ZOOM
FOCUS
INTERVIEW
DÉCRYPTAGE
SALON PRÉVENTICA
ENVIRONNEMENT MOULAY AHMED IRAQI
ET SI ON LARGUAIT BRUXELLES ?
Comment gérer les risques
P.70-71
w w w. i n d u s t r i e s . m a
P.50-51
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
« Notre démarche actuelle est dangereuse » P.64-68 N° 12. Mars 2016 - Prix Maroc 30 DH
1 er MAGAZINE MENSUEL DE L’INDUSTRIE, DE LA R&D ET DES TECHNOLOGIES
CES FEMMES QUI FONT BOUGER L'INDUSTRIE P. 28-41
DOSSIER
DDT N° 1463
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INDUSTRIE DU MAROC
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Éditorial
Hicham RAHIOUI
Directeur de publication H.rahioui@industries.ma
L’INDUSTRIE A TOUT À GAGNER À FÉMINISER SA POPULATION D’INGÉNIEURS ET DE TECHNICIENS. CECI EST DE NATURE À ENRICHIR LE REGARD DE L’ENTREPRISE SUR SES PRODUITS.
L’industrie à l’heure de la féminisation
U
n mouvement est en marche. Ce mouvement a commencé il y a quelques années déjà, mais qui aujourd’hui façonne l’image de l’industrie au Maroc. Il s’agit de la féminisation des secteurs industriels. Ce mouvement est devenu plus que jamais perceptible. Il suffit de parcourir les couloirs de quelques grandes sociétés pour s’en rendre compte. Si dans les usines, les seules femmes qu’on voyait il n’y a pas si longtemps de cela, c’étaient ces ouvrières recouvertes de suie ou encore ces mécaniciennes à la blouse blanche, aujourd’hui les choses ont changé. Car les femmes qui actuellement font bouger l’industrie sont aussi celles qui accèdent au top management des entreprises. Elles peuvent aussi bien concevoir des machines, élaborer des plans ou mieux encore organiser la production. Si la mixité est à la mode, dans l’industrie plus qu’ailleurs, elle est primordiale. Avec le plan d’accélération industrielle, le Maroc veut passer à la
vitesse supérieure en dotant plusieurs secteurs d’activités d’outils capables de rendre les entreprises qui y opèrent compétitives. Dans ce contexte, l’industrie a tout à gagner à féminiser sa population d’ingénieurs et de techniciens. Ceci est de nature à enrichir le regard de l’entreprise sur ses produits, ses méthodes de travail et son management, et à stimuler sa créativité. Mais inciter davantage de femmes à s’orienter vers l’industrie n’est pas une tâche facile. Certains stéréotypes ont la dent dure. Les métiers techniques ne semblent guère séduire les jeunes. Pourtant, les femmes qui exercent dans l’industrie semblent comblées. On en a rencontré quelques-unes et elles sont toutes un point en commun : elles aiment ce qu’elles font. Aujourd’hui, la balle est dans le camp des industriels qui doivent séduire les femmes par la richesse des métiers techniques qu’offrent ces secteurs et par les nouvelles perspectives ouvertes par les énergies renouvelables, l’environnement ou les transports durables.
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédacteur en chef : Rachid ABBAR Directeur développement et marketing : Akram ESSABBAHI Directeur commercial : Aniss El ANTARI Directeur de clientèle : Rachid BEN SHITA, Fabrice TCHAMI Assistante de direction : Imane BIHI Journalistes : Ali MOUHSINE, Youssef IDRISSI, Samia ROCHDI Directeur artistique : Marouane SAOUD Logistique : Yahya OUADDAH, Zakaria SAOUD Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Impression/CTP : Bahiprint Distribution : Sochpress INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE : est une publication de INDUSTRICOM Adresse : Rés. Ahl Al Fadila, Ang. Rue Goulmima et Rue Ait Baha Apt 28, Étage 4, Casablanca - Maroc - Tél : 05 22 26 04 51 - Fax : 05 22 27 07 75 - email : contact@industries.ma
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SOMMAI RE
ZOOM
FOCUS
DÉCRYPTAGE
Comment gérer les risques
P.70-71
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INTERVIEW
SALON PRÉVENTICA
ET SI ON LARGUAIT BRUXELLES ?
ENVIRONNEMENT MOULAY AHMED IRAQI
P.50-51
Directeur de publication : Hicham
RAHIOUI
« Notre démarche actuell est dangereuse » P.64-68e N° 12. Mars 2016 - Prix Maroc 30
DH
1 er MAG AZIN E MEN SUEL DE L’IND USTR IE, DE LA R&D ET DES TECH NOLO GIES
CES FEMMES QUI FONT BOUGER L'INDUSTRIE P. 28-41
DOSSIER
■
MAROC
DDT N° 1463
C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !
P. 28-41 ÉVÉNEMENT - Énergies renouvelables : Noor I, le soleil se lève… ENTREPRISES - Logistique : La SNTL sur la route de la croissance - Transport aérien :La RAM change de pilote - Efficacité énergétique ou comment booster votre compétitivité?
P. 20 & 21
P. 22 P. 23 P. 24 & 25
- Ecosystèmes : «Les filières du cuir reprendront forme»
P. 26
COUVERTURE - Grand angle : Ces femmes qui font bouger l’industrie … P. 28 & 29 & 30 - Entretien Zakia Sekkat : «les femmes son des meneuses» P. 31
w w w. b e g - i n g . co m Conception Construction
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INDUSTRIE DU MAROC
Ingénierie
- Ces steréotypes qui nuisent à l'industrie
P. 32 & 33
- Naoual Zine, une bosseuse à la mine radieuse
P. 34 & 35
Architecture
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SOMMAI RE
20-21 44 50-51 - Wafaâ Chagar ,l'audit comme passion
P. 36
- Meriem Lotfi, ou l'art de manager
P. 40
- Ilham Bakrim une dirigeante qui a du piquant
P. 41
ECONOMIE - Les industriels ont le blues ZOOM - Et si on larguait Bruxelles ?
P. 44
USINE MAROCAINE - Le groupe OCP fertilise l'Afrique
- Sanaa Nasri, industrielle de mère en fille
P. 37
AUTOMOBILE - Accélération industrielle : L'industrie automobile met le turbo - La nouvelle Skoda Superb voit large
P. 46
DOSSIER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION - Comment gérer les risques ? P. 50 & 51 - Le Maroc a fond sur la sécurité P. 52 - Sotafip : un partenaire qui assure P. 54 - Mascir, une approche sécuriseé P. 56 - Khalid Michbal :« 3M maroc va prendre une dimension régionale» P. 58 & 59 - Hassan El mouden : «la prévention, c'est la base nos solutions» P. 60 - Sos vertige, boulot de la haute voltige P. 62 & 63
P. 69 P. 70 & 71 P. 72 & 73
R&D - Hafid Griguer : « SMARTiLab s’engage à offrir un savoir-faire unique » P. 74-75 - L’IRESEN lance un appel à projets d’innovation P. 76 HIGH-TECH - Intel met le paquet sur la 5G P. 78 MARCHÉS DE L'INDUSTRIE - Altivar Process, le variateur orienté services
P. 82
INVITÉ DU MOIS - Moulay Ahmed Iraqi : « Notre démarche actuelle est dangereuse » P. 64 -68
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EN BREF
L’industrie agroalimentaire marocaine Vivo Energy Maroc nomme un nouveau DG s’expose au Gulfood
D
ans le cadre de la mise en œuvre des stratégies « Plan Maroc Vert » et « Plan Halieutis », notamment dans leur volet de développement des exportations agroalimentaires, l’Établissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE), sous l’égide du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, a organisé la participation du Maroc au salon Gulfood qui s’est tenu du 21 au 25 Février 2016 à Dubaï. Une importante délégation composée de plus d’une quarantaine d’entreprises marocaines ont fait le déplacement à Dubaï afin de présenter et promouvoir l’offre marocaine du secteur de l’agro-alimentaire. Le salon Gulfood est considéré, aujourd’hui, parmi les salons leaders du secteur de l’alimentation et des boissons, constituant ainsi, un lieu privilégié de rencontres avec les acheteurs de l’industrie agroalimentaire. Plus de 5000 exposants représentant environ 120 pays, et plus de 84 000 visiteurs en provenance de plusieurs pays. D’une superficie de 384 m², le pavillon marocain a mis en avant la richesse de l’offre exportable marocaine à travers l’exposition d’une gamme diversifiée de produits agro-alimentaires (huile d’olive, conserves d’olive, condiments, conserves de poisson, couscous et pâtes, épices et plantes aromatiques, thé, sucre, confiserie et chocolat, jus de fruits, fromage, charcuterie etc…).
L
e top management de Vivo Energy Maroc connaît des changements. L’entreprise qui commercialise et distribue les produits Shell en Afrique a annoncé la nomination d’Asaf Sasaoğlu au poste de directeur général à partir du 1er avril 2016, succédant à Mohammed Raihani. « Asaf a occupé plusieurs postes de direction au sein du groupe Total (...) en Europe, en Turquie et en Arabie Saoudite. Sa fonction la plus récente était celle de VicePrésident GPL (Monde), basé à Paris », indique un communiqué du groupe. Mohammed Raihani, qui avait rejoint le groupe Shell en 2004, « continuera à prodiguer ses précieux conseils en tant que Président d’honneur du Conseil d’Administration de Vivo Energy Maroc », ajoute le communiqué. Après avoir rejoint le groupe Shell en 2004, Mohammed Raihani a eu un parcours jalonné de succès à la tête de la société Shell du Maroc puis de Vivo Energy Maroc. Vivo Energy Maroc, qui distribue et commercialise les carburants et lubrifiants de marque Shell, a été fondée en 2011. Elle dispose d’une capacité de stockage de carburant de 198.176 m³, de 330 stations-service et compte 600 employés. La marque Shell est présente au Maroc depuis 1922.
ONSSA : Pas de panique, le poulet marocain est sain
I
l a suffi d’un article imprécis et d’un enregistrement tout aussi trouble postés sur internet au sujet d’une supposée forte mortalité de poulets due en fait à la salmonelle et aux mycoplasmes pour semer la confusion dans l’esprit du consommateur. Effectivement, ont été constatés quelques cas de décès et de chutes de ponte parmi un élevage dans une région non loin de Casablanca mais un communiqué de l’ONSSA impute ce problème, après analyse de laboratoire, à l’Influenza Aviaire Faiblement Pathogène de type H9N2, à ne pas confondre avec le H5N1 qui, lui, est dangereux. Donc pas de panique, le poulet marocain est sain. Et compte tenu de l’importance de l’approvisionnement du secteur avicole
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INDUSTRIE DU MAROC
national en poussins reproducteurs à partir de la France (plus de 60 pc de ses besoins), l’ONSSA a procédé à l’évaluation des risques sanitaires liés à l’adoption du principe du «zonage sanitaire» recommandé par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), dont le Maroc est membre, rassure l’ONSSA. Du coup, à leur arrivée au Maroc, les lots de poussins importés sont soumis aux analyses complémentaires et restent sous la surveillance des vétérinaires privés mandatés encadrant ces unités et sous le contrôle des services vétérinaires de l’Office.
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EN BREF
Le secteur aquacole marocain cultive son avenir
D
ans le cadre de la promotion du secteur aquacole au Maroc, l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture a organisé conjointement avec la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), une rencontre d’information, le 10 février 2016 à Casablanca, sous le thème : « les opportunités d’investissement dans le secteur aquacole au Maroc ». Il s’agit d’un secteur avide d’investissements privés, comme l’a souligné la directrice de l’ANDA, Majida Maârouf, en affirmant que le travail de balisage du terrain pour les attirer est en cours. Cette préparation du secteur pour les investisseurs s’est appuyée sur la planification qui s’est traduite par un schéma directeur, des plans aquacoles et des projets pilotes. Ainsi, en plus du Plan Dakhla-Oued Eddahab, dont l’offre est déjà disponible, deux autres sont en cours de finalisation, deux seront lancés cette année et en 2017 et deux autres encore sont à l’étude, a ainsi révélé Majida Maârouf. Le Plan Dakhla-Oued Eddahab porte sur une superficie de 6.556 hectares, avec une production cible de 115.456 tonnes, 878 unités de production et 6 fermes actives. S’agissant des deux plans en cours de finalisation, ils concernent les zones Imessouane-Sidi Ifni et la Méditerranée. Le premier porte sur une superficie de 5.355 ha, avec une production cible de 119.510 tonnes et 327 unités de production. Le Plan de la Méditerranée concerne, quant à lui, une superficie utile de production de 905 ha, 85 unités de production et une production cible de 143.138 tonnes. Les deux plans à lancer portent respectivement sur la lagune Marchica, avec un espace à étudier de 11.500 ha, et sur la zone s'étendant entre Cap Spartel et Kénitra (185 km).
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Agroalimentaire : le géant américain ADM s’implante au Maroc
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e géant américain Archer Daniels Midland (ADM), qui possède 270 usines à travers le monde, a annoncé le rachat d’un site qui fabrique principalement du glucose et de l’amidon à partir de maïs, et qui était jusqu’alors propriété de la société britannique Tate & Lyle. « L’usine marocaine (basée à Aïn Sebaâ à Casablanca, ndlr) qui dessert des clients domestiques et internationaux dans l’alimentaire, l’alimentation animale et l’industrie du papier carton est un bel ajout à notre activité édulcorant et amidon », a indiqué dans un communiqué le président de l’activité maïs transformé d’ADM, Chris Cuddy. Cette unité, qui est à ce jour « le principal fournisseur d’édulcorants et d’amidon » au Maroc, selon ADM, « devrait connaître un accroissement substantiel de la demande ces prochaines années. Elle est bien positionnée pour servir les clients et les marchés export méditerranéen. Cela représente l’opportunité d’introduire une large gamme de produit pour l’alimentation humaine et animale sur le marché marocain », lit-on dans le communiqué.
JESA décroche un contrat de 210 millions de dollars au Sénégal
J
acobs Engineering S.A (JESA), joint-venture entre le Groupe OCP et Jacobs Engineering Inc, a été choisie pour assurer la maîtrise d’ouvrage déléguée de projet pour la construction d'un vaste complexe immobilier au Sénégal. Celui-ci dénommé "Faubourg Lébou Emergent" (FALEME) comprend des tours et un centre commercial en plein centre de Dakar. Il est porté par I-Africa Ventures. Le projet est estimé à 210 millions de dollars, la part de JESA n'a pas été précisée. Le projet FALEME sera piloté par les équipes de JESA, une société d’ingénierie de classe mondiale avec un ADN Africain, qui rassemble tout le savoirfaire et l’expertise acquis au fil des ans par la joint-venture entre Jacobs Engineering Inc. et le Groupe OCP, lors de la réalisation de projets ambitieux dans le monde. Ce nouveau contrat continue de renforcer la position du Groupe dans le domaine du PMC (Project Management & Construction) et conforte la vision Afrique de JESA.
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EN BREF
Platinum Power veut construire trois complexes au Maroc
La Bourse de Casablanca récompense ses champions
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latinum Power, opérateur panafricain indépendant d’électricité, lance un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la réalisation de trois complexes hydroélectriques au Maroc. Objectif : sélectionner un consortium qui assurera la construction clé en main (génie civil, équipements électromécaniques, électriques et hydromécaniques, réseau d’évacuation d’énergie, etc.) de ces trois futurs complexes. Cet AMI concerne le complexe hydroélectrique de Tillouguit Amont, d’une capacité de 8 MW, situé sur la rivière Ahançal et le complexe de Tillouguit Aval, d’une capacité de 26 MW, situé sur la même rivière. Le 3e complexe hydroélectrique de Boutferda, d’une capacité de 18 MW, est situé, lui, sur la rivière Laabid. Ces deux rivières débouchent sur le lac Bin El Ouidane dans le Moyen Atlas. «Le lancement de cet AMI intervient suite à l’achèvement des différentes études techniques menées par Platinum Power, avec la contribution de plusieurs bureaux d’études et cabinets juridiques de renommée internationale depuis 4 ans. Ces travaux ont nécessité un investissement de plus de 100 millions de DH», explique Platinum Power. Platinum Power SA est spécialisé dans le développement, le financement, la construction et l’exploitation de projets de production d’énergie à partir de sources renouvelables. Véritable pionnier dans son secteur, Platinum Power est présent au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Sénégal, avec un pipeline de près de 1.000 MW de projets hydroélectriques, éoliens et solaires.
L
a Bourse de Casablanca a organisé, jeudi 18 février, la cérémonie de remise des prix de la seconde édition de son jeu en ligne dédié à la promotion de la culture boursière et de l’éducation financière auprès des jeunes marocains. Il s’agit d’un tournoi inter-écoles et universités «Les Champions de la Bourse». Le grand gagnant, c’est Said Bouhaka, de la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de Fès, qui a remporté le premier prix avec une performance de +5,114%. Le deuxième prix est revenu à Mouad Jannane, de l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Casablanca avec une performance de +4,936%. Et enfin le troisième prix a été remporté par Yahia Alami Talbi, de l’Université Al Akhawayn d’Ifrane avec une performance de +4,336%. La Bourse a effectué une tournée nationale dans 12 villes du Maroc et a touché près de 3.000 étudiants dans une vingtaine d’établissements privés et publics d’enseignement supérieur. Plus de 500 étudiants de 24 écoles et universités privées et publiques d’enseignement supérieur, se sont inscrits à cette 2e édition des «Champions de la Bourse».
Ces entreprises qui ont décroché le label RSE de la CGEM
L
a Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a octroyé son Label Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) à trois nouvelles entreprises. Il s’agit de la Lydec, de la SNEP et de TAQA Morocco. Lydec, entreprise qui emploie aujourd’hui environ 3.600 collaborateurs réunis autour d’un objectif commun, celui d’améliorer la qualité de vie des habitants et de contribuer au développement du Grand Casablanca. Lydec a formalisé son engagement en faveur de la RSE dans le cadre d’un premier Plan d’Actions développement durable publié en 2010. Suite à une écoute
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INDUSTRIE DU MAROC
de ses parties prenantes et à mi-chemin du contrat de gestion déléguée, elle a également inscrit en 2012 cet enjeu stratégique au cœur de son projet d’entreprise « Synergies 2020 » au travers d’un axe dédié à la RSE. Puis, il y a eu la Société Nationale d’Electrolyse et de Pétrochimie (SNEP) qui opère dans le secteur pétrochimique. Et Taqa Morocco, entreprise engagée dans la construction, l’exploitation, la gestion et la maintenance de centrales électriques de Jorf Lasfar a, elle aussi, obtenu le Label RSE de la CGEM.
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EN BREF
La Chambre britannique obtient le label BCC
L’OCP crée sa filiale africaine
a Chambre de Commerce Britannique au Maroc a obtenu fin 2015 l’accréditation de la British Chambers of Commerce (BCC). Il s’agit d’une reconnaissance officielle des autorités britanniques qui permet à l’organisation d’intégrer le réseau mondial des chambres de commerce britannique. Une première pour une chambre africaine ou arabe. En étant accréditée, la Chambre de Commerce Britannique au Maroc rejoint un réseau regroupant plus de 500 000 entreprises, réparties sur 73 chambres de commerce dont 52 au RoyaumeUni et 21 dans le reste du monde. Ce nouveau statut lui permet également de garantir à ses membres la même qualité de service que dans les autres chambres du réseau. Cette accréditation intervient un an après la signature d’un protocole de partenariat avec le «UK Trade &Investment», l’organisme gouvernemental en charge du développement du commerce et des investissements britanniques, pour la gestion du programme « Overseas Business Networks Initiative (OBNi) » au Maroc.
Le groupe OCP a profité de la tenue de la 7e conférence internationale «Argus FMB Africa Fertilizer 2016», à Marrakech pour annoncer la création de sa filiale «OCP Africa». Cette holding, qui dispose du statut «Casablanca Finance City», est destinée à «relever le défi d’une agriculture structurée, performante et durable sur le continent africain », lit-on dans le communiqué. En clair, l’entité propose aux agriculteurs des produits adaptés, de l’accompagnement et des solutions logistiques et financières. Le directeur adjoint du groupe OCP, Tarik Choho occupera également les fonctions de président directeur général (PDG) d’OCP Africa. Ce polytechnicien a fait ses premières armes à Sofregaz, filiale de Gaz de France. En 1996, il dirige dif-
L
férents départements du groupe Areva, tant aux États-Unis qu’en France. De retour au Maroc, en 2006, il cumule plusieurs postes jusqu’à ce qu’il intègre en 2015, le groupe OCP. OCP Africa ambitionne de transformer l’agriculture en Afrique. Tout d’abord, une gamme de produits innovants pour améliorer la fertilité et la productivité des sols africains sera lancée. Ensuite, l’entreprise tendra à sécuriser la production d’engrais près des grands bassins agricoles. Le groupe OCP rappelle que dans ce sens, une première unité de production d’engrais d’une capacité de 1 milliard de tonnes par an a été inaugurée par le souverain à Jorf Lasfar. Il s’agit de l’African Fertilizer Complex (AFC).
