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n m’en a parlé plusieurs fois. Souvent même. Chaque fois sur la même tonalité : « Hummmm… (Air songeur. I nspiration profonde. Posture du sage) … mais la Wallifornie, est-ce vraiment compatible avec les valeurs de ta boî te ? » Je n’en sais rien. Je ne me suis même jamais posé la question. J’ai le sentiment que oui. Notre territoire n’existe pas parce qu’on l’évoque. Il se matérialise à partir du moment où on s’en empare. J’ai l’impression que la tendance est plutô t positive en ce moment, non ? Perso, quand je pense « Wallifornie » , j’entends « Salut à toi » des Béru… Selah* .
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4 numéros qu’on se pratique. C’est comme si c’était hier. En fait, c’était hier. On en a eu des bons moments et il y fort à parier qu’on en aura encore. Des biens mémorables. De ceux qu’on ne peut rejeter dans le coin de sa mémoire. Certain. Obligé : on y travaille! Mais il faut rester attentif. Ne pas laisser l’habitude s’installer entre nous et devenir lassitude. Il faut garder cette étincelle qui jaillit à chaque fois que nos corps se frô lent. Conserver ce léger frisson qui nous envahit lorsqu’on s’aperçoit au détour d’une vitrine, au croisement d’un comptoir. Alors on a décidé de changer un peu les codes. D’amener un peu de nouveauté et de piquant. Vous verrez qu’Eric, le graphiste en chef de NOW, s’est ménagé quelques petites bulles d’air graphique comme pour agrémenter un peu la relation. On espère franchement que vous aimerez. Sinon, on en parle. Ou vous pouvez toujours l’appeler au 0 4 8 6 54 8 5 0 3 mais uniquement pour évoquer les aborigènes et le désert australien. On se capte plus tard les Walliforniens : je suis à 150 0 signes et c’était mon objectif. H el m on d B .
* Selah ( )הלס: En hébreu, Selah est un mot qui introduit une pause invitant à la réflexion. En même temps, on n’en est pas tout à fait certain non plus : le même terme peut également signifier une accentuation tonique de la prosodie, comme un marqueur phonique permettant à celui qui lit à voix haute ou scande le texte, de varier son débit.
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Fred, tu es prêt pour 20 17? T u vas fêter ça comment? Oui, je pense bien. Soit au R oyal golf club du Sart-T ilman, très simplement, avec des amis, soit à l’étranger. J’y travaille et y pense pour le moment.
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C' est quoi ton must pour un réveillon réussi? Etre toujours éveillé à minuit est déjà une grande victoire pour moi ; -) Plus sérieusement, le passer avec les personnes que j’aime et pouvoir tracer un bilan positif de l’année passée est une forme de « réussite » .
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Le meilleur endroit pour fêter la nouvelle année à Liège, c' est où ? S’il faut absolument que cela soit à Liège, sachant que je n’aime pas les « boites » et/ ou « grosses soirées » , très sincèrement, je ne vois vraiment pas ?!
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T oi qui as longtemps travaillé au Standard, ce sont qui les plus fêtards? Avec « moi » ( nous), ils ne faisaient pas beaucoup la fête, ils s’entrainaient, jouaient, gagnaient et étaient champions ; -)
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A ton avis, c' est quoi la meilleure tenue de fête pour une Liégeoise qui a toujours rêve de devenir une WAG ? Q uestion vraiment très intéressante ; -) ! Cela peut être un rêve? Perso, elles me font une peine profonde et ce n’est pas le genre de fille que je regarde.
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Les 12 coups de minuit, c' est forcément avec des bulles? Non, pas obligatoirement. Un verre de vin rouge, c’est bien aussi.
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Bon et ta résolution pour 20 17 alors? T u investis dans des actions Mithra? ; ) Voyager plus, lire plus, fonder une famille, élever mon chien, m’occuper de ma maison et développer Vitamines Events au mieux !
Q ue je suis complètement barge, les gens ne le savent pas encore, ni que je suis très spirituelle. Et sinon, un secret : j’adore masser les bébés
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I rina Kha Ebahis par les étoffes ffes et les accessoires ff divins réunis chez Irina Khä , on se laisse séduire par les sandales compensées en velours bicolore de chez Prada. Marron et rouille, rehaussées d’une délicate boucle dorée et juchée sur un talon de 14 cm, elles sont garanties de faire tourner les têtes. Des chaussures affolantes ffolantes qu’on ff rechignera à enlever, même une fois déshabillée… Budget : 6 50 €. www.irina-kha.com
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P a ra j u m p ers Si Maverick m’était conté, il descendrait de son avion de chasse posé Place Saint-Lambert avec ses R ay-Ban, ses fossettes et une veste Parajumpers en cuir et fourrure de chez Vincent Verlaine. Un modèle viril à souhait qui saura toucher les Liégeois(e)s là où ça fait mâle. Budget : 14 70 €. www.parajumpers.it
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arreaux de bûcheron, cuir, vêtements déchirés : la fille à papa de Carol et Sarah Piron tient plus de Nina Hagen que de Nellie Oleson. Non seulement le punk n’est pas mort, mais les deux sœ urs originaires de Dalhem ont réussi à le rendre plus chic que jamais, en témoignent les photos du dernier festival de Cannes, où Marion Cotillard a choisi de porter leurs créations sur le tapis rouge. Mêlant irrévérence et élégance, allure luxe et esprit de sur surplus, Sarah et Carol ont su devenir les enfants chéries du monde de la mode, qui s’arrache leurs créations de Liège à LA. Si leur cœ ur est à papa, leurs créations, elles, sont univer universelles. Et tant pis s’il faut bien souvent débourser plusieurs centaines d’euros pour les posséder : quand on aime, on ne compte pas. www.aureliewilliamlevaux.be
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année 20 16 était sur le point de s’achever, et franchement, elle n’allait pas être regrettée. Sinistre, glauque, déprimante, horrifiante : elle avait assisté impuissante à la montée frénétique de Donald T rump et des fanatiques d’ISIS, enchaî né les navets au box-office et les sorties regrettables de politiques, qui avaient sérieusement commencé à faire douter de la bonne gestion de l’humanité. Non, c’est sûr, elle n’allait manquer à personne, bien vite rangée parmi les fantô mes du passé et honnie à jamais. Forcément, pour 20 17, on s’attendait au meilleur. Plus de tout, plus de mieux, plus de fous, plus de fêtes, plus de paillettes. D’ici là, il s’agissait de passer le temps en grignotant des toasts au faux-gras d’un air las, habillé avec la profusion luxuriante que suscitent les fêtes de fin d’année. Comme chaque année, on prierait pour un Noë l blanc, et immanquablement, la Violette resterait d’un rouge éclatant, rendu plus vif encore par l’éclat de la pluie. Allez, reprends du champagne man : de toute façon, ce week-end, on se barre sur la cô te.
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T antÙ t s om bre, tantÙ t s olaire, lí ú u vre de L aetitia Bica dÈ g ag e u n s u p≠ plÈ m ent dí ‚ m e q u i interpelle ‡ lí heu re de la beau tÈ form atÈ e. P hoto≠ g raphe de m ode m ais certainem ent pas victim e des tendances , elle s e j ou e des codes et dÈ voile avec u ne s incÈ ritÈ dÈ s arm ante tou tes les as pÈ ritÈ s de ce(u x ) q u i pas s e(nt) s ou s s on obj ectif. I ns ais is s able, inq u a≠ lifiable, L aetitia ní en fait q u í ‡ s a tÍ te, ‡ m ille lieu es des clichÈ s as s ociÈ s ‡ s on m È tier.
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n dix ans de carrière, elle aurait pu facilement prendre la grosse tête. On le lui aurait pardonné : repérée dès la sortie de Saint-Luc, plébiscitée par la presse magazine, chérie par le milieu de la mode belge qui a fait d’elle une de ses photographes préférées… Oui, décidément, Laetitia Bica aurait toutes les raisons de se la péter. Il n’en est rien : l’enfant du bassin industriel liégeois se livre entre deux éclats de rires, avec une franchise aussi désarmante que son accent liégeois délicieusement préservé. T antô t contemplative, tantô t enthousiaste, elle personnifie l’ambivalence qui se dégage de son travail de photographe, mais aussi la sincérité qui transparait de chacun de ses clichés. « Je viens de S’rin, je le prononce comme il faut ! A l’époque, je n’avais qu’une envie, c’était partir de là. Aujourd’hui, je me dis que je retournerais bien y faire un projet : c’est le moment, parce que le paysage est en train de changer complètement et c’est peut être cet entre deux qui serait intéressant de capter. La frères Dardenne ont ouvert la voie avec des films comme Rosetta, un cinéma d’un certaine genre, un ultra réalisme qui dépasse la réalité. C’est sû rement leur façon de sublimer cette noirceur. Mais je ne veux pas faire quelque chose de glauque. La ville a une noirceur sublime et lumineuse, et j’aimerais la montrer comme un film de science fiction, quelque chose d’irréel ».
En attendant, ce qui est irréel, c’est tout le chemin parcouru en une décennie par cette native de Seraing. Q ui, si elle s’est aujourd’hui établie à la capitale, n’en garde pas moins un attachement profond à sa ville natale. « Ma famille est à Liège, mes amis, mon éditeur… Je ne suis pas partie très loin : Liège n’est qu’à une heure de Bruxelles, mais je trouve que ça manque quand même de connexions entre les deux villes. C’est dommage, parce que Liège est une ville où il y a un énorme puits de créativité, d’ailleurs, à Bruxelles, on rencontre plein de Liégeois, et on est toujours super bien accueillis, les Bruxellois nous adorent. Q uand on dit qu’on vient de Liège, ils se disent qu’on est forcément super sympas, super créatifs, et ils t’embarquent direct parce qu’ils savent qu’avec toi, ils ne vont pas s’emmerder ».
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C’est ce qui est arrivé au duo liégeois formé par Laetitia Bica et Jean-Paul Lespagnard, repéré dès la sortie de l’école par la planète mode autour de laquelle ils n’ont jamais cessé de graviter. « Q uand j’étais à Saint-Luc, Jean-Paul était à Châ teau Massart, et on a décidé de faire notre travail de fin d’études ensemble. J’avais envie de travailler sur l’image de la femme dans les clichés publicitaires des 6 0s et des 7 0s, une époque où la femme était complètement instrumentalisée. J’avais envie de remplacer certaines choses dans les clichés par des objets sexuels, et Jean-Paul avait imaginé des vêtements qui s’ouvraient, des jupes avec une tirette sur le cô té, et quand on ouvrait la jupe, elle s’agrandissait pour dévoiler une image porno. J’adore les images à double sens, ça me fait rire : les gens regardaient l’image de loin, ils aimaient bien l’esthétique rétro, et puis quand ils se rapprochaient, ils comprenaient ce qu’ils regardaient. La collection a fait beaucoup de bruit, on a décidé de se présenter comme binô me, lui au stylisme et moi à la photo, et on a directement commencé à travailler pour Le Vif Weekend. Depuis, j’ai travaillé pour G aë l, Marie-Claire, Le Soir, De Morgen… J’ai un peu fait le tour de tous les magazines de Belgique » . Et de ses célébrités : Stromae, François Damiens, Bouli Lanners, Matthias Schoenaerts, la liste de ceux dont elle a tiré le portrait se lit comme un véritable who’s who du plat pays. Sans pour autant lui avoir donné le goût du strass et des paillettes – à moins qu’elles ne soient appliquées sur ses modèles, à l’image de son portrait hypnotique du DJ liégeois Mr. Magnetik. Un cliché qui encapsule à merveille l’univers de la photographe liégeoise : tout à la fois sombre et lumineux, et incroyablement brillant. Mais pour Laetitia, pas de distinction : elle fait de chaque personne qui passe devant son objectif une star, des nominés à Cannes aux rockers du Créahm.
« La vidéo «Break» que j’ai réalisée pour les Mad City R ockers, un groupe noise rock né d’une collaboration avec l’équipe pédagogique du Créahm-Liège, reste un de mes plus beaux projets réalisé à Liège. Pendant près d’un mois, on a mis en place divers scénarios, expérimenté les locaux, travaillé de concert pour offrir un spectacle déjanté et coloré, inspiré aussi bien par les concerts punk des 8 0 ’s que l’esthétique chic des productions contemporaines. Après deux jours de tournage intensif, toute l’équipe était super fière et remplie de l’expérience passée. Je continue d’ailleurs de collaborer avec le Créahm qui est pour moi un très bel échange, aussi bien humain qu’artistique, mais aussi une source d’inspiration sans limite » .
