NOW#6

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BOULI LANNERS

HESYTAP SQUAD

SOUL K. 6 PRINTEMPS 2016


BIJOUTERIE KUYPERS

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Rue de la Régence 1 4000 LIEGE Tél. 04 222 16 23 www.bijouterie-kuypers.com


Armée de l’air - Dassault Rafale

NEW BR 03 DESERT TYPE · 42 mm ceramic case · www.bellross.com

Corner Bell & Ross · Rue de la Régence 1 - 4000 Liège . Tél : 0032 (0)4 222 16 23

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KU Y P E R S

Montre mécanique automatique Bell & Ross SKULL Bronze Limited Edition 500ex. 5700€ Bracelet Barakà en caoutchouc, acier et or rose : 410€

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KU Y P E R S

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Montre mécanique automatique Bell & Ross SKULL Bronze Limited Edition 500ex. 5700€ Collier en or blanc et diamants Rizit Gioielli n°4460. 3895€

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KU Y P E R S

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Bague Barakà en or rose 18cts, diamants noirs et acier. 5125€

Montre Bell & Ross BRS mécanique automatique en acier, bracelet alligator. 2800€ Bague Panthère Ligne Vendôme en or blanc et diamants. 2930€

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KU Y P E R S

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Sur homme : Montre Bell & Ross Green Indonesian Compass Limited Edition 50ex: 4500€. Bracelet Barakà, collection 8848 en tissut, acier, or rose et diamants. 512€

Sur dame : Bracelet Barakà en caoutchouc et acier. 128€. Fermoir Barakà en acier et or rose. 244€ Bague Barakà en acier noir et or rose. 692€ Montre mécanique automatique Bell & Ross SKULL Bronze Limited Edition 500ex. 5700€

Bracelet Barakà, collection 8848 en tissut, acier, or rose et diamants. 512€ Montre Bell & Ross Green Indonesian Compass Limited Edition 50ex: 4500€ Bague Barakà en acier, or rose et diamants : 1035€

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E Y C K E N

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Eycken Design présente un top design et étend sa gamme de produits avec des collections design flambant neuves au rayon mobilier d’intérieur de chez Eycken Intérieurs. Vous pouvez admirer notre large gamme de mobilier design, un choix sélectif, volontairement combiné par des créateurs contemporains.

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E Y C K E N

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Créer beaucoup d’ambiance et remplir l’espace d’une manière pratique. Jouer avec la lumière. Depuis plus de 55 ans, Eycken est votre partenaire pour créer votre intérieur. Quelques unes de nos signatures

Arco - Arper - Desalto - Design On Stock - Durlet - Ethnicraft Heldense Joli - Kluskens - Koinor - Koozo - Leolux Linteloo Maatwerk - Machalke - MDF Italia - Mobitec - Pastoe - Seuren Sitino Tonon - Van Rossum - Brokis Cobra - Dark - Foscarini - Kose – Kundalini - BOC - Desso - Serge Lesage - Bert Crijns - Christel Vandevoort - Michiel van der Bos Jati&Kebon - Deksalto - Emu - Fast Fatboy - Gloster - Jardinico - Kettler Lafuma - Manutti - Umbrosa – Zee - …

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E Y C K E N

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E Y C K E N

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w w w. e y c ke n . b e Eycken Design Chaussée de Tongres 139, 3770 Riemst E313 Anvers-Liège, sortie 32 T 012 44 01 10 info@eycken.be Ouvert chaque jour de 9h30 à 18h30 Le samedi, le dimanche et les jours fériés de 10h à 18h Les jours fériés en semaine de 13h à 18h Fermé le mardi Nous vous attendons nombreux !

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E D I T O

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BO

ouli est en couverture, cela ne vous aura pas échappé. Lorsqu’on a débuté l’aventure de NOW l’année dernière, nous voulions que Bouli soit en couverture et, quelque part, soit le parrain de l’aventure. Ca n’a pas pu se faire à l’époque mais ce ne fût que partie remise. Maintenant il est là et il nous a reçu chez lui pour discuter de son nouveau film “Les premiers les derniers” que nous vous conseillons tous de voir si cela n’est pas encore fait. Dans ce quatrième film, Bouli démontre la maîtrise qu’il a acquise au cours de sa carrière tant comme réalisateur que comme comédien. Traverser les contrées crépusculaires d’une terre délavée par la pluie et en friche en compagnie des cow-boys modernes que sont Cochise et Gilou procure un sentiment de réconfort en même temps qu’il nous interroge sur nos peurs face à l’inéluctable : la mort. Elle est omniprésente dans le film mais sans manifestations glauques ou éclats morbides : pour certains personnages, elle est là comme une vieille amie qu’on prendra plaisir à rencontrer mais le plus tard possible tandis que pour d’autres elle semble être une maîtresse tyrannique qui tapote tout le temps sur sa montre indiquant les secondes qui s’égrennent irrémédiablement vers un dernier sommeil. Personnellement, l’expérience aura laissé des traces. Ca faisait longtemps qu’un film ne m’avait plus procuré cette sensation qui vous fait dire : “Ouais, c’est exactement ça!” Une nouvelle saison démarre pour NOW et nous sommes bien contents de repartir pour une année de plus à vos côtés. Les numéros suivants sortiront fin mai, en octobre et fin novembre. Il ne faut pas chercher de logique à cela. C’est comme ça ! Je me rends compte que cela vous laisse du temps pour ne plus penser à nous. Alors on a créé un site web pour vous parler tous les jours de Wallifornie. Retrouvez-nous sur www.nowmagazine.be Helmond B.

PS : Suivez-nous sur les réseaux sociaux, téléchargez notre appli aussi, ça fait plaisir. Faites une recherche sur NOW Magazine soit dans iTunes ou PlayStore. Pour les plus paresseux : scannez ce code avec votre téléphone :

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WE ARE WAL LIFO RNIA



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S LU G L I N E S

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Responsable du magazine Cédric Renwa / Creative Director

D’Anita au design

Damien Aresta

Graphisme Eric Staelens, Jonathan Kinet / Studio Debie

par Kathleen Wuyard

38 Le dernier des Walliforniens

Bouli Lanners par Helmond Bastard

Photo couverture Bettina Genten Illustrations Pierre Gof, Soul K., RNZ Photographies Bettina Genten, Kathleen Wuyard, Maurine Toussaint, Justin Paquay, Ra Dok Auteurs Helmond B, Kathleen Wuyard, Lucie Renwa, Elisabeth Debourse, Pierre Hella, Sandrine Goeyvaerts, Alexandre Spada.

52 On ne touche pas à la bouffe

Foutez la paix à nos assiettes par Sandrine Goeyvaerts

Community Manager Pierre Hella

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Dans une galaxie lointaine Cul-terreux & cultureux par Elisabeth Debourse

Relecteur Joseph Felice

NOW EST UN SUPPLÉMENT DE LA MEUSE Boulevard de la Sauvenière, 38 4000 - Liège Directeur général / E.R.  Pierre Leerschool

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Chef d’Edition La Meuse Rodolphe Magis

L’heure du Squad a enfin sonné Hesytap SQUAD

Responsable marketing Vincent Brossel

par Lucie Renwa

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Responsable Creative Team Renaud Hardiquest

Sur un air de Paname

Atmosphère par Soul K.

 www.facebook.com/NOWBelgique  @WalliforniaLove  @nowallifornia Contactez-nous via l’adresse info@nowmagazine.be WWW.NOWMAGAZINE.BE

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Publicité Patrick Martin Rossel Advertising patrick.martin@sudpresse.be 04 220 08 30


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3 photos 1,2,3: Golf club naxhelet, Wanze

stephanoffermann.com

en collaboration avec le bureau Valentiny & associés, liège

Mobilier contemporain

/ atelier & Maison d’ameublement

Malmedyer Straße 6 B-4750 Bütgenbach Tel.: 0032 80 64 04 20

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info@toeller.be www.toeller.be / inTerlüBke

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J U N K E T

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4:21 PM

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AURORE DAERDEN 15 SEPTEMBRE

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Hey Aurore ! Bonne année ! 2016 a bien commencé pour toi? C’est d’ailleurs l’année qui m’a emmenée dès le début janvier…le plus loin, c’est-à-dire à des dizaines de milliers de km de ma Belgique natale … ;) Kinshasa… What a trip !

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C’était quoi ta bonne résolution ? Tu t’y tiens ? On m’a attribué le titre de marraine de l’ONG « Ange Aurore »… Ma résolution sera donc d’accomplir mon rôle de la meilleure manière possible par rapport aux enfants… C’est-à-dire faire le lien entre la Belgique, le Congo et l’Afrique du Sud.

W

Bon d’accord, ici il fait plus froid qu’au Congo… Mais t’as vu : c’est bientôt le printemps ! Hourra ou horreur ? Ou… h’aurore !

W

En parlant d’Aurore… Le retour du beau temps marquera-t-il aussi ton grand retour sur la scène ardente ? Tu t’es faite plutôt rare ces temps-ci… Ta question me plaît… J’essaye dès que j’en ai l’occasion de relier mes actions à l’étranger à notre belle et chère Cité ardente.

W

Tu parles comment de Liège à l’étranger ?

Quand je suis hors Belgique, la première question est, comme d’hab, ma biographie, sinon la nouvelle gare et l’accueil des Liégeois sont deux thèmes récurrents… Coooool !

W

Bon allez, comme tu nous a manqué : un message à faire passer à tes sujets, ô reine de la Wallifornie ? Hey Wallifornien(ne)s ! Il n’y a rien d’insurmontable à réorienter nos comportements… Observez l’âme humaine et réinventons-nous encore et encore ! With all my heart <3 Aurore Type your message

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Indocile

20 ans après Starflam, la relève est assurée par Indocile… Avec, à sa tête, nul autre que le petit frère de Baloji : dans le 4000, le rap est une affaire de famille. Composé de Toucha, Komc et Fonix, Indocile entremêle son flow de sonorités soul et funk pour un son unique garanti de faire monter la température sur le dancefloor – qui ne saute pas n’est pas Liégeois. www.facebook.com/indocileofficiel

The place to be Décidément, ça plane pour la Cité ardente : après le post dithyrambique d’une touriste allemande sur son blog, au tour d’un site de voyage canadien de classer Liège dans ses must-sees pour 2016. De là à se retrouver avec des hordes de nippons enjoués mitraillant avec passion le Perron, il n’y a qu’un pas, qu’on espère qu’on ne franchira pas…

Honesterie Après la boutique feelgood et girly de Mademoiselle Smoothie, c’est au tour de Gaëlle et de son Honesterie d’occuper l’espace éphémère de la rue du Lombard. Ici, les objets de déco côtoient les beaux livres et les pièces uniques. A commencer par Francky, un tapis tigre tissé à la main qui fera rugir votre intérieur de plaisir. Une adresse à découvrir sans traîner : en juillet, c’est un nouveau pop-up store qui viendra la remplacer.

