INTERVIEW EXCLUSIVE
COP22
ABDELLATIF JOUAHRI, GOUVERNEUR DE BAM
Marrakech 2016
P.64-65
POUR UN FINANCEMENT SUD-SUD w w w. i n d u s t r i e s . m a
INTERVIEW Tajeddine bennis, amica
P.56
IL N'Y A PAS DE VERT SANS BILLET VERT Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
P.106-107
Le CA du secteur se rapproche de 60 milliarss de dirhams N° 19. Novembre 2016 - Prix Maroc 30 DH
1 er magazine mensuel de l’industrie, de la r&d et des technologies
INDUSTRIE 4.0
BE SMART OR DIE ! Avec l’industrie 4.0, initiée dès 2011 à l’occasion de la Foire de Hanovre, la digitalisation est au cœur de tous les stades de la chaîne de valeur d’une industrie. Tous les paradigmes sont à revoir dans un univers industriel où l’homme et la machine intelligente devront collaborer pour être à la hauteur des attentes d’un consommateur placé totalement au centre du modèle d’affaire des smart factories. Focus sur une révolution qui avance à pas de loup et dont le Maroc, au regard des atouts qu’il possède, peut en tirer profit.
DDT N⁰ 1463
Créer des systèmes d’énergie pour le progrès… et l’avenir lumineux de tout un pays. C’est l’ingéniosité au service de la vie. Surnommé « pays du soleil couchant », le Maroc nous éblouit par son exemplarité quand il s’agit des énergies renouvelables. Produisant la majeure partie de son électricité à partir de sources durables, le pays ouvre la voie à l’innovation en matière d’énergie en Afrique. Aujourd’hui, il est temps pour le Maroc d’atteindre ses objectifs ambitieux en matière d’énergie et d’émissions. Il y parviendra en mettant en œuvre le portefeuille complet de solutions Siemens destinées aux infrastructures des énergies renouvelables. Ce qui lui permettra par ailleurs d’améliorer ses perspectives de croissance économique et d’offrir un avenir prometteur à la prochaine génération de Marocains. Construire le futur d’un pays en construisant le futur de l’énergie. C’est l’ingéniosité au service de la vie.
CGCB-A10187-00-7700
siemens.ma/ingenuityforlife
2 N° 19 Novembre 2016
INDUSTRIE DU MAROC
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éditorial
Hicham RAHIOUI
Directeur de publication H.rahioui@industries.ma
Demain se planifie aujourd’hui
Le Maroc saura-t-il anticiper cette révolution à travers un plan national pour ne pas être à la ramasse dans une dizaine ou vingtaine d'années ?
L
a digitalisation, fortement présente dans nos vies personnelle et professionnelle, est l’une des facettes de changement les plus spectaculaires de ce XXIe siècle. Or, ce qui est encore plus spectaculaire, c’est que cette digitalisation s’est introduite dans l’univers industriel au point qu’elle est en train d’en changer les modèles d’affaires. C’est une véritable révolution qui avance à pas de loup. Cette mutation industrielle historique coupe le cordon avec l’industrie manufacturière à tous les niveaux. Elle est désignée par plusieurs appellations : smart factory ; industrie 4.0 ; usine 4.0 ; usine du futur ; industrie digitale, etc. Autant de dénominations qui, dans les faits, renvoient au même modèle. Un modèle basé sur la combinaison de plusieurs technologies comme l’intelligence artificielle ; le big data ; la réalité augmentée, l’impression 3D ; le green computing ; etc. Avec l’industrie 4.0, initiée dès 2011 à l’occasion de la Foire de Hanovre, la digitalisation est au cœur de tous les stades de la chaîne de valeur. Selon la majorité des experts, on est face à la quatrième révolution industrielle ; d’où le qualificatif 4.0. Si pour certains, elle n’en est pas une, parce qu’elle n’a pas comme déclencheur une raison énergétique à l’image des trois premières, pour la majorité des spécialistes, l’or noir de cette révolution en cours est le big data. Avec l’usine intelligente, les données récupérées via des capteurs sont « l’énergie » qui fera tourner les smart facto-
ries. L’usine digitale, c'est aussi la rencontre de l’homme et la machine. Ils y travailleront en étroite collaboration. Une donne qui chamboulera tous les paradigmes de l’industrie manufacturière actuelle. D’un autre côté, l’usine 4.0 s’avèrerait aussi une vraie voie vers une industrie plus écologique. Le Green Computing y est logé en excellente position. Pour une espèce humaine dont la vie est menacée par les émissions des GES qui, à l’occasion sont de la tenue de la COP22 à Marrakech dans quelques jours, l’industrie 4.0 conciliera peut-être les industriels et les défenseurs des causes climatiques. Les questions qui se posent concernant le Maroc sont les suivantes : notre pays saura-t-il anticiper cette révolution à travers un plan national pour ne pas être à la ramasse dans une dizaine ou vingtaine d'années ? Saura-t-il saisir cette chance historique, sachant qu'il est guidé par un monarque qui ne cesse de déployer ses efforts pour faire du royaume un pays bien positonné industriellement à l'échelon international ? Saura-t-il enfin prendre ce train 4.0 sachant qu'il possède tous les atouts, selon les experts qui se sont eprimé dans ce numéro, pour rattraper le retard industriel qui nous sépare des pays développé ? Si l'objectif est de devenir un pays émergent avec le PAI, avec un plan national 4.0, l'ambition serait bien plus grande: devenir une vraie puissance industrielle. Rêvons-nous ? Rien n'est impossible quand on planfie son lendemain dès aujourd'hui.
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédacteur en chef : Omar ZEROUALI Directeur développement et marketing : Akram ESSABBAHI Directeur des Stratégies et de la Communication : Rabie EL ATLASSI Chef de publicité : Nabil AZZOUZ Assistante de direction : Imane BIHI Journalistes : Said ZINNID, Youssef Idrissi, Samia ROCHDI Directeur artistique : Marouane SAOUD Logistique : Yahya OUADDAH, Zakaria SAOUD Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Impression : Gms print Distribution : Sochepress Adresse : 1, 5éme étage, Apt 14, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc - Tél : 05 22 26 04 51 - ` Fax : 05 22 27 07 75 email : contact@industries.ma & www.industries.ma
sont des publications de INDUSTRIECOM N° 19 Novembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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Ils se sont exprimés sur Industrie du Maroc sur différenets sujets...
Personnalité industrielle
Ferroviaire
Special COP22 DDT N
Mohammed AZMI
Président de Bombardier Transport Maroc
PDG d’Univers AcierMaroc
Innovation au Maroc
Textile DDT N
Mohamed Lahlou
président du directoire de l’ESITH
DDT N
DDT N
Karim Tazi
Président de l’AMITH
ADIL EL MALKI DG de l’OMPIC
Tajeddine Bennis Président de la Branche Industrie de l’AMICA
Special COP22
Thomas Derichebourg
Automobile
PDG de Derichebourg Environnement
ELECTRICITE
Karim BENNIS
Administrateur Directeur Général de Nexans Maroc
Industrie 4.0
Eddy Nelis
Vice President bij Siemens Digital Factory, Process Industries & Drives
Abdellatif Jouahri Gouverneur de Bank Al-Maghrib
Special COP22
Josué Tanaka
Managing Director Responsible for the Operational Strategy and Planning Function - BERD
COP22
Special COP22
Philippe Simonis
Coordinateur du Secteur Energie à GIZ Maroc
4 N° 19 Novembre 2016
INDUSTRIE DU MAROC
Industrie 4.0
Industrie 4.0
Vincent Champain
Directeur général de GE Digital foundry EuropeMaroc
Pierre Prigent
Directeur de Thales au Maroc
Industrie 4.0
Raymond Shan
Principal Consultant (Smart Manufacturing and Materials) of Hong Kong Productivity Council
Industrie 4.0
Rémy JEANNIN
président de la Division Savoye; groupe Legris Industries
Industrie 4.0
Adil BENNANI
Country General Manager, Toyota
Industrie 4.0
Ahmed Belahsen DG de Maroc Cloud
... nous les en remerçions vivement ! www.industries.ma
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N° 19 Novembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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SOMMAIRE
INTERVIEW EXCLUSIVE
ABDELLATIF JOUAHRI, GOUVERNEUR DE BAM
P.64-65
POUR UN FINANCEMENT SUD-SUD w w w. i n d u s t r i e s . m a
COP22 MARRAkEcH 2016
INTERVIEW
P.56
TAJEDDINE BENNIs, AMIcA
IL N'Y A PAS DE VERT SANS BILLET VERT Directeur de publication : Hicham
RAHIOUI
P.106-107
Le CA du secteur se rapproche de 60 milliarss de dirhams N° 19. Novembre 2016 - Prix Maroc 30 DH
1 er mag azin e men sue l de l’ind ustr ie, de la r&d et des tech nologie s
INDUSTRIE 4.0
Innovation
NOUS AVONS DES TALENTS, P. 14-35 MAIS…
BE SMART OR DIE !
Avec l’industrie 4.0, initiée dès 2011 à l’occasion de digitalisation est au cœur la Foire de Hanovre, la Tous les paradigmes sontde tous les stades de la chaîne de valeur d’une indus à revoir dans un univers trie. machine intelligente devro industriel où l’homme et la d’un consommateur placé nt collaborer pour être à la hauteur des atten totalement au centre du tes factories. Focus sur une révolu modèle d’affaire des smart tion qui avance à pas de loup et dont le Maroc, au regard des atouts qu’il possè de, peut en tirer profit.
COP22 POUR DYNAMISER LE FINANCEMENT VERT, P. 58-74 IL FAUT LÂCHER LE BILLET VERT !
■
MAROC
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INDUSTRIE DU MAROC
BE SMART OR DIE P. 78-102 www.industries.ma
SOMMAIRE
ERRATUM Dans le numéro d'octobre 2016, une regrettable erreur s’est glissée dans la légende de la photo illustrant l’article situé dans les pages 38/39. Il fallait y lire : « ...En compagnie de SAR Moulay Rachid, Sa Majesté le Roi Mohamed VI, serrant la main à François Hollande lors de la COP21 à Paris » et non «Moulay Hicham». Industrie du Maroc présente ses plus humbles excuses à Son Altesse Royale Moulay Rachid ainsi qu’à toute la Famille Royale.
INNOVATION ETAT DES LIEUX CHIFFRES DE L’OMPIC 14-15 Interview avec Adil El Maliki, DG de l’OMPIC 16-17 L’innovation, une culture d’abord ! 18-19 Le modèle universitaire est à repenser 20 Focus sur quelques établissements supérieurs qui innovent 22-23 Interview avec Eric Seulliet, President de la Fabrique du Futur 24 MAScIR, un cas d’école ! 26 TEXTILE Trois écosystèmes textile voient le jour 28-30 Interview : Karim Tazi, Président de l’AMITH 32-33 Interview : Mohamed Lahlou, président du directoire de l'ESITH 34-35 FERROVIAIRE Bombardier Transport compte développer l’écosystème ferroviaire marocain 36 Interview avec Taoufiq Boussaid, Président de Bombardier Transport Maroc 38 PERSONNALITÉ INDUSTRIELLE Interview:avec Mohammed AZMI, PDG d’Univers Acier Maroc 40-41 BTP Saint Gobain Weber Un pied au Maroc et les yeux vers l’Avenir 42-43 Tolba Verre: Vers des constructions intelligentes 44 Interview avec Thomas Derichebourg, PDG de Derichebourg Environnement 46-47 LOGISTIQUE Logistique digitale : a-SIS MEA choisit la proximité pour mieux accompagner ses clients marocains 48-50 EVENEMENT Elec-Expo dresse son bilan 52 CONJONCTURE Le HCP dresse son bilan sur la consommation et dépenses des ménages 54-55 COP 22 L’Afrique affronte seule la question de l’adaptation 58 Interview avec Josué Tanaka, BERD 60 Financement vert: Place au Green Banking 62-63 Interview exclusive : Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank AlMaghrib se livre à IDM à propos du financement vert 64-65 La Logistique au service du développement durable 66-67 COSUMAR une entreprise RSE 68 Interview : Philippe Simonis, coordinateur du Secteur Energie à GIZ Maroc 70-71 Energies renouvelables : Comment l’industrie locale fait sa place ACTUS COP22 74 www.industries.ma
USINE 4.0 Usine 4.0 : La révolution smart est en marche 78 Interview avec Vincent Champain, directeur général de GE Digital foundry EuropeMaroc 80-82 Les huit recommandations du plan allemand 84-86 Interview avec Rémy JEANNIN, président de la Division Savoye; groupe Legris Industries 88 Le Cloud Computing une révolution sourde est en marche 90 Interview avec Ahmed Belahsen, DG de Maroc Cloud 91 L’impression 3D : du prototype à la customisation 92 Interview : avec Pierre Prigent, Directeur de Thales au Maroc 93 La bataille des standards entamée 94 Interview avec Raymond Shan, Principal Consultant (Smart Manufacturing and Materials) of Hong Kong Productivity Council 96-97 Le smart se met en place, le Maroc sera-t-il à la ramasse ? 98-99 Interview : M. Eddy Nellis, Vice President bij Siemens Digital Factory, Process Industries & Drives 100-101 Demain, on le planifie aujourd'hui 102 Automobile De la Somaca aux écosystèmes 104 Interview avec Tajeddine Bennis, Président de la Branche Industrie de l’AMICA 106-107 Interview avec Adil BENNANI, Country General Manager, Toyota 108 ELECTRICITE Interview : Karim BENNIS, ADMINISTRATEUR DIRECTEUR GENERAL DE NEXANS MAROC 110-111 R&D Innovation : Un concept nouveau pour améliorer les performances des planchers 112-114 N° 19 Novembre 2016 INDUSTRIE DU MAROC
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EN BREF
Le DG de l’OMPIC actif à l’OMPI
Adil EL MALIKI, directeur général de l'OMPIC, a présidé le comité permanent du droit des marques, des dessins et modèles industriels et des indications géographiques (SCT), qui a tenu sa 36e session du 17 au 19 octobre 2016 au siège de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) à Genève. Cette session du SCT a permis d’approfondir les échanges autour du projet de traité sur le droit des dessins et modèles industriels ainsi que son règlement d’exécution. Ce nouvel instrument international vise en effet à simplifier et harmoniser plusieurs règles et pratiques en matière d’enregistrement des dessins et modèles industriels au niveau des pays membres. Les discussions ont également porté sur les aspects techniques et mécanismes nationaux de protection des dessins et modèles d’interfaces utilisateurs graphiques, d’icônes et de polices/fontes de caractères.
Cosumar construit la raffinerie Durrah Sugar Refinery à Yanbu A la suite de l’annonce du Groupe Cosumar du co-investissement dans la raffinerie de sucre Durrah Sugar Refinery en Arabie Saoudite, la cérémonie de pose de la première pierre du projet a eu lieu Mercredi 12 octobre 2016 dans la ville de Yanbu située au nord-ouest du pays. Cette étape marque le début de la construction de la raffinerie dont la mise en exploitation est prévue au cours du deuxième trimestre 2019. Dotée d’une capacité annuelle nominale de 840 000 tonnes, la nouvelle raffinerie vise à la fois l’approvisionnement du marché local et l’exportation dans la région MENA. La participation de Cosumar en tant que partenaire industriel de référence de ce projet s’élève à 43.275% dans le capital de la raffinerie.
Les Prix de la Qualité et de la Sécurité au Travail le 15 de ce mois Le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique organise la 19e édition du Prix National de la Qualité et la 13e édition du Prix National de la Sécurité au Travail, sous le thème «La qualité support de la compétitivité et de la pérennité de l’entreprise». Cette compétition a pour objectif de primer les entreprises qui se démarquent par des démarches qualité ou de sécurité exemplaires, et d’encourager les entreprises à atteindre les niveaux d’excellence, à partager les bonnes pratiques et à enraciner davantage la culture qualité et sécurité au travail à tous les niveaux. Les prix offrent également aux
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INDUSTRIE DU MAROC
entreprises candidates l’occasion de s’engager dans une évaluation de leur performance en matière de qualité et de sécurité au travail et d’identifier les axes de progrès en s’appuyant sur les référentiels de ces prix. Les entreprises primées bénéficieront de retombées positives en termes d’image auprès de l’ensemble de leur écosystème. Le Prix National de la Qualité et le Prix National de la Sécurité au Travail sont ouverts aux PMI, aux PME, aux grandes entreprises industrielles et aux grands organismes de service. Dernier délai pour le dépôt des candidatures : 15 novembre 2016.
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34, Rue Attabari, Maarif, Casablanca 34, Rue Attabari, Maarif, Casablanca 05.22.98.21.15 / 06.61.65.68.14 N° 19 Novembre 2016 05.22.98.21.15 / 06.61.65.68.14 www.industries.ma www.pavechocolats.com | Facebook.com/pavechocolats www.pavechocolats.com | Facebook.com/pavechocolats
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EN BREF
Cooper Pharma construit la première usine pharmaceutique du Rwanda. Le 19 Octobre dernier, dans le cadre de la tournée Royale en Afrique de l’Est, les laboratoires Cooper Pharma et le RDB (Rwanda Development Board) ont signé un mémorandum d’entente en vue de la construction sur le territoire rwandais d’une première usine pharmaceutique opérationnelle début 2019. Ce mémorandum est le deuxième du genre pour Cooper Pharma, après celui signé à Abidjan. Premier laboratoire marocain en Afrique de l’Ouest, Cooper Pharma renforce ainsi son dispositif industriel sur le continent. Opérationnelle en 2019, l’usine qui sera bâtie sur un terrain de 10 000² fabriquera des antibiotiques bêta-lactamines afin d’améliorer l’accès des populations à des médicaments de qualité à des prix accessibles.
Le Maroc présent à Quito pour la Conférence Habitat III
ONU-Habitat a organisé du 17 au 20 octobre 2016 à Quito la conférence Habitat III, sous le thème « Le développement urbain durable : l’avenir de l’urbanisation ? ». Le Maroc a été représenté par une importante délégation présidée par Madame Fatna Chihab, Secrétaire Générale du Ministère, accompagnée des représentants du Ministère de l’Intérieur, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire et bien sûr de l’Habitat et de la Politique de la Ville et du Holding d’Aménagement Al Omrane. Il est à rappeler que dans le cadre des préparatifs pour la tenue de cette conférence, le Ministère a organisé le premier Forum Ministériel Africain sur l’Habitat et le Développement Urbain (FOMAHDU), organisé à Rabat les 11 et 12 mai 2016, avec comme thème : « Politiques urbaines et développement durable ».
SCAMA fait débarquer la nouvelle gamme de Ford Trucks au Maroc SCAMA vient de faire débarquer la nouvelle gamme de Ford Trucks au Maroc. C’est l’information essentielle retenue lors de la conférence de presse organisée le 13 octobre 2016 par SCAMA, distributeur exclusif de Ford Trucks au Maroc et filiale du Groupe Auto Hall, soutenue par le bureau de représentation de Ford Trucks au Maroc. Ces rencontres, organisées par SCAMA et l’équipe Ford Trucks au Maroc en présence de la presse, de grands acteurs professionnels des domaines de la construction, du BTP, du transport et de la logistique ainsi que des aménageurs et carrosseries, furent
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INDUSTRIE DU MAROC
l’occasion de présenter en exclusivité la nouvelle gamme de camions Ford. A cette occasion, Ford Trucks a organisé trois évènements de présentation de sa nouvelle gamme de camions au Maroc. A l’honneur, des véhicules pouvant répondre aux différents besoins des professionnels avec un coût d’exploitation très compétitif. La nouvelle gamme Ford Trucks se compose des modèles suivants : le 1842T / 1848 T, 4X2 tracteur ; le 1833, 4X2, de PTC 18 tonnes ; le 2533, 6X2 de PTC 25 tonnes et enfin le 4142, 8X4 de PTC 41 tonnes.
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INDUSTRIE DU MAROC
Innovation
INNOVATION
NOUS AVONS DES TALENTS, MAIS… A
travers des indicateurs de mesure objectifs, reconnus au niveau international, tels que le Global Innovation Index, on remarque que depuis quelques années, le Maroc gravit les échelons dans le secteur de l’innovation. Mieux encore, en termes de qualité des brevets, c’est grâce aux établissements supérieurs et quelques laboratoires de recherche privés que notre pays continue son avancée et gagne à chaque reprise des places dans le classement mondial, au point qu’il se positionne en deuxième place à l’échelon africain jute derrière derrière l’Afrique du Sud. Or, bien qu’on reconnaisse les efforts fournis dans ce sens, par toutes les parties concernées, force est d'admettre que les talents innovants que nous avons ne sont pas accompagnés jusqu'au bout de la commercialisation de leur invention. Le secteur industriel lui aussi manque de véritables ponts pour aider l'université et es grandes écoles à devenir de véritables niches d'idées innovantes et pourquoi pas de concepts révolutionnaires. Certains diront que c'est du rêve et l'on dira que le rêve qui a toujours motivé les inventions.
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INDUSTRIE DU MAROC
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INDUSTRIE DU MAROC
Innovation
ETAT DES LIEUX CHIFFRES DE L’OMPIC Dans son dernier rapport d’activité 2015, l’OMPIC dresse le bilan des dépositions de brevets. Les résultats ont connu une certaine régression par rapport à 2014. Par SZ & ABA
S
elon le rapport d’activité 2015 de l’OMPIC, «l’activité de dépôt des demandes de brevet d’invention a connu une baisse de 7% durant l’année 2015, soit 1021 demandes de brevet d’invention reçues contre 1096 en 2014. Les dépôts d’origine étrangère ont enregistré une augmentation au cours de cette même période. En revanche, ceux d’origine marocaine ont connu une baisse de 37% par rapport à l’année écoulée. Il est à noter que cette baisse coïncide avec l’entrée en vigueur de la loi 23-13 complétant et modifiant la loi 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle.
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INDUSTRIE DU MAROC
En effet, cette loi a introduit une nouvelle disposition consistant à rendre obligatoire la présentation, au moment du dépôt, de la description de l’invention, et ce conformément aux standards internationaux. En outre, de nouvelles dispositions relatives à l’examen des critères de brevetabilité sont prévues, ce qui implique une amélioration de la qualité des brevets délivrés. Dans ce sens et en vue d’assister les déposants et professionnels, l’OMPIC organise des actions d’informations et de formations pour faire connaitre les nouveautés de cette loi et permettre aux parties prenantes d’en faire un meilleur usage ».
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Innovation
morales (32%) que ceux déposés par les personnes physiques (44%) et ce en comparaison avec 2014. Il y a lieu de souligner que la part des dépôts provenant des personnes morales représente 69% du total des dépôts d’origine marocaine. Quant à « l’évolution des dépôts de demandes de brevets d’invention d’origine marocaine, répartie selon les types de déposants, elle montre que l’année 2015 a connu une baisse des dépôts émanant des universités (-31%) et des entreprises marocaines (-61%), ainsi que ceux effectués par les personnes physiques (-45%) par rapport à l’année dernière ».
Pour ce qui est des dépôts de demandes de brevets d’invention d’origine marocaine, la baisse « enregistrée au cours de l’année 2015 a concerné aussi bien les dépôts effectués par des personnes
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L’université marocaine toujours en tête Selon le même rapport de l’OMPIC, « au cours de l’année 2015, les demandes des 10 principaux déposants marocains représentent 62% de l’ensemble des dépôts de demandes de brevet d’invention d’origine marocaine, dont 75% proviennent des universités. Les quatre premières places sont occupées par les mêmes déposants que l’an passé. Ce résultat confirme que ces déposants intègrent de plus en plus une politique de valorisation de l’activité recherche et innovation par le dépôt des demandes de brevet d’invention. Par ailleurs, il est à noter qu’une grande part des demandes de brevet d’invention d’origine marocaine est détenue par un nombre très réduit de déposants, ce qui représente un signe de fragilité du système actuel de l’innovation au Maroc.
L'activité de dépôt des demandes de brevet d’invention a connu une baisse de 7% durant l’année 2015, soit 1021 demandes de brevet d’invention reçues contre 1096 en 2014.
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INDUSTRIE DU MAROC
Innovation
Adil El Maliki, DG de l’OMPIC
« Il est nécessaire d’apprécier l’innovation au Maroc à travers des indicateurs de mesure objectifs » Interviewé par Saïd Zinnid
Je pense qu’il est nécessaire d’apprécier l’innovation au Maroc à travers des indicateurs de mesure objectifs, reconnus au niveau international, tels que le Global Innovation Index
système national de la propriété industrielle et commerciale, capable de renforcer la capacité d’innovation et de créativité des entreprises et, de ce fait, améliorer leur compétitivité. Dans ce sens, la stratégie de l’OMPIC pour la période 2016-2020 répond à un double objectif. Premièrement, elle devra accompagner la mise en œuvre des stratégies sectorielles nationales (Plan d’accélération industrielle, Maroc innovation, Maroc Numeric, Maroc Vert...) qui, chacune en ce qui la concerne, s’appuie sur la promotion des outils d’amélioration de la compétitivité, dont l’innovation. Le deuxième objectif permettra d’apporter des solutions adaptées aux entreprises marocaines grâce aux différents outils qu’offre la propriété industrielle.
Quelles sont les missions majeures de l’OMPIC dans la promotion de l’innovation dans le Royaume et quelle est sa stratégie ? Si vous le permettez, il serait opportun de placer tout d’abord la propriété industrielle dans son contexte, notamment au Maroc. La valorisation du capital immatériel occupe une place centrale dans le projet de développement économique et social du Maroc. Une composante essentielle pour la protection, la gestion et la valorisation de ce capital immatériel, est constituée par la propriété industrielle et commerciale, à travers ses différents volets (marques, brevets, dessins et modèles industriels, indications géographiques, nom commercial…). En outre, disposer d’un système efficient de protection de la propriété industrielle constitue un facteur d'attractivité aux investissements étrangers, qui permet aux entreprises de générer des actifs immatériels à forte valeur ajoutée avec un maximum de sécurité juridique. Dans ce contexte, l’essence de la mission de l’OMPIC est d’être un vecteur d’accompagnement pour l’ensemble des composantes du tissu économique marocain, en vue d’atteindre une utilisation efficace et soutenue du
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INDUSTRIE DU MAROC
Quel regard portez-vous sur l’Innovation au Maroc et quelles sont ses perspectives dans les cinq prochaines années ? Je pense qu’il est d’abord nécessaire d’apprécier l’innovation au Maroc à travers des indicateurs de mesure objectifs, reconnus au niveau international, tels que le Global Innovation Index (GII), qui permet via près de 80 indicateurs d’évaluer les différentes composantes de l’innovation. Selon l’édition 2016 du GII, le Maroc est classé 72e parmi 143 économies évaluées, avec une progression de six places par rapport à l’année précédente. Il figure en outre au top 3 africain et 7e dans la catégorie des pays « Low-Middle Income ». Ces résultats ont été salués par Francis Gurry, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), à travers sa déclarationdans laquelle il a dit : « Je me félicite des efforts remarquables déployés par le gouvernement marocain et l’Office de la propriété intellectuelle de ce pays (OMPIC) en vue d’améliorer les résultats du Maroc en matière d’innovation ». En effet, les points de force du Maroc concernent particulièrement les actifs immatériels où le Maroc s’est classé 36ème au niveau de cette composante et ce, grâce notamment aux indicateurs relatifs aux dépôts de marque par origine et PIB (36e) et aux dessins et modèles industriels par origine et PIB (8e). www.industries.ma
Innovation Quant au constat propre à l’OMPIC, notamment en ce qui concerne l’activité de dépôts de brevet d’invention, en l’espace de 10 ans les dépôts de brevets d’origine marocaine ont connu une progression notable, particulièrement pour les universités qui sont passées de quelques unités jusqu'à une centaine par an, avec un pic de 158 demandes de brevets enregistrés en 2014. Qu’en est-il de la contribution des établissements de l’enseignement supérieur et des centres de recherche ? L’examen des demandes marocaines révèle également une évolution de la qualité de ces brevets. En effet, des demandes pertinentes en termes de nouveauté et d’activité inventive ont été effectuées par quelques universités marocaines et centres de recherche tels la fondation Mascir, l’INRA et le CNRST qui abrite actuellement les Collections Coordonnées Marocaines de Microorganismes (CCMM), et avec qui l’OMPIC a entamé un processus d’acquisition de statut d’autorité de dépôt internationale des micro-organismes aux fins de la procédure en matière de brevets (premier en Afrique et dans le monde arabe). L’innovation couvre également d’autres aspects liés au Design, à la Marque et aux business models liés particulièrement aux services. À ce sujet, les différentes éditions des Morocco-Awards depuis 2008 témoignent du dynamisme des entreprises et start-ups marocaines qui ont su se réinventer et ont pu développer de nouveaux concepts. Au niveau du Global Innovation Index, le Maroc enregistre une avancée, certes timide, mais encourageante. Quels sont les obstacles qui selon vous persistent encore afin de voir le Maroc faire le grand saut au niveau du classement des pays les plus innovant ? Je suis d’accord que le Maroc a enregistré une avancée encourageante dans le GII, mais je dirais qu’on peut la qualifier plutôt de soutenue depuis plusieurs années. C’est d’ailleurs ce qui a été précisé par le GII au fil de ses éditions, où le Maroc est passé du 94e rang en 2011 au 72e en 2016. Cependant, comme le révèle le GII 2016, certains indicateurs restent insuffisants, notamment au niveau des « outputs de l’innovation », plus particulièrement Innovation linkages (118e) et Knowledge absorption (120e ). En plus de ces constats, une étude menée en 2012 par l’OMPIC avec le Ministère de l’Industrie, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, la CGEM, l’association R&D Maroc et d’autres organismes intéressés a démontré que parmi les principaux obs-
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tacles entravant la valorisation et la commercialisation des inventions figure le manque de capacité de rédaction des demandes de brevets d’invention et l’absence de structures spécialisées dans la proof of concept, notamment par prototypage. Estimez-vous qu’il y a un réel partenariat entre le secteur industriel et celui de l’enseignement supérieur pour faire de l’Innovation un facteur de croissance économique ? Pour mesurer la collaboration entre le monde de l’entreprise et le milieu de la recherche on peut calculer le dépôt des brevets en copropriété et analyser les opérations postérieures aux dépôts, tels les accords de licence d’exploitation ou des cessions de brevets. Je vous avoue qu’actuellement cette activité est extrêmement limitée au Maroc. Je peux citer à titre d’exemple quelques transferts de technologies réalisés par la Fondation Mascir et l’Université Internationale de Rabat. Des success stories sont également à souligner comme les startups LIPAV spécialisées dans les technologies médicales et BIODOME spécialisée dans la méthanisation des déchets organiques, et qui sont issues de résultats de recherche au niveau de l’université Ben Abdellah de Fès et l’université Hassan 1er de Settat (respectivement). Cependant, l’enjeu est d’atteindre une masse critique et d’établir les conditions nécessaires à la création d’un marché de transfert de technologie au Maroc. Pour ce faire, l’OMPIC collabore avec les principaux acteurs de l’écosystème de l’innovation au Maroc pour démultiplier les partenariats et les transactions en matière de brevet d’invention et d’industrialiser le processus de l’innovation et de valorisation au Maroc. Rentre dans ce cadre l’initiative du Réseau de Centres d’Informations Technologiques (TISC). Ce réseau compte plus de 50 points focaux entre producteurs et utilisateurs de technologies (universités, centres de R&D, centres techniques et représentations d’entreprises) et vise à assurer des services d’information brevets ciblés selon le type et la forme de l’innovation. Ces services concernent la recherche sur l’état de la technique, recherche d’antériorité, liberté d’exploitation et cartographie brevets. Une deuxième initiative concerne la Patent Marketplace qui a été réalisée en mai dernier à l’occasion de la célébration du centenaire de la propriété industrielle au Maroc, en vue de faire émerger les innovations d’origine marocaine, la prochaine édition de cette Marketplace aura lieu en marge de la COP22.
