ENVIRONNEMENT
Pollutec 2017 : signature d’un plan d’action sur l’environnement entre le Maroc et la Côte d’Ivoire P.44-45
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MAROC PME
MAROC PME : une agence au service de l’entreprise marocaine !
P.36-37
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
Interview
Entretien Naima El Badri, Directrice industrielle de Colorado P.52-53 N° 30 Novembre 2017 - Prix Maroc 30 DH
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INDUSTRIE DU MAROC
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Édito
Hicham RAHIOUI Directeur de publication redaction@industries.ma
PLF 2018 : un projet foncièrement social…mais pas que !
I
l occupe actuellement tous les esprits : ménages, contribuables, assureurs, banquiers, hôteliers, chercheurs et même diabétiques. .. Il s’agit du Projet de Loi de Finance 2018 qui contient des changements phares. Par exemple, la taxe sur la valeur ajoutée appliquée aux commissions reversées par les compagnies d’assurances à leurs courtiers serait maintenue à 14% au lieu de 20%. La majorité a également proposé de surtaxer les boissons gazeuses et non gazeuses comportant au moins 5 grammes de sucre par 100 ml, pour une TVA de 70 DH l’hectolitre, et ce afin de lutter contre l’obésité. Quant aux terrains destinés à la construction d’unités hôtelières, ac-
tuellement soumis au taux de 5 % de droits d’enregistrement, ils seraient exonérés. Et pour encourager la recherche et développement, le PLF 2018 prévoit de faire bénéficier les entreprises d’une déduction d’impôts équivalente à 20% des dépenses. Le gouvernement prévoit également la hausse du tarif du timbre relatif au passeport de 300 à 500 DH, une mesure que les groupes de la majorité veulent accompagner par l’extension de la validité des passeports à 10 ans contre 5 ans actuellement. Par ailleurs, le Projet de Loi de Finances 2018 donne également l’occasion de s’enquérir de l’état d’avancement du Plan d’accélération industrielle 20142020. Ce qui fait l’objet d’un dossier
consacré à la place de l’industrie dans le Projet de Loi de Finance pour cette édition. En effet, depuis le lancement du Plan d’accélération industrielle (PAI), pas moins de 54 écosystèmes couvrant 13 secteurs industriels ont été mis en place avec les associations et fédérations professionnelles à fin août 2017, indique le gouvernement dans le corps du texte de Loi de Finances 2018. Pour lors, le PLF 2018 a été soumis à l’approbation des deux chambres du Parlement. Si celui-ci a été déjà approuvé à la majorité par la Chambre des représentants, il reste l’adhésion de la Chambre des conseillers. Entre temps, l’opposition réfute quelques amendements du PLF 2018 les jugeant « trop optimistes ». Affaire à suivre… !
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédactrice en chef : Omar ZEROUALI Directrice Commerciale et marketing: Salwa EL BELKACEMI Directeur artistique : Marouane SAOUD Office manager :Imane BIHI Directeur de stratégie : Michel BENHARBON Conseillére en communication: Nour El Houda AZENCOD, Réda Oukbich Besalah Journalistes : Sarah MAACHE Samia ROCHDI Logistique : Yahya OUADDAH , Fakhreddine ADDI Impression : Bahiprint Distribution : Sochepress Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Dossier Presse : aut. 2013 N°32 Adresse : 1, 5éme étage, Apt 14, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc Tél : 05 22 26 04 51 - Fax : 05 22 27 07 75 - Email : contact@industries.ma
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sommai re Actu
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« Salamatouna » : Moulay Hafid Elalamy fait passer la « sécurité des consommateurs avant le business »--------------10 La SOREC accompagne le rayonnement de la filière équine au Maroc---------------------------------------------------------------------------------14 Statut de l’Auto-Entrepreneur : une révolution du monde entrepreneuriale !------------------------------------------------------------------16 Total célèbre en grandes pompes ses 90 ans !---------------------18 Le Maroc lance «Mohammed VI-A», son nouveau satellite espion----------------------------------------------------------------------------------------18 GPC Papier et carton : inauguration de deux nouvelles installations pour un investissement de plus de 1 milliard de dirhams-------------------------------------------------------------------------------------20
Agen da mi n istéri el Ch i ffres du mois
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IMPORT/EXPORT
Economi e Industrie manufacturière : le HCP dévoile les vrais chiffr es-------------------------------------------------------------------------------------------46-47
AGROALIMENTAI RE SIDATTES : le salon qui œuvre au déploiement de l’économie dans la région de Draa Tafilalet-----------------------------------------48-49
MOTO L’industrie des 2 roues veut retrouver l’équilibre-----------------------------------------------------------------------------50-51
I ntervi ew Entretien Naima El Badri, Directrice industrielle de Colorado------------------------------------------------------------------------------52-53
ENTREPRISE Entretien Tufan Altug , Directeur général de Ford Trucks Afrique. ------------------------------------------------------------------------------54-55
EVEN EMENT EQUIP AUTO 2017 : « réparer aujourd’hui et préparer demain » ! ----------------------------------------------------------------------------------------------56-57
h igh-tech
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MAROC
Indicateurs mensuels des échanges extérieurs (septembre 2017)------------------------------------------------------------------------------------28-29
DOSSI ER PLF 2018
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Projet de Loi de Finances 2018 : L’industrie au centre des priorités----------------------------------------------------------------------------32-35
MAROC PME MAROC PME : une agence au service de l’entreprise marocaine !-----------------------------------------------------------------------36-37
Aeronautique
C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !
Aéronautique : tous les indicateurs du secteur sont au vert !----------------------------------------------------------------------------------38-39
AUTOMOBILE Industrie automobile : Les PME face à de nouvelles perspectives---------------------------------------------------------------------40-42
ENVI RONN EMENT Pollutec 2017 : signature d’un plan d’action sur l’environnement entre le Maroc et la Côte d’Ivoi 4 N°30 Novembre 2017
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ÉVALUATION ET SELECTION DES PROJETS POUR CONTRACTUALISATION
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en bref
Lancement du fonds « Innov Invest » par la CCG
Le nouveau programme d’appui et de financement des startups et des projets innovants « Innov Invest » a été lancé au cours d’une cérémonie marquée par la signature de conventions entre la Caisse centrale de garantie ainsi que des acteurs représentant des structures d’accompagnement des porteurs de projets, pour un investissement global de 700 millions de dirhams.
Ces derniers ont été choisis suite à un processus de sélection pour une durée de trois ans. Ainsi, ils assureront le financement des premiers stades des projets innovants, en collaboration avec la Caisse de garantie. Les acteurs de l’écosystème auront le droit d’octroyer des produits d’aides « Innov Idea », ou encore des produits de prêts d’honneur « Innov Start ».
BATIMAT : le BTP marocain en prospection à Paris Maroc Export a organisé en collaboration avec la FMC et la FNBTP, du 06 au 10 novembre 2017 à Paris, la 7e participation marocaine à la 31e édition du salon BATIMAT. Cette participation a pour objectif la promotion des matériaux de construction marocains à l’export à l’échelle internationale. Le salon BATIMAT est une plateforme internationale de rencontre des représentants du secteur du bâtiment et de la construction qui viennent des pays d’Afrique, des pays arabes ainsi que les pays européens. Une occasion de recevoir tous les clients potentiels. Lors de sa précédente édition, le salon avait accueilli 2.436 exposants dont 51% d’internationaux et 340.000 visiteurs professionnels dont 21% d’étrangers provenant de 180 pays.
Le service client de BMCE Bank of Africa « Elu service Client de l’Année Maroc » BMCE Bank Of Africa, a obtenu le titre « Elu service Client de l’Année Maroc » dans la catégorie « Banque », pour sa 1re édition au Maroc, en Afrique et dans le monde arabe. Cette distinction a été obtenue suite à des enquêtes « client-mystère » étalées sur une période de 3 mois, de juin à août 2017, et basées sur une approche multicanale du service client de BMCE Bank Of Africa. L’organisme en charge de cette étude a réalisé un audit approfondi, articulé autour de visites physiques au sein du réseau des Particuliers et Professionnels, d’appels téléphoniques, d’emails/ formulaires et de navigations sur le site internet de la banque.
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INDUSTRIE DU MAROC
en bref
Le textile marocain reprend du poil de la bête !
Le directeur général de l’Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement, Mohamed Tazi, a annoncé, en marge du Salon « Maroc in Mode § Maroc Sourcing », les bon résultats enregistrés par le secteur du textile marocain. Ainsi, le Maroc a affiché en 2016 la deuxième meilleure performance au niveau des exportations vers les marchés de l’Union européenne, après le Cambodge (avec un chiffre d’affaires de 34,4 milliards de DH). Une compétitivité à l’international que le secteur pourra maintenir en 2017. Les professionnels du textile-habillement tablent en effet sur une hausse de 4% pour cette année. Le secteur pouvant donc atteindre un chiffre d’affaires record de 36 milliards de DH à l’export.
Un nouvel hôtel Ibis ouvre ses portes à Casablanca AccorHotels a annoncé l´ouverture de l’ibis Casa Voyageurs. 2e Ibis nouvelle génération au Maroc et premier dans la capitale économique. Situé idéalement au centre de Casablanca, l´établissement jouxte la gare Casa Voyageurs et se situe en face d’une station tramway qui dessert le centre-ville, la corniche et le quartier d´affaires. Opérationnel depuis le 1er septembre, ibis Casa Voyageurs a été conçu pour répondre aux besoins de ses clients de différentes catégories. Doté de 130 chambres dont 5 pour personnes à mobilité réduite, l´endroit a été conçu comme une réinvention de la marque.
Élection du Service Client de l’Année Maroc : and the winners are… Élu Service Client de l’Année Maroc (ESCDA Maroc), franchisé marocain du signe de distinction français en relation client, a procédé à l’Élection du Service Client de l’Année Maroc 2018, lors d’une cérémonie de remise de prix à Casablanca. Organisés par Baromètre Service Client Maroc et réalisés par Kantar TNS et Approche client, les tests clients mystères menés pendant 12 semaines (de mai à aout 2017) ont permis de récompenser les entreprises les plus 8 N°30 Novembre 2017
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performantes en matière de relation client. Ainsi 8 entreprises étaient en lice dans différents secteurs d’activité : par exemple dans la catégorie Banque c’est la BMCE Bank of Africa qui s’est distinguée, l’opérateur Orange dans la catégorie téléphonie et Hyundai dans l’automobile… Ces entreprises pourront utiliser le signe de valorisation Élu Service Client de l’Année Maroc 2018 jusqu’au 30 septembre 2018.
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INDUSTRIE DU MAROC
Actu
« Salamatouna » : Moulay Hafid Elalamy fait passer la « sécurité des consommateurs avant le business » C’est au siège de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) à Casablanca que le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a procédé au lancement officiel du système de labellisation du circuit de distribution des pièces de rechange automobiles « Salamatouna » , à travers un discours poignant où il n’a pas hésité à hausser le ton.
F
ruit d’une collaboration entre plusieurs acteurs publics et privés, le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, l’OMPIC, l’Imanor et l’Amica, « SALAMATOUNA » est une marque collective de certification gérée par l’Institut marocain de normalisation (IMANOR) sur la base d’un règlement d’usage dont l’objectif est de contrecarrer la contrefaçon des pièces de rechange automobiles qui nuit au secteur de l’automobile. Toute entreprise du secteur, respectant les règles d’usage du label, notamment en termes de traçabilité et de conformité des pièces commercialisées aux normes de qualité, peut bénéficier du droit d’usage du label, qui est octroyé par le comité de labellisation présidé par ce ministère. Ainsi, les fournisseurs labellisés vont se distinguer par le marché en tant que « Clean Shops ». Le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy a tenu un discours des plus fervents lors de la cérémonie du lancement du label : « Je suis de très près le secteur des pièces de
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INDUSTRIE DU MAROC
rechange. La validation de la qualité de l’export dépend de mon département. J’ai dû limoger l’ensemble des employés ayant été impliqués dans des trafics concernant l’importation de pièces de rechange, après avoir reçu le rapport de la part de l’IGF qui était affligeant. C’est un sujet très sérieux, parce qu’il s’agit de la sécurité du citoyen. Celui-ci n’est pas spécialiste en la matière. Donc le seul moyen de distinguer le bon du mauvais, c’est de mettre en place une structure de labellisation. En ma qualité de ministre du Commerce, je vais combattre de toutes mes forces l’importation des pièces frelatées et leur remise sur le marché. Il en va de ma responsabilité. La sécurité des consommateurs passe avant le business. » Un marché désorganisé et un risque accru d’accidents de la route Le marché intérieur des pièces de rechange, estimé à plus de 10 milliards de dirhams, est le 2e marché le plus touché par la contrefaçon après celui du textile. Il se caractérise par une distribution informelle, la désorganisation de ses circuits de distribution et la mise sur le marché de produits contrefaits qui contribuent
au bilan mortel des accidents de la route, comme l’a relevé le ministre dans son discours : Les chiffres sont alarmants, nous comptons 3.300 morts dans les accidents de la route en 2016. » Pour pallier ces dysfonctionnement, il fallait mettre en place un système de labellisation des services de distribution des pièces de rechange automobiles afin d’accompagner les professionnels des pièces de rechange automobiles mais surtout préserver la sécurité des consommateurs. Une plateforme dédiée Le processus de labellisation est géré par une plateforme digitale sur un site dédié : www.salamatouna.ma, développée par l’OMPIC et qui se veut un espace de gestion pour le comité de labellisation, lui permettant le traitement de la recevabilité des demandes, des rapports d’audits et contrôles inopinés ainsi que l’octroi du label. Elle met également à la disposition du grand public et des consommateurs un service de géolocalisation des fournisseurs labellisés, sur tout le Maroc, afin de situer le magasin le plus proche.
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INDUSTRIE DU MAROC
Actu
Comparaisons inter-laboratoires de la migration spécifique : le CTPC confirme sa compétence technique Le Centre technique de plasturgie et de caoutchouc, structure de recherche dont l’objectif est de renforcer le développement et l’intégration technologique des entreprises industrielles, a réussi aux comparaisons inter-laboratoires de la migration spécifique, organisées par le DRRR (German reference office for proficiency testing and reference materials).
P
our rappel, le bureau de référence allemand pour les tests de compétences et les matériaux de référence (DRRR) est un organisme d’inspection et de services pour l’assurance qualité externe des laboratoires de l’industrie alimentaire, l’industrie de l’emballage / biens de consommation / plastique et l’industrie du bâtiment. Le CTPC a participé en 2017 à une compagne organisée par le laboratoire DRRR, sur une panoplie d’essais, notamment dans le domaine de la migration des subs-
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INDUSTRIE DU MAROC
tituants dans les aliments (migration spécifique), essais mécaniques et thermiques. Les résultats initiaux obtenus étant très satisfaisants, le centre démontre ainsi sa compétence technique pour la réalisation des essais et analyses suivants : Migration spécifique de l’acide téréphtalique selon la norme NF EN 13130-2 (2004) dans divers simulants (Acide acétique 3%, eau distillée, …), migration spécifique du Bisphénol A, dureté Shore A selon ISO 868 et ISO 7619-1, analyse calorimétrique différentielle (DSC) ISO 11357-3&, détermination
de la température et de l’enthalpie de fusion et de cristallisation ISO 11357-3 &ISO 11357-2 et détermination des propriétés en traction ISO 527-1, -2. Le CTPC participe régulièrement à des essais d’aptitude organisés par des laboratoires de référence dans la conduite des comparaisons inter laboratoires selon la norme ISO 17043, et ce, dans le but d’assurer la fiabilité de ses résultats, de donner confiance à ses clients et de répondre aux exigences de la norme ISO 17025.
