afrique
RÉGIONALISATION, SECURITE P.42-52
w w w. i n d u s t r i e s . m a
TRANSPORT ET LOGISTIQUE
SOUSS-MASSA DECLINAISON REGIONALE DU PAI
UNE STRATEGIE NATIONALE SURMESURE P.22-29
P.16-20
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI
N° 32-33 Janvier-Février 2018 - Prix Maroc 30 DH
LES MATINÉES DE L’INDUSTRIE
L’événement phare de l’industrie 4.0 ! DDT N
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Édito
Hicham RAHIOUI
Directeur de publication redaction@industries.ma
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« Les matinées de l’industrie », place à l’innovation !
017 a, incontestablement, été un épisode haut en couleur pour l’économie marocaine, en témoigne le rapport Bloomberg, rendu public à Washington en janvier 2017, où le Maroc se hisse parmi les 50 économies les plus innovantes au monde. Industrie du Maroc a voulu donc clore l’année en beauté en célébrant encore une fois notre industrie comme il se doit. Cette fois, ce fut d’Industrie 4.0 qu’il a été question. Le soleil était au rendez-vous au Palmeraie Country Club, en ce 6 décembre 2017 dans un cadre inspirant et une nature luxuriante. Le gratin de l’industrie marocaine avait encore une fois répondu présent, manifestant son engouement dans une salle plénière comble. Après le sacré rituel matinal du café et les chaudes retrouvailles entre invités, le secrétaire d’Etat chargé de l’Investissement, Othman El Ferdaous, prit place sous le regard admiratif de l’audience. Une admi-
ration qui ne faiblit pas au fil d’un exposé où se dessinaient les traits d’un nouveau Maroc. En effet, le pays a entrepris une vaste transformation digitale dont monsieur El Ferdaous symbolise le représentant en tant que précurseur d’importantes initiatives dans le digital, notamment l’Agence du développement digital (ADD) dont le plan d’action sera axé sur le capital humain, l’e-Gov interopérable, l’Industrie 4.0 et un écosystème de startup, ou encore #digitalfikra. Indubitablement, Industrie du Maroc Magazine ambitionne d’accompagner cet élan du Royaume vers l’apogée de sa créativité à travers l’organisation d’événements tels que « Les matinées de l’industrie », une manifestation trimestrielle qui véhicule l’esprit d’innovation sévissant dans le pays et qui vise à débattre de thématiques spécifiques à l’industrie, l’investissement et l’innovation. Animée par une vaste panoplie d’experts provenant de part et d’autre (dont des présidents de fédérations
industrielles et économiques), cette première édition, placée sous le thème de «l’industrie 4.0 ou comment réussir sa révolution industrielle », a réuni 300 professionnels, experts, décideurs venus des quatre coins du monde pour débattre et réfléchir aux défis technologiques et industriels du Royaume. Ce fut également une belle opportunité de réaliser des rendez-vous B to B de haut niveau entre les professionnels du secteur. Somme toute, lors de cette première édition qui ne sera certainement pas la dernière, des intervenants de qualité ont fait le tour des interrogations liées aux tenants et aboutissants de l’avenir d’un secteur en pleine mutation. Heureusement pour les amoureux du progrès et de la technologie, cette édition en cachera certainement une autre !
Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédacteur en chef : Omar ZEROUALI Directrice Commerciale et marketing: Salwa EL BELKACEMI Directrice communication :Nour El Houda AZENCOD Directeur artistique : Marouane SAOUD Conseillers en communication:Réda Oukbich Bensalah, Soufiane AKACHAR Journalistes : Sarah MAACHE Samia ROCHDI WEB TV :Lotfi FETTOUH,Youssef BERRAK Logistique : Amine REZZOUK, Fakhreddine ADDI Impression : Bahiprint Distribution : Sochepress Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN : 2351-7905 Dossier Presse : aut. 2013 N°32 Adresse : 1, 5éme étage, Apt 14, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc . Tél : 05 22 26 04 51 - Fax : 05 22 27 07 75 - Email : contact@industries.ma
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sommaire Actu Mines Rabat Solar Team, une jeune équipe d’inventeurs made in Morocco--------------------------------------------------------------------10 LA 3E EDITION DU SALON PHOTOVOLTAÏCA JETTE L’ANCRE A MARRAKECH ------------------------------------------------------------------------------12 LES MAROCAINS BRILLENT A LAS VEGAS----------------------------------------------------------------------------------------14
RÉGIONS SOUSS-MASSA : DECLINAISON REGIONALE DU PAI EN 8 CONVENTIONS ET 11 INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS !---------------------
FORMATION ENTRETIEN SYLVAIN ORSAT, DIRECTEUR GENERAL DE L’EIGSI-----------------------------------------------------------------------------------------54-55
USI N E ENTRETIEN JEAN LUC ROCHEFORT, DIRECTEUR RECHERCHE INGENIERIE LABORATOIRES ET DIRECTEUR ETABLISSEMENT ACOME----------------------------------------------------------------------------------------------56
I NTERVI EW ENTRETIEN RACHIDA MALIKI, DIRECTRICE GENERALE DU PROGRAMME INMAA----------------------------------------------------------------------------------------58-59 ENTRETIEN AVEC SAAD EL MERNISSI, ASSOCIE CHEZ DLA PIPER CASABLANCA--------------------------------------------------------------------------------60-61 ENTRETIEN AVEC ABDELHAMID SOUIRI, PRESIDENT DE FEDERATION DES INDUSTRIES METALLURGIQUES, MECANIQUES ET ÉLECTROMECANIQUES (FIMME)-------------------------------------------------------------------------------------------62
high-tech
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---------------------------------------------------------------------------------------------22-26
transport et logistique UNE STRATEGIE NATIONALE SUR-MESURE POUR LE SECTEUR À L’HORIZON 2030------------------------------------------------------------------22-29
ÉVÉN EMENT LES MATINÉES DE L’INDUSTRIE : L’ÉVÉNEMENT PHARE DE 2017------------------------------------------------------------------------------30-37
ZON E I N DUSTRI ELLE AGROPOLIS, LE PREMIER POLE DE COMPETITIVITE AU MAROC DEDIE A L’AGRO-INDUSTRIE--------------------------------------------------------------38-39
PME / PMI MAROCPME®, ACCELERATEUR DE CROISSANCE : LES BENEFICIAIRES DES PROGRAMMES IMTIAZ ET ISTITMAR CROISSANCE EN PARLE NT----------------------------------------------------------------------------------------40-41
AFRIQUE AFRIQUE, REGIONALISATION, SECURITE… --------------------------42-53
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en bref
Mondial 2018: Atlas Voyages dévoile ses packages
Désormais, les packages d’hospitalité spécial Coupe du monde 2018 sont en vente chez Atlas Voyages, agent exclusif de la commercialisation au Maroc selon Match Hospitality. «Nos packages seront surtout sélectionnés pour les matchs du Maroc. Nous sommes également à la disposition de l’ensemble des résidents étrangers pour offrir des packs sur mesure pour l’ensemble des 64 matchs de la compétition», précise Oth-
ENGIE fait la différence ENGIE a récemment annoncé la signature d’un accord pour l’acquisition de deux entreprises oeuvrant dans les services énergétiques en Afrique de l’Ouest. Afric Power et Tieriemploient plus de 140 personnes spécialisées dans la conception, l’installation et la maintenance des systèmes électriques et des automatismes en Afrique de l’Ouest. Situées en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, ces sociétés ont su exporter leurs compétences dans l’ensemble de la région. Par cette acquisition, ENGIE confirme son ambition de se développer rapidement pour devenir l’un des leaders des services à l’énergie en Afrique de l’Ouest et Centrale. Par cette acquisition, ENGIE met en place une plateforme régionale afin de proposer des services énergétiques (installation et maintenance) aux clients tertiaires et industriels, privés mais aussi publics.
man Chérif Alami, gérant d’Atlas Voyages. L’agence fait le choix d’Atlas Voyages pour accéder au marché touristique marocain. Sous d’autres cieux, Match Hospitality vend directement ses packages avec ses propres équipes de ventes (Russie, Angleterre et Suisse). Dans le reste du monde, elle tisse un réseau d’agents officiels, pour la plupart exclusifs (60 en tout).
ECOMMERCE MONEY AFRICA DHL Express Sub-Saharan Africa (SSA) vient d’annoncer l’engagement de la société en tant que commanditaire en titre dans le cadre de la conférence DHL eCommerceMoneyAfrica Conference & Exhibition (Confex) de 2018, qui se tiendra dans la nouvelle aile Est du centre de convention international du Cap les 14 et 15 mars 2018. La conférence DHL eCommerceMoneyAfricaConfex s’est positionnée parmi les principales occasions permettant de réunir les intervenants des secteurs africains de la technologie financière et de l’e-commerce. De même, l’événement de l’an prochain comprendra des présentations et des partages de connaissances d’un large panel de leaders d’opinion africains et internationaux afin de permettre aux participants de formuler des stratégies novatrices en vue de débloquer davantage d’opportunités sur le continent. Les délégués de certaines sociétés d’envergure dans les secteurs des technologies, de la vente au détail, des opérations bancaires et juridiques seront également présents.