Pour mesurer la collaboration entre le monde de l’entreprise et le milieu de la recherche on peut calculer le dépôt des brevets en copropriété et analyser les opérations postérieures aux dépôts, tels les accords de licence d’exploitation ou des cessions de brevet
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L’INNOVATION, UNE CULTURE D’ABO L'innovation fondamentale implique la science et l'ingénierie menant à un tout nouveau paradigme alors que les innovations appliquées prennent ce paradigme et le stransforment en quelque chose d'utilitaire. Par SZ & ABA
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ous avons la chance qu’au Maroc à travers nos institutions nous produisions de l'innovation fondamentale, mais c'est uni-axial. Autrement dit, elle n'a pas un impact direct. Concernant l'innovation appliquée, elle demande une synergie de plusieurs disciplines (plusieurs thématiques), chose qui manque malheureusement au Maroc. Il faut noter qu’il existe des faiblesses relatives à l'innovation au sein des universités marocaines. La
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plus grande d’entre ces faiblesses, c’est le manque de culture de l'innovation au sein de nos établissements d’enseignement, surtout à l’école primaire. L'innovation n'est pas une discipline qu'on apprend à l'université. On l'apprend bien plut tôt en incitant les élèves dès leur jeune âge à la curiosité. Autrement dit, le succès de l'innovation dans les établissements d'enseignement exige une approche d'apprentissage qui prend en charge la curiosité, la créativité des élèves, et le développewww.industries.ma
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ORD ! ment intellectuel en favorisant délibérément la cohérence dans leur expérience éducative. Apprendre à penser et à écrire de manière créative et innovante sont des compétences apprises de manière optimale et renforcées tout au long du cycle primaire. Ces objectifs doivent être intentionnellement articulés, inculqués, et évalués par les professeurs et le personnel depuis le primaire jusqu'à ce que l'élève atteigne ses 18 ans. C'est ce qu'il faut instaurer via des activités de la vulgarisation des sciences dans les établissements scolaires primaires marocains. A notre avis, des concours nationaux sur l'innovation par thématique et par niveau qui concernent notre pays devraient être lancés comme un rituel annuel afin d'encourager les jeunes. Pourquoi ne pas mettre en place un concours national d’innovation made in www.industries.ma
Morocco ? Il nous est impératif pour devenir un pays innovant de sensibiliser les élèves, les étudiants et leurs professeurs à contribuer au développement du pays en développant leurs talents créatifs et innovants dès leur jeune âge. L’Innovation est un véritable challenge dans le positionnement des établissements supérieurs marocains. L'Innovation, c'est l'acte de faire quelque chose de nouveau et différent. Elle offre des moyens pour faire des choses que nous n’aurions jamais pu penser auparavant. L'innovation est la clé d'un projet ; elle permet de transformer le risque en opportunité. L'innovation se transforme en croissance économique par les entreprises et par conséquence stimule l'économie du pays. Les échanges entre les chercheurs et les étudiants sont essentiels pour générer de nouvelles idées et de nouvelles découvertes. De notre point de vue, les projets de collaboration que les établissements supérieurs marocains ont avec des chercheurs d'autres pays gagnent significativement par l'échange d'étudiants et des doctorants entre les laboratoires. Ayant une connaissance de première main sur les techniques, les ressources et les compétences dans les centres de collaboration facilitent fortement le progrès dans les projets et génèrent de l'innovation pour les études futures. Afin de développer davantage notre position à l'échelle internationale, les établissements supérieurs marocains doivent élaborer plus de collaboration de recherche et d'innovation avec des institutions clés du monde entier pour encourager l'innovation. Nous devons continuer à travailler dur, encourager les jeunes à assumer des rôles entrepreneuriaux dans le domaine de l'innovation. L'Innovation n'a pas de frontière et donc les idées et les connaissances n’ont pas de nationalité. Seules Les ressources et la politique de recherche scientifique du pays (procédures juridiques) sont les principaux obstacles de l'innovation en particulier dans les pays du tiers monde et les pays en voie de développement.
Apprendre à penser et à écrire de manière créative et innovante sont des compétences apprises de manière optimale et renforcées tout au long du cycle primaire
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PROTYPAGE Le modèle universitaire est à repenser C’est grâce à un budget conséquent qu’un inventeur peut donner naissance à son concept. Or, la phase où le financement est davantage crucial, c’est lorsqu’il s’agit de produire un prototype digne des standards internationaux. Détour sur la problématique des prototypes et des sous ! Par SZ & ABA Un prototype permet de tester les différentes hypothèses pré étudiées du projet. Le processus de prototypage est une manifestation physique de l'état d'esprit de croissance qui caractérise la pensée de conception. Le modèle de l'université marocaine adopte une approche didactique. Les ateliers mécaniques installés au sein des établissements d’enseignement ont nécessité de gros investissement et qui restent loin des attentes des industriels. Le produit conçu et fabriqué par les étudiants et les professeurs ne répondra pas aux normes et spécifications techniques attendues par le marché. Pourquoi ? Parce que le prototype réalisé n’a pas bénéficié d’un budget digne du nom pour qu’il réponde aux normes et standards internationaux et que pour les industriels prennent leur décision d’y investir ou pas en toute connaissance de cause. Comment résoudre cette problématique ? En fait, et pour être objectif, la responsabilité ne revient pas qu’aux établissements d’enseignement supérieur. Elle est aussi partagée avec les industriels. Ces derniers, doivent mettre la main dans la poche pour pouvoir bénéficier des talents des établissements supérieurs. Mieux encore, il ne suffit pas de financer, il faut aussi établir une stratégie d’accompagnement tout au long du processus jusqu’à la réalisation du prototype final. C’est pour cette raison, qu’il est nécessaire de développer une synergie entre l'enseignement supérieur et les industriels. C’est là une composante essentielle des systèmes
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d'innovation efficaces permettant le co-développement des produits innovants à forte valeur ajoutée (sous forme de prototype ou du produit pré industriel). Il est à rappeler que ces jours-ci, les financeurs attendent d'être en mesure de gérer un prototype raffiné. Les normes pour les prototypes ont augmenté au cours des dernières années en raison de prototypage rapide. Aussi, les objectifs devraient être quantifiables afin de mettre en place des lignes de temps, car le temps et un facteur important. Ces objectifs doivent être dirigés de sorte qu'ils se rapportent au succès des prototypes, consécutifs afin qu'ils aient un impact, et soient réalisables de sorte qu'ils ne soient pas audelà des limites de la réalisation effective. Dans ce sens, c’est tout le modèle de l’université qui doit être repensé. Il faudrait installer une autre culture au sein de nos établissements d’enseignement supérieur : celui de l’entrepreneuriat. En effet, le model entrepreneurial de l’université marocaine permettrait de gérer l’innovation dès son stade avale pour pouvoir la vendre en amont, ceci ne pourra réussir rapidement qu’avec une forte collaboration entre les établissements d’enseignement supérieur et les entreprises. Par ailleurs, il est nécessaire que les établissements d’enseignement supérieur se dotent de départements et ressources humaines comme financières capables d’accompagner l’inventeur dans tout le porcess, surtout celui de la mise dans le marché de son invention. A cet égard, il serait important que bien des enseignants ou étudiants chercheurs ont été contactés par des industriels étrangers, pour l’acquisition de leur invention ; or il leur été impossible de le faire parce que leurs établissements ne disposaient pas de ressources nécessaires pour mener les négociations (service juridique par exemple). Toutefois, et dans l’esprit de rendre à César ce qui lui appartient, il faut noter que certains établissements, comme l’Université International de Rabat, ont mis en place ce type de processus et n’ont aucun problème pour aller de l’idée jusqu’à la commercialisation d’un produit innovant.
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Focus sur quelques établissements supérieurs qui innovent Nos établissements supérieurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Il existe d’entre elles qui innovent. Ce sont de tels établissements qui ont permis au Maroc de grimper dans le classement mondial des pays qui innovent. Zoom sur quelques cas qui méritent toute la reconnaissance. Par SZ & ABA
Université Abdelmalek Essaadi Dans le cadre de sa politique de valorisation et de promotion des résultats de la recherche scientifique, l'Université Abdelmalek Essaadi (UAE) a pu déposer un ensemble de demandes de brevet en vue d'obtenir, d'abord, une protection au niveau national et, ensuite, une protection au niveau international pour certaines d'entre elles, d'une part, et d'améliorer sa visibilité et son rayonnement, d'autre part. En 2015, une douzaine de demandes de brevet ont été déposées, ces inventions sont le fruit des travaux des enseignants chercheurs ainsi que des chercheurs et étudiants associés au développement des dites inventions. Ce nombre de dépôts de demandes de brevet a permis à notre université d'être classée 4ème au niveau national. Deux parmi ces demandes de brevet ont été déposées au niveau international, suite à quoi leur publication a eu lieu au site de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).
Université Internationale de Rabat La recherche scientifique et l’innovation technologique constituent l'un des piliers de l'Université Internationale de Rabat (UIR). Les chercheurs à l'UIR disposent des moyens nécessaires pour mener à bien leurs travaux de recherche, dans le cadre des priorités de l'Université. La stratégie de l'Université 22 N° 19 Novembre 2016
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vise à ce que le département R & D devienne financièrement autonome avec un retour sur investissement. Aujourd'hui, les contrats représentent plus de 20 millions de dirhams. Pour accélérer le transfert vers le secteur industriel, l'UIR a mis en place une cellule spécifique de valorisation chargée de la gestion et de la commercialisation du portefeuille de propriété intellectuelle de l'Université. L'UIR a reçu en 2014 le prix International Quality Crown (ICQ), catégorie d'or, en reconnaissance de sa réussite dans les domaines de la qualité, l'innovation et de l'excellence, et qui a représenté avec succès le Maroc comme référence patronale en décrochant le prix IQC 2014. En matière de dépôt de brevets, l'UIR a été classée première en 2012 dans le rang des universités, pour devenir en 2013 la première institution marocaine et en 2015 la 1ère université en termes de dépôts de brevets. Ce qui lui a permis de recevoir en 2014 des mains du Chef du Gouvernement le 1er Prix national de l’innovation décerné par l’OMPIC. Aussi, en 2014, l’UIR a enregistré 40 brevets au niveau national et 10 à l’international. 177 brevets ont été déposés par l'UIR dont 20% à l’international depuis 2010. Ces réalisations au niveau de la recherche ont même permis que l'UIR soit citée par le Global Innovation Index (GII), comme une référence au niveau international en ce qui concerne l’innovation. Cette politique volontariste au niveau de la R&D a également permis d'entourer L'UIR d’industriels de 1er plan. En janvier 2016, l'UIR a signé avec PSA Peugeot-Citroën un accord d'entente pour www.industries.ma
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la mise en place du premier Openlab en Afrique et au MoyenOrient. Cette structure de recherche et développement vient renforcer un partenariat de choix avec le Maroc, considéré non seulement comme hub commercial mais, désormais, comme hub technologique et scientifique. Cette première structure de R&D met le Maroc sur les radars mondiaux de la technologie de pointe et de l'innovation. En fin, L'UIR a réalisé le 1er transfert vers l’industrie pour leur brevet «Panneaux intelligents de signalisation routière». Ecole Marocaine des Sciences de l'Ingénieur L’EMSI est parmi les établissements supérieurs qui accordent une grande importance à l’innovation. Avec son laboratoire «SmartiLab» qu’elle a mis en place en décembre 2015. Il s’agit de l’un des réalisations les plus importantes pour cet établissement. Une réalisation qui a été menée en coordination entre les enseignants-chercheurs et les étudiants. Comme le rapporte un support de la place, « Cette structure de Recherche & Développement et Innovation qui ambitionne de développer une propriété intellectuelle «Made in Morocco» vise l’encouragement de l’innovation et l’accompagnement des porteurs de projets innovants, dans une démarche «From the Lab to the Fab». D'ailleurs, le laboratoire compte plusieurs innova-
tions à son actif, dont «SmartiCount», le premier compteur intelligent de la consommation électrique marocain. Parmi les thématiques de recherche de la structure, on trouve la microélectronique, le recyclage énergétique, les Smart Grids, l'intelligence artificielle, les Smart Cities et les télécommunications. Le «SmartiLab» aspire également à offrir aux industriels marocains et étrangers une offre technologique à forte valeur ajoutée. Pour ce faire, le laboratoire a développé deux visions de déploiement : développer une technologie brevetée et bénéficier par la suite d’une vente partielle et totale des licences d’exploitation ; et offrir des services de développement technologique aux industriels, en répondant à des cahiers de charge spécifiques ».
Mohsine Bouya, Directeur valorisation et transferts, l’UIR de Rabat Quel regard portez-vous sur l’innovation au Maroc ? Le Maroc est un pays avec beaucoup de potentiel dont l’action et le dynamise sont les mots d’ordre pour répondre aux exigences de la mondialisation. L’innovation a plus que sa place dans un écosystème en pleine évolution. D’ailleurs, la proposition des nouvelles solutions est plus que nécessaire pour accompagner la révolution industrielle marocaine. Je suis très optimiste pour un avenir meilleur au Maroc grâce à l’émergence des idées innovantes dans tous les domaines. Quels sont, selon vous, les avancées réalisées par le Maroc, à ce niveau ? Le Maroc a célébré cette année le centenaire de la propriété industrielle. Je peux vous dire que le Maroc a fait des pas de géant dans ce domaine grâce à l’union des efforts des différents acteurs publics et privés, sachant que le Maroc a gagné six places dans le classement mondiale de l’innovation, selon l’indice mondial de l’innovation 2016 (rapport de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et qu’il participe activement à la
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promotion des idées innovantes à l’échelle internationale. Quel regard portez-vous sur les établissements supérieurs marocains et leur contribution dans le développement de l’innovation au Maroc ? La valorisation de la RDI (Recherche, Développement et Innovation) dans les établissements supérieurs marocains, passe nécessairement par le dépôt de brevets. Selon le rapport d’activité 2015 de l’OMPIC (Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale), les demandes des 10 principaux déposants marocains représente 62% de l’ensemble des dépôts de demandes de brevets d’invention d’origine marocaines, dont 75% proviennent des universités marocaine, avec une contribution très significatives de la région de Rabat. Une nette contribution de l’université Internationale de Rabat dans le cadre des dépôts de brevets d’origine marocaine à l’international selon le PCT. Les établissements supérieurs marocains ont dynamisé le développement de l’innovation et jouent un rôle primordial dans la promotion et la pérennité des activités innovantes.
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Eric Seulliet, PRESIDENT DE LA FABRIQUE DU FUTUR
« l’innovation est souvent basée uniquement sur la technologie dans des démarches top down»
Interviewé par Said Zinnid
ne se décrète pas depuis un laboratoire ou un centre de recherches. Elle doit sortir des tours d’ivoire et mettre la société civile, les citoyens, les consommateurs au cœur de ses processus. Communautés, car on sait bien qu’il faut du partage, des échanges, des interactions pour innover. L’innovation nait donc au sein de groupes, de réseaux et des communautés que l’on peut mobiliser autour de centres d’intérêt communs. Créatives, car l’innovation a besoin d’imagination, de rêve, de créativité. Elle procède souvent des actions de groupes d’individus passionnés (les « lead users ») qui inventent de nouveaux usages, pour ensuite se propager et se diffuser plus largement.
Quel regard critique portez-vous sur la thématique de l’innovation au sein des laboratoires de recherche industriels et universitaires ? Je pense que l’innovation est trop souvent basée uniquement sur la technologie dans des démarches « top down » et ne prend pas assez en compte les véritables attentes et aspirations profondes des individus. Cela n’est pas sans graves inconvénients : d’une part, un manque d’efficacité au niveau économique dû à une inadéquation des innovations aux vrais besoins du marché. On sait ainsi que 80 % des innovations se traduisent par des échecs commerciaux. Et d’autre part, à un niveau plus global, des déperditions préjudiciables pour l’ensemble de la société. Les vrais problèmes (éducation, santé, transport, nutrition, environnement, etc.) ne sont pas abordés de la manière la plus efficace. Pouvez-vous nous parler de « l’innovation 3C » ? 3C signifie Co-création avec des Communautés Créatives. Ce sont trois termes au centre de nos réflexions et démarches au sein de la Fabrique du Futur. Co-création, car l’innovation 24 N° 19 Novembre 2016
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Avez-vous des actions au niveau du Maroc ? Je peux déjà signaler que certains marocains sont déjà depuis des années familiers de La Fabrique du Futur grâce à mon ami Yasser Monkachi (un des pionniers du digital au Maroc, et fondateur de l’Agence digitale Social Impulse) qui m’avait invité à participer à l’Atelier « Du web 2.0 au web 3.0 » à Casablanca en novembre 2009. Avec Yasser Monkachi, nous préparons une master class à Casablanca sur le sujet de la Blockchain qui devrait se tenir en mars prochain. Cette master class sera précédée d’un webinaire préparatoire gratuit qui est programmé le lundi 9 janvier 2017 de 17 h à 18 h (heure du Maroc). Inscriptions bientôt ouvertes sur Social Impulse. La Fabrique du Futur doit aussi s’engager dans un projet très motivant porté par Rachid Saoui, un ami franco-marocain, ancien camarade d’HEC : il s’agit de concevoir et créer un réseau d'incubateurs de startups en partenariat avec des réseaux d’incubateurs français et en collaboration avec les universités et grandes écoles au Maroc. Ce réseau mobilisera, sélectionnera, hébergera et soutiendra les jeunes créateurs d’entreprises et les projets innovants. Le projet pilote portera sur un premier incubateur axé sur les nouvelles technologies et l’internet des objets tout en accueillant des projets innovants liés aux forces économiques locales. Enfin, j’encourage aussi ceux qui aimeraient monter des living labs au Maroc à le faire et à rejoindre ENoLL. Notre initiative Francophonie Living Labs est là pour les accompagner.
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MAScIR, un cas d’école ! Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research (MAScIR) a été créée en 2007. La fondation a pour objet de mettre en place l’infrastructure physique et technologique. Sa mission est de promouvoir et de développer un centre d'innovation et de compétitivité basée sur les besoins du marché.
L
a fondation MAScIR est basée au Technopolis de Rabat, un environnement qui lui assure une infrastructure industrielle de pointe, un centre d’incubation pour les entreprises innovantes ainsi qu’une offre de formation sur site et un lien avec les universités et les instituts de formation. MASCIR a été créé en 2007 avec la vocation d'être un pôle d'innovation basé sur la R&D au Maroc. Les principaux objectifs qui lui ont été assignés furent : la réalisation de la recherche appliquée et le développement des applications technologiques orientées marché ; la génération de propriété intellectuelle et industrielle, ainsi que des publications pour augmenter sa crédibilité et enfin la promotion du développement des ressources humaines et des compétences de standard international. Moins de 10 ans après sa création, le modèle MAScIR, unique en son genre au Maroc a pu relever plusieurs défis et réaliser des résultats très encourageants. La fondation MASCIR rassemble, actuellement, plus de 100 chercheurs, ingénieurs et étudiants doctorants, marocains et étrangers, œuvrant dans des domaines aussi innovants que complémentaires. MAScIR mène des projets qui sont positionnés sur des niches technologiques et d'applications avec une forte valeur ajoutée dans les trois domaines de la technologie de pointe : les Biotechnologies, La Microélectronique, et les Matériaux et Nanomatériaux. De l’environnement, aux énergies renouvelables, en passant par la santé, la recherche à MAScIR s’adapte aux besoins de la société et de l’industrie. Pour accomplir sa mission, un montant budgétaire de l’ordre de 471 millions DHS a été accordé à cette institution publique à but non lucratif pour la période 2008-2013. Ce soutien financier a permis à MAScIR d’investir dans l’acquisition d’équipements, de mettre en place des plateformes de base et des laboratoires de recherche. Quant à la propriété industrielle (PI) des recherches menées, elle est gérée par MAScIR Valor. 75 brevets ont été déposés par MAScIR à ce jour (statistique 2015). En outre, 280 articles scientifiques ont été publiés dans des revues spécialisées par 26 N° 19 Novembre 2016
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MAScIR depuis sa création. Ces réalisations visent à faire de la Fondation un pôle d’excellence et une passerelle pour le transfert de technologie et de savoir-faire vers le tissu industriel. En juin 2016, MAScIR a signé une convention de collaboration de recherche et développement (R&D) avec la startup Farasha Systems opérant dans les technologies vertes, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) de Marseille en France et le Centre National de la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) à Rabat au Maroc. Ce partenariat « MAScIR – Farasha Systems » a pour objectif d’assurer un transfert de technologie et de savoir-faire du centre de recherche vers la startup en matière de systèmes embarqués. Ceci permettra à cette dernière de développer son deuxième prototype, qui va améliorer nettement la preuve de concept développée au sein de la startup. MAScIR constitue une plateforme scientifique et technologique qui a pour vocation de doter le pays d’une infrastructure de pointe et de créer une chaîne dynamique liant formation, recherche, développement, innovation, transfert et entreprise aussi bien au niveau national qu’international. En fin, toutes les réalisations de MAScIR témoignent qu'il est un acteur clé de la réussite de l’innovation au Maroc et est un modèle qui devrait être suivi par chaque Université Marocaine. Distinctions et Prix •MAScIR certifié OHSAS 18001 en 2015 •Prix Meilleur employeur au Maroc 2015 •Prix de l’innovation au SIAM 2015 •Centre d'Excellence Africain en diagnostics des cancers et maladies infectieuses 2015 •Prix de l'innovation en santé de l'ANDI, the African Network for Drugs & Diagnostics Innovation 2015 •Prix national de la compétitivité et partenariat université-entreprise 2015 •Trois médailles d’or au concours international de l’invention iCAN 2016 www.industries.ma
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Trois écosystèmes textile voient le jour Dans le cadre du Plan d’Accélération industrielle, le secteur du textile vient de se renforcer par trois nouveaux écosystèmes, lancés le jeudi 6 octobre 2016. C’est trois écosystèmes bouclent la boucle et permettent à l’AMITH de réaliser l’un de ses objectifs majeurs soulevés lors de son assemblé le 28 septembre dernier. Par Said zinnid
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vec ces trois nouveaux écosystèmes, le textile dispose désormais de 6 écosystèmes : le Fast Fashion ; la Maille ; le Denim ; celui des Distributeurs industriels de marques nationales ; le Textile de maison et le Textile à usage technique. Le contrat de performance concernant ces trois nouveaux écosystèmes, signés par Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, Mohammed Boussaid, Ministre de l’Economie et des Finances, et Karim Tazi, Président de l’Association Marocaine des Industries du Textile et de l’Habillement (AMITH), ont
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arrêté trois objectifs de croissance majeurs à l’horizon 2020. Les trois filières structurées citées ci-dessus doivent créer 16.763 emplois ; réaliser un CA additionnel de 8,4 Md Dhs dont 2,75 Md Dhs à l’export. Par ailleurs, selon le ministère de tutelle, « l’organisation de ces trois nouvelles filières du textile en écosystèmes performants permettra de renforcer leurs atouts tout en apportant des réponses concrètes aux défis auxquelles elles sont toujours confrontées, à savoir, notamment, l’amélioration de la compétitivité de l’offre Maroc, le développement de l’amont des filières et de l’innovation pour mieux se positionner sur le marché local et capter sa croissance, le dévewww.industries.ma
L’EMSI DES INGENIEURS EN OR
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loppement d’une offre intégrée au profit des locomotives, la dynamisation de l’investissement dans les activités à forte valeur ajoutée, ainsi que l’intégration des opérateurs informels ». A cette occasion Moulay Hafid Elalamy a affirmé que « les trois nouveaux écosystèmes du textile complètent la vision globale et intégrée développée pour le secteur et lui assurent une croissance plus intense, une compétitivité améliorée et un positionnement plus affirmé tant à l’export, qu’au niveau du marché local ». Il est à rappeler que « depuis le lancement en février 2015 des premiers écosystèmes textiles, une réelle dynamique de l’investissement s’est enclenchée dans le secteur : 36 projets d’investissement d’un montant de 1 milliards 138 millions Dhs et générant 20.673 emplois ont été initiés ». Des écosystèmes inscrits dans une démarche globale Selon la stratégie de l’AMITH, ces écosystèmes s’inscrivent dans son projet global qui s’articule autour de 5 méga pôles, 6 écosystèmes et la confirmation des spécificités régionales. Les pôles en question, concernent : la formation, l’innovation et l’expertise ; le marché local et TPE ; la promotion et la communication ; la veille, la compétitivité et l’accompagnement des membres de l’AMITH et enfin la bonne gouvernance et les relations institutionnelles et sociales. A propos de ces trois nouveaux écosystèmes, IDM a sollicité M. Mohamed Lahlou, président du directoire de l'ESITH, et il a déclaré ce qui suit : « Tout d’abord, on peut dire que cet accord s’inscrit dans le cadre de la stratégie économique du Maroc mise en œuvre à travers le Plan d’Accélération Industrielle. Les six Ecosystèmes qui constituent le dispositif mis en place pour le secteur dont les trois concrétisés courant octobre 2016 vont permettre de mettre à la disposition des entreprises du secteur et notamment dans les TUT (Textiles à Usage Technique) un cadre incitatif avec une orientation importante vers l’innovation et le développement de produits à forte valeur ajoutée. Ces incitations concernent aussi bien des subventions à l’investissement que dans la mobilisation d’une expertise spécifique pour favoriser une montée en compétences des entreprises de l’Ecosystème TUT. Nous avons besoin d’entreprises locomotives ayant les prédispositions pour un positionnement sur des marchés exigeants en technicité tels que le secteur de l’automobile, les équipements de protection individuels (EPI), les agro textiles, la santé... Le cluster C2TM (Cluster des Textiles Techniques Marocains) aura un rôle prépondérant dans l’accompagnement des entreprises et dans la concrétisation des projets de développement de
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produits innovants. Sa mission concerne principalement le montage de projets R&D, la recherche de financement et l’accompagnement de ces projets en mobilisant l’expertise la plus adaptée ». Par ailleurs, avec ses nouveaux écosystèmes d’une part, et les belles performances enregistrés par le secteur à l’export, le tableau semble rose. Or, le textile souffre encore de gangrènes qui plombent le marché local et l’empêche d’enregistrer de belles performances. Parmi ces fléaux : le dumping et la contrebande. Deux grands maux que l’AMITH s’est fixé comme défi d’enrayer, avec le concours de tous les opérateurs concernés, publics ou privés.