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www.facebook.com/honesterie.liege

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Cuistots

Dans un espace lumineux et aéré Place du Marché a ouvert il y a quelques semaines une délicieuse ode à la multiculturalité : Les Cuistots. Ici la décoration est scandinave, les mezzes sont turcs et la gourmandise, elle, est universelle. L’endroit parfait pour un lunch dépaysant ou un brunch revigorant, avec le bonus ajouté que le budget est aussi mini que le plaisir gustatif est grand. Rue des Mineurs 4 à Liège. Retrouvez-les sur Facebook

Forma.T

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Encore mieux que les God Save the 90s et même pas besoin de se déguiser : le 27 mars, la nostalgie sera à son apogée au Cadran qui fêtera les 10 ans de la Forma.T. Avec en spécial guest nul autre que Mr Oizo himself et ses flat beats. Frissons garantis pour les enfants de la génération Y biberonnés à MTV ! ttp://lecadran.be

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Black Box Revelation Le 23 mars, on va lever son majeur bien haut aux prétendues guéguerres communautaires en allant claper des mains pour les Dillbeekois de Black Box Revelation. Le duo a choisi le Reflektor pour présenter son quatrième album, Highway Cruiser. L’occasion de se rappeler que la musique adoucit décidément les mœurs, et qu’en Belgique, on a quand même des groupes vachement doués. www.blackboxrevelation.com

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L I V E

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Salvador Dali

Après la guerre de 14 et les 60s, c’est au tour de Salvador Dali de faire son show à la Gare des Guillemins. Une exposition accessible jusqu’au 31 août 2016 et qui compte bien immerger les curieux dans l’univers décalé de l’artiste espagnol via un parcours de 200 mètres carrés. Par contre, si ces montres molles pouvaient ne pas donner d’idées aux horaires de la SNCB, ce serait plus gai. A bon entendeur, merci, bisou. www.expodali.be

Scénario Coquin

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Décidément, l’hiver n’en finit pas, mais pas besoin d’attendre le printemps pour faire monter la température : on file sur Scénario Coquin télécharger les scénarios pimentés imaginés par deux Liégeois. Que vous choisissiez de jouer à « La Perle du Désert » ou au « Lit d’espion », un seul mot d’ordre : la sensualité. Ou comment rendre la Cité plus ardente que jamais… http://scenariocoquin.com/

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United Holi Colorz

Si Peter Pan nous a appris un truc, c’est que rêver sa vi(ll)e en couleur, c’est le secret du bonheur. Ca tombe bien : le 7 mai, les Halles des Foires vont se tranformer en arc-en-ciel le temps de la United Holi Colorz. L’occasion de mêler festival de musique et poudre sans s’attirer les foudres de l’autorité parentale – à moins que ce ne soit encore ta maman qui ne lave tes vêtements… www.facebook.com/unitedholicolorz/

Place des Déportés 1-3-5, 4000 Liège

Tél.: 04/227 51 74 info@vizavi.be www.vizavi.be Ouvert du lundi au samedi de 11h à 18h. Le dimanche de 10h à 13h. Fermé le mardi

MA22153250/MLR-E

Parking possible dans l’entrée du n°5 Parkings Saint-Georges et Cité à 5 minutes


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W A L L I F O R N I A

S H OT

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BEFFROI

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eur concert cet automne en première partie d’Ulysse au Reflektor a fait l’effet d’une claque. A 18 ans, la plupart des Liégeoises s’égarent dans un tourbillon de hashtags et de sorties. Camille, elle, semble déjà avoir vécu mille vies tant sa présence sur scène est habitée. Voix rauque, cheveux d’ébène et mouvements saccadés, la chanteuse de Beffroi électrise. Et les branchés ne s’y sont pas trompés puisque le trio hannutois a déjà eu l’honneur d’être scoutés par le label ultra pointu Maison Kitsuné. Niveau coolitude, difficile de faire mieux, et on comprend les raisons de cette prestigieuse accolade à l’écoute de « Swim », leur première chanson, enregistrée au Squid Studio. Un petit bijou d’électro qui nage à contre courant dans des couplets plutôt peace avant d’exploser dans un feu d’artifice de piano et de synthé qui subliment Camille et sa voix hantée. A écouter de toute urgence, si ce n’était pas déjà fait. www.facebook.com/beffroimusicbe https://soundcloud.com/beffroi

K.W.

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S P OT T E D

MA22160380/SJS-E

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lors comme ça Donald, Molembeek est la porte de l’enfer, la ville la plus dangereuse du pays? Tu comprends vraiment rien a rien fi, le Chicago belge, c’est ici. Et niveau violence, on n’a de leçon à apprendre de personne dans la Cité ardente. Le peket, cette maîtresse fourbe qui te séduit avec son parfum sucré et ses couleurs acidulées avant de te tordre les boyaux sans pitié? C’est nous qui l’avons inventé. Les hurlements stridents de Sandra Kim? C’est dans un berceau liégeois qu’ils ont commencé. D’ailleurs, en parlant de tympans, l’accent liégeois qui malmène autant les oreilles que les règles de grammaire, il vient d’où tu crois? Et puis n’oublions pas le vrai Herve au lait cru non plus. Non seulement on a le taux de résistance à la violence nécessaire pour en manger, mais en plus, on le fait avec fierté. Non vraiment, faut que tu revoies ta géographie. Tu vas faire quoi après, nous dire que Liège est la ville la plus propre du pays? Allez, sans rancune Donald. Avec tes pitreries, tu nous a quand même bien recoiffé le moral. K.W.

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Texte : Kathleen Wuyard / Photos : Damien Aresta

vec ses tatouages ironiques et sa barbe de bûcheron surmontée d’une casquette Filles à Papa, Damien Aresta a la panoplie complète du hipster ardent. Jusqu’à sa, ou plutôt ses professions: d’aucuns sont comptable ou journaliste, Damien, lui, est slasheur. De là à dire, qu’il est un véritable cliché 2.0, la transition est tentante, mais ce serait faux. A mille lieues des statements pseudo subversifs d’une génération biberonnée aux buzz éphémères, ses tatouages sont un véritable arbre généalogique d’encre sur peau. Le «rolex» sur son poignet? Un hommage à son père. Ses dessins abstraits? Des œuvres de ses enfants, tatouées pour la postérité. Et là où certain(e)s ont fait du statut de slasheur un manifeste à l’auto mise en scène, pour Damien, il s’agit plutôt d’une nécessité.Ce n’est pas sa faute, il ne peut pas s’empêcher de créer. Dont acte: Damien est à la tête de la maison de disques indépendante « Luik Records » / de la maison d’édition de tirages d’artistes Ding Dong Paper / la maison d’édition « L’amicale Books » / le pop-up store bruxellois SUPER / le studio Please Let Me Design / et l’agence de représentation Agent Content. Un CV sous stéroïde qu’il est très difficile d’égrener sans respirer. Et pour être sûr de ne pas s’ennuyer, Damien est aussi le guitariste d’IT IT Anita, un groupe lancé il y a trois ans avec Mike, ex Malibu Stacy. « Avec Mike, on avait toujours eu des affinités musicales, mais lui n’avait jamais réussi à aller dans cette direction avec Malibu Stacy, c’était beaucoup plus pop. Il y a trois ans, on était à un concert de BRNS au Live Club et on s’est dit que

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30 ans à votre service rien que pour votre vue !

ça faisait trop longtemps qu’on en parlait et qu’il fallait se lancer ». Le résultat : un groupe de post punk noise au nom résolument poétique. « Une danseuse a gardé pendant longtemps un pote à moi. Elle avait une histoire incroyable : après la disparition de son amoureux, elle s’est fixée la règle de boire tous les jours une coupe de champagne et manger un pamplemousse pour essayer de redevenir heureuse. Et de changer d’amoureux tous les ans ». Une philosophie de vie qui correspond bien à Damien, lui qui crée des projets comme il respire. Mais sans en changer pour autant : s’il semble souvent porter la même sur les photos, il jongle pourtant agilement avec ses nombreuses casquettes. Dont celle de fondateur de LUIK Records, maison de disque liégeoise et acte de patriotisme. « LUIK Records, parce que Liège, parce que la Flandre, parce qu’au diable les frontières. Nous, on s’en fout, on veut juste faire des projets avec des gens cool. C’est notre manière de faire un pied de nez à l’espèce de guéguerre dont on nous rabat les oreilles ». Bon sang ne saurait mentir : le premier vinyle produit par LUIK Records est celui de It It Anita. Enregistré par nul autre que John Agnello, le producteur américain prodigue qui a notamment travaillé avec Sonic Youth, Kurt Vile ou encore Bob Dylan. Excusez du peu. Et excusez Damien de ne pas s’arrêter en si bon chemin. L’Amicale Books, la maison d’édition « lancée par et pour des gens sympas » ? C’est lui. « En 2012, j’avais envie de lancer un projet avec David Widar. C’est un super pote, et il prend de super belles photos. Comme on n’a pas trouvé d’éditeur preneur, je me suis dit pareil que pour LUIK Records : puisque c’est comme ça, je vais le faire moi même ». SUPER, le pop-up shop bruxellois qui a mis en émoi les fans de déco et de hashtags? Lui aussi. « On a lancé ça avec Julien, un ancien étudiant à moi qui voulait qu’on ait un projet ensemble. On était d’abord parti sur l’idée d’une galerie/librairie, puis on s’est décidé pour un espace où mettre des créateurs en avant ». Ding Dong Paper, l’éditeur d’artistes ultra pointu qui propose de s’abonner pour recevoir chaque mois une sérigrahie numérotée? Encore lui. « Plutôt que de faire comme tout le monde et aller acheter une photo chez IKEA, là, ça permet d’avoir une œuvre d’art accessible. On propose aux gens d’avoir chez eux quelque chose qui a du sens. C’est un concept qui est au cœur de tous mes projets, il ne faut pas seulement que ce soit beau. Le but n’est pas d’avoir un public niche mais bien d’atteindre le public le plus large possible. On veut toucher le cœur des gens avec nos couilles ». Damien, finalement, c’est un peu le Denver de la hype : il est trop cool et bien plus encore.

www.clemence-margaux.com

Retrouvez Damien et ses projets sur le web It It Anita : www.ititanita.com/ MA22174090/MLR-E

Please let me design : http://plmd.me/ LuikRecords : http://luik.tictail.com/

97, rue Abert 1er • 4820 Dison printemps 2016 087 330680 07 • www.optiquelecocq.be 29 ouvert : lundi 12h - 18h // mardi - samedi 9h - 18h optique lecocq


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Wa l l i fo r n i a

roll

r o l l

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P h ot o fo r n i a

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Si dans le cochon, tout est bon, dans le sushi parfois, aussi. Mais il faut reconnaître qu’il y a certains trucs qui peuvent exaspérer comme un trop plein de wasabi ou vous transporter comme une double ration de thon rouge. Le Wallifornia Roll reflète cela : certains ingrédients font tâche, d’autres excitent vos sens mais, le tout l’un dans l’autre, c’est un condensé de Wallifornie. Voici le sushis de printemps :

Double thon rouge (Yuuuumy!)

Riz vinaigré (Yum!)

Rien ne permet de dire si 2016 sera l’année où Leonardo di Caprio sera enfin Oscarisé, mais il a déjà tout gagné puisqu’il a eu l’honneur de tourner avec un Liégeois, qu’il castre dans « The Revenant ». Un grand moment de cinéma.

Fin semi heureuse pour la saga houblonnée de ce début 2016 : oui, les étudiants ont trouvé un lieu (provisoire) de guindaille, et non, le collectif Kréaction n’a pas (encore) été dégagé. Saint-Nicolas, tu leur amènes une solution définitive dans leurs petits souliers ?

Saumon fumé (Yummy!) Le Standard, on l’aime ou on le déteste, mais il est en finale de la Coupe de Belgique cette année alors minga, qui ne saute pas n’est pas Liégeois !

Concombre pas amer (Hummm)

Feuille de nori pas nette (Eeeek!)

Concombre amer (Beurk…)

Le solarium, c’est mauvais pour la santé, on le savait. La surprise, c’est que non seulement on y attrape des cancers, mais on peut aussi s’y faire poignarder. Il faut souffrir pour être belle…

Janvier 2016 fut sans pitié avec les chanteurs : après Bowie et Lemmy, c’est Papy Jean qui s’est cassé la voix. Salut, l’artiste.

Photo

Fornia

Au hasard d’un roadtrip en Angleterre, Justin Paquay a promené son objectif sur le côté pour s’arrêter au pied des falaises de Brighton, émerveillé. Prises de manière spontanée, les photos de Justin se déclinent en noir et blanc pour mieux traduire sa délicatesse et sa sensibilité. Mais aussi son sens de l’esthétisme aiguisé, qui se manifeste par un travail minutieux sur la lumière et les textures de ses compositions. Un photographe liégeois à suivre sans hésiter - à nous les petits Anglais!

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Le Théâtre de Liège qui fait s’incliner les J.O. pour leur logo: pas de doute, les irréductibles gaulois sont toujours là.