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te d e sinc Èr itÈ Là où certains photographes ont fait le pari de proposer un univers ultra reconnaissable, à l’image de l’opulence d’un David LaChapelle ou du porno chic de T erry R ichardson, Laetitia Bica, elle, n’a de cesse de se réinventer. Pour s’en convaincre, il suffit de feuilleter First, sa première monographie parue aux Editions du Caïd. Portraits, photos de mode, jeunes filles diaphanes, femmes à poigne, hommes à la virilité fragile, paysages peuplés de modèles aux visages hantés… T elle l’Hydre de Lerne, elle semble avoir plusieurs têtes pensantes pour pouvoir conjuguer en elle tous ses univers sur papier glacé. Q ui malgré leurs différences apparentes sont pourtant d’une similarité frappante : en studio ou sur le pavé, tous les clichés de Laetitia Bica sont empreints d’une bouleversante sincérité. « Pour moi, c’est super important de changer d’univers et de sortir de ma zone de confort, c’est comme ça que je découvre des choses et ça me permet d’éviter l’ennui. Ce n’est pas toujours évident pour les gens d’identifier mon travail parce que je change beaucoup, mais je prends garde à toujours garder une certaine ligne, une cohérence. F orcément : mon travail, c’est moi. Q uand j’ai commencé la photo, j’avais 25 ans, je ne réfléchissais pas de la même manière qu’aujourd’hui et j’espère que dans dix ans, ce que je ferai sera aussi complètement différent. Mon but, c’est d’aller à la rencontre de choses nouvelles » . Sans toutefois jamais s’éloigner bien loin de la planète mode qui l’a adoptée dès ses débuts derrière l’objectif. « A la base, je suis putô t anti-mode, mais finalement, le monde de la mode a adoré mon travail et je suis tombée dedans, même si je fais un peu de résistance. O n a émancipé la femme, mais on en a quand même fait un objet de pub : c’est quelque chose que j’essaie de dénoncer gentiment. J’adore la mode, le monde du design, le beau, mais je trouve que souvent, c’est un peu à sens unique. Dans les pubs des grandes marques, les filles sont toujours grandes, minces, belles, mais elles ne communiquent rien : pour moi, la beauté c’est un tout, c’est la manière dont une personne respire, dont elle bouge ». Et tant pis si de telles notions sont difficiles à communiquer sur papier glacé : il en faut plus pour décourager cette artiste engagée.
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« Dans mon univers, je suis toujours à la recherche d’une certaine vérité. Ce qui est paradoxal, puisqu’au final, l’outil de la photo est un mensonge, un filtre sur la réalité. C’est une perception des choses donnée par quelqu’un et son média, sans parler de sa diffusion. Malgré tout, j’essaie d’être la plus sincère possible. Le milieu de la mode a tendance à préférer la beauté formatée car il est là pour susciter du désir et donc modififer nos désirs. Heureusement, la mode s’ouvre et subit un tournant important depuis quelques années, on n’est plus à la mode des filles super lisses, ça me réjouit». Un enthousiasme qui nous enhardit à poser une question ultra cliché : si elle pouvait photographier le modèle rêvé, ce serait qui ? Comme tout ce qui touche à l’univers de cette photographe bouillonnante, la réponse n’est pas simple mais le cheminement est joli. Et Laetitia d’évoquer l’histoire derrière sa matrioshka, « une fille de 20 ans, ronde, qui m’avait contactée parce qu’elle avait envie de poser pour s’assumer. J’avais été super émue, et j’avais décidé de la photographier nue, pour mettre vraiment son corps en avant ». Un souvenir de nu en appelant un autre, elle nous parle de ses déboires lors du shooting d’une ex-prostituée, qu’une association lui avait reproché d’avoir photographiée dans le plus simple appareil, estimant qu’elle avait déjà passé assez de temps nue comme ça. Est-ce l’indignation qui donne lieu à cette connexion ? T oujours est-il que Laetitia en revient à la question initiale, pour finalement porter son dévolu sur Virginie Despentes, disant de l’auteur fémipunkiste que « ce sont des femmes comme elle qui me rendent fière de l’être ». Un compliment que Laetitia mérite amplement.
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Dou ble thon rou g e (Y u u u u m y! )
R iz vinaig rÈ (Y u m ! )
Après 5 ans de bons et loyaux services, R odolphe Magis quitte La Meuse Liège et l’ourse de ce magazine pour voler vers d’autres cieux, dont on lui souhaite qu’ils seront tout aussi bleus.
Q uand le vénérable collège Saint-Servais se la joue arsenic et vieilles dentelles, cela donne une histoire empoisonnée qui se règlera dans les tribunaux liégeois : faire respirer des vapeurs de cyanure aux futures élites de la ville ? Il y a de quoi en perdre son latin. C oncom bre am er (Beu rk Ö )
S au m on fu m È (Y u m m y! ) Les Coteaux de la Citadelle lauréats du Prix Paysage de Belgique, en voilà une nouvelle qu’elle est belle. Prions toutefois pour que les junkies du pays ne soient pas au courant de l’existence de ce prix – ils sont déjà assez nombreux à hanter les escaliers qui mènent aux Coteaux primés… F eu ille de nori pas nette (Eeeek ! ) Valeureux Liégeois, irréductibles G aulois, même combat : le coq tient bon face au Canada et halte les procédures de négociation du CET A. De là à dire qu’il faut élire Paul Magnette président, il n’y a qu’un pas que Natacha Polony a allègrement franchi.
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Emoi parmi le public des discothèques liégeoises que l’enquête sur un supposé trafic de stéroïdes dans les Basic-Fit de la région se poursuit. Sans latex, t’es déjà mon ex, mais si tes muscles sont trafiqués, t’es carrément un dégonflé. C oncom bre pas am er (Hu m m m ) Wattitude fait des petits et ouvre un ma magasin dédié aux mini-Liégeois, Wattitude Kids. Des créations wallonnes pour les enfants, c’est charmant, mais on attend impatiemment Wattitude Dogs : en voilà un magasin qui aurait du chien.
S í il es t vrai q u í il fau t avoir u ne R olex avant s es 50 ans s ou s peine dí avoir ratÈ s a vie, alors les R ich K ids of I ns tag ram ont dÈ j ‡ tou t rÈ u s s i. V oitu res de s port, anim au x ex o o≠ tiq u es , vÍ tem ents de cou tu riers , j ets privÈ s : ils dÈ clinent avec os tentation la parfaite panoplie du (m u lti)m illionnaire ‡ g rands renforts de has htag s dÈ bonnaires . F ais ant fi de lí adag e q u i intim e de vivre cachÈ pou r Í tre heu reu x , ils È talent leu rs riches s es avec u ne larg es s e q u i fris e lí obs cË ne. Et leu rs m illions de followers en redem andent : la vie par procu ration a encore de beau x j ou rs devant elle.
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n entre ici comme on irait à confesse : en secret, à pas feutrés, à l’abri des regards. T oute ressemblance s’arrête toutefois là : le Clos des Thermes n’est en effet pas tant la demeure du Seigneur que l’antre du pêché. L’avarice, d’abord : avec des tarifs commençant à 3 50 € la nuitée, il faut disposer d’un bas de laine joliment étoffé que pour pouvoir s’y prélasser. La gourmandise, aussi : menus gastronomiques, vins primés et champagne à 28 5€ la bouteille, les papilles sont luxurieusement titillées. La luxure, justement, parlons-en : avec une suite dotée de son espace hammam privé et d’une piscine surplombée d’un ciel étoilé, on aurait tort de se priver… L’amour brille sous les étoiles dans la suite La Sultane – le tout est de pouvoir se la payer.
w w w . cl o s ≠ therm es . b e T ou s les j ou rs de 8 :00 ‡ 21:00 T el : 04 77/ 8 3 . 3 0. 8 8
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T ex te : S erge C o o s em a ns / I llu s trations : J a m p u r F ra iz e
eudi 20 octobre 20 16 , 13 heures pétantes, Knokke-Le-Zoute. Il fait un temps à ne pas mettre un pantalon saumon dehors. « Ce qui est bien ici à la mer, c’est que ça change toutes les dix minutes » , me dit le serveur de la taverne où je m’envoie un Irish Coffee relativement chargé en guise de radiateur et je suppose qu’il ne dit pas la même chose à ses clients quand il fait plein soleil. Je suis au Zoute pour voir si je supporte toujours aussi peu les riches. Ou plutô t leur culture, puisque je n’ai en fait rien contre l’idée de s’enrichir, ni même à vrai dire contre le fait de se la péter grave et de flamber crassement son pognon. Ma scène préférée dans American Psycho et celle où les yuppies demandent aux clochards s’ils acceptent l’Amex G old. Ma scène préférée de The Wolf of Wall Street est celle où Leonardo Di Caprio jette des homards aux flics. Mon geste préféré de
l’histoire des gestes préférés, c’est The KLF qui brûle un million de livres sterling le temps d’une cérémonie à moitié pour rire, à moitié occulte. T out ça pour dire que si je « hais » les riches, ce n’est pas mon ADN marxiste qui me fait ainsi parler et encore moins ma conscience socio-politique. Je ferais d’ailleurs un riche formidable, délicieusement odieux, jovialement abusif. Un riche flamboyant et c’est justement le manque de flamboyance que je reproche surtout à la plupart des riches. Ils sont ennuyeux parce que convenus et je les hais parce qu’en général, ils sont aussi très bêtes et ont tout simplement mauvais goût. Or, comme les pauvres sont souvent eux-mêmes assez cons pour copier les riches, tout ça fait que le monde n’est pas un endroit très glamour où vivre. Voilà pour l’argumentation surpuissante.
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J’ai du glamour une conception à l’ancienne, très sixties-seventies, aujourd’hui en voie complète de disparition. Steve Mc Q ueen est glamour. Les brigands de vieux films italiens aux gueules burinées mais aux costards bien taillés et aux copines en total look Paco R abanne sont glamour. Mireille Darc dans La G rande Sauterelle, aussi à l’aise nue sous les draps de soie d’un 5 Etoiles qu’en train de jouer de la guitare dans les bouges de Baalbek, au Liban, est glamour. G ainsbourg époque Melody Nelson est glamour, tout comme John Barry et Ennio Morricone. Michael Caine en 196 5 est glamour, Jarvis Cocker en 1996 est glamour. Bowie à Berlin est glamour. En gros, ma vision du glamour est donc un mélange de style plutô t classique mais avec une grosse louche d’excentricité. « Mon » glamour se distingue surtout par une aptitude innée à se sentir à l’aise partout, chez les émirs comme chez les loquedus, en conversation cocaïnée avec Brian Eno comme en descente chez le durü mier turc à Neukö ln. Or, cet après-midi d’octobre, lorsqu’il
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arrête de pleuvoir et que je me promène enfin un peu à Knokke-Le-Zoute, il faut bien dire que je n’ai pas l’impression que la plupart des gens que je croise ont l’air très à l’aise et je ne les imagine pas non plus mais alors du tout bouffer un kebab dans un quartier arabe sans se mettre illico à prier Saint-Destexhe. Ils ont plutô t l’air en représentation continue, attentifs à leur paraî tre, à ce que d’autres pourraient penser d’eux. C’est Instagram irl. 2 m inu tes 3 0 , d o u che co m p ris e Bien sûr, je me doute bien que comme dans toute ville, à fortiori de riches, il s’en doit s’en passer des vertes, des pas mûres et des beaucoup plus détendues du gland à l’abri des façades pour la plupart aussi moches que sur tout le reste de la cô te flamande. Q ue dans cette ville extérieurement bien proprette et parfaitement neuneue, des gens doivent se foutre autre chose dans le nez que le bon air du Zwin et que leur principal loisir incluant des tiges, des trous et des balles n’est pas forcément le golf. Il serait d’ailleurs intéressant de faire une grande enquête sur
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la face sombre et cachée de Knokke et d’aussi rappeler que le festival de cinéma et les biennales d’art contemporain qui s’y tiennent sont plutô t de bon goût, justement. Mais je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour torcher une chronique dissipée, cynique et voulue marrante sur le glamour local. Un ami journaliste s’est moqué de moi sur Facebook « encore un article de 10.000 signes basé sur une heure de terrain », a-t-il balancé. « N on. 2 minutes 3 0, douche comprise », j’ai répondu. C’est qu’un tour du Zoute, c’est vite plié, surtout que c’est un univers où glisser à la surface des choses est plutô t indiqué tant la superficialité est assumée, les codes sociaux visibles sur la voie publique plutô t rigides, prévisibles et inchangés depuis bien des marées. Le premier truc qui m’y fait drô lement marrer, c’est donc que si moi, je caille drô lement dans ma Pea Jacket Schott de l’US Navy (4 0 balles sur une brocante au lieu de 4 50 en magasin, ça aussi, c’est top-glamour), 95% des autres hommes croisés en rue se promènent dans une sorte de petit anorak très fin et très laid, qui res-