L’agence ESL Agence Publics s’implante au Maroc
L
e Groupe ESL Agence Publics, déjà présent à Paris, Bruxelles, Doha et Dubaï, s’implante désormais au Maroc, avec l’ouverture, le 4 Février, d’une nouvelle filiale à Rabat. « A l’origine, en France, des métiers de l’intelligence économique, ESL dispose, à travers ses différentes implantations et correspondants dans le monde entier, d’une expertise internationale forte dans la
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INDUSTRIE DU MAROC
veille stratégique, le lobbying et les affaires publiques, tout particulièrement sur le continent africain où sa valeur ajoutée est forte. Ses interventions en veille et intelligence économique sont de puissantes aides à la décision pour ses clients entreprises, Etats et gouvernements », affirme Alexandre Medvedowsky, Président du Directoire du Groupe ESL&Network et Président
d’ESL Agence Publics Maroc. Largement tournées vers l’international, les équipes d’Agence Publics ont organisé des événements prestigieux dont, en 2015, les cérémonies d’inauguration du Nouveau Canal de Suez, les festivités du Qatar National Day, le 70e anniversaire de l’UNESCO, le New World Forum avec l’OCDE ou encore le Business & Climate Summit et le Climate Finance Day. Ces cinq dernières années, Agence Publics a aussi organisé pour l’ONU la conférence de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies à Doha, plusieurs réunions ministérielles du G20, mais aussi le 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin et les cérémonies des Jeux de la Francophonie et du Festival des Arts Nègres.
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EN BREF
Afriquia : L’innovation comme carburant ’est dans une ambiance
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futuriste que les dirigeants d’Afriquia ont présenté en grande pompe «les Solutions Pros Afriquia » qui portent les couleurs de l’innovation et de l’anticipation dans un marché désormais libéralisé. Il s’agit d’un voyage vers le futur dévoilé en avant-première aux représentants des médias et aux dirigeants de la filiale du groupe Akwa. À la pointe de la technologie, ces solutions Pro, destinées principalement aux sociétés possédant une flotte de transport, ont de quoi séduire compte tenu des avantages inestimables qu’elles permettent : un meilleur confort dans la gestion du parc roulant et une grande maîtrise des dépenses carburant. Toute une gamme de cartes intelligentes est proposée au client : une application mobile Smartpay, un tag intelligent, un porteclés d’identification, une carte de paiement sans contact et une identification par empreinte intelligente. D’autres cartes viennent étoffer cette offre high-tech : les cartes post payées, prépayées et la carte easy one. Jetable, anonyme et rechargeable à partir de 50 DH, celle-ci est une nouveauté. Les cartes prépayées ont ceci d’avantageux qu’elles donnent accès à toutes les prestations Afriquia : Mini Brahim, Rapid Auto, AutoGo et Oasis Café et aux services des partenaires de l’entreprise (Ibis Budget et Auto Speedy). Et la grande nouveauté était la révélation du Cloud Afriquia. Il s’agit d’un dispositif très élaboré de fleet management intégral destiné aux professionnels désireux de gagner «en efficacité et en sécurité». Plus de casse-tête dans la gestion des véhicules, du suivi du planning des chauffeurs et de leur localisation… Avec Afriquia, toutes ces tâches relèvent désormais du passé grâce à cette plate-forme multiservices qui permet la prise en charge de la flotte avec son carburant, la gestion des conducteurs et leur géolocalisation ainsi que des services comme la facturation, le reporting…
Morocco Hometex, un salon où se tissent des liens
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’Offices des Foires et Expositions de Casablanca accueillera du 31 mars au 3 avril, le salon Morocco Hometex, un évènement organisé par Pyramids Group. Il s’agit d’une manifestation qui se veut comme une plate-forme rassemblant des milliers d’acteurs du textile de maison, de fabriquant de tissus d'ameublement, de rideaux ou des revêtements professionnels venus des quatre coins du globe. Morocco Hometex prévoit tout un programme pour les professionnels marocains, mais aussi pour ceux venus de pays comme la Libye, l’Égypte, la France, le Portugal, l’Espagne ou encore l’Italie. Ce salon est surtout l’occasion d’effectuer des rencontres B2B entre exposants et différentes associations de professionnels.
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INDUSTRIE DU MAROC
AGENDA MEDICAL EXPO
Office des Foires et Expositions de Casablanca DU 24 au 27 Mars 2016
MOROCCO HOMETEX
Office des Foires et Expositions de Casablanca Du 31 Mars au 03 Avril 2016
MOROCCO STYLE
Office des Foires et Expositions de Casablanca Du 31 Mars au 03 Avril 2016
PREVENTICA MAROC
Casablanca - Parc d’Exposition de l’Office des Changes Du 29 au 31 mars 2016
MAROCOTEL
Office des Foires et Expositions de Casablanca Du 09 au 12 Mars 2016
LOGISMED
Office des Changes Casablanca Du 10 au 12 mai 2016
PISCINE EXPO
Office des Changes de Casablanca Du 02 au 05 Mars 2016
PHOTOVOLTAICA 2016
Parc d’Exposition de l’Office des Changes (CICEC) de Casablanca Du 18 au 20 mai 2016
HUB AFRICA 2016
Casablanca
Les 7 et 8 avril 2016
SIAM - SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTURE AU MAROC
Meknès - Bassin de l’Agdal, Sahrij Souani du 27 avril-au 1er mai 2016
MARRAKECH AIRSHOW
Marrakech
Du 27 au 30 avril 2016
AUTO EXPO CASABLANCA
Casablanca - Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC) Mai 2016
SALON DE LA SOUS-TRAITANCE AUTOMOBILE
Tanger Free Zone (Tanger) Du 20 au 22 avril 2016
CBH EXPO
Office des Changes Du 23 au 26 Octobre 2016
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EN BREF
OCP crée un bureau de l’Ombudsman
BTP: les grandes ambitions de Loxam Maroc
L
’OCP crée un organe de médiation et de résolution des conflits avec les partenaires externes et les ONG . Selon le communiqué de l’Office, cette entité a pour vocation : « de recevoir les doléances et de promouvoir les règlements amiables. L’action de l’Ombudsman, conforme aux standards internationaux en la matière, permet d’instruire les dossiers après une écoute approfondie des différentes parties dans le respect des réalités des faits ». Ce bureau se présente également comme « une institution totalement indépendante de la structure organisationnelle du groupe OCP ». En clair, l’Ombudsman s’érige en interface qui ne représente ni l’Office, ni les parties impliquées dans un conflit. De plus, l’organisme a la possibilité de s’autosaisir, s’il estime que le fond d’un dossier relève de ses prérogatives. Pour leur part, les parties au litige peuvent soumettre leurs doléances. Fait important: les parties saisissant l’Ombudsman doivent être animées du désir de trouver des solutions à l’amiable aux problèmes. Les modalités de procédures sont répertoriées sur le site internetwww. ombudsman-ocp.org.
Une nouvelle distinction pour MAScIR
L
e chercheur Abdeladim Moumen du centre MAScIR a été sélectionné à la finale de 1776 Challenge CUP qui s'est tenue à Nairobi au Kenya le 18 février 2016. 1776 Challenge CUP est un rendez-vous international incontournable destiné aux start-up innovantes, l'opportunité pour celles-ci de nouer des liens internationaux, et de partager leur vision sur la scène mondiale. Abdeladim a été sélectionné en décembre dernier au niveau national, faisant partie des 3 marocains sélectionnés parmi les 45 candidats. Il aura ainsi décroché une place à la phase finale de la compétition qui se déroulera en juin prochain à Washington D.C. Le grand gagnant décrochera une prime de 175 000 $ en cash et un montant d'investissement équivalent à 1 million de dollars.
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INDUSTRIE DU MAROC
L
oxam Maroc, leader marocain et filiale du leader européen de la location de matériels de BTP et construction, a annoncé la mise en œuvre d’une nouvelle étape de son plan stratégique visant à développer son activité et étendre son assise sur le territoire national. L’entreprise a pour objectif de devenir un acteur structurant de son marché, se positionnant en tant que locomotive de la location de matériel de BTP, de la construction et de l’industrie, et ambitionne de faire évoluer les bonnes pratiques dans le secteur de la location. « Un grand nombre d’entreprises de BTP au Maroc sont encore aujourd’hui dans une logique d’acquisition de machines. Cela représente un coût important, aussi bien en termes d’achat qu’en termes d’entretien. Cela suppose également que les entreprises doivent consacrer du temps et des ressources à une activité qui n’a rien à voir avec leur cœur de métier », a déclaré Adil Saoudi, Directeur Général de Loxam Maroc.
Débat autour du risque incendie L’Association Izdihar organise, le 05 avril 2016 à la salle de conférence du Centre de Formation ONEE ZI Sidi Bernoussi de Casablanca, un séminaire sous le thème «Patrimoine de l’entreprise et le risque incendie». « Des milliers d’employés au Maroc évoluent chaque jour dans des secteurs où ils peuvent faire face à tout moment à un danger. Incident accidentel, catastrophe naturelle ou simple erreur technique peuvent mener à des conséquences graves. Evidemment, réduire le risque à néant est chose difficile, voire même impossible, mais l’entreprise doit garantir une bonne gestion du danger quand cela survient. Il convient donc d’adopter une démarche méthodique et de réduction des risques afin d’avoir une vision globale cohérente et objective de sécurité. Ceci revient à prendre conscience et connaissance des risques en cours en cas de sinistre et définir les mesures à mettre en œuvre », explique un communiqué de l’association.
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e trophee annuel de golf de l’Hôtellerie, Restauration & Tourisme est integre dans les 9 Trophees Multi-Sponsors et sectoriels Inter-Entreprise organises par Swing Events au Maroc depuis 2009. Cette competition privee est sponsorisee par les acteurs du secteur: les invites sont multi - secteur. 18 Equipes de 4 Golfeurs joueront sous l’etandart des sponsors, pendant que 40 debutants seront convies à un dejeuner champêtre, puis à l’initiation.36 Trophees et 15 Lots surprise seront offerts par SwingEvents et les genereux sponsors.
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ÉVÉN EMENT
ÉNERGIES RENOUVELABLES
Noor I, le soleil se lève…
SM le Roi Mohammed VI a inauguré jeudi 4 février le premier volet du titanesque projet de centrale thermo-solaire Noor I. Utilisant des technologies de pointe, Noor I constituera à terme la plus grande centrale solaire thermodynamique du monde.
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a cérémonie royale de lancement de Noor 1, première phase du méga projet d’énergie solaire Noor, s’est déroulée jeudi 4 février dans les environs de Ouarzazate, où s’étend ce complexe géant, l’un des plus grands dans le monde. L’inauguration, qui s’est tenue en présence d’Abdelilah Benkirane et d’une grande partie du gouvernement, ainsi que des conseillers royaux Taieb Fassi-Fihri et Yassir Zenagui, s’est déroulée sous un beau
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soleil, et en présence d’invités internationaux, avec aux premiers rangs Ségolène Royal, ministre française de l’Ecologie. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux plan solaire, lancé en 2009 par un Maroc, totalement dépourvu en gaz et en pétrole, et qui importe plus de 90% de son énergie. Avec ce complexe de quatre mégas centrales solaires reliées les unes aux autres à Ouarzazate, les énergies renouvelables (éolien, solaire et hydraulique)
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ÉVÉN EMENT
pourraient fournir près de la moitié de l’électricité du Maroc en 2030. Noor I, dont les travaux avaient commencé au printemps 2013, a été construite et sera exploitée par Acwa Power, un consortium majoritairement saoudien, et des partenaires espagnols (les sociétés Aries Ingenieria y Sistemas et TSK Electronica y Electricidad). Dès son ouverture, Noor I, qui a coûté 600 millions d’euros, devrait générer autour de 160 mégawatts. Quand toutes les phases seront achevées, le projet Noor constituera la plus grande centrale solaire thermodynamique du monde. En tout, le parc de Ouarzazate jouira d’une capacité de 560 mégawatts, suffisants pour alimenter un million de foyers. La centrale solaire thermodynamique de Noor I compte 500 000 miroirs incurvés parfaitement alignés, d’une hauteur de 12 mètres, sur 450 hectares. Noor I peut stocker l’énergie thermique pendant trois heures après le coucher du soleil
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grâce à la tech nologie thermo-solaire (CSP) à capteurs cylindro-paraboliques. Avec ces capteurs, les miroirs parviennent à suivre la course du soleil, du lever au coucher, pour capter au mieux ses rayons. Noor I utilise une technologie de pointe, déjà testée aux Etats-Unis et en Espagne: les sels fondus. Ces sels sont capables d’emmagasiner et de stocker pendant quelques heures de très fortes chaleurs qui, une fois mises au contact de l’eau, produisent de la vapeur, et ainsi actionnent des turbines qui produiront l’électricité injectée dans le réseau marocain. Selon le site du projet, «près de 45 000 tonnes de sels fondus sont utilisées pour le stockage de la chaleur». Noor II et Noor III devraient, eux, avoir de meilleures capacités de stockage, autour de huit heures, ce qui devrait permettre une production d’énergie en continu, même la nuit.
QUAND TOUTES LES PHASES SERONT ACHEVÉES, LE PROJET NOOR CONSTITUERA LA PLUS GRANDE CENTRALE SOLAIRE THERMODYNAMIQUE DU MONDE
Youssef IDRISSI
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ENTREPRISE LOGISTIQUE
La SNTL sur la route de la croissance Pour la SNTL, 2015 a été une année positive, riche en activités. Le chiffre d’affaires du leader du transport et de la logistique a progressé de 11% grâce notamment à la stratégie de diversification adoptée par le management.
L Mohamed Ben Ouda, DG de la SNTL.
LA DIVERSIFICATION EST DONC ÉTAIT PLUS QUE PAYANTE POUR LA SOCIÉTÉ QUI SEMBLE BIEN PARTIE POUR PÉRENNISER SA CROISSANCE.
a Société nationale des transports et de la logistique (SNTL) trace doucement, mais surement son chemin de croissance. Sous le pilotage avisé de Mohamed Ben Ouda, l'entreprise a vu ses indicateurs passer au vert. C’est ce qui ressort du dernier Conseil d’administration de la société tenu au début du mois de février sous la présidence d'Abdelaziz Rabbah. Le ministre de tutelle a d’ailleurs mis en avant la politique logistique appropriée en Afrique visant à diminuer les coûts aussi bien au niveau du conseil et de l'accompagnement qu'au niveau des opérations. La stratégie de diversification des activités ainsi que la politique de restructuration de la SNTL sur des bases solides commencent à porter leurs fruits, comme l’a pour sa part expliqué le DG de la société, Mohamed Ben Ouda. Un travail immense a été réalisé en 2005 aussi bien sur le plan de la croissance des revenus des activités, sur le positionnement stratégique ou encore la mise à niveau des fonctions transversales. Cette politique a permis de dégager une croissance des chiffres d'affaires générés par les différents métiers de 11% et une maîtrise des charges à 1,60%. Il en ressort ainsi un résultat d'exploitation de 43M DH, représentant 6% du CA et un résultat net de 52M DH. Pour Ben Ouda, «ceci dénote de la forte dépendance du résultat net des activités de l'entreprise et non du poids des produits
financiers, ce qui témoigne que l'année 2015 était une année de mise en place de fondamentaux, améliorant le modèle économique de la SNTL». Outre le CA en transport national, la SNTL a engrangé 140M DH entre le consulting, le TIR et le développement de hubs logistiques, soit 17% du CA global. La diversification est donc était plus que payante pour la société qui semble bien partie pour pérenniser sa croissance. S’agissant des plateformes logistiques, la SNTL s'est positionnée sur l'amorçage de la zone logistique de Aïn Dalia et sur les régions du sud avec un modèle mixte s'ouvrant à des investisseurs privés pour la période 2016-2018. Ceci a permis un positionnement stratégique de la SNTL en tant qu'intégrateur des écosystèmes logistiques au service de la compétitivité et de l'efficience des régions. En matière de gouvernance, l'année 2015 a été marquée par la réactivation des comités des filiales, l'organisation des business review par métier, l'élaboration d'une matrice des indicateurs par métier, l'audit du système d'information et la refonte de la stratégie des achats du groupe. L’ouverture sur le continent africain était aussi l’une des priorités de la SNTL. La co-organisation du Congrès Africain des Transports et de la Logistique et le positionnement comme hub régional vers l'Afrique (Décathlon) et des solutions multimodales (RAM), autant d’actions qui ont conforté le groupe dans ce choix en 2015. La SNTL a aussi signé des conventions avec plusieurs pays et a aussi développé une Bourse de fret pour relier ces pays à travers la mise en place d’une plateforme d’échange freight forward Market (FEM). Ali MOUHSINE
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ENTREPRIS E TRANSPORT AÉRIEN
La RAM change de pilote
Après une période de restructuration réussie sous le pilotage de Driss Benhima, la Royal Air Maroc (RAM) s’apprête à franchir une nouvelle étape avec la nomination de Hamid Addou comme nouveau PDG de la compagnie nationale.
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l s’agit d’une transition qui ouvre une nouvelle page de l’histoire de Royal Air Maroc (RAM). C’est un ancien haut fonctionnaire dans le secteur du tourisme, Abdelhamid Addou, qui prend les commandes de la compagnie, dirigée depuis 10 ans par Driss Benhima, l’artisan du redressement de la RAM avec notamment l'accroissement des liaisons vers l'Afrique subsaharienne. Alliant bon sens gestionnaire et capacité d’anticipation, M. Benhima a réussi à repousser la menace des low cost en créant Atlas Blue pour pouvoir se battre à armes égales avec cette nouvelle concurrence féroce, avant de positionner la RAM sur de nouveaux marchés,
notamment africains. Sous sa présidence, la RAM est parvenue à sortir petit à petit de la zone de turbulence entre 2009 et 2011 grâce à un plan social qui a débouché sur le départ volontaire et sans grabuge de quelque 1560 salariés. Cette baisse des effectifs a permis à l’entreprise de retrouver une souplesse qui lui a longtemps fait défaut. Plombé par une série de contraintes, menacé de disparation, le pavillon national est sauvé. La RAM a même commencé à prendre de l’altitude après la signature en 2011 du contrat-programme avec l’État qui a tracé une nouvelle feuille de route. Résultat, la RAM renoue avant l’heure avec les bénéfices en réalisant en
2013, malgré un contexte international difficile, un résultat net de 168 millions de DH. Le nouveau PDG, Abdelhamid Addou, était depuis janvier 2014 président de la Société d’aménagement de la station d’Essaouira et de Mogador (SAEMOG). Il a été directeur général de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) de 2008 à 2013. Formé à l’École Mohammedia des ingénieurs, M. Addou a démarré sa carrière chez Procter & Gamble avant de rejoindre Coca Cola, deux multinationales où il a fait ses armes dans le département commercial. Il a aussi été embauché par Méditel en 2005 pour diriger les ventes B2B. En 2008, Abdelhamid Addou est nommé patron de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), un poste qu’il conservera pendant quatre ans avant de le quitter en janvier 2013. Après l’ONMT, il rejoint le groupe agroalimentaire Diana Holding, propriété de la famille Zniber, dont il devient le CEO pendant une petite année avant de prendre la tête de la SAEMOG. Ce pro du marketing et du tourisme devra relever de nouveaux défis de la compagnie, dont notamment la poursuite de la transformation de l’entreprise, clé de la reconquête du public marocain, qui entretient avec la RAM une relation passionnelle.
Samia ROCHDI www.industries.ma
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ENTREPRISE
PUBLI-REDACTIONNEL
Efficacité énergétique ou comment booster votre Compétitivité ? L'expertise du groupe Atlas Copco, à travers ses produits et ses solutions innovantes peut procurer des avantages compétitifs aux entreprises en réduisant leur consommation d'énergie et en optimisant le cout de production. «L’optimisation opérationnelle et l’efficacité énergétique ont toujours été au centre de notre action dans l'accompagnement de nos clients, assure Faouzi Belgharbia, DG d’Atlas Copco Maroc. Nos équipes s’engagent auprès de nos clients afin de leur proposer des solutions innovantes qui leur permettent d’augmenter leur productivité et d’améliorer leur compétitivité. Les services proposés à nos clients commencent par l'identification de leurs besoins et des moyens d’optimisation de leur consommation énergétique». Les procédés développés par Atlas Copco, leader mondial des solutions d’air comprimé et du vide destinés à l’industrie, permettent de fournir de l’air comprimé de qualité adaptée à toutes les applications et assurant la plus faible consommation énergétique. Il ne s’agit pas, comme nous l’expliquent les techniciens de l’entreprise installée au Maroc, de vendre un compresseur ou tout autre produit de la gamme, mais d’offrir une solution adaptée à un besoin spécifique afin d’atteindre un objectif clairement défini. Car Atlas Copco conçoit et développe ses produits et solutions en misant sur la fiabilité, l’impact sur l’environnement, l’efficacité énergétique et l’optimisation du cout d’exploitation.
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L’approche personnalisée des ingénieurs d’Atlas Copco Maroc commence par un bilan de performance. Il s’agit d’un état des lieux qui s’organise en deux temps. D’abord, tous les paramètres clé de l’installation (consommation d’air, puissance consommée, etc.) sont mesurés et enregistrés sans pour autant perturber la production. Puis, les données sont collectées et analysés. Une fois les pertes d’énergie identifiées, les simulations peuvent alors commencer permettant ainsi d’établir la solution optimale. Les équipes d’Atlas Copco Maroc calculent même les gains ainsi que le retour sur investissement. « C’est simple et surtout totalement personnalisé », nous résume M. Faouzi Belgharbia. Dans sa recherche permanente d'efficacité énergétique, Atlas Copco a toujours placé l'innovation au cœur de ses valeurs et, depuis un siècle, elle est le moteur de progrès majeurs dans les technologies de compression. «Au cours des dernières décennies, nous avons optimisé l'efficacité de la technologie à vis dans le respect de la norme ISO 9001. Appliquée aux surpresseurs et aux compresseurs basse pression, cette technologie va permettre à de nombreux industriels du monde entier de consommer moins d'énergie tout en préservant mieux l'environnement», explique le top management du groupe. Les solutions proposées par Atlas Copco sont d’ailleurs multiples. Il y a l’entrainement à vitesse variable.