LE SECTEUR DU TEXTILE EN CHIFFRES
•165 000 emplois stables •1 milliard de pièces produites par année •31,4 Md DH en termes de CA à l’export en 2015 •1200 entreprises
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Karim Tazi, Président de l’AMITH
« Si les pouvoirs publics adoptent une réelle politique globale, alors tout est possible» Interviewé par Hicham Rahaoui
Monsieur Karim Tazi, un mot sur ces trois écosystèmes dont l’accord vient d’être signé ? Ces écosystèmes viennent compléter les autres écosystèmes qui existent déjà (NDLR : Fast Fashion, Denim et Distributeurs industriels de marques marocaines). Ces trois nouveaux écosystèmes supplémentaires concernent la maile, le tissu d’ameublement et le tissu à usage technique. A cette occasion je tiens à réitérer ce que j’ai l’habitude de dire : pour réussir une ambition ou un projet qui sera une success story, il faut trois éléments. D’abord, les hommes, un facteur fondamental. Puis, des acteurs ambitieux. Enfin des écoles et des instituts de formation de qualité. L’AMITH a une vision claire qu’elle a partagée avec les pouvoirs publics et qu’elle a enrichie avec cette logique des écosystèmes et que tous les acteurs partagent, quelle que soit leur position, en amont ou en aval. Il n’y a plus de conflits d’intérêt. J’ajoute à cela qu’il faut un environnement porteur. Le dispositif du Plan d’Accélération Industrielle, nous permet des initiatives nouvelles, extrêmement dynamiques et ambitieuses. Si nous continuons à travailler (puisqu’il y a encore quelques défis internes à régler), nous pourrons aller vers la réalisation de nos objectifs socioéconomiques. Pourquoi ? Parce qu’il y a plusieurs facteurs qui permettent une conjoncture très favorable. Nous avons la nouvelle confiance qui existe désormais entre les pouvoirs publics et les industriels. Il y aussi le changement de paradigme qu’on avait prédit concernant le fait que la Chine sera moins compétitive et qui s’avère aujourd’hui une réalité. Ajoutez à tout cela les choix faits par le secteur du textile marocain d’aller vers la Fast Fashion qui est un modèle économique qui se développe dans le monde ; etc. 32 N° 19 Novembre 2016
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Quels sont les défis qui se dressent face au secteur du textile? Il y en a beaucoup. Par exemple, pour créer 100 000 emplois, il faut améliorer tout : la formation, l’expertise apportée aux entreprises, l’innovation, la promotion des investissements, celle des produits et celle du secteur. Il faudra résoudre les problématiques de la concurrence déloyale ; celle du dumping des enseignes low cost qui s’installent au Maroc, qui importent des produits du Bangladesh en bénéficiant de subventions ; attaquer dans ses racines le mal de la contrebande ; etc. Donc, il y a un ensemble de sujets et de défis à relever encore. Toutefois, ce qui est important, c’est cette confiance et cette dynamique dont je vous ai parlées, et non les dispositifs. Si les pouvoirs publics adoptent une réelle politique globale, alors tout est possible. Lors de la signature de l’Accord, Monsieur Le Ministre Moulay Hafid Elalamy a dit qu’il n’a pas de problème avec l’informel de bouche. Et vous, en avez-vous ? Non pas du tout. Vous savez il s’agit là d’un informel à dimension sociale avec lequel on n’a pas de problème. Par contre, le type d’informel avec lequel on a de véritables conflits, c’est celui de l’importation et la contrebande. Qu’en est-il de l’intégration de l’informel, alors ? L’intégration de l’informel se fera naturellement, mais il faut faire les choses dans l’ordre. La priorité est d’attaquer la problématique de la contrebande. Un dernier mot pour les industriels du textile, M. Tazi ? Je leur dirai juste que rien n’est possible sans eux en tant qu'acteurs. Maintenant, il faut se mobiliser. On a mis ensemble un des dispositifs d’appui ; c’est à eux maintenant de venir se servir et consommer ce dispositif.
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* Lion de l’Atlas
Maroc Export a pour vocation, la promotion du label Maroc à l’international. Maroc Export est chargé de: Organiser les participations nationales aux salons sectoriels spécialisés au niveau international et ce pour une meilleure visibilité de l’offre exportable marocaine; Concevoir des missions d’affaires avec rendez-vous B2B dont l’objectif est de faciliter le démarchage direct des clients étrangers sur les marchés ciblés; Faciliter l’accès des exportateurs marocains aux marchés de l’Afrique subsaharienne et des pays arabes à travers une stratégie multisectorielle bien définie; Asseoir des campagnes de communication sectorielles pertinentes avec l’objectif d’assurer un bon positionnement de l’offre exportable marocaine sur les marchés internationaux; Elaborer des opérations Business to Consumer (B to C) afin de faciliter le référencement des produits marocains auprès des grandes chaines de distribution au niveau international; Planifier des visites des donneurs d’ordres étrangers au Maroc afin de promouvoir la qualité et le savoir-faire marocain; Fournir l’information commerciale sur les marchés internationaux; Accompagner les entreprises dans leur développement à l’international.
5, Rue Sidi Belyout (Angle Avenue des FAR) - Casablanca - Maroc Tél : (+212) 522 302 210 - (+212) 522 307 543 Fax : (+212) 522 450 557 - (+212) 522 301 793 Site web : www.marocexport.gov.ma www.industries.ma E-mail : exportateurs2016@marocexport.gov.ma f : Centre Marocain de Promotion des Exportations
Maroc Export, Votre Partenaire à l’International N° 19 Novembre 2016 33
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Mohamed Lahlou, président du directoire de l'ESITH
« L’ESITH a toujours été partie prenante dans les études lancées pour le secteur par les autorités gouvernementales et l’AMITH »
Dans le cadre des missions du Cluster des Textiles Techniques Marocains (C2TM), vous menez des missions de prospections dans différents pays dans le but de trouver et développer des opportunités de partenariat. En grandes lignes, quelle est la stratégie adoptée pour booster encore l’export du textile vers les marchés non traditionnels ? L’équipe d’animation du Cluster a participé à de nombreux événements, notamment Le Citext 2016 (Troyes – France), Le Hightex (Istanbul-Turquie), l’Avantex (Le Bourget- France) ainsi qu’à des salons au Maroc ; notamment le Salon de la Sous-traitance Automobile (Tanger) et le Salon Maroc In Mode/Maroc Sour-
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cing organisé par l’AMITH (Marrakech). Toutes ces rencontres ont pour but à la fois de faire de la veille technologique et Marché au profit des entreprises membres du Cluster, mais aussi d’identifier les opportunités de partenariat avec des entreprises étrangères du domaine. A ce titre, nous avons constaté un réel engouement des entreprises rencontrées pour une collaboration sur des projets de développement du Textile à usage technique au Maroc. Ceci est en grande partie favorisé par la dynamique de développement que connait le Maroc dans des secteurs stratégiques tels que l’Automobile ou l’Aéronautique. L’intérêt que nous portons au secteur de l’automobile est remarquable à plusieurs titres. C’est un secteur exigeant en matière de normes et d’organisation au niveau des entreprises prestataires. Cela pourrait être un très bon levier pour l’amélioration de la performance des entreprises textiles. Mais c’est aussi un secteur qui permet à une entreprise intégrée dans ce processus, d’accéder à un immense marché à l’exportation, notamment aux 6 millions de véhicules produits dans un rayon de 48h du Maroc. L’un des défis majeurs pour développer davantage la compétitivité du textile marocain réside dans les ressources humaines. Au sein de l’ESITH, dont vous êtes le président du Directoire, votre principale mission est de développer des profils aux compétences reconnues. Et il parait que vous y réussissiez puisque vos lauréats trouvent vite preneur. Quel est le secret de cette réussite ?
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En effet, le taux d’insertion est très satisfaisant et dépasse normalement les 90% après 6 mois de la date de l’obtention du diplôme et ce pourcentage va encore s’améliorer avec le renforcement du rôle CDC, centre de développement de carrière qui joue un rôle majeur tant pour les nouveaux diplômés que pour les lauréats de façon générale. Le secret de cette réussite se résume dans le monde de gouvernance dans le cadre d’une société anonyme et la délivrance d’un diplôme d’Etat signé par le Ministre du l’industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie Numérique dans le cadre d’un partenariat publique-Privé. Ce monde de gouvernance permet une très grande réactivité en plus d’une agilité dans l’anticipation des besoins des secteurs industriels et de services en compétences nouvelles et pointues. Nos organes de gestion y sont pour beaucoup, conseil de surveillance, conseil de perfectionnement et directoire. Quelle est la stratégie de l’ESITH pour accompagner davantage les besoins du marché en termes de compétences, sachant que le textile assure 27% des emplois nationaux. Nous avons précisé qu’un de nos organes de gestion est le conseil de perfectionnement dans la majorité des membres sont des industriels avec lesquels nous discutons des besoins futurs en amélioration des programmes de formation ou en création de nouvelles filières. A noter que l’ESITH a toujours été partie prenante dans les études lancées pour le secteur par les autorités gouvernementales et l’AMITH. Le secteur automobile est l’un de vos premiers employeurs. Pourquoi vos lauréats sont tant sollicités par ce secteur ? Nos 3 options de Génie industriel répondent parfaitement aux besoins de tous les secteurs
industriels et le secteur automobile en a beaucoup apprécié les qualités et les compétences transversales de nos lauréats tant au niveau technique qu’au niveau management. Nous cultivons chez nos ingénieurs, les sciences de l’ingénieur et accordons beaucoup d’importance au savoir-être en plus des savoirs et savoir-faire. La politique des écosystèmes semble porter ses fruits. Toutefois, ne pensez-vous pas qu’i faudrait trouver un moyen pour créer plus de synergies et d’ouverture entre les écosystèmes des différents secteurs. Nous pensons ici à l’automobile et le textile par exemple. C’est une question que nous nous sommes posée au démarrage de l’activité du Cluster. Il me semble tout à fait logique de développer cette synergie d’autant plus que le Textile à Usage Technique est une filière industrielle transverse car elle adresse une multitude de secteurs économiques. Nous avons dans ce sens initié un partenariat stratégique avec, dans un premier temps, le secteur de l’Automobile, notamment à travers la participation du Cluster à l’Ecosystème « intérieur véhicule et siège » piloté par l’AMICA. Des réunions mensuelles sont programmées ; elles permettent d’échanger sur les opportunités de collaboration pour le développement de produits textiles pour le secteur et favoriser une plus grande intégration locale. Qu’en est-il l’ESITH au niveau de la Recherche et Développement ? L’ESITH dispose de 2 centres de recherches : le REMTEX pour les matériaux et le CELOG, un centre de recherche pour les domaines de la logistique. Ces 2 centres sont équipés d’équipements et outils de pointe et accueillent une quinzaine de doctorants et 10 brevets sont déposés ou en cours de dépôt au niveau national et international.
La partie marocaine se focalise sur la vision stratégique et sur la gestion du business (marché national, banques, administration…) tandis que le partenaire turc apporte son soutien irréprochable sur le plan technique et sur la prospection à l’international.
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Ferroviai re
Bombardier Transport compte développer l’écosystème ferroviaire marocain Bombardier compte développer l’écosystème ferroviaire national pour satisfaire la demande en mobilité à l’échelle régionale. Pour cela, Bombardier va créer un cluster industriel ferroviaire pour à la fois servir le marché national et booster l’export vers les autres pays africains. Par S. Z.
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’annonce en a été faite le 20 octobre dernier. Bombardier a annoncé ses plans pour la mise en place de ce cluster industriel ferroviaire qui a aussi des ambitions d’export vers pour satisfaire la demande au niveau des marchés européens. Cette nouvelle a été annoncée lors de l’événement Fournisseurs organisé à Casablanca où Bombardier Transport a présenté sa stratégie marocaine aux fournisseurs locaux et étrangers ainsi qu’une assistance composée de représentants d’organisations gouvernementales et professionnelles, en présence du Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et l’Économie numérique, du Ministre de l’Équipement et des Transports et de l’Ambassadeur du Canada au Maroc. « Le continent africain fait face à d’importants enjeux de mobilité pour accompagner son urbanisation croissante et faciliter le développement économique des villes clés », a déclaré Taoufiq Boussaid, Président de Bombardier Transport Maroc. Et d’ajouter : « Le Maroc est l’endroit logique pour installer notre plateforme stratégique industrielle africaine. Ce pays est déjà en avance grâce à des projets d’investissement solides en matière d’infrastructure ferroviaire, de matériel roulant pour les chemins de fer et de réseaux urbains. L’investissement de capitaux étrangers via la localisation est essentiel pour stimuler l’activité au niveau national et international.
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Un écosystème ferroviaire fort va générer des avantages économiques, créer des emplois et améliorer les compétences de la main d’œuvre locale à travers la formation et le transfert de technologie, ce qui attirera davantage d’entreprises étrangères vers ce pays. C’est le début d’un cercle vertueux pour le Maroc ». Pour rappel, an 2011, Bombardier Transport a remporté son premier contrat au Maroc pour renouveler 14 trains électriques de l’ONCF opérant sur la ligne Casablanca-Rabat. Ensuite, en 2014, la société a gagné un contrat de signalisation pour équiper la ligne ONCF entre Casablanca-Kénitra et Sidi Yahya- Tanger avec le Système Européen de Gestion du Trafic Ferroviaire (ERTMS Level 1). Bombardier Transport Maroc est basée à Casablanca, avec un capital social de 29.3 millions de dirhams. Pour ceux qui l’ignorent encore, Bombardier Transport sait appréhender des situations complexes de mobilité et conçoit des solutions technologiques et économiques efficaces pour relever les nouveaux défis de mobilité qui se posent partout dans le monde. Il est à noter dans ce sens que Bombardier Transport et le groupe canadien d’ingénierie, NTS Consulting, travaillent déjà ensemble au Maroc et comptent élargir cette collaboration afin de garantir une forte présence au niveau local.
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Ferroviai re
Taoufiq Boussaid, Président de Bombardier Transport Maroc
« Je pense que les décideurs publics ont parfaitement compris l’intérêt des écosystèmes » Où en est la présence de Bombardier au Maroc actuellement ? Bombardier est une entreprise avec deux activités industrielles principales : l’Aerospace et le Transport. Pour l’Aerospace, lors de cette journée, Monsieur Abdelkrim Marfouk a fait une intervention pour expliquer l’ambition de Bombardier à ce niveau en terme d’investissement. Pour le Maroc, nous y sommes depuis 2011. D’abord à travers un contrat de rénovation des trains ZM pour le compte de l’ONCF. Nous sommes également le 2e fournisseur des systèmes de signalisation sur la ligne de grande vitesse TGV. Quel est l’objectif de cette rencontre que vous avez organisée avec les fournisseurs ? Notre objectif est double. Comme l’intitulé de cette rencontre l’indique (NDRL: La Journée des Fournisseurs de Bomabardier) , c’est d’abord une journée fournisseurs. La finalité est donc de montrer à nos partenaires, aux décideurs et au public marocain, ce que Bombardier Transport veut faire au Maroc ; qu’elle est notre vision ; nos ambitions ; etc. Comme on ne veut pas être un simple acteur qui va fabriquer des trains à l’étranger et les ramener au Maroc, on a besoin de nous appuyer sur nos fournisseurs. C’est là, le premier volet d’une stratégie d’implantation. Le deuxième volet est tout aussi important: c’est celui des ressources humaines et de la formation. Est-ce que le Maroc aujourd’hui est assez prêt pour vous accompagner dans le cluster que vous souhaitez créer ? Je pense qu’au-delà d’être prêt, le Maroc possède tous les atouts. Déjà il existe une démarche très volontariste des autorités. Je pense que les décideurs publics ont parfaitement compris l’intérêt des écosystèmes et, en fait, c’est nous, qui quelque part, nous nous adossons aux autorités en mettant en avant nos compétences et nos avantages. Nous sommes un leader mondial dans le ferroviaire. Ce secteur est un secteur du futur. Nous pensons qu’il est le seul moyen de résoudre le problème de mobilité. C’est pourquoi, en collaboration avec les autorités du pays, nous avons toutes les cartes à jouer pour le développement de cet écosystème. 38 N° 19 Novembre 2016
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Est-ce qu’on peut avoir plus de détails sur le cluster que vous allez créer ? La création d’un écosystème, comme je l’ai expliqué lors de mon intervention à l’occasion de cette journée Fournisseurs, et chaque fois qu’on l’a fait dans un pays étranger, il y avait un catalyseur. Ce catalyseur c’est la commande locale. Cette commande locale permet de justifier l’investissement ; le recrutement, la formation… Or, les marchés locaux ne permettent pas d’assurer une activité sur le long terme. Toutefois, et en raison de la position du Maroc ; de sa proximité avec l’Afrique subsaharienne ; de la stratégie marocaine relative à ses régions et de la proximité avec l’Europe, nous pouvons avoir une vision sur le très long terme. On ne fait pas un investissement sur un ou dans ans. Dans notre activité, si on ouvre un site de 40 000 m2, l’investissement a besoin de 15 à 20 ans pour être rentable. Un dernier mot pour les lecteurs du magazine Industrie du Maroc ? Je leur dis tout simplement, qu’ Maroc de façon générale, comme dans bien d’autres pays, il y a une méconnaissance du secteur ferroviaire, alors qu’il est passionnant. Beaucoup de choses s’y passent. C’est un secteur incontournable pour la résolution du problème de la mobilité. J’invite donc tous les jeunes qui veulent s’y investir et ceux qui aimeraient savoir ce qui s’y passe, de nous approcher chez Bombardier Transport pour leur expliquer ce qu’on fait, comment on le fait, etc. www.industries.ma
Sous l’égide
Organisateur
UNION INTERNATIONALE DES ARCHITECTES CONSEIL NATIONAL DE L’ORDRE DES ARCHITECTES
Architecture et Changements
Climatiques Dîner de Gala
20H30 - Dar Soukkar
Conférence Internationale
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Organisateur Délégué
N° 19 Novembre 2016 39 urbacom@urbacom.net
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Personnalité i ndustri elle
M. Mohammed AZMI, PDG d’Univers Acier Maroc
« Certes, nos réalisations sont importantes, mais nos ambitions sont encore plus grandes » C’est en s’immergeant dans le monde du commerce dès son jeune âge, aux côtés de son père, que Mohamed AZMI, président d’Univers Acier a forgé son ambition de devenir un industriel. En 2002, il créa LONGOFER, qui quelques années plus tard, fusionne avec le turc DEMSITRAN. Univers Acier est née. Interview avec un homme qui a dédié toute sa vie professionnelle à la métallurgie-sidérurgie.
La partie marocaine se focalise sur la vision stratégique et sur la gestion du business (marché national, banques, administration…) tandis que le partenaire turc apporte son soutien irréprochable sur le plan technique et sur la prospection à l’international.
Fondée en 2002, UNIVERS ACIER nait d’un joint-venture de deux grands opérateurs dans le domaine de l’acier : le marocain LONGOFER et le turc DEMIRSAN. 14 ans après, Univers Acier est leader dans son domaine. Quel est le secret de cette réussite ? Le secret réside dans notre « projet d’entreprise» commun et notre complémentarité dans le travail. La partie marocaine se focalise sur la vision stratégique et sur la gestion du business (marché national, banques, administration…) tandis que le partenaire turc apporte son soutien irréprochable sur le plan technique et sur la prospection à l’international. Certes, nos réalisations sont importantes, mais nos ambitions sont encore plus grandes.
D’abord une question classique : qui est Monsieur Mohammed AZMI ? Mon père était commerçant dans le domaine de la métallurgie. J’ai été amené à l’assister dans son commerce dès mon jeune âge. Ma volonté étant grande, j’ai toujours ambitionné de devenir industriel. C’est ainsi que je suis parvenu à créer ma première société en 1986, à savoir LONGOFER. Au fil des ans et avec l’aide de Dieu, j’ai pu créer plusieurs sociétés opérant toutes dans le domaine de la métallurgie-sidérurgie et ce, généralement, en partenariat avec des sociétés étrangères de renom.
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Quel bilan faites-vous de ces 14 années d’activité ? Alors que nous avons commencé en 2002 par un seul laminoir, nous sommes parvenus aujourd’hui à avoir un complexe sidérurgique intégré qui vient de fêter son sixième anniversaire. Ce complexe se compose de : 1- Une aciérie à deux fours permettant de fabriquer la matière première qu’elle importait auparavant, à savoir la billette : la capacité annuelle de production des 2 fours avoisine les 900 000 tonnes. 2- Un deuxième laminoir pour compléter sa gamme de produits finis : production de rond à
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béton en couronnes et de fil machine pour divers tréfilages ; ce qui porte la capacité totale de production à près de 600 000 tonnes de produits finis par an. Ce complexe qui génère 800 emplois directs et 5000 emplois indirects permet à la société Univers Acier de se positionner aujourd’hui parmi les leaders du secteur de la métallurgie-sidérurgie au Maroc. Quelles sont les grandes orientations futures pour le développement d’Univers Acier au niveau de l’implantation dans les pays subsahariens, sachant que la Coopération Sud-Sud est une stratégie royale, illustrée par les visites de Sa Majesté Mohammed VI et les accords de partenariat qui s’en suivent ? Nos ambitions, comme je vous le disais, sont grandes. Au moins 20 pays ont fait l’objet d’études approfondies de notre part. Nous avons tous les atouts pour réussir l’exportation de nos produits (Rond à béton, fil machine et même la billette) sur ces pays. D’ailleurs notre société Univers Acier a déjà réussi quelques opérations dans ce sens, à l’instar de sa consœur LONGOFER qui est habituée à l’export sur les pays d’Afrique depuis plusieurs années. La COP 22 étant l’événement majeur de ces dernières semaines. Sachant que le Slogan d’Univers Acier est « Tous pour construire un monde meilleur », quelles mesures avez-vous prises dans le cadre de l’écologie ? Tout d’abord, pour lutter contre la pollution de l’air, Univers Acier a mis en place une installation d’équipements high-tech pour le traitement des fumées. Ensuite, elle s’est équipée d’une station de traitement et de recyclage des eaux. Aujourd’hui, nous sommes en train d’étudier les différentes possibilités d’une production propre avec un maximum d’économie énergétique. Aussi, consacronsnous un budget considérable pour la protection de
l’environnement et l’optimisation de la consommation d’énergie, à quel niveau que ce soit. Le secteur de la sidérurgie est l’un des plus gros consommateurs d’énergie. Peut-on savoir comment l’Association des Sidérurgistes du Maroc, dont vous êtes le vice-président, compte-elle aider le Maroc à tenir ses engagements en polluant moins ? Avez-vous anticipé en établissant une stratégie dans ce sens ? L’Association des Sidérurgistes du Maroc (ASM) dispose d’un contrat programme avec l’Etat dans le cadre de la politique des « Ecosystèmes », celui-ci contient un certain nombre d’engagements que L’ASM suit scrupuleusement pour généraliser l’utilisation des énergies renouvelables (éoliennes, par exemple).Nous sommes sur la bonne voie.
Le secteur industriel mondial est en train de connaitre une véritable révolution, qu’on dénomme communément « Industrie 4.0 » ou Industrie du futur ou smart factory. Quel regard portez-vous sur cette révolution ? C’est l’avenir mais il faut s’y préparer intelligemment. La prise de conscience existe ; il faut un partenariat Public/Privé pour que cela réussisse. Une dernière question, la relève familiale estelle assurée ? Tout comme je l’ai fait avec mon père, mon fils Brahim est venu m’épauler depuis 2013. Après avoir réussi des études supérieures poussées et suivi des formations conséquentes dans notre domaine d’activité tout particulièrement, Il m’accompagne dans l’administration des sociétés existantes ( LONGOFER, Univers Acier…) et m’assiste dans le choix des projets stratégiques et des nouvelles créations d’entreprises que nous avons lancées depuis quelque temps et qui commencent à se concrétiser avec succès.
Nos ambitions, comme je vous le disais, sont grandes. Au moins 20 pays ont fait l’objet d’études approfondies de notre part. Nous avons tous les atouts pour réussir l’exportation de nos produits sur ces pays.
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INDUSTRIE DU MAROC
BTP
Saint Gobain Weber
Un pied au Maroc et les yeux vers l’Avenir Présent depuis 1999 au Maroc, le Groupe Saint-Gobain n’a pas cessé de développer son business dans le royaume. Sa récente acquisition d’une usine de mortier située à Dar Bouazza Casablanca, témoigne de sa stratégie de renforcer son positionnement sur le marché marocain en offrant des produits de qualité et à moindre coût. L’usine de mortier en question est chapeautée par l’une des marques du Groupe : Saint-Gobain Weber. Focus.
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epuis 1999 le Groupe Saint-Gobain n’a pas cessé de développer sa présence au Maroc. Sa dernière acquisition, à savoir l'usine des mortiers industriels, est située à une trentaine de kilomètre au sud-ouest de Casablanca, à Dar Bouazza. Cette nouvelle usine de Saint-Gobain Weber
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INDUSTRIE DU MAROC
s'étale sur 10 000 m² de terrain dont 3 000 m² de construits. Si elle est opérationnelle quelques mois après son acquisition, c’est parce que le management l’a rapidement remise aux normes du Groupe, tout en gagnant un délai de 18 mois. Ce réaménagement a été réalisé suivant les exigences des normes de santé, d’hygiène et de sécurité (EHS)
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BTP
du groupe afin de garantir une installation répondant au besoin du Lean manufacturing permettant ainsi de répondre rapidement et efficacement aux demandes des clients marocains. Comment Saint-Gobain Weber Maroc compte gagner des parts de marché ? Cette nouvelle usine, ayant démarré sa production en février dernier, est en train d’enrichir la présence de Saint-Gobain au Maroc, en proposant des produits, solutions et services de qualité à un prix accessible grâce à un processus automatisé, des coûts de transport réduits et une large gamme de mortiers. Saint-Gobain Weber Maroc «produit et commercialise une large gamme de mortiers de façades ainsi que
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des mortiers pour les revêtements de sols, notamment les colles à carrelage et les sols autolissants », déclare Maha HMEID, Directrice générale de SaintGobain Weber Maroc, à Industrie du Maroc. Par ailleurs, Saint-Gobain Weber Maroc a aussi développé une gamme diversifiée de produits techniques à base de mortiers industriels pour l’imperméabilisation des espaces soumis à de fortes contraintes aquatiques (les bassins d’eau, les sous-sols…) ainsi que plusieurs mortiers de réparation de béton, d’ancrage et de fixation. Ces produits et solutions techniques pour le bâtiment et l’industrie viennent compléter la gamme africaine des produits développés par SaintGobain Weber dans d’autres filiales du groupe de par le monde. A travers sa marque Weber, Saint-Gobain a pour ambition de bien se positionner sur un marché où le potentiel de développement est plus que tangible. Le but étant de devenir un véritable acteur capable de gagner des parts de marché dans un secteur en pleine mutation tant au niveau des modes constructifs que dans l’évolution des pratiques des entreprises de construction ainsi que de leurs sous-traitants. Un objectif que ne cache pas Maha HMEID, la directrice générale de Saint-Gobain Weber Maroc : « Nous souhaitons rapprocher les mortiers industriels de l’artisan du bâtiment au Maroc. Notre installation à Dar Bouazza - Casablanca est le fruit d’un accompagnement actif de plusieurs architectes, ingénieurs, applicateurs et distributeurs qui ont fait confiance à nos produits, nos solutions et à nos services. Nous espérons développer nos parts de marché marocaines, un marché auquel nous sommes très attachés. Nous sommes déjà ouverts vers d’autres horizons africains afin d’apporter aux acteurs de la filière de la construction l’expertise de Weber et les aider à mieux appréhender les évolutions du marché actuel», affirme-t-elle. Par ailleurs, concernant la formation professionnelle, et bien que son processus de production soit basé sur l’automatisation, Saint-Gobain Weber compte favoriser le transfert du savoir-faire de Weber, notamment à travers « l’école de formation pour les professionnels de la construction ».
A travers sa marque Weber, SaintGobain a pour ambition de bien se positionner sur un marché où le potentiel de développement est plus que tangible. Le but étant de devenir un véritable acteur capable de gagner des parts de marché dans un secteur en pleine mutation
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INDUSTRIE DU MAROC
BTP
Vers des constructions intelligentes La politique d’Efficacité, Energétique visant la réduction de la consommation énergétique de 12 % à l’horizon 2020 notamment dans les secteurs clés de développement à savoir le bâtiment, l’industrie et le transport, s’est concrétisée par l’adoption de la loi 47-09 en 2009 (RTBM). L'objectif étant d'introduire des exigences minimales que doivent respecter les bâtiments à usage résidentiel et tertiaire neufs en vue d’optimiser leurs besoins de chauffage et de climatisation tout en améliorant le confort thermique
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ans ce sens une grande société de la place : Tolba Verre, opérant dans la transformation et la fabrication de produits verriers destinés pour le bâtiment se distingue du lot à travers un produit innovant ; qui répond clairement aux exigences du développement durable et plus exactement de l’efficacité énergétique Ce produit n’est autre que le double vitrage chauffant, celui offre des solutions uniques à une multitude de problématiques. Le double vitrage chauffant élimine tous les inconvénients et les désavantages causés par la médiocre capacité d’isolation thermique du verre. La surface chauffante du verre élimine le courant d’air froid, empêche la formation de condensation et compense les déperditions au travers des vitres. Le vitrage chauffant contribue à rendre le cadre de vie plus agréable. Son principal avantage est une sensation de confort inconnue jusqu’à aujourd’hui. La fenêtre chauffante est une vraie source de chaleur ou un radiateur à basse température. Tous les systèmes de chauffage, faisant partie de la structure générale du bâtiment, tels que le chauffage par le sol, chauffage par le plafond ou le plus récent chauffage par le verre, c’est à dire tous les systèmes de chauffage par rayonnement, sont de plus en plus en vogue. Le concept du vitrage chauffant est basé sur les qualités électriques du verre de basse émissivité ainsi que la réflexion des radiations infra rouge.
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INDUSTRIE DU MAROC
Objectif : NetZero La déperdition d’un vitrage chauffant électrique est deux fois inférieure à celle d’un vitrage classique. Il est aussi beaucoup plus résistant en cas de choc ou tentative d’infraction. Le rendement de chauffage est le plus élevé connu, l’inertie de chauffage est une des plus faible connue, le couplage avec une production photovoltaïque permet au bâtiment d’atteindre le concept « NetZero », à savoir la régulation thermique sans émissions de CO2. Le vitrage chauffant permet de consommer moins d’énergie pour chauffer le bâtiment; cela est dû à la conjonction de plusieurs facteurs, le rendement global, la diminution de température de confort en hiver, a réduction des apports solaires chauffant (Infra rouge) en été, la possibilité de plus grandes fenêtres réduisant les besoins d’éclairage électrique. Tolba Verre a mis en place un réseau d'informations et de conseils sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Le développement de partenariats à l’instar de ceux signés avec l’Agence Nationale pour le Développement des Énergies Renouvelables et de l'Efficacité Énergétique (ADEERE) et l’Ordre des Architectes confirment l’orientation stratégique de la société vers les constructions intelligentes.