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semble à un veston de costume cousu à base de chambres à air. Ou de saucisses couleur pastel. J’ai plus tard appris qu’on appelait ça un Moncler et que ça coûte trois tranches de fesses. Imaginerait-on toutefois les James Coburn, Jean-Louis T rintignant et autres Bryan Ferry de la grande époque boudinés là-dedans ? Peut-on dire que c’est classe et glamour de se trimballer en plein mois d’octobre alors qu’il pleut des lames de glace avec ça sur le dos et un bête sourire forcément crispé par le froid plutô t que de s’emmitoufler dans des manteaux de chasseurs de bisons ou de militaires aventureux ? D es m o ntres , d es m o ntres et en≠ co re d es m o ntres J’ai forcément remonté la Kustlaan, là où sont concentrés tous les magasins de luxe. La plupart vendent des montres, de la déco d’intérieure, encore des montres, des lunettes, des vêtements pour femmes, des lunettes et puis des montres. La déco d’intérieure, ça va, mais tout le reste est le plus souvent affreux, ffreux, bien que passible ff de me coûter 3 à 4 mois de loyer. J’ai été estomaqué par la laideur de robes et de chaussures pour femmes, en cuir avec de faux clous dorés, du punk soi-disant chic mais en fait, rappelant surtout le look des putes dans les films de Paul Verhoeven. J’ai vu sortir une jeune fille sublime, vraiment sublime, de l’un de ces magasins. Mais avec tellement de fourrure rose Bar Barbapapa sur elle et de trous artificiels dans ses jeans, qu’elle ne ressemblait surtout à une Paris Hilton d’Halloween. Le Zoute, c’est sinon pas mal de galeries d’art. Hors-saison, en pleine semaine, beaucoup sont fermées mais ce que les quelques-unes d’ouvertes exposaient ce jour là m’a également laissé pantois. Je connaissais les aquarellistes paysagers du dimanche, ici, j’ai eu droit au popart d’après indigestion de babelutes. En
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vitrine de l’un de ces attrappe-gogos, une croûte qui ne cherchait même pas à cacher qu’elle était copieusement copiée de Sheperd Fairey se vendait 6 0 0 0 balles. Là et ailleurs, beaucoup de sousLichtenstein, de Warhollekes, tout un tas de brol très fluo et très eighties. « Everything is now a copy of a copy of a copy », j’ai persiflé entre mes dents, me rendant aussi compte et ça, c’est strictement objectif vu que j’ai été étudiant à Saint-Luc et possède donc ce bagage technique, que les aplats d’une gouache à 3 0 0 0 balles étaient en fait ratés. C a l b u co , m o n a m o u r Il a recommencé à pleuvoir, alors je me suis réfugié chez Filigranes, sur la digue, qui est une succursale de la grande librairie bruxelloise du même nom. J’hésitais à acheter le premier Vernon Subutex quand est soudainement entrée dans le magasin une tornade habillée de rose et d’orange, dont je n’ai en fait jamais vu le visage tant elle ne tenait pas en place, passant continuellement d’une pièce à l’autre. Je l’ai devinée hystéro, sexagénaire et vaguement hippie. « J’ai dans ma poche 7 billets d’avion, hurla-t-elle à la vendeuse. D’abord, je pars au Chili voir mon amoureux. D’ailleurs, avez-vous reçu le livre de mon amoureux que j’ai commandé la se semaine dernière ? » Il s’est avéré que l’amoureux en question était le Calbuco, l’un des nombreux volcans du Chili. « Mais pourquoi commander un putain de bouquin sur un putain de sujet aussi pointu que le Cal Cal-buco dans une putain de librairie de la putain de cô te belge HO RS-SAI SO N ? », me suis-je aussitô t demandé. Mamy Speedy s’est alors complètement lâchée: « Bon, j’ai besoin d’un conseil. Il y a un homme. Il est enfin célibataire et ça fait 20 ans qu’il m’attend. C’est quelqu’un de très bien. Il a un château mais il est chasseur, il tue des animaux, et c’est pourquoi, dans le temps, je lui ai dit non. Finalement,
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ça serait bête de le rater mais je ne vais quand même pas non plus rater mon tour du monde pour lui. Les 7 billets d’avion, c’est ça, je finis mon tour du monde. Après, j’aurai tout mon temps à lui consacrer mais je ne vais quand même pas ne pas partir à cause d’un homme. Je ne me suis jamais laissée brider par un homme, jamais. Q uand j’étais jeune, j’avais trois rêves. Devenir avocate, rencontrer le grand amour et faire le tour du monde. J’ai presque accompli deux de ces rêves. J’ai été avocate et j’ai 7 billets d’avion en poche. Q uand j’étais jeune, mes amies me disaient, « prends la pillule, vas t’amuser » mais non, non, non, moi, j’étudiais pour être avocate et maintenant, je peux dire que j’ai eu une vie magnifique mais, nom de dieu, je la mérite. Alors, je crois qu’il va encore attendre un peu. Bon... Il ne pleut plus. Je vais faire mon jogging sur la plage. C’est maintenant qu’il y a le plus d’iode dans l’air. » Par Lippens le G rand, mais qu’est-ce qui pourrait résumer mieux que cette tirade tirée de ce one mad woman freestyle le glamour à la zoutoise, me suis-je exclamé, me demandant aussi si le froid que je ressentais était bien celui du vent marin et non pas le souffle des Dieux de la chronique. Parce que bon, vouloir acheter un bouquin sur le Calbuco à la Cô te belge hors-saison dans une librairie qui voit passer 2 clients par heure alors qu’une semaine plus tard, on est aux pieds de ce même Calbuco et donc à Puerto Montt, une ville très touristique qui compte 8 grosses librairies, d’après G oogle, et qu’au Chili, c’est le printemps et donc que ça grouille de monde et que tout est ouvert, il faut quand même le faire. Et proba probablement plus à Knokke-Le-Zoute qu’où que ce soit ailleurs... # mercimadame # firstworldproblems rstworldproblems # matuvusaubout matuvusauboutdumonde
NOUVEL AN
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DES SINGLES
JANVIER 2017 20 : FRIS LIVE + CABASA + TIRAMBIK 21 : G… RARD BASTE
F… VRIER 2017 04 : JACQUES STOTZEM 09 : THE EXCITEMENTS 1 1 : SCRED CONNEXION
MARS 2017 18 : GEORGIO 30 : SOLDOUT
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24 PLACE XAVIER NEUJEAN • 4000 LIÈGE
Illustration : Pascal Braconnier d’après une photo de Maxence Dedry
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ina et M ed ina M un tic, P in U p d e la gÈ nÈ ration
Q u and toi, his toire de g ratter le plu s de m inu tes de s om m eil pos s ible, tu prÈ ≠ vois 20 m inu tes top chrono pou r te laver, dÈ cider ce q u e tu vas porter ñ pou r au final enfiler u n j eans et u n pu ll com m e chaq u e au tre j ou r de la s em aine≠ , boire u n cafÈ et È ventu ellem ent avaler u n tru c, les j u m elles M u ntic, elles , s e lË vent tou s les j ou rs 2 heu res avant dí aller bos s er pou r s e prÈ parer dans les rË g les de lí art. tre g lam ou r, Á a prend du tem ps , cí es t tou t u n lifes tyle. T ex te : M AT H I L D E B O S Q U E T / P hotos : M AX E NC E D E R D R Y
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n lifestyle qu’ont progressivement adopté Edina et Médina. Originaires de Bosnie, un pays où , comme dans beaucoup de pays de l’Est, les femmes sont très coquettes et ne lésinent pas sur les e orts pour se sen tir belles, les deux sœ urs ont, quant à elles, commencé à vrai ment s’intéresser à l’esthétique et l’univers des Pin Up en 20 10 . C’est devant les photos d’une certaine Aida Diapo, connue maintenant sous le nom de Idda Van Munster et Bosniaque elle aussi, qu’Edina et Medina ont développé cette fascination pour ces femmes à la taille de guêpe et à l’eyeliner aiguisé. C’est aussi le passage d’une école très strict à une école d’art qui leur a donné la liberté de s’essayer au style retro sans être jugée Alors l’art du look Vintage c’est quoi c’est le soucis du détail, c’est ne rien laisser au hasard. C’est pou voir porter la combinaison corset-bas résilles sans avoir l’air vul gaire. C’est aussi avoir l’air apprêtée même avec un jeans et un
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t-shirt, être sexy à tout moment de la journée, avoir une coi et un maquillage parfait en toute circonstances. C’est surtout sa voir prendre du temps pour soi et c’est ça qu’elles adorent. D’ail leurs quand je leur demande à quels moments elles sont le moins seulement quand on est chez nous, devant lm, pas maquillée et pas coi coiffffée ffée »
de passer son dimanche devant la dernière série Net on préfère revisionner les grands classiques tels que
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On emprunte donc aux années 50 leur esthétique et leur classe mais on prend soin de surtout leur laisser leur mentalité. En 20 16 , les pin up ne sont plus le reflet d’un idéal de la femme fantasmé, avec juste ce qu’il faut là où il faut et qui fait la vaisselle avec un grand sourire sur les affiches publicitaires. Non, aujourd’hui être une pin up c’est faire partie d’une vraie communauté composée de filles des quatre coins du monde, avec tous types de morphologies, avec des formes généreuses ou pas du tout, avec des cheveux roses ou couvertes de tatouages. Ce sont des filles qui s’entraident, se conseillent et se rencontrent via les réseaux sociaux. Elles parlent aussi
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bien de maquillage, de coiffure que d’acceptation de soi et de refus d’objectivation. Elles témoignent aussi des regards et réflexions quotidiennes qui rythme leur sorties, expriment leur ressenti face aux commentaires bien lourds et mal placés de certains « admirateurs » ou moralisateurs des gardiens de la pudeur. Edina et Médina, elles, vivent plutô t bien le regard des gens. D’ailleurs si tu comptes les vexer en leur disant « que ce n’est pas encore Halloween », tu fais erreur. C’est pour elles un grand compliment, tout comme « Morticia » ou même « sorcière » . Il faut dire que les deux sœ urs vivent
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pour cette fête païenne, l’attendent toute l’année avec impatience et ont d’ailleurs fait des maquillages d’horreur (SFX pour les connaisseurs) leur passion, commune, encore une fois. Chercher des différences entre ces deux sœ urs, qui ont répondu à nos questions de façon individuelle tout donnant des réponses presque identiques mots pour mots, n’est pas une mince affaire. Alors je leur ai demandé plus directement, « Q u’est ce qui vous différencie l’une de l’autre ? ». « N otre couleur de cheveux », m’ont-elles répondu.
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C ommen t survi r v e aux rÈ v eillon s ( san s tuer person n e n i fin ir aux urgen ces) ?
« a y es t : cí es t le ru s h de fin dí annÈ e. S au m on fu m È ou hu Ó tres ? P u ll en j acq u ard ou chau s s ettes ‡ pom pon pou r votre pË re? Q u i placer ‡ cÙ tÈ de tonton R aou l, lí oncle q u i s aou le ? Et q u i s í occu pe de la b˚ che : s i on lais s ait m am y faire ? T ant de q u es tions , et tant de s tres s potentiel. O n le s ait tou s : les rÈ veillons s ont s ou vent le thÈ ‚ tre dí eng u eu lades hom È riq u es , s ans dou te du es ‡ la rÈ tention de vieilles rancú u rs tou te lí annÈ e. P ou r s u rvivre ‡ Á a, u n s eu l m ot dí ordre : picolez . M ais du bon, et s i pos s ible bien accordÈ .
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T ex te : S a nd rine G o ey v a erts
péro : allez-y mollo. Vous êtes un marathonien, vous êtes affûtés, ffûtés, et vous savez ff que la soirée va être longue, très. Ne vous ruez pas sur les alcools forts, même si le whisky vous fait de l’œ il. Commencez donc par un beau vin blanc sec, qui vous titille le nez et vous fait saliver. Chenin de Loire, j’écris ton nom. Vous pouvez également coincer la bulle : crémant ou champagne, selon votre budget et l’estime en laquelle vous tenez votre famille. Attention : ne jamais ouvrir une bouteille de vin effervescent ffervescent en dirigeant le bouff chon vers la tête d’un(e) invité(e), même s’il/ elle est déjà casse-bonbon. La case ur urgence serait inévitable : quelques bars de pression, ça fait du dégât. L’erreur à ne pas commettre : boire des cocktails ! Absolutely fabulous, vous dites-vous ? Patsy darling, do you want a cocktail? Bolli? Stoli? Bolli Stoli? Zappez la vodka, ne gardez que le champagne ! Il est tentant de s’anesthésier direct pour passer la soirée dans un doux cocon ouaté, mais c’est risqué. Enfin, si vous voulez être fin bourré à 22h et louper les cadeaux...
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n entrée : brillez ! Votre tante a ramené des huî tres ? Vin blanc vif, aux arô mes d’agrumes et de pomme granny. Interdiction de balancer un rouge sur les huî tres: on n’est pas des sauvages. Comme l’huî tre est un animal fourbe et un peu salopard, on peut dire qu’elle ne rend pas souvent service au vin. Je milite pour la réhabilitation du vilipendé muscadet-sur-lie qui fait des choses pures et très sympas, et si on est un peu aventureux, on peut toujours lorgner vers un picpoul-de-pinet, ou limoux. C’est le foie gras la tradition chez vous ? Faites bien gaffe ffe à pas y accoler des vins ff trop sucrés, oubliez le sauternes, et optez pour un jurançon, pourquoi pas ? S’il est chaud - le foie gras, pas votre cousin JeanPierre - un vin rouge, pas trop tannique du beaujolais où les fruits rouges légers et croquants apportent une vraie gourmandise et évitent la lourdeur. Un petit coup de saumon fumé ? Ou d’elbot, anguille, vous faites bien comme vous voulez. Pouilly-fumé est une option intéressante et pas juste pour la sy sy-
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nonymie. R appel : on confond souvent le pouilly-fumé, un sauvignon de Loire et le pouilly-fuissé, un chardonnay de Bourgogne. Voilà l’anecdote parfaite à placer pour se faire reluire, un peu, non ? Adepte de l’aventure ? Causez un peu de ces contrées exotiques où des bardes chevelus à fort accent vous engueulent autant qu’ils vous embrassent, en mettant le cap sur un roussillon blanc. Le pif a un cô té charnu avec une pointe de sel, c’est une gourmandise dont on reprend sans culpabiliser car si c’est ample et soyeux, ce n’est pourtant pas bourré aux amphets et bodybuildé, pas comme qui vous savez. Si ça ne marche pas, picolez. Les St Jacques et les poissons cuisinés avec des sauces légères crémées: pas de doute, grosse vibration avec les chardonnay (de Bourgogne ou du Jura), kiffance ffance pointue ff avec certains Alsace (des rieslings, secs, nerveux, grands, longs en bouche qui feront amis-amis avec le moelleux de la sauce). On est pas bien là, à la fraî che ?
