NOW#3

SOKO PIECES OF WALLIFORNIA FAUVE ≠ 3 ÉTÉ 2015

ISSUE 01

NOW MAGAZINE

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Il n’y a qu’à Liège qu’on voit ça !

La magie de Liège, c’est qu’en tant que passionné, on ne se contente pas d’avoir des valeurs, mais on les met en pratique et c’est à ce moment-là que la magie opère et prend forme.

Pour lever le rideau, rejoignez-nous sur

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- EDITO -

NOW#3 COMPILATION

BEST TRACKS EVER ous savez que les Walliforniens sont des gens très posey.

Surtout quand l’été approche et que les occasions de ne rien faire et chiller au gré de la Meuse (ou de la Vesdre pour les moins chanceux !) se multiplient d’heure en heure.

- Pourquoi diable alors, ne manquerez-vous pas de m’apostropher, aller placarder ici, sur toute la hauteur du magazine et dans les premières pages, une jeune femme l’arme au poing ?

- C’est très simple, répondrais-je calmement.

Dans ce NOW#3, outre SoKo et son nouvel album, au-delà de Fauve ≠ et le vent frais qu’ils font souffler sur la variété française de qualité (A-yo, Gwar !), bien après les reportages en vidéos que vous trouverez dans la rubrique Pieces of W. mettant à l’honneur The Experimental Tropic Blues Band (le meilleur groupe rock du monde), Sacha Toorop (le meilleur songwriter du monde) et Garrett List (le meilleur compositeur du monde), juste après les portraits de Spencer, street artist wallifornien que vous devez absolument allez admirer 1 , de Benjamin Schoos, auteur, compositeur, producteur et dandy cool, de NBMSM, les créatrices tendances et sexy de la marque éponyme ; juste derrière le récit de Thierry Jaspart, envoyé spécial aux frontières de la Wallifornie ; là, juste là, vous aurez un sujet sur la Famille. Celle dont on parle en murmurant et en baissant les yeux. Celle qui fait peur, de New-York City à Catane. De Verviers à Eben-Emäel.

La Maffia.

On n’a pas froid aux yeux et, en même temps, on adore ces histoires de voyous flamboyants (ou pas), ces destins qui se fracassent sur les murs de l’Ordre et de la Justice. Enfin presque.

Ok, ce n’est pas le sujet principal, ni même la thématique de ce NOW. J’avoue.

J’avais envie de mettre un coup de spotlight sur le projet Qhore.com réalisé par RZN (l’auteur de l’illustration ci-contre).

Je le fais parce que je peux le faire.

(Regard caméra. Montée musicale sur « Nuthin’ But A ‘G’ Thang ») Thug life.

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Helmond B.

Spencer expose au Cupper Cake, rue Saint-Barthélemy 1 à Liège.

Jusqu’au 31 mai 2015.

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6 Edito 8 Sluglines 12-16 Be Geek Or Be Killed 20-21 Strange Dayz 22-26 #Spotted 30-35 Soko 37-40 Bottle Up 45-51 Pieces Of W. 54-57 Benjamin Schoos 58-63 NBMSM 64-69 Fauve ≠ 72-77 Spencer 79-83 Border Of W. 84-89 Brainjuice

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NOW #3 NATIVES OF WALLIFORNIA

SOKO

DICTATES OUR REALITY

PIECES OF W.

DES FRAGMENTS DE W. PROJETÉS EN GRAND SUR VOS ÉCRANS

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FAUVE ≠

DES GENS BIENS, DE BELLES PERSONNES

NOW MAGAZINE RESPONSABLE DU MAGAZINE: Cédric Renwa / Creative Director GRAPHISME / MAQUETTE : Eric Staelens, Renaud Hardiquest GRAPHISTES : Xavier Clamot ILLUSTRATIONS : Pierre Gof, Thierry Jaspart, Sofie Rossini PHOTOS : Bettina Genten, Alex Radicchi, Thierry Jaspart AUTEURS : Lucie Renwa, Helmond B, Thierry Jaspart, Sandrine Goeyvaerts, Florence Vandendooren, Alexandre Spada, Fred Vandecasserie.

RELECTRICE : Maud Viseur.

NOW EST UN SUPPLÉMENT DE LA MEUSE Boulevard de la Sauvenière, 38 4000 - Liège DIRECTEUR GÉNÉRAL / E.R. : Pierre Leerschool CHEF D’EDITION LA MEUSE LIÈGE : Rodolphe Magis RESPONSABLE MARKETING : Vincent Brossel RESPONSABLE CREATIVE : Renaud Hardiquest Vous voulez que NOW s’intéresse à votre cas ?

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- BE GEEK OR BE KILLED -

LE BBQ

EST UN DIEU ET L’AMÉRICAIN EST SON PROPHÈTE. es beaux jours reviennent et, comme tout un chacun, vous êtes tentés de sortir votre bon vieux bac à cendres et votre grille en galva pour démarrer un chouette petit feu et cuire vos merguez à la fraîche : le bide au vent, l’oeil humide et la Cara bien calée entre vos phalanges.

Han, Han ! Faute. Erreur mortelle. On est en 2015 mon vieux et, de nos jours, on check sur Google chaque truc qu’on veut faire pour s’assurer que nous ne sommes pas en train de commettre d’imparables fautes de goût. Première chose à savoir : il faut s’équiper un minimum. En lieu et place de votre fût en métal coupé sur la longueur, cassez votre tirelire pour vous offrir un BBQ muni d’un couvercle et d’un thermomètre. Et oui, mon gars, gérer une cuisson et offrir à ses convives de tendres et juteux morceaux de bidoche

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ne peut se faire qu’avec ce type d’appareil. Maintenant, si vous voulez leur filer le cancer à coup de carbonized wursts, it’s your call ! Deuxièmement, les recettes.

Oubliez vos saucisses-brochettes-salade-mayo et mettez-y un peu du vôtre !

Un BBQ, c’est un cadeau que l’on offre.

Un instant de grâce que l’on partage avec ceux qu’on aime sauf si vous êtes adeptes du carbonisé (voir plus haut). Ainsi, attaquez-vous à des standards de la gastronomie americaine tels que le Beef Brisket, les Ribs ou encore, pour les jeunes hispters qui préfèrent aller vers l’Est, le pastrami à la Kat’z. Vous voulez un dernier conseil ?

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De rien. C’est cadeau.

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Pour surprendre, osez l’alligator bardé de lard et farci à la volaille. Fonctionne aussi avec un chat farci au chihuahua.

Evidemment, il y a toujours moyen de se faire remarquer avec cet appareil Winter Is Coming.

Un plat tout en finesse et subtilité : le hachis de boeuf lardé et farci à la saucisse hot-dog.

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- BE GEEK OR BE KILLED -

LES CHAINES YOUTUBE QUI FONT RIRE

STUDIO BAGEL VS

FRENCHBALL VS

BONJOUR TRISTESSE tudio Bagel, c’est la version 2.0 des chaînes Youtube : plus de vidéos, plus de pognon, plus de talents. Un genre de consortium des Youtubeurs français qui buzzent. On y retrouve, dans le désordre : Mr Poulpe, Jérôme Niel, Mister V, Natoo, Kemar, Lorber and many more. Le Studio, comme son l’indique un peu, fait partie de la nébuleuse Canal+ et de sa partie production, le Studio Canal. Dans la même veine mais cette fois financé par Endemol (on fait ce qu’on peut pour survivre...), essayez la chaîne FrenchBall qui nous balance des séries telles que La Théorie des Balls (géniale !) ou encore Epic Fitness (avec une Katsuni réinventée) ou encore les Grands Débats (essentiels!). On peut

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STUDIO BAGEL www.youtube.com/user/ StudioBagel

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cependant se demander si cet apport de biftons ainsi que l’adossement à de grands groupes média n’aura pas raison, à terme, de l’esprit frondeur et franchement novateur de tous ces comédiens/réalisateurs.

Pour l’instant, ils s’en sortent tous plutôt bien et ils ont subjugué un nouveau public avec des formats courts. Si vous voulez du roots, du pur, du Youtube comme au premier jour, alors ruez-vous sur les vidéos de Matthieu Longatte et son Bonjour Tristesse ou le résumé halluciné et foutraque d’une semaine d’actu vu par un des auteurs les plus en verve du moment.

Oubliez Nicolas Bedos et sa contestation molle : voilà du dur et du bien méchant à travers les gencives ! Bonne semaine de merde, les copains !

FRENCHBALLS www.youtube.com/user/ FrenchBallchannel

BONJOUR TRISTESSE http://bit.ly/ BjrTristesse

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FAITH ?

NO MORT!

on, si on réfléchit bien, le truc qui nous ferait le plus plaisir, le machin qu’on aimerait tellement mais qu’on ne peut pas avoir (même qu’on a inventé Dieu pour s’en remettre), c’est de ne pas mourir. Eternel. For ever. Ca serait cool ?

Et bien sachez que l’homme qui vivra 1000 ans est déjà né. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Laurent Alexandre, le fondateur de Doctissimo.fr (Woow le CV !) et, en plus, relais du mouvement transhumaniste dans nos contrées. Bon, pour être juste, ajoutons que M. Alexandre est chirurgien, urologue et fondateur d’une société de séquençage d’ADN. Le transhumanisme, c’est quoi? Il s’agit d’un élan culturel et intellectuel vraisemblablement né aux US et visant à considérer certains aspects bêtement humains tels que la maladie, la souffrance, le vieillissement et, par extension, la mort comme étant

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tellement 1999. Aujourd’hui, on veut du Sapiens 3.0, de l’amélioré, du qui ne périme pas. Quand on y pense, l’idée n’est pas neuve : à travers les âges, on ne compte plus les tentatives de l’homme pour dompter les affres du temps, ses quêtes pour la vie éternelle ainsi que les légendes d’übermensch. La différence avec notre époque ? C’est que, cette fois, on pourrait bien réussir à coup de nano-technologies, de biotechnologies, de génétique, de cybernétique, de robotique... On n’y est pas encore et il faut également se demander si c’est vraiment le genre de monde que l’on désire. Une planète peuplée de vieux cons qui radotent dans leur barbe et dont l’apport d’idées neuves sera franchement compromis par une population mondiale régulée par la Matrice. Heureusement, Mel Gibson et les catholiques intégristes ne les laisseront pas faire.

POUR EN SAVOIR PLUS : http://transhumanistes.com http://iatranshumanisme.com

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n programme éclatant, témoignant de la richesse de la création théâtrale et chorégraphique d’aujourd’hui.

Du grand répertoire, de grands auteurs : Molière, Choderlos de Laclos, Thomas Bernhard, Jean-Philippe Toussaint, Thomas Gunzig… De grands acteurs : les français Dominique Blanc, Vincent Perez, Jean-Claude Drouot…, la grande dame du théâtre belge Jacqueline Bir… Des spectacles Famille, Enfance & Jeunesse Un festival de danse avec, pour soirée de clôture, du tango argentin made in Buenos Aires. Des expositions, des conférences. Un restaurant pour agrémenter vos soirées avant et après spectacle et une fête de Nouvel An sous la houlette du chef liégeois Julien Marzano…

Et en guise d’ouverture de saison, un PICNIC urbain sur la Place du 20-Août ! Avec vous, nous voulons faire du Théâtre de Liège, un espace de libertés, d’échanges et de partages, où se brassent toutes les cultures, un lieu où le monde se retrouve !

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- STRANGE DAYS BY PIERRE GOF -

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- STRANGE DAYS BY PIERRE GOF -

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- #SPOTTED BY LUCIE -

LES 5 MUST-HAVE D’UNE WALLIFORNIENNE Texte & Photos : Lucie Renwa

01 LIPSTICK ROUGE LIPSTICK TOUT COURT.

02 COLLIER DE PERLES BIJOUX À GOGO.

04 DOC MARTENS LA PAIRE FIDÈLE.

03 UN JEAN TAILLE HAUTE JEAN FÉTICHE.

05 UNE SIGNATURE PERSONNELLE.

01 LES LÈVRES DU DÉSIR A mon humble avis, les Walliforniennes doivent transmettre la passion dès qu’on pose le regarde sur elles. Quoi de mieux pour ce faire que de belles lèvres peintes d’un rouge vif ?

Le rouge à lèvre est pour moi le meilleur moyen de rendre un visage attractif. Capturer l’œil en un instant, c’est le but du maquillage, non ? Alors certes, on s’exprime et affiche notre humeur en fonction de notre make-up journalier. Mais le rouge reste la couleur sure. La touche qui vous rend toujours classe et belle.

Pour mon compte, j’ai une dizaine de teintes à lèvres. Mais le rouge est celle que

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j’utilise le plus et dans presque toutes les circonstances. Indémodable et intemporel, le rouge à lèvre rouge a été adopté par une quantité de grandes dames du style.

Il n’est pas interdit de s’en inspirer! Il est indispensable d’avoir toujours un tube dans son sac à main. Certaines filles n’aiment pas colorer leurs lèvres. Parfois, j’ai moi aussi envie de rendre mon maquillage plus léger et discret (oui, oui, je promets) et pour se faire, ma grand-mère m’a légué un rouge à lèvre très naturel. Une teinte brune très claire. De quoi contraster avec le reste et rendre néanmoins les lèvres légèrement brillante et quelque peu colorées.