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ENTREPRIS E Quand la consommation d’air est fluctuante, le compresseur à vitesse variable produit le bon débit sans marches à vide énergivores. Ceci met donc fin au gaspillage puisque toute l’énergie absorbée est utile et la pression dans le réseau se stabilise. La technologie à vitesse variable VSD est proposée sur l’ensemble de la gamme compresseurs d’Atlas Copco, jusqu’à 900 kW. Grace à son innovation, Atlas Copco a pu pousser les économies d’énergie réalisées avec la vitesse variable à plus de 50% comparé à un compresseur à vitesse fixe avec sa gamme VSD+ commercialisée en 2013. Le standard de l’industrie des compresseurs se limite à 35% d’économie d’énergie. Il y a également les sécheurs par adsorption de la gamme MD qui offrent des points de rosée sous pression négatifs, sans air de purge et sans consommation d’électricité (moins d’1kW). Le secret de cette sobriété ? La régénération de la substance adsorbante par la chaleur de compression. Un principe breveté, parfaitement complémentaire des compresseurs exempts d’huile de la série Z.
Il ne suffit pas d’optimiser l’énergie nécessaire à la production de l’air comprimé, on peut la récupérer en utilisant les modules récupérateurs d’énergie, « made by Atlas Copco ». Ces derniers valorisent la chaleur de compression habituellement évacuée par les circuits réfri-
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gérants des compresseurs. Jusqu’à 100% de la puissance à l’arbre peuvent être récupérés sous forme d’eau chaude (85 à 90°C) pour le préchauffage de certains process, l'eau chaude sanitaire ou le chauffage de locaux. Un certificat de test des compresseurs à récupération de chaleur, délivré par l’organisme TUV est disponible sur le site Web :www.atlascopco. com/useyourenergytwiceus/
Atlas Copco a placé la barre encore plus haute en ce qui concerne la maintenance et l'entretien des équipements. SmartLink est un programme de surveillance des données, facile à installer, efficace à consulter et simple à personnaliser. Il offre une visualisation complète à distance de la production d’air comprimé. Grace à cette application les paramètres anormaux peuvent être détectés et corrigés avant qu’ils n’induisent une mise en sécurité de la machine. La consommation énergétique de l’installation devient compréhensible et peut être optimisée. Atlas Copco et ses clients peuvent contrôler leur productivité 24 h/24 et 7 j/7. Qui dit mieux ?
IL NE SUFFIT PAS D’OPTIMISER L’ÉNERGIE NÉCESSAIRE À LA PRODUCTION DE L’AIR COMPRIMÉ, ON PEUT LA RÉCUPÉRER EN UTILISANT LES MODULES RÉCUPÉRATEURS D’ÉNERGIE, MADE BY ATLAS COPCO .
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ENTREPRISE ECOSYSTÈMES
Les filières du cuir reprendront forme
Dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle 20142020 (PAI), trois filières du secteur du cuir s’organisent en écosystèmes. Il s’agit de la «Chaussure en cuir», la «Maroquinerie et vêtement en cuir» et la «Tannerie».
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ême s’ils ont le cuir dans la peau, il y a longtemps qu’ils voient leurs commandes se réduire à peau de chagrin. Face au manque de compétitivité, à la menace des produits de substitution ou encore à la prépondérance de l’informel, les industriels du cuir vont désormais s’organiser en écosystèmes, dans le cadre du plan d’accélération industrielle 2014-2020. Des écosystèmes qui tournent autour de trois filières du secteur. Il s’agit de la «Chaussure en cuir», la «Maroquinerie et vêtements en cuir» et la «Tannerie». Ces écosystèmes permettront, comme l’a souligné Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’Industrie et du Commerce lors de la signature des contrats programmes avec la Fédération des Industries du Cuir (FEDIC), de « positionner le secteur sur
des segments générateurs de valeur et pour lesquels le Maroc possède de réels atouts valorisables. Les écosystèmes participeront à une montée en gamme dans les filières, avec l’objectif de répondre constamment aux exigences de qualité et de compétitivité». En vertu des accords conclus avec les industriels du secteur, l’Etat s’engage d’appuyer l’investissement matériel (foncier, construction, installations, machines, réseau commercial de distribution pour les marques nationales…) et immatériel (créativité, innovation, design, assistance technique…), à travers le Fonds de Développement Industriel et d’Investissements (FDII). Cet appui se présente sous forme d’aides directes pouvant atteindre jusqu’à 30% du montant global d’investissement matériel et immatériel. Egalement, les contrats de performances sti-
pulent le renforcement de l’offre Maroc via l’AMDI et Maroc Export ainsi que la mise à niveau du cadre normatif et l’instauration de labels qualité. Il s’agit également de mettre en place une offre de formation, en partenariat avec les établissements de formation professionnelle, notamment l’OFPPT. L’accès au foncier à des prix attractifs figure parmi les engagements de l’Etat vis-à-vis du secteur. Ce sont d’ailleurs pas moins de 96,7 Ha qui seront réservés aux différentes filières du secteur. Enfin, faciliter l’accès au financement bancaire à travers le développement d’une offre intégrée dédiée aux financements d’investissement et d’exploitation pour les industriels du secteur. En contrepartie, la FEDIC s’emploiera à coordonner et animer les réseaux d’entreprises que forment les écosystèmes lancés. Elle s’engage également à créer 35.000 emplois à l’horizon 2020 (20.000 directs et 15.000 indirects), à lancer 40 projets d’investissement de locomotives faisant partie desdits écosystèmes et à réaliser un chiffre d’affaire additionnel à l’export de 5,5 MDHS à l’horizon 2020. La FEDIC s’attellera également à la mise en place d’une bourse pour le commerce du cuir dont la première phase de mise en place consistera en la réhabilitation du marché des peaux de Ain Nokbi à Fès. Ali MOUHSINE
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GRAND ANGLE
Ces femmes qui font bouger l’industrie Ouvrières, cheffes d’atelier, directrices de production ou encore chargées de mission, les femmes ont investi progressivement l’industrie, un domaine traditionnellement dominé par les hommes. Bravant les obstacles, elles se sont imposées dans un monde qui leur a longtemps fermé ses portes. Tour d'horizon. 28 N° 12 Mars 2016
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S
ouad, 38 ans, est aujourd’hui cheffe d’équipe dans une grande usine de montage d’équipements électroniques. Il y a quelques années, cette licenciée en histoire géo a rejoint cette structure en tant que simple ouvrière afin de subvenir aux besoins de sa famille. Difficile pour elle à l’époque de trouver un job. Elle aurait bien aimé être une institutrice ou secrétaire, mais c’est par la force des choses que Souad s’est finalement tournée vers l’industrie. Un domaine qu’elle a intégré au plus bas de l’échelle. Même si ce boulot n’avait rien de séduisant, elle s’y est donnée à fond. Au fil des ans, ses employeurs voient en elle les
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capacités à s’adapter et à évoluer. Malgré son diplôme universitaire peu adapté au monde de l’entreprise, elle a su apprendre. Elle suit alors une formation professionnelle et gravit ainsi les échelons pour devenir l’une des rares femmes de cette usine en charge de toute une équipe composée principalement d’hommes. Des petites success story pareilles, il y en a tellement. Les femmes marocaines ont depuis longtemps investi le monde de l’industrie. Elles s’y sont imposées progressivement. Dans certains secteurs, comme le textile, elles ont même été les locomotives de la croissance. Parfois leurs efforts n’ont hélas pas été reconnus à leur juste valeur. Cantonnées à d’innombrables tâches avec des horaires de travail dépassant amplement le plafond règlementaire, elles étaient il n’y a pas si longtemps perçues comme une main d’œuvre au rabais, taillable et corvéable à souhait. Certaines devaient même travailler les jours fériés sans aucune compensation financière. Ces temps sont aujourd’hui presque révolus. Fini le cliché de l’ouvrière recouverte de suie dans une usine de charbon de bois ou celui de la mécanicienne à la blouse blanche penchée sur sa machine à coudre, les femmes qui travaillent dans l’industrie n’y ressemblent plus. Autrement dit, travailler dans l’industrie ne signifie plus forcément avoir les mains dans le cambouis. Au Maroc, les femmes qui rejoignent actuellement les secteurs industriels peuvent aussi bien être cheffe de projet, concevoir des machines, élaborer des plans ou encore organiser la production. Dans une grande minoterie Casablancaise, située à Sidi Bernoussi, c’est d’ailleurs une femme qui gère les process «qualité». Ingénieure d’État, Fatime-Zahra est omniprésente tout au long des chaînes de production de cette usine moderne dont les équipements sont de dernier cri. De l’arrivée de la matière première, au moulage du blé jusqu’au stockage, elle a un regard sur tout. Recrutée en tant que responsable de qualité, cette jeune femme est devenue, par sa rigueur et son .../...
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efficacité, le bras droit du DG de cette entreprise qui emploie plus de 250 personnes. «J’assume parfaitement ce choix de carrière car ce métier reste, malgré les apparences, passionnant. Être sur le terrain, c'est une bonne chose. On y prend goût rapidement. Surtout que chaque jour, on engrange de l'expérience», nous dit-elle les yeux rivés sur le poste de commande. Tout comme elle, il y a aujourd’hui beaucoup de femmes qui possèdent la fibre industrielle. Par vocation, prédisposition ou hasard de la vie, elles sont devenues accros à l'ambiance des ateliers, au travail en équipes et aux innovations technologiques. «Être sur le terrain», c’est d’ailleurs ce qui les motivent toutes. Associée il y a des lustres à des métiers d’hommes, l’industrie nationale se féminise doucement, mais surement avec de plus en plus de femmes au top management des entreprises. Il y a également celles qui ont monté leurs propres affaires. Des PME à la grosse industrie en passant par la TPE, les sociétés créées par les femmes entrepreneuses sont, elles aussi, de plus en plus nombreuses. S’agissant des unités industrielles, il y a aujourd’hui plus de femmes qu’avant qui occupent des postes techniques jadis réservés aux hommes. Car malgré les préjugés liés aux métiers industriels, les femmes n’hésitent plus à conquérir ce monde où seule la compétence prime. Cependant, en raison de certaines idées préconçues qui ont la vie dure dans le domaine de l’industrie, associer les femmes à l’industrie n’est pas encore évident pour tout le monde. Que ce soit dans l’industrie de l’acier ou encore la construction, l’accès à l’emploi n’est pas facile pour le sexe féminin car pour les métiers les plus techniques comme dans la maintenance ou le SAV, ce sont souvent les hommes qui sont privilégiés. Certains stéréotypes ont aussi la dent dure. Dans l’agro-alimentaire, les femmes sont plus présentes dans la réalisation de
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la confiserie ou encore les conserves de poissons alors que les hommes se tournent vers la viande. Il y a encore beaucoup d’ouvrières en production à cause du fruit de l’Histoire mais les femmes occupent de plus en plus des postes de contrôle, d’analyse et dans les laboratoires. Et c’est tant mieux sachant que les métiers sont beaucoup moins pénibles qu’auparavant. En plus, il y a actuellement un côté créatif qui se développe de jour en jour. Dans un contexte marqué par une compétitivité féroce, les entreprises se doivent d’être innovantes et donc créatives en transformant la matière et c’est ce qui fait aujourd’hui l’attrait de l’industrie. Car l’image du milieu est en train de changer. Les femmes s’en sont rendues compte. L’industrie ne leur fait plus peur. Au contraire, elles y voient même une réelle opportunité avec d’immenses possibilités d’évolution de carrière. Si de plus en plus d’industriels ont aujourd’hui compris que la mixité dans les entreprises est un réel facteur de compétitivité, il est temps pour que la société change elle aussi son regard sur la femme…
PAR VOCATION, PRÉDISPOSITION OU HASARD DE LA VIE, ELLES SONT DEVENUES ACCROS À L'AMBIANCE DES ATELIERS, AU TRAVAIL EN ÉQUIPES ET AUX INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES.
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COUVERTURE ENTRETIEN
ZAKIA SEKKAT, PDG de Poudrox
«Les femmes sont des meneuses» Si la femme marocaine a su par ses compétences s’imposer dans l’industrie, un monde dominé par les hommes, il y a encore des efforts de la part de la société à fournir afin qu’elle soit compétemment émancipée, comme l’explique Zakia Sekkat, PDG de Poudrox. Que représente pour vous la date du 8 mars ? Zakia SEKKAT : Au-delà de l'origine de cette date dans la lutte des ouvrières du début du XXe siècle pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote, le 8 mars reste l'occasion de faire un bilan sur la situation des femmes de par le monde, notamment dans notre pays.
Croyez-vous qu'une femme peut facilement s'imposer dans un monde dominée par les hommes ?
LA FEMME EST TRÈS DEMANDÉE SUR LE MARCHÉ DE L'EMPLOI DE PAR SON ASSIDUITÉ, SA RIGUEUR ET SON HUMILITÉ
En effet, la femme peut trouver place et se confirmer dans un monde "dominé" par le genre masculin, mais non sans difficultés. Car si dans notre pays rien n'interdit directement aux femmes l'accès à la propriété d'entreprise et à la propriété égale des biens acquis, de nombreuses règles juridiques émanant de la tradition ou du code civile religieux restreignent l'accumulation de biens et l'activité économique et financière de la femme. Les normes et les perceptions sociales et culturelles traditionnelles sont autant de contraintes à l'émancipation sur le plan de l'emploi, de l'entreprenariat et de la liberté tout court.
Selon vous, l'accès à l'emploi est-il plus difficile pour les femmes surtout dans certains domaines industrielles techniques ? Autant le rôle en tant que principale dispensatrice de soins familiaux représentait un obstacle à la participation de la femme au marché en tant que travailleuse et employeuse. Autant aujourd'hui, elle est très demandée sur le marché de l'emploi de par son assiduité, sa rigueur et son humilité ; ce qui n'empêche pas globalement les mauvaises influences sociales et éducatives de continuer à barrer le chemin aux femmes à diplômes et compétences égale de leurs homologues hommes dans l'exercice de certaines activités professionnelles sous des prétextes multiples.
La mixité est-elle un facteur de performance ? La mixité et l'emploi des femmes en entreprise est d'abord un facteur de diversité dans certains univers masculin non seulement parce qu'elles sont des www.industries.ma
femmes mais aussi parce qu'elles ont une façon différente d'aborder le travail. Il est clair que l'entreprise qui arrive à gérer la mixité avec une approche basée sur l'égalité des chances en assurant un égale accès à l'emploi et à la formation à tous ses employés peut profiter de la compétition genre et du coup gagne en performance.
On remarque qu'au Maroc il y a de plus en plus de femmes dirigeantes. Trouvent-elles des difficultés à mener des équipes composées majoritairement d'hommes ? Il est vrai que de plus en plus de femmes au Maroc ont de bons diplômes, elles ont de bonnes formations et les compétences requises ; ce qui leur vaut le droit aux postes de direction. Et généralement de par leur nature équitable et rassembleuse, elles arrivent à mener leurs équipes avec autant de fair-play, de reconnaissance de l’effort et du mérite de tout un chacun. Généralement, les femmes sont de vraies meneuses.
Il y a plusieurs stéréotypes liés à l'industrie qui empêchent les femmes de s'y lancer (saleté, travail pénible, tâches répétitives). Au Maroc, les mentalités sont-elles en train de changer ? En effet, certains stéréotypes liés aux contraintes physiques étroitement en relation avec les tâches à effectuer et/ou l'environnement du travail sont évoquées pour l'éloignement des femmes ; sachant que ce qui est nuisible pour l'un l'est également pour l'autre. Tous les hommes n'acceptent pas la pénibilité, le stress lié au bruit à la poussière ou autre environnement. Comme toutes les femmes ne sont pas rebutées par des tâches dites masculines.
La femme marocaine est-elle l'avenir de l'industrie ? Je n'irais pas jusqu'à dire que la femme marocaine soit exclusivement l'avenir de l'industrie dans notre pays, mais je reste convaincue qu'elle a un grand rôle à jouer et un apport considérable en la matière.
Propos recueillis par Rachid ABBAR N° 12 Mars 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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Ces stéréotypes qui nuisent à l’industrie
Les stéréotypes ne manquent pas dans le monde industriel. Même si l’industrie a énormément évolué au Maroc ces dernières années comme c’est le cas partout au monde, l’image que dégagent les métiers liés à ces secteurs d’activités n’est pas toujours réjouissante. Au contraire, l’industrie est encore mal perçue par une grande frange de la société. La rédaction d’IDM s’est penchée sur ces stéréotypes qui aujourd’hui empêchent les femmes d’aller vers les métiers industriels. On vous livre ici les plus fréquents qui mènent la vie dure à la réalité de ces métiers. Il y en a tellement d’autres.
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Être un homme
Horaires pas possibles
«Métiers d’hommes», «besogne de mecs», «monde masculin», la liste des termes pour dire que l’industrie n’est pas féminine est longue. Or, en réalité, il n’y a pas de métiers proprement parlé réservés aux hommes et d’autres aux femmes. Aujourd’hui les femmes font du management, accèdent à toutes les fonctions beaucoup plus facilement. Et elles sont de plus en plus nombreuses à être chef d’entreprise. Ce n’est pas tout puisque même les métiers dits techniques, on retrouve des femmes qui excellent. Comme quoi, il ne faut pas croire tout ce qu’on dit…
Quand on parle d’usine, on imagine souvent le film «Les Temps modernes» de Charlie Chaplin. Des tâches répétitives, un pénible travail à la chaine, des corvées interminables… Or tout cela est révolu depuis longtemps. Car aujourd’hui plus qu’avant le travail n’est pas répétitif. Très autonomes, les salariés de l’industrie ont des fonctions très différentes. Les process de production ne cessent de changer dans un monde en constante mutation. Les temps de travail sont actuellement réaménagés permettent de mettre fin avec cette image d’incompatibilité avec la vie personnelle même pour les femmes.
Avoir de gros bras Gros bars, robustesse et muscles, les critères physiques ont été une condition nécessaire pour travailler dans l’industrie. Ceci étant lié à l’histoire même de l’industrie partout dans le monde et non pas uniquement au Maroc. Or, avec l’évolution technologique, les métiers industriels ont énormément changé. Les métiers se sont allégés. Tout est devenu automatisé. Pour certains métiers, la minutie a même pris le pas sur la force. Même les grands engins se conduisent depuis le bout des doigts.
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Faire avec la saleté Quand on pense à l’industrie, c’est tout de suite l’image du bleu de travail qui noircie à la fin de la journée. C’est du passé. Avec les différentes réglementations en termes d’hygiène, les usines ne ressemblent plus vraiment à celles d’y a vingt ou trente ans. Peu importe les secteurs d’activités, les unités de production sont de plus en plus propres. La grosse industrie, elle, respecte de plus en plus l’environnement. D’autant plus que les conditions de travail ont bien changé. Elles se sont améliorées et automatisées.
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COUVERTURE PARCOURS DE FEMME
Naoual Zine, une bosseuse à la mine radieuse Ingénieure de formation, Naoual Zine est aujourd’hui Directrice de la Finance et du Contrôle de Gestion Corporate à Managem, mariée et mère de deux enfants. Retour sur un parcours exceptionnel d’une femme aimable et engagée qui a su s’imposer dans un monde purement masculin: celui des mines.
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ELLE AVAIT À PEINE 19 ANS ET SE REND COMPTE APRÈS QUELQUES JOURS QU’ELLE ÉTAIT LA SEULE FEMME SUR LE CHANTIER.