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u plat : abracadabra ! Voici venu le temps des biches (ah!), des canards (oh!) et sur sur-tout des dindes. A cet instant, gardez tout votre self-control : même si elle est tentante, toute analogie entre le volatile rô ti et votre belle-sœ ur sera très mal vu. Buvez plutô t un coup. Avec la dinde, la sauce et l’accompagnement vont influencer beaucoup plus le choix du vin que la viande elle-même. Car une dinde est une dinde et le restera toujours: quelque chose de finalement assez fade. Pas besoin de sortir des grand méchants raisins tanniques à souhait pour harasser l’animal: il est déjà tendre et offert. ffert. Suffit juste de lui coller un ff rouge coquin bourré de fruits si son lit est sucré (cô tes-de-forez), un saint-nicolas-de-bourgueil qui champignonne s’il est plutô t dans de beaux draps forestiers. Q ue ce soit dit, la dinde ne se ficelle pas aux grands crus, elle est plus facile que ça. Faut lui parler canaille mais pas vulgaire, un art. Pour découper l’animal, préférez un cou-
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teau aiguisé et quelqu’un qui sera resté sobre. Pas vous, donc. Pour le canard, parce qu’il est souvent en magret: du vrai juteux du sud ouest. Un beau cahors voilà qui en jette… Les vignerons du sud-ouest se bougent les miches, c’est le moment de mettre à mal les idées reçues. Non, ce ne sont pas que des machins rustiques et durs, y aussi de véritables puits-d’amour, profonds et noirs mais si séducteurs. Q ue les amoureux de bordeaux ne me jettent pas de pierres, surtout en cette période. Jouez le confort et l’assurance du classique : un bon saint-émilion et vous voilà promu grand échanson des prochaines tablées. Pour la biche si elle est marinée au préa préalable: on joue la rondeur, la puissance et le classique avec un beau cô tes-de-nuits en Bourgogne. T oujours tradi, un cô tes du R hô ne nord type crozes-hermitage. Ne le prenez pas perdreau de l’année, sinon il risque d’être un poil fermé façon clos cistercien. Pour la biche en steak, on peut toujours sortir un bourgogne du stock comme un
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marsannay rouge. Une dentelle qui va se poser sur la chair sans alourdir, juste en soulignant.
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Félicitations, vous avez débloqué tous les niveaux avec succès. Vous voilà arrivés devant le boss final : LA BUCHE.
u dessert : restez pépère Votre maman ne jure que par la bûche au chocolat ? Servez-lui un doigt de porto tawny. Et ne vous oubliez pas en route. Les arô mes de rancio, de caramel, de pruneau font merveille. On peut aussi servir un petit verre de rhum, mais évitez la chanson paillarde qui va avec, ça ferait mauvais genre. Si la bûche est aux fruits rouges, un maury jeune, aux arô mes très frais de fruits fonctionnera bien. Plus rafraî chissant, un joli crémant rosé, sucré ou non selon vos goûts. Si d’aventure, elle est à la crème au beurre, on jette ça, et on mange autre chose. T rêve de plaisanterie : pour faire passer, misez sur un cidre fermier.
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in de soirée : jubilez ! A ce stade, vous devriez être sinon encore vaillants, du moins vivants. Sauf accidents qui pourraient se résumer comme suit: Les huî tres n’étaient pas très fraî ches, et manifestement, les toilettes sont bouchées. Vous vous souvenez de la vodka mise de cô té ? Servez-vous en un verre, videz le reste de la bouteille dans les toilettes. Votre tonton a tenu des propos racistes/ sexistes/ homophobes toute la soirée ? R évélez-lui que le vin qu’il a allégrement picolé est fait par une vigneronne. Achevez-le en lui expliquant qu’elle bosse seule, sans aucun homme au domaine. La nappe que vous tenez de votre arrière grand-mère est constellée de tâches douteuses. C’est le moment de la détacher avec la bouteille de supermarché qu’un invité malintentionné aura peut-être eu le mauvais goût de vous offrir. ffrir. Et changez ff d’amis.
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vous lui avez servi ? C’est le moment de l’assommer avec la bouteille susmentionnée. En bonus, changez de partenaire qui vous en voudra certainement à mort de toute façon. Néanmoins soyez positifs : vous aurez peut-être plus de chance au tirage avec la belle-doche prochaine. Ou pas. Sinon, savez-vous pourquoi on entrechoque les verres avant de boire ? Ce tchin-tchin n’avait à l’origine rien d’innocent : du temps où l’empoisonnement entre amis / famille était courant, on cognait les coupes en métal de façon à ce que les vins versés se mélangent. Pensez-y quand vous trinquerez. De toute façon et dans tous les cas, sou souvenez-vous : les fêtes, c’est une fois par an. Heureusement.
Votre belle-mère persiste à être une vraie dinde, malgré tous les vins géniaux que
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Pas de roi, pas de loi, plus de !berte! Ils ont été nourris aux boulets, à la compote et à la bière. Ils ont été élevés dans des fanges de sous-bois. Ils ont grandi parmi les mobylettes, les tracteurs et les curés. Ils ont été éduqués par Nouba Nouba et le club Dorothée. Ils sont Sauvage ! BAM (en tapant du poing sur la table) ! Sauvage! Ils créent, réalisent, façonnent et très souvent accouchent d’expériences vidéos et sonores : des clips vidéos, des courts-métrages, des spots, des interviews et parfois tout autre chose et son contraire. Leur nature est leur nom. Une dualité omniprésente. Une beauté douce et immensurable combinée à une réalité précise et brute. Sauvage par le cô té féroce, bestial et sans retenue de certains thèmes abordés et Sauvage par le cô té naturel, instinctif et vital d’autres sujets traités. Mais aussi Sauvage par leur manière de fonctionner. Pratique et efficace, chaque contributeur de chaque projet se retrouve transfiguré en un MacG yver (sans mulet ou avec). É galement Sauvage par le cô té indomptable de leur énergie créatrice, Sauvage par la meute qu’ils forment et la relation familiale qui les unit et les fait fonctionner. Et Sauvage Sauvage parce que Duran Duran ça existait déjà. Les Sauvage Sauvage, c’est avant tout un
croisement Brundlien entre un sanglier cartésien, un castor philosophe et un cerf technophage. Un trio aux tentacules liégeoises désordonnées et incohérentes qui, envers et contre tout, a décidé de croiser les effluves pour le meilleur (souvent) et le pire (parfois). Des chevaliers du Ni dont la troisième tête s’occupe de couper les deux autres lorsque leur croissance devient infernale. Mais surtout trois araignées en quête d’une morsure de Peter Parker qui passent leurs heures perdues à appâter le copain au talent unique. Le copain qu’ils pousseront à contribuer par cette force collective et inconsciente à leur Wild Wild web.
En bref, une description du collectif Sauvage Sauvage ça donne : des boobs, des kilos de fricadelles de bouc, des seaux de semence, des roux theutois, des américano-flamands, des pêcheries, des voitures cassées, des scopitones, des renardes bandantes.... Après cette lecture, vous devez être perplexe mais intrigué. Faites-vous plaisir, lancez votre internet, remplacez pornhub.be par sauvagesauvage.com et vous m’en direz des nouvelles!
Un projet Sauvage Sauvage, c’est avant tout un coup de foudre pour une idée, pour un artiste, pour un concept. Puis c’est une folie créative sans retenue. Ils s’adaptent mais sont sans compromis. Ce sont des moyens limités au service de l’imagination et de la débrouillardise. Ce sont des défis techniques et artistiques. C’est une équipe de copains : tout le monde n’est pas professionnel mais le devient! Chacun se retrouve dans une spécificité du projet, dans un de ses challenges, dans son esthétique et voilà celui-ci mutagénisé. Et enfin c’est un projet propulsé par un trio perfectionniste, buté, inépuisable, inarrêtable, sauvage et sauvage.
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L’autre roux.
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Savoureusement inspiré par Sin City, Afro Samurai, Cobra, Cowboy Bebop, Akira.Un deuxième clip réalisé pour le groupe avec, comme à chaque fois, une liberté totale sur l’aspect visuel du clip!
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Une atmosphère onirique pour ce clip réalisé entre amis dans une forêt liégeoise. Le défi technique fût l’enregistrement live filmé en plan séquence à 5h du matin dans un bois plutô t frisquet!
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Depu is 2010, lí O pÈ ra R oyal de W allonie≠ L iË g e m Ë ne, en collaboration avec la F È dÈ ration des M ais ons de J eu nes , des proj ets collectifs dí ex pres s ion et de crÈ ation nom m È s ´ U n(e) Au treÖ ª q u i donnent la s cË ne et la parole au x j eu nes ‡ partir dí u n opÈ ra cÈ lË bre.
ans la foulée d’une trilogie féminine (Une Autre Carmen, Une Autre T raviata et Une Autre Aida), c’est cette fois Don G iovanni qui sera au centre d’une nouvelle création.
Plus de 120 jeunes issus d’une quinzaine de Maisons de jeunes de toute la Wallonie vont ainsi travailler durant un an et demi pour réinterpréter l’œ uvre de Mozart. Après avoir vu l’œ uvre originale présentée sur la scène de l’Opéra, ils vont écrire, sur base des idées de chacun, le scénario de « leur » Don Juan. Entourés de professionnels du monde du spectacle, ils composeront des musiques, remix, écriront les textes des chants et des dialogues théâtraux, créeront des chorégraphies, mais s’investiront également dans la conception des vidéos et des costumes. Chaque jeune est le bienvenu pour mettre son talent au service de la création. Issus de milieux différents et de cultures variées, les participants pratiquent des disciplines très diverses comme le beatbox, la danse, le chant, la comédie, le rap, le piano, le graff, la photographie … Encouragés à sortir de leur zone de confort, ils testeront d’autres formes d’expression comme le chant lyrique. Et dans un an et demi, ils se produiront sur scène et présenteront au public l’aboutissement de leur vision du célèbre Don G iovanni de Mozart. Energie, passion et surtout beaucoup de partage : l’opéra et les jeunes, c’est une histoire possible !
O p È ra R o y a l d e W a l l o nie≠ L iË ge R u e des Dom inicains , 1 4 000 L iË g e www. operalieg e. be + 3 2 4 221 4 7 22
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V otre m aga sine prÈfÈrÈ síest lais s È prendre en otage p ou r ces q u elq u es pages pa r la plus a rdentes des d ivas l iÈgeo ises. V ou s l í avez peu t≠Í tre dÈc ouver te dans ìB elgia n g ot T alentî , o u adm irÈe dans le ìK arbon cabaretî . P egg y L ee C ooper a relevÈ plu s dí u n dÈf i et so rt dí ailleu rs s on prem ier albu m trËs p rochainem ent.
Peggy Lee c’est la femme la plus virile et la plus glamour que vous puissiez rencontrer., un personnage complexe qui se dévoile pour le plaisir des yeux dans ces 6 pages dont elle est l’unique maî tresse. Mesdames et messieurs bienvenu dans le monde fantastique de Peggy lee Cooper.
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L E E C O O P E R ≠ Peggy Lee Cooper par H!l"ne Molinari
Peggy Lee Cooper fume, boit, baise et passe # la t!l!. C$est une star de cabaret et comme elle le dit si bien %stars are ageless&. N$essayez donc pas de savoir son 'ge. %Je sais que j$ai connu deux guerres. Maintenant est-ce que c$!taient les guerres mondiales, est-ce que c$!tait la guerre de Crim!e ou la guerre de succession d$Espagne ? (a peut aussi )tre les deux guerres du Golf ? J$ai connu deux guerres. C$est tout ce que je peux dire.& Sa vie priv!e est tout aussi myst!rieuse, elle commence souvent une r!ponse # ce sujet par une sorte de grognement sexy avant de se refermer en esquissant un sourire coquin. Mariée douze fois, divorcée douze fois. Enfin plut t onze puisqu’après un moment de ré exion, Peggy se souvient : Ah oui ! Staline est mort ! En ajoutant que celui-là correspond à une époque qu’elle a particulièrement appréciée : tous ces uniformes partout ! Et la moustache ! Et pour le nombre d’amants ? Il n’y a pas assez de place dans cet article pour tous les évoquer ! Peggy Lee Cooper boit alors une gorg!e de vodka, tire sur sa cigarette. Questions # Peggy Lee Cooper. -Une recette cocktail ? Je recommande le « tequila suicide ». Tu sniffes le sel, tu bois la vodka, tu te mets le jus de citron dans les yeux. (a fait des yeux miroirs, c$est tr"s joli. -Les conseils beaut! de Peggy Lee Cooper ? Evitez le papier de verre pour les peelings, le masque au gras de canard fonctionne tr"s bien pour repulper la peau, recyclez vos vieux fonds de rouge # l"vres pour en faire du fond de teint pour le carnaval, quand vous mettez du vernis # ongle, pour !carter les doigts de pieds, mettez des croquettes entre, des croquettes congel!es, parce qu$autrement *a s$!crase entre vos gros doigts de pied. Sinon, !vitez de plonger la t)te dans la friteuse. (a *a fait beaucoup de d!g'ts. Et on n$a jamais trop de maquillage. Pour moi la bonne dose, c$est quand on te colle une gi e et qu’après y’a quinze jours de brouillard. a c’est que tu as mis juste la bonne dose de maquillage. -Une insulte pr!f!r!e ? On dirait qu$on lui a foutu l$feu et qu$on a essay! de l$!teindre avec une pelle. -L’endroit le plus insolite pour faire l’amour ? Dans le coffre d’une Fiat 500. Vous devriez essayer. C$est comme l$arri"re d$une Camaro, mais beaucoup moins classe. -Le deuxième endroit le plus insolite ? Chez Bart de Wever. Mais pas avec lui. -Vous faites du sport ? Soyez pas vulgaire s$il vous pla+t. -Un animal de compagnie ? Un cochon angora laineux d’appartement qui s’appelle Tchaïkovski. -Un avis sur la Syrie ? La scierie ? C’est là qu’on coupe le bois!