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N I G H T

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LA PARRA

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a Parra est de ces endroits précieux qui invitent à l’évasion et font oublier le temps d’une soirée la grisaille des pavés. Ici, le vin est choisi avec amour et présenté avec passion, à moins de se laisser tenter pour le délicieux cocktail maison; étourdissant mélange d’agrumes et de gin sur fond de glace pilée. A La Parra, les heures s’égrènent au fil des pintxos et l’on se prend à se croire au bord de la Rambla douce illusion renforcée par la chaleur des bougies et les couleurs chamarrées des murs carrelés. Un endroit hors du temps d’où l’on sort ravi, la langue chargée d’un parfum d’olives et de tanin, convaincu qu’on y reviendra, c’est certain. www.bar-laparra.com Ouvert le mercredi dès 16h, les jeudi et vendredi dès 12h, le samedi dès 16h et le dimanche dès 12h. +32 (0)4 221 24 01

Adresse: Chéravoie 14, B-4000 Liège

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7 FOR ALL MANKIND ANTWRP ARMANI JEANS ATELIER NOTERMAN BOSS ORANGE CIRCLE OF GENTLEMEN CR7 DIESEL DIGEL DL 1961 ETERNA

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PORTES OUVERTES

10-18h

dimanche 20 maRS dimanche 3 aVril TONGRES, T-FORUM Luikersteenweg 151 012 39 15 00

KURINGEN-HASSELT Kuringersteenweg 343 011 262 161


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Le dernier des Walliforniens Bouli Lanners a sorti fin février son quatrième long métrage « Les Premiers les derniers ». C’était l’occasion de le rencontrer chez lui et d’évoquer ensemble sa carrière de comédien et de réalisateur. Morceaux choisis. 25 ans de carrière, as-tu le sentiment d’avoir fait le tour de la question en tant que comédien ? Non. Enfin, j’ai fait le tour d’une partie de la question dans la mesure où il y a des choses que je n’ai plus du tout envie de faire mais par contre, il y a encore pas mal de choses que je n’ai pas faites et qui me tentent vraiment. Par exemple ? Je n’ai encore jamais fait de chevalier. Et j’aimerais beaucoup ! Je n’ai pas encore non plus incarné de vrai méchant même si j’en jouerai un dans un film cet été. Je n’ai pas encore fait de comédie romantique ou d’histoire d’amour tragique. Je n’ai jamais non plus joué le rôle d’un homosexuel… Comme tu vois, mon intérêt pour le métier de comédien est toujours intact même si j’ai le loisir de prendre mon temps et de choisir des rôles qui m’excitent vraiment. Bon, au début, comme jeune comédien,

Propos recueillis par Helmond B. / Photos : Bettina Genten

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tu explores, tu prends n’importe quoi et il faut bien dire que tu es, à ce moment là, juste content qu’on te propose un rôle. Tu fais des merdes aussi : ça fait partie du cursus, de l’apprentissage. Bon, au début, comme jeune comédien, tu explores, tu prends n’importe quoi et il faut bien dire que tu es à ce moment là juste content qu’on te propose un rôle. Tu fais des merdes aussi : ça fait partie du cursus, de l’apprentissage. J’ai lu quelque part : « Bouli Lanners s’est imposé comme un second rôle incontournable ». C’est cela dont tu parles, les choses que tu ne veux plus faire ? Non, pas du tout. Second rôle, pour moi ce n’est absolument pas réducteur ou péjoratif. J’ai toujours aimé les seconds rôles au cinéma. Et puis, être comédien, ce n’était pas un choix au départ, c’est venu petit à petit et j’ai découvert le métier au fur et à mesure de mes tâtonnements. Je n’ai jamais fait d’école d’acteurs ou le conservatoire donc je suis très content de ce que j’ai obtenu : comédien, c’est un métier difficile et comédienne encore plus ! Là maintenant, je me sens capable d’assumer des rôles principaux. Les derniers films que j’ai faits vont dans ce sens et je dois dire que je me sens bien comme ça. C’est plus facile d’avoir un premier rôle parce que tu peux mieux t’immerger dans l’histoire. Tu tournes davantage et tu as plus de moments pour explorer les facettes du personnage. Quand tu as un second rôle, tu passes quelques jours sur le tournage, tu t’intègres différemment dans l’équipe et tu as beaucoup de coupures qui te font sortir de ton rôle. Le réalisateur répète moins avec les seconds rôles, tu as moins de temps pour te préparer pour ta scène. Tu dois être bon tout de suite. Tandis que quand tu as le premier rôle, tu es là du début à la fin et tu endosses mieux le costume du rôle. Finalement, c’est plus facile ! C’est vrai, je me rends compte que le public ne connait pas les difficultés d’être un second rôle ! Devenir acteur, dans ton cas, c’est un concours de circonstances… Oui, totalement. C’est un physique qui m’a aidé : il fallait un petit gros ! Je travaillais déjà en TV et dans tous les domaines : régisseur, technicien de plateau, artificier… J’ai même eu une cantine ! A l’époque, je bossais pour les Snuls devant et derrière la caméra, dans des pubs et pour la RTBF dans Coeur et Pique. Un

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mec me contacte parce qu’il cherche un comédien, mais un petit gros, attention ! pour jouer dans un téléfilm avec Michèle Morgan et je me retrouve au casting. Contre toutes attentes, je suis pris. Tu vois, c’est complètement par hasard. Je ne m’attendais pas à faire une carrière mais elle n’est pas venue tout de suite ! Ce ne fût pas une ascension sociale fulgurante : j’ai fait beaucoup de merdes aussi. Des téléfilms, des trucs improbables, des petites séries : ce sont quelques jours de tournage qui arrivent comme cela. Toi, tu continues tes activités sur le côté :

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Qu’est ce qui te décide à te consacrer entièrement au cinéma ? J’aimais bien ça. J’aime les plateaux, j’aime les rencontres, j’aime les histoires. Un plateau, c’est très particulier, c’est très très fort. Je suis passé par tous les postes sur un plateau : de la régie à la cantine en passant par la technique et même la direction de production, je peux dire que je connais bien l’univers et j’aime vraiment ça. J’aime mes amis dans le cinéma et me retrouver avec eux. Et puis ça payait, les autres trucs ne me permettaient pas de

On sentait aussi que certains trucs etaient en train de se mettre en place en Belgique que les choses changeaient et on etait a la bonne place : on passait des telefilms francais qui venaient se tourner en Belgique puis tout d un coup il y a eu  C est arrive pres de chez vous ...

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peindre, faire des décors, te démmerder comme tu peux enfin. Et puis il y a eu cette période transitoire un peu particulière où j’étais accessoiriste de plateau et je devais en même temps jouer mais devant mes potes. Ça c’était dur. Les Snuls… Ouais. D’un côté tu es dans l’équipe technique et puis, de temps en temps, tu chopes quelques jours de tournage mais avec tes amis. Et ils te regardent, te font des belles feintes, des encouragements foireux du genre « Vas-y Bouli! » … Il y a aussi cette fois, avec Yves Boisset, le réalisateur du film « Le pantalon » dans lequel j’avais un rôle mais où j’étais aussi artificier. Un matin, j’étais occupé à placer les charges dans le champ de batailles et il s’est demandé ce que je foutais là et il a pêté un plomb. Mais on lui a expliqué : « Tu sais, ici on est en Belgique, ça arrive encore bien qu’on cumule les jobs dans le cinéma ! » Le gars hallucinait. Faut dire qu’en France, c’est beaucoup plus compartimenté et surtout pour lui qui est de la vieille école. Il ne comprenait pas. Après, les rôles se sont un peu plus enchaînés et j’ai commencé à réaliser mes propres courts-métrages. C’est le moment où j’ai arrêté la peinture, les petits jobs pour complètement me consacrer au cinéma.

vivre. On sentait aussi que certains changements étaient en train de se produire en Belgique, que les choses changeaient et on était à la bonne place : on passait des téléfilms français qui venaient se tourner en Belgique puis, tout d’un coup, il y a eu « C’est arrivé près de chez vous » et « Toto le héros ». Les gens ont commencé à parler de cinéma et des sociétés de production ont vu le jour. Il y a eu la création de Wallimage (Fond régional d’investissement dans l’Audiovisuel), le Tax Shelter (mécanisme financier mis en place par le gouvernement destiné à encourager l’investissement privé dans le cinéma) ; une dynamique se créait, une industrie était en train de naître et quelque chose s’affirmait : le cinéma belge grandissait et on était là, au milieu du bazar. On a surfé sur la bonne vague. Mon premier long métrage a reçu un prix à Berlin, puis dans d’autres festivals et à partir de là, tout s’est enchaîné. La peinture… Ça me manque terriblement. Mais j’ai dû arrêter parce que je n’avais pas le temps… J’ai essayé plusieurs fois de m’y remettre, comme ça. Mais la peinture, c’est comme le cinéma, l’écriture : c’est un truc dans lequel tu te mets à fond. Je sais bien que j’y reviendrai un jour mais ce sera le jour où j’arrêterai le cinéma. Il y a quand même une chose que j’ai lorsque je tourne des films, c’est la possibilité de raconter une histoire en plusieurs tableaux. J’aime ça,

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Le téléphone, point de départ de l’intrigue du film « Les premiers les derniers », a été imaginé en s’inspirant du téléphone de Barack Obama. Le truc vaut dans les six millions de dollars et c’est le téléphone le plus sécurisé du monde. Je me suis un peu renseigné sur le sujet et donc on a fait un téléphone qui ressemble à un Blackberry pour le Président des États-Unis mais pour moins cher ! En fait, c’est une copie très proche. Il va peut-être croire qu’on lui a piqué !

raconter des histoires humaines. Avec une équipe pour réaliser ces histoires. La peinture, c’est quelque chose de beaucoup plus solitaire, plus intérieur. J’ai encore pas mal d’histoires à raconter au cinéma avant de reprendre les pinceaux ! Pour en revenir aux films. Quand tu sors ton premier long-métrage, Ultranova, on sent tout de suite une certaine maîtrise. : dans les cadres, dans la manière de poser l’histoire… Tu sais, l’évolution s’est faite tout naturellement. Mes premiers films, je les réalisais à partir de bobines Super 8 que j’achetais aux puces. Là, il n’y avait même pas de tournage : je collais des bouts de films de famille et je refaisais une voix off dessus en racontant des conneries. Ça faisait rire tous mes potes. Puis il y a eu Travelinkx, on était quatre, l’équipe avec qui je tourne toujours d’ailleurs. Il y avait un gars et une caméra. Je ne m’occupais pas encore vraiment de « vrai » cinéma avec la grammaire qui va avec : champs / contre-champs, plan séquence, ellipse, axe de caméra etc. Puis mon producteur m’a dit : « Maintenant, il faut faire un court! » et là j’ai flippé. Je me suis mis à me documenter sur le Cinéma et son langage. J’ai fait des erreurs aussi : c’est comme ça qu’on apprend… Donc, oui, quand je commence Ultranova, j’avais le sens du cadre parce que j’ai toujours peint et mes cadres correspondaient à des peintures que j’ai faites, je suis très sensible au décor et les décors étaient déjà présents au moment de l’écriture du film, tout comme la musique. De sorte que tout s’est agencé dans une manière de travailler qui est la mienne et qui me convient bien. Au fur et à mesure que je réalise, de film en film, j’ai l’impression

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de devenir de plus en plus précis. Par exemple, pour « Les premiers les derniers », tout était plus en place. Même au niveau de l’écriture, je me rends compte que, ça semble con, mais le scénario était bouclé. Par exemple, dans « Les Géants » ou même dans « Eldorado », je n’avais pas la fin au moment du tournage ! Tout était plus mouvant, changeant. Aujourd’hui, je me sens plus à l’aise. Je fais confiance à mon instinct et je suis plus efficace, je sais ce que je veux. Avec un peu de recul, je me dis que l’expérience me donne de la confiance. Une autre phrase glanée sur Allociné. com : « Bouli pose un regard décalé sur sa Wallonie natale. » Tu es d’accord avec ça ? Pas du tout. Déjà, le mot « décalé » me casse les couilles. C’est un terme que tout le monde met à toutes les sauces et finalement ça ne veut rien dire. Quand tu parles de la fin du monde, d’un sentiment d’apocalypse, que tu mets en scène des personnages fragiles, en marge, je ne trouve pas cela décalé. En plus je ne situe jamais mes films en Wallonie. D’ailleurs je ne les situe pas géographiquement. Mais je suis Wallon. Mon identité est là, mon inconscient culturel existe et forcément ça rejaillit dans mes films. D’autant plus que j’enlève tous les repères liés au contexte social. Par exemple dans mon dernier film, on sait qu’il y une société, qu’il y a un juge, un commanditaire, des policiers, un téléphone sans fil… Mais on ne peut pas les relier à la Belgique ou à la Wallonie ou ailleurs. C’est un endroit hors des frontières. En fait, ce n’est pas parce qu’on est Wallon qu’on doit s’habiller comme Tchantchès !