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en bref
L’usine PSA : Les premières unités produites fin 2018
Dès la première année, la production du site de l’usine PSA frôlerait les 100.000 véhicules. Au départ, le taux d’intégration se situera autour des 62%. L’assemblage de moteur, quant à lui, se fera dès le début. Le chantier de l’usine PSA à Kénitra semble avancer comme prévu. Le site industriel du constructeur français devrait être prêt dans les temps pour commencer à produire les 90.000 voitures prévues en 2019 dont les premières unités sont attendues pour fin 2018. C’est en tout cas ce qu’estime Jean-Christophe Quemard, directeur de la zone Afrique-Moyen-Orient et membre du directoire de PSA.
sistep 2018 met en lumiere l’industrie en afrique Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et sous l’égide du ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique et du ministère de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, la Fédération marocaine des industries métallurgiques mécaniques et électroniques (FIMME) organise la 11e édition du Salon international de sous-traitance, d’approvisionnement et de partenariat « SISTEP 2018 ». Cette 11e édition qui constitue l’une des actions de la FIMME visant à accompagner et promouvoir le développement du secteur des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques, sera organisée sous le thème :« L’industrie vecteur du développement en Afrique »
ADALIA ou la révolution du code Les « Kings Coders » font la loi aujourd’hui dans le développement et l’organisation des entreprises les plus compétitives. La demande est de plus en plus pressante sur les RH des grandes entreprises et start-ups. Ainsi, le besoin en « codeurs » et « data scientists» est réel et urgent sur le marché en voie de développement marocain et pan-africain. Le développement du tissu socio-économique au Maroc ne peut être rattrapé, adapté aux
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exigences mondiales et environnementales locales, voire compétitif, sans s’attacher ce type de profils. De ce fait, pour pallier cette pénurie de compétences, ADALIA School of Business et XHUB viennent de lancer une joint-venture nommée ADACode Academy. Pour plus de détails sur cette aventure, connectez-vous sur http://www.adalia. ma
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Actu
Mines Rabat Solar Team, une jeune équipe d’inventeurs made in Morocco ! Tout commence en 2014 lorsqu’une équipe constituée des élèves ingénieurs de l’Ecole nationale supérieure des mines de Rabat (ENSMR), décide de créer un club concrétisant sa vision : Mines Rabat Solar Team. L’objectif étant de se lancer dans le domaine énergétique et l’innovation automobile.
A
près avoir réalisé deux prototypes, « Fennec » et « Eleadora », des voitures solaires avec lesquelles, l’équipe a pu participé aux différentes éditions de la Moroccan Solar Race Challenge mais aussi à Somabady Egyptian Solar Challenge (SESC), la deuxième édition de la compétition solaire United Solar Challenge, le club a continué sur sa lancée avec un nouveau projet d’envergure entamé en juin 2017, intitulé « ELEADORA2 ». Ainsi, onze élèves ingénieurs travaillent d’arrache-pied sur les phases de réalisation de ce projet, et ce, de la conception à la réalisation en passant par l’étude technique complète. Ce projet a dû relever plus de nouveaux défis : la conception d’une voiture intel10 N° 32-33 Janvier-Février 2018 INDUSTRIE DU MAROC
ligente, aérodynamique et plus performante nécessite, en plus de la forte implication d’une équipe dédiée, des fonds importants. Ainsi, malgré les difficultés financières qui ont empêché les étudiants de mener à bien leur projet, ces étudiants n’ont pas baissé les bras et ont cherché des moyens de financer leur invention. Grâce à leur persévérance, la société TARROS leur a accordé 50% de réduction sur les frais de surestaries. Puis un accord de sponsoring a été convenu avec la société portuaire SOMAPORT, qui a fait bénéficier le projet d’une exonération totale sur les frais de magasinage, soit un montant de 65.000 MAD. Ensuite, un accord de collaboration entre l’équipe
et l’administration de l’Ecole nationale supérieure des mines de Rabat a permis de débloquer la situation du conteneur en souffrance et de récupérer le véhicule solaire « ELEADORA » le 7 novembre 2017. De retour à l’atelier, l’équipe a mené différents tests sur la voiture qui se sont avérés concluants dans la mesure où la voiture était toujours en bon état. A l’issue de ces nombreux rebondissements, l’équipe n’en était que plus motivée et ambitionne de redoubler ses efforts afin de réaliser « ELEADORA 2 » et concourir à l’international à la compétition solaire mondiale World Solar Challenge 2019 qui se tiendra en Australie, aux côtés d’équipes leaders dans le monde.
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 11 INDUSTRIE DU MAROC
Actu
La 3e édition du salon Photovoltaïca jette l’ancre à Marrakech ! « Photovoltaïca- International Renewable Energy Exhibition & Conference » a choisi la ville ocre, et plus précisément le Palais des Congrès de Marrakech, pour la tenue, du 13 au 15 février, de sa 3e édition. Ainsi, plus de 700 participants sont attendus pour cette manifestation placée sous le thème : « Toward sustainable développement in Africa ».
S
ous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, parrainé par le ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et du développement durable, avec Masen comme partenaire institutionnel et la SIE en tant que Coordinateur institutionnel des conférences, l’objectif du salon « Photovoltaïca » est de se positionner en tant que plateforme d’échanges, de rencontres et de partage d’expériences entre les pays, les entreprises et tous les acteurs du secteur de l’énergie renouvelable. Ainsi, le choix de Marrakech pour l’organisation de cette 3e édition de l’événement n’a pas été fortuit, dans la mesure où cette dernière est considérée comme étant une ville de référence en termes de développement durable, notamment suite à son organisation de la COP22. Les participants à cette manifestation
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pourront bénéficier de plusieurs avantages, notamment des espaces d’échange mis à la disposition des acteurs économiques et institutionnels, une logistique au service des acteurs pour faciliter au mieux leurs attentes et l’accès à leurs objectifs, ainsi qu’une digital-Utilisation des nouvelles technologies pour la promotion des secteurs et activités liées au solaire. Aussi, « Photovoltaïca » se veut comme un événement responsable (espaces écoconçus, recyclage des éléments utilisés, achats de matériaux auprès de coopératives de femmes). Sans oublier que l’événement accueillera cette année une délégation Africaine diversifiée, composée de pays tels que : la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Burundi, la Guinée Equatoriale et la Sierra Leone. Autre nouveauté de cette édition, un open-space avec des espaces dédiés pour
une large diversité d’entités. Un espace jeune et innovant pour recevoir des associations nationales et africaines, avec un espace de projection. Mais aussi, un espace de rencontre pour les Universités, les TPE, les start-up, les ONG, tous ceux qui œuvrent dans ce secteur porteur. Les régions marocaines seront également à l’honneur lors de cette édition du salon, durant lequel est prévue une rencontre « Régions » et « Investisseurs/Développeurs » pour stimuler l’investissement au profit des projets des Plans de développement régionaux marocains (développement territorial), avec les participations de différentes régions à l’instar de : Marrakech, Laâyoune, Dakhla, Tanger, Agadir, Rabat et Casablanca.
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 13 INDUSTRIE DU MAROC
Actu
Les Marocains brillent à Las Vegas Épaulée par le cluster privé CE3M (cluster d’électronique, mécatronique), le GIMAS (Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales) et soutenue par le ministère de l’Industrie, la délégation marocaine s’étant déplacée au CES 2018 (Consumer Electronic Show) de Las Vegas aura permis à 9 startups de bénéficier d’une visibilité digne de ce nom.
«
CE3M et le GIMAS ont fait le forcing afin d’envoyer des startups marocaines triées sur le volet. L’opération aura coûté 700.000 DH», affirme Nourredine Bouyakkoub, dirigeant du cluster. «Des frais que le ministère de l’Industrie a promis de nous rembourser de 50% au moins», tient-il à ajouter. L’objectif du cluster et du GIMAS est d’inscrire désormais le CES dans l’agenda officiel de l’AMDI. De plus, un accord sera paraphé très prochainement, afin de réitérer l’expérience l’année prochaine. Quant aux concepts proposés par les startups marocaines, ils s’inscrivent tous dans les tendances de l’innovation avec des domaines applicatifs allant de la réalité augmentée à la domotique en passant par les objets interconnectés. Ainsi, Mehdi Laadissi, professeur d’enseignement secondaire à Youssoufia, a inventé Forest Guardian,
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un système de prévention d’incendie de forêt qui fonctionne grâce à un réseau de capteurs autonomes permettant la localisation exacte du foyer du feu. L’inventeur a rencontré un bailleur de fonds chilien qui manifeste de l’intérêt pour ce système. Quant à Idder Mounir et Reda Bachir El Bouhal, ils revisitent, eux, la publicité. En effet, leur startup, MediaTab, offre aux annonceurs un support publicitaire digitalisé. Par le biais d’un nombre d’écrans connectés, contrôlés à distance, qui permettent un reporting exhaustif (audience, fréquence de diffusion...), la startup commence déjà à faire parler d’elle. Ilham Bouzida et Mostafa Ressami, eux, font partie de l’écosystème Mascir (Fondation pour la science avancée et l’innovation). Ces derniers ont inventé «HO!», un analyseur d’huile d’olive qui a la particularité d’être portable. « HO !» permet
de donner le taux d’acide oléique en quelques secondes. Maria Sadak, jeune docteur dermatologue de Marrakech, a présenté un objet de la taille d’un petit galet qui permettrait aux femmes et aux hommes de garder un œil sur la qualité du grain de leurs peaux. Connecté à une application, Senskin alerte l’utilisateur sur le produit utilisé lui permettant de détecter certaines maladies de la peau. Et last but not least, Taoufik Aboudia, entrepreneur digital, a le don de faire parler les plantes avec un compte Facebook Messenger ! En effet, l’utilisateur peut initier une conversation grâce à des capteurs couplés à des «chatbots». Sa solution «SkyFarm» permet d’autonomiser un pot, un jardin, ou de développer des modèles de fermes connectées.
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 15 INDUSTRIE DU MAROC
RÉGIONS
Souss-Massa : Déclinaison régionale du PAI en 8 conventions et 11 investissements industriels ! Huit conventions permettant la mise en œuvre de la régionalisation du Plan d’accélération industrielle (PAI) au niveau de la région de Souss-Massa, et onze investissements industriels ont été lancés. À terme, cette déclinaison du PAI aboutira à la création de 24.000 nouveaux emplois en partenariat avec les fédérations professionnelles de la région.
