Industrie du Maroc Magazine N˚45

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MAROC-ONUDI UNE OPPORTUNITÉ UNIQUE POUR ACCÉLÉRER L’INDUSTRIE MAROCAINE P.36-37

ZONES INDUSTRIELLES FONZID PORTEURS DE PROJETS DE ZONES INDUSTRIELLES : À VOS MARQUES, PRÊTS, PARTEZ !

P.38-42

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

ÉNERGIE ABDELMAJID IRAQUI HOUSSAINI,

«NOUS AVONS L’AMBITION DE METTRE À CONTRIBUTION ...

P.48-49

N° 45 Avril 2019 - Prix Maroc 120 DH

DDT N

CES FEMMES MAROCAINES D’EXCEPTION QUI BRILLENT DANS L’INDUSTRIE, LA SCIENCE ET L’INNOVATION !


VOUS ÊTES PORTEURS DE PROJETS DANS LE DOMAINE DU DÉVELOPPEMENT, DE L’AMÉNAGEMENT ET DE LA GESTION DES ZONES INDUSTRIELLES AU MAROC ?

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DU 1ER MARS AU 1ER JUILLET 2019 Enregistrez-vous et renseignez le formulaire de vérification initiale de l’éligibilité sur

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fonzid@mcamorocco.ma (212) 5 38 01 32 50 / (212) 5 38 01 32 51 N° 45 Avril 2019 INDUSTRIE DU MAROC


ÉDITO HICHAM RAHIOUI

Directeur de publication redaction@industries.ma

S

LA FEMME MAROCAINE, CETTE SUPERWOMAN… !

i les femmes représentent 50 % de la population mondiale, elles n’occupent encore que 25 % des postes de management dans le monde, 5% des postes de PDG tout en étant responsables de 75% du travail de soins non rémunéré. À l’heure où l’opportunité économique de faire participer davantage de femmes au marché du travail pourrait générer jusqu’à 12 trillions de dollars de PIB supplémentaire dans le monde, selon le McKinsey Global Institute.

peine 22,2% au niveau national. Il représente en terme relatif, un peu moins que le tiers de celui des hommes (70,9%). De plus, les femmes subissent le chômage plus intensément que les hommes. Leur taux de chômage, en continuel accroissement, demeure largement supérieur à celui des hommes (14% contre 8,4% en 2018). Même avec des compétences et des qualifications égales, les femmes ont beaucoup plus de difficulté que les hommes à accéder aux postes de direction.

Au Maroc, les chiffres sont plus alarmants puisque selon les données de l’Enquête Nationale sur l’Emploi de 2018, le taux d’activité des femmes est d’à

Le constat est plus amer dans des domaines comme la finance, l’industrie, le conseil, la technologie et l’innovation, longtemps réservés aux hommes.

Le deux poids, deux mesures est encore plus flagrant dans ces métiers où l’ascension féminine s’apparente à un parcours du combattant. C’est pour cette raison qu’Industrie du Maroc Magazine a choisi de mettre en exergue les parcours de ces rares femmes, mais ô combien brillantes, qui arrivent à tirer leur épingle du jeu. De par leur ténacité et leur ambition, elles ont réussi à infiltrer tous les secteurs avec brio. Embarquez avec nous pour un tour d’horizon des « success stories » de la femme marocaine dans l’industrie, la science et l’innovation !

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SOMMAI RE ACTU -26ÈME ÉDITION DU FORUM ENSEM-ENTREPRISES «FEE» -FMI LES DERNIÈRES RECOMMANDATIONS DU FONDS POUR LE MAROC

Directeur Général et de publication Hicham RAHIOUI

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-AUTOMOBILE MITSUI POSE LA PREMIÈRE PIERRE DE SA 1ÈRE USINE AFRICAINE À TANGER -CÂBLAGE PRETTL INVESTIT 8 MILLIONS D’EUROS À TANGER AUTOMOTIVE CITY 8

DOSSI ER CES FEMMES MAROCAINES D’EXCEPTION QUI BRILLENT DANS L’INDUSTRIE, LA SCIENCE ET L’INNOVATION !

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Directeur commercial

Responsable communication Nour El Houda AZENCOD

Publicité

LE PCP 38

ZON ES I N DUSTRI ELLES

Rida BEN SOULTANE Mustapha RAKIB Achraf BARBARA

Responsable système d’information Abdelaaziz RAHIOUI

FONZID

Logistique

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LOGISTIQUE

Amine RAZZOUK Abdelaziz CHELHI Fatima SAIGHE

Impression Bahi print

ANTOI N E DE MI RBECK MANAGING PARTNER DE IPSEN

Khalil LEBRIGUI Lotfi FETOUH

et marketing Akram ESSABBAHI

MAROC-ONUDI

PORTEURS DE PROJETS DE ZONES INDUSTRIELLES : À VOS MARQUES, PRÊTS, PARTEZ !

Rédaction

Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI Ismaila SY SAHADE

DÉPARTEMENT COMMERCIAL ET MARKETING

MEDZ

UNE OPPORTUNITÉ UNIQUE POUR ACCÉLÉRER L’INDUSTRIE MAROCAINE

Ghizlaine BADRI

IDM BUSINESS TV

PUBLI-RÉDACTION N EL

MEDZ, UN ACTEUR MAJEUR DU DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL AU MAROC

Rédacteur en chef

Youssef BERRAK

I KH LASS FERRAN E

COLORADO

Nadia AYAD hanane KOUFA

Infographie

COACH I NG ENTREPRENEURIAT FÉMININ : 8 FACTEURS CLÉ DE SUCCÈS

Directrice administrative et financière

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Distribution Sochepress

ÉVÉN EMENT AMAN DI N E LEPOUTRE PRÉSIDENTE DE THINKERS & DOERS

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ÉN ERGI E 50

AGRICULTURE SIAM 2019 UN SALON EN PHASE AVEC LES DÉFIS DUNOUVEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT

COMMUN IQUÉS 4 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

Aut. 2013 N°32

Adresse

ABDELMAJI D I RAQUI HOUSSAI N I PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE TAQA MOROCCO

Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse

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1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .

Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma


N°45 Avril 2019 INDUSTRIE DU MAROC

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ACTU

ENSEM 26ème édition du forum ENSEM-Entreprises « FEE »

L’Ecole Nationale Supérieure d’Electricité et de Mécanique (ENSEM) a organisé la 26ème édition du Forum ENSEMEntreprises (FEE). Le symposium s’est tenu du 20 au 21 mars 2019 à l’ENSEM. Avec plus d’un quart de siècle de maturité, le FEE est le lieu incontournable de rencontre entre des centaines d’étudiants et des dizaines d’industriels, de conférenciers et chefs d’entreprises. Ainsi, le Forum ENSEM-Entreprises (FEE) s’est penché pendant plus d’une journée sur la thématique : « Recherche et développement : la voie de l’innovation industrielle ». L’enjeu était d’étudier les différentes opportunités qu’offre ce

domaine de la recherche aussi bien pour les industriels que pour les élèves ingénieurs, cadres de demain. Par ailleurs, il faut dire que l’ENSEM dispose non seulement d’équipes réputées dans le domaine de la recherche depuis 1997, mais sera aussi le siège de la plus grande plateforme de recherche jamais installée en Afrique. C’était donc une énorme occasion pour faire le diagnostic de la recherche au Maroc, ses réalisations et manquements afin d’établir des perspectives. De plus, le comité organisateur à travers ses différentes cellules n’a cessé de mobiliser les ressources depuis plusieurs

mois. Il organise régulièrement des ateliers, conférences et formations sur les différents supports médiatiques: Facebook, Youtube, Instagram, Linkedin. Pour rappel, l’Ecole Nationale supérieure d’Electricité et de Mécanique (ENSEM) est une grande école d’ingénieurs dont la mission principale est la formation d’étudiants dans les domaines du génie électrique, génie mécanique, génie informatique et du génie industriel. Elle propose également des formations doctorales et des projets de recherche et développement dans plusieurs domaines.

FMI Les dernières recommandations du fonds pour le Maroc

La mission des services du Fonds monétaire international (FMI) ayant mené au Maroc des entretiens relatifs aux consultations de 2019 au titre de l’article IV et à la première revue de l’accord au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL), approuvé en décembre 2018, a soutenu pleinement, mardi à Rabat, l’intention du Maroc d’assouplir progressivement son régime de change. 6 N° 45 Avril 2019

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À l’occasion de cette mission, le chef de la délégation, Nicolas Blancher, a affirmé que cette réforme devrait rendre l’économie marocaine « mieux à même d’absorber des chocs extérieurs et préserver sa compétitivité », ajoutant que « la situation actuelle continue d’offrir une fenêtre d’opportunité pour avancer dans cette transition de manière progressive et ordonnée ». En termes de croissance économique et de chômage, Nicolas Blancher a affirmé: « L’économie marocaine continue de profiter de la poursuite de politiques macroéconomiques prudentes et des réformes structurelles. Ces dernières années, l’amélioration de la gestion budgétaire et la diversification de l’économie ont rendu cette dernière plus résiliente. Cependant, le chômage, en particulier parmi les jeunes, demeure

élevé et il est essentiel de continuer à promouvoir une croissance plus élevée, durable et plus inclusive. Des réformes structurelles importantes ont été engagées, et il est nécessaire d’en accélérer la mise en œuvre pour accroître les gains de productivité, créer davantage d’emplois, et rehausser le potentiel de croissance, en ligne avec les objectifs de moyen terme du gouvernement. Il est notamment essentiel d’améliorer la qualité de l’éducation, le fonctionnement du marché du travail et le taux d’activité des femmes, ainsi que l’environnement des affaires.»


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ACTU

Automobile Mitsui pose la première pierre de sa 1ère usine africaine à Tanger

L’équipementier automobile japonais Mitsui Kinzoku Act a lancé la construction de son usine de production de mécanismes de verrouillage de portes à la Tangier Automotive City, le premier du genre en Afrique, pour un investissement global de 12,5 millions d’euros. Cette usine s’étale sur un terrain de 20.026 m2. Sa première phase consiste en l’édification d’un centre de production de 5.600 m2, doté de lignes d’assemblage, ultimes technologies

de Mitsui Kinzoku Act, ainsi que d’un bâtiment administratif de 1.200 m2. Ce site industriel, spécialisé dans la fabrication de la dernière génération des mécanismes de verrouillage de portes destinés à l’industrie automobile, devra employer près de 100 personnes lors de sa phase initiale et devrait, à terme, en atteindre 300 personnes. À partir de sa nouvelle usine à Tanger, le groupe compte fournir ses clients, actuels et futurs, établis aussi bien

au Maroc qu’en Europe, notamment les sites de l’alliance Renault-NissanMitsubishi. Mitsui Kinzoku Act Corporation, qui dispose de plus de 10 implantations industrielles dans le monde et quelques 6.400 salariés, compte parmi ses clients les alliés Renault-Nissan-Mitsubishi, Toyota, FCA, Honda, Ford, Subaru et autres géants du secteur.

Câblage

PRETTL investit 8 millions d’euros à Tanger Automotive City

Le groupe allemand Prettl Automotive a ouvert, mardi à la Tangier Automotive City, une usine de câblage automobile d’une superficie de 8600 m2, qui devra augmenter le nombre de ses employés de 400 à 600 en moins d’une année. Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a souligné que cette unité, qui a nécessité un investissement de 130 MDH, a été érigée 8 N° 45 Avril 2019

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en un temps record grâce à l’expertise que le Maroc a pu accumuler dans le soutien aux investissements, se disant confiant que cette usine encouragera le groupe à s’ouvrir sur de nouveaux métiers de l’automobile. Rappelant que le Maroc a œuvré au développement des écosystèmes de l’industrie automobile, qui représente des exportations de près de 7 milliards d’euros, le ministre a noté que le secteur offre d’importantes opportunités d’investissement, saluant à cet égard la performance du secteur du câblage, qui représentent 82 000 emplois, avec un

chiffre d’affaire de 2,3 milliards d’euros. De son côté, le président du Conseil de surveillance de l’Agence spéciale Tanger-Med, Fouad Brini, a indiqué que l’histoire de réussite de l’investissement du groupe Prettl est de nature à renforcer la confiance des investisseurs allemands dans les industries et les compétences marocaines, soulignant les ressources humaines de haute qualité dont regorge le Maroc, et qui ont constitué un pilier de la relance de l’industrie automobile. Pour sa part, le directeur exécutif de Prettl Automotive, Gunther Ungercht, a indiqué que le groupe, fort de l’intense demande de l’industrie automobile en pièces de rechange électroniques, au sillage de l’évolution de la technologie des voitures électrique et autonomes, projette déjà de lancer une deuxième tranche d’extension de cette unité.


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INDUSTRIE DU MAROC


DOSSI ER

CES FEMMES MAROCAINES D’EXCEPTION QUI BRILLENT DANS L’INDUSTRIE, LA SCIENCE ET L’INNOVATION !

AVEC 50,1%, LES FEMMES REPRÉSENTENT PLUS DE LA MOITIÉ DE LA POPULATION MAROCAINE. TOUTEFOIS, LEUR PLACE DANS LA SOCIÉTÉ FAIT ENCORE DÉBAT À L’HEURE OÙ LE TAUX D’ANALPHABÉTISME FÉMININ ATTEINT 14,8% DES 15-24 ANS SELON LE HCP, AVEC UN TAUX D’ACTIVITÉ DE SEULEMENT 22% POUR CES DAMES AU NIVEAU NATIONAL ! DES CHIFFRES QUI DOIVENT ALERTER ET POUSSER LA RÉFLEXION SUR LA CONDITION FÉMININE QUI MALGRÉ UNE LÉGÈRE AMÉLIORATION, PEINE À ATTEINDRE DES NIVEAUX NORMAUX. Dossier réalisé par Sarah MAACHE, Ismaila SY SAHADE, Asmae BOUKHEMS

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DOSSI ER LES FEMMES ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DANS LE MONDE

S

elon les données de l’institut de statistique de l’UNESCO (ISU), moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes. Les données de l’ISU montrent également dans quelle mesure ces femmes travaillent dans les secteurs publics, privés et universitaires, ainsi que leurs domaines de recherche. Mais pour vraiment réduire l’inégalité entre les sexes, il est nécessaire de dépasser les chiffres et identifier les facteurs qualitatifs qui dissuadent les femmes de faire carrière en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM). À cette fin, l’ISU élabore une série de nouveaux indicateurs sur les dynamiques qui influent sur les décisions des femmes de faire carrière dans les STIM – de leurs parcours scolaires aux facteurs sociaux, comme fonder une famille et le milieu du travail. Ces données seront ensuite utilisées comme données de base pour mieux cibler les politiques au niveau national, régional et mondial par le biais d’un nouveau projet appelé SAGA (STIM et égalité des genres), financé

par l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement. De nombreuses études ont révélé que les femmes dans les domaines des STIM publient moins, qu’elles sont moins payées pour leurs travaux de recherche et que leur carrière ne progresse pas aussi rapidement que celle des hommes. Il existe cependant très peu de données au niveau international ou même au niveau national montrant le degré de ces disparités. À travers SAGA, l’ISU travaille avec des partenaires dans les pays et les organisations régionales afin d’élaborer une série d’instruments incluant des méthodologies, des indicateurs et des cadres nécessaires pour produire des statistiques plus précises et mieux utiliser les données existantes. Par exemple, une enquête qui examine les moteurs et les obstacles à une carrière en science et en ingénierie a été élaborée. En comparant les réponses des hommes à celles des femmes, les résultats montreront dans quelle mesure les décisions familiales, les considérations financières, les cultures du travail et la

discrimination peuvent influer sur leurs carrières respectives dans les domaines des STIM. Ainsi dans l’ensemble, les femmes constituent généralement une minorité des chercheurs du monde. Malgré la forte demande de statistiques comparables au niveau international sur «les femmes dans les sciences», les données nationales sont limitées et peu utilisées dans l’élaboration des politiques. Ce bulletin d’information présente un aperçu mondial des disparités en termes de représentation des femmes dans les sciences. Cette carte mondiale (voir le Graphique 1) présente la part des femmes chercheuses par rapport au nombre total de chercheurs par pays. Les chercheurs sont les spécialistes travaillant à la conception ou à la création de nouveaux savoirs. Ils mènent des travaux de recherche en vue d’améliorer ou de mettre au point des concepts, théories, modèles, techniques, instruments, logiciels ou modes opératoires.