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ien dans ses pompes, c o n f o rtable avec elle-même, et traceuse à bonnes enjambées plutôt qu’adepte du petit pas : c’est l’impression qu’elle donne d’emblée. Naoual Zine, directrice financière et du contrôle de gestion coporate au groupe Managem, a bâti sa carrière sur terrain, au cœur des mines – un monde purement masculin – avant de gravir les échelons en relevant les défis. Pourtant, rien n’était facile. «Frustrée par une des interprétations de l’ancien code minier qui interdisait le travail manuel des femmes dans une mine souterraine, je me suis faite une raison pour prolonger le plus possible ma présence dans la mine en vue de casser ce paradigme et de faire de la compétence la seule devise qualificative», confie cette jeune femme mère de deux enfants qui a su parfaitement concilier vie privée et professionnelle. Guidée par l’ambition de mener une carrière en relation avec les sciences qu’elle adorait, Naoual Zine a choisi de faire des études d’ingénierie. C’est ainsi qu’elle intègre en 1996, à sa sortie des classes prépa, l’école Mohammedia des Ingénieurs. Le hasard ou le destin a voulu que pour son premier stage, elle se retrouve déjà sur le terrain
au milieu de la carrière des Phosphates à Sidi Daoui dans la région de Khouribga. À l’époque, elle avait à peine 19 ans et se rend compte après quelques jours qu’elle était la seule femme sur le chantier. «C’était visiblement un monde réservé à la gente masculine», se souvient-elle. Fraichement diplômée, elle est contactée par le pôle mine du groupe ONA (Managem actuellement) en 1998 pour piloter le chantier d’extension de la mine d’argent du Groupe, située à proximité de Tinghir, à 160 km de Ouarzazate. «A 22 ans, je trouvais très intéressant d’attribuer une telle responsabilité à une jeune fille ingénieure d’autant plus que l’offre présentait plus d’un challenge : je devais m’intégrer dans une mine en pleine mutation alors que j’étais la première et l’unique ingénieure femme sur place et pour couronner le tout, il s’agissait d’un projet de 126 MDH d’investissement touchant presque tous les aspects d’ingénierie : équipement, procédés de traitement, gestion de la sous-traitance, ressources humaines …», dit-t-elle. À son arrivée à la mine, les équipes étaient persuadées qu’elle n’allait pas tenir plus de trois mois. « Pour l'anecdote, je les entendais souvent parier entre eux sur la durée que je passerais avec eux sur place avant de démissionner. Il faut dire que j’étais partie pour la durée du projet (une année) mais j’y suis restée finalement trois www.industries.ma
COUVERTURE ans », raconte-t-elle d’un air amusé. C’est ainsi que débuta l’histoire d’amour qui lie aujourd’hui Naoual Zine à Managem car depuis cette époque, elle considère le groupe minier comme sa famille. En 2003, elle est nommée responsable du contrôle gestion pour le métier de la mine. Outillée par la maitrise des systèmes de gestion et forte d’une connaissance de tous les sites de Managem, en 2005, elle est nommée directrice du contrôle général (un poste nouvellement créé au sein du groupe). « J’ai assuré au niveau corporate la responsabilité de trois directions : le contrôle de gestion corporate, l’audit interne et le risk management », explique-t-elle. Fin 2008, la jeune ingénieure qui s’est toujours projetée dans le domaine opérationnel a été appelée à faire partie du comité exécutif du groupe Managem en assurant en plus du contrôle de gestion corporate la direction des finances et des comptabilités. Inspirée par une visite qu’elle avais effectuée dans les mines de Noranda au Canada, elle se porte volontaire pour créer et gérer une structure de planification minière à la mine d’argent. «Grâce aux valeurs de notre Groupe qui encourage la concrétisation des initiatives même venant de jeunes ingénieurs, le projet a été validé et j’en ai assuré la coordination», avance Mme Zine qualifiant cette expérience d'un beau défi. Car, dit-elle, il fallait réunir autour de la même table des équipes pluridisciplinaires. Composés de géologues, des ingénieurs des procédés et des ingénieurs des mines, ces espaces d’échange, qui se déroulaient dans la bonne ambiance, avaient pour principal objectif d’assurer la cohérence et de partager une vision commune. Les géo-
logues, avaient comme principal souci, de garantir la pérennité de la ressource minière. En face, il y avait des ingénieurs des mines, des procédés et de la maintenance qui sont plus tenus par des objectifs opérationnels de production. Une mission plus qu’accomplie pour Naoual Zine. Tout au long de sa carrière, elle ne s’est jamais lassée car tout ce qu’elle entreprenait, elle le faisait avec une abnégation et détermination. En plus elle ne connait pas la routine, ses journées se suivent sans pour autant se ressembler : «chaque jour est rythmé par un ensemble d'activités variées et différentes missions à remplir». De par la dimension internationale de Managem, elle est toujours en avion. Elle se décrit comme un «électron dans les orbitales d’un atome». Toujours sur le terrain, elle a traversé presque tout le Maroc profond. Et l’Afrique n’a presque plus de secret pour elle. De Libreville (Gabon) à Kinshasa (RDC) en passant par Khartoum (Soudan), cette femme engagée a pratiquement parcouru la majorité des pays de l’Afrique de l’ouest. Et pourtant elle ne s’est jamais sentie dépaysée, car précise-t-elle fièrement : « je me retrouvais toujours au sein de la famille des miniers dans tous les pays où j’allais». Quand elle n’est pas en déplacement, elle couvre d’amour ces deux bouts de choux : Rania (6 ans) et Anis (2 ans) qui sont, dit-elle, «ses sources d'énergie et de jouvence». Même si c’est difficile avec ses préoccupation de concilier entre vie privée et vie professionnelle, Naoual Zine, parvient à laisser du temps pour sa petite famille, sa première priorité. Comme quoi, avec le sérieux et la volonté, on peut tout avoir…
FIN 2008, LA JEUNE INGÉNIEURE QUI S’EST TOUJOURS PROJETÉE DANS LE DOMAINE OPÉRATIONNEL A ÉTÉ APPELÉE À FAIRE PARTIE DU COMITÉ EXÉCUTIF DU GROUPE MANAGEM
Rachid ABBAR
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COUVERTURE PARCOURS DE FEMME
Wafaâ Chagar, l’audit comme passion Fondatrice de Vigicert, l’un des trois organismes accrédités par le COFRAC (Comité français d'accréditation) en dehors de l’Hexagone, Wafaâ Chagar, a fait de son métier d’auditrice une passion qui la conduit naturellement vers le succès.
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POUR WAFAÂ CHAGAR, ÊTRE UNE FEMME NE PEUT EN AUCUN CONSTITUER UN OBSTACLE POUR AVANCER DANS LA VIE PROFESSIONNELLE.
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ngénieur de formation, Wafaâ Chagar accumule plus de vingt ans d'expérience dans le domaine de la qualité et des systèmes de management. Responsable d'audit (ISO 9001, ISO 14001, ISO27001....) et formatrice des auditeurs internationaux (IRCA), elle a conduit plus de 200 audits de certification d'organisations aussi bien au Maroc qu’à l'international. Le monde des chiffres, des statistiques, des tableaux et des graphiques la passionne. Car depuis son enfance, Wafaâ Chagar voue un véritable culte aux sciences (Physiques, Chimie et Mathématiques) ; ce qui la prédestinait à une carrière d'ingénieur. Après un bac en maths, elle entame les classes prépa afin d’accéder aux écoles d'ingénieurs. Son parcours exemplaire a débuté en 1996 lorsqu’elle mène avec brio le projet de certification d'une filiale d’une multinationale, leader dans son domaine d'activité. Puis, elle a dirigé les départements qualité de plusieurs sociétés avant de devenir la directrice certification d'un organisme international jusqu’à 2004. Cette année-là, Wafaâ Chagar décide de voler de ses propres ailes. Elle crée Vigicert (Ex-Elan Certification Formation), une entreprise qui
se veut d’apporter aux organisations marocaines des services en formation et en évaluation des systèmes de management en propre ou en collaboration avec un organisme international. «Ma culture professionnelle acquise à travers mon statut de salariée puis de partenaire de plusieurs multinationales m'a donné l'envie de créer un brand marocain mais avec un rayonnement à l'international», confie-t-elle. Fort de l’expérience de sa fondatrice, Vigicert est devenu aujourd’hui l’un des trois organismes accrédités par le COFRAC (Comité français d'accréditation) en dehors de l'Hexagone. En 2009, elle fonde avec cinq autres organismes l'Association des Certificateurs du Maroc (ACM) dont elle a assuré la fonction de vice-présidente avant d'en devenir la présidente depuis 2011. Elle est également présidente de la commission nationale de la certification et membre du conseil supérieur de la normalisation, de la certification et de l'accréditation(CSNCA) présidé par le chef du gouvernement. Pour Wafaâ Chagar, être une femme ne peut en aucun cas constituer un obstacle pour avancer dans la vie professionnelle. Car, dit-elle, la réussite est une recette qui nécessite quatre ingrédients : La compétence, la volonté, la persévérance et la passion... Samia ROCHDI
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COUVERTURE PARCOURS DE FEMME
Sanaa Nasri, industrielle de mère en fille Après une licence en management des entreprises à l’université suivi d’un master en entreprenariat et un autre en communication, Sanaa Nasri a pris les commandes de la société fondée par sa mère qui lui a transmis la passion du métier.
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SES CONNAISSANCES EN MANAGEMENT ACQUISES DURANT SES ANNÉES D'ÉTUDES CONJUGUÉES À SON DIPLÔME EN COMMUNICATION FONT D’ELLE UNE DIRIGEANTE EFFICACE
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hez les Nasri, la fibre industrielle se transmet de mère en fille. Sanaa Nasri, aujourd’hui manager de la société Best Décor qui opère depuis vingt ans dans la création d’objets publicitaires ou encore la confection d’habillements de travail personnalisés pour les hôtelleries et les industriels. Pourtant, elle n’avait pas un parcours spécifique qui l’a forcément prédestiné à prendre les commandes de l’affaire familiale. Au début, Sanaa Nasri voulait tracer son chemin seule. À l’université, elle se voyait plus dans la gestion d’entreprise et une fois sa licence en management des entreprises en poche, elle maintient le cap. Débordante d’énergie, elle poursuit ses études supérieures en optant pour un master en entreprenariat. Et là, c’est le grand déclic. Elle se passionne pour la communication. «Aujourd’hui, la communication, c’est primordiale. On ne peut rien entreprendre si on n’a pas les capacités de communiquer de manière intelligente et efficace», dit-elle. Sanaa Nasri décide alors de suivre un nouveau master en communication qu’elle décroche avec brio. Au fil des ans, elle se rapproche de plus en plus de Best Décor, l’entreprise fon-
dée par sa mère. La société emploie une cinquantaine de personnes entre ouvriers, cadres, infographistes, techniciens… Tout un monde qui a fini par attirer le jeune diplômée. «Les gens ont cette idée un peu vielle sur l’industrie. On la voit comme un milieu où le travail est dur. Ennuyeux. C’est totalement faux. Les procédés se cessent d’évoluer. Et les industriels se doivent d’innover comme nous d’ailleurs si on veut rester dans la course», confie Sanaa Nasri qui a fini par attraper le virus de l’industrie. Aujourd’hui, ses connaissances en management acquises durant ses années d'études conjuguées à son diplôme en communication font d’elle une dirigeante efficace. «Il ne suffit pas de maitriser les outils de gestion pour savoir diriger une entreprise encore moins une unité industrielle. On se doit surtout de savoir comment peut-on gérer les hommes et les femmes qui font marcher l’usine», précise-t-elle. Pour elle, le fait d’être une femme aux commandes n’est pas un obstacle en soi au Maroc, mais constitue au contraire un atout. «Au Maroc, sous la forte impulsion de SM le Roi Mohammed VI, la femme est plus que jamais encouragée à prendre des initiatives et d’aller de l’avant», poursuit Sanaa Nasri avant de conclure : «Il suffit qu’on croit en nous». Meriem LYOUSSOUFI N° 12 Mars 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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COUVERTURE PARCOURS DE FEMME
Meriem Lotfi, ou l'art de manager Organisée et minutieuse, Meriem Lotfi occupe le poste de Directrice Générale Adjointe du groupe Colorado. Pour elle, les femmes doivent se faire elles-mêmes leur place dans le milieu professionnel.
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MERIEM LOTFI GRAVIRA FACILEMENT LES ÉCHELONS ET DEVIENDRA DIRECTRICE ADMINISTRATIF ET FINANCIER DU GROUPE COLORADO À PARTIR DE 2014 DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE.
i Meriem Lotfi, Directrice Générale Adjointe du groupe Colorado, reste une financière chevronnée, elle possède néanmoins une âme d’artiste. Son temps libre, elle le passe dans son atelier aménagé à son domicile où elle s’adonne à plusieurs styles artistiques. De la peinture, à la poterie en passant par la céramique, cette jeune femme aime explorer différentes formes d'expressions artistiques et sa curiosité est insatiable. Ses œuvres, elle les partage avec la famille ou encore les amis. Organisée et minutieuse, Meriem Lotfi gère son agenda toujours chargé tout en profitant de la vie. «L’important c’est d’être épanouie», nous dit-elle. À Colorado, une entreprise où la mixité hommes-femmes n’est pas qu’un simple slogan, Meriem Lotfi se sent bien dans sa peau de femme dirigeante. Pourtant, il y a quelques années elle a subi le regard peu amène de ces confrères masculins. C’était dans une autre époque. Ou plutôt, ditelle, une autre vie. Après son Bac, Meriem Lotfi, passionnée par les maths, intègre l’ESCAE et se voit en experte comptable. Un rêve qu’elle réalisera en 1999 puis elle parviendra à rejoindre un cabinet réputé de la place. Une femme experte comptable au milieu des hommes. C’était peu commun à l’époque. «Certains étaient persuadés que je ne pouvais pas les égaler. Mais, moi je ne m’y souciais guère car j’accomplissais mon travail avec rigueur et assiduité», se souvient-elle.
Cette période n’a d’ailleurs pas duré longtemps puisqu’elle rejoint Colorado en 2001 où elle occupera d’abords le poste de directrice financier. «L’esprit des dirigeants influence toujours la culture de l’entreprise», affirme-t-elle. Car malgré, ce qu’on pourrait croire, au sien de ce grand groupe spécialiste de la peinture, les femmes accèdent à presque tous les corps de métiers. Il n’y a pas de différence entre les sexes. Seule la compétence prime. «Cette ambiance m’a énormément plu. On se sent rapidement à l’aise», raconte Mlle Lotfi. Elle gravira facilement les échelons et deviendra Directrice administratif et financier du groupe Colorado et à partir de 2014 Directrice Générale Adjointe. Femme discrète, mais engagée, Meriem Lotfi encourage les initiatives qui contribuent à changer les mentalités. Au salon du SIB, c’était une femme qui gérait le stand de Colorado. «Une fois l’idée nous est venue, j’ai aussitôt senti que ça allait cartonner. Effectivement, c’était le cas. Les artisans peintres sont tous des hommes. Quand ils ont vu que c’est une femme qui allait leur montrer comment utiliser nos produits, certains étaient un peu septiques au début. Mais finalement, tout le monde y a adhéré», nous raconte-t-elle fièrement. Pour Meriem Lotfi, les femmes marocaines ne doivent pas attendre qu'on leur tienne la main, mais elles doivent se faire elles-mêmes leur place. «Les femmes sont aussi compétentes que les hommes. Je ne vois pas ce qui les empêche de réussir là où on les attend le moins», conclut Meriem Lotfi. Samia ROCHDI
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COUVERTURE PARCOURS DE FEMME
Ilham Bakrim, une dirigeante qui a du piquant Du marketing à la gestion, Ilham Bakrim, a su s’adapter à un monde en constante évolution. Aujourd’hui, elle dirige Somirkab, une entreprise, spécialiste dans les fruits secs, qui se bat pour se faire une place dans un marché rudement concurrentiel.
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AFIN DE GARDER SON ENTREPRISE SUR LES RAILS DE LA CROISSANCE, ILHAM BAKRIM EST TOUJOURS SUR LE QUI-VIVE
près avoir obtenu son bac, option (S), Ilham Bakrim intègre une École Supérieure de Management, où elle suit une formation en gestion des entreprises, orientée vers le marketing et la communication. Après avoir terminé son cursus, elle rejoint une grande société de publicité, filiale d’une agence de publicité internationale. «C’était une expérience très enrichissante. Elle m’était d’une grande utilité puisque qu’elle m’a permis d’une part, de m'aguerrir et d’autre part de me familiariser avec le monde du travail sous tous ses aspects puisque le domaine de la communication et de la publicité est un secteur très polyvalent et toujours en évolution », se souvient-t-elle. En 1999, elle change de cap et opte pour une entreprise familiale créée par son père il y a plusieurs années. Puis, en 2001, elle quitte cette société pour rejoindre une autre affaire familiale aussi, Somirkab, où elle a occupé le poste de responsable administratif avant de se voir confier le poste de directeur administratif et enfin celui de directrice associée. Il s’agit d’une entreprise qui commercialise les fruits secs sous le nom de marque «Patchi» dont elle est propriétaire. Décrocher un poste de dirigeante dans une entreprise, même familiale, n’a pas été chose facile. Ilham Bakrim avoue avoir eu du mal à obtenir l’accord pour le financement des
projets de son entreprise car, dit-elle, «les banques et les établissements de crédits donnent, en effet, l’impression de ne pas être assez motivés quand il s'agit de financer un projet piloté par une femme». Une dirigeante «ne jouit pas encore d’assez de confiance de la part de ces institutions financières», déplore aujourd’hui Ilham Bakrim. Elle a dû aussi batailler dur afin d’assurer l’approvisionnement en matières premières dans un marché international instable. «Il arrivait parfois qu’il y a rupture de certains produits ce qui affecte directement les prix qui montent en flèche et qui nous pénalisent au niveau du coût de revient. Et nous obligent bien évidemment à augmenter nos prix de vente ce qui n’est pas souvent accepté par nos clients. Nous souffrons donc de l’instabilité des prix qui grimpent parfois de façon brutale. Mais aussi de la spéculation qui règne parfois sur le marché et constitue une entrave sérieuse au bon fonctionnement de l’entreprise», précise-t-elle. Afin de garder son entreprise sur les rails de la croissance, Ilham Bakrim est toujours sur le qui-vive : «Nous devons constamment améliorer nos produits, les perfectionner et les diversifier en offrant en permanence le meilleur rapport qualité/prix aux consommateurs». Patronne d’une entreprise, épouse et mère autant de fonctions que Mme Bakrim gère avec dextérité. «C’est un peu difficile mais pas impossible. Le mot clé c’est l’organisation, Il faut être très organisé pour y arriver», dit cette femme entrepreneuse. Meriem LYOUSSOUFI
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AUTOMOBI LE ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE
L’industrie automobile met le turbo
Avec le lancement de l’écosystème «moteurs et transmission», le Maroc s’attaque à l’un des maillons les plus complexes de la chaîne de production automobile, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle 2014-2020.
U
n nouvel écosystème vient d’être lancé, mardi 23 février 2016, par Moulay Hafid El Alamy, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Numérique. Il s’agit de l’écosystème «moteurs et transmission» (Powertrain), dont le contrat de performance a été signé entre le gouvernement et l’Association Marocaine pour l’Industrie et Commerce de l’Automobile (AMICA). Cet écosystème concerne les métiers de la fonderie fonte, la fonderie aluminium, l’injection d’aluminium sous pression, l’affinage de l’aluminium et l’usinage moteur. Son déploiement favorisera
un développement plus accéléré de la filière à travers l’émergence de métiers pionniers, l’intégration de la filière et l’attraction de nouveaux investissements. Cet écosystème contribuera, à terme, à créer 10.000 nouveaux emplois industriels directs à forte valeur ajoutée, générer un chiffre d’affaires additionnel de plus de 6,5 milliards de dirhams et un investissement total de près de 6,5 milliards de dirhams, ainsi qu’à augmenter le taux d’intégration du développement du sourcing local. «La mise en place de l’écosystème «moteurs et transmission » permettra de contribuer à la réalisation de l’objectif d’atteindre
un taux d’intégration de 80%», a affirmé à cette occasion Moulay Hafid Elalamy. Pour accompagner le développement de cette filière, un soutien adapté sera porté aux entreprises, à travers l'appui à l'investissement via le Fonds de Développement Industriel et d’Investissements (FDII), pouvant atteindre jusqu’à 30% du montant global d’investissement, un accès plus aisé au foncier (15 ha de foncier locatif destinés à la filière) et l’appui à la compétitivité des TPME et auto-entrepreneurs. L’accompagnement comprendra également sur la mise en place d’un plan de formation intégré et adapté aux besoins du secteur, un soutien financier aux laboratoires moteur et un appui au déploiement du statut auto-entrepreneur dans la collecte de ferraille. Les industriels de la filière s’engagent à réaliser les objectifs précités en vertu des contrats de performance conclus. En 2015, pour la première fois, le secteur de l’automobile a détrôné les phosphates en devenant la principale locomotive des exportations marocaines, avec à la clé un chiffre d’affaires de 50 milliards de dirhams à l’export. «À l’horizon 2020, nous avons comme objectif de porter ce montant à 100 milliards de dirhams», a fait savoir M. El Alamy, pour qui «rien n’est impossible». Ali MOUHSINE
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AUTOMOBI LE NOUVEAUTÉ
La nouvelle Skoda Superb voit large La Centrale automobile chérifienne, importateur exclusif de la marque Skoda sur le marché marocain, vient de lancer la nouvelle Superb, troisième de sa génération. Bénéficiant d’un design élégant, d’un espace à bord généreux et d’une forte dose d’équipements, la nouvelle berline est bien partie pour triompher.