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INDUSTRIE DU MAROC
BTP
Thomas Derichebourg, PDG de Derichebourg Environnement
« Rendre une ville intelligente n’implique pas forcément des dépenses additionnelles importantes » Derichebourg est un opérateur mondial intervenant sur les problématiques environnementales touchant les entreprises, les collectivités locales comme les particuliers. A l’approche de la COP22, au cours de laquelle le Groupe Derichebourg est omniprésent dans l’organisation, celui-ci compte faire de l’évènement une vitrine pour la présentation de solutions de villes intelligentes et durables. Détour sur la vision du Groupe Derichebourg sur les villes durables de demain avec Thomas Derichebourg, PDG de Derichebourg Environnement. Interview réalisé par Said Zinnid
Derichebourg souhaite mettre à disposition son expertise pour proposer des solutions de villes intelligentes durables adaptées au contexte marocain.
La question environnementale est au cœur de l’évènement phare que va accueillir dans quelques jours le Maroc ; à savoir la COP22. Quelles sont selon vous les grandes avancées pour la problématique écologique qui pourront voir le jour avec la COP22 ? La COP22 sera l’occasion de définir une feuille de route et des actions claires pour concrétiser l’Accord de Paris récemment ratifié. L’implication du secteur privé dans l’atteinte des objectifs de l’accord, notamment dans le financement des projets, constituera également un point important des négociations. Enfin, l’une des thématiques qui sera prioritaire lors de cette COP22 sera l’évolution des villes et leur inscription dans des trajectoires de villes durables « vertes » notamment dans les pays en voie de développement. Depuis quelques temps, les villes intelligentes sont au cœur de la question environnementale. Le Maroc étant un pays en voie d’émergence, quelles sont selon vous les facteurs que doit prendre en compte le Maroc pour développer des cités intelligentes, sachant qu’il n’a pas les moyens des pays industrialisés ? Tout d’abord, rendre une ville « intelligente » n’implique pas forcément des dépenses additionnelles importantes, des solutions adaptées dans le cadre des investissements courants des villes existent et ont fait leurs preuves. Faire des économies demeure également l’un des objectifs majeurs des solutions de villes intelligentes (réduction de
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la consommation de l’éclairage public, optimisation de la fréquence de collecte des déchets…). Le Maroc dispose ainsi d’une opportunité de faire un bond technologique important en adoptant de nouvelles générations de solutions sans coût marginal important étant donné que les solutions installées sont parfois vétustes, donc amorties. Pensez-vous que la question de la propreté urbaine doit être toujours liée aux opérateurs qui en font le cœur de leur activité ou estimezvous que c’est d’abord une question d’éducation citoyenne ? La propreté urbaine est d’abord une responsabilité commune entre les citoyens et leur gouvernance locale. Les opérateurs privés de propreté urbaine se doivent ainsi d’accompagner ces 2 acteurs pour proposer des solutions optimisées de nettoiement et de collecte minimisant l’impact sur l’environnement urbain. Derichebourg investit ainsi fréquemment dans des actions et campagnes de sensibilisation dans les villes dans lesquelles nous sommes présents pour encourager les comportements citoyens. Vu ces missions, comment Derichebourg conçoit la relation entre l’efficacité et l’innovation énergétique et l’aspect environnemental des villes ? L’efficacité énergétique est aujourd’hui, au-delà d’un devoir environnemental, une nécessité économique pour plusieurs villes. On estime que les dépenses liées à la consommation d’énergie www.industries.ma
Logistique (éclairage public, bâtiments…) peuvent représenter jusqu’à 30% du budget des villes. L’adoption de solutions innovantes d’efficacité énergétique couplée à l’adoption de bonnes pratiques dans l’exploitation des infrastructures permet donc de réaliser des économies substantielles. Les villes peuvent alors réinvestir ces sommes dans des projets à plus forte visibilité et impact social (infrastructures, projets culturels, mobilier urbain…). Comment Derichebourg compte-elle accompagner le Maroc dans le défi des villes intelligentes ? Derichebourg souhaite mettre à disposition son expertise pour proposer des solutions de villes intelligentes durables adaptées au contexte marocain. Nous accompagnons ainsi les villes sur la conception de solutions intelligentes et durables dans la gestion de la collecte des déchets, l’éclairage public, la mobilité urbaine ainsi que la gestion de mobilier urbain et des espaces verts. Nous offrons ainsi aux villes marocaines la possibilité d’avoir un suivi et un contrôle précis des services offerts
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Les grands projets en cours de Derichebourg Maroc ? Les axes de développement de Derichebourg Maroc pour les mois à venir s’articulent autour de : •Notre participation à la COP22 en tant que partenaire sur les prestations de propreté, gestion des déchets et sécurité •La consolidation de notre positionnement sur les marchés de propreté urbaine •L’accompagnement des villes sur les solutions d’éclairage public efficaces et durables •La concrétisation de notre partenariat avec la SNTL pour la mise en place d’unités de recyclage et traitement des déchets automobiles (huiles usagées, pneus, batteries…) et de solutions de logistique inverse Plusieurs autres projets sont en cours d’étude et devraient voir le jour au cours des prochaines semaines.
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Logistique
Logistique digitale a-SIS MEA choisit la proxi mieux accompagner ses c marocains Aujourd’hui la supply chain management est au cœur des débats et des programmes de développement économique nationaux. Toutefois, les solutions logiciels et équipements, jouent un grand rôle dans l’industrialisation des process logistiques, principalement aux niveaux de la traçabilité ; produits ; la satisfaction client ; la qualité de livraison et bien évidement l’optimisation des coûts logistiques. Focus sur a-SIS MEA, leader international récemment installé au Maroc pour être acteur incontournable par son savoir-faire et son expertise métier. Par S. Z.
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a supply chain a toujours été au cœur des débats eu égard à ses enjeux. Des enjeux relatifs à la promesse client ; ceux liés à l’optimisation des coûts ; les enjeux de qualité ; la question de la traçabilité ; sans parler de l’aspect environnemental. Des enjeux de taille Pour l’enjeu relatif à la promesse client, il faut savoir
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que ces dernières années, la distribution connaît une véritable mutation avec l’évolution des modes de consommation. Le multi-canal a évolué en crosscanal, obligeant la mise en place de solutions croisées où le mode de livraison ne dépend plus du canal de vente mais du choix du client. Pour ne pas perdre la vente, la disponibilité des stocks au bon endroit et le respect du délai de livraison sont devenus des enjeux vitaux. Une nouvelle réponse, l’OMS www.industries.ma
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cédures par un système d’information performant sont aujourd’hui fondamentaux, pour garantir une meilleure qualité aux clients. Enfin, relativement à la question des enjeux, il est important de rappeler que dans un système d’évolution permanente de la réglementation, les systèmes d’exécution doivent permettre une traçabilité totale des objets et des opérateurs et intégrer avec agilité les mutations de la société. Ils doivent être communicants et permettre la collaboration entre tous les acteurs de la supply chain qu’ils soient fabricant ou client final.
imité pour clients Order Management System a émergé ! D’un autre côté, l’adoption d’une solution logistique vise aussi l’optimisation et la maitrise du coût. En effet, préoccupation des acteurs de la supply chain. Dans une plate-forme logistique, ces coûts sont multiples : ressources humaines, matériel, surface de stockage. Le système d’information pilotant au plus près les ressources et disposant d’une palette variée de processus opérationnels et optimisés permet de gagner encore en productivité. L’évolution vers la mécanisation devient un critère de choix incontournable. Quant à la problématique de la qualité qu’il faut garantir, une entreprise doit toujours savoir que résoudre cette problématique relève d’un engagement propre envers chaque client : Lean Management, ergonomie des postes de travail, sécurisation des prowww.industries.ma
Des solutions à la mesure des enjeux En s’implantant au Maroc a-SIS /Savoye a obéit à deux objectifs stratégiques majeurs : être tout près de ses clients marocains et ses partenaires intégrateurs et de faire du Maroc un hub stratégique pour la conquête du marché africain. En effet, il y a trois ans (2013), Dominique TESTA, Directeur Général, a fait le choix stratégique d’implanter a-SIS MEA sur les territoires d’Afrique et du Moyen Orient via l’implantation d’a-SIS MEA au Maroc. Pour, le management de cet éditeur, promouvoir les produits développés par a-SIS et/ou Savoye, il était important d’apporter une proximité aux clients mais également aux partenaires de cette zone. a-SIS MEA proposent une offre très complète, alliant leur savoir-faire dans la gestion informatique des flux logistiques au pilotage des équipements automatisés à l’intérieur des entrepôts. Progiciels généralistes, les solutions a-SIS MEA s’adaptent parfaitement à de nombreux environnements : industriels (pièces détachées automobiles, fournitures industrielles pour le bâtiment, industrie pharmaceutique, agro-alimentaire..), la distribution (pour le RETAIL & les e-commerçants des secteurs textile & mode, fourniture de bureau, articles de loisirs et multi-médias, high tech, cosmétique, para-
a-SIS MEA proposent une offre très complète, alliant leur savoirfaire dans la gestion informatique des flux logistiques au pilotage des équipements automatisés à l’intérieur des entrepôts.
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Logistique
pharmacie..) et les prestataires logistiques … et aux différentes contraintes qu’ils imposent. Parmi ses solutions phares grâce auxquelles elle accompagne durablement ses clients, on peut citer : WMS Warehouse Management System ; TMS Transportation Management System ; OMS Order Management System ; WCS Warehouse Control System ; APS Advanced Planning System Les WMS édités par a-SIS MEA, maGistor® et Logistics Manager®, sont des applications complètes qui permettent de gérer tous les flux de marchandises sur une plate-forme logistique et répondent parfaitement aux besoins des utilisateurs. Ce sont des solutions généralistes particulièrement adaptées dans des contextes de préparation de commandes et de traçabilité produit et opérationnelle. Et cela, quelle que soit le secteur d’activité: e-commerce, distribution agroali-
mentaire, prestations logistiques, pharma, pièces détachées ; etc., Pour ce qui est de LM TMS, il s’agit d’une solution complète de gestion de l’activité transport d’un chargeur. Niveau bénéfices, cette solution permet : la diminution des coûts de transport jusqu’à 6 % du budget transport (Etude Transportation Management Systems ARC - juin 2015) ; améliore de taux de service client et favorise le tracking des opérations et gestion des alertes. Il est important de noter que parmi les références au Maroc d’a-SIS MEA, il y a la Poste Maroc ; Dislog, Timar ; Disway ; etc. Pour conclure, il est significatif de constater que les solutions a-SIS MEA sont très complètes, modulables et couvrent tous les secteurs d’activités où la maitrise de la supply chain est un enjeu majeur.
3 QUESTIONS À ABDESSALAM KHOBIZA, DG D’A-SIS MEA Au regard de la domination de votre filiale a-SIS MEA, peut-on comprendre que votre implémentation au Maroc n’est que le préambule pour la conquête du marché africain et du Moyen-Orient? En fait, nous suivions le développement économique flagrant du Maroc notamment au niveau de la logistique bien des années avant notre arrivée. Il y a trois ans nous avons décidé de nous implanter, dans une première, via a-SIS MEA au Maroc afin que le royaume soit un hub stratégique pour notre développement au niveau du continent africain et le Moyen-Orient. Il est donc évident pour a-SIS MEA filiale d’un groupe dont l’expertise est mondialement reconnue d’avoir une stratégie de développement dans des marchés a très fort potentiel. Quel regard portez-vous la logistique au Maroc ? Effectivement, avec la politique qui vise à faire du Maroc un pays émergeant pour attirer des grands investisseurs internationaux, beaucoup de progrès ont été réalisées ces dernières années. C’est pourquoi, nous souhaitons avec notre implantation au Maroc apporter une pierre à cet édifice. Toutefois, il reste encore du chemin à faire notamment
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concernant l’informatisation des process ; de l’échange informatique de données ; de la traçabilité ; des mises en place des normes logistiques… Ceci dit, au regard des efforts fournis par des instances gouvernementales ou privées telles que le Ministère du transport et de la logistique et l’AMDL, la logistique du Maroc a un bon avenir devant elle. Malgré votre récente présence au Maroc vous avez réussi à garnir votre portefeuille clients avec de belles références. Quel est votre secret? Effectivement de grands acteurs nationaux nous ont fait confiance. Par exemple Poste Maroc, Dislog, Timar, Disway… Etre le premier acteur en France avec un savoir-faire et une expertise métier de 30 dans l’accompagnement des grands acteurs internationaux est l’un de nos secrets de réussite. Le deuxième est notre présence au Maroc. Elle apporte de la proximité et de la réactivité à nos clients dans les phases critiques du projet tels que l’analyse des besoins, la mise en place et le service après-vente. Il est aussi important de noter que notre équipe marocaine composée des experts métiers et d’ingénieurs de développement travaille continuellement pour adapter nos solutions au contexte du marché marocain tout en gardant en ligne les bonnes pratiques logistiques adoptées en Europe.
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NEXANS APPORTE DE L‘ÉNERGIE À LA VIE
NEXANS PARTICIPE AU DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES AU MAROC Engagé dans le développement des énergies renouvelables au Maroc, Nexans accompagne l’évolution de l’énergie solaire et éolienne via des solutions de câbles et de postes électriques développées à l’échelle nationale et internationale par Nexans Maroc et par le Groupe. www.nexans.ma
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EVEN EMENT
Elec-Expo dresse son bilan Placés Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, les Salons Elec Expo, EneR Event & Tronica Expo, ont été organisés par la FENELEC en partenariat avec PYRAMIDS INTERNATIONAL et collaboration avec ATELIER VITA, du 12 au 15 Octobre 2016 à la Foire Internationale de Casablanca (OFEC). Bilan d’un événement annuel qui n’a pas manqué de succès.
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es Salons elec expo, EneR Event & Tronica Expo ont constitué un hub international en regroupent les professionnels des différents secteurs à savoir : l’électricité, l’électronique et les énergies renouvelables. Cette immense marque de confiance accordée par Sa Majesté, consacre les Salons dans leur rôle d’évènement de référence du secteur en étant le plus important rendez- vous professionnel du continent. L’édition 2016 a reçu également la labellisation COP 22 agrée par le comité de pilotage COP 22. Les Salons jouissent également des égides de quatre ministères marocains à savoir ; le ministère de l’Industrie du Commerce de l’Investissement et de l’Economie numérique, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres, le ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement chargé de l’Environnement et le ministère de l’Habitat et de la Politique de la ville. Ces Salons sont accompagnés également par Maroc Export, OFEC, ONEE, MASEN, ADEREE, OFFPT, IRESEN, et le Syndicat national des Electriciens agrées;
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Chiffres et pays à l’honneur Elec expo , EneR Event & Tronica Expo, ont regroupé environ 92 exposants nationaux et internationaux de provenance de la France, Italie, EAU, Allemagne, Chine, Turquie, Pologne, Espagne, Egypte et Maroc et 8.210 visiteurs professionnels de plusieurs pays. Les pays à l'honneur de cette édition étaient la Côte d'Ivoire, le Togo et l’Egypte. « Plusieurs délégations de provenance de ses pays ainsi que 60 donneurs d'ordre étrangers nous honoré de participer aux activités du Salon et du Forum », indique le communiqué des organisateurs. Par ailleurs, dans le cadre de l’internationalisation des Salons, un programme d’accueil spécial est mis en place par la FENELEC et la Foire Internationale de Casablanca(OFEC) en faveur d’une centaine de donneurs d’ordre d’Afrique Subsaharienne. Des rencontres B to B sont programmées avec le Bureau Economique Allemand AHK pour les entreprises allemandes participantes afin de concrétiser des échanges d’expériences et du savoir-faire avec leurs homologues marocains et réaliser des signatures, des conventions et des contrats.
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CONJONCTURE
Le HCP dresse son bila consommation et dépe des ménages Le premier constat émergeant de la lecture des données relatives aux quantités révèle que la consommation alimentaire devient, de plus en plus variée, en particulier chez les ménages urbains et chez les groupes socio-économiques à revenus élevés.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a dévoilé le 26 octobre à Rabat les résultats de l’enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages. Cette enquête a été réalisée entre 2013 et 2014. Nous présentons ici quelques axes de la synthèse officielle de cette enquête. Source: HCP
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e 26 octobre dernier, le HCP a dévoilé les résultats d’une enquête nationale relative à la consommation et dépenses des ménages marocains. Objectif ? Actualiser les données sur les comportements des consommateurs marocains. Quid des dépenses de consommation ? La dépense de consommation annuelle moyenne par ménage, relative à la période allant du premier novembre 2000 à fin octobre 2001, est évaluée au niveau national à 49 333 DH, soit environ 4 110 DH par mois (4 910 DH en milieu urbain et 2 830 DH en milieu rural). Ce montant global recouvre l’ensemble des biens et des services acquis (achetés, auto-consommés,…) y compris l’estimation du loyer que paieraient les ménages propriétaires ou logés gratuitement, s’ils étaient en situation
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de location. En tant qu’indicateur de mesure du niveau de vie, les dépenses de consommation par ménage restent affectées par sa taille et la composition selon l’âge de ses membres. Pour cela, le "niveau de vie" est généralement approché par la dépense annuelle de consommation par tête ou par "équivalent-adulte". Exprimée en dirhams courants, la dépense annuelle moyenne par personne (DAMP) est passée de 3 623 DH en 1985 à 7 823 DH en 1998, puis à 8 280 DH en 2001, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 2,1% en dirhams courants entre 1998 et 2001. Si l’on élimine l’effet des augmentations des prix des biens et services consommés, le niveau de vie moyen de la population marocaine a augmenté de 1% par an en dirhams constants durant cette période, suivant en cela la tendance dessinée entre 1985 et 1998 (1,1% d’augmentation par an en dirhams www.industries.ma
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an sur la enses constants). Le niveau de vie dépend de multiples facteurs socio-économiques étroitement imbriqués dont le revenu, le lieu de résidence, le niveau d’instruction, la composition du ménage, l’activité du conjoint du chef de ménage, etc. Examinée selon le milieu de résidence, la dépense annuelle moyenne d’un citadin (10 624 DH) est environ deux fois plus importante que celle d’un résident en milieu rural (5 288 DH). D’un autre côté, les régions qui présentent la DAMP la plus élevée sont : la région du "Grand Casablanca" (14 366 DH), "Oued Ed-Dahab-Lagouira ; LaâyouneBoujdour- Sakia El Hamra ; Guelmim-Es-Semara" (10 609 DH) et "Rabat-Salé-Zemmour-Zaër" (10 162 DH). Par contre, les dépenses annuelles moyennes les plus basses sont enregistrées dans les régions de l’"Oriental" (6883 DH), "Meknès-Tafilalet" (6740 DH), "El Gharb-Chrarda-Beni Hssen" (6 284 DH) et "Marrakech-Tensift-Al Haouz" (6 228 DH). Le revenu reste le premier élément de différenciation des budgets de consommation des ménages. Devant le manque de données fiables sur le revenu par tête, celui-ci est généralement approché par la dépense www.industries.ma
de consommation par tête. Comme on pouvait s’y attendre, le niveau de vie moyen augmente sensiblement avec le revenu. Ainsi, de 2 179 DH pour les 10 % de la population les moins aisés, la DAMP passe à 26 611 DH pour les 10 % les plus aisés, soit un écart dans un rapport de 1 à 12,2 fois. Dépenses et consommation alimentaires Le modèle de consommation alimentaire traditionnel basé essentiellement sur les céréales, les sucres et les corps gras commence à s’estomper progressivement. Il semble également que ce modèle tend vers un "plus grand équilibre", notamment chez les citadins et chez les catégories socio-économiques à revenus élevés. Les quantités consommées des produits alimentaires riches généralement en protéines ne cessent d’augmenter. Sur le plan de l’évolution de la structure du budget alimentaire, le poids relatif des produits alimentaires riches en calories (céréales, sucres et produits sucrés, corps gras,…) diminue, passant de 39,1% en 1985 à 33,4% en 2001, soit une baisse de 5,7 points. Contrairement à cela, les produits riches en protéines (produits laitiers, œufs, viandes, poisson,…) ont vu leur part dans le budget alimentaire s’accroître respectivement de 30,0% à 33,1%. De même, l’importance relative des légumes et fruits dans le budget alimentaire des ménages, s’est renforcée durant cette période, passant de 16,9% à 19,4%. Par ailleurs, la connaissance des quantités de produits alimentaires par habitant revêt également une grande importance dans la mesure où la confrontation de la consommation avec la production permet d’aider à la mise en œuvre d’une politique assurant la sécurité alimentaire du pays. Aussi, l’analyse des quantités d’aliments consommées permet d’examiner plus objectivement l’état nutritionnel de la population. Le premier constat émergeant de la lecture des données relatives aux quantités révèle que la consommation alimentaire devient, de plus en plus variée, en particulier chez les ménages urbains et chez les groupes socio-économiques à revenus élevés. Ainsi, malgré leur niveau élevé, les quantités consommées, par personne et par an, des produits céréaliers et du sucre diminuent. Par contre, la consommation des aliments riches sur le plan nutritif (produits laitiers, œufs, viandes, poisson, ..) progresse. Aussi, l’évolution de la consommation alimentaire reste particulièrement marquée par la sensible progression des quantités de légumes consommées.
Le niveau de vie dépend de multiples facteurs socio-économiques étroitement imbriqués dont le revenu, le lieu de résidence, le niveau d’instruction, la composition du ménage, l’activité du conjoint du chef de ménage, etc.
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COP22
PAS DE FINANCEMENT VERT, SANS LE BILLET VERT !
Dossier réalisé par SAID ZINNID
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l’occasion de la COP22 qui représente le Sommet de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, l’une des questions centrales qui sera abordée, est celle liée au financement. Or, les résolutions de l’Accord de Paris, surtout au niveau de la finance climat ne bénéficient pas trop à l’Afrique. Un continent qui ne pollue pas (2% des GES), mais qui au contraire subit les impacts des GES. Certes, l’Afrique a le droit de demander l’aide financière des pays pollueurs. Mais elle a aussi le devoir de penser à mettre en place des plateformes de financement vert Sud-Sud et que ses banques centrales encouragent ce type financement afin que les entreprises africaines participent activement au développement durable du continent. Si l’Afrique ne souffre pas comme les pays développés de la surconsommation énergétique, elle a, par contre, un sérieux problème à résoudre: l’adaptation. Or, à ce niveau, les Fonds sont presque inexistants et l’Afrique s‘en trouve lésée. Détour dans ce dossier sur le billet vert sans lequel point de développement vert !
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OPTIMISER L’ÉNERGIE C’EST PRENDRE SOIN DE L’ENVIRONNEMENT Depuis toujours Afriquia Gaz est un acteur essentiel dans l'énergie au Maroc. C'est pour cela qu'Afriquia Gaz encourage l'optimisation de la consommation d'énergie en accompagnant tous ses clients dans cette démarche. Garantir la pérennité des activités de toutes les entreprises mais aussi préserver notre environnement pour les générations futures, telle est la philosophie d'Afriquia Gaz, entreprise marocaine citoyenne.
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INDUSTRIE DU MAROC
COP22
L’Afrique affronte seule la question de l’adaptation Les fameux 100 milliards de dollars dont on parle depuis le Sommet de Copenhague ne profitent pas aux pays africains, mais plutôt aux pays pollueurs comme la Chine ; l’Inde ; etc. Ainsi, bien que le montant paraisse énorme, l’Afrique n’en aura que des miettes. Eclairage. Par S. Z.
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oncernant ce Fond Vert, il est ainsi ironique de dire que c’est un Fond qui « a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables afin de mettre en place des projets pour combattre les effets des changements climatiques ». De l’aumône venant des pays qui polluent le continent. On pille ses terres et on jette des miettes à ses gouvernements pour qu’ils affrontent des problèmes aussi lourds que le développement durables ; l’accès aux énergies renouvelables ; etc. Des problématiques qui pour en venir à bout, ce ne sont pas juste 100 milliards qu’il faut, mais bien plus. Comment faire pour résoudre la question de l’adaptation ? Commençons d’abord par savoir ce que signifie ce terme. L’adaptation est définie dans le Troisième Rapport d’évaluation du GIEC comme l’« ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques ou à leurs effets, afin d’atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques ». Quelles sont les actions pour y parvenir ? Diverses actions permettent de réduire les impacts négatifs ou d’améliorer la capacité d’adaptation. D’abord, anticiper et limiter les dégâts éventuels par intervention au préalable sur les facteurs qui vont déterminer l’ampleur des dégâts (par exemple l’urbanisation des zones à risques). Pour cette action il faut des billets verts, beaucoup de billets verts. Deuxièmement, il faut organiser des moyens de remise en 58 N° 19 Novembre 2016
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état rapide après avoir subi les impacts liés au changement climatique (par exemple en rétablissant rapidement la distribution électrique après un événement extrême). Là aussi l’Afrique a besoin de billets verts. A la différence près que ce n’est pas pour rétablir la distribution électrique, mais pour l’établir. Troisièmement, l’adaptation consiste à faire évoluer les modes de vie pour éviter les risques (par exemple en réduisant et/ou en rationalisant sa consommation d’eau). Là aussi il faut des billets verts, non pas pour rationnaliser la consommation d’eau, mais pour en trouver d’abord. La logique qui veut que les pays pollueurs compensent ceux qui en subissent les impacts n’est pas du tout respectée. Au lieu de la grande part des fonds aux pays qui doivent résoudre la question de l’adaptation comme les pays africains et les îles péninsulaires Ceci dit, en tant qu’Africains, nous gardons espoir pour que nos problèmes deviennent des leviers de réussite. Convertir un problème en opportunité, c’est là tout le travail qui attend les pays africains dans l’après COP22 qui sortira avec tes textes permettant l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Dans ce registre, nous rappellerons ce qu’avait dit Seyni Nafo, le représentant du Groupe africain lors de la COP21 : « Pour l’Afrique il ne s’agit pas de décarbonner son économie à l’instar de la Chine ou de l’Inde, mais plutôt de profiter de la dynamique de la diplomatie du climat et celle de la finance climat pour accélérer son développement via l’accès aux énergies renouvelables propres et intégrer le CC dans la planification de son agriculture et de ses infrastructures ».
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LA NOUVELLE
ÉCONOMIE EN MARCHE
1er portail marocain Français-Anglais dédié à l’actualité Industrielle, Économique et Technologique
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COP22
Josué Tanaka, Managing Director Responsible for the Operational Strategy and Planning Function - BERD
«les pays africains ont beaucoup de potentiel » Interviewé par Said Zinnid
Pouvez-vous nous citer quelques projets dans lesquels s'est impliquée la BERD, en matière de développement durable, notamment au Maroc ? Je peux vous citer par exemple, le financement du projet "Eléphant Vert". C'est, en fait, un projet très innovateur. Il s'agit d'une entreprise qui, en fait, utilise des processus entièrement naturels avec une approche très "verte" au niveau de sa production.
le taux des émissions de carbone en Afrique est encore relativement bas. Donc, la question est plus un challenge de garder ses émissions relativement basses plutôt qu'un défi de réduction des GES.
Que fait la BERD pour soutenir le développement durable dans les pays africains ? Il faut savoir qu’au niveau africain, nous sommes actifs principalement au Maroc, en Tunisie et en Egypte. En termes d’activités, nous apportons d’abord un grand appui aux énergies renouvelables, tant dans l’éolien que le solaire. Et puis, nous avons développé (et c’est une spécialité de la BERD), tout ce qui relève de l’efficacité énergétique. C’est à ce niveau que nous travaillons plus avec le secteur industriel. Dans ce registre, nous travaillons avec l’industrie lourde qui est une grande consommatrice d’énergie et avec les PME, avec qui nous avons développé plusieurs projets. Là ce sont les missions fondamentales de la BERD. Par ailleurs, nous avons aussi une mission auprès des institutions politiques au niveau de la réglementation; via une coopération avec les institutions gouvernementales ; les banques centrales ; etc. Nos missions se déclinent, donc, en deux composantes: une composante financière et une composante d'appui institutionnelle et technique qui fait aussi partie des missions d'une banque de développement.
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A propos de la cop22, quelles sont vos attentes ? Je pense qu'il y a deux aspects. Le premier c'est tout ce qui concerne la ratification des accords de paris pour une entrée en vigueur des décisions qui ont été prises lors du sommet de paris. Les deux conditions pour y arriver ont été remplies, et c'est formidable comme contexte. Le second aspect pour nous, c'est l'exécution. Autrement dit passer à l'acte et traduire les recommandations en actions à tous les niveaux. C'est là un processus qui va prendre du temps, mais pour nous, nous mettons beaucoup l'accent sur la partie exécution et réalisations des projets au niveau du terrain. Parce que finalement, c'est cela qui fera la différence. Quand les pays verront comment l'investissement vert contribue à leur croissance, c'est là qu'on aura un processus vertueux. Est-ce que vous pensez que le continent africain a plus de potentiel dans ce sens que les pays développés ? Je dirai que les pays africains ont beaucoup de potentiel. Ils ont des problèmes des fois différents selon chaque pays parce que la question de l'adaptation aux changements climatiques est beaucoup plus sévère en Afrique que dans d'autres pays non africains. Ceci dit l'Afrique a plein de potentiel pour virer au vert durablement dans le sens où il y a des ressources naturelles avantageuses comme le soleil, le vent, l'hydraulique, etc. Ajoutons à cela que le taux des émissions de carbone en Afrique est encore relativement bas. Donc, la question est plus un challenge de garder ses émissions relativement basses plutôt qu'un défi de réduction des GES.
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DERICHEBOURG,PARTENAIRE DE LAVILLE DURABLE Tous les jours les villes innovent, elles évoluent et s’adaptent à notre quotidien au point de devenir des Smartcities. Derichebourg, acteur majeur au plan national et international, oeuvre tous les jours à faire de nos villes des entités intelligentes. À travers ses services à l’environnement et aux collectivités, Derichebourg entend contribuer au bond en avant de toutes les agglomérations en les rendant plus économes, plus vertes, mieux équipées, foncièrement modernes, plus connectées et plus efficientes.