GRAPHIQUE 1. LES DISPARITÉS ENTRE LES SEXES EN SCIENCES

La plupart des données sont présentées en personnes physiques (PP) exprimant le nombre total de personnes employées. Cela inclut les employés à temps plein et à temps partiel. Les moyennes régionales pour la part des femmes chercheuses de 2015 (basées uniquement sur les données disponibles) sont : 28,8% pour le monde, 39,8% pour les États arabes, 39,5% pour l’Europe centrale et orientale, 48,1% pour l’Asie centrale, 23,4% pour l’Asie de l’Est et le Pacifique, 45,4% pour l’Amérique latine et les Caraïbes, 32,3% pour l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale, 18,5% pour l’Asie du Sud et de l’Ouest et 31,3% pour l’Afrique subsaharienne. Les Graphiques 2, 3 et 4 présentent la répartition régionale des femmes en R&D en pourcentage du nombre total dans la région. Basés sur des données en personnes physiques, ces graphiques incluent les chercheurs à temps partiel et à temps plein.

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DOSSI ER GRAPHIQUE 2. LES FEMMES CHERCHEUSES EN AMÉRIQUES

GRAPHIQUE 3. LES FEMMES CHERCHEUSES EN EUROPE

GRAPHIQUE 4. LES FEMMES CHERCHEUSES EN AFRIQUE, ASIE ET PACIFIQUE

La femme africaine et l’entrepreneuriat

L

e continent africain affiche le plus fort pourcentage au monde de femmes entrepreneures. Selon le rapport 2016-2017 du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), le taux d’entrepreneuriat féminin en Afrique subsaharienne atteint 25,9 % de la population féminine adulte. De plus, les femmes réinvestissent jusqu’à 90% de leurs revenus dans l’éducation, la santé et l’alimentation de leur famille et de leur communauté – contre 30 à 40% pour les hommes –, ce qui crée un impact plus important sur le développement économique et social du continent. En dépit du dynamisme de l’entrepreneuriat féminin et du rôle 12 N° 45 Avril 2019

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crucial que jouent les femmes chefs d’entreprise dans l’essor économique de l’Afrique, elles restent confrontées à quantité d’obstacles et manquent souvent des compétences requises en matière de gestion d’entreprise pour accéder aux financements, que ce soit au stade de la création ou du développement de leurs activités. Alors que les PME africaines constituent la clé de voûte du développement inclusif sur le continent, les femmes demeurent les plus affectées par le déficit de financement, estimé à 42 milliards de dollars pour l’ensemble des chaînes de valeur, dont 15,6 milliards de dollars pour le seul secteur de l’agriculture.

Dans ce cadre, la Banque africaine de développement a lancé une initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (dite AFAWA par acronyme anglais), en s’associant à Entreprenarium pour renforcer les capacités de 1.000 femmes entrepreneures sur le continent. Des sessions de formations sur le développement d’entreprise et la gestion financière sont conduites par Entreprenarium dans cinq pays, en Côte d’Ivoire (Abidjan) et au Gabon (Libreville) pour la première session puis au Kenya (Nairobi), en Afrique du Sud (Johannesburg) et en Tunisie (Tunis). Les projets d’entreprise les plus


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INDUSTRIE DU MAROC


DOSSI ER prometteurs pourront bénéficier d’un financement. Il s’agit aussi, dans le même temps, de renforcer le dialogue sur les réformes législatives, politiques et réglementaires nécessaires à même d’encourager l’entrepreneuriat féminin et l’autonomisation économique des femmes. Pour rappel, Entreprenarium est la première fondation panafricaine qui investit du capital philanthropique

dans la formation et le financement des femmes et jeunes entrepreneurs. Entreprenarium conçoit et exécute des programmes dont le but est de doter les entrepreneurs africains des compétences, connaissances et ressources nécessaires pour réussir dans la création et le développement de leurs petites et moyennes entreprises. Depuis 2014, plus de 2.000 entrepreneurs

Les femmes chefs d’entreprise en Tunisie

L

es femmes chefs d’entreprise sont reconnues comme étant une force importante sur le plan économique, aussi bien à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale. Cela est d’autant plus vrai pour un pays comme la Tunisie, où la contribution et la participation des femmes se font ressentir, non seulement sur le plan économique, mais également sur les plans culturel, social et éducatif. Par conséquent, il est très important de soutenir et d’appuyer les femmes dans le développement de leurs activités économiques. En effet, une meilleure compréhension du rôle et de la situation des femmes chefs d’entreprise permettra d’élaborer et d’appliquer des plans d’encouragement à la participation active des femmes dans l’économie. Cette initiative est innovatrice dans la mesure où elle permet de renforcer les capacités des centres de recherches et des associations de femmes chefs d’entreprise nationales, en leur permettant 14 N° 45 Avril 2019

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de collaborer à la réalisation de cette étude. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un projet régional coordonné par le Centre de recherche et de formation pour la femme arabe (CAWTAR) en partenariat avec et grâce au soutien financier de la Société financière internationale (SFI). Ce projet couvre cinq pays de la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA), à savoir le Bahreïn, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Liban, et la Tunisie, dans le but de fournir aux différents acteurs des secteurs public et privé, ainsi qu’aux chercheurs, des données indispensables à une meilleure compréhension des femmes chefs d’entreprise, leurs caractéristiques, leurs contributions effectives, ainsi que les défis auxquels elles font face. Un rapport régional a été élaboré afin de pouvoir comparer les caractéristiques de ces femmes dans les cinq pays, en reprenant les éléments essentiels des cinq rapports nationaux.

ont ainsi été formés et un capital initial de 2,1 millions de dollars a été investi dans l’assistance technique et le financement de 52 projets. Une attention particulière est accordée aux femmes entrepreneures, notamment à travers des programmes dédiés. (site officiel de la BAD).


A

Appel à projets du Fonds des Zones Industrielles Durables « FONZID » L’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco) a lancé, en partenariat avec le Ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique (MIICEN), le 1er mars 2019, l’appel à projets du Fonds des Zones Industrielles Durables « FONZID ». Mis en place conjointement avec le MIICEN et doté de 30 millions de dollars dont 50% apporté par le Gouvernement du Maroc, le FONZID vise à renforcer le modèle de zones industrielles durables et à contribuer à l’amélioration de la productivité et des performances environnementales et sociales des entreprises dans les zones industrielles. Ce faisant, ce fonds viendra augmenter l’offre de terrains industriels répondant aux besoins des entreprises en termes notamment d’emplacement, de qualité des infrastructures, de services d’accompagnement et de prix compétitifs et contribuera ainsi à l’accroissement des investissements privés et à la création d’emplois. L’appel à projets du FONZID, qui sera clôturé le 1er juillet 2019, s’adresse à des entités publiques marocaines et à des entités privées impliquées dans le développement et la gestion des zones industrielles. Outre le soutien financier apporté par le FONZID, ce fonds apportera une assistance technique aux porteurs de projets éligibles en vue d’assurer une meilleure qualité des projets. Une rencontre d’information a été organisée le 28 février courant à Rabat dans le but d’informer et de sensibiliser les candidats potentiels sur les objectifs du FONZID, les critères d’éligibilité des candidats et des projets, les normes et standards de qualité exigés et les modalités de préparation, de soumission et d’évaluation des projets. Il est à rappeler que cet appel à projets s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Foncier Industriel » relevant du deuxième programme de coopération « Compact II », conclu le 30 novembre 2015 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, représenté par Millennium Challenge Corporation (MCC), et dont la mise en œuvre a été confiée à l’Agence MCA-Morocco. Date limite de candidature : LUNDI 1er JUILLET 2019 A MINUIT

Pour soumettre votre candidature, enregistrez-vous et renseignez le formulaire de vérification initiale de l’éligibilité sur le site web : www.fonzid.ma Pour soumettre des questions ou des demandes de clarifications, veuillez envoyer un email à l’adresse : fonzid@mcamorocco.ma N°45 Avril 2019 15

INDUSTRIE DU MAROC


DOSSI ER L’environnement économique et les principaux défis auxquelles sont confrontées les femmes chefs d’entreprise

4

6.2% des femmes chefs d’entreprise sont optimistes quant à la stabilité de la croissance économique nationale pour les deux prochaines années, contre près d’un quart qui sont restées neutres. Ce niveau d’optimisme peut s’expliquer par le taux de croissance économique tunisien, qui avoisinait 5% chaque année au courant de la dernière décennie (il est donc supposé que les indicateurs économiques seraient maintenus) ainsi que par l’encouragement conféré par le gouvernement tunisien pour l’expansion du secteur privé et par le soutien procuré aux entrepreneurs pour la création d’entreprises. A contrario, environ un tiers des répondantes se disent être plutôt, voire même très pessimistes (respectivement 22.84% et 4.57%). Cela pourrait partiellement s’expliquer par les craintes engendrées par l’accroissement de la concurrence nationale et internationale, étant donné le projet d’intégration de l’union tuniso-européenne dans la zone de libre-échange, et aussi par la présence massive de la concurrence chinoise sur le marché global. Par ailleurs, lorsque les répondantes ont exprimé leurs perspectives en termes de croissance et de développement de leur entreprise, 60.4% d’entre elles se disent optimistes, tandis que le quart d’entre elles sont neutres ; seulement 13% sont pessimistes. Cet optimisme relatif à leurs activités s’explique en partie par le fait que les répondantes se sentent davantage capables d’avoir une influence sur la performance de leurs propres entreprises que sur l’économie globale. Cette réponse positive est confortée par le taux de 38% représentant la part de répondantes qui projettent de recruter de nouveaux employés au cours des 12 prochains mois. Les participantes à cette étude ont été invitées à choisir parmi les éléments qui leur semblent les plus importants en termes d’impact sur leurs activités respectives. Ces éléments relatifs à leurs activités exercées actuellement ont été regroupés en quatre catégories distinctes : la gestion de l’entreprise, le climat des affaires, les pratiques et les réglementations dans le monde 16 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

des affaires et l’évolution personnelle. «Trouver et garder de bons employés» est considéré comme l’un des facteurs ayant le plus grand impact sur le succès en matière de gestion de l’entreprise, pour les femmes chefs d’entreprises. Par ailleurs, plus de 70% des répondantes accordent le plus d’importance à la performance des employés, à leur efficacité et leur productivité. L’accès à un nouveau marché à travers l’exportation ou l’entrée sur de nouveaux segments du marché est également considéré comme prioritaire. Environ 60% des femmes participant à cette étude ont indiqué qu’il est important d’accéder à de nouveaux marchés, à travers le commerce international ou l’exploitation de nouvelles niches. 49% ont exprimé leur intention de pénétrer un nouveau marché durant les 12 prochains mois et 28% d’entre elles envisagent de gérer leur activité à plein temps tout en s’ouvrant sur de nouveaux marchés. A contrario, 26% des répondantes envisagent de maintenir leur activité à temps plein tout en maintenant leur taille et à leur niveau d’activité actuel. Les participantes à cette étude ont manifesté une grande sensibilité aux paramètres qui régissent le climat des affaires. En effet, le plus grand intérêt a été porté au coût élevé des services publics (électricité, eau, téléphone, etc.). Il convient de noter que ces services de base font partie du secteur public (à l’exception de la téléphonie mobile). Ensuite, la préoccupation des répondantes est très élevée au niveau de la compétitivité de leurs produits. La Tunisie a signé en 1995 un accord de libre-échange avec l’Union européenne, imposant un démantèlement par secteur d’activité commerciale ainsi que des barrières tarifaires pour les produits en direction et en provenance de l’Union européenne. Une zone de libre-échange sera ouverte prochainement vers la fin de l’année 2008. L’industrie tunisienne a donc fait l’objet d’une modernisation et d’un plan d’ajustement structurel efficace, transformant ainsi l’ensemble du tissu du secteur économique dans le sens de la compétitivité. Malgré ces efforts entrepris à l’échelle macro-économique,

les répondantes ont exprimé leurs craintes d’un impact négatif qu’aurait la présence des produits fabriqués en Chine sur le marché local, de même qu’un impact de la concurrence chinoise sur la part tunisienne des marchés de l’exportation, tels que les textiles et l’habillement. En effet, 25% des répondantes opèrent sur le secteur des biens non durables, dont l’habillement et le textile. Concernant les aspects relatifs aux lois et réglementations régissant le monde des affaires, un grand nombre de répondantes estiment que les lois et les règlements qui entravent la croissance de l’entreprise sont relativement importants. Les pots-de-vin et la corruption à l’échelle de l’entreprise et à l’échelle gouvernementale, suivis de l’accès à la propriété et à la terre, ont pour leur part été évalués comme n’étant «pas très important» et «pas du tout important» (50%). Il est également intéressant de noter que 45% des répondantes accordent une très grande importance à l’accès à la formation et à l’assistance technique afin d’acquérir les compétences de gestion d’entreprise. Elles accordent un niveau d’importance encore plus élevé (47%) à la nécessité d’acquérir des compétences en gestion financière afin de garantir la rentabilité et la pérennité de l’entreprise. Les principales suggestions que les femmes chefs d’entreprise tunisiennes adressent aux dirigeants nationaux afin de renforcer leur soutien aux petites et moyennes entreprises en Tunisie sont les suivantes : 46% des répondantes pensent que les leaders nationaux devraient établir des fonds d’aide spéciaux ainsi que des schémas de garantie pour les petites entreprises. 35.5% pensent que les dirigeants nationaux devraient assurer des formations aux chefs d’entreprises, potentiels et nouveaux, en vue d’acquérir des compétences de base relatives à l’entreprise. 33% pensent que le temps nécessaire pour la réalisation et le démarrage d’une nouvelle activité pourrait être réduit et que le gouvernement pourrait multiplier les efforts afin de promouvoir la propriété d’entreprise en général, et


DOSSI ER ce, à travers davantage de campagnes de sensibilisation. 31.5% pensent que la

loi du travail devrait être révisée afin de permettre une plus grande flexibilité aux

employeurs lors des recrutements et des licenciements.

Les défis et les obstacles rencontrés par les femmes dans le cadre de l’exercice de leur activité

U

ne liste de réponses possibles a été proposée aux répondantes afin d’identifier les domaines et les situations considérés comme étant les plus problématiques et les plus simples à gérer en tant que femme et ceux pour lesquels être une femme ne fait aucune différence. Plus de la moitié des réponses formulées penchaient vers «aucune différence» à l’exception de la réponse «équilibrer la vie professionnelle avec la vie familiale». Cette exception peut être expliquée par la situation des femmes en Tunisie, similaire à d’autres pays du monde où les femmes doivent gérer à la fois leurs entreprises et leurs familles avec peu d’aide de la part de leurs époux. Les propositions ayant reçu le taux le plus élevé 61% des répondantes sont âgées de moins de 44 ans et sont donc

relativement jeunes. Ce taux peut être interprété comme un indicateur de la motivation entrepreneuriale de la femme tunisienne, et de sa volonté de faire partie de la communauté des chefs d’entreprise, tout en la conciliant avec sa vie de famille. Il apparaît ainsi que la majorité des répondantes estiment que le fait de devoir gérer des responsabilités en tant que chefs d’entreprise n’exclut pas le fait d’avoir une vie de famille (72% des femmes interrogées sont mariées et plus de la moitié (52%) ont plus de deux enfants). Pour ce qui est du niveau d’éducation (en Tunisie, l’enseignement est obligatoire et gratuit aussi bien pour les garçons que pour les filles, jusqu’au niveau universitaire), la majorité des femmes chefs d’entreprise qui ont rempli le questionnaire détiennent un diplôme universitaire (55%) et 20% d’entre

elles ont mené à terme leurs études secondaires ou post-secondaires. Enfin, en ce qui concerne la localisation des entreprises des répondantes, la majorité (48.7%) est située dans la région du grand Tunis (Tunis, l’Ariana, Ben Arous), suivie de Sousse (16.8%) et Sfax (12.2%). Par ailleurs, 83.2% des répondantes affirment ne pas gérer leurs entreprises à partir de leur domicile. La taille de l’entreprise est mesurée à partir des réponses relatives au chiffre d’affaires annuel réalisé : 93.4% des répondantes réalisent un chiffre d’affaires annuel de moins de 499,999 dinars et près de la moitié (44%) mentionnent un chiffre d’affaires de moins de 49,999 dinars. (rapport-Banque mondiale).

PROSPECTIVE «MAROC 2030» : La femme marocaine mise au centre des pollitiques !