A SKODA SUPERB RÉINVENTE LES STANDARDS DE SA CATÉGORIE ET MARQUE LE COMMENCEMENT D’UNE NOUVELLE ÈRE
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vec son design expressif, ses qualités techniques impressionnantes et son extraordinaire espace intérieur, la toute nouvelle Skoda Superb réinvente les standards de sa catégorie et marque le commencement d’une nouvelle ère pour la marque. Son nouveau moteur 2,0L TDI 177 ch boite automatique DSG de série en fait le véhicule le mieux doté de sa catégorie. L’espace à bord s’est également élargi. «Nous assistons à une montée en gamme de Skoda avec un véhicule très statutaire offrant un confort et des équipements réservés habituellement au segment premium », comme l’a d’ailleurs expliqué mercredi 10 février à Casablanca, Jérôme Berthod, directeur de la maque Skoda chez CAC. Basé sur les innovations technologiques MQB du groupe Volkswagen, le fleuron de la marque Skoda atteint de nouveaux sommets avec sa 3eme génération, a renchéri M Berthod. La connectivité gagne également en qualité : la nouvelle Skoda Superb est dotée d’un système d’infodivertissement de dernière génération qui se connecte automatiquement à des smartphones via SmartLink. Smartlink intègre les interfaces MirrorLinkTM, Apple CarPlay et Android Auto, qui permettent d’utiliser aisément les différentes applications d’un smartphone via l’écran du système d’info-
divertissement de la voiture. Et avec SmartGate, l’utilisateur peut transférer sur son smartphone certaines données relatives au véhicule et de les exploiter intelligemment à l’aide de ses applications personnelles. Enfin, grâce à la connexion Internet à haut débit, la Superb devient la première Skoda à offrir un accès Wi-Fi. Des nouveautés et des atouts qui vont séduire une clientèle de plus en plus exigeante. SmartLink La nouvelle Skoda Superb est dotée d’une nouvelle génération de système de connexion qui permet de relier automatiquement les applications de votre smartphone à votre véhicule par le biais de SmartLink. Détecteur d’angle mort Le détecteur d’angle mort est une nouvelle fonctionnalité de la Superb 2016, elle qui permet d’aider le conducteur à détecter tout véhicule qui se trouverait dans l’angle mort de son périmètre de vision grâce à un signal lumineux situé au niveau des rétroviseurs. Dynamic chassis control DCC Le Control dynamique de châssis permet d’offrir un confort maximal sur la route en adaptant le véhicule à votre style de conduite. Ce système agit sur plusieurs éléments distincts, comme les suspensions, la boîte de vitesse et le correcteur électronique de trajectoire. www.industries.ma
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AUTOMOBI LE
Marc Nassif nouveau pilote aux commandes de Renault Maroc
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près le départ à la retraite de Jacques Prost, c’est désormais Marc Nassif qui prendra officiellement les rênes du groupe Renault Maroc. Marc Nassif, ingénieur de 54 ans d’origine
égyptienne, qui a fait ses études en France, est comme on dit un « vieux de la vieille » au sein du groupe Renault. Il y a gravi les échelons aux quatre coins du globe. Après une première expérience aux États-Unis dans les années 80, il s’envole pour le Mexique, revient en France puis part pour l’Espagne en 1991 pour le lancement de la première Laguna. Cinq ans après, retour dans l’Hexagone où il rejoint l’usine du Mans (ouest), puis part pour le Brésil à Curitiba en 2000. C’est lui qui mène le nouveau projet d’expansion de la marque Renault en Inde, où il devient DG du groupe sur place à partir de 2008. Il contribue à la construction de la nouvelle usine Renault Nissan à Chennai, et lance la version indienne de la Duster,
élue « Voiture de l’année » en 2012. En 2014, Marc Nassif rentre à Paris en tant que directeur du développement international au sein de la direction de l’ingénierie. «Pour Nassif, cette nouvelle affectation est comme un retour aux sources de l’Inde, sachant que l’usine de Tanger s’été inspirée des procédés de fabrication de l’installation de Chennai », indique The Hindu Business Line. Selon le quotidien indien, les équipes marocaines s’étaient rendues à Chennai plusieurs fois afin de comprendre et de reproduire certains systèmes avant la mise en service de l’usine tangéroise en 2012. Le nouveau DG du groupe aura notamment comme défi le renforcement de la part de marché de la marque au-dessus des 40%.
24h du Mans : Porsche et la 919 Hybrid défendront leur titre
À
l’issue d’une saison 2015 couronnée de succès qui a débouché sur une victoire au classement général au Mans et un double titre de champion du monde des pilotes et des constructeurs, Porsche se retrouve en 2016 dans le rôle de tenant du titre défié par les autres concurrents. Les deux Porsche 919 Hybrid, qui développent chacune une puissance cumulée de près de 900 ch, porteront donc les numéros 1 et 2, comme l’ont récemment confirmé à l’occasion d’une conférence de presse à Paris les organisateurs des 24 Heures du Mans, l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) et le Championnat du monde d’endurance FIA (WEC).
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«Prendre le départ avec les numéros 1 et 2 est à la fois un honneur et un défi. Nous devrions faire face à une concurrence accrue lors de cette saison 2016, mais nous entendons bien être à la hauteur pour décrocher des victoires et défendre nos titres. Nous venons de lancer début février notre programme intensif d’essais et d’entraînement à Abou Dhabi,» a affirmé Andreas Seidl, Team principal.
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SALON PRÉVENTICA
Comment gérer les risques Préventica Maroc, salon dédié à la maîtrise globale des risques professionnels pour l’Afrique de l’Ouest et l’Europe du sud, revient à Casablanca pour une troisième édition qui s’annonce riche en échanges et en rencontres.
C
asablanca accueille les 29, 30 et 31 mars 2016, la 3e édition de Préventica Maroc. En un lapse de temps record, l’événement s’est imposé comme la référence nationale pour tous les acteurs de la maîtrise des risques, tant dans l’entreprise que dans les services publics. En permettant réflexions, retours d’expériences et rencontres professionnelles sur les conditions du bien-être au travail, aussi bien que sur les enjeux de la sécurité globale des entreprises, Préventica s’inscrit dans le champ du développement durable des organi-
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sations. Stands et conférences sont à la disposition des visiteurs issus de tous les secteurs d’activité : BTP, Industrie, santé, grande distribution, tertiaire, administration, collectivités territoriales… Outre les questions de prévention des risques professionnels et de protection de la santé des salariés et des agents de la Fonction publique (maladies professionnelles, risques chimiques, certification, responsabilité sociétale...), Préventica se penchera également sur le volet de la sécurité-sûreté des personnes et des biens. Contrôle d’accès dans les entreprises et les
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administrations, vidéosurveillance, sécurité de l’information ou encore protection des personnes en mission à l’étranger…, autant de solutions que les industriels peuvent développer. Ce salon veut, en effet, promouvoir la culture de prévention auprès de l’ensemble des acteurs économiques. Aujourd’hui, ce n’est plus un luxe de vouloir maîtriser les risques, mais il s’agit plutôt d’une obligation. Une entreprise compétitive est une entreprise qui respecte la réglementation relative à la protection des salariés contre les risques professionnels et qui assure un lieu de travail sain et sans danger pour son personnel. En un mot, une entreprise qui développe une véritable stratégie de prévention des risques. Préventica Maroc propose de mener des réflexions et des retours d’expériences sur les enjeux de la sécurité incendie et la maitrise des risques majeurs : identification des sites industriels à risques, organisation des secours, communication et gestion de crise, réglementation sur les systèmes de sécurité incendie. L’an
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dernier, une trentaine de conférences et de forums a rassemblé un large public (plus de 70 personnes en moyenne par conférence, soit près de 1800 participants au total) pour traiter les grands thèmes de la santé au travail, de la sécurité incendie et de la sécurité des personnes et des biens. L’association d’experts marocains, africains et européens a permis des échanges de haute qualité. Sur l’ensemble des pôles thématiques du salon, les exposants ont témoigné de la qualité d’organisation, de la pertinence du ciblage des visiteurs et des belles perspectives d’affaires permises par les contacts générés sur le salon. Cette année, les organisateurs veulent rééditer le succès. Les Congrès/ Salons Préventica réunissent annuellement en France tous les acteurs de la prévention des risques en milieu professionnel. La création de Préventica au Maroc est la réponse aux attentes exprimées au fil des ans par un nombre croissant de visiteurs en provenance des pays du Maghreb.
UNE ENTREPRISE COMPÉTITIVE EST UNE ENTREPRISE QUI RESPECTE LA RÉGLEMENTATION RELATIVE À LA PROTECTION DES SALARIÉS CONTRE LES RISQUES PROFESSIONNELS ET QUI ASSURE UN LIEU DE TRAVAIL SAIN ET SANS DANGER POUR LE PERSONNEL DE L’ENTREPRISE.
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DOSSI ER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION LÉGISLATION
Le Maroc à fond sur la sécurité Le gouvernement a entrepris une série de mesures afin de sensibiliser les entreprises à l'importance d'une gestion intégrée des aspects de la sécurité, de l'hygiène et de la santé.
L
e Maroc est résolument engagé dans une véritable politique de prévention des risques professionnels dont la mise en œuvre implique tous les acteurs et qui s'inspire des directives et des normes internationales, a maintes fois expliqué Abdeslam Seddiki, ministre de l'Emploi et des Affaires sociales. La promotion de la santé et de la sécurité au travail est l'un des axes du programme gouvernemental et représente un objectif stratégique pour le ministère de l'Emploi et des Affaires sociales. Dans ce cadre, le Maroc a ratifié la convention n° 187 destinée à promouvoir la santé et la sécurité au travail et a entamé la mise à niveau de son cadre normatif pour qu'il soit conforme aux dispositions de cette convention. Un projet de loi sur la santé et la sécurité au travail dans les deux secteurs public et privé a été élaboré ainsi que de nouveaux textes d'application du code du travail sont récemment entrés en vigueur, outre un nouvel arrêté fixant la liste des tableaux des maladies professionnelles. Cet arrêté élargit la liste des maladies professionnelles à d'autres maladies et en révise la nomenclature, afin de la rendre conforme aux prescriptions du Bureau International du Tra-
vail. Dans la perspective du renforcement de l'effectivité du droit à la santé et à la sécurité au travail, des services de santé et de sécurité au travail ont été institutionnalisés dernièrement au niveau des neuf directions régionales de l'Emploi dans le cadre du nouvel organigramme du ministère de l'emploi. Le Maroc a déjà institutionnalisé le dialogue social sur la santé et la sécurité au travail, par le biais d'un organe bipartite, à savoir le comité d'hygiène et de sécurité dont la mission principale est l'évaluation des risques professionnels au sein de l'entreprise, d'une part et grâce au conseil tripartite de la médecine du travail et de la prévention des risques professionnels, d'autre part. Actuellement, le débat d'aujourd'hui vise à sensibiliser les entreprises à l'importance d'une gestion intégrée des aspects de la sécurité, de l'hygiène et de la santé, comme outils de promotion de leur compétitivité et d'attirer l'attention des partenaires de l'entreprise, notamment l'administration, sur l'importance d'un cadre juridique complet et sur la nécessité d'une facilitation de l'environnement en vue de soutenir l'offre de travail décent dans les entreprises. Ali MOUHSINE
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INDUSTRIE DU MAROC
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Leader dans l’importation et la distribution des équipements de protection individuelle, outillages industriels électriques. World Safety Power, installée dans la zone franche de Tanger Med, agissant en tant que Hub spécialisé dans la fabrication et l’exportation des équipements de protection individuelle.
Maroc
Filiale du Groupe URMET SPA Italie, fabricant de matériel de sécurité électronique et intégrateur de solutions : Anti-intrusion/domotique, détection incendie, contrôle d'accès, vidéo surveillance, et vidéophonie interphonie. A Filiale de la société V2 SPA Italie fabricant d’automatisme des portes et portails, barrière levante, volet
Automatisme roulant et store.
+212 5 22 99 22 22 (LG) www.industries.ma
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INDUSTRIE DU MAROC
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DOSSI ER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION PROTECTION INDIVIDUELLE
SOTAFIP, un partenaire qui assure La société SOTAFIP, spécialiste des équipements de protection individuelle, veut conforter sa position au Maroc en tant que l’une des entreprises leaders en matière de prévention et sécurité industrielle.
I
mplantée à Casablanca depuis plus de dix ans, la société SOTAFIP est l’une des entreprises leaders dans la fabrication, l’import et la distribution des équipements de protection individuelle. Des produits qui s’adressent à tous les secteurs d’activité comme l’industrie chimique, les mécaniques, la pétrochimie ou encore l’agroalimentaire. « Nous proposons des produits de haute qualité, importés ou fabriqués suivant les normes internationales avec des délais de livraison réduit et un meilleur rapport qualité / prix », précise le top management de SOTAFIP. Cette société offre une gamme de produits très large. Il y a les blousons, les combinaisons, les chaussures, les bottes, les lunettes et visières de protections, les masques de soudures, les gants, les harnais et tous les accessoires liés à la protection et la prévention contre les accidents de travail. Aujourd’hui, SOTAFIP arrive à satisfaire les besoins d’opérateurs de plus en plus exigeants sur le respect des normes de qualité, sur la fiabilité des produits, mais aussi et surtout sur le confort et l’aspect esthétique des solutions. Avec une présence sur le marché depuis une dizaine d’années, SOTAFIP a pu développer des partenariats stratégiques dans plusieurs secteurs comme celui d’industrie chimique, du gaz et du pétrole ou encore le secteur minier. « Nous avons pu réaliser un chiffre d’affaire important en obtenons
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INDUSTRIE DU MAROC
la confiance de plusieurs collaborateurs parmi eux l’Office cherifienne des phosphates, l’Office nationale du chemin de fer, la S.M.T.T, groupe man power, Procter & gamble, Galvacier, Groupe Delta holding ou encore Menara préfa », annoncent fièrement les dirigeants de cette entreprise. Aujourd’hui, SOTAFIP se projette plus que jamais vers l’avenir avec comme objectif le renforcement de son positionnement sur le marché national et la conquête des marchés étrangers surtout sur le continent africain.
Types de produits : Blousons, combinaisons, vestes & pantalons, parka Chaussures, brodequins, bottes, sabots Complet de pluie HV, gilet HV, brassard HV, Lunettes et visière de protection, masques de soudure, casques, Gants avec différentes longueurs en cuir, gants/maitrise, gants soudeur. Harnais & sangle, ceintures de maintien, longe et support d’assurage Accessoire à usage court comme gants, casquette, demi-masques filtrant, combinaisons, surchaussures …..
AVEC UNE PRÉSENCE SUR LE MARCHÉ DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES, SOTAFIP A PU DÉVELOPPER DES PARTENARIATS STRATÉGIQUES DANS PLUSIEURS SECTEURS
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DOSSI ER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION GÉNIE CHIMIQUE
MAScIR, une approche sécurisée Faire la recherche et le développement dans les domaines de biotechnologie, de microélectronique et de nanomatériaux est la mission de MAScIR, cette activité requière une vigilance toute particulière en matière de sécurité et de santé au travail.
En effet, travailler en contact avec des produits chimiques, des rayons ionisants et des particules nanométriques peut présenter un risque si les mesures d’hygiène et de sécurité ne sont pas assurées. Et comme le capital le plus important de MAScIR est sans conteste son capital humain, il a été décidé de mettre en place un système de management de la santé et de la sécurité afin de protéger et de préserver ce capital précieux. Le système de management de la santé et sécurité au travail selon la norme OHSAS 18001 a été mis en place en 18 mois pour aboutir après un audit externe conduit par AFNOR à la certification de MAScIR en décembre 2015. Le projet a demandé une organisation rigoureuse du service de sécurité et une implication de tout le personnel au projet en question. Etapes préparatoires Il a été procédé à l’identification des risques afférant à l’activité de MAScIR , afin de mettre en place les moyens de prévention et de protection individuelle et collective. Venaient ensuite les phases de veille et de conformité réglementaire, ensuite celle de développement de la documentation puis la phase d’audit interne. Un plan de formation a été mis en place afin d’accompagner ce projet. Plusieurs actions de formation ont été déployées ; audit interne, secourisme, lutte contre le feu, détection et prévention des risques chimiques…soit plus de 2 jours de forma56 N° 12 Mars 2016
INDUSTRIE DU MAROC
tion par personne et par an. Une fois que le système a été testé, il a été demandé à un organisme externe de pratiquer un audit à blanc afin de mettre en place les actions correctives et d’amélioration continue et de pouvoir faire appel à un organisme certificateur. Système d’amélioration continue Aujourd’hui MAScIR est fier d’être le premier centre de recherche certifié OHSAS 18001, mais cette consécration n’est pas uniquement un résultat escompté mais un engagement continu de conformité et d’amélioration en matière de sécurité et de santé au travail. Chaque année un audit de suivi permettra de contrôler la conformité aux normes internationales et garantira le renouvellement de la certification au bout de la troisième année. Certification et esprit d’équipe Tous les projets d’entreprise requièrent une implication et un engagement de la part des salariés, mais un système de management de la sécurité est voué à l’échec si le personnel ne se sent pas impliqué. A MAScIR le personnel, formé et sensibilisé à la sécurité a participé activement à la réussite de ce projet, chercheurs, ingénieurs, techniciens, étudiants, personnel des services support, tous, sans exception ont répondu présents à l’appel de la sécurité et à la santé au travail. Ce certificat représente une grande réalisation de l’équipe MAScIR, il concrétise le fruit d’un effort soutenu pour travailler dans le respect des normes OHSAS. Avec cette certification, MAScIR a franchi une nouvelle étape dans la gestion de la sécurité et des risques, en créant un environnement plus sûr et plus sain pour ses employés tout en renforçant la confiance de ses clients et ses investisseurs. Sécurité…routière Dans un registre lié à la sécurité quoi qu’éloigné de la santé et sécurité au travail, MAScIR a participé à l’appel à projet lancé par le Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres et le CNRST . Trois des projets soumis par les équipes scientifiques de MAscIR ont été retenus pour la phase deux des sélections. www.industries.ma
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DOSSI ER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION ÉQUIPEMENTS
KHALID MICHBAL, Directeur Régional 3M Maroc
«3M Maroc va prendre une dimension régionale» Dans le marché des EPI, il s'agit de protéger des employés contre des risques auxquels ils font face au quotidien, mais dont les dégâts n'apparaitront que d'ici 5 ou 10 ans. Pour le groupe 3M, c'est une question morale qui demande du sérieux.
de distribution basé à Tanger Med. Il s’agit d’une étape qui marquera l’histoire de 3M Maroc car nous prenons une dimension régionale plus importante et nous nous donnons les moyens d’apporter un service de meilleure qualité à une clientèle diversifiée de plus en plus exigeante dans un environnement économique de plus en
Parlez-nous un peu du groupe 3M ?
plus concurrentiel et en constante dynamique. L’une
3M est une société américaine qui a été créée en 1902 au
des divisions avec laquelle 3M est présente en force dans
Minnesota. Elle opérait au début dans le secteur minier,
cette région, c’est la division de sécurité et protection
d’où son nom Minnesota Minning & Manufacturing
individuelle où nous sommes les partenaires privilégiés
(3M). Avec le temps, grâce à une politique axée princi-
de plusieurs grands groupes locaux et internationaux.
palement autour de l’innovation (R&D) et les acquisitions, 3M a élargi son activité et a commencé à toucher
Quels types de solutions offre 3M aux industriels ?
différents métiers, à savoir la santé, l’industrie, l’énergie
L’industrie de manière générale qu’elle soit pharma-
et électronique, la Sécurité ainsi que des produits pour
ceutique, aéronautique, minière, agroindustrielle… pré-
le grand public. Dans chaque métier, 3M est connu pour
sente des risques et dangers pour les individus et l’envi-
un ou plusieurs de ces produits phares comme exemple
ronnement. Ce qui nécessite des mesures de protection
le célèbre ruban adhésif « Scotch », une marque 3M
collective, mais aussi et surtout individuelle pour les
devenue au fil des ans une référence en la matière, ou
employés. Les risques peuvent être à plusieurs niveaux
le Post-it qui fut le résultat d’une idée brillante d’un des
à commencer par les risques respiratoires, auditives,
ingénieurs lors d’une mission de développement d’un
oculaires, chutes… Dans les domaines sur cités, 3M est
papier adhésif spécifique.
pratiquement un pionnier et leader dans son domaine. Nous proposons à notre clientèle une gamme variée de
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Comment 3M se présente au Maroc ?
solutions qui correspondent à différents risques. Nos
Le groupe 3M est présent au Maroc depuis 1996 à tra-
produits vont des masques respiratoires antiparticules
vers sa filiale 3M Maroc, couvrant différents secteurs
et poussières, aux masques anti-gaz jusqu’aux appa-
d’activité. Nous avons en cours de ces années accom-
reils spécifiques de ventilation assistée et d’adduction
pagné plusieurs grands groupes et institutions maro-
d’air. Une large gamme variée de protection auditive
caines sur d’importants projets que ce soit au niveau
répondant à différentes contraintes professionnelles.
de la signalisation routière, ou sur le marché des télé-
Un éventail de choix pour les lunettes de protection
coms où nous avons été un partenaire de Maroc télé-
servant différents métiers (Automobile, Aéronautique,
com pour le déploiement de son réseau cuivre… De par
Minier, Câblage, Chimie et parachimie…), mais égale-
les atouts stratégique que présente le Maroc en terme
ment la protection du corps avec une gamme de com-
d’attractivité pour les investisseurs étrangers, cette ex-
binaisons jetables allant du basic au plus sophistiqué.
pertise accumulée nous a permis d’avoir la confiance
3M est aussi une référence dans le domaine avec une
du groupe qui a décidé de nous déléguer la gestion du
large gamme de bande rétro réfléchissante qui a pour
Maghreb, Afrique de l’Ouest et centrale. On procédera
but d’augmenter la visibilité nocturne des employés
dans les mois qui viennent à la création d’une nouvelle
afin de réduire les accidents dans les milieux de travails
entité 3M Francophone Africa avec son propre centre
due à un manque de visibilité.
INDUSTRIE DU MAROC
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DOSSI ER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION
En matière de sécurité, l'innovation est un facteur de compétitivité. Parlez-nous de votre approche innovation au sein de 3M ?
les bonnes références. Nous nous assurons aussi que
3M est l’une des sociétés les plus innovatrices du monde.
Maroc, nous avons des responsables commerciaux par
Nous avons à titre d’exemple un indicateur de perfor-
groupe de métier, ces derniers animent des séminaires
mance interne qui mesure les ventes des nouveaux
professionnels, ils font des formations et des séances de
produits. L’objectif est d’avoir 35% de nos ventes réalisés
sensibilisations aux personnels sur les risques présents
avec des produits récemment lancés. Une compagnie
dans leur milieu et leur montrent l’intérêt du port des
leader est obligée de constamment innover pour rester
EPI, c’est en effet un besoin essentiel chez les groupes
au top. Il s’agit d’une culture chez 3M. Pour la division
qui ont le souci d’une bonne application de leur stan-
PSD, de grands efforts sont constamment déployés pour
dard HSE et d’une adhésion de leur personnel. Ces com-
mieux protéger les individus travaillant dans le milieu
merciaux assistent également notre clientèle en amont,
industriel, en offrant des produits qui combinent entre
en les accompagnant dans leur mission d’évaluation de
une protection maximale et un confort optimal. 3M est
risque et à faire une cartographie de leurs sites, afin de
également en train de pousser les recherches vers beaucoup plus de solutions orientées prévention en plus de la protection, comment aider ses clients à augmenter leur efficience et productivité tout en protégeant leurs employés. 3M est également en train de pousser les recherches vers beaucoup plus de solutions orientées prévention en plus de la protection, comment aider ses clients à augmenter leur efficience et productivité tout en protégeant leurs employés.