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PLACE AU GREEN BANKING Le 12 octobre dernier la BMCE Bank of Africa a organisé en collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) une conférence internationale sur le green banking. Une initiative qui vient ouvrir les débats sur la nécessité de faciliter les missions des banques afin que ces dernières accompagnent efficacement les projets verts. Lors de cette rencontre le Gouverneur de la Banque du Maroc a souligné l’importance d’un tel type de financement et a déclaré que BAM remplira sa mission dans ce registre. Par S.Z.
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’agissant du volet financement, l’Accord de Paris précise qu’un appui doit être fourni aux pays en développement pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs en termes d’atténuation et d’adaptation. Cet appui doit se concrétiser à travers des aides financières consenties par les pays développés ; le transfert de technologies, et le renforcement des capacités. Le montant de 100 milliards de dollars par année avec une révision prévue, au plus tard, en 2025 a été fixé. Toutefois, il est indéniable que ce montant relève des promesses puisque la mobilisation pour avoir ce montant risque d’être une rude affaire. Pire encore, comme l’a souligné le Gouverneur de Bank Al-Maghrib « plusieurs fonds existent aujourd’hui pour appuyer les initiatives et les projets de lutte contre le changement climatique à travers le monde. Ces fonds sont néanmoins presque exclusivement basés dans des pays développés, rendant ainsi leur accès difficile aux pays les plus vulnérables, tant par leurs procédures que par leur positionnement géographique ».
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Et d’ajouter: « l’ampleur des besoins est telle que nous ne pouvons pas nous appuyer uniquement sur l’aide du « Nord ». Il est impératif que les pays du « Sud » puissent mettre en place des mécanismes de mobilisation des ressources qui leur sont propres ! Aussi, la transition de l’Afrique vers une économie plus durable exige-t-elle l’émergence d’un marché financier africain vert à même de l’accompagner ». Il est donc clair que l’ensemble du secteur dans les pays africains doit participer à ce défi via, comme l’a dit Abdellatif Jouahri, Gouverneur de BAM, « le secteur bancaire qui a un rôle majeur à jouer par la mobilisation des ressources vertes diversifiées et stables dans le temps en vue de soutenir les projets de développement durable, par définition engagés sur le moyen et le long terme ». Par ailleurs, il a ajouté que « les régulateurs financiers ont également leur part de responsabilité pour la réussite de la transition vers une économie plus durable en adoptant les mesures réglementaires appropriées favorisant un alignement coordonné et progressif du secteur financier africain sur les impératifs d’un développement durable ». Dans
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le même registe et pour promouvoir le Green Banking en Afrique, il a déclaré que « les Banques centrales se doivent d’apporter un appui déterminant en considérant certaines solutions telles que : - la mise en place de mécanismes de refinancement des prêts octroyés par les banques aux projets de développement durable ; - l’assouplissement, dans le cadre des travaux du Comité de Bâle, des règles prudentielles pour les obligations vertes ; - l’accompagnement des PME nationales dans leur préparation aux notations sociales et environnementales pour éviter qu’elles ne soient trop onéreuses pour elles ; - la définition d’une cartographie des risques liés aux changements climatiques, à même de fournir l’information appropriée tant aux investisseurs qu’aux organismes financiers ». Pour le Gouverneur de BAM, le Green Banking doit bénéficier d’une approche globale. « Le relèvement de ce défi nécessite une action globale, unifiée et coordonnée » indique-t-il. Par ailleurs, pour que le secteur financier puisse s’aligner sur les enjeux de développement durable ; il faut tenir compte de quatre axes souligne le Gouverneur de BAM: « l’extension de la gouvernance fondée sur les risques aux risques socio-environnementaux ; le développement d’instruments et de produits financiers durables; le renforcement des capacités dans le domaine de la finance durable ; et enfin la transparence et la discipline de marché ». www.industries.ma
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Interview exclusive
Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib
« Il faut mettre en place des mécanismes d’aide Sud-Sud, notamment entre le Maroc et l’Afrique ». Said Zinnid Interviewé par
M. le Gouverneur, votre présence à cette conférence est-elle un signal de Bank Al-Magrib pour encourager le Green Banking au Maroc ? Je tiens à signaler que pour ce qui est de cette conférence internationale sur le financement vert, nous y avons participé dans le cadre de la préparation à la COP22 qui se tiendra à Marrakech, et ce en collaboration avec la commission scientifique que préside M. Nizar Baraka. Dans ce sens, nous avons, ensemble, mis en place une feuille de route dédiée au financement vert. Cette feuille de route jette la lumière sur le rôle à jouer dans le Green Banking du secteur bancaire, celui de l’assurance et le secteur boursier. De notre côté, en tant que Banque Centrale, nous avons aussi mis en exergue le rôle et les missions qui incombent à la BAM dans ce registre. La feuille de route dont je vous ai parlé est en train d’être finalisée pour que le 16 novembre 2016 à Marrakech, elle sera au cœur des débats lors de la journée du financement. Quels sont les axes qui y seront traités ? Les axes qui seront abordés concernent le financement et le refinancement. Il y sera aussi question de la dimension africaine, puisqu’avec les orientations stratégiques de notre pays, nous mettrons aussi en exergue les intérêts de tout le continent africain. D’un autre côté, en tant que Banque Centrale et en partenariat avec l’ONU, et dans le cadre des axes relatifs à cette feuille de route, nous organiserons une réunion à Rabat, le 03 novembre, pour débattre du rôle des Banques Centrales
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concernant le financement vert. Cette rencontre renforcera notre présence lors de la rencontre du 16 novembre à Marrakech, que ce soit au niveau du financement initial ou celui du refinancement. Quelles sont les attentes des pays africains durant la COP22 quant au volet financier pour lutter contre le réchauffement climatique ? Avant de répondre à votre question, je voudrai signaler que pour l’instant les conditions ont été atteintes pour l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Je crois que c’est un élément fondamental. Nous irons à la COP22 pour que les engagements soient traduits en actions concrètes. C’est vrai que les problèmes de financement sont lourds parce que le montant qu’on a indiqué, à savoir 100 milliards de dollars d’ici 2020 et qui est à réviser tous les cinq ans, pose des problèmes quant à sa mobilisation, surtout pour les pays en voie de développement. Plusieurs fonds existent dans les pays développés, mais le Maroc essaye, en partenariat avec l’Allemagne de mettre en place une plateforme, pour au moins savoir quelles sont les conditions ; les montants et les secteurs concernés. Des éléments qu’on ne connait pas encore. Deuxièmement, à notre avis, il ne faut pas se contenter d’une aide Nord Sud. Maintenant, il faut mettre en place des mécanismes d’aide Sud-Sud ; notamment entre le Maroc et l’Afrique. C’est pour cela que nous avons pris l’engagement avec la COP22 et son comité scientifique, présidé par M. Nizar Baraka, de mettre en place une feuille de route au niveau du financement. Nous sommes actuellement en train de finaliser cette feuille de route de façon à ce que, lors de la tenue de la COP22, et durant la journée réservée à la question financière, à savoir le 16 novembre, nous puissions débattre de cette feuille de route et la finaliser dans le but d’avoir, sur le volet financement, la déclaration de Marrakech. Est-ce qu’il y a une feuille de route visant à aider les banques booster davantage le Green Banking au Maroc ? Ce que je peux vous dire, c’est qu’en tant que Banque Centrale, nous avons pris plusieurs
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engagements dans ce sens. D’abord, donner la possibilité aux banques de refinancer tous les projets. C’est-à-dire, qu’on va leur donner la liquidité nécessaire pour leur faciliter le financement des projets qui répondent aux critères du Green Banking. Quant au deuxième engagement pris par Bank Al-Maghrib, c’est d’aider les banques à viser davantage les PME / PMI, non seulement au niveau du financement, mais aussi au niveau de la notation des aspects environnementaux qui ne sont pas faciles et sont couteux. Le troisième élément, et là il s’agit d’une mission encore plus importante, c’est qu’en tant que Banque Centrale, nous allons batailler, dans le cadre du comité de Bâle, dans lequel nous sommes représentés par le groupe francophone et arabe, pour pouvoir introduire règles plus souples pour ce qui est des obligations vertes [NDLR : Obligation émise par une entreprise ou une entité publique qui sert à financer des projets environnementaux de développement des énergies renouvelables ou d'amélioration de l'efficacité énergétique]. C’est-à-dire qu’on ne soit pas traités de la même manière que les autres pays, plus développés et pollueurs. Enfin, l’élément qui nous parait aussi d’une importance extrême, c’est de mettre en place une cartographie des risques carbone qui pourra permettre aux investisseurs et aux banquiers de prendre leurs décisions sur la base des risques répertoriés au niveau de cette cartographie. Cette cartographie serat-elle réalisée dans un futur proche? Il ne faut pas oublier que si l’on va très vite, on risque de transformer la performance en échec. Il va falloir y aller step by step. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une fois ayant vu le jour, cette cartographie sera d’une grande aide aux financiers et aux investisseurs. Parce qu’il ne faut pas oublier que ces banques et ces investisseurs aiment maitriser les risques. Avec cette cartographie, il leur sera aisé de se situer par rapport aux projets qu’ils financent en fonction des risques, énormes, moyens ou faibles. Elle leur permettra donc de prendre leur décision en toute connaissance de cause.
Nous sommes actuellement en train de finaliser cette feuille de route de façon à ce que, lors de la tenue de la COP22, et durant la journée réservée à la question financière, à savoir le 16 novembre, nous puissions débattre de cette feuille de route et la finaliser dans le but d’avoir, sur le volet financement, la déclaration de Marrakech.
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La Logistique au service du développement durable La logistique joue un rôle vital dans la société en assurant la mise à disposition des produits et des services aux consommateurs tout en synchronisant la chaîne de l’offre avec la demande à satisfaire. Parmi ses principales ressources, elle utilise le transport pour assurer la liaison entre les différents maillons de la supply chain. Or le transport fait l’objet de nombreuses critiques du fait de son impact négatif sur l’environnement. Détour sur une activité qui peut être au service du développement durable.
L Par Dominique Testa Directeur Général a-SIS
e transport consomme globalement 70 % du pétrole importé en Europe et représente 21 % des émissions de gaz à effet de serre dont 45 % sont imputables au transport routier de marchandises. Au-delà de la pollution atmosphérique, le transport engendre d’autres inconvénients non moins dommageables tels que le bruit. Compte tenu de son rôle dédié à l’optimisation et au pilotage des flux, la logistique suscite beaucoup d’intérêt et de nombreuses attentes pour optimiser la supply chain et réduire ainsi l’impact du transport sur l’environnement. Plus largement, sa dimension la place au rang des facteurs clés pouvant contribuer de façon transversale au développement durable en agissant non seulement sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi sur la compétitivité des entreprises et le développement des territoires. Les entreprises de logistique leaders dans le marché mondial, tel ASIS/Savoye s’intéressent de près et ce depuis 30 ans à l’impact « Logistique Durable » des systèmes et logiciels qu’elles conçoivent, éditent, fabriquent et installent pour le compte de leurs clients de tout type : distribution, industriels ou retailers.
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Parmi les solutions logistiques proposées par les éditeurs, on peut citer trois exemples de solutions qu’ils installent au quotidien chez leurs clients logisticiens et qui contribuent à aller dans la bonne direction d’une « Logistique Durable » : des solutions qui permettent la réduction de la taille des colis ; celles qui optimisent du remplissage des colis et enfin les solutions dont le but est l’optimisation du réseau logistique en contexte multi-site ou omni canal. Optimiser la supply chain pour un développement durable Concernant le premier type de solutions, telle la Jivaro d’a-SIS, l’objet est de dimensionner au moment de la préparation de commande la hauteur des colis en fonction de leur contenu. L’idée est de ne plus transporter de vide en montant des palettes les plus remplies possibles et donc au passage en baissant les coûts de transport. A noter que la consommation d’une telle machine est extrêmement faible puisqu’elle représente 250 euros pour 2 500 000 colis traités.Le deuxième type de solutions que les éditeurs de logiwww.industries.ma
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ciels de logistique mettent en avant pour avoir un impact sur le développement durable concerne les solutions dont le but est d’optimiser le remplissage des colis. Ce sont des solutions en mode Saas construits sur la base d’un puissant algorithme permettant de faire du « pré-cubing ». Qu’est-ce que le pré-cubing ? C’est optimiser le contenant à son contenu. L’outil va donc proposer au moment de la préparation de commande un remplissage idéal des colis en prenant en compte les dimensions réelles des produits, le volume réel disponible et aussi la diagonale dans un plan ou dans l’espace. En prenant en compte du vide et des dimensions, ceci permet de faire le choix du colis le plus adapté, d’imbriquer dans certains cas des produits dans les autres (ex : des classeurs) ou de placer en travers un objet. Combiné à un système de convoyeur intelligent ou de préparation de commande à gare, il garantit aussi un niveau de performance de la préparation de commande, un détail de tout premier ordre. Avec le troisième
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type de solutions logicielles, nous nous situons ici au cœur des problématiques de la consommation digitale. Les clients des éditeurs, tels que a-SIS, font face de plus en plus à une complexité logistique à gérer et sont poussés par des modèles de distribution dits en multi ou omni canal. L’enjeu, est donc pour les éditeurs, de garantir la promesse client, et ce en respectant les contraintes du réseau logistique ; de préférence sans changer le système d’information en place. Certains éditeurs ont donc mis en place un Order Management System dont le but est à la fois de donner une visibilité à 360° des stocks, d’orchestrer les commandes et de piloter le flux du réseau logistique. Le tout en temps réel et avec des outils de monitoring des commandes et du réseau logistique. Il s’agit là d’un outil très attendu et très prisé dans les organisations complexes. A noter que cette brique peut s’installer en Stand Alone et en méthode Agile et qu’elle est unique sous cette forme sur le marché.
la logistique suscite beaucoup d’intérêt et de nombreuses attentes pour optimiser la supply chain et réduire ainsi l’impact du transport sur l’environnement.
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COSUMAR une entreprise RSE Implanté dans les cinq régions du Royaume, le Groupe Cosumar a mis en place une stratégie RSE axée sur la création de valeurs durables et partagées. L’environnement et le respect de notre planète en constituent un élément clé. priorité. L’efficacité énergétique, la gestion raisonnable de l’eau et l’utilisation de l’énergie verte sont les composantes de son engagement durable pour minimiser l’impact de ses activités sur l’environnement. Le Groupe aujourd’hui certifié 14001 s’inscrit dans une démarche de progrès continu pour rester conforme à la réglementation internationale. Un engagement pour agir avec toutes les parties prenantes Naturellement engagé auprès de l’amont agricole, le Groupe COSUMAR adopte une approche globale et une organisation adaptée. Le Groupe a ainsi étendu ses responsabilités citoyennes à l’ensemble de la chaîne de valeur. La démarche RSE du Groupe s’est déployée dans toutes ses filiales et avec les outils nécessaires pour renforcer son engagement. La protection de l’environnement et des ressources naturelles est au cœur de toute stratégie de développement durable. L’ensemble de nos sites industriels prennent l’engagement d’appliquer les critères environnementaux dans leurs opérations quotidiennes.
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rès tôt, le Groupe COSUMAR a pris conscience d’un devoir d’implication dans les questions sociales, économiques et environnementales de notre pays. En effet, le Groupe a toujours eu à cœur de confirmer son rôle d’acteur socio-économique respecté, citoyen, créateur de valeurs et bien intégré dans le développement durable des régions où il est implanté. COSUMAR s’est engagé à tous les niveaux de la filière sucrière et est reconnu comme modèle d’agrégateur. Cette initiative volontaire et responsable s’inscrit dans le cadre d’un partenariat solidaire avec l’ensemble des parties prenantes de son écosystème et notamment ses 80 000 agriculteurs. Implanté dans les cinq régions du Royaume, le Groupe a mis en place une stratégie RSE axée sur la création de valeurs durables et partagées. L’environnement et le respect de notre planète en constituent un élément clé. Face à un environnement en constante évolution, le Groupe COSUMAR fait de la préservation des ressources naturelles une réelle 68 N° 19 Novembre 2016
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Modernisation de l’outil et adoption de technologies propres En modernisant son outil industriel, COSUMAR a opté pour le choix de nouvelles technologies dites « propres » et économiques en énergie. A titre d’exemple, un des projets consiste en la récupération de l’énergie de la vapeur issue du procédé de raffinage de sucre, pour être réutilisée, permettant ainsi une économie d’énergie conséquente de près de 16 000 tonnes de CO2 par an. Économie d’eau et traitement intégral des rejets liquides L’autre priorité du Groupe COSUMAR est l’utilisation rationnelle de l’eau. En réduisant considérablement sa consommation d’eau dans l’ensemble de ses activités, notamment grâce au traitement des rejets liquides, ce sont plus de 4 millions de mètres cubes d’eau par an qui sont économisés. Ces résultats sont la conséquence de nouvelles technologies utilisées telles que l’installation de filtres à boues, le recours de la nano-filtration ou la décalcification à zéro rejet liquide. www.industries.ma
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M. Philippe Simonis, coordinateur du Secteur Energie à GIZ Maroc
«Plusieurs atouts feraient du Maroc une locomotive africaine pour le financement vert »
Interviewé par Said Zinnid
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) est présente au Maroc depuis 1975. Quel regard portez-vous sur la coopération maroco-allemande à travers la GIZ ? En fait, la GIZ est présente au Maroc depuis la signature du premier accord cadre de coopération entre les deux gouvernements marocain et allemand en 1964. Elle intervient sous forme de dons. Cette coopération très fructueuse a permis de mettre en place une trentaine de projets d’assistance technique et de renforcement de capacités regroupés en pôles prioritaires (Energie, Environnement, Eau, Développement Economique Durable). Nous intervenons également dans les secteurs de la migration et gouvernance, de la santé et de la formation professionnelle. Nous travaillons également très étroitement avec la KfW, qui elle finance sous forme de crédits des projets d’investissements dans les mêmes secteurs. Vous avez quelques secteurs qui sont privilégiés en termes de financement: Environnement; changement climatique et énergies renouvelables... Pourquoi un tel intérêt pour ces secteurs ? Ces secteurs importants que nous appelons « Pôles prioritaires » ont été choisis d’un commun accord par les deux gouvernements en 2010. Suite à une requête des autorités marocaines, l’Allemagne a accepté d’élargir son appui à d’autres secteurs comme celui de la « migration et gouvernance ». Certains projets sont arrivés à terme. Quel bilan en faites-vous ? Bilan très positif marqué par une continuité et
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une appropriation de toutes les actions réalisées dans le cadre de cette coopération. Notre approche se focalise sur la durabilité et la réplicabilité des mesures depuis le démarrage jusqu’à la fin de nos projets communs. La COP22 est pour bientôt. Quel est le programme de la GIZ lors de ce sommet historique ? La GIZ appuie le renforcement des capacités techniques des équipes de nos partenaires marocains notamment en matière de négociation climatique et de finance climat. Elle contribuera à la préparation de plusieurs Side Events. De plus, la GIZ sera présente à travers un stand dédié à l’énergie au niveau de la zone verte. Elle présentera les innovations de la GIZ en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique à travers le monde. Par ailleurs, l’Allemagne aura un stand au niveau de la zone bleue qui impliquera la GIZ comme cela a toujours été le cas lors des COP précédentes. La GIZ prendra également activement part à d’autres panels en collaboration avec ses différents partenaires. Lors de la conférence internationale organisée par BMCE Bank of Africa, le gouverneur de Bank Al-Maghrib a déclaré à Industrie du Maroc, que le royaume est en train de coopérer avec l’Allemagne pour la mise en place d’une plateforme dont la mission sera de savoir quels sont les conditions ; les montants et les secteurs concernés par la finance climat. Pouvezvous nous donner assez d’explications si vous avez une idée ? Effectivement, suite au succès de la conférence de Paris, l’Allemagne et différents pays et institutions partenaires envisagent la mise en place d’un partenariat pour appuyer les pays qui le souhaitent dans la mise en œuvre de leur NDC. Les pays africains comptent beaucoup sur les Fonds venus des pays développés. Ne pensezvous pas qu’il est temps de créer des fonds SudSud pour financer les projets à dimension écologique qui serviront les intérêts de l’Afrique ? Il existe déjà des institutions africaines comme la BAD qui financent de tels projets. La mise en
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place du Fonds Vert pour le Climat permet également à certaines institutions d’être accréditées et ensuite de proposer des projets à ce fonds. L’ADA (Agence de Développement Agricole du Maroc) a été récemment accréditée au FVC et il est à espérer que d’autres institutions le soient prochainement. Nous appuyons par ailleurs quelques institutions marocaines dans ce processus. Quel rôle le Maroc et la GIZ pourraient jouer dans un tel projet ? Outre l’exemple du Fonds Vert, il existe aussi la coopération tripartite entre un pays donateur traditionnel, un pays nouveau donateur et un pays bénéficiaire avec des contributions spécifiques des trois pays (complémentarité) qui apportent une valeur ajoutée mesurable au pays bénéficiaire. À partir de ce modèle, la GIZ distingue trois chemins menant à des coopérations tripartites : la coopération Sud-Sud ; la coopération bilatérale entre le donateur traditionnel et le nouveau donateur et la coopération bilatérale entre un donateur traditionnel et un pays bénéficiaire. Quels sont les atouts, selon vous, que possède le Maroc pour être une locomotive africaine dans le financement vert ? Le Maroc est très conscient de ce défi ; il a lancé d’ailleurs un certain nombre de programmes et d’activités que nous appuyons techniquement. Le projet DKTI (Initiative allemande pour les technologies favorables au climat) collabore par exemple étroitement avec le Ministère de l’Energie et des Mines pour renforcer les compétences des entreprises, et des institutions de formation et de recherche dans les filières Energies Renouvelables et Efficacité Energétique au Maroc. Ce projet a notamment appuyé la mise en place de l’institut de formation professionnelle «IFMEREE» à Oujda, le premier mis en place sur un total de trois prévus. Plusieurs atouts feraient du Maroc une locomotive africaine, notamment son engouement pour les Energies Renouvelables, la mobilisation générale pour la COP 22, et l’incitation d’un marché croissant à travers des Instruments financiers appropriés.
Outre l’exemple du Fonds Vert, il existe aussi la coopération tripartite entre un pays donateur traditionnel, un pays nouveau donateur et un pays bénéficiaire avec des contributions spécifiques des trois pays (complémentarité) qui apportent une valeur ajoutée mesurable au pays bénéficiaire.
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Energies renouvelables Comment l’industrie locale fait sa place Avec environ près de 13.000 MW à développer d’ici 2020, le Maroc table sur un potentiel industriel énorme parallèlement au développement des projets énergétiques. En plein contexte de la COP22, la dimension intégratrice est, en plus, sérieusement prise en compte dans l’exécution des projets énergétiques nationaux.
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es exigences d’une rapide ré-industrialisation du Royaume et d’atteindre des objectifs du Plan d’Accélération Industrielle (PAI). Ce qui se passe dans les projets à «large scale», développés par les filières éolienne et solaire, prouve bien que la leçon de l’expertise locale et du transfert de savoir-faire a été bien comprise par l’Etat qui sur un taux d’intégration industrielle locale minimum de 30% dans les cahiers des charges de réalisation des projets. Solaire : Sur Noor Ouarzazate, rarement l’industrie locale a connu un tel niveau d’implication dans l’exécution du projet. Le pool d’industriels nationaux formé par le Marocain Delta Holding et l’espagnol Invertaresa, à travers leurs filiales et représentations respectives, permet à l’expertise locale d’être présente dans la concrétisation de ce grand projet. Après avoir été choisi sur la première phase portant sur la construction de la centrale Noor1, d’une puissance de 160MW, le duo a été reconduit pour les contrats de sous-traitances directes de fabrication des composants mécaniques et des structures sur les chantiers des centrales Noor2 et Noor3. Celles-ci constituent la seconde phase de Noor Ouarzazate. Sur le chantier de Noor2, le plus avancé, le consortium a décroché le contrat de production et de livraison de 100% des torques tubes (20.400 tubes de 13,75cm de longueur), soit plus de 250 Kms pris bout à bout, ainsi que 100% de l’ensemble des pylônes et drive pylônes. Il s’agit là des éléments devant constituer les structures en acier galvanisé qui soutiennent et assurent la motricité des miroirs cylindro-paraboliques sur le champ solaire de Noor2. Sur Noor3, qui sera d’une sous-technologie CSP Tour, le consortium d’industriels marocains réalise aussi, pour le compte du chinois Sepco3, plusieurs composantes des héliostats (100% des tubes de torsions et des treillis). A titre complémentaire, les interventions concernent aussi la réalisation des constructions métalliques pour les « power block » des différentes tranches de la centrale. Pour se conformer aux exigences des donneurs d’ordre, plusieurs expertises locales ont réussi à intégrer la chaine de valeur des produits. De manière résumé, la matrice mise en place est le suivant :
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Maghreb Steel fournit la bobine d’acier, Oxair approvisionne le gaz, RMO met disposition les RH, LPEE assure les contrôles techniques et le respect des normes, la SNTL assure le transport du produit fini sur les sites de montage à Ouarzazate (15 camions/jour). Dans la transformation, le conditionnement de l’acier et la production des 83 Torquetubes/jour destinés aux centrales de Ouarzazate, interviennent AIC Métallurgie et Galvacier, des filiales spécialisées de Delta Holding, et Made industrielle Maroc, filiale locale d’Invertaresa sous le management de DPI Ingénierie, la représentation marocaine du groupe espagnol. Les entreprises industrielles impliquées dans ce projet ont traitées plus de 50.000, Tonnes d’aciers de production marocaine et intégrées pour ces projets spécifiques environ 450 emplois directs. Eolien : C’est sur ce segment que l’intégration industrielle locale s’est le plus concrétisée. L’attribution définitive du méga-contrat de construction du Projet éolien Intégré de 850MW a abouti, cette année, au premier investissement industriel dans le secteur éolien. La branche éolienne de Siemens, partie intégrante du consortium qui a remporté le marché mené par Nareva Holding, est en train de réaliser à Tanger un important site de production de pales pour éoliennes terrestres, avec 700 emplois à la clé. L’investissement est de 100 millions d’euros, avec une entrée en exploitation prévue pour le printemps 2017. Le futur site de production devrait s'étendre sur une superficie de 37.500 m2 – l'équivalent de près de cinq terrains de football – sur la zone industrielle de Tanger Automotive City, à 35 kilomètres environ du port de Tanger-Med. La production du site industriel sera évidemment destinée à équiper les cinq parcs éoliens que constitue le programme. Une partie sera aussi orientée à l’export, vers d’autres marchés du continent, d’Europe et de Moyen Orient. Le géant allemand Siemens est déjà d’ailleurs présent sur le parc éolien de Tarfaya de 300 MW, mis en service en fin 2014. L’industriel opère aussi sur Al Haouma pour une capacité de 50 MW. Ce projet porte la puissance installée nationale éolienne à 780 MW, dont 200 MW, réalisées et exploitées par des exploitants privés. www.industries.ma
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ACTUS COP22
Tolba Verre promeut le double vitrage lors de la COP22 Tolba Verre participe à la COP 22 à travers un produit innovant : le double vitrage chauffant ; elle organise dans ce sens un side event le 11 Novembre de 19h à 20h30 au niveau de la Zone Verte. Lors de cet événement tenu sous le thème « Energies Renouvelables et Efficacité Energétique », plusieurs axes seront abordés lors des conférences prévues : Energies Renouvelables et Efficacité Energétique ; Agriculture, Eaux, Forêts et Dégradation des Terres ; Ville et Territoires ; Océans et Mers ; Résilience (Oasis, Santé, Gestion des Risques) ; Transports ; Finance ; Innovation et Renforcement de Capacités ; Genre et Climat ; Education et Jeunesse…
3e édition des rencontres internationales de la RSO
L’Association pour le Développement de la Responsabilité Sociétale des Organisations au Maroc (RSO AU Maroc) a organisé les 24 octobre 2016 à Casablanca, sa 3ème édition des Rencontres Internationales de la RSO, Labellisé COP22. Les rencontres de cette année ont eu pour thème : « Responsabilité des Entreprises sur le Capital Naturel face au changement climatique en Afrique ». Ces rencontres ont pour finalité de mobiliser les acteurs économiques en faveur de la responsabilité sociale du secteur privé. En effet, les impacts environnementaux des activités des entreprises, et la surexploitation de la biodiversité tendent à augmenter le déséquilibre naturel et par conséquent le changement climatique. Or, les entreprises, étant à l’origine d’une partie du problème, ont donc la responsabilité vis-à-vis de la société de contribuer à la solution.
Marrakech abrite la 1ère édition du Forum Annuel International sur les Energies Renouvelables en Afrique Le Forum Annuel Africain des Energies Renouvelables (AREF), premier rendez-vous annuel dédié aux énergies renouvelables en Afrique se tiendra du 02 au 4 novembre 2016. Cette première édition, organisée à l’occasion de la COP22, se veut une occasion particulière pour créer un cadre de discussion et d’échanges hautement fertile entre les différents acteurs concernés dans l’optique de réfléchir, d’analyser, d’orienter, de partager les idées et les expériences, le tout pour une seule et unique finalité : développer davantage le secteur des énergies renouvelables en Afrique. Cette
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édition est organisée par la société EnergyNet, en partenariat avec Global Nexus et IRESEN (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles).
