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Enfants et écrans

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Stop La Culpabilisation

Alors que la littérature scientifique ne révèle pas d’effets significativement négatifs des écrans sur le développement de l’enfant, ces derniers sont souvent la cible des critiques. Cessons de culpabiliser les parents et optons pour des usages choisis et dosés.

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On connaît le refrain : “ Il fait beau. Allez jouer dehors au lieu de vous abrutir devant vos écrans. ” Cette phrase, qui a rendu le mauvais temps bien plus agréable aux marmays, repose sur deux prémices discutables : une activité extérieure serait profitable tandis que l’écran n’aurait aucun bénéfice.

Bien sûr, l’activité physique est essentielle à tout âge. Que l’enfant se dépense pour se développer, pour prendre de bonnes habitudes ou pour mieux dormir la nuit contribue à une bonne hygiène de vie. Encore faut-il que les activités alternatives au temps d’écran soient stimulantes et qu’elles ne nuisent pas à leur développement.

L’impact du contenu

Le contenu du programme s’avère tout aussi important. Les familles où les enfants regardent le plus les écrans étant en moyenne plus pauvres et moins éduquées, certaines émissions ouvrent des opportunités langagières aux enfants de parents qui ne pourraient pas leur enseigner. Les jeux vidéo –dont ceux qui impliquent de bouger devant l’écran –Internet et autres activités interactives apportant également une stimulation autre que la passivité propre au programme TV, les chercheurs doivent encore se pencher sur les effets des différents usages pour évaluer l’impact de ces activités. Dans une étude en essai randomisé contrôlé sur 20 000 collégiens, l’Inserm a évalué les performances scolaires en REP et REP+ entre les élèves disposant d’un programme éducatif et ceux n’en disposant pas. Les élèves bénéficiaires ont mieux réussi à l’école tout en déclarant passer plus de temps devant les écrans que les élèves n’ayant pas eu accès à ce type d’émission. Les chercheurs supposent que regarder plus d’écrans limite les activités nuisibles à la réussite scolaire (alcool, drogue, passivité…).

L’impossibilité d’une recommandation parfaite

Les données sur les effets des écrans ne peuvent pas se montrer concluantes aujourd’hui, en raison de la diversité des programmes et des usages. Vouloir les interdire par “ principe de précaution ” peut nuire aux populations les plus défavorisées et stigmatiser celles qui regardent beaucoup la télé. Cette diversité écarte toute possibilité de recommandation parfaite concernant la consommation d’écrans. Chacun est juge de ce qu’est une durée acceptable. En revanche, plusieurs professionnels déconseillent de manger devant des programmes passifs qui peuvent détourner l’attention des spectateurs de la conscience de satiété.

Sources : The role of mindset in education: a large-scale field experiment in disadvantaged schools

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