Industrie du Maroc Magazine N˚52

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USINE JANTES EN ALUMUNIUM LE GROUPE CHINOIS CITIC DICASTAL INAUGURE SA 2E USINE À KÉNITRA

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AÉRONAUTIQUE

AEROSPACE MEETINGS CASABLANCA

L’AÉRONAUTIQUE CONFIRME SA PLACE DE FER DE LANCE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE P. 20 - 25

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

N° 52 Décembre 2019 - Prix Maroc 120 DH

DDT N

GLOBAL INDUSTRY 4.0 CONFERENCE

POSE LES JALONS DE L’INDUSTRIE DU FUTUR «Made in Morocco» 29 JANVIER 2020

LES ÉNERGIES DU MAROC BUSINESS-FORUM

QUELLE ÉNERGIE POUR QUELLE INDUSTRIE ?

4e ÉDITION


Photos non contractuelles

ÉDITO

HICHAM RAHIOUI

Directeur de publication redaction@industries.ma

L’INDUSTRIE 4.0 : UNE OPPORTUNITÉ À SAISIR POUR LE MAROC .M. le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, dans Son Discours adressé à Sla Nation à l’occasion du 20 anniversaire

Renault TRAFIC

Des solutions sur mesure pour les professionnels.

e

de Son accession au Trône, le 29 juillet dernier, a indiqué que «La rénovation du modèle de développement national est le préalable à l’émergence d’une étape nouvelle dans laquelle Nous souhaitons engager le Maroc». Chez Industrie du Maroc, nous pensons justement que l’Industrie 4.0 pourrait servir de modèle pour un développement national qualitatif de notre industrie. L’évolution technique a amené l’Homme à perfectionner son industrie au fil de son histoire, mais aussi à la réinventer

quand de nouvelles ressources créaient de nouveaux moyens. Nous sommes aujourd’hui en train de vivre un moment historique de l’industrie. Elle est en pleine mutation, transformation, réinvention... Et c’est pour inscrire le Maroc dans cette dynamique que nous avons organisé le Global Industry 4.0 Conference.

et inventer « L’Industrie 4.0 » Made in Morocco. Et la conclusion qui s’impose est que l’industrie 4.0, qui permet une véritable amélioration de l’excellence industrielle, est une opportunité à saisir par le Maroc pour booster son Plan d’accélération industrielle.

Des intervenants de renom et des experts reconnus venus d’Allemagne, de France, d’Angleterre, d’Afrique du Sud et du Maroc, nous ont fait l’honneur, lors de cette journée, de partager leurs expériences et recommandations pour faire de cet événement un laboratoire de réflexions pour penser ensemble

De nombreux acteurs sont d’ailleurs déjà bien avancés aujourd’hui dans leur transformation digitale, que ce soit dans le domaine industriel mais aussi dans les autres domaines comme l’immobilier ou le postal. L’industrie 4.0 est donc une réalité et la révolution industrielle du Maroc est bel et bien en marche.

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SOMMAI RE

SOMMAI RE

LES ÉNERGIES DU MAROC QUELLE ÉNERGIE POUR QUELLE INDUSTRIE ?

29 JANVIER 2020

SIEMENS SOFTWARE (ALLEMAGNE) 52 - LAURENT ROUSSEL PRÉSIDENT DU CLUSTER AFRIQUE FRANCOPHONE AND ILES SCHNEIDER ELECTRIC SCHNEIDER ELECTRIC. 54 -ZVI FEUER VICE-PRÉSIDENT DIRECTEUR DES LOGICIELS D’INGÉNIERIE DE FABRICATION DE SIEMENS DIGITAL INDUSTRIES SOFTWARE. 56 -HICHAM ATMANE INDUSTRIAL ENGINEERING DIRECTOR, ST MICROELECTRONICS 57 - MAHDI NAIM FONDATEUR ET PRÉSIDENT DE MAHDI NAIM DESIGNER LAB (FRANCE) 58 -AMINE ZAROUK DIRECTEUR GÉNÉRAL ALTEN MAROC. 59 - EL MEHDI AMAZGHAR DIRECTEUR BUSINESS UNIT E-SERVICES À BARID MEDIA. 60 -MOHAMED BEN OUDA DIRECTEUR GÉNÉRAL GROUPE PALMERAIE DÉVELOPPEMENT. 62 -HICHAM ZANATI SERGHINI DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CAISSE CENTRALE DE GARANTIE (CCG). 64

FORMATION AUTOMOBI LE ESSAIS - PSA ET CETIEV DONNENT UN COUP D’ACCÉLÉRATEUR À LA R&D AUTOMOBILE AU MAROC

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USI N E JOINTS D’ÉTANCHÉITÉ - L’ÉQUIPEMENTIER FRANÇAIS SEALYNX INAUGURE UNE NOUVELLE UNITÉ À TANGER JANTES EN ALUMUNIUM - LE GROUPE CHINOIS CITIC DICASTAL INAUGURE SA 2E USINE À KÉNITRA

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AÉRONAUTIQUE AEROSPACE MEETINGS CASABLANCA - L’AÉRONAUTIQUE CONFIRME SA PLACE DE FER DE LANCE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE 20 ENTRETIEN - KARIM CHEIKH, PRÉSIDENT DU GROUPEMENT DES INDUSTRIES MAROCAINES AÉRONAUTIQUES ET SPATIALES (GIMAS). 21 ENTRETIEN - HICHAM BOUDRAA, DIRECTEUR GÉNÉRAL PAR INTÉRIM DE L’AGENCE MAROCAINE DE DÉVELOPPEMENT DES INVESTISSEMENTS ET DES EXPORTATIONS (AMDIE). 23 ENTRETIEN - FRANK COLCOMBET, CEO DE TECALEMIT AEROSPACE. 25

ÉN ERGI E AFRICAGUA 2019 - ÉNERGIES RENOUVELABLES ET GESTION DE L’EAU: L’EXPÉRIENCE PIONNIÈRE DU MAROC MONTRÉE EN EXEMPLE LUBRIFIANTS - AKWA S’ASSOCIE À CHEVRON POUR CONQUÉRIR L’AFRIQUE

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GLOBAL I N DUSTRY 4.0 CON FERENCE ÉVÉNEMENT - GLOBAL INDUSTRY 4.0 CONFERENCE POSE LES JALONS DE L’INDUSTRIE DU FUTUR «MADE IN MOROCCO» INTERVENTION - ALASTAIR TEMPEST

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CEO DE E-COMMERCE FORUM AFRICA. 36 - SARAH CARROLL FONDATRICE DE LA SOCIÉTÉ DE CONSEIL EN E-COMMERCE GROW GLOBAL / UK. 37 - OLIVIER STOULLIG CHARGÉ PRINCIPAL DE POLITIQUE INDUSTRIELLE, DÉVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE PITD – BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT (BAD) 38 - HANAN HANZAZ REPRÉSENTANTE PAYS DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ONUDI). 40 - CHAKIB ACHOUR DIRECTEUR MARKETING ET STRATÉGIE HUAWEI 42 -MOHAMED JEBBAR PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL BC SKILLS GROUP 43 - LOUBNA TRICHA DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’OFFICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE LA PROMOTION DU TRAVAIL (OFPPT) 44 - YANNICK FOURASTIER CHIEF EXECUTIVE OFFICER DE CODEUROPE (FRANCE). 46 - KARIM CHEIKH PRÉSIDENT DU GROUPEMENT DES INDUSTRIES MAROCAINES AÉRONAUTIQUES ET SPATIALES (GIMAS) 47 - NADIA TAZI VICE-PRÉSIDENTE IS/IT RÉGION AMI PACIFIQUE DU GROUPE RENAULT 48 -FABRICE GOMEZ DIRECTEUR GÉNÉRAL DE ST MICROELECTRONICS. 49 - ZAKARIA EL MOUJAHID DIRECTEUR DE LA TRANSFORMATION DIGITALE À L’AGENCE DE DÉVELOPPEMENT DU DIGITAL (ADD). 50 - OMAR FARGANI DIRECTOR OF STRATEGIC BUSINESS

CONCEPTION 3D - ROBOBAT RÉUSSIT SA PREMIÈRE JOURNÉE TECHNIQUE AVEC LES EXPERTS SOLIDWORKS ENTRETIEN SOUFIANE SMAILI - DIRECTEUR GÉNÉRAL DE ROBOBAT MARO ROMAIN FAUCHER - DIRECTEUR DES ACHATS TECHNIQUES DE DASSAULT SYSTEMES

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ENTREPRISE

Hicham RAHIOUI

Directrice administrative et financière Nadia AYAD

Rédactrice en chef Dalal SADDIQI

Rédaction

Ayoub AKIL Samia ROCHDI Lotfi FETOUH (PHO.)

Infographiste

Youssef BERRAK

Direction commerciale et publicité Rida BEN SOULTANE Youssef ELHIRI

Responsable communication et partenariat Nour El Houda AZENCOD

Responsable système d’information Abdelaaziz RAHIOUI

RAPPORT - ENQUÊTE NATIONALE AUPRÈS DES ENTREPRISES : ZOOM SUR LE SECTEUR INDUSTRIEL

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I N DUSTRI E PHARMACEUTIQUE RECHERCHE CLINIQUE - L’AMIP POSE L’ENJEU DE L’INNOVATION THÉRAPEUTIQUE AU MAROC

Logistique

Amine RAZZOUK Abdelaziz CHELHI

Impression 72

Bahi print

Distribution

TEXTI LE WORKWEAR - LA SOCIÉTÉ DE CONFECTION DE VÊTEMENT PROFESSIONNEL WORKPOWER MISE SUR LE MARCHÉ LOCAL MAROCAIN

Sochepress

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PEI NTURE

Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse Aut. 2013 N°32

ENTRETIEN - ANAS BENHIMA, DIRECTEUR PRESCRIPTION ET PARTENARIATS COLORADO.

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COMMERCE E-PAIEMENT - LE CMI LANCE ALIPAY SUR LE MARCHÉ MAROCAIN

Directeur Général et de publication

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DIGITAL AGRITECH - L’OCP LANCE L’APPLICATION MOBILE DE CONSEIL AGRICOLE @TMAR

Adresse

1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .

Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma

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I N NOVATION VOITURE SOLAIRE - MINES RABAT SOLAR TEAM DÉVOILE L’ELEADORA2

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EN BREF

DOING BUSINESS

Les progrès réalisés par le Maroc sont une satisfaction pour l’ensemble de la région MENA

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es progrès importants réalisés par le Maroc dans le classement Doing Business constituent un motif de satisfaction non seulement pour le Royaume, mais également pour l’ensemble de la région MENA, a indiqué, le 14 novembre, le vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, Ferid Belhaj. Les résultats atteints par le Maroc prouvent que lorsque l’effort de réforme est fait, l’impact se fait systématiquement sentir, a-t-il souligné, notant que cette année, sur les 20 premiers pays ayant engagé le plus de réformes innovantes, six appartiennent à la région MENA. Toutefois, Belhaj a fait observer qu’au Maroc, la croissance n’est pas à la hauteur des ambitions et plafonne cette année à 2,7% alors que le pays a besoin d’atteindre 6 à 7% pour pouvoir absorber les milliers de jeunes diplômés qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Pour accéder à de nouveaux paliers de croissance, « il

faut absolument engager une réforme de toutes les politiques de compensation », a-t-il préconisé, estimant qu’aujourd’hui, les caisses de compensation à travers l’ensemble de la région MENA n’ont plus aucune utilité. Il est fondamental de mettre en place de nouveaux mécanismes d’assistance aux populations vulnérables à travers des moyens de ciblage performants, a-t-il soutenu.

AZIZ RABBAH

« La région de Souss est un incubateur de projets innovants dans l’énergie »

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a région de Souss, à la faveur de ses ressources naturelles et de sa position géographique, est un incubateur de projets innovants dans le domaine de l’énergie, a affirmé, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, Aziz Rabbah, le 27 novembre. Intervenant à l’ouverture de la 7e édition de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables et durables (IRSEC’19), Aziz Rebbah a souligné l’importance des nouvelles solutions technologiques et de la recherche scientifique dans la bonne gestion des ressources en énergie. Le Maroc est appelé à investir da-

vantage dans le domaine de la recherche scientifique pour se doter d’une véritable industrie énergétique, a relevé le ministre, rappelant que la transition énergétique est tributaire de la disponibilité de structures de recherche scientifique fiables. Dans ce sens, il a appelé à une coopération étroite entre le gouvernement, les scientifiques et les industriels en vue de réussir ce processus, tout en saluant les jeunes Marocains qui ne cessent de décrocher des prix de renommée mondiale dans les domaines de l’industrie et des énergies renouvelables.

ACTUARIAT

Le cabinet Forsides lance Forsides Africa depuis Casablanca

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e cabinet international spécialisé en conseil en actuariat Forsides Consulting Group, a choisi Casablanca pour lancer sa nouvelle société de conseil en actuariat en Afrique : Forsides Africa. Sabrine Mrabti, qui a été nommée directrice de la société Foresides Africa, a déclaré: « Je suis honorée et fière d’avoir été choisie par les diri-

geants de Forsides Consulting Group pour les représenter au Maroc. Cette nomination intervient au moment où le groupe souhaite se développer en Afrique. En tant que Directrice de Forsides Africa, nos équipes et moimême seront mobilisées pour répondre aux besoins et accompagner les assureurs face aux évolutions prudentielles et réglementaires »

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EN BREF

FONDS D’ÉQUIPEMENT COMMUNAL

La BAD accorde une ligne de crédit de 100 millions d’euros

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e Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 29 novembre, avoir approuvé une ligne de crédit de 100 millions d’euros en faveur du Fonds d’équipement communal (FEC) afin de financer de nouveaux projets d’investissement et d’équipements collectifs au Maroc. En mobilisant des financements destinés à accompagner le mouvement de décentralisation engagé par le Maroc, cette facilité contribuera à renforcer et à diversifier la capacité de production du pays et à soutenir la croissance dans différents secteurs de l’économie. Dans une perspective plus large, son objectif est de contribuer à améliorer la compétitivité du pays, la création de nouvelles opportunités d’emploi, y compris pour les jeunes et les femmes, ainsi que la génération d’importantes recettes fiscales pour l’État. «Nous sommes heureux de ce premier partenariat avec le FEC. Avec notre appui à l’investissement dans des infrastructures et équipements de dernière génération, cette opération permettra aux collectivités territoriales de renforcer l’attractivité de leurs territoires pour soutenir, plus globalement, la dynamique d’accélération industrielle du Maroc», a fait savoir le DG de la BAD pour la région Afrique du Nord, Mohamed El Azizi. De son côté, la responsable-pays de la Banque pour le Maroc, Leila Farah Mokaddem, a souligné que «la ligne de crédit favorisera une dynamique de croissance inclusive où les territoires monteront encore plus en capacité pour devenir de véritables pôles de développement et de compétitivité industrielle », notant que cela bénéficiera localement aux populations et aux industries.

MANAGEMENT

Sundar Pichai promu PDG d’Alphabet, la maison mère de Google

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es co-fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, ont annoncé quitter leurs fonctions respectives de PDG et de président de la société mère Alphabet. Sundar Pichai, actuel PDG de Google et dirigeant de longue date de la société, est promu pour assumer les fonctions de PDG d’Alphabet en plus de son poste actuel. « Avec Alphabet qui est maintenant bien établi et Google fonctionnant efficacement en tant que sociétés indépendantes, c’est le moment naturel pour simplifier notre structure de gestion », ont déclaré Page et Brin dans un billet de blog annonçant le changement, ajoutant : « Nous n’avons jamais été du genre à conserver des rôles de direction quand nous pensons qu’il existe une meilleure façon de gérer la société. Et Alphabet et Google n’ont plus besoin de deux PDG et d’un président ». Page et Brin resteront activement impliqués en tant que membres du conseil d’administration d’Alphabet, selon la même source. Les cofondateurs ont toujours des actions avec droit de vote majoritaire de la société. Page détient environ 5,8% des actions d’Alphabet, Brin en contrôle environ 5,6% et Pichai, environ 0,1%, ce qui garantit que le nouveau PDG pourrait toujours être mis au défi par les fondateurs de la société.

SÉCURITÉ INFORMATIQUE

Data Protect signe pour la mise en place du 1er SOC libyen

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’entreprise marocaine Data Protect et la société libyenne Trans-Sahara IT & Communication ont signé, le 12 novembre, un protocole de partenariat dans le domaine de la sécurité informatique qui porte sur la mise en place en Libye du premier centre de surveillance et de protection de la sécurité de l’information (Security Operation center SOC), dans le but de contrôler et repousser les tentatives des pirates informatiques en temps réel. Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du développement de partenariats internationaux de la Libye, en particulier avec le Maroc, vise également à renforcer les compétences libyennes dans le domaine de la sécurité informatique.

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EN BREF

FRET AÉRIEN

RAM lance un nouveau programme de vols Tout Cargo

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a compagnie Royal Air Maroc (RAM) a lancé un nouveau programme Tout Cargo pour la saison de l’hiver qui s’étend du 27 octobre 2019 au 28 mars 2020. Grâce à son avion B767-300 dédié exclusivement au fret, opérationnel depuis juin 2018, la compagnie nationale renforce ainsi son réseau par l’introduction de nouvelles destinations desservies en appareil Tout Cargo telles que Paris CDG et Niamey à raison d’une fréquence par semaine pour chaque destination. Outre Paris elle relie, en Europe, Bruxelles à raison de trois fréquences par semaine et Francfort deux fois par semaine. Leader du fret aérien en Afrique, la compagnie renforce aussi son activité de transport de fret sur le conti-

nent. Son programme tout Cargo comprend au total cinq destinations : Niamey, Abidjan, Bamako, Lagos et Douala. Le nouveau programme tout Cargo prévoit également le doublement de fréquences sur Bamako et sur Abidjan (deux fréquences par semaine pour chaque liaison). Doté d’une capacité de 45 Tonnes, l’appareil tout Cargo de la Compagnie permet aux exportateurs et aux importateurs marocains de transporter des marchandises plus volumineuses et en plus grandes quantités, avec une qualité de service améliorée, tant en matière de délais de livraison que de disponibilité des capacités.

AGROALIMENTAIRE

APPLE PREMIUM RESELLERS

Tanger Med et Morocco Foodex partenaires pour faciliter l’export

iSTYLE inaugure son 1er magasin au Maroc à Casablanca

Maghreb Oxygène remporte le prix CFI.co Maghreb Oxygène, filiale d’AKWA Group a reçu récemment le prix CFI.co « Meilleur fournisseur de gaz médicaux de la région MENA 2019 ». Le prix du jury CFI.co, décerné chaque année par la prestigieuse revue londonienne CFI.co, a reconnu à Maghreb Oxygène un grand nombre de qualités dont sa forte position sur le marché marocain, sa conformité aux spécifications de la pharmacopée européenne et son engagement au quotidien à satisfaire ses clients, à travers les différentes régions du Royaume,

D

ans le cadre de la dématérialisation de l’offre de services de Tanger Med à travers l’implémentation dans son portail « Port Community System » de diverses solutions pour renforcer la compétitivité logistique des exportateurs, une nouvelle étape vient d’être franchie grâce au partenariat avec Morocco Foodex pour la facilitation des exportations marocaines pour les produits agroalimentaires. Cette nouvelle solution permettra une gestion dématérialisée de la procédure d’export des produits agroa-

limentaires, suivant les exigences de Morocco Foodex, et ce depuis les stations de conditionnement, de stockage et de fabrication des produits à travers tout le Royaume. Grâce à l’échange automatisé avec les organismes de contrôle et les points de passage frontalier, notamment le système BADR de l’Administration des Douanes et Impôts indirects, le certificat d’inspection pourra être transmis automatiquement pour l’obtention du bon douanier d’embarquement à travers le port Tanger Med.

i

STYLE, une des chaînes leader des revendeurs Apple Premium Resellers dans les régions d’Europe Centrale et du Moyen-Orient, a inauguré, le 7 novembre, son premier espace de revendeur agréé Apple au Maroc. Située à Casablanca, sur le boulevard d’Anfa, la boutique iSTYLE bénéficie d’un emplacement central sur une superficie de 200 m². Au programme : tous les produits de la marque à la pomme, ainsi que les accessoires les plus pointus. Avec ce nouveau flagship, iSTYLE établit à 56 le nombre de ses magasins dans le monde, avec une présence

importante en Europe et au Moyen-Orient. Lucie Sidawi, DG MoyenOrient et Afrique de iSTYLE, a déclaré :« L’histoire de iSTYLE avec Apple remonte à plus de 15 ans. Nous sommes un partenaire privilégié de la marque américaine et nous sommes heureux de proposer aujourd’hui nos services à Casablanca, une métropole qui aspire à devenir un pôle technologique régional. Ce premier espace offrira à nos clients une véritable expérience Apple sur toute la chaîne de valeur du service: avant, pendant et après la vente. »

La revue londonienne a également souligné et encouragé le renforcement de Maghreb Oxygène de sa politique qualité. En effet, la filiale, en obtenant les certifications FSSC 22.000 et ISO 9001 version 2015 pour l’ensemble de ses activités, démontre bien qu’elle répond aux exigences et standards internationaux de qualité, ce qui lui a d’ailleurs permis d’exporter plusieurs de ses produits. « C'est la première fois au Maroc, qu’un fabricant et distributeur de gaz industriels et médicaux reçoit ce prix, et nous sommes à la fois ravis et fiers de recevoir cette récompense en reconnaissance de nos efforts »,

a déclaré Youssef Guennoun, Président Directeur Général de Maghreb Oxygène. Maghreb Oxygène, est certifiée FSSC 22.000 et ISO 9001 version 2015 pour l'ensemble de ses activités en l'occurrence la production, le conditionnement et la commercialisation des gaz industriels, médicaux, alimentaires et spéciaux.

Pratiquant les meilleurs standards en matière de management, 11 Maghreb Oxygène est cotée à la Bourse de Casablanca.

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EN BREF

MARCHÉ DU TRAVAIL

143.000 emplois créés au 3e trimestre 2019

CORNICHE DE RABAT

IMKAN investit 1,5 milliard DH dans Le Carrousel

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’économie nationale a créé 143.000 postes d’emploi au 3e trimestre contre 201.000 un an auparavant, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Ce volume résulte d’une création de 262.000 emplois en milieu urbain et d’une perte de 119.000 en milieu rural. Par type d’emploi, le HCP fait état de la création de 238.000 emplois rémunérés, résultat d’une création de 244.000 en milieu urbain et d’une perte de 6.000 en milieu rural. Pour sa part, l’emploi non rémunéré, constitué d’environ 97% d’aides familiales, a régressé de 95.000 postes, conséquence d’une perte de 113.000 en zones rurales et d’une création de 18.000 emplois en zones urbaines, relève la même source. Parallèlement, le HCP indique que le taux d’activité a connu, au niveau national, une stagnation autour de 44,9% entre le T3-2018 et la même période de 2019, précisant que ce taux s’est accru de 41,1% à 41,7% en milieu urbain et a régressé de 51,9% à 50,8% en milieu rural. De son côté, le taux d’emploi s’est situé à 40,7% témoignant également d’une stagnation au niveau national. Ce taux a augmenté de 0,7 point en milieu urbain et reculé de 1,4 point en milieu rural.

e créateur d’espaces urbains Imkan, basé à Abou Dhabi, a dévoilé, le 21 novembre, Le Carrousel : un projet sur la corniche de Rabat dont les installations modernes et l’environnement vont transformer le paysage de la capitale. Partie intégrante du projet d’aménagement intégré de la corniche, destiné à jouer un rôle majeur dans le développement urbain de la capitale, Le Carrousel couvre une superficie de plus de 10 hectares. «Nous sommes fiers de faire partie de ce projet ambitieux. Avec son emplacement privilégié et ses offres résidentielles et commerciales sur mesure, nous sommes convaincus que Le Carrousel est en passe de devenir l’une des principales destinations du Maroc », a déclaré à l’occasion Walid El Hindi, président-directeur général d’IMKAN. Le Carrousel compte des résidences, des espaces de loisirs et de promenade, un mall et un hôtel et créera 1.100 emplois directs et indirects.

INTERNET MOBILE

La Chine se lance dans la R&D de la 6G

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es autorités chinoises songent déjà à la sixième génération de l’internet mobile (6G) alors que la 5G vient de commencer son déploiement dans le pays. Un groupe de travail composé de 37 experts issus d’universités, d’instituts de recherche

et d’entreprises a été constitué pour le développement du standard 6G pour la téléphonie mobile, a annoncé le ministre chinois l’Industrie et de l’Informatisation Miao Wei. « Cela marque le lancement officiel de la recherche et du développement de la technologie 6G », a-t-il écrit sur son site internet. A noter que la Chine s’active pour le déploiement de la 5G sur fond de concurrence technologique accrue avec les EtatsUnis. Les trois principaux opérateurs chinois de téléphonie commercialisent déjà ce service dans les principales villes du pays. Cette technologique est appelée à faciliter l’interaction entre l’homme et la machine, et entre les machines : objets connectés, voitures sans conducteur, automatisation accrue, télémédecine…Pour ce qui est de la 6G, les travaux n’étant qu’à leurs débuts, les capacités techniques de cette norme ne sont pas encore connues.

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EN BREF

APPUI À L’INVESTISSEMENT DES TPME L’Agence Maroc PME a retenu 19 projets

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’Agence Maroc PME a retenu, dans le cadre de la 3e édition du Comité public- Privé (CPP) pour la sélection des entreprises bénéficiaires du programme Imtiaz /Istitmar Croissance, 19 projets d’investissement portés par des TPME. Ces projets portent sur un investissement global de 318 millions de dirhams et une création de plus de 4.788 emplois dont 1.833 emplois directs. Le

premier secteur bénéficiaire est le secteur du Textile-Habillement avec une création de 2.564 emplois dont 751 emplois directs, suivi par le secteur agroalimentaire avec une création de 844 emplois dont 544 emplois directs, puis le secteur de l’industrie Métallique et métallurgique vient en troisième position avec une création de 746 emplois dont 231 emplois directs.

PROTECTION DES DONNÉES

CONSEIL ET FORMATION

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HPS certifié ISO 27001

e spécialiste de la fourniture de solutions et de services de paiement HPS a obtenu la certification ISO/IEC 27001, référence internationale en matière de gestion de la sécurité de l’information, pour l’ensemble de son activité Processing et pour son activité Switching au Maroc (cartes de paiement et mobile). La norme ISO 27001 est un référentiel mondial qui définit les exigences pour la mise en place d’un système et le maintien d’un système de gestion de la sécurité de l’information dont l’objectif est de protéger les fonctions et informations de toute perte, vol ou altération, et les systèmes informatiques de toute intrusion et sinistre informatique. Cette nouvelle certification traduit l’engagement de HPS à garantir la sécurité de ses systèmes informatiques et par là garantir la sécurité et la protection des données de ses clients, de ses fournisseurs et de ses collaborateurs. « Les banques et autres institutions financières ont placé la sécurité au premier rang de leurs priorités et nous sommes fiers de pouvoir refléter cet objectif dans nos opérations », a commenté le directeur général de HPS Processing, Samir Khallouqui.

Nexum ouvre son hub Afrique à Casablanca

près deux premiers essais positif pendant lesquels Nexum a noté un accueil très favorable de la part de grandes entreprises marocaines notamment la Royale Air Maroc (RAM), le Crédit du Maroc, la Société Générale, le Groupe Sapress-Sochepress… les dirigeants de la société de conseil et de formation Nexum ont décidé d’installer leur Hub pour l’Afrique au Maroc à partir de cette fin d’année 2019 « pour préparer les dirigeants à intégrer le change management dans l’ADN de leur organisations afin de sécuriser leurs projets de transformations ». Le choix du Maroc n’est pas fortuit, selon Nexum, expert de la conduite du changement. « Nexum est parfaitement consciente du potentiel de l’environnement marocain ainsi que des entreprises marocaines et de leur niveau de maturité pour passer aujourd’hui à une nouvelle phase de développement et de transformation». En effet, cette phase exige plus que jamais de s’appuyer sur des méthodologies et des référentiels éprouvés de conduite de changement à échelle systémique, comme la méthodologie ADKAR, éditée par l’entreprise américaine PROSCI et portée par Nexum.