Comment choisissez-vous vos partenaires ? Pour comprendre notre business modèle, nous faisons rarement des ventes directes. À part les contrats que nous avons avec certains clients internationaux qui souhaitent collaborer en direct, nous travaillons avec un réseau de distributeurs. Ainsi, nous nous assurons que nous avons le bon partenaire au Maroc ou dans les autres pays que nous couvrons. Le distributeur doit être un spécialiste dans le métier des EPI, professionnel dans sa démarche et jouant le rôle de relais entre nous et nos clients. Car il est évident qu’aujourd’hui, toute per-
le contact reste établi avec notre clientèle finale à travers une force de vente qualifiée et professionnelle. Au
préconiser le bon EPI à la bonne place.
Quels sont les défis que vous rencontrez dans ce métier ? Il est certain que l’application des normes et standard HSE est très strict dans les pays européens et américains, plus qu’elle ne l’est dans les pays africains. Cependant il est à noter qu’elle est beaucoup plus respectée dans les pays du Maghreb qu’en Afrique subsaharienne. Nous sommes de plus en plus agréablement surpris par l’adhésion des sociétés locales à ces normes, les groupes internationaux également qui viennent avec leurs propres chartes et codes de conduites. Ils accordent ainsi une importance capitale à cet aspect en mettant à disposition de leur structure les moyens nécessaires pour l’implémentation d’un service HSE
3M EST L’UNE DES SOCIÉTÉS LES PLUS INNOVATRICES DU MONDE. NOUS AVONS À TITRE D’EXEMPLE UN INDICATEUR DE PERFORMANCE INTERNE QUI MESURE LES VENTES DES NOUVEAUX PRODUITS.
concurrence des produits asiatiques et certains produits
D
européens qui peuvent être normés dans certains cas, mais qui ne répondent pas au minimum de qualité requis pour une protection de l’employé. La tendance des
des articles diverses dont les EPI, sans qu’elle soit né-
réductions des coûts faits qu’aujourd’hui les acheteurs
cessairement en mesure d’apporter le conseil requis
deviennent de plus en plus tolérants envers la qua-
aux clients. Le distributeur joue généralement le rôle de
lité des produits. Nous faisons face actuellement dans
négociant répondant à des demandes d’offres et cher-
certains cas à de la concurrence déloyale dans certains
chant les produits là où il a le plus de marge. Mais notre
marchés où quelques opérateurs ont des pratiques peu
démarche à nous qu’on exige à nos partenaires, c’est de
éthiques auxquels nous ne pouvons pas adhérer.
s’inscrire dans une approche participative basée sur la apporter le conseil nécessaire tout en recommandant www.industries.ma
C
proprement dit. En revanche, nous assistons aussi à une
sonne peut ouvrir un magasin et commencer à vendre
compréhension du besoin réel des utilisateurs et de leur
Q
Propos recueillis par Ali MOUHSINE
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DOSSI ER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION PROTECTION INCENDIE
HASSAN EL MOUDEN, Directeur général de Focus Protection
«La prévention, c’est la base de nos solutions» Spécialisée dans la fourniture, l’installation et la maintenance des systèmes de protection incendie, Focus Protection propose des solutions personnalisées en matière de prévention et de sécurité, comme nous l’explique son DG, Hassan El Mouden. Présentez-nous en quelques mots votre entreprise Focus Protection ?
NOUS PROPOSONS DES SOLUTIONS DE COMPARTIMENTAGES, D’ORGANISATION ET SURTOUT DE FORMATION ET SENSIBILISATION POUR PRÉVENIR LE SINISTRE.
Focus Protection est née d’une volonté d’apporter une valeur ajoutée sur un secteur qui connaît beaucoup d’anarchie. Spécialisée dans la fourniture, l’installation et la maintenance des systèmes de protection incendie, de sûreté et malveillance, Focus Protection fourni des solutions fiables, conformes aux exigences réglementaires et optimales afin de protéger le personnel et les biens de toutes les entreprises. Grâce à son expertise, mais aussi et surtout au sérieux et au professionnalisme de ses équipes, Focus Protection a pu, juste en quelques années, avoir la confiance de beaucoup de grandes entreprises marocaines tous secteurs confondus. Nous avons toutefois pu développer une expertise particulière dans les secteurs de la cimenterie, l’agro-alimentaire et le tertiaire.
Quels sont les différents services que vous proposez aux industriels ? Focus Protection propose des solutions complètes pour assurer la sécurité et la maîtrise des risques incendie, sûreté et malveillance pour les industriels marocains. Des solutions les plus complexes, comme l’extinction à eau/mousse pour les risques spéciaux, jusqu’à l’extincteur, en passant par les circuits incendies, la détection automatique d’incendie, la contrôle d’accès, les sources d’eau. Focus Protection réponds à toutes les exigences grâce à la maîtrise des différents normes internationales (APSAD, FM, NFPA, NF…) et marocaines. En particulier, nous proposons, un accompagnement personnalisé dans le montage du projet afin d’apporter les solutions optimales et adaptées à chacun de nos clients.
Quelles sont les solutions que vous offrez en matière de prévention ?
La prévention est à la base de toutes nos solutions, parce qu’il faut noter que ce n’est pas parce que nous fournissons des solutions de protection que 60 N° 12 Mars 2016
INDUSTRIE DU MAROC
nous souhaitons que le sinistre arrive. Au contraire. Nous travaillons bien évidemment avec nos clients pour déterminer et évaluer les différents risques présents ou futurs, les analyser, et bien évidemment, nous proposons des solutions de compartimentages, d’organisation et surtout de formation et de sensibilisation pour prévenir le sinistre. D’ailleurs, nous considérons, toute action de protection sans une analyse préalable des risques présents dans le bâtiment est complètement intitule.
Quels sont vos plus grands partenaires ? Il y a Holcim Maroc, Ecoval, Disway, Onda, Sosipo, Dyar Al Madina, le ministère de justice, et plein d’autres références publiques et privées qui ont fait confiance à l’expertise Focus Protection. Focus Protection a eu aussi la confiance de partenaires internationaux de renom à savoir LST, fabriquant de matériels de détection incendie depuis 1924. Et Airfire, fabriquant de système d’extinction à gaz.
Quels sont vos projets d'avenir ? Convaincu que la satisfaction de nos clients passe par la qualité de notre organisation, nous sommes en plein processus de mise en place d’une démarche qualité ISO 9001 pour cette année. Nous sommes aussi en négociation avec d’autres entreprises internationales qui cherchent des partenaires sérieux sur le marché marocain. Nous espérons conclure rapidement avec eux afin d’enrichir notre catalogue de service et apporter toujours des solutions innovantes et fiables à nos clients. Pour finir, nous envisageons dès le début de 2017 d'ouvrir une succursale au sud du royaume afin d’accompagner tous les industriels qui investirons dans les provinces de sud en matière de sécurité incendie, de sûreté et malveillance.
Propos recueillis par Samia ROCHDI
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Produits pour la sécurité au travail
Protection, confort, Productivité Les travailleurs veulent non seulement du matériel de protection confortable, pratique et fonctionnel, mais ils recherchent également souplesse et style. Notre gamme de produits de protection individuelle, nouvellement élargie, offre les meilleurs solutions en matière de sécurité de l'industrie, conçues pour répondre aux normes d'excellence les plus rigoureuses. Notre but, est que chaque travailleur reçoive une protection adéquate et confortable, pour qu'il la porte quand elle s'impose, avec des ajustements et un entretien corrects.
Solutions pour la Protection Individuelle 3M Afrique Francophone Imm 4 du Zénith Millénium Lotissement Attaoufik, 3ème étage Sidi Maarouf / Casablanca / Maroc Tel : + 212 522 431 600 Fax : + 212 665 866 214 www.3M.com/ma
DOSSI ER SÉCURITÉ ET PRÉVENTION PUBLI-RÉDACTIONNEL
Sos vertige, boulot de la haute voltige L’entreprise Sos vertige est la seule société entièrement spécialisée dans les travaux d’accès difficiles au Maroc. Ce métier est né suite aux multiples besoins de tous les secteurs d’activités confondus, notamment le BTP et l’industrie.
I
l résulte de l’adaptation aux conditions de travail, des techniques de spéléologie et d’alpinisme. Il a pour but de pouvoir accéder dans les endroits les plus difficiles d’accès, en équipant et en évoluant sur des cordes avec du matériel spécifique. La principale différence avec tout autre métier ou corps d’état, réside dans le fait que les techniciens travaillent en suspension, dans le vide, augmentant de fait les difficultés de leurs interventions. C’est pourquoi, les mesures de sécurité sont vitales pour exercer cette activité. Depuis quelques années, dans la plupart des secteurs d’activité, la sécurité des travailleurs est devenue une priorité, et dont tous les acteurs, à tous les niveaux, ne peuvent que s’en féliciter. Précurseur au Maroc, de par son activité, Sos vertige a su se placer comme un acteur incontournable dans le domaine des travaux en hauteur, et a su faire progresser ses clients vers plus de sécurité pour leurs interventions en hauteur. En effet, cette société met à disposition de ses clients toute son expérience et son savoir-faire dans le domaine, pour les accompagner dans leurs actions HSE Travaux en Hauteur : •Travaux en accès difficiles : Avec nos techniciens, lorsque les solutions d’accès sont inexistantes. •Audit de sites : Expertise effectuée sur le terrain en vue de lister les situations à risques et préconiser du matériel. •Etudes : Etude de solutions antichute : Lignes de vie, Ancrages, Sauvetage. •Installation : Installateur de systèmes anti-
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INDUSTRIE DU MAROC
chute, agréé CAPITAL SAFETY EMEA / 3M •Formation : Formations aux travaux en hauteur, évacuation et sauvetage (Centre de formation basé à Casablanca) •Contrôles et maintenance : C o n t r ô l e s périodique d’EPI travaux en hauteur et de systèmes antichute. •Réparation : Centre de maintenance et de réparation basé à Casablanca. Assurer la sécurité d’un travailleur en hauteur n’est pas une mission aisée, et nécessite l’accompagnement d’un spécialiste et la pris en compte de nombreux paramètres. C’est pourquoi ses clients, majoritairement des industriels, font appel à ses services. A ce propos, SOS VERTIGE est l’installateur agréé de systèmes antichute par le groupe CAPITAL SAFETY / 3M pour le Maroc. CAPITAL SAFETY / 3M, fabricant de matériel spécifique pour la sécurisation des personnels évoluant en hauteur ou au sein d’espaces confinés est le leader mondial dans ce domaine et propose à ses clients un éventail très large de produits et systèmes, au travers de plusieurs marques, comme, entre autre, ROLLGLISS, DBI SALA ou PROTECTA. C’est grâce aux visites effectuées sur le terrain et à l’écoute des besoins de ses clients, que les équipes du groupe CAPITAL SAFETY / 3M étudient et créent, chaque année, de nouveaux produits toujours plus élaborés, toujours plus techniques et répondant à des exigences normatives et sécuritaires toujours plus complexes, afin de rendre le travail en hauteur,
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les opérations en espace confinés, l’évacuation et le sauvetage totalement sécurisés. Ancrages, lignes de vie horizontales et verticales, harnais antichute, longes, mini enrouleurs à rappel automatiques, blocs antichute, systèmes antichute verticaux, mais aussi systèmes de sauvetage et évacuation, matériel d’accès et de récupération en milieux confinés sont ainsi proposés quotidiennement (parmi une gamme comportant 20000 produits). Sans oublier la formation des utilisateurs finaux, car la priorité numéro un est la sécurisation des personnels et, en ce sens, la bonne compréhension et utilisation des produits par ces derniers est un gage de réussite dans la démarche de protection des personnes. Dans un marché marocain en pleine crois-
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sance, les demandes sont de plus en plus exigeantes et c’est dans ce contexte que le sérieux, le professionnalisme, la référence de clients prestigieux sont plus que jamais reconnues comme un gage de fiabilité et de sécurité. Ainsi, chaque jour les équipes de Sos Vertige et Capital Safety se mobilisent pour comprendre, écouter, sensibiliser, former, proposer et mettre en œuvre des solutions pratiques, afin que chaque travailleur qui se rend à son travail le matin, puisse regagner son domicile et sa famille sain et sauf le soir. Et à ce niveau nous sommes tous concernés…
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I NVITÉ DU MOIS ENVIRONNEMENT
Moulay Ahmed Iraqi : « Notre démarche actuelle est dangereuse » Le Maroc accueille cette année la COP 22. Quels sont les grands enjeux ? Quel rôle peut et doit jour le Maroc ? Que devonsnous entreprendre réellement ? Moulay Ahmed Iraqi, ancien secrétaire d'État à l'Environnement, nous analyse dans cet entretien la politique marocaine en matière de protection de l’environnement et nous livre ses recommandations afin de rectifier le tir avant qu’il ne soit trop trad.
NOUS AVONS DONC UNE CONSTRUCTION PRESQUE AUTOMATIQUE DE L’IDÉE DE LA COOPÉRATION QUI EST ACCÈS NON PAS SUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT EN SOI MAIS SUR LES ATTENTES DE CHACUN.
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Le Maroc accueille cette année la COP 22. Expliquez-nous un peu le processus de ces négociations ? Moulay Ahmed Iraqi : L’important c’est de caractériser les négociations sur le climat depuis la COP 1. Ce sont des négociations identiques à elles-mêmes dont la mesure où elles s’appuient sur la virtuosité de la coopération mondiale pour la protection de l’environnement et le développement durable pour déboucher sur des perceptions mutuellement erronées de ce que c’est cette coopération. Autrement dit, en référence à la stratégie du sommet de la Terre de Rio 1992, il s’agit d’une stratégie dite adaptative de l’environnement au développement avec deux variantes. L’une intitulée «développement - environnement», elle est destinée aux démunies. L’autre intitulée «environnement - développement », elle est dédiée aux nanties. La signification est explicite pour les démunies : on laisse sous-entendre une aide au développement pour les aider à protéger l’environnement et aux riches on leur dit que sans cet environnement il n’y a pas de développement. À partir de ce moment-là, chacun ne garde en définitif que la partie qui lui est favo-
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rable à savoir que les riches comptent sur les pauvres pour protéger l’environnement mais sans véritablement les aider et les pauvres comptent sur les riches pour les aider, mais sans véritablement faire le nécessaire. Nous avons donc une construction presque automatique de l’idée de la coopération qui est accès non pas sur la protection de l’environnement en soi mais sur les attentes de chacun.
D'où le blocage.... En 1997, il y a eu le protocole de Kyoto. On s’est un peu rendu compte du blocage d’où la mise en place de ce protocole. Il s’articule autour du marché de la pollution. Autrement dit, comme on avait pensé à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, les pays industriels ont imaginé un schéma selon lequel ils achèteraient aux pays pauvres le droit de continuer à polluer le tout amenant à la maitrise de ces émissions. Mais comme vous le savez en 2009 ce protocole a été classé ou du moins «hiberné» parce que sous prétexte des équilibres budgétaires, on a dit ce n’est pas le moment de démarrer les efforts nécessaires pour protéger l’environnement on va attendre le temps que la crise économique se dissipe. Mais entre 1997 et 2009, il s’est passé douze ans pendant lesquelles ce protocole a été plutôt perverti car il a beaucoup plus servi les relations entre les États-Unis et la Russie. La Russie avait une industrie assez polluante. Ce marché de la pollution a plutôt bien fonctionné entre ces deux grandes puissances alors que les pays du Sud n’ont eu que des miettes. D’un autre côté, les grands pays pollueurs – Chine et États-Unis – n’ont pas ratifié ce protocole
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I NVITÉ DU MOIS pour le mettre réellement en œuvre. Alors pour que le protocole fonctionne il faut que les signataires soient les pays qui émettent 50 % des émissions. L’accord, accueilli à l’époque comme maintenant avec beaucoup d’enthousiasme et de triomphalisme, n’a parfois même pas été signé. En tout cas, il n’a pas été mis en œuvre pour terminer en 2009 au frigo. En résumé, c’est un contrat de dupes. Maintenant si vous vous référez à l’impact de cette démarche : Au lieu de diminuer de 5% les émissions des gaz à effet de serre sur la base des chiffres de 1992, en 2009 on avait augmenté de 37%. Puis de 2009 jusqu’à aujourd’hui, c’est l’anarchie. Chacun a continué de faire ce qu’il veut.
L'accord obtenu lors de la COP21 a été qualifié de satisfaisant pour certains, consensuel pour d'autres... Qu'en pensez-vous ? S’agissant de la COP 21, il y a lieu de constater qu’avant la tenue de cette conférence les Américains avaient annoncé qu’ils n’allaient prendre aucun engagement. Soudain, c’est le secrétaire d'État américain, John Kerry, qui fait le lobbying pour l’aboutissement d’un accord. Un revirement total en l’espace d’un mois, il y a lieu de s’interroger pourquoi une telle volteface ? C’est tout simplement parce que dans un contexte mondial difficile et angoissant pour tout le monde et dans l’élan de la dévalorisation des prix des matières premières en générale et celle du pétrole en particulier, le risque le plus important est pour les pays émergents non pas pour les pays les plus avancés. Encore moins pour les pays pauvres, car comme on dit, celui qui dort par terre n’a pas peur de tomber du lit. Cet accord tel qu’il est actuellement, est un protocole qui handicape lourdement les pays émergents puisque eux aussi vivent une période d’incertitude économique. À partir de là, l’enthousiasme de la COP 21 est un enthousiasme motivé par la conjoncture dans les pays qui avaient par exemple des problèmes politiques comme la France où le FN risquait de s’emparer de plusieurs régions. L’annonce de cet accord – comme nous avons pu le constater – est survenu à la veille du deuxième tour de ce scrutin. www.industries.ma
Ce n’est guère un fruit du hasard. Au-delà de ce triomphalisme, on devra s’inquiéter du retour à la réalité. Et la réalité est circonscrite dans les conflits d’intérêts. Si les pays émergents, comme il faut le prévoir, ne rentrent pas dans le jeu, il n’y aura rien. Car cet accord, même s’il est contraignant, il doit être ratifié d’abord… On reviendra donc à la situation qui a prévalu à l’hibernation du protocole de Kyoto.
Qu’en est-il du Maroc ? Le Maroc est certainement un pays important dans la protection de l’environnement. C’est un pays carrefour sur le plan géographique. Un pays important, une plaque tournante. Ceci étant un atout naturel. Mais est-ce que le Maroc est impliqué dans la décision relative à la gestion de l’environnement, la réponse est non. L’Afrique toute entière ne représente que 1% de l’économie mondiale. Ce continent ne représente donc que 1% de la décision, le Maroc y compris. Alors d’autant plus que l’événement qu’on doit espérer c’est tout simplement la dénonciation des termes de référence de la négociation actuelle. Cette dénonciation peut s’appuyer sur des arguments scientifiques à savoir que la notion du développement durable n’existe pas. Historiquement, le développement dans toutes les cultures passe par une phase d’émergence, de prospérité et enfin de déclin. Il n’est jamais durable. Heureusement, le développement n’est pas durable car il peut déboucher sur des malformations. Il y a des développements sains et d’autres qui ne le sont pas. Et pour que le développement produise les effets escomptés il faut – socialement parlant – qu’il s’appuie sur une idée novatrice. Il faut qu’il ait un entretien au cours de son déroulement et sur la mise en valeur de son produit. Si vous voulez que le développement soit mis en valeur, il y a un certain nombre de mesures à définir, des tâches à indiquer et une évaluation à entreprendre. C’est tout cela qui fera la crédibilité - non pas du développement durable -, mais d’un processus durable de satisfaction transgénérationnelle et transfrontalière des besoins. Si vous
LE MAROC EST CERTAINEMENT UN PAYS IMPORTANT DANS LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT. C’EST UN PAYS CARREFOUR SUR LE PLAN GÉOGRAPHIQUE. UN PAYS IMPORTANT, UNE PLAQUE TOURNANTE
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I NVITÉ DU MOIS
QUAND ON DIT LES ÉNERGIES RENOUVELABLES C’EST VRAI QU’ON NE PEUT PAS ÊTRE CONTRE CES ÉNERGIES RENOUVELABLES, MAIS À CONDITION DE RÉDUIRE LA PRESSION ET DONC LA CONSOMMATION SUR LES RESSOURCES NATURELLES
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voulez satisfaire les besoins transgénérationnels et transfrontaliers, c’est un projet qui part d’une idée, d’objectifs précis quantifiables et mesurables, d’une définition de schéma ou de stratégie, de la définition de l’état des lieux et surtout de la définition des tâches et de leurs contrôles et leurs évaluations dans un système valide, objectif et fiable afin de pouvoir rectifier le tir. Si on n’a pas cet ensemble élaboré de manière scientifique et non idéologique, vous ne pouvez en aucune manière vivre qu’en fonction d’un traquenard. C’est-à-dire une vision de l’esprit prometteuse et vous avez une réalité qui est totalement décevante. Si vous voulez que le Maroc joue un rôle important, il doit immédiatement ouvrir un grand débat sur le rôle du Maroc dans la protection de l’environnement et dans la distribution équitable du progrès avant l’organisation de la COP 22. Il faut aborder la question sous l’angle non pas de la polémique, mais sous l’angle de la rationalité de la démarche à prendre afin d’atteindre les objectifs civilisationnels.