A

u Maroc, malgré les efforts accomplis en matière d’alphabétisation et de scolarisation, la dernière note du HCP révèle qu’une fille de 7-12 ans sur dix est non scolarisée en milieu rural et 14,8% des jeunes filles de 15 à 24 ans sont analphabètes contre 7,2% des garçons du même âge. En 2014, six femmes rurales sur dix demeurent analphabètes contre 35,2% d’hommes ruraux et

30,5% de femmes citadines. Aussi, selon les données de l’Enquête nationale sur l’emploi de 2018, le taux d’activité des femmes est d’à peine 22,2% au niveau national. Il représente en terme relatif, un peu moins que le tiers de celui des hommes (70,9%). De plus, les femmes subissent le chômage plus intensément que les hommes. Leur taux de chômage, en continuel accroissement, demeure largement

supérieur à celui des hommes (14 contre 8,4% en 2018). Le HCP révèle également que l’activité féminine se caractérise aussi par sa précarité. En 2017, près de 40,5% des femmes actives occupées (contre 9% d’hommes) sont des aidesfamiliales qui ne touchent aucune rémunération. Aussi, seuls 8,9% des employeurs et 14,1% des indépendants sont des femmes. Par ailleurs, plus du quart des jeunes âgés de 15 à 24 ans, N°45 Avril 2019 17

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DOSSI ER soit 1,7 million de jeunes marocains, ne travaillent pas, ne sont pas à l’école et ne suivent aucune formation; dont 80%

sont des femmes. L’accès des femmes aux postes supérieurs et aux postes de responsabilité au sein de l’administration

publique est d’environ 22% en 2016. Elles sont représentées par 81 femmes sur 395 députés au parlement.

Les politiques en faveur des femmes au Maroc

L

a question de la promotion féminine au Maroc a d’abord été abordée, pendant de longues années, sous l’angle social. Aujourd’hui, le Maroc tend vers des politiques qui considèrent que l’approche de la question de l’égalité de sexes passe par la nécessité de comprendre les relations sociales qui existent dans les rapports hommes - femmes. A un niveau concret, pour lutter contre les écarts, l’Etat marocain a élaboré et adopté des programmes de prise en compte du genre qui se sont étendus à différents secteurs de l’administration. Dans cette perspective, l’Etat a soutenu et organisé de nombreuses formations au profit de différents intervenants. Soucieux de conforter le processus démocratique dans lequel s’inscrit son action, l’Etat a aussi entrepris un important mouvement de révision des lois inégalitaires. Engagé dans un processus démocratique, l’Etat inscrit son action dans une politique progressive d’égalité entre hommes et femmes, initiée par le gouvernement en 1998 avec le PANIFD, poursuivie sous diverses formes (élaboration de stratégies sectorielles, campagnes de sensibilisation, études, enquêtes, etc.) et concrétisée formellement par

l’adoption consensuelle du quota pour les élections législatives de la chambre des représentants de 2002 et légalement par un mouvement de réformes juridiques important marqué par la réforme du code du statut personnel, en 2004, devenu code de la famille. Dès son accession au Trône, S.M. le Roi Mohammed VI a proclamé l’urgence de «rendre justice à la femme marocaine et de l’affranchir de toutes les formes d’injustice qui pèsent sur elle». L’engagement pris par le gouvernement marocain ces dernières années pour promouvoir l’égalité est une réalité incontestable. On peut s’interroger sur les objectifs à moyen terme que le Maroc se donne pour mettre en œuvre une politique démocratique et sur les futurs possibles. En partant des tendances lourdes actuellement à l’œuvre et en échafaudant diverses hypothèses d’évolution, il est possible de construire ces futurs sous forme de scénarios : une étude prospective permet d’élaborer des scénarios normatifs posant l’égalité comme objectif pour 2030 et explorant les différents chemins qui peuvent y conduire à partir de la situation actuelle. L’objectif est de permettre aux femmes marocaines d’accéder pleinement

au statut de citoyennes. L’exclusion de la citoyenneté dont souffrent les femmes est liée au clivage public/ privé qui attribue aux hommes le rôle d’intervention dans le domaine public et aux femmes celui de la prise en charge des tâches du foyer et de l’éducation des enfants. Cette répartition des rôles freine les capacités des femmes de participer au développement qui exige la mobilisation de tous et de toutes. Recadrer la citoyenneté dans le souci de l’égalité des sexes a des conséquences importantes dans le champ privé et dans le champ social et conduit à dépasser le clivage public/privé en luttant contre l’exclusion des droits sur la base du genre. Ceci exige que les femmes bénéficient également de tous les droits fondamentaux, en jouissent et les exercent pleinement. L’évaluation du poids des débats nationaux sur l’égalité et de l’impact des oppositions Occident Islam est importante pour comprendre les mutations. Une partie des réponses dépendra donc des résultats des capacités de gestion économique par l’Etat et de la gestion du double référentiel et des confrontations Occident - Monde musulman.

Le budget de l’Etat et l’égalité des sexes

L

a prise en compte des relations inégalitaires existantes entre les sexes pose la question des financements qui sont alloués dans le budget de l’Etat et dans les budgets régionaux et locaux aux hommes et aux femmes. Cette approche vise à réfléchir à l’objectif d’égalité des femmes et des hommes de manière préventive et transversale donc à s’interroger, dès l’élaboration d’une politique, sur les effets différenciés que celle-ci pourrait avoir sur l’un ou l’autre sexe, et à déterminer si elle est susceptible de réduire ou, au contraire, de renforcer des inégalités existantes. L’élaboration de budgets soucieux de l’égalité des sexes représente donc un outil concret pour le développement et la démocratie. Au Maroc, en dehors de certains secteurs 18 N° 45 Avril 2019

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comme la santé et l’éducation qui prennent partiellement des mesures spécifiques orientées vers les femmes, l’analyse des ventilations budgétaires montre l’absence de prise en compte des besoins des femmes et l’existence de discriminations à leur égard. L’objectif est d’opérer une répartition des ressources qui reflète les besoins des femmes comme ceux des hommes dans tous les secteurs et de garantir l’attribution d’un financement à certaines politiques spécifiques. Pour cela, les écarts doivent être bien connus et il est indispensable de disposer d’outils statistiques fiables qui font le bilan des disparités Hommes - Femmes. Or, pendant longtemps, les services de la Direction de la statistique ont peu tenu compte de ces écarts. A la faveur du mouvement général de prise

de conscience de la question de l’égalité, la Direction de la statistique a entrepris de combler ces défaillances. Pour faire avancer les objectifs de l’égalité des sexes et les intérêts des femmes et des hommes dans toutes les décisions et dans la planification du développement et pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles, le ministère des Finances a entrepris d’intégrer la dimension genre dans le budget de l’Etat. L’action en cours au ministère des Finances, pour l’élaboration d’outils de sensibilisation et de formation en matière de gendérisation du budget dans la loi de finances, s’inscrit dans cette volonté. Cette insertion fait de l’égalité des sexes une valeur centrale dans un fonctionnement qui se veut démocratique.


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CES FEMMES MAROCAINES D’EXCEPTION QUI BRILLENT DANS L’INDUSTRIE, LA SCIENCE ET L’INNOVATION ! Après un diplôme à Al Akhawayn University, un Master en Business et Affaires globales à l’université de Johnson & Wales et une expérience de 5 ans en tant que directrice Marketing à Rabat, Sarah Kerroumi a intégré Al Karama, filiale de Ynna Holding, en 2009 en tant que directrice du département Audit et contrôle. Depuis 2013, elle est nommée à la tête de Ynna Holding en tant que Secrétaire générale et chapeaute ainsi plus de 30 filiales de l’une des plus importantes structures au Maroc et en Afrique. Cette jeune maman de 39 ans fait aujourd’hui partie de la sphère des femmes intellectuellement SARAH KERROUMI,

puissantes dans le monde économique marocain. Depuis son ascension au poste de Secrétaire générale, elle a procédé à une refonte de l’organisation interne. Elle a aussi participé à la mise en place de la stratégie du groupe. Elle a permis de par son management de hisser Ynna Holding et la nominer dans la catégorie «gender leader» dans l’Africa CEO forum qui se tiendra le 26 mars à Kigali. Aussi, Sarah Kerroumi a été la seule femme marocaine classée par choiseul parmi le top 10 des 100 jeunes leaders africains de demain, mais aussi par jeune Afrique dans le TOP 50 des femmes les plus influentes en Afrique.

Secrétaire Générale Ynna Holding RACHIDA MALIKI, Directrice générale chez INMAA Diplômée de l’école Mohammedia des ingénieurs en 1999, et d’un master en Management des ressources humaines de l’ISCAE, Rachida Maliki a commencé sa carrière dans la grande Multinationale STMIcroelectronics où elle a occupé plusieurs postes, dont celui de Engineering process Manager. En 2011, Rachida Maliki a rejoint INMAA (INitiative marocaine de l’amélioration) en tant qu’Expert Lean senior où elle a exercé le métier du conseil et accompagné plusieurs grandes, moyennes et petites entreprises industrielles dans la démarche d’atteinte de l’excellence opérationnelle (dans le but d’augmenter leur productivité et réduire les coûts). Et depuis 2013, elle est à la tête de INMAA en qualité de Directrice générale.

INMAA est un programme innovant visant à renforcer la compétitivité des entreprises et à instaurer la culture de l’excellence opérationnelle «lean manufacturing». Inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 7 mai 2011, INMAA est la première usine modèle en Afrique et au Moyen-Orient dédiée à la transformation opérationnelle des PME. À ce jour, plus de 400 entreprises industrielles ont bénéficié du programme, dans plusieurs secteurs d’activité l’augmentation en moyenne de la productivité dépasse les 40% de gain. SAMIRA BEN ALI, Maintenance/Asset Manager chez

Lanolines Stella (Belgique)

Détentrice d’un DUT Chimie option Génie chimique et d’un diplôme d’Ingénieur Génie industriel et d’un Master spécialisé «Production Maintenance», Samira Ben Ali travaille pour Lanolines Stella (Belgique) du groupe Dewavrin Cosmetics (France) en tant que Maintenance/Asset Manager 20 N° 45 Avril 2019

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et Adjointe technique d’usine, et ce, depuis 2006. Lanolines Stella raffine et purifie des produits naturels destinés aux industries pharmaceutiques et cosmétiques du monde entier. Dans le cadre de sa mission, elle a réalisé divers projets pour les services R&D, production, maintenance et direction technique. Grâce à son expérience du terrain, elle devient finaliste Maintenance Manager de l’Année 2017 de la Belgique derrière BASF sur un total de 50 candidates. C’est la plus jeune femme et seule femme marocaine experte qui est à la fois membre du conseil d’administration et du comité Wallon de BEMAS, membre du comité du programme européen du congrès mondial bi-annuel Euromaintenance 4.0 et experte pour l’organisme de l’emploi belge LE FOREM sur les métiers d’avenirs dans la

maintenance. Samira Ben Ali est également l’une des rares femmes conférencières qui anime en Europe et au Maroc des thématiques liées à l’importance du capital humain et la révolution des compétences dans l’industrie. La dernière conférence qu’elle a animée est celle de l’«Arab-African Conference for Businesswomen – 2nd Edition» qui s’est tenue les 13 et 14 février à Marrakech organisé par l’AMDIE et l’AUIED. Samira a été choisie pour représenter à la fois l’une des success-stories et animer le Panel dédié aux Succes Story. À la suite de cette conférence qui fût un énorme succès et conformément à son parcours, le comité parité diversité de 2M référence Samira comme femme experte marocaine et africaine. Enfin, c’est la Ceo de Re-FINE* basée au Maroc.


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ILHAM HARAOUI

Directrice adjointe études et projets Groupe Lesieur Cristal Née le 26 janvier 1975 à Khouribga, mariée et mère de deux enfants, Ilham Haraoui est titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs (1999). Elle est actuellement en charge du portefeuille investissements du groupe Lesieur Cristal, le 1er producteur des corps gras au Maroc. Femme engagée et égale à elle-même, elle a bâti toute sa carrière au

cœur des activités industrielles, un monde purement masculin avant de gravir les échelons en relevant les défis. Elle a choisi de faire des études d’ingénierie, le hasard ou le destin a voulu que pour son premier stage, elle se retrouve déjà sur le terrain au milieu de la raffinerie SAMIR, et après au niveau du fond de la mine de Guemassa pour le projet de fin d’études en 1999. À 24 ans, jeune lauréate de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs, elle fait le choix d’intégrer la direction du développement stratégique de Lesieur Cristal, et un an après elle a fait un virage vers la gestion des projets industriels. C’est ainsi que débuta l’histoire qui lie aujourd’hui Ilham Haraoui à Lesieur Cristal depuis plus de 19 ans. Elle a ainsi, tout au long de cette période, accumulé une grande maitrise des process industriels toute activité confondue et une forte connaissance de tous les sites industriels de Lesieur Cristal. En 2007, elle est nommée chef de Département Etudes et Projets industriels et par la suite Directrice adjointe en 2010 en charge du complexe raffinage des huiles, une expérience très enrichissante dans le domaine de la production qui lui sera très utile dans la suite de sa carrière. En 2014 retour aux investissements, pour cette fois le pilotage des projets d’innovation et de développement des activités Lesieur Cristal, industriel, amont agricole et filières. Les prérogatives de son nouveau poste lui ont permis surtout de mettre son savoir-faire au service des projets de développement de Lesieur Cristal en Afrique.

MERYEM CHAMI,

Directrice générale d’Altran Maroc & Tunisie Meryem Chami est Direcctrice générale d’Altran Maroc depuis janvier 2015 et Tunisie depuis 2017. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Télécoms de Bretagne et titulaire d’un Executive MBA de l’Ecole des Ponts et Chaussées, son parcours professionnel a débuté comme consultante en réseaux et télécommunications au sein de Siticom à Paris. Ses fonctions l’ont amenée à travailler sur des projets dans toute l’Europe, en Asie et en Afrique, ainsi qu’à développer le bureau Siticom au Maroc. À son retour au Maroc, après une courte expérience comme directrice commerciale de CBI leader marocain dans les services télécoms, elle a intégré Attijariwafa bank où elle a assumé successivement les responsabilités de directrice des achats groupe et directrice chargée de l’implémentation du plan directeur des technologies de l’information. En 2008, elle a intégré OCP, première

entreprise marocaine opérant dans le domaine minier et industriel, en tant que directrice de cabinet du PDG du groupe puis en tant que Secrétaire générale adjointe du groupe en charge de la transformation (RH, SI, communication, organisation, consulting…). Elle a été ensuite directeur exécutif en charge du planning et du steering du groupe. Par ailleurs, Meryem Chami est administrateur indépendant de l’AMDIE (Agence marocaine de développement des investissements et exportations) et membre correspondant des conseillers du commerce extérieur de la France.

ZINEB MIDAFI, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE VIRTUAL BUILDING SOLUTION (VBS) Titulaire d’un diplôme d’ingénierie en Génie Informatique à l’Université Laval au Canada et d’un Master en Système d’Information et Analyse d’Affaire du HEC Montréal, Zineb Midafi est également Manager certifiée du Project Management Institute de Philadelphie (Etats Unis) en Project Management Professional (PMP), qui est une certification mondialement reconnue en gestion de projets. À tout juste 21 ans, elle démarre sa carrière au Canada et travaille à temps partiel pour la compagnie informatique québécoise Systech en Technologie de l’information dans des structures logiciel. En 2008, elle devient consultant stratégique en technologie de l’information pour le gouvernement du Québec, avant de rentrer au Maroc pour mettre à profit ses années d’expérience. C’est ainsi qu’elle devient Cofondatrice de la sa start-up Virtual Building Solution (VBS), spécialisée dans l’édition logicielle de gestion de patrimoine immobilier et projets de construction qui vise à accompagner des structures importantes dans la transformation numérique des Bâtiments et travaux publics (BTP) et à simplifier les processus métiers par le biais d’applications mobiles. Plus récemment, Zineb Midafi a rejoint les lauréats de Réseau Entreprendre Maroc et VBS a été primé par Endeavor Global en 2016 à Dubai. Sans oublier son siège à la CGEM comme étant le plus jeune membre du Conseil d’Administration et la représentante de la jeune entreprise.