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AUTOMOBI LE L’INFORMATION ET PLUS ENCORE

ESSAIS PSA ET CETIEV DONNENT UN COUP D’ACCÉLÉRATEUR À LA R&D AUTOMOBILE AU MAROC

que 3.600 ingénieurs et techniciens chez les partenaires du groupe. S’inscrivant dans l’extension des activités de Recherche & Développement de PSA au Maroc, cette convention a été signée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, le vice-président exécutif de la région Afrique et Moyen-Orient du Groupe PSA, Samir Cherfan, le directeur général du MTC Morocco Technical Center PSA, Jacques Lestideau, le président du RECTIM David Toledano et Ali Moamah, Président du CETIEV.

Montée en puissance du secteur automobile A cette occasion, Elalamy a souligné que le secteur automobile au Maroc est en train de monter en puissance et de maîtriser de nouvelles activités de recherche et développement, faisant part de la détermination de son département d’arrimer les centres techniques des industries aux écosystèmes en tant qu’acteurs de l’innovation. Ce partenariat, qui constitue un coup

d’accélérateur à la R&D automobile au Maroc, permettra de répondre au mieux aux enjeux des métiers du groupe PSA et assurera une montée en compétence des équipes du CETIEV, a-til ajouté, mettant l’accent sur la volonté de l’ensemble des opérateurs du secteur de réaliser des tests pareils pour la validation de leur production au Maroc. Évoquant les principales réalisations en date de l’écosystème PSA, il a fait état d’un taux d’intégration locale situé à 60%, en ligne avec l’objectif fixé de 80% à terme ainsi que l’installation de 66 équipementiers, dont 29 nouvelles usines installées pour la première fois au Maroc, faisant remarquer que le sourcing local devrait atteindre 1 milliard d’euros d’achats de pièces usinées par an au Maroc à l’horizon 2022. Pour sa part, Cherfan a qualifié l’écosystème PSA au Maroc «d’unique de son genre sur le continent africain» et qui se focalise désormais sur la R&D en se donnant les moyens de réaliser des essais et de tests de vérification, notant que cette orientation s’inscrit dans la continuité du projet industriel de PSA au Maroc.

C O N T R A C T U E L L E

JOURNALISTE

RECHERCHE...

N O N

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e projet de partenariat CETIEV/ Groupe PSA présente une opportunité pour le secteur des équipementiers automobiles, permettant au CETIEV de monter en compétences et aux centres techniques de renforcer leur rôle d’acteur de l’innovation au sein des écosystèmes automobiles. Il contribuera ainsi substantiellement au développement de la R&D automobile au Maroc et au progrès technique et technologique du secteur. Ledit partenariat prévoit de mettre en place des plateformes et des installations techniques, dotées de hautes technologies, afin de réaliser des essais électriques/électroniques, mécatroniques, acoustiques et vibratoires et l’analyse des véhicules. Le projet mobilisera 60 ingénieurs et techniciens supérieurs, tout en consacrant un volet important à la formation des formateurs au profit des commerciaux et des services aprèsventes relevant des représentations du Groupe PSA dans la région Afrique et Moyen-Orient. Il impactera l’écosystème R&D de PSA qui comptera 1.100 nouvelles recrues à l’horizon 2021 ainsi

+ ABDESSAMAD NAÏMI

UN MOTEUR DE RECHERCHE PUISSANT

P H O T O

UNE CONVENTION DE PARTENARIAT A ÉTÉ CONCLUE ENTRE LE GROUPE AUTOMOBILE PSA ET LE CENTRE TECHNIQUE DES INDUSTRIES DES ÉQUIPEMENTS POUR VÉHICULES (CETIEV), LE 25 NOVEMBRE, QUI PERMET DE RÉALISER, POUR LA PREMIÈRE FOIS AU MAROC, DES ESSAIS PHYSIQUES LIÉS AUX ACTIVITÉS DE DÉVELOPPEMENT AUTOMOBILE.

“ NOUS TROUVERONS TOUJOURS LE MOYEN DE VOUS INFORMER PLUS ”

LE MAROC N’EST PLUS DANS LA COUR DES GRANDS DANS LE DOMAINE DU DIGITAL. COMMENT REDONNER AU ROYAUME SON LUSTRE D’ANTAN AFIN DE FAIRE DU NUMÉRIQUE UN OUTIL DE TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE ?.

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CONNECTÉE À NOTRE FIL TWITTER ET DISPONIBLE HORS-CONNEXION

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PLUS.LESECO.MA

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ENRICHIE PAR L’AUDIO ET LA VIDÉO

DISPONIBLE SUR : N°52 - Décembre 2019

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USI N E

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JANTES EN ALUMUNIUM

JOINTS D’ÉTANCHÉITÉ

LE GROUPE CHINOIS CITIC DICASTAL INAUGURE SA 2E USINE À KÉNITRA 5 MOIS APRÈS L’INAUGURATION DE SA 1RE USINE MAROCAINE EN JUIN DERNIER, LE GROUPE CHINOIS CITIC DICASTAL, LEADER MONDIAL SPÉCIALISÉ DANS LE MOULAGE D’ALUMINIUM ET DANS LA PRODUCTION DE PIÈCES AUTOMOBILES EN ALUMINIUM, A INAUGURÉ, LE 25 NOVEMBRE À KÉNITRA, LA 2E PHASE DU PROJET DICASTAL MOROCCO AFRICA, POUR UN INVESTISSEMENT GLOBAL DE 350 MILLIONS D’EUROS.

L’ÉQUIPEMENTIER FRANÇAIS SEALYNX INAUGURE UNE NOUVELLE UNITÉ À TANGER LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE SEALYNX AUTOMOTIVE MOROCCO, FILIALE DE SEALYNX INTERNATIONAL (GROUPE GMD) A INAUGURÉ, LE 20 NOVEMBRE À TANGER, UNE NOUVELLE UNITÉ DE PRODUCTION SPÉCIALISÉE DANS LA FABRICATION DES JOINTS D’ÉTANCHÉITÉ AUTOMOBILE POUR UN INVESTISSEMENT TOTAL DE 22 MILLIONS D’EUROS.

L

a cérémonie d’inauguration de la nouvelle unité de Sealynx automotive Morocco à Tanger s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy, du président du conseil de surveillance de l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée, Fouad Brini et du président directeur général du groupe GMD, Alain Martineau. Sise sur une superficie de 12.600 m², cette nouvelle usine, qui emploiera quelque 200 personnes, vise à répondre au besoin croissant des constructeurs automobiles implantés localement, notamment Renault et PSA, deux clients majeurs du groupe GMD. S’exprimant à cette occasion, Elalamy a indiqué qu’avec cette nouvelle usine, Sealynx vient répondre à la forte demande de l’écosystème automobile marocain dont les performances ne sont plus à démontrer. A travers l’extension de son activité et l’implantation d’une

nouvelle unité à Tanger, le spécialiste des systèmes d’étanchéité de renommée internationale confirme son choix pour la destination Maroc, a mis en avant le ministre. «Le secteur de l’automobile a monté en gain et pour que la plateforme Maroc continue à être compétitive, nous sommes conscients que les constructeurs automobiles et des pièces ont besoin d’un taux d’intégration local important», a-t-il précisé, relevant que les efforts nécessaires sont déployés pour accompagner les investisseurs de façon à avoir une flexibilité en matières premières et des produits finis à portée de main. De son côté, Martineau a mis en avant l’importance de cette 5e unité, qui confirme le rôle pionnier du groupe en étant le premier fournisseur de joints automobiles à réaliser au Maroc la technologie d’extrusion de profils en éthylène-propylène-diène monomère (EPDM). Sealynx automotive Morocco bénéficie

des toutes dernières technologies mises au point par le pôle étanchéité Sealynx international avec l’expertise et la technicité des équipes de Tanger, a-t-il affirmé. Le Maroc est une terre de développement avec des personnes qualifiées et prêtes à travailler, s’estil réjoui, ajoutant que grâce à cet investissement clé, Sealynx automotive Morocco renforce sa position de leader pour le marché local. Au-delà de la production, Sealynx international a également pour objectif, dès l’année 2020, de développer progressivement un centre de développement de produits nouveaux destinés au marché local.

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ise sur une superficie de 30.000 m², la nouvelle usine de Dicastal, qui permettra la création de quelque 1.200 emplois, sera dotée d’une technologie avancée notamment au niveau de la section peinture, ce qui permettra de proposer des produits Premiums, ainsi qu’une gamme de jantes plus grandes. La cérémonie d’inauguration de cette unité s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, de l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Maroc, LI Li, du vice-président de Citic Group, Huang Zhiqiang, du viceprésident de Citic Dicastal, Mei Xinglong, ainsi que du directeur général de Dicastal Morocco Africa, Badr Lahmoudi. S’exprimant à cette occasion, Elalamy a souligné que ce projet, qui découle du partenariat stratégique conclu par S.M. le Roi Mohammed VI et le président chinois Xi Jinping, positionne le Maroc dans une industrie de haute technologie. Cette deuxième usine, a-t-il poursuivi, est l’exemple de la coopération

fructueuse maroco-chinoise dans le domaine industriel et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative du gouvernement chinois «One Road, One Belt» et du plan d’accélération industrielle initié par le Maroc pour la relance de son industrie nationale. «Citic est considéré comme l’un des plus grands groupes industriels étatiques de la Chine, duquel relève la filiale Dicastal, numéro 1 des jantes en aluminium dans le monde», a également soutenu Elalamy, qui a noté que la première phase du projet, inaugurée en juin 2019, tourne actuellement à pleine capacité

pour livrer ses clients au Maroc, aux Etats-Unis et en Europe. Pour sa part, Li Li a indiqué qu’il s’agit d’un des plus grands projets de la coopération sinomarocaine, rappelant dans ce sens, la visite de S.M. le Roi Mohammed VI en Chine, ainsi que l’établissement du partenariat stratégique entre les deux pays, dont l’exemple le plus marquant est l’implantation de Dicastal à l’Atlantic Free Zone de Kénitra. De son côté, Lahmoudi a relevé que le Maroc a su gagner la confiance du groupe et démontré le potentiel du pays, grâce à sa plateforme riche en compétences qualifiées et compétitives. «Actuellement, le groupe vise à consolider ses acquis et à mettre en place une stratégie de développement humain, en collaboration étroite avec les équipes en Chine, afin d’accompagner les talents et les compétences marocaines», a-t-il fait savoir, précisant que la phase de recrutement se mettra en place dans les plus brefs délais, en vue de préparer les nouvelles recrues aux différents métiers technologiques, au sein de la première usine, ainsi qu’en Chine.

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AÉRONAUTIQUE

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AEROSPACE MEETINGS CASABLANCA

«LE VOLET RECHERCHE ET INNOVATION DONNERA PLUS DE VALEUR AJOUTÉE À NOS ACTIVITÉS AÉRONAUTIQUES AU MAROC»

KARIM CHEIKH PRÉSIDENT DU GROUPEMENT DES INDUSTRIES MAROCAINES AÉRONAUTIQUES ET SPATIALES (GIMAS).

LE PRÉSIDENT DU GROUPEMENT DES INDUSTRIES MAROCAINES AÉRONAUTIQUES ET SPATIALES (GIMAS) CONSIDÈRE QUE LE SECTEUR DE L’AÉRONAUTIQUE EST UNE PLATEFORME CRÉDIBLE ET COMPÉTITIVE. SELON LUI, IL EST IMPORTANT AUJOURD’HUI DE DÉVELOPPER DAVANTAGE LA RECHERCHE ET L’INNOVATION ET DE SE TOURNER VERS L’INDUSTRIE 4.0.

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DM : Quelle est la particularité de cette 5e édition des Aerospace Meetings de Casablanca ?

Dossier recueillis par Ayoub AKIL

L’AÉRONAUTIQUE CONFIRME SA PLACE DE FER DE LANCE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE

LA 5E ÉDITION DE L’AEROSPACE MEETINGS DE CASABLANCA, TENUE LES 29 ET 30 OCTOBRE DERNIERS À MIDPARC FREE ZONE À NOUACEUR, A ÉTÉ L’OCCASION DE DRESSER UN BILAN D’ÉTAPE DU PLAN D’ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE (PAI), MAIS AUSSI CELLE DE L’INAUGURATION DE DEUX NOUVELLES USINES ET LA SIGNATURE DE PLUSIEURS CONVENTIONS.

A

vec plus de 650 participants, 250 entreprises dont 100 entreprises marocaines, et 20 pays représentés, totalisant plus de 600 rendez-vous d’affaires, cet événement incontournable de l’aéronautique, tenu sous le thème «le Maroc et le défi de l’Industrie 2.0», témoigne de l’attractivité de la destination Maroc pour les investisseurs du secteur. Organisée par l’Agence marocaine de développement des investissements

et des exportations (AMDIE), en partenariat avec le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) et Advanced Business Events (Abe), cette rencontre d’envergure internationale a été l’occasion de dresser un bilan d’étape du PAI. «Pour le secteur aéronautique au Maroc, nous avons dépassé tous les objectifs du PAI lancé en 2014, tel qu’il a été présenté devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avec des résultats extrêmement

probants. Depuis le début du plan, nous avons 70% de plus d’emplois dans ce secteur (17.000 postes) et un taux d’intégration local (pourcentage de pièces d’un avion complet fait au Maroc) de 38%», s’est félicité le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy, à l’ouverture de cette 5e édition des Aerospace Meetings de Casablanca.

Karim Cheikh : Nous sommes aujourd’hui à la cinquième édition de l’Aerospace Meetings de Casablanca qui, au fil des années, connaît une croissance qui est à l’image de celle du secteur de l’aéronautique au Maroc. Avec plus 20 pays représentés, la participation de plus de 250 entreprises, plus de 600 rendez-vous B to B, cette édition s’avère très riche en termes de programmes et d’opportunités d’affaires. Tous les écosystèmes que nous avons sont représentés. Il y a aussi la partie sur laquelle nous travaillons, qui concerne l’innovation, la recherche et la technologie et qui accompagne tous les écosystèmes. Pourriez-vous nous préciser les objectifs des conventions signées lors de cette rencontre ? Après la cérémonie d’ouverture, nous avons procédé à la signature de deux conventions. Nous avons signé la première avec l’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile (AIAC) pour initier des projets de recherche et de développement de l’innovation dans le secteur de l’aéronautique.

Dans le même esprit, nous avons signé une deuxième convention avec la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRSDISI) sur des thématiques technologiques et de développement entre les opérateurs de l’aéronautique et la Fondation. Par la même occasion, nous allons accompagner neuf startups marocaines à la prochaine édition du Consumer Electronics Show (CES), l’un des plus grands salons de l’innovation au monde, qui se tient du 8 au 11 janvier 2020 à Las Vegas.

Où se situe aujourd’hui l’aéronautique du Maroc sur le plan international ? Aujourd’hui, la plateforme aéronautique marocaine est connue et reconnue sur le plan international parce que nous avons un tissu de sociétés grandes petites et moyennes qui sont réparties entre l’Europe et les Etats-Unis. Actuellement, nos écosystèmes sont reconnus par les grands donneurs d’ordre. Nous travaillons d’arrache-pied sur le volet recherches et innovations, qui donnera plus de valeur ajoutée à nos activités aéronautiques au Maroc. Au niveau du spatial, nous avons ici à Nouaceur un opérateur spécialisé dans la fabrication des pièces de satellites. Mais nous voudrions nous tourner encore

plus vers l’industrie 4.0, la digitalisation, le big data, l’intelligence artificielle… Ce sont des activités technologiques que nous souhaiterons développer pour le secteur.

Quelles sont les principales actions que vous menez pour la mise en avant du secteur de l’aéronautique ? D’abord, nous sommes présents avec nos partenaires du ministère de l’Industrie et l’AMDIE, entre autres, dans tous les grands évènements de l’aéronautique à l’échelle mondiale pour présenter nos activités, nos projets de développement... Cette année, par exemple, nous étions fortement présents lors de la 53e édition du Salon international de l’aéronautique et de l’Espace-Paris Le Bourget qui s’est tenue en juin 2019. Nous nous devons de faire la promotion de notre pays pour que notre plateforme rayonne encore plus. Aujourd’hui, notre plateforme est crédible et compétitive. Nous disposons de bon nombre de jeunes techniciens et ingénieurs qui suivent des formations de grande qualité. Nous devons aussi exposer au monde entier ce savoir-faire qui est très important pour notre jeunesse et pour notre pays de manière générale.

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AÉRONAUTIQUE De belles performances à développer En effet, l’industrie aéronautique marocaine compte aujourd’hui 140 entreprises et génère un chiffre d’affaires de 1,7 milliard de dollars, avec une croissance moyenne annuelle de plus de 20%. Le Royaume ambitionne de développer ces belles performances en misant sur de nombreux atouts qui en font une destination à fort potentiel de croissance. Le Maroc est devenu le premier exportateur en Afrique de produits aéronautiques. Pour le ministre, c’est l’œuvre d’une vision royale clairvoyante et d’un partenariat solide entre le gouvernement et les opérateurs du secteur. «Quand nous avons lancé le Plan d’accélération industrielle, nous nous sommes fixé comme objectif un taux de 32%, à fin 2020, alors que nous sommes aujourd’hui à 38%. Je tiens à féliciter les opérateurs pour cette prouesse qui a été réalisée, et c’est l’occasion pour fixer un nouvel objectif en termes de taux d’intégration, soit 42%», a précisé Elalamy. Selon le ministre, l’enclenchement d’une dynamique d’investissement et l’élargissement de la base de production d’année en année font de ce secteur le fer de lance de l’industrie marocaine. Les fournisseurs marocains ont saisi cette occasion pour bénéficier du soutien des opportunités de développement commercial offertes par les grands groupes et des entreprises étrangères. «Dans cette filière, nous avons vu au départ arriver les investisseurs internationaux, car les investisseurs marocains croyaient que la marche était trop haute. Mais petit à petit, les investisseurs nationaux ont commencé à investir dans ce secteur stratégique», a-t-il indiqué à ce propos. Inauguration de deux nouvelles unités A l’occasion de cette 5e édition, deux unités de production de composants aéronautiques ingénieux et tournés vers l’avenir ont été inaugurées, le 29 octobre 2019 à Nouaceur, par le ministre de l’Industrie. Il s’agit d’abord d’une nouvelle unité de production de la Société marocaine d’étude et de fabrication des outillages aéronautiques

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«L’ÉVÉNEMENT ATTIRE LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS AU MAROC GRÂCE À DES PROJETS D’IMPLANTATION ET/OU DE SOUS-TRAITANCE DE LA PRODUCTION»

HICHAM BOUDRAA DIRECTEUR GÉNÉRAL PAR INTÉRIM DE L’AGENCE MAROCAINE DE DÉVELOPPEMENT DES INVESTISSEMENTS ET DES EXPORTATIONS (AMDIE).

LE DIRECTEUR GÉNÉRAL PAR INTÉRIM DE L’AGENCE MAROCAINE DE DÉVELOPPEMENT DES INVESTISSEMENTS ET DES EXPORTATIONS (AMDIE), HICHAM BOUDRAA, NOUS PARLE DES AMBITIONS DE L’AMDIE À TRAVERS LA 5E ÉDITION DES AEROSPACE MEETINGS CASABLANCA. IL NOUS EXPLIQUE LE RÔLE QUE JOUE L’AMDIE DANS L’EXPANSION QUE CONNAÎT AUJOURD’HUI LE SECTEUR DE L’AÉRONAUTIQUE AU MAROC. (EFOA) – groupe Weare, installée à l’aéropôle de Casablanca, et du site de Tacaero Maroc (groupe Tecalemit Aerospace), implantée dans la zone industrielle Midparc. D’une superficie de 2.350 m², l’unité EFOA – groupe Weare, qui a mobilisé un investissement de 50 millions de dirhams avec la création de 55 postes d’emploi directs, est spécialisée dans l’outillage et la fabrication des pièces élémentaires chaudronnées et des sous-ensembles aéronautiques. La création de ce site, qui vient de renforcer la capacité de production de l’industrie aéronautique marocaine, fait suite à la signature, le 24 octobre 2018 au Salon «Marrakech Air Show», d’un mémorandum d’entente entre l’Office national des aéroports (ONDA) et l’EFOA.«Dans le cadre des opérations d’achats réalisées par le Groupe WeAre, nous avons hérité deux usines au Maroc (Rabat et Tanger). Cela nous a permis de découvrir le fabuleux écosystème créé au Maroc. L’environnement favorable totalement dédié à l’aéronautique nous a encouragés à lancer cette troisième

usine spécialisée dans le traitement de surface et la peinture aéronautique», a déclaré à cette occasion Pascal Farella, CEO WeAre Group. Le ministre de l’Industrie a également présidé l’inauguration du nouveau site industriel de Tecaero Maroc. Le groupe Tacalemit Aerospace ambitionne ainsi de faire de cette implantation une vitrine des technologies proposées. A travers ce nouveau site, le groupe familial français vise à mieux accompagner ses clients comme le Groupe Safran et à conquérir de nouveaux marchés, grâce aux proximités créées avec des acteurs tels que Boeing et Bombardier. Véritable brique stratégique du constructeur français, la nouvelle usine cumule plusieurs atouts, celui d’un volet supplémentaire d’intégration de procédés avec les raccords, d’expansion marché par le développement avec des clients existants et de prospection avec des opportunités créées grâce à cette nouvelle entité. «Le site de Casablanca Tecaero Maroc est pour nous un atout majeur alliant savoirfaire, compétitivité et proximité avec

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DM : Quelle est la particularité de la présence de l’AMDIE à cette 5e édition des Aerospace meetings Casablanca ? Hicham Boudraa : La particularité de la présence de l’AMDIE lors de cette édition relève de notre volonté d’être sur la continuité du développement de l’aéronautique. Aujourd’hui, ce secteur a un double objectif. Il s’agit d’une part d’un objectif classique, commun entre les différents secteurs : développer la création d’emploi, le tissu industriel et l’augmentation des exports. D’autre part, il s’agit d’un objectif stratégique fort important pour le pays : être la vitrine du Maroc. Notre marchandise est le Maroc et ses atouts: la stabilité politique, la logistique ainsi que tout ce que nous avons développé ces dernières années. Valeur aujourd’hui, compte tenu des résultats enregistrés dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI) lancé en 2014, les investisseurs ne se posent plus de questions par rapport aux compétences marocaines quel

que soit le secteur (textile, automobile, pharmaceutique et aéronautique entre autres) et leur capacité à performer dans un secteur à forte valeur ajoutée en termes de technologies avancées, en l’occurrence celui de l’aéronautique.

Comment l’AMDIE participe-t-elle à la dynamique que connaît le secteur aujourd’hui ? Notre rôle aujourd’hui est d’accompagner le secteur et assurer sa promotion en ramenant de grands donneurs d’ordre, en augmentant les exportations et en aidant les nouveaux investisseurs à se doter de leur propre usine au Maroc. C’est le résultat de tout un travail de démarchage, de contacts, de lobbying, de travail en team entre le ministère de tutelle, l’AMDIE, les professionnels et le GIMAS pour pouvoir atteindre une offre globale qui répond aux attentes des industriels étrangers. Il s’agit d’un travail continu pour attirer les investisseurs et compléter la chaîne. Quel est le rôle des Aerospace Meetings dans la promotion du

secteur à l’échelle mondiale ? L’objectif des Aerospace meetings est non seulement de montrer que le Maroc se positionne comme une destination phare de l’aéronautique, mais aussi et surtout faire du business à travers les stands. Cet événement se veut une plateforme très active qui ne nous permet pas seulement de présenter nos produits mais qui offre aussi aux acteurs principaux donneurs d’ordre, investisseurs et institutionnels, l’opportunité d’interagir pour pouvoir réaliser des objectifs concrets. Ce rendez-vous vise à assurer une assistance aux grands groupes et fournisseurs pour leur permettre de développer leur chaîne d’approvisionnement dans les pays émergents et fournit des opportunités de développement commercial aux fournisseurs marocains avec le soutien des grands groupes et des entreprises étrangères. Il attire les investissements étrangers au Maroc, grâce à des projets d’implantation et/ou de sous-traitance de la production.

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«TECAERO MAROC EST POUR NOUS UN ATOUT MAJEUR QUI ALLIE SAVOIR-FAIRE, COMPÉTITIVITÉ ET PROXIMITÉ AVEC NOS CLIENTS»

FRANK COLCOMBET CEO DE TECALEMIT AEROSPACE nos clients. Ce site s’est déployé grâce au dispositif très efficace constitué en collaboration avec plusieurs partenaires pour renforcer notre leadership dans la canalisation aéronautique», a confirmé Franck Colcombet, CEO de Tecalemit.

De réelles opportunités de collaboration L’Aerospace Meetings Casablanca a pour objectif d’assurer une assistance aux grands groupes et fournisseurs afin de leur permettre de développer leur chaîne d’approvisionnement. Elle offre ainsi de réelles opportunités de collaboration aux constructeurs, fournisseurs de premier rang, sous-traitants et groupements professionnels du monde entier. Cette édition a été marquée par la forte présence des industriels français et canadiens, laquelle atteste des divers atouts que le Maroc présente ainsi

que de son attractivité confirmée par l’intérêt de grands donneurs d’ordre internationaux. «Cela reflète l’évolution du Royaume dans cette industrie, en particulier en matière de notre système de production et de nos écosystèmes qui sont au nombre de sept», a expliqué le président du GIMAS, Karim Cheikh. La cérémonie d’ouverture de cet événement a été également marquée par la signature de plusieurs conventions et partenariats portant notamment sur l’innovation et la recherche, ainsi que la mise en place d’un accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME) avec leurs donneurs d’ordre en vue d’augmenter l’excellence aéronautique et la performance industrielle. Il s’agit de trois conventions signées entre le GIMAS et l’Académie internationale Mohammed VI de l’Aviation civile (AIAC), Aerospace Cluster Auvergne-RhôneAlpes, la Fondation de Recherche,

de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRSDISI) et Grappe Stelia Aerospace Maroc et Ratier-Figeac Maroc (Groupe Collins Aerospace). «Nous avons la chance dans ce secteur d’avoir les constructeurs les plus importants comme Airbus et Boeing, et nous attendons la mise en place bientôt d’un écosystème avec Bombardier», a relevé Elalamy. D’après lui, l’industrie aéronautique s’engage dans de nouveaux programmes de développement en phase avec les nouveaux défis. Il s’agit de se focaliser davantage sur les nouvelles technologies et l’ingénierie, d’étendre l’offre de formation et d’améliorer sa qualité aux côtés des acteurs de référence, de favoriser les métiers à forte valeur ajoutée et de poursuivre les grands projets structurants avec les leaders du secteur.

Une plateforme aéronautique compétitive Avec plus de 140 entreprises implantées, le Maroc est devenu une plateforme aéronautique très compétitive, avec des prévisions de croissance maintenue à la hausse pour les prochaines années. L’une des nouvelles ambitions du ministère de tutelle et ses partenaires notamment le GIMAS et l’AMDIE est également de favoriser la connexion capitalistique entre les investisseurs marocains en recherche d’opportunités, et les entreprises en maîtrise des savoir-faire mais qui peinent à développer leurs activités pour faire face aux ambitieuses cadences de production du secteur. «La position du Royaume en tant que partenaire de production aéronautique incontournable n’est plus à prouver. Le nouveau programme de développement industriel, fort de l’expérience réussie du PAI aéronautique, s’attèlera à adresser les nouveaux défis de la montée en valeur aéronautique», a souligné Elalamy.

LA 5E ÉDITION DES AEROSPACE MEETINGS DE CASABLANCA A ÉTÉ MARQUÉE PAR L’INAUGURATION D’UN NOUVEAU SITE INDUSTRIEL DE TECAERO MAROC DU GROUPE TACALEMIT AEROSPACE. POUR SON CEO, FRANK COLOCOMBET, À TRAVERS CE NOUVEAU SITE, LE GROUPE FAMILIAL FRANÇAIS VISE À MIEUX ACCOMPAGNER SES CLIENTS COMME LE GROUPE SAFRAN ET À CONQUÉRIR DE NOUVEAUX MARCHÉS, GRÂCE AUX PROXIMITÉS CRÉÉES AVEC DES ACTEURS TELS QUE BOEING ET BOMBARDIER.