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USINE 4.0
BE SMART OR DIE
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ndustrie 4.0, smart factory, usine connectée ; usine 4,0; etc, Ce sont là autant d’appellations pour désigner, en fin de compte ,un seul et même phénomène industriel : le chamboulement total que va apporter l’internet des objets, ou comme l’appellent nos amis anglosaxons Internet for Things (IoT) à l’industrie. Bien que les experts divergent sur certains points concernant la définition de l’industrie 4.0 ; ils sont unanimes qu’il s’agit d’une 4e révolution. Le fait de la dénommer avec un chiffre (4.0) est un double clin d’œil : historique et technologique. L’industrie 4.0 représente la quatrième révolution industrielle dans l’histoire de l’humanité et le 4.0 (comme dans les versions des logiciels) connote l’importance totale qu’aura la digitalisation au sein d’une unité industrielle. Celleci, dans un avenir très proche (sauf pour celles qui seront à la ramasse), se verra connectée et représentera un nouveau modèle d’usine, pensé pour être au cœur de son écosystème et répondre aux nouveaux besoins sociétaux. Au sein d’Industrie du Maroc, nous avons jugé opportun d’en faire un dossier conséquent, avec l’apport d’experts mondialement et reconnus dans leur domaine, afin de sensibiliser davantage à la fois les autorités publiques et les industriels, sachant que les standards de cette industrie intelligente se mettent déjà en place. Bonne lecture !
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Usine 4.0 La révolution smart est en marche Le concept Industrie 4.0, concerne la 4e révolution dans l’Histoire de l’industrie mondiale. Les bases de cette révolution ont été jetées en Allemagne, en 2010 à Hanovre lors du salon de la technologie industrielle (« CeBIT »). Dès lors, le gouvernement allemand en a fait une priorité, pour garder sa suprématie industrielle, via un plan national « Industrie 4.0 ». D’autres pays, tels que les Etats-Unis, la France, etc., lui ont emboité le pas, afin de ne pas être à la ramasse. Détour sur une industrie qui peut représenter une chance pour le Maroc ! Par S.Z.
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’usine du futur, l’industrie 4.0, la smart factory…, sont autant de dénominations qui en fin de compte désignent la même chose : une usine connectée. Autrement dit, une usine dont les chaînes de production communiqueront avec les robots, les automates, et les produits en cours de fabrication. Avec l’usine du futur, la révolution ne concerne pas uniquement les process de production ; il s’agit de développer de nouvelles organisations de production sur toute la chaîne de valeur. Rétrospective La révolution 4.0 est considérée comme la 4e rupture ou évolution majeure dans l’histoire de l’industrie mondiale. Les trois premières révolutions ont eu lieu dans différentes époques et contextes et ont permis à certains pays d’en profiter. La première a eu lieu en Grande Bretagne, à la fin du XIIe siècle, avec l’extraction massive de charbon. Ce qui a permis l’invention de la machine à vapeur et, ipso facto, l’émergence de plusieurs activités industrielles, comme le textile suite à l’invention de la machine à coudre. Cette 1ère révolution a permis à la GB d’instaurer sa domination industrielle à l’échelon mondial. Si la 1ére révolution est partie d’un seul pays, la 2e et la 3e révolution industrielle étaient d’envergure mondiale. En effet, la 2e révolution a commencé entre 1890 et 1910 en Allemagne et aux Etats-Unis, (précisément sur la Côte Est) avec l’extraction du pétrole et l’invention de l’électricité. Ceci a per78 N° 19 Novembre 2016
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mis d’adapter des matériaux en vogue à l’époque (acier et aluminium). Le secteur de l’automobile explose dès lors en Europe et aux Etats-Unis. La GB perd son leadership industriel. La 3e révolution a eu lieu sur la Côte Ouest aux Etats-Unis et au Japon, entre 1970 et 2000. « L'électricité d'origine nucléaire motive la recherche et fait émerger des matériaux révolutionnaires (résines, silicones, céramiques) et participe à la diffusion mondiale de nouveaux moyens de transmission (Internet) ». Le point commun de toutes ces révolutions, c’est qu’elles ont eu pour déclencheur : l’énergie. Ce qui fait que certains experts pensent que l’industrie 4.0 n’est pas une véritable révolution dans la mesure où son déclencheur n’est pas l’apparition d’une nouvelle source énergétique. Or, ils semblent oublier que les changements majeurs dans tous les domaines, y compris celui industriel n’ont pas besoin forcément du même déclencheur. La 4e évolution est une rupture majeure avec les trois dernières révolutions, dans la mesure où l’industrie 4.0 compte tirer profit de l’internet des objets, de l’intelligence artificielle, de l’impression 3D, du Big Data, etc. Cela ne veut pas dire qu’elle est juste une rupture technologique. Comme le souligne le cabinet Kurt Salmon dans un document dédié à l’industrie 4.0 : « Réduire l’Industrie 4.0 » à une rupture technologique serait une erreur. Le projet allemand ne s’y trompe pas, en y associant les fédérations professionnelles et les syndicats. Les impacts sur l’organisation du travail, les compétences et les métiers sont très significatifs ». www.industries.ma
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i ndustri e 4.0
M. Vincent Champain, directeur général de GE Digital foundry EuropeMaroc
« Le digital industriel change totalement la carte des avantages compétitifs » Interviewé par Said Zinnid
Nous pensons que le marché de l’Internet des objets industriels représente 225 milliards de dollars contre seulement 170 milliards de dollars pour l’Internet grand public.
Quel regard porte General Electric sur la révolution industrielle qui est en train de voir le jour, avec l’Industrie 4.0 ? C’est une véritable révolution, encore largement silencieuse mais elle va changer le cours de l’industrie. Nous l’appelons la révolution de l’Internet Industriel, en référence à la révolution de l’internet grand public qui s’est produite à partir des années 1990. Nous ne sommes qu’aux prémices d’une vague d’innovations technologiques et numériques sans commune mesure. Quand vous observez des acteurs comme Uber ou AirBnb qui ne possèdent respectivement aucune voiture et aucun immeuble, vous comprenez que la valeur ne provient plus des biens mais des services associés. Ainsi, nous nous sommes rendu compte que nous ne vendons plus simplement des machines mais surtout des services associés et des logiciels capables d’analyser des données pour optimiser la performance, réduire les pannes, réaliser des opérations de maintenance prédictive ou même créer des jumeaux numériques c’est-
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à-dire des représentations 3D d’équipements physiques complexes comme des moteurs d’avion ou des champs d’éoliennes. Nous pensons que le marché de l’Internet des objets industriels (IoT) (NDLR : Internet of Things) représente 225 milliards de dollars contre seulement 170 milliards de dollars pour l’Internet grand public. Les opportunités sont ainsi considérables avec le développement de nouvelles solutions logicielles comme celle que nous avons créée : Predix, un environnement ouvert, une sorte d’App Store pour l’industrie. Tous ces changements s’accélèrent fortement, pour la raison que le coût du hardware a énormément baissée. Un chip coûte 2 $ et réalise 150 millions d’opérations à la seconde, soit 4 000 fois la puissance de calcul d'Apollo 11, la mission qui a déposé un homme sur la Lune, et peut être connecté à une machine. Cela signifie que toutes les améliorations qui prennent les données de cette machine, les envoient sur le cloud, effectuent des petits calculs sur place et comparent avec toutes les machines dans le monde et toutes celles qui ont existé depuis le début de l'humanité, toutes les améliorations de cette nature qui vous rapportent plus de 2 $, en mettant ce genre de composants, vous allez pouvoir gagner de l'argent. Comment GE a-t-elle anticipé ce qui se passe au niveau des transformations qu’elle a connues? Plus précisément chez GE, les grandes transformations qui ont été mises en place sont les suivantes : D’abord, la revente de GE Capital (qui représentait plus de 50% du CA avant la crise de 2007 / 2008). Puis, la revente du blanc au chinois Haier avec la conviction que cela n’allait pas dans la nouvelle direction digitale industrielle du groupe. Troisièmement, le rachat d’Alstom – Energies – le plus gros rachat de GE en Europe. Et enfin, la création de GE Digital en 2015 avec à sa tête Bill Ruh, CDO du groupe, venu de Cisco. Ce changement est issu d’un triple constat : 1).GE bénéficie de sa prime de conglomérat
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i ndustri e 4.0 a). Avec des entités reconnues dans le monde entier dans l’aéronautique, les transports, l’énergie ou encore la santé, GE a vu plus tôt que les autres que quelque chose se jouait dans le domaine des services et du digital b). GE Digital brise ainsi les silos et agit de manière transversale 2).GE a très vite été convaincu qu’aucune plateforme / environnement logiciel / cloud n’était bâti pour les domaines industriels. a). Création de Predix, un environnement ouvert dédié au digital industriel b). La vente de services et la capacité à analyser les données issues des machines représentent déjà une valeur supérieure à la vente de l’équipement en lui-même 3).Changement de la carte des avantages compétitifs a). La stratégie de GE Digital repose sur celle de la collaboration, de la constitution d’un écosystème puissant car nous savons que nous ne pourrons pas y arriver seuls. Peu de pays ont établi une stratégie nationale pour aller de l’avant dans cette révolution industrielle 4.0. Or, chaque pays a sa propre vision. En tant qu’acteur industriel mondial, quels sont, selon GE, les éléments clés qui doivent être pris en compte dans n’importe quelle stratégie nationale pour une Industrie 4.0, afin de réussir cette transition majeure dans l’Histoire industrielle? Les situations sont très diverses effectivement selon les pays, certains sont beaucoup plus mâtures sur ces sujets que d’autres. En Europe, l’environnement économique, dans les années à venir, est connu : une croissance atone et des gains de productivité dans l’industrie faibles. L’équation est différente pour une entreprise mondiale comme GE et un pays. Nous, nous pensons qu’il faut dès à présent réaliser des investissements massifs dans l’automatisation des usines, les technologies 3D, le cloud pour créer les infrastructures propices au développement de l’ère digital industriel. Avec le rachat récent des activités énergétiques d’Alstom, GE compte aujourd’hui 100 000 collaborateurs en Europe avec des centaines de sites industriels réparties partout en Europe. Notre volonté est alors de travailler avec chacun des pays dans lesquels nous sommes présents pour accroître la croissance au niveau local et au niveau mondial. Quelles sont les grandes orientations stratégiques de General Electric pour participer fortement à l’émergence des usines intelligentes dans le monde? www.industries.ma
Nous développons de nombreuses solutions pour créer des usines intelligentes. Nous disposons par exemple d’un programme appelé Brilliant Factory qui vise à digitaliser les usines en connectant les machines entre elles, en analysant toutes les données émises de la phase de conception à la vente pour créer ce que nous appelons un « fil numérique ». Si un problème survient, vous êtes alors capable de savoir où il s’est produit et vous êtes capable de réagir immédiatement. Ainsi, stratégiquement nous sélectionnons à l’échelle mondiale des usines que nous digitalisons; à terme ce seront plus de 400 d’entre elles qui seront intelligentes. Deuxièmement, grâce à notre plateforme Predix, nous pouvons récoltés des téraoctets de données issus de machines complexes afin de les analyser et d’en tirer de la valeur. Nous le faisons déjà largement pour nos propres usines et depuis février 2016, avec l’ouverture de la plateforme à tous les développeurs, qu’importe leur entreprise, notre objectif est de déployer cet environnement logiciel dans le plus d’usines possibles. Le passage critique est le software. Avec Predix, GE s'engage à essayer de rendre le software simple. Cette plate-forme est comme un ensemble de briques Lego logicielles empilées les unes sur les autres. Cela va beaucoup plus vite pour créer un logiciel que de partir de zéro. Enfin, nous souhaitons que cette révolution digitale industrielle se produise à travers le monde donc nous investissons sur tous les continents et dans beaucoup de pays. Etonnament, nous jouissons aujourd’hui d’une certaine prime de conglomérat car nous sommes présents dans de très nombreuses industries et dans de nombreux pays. Un changement est à opérer et qui aura lieu dans les business. Chaque business s'est doté d'un CDO, chaque CDO a commencé à travailler sur la roadmap et il existera un vrai enjeu de conduite du changement à l'intérieur de chaque business.
stratégiquement nous sélectionnons à l’échelle mondiale des usines que nous digitalisons; à terme ce seront plus de 400 d’entre elles qui seront intelligentes.
General Electric a choisi la France pour mettre en place sa « fonderie numérique » qui est le premier centre de recherche et développement dédié à l’internet industriel, implanté par General Electric en Europe. Quel rôle va jouer cette fonderie numérique dans l’avancée de l’industrie 4.0 et quels en sont les objectifs stratégiques ? Paris est le siège européen de GE Digital. Nous allons embaucher 250 personnes d’ici 2018 dans des domaines 100% technologiques : data science, développement logiciel et design. L’objectif premier est d’aider nos entités en interne et nos clients européens à passer N° 19 Novembre 2016 81
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i ndustri e 4.0 au numérique. Les prix des technologies de capteurs et de communication ont suffisamment baissé pour en équiper toutes les machines, et au sein de cette fonderie nous voulons réinventer le centre d’innovation et de recherche pour accélérer la transformation numérique des industries. Nous développons des applications logicielles afin de mieux tirer profit des données produites par les machines et ainsi les rendre plus efficaces. Installé au cœur de Paris, ce centre regroupera le plus gros pool de data scientists et designers industriels de toute l’Europe. Nous sommes un véritable centre d’expertise capable de répondre aux problèmes les plus complexes de l’industrie. Nous sommes également un écosystème car nous sommes persuadés que la meilleure stratégie pour réussir dans le monde numérique est de co-créer et collaborer. Ainsi, nous avons organisé il y a quelques jours notre premier hackathon avec cinq universités européennes partenaires, nous avons inventé un nouveau programme dédié au digital industriel avec NUMA, le plus grand accélérateur de start-ups de France et nous sommes en partenariat avec la Banque Publique d’Investissement qui nous aide à repérer des start-ups dans les domaines industriels. C’est ainsi un lieu où se créent des échanges de haut niveau permettant la co-création des solutions les plus pointues pour répondre aux problématiques de nos clients, et ce dans tous les domaines industriels. Cela va de l’identification des probléma-
tiques à la conception de prototypes dans des sprints de 30, 60 ou 90 jours en utilisant des méthodes issues du Design Thinking. Ici nos clients et partenaires peuvent voir, expérimenter et toucher très concrètement le pouvoir de transformation de l’Internet industriel. Jusqu’à maintenant, GE a ouvert 4 fonderies numériques (Californie ; Boston Paris et Shanghai). Vous comptez en ouvrir deux autres, l’une en Australie et l’autre dans l’un des pays du Golfe. Pourquoi le Maroc, en tant que hub africain, ne vous intéresserait-il pas, alors qu’il attise l’intérêt de plusieurs acteurs tels que Bombardier, Boeing, Thalès ; PSA ; Renault ; etc., leaders mondiaux dans leur secteur : ? Bien sûr qu’il nous intéresse ! Nous allons ouvrir de nombreuses fonderies numériques à travail le monde et les perspectives en Afrique sont énormes. GE réalise déjà de nombreux investissements sur ce continent et nous allons continuer. Ce qui est sûr c’est que les hubs technologiques et dédiés à l’innovation vont se multiplier à l’échelle mondiale pour attirer les grandes entreprises, nous sommes en contact avec beaucoup de pays. Le Maroc bénéficie déjà d’infrastructures de pointe et l’intérêt de nombreux autres groupes montre à la fois les opportunités d’innovation et signifie que des synergies seront envisageables, ce qui est toujours un critère pour nous !
Qui est Vincent CHAMPAIN ? Vincent Champain, 43 ans, est président de l’Observatoire du Long terme,
- Côté publications, il a à son actif plu-
think tank dédié aux enjeux de long terme
sieurs livre: « Changer le paradigme
- Diplômé de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole Nationale de la Statistique et
pour supprimer le chômage », écrit
de l’Administration Economique en 1994 et titulaire d'un DEA de Stratégie
avec Jacques Attali (2005) ; « Pour une
et de Marketing à l’Université Paris-Dauphine.
sécurisation des parcours professionnels»,
- Il débute sa carrière en 1996 au Ministère des Finances, en charge notam-
avec Élisabeth Guigou (2005) ; « L’Homme et le
ment des questions industrielles et d’innovation
marché» (2006) ; « Les visages de la mondialisation »
- En 2007, il est nommé directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat à la Pros-
(2006) et « Le sens des choses », contribution à l'ouvrage collectif dirigé
pective, de l’Evaluation des Politiques Publiques et du Développement de
par Jacques Attali (2009). Côté rapports, il a pris contribué dans :
l’Economie Numérique
•EU (Un)limited : What do companies in Europe need to grow faster?, GE
- Il rejoint en 2009 le cabinet de conseil en stratégie McKinsey et Com-
European Policy Center
pany comme directeur de projets sur des projets d'amélioration de la per-
•French Employement 2020, McKinsey Global Institute
formance dans le public et dans le privé. Il y créer notamment le centre
•Africa at Work, McKinsey Global Institute
d'expertise européen sur l'achat public.- Début 2012, il est recruté par GE
•Growth and renewal in Europe, McKinsey Global Institute
comme directeur des opérations
•10 défis pour la France, La Documentation française, 2008
- En parallèle de sa carrière, il exerce des responsabilités associatives, no-
•Pour une coopération énergétique franco-allemande, Observatoire du
tamment comme président du think tank « l'Observatoire du Long Terme »,
Long Terme, 2014
spécialisé sur les enjeux d'intérêt général et de long terme.
•L’industrie française ira-t-elle à la conquête du monde ?, Observatoire du
- En 2016, il rejoint GE Digital Europe, où il est directeur général de GE Digi-
Long Terme,2014
tal Europe et responsable de la mise en place de la « fonderie numérique ».
•Transition through innovation, rapport remis au GIEC
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LES HUIT RECOMMANDATIONS DU PLAN ALLEMAND Pour mettre en place une industrie 4.0, les fédérations professionnelles allemandes qui sont à l’origine de cette révolution ont réalisé un important rapport intitulé « Recommandations pour la mise en œuvre de l'initiative stratégique d’Industrie 4.0é, Ces recommandations sont au nombre de 8. Détour. Par S.Z.
La virtualisation constituera un des socles important s de l’Industrie 4.0, d’autant plus que cette virtualisation a une approche holistique.
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ourquoi faut-il normaliser ? Comme nous l’avons signalé dans un précédent article dans ce même dossier, l’industrie intelligente « représentera un nouveau modèle d’usine, pensé pour être au cœur de son écosystème et répondre aux nouveaux besoins sociétaux », Il est donc normal de se demander comment on pourrait rassembler des sociétés qui ont des modèles d’affaires et un mode organisationnel différents, en un seul modèle unique et commun ? Le rapport allemand indique qu’il faudra que ces partenaires s’entendent sur les aspects globaux (aspects structurels, terminologiques, etc.) et particuliers, tout en mettant en place des projets pilotes pour démontrer leur validité à travers des architectures de référence, Autrement dit, il faudra mettre en place une ingénierie de bout en bout des produits ; du système de production ; des réseaux de communication pour ce qui est de la gestion et le contrôle de procédés technologiques de fabrication en temps réel. Ceci pour l’aspect global de la normalisation. Par ailleurs, celle-ci touche tous les détails : acquisition de données par les capteurs, contrôle séquentiel, contrôle continu, données
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opérationnelles, données machine, données de procédés, archivage, fonctions de planification et d'optimisation, etc. Bien qu’ils ne soient pas explicitement nommés, on comprend en creux que les protocoles de communication doivent trouver un langage commun, pour ne pas dire universel. Virtualiser les systèmes complexes En raison de la complexité actuelle des produits et des systèmes de production sont de plus en plus complexes, et avec le souci de la personnalisation plus fréquente des produits, de l'évolution plurielle des coopérations entre les différentes entreprises, etc. la modélisation (celle de la planification des tâches comme celle des produits et systèmes productifs) favorise une meilleure gestion de processus à la complexité croissante. La virtualisation constituera donc un des socles importants de l’Industrie 4.0, d’autant plus que cette virtualisation a une approche holistique. Les questions de la formation et du partage des meilleures pratiques doivent être de mise, notamment auprès des PME (le principe de l’usine connectée est totalement global ; il englobe tout ce qui touche de www.industries.ma
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près ou de loin le consommateur et le produit qui lui est destiné). Avec la virtualisation la mise en place de projets phare est aussi au rendez-vous. L’objectif de ses projets phares est de « déployer et tester des méthodes et des outils de modélisation existants afin de montrer l’intérêt de la modélisation dans différentes situations : ingénierie (en amont) et exploitation (en aval), production de masse et production de petits volumes (voire de produits individualisés), industrie manufacturière et industrie de procédés, internalisation et externalisation, production et logistique, etc. ». Rien n’est garanti sans haut débit Le haut débit dont parle ici est nommé par les Allemands CPS (Cyber Physic System). Ce système cyber-physique doit être mis en œuvre à grande échelle. Les Allemands dans leur rapport recommandent fortement, la mise en place d’une infrastructure idoine pour l’échange de très gros volumes de données. Cette infrastructure doit garantir l’intégrité des données. « L’échange de données entre un centre de contrôle-commande distant et des capteurs, par exemple, ne peut supporter la moindre faille. Cette infrastructure idéale doit être accessible, simple, évolutive, sûre, disponible et abordable économiquement ». Nouvelles conception et organisation du travail « Les efforts d'innovation ne peuvent pas être concentrés exclusivement sur les défis technologiques. La mission de l'innovation doit prendre aussi en compte une organisation intelligente du travail et les compétences des salariés car ils joueront un rôle clé dans la mise en œuvre des innovations technologiques (travail virtuel, interactions homme-machine et homme-système). Il y aura forcément des répercussions sur la réglementation du travail et la vie privée des gens. L’impact se fera sentir également hors de l’entreprise ».
Une telle révolution aura forcément un grand impact sur la typologie des profils et les ressources humaines dont cette industrie aura besoin. Aussi, est-il nécessaire de prévoir des cursus de formation continue et initiale. L’Industrie 4.0 impactera le contenu des formations initiales et continues car elle touchera, de manière très significative, différents métiers pour deux raisons. Primo, « les procédés de fabrication traditionnels caractérisés par une division très claire du travail seront désormais intégrés dans une nouvelle structure organisationnelle et opérationnelle où les prises de décision et de coordination seront décentralisées. Ensuite, il sera nécessaire d'organiser et de coordonner les interactions entre les machines virtuelles et réelles, les systèmes de contrôle de la centrale et des systèmes de gestion de production ». Parmi les recommandations du groupe de travail Industrie 4.0, on peut citer « la création d’un corpus des meilleures pratiques, la promotion d’approches transversales de l'organisation du travail et la modélisation de l'interaction entre les mondes réel et numérique (descriptions formelles et méthodologiques) ». La réglementation aussi doit être adaptée Le rapport des Allemands signale qu’étant basée sur le big data, la protection des données des entreprises ne sera pas aisée, Pourquoi ? Parce que « les données seront générées et transmises de manière autonome par des machines intelligentes et ces données traverseront inévitablement les frontières de l'entreprise ». D’un autre côté, « des restrictions commerciales apparaîtront inévitablement. Dans de nombreux marchés émergents, l'utilisation, la vente, l'importation et l'exportation de produits de chiffrement ne sont pas autorisés. Les solutions seront donc réglementaires, techniques et politiques ». Pour être efficace, il faut optimiser les ressources Cette recommandation est bien claire et tous les industriels savent que leur production consomme des matières premières et de l’énergie. Or, leur coût est de plus en plus élevé. Hormis le coût, le rapport met aussi l’accent sur les dangers environnementaux. La smart factory devra donc avoir aussi pour mission de sécuriser « l’approvisionnement en matières première et en énergie. Cela passera d’abord par la baisse de leur consommation globale. Les ressources humaines et financières doivent être prises en compte aussi. Les changements à mener dans les processus de fabrication, de conception et d’installation s’appuieront sur les indicateurs clés de performance afin d’en évaluer l'efficacité, la productivité et le respect de l'environnement ».
Une formation estampillée 4.0 86 N° 19 Novembre 2016
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Rémy JEANNIN, président de la Division Savoye; groupe Legris Industries
«Ce monde qui s’ouvre à nous est rempli d’opportunités mais aussi de risques» Interviewé par Said Zinnid
Le 4.0 c’est la possibilité pour un industriel d’interconnecter son outil avec l’amont et l’aval de sa chaîne de valeur, mais aussi d’ouvrir différents process à des tiers.
tank » collaboratifs qui existent sur nos territoires ; nous développons également la R&D collaborative, qui est aussi de l’industrie 4.0., et proposons des solutions opérationnelles comme la digitalisation de l’entrepôt, des algorithmes d’optimisation des flux, des systèmes mécaniques synchronisés, télé-maintenus, interconnectés, mettant à disposition des informations dans des « Clouds » et donc directement accessibles et interfaçables avec l’amont et l’aval de la Supply Chain. Chaque nouveau produit de notre groupe est au service du 4.0.
Quel regard porte votre groupe sur la révolution industrielle qui est en train de voir le jour, avec l’industrie 4.0 ? Le métier de Savoye, à savoir l’automatisation et la digitalisation des flux physiques, la place au cœur du mouvement et des réflexions de l’industrie 4.0. C’est donc en tant que contributeur et co-acteur de cette révolution que nous avançons et apprenons, aux côtés de nos clients. Quelles sont les grandes orientations stratégiques de Savoye pour participer fortement à l’émergence des usines intelligentes dans le monde ? Forts de nos compétences déjà opérationnelles en informatique de pilotage, et de gestion, en automatisation et robotique notamment, nous participons activement aux groupes de réflexion et différents « think
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Depuis l’introduction du projet industriel, en 2010 à Hanovre lors du salon de la technologie industrielle (« CeBIT »), peu de pays ont établi une stratégie nationale pour aller de l’avant dans cette révolution industrielle 4.0. Or, chaque pays a sa propre vision. En tant qu’architecte de solutions et services logistiques à dimension internationales, quels sont, selon Savoye, les éléments clés qui doivent être pris en compte dans n’importe quelle stratégie nationale pour une industrie 4.0, afin de réussir cette transition industrielle majeure ? Le 4.0 c’est la possibilité pour un industriel d’interconnecter son outil avec l’amont et l’aval de sa chaîne de valeur, mais aussi d’ouvrir différents process à des tiers. La notion de frontière vise à disparaître : par exemple vous pouvez grâce à des imprimantes 3D « fabriquer » des pièces de l’autre côté de la planète en gardant la propriété intellectuelle. Dès lors vous remettez en question tout le système douanier et fiscal de votre pays, cependant que celui-ci doit s’assurer que vos politiques visant à sécuriser vos données sont bien actives. Ce monde qui s’ouvre à nous est rempli d’opportunités mais aussi de risques : c’est à chaque pays d’éclairer et d’accompagner par sa propre mutation les opportunités détectées par les industriels. Regardez par exemple le temps qu’il aura fallu pour régler en Europe le dossier Uber, or 4.0 facilite l’ubérisation de l’industrie.
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Royaume du Maroc Sous l’égide du Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique
FORUM AFRICAIN DES INFRASTRUCTURES Afrique du Nord, de l’Ouest et Centrale
Parmi les intervenants SE Gaoussou Touré Ministre des Transports Côte d’Ivoire
SE Haja Oumou Camara Ministre des Travaux Publics et des Infrastructures Guinée Conakry SE Traore Seynabou Diop Ministre de l’équipement, des transports et du Désenclavement Mali SE Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou Ministre des Affaires Foncières et du Domaine Public République du Congo
L’Afrique face à ses défis d’infrastructures
9ème édition 28, 29 Novembre 2016
MARRAKECH
Séances d’Appels à Projets
Platinum Sponsor
Découvrez les projets structurants des pays de la région
Gold Sponsor
Silver Sponsors
SE Eric Wendenmangha Bougouma Ministre des Infrastructures Burkina Faso
Bronze Sponsors
En collaboration avec
SE Souleymane Soulama Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière Burkina Faso Dr Siélé Silué Conseiller du Président de la République Chargé du secteur des Transports Côte d’Ivoire
REMORQUES EQUIPEMENTS Fabrication de tous types de semi-remorques citerne (Alum/Inox/Acier)
Partenaire Scientifique
Partenaire Technologique
Partenaires Média
Mamady Souaré Chef de division Infrastructures Département Intégration Régionale, BAD Côte d’Ivoire
www.industries.ma Informations, Mehdi Amrani, mamrani@i-conferences.org
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DU MAROC +212 522 36 95 INDUSTRIE 15
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Le Cloud Computing une révolution sourde est en marche Depuis quelques années, un concept nouveau révolutionne l'accès et le traitement des données informatiques. Et le Maroc n'est pas en reste : des milliers d’entreprises ont déjà franchi le pas. Par Julien Poirot, Consultant chez Maroc Cloud
L
e « Cloud Computing » repose sur un concept simple : les ressources informatiques, et particulièrement les applications logicielles, peuvent être déployées sous forme de service sur Internet. Documents, courriers électroniques, applications métiers et autres données de l’entreprise peuvent être traités, stockés et sécurisés en mode « Cloud », les rendant accessibles en temps réel à partir de n’importe quel terminal informatique. Au lieu d’acheter et de maintenir des serveurs, d'installer des logiciels rapidement obsolètes sur des postes de travail devant être de plus en plus puissants, il est désormais possible de « louer » ces logiciels, y compris les plus courants, à la demande. Gmail, Dropbox ou le CRM SalesForce font parties de ces « Software as a Service ». Ces outils sont mis à jour automatiquement et maintenus par des équipes d’experts. Les utilisateurs bénéficient de capacités de stockage et de calcul phénoménales, puisque ces programmes sont exécutés dans de gigantesques datacenters. Des gains, pas dans les nuages ! La digitalisation des entreprises passe nécessairement par l’adoption de ces technologies Cloud, en permettant aux organisations d’être beaucoup plus agiles. En termes d’investissement, le Capex devient de l’Opex, les coûts sont plus prévisibles et on utilise exactement ce dont on a besoin. Avec l’ancien modèle, on passait son temps à surdimensionner pour prévoir l’avenir. Désormais, on fait tourner des serveurs facturés à la minute, et on cesse de payer dès qu’on les arrête. En termes de productivité, tout va plus vite : l’information est accessible depuis n’importe quel terminal, en temps réel, et sa recherche est quasiment instantanée. Le travail collaboratif limite l’aller-retour et raccourcit les délais de 90 N° 19 Novembre 2016
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conception ou de mise sur le marché. Quant aux services informatiques, ils peuvent alors se concentrer sur les projets stratégiques de l’entreprise plutôt que de se démener à faire fonctionner des systèmes obsolètes. C’est une chance unique pour des entreprises de toute taille de se doter de la même technologie que celle utilisée par les plus grandes sociétés ( la version professionnelle de la messagerie Gmail de Google est utilisée aujourd’hui par plus de 60% des entreprises du classement Fortune 500) et par les startups les plus prometteuses, comme Airbnb, fondée en 2008, dont la valorisation dépasse désormais celle du groupe hôtelier Accor. La technologie était en passe de devenir un obstacle pour nombre d’entreprises en raison de son coût, de son manque de fiabilité et de sa complexité. Grâce à l’avènement du Cloud Computing, ce n’est désormais plus le cas, toutes les organisations peuvent en tirer profit pour en faire un avantage concurrentiel indéniable.