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DOSSI ER AAWATIF HAYAR, CONSEILLÈRE SCIENTIFIQUE POUR CASABLANCA SMART CITY Ingénieur en Génie Electrique, Informatique et Télécommunications, Dr Aawatif Hayar est la première Marocaine à être diplômée de Normal Sup Cachan France. Elle est également détentrice d’un Doctorat sur le signal, l’image et les télécommunications et titulaire de deux Habilitations à Diriger les Recherches (HDR). Elle sera de retour au Maroc en janvier 2011, dans le cadre de la coopération avec la fondation royale Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger. En parallèle, elle a créé, avec le soutien de l’Université Hassan II de Casablanca, le Centre de recherche GreenTIC dédié à la promotion de la recherche et développement dans le

LOUBNA TRICHA, DG DE L’OFPPT Ancienne chargée de mission auprès du PDG de l’OCP Mustapha Terrab, Loubna Tricha est la nouvelle directrice générale de l’OFPPT. Nommée le 20 août par le roi Mohammed VI, la première femme à la tête de cet organe est appelée à mener une révision CHARAFAT AFILAL, EX-SECRÉTAIRE D’ETAT CHARGÉE DE L’EAU Charafat Afilal, née en 1972 à Tétouan est une femme politique marocaine et ministre marocaine .Elle était ministre déléguée auprès du ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, chargée de l’eau dans le gouvernement Benkiran II, puis secrétaire d’État chargée du même portefeuille dans le gouvernement El Othmani. Diplômée de l’EMI, promotion 1997, elle a occupé plusieurs fonctions : (Chargée de l’unité de surveillance de l’environnement au CNESTEN, Ministre déléguée chargée de l’Eau en octobre 2013, Secrétaire d’Etat chargée de l’eau au sein du Ministère de l’Equipement en 2017).

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domaine des télécommunications au profit de la protection de l’environnement. Ainsi, Dr Aawatif Hayar est membre senior de l’IEEE et président du projet IEEE Core Smart City de Casablanca. Professeur à l’Université Hassan II Casablanca Maroc-GreenTIC-ENSEM, Co-fondateur de E-Madina. Elle a été sélectionnée en 2015 par la Fondation africaine pour l’innovation parmi les 10 femmes africaines innovantes. Elle a également reçu le 3e prix inventeurs R&D Maroc 2017. Elle dirige actuellement des projets de R & D dans les domaines des villes intelligentes avec la ville de Casablanca, l’IRESEN, le CNRST, Lydec, la GIZ et la Fondation HBS.

profonde des spécialités de la formation professionnelle afin de les adapter aux besoins réels du marché de l’emploi.Loubna Tricha a été formée à l’Ecole Mohammedia des ingénieurs (EMI) de Rabat. Elle a officié à partir de 2008 au sein de la Direction du développement industriel de l’OCP avant d’être promue chargée de mission auprès du patron de l’entreprise publique en 2014. Quelques temps après sa nomination au poste secrétaire générale de l’OFPTT en septembre 2017, Larbi Bencheikh à la tête de l’OFPTT depuis 2001 est limogé, un mois plus tard, début janvier 2018, Saâd Eddine El Othmani nommait Loubna Tricha directrice générale par intérim de l’OFFPT.

NAWAL CHRAIBI, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE MASCIR Diplômée d’une maitrise en Sciences de Gestion de l’Université Paris Dauphine, Nawal Chraibi, a très tôt assumé les responsabilités de Consultante Sénior en Accompagnement d’entreprises au sein du pôle Consolidation puis de responsable de missions pour de prestigieux cabinets de conseils tels que ARTHUR ANDERSEN, ERNST &YOUNG et MAZARS et GUERARD à Paris entre 2000 et 2007. Elle décide de revenir au Maroc en 2007 et intègre en tant que Deputy CFO (DAF Adjointe) et Project Financial Controller la filiale d’Alcatel Lucent à Rabat avant de rejoindre la Fondation MAScIR en tant que directrice Support en charge de la direction financière et administrative, ressources humaines et systèmes d’informations en décembre 2009. Entre Décembre 2016 et Décembre 2018, Nawal Chraibi est en charge de la direction générale par interim. Depuis Décembre 2018, elle occupe le poste de directrice générale de MAScIR. Ainsi, du haut de ses 19 ans de métier dans les domaines financier et administratif, elle a acquis une expérience significative en matière d’analyse financière, de gestion de projets et de management. À l’occasion de son 10ème anniversaire en décembre 2017, La Fondation MAScIR a annoncé un bilan positif des 10 années d’existence en terme notamment de production scientifique (publications, brevets) et des projets de R&D menés pour le compte de partenaires industriels.


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ZAKIYA SEKKAT, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GROUPE POUDROX INDUSTRIES Entrepreneure ardue et femme de terrain, Zakiya Sekkat est derrière l’un des grands groupes d’entreprises opérant dans le secteur chimique, qui doit sa réussite sur le marché marocain et ailleurs, grâce à une gestion menée par une main de fer. Parcours d’une dame qui a pu percer dans son secteur. 1980, baccalauréat en sciences expérimentales en poche, Zakiya Sekkat décide de suivre des études en chimie, un domaine où elle décroche un diplôme d’ingénieur en 1985. Des études complémentaires lui permettent par ailleurs de se spécialiser en chimie macromoléculaire et d’obtenir un autre diplôme, en ingéniorat commercial cette fois, en 1989. De retour au pays, et à 23 ans seulement, Zakiya Sekkat décide de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat et crée ainsi sa première société. En effet, c’est dans un secteur de pointe qu’elle choisit de se lancer pour son activité industrielle : les peintures industrielles en poudre. Une technologie à l’époque utilisée et adoptée seulement par quelques

entreprises marocaines innovantes, mais dont la production était encore inexistante sur la région du Maghreb. Après deux années de travail acharné, Oxyplast Maroc voit le jour en 1990 à Tanger. Entrepreneure prenant à cœur l’innovation et misant sur la recherche & développement, Zakiya Sekkat décide de consacrer toute une période à la création et au développement du marché. Plusieurs années plus tard, en 2013, l’entreprise change de dénomination et devient PoudrOX Industries. En effet, en dehors de Tanger, une nouvelle société, Oxyplast Surface Spécialités, s’implante à Mohammedia, en 2004, et démarre son activité dans la fabrication des poudres à mouler. L’ambition pousse Zakiya Sekkat vers la conquête de nouveaux marchés hors Maroc, notamment en Algérie où elle crée une structure commerciale. Puis, en 2006, c’est à Doha, au Qatar, que la femme d’affaires décide d’implanter sa société Qatar Powder Coating, qui se spécialise dans la fabrication des peintures industrielles en poudre.

IMANE BELRHITI, VICE-PRÉSIDENTE VENTE ET MARKETING D’OCP AFRICA Ingénieure centralienne, diplômée du MIT Sloan, avec 12 années d’expérience, dont 7 au sein de l’OCP, elle a, dès ses premières missions dans le métier du conseil, développé une propension à capitaliser les expériences acquises sur le terrain afin de les remettre en perspective pour alimenter la vision déployée par l’entreprise. Imane Belrhiti dispose de plusieurs qualités nécessaires à tout futur leader, notamment sa capacité à donner du sens à la vision communiquée, à convaincre du bien-fondé des décisions, mais aussi son authenticité qui inspire la confiance et suscite l’engagement.

JIHANE KHAYOUSSEF, PHD INFORMATION SECURITY, RISK AND GOVERNANCE MANAGER AT SEDDIQI HOLDING Née le 24 février 1987 à Casablanca, est chef du Département de Sécurité de l’IT dans un groupe majeur de luxe aux Emirats Arabes Unis. Docteure de l’université Paris-Saclay, elle a soutenu en 2017 un doctorat en Sciences de Gestionsur «Le Genre dans le Monde du Conseil en Technologies de l’Information». Elle est également titulaire d’un master en Audit et Conseil des Systèmes d’Information de l’Institut Mines-Télécom. Après avoir travaillée en tant que consultante IT dans deux cabinets big four, à Paris, Dubaï et Casablanca, Jihane constate une sévère sous-représentation féminine dans les métiers de l’IT, ainsi que la persistance de l’idée que le modèle de référence de ces métiers présente un caractère masculin. Ceci a été le point de départ de ses publications et de sa recherche, dont l’apport principal est de proposer une compréhension nouvelle de la pérennité du modèle masculin dans les métiers IT. Aujourd’hui, mère de deux enfants, Jihane a choisi de retourner au monde professionnel et démontrer au quotidien à toutes ces jeunes filles geeks mal représentées, que l’on peut être femme, mère, arabe, docteure et chef du Département de Sécurité de l’IT dans l’industrie du luxe dans la région du Moyen-Orient. N°45 Avril 2019 23

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HOUDA HORANI, DIRECTRICE COMMUNICATION CHEZ HPS Dans une industrie pointue comme celle du paiement électronique, Houda Horani a su se distinguer comme femme leader où elle gère la communication du Groupe HPS. Avec un Bachelor en Marketing et Finance de l’Université Al Akhawayn en poche, cette jeune femme se lance dans l’activité monétique et démarre sa carrière dans la direction commerciale Afrique où elle devient Directrice commerciale pendant 10 ans. Elle arrive à gérer les plus grands comptes et à développer la stratégie commerciale de la région. HPS connaît son expansion worldwide en ouvrant des bureaux à Singapour, Afrique du Sud, New York en plus des bureaux

déjà existants à Dubaï, Paris, Aix-enProvence, et Londres. Houda Hornai est alors nommée Directrice Communication pour gérer l’image du groupe ainsi que sa communication interne et externe. Depuis qu’elle dirige la communication du groupe, HPS est de plus en plus présent dans les événements Fintech au Maroc et à l’international où Houda Horani tient à refléter les valeurs du groupe ainsi que son image comme l’un des leaders mondiaux de l’industrie du paiement. Dans une industrie pointue comme celle du paiement électronique, Houda Horani a su se distinguer comme femme leader où elle gère la communication du Groupe HPS.

WAFAÂ CHAGAR, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE VIGICERT Fondatrice de VICGICERT, l’un des trois organismes accrédités par le COFRAC (Comité Français d’accréditation) en dehors de l’Hexagone, Wafaâ Chagar a fait de son métier de certification des entreprises une passion qui l’a naturellement conduit vers le succès. Ingénieur de l’ENSEM et titulaire d’un E-MBA du CELSA Sorbonne Universités, Wafaâ CHAGAR a conduit plus de 200 audits de certification d’organisations 24 N° 45 Avril 2019

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aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Elle est aussi la référence dans la formation des auditeurs internationaux (IRCA) et présidente de l’Association des Certificateurs du Maroc (ACM). Pour Wafaâ, être une femme ne peut en aucun cas constituer un obstacle pour avancer dans la vie professionnelle. La réussite professionnelle, pour elle, nécessite 3 ingrédients: la compétence, la passion et la détermination.

KENZA SLAOUI, RESPONSABLE INDUSTRIEL CHEZ MAFODER Kenza Slaoui a grandi à Casablanca où elle a obtenu son baccalauréat au lycée Lyautey en 2007. Après ses classes préparatoires, elle intègre HEC Paris où elle se spécialise en Entrepreneuriat, cursus qui sera l’occasion pour elle de découvrir les problématiques auxquelles sont confrontés les dirigeants d’entreprise et contribuera à faire émerger ses capacités de gestion d’entreprise et de management d’équipe. En 2015, elle rejoint le Groupe Mafoder, entreprise familiale créée en 1985. Elle commence par rejoindre l’activité de béton préfabriqué et de mobilier urbain en béton en tant que responsable d’exploitation. En deux ans, elle contribue au développement commercial de l’entreprise en remportant notamment le projet d’aménagement en mobilier urbain de la forêt de Bouskoura et en nouant un partenariat stratégique avec le leader européen du mobilier urbain Urbastyle. En parallèle, elle engage un effort continu pour structurer la production et mieux maitriser les couts. Début 2018, elle choisit de rejoindre l’activité de fonderie du Groupe en tant que directeur industriel, et s’implique sur différents chantiers de transformation liés aux processus, à l’amélioration de la qualité et des délais, aux SI et à l’organisation. Ses priorités à moyen terme sont de renforcer le transfert de compétences au sein de l’organisation et d’accélérer son développement à l’international.


DOSSI ER SALWA KARKRI BELKZIZ, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL CHEZ GFI INFORMATIQUE MAROC Native de la ville d’Ouazzane, Saloua Karkri Belkziz a commencé sa carrière en France en tant qu’ingénieur en informatique avant de rejoindre l’entreprise Bull au Maroc. Mais au bout de 3 ans, elle quitte Bull et se lance ainsi dans l’entrepreneuriat pour créer, en 1987, Professional Systems, une PME dédiée aux technologies de l’information. Parallèlement à sa riche carrière professionnelle, Saloua Karkri Belkziz s’investit également dans l’associatif, notamment au sein de l’APEBI et de la CGEM. Plus tard, elle et d’autres femmes chefs d’entreprise créent l’Association des femmes chefs d’entreprise

au Maroc. Avec plus d’une corde à son arc, elle s’investit aussi dans la politique en tant qu’ancienne députée de l’USFP à la chambre des Représentants, membre de la commission des secteurs productifs et membre de la commission des finances de 2007 à 2011. Aujourd’hui, elle occupe le poste de Présidente Directeur Général de Gfi Informatique Maroc et Présidente de l’APEBI (Fédération des Technologies de l’Information et de l’Offshoring) pour un 2e mandat en cours (2018-2020)

NAOUAL ZINE, DGA FINANCE &STRATÉGIE DU GROUPE MANAGEM

MOUNIA BOUCETTA, SECRÉTAIRE D’ETAT AUPRÈS DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION Diplômée de l’EMI, promotion 1990 Génie des Procédés industriels, elle a occupé auparavant différents postes de responsabilité : -Directeur à la Direction du commerce intérieur (2000-2010) -Secrétaire général du Ministère chargé de l’industrie (2010-2013) -Directeur général de la société MADAEF à Rabat (2013-2017) Mounia BOUCETTA est la première femme présidente de l’Association des Ingénieures de l’Ecole Mohammedia.

Diplômée de l’ESCP Europe en 1992, Ghislane Guedira a travaillé chez Arthur Andersen, à Paris, avant de rentrer au Maroc pour intégrer le holding royal ONA (aujourd’hui SNI), où elle reste dix ans, puis la Compagnie

GHIZLANE GUEDIRA, DIRECTEUR EXÉCUTIF FINANCE ET CONTRÔLE DE GESTION CHEZ GROUPE OCP marocaine des hydrocarbures (devenue Winxo). Après avoir dirigé le cabinet Amplitude Conseil, elle rejoint le groupe OCP, en 2010, comme conseillère du PDG, Mostafa Terrab, au moment où le premier exportateur mondial de produits phosphatés met le turbo dans ses investissements pour accroître ses capacités. En 2013 elle devient directrice exécutive chargée de la finance et du contrôle de gestion et elle a pour mission de diversifier les sources de financement du groupe.

Naoual Zine, la première femme ingénieure à travailler dans une mine à proximité de Tinghir. Âgée de 22 ans, elle a décidé de rejoindre ce secteur à l’époque où les enfants, les handicapés et les femmes étaient interdits de s’y approcher. Ingénieure, Lauréate de l’EMI, Promotion 1998, Génie industriel De 1998 à 2000 : Chargée de projets d’extension de l’usine à SMI (Mine d’Imiter) En 2001-2013 : Responsable des systèmes de gestion du groupe Managem En 2005-2008 : Chargée de la Direction de Contrôle général (audit interne, risque management et contrôle de gestion corporate) Fin 2008 : Elle intègre le comité de direction en tant que chargée des deux directions de finance et de contrôle de gestion corporate du groupe Managem Depuis 2016 : Directrice générale adjointe Finances &Stratégie du Groupe Managem Naoual Zine est membre de conseil d’administration de trois filiales en Afrique : mine d’or en production au Gabon, mine de cuivre en Rébublique démocratique du Congo, projet d’or en Guinée Conakry.