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DM : Quelle est la valeur ajoutée de la nouvelle usine Tecaero Maroc pour le groupe Tecalemit Aerospace ? Frank Colcombet : Le site de Casablanca Tecaero Maroc est pour nous un atout majeur qui allie savoir-faire, compétitivité et proximité avec nos clients. Ce site s’est déployé grâce au dispositif très efficace constitué en collaboration avec plusieurs partenaires pour renforcer notre leadership dans la canalisation aéronautique.Cette nouvelle unité cumule plusieurs atouts, celui d’un volet supplémentaire d’intégration de procédés avec les raccords, d’expansion de marché par le développement avec des clients existants et de prospection avec des opportunités créées grâce à Tacaero Maroc. Nous sommes aujourd’hui sur la deuxième phase de fabrication, de canalisation complète ici au Maroc, mais également sur des process de technologies nouvelles que nous sommes en train de déployer. Qu’est-ce qui a motivé votre choix du Maroc pour vos activités ? Tecalemit Aerospace s’est spécialisé

dans la fabrication des circuits de fluides, c’est-à-dire des canalisations souples, rigides et semi-rigides, à destination de l’aviation civile et militaire, des hélicoptères, de l’armement ou encore de l’aérospatial. Notre implantation au Maroc nous permet d’abord la proximité de nos principaux clients notamment le Groupe Safran et de conquérir de nouveaux marchés, grâce aux proximités créées avec des acteurs tels que Boeing et Bombardier. Autre élément majeur qui a motivé notre choix du Maroc pour notre implantation est l’expansion que connaît le secteur grâce à l’impulsion donnée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique avec le concours de ses partenaires dont le GIMAS et l’AMDIE.

Quel est le rôle des Aerospace meetings de Casablanca dans la promotion de vos activités et du secteur en général ? Nous avons la volonté de valoriser, de capitaliser les savoir-faire et de dynamiser la partie vente dans le domaine exclusif

de l’aéronautique. Et un tel événement est l’occasion pour nous de présenter de nouveaux leviers de développement du secteur en général et de notre activité en particulier par la rencontre des grands donneurs d’ordre présents lors de cette édition comme Airbus, Boeing et les grands équipementiers comme le groupe Safran, entre autres. Cela nous permet de nouvelles possibilités de marché.

Quels sont les principaux axes stratégiques de votre groupe ? Notre stratégie s’articule sur trois plans. Il s’agit des leviers d’intégration, le renforcement par la proximité des clients qui sont implantés ici au Maroc dont nous nous sommes rapprochés et la prospection. Et comme nous sommes un groupe familial, nous procédons à un management participatif. C’est une façon de donner du sens à ce que nous faisons au quotidien. Cet état d’esprit doit donner une connotation particulière au groupe, avec une cohésion la plus forte possible des collaborateurs à qui des opportunités d’évolution de carrière sont offertes.

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AFRICAGUA 2019 ÉNERGIES RENOUVELABLES ET GESTION DE L’EAU: L’EXPÉRIENCE PIONNIÈRE DU MAROC MONTRÉE EN EXEMPLE LE MAROC ÉTAIT L’INVITÉ D’HONNEUR D’AFRICAGUA 2019, LE 6E FORUM INTERNATIONAL SUR L’EAU ET LES ÉNERGIES RENOUVELABLES QUI S’EST TENU LES 13 ET 14 NOVEMBRE À FUERVENTURA AUX ILES CANARIES. A CETTE OCCASION, L’EXPÉRIENCE DU MAROC EN MATIÈRE D’ÉNERGIES RENOUVELABLES ET DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU A ÉTÉ DONNÉE EN EXEMPLE.

l’utilisation des énergies renouvelables, a-t-elle fait remarquer, notant que le Royaume et l’Espagne peuvent partager leur savoir-savoir pour développer davantage leurs compétences. Selma Jariri, chef de la division Nouvelles technologies de l’eau à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), a fait remarquer que le Maroc a développé une stratégie en eau incluant le développement des eaux non conventionnelles, en plus d’une stratégie énergétique très ambitieuse tournée vers les énergies renouvelables, ajoutant que le dessalement et la réutilisation des eaux sont des solutions éprouvées, compétitives et durables pour la mobilisation des ressources en

eau supplémentaires au Maroc. Le Nexus eau-énergie est un levier pour l’optimisation de la facture énergétique en faveur du développement durable, a-t-elle estimé, précisant que l’ONEE a mis en place des stratégies liés notamment à la pérennisation, la sécurisation, l’amélioration des performances techniques, la généralisation de l’accès de l’eau potable en milieu rural et l’intervention soutenue dans le domaine de l’assainissement liquide. Pour sa part, Rachid El Mrabet, Directeur de l’innovation et des appels à projets de l’Institut de recherche en énergies solaires et énergies renouvelables (IRESEN), a indiqué que l’Institut contribue de manière notable

à la création de synergie en lançant annuellement des appels à projet englobant différentes thématiques liées aux énergies renouvelables et impliquant des acteurs marocains et étrangers. Cette stratégie, a-t-il poursuivi, a permis au Maroc de se positionner en tant que plate-forme technologique incontournable dans le domaine des énergies renouvelables à travers la mise en place et le développement de po les d’excellences et d’unités de recherche hautement spécialisées. Dans ce sens, il a rappelé les champs de coopération de l’IRESEN avec plusieurs institutions espagnoles pour la mise en place de plateformes mutualisées de recherche sur les énergies renouvelables.

ÉNERGIE DURABLE : MASEN S’ASSOCIE À L’ONUDI L’AGENCE MAROCAINE POUR L’ÉNERGIE DURABLE (MASEN) ET L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ONUDI) ONT SIGNÉ, LE 5 NOVEMBRE À ABU DHABI, UN MÉMORANDUM D’ENTENTE VISANT À RENFORCER LEUR COOPÉRATION.

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rganisé par le gouvernement autonome des Îles Canaries, en collaboration avec la Chambre officielle de commerce, d’industrie et de navigation de Fuerteventura, Casa África et le Conseil insulaire de Fuerteventura, le forum Africagua a pour objectif de présenter les plans nationaux d’investissement en eau et en énergies renouvelables des différents pays africains et les projets des différentes agences multilatérales pour l’Afrique en eau et en énergies renouvelables. Intervenant dans le cadre d’un panel consacré aux réalisations du Maroc dans ces domaines, Tarik Hamane, directeur du pôle Développement à l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), a souligné que le Maroc est l’un des premiers pays dans le monde ayant entamé leur transition énergétique en adoptant des stratégiques claires et efficaces. Le

Royaume, qui s’est clairement engagé à poursuivre des objectifs climatiques très prometteurs, s’est fixé comme but de porter la part des énergies renouvelables à 42% dans le mix énergétique d’ici 2020, avant de passer à 52% en 2030, a fait observer Hamane. Dans la même lignée, le directeur de l’Agence du bassin hydraulique de la Moulouya (ABHM), Boubker El Houadi, a relevé que le Maroc a réussi le pari de l’intégration de la question climatique dans les plans stratégiques de développement des énergies renouvelables et de la gestion de l’eau, ajoutant qu’une infrastructure de base a été mise en place pour relever le défi énergétique dans le Royaume. Le Maroc a adopté une stratégie ambitieuse en matière du développement des énergies renouvelles pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles, a-t-il dit, assurant que la réussite de la transition énergétique est

devenue une priorité pour le Royaume. La directrice générale du Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES), Houda Benghazi, a, de son côté, indiqué que le forum Africagua, qui a choisi le Maroc comme invité d’honneur pour cette 6e édition, est une occasion de discuter des dernières technologies utilisées dans le domaine des énergies renouvelables et exposer les réalisations du Maroc en la matière. A cet égard, Benghazi a mis l’accent sur les différents projets stratégiques d’envergure lancés au Maroc dans divers domaines, notamment énergétique, soulignant l’importance d’adopter une logique basée sur la complémentarité au lieu de la concurrence dans les relations de coopération et de partenariat entre le Maroc et les Iles Canaries. Le Maroc est bien positionné à l’échelle régionale et internationale dans le domaine de la production et de

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igné par le PDG de Masen, Mustapha Bakkoury et le directeur général de l’ONUDI, LI Yong, en marge de la 18e assemblée générale de cette organisation onusienne, ce mémorandum d’entente entre les deux organisations s’inscrit dans la continuité du partenariat fructueux initié lors de la COP 22 à Marrakech et qui a donné naissance au développement d’un projet pilote de batteries à flux au

vanadium, sur la plateforme Masen R&D, à Ouarzazate. La signature de ce mémorandum permettra de renforcer les relations entre les deux institutions, notamment à travers l’exploration du potentiel de développement des technologies d’énergies renouvelables avancées dans les pays en développement, en particulier le Maroc et les pays africains, l’identification des options de financement, couvrant le cas

échéant le développement et la mise en œuvre de projets pilotes avant un déploiement à plus grande échelle. Il s’agit également d’initier le transfert de technologie via le déploiement d’une part de la chaîne de valeur industrielle au Maroc, de partage d’expérience et transfert de savoir-faire autour des techniques et pratiques les plus innovantes au bénéfice des pays identifiés.

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PARC ÉOLIEN DE BOUJDOUR : L’ONEE ET MASEN SIGNENT LES CONTRATS DU PROJET DE 300 MW

L’OFFICE NATIONAL DE L’ÉLECTRICITÉ ET DE L’EAU POTABLE (ONEE), L’AGENCE MAROCAINE POUR L’ÉNERGIE DURABLE (MASEN) ET LE DÉVELOPPEUR PRIVÉ DU PROJET EOLIEN INTÉGRÉ 850 MW, CONSTITUÉ DU GROUPEMENT NAREVA HOLDING ET ENEL GREEN POWER, ONT SIGNÉ, LE 19 NOVEMBRE, LES CONTRATS RELATIFS AU PARC ÉOLIEN DE BOUJDOUR.

L

e Projet Eolien Intégré 850 MW, composé des 5 parcs éoliens : Midelt – 180 MW, Boujdour – 300 MW, JbelLahdid à Essaouira – 200 MW, Tiskrad- à Tarfaya – 100 MW, Tanger II – 70 MW, constitue une composante importante de la stratégie énergétique nationale, dont l’objectif est d’atteindre 52% de la puissance électrique installée à base d’énergie renouvelable à l’horizon 2030. D’une puissance installée de 300 MW, le parc éolien de Boujdoursitué à près de 7 km au nord-est de la ville, mobilisera un investissement d’environ 4 milliards de dirhams et sa mise en service progressive est prévue à partir de 2021. Développé dans le cadre de

la production privée d’électricité, c’est le groupement Nareva Holding (Maroc) – Enel Green Power (Italie), associé au fabricant d’éoliennes Siemens GamesaRenewables (Allemagne), qui avait remporté en 2016 l’appel d’offres international pour le développement, la conception, le financement, la construction et l’exploitation et la maintenance du Projet Eolien Intégré 850 MW. Ce projet structurant a également permis l’émergence d’une industrie éolienne marocaine, à travers notamment la mise en place à Tanger par Siemens GamesaRenewables d’une usine de production de pales avec une capacité

annuelle d’environ 600 unités (soit l’équivalent de plus de 600 MW/an). A noter que la production électrique prévisionnelle globale du Projet Eolien Intégré 850 MW permettra d’économiser environ 2.380.000T de CO2/an, ce qui équivaudrait la consommation d’une ville de la taille de Casablanca.

LE 10E FORUM ARABO-ALLEMAND SUR L’ÉNERGIE, QUI A CLÔTURÉ SES TRAVAUX LE 26 NOVEMBRE À BERLIN, A MIS L’ACCENT SUR L’EXISTENCE DE NOUVELLES PERSPECTIVES DE COOPÉRATION ENTRE LE MAROC ET L’ALLEMAGNE DANS LE DOMAINE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES PROPRES, COMME L’HYDROGÈNE.

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Général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), Mustapha Bakkoury, a indiqué que le partenariat Maroc-Allemagne, qui remonte à des dizaines d’années, connaîtra un saut qualitatif dans le domaine des nouvelles sources des énergies renouvelables comme l’utilisation de l’hydrogène, et ce, pour «améliorer la performance technique des énergies renouvelables, plus particulièrement dans le stockage et son utilisation dans les secteurs industriels ou le transport». Selon lui, le mix énergétique au Maroc est ouvert sur toutes les techniques et les nouvelles

AKWA GROUP, ACTEUR MAJEUR DE L’ÉNERGIE AU MAROC, ET CHEVRON, LE N°2 AMÉRICAIN DU PÉTROLE ET DU GAZ, ONT DÉVOILÉ LEUR NOUVELLE STRATÉGIE POUR L’AFRIQUE, LORS D’UNE CONFÉRENCE DE PRESSE TENUE LE 27 NOVEMBRE À CASABLANCA.

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ÉNERGIES RENOUVELABLES : DE NOUVELLES PERSPECTIVES DE COOPÉRATION ENTRE LE MAROC ET L’ALLEMAGNE es opérateurs allemands ont souligné, lors d’une conférence tenue en marge de ce forum organisé sur le thème «La transition énergétique dans le monde arabe», que le Maroc constitue un exemple concret de réalisations réussies en matière d’énergies renouvelables, assurant que le Royaume dispose d’un potentiel énorme en ce qui concerne l’utilisation de nouvelles sources des énergies renouvelables dans les domaines de l’industrie et du transport durable. En marge de sa participation à cette conférence, le Président Directeur-

LUBRIFIANTS AKWA S’ASSOCIE À CHEVRON POUR CONQUÉRIR L’AFRIQUE

sources des énergies renouvelables et le Royaume ambitionne de développer le secteur de l’hydrogène pour le stockage de l’électricité. Dans ce contexte, le PDG de Masen a expliqué que le coût bas de l’électricité renouvelable constitue un élément important qui a incité le Maroc à parier sur le développement de l’hydrogène. Et de par sa stratégie nationale dans le domaine énergétique, qui a donné des résultats notables, le Maroc pourrait figurer parmi les grands acteurs internationaux en matière de production de l’hydrogène, son utilisation et même son exportation.

es deux groupes, associés depuis 2006 à travers la joint-venture Afriquia Lubrifiants, ont choisi de capitaliser sur le succès de leur alliance industrielle pour élargir leurs activités à travers un nouveau pacte de partenariat. Désormais détenue à 50/50, Akwa Group poursuit l’accélération de son développement et consolide la place du Maroc en tant que hub africain. Avec cet accord, Afriquia Lubrifiants consolide son expertise et sa réputation de fournisseur privilégié. En ligne avec les orientations du Maroc vers son continent, le nouveau pacte de partenariat entre Akwa Group et Chevron prévoit un export des formules haut de gamme vers 14 pays en Afrique du Nord et de l’Ouest : Algérie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Togo, Tunisie, Sénégal, Niger, Mauritanie, Mali, Guinée Conakry, Bénin, Gabon et République Démocratique du Congo. L’activité est déjà opérationnelle dans 5 pays (Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Cameroun, Togo et Niger) et le potentiel global est évalué dans un premier temps à 600.000 T par an. «Ce nouveau pacte permet l’intégration des formules haut de gamme des lubrifiants Chevron dans la production locale, l’exportation depuis le Maroc de

la gamme vers 14 pays en Afrique, la construction dans le Royaume d’un hub africain pour la commercialisation des lubrifiants et la mise en œuvre d’une nouvelle plateforme de production et de logistique», explique Adil Ziady, DG du pôle Carburants et Lubrifiants d’Akwa Group. Afriquia Lubrifiants va bénéficier, grâce à la consolidation de ce partenariat avec Chevron, d’un transfert de technologies renforcé pour garantir une meilleure valorisation au niveau local. Les huiles de base de haute qualité du groupe américain seront intégrées au Maroc avec des produits qui répondent aux normes des constructeurs mondiaux, ainsi qu’aux nouvelles exigences réglementaires environnementales. «Notre nouvelle stratégie pour l’Afrique va permettre à Afriquia Lubrifiants d’étendre son réseau de distribution, ses ventes et son portefeuille de produits à une région plus grande. Le succès de notre joint-venture avec Akwa Group, déjà visible au Maroc depuis plus de 10 ans, va désormais s’étendre au nord et à l’ouest de l’Afrique, avec de nouvelles gammes de lubrifiants qui apporteront toujours plus de qualité et d’efficacité à l’industrie, aux constructeurs et aux

clients finaux», précise Stewart Wright, DG de Chevron Lubricants pour la région EMEA.

Un hub à Jorf lasfar, opérationnel en 2020 Pour appuyer l’export des formules haut de gamme, une plateforme de desserte des huiles de base de qualité premium vers l’Afrique du Nord et de l’Ouest sera mise en service en 2020 sur le site de Jorf Lasfar. Avec des installations conformes aux standards de Chevron et la création de 120 emplois, elle permettra de réceptionner des navires de grande capacité et d’exporter les formules depuis des isotanks et flexitanks. Le hub sera relié au quai à travers deux pipelines. Le projet est confié à la société Salub, une filiale d’Akwa Group. Akwa Group et Chevron ont lancé une étude en vue de l’intégration de toute la chaîne de production et de logistique sur un seul site. Prenant en considération les volumes futurs à traiter et rehaussant le niveau d’automatisme, le futur blending, d’une capacité prévisionnelle de 40.000 T, permettra d’adapter la logistique aux marchés ciblés, notamment à l’export, et profitera des dernières technologies en matière de production de lubrifiants.

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ÉVÉNEMENT

GLOBAL INDUSTRY 4.0 CONFERENCE POSE LES JALONS DE L’INDUSTRIE DU FUTUR «MADE IN MOROCCO» INAUGURÉ PAR LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE, DE L’ÉCONOMIE VERTE ET NUMÉRIQUE, MOULAY HAFID ELALAMY, GLOBAL INDUSTRY 4.0 CONFERENCE, A RÉUNI, LE 13 NOVEMBRE AU PALMERAIE COUNTRY CLUB DE BOUSKOURA, PLUS DE 500 PROFESSIONNELS DES QUATRE COINS DU MONDE AUTOUR DE L’INDUSTRIE 4.0 À TRAVERS TROIS PANELS MAIS AUSSI UNE KEYNOTE ET UNE PLÉNIÈRE. RETOUR SUR EVENT.

Dossier réalisé par Ayoub AKIL

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rganisé par Industrie du Maroc magazine, sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et les différentes fédérations et associations à vocation économique et industrielle, cet événement d’envergure internationale a remporté un franc succès pour sa première édition avec un programme riche et varié autour du thème «L’industrie 4.0 vers un nouveau modèle industriel local et international». Dans son allocution à cette occasion, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, a mis en avant le rôle de l’industrie 4.0 aujourd’hui comme levier de développement des pays. «Les Nations qui ne sont pas encore assises au banquet de l’industrie 4.0 rateront à jamais ce virage. Il faut faire le choix entre être à la table ou sur le menu», a-t-il indiqué en ouverture de ce business forum. Fort de sa réussite dans la mise en place d’écosystèmes performants, compétitifs et adéquats, le Plan d’accélération industrielle (PAI) devrait «appréhender les nouvelles tendances à l’échelle internationale, notamment, l’industrie 4.0, qui constitue une opportunité formidable à saisir par le Maroc pour accéder à un nouveau palier de développement», a-t-il ajouté. Le ministre a exposé les atouts que possède le Maroc en matière de cette quatrième révolution industrielle, en phase avec le plan d’accélération, notamment les 56 accords de libreéchange signés avec plusieurs pays, l’ouverture du Maroc, les 116.000 emplois créés, et les progrès que connaît de nombreux secteurs particulièrement l’automobile, l’aéronautique, le textile. Mais il y a encore du pain sur la planche. Si l’industrie 4.0 constitue une opportunité formidable à saisir par le Maroc pour accéder à un nouveau palier de développement, «il nous faut mieux adapter nos modes de production, rapprocher les universités et les industriels, et il faut une formation

accrue de nos ressources humaines à même de les préparer à travailler avec les nouveaux matériaux», a souligné Elalamy, saluant au passage la mise en place par l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) de programmes de formation sur mesure conçus conjointement avec les professionnels dans divers secteurs. Selon lui, afin de mieux tirer parti de ce virage, la nouvelle version 2.0 du PAI doit assurer une convergence des modes de production actuels avec les caractéristiques de l’industrie du futur et doter le capital humain des compétences requises pour répondre aux exigences des emplois de l’avenir. Pour sa part, dans son mot de bienvenue Hicham Rahioui, Président de Global Industry 4.0 Conference, a mis en avant le choix de la thématique «L’industrie 4.0 vers un nouveau modèle industriel local et international» qui réunit des experts nationaux et internationaux de renom autour de cette grande question de l’heure. «L’évolution technique a amené l’Homme à perfectionner son industrie au fil de son histoire, mais aussi à la réinventer quand de nouvelles ressources créaient de nouveaux moyens. Nous sommes aujourd’hui en train de vivre un moment historique de l’industrie. Elle est en pleine mutation, transformation, réinvention... Et c’est pour inscrire le Maroc dans cette dynamique que nous avons organisé aujourd’hui le Global Industry 4.0 Conference», a-t-il souligné.

Proposition d’une société de développement régional et de ses missions De son côté, Moncef Belkhayat, viceprésident de la Région CasablancaSettat, a mis l’accent lors de son intervention à la séance d’ouverture de cet événement sur l’importance de créer une société de développement régional. Il a d’ailleurs profité de cette occasion pour soumettre une proposition à Moulay Hafid Elalamy et Loubna Tricha, Directrice générale de

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MOULAY HAFID ELALAMY MINISTRE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE, DE L’ÉCONOMIE VERTE ET NUMÉRIQUE. «Il nous faut mieux adapter nos modes de production, rapprocher les universités et les industriels, et il faut une formation accrue de nos ressources humaines à même de les préparer à travailler avec les nouveaux matériaux»

l’OFPPT, et aux industriels présents à cette conférence du 4.0. «Autant la ville de Casablanca a développé, pour une meilleure gouvernance, des sociétés de développement local pour gérer la ville et la vie des citoyens, autant la Région, dans le cadre du développement économique de ce territoire, vous propose de développer une société de développement régional présidée par les industriels avec des administrateurs indépendants représentant l’OFPPT et le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique», a lancé Belkhayat. Cette société aura comme mission, entre autres, de gérer des zones industrielles et d’offrir du foncier aux industriels, a expliqué le vice-président de la Région CasablancaSettat, précisant qu’il s’agit de mettre à disposition deux zones industrielles, notamment celle de Hay Loghlam à Sidi Bernoussi avec 10 hectares et 60 hectares à Settat. D’autre part, Belkhayat envisage que cette structure

soit un centre régional de compétence et d’expertise de l’industrie et du digital. Un centre qui sera géré par l’université Hassan II et celle de Settat dans l’objectif de construire un pont entre l’industrie et l’université. Troisième mission qui serait confiée à cette société, un budget pour la recherche et le développement cofinancé par la Région et le ministère de l’Industrie sur l’innovation digitale. L’objectif selon le vice-président de la

région est de créer des startups. «Nous ne pouvons pas créer d’industrie 4.0 sans l’émergence de startups. Nous avons besoin de centaines voire de milliers de startupeurs pour atteindre les objectifs fixés. Mais pas seulement, nous devons ramener les Marocains qui sont dans les plus grandes universités mondiales à revenir au Maroc pour faire de la recherche et développement», a-til ajouté.

MONCEF BELKHAYAT VICE-PRÉSIDENT DE LA RÉGION CASABLANCA-SETTAT. «Autant la ville de Casablanca a développé, pour une meilleure gouvernance, des sociétés de développement local pour gérer la ville et la vie des citoyens, autant la Région, dans le cadre du développement économique de ce territoire, vous propose de développer une société de développement régional présidée par les industriels avec des administrateurs indépendants représentant l’OFPPT et le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique»

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Il a également plaidé pour l’opérationnalisation des propositions formulées lors de cette rencontre afin d’être en phase avec les exigences de l’industrie 4.0 basée sur la digitalisation des processus et l’excellence de l’homme, notant que le Maroc n’est pas épargné de cette tendance et des changements des rapports de force sur l’échiquier international. Les challenges de l’industrie marocaine dans un contexte de transformation digitale internationale Le programme scientifique de Global Industry 4.0 Conference a été décliné en trois panels. Modéré et introduit par Hanan Hanzaz, Représentante Pays de l’ONUDI, le premier panel a porté sur les challenges de l’industrie marocaine dans un contexte de transformation digitale internationale, sur l’open innovation comme nouveau concept pour le développement et comme opportunité pour les startups ainsi que sur la Smart Circulareconomy. Ce panel inaugural a réuni des intervenants de divers horizons. Il s’agit de Fabrice Gomez, Directeur général de ST Microelectronics, Karim Cheikh, Président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), Mohamed Ben Ouda, Directeur général Groupe Palmeraie Developpement, Olivier Stoullig, Chargé principal de politique industrielle, développement de l’industrie et du commerce PITD à la Banque africaine de Développement (BAD), Laurent Roussel, Président

de la cyber-criminalité. Il faut aussi supprimer les tâches sans valeur ajoutée au sein des grands groupes, entreprises et institutions pour accéder à l’excellence escomptée», a relevé Cheikh.

Atouts, leviers et outils pour l’implémentation de l’industrie 4.0 Les travaux du deuxième panel ont réuni, le temps d’une réflexion approfondie sur les atouts, leviers et outils pour l’implémentation de l’industrie 4.0, une panoplie d’experts d’ici et d’ailleurs. Modéré par Youssef Guerraoui, Président du Centre marocain pour la gouvernance et le management (CMGM), ce panel a rassemblé Loubna Tricha, Directeur général de l’OFPPT, Mohamed Jebbar, Président directeur général BC Skills GROUP, Nadia TAZI, vice-présidente IS/ IT Région AMI Pacifique du Groupe Renault, Chakib Achour, Directeur Marketing et Stratégie Huawei, Hicham Zanati Serghini, Directeur général de la Caisse Centrale de Garantie (CCG),

du Cluster Afrique francophone and Iles Schneider Electric, Sarah Carroll, Fondatrice de la société de conseil en e-commerce Grow Global /UK et Zakaria El Moujahid, Directeur de la transformation digitale à l’Agence de Développement du Digital (ADD). Lors de son intervention, Zakaria El Moujahid a mis l’accent sur la valeur qu’apporte l’industrie 4.0 aux tendances actuelles du développement industriel au Maroc et les meilleurs outils dont dispose le gouvernement marocain, qui permettront de faciliter le développement de l’économie numérique dans le pays.

Alastair Tempest, CEO of E-commerce Forum Africa (Afrique du Sud) et Amine Zarouk, Directeur général Alten Maroc. Les panélistes ont soulevé l’importance de la 5G vers la 3e dimension de la 4e révolution industrielle, les technologies immersives dans un marché riche d’opportunités pour les entreprises, les challenges de la formation dans un contexte des nouveaux métiers de l’avenir, le financement et accompagnement pour la PMI et le projet Fes Smart Factory.

Les aspects technologiques de l’industrie 4.0 Les aspects technologiques de l’industrie 4.0, la maintenance 4.0, le design industriel et la 3D ont constitué l’objet du troisième et dernier panel de Global Industry 4.0 Conference. Modéré par Mustapha Achoubane, Chief Global Strategist d’Industricom Group, ce panel a porté sur la maintenance prédictive, ambassadrice du 4.0, les gains en

efficacité et en productivité pour l’entreprise, les formations possibles en maintenance industrielle, l’impression 3D ou la fabrication additive, le bouleversement des habitudes de production mondiales et le design industriel au service de la fabrication additive. Pour répondre à toutes ces questions, ce panel a réuni El Mahdi Amazghar, Directeur Business Unit E-Services à Barid Media, Hicham Atmane, Industrial Engineering Director, ST Microelectronics, Yannick Fourastier, Chief Executiveofficier de Codeurope (France), Omar Fergani, Director of strategic business Siemens Software (Allemagne) et Mahdi Naim, Fondateur et président de Mahdi Naim Design Lab (France). Par ailleurs, cet événement a été marqué par une keynote de ZviFeuer, vice-président directeur des logiciels d’ingénierie de fabrication de Siemens Digital Industries Software, une unité commerciale de la division Siemens Digital Factory.