TEMOIGNAGE CLIENT Créée en 2003, Marwa est une enseigne leader du "High Street Fashion" au Maroc. Elle compte désormais 71 magasins au Maroc et dans la région MENA. L’utilisation d’outils Cloud tels que G Suite s’est fait naturellement dans son environnement Fast Fashion où simplicité et rapidité d’utilisation des outils sont des facteurs clés de réussite. Le passage à G Suite a constitué une avancée technologique majeure permettant un travail plus efficace et une communication plus fluide des différentes équipes (designers, production, visual merchandisers et magasins notamment). www.industries.ma
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M. Ahmed Belahsen, DG de Maroc Cloud
« Une stratégie nationale est nécessaire pour accompagner notre industrie » Interviewé par Said Zinnid
Quel regard porte Maroc Cloud sur la révolution industrielle qui est en train de voir le jour, avec l’Industrie 4.0 au niveau international ? Maroc Cloud est depuis 2 ans apporteur de solution pour la productivité et la collaboration dans le cloud à travers les produits de Google (G Suite). Nous avons acquis la certitude qu’une révolution «sourde» se produisait. Dans un premier temps, au niveau des entreprises, par l’adoption de nouveaux outils pour leurs salariés afin de leur permettre de communiquer efficacement et collaborer en temps réel, partout, sur tous les supports de la même manière. Les entreprises les plus efficaces et les plus véloces ont adoptées des solutions Cloud. Dans un second avec le décuplement des capacités de stockage et de calcul que permet le cloud, l’accessibilité et la sécurité ont donné des idées pour disposer de plus de capteurs, d’informations et donc de capacité de traitement afin d’optimiser les processus industriels. Etant un opérateur national dans le Cloud et vu que l’industrie 4.0 est basée sur les données dans les nuages, quelles sont selon vous les perspectives du Cloud au sein du tissu industriel marocain ?
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Les outils du Cloud sont l’avenir. L’industrie 4.0 est basée sur l’utilisation du Big Data, sur la disponibilité des stockages, ainsi que la puissance de calcul. L’équation est simple dès lors pour les industriels : doivent ils monter leur propre Datacenter, ou profiter des outils du Cloud qui leur permettent de disposer de tous ces éléments à la demande et sans investissement préalable. En fonction de leur taille et de la capacité d’investissement, le Cloud permet de réduire ce barrage à l’entrée et surtout de rendre prévisible certains coûts. Dans le cas des solutions collaboratives que nous déployons, en plus des gains en productivité, facilité d’usage et d’adoption, nos clients constatent des gains à des niveaux qu’ils n’escomptaient pas – coût sécurité, coût de maintenance, coût de support, coût de mise à jour et coût d’administration. Les perspectives du Cloud sont donc bonnes, dans le sens ou le Cloud donnent des avantages que les industriels apprécient : facilité d’utilisation, sécurité, maîtrises des coûts (variabilité), mise à niveau permanente, collaboration et mobilité. Pourquoi à votre avis, la mise en place d’une stratégie nationale pour une industrie 4.0 est-elle une condition sine qua non pour que le Maroc ne soit pas à la ramasse ? Une stratégie nationale est nécessaire pour accompagner notre industrie dans la transformation. La mise à niveau qui sera demandée est importante et une des composantes de cette stratégie consistera à mettre en avant les dispositifs dont nous disposons déjà pour la mise à niveau. Dans un second temps elle devra mettre l’accent sur la gestion du changement pour permettre une adoption importante au niveau des entreprises locales. Les grands groupes ont déjà leurs services méthodes qui ont travaillé sur ces sujets et ils déroulent. Notre industrie aura besoin d’être accompagnée pour mettre à niveau son personnel et ces processus pour adopter plus vite.
En fonction de leur taille et de la capacité d’investissement, le Cloud permet de réduire ce barrage à l’entrée et surtout de rendre prévisible certains coûts.
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L’impression 3D : du prototype à la customisation L’impression 3D est l’un des socles dans le processus de production au sein d’une smart factory. L’une des technologies parfaitement adaptée à la révolution 4.0 est l’impression en 3D (3 dimensions) des objets en matières polymère, ou plus compliqués et plus délicate encore l’impression 3D métallique pour l’industrie de pointe (Aéronautique, Médical, etc.).
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ette technologie permet à un bureau d’étude de Melbourne en Australie, San Francisco, Munich, Stuttgart ou Paris de concevoir un objet très compliqué, individualisé, « customisé » pour son besoin unique et de le faire réaliser dans un centre d’excellence situé n’importe où ailleurs dans le monde via le transfert sous forme digitale de l’objet virtuel à fabriquer et le retour sous forme physique quelques jours après sur son bureau conforme à sa demande. Différentes technologies sont disponibles pour l’impression métal, mais la plus prometteuse et la plus précise pour l’industrie de pointe reste celle appelée ALM (Additive Layer Manufacturing) qui consiste à imprimer en 3 Dimensions des objets métalliques dans n’importe quel métal, avec des propriétés mécaniques identiques au métal de base avec une précision pouvant approcher le 1/10eme de mm. C’est dans cette technologie que le groupe Thales a décidé d’investir et choisi le site de Nouaceur à Casablanca pour installer son centre d’excellence mondial et unique, destiné à produire les objets qui seront conçus dans tous ses bureaux d’études du groupe qui est présent dans plus de 56 pays. Quand l’usine s’adapte à la demande d’un seul client Outre les nouvelles technologies, l’industrie 4.0 va révolutionner la manière de produire. Si on imagine que demain la production ne sera plus une grande série de pièces iden-
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tiques commandées par un mono-client, mais une succession de petits ensembles plus ou moins communs ou des pièces uniques réclamées par plusieurs clients avec des urgences variables, les industriels ne pourront plus se « contenter » de rationaliser les tâches d’exécution, ou s’appuyer sur les outils de gestion de production simples ou simplistes pour organiser leur activité. Il leur faudra au contraire être agile, versatile, ajuster en temps réel les process ou les priorités en utilisant du mieux possible l’internet des objets, les capteurs qui donneront une image virtuelle de l’usine, de la production, des flux matériels ou financiers. Ils seront capables de fournir des informations pertinentes à un « cloud » (une batterie de serveurs informatique située n’importe où sur la planète et qui stockera ou calculera les données propres à l’usine) qui pourra décider de la meilleure orientation à donner pour satisfaire les multiples paramètres auxquels seront confrontés les industriels de demain. La connections digitales de tout l’appareil productif avec ses partenaires permettra un pilotage intégré et collaboratif. Il va nécessiter le développement ou l’équipement par les industriels d’ensembles robotisés, de nouveaux capteurs capables de restituer des données pertinentes, va faire appel à des systèmes de production innovants, une logistique performante, le développement de l’internet des objets, du cloud computing et du big data, avec en toile de fond la nécessité de sécuriser tous ces transferts de données.
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M. Pierre Prigent, Directeur de Thales au Maroc
«L"industrie 4.0 inividualise la production» Interviewé par Said Zinnid
Quel regard porte Thales sur la révolution industrielle qui est en train de voir le jour, avec l’Industrie 4.0 ? Lorsque nous parlons d’industrie du futur, d’industrie 4 .0 ou de smart factory, nous faisons référence à la 4eme révolution industrielle qui touche la façon d’utiliser les objets connectés dans les processus de fabrication qui va introduire dans l’entreprise, une digitalisation généralisée grâce à l’arrivée massive des données numériques issues de ces objets connectés, et de l’intelligence que l’on mettra dans leurs utilisations. La digitalisation est une formidable opportunité qui va permettre « l’individualisation » de la production et donc d’adapter la production au besoin exact du client final. Thales qui est très présent dans la sécurisation des données, voit dans cette nouvelle révolution, une formidable opportunité pour améliorer ses processus industriels et une offre de service généralisée vers ses clients. Etant un opérateur mondial dans une industrie basée sur des technologies de pointe, quelles sont les grandes orientations
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stratégiques de Thales pour participer fortement à l’émergence des usines intelligentes dans le monde ? L’innovation est au cœur de la stratégie du Groupe et contribue directement à ses trois piliers : croissance, performance et talents. Thales consacre 2,5 milliards d’euros, soit 20 % de son chiffre d'affaires annuel, à la Recherche & Développement. Outre la digitalisation de ses centres industriels traditionnels, Thales a décidé d’investir dans l’impression 3D, véritable innovation technologique pour la conception et la fabrication de pièces mécaniques. Différentes technologies sont disponibles pour l’impression métal, mais la plus prometteuse et la plus précise pour l’industrie de pointe reste celle appelée ALM (Additive Layer Manufacturing) qui consiste à imprimer en 3 dimensions des objets métalliques dans n’importe quel métal, avec des propriétés mécaniques identiques au métal de base et une précision pouvant approcher le 1/10eme de mm. Le choix de Midparc à Casablanca correspond à un choix industriel : un site situé en Zone Franche, dans un environnement dédié à l’aéronautique, à moins de 30 Km de la capitale économique du Maroc avec la proximité de son aéroport international, de son port et de ses réseaux autoroutiers et ferroviaires. Par ailleurs, plusieurs soustraitants potentiels nécessaires à la Supply Chain de Fabrication Additive sont implantés dans la même zone ou dans un environnement très proche. Thales a décidé de doter sa future usine basée au Maroc des dernières innovations en termes d’industrie connectée et d’usine intelligente. Cette unité qui ouvrira ses portes à Casablanca sur le site de MIDPARC mi 2017, sera fortement investie de la marque « industrie 4.0 ». Elle sera précurseur de l’orientation digitale que le Groupe a décidé d’impulser à toutes ses unités de production. Pourquoi à votre avis, la mise en place d’une stratégie nationale pour une industrie 4.0 est-elle une condition sine qua non pour qu’un pays ne soit pas à la ramasse ? Une stratégie nationale permet de structurer la démarche globale et d’apporter la garantie que les briques de bases que sont les infrastructures digitales, la sécurisation générales des données, les orientations académiques, etc. sont toutes orientées dans le même sens pour permettre l’émergence et le développement cohérent des initiatives autour de cette révolution.
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LA BATAILLE DES STANDARDS ENTAMÉE Le réussite d‘un modèle industriel ou technologiques a toujours été la standardisation des procédés et des normes. Dernièrement, dans le pays à partir duquel a été initiée cette révolution industrielle, à savoir l’Allemagne, le consortium allemand a affirmé avoir choisi le standard OPC UA comme norme de communication entre les équipements de son modèle de l’usine 4.0. Comme dans les autres révolutions, l’Allemagne ne perd pas son temps et prend un temps d’avance sur ce point aussi.
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ourquoi avoir besoin d’un standard ? Nous avons signalé dans l’article dédié aux recommandations du rapport allemand sur l’industrie 4.0 qu’il était impératif d’uniformiser le modèle et adopter les mêmes normes à tous les niveaux. Pourquoi ? Parce que tout simplement, les machines de par le monde (entre une usine au Maroc et ses fournisseurs, éparpillés sur le Globe) doivent communiquer facilement entre elles avec facilité. Le choix allemand du standard OPC UA qui apparaît dans l’architecture de référence définie par le consortium, la RAMI 4.0 (Reference Architectural Model Industry 4.0) n’est pas resté sans appréhension des autres pays, notamment la France.
OPC UA késako ? Il s’agit d’un un protocole de communication universel et sécurisé, particulièrement idoine pour la communication entre machines. Sa particularité est qu’il est adaptable à n’importe quel support physique (câble, liaison sans fil ou autres), n’importe quel système et peu importe si la machine a une forte capacité de calcul ou s’il s’agit d’un simple petit device connecté. "Une de ses particularités est qu’on ne fait pas qu’échanger des données, on peut également définir des modèles de
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données et permettre ainsi à plusieurs machines de s’alerter les unes les autres, de s’entraider, en d’autres termes d’apporter de l’intelligence dans les échanges", déclare à ce propos Stéphane Potier, le directeur marketing de l’association OPC France à l’un de nos confrères en France. Si ce standard provoque autant de remous dans le pays de l’Hexagone, c’est parce qu’il n’y est pas très utilisé. Or, en Allemagne et aux USA, il est très répandu. Ce qui donne une certaine avance à ces deux pays par rapport à la France. Pourquoi il n’est pas si adopté en France ? Difficile de donner une réponse. Toutefois, ce qui est sûr, c’est qye les industriels français ne lui accordent pas trop d’importance. Et comme le soulève un support français, « Lors des OPC Days Europe qui se sont tenus en mai dernier à Paris, les industriels français étaient peu représentés : sur près de 190 participants, on dénombrait 37 français contre 61 allemands. Malgré les qualités du standard, et malgré une offre déjà étoffée en produits français certifiés OPC UA, les projets utilisant OPC UA dans l’hexagone se limitent à des grands projets d’infrastructures dans le domaine de l’énergie, comme le système de mesure de la radioactivité sur le territoire ou encore le futur smart grid de distribution de gaz de GrDF ». Ce qui est paradoxale dans cette bataille des standards, c’est qu’en France OPC UA n’a pas de concurrent à sa taille.
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1 er MAGAZINE MENSUEL DE L’INDUSTRIE, DE LA R&D ET DES TECHNOLOGIES
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M. Raymond Shan, Principal Consultant (Smart Manufacturing and Materials) of Hong Kong Productivity Council
« Les industries devraient reconnaître le concept, les technologies, l'application, le bénéfice de l'entreprise et la préparation de leur propre opération pour migrer vers Said Zinnid l’Industrie 4.0 » Interviewé par
Dans le cadre de préparation de ce dossier important, Industrie du Maroc a tenté de faire intervenir des experts mondiaux dans l’Industrie 4.0. Nous avons sollicité Raymond Shan, epxert reconnu en usine connectée, pour nous faire partager ses opinions et points de vue sur la révolution Usine 4.0. Voici ce qu'il en pense. Selon votre expertise, quels sont les facteurs fondamentaux que l’industrie doit prendre en compte pour une migration vers l’Industrie 4.0? En examinant la transformation vers l'industrie 4.0 (I4.0), les industriels doivent tenir compte des facteurs internes tels que leur processus de production, le degré de numérisation, l'éducation du travail, l’aide à la gestion, la marge bénéficiaire, le produit / profil de service, l’état de la production (i1 .0, I2.0 ou I3.0); ainsi que des facteurs externes, comme les tendances du marché et les exigences du client personnalisé, l’importance de la qualité, les politiques nationales concernant l'environnement des affaires, etc. En outre, les industries devraient reconnaître le concept, les technologies, l'application, le bénéfice de l'entreprise et la préparation de leur propre opération pour migrer vers l’Industrie 4.0. Ils devraient commencer par une évaluation détaillée de leur fonctionnement existant afin de formuler une « stratégie numérique » appropriée et conséquente. Pouvez-vous nous donner une idée sur Hong Kong Productivity Council et ses principales tâches dans le niveau de l'industrie de Hong Kong? Le Hong Kong Productivity Council (HKPC) a été créé en 1967 pour soutenir les entreprises de Hong Kong afin d’adopter des pratiques qui améliorent la productivité Ce qui leur permet d'utiliser leurs ressources
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de façon plus efficace et novatrice afin d'augmenter la teneur en valeur ajoutée auniveau des produits et services. Depuis près de 50 ans, HKPC joue un rôle crucial dans l'infrastructure de soutien à l'industrie de Hong Kong, en se concentrant sur l'approvisionnement, le développement et le transfert de nouvelles technologies et de la gestion du savoir-faire pour améliorer la compétitivité et la durabilité des industries de Hong Kong sur le marché mondial. Notre soutien de l'industrie comprend un service de conseil, de formation, d’essais, de certification, etc. En Juillet 2016, HKPC a organisé une conférence internationale sur l'industrie 4.0 pour sensibiliser les industriels de Hong Kong à y migrer. Quelles sont les actions concrètes prises par HKPC pour atteindre cet objectif? La Conférence internationale sur « Industrie 4.0 » a fourni aux participants des informations utiles sur les stratégies de mise-en-œuvre, et les modèles d'affaires de l’Industrie 4.0. À HKPC, nous avons initié l’ « Industrie Smart One » comme une stratégie de déploiement de l'industrie pour soutenir les industries de Hong Kong dans le but de devenir des entreprises intelligentes. Cette stratégie comprend la mise en place d'un consortium pour construire une synergie et une dynamique pour l’Industrie 4.0 au niveau local; l'ouverture d'une nouvelle installation, «Smart Industry One", pour mettre en valeur le fonctionnement intelligent des usines et des services intelligents de l'avenir; et enfin, la fourniture d'un programme end-to-end de mise à niveau et un système de reconnaissance pour soutenir les industries locales à migrer vers l’usine 4.0. Déjà, pour le programme de mise à niveau end-toend, l'Institut Fraunhofer pour les experts certifiés de la technologie de production a, relativement à l’industrie 4.0, achevé un certain nombre d’évaluation sur place pour les entreprises pilotes dans le plastique, les métaux, l'électronique, l'outillage et des jouets. Certaines de ces entreprises ont procédé à la mise en œuvre des projets pilotes I4.0 tels que l'Internet des objets (IoT) des machines d'injection, IoT des machines CNC, la planification et la programmation avancées pour l'optimisation des temps de production rapide et réel, les données de capture en temps réel de la production, etc. Nous avons également fourni une formation pour équiper les travailleurs dans les entreprises pilotes avec la capacité nécessaire pour www.industries.ma
Qui est Raymond Shan Expert en Industrie 4.0 et Consultant principal de Smart Manufacturing & Materials Technology au sein de Hong Kong Productivity Council ; Raymond Shan est spécialiste expert dans le transfert des technologies innovantes, des technologies de produits et de fabrication intelligentes, des systèmes avancés spécifiques, etc. Raymond Shan est membre honoraire de l'Institut de Technologie avancée et gestion de l'innovation (ATIM), président (technique) de Society of Automotive Engineers - Hong Kong (SAE-HK), Directeur (Technology & Management) de Hong Kong Auto Parts Industry Associatoon ( HKAPIA), membre honoraire de Hong Kong Mould & Technology Association produit (HKMPTA) et consultant de la Fédération de l'Automobile Industrie service Hong Kong (FASHK). une industrie 4.0. En outre, dans la mesure où l’Industrie 4.0 implique un énorme volume de flux de données à travers les différents processus, la sécurité de l'information est une préoccupation majeure pour toutes les parties. Afin d'accroître la prise de conscience globale de la cyber-sécurité parmi les entreprises de Hong Kong, HKPC organisera une série de conférence internationale sur la cyber-sécurité au début de 2017 et un programme de promotion de l’Industrie 4.0 pour les secteurs industriels des métaux, des plastiques, de l'électronique et des secteurs des machines. Vous envisagez d'ouvrir une nouvelle installation «Smart Industry One ». Quel est l'objectif majeur de ce projet et quelles en sont vos attentes? La « Smart Industry One » vise à mettre en valeur le fonctionnement intelligent et l'usine du futur, ainsi que les services intelligents de l’Industrie 4.0. La pièce maîtresse de «Smart Industry One » sera une démonstration vitrine de l'entreprise intelligente qui illustre un cycle end-to-end [Client - Fabricant - Client (C2C)] du futur modèle d'entreprise (Smart Enterprise), à partir des besoins du marché, la commande du client, l'ingénierie, la planification des ressources, la production, la logistique et l'expérience du consommateur. Avec l’ouverture prévue pour 2017,
dans la mesure où l’Industrie 4.0 implique un énorme volume de flux de données à travers les différents processus, la sécurité de l'information est une préoccupation majeure pour toutes les parties.
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L'Industrie 4.0 se met en place, le Maroc sera-t-il à la ramasse ? Pour cette grande question, nous avons jugé plus adéquat de ne pas la traiter en guise d’article journalistiques. Mais, plutôt, donner la parole aux experts et industriels nationaux et internationaux pour éclairer nos lecteurs sur cette révolution historique qui est en train de se mettre en place « intelligemment ». Pour ce faire, nous leur avons posé la même question: Comment à votre avis, un pays tel que le Maroc, pourrait tirer profit de cette révolution, afin de combler le fossé qui le sépare des pays industrialisés ? Voici leur réponse !
Vincent Champain, (France) directeur général de General Electric Digital foundry Europe
Le digital industriel change totalement la carte des avantages compétitifs. Lorsqu’une start-up est capable en quelques semaines de développer une application logicielle pour améliorer la performance d’une machine, vous comprenez que le champ des possibles s’agrandit. Les barrières à l’entrée, sur certaines parties de l’industrie, baissent. Concernant les pays en voie de développement, nous leur faisons déjà confiance et nous y investissons. Par exemple, en Europe, la Hongrie concentre de nombreux talents de GE Digital qui travaillent dans les domaines de la santé ou de l’énergie. L’important est de favoriser l’innovation, la circulation des idées, de développer dès le plus jeune âge une culture de l’entreprenariat et de la collaboration pour tirer au profit au maximum de cette révolution digitale industrielle. Il n’y a malheureusement pas de solutions miracles mais au regard des enjeux en terme d’énergie, d’accès à l’eau potable ou de mobilité, nul doute que les pays en voie de développement joueront un rôle majeur dans la digitalisation des industries et même façonneront son évolution, car il faut insister sur le fait que nous en sommes qu’au tout début.
Raymond Shan (Hong Kong), Principal Consultant (Smart Manufacturing and Materials) of Hong Kong Productivity Council L’industrie 4.0 offre une excellente occasion pour les pays en développement pour réduire l'écart avec leurs homologues développés. Mais, similaire au cas d'une entreprise individuelle, avant de prendre le chemin de I’Usine 4.0, il leur est important de bien évaluer l’état de préparation pour la mise en œuvre d’une Industrie 4.0. Cela implique la prise en considération de plusieurs facteurs : la technologie et l'infrastructure numérique, l'environnement socio-économique, etc.
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Eddy Nellis, (Belgique), Vice President bij Siemens Digital Factory, Process Industries Drives
La digitalisation donnera naissance à une nouvelle vague d’innovations et débouchera sur des opportunités d’activité et de croissance totalement nouvelles. Il sera essentiel de comprendre ces développements technologiques explosifs, de les accepter et d’en tirer parti. Le timing est important. La transition vers de nouvelles technologies doit s’opérer au bon moment pour profiter au maximum de la valeur ajoutée qui en découle. De par leur nature disruptive, ces innovations peuvent émerger dans n’importe quel pays et ainsi combler le fossé entre les régions fortement industrialisées et les pays émergents.
Pierre Prigent, (Maroc), Directeur de Thales au Maroc Aujourd’hui, il est possible de suivre gratuitement les cours des plus prestigieuses universités françaises, anglaises ou américaines, en disposant d’un simple ordinateur relié à une bonne infrastructure connectée à Internet. Demain avec les constellations de satellites, il suffira d’un petit panneau solaire pour alimenter son ordinateur en énergie et d’une antenne grosse comme une casserole pour suivre les cours de Harvard depuis les Dunes de Merzouga. La révolution digitale qui est en marche réduit les distances géographiques, mais aussi toutes les distances du savoir. Cette quatrième révolution de par son caractère à grande composante « virtuelle » réclamant peu d’investissements, permettra de réduire drastiquement les écarts avec les pays industrialisés qui avaient pris de l’avance en investissant depuis longtemps dans des moyens industriels couteux.
Rémy JEANNIN, Président de la Division Savoye (France) ustement parce que l’industrie 4.0 permet cette ouverture, la localisation d’opérations qui font partie d’un processus industriel au Maroc ou ailleurs était sous tendue par la présence au même endroit de toutes les fonctions nécessaires à une « usine ». Cette entité physique vole en éclat : pourquoi ne pas localiser dans les bassins les plus compétents, et il y en a au Maroc, des opérations faisant appel à ces compétences. Par exemple un service de contrôle, de surveillance, au client d’une unité productrice située en Europe. Chez Savoye, nous avons, depuis 5 ans, localisé au Maroc une partie d’opérations qui étaient auparavant en France mais qui sont effectuées en « continuum » de notre production.
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M. Eddy Nellis, Vice President bij Siemens Digital Factory, Process Indus-
tries & Drives
« Siemens propose Digital Enterprise Suite pour l’Industrie 4.0 » Dans le cadre de préparation de ce dossier important, industrie du maroc a tenté de faire intervenir des experts mondiaux dans l’industrie 4.0. M. Eddy Nellis, Vice-President BIJ Siemens Digital Factory, Process industries & drives nous livre ses opinions. Interviewé par Said Zinnid
mens propose déjà une gamme de solutions pour la mise en œuvre de l’Industrie 4.0 dans l’industrie manufacturière et des procédés, adaptée aux entreprises de toutes les tailles : ce portefeuille dédié est appelé« Digital Enterprise Suite ».
Siemens montre comment les mondes réel et virtuel s’entremêlent, préfigurant l’usine digitale de demain.
Quel regard porte Siemens sur la révolution industrielle qui est en train de voir le jour, avec l’Industrie 4.0 ? Les principaux enjeux pour le secteur manufacturier sont la réduction du « time to market » et l’augmentation de la flexibilité et de l’efficacité, et ce, en maintenant le niveau de qualité le plus élevé. Seule la digitalisation permet de relever ces défis avec succès, tout en donnant accès à des opportunités et des modèles économiques totalement nouveaux. La transformation digitale de l’industrie s’opère à deux niveaux : D'abord, les entreprises doivent revoir et adapter leurs propres processus. Ensuite, les fournisseurs de solutions doivent centrer leur offre sur de l’Industrie 4.0. Sie-
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Avec le Concept Center 4 Industries (The Digital Enterprise), Siemens ambitionne de démontrer sa « vision de la digitalisation et de l’automatisation du futur ». Pouvezvous nous éclairer davantage sur ce concept ? Siemens a ouvert en 2015 son Concept Center 4 Industries, ou CC4I en abrégé, au siège central de l’entreprise en Belgique. Il est destiné à présenter aux clients la vision de la digitalisation et de l’automatisation du futur défendue par Siemens. Nous y faisons la démonstration, à l’aide d’éléments audiovisuels, de la manière dont ses concepts d’automatisation à la pointe de l’innovation et ses nouvelles plateformes logicielles ouvrent la voie à l’usine digitale de demain. Dans le Concept Center 4 Industries, Siemens montre comment les mondes réel et virtuel s’entremêlent, préfigurant l’usine digitale de demain. Le centre met fortement l'accent sur le développement de nouvelles plateformes logicielles, entre autres. Mais les visiteurs y découvriront aussi nombre de produits et de systèmes innovants de Siemens mis en scène de manière concrète, à l’aide d’éléments audiovisuels. Depuis l’introduction du projet industriel, en 2010 à Hanovre lors du salon de la technologie industrielle (« CeBIT »), peu de pays ont établi une stratégie nationale pour aller de l’avant dans cette révolution industrielle 4.0. Or, chaque pays a sa propre vision. En tant qu’opérateur mondiale dans le secteur IT, quels sont les éléments clés qui doivent être pris en compte dans n’importe quelle stratégie nationale pour une Industrie 4.0, afin de réussir
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ment et les centrer sur l’IT et les compétences en informatique. 7.Instaurer une culture d’intégration, particulièrement pour les travailleurs qualifiés. 8.Développer des stratégies d’information pour expliquer au public les avantages et les défis sociaux liés aux nouveaux processus de production basés sur internet. Nous sommes très conscients que le Maroc a pris un bon départ dans tous ces domaines.
cette transition industrielle majeure dans l’Histoire industrielle? Il sera nécessaire de mettre en place une approche multidisciplinaire impliquant plusieurs acteurs et différentes technologies. Une interaction cohérente entre les pays est indispensable, ainsi qu’entre les organes de régulation. Les domaines d’action prioritaires sont : 3.La recherche et le développement Simplifier les processus de promotion de la recherche (inclusion systématique de l’industrie et du business dans la définition des programmes de recherche, transparence accrue des sources de financement, réduction continue de la complexité des procédures). Mettre l’accent sur les innovations et les produits commercialisables – une meilleure mise en réseau du monde académique et des entreprises doit être encouragée. 4.Soutenir la mise en place d’une infrastructure large bande régionale de pointe. 5.Instaurer un cadre légal pour la protection des données ainsi que pour la sécurité des données, des informations et des réseaux, notamment en prévoyant des mesures visant à protéger les infrastructures critiques – il faut impérativement veiller à la protection et à la sécurité des données tout en créant de nouvelles possibilités de les utiliser pour développer des modèles commerciaux basés sur les données. Il ne faut pas limiter, et encore moins exclure, les modèles commerciaux innovants d’une future « économie des données » en imposant des règles trop restrictives à l’utilisation de volumes de données massifs. Les progrès technologiques – tels que l’anonymisation ou la pseudonymisation des données (personnelles) – offrent des solutions viables en vue d’une protection et d’une sécurité totales. 6.Adapter les programmes de formation et de perfectionnewww.industries.ma
Ces dernières années, le Maroc attire de plus en plus d’opérateurs mondiaux dans des secteurs clés de l’industrie mondiale : automobile (avec les écosystèmes Renault et PSA ; l’aéronautique avec Boeing, Bombardier, Thalès et son usine 3D, etc.). Est-ce que Siemens est présent dans l’accompagnement du Maroc dans sa stratégie d’émergence industrielle puisque ces secteurs sont au cœur de votre activité (IT) ? Si oui, comment ? Si non, pourquoi ? Evidemment, nous travaillons en étroite collaboration avec les principales industries au Maroc dans le secteur minier, portuaire, automobile, etc. Par exemple, le gouvernement marocain considère que l’industrie automobile représente un secteur clé pour sa croissance économique et pour l’exportation. Siemens offre aux constructeurs automobiles des solutions innovantes permettant d’optimiser leur produit ainsi que le cycle de vie complet de la production : depuis la conception jusqu’à la production, y compris la maintenance de l’usine. Grâce à la technologie mise au point par Siemens, il est possible d’automatiser, de commander et de contrôler de manière intelligente les lignes d’assemblage, les ateliers de peinture et les ateliers de carrosserie. Pour vous citer un autre exemple , nous construisons actuellement une usine pour un impératif global des demandes croissantes de pales d’éoliennes dans le monde. Cette usine a été conçue principalement pour l’export vers l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe. Le choix du Maroc n’est pas anodin. Premièrement, le Maroc possède un environnement économique et politique stable ainsi qu’une main-d’œuvre jeune et motivée. Deuxièmement, le pays a réalisé des investissements stratégiques dans ses infrastructures, notamment les routes et les ports. La zone franche de Tanger était pour nous un choix évident vu l’infrastructure environnante telle que le port de Tanger. Tertio, le Maroc compte plusieurs institutions qui soutiennent le recrutement ainsi que la formation. En outre, le gouvernement marocain a présenté un plan global visant à améliorer ses infrastructures énergétiques. Il ambitionne de couvrir 52 % des besoins énergiques du pays avec des énergies renouvelables (dont 20 % d’éolien) d’ici 2030. Notre stratégie est d’accompagner le Maroc au Maroc.