N°45 Avril 2019 25

INDUSTRIE DU MAROC


DOSSI ER ASMAE ELOUFIR, DIRECTEUR QUALITÉ ET SATISFACTION CLIENT CHEZ GROUPE RENAULT MAROC Asmae ELOUFIR est Ingénieur de formation, lauréate de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs, Génie Electrique, promotion 1991. Elle a occupé des postes de management et de membre du comité de direction, dans deux grandes multinationales : STMicroélectronique et le Groupe Renault Maroc où elle occupe actuellement la fonction de directrice qualité et satisfaction client Pays depuis octobre 2013. Asmae ELOUFIR cumule plus de vingt-sept années d’expérience dans le milieu industriel de haute technologie. Elle a acquis une grande expérience dans la stratégie qualité et l’excellence NOUZHA TAARJI, DIRECTRICE GÉNÉRALE DE ENERGY TRANSFO

Nouzha Taarji est administratrice de la société Energy Transfo. Elle est également membre du Conseil d’administration de la CGEM, vice-présidente de la commission investissement, compétitivité et émergence industrielle. Née le 17 juillet 1972 à Casablanca, Nouzha Taarji est diplômée de l’école de commerce de Bordeaux. En 1996, elle rejoint l’entreprise familiale Energy Transfo opérant dans le secteur électrique (Fabrication des transformateurs et postes de distribution HTA/BT). Grâce à ses efforts de restructuration et de modernisation, l’entreprise emploie aujourd’hui plus de 200 personnes. Engagée sur le terrain associatif, Nouzha Taarji est présidente de l’association IZDIHAR (Association des opérateurs économiques des zones industrielles de Sidi Bernoussi de Casablanca).

MARIA CHARAF, DIRECTRICE GÉNÉRALE CHEZ L’ACADEMIE AFRICAINE DE L’ÉNERGIE, INGÉNIEUR, CONSULTANTE, EXPERTE EN ÉGALITÉ ET PARITÉ PROFESSIONNELLE ET SALARIALE Maria Charaf est Ingénieur EMI, MBA et Coache certifiée. Une des premières femmes ingénieures marocaines à investir le monde masculin du raffinage du pétrole. Diplômée de l’école Mohammedia des Ingénieurs: diplôme d’Ingénieur d’État en Conception et Fabrication mécanique. Militante depuis son très jeune âge pour les droits de la femme et actuellement membre du bureau exécutif du Forum Vérité et Justice. Obtient son Diplôme MBI du cycle supérieur de gestion de l’ISCAE, puis le Diplôme Cap Afnor en Management des Systèmes QSE. Elle a publié deux livres techniques et un livre autobiographique, sous le titre « Être au Féminin » qui traite de la question de la femme au 26 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

Maroc. Par ailleurs, sa biographie a figuré dans l’ouvrage publié en France en 2005 sous le titre : Elles font bouger l’Afrique.

opérationnelle. Elle est également auditrice certifiée AFAQ AFNOR et Lloyd Register Système de Management de la Qualité, de la Sécurité et de l’Environnement (QSE). Elle est très active dans le monde associatif : plus de dix années en tant que membre du Bureau de l’AQM (Association Management et Qualité) qu’elle préside depuis juin 2017, inaugurant ainsi la féminisation de la présidence de cette association. Elle siège également en tant que secrétaire générale du Club du développement durable et Membre de l’AIEM (Association des Ingénieurs de l’Ecole Mohammedia), depuis janvier 2019

FOUZIA JEMAL, DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE CHEZ SCHIELE MAROC Titulaire d’une licence en mathématiques appliquées à l’université Hassan II en 1988 et Ingénieur de l’EMI, promotion 1991 en mécanique, énergétique ainsi que d’un Executive MBA-TBS en 2012, Fouzia Jemal a commencé sa carrière dans l’activité Textile où elle a passé 10 ans dans des groupes marocains dont la production était destinée 100% à l’export en Europe. Elle a travaillé dans le management de la qualité, le marketing & le commercial BtoB. Fouzia Jemal a également travaillé en tant que Consultante senior en diagnostic stratégique et accompagnement à la certification ISO pour plus d’une dizaine de PME. Elle refait son retour à l’entreprise dans le secteur industriel, en tant que directrice marketing BtoB puis directrice commerciale grands comptes pour les projets d’infrastructures au Maroc et en Afrique subsaharienne pour le groupe Schiele Maroc, dans le secteur électrique, automatisme, Energie & Telecom. Familiarisée avec l’environnement international par la mise en place de partenariats avec des leaders industriels en Europe, USA, Moyen-Orient & Asie, elle opère depuis 2015 en tant que directrice générale de Schiele Maroc. En parallèle à sa mission actuelle, Fouzia est chargée du développement de nouveaux Business pour le groupe. Fin 2016, elle démarre une nouvelle activité dans le traitement des eaux non conventionnelles dont elle devient un des administrateurs en 2019. Audelà de ses activités professionnelles, Fouzia est aussi membre du club des ingénieures, membre de la commission DD de l’AIEM.


DOSSI ER

MOUNA AL IBRAHIMI, FONDATRICE DE «CENTER OF EXCELLENCE» Née en 1971 à Casablanca, Mouna Al Ibrahimi a eu son baccalauréat au Lycée Chawki en sciences mathématiques avec mention. Après les Classes préparatoires au lycée MohamedV, elle a intégré l’Ecole Mohamedia des Ingénieurs à Rabat pour en sortir lauréate du Génie mécanique, promotion 1995. Pendant sa période de recherche de l’emploi, Mouna Al Ibrahimi a commencé à faire du bénévolat au sein de plusieurs associations. Après un passage éclair de 3 semaines dans une grande banque de la place, elle a intégré Colgate-Palmolive en tant qu’Ingénieur Emballage, puis Responsable de développement et des nouveaux produits puis Responsable de l’ingénierie industrielle combinée avec la mise en place d’un ERP. En parallèle, Mouna Al Ibrahimi suivait le Cycle supérieur de gestion (MBA) de l’ISCAE. En 2000, elle été contactée par Unilever Maghreb pour rejoindre l’équipe technique en tant que Responsable de l’amélioration des performances de l’usine, puis elle a été promue comme Capital Projects Manager; responsable des projets d’investissement, période pendant laquelle elle était la seule

cadre – femme au sein de l’usine. En parallèle, elle suivait un Master en GSM/Télécommunication de France Télécom avec l’OFPPT. En 2003, quitte Unilever pour immigrer au Canada, mais elle a fini par se rendre compte que sa place était dans son pays. Ainsi, Mouna Al Ibrahimi revient chez Unilever et en 2006 elle fut nommée Directrice Supply Chain Food (Directrice de l’Usine de Had Soualem spécialisée dans les produits alimentaires (Knorr, Alsa,..), et vers la fin de 2006,elle a été aussi nommée Directrice de la Supply Chain Maroc, où elle assure la gestion simultanément des 2 usines. En 2008, elle rejoint l’équipe technique de The Coca-Cola Export en tant que Responsable de l’amélioration de la Supply Chain pour la région MENA (Middle East and North Africa). Et en en 2010, elle a été nommée Responsable de l’excellence opérationnelle (OE) au niveau du groupe EAG (Eurasia & Africa : 90 pays). Parallèlement à son parcours professionnel, Mouna El Ibrahimi s’implique énormément dans l’associatif notamment au sein de Bénévoles Sans Frontières Maroc (BSF Maroc).

HANANE HANZAZ REPRÉSENTANT DE L’ONU POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL AU MAROC

Diplômée de l’EMI, Génie des Procédés industriels, Hanan a occupé différents postes de responsabilité avant d’être nommée à la tête de l’ONUDI Maroc, notamment : -Directeur général de CMPP entre 2009 et 2013 -Directrice Fondation Managem puis Directeur Energie et Affaires environnementales du Groupe -Membres de plusieurs commissions de la CGEM

BASMA AOUICHE INGENIEURE MECANIQUESCHLUMBERGER A seulement 23 ans, Basma Aiouche a déjà une carrière bien remplie. Celle qui travaille actuellement comme ingénieure en mécanique dans l’industrie pétrolière à Schlumberger à Houston aux Etats-unis, a suivi des études supérieures en France avec 2 années de prépa scientifique en 2014. Après avoir intégré l’école des Arts et Métiers, Basma valide une licence en Economie Appliquée à Dauphine avant de s’envoler pour les Etats-Unis où elle poursuit ses études et obtient un master en Mechanical Engineering - Advance Manufacturing and Design au Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Boston en 2017. Au cours de ses derniers mois d’études, Basma travaille en étroite collaboration avec l’entreprise Waters Corporation où elle est consultante/ ingénieure process et vise à optimiser les procédures de documentation de pannes et défaillances d’équipements vendus afin d’améliorer l’expérience client. Une fois ses études terminées, la jeune diplômée rejoint Schlumberger, leader mondial en services pétroliers, et y travaille depuis septembre 2017. Son travail consiste entre autres à améliorer la fiabilité et robustesse d’outils commercialisés visant à réduire le TNP (Temps Non Productif) sur des chantiers aux coûts de fonctionnement élevés, ainsi qu’améliorer le design de produits afin de faciliter leur production et de réduire leur coût. Pour Basma, tout est possible tout obstacle est surmontable! est sa devise [ Si vous travaillez assez dur, vous pouvez atteindre et réaliser tout ce que vous souhaitez], une philosophie qui lui a bien réussi dans sa toute jeune carrière. N°45 Avril 2019 27

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IMANE AZZOUZI, CHEF DE PROJET POUR LA SCIENCE, L’INNOVATION ET LA RECHERCHE AVANCÉES CHEZ MASCIR Suite à son diplôme d’ingénieur d’état en génie industriel de l’École nationale des sciences appliquées d’Agadir, Imane Azzouzi entame sa carrière en tant qu’Ingénieur Process Senior chez STMicroelectronics, Casablanca. En 2009, elle est promue Chef d’équipe chez STMicroelectronics à Shenzhen où elle opère la mise en service de la chaîne de production complète, transférée de Casablanca à Shenzhen. En janvier de la même année, elle rejoint MAScIR où elle travaille actuellement en

SANAE NAAMANE, CHEF DE PROJETS CHEZ MASCIR Après un diplôme d’ingénieur en Génie Industriel et Productique (Option matériaux) de l’ENSAMMeknès, un mastère spécialisé «Comportement des Matériaux et Dimensionnement des Structures» LOUBNA OURADIGHI, INGÉNIEUR, CONSULTANTE INTERNATIONALE EN LEARDERSHIP Ingénieur EMI, promotion 1999 et titulaire d’un master en telecom management de l’INT Paris et de divers certificats de coaching. Elle a commencé sa carrière au sein du Groupe Ericsson avant de rejoindre HP services où elle a occupé le poste de Operations Manager. Depuis plus de 5 ans, elle intervient en tant que consultante, Formatrice et coach autour des problématiques de management, leardership et gestion des projets complexes. 30 N° 45 Avril 2019

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de l’École des Mines de Paris et un doctorat en sciences des matériaux, Sanae Naamane a débuté sa carrière professionnelle chez PSA Peugeot Citroën en tant qu’Ingénieur d’études. En 2005, elle poursuit sa carrière chez EDF France où elle travaille comme Ingénieur de recherche pour ensuite se diriger vers l’ingénierie aéronautique en rejoignant Safran Maroc pour le poste de chargée d’affaires. En 2012, Sanae Naamane intègre MAScIR où elle travaille actuellement en tant que chef de projets. Dans le cadre de sa fonction, elle se charge notamment des études de durabilité des matériaux dans différents domaines (solaire, ferroviaire, sidérurgie, fonderie), de la gestion de projets (installation, communication des résultats, respect du planning), du montage de projets de recherche dans le cadre des appels à projets nationaux et internationaux et de la recherche de sources de financements de projets... Mariée et mère d’un enfant, Sanae Naamane jouit en parallèle d’une vie de famille épanouie.

tant que Chef de projet pour la science, l’innovation et la recherche avancées. Parmi ses missions, Imane Azzouzi travaille en étroite collaboration avec les fournisseurs d’équipements et de matériaux pour caractériser les solutions de nouveaux produits, développe et qualifie les nouveaux processus en fonction des spécifications du client, identifie et sélectionne la liste des fournisseurs de matériaux et dirige l’ensemble du processus de développement...

LATIFA ECHIHABI, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA CDG Lauréate de l’Ecole Mohammédia des ingénieurs de Rabat. Elle a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, et a dirigé Maroc PME (ex-ANPME) pendant plus de 16 ans, avant de devenir secrétaire générale du ministère précité depuis octobre 2013. Latifa Echihabi a participé à de nombreux chantiers, dont l’élaboration et la mise en œuvre de plusieurs plans et stratégies sectorielles, notamment le Plan Emergence, Maroc Numéric, Maroc Commerce 2020, stratégie de développement de la PME/TPE, Maroc Innovation. Nommée le 29 juin 2017 en tant que secrétaire générale de la CDG, Elle a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique, et a dirigé Maroc PME (ex-ANPME) pendant plus de 16 ans, avant de devenir secrétaire générale du ministère précité depuis octobre 2013. Elle a représenté le Maroc auprès de plusieurs instances internationales, telles que l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), et la commission de l’OCDE chargée de l’investissement et de la PME. Distinguée « Chevalier de l’ordre national de la légion d’Honneur » en France en 2019.


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COACH I NG

Par Ikhlass FERRANE * Consultante en Management & Communication

D

epuis quelques années, l’entreprenariat au féminin séduit de plus en plus d’auteurs et d’économistes. Consultante en Management & Ce phénomène relié au développement socioCommunication économique, politique et culturel des sociétés est • Life and Executive Coach aujourd’hui d’actualité au vu des permutations sociales et • Conférencière des avancements des cultures. D’ailleurs actuellement, la & Formatrice en développement femme reprend sa position d’acteur réel et incontournable personnel dans l’évolution des pays. De par sa capacité à prendre des • Co-fondateur et Manager de initiatives, à entreprendre des actions économiques et à miser General I PROGRESS Centre sur des business rentables, elle a pu démontrer sa contribution Maroc réussie au même titre que l’homme.

Entrepreneuriat féminin : 8 facteurs clé de succès Le contexte marocain présente un marché d’entrepreneurs majoritairement masculins. Au travers les expériences, les femmes devaient cumuler des qualités, des compétences, des motivations, des exemples et des ressources en qualité et en quantités suffisantes pour franchir toute série d’obstacles. Aujourd’hui, si l’effectif des femmes chefs d’entreprises est moins grand que celui de leurs homologues masculins, c’est clairement en raison du ratio entre les facteurs internes (positifs) et ceux externes (souvent des obstacles) ; il est moins favorable que celui des hommes. Il s’agit de la force des caractéristiques personnelles à agir sur les éléments qui caractérisent le marché. Une force qui a besoin de stimulation à travers divers aspects que nous pourrons développer dans les prochaines lignes. Notre objectif à travers cet article est d’approcher les facteurs qui contribuent au développement et au renforcement de l’entreprenariat féminin.

représente une des principales sources de motivation des femmes entrepreneurs. √ Renforcer sa persévérance:

La femme entrepreneur a besoin de stimuler sa motivation et de renforcer sa persévérance et sa détermination. C’est un facteur nécessaire et fondamental à la réussite de l’entrepreneur. Il s’agit de se connecter à soi-même et à son désir en précisant un sens à son action. A travers la confiance en soi et la foi en ses compétences, la volonté est activée et l’énergie est stimulée. Nous rappelons que s’imprégner de la vie des successstories et des personnes positives autour de soi est une condition majeure à la réussite de l‘entreprenariat. Elle permet de développer sa créativité, d’aiguiser sa propre force et son pouvoir de décision. √ Stimuler son ambition :

Diriger son entreprise est une affaire délicate. Elle repose sur une vision stratégique et objective de « Connais-toi toi-même » disait Socrate. La son équipe et de son avenir. Pour évoluer vers la connaissance de soi est l’un des terrains les plus posture d’entrepreneur, la femme chef d’entreprise a favorables à la définition d’objectifs et à la réalisation développé son leadership et a construit sa vie autour personnel. Il est question de développer sa capacité à de ses activités et de ses perspectives d’évolution. Elle s’auto-évaluer objectivement. Ce qui est une première ne se limite ni de par son âge, sa maternité, sa peur ou étape dans la connaissance de soi et un levier de la encore son entourage. confiance en soi ; compétence fondamentale pour Sa décision est fortement influencée par son objectif l’entreprenariat. Via cette dernière, la femme est et sa projection future. capable d’entreprendre des affaires, de gérer son temps et ses activités de la manière qu’elle veut. Ce qui √ Saisir son intelligence situationnelle et créer les √ Développer sa conscience de soi et sa connaissance de soi :