LÀ, VOUS VOYEZ COMME JE SUIS HEUREUSE ? ET BIEN C’EST SIMPLEMENT PARCE QUE JE ME SUIS BIEN ÉCOUTÉE ET J’AI MIS UN PETIT «CHECK» DEVANT CHACUN DES 5 POINTS DONT ON PARLE DANS CET ARTICLE !

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- #SPOTTED BY LUCIE -

02 L’ARMURE DU COU i,Il existe un bijou qui raconte une histoire, une histoire belle et tendre : le collier de perles.

La délicatesse des perles rend au cou d’une femme un pouvoir qui pour moi n’a pas de limite. Attacher derrière sa nuque une rangée de perles fines fait toujours naître un sourire.

Un grand classique qui donne à vos tenues de l’élégance et du style. Trop classique les perles ? Et la mandale ? Trop classique aussi ! Un collier de perles ne se démodera jamais et, donc, vous non plus ! Mais brisons les dogmes. Par exemple, je suis

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également une grande adepte des bagues.

La surcharge de bijoux est quelque chose que j’adore particulièrement. Je n’hésite pas à mélanger mes bagues en or et en argent. Lorsque je désire mettre deux/ trois bracelets, j’en mets dix ou quinze, parce que c’est plus fun. Les bijoux sont tout comme le maquillage : la véritable expression du style qui nous est propre.

N’hésitez pas à pousser à l’extrême les facettes de votre personnalité dans vos accessoires ! On ose, on est belle, on est wallifornienne ! (slogan bien connu.)

COLLIER DE PERLES BIJOUX À GOGO.

03 LEVI’S, LE PYGMALION i je devais emporter un seul de mes pantalons dans une île déserte, alors je prendrai mon pantalon Levi’s taille haute.

Tout simplement parce que les tailles hautes, c’est la vie. Attention, par taille haute on s’accorde sur « plus haut que le nombril ». Ce genre de pantalon affine la silhouette et allonge les jambes. On s’y sent bien, on ne le quitte plus. (Je suis en train d’écrire dans ce pantalon, c’est dire que je l’aime !) Si vous n’aimez pas les tailles hautes, je pense que le plus im-

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portant, c’est simplement d’avoir un pantalon fétiche. Presque un porte-bonheur.

Une pièce qu’on échangerait pour rien au monde. Etre en sorte de communion avec mes vêtements, c’est quelque chose d’indispensable. Impossible de sortir de chez moi si je ne me sens pas à l’aise dans mes fringues. Mais vraiment, littéralement, impossible. Même de force. Juste, non. Dans la guerre du style, je suis assez pro-pantalon. Mais si vous avez une jupe fétiche, ça marche aussi.

UN JEAN TAILLE HAUTE JEAN FÉTICHE.

ALCHIMIA

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04 DOC MARTENS : FIDELITY & HONOUR i comme moi vous parcourez des kilomètres entre place Saint-Lambert et votre lieu d’étude ou de travail, alors mieux vaut être solidement armé ! Les talons, c’est beau, mais ce n’est pas très confort. C’est pourquoi au garde toutes notre arme de guerre toujours à portée de main : une paire de chaussures plates ! Mes fidèles amies sur le champ

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de batailles sont des Doc Martens bordeaux semi-hautes. J’ai fait des pieds et des mains pour les avoir et une fois sortie du magasin avec mes nouvelles amies, je me sentais enfin complète ! On a toutes une paire 4x4! Shopping, cours, réunions de famille, sorties, et beaucoup d’autres.

Les miennes sont corvéables à merci et je leur en suis reconnaissante. Une seule religion : Le style. L’objet saint : Les Doc !

DOC MARTENS LA PAIRE FIDÈLE.

05 LE REFLET DE VOTRE ÂME ais le plus important quand on est une vraie Wallifornienne, qu’on va au bout de nos idées, qu’on s’affirme telles que nous sommes et qu’on le fait savoir au monde, c’est d’avoir une signature. Une marque de fabrique personnelle. Une grande dame a dit un jour « La mode se démode, le style jamais. » C’est pourquoi il faut se faire confiance, rester fidèle à soi même et ne pas craindre le regard des autres. Quand on sort le matin et qu’on a l’impression de dominer le monde ? Ah mais, c’est ça

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qu’on veut ! Mon signe de reconnaissance à moi, c’est mon maquillage. Impossible de me voir sans un large trait d’eye liner.

J’y peux rien, c’est comme ça. J’ai un jour découvert le maquillage et quelques jours après, je me suis transformée en eye-linerolic. Coup de foudre, je ne peux pas l’expliquer. J’espère que toutes, vous avez votre signature. Quelque chose que rien ni personne ne peut effacer. Quelque chose qui vous définit, qui vous est chère.

Parce que c’est ça qui compte : être soi même. @_LucieNOW

UNE SIGNATURE PERSONNELLE.

- OPÉRA ROYAL WALLONIE -

D’ERNANI À LA BOHÈME Saison 2015-2016 à l’Opera Royal de Liège

LE CHANTEUR EST HABILLÉ EN RUIZ-FABIO

e tous les artifices utilisés lors d’un spectacle d’opéra, les costumes sont, avec les décors, la partie la plus facilement appréhendable par le spectateur. En règle générale, ils sont pour beaucoup dans la facilité avec laquelle on est plongés dans l’histoire.

A l’Opéra Royal de Wallonie, on peut dire que cette règle est suivie et même dépassée : à travers le monde, la qualité des costumes produits par l’atelier de Fernando Ruiz-Fabio, situé dans le grand Liège, est reconnue par tous. A l’approche de la nouvelle saison de l’ORW, c’était l’occasion de discuter un moment avec celui qui drape les artistes de merveilleuses créations.

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NOW : Fernando, vous êtes le responsable de production des costumes à l’Opéra Royal de Wallonie...

Fernando Ruiz-Fabio : Oui mais je peux également être costumier sur certaines productions !

Vous connaissez le principe de ces interviews pour NOW : je n’y connais rien donc il faut bien m’expliquer ! La différence entre les deux fonctions ?

FRF : Lorsque je suis costumier, j’entre dans la dramaturgie du spectacle et je propose une vision des costumes à travers des croquis qui sont ensuite discutés et validés par le metteur en scène. Mon autre casquette, c’est réalisateur de costumes. En résumé, je crée les pièces en fonction des dessins réalisés par le costumier : je coupe les patrons et j’explique le montage des pièces aux couturières.

Dans certaines productions, je gère donc les costumes de A à Z, du dessin à la réalisation ; tandis que pour d’autres, je m’occupe essentiellement de la réalisation.

- OPÉRA ROYAL WALLONIE -

Alors reprenons depuis le début : comment se déroule la création des costumes pour un nouveau spectacle dont vous seriez le costumier ?

FRF : Lors d’une première réunion, le metteur en scène fait appel à un décorateur, un éclairagiste et un costumier. A partir de là, il va transmettre l’univers et les spécificités qu’il désire pour son spectacle. Par exemple, nous jouerons « La Bohème » lors de la prochaine saison et, généralement, l’intrigue prend place à la fin du XIXe. La version que nous donnerons aura lieu en 1946. Il a donc fallu se renseigner sur les habits d’époque et imaginer une collection complète que j’ai dessinée. Une fois que le metteur en scène est d’accord avec nos propositions (costumes, décors, scénographie), on lance chacun la production. On commence alors l’échantillonnage, c’est à dire la recherche de matières, et la création des premiers prototypes.

Ensuite, de nombreux artisans s’affairent autour du projet...

FRF : Oh oui! Nous sommes une vingtaine ici : des couturiers hautement qualifiés, un bijoutier talentueux, un chapelier qui l’est tout autant ainsi qu’un chausseur qui nous transforme des chaussures merveilleuses. Tout les métiers de la mode sont représentés.

Pour un résultat bluffant !

FRF : Ce n’est pas pour me jeter des fleurs mais il faut dire que lorsque les costumes de l’ORW voyagent, cela est fort apprécié.

On reconnaît partout la grande qualité de nos costumes ainsi que leur robustesse car nous imaginons toujours nos costumes pour qu’ils aient une durée de vie qui ne se limite pas à une représentation !

On parle de combien de costumes, en moyenne, pour un spectacle ?

FRF : Cela dépend de la mise en scène et de la scénographie. Cela peut varier pour un même opéra. Par exemple, nous jouerons Ernani dans une production qui utilise plus ou moins 350 costumes. Mais j’ai déjà réalisé des costumes pour un Ernani qui comptait plus de 600 pièces !

La nouvelle saison de l’Opéra Royal de Wallonie est consultable sur le site www.operaliege.be. N’hésitez pas à vous abonnez pour admirer de vos yeux les créations de Fabio et ses collègues !

EN AVANT-PREMIÈRE, VOICI QUELQUES COSTUMES DE LA SAISON 2015/2016

Ernani G. Verdi 24/09 au 06/10/15

Le Barbier de Séville G. Rossini

La Bohème G. Puccini 17 au 26/06/16

18 au 24/10/15

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- WALLIFORNIANS / SOKO -

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- WALLIFORNIANS / SOKO -

SOKO Texte : Helmond B / Photos : Bettina Genten

DICTATES OUR REALITY téphanie Sokolinski est comédienne. Enfin, au départ.

Un jour, elle balance l’ovni « I’ll kill her » sur MySpace (so 2008 !) qui devient très vite un tube en Europe et en Australie en tournant, ad nauseam, sur les radios hypes. Puis Stella McCartney cale le track pour son défilé printemps-été. Soko explose et place son E.P autoproduit « Not SoKute » dans les premières places des charts en Belgique, France, Suède, Norvège et Allemagne. En plus d’être comédienne, la voilà maintenant chanteuse. Il lui faudra 4 ans pour sortir son premier album « I Thought I Was An Alien » qui ancrera Soko dans le petit monde du coolisme international et des salles hipsters. J’avoue que là, en ce qui me concerne, non : les 15 morceaux s’enchaînent comme autant d’ode à la mode de l’instant. Pas forcément comme un témoignage de l’époque mais plutôt comme une décalcomanie.

Depuis tout petit, j’ai une phobie des décalcomanies. Ceci explique cela. Pourtant, la galette est un succès et le single « We Might Be Dead By Tomorow » s’écoute des millions de fois sur Spotify et Deezer. C’est devant cette implacable démonstration que je me suis rendu à l’évidence : le monde n’en a rien à foutre de mon opinion !

Mais, avec son nouvel album, Soko rompt avec l’ambiance du premier opus composé, pour l’essentiel, de balades neo-folk. Comme un grand coup de poing dans la gueule et, aussi, comme un hommage au rock West Coast, « My Dreams Dictate My Reality » sort avec une dizaine de pépites à l’intérieur et un featuring d’Ariel Pink qui ne passera pas inaperçu. La personnalité de la jeune française émigrée aux States m’interpelle. Il faut donc que je la rencontre et que je lui propose de nous esquisser un portrait en 4 mots-clés et autant de polaroïds.

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NEW ALBUM MY DREAMS DICTATE MY REALITY 2015 BECAUSE MUSIC

@HelmondB

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- WALLIFORNIANS / SOKO -

DREAMER « My Dreams Dictate My Reality », ce n’est pas qu’un titre. Je suis tout le temps perdue dans mes rêves. Et mes rêves sont tellement réalistes!

Je suis toujours obligée de me demander si c’est vrai ou si j’ai juste rêvé.

Tout mon album parle de rêves et de visions que j’avais étant petite.

ANTI-SOCIAL Parfois j’ai du mal à être avec des gens.

Enfin, c’est très contradictoire : je peux passer des heures, après le concert, à faire des câlins à tout le monde, être disponible pour chacun mais, après, dès que je sors de ce mode, je ne sais plus parler, je ne veux voir personne. Tout ce que je veux, c’est être toute seule.

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- WALLIFORNIANS / SOKO -

ALIEN Je suis un alien. Enfin...

I thought I was an alien mais la première chanson de mon nouvel album s’appelle « I Come In Peace » et j’ai fait la paix avec les aliens.

J’espère qu’ils feront la paix avec moi aussi. .

WHITE-GOTH Je suis un peu allergique au soleil. Bizarre pour quelqu’un qui habite L.A et qui a enregistré son album sur Venice Beach. Le premier truc que je fais à L.A, c’est me tartiner d’écran total pour ne pas bronzer.

Pour être une White Goth.

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- WALLIFORNIANS / SOKO -

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- WALLIFORNIANS / SOKO -

SOKO LE BOTANIQUE - BRUXELLES PHOTOS : BETTINA GENTEN www.bettinagenten.com

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- BOTTLE UP / LE ROSÉ -

LA VIE

EN ROSÉ !