Que pensez-vous de l'approche marocaine en matière de protection de l'environnement ? La démarche actuellement opérationnelle est dangereuse car, sur le terrain, elle est guidée sur la réparation. Il s’agit d’une démarche qui écarte totalement la précaution et la prévention. Autrement dit, on veut continuer dans le même modèle de consommation que celui préconisé par la révolution industrielle depuis cinq ou six siècles et en même temps compter sur le progrès technique et technologique pour réparer le préjudice apporté à l’environnement et pour satisfaire non pas le besoin mais uniquement la demande solvable des gens. Quand on dit les énergies renouvelables c’est vrai qu’on ne peut pas être contre ces énergies renouvelables, mais à condition de réduire la pression et donc la consommation sur les ressources naturelles. C’est une mesure qui serait valable si elle était accompagnée d’autre chose. Mais si on dit voici nous avons la solution des ER et en même temps on continue avec cette politique, c’est que vous n’allez pas
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renouveler les ressources naturelles.
Aujourd'hui certaines régions sont menacées par le changement climatique. Y a-t-il des solutions ? La réponse à ces problèmes relève premièremement d’une volonté. Deuxièmement, d’une autocritique pour décider de ce qu’il ne faut plus faire avant d’envisager ce qu’il faut faire. Alors qu’il ne faut plus faire, c’est notamment la discrimination spatial et social dans l’approche du développement. À partir de là, il faut regarder la réalité du présent qui, bien entendu, s’impose à tout le monde mais change tout le temps. La réalité d’un moment est une contrainte incontournable, mais c’est réalité d’un moment qui s’inscrit dans le changement global de l’environnement. Le changement global de l’environnement sous-entend que l’environnement est une entité effectivement globale naturelle et sociale, interdépendante et interactive, unique et plurielle, évolutive et adaptative. Si vous supprimez une seule chose, vous allez tomber dans des égarements. Alors que dans notre approche on a assimilé l’environnement juste à la source de vie et juste à la qualité de ce qui nous entoure et à ce que nous accédons. Il faut donc revenir sur une politique d’équité spatiale avant de chercher une équité sociale puis un développement harmonieux puis un progrès. Il s’agit de l’unique itinéraire. Le progrès c’est le résultat d’un équilibre spatial déterminant un équilibre social débouchant sur la motivation et la mobilisation nécessaire pour maintenir les grands équilibres. Une fois on a intériorisé l’ensemble de ces considérations il faut s’arrêter sur la réalité d’un moment. On doit se poser la question de la causalité: pourquoi en est-on arrivé là ? C’est important car ceci éclairera sur les solutions. Aujourd’hui, on a des changements qui affectent de manière différenciée plusieurs régions et qui posent à la population un certain nombre de problèmes. En 2010, les chiffres de la migration climatique ce sont 42 millions de personnes dans le monde en une année. Les deux millions qui arrivent en Europe chaque année, on les assimile au terrorisme. Cette migration, on la traite de www.industries.ma
I NVITÉ DU MOIS manière sécuritaire. Alors que la causalité de toutes ces choses, c’est tout simplement des conditions de vie devenues impossible suite à des évènements comme de simples sècheresses ou des inondations. On n’en parle pas. On ne parle que des deux ou trois millions qui arrivent sur le vieux continent. Ce sont finalement les prédateurs qui se comportent en victimes.
Au Maroc, que peut-on faire pour remédier à ce genre de problèmes ? Considérant les problèmes qui se posent dans différentes régions, il y a une grande urgence à redéfinir en fonction du patrimoine naturelle et notamment hydrique du Maroc les prédispositions des régions agricoles en sachant que là où les céréales étaient indiqués, c’est peut être aujourd’hui l’arboriculture qui pourrait marcher. Tout cela en sachant que le changement climatique si on le considère de manière limité à un certain nombre de régions sous réserve d’une approche rationnelle on peut lui conférer certaines atouts. Par exemple, le Sahara, jadis assimilé à un endroit aride, il s’est avéré qu’il peut accueillir des cultures spécifiques. Il faut au moins relocaliser certaines cultures en fonction des réalités des sols, des eaux et des airs… C’est un travail scientifique et non pas politique. Le politique doit se soumettre au scientifique. Pas comme maintenant puisqu’on essaie de dire aux scientifiques ce que les politiques veulent. C’est de la folie. Dans l’immédiat, la première question à quelle il faut répondre au Maroc, c’est celle de l’équité spatiale : une équité qui doit s’appuyer sur la régionalisation conçue de manière environnementale et non sécuritaire. Dans le cadre d’une régionalisation lucide et rationnelle, il faut absolument veiller sur l’équité sociale puisque nous avons tous besoin des uns et des autres dans le cadre d’un partenariat efficient. Il ne faut pas considérer cela comme une charge mais comme un investissement. Il faut prendre connaissance de la réalité actuelle de la nature au Maroc, des atouts du Royaume qui sont considérables et définir en conséquences une stratégie de développement www.industries.ma
puis de progrès. Enfin, nous avons besoin d’un observatoire national de l’environnement et d’une instance non-gouvernemental de la stratégie de développement au Maroc. Cette dernière ne doit pas être politique. Il n’y a aucun sens d’ailleurs à dire : département ou secteur de l’environnement. L’environnement n’est pas un secteur, mais c’est l’ensemble, c’est le tout. Il est d’ailleurs aberrant de faire de l’environnement un département au sein d’un gouvernement sous la tutelle d’un autre département de prédation comme l’Énergie. C’est comme si on confiait des moutons à un loup.
Le Maroc, malgré ses retards en matière de protection de l'environnement, est aujourd'hui apIL FAUT plaudi par la communauté internationale. PourPRENDRE quoi ? CONNAISSANCE On est applaudi parce qu’on suit la ligne DE LA RÉALITÉ tracée par les grands prédateurs : celle de ACTUELLE DE la réparation et non de la précaution et de LA NATURE AU la prévention. C’est la ligne qui permet MAROC, DES de continuer de faire pression sur les resATOUTS DU sources naturelles tout en prétendant sau- ROYAUME QUI vegarder l’environnement. Il y a ici deux SONT CONSImarchés, celui de l’exploitation et celui de DÉRABLES ET DÉFINIR la réparation. Autrement dit, quelqu’un qui EN CONSÉvit de la dépollution il se comporte comme un agent des pompes funèbres qui pros- QUENCES UNE père quand il y a plus de morts. Ce n’est pas STRATÉGIE DE DÉVELOPPElui qui va arrêter le processus de pollution. Prenons par exemple la dernière loi sur les MENT PUIS DE PROGRÈS sacs en plastique. Elle concerne 3000 ou 4000 emplois directs (ces personnes qui travaillent dans les usines de production) et, 70.000 et 80.000 indirects (ceux qui vivent de ces sacs et qui travaillent dans l’informel). Si vous interdisez les sacs plastiques, il y a donc un impact direct sur l’emploi. On a le ministère de l’industrie - qui de surcroît n’est pas en charge de l’environnement - qui sort une loi sanctionnant lourdement à plusieurs milliers de dirhams l’utilisateur et à plusieurs centaines de milliers les producteurs. Première chose, ce gouvernement emmagasine en lui-même une contradiction interne. D’un côté, il fait une loi. De l’autre, il ne veut même pas veiller à son application. Et ceci discrédite N° 12 Mars 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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I NVITÉ DU MOIS lourdement l’exécutif. Analysons maintenant la situation. Le grand problème des sacs en plastique c’est le poids et leur épaisseur qui est de 5 microns. Cela signifie que ces sacs volent dans les airs et sont consommés par le bétail. Puis, personne ne trouve l’intérêt de les ramasser puisque il faut passer toute une journée pour un kilo afin de toucher environ 20 ou 30 dirhams. Mais, bien entendu, ce sont des sacs dont la décomposition met plusieurs siècles et affecte lourdement l’environnement. Effectivement, il faut prendre des mesures. Alors quelles sont les mesures qu’il fallait prendre ? Il y a par exemple la non-gratuité qui permet d’éviter le gaspillage. Deuxièmement, s’il faut vraiment contraindre les AUTANT DEVAN- industriels, il fallait jouer sur l’épaisseur et revenir à 50 microns. Ainsi, le sac redevient CER LES ÉVÉrecyclable et ramassable. Il s’agit, comme NEMENTS EN vous le voyez, il s'agit de deux petites meS’ATTAQUANT sures simples dans la loi. Et vous introduiAU MAROC AUX DOSSIERS sez la démarche à terme du retour à l’utiliDE L’ENVIRON- sation d’autres produits comme la fameuse « koffa ». Mais il faut du temps pour y reNEMENT EN FONCTION DE venir. En attendant, les gens doivent contiLA CIVILISATION nuer à vivre. Quand le Maroc peut prendre une décision qui n’est ni réaliste, ni réaliUNIVERSELLE ET NON PAS EN sable, ni pertinente, ceci ne sert ni les intéFONCTION DE rêts économiques, ni encore moins l’enviLA CULTURE. ronnement.
QUE CETTE CULTURE SOIT POSITIVE ELLE FAUT QU’ELLE S’INSCRIVE DANS L’UNICITÉ EN FONCTION DE LA DIVERSITÉ.
Quelle attitude devons-nous entreprendre envers la communauté internationale ? On peut d'ores et déjà affirmer qu’il n’y a pas de gratuité dans les relations internationales. L’expérience a démontré jusqu’à présent que les revendications, les lamentations, les domestications ne font que consolider la pensée actuelle du développement. En conséquence, cela ne fait que majorer votre précarité. Il donc il faut abandonner de genre de démarche. Il faut plutôt passer à une stratégie de l’interactive. Et la stratégie de l’alternative, c’est la stratégie rationnelle et c’est la stratégie où la raison de la nature coiffe l’homme et par exten-
sion la société et qui amène à la proposition d’un projet radicalement différent de celui actuellement sacralisé. Ce n’est que de cette manière que la communauté internationale passera de votre manipulation à votre respect. Parce qu’il n’est pas question de culpabiliser l’un à l’exclusion de l’autre ou d’innocenter l’un et non l’autre. Ce qui se passe actuellement c’est simplement une vue de l’esprit focalisée sur la partie favorable du développement ignorant la partie défavorable du développement et se résumant en un hold-up culturel sur la civilisation universelle. Ce hold-up culturel a été développé dans le cadre de la révolution industrielle, il est d’ailleurs passé par des phases de génocides, de colonialisme, de guerres fratricides, de guerres mondiales… Actuellement, sous prétexte de terrorisme ou encore d’immigration clandestine, on est en train de chercher les dernières solutions pour combler ces lacunes. Mais c’est de toute façon un modèle qui est agonisant et qui va disparaitre. Autant devancer les événements en s’attaquant au Maroc aux dossiers de l’environnement en fonction de la civilisation universelle et non pas en fonction de la culture. Que cette culture soit positive elle faut qu’elle s’inscrive dans l’unicité en fonction de la diversité. Aujourd’hui, lorsqu’on dit mondialisation culturelle, on nie toutes les autres cultures sauf une… Or, il n’est pas possible de vivre en Europe comme on vit en Afrique. Et si aujourd’hui vous avez une atteinte grave à la diversité biologique, c’est tout simplement parce que vous apportez un préjudice grave à la diversité culturelle. Pour se maintenir dans une aire d’habitation, il faut absolument adopter les technologies conformes avec l’offre de l’espace de la vie et non pas d’un autre espace de vie se trouvant à des milliers de kilomètres de chez soi. Si on veut transmettre un message un peu paternaliste mais objectif à nos enfants, c’est celui-là : « évitez de croire en les promesses qui sont des leurres de la société de consommation ! ».
Propos recueillis par Rachid ABBAR
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INDUSTRIE DU MAROC
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ECONOMI E CONJONCTURE
Les industriels ont le blues Selon le sondage du Centre marocain de conjoncture (CMC), 80% des industriels anticipent une année 2016 difficile. Les chefs d’entreprise imputent cette faiblesse de croissance, en grande partie, à la conjoncture internationale et aux prémisses d’une mauvaise campagne agricole.
S
elon les résultats du sondage annuel du Centre marocain de conjoncture (CMC), réalisé auprès des industriels sur les perspectives de croissance pour 2016, près de 80% des chefs d’entreprise s’attendent à une année difficile. Le sondage, qui a été réalisé au dernier trimestre de l’année 2015, donne une idée de la perception des opérateurs économiques du secteur industriel sur leur perception des perspectives de croissance durant l'année 2016. «Les résultats de cette enquête corroborent les prévisions annoncées par de nombreux organismes tant nationaux qu’internationaux», confirme l’enquête du CMC qui conclut à «une croissance faible pour plus de 80% des industriels». Les causes de cette faiblesse sont attribuées, par 20,6% des opérateurs, à la conjoncture internationale et 13,2% considèrent la conjoncture nationale responsable de cette situation. Toutefois, «une partie presque équivalente pense que l’amélioration de la conjoncture a évité à l’économie marocaine de se www.industries.ma
détériorer encore davantage en 2016», tempère le CMC. Selon le sondage du CMC, pour 67% des opérateurs, les configurations prévisionnelles de la croissance en 2016 seront influencées négativement par la pluviométrie. Les conditions du marché intérieur auraient un impact moyennement favorable pour 43,5% et favorable pour 30,4% des chefs d’entreprise. La demande étrangère n’est perçue comme favorable à la croissance en 2016 que pour 28,3% et sur ce registre, elle serait plutôt moyennement favorable, puisque 37% des responsables industriels la juge comme telle. Dans le même cadre, la contribution de l’investissement public à la croissance de l’année en cours est considérée comme moyennement favorable pour 47,8% des chefs d’entreprise et 28,3% la juge favorable. La politique monétaire et le prix de pétrole sont deux facteurs qui, selon les responsables, auront un impact positif sur la croissance en 2016. La faiblesse de la croissance est aussi sectorielle, comme l’explique le document. Elle est aussi perçue par les industriels au niveau sectoriel avec 71,7%
des responsables du secteur industriel qui déclarent qu’en 2016 leurs activités respectives seraient faibles contre 28,3% qui s’attendent à une dynamique plus forte de la production de leurs secteurs. «Certaines composantes de l’activité économique ont tiré la croissance vers le bas notamment la consommation, la demande étrangère, le coût de la main-d’œuvre et la fiscalité» qui sont, le plus souvent, cités par les industriels comme des éléments déterminants dans les anticipations de croissance de leurs activités en 2016. Ces facteurs sont cités avant le coût de l’énergie et celui des matières premières. Pour l’enquête du CMC, les industriels ne semblent pas convaincus par les mesures contenues dans la loi de Finances. De l’avis des chefs d’entreprises sondés, «ces mesures sont insuffisantes pour impulser une dynamique suffisante à la croissance». Ainsi, c’est presque 74% des personnes interrogées qui estiment que la hausse de l’investissement n’est pas suffisante pour faire face au cycle conjoncturel qui s’annonce pour l’année à venir. Propos recueillis par Ali MOUHSINE N° 12 Mars 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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DÉCRYPTAGE
Et si on larguait Bruxelles ? Le Maroc a décidé de suspendre tout contact avec les institutions européennes. Une décision logique qui fait suite à la décision de Cour européenne de révoquer l’accord agricole entre le Maroc et l’UE signé en février 2012. Les relations entre le Maroc et l’Union Européenne, réputées excellentes (statut avancé), ne sont pas un long fleuve tranquille. De temps en temps, elles sont mises à mal par des incidents fâcheux émanant bizarrement du cœur de Bruxelles. Mais la décision de la Cour européenne de révoquer l’accord agricole entre le Maroc et l’UE signé en février 2012, est particulièrement grave. Cette juridiction européenne, basée au Luxembourg, a jugé judicieux, pour l’on ne sait quelle raison, de rompre ce protocole après s’être déclarée compétente d’examiner le recours du Polisario intro-
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duit contre cet Accord adopté pourtant à une écrasante majorité par le Parlement européen. Elle a ainsi donné raison à un groupe de mercenaires reconnus coupables, preuves et chiffres à l’appui, selon le rapport de l’office anti-fraude de l’UE (OLAF), de détournements de l’aide humanitaire de la même UE destinée aux camps des séquestrés de Tindouf. Un tel verdict, qui s’appuie sur le fait que «la souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara n’est reconnue ni par l’Union et ses États membres ni, plus généralement, par l’ONU» va au-delà de l’annulation de l’accord en question. Il remet en cause les fondements même du partenariat entre les deux parties dans sa globalité même si la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a tenté en décembre dernier de relativiser la portée de ce jugement en déclarant qu’il ne remet pas en cause «les accords bilatéraux avec le Maroc». La décision du gouvernement marocain de suspendre tout contact avec les institutions européennes n’est
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ZOOM
pas surprenante, encore moins exceptionnelle. Aussi radicale que cela puisse paraître, rompre avec les organismes de Bruxelles est tout bonnement naturel. Et même légitime. La Cour européenne doit savoir que le Sahara marocain se trouve au Maroc et que le Maroc est à l’aise dans son Sahara dont les richesses et les investissements colossaux consentis par le Royaume bénéficient aux populations locales. «Le gouvernement dénonce le caractère hautement politique de cette décision, ses arguments infondés, sa logique biaisée et ses conclusions contraires au droit international et en désaccord avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a d’ailleurs affirmé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Comme l’a souligné le ministre, «le Maroc ne saurait accepter d’être traité en
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simple objet d’une procédure judiciaire, ni réduit à être balloté entre les différents services et institutions de l’Union européenne (UE). La poursuite d’une telle attitude risque de compromettre durablement la confiance mutuelle et la pérennité du Partenariat». Un Comité interministériel, composé des ministères des Affaires étrangères et de la coopération, de l’Intérieur et de l’Agriculture et de la pêche maritime, a été créé pour suivre de près le développement de ce dossier et proposer, le cas échéant, les mesures appropriées qu’il y aurait lieu de prendre pour préserver les intérêts nationaux légitimes, a indiqué M.El Khalfi. Actuellement, le Maroc s’interroge «légitimement sur l’opportunité du maintien de l’édifice contractuel que les deux parties ont réussi à construire sur de longues années dans les domaines politique, économique, humain et sécuritaire». Cette situation préjudiciable conforte le Maroc dans sa volonté, affichée depuis quelque temps, de diversifier ses partenariats en se tournant vers d’autres pays pour ne pas rester otage de l’UE. Aujourd’hui, l’Union européenne est en pleine phase de turbulences. Après la crise grecque, c’est au tour de la Grande-Bretagne d’agiter le spectre d’une éventuelle sortie de l’UE. Ajouter à cela, la gestion catastrophique du problème des migrants, on peut dire que le modèle tel qu'il était imaginé par les pères fondateurs de l’Union vacille sous le poids du populisme et des politicards rompus aux jeux troubles. Des politicards du genre de ceux qui ont succombé aux charmes des thèses rocambolesques de l’Algésario et qui, dans l’ombre, tentent de faire capoter le fameux accord agricole. Dans ce contexte peu réjouissant, il serait plus judicieux pour le Maroc, du moins au niveau de l’Europe, de privilégier et de renforcer les alliances stratégiques avec ses partenaires privilégiés comme la France ou encore l’Espagne. En dehors de Bruxelles et de ses règles qui visiblement n’obéissent pas à aucune logique. Mais aussi et surtout chercher de nouveaux partenaires loin du vieux continent.Et pourquoi pas ?