32 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC


COACH I NG la typologie qu’elle attribue à cette posture. De par La réussite d’une femme entrepreneure dépend de ses qualifications, ses comportements, sa posture, sa capacité à observer les actes et caractéristiques de elle permettra de neutraliser les stéréotypes sur le son entourage et à utiliser les éléments permettant leadership et sa posture. son évolution et celle des autres. Il s’agit d’anticiper et de stimuler sa pro-activité de manière à détecter √ Concilier vie privée / vie professionnelle : les possibilités d’amélioration et les opportunités du Dans notre société où « tradition et modernité se marché pour activer le développement du projet et le côtoient quotidiennement », il est essentiel de noter que le travail des femmes est conditionné par des renforcement de la synergie avec l’équipe. principes les obligeant à assumer les responsabilités √ Activer sa créativité et balayer l’autocensure : du foyer. Pour les entrepreneuses marocaines et Un entrepreneur a besoin de libérer sa créativité pour de façon générale celles issues des pays en voie de permettre aux possibilités de se clarifier et d’utiliser tout développement, la règle est la conciliation entre son potentiel. Cette faculté passe à travers l’élimination le travail et la famille. Elles sont souvent actives à la de tous les freins et les blocages où l’être humain peut suite de négociation pour être présentes sur les deux se cloitrer. Une femme entrepreneur doit être capable sphères. La femme entrepreneur crée l’équilibre entre de développer ses idées et ses solutions créatives sa vie professionnelle et sa vie personnelle. pour installer sa force et renforcer la reconnaissance qu’elle s’accorde. Nous rappelons que la relation à √ Développer sa capacité à négocier l’échec est également soit un stimulant soit un frein au De par sa nature, la femme est souvent médiatrice dans les conflits ou en état de tensions. Etre capable développement de l’entreprenariat au féminin. de négocier est également requis pour un chef √ S’affirmer et Défendre ses idées : d’entreprise. Il s’agit non seulement de négocier les Etre entrepreneur repose sur la clairvoyance par marchés avec ses clients mais également de renforcer rapport aux objectifs, mais également sur l’expression sa position auprès de ses partenaires et d’activer son et l’affirmation de soi. La femme entrepreneure est leadership. supposée être une personne qui sait ce qu’elle veut, L’ensemble de ses facteurs sont fortement inhérents à la exprime ses idées et les défendent. C’est elle qui personnelle et la femme est tenue de les développer et représente son activité et son projet. Sa voix et son de s’entrainer dessus pour réussir son entreprenariat. affirmation de soi reflètent une image de force à son C’est certain que le travail intérieur est capital. Mais il est primordial d’investir les ressources utiles pour projet et à son business. Sa capacité à faire face aux stéréotypes est cruciale. encourager l’entreprenariat féminin. Souvent, la femme entrepreneur est taxée de Rappelons que chez chaque femme se trouve une force masculine et le leadership propre à l’homme. La inépuisable, capable de la guider vers la réalisation de mission de la femme aujourd’hui dépasse sa réussite ses objectifs en s’appuyant sur ses propres facteurs clés dans son business pour aller vers le changement de de succès. l’image que la société peut avoir de l’entrepreneur et opportunités :

Ikhlass FERRANE Consultante en Management & Communication • Life and Executive Coach • Conférencière & Formatrice en développement personnel • Co-fondateur et General Manager de I PROGRESS Centre Maroc Après 12 années d’expérience professionnelle sur des projets d’accompagnement de structures dans des établissements de formation ou des structures commerciales et des programmes de formation de haut niveau, aujourd’hui elle accompagne des cadres dirigeants et hauts fonctionnaires dans l’accomplissement de leur performance et le développement de leur leadership. N°45 Avril 2019 33

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PUBLI-RÉDACTION N EL

LES FEMMES À COLORADO REPRÉSENTENT

DE L’EFFECTIF GLOBAL EMPLOYÉS ET CADRES

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INDUSTRIE DU MAROC

DE L’EFFECTIF CADRES

DU COMITÉ DE DIRECTION


PUBLI-RÉDACTION N EL

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INDUSTRIE DU MAROC


MEDZ, un acteur majeur du développement territorial au Maroc Avec plus de 1 700 hectares aménagés dans l’industrie et le tourisme, 270 000 m² de bureaux développés dans ses parcs industriels et offshoring, environ 300 clients nationaux et internationaux installés, près de 65000 emplois directs créés et plus de 15 milliards de DH d’investissements réalisés, MEDZ est devenue un acteur majeur du AUJOURD’HUI, développement territorial au Maroc. Elle propose une offre globale aux ELLE A RÉUSSI entreprises pour renforcer leur compétitivité. À ATTIRER LES PLUS GRANDS OPÉRATEURS DE L’OUTSOURCING EUROPÉEN AINSI QUE DES MULTINATIONALES GRANDS COMPTES ET PME MAROCAINES CÔTÉ INDUSTRIE

36 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

Créée en 2002 par la CDG, MEDZ est devenue en quelques années le principal aménageur du royaume, en matière de zones touristiques, industrielles et offshoring. Une offre globale au service de la compétitivité des entreprises Son business model repose sur une offre globale, à savoir une présence sur toute la chaîne de valeur des projets : de la conception à la gestion en passant par l’aménagement et le développement de zones d’activités. Grâce à cette présence, MEDZ est constamment à l’écoute des exigences du marché et des attentes des investisseurs; ce qui lui permet de mettre en place des produits adaptés, attractifs et compé-

titifs. Aujourd’hui, elle a réussi à attirer les plus grands opérateurs de l’outsourcing européen tels IBM, Cap Gemini, Atos, Dell, Axa, HP, Accenture ou encore Acticall. Côté industrie, elle accueille aussi bien des multinationales comme Bombardier, Eaton, Saint Gobain, Fujikura, Eléphant Vert, Sew, Lear, etc., que de grands comptes et des PME marocaines. Des solutions sur mesure MEDZ a mis en place des infrastructures aux normes internationales et propose à ses clients des solutions sur mesure et en fonction de leurs besoins : • Industrie : des lots de terrains viabilisés, des bâtiments industriels clés en main et une offre


MEDZ

Des avantages indéniables Les zones d’activités de MEDZ offrent une multitude d’avantages : • Un emplacement stratégique, tenant compte des potentialités de chaque région. • Une connectivité logistique optimale aux grands axes de transport nationaux. • Un guichet unique administratif, pour faciliter les démarches aux investisseurs. • Une offre de formation intégrée, afin de garantir la disponibilité des compétences. • Une panoplie de services, afin de répondre aux principaux besoins des opérateurs (mis en place au fur et à mesure de la valorisation) : entretien des espaces communs, restauration, santé, etc. • Un cadre de vie agréable. • Des incitatifs fiscaux et douaniers en zones franches.

en Maîtrise d’Ouvrage Déléguée (MOD) et Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) pour la construction de bâtiments industriels. • Offshoring : des plateaux bureaux modulables world class. • Tertiaire : des lots de terrains pour tertiaire et commerces. • Tourisme : des lots de terrains pour villas, résidences, hôtels, équipements, etc.

Une présence partout au Maroc

N°45 Avril 2019 37

INDUSTRIE DU MAROC


MAROC-ONUDI

Le PCP UNE OPPORTUNITÉ UNIQUE POUR ACCÉLÉRER L’INDUSTRIE MAROCAINE

L

LE MAROC ET L’ONUDI ONT PROCÉDÉ AU LANCEMENT DU PROGRAMME DE PARTENARIAT PAYS (PCP), LORS D’UNE CÉRÉMONIE CO-PRÉSIDÉE PAR MOULAY HAFID ELALAMY, MINISTRE DE L’INDUSTRIE, DE L’INVESTISSEMENT, DU COMMERCE, ET DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE, ET LI YONG, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ONUDI).

e Maroc est devenu membre de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) en 1985. En 2018, le Maroc a été annoncé comme PCP pilote pour la région arabe selon les informations fournies par le site de l’ONUDI. La phase de programmation du PCP a débuté en avril 2018 avec le lancement d’un diagnostic pays visant à identifier les principales opportunités et les principaux problèmes, afin de faire avancer l’industrialisation au Maroc, et de contribuer à la conception et le développement du PCP. Le Programme de Partenariat Pays pour le Maroc (PCP Maroc) appuiera la mise en œuvre du Plan d’accélération industrielle 20142020. Ainsi, ce programme vise à accompagner les efforts d’industrialisation du Maroc et 38 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

à réaliser ses objectifs de développement durable. Ses composantes sont en phase avec les priorités nationales de développement et ont été conçues pour participer à la transformation économique en cours fondée sur l’accélération industrielle. Pour ce faire, le PCP repose sur un partenariat multipartite entre les partenaires de développement, les agences des Nations unies, les institutions financières et le secteur privé, sous la direction générale du gouvernement national. Dans le cadre du PCP, l’ONUDI fournit des conseils de politique générale au gouvernement, une assistance technique multidisciplinaire axée sur certains secteurs et domaines industriels et facilite la coordination générale du PCP et la convocation des partenaires. Le PCP qui se veut un catalyseur de

croissance d’une industrie performante prévoit le lancement de chantiers pré-requis à l’essor des écosystèmes lancés dans le secteur industriel, à savoir, les zones industrielles, l’industrie agro-alimentaire, l’énergie, l’économie circulaire, l’industrie 4.0 et le e-commerce. À cette occasion, le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a déclaré : «Le PCP place le développement industriel inclusif et durable au cœur de ses priorités.» «Le cadre de partenariat novateur lancé avec l’ONUDI participera assurément à la réalisation des ambitions industrielles du Royaume et, au-delà, à adresser d’autres priorités du moment, notamment, la promotion de l’usage des énergies renouvelables et des


MAROC-ONUDI technologies d’efficacité énergétique et l’amorce du tournant de la 4e révolution industrie et d’une industrie 4.0», a-t-il précisé.Et d’ajouter que «le PCP consacre toute une composante à la coopération Sud-Sud et s’inscrit en droite ligne de la vision perspicace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, et des actions en faveur des partenaires africains consistant à investir le savoirfaire et les potentialités du Royaume pour servir le progrès et la croissance du

continent». Pour sa part, LI Yong s’est félicité de la densité du partenariat entre l’ONUDI et le Maroc, ainsi des progrès et réalisations accomplies dans le secteur industriel dans le Royaume. «Nous voulons faire de la mise en œuvre du PCP au Maroc une réussite à dupliquer dans d’autres pays de la région», a-t-il affirmé. Le PCP a été élaboré dans le cadre d’un vaste processus de consultation et de coordination impliquant l’ensemble des

départements ministériels concernés, ainsi que le secteur privé. Ce cadre de concertation qui a prévalu dans les phases de formulation se poursuivra lors de la mise en œuvre, du pilotage et du suivi-évaluation. Ce programme se déploiera au Maroc sur la période 20192023. Il représente le nouveau cadre de partenariat adopté par l’ONUDI à l’issue de sa 15e Conférence générale.

3 QUESTIONS Á LI Yong Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI)

«L’ONUDI croit que le Maroc possède une fenêtre unique d’opportunités pour réaliser un développement élevé et inclusif.» IDM : Le Maroc est le premier pays arabe à bénéficier du PCP. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? Le Maroc est un pays qui va de l’avant en matière d’industrie à travers le Plan d’accélération industrielle et un gouvernement qui est fervemment attaché au développement industriel, avec une vraie vision industrielle. Le ministère de l’Industrie est très actif pour la promotion de ce secteur et nous sommes là pour soutenir ce développement piloté par le Maroc pour améliorer et développer l’ensemble des secteurs économiques. Avec ce programme, j’ai l’assurance que la coopération entre le Maroc et l’ONUDI atteindra son plein potentiel en vue du progrès du Royaume. L’ONUDI croit que le Maroc possède une fenêtre unique d’opportunités pour réaliser un développement élevé et inclusif. Ce sera

donc un très bon exemple pour les autres pays, leur permettant d’apprendre de l’expérience marocaine.

de levier permettant au Maroc de personnaliser sa vision sectorielle de façon intégrée.

IDM : Quels sont les apports du PCP pour le Maroc ? L’industrialisation vise en premier lieu à générer des emplois et à augmenter les revenus, ce qui en fait un secteur très important. Le Maroc est en train d’évoluer dans les 6 secteurs identifiés dans le cadre du programme PCP à savoir : les zones industrielles, l’industrie agro-alimentaire, l’énergie, l’économie circulaire, l’industrie 4.0 et le e-commerce. Et au travers des rencontres, dialogues et réunions que nous avons tenus, le Maroc a fait preuve d’un fort engagement, ainsi que d’une capacité importante du gouvernement et du secteur privé pour soutenir ce programme. En cela, le PCP servira

IDM : Pour quand sont attendus les premiers résultats du PCP ? Nous nous attendons à ce que ce programme porte ses fruits très prochainement. S’agissant des 6 secteurs identifiés dans le cadre du PCP programme, il y en a qui aboutiront à un résultat en un an comme c’est le cas du secteur de l’agro-alimentaire. Alors que d’autres requièrent plus de temps, et les résultats se feront voir à un horizon moyen terme, voire long terme, comme pour le secteur de l’industrie 4.0 par exemple ou encore l’économie circulaire. Mais pour les autres secteurs, nous nous attendons à des effets plus rapides.

N°45 Avril 2019 39

INDUSTRIE DU MAROC


ZON ES I N DUSTRI ELLES

FONZID

PORTEURS DE PROJETS DE ZONES INDUSTRIELLES : À VOS MARQUES, PRÊTS, PARTEZ !

C

L’AGENCE MILLENNIUM CHALLENGE ACCOUNT-MOROCCO (MCA-MOROCCO) A LANCÉ, EN PARTENARIAT AVEC LE MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE, DE L’INVESTISSEMENT, DU COMMERCE ET DE L’ECONOMIE NUMÉRIQUE, LE 1ER MARS 2019, L’APPEL À PROJETS DU FONDS DES ZONES INDUSTRIELLES DURABLES « FONZID » DONT LA DURÉE EST DE 4 MOIS.

et appel à projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’activité « Foncier industriel » relevant du deuxième programme de coopération « Compact II », conclu le 30 novembre 2015 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, représenté par MCC, et dont la mise en œuvre a été confiée à l’Agence MCA-Morocco.Le FONZID, mis en place conjointement avec le MIICEN et doté d’une enveloppe de 30 millions de dollars dont 50% apporté par le Gouvernement marocain, vise à renforcer le modèle de zones industrielles durables et à contribuer à l’amélioration de la productivité et des performances environnementales et sociales des entreprises dans les zones industrielles. Ce fonds viendra augmenter l’offre de terrains industriels répondant aux besoins des entreprises en termes notamment d’emplacement, de qualité des infrastructures, de services d’accompagnement et de prix compétitifs et contribuera ainsi à l’accroissement des investissements privés et à la création d’emplois. Ainsi, ce Fonds a pour objectif de soutenir techniquement et financièrement : 40 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

•Les initiatives privées et publiques visant l’amélioration de la performance économique, sociale et environnementale au niveau des zones industrielles au Maroc. •Les initiatives privées et publiques ayant pour objet la revitalisation ou la création de zones industrielles durables.

S’agissant des projets éligibles, ce sont ceux qui démontrent un impact économique et qui intègrent à la fois, un cadre de gouvernance et de durabilité appropriée à la zone, attirent les investissements privés et proposent une offre de services aux entreprises. Il s’agit également de projets qui permettent une amélioration de la gouvernance au niveau des zones industrielles comme par exemple la création d’une entité de gestion durable de la zone, les initiatives d’accompagnement pour la mise en place d’une démarche responsabilité sociale (RSE), les programmes visant à assister les associations, les gestionnaires et les développeurs des zones industrielles à développer de nouvelles zones et revitaliser des zones existantes, etc.


150 ans d'histoire De l'invention, de la fixation au service du marché de l'automobile, une saga familiale riche d'innovations.

A PROPOS DE NOUS

Leader sur le marché de l’ AUTOMOBILE le Réseau ARaymond a progressivement transposés o n expertise et ses compétences vers de nouveaux marchés : TRUCK INDUSTRIAL ENERGIES AGRICULTURE

1 Culture d’entreprise familiale unique 7 200 Femmes et Hommes qui font la richesse de l’entreprise 5 Générations d’entrepreneurs 6 Marchés Plus de 350 personnes impliquées dans les projets R&D

LIFE 1 600 Brevets actifs 25 000 Références de production 26 Sites de production N°45 Avril 2019 dansINDUSTRIE le monde DU MAROC

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ZON ES I N DUSTRI ELLES En outre, ces projets doivent viser l’amélioration des performances environnementales des zones industrielles tels que la construction d’une station d’épuration, d’un centre de tri, d’une station de prétraitement, la création de centres d’énergies renouvelables, les programmes d’incitation pouvant être développés dans la perspective d’encourager les industriels à atteindre des performances environnementales et sociales élevées, les parcs industriels écologiques et les clusters écologiques, etc.