Grâce à la technologie mise au point par Siemens, il est possible d’automatiser, de commander et de contrôler de manière intelligente les lignes d’assemblage, les ateliers de peinture et les ateliers de carrosserie.
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DEMAIN, ON LE PLANIFIE AUJOURD'HUI Depuis que l’Allemagne a initié la marche vers l’industrie connectée; les autres pays industrialisés n’ont pas tardé à répliquer. Ils sont conscients que demain, on le planifie aujourd’hui. D’où le fait que plusieurs pays développés ont imité l’Allemagne en établissant des plans nationaux pour développer les smart factories. Focus sur quelques politiques qui anticipent l’avenir.
L
a vision de chaque pays concernant l’Industrie 4.0 varie selon son
Par S.Z.
« Avec sa Manufacturing Industry Innovation 3.0 Strategy, la Corée du Sud
contexte industriel ; des points forts et ses faiblesses. C’est pourquoi,
vise la montée en gamme de l’ensemble de son industrie, condition né-
les plans que l’on va énumérer ci-dessous ne se ressemblent dans
cessaire pour pérenniser la croissance de ce secteur qui représentait près
la mesure où chaque pays a mis l’accent sur des facteurs différents.
de 29 % du PIB en 2012. Ce plan a pour objectif de dynamiser un secteur
Toutefois, on constate que les politiques relatives à l’industrie 4.0 de ces
dont les principales forces demeurent centrées sur des activités tradition-
pays prennent tous en compte trois paramètres : le développement de
nelles. La notion de la convergence industrielle constitue le cœur du pro-
l’offre technologique ; la modernisation de l’industrie et l’adaptation des
jet coréen et peut être explicitée de deux manières. Elle traduit d’une part
compétences. Concernant le premier facteur, il englobe : l’investissement
l’émergence d’un nouveau tissu industriel qui doit mêler production, digi-
en recherche publique ; la création de centres de recherche ; la mise en
talisation et TIC afin de proposer des produits à plus fort contenu technolo-
relation des acteurs et enfin la normalisation.
gique et davantage de services liés. À d’autres occasions, ce terme doit se
Quant à la modernisation de l’Industrie, elle s’attaque à la sensibilisation
comprendre comme la fusion de plusieurs technologies digitales (internet
aux enjeux de l’industrie 4.0 ; au soutien à la robotisation et à l’accompa-
des objets, capteurs, etc.) dans une même entité, qu’il s’agisse d’un pro-
gnement de la transition numérique. Pour ce qui est de l’adaptation des
duit ou d’une chaîne de production. Le souci est ici d’améliorer l’efficacité
compétences, elle concerne la réflexion prospective quant aux contenu de
de la production et de proposer des produits de meilleure qualité ».
formation et aux compétences que doivent avoir les profils 4.0 et enfin, elle met l’accent sur la mise en place de parcours de formation adaptés
Etats-Unis : NNMI
pour que l’industrie 4.0 dispose des ressources humaines capable de tra-
La sonnette d’alarme a été sonné en 2011 dans le pays de l’Oncle Sam,
vailler en étroite collaboration avec la machine (ici on entend par ma-
dans un rapport rédigé par le President’s Council of Advisors on Science
chine, l’entité à intelligence artificielle ; pas celle facturière).
and Tech- nology (PCAST) en 2011. « Dans la foulée de ce rapport, le gouvernement fédéral a acté la création de l’Advanced Manufacturing Par-
Allemagne : Industrie 4.0
tnership qui a lui-même débouché sur la création du National Network
C’est le nom que porte le plan national allemand pour le développe-
for Manufacturing Innovation (NNMI) en 2013 ». « Doté d’un budget d’un
ment des usines du futur. Son objectif est de développer au sein du tissu
milliard de dollars sur huit ans, il ambitionne la création de quinze Insti-
industriel allemand des « systèmes de production cyber-physiques» qui
tutes for Manufacturing Innovation (et vise même un objectif de 45 d’ici
reposent sur une modélisation numérique de tous les facteurs qui entre
2025) ; neuf aujourd’hui sont référencés sur le site web du NNMI ». Et Le
dans le cadre de l’usine 4.0 : processus de production ; échange de don-
Maroc dans tout ce qui se trame ? Peut-il saisir cette chance historique au
nées, etc. ce plan allemand a comme mission de financer « la recherche
vu des points forts dont dispose le pays ? Verra-t-on le Plan d’Accélération
dans les domaines de la robotique industrielle, de l’automatisation, de
Industrielle en Plan d’Accélération 4.0 ? Difficile d’y réponse, mais ce que
la mise en réseau, etc., avec le souci de garantir l’avance de l’Allemagne
l’on peut dire, c’est que demain se planifie aujourd’hui. Et aujourd’hui bien
dans ces technologies », puis les promouvoir au sein de tout le tissu indus-
des experts mondiaux pensent que le Maroc disposent de points forts qui
triel allemand.
pourrait lui permettre de voir grand. Pour rappel, les écosystèmes peuvent
La Corée du Sud : Manufacturing Industry Innovation 3.0 Strategy
être d’excellentes « briques pour une bâtir » une industrie 4.0.
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INDUSTRIE DU MAROC
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INDUSTRIE DU MAROC
Automobi le
DE LA SOMACA AUX ÉCOSYSTÈMES Avec la filière automobile, le Maroc a vite compris que l’industrie marocaine doit être organisée en écosystème regroupant tous les opérateurs d’une filière donnée. Avant d’en arriver là, la production est passée par plusieurs phases, la première ayant débuté en 1960. Rétrospective historique sur un secteur qui conduit l’économie marocaine à garande vitesse. Par S. Z.
A
ujourd’hui, le secteur automobile est la véritable locomotive de l’industrie marocaine. Avec 5 milliards d’euros ne termes de chiffres d’affaires en 2015 et 90 000 emplois, en plus d’un leadership africain, ce secteur est bien parti pour encore mieux positionner le Maroc à l’échelon mondial. L’arrivée de PSA ne ferait que donner du punch à cette locomotive industrielle du royaume. Toutefois, l’Histoire de l’industrie automobile n’a pas toujours été rose. Elle a connu des hauts et des bas, tout au long de son histoire. Mais, ces dernières années, c’est-à-dire depuis l’adoption de la politique des écosystèmes et une fois que les pouvoirs publics ont compris qu’il ne fallait pas s’enfermer dans l’écosystème Renault, les résultats ont suivi. D’une société à 5 écosystèmes en 56 ans La première vitesse du secteur automobile a été déclenchée avec la naissance de la Somaca en 1960. Son activité était centrée sur l’assemblage des pièces et ensembles mécaniques et de carrosseries de véhicules de tourisme et utilitaires au profit des marques Fiat, Citroën et Renault. La phase Somaca va durer 35 ans. Durant cette période, les faits majeurs concernent la loi de valorisation qui a vu le jour en 1970 et Adoption de la loi d’intégration / compensation en 1985. En 1995, le Maroc signe la convention sur les VE avec Fiat. Cette convention portait sur le projet de voiture économique avec 50% de taux d’intégration. En 1996 c’est l’année de la signature de deux conventions avec PSA Peugeot-Citroën et Renault pour le montage de véhicules utilitaires légers économiques à un taux d’intégration/
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compensation de 100% (25% Intégration, 75% Compensation). L’ère des multinationales a commencé. C’est avec ces dernières et la demande locale en composant automobiles qu’une nouvelle phase de l’industrie automobile marocaine a connu un virage important : la naissance de la sous-traitance automobile au Maroc et l’implantation de nouveaux équipementiers mondiaux. L’année 2003, quant à elle, amorcera une autre phase : la libéralisation du secteur suite à la privatisation de la Somaca et la signature, avec la marque au Losange, d’une convention portant sur le projet Dacia. Dès lors, la nouvelle voiture économique envahit le marché local et s’exporte en dehors des frontières du pays. Avec la demande qui a augmenté, Renault a procédé à l’extension de la Somaca pour augmenter sa capacité de production afin d’approvisionner quelques pays de l’Europe de l’Ouest. Quelques années plus tard (2012), le complexe industriel de Renault à Tanger marque un autre tournant décisif dans l’Histoire du secteur qui s’oriente dès lors vers le segment de la construction automobile favorisant ainsi l’émergence d’une base automobile marocaine de rang mondial. Lors de cette phase de nouveaux équipementiers et sous- traitants ont fait le choix de s’implanter au Maroc. Avec le Plan de l’Accélération 2014-2020, c’est la phase du renforcement des acquis qui voit le jour. Un renforcement qui se concrétise avec la naissance des écosystèmes automobiles initié en octobre 2014. Cette phase confère davantage de vigueur au secteur et favorise une intégration plus forte et une meilleure coordination de ses secteurs.
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M. Tajeddine Bennis, Président de la Branche Industrie de l’AMICA
« Le chiffre d’affaire du secteur a connu une évolution de près de 50% et se rapproche de 60 milliards de dirhams » Interviewé par Said Zinnid
Quel regard global portez-vous les performances du secteur automobile ces dernières années ? Tout d’abord, il faut noter qu’en 2014, avec plus de 40 milliards de dirhams de chiffre d’affaire à l’export, l’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur du Royaume. Je tiens à vous rappeler à cet effet, les engagements ambitieux pris par l’AMICA dans le cadre du Plan d’accélération Industrielle 2014-2020 à savoir : l’Evolution de chiffre d’affaire à l’export de 40 à 100 Milliards de Dirhams ; la Création de plus de 90.000 emplois additionnels et l’Augmentation de 21 points le taux d’intégration en profondeur. Cinq écosystèmes métiers (câblage, emboutissage, systèmes intérieurs, batterie et power train) ainsi que deux écosystèmes constructeurs ont été lancés afin de converger vers ces engagements. Une cellule d’animation, financé par le Ministère de l’Industrie et managée par les professionnels du secteur a été lancée afin de travailler dessus. Où on est-on pour ce qui est des objectifs relatifs au contrat programme ? D’ores et déjà, au bout de deux années de fonctionnement des modalités prévues dans le contrat-programme des écosystèmes, nous avons réalisé les objectifs suivants : le chiffre d’affaire du secteur a connu une évolution de près de 50% et se rapproche de 60 milliards de dirhams ; l’écosystème PSA avec ses deux composantes, carrosserie montage et moteurs a été lancé en juin 2015 ; le lancement de l’écosystème Renault en juin 2016 ; tous les métiers pionniers identifiés en 2014 (outillages emboutissage, moules d’injection, la cataphorèse, la connectique, les amortisseurs, la fonderie) ont été concrétisés par les décisions d’implantations prises par des investisseurs de renommée. Au total plus de 48 nouveaux sites équipementiers rangs 1-2 et 3 ont été engagés et généreront la création de plus de 50.000 emplois participant ainsi à l’augmentation de l’intégration en profondeur. Aujourd’hui, nous sommes confiants
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dans la tenue des engagements du Plan d’Accélération Industrielle. PSA s’implante au Maroc. Quels sont les attentes des opérateurs marocains ? Est-ce que qu’il y a des projets de nouvelles implantations de ce genre avec d’autres constructeurs mondiaux ? PSA s’est engagé à atteindre un taux d’intégration locale de 65% au démarrage et 80% en 2023. Ceci représente d’énormes opportunités pour les opérateurs marocains dans diverses activités de sous-traitance et ouvre la voie également à la création de joint-venture avec des sociétés internationales à l’image de l’investissement de plus de 1,2 Milliard de Dirhams réalisé entre Induver et AGC dans le domaine du vitrage. Le taux d’intégration local, parait-il, ne répond pas aux attentes des équipementiers locaux. Quelles en sont les raisons et quelles sont les solutions à adopter pour que les constructeurs respectent leurs engagements signés dans les accords à ce niveau ? A chaque fois que la compétitivité sera au RDV, les constructeurs localiseront des pièces au Maroc et cela ne pourra pas être autrement. A nous de créer l’environnement favorable pour cette compétitivité. Les mesures prises dans le cadre du plan d’accélération industrielle et les fruits de concertations avec les opérateurs de la filière, répondent parfaitement à ce besoin. Quelles sont les actions menées par l’AMICA afin de remédier à cette situation ? Nous sommes partis de la structure de coût et avons constaté que plus de 50% correspondent à la matière première, 30% au pavé d’amortissement de bien industriels et charges de fonctionnement (maintenance, énergie …), 10% de frais logistique. Quatre commissions de travail ont donc été lancées avec l’implication des opérateurs de la filière à savoir : Développement de la sous-traitance et équipementiers rangs2-3 ; Optimisation des coûts et délais logistiques ; Développement des compétences et Développement des financements. Les conclusions de ces commissions ont été intégrées dans les contrats de performance des écosystèmes et les résultats sont là à l’image des 48 sites engagés depuis 2014.
d’avancement des contrats programme des écosystèmes et permettra la rencontre entre constructeurs, équipementiers rang 1 avec les rangs 2 et 3 pour la concrétisation des opportunités que leur offre le secteur au Maroc. D’ailleurs, à l’initiative de PSA en coordination avec la FIEVE et l’AMICA, une délégation d’équipementiers rangs2-3 membres de la FIEVE prendra part à cet évènement. Une convention logistique se tiendra au port Tanger Med et sera l’occasion de faire un bilan de l’avancement du chantier optimisation des coûts et délais logistiques. Elle rassemblera les opérateurs de la filière automobile, logisticiens, autorité portuaire et administration des Automotive Meetings de Tanger va entamer sa 5e édition. Douanes. Renault, PSA, Ford et VW présenteront leurs visions pour le développement de la filière au Maroc et donneront Quelles sont les attentes de l’AMICA à ce sujet ? La cinquième édition de l’AMT sera l’occasion de faire un bilan de la visibilité vis-à-vis des équipementiers rang1.
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A chaque fois que la compétitivité sera au RDV,les constructeurs localiseront des pièces au Maroc
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INDUSTRIE DU MAROC
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Adil BENNANI, Country General Manager, Toyota
« Les efforts doivent continuer après la COP22 » Interviewé par Hicham Rahaoui
Les véhicules électriques sont des véhicules à forte composante technologique; donc chers. Pour les encourager, il faut des mesures incitatives comme les différents types de subventions directes ou indirectes. Un autre frein à l’achat est l’infrastructure nécessaire pour ce type de véhicule, notamment les bornes qui sont la responsabilité des villes parce que ce sont elles qui doivent mettre en place cet équipement afin d’encourager les citoyens à acheter ce type de véhicules. Pour l’hybride, c’est différent ; car il fonctionne à l’essence, et non au diesel. Donc, il revient à l’Etat d’harmoniser la taxation de l’essence par rapport au diesel pour réduire ses prix. Et comme ça au lieu de vendre 93,5 % de voitures diesel, on en vendra 80% et le reste sera réalisé sur les hybrides et électriques. Maintenant, pour procéder à toutes ces mesures, les lourdeurs administratives et procédurales dissuadent les professionnels qui finissent par abandonner leurs courses ou en gagner une partie. La COP 22 se tiendra à Marrakech dans les jours qui viennent. Comment Toyota compte u participer ? D’abord, je tiens à préciser que la COP22 représente une excellente et exceptionnelle vitrine pour le Maroc. Aujourd’hui, force est de constater que le Maroc n'a pas attendu la COP22 pour s'inscrire dans la logique de la protection de l’environnement, notamment par sa contribution via les énergies renouvelables dans l’atténuation des changements climatiques. Toutefois ces efforts doivent continuer après la COP22 et que l’enthousiasme que ce Sommet a créé ne se relâche pas. Maintenant, en tant qu’acteur engagé dans la cause des changements climatiques, qu'est-ce que nous faisons pour l'environnement? Nous proposons des mesures à adopter pour vraiment concrétiser les engagements du Royaume dans la cause universelle de l’atténuation des changements climatiques et l’amélioration de la qualité du climat. Dans ce sens, les fédérations professionnelles soucieuses et sensibles à ce fléau, notamment l’AIVAM, ont fait des propositions pertinentes comme l’exonération de la vignette pour les véhicules hybrides. Mais, ce n’est pas suffisant, à mon sens. Il n’y a pas un seul pays qui n’a pas entrepris des mesures incitatives pour accompagner et encourager la mobilité propre. Et au Maroc, il aura fallu que l’AIVAM monte au créneau pour réduire les droits de douane de 17,5% à 2,5% juste sur l’hybride et l’électrique, ce qui est supérieur à tous les véhicules Diesel qui rentrent au Royaume à 0% de droit de douane au vu de l’accord de libre-échange que nous avons avec l’UE. Comment peut-on développer les ventes des véhicules électriques au Maroc à votre avis ?
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INDUSTRIE DU MAROC
Pouvez-vous nous donner quelques exemples dans ce sens ? L’exemple type est celui du pick-up Toyota pour lequel il aura fallu un marathon pour réduire les droits de douane de 25 % à 10%. Il est bizarre de constater qu’on exonère un 4x4 d’un million de dirhams en provenance de l’Europe et pas un pick-up destiné à un agriculteur que l’Etat veut encourager à se moderniser. Les mesures environnementales demeurent insuffisantes et pas concrètes : l’exemple type est les transports publics. Avoir un Tram, c’est bien, mais qu’est-ce qu’on fait des bus ? Qu’est-ce qu’on fait du contrôle technique des véhicules ? Sachant que le Maroc fait 2 million et demi de contrôles techniques par an. Moins de 3000 sont rejetés au premier test ; donc logiquement nous n’aurions pas 2,5 millions de véhicules conformes aux contrôles techniques en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Il ne faut pas se voiler la face, il reste beaucoup à faire aussi en matière de la politique de pollueur-payeur qui se pratique depuis longtemps dans les pays développés. Et là aussi l’AIVAM a proposé des mesures de « Bonus-Malus ». Ainsi que d’autres mesures, avec leur impact écologique et financier résumé, dans un document présenté par l’association à tous les ministres concernés. Une autre mesure proposée et qui n’est pas des moindres consiste à renouveler le vieux parc automobile. Si aujourd’hui on change un véhicule qui a 20 ans par un neuf on économise 4L/100 km, soit des millions de litres et de CO2 économisés par an. Sans négliger les ventes et les emplois que ça va générer. Mais, également les taxes et subventions par des fonds internationaux dédiés au climat et à l’environnement.
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INDUSTRIE DU MAROC
ELECTRICITE
Karim BENNIS, ADMINISTRATEUR DIRECTEUR GENERAL DE NEXANS MAROC
« Si la FENELEC veut qu’on regroupe l’ensemble des professionnels sous une même bannière, on le fait dès demain » Interviewé par Hicham Rahaoui
Nexans Maroc est l’unique filiale du groupe NEXANS qui produit des équipements électriques comme les cellules, les transformateurs et les postes préfabriqués. Les autres filiales dans le monde produisent des câbles.
Dans cette dernière région, le Maroc est la plus grosse unité en termes de chiffre d’affaires, d’employés et de revenu. Toujours au niveau du Maroc, Nexans est le plus grand acteur dans l’industrie de production de câbles. Notre diversité concerne également les produits, nous avons des câbles d’énergie ; des câbles pour le bâtiment résidentiel ou tertiaire, des câbles pour les réseaux à haute, moyenne ou basse tension, aérien ou enterré, etc. Nous avons aussi une activité dédiée à l’aéronautique. Dans ce registre, Nexans est l’un des rares fournisseurs d’Airbus (nous sommes 5 ou 6 pays à fournir Airbus). Nous avons aussi une activité dédiée au secteur automobile et télécoms.
En quelques mots, que pouvez-vous nous dire sur NEXANS et son rôle au Maroc ? Nous sommes une filiale de l’un des premiers groupes mondiaux dans l’industrie du câble qui comprend les câbles d’énergie, les câbles télécoms, les câbles sous-marins, les câbles pour le transport aérien, terrestre, ferroviaire ; etc. Nous sommes donc un conglomérat industriel du câble. Côté ressources humaines, nous employons à peu près 26 000 personnes dans le monde. Notre chiffre d’affaires avoisine les 7 milliards d’euros. Nous sommes présents dans une quarantaine de pays, répartis dans 5 régions : l’Europe qui est la région d’origine de Nexans ; les Amériques du nord & du sud ; l’Asie pacifique et la zone MERA (Middle East Russia & Africa).
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INDUSTRIE DU MAROC
En quoi se distingue Nexans Maroc par rapport aux autres filiales du Groupe ? Nexans Maroc est l’unique filiale du groupe NEXANS qui produit des équipements électriques comme les cellules, les transformateurs et les postes préfabriqués. Les autres filiales dans le monde produisent des câbles. Nous sommes aussi la plateforme de vente des produits du groupe NEXANS dans la région subsaharienne de l’Afrique. Vous avez réalisé une usine à Abidjan. Pourquoi la Côte d’Ivoire et quelle a été la vision stratégique qui vous a motivé à vous y implanter ? La vision stratégique est relativement simple. Cette région du monde est une zone en pleine croissance au niveau du marché électrique. Sa croissance se situe entre 7 et 10%, en fonction de chaque pays de la région. Il est évident que cette croissance est attractive pour les industriels. Je pense que les Africains sont assez mûrs et assez ambitieux pour avoir leurs propres industries et il vaut mieux les accompagner tout de suite plutôt que de prendre le train en retard. Nous avons www.industries.ma
ELECTRICITE
sables pour participer et animer des conférences. Nous allons aussi accompagner nos principaux clients lors de cette manifestation. La manifestation n’est pas une fin en soi mais plutôt que le pays en tire des avantages, outre le développement de sa production d’énergie, le développement de son industrie. En tant que Vice-Président de la FEMADEL, pouvez-vous nous expliquer pourquoi le secteur n’arrive pas à unifier ses acteurs au sein d’une même fédération afin que le contrat programme soit déployé au niveau de votre filière ? Pourquoi ne pas vous unir puisque l’enjeu est à la fois commun et grand ?
décidé de nous y installer pour, avant tout, accompagner les besoins de nos clients. Peut-on avoir plus d’information sur cet investissement ? C’est un investissement de 12 millions d’euros. Le projet est réalisé en partenariat avec un opérateur local. Nous sommes majoritaires et ce sont les équipes marocaines qui vont assurer la gestion et le pilotage de cette entité. Nous allons y fabriquer des câbles de bâtiment et des câbles de réseau, basse et moyenne tension. Nous y produirons aussi des équipements (des transformateurs et des postes). Bien que cet investissement soit destiné à développer notre activité en Côte d’Ivoire, il faut savoir que nous y sommes déjà très présents à travers notre production marocaine et nous ambitionnons de continuer à accompagner la croissance du marché ivoirien et à gagner des parts de marché supplémentaires. A l’occasion de la COP22 et en tant qu’administrateur Directeur Général et Vice-Président de la FEMADEL, comment comptez-vous participer à ce Sommet afin de dynamiser la participation du secteur privé quant à la problématique des GES ? Au niveau de NEXANS Maroc, nous allons avoir une participation active à la COP 22. Nous y seront présents avec un certain nombre de nos respon-
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Avant de vous répondre, il est nécessaire de faire un rappel relatif au problème. Je pense que les divergences qui ont été mises sur la place publique sont relativement simples. Nous n’étions pas en phase avec la stratégie de l’ancien bureau de la FENELEC, et c’est pour cela que 80% des acteurs les plus importants du secteur ont quitté la FENELEC et ont créé une nouvelle fédération la FEMADEL pour mieux défendre le secteur. Donc il n’y a rien d’autre que l’intérêt du secteur et des entreprises électriques qui a justifié la création de la FEMADEL. Aujourd’hui cette nouvelle fédération, qui a plus de deux ans a aussi renouvelé ses instances. En réponse à une question du ministère, nous sommes prêts, pour l’intérêt du secteur, à faire fusionner l’ensemble des acteurs du secteur, on organise de nouvelles élections, on crée un nouveau bureau, un conseil d’administration, et on travaille pour l’intérêt du secteur, nous sommes prêts à le faire demain matin.
Au niveau de NEXANS Maroc, nous allons avoir une participation active à la COP 22. Nous y seront présents avec un certain nombre de nos responsables pour participer et animer plusieurs conférences.
Magnifique ! Alors il n’y a plus de problème ? Pour nous il n’y a plus de problème. Il y avait ce problème avec l’ancien Bureau ; je ne le nie pas. Mais, aujourd’hui, si la FENELEC veut qu’on regroupe l’ensemble des professionnels sous la même bannière, on le fait dès demain, à condition qu’on refasse les élections pour élire un nouveau président, un nouveau conseil et un nouveau bureau. Et c'est le Vice-Président de la FEMADEL qui vous fait cette déclaration.
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R&D
Un concept nouveau pour améliorer les performances des planchers Dernièrement plusieurs sinistres dus à l’entrevous ont eu lieu. On peut en citer les exemples de l’effondrement des planchers et des dalles du tribunal de SETTAT, celui de TANGER, les classes d’un lycée dans la ville deNador, etc. Les entrevous posent donc un réel problème. Cet article vient présenter des solutions adéquates pour améliorer les performances des planchers.
Par Redouane NQAIRI,
L
e présent sujet est intrinsèquement lié au domaine de la construction des bâtiments ; notamment au niveau des composants de coffrage perdu destinés à la construction de planchers nommés entrevous. Pour rappel, un plancher se compose de poutrelles à âme en treillis espacées parallèles horizontales et équidistantes. Entre elles, nous avons des entrevous en corps creux qui se reposent sur les faces supérieures des semelles de poutrelles. Dans le process classique, l’entrevous en corps
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INDUSTRIE DU MAROC
creux est utilisé comme un coffrage perdu afin de couler une table de compression. Cette dernière va prendre les charges et les transmettre vers les poutrelles. Or, nous avons constaté dans le cadre de notre expertise métier que l’entrevous est fragile et dégradable quand il entre en contact avec l’eau. Résultat : il ne peut jouer le rôle de support pour les faux plafonds. Dans le cadre de notre thèse, nous avons étudié un élément en béton non armé sous forme U renversé
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INDUSTRIE DU MAROC
R&D
pour remplacer l’hourdis existant. Ce nouveau concept d’entrevous est caractérisé par une forme géométrique spéciale. Il est bien défini par sa largeur (l), son épaisseur(e), son hauteur (h), sa profondeur (h), son angle d’inclinaison (θ) et son arc (ARC). Ce nouvel entrevous est fabriqué par un béton non armé dosé de ciment avec gravette 3/8 avec la particularité qu’il lui sont ajoutés des fibres et des adjuvants. Le nouvel entrevous, dénommé Nqairi, présente plusieurs avantages techniques et économiques. D’abord, en fonction des tests, il s’est avéré être un très bon support pour les faux plafonds, très difficile à se casser (économie dans la matière). D’un autre côté, le temps de pose est moins lent que celui dédié à l’hourdis. Le plancher devient léger. Il y a donc une optimisation dans le dimenensionnement des poutres, des poteaux, et des semelles.
Le nombre d’unités pour un plancher est inférieur à ceux des entrevous en corps creux. Sa particularité supplémentaire est qu’il laisse un passage pour les conduites et les réservations. Le nombre de poutrelles introduites est inférieure à ceux des planchers en entrevous en corps creux. Concernant les frais de transport, il peut permettre une réduction ateignant les 50%. L’entrevous a été vérifié théoriquement et par l’experience. Concernant la partie expérimentale, on y reviendra avec détails dans un autre article.
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Valoriser et protéger la ressource Nous apportons des solutions concrètes pour faire face aux enjeux de la gestion de la ressource SUEZ est leader au Maroc de l’offre de solutions de gestion et de valorisation des déchets. Expert de l’ensemble du cycle du déchet, SUEZ est aujourd’hui un acteur clé de l’économie circulaire et contribue au quotidien au développement durable des collectivités et des entreprises. Fort de son savoir-faire et expertise consolidés grâce à 12 années de présence au Maroc, SUEZ met ses synergies locales et internationales au profit de la performance écologique et économique de ses clients et partenaires.
Les filiales de SITA au Maroc portent désormais le nom de SUEZ.
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