« Les premiers les derniers », tu peux nous en faire le résumé qui donne envie ? Deux chasseurs de primes sont chargés de retrouver un téléphone portable ultra-sécurisé et sur le chemin, ils croisent Esther et Willy, un couple en cavale, très borderline. L’histoire va se dérouler dans un petit village où tout va arriver et ce, y compris, le plus inattendu mais, toujours, avec la mort qui rôde. C’est une sorte de western contemporain crépusculaire. Pas noir, métaphysique peut-être. En tout cas, qui va vers la lumière. C’est ma réponse, très positive, à une pensée pessimiste prégnante dans notre société actuelle. Et il y a un vrai happy end. Au niveau pictural, je ne voulais pas de vert à l’écran et ça été un casse-tête pour trouver des champs labourés sans cette petite couche de blé qui pousse ! J’avais en tête les peintures de Constant Permeke, Le Caravage ou mes toiles : de grands ciels bleus, gris, tourmentés. De vrais décors de western ! On y croise pas mal de personnages et un en particulier a retenu mon attention : Gilou. Outre le fait que tu incarnes le rôle, Gilou c’est toi, non ? Oui exactement. On voit que Gilou est mal, il porte en lui une pathologie qui l’amène d’ailleurs à l’hosto. J’ai la même maladie que Gilou qui m’a conduit à postposer le tournage de trois mois. Pendant ce moment, j’étais comme lui au début du film, dans une pensée mortifère et pessimiste. Mais ce fût une chance quelque part car cela m’a permis de réécrire ce rôle de manière plus précise et de mieux visua-


liser sa trajectoire, sa transformation et sa reprise à la vie. Puis j’ai aussi affiné les rôles de Michael Lonsdale et Max von Sydow. Ceux-ci n’étaient pas vieux dans la première version mais je me suis dit qu’avec ces rôles de sages et la confrontation qui allait s’en suivre, ça allait être bien ! Et on le sent très fort : cette impression du cœur qui repart. Oui, à ce moment là Gilou assume quelque chose et il va prendre des responsabilités. En fait, c’est le seul de mes films qui finit bien ! Parce que même si c’est la fin du monde, même si on va mourir, même si c’est le moment qui semble le plus merdique, ce qu’il reste à vivre, il faut le vivre. A fond. Comme Esther et Willy, le couple borderline qui s’épuise dans une course vers l’avant : pour moi c’est une vision des Premiers Hommes alors que Cochise et Gilou seraient plutôt les derniers, d’où le nom du film. J’ai ce fantasme des Premiers Hommes comme des gens purs et bien intentionnés qui veulent s’entraider pour créer un clan, une famille. Bon, je me plante peut-être, peut-être qu’ils étaient tout le contraire mais j’aime croire à cette idée. Alors quand Cochise et Gilou aident Esther et Willy, ça me réconcilie avec l’histoire des hommes. Parce que, en 30.000 ans, on a quand même bien foutu le bordel ! •

LES PREMIERS LES DERNIERS Avec Albert Dupontel, Bouli Lanners, Suzanne Clément, Michael Lonsdale, David Murgia Bande son de Pascal Humbert (16 Horsepower, Détroit, …) En ce moment au cinéma

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LA PAIX À NOS ASSIETTES !

Texte : Sandrine Goeyvaerts / Illustrations : Pierre Gof

Il y a peu de choses au monde pour lesquelles j’ai autant d’amour que la bouffe. Vraiment. J’ai appris à lire avec les bouquins de cuisine, ce sujet à lui seul doit mobiliser quatre-vingt pour cent de mon temps éveillé. Oui, il m’arrive de rêver de nourriture, bien sûr. Orgiaque, grasse, végétale ou régressive, ma bouffe onirique emprunte toutes sortes de formes. Je me réveille parfois l’estomac dans les talons d’avoir trop rêvé. on boulot implique d’en parler la plupart du temps : « OK, vous voulez un vin rouge, mais pour servir avec quoi ? » et les gens de me détailler par le menu ce qu’ils vont rôtir, cuire, braiser, quels accompagnements ils serviront, avec quelle sauce. J’imagine des combinaisons, j’élabore des plans : qu’est-ce qui soutiendra le mieux le gras et l’acidulé d’un magret aux cerises ? Qu’est-ce qui respectera l’iode et la texture douce du riz des sushis ? La plupart de mes interactions sociales

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tournent aussi autour d’elle : avec mes potes, on est capable de se faire un dîner pour prévoir ensemble ce qu’on mettra au menu du dîner suivant. Bien évidemment que je lis, je dévore tout ce qui se dit, s’ébruite, bouillonne, mitonne. Je suis accro aux fast-food, de Hell’s kitchen aux escapades de Petitrenaud, de Top Chef aux Carnets de Julie. Avec des bonheurs divers, du gros kif à l’agacement. Parce qu’à force de devenir banquables, les émissions culinaires ont engendré des monstres. Et que ça pond de la cuisine de dissimulation, où on cherche à faire ava-

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ler des rognons à ceux qui les détestent. Et que ça tourne au mensonge, en transformant d’honnêtes tomates farcies des familles en gelée de tomate aux sardines, voire à l’escroquerie totale avec des tomates-cerises farcies panées.

Vous avez remarqué, comme le vocabulaire du manger s’en est pris plein les dents, à la télé ou dans les magazines ? La dérive food a fait du cuistot planqué dans sa cuisine, taché et bosseur, une espèce de rock-star édulcorée et télégénique, sans un poil de bide mais avec un sourire ultra-marine qui te récite une série de gimmicks appris par cœur, tics verbaux qui me verraient bien balancer des objets contondants sur ma télé si ça ne coûtait pas aussi cher. Je n’en peux plus de ces gars qui « revisitent », qui « subliment », qui « partent sur » : partez sur une entrecôte, une tagliatelle, une enclume ou un cheval, partez et surtout ne revenez plus jamais ! Vous avez remarqué, comme le vocabulaire du manger s’en est pris plein les dents, à la télé ou dans les magazines ? On ne mange pas une soupe, on pratique le pingouin. On ne presse plus des fruits frais, on fait du jumping.

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si ça dépasse l’entendement. Posons-nous deux secondes, et parlons de la mode du brûlé : le pain brûlé, les légumes brûlés puis réduits en poudre. Cramés. Pas juste très bien cuits : carbonisés. A quel moment une cuisson ratée peut-elle devenir une option ? J’en ai marre des tendances-dictatures. Baladez-vous sur Twitter, balancez innocemment que vous auriez bien envie d’un croque-monsieur : dans la minute débarquent trois clampins pour venir rectifier « on dit grilled-cheese, ringard ». J’overdose du sans gluten, de l’healthy, du sans soja, du paléo, et du crudivore, du granola home-made saupoudré de super-aliments, de baies de goji, de chia, j’en passe et pas des meilleures. J’en peux plus des légumes. Anciens, nouveaux, greffés, oubliés, réinventés, stars. Le matraquage des légumes. Les spaghetti de légumes. Les bols de légumes. « Remplacez donc la viande par des légumes ». Trois radis tranchés sur une assiette et on crie au génie. Trois. Putain. De. Radis.

Personne n’a envie de betterave dans son assiette pour ensuite pisser rouge. Personne de sensé ne fait ça.

Vous reprendrez bien un bruffin? (entre la brioche et le muffin). Mieux, le kouignaflan est un flan sur une base de kouign-amann. Et une crêfre, Frankenstein pâtissier mi-gaufre, mi-crêpe ? Le pain au chocoglof est lui un kugelhopf truffé de barres de chocolat.

L’an dernier, ou il y a 2 ans, tout va si vite, c’était le kale. Présenté comme un légume miracle et nouveau, il fallait s’en remplir le gosier, en smoothie cru, en salade, et en dieu sait quelle préparation maléfique. Je pense à Huguette, ma grand-mère qui se serait bien foutu de la tribu des adorateurs du kale en remontant ses mi-bas si elle avait vu ce qu’ils étaient en train de faire subir au chou frisé. Oui, le machin vert hype connu sous le nom de Kale, c’est le bon vieux chou frisé dont l’odeur légèrement soufrée embaumait la cuisine pour Mardi Gras, mijotant avec lard et patates.

Les gens seraient prêts à bouffer n’importe quoi tant que ça a un nom cool ou qu’on leur a dit que ça l’était, même

J’étais prête à aller l’écrire en lettres de feu sur tous les forums healthy et puis j’ai découvert que quelqu’un a trouvé judicieux

Et quand ça ne va pas assez loin dans le bordel ridicule, on pratique des assemblages improbables, voire contre nature.

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de croiser du kale et de l’innocent chou de Bruxelles. Un hybride monstrueux portant le doux nom de kalette. Les anglais et les américains ont déjà plongé dessus, il paraît que ça arrive chez nous. Planquez-vous. Parlons de la betterave – après l’avocatqu’on nous sert à toutes les sauces, dessert compris. Je sature complet. Qui sont ces gens qui bouffent de la betterave à la moindre occasion, quels sont leurs rhizomes ? Personne n’a envie de betterave dans son assiette pour ensuite pisser rouge. Personne de sensé ne fait ça. La betterave vient de la terre, et si vous voulez mon avis, elle devrait y retourner, pour le bien de mon humanité. Pour 2016, les experts ont annoncé le retour du millet, le sacre de la laitue de mer, et l’avènement de l’huile d’avocat. Franchement, je la sens mal cette année : je vais faire des réserves de pansements gastriques. A ceux qui suivent cette mode de l’aliment-que-plus-personne-n’utilise-qu’onva-remettre-à-la-mode je trouve encore quelques excuses. Cela part -un peu- d’un bon sentiment. En revanche, aucune pitié pour les chichiteries : vous vous souvenez des cupcakes et des cake-designers ? Leurs arc-en-ciels vomis sur de pauvres gâteaux qui ne leur avaient rien fait ?

Je veux manger du vrai, de l’authentique, pas chevaucher une licorne. Des bagels ARC-EN-CIELS. Des bagels quoi : l’honnête pain-sandwich dans lequel tu fourres de la bonne bidoche, ou du fromage, ou du saumon, avec un poil de sauce voire de verdure si t’as la forme. Ils m’ont perverti mon sandwich. Gore. Je veux manger du vrai, de l’authentique, pas chevaucher une licorne.


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Ces gens sont des dictateurs du «mignon » : ils assortissent leur bouffe à leurs sacs à main, aux papiers-peints. Et le marketing suit : on se colore les cheveux à la teinture chocolat sans calorie, on prend des douches tarte tatin... Une perversion qui a fait oublier le sang et la fureur, les odeurs fortes, la vapeur, le beurre-noisette et les saveurs acides ou amères. Tous ces gens n’aiment pas manger : ils n’aiment pas plonger les mains dans la pâte à gâteau crue, et s’en lécher les doigts. Ils n’aiment pas presser de l’index un steak pour connaître sa tendreté. Ils n’en ont rien à fiche du pot-au-feu qui bloblote, de la pasta cuite al dente, du chou farci, du beurre blanc monté comme un rêve, de la simple carotte crue râpée avec un filet de citron, de l’huître qui se rétracte sous la goutte de vinaigre. Ils n’en ont rien à branler de l’émotion qui te prend quand tu croques la tête de la première asperge de saison, de ce que ça fout au bide de bonheur le croquant de la meringue sur une tarte au citron, de la soupe à l’oignon de quatre heure du mat’ la piaule à moitié dans le noir, et le gruyère qui déborde. Des confitures maison dans les pots-weck flambants neufs, de la truite au fenouil flambée au pastis parce qu’il faut bien faire venir le soleil, et la potée liégeoise, et les boulets, et nom de dieu les frites ! Je veux redécouvrir l’étuvé, le grillé, le découpé avec amour, le surveillé sur le coin du feu. Je veux qu’on m’en parle avec ferveur, avec de l’implication et des goûts plein la bouche. Qu’on revienne au produit du marché, au local, à l’intention sans intégrisme, sans foodisterie, sans chipoteries. La bouffe, tu la fais bien ou tu la quittes !