D
ans le sillage du processus de Régionalisation avancée, prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la région de Souss-Massa bénéficie d’une stratégie nationale industrielle dans le cadre d’un projet industriel visant à faire de la Région un pôle économique capable de créer de l’emploi de valoriser ses
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richesses, de soutenir ses secteurs productifs pour assurer une croissance inclusive. À cet effet, de nouveaux écosystèmes seront développés notamment, dans des secteurs émergents leviers d’accélération industrielle, la sous-traitance automobile, l’offshoring, le cuir, les matériaux de construction et la plasturgie. Pour réaliser
cette ambition, en plus de l’accompagnement financier, cinq leviers ont été mis en place, à savoir la mise en place d’une zone franche industrielle de 300 ha, intégrée dans une zone urbaine qui donnera accès à un foncier industriel aux standards internationaux et à des prix compétitifs, la formation des ressources humaines et la
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 17 INDUSTRIE DU MAROC
RÉGIONS
qualification des salariés à travers l’implication de l’OFPPT, mais aussi la construction réalisation d’un Technopark destiné aux PME et aux Start-up du secteur des TIC et mettra à leur disposition des locaux prêts à l’emploi et une Cité de l’innovation permettant de doter la région d’une infrastructure d’accueil technologique pour les jeunes porteurs de projets innovants. L’enveloppe financière compte 500 millions de dirhams affectés des Fonds de développement industriel et agricole, aux projets industriels de la région et 500 millions de dirhams alloués par le secteur privé pour investir dans ces projets industriels. Le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a souligné à ce titre, dans une allocution prononcée devant S.M. le Roi que « l’industrie adopte à son tour, conformément aux Hautes instructions Royales, une approche régionalisée, afin de localiser les activités productives au
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plus près des citoyens, de capitaliser sur le potentiel de toutes nos régions et d’accéder à un nouveau palier d’émergence. Renforcement de 3 secteurs majeurs : le navale, l’agro-industrie et la chimie En matière d’agro-industrie la déclinaison du PAI inclut un partenariat entre les ministères de l’agriculture et de l’industrie a été mis en place au profit des opérateurs, à travers un programme conjoint d’accompagnement impliquant le Fonds de développement industriel et le Fonds de développement agricole FDA, ainsi que la mise à disposition de l’agropole. Le Souss-Massa sera érigé en plateforme de transformation de produits agricoles destinés tant au niveau national qu’au continent africain. S’agissant de l’infrastructure de la construction navale, le secteur engagera au niveau national près de 5 milliards de dirhams d’investissement. Une composante Chantier naval Souss-Massa y est déjà intégrée. Le secteur de la chimie connaîtra quant à lui,
un accompagnement spécifique, favorisant le développement des filières de la chimie organique et de la chimie verte. Ecosystème Matériaux de Construction La première convention signée dans le cadre de la déclinaison régionale du PAI au niveau de la région de Souss-Massa porte sur l’écosystème automobile, cuir, naval, Chimie, Plasturgie, matériaux de construction et offshoring. Ainsi pour l’écosystème matériaux de construction trois filières sont concernées : celle du préfabriqué à travers quatre porteurs de projets que sont «Sadet», «Vetcam», pour la création d’unités de fabrication de produits en béton précontraint, mais aussi «Daoud Building» et «Sicmaco » dont le projet consiste en une unité de fabrication des produits préfabriqués en béton. Ensuite pour la filière Ciment et valorisation des déchets, il est prévu la création d’une plateforme de valorisation énergétique des
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RÉGIONS
déchets ménagers par l’installation d’une usine des RDF (combustible de substitution du fuel) à travers deux porteurs de projet, Ciment du Maroc et Lafarge Holcim. Enfin pour la filière briqueterie, la Briqueterie d’Atlantique se chargera de la création d’une unité de fabrication des briques en terre cuite. Ecosystème Plasturgie, Papier et Carton Le développement de la filière plasturgie passe par la structuration de la filière emballage pour la création par la « Société générale industrielle plastiques du Souss » (SGIPS) d’une unité de fabrication des barquettes et caisses agricoles et la filière plasticulture à travers la mise en place d’une unité de fabrication de tubes d’irrigation pour agriculture par la société «Amal bandes plastiques», mais aussi l’entité «Fellah Manufacturing » qui prendra en charge la création d’une autre unité de fabrication de tubes d’irrigation pour agriculture et de films de paillage. 20 N° 32-33 Janvier-Février 2018 INDUSTRIE DU MAROC
Dans un autre domaine, la filière industrie du papier et du carton se dotera d’un centre de ramassage de papiers et cartons recyclables et la réalisation d’un projet d’extension de son unité de carton ondulé d’Agadir, réalisé par GHARB papier et carton (GPC). Ecosystème Offshoring La filière CRM verra la mise en œuvre d’un nouveau centre de relation clientèle devant aboutir à la création de 950 emplois par le centre d’appel français Webhelp Agadir. 7 autres conventions signées En plus de la première convention portant sur les écosystèmes, les autres conventions signées ont porté sur l’accompagnement des besoins en formation des ressources humaines de la stratégie de développement industriel de la région de Souss-Massa à l’horizon 2020, la mise en place d’une Cité de l’Innovation dans la région de Souss-Massa, ou encore l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion de la zone franche Souss-Massa. Il
a également été question d’une convention pour la déclinaison de la stratégie de développement des industries agroalimentaires au niveau de la région de Souss-Massa et une pour le financement du Programme de développement des industries agroalimentaires. Sans oublier la convention prévue pour la mise en place d’un Technopark dans la région de Souss-Massa et une convention pour l’accompagnement à la mise en place d’un Fonds privé pour le développement de l’investissement dans la région de Souss-Massa.
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 21 INDUSTRIE DU MAROC
transport et logistique
UNE STRATEGIE NATIONALE SUR-MESURE POUR LE SECTEUR À l’HORIZON 2030 Les avancées dans le secteur du transport et de la logistique au Maroc sont notables. Le royaume a pu en l’espace de quelques années accomplir un pas de géant dans le sens du développement de ses infrastructures puisque le pays occupe la 1ère place en Afrique en terme de qualité des infrastructures selon Global Competitiveness Index – WEF 2016-2017.Cela s’explique notamment par les efforts consentis dans l’investissement dans des projets à standards internationaux, ou encore l’essor du réseau ferroviaire, routier, aérien et de de la connectivité maritime.
L
e gouvernement marocain a fait preuve d’une approche volontariste en vue d’un développement intégré et équilibré des infrastructures nationales. S’agissant du réseau routier, le Ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique (METL) prévoit l’établissement des liaisons entre les grands pôles économiques et résidentiels mais aussi l’approbation du 2ème plan national des autoroutes qui envisage de doter le Royaume de nouveaux axes autoroutiers à l’horizon 2030. Pour les routes et voies express, il est programmé notamment l’achèvement d’environ 300 km de voies express (Taza – Al Hoceima et Oujda –Nador) et la réalisation de 300 km de nouvelles voies express.
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Concernant le transport ferroviaire, le gouvernement compte procéder à achèvement de la liaison ferroviaire du Train à Grande Vitesse (TGV) Tanger –Casablanca, et la réalisation des études d’un nouvel axe ferroviaire TGV vers Marrakech. La stratégie portuaire, quant à elle, s’articule autour de la réalisation de nouveaux ports, de grandes extensions et l’intégration des ports dans leur environnement urbain. Ceci commence à porter ses fruits, les ports marocains sont désormais reconnus à l’international à l’instar du port Tanger Med, qui a été certifié ISO 14001 pour son activité «Accueil des navires et services associés». D’autres projets structurants dans ce sens sont mis en œuvre, tels que la réalisation du nouveau
port de Safi, le lancement du nouveau port Nador West Med et l’extension du port de Tarfaya. Outre, l’amélioration des services au niveau des ports notamment à travers l’amélioration du système de traçabilité des marchandises, l’harmonisation des horaires de travail au niveau des ports marocains avec le passage en mode 3 shifts (24/24h) et l’opérationnalisation du guichet unique Portnet. Pour rien laisser au hasard, le Maroc a aussi misé sur le secteur du transport aérien, pour lequel le METL a de grandes ambitions telles que le renforcement de l’emplacement de l’aéroport Mohammed V de Casablanca en tant que pôle aérien pilote depuis et vers l’Afrique Centrale et de l’Ouest, mais égale-
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 23 INDUSTRIE DU MAROC
transport et logistique ment la poursuite des efforts déployés pour le développement des infrastructures de base aériennes conformément au nouveau plan directeur des aéroports; qui permettra de définir les horizons de développement de chaque aéroport à part, et le renforcement de sa compétitivité ainsi que les besoins en infrastructures aéroportuaires nouvelles à long et moyen terme (2020 et 2030). La stratégie logistique nationale Le Maroc a lancé dès 2010 sa stratégie nationale en matière de logistique. Celle-ci sera menée à terme d’ici 2030 et prévoit de positionner le Maroc en tant que hub stratégique pour l’investissement logistique dans la région. Il s’agit de mettre en place une politique de grands chantiers d’infrastructures nationaux afin de booster la compétitivité logistique du royaume. Pour rappeler les grandes lignes de ladite stratégie, il y a tout d’abord la réduction du poids des coûts logistiques par rapport au PIB pour le ramener à 15% contre 20% et accélérer la croissance du PIB en gagnant 5 points sur 10 ans. La stratégie sera réalisée progressivement dans le cadre de schémas et déclinée en cinq axes à travers la mise en place d’un réseau national de zones logistiques devant couvrir une superficie de près de 3.300 ha en 2030. Elle devrait également contribuer à la réduction des émissions de CO2 liées au transport routier de marchandises de 35% à moyen terme et la décongestion des routes et des villes. La stratégie nationale inclut également un volet formation, dans la mesure où l’offre de formation en logistique a presque triplé entre 2010 et 2015 pour passer de 2500 sièges pédagogiques à plus de 7300 actuellement en 2016. Des formations en logistique avec plus de 220 branches dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle ont été mises en place. Immobilier logistique Selon l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL), le prix de location de l’immobilier logistique prêt à l’emploi a baissé de 35% et ce en raison des importants investissements effectués par les