Texte : Sandrine Goeyvaerts / Illustration : Sofie Rossini

’est l’été, ou presque, les jours s’étirent en terrasse et avec eux un cortège de ballons de rosé défile. En cubi, en litres, glacé, parfois mélangé à des mixtures plus ou moins probables, on a moins de scrupule à le traiter un peu n’importe comment. Mettons les choses au point tout de suite : le rosé-pamplemousse « tout prêt » est un attrape-nigauds au mieux, de l’ordre de la salade pré-découpée en sachets et bombardée de trucs plus ou moins ragoûtants pour la garder fraîche. Vous aimez ? Alors faites-le vous même : une bonne crème de fruits, un bon rosé. Au moins, vous saurez précisément ce qu’il y a dedans. Bon rosé, oui ! Ça existe, il ne s’agit pas d’un mythe. « Le rosé, c’est la boisson des ringards, des beaufs en sandalettes, des petites meufs à peine majeures, des pouffes sans pif !

C’est pas vraiment du vin, c’est dégueulasse. Glacé, ça passe. Un truc de filles. Et c’est sucré, c’est une mode. »

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- BOTTLE UP / LE ROSÉ -

Voilà comment on assassine le rosé. Ravalez-moi ces clichés, et prenez un verre.

Savez-vous que le rosé est probablement l’ancêtre de nos vins blancs actuels? La raison est simple : la couleur vient rarement du jus de raisin, mais des matières colorantes présentes dans la peau. Faites le test : prenez un raisin, à peau rose ou bleue. Pressez-le : le jus qui en sort est translucide. Si on laisse ce jus en contact avec les peaux, il deviendra rouge, ou avant cela rosé. Plus il fait chaud, plus l’effet de cette macération est rapide. Il suffit de traîner un peu à rentrer les raisins, sous leur propre poids ils s’écrasent, et paf, voilà du jus rosé. Cela explique que si l’on produisait peu de rouges, les blancs du moyen-âge et d’encore un peu après étaient souvent gris, voire roses, les cuves de vinification thermo-régulées et l’utilisation du soufre pour blanchir un petit coup n’existant pas encore.

Pour faire naître un rosé, il y a trois façons de procéder.

Admettons qu’un vigneron ait des raisins à peau colorée et qu’il les destine à faire du vin rouge. Il est ambitieux, le veut concentré au maximum, et bien coloré. La meilleure façon d’obtenir ça sans tricher, c’est d’ôter une partie du jus qui a déjà commencé à macérer en contact avec les peaux et de le réserver dans une cuve à part. Dans la cuve principale – réservée au rouge- il y a beaucoup moins de jus pour plus de peaux, donc plus de matières colorantes, donc plus de chance d’obtenir un rouge concentré et riche. Dans l’autre cuve, on a un jus à peine coloré -rosé- dont on va laisser la fermentation alcoolique gentiment se poursuivre. On l’appelle rosé de saignée. L’ennui c’est que les premiers jus qui coulent sont très riches en sucres et parfois déséquilibrés. C’est la méthode de nombre de rosés bon marché. La deuxième, c’est la macération : comme son nom l’indique il s’agit de laisser macérer

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quelques heures les baies à peaux colorées, avant de les presser. Sauf cas particuliers, le vigneron recherche essentiellement à faire un vin de soif et de plaisir, pas un petit rustaud. Mais s’il le voulait, il pourrait en allongeant le temps de macération : attention toutefois aux tanins ! L’autre façon, c’est ce qu’on appelle la presse. On amène les baies directement au pressoir, sans macération préalable. On a donc des vins en général un peu moins colorés qu’avec la technique précédente. L’assemblage de vin rouge et blanc pour créer un rosé n’est possible en France que pour les effervescents (champagnes, crémants).

Interdite pour les autres. Donc oui, le rosé est bien un vrai vin, avec une élaboration précise, pas un sous-vin rouge. D’ailleurs, ses caractéristiques tendent à le rapprocher un peu plus du blanc. Sans doute la raison essentielle pour laquelle on s’obstine à le servir -comme ses cousins blancs- beaucoup trop froid. Un rosé, c’est une heure dans la porte du frigo, ou une demi-heure dans un seau à glace (un tiers d’eau, un tiers de glaçons). Pas plus, pour obtenir une température d’environ 10 degrés. Glacé, il est paralysé : exactement comme tout corps masculin plongé dans l’eau gelée voit le volume de sa virilité ramené à peau-de-chagrin. Cette image parlante devrait vous dissuader de le torturer d’avantage à l’avenir, pauvre rosé. Qui dit rosé pense Provence. Les hectolitres de bibine de camping souvent d’une qualité telle qu’en débouche-chiottes ils auraient été plus indiqués ont pu laisser des doutes sévères sur la qualité de cette région. Pourtant cassis, palette, les-baux-de-provence regorgent de pépites pour qui sait les dénicher. Oh, les beaux vins tout en gariguettes en rang serrées prêtes à l’inspection, chapeautées par un peu d’épices, et le thym, et la sauge, vous les sentez respirer?

- BOTTLE UP / LE ROSÉ -

D’esprit plus curieux ? L’aventure, c’est l’aventure, songez : partout où il y a du raisins à peaux colorées, on peut causer rosés ! Partir et tomber sur de la grenache, une belle grenache toute frétillante des côtes-du-rhône sud, à moins d’opter pour ouna garnacha espanola de derrière les fagots? Oui, la garnacha, c’est de la grenache et en Espagne, elle fait des merveilles. Plus collet-monté ?

Il vous suffira de rencontrer un plus austère mais pas monastique bordeaux-clairet ! Avec un poil de chance, dénicher de l’irouléguy rosé, une petite tuerie basque, vraie bombe fruitée et pleine d’allant. Ou sauter sur la Corse, où le nielluciu et le sciacarellu offrent des rosés diaboliques entre ferveur italienne et attaches françaises. Le Languedoc est une mine à excellents rosés : les terrasses-du-larzac, par exemple bien venteuses et ensoleillées, des rosés de tenue avec un juste fruit qui claque et du plaisir plein la bouche. Un truc plus fleuri, plus léger ? Cinsault, toujours du sud ou juteux gamay de Savoie, tendre grolleau de Loire... N’en jetez plus ! Le rosé est multi-formes, du vin presque translucide mais parfumé au petit costaud qui lorgne vers le rouge, de l’à peine sucré au carrément moelleux en n’oubliant pas le sec ! L’erreur courante est de confondre rosé et machin sucraillon. Le rosé est un vrai vin, peut donc être élaboré en sec, ou avec un peu - beaucoup - de sucres résiduels, pour lui donner du moelleux.

A table, ces derniers sont plus compliqués à aborder. Préférez-les en bord de piscine mais par pitié sans glaçon, au goûter, ou en dessert avec des tartes fruitées. Les rosés secs quant à eux sont presque tous-terrains : de l’apéritif à l’entrée, voire sur un plat. Jouez l’originalité en l’accordant à un tajine relevé

ou un curry de poisson. Un rosé épicé (on pense à tavel, essayez lirac, c’est juste à côté et tout aussi bon) et voilà nos assiettes ensoleillées ragaillardies. Œil de perdrix, pelure d’oignon, gris, fuchsia, rose pâle, grenat, presque rouge : il en voit de toutes les couleurs, ce serait dommage de le cantiner au barbec’ ou aux sorties de copines. Un vin de filles ?

Des baffes, oui. Il est autant un vin de filles que de gars, voire de gnous astigmates. A l’apéro, en entrée, en guest, au dessert, sur certains fromages mêmes : un rosé doux sur un bleu, un beau sec sur une croûte fleurie, inédit mais rafraîchissant. Le vin, c’est aussi pour philosopher, en fin de soirée. Les amis sont là, ou l’amant, l’amour voire les deux.

C’est le moment de sortir ces rosés qui se boivent pour eux mêmes, curiosités de vinification, cépages indomptés, ou simplement trop excentriques que pour s’accommoder d’autres choses qu’eux.

Goûtez un bandol de plus de dix ans : certains rosés vieillissent remarquablement bien ! Le nez en cire d’abeille et miel, dans la bouche les abricots secs, les cerises kirshées, c’est à essayer au moins une fois.

Dernier point délicat : où l’acheter ?

Un rosé fait avec soin, tendresse et sans cochonneries dedans c’est chez le vigneron qu’on le trouve.

Et si on n’a pas de vigneron à portée de bagnole, on va chez son bras-armé : le caviste. Lui goûte, compare, teste, et sait ce qu’il y a dans les bouteilles : trop de raisins pour avoir la place d’y mettre autre chose. En 75 centilitres seulement ?

Pas forcément, les vins de bag-in-box (anciennement cubi) ont beaucoup progressé et offrent l’avantage non-négligeable d’un moindre impact environnemental à nombre de bouteilles égal. @SandG_

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M DE MANGOT Chateau Mangot 33330 St Etienne De Lisse Tel. 00335 57 40 18 23 Toute toute première fois pour les frères Todeschini qui élaborent enfin leur rosé. Élégant, délicat, il fera merveille sur un poisson beurre blanc légèrement citronné.

LE ROSÉ DE FONDRÈCHE Domaine de Fondrèche 2589 La venue Saint Pierre de Vassols - 84380 Mazan Tel. 0033 4 90 69 61 42 On s’attend à tous sauf à ce vin en Ventoux : presque pas coloré, il est d’une fraîcheur bluffante. A siffler à l’apéro, en bonne compagnie.

Prévoyez-en deux, on ne sait jamais !

LA COUTURE DU SOT DE L’ANGE Le Sot de l’Ange 68 route de Langeais - 37190 Azay-le-Rideau Tel. 0033 6 88 91 20 45 Le grolleau, outre son potentiel à jeux de mots, est un cépage intéressant. Il permet d’obtenir des rosés à la fois frais et juteux. Tentez celui-ci avec une quiche asperges-chèvre, accord parfait en vue.

LE ROSÉ MAS THÉO (5L) Mas Théo 2620 Caves cathédrale route du Belvédère - 26230 Saint-Restitut Tel. 0033 4 75 46 04 59 Un vin d’été, en pressurage direct, de grenache et de carignan.

A boire entre - nombreux - amis !

Retrouvez les illustrations de Sofie sur Twitter @Sottize

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ETHNICRAFT

«PHÉNIX 21 »

UN SELFIE ET DES TABLETTES POUR SE PLONGER DANS UN SIÈCLE D’HISTOIRE LIÉGEOISE Comment intéresser les plus jeunes à l’histoire de la région liégeoise ? Comme toute commémoration, celles liées au Centenaire de la Première Guerre mondiale n’ont pas échappé au débat. En utilisant les nouvelles technologies, l’expo « Phénix 21, morts et renaissances d’une région industrielle, Liège 1914-2014 » apporte sa pierre à l’édifice et semble avoir réussi son pari.

Il s’agissait de rendre accessible, en particulier à la jeunesse, l’histoire parfois complexe du bassin industriel liégeois tout en développant une approche positive quant à son avenir. Chaque visiteur est muni d’une tablette qui lui propose des vidéos et infos, complémentaires au contenu déjà très fourni. Certains n’auront pas besoin de longs discours avant de commencer, comme l’explique Ryan en visite avec sa classe de 5e secondaire : « C’est une bonne idée d’avoir inséré des tablettes dans l’expo. Notre génération sait bien les utiliser, pas besoin de longues explications. » En progressant dans « Phénix 21 », le visiteur peut se prendre en photo dans le Liège de 1900, entre autres. Il a ensuite le choix entre poster son selfie dans l’expo ou sur sa page Facebook personnelle. Il peut encore se l’envoyer par la poste sous forme d’une authentique carte postale. Après les premières visites scolaires et les premières réactions, on peut dire que l’expo semble atteindre ses objectifs. « Il y a un aspect assez didactique avec les tablettes » explique Florence. « C’est très intéressant et interactif. La réalité augmentée donne des compléments d’info et nous plonge vraiment dans la réalité de cette époque. C’est plus vivant que de simples photos. » Tristan confirme : « Les tablettes et l’interaction rendent ça plus passionnant que de simples panneaux. On s’intéresse plus au contenu de l’exposition parce qu’on peut interagir, on apprend autre chose d’une autre façon. »

Les nouvelles technologies rendent intéressant et accessible un sujet parfois méconnu des Liégeois eux-mêmes : « Ce sont vraiment des aspects typiques de Liège qu’on ne connait pas toujours » reconnait Florence. « On voit beaucoup de choses en classe mais pas aussi précisément. Ici on a les détails. » Leur enseignante ajoute : « le cours d’histoire en 5e année c’est le 19e siècle et le début du 20e jusqu’ à la Seconde guerre mondiale. Cette exposition correspond donc au programme et met en pratique ce qu’ils ont vu en classe. » Inaugurée en novembre dernier, l’exposition continue donc son itinérance en province de Liège. Elle sera notamment du 21 mai au 6 juin à l’Institut Saint Laurent de Liège et du 17 août au 20 septembre à la Cité Miroir.