Retrouvez Sandrine sur le web Sur son blog : https://lapinardotheque.wordpress.com/ Sur Twitter : @sandg_ Sur Instagram : @sandg_

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VroomVroom et Vil Brequin vous présentent une sélection de news automobilesques

Les mecs sont nés pour piloter...

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e mouvement aurait débuté dans les années 1980 au Japon comme toutes les bonnes choses. Au départ, il s’agit d’une course illégale à travers la montagne Touge à fond les ballon : le drift était né. Le modèle s’est exporté un peu partout dans le monde et on a vu fleurir de-ci de-là de véritables championnat clandestins avec ses stars, son code d’honneur et ses accidents. Le drift gagnait ses lettres de noblesse. De nos jours la pratique est beaucoup moins subversive puisqu’elle est sponsorisée par Red Bull et s’étale tout au long du Car Park Drift, championnat international des plus gros défonceurs de pneus de la planète. Il reste encore quelques endroits sur terre où la course est pure et les pilotes complètement teubés. On les trouve généralement dans le désert saoudien. Ici le drift se fait Tafheet et n’a que peu d’égards pour la vie humaine. Faites un recherches sur Youtube avec Saudi Drifting en mot-clé et ne faites pas la même chose chez vous...

ON PEUT RATER SYSTÉMATIQUEMENT SON PERMIS DEPUIS 10 ANS ET APPRÉCIER LA CONDUITE DE QUALITÉ. LA PREUVE EN QUELQUES BRÈVES.

... mais on n’aura plus besoin d’eux en 2020 !

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u Drift à la Google Car, il n’y a aucun rapport sauf, peut-être le rôle du pilote. De l’humain bien burné qui balance la sauce à 200 km/h dans les rues de Ryad tout en choppant un max de badauds sur le capot à la voiture de golf bien gentille qui accueille ses passagers et se promène sans qu’on ai besoin de tenir le moindre volant, on peut dire que l’évolution de la voiture se construira sur l’ultra-sécurité et fera l’impasse sur les erreurs (humaines) de pilotage. En six ans d’activité, il y a eu « 17 accidents mineurs » sur plus de 3,2 millions de kilomètres parcourus avec ces véhicules sans conducteur. Le système de pilotage automatique utilise un lidar, une caméra, des radars, un récepteur GPS et des capteurs sur les roues motrices. Le véhicule n’a plus ensuite qu’à gérer les modifications de signalisation pendant son trajet autonome. Google n’est pas seul sur le projet de développement de voiture autonome : BMW, Mercedes-Benz, Volkswagen, Ford Moto, en tout onze entreprises ont des autorisations de test aux États-Unis fin 2015. Même Apple semble vouloir être de la partie. A quand la keynote présentant l’iCar ?

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UNE POLYVALENCE À L’INFINI.

BMW X3

Le plaisir de conduire

LA NOUVELLE BMW X3. #BMWstories Quand il s’agit de relever les défis les plus ambitieux, la nouvelle BMW X3 est un modèle de flexibilité. Grâce à son pare-chocs avant redessiné où trônent les imposantes entrées d’air et la double calandre royale, la nouvelle BMW X3 révèle davantage de sportivité que ces illustres prédécesseurs. L’espace intérieur habillé de matériaux de haute qualité offre un confort infini à tous les passagers. Les motorisations essence et diesel vous garantissent bien évidemment la conduite dynamique que vous êtes en droit d’attendre d’une BMW. Venez découvrir ses multiples talents de polyvalence pendant un essai assurément convaincant.

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Oh Lord, won't you buy me a

Mercedes-Benz ?

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My friends all drive Porsches, I must make amends.

vec la nouvelle Classe E, Mercedes-Benz fait un grand pas vers l'avenir. La dixième génération de la berline Affaires se démarque avec un design à la fois clair et émotionnel et un intérieur haut de gamme. En outre, la Classe E regorge d'innovations en exclusivité mondiale qui offrent notamment un confort et une sécurité de conduite d'un niveau inégalé, sans oublier l'assistance à la conduite qui entre dans une nouvelle dimension. Par ailleurs, les systèmes d'info-divertissement et de commande offrent une expérience inédite. Autres nouveautés : allié à une conception légère et à une aérodynamique optimisée, le nouveau moteur diesel s'impose comme la référence

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en matière de performance dans cette catégorie, tandis que la nouvelle suspension pneumatique multichambres assure un confort et une dynamique de marche exceptionnels. La somme de ces innovations, comme par exemple l'assistant de changement de voie actif qui permet au conducteur de rouler presque comme par magie sur la voie sélectionnée, fait de la Classe E la berline la plus intelligente de son segment. Un moteur diesel quatre cylindres entièrement nouveau Avec son nouveau moteur diesel quatre cylindres, Mercedes-Benz crée une nouvelle famille de moteurs et ouvre de

nouvelles dimensions dans le domaine de la performance. L'écart réduit entre les cylindres) le rend plus court et plus compact que son prédécesseur. Malgré une cylindrée ramenée à tout juste deux litres, le nouveau moteur développe 143 kW /195 ch et affiche une consommation moyenne selon le nouveau cycle mixte européen de 3,9 litres pour 100 kilomètres, soit 102 g/km d'émissions de CO2, une valeur réservée jusqu'à présent à une poignée de voitures bien plus petites. Vous voulez l'essayer (et l'adopter ?)

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BMW i8, la voiture hybride sportive la plus vendue au monde...

’an dernier, les ventes globales de BMW i8 ont dépassé la somme de toutes les autres voitures sportives hybrides produites par d’autres constructeurs ; 5.456 unités de la i8, qui est propulsée par la combinaison d’un moteur 3 cylindres turbo compressé et d’un moteur électrique, ont été vendus à travers le monde en 2015. La technologie plug-in hybride innovante de la voiture développe 266 kW/362 cv (consommation mixte : 2,1 l/100 km ; émissions CO2 combinées de 49 g/km). « Le succès de la BMW i8 parle pour lui-même » a déclaré Ian Robertson, membre du Directoire de BMW AG en charge des ventes et du marketing. « Il s’agit du modèle sportif hybride ayant le plus de succès au monde et il dépasse largement nos propres attentes. Je ne vois pas de meilleur exemple de la pertinence de notre jeune marque BMW i ». Et la BMW i8 est en passe de renforcer encore sa force d’attraction avec les éditions spéciales exclusives qui seront dévoilées pour la première fois au salon de l’Auto de Genève. Les nouveaux venus offriront aux clients un moyen de posséder une voiture encore plus unique. Il faut dire qu’avec un prix d’entrée à 142.000 € c’est sympa de donner l’impression aux gens qu’ils s’offrent un truc unique...

Jarvis, il faut parfois savoir courir avant de savoir marcher.

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l’heure actuelle, les constructeurs doivent se contenter de connecter des accessoires à leurs voitures. C’est ainsi que Mercedes a conclu un partenariat avec Pebble et sa montre intelligente. Cette dernière peut vous informer de la pression des pneus ou de l’état du réservoir. Chez Hyundai, on s’intéresse aux Google Glass en proposant une navigation à pied jusqu’à votre voiture. Idéal pour retrouver votre véhicule dans un parking de plusieurs étages. Fort de son partenariat avec Google, Audi a récemment présenté une tablette Android Smart Display qui

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Tout doux, Bijoux...

écrite comme un « superbe projectile horizontal », la nouvelle Mustang Convertible incarne la liberté de conduite à l’état pur. Cette voiture aux proportions parfaites sous tous les angles affiche une ceinture de caisse voluptueuse qui embrasse l’habitacle pour mieux le définir. Un tout nouveau mécanisme de pliage permet de replier le toit en quelques secondes et de le ranger tout au fond de la carrosserie, de façon à préserver les courbes épurées et l’aérodynamisme de la voiture. En outre, un léger renflement au niveau du coffre contribue à accroître l’appui, pour permettre à la traction arrière de libérer toute sa puissance et tout son couple. Que son toit soit levé ou abaissé, la nouvelle Ford Mustang impressionnera à coup sûr, où que vous l’entraîniez. Emblématique, puissante et dynamique : voici la nouvelle Ford Mustang de dernière génération. Sources de performance, de raffinement et d’efficacité à l’état pur, le design de la nouvelle Mustang et ses technologies de pointe s’unissent pour redéfinir une véritable légende. Putain, Bruth, tu attends quoi ?

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permet au passager de contrôler l’équipement multimédia de la voiture, le GPS ou la climatisation. Notez que l’accessoire peut également se connecter en Wifi via la connexion sécurisée de la voiture. Les phares font également l’objet d’évolutions majeures. C’est notamment le cas avec l’éclairage laser qui est expérimenté à la fois par Audi et BMW. La promesse est plutôt alléchante puisque les phares du futur pourraient éclairer à plus de 500 mètres de distance. Le coupé hybride BMW i8, est équipé de cette technologie. Valeo pousse l’innovation des phares encore plus loin en travaillant sur un système d’éclairage orientable qui détecterait les panneaux, mais également les piétons ou les animaux sur le bord de la route pour vous avertir de leur présence.


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La nouvelle Mini Cabriolet

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ouvelle édition du premier et seul cabriolet premium dans le segment des petites voitures à ce jour ; le changement de génération dans le programme de modèles de la marque de tradition britannique est perpétué par la nouvelle MINI Cabrio ; joie au volant cheveux au vent sur quatre sièges combinée à des qualités optimisées au niveau de la sportivité, de l’efficience, du confort, de la fonctionnalité, de la sécurité, de la connexion ainsi que de la qualité des matériaux et de la finition. Le design extérieur est unique ; équilibre exact entre l’élégance haut de gamme et la sportivité ; proportions caractéristiques avec des surfaces puissantes et une silhouette dynamique élancée ; éléments de design classiques MINI réinterprétés : phares ronds et feux arrière sertis d’anneaux chromés, grille de calandre en nids d’abeille, cadre de carrosserie noir, clignotants latéraux, large gamme de teintes de carrosserie, y compris la variante Caribbean Aqua metallic présentée pour la première fois. Alors, on passe au Mini ?

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Dour ©Maurine Toussaint J’ai toujours pensé qu’il y avait une bien meilleure ambiance au camping B de Dour que dans le fameux A.

Cul-terreux, cultureux

« Qui voudrait s’installer dans un trou aussi paumé ? » Texte : Elisabeth Debourse / Photos : Maurine Toussaint

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Huy - Couvent des frères mineurs ©Maurine Toussaint Le Festival des Arts de Huy passé, le couvent des Frères Mineurs retrouve son emmerdante quiétude.


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est un pur produit de terroir, canonisé au Patrimoine mondial de Wallonie, un de ceux avec qui je pourrais finir par m’acoquiner un début d’après-midi de ducasse à Ath. Je laisserais sa gamine passer devant moi pour voir Goliath malmener d’un baiser la face en papier mâché de sa mariée géante, peut-être même qu’il pousserait sa bière vers la mienne et qu’on trinquerait maladroitement. Pour l’heure, l’écran froid de la vitre de séparation de la gare me renvoie son reflet : une bedaine cintrée dans une chemise grise siglée SNCB, un air qui-en-a-vu-d’autres et un accent qui traine autant que le train Bruxelles-La Louvière. « C’est une blague ? Pas de train pour Pont-à-Celles avant deux heures ? » Il y a donc aussi peu de correspondances entre le PacRock et la cité louviéroise qu’entre une amatrice de math-rock et un employé de gare, qui finit par désigner un arrêt de bus TEC sur le parking. Sauf qu’aucune carcasse jaune et rouge ne dessert le village de 18 000 habitants dans lequel la 12e édition du festival a lieu. De quoi fulminer sous les premières gouttes, presque résignée à louper La Jungle et Peter Kernel, quand un véhicule noir accoste le trottoir pour décharger ses passagers. L’arrivée providentielle du taxi aide à faire passer la pilule d’un deal à 30 euros pour 20 kilomètres - soit près de deux fois le prix du ticket d’entrée au PacRock. Arrivés à destination, rien n’éveille le soupçon d’un lieu de débauche musicale sensé accueillir quelques 800 festivaliers. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a pas : le taxi est paumé, levant le voile sur l’absurdité complète et terrible de ce début d’après-midi. La seule personne de moins de 30 ans aux alentours n’a jamais entendu parler de l’évènement et c’est le GPS de mon GSM qui fera le reste du boulot jusqu’au festival. Le taximan ne me fera pas de ristourne.