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opérateurs publics et privés. De plus, l’offre d’immobilier logistique moderne (classe A et B) a triplé dans les principales villes du royaume comme Casablanca. Le Maroc dispose de près de 550 ha aménagés à Casablanca, Tanger et dans plusieurs autres régions. Un développement dû principalement aux efforts des acteurs publics en termes de surface logistique aménagée à l’instar de MedZ (plateformes logistiques adossées aux agropoles et PII), la SNTL (Zenata), l’ONCF (Casa-Mita) et TMPA (Medhub). Il y a également la contribution des opérateurs privés, plus significative dans la construction de bâtiments logistiques avec une part de 74%. Projets de zones logistiques Des projets de schémas régionaux de zones logistiques ont été élaborés prenant en compte le contexte économique de chaque région. Dans ce cadre, 2.750 ha d’assiettes foncières sur les 3.300 ha prévus par le schéma national à horizon 2030 (soit environ 83%) ont été identifiés en concertation avec les acteurs locaux des différentes régions à l’instar de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Dakhla-Oued Eddahab. Par ailleurs, les projets de Schémas Directeurs d’Aménagement Urbain (SDAU) prévoient l’aménagement des zones logistiques dans plusieurs villes, notamment: Casablanca-Settat,Rabat-Salé-Kénitra, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et DakhlaOued Eddahab. Evolution de l’offre logistique nationale avec l’arrivée des opérateurs 3PL Au Maroc, le coût d’entreposage logistique a baissé pour atteindre 1,9 dh/jour/palette en 2015 contre 3 dh/ jour/palette en 2010. Ceci est principalement dû à la diversité de l’offre logistique et à l’installation de nouveaux opérateurs logistiques dans le royaume. En effet, plusieurs opérateurs 3PL présents sur le marché marocain proposent une offre intégrée de prestations
logistiques, qui vont des activités logistiques classiques à savoir le transport, l’entreposage, la préparation de commandes aux opérations d’étiquetage, de copacking…. Le nombre de Freight Forwarders est estimé à 800 opérateurs, contribue de manière significative à la mise à niveau des services logistiques import-export. La logistique marocaine sous les feux des projecteurs Le secteur de la logistique marocain bénéficie depuis quelques années d’efforts soutenus de promotion pour en démontrer les atouts et les opportunités à l’international, notamment à travers l’organisation d’évènements d’envergure tels que le salon international du transport et de la logistique (Logismed), en marge duquel est organisée la cérémonie « Morrocan Logistics Awards », par l’Agence Marocaine de Développement de la Logistique (AMDL). Ce concours destiné aux entreprises et aux professionnels, dont les pratiques et les solutions novatrices contribuent au développement de l’efficacité et de la durabilité dans le secteur logistique au Maroc, récompense chaque année, les membres de la communauté logistique ayant conduit au Maroc des projets et initiatives constituant un apport concret au développement de la logistique Un autre événement marquant pour le Maroc est en train de se préparer. Il s’agit de la 24ème édition du Congrès international de la logistique, Eurolog 2018 qui se tiendra au Maroc et plus précisément à Marrakech du 09 au 11 mai 2018, simultanément avec la 7ème édition du Logismed. Ce sera la première fois que ce Congrès se tiendra en dehors du continent européen.
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transport et logistique
ENTRETIEN Zouhair Benjelloun, Directeur Général de SNTL Supply Chain et de ISL Intercontinental Logistics service
Présente au Maroc depuis plus de 70 ans au Maroc, la Société Nationale de Transports et de Logistique (SNTL) est un acteur majeur du secteur du transport et de la logistique au Maroc. La Société opère notamment dans le transport routier, les infrastructures logistiques et la mobilité urbaine, l’ingénierie de projets et a mis en place «Tamayuz Supply Chain », un centre d’excellence et d’innovation.
Zouhair Benjelloun, directeur général de SNTL Supply Chain et de ISL Intercontinental Logistics service, présentez-vous. Tout modestement, je suis le directeur général de SNTL Supply Chain qui est une entreprise à 100% filiale du groupe SNTL. Créée en 2010 en tant que SNTL Logistics (la filière logistique de la société), cette entreprise a fait ses premières preuves sur le marché suite à un mariage ou plutôt une union libre avec la DAMCO, ce faiseur mondial du transport maritime. Je le dis parce que cette belle aventure a touché à sa fin après 4 ans de vie professionnelle commune qui a été très constructive et enrichissante, dans la mesure où nous nous sommes joints à un des as du domaine, et ce, à l’échelle internationale. Suite à cela, la SNTL a repris ses parts de ladite entreprise. Et depuis mai 2014, elle est
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devenue « SNTL Supply Chain ». Pourquoi Supply Chain ? Parce que notre ambition est d’être intégrateur global de solutions logistiques. Je m’explique sur ce point qui me tient à cœur : parler d’intégrateur global de solutions logiques ne veut pas dire que nous avons la mainmise sur tous les maillons de la chaine. Il ne faut pas oublier que notre métier dont nous sommes fiers repose sur l’organisation, le commissionnariat et le transport. Généralement, dans tous les schémas logistiques et directeurs du monde, vous allez trouver que le transport représente jusqu’à 50 voire 60 % des maillons de la chaine. Parlez-nous de la genèse de la SNTL ! Nous sommes intégrateur d’écosystèmes logistiques au service de l’intégration de l’économie nationale et le corps de notre
business est le transport, notamment des biens des sociétés industrielles, leur permettant ainsi d’atteindre la massification des flux, l’optimisation en termes de chemins et de flux, de développement des ports, et d’infrastructures afin d’accompagner le développement économique du pays. SNTL existe depuis 1937. Nous sommes fiers que cette entreprise fête cette année ses 80 ans d’existence, ce qui n’est pas une mince affaire. En d’autres termes, avec les moyens dont nous disposons, nous pouvons aspirer à d’autres 80 ans, car le meilleur reste à venir. Notre modus operandi ? Nous avons mis le capital humain au cœur de nos activités. Car si vous n’avez pas les meilleures ressources, vous ne pouvez pas faire fonctionner votre machine. D’où puisez-vous votre stratégie ? Nous avons suivi scrupuleusement et avec une grande volonté les orientations de Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste dans la mesure du lancement du contrat programme logistique datant d’avril 2010. Lequel contrat programme ambitionne de réduire 5% du PIB marocain d’ici à l’horizon 2020 dans sa logistique, car cette dernière nous pénalise à hauteur de 20% du PIB au jour d’aujourd’hui, ce qui est vraiment conséquent, car cela nous pénalise dans la compétitivité du produit marocain En nous inscrivant dans cette optique et en ayant intégré en amont ce métier avec la construction de cette plateforme, nous nous sommes garanti des maillons de chaine assez probants. Nous participons, en d’autres termes, à la consolidation de nos acquis.
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Qu’en est-il de vos partenaires nationaux et internationaux ? Nous avons beaucoup de comptes qui nous font confiance. Parmi eux, nommons Samsung pour ne citer que ce géant du marché de l’électronique. Pour la distribution, nous faisons appel à la Voie Express, Maroc Express, Barid Al Maghrib, la CTM parmi tant d’autres. Aussi avons-nous eu le privilège de collaborer avec l’ONCF, Marsa Maroc mais aussi San José Lopez à l’international ou encore Maru Beni, Emirates, Cap Logistics, etc. Nous sommes, somme toute, ouverts à tout un écosystème local régional et mondial et à tout partenariat national ou international oeuvrant dans les domaines de la logistique industrielle comme l’aéronautique ou l’automobile. Aujourd’hui, en toute modestie, nous pouvons dire fièrement que nous sommes
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l’opérateur numéro 1 au niveau des services logistiques à l’échelle nationale que ce soit de par le chiffre d’affaires réalisé ou le nombre de clients d’autant plus que nous avons capitalisé un réseau de transporteurs nationaux avec qui nous œuvrons tous les jours. Je tiens à préciser qu’à notre niveau, renouer avec les bénéfices n’est pas structurel mais conjoncturel. De plus, nous sommes shortlistés sur trois appels d’offres qui ne sont pas des moindres et nous comptons saisir cette chance pour aller de l’avant. Quelles sont vos perspectives ? Un deuxième secteur d’activités qui nous tient à cœur et pour lequel nous sommes prêts à nous armer comme il se doit, c’est l’industrie aéronautique. Nous avons fait l’appel à deux faiseurs du marché international à savoir Bombardier et Boeing.
Qu’est-ce qui a, à votre avis, galvanisé le secteur logistique lors des quatre dernières années ? Au Maroc, nous avons toujours considéré la logistique comme le maillon faible de la chaine de production. La prise de conscience de l’importance a démarré en 2009 en créant le contrat programme de compétitivité logistique, entré en vigueur en 2012 avant lequel le Maroc était classé 105e mondial dans la compétitivité logistique. Grâce à ce contrat programme, nous sommes passés à la 50e place en 2014.
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transport et logistique
ENTRETIEN Alexis Rhodas, Directeur Général de GEFCO Maroc Le leader européen de la logistique automobile GEFCO vient d’annoncer l’acquisition de la société de transport espagnole GLT. Fondée en 1998, cette dernière est spécialisée dans les flux logistiques entre Algésiras et Tanger, assurant pas moins de 16 000 traversées par an avec ses 75 camions et ses 380 remorques. Ainsi, cette opération est stratégique pour GEFCO qui renforce sa présence dans la région et élargit son portefeuille client, notamment dans les secteurs de l’automobile, de la mode et de la grande distribution. À cette occasion, Industrie du Maroc Magazine s’est entretenu avec Alexis Rhodas, directeur général nouvellement nommé à la tête de GEFCO Maroc.