Ce sont aussi des projets qui participent à la définition et déclinaison d’une offre de services aux entreprises permettant l’amélioration de la performance économique, sociale ou environnementale des zones industrielles comme la création de centres de formation, les guichets d’intermédiation formation-emploi, les centres d’affaires au sein des zones industrielles, le transport en commun du personnel, etc. Pour rappel, l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco) est un établissement

public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Créée en septembre 2016, l’Agence MCA-Morocco est chargée de la mise en œuvre du programme objet du Compact II, conclu le 30 novembre 2015 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement des Etats Unis d’Amérique. À ce titre, l’Agence MCAMorocco supplée le gouvernement du Maroc dans l’exercice et l’exécution de ses droits et obligations relatifs à la supervision, à la gestion et à la mise en œuvre du Compact II.

pour participer á l`appel á projet du FONZID et soumettre le dossier de candidature, le porteur du projet est appelé á observer les étapes explicitées ci-dessous :

-Budget du FONZID : 30 millions de dollars -Subvention proposée :

1 s’enregistrer sur le site web www.fonzid.ma à la plateforme de soumisssion en ligne et suivre le lien de confirmation reçu par email pour accéder à la plateforme

2 Remplir le formulaire de vérification d’éligibilité sur la plateforme de soumission en ligne

3 Prendre connaissance des résultats d’éligibilité par email. Suite à la phase de vérification d’élégibilité seuls les candidats éligibles avanceront dans le processus de l’appel à projets.

4 Renseigner dûment le dossier de candidature en ligne.

Pour plus d’information, consultez www.fonzid.ma

«Les infrastructures industrielles sont considérées parmi les moyens les plus importants du développement économique et social pour attirer les investissements étrangers ou nationaux et encourager les exportations industrielles et le transfert de technologies. Les zones industrielles permettent aux entreprises d’améliorer leur compétitivité et par de là, la création d’emploi, l’augmentation de la valeur ajoutée, la réduction intelligente des exportations et le développement d’autres secteurs, tels que le transport et les services. Toutefois, force est de constater que le foncier industriel déjà développé fait face a plusieurs problèmes, notamment en termes de valorisation c’est pour cela que le ministère a fait de ce chantier, un chantier de grande importance. Le compact II tombe à point nommé pour contribuer à apporter une solution à

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INDUSTRIE DU MAROC

l’amélioration de la gouvernance et à la productivité du foncier répondant ainsi aux besoins des investisseurs. Cet accord vise à rehausser la qualité du capital humain et à améliorer l’activité du foncier industriel. Ce programme porte sur une enveloppe de 127 millions de dollars et s’articule autour de 3 axes principaux : la conception d’un nouveau modèle des infrastructures industrielles durables et de revitalisation de zones industrielles existantes privilégiant le partenariat public-privé, la mise en place du FONZID, l’accompagnement des équipes du ministère et des partenaires en charge du développement des infrastructures industrielles pour une montée en compétence. Une action phare qui vient d’être lancé est le travail sur un projet de loi relatif à la planification, l’aménagement, le développement la commercialisation et la gestion des infrastructures industrielles. »

·Catégorie 1 : création ou extension des zones industrielles durables : subvention inférieure ou égale à 50% du cout global du projet et supérieure à 1 million de dollars américains, avec un taux de rentabilité interne (TRI) du projet atteignant un maximum de 12% ·Catégorie 2 : requalification des zones industrielles existantes : subvention inférieure ou égale à 70% du coût du projet et supérieure ou égale à 500.000 dollars américains -Date de lancement : 1er mars 2019 -Durée de l’appel à projets : 4 mois

MOULAY HAFID ELALAMY, MINISTRE DE L’INDUSTRIE, DE L’INVESTISSEMENT, DU COMMERCE ET DE L’ECONOMIE NUMÉRIQUE


Appui aux entreprises nouvellement créées pour l‘emploi

Le programme IDMAJ porte sur l’emploi salarié : - Contrats de Droit Commun (CDD et CDI) - Contrat d’Insertion Contrat d’Insertion Amélioré mis en oeuvre depuis Avril 2016

TAHFIZ programme d’appui aux entreprises ou associations nouvellement créées entre le 1er Janvier 2015 et le 31 Décembre 2022

Financement de formations jusqu’à 10 000 dh par personne

162 000 opportunités d’amélioration de l'employabilité dans le cadre du programme Taehil 654 000 4200

N°45 Avril 2019 43

INDUSTRIE DU MAROC


ZON ES I N DUSTRI ELLES WALTER SIOUFFI DIRECTEUR RÉSIDENT DE MILLENNIUM CHALLENGE CORPORATION (MCC) À RABAT

«MCC est une agence d’aide au développement, relativement jeune et notre mission consiste à collaborer avec des pays éligibles dans l’objectif de définir les modalités de collaboration afin de surmonter les contraintes et atteindre des niveaux de croissance économique plus élevée.

ABDELGHNI LAKHDAR DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE MCAMOROCCO

«Le Maroc et le gouvernement des Etats Unis ont choisi à raison de concentrer leurs efforts dans le cadre de ce programme sur deux sujets majeurs: le foncier et la formation. Dans ce cadre, je suis ravi du lancement de ce fonds aujourd’hui qui constitue l’aboutissement d’un long processus de consultation que nous avons initié avec le ministère de l’industrie et qui avait démarré par une enquête de paramétrage pour évaluer le potentiel du projet, ayant permis de s’assurer de la pertinence de cette idée de lancer un appel à projet dans le cadre d’un fonds. Cette enquête a également permis de dimensionner ce fonds, de 44 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

Le programme s’étale sur une durée fixe de 5 ans, ce qui représente un grand défi car la durée est très courte. Pour le F, il ne reste que 3ans pour aboutir à sa finalité suite à la conception d’un projet, un programme détaillé est alors développé qui consiste en un ensemble d’activités pilote et FONZID est un projet pilote pour nous qui nous espérons dupliquer au niveau national suite à sa réussite. Un budget est par la suite approuvé par le congrès américain qui apporte son soutien pour nous fournie les fonds nécessaire à la réalisation de notre mission avec l’objectif d’aider les pays partenaire éligibles à accélérer leur croissance économique et augmenter les revenus des ménages. Et nous sommes fiers de notre partenariat avec le Maroc qui à ce jour est le plus grand bénéficiaire de nos projets Compact sur environ 30 pays dans lesquels nous avons déjà investi. Plus d’un milliard de dollars entre le premier plan Compact conclu en 2013 et le deuxième qui s’achèvera fin juin 2022. Après une analyse profonde des besoins prioritaires en investissement au Maroc, nous avons décidé d’investir en premier lieu dans l’éducation des jeunes et leur employabilité, puis la productivité du foncier et la revitalisation des zones industrielles et le lancement de nouvelles zones à travers des appels d’offre. »

le paramétrer, de définir les critères d’éligibilité et de choix de différents projets. En cela, le FONZID est en phase avec les orientations Royales portant sur la mobilisation du foncier au service de la promotion de l’investissement et il converge avec les objectifs du PAI en termes, notamment, d’amélioration quantitative et qualitative des capacités d’accueil des investisseurs et de mise en place d’une offre en zones industrielles qui soit suffisante, adaptée, attractive et compétitive. Le concept de ce fonds et ses finalités ont été construits pour que celui-ci réponde aux aspirations et soit un réel outil d’amélioration de la qualité de nos zones industrielles en apportant une valeur ajoutée significative en termes d’offre qualitative de foncier industriel au Maroc. C’est là une opportunité réelle pour enrichir l’offre de terrains industriels au Maroc et améliorer sa qualité en termes d’emplacement, de qualité des infrastructures, de services d’accompagnement tout en mettant l’accent sur l’amélioration de la gouvernance, de la durabilité économique, de l’inclusion sociale et de la dimension environnementale. L’octroi des financements de ce fonds se

«Nous essayons de revitaliser et de mettre en place des zones industrielles encourageant la création d’emplois par le biais du FONZID. Nous voulons nous assurer que ces zones industrielles soient écologiques et technologiquement avancées. Mais au delà de tout ceci, l’objectif est de rassembler les communautés en revitalisant et en établissant ces zones industrielles. C’est quelque chose sur laquelle le gouvernement américain est fier de travailler avec le ministère et l’agence MCA. » STEPHANIE MILEY CHARGÉE D’AFFAIRES À L’AMBASSADE DES ETATS-UNIS D’AMÉRIQUE AU MAROC

fera sur la base d’un appel à projets qui vous invite à soumettre vos propositions de projet en tenant compte des objectifs du fonds et des critères d’évaluation. Au Maroc, nous avons déjà de belles zones industrielles mais il y a également des zones qui demandent une requalification, une gestion moderne et une gouvernance efficace. Toutefois, l’efficacité et la qualité des zones industrielles passent par l’implication des entreprises privées dans la gestion de ces zones et ceci est une dimension fondamentale dans les critères de choix des projets à soumettre. Par ailleurs, les projets doivent être des projets modèles en termes de durabilité, de qualité, de gouvernance et de services aux entreprises mais nous sommes contraints par le temps puisque nous n’avons que 3 ans pour mener à bien cette mission. Donc ces projets doivent s’inscrire et se faire dans la période du Compact et ceci constitue un défi et une responsabilité partagée. L’Agence et le Ministère vous invitent à préparer des projets de qualité et de notre côté, nous apporterons l’assistance qu’il faut en ayant confiance que nous y arriverons.»


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LOGISTIQUE I NTERVI EW Antoine De Mirbeck Managing partner de IPSEN

«Nous allons continuer d’accompagner nos clients dans leur croissance en restant innovants et en investissant à leur côté tout en répondant à leurs besoins»

I

DM : La maîtrise de la chaîne logistique étant un enjeu essentiel pour les entreprises, quelle place occupe-t-elle dans votre stratégie ? Antoine De Mirbeck : Tout à fait. Et cela est d’autant plus vrai dans un contexte économique difficile et de globalisation des échanges. La gestion de la Supply Chain vise principalement l’optimisation des coûts et une meilleure productivité. En tant qu’opérateur global, IPSEN Logistics maîtrise les divers maillons de la Supply Chain, à travers ses quatre métiers étroitement liés : le transport international – aérien, routier, maritime-, les prestations de dédouanement, le stockage & la logistique et la distribution. Assurer le contrôle total de la Supply Chain constitue notre leitmotiv, car cela permet à nos clients non seulement de bénéficier d’une mutualisation des compétences humaines et des moyens logistiques performants mais aussi de s’adresser à un seul et unique interlocuteur. Il n’y a donc plus de rupture de charge ni de limite de responsabilité avec Ipsen. Nous prenons nos responsabilités de A à Z. IDM : IPSEN Logistics, en quelques chiffres ? Antoine De Mirbeck : IPSEN LOGISTICS au Maroc, c’est 150 MDH de CA consolidé en 2018, 100 collaborateurs, 3 entrepôts et 20.000 m2 de surface logistiques en propriété sur le grand Casablanca, dont 1.500 m2 sous-douane. 46 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

IDM : On remarque que l’entreprise est une filiale du groupe allemand. Quels sont les avantages ? Antoine De Mirbeck : Absolument. Cet adossement au groupe IPSEN LOGISTICS, l’un des plus vieux -fondé en 1895- société familiale qui plus est et qui en fait une compagnie dynamique et internationalement active, présente dans plus de 50 pays, constitue pour nos clients comme pour nos équipes un gage de performance et d’accès au plus large vivier d’expertises et de compétences techniques mais aussi de solidité financière. IDM : Vous êtes leader du transport en vrac liquide au Maroc. Qu’est-ce qui vous distingue ? Antoine De Mirbeck : Nous occupons effectivement le 1er rang en la matière. Le transport de produits liquides s’avère délicat. L’efficience de nos équipements et techniciens nous permet de garantir à notre clientèle un acheminement de qualité et hautement sécurisé, grâce à trois types de conteneurs utilisés à l’échelle mondiale et reconnus pour leur efficacité et leur flexibilité : le Flexitank, dédié aux produits non dangereux, comme les denrées alimentaires ou composants chimiques; l’Isotank consacré aux produits dangereux, tels les liquides plus corrosifs ou toxiques ; l’IBC dédié aux chargements des liquides pour les plus petites quantités. Notre propre flotte assure en outre à nos clients une disponibilité immédiate des

conteneurs ainsi qu’une livraison au lieu de leur choix avec un suivi en temps réel. IDM : La satisfaction du client est-elle une priorité chez vous ? Antoine De Mirbeck : Placée au cœur de notre politique, la recherche de la satisfaction durable de nos clients est permise grâce à l’excellence opérationnelle et à l’adaptation aux exigences de la clientèle : nous offrons des solutions personnalisées, car nous estimons que chaque client est unique et mérite donc tous nos soins. Il était donc logique pour nous de nous lancer dans une démarche qualité et de certification. Nous sommes certifiés ISO 9001 : 2008 pour l’ensemble de nos prestations logistiques de transport. Notre devise «big enough to act global, small enough to care». IDM : Quels sont vos défis pour 2019 Antoine De Mirbeck : Nous allons continuer d’accompagner nos clients dans leur croissance en restant innovants et en investissant à leur côté tout en répondant à leurs besoins à court et moyen termes. Nous prévoyons notamment courant 2019 l’ouverture d’entrepôt logistique en région ainsi que le développement en logistique et distribution de nouveaux services à très forte valeur ajoutée. Le développement du digital adossé à notre sens de l’innovation sera notamment un atout majeur de nos prestations.


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INDUSTRIE DU MAROC


ÉVÉN EMENT I NTERVI EW Amandine Lepoutre Présidente de Thinkers & Doers

« Cette année, grâce au travail collectif lors des workshops, les leaders internationaux travailleront sur des plaidoyers qui seront diffusés à l’ONU. Un Manifeste de la Prospérité pour les Entreprises est envisagé également, sous forme d’un travail de rédaction participative. » ORGANISÉE À L’INITIATIVE DU RÉSEAU INTERNATIONAL « THINKERS AND DOERS », LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE AXÉE SUR “LES ÉTATS GÉNÉRAUX DES ENTREPRISES ET DES ENTREPRENEURS CITOYENS”, REVIENT À ESSAOUIRA DU 28 AU 30 JUIN 2019. À CETTE OCCASION, NOUS AVONS RENCONTRÉ AMANDINE LEPOUTRE, LA PRÉSIDENTE DE THINKERS & DOERS QUI NOUS A DONNÉ UN APERÇU DE CET ÉVÉNEMENT TANT ATTENDU.

I

DM : Pouvez-vous nous en dire plus sur les objectifs de l’événement « États généraux des Entreprises et des Entrepreneurs Citoyens » ? Pour cette édition des États Généraux, nous avons plusieurs objectifs. Le premier est de rassembler les acteurs les plus engagés, ceux qui pensent et agissent pour résoudre les enjeux urgents de notre époque : le climat, les inégalités, la paix sociale. Les entreprises, les entrepreneurs sont fondamentaux dans ce processus et c’est avec elles, grâce à leurs contributions que les États peuvent travailler de concert sur des solutions à impact. C’est notre parti pris. Nous le résumons souvent avec cette phrase ‘’Economy for Humanity’’. C’est en ce sens que nous demandons aux 250 participants de travailler et de s’engager dans des programmes d’actions communs. Nous souhaitons également cette année structurer, renforcer ce mouvement et donner un écho fort à ceux qui agissent. Nous annoncerons 48 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

le lancement de plusieurs programmes sur lesquels nous travaillons depuis la dernière édition. Nous souhaitons faire de ce rendez-vous annuel à Essaouira un point de rencontres bien sûr, et également une plateforme de diffusion de cette idée qu’il est urgent de faire autrement. Qu’il est temps de s’engager au sein de son organisation. L’année dernière, 38 nationalités étaient présentes. Si chaque personne présente devient ambassadrice et actrice de progrès socio-économique, alors nous pourrons parler de mouvement international. Et développer entre nous des connections plus fortes pour accélérer nos actions entre les États, les entreprises et les citoyens. Au-delà de nos frontières respectives. IDM : Du 28 au 30 juin 2019, se tiendront les travaux de la 2ème édition de cette manifestation qui sera placée sous le thème de la «prospérité». Pouvez-vous nous expliquer ce choix?