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Pont-à-Celles, la plaine de la machine en feu ? Incident prémonitoire ou pas, cette année-là le festival se fait planter par une partie de son public, et une fois les derniers amplis rangés, accuse un déficit de 10% par rapport à son budget annuel. Un cocktail frelaté d’isolation géographique et d’affiche trop indépendante, le tout arrosé de flotte, le prive des 200 à 300 festivaliers supplémentaires nécessaires au bon rendement du bar. C’est d’autant plus tragique qu’à l’origine pourtant, l’objectif du PacRock comme celui d’autres initiatives menées dans de petites villes, est aussi noble et pur qu’une campagne de crowdfunding pour offrir à un chien cul-de-jatte une prothèse sortie d’une imprimante 3D. « On a envie de montrer que notre ville existe sur une carte de Belgique », explique Jonathan Buscarlet, l’un des co-organisateurs, coordinateur au Centre culturel du Brabant wallon et programmateur de La Ferme !!! Festival à Louvain-la-Neuve - autant dire que la culture dans les entités de moins de 30 000 habitants, le Rebecquois connait.

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Des évènements culturels qui animent des sorties d’autoroute inconnues du grand public, on en compte pourtant : Dour par exemple, qui voit sa population passer de moins de 20 000 âmes à quelques 65 000 énergumènes en moyenne par jour de festival. Lancer un « Doureuuuh » dans une rue française fera bien lever quelques nez indignés, mais - et j’en mets mes bracelets à couper - il y aura toujours un nostalgique des belles affiches musicales et de l’hygiène rudimentaire pour beugler le nom de la commune hennuyère en écho. De quoi oublier que la Plaine de la Machine à Feu tient son nom d’une rue en cul-de-sac où l’animation se borne au ballet des camionnettes d’une fabrique de gaufres ... Ce n’est qu’en haut de ses fameux terrils que la question gifle comme le vent de ce jour-là ma face polluée : qui voudrait s’installer dans un trou aussi paumé ? Plus misérable que Cendrillon : rentrer par le dernier train de 22h30 Alors bien sûr, il y a de l’espace à revendre et les voisins ne sont pas chiants, ce qui est l’une des priorités de tout organisateur de festival relativement peu intéressé par le BDSM. Mais, et on s’en doute quand l’expédition dure deux heures et implique plus de deux moyens de transports différents, « on est hyper mal desservi », avoue Alexandre Francart, vieux de la vieille de l’organisation du PacRock à 32 ans seulement. « Tu es obligé de venir en voiture ou bien c’est mort … En train, c’est la misère, surtout pour rentrer. » Même conclusion géographique après 45 minutes dans un vieux wagon branlant et une demi-heure de marche sportive pour rallier le bar-concert de Silly. Pourtant au « Salon », où mes baskets collent au carrelage encore imbibé de la veille, on revendique cet isolement : « Les gens aiment bien aussi. Parfois, ceux de la ville aiment le côté perdu, le fait qu’il y ait du monde et une ambiance, au milieu de nulle part », tente de me persuader Sébastien, le nouveau programmateur du lieu. On le sait, le Bruxellois est un affreux sédentaire : j’en tiens pour preuve les 20 misérables premières années de ma vie passées à l’intérieur du Ring, puisqu’aucun parent ne justifiait que je ne m’aventure au-delà. Mais découvrir sur le tard qu’un ticket pour s’expédier dans toute la Belgique ne coûte que six euros aujourd’hui ne suffit pas à pardonner le fait que plus misérable que Cendrillon, je devrai rentrer par le dernier train de 22h30. Fourches et sensiblité Qu’importe, au Salon à Silly comme au PacRock à Pont-à-Celles, on n’essaie plus forcément de convaincre les Bruxellois : que valent un million de prétentieux déjà gavés de culture contre trois millions et demi de Wallons assoiffés ? Ce n’est pas qu’il y ait vraiment sécheresse culturelle dans le coin, depuis que Liège, Charleroi et - on aimerait ne pas avoir à ajouter un “lol” débilitant mais tout à fait approprié - Mons se posent en capitales culturelles wallonnes. On n’est pas non plus en

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droit de nier les initiatives à Marbehan, patrie du collectif Eklektik Guys, Droixhe, où s’est installé le squat Kréation, Huy et son Festival des Arts qui désacralise un vieux couvent ou à nouveau Silly, où officient les membres de Xtrm Scandalous. Malgré tout, la concentration de l’offre et les investissements culturels - et donc l’émulation qui en découle - restent moins importants qu’en ville où l’on dispose d’infrastructures adaptées, certes, mais aussi peut-être de moins de frilosité à l’égard d’évènements culturels non-traditionnels. Allez-y, poursuivez-moi avec des fourches. « On parle de mentalités de village, de clocher », lâche Jonathan, avant de se radoucir : « Je pense qu’on a plus une culture de patrimoine qu’une culture artistique ». Le clientélisme culturel qui poussaient ses potes à venir pour lui faire plaisir - et les bières pas chères - ne suffit plus. Bien sûr, il y aura toujours des puristes des billetteries vides pour vous dire à demi-mots qu’un évènement qui fait un carton cache une face sombre, trop populaire. Pourtant, en mettant de côté un instant mon élitisme culturel – surréaliste, bien entendu -, le constat reste qu’un festival mort est mort, tout simplement. « Dans la configuration qu’on a - en extérieur, avec une affiche alternative et au beau milieu de nulle part -, c’est trop risqué. La météo, on ne peut pas la changer, le lieu du festival on ne veut pas le changer, donc il n’y a qu’une chose à faire … un pas en arrière, même si ce n’est pas de gaieté de cœur », annonce Alexandre. On parle ici de rétropédaler dans la semoule, revenir au temps où il suffisait de programmer Saule, Mud Flow et Été 67 pour prendre de l’ampleur, mais aussi ressembler à de trop nombreuses autres affiches de festivals belges. « Avec Puggy, les gens viennent, ils se débrouillent », alors le PacRock fera à nouveau venir des noms qui font partir des préventes, mais sans se vendre complètement non plus, insistent-ils. Ceux qui viennent continueront à voir aussi de l’alternatif, qu’ils le veuillent ou non : « Tu prends ce qu’on t’offre dans ton village. Et si on propose aussi des trucs différents, on peut, de manière très idéaliste, sensibiliser plus de gens. On veut faire jouer un groupe de mathrock à 20 heures sur la main stage, et ça, ça ne changera pas. Mais dans un petit bled comme Pont-à-Celles, soit on fait des compromis, soit on arrête. » La sainte Caravane Je découvre un peu scandalisée qu’en 2015 pourtant, c’est bel et bien le folklore qui sauve le festival. Le 7 juillet, le Tour de France passe par Pont-à-Celles. 890 fans sur la page Facebook dédiée. La foule excitée se presse contre les barrières Nadar à la vue de la voiture Cochonou. C’est pas le cagnard, mais il fait quand même soif après le passage de la caravane et le bar est régulièrement pris d’assaut. Derrière celui-ci, l’équipe du festival fait chauffer la pompe, change les fûts et encaisse la monnaie. « La commune avait mis en place des infrastructures pour que les

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gens viennent. Sauf qu’elle ne peut pas ellemême vendre des bières et gagner de l’argent dessus. Elle a donc proposé à différentes associations de le faire. Tout le monde savait qu’on en avait besoin … », raconte Alexandre Francart, un peu gêné. Dans les petites villes, on se sert les coudes - et finalement, je ne vois pas le problème s’ils sont posés sur le bar. Les crèvent-la-faim de la culture ont beau avoir l’air plus courageux au combat, l’exercice de l’équilibre voire de la rentabilité, les laisse tout biafrés et c’est pas joli à voir. De quoi du coup, dans l’état actuel des choses mais surtout de la culture wallonne, ne pas cracher sur un coup de main folklorique sans effort ou politique sans utiles remords. « Pour une fois qu’il y a quelque chose à Pontà-Celles, on n’allait pas le rater … »*, lâche une habitante, avant de se retourner vers la queue du peloton. On fait ce qu’on peut.

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*Propos tirés du reportage de Télé Sambre “Tour de France : Ambiance à Pont-à-Celles lors du passage de la caravane” du 07/07/2015. Tous les autres commentaires ont été recueillis par la journaliste.

Pont-à-Celles ©Maurine Toussaint Le reste de l’année, ce sont ces punks du patro qui squattent le parc du prieuré de Pont-à-Celles.


Une équipe de professionnels à votre écoute Découvrez notre showroom et parlez-nous de vos projets Le plus grand choix en luminaires de la région Nous acceptons les ECOCHÈQUES. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h30, le samedi de 10h à 17h.

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Auteur : Lucie Renwa / Photos : Bettina Genten

La Cité Ardente is on fire Je les connaissais seulement de nom. En fait, je connaissais Icare, le DJ du groupe. J’ai découvert leurs premiers morceaux. Je me suis attardée sur les paroles de leurs morceaux : j’ai écouté et écouté. J’ai eu envie de leur parler. Ils sont venus chez moi et on a causé. Et puis là, j’étais sous le charme. Ca existe encore des mecs qui débarquent à peine dans la vie et qui ont des trucs à partager. La jeunesse elle est pas morte, elle est même pas endormie les gars ! Elle est bien là : forte, avec des trucs à dire.

es mecs sont intelligents, ils vendent du rêve. Ils défendent leur produit bec et ongle et ils y foutent un putain de plaisir qu’on ne peut que partager. Maintenant je ne les lâche plus : ils m’ont donné le goût du rap de chez nous Ils m’ont ouvert les yeux sur les valeurs d ‘une jeunesse qui ne lâche jamais rien et, surtout, ils m’ont donné envie de plonger dans leur monde et de ne plus en sortir. Rencontre avec trois potes de la street.

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Le rap : qui hin quoi comment qui ? (Hesytap SQUAD speaking) Hesytap SQUAD c’est trois jeunes issus de la province de Liège qui se connaissent depuis quelques années. Slyder, Absolem et Icare ont décidé de se donner une chance et s’exprimer à travers le rap. Pour eux, poser des textes sur une instru, c’est avant tout une passion. Au fur et à mesure, un intérêt pour les mots, l’analyse des rimes et le sens de la rythmique s’est développé jusqu’à devenir une partie d’eux-mêmes. Machinal. Instinctif. Puis vient le déclic et ils comprennent qu’ils sont capables de se lancer et d’exposer leurs prods au public. Le rap comme passion, comme bruit de fond de leur vie toujours planqué dans un écouteur. Et par la suite, le rap comme délire, comme jeu, comme exutoire. Un flot (flow?) d’énergie, un moment où tout ce qu’ils veulent dire peut être dit. Comme une zone qui flotte légèrement au dessus du sol et où ils sont libres d’être qui ils veulent, de crier peu importe ce qui leur passe par la tête. Cette démarche est strictement personnelle. Ils ne sont pas garants des idées des autres ni le porte parole d’une certaine Wallifornie. Ils écrivent pour eux : leurs ressentis, leurs désillusions et leurs espoirs. Ils n’ont aucunement la volonté de faire passer un message précis, de dénoncer les choses pour le bien de la communauté. Ecrire des textes c’est encore moins pour éduquer les gens qui nous écoutent, disent-ils. Ils n’ont pas cette prétention, l’objectif premier n’est pas de toucher les gens ou de les sensibiliser. Le seul message qu’ils transmettent, qu’ils partagent, c’est le leur. Et ça leur suffit.