« GEFCO Maroc se positionne comme un acteur important sur ce marché et avec la récente acquisition de GLT, nous voulons confirmer notre position en continuant à développer notre activité FVL ainsi que les échanges Nord/Sud. »
Vous avez été récemment nommé DG de GEFCO Maroc, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? J’ai longuement baigné dans le domaine de la logistique, puisque j’ai commencé ma carrière chez le groupe Carrefour où j’ai occupé le poste d’Import-Export Manager pendant presque 10 ans, en Egypte et dans la région United Arab Emirates. Ensuite, j’ai intégré le Groupe DHL en tant que directeur général de la filiale DGF pour les régions Maroc et Algérie pendant plusieurs années. 28 N° 32-33 Janvier-Février 2018 INDUSTRIE DU MAROC
J’ai donc acquis une solide expérience en logistique dans les pays du sud de la médi-
moitié de notre activité dans la région. Pour cela, nous disposons de plusieurs sites dont
terranée et maintenant au Maroc où je suis directeur général de GEFCO Maroc depuis octobre 2017.
un site premium à Tit Mellil conçu sur 10 hectares avec une capacité de stockage de 4100 véhicules. Ce dernier dispose de places numérotées, avec une gestion informatisée permettant l’allotissement des véhicules. Nous prenons en charge le transport et l’acheminement des véhicules jusqu’au parc, et nous proposons également des prestations de préparation esthétique ou de maintenance légère des véhicules. Les autres sites sont repartis en périphérie de Casablanca. Au Maroc, la logistique automobile moderne est apparue en 2007 et depuis GEFCO a atteint un certain niveau de maturité sur ce métier, lui permettant de se placer en tant que leader sur le marché marocain. Parmi nos clients au Maroc, plusieurs grands groupes nous ont déjà fait confiance à l’instar de Sopriam et Renault, mais aussi FCA (Fiat Chrysler Automobile) et Smeia avec lesquels nous avons récemment commencé une collaboration.
Parlez-nous de l’activité de GEFCO au Maroc ! GEFCO Maroc est une société spécialisée dans le transport et la logistique. Créée en 2001, la filiale marocaine de GEFCO compte aujourd’hui une équipe de 102 collaborateurs répartis sur trois sites dans le royaume, à partir desquels nous intervenons sur deux grands types d’activité. Il y a, d’une part, la partie OVERSEAS – OVERLAND comprenant le transport routier et le fret forwarding, puis la partie FVL (finished vehicle logistics) d’autre part, c’est-à-dire la gestion de parcs automobiles. Dans le cadre de l’activité OVERSEAS – OVERLAND, nous opérons sur les flux import/export au départ et à destination du Maroc en incluant la partie transit. Nous saisissons les opportunités qu’offre le pays notamment la récente expansion des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, dans la mesure où nous travaillons beaucoup avec les sous-traitants de ces secteurs d’activité, pour la plupart, installés dans la zone franche de Tanger et de Nouaceur. Le FVL, quant à lui, représente plus de la
Quelles sont les retombées attendues de l’acquisition de la société GLT ? Les perspectives de l‘acquisition de GLT par GEFCO sont fort prometteuses dans la mesure où cette dernière a fait ses preuves en
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transport et logistique tant que spécialiste des transports entre l’Europe et le Maroc. Pour GEFCO Maroc, l’acquisition de GLT représente un outil extraordinaire en vue du développement de nos activités dans la région. GLT étant un acteur clé des échanges Nord/Sud, nous allons pouvoir bénéficier de son expertise et de ses ressources pour consolider notre position d’acteur incontournable de la logistique sur ce marché. Quelles sont vos perspectives de développement au Maroc mais aussi en Afrique ? Nous avons des projets ambitieux pour le Maroc, que nous considérons comme un marché à fort potentiel. L’activité logistique aspire donc à accompagner la modernisation et la croissance du pays. Dans ce contexte, GEFCO Maroc se positionne
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comme un acteur important sur ce marché et avec la récente acquisition de GLT, nous voulons confirmer notre position en continuant à développer notre activité FVL ainsi que les échanges Nord/Sud. De plus, dans le cadre de diversification de nos activités, nous travaillons depuis deux ans sur une expansion vers l’Afrique subsaharienne notamment l’Afrique de l’Ouest. GEFCO s’inscrit dans la continuité du souffle impulsé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI de promouvoir la coopération Sud-Sud. En ce sens, nous considérons le Maroc comme un véritable hub régional de part sa position géostratégique et sa volonté de s’ouvrir davantage au continent africain. Nous travaillons déjà avec des agents ins-
direction du continent africain. Par ailleurs, le Maroc connait une véritable effervescence de son secteur automobile avec l’implantation de grands constructeurs notamment PSA dont nous comptons accompagner le déploiement, en mettant en place des solutions logistiques en sa faveur. Avec l’implantation régulière de nouveaux sous-traitants, l’usine de PSA crée autour d’elle un écosystème industriel riche et varié. En tant que partenaire historique du Groupe PSA, GEFCO va accompagner et soutenir la logistique de PSA avec une équipe dédiée, aussi bien en amont c’est-à-dire sur tout ce qui est approvisionnement qu’en aval, au niveau de la sortie des véhicules.
tallés en Afrique de l’Ouest et nous enregistrons une croissance de 100% par an en
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Les matinées de l’industrie : l’événement phare de 2017
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Déterminé à devenir le porte-drapeau de l’industrie 4.0, le magazine Industrie du Maroc a organisé, le 25 mai dernier, la première édition de son événement Industry Meeting Day. Aujourd’hui, ce support médiatique qui ne jure que par son envie de révolutionner les technologies industrielles continue d’innover en lançant, le 6 décembre 2017, la première édition des «Matinées de l’industrie ». Encore une fois, des personnalités politiques, scientifiques ou autres figures de proue du paysage industriel marocain se sont déplacées de tous bords pour n’avoir d’yeux et d’oreilles que pour nos invités d’honneur. Les détails.
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Evenement
I
l est 8h30 à Bouskoura. La journée s’annonce sous de bons auspices, car pas moins de 450 personnalités du beau monde digital et industriel sont, déjà, présentes sur les lieux de l’événement. En cette matinée ensoleillée du 6 décembre, c’est un grand établissement de la place qui a abrité la première édition des «Matinées de l’industrie », un événement trimestriel qui a pour but de débattre des thématiques spécifiques à l’industrie mais aussi et surtout, à l’investissement et l’innovation. Animée par une belle panoplie d’experts provenant de part et d’autre (dont des présidents de fédérations industrielles et économiques), cette rencontre a été inaugurée par Othman El Ferdaous, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique. Placée sous le thème «L’industrie 4.0 ou comment réussir sa révolution industrielle », cette édition a donné à ces professionnels l’occasion de débattre et réfléchir autour des défis technologiques et industriels qui sont au cœur de la conjoncture éco-politique du Royaume. Une belle opportunité de réaliser des rendez-vous B to B de haut niveau entre les experts du secteur. L’industrie à l’heure du tout-cliquable Selon Othman El Ferdaous, les Marocains sont des mordus de la souris ! En effet, avec plus de 20.000.000 d’internautes sur une population estimée à près de 34 millions, notre pays occupe la trente-troisième position des pays les plus connectés au monde (statistiques de l’Union internationale des télécommunications et de la Banque mondiale). Contrairement aux
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stéréotypes véhiculés, passer le plus clair de son temps sur les réseaux sociaux n’a pas que des inconvénients. Beaucoup de génies surdoués en industrie digitalisée le sont devenus, en grande partie, grâce aux longues heures qu’ils ont passées derrière leurs ordinateurs ou smartphones. De plus, le Secrétaire d’État a passé en revue les prouesses industrielles des origines jusqu’à nos jours et a expliqué comment elles ont réussi à digitaliser et à révolutionner notre monde. Aussi est-il revenu sur les interrogations relatives à la digitalisation, et son impact sur la création d’emploi en expliquant que la machine, aussi intelligente soit elle, ne pense jamais en dehors de sa boîte et que l’intelligence et l’inventivité de l’Homme sont cruciales pour le développement de l’industrie. Toujours selon ses mots, il est grand temps de sensibiliser à l’importance de l’industrie 4.0, qui demeure méconnue du grand public marocain. Le secrétaire d’Etat a, ainsi, braqué la lumière sur l’importance d’encourager les jeunes et moins jeunes à l’esprit d’initiative dans le domaine pour accompagner la transformation digitale. Par ailleurs, il a mis le doigt sur l’impact du futur sur les écosystèmes au Maroc. « Il faudrait intégrer ce volet dans les relations entre fournisseurs, en prenant comme exemple l’expérience en cours avec Thalès 3D », a-t-il tenu à préciser. Le secrétaire d’Etat a également souligné l’urgence de mettre en place une politique publique qui puisse guider les PME dans la réalisation de leurs projets tout en mettant en exergue la problématique de la souveraineté technologique puisque la data