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INDUSTRIE DU MAROC
Actu
La SOREC accompagne le rayonnement de la filière équine au Maroc LA 10e édition du Salon du cheval d’El Jadida s’est déroulée du 18 au 22 octobre, sous le thème «Le Salon du cheval, 10 ans de fierté et de passion». Depuis sa création, la SOREC (Société royale d’encouragement du cheval) contribue fortement à son organisation, aux côtés de l’Association du salon du cheval, œuvrant ensemble pour accompagner le rayonnement de la filière à travers cette manifestation.
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epuis 2011, l’ambition de la stratégie nationale pour la filière équine est de faire du Maroc un véritable pays du cheval et que la filière équine devienne un moteur de développement économique et social. Durant les 5 dernières années, la filière équine marocaine s’est structurée et a renforcé ses fondamentaux. En 2015, la filière équine marocaine a contribué, de façon directe et indirecte, à 0,61% du PIB national, ce qui correspond à 6 milliards de dirhams de production de richesse, contre 3,4 Milliards en 2007.
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INDUSTRIE DU MAROC
Créé en 2008, le Salon prend place pour la deuxième fois au Parc d’exposition Mohammed VI qui s’étend sur une superficie de 30.000 m² couverts, et sur 50 ha au total un investissement global de 390 MDH. L’événement regroupe un ensemble d’activités, de spectacles et de concours équestres, destinés aussi bien aux professionnels qu’au grand public. Ainsi, un programme riche est proposé, dans chacune des ailes principales du Parc d’exposition Mohammed VI, notamment à l’espace Tbourida, aux concours de Show de Pursang arabe, au Championnat internatio-
nal du cheval Barbe, aux concours internationaux de saut d’obstacles, ou encore durant les nuits équestres, où des spectacles, des quatre coins du monde sont proposés. Pour rappel, la filière équine en chiffres représente 110.000 chevaux, 5 haras nationaux et 50 centres de promotion d’élevage, 7.500 éleveurs, 25 concours de Tbourida organisés par la SOREC pour 4,15 MDH d’allocations, 2.400 courses hippiques organisées à travers les 7 hippodromes du pays où participent 2.852 chevaux.
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INDUSTRIE DU MAROC
Actu
Statut de l’Auto-Entrepreneur : une révolution du monde entrepreneuriale ! Au 26 octobre 2017, plus de 65.000 demandes d’inscription au registre national de l’auto-entrepreneur sont enregistrées, dont plus de 54.000 inscriptions officielles audit Registre. 43% des autos entrepreneurs exercent dans le secteur du commerce, 34% dans les services, 17% dans l’industrie et 6% dans l’artisanat. 34% des inscrits sont des femmes et près de la moitié des inscrits exercent à domicile
S
’adressant à une population potentielle estimée à environ 4,2 millions de personnes, ce statut ambitionne de cibler plus particulièrement 1,9 million de personnes actives dans le secteur informel, dont 1,4 million exerçant pour leur compte, en plus d’un million de chômeurs. Il vise aussi 1,2 million d’étudiants, dont les deux tiers sont respectivement dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, sans oublier la catégorie des apprentis chiffrés à plus de 50.000. Le statut de l’auto-entrepreneur, mis en place en 2015 en vertu de la loi n°11413, se veut un cadre juridique reconnu à toute personne physique qui exerce, à titre individuel, une activité commerciale, 16 N°30 Novembre 2017
INDUSTRIE DU MAROC
industrielle, artisanale ou une prestation de services en bénéficiant des avantages fiscaux et sociaux favorables au développement des affaires. Ce nouveau statut passe par une série de mesures : la simplification des procédures de création et de cessation ; l’exemption de l’obligation d’inscription au Registre du Commerce et de la tenue de comptabilité, le non-assujettissement à la TVA, une fiscalité réduite, la possibilité de facturation, la possibilité d’exercer l’activité à domicile, l’insaisissabilité du domicile principale et une couverture médicale et sociale spécifique. Pour accompagner cet important chantier, plusieurs actions ont été déployées en collaboration avec les partenaires na-
tionaux et locaux : la réalisation de plus de 326 actions de sensibilisation avec les partenaires locaux dans les différentes régions du Royaume, l’encadrement de 21.014 participants auto-entrepreneurs potentiels, la mobilisation de 69 partenaires/ agrégateurs aux niveaux régional et national, la formation de 355 conseillers-auto-entrepreneurs (20 ateliers de formation), la sensibilisation de 9 Conseils régionaux à intégrer l’auto-entrepreneur dans la dynamique de construction de leur écosystème entrepreneurial et la mobilisation des banques pour développer des offres d’accompagnement dédiées (inclusion financière).
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Total célèbre en grandes pompes ses 90 ans ! Après une série d’événements organisés tout au long de l’année 2017, de promotions et d’offres spéciales, Total Maroc poursuit les célébrations marquant ses 90 ans au Maroc.
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cette occasion, Total a organisé une tombola du 26 juin au 20 août 2017, dévoile enfin ses heureux gagnants et les lots sont remis aujourd’hui à la station-service Total Relais Al Baida, par Jean-Louis Bonenfant, directeur général de Total Maroc, et des membres du management de l’entreprise. Le tirage au sort a été effectué mardi 3 octobre 2017 au Siège de Total Maroc, en présence de Maître Mohamed Amine Mahboub, notaire à Casablanca et superviseur du jeu. Cette tombola, qui a couvert la totalité du réseau de stations-service Total à travers le Maroc, a permis de faire gagner deux voitures, cinq voyages, dix smartphones et
cent cartes carburants. A cet effet le directeur général de Total Maroc, Jean-Louis Bonenfant a déclaré : « La particularité de cet événement est d’avoir mis en jeu des lots inédits jusque-là, en quantité et en qualité, à la hauteur de la fidélité de nos clients et des 90 ans de Total Maroc ». Pour rappel, cet anniversaire est l’occasion de revenir sur le parcours d’une entreprise qui a su se réinventer pour accompagner les mutations de son temps, une entreprise qui inscrit son action et son engagement à l’attention de tous les Marocains. C’est donc tout naturellement que Total Maroc a choisi de partager son 90e anniversaire avec l’ensemble de ses parties prenantes.
Le Maroc lance «Mohammed VI-A», son nouveau satellite espion Le satellite marocain de reconnaissance, baptisé Mohammed VI-A, a été lancé le 8 novembre depuis la base de Kourou, en Guyane française. Il s’agit du deuxième satellite espion du Royaume qui sera piloté directement au Maroc, depuis une salle d’opérations spatiales.
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’après Arianespace, la société qui commercialise les lancements, le lanceur a décollé du Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou à 22h42 locales (01H42 GMT,). La séparation de ce satellite d’une masse d’environ 1,1 tonne est intervenue 55 minutes et 33 secondes après le décollage. Le satellite Mohammed VI-A est un appareil d’observation de la Terre réalisé par le consortium Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre, pour le Maroc. Son objectif est de sonder les activités cartographiques et cadastrales relative à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la
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gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral. Pour rappel, le premier satellite marocain avait été lancé le 10 septembre 2001 à l’aide de la fusée russe Zenit-2 sur une orbite circulaire basse à 1000 km, tirée à partir du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. La conception, la construction des sous-systèmes, le montage et l’intégration de l’ensemble de ce satellite baptisé « Zarkae Al Yamama » par feu S.M Hassan II avaient été réalisés par des chercheurs marocains. Les tests ont été réalisés grâce au partenariat avec l’université technique de Berlin en Allemagne.
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Actu
GPC Papier et carton : inauguration de deux nouvelles installations pour un investissement de plus de 1 milliard de dirhams C’est en présence de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Aziz Rabbah, ministre de l’Energie, des mines et du développement durable, du Gouverneur et du Wali ainsi que de Mama Tajmouati, présidente-directrice générale de Ynna Holding, que GPC a procédé à l’inauguration à Kénitra de deux nouvelles installations pour un investissement de plus de 1 milliard de dirhams.
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e leader des emballages en carton ondulé a investi plus de 800 millions de dirhams à Kénitra dans une nouvelle caisserie a été inaugurée pour 500 millions de dirhams à Atlantic Free Zone et 300 millions de dirhams dans une nouvelle usine de recyclage. A cet effet, le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique a déclaré : « GPC réalise un investissement majeur qui bénéficiera assurément du dynamisme des filières industrielles. Il s’inscrit pleinement dans la démarche du Plan d’accélération industrielle et se déploie dans un secteur offrant de bonnes perspectives de développement induites, notamment par les besoins spécifiques et croissants en packaging des entreprises, les nouveaux modes de consommation des Marocains et l’ascension de la grande distribution faisant 20 N°30 Novembre 2017
INDUSTRIE DU MAROC
appel à des emballages intelligents ». A travers cette opération, GPC marque une nouvelle étape de sa croissance à travers une nouvelle usine de recyclage de papier et de carton, située sur la route de Tanger, pour un montant de 300 millions de dirhams, et une caisserie, à Atlantic Free Zone, pour un montant de 500 millions de dirhams. D’une capacité de production annuelle de 60.000 tonnes, les deux installations couvrent une superficie globale de 80.000 mètres carrés et emploient 500 personnes. Elles contribueront à renforcer la place de GPC dans le secteur du papier et du carton ondulé et à soutenir le Plan d’accélération industrielle (PAI) dans lequel la production automobile, à Kénitra et Tanger, tient une place majeure. Selon Mama Tajmouati, « cet investissement historique de plus de 800 MDH traduit l’engagement constant d’Ynna Hol-
ding à faire croître ses filiales et à apporter de la valeur ajoutée à l’économie locale. Avec ces deux installations, nous créons de l’emploi et nous contribuons à soutenir le savoir-faire et le développement économique du Maroc, qui est aujourd’hui le premier exportateur de véhicules en Afrique. Nous sommes très heureux de participer à cette dynamique qui doit permettre de positionner le Royaume comme une plate-forme économique majeure dans la région » Pour rappel, GPC est une filiale d’Ynna Holding créée en 1992. Elle se place en tant que leader dans le marché marocain des emballages en carton ondulé, utilisé dans les secteurs agricoles et industriels. Aujourd’hui, l’entreprise emploie plus de 1.000 collaborateurs et possède 7 sites de production sur tout le Royaume (Agadir, Mohammedia, Meknès, Casablanca…). www.industries.ma
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Agen da mi n istéri el DANS LA PEAU DE MOULAY HAFID ELALAMY …
Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, a encore eu un mois chargé où il a été sur tous les fronts. Récapitulatif des activités ministérielles du mois d’octobre. Mardi 17 octobre 2017 : inauguration de l’Aerospace meetings de Casablanca
Le ministre a procédé à l’inauguration de la 4e édition de l’Aerospace meetings de Casablanca et du nouvel événement « Airport Infrastructure & MRO Aviation », organisés par Maroc Export et le GIMAS.
Mardi 24 octobre : 2017 : dîner networking à Tokyo organisé en collaboration avec l’ambassade du Maroc au Japon
Le ministre a participé à un dîner networking à Tokyo organisé en collaboration avec l’ambassade du Maroc au Japon, en présence du Secrétaire d’Etat chargé de l’investissement, Othman El Ferdaous .
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Agen da mi n istéri el Mercredi 25 octobre 2017 : rencontre avec le ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie
Moulay Hafid Elalamy a rencontré son homologue japonais, Hiroshige Seko, ministre de l’Economie, du commerce et de l’industrie à Tokyo puis a tenu des réunions de travail avec des industriels japonais (Yazaki, Panasonic, Mitsui,...).
Jeudi 26 octobre 2017 : participation à la «Renault-Nissan Purchasing Organisation Convention »
Le ministre a participé à la « Renault-Nissan Purchasing Organisation Convention » à Tokyo en présence de plus de 130 entreprises. www.industries.ma
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Agen da mi n istéri el Vendredi 27 octobre 2017 : participation au salon Tokyo Motor Show
Moulay Hafid Elalamy a participé à la 45e édition du Tokyo Motor Show, où les nouveautés de l’industrie automobile mondiale ont été présentées fin octobre-début novembre à Tokyo, lors de l’ouverture du Salon de l’automobile.
Mardi 31 octobre 2017 : rencontre avec le président du CDEAO
Moulay Hafid Elalamy a rencontré, à Rabat, le président du Parlement de la CEDEAO, Moustapha Cissé.
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Ch i ffres du mois ECONOMIE
CONJONCTURE
Augmentation du taux de chômage au Maroc : 4.2000 chômeurs de plus !
Baisse du moral des ménages
Entre le troisième trimestre de l’année 2016 et la même période de 2017, l’économie marocaine a créé 89.000 postes d’emploi, 29.000 en milieu urbain et 60.000 en milieu rural, contre une perte de 73.000 une année auparavant, indique le Haut Commissariat au Plan. Ainsi, le taux de chômage a augmenté de 10,4% à 10,6% au niveau national et de 14,5% à 14,9% en milieu urbain, restant stable à 4,6% en milieu rural. En volume, il s’est accru de 42.000 personnes, 38.000 en milieu urbain et 4.000 en milieu rural, portant l’effectif global du chômage à 1.236.000 personnes au niveau national.
Les résultats de l’enquête permanente de conjoncture auprès des ménages, menée par le HCP, montrent qu’au troisième trimestre de 2017, le moral des ménages enregistre une légère dégradation par rapport au trimestre précédent et une nette amélioration par rapport au même trimestre de l’année précédente. L’indice de confiance des ménages (ICM) s’est ainsi établi à 85,5 points, au lieu de 85,8 points un trimestre auparavant et de 73,8 points le même trimestre de l’année précédente.
E-COMMERCE
CROISSANCE
Hausse de 51 % des achats sur internet au Maroc
Le Maroc connaitra un léger ralentissement de croissance en 2018 Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), l’économie marocaine devrait en effet progresser de 3,5% en 2018 contre 4,2% attendu cette année. Dans ce sens, la BERD estime que le Maroc est le seul pays de la région qui devrait connaître un ralentissement de la croissance en 2018. Pourtant, la croissance de l’économie marocaine sera la 2e la plus forte de la région l’année prochaine après celle qui devrait être enregistrée en Egypte (4,5%). La croissance globale pour la région devrait s’élever à 3,8% en 2017 pour arriver à 4% en 2018 dans un contexte de bonnes performances dans l’investissement, les exportations et l’agriculture au Maroc et en Tunisie.
Durant les neuf premiers mois de l’année, une hausse de plus 51% a été enregistrée par rapport à la même période de l’année passée. En effet, le Centre monétique interbancaire observe ainsi une forte accélération de l’activité de paiement via Internet traduite par une hausse de 86,1% des achats réalisés via la Toile, soit 4.829.947 de transactions effectuées à fin septembre contre 2.595.916 opérations enregistrées une année auparavant. Ceci représente un volume de transactions de 2 milliards de dirhams.
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IMPORT/ EXPORT
Indicateurs mensuels des échanges extérieurs (septembre 2017) La balance des échanges extérieurs du Maroc à fin septembre 2017 annonce un accroissement du déficit commercial de 1,2 Md DH (-76 Mds DH contre-74,8 Mds DH à fin septembre 2016) ; ceci étant dû à la hausse des importations des biens et services qui enregistrent une augmentation de (+20,9 Mds DH) légèrement plus importante que celle des exportations (+19,7 Mds DH).