Pour tous renseignements : www.liege1418.be ou 04/237.91.18 (Province de Liège, Cellule de coordination des grands événements)

Institut Saint-Laurent Liège 21/05 ► 06/06

Editeur responsable : Province de Liège, Place Saint Lambert 18A, 4000 Liège. Mise en page, photos et illustration : Service communication de la Province de Liège. 2015

Morts et Renaissances d’une Région Industrielle Liège 1914 − 2014

Une expo itinérante et interactive pour reprendre confiance en notre avenir “ Institut ” Saint-Laurent de Liège, 29 rue Saint-Laurent à 4000 Liège Du 21 mai au 06 juin 2015 Infos et réservations : 0494/76.77.89 - www.liege1418.be

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PIECES OF

Texte : Helmond B / Photos : Alexandre Radicchi

DES FRAGMENTS DE WALLIFORNIE PROJETÉS EN GRAND SUR VOS ÉCRANS ieces of W. est une nouvelle rubrique. Elle a ceci de particulier que l’essentiel de son contenu se trouve en ligne sous forme de vidéos. Nous avons demandé à trois purs produits de notre contrée imaginaire de la raconter à travers des lieux emblématiques, des endroits qu’ils affectionnent particulièrement et qui ont joué un rôle important dans leurs existences. Ils sont des représentants éminents d’une Wallifornie qui se décline dans tous les styles. Cette fois, nous accueillons The Experimental Tropic Blues Band, le célèbre groupe de rock qui aura montré la voie à pas mal de kids en mal de rock’n’roll sauvage, puissant et authentique. Sacha Toorop, voix de Zop Hopop et, en ce moment, batteur de Dominique A ; mais surtout l’auteur-compositeur de plusieurs albums aux couleurs pop-rock teintés de rêves et de douceur. Et, pour terminer, Garrett List, sans doute le premier et véritable wallifornien, puisque ce professeur de musique, tromboniste, chanteur et créateur du cours d’improvisation au Conservatoire de Liège, est né en Arizona, a vécu en Californie du Sud et à New-York City et, enfin, s’est installé à Liège depuis 1981.

Ils vous racontent leurs morceaux de Wallifornie tout de suite...

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OLD

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COMMENT VOIR CES VIDÉOS ?

Si vous êtes munis d’un smartphone, il vous suffit de scanner les codes QR dans les pages qui suivent. Pour scanner un code QR, téléchargez l’application gratuite QR Code Reader (Android – iOS – Windows Phone), lancez-là et scannez le code en passant votre téléphone devant. Une fois le code détecté par l’application, vous serez automatiquement dirigé vers la page de la vidéo. Vous pourrez alors la voir en direct. Vous pouvez aussi simplement taper l’adresse du lien inscrit en-dessous du code QR.

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THE EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND Putain, 15 ans... 15 ans que TETBB déverse la même énergie à travers les scènes du monde entier et ont partagé l’affiche avec The Cramps, Jon Spencer, Bob Log III, The Black Lips, enzovoort. On devait leur demander quels étaient les lieux qui ont façonnés le groupe.

Quels sont les endroits qui ont contribué à créer la légende ? http://bit.ly/TropicBlues

SACHA TOOROP D’abord batteur puis musicien touche-à-tout, Sacha Toorop démarre le projet Zop Hopop dans les années ’90 qui donnera 5 albums ainsi qu’un sixième, signé sous son nom. Sacha est un enfant de Liège et nous voulions en savoir un peu plus sur son terrain de jeu et les gens qui comptent dans son parcours. http://bit.ly/sachatoorop

GARRETT LIST Originaire de Phoenix (Arizona), Garrett List a marqué de son empreinte la vie musicale new-yorkaise de 1965 à 1980, à une époque où Big Apple dictait le rythme artistique du monde entier.

Aujourd’hui basé à Liège, il continue ses expériences sonores.

Il est reconnu comme le chef de file d’un nouveau mouvement : la musique éclectique. Mais qu’est-ce qui inspire Garrett en Wallifornie ? http://bit.ly/garrettlist

30 ans à votre service rien que pour votre vue !

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- WALLIFORNIANS / BENJAMIN SCHOOS -

L’EX MIAM, A ENCORE FAIM Texte : Frédéric Vandecasserie / Photos : Bettina Genten

Boulimique de musique et de projets, Benjamin Schoos, alias le « Dandy Sérésien », connu jadis sous le sobriquet de « Miam Monster Miam », s’apprête à célébrer les dix ans de son label « Freaksville Records ». Géré depuis la banlieue liégeoise mais comptant des fans dans le monde entier !

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i, en Wallonie, on n’a toujours pas de pétrole... on a des idées et de la bonne musique.

Exemple emblématique : Benjamin Schoos, chanteur au sein de divers projets, dont « Miam Monster Miam ». Mais aussi fondateur d’un label et gérant d’une société active sur tous les fronts de la clé de sol. « Nous allons bientôt fêter nos dix ans d’existence ! C’est incroyable !

C’est déjà une belle longévité. Chez « Freaksville », je suis mon propre boss, et j’adore ça ! De toute façon, je ne me plie pas facilement aux règles et ma musique ne rentre dans aucun format développé par les autres maisons de disques qui se partagent le marché. C’était donc plus simple de la mettre en vente grâce à ma propre structure. Et puis, j’aime bien bosser dans mon coin et à mon rythme. Ce qui serait impossible hors de « Freaksville ».

Ici, si je perds du temps, c’est « mon » temps et « mon » argent. Je ne dois rendre de comptes à personne. En fait, je travaille lentement, car je suis un perfectionniste maladif. » Vérification quand nous entrons dans les studios « SOS Recording » à Ans, où Benjamin est en train de tester des micros pour voir lesquels il utilisera afin d’enregistrer une série de nouvelles chansons. Avec une patience de moine et une voix d’ange, il interprète le même morceau sans relâche, mais chaque fois devant un micro différent. Juste pour détecter les nuances du son délivré par chacun des appareils. Après une bonne heure de cet exercice, Mister Schoos sort de sa cabine d’enregistrement et nous rejoint pour un tour du propriétaire. « Nous ne sommes pas à proprement parler dans mon studio, mais je l’occupe presque tout le temps. Et une majorité des disques signés « Freaksville » ont été enregistré ici. »

S

J’AIME QUAND LE SHOW EST PORTÉ PAR UN ARTISTE AVEC UNE IMAGE FORTE. ET MOI, SI JE RESTE TEL QUE JE SUIS DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS EN MONTANT SUR SCÈNE, AUTANT QU’ON AILLE BOIRE UN VERRE.

Comment est né ton label, « Freaksville » ? « J’ai monté « Freaksville Record » avant tout parce que je pensais que l’album que nous avions réalisé avec Jacques Duvall ne pourrait sortir sur aucun des labels de musiques francophones existants. Par la suite, nous nous sommes pris au jeu. Nous avons enregistré des disques avec Lio, April March, Mademoiselle Nineteen... et bien entendu aussi mes propres albums ! »

Le label te permets-il de gagner honnêtement ta vie ? « Je ne suis pas riche, loin de là. Mais ça va. Mes propres disques se vendent raisonnablement bien. Environ 4 à 5.000 exemplaires pour le nouveau « Beau Futur », sorti l’automne dernier. J’ai une base de fans réduite, mais fidèle. Cependant, la Wallonie, et même la Belgique, sont trop petites.

Bref, j’ai vite compris qu’il fallait me bouger au-delà des frontières pour faire entendre ma musique. On me dit souvent que je suis l’exemple typique du petit Belge qui a réussi à l’étranger. C’est vrai.

Mais c’était aussi une obligation. En Belgique, on peut donner au maximum dix concerts par tournée, et vendre quelques poignées de disques. Puis c’est terminé ! Des gens achètent mes disques dans le monde entier. Et je donne des concerts en Grande-Bretagne et en Asie. C’est grisant d’enregistrer des chansons à Ans et d’aller les chanter en Chine ! Mais je ne fais pas que de la musique, même si cela reste de loin mon activité principale... »

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Que fais-tu d’autre? « Nous travaillons par exemple avec des designers pour les images des pochettes. C’est une partie du job que j’adore. Nous avons aussi des deals de distribution pour d’autres labels.

C’est-à-dire pour des disques que nous n’enregistrons pas, mais pour qui nous assurons la communication, le marketing et même la mise en vente. Je pense par exemple au label français « Gonzaï », avec qui nous collaborons selon ce schéma. Et puis, nous assurons aussi les podcasts de notre radio baptisée « Radio Rectangle », mettons notre savoir-faire de « community management » dans le secteur musical au service de musiciens ou de festivals...

Bref, plein de choses... Et j’ai encore une tonne d’idées. Mais il n’y a que 24 heures dans une journée ! »

Quand il ne travaille pas d’arrache-pied, il est comment Benjamin Schoos ? « Un mec timide, un peu asocial. Pas très à l’aise en soirée. Je suis fort dans mon monde. Bref, si tu me mets dans un endroit que je ne connais pas, je ne vais pas être rassuré. » Tu utilises aussi le « crowdfunding » pour tes projets... « Oui. Pour certains d’entre eux, en tout cas. Ce système permet de créer des liquidités que les banques ne t’accordent plus. C’est un système à utiliser avec intelligence. Croire que ça va nous sortir de la crise d’un coup de baguette magique tient de l’illusion. Mais cela peut en tout cas permettre de financer des projets artistiques et culturels. » Ton dernier gros projet en date était ton propre album « Beau futur » sorti l’automne dernier. Dans quel état d’esprit étais-tu au moment de l’enregistrer ? « Vu la crise que nous traversons, et la morosité ambiante, j’aurais pu sombrer dans le cynisme et le je-m’en-foutisme le plus total. Mais j’ai plutôt imaginé « Beau Futur » comme un album non-cynique. Autrement dit, j’ai vraiment eu envie de faire un disque positif. Encore plus travaillé et mieux ficelé. Quel que soit le secteur, je me donne de toute façon toujours du mal pour arriver à un bon résultat. » Et tu es aussi exigeant avec les autres !

La légende raconte par exemple que tu as fait enregistrer Lio dans un studio gelé, en démolition, et qui sentait le rat crevé... « Je voulais surtout qu’elle enregistre là où on jouait ! Je ne dis pas que Lio est comme ça. Mais si tu mets des gens dans un endroit qu’ils connaissent, ils vont automatiquement effectuer les choses qu’ils savent déjà faire. Là, en l’occurrence, avec elle, on enregistrait un album de punk-rock. Et je me suis dit « On ne va quand-même pas aller faire ça dans un studio à 2000 Euros la journée ! ». Il se trouve qu’effectivement une vague de froid est arrivée. Et que le studio n’avait plus de chauffage... c’était très punk comme ambiance. Et le résultat est excellent ! »

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TOTAL LOOK !

Benjamin Schoos, c’est un style musical, mais aussi un style tout court... « Quand tu montes sur scène, tu rentres dans un deuxième habit. Et j’ai toujours aimé, dans le rock, ce truc grotesque de musiciens qui se déguisaient. Et qui paraissaient, après coup, « bigger than life ». Des mecs un peu freaks, quoi. Quand les groupes des années 90 ont débarqué avec leurs Jeans et leurs guitares, c’était un peu chiant à regarder. Quand j’ai vu débarquer Marilyn Manson j’ai apprécié, parce qu’au moins il avait un look. Même si je ne suis pas fan de sa musique. J’aime quand le show est porté par un artiste avec une image forte. Et moi, si je reste tel que je suis dans la vie de tous les jours en montant sur scène, autant qu’on aille boire un verre. » (rires) @VDCFred

- WALLIFORNIANS / BENJAMIN SCHOOS -

CONCERTS Francofolies de Spa (« La Fête à Benjamin Schoos » avec une pléiade d’invités et de surprises) le 17 juillet.

Brussels Summer Festival le 19 août à 19h L’actualité du label Freaksville : www.freaksvillerec.com et les autres services proposés par Benjamin Schoos : www.freaksvillemusic.com

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Tél.: 04/227 51 74 info@vizavi.be www.vizavi.be Fermé le mardi toute la journée et le dimanche après 13h

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- WALLIFORNIANS / NBMSM -

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- WALLIFORNIANS / NBMSM -

LE SPORTSWEAR WALLIFORNIEN ?

JUSTE FAIS-LE !

Texte : Florence Vandendooren / Photos : NBMSM

BMSM, c’est la marque cool, posey et so trendy des Wallifornien(ne)s qui respectent un minimum leur corps. Pour les autres, on trouvera bien un T-Shirt XXL ou, éventuellement, un bob chamarré qui vous accompagnera durant les festivals d’été. Directement reconnaissable aux couleurs flashy et aux imprimés quasi militaire, NBMSM a tout pour plaire : NB mais aussi MSM. Rencontre.

N

MEGAN AVAIT DÉJÀ EN TÊTE DE CRÉÉ SA PROPRE MARQUE ET APRÈS DISCUSSION NOUS AVONS DÉCIDÉ DE SE LANCER À 2 COMME NOTRE DUO À TOUJOURS TRÈS BIEN FONCTIONNÉ.

Qui se cache derrière cet acronyme ?