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Extraits de l$article %et Dieu cr!a la femme& par H!l"ne Molinari dans C4 n°218, automne 2013 Photo: Andréa Dainef
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Une actualité chargée Chanteuse, meneuse de revue, productrice, performeuse, photographe, Peggy Lee Cooper est sur tous les fronts. Elle a chanté dans les plus grandes salles de Belgique, du Théâtre National au Beursschouwburg en passant par La Zone (où elle donne des ateliers cabaret), Les Chiroux, Le Théâtre de la Toison d’Or, Le Casino de Bruxelles, L’Os à Moelle, la Place Saint Lambert pour Karbon Kabaret; et & Paris, au 104, au Bus Palladium, au Tango. Elle a partag" la sc'ne avec Miss Dirty Martini, Lydia Lunch, Maurane, Kitten DeVille, Plastic Bertrand, Lio, Sacha Toorop et vient de signer une reprise très remarquée du groupe punk Cocaïne Piss sur leur single Cosmic Bullshit. Alors quelles sont les grandes nouvelles pour cette saison ?
L!album Les tabloïds wallons ne parlent que de ça depuis des mois. On la voit partout (surtout sur scène) accompagnée d’un fringuant jeune homme bien connu du circuit rock: Emmanuel Delcourt (MLCD, Roscoe, Alice on the Roof). L’info vient de tomber, ils nous préparent un album! La Cooper nous a confié ce scoop avant d’ajouter «Les bases seront le blues et le jazz, voix rauque, cuivres, contrebasse, un bar miteux au fin fond du texas. Du Tom Waits en perruque et talons». L’enregistrement de ce premier opus est prévu pour février prochain et la sortie au printemps 2017. Le Concert de Noël au Pot-Au-Lait Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine (Au Pot-au-Lait, en décembre dernier pour être exact), Peggy Lee Copper a déchaîné les foules en d"lire avec son d"sormais l"gendaire # Massacre de No$l %. Ce soir l&, tout est pass" & moulinette, d!Elvis & Scorpions, r"duisant en miettes les tympans des quelques 160 spectateurs ébahis devant tant de beauté (ou d’horreur, c’est selon). Vu le succès triomphal de ce gala à guichets fermés, elle remet le couvert cet hiver avec la même équipe : Manu Delcourt aux instruments et Fräulein Lily Dahl, sa fidèle choriste apathique. Rdv le 27 décembre 2016 à 20h au Pot pour «J’ai les boules! Peggy Lee Cooper massacre Noël II». Maîtresse de Cérémonie à L’Os à Moelle (Bxl) pour le Sassy Cabaret Quand elle ne chante pas, elle cause. Et pas qu’un peu. C’est pour cela que depuis un an, elle présente les spectacles de cabaret à L’Os à Moelle, de sa grosse voix graveleuse. Ces éditions mensuelles rassemblent des artistes venus des quatres coins du monde (musiciens, acrobates, Music Hall, effeuilleuses). Un programme différent et inédit à chaque représentation. Et cerise sur le gâteau, Miss Cooper chante aussi quelques chansons... (www.osamoelle.be) Les scènes ouvertes cabaret à la Zone (Lg) Un mois sur deux, la scène de la Zone s’ouvre à toutes celles et ceux et autres qui veulent y présenter un numéro de cabaret. Initiées il y a un an par Peggy, ces sc'nes ouvertes sont devenues une "tape incontournable des amateurs de spectacles. #Le public est souvent "tonn" de la richesse et de la qualité des numéros. Liège regorge de talents qui ne trouvent pas de scènes où s’exprimer, celle-ci est est faite pour eux.» Et le tout est présenté par La Cooper, herself. (www.lazone.be). Comment suivre l!actualit" de Peggy Lee Cooper? Facebook, Youtube et Soundcloud: Peggy Lee Cooper www.peggyleecooper.com Cr"dits Photographies: Andréa Dainef et Dominique Houcmant/Goldo Costumes: Marie-Hélène Balau et l’atelier costumes du Théâtre de Liège !"!"#$%&!'()*
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Par-delà les marronniers Jean≠ Michel Ribes
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Réveillon de l’An au Théâtre de Liège SAMEDI 31/12 Spectacle + Champagne ou Spectacle + Champagne + Menu 4 services au Balcon de l’Emulation Animation musicale et surprises Partenariat avec le Ramada Plaza Liège
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P ercu tez d e p l ein f o u et v o s s o u v enirs d í enf a nt Entrez dans l’univers fantastique des jouets où tout est possible… Poupées, véhicules, figurines, robots, miniatures… des centaines de jouets se mettent en action dans d’incroyables, voire d’improbables, mises en scène pour votre plus grand plaisir ! La scénographie de l’exposition « Jouet Star » vous immerge avec émotion et nostalgie au cœ ur de ce monde enchanté. Vous y retrouverez immanquablement les jouets de votre enfance. Adorés, oubliés, retrouvés, certains jouets traversent les âges de la vie à nos cô tés. Mais derrière l’apparente innocence du jeu, les jouets sont-ils porteurs de croyances, de valeurs ou de stéréotypes ? Et vous, oserez-vous passer de l’autre cô té du miroir ? U n m u s È e d e s o ciÈ tÈ
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Le Musée de la Vie wallonne œ uvre depuis plus de 10 0 ans à la conservation des mémoires individuelles et collectives pour les transmettre aux générations futures. Son champ d’investigation s’étend de l’environnement social, urbain et industriel, aux témoignages oraux et aux messages véhiculés par les objets. La collection du Musée se compose de près de 10 0 .0 0 0 objets, de milliers de photographies et d’archives. Afin de permettre au public de découvrir tous ces trésors, le Musée propose régulièrement des expositions temporaires au cœ ur du parcours permanent. Ces expositions se construisent à partir de l’objet et de sa relation avec l’homme, avec pour objectif de poser un regard différent et interrogateur sur la société contemporaine.
EDITEUR RESPONSABLE : PROVINCE DE LIEGE, PLACE SAINT-LAMBERT 18A, 4000 LIEGE - GRAPHISME : PHILIPPE VANBELLINGEN
Entrez dans l’univers !"#$"%$&'()* des jouets où tout est possible…
MusÈ e de la Vie wallonne
Cour des Mineurs 4000 LIEGE Info : 04 237 90 50 www.viewallonne.be AVEC LE SOUTIEN DE LA FONDATION Dí UTILITE PUBLIQUE - MUSEE DE LA VIE WALLONNE
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… diteur responsable : Robert Moor ï PrÈ sident ï 33≠ 35, boulevard de la SauveniË re ï 4000 LiË ge !"Photographie © Groupe de recherche Achac
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V an itas v ani tatum omni a v ani tas O n pou rra dire ce q u e lí on veu t, lí au tom obile a, dË s s a g enË s e, È tÈ u ne innovation technolog iq u e conÁ u e pou r flatter les riches et les pu is s ants . L es livres dí his toire g È nÈ ralis tes vou s relateront q u e lí au tom obile a È tÈ dÈ veloppÈ e fin du 18 Ë m e s iË cle par N ico≠ las J os eph C u g not pou r rais on dí È tat. En effet, cet ing È nieu r franÁ ais dÈ veloppa ‡ la dem ande de lí arm È e franÁ ais e le fam eu x fardier (encore cons ervÈ en lí È tat au m u s È e des arts et m È tiers de P aris ) q u i le fit entrer la pos tÈ ritÈ com m e lí inventeu r de la pre≠ m iË re au tom obile. F au x , fau x et archifau x . L e prem ier vÈ hicu le au tom obile fonctionnel fu t conÁ u u n s iË cle plu s tÙ t par u n Belg e, le pË re F erdinand V erbies t, pou r plaire ‡ lí em pereu r de C hine. C í È tait dí avantag e u n j ou et q u í u n vÈ ritable vÈ hicu le, m ais cí es t au s s i u n s ig ne q u e lí au tom obile fu t bling bling dË s s a conception. Dans le dernier N ow M ag az ine, nou s vou s avions dit q u e nou s ní allions pas vou s parler de s u perbolides . Dans ce nu m È ro, chas s ez le natu rel, il revient au g alop avec s tras s et paillettes en s u pplÈ m ent.
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V o itur e d e Nico l a s J o s ep h C u gno t co ns erv È e a u MusÈe d
La bagnole, symbole depuis deux siècles de réussite sociale et professionnelle. Le véhicule que l’on retrouve décliné à toutes les sauces, équipé de toutes les dernières technologies, dessiné par les designers les plus en vogue, motorisé par les meilleurs ingénieurs afin d’obtenir les performances maximales, faire rager la concurrence, mais surtout et avant tout, devenir un objet de désir. Vous connaissez cet effet lorsque qu’un très bel homme ou une très belle femme fait irruption dans le restaurant ou le bar hype où vous cherchez désespérément quelques miettes de fun après une semaine de forçat : les têtes se tournent, les chuchotis et les regards fusent, traduisant l’admiration, l’envie ou la jalousie propres à ces bons vieux schémas sociaux basés sur la réussite sociale. Les bagnoles, c’est pareil, et venez pas me dire le contraire. C’est ancré en nous, même les plus imperméables d’entre nous ne peuvent nier qu’une supercar, ça en jette quand même un max, et ça provoque un sentiment d’envie, aussi ténu soit-il.
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du « pour vivre heureux, vivons cachés », mantra qu’ils appliquent religieusement afin d’éviter les convoitises, autant à notre époque instagrammée, hyperconnectée et donc documentée en temps réel, les stars de la pop, les célébrités éphémères, les rois du football, les millenials nouveaux riches en somme, prennent un malin plaisir à exhiber le fruit de leurs fortunes à l’ensemble de la planète T erre. Kanye West & Kim Kardashian & Family, Paris Hilton, Justin Bieber, Q ueen B, Messi, CR 7, la liste est longue et si certains s’extasient devant les nuages de paillettes générés par leurs idoles, d’autres vivent difficilement le fossé social se creusant inéluctablement entre les classes et s’indignent de cet étalage qu’ils jugent complètement indécent. De là à provoquer de nouvelles réjouissances révolutionnaires et faire rouler à nouveau les têtes de gondoles de notre société imparfaite ? Peut-être pas, mais méfie-toi Kim, ne te la joue pas trop Marie-Antoinette, ton mec n’est déjà pas très grand, il pourrait finir raccourci par une bande d’amateurs de Bentley enragés Ce phénomène semble s’accentuer plus le et frustrés par un selfie de trop. Ce serait temps passe. Autant les gardiens des vieilles con de payer pour les autres. fortunes ont compris depuis les révolutions populaires du 18 ème et 19ème siècle l’adage
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Visez un peu l’engin. C’est beau, magnifique, même, et c’est le nouveau concept car de Mercedes. Un long et très luxueux coupé électrique de 6 mètres s’adressant à un public d’amoureux fortunés, qui a été présenté au mois d’août dernier à Pebble Beach, LE concours d’élégance automobile. Pour ce qui est de la motorisation, j’en vois déjà un ou deux ricaner dans le fond, arguant qu’une voiture électrique, ça peut être joli tout plein, mais ça ne sera jamais une supercar au sens propre. Ben si, bande de couillons. Q uelques
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chiffres : 750 chevaux, 0 à 10 0 km/ h en quatre secondes, 250 km/ h de pointe, et tout ça grâce à une motorisation révolutionnaire (enfin presque puisque la SLS AMG Electric Drive en fut équipé en son temps, un peu avant que le modèle ne soit complètement abandonné par la marque) consistant en non pas un moteur mais bien quatre alimentant chacun une roue. L’autonomie est d’ailleurs tout aussi remarquable, puisque le constructeur annonce 50 0 km et plus de rayon d’action, bien qu’une utilisation intense de la
pédale d’accélération pourrait clairement mitiger ce chiffre. Ajoutez à cela tout une série de gadgets high-tech, comme un système de navigation intégré au parebrise comprenant évidemment toutes les indications et options d’un tableau de bord classique en plus du G PS. Il est cependant clair que c’est un concept-car dont nous ne verrons peut-être jamais la commercialisation. Q uoi qu’il en soit, ça a de la gueule, et pas que.