S
elon le dernier rapport de l’Office des changes sur les indicateurs des échanges extérieurs, la hausse des importations de biens et services provient de l’accroissement des importations de biens (FAB) (+15,1 Mds DH), notamment de produits énergétiques, que de celui des dépenses de services (+5,7 Mds DH). Pour les exportations, la progression s’explique par la hausse simultanée des
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exportations de marchandises (+13,5 Mds DH), notamment du secteur de l’agriculture et agro-alimentaire et des ventes de phosphates et dérivés, ainsi que celle des recettes de services (+6,2 Mds DH). Importations : hausse de la facture énergétique Les approvisionnements en produits énergétiques ont connu une
augmentation (+11,2 Mds DH), les achats de produits finis de consommation ont aussi augmenté (+3,2 Mds DH) ainsi que les demi-produits (+1,9 Md DH) et les produits bruts (+1,9 Md DH) ; ce qui a engendré une hausse des importations CAF qui se sont établies, au titre des neuf premiers mois de 2017, à 319,2 Mds DH contre 301,2 Mds DH un an auparavant, soit une hausse de 6% ou +18 Mds DH. La facture énergétique augmente
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IMPORT/ EXPORT donc de 28,4% ou +11,2 Mds DH. De même, sa part dans le total des importations gagne 2,7 points : 15,8 % à fin septembre 2017 au lieu de 13,1% un an auparavant. Cette hausse provient, principalement, de l’augmentation des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (+6,2 Mds DH). La facture énergétique augmente de 28,4% ou +11,2 Mds DH. De même, sa part dans le total des importations gagne 2,7 points : 15,8% à fin septembre 2017au lieu de 13,1% un an auparavant.
Cette évolution est imputable également aux exportations du segment de l’assemblage (+71,4% ou +672 MDH), de composite (672 MDH) et de travail des métaux (+52,7% ou +368 MDH). IDE : hausse de 32 % Les recettes au titre des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc augmentent légèrement à 23,6 Mds DH contre 23,2 Mds DH une année auparavant, soit +1,7% ou +0,4 Md DH.
S’agissant des dépenses, celles-ci régressent de 51,6 % ou -4,3 Mds DH : 4,1 Mds DH contre 8,4 Mds DH un an auparavant. Ainsi, le flux des IDE augmente à 19,5 Mds DH au lieu de 14,8 Mds DH à fin septembre 2016, soit +32% ou +4,7 Mds DH. Tableau de bord des échanges extérieurs (à mettre à jour) En MDH
Exportations : progression de 15,4% des exportations de biens du secteur aéronautique Les exportations progressent de 8,8% ou +14,5 Mds DH :179,4 Mds DH contre 164,8 Mds DH à fin septembre 2016. Ce résultat provient de la hausse enregistrée au niveau de tous les secteurs. Ainsi, l’agriculture et l’agro-alimentaire ont atteint leur plus haut niveau sur les cinq dernières années. La hausse relevée est à attribuer à la progression des ventes du segment industrie alimentaire (+1,9 Md DH) et celui de l’agriculture, sylviculture et chasse (+1,8 Md DH). En plus des exportations du secteur aéronautique qui enregistrent une progression de 41,7% par rapport à la même période de 2013. Ainsi, les exportations de biens du secteur aéronautique ont enregistré une croissance annuelle moyenne de +8,1% sur la période 2012- 2016 et de +9,1% sur les neuf mois des années 2013-2017. Ces exportations s’établissent à 7,8 Mds DH à fin septembre 2017 contre 6,7 Mds DH à fin septembre 2016 et 5,5 Mds DH durant la même période de 2013. L’évolution relevée s’explique par la hausse des ventes de tous les segments du secteur, principalement celles de système électrique et câblage : 3,7 Mds DH à fin septembre 2017 contre 2,8 Mds DH à fin septembre 2013, soit +30,8% ou +864 Millons de dirhams (MDH).
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Le Projet de Loi de Finances 2018 donne l’occasion de s’enquérir de l’état d’avancement du Plan d’accélération industrielle 2014-2020. Tour d’horizon des principales réalisations constatées par le gouvernement et rapportées dans la Note de présentation du Projet de Loi de Finances 2018.
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Projet de Loi de Finances 2018 : L’industrie au centre des priorités
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DOSSI ER PLF 2018
Projet de Loi de Finances 2018 : L’industrie au centre des priorités Le Projet de Loi de Finances 2018 donne l’occasion de s’enquérir de l’état d’avancement du Plan d’accélération industrielle 2014-2020. Tour d’horizon des principales réalisations constatées par le gouvernement et rapportées dans la Note de présentation du Projet de Loi de Finances 2018. Depuis le lancement du Plan d’accélération industrielle (PAI), pas moins de 54 écosystèmes couvrant 13 secteurs industriels ont été mis en place avec les associations et fédérations professionnelles. A fin août 2017, indique le gouvernement dans le corps du texte de Loi de Finances 2018 soumis à l’approbation des deux chambres du Parlement. Lesdits écosystèmes ont donné lieu à 189.000 emplois, créés ou en cours de création et qui ont fait l’objet de conventions d’investissement signées. L’automobile : principal pourvoyeur de devises L’industrie automobile s’est hissée à des niveaux de croissance soutenus au cours des dix dernières années. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en termes de création d’emplois, indicateurs à l’égard desquels le secteur dégage une 32 N°30 Novembre 2017
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croissance annuelle à deux chiffres. En effet, l’industrie automobile marocaine a renforcé son positionnement dans la chaine de valeur mondiale de l’automobile ; en témoignent les performances enregistrées au cours de ces dernières années, avec une production de 345.106 véhicules en 2016 contre 231.986 véhicules en 2014. Le Maroc est ainsi devenu le 1erconstructeur automobile en Afrique du Nord et le 2e à l‘échelle du continent. En 2016, le secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 60 milliards de dirhams contre 40 milliards de dirhams en 2014 et a permis la création de 150.059 emplois (opérationnels et engagés dans le cadre de conventions) contre 73.000 en 2014. Aussi, le chiffre d’affaires à l’export a connu une augmentation de 50% entre 2014 et 2016. A noter également que sur les 20 premiers équipementiers mondiaux, 8 sont déjà installés au Maroc. Le positionnement du Maroc
en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles est conforté par les implantations de groupes étrangers de renom tels que RENAULT, PEUGEOT, DELPHI, YAZAKI, SEWS et SAINT-GOBAIN. La dynamique de développement du secteur sera renforcée également grâce à la mise en place des écosystèmes automobiles qui ont fait l’objet de contrats de performance avec le secteur privé et qui visent, à l’horizon 2020, d’atteindre une capacité de production d’un million de véhicules par an. A ce titre, 8 écosystèmes ont été mis en place à ce jour, à savoir «Câblage automobile», «Intérieur véhicule & sièges», «Métal/emboutissage», «Batteries automobiles», «Poids lourds et carrosserie industrielle», «Moteurs et Transmission», «Écosystème Renault» et «Écosystème PSA». L’écosystème «Moteurs et Transmission » illustre le point d’inflexion que connait
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DOSSI ER PLF 2018 l’industrie nationale et qui place ainsi notre pays, en un temps record, dans le cercle fermé des producteurs et des exportateurs de moteurs. L’année 2017 a été marquée par la poursuite de la mise en œuvre et la concrétisation des différents contrats et conventions signés dans le cadre du PAI. Le bilan préliminaire de la mise en œuvre des contrats de performance est très encourageant. En effet, 86 contrats d’investissement ont été signés depuis le lancement du PAI pour un montant global de l’ordre de 23 milliards de dirhams, permettant ainsi la création d’environ 72.000 emplois. A fin août 2017, le chiffre d’affaires à l’export du secteur a atteint, 35,5 milliards de dirhams contre 35,4 milliards de dirhams pour la même période en 2016, soit une augmentation de 0,4%. La dynamique de développement du secteur se poursuivra en 2018 à travers l’opérationnalisation des contrats de performance des écosystèmes mis en place et l’accompagnement de l’installation des projets industriels d’envergure. Projet PSA : 1,8 MMDH d’investissements à fin 2017 L’accord signé entre le groupe PeugeotCitroën et l’Etat marocain pour l’implantation d’un complexe industriel pour un coût global de 555 millions d’euros (environ 6 milliards de dirhams) permettra, à terme, l’augmentation du taux d’intégration du secteur automobile de 40% à 80%. Ce projet prévoit la création de 3.500 emplois
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directs et 20.000 emplois indirects ainsi que la production de 200.000 véhicules et 200.000 moteurs par an. Ledit projet permettra également un approvisionnement à l’export en composants et pièces automobiles d’un volume d’un milliard d’euros/an (11 milliards de dirhams), outre la mise en place d’une filière « Recherche et Développement » employant 1.500 ingénieurs et techniciens supérieurs. L’année 2017 a été caractérisée par l’inauguration, en date du 15 juin 2017, par le groupe Peugeot SA, des travaux de sa future usine de production de Kenitra, afin de développer sa performance commerciale au Maroc et dans la région. Le démarrage effectif du site est prévu en 2019. A fin 2017, le Groupe Peugeot SA prévoit la réalisation d’un montant d’investissement de 165 millions d’euros (1,81 milliard de dirhams) et la création de 80 emplois directs. A fin 2018, le montant d’investissement et le nombre d’emplois atteindront respectivement 230 millions d’euros (2,53 milliards de dirhams) et 400 emplois directs. Concernant la zone « fournisseurs » mitoyenne du projet Peugeot SA à Kenitra, le taux de remplissage a déjà atteint 54%, soit une superficie de 20 ha réservée à l’installation de 5 fournisseurs opérant dans les commodités du vitrage, pare-chocs, compresseur, boite à vitesse, planche de bord, panneaux de portes et échappement, et ce pour un montant global avoisinant 1,8 milliard de dirhams et permettant la création d’environ 1.100 emplois directs et stables.
En outre, une convention d’investissement a été signée entre l’Etat et Peugeot-Citroën, portant sur l’installation à Casa Near Shore d’un centre de recherche et développement et d’un siège régional pour les autres entités du Groupe Peugeot SA dédié à la réalisation des Fonctions corporate, et ce pour un montant global de 29,7 millions de dirhams et permettant la création de 680 nouveaux emplois stables directs sur la période 2017-2020. Renault : 9,62 MMDH de chiffre d’affaires L’accord-cadre signé entre l’Etat marocain et le groupe Renault porte sur la réalisation, à Melloussa dans la région de Tanger, d’un complexe industriel de production de 400.000 véhicules par an dont 80% destinés à l’exportation et permettant la création, à terme, de6.000 emplois directs et 30.000 emplois indirects. Le volume global des véhicules produits au titre de l’année 2016 a atteint 345.000 véhicules et atteindra un volume de 381.000 véhicules à fin 2017. Le nombre d’emplois créés par Renault Tanger, à fin juin 2017, a atteint 8.000 emplois directs. Le chiffre d’affaires réalisé par Renault a atteint 875 millions d’euros (9,62 milliards de dirhams) et il passera à 1,05 milliard d’euros (11,55 milliards de dirhams) en 2018. Par ailleurs, Renault a réalisé, à fin 2016, un taux d’intégration local de 44%. Ce taux atteindra 47% à fin 2017 et 55% en 2018.
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Aéronautique : le Maroc attire les majors mondiaux Le secteur aéronautique marocain a connu un essor remarquable au cours des deux dernières années. Le développement de filières diversifiées (câblage, mécanique, chaudronnerie, composite, assemblage mécanique) positionne le Maroc comme une destination privilégiée de la sous-traitance aéronautique. Ainsi, le Maroc a réussi à attirer le groupe mondial Bombardier qui constitue aujourd’hui une nouvelle locomotive de développement du secteur. Avec un investissement de l’ordre de 1,8 milliard de dirhams (200 millions de dollars), le projet Bombardier permet la création de 850 emplois directs et 4.400 indirects. L’installation récente d’autres majors mondiaux, tels que EATON, AEROLIA et ALCOA, confirme la capacité du Maroc à attirer les leaders du secteur. Des contrats de performance ont été conclus en 2015 avec la profession afin d’accompagner le déploiement de 4 écosystèmes structurés dans les filières aéronautiques à savoir l’Assemblage, le Système électrique-câblage & harnais, l’Entretien-réparation & révision et l’Ingénierie. La mise en œuvre de ces 4 écosystèmes permettra, d’ici 2020, de créer 23.000 nouveaux emplois, soit le triple de l’effectif actuel, de doubler le chiffre d’affaires à l’export pour le porter à 16 milliards de dirhams, d’atteindre un taux d’intégration local de 35% et d’attirer plus de 100 nouveaux acteurs. Par ailleurs, le projet d’envergure qu’entreprend Boeing au Maroc consiste à structurer un écosystème autour de ses fournisseurs et à organiser ainsi une plateforme de sourcing basée au Maroc réalisant un chiffre d’affaires additionnel de 9 milliards de dirhams tous les ans (un milliard de dollars), destiné entièrement à l’export.
L’Ecosystème entrainera l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing qui sont d’ores et déjà identifiés et permettra la création de 8.700 nouveaux emplois qualifiés, aux normes de Boeing. En outre, le secteur de l’aéronautique a été marqué par le lancement d’un projet porté par HEXCEL, leader mondial des matériaux composites d’un montant d’investissement de 160 millions de dirhams et permettra d’employer plus de 120 collaborateurs. A fin août 2017, le chiffre d’affaires à l’export du secteur s’est établi à 6,8 milliards de dirhams contre 6 milliards de dirhams sur la même période en 2016, soit une augmentation de 13,5%. La dynamique de développement du secteur se poursuivra en 2018 à travers l’opérationnalisation des contrats de performance des écosystèmes mis en place et l’accompagnement de l’installation des projets industriels d’envergure.
Offshoring : 60.000 nouveaux emplois à l’horizon 2020 Afin de donner un nouvel élan au secteur de l’Offshoring, une nouvelle offre compétitive a été lancée au cours de l’année 2016, formalisée par la nouvelle circulaire du Chef du gouvernement relative à l’Offre Offshoring Maroc et par des contrats de performance conclus entre l’Etat et les Fédérations concernées, pour la mise en place de 5 écosystèmes Offshoring. L’objectif à l’horizon 2020, étant de créer 60.000 nouveaux emplois dans le secteur et de réaliser un chiffre d’affaires additionnel à l’export de 18 milliards de dirhams. Cette offre est constituée d’un package incluant l’ensemble des facteurs de compétitivité, notamment, une offre de formation de ressources humaines adéquate, une aide attractive à l’investissement, des facilitations administratives pour les investisseurs et une offre locative dotée d’infrastructures et de services conformes aux normes internationales. Dans le cadre de cette dynamique, les exportations du secteur ont renoué avec la croissance, en réalisant un chiffre d’affaires à l’export de 8,83 milliards de dirhams en 2016, soit une progression de près de 20% par rapport à 2014. L’année 2017 a été marquée par l’accompagnement de plusieurs investisseurs dans les étapes de mise en place de leurs projets d’investissement et l’évaluation de ces projets, le suivi de la mise 34 N°30 Novembre 2017
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en œuvre des procédures de facilitations administratives et le suivi du processus d’adéquation du Maroc au cadre européen de la protection des données. La dynamique de développement du secteur se poursuivra en 2018 à travers l’opérationnalisation des contrats de performance des écosystèmes mis en place.