Nisrine : Je suis graphiste diplômée de l’école supérieure des arts Saint-Luc Liège. Après mes études j’ai éntamé des stages à l’étranger, dans l’agence de pub TRUE CPH et j’ai travaillé pour Artrebels, TrailerPark Festival et Rebel Academy à Copenhague. Après un bref retour en Belgique j’ai été recruté par PUP Amsterdam en tant que « PUP Creative ». Je suis ensuite rentré en Belgique ou j’ai commencé à travailler pour Festiv@Liège, je m’occupe de l’identité graphique des nombreux événements et des réseaux sociaux pendant nos différent events.

Megan : Je suis créatrice de mode d’origine belgo-américaine. J’ai grandi au cœur de Liège, en Belgique. Je suis née au sein d’une famille d’artistes et je me suis intéresée à la mode toute petite ! C’est donc tout naturellement que j’ai décide d’entamer des études de stylisme/modélisme à la Haute Ecole Francisco Ferrer de Bruxelles. En 2011, j’ai réalisé un stage pour la marque « Filles à papa » et en 2013, puis chez Pam Hogg à Londres. Durant 4 mois, j’ai produit et construit les célèbres catsuits créés par la créatrice punk.

J’ai aussi participé à la Fashion Week de Londres en 2013 pour laquelle j’ai décroché le rôle d’habilleuse et d’assistante personnelle de la créatrice !

Vous avez deux parcours assez différents ! Comment avez-vous fini par vous rencontrer ?

N : Nous avions des amies en commun, elles n’arrêtaient pas de dire que nous nous entendrions bien, jusqu’au jour où, effectivement, nous nous sommes rencontrées, ça a été le coup de foudre immédiat !

M : Ensuite très vite le travail nous à rapprocher. Et après quelques collaborations plutôt réussies, nous avons décider de lancer un projet commun.

Comment s’organise votre duo ?

N : Megan est styliste/ modeslite. Elle s’occupe du patronage, de la réalisation du modélisme, de la confection de nos pièces et de la relation avec nos différents fournisseurs.

M : Nisrine est CM et designer graphique. Elle s’occupe de l’imprimé, de l’identité graphique et du marketing.

Bien que ces tâches soient partagées, nous essayons de participer à chacune des étapes de création pour rendre fidèle à chacune de nous 2 l’entièreté du projet.

Quel est le moment fondateur du projet NBMSM ?

N : Il y a 2 ans, nous passions énormément de temps ensemble pour nos entrainements sportifs. Megan avait déjà en tête de crée sa propre marque et après discussion nous avons décidé de se lancer à 2 comme notre duo à toujours très bien fonctionné.

M : Tout doucement, et naturellement, nous avons décidé de travailler ensemble et de créer notre propre business.

Révélation ou construction ?

M : Plutôt construction! Professionnellement parlant nous sommes vraiment sur la même longueur d’onde.

Nous avons beaucoup discuté sur la

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- WALLIFORNIANS / NBMSM -

construction et la direction du projet, mais c’est surtout à un coup de foudre professionnelle que nous devons la création de NBMSM.

M : Et moi j’adore !

Comment vous situez-vous dans le paysage de la mode Belge ?

N : Le concept de cette collection est un contraste permanent entre une palette colorée très forte et des imprimés innovants.

M : Outre les couleurs vives et les coupes audacieuses, NBMSM ce sont des vêtements de sport plus sophistiqués et plus complexes. Conçus à la fois pour l’entraînement et pour les activités quotidiennes, NBMSM est fonctionnel, innovant et unique en son genre. Le design dynamique, les lignes épurées et la touche urbaine donnent à des look sportifs un coté edgy.

N : Nous sommes un business qui revendique l’innovation, la diversité, l’unicité et l’authenticité de nos produits. Nous voulons offrir de la qualité ainsi qu’une identité visuelle forte à notre clientèle. Notre collection se situe dans le moyen de gamme, et est un mélange de sportswear et de streetwear.

Que pensez-vous amener de nouveau dans le paysage de la mode belge ?

M : Notre identité et les faibles quantités de production (toutes les pièces sont en édition limitée!) font de nous une marque de sportswear authentique, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale ! Aucune marque de fringues ne ressemble à NBMSM. Nos coupes, les imprimés ainsi que le contraste des couleurs sont une combinaison unique et innovante.

Comment se passe une journée type de création chez NBMSM ?

M : Nous faisons un meeting chaque semaine afin de se mettre d’accord sur les plans d’avenirs à court et long terme de la société. Nous nous répartissons les tâches ainsi que les délais. Ensuite, nous travaillons chacune de notre côté en fonction de nos emplois du temps !

Deux filles, des vêtements... Vous n’en avez pas marre d’être comparée à la marque « Filles à papa » ?

N : Non absolument pas ! Nous avons énormément d’admiration pour les FAP, Megan a d’ailleurs fait un stage chez elles. Nous le prenons plutôt comme un compliment. De plus, nos collections sont assez différentes et la clientèle que nous ciblons aussi. Du coup, je ne pense pas qu’une comparaison artistique puisse réellement être effectuée!

D’ailleurs, c’est quoi votre avis sur ce qu’elles font ?

N : Carole et Sarah sont des créatrices talentueuses, des exemples pour nous et surtout elles nous ont beaucoup conforté dans l’idée de se lancer.

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Et vous, c’est quoi l’esprit de votre marque ?

Pourquoi vous êtes-vous focalisées sur l’esprit « Sportwear » ?

M : Nous avons surtout voulu répondre à une demande et un besoin que nous avions. On se retrouvait souvent pour allez au sport entre le boulot et un verre entre copine et ce genre de tenue de sport un peu plus sophisitiquée manquait à notre garde robe. Nous voulions des vêtements de sports plus extravagants que ceux que nous retrouvons sur le marché, en pouvant tout à fait les porter durant la journée, soirée, etc… !

Les imprimés sont une valeur forte dans votre collection, comment avezvous travaillé sur ceux-ci ?

M : C’est le secret de Nisrine ça !

N : Les imprimés font partie entière de notre concept. Nous avons énormément travaillé sur l’identité et l’allure que nous voulions donner à nos pièces. Il y a eu beaucoup d’essais, de remises en question mais nous avons finalement décidé de rester à l’essentiel. Nous voulions un imprimé unique et inoubliable.

Combien de temps avez-vous travaillé sur cette collection ?

N : On a d’abord commencer par 6 mois de discussion qui nous ont permis de décider quelle direction prendre. Ensuite 1 an de recherche et de création avant de commencer à produire nos premières pièces.

Quelle est votre pièce préférée de la collection ?

N : Ma pièce préféré est le Anissa crop top, je suis folle du look ajouré qui donne une image edgy, sexy mais pas vulgaire.

M : la merish jacket reste ma pièce préférée, elle est facile à porter et j’adore sa coupe!

Comment avez-vous travaillé sur la promo de la collection ?

M : Nous avons beaucoup travaillé à l’instinct. Nous avons analysé la concurrence et surtout notre cible. La clientèle que vise NBMSM sont les jeunes pionniers et les trendsetters. Nos clients ont un style unique et affirmé, ils aiment l’expériemmeter et créent leur propre mode. Par dessus tout, ils se distinguent par euxmêmes, ils sont actifs et ils influencent leur entourage. Ils aiment exprimer leur énergie et leurs ambitions à travers leurs tenues quotidiennes. Et nous avons donc adapté notre com à notre cible.

Ensuite, nous avons commencé par poster des photos de nos t-shirts, tote bags, etc... sur nos instagrams personnels, puis nous avons créé l’instagram de la marque sans y poster quoi que ce soit. Nous nous sommes baladées avec nos t-shirts et tote bags durant des mois et des mois sans que personne ne sache exactement ce qu’était NBMSM. Nous sommes restées très secrètes face à la collection ce qui a eu pour effet de créer une certaine intrigue de la part de notre cible.

Comment s’est passé votre événement de lancement au Reflektor ?

M : Très très bien!! Nous étions stressées car il s’agissait de notre tout premier event ! Mais très vite, nous sommes rentrées dans un état d’euphorie et d’adrénaline, nous étions enfin récompensées pour tout le travail établi. N : C’était fabuleux de bénéficier d’un si beau lieu pour un première événement NBMSM d’autant plus que le Reflektor venait d’ouvrir. C’était inoubliable.

- WALLIFORNIANS / NBMSM -

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- WALLIFORNIANS / NBMSM -

Place Verte 38 - 4900 Spa - 087 77 01 99

Du Mardi au samedi de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h00 - Ouvert le dimanche de 15h00 à 18h00

On a beaucoup parlé de mode, mais quelles sont vos influences musicales, artistiques ?

Hay | Menu | Treku | Softline | UP | Gubi | Muuto Red Edition | String | Houe | Ferm Living | Magis Ethnicraft | Flexa | Orla Kiely | AA by Airbone Eva Solo | Oasiq | Bacsac…

M : Pour ma part je m’inspire fortement du glam rock, de la mode coréenne et japonaise.

J’aime beaucoup la healthy life californienne et australienne et je voue un véritable culte à l’Amérique.

N : Mon inspiration me vient souvent en écoutant de la musique, j’aime le hip hop, l’authenticité et la grande palette de couleur et de tolérance de cette culture. Je suis d’origine berbère et je m’inspire également de l’art amazigh et oriental qui font entièrement partie de moi.

Quelles sont les tendances qui vous inspirent le plus / le moins ?

M : Je n’ai pas de préjugés sur les tendances, je pense que tout est portable mais que pour pouvoir mettre chaque pièce en valeur, il est important de savoir jongler entre les matières et les coupes.

N : Le streetwear m’inspire beaucoup ainsi que les tendances scandinave au niveau de la pureté des coupes et la simplicité des détails.

Vous pensez déjà à la prochaine collection ?

Sera-t-elle différente, et si oui, en quoi ?

Notre concept restera identique, cela dit, nous allons proposer des vêtements aux coupes différentes!

F.V.

Galerie Cathédrale | 4000 Liège | +32(0)4/223 77 23 Place du XX Août 34 | 4000 Liège | +32(0)4/223 74 24 www.superfu.be | info@superflu.be | facebook.com/superflulifestyle

- WALLIFORNIANS / FAUVE -

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- WALLIFORNIANS / FAUVE -

DES GENS BIEN, DE BELLES PERSONNES. Texte : Lucie Renwa / Illustrations : Thierry Jaspart

auche, droite. Haut, bas.

Des faisceaux lumineux qui vont toujours plus vite sous nos yeux. Ils passent et repassent, contiennent des informations. Parfois nouvelles, parfois différentes. Moi, je préfère quand elles sont différentes. Etre libre de les saisir, de les entendre, de les apprivoiser et de faire en sorte qu’elles deviennent nôtres. Afin de pouvoir s’évader, de prendre pour notre compte ces informations qui, on l’espère, nous permettrons d’être en mouvement, à notre tour. J’ai rencontré Fauve.

G

J’ai rencontré deux des membres du collectif parisien qui fait parler de lui sans arrêt. J’ai rencontré deux artistes, deux jeunes artistes. Dans un petit café bruyant de Bruxelles. J’ai bu un coca light et j’ai écouté ces deux garçons me parler. Qu’est-ce que c’est Fauve ? Pourquoi ça existe ? Pourquoi ça existe dans l’anonymat ? Fauve, à quoi ça sert et pourquoi est-ce que ça a engendré le succès que nous connaissons aujourd’hui ? Pourquoi est-ce que, au fond de moi, Fauve fait naître des sensations, des émotions, des envies et des craintes ? A la base, Fauve c’est cinq potes. Cinq personnes qui ne parle que d’une seule voix. Qui crie les mêmes choses, qui veulent se faire entendre pour les mêmes causes. Cinq personnes qui n’en font qu’une, cinq personnes qui sont Fauve. Le respect comme code d’honneur, le respect avant toute chose. « L’objectif, c’est de laisser Fauve intact », m’ont-ils dit. « Fauve c’est un accident, c’est quelque chose de beau qui doit rester beau. » Si, pour eux, Fauve est un accident, ça a été unecollision existentielle pour moi. Fauve c’est une sorte de fatalité. Un truc qui, inévitablement, a été prédit et organisé par la divine providence. Au sein du groupe, personne ne commande. Personne n’a l’étiquette du leader ni même du petit suiveur. Fauve c’est une démarche

personnelle, qui, pour chacun, signifie quelque chose. Et comme par miracle, les pensées ont été faites pour s’intercaler. Les albums, pour le groupe, ça marche plus ou moins comme ça : « - Je vais faire l’instru sur ce morceau parce que je la sens bien... - Ah, parfait !

Montre vite fait ce que ça donne parce que j’veux faire la voix. » Chacun son travail, chacun ses sentiments. Un des deux me dit « C’est un peu comme une bande de potes en vacances, et chacun décide ce qu’il va faire à bouffer pour le repas du soir. » Une ligne de conduite, une pensée. La même, plus ou moins pour les cinq. Il y a dans ce groupe quelque chose d’encore plus magique que de créer des titres fabuleux par « pur hasard » C’est la volonté de rester soi en étant tout le monde. Tout passe et tout s’échappe, tout va vite. Le mouvement toujours, partout. Les états d’esprit fugaces et les humeurs changeantes. Les mal-êtres passagers et les vertiges momentanés. Fauve c’est eux, Fauve c’est moi.