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On a des choses A dire mais peut Etre pas plus que n importe qui. I

Slyder

Une écriture fluide et honnête, c’est comme ça qu’on pourrait caractériser leurs textes. Ils s’inspirent presque toujours de ce qu’ils vivent ou ont vécus. Et parfois, ils inventent ce qu’ils pourraient vivre. Mais ça part d’eux. Parce que le rap leurs coule le long des doigts. Le quotidien est minutieusement retranscrit dans leurs textes et, en prêtant une oreille attentive, on peut percuter des fragments de leurs aspirations, leurs craintes, leurs illusions. C’est comme une confidence à qui veut bien l’entendre. Ils sont soucieux de la belle rime, inquiets de trouver les bons rythmes. Ils sont pointilleux, minutieux quant à la forme et intransigeants sur le fond. Le mélange est équilibré, l’un ne l’emporte pas sur l’autre.

L’esprit noir du Hesytap SQUAD frappera. NOW : Est-ce que vous avez peur de l’avenir ? Slyder : C’est sur qu’on a beaucoup de doutes, beaucoup de zones obscures quand on regarde vers l’avant. On sait pas vraiment dans quoi on se dirige, si on aura l’opportunité de faire de la musique de façon plus sérieuse peut être dans un but professionnel. Ou si à l’inverse on poursuivra les études qu’on a entamé un peu par dépit. Alors une peur réelle, non, parce qu’on aime ce qu’on fait et on garde un minimum de sécurité autour de nous. Mais un doute, très certainement. Parce qu’on a aucun idée de ce qui peut arriver demain. Absolem : Et même si l’avenir ça fait un peu flipper tout le monde, nous c’est surtout qu’on est jeunes et que rien n’est encore tracé concernant notre futur et que tout peut encore nous arriver.

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Ca me passe par dessus la tEte de jouer aux sombres hEros Absolem NOW : Est ce que vous êtes fiers de vous ? Slyder : Non. Ou pas encore en tous cas. On est en mouvement perpétuel depuis qu’on a commencé à rapper. Des artistes qu’on écoutait il y a quelques années, maintenant on le côtoie et on bosse parfois avec eux. Donc vis à vis de ça, on s’est rendu compte que ce qu’on voulait vraiment, c’était pas inaccessible du tout. On gravit des échelons petit à petit, à chaque fois qu’on pose le pied sur un on vise celui du dessus immédiatement. On a pas arrêté notre course, on est pas prêt de s’arrêter alors on se demande pas encore si on est fiers de nous. Absolem : Après il y a une nette différence par rapport à il y a trois ans, où on rappait dans nos chambre parce qu’on avait peur du regard des autres, on savait pas encore ce qu’on pouvait donner. Alors au final oui, on est fier du bout de chemin qu’on a accompli. Mais on est loin de se considérer comme artistes accomplis qui n’ont plus rien à prouver. NOW : Avez vous peur de dérailler dans cette toute nouvelle vie ? Slyder : On est maitre de nos choix, on

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est seuls maîtres à bord par rapport à nos projets. Après c’est vrai qu’on construit deux vies en parallèle et que c’est pas toujours évident. S’investir dans nos études alors que c’est pas spécialement ce qui nous tente le plus tout en gardant nos activités artistiques c’est difficile. Absolem : On est toujours fidèles à nous même dans ce qu’on fait. Si un jour on se dit que le rap c’est de la merde, que ça nous représente plus et qu’on préfère aller faire du jazz parce que ça nous chauffe plus, on ira faire du jazz. Et d’un autre côté, si du jour au lendemain on voit qu’on a une occasion en or de faire du concret dans la musique, on lâchera peut être les cours du jour au lendemain. NOW : Vous écrivez souvent ? Absolem : L’écriture occupe une grande place parce que c’est la base de tout. Parfois on écrit ensemble, mais ces temps ci on écrit plus chacun de notre côté. Slyder : Pour ma part je suis un peu en zone de panne. Surement vis à vis de ce que je ressens, je n’éprouve surement pas le même besoin d’écrire qu’à certaines périodes de ma vie. Mais surtout c’est parce qu’on frôle un coté perfectionniste. On essaye de se rapprocher en permanence

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de la perfection dans nos textes. On est un peu en train de se demander si c’est vraiment ce style de rap qu’on veut faire. On découvre un peu nos possibilités dans le domaine et on essaye de voir si la façon de placer la rime qu’on a, c’est celle qu’on recherche réellement. Absolem : On a eu des moments où on écrivait beaucoup plus, c’est vrai. Mais le rap ça reste au quotidien, on rap très très souvent. Donc même si on ne sort pas des textes de feu qui vont faire un son, on arrête jamais de sortir des petits textes au final. Slyder : Et dans tous les projets qu’on a sur le côté, on sent qu’on gravit l’échelle. Donc tout ce qu’on avait l’habitude de faire avant, ça a un point plus sérieux maintenant. Donc on ne peut pas se permettre d’être aussi laxiste qu’avant. Ce qu’on montre de notre potentiel maintenant, c’est peut être (on l’espère) ce qui va nous faire découvrir du grand public. On est obligés de viser la perfection.

Je ne m’attendais pas à ça. Je ne pensais pas que j’allais pouvoir en apprendre autant d’eux et qu’ils allaient m’épater autant. Je les ai vu débarquer avec leurs trainings et leurs casquettes Ralph Lauren et je découvre, sous ce look tout droit sorti d’un starter-pack Genuine Rap Inside, qu’il y a non seulement une conscience musicale mais aussi des vrais idéaux qui jalonnent leurs productions. Hesytap SQUAD est occupé de monter un projet solide : un cd 8 titres qui devrait


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MAMAN PARCE QUE TU ES LA

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Le but c est pas d avoir un job qui paie a fond et des grosses baraques. Le but de la vie c est l EPanouissement. I

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Absolem sortir avant l’été. Et il y aura du monde sur la galette puisqu’on y retrouvera la participation active de Phasm qui bosse au studio 87 sur Bruxelles et qui compose la plupart de leur instrus (en attendant Icaro qui se dore la pilule, oui oui!) mais aussi la participation de plusieurs rappeurs qui ont pris beaucoup de plaisir à venir poser quelques featurings. Peut-on parler de phénomène interplanétaire pour ces petits babes du rap qui ont bénéficié de la participation de beatmakers venant de France et de la côte Est des Etats-Unis ? Ou je vais trop loin ? Et entre le moment où j’ai fait leur interview et le mois d’avril où ça sera le moment de la sortie de leur projet, ils ne se sont pas arrêtés en chemin. Un clip est déjà sorti et régulièrement ils participent à des freestyles et sont sur la balle à tout moment ! En me lançant dans ce projet, j’ai pu voir qu’on se bouge le cul en Wallifornie et que le Rêve n’est pas mort ou pas encore ! J’ai pu voir de la passion, de l’envie, de l’ambition, du dépassement. Je leurs souhaite d’aller le plus loin possible, de jamais rien lâcher. Parce que quand on les écoute, ça amène une touche d’espoir, ça donne le sourire. Moi c’est ce que j’ai envie de voir dans leur démarche, j’espère que vous y trouverez aussi d’aussi belles choses. Le moment venu, vous découvrirez sur nowmagazine.be (ou sur l’application, téléchargez-là maintenant!) sur un plateau de vibes avec un clip tout frais du Hesytap SQUAD avec Venlo et Kaer de Straflam en special guests, Tout ce beau monde rappant sur une prod d’Icare alias Malak et Ur Dead. Ca va être bon, bon, bon, les copains et on va flexer sa mère ! Merci les gars. Big up !

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Retrouvez HESYTAP Squad sur Facebook https://www.facebook.com/HesytapeSquad/ Ou sur le Tube, évidemment http://bit.ly/HesytapSquad Slyder a un Soundcloud https://soundcloud.com/slyder356


Soul K.

Artiste plasticienne, auteur & illustratrice de fanzines Petite, Soul K. dessinait sur ses doigts : deux points pour les yeux, une barre verticale pour le nez et une grande banane pour le sourire. Le moment le plus horrible était quand il fallait se laver les mains pour aller manger. Toute une famille était décimée au savon ! Aujourd’hui Soul K. crée et dessine de courts récits en attendant l’opportunité de réaliser de longues bandes dessinées. La courte bande dessinée qui suit, relate des souvenirs d’enfance de l’auteur, à Paris. “Le petit Paris” : populaire, nostalgique, parfois fantasmé et cependant réel. Un Paris qui pourrait encore nous étonner.

S i t e we b bang-bangdesign.com

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Quand le jouet est st✰r

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Percutez de plein fouet vos souvenirs d’enfant Entrez dans l’univers fantastique des jouets où tout est possible… Poupées, véhicules, figurines, robots, miniatures… des centaines de jouets se mettent en action dans d’incroyables, voire d’improbables, mises en scène pour votre plus grand plaisir ! La scénographie de l’exposition « Jouet Star » vous immerge avec émotion et nostalgie au cœur de ce monde enchanté. Vous y retrouverez immanquablement les jouets de votre enfance. Adorés, oubliés, retrouvés, certains jouets traversent les âges de la vie à nos côtés. Mais derrière l’apparente innocence du jeu, les jouets sont-ils porteurs de croyances, de valeurs ou de stéréotypes ? Et vous, oserez-vous passer de l’autre côté du miroir ?

Un musée de société Le Musée de la Vie wallonne œuvre depuis plus de 100 ans à la conservation des mémoires individuelles et collectives pour les transmettre aux générations futures. Son champ d’investigation s’étend de l’environnement social, urbain et industriel, aux témoignages oraux et aux messages véhiculés par les objets. La collection du Musée se compose de près de 100.000 objets, de milliers de photographies et d’archives. Afin de permettre au public de découvrir tous ces trésors, le Musée propose régulièrement des expositions temporaires au cœur du parcours permanent. Ces expositions se construisent à partir de l’objet et de sa relation avec l’homme, avec pour objectif de poser un regard différent et interrogateur sur la société contemporaine.

Musée de la Vie wallonne Cour des Mineurs 1 4000 Liège (Centre-ville) Accessible aux personnes à mobilité réduite 5 € (étudiant-senior 4 €, enfant 3 €, Article 27 1,25 €), Gratuit tous les 1ers dimanches du mois

04 237 90 50 info@viewallonne.be Fermé le lundi

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Nano et son groupe de Hackers ont créé un moyen de rendre possible la téléportation et cela passe par la numérisation complète d’un être humain. Malheureusement, ce processus requiert beaucoup d’énergie et demande des espaces de stockages immenses. Pour ce faire, Nano va utiliser la majeure partie des datacenters, ces centres de données gigantesques répartis un peu partout dans le monde, comme zone de mémoire-tampon. Dans l’épisode 1, Nano s’est effectivement téléportée mais pas vraiment dans un autre lieu. Plutôt dans un autre univers. Un univers parallèle…

A22210510/MLR-E

L’AUTEUR RZN est un artiste aux multiples facettes : de la musique en passant par la BD, l’illustration et la sérigraphie, il manipule avec soins tous les éléments qui deviendront, au fur et à mesure de ses transformations, les ingrédients d’une œuvre globale aux accents futuristes mais humanistes.






Tristesses (une comédie)

© Todd Hido

Anne-Cécile Vandalem | das Fräulein (Kompanie)

qzu4 SALLE DE LA GRANDE MAIN


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P L AC E 2 B E

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Photos de répétitions (février 2016) © Jean-Benoit Ugeux

TRISTESSES UN POLAR NORDIQUE U

ne production d’envergure à la distribution éblouissante. Un spectacle événement créé au Théâtre de Liège et qui sera présenté sur les plus grandes scènes françaises et européennes en 16/17.