marocaine est détenue en grande partie par les réseaux sociaux. Dans ce cas précis, il serait judicieux de développer le cadre de la protection des données personnelles dans le but d’en avoir la souveraineté technologique. En termes plus simples, le cryptage de données doit être réalisé au Maroc. « La donnée doit être cryptée, ici, et ce, avant d’être envoyée à l’étranger. Notre pays ne rentrera pas dans le XXIe siècle tant qu’on n’aura pas de souveraineté sur notre data», renchérit-il. «À l’instar du pétrole, les data sont le nerf de la guerre de notre époque. Pour mener à bien la révolution industrielle marocaine, nous avons besoin d’une stratégie. Pour ce faire, nous travaillons d’arrache-pied pour renforcer l’arsenal réglementaire et la feuille de route qui permettront à l’agence marocaine du développement digitale de fonctionner comme il se doit », a-t-il ajouté. Des experts d’ici et d’ailleurs. Lors de cette rencontre, l’industrie 4.0 a été mise en avant et vue sous plusieurs angles. Jean-Claude Bocquet, diplômé de l’Ecole normale supérieure de Cachan et docteur en CAO mécanique et intelligence artificielle, a axé son discours sur l’importance des technologies à l’ère des smart factories. C’est d’ailleurs dans cette optique que le magazine Industrie du Maroc a également annoncé le lancement d’une enquête baptisée «l’industrie 4.0» qui a pour objectif d’identifier les priorités et les attentes des industriels concernant l’industrie 4.0. Qu’est-ce qu’une smart factory ? Le concept exprime l’idée selon laquelle le monde dans lequel nous vivons se situe au beau milieu d’une quatrième
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EVEN EMENT
révolution industrielle. Car après le développement de la machine à vapeur et de la mécanisation à partir du XVIIIe siècle, puis de l’électricité à la fin du XIXe siècle et l’automatisation au XXe siècle, la nouvelle révolution serait fondée sur la smart factory (ou l’usine intelligente), caractérisée par une interconnexion des machines et des systèmes en plein milieu des sites de production mais aussi entre eux et de l’extérieur (clients, partenaires, autres sites de productions) Le concept est né lors de la foire de Hanovre (Salon de la technologie industrielle) de 2011. En 2013, un rapport décrivant le concept a été présenté par un groupe de travail transdisciplinaire cette même foire. A l’Hexagone, les sociétés comme Fivesn, Schneider Electric, Dassalut Systèmes, Airbus Group, Bosch Rexroth, SNCF, sont très impliquées dans le processus d’accélération des techniques de l’usine 4.0. En effet, il est important de préciser qu’en 2015, l’Alliance Industrie du Futur a été créée à l’initiative de 11 organisations professionnelles de l’industrie et du numérique, établissements académiques (Arts et métiers Paris Tech, Institut Mines-Télécom) et technologiques (CEA, CETIM) histoire de fédérer les initiatives de modernisation et de transformation de l’industrie dans ce pays du globe. Le Groupe Bosch, quant à lui, a organisé en France le 18 novembre 2015 le Tech Day Industrie 4.0, une journée d’échange et de discussion autour de solutions concrètes pour l’industrie dite
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du futur. En s’exprimant sur sa vision et ses pratiques, Bosch met l’accent sur sa volonté d’ouvrir ses savoir-faire pour mieux permettre l’échange d’idées et favoriser les partenariats dans le secteur clé de l’industrie. Chez l’Oncle Sam, le projet de « Coalition pour le leadership dans la fabrication intelligente » travaille aussi sur le futur de la fabrication industrielle, General Electric travaille depuis près d’une décennie sur un projet intitulé l’Internet industriel qui vise à associer les avancées de deux révolutions : à savoir la multiplicité de machines, de dispositifs et de réseaux qui résulte de la révolution industrielle et les évolutions des systèmes d’information et de communication apportées par la révolution de l’Internet. Retour au Maroc où la conjoncture est tout autre. Selon O. El Ferdaous, l’industrie du futur est un terrain supplémentaire de compétitivité. Booster la révolution numérique de l’économie nationale, positionner le Maroc en tant que hub régional et leader africain dans le domaine des nouvelles technologies, améliorer l’écosystème national, il s’agit ici de trois points autour desquels s’articule la Stratégie Maroc Digital 2020, présentée par Moulay Hafid Elalamy devant Sa Majesté le Roi. Ils représentent un chantier courageux pour le pays, auquel contribuera l’Agence de développement du numérique. Voté à l’unanimité par la Chambre des représentants, le projet de loi n° 61-16 institue l’Agence du développement numérique, qui s’occupera de
l’accélération de la stratégie de l’Etat dans le domaine du développement de l’économie numérique, l’encouragement de la diffusion des outils numériques et de la promotion de leur utilisation auprès de la population. Cette agence sera chargée, entre autres, de la mise en œuvre de la stratégie de développement des investissements dans le domaine de l’économie numérique ainsi que la présentation de toute résolution apte à accélérer les conditions de développement de l’économie numérique. Aussi aura-t-elle pour missions de concevoir et de mettre en œuvre des projets de l’administration électronique, développer des prestations numériques dans le cadre du programme e-gouvernement, fournir l’expérience requise aux acteurs dans le domaine de l’économie numérique en vue de consolider leurs capacités concurrentielles. L’agence travaillera aussi et surtout sur l’encouragement de l’activité entrepreneuriale dans le domaine de l’économie numérique. Son conseil d’administration comprendra des représentants des secteurs public et privé (ANRT, MarocPME, AMDIE, CCIS, CGEM, GPBM, Barid Al-Maghrib), ainsi que 4 personnalités désignées par le Chef de gouvernement sur proposition du ministre de l’Industrie. Siégeant à Rabat, l’agence pourra disposer d’annexes régionales, publiera un rapport annuel sur le développement digital au Maroc et «sera soumise à un contrôle financier a posteriori de l’État».
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EVEN EMENT
Entretien Najib Hamouti, responsable du centre de développement et de
carrière à l’esith
Au Maroc, l’industrie 4.0 est en plein branle-bas de combat. Quelles en sont les armes à votre avis ? En mai 2017, j’ai participé à une conférence en Turquie sur l’innovation et l’entrepreneuriat, organisée par l’université d’Istanbul. Le vice-premier
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ministre turc, pendant son discours d’ouverture (45 minutes), a dit : « Nous avons raté la première, la deuxième et la troisième révolution industrielle ; maintenant, nous voulons être les leaders de la quatrième révolution industrielle ». Ces mots reflètent la montée en priorité de l’importance de
l’industrie 4.0, ou la Smart Factory, dans les politiques publiques et de l’énorme potentiel qu’elle représente. Pour ce qui est des armes, je crois que chez nous le travail a déjà commencé. Du côté des pouvoirs publics, tous les acteurs se sont réjouis de la mise en place de l’Agence de développement numérique après l’adoption du projet de loi 61-16 par le Parlement. Maintenant, si l’institutionnalisation est sur le bon chemin, « l’arsenal » nécessaire pour réussir cette guerre technologique et industrielle repose sur notre capacité à mobiliser les locomotives du développement industriel, c’est-à-dire les entreprises et universités. En priorité, il faut noter que le challenge réside dans notre capacité à réaliser de nouveaux apprentissages et repenser nos avantages compétitifs. Un travail sur les programmes des universités et des écoles d’ingénieurs est nécessaire pour un alignement sur les nouvelles compétences requises www.industries.ma
EVEN EMENT
par la « Smart Factory » ainsi que les travaux de recherche scientifique des écoles doctorales. J’étais en visite chez les équipementiers automobiles étrangers dans la zone franche de Kenitra cette semaine, et là je me suis mis à l’évidence que la vague existe déjà et que si nous avons, grâce à la vision du Roi, pu convaincre ces entreprises de venir s’installer chez nous pour faire du business et créer de l’emploi, notre mission de suivi de ces entreprises, non seulement pour qu’elles restent, mais qu’elles investissent plus, est de former des cadres marocains, hautement qualifiés pour les accompagner. L’intelligence artificielle est un engagement scientifique. À quel point pourrait-elle booster la révolution industrielle ? Malgré la suspicion exprimée par beaucoup de scientifiques et de leaders d’opinion sur l’intelligence artificielle, notamment sur la question du « détournement » des emplois vers la machine ou, le cas extrême, l’autonomisation de la machine au point www.industries.ma
d’acquérir la capacité de décider toute seule, le constat est que la révolution 4.0 est déjà là et qu’elle va rester longtemps. La mutation a déjà commencé par supprimer les barrières entre les filières, les branches et les métiers au profit de l’hybride, du collaboratif et de l’instantanée. Pour des pays qui ont raté les trois révolutions industrielles, tels que le nôtre, cela représente une opportunité pour drainer plus de multinationales en industries automobile ou aéronautiques. Notre vision, à mon sens, est de profiter de cette ruée d’investisseurs pour en faire un levier pour l’émergence d’équipementiers nationaux. Force est de constater qu’un nombre d’entreprises nationales, soutenues par des clusters d’innovations, ont déjà compris ce qu’il faut faire et ont déjà lancé des jointventures avec des multinationales et autres font cavaliers seuls. On ne peut pas rester un pays de sous-traitance à vie ! Quel est votre rapport et apport personnels à l’industrie 4.0 ? Mon rapport est que je suis optimiste
de voir que les choses bougent. J’ai assisté dernièrement à votre évènement les Matinées de l’Industrie, qui pour moi était un vrai sommet sur le sujet. Les deux ministres Mlly Hafid El Alamy et Othman El Ferdaous ont confirmé la volonté de l’engagement de l’Etat à mettre les moyens pour réussir ce virage technologique. J’étais également très satisfait de la maitrise du sujet des opérateurs industriels qui ont animé les tables rondes. Concernant l’apport à l’ESITH, nous sommes à l’ESITH dans une « discussion » permanente avec les entreprises. Nos programmes sont mis en places avec eux et « l’update » se fait également avec eux. Cette année, nous allons accueillir la première promotion des ingénieurs d’Etats de la filière Informatique et Management des Systèmes, un diplôme taillé sur mesure pour l’industrie 4.0. Nous travaillons également sur les autres programmes du génie industriel et logistique pour l’introduction des modules adaptés à la Smart Factory.