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L a concu rrence È lectriq u e : B M W I≠ 8 Q u a nd o n a tta q u e l í em ≠ p ire, l í em p ire co ntre≠ a t≠ ta q u e Vu la Vision Mercedes-Mayback 6 (ahah que je suis drô le) et d’autres modèles innovants dans le secteur des voitures de luxe électriques, il fallait une réaction forte de la part de la concurrence historique, j’ai nommé BMW. Les Bavarois nous proposent un lifting de l’I-8 qui sera lancé dès fin 20 17. Plus jolie, plus puissante, plus autonome, l’I-8 s’annonce également comme une petite sensation. De 0 à 10 0 km/ h en 4 ,4 secondes, avec une vitesse de pointe de 250 km/ h pro-
venant de ses respectables 4 0 0 chevaux, l’I-8 sera également pourvue d’une batterie lithium-ion comme celle de l’I-3 , augmentant sensiblement son autonomie. Cependant, il n’y a pas encore de chiffres communiqués par BMW à ce sujet pour mesurer la réelle évolution du bidule. Bien que dans l’ensemble, on puisse considérer que la Vision est plus impressionnante techniquement, BMW nous régale cependant les yeux avec une ligne du tonnerre, donnant à son I-8 les
allures d’une véritable supercar, et qui plus est, celle-ci sera commercialisée (certainement pour un prix équivalant à 10 ans du salaire médian belge mais bon, hein). Si vous n’êtes pas contents avec ça, rabattez-vous sur la BMW M4 G T S, un bon vieux moteur à explosion et 3 0 5 km/ h de vitesse de pointe, mais ça ne va pas améliorer votre empreinte carbone. Affaire à suivre, donc.
le souffle. Une conception au top des dernières technologies, 250 chevaux sous le capot pour un poids minime et une ligne à faire pâlir d’envie tous les amateurs de belles sportives n’étaient apparemment pas assez selon le constructeur italien : Alfa agrémente son modèle d’un peu plus de glamour et de strass avec de l’équipement de bord luxueux, pièces en carbone
et divers détails qui plairont aux plus exigeants. Q ui plus est, ce petit bijou est capable d’atomiser une Porsche sur circuit et cela pour un prix modique. De la frime accessible en plein, messieurs, dames !
Bella R ag az z a Al f a R o m eo 4 C L im ited E d itio n E l l e a p res q u e to u t d í u ne gra nd e Près de 3 ans après avoir sorti son modèle 4 C, Alfa R omeo en remet une couche avec ce modèle disponible seulement en 50 exemplaires. Véritable icô ne de la marque du Biscione, elle illustre à merveille l’âme sportive de la marque italienne : performances optimales et excellence en terme d’ingénierie sont ici conjugué pour offrir un plaisir de conduite et un style à couper
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L O V Eboat : AR R O W 4 6 0 G ra nto u ris m o Q u a nd l a cro is iÈ re s í a m u s e! Histoire de changer un peu, parlons bateaux. Le yacht demeure un symbole des fêtes outrageuses, du bling bling et des grandes fortunes tapageuses. Mercedes l’a bien compris et a lancé cet année ce modèle de yacht ultra moderne, le Arrow 4 6 0 aka Silver Arrow of the Seas, inspiré de la F1 Mercedes Silver Arrow des années 3 0 . Des lignes épurées, inspirées de la Mercedes classe S, une finition chro-
mée typique et une motorisation de 96 0 chevaux permettant d’atteindre la bagatelle de 75 km/ h (4 0 nœ uds) sur l’eau témoignent d’une volonté de respecter l’histoire sportive de la marque. Comparé à d’autres yacht de luxe, le Silver Arrow est de taille plus réduite, « seulement » 14 mètres, mais son habitacle pensé avec finesse permet tout de même d’accueillir aisément en résidence 10 personnes avec
tout le confort généralement associé à ce type d’engin. Ç a vous laisse jusqu’à la mi20 17 pour économiser les 1.7 millions de Dollars annoncés par le constructeur allemand et devenir la nouvelle coqueluche de la Cô te d’Azur.
GALA D’ÉTOILES INTERNATIONALES
18 > 19 MARS 2017
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Ba s d e glam Avec s es paillettes et s on m aq u illag e ou trancier, s on m au vais g o˚ t as s u m È , s on penchant hyper thÈ ‚ tral et s es accou trem ents de g ay pride, le g lam a incarnÈ tou t ce q u í il y avait de plu s k its ch et fak e dans le rock í ní roll. P ou r q u i s onne le g lam ? T ex te : J U L I E N B R O KE T
«Cette idée que la pop doit dériver du glamour - viser le sensationnel, l’extraterrestre, l’hystérie au sens propre comme au figuré - et crée un espace où le sublime et le ridicule sont inextricables m’a toujours fasciné,» explique Simon R eynolds en préambule de son nouvel ouvrage: Shock and Awe: glam rock and its legacy. T itubant tant bien que mal, tel un flamboyant et décadent funambule, sur le fil ténu séparant le génial du risible, le glam s’est plus souvent qu’à son tour vautré dans le caniveau du mauvais goût et les ricanements gras. Encore aujourd’hui, il reste la révolution pop la plus criarde que le rock ait jamais vécu. Kitsch théâtral et futuriste, décadence revendiquée, mauvais goût ouvertement affiché... Il n’y a pas eu que Bowie, T R ex et les New Y ork Dolls. Si le glam a combattu la norme hétérosexuelle et la correction morale, il a aussi trop souvent été synonyme d’écœ urement.
G ary G litter Avec ses combinaisons argentées et ses bottes à semelles compensées, G ary G litter, jadis attraction pop de la jeunesse britannique, a incarné pendant les années 70 une version terriblement caricaturale du glam. Déclaré personnellement en faillite en 1977, quasiment emporté par une surdose de somnifères en 198 6 , Paul G add (c’est son vrai nom) a l’année dernière écopé de seize ans de prison pour des actes pédophiles sur trois mineures (alors âgées de 12 et 13 ans) commis entre 1975 et 198 0 . Q ualifié par la police de « prédateur récidiviste» , le Marc Dutroux du glam avait été arrêté en 1997 pour avoir téléchargé de la pédopornographie et condamné à quatre mois de réclusion. Il s’était réfugié au Cambodge (dont il fut expulsé pour accusations de pédophilie) avant de prendre trois ans au Vietnam pour actes obscènes sur mineures. Non, le glam ne plaî t pas toujours aux enfants…
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Les coiffeurs
Le glam metal
«Je fais ce que je veux avec mes cheveux.» Si dans les sixties, les Beatles étaient les pires ennemis des coiffeurs, dans les deux décennies qui ont suivi, ces derniers ont réglé leurs comptes avec l’industrie de la pop music et sont sans doute devenus en faisant ami ami les pires ennemis des glam-rockeurs. Elles étaient belles, tiens, les stars du glam avec leurs tignasses teintes et permanentées et leurs grands volumes à jamais associés aux désespérantes années 8 0 . On les imagine bien au salon du coin, des bigoudis sur la tête et la tête sous le casque (heureusement que c’est pas leur musique de merde qui en sort) à cô té de Bobonne et de son caniche avant d’aller se faire leur petite piquouze quotidienne en se matant les poils dans le miroir. Le glam restera à jamais le royaume du cheveu dans la soupe…
Début des années 8 0 , Los Angeles donne naissance à un nouveau genre de rock’n’roll. Ses musiciens maquillés comme des voitures volées et fringués comme des strip-teaseuses de Pigalle portent des talons hauts modèle gare du nord, des vêtements moulants aux couleurs tape à l’œ il et des longues tignasses laquées comme des canards tout juste sacrifiés au restaurant chinois. T out aussi risible soit-il, le glam métal, qui mélange pour le pire plus souvent que le meilleur le glam au heavy metal et au hard rock, parle aux jeunes freaks décérébrés lobotomisés par MT V. A l’époque, le Strip, paradis de la débauche sex, drugs and rock’n’roll avec ses salles de concerts, ses bars et ses strip clubs, ressemble à un zoo du rock où des spécimens rares comme les WASP et les T wisted Sister se
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promènent en toute liberté, plus qu’enclins à se laisser carresser. Croisement dégueulasse entre Mö tley Crü e et Bon Jovi, Poison incarnera avec les L.A. G uns entre autres la deuxième génération de glam métalleux. Même Slash, qui faillit les rejoindre et n’était pas le plus grand exemple au monde de sobriété, fut rebuté par leurs costumes, leur maquillage et leur spectacle ringard. Les G uns N’ R oses seraient d’ailleurs nés en réaction à cette excroissance rose bonbon du glam rock. Le Mot et Le R este consacrait récemment un ouvrage au genre intitulé Hair Metal: Sunset Strip Extravaganza!
Phantom of the paradise «T ous ces gamins pubescents débarquant en glitter (strass), jeans, talons hauts, combinaisons unisexes. C’est si étrange que je n’arrive pas à comprendre d’où ça vient. Peutêtre qu’il est juste question de se maquiller à un certain â ge.» Brian De Palma ne fit pas grand mystère du mépris que lui inspirait le glam. Le réalisateur avait le sentiment depuis 196 9 que le rock basculait dans le grand guignol et prit le parti d’en rire. Il décida de le tourner en ridicule dans Phantom of the Paradise, film d’un pessimisme absolu sur le rock dont l’avenir est incarné par Beef, créature pitoyable qui finit électrocutée sur scène sans que son public s’en rende compte. Convaincu que sa mort fait partie du spectacle. Là où une autre comédie musicale, The R ocky Horror Picture Show sent la provoc joyeuse et le sexe entre amis, le Fantô me prend les allures d’un discours satirique sur le monde du show-business et sonne la fin des illusions.
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Divine Pour John Waters, pygmalion qui la décrivait comme «un croisement de Jayne Mansfield et de Godzilla réunis pour effrayer les hippies», elle a été la femme la plus immonde de la terre, a mangé une crotte de chien toute fraî che et s’est fait violer par un homard géant. Masse de chair rose vivante et enjouée, star de films de minuit, mi hors-la-loi, mi tueuse en série, à la fois sexy, monstrueuse et terrifiante, Divine alias Harris G lenn Milstead a inventé le dirty glam, fait une brève carrière dans la disco homo et s’en est allé à seulement 4 2 ans d’une crise cardiaque. L’héroïne de Pink Flamingos, Polyester et Hairspray, c’est le glam trash, scato, ultra décadent, accro à la weed, au shopping et à la bouffe… «Les drag queens de cette période cherchaient à épouser une féminité classique (style Miss America et femme au foyer standard), expliquait il y a quelques années dans Grazzia Thierry Hoquet, philosophe et auteur de Cyborg Philosophie (éd. Seuil, 2011). Avec Divine, ce schéma explose puisqu’elle incarne, de façon parodique, cette Amérique white trash qui fait fantasmer le cinéma indépendant.»
The Darkness Avec leur look de blague potache qui doit plus aux Village People qu’à David Bowie et Marc Bolan, les Anglais de The Darkness ont tenté d’amorcer un semblant de revival glam au début des années 20 0 0 . Pendant que les White Stripes jouaient la carte du code couleur et que les Strokes tentaient tant bien que mal d’enfiler… leurs slims ultra moulants, les frères Hawkins pétaient des paillettes et exhibaient leurs torses sans poil dans des combinaisons à la Freddie Mercury. Selon la légende, Justin aurait pris conscience de son don pour la chanson en reprenant un beau jour le Bohemian R hapsody de Q ueen dans un karaoké. Le revival glam n’a jamais vraiment eu lieu mais The Darkness a été soutenu par R obbie Williams et assuré des premières parties de Lady G aga. Après avoir quitté le groupe en 20 0 6 , rongé par la bibine et par la came, Justin a participé en duo aux qualifications pour le concours Eurovision de la chanson. Le cô té obscur de la Force…
Lady G aga «Ce qu’il y avait de formidable avec le glam, c’est qu’il y était question de célébrité, de star et de rien d’autre,» note Barney Hoskins dans G lam! Bowie, Bolan an the G litter R ock R evolution. Acteurs égocentriques, artistes transformistes… Le glam n’a jamais prétexté la moindre authenticité. «Peu importe qui tu penses être, disait Bowie. La seule chose dont tu peux être certain c’est la réalité de la façade que tu présentes aux autres.» Cette façade est aujourd’hui ravalée par des héritiers tels que Lady G aga qui intéressent moins par leur musique de kermesse que par leurs flamboyantes excentricités. Comme cette robe et ces chaussures de viande (23 kilos au total) qu’elle porta pour s’engager contre le port de la fourrure véritable. «Les artistes pop d’aujourd’hui aiment parler de célébrité, note Simon Reynolds. Elle obsède Kanye West et c’est quasi le seul sujet de Lady Gaga.» Ou quand paillettes rime avec bifsteak.