Fauve c’est quiconque a envie de devenir Fauve en écoutant Lettre à Zoé.

Cinq grands timides qui avaient des choses sur le cœur. Des choses à dire mais qui sortaient difficilement. Ne pas pouvoir mettre un visage sur Fauve , ça ne vient pas d’une quelconque magouille sortie d’un bureau de marketing. Inégalcomme symbole, la volonté de discrétion comme protection. Une protection ou un moyen de se rassurer.

Un moyen pour pouvoir déverser un torrent de mots, qui sans cela, aurait fait perdurer cette boule encombrante dans

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le fond de la gorge. Mettre les paroles en avant, mettre les autres en avant.

La volonté de se faire invisible derrière ces parole, c’est brillant. Brillant, modeste, honnête, authentique. La volonté de montrer autre chose que soit, de véhiculer un message imposant, fort, prenant sans jamais dévoiler son visage. « C’est un terrain de jeu à part entière » qu’il a dit. On veut bien te croire ! Ils se sont embarqués dans Fauve comme on s’embarquerait pour les pays des Bisounours. Ils ne savent pas où ça va les mener, ni pour combien de temps, ni encore quelle est la prochaine carte à jouer. Eux même ne savent pas définir le groupe. Où sont les frontières ? Il n’y en a probablement pas. Alors estce qu’on va en mettre ? On verra bien si un jour on a plus rien à dire. « Ce truc là, comme ils disent, C’est éphémère. » Un jour, on s’arrêtera et personne n’aura rien vuvenir. Du jour au lendemain, on se contentera pour les restant de nos jours d’écouter Haut les cœurs en continu. Ils divaguent, ils sont libres de tout arrêter quand ils le veulent. Libre de tout mouvement, libre de ne plus en faire un seul. Libre de constater, qu’on a assez fait et que c’est bon maintenant, on peu lâcher prise.

Sans vraiment le vouloir, ils sont la voix de la génération Y. Ils font partie de ces gens, qui permettent à d’autre de vivre un peu mieux, d’oublier les noirceurs de la vie et de laisser de côté une part d’anxiété, de trouble, de nervosité. Et si Fauve nous a tant conquis, c’est parce que l’idée n’est pas banale : ce n’est pas juste deux trois titres à succès, c’est un univers entier, à part entière. De la vidéo, de la voix, du son, de l’interaction. Une histoire en continu qui prend différentes tournures, différents aspects. C’est linéaire, progressif, constant. De cette originalité est née une vague de haine, de jalousie. « Les haters » comme on les appelle. Des gens qui ne peuvent pas s’empêcher de jalouser les plus malins qu’eux. Et les propos de ces gens là sont sans cesse les mêmes. Malheureusement, la plus grande critique que l’on adresse à Fauve c’est de faire du marketing. A ça ils répondent « Du marketing Fauve,

alors. » Parce que « marketing » c’est un terme qui veut à la fois tout dire et rien dire. Se construire une image par soi même et l’accompagner d’un message audio-visuel ne relève plus vraiment du génie, de nos jours. Mais Fauve c’est loin d’être du marketing, c’est de l’art. De l’expression à l’état brut, des mots violents et porteur de sens, d’un message. C’est des expériences et des projets. C’est ce qu’on écoute à tout moment, juste pour se laisser réfléchir et divaguer. A ces haters, ils leurs répondent poliment « On a trop de truc à vivre pour se faire chier avec ça. » La beauté, la fragilité de ce groupe. C’est la modestie la plus totale. Mais non, pas vraiment. Parce que c’est encore plus que de la modestie. C’est une sorte de naïveté. Si pour moi Fauve me permet d’identifier mes mal-êtres et peut être même d’extérioriser une partie de mes frustrations. Pour eux, Fauve c’est à eux, c’est propre à Fauve. C’est leur exutoire à eux. « Jamais on ne s’est dit qu’on allait écrire des morceaux et faire des albums parce que il y a besoin de dire des trucs à notre génération. » Il me lance ça, comme une bombe. Et je reste sur le cul. Je le regarde et dans ma tête je me dis simplement « Arrête de te foutre de ma gueule. » Pour eux, Fauve c’est leur confessionnal. Ils vident leur sac et jette ce qu’ils ont sur le cœur à coup de mots.

C’est beau et poétique, ça sonne bien.

Mais ça s’arrête là. « Quand on a sorti Sainte-Anne, on se disait que même nos potes n’écouteraient pas ça. » Là c’en est trop. J’hallucine. Parce que Fauve c’est autobiographique, la plupart du temps.

C’est la volonté de mettre le doigt sur quelque chose qui ne fait pas spécialement du bien et le pousser à le faire sortir. Fauve c’est ni triste, ni sombre.

C’est juste des types qui sont bourrés de talent et qui décide de raconter leur life d’une façon un peu particulière.

Une démarche franche et honnête, basée sur un ressenti personnel. Le tout pour en arriver à des chansons qui se frayent un chemin jusqu’à notre cœur pour le faire vibrer. Alors on ferme les yeux, on ressent, on comprend.

Je suis amoureuse.

- WALLIFORNIANS / FAUVE -

Fauve , un collectif parisien de 5 jeunes gens qui compte déjà trois albums à son effectif. Leur moyen d’expression : le spoken word. Des paroles profondes et crues. Sans artifice, juste la simplicité des mots. Ils usent aussi d’une scénographie mettant en scène leur anonymat et qui occupe une place majeure dans leur terrain d’expression. Ça a démarré dans une piaule, entre potes, et ça arrive aux Ardentes le 12 juillet 2015. Le symbole pour emblème, une démarche personnelle et spontanée : Fauve , le collectif extraterrestre qui séduit la Wallifornie. Enfin la mienne. Mais elle est belle. @_LucieNOW

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PARMI TOUTES LES CHANSONS DU GROUPE, VOICI MES FAVORITES, PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE BLIZZARD (EP) Track 1 : Blizzard.

Track 3 : Nuits fauves.

Track 4 : Haut les cœurs.

VIEUX-FRÈRES PARTIE I (LP) Track 1 : Voyous (feat Georgio.)

Track 6 : De ceux.

Track 10 : Lettre à Zoé.

VIEUX FRÈRES PARTIE II (LP) Track 1 : Juillet (1998) Track 5 : Bermudes.

Track 11 : Les Hautes Lumières.

VOTRE PROJET COUSU MAIN

Tout commence par un rêve, le rêve d’avoir votre Villa d’exception Créée pour vous, pensée pour vous, elle sera le reflet de vos envies, de votre personnalité. De l’hyper classique à l’ultra contemporaine, nous allons vous écouter, comprendre vos souhaits au fil des réunions afin de façonner votre maison, votre Villa comme vous l’avez imaginée tout en respectant votre budget. Nous réaliserons ensemble, pas à pas toutes les démarches de ce long processus avant votre emménagement final.

Chez nous, vous n’êtes pas un numéro.

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La direction

- WALLIFORNIANS / SPENCER -

STREET ARTIST

SPENCER Texte & photos : Gilles Labarbe

e «street art», c’est un peu la tarte à la crème de l’art contemporain; récupéré ad nauseam pour vendre tout et n’importe quoi par des marketeux qui ne sont pas encore rendus compte que son âge d’or date d’il y a dix ans au moins, il reste toutefois source de découvertes, au détour d’une rue ou d’un click, pour celles et ceux qui veulent bien s’en donner la peine. Après une petite séance photo dans un lieu abandonné bien connu de la communauté urbex et des graffeurs locaux, Spencer nous parle pochoirs, cinéma et chasse aux champignons.

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Comment as-tu commencé et quelle est la signification de «Spencer» ?

Vers la fin 2003, après avoir travaillé sur un petit film sur Denis Meyers qui est un pochoiriste assez connu à Bruxelles, ça m’a donné envie de démarrer.

Au début je n’avais pas de pseudonyme, j’avais vaguement tenté «VHS», et puis une fille qui m’avait interviewé pour un blog m’avait dit: «il faut que tu choisisses un nom, tu seras plus facilement trouvable sur internet, ou même pour signer tes pochoirs», et comme le pochoir que je faisais le plus souvent, c’était le personnage de «Eraserhead» (film mythique de David Lynch), qui dans le film s’appelle Henry Spencer, j’ai choisi Spencer.

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Pourquoi ce personnage en particulier, est-ce qu’il signifie quelque chose pour toi ou bien c’est un choix avant tout graphique ?

Dans tes pochoirs on retrouve beaucoup d’influences cinématographiques, quel est l’origine de cette démarche et son sens ?

La première fois que j’ai vu ce film, je l’ai loué à la médiathèque, en louant en même temps «Videodrome» et «Scanners» de David Cronenberg, et j’ai regardé les trois films pendant la nuit.

Le cinéma, c’est une de mes grandes passions depuis que je suis petit. Pour le choix des sujets, en fait je me base beaucoup sur des images qui m’ont traumatisé quand j’étais petit, comme par exemple le double visage déformé qu’il y a dans «La chose» de John Carpenter. Sans même avoir vu le film, quand j’étais petit, l’image me terrorisait juste en voyant la jaquette de la VHS au video club.

Les films de Cronenberg étaient très bons mais «Eraserhead» m’a complètement retourné, je trouvais ça et génial et horrible à la fois. C’est un des films les plus horribles que j’ai vus.

Du coup ça m’a marqué… et puis il a une chouette tête, et comme c’est un pochoir en une couche et que le film est en noir et blanc très contrasté, ça se prêtait bien à la découpe d’un pochoir.

Tu utilises plusieurs supports pour peindre (vinyles, autocollants, disquettes) ?

Les jumelles de «Shining», à cause d’un court extrait qu’on avait vu, mon frère et moi, et qui nous avait fait peur. Donc j’aime bien me servir d’images de films d’horreur, mais c’est encore mieux si c’est des images qui m’ont terrorisé quand j’étais petit.

J’AIME BIEN ME SERVIR D’IMAGES DE FILMS D’HORREUR, MAIS C’EST ENCORE MIEUX SI CE SONT DES IMAGES QUI M’ONT TERRORISÉ QUAND J’ÉTAIS PETIT.

Les disquettes et les vinyles, c’est pour la démarche de récupération d’un matériau et pour le détourner de sa fonction première. En général, 95% des vinyles sur lesquels je peins sont des disques que je récupère à la poubelle, ou qui sont rayés ou c’est du Richard Clayderman ! Les disquettes ça ne sert plus à personne, et donc plutôt que de les mettre à la poubelle autant en faire quelque chose. Sinon parfois je peins aussi sur du bois, des planches récupérées dans la rue, c’est toujours bien de varier les supports. Parfois je peins sur toile aussi, mais en général ce sont plutôt des commandes, je ne les fais pas pour moi. Par exemple j’ai fait des toiles qui ont servi d’illustrations pour un livre sur les dj’s bruxellois.

Pour le moment je fais beaucoup de vinyles, parce que les gens aiment ce format, c’est tout de suite plus accessible qu’une toile. Le fait que ça soit un petit format, les pochoirs se découpent plus vite aussi et puis c’est un objet de décoration.

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- WALLIFORNIANS / SPENCER -

Pour toi est-ce que le street art et le graffiti sont éloignés ou bien tu sens qu’il y a un lien? J’ai l’impression que les années 90 ont plus été liées au graffiti et à la culture hip hop et à la suite de ça il y a eu une grosse explosion du «street art», est-ce que pour toi c’est lié ?

Pour moi ça peut se mélanger, puis il y a plein d’autres techniques; des gens qui collent des objets qu’ils ont peints, il y a des gens qui font des installations dans la rue etc, ce n’est pas la technique qui donne le nom «street art», c’est juste le fait de faire de l’art dans la rue simplement.

Et puis le pochoir a aussi une autre origine, c’est des gens qui peignaient des slogans politiques au pochoir, parce qu’ils n’avaient pas le temps de les écrire à la bombe.

Mais pour toi, le fait de le faire dans un lieu public alors que c’est possible d’exposer dans des galeries ou sur internet, est-ce que c’est une démarche différente ?

Maintenant je le fais, exposer ailleurs que dans la rue, mais au début, c’était vraiment pour ça, pour les mettre dans la rue. Pour différentes raisons... le fait de

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remettre un peu de couleurs et de motifs dans des villes qui ne sont pas toujours forcément gaies. Par exemple à Bruxelles, où j’ai commencé, il y a toutes les fresques de Tintin etc, et on ne proposait pas beaucoup de choses différentes et autant je prenais du plaisir à voir ce que les gens mettaient dans la rue, autant j’avais envie d’y mettre mes choses à moi. Après toujours en respectant l’endroit sur lequel je peins, je ne vais pas peindre le volet d’une vieille dame, on essaie plutôt de peindre sur des palissades, dans des lieux abandonnés ou à la rigueur sur les bornes électriques grises qu’on voit un peu partout dans les rues. Je pense que peindre «illégalement» ne veut pas forcément dire manquer de respect à quelqu’un ou à sa propriété privée.

Le fait de travailler dans la rue t’a amené des opportunités ?