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Et de dix pour MAScIR ! Selon le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, la Fondation MAScIR (Moroccan Foudation for Advanced Science, Innovation and Research) mène, dans les secteurs des technologies avancées, des projets qui se positionnent sur des niches technologiques et applicatives à forte valeur ajoutée. Intervenant lors d’une cérémonie organisée en célébration du 10e anniversaire de MAScIR, M. Elalamy a souligné que grâce au partenariat privilégié développé avec le Groupe OCP, MAScIR est parvenue à bénéficier d’un apport financier important et à concrétiser plusieurs projets et services au sein de sa plateforme technologique. Aujourd’hui, MAScIR compte plus de 500 publications dans des revues d’envergure internationale, plus de 137 brevets déposés, dont 27 à l’international, 25 projets de R&D (recherche et développement) sponsorisés à travers des appels d’offres nationaux et 7
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projets R&D financés dans le cadre d’appels d’offres internationaux, a fait savoir le ministre, tout en rappelant que ces résultats sont le fruit du travail des équipes de MAScIR, auxquelles il a tenu à rendre hommage. Toutefois, Moulay Hafid Elalamy a fait remarquer que des efforts restent à déployer pour permettre à MAScIR d’accomplir pleinement son rôle de pôle d’excellence au service de secteurs stratégiques de l’économie nationale. A l’heure actuelle, il est crucial de rester à l’écoute des secteurs industriels émergents et à fort potentiel de croissance, a-t-il souligné, mettant l’accent sur le fait que le Plan d’accélération industrielle (PAI) et les écosystèmes mis en place ouvrent un gisement d’opportunités de partenariats à identifier et à concrétiser avec MAScIR en vue de faire éclore des projets de R&D et d’innovation de grande envergure. « Les thématiques traitées par MAScIR devraient permettre de valoriser les potentialités du Maroc et doivent
également contribuer à préparer notre pays aux technologies du futur », a-t-il ajouté. De son côté, la directrice générale par intérim de MAScIR, Nawal Chraibi, a dressé un bilan positif des 10 années d’existence de MAScIR en termes notamment de brevets déposés et des projets R&D créés, tout en mettant en relief la place de choix accordée par le Maroc à l’investissement dans la R&D qui demeure, a-t-elle dit, une clé essentielle dans la réussite des Etats. Contactée par nos soins, Nawal Chraibi a fait état de 3 startups qui se trouvent actuellement à l’actif de la Fondation, rappelant que la finalité de la Fondation, en l’occurrence la valorisation de la R&D à travers essentiellement le transfert des technologies, le développement des produits innovants, ainsi qu’à travers la création de startups.
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EVEN EMENT
Institution à but non lucratif, la Fondation MAScIR s’assigne pour principal objectif de promouvoir et de développer, au
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Maroc, des pôles de recherche et de développement technologique dans les domaines des matériaux et
nanomatériaux, de la biotechnologie, de la microélectronique et qui répondent aux besoins du marché.
N° 32-33 Janvier-Février 2018 39 INDUSTRIE DU MAROC
ZON E I N DUSTRI ELLE
Agropolis, le premier pôle de compétitivité au Maroc dédié à l’agroindustrie Situé au centre du Maroc, Agropolis de Meknès, aménagé par MEDZ, s’étale sur une superficie de 130 ha (1ère tranche). Il s’impose comme l’écosystème idéal pour accueillir des activités industrielles notamment dans la transformation agro-alimentaire, les activités logistiques et de mise en marché, les stations de conditionnement, les activités tertiaires, la formation et la Recherche & Développement. Un positionnement géostratégique et une connectivité optimale L’Agropole de Meknès jouit d’une situation géographique privilégiée, au centre du Maroc dans la commune de Sidi Slimane Moul Kifane. Elle profite d’une connexion optimale vers toutes les régions du Maroc, à travers les axes autoroutiers, à seulement 4 km de l’échangeur MeknèsEst de l’Autoroute Rabat-Fès (A2) depuis le parc. Elle bénéficie également d’une liaison ferroviaire performante, à travers la gare de Meknès à 13 km et la gare de Fès à 70 km. Par ailleurs, les aéroports internationaux de Fès et de Rabat-Salé sont à respectivement 30 minutes et 1h30 du site. 40 N° 32-33 Janvier-Février 2018 INDUSTRIE DU MAROC
Un pôle de compétitivité économique par excellence Par ailleurs, le parc peut se prévaloir d’un écosystème industriel en pleine expansion, Meknès étant parmi les premiers pôles agro-industriels du pays. Celle-ci dispose en effet : •De la place de l’industrie agro-
alimentaire, qui représente plus que la moitié du chiffre d’affaires industriel de la région. •De la présence de 150 industriels dans le secteur agro-alimentaire dans la région, générant 11 milliards de DH de production. •D’un bassin d’emploi abondant et une main d’œuvre qualifiée, avec
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ZON E I N DUSTRI ELLE démarches aux investisseurs banque, bureau de poste, assurance, restauration d’entreprises, hygiène et santé, etc. Par ailleurs, le parc sera géré par une filiale de MEDZ, qui assurera de nombreux services : sécurité, collecte des déchets, parkings, entretien des espaces verts, éclairages publics, etc.
une population de plus de 4 millions d’habitants. •De la présence d’instituts de recherche et d’enseignement supérieur (ENA, INRA...). Parmi les autres atouts dont bénéficie le parc, des ressources et richesses naturelles à portée de main : •Une région riche en ressources agricoles naturelles, avec une surface agricole utile de 768 884 Ha, dont 20% irriguée. •Une forte contribution de la région à la production agricole •Des cultures diversifiées : arboriculture fruitière, oléiculture, maraîchage, élevage bovin et aviculture, produits de terroir. •Des paysages diversifiés favorables à l’agriculture (plaine du Saïss, chaîne du Moyen Atlas, etc.) •Des ressources hydrauliques à la pointe : 5 barrages Une offre compétitive et diversifiée Agropolis est un espace qui peut accueillir des usines, des entrepôts, des showrooms, des bureaux, et toutes structures portant un projet industriel à petite, moyenne ou grande échelle. L’offre de valeur mise en place se compose de : •Des lots de terrains équipés, à partir de 700 m². •Des bâtiments clés en main, customisés ou standardisés, à la demande. •Des plateaux bureaux en location. •Des services de construction (AMO, MOD), à la demande.
de construire des projets collaboratifs de recherche et développement, qui permettent aux entreprises de créer de la valeur et de l’emploi sur ce territoire, et ce, à travers la création de deux pôles : •Qualipôle alimentation : pôle de concentration des compétences dans la Recherche & Développement dédié aux secteurs agricole et agro-alimentaire, le Qualipôle Alimentation vise à mutualiser les moyens et services R&D afin de renforcer les capacités des acteurs et les rendre compétitifs. •Agropole Olivier : pôle de compétence et d’innovation pour le transfert de technologie ainsi que pour le développement et la promotion de la filière oléicole régionale et nationale. Une offre de service variée L’agropole de Meknès offre aux investisseurs une gamme diversifiée de services : formation adaptée aux besoins, guichet unique administratif regroupant les services clé de l’Etat et facilitant les
Des incitations à l’investissement Enfin, parmi les avantages offerts aux investisseurs désireux de s’implanter à Agropolis de Meknès, figurent une panoplie d’incitatifs mis en place par l’Etat, notamment : •Plan Maroc Vert : un dispositif d’appui proposé dans le cadre de cette stratégie. •Fond de Développement Agricole (FDA) : une contribution pouvant aller jusqu’à 10% de l’investissement dans des unités de valorisation intégrées. •Charte de l’Investissement : une panoplie d’incitatifs prévus (douane, impôts, taxes…). Le parc en chiffre : •Superficie 1ère tranche : 130 ha •Superficie vendue : 40% •Nombre de lots commercialisés : 76 •Nombre de clients : 62 •Emplois déjà créés : plus de 2893 •Emplois prévisionnels : ~ 7132 Ils ont choisi Agropolis AUTOHALL, CMGP, SICOPA, CPCM, SANILEC, FENI BROSSETTE, PELLENC, ADA, LE PLASTIQUE, GPC, UNIVERS HORTICOLE, LES CELLIERS DE MEKNES, ELEPHANT VERT, ABATTAGE PRO, LEADER PAIN, UNIVERS HORTICOLE…
La R&D au cœur du développement industriel Agropolis ambitionne de s’ériger en régime de croisière en véritable pôle de compétitivité, pour répondre aux enjeux de demain. Son objectif est d’offrir aux chefs d’entreprises et aux chercheurs la possibilité
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 41 INDUSTRIE DU MAROC
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MarocPME®, accélérateur de croissance : les bénéficiaires des programmes Imtiaz et Istitmar Croissance en parlent Les entreprises bénéficiaires des programmes de soutien de l’Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise « MarocPME® » ont développé leur activité de manière significative, et exploré de nouveaux marchés tant à l’échelle nationale qu’à l’exportation. Les programmes « Imtiaz » et « Istitmar » Croissance leur ont été d’un grand appui. Dans le cadre de sa feuille de route 2015-2020, MarocPME® consolide ses acquis et se lance de nouveaux défis. La stimulation de l’esprit d’entreprise, la contribution à une croissance inclusive et l’accompagnement des TPME, notamment pour leur intégration compétitive dans les écosystèmes industriels sont au cœur de son plan d’action. « Press-Tout », « Belle Maroquinerie » et « Gaupa » font partie des entreprises qui ont bénéficié des programmes d’appui de Maroc PME® pour développer leur activité et s’ouvrir à de nouveaux horizons. Leur management en témoigne.
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pme / pmi
Mohammed Zahime Manager
Khalid Benyessef Gérant
Mohamed Ouzif Directeur général
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Press-Tout Créée en 2012, l’entreprise « Press-Tout » est spécialisée dans le ramassage, le traitement et la valorisation des déchets de l’industrie de la confection textile au Maroc (chutes de tissu de coupe, papier et carton plastique...). 80% des déchets récoltés dans le cadre de son activité étant de nature textile, l’entreprise a décidé d’investir dans l’acquisition d’une « effilocheuse », une machine de recyclage de chutes de tissu textile. C’est pour répondre à ce besoin que l’entreprise a sollicité Maroc PME® en 2015 dans le cadre du programme Imtiaz- Croissance. L’entreprise a pris connaissance de ce programme par le biais de son conseiller bancaire. « PressTout » a donc bénéficié d’une prime à
l’Investissement pour le financement de 30% du coût total de son acquisition. Le recours à ce soutien a permis à l’entreprise de passer d’un produit brut à un produit intermédiaire et donc d’augmenter sa valeur ajoutée et de doubler ses marges. Compte tenu des avantages de cet apport, « Press-Tout » envisage de recourir de nouveau à Maroc PME® pour investir dans des équipements supplémentaires. L’objectif est d’accroitre sa capacité de production et de gagner en termes de chaines de valeur. L’entreprise compte ainsi transformer son produit actuel en un produit fini destiné à l’industrie automobile et à la construction immobilière sous forme de plaques d’isolation acoustiques et thermiques.