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Textile et Cuir : l’export en hausse de 5% Les trois contrats de performance des écosystèmes textiles signés en 2016, entre l’Etat et l’AMITH, visent, à l’horizon 2020, la création de 16.700 emplois, la réalisation de 2,75 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel à l’export et l’émergence de 20 entreprises locomotives nationales. De même, les trois contrats de performance signés en 2016 entre l’Etat et la Fédération sectorielle du cuir (FEDIC) visent, à l’horizon 2020, la création de 35.000 emplois et l’augmentation de 7,5 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, dont 5,5 milliards de dirhams à l’export et l’émergence de 40 entreprises locomotives nationales. Fin août dernier, 88 conventions d’investissement dans le secteur du Textile et Cuir ont été signées dont 25 pour des projets d’investissement locomotives et 63 pour des projets d’investissement portés par des PME. Ces projets d’investissement, d’un montant global de 3, 7 milliards de dirhams, visent la création de près de 43.545 emplois et la réalisation d’un chiffre d’affaires additionnel de 6,98 milliards
de dirhams dont 4,8 milliards de dirhams à l’export. A fin août 2017, les exportations du secteur Textile et Cuir ont atteint 25,4 milliards de dirhams contre 24,2 milliards de dirhams sur la même période en 2016, soit une augmentation de 4,96%. L’année 2018 connaîtra l’opérationnalisation des contrats de performance des écosystèmes mis en place.
Foncier : deux nouvelles zones industrielles en 2018 Par ailleurs, et en vue de développer une offre foncière compétitive, le gouvernement poursuit ses efforts d’accompagnement des acteurs locaux dans la création des zones d’activités économiques et de réhabilitation des zones industrielles d’ancienne génération pour assurer
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un développement équilibré au niveau régional. Ainsi, l’année 2017 a été marquée par la poursuite de la réalisation des projets en cours, notamment, la réhabilitation des zones industrielles de Bensouda à Fès, de Gueznaya à Tanger et du parc industriel de Nouaceur ainsi que l’achèvement
des projets de Parcs industriels locatifs de Settapark et Ecoparc. L’année 2018, connaitra la mise en œuvre du Parc industriel locatif intégré de Casablanca et du Parc industriel d’Ain Cheggag à Fès avec sa composante principale dédiée au secteur du cuir.
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INDUSTRIE DU MAROC
MAROC PME
MAROC PME : une agence au service de l’entreprise marocaine ! Depuis sa création en 2002, l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (Maroc PME), a mis en place une large panoplie de programmes afin d’accompagner les PME marocaines dans leur stratégie de développement et d’améliorer leur compétitivité. En tant qu’instrument opérationnel des pouvoirs publics dans le domaine de l’accompagnement des entreprises, Maroc PME se place aujourd’hui au cœur du Plan d’Accélération Industrielle initié par le Ministère de l’Industrie, de l’Investissement du Commerce et de l’Economie Numérique. Quelques chiffres phares Entre 2014 et 2017, Maroc PME a axé son accompagnement sur le soutien à l’investissement et l’assistance technique au profit des Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), dans le cadre d’une approche visant la distribution spatiale de l’investissement matériel et de l’emploi vers un meilleur équilibre régional. Ainsi pour les 960 TPME qui ont bénéficié d’un appui de la part de Maroc PME, le montant total de l’investissement matériel et immatériel représente 5,2 MMDH et une création d’emplois prévisionnels de l’ordre de 49 000 emplois. De plus, 143 projets d’investissement potentiels sont identifiés représentant 2 MMDH d’investissement et plus de12 000 emplois prévisionnels. Maroc PME : Levier d’appui à la croissance des TPME Maroc PME ne cesse d’enrichir son offre au service des TPME qui consiste notamment en un soutien à l’investissementà travers l’accompagnement de projets générateurs d’emploi et de valeur ajoutée et une assistance technique de plus en plus sous forme de « plans progrès ». Ainsi, Maroc PME a mis en place à desti-
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INDUSTRIE DU MAROC
nation des TPE un programme de soutien à l’investissement, ISTITMAR Croissance, permettant le soutien des projets à travers l’octroi de primes à l’investissement mais aussi le programme TAHFIZ permettant l’appui à la modernisation fonctionnelle et au développement de systèmes d’information. S’agissant des PME, celles-ci bénéficient du programme IMTIAZ Croissance qui génère l’octroi de primes à l’investissement et d’une assistance technique pour la modernisation fonctionnelle de celles-ci. Régionalisation de l’approche Dans le sillage de la stratégie de régionalisation avancée au service du développement national et territorial, Maroc PME a intégré à sa feuille de route 2017-2020, les conditions d’une régionalisation réussie en considérant la Région comme un partenaire de premier plan pour le déploiement de ses ambitions stratégiques. Si l’axe Kénitra – Settat concentre le gros des entreprises accompagnées par Maroc PME, il n’en demeure pas moins que de plus en plus de TPME, à travers les autres régions du Royaume bénéficient de l’’intervention de l’Agence.
Impact : Des gains avérés pour les TPME Les principes d’une bonne gouvernance conduisent Maroc PME à intégrer l’évaluation d’impact dans le processus global de conception et de déploiement des programmes d’appui à même d’apprécier leur pertinence en termes de création d’emplois et d’amélioration des performances pour, le cas échéant, réajuster les actions d’appui et de financement. Au titre de l’évaluation 2016, pour 100 MDH de soutien à l’investissement matériel, l’impact direct est de plus de 3000 emplois directs alors que le nombre d’emplois indirects générés par les projets d’investissement est de l’ordre de 3 800. Pour 100 KDH de soutien au capital immatériel (assistance technique, informatisation, productivité, qualité, …), l’impact annuel différentiel moyen parentreprise bénéficiaired’une action d’assistance technique est de +3,8% duchiffre d’affaires par rapport à une entreprise non bénéficiaire du même secteur. Statut auto-entrepreneur : un projet de société plus qu’un Statut juridique Mis en place en 2015 en vertu de la loi
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MAROC PME 114-13, le Statut de l’auto-entrepreneur vise à promouvoir l’esprit d’entreprise en tant que moteur de développement et de création d’emploi en contribuant à la lutte contre la fragilité de nombreuses catégories actives, l’intégration des activités non structurées, la réduction du chômage et la promotion de l’initiative et de la culture entrepreneuriale. Ainsi, à mi-novembre 2017, ce sont plus de 66 600 demandes d’inscription au
Registre National de l’Auto-Entrepreneur qui ont été enregistrées et plus de 55 450 inscriptions audit Registre. S’agissant des secteurs d’activité concernés par ce statut,près de 43% des auto-entrepreneurs exercent dans le secteur du commerce, 34% dans les services, 17% dans l’industrie et 6% dans l’artisanat.
mique actuelle en renforçant les synergies entre les écosystèmes et la transformation du potentiel de croissance des TPME dans les régions. Pour ce qui est du Statut de l’Auto-entrepreneur, il s’agit d’accélérer son déploiement dans toutes les régions du Royaume tout en renforçant la construction de l’écosystème entrepreneurial.
Une dynamique continue … Maroc PME œuvre à consolider la dyna-
« Maroc PME : Trois défis majeurs que sont la création d’emploi durable, le développement d’écosystèmes performants et la promotion d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat. » « Objectif : Booster l’entrepreneuriat, la croissance et la compétitivité »
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INDUSTRIE DU MAROC
aeronautique
Aéronautique : tous les indicateurs du secteur sont au vert ! Le secteur aéronautique marocain continue sa montée en puissance. Le Royaume est devenu en moins de 20 ans une destination des plus convoitées par les constructeurs du monde entier. Après le salon « Aeromart Nagoya » au Japon, c’est à Casablanca et plus précisément lors de l’Aerospace Meeting Casablanca que se sont réunis les plus grands noms de l’industrie aérospatiale.
L
e secteur a connu de forts rebondissements ces dernières années, avec notamment l’implantation du géant aéronautique Bombardier, avec un investissement de 200 millions de dollars, et qui permettra à terme la création de 850 emplois directs et de 4.400 indirects. Ce projet constitue aujourd’hui une nouvelle locomotive de développement du secteur. D’autres grands noms ont suivi, à l’instar d’EATON, AEROLIA et ALCOA, ce qui
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confirme la capacité du Maroc à attirer les leaders du secteur. S’inscrivant dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, initiée par le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l‘économie numérique, le secteur de l’aéronautique marocain bénéficie de quatre premiers écosystèmes dans les filières de l’assemblage, du système électrique-câblage et harnais (Ewis), de l’entretien-réparation & révision (MRO) et de l’Ingénierie. Ces derniers
devraient permettre, d’ici 2020, de créer 23.000 nouveaux emplois, soit le triple de l’effectif actuel, de doubler le chiffre d’affaires à l’export pour le porter à 16 milliards de DH, d’atteindre un taux d’intégration local de 35% et d’attirer plus de 100 nouveaux acteurs. L’aéronautique « made in morocco » prend son envol Le secteur aéronautique au Maroc, c’est 120 entreprises installées dans le Royaume en seulement 12 ans, www.industries.ma
aeronautique
c’est 12.000 emplois, c’est 9 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, 4,5% d’exportation et 17% de taux de croissance annuel moyen depuis 2010. Des chiffres qui augurent une belle ascension. Dans ce contexte et compte tenu des besoins accrus du Royaume en capacités de production, de la proximité géographique de la base aéronautique marocaine dans le prolongement naturel de l’Europe, et des avantages qu’offre le Maroc avec notamment la Plateforme Industrielle Offshore de Nouasser – Midparc et l’IMA - Institut des métiers de l’aéronautique, le pays a pu se frayer une place de choix parmi les plus grands dans le monde dans le domaine de l’aéronautique. Dans cette lignée, Maroc Export et le GIMAS - Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales ont organisé la quatrième édition de l’Aerospace Meeting Casablanca et lancent un nouvel évènement l’AIMA « Airport Infrastructure & MRO Aviation », du 17 au 19 octobre à Casablanca. Cet évènement a réuni l’ensemble des acteurs du secteur implantés au Maroc, les professionnels de l’industrie MRO et de l’Infrastructure aéroportuaire ainsi qu’un grand nombre de donneurs d’ordre et équipementiers internationaux de grands donneurs d’ordre implantés au Maroc tels que Bombardier, le Groupe Safran, EADS, Thales, Eaton, Hexcel et Zodiac Aerospace et a permis de promouvoir le secteur aéronautique marocain, qui s’inscrit actuellement dans une nouvelle configuration de développement, portée par le déploiement d’écosystèmes www.industries.ma
performants. Il a également mis en lumière le rôle des universités dans la formation des jeunes aux métiers de l’aéronautique. Par ailleurs, les chiffres nationaux sont au vert concernant les exportations engendrées par le secteur de l’aéronautique. En effet, selon le dernier rapport de l’Office des changes sur les indicateurs des échanges extérieurs du Maroc à fin septembre 2017, les exportations du secteur aéronautique enregistrent une progression de 41,7% par rapport à la même période de 2013. Les exportations de biens du secteur aéronautique ont ainsi enregistré une croissance annuelle moyenne de +8,1% sur la période 2012- 2016 et de +9,1% sur les neuf mois des années 2013-2017. Ces exportations s’établissent à 7,8 Mds DH à fin septembre 2017 contre 6,7 Mds DH à fin septembre 2016 et 5,5 Mds DH durant la même période de 2013. L’évolution relevée s’explique par la hausse des ventes de tous les segments du secteur, principalement celles de système électrique et câblage : 3,7 Mds DH à fin septembre 2017 contre 2,8 Mds DH à fin septembre 2013, soit +30,8% ou +864 millions de dirhams (MDH). Cette évolution est imputable également aux exportations du segment de l’assemblage (+71,4% ou +672 MDH), de composite (672 MDH) et de travail des métaux (+52,7% ou +368 MDH). Un secteur désormais reconnu à l’international Récemment, la chaine « Euronews » a consacré un reportage entier au secteur de l’aéronautique marocain en marge du salon « Aeromart Nagoya » où l’on
apprend que le Maroc est devenu une destination prisée par les entreprises européennes qui souhaitent avoir un avantage concurrentiel, à l’instar de Daher. Présente au Maroc depuis 2001, cette société française ouvrira prochainement un troisième site pour la production de composites. Ainsi, le secteur de l’aviation au Maroc connait une croissance annuelle des revenus de 17%. Mais quelles sont raisons de cet engouement pour l’aéronautique marocaine ? L’équipe d’Euronews est allée chercher la réponse à cette question à Casablanca, 6e ville aéronautique en termes de rentabilité, qui abrite de nombreuses marques internationales : Safran, Thales, Hexcel Composite… où elle a visité « Bombardier », dans le parc industriel Midparc, zone franche située à côté de l’aéroport de Casablanca et rencontré son vice-président au Maroc. Elle y a également rencontré le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l‘économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui a déclaré à nos confrères : « Nous avons lancé deux nouveaux écosystèmes. Un écosystème moteur. Le deuxième écosystème que nous avons lancé, c’est celui qui tourne autour des matériaux composites. Il y a un besoin de 40 mille appareils jusqu’en 2030, c’est du jamais vu, et donc le besoin de fournir les appareils d’avion en plus de la grande. Ils n’ont pas le choix d’aller chercher des plates-formes avec la compétitivité, de la qualité évidemment, mais aussi de la grande compétence des ingénieurs et des ressources humaines. »
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AUTOMOBILE
Industrie automobile : Les PME face à de nouvelles perspectives Axé sur les écosystèmes automobile, le meeting organisé début octobre à Tanger à l’initiative de la Banque Populaire et de l’Amica, sous le parrainage du ministère de l’Industrie, a permis de mesurer les nombreuses opportunités et les perspectives qui s’ouvrent au tissu industriel marocain, en particulier aux PME. Retour sur les moments forts de ce rendez-vous auquel ont pris part l’ensemble des acteurs de la filière automobile.
L
’industrie automobile vit son âge d’or au Maroc. C’est le moins que l’on puisse dire en constatant les chiffres record réalisés ces deux dernières années à l’export et qui ont pour la première fois détrôné les phosphates au sommet des secteurs pourvoyeurs de devises. Ajoutons à cela l’esprit et la dynamique qui s’est installée au milieu industriel depuis la signature des écosystèmes automobiles dans le cadre du Plan d’accélération industrielle.
