L’ayapana

Un peu d’histoire

Espèce exotique, l’ayapana triplinervis aussi appelé ayapana ou yapana est arrivé sur l’île en 1801 avec le navigateur Augustin Baudin qui, après avoir fait une escale à Rio de Janeiro effectue un voyage jusqu’aux Mascareignes.

“Cette plante était à l’époque réputée pour soigner les morsures de serpent ou de tout autre animal venimeux. Comme on ne connaissait pas la faune des îles à cette époque, les propriétés curatives du l’ayapana étaient particulièrement utiles”, explique Claude Marodon qui a soutenu une thèse sur l’ayapana en 2011. L’espèce végétale atteint La Réunion qui connaît alors une situation économique et sanitaire des plus défavorables avec notamment une mortalité infantile importante, des parasitoses, la tuberculose et une famine due aux cyclones. Considérée très rapidement comme une panacée à nombreux maux, elle se répandra sur tout le territoire sous l’action du botaniste Joseph Hubert. “L’un des plus anciens usages de cette plante à La Réunion est celui de l’explorateur Bory de Saint-Vincent qui a réalisé en 1804 une expédition dans le Grand Brûlé. Face à une épidémie de dysenterie qui touchait ses marcheurs, il a utilisé l’ayapana cru en salade”, affirme le pharmacien.

OOriginaire de la forêt amazonienne, l’ayapana est une plante médicinale très connue à La Réunion et inscrite à la pharmacopée française depuis 2012. Si l’on utilise principalement pour améliorer la digestion, elle aurait d’autres propriétés intéressantes selon Claude Marodon, docteur en pharmacie.