2016, l’Europe subit une montée puissante des partis d’extrême droite. Parmi eux, le Parti du Réveil Populaire, dirigé par Martha Heiger, est en train de prendre le contrôle d’une partie des pays du nord. Sur l’île de Tristesses, un suicide a eu lieu ; le corps de la mère de Martha Heiger est retrouvé pendu au drapeau du Danemark. À l’occasion des funérailles, la venue de la dirigeante est annoncée. Deux adolescentes vont alors entreprendre de saisir cette occasion pour écarter celle qui menace leur avenir. Mais le jour des funérailles, la situation bascule… Tristesses est un spectacle de théâtre musical dont le sujet principal est la relation qu’entretient le pouvoir à la tristesse. Empruntant les codes du polar et de la comédie politique, la metteuse en scène belge Anne-Cécile Vandalem dissèque avec humour une

des plus redoutables armes politiques contemporaines : l’attristement des peuples. Au moyen d’un dispositif à la frontière du cinéma, elle met en lumière le pouvoir des médias et le mode opératoire d’une censure qui agit au grand jour ou dans l’ombre, insidieusement. Écriture et mise en scène par Anne-Cécile Vandalem / Das Fräulein (Kompanie). Avec Epona et Séléné Guillaume, Vincent Lécuyer, Catherine Mestoussis, Jean-Benoit Ugeux, Anne-Cécile Vandalem, Anne-Pascale Clairembourg, Bernard Marbaix, Françoise Vanhecke Du dimanche 10 au samedi 16/04

Théâtre de Liège Place du 20-Août 16, 4000 Liège Tél. +32 (0) 4 342 00 00 Email : billetterie@theatredeliege.be www.theatredeliege.be

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Never trust a

JUNKIE By Alex Spada

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e rituel de l’héroïnomane a toujours exercé une fascination/répulsion sur le grand public, les non-initiés : la bougie, la cuillère, la seringue, l’aiguille, le garrot, la veine, la ponction de produit, la légère succion de sang avant la poussée de liquide enfin le flash puis l’assoupissement. Au fil des années, des cures de désintox, des «juste un dernier fix», le processus d’autodestruction emportera tout sur son passage. Est-ce le rituel, la mythologie du perdant magnifique, du marginal ou bien purement cette autodestruction, qui nous renvoie tous à notre propre perte inexorable, qui nous fascine ? Parce que cette fascination existe belle et bien si l’on en croit le nombre d’œuvres dans lesquelles le héros (ou, plus juste-

ment, l’antihéros) est un junkie. Junkie que l’on va suivre jusqu’à la moindre de ses provocations, de ses crachats face à la face du monde. Ultime rebelle puisqu’il ne respecte plus rien, pas même son propre corps, ni sa personnalité (ne parlons même pas de sa dignité), rien ni personne, sauf la dope. C’est dire si ça en fait un personnage archétypal à souhait et parfait pour un auteur en manque d’argile à modeler. Le titre «Never Trust a Junkie» provient de Sid and Nancy. Nancy ne savait pas à quel point elle avait raison... Dernière précision : toutes mes recommandations culturelles de ce numéro de NOW sont à consommer… disons… avec un bon moral. Ce qui a été vu ne peut être «dévu». A vos risques et périls.

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01 Trainspotting

1996

Réalisé par : Danny Boyle Avec les voix de : Ewan McGregor, Ewen Bremner,...

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ans doute le premier film venant à l’esprit quand on pense «film de junkies». Transpotting suit les tribulations d’un groupe de marginaux tombés dans l’héroïne comme on tombe sur une chouette bande de copains. L’un d’eux, Renton, camé d’Edinbourg, vit de petits larcins afin de se payer sa dope. Il est lucide sur sa propre situation ainsi que sur celle de ses camarades d’aiguille, donnant ainsi au film son ton souvent drôle, voire cynique. Les personnalités entourant Renton comportent des traits de caractères hilarants – ce qui ne manque pas de surprendre étant donné leur désespérante situation. Mais avec de tels individus, le drame n’est jamais loin et la vie qu’ils mènent fini par les rattraper. Pour la plupart du moins… Adapté du roman d’Irvine Welsh (même titre, 1993), ce film s’attirera un succès critique et populaire (à raison) tel qu’il lancera avec fracas la carrière du réalisateur Danny Boyle (il s’offre ici quelques morceaux de bravoure) et celle des acteurs Ewan McGregor et Robert Carlyle.

01

Films

02 Sid and Nancy

1986

Réalisé par : Alex Cox Avec : Gary Oldman, Chloe Webb

S

id and Nancy raconte l’histoire d’un des couples les plus trash et mythiques de l’histoire du rock n’roll, Sid Vicious, bassiste des Sex Pistols et sa compagne Nancy Spungen. Plongée sans concession dans le monde des héroïnomanes et du punk de l’époque (son apogée pour ainsi dire), ce long métrage souffre d’un manque de réalisme historique flagrant d’après l’un des témoins de première main, Johnny Rotten (le chanteur des Sex Pistols). Néanmoins, l’histoire et la vie de ce couple que tout menait vers la tragédie reste un grand moment de cinéma, spécialement grâce aux performances sans faute de Gary Oldman et de Chloe Webb – c’est ainsi devenu une des meilleures représentations de l’autodestruction au cinéma. A noter que Courtney Love y fait une apparition. Comme quoi, la vie rock and roll peut être faite de clichés et de coïncidences malheureuses.

02

Films

03 Requiem for a Dream

2000

Réalisé par : Requiem for a Dream - Avec : Jared Leto, Jennifer Connelly, Ellen Burstyn, Marlon Wayans

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mpitoyable portrait de groupe constitué de personnages tous atteints d’assuétudes les plus diverses (de l’héro aux programmes télévisés), électrochoc insupportable pour certains, chef d’œuvre sans concession pour les autres, Requiem for a Dream ne laisse personne indifférent. On suit ainsi les magouilles et les rêves de dealers-consommateurs plus ou moins minables sombrant peu à peu mais de plus en plus vite dans

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un cercle vicieux duquel ils ne peuvent échapper. Parallèlement, la transformation d’une brave dame en toxico suite à une sorte d’autohypnose induite par trop d’heures de télévision en est encore plus terrifiante. Deuxième long métrage d’Aronofsky, ce requiem bénéficie d’un montage impeccable et d’une bande son entêtante, malheureusement surutilisée à tort et à travers les années qui ont suivi.


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B R A I N J U I C E

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04 Traffic

2000

Réalisé par : Steven Soderbergh Avec : Michael Douglas, Benicio Del Toro, Catherine Zeta-Jones

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ortrait chorale allant du consommateur au grossiste en passant par un Juge dont la spécialité est le trafic de drogue, cet impressionnant bilan des méthodes «War on Drugs» de l’Oncle Sam tente de prendre de la hauteur par rapport aux consommateurs de drogues illégales tout en montrant les limites d’un système voué à l’échec. Passionnant de bout en bout, méchamment réaliste et terre à terre, Traffic devrait aider tout un chacun à comprendre de l’intérieur un système structurellement dysfonctionnel. La carrière de Soderbergh balance entre des films grand public (la série des «Ocean’s») et des projets beaucoup plus personnels (Behind the Candelabra, la vie du Che, …). Ce film tient sans doute des deux mondes mais comporte néanmoins un casting extrêmement solide pour une analyse qui tient la route : si on ne peut vaincre la consommation de drogue aux USA, pourquoi est-elle encore illégale ?

Films

05 Leaving Las Vegas

1995

Réalisé par : Mike Figgis Avec : Nicolas Cage, Elisabeth Shue

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près l’aiguille et le billet roulé, la bouteille reste l’un des plus terribles tremplins vers l’addiction. Leaving Las Vegas raconte le suicide à l’alcool de Ben Sanderson, ex-scénariste hollywoodien récemment divorcé. Celui-ci se débarrasse de tout ce qu’il possède pour passer les quelques derniers jours qu’il lui reste à Las Vegas, ville parfaite selon lui pour y crever. S’il n’évite pas certains clichés (la prostituée au grand cœur, notamment), Leaving Las Vegas frappe surtout par la justesse de sa description de l’alcoolisme et la vibrante interprétation de son acteur principal. Parce que, souvenez-vous, à une époque, Nicolas Cage était un acteur d’une grande qualité participant à de bons projets (ce film lui vaudra d’ailleurs de remporter l’Oscar du meilleur acteur dans un rôle principal).

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Films

06 Bad Lieutenant

1992

Réalisé par : Abel Ferrara - Avec : Harvey Keitel, Victor Argo

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n lieutenant de la police New-Yorkaise, accro à tout ce qu’il possible d’être, héro, crack, alcool, jeu et j’en oublie probablement, bouleversé par le pardon octroyé par une nonne à ses violeurs, cherche à retrouver ces derniers pour une raison qui lui appartient. Constellé de scènes chocs d’un réalisme très cru, Bad Lieutenant reste sans aucun doute un des meilleurs films d’Abel Ferrara (King of New York, Body Snatchers) voire son meilleur. La

photographie capture avec beaucoup de grâce la crasse des appartements sordides, des cages d’escaliers lugubres, des ruelles sombres et des bars glauques. L’interprétation d’Harvey Keitel en effrayant paumé toxico tout puissant (la police, c’est lui) finit d’enfoncer le clou de ce thriller qui prend tous les films de flics des années ‘80 à contre-pied. A ne surtout pas confondre avec le calamiteux pseudo remake inutile de 2009 de Werner Herzog avec Nicolas Cage.

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B R A I N J U I C E

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07 The Wire

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2002-2008

Série créée par : David Simon Avec : Dominic West, Wendell Pierce, Idris Elba

Série.

avid Simon, principal créateur de la série, ne sortait pas de nulle part lorsqu’il a proposé le concept de The Wire. Il a d’abord été journaliste pendant douze années au Baltimore Sun puis a passé une année complète aux côtés de policiers dans l’un des commissariats les plus difficiles de Baltimore. Il tirera un livre de cette dernière expérience. C’est dire si David Simon sait de quoi il parle lorsqu’il écrit The Wire, série entièrement basée à Baltimore. Une des très rares séries à avoir été conçue dès le départ en cinq saisons (la série s’arrête en effet en plein succès), The Wire explore la cité (au sens politique du terme) par tous ses acteurs et

par l’angle du trafic de dope qui met l’univers de tout un chacun sens dessus dessous et qui, surtout, corrompt au propre ou au figuré, tous les rouages du système. Les services de police, le monde politique, les services sociaux, les syndicats, les services d’urgence, le système éducationnel et, bien entendu, tous les niveaux de la pègre : tout passe sous la lorgnette des auteurs au cours de ces cinq passionnantes saisons. Certains lui reprochent son côté «je prends mon temps pour raconter l’histoire» mais aujourd’hui, on peut affirmer que la qualité et l’atmosphère de la série avaient besoin de ça. Un must see absolu pour tous les fans de série TV.

Docu.

08 How to Make Money Selling Drugs Réalisé par : Matthew Cooke

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e documentaire, incarnant a priori le comble du cynisme, propose de vous expliquer comment gagner votre vie en vendant illégalement de la drogue, d’abord en faisant le guetteur, puis en se plaçant à un coin de rue, puis en prenant la place d’un distributeur, etc, tout ça sous la forme d’une progression à travers des niveaux d’expérience qui n’est pas sans rappeler un jeu vidéo. En se servant de la provocation la plus basique («Pourquoi ne gagnez-vous pas votre vie en vendant de la came ? C’est très rentable !»), How to Make Money Selling Drugs nous explique petit à petit que la prohibition n’est pas forcément la meilleure solution et que la fameuse «War on Drugs» de l’administration américaine est un fiasco total. A l’aide de nombreux témoignages de dealers de tous les niveaux possibles et de militants anti-prohibition, ce docu devient un formidable plaidoyer contre un système judiciaire devenu le vassal du complexe industrialo-pénitentiaire privé. Passionnant et très éclairant.

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Littérature

09 Last Exit to Brooklyn

1964

Ecrit par : Hubert Selby Junior

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oman en six parties publié en 1964, Last Exit to Brooklyn fit l’effet d’une bombe à sa sortie, sortie assortie d’un immense succès populaire. Ecrit comme un pilier de comptoir raconterait une histoire de bar à un autre poivrot, le livre comprend tout l’argot et les insultes de l’époque. Clairement en avance sur son temps, il annonce les grands changements de la décennie. Jamais on n’avait lu d’histoires aussi coup de poing, remplies d’alcool, de drogue, de prostituées, de travestis, de violence, de brutalité et de per-

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sonnages hors du commun décrit à l’acide – entre autres des marins, des prostituées et des travestis. Malgré ses personnages attachants et le fait qu’un passage de la Bible précède chaque partie, ce n’est clairement pas un livre pour enfants de chœur. L’auteur publiera d’autres romans sur le même thème - notamment Requiem for a Dream (cf. ci-dessus pour son adaptation au cinéma – laquelle ayant d’ailleurs bénéficié de la participation de l’auteur).


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