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INDUSTRIE DU MAROC
Le Maroc a la chance d’avoir une stratégie et une vision claires, appuyées par un soutien étatique assez fort et une contribution engagée du secteur bancaire. « Jamais les astres n’ont été aussi alignés. Tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour offrir un cadre propice à l’investissement dans le secteur automobile », a souligné Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce,
de l’investissement et de l’économie numérique, qui s’est exprimé à l’ouverture d’un meeting organisé à Tanger autour du thème : «Agir pour le développement des écosystèmes automobiles». Devant un parterre d’industriels et d’opérateurs économiques, le ministre ne mâchait pas ses mots en pointant du doigt les adeptes de l’auto flagellation. «Les marchés existent et restent ouverts. L’Etat est mobilisé pour booster ce secteur. De surcroit, ça n’existe pas nulle www.industries.ma
AUTOMOBILE part ailleurs. Si vous n’arrivez pas à saisir ces opportunités, je suis désolé de vous dire que vous n’êtes pas des opérateurs économiques. Il est temps de se mettre au travail et nous sommes entièrement disposés à vous accompagner », lance le ministre MHE. Il faut dire que l’installation des locomotives industrielles, en particulier le projet de Renault, a été payante. La construction du port Tanger Med et des infrastructures connexes (rails, autoroutes, zones franches, etc.) a pu marquer la qualité du territoire et attirer les investisseurs, principalement les mastodontes de l’industrie automobile mondiale. L’industrialisation en marche L’organisation en écosystèmes a donné un nouveau souffle au secteur industriel avec un objectif de 500 mille emplois à l’horizon 2020 et une part dans le Produit intérieur brut (PIB) appelée à croître de 14 à 23%. A chacune de ses récentes sorties médiatiques, Elalamy se montre serein et pleinement
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satisfait du bilan, ne serait-ce que de la composante automobile du Plan d’accélération industrielle. «Nous avons dépassé très largement les objectifs fixés annuellement», se réjouit-il. Il n’y a pas longtemps, tient-il à le rappeler, le secteur de l’automobile générait un chiffre d’affaires à l’export d’à peine 20 milliards de DH avec un taux d’intégration limité à 28% (autrement dit, seulement 5,6 milliards des 20 milliards restaient au Maroc). En 2016, le chiffre d’affaires à l’export culmine à 60 milliards de DH (grâce au projet de Renault) avec un taux d’intégration de 65%. A ces chiffres s’ajoutent la part attendue en automobile dans le cadre du projet de PSA à Kénitra, outre celles escomptées sous forme de sourcing local émanant de Renault, PSA et bientôt Ford et Volgswagen, soit un additionnel projeté d’environ 40 milliards de DH. «Si on ne fait rien d’ici 2020, nous allons atteindre 100 milliards de DH à l’export dont un minimum de 65 milliards minimum vont rester au Maroc», affirme Elalamy. Pour passer de 6 milliards de DH à 65
milliards DH (valeur ajoutée purement locale), il a fallu changer complètement la stratégie nationale en industrie automobile, structurée désormais en écosystèmes. Le secteur poursuit sereinement son industrialisation. Avec l’usine de Renault et celui en cours de construction de PSA, le Maroc présente déjà une capacité de production nationale de l’ordre de 650 mille voitures, sans compter toute éventuelle extension ou encore l’arrivée de nouveaux constructeurs. Le Maroc ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’objectif est d’atteindre la barre d’un million de véhicules. Le Maroc s’est imposé parmi les rares pays producteurs automobiles à l’échelle internationale. Ce n’est donc nullement un hasard si l’on assiste à une véritable avalanche d’investisseurs, notamment des équipementiers de renommée mondiale. Des noms prestigieux comme Delphi, Yazaki, Sumitomo, Faurecia ou, encore tout récemment, Magnetti Marelli, sont tous installés au Maroc. «Nous sommes passés à une nouvelle étape où l’on voit
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AUTOMOBILE s’agrandir des opérateurs marocains dont certains se sont alliés à des opérateurs leaders à l’échelle internationale». Signe d’un changement majeur dans l’esprit d’entreprendre, les PME marocaines commencent petit à petit à reprendre les choses en main et à s’intéresser davantage au secteur industriel. Certains y voient déjà un signe révélateur d’un processus accéléré d’industrialisation dans lequel les PME jouent un rôle majeur, à l’image du modèle industriel allemand où l’économie est tirée par le tissu industriel, en particulier celui des PME. Ce n’est donc nullement un hasard si les banques marocaines s’intéressent de plus en plus au secteur industriel et tiennent à pérenniser leur engagement et disposition à financer et accompagner les projets industriels, toutes tailles confondues. Le meeting du 4 octobre tenu à Tanger a d’ailleurs été marqué par le lancement, à l’initiative de la Banque Populaire, d’une nouvelle plateforme visant à encourager les entreprises, notamment les PME, à
bénéficier des opportunités de ce secteur ouvert à de très belles perspectives. Pour cela, la Banque Populaire s’est associée à l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA) et à la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV), sous le parrainage du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique. Deux conventions ont été signées par le Groupe Banques Populaires. La première avec la FIEV, la seconde avec l’AMICA et dont l’objectif est d’étendre la palette des services de la convention «Automotive Clusters Banque Populaire» signée en juillet 2015 pour y inclure une offre dédiée au renforcement des fonds propres. «Cette initiative est en ligne avec notre engagement en faveur du Plan d’accélération industrielle et constitue une nouvelle étape du dispositif d’accompagnement déployé en faveur du secteur Automobile. En effet, après avoir accompagné le financement des Constructeurs et développé une offre dédiée en réponse aux besoins des
équipementiers de rang 1 et 2, nous entamons aujourd’hui une nouvelle phase qui cible avant tout les PME», a souligné Mohamed Benchaaboun, président du Groupe Banque Populaire. La nouvelle plateforme, indique le management de la banque, devrait bénéficier d’un appui différencié et d’une véritable complémentarité du public et du privé notamment pour faciliter l’accès au foncier et réduire les délais d’obtention des autorisations. La banque cherche à mieux comprendre le secteur et les opportunités qu’il présente. Concrètement, la gamme des services proposés aux industriels sera renforcée par de nouveaux instruments en devises (factoring, leasing, etc). La convention signée avec la Fiev (l’équivalent de l’Amica en France) a pour objectif de faciliter la mise en relation des opérateurs marocains avec leurs homologues français qui souhaitent investir au Maroc, notamment au niveau des zones industrielles de Tanger et de Kenitra, autour des deux mégaprojets de Renault et de PSA.
Extraits du discours prononcé par Mohamed BENCHAABOUN, président du Groupe Banque Populaire à l’ouverture du meeting de Tanger
secteur automobile qui seraient les plus opportunes pour eux… …Par ailleurs, pour répondre aux spécificités des opérateurs du secteur Automobile, le Groupe Banque Populaire saisit également l’occasion de ce meeting pour annoncer l’inauguration du nouveau Siège de Chaabi International Offshore, qui vous accueillera, toujours dans la zone franche, dans des conditions encore meilleures pour vous donner accès à l’ensemble de l’Offre du Groupe. Parallèlement et dans quelques semaines, CIB offshore mettra également à votre disposition de nouveaux locaux au niveau d’Atlantic Free Zone à Kenitra. Nous sommes également heureux de vous annoncer que nous élargissons l’offre de services proposée par le Groupe Banque Populaire aux Ecosystèmes Automobiles, et ce par l’extension des prestations aux opérateurs de la zone franche qui peuvent désormais recourir au factoring et au leasing en devises auprès de CIB offshore. Ces innovations sont complétées par une offre spécifique d’accompagnement en ingénierie financière et en capital
investissement pour permettre aux opérateurs qui décideront de collaborer ensemble, via des Joint Ventures ou à travers d’autres formes de partenariat, de profiter des instruments mis à leur disposition par leur Groupe Banque Populaire pour leur permettre de définir le meilleur montage à la fois pour la constitution de leurs capitaux propres et le recours à la dette bancaire… »
« De nombreuses entreprises ont manifesté de l’intérêt pour le secteur automobile lorsque nous leur avons exposé l’objet de notre initiative. Et je salue leurs dirigeants qui sont venus nombreux de 6 régions du Maroc, pour mieux comprendre, pour apprécier la teneur des possibilités de croissance qui sont offertes par les Ecosystèmes Automobiles, et pour tisser des partenariats d’affaires. Ces entreprises sont majoritairement des PME. Certaines d’entre elles exercent des activités connexes au secteur de l’Automobile, telles que le textile, la plasturgie, l’électricité, ou les industries métalliques, d’autres ont exprimé leur intérêt, car elles souhaitent avant tout diversifier leur portefeuille d’activités. L’AMICA, la FIEV et la Banque Populaire se sont engagés à leur proposer des visà-vis, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à atteinte de leurs objectifs, pour leur permettre d’identifier les pistes d’accès au 42 N°30 Novembre 2017
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Pollutec 2017 : signature d’un plan d’action sur l’environnement entre le Maroc et la Côte d’Ivoire Premier rendez-vous de l’environnement international au Maroc, le salon Pollutec est devenu un événement incontournable des professionnels du secteur. La 9e édition, qui s’est tenue à Casablanca du 24 au 27 octobre 2017, a été résolument tournée vers l’Afrique, avec comme pays d’honneur la Côte d’Ivoire.
L
e salon Pollutec se veut un lieu de rencontres, de partage de projets et de connaissances entre les acteurs du secteur. Plus de 250 éco-industries marocains et internationaux exposants porteurs de solutions innovantes et 6.000 visiteurs professionnels étaient présents. Mais aussi des décideurs, prescripteurs, à la recherche de partenariats technologiques et commerciaux, d’informations techniques et de nouveaux fournisseurs. La Côte d’Ivoire à l’honneur L’édition 2017 du Pollutec était tournée
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vers l’Afrique, apportant de nouvelles opportunités d’affaires avec les pays subsahariens en quête de solutions environnementales. Ainsi, l’espace Afrique initié en 2015 a été reconduit pour accueillir les délégations d’Afrique subsaharienne et plus précisément en provenance de la Côte d’Ivoire, pays à l’honneur cette édition, afin de présenter les problématiques, les projets d’investissements et les besoins des professionnels présents. Dans ce cadre, la ministre ivoirienne de la Salubrité, de l’environnement et du développement durable, Anne Désirée Ouloto, est venue avec sa délégation
pour représenter la Côte d’Ivoire. Et sa conseillère technique, Carole Toutoukpo, nous a dit à ce propos : « Cette année, la Côte d’Ivoire est l’invité d’honneur du salon Pollutec. Le Maroc ayant beaucoup investi en Côte d’Ivoire, nous avons des liens très étroits avec le Royaume, il était donc important pour nous de répondre favorablement à cette invitation. Notre ministre a échangé avec son homologue marocaine et ont convenu d’un certain nombre d’accords de collaboration et de conventions, que nous entendons concrétiser à l’issue du salon. Les autres enjeux de notre participation à Pollutec sont de rencontrer nos partenaires
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ENVI RONN EMENT marocains, leur présenter notre stratégie en matière d’environnement, de salubrité et de développement durable, mais aussi d’échanger autour des nouvelles technologies mises à notre disposition dans ces domaines et de profiter de l’expérience marocaine en matière d’organisation de salon, pour pouvoir organiser un Pollutec en Côte d’Ivoire. A l’issue du salon, le plan d’action 2017-2019 dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération dans le domaine de l’environnement et du développement durable, a été signé à Rabat entre le secrétariat d’État chargé du Développement durable et le ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable de la Côte d’Ivoire. Ainsi, ce plan d’action sera axé sur l’échange d’expériences entre les deux parties sur des thématiques d’intérêt commun convenues au niveau du Protocole d’Accord, notamment en matière de gouvernance environnementale et climatique, de l’économie verte et de la gestion des pollutions industrielles des déchets et des ressources naturelles, indique un communique du secrétariat d’État. L’éco-innovation et les PME au Maroc : solutions et instruments de financement Cette édition du salon Pollutec était aussi le théâtre de nombreuses
conférences et ateliers dont un organisé par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et le Cluster industriel pour les services environnementaux (CISE). Cette rencontre a réuni des organismes de financement publiques, privés et internationaux qui ont tour à tour présenté leurs mesures d’accompagnement vis-à-vis des PME et leurs solutions en matière d’écoinnovation. Ainsi, Maroc PME y a présenté sa stratégie pour les PME ayant un projet de développement dans l’Eco-innovation mais aussi les programmes financiers et d’assistance technique qui leur sont dédiées et qui ne sont pas moins de 50 mesures d’accompagnement. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) était également représentée pour parler de son programme d’appui aux PME financé par l’Union européenne. Ainsi, depuis 2006 la BERD a financé plus de 1.200 projets et de crédit vert de par le monde, ce qui représente 22,2 milliards d’euros et 84 millions de tonnes d’économie de CO2 annuellement. Son produit star, Fintech, aide les entreprises à implanter des technologies climatiques avancées afin de réduire leurs émissions de CO2 ou accroitre leur résilience climatique, dans le cadre de subventions pouvant atteindre 400.000 euros en plus d’une assistance technique.
Les banques de la place étaient, bien entendu, également présentes au salon Pollutec à l’instar de la BMCE BANK of Africa, qui a déroulé sa stratégie en matière de développement durable. Dans ce sens, la banque a exposé son programme MorSEFF, en tant que première banque à avoir lancé ce programme avec une première ligne de financement de 20 millions d’euros au profit des PME. Puis une deuxième ligne s’élevant à 35 millions d’euros, qui est en cours de placement et qui sera finalisée à hauteur de 55 millions d’euros très prochainement, selon la banque. Les projets réalisés à l’issue du programme concernant la première enveloppe de 20 millions d’euros, sont au nombre de 42 en efficacité énergétique, 5 en énergie renouvelable avec une estimation de réduction de 25.400 tonnes de CO2 par an et des économies d’électricité de l’ordre de 40.000 kWh. La banque a également mis en place un nouveau crédit pour la gestion des déchets solides en partenariat avec la Banque européenne d’investissement et la Banque de développement néerlandaise (FMO). Ce produit verra le jour durant le mois de novembre 2017 et sera destiné à l’achat de camions pour le tri, la valorisation, la collecte des déchets solides, ainsi que le financement de plateforme de traitement de lixiviats.
La Compagnie industrielle d’applications thermiques (CIAT) a fait son roadshow ! En marge du salon, le fournisseur de solutions chauffage, rafraichissement et traitement de l’air pour tous types de bâtiments (les bureaux, l’industrie, l’hôtellerie, les centres commerciaux, l’administration, les établissements de santé et le résidentiel), a fait une halte à Casablanca dans le cadre de son roadshow international CIAT TOUR 2017 pour présenter ses produits les plus récents et son offre globale à travers trois continents et plus de 70 villes. De mars à novembre, CIAT TOUR 2017 a sillonné 20 pays dans un voyage de plus de 30.000 km, passant par l’Europe, le
Nord de l’Afrique et l’Europe centrale, vers des destinations comme la Turquie et la Russie. Ainsi au cours de son périple, le camion CIAT Tour 2017 s’est arrêté le 26 octobre à l’Office des foires et expositions de Casablanca, lors du salon Pollutec. A cet effet, le Directeur des Ventes EMEA CIAT, Atallah Musleh, a déclaré : « Au cours des 18 derniers mois, CIAT a complètement revu son offre avec de nouveaux produits et services. Le roadshow international CIAT TOUR 2017 est une excellente opportunité de présenter cette nouvelle offre et d’être au plus proche de nos clients en apportant notre expertise et notre savoir-faire afin de confirmer notre volonté de nous engager durablement
auprès d’eux ».
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INDUSTRIE DU MAROC
economi e
Industrie manufacturière : le HCP dévoile les vrais chiffres Le Haut commissariat au Plan (HCP) vient de lever le voile sur les chiffres de l’industrie manufacturière. Celle-ci génère plus de 625.000 emplois, soit un peu plus de la moitié de l’emploi total du secteur industriel.