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L es d rag k in gs d e Br ux elles Bien plus q ue ìse dÈguiser en hom m eî : q uest ionner les no tions d e genre. T ex te : M AR I E H AM O NE AU
Les drag queens, on connaî t bien. Q ue l’on ait soi-même assisté à un spectacle dans un cabaret ou qu’on ait seulement vu une scène de film dans un club gay où le héros, flic dépressif et alcoolique, enquête sur une disparition, on se figure le topo dans les grandes lignes, et non sans clichés. Des hommes maquillés à outrance, vêtus de mini robes moulantes à paillettes et perchés sur des talons de douze centimètres campent des personnages flamboyants de bimbos, mimant des postures censées représenter “la femme”, tandis qu’un public, souvent composé de mâles, rit de bon cœ ur, se tape les cuisses, s’enfile des verres et repart tout satisfait d’avoir passé une soirée divertissante au possible. Les drag kings, cette pratique qui consiste à se “transformer” temporairement en homme, par contre, on connaî t moins. Dans ce cas, il ne s’agit pas tant de proposer un spectacle inverse, à savoir des femmes (le plus souvent, mais pas forcément) revêtir des attributs dits masculins, que de proposer un questionnement plus large sur le(s) genre(s). Des paillettes si vous voulez, des fausses barbes sûrement, mais surtout de la réflexion, de la déconstruction.
leur activité un acte politique, féministe. Depuis une dizaine d’années, des ateliers sont animés dans la capitale et parfois en Wallonie. C’est l’association G enres Pluriels, qui milite pour “la visibilité des personnes transgenres, aux genres fluides et intersexuées”, qui les organise. Ici, il convient peut-être de préciser, histoire de ne pas perdre de lecteur en route, ce qu’on entend justement par “genre”. Si l’on considère que le “sexe” est assigné à la naissance sur base de caractéristiques biologiques considérées comme “femelles” ou “mâles” , le genre désigne lui les différences non biologiques mais sociales, culturelles, psychosociales, économiques, ou encore politiques entre les femmes et les hommes. Le genre est donc une construction sociale, et chacun est libre de choisir son “identité de genre” sans que celle-ci soit nécessairement la même que son sexe déclaré à l’état civil. Ê tre transgenre ne signifie pas forcément modifier son corps. On peut très bien se considérer comme de genre masculin et conserver physiquement des attributs féminins qu’on a reçu à la naissance. Vous suivez toujours ? On repart.
C’est en tout cas ce que revendiquent les drag kings de Bruxelles, qui voient dans
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Un espace de liberté Les ateliers drag king de Bruxelles sont animés par Max, Aurel et Jimmy, militants à G enres Pluriels. C’est suite à un week-end drag king auquel Max, l’un des fondateurs de l’ASBL, a assisté, qu’il a décidé de créer des ateliers récurrents à Bruxelles, ce qui n’existait pas alors. “Pour moi, cet atelier était un élément pour aborder les questions de genres”, explique celui qui, “assigné fille” à la naissance, préfère qu’on utilise le pronom “il” pour le désigner. “À l’époque, le mouvement trans était balbutiant. Il n’y avait même pas la possibilité de se penser en dehors des deux cases, homme, femme.” Max voit dans l’atelier drag king une bouffée d’air frais, une façon d’”explorer, se poser des questions”, et aussi, pourquoi pas, pour lui, de voir ce que ça peut faire, de se mettre des poils au visage, en plus du cô té amusant de l’expérience. Aurel, qui co-anime les ateliers drag king et réalise des tâches administratives pour G enres Pluriels, préfère qu’on emploie le pronom neutre “yel” plutô t que “elle” ou “il”, dans lesquels yel ne se reconnaî t pas. Comme Max, c’est parce qu’Aurel avait des questionnements sur son genre que yel a décidé d’essayer le drag kinging. “Je me sentais irrésistiblement attiré par ça, donc un jour, à force de tergiverser, j’ai fini par y mettre les pieds et je ne suis plus jamais reparti.” Aujourd’hui, les ateliers de G enres Pluriels se font principalement à la demande. Des groupes de personnes, des associations, des événements, contactent l’ASBL
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pour organiser de façon ponctuelle un atelier drag king, à Bruxelles ou dans le reste de la Belgique. Le public est varié et pas forcément sensibilisé à la question d’identités de genre. Il y a même une professeure de théâtre qui a contacté G enres Pluriels car ses élèves, jeunes femmes, devaient camper des hommes pour une pièce. Aussi, l’association fait des ateliers ouverts à tous et à toutes, alors que d’autres collectifs de drag kings, ailleurs dans le monde, peuvent être exclusivement réservé à des femmes. “En général, un atelier dure quatre heures, c’est l’idéal”, explique Aurel. D’abord, pendant environ deux heures, les participants campent leur personnage, lors de la phase dite de “make up”. “On dit aux gens de créer leur personnage drag king, et les personnes vont chacune dans leur direction. J’ai vu en atelier des personnes qui réglaient leur compte à tel ou tel membre de leur famille qui les avait emmerdés, pour se lâcher un bon coup. D’autres vont aller vers quelque chose de plus codifié : un mec cool, le biker, quelque chose de plus élégant... Chaque personne est libre de choisir son personnage, de le créer.” Les animateurs mettent à disposition tout le matériel nécessaire pour se fondre, physiquement, dans le rô le qu’on a choisi : maquillage pour changer ses traits, vêtements, binders pour compresser sa poitrine (avec des bandes ou des gilets de compression qui se présentent comme des maillots de corps), et bien sûr techniques cosmétiques pour qui voudrait se faire une barbe ou une moustache. On
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peut ainsi couper une petite mèche de ses propres cheveux et coller les poils obtenus sur son visage, avec des colles spéciales. Cette première étape est assez ludique. Les participants, au fur et à mesure qu’ils se “masculinisent”, s’ancrent peu à peu dans le personnage, ce qui est décisif pour la suite de l’atelier. Car c’est bien la seconde partie de l’atelier qui fait que, chez G enres Pluriels, le drag kinging est bien plus qu’un simple jeu où l’on se travestit en homme, mais une véritable démarche réflexive et féministe. Une fois que tout le monde a bien ajusté sa barbe, les animateurs proposent des jeux de rô les, basés avant tout sur le mouvement. “On peut avoir une petite excursion dans l’espace public, si les gens veulent bien”, explique Aurel. “Par exemple plusieurs fois on a fait carrément des jeux de rô le sur la G rand Place de Bruxelles”, poursuit Max. “En faisant vraiment attention à ce que tout le monde soit en sécurité. On peut simplement donner la consigne de faire le tour de la G rand Place seul, pendant cinq minutes, et puis on se retrouve et on demande : “qu’est ce que vous avez eu comme regards, comme réactions, comment est ce que vous regardez le monde, maintenant que vous êtes en king ?”” R eproduire des clichés, et bien les démonter Le jeu de rô le permet ainsi d’explorer l’espace dans une sorte de nouvelle enveloppe, temporaire, et de sentir ainsi des différences, au niveau du corps, de sa façon de se déplacer, et également de ce
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qu’il se passe dans la tête. Les animateurs peuvent aussi demander simplement aux participants de s’asseoir. Beaucoup, forts d’une nouvelle “masculinité”, auront le réflexe d’exagérer les traits, en écartant grand les jambes par exemple. Les consignes des jeux de rô les de G enres Pluriels ne sont jamais très compliquées. Et c’est voulu, assure Aurel. “La plupart du temps on marche, on est en rue, on attend, c’est très simple. C’est pour qu’il y ait un impact, quelque chose qu’on puisse emporter avec soi après l’atelier, dans notre vie quotidienne.” Car quiconque participe à un atelier de drag king n’en ressort pas indifférent, Aurel peut en témoigner personnellement : “Depuis le premier atelier que j’ai fait, je n’ai jamais revu la rue comme avant. Je questionne
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constamment. Souvent, je me retrouve à observer les gens ou à m’observer moimême. Beaucoup de personnes qui ont fait les ateliers nous ont dit la même chose, que ça avait changé plein de trucs par rapport à leur position dans l’espace.” Difficile d’imaginer que quatre heures dans la peau d’un “homme” puissent faire autant d’effet ? Pas vraiment, quand on y réfléchit bien. L’atmosphère “safe”, rassurante, des ateliers des drag kings de Bruxelles aidant, les participants se sentent vite à l’aise, et vont rapidement dans leur rô le. En quelques minutes, certains sentent déjà des changements. Un sentiment de liberté, d’être maî tre de soi, de son personnage. Beaucoup expérimentent une soudaine prise de confiance.
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On est plus à l’aise dans l’espace public, on se permet de flâner en rue, on se pavane même parfois, comme si on avait davantage le droit, parce qu’on est homme. Et puis, il faut l’avouer, il y a un cô té grisant, parce qu’hautement subversif, à revêtir, quand on est dit femme, trans, neutre ou autre, la posture du dominant, à savoir, dans nos sociétés encore profondément marquées par le patriarcat, l’homme. Le temps de quelques heures, on est dans un espace de liberté, débarrassé d’une pression sociale qui dit que les femmes devraient faire ceci, être comme cela, accepter le genre qu’on nous a “assigné” à la naissance et en accepter les règles. Au contraire, pendant les ateliers, on discute ces codes, ces règles issues de
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constructions culturelles, artificielles. Q u’est ce qui est considéré comme féminin ? Et comme masculin ? N’est-on pas tous comme cela, hommes, femmes, trans, neutres ? Q uelle part de notre comportement nous est dictée, souvent inconsciemment, par le genre auquel on est supposés appartenir, par nos sociétés binaires et hiérarchisantes ? Et surtout, est-ce que ça nous va ? Un outil ludique et intelligent En fin de compte, il suffit d’assister à un atelier ou tout simplement d’en discuter avec des personnes comme Max et Aurel pour se rendre compte d’à quel point le drag kinging est un outil hors du commun, ludique et intelligent, pour questionner tout un tas de choses. Chacun peut y trouver son compte, que l’on se pose des questions sur son genre ou que l’on soit au contraire très content du genre qui nous a été assigné à la naissance. “Les drag kings sont une ouverture à la non binarité et à l’autodéfinition de soi dans toutes ses nuances”, résume avec enthousiasme Aurel, qui précise que pour yel, cela a été extrêmement précieux. “Je crois qu’à chaque fois, les personnes sont sorties des ateliers en se disant que ça leur avait permis de se questionner, de questionner la société et d’avoir une respiration. Il y en a qui sont venues juste une fois. Mais de le faire même une seule fois leur a permis de remuer pas mal de choses dans leur tête.” Une prise de conscience bienvenue, pour tous. “J’encouragerai aussi tous les mecs cisgenres [ c’est-à-dire les hommes normés à la naissance ainsi et en accord avec ce genre] à une fois aussi dans leur vie faire un atelier drag king”, appelle Aurel. “Pour questionner leur propre masculinité et voir où ils se situent par rapport à ça. S’ils ne se conforment pas à quelque chose qui est extérieur, qui ne correspond pas réellement à leur identité.” Et Max d’ajouter que “les questions de genre nous concernent tous, pas seulement les trans”. Dans la constellation drag king, ceux de Bruxelles sont un peu à part. D’autres scènes ne vont pas aussi loin dans le militantisme et la réflexion féministe de déconstruction et privilégient plutô t le cô té fun et paillettes, un peu comme les drag queens. “Les drag kings ont commencé à exister dans des ateliers dans la même mouvance que les ateliers féministes du début des années 70 , là où les femmes se sont réapproprié les discours sur leur propre corps”, rappelle Max. “Et cela se faisait déjà aussi un peu dans les années 3 0 , avec les “garçonnes”. C’est la même réflexion sur comment l’on se sent quand on prend l’habit du dominant. C’est d’office politique.” Pourtant, on voit aussi, dans les pays anglo-saxons ou même en France voisine, des scènes émerger où l’on met davantage en avant la performance. Les spectacles de drag kings, où l’on fait du playback déguisé en G eorge Michael, ont leur public à Londres, San Francisco, etc. “Et c’est très chouette aussi à voir”, insiste Aurel. La démarche est néanmoins différente. “Beaucoup de shows drag kings, peut-être plutô t dans le monde anglo-saxon, ne font que reproduire la domination masculine”, regrette Max. “Et là, ça nous agace au plus haut point. C’est vide de sens, quand c’est juste pour te mettre trois poils sur la tête.” Et Aurel de réagir et conclure : “Mais c’est l’option safe. Q uand ça reste du show bling bling, ça ne subvertit rien”. Et un peu plus de subversion dans le monde actuel ne ferait pas de mal.