Oui, par exemple un jour on faisait une fresque pour un restaurant dans les Marolles et pendant qu’on peignait, il y a quelqu’un qui est passé en se présentant comme un chef décorateur dans le cinéma et il m’a demandé de peindre un Eraserhead à l’arrière de son blouson et puis il a pris mes coordonnées en me disant qu’il allait me faire bosser sur un film en

France. Je lui ai donné mon numéro sans du tout y croire et deux semaines après il m’a téléphoné, et j’ai travaillé sur les décors d’un long métrage avec Depardieu et Carole Bouquet etc… c’était vraiment un hasard qu’il me rencontre dans la rue, c’était une chouette expérience qui découlait du pochoir.

Plus tard avec la banalisation d’internet, ça t’a aidé aussi ?

Internet aide beaucoup surtout que la plupart des gens souhaitent rester anonymes, donc rencontrer les gens c’est plus difficile et internet a été bien utile pour qu’on puisse se rencontrer, échanger des photos et monter des projets ensemble.

Sinon il y a eu Barcelone aussi, où là c’était un appel aux pochoiristes, c’était une sorte de réunion des pochoiristes d’un peu partout dans le monde, on était une centaine, et ça a permis de connaître les personnes derrière les noms qu’on entendait.

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Tu as eu des pièces exposées en Italie et aux USA ?

Oui, à Rome c’était une exposition sur les pochoirs sur vinyle donc là ça tombait bien.

Aux USA c’était quelques autocollants qui ont été repris. C’était des gens qui avaient vu mes stickers sur flickr et à la base qui proposent des échanges; on s’envoie des stickers par courrier, et ces mêmes personnes se sont dis qu’ils allaient faire une expo de stickers et ils m’ont demandé pour mettre les miens et en ont exposé quelques-uns dans une petite galerie à Los Angeles.

Tu réalises des «chasses aux vinyles» peux-tu en expliquer l’origine et le principe ?

A Bruxelles, avec des amis, on peignait déjà nos pochoirs sur des vinyles et on allait les coller dans la rue. Souvent, quelque temps après, on repassait et les vinyles avaient disparu ou même étaient cassés en deux, on pensait simplement qu’ils étaient enlevés. Et un jour, à une expo, on a discuté avec des gens qui aimaient nos pochoirs et qui nous disaient qu’ils étaient désolés d’avoir cassé certains de nos vinyles mais qu’ils essayaient en fait de les prendre pour eux. Il y a des gens qui collectionnent et qui essaient de récupérer quelque chose qui a déjà un peu vécu dans la rue, qui les prennent et les mettent chez eux. Je me suis dit qu’une fois que c’est dans la rue, on ne sait pas ce que ça va devenir et on le fait pour tout le monde, du coup pourquoi ne pas à ce moment là organiser des moments où je les donne aux gens, pour peu qu’on transforme ça en jeu et qu’ils partent les chercher comme une chasse aux trésors. Donc ce que je fais, c’est peindre une vingtaine de vinyles, je les numérote et je vais les cacher pendant la nuit.

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Le lendemain matin, très tôt, je mets les indices sur internet et qui veut va les chercher, en général ça se passe bien, les gens sont contents et surtout maintenant, se réunissent après pour se montrer les vinyles qu’ils ont trouvé. Je crois que c’est mon père qui quand j’étais petit m’a donné le goût des chasses aux trésors et y a ça qui est resté, le côté aléatoire etc… j’aime bien aussi chercher des champignons dans la forêt, y a aussi ce côté, on ne sait pas ce qu’on va trouver ni en quelle quantité.

Comment on fait pour se renouveler dans le street art ?

Je n’y réfléchis pas trop, je continue à découper des pochoirs parce que je n’en ai pas encore eu marre en dix ans, pour moi l’évolution que je vois c’est au niveau de la technique, parce que j’ai commencé avec un gros cutter dans du carton, avec des découpes grossières, après j’ai remplacé le carton par du plastique fin, le cutter par un scalpel, à découper plusieurs couches, à m’améliorer au niveau des détails et de la rapidité avec laquelle je découpe.

Après au niveau des sujets que je découpe, je n’ai pas l’impression qu’il y ait une évolution. Si une image me plaît ou me touche personnellement parce que j’ai un lien avec cette image, sans trop réfléchir, je découpe. Evidemment mes pochoirs préférés, ça reste ceux qui véhiculent une idée, même si c’est pas les mieux découpés, ce n’est pas juste quelque chose de figuratif. Par exemple le cerf qui sort du triangle «attention au cerf», ou le pigeon avec un boulet de prisonnier à la place de sa bague d’oiseau. Là, j’ai fait un petit photomontage avant la découpe pour que le pochoir veuille dire quelque chose.

D’un autre côté je ne fais pas non plus des pochoirs pour «faire réfléchir les gens» ou dire que ma manière de penser est la meilleure.

Il y a aussi des pochoirs qui ont une

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histoire particulière comme celui d’Adrienne Shelly.

Adrienne Shelly, c’était une actrice américaine qui jouait dans des films indépendants, je l’ai connue parce qu’elle jouait dans plusieurs films de Hal Hartley qui est un réalisateur que j’aime vraiment beaucoup. J’avais déjà fait un pochoir d’elle sans même savoir la suite de l’histoire, parce que j’ai appris quelques mois après avoir fait ce premier pochoir qu’en fait elle venait de se faire assassiner de manière vraiment triste et brutale dans son appartement à New York. Du coup, je suis allé coller ce pochoir dans les rues et puis j’ai découpé d’autres pochoirs en partant d’autres photos et j’ai fait une série de plusieurs pochoirs d’elle.

Jusqu’au jour où j’ai appris que la meilleure amie d’Adrienne Shelly et ses parents étaient très contents que quelqu’un fasse ça quelque part dans le monde et ça ça m’a vraiment fait plaisir. Mon ex-copine les a eu en contact à l’époque, moi je ne suis pas très vendeur et je ne les ai pas contactés, mais voilà j’aimerais bien un jour aller là bas avec mes pochoirs.

En fait le mari d’Adrienne Shelly a créé une association aux Etats-Unis qui aide à promouvoir les films de femmes réalisateurs, parce qu’Adrienne Shelly s’était lancée dans la réalisation avant sa mort. C›est vrai qu’encore plus aux Etats-Unis, ça reste encore un milieu fort masculin. Du coup ça serait super si un jour je pouvais aller mettre quelques toiles d’Adrienne Shelly dans leur couloir. Tu as fait le portrait de beaucoup de personnes dont le destin a été tragique, par exemple tu n’as appris qu’après avoir fait le pochoir d’Henri Spencer que Jack Nance, l’acteur d’Eraserhead avait lui aussi été assassiné, tu es attiré par ces profils ou bien tu leur portes malheur?

S’il arrive quelque chose à Bruce Campbell (acteur principal dans «Evil Dead» de Sam Raimi), je me poserai des questions !

Tu as travaillé longtemps à Bruxelles, maintenant que tu es à Liège, est-ce que ça a changé quelque chose pour toi, est-ce que le lieu t’influence ?

Je suis moins à l’aise pour aller poser des pochoirs dans la rue à Liège, il y a quelques graffs et pochoirs mais ils sont vite effacés et il n’y a pas trop d’espaces légaux où les gens peuvent s’exprimer comme il y en a maintenant à Bruxelles, je me dis que c’est moins bien admis que dans d’autres grandes villes et du coup je ne peins plus dans la rue.

Par contre, je me suis mis à refaire des chasses aux vinyles à Liège et ça faisait plusieurs années que je n’en avait plus faites. Là on est déjà au vinyle n° 120, la dernière série de 100 à 120, était une spéciale «films d’horreur».

Comment font les gens pour être au courant de tes chasses aux vinyles et de ton actualité ?

Pour le moment je travaille pas mal avec l’asbl Mix Toi-Même à Liège, qui sont assez motivés et qui m’aident à faire la promotion de mes expos ou des événements comme la chasse aux vinyles.

Pour finir, peux tu me donner, en vrac dix influences, tous domaines confondus ?

Le noir et blanc, les films d’horreur et de série B, les animaux, la mort, David Cronenberg, John Carpenter, la nature, Dan Fante, Hubert Selby Jr. , mes parents.

G.L.

Retrouvez les pochoirs de Spencer (et le travail d’autres artistes qu’il a photographié lors de ses pérégrinations) sur son flickr : http://www.flickr.com/photos/henry_spencer/ Spencer expose à Liège du 13 au 31 mai 2014 au Cupper Café : http://fr-fr.facebook.com/cuppercafe Suivez les chasses aux vinyles et aux disquettes sur le site l’asbl Mix Toi-Même: www.mixtoimeme.be facebook.com/mixtoimeme L’email de Spencer : spencerstencils@live.fr

- BORDER OF W. / AUX CAVES D’ARTOIS -

POUSSEZ LA PORTE DE...

AUX CAVES D’ARTOIS À VERVIERS .

Photos & Texte : Thierry Jaspart

et article n’a aucun intérêt.

Pas le moindre. C’est plus honnête de vous prévenir.

C’est mon numéro AWIPH qui a séduit la rédaction du Magazine NOW, pas mes talents journalistiques. Vous remarquerez que cet article est entrecoupé d’annonces publicitaires parce qu’il faut bien gagner sa vie.

C

Dans chaque numéro du NOW, je vous invite à visiter virtuellement un commerce wallon et même à vous y rendre physiquement si vous en avez l’envie. Et cette fois-ci, c’est le café Aux Caves d’Artois, rue de Limbourg 43 à Verviers que j’ai choisi. Oui, encore un café. Oui, avec un juke-box comme la fois passée. Oui, c’est un peu pénible.

Je vous avais dit de ne pas vous réjouir !

Vous ne m’avez pas écouté ! Et puis de tous les cafés wallons que je connaisse, ce sont les Caves d’Artois qui ont le plus de charme. Genre mon bar préféré.

Alors voilà. J’aurai tout le temps de vous emmener par la main dans d’autres types d’établissements : un salon de coiffure tenu par un homme portant des moustaches grosses comme des buis et le cabinet de mon dentiste dans lequel je dois aller me faire soigner une horrible carie purulente la semaine prochaine. @andalltha

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- BORDER OF W. / AUX CAVES D’ARTOIS -

Je n’ai remarqué il n’y a qu’une semaine que chez Marinette, ça s’appelle aux Caves d’Artois. Marinette, c’est la patronne. Elle tient le café depuis une quarantaine d’années. Voire peut-être un peu plus. Les clients ont défilé, les modes ont changé. Les gens dansaient dans les cafés, avant. Maintenant, beaucoup moins. Les usines du quartier ont presque toutes fermé leurs portes. Une fois, un type a failli être dévoré par un grizzli enragé. Mais à mieux y regarder, ce n’était qu’un chat. Mais il n’avait pas l’air commode.

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La tension entre la gentillesse et l’humour de la patronne et la gentillesse et l’humour de son chien est considérable. Quand il ne court pas dans le jardin clôturé de sa maîtresse, l’animal féroce l’attend dans la camionnette stationnée à côté du café en hurlant et en grognant sans relâche. Marinette seule inspire confiance à ce chien qui est d’une hostilité extrême à l’égard de plus ou moins toutes les autres personnes du monde.

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- BORDER OF W. / AUX CAVES D’ARTOIS -

Le dernier Marc Lévy est bien!

Ed. Fayot Des centaines de curieux petits bibelots à vendre sont exposés un peu partout chez Marinette. Un nain en plastique, un canard en mousse, une voiture miniature, une collection de chevalières, des porte-clés de toute sorte, une bouteille de vin à roulettes, un sifflet en or, une cuiller, un jeu de société... On passerait sa vie à tout regarder.

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Grâce à

SOS Enfants Laids et Pauvres faites vivre des enfants laids et pauvres !

vos dons au BE45 654567789

Bon, j’y vais sinon je vais faire un malheur. De toute façon, la rédaction de cet article n’était qu’un prétexte pour faire passer un message à mon exfemme qui ne répond plus jamais à mes appels téléphoniques. Monique, si tu me lis, pourrais-tu me rendre d’une façon ou d’une autre mon best of d’Hervé Vilard ? Ça me manque, la musique quand je conduis. Merci.

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- BORDER OF W. / AUX CAVES D’ARTOIS -

WHAT?

Véritable couteau suisse, Thierry Jaspart, 28 ans, est équarrisseur, accompagnateur de train, arbitre sportif, chômeur, accordéoniste, carburologue, physicien nucléaire, cartographe, alpiniste, maître nageur, tueur à gages, installateur de panneaux solaires photovoltaïques, restaurateur de livres anciens, détaillant en fruits et légumes, traffic manager, fraiseur, hôtesse de l’air, sage-femme, clown, scaphandrier et pute. Après journée, il picole dans des cafés sordides et rédige des articles bizarres pour le magazine NOW alors que personne ne lui a rien demandé.

Une fois, il a avalé un Cha-Cha dans le mauvais trou et il a toussé très fort. Si vous désirez en savoir plus sur l’homme et son travail, nous vous conseillons de visionner les biopics Avatar et Bienvenue chez les Ch’tis.