L
es dernières statistiques révélées par le HCP sur le secteur industriel sont extraites de l’enquête «quinquennale» nationale sur les structures économiques remontant à l’année 2015. Elles ont le mérite de mesurer et de décortiquer au détail près les différentes facettes du tissu industriel marocain, passant en revue l’ensemble des indicateurs de performance de cette activité. D’emblée, on apprend que le chiffre d’affaires généré par les entreprises opérant dans le secteur de l’industrie manufacturière culmine à 434 milliards de DH en 2014, soit une croissance annuelle moyenne de 5,7% depuis l’année 2006. C’est un secteur fortement créateur d’emplois, engageant pas moins de 625.000 employés, soit un peu plus de la moitié de l’emploi total du secteur industriel et 6% de la population active occupée à l’échelle nationale. Les femmes constituent 31% de l’effectif global, dont la moitié œuvre dans les industries de textile et de cuir, contrairement à l’industrie
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INDUSTRIE DU MAROC
chimique et parachimique qui demeure la branche la moins féminisée, avec un taux de féminisation de 12%, au lieu de 33% dans les industries électriques et électroniques et 27% dans l’industrie agroalimentaire. S’agissant des marchés à l’export, l’enquête du HCP relève que 20% des entreprises opérant dans l’industrie manufacturière ont pu atteindre 112 milliards de DH de chiffre d’affaires à l’export, contribuant pour 26% au chiffre d’affaires total, en amélioration de 6,4% en moyenne par an depuis 2006. Ce taux cache, cependant, des disparités selon la taille et l’activité de l’entreprise. Le taux d’exportation le plus élevé a été constaté chez les opérateurs des industries du textile et du cuir (80%), suivis de ceux des industries électriques et électroniques (56%). L’effort d’exportation a été plus soutenu chez les grandes structures où les entreprises exportatrices ont généré 78% des ventes à l’extérieur. En revanche, exporter a été plutôt rare chez les très petites entreprises dont seulement 4% parviennent à générer
un chiffre d’affaires avec l’étranger. Pour les petites et moyennes structures, une entreprise sur quatre a réalisé une partie de son chiffre d’affaires à l’export. Le poids dominant des PME Longtemps dominée par les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, la structure du tissu manufacturier s’est, quelque peu, modifiée au cours des dernières années, grâce à l’essor des industries de la chimie et parachimie, de l’électronique et électriques, des équipements automobiles et de montage de véhicules et de l’industrie aéronautique. Cependant, indique la note du HCP, trois branches ont constitué près de 75% des entreprises du secteur à savoir la chimie et parachimie, l’agroalimentaire et les industries métalliques et mécaniques. Ces derniers ont, certes, amélioré les exportations, mais sans pour autant créer un effet d’entraînement sur l’appareil productif dans son ensemble et relever, ainsi, substantiellement la valeur ajoutée du secteur non-agricole.
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Economi e S’agissant de la structure du secteur, sur les 9.248 entreprises recensées au Maroc, la part de la très petite et moyenne industrie (TPMI) reste dominante (89%) et près du tiers des entreprises sont domiciliées dans la région du Grand Casablanca (l’enquête a été menée bien avant le nouveau découpage régional), suivie de loin par la région de TangerTétouan avec 10% des entreprises. Selon le type de statut juridique, 74% de ces structures prennent la forme de Sociétés à responsabilité limitée (SARL). La part des sociétés anonymes et des entreprises individuelles s’est limitée, quant à elle, à 10%. Cela dit, même si elles sont peu nombreuses, les grandes entreprises drainent 67% des effectifs employés, génèrent 85% du chiffre d’affaires et 89% des exportations. Cette concentration a été encore plus forte en termes d’investissement, avec 94% de l’investissement total réalisé, en grande partie, en achat de matériel et financé à quasi-égalité entre endettement et autofinancement. Par branche d’activité, les grandes entreprises des industries chimiques et parachimiques (21% en termes d’effectif) ont réalisé 42% du chiffre d’affaires, 43% de la valeur ajoutée et 79% de l’investissement. En revanche, les grandes entreprises du textile et du cuir (27% du total) ont généré 5% du chiffre d’affaires et seulement 2% de l’investissement global. La quasi-totalité de ces entreprises a été exportatrice avec un taux d’exportation moyen de 27% du chiffre d’affaires. Elles ont été à l’origine de 80% de l’investissement global, financé plus par l’endettement (60%) que par l’autofinancement. Le poids des TPMI reste quant à lui incontournable dans le domaine de l’emploi. Cellesci ont généré près de 15% de la valeur ajoutée industrielle en employant 33% des effectifs du secteur.
aux autres indicateurs», souligne le HCP. En effet, près de 11% des entreprises ont été à l’origine de 94% du montant total de l’investissement du secteur. Traitant la question du financement, l’enquête du HCP a montré que le recours aux financements extérieurs a été l’apanage des grandes entreprises, tandis que les PMI se sont, en grande partie, autofinancées. «Plus de la moitié de la valeur investie par les grandes entreprises a été financée par l’endettement. En revanche, près de 80% des PMI ont financé leurs investissements par leurs propres moyens, contre 14% via des prêts externes ou encore moins par de nouveaux actionnaires», souligne le HCP. Dans l’ensemble, le taux d’autofinancement des entreprises manufacturières s’est établi à environ 46% et s’est élevé jusqu’à 97% pour les très petites industries.
En matière de rentabilité économique (rapport de l’excédent brut d’exploitation sur les immobilisations), il a été relativement meilleur dans la chimie (14%) que dans les autres branches industrielles (inférieure à 10%). Enfin, il est à noter que l’indisponibilité d’intrants sur le marché national, notamment en matières premières, continue d’impacter l’évolution de l’offre exportable nationale à plus forte valeur ajoutée et d’affecter les avantages comparatifs du Maroc en termes de coûts, de proximité et de délais. Le taux d’intégration du tissu industriel marocain a atteint une moyenne de 65% en 2014 et a été relativement faible dans l’industrie automobile (33%) et la fabrication d’équipements électriques (37%), alors qu’il a atteint 86% dans les industries agroalimentaires et 69% dans le textile et cuir.
S’agissant des indicateurs économiques et financiers, l’enquête du HCP fait état d’un investissement global du secteur dépassant les 38,5 milliards de DH en 2014, en hausse de 13,2%, en moyenne par an, depuis 2006. «Le phénomène de concentration a été plus marqué en matière d’investissement par rapport www.industries.ma
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INDUSTRIE DU MAROC
AGROALIMENTAI RE
SIDATTES : le salon qui œuvre au déploiement de l’économie dans la région de Draa Tafilalet La ville d’Erfoud a abrité le Salon international des dattes au Maroc (SIDATTES), organisé du 26 au 29 octobre sur le thème : « La valorisation des dattes : une plus-value pour l’économie des oasis ». Le salon, qui s’est étalé sur 40 000 m², s’est articulé autour de huit pôles représentant chacun une facette du secteur. de l’environnement, Mohamed Ben Abdallah Rmihi, cette édition a réuni 250 exposants en provenance d’une quinzaine de pays, ainsi que 80.000 visiteurs. Autant dire l’ampleur que ce salon prend au fil des années. Industrie du Maroc Magazine s’est donc intéressé à l’événement en allant à la rencontre du Directeur du Centre régional d’investissement de la région de Draa-Tafilalet, Bouchaïb Erraziki, qui a bien voulu nous en dire plus sur cette manifestation.
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naugurée par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, accompagné de plusieurs personnalités dont le ministre qatari des Communes et
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INDUSTRIE DU MAROC
IDM : Le coup d’envoi de la huitième édition du Salon international des dattes au Maroc a été donné, pouvezvous nous en dire plus sur ce salon et sur ces principaux enjeux ? Bouchaïb Erraziki : Les différents
acteurs de développement présents sur le territoire de la région de DraaTafilalet, qu’ils soient institutionnels, élus ou opérateurs du secteur privé, sont aujourd’hui convaincus de la nécessité d’œuvrer collectivement pour la réalisation d’un certain nombre de prérequis devenus incontournables dans le processus du développement intégré du territoire de la région et auquel aspirent légitimement les quelque 1.600.000 habitants qui peuplent cette vaste région prometteuse. La priorisation de ces prérequis fait ressortir en premier ce qu’on appelle communément l’amélioration de l’attractivité de la région ; vous conviendrez avec moi que ce prérequis peut constituer à lui seul un véritable Objectif global, puisqu’il conditionne
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AGROALIMENTAI RE la réussite de toutes les initiatives entreprises ou à entreprendre au niveau de la région. En 2e position des prérequis à la dynamique du développement spécifique à notre région, nous pensons qu’il est grand temps d’adopter le mode de gouvernance qui permet à tout un chacun des acteurs du développement local de travailler conjointement, collectivement et surtout mutuellement pour promouvoir les principales chaines de valeurs dont peut se prévaloir la région de Draa-Tafilalet. Parmi ces chaines de valeurs, la filière phoenicicole est appelée à connaître un grand développement dans les différentes phases de son processus : de l’industrie des vitro-plans, à la valorisation de la production, en passant par la modernisation de la culture du palmier, la rationalisation de l’utilisation de l’eau, la production, le conditionnement, la recherche et l’organisation professionnelle de la filière. C’est dans ces termes, à mon avis, qu’on doit mesurer les grands enjeux de la 8e édition du SIDATTES, autrement dit, œuvrer ensemble afin de mettre à niveau l’exceptionnelle filière phoenicicole pour permettre au Maroc de devenir un pays exportateur des dattes de qualité au lieu d’un pays importateur. Quel bilan dressez-vous de cette édition du Salon ? En termes de fréquentation, je peux vous dire que d’après les organisateurs le nombre de visiteurs dépasse les 80.000. Plusieurs catégories socioprofessionnelles profitent de ce salon. Des agriculteurs professionnels, des touristes, des fellahs oasiens, des chercheurs d’opportunités, des développeurs de solutions et des chercheurs de services à l’agriculture oasienne, des scientifiques, des organismes d’appui et de financement, des commerçants cherchant des opportunités pour assurer leur approvisionnement aux meilleures conditions, des étudiants, le grand public. Ils viennent du Maroc et de l’étranger. Cette année, selon les premiers retours des exposants, il y a eu des entrées plus qualitatives avec des contacts très satisfaisants. La 8e édition du SIDATTES est donc une très bonne réussite. www.industries.ma
Mais, au-delà des chiffres et de l’impact extrêmement bénéfique sur le tissu économique de la charmante ville d’Erfoud, cet événement a certainement participé de manière significative à la promotion d’un grand nombre de métiers et d’activités liés à la filière phoenicicole et qui permettent de mettre en lumière la richissime diversité des potentialités économiques dont dispose la région de Draa-Tafilalet. Sur ce sujet, permettez-moi d’attirer votre attention sur la qualité des nationaux et des étrangers qui se sont introduit dans l’espace culturel réservé cette année à la province d’Ouarzazate en tant qu’invitée d’honneur du salon. Car, comme vous le savez certainement, le SIDATTES a fait sienne, depuis quelques années, l’habitude de faire valoir, à tour de rôle, les richesses économiques et culturelles dont regorgent les provinces constitutives des zones oasiennes. La 8e édition du SIDATTES marque aussi l’engagement ferme et continu des organisateurs de faire de ce salon un lieu et un rendez-vous incontournables de rencontres entre les professionnels et les chercheurs scientifiques dont l’apport est de plus en plus sollicité pour faire face aux défis et aux contraintes liés à l’écosystème Oasien d’une manière générale et à celui de la filière phoenicicole en particulier. Permettez-moi de vous dire qu’en 8 ans d’existence, le SIDATTES d’Erfoud a aussi beaucoup gagné en termes de maturité organisationnelle, en témoignent les éloges d’un certain nombre de touristes, de différentes nationalités d’ailleurs, à l’occasion de leur passage au stand du Centre régional d’investissement de Draa-Tafilalet. Quelles sont les perspectives de développement de la région de DrâaTafilalet ? La question centrale relative aux perspectives de développement de la région de Draa-Tafilalet devrait consister en une meilleure conciliation entre l’amélioration légitime du cadre de vie des populations et la sauvegarde des ressources naturelles de la région. Le caractère spécifique de cette équation de développement s’explique, entre autres, par la nécessité de tenir compte des contraintes que continuent de
dicter la fragilité et la vulnérabilité des écosystèmes oasiens ; car comme vous le savez, le territoire de la région de DraaTafilalet abrite plus de 60% des oasis nationales. De ce fait, la réalisation des conditions objectives du décollage économique dans la région devrait nécessairement passer par la diversification des activités, non seulement agricoles et para-agricoles, mais aussi celles qui peuvent découler des autres chaines de valeurs liées aux autres secteurs et qui s’annoncent déjà très prometteuses aussi bien pour l’économie nationale que pour celle de la région. L’énergie et le tourisme : voilà deux secteurs dont la dynamique de développement connait un essor sans précédent au niveau de cette région. Avec les complexes énergétiques du solaire et d’éolien de Ouarzazate et de Midelt, en plus d’autres projets d’énergie renouvelable dans la région, l’émergence d’autres écosystèmes productifs, autres qu’écologiques, devient désormais possible au niveau de la région de Draa-Tafilalet avec le déploiement de l’écosystème spécifique à l’industrie énergétique et à l’ingénierie qui l’accompagne. S’agissant du secteur du tourisme, la région de Draa-Tafilalet dispose d’une formidable gamme de produits touristiques qui font d’elle l’une des régions marocaines les plus prisées au niveau mondial ; l’écotourisme, aujourd’hui en vogue de par toute la planète, y représente l’une des chaines de valeurs les plus prometteuses qui ne demande qu’à être intelligemment promue et exploitée. Les perspectives de développement de la région de Drâa-Tafilalet, objet de votre question, devraient s’appuyer, à mon avis, sur les trois grands pôles : l’Agriculture, l’Energie et le Tourisme dont l’optimisation des retombées socio-économiques ne saurait avoir lieu en l’absence d’une vision stratégique commune à tous les acteurs de développement économiques qui se déploient sur l’arène du développement local ; ce à quoi s’emploient les responsables de l’Administration Territoriale au niveau de la région.
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INDUSTRIE DU MAROC
MOTO
L’industrie des 2 roues veut retrouver l’équilibre - 120.000 motos importées par an au Maroc - En valeur, c’est 500 millions de DH rien qu’en 2016 - 30% des pièces de rechange sont contrefaites - Les importateurs veulent investir dans le montage
L
a filière des deux-roues cherche son avenir industriel. Il y a quelques mois, la création d’une nouvelle association regroupant les professionnels du secteur de la moto et des pièces de rechange rendait cette ambition plus que jamais sérieuse. C’est désormais chose faite. Une dizaine d’acteurs, essentiellement des importateurs, s’y retrouvent : Camel Cycle, Polymoto et Sky moto, pour les plus gros, et ont l’ambition de relever l’attractivité du secteur aux investissements privés.
relance de la filière industrielle des deux-roues que porte ce projet. En tête des priorités, figure «la réorganisation du segment de la rechange», pour reprendre les mots de Jaouad Zoggarh, vice-président de l’association. Le secteur, encore très peu industrialisé, a pourtant bien des arguments. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 120.000 motos importées par an au Maroc. Ce volume correspond à quelque 500 millions de DH, rien qu’en 2016, contre 600 millions de DH une année auparavant. Ce chiffre a même frôlé le milliard de DH en 2014.