De son côté, Fabrice Gomez a mis en avant l’engagement de ST Microelectronics dans la révolution de l’industrie 4.0 et les challenges pour les multinationales présentes au Maroc pour réussir cette transition. Karim Cheikh, lui, a axé son intervention sur les moyens qui permettent au Maroc d’utiliser l’industrie 4.0 pour révolutionner ses secteurs de l’aéronautique et de l’aérospatial. Cependant pour mieux réussir cette révolution, le Maroc est appelé à «développer les outils requis pour se protéger face à la montée grandissante

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« L’INDUSTRIE 4.0 PERMET D’IDENTIFIER ET D’AIDER À INTRODUIRE DES BIENS ET SERVICES DE POINTE DESTINÉS À L’EXPORTATION »

« DES CONCURRENTS DE L’AUTRE CÔTÉ DU MONDE VENDENT DÉJÀ À NOS CLIENTS EN LIGNE. ET CELA SERA ENCORE PLUS VRAI AVEC L’INDUSTRIE 4.0 »

SARAH CARROLL

ALASTAIR TEMPEST

FONDATRICE DE LA SOCIÉTÉ DE CONSEIL EN E-COMMERCE GROW GLOBAL / UK.

CEO DE E-COMMERCE FORUM AFRICA.

A

u cours des 10 dernières années, l’Afrique a fait un bond en avant, tant au niveau dy téléphone fixe que celui du système bancaire traditionnel. Mais selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), le continent a réduit sa production manufacturière. Nous avons désespérément besoin d’accroître notre diversité de biens et de services pour être compétitifs et fournir des emplois au million de jeunes africains qui entrent sur le marché du travail chaque semaine. L’industrie 4.0 ou quatrième révolution industrielle offre un grand nombre d’opportunités intéressantes: impression 3D, apprentissage automatique et intelligence artificielle permettant d’identifier et d’aider à introduire des biens et des services de pointe destinés à l’exportation. Elle permet aussi d’acquérir une expertise en production agricole, et ce même en période de changement climatique, et un commerce électronique pour vendre au niveau national, régional, continental et mondial. Nous concentrer sur la téléphonie mobile 5G n’est donc pas la priorité la plus importante à l’heure actuelle. De quoi l’Afrique a-t-elle besoin ? Nous avons besoin d’un accès Internet et des Smartphones bon marché. Nous avons également besoin de données fiables et économiques, de réglementations cohérentes et agiles, acceptées dans toute la zone de libre-échange africaine (en particulier les lois sur la protection des

consommateurs) et de la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires en Afrique. Actuellement, les contrôles douaniers et les tarifs tant officiels que non officiels constituent un obstacle majeur au commerce transfrontalier.

« Afin d’accéder aux entreprises et aux consommateurs dans l’avenir, le commerce en ligne est la réponse. Il est donc essentiel d’obtenir les compétences nécessaires. »

L’Afrique a besoin d’une bonne infrastructure de transport et de bons systèmes d’adresses, comme l’«Address the Unaddressed» (aborder les sansadresse) connecté à Google Maps. L’Afrique a également besoin d’un financement pour les entrepreneurs en démarrage, notamment les startups, et des systèmes de paiement en ligne sécurisés et solides ainsi qu’une formation qualitative pour de meilleures compétences. Actuellement, 17% du commerce de l’Afrique se fait entre les 55 pays de l’Union africaine contre 83% du commerce de l’Afrique se fait en dehors de l’Afrique et certains reviennent ensuite sous forme de produits transformés vers l’Afrique. Cela signifie que lorsque le président américain Trump éternue ou que l’Union européenne tousse, l’Afrique attrape un rhume ! L’Afrique doit créer un marché intérieur dynamique et actif sur ce continent afin

de fournir une croissance économique et des emplois à nos jeunes. Le représentant ambulant de commerce est une occupation du passé. Afin d’accéder aux entreprises et aux consommateurs dans l’avenir, le commerce en ligne est la réponse. Il est essentiel d’obtenir les compétences nécessaires en commerce électronique pour réussir. Nous sommes une organisation à but non lucratif en cours d’établissement à Nairobi. Notre conseil d’administration est composé de 9 PDG de grandes entreprises de l’ e-commerce en Afrique. Il y a un conseil pour les associations nationales. Nous sommes une organisation à but non lucratif en cours d’établissement à Nairobi. Notre conseil d’administration est composé de 9 PDG de grandes entreprises de l’ e-commerce en Afrique. Il y a un conseil pour les associations nationales.Nous avons pour objectif de Représenter le commerce électronique auprès de l’Union Africaine et des organes de l’ONU (ONUDI, CNUCED, OMC, CEA), fournir un centre de recherche et de connaissance sur le commerce électronique en Afrique et promouvoir les programmes de formation de formateurs pour qu’ils puissent transmettre les compétences nécessaires en commerce électronique en Afrique. Nous visons aussi à établir la confiance dans le commerce électronique pour les consommateurs et aussi les entreprises, donner des conseils et aider les associations nationales à se développer et à grandir.

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’ai récemment publié mon livre Grow Fast Grow Global, qui met toute l’expérience que j’ai acquise, notamment le fait de travailler pendant plus de 10 ans avec l’agence de promotion du commerce britannique sur son programme d’exportation en ligne, en une méthodologie en six étapes à suivre par les entreprises. Nous savons tous qu’il y a eu une explosion technologique et nous voulons savoir comment tirer parti de cette opportunité. Il y a trois tendances qui me permettent de travailler tous les jours avec les entreprises pour devenir plus numériques. Comment vendre des produits Industrie 4.0 à des clients internationaux du monde entier ? Comment développer les compétences numériques dans tous les domaines de l’économie ? Comment l’industrie 4.0 peut réellement transformer les fabricants en sociétés de services ? Une fois que nous avons nos nouveaux produits fabriqués à partir de la nouvelle technologie, nous devons trouver nos clients, qu’ils soient B2B ou B2C ou autres clients commerciaux ou consommateurs. Or nous ne devrions pas nous limiter aux anciens modèles commerciaux consistant à utiliser des équipes de vente, des agents, des distributeurs et à assister à des expositions coûteuses. Nous devrions nous tourner vers les canaux de vente numériques qui nous sont maintenant disponibles. Des concurrents de l’autre côté du monde vendent déjà à nos clients en

ligne. Et cela sera encore plus vrai avec l’Industrie 4.0 qui rend le monde de la technologie encore plus petit. Nous pouvons utiliser nos sites Web comme machines à générer des leads, plutôt que de simples brochures. Des marchés électroniques tels qu’Amazon, Tmall et Alibaba ont dépassé les ventes sur des sites Web de commerce électronique pour la première fois en 2019. Même si seule une petite proportion achète par le biais du commerce en ligne ou social, comme les magasins Facebook ou Instagram Shoppable Posts, elle devrait connaître une croissance supérieure à 30% sur un an.

« Il est essentiel d’adopter les nouveaux canaux de vente numériques pour les années 2020 et d’orienter nos produits vers un marché mondial. »

Le commerce en ligne est si populaire en Chine que nous ne pouvons même pas imaginer l’importance d’une application comme WeChat dans leur vie quotidienne. Différents canaux seront importants dans différents pays. Chaque entreprise a besoin d’un portefeuille équilibré de canaux de vente numériques. Nous ne sommes donc pas totalement sous le contrôle de Google, d’Amazon ou de tout autre géant numérique. Il

est essentiel d’adopter ces nouveaux canaux de vente numériques pour les années 2020 et d’orienter nos produits vers un marché mondial. Nous devons considérer cela comme un investissement dans notre avenir et non comme un coût pour nos entreprises ou notre économie. Le monde numérique d’aujourd’hui a besoin d’expertises approfondies et il est difficile d’en trouver. La plupart des gens n’ont pas accès au numérique. C’est une grande demande et un changement radical d’esprit pour beaucoup de gens. Au Royaume-Uni, qui est une économie numérique avancée, de nombreuses entreprises font faillite. Nous travaillons avec des entreprises qui préfèrent s’en tenir aux modèles commerciaux traditionnels or si elles n’investissent pas dans les compétences numériques elles restent vraiment à la traîne. Au Royaume-Uni, nous avons constaté que peu de personnes hors du secteur de la technologie étaient suffisamment confiantes pour parler aux entreprises des opportunités offertes par le numérique, car elles étaient trop gênées pour se laisser prendre au dépourvu par un manque de connaissances. Mais est-ce seulement les entrepreneurs et les propriétaires d’entreprises que nous devons améliorer ? D’après mon expérience, je dirais que le projet d’amélioration des compétences est beaucoup plus vaste que cela. Nous devons examiner l’ensemble de l’économie ou de l’écosystème pour que chacun puisse s’épanouir et réussir à l’ère numérique.

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GLOBAL I N DUSTRY 4.0 CON FERENCE Les défis à relever pour l’Afrique Mais comme ailleurs dans le monde, il y a des défis à relever pour que l’Afrique soit compétitive dans cette quatrième révolution industrielle. La connectivité est encore très faible dans les zones rurales, ce qui affecte la qualité des données et la portée des services. Les cadres politique et réglementaire sont toujours en cours d’élaboration et n’ont pas encore pris en compte les questions de flux de données au niveau régional. Le financement n’est pas facilement accessible aux entrepreneurs et les incubateurs et les hubs sont de qualité inégale. Le capital humain et les compétences clés sont rares et les systèmes d’innovation et de recherche et développement sont peu performants dans l’ensemble. La quatrième révolution industrielle présente de réels défis pour l’Afrique. Ces technologies peuvent exacerber le chômage, cela a été rappelé à travers une automatisation accrue et pose de réelles menaces pour la vie privée et la

OLIVIER STOULLIG

CHARGÉ PRINCIPAL DE POLITIQUE INDUSTRIELLE, DÉVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE PITD – BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT (BAD)

protection des données. Malgré tous ces défis, l’étude a identifié en 2019 environ 6.000 startups sur le continent dont 10% développent des applications de quatrième révolution industrielle et qui ont reçu 210 millions de dollars d’investissements capital risque sur un investissement total 2.27 milliards de dollars dans les startups de technologie. Il existe déjà de vrais cas d’entreprises dans lesquelles investir. La Banque voit aussi la quatrième révolution industrielle comme une opportunité de croissance et d’amélioration de la productivité. Il y a clairement des opportunités commerciales intéressantes liées à la 4e révolution industrielle en Afrique. Et la banque entend aider ses états membres à tirer parti de ces opportunités en investissements en soutenant les investissements publics et privés structurants, les réformes nécessaires, le renforcement des capacités des institutions et le capital humain en la matière.

« 6.000 STARTUPS ONT ÉTÉ IDENTIFIÉES EN 2019 EN AFRIQUE, DONT 10% DÉVELOPPENT DES APPLICATIONS DE QUATRIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE »

L

a Banque africaine de Développement (BAD) a publié récemment un rapport sur la libération du potentiel de la 4e révolution industrielle en Afrique qui se base sur des données analysées dans 5 chapitres technologiques : intelligence artificielle, fabrication additive, Big data, blockchain, et Internet des objets. Il s’agit de 5 études sur 5 pays à savoir le Maroc, l’Afrique du Sud, le Cameroun, l’Ouganda, le Nigeria. Il y a deux cas de benchmark : l’un de la Corée du Sud et une analyse du cadre réglementaire. Le rapport analyse l’impact des changements à venir et le potentiel dans 5 principaux domaines d’application en Afrique : l’agriculture, l’énergie, l’industrie, l’intégration régionale et le bien-être en termes de mobilité, de santé et d’éducation en particulier.

La 4e révolution industrielle en Afrique n’est pas une vision lointaine. Comme le montre clairement le rapport, c’est d’ores et déjà une réalité en Afrique avec l’émergence de technologies et applications concrètes. L’Internet des objets et le big data sont à l’heure actuelle les domaines technologiques les plus utilisés. L’Internet des objets est une technologie clé de collecte des données et il est compréhensible qu’un investissement soit réalisé dans le domaine. Le marché de l’Internet des objets devrait atteindre une valeur de 12, 6 milliards de dollars d’ici 2021 et d’autres secteurs technologiques tels que les drones commencent à servir concrètement des populations. A ce jour, par exemple, ils ont permis la livraison de médicaments au Ghana et au Rwanda dans des zones

reculées. L’intelligence artificielle est en cours de développement sur le continent et la fabrication additive, notamment l’impression 3D, a trouvé un rôle dans l’industrie. La valeur de la fabrication additive sur le continent devrait atteindre 1,2 milliard de dollars d’ici 2022. Ces technologies pourront non seulement créer de nouvelles industries mais également transformer des secteurs traditionnels en améliorant considérablement la productivité. L’agriculture est un exemple clé dans lequel l’Internet des objets, le big data, l’intelligence artificielle et les drones peuvent permettre une agriculture intelligente précise et beaucoup plus productive afin de nourrir la population croissante de l’Afrique et de ramener la faim au passé.

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HANAN HANZAZ

REPRÉSENTANTE PAYS DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ONUDI).

« L’INDUSTRIE 4.0 A UN IMPACT POSITIF SUR L’ENTREPRISE MAIS AUSSI SUR LE VOLET SOCIAL NOTAMMENT EN TERMES DES RETOMBÉES ENVIRONNEMENTALES »

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epuis 2015, les Nations unies ont adopté l’agenda 2030 pour le développement durable avec 17 objectifs. Pour la mise en place de l’objectif 9 sur l’industrialisation, les infrastructures et l’innovation, l’ONUDI et les responsables au niveau international travaillent avec les pays partenaires, dont le Maroc qui y a adhéré en 1986. Et depuis, nous l’accompagnons dans plusieurs chantiers liés au développement industriel. L’industrie 4.0 vient répondre aux défis mondiaux auxquels nous faisons face aujourd’hui et l’un des défis majeurs est le changement climatique qui impacte les économies, notamment africaines et en l’occurrence le Maroc. Il y a aussi la question de la migration. A l’Organisation des Nations Unies, nous sommes très conscients quant à l’importance de ce défi qui figure parmi

nos principaux objectifs. La quatrième révolution industrielle va nous aider dans l’atteinte de ces objectifs, surtout en ce qui concerne la réalisation du Zéro faim.

« L’ONUDI vient de présenter à Abu Dhabi le nouveau rapport sur le développement industriel 2020 qui a mis l’accent sur l’industrie 4.0. »

Nous avons toujours tendance à lier l’industrie 4.0 au digital, mais le concept est beaucoup plus large en effet. Sur cette question-là, il y a pas mal de concepts tels que l’intelligence artificielle, le big data, l’internet des objets... mais y a aussi des applications très importantes dans le domaine de biotechnologie… Aujourd’hui, l’industrie 4.0 pourrait

vraiment aider quelques domaines comme la santé et la médecine. Il y a également le défi de l’énergie et de l’environnement avec tout ce qui relève des smart grid, bio-fuels, drones… et leur utilisation dans le domaine des énergies renouvelables ne seraient qu’une application. Les startups que nous accompagnons dans le cadre d’un programme sur les Clean-tech ont proposé des drones pour le nettoyage et la maintenance des cellules photo voltaïques dans les parcs solaires. La particularité des trois premières révolutions industrielles est qu’elles étaient beaucoup plus localisées. La quatrième révolution, elle, n’a pas de frontières. C’est une révolution qui va changer le paysage de la compétition internationale en termes de flux d’investissements étrangers. Concernant les défis et les opportunités

pour les pays en voie de développement comme le Maroc, il y a l’éduction et la formation, comme défis majeurs. Comment former aujourd’hui des profils qui vont accompagner cette révolution ? Aujourd’hui, nous avons une école sur l’intelligence artificielle. Je pense que cela figure aussi parmi les priorités de la nouvelle feuille de route de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et tout l’axe digital au niveau de l’ensemble des Cités des métiers et des compétences. Concernant les opportunités, il y a un certain nombre de challenges pour les pays en voie de développement, notamment cette quatrième révolution qui permet une intégration rapide dans les chaines de valeur internationales. Le ministre de l’Industrie a souligné l’importance pour les pays en voie de développement de rattraper le retard. Aujourd’hui, il y a un développement qui se passe au niveau international. La chance que nous avons dans l’ensemble des pays en voie de développement est qu’il y a encore la possibilité de rattraper rapidement ce retard et profiter de ce développement. En tant qu’organisation internationale, ce que nous faisons en matière d’industrie 4.0 est d’accélérer le développement industriel dans le

monde, nous assurer qu’il y a beaucoup plus de création d’emploi dans l’industrie, et c’est quelque part les objectifs du PAI aussi, et nous assurer que la part de l’industrie dans le PIB au niveau des pays est importante, notamment dans un continent comme l’Afrique. Nous croyons vraiment que le développement de l’Afrique passe inéluctablement par le développement de son industrie. « La chance que nous avons dans l’ensemble des pays en voie de développement est qu’il y a encore la possibilité de rattraper rapidement ce retard et profiter de ce développement. »

Nous agissons sur plusieurs domaines et nous avons beaucoup de projets de coopération technique. Nous avons eu le plaisir de signer avec le Maroc, en mars 2019, des partenariats sur les cinq années à venir où l’axe industrie 4.0 et le commerce font partie de 6 sujets sur lesquels nous allons travailler ensemble. Nous travaillons beaucoup sur tout ce qui est recherche et politiques notamment. L’ONUDI publie tous les deux ans un rapport international sur

le développement industriel et nous venons de présenter à Abu Dhabi le nouveau rapport sur le développement industriel 2020 qui a mis l’accent sur l’industrie 4.0. Qui dit industrie 4.0, dit aussi aspects normatif et qualitatif. Dans ce sens, nous travaillons beaucoup sur le développement des normes et des standards, le développement de partenariats et le partage d’information, notamment à travers des rencontres internationales comme celle du Global industry 4.0 conference. Nous avons présenté début novembre 2019 le rapport sur le développement industriel 2020. Il y a beaucoup de débats autour de l’industrie 4.0 dans le monde, sur le fait que cela va «tuer des emplois», en créer de nouveaux et sur la question de son impact sur les entreprises. Nous avons réalisé une analyse au niveau d’un certain nombre de pays développés et d’autres en voie de développement, et nous avons conclu globalement que l’industrialisation va continuer et va être en fait un meilleur élément pour le développement et la croissance mondiale. Les cinq points que nous avons traités sont : Comment ces nouvelles technologies aujourd’hui sont-elles en train de redessiner le paysage industriel mondial ? Comment notamment mettre l’accent sur la production digitale avancée ? Qui crée et qui utilise cette technologie au niveau mondial ? Quelle est la demande pour ces technologies ? et quelle politique pour mettre en place l’industrie 4.0 ? L’industrie 4.0 est une vraie opportunité pour améliorer la compétitivité des entreprises et augmenter leur productivité. Aujourd’hui, au niveau international, dans le cadre du rapport que nous avons réalisé par exemple, nous avons noté que l’industrie 4.0 a un impact très positif sur l’entreprise mais aussi sur le volet social notamment en termes des retombées environnementales. Cela permet de réduire la pollution au niveau des entreprises à 25%, de faire de l’économie d’énergie et de la consommation des ressources avec un gain de production minimum de 25%.

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« IL NE S’AGIT PLUS DE L’INDUSTRIE 4.0 OU DE LA TECHNOLOGIE 4.0, MAIS PLUTÔT DE L’HUMAIN 4.0 »

« L’ANNÉE 2020 VA ÊTRE CELLE DU 5G DONT LE CŒUR EST LA CONNECTIVITÉ DE MASSE »

MOHAMED JEBBAR

PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL BC SKILLS GROUP

CHAKIB ACHOUR

DIRECTEUR MARKETING ET STRATÉGIE HUAWEI

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uand on parle de la révolution industrielle, on parle aussi de la transformation digitale et de l’économie numérique dont le potentiel est évalué à 23 Billions de dollars à l’horizon 2025. Cette économie digitale ne peut s’opérer que grâce à la mise en place des technologies TIC, ICT. Dans ces technologies, on trouve la connectivité, le big data, le cloud data center. Aujourd’hui, plusieurs pays ont mis en place une transformation digitale. L’Allemagne, par exemple, a mis en œuvre la transformation digitale avec un objectif clair : devenir le pays phare de l’industrie 4.0. Et pour y arriver, il faut d’abord de la connectivité, le broadband, la 5G... Quelque 170 pays ont déjà mis en place une stratégie digitale avec des objectifs clairs avec des projets qui ont été menés et gérés directement à très haut niveau. A Singapore, c’est le premier ministre qui a géré cette transformation digitale. De son côté, Huawei a contribué à la transformation digitale du Brésil et nous avons travaillé aussi sur la Grande-Bretagne et l’Arabie saoudite, entre autres. Les études que nous avons menées avec d‘autres cabinets montrent que 20% de croissance d’investissement en technologie ITC permet d’augmenter le Pib de 1%. Les investissements ICT aujourd’hui sont 6 à 7 fois plus profitables que ceux sur des industries traditionnelles. Les statistiques de l’économie digitale montrent également une croissance de 2 à 3 fois plus que l’économie traditionnelle. Aujourd’hui, le 5G prend une dimension

très importante. Les Etats-Unis, par exemple, ont déjà lancé le 5G avec des objectifs bien définis. C’est le cas aussi de l’Europre, du Japon, de la Chine et de la Corée. L’année 2020 va être celle du 5G dont le cœur est la connectivité de masse. Car, dans le 5G, nous avons une connectivité à 10 ou à 15 fois plus que le réseau 4G. La connectivité de masse permet de mieux travailler sur smart factory et sur des business B2B qui sont très critiques. Notre objectif est de construire un mode connecté et intelligent. Pour ce faire, nous avons besoin d’une connectivité omniprésente, de l’intelligence, d’une bonne expérience client et d’une plateforme digitale. « 20% de croissance d’investissement en technologie ITC permet d’augmenter le Pib de 1%. »

Le 5G, avec l’IA et le cloud sont importants pour les smart factory, le transport, l’énergie, la santé... Concernant le Transport logistique de production, les ateliers dans les lignes entrepôts, les parcs et les usines, la Smart Factory connecte l’entrepôt et les terminaux intelligents pour compléter la distribution intelligente dans des environnements complexes. AGV achève efficacement la distribution en temps réel des matériaux et des pièces, évite de manière autonome les obstacles dans des environnements complexes,

réduit les délais de production dus au temps d’attente des matériaux et réduit également les coûts de stockage des matériaux et des pièces. Avant, les caméras traditionnelles, avec un câble lié à la fibre optique, souffraient d’un enroulement de fil et d’une flexibilité de déploiement limitée. L’usine intelligente a besoin de plusieurs caméras. Dans la Smart Facory, on met plusieurs caméras haute définition attachées à un bras de robot. Chaque caméra ayant besoin de fonctions de traitement de stockage à coût élevé. Après l’introduction de l’IA, le PC industriel traditionnel est insuffisant. Le déploiement mobile flexible peut résoudre ces problèmes. Les images haute définition collectées par le système de vision intelligent sont transmises au cloud par le biais de la 5G, qui effectue des tâches telles que l’assemblage d’images, la détection des défauts et l’identification d’objets inutiles en temps réel… Ce qui permet le contrôle de qualité, la détection des défauts, le contrôle de la soudure du matériau auxiliaire avec caméra binoculaire, le contrôle non destructif des matériaux composites...Pour ce qui est du contrôle intelligent des coutures composites et des excès de matériau en usine, la méthode traditionnelle de contrôle de la qualité consiste à vérifier la largeur de la soudure par le personnel sur site à l’aide d’outils de mesure. Chaque vérification prend 3 fois le temps de pavage, et l’inspection basée sur la vision de la machine réduit le temps de production et augmente l’efficacité de la production de 300%.

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e facteur humain est à la fois un consommateur et un producteur de la technologie. Il ne s’agit plus de l’industrie 4.0 ou de la technologie 4.0, mais plutôt de l’humain 4.0. C’est lui qui consomme la technologie et c’est lui-même qui la crée. Du coup, nous sommes dans une position de producteur et de consommateur en même temps. Et il n’y a pas mieux que d’être un professionnel et utilisateur pour pouvoir produire. C’est le cas actuellement au Maroc, nous avons la possibilité, l’avantage, d’avoir accès à toutes les technologies sans presque

aucune restriction. La cartographie actuelle du marché nous identifie des opportunités partout dans les différents volets, les différents secteurs de notre quotidien. Du coup, le challenge actuel pour nous est d’être capable de voir l’opportunité dans le bas de la pyramide, là où se situe la grande masse de l’économie nationale à savoir les petites entreprises, les petits commerçants. C’est aussi de réfléchir à la manière dont nous, producteurs de technologies, pourrons leur offrir des solutions qui les mettent aussi au niveau de l’industrie 4.0 globalement.

Ce qui permet de dégager un ensemble d’opportunités pour rehausser le niveau de ce volet-là. S’agissant du capital humain, nous nous retrouvons sur une phase très avancée de la technologie qui est arrivée brusquement. Je pense qu’il convient en urgence à toute entreprise productrice de technologie d’avoir ses propres procédés, ses moyens, ses procédures pour la création de capital humain capable d’être sur la même longueur d’onde, d’être sur des produits qui sont à l’ère du digital, l’ère de la quatrième révolution.

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GLOBAL I N DUSTRY 4.0 CON FERENCE la prise de conscience croissance vis-à-vis des enjeux du développement durable. Ce qui change significativement les standards internationaux. Au niveau de la formation, ceci devrait suivre et se traduire notamment par une sensibilisation car si l’excellence opérationnelle passait par le passé par des objectifs de production, ceci n’est plus suffisant aujourd’hui. Mais encore faut-il que cette performance soit réalisée sans accidents, sans impacts négatifs sur l’environnement et avec une consommation réfléchie et rationnalisée des ressources naturelles, notamment celles en eau et en énergie et avec une création de valeur pour tout l’écosystème. Ce sont les deux challenges majeurs qui impactent aujourd’hui la restructuration de l’ingénierie de la formation relative aux métiers industriels.

LOUBNA TRICHA

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’OFFICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE LA PROMOTION DU TRAVAIL (OFPPT)

« LA NOUVELLE OFFRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE PRÉVOIT LA CRÉATION DE NOUVELLES FILIÈRES RELATIVES À LA MÉCATRONIQUE, LA ROBOTIQUE, L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET L’INDUSTRIE 4.0 »

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a transformation digitale touche en profondeur le secteur de l’industrie et les modèles industriels ainsi que les chaînes de valeur qui se trouvent modifiées, aussi bien au niveau des procédés industriels des technologies utilisées que de la supply chain. Par conséquent, l’ensemble des métiers y afférents se retrouvent impactés à des degrés variables. L‘objectif étant toujours d’optimiser en continu les rendements, de réduire les charges répétitives, la pénibilité physique et de maximiser la valeur ajoutée de l’intervention humaine.

L’inclusion des compétences digitales comme compétences transverses Pour la nouvelle offre relative à ce

secteur, qui sera mise en place à l’issue de la réalisation de la nouvelle feuille de route relative à la formation professionnelle, elle a été pensée de toute évidence en phase avec le contexte mondial et de manière à tenir compte de ces gros challenges. Et ce notamment à travers la mise à jour des contenus relatifs aux procédés et aux technologies industriels, la création de nouvelles filières plus adaptées, notamment celles relatives à la mécatronique, à la robotique, à l’intelligence artificielle et à l’industrie 4.0, l’inclusion des compétences digitales comme compétences transverses à l’ensemble des programmes via un cycle d’initiation au digital qui sera inclus à l’ensemble des métiers, le recours à une

nouvelle génération d’équipements pédagogiques plus smart incluant notamment la réalité augmentée, les simulateurs, l’impression 3D, la fabrication additive ou encore les outils de conception assistée par ordinateur, des machines à outils à commande numérique. D’autre part, la nouvelle génération d’établissements de formation professionnelle, notamment les Cités des métiers et des compétences seront dotées d’une chaîne intégrée d’innovation incluant des espaces de coworking, des FabLab, des digital factories et des incubateurs afin d’encourager l’émergence de nouvelles idées innovantes et la mise en place de startups autour des nouvelles technologies notamment l’industrie 4.0.

À cela se rajoute notre dispositif de formation qui est capable de s’adapter, au cas par cas, aux besoins des communautés cibles à travers des cursus de formation de courte durée qui peuvent être customisés sur mesure selon les besoins de l’employeur pour apporter les compétences nécessaires notamment les compétences numériques ou accompagner la reconversion si nécessaire. Avec cet ensemble de leviers, nous pensons être en mesure d’accompagner la dynamique et la volonté de digitalisation de notre industrie. Et nous restons à l’écoute des besoins du marché de l’emploi et des employeurs pour travailler de manière anticipative afin de délivrer de manière efficace quantitativement et qualitativement les profils requis pour favoriser cette dynamique.