Belle Maroquinerie « Belle Maroquinerie » est une TPE exportatrice d’articles de maroquinerie et d’artisanat. Ses articles font l’objet d’une forte demande en Espagne, en France et en Italie. En 2002, l’entreprise a même obtenu le trophée bronze d’exportation qui lui a été décerné par le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique. Afin de poursuivre son déploiement,«Belle Maroquinerie » a eu recours à Maroc PME® en 2017 dans le cadre du Programme Istitmar-Croissance. Un chargé de projet de l’Agence a accompagné l’entreprise dans
toutes les étapes de fabrication des articles, depuis l’identification du besoin jusqu’à l’exportation du produit conçu. Les résultats n’ont pas tardé : « Belle Maroquinerie » a pu améliorer ses méthodes de travail et moderniser son matériel de production. Ceci a généré une croissance du chiffre d’affaires qui a permis à l’entreprise d’augmenter son effectif, passant de 30 à 40. S’agissant des perspectives d’avenir, « Belle Maroquinerie » compte faire de nouveau appel à Maroc PME® pour investir dans des machines plus modernes.
Gaupa «Gaupa» est une entreprise créée en 2015, et spécialisée dans la fabrication de pièces de rechange automobiles, plus précisément, tous types de joints automobiles. Aspirant à développer son activité, « Gaupa » a sollicité Maroc PME®, quelques mois après sa création, dans le cadre du programme Imtiaz-Croissance. L’entreprise a ainsi bénéficié d’une prime à l’investissement pour la création d’une unité de fabrication de joints moteurs. Aujourd’hui, 90% de l’investissement est réalisé et « Gaupa » est totalement opérationnelle. Par ailleurs, le soutien de Maroc PME®, à travers le programme Imtiaz-Croissance a permis à « Gaupa » d’améliorer l’organisation de sa production depuis l’approvisionnement
jusqu’à la livraison du produit fini. Pour ce faire, Maroc PME® a mis à la disposition de l’entreprise un expert pour l’accompagner en matière d’organisation industrielle. L’apport de cette démarche a été indéniable, dans la mesure où Maroc PME® a soutenu et conseillé l’entreprise nouvellement créée lors de la phase cruciale du démarrage. Actuellement, « Gaupa » développe une nouvelle activité portant sur la fabrication et la maintenance d’outillages, ce qui implique le recours à une expertise métier. Pour ce faire, l’entreprise a formulé une demande auprès de Maroc PME® afin de bénéficier d’une assistance technique dans le cadre du programme Moussanada.
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AFRIQUE
Afrique, régionalisation, sécurité… Les enjeux stratégiques et diplomatiques ont été au coeur des préoccupations lors de la 13ème edition de la Réunion Haut Niveau entre le Maroc et la France. L’Afrique étant au centre du partenariat entre les deux pays. En effet, le Maroc ambitionne de participer au nouveau modèle de developpement africain à travers une régionalisation avancée et de nouvelles dispositions en matière de sécurité dans le continent. Les enjeux stratégiques de la coopération Il y a l’économie, et il y a tout le reste. C’est en somme ce qui ressort de la déclaration finale de la 13e réunion de haut niveau (RHN) Maroc-France. Les enjeux stratégiques et diplomatiques sont au cœur du partenariat. Au sommet, il y a l’Afrique considérée comme nouveau moteur du partenariat. Les deux pays veulent mettre l’accent sur la coopération triangulaire et la complémentarité de leurs politiques africaines. Ils affirment être déterminés à poursuivre leurs efforts conjoints au service de la stabilité et du développement durable en Afrique. Dans ce sens, la France salue le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, ainsi que la perspective de son adhésion à la CEDEAO, qui constituent, au regard de l’ambition du Royaume pour le continent, des étapes majeures dans la voie de l’intégration, de la stabilité et du développement de l’Afrique. 44 N° 32-33 Janvier-Février 2018 INDUSTRIE DU MAROC
À l’occasion de la visite du Premier ministre français fin novembre, les deux pays marquent leur volonté de renforcer leur dialogue stratégique, leurs instruments de partenariat et leurs consultations politiques régulières. Dans ce cadre, ils poursuivront leur coordination au niveau des Nations unies et au sein d’autres instances et fora internationaux. Les ministères des Affaires étrangères étudieront, dans le cadre de leur concertation régulière, les modalités d’approfondissement des échanges entre les services concernés. Par ailleurs, la France a réaffirmé sa volonté d’accompagner le Maroc dans la mise en œuvre des réformes ambitieuses de modernisation menées par le Souverain. Dans ce sens, la France se félicite des efforts du Royaume pour promouvoir la régionalisation avancée et mettre en place un nouveau modèle de développement économique. Les volets migratoire et sécuritaire sont des fondamentaux de la relation
Maroc France. Déterminés à renforcer les échanges et les coopérations opérationnelles concernant toutes les formes de criminalité, les deux pays sont convenus de finaliser l’arrangement technique portant programme stratégique pluriannuel de coopération en matière de sécurité intérieure pour la période 2018-2020, qui développera notamment l’aspect de la lutte contre la cybercriminalité. Concernant les enjeux migratoires, la France et le Maroc réitèrent leur attachement à une mobilité dynamique permettant une circulation des savoirs, des idées et des personnes et contribuant au renforcement de la relation bilatérale, notamment dans ses dimensions culturelles et économiques. Ils soulignent, à cet égard, l’importance de faciliter la délivrance de visas aux acteurs de cette relation. Les deux pays, qui partagent l’objectif d’une réduction des flux migratoires irréguliers, conviennent d’intensifier leur coopération dans ce www.industries.ma
AFRIQUE domaine, notamment en matière de contrôle des frontières, de lutte contre les filières, et de réadmission des personnes en situation irrégulière. Ils conviennent, dans ce cadre, d’accorder une attention particulière aux populations les plus fragiles et les plus exposées. Depuis l’organisation de la COP 21 à Paris et la COP 22 à Marrakech, la coopération dans le domaine du développement durable a connu un bond considérable. Le Maroc est aujourd’hui le premier bénéficiaire au monde des concours financiers de l’AFD en termes d’exposition (au 30/06/2017) et de versements sur la période 2008-2016. À noter la hausse sensible des engagements de l’AFD dont la capacité d’Intervention devrait s’élever à 400 M€ par an environ à partir de 2017. L’adoption récente de la stratégie pays de l’AFD au Maroc pour la période 2017-2021, vise d’ailleurs à favoriser la croissance inclusive et durable du Royaume du Maroc. À ce titre, la France a promis de continuer à soutenir le Maroc dans ses engagements en faveur de la transition énergétique et du développement durable, à travers notamment l’assistance technique pour la mise en œuvre de la Stratégie marocaine d’efficacité énergétique ainsi que l’expertise et le savoir-faire de ses entreprises et entités dans les projets
industriels liés à l’énergie solaire et à l’hydro-électricité. Un protocole d’accord entre l’AFD et la CDG a d’ailleurs été signé visant à renforcer leur partenariat autour des transitions énergétique, écologique, territoriale, de l’inclusion sociale et financière et de la coopération avec l’Afrique. Sans oublier la signature d’un protocole d’accord entre MASEN et l’AFD confirmant l’octroi d’un prêt de 150 millions d’euros de l’AFD pour le cofinancement de la première phase du complexe solaire de Noor Midelt ainsi que d’une subvention d’études de 500.000 euros portant notamment sur l’appui au développement industriel renouvelable de MASEN vers l’Afrique. A l’occasion de la 13e RHN Maroc France, un protocole d’accord entre BPI France et la Caisse centrale de garantie a également été signé permettant de renforcer leur coopération sur la régionalisation, l’animation du réseau, le soutien à l’innovation, la gestion des risques et le e-learning. Enfin, les questions sociales n’ont pas été en reste dans le cadre de ce nouveau partenariat Maroc-France. Conformément aux engagements dans le cadre de l’Union européennes, les questions sociales font, au même titre que celles culturelles et environnementales, l’objet d’un intérêt particulier. La reprise
Que valent les échanges Maroc-France ? Le business entre les deux pays est l’un des plus prolifiques dans toute la région. Environ 750 filiales d’entreprises françaises recensées sont installées au Maroc avec notamment comme objectif de couvrir toute la région MENA. Le Maroc accueille de grands groupes, tels qu’Alstom, Safran, Renault ou Peugeot ainsi que 1.000 PME-PMI qui interviennent dans tous les
secteurs d’activité porteurs. Par ailleurs, le Maroc est la première destination des investissements français sur le continent africain. Le commerce bilatéral du Maroc avec la France est l’un des plus importants, côté marocain. La France est le deuxième partenaire commercial du Maroc après l’Espagne. En 2016, le total des échanges commerciaux ont dépassé les 100 MMDH, le Maroc exportant 47,2
MMDH et important plus de 54 MMDH. Toutefois, la part de marché de la France au Maroc a structurellement baissé depuis 2000 pour atteindre 12,7% en 2015. Sur les dix dernières années (2006-2015), les exportations françaises ont progressé en moyenne de 1,7% par an, moins vite que les importations du royaume qui ont, pour leur part, accéléré de 6,4%.
Le partenariat institutionnalisé Le Maroc et la France veulent faire de la rencontre