Mais derrière l’acte de constitution de cette nouvelle corporation, c’est toute une dynamique d’organisation et de
Selon des chiffres estimatifs, la contrefaçon représenterait 30% du
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INDUSTRIE DU MAROC
marché de la pièce de rechange moto. La marque MBK, filiale du constructeur japonais Yamaha, s’y est déjà attaquée via son représentant local. Le constructeur a même mandaté un cabinet casablancais pour travailler sur un plan de riposte. Idem pour le constructeur tchèque CZ, qui fabrique les chaines pour cyclomoteurs. L’autre chantier du secteur est la réglementation et la normalisation des importations. Les maux sont connus : importateurs fantômes, défait de traçabilité des unités et pièces importées, etc. «L’objectif est de réglementer le secteur. Nous avons déjà mis en place, avec le ministère de l’Equipement et du Transport, toute une procédure à l’importation de
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MOTO motocycles», explique-t-on auprès de l’organisation. Celle-ci passe d’abord par une phase d’accréditation, suivie d’un audit, ainsi que d’une phase d’homologation du modèle destiné à l’import. «Ce sont de premiers pas vers la réorganisation de l’activité », poursuit-on auprès de la même source. Sur le segment des pièces de rechange, les opérateurs travaillent sur un projet de labellisation des enseignes de distribution. «Nous comptons nous inspirer de l’Amica et nous rapprocher du ministère de l’Industrie », précise un acteur du secteur. Casques, mâchoires de frein, pneus… L’industrialisation de la moto est un chantier important. La valeur ajoutée se trouvera dans la fabrication de certains composants au niveau local. Les acteurs veulent aussi intégrer le Plan d’accélération industrielle et disposer de leurs propres écosystèmes.
Le modèle turc inspire. Il est fondé sur une promotion de l’industrialisation locale combinée à une protection du marché à l’importation des produits finis et des droits préférentiels sur les composants. Le pays est passé de 200 importateurs de motos à 10 à 15 usines de montage de 70 à 100 personnes par unité industrielle. « On a la possibilité de fabriquer des châssis, par exemple, et d’autres composantes ». La consommation locale est surtout sur le segment économique (cyclomoteur). Le pays importe en moyenne 120.00 unités par année, toutes catégories confondues. 15.000 à 20.000 de triporteurs. Le reste ce sont des deux roues (Scooter, 50CC, plus de 50 CC, etc.) Il y avait deux assembleurs locaux : la MIFA avec la marque MBK et la Dimac pour la marque Peugeot. Mais l’activité n’a pas su résister à l’agressivité commerciale des motos chinoises.
Aujourd’hui, les opérateurs n’excluent pas de s’associer en joint-venture avec leurs concurrents chinois pour mener l’industrialisation du segment. Par ailleurs, le marché subsaharien figure aussi dans le collimateur du secteur de la moto.
Douane, la chambre à air fait pishhh La douane a fixé un prix de 50 DH/kg à l’importation, contre 7 DH/pièce à l’achat (0,25). Il n’y a plus de production locale de chambre à air, ce qui laisse le marché dépendant des marchés à l’importation. On a adopté des normes nouvelles avec la chambre à air avec Imanor, des normes qui obéissent aux exigences internationales et qui s’inspire du modèle européen.
Communiqué de presse Porteurs de projets : Inventeurs, start-ups, TPE, PME, • Vous avez un projet innovant ? • Vous êtes à la recherche de partenaires techniques, industriels, financiers, universitaires pour réaliser votre projet ? • Vous êtes en quête d’un accompagnement et coaching pour concrétiser votre projet • Vous avez peu de temps à consacrer à cette recherche ? Le présent appel à projets CE3M, avec le soutien du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, FENELEC, GIMAS, R&D Maroc, est conçu pour vous apporter des réponses sur mesure. A cet égard, vous voudrez bien renseigner la fiche de soumission, disponible sur le lien : https://goo.gl/forms/U309Kduiml5WMymR2, avant le 22 novembre 2017. Les projets retenus, bénéficieront de - L’accompagnement pour la réalisation du prototype, - Accompagnement à la réalisation du business modèle, - Accompagnement commercial, Les 10 meilleurs projets sélectionnés seront exposés au CES (Salon Mondial de l’électronique grand public de Las Vegas), prévu du 9 au 12 janvier 2018 et bénéficiant du soutien de l’Etat marocain, via Maroc Export. Pour plus d’information ; contact : administration@ce3m.ma
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INDUSTRIE DU MAROC
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Entretien Naima El Badri, Directrice industrielle de Colorado
« Nous sommes deux femmes dans le comité de direction et 30% de cadres sont des femmes. A Colorado, la seule différence entre les hommes et les femmes réside dans la compétence, le rendement et le travail. » Ingénieure de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs, l’actuelle directrice industrielle de Colorado, Naima El Badri, a rejoint le groupe en 1998 où elle a gravi les échelons un à un. En plus des deux usines de production du groupe, elle gère la supervision de tout le site industriel de Dar Bouazza. Pouvez-vous nous parler de l’activité de l’entreprise Colorado et de votre parcours en son sein ? Colorado se compte aujourd’hui parmi les leaders de la production de peintures de bâtiment au Maroc et figure au premier rang des producteurs de peintures décoratives. La mission de Colorado est de fabriquer est de vendre de la peinture, le tout dans une optique d’éthique et d’efficacité. Pour ma part, j’ai débuté à Colorado en 1998 en tant que responsable planning. Je m’occupais de la planification des ateliers de production, puis face au besoin de connaitre la capacité des différents postes de travail, je me suis redirigée vers les méthodes et tout ce qui concerne les gammes de produits, la conception de nouveaux postes de travail, et
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INDUSTRIE DU MAROC
l’organisation de ceux déjà existants. En 2004, j’ai été nommée responsable de production, et depuis, j’ai continué à évoluer au sein de l’entreprise et ce jusqu’en 2014 où j’ai été nommée directrice industrielle, poste que j’occupe actuellement. Dans ce sens, Colorado dispose de deux usines de production : une usine pour les peintures en phase solvant basée à Ain Sebaa et une usine spécialisée en peintures en phase aqueuse, basée à Dar Bouazza. L’usine d’Ain Sebaa est responsable de 15% du tonnage global réalisé et celle de Dar Bouazza produit 85%. Mon rôle sur ces deux sites est de m’occuper de la supervision des équipes, de l’industrialisation des nouveaux produits et de l’investissement en équipements d’exploitation.
En tant que directrice industrielle, quels sont les projets structurants auxquels vous avez participé depuis vos débuts à Colorado ? Depuis que j’ai intégré Colorado, j’ai participé à plusieurs projets structurants, notamment la mise en en place d’un nouvel ERP (Enterprise Ressource Planning), et l’intégration du système QSE (Qualité, Sécurité, Environnement). J’ai également pris part à la conception et à la modélisation du fonctionnement des deux sites de production. J’ai aussi piloté un autre projet structurant qui concerne la confidentialité des formules de Colorado en instaurant un système de codification interne. Et je pilote actuellement le projet « Colorado entreprise sans tabac ». Dans ce cadre, nous avons obtenu le label « OR » de
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la Fondation Lalla Salma- Prévention et traitement des cancers en tant qu’entreprise sans tabac pour la quatrième année consécutive. 2018 sera la dernière année avant d’obtenir le label définitif « entreprise sans tabac ». Pouvez-vous nous en dire plus sur la vision de Colorado et sa stratégie industrielle ? Dans sa vision, Colorado entend être le leader et une référence dans la fabrication et la commercialisation des peintures. Ainsi, la stratégie de la direction industrielle découle directement de la stratégie globale de l’entreprise, qui se veut être dans la lignée des enjeux industriels et environnementaux actuels. Dans ce sens, nous sommes en train de moderniser davantage nos installations, et nous poursuivons une quête continue vers l’automatisation et la digitalisation de nos procédés. Par ailleurs, notre stratégie inclut également la mise à niveau de la main d’œuvre, en recrutant les meilleurs profils, en les formant, et en les évaluant pour pouvoir disposer de vrais techniciens. Ainsi, au sein de la direction industrielle, nous avons des modules de formation sur la conduite des machines, et la maitrise des process. Quelle est la politique de diversification des produits adoptée par Colorado ? Notre politique de diversification est aussi le fruit d’une stratégie d’innovation importante. Colorado est aujourd’hui positionnée sur trois grands segments : la peinture bâtiment, la peinture industrielle et la peinture carrosserie et dans chacun de ces segments nous avons plusieurs produits et plusieurs choix. Quels sont les principaux risques auxquels vous êtes confrontée sur les
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sites de production ? Et quelle est votre politique de gestion de risque ? Colorado intègre énormément la variable sécurité dans sa politique managériale. L’entreprise est triplement certifiée : ISO 9001 version 2015, ISO 14001 version 2015 et OHSAS 18001 qui concerne la santé et sécurité au travail. Dans notre démarche de gestion de risque, nous identifions les différents risques inhérents à l’activité, nous les caractérisons et nous les notons. Par la suite, nous recherchons les moyens de maitrise afin de les atténuer. Quand le risque est acceptable, nous travaillons sur le maintien des actions de prévention ; mais quand celui-ci est inadaptable, nous établissons un plan d’action ayant pour but de mieux maitriser ce risque. Nous faisons cette évaluation de manière annuelle, étant donné la nature des risques spécifiques à notre activité, et qui peuvent concerner le travail en hauteur, la manutention, les produits chimiques.... Malgré une conjoncture économique marquée par le ralentissement du secteur du bâtiment, les revenus de Colorado affichent une croissance de 7,4%, au premier semestre de 2017. Comment expliquez-vous cette hausse ? La peinture suit directement le secteur du bâtiment, dès que celui-ci connait une crise, le secteur de la peinture en pâtit. Mais heureusement, Colorado dispose d’une équipe de commerciaux très professionnelle et très engagée. Cette année, nous avons mis en place une stratégie particulière pour renverser la tendance et augmenter notre chiffre d’affaires. Cette évolution, qui concerne tous les segments de peinture, est le fruit des efforts de nos équipes en matière d’innovation, communication et diversification des produits. En termes industriel, Colorado a totalement la capacité pour pouvoir répondre aux besoins du marché dont nous suivons
de près l’évolution et les changements. Nous avons déjà une capacité de 100.000 tonnes et actuellement nous travaillons avec 50% à 60% de notre capacité et donc nous avons encore de la marge pour répondre à un besoin encore plus important. De plus, nous avons développé au sein de la direction industrielle une certaine polyvalence dans nos équipes opérationnelles. En tant que femme dans un poste comme le vôtre, que pouvez-vous nous dire sur la politique de parité de Colorado ? La parité a été traitée dans le cadre du projet « Wadiyati » qui a été piloté par Madame Meriem Lotfi, Directrice générale adjointe de COLORADO. A l’arrivée d’un consultant chargé de ce projet, je me souviens qu’il nous avait dit qu’il n’avait rien à nous apprendre à Colorado, du fait que les chiffres de l’entreprise démontraient toute la place accordée aux femmes dans notre entreprise. Nous sommes deux femmes dans le comité de direction et 30% des cadres sont des femmes. A Colorado, la seule différence entre les hommes et les femmes réside dans la compétence, le rendement et le travail. Un dernier mot … Mon dernier mot sera tourné vers le futur et les perspectives du groupe. En tant que directrice industrielle de Colorado, j’accompagne la vision et les perspectives de l’entreprise et je travaille pour leur réalisation. Afin d’être la référence à tous les niveaux, avec une automatisation encore plus poussée pour s’aligner sur l’industrie du futur. Colorado compte également poursuivre l’exploration de nouvelles opportunités par la diversification de ses marchés et produits, en plaçant au cœur de sa priorité l’innovation comme levier de croissance.
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INDUSTRIE DU MAROC
ENTREPRISE
Entretien Tufan Altug , Directeur général de Ford Trucks Afrique.
«En tant que plus grande organisation de R & D dans l’industrie automobile turque et avec plus de 1.500 ingénieurs R & D, nous exportons notre ingénierie vers les marchés internationaux.» Nouvel arrivant sur le marché marocain, le camion véhicule de la gamme Ford Trucks a été conçu pour séduire différents types de clients, principalement dans le secteur des BTP, la logistique, la distribution ou encore le service public. Car en plus des camions de construction, la gamme Ford Trucks propose aussi des camions routiers pour le transport de marchandises aussi bien sur les routes nationales qu’internationales et des camions de type tracteur pour le chargement de marchandises. IDM: On commence de plus en plus à voir les camions Ford Trucks sur le marché marocain, c’est un camion fort avec beaucoup de caractère. Pouvezvous nous en dire plus sur la production de ces camions ? Tufan Altug : Ford Otosan a produit 350.000 véhicules Ford Trucks (camions et tracteurs) en Turquie depuis 1960. Avec une capacité de production annuelle de 15.000 unités par shift, l’usine de camions fabrique actuellement des tracteurs, des camions de construction et des camions routiers. Les véhicules Ford Trucks distribués sur les marchés internationaux, ainsi que leurs moteurs et systèmes de moteurs, essieux et cabines sont développés avec 100% d’ingénierie turque. Ford Otosan exporte les camions et le savoir-faire de la Turquie vers le monde entier. Notre organisation de R & D possède toutes les capacités et l’infrastructure 54 N°30 Novembre 2017
INDUSTRIE DU MAROC
nécessaires pour concevoir, développer et tester un véhicule complet, y compris son moteur, à partir de rien jusqu’au produit commercial complet. Chez Ford Otosan, nous développons également des technologies de pointe pour proposer des produits capables de rivaliser sur le marché domestique et sur tous les marchés d’exportation, tels que l’Europe, la Russie, la Chine, le Brésil, l’Afrique et le Moyen-Orient. De plus, notre équipe de R & D se concentre sur les innovations des moteurs, les projets de développement de carrosserie et d’aménagement intérieur, d’économie de carburant, l’optimisation des émissions, des systèmes d’assistance au conducteur et l’avancement des méthodes analytiques. En tant que plus grande organisation de R & D dans l’industrie automobile turque et avec plus de 1.500 ingénieurs R & D, nous exportons notre ingénierie vers les marchés internationaux.