LA COUR EUROPÉENNE DOIT SAVOIR QUE LE SAHARA MAROCAIN SE TROUVE AU MAROC ET QUE LE MAROC EST À L’AISE DANS SON SAHARA DONT LES RICHESSES ET LES INVESTISSEMENTS COLOSSAUX CONSENTIS PAR LE ROYAUME BÉNÉFICIENT AUX POPULATIONS LOCALES
Rachid ABBAR
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USI N E MAROCAI N E
AFRICA FERTILIZER COMPLEX
Le groupe OCP fertilise l'Afrique L’usine OCP, «Africa Fertilizer Complex», vise le développement prospère des agriculteurs en Afrique et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
L
’usine «Africa Fertilizer Complex», réalisée au sein du Complexe industriel de Jorf Lasfar, est destinée à produire un million de tonnes/an d’engrais, totalement dédiées
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INDUSTRIE DU MAROC
aux pays d’Afrique. Cette unité, inaugurée début février par SM le Roi Mohammed VI, produira des engrais adaptés aux cultures et aux sols africains. Africa Fertilizer Complex (5,3 milliards
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USI N E MAROCAI N E
dhs) compte une unité de fabrication d’acide phosphorique pouvant produire 450.000 tonnes par an ainsi qu’une unité d’acide sulfurique, développant une capacité de 1,4 million de tonnes annuellement. Ce complexe est renforcé d’une centrale thermoélectrique de 62 MW et de différentes infrastructures de stockage pouvant accueillir 200.000 tonnes d’engrais, soit plus de deux mois d’autonomie. Tout au long de sa réalisation, cette usine a mobilisé près de 1,35 million Jours Hommes, dont 86 % sont marocains. Totalement intégrée sur la plateforme industrielle Jorf Lasfar, la nouvelle usine, qui a permis la création de 380 emplois permanents, dispose sur place de la totalité de ses matières premières (phosphate, soufre, ammoniac), grâce notamment au Slurry Pipeline, et des différentes utilités (électricité, eaux, vapeur). La plateforme lui assure en plus la manutention et l’export des produits finis. Le projet Africa Fertilizer Complex a été réalisé en capitalisant sur l’expérience acquise par le Groupe OCP dans les domaines de la technologie et de la préservation de l’environnement. Ainsi plusieurs innovations ont été intégrées, notamment la technique de récupération du fluor au niveau de l’unité phosphorique qui permet de réduire à zéro les rejets liquides lors de la concentration d’acide phosphorique. Il s’agit également de la réalisation d’une tour de refroidissement au niveau de l’unité d’acide phosphorique. Cette technologie adoptée pour la première fois à OCP vient en remplacement du refroidissement conventionnel à l’eau de mer. Elle permet d’assurer le refroidissement à l’eau douce, en boucle fermée, et d’éviter l’utilisation d’eau de mer en circuit ouvert. Sur le plan environnemental, l’unité de production d’acide sulfurique est dotée du système HRS (Heat Recovery System). Ce système permet de récupérer l’énergie sur l’acide chaud, habituellement refroidi à l’eau de mer qui est rejetée. L’énergie récupérée permet une production électrique supplémentaire de 9 MW et une réduction de la consommation d’eau de mer de 3000 m3 /h équivalent à une consommation d’énergie de pompage de 1MW. Autre innovation, c'est la récupération de l’énergie des cheminées de l’unité des engrais (Gaz Heat recovery). Ainsi, les gaz chauds
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des cheminées de l’unité des engrais, avant leur rejet, sont utilisés pour évaporer l’ammoniac, au lieu de l’utilisation de la vapeur moyenne pression. De même, une nouvelle unité de traitement des eaux usées a été construite pour se conformer aux standards internationaux et respecter les engagements pris par l’OCP lors de l’étude d’impact environnemental en matière de contrôle de ses rejets liquides avant leur évacuation dans le milieu marin. Cette station de traitement des eaux usées a une capacité de 45 m3 /jour. Elle est basée sur le principe des boues activées. Ce procédé consiste à dégrader la matière organique contenue dans l’eau usée au niveau des bassins biologiques. Ces derniers sont équipés d’un système d’aération permettant la diffusion d’oxygène dans l’eau pour l’élimination de la matière organique par des bactéries. La réalisation de “Africa Fertilizer Complex” s’inscrit pleinement dans la stratégie d’investissement ambitieuse du Groupe OCP visant à renforcer sa position sur le marché mondial des engrais en faisant évoluer sa capacité de production de 4,5 millions de tonnes/an en 2010, à 8 millions de tonnes/an en 2014, pour atteindre 12 millions de tonnes par an à horizon 2017. Ainsi, trois autres unités intégrées de production d’engrais sont en cours de réalisation au sein de la plateforme industrielle Jorf Lasfar. Elles développeront, chacune, une capacité de production d’un million de tonnes par an.
Quelques chiffres : Capacité de production/an :
450.000 tonnes d’acide phosphorique 1,4 million de tonnes d’acide sulfurique Capacité de stockage :
200.000 tonnes d’engrais Ressources humaines :
380 emplois permanents
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R&D
Hafid Griguer entouré de l'une des équipes de SMARTiLab
INTERVIEW EXCLUSIF HAFID GRIGUER, Directeur Adjoint de l'EMSI Rabat
« SMARTiLab s’engage à offrir un savoir-faire unique »
LE NOUVEAU PRODUIT QU’ON VOUS DÉVOILE EN AVANTPremier laboratoire privé au Maroc dédié à la Recherche & Développement du PREMIÈRE groupe EMSI, SMARTiLab est actuellement en train de se positionner comme en ET DONT tant un grand acteur de l’innovation industriel au Maroc. Hafid Griguer, Directeur L’INAUGURATION Adjoint de l'EMSI Rabat, nous dévoile en exclusivité les grandes nouveautés de OFFICIELLE ce centre ainsi que la stratégie adoptée par les équipes de SMARTiLab. EST PRÉVUE LE 29 MARS 2016, BAPsur un processus d’économie du savoir. Actuelle- TISÉ AQUASPrésentez-nous en quelques mots le centre ment, notre pays dispose d’un grand potentiel de de recherche SMARTiLab du groupe EMSI ? MART. CE Hafid Griguer : SMARTiLab est le premier labora- recherche et d’innovation, qui, à mon avis, doit NOUVEAU toire privé au Maroc dédié à la Recherche, Déve- être mieux exploité, ce qui se reflète directement SYSTÈME loppement et Innovation. Il est rattaché au groupe sur le classement du Maroc au Global Innovation PERMET DE EMSI (Ecole Marocaine des Sciences de l’Ingé- Index (84ème/143 en 2014). Ceci a constitué une PRODUIRE nieur). Depuis sa création en 2015, l’innovation est des premières motivations derrière la création de DE L’EAU au cœur de sa stratégie. Parmi ses thématiques de SMARTiLab afin de contribuer à l’amélioration du POTABLE À recherches, on peut citer la microélectronique, le classement de notre pays en matière d’innovation. PARTIR DE recyclage énergétique, les smart grids et les smart Je note aussi, que le Maroc s’inscrit dans une nouL’HUMIDITÉ cities, l’intelligence artificielle ou encore les télécommunications…
Pourquoi le groupe EMSI a créé tout un labo dédié à la R&D ? Le Maroc s’est engagé depuis quelques années
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INDUSTRIE DU MAROC
velle stratégie d’innovation qui vise une attractivité des investissements dans le secteur industriel à travers la création des écosystèmes industriels. Le SMARTiLab compte être un des partenaires de cette stratégie et de se positionner en tant qu’acteur de l’innovation industriel de notre pays.
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R&D
Quels sont les objectifs de SMARTiLab ? A moyen terme, le SMARTiLab s’engage à offrir aux acteurs du secteur industriel un savoir-faire et une expertise de haute valeur, à renforcer l’innovation citoyenne à travers des projets qui font du besoin du citoyen marocain une priorité ainsi qu’à soutenir et accompagner les jeunes porteurs de projets innovants. A long terme, le SMARTiLab est déterminé a contribué fortement au rayonnement international du Maroc par le biais de développement d’un portfolio de propriété intellectuel «Made in Morocco».
Quels moyens disposez-vous afin de les atteindre ? SMARTiLab est doté d’un capital humain riche et multidisciplinaire comptant une cinquantaine de docteurs, doctorants, ingénieurs R&D, professeurs associés, techniciens et étudiants. Le laboratoire met à disposition de ses équipes une multitude de ressources techniques reparties en plateformes technologiques à savoir, un eLab, un FabLab contenant des équipements de prototypage ainsi qu’un centre de mesure et de métrologie électrique, électronique, hyperfréquence et électromagnétique. Grâce à son emplacement dans un écosystème technologique qui compte plusieurs clusters industriels et clubs d’entreprises et d’innovation, SMARTiLab bénéficie d’un accès à plusieurs plateformes technologiques communautaires.
Concrètement, que peut SMARTiLab apporter au monde de l'entreprise ? SMARTiLab compte parmi ses équipes une cellule de veille technologique constituée d’ingénieurs qui ont pour mission d’appréhender les gisements des marchés local et international en matière de projets technologiques. Ainsi le SMARTiLab propose aux entreprises des niches de développement pouvant être traduites en produits technologiques «made in Morocco» qui seront mis sur les canaux de transfert technologique. Par ailleurs, le SMARTiLab est à l’écoute des industriels en répondant à leurs besoins à travers des produits et services développés sur mesure. SMARTiLab est également un centre d’essais et d’expertise. Ainsi il offre aux industriels et met à leur disposition ses plateformes technologiques avec un accompagnement par nos différentes équipes techniques.
de SMARTiCount. Il s’agit d’un compteur d’énergie électrique intelligent et communicant. Il est à un état d’avancement intéressant, d’ailleurs un industriel international souhaite se positionner et récupérer sa licence d’exploitation. Dans ce cadre, nous prévoyons de lancer un projet collaboratif au sein du cluster CE3M rassemblant plusieurs industriels dans le but de mettre en place une ligne de production de ce compteur. D’autres produits sont en cours de développement notamment le nouveau produit qu’on vous dévoile en avant-première et dont l’inauguration officielle est prévue le 29 mars 2016, baptisé AquaSMART. Ce nouveau système permet de produire de l’eau potable à partir de l’humidité de l’air ambiant de manière électriquement autonome en se basant sur les énergies renouvelables. Et encore une fois, c’est un produit qui vient appuyer notre ligne de valeurs qui est l’innovation au service du citoyen.
Quelles sont les de SMARTiLab ?
grandes
nouveautés
Nous participons ce mois-ci à la foire internationale des inventions qui se tiendra à Istanbul. Cela sera pour nous l’occasion de présenter cinq de nos brevets d’invention. En outre, nous sommes déterminés à remporter le prix international des inventions; un concours qui sera tenu conjointement avec la foire. Par ailleurs, nous vous dévoilons, en exclusivité, que notre laboratoire est en train de développer un nouveau système de chargement sans fils des équipements mobiles.
Quelles sont les difficultés contrent SMARTiLab ?
que
ren-
Je peux dire, qu’à ce jour, la principale difficulté rencontrée par notre équipe, réside dans les barrières à l’entrée pour une commercialisation industrielle d’un produit finalisé. En effet, la procédure administrative de certification à entreprendre pour passer d’un simple MVP (Minimum Valaible Product) à un produit commercialisable, constitue un obstacle de taille. Je pense que, dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle initié par notre pays afin de stimuler l’activité industrielle et l’attractivité pour les investissements, il serait judicieux de mettre en place des structures publiques/ privées afin d’encourager la certification locale.
LE SMARTILAB S’ENGAGE À OFFRIR AUX ACTEURS DU SECTEUR INDUSTRIEL UN SAVOIRFAIRE ET UNE EXPERTISE DE HAUTE VALEUR, À RENFORCER L’INNOVATION CITOYENNE À TRAVERS DES PROJETS QUI FONT DU BESOIN DU CITOYEN MAROCAIN UNE PRIORITÉ
Propos recueillis par Ali MOUHSINE
Y a-t-il des projets finalisés qui n'attendent qu'à être transféré aux industriels ? Le SMARTiLab compte à son actif plusieurs produits finalisés. Je cite, à titre d’exemple, le système qui a fait dernièrement le buzz sous le nom
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R&D
ÉNERGIES VERTES
L’IRESEN lance un appel à projets d’innovation Après une première édition l’an dernier, un deuxième appel à projets innovants va être lancé par l’IRESEN dans le cadre du programme euro-méditerranéen Maghrenov dédié aux énergies vertes et à l’efficacité énergique.
A
près un premier round l’an dernier, le consortium d’innovation euro-méditerranéen Maghrenov, dédié aux énergies vertes, lance un appel à projets conduit par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et le groupement européen Kic InnoEnergy. Cette seconde édition de l’appel de Maghrenov vise à développer le potentiel du marché marocain dans le domaine des énergies durables et s’inscrit dans le cadre de son engagement à favoriser des relations commerciales stables et reposant sur la coopération dans la région euro-méditerranéenne. Les propositions seront acceptées du 15 janvier au 4 avril 2016. Les candidats retenus seront annoncés début Juin 2016. «Notre objectif, avec l’appel de Maghrenov, est de relier les deux rives
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INDUSTRIE DU MAROC
de la Méditerranée. Nous avons l’ambition de créer un espace d’innovation euro-méditerranéen permettant de développer des solutions novatrices en réponse aux défis des énergies renouvelables. Tout ceci se fait dans le cadre de nos objectifs en tant qu’institut de recherche et partenaire de Maghrenov», explique Badr Ikken, directeur général d’IRESEN. Maghrenov est un projet FP7 visant à développer les marchés méditerranéens novateurs dans le domaine des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la biomasse, afin de soutenir l’innovation et d’encourager la convergence entre les projets de l’Union européenne et des pays partenaires méditerranéens pour le développement d’énergies durables adaptées aux spécificités régionales. Ce projet repose sur trois grands piliers : «Éducation», «Innovation et création d’entreprises» et «Recherche et infrastructure». L’IRESEN a été fondé en 2011, a pour vocation de transmettre des connaissances et de mettre en place des infrastructures de recherche afin d’assurer l’innovation dans le domaine de l’énergie. Pour ce faire, IRESEN se concentre sur ses deux missions essentielles. En tant que centre de recherche, l’IRESEN développe des infrastructures de recherche au service de l’innovation et des chercheurs, et permet de créer un large réseau d’infrastructures mutualisées dédiées à la recherche. De plus, l’IRESEN a pour vocation d’identifier des orientations stratégiques afin de guider la recherche, de créer des projets conjoints de R/D et d’identifier les priorités de recherche. Ce processus implique un dialogue avec les universités et les industriels afin de définir les besoins. L’IRESEN lance fréquemment des appels de proposition et finance des projets novateurs, l’objectif étant de déclencher une dynamique durable de recherche et d’innovation dans le domaine énergétique. Samia ROCHDI
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H IGH-TECH CONNECTIVITÉ
Intel met le paquet sur la 5G LG Electronics, Intel veut développer et tester des technologies de télématique 5G pour les véhicules nouvelle génération. Et avec Nokia, Intel travaille sur des technologies radio 5G préstandard et sur la conception de premières solutions réseaux permettant l’implémentation des clients mobiles 5G et des infrastructures sans fil. Ils testent Aicha Evans, la vice-présidente d'Intel. également l’interopérabilité des technologies radio 5G afin Le géant américain des microprocesseurs, Intel, a annoncé tout un éventail de solutions 5G et de projets de collaboration de répondre aux exigences de en la matière. L’objectif : Accélérer le développement de la 5G connectivité des futurs réseaux qui est essentiel pour les milliards d’équipements connectés. sans fil. Durant l'année 2016, SK Telecom et Intel vont déventel Corporation vient de constitue une transformation lopper et tester des solutions de sceller plusieurs partena- majeure pour l’industrie. Il est réseau et d'équipement 5G ainsi riats afin de préparer le ter- essentiel de mettre en place dès que des équipements pour le rain pour des réseaux sans fil maintenant les fondations des LAA (Licensed Assisted Access) 5G intelligents, rapides et effi- futurs réseaux 5G pour rendre sur les fréquences hors-licence. caces, conçus pour une expé- possible, à termes, des expé- Grâce à une collaboration contirience incroyable au quotidien. riences informatiques inédites. nue dans le domaine des techÉquipements sportifs connectés, » Intel travaille avec des acteurs nologies 5G, les deux entreprises drones anti-collision, véhicules majeurs du monde mobile afin ont également pu présenter des autonomes ou encore villes in- de mettre en place une disponi- avancées concernant les techtelligentes, les objets connectés bilité commerciale large pour la nologies d’accès radio, et partientre eux, aux utilisateurs et au 5G. Ainsi, Ericsson et Intel tra- culièrement des cellules anchorcloud font peser des exigences vaillent sur des solutions 5G en booster et des MIMO massifs qui sans précédent sur les réseaux collaboration avec des opéra- renforceront les capacités des sans fil. « Les milliards d'équi- teurs mobiles, et effectuent des réseaux sans-fil 5G. Verizon et pements connectés, de services essais communs dans la conti- Intel conduisent des tests de sopersonnalisés et d’applications nuité de leur partenariat actuel lutions 5G à travers le Verizon 5G cloud nécessitent l’émergence pour la transformation des ré- Technology Forum, afin de faire de réseaux plus puissants et seaux, du cloud et de l’Internet la démonstration des possibilités mieux adaptés », affirme Aicha des Objets. Intel collabore avec pour le spectre d’ondes milliEvans, vice-présidente d’Intel KT pour implémenter en 2018 mètre de supporter des vitesses et directrice générale de l’Intel des essais 5G qui permettront de et des capacités de données plus Communication and Devices développer, tester et standardi- importantes que les réseaux celGroup. « Le passage à la 5G ser les technologies 5G avec les lulaires actuels. concerne à la fois l’informa- équipements associés et les platique et les communications, et teformes réseau virtuelles. Avec
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Youssef IDRISSI
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INDUSTRIE DU MAROC
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H IGH-TECH INTERNET
Adwind, ce terrible logiciel d’espionnage…
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es chercheurs en sécurité de Kaspersky ont présenté une étude complète du logiciel de cyberespionnage Adwind/JSocket, que les pirates peuvent se procurer très facilement sur Internet sous la forme d’un abonnement. Selon les résultats de l’enquête menée entre 2013 et 2016, différentes versions du malware Adwind ont été utilisées dans des attaques contre au moins 443.000 particuliers, entreprises et organisations non commerciales à travers le monde. La plate-forme et le malware sont toujours en activité. Fin 2015, les chercheurs de Kaspersky Lab ont eu connaissance d’un programme malveillant inhabituel, découvert lors d’une tentative d’attaque ciblée contre une banque à Singapour. Une archive JAR infectée était jointe à un e-mail de spear-phishing adressé à un employé au sein de l’établissement. La richesse fonctionnelle du malware, notamment sa capacité à s’exécuter sur des plates-formes multiples, ainsi que sa non-détec-
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tion par toutes les solutions antivirus ont immédiatement attiré l’attention des chercheurs. Il s’est avéré que l’établissement bancaire avait été attaqué au moyen du RAT Adwind, un backdoor disponible dans le commerce et entièrement écrit en Java, ce qui le rend multiplate-forme. Il peut ainsi fonctionner sous Windows, Mac OS X, Linux et Android pour offrir des capacités de prise de contrôle à distance, de collecte et d’exfiltration de données, etc. Si le destinataire ouvre le fichier JAR joint au message, le malware s’autoinstalle et tente de communiquer avec son serveur de commande et de contrôle. Si Adwind est principalement utilisé pour des attaques opportunistes et des campagnes massives de spam, il a été observé lors d’attaques ciblées dans certains cas. En août 2015, il est apparu dans l’actualité en lien avec une affaire de cyberespionnage visant un procureur argentin retrouvé mort quelques mois avant, en janvier. L’incident contre la banque de Singapour est un autre exemple d’attaque ciblée. Un examen approfondi des événements liés à l’emploi du RAT Adwind montre que ces attaques ciblées ne sont pas des cas isolés. Mefiez-vous !
IMMOBILIER
Ce que cherchent les Marocains sur Avito
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e site de petites annonces Avito vient de publier une étude sur les habitudes de consommation des Marocains et l’état du marché de l’immobilier en ligne. Un baromètre qui se concentre sur 2014 et 2015 et offre des renseignements sur les tendances et les évolutions du marché de l'immobilier ces deux dernières années. Le site a publié 1,28 million d’annonces immobilières entre 2014 et 2015, dont 879.000 en 2015, indique le communiqué d'Avito. Mais le site a "volontairement écarté" certaines annonces en raison du manque d’informations disponibles: surface, nombre de chambres, prix, etc. L’étude porte donc sur un total de 749.000 annonces. Première surprise du baromètre Avito, Rabat ne fait pas partie du trio de tête des villes les plus importantes sur le marché en ligne de l’immobilier. Avec 51.000 annonces sur la période 2014-2015, la capitale se place juste derrière Tanger, qui comptabilise 52.000 offres de vente et de location. A la deuxième place, Marrakech confirme l’attrait qu’elle exerce sur le marché avec 69.000 annonces, mais reste loin derrière Casablanca. Leader du classement, la ville blanche recense 241.000 annonces cumulées ces deux dernières années.
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MARCH ÉS DE L'I N DUSTRI E
ÉQUIPEMENTS
MATÉRIELS
FOURNITURES
Maroc
Gamme certifiée selon la norme européenne EN50131.
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MARCH ÉS DE L'I N DUSTRI E
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MARCH ÉS DE L'I N DUSTRI E EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Altivar Process, le variateur orienté services
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es variateurs Altivar Process optimisent la performance industrielle en réduisant les temps d’indisponibilité lors des phases de mise en service et de maintenance préventive ou curative. De plus, ils sont conçus pour diminuer la consommation énergétique et ainsi réduire les coûts d’exploitation. La gamme Altivar Process du groupe Schneider Electric peut s’appliquer à tous projets d’entraînement, des plus simples aux plus complexes, et inclut des fonctions dédiées à chaque segment industriel spécifique. Ces
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INDUSTRIE DU MAROC
variateurs améliorent la disponibilité, optimisent la consommation d’énergie, et fournissent une maintenance contextuelle grâce à la modélisation des applications et à leur orientation services. Ils sont désormais un constituant incontournable de la performance industrielle : l’incidence des arrêts de production est maitrisée et n’impacte plus le coût des produits de façon erratique. L’ATV900 est plus qu’un variateur pour l’entraînement des moteurs : c’est un élément d’automatisme axé sur les services
qui transmet des informations de productivité pertinentes aux exploitants et opérateurs. Connecté aux réseaux de communication, il fournit des données aux applications industrielles comme l’extraction et le convoyage, le pompage (exhaure, relevage, offshore) et la manutention (grues et portiques). L’ATV900 peut communiquer ces données en temps réel grâce à sa connectivité Internet avec double port intégré. L’ensemble des intervenants accèdent aux informations sur tout type de supports numériques et digitaux, et peuvent ainsi améliorer la disponibilité et la surveillance de l’outil de production. La connectivité de l’Altivar Process ne se limite pas aux opérations locales. Elle donne aux experts techniques un accès aux données de production, où qu’ils soient. Cela leur permet de fournir, à distance, un conseil circonstancié aux opérateurs. Les exploitants disposent de QR codes dynamiques directement associés à l’état du variateur afin d’obtenir un diagnostic précis et de mener des actions curatives ou préventives.
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