Une ingénierie de formation qui favorise la polyvalence Je ne manquerai pas de souligner qu’en plus de ces transformations digitales, les métiers de l’industrie, comme nous percevons leur évolution, sont également profondément touchés par

« Les Cités des métiers et des compétences seront dotées d’une chaîne intégrée d’innovation incluant des espaces de coworking, des FabLab, des digital factories et des incubateurs afin d’encourager l’émergence de nouvelles idées innovantes et la mise en place de startups autour des nouvelles technologies, notamment l’industrie 4.0. »

Ceci dit, au vu de l’évolution perpétuelle et annoncée pour les métiers d’aujourd’hui et de demain, nous avons opté comme principe général de l’ingénierie de formation pour la nouvelle offre de formation professionnelle de faire le choix d’une ingénierie qui va favoriser la polyvalence des lauréats puisque 60% des métiers qui verront le jour en 2030 restent encore aujourd’hui un mystère. La démarche la plus adaptée, pour laquelle nous avons opté d’un point de vue de la formation, est de concevoir des modèles d’ingénierie de formation qui favorisent la polyvalence des stagiaires notamment via le recours à des parcours qui aboutissent à des spécialisations de plus courte durée

avec pour objectif d’élargir le spectre d’insertion des lauréats du parc mais surtout de renforcer leur adaptabilité pour les préparer à l’évolution éventuelle des métiers dans l’avenir. L’objectif étant d’inculquer, à travers ce parcours de base, un socle solide, capable de permettre une insertion professionnelle efficace mais aussi de préparer l’implémentation de compétences spécifiques supplémentaires dans le futur qui seront amenées par l’expérience professionnelle ou par des formations de courte durée.

Un modèle pédagogique axé sur les soft skills En plus de son ouverture sur les nouveaux métiers notamment ceux relatifs à l’industrie 4.0, la nouvelle offre de formation tirera son fond d’une grande partie, ou majoritairement, du nouveau modèle pédagogique qui sera mise en place et qui mettra une attention et un focus particuliers sur les soft skills. Des soft skills qui sont de plus en plus exigés aujourd’hui pour la réussite d’une insertion professionnelle efficace et durable et qui peuvent prendre le dessus sur les compétences métiers. Et c’est à travers ces soft skills que nous arrivons à les valoriser, à les «marketer», à les partager et à les mettre également en synergie avec les autres collaborateurs de l’équipe au sein de laquelle ils évoluent. Cette attention apportée aux soft skills se traduira principalement via l’adoption de nouvelles méthodes pédagogiques qui se veulent plus participatives, plus interactives, favorisant la communication et l’émergence de la créativité des stagiaires. L’objectif est de contribuer à travers cette nouvelle génération d’établissements et cette nouvelle offre de formation à construire une nouvelle génération de jeunes capables de relever le défi de la digitalisation de l’industrie marocaine et au-delà d’insuffler et de favoriser une dynamique d’innovation et d’entrepreneuriat au sein de nos entreprises.

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« L’INDUSTRIE 4.0 PERMET UNE VÉRITABLE AMÉLIORATION DE L’EXCELLENCE INDUSTRIELLE»

YANNICK FOURASTIER

« LES PRIORITÉS DU GIMAS SONT L’EXCELLENCE OPÉRATIONNELLE ET LA SUPPRESSION DE LANON-QUALITÉ ET DES TÂCHES SANS VALEUR AJOUTÉE. CELA EST UNE PARTIE INTÉGRANTE DE L’INDUSTRIE

CHIEF EXECUTIVE OFFICER DE CODEUROPE (FRANCE).

L

’Industrie 4.0, c’est maintenant qu’il faut y être. Je peux comprendre qu’il y a des besoins de financement pour aider la transformation de l’entreprise, notamment la PME, pour pouvoir rester dans cette supply chain, mais le donneur d’ordre, lui, il n’attend pas. Il avance et continue d’avancer. Tout chef d’entreprise qui se respecte a trois leviers stratégiques sur lesquels jouer. Il y a d’abord, le leadership sur l’offre, c’est-à-dire avoir la meilleure proposition de valeur par rapport à un marché ou à un sujet, il s’agit d’être le meilleur, ensuite il y a l’intimité avec le client pour pouvoir percevoir son besoin, et enfin il y a le fait d’être juste excellent sur le plan industriel, être bon sur toutes les phases de la vie industrielle, de la conception jusqu’à l’après-vente au service du client. Il faut dire que l’industrie 4.0 n’est pas juste de la fabrication, le manufacturing 4.0, c’est le design 4.0, la supply chain 4.0, la maintenance service 4 .0. Il faut couvrir tout le cycle, sinon, on n’est pas dans l’industrie 4.0. L’industrie, en prenant la définition du prix Nobel d’économie 2014, le Français Jean Tirole, est l’organisation économique qui supplée une demande. L’industrie 4.0 est un vrai sujet économique. La donnée est l’élément central de cette transformation de l’économie. C’est la raison pour laquelle nous avons un usage aussi important de la donnée et des technologies de l’information qui vont la récupérer par tous les moyens possibles. C’est là aussi où le digital est important pour pouvoir capter, sentir, récupérer, traiter automatiquement,

du bas-niveau jusque dans le Cloud, pour pouvoir rendre un service. Et rendre un service dans ce sens c’est le fabriquer. Du coup, bien maîtriser son instrument de fabrication permet de le mettre au service du client. Avoir la facilité industrielle est un sujet central dans l’industrie 4.0. C’est l’organisation économique du physique par le virtuel. Aujourd’hui, l’industrie 4.0 permet une véritable amélioration de l’excellence industrielle.

« L’industrie 4.0 n’est pas juste le manufacturing 4.0. L’industrie 4.0 c’est le design 4.0, la supply chain 4.0, la maintenance service 4 .0. »

Ce qu’il faut c’est synchroniser le rendezvous, avoir la bonne pièce dans le bon outil et la bonne compétence. Il y a besoin de visibilité. Cela permet de réduire l’inventaire, c’est un sujet d’intérêt pour tout industriel, puisqu’il est question d’un élément comptable qui plombe les comptes. Donc, quand on fabrique en 3D, on va réduire l’inventaire au strict minimum, juste pour pouvoir matcher avec la demande. Il va falloir minimiser le besoin de transport, gérer des stocks en proximité, cela demande de l’orchestration et de la visibilité et d’alimenter juste à temps,

autant l’entrepôt que la chaine de fabrication, le stock du client, voire le client lui-même. Avoir cette orchestration dans l’ensemble demande de l’organisation, un traitement de l’information de bout en bout avec de multiples capteurs dans tous les sens. Avoir cette organisation de la supply chain efficace est le moteur d’une excellence industrielle de départ. Avoir un suivi de la fabrication qui capte au fur et à mesure la re-fabrication du modèle dans le digital twin permet d’avoir l’inégration de la qualité et de la maîtrise de réalisation et la capture sur la chaîne de fabrication des composantes. S’agissant de l’industrie 4.0 robotique, elle génère de l’emploi. D’où l’importance d’accompagner l’humain qui est un capital qu’il faut savoir valoriser au niveau d’un territoire parce que l’entreprise a un écosystème, un réseau. Avoir le développement d’une compétence technique territorialement est un élément fondamental. Pour finir, sur le plan technique, il y a plein de solutions digitales qui existent. Pour l’industriel, quelle que soit sa taille, il y a différents drivers sur lesquels on peut jouer et ce qui est important, c’est de pouvoir mettre en place des solutions. Et au Maroc, nous avons proposé il y a quelque temps le lancement d’Industrie 4.0 Maroc avec le Club des dirigeants, l’Ausim et Hicham Rahioui avec lequel c’est un plaisir de travailler. C’est un vrai projet en association de façon à pouvoir partager les connaissances des praticiens au Maroc et à les déployer rapidement et efficacement sur le tissu économique.

KARIM CHEIKH

PRÉSIDENT DU GROUPEMENT DES INDUSTRIES MAROCAINES AÉRONAUTIQUES ET SPATIALES (GIMAS)

A

ujourd’hui, si l’aéronautique s’est mise à l’industrie 4.0, c’est en partie parce qu’il y a une recherche de compétitivités. En 15 ans, le Maroc a émergé comme une plateforme crédible et de qualité. Or l’industrie du futur, in fine, pour les pays historiquement industrialisés, n’est qu’une recherche de compétitivité face à des pays émergents comme le Maroc. Nous restons donc très vigilants par rapport à la compétitivité et notre système de production, que nous pensons à développer en passant à l’industrie du futur. Les technologies qui sont matures aujourd’hui dans l’aéronautique sont les objets connectés, la collecte des données, dont le big data, le traitement de la supervision pour pouvoir utiliser ces données pour la production, la maintenance prédictive et l’augmentation de la disponibilité du parc machine. Et l’on a même la possibilité de surveiller son usine au niveau de la consommation énergétique en temps réel. Il existe également d’autres technologies comme l’intelligence artificielle, la simulation numérique des procédés, l’intégration et la continuité numérique horizontale (dans l’usine) et verticale (avec mes clients et fournisseurs). En ce qui concerne les nouveaux procédés de fabrication, notamment l’impression 3D, nous disposons

aujourd’hui d’un centre d’excellence à Nouaceur, spécialisé dans la fabrication additive métallique. Il appartient à Thales, un grand groupe dans le secteur de l’Aéronautique et le spatial. Concernant les robots, tout le monde en parle en disant qu’ils vont détruire les emplois, or l’Allemagne possède 2 fois plus de robots ou de cobots que la France, pourtant son taux de chômage est plus faible.

C’est la bonne accroche c’est celle là : «Les technologies qui sont matures aujourd’hui dans l’aéronautique sont les objets connectés, la collecte des données, dont le big data, le traitement de la supervision pour pouvoir utiliser ces données pour la production, la maintenance prédictive et l’augmentation de la disponibilité du parc machine».

Ce qui signifie que la cobotisation de nos usines va permettre de libérer l’Homme des tâches pénibles et répétitives et lui consacrer beaucoup plus de valeur ajoutée pour l’entreprise. Pour ce qui est de la performance, le GIMAS, avec le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique, nous avons lancé l’année dernière une opération que nous avons

baptisée «Excellence aéronautique» : un donneur d’ordre choisit ses fournisseurs critiques et ils vont travailler en grappe pour l’organisation industrielle, la qualité.... Nous avons lancé deux grappes et nous allons bientôt en lancer d’autres. Les actions prioritaires du GIMAS pour le secteur de l’aéronautique sont l’excellence opérationnelle, la suppression de la non-qualité et des tâches sans valeur ajoutée. Et cela est une partie intégrante de l’industrie 4. Nous avons d’excellents ingénieurs, techniciens, mais en matière des ressources humaines et de l’industrie du futur, il y a trois compétences dont on aura besoin. Il y a les experts qui vont jouer un nouveau rôle au niveau des nouvelles technologies en termes d’analyse de données, l’intelligence artificielle, la sécurité informatique, la fabrication additive, entre autres. Nous avons besoin aussi d’un socle de compétences numériques qui est indispensable pour la compréhension des systèmes et leur intégration. Et enfin, un savoir comportemental, un processus d’adaptation, une approche collaborative et de l’apprentissage.

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« EN TERMES DE MAINTENANCE PRÉDICTIVE, NOUS AVONS DÉJÀ DES RÉSULTATS PROBANTS »

« L’USINE ST MICRO ELECTRONICS DE BOUSKOURA EST PARFAITEMENT INTÉGRÉE DANS LA QUATRIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE »

NADIA TAZI

FABRICE GOMEZ

VICE-PRÉSIDENTE IS/IT RÉGION AMI PACIFIQUE DU GROUPE RENAULT

L

a transformation digitale a apporté beaucoup de changements dans nos usines Renault au Maroc. Cela est constaté non seulement au niveau des systèmes et des process mais aussi dans le mode de gestion et de la main d’œuvre. Aujourd’hui, cette transformation numérique est plutôt caractérisée par une automatisation plus intelligente où les nouvelles technologies ont été déployées au niveau de la chaîne de production. On parle aujourd’hui de process, machines et objets qui interagissent à n’importe quel moment au niveau des différents ateliers de nos chaînes de production. Au Maroc, notre programme a été lancé, il y a un peu plus de deux ans, où nous avons utilisé toute la partie des nouvelles technologies. Mais comment exploite-ton les IOT, les big data, l’intelligence artificielle, l’IT ? Par exemple, pour toute la partie consommation énergétique, nous avons des capteurs partout dans l’usine qui permettent de nous remonter toutes les informations pour suivre la consommation énergétique, que ce soit d’électricité ou de gaz. Tout cela a été possible grâce à la mise en place d’une technologie appelée LoRaWAN, qui permet de connecter des objets à faible bande passante sur une portée de longue distance. Nous travaillons aujourd’hui avec l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), dont je

demande le soutien pour homologuer cette technologie qui va nous servir à interconnecter tous les objets de l’usine. C’est un chantier qui est en cours. Mais en termes de maintenance prédictive, nous avons déjà des résultats probants. Je cite l’exemple de la mise en place dans nos usines de la digitalisation des postes de travail au niveau de la chaîne de production. Pour toute la partie consommation énergétique, nous avons des capteurs partout dans l’usine qui permettent de nous remonter toutes les informations pour suivre la consommation énergétique, que ce soit d’électricité ou de gaz. Tout cela a été possible grâce à la mise en place d’une technologie appelée LoRaWAN, qui permet de connecter des objets à faible bande passante sur une portée de longue distance.

Aujourd’hui, nous avons mis en place des écrans tactiles sous forme de tablette au niveau de l’opérateur avec des informations live de tout ce qui se passe autour de lui, en amont ou en aval, pour prendre la bonne décision au bon moment. Si jamais il a produit un

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE ST MICROELECTRONICS. défaut de qualité, il sera alerté. Ainsi, il pourra corriger telle ou telle anomalie. Nous avons aussi déployé la géolocalisation. Il y a énormément de véhicules dans nos usines qui sont acheminés vers l’export et d’autres qui ont besoin de réparation. Le fabricant a du mal à localiser ces véhicules à l’intérieur ou à l’extérieur de l’usine. Nous avons donc mis en place des petites pastilles, des Bluetooth énergies, qui émettent de faibles signaux qu’on utilise avec des émetteurs à l’intérieur de l’usine avec des GPS à l’extérieur pour localiser le véhicule à n’importe quel moment. Il y a plusieurs autres exemples qui sont aussi implémentés au niveau de nos usines au Maroc. Dans toutes ces technologies aujourd’hui, je pense que nous avons la main d’œuvre et la compétence au Maroc. Mais il faudrait qu’on revoie la compétence que nous avons, qui est déjà dans nos équipes IT ou métiers et faire un programme autour des reskilling, upskilling, cross-skilling... Tout cela, nous avons besoin de le mettre en place dans nos usines pour mieux faire face à ces nouvelles technologies.

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es 9 axes de l’industrie 4.0 sur lesquels ST Microelectronics Bouskoura avance aujourd’hui sont le manufacturing, la Data analytic, et tout ce qui relève de l’analyse des millions de données disponibles tous les jours dans un processus de fabrication. Il y a aussi l’internet des objets, c’està-dire la réaction des équipements de production par rapport à leur environnement. À noter aussi que dans le domaine de la robotique, les premiers robots viennent d’arriver à l’usine de Bouskoura de façon à assurer des transports des produits entre les étapes de production, surtout celles à faible valeur ajoutée. Il y a également l’advanced analytics, le big data analysant toutes ces millions de données pour en sortir des informations d’amélioration pour le futur. Lorsque nous parlons de manufacturing data analytics, nous avons ce que l’on appelle l’unit level traceability. Cela signifie qu’aujourd’hui, l’usine de Bouskoura est capable de tracer chaque unité des dix millions de pièces fabriquées chaque jour dans tout le process. C’est un avantage exceptionnel qui permet d’avoir une traçabilité sur la qualité et ce qui se passe à chaque étape du process pour nos clients, surtout dans le domaine de l’automobile. Pour ce qui est de l’advanced analytics, ST Microelectronics a dans son usine tout un tas d’équipements, des machines, des zones de stockage, des transports, qui interagissent avec leur environnement.

Tout cela, grâce à des produits, construits par ST Microelectronics elle-même, qui permettent de détecter les vibrations, la température, l’humilité, et le bruit de façon à donner des informations automatiques à ces machines afin de réagir d’elles-mêmes.

Lorsque nous parlons de manufacturing data analytics, nous avons ce que l’on appelle l’unit level traceability. Cela signifie qu’aujourd’hui, l’usine de Bouskoura est capable de tracer chaque unité des dix millions de pièces fabriquées chaque jour dans tout le process. C’est un avantage exceptionnel qui permet d’avoir une traçabilité sur la qualité et ce qui se passe à chaque étape du process pour nos clients, surtout dans le domaine de l’automobile.

Toujours en termes d’advanced analytics, nous avons tout ce qui est data collection : des millions de données collectées chaque jour à chaque étape du process, ce qui permet de prédire les problèmes qui peuvent intervenir sur une machine et de faire de la maintenance prescriptive.

Sur un de ces process critiques, il y a ce que nous appellons le wirebounding, capable de prédire une panne et ce qui va arriver dans les heures à venir. Aujourd’hui, ST Microelectronics commence à développer dans ses usines l’utilisation des casques 3D et de lunettes intelligentes afin d’améliorer la formation, le training et les interventions sur les machines. Tout cet environnement pose les challenges du futur : avoir les ressources et les compétences nécessaires pour pouvoir faire tourner ces machines intelligentes, et être capable de gérer ce monde de plus en plus complexe dans lequel nous évoluons. Je peux dire qu’aujourd’hui que l’usine ST Microelectronics de Bouskoura est parfaitement intégrée dans la quatrième révolution industrielle. Et ceci est porté en particulier au Maroc par le plan d’accélération industrielle qui va indéniablement permettre à l’industrie automobile marocaine de devenir un acteur majeur, avec l’électrification de l’automobile et le tout-connecté. L’usine ST Microelectronics de Bouskoura doit et sera un acteur majeur au Maroc en tant que fournisseur de solutions pour les constructeurs automobiles mais aussi en tant qu’usine moderne à la pointe de la technologie.

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GLOBAL I N DUSTRY 4.0 CON FERENCE les années à venir. Le Maroc peut ainsi se positionner comme exportateur de cette industrie agroalimentaire. Je donne un autre exemple, celui des technologies d’additive manufacturing pour lesquelles il y a un engouement très fort de la part des grandes multinationales et d’éminents investisseurs qui sont très intéressés pour le développement de ces technologies au Maroc. Notre pays peut ainsi se positionner en tant que pionnier sur une technologie disruptive. Nous avons aussi l’exemple de l’ensemble des industries qui viennent de se

ZAKARIA EL MOUJAHID

mettre en place dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, qui elles aussi ont tendance à essayer de créer une nouvelle forme d’excellence en incorporant l’industrie 4.0 dans leur fonctionnement pour pouvoir aller plus loin et donc imaginer l’industrie du futur. A travers ce petit schéma global, il s’agit d’une véritable opportunité pour le Maroc dans tous les secteurs, y compris celui qui était malmené par le commerce international jusqu’à maintenant, en l’occurrence le textile.

DIRECTEUR DE LA TRANSFORMATION DIGITALE À L’AGENCE DE DÉVELOPPEMENT DU DIGITAL (ADD).

« AVEC LA FABRICATION ADDITIVE, LE MAROC PEUT SE POSITIONNER EN TANT QUE PIONNIER SUR UNE TECHNOLOGIE DISRUPTIVE »

D

ans ce schéma global, le propre de l’industrie 4.0 est d’être en mesure de répondre à des problématiques qui se posent sur l’ensemble des industries avec un potentiel élevé sur chacune d’entre elles. Je pense que c’est une caractéristique très forte. Ce qui signifie que la digitalisation des entreprises s’adresse pratiquement à tout le parc industriel au Maroc, de manière différente certes mais avec un potentiel énorme. La question fondamentale est d’essayer de comprendre dans quelle mesure on peut impacter cette industrie. On parle souvent de la révolution 4.0, mais en quoi est-elle une révolution ? L’est-elle vraiment ou est-elle juste une évolution, un effet de mode ? Jusqu’où peut-elle nous mener ? Quand on parle de l’industrie 4.0, on retrouve des mots barbares : l’intelligence artificielle, le big data, l’IT, la simulation 3D, l’impression 3D plastique ou métallique, la cyber-

sécurité… Ce sont des mots qui ne parlent pas à tout le monde. Et l’on se pose la question finalement de savoir jusqu’où on peut aller avec toutes ces technologies.Personnellement, à chaque fois que j’ai cette réflexion, J’ai un petit modèle, qui me permet rapidement de prendre toutes ces technologies et de voir à quoi elles peuvent nous aider à transformer l’industrie. Je prends l’exemple d’un Android, non pas au sens de votre téléphone, mais au sens d’un robot classique, avec deux jambes, deux bras et une tête. Essayons maintenant de lui rajouter de l’intelligence artificielle, c’est-à-dire l’équiper d’un cerveau, de lui ajouter de l’IOT, c’est comme si on l’équipait d’un système nerveux capable de sentir son environnement avec une précision extrême. Essayons de l’équiper de la réalité virtuelle, augmentée, c’est comme si on lui donnait de nouveaux yeux. Et si on lui donnait de

la simulation 3D, c’est comme si on l’équipait d’une forme de pensée, de la capacité à imaginer des choses avant de les mettre en œuvre. Si l’on rassemblait tous ces éléments ensemble, dans notre Android, on arriverait à ce qu’on appelle un humanoïde, une forme très avancée avec quasiment des capacités humaines: penser, réfléchir, sentir… On passerait donc d’un monde vers un autre. C’est là où le sens révolution prend tout son sens. C’est dire qu’effectivement, au moment où on rassemble toutes ces technologies, on passe d’un monde où on avait une industrie qui était élaborée pour produire de manière programmée, où nous avons des inputs et des outputs, nous programmons quelque chose d’intermédiaire pour que ces outputs correspondent réellement à ce que l’on veut produire. Mais cette industrie ne peut pas anticiper des choses, interagir et décider. Il y a des limites qui sont intrinsèques à ce mode de

fonctionnement. Tout comme pour le robot, que l’on programme pour faire un certain nombre de tâches, en assemblant l’ensemble de ces technologies, en même temps, cette forme très augmentée de cette robotisation fait en sorte que nous puissions faire de nouvelles choses, aboutir à une industrie qui peut sentir son environnement, le voir véritablement et donc s’y adapter pour pouvoir réagir, voire prendre des décisions autonomes. C’est un nouveau monde où il n’y a pas de limites à ce que l’on peut faire avec cette industrie. Pour ce qui est de l’industrie marocaine, il y a une question de stratégie qui se pose : qu’est-ce que nous voulons faire de notre industrie ? Où est-ce que nous voulons la porter ? Cela se fait forcément avec une part de la vision stratégique que l’on souhaite mettre en œuvre. Je donne l’exemple du secteur agroalimentaire au Maroc où il y a des exemples très fructueux qui ont digitalisé un parcours de bout en bout lié à ce secteur. Ce qui a fait en sorte que cette industrie marocaine s’exporte notamment en Afrique puisqu’on anticipe un mouvement agricole très intense dans

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« Nous avons créé le IA Network, une plateforme Cloud grâce à laquelle il est possible de se connecter, de par le monde, avec ceux qui vont imprimer une pièce pour vous. »

OMAR FARGANI

DIRECTOR OF STRATEGIC BUSINESS SIEMENS SOFTWARE (ALLEMAGNE)

« NOTRE VISION CHEZ SIEMENS EST QUE POUR FAIRE DE L’IMPRESSION 3D IL NE FAUT PAS AVOIR D’IMPRIMANTE »

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l y a une nouvelle technologie que le groupe Siemens considère comme révolutionnaire et nous y avons investi énormément. Sur les cinq dernières années, nous avons investi 60 millions d’euros dans la recherche et le développement de nouvelles technologies. Ce qui est intéressant dans l’additive manufacturing est que la fabrication en 3D est la première technologie de fabrication digitale. Et avec l’impression 3D, ce qu’il faut retenir est que les possibilités de design sont illimitées et que du designer, nous sommes capables d’imprimer directement sans intermédiaire. Donc l’impact de ce genre de technologies est immense. Premièrement, les supply chains sont raccourcies, donc nous faisons beaucoup de réduction de coûts et deuxièmement, ce qui est impressionnant, c’est que cela ouvre la possibilité aux designers, qui font beaucoup d’innovations, d’aller au-delà

de ce qu’ils sont capables de faire. Tout d’abord je tiens à faire une parenthèse pour souligner qu’au Maroc, nous ne devons pas nous dire que cette technologie n’est pas pour nous. Je vais donner l’exemple de la Chine, où on ne fabrique ni Boeing ni Airbus, on n’a pas BMW ou Mercedes, mais on s’est focalisé sur les technologies nouvelles comme la 5G et l’impression 3D, entre autres, et sur ces points-là les Chinois sont performants. Ils ne sont pas inscrits dans une logique de compétition sur des industries qui existent mais ont plutôt choisi de se focaliser sur des opportunités, d’investir et de se mettre au travail. Et aujourd’hui, au Maroc, en termes de technologies, il y a des opportunités qu’il faudrait savoir saisir, notamment en matière de fabrication 3D et vous seriez surpris du nombre de marocains actifs dans le domaine. Qu’en est-il de la fabrication additive dans le contexte de l’industrie 4.0? Il

faut souligner que l’industrie 4.0 est un ensemble d’éléments technologiques qui, lorsqu’on les met ensemble, créent de la valeur : l’intelligence artificielle, la maintenance préventive, l’impression 3D ... Et la fabrication 3D est un élément clé dans cet ensemble qui contribue à la définition même de l’industrie 4.0. Je vais vous donner un exemple concret de comment on est capable d’utiliser cette technologie pour créer de la performance et des opportunités économiques et des meilleurs produits. Nous avons travaillé avec HP, qui est passé de l’impression 2D à l’impression 3D. Et cela est intéressant car ils ont totalement transformé leur business model, et ils fabriquent des imprimantes 3D aujourd’hui pour l’industrie parce qu’il faut savoir que le marché des pièces aujourd’hui est énorme et qu’on parle d’un trillion de dollars investi en pièces. La relation de HP avec Siemens est ancienne, nous leur fournissons

du hardware avec tout ce qui est automates… mais aussi du software et je vais illustrer l’importance du software dans ce processus. Je vous donne l’exemple d’une pièce pour laquelle il faut faire de l’injection plastique de 6 pièces et donc des moules et des process pour les 6 pièces. Aujourd’hui l’intérêt de la fabrication additive est clair : il n’y a plus besoin que d’une seule pièce, qu’il faut imprimer et c’est terminé. Donc vous imaginez le potentiel de HP qui imprime des pièces pour la machine avec leur machine après avoir fabriqué la machine une fois. Mais cela tout le monde sait faire, ce que nous avons fait est d’utiliser la digitalisation, avec des logiciels puissants de simulation, non seulement pour recréer cette pièce telle qu’elle est mais en essayant de l’améliorer. Donc à travers le trajet du travail de l’ingénieur pour créer de la valeur, il va commencer par imaginer un produit pour lequel il va résoudre un problème, faire de l’optimisation, de l’analyse de performance, valider l’impression, la préparer et l’exécuter. Donc l’intérêt de la fabrication additive est qu’elle permet non seulement de réduire les supply chains processus mais aussi d’augmenter la performance des pièces. Et l’intérêt de l’intelligence artificielle est

de ramener des logiciels très puissants pour créer des formes bioniques. Ce sont des formes qui s’inspirent de la nature, c’est comme cela que la nature est créée, elle invente des géométries et constitue l’exemple parfait. Ensuite une fois que nous avons le design et que nous avons créé une pièce ultra performante, il faut passer aux choses sérieuses : la production. Et l’industrialisation est une histoire de coûts : il faut les réduire et les optimiser. Nous utilisons donc des logiciels d’optimisation ultrapuissants « Nous sommes convaincus chez Siemens que le futur est dans la spécialisation. »

pour essayer de mettre le maximum de ces pièces dans un volume défini. Il faut maximiser les pièces en une seule impression pour optimiser le coût. Là encore, ce n’est pas l’humain mais plutôt la digitalisation qui vient apporter des outils d’optimisation puissants pour réduire le coût d’impression. Un des aspects les plus importants dans la production d’une pièce est la traçabilité. A ce niveau là la digitalisation joue un rôle très important car à travers le

logiciel nous pouvons mettre en place des choses pour simplifier les workflows de l’industrialisation comme des codes barres… Notre vision chez Siemens est que pour faire de l’impression 3D il ne faut pas avoir d’imprimante. En Chine, partout dans le monde, il y a des sociétés spécialisées dans l’impression 3D et de l’autre, il y a des entreprises qui veulent se concentrer sur leur corps de métier qui est le design. Donc nous avons pensé à leur offrir la possibilité de se connecter avec un imprimeur ailleurs dans le monde. Pour cela, nous avons créé le IA Network, une plateforme Cloud grâce à laquelle nous sommes capables de nous connecter avec ceux qui vont imprimer une pièce pour nous ou pour nous avoir une cotation… Nous sommes en train de simplifier le workflow au maximum. Et donc nous n’avons plus l’excuse de dire que nous ne pouvons pas faire d’impression 3D parce que nous sommes au Maroc ou ailleurs parce qu’on ne veut pas investir dans une imprimante. Chacun des acteurs a son expertise et nous sommes convaincus chez Siemens que le futur est dans la spécialisation. C’est-à-dire que si on est dans le design, il faut rester dans le design et laisser le manufacturing à quelqu’un d’autre, le tout est de connecter les gens.