Depuis 2016, Ford Trucks Afrique gère son activité sur le continent à partir de son bureau à Casablanca. Vous avez parlé des différents camions que vous produisez, pouvez-vous nous donner plus de détails sur la gamme de vos camions ? La gamme Ford Trucks est composée de camions , allant de 18 T jusqu’à 41 T, dont une série de tracteur, une série de distribution et une série de construction. Les principales variantes sont les bennes, les mélangeurs et pompes à béton, mais aussi les bennes tasseuses, grues et camions-citernes pour eau ou carburant. Les modèles Ford Trucks permettent des aménagements personnalisés en termes de transmission et de type de cabines. Notre gamme Ford Trucks se compose des gammes suivantes : Gamme des tracteurs: 1842T / 1848 T, 4X2 tracteur : Camion www.industries.ma
ENTREPRISE destiné pour le transport routier national et international, disponible en deux configurations : 420cv avec suspension mécanique et 480cv avec suspension pneumatique, nos tracteurs dispose du système ESP en standard et en option : la boite de vitesse automatique et l’Intarder. Gamme des Porteurs: 1833, 4X2 : Camion idéal pour les besoins de transport de marchandises avec une longueur carrossable des plus importantes sur le marché, disponible aussi en version benne à châssis renforcé et rapport de pont adapté pour les utilisations en chantier ou équipements de ramassage d’ordure et nettoyage. 2533, 6X2: Camion permettant de charger plus en toute tranquillité et en conformité avec la nouvelle réglementation, disponible aussi en version benne à châssis renforcé et rapport de pont adapté pour les utilisations en chantier. Nos camions de la série de distribution 1833 et 2533 dispose aussi du système ESP en standard. Gamme de construction: 4142, 8X4 et 3542, 6X4: Camion pouvant répondre aux attentes des chantiers et carrières les plus rudes en termes de
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puissance, de stabilité et d’économie et s’affirme ainsi comme un allié remarquable pour la concrétisation de grands projets. Il peut s’adapter pour plusieurs applications comme : Malaxeur : 8x4 10 m3, 6x4 8m3 Pompe à béton : 8x4 42m/47m, 6x4 37m Benne de construction : 8x4 18 m3, 6x4 16m3 Ces camions sont équipés d’un moteur d’une puissance de 420cv, un châssis de 10 mm d’épaisseur et une largeur de 770 mm , une boite de vitesse ZF manuelle et automatique en option, un frein moteur puissant de 340 Kw et l’Intarder en option, ils sont équipés d’une double prise de force (PTO) afin d’avoir un malaxeur ou une benne. Qu’en est il de votre réseau votre service et votre offre pour le marché marocain ? Comme vous le savez, au Maroc, nous travaillons avec le groupe Autohall riche d’une expérience dans le domaine automotive de plus de 100 ans. Avec notre partenaire, nous avons ouvert notre showroom pilote 3S ( Sales Services and Spare Parts) à Casablanca
en novembre 2015, ensuite nous avons élargi notre réseau avec l’ouverture d’un showroom 3S à Marrakech en juillet 2016, puis à Fès, Oujda, Tétouan et Salé en mars 2017, et enfin à Agadir en avril 2017. Nous voulons être un véritable partenaire pour nos clients, leur offrant ainsi des solutions adaptées à leurs demandes, en matière de leasing, contrats de maintenance, extension de garantie, formation des conducteurs, maintenance sur site et service mobile, de même qu’un réseau de service en Europe pour le transport international. Notre objectif est que nos clients réduisent leurs coûts d’exploitation durant la période de vie de leurs camions. Nous nous engageons ainsi à mettre à leur disposition : des véhicules à haute qualité avec un prix compétitif, et un pack leasing attractif, une économie sur la consommation du carburant, un faible coût d’entretien et de maintenance, avec des prix compétitifs sur les pièces de rechange (plus de 10 MDH de stock de pièces de rechange), un service rapide et efficace et l’efficacité du produit et la formation des conducteurs.
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EVEN EMENT
EQUIP AUTO 2017 : « réparer aujourd’hui et préparer demain » ! Accompagnant depuis 40 ans le développement du secteur de l’après-vente automobile et des services pour mobilité, EQUIP AUTO est devenu un événement référant pour les acteurs du secteur. Il accueille à chaque édition, sur une surface de plus de 100.000 m2, 1.200 entreprises et marques dédiées à 100.000 professionnels de l’automobile.
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’est au cœur du Parc des expositions de la porte de Versailles que se tient ce rendez-vous biennal devenu désormais incontournable. Cette année encore, le salon a eu un retour positif : les organisateurs ont relevé 95.000 visites pendant les cinq jours du salon. Un bilan très encourageant. C’est un constat partagé par de nombreux exposants, satisfaits de la fréquentation de leurs stands. Trois priorités structurantes Cette édition d’EQUIP AUTO s’est articulée autour de trois priorités : le business, l’innovation et les rencontres. Il en a découlé une multitude d’actions et de nouveautés permettant aux acteurs du marché de découvrir de nouvelles solutions en matière d’innovation et de se les approprier pour préparer demain, aujourd’hui même.
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Concernant le côté business, il s’agit d’entretenir rentablement le parc automobile existant, de favoriser l’adaptation des réparateurs dans un marché transformé par les technologies digitales et les évolutions technologiques dans les véhicules, mais aussi de réparer les réparateurs à l’arrivée des véhicules connectés et bientôt autonomes tout en encourageant la diversification des activités des réparateurs. La dimension innovation était aussi bien présente dans cette édition d’EQUIP AUTO, et s’est déclinée en l’organisation de grands prix et de solutions innovantes proposées par des Startups aux professionnels de l’après-vente. Il a également été question d’ateliers et de tutoriels portant sur les nouvelles technologies, ainsi que des plateaux TV autour du sujet. Les rencontres étaient favorisées par un cadre convivial et l’organisation de nombreuses manifestations sociales et par la
présence de 40 pays, dont l’Allemagne, la Belgique, la Chine, la Corée, l’Espagne, les États-Unis, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, le Royaume-Uni, Taïwan, la Tunisie, la Turquie, la Suisse, etc. Trois différents pavillons Dans un nouveau lieu qui fait de Paris un véritable atout pour mobiliser les visiteurs, EQUIP AUTO 2017 a proposé une nouvelle sectorisation : le pavillon 1 rassemble tout ce qui touche à la carrosserie et à la peinture, aux réseaux et services, aux VO, au lavage, aux aires de service, aux lubrifiants, aux produits d’entretien et au dépannage. Le pavillon 2.2 concerne le pneumatique, les jantes, les accessoires et le pavillon 3 regroupant les professionnels de la préparation, de la maintenance, de l’outillage et du diagnostic. Le Maroc a également participé à cette édition d’EQUIP AUTO grâce à Maroc Ex-
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EVEN EMENT port qui a organisé la 7e participation marocaine à la 23e édition du salon. Ainsi, un pavillon national de 120 m² qui a constitué une opportunité pour présenter les grands atouts du secteur automobile
national et une opportunité pour les professionnels de l’automobile de s’enquérir d’une offre exhaustive proposée par les fabricants, les équipementiers ou les distributeurs, au niveau de ce marché et
même par les entreprises internationales. les nouvelles technologies et services.
Entretien Mario Fiems , DIRECTEUR DU SALON EQUIP AUTO « Aujourd’hui, le business et l’innovation sont les deux axes fondamentaux du salon EQUIP AUTO, qui intègre également trois principaux enjeux : la réduction d’émissions polluantes, le confort et la sécurité, et la maitrise de l’émergence du digital dans la filière automobile. » Quelle est la particularité aujourd’hui de salon EQUIP AUTO ? EQUIP AUTO, un ancien salon créé depuis 1975, est dédié au secteur de l’aprèsvente automobile. Récemment, le salon a ajouté dans sa définition les services pour la mobilité. L’idée est de saisir toutes les opportunités industrielles, techniques et commerciales, liées à la révolution de la mobilité dans le monde entier. Il s’agit d’une approche différente de la mobilité qui s’intéresse à la réduction des émissions polluantes, au confort et à la sécurité et intègre notamment le développement des véhicules. Il s’agit également du développement des services dans toute l’activité après-vente automobile en général. S’agissant de ses particularités, le salon se doit d’être capable de toujours s’adapter à l’évolution du marché, de l’industrie et du commerce. Il y a aussi eu un changement de lieu pour cette édition ; EQUIP AUTO 2017 se tient à la porte de Versailles à Paris. C’était le souhait de nombreux exposants et visiteurs du fait que Paris est une ville emblématique, symbolique. Et le fait que cette manifestation se tienne au cœur de cette ville est forcément très positif. Cela nous positionne au niveau international par rapport à d’autres manifestations. Quel est le sens du nouveau slogan d’EQUIP AUTO : « réparer aujourd’hui et préparer demain »? Le positionnement de l’édition 2017 d’EQUIP AUTO se résume bien dans la nouvelle accroche que nous avons lancée et qui est « réparer aujourd’hui et préparer demain». Cette expression vise à indiquer qu’il existe encore des technologies
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à maitriser par nos réparateurs, fournisseurs de pièces… Ce qui est important dans cette idée de préparer demain, c’est de pouvoir rebondir sur la notion de rupture technologique, de changement important de paradigme qui s’opère dans la filière automobile comme dans beaucoup d’autres filières. Aujourd’hui, l’émergence du digital dans les économies mondiales change la donne, bouscule les habitudes et oblige chacun à revisiter ses pratiques professionnelles, que ce soit dans l’industrie ou dans le commerce et les services. Par conséquent, le digital intéresse de plus en plus les réparateurs parce que ce dernier va changer leur relation à leurs clients et leur manière de traiter avec leurs fournisseurs. Nous parlons beaucoup actuellement d’industrie 4.0, et de réalité virtuelle. Concrètement, il y a de l’informatique, de l’électronique…autant de sujets que les réparateurs, les visiteurs, les exposants ou encore les fournisseurs de pièces doivent apprendre à maitriser afin de préparer le futur en vue de développer leur business et d’obtenir le retour sur investissement lié à leur participation à EQUIP AUTO. EQUIP AUTO se positionne donc comme le salon de l’après-vente automobile, avec une dimension internationale et une forte propension à promouvoir l’innovation. Qu’en est-il de la place accordée à l’innovation dans cette édition du salon ? Il existe un aspect fondamental du salon EQUIP AUTO, au-delà du business, et qui est l’innovation. Cette dernière est la clé de voûte de la manifestation aujourd’hui. Nous avons besoin de promouvoir l’innovation et nous le faisons à travers l’organisation des grands prix internationaux de l’innovation automobile, de prix spéciaux. La promotion de l’innovation se fait également à travers la mise en valeur des nouveaux produits présentés par les exposants, et par le biais d’ateliers de
démonstration de ces nouvelles technologies que l’on propose aux visiteurs de découvrir dans des ateliers de formation, au travers de tutoriels ou de forums technico-commerciaux. Aujourd’hui, le business et l’innovation sont deux axes fondamentaux du salon EQUIP AUTO, qui intègre également trois principaux enjeux : la réduction d’émissions polluantes, le confort et la sécurité, et la maitrise de l’émergence du digital dans la filière automobile. Pour résumer, les grandes orientations d’EQUIP AUTO concernent le changement de lieu, une approche différente avec une très forte implication des exposants dans une réflexion en amont, mais aussi l’implication des visiteurs à travers la réalisation d’enquêtes pour nous assurer d’être en conformité avec leurs attentes. EQUIP AUTO s’est donc repositionné sur concours de marché, à savoir l’aprèsvente automobile et les services liés à la mobilité avec la volonté d’avoir une longueur d’avance pour aider les professionnels à préparer demain, en découvrant les nouvelles technologies et services.
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Vous pouvez désormais vous permettre des « Tweets » plus longs Twitter a décidé de reconsidérer son plafond des 140 caractères emblématiques, après avoir mené des tests de tweets plus longs qui auraient permis de démontrer que ceux-ci sont mieux perçus par les « twittos ». Ainsi, mis à part ceux qui tweetent en langues chinoise, japonaise et coréenne, tous les utilisateurs de Twitter pourront tweeter jusqu’à 280 caractères, a annoncé l’entreprise le 7 novembre dans une note de blog.
UBER et la NASA : après le tapis volant, le taxi volant ! Le responsable du développement des produits chez Uber, Jeff Holden, a annoncé lors de la conférence technologique Web Summit organisée à Lisbonne qu’UBER et la NASA vont collaborer pour pouvoir tester des taxis volants d’ici 2020. Holden a fait savoir qu’un taxi volant sera testé à Los Angeles en 2020 déjà, après qu’Uber avait annoncé précédemment vouloir expérimenter également ce genre de taxi à Dallas et à Dubaï. Les taxis volants fonctionneraient de manière électrique, ils seraient pour un début commandés par des pilotes, mais devraient devenir autonomes à terme.
Snapchat dévoilera bientôt son tout nouveau design Snapchat a annoncé une refonte globale qui avait engendré un nouveau design de la marque au petit fantôme. Le directeur général de Snapchat, Evan Spiegel, a récemment indiqué que le design de l’appli serait refait pour la rendre « plus facile à utiliser » mais n’a pas précisé quand la modification serait lancée. Ainsi, il pourrait y avoir une sorte de système de flux comme Facebook pour montrer du contenu, mais le nouveau design prévu s’ouvrirait toujours sur la caméra.
Evitez de faire la queue au resto grâce à Google Le moteur de recherche Google propose désormais une estimation du temps d’attente sur place, pour obtenir une table dans un restaurant ou passer en caisse en magasin. « Il suffit de taper le nom d’un restaurant ou d’un magasin sur Google, d’ouvrir sa fiche, et de faire défiler les informations jusqu’à la section “horaires d’affluence”. À cet endroit, vous pourrez voit le temps d’attente estimé en temps réel », explique Google sur son blog.
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Toutes les nouveautés de l’iPhone X L’iPhone X est sorti le 3 novembre 2017 et il présente de grands changements par rapport à ses prédécesseurs, notamment son écran Super Retina 5,8 pouces (contre 4,7 pouces pour l’iPhone 7 et 5,5 pour l’iPhone 7 Plus) recouvre l’ensemble de la surface du téléphone. Il y a aussi la suppression du bouton home et bien sûr la plus grande innovation d’Apple sur ses Smartphones et qui est la technologie de reconnaissance faciale introduite par l’iPhone X. L’autre grande nouveauté concerne la batterie améliorée avec un chargement sans fil et qui ne requière aucun câble, mais aussi la puce A11 Bionicque qu’Apple décrit comme étant une puce ultra puissante.
L’intelligence artificielle en passe de remplacer l’intelligence humaine L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié récemment un rapport qui fait froid dans le dos selon lequel 7 travailleurs sur 8 sont moins performants que l’intelligence artificielle. Ainsi, seuls 13% des travailleurs ont des compétences qui surpassent celles de l’intelligence artificielle. Et le plus inquiétant est qu’il est difficile de lister les métiers moins menacés par l’intelligence artificielle parce que les compétences sur lesquelles l’IA est plus performante que l’humain sont utilisées dans la totalité des métiers.
WhatsApp vous permet désormais de rattraper le « message parti trop vite et à la mauvaise personne » Il est désormais possible de supprimer un messager envoyé par erreur et au mauvais destinataire. WhatsApp a récemment annoncé une nouvelle fonctionnalité qui vous permet de supprimer les messages envoyés pour tout le monde ou pour vousmême. Ceci dit, vous pouvez supprimer les messages pour tout le monde uniquement 7 minutes après l’envoi et les destinataires et vous devez utiliser la dernière version de WhatsApp pour Android, iPhone ou Windows Phone. Mais il se peut que vos destinataires voient vos messages avant qu’ils ne soient supprimés ou si la suppression a échoué.
Sophia, le premier robot humanoïde va devenir Saoudienne ! Créée par la société hongkongaise Hanson Robotics, elle est aujourd’hui le robot le plus technologiquement avancé et c’est lors de son passage sur la chaine Arab News, que Sophia a déclaré : « C’est historique d’être le premier robot au monde à être reconnu comme une citoyenne ». Ainsi, Sophia est le premier robot à obtenir la nationalité d’un pays et c’est à Riyad, en Arabie saoudite que l’honneur lui a été remis le 26 octobre dernier. 60 N°30 Novembre 2017
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6 Décembre 2017 au Palmeraie Country Club Bouskoura-Casablanca
Industrie 4.0 Réussir sa révolution industrielle INDUSTRIE DU MAROC organise la première matinée de l’industrie autour de l’industrie 4.0 et le rôle de la transformation digitale dans la révolution industrielle marocaine par le concret. Débat d’expert, reflexion, retour sur expérience et rencontre BtoB sont au rendez-vous.
Organisé par 62 N°30 Novembre 2017
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