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Glamour, paillettes et papier glacÈ
T ex te : AL E X S P AD A
Comment expliquer le sentiment que l’on éprouve face à une photo d’une star des années ‘ 50 , souriant de toutes ses blanches dents, gainée dans une magnifique robe calibrée au millimètre, moulant chaque courbe à la perfection ? Comment expliquer ce sentiment diffus, rassurant ? Comment expliquer la magie de la nostalgie d’une époque que nous n’avons pas connu (du moins pour la plupart d’entre nous) ? Je n’en ai pas la moindre idée, à moins de me lancer dans une théorie fumeuse de sociologue de comptoir. L’époque incarne peutêtre une certaine douceur de vivre que nous avons perdu aujourd’hui. Comme s’il s’agissait d’un pays enchanté, ne connaissant ni la guerre, ni la misère, ni le racisme et les discriminations diverses. Nous réécrivons l’Histoire dans notre imaginaire commun. Nous accrochons à nos murs le célébrissime poster d’Audrey Hepburn période Breakfast at T iffany’s. Nous revoyons sans cesse La Dolce Vita simplement afin d’admirer Anita Ekberg se rafraî chir dans la fontaine de T revi. Nous écoutons avidement les albums de Lana Del R ey, parfaite incarnation de la hipster glamour version années ‘ 50 -’6 0
d’aujourd’hui. Comment expliquer son succès sans cette nostalgie sublimée ? Si nous portons un regard attendri sur cette époque, il convient de ne pas oublier quelques fondamentaux. Le glamour des années ‘ 50 reflétait son temps : les femmes sont représentées comme de magnifiques porte-manteaux, vénales de surcroî t et, bien entendu, absolument passives. En clair, il s’agit de pure misogynie. C’est pourquoi le recyclage de cette esthétique par les homosexuels, les rockers (glam rock et rockabilly, surtout), les punks, tout l’underground Londonien ou Berlinois des années plus tard représente une belle victoire. Le glamour, oui, mais le glam triomphant de la mainmise de la société patriarcale du passé ! La culture représente tout dans une société. Ce revirement sera très important pour les changements sociétaux qui l’accompagne. Pour ma part et à mon humble niveau, j’ai choisi pour vous une série de livres, de documentaires et de films évoquant notre sujet tout en le dépassant. Une sélection présentant avec bonheur l’avant du décor et, avec horreur, son envers.
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Bettie P ag e R eveals All (2012)
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R È alis È par : M a rk M o ri Avec : B ettie P a ge et p l ein d í a u tres Documentaire de 20 12 (donc réalisé après le décès de son sujet), Bettie Page R eveals All raconte bien trop sagement l’histoire, le parcours professionnel et la vie privée de la plus célèbre et la plus absolue de toutes les pin-ups de l’Histoire. Le mot “sagement” concerne évidemment la réalisation, franchement plate, et non pas le contenu tant l’érotisme cru le parcourt de part en part. Bettie, petite fille née en 1923 , entre son père obsédé sexuel et sa mère démissionnaire, découvre très vite qu’elle est très à l’aise avec son corps et son image. Un peu par hasard, elle croise la route de photographes pour qui elle pose comme une star de cinéma à la différence près qu’elle est dénudée, le tout à une époque extrêmement puritaine. Narré par Bettie Page elle-même (grâce à une ancienne interview, très complète, réalisée à la fin de sa vie), ce docu possède une incroyable iconographie. Je n’ose imaginer le nombre de photos traitées par l’équipe de tournage. R ien ne nous sera épargné à propos du parcours de l’icô ne et, après sa vision, celui-ci devrait vous laisser une impression étrange, mélange d’admiration et de tristesse. A voir pour connaî tre l’origine du tatouage de votre grande sœ ur, la coiffure de la serveuse du bar rock du coin ainsi qu’une bonne partie de la mode d’hier et aujourd’hui. Ou pour vous rincer l’œ il, bien entendu.
G ats by le M ag nifiq u e (2013
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R È alis È par : B a z L u hrm a nn Avec : L eo na rd o D iC a p rio , C a rey M u l l iga n, J o el E d gerto n Nous entrons ici dans le grandiloquent, le bigger than life et, peut-être bien, le kitch. G atsby le Magnifique expose les destinées tragiques de Nick Carraway (T obey Maguire), vendeur de produits financiers et de son voisin, Jay G atsby (Leonardo DiCaprio), nouveau riche dont la fortune est un mystère. T oute la bonne société se presse aux fêtes de ce dernier, tentant d’oublier les horreurs de la première guerre mondiale et ne sachant pas encore que le crack boursier arrive beaucoup plus vite qu’ils ne veulent le croire. Pour G atsby, ces fêtes somptueuses ne sont qu’un prétexte afin de reconquérir un amour de jeunesse, Daisy (Carey Mulligan), aujourd’hui mariée à un homme prétentieux, raciste et imbu de sa personne, l’aristocrate T om Buchanan (Joel Edgerton). Deuxième adaptation du chef-d’œ uvre de Francis Scott Fitzgerald (la première adaptation date de 1974 avec Jack Clayton à la réalisation et R obert R edford dans le rô le-titre), ce G atsby le Magnifique connaî t le défaut de ses qualités : la mise en scène vertigineuse écrase la subtilité des sentiments des protagonistes, les anachronismes musicaux nous font émerger de la magie de l’époque, les décors et les ambiances surchargés nous écartent du drame qui se joue sous nos yeux. En clair, il s’agit d’une agréable friandise et non de la nourriture spirituelle attendue.
C ry≠ Baby (1990) R È alis È par : J o hn W a ters Avec : J o hnny D ep p , R icky L a ke, Am y L o ca ne Une fausse comédie musicale à la frontière du trash et du bon goût bubble gum des USA des années ‘ 50 . A Baltimore, les jeunes sont divisés en groupes. Allison, jeune fille bien sous tous rapports et incarnation parfaite de la sage adolescente, craque pour Cry-Baby, membre des blousons noirs du coin. Ce dernier a une arme de séduction massive : il a le pouvoir de faire couler une et une seule larme, ce qui a le don de faire tomber toutes les filles. Mais le petit ami d’Allison ne va pas l’entendre de cette oreille… John Waters connaî t deux carrières : une mainstream (Hairspay, Cry-Baby) et une underground avec des films trashs et cultes. L’homme, à l’apparence d’un vrai gentleman très propre sur lui, possède le flair qui convient afin de réaliser des œ uvres dans l’air du temps, recyclant, parodiant, étripant les bonnes valeurs américaines et les codes cinématographiques des décennies précédentes. En guise de caution subversive, nous avons d’ailleurs ici T raci Lords dans un petit rô le. C’est donc un film faussement rassurant auquel nous avons affaire ici, cette histoire de triangle amoureux dans un univers rose-bonbon n’étant pas aussi innocente qu’elle n’en a l’air. Faites-vous plaisir. !"!"#$%&!'()*
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T he Aviator (2004
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R È alis È par : M a rtin S co rs es e Avec : L eo na rd o D iC a p rio , C a te B l a nchett, Ka te B eckins a l e Excellent biopic d’un personnage exceptionnel, The Aviator se consacre principalement aux débuts de Howard Hughes dans les industries du cinéma et de l’aviation. Il connaî tra d’énormes succès et d’immenses déceptions. Ayant hérité de la fortune de son père, qu’il multipliera au cours des années, Howard Hughes se lancera dans les métiers de producteur, réalisateur, concepteur d’avions expérimentaux et même directeur d’une compagnie aérienne. Le métrage passe également une bonne partie de ses séquences sur la vie privée du magnat de l’aviation en ce y compris ses relations amoureuses avec les mythiques actrices Ava G ardner et Katharine Hepburn mais également à dépeindre ses propres démons : dépression, phobies diverses et autres désordres psychologiques. The Aviator confirme (si c’était encore nécessaire) toute la portée artistique du couple DiCaprio-Scorsese. Ce dernier maî trise un film haut en couleur, flamboyant, traversé par l’esprit de l’époque, les fêtes et le glamour propre à cette période. De son cô té, DiCaprio incarne parfaitement, malgré son visage un peu trop lisse pour le rô le, une personnalité complexe et unique habitée par les doutes et les remises en questions.
M y W eek with M arilyn (2011)
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R È alis È par : S im o n C u rtis Avec : M ichel l e W
il l ia m s , E d d ie R ed m a y ne, Kenneth B ra na gh
My Week with Marilyn suit la tendance de ces dernières années concernant les biopics : plutô t que d’essayer de parcourir toute une vie en un seul film, les scénaristes et réalisateurs se concentrent plutô t sur une période représentative de la personnalité choisie comme élément principal de la production. C’est effectivement encore le cas ici : la Marilyn du titre se trouve être évidemment la reine du glamour Marilyn Monroe (incarnée par Michelle Williams). C’est encore une jeune actrice arrivant sur un tournage (le très daté Le Prince et la Danseuse - 1957) avec l’immense (j’ai presque envie d’écrire “la vache sacrée”) Laurence Olivier. Fraî chement engagé dans l’équipe, Colin Clark (incarné à l’écran par Eddie R edmayne), devenu troisième assistant réalisateur, fera la rencontre avec la star hollywoodienne dont il s’agit du premier tournage à Londres. Ce dernier assistera aux conflits entre le réalisateur et sa star tout en devenant le confident de la blonde platine… pour commencer. Comment démêler le vrai du faux dans ce long métrage ? A moins d’être un spécialiste, vous n’en aurez aucune idée. Mais est-ce là l’important ? Pas du tout. Servi par un excellent casting anglais, My week with Marilyn vaut surtout pour sa réécriture de la petite Histoire. On peut certes lui reprocher quelques fautes de goût et un académisme trop prononcé mais la vision vaut la peine, ne fût-ce que pour humer l’ambiance intime d’une époque aujourd’hui révolue.
L í Art du G lam ou r/ L í Art du F È tichis m e (2006
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Ecrit par : D ita V o n T ees e Dita Von T eese. Effeuilleuse professionnelle. Artiste de music-hall. Show woman burlesque. Et fan absolue de Bettie Page, bien entendu. Si la nature l’a dotée d’une plastique proche de la perfection, elle n’a malgré tout pas oublié de combler l’espace disponible entre ses oreilles d’un organe fonctionnant correctement. Evidemment, Dita (j’aime bien l’appeler par son petit nom, ça fait chic) est souvent plus (re)connue pour son (très court) mariage à l’ex-idole des jeunes, Marilyn Manson. Pourtant, elle possède une carrière bien à elle qui ne doit rien à personne. La preuve en est, ce remarquable livre L’Art du G lamour/ L’Art du Fétichisme où elle retrace sa carrière à travers des dizaines de superbes photos, tout en ne sombrant jamais dans le sordide ou le vulgaire – chose malaisée lorsque de tels sujets sont abordés. Elle réussit le tour de force de naviguer continuellement dans le domaine du bon goût et du classieux grâce à des clichés impeccables, très propres et des textes mêlant sincérité, ironie et joie de vivre. Pas de honte à avoir ici… laissez traî ner cet ouvrage sur la table basse du salon et je vous garantis que tout le monde s’emparera très rapidement du sujet sans jugement tant l’ouvrage suscite la curiosité plutô t que l’excitation ou le dégoût. Ce livre se pose là comme un véritable régal pour les yeux et l’esprit. !"!"#$%&!'()*
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7 Hollywood Babylone (1959 et 1975) Ecrit par : Kenneth Anger Etrange personne que l’auteur de ce Hollywood Babylone… Kenneth Anger (de son véritable nom Kenneth Wilbur Anglemyer) est né en Californie et a vécu quasiment toute sa vie à Los Angeles, en bordure de Hollywood et “réalisera” son premier court métrage à l’âge de dix ans. Fasciné par le cinéma, les acteurs, les mythes et légendes courant dans la ville, l’auteur fera consciencieusement toutes les poubelles… errr… je veux dire… lira avec soin toutes les “revues people” de l’époque, en découpera les articles, les photos et les compilera dans des carnets privés. C’est ce travail qui deviendra par la suite Hollywood Babylone. Une première édition incomplète verra le jour en 1959, dans la même maison d’édition française que le Marquis de Sade. Déjà à l’époque, ce brûlot trash s’échangeait en gloussant, de la main à la main, sous le manteau, les lecteurs se régalant des sombres secrets des stars, enfin exposés à la vue de tous. Evidemment, difficile de faire la part des choses entre la vérité absolue et les inventions pures. Mais qu’importe… ce qu’il est important de retenir de ce livre-torchon, c’est l’incroyable dichotomie entre le mode de vie réel d’un monde à part et ce qui est montré à l’écran ou publié dans les journaux grand public, leur sordide réalité ne faisant plus aucun doute.
8 Apathy for the Devil (2010) Ecrit par : Nick Kent Nick Kent a tout vu, tout entendu. Enfin, c’était sûrement vrai à une époque. Journaliste débutant ayant eu l’immense chance d’interviewer cinq pointures pour commencer sa carrière, il est repéré et va travailler pour le mythique journal musical New Musical Express (NME) dès 1972. A part de là, le panthéon glam, rock et punk dans son entièreté lui tombera sur le coin de la tronche tout le reste de la décennie. Bourré d’anecdotes, ce livre narre les aventures du chroniqueur au lecteur qui se demande s’il lit un ouvrage de fiction ou un essai. Et puis peu importe, finalement, rien de tel que de tuer ses idoles à coups de juteuses indiscrétions. Un peu de name droping ? Les Stones, Led Zepplin, The Sex Pistols, le couple infernal Sid Vicious et Nancy Spungen (j’ai l’impression de citer ces deux derniers à chaque numéro de NOW), Iggy Pop et j’en passe un paquet. Héroïnomane pendant les seventies, Nick Kent était finalement parfaitement en phase avec la culture rock de l’époque. L’ouvrage, à la fois semi-autobiographique et décrivant une décennie de tous les excès, révèle une période pendant laquelle les musiciens étaient intimement liés à la drogue. Je me demande franchement comment cet homme est encore vivant… mais bref ! Livre à dévorer pour tous les fans de la musique de l’époque ou de musique rock tout court, vous ne lâcherez cet Apathy for the Devil qu’une fois terminé.
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