Le thème de la prospérité permet de parler d’une dimension très forte. Son acception économique est perçue immédiatement : on fait le lien assez rapidement avec l’abondance. Ce qui nous intéresse, c’est plutôt de parler de l’état de prospérité. Celui qui sonne un peu comme une évocation des moments heureux de grandes civilisations, de périodes fastes de l’histoire. Un état qui permet de lier une période de croissance économique au progrès social, au bien-être en général d’une société. C’est lors de ces périodes de prospérité que l’on voit se construite les socles du vivre-ensemble : le dialogue entre les cultures, le respect de la diversité et des différences comme source d’inspiration. À Essaouira, ce port de commerce qui a accueilli les voyageurs du monde autour des échanges, on peut encore sentir ce que cette époque prospère a permis de faire exister comme civilisation. On sent encore cet héritage. Ces périodes sont propices à la création, d’idées,


ÉVÉN EMENT de valeurs. Envisager la prospérité, en parler, agir pour qu’elle existe implique de changer nos manières actuelles de fonctionner et de comprendre que seuls les acteurs qui intègrent la dimension sociale et environnementale au cœur de leur fonctionnement grandiront et dureront. Seul ce changement de paradigme permettra à nos sociétés, à nos gouvernements d’agir contre la violence, les extrémismes, la radicalisation que nous observons. C’est en ce sens que nous voulons parler et prôner la prospérité. IDM : Quel est le programme et les nouveautés de cette 2ème édition ? Note réflexion portera sur trois axes prioritaires : le climat, l’égalité et la paix sociale. 3 enjeux majeurs qui soulèvent bien d’autres questions. 3 champs

d’action qui demandent de mettre en place des solutions à impact. Les entreprises ont ce pouvoir de massifier les réponses à apporter : de par leurs moyens financiers. De par leur capacité à toucher un nombre important de personnes (leurs collaborateurs, leurs consommateurs, leurs écosystèmes en général). Pendant trois jours de conférences, de sessions de travail collectif et de partage d’expérience, nous mettrons en lumière une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs citoyens, via la création d’un Palmarès du progrès social en Entreprise. Des artistes, des designers et des événements inédits viendront interagir avec les participants de la conférence et les habitants d’Essaouira. Nous inviterons plus largement les pays africains, car via de nouveaux partenariats, nous avons eu

la chance de rencontrer des acteurs très engagés, des entreprises qui agissent pour le bien commun, en lien avec leurs gouvernements. Ce sera très intéressant d’avoir les points de vue de ces nouveaux participants. IDM : La 1ère édition s’était soldée par la signature de la Déclaration d’Essaouira. Y aurait-il une nouvelle feuille de route devant découler de l’événement cette année ? Cette année, grâce au travail collectif lors des workshops, ces leaders internationaux travailleront sur des plaidoyers qui seront diffusés à l’ONU. Un Manifeste de la Prospérité pour les Entreprises est envisagé également, sous forme d’un travail de rédaction participative.

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INDUSTRIE DU MAROC


ÉN ERGI E I NTERVI EW Abdelmajid Iraqui Houssaini Président du Directoire de TAQA Morocco

«Nous avons l’ambition de mettre à contribution ce savoir-faire technique d’énergéticien au service du mix énergétique marocain pour accompagner efficacement la transition du secteur».

I

DM : En 2018, TAQA Morocco a réalisé une bonne performance opérationnelle et des indicateurs financiers en hausse. À quoi sont dus ces bons résultats ? Les performances en progression de TAQA Morocco sont portées par la robustesse de son business model. Il repose sur des performances industrielles de niveau Top quartile mondial qui se caractérisent par une disponibilité élevée et fiable, une politique de maintenance prédictive et des coûts de production du kWh optimisés. Dans ce cadre, nos agrégats financiers sont en progression constante avec des résultats financiers qui surperforment nos prévisions et une valeur en Bourse qui dépasse également les performances du MASI. TAQA Morocco a ainsi démontré depuis son introduction en Bourse non seulement son expertise technique sur toute la chaîne de production électrique mais également la prédictibilité de ses résultats financiers qui placent la valeur TAQA Morocco en actions de fond de portefeuille à fort rendement. IDM : Pouvez-vous nous en dire plus sur le plan stratégique mis en place par TAQA Morocco afin de renforcer son excellence opérationnelle et son capital humain à l’horizon 2021 ? 50 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

TAQA Morocco a pour vocation de se positionner en leader intégré dans le mix énergétique régional, donc une ambition continentale, ce qui suppose de continuer à renforcer son excellence industrielle en améliorant l’efficience opérationnelle et en consolidant les projets de développement. Une stratégie qui suppose la valorisation de nos compétences internes, qui ont toujours été le moteur de notre progression. Notre métier est spécifique, il exige un long cycle d’apprentissage, il est donc essentiel de préserver ce savoir-faire et dans le même temps s’intéresser aux évolutions de notre secteur notamment en matière de digitalisation dans la mesure où le secteur de l’énergie est pleinement entré dans l’industrie 4.0. Nous travaillons sur un plan de digitalisation de nos Unités que nous avons démarré en 2018 et qui nous permettra d’allonger nos cycles de maintenance à 10 ans (comparé à 8 ans actuellement). IDM : Pour quelle stratégie opte TAQA Morocco afin d’accompagner le Royaume en matière de mix énergétique pour les années à venir ? Il faut d’abord rappeler que TAQA Morocco assure la charge de base du mix énergétique marocain, nous

représentons en effet 44% de la production électrique, rapporté à 18% de la capacité installée, ce qui démontre l’efficience de notre outil industriel. Nous avons ainsi l’ambition de mettre à contribution ce savoir-faire technique d’énergéticien au service du mix énergétique marocain pour accompagner efficacement la transition du secteur. TAQA Morocco dispose d’une assise financière solide et saura réunir l’expertise nécessaire pour répondre aux appels d’offres qui seront lancés en matière de projets renouvelables, ainsi que conventionnels. Nous sommes déjà engagés dans un projet éolien de 200 MW, nous patientons les amendements discutés entre l’ONEE et son ministère de tutelle pour avancer dans son opérationnalisation. IDM : Qu’en est-il de l’utilisation de la digitalisation chez TAQA Morocco ? (notamment en matière de gestion de la maintenance prédictive, projet EAM et de veille technologique…). EAM est un module de notre progiciel ERP qui nous permet de gérer en temps réel et dans le cadre d’un système d’information partagé toute l’activité de maintenance : historique des interventions, actions de contrôle, gammes de maintenance, allocations des ressources… C’était notre


ÉN ERGI ES premier pas vers la digitalisation de la maintenance pour évoluer vers une approche prédictive. Nous avons ensuite lancé en 2018 un projet de monitoring des turbines et alternateurs sur l’Unité 2 que nous allons déployer sur l’ensemble des Unités. C’est un levier important d’optimisation de la maintenance et de l’exploitation ; il permettra un diagnostic et une surveillance continue des

paramètres techniques et l’analyse du comportement des équipements afin d’anticiper les interventions. Nous avons également digitalisé notre processus de relève des indices sur les machines par le biais d’une solution de gestion mobile des rondes, il complétera efficacement la surveillance et la fiabilité de l’outil de production. IDM : Quelles sont vos perspectives

pour les années à venir ? Nous maintiendrons en 2019 cette dynamique d’innovation et de digitalisation du processus d’exploitation pour continuer à améliorer la fiabilité de l’outil de production et augmenter durablement la disponibilité. Par ailleurs, comme nous l’expliquions ultérieurement, nous mettons notre savoir-faire au service de mix énergétique marocain et africain.

À PROPOS DE TAQA MAROC

Depuis sa création en 2005, TAQA est une référence mondiale dans son domaine et l’une des plus grandes sociétés cotées à la Bourse d’Abu Dhabi avec un total bilan de plus de 29,6 milliards de dollars et 17 095 MW de capacité installée. Le Groupe TAQA est l’un des plus grands investisseurs étrangers au Maroc. Dotée d’une expertise technique et opérationnelle de premier rang à l’échelle internationale, TAQA a étendu son champ d’intervention à des activités associées aux secteurs du pétrole et du gaz, de l’électricité et de l’eau et des infrastructures de transport et de stockage de produits pétroliers et gaziers dans la région Mena, en Inde, en Europe et en Amérique du Nord.

* Pétrole et Gaz Le Groupe TAQA est engagé dans l’exploration, le développement et la production de pétrole brut, de gaz naturel et liquide, ainsi que le stockage, le traitement et le transport de gaz et de pétrole.

*Eau et Électricité Le Groupe TAQA fournit plus de 98% de l’eau et de l’électricité consommées dans l’Émirat d’Abu Dhabi et déploie son intervention à l’échelle internationale avec plus de 17 095 MW de capacité installée sur 4 continents.

N°45 Avril 2019 51

INDUSTRIE DU MAROC


AGRICULTURE

SIAM 2019

UN SALON EN PHASE AVEC LES DÉFIS DUNOUVEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI,LA 14ÈME ÉDITION DU SIAM

SALON INTERNATIONAL DE L’AGRICULTRE AU MAROC A EU LIEU DU 16 AU 21 AVRIL 2019 À MEKNÈS SOUS LA THÉMTIQUE: « L’AGRICUTURE, LEVIER D’EPLOI ET AVENIR DU MONDE RURAL ».

52 N° 45 Avril 2019

INDUSTRIE DU MAROC

Cette 14ème édition conforte sa position en tant que plus grand salon Africain dédié à l’Agriculture et une attractivité qui est devenu un atout majeur pour une définition nouvelle du métier d’agriculteur. Le SIAM représente une réserve d’emploi de plus de 40% de la population active, une forte valeur ajoutée sur le PIB, avec une croissancesoutenue de l’économie nationale de 4,1%. Ceci reflète l’enjeu particulier que représente l’activité agricole et souligne le succès du Plan Maroc Vert (PMV) reconnu en tant que véritable levier de développement de l’agriculture nationale par les institutions et les partenaires internationaux tels que le FMI, la FAO, la BAD ou encore l’UE entre autres. Le SIAM confirme ainsi son rôle de plateforme de débats et décisions du secteur agricole et confirme ainsi la proximité avec son environnement économique et social. La thématique choisie pour cette 14ème édition est directement a été inspirée de l’actualité du Royaume et entre par ailleurs dans le cadre des recommandations du CESE sur les défis du monde rural. Ce fil rouge exprime clairement les nouvelles attentes pour le monde rural, kaléidoscope complexe et évolutif, indissociable de l’agriculture. La Suisse pays à l’honneur cette année avec son histoire initiée en 1291, 4 langues officielles et une situation géographique unique au cœur de l’Europe, est l’une des économies les plus compétitives au monde. Fournissant plus de la moitié des biens alimentaires consommés en Suisse, l’agriculture couvre la moitié du territoire et est régie par un Office Fédéral dans le cadre d’un article constitutionnel voté en 1999 et qui fixe la mission du secteur agricole suisse. La production durable de denrées alimentaires axée sur le marché est ainsi au centre de la mission agricole.suisse afin de garantir à la population un approvisionnement sûr

Le pays accorde par ailleurs une haute importance au maintien de ses ressources naturelles et en fait un pilier fondamental de la politique agricole suisse au même titre que la compétitivité et la durabilité Sur le plan économique, l’agriculture suisse produit chaque année des matières premières et des denrées alimentaires d’une valeur de quelque 10 milliards de francs. Avec les transformateurs et les commerçants, la chaine de valeur agricole représente un marché total de presque 60 milliards de francs. À l’échelle nationale, les 300.000 postes que compte la branche représentent 8% de tous les emplois, selon l’étude présentée par l’Union Suisse des Paysans (USP) et dans un quart des communes suisses, ce chiffre atteint 25% des emplois. Tout en conservant son authenticité familiale, l’agriculture suisse accorde une grande importance à la Recherche & Développement y compris en technologie de pointe (Drones et robots) afin de rendre le secteur plus moderne et innovant dans le respect de) l’environnement. La Suisse consacre ainsi plus de 18.5 CHF milliards annuels à la recherche. et au développement, soit près de 3% de son PIB Encore plus ambitieux, le SIAM 2019 a accueilli 1.500 exposants issus de 72 pays et Plus d’1 million de visiteurs. Du 16 au 21 Avril 2019, au cours des 6 jours d’exposition, le salon a organisé 35 conférences et assuré plus de 300 mises en relation de haut niveau Déployé sur une superficie globale de 180.000 m² dont 100.000 m² couverts, le SIAM s est décliné autour de 10 pôles et a compté 200.000 m² de superficie de Parking Enfin, le SIAM 2019 a proposé un programme riche et passionnant en termes de divertissement et d’animation avec en vedettes des concours des différentes races au pôle Élevage, des animations Ring & Show équestre et des animations culturelles dans la ville.


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INDUSTRIE DU MAROC


COMMUN IQUÉS

Préventica

Salon International de la Sécurité et de la Prévention des risques se déplace à l’OFEC !

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rganisé depuis cinq ans à l’Office des Changes (CICEC) et en progression croissante chaque année, le salon international de la sécurité profite cette année de la fermeture du CICEC pour installer ses quartiers à la foire internationale de Casablanca (OFEC) en plein cœur de la métropole. Le salon se déroulera ainsi, du 11 au 13 avril à la Foire Internationale de Casablanca. Cette opportunité apportera encore une nouvelle dynamique à cet événement international en lui permettant d’accueillir de nouveaux exposants ainsi qu’un volume accru de visiteurs en provenance du centre-ville et du tout le Royaume.

Pour rappel, Préventica Maroc donne rendez-vous une fois par an à tous les acteurs des entreprises et des organisations publiques pour faire le point sur la prévention des risques. L’événement professionnel, aujourd’hui reconnu comme très qualitatif et utile, permet aux décideurs de trouver des solutions concrètes à mettre en œuvre pour améliorer à la fois la protection des salariés et la sécurité des entreprises. Les investissements tant en santé au travail qu’en sécurité/Sûreté ont fait l’objet de nombreuses études, toutes arrivant à la conclusion que la prévention des risques est un réel levier de performance pour les entreprises et les organisations publiques.

AQUAFINA

Maroc : Lancement d’Aquafina, la marque d’eau de «pepsico»numéro 1 dans le monde

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epuis son lancement fin décembre 2018, Aquafina séduit les consommateurs au Maroc. La marque d’eau de PepsiCo a bénéficié d’un accueil très positif. « Nos chiffres de vente sur les deux premiers mois de commercialisation sont très encourageants. Ils répondent à la croissance que connaît le marché des eaux au Maroc depuis dix ans », a déclaré Othmane Nadifi, COO de Varun Beverages Morocco, une filiale de Varun Beverages, le second embouteilleur de PepsiCo dans le monde avec plus de 30 usines en Afrique et en Asie. Dans un marché national de l’eau embouteillée estimé à 1,3 milliard de litres par an, Aquafina entend faire la différence et atteindre une part de marché de 5 % d’ici la fin de l’année. Elle mise pour ce faire sur ses

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INDUSTRIE DU MAROC

nombreux atouts : reconnue pour sa pureté et son goût parfait, la marque possède le taux de sodium (moins de 2mg/litre) le plus faible sur le marché des eaux produites au Maroc. Son procédé de purification breveté en sept étapes est également unique en son genre. Intitulé HydRO-7™, il permet à Aquafina de bénéficier d’un système rigoureux à la pointe de la technologie. S’appuyant sur l’osmose inverse et d’autres méthodes de filtration et purification, ce procédé élimine tous les éléments, comme le chlorure, les sels et d’autres substances qui influencent le goût et la qualité de l’eau. La dernière étape consiste à ajouter les minéraux essentiels, à l’instar du magnésium, avec une formulation parfaitement équilibrée.


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INDUSTRIE DU MAROC


VOUS INVITE À LA RENCONTRE D’AFFAIRES POUR L’INDUSTRIE, L’INVESTISSEMENT ET L’INNOVATION MAROCAINE

29-30 AVRIL 2019

SOUS LE THÈME

L’ I N N OVAT I O N I N D U ST R I E L L E E T L A F O R M AT I O N AU S E R VI C E D E L A C R É AT I O N D E L’ E M PLO I DANS LES RÉGIONS

: 05 22 26 04 51 -


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