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FAMILY BUSINESS Texte : Alexandre Spada

omme tout bon Wallifornien, nous connaissons tous des familles fonctionnant différemment de la norme. Qu’il s’agisse des ferrailleurs du coin de la rue ou des dynasties se succédant aux postes clés du pouvoir, ces clans ont investi un territoire aux frontières floues, aux contours gris mais juteux. Ces «familles» (au propre comme au figuré, selon le cas) ont la particularité de garder très près d’elles leurs membres quitte à se débarrasser de ceux qui voudraient sortir de ce carcan.

C

Les œuvres que je vous propose cette fois-ci évoquent l’ensemble des causes et conséquences auxquelles se heurtent les fragiles et les puissants. Ces œuvres vous emmèneront du glamour Hollywoodien de la belle époque à l’affreuse réalité du terrain d’aujourd’hui.

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LE PARRAIN Réalisé par : Francis Ford Coppola avec : Marlon Brando, Al Pacino, James Caan (1972)

Comment aborder le thème de la famille “à deux facettes” sans évoquer le premier grand succès de Coppola ? Film matrice qui en a inspiré tant d’autres, “Le Parrain”, œuvre de référence dans l’histoire du cinéma, fait partie de la collection de tous les cinéphiles du monde. Adapté du best-seller du même nom de Mario Puzo (ce dernier sera attaché à l’écriture du film), “Le Parrain” raconte la saga d’une famille new-yorkaise d’origine italienne, famille qui a “un peu trop bien réussi”.

Tout commence lors du mariage de la fille du Parrain. Durant cette journée, celui-ci ne peut rien refuser à ses invités.

Dans le bureau fort peu éclairé du Don, les visiteurs se succèdent, chacun avec sa demande. A l’extérieur, la fête bat son plein, les femmes et les enfants jouent et dansent avec les “soldats” de la famille, endimanchés. Lorsque vient le moment de la photo de famille, le patriarche insiste pour qu’on attende son fils, Michael, héros de la deuxième guerre, afin qu’il figure sur l’image. Ce moment préfigure ce qui va suivre : la famille entraîne le bon fils dans le crime et ce dernier entraîne à son tour sa future femme dans cet univers clos dont on ne réchappe pas.

Marlon Brandon, impérial en Parrain de la famille Corleone, marquera à jamais la mémoire des spectateurs, usant peu de mots, sa force indiscutable transparaissant à travers sa voix basse et rugueuse.

L’interprétation de Pacino, dont le personnage passe du “bon fils” à un Parrain redoutable, laisse sans voix, tant la justesse de son jeu convainc.

Le tout baigne dans l’envoûtante musique de Nino Rota (compositeur attitré de Fellini) que Coppola a été recherché en Italie pour la musique de son film.

Bref, si vous ne l’avez pas vu pour un tas de (mauvaises, j’en suis sûr) raisons, il est plus que temps de rattraper votre retard.

Dû à son grand âge, on pourrait croire qu’il sent le renfermé et la poussière, il s’agit pourtant, au contraire, d’un de ces films qui vieillissent extrêmement bien en restant moderne et pertinent.

“The Godfather” connaîtra deux suites extrêmement recommandables avec quelques réserves pour le troisième volet, même si les critiques à son égard sont souvent injustement trop dures.

En plus de révéler une nouvelle génération d’acteurs talentueux, Coppola réalise un film somptueux extrêmement maitrisé, à la violence réaliste, absolument pas stylisée, comme on le voit beaucoup trop souvent aujourd’hui. La scène du mariage et celle du massacre du baptême sont des classiques absolus, élevées au rang de perfection à atteindre.

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ANIMAL

KINGDOM Réalisé par : David Michôd avec : James Frecheville, Guy Pearce, Ben Mendelsohn (2010) Livré subitement à lui-même, Joshua, jeune Australien de 17 ans semblant regarder sa vie s’écouler sans avoir aucune prise sur elle, n’a d’autre choix que de reprendre contact avec sa grand-mère pour de sombres motifs administratifs.

Cette dernière, restée très proche de ses trois fils (respectivement braqueur, dealer et tueur), entretenant avec eux des rapports quasi-incestueux, acceptera de prendre Joshua sous son aile, pour le meilleur et pour le pire. Ce que Joshua redoutait ne tarde pas à arriver : les affaires traitées par la famille les rattrapent bientôt les entrainant dans un tourbillon de violences et de perversités.

Ce premier long-métrage (le réalisateur n’avait que des courts à son actif à l’époque) est servi par un casting trois étoiles et une équipe technique efficace.

Sans doute une preuve de la qualité du script de départ.

«Animal Kingdom» commence par une scène choc ne contenant aucune violence ni montage frénétique. Pourtant, dès la première minute, chacun voudra connaître la suite. Le réalisateur David Michôd réussit ainsi à tenir en haleine son public avec un cinéma coup de poing non dénué de fond. En effet, très dur et quasiment sans espoir, «Animal Kingdom» présente admirablement les conséquences frappant une jeunesse désœuvrée et sans repère, grandissant au milieu d’adultes ne se préoccupant que d’eux-mêmes, jusqu’au final qui ne laissera personne indifférent.

EASTERN PROMISES

LES PROMESSES DE L’OMBRE Réalisé par: David Cronenberg avec : Viggo Mortensen, Vicent Cassel, Naomi Watts (2007)

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Mais qu’a donc fait Nicolas Winding Refn avant «Drive» ? Le film de 2011 avec Ryan Gosling ne sortait pas vraiment de nulle part. Refn s’était notamment fait la main sur cette trilogie.

«Pusher Trilogy» se concentre essentiellement sur des histoires d’affreux camés, de plans foireux, de prostituées larguées, de macros infâmes, de dealeurs merdeux, de petits arrangements, de crimes abominables, de flics dépassés, de familles décomposées et recomposées au gré des séjours en tôle et j’en passe. Les histoires se déroulent toutes dans la ville de Copenhague, ou du moins dans ses quartiers les plus mal fréquentés. Chaque volet de «Pusher» se suffit à lui-même, l’ensemble formant néanmoins un tout cohérent.

Avec une bonne dose de social mais sans être moraliste, la trilogie se contente d’observer ses personnages et d’ainsi exposer les conséquences d’une vie en marge de la société, du bon sens et des valeurs humaines les plus essentielles. L’excellent Mads Mikkelsen («Casino Royale», la série «Hannibal») joue pour la première fois ici dans un long métrage dans le premier épisode de la trilogie. Il occupe le rôle central dans le deuxième.

Je terminerai par un avertissement sérieux en ce qui concerne une longue scène gore présente dans le troisième «Pusher» qui a réussi à me soulever le cœur. Et croyezmoi, pour ça, il en faut déjà beaucoup.

Vraiment beaucoup. A croire que le réalisateur a voulu aller au-delà de tout ce qu’on avait déjà vu dans le genre.

PUSHER TRILOGY

Trilogie réalisée par : Nicolas Winding Refn avec : Kim Bodnia, Mads Mikkelsen, Zlatko Buric (1996, 2004, 2005)

Dans le Londres d’aujourd’hui, une femme enceinte est égorgée. Elle mourra en couche à l’hôpital alors que son enfant est sauvé in extremis par une des infirmières. Celle-ci découvre un carnet appartenant à la jeune femme, écrit en russe. Son oncle, se doutant des ennuis potentiels qui les attendent, lui interdira de s’occuper de cette affaire mais, n’ayant que le bien-être de l’enfant en tête, elle fera traduire le carnet. Cela l’amènera à un restaurant d’aspect honnête mais dissimulant une des familles criminelles les plus dangereuses du monde, dont les principaux membres sont le Parrain, son fils (Vincent Cassel) et son chauffeur/ garde du corps (Viggo Mortensen).

David Cronenberg a bâti sa carrière lentement mais sûrement. De films de genre fauchés (mais inventifs) dans les an-

nées ‘80, il a atteint le statut de réalisateur «respectable» avec «A History of Violence» (déjà avec Mortensen).

On lui devait notamment «Videodrome» (1983), le remake de «La Mouche» (1986) et «Crash» (1996 – il s’agit ici du film traitant des fétichistes des accidents de voiture, pas le tire-larme improbable de Paul Haggis).

Excellent thriller psychologique implacable, «Les Promesses de l’Ombre» se paie le luxe de contenir une des scènes d’action les plus mémorables de ces dernières années. L’aspect le plus réaliste de l’œuvre tient certainement en la façon dont les acteurs sont tatoués. La production s’est en effet attachée à être le plus proche possible des véritables tatouages des membres de l’underground russe, ces tatouages jouant même un rôle important dans l’intrigue.

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LES

SOPRANO De : Jean-François Gayraud Editions : Odile Jacob

Série TV en 6 saisons créée par : David Chase avec : James Gandolfini, Edie Falco, Michael Imperioli (1999-2007)

La vie de Tony Soprano (James Gandolfini) est bien remplie : ses deux familles (sa femme, son fils, sa fille, sa mère d'un côté, son Parrain, ses lieutenants, ses soldats de l'autre) l'occupent 24h sur 24. Tous ses problèmes lui rendent la vie très difficile, provoquant chez lui des crises d'angoisses et l'envoient chez une psy. Mais nous sommes très loin de "Analyse This" (la comédie avec Robert De Niro et Billy Crystal étrangement sorti la même année que la première saison des Soprano… mais je m'égare).

Grande fresque télévisée en six saisons, "Les Soprano" fait date dans l'histoire de la télévision. Prétexte à explorer l'immigration italienne aux États-Unis, les rapports familiaux, les médias, la psychanalyse, la surconsommation, l'éducation, les valeurs de nos contemporains, … chaque épisode

peut être pris comme un commentaire sur la société américaine moderne. Bien sûr, le scénario vous passionnera, ses péripéties vous amuseront (il s'agit d'une série bourrée d'humour) et vous vous attacherez probablement aux membres de ces familles exceptionnelles. Il faut voir Tony Soprano nourrir des canards sauvages dans sa piscine avant de régler un "problème" à l'aide d'une corde de piano pour ensuite se disputer violemment avec sa mère indigne.

Bien jouée, bien réalisée et bien écrite, cette série ne manque pas de qualités et fourni un vrai plaisir au spectateur. Notons pour finir le passage remarqué de Steve Buscemi qui interprète ici le cousin de Tony. Il réalisera même quelques épisodes.

Jean-François Gayraud présente son ouvrage avec l’expérience du terrain. C’est en effet un commissaire divisionnaire de la Police nationale française qui livre ici son analyse du crime organisé, celui qui se fond dans le mondialisme et l’ultralibéralisme, de la mafia qui remplace la faiblesse des Etats vidés de leur pouvoir suite à la balkanisation du monde.

Jean-François Gayraud propose un point de vue global, clinique, synthétique et le plus complet possible de l’histoire récente de la mafia italienne, de la mafia albanaise, des triades chinoises et des yakuzas japonais. Il pose les bonnes questions en traitant le problème à partir de l’intérieur du système.

On pourra reprocher à cet essai une certaine aridité dans les propos mais certainement pas un manque de sources ou d’informations. Si l’on est intéressé par ces questions et l’implication du crime dans notre monde moderne, il s’agit du livre à lire, de la référence dans le domaine, tant la pertinence du propos est forte.

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GOMORRA

DANS L’EMPIRE DE LA CAMORRA De : Roberto Saviano Editions : Gallimard Photo : extraite du film éponyme

Sans doute un des livres les plus courageux écrit en ce début de 21e siècle, « Gomorra» a été un succès retentissant en Italie avant d’être traduit dans 42 langues puis adapté au cinéma et à la télévision.

Mais c’est ce document original, plongée anxiogène dans la Camorra par l’auteur lui-même, qui fréquentera de près «la pieuvre» napolitaine avant de tout balancer dans son livre, qui vaut son pesant d’or. Ce livre lui coûtera une condamnation à mort de la part, précisément, des tristes personnages visés par l’ouvrage.

de cinéma. Ce qui frappe à la lecture du livre de Saviano, c’est cette immédiateté, ce récit de première main et évidemment, l’ampleur, l’ampleur des dégâts occasionnés sur Naples, puis toute l’Italie et, enfin, l’Europe et le monde.

Un livre indispensable afin de «dé-glamouriser» les membres d’une organisation criminelle mortifère et de faire sauter le vernis de l’honneur et de la morale que certains voudraient appliquer à ces individus. Se concluant sur un magnifique bras d’honneur, «Gomorra» inspire mon respect éternel à l’auteur.

A.S.

MA21549790/MLR-E

A la lecture de ce témoignage, on se rend compte à quel point rien n’est épargné

par cet immoral empire moderne : les déchets, la traite des êtres humains, la drogue, bien sûr, mais aussi et surtout la contrefaçon massive. Saviano raconte à la première personne, son expérience de «petite main» pour une série de personnes très peu recommandables. Il raconte ses heures passées parmi les immigrés clandestins surexploités, à faire les plus petits boulots, entassés dans de minuscules appartements. Il expose l’histoire de ce mafioso fan de Mikhaïl Kalachnikov et de son invention, l’AK 47. Il relate l’avènement d’une nouvelle génération biberonnée à l’argent facile et au mythe du sublime criminel posant sur les affiches

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