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LAURENT ROUSSEL

PRÉSIDENT DU CLUSTER AFRIQUE FRANCOPHONE AND ILES SCHNEIDER ELECTRIC SCHNEIDER ELECTRIC.

« LE PILIER DE LA STRATÉGIE DE SCHNEIDER ELECTRIC DANS LE MONDE EST LA PLATEFORME ECOSTRUXURE »

S

chneider Electric est une société française qui réalise un chiffre d’affaires de 26 milliards d’euros dont 5% sont investis en recherche et développement. Nous sommes très fiers d’être une entreprise technologique qui porte la transformation digitale au plus près de nos clients. Nos 137.000 employés adressent les 4 marchés qui sont très importants pour nous : le bâtiment, qu’il soit industriel, tertiaire ou résidentiel, l’industrie, toute la partie IT avec les data centers et ensuite la partie infrastructure et énergie.A souligner que 40% de notre chiffre d’affaires est réalisé dans les économies nouvelles et 50% du chiffre d’affaires est déjà réalisé avec la numérisation, à travers des logiciels, d’intelligence artificielle, d’objets connectés et de services. Le pilier de la stratégie de Schneider Electric dans le monde, qui couvre l’ensemble de ces 4 marchés est la plateforme EcoStruxure. Finalement, la meilleure façon de faire

converger l’outil avec l’IT, c’est d’associer aux objets connectés les nouvelles technologies, la cybersécurité, la partie cloud, la mobilité, la détection, l’analyse… pour en faire une solution très efficace. EcoStruxure, c’est cela : une plateforme ouverte interopérable avec des acteurs tiers et c’est très important d’avoir cette ouverture sur d’autres logiciels. Nous avons trois couches EcoStruxure: le premier niveau, c’est les objets connectés, le deuxième niveau permet de récupérer les informations des objets connectés et de fournir en temps réel à nos clients des solutions de contrôle et de monitoring, et enfin le dernier niveau, qui est le plus accompli au dans la transformation digitale, permet d’apporter des services à travers de l’analyse monitoring, de la data et des données à travers des applications. Aujourd’hui ce n’est de l’anticipation ou du virtuel, nous avons aujourd’hui 450.000 installations dans le monde

qui développent EcoStruxure, installés par des systèmes intégrateurs au nombre de 9.000 dans le monde. Nous avons aujourd’hui aussi plus de 1 milliard d’objets connectés dans la plateforme EcoStruxure. Nous avons depuis deux ou trois ans un projet interne qui s’appelle Smart Factory, porté haut et fort par notre président directeur général Jean-Pascal Tricoire, qui vise finalement à transformer la totalité des 200 usines de Schneider Electric et à les moderniser. A ce stade, nous avons près de 70% d’unités de production totalement digitalisées et nous avons pour objectif d’atteindre les 200 usines en 2021. Je prends l’exemple dans le Vaudreuil, d’une entreprise fondée en 1975 en Normandie qui fabrique 12 millions de contacteurs par an et qui, comme de nombreuses entreprises industrielles, elle était confrontée à des problématiques de qualité, de stabilité et de fiabilité d’équipements industriels, de

visibilité de la performance de l’usine… Et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de moderniser cette entreprise de façon assez simple. Sur ce site dans l’Eure, Schneider Electric fabrique depuis plus de 40 ans des contacteurs, des boîtiers qui permettent d’alimenter ou de couper un circuit électrique. L’objectif était de générer de la productivité en collectant et en analysant au mieux l’ensemble des données issues de la ligne de production. Nous avons posé, de façon non intrusive ce qui est très important, des capteurs qui récupèrent les informations de vibration, de température… L’installation de capteurs sur une bobineuse permet par exemple de guetter tout échauffement de la machine, principale source de panne, et donc de mieux planifier les opérations de maintenance. Nous avons des technologies de mobilité et de réalité augmentée qui permettent d’assister le personnel dans l’industrie en termes de maintenance. Les ordres d’approvisionnement des machines ont été dématérialisés, via des tablettes, et ce sont trois véhicules à guidage automatique qui les alimentent. Entre autres innovations, un logiciel permet au management de l’usine de connaître

en temps réel l’état de chaque machine. Plus de 2.000 heures de formation ont accompagné le changement dans notre usine du Vaudreuil. Aujourd’hui nous sommes très heureux que l’usine soit devenue référente aux yeux du World Economic Forum comme l’une des usines les plus modernes. En 4 semaines, nous avons pu augmenter l’efficacité de production de 7%, réaliser 30% de réduction des coûts de maintenance et 15% d’économie d’énergie.

Pour ce qui est des résultats, que nous avons réalisés en très peu de temps, à peine quelques semaines, sont très intéressants. En trois à quatre semaines, nous avons pu augmenter l’efficacité de production de 7%, réaliser 30% de réduction des coûts de maintenance grâce à la maintenance prédictive que nous avons pu associer, et 15% d’économie d’énergie à travers le pilotage de l’alimentation ainsi que les logiciels et toute la partie automatisation. Cependant, nous sommes conscients que cela n’est pas si facile sur le marché,

des contextes peuvent freiner la transformation digitale notamment des contextes géopolitiques, des contraintes générationnelles et technologiques… et tout cela fait qu’aujourd’hui seulement 28% des entreprises industrielles sont considérées comme des leaders de la transformation digitale. 72% de ces entreprises sont encore aux premières étapes de la transformation digitale et que 13% de ces entreprises-là sont bloquées à la phase pilote sans résultats réels à montrer. Sachez que nous sommes là riels, les équipes d’experts et l’ensemble des investissements de Schneider Electric sur tous les territoires dans le monde, pour accompagner les industriels pour dépasser ces obstacles et ces contraintes.Aujourd’hui au Maroc, nous avons énormément de clients que nous accompagnons. On prend le cas d’un grand industriel marocain qui a signé un contrat sur plusieurs années de supervision qui lui permet d’avoir un vrai pilotage et de créer de la maintenance prédictive, de réduire ses coûts de mode Opex et d’avoir un accompagnement permanent des experts de Schneider Electric sur place, sur site, et d’avoir la capacité de générer des rapports analytiques en temps réel, ce qui est très important.

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« NOUS NE SOMMES PAS ENCORE À 100% DANS L’INDUSTRIE 4.0 MAIS SI DEMAIN NOUS DÉCIDONS D’Y ALLER LES ÉQUIPEMENTS DOIVENT ÊTRE COMPATIBLES. »

« LES JUMEAUX NUMÉRIQUES PERMETTENT L’OPTIMISATION DES OPÉRATIONS »

ZVI FEUER

VICE-PRÉSIDENT DIRECTEUR DES LOGICIELS D’INGÉNIERIE DE FABRICATION DE SIEMENS DIGITAL INDUSTRIES SOFTWARE.

C

hez Siemens, nous croyons fermement à l’efficacité, la qualité, la flexibilité, l’environnement et aux nouveaux business modèles que la digitalisation a permis. Aujourd’hui, les business modèles les plus performants ont changé grâce à la transformation digitale. Peut-il y avoir une transformation digitale de l’industrie? Oui, mais cette transformation digitale requiert un écosystème robuste de partenaires. Cela nécessite en particulier un réseau de télécommunication industriel, des softwares et des automates parfaitement intégrés entre eux. La standardisation est un levier essentiel pour faciliter cette intégration et la cybersécurité est un enjeu majeur. Le concept de jumeau numérique est apparu il y a plus de vingt ans. Les technologies actuelles permettent de réinjecter des données opérationnelles dans la totalité de la chaîne de valeur, et ainsi d’optimiser en permanence les activités de conception produits et de production, suivant un processus de prise de décision en boucle fermée qui joue sur les trois composantes : le jumeau numérique de produit, le jumeau numérique de production et le jumeau numérique de performance. Le jumeau numérique émule les opérations globales de réparation de maintenance et de refonte (MRO) de la division des turbines à gaz aéro-derivé de Siemens. S’appuyant sur des données en temps réel déjà disponibles dans la chaîne

logistique, le modèle offre la possibilité d’utiliser des méthodologies complexes de simulation et d’analyse de données pour optimiser l’exploitation de la flotte de turbines de Siemens, ce qui permet une meilleure prise de décisions basée sur les données pour améliorer la productivité et l’efficacité des opérations des clients et la gestion des actifs. Un autre exemple des jumeaux numériques est celui du système de production très complexe. Il permet au fabricant de rassembler une seule version de «la vérité», ou de nombreux ensembles de données qui éclaireront ses processus de production.

« Les technologies actuelles permettent de réinjecter des données opérationnelles dans la totalité de la chaîne de valeur, et ainsi d’optimiser en permanence les activités de conception produits et de production. »

La capacité d’analyser et de visualiser rapidement et efficacement des ensembles de données volumineux est une fonctionnalité qui peut également être exploitée pour comparer des données de qualité entre les produits, offrant une meilleure compréhension

des problèmes de qualité dans tous les domaines de votre gamme de produits. Grâce à cette technologie, les fabricants peuvent rapidement visualiser de nombreux problèmes par rapport au modèle unique de vérité qui existe déjà. Les processus de production peuvent être mieux informés, réagir plus rapidement et gérer des ensembles de données croissants pour améliorer les processus à tous les niveaux. L’application positive la plus acceptée des jumeaux numériques réside dans l’optimisation des opérations. Les fabricants peuvent utiliser la technologie pour créer une représentation virtuelle de leurs actifs sur le terrain. À partir de là, la capture de données est possible grâce à des capteurs intelligents dans l’actif, et une image claire et compréhensible des performances et des conditions de fonctionnement réelles peut être rapidement établie pour informer vos employés. En plus de cela, les fabricants ont également la possibilité de simuler les conditions de la maintenance prédictive des systèmes et des produits, leur permettant de se préparer à des environnements d’exploitation réels changeants. Une entreprise peut planifier la maintenance avant de réelles ruptures cruciales dans les pièces du produit, ce qui augmente le temps de disponibilité et minimise les coûts de réparation dans l’ensemble.

HICHAM ATMANE

INDUSTRIAL ENGINEERING DIRECTOR, ST MICROELECTRONICS

L

asurveillancedesdéfaillancesfutures permet de planifier la maintenance avant que la défaillance ne se produise. Idéalement, la maintenance prédictive permet à la fréquence de maintenance d’être aussi basse que possible afin d’éviter une maintenance réactive imprévue, sans entraîner de coûts liés à une maintenance préventive trop importante. L’idée principale est de faire la maintenance avant la panne et la maintenance peut être mieux planifiée, ce qui permet d’éviter les rebuts résultant d’une panne de la machine, d’améliorer la qualité de notre processus de collage de fil, de réduire les coûts inutiles en pièces et d’améliorer la visibilité globale des performances de la machine par rapport au temps/utilisation. Il faut travailler sur la maintenance classique, le PM, avant d’aller vers quelque chose de plus lointain. Le logiciel CMMS, en français GMAO (Gestion de maintenance assistée par ordinateur), permet d’analyser toutes interventions en maintenance que l’on collecte et dont on suit l’historique des équipements… Aujourd’hui, est-ce que ce système est lié à l’outil de production ? En d’autres termes, par exemple, si le PM supposé être réalisé cette semaine ne l’est pas, estce que le système de production s’arrête ? Je peux dire qu’à ST Microelectronics par exemple, cela fait au moins 5 ans que nous avons pu intégrer les systèmes et pour chaque machine, une fois que le PM est « over due », le système de production s’arrête automatiquement.

Cela signifie que nous allons éviter de produire la non-qualité, pousser la maintenance à interagir et intervenir pour faire le PM... et donc produire d’une manière optimale. « La maintenance prédictive permet à la fréquence de maintenance d’être aussi basse que possible afin d’éviter une maintenance réactive imprévue »

La collecte des datas ne se fait pas de manière magique, il faut avoir toute une infrastructure, des serveurs, lier les machines, un protocole de communication qu’on utilise, en général c’est le SECS-GEM qui permet donc d’interagir avec la machine et de collecter ses datas. Comment va-ton agir avec les équipements qui sont

anciens, qui n’ont pas ce protocole ? Chez ST Microelectronics, nous avons développé des applications en interne qui permettent de collecter à travers ce qu’on appelle les IO cards et les intreface cards toutes les données dont on a besoin. Et tout équipement, avant même de l’acheter, il figure sur tous les cahiers de charge qu’il doit être SECSGEM compatible puisque nous sommes déjà dans l’avenir. Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore à 100% dans l’industrie 4.0 mais si demain, nous décidons sur une ligne d’y aller, les équipements doivent être compatibles. Après, l’équipement, même s’il est SECSGEM, il faut lui développer ce qu’on appelle le IEC, une interface électronique qui permet de contrôler l’équipement. Il s’agit d’un petit software entre la machine et le serveur qui permet de collecter ses datas.

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« L’AVENIR SERA CELUI DES IMPRIMANTES 3D CAPABLES D’IMPRIMER PLUSIEURS MATÉRIAUX À LA FOIS »

MAHDI NAIM

A

machine avec un bon logiciel mais pas la matière qu’on a l’habitude d’utiliser, qui marche bien mais à un moment donné, quand on change ne serait-ce que les pigments chromatiques, cela peut impacter la qualité du travail et donc du prototype.

« Il y a trois composantes essentielles : le matériel, le matériau et la matière. Et pour pouvoir innover, il faut le faire dans les trois. »

Donc il y a une somme de choses qu’il faut maîtriser pour aborder ce type de technologie de manière plus aisée. Donc souvent, lorsque je travaille avec des ateliers de fabrication, des soustraitants d’industriels en aéronautique et en automobile, on essaie de détourner leur savoir-faire pour la réalisation d’autres produits, et donc il faut leur fournir des langages machines, des fichiers que leurs machines puissent comprendre et assimiler simplement. Avec cette expérience que j’entretiens depuis 2007 dans ce type de projets, aujourd’hui, ce qui me paraît important, et ce que l’industrie 4.0 peut amener en termes de paradigme mécaniste,

AMINE ZAROUK

DIRECTEUR GÉNÉRAL ALTEN MAROC.

FONDATEUR ET PRÉSIDENT DE MAHDI NAIM DESIGNER LAB (FRANCE) ujourd’hui, la logique 4.0 est omniprésente dans mon travail. Cela me permet aussi de simplifier et de synthétiser la procédure de fabrication pour des petits ateliers qui ne sont pas dotés de machines hyper performantes. Mais en tous cas ce background au niveau de la conception, quand il est mixé avec cette logique collaborative, la conception assistée par ordinateur, qu’elle soit paramétrique, solide ou appuyée sur l’intelligence artificielle, rend la vie plus facile au niveau de la conception et permet de partager la décision plus facilement. Ce qui m’amène à vous parler de comment au niveau du design on aborde cette question de l’industrie 4.0 et comment on arrive à communiquer des informations et à travailler sur prototypages après développement de la série, petite ou grande. Sachant qu’à partir de ma pratique, ce qui me parait important dans le devenir de cette technologie, ce n’est pas son côté magique, il ne faut pas se leurrer. Il y a trois composantes essentielles : le matériel, le matériau et la matière. Et pour pouvoir innover, il faut innover dans les trois. Quand on parle de fabrication additive, il ne faut pas oublier qu’il y a une machine qui imprime, la matière imprimée et le logiciel qui interprète le parcours du fichier conçu. Donc, si jamais on a un logiciel qui n’est pas bien conçu, cela peut porter préjudice au résultat final. On peut avoir par exemple une bonne

« NOUS SOMMES EN TRAIN DE DÉVELOPPER UN GRAND PROJET DE ZONE INDUSTRIELLE 4.0 »

c’est de faire sauter la phase montage, assemblage parce que Grâce à l’impression 3D, les designers peuvent concevoir des produits presque finis parce que l’impression 3D permet aussi de réaliser des engrenages, des boîtes à vitesse, entre autres. Le deuxième point important est les polymatériaux, c’est-à-dire que l’avenir sera celui des imprimantes 3D capables d’imprimer plusieurs matériaux à la fois, y compris des matériaux conducteurs pour réinterpréter les PCB (circuit imprimé) sur une matière finie qui est composite aussi. On peut ainsi faire une couche en graphène, une autre en fibres de carbonne et une autre en matériau recyclable, et avoir plusieurs couches. C’est ce type d’expérimentations que nous essayons de développer dans nos ateliers pour les appliquer sur des projets réels. Nous travaillons, entre autres, avec l’Ecole des Mines qui a deux clubs de voitures solaires et de voitures écologiques qui doivent parcourir quelques 450 km avec 1 litre de carburant. Pour ces projets, nous faisons de l’optimisation topologique car cela permet de garder les mêmes caractéristiques mécaniques d’une pièce tout en allégeant son poids car ce dernier influe sur la consommation, donc plus on allège plus on tend vers quelque chose de vert.

L

a volonté du Maroc de monter en gamme en termes de prestation prend tout son sens aujourd’hui puisqu’on passe d’un mode où on faisait de la prestation avec faible valeur, à un mode où nous sommes en train de monter en gamme pour aller faire de l’ingénierie et de la R&D, avec des groupes comme PSA, Renault qui commencent à confier aux ingénieurs marocains une partie de leur R&D. Aujourd’hui, nous sommes en train de développer un grand projet, qui est

parti d’un constat simple : Alten est une entreprise militante de la région Fès-Meknès, et nous nous sommes rendus compte que le bassin RH dans cette région, qui est aujourd’hui le premier pôle universitaire au Maroc, doit se positionner, choisir un créneau dans un domaine qui ne nécessite pas d’avoir un port et je pense que le digital répond à cette problématique. De l’autre côté, nous avons des industriels qui n’arrivent pas à optimiser leur productivité et nous nous sommes dit qu’il fallait faire quelque chose et de là est venue l’idée de l’industrie 4.0. Nous avons donc un projet de zone industrielle 4.0 qui va permettre d’avoir, d’un côté les industriels, des smart factories qui veulent prendre le virage de la transformation 4.0, et nous avons vu qu’il y avait beaucoup d’industriels qui

avaient cette volonté mais qui n’avaient pas la taille de PSA, Renault ou de Schneider pour investir et ramener les experts de l’international donc il leur faut des fournisseurs locaux, et de l’autre côté nous avons des startupeurs qui n’arrivent pas à trouver des clients pour leurs projets innovants. L’idée était donc de créer une plateforme qui permettrait de réunir tout ce beau monde, mais avec la particularité, en plus d’avoir l’incubateur des startups d’un côté et les smart factories de l’autre, d’avoir développé un catalyseur qui est l’usine modèle. Cette usine modèle est un projet de la région Fès-Meknès et donc celle-ci subventionne une bonne partie du projet et l’Université Euromed de Fès propose le terrain et un financement… Et toute aide et toute contribution à la réussite de ce projet est la bienvenue.

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EL MEHDI AMAZGHAR

DIRECTEUR BUSINESS UNIT E-SERVICES À BARID MEDIA.

« BARID MEDIA VA PROPOSER DES SERVICES DE NUMÉRISATION, D’INDEXATION ET DE VIDÉO-CODAGE »

L

e groupe Poste Maroc a une filiale, Barid Media et une entité qui est la poste digitale, qui sont là pour porter les projets digitaux du groupe puisque le courrier, avec le papier, connait un frein structurel et que nous sommes amenés nous-mêmes à choisir une nouvelle vocation. Dans l’approche de Barid Al-Maghrib, la première étape a été de se demander si l’on va informatiser ou digitaliser. Pour nous ce sont deux approches différentes. Informatiser consiste à garder les processus existants qui sont sur le support papier et nous allons les faire passer sur du numérique. Digitaliser consiste ne une approche beaucoup plus disruptive om nous allons complètement changer notre façon de travailler et comment le modèle est luimême conçu au départ. Vous avez tous fait face par le passé à la problématique de légaliser une signature, faire une copie conforme ou la légalisation

d’une copie ou la signature légalisée d’un document où il faut se déplacer physiquement. L’approche qui a été choisie est la signature électronique qui est une notion totalement différente de la simple dématérialisation du document légalisé. Si initialement nous avions le cachet postal qui faisait foi sur des courriers ou des timbres fiscaux sur des documents, là nous allons avoir le certificat électronique qui va avoir une valeur probante. Nous avons deux approches complémentaires : partir d’un système que nous allons reconstituer depuis zéro mais aujourd’hui nous sommes dans un écosystème où nous avons plusieurs parties prenantes. Aujourd’hui, nous avons parlé de produits manufacturing 4.0, d’usine 4.0, d’industrie 4.0 mais cela va bien plus loin que cela. Il y a la supply chain, le produit,

la fabrication, il y a le client et des plateformes avec certains clients ou partenaires souhaitent bénéficier d’une plateforme pour pouvoir la partager et l’utiliser en commun. Ce sont ces notions là que nous allons approcher car on se rend compte que certains acteurs auront d’abord besoin de la dématérialisation documentaire et aujourd’hui, Barid Media, avec un nombre de partenaires technologiques, va proposer des services de numérisation, d’indexation, de vidéo-codage et aider à passer sur de la dématérialisation documentaire pour un certain nombre de services qui sont aussi bien du privé que d’institutions publiques. Le deuxième volet est le volet juridique. Généralement, quand on parle de changement, on a trois volets : un volet technologique, un volet juridique et un volet qui concerne le métier qui s’approprie sur ce changement. Concernant le deuxième volet, au

Maroc, nous avons la chance d’avoir un arsenal juridique qui est à jour et qui nous permet d’avancer dans cette démarchelà, notamment la loi sur les échanges électroniques qui permet de donner une valeur probante aux différents certificats. Il y a ensuite le code pénal sur la cybercriminalité et enfin nous allons retrouver également la protection des données personnelles. Ce qui fait qu’aujourd’hui, Barid Al-Maghrib a été désigné comme opérateur de tiers de confiance. Donc aujourd’hui Barid Al-Maghrib est en mesure d’apposer les certificats qui vont permettre une signature électronique et donner une valeur légale aux documents ou la data électroniques utilisés. Donc au niveau du groupe Poste Maroc, nous comprenons qu’il y a une mutation, avec un aspect dématérialisation à accepter et à accompagner. Le deuxième est le volet juridique, et c’est à ce titre-là que nous avons eu l’agrément d’opérateur numérique de confiance. Le groupe est connu historiquement de par la notion de confiance de l’institution postale. D’autre part, la poste digitale commercialise un certain nombre de certificats qui ont plusieurs vocations, notamment la sécurisation de l’identification de la

source, l’authentification de la source et l’intégrité des messages. Et ces outils, nous allons les retrouver dans les écosystèmes qui sont mis en place. Nous allons les retrouver également dans le domaine de l’industrie 4.0 avec l’IOT, parce qu’aujourd’hui nous avons différentes données qui émanent d’un certain nombre de capteurs, récepteurs qui vont être utilisés par des applications Cloud. Il est donc nécessaire de sécuriser les données qui émanent de ces capteurs, de ces sources. C’est une information qui peut avoir une valeur probante.

« Barid Al-Maghrib est en mesure d’apposer les certificats qui vont permettre une signature électronique et donner une valeur légale aux documents ou la data électroniques utilisés. »

En échangeant avec les dirigeants de la structure, nous avons tendance à prendre l’exemple des radars dans les cas des contraventions d’excès de vitesse.

Vous êtes flashés, nous recevons les données, nous produisons et vous envoyons l’amende chez vous. Ces radarslà peuvent être équipés également d’IOT qui vont avoir un certificat et une donnée signés électroniquement et qui seront non-opposables juridiquement. Je dresse un exemple avec le cas de Portnet. C’est une plateforme d’échange électronique qui met en relation un certain nombre de parties prenantes qui sont les importateurs, les transitaires, les douanes, l’Office des changes et les banques.. et nous mettons en place un écosystème qui va permettre de mettre en relation l’ensemble de ces parties prenantes et digitaliser leurs échanges tout en apportant une valeur juridique aux données remontées. Aujourd’hui un importateur qui souhaite faire une déclaration sur Portnet va constituer un dossier à soumettre à Barid Al-Maghrib qui va lui remettre un certificat sur clé pour signer sa déclaration électroniquement et la valeur douanière fiscale sur ce document fait foi juridiquement. C’est cet écosystème que nous souhaitons démultiplier et c’est sur ces écosystèmes que se positionne Barid Al-Maghrib pour accompagner aujourd’hui les différents industriels.

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GLOBAL I N DUSTRY 4.0 CON FERENCE

GLOBAL I N DUSTRY 4.0 CON FERENCE

MOHAMED BEN OUDA

DIRECTEUR GÉNÉRAL GROUPE PALMERAIE DÉVELOPPEMENT.

« LE DIGITAL POURRA RENDRE DISRUPTIF LE BUSINESS MODÈLE DE L’IMMOBILIER »

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n se demande souvent si l’immobilier est une industrie. Parce que l’immobilier est perçu comme un promoteur de rentiers qui achète un terrain, l’autorise, construit son foncier et le vend. Je vais faire des analogies entre l’industrie et l’immobilier. Les années glorieuses de l’industrie ont été entre les années 70 et 80 à peu près et celles de l’immobilier ont été entre les années 2000 où il y avait une euphorie immobilière. A chaque fois, on achetait un terrain, on l’autorisait et on le vendait sans forcément prendre en considération les attentes et l’exigence des clients. Malheureusement, ces années-là sont derrière nous. Il y a eu un contexte international entre 2007 et 2008 où il y a eu une crise derrière laquelle il y a eu de plus en plus d’exigences. Donc aujourd’hui, l’immobilier doit être pensé comme une industrie. Essayons de faire l’analogie : vous achetez un foncier, il y a la partie achat, matière première, vous allez incuber

de la VRT, faire de la production, c’est à dire construire un chantier pour ensuite livrer. Dans ce process qui est d’acheter, produire et livrer, or chaque fois, ce temps-là s’allonge et le vrai challenge immobilier est la rotation des capitaux investis. Nous sommes obligés de repenser le modèle de l’immobilier pour pouvoir raccourcir le cycle entre le moment où on décide d’acheter le foncier et de le livrer pour pouvoir augmenter la rotation du capital engagé. Cela est très important et passe par une forte proximité avec les clients parce que si on fait l’analogie avec l’industrie, nous ne devons pas être dans une logique de push mais plutôt tirée par le client et essayer de faire le juste-àtemps aussi. Vous avez aussi une problématique qui est différente de l’industrie, lorsqu’on achète un foncier et qu’on pense à un projet immobilier, on doit se projeter sur les attentes futures des clients dans 5 ans ou 7 ans. C’est toute la problématique. Dans l’industrie, les lead-times dans la

production sont très faibles tandis que dans l’immobilier ils sont très élevés. Du coup, ce temps de cycle qui est long génère parfois des surstocks. Toute la problématique est comment peut-on acheter un foncier, posséder la matière première chaque année. Quand vous achetez la matière première, vous devez être très proches du client pour pouvoir intégrer les exigences de façon à livrer le produit rapidement. Devant cette complexité, dans la partie immobilière, on s’est dit est-ce que le digital pourra rendre disruptif le business modèle de l’immobilier? Comment pourra-t-on intégrer la réalité augmentée, les IOT, Big Data, intelligence artificielle, pour pouvoir «disrupter» l’immobilier et changer notre business modèle? La première chose que nous nous sommes dite est qu’il faut absolument que nous lancions un showroom phygital, c’est-à-dire physique, parce que le client a besoin de toucher la matière, la finition et de tout apprendre sur ce

qu’il achète comme produit et digital car on ne peut pas vendre de manière digitale seulement. Au moment de l’achat du foncier, le client met le casque de réalité augmentée avec des gants, va toucher le mur et personnaliser la couleur, la cuisine, les matériaux, les sanitaires… Du coup, le client devient designer et concepteur de son propre logement, comme dans le cas de Dell où les clients peuvent personnaliser leurs produits. Petit à petit, on s’achemine aujourd’hui vers cette tendance de personnalisation qui est très présente dans l’industrie car dans l’immobilier, le client souhaite personnaliser son logement. C’est ce que montrent aussi les études que nous avons réalisées durant les 10 dernières années qui indiquent que 70% à 80% des acquéreurs refont leur finition. Ce qui veut dire que généralement, ils ne sont pas satisfaits dans leur finition. Donc, il faut qu’on leur donne cette possibilité de personnaliser leur logement. Dans le showroom phygital, situé à Dar Bouazza, il y a deux niveaux : un niveau complètement digital et quand vous montez au deuxième niveau, vous avez du physique avec des corners cuisine, des corners sanitaires, revêtement... Il y a une expérience client qui lui permet de

se projeter sur son nouveau témoin en quelque sorte. Mais en même temps, il touche la qualité du matériel. « On s’achemine vers cette tendance de personnalisation qui est très présente dans l’industrie car dans l’immobilier, le client souhaite personnaliser son logement. »

Alors une fois qu’on a compris que le client est le corps de notre dispositif, il faut qu’on digitalise la relation client. Cela remet en question la chaîne de valeur immobilière parce que, une fois que le client a vu ce qu’il va acheter, il faut qu’il soit rassuré qu’on va le lui livrer à temps, respecter nos engagements. Du coup, nous avons rajouté une application qui s’appelle Palmwork, qui permet de tracer les chantiers de telle façon à ce que le client puisse, de chez lui, suivre l’avancement des travaux. Une fois que nous sommes avancés dans les travaux, se pose la problématique de SAV. Est-ce que les finitions sont

bonnes ? Est-ce qu’on a des fuites ? Alors avec Plam SAV, nous avons fait une expérimentation au niveau de ce site pour intégrer les IOT afin de prédire certains coups de circuits ou fuites qui peuvent arriver de sorte que le logement devient intelligent. Dans le process, au moment de l’expression du besoin du client, il y a un programme qui s’appelle Palmeraie 4.0 où nous nous sommes engagés dans cette transformation digitale à travers des réalisations concrètes où le Showroom phygital est bel et bien mis en place, Palm Home, un configurateur qui permet aux clients de personnaliser la finition, Palm SAV, une application qui permet de suivre la partie aprèsvente et surtout nous avons rajouté aussi une Carte de fidélité qui offre aux acquéreurs de devenir membre d’un club et s’il amène un autre client, il a droit à des remises... Cela suppose aussi des données et nous étions confrontés à la data. Nous avons un centre de gestion de relation client qui fait 60 personnes. Or nous avons beaucoup de volumes : nous livrons 10.000 logements dans le social et 1.000 dans le luxe chaque année donc ce centre génère beaucoup de datas. Nous avons dû investir dans des datas scientistes, des acteurs qui permettront d’intégrer de la data, de l’analyser à travers la big data et de l’intelligence artificielle mais aussi de récupérer toutes les informations qui sont sur les réseaux sociaux, avec beaucoup de formats (des images, des textes, des interactions) pour ressortir le maximum d’informations afin de mieux comprendre les attentes de notre clientèle et de revenir avec un produit customisé pour pouvoir le personnaliser. Voici donc le cycle de transformation digitale dans la Palmeraie. Et quand vous avez un chantier de transformation, vous avez un autre chantier en parallèle, comme dans toute autre industrie, pour pouvoir mettre aussi à niveau ses adhérents en essayant de se transformer digitalement. Il faut respecter nos engagements, livrer à temps, revenir au basique dans l’immobilier, et connaître aussi les fondamentaux pour que cette transformation digitale devienne durable.

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STMicroelectronics Bouskoura

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Bouskoura Plant Mission

« LE SECTEUR INDUSTRIEL CONSTITUE LE PREMIER SECTEUR D’INTERVENTION DE LA CCG »

HICHAM ZANATI SERGHINI

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA CAISSE CENTRALE DE GARANTIE (CCG).

L

’entreprise industrielle se crée, se développe, et durant son cycle de vie, elle a également des besoins en fonds de roulement, ce sont ces lignes de financement qu’elle va négocier avec ses acteurs bancaires. Elle aura également un moment où elle va vouloir se développer c’est-à-dire exporter, un moment où elle aura besoin de restructuration pour faire face à ses difficultés... Dans tous ces moments qui sont clés dans l’histoire de l’entreprise, elle va s’adresser aux acteurs du financement. Dans le secteur industriel, à 90%, les entreprises s’adressent à leur banque et nous travaillons avec le secteur bancaire de manière à rendre cet accès fluide et plus facile. La garantie reste l’outil principal dans ce sens. La particularité de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) est que nous nous ne sommes pas dans le front office. En d’autres termes, nous ne sommes pas là pour concurrencer les autres acteurs du financement. Au contraire, nous travaillons avec eux pour faire en sorte que le financement soit le plus aisé possible. Au moment où l’acteur bancaire se pose la question sur comment il va caler le financement qui va être accordé, nous intervenons à 50%, 60%, 70% ou 80% de côte de garantie que nous offrons aux acteurs bancaires pour faire en sorte que là où le blocage peut être, la porte du financement s‘ouvre. Nous intervenons aussi en dette, comme toute banque, mais nous restons toujours cantonnés par rapport à notre doctrine : nous n’y allons jamais seuls

mais toujours avec les autres, et nous apportons nos solutions sur la question de la dette pour le secteur industriel. La première problématique est celle des fonds propres. Certes, lorsqu’une entreprise a un taux d’endettement allégé, la question du financement peut se poser en termes de sûreté, pas en termes de plafonds atteints. L’entreprise a besoin d’une ligne, elle va l’avoir. Là, nous intervenons à 60%. Quand l’entreprise a un programme d’investissement, la banque la finance et nous sommes derrière à 70%.

« Nous sommes présents sur la totalité du cycle de vie de l’entreprise industrielle. »

Là où cela pose problème, c’est quand l’entreprise industrielle atteint un taux d’endettement important, même si elle est en croissance, et qui fait des pressions sur son BFR, alors la porte du financement risque de se fermer. La condition que va lui poser sa banque est qu’il va falloir renforcer ses fonds propres, en d’autres termes, une augmentation du capital de bien nécessaire. À ce niveau-là, nous intervenons avec un quasi- fonds propre. Autrement dit, nous sommes investisseurs aussi mais cela ne se traduit pas par une prise de participation. Nous intervenons en quasi fonds propres à hauteur du montant

des fonds propres de l’entreprise. Par exemple, dans le cas d’une entreprise qui a des fonds propres de 3 millions de dirhams, nous injectons 3 millions. C’est un financement sans garantie à très long terme et qui rassure le banquier sur l’équilibre financier de l’entreprise. Ainsi, la porte du financement qui était fermée pour votre développement s’ouvre. C’est un outil très intéressant, un financement mezzanine, et qui répond réellement à des problèmes qui se posent aujourd’hui pour les entreprises dans le secteur industriel. Le second point c’est l’économie verte. Nous intervenons en co-financement avec le secteur bancaire sur un matchingfund. Quand il s’agit d’un projet en termes d’économie d’énergie, de dépollution ou autres, avec ce matchingfund, les entreprises vont faire beaucoup d’économie d’argent parce que ce financement, sur la partie qui nous est accordée, est d’un taux de 2,5%. Nous sommes présents sur la totalité du cycle de vie de l’entreprise industrielle et nous répondons aux problématiques de BFR, des projets d’investissements, des exports… Nous essayons d’apporter un plus en tant qu’institution financière sur des problématiques qui sont liées notamment à l’innovation. C’est tout un écosystème que nous essayons aujourd’hui d’adresser. Sur les 5 dernières années, ce sont plus de 90 milliards de crédits en faveur des entreprises des PME qui ont été garantis par la CCG et 26% représentent le secteur industriel qui constitue le premier secteur d’intervention de la CCG.

un site à la pointe de la technologie

To be THE WORLD CLASS PLANT For Assembly, Testing and Finishing with Leadership in

Quality, Service, Cost, Productivity and Efficiency.

ST Bouskoura

Créé en 1952 à Ain Sebâa, le premier site de STMicroelectronics (ST) intervenait essentiellement dans le domaine de la fabrication de produits RF (RadioFréquences). En 1997, sur la base des excellents résultats obtenus, ST décide d’investir dans une nouvelle usine d’assemblage et de test de semi-conducteurs qui, lorsque totalement opérationnelle et adaptée aux attentes du marché, constitua le module de back-end le plus important au sein de l’outil de production dont dispose ST dans le monde, ainsi que le plus avancé au plan international en matière d’automatisation et de technologie. La construction de l’usine de Bouskoura a débuté en octobre 1999. Une fois le chantier achevé, ST y a installé les premiers équipements, avant d’y créer les premières lignes de production automatisées en septembre 2000. Aujourd’hui, le site de Bouskoura s’étend sur plus de 180 000 mètres carrés, dont une salle blanche de Classe 10,000 de 32 000 m² qui abrite les lignes de production automatisées, et 4 000 m² d’entrepôts. Au total, ST Bouskoura emploie actuellement plus de 3 000 personnes dont 35% de techniciens & ingénieurs. Notre site s’est engagé dans une démarche EHS (Environment, Health & Safety) complète et durable visant à assurer la sécurité et le bien-être de chacune des personnes qui y travaillent (employés, sous-traitants, partenaires, visiteurs etc…). Outre sa conformité à la norme européenne EMAS (European Eco-Management and Audit Scheme) et sa certification à la norme ISO 14001 reconnue au plan mondial dans le domaine de la protection de l’environnement, ST Bouskoura a réussi à améliorer de façon considérable son empreinte écologique en réduisant fortement, entre autre, sa consommation d’eau, - une ressource rare et précieuse au Maroc -, grâce à l’optimisation de ses processus et au recyclage de ses eaux usées. Notre politique de sécurité repose sur l’anticipation, la pro-activité, la protection, la communication et la responsabilisation de nos employés, sous-traitants, visiteurs, fournisseurs et clients. Des audits internes et externes réalisés par des organismes certifiés sont effectués régulièrement sur le site. Des exercices d’évacuation sont également organisés pour permettre la mise en œuvre pratique de « bonnes conduites » à respecter par nos employés en simulant des événements réels.

Fabrication de composants électroniques

L’usine de Bouskoura joue un rôle important dans le leadership mondial que détient ST dans les technologies de fabrication back-end, l’un des points forts sur lequel s’appuie la Société pour être un des leaders de l’industrie microélectronique. Les produits fabriqués à Bouskoura sont des circuits intégrés sophistiqués. Le site produit plus de trois milliards de composants électroniques par an exportés dans le monde entier pour des applications principalement automobiles et industrielles.

De multiples récompenses

Le site de Bouskoura a reçu, pour la première fois de son histoire, le prix Hassan II de l’environnement, dans la catégorie « Business Initiatives », lors de la cérémonie organisée par le Secrétariat d’État chargé du développement durable, le 13 juillet 2018 à Rabat. Ce prix est venu saluer l'engagement environnemental de notre site et ses efforts en matière de développement durable. En 2017, il a été également primé dans la catégorie « grande entreprise » par le groupe Wafa Assurance pour la mise en place et le déploiement des programmes de prévention dans les domaines de la Santé et de la Sécurité au Travail. La même année, il avait été élu « meilleur site ST » en matière d’amélioration de la « Qualité et du Service » envers nos clients, après celui reçu en 2015 en tant que meilleur site ST en matière d’amélioration EHS.

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FORMATION

FORMATION

CONCEPTION 3D

Au programme de cette journée technique, Romain Faucher, le Directeur des achats techniques de Dassault Systemes, concepteur et éditeur

de logiciels Solidworks, a présenté l’optimisation de la productivité de conception et de fabrication et de développement de Produits de qualité

avec les nouvelles fonctionnalités du Portfolio SW 2020 notamment SW Conception 3D, SW PDM, SW Simulation, SW Electrical.

«NOTRE BUT EST D’AIDER TOUS NOS CLIENTS À ACQUÉRIR DES LOGICIELS PERFORMANTS ET DE LES FORMER SELON LES CRITÈRES INTERNATIONAUX» SOUFIANE SMAILI

ROBOBAT RÉUSSIT SA PREMIÈRE JOURNÉE TECHNIQUE AVEC LES EXPERTS SOLIDWORKS ROBOBAT MAROC A ORGANISÉ LA JOURNÉE TECHNIQUE AVEC LES EXPERTS SOLIDWORKS, LE 21 NOVEMBRE À LA SALLE DE SÉMINAIRES ROBOBAT DE CASABLANCA. L’OCCASION DE PRÉSENTER LES NOUVEAUTÉS SOLIDWORKS 2020 ET LES TENDANCES DU MARCHÉ DE L’INDUSTRIE AU MAROC AINSI QUE LA PROPOSITION DE VALEUR DE DASSAULT SYSTEMES (DS) ET SON RÔLE MAJEUR DANS LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR INDUSTRIEL.

D

ans son mot d’ouverture de cette Journée technique, organisée en partenariat avec Dassault Systemes, le Directeur général de Robobat Maroc, Soufiane Smaili, a présenté la solution globale et évolutive qu’offre Robobat, premier intégrateur des solutions Building information modeling (BIM) et l’un des principaux acteurs dans le domaine du BTP au Maroc. Présente au Maroc depuis 20 ans, avec plus de 1.500 clients et plus de 5.000 utilisateurs, Robobat Maroc offre une solution complète dans la chaîne de valeur du bâtiment, depuis la conception à l’exécution en passant par l’ingénierie, a indiqué Smaili. Les solutions BIM que développe Robobat couvre plusieurs secteurs à savoir l’architecture, l’infrastructure VRD, la structure, le manufacturing et le scan to BIM et le génie climatique, électricité

et plomberie (MEP). «Au fil du temps, des valeurs essentielles se sont croisées avec l’expérience pour forger une attitude : l’esprit constructif. Avoir l’esprit constructif, c’est prendre en compte sur le long terme les exigences du monde de la construction, être en prise directe avec lui, en connaître les tendances, les habitudes et les contraintes», a-t-il poursuivi. De son côté, Hicham Rahioui, Fondateur d’Industrie du Maroc Magazine et président fondateur du Groupe Industricom, a rappelé l’essor que connaît l’industrie au Maroc depuis le lancement par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’Economie verte et numérique du Plan d’accélération industrielle (PAI) 2014-2020. «Dans une économie mondiale concurrentielle, il faillait doter le pays d’une industrie moderne et compétitive

à forte teneur en emploi. En 2014, le  PAI a créé des écosystèmes performants qui ont pour vocation de réduire la fragmentation sectorielle et d’insuffler une nouvelle dynamique entre grands groupes et PME-TPE et partant, développer la croissance et l’emploi sur les marchés porteurs», a souligné Rahioui. A cet effet, le PAI a favorisé l’essor de sept secteurs porteurs, en l’occurrence l’offshoring des services, l’électronique, l’automobile, l’aéronautique et le spatial, l’agroalimentaire et les produits de la mer, le textile et le cuir. «Depuis le début du PAI, nous avons, par exemple dans le secteur de l’aéronautique, 70% de plus d’emplois dans ce secteur (17.000 postes) et un taux d’intégration local (pourcentage de pièces d’un avion complet fait au Maroc) de 38%», a-t-il ajouté.

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE ROBOBAT MAROC Propos recueillis par Ayoub AKIL.

ROBOBAT MAROC A RÉCEMMENT ORGANISÉ LA PREMIÈRE JOURNÉE TECHNIQUE AVEC LES EXPERTS SOLIDWORKS À CASABLANCA. SON DIRECTEUR GÉNÉRAL, SOUFIANE SAMAILI, NOUS EXPLIQUE L’INTÉRÊT DE CETTE JOURNÉE POUR LES INDUSTRIELS MAIS AUSSI L’IMPORTANCE DE LA FORMATION ET DE LA DIGITALISATION DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL AUJOURD’HUI.

I

DM: Quel est l’intérêt de cette Journée technique pour les industriels ? Soufiane Smaili : Cette journée technique constitue l’occasion de présenter les nouveautés de Robobat et de Dassalut System de Solideworks. A cet effet, nous avons invité de nombreux professionnels sur le marché marocain pour rencontrer leur fournisseur et découvrir les nouvelles solutions Solideworks qui demeure l’un des premiers logiciels particulièrement sur le marché marocain mais aussi à l’échelle mondiale en termes d’utilisation. A travers cette journée, Robobat confirme son statut de partenaire naturel des entreprises travaillant dans les principaux domaines des infrastructures et du bâtiment ou même dans les secteurs industriels au Maroc et dans toute l’Afrique Francophone.Ce rendez-vous est aussi une journée certifiante pour la première fois au Maroc. Un groupe composé d’une trentaine de personnes qui ont été certifiées sous l’enseigne de Dassault Systemes Solidworks.

Quelle est la particularité de votre offre de formation au sein de vos centres ? Les formations Robobat sont basées sur des méthodes pédagogiques variées. Elles garantissent une adéquation parfaite entre les aspects théoriques et les travaux pratiques effectués sur notre plateforme. Ces formations produits et niveaux de certification ont été développées pour répondre aux réelles attentes des utilisateurs et des partenaires. Notre pool de formateurs, bien étoffé d’ingénieurs experts dans leurs domaines et de centres de formation partenaires, permet de pourvoir des formations de qualité, souples et même personnalisées, organisées en sept métiers, dont le BIM, l’Architecture, la Structure, l’Infrastructure, le Génie Climatique, le Génie électrique et l’Industrie. Nous essayons d’apporter au Maroc la même charte de formation en Europe et donner un programme de formation validé par nos éditeurs.

En tant que premier intégrateur de solutions BIM, quel regard portezvous sur le secteur aujourd’hui ? Le secteur se développe aujourd’hui dans le monde de la technologie notamment celui des solutions logicielles. Au début, il y a 20 ans, il était presque un luxe d’acquérir des logiciels comme celuidont nous disposons actuellement. Aujourd’hui, au sein des entreprises, je pense qu’il y a de plus en plus une prise de conscience quant à l’importance de l’informatique et de la digitalisation comme levier de développement pour une meilleure concurrence mondiale. Nous étions déjà depuis des années sur cette voie de digitalisation et d’aider tous nos clients à acquérir des logiciels performants et à les former selon les critères internationaux, afin qu’ils soient plus compétitifs. Nous continuons sur notre lancée. Robobat se développe de plus en plus. Il y a de nouveaux ingénieurs qui intègrent notre société. Nous cherchons aussi de nouveaux partenaires et éditeurs.

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FORMATION

FORMATION de 150 pays dans le monde.

Propos recueillis par Ayoub AKIL

ROMAIN FAUCHER DIRECTEUR DES ACHATS TECHNIQUES DE DASSAULT SYSTEMES

«IL NE S’AGIT PAS D’UNE RÉVOLUTION INDUSTRIELLE MAIS SIMPLEMENT UNE ÉVOLUTION DES HABITUDES DE NOS UTILISATEURS» SELON ROMAIN FAUCHER, DIRECTEUR DES ACHATS TECHNIQUES DE DASSAULT SYSTEMES, CONCEPTEUR ET ÉDITEUR DE LOGICIELS SOLIDWORKS, LA PLATEFORME 3D EXPÉRIENCE, DÉVELOPPÉE PAR DASSAULT SYSTÈMES, PERMET DE CRÉER ET DE RETROUVER PARTOUT ET SUR TOUS LES APPAREILS, SON PROPRE ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL.

I

DM: Quel est l’apport de Dassault Solidworks pour les industriels ? Romain Faucher: Dassault Systeme Solidworks dispose de solutions performantes pour le secteur industriel. Nous sommes présents au Maroc depuis plus de 20 ans vis-à-vis des intégrateurs, dont Robobat. Et nous faisons confiance à des distributeurs locaux pour valoriser toute cette chaîne de solutions mécaniques afin de permettre à une large partie des professionnels de l’industrie

manufacturière de bénéficier de toute l’expertise et toutes les performances de nos solutions Solidworks. Quelles sont les solutions que vous proposez ? Notre gamme de solutions va de la conception CAO mécanique aux outils schématiques électriques qui vont associer deux bureaux d’études en un seul. Le but est de réconcilier ces différents interlocuteurs de l’entreprise. Nous disposons également d’une large

gamme de solutions de stimulations qui permettent à nos clients industriels de pouvoir visualiser leurs conceptions avant même de les lancer en fabrication. Ce qui constitue un gain énorme en termes de compétitivité et de qualité au niveau de la réalisation des produits. Tout cela est centré autour d’une seule et même application que l’on appelle Solideworks Desktop. Il s’agit d’une application qui dispose aujourd’hui de plus de 6.000 utilisateurs et qui est présente dans plus

de son entreprise. On peut aller plus loin au niveau de l’écosystème. Si l’on veut sortir de ce schéma-là, s’ouvrir sur le monde, on n’a pas d’autre choix que de se tourner vers Internet. Pour cela, nous développons de plus en plus de solutions nativesInternet plutôt que native-Windows, native-Macintosh ou autres systèmes d’exploitation. Nos solutions sont utilisables depuis n’importe quel navigateur Internet. Le plus important pour le monde d’aujourd’hui et de demain est de s’affranchir des barrières technologiques.

A l’ère du numérique et de la transformation digitale, quel est le rôle que joue Dassault Système dans le renouveau de l’industrie manufacturière ? Solidworks a permis d’abord la démocratisation de la 3D. Avant on utilisait soit la planche à dessin soit des outils informatiques de 2D. Aujourd’hui, la nouvelle génération X, Y, Z, les jeunes sont très connectés, ils communiquent essentiellement via les réseaux sociaux. Nous avons voulu au travers d’une plateforme qu’on appelle 3D Expérience offrir les mêmes capacités de communication et de collaboration En quoi la plateforme 3D Expérience pour des industriels que LinkedIn, est-elle utile pour les entreprises ? Facebook, entre autres, sur les marchés Certaines entreprises investissent pour d’autres usages.Il ne s’agit pas d’une révolution industrielle, il y a simplement une évolution parce que les habitudes de nos futurs utilisateurs changent. La partie collaborative et sociale est extrêmement importante. Nous nous sommes rendu compte que ces dernières années le développement social prenait une part de plus en plus importante dans le milieu industriel. Nous avons voulu accentuer cette dimension grâce à la plateforme 3D Expérience, le smartphone, la tablette, l’ordinateur... pour permettre d’avoir l’ensemble de nos informations de manière spontanée et juste. L’objectif est d’interagir, de collaborer les uns avec les autres quel que soit l’endroit où l’on se trouve.

de lourds moyens pour développer et mettre en œuvre les outils et les formations qui vont contribuer à rendre les personnels capables de travailler à la maison. La plateforme 3D Expérience permet de créer et de retrouver partout et sur tous les appareils son propre environnement de travail. Partager et agir avec tous les membres d’une même équipe devient alors une norme. Les jeunes n’ont plus d’intérêt pour la fonctionnalité. Ils s’inscrivent dans des rôles, des missions. C’est pour eux une évidence que de travailler sur une plateforme sociale et collaborative. Cette ouverture se traduit également en interne vers cette plateforme vers laquelle de plus en plus de passerelles sont posées au fil des versions de SolidWorks.

Comment êtes-vous arrivés à ce résultat ? Nous avons développé Solidworks sur des plateformes Windows qui a fait la première évolution, il y a 20 ou 25 ans. Aujourd’hui, Windows est un composant essentiel pour les industriels. Néanmoins, nous avons pensé à sortir d’une plateforme unique pour aller vers de multiples plateformes, s’ouvrir sur le cloud pour permettre de désenclaver nos utilisateurs. Aujourd’hui, un industriel qui utilise les solutions historiques de CAO y compris de Solidworks a tous les outils qui lui permettent de communiquer au sein

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ENTREPRISE

RAPPORT

ENTREPRISE

L

a structure des entreprises au Maroc est à 93% constituée de TPME : 64% sont des TPE et 29% sont des PME, contre 7% qui sont de Grandes Entreprises. Près des deux tiers (63%) d’entre elles sont concentrées dans l’espace régional Casablanca-Tanger : 39% des entreprises sont implantées dans la région de Casablanca-Settat, 15% dans la région de Rabat-Salé-Kenitra et 9% dans la région de Tanger-TétouanAl Hoceima.

10% des entreprises sont industrielles La répartition par secteur d’activité montre que près de 42% des entreprises opèrent dans le secteur des services, 27% dans le commerce, 21% dans la construction et 10% dans l’industrie. Les TPE et les PME sont fortement concentrées dans les services avec 44% de TPE et 42% de PME et faiblement présentes dans l’industrie : 8% de TPE et 11% de PME. En revanche, les grandes entreprises sont quasi-équitablement réparties entre les secteurs de l’industrie (26%), de la construction (23%), du commerce (27%) et des services (24%). Prédominance de la région Casablanca-Settat Au niveau régional, le secteur de l’industrie est fortement concentré dans la région Casablanca-Settat (47%) suivie par la région Tanger-Tétouan-AlHoceima (12%). Les services sont concentrés dans les

régions de Casablanca-Settat (39% des entreprises) et Marrakech-Safi (11%). Dans le secteur du commerce, plus de la moitié (58%) des entreprises sont implantées dans la région CasablancaSettat (44%) et la région Rabat-SaléKénitra (14%). S’agissant du secteur de la construction, il est moins polarisé que le reste des secteurs d’activité, avec 29% des unités implantées dans la région CasablancaSettat, 16% dans la région Rabat-saléKénitra et 11% dans la région Fés-Meknès.

Seulement 12% des entreprises industrielles ont moins de 10 ans La répartition des entreprises par tranche d’âge fait apparaitre que 75% des entreprises sont de création récente, avec moins de 20 ans d’existence. Près de la moitié d’entre elles ont moins de 10 ans. La part des entreprises de moins de 10 ans qui opèrent dans les secteurs des services (42%), de la construction (35%) et du commerce (33%) est plus importante que celle du secteur industriel (12%). 40% des TPE ont moins de 10 ans. Par ailleurs, la proportion des TPE est de 73% pour les créations récentes contre 64% pour l’ensemble des entreprises. Ces deux éléments traduisent la dynamique de création chez les TPE. Dans l’ensemble, les créations récentes de moins de 10 ans sont fortement enregistrées dans le secteur des services avec 49% des entreprises contre 3,3%

dans l’industrie.

Les TPME industrielles sont les moins encadrées Les entreprises au Maroc présentent un taux d’encadrement de 25% avec une faible disparité selon les secteurs d’activité. Avec un taux de 18%, les TPME industrielles sont relativement les moins encadrées. En revanche, le taux d’encadrement le plus élevé est enregistré dans les TPME commerciales (33%). Sur le plan de la formation continue, 26% des entreprises ont mené des actions de renforcement des capacités au profit de leur personnel. Cette proportion s’élève à 75% pour les Grandes Entreprises contre 34% pour les PME et 18% pour les TPE. Les entreprises ont un faible usage des technologies dans leur fonctionnement. Alors que 31% possèdent des sites web, seules 35% les utilisent dans un cadre professionnel. Il s’agit surtout de Grandes Entreprises (43%), les TPME représentent 28%sur cet aspect. Le management des entreprises est faiblement féminisé. Il est de 8% dans les Grandes Entreprises contre 13% au niveau des TPME. Par ailleurs, il se situe entre 3% à 17%, selon le secteur d’activité. La répartition des entreprises par nationalité des dirigeants montre que 5% des entreprises (4% des TPME et 15% des GE) sont dirigées par des étrangers dont 29% sont des femmes.

58% des chefs d’entreprise sont insatisfaits des services des institutions financières

ENQUÊTE NATIONALE AUPRÈS DES ENTREPRISES : ZOOM SUR LE SECTEUR INDUSTRIEL L’ENQUÊTE NATIONALE DU HAUT COMMISSARIAT AU PLAN AUPRÈS DES ENTREPRISES A ÉTÉ ADRESSÉE À 2101 UNITÉS : 769 REPRÉSENTANT L’INDUSTRIE, 371 LA CONSTRUCTION, 294 LE COMMERCE ET 667 LES SERVICES MARCHANDS NON FINANCIERS. EN VOICI LES RÉSULTATS CONCERNANT LES INDUSTRIELS, PLUS PARTICULIÈREMENT.

Les résultats de l’enquête nationale du HCP entre janvier et juillet 2019 auprès des entreprises ont révélé que 58% des chefs d’entreprises sont insatisfaits des services offerts par les institutions financières. Ce mécontentement est plus accentué chez les TPE (63%). Les TPME sont les plus confrontées aux difficultés d’accès au financement, qui constitue un obstacle sévère pour 40% d’entre elles. Pour les chefs d’entreprise sondés, les deux facteurs déterminants pour l’accès au financement bancaire, à savoir les garanties exigées et le taux d’intérêt, se sont davantage resserrés durant la période considérée. A noter qu’une entreprise sur cinq recourt au financement externe, dont 93% provient du crédit bancaire, selon le HCP. Cette proportion s’élève à 46% pour les grandes entreprises (GE) contre 18% pour les très petites et moyennes entreprises (TPME). L’enquête révèle aussi que près de 33% des entreprises évitent de recourir au crédit bancaire pour des raisons religieuses. En outre, le HCP relève que 35% des entreprises ont demandé un crédit auprès d’une institution bancaire au cours des trois dernières années. Cette proportion est de 56% pour les GE et de 27% pour les TPE, ajoute la même source, soulignant que le taux d’intérêt élevé ainsi que les garanties exigées par les banques sont les principaux freins à la demande de crédit.

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I N DUSTRI E PHARMACEUTIQUE

TEXTI LE

RECHERCHE CLINIQUE L’AMIP POSE L’ENJEU DE L’INNOVATION THÉRAPEUTIQUE AU MAROC

I

nitiée en collaboration avec la Fondation Cheikh Zayed sous le thème «La recherche clinique au Maroc, opportunité et enjeux», le Symposium international sur la recherche clinique a été l’occasion, à travers le partage d’informations et le retour d’expériences entre professionnels marocains et français, de traiter de deux thèmes d’importance capitale pour le développement de l’industrie pharmaceutique au Maroc, à savoir la recherche et les essais cliniques. Lors de la séance inaugurale du Symposium, le président de l’AMIP, Ali Sedrati, a rappelé que la perspicacité de l’administration en plus haut lieu a permis le développement d’un secteur pharmaceutique en général, et d’une industrie pharmaceutique en particulier avec des standards internationaux, aussi bien dans la technologie que du médicament mis à disposition du patient marocain. Cela a été rendu aussi possible notamment grâce à la contribution des multinationales «qui ont fait confiance dans notre pays en y investissant et commercialisant leurs innovations, de même qu’aux opérateurs nationaux qui ont développé le générique, recours essentiel pour l’accès économique au

L’ASSOCIATION MAROCAINE DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE (AMIP) A ORGANISÉ, LE 26 NOVEMBRE À CASABLANCA, UN SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA RECHERCHE CLINIQUE, DANS L’OBJECTIF DE TRACER UNE FEUILLE DE ROUTE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE CETTE DISCIPLINE AU MAROC. médicament», a-t-il rappelé. Sedrati a indiqué que plus de 280 groupes pharmaceutiques étrangers sont présents au Maroc, soulignant que 260 d’entre eux sont représentés par les membres de l’AMIP, soit directement soit à travers leurs partenaires locaux. En 2016, le secteur a signé avec les autorités de tutelle le contrat de performance 2016-2020 relatif à l’écosystème des médicaments dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, a-t-il rappelé, notant que l’organisation de cette rencontre vient confirmer le grand intérêt que ses membres portent à ce domaine, aussi bien pour des considérations socio-économiques que pour l’importance du volet médical et pharmaceutique du médicament qu’il soit d’innovation ou générique.

Assurer la protection des données de santé De son côté, le président de la commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni, a indiqué qu’«aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique est un secteur important qui concentre beaucoup de données de citoyens», exprimant le souhait de travailler de concert avec

l’AMIP pour mettre en place un plan d’action en vue d’assurer la protection des données de santé. L’action de la Commission nationale sera focalisée, en 2020, sur la question de protection les données médicales, qui sera une thématique prioritaire l’année prochaine, a-t-il annoncé. Pour sa part, Nora Berra, ancienne secrétaire d’Etat française à la Santé, a assuré que «toutes les autorités sont soucieuses d’assurer une politique publique de santé axée sur le bienêtre des citoyens», d’où, selon elle, l’importance des débats et des échanges dans le cadre du Symposium de l’AMIP. Elle a également estimé que ce colloque est une réelle opportunité de poser l’enjeu de l’innovation thérapeutique au Maroc, soutenant que «la volonté d’optimiser la gouvernance du système de santé, de développer la filière de production locale des médicaments, et la détermination de professionnels particulièrement mobilisés doivent pouvoir engager le Maroc à répondre aux exigences des standards internationaux en matière de recherche clinique». Et de conclure : «Cette ambition portée par le Maroc est une véritable voie qui ouvre des perspectives plus globales au bénéfice du continent africain».

WORKWEAR LA SOCIÉTÉ DE CONFECTION DE VÊTEMENT PROFESSIONNEL WORKPOWER MISE SUR LE MARCHÉ LOCAL MAROCAIN LA SOCIÉTÉ WORKPOWER, DU GROUPE CINDICO, A DE GRANDES AMBITIONS POUR LE MARCHÉ LOCAL ET LA RÉGION MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD (MENA). ELLE EST À CE TITRE EN TRAIN D’INSTALLER UN RÉSEAU COMMERCIAL DANS LES VILLES DE RABAT ET CASABLANCA, ENTRE AUTRES.

D

epuis 1992, la société Cindico s’investit dans la confection du vêtement professionnel avec un même souci de qualité et de durabilité. Fort de l’appui de son partenaire européen, le groupe mondial Alsico, Cindico à travers son bras armé local Workpower confection, s’efforce de répondre à toutes les sollicitations des entreprises de différents secteurs. Basée à Salé, Workpower, outillée pour répondre aux exigences des PME mais aussi des grandes entreprises de tous secteurs confondus, exporte des vêtements de travail et de protection vers le continent européen et répond ainsi à la demande en «Workwear» de différents secteurs à savoir l’industrie, le médical et l’hôtellerie. Ses marchés prioritaires étaient jusqu’à présent le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la Belgique, l’Espagne et la France où elle réalise 98% de son chiffre d’affaires. Mais conscients

du potentiel du marché national, surtout après l’adoption du plan d’accélération industrielle, ses dirigeants viennent d’opérer un nouveau virage. «Nous avons lancé notre filiale “Workpower” afin de commercialiser nos produits sur le marché marocain», indique Mary Meylaers, directrice générale déléguée de Cindico et co-gérante de Workpower. La quasi-totalité des secteurs industriels, que ce soit le BTP, la pharmaceutique, la chimie, l’énergie, l’automobile ou la métallurgie, sont concernés par les équipements de protection individuelle (EPI). Plus largement, toutes les activités où les salariés sont confrontés à un risque sur leur intégrité physique. D’où l’intérêt de l’entreprise pour ce marché. Pour y parvenir, l’installation d’un réseau commercial à Rabat, Casablanca, entre autres, est en cours. La sensibilisation des opérateurs ainsi que la participation aux séminaires,

salons et foires ne sont pas en reste. «La protection des employés devrait inclure le vêtement qui protège son porteur du risque encouru», estime Mary Meylaers. C’est d’ailleurs dans une optique de prescription et d’accompagnement que s’inscrit la démarche de Workpower sur le marché marocain. Son objectif étant d’assurer une protection optimale des travailleurs contre les risques superficiels, les agressions graves, ainsi que les dangers ou risques mortels. «A noter que les vêtements EPI peuvent, selon l’environnement de travail du porteur, avoir des propriétés antifeu, anti-acide, anti-statiques, antiélectrocution, haute visibilité ou encore multirisques», explique le management de l’entreprise. Signalons enfin que l’entreprise est certifiée Iso 9001 pour son système de management de qualité pour l’ensemble de ses activités. Elle est en cours de certification Iso 14001.

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PEI NTURE

PEI NTURE PUBLI-REDACTIONNEL

ANAS BENHIMA DIRECTEUR PRESCRIPTION ET PARTENARIATS COLORADO.

COLORADO APPORTE SON EXPERTISE AUX PRESCRIPTEURS AVEC UN ACCOMPAGNEMENT CRÉATEUR DE VALEUR POUR RENFORCER LES LIENS ENTRE COLORADO ET LES DONNEURS D’ORDRE, LE SPÉCIALISTE DE LA FABRICATION ET DISTRIBUTION DE PEINTURES BÂTIMENTS, CARROSSERIE AUTOMOBILE, PEINTURES INDUSTRIELLES, PEINTURES ÉCOLOGIQUES ET PEINTURES FONCTIONNELLES DISPOSE D’UNE UNE DIRECTION PRESCRIPTION. ANAS BENHIMA, DIRECTEUR PRESCRIPTION ET PARTENARIATS AU SEIN DE COLORADO, REVIENT SUR LE RÔLE ET LA MISSION DE SA DIRECTION EN TANT QUE PILIER DE DÉVELOPPEMENT ET DE CRÉATION DE VALEUR.

I

DM : En tant que directeur Prescription et Partenariats au sein de Colorado, quelle est votre principale mission ? Anas Benhima : Notre direction est composée de cinq cadres de haut niveau et sept responsables showrooms qui ont pour mission d’apporter toute

l’expertise Colorado aux prescripteurs, que ce soit les architectes, les bureaux d’études, les bureaux de contrôle, les maitres d’ouvrages ou les sociétés d’application professionnelles et cela au niveau national ou international. Pour cela nous leur offrons un accompagnement créateur de valeur,

notamment par l’élaboration des cahiers des charges des projets, la prescription de systèmes de peintures optimisés en fonction des besoins, la budgétisation des projets et la réalisation des échantillons pour valider les choix d’aspects et de couleurs. Notre direction est également amenée

à se déplacer sur chantier pour conseiller les entreprises d’application, veiller au respect des systèmes prescrits et relever les anomalies constatées traduites par des rapports de contrôle envoyés aux prescripteurs. Colorado tient aussi les donneurs d’ordre régulièrement informés des nouveautés par des visites régulières et par l’envoi de mailings mensuels et d’invitations à des formations sur les nouveaux produits de la marque… Qu’entendez-vous par « offrir un accompagnement créateur de valeur» ? Les architectes ont toujours poussé les industriels dans leurs retranchements en leur demandant d’apporter des solutions techniques pour réaliser leurs projets les plus ambitieux. Mais, dans le même temps, les innovations proposées par Colorado ont stimulé leur imagination et ouvert des horizons plus larges. Ces échanges se nourrissent souvent de projets concrets menés avec des grands noms de l’architecture. Les récentes réalisations comme le CHU de Tanger, Fairmont Taghazout, le siège régional de la banque populaire à Oujda … ont nécessité des mois de préparation et des discussions tout aussi riches durant la phase réalisation. Ce sont des partenariats très en amont, dont l’objectif n’est pas de concrétiser des projets, mais d’étudier dans le détail comment les produits et solutions proposés par Colorado peuvent répondre à des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Quels sont les produits que vous avez développés spécifiquement à destination des industriels ? Fidèle à sa politique de diversification, en 2014 Colorado s’est attaqué au marché de la peinture industrielle. Un nouveau département Industrie a été créé à cet effet avec un nouveau laboratoire R&D et des équipes techniques et commerciales dédiées. Une large gamme de peintures industrielles a été développée, couvrant différents besoins avec des systèmes anticorrosion avec des primaires Epoxy polyamides riches en zinc et des

exemples de projets que vous avez accompagnés ? Effectivement, en plus de la qualité prouvée de ses produits, Colorado se distingue par l’accompagnement technique assuré par ses équipes pendant les différentes phases des projets industriels. En effet, nous assistons les bureaux d’études et les donneurs d’ordre lors de l’élaboration des CPS pour prescrire des systèmes adaptés et optimisés en fonction des besoins et par la présence lors des différentes phases d’application de la peinture en assistant les peintres applicateurs sur chantier pour obtenir les résultats escomptés et garantir le résultat final. Ce travail a abouti en 2018 et 2019 à la concrétisation de plusieurs projets de grande envergure. Je citerai à titre d’exemple la peinture de différentes centrales thermiques notamment celles de Laayoune, Dakhla et Tan-Tan. Les systèmes anti corrosion Colorado ont aussi été appliqués dans 3 centrales solaires Noor Tafilalt de Missour, Zagora et Arfoud. Colorado accompagne également les principales compagnies pétrolières dans la peinture des bouteilles de gaz neuves ou pour l’entretien. Nous sommes aussi fournisseurs de l’Office National des Aéroports de la peinture de marquage routier Coloroute, peinture homologuée par la Direction des Routes relevant du ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique. finitions Epoxy et Polyuréthane, tous certifiés et garantis par des laboratoires spécialisés avec des durées de résistance à la corrosion allant jusqu’à 15 ans. Plusieurs autres systèmes sont aujourd’hui commercialisés à savoir la Peinture routière homologuée par la Direction des Routes, différents revêtements pour sols industriels à base d’Epoxy, des peintures alimentaires certifiées par des laboratoires européens, des peintures au four, des peintures très haute température et des vernis polyuréthanes... Ce sont donc des applications dont les techniques sont spécifiques à certains secteurs. Pourriez-vous nous citer des

Quel est le rôle des Showroom dans cette stratégie d’accompagnement ? Toujours bien implantés, les showrooms Colorado sont avant tout des lieux de rencontre et d’échange, conçus pour accueillir les architectes et les donneurs d’ordre qui peuvent y recevoir leurs clients et choisir les solutions les plus adaptées à leurs projets avec des conseillers dédiés. Colorado dispose de plusieurs showrooms qui couvrent les principales villes du royaume et leurs portes sont toujours ouvertes pour apporter à leurs visiteurs des conseils avisés et précieux pour le choix de solutions adaptées à leurs besoins.

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COMMERCE

DIGITAL

E-PAIEMENT

LE CMI LANCE ALIPAY SUR LE MARCHÉ MAROCAIN

AGRITECH L’OCP LANCE L’APPLICATION MOBILE DE CONSEIL AGRICOLE @TMAR

LE CENTRE MONÉTIQUE INTERBANCAIRE (CMI) A LANCÉ, LE 27 NOVEMBRE À CASABLANCA, LA SOLUTION DE PAIEMENT MOBILE ALIPAY SUR LE MARCHÉ MAROCAIN, PERMETTANT AUX COMMERÇANTS D’AUGMENTER LEUR CHIFFRE D’AFFAIRES AVEC LES TOURISTES CHINOIS.

LE GROUPE OCP A LANCÉ @TMAR, UNE APPLICATION MOBILE DE CONSEIL AGRICOLE QUI AMBITIONNE DE METTRE L’INFORMATION SCIENTIFIQUE À LA DISPOSITION DE TOUS LES AGRICULTEURS ET DE FACILITER LA PRISE DE DÉCISION, NOTAMMENT SUR LES VOLETS TECHNIQUE, AGRONOMIQUE ET ÉCONOMIQUE.

F

iliale du groupe mondial Alibaba et de Ant Financial Services Group, Alipay est la plus grande plateforme de paiement mobile et digitale au monde. Initialement conçu comme un portefeuille numérique, Alipay est devenu une application lifestyle qui facilite la vie de ses utilisateurs. Pour tirer avantage du potentiel de développement de l’économie liée à l’activité touristique chinoise, le CMI a noué un partenariat avec AfricaPass en vue de rendre Alipay, initialement destinée au marché chinois, disponible à travers le Royaume. La solution offre ainsi à cette catégorie de touristes un parcours de paiement avec lequel ils sont familiers pour stimuler leurs dépenses dans l’économie locale. Cette action intervient dans le cadre de la mission du CMI de dématérialiser les transactions en accompagnant les commerçants marocains dans leur démarche de digitalisation et d’équipement. Spécialiste de solutions marketing pour le tourisme chinois au Maroc et en Afrique, AfricaPass mise sur l’expérience de son partenaire EuroPass sur le marché européen pour développer la solution au niveau du Maroc. S’exprimant à cette occasion, Mikael Naciri, directeur général du CMI, a indiqué que cette solution permettra aux commerçants marocains de capter davantage de paiements issus des 500.000 touristes chinois attendus d’ici 2021, et ce, grâce à une augmentation substantielle de leur pouvoir d’achat. Et d’ajouter que les méthodes de paiement acceptées par les commerçants locaux jouent un rôle décisif dans la décision d’achat des touristes chinois, notant que ces

voyageurs utilisent principalement le paiement mobile pendant leurs déplacements à l’étranger. Alipay est un portefeuille électronique permettant à tout porteur d’effectuer des transactions à partir de son téléphone mobile. Avec plus de 800 millions de consommateurs chinois actifs et plus de 175 millions de transactions quotidiennes, c’est la solution de paiement la plus utilisée en Chine. Plus qu’une méthode de paiement, Alipay est aussi un puissant outil marketing qui génère de la visibilité et du trafic pour les marques, permettant aux magasins partenaires d’être facilement retrouvés par les touristes chinois à travers leurs téléphones mobiles. Très familiarisés avec les solutions de paiement dématérialisées, les touristes chinois ont également la particularité de disposer d’un budget d’achats relativement élevé. A titre d’exemple, en 2018, le touriste chinois a dépensé lors de son séjour au Maroc en moyenne

2.900 dirhams avec sa carte, soit 65% de plus que les dépenses des autres touristes visitant le Royaume. Le CMI ambitionne ainsi une large intégration de la solution très attendue au Maroc auprès de la cible professionnelle, particulièrement, les hôtels, les restaurants, les boutiques de luxe et les bazaristes afin de répondre à tous les besoins de dépenses des touristes chinois en ne s’interdisant aucun secteur. Acquéreur de paiement historique et leader, le CMI est depuis 2004 le partenaire de confiance des commerçants marocains avec plus de 55.000 points de vente équipés. Grâce à son expertise, le CMI accompagne le développement et la gestion des échanges monétaires électroniques entre particuliers, commerçants, e-commerçants, établissements bancaires et administrations publiques avec plus de 68 millions d’opérations de paiement traitées en 2018.

C

réée avec et pour les agriculteurs dans le cadre du programme Al Moutmir du groupe OCP, cette application 100% marocaine a été conçue et développée dans sa globalité par une expertise technique nationale avec des agronomes, ingénieurs informaticiens et télécoms, architectes de solutions et des designers d’applications… Elle vise à répondre aux besoins et préoccupations réels des fermiers, plus particulièrement les petits agriculteurs, en offrant six services opérationnels à savoir : Suivre ma parcelle, Mon NPK, Simulateur de rentabilité, Météo, Infos marché et Docteur plantes. Disponible en français et arabe, @tmar propose ainsi un service qui dote l’agriculteur d’outils d’assistance pour suivre sa parcelle tout au long de l’itinéraire technique de sa culture, outre un outil scientifique permettant d’orienter l’agriculteur dans le choix de l’engrais NPK à utiliser pour un rendement optimal, tout en prenant en considération les potentialités agroclimatiques de la région et les résultats des analyses de sol de sa parcelle et de la culture qu’il compte entreprendre.

L’application permet également à l’agriculteur d’adopter une approche économique qui confirme la viabilité et la rentabilité de toute opération avant son exécution, à travers notamment des simulations de la rentabilité.@tmar informe aussi l’agriculteur en temps réel sur les données et les prévisions météorologiques les plus précises concernant sa région (précipitations, évapo-transpiration, vent, humidité des sols…), ainsi que sur les cours mondiaux des produits agricoles qui pourraient intéresser aussi bien les agriculteurs que l’écosystème.

L’IA pour diagnostiquer les plantes malades S’agissant du service «Docteur plantes», il s’appuie sur l’intelligence artificielle (IA) qui aide l’agriculteur à identifier le «bioagresseur» de sa culture et lui propose des remèdes adaptés. Il suffit que l’agriculteur prenne en photo la plante malade et le service lui offrira le diagnostic et la stratégie de lutte adaptés.Facile et intuitif, ce bouquet de services repose sur des concepts et modèles technologiques

avancés tels l’IA, l’imagerie satellite et autres qui permettent d’apporter des recommandations sur mesure à chaque agriculteur en fonction de ses besoins.

Un accompagnement personnalisé Avec un accompagnement personnalisé pour chaque agriculteur, @tmar couvre d’ores et déjà plusieurs cultures parmi les plus répandues au Maroc (céréales, légumineuses, arboriculture et maraichage). Cette application sera enrichie au fur et à mesure en fonction des besoins et retours des agriculteurs afin d’offrir de nouveaux services. Disponible gratuitement sur Google Play Store (Android) et sur l’App Store (IOS), @tmar s’appuie aussi sur le savoir-faire technologique d’IBM et de Teal, ainsi que sur la connectivité offerte par les différents opérateurs télécoms à l’échelle nationale et notamment en milieu rural.Un call-center ainsi que la page Facebook Al Moutmir sont à la disposition de tous les agriculteurs afin d’accompagner l’appropriation par les usagers des différents services offerts et pour soutenir l’usage du digital pour tous et partout en milieu rural.

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I N NOVATION

DONNEZ COUP DONNEZ UNUN COUP D’ACCÉLÉRATEUR D’ACCÉLÉRATEUR À VOTRE CROISSANCE À VOTRE CROISSANCE

APPEL À PROJETS APPEL À PROJETS 2019 2019

VOITURE SOLAIRE MINES RABAT SOLAR TEAM DÉVOILE L’ELEADORA2

CONCEVOIR, CONSTRUIRE ET CONCOURIR AVEC L’UNE DES VOITURES SOLAIRES LES PLUS PERFORMANTES, TEL ÉTAIT LE PARI LANCÉ EN 2014 PAR UNE ÉQUIPE D’ÉTUDIANTS INGÉNIEURS, LA « MINES RABAT SOLAR TEAM », À TRAVERS LA RÉALISATION DE PROTOTYPES DE VOITURES FONCTIONNANT À L’ÉNERGIE SOLAIRE.

A

près avoir eu l’idée de créer un club technique qui travaille sur la réalisation d’une voiture électrique à énergie solaire, la motivation et l’innovation sont les caractéristiques essentielles qui ont poussé les membres de Mines Rabat Solar Team, depuis sa création en septembre 2013, à porter haut le nom de leur école et à relever le défi colossal qu’affronteront les prochaines générations d’ingénieurs : les énergies durables. Répartis en groupes, il aura fallu aux membres de Mines Rabat Solar Team de l’endurance ainsi que de la persévérance au fil des ans pour la mise en œuvre du nouvel archétype qu’ils appelleront le cadeau du soleil et qui leur offre un véritable tremplin pour leur participation aux compétitions de véhicules solaires. Forts du succès qu’ont connu les deux premiers prototypes Fennec et Eleadora1, grâce auxquelles, elle a

été accueillie par des compétitions à l’échelle nationale et internationale, notamment le Moroccan Solar Race Challenge ainsi que le Somabay Egyptian Solar Challenge en 2017, l’équipe a lancé le défi de la mise en œuvre du 3e prototype, Eleadora2, capable de représenter honorablement son pays aux différentes compétitions accueillant les engins solaires. Le mois d’octobre 2019 aura marqué l’achèvement de leur travail et a été révélateur d’un véhicule prometteur, alliant innovation et performances. L’Eleadora2 se veut être un exploit sans pareil et dépasser les grands enjeux qui attendent les voitures solaires d’aujourd’hui et de demain. Et ce véhicule fait déjà rêver la jeune équipe qui compte bien se lancer à la conquête du podium des compétitions les plus sélectives au monde. La bonne nouvelle pour la Mines Rabat Solar Team, fondée en septembre 2013,

c’est la confiance de partenaires de renom supportant sa cause, tels que BMCE Bank Of Africa, Crouzet ou Nareva Holding qui consolident les projets de l’équipe d’ingénieurs en croyant en l’ingéniosité, la détermination et la créativité de ses membres. Leur soutien est ainsi un moteur de la fertilisation des idées novatrices de ces jeunes étudiants à l’avenir prometteur. « Il s’agit d’un travail acharné d’une dizaine d’étudiants passionnés évoluant dans toutes les sphères du génie afin de promouvoir les sciences et les technologies autant sur la scène marocaine qu’internationale et pour but d’encourager l’éducation et l’ingénierie durable auprès de notre communauté. l’expérience de notre équipe jusque là a permis de repousser les limites de notre expertise en matière de conception et de stratégie, et nous entendons continuer sur ces acquis », avance fièrement la team.

MAROC PME ® LANCE ® MAROC PME LANCE L’ÉDITION 2019 DES PROGRAMMES L’ÉDITION 2019 DES PROGRAMMES DE SOUTIEN À L’INVESTISSEMENT DE CROISSANCE DE SOUTIEN À L’INVESTISSEMENT DE CROISSANCE IMTIAZ ISTITMAR PME EN AMORÇAGE OU EN CROISSANCE TPE À FORT POTENTIEL IMTIAZ ISTITMAR Entreprises dont le CA annuel HT ≤ 200 MDH Entreprises dont le CA annuel HT ≤ 10 MDH

PME EN AMORÇAGE OU EN CROISSANCE

TPE À FORT POTENTIEL

Entreprises dont le CA annuel HT ≤ 200 MDH

Entreprises dont le CA annuel HT ≤ 10 MDH

PRIME DE

20% 20%

MATÉRIEL OU IMMATÉRIEL

DANS LA LIMITE DE DE VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT

PRIME DE

10 MDH 30% 10 MDH 30%

DE VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT

MATÉRIEL OU IMMATÉRIEL DANS LA LIMITE DE

PRIME DE

NON REMBOURSABLES PRIME DE

2 MDH 2 MDH

DE VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT MATÉRIEL OU IMMATÉRIEL

DANS LA LIMITE DE DE VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT

MATÉRIEL OU IMMATÉRIEL

DANS LA LIMITE DE Ces programmes ciblent les projets d’investissement favorisant : NON REMBOURSABLES

NON REMBOURSABLES

NON REMBOURSABLES

Ces programmes ciblent les projets d’investissement favorisant : la croissance et la création de valeur ajoutée et la transformation et/ou la valorisation industrielle d’emplois la croissance et la création de valeur ajoutée et le renforcement la relation avec les donneurs la transformation et/ou lade valorisation industrielle le changement d’échelle et l’émergence de d’emplois d’ordre nouveaux modèles d’affaires le renforcement de la relation avec les donneurs le changement d’échelle et l’émergence de d’ordre le développement de l’innovation répondant à des nouveaux modèles d’affaires opportunités de marché le développement de l’innovation répondant à des opportunités de marché IMTIAZ et ISTITMAR Croissance soutiennent les projets d’investissement contribuant au développement du tissu entrepreneurial régional

IMTIAZ et ISTITMAR Croissance soutiennent les projets d’investissement contribuant au développement du tissu entrepreneurial régional ADHÉSION AU PROGRAMME EN 3 ÉTAPES ADHÉSION AU Centre Relation Entreprise PROGRAMME 0802 00 00 05 EN 3 ÉTAPES Centre Relation Entreprise

0802 00 00 05

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INSCRIPTION SUR LA PLATEFORME MAROC PME INSCRIPTION http://candidature.marocpme.ma/ SUR LAsoutien-investissement-croissance/ PLATEFORME MAROC PME

PRÉPARATION ET ÉVALUATION ET DÉPÔT DU DOSSIER SELECTION DES PROJETS DE CANDIDATURE POUR CONTRACTUALISATION PRÉPARATION ET ÉVALUATION ET Modèles de projet de développement DÉPÔT et DU de DOSSIER business plan fournis par Maroc PME® SELECTION DES PROJETS DE CANDIDATURE POUR CONTRACTUALISATION

http://candidature.marocpme.ma/ soutien-investissement-croissance/

Modèles de projet de développement et de business plan fournis par Maroc PME®

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SAVE THE DATE : 29 JANVIER 2020

LES ÉNERGIES DU MAROC QUELLE ÉNERGIE POUR QUELLE INDUSTRIE ?

Le 29 janvier 2020, Industrie du Maroc Magazine revient avec la 4ème édition des matinées de l'industrie sur la facture de l'énergie dans le secteur industriel, un thème qui touche sensiblement la compétitivité du tissu économique du Maroc et surtout son écosystème industriel, dans un context national connu par l'orientation vers la diversification des ressources d'énergie, d'une part, et la volatilité des prix sur les marchés pétroliers et gaziers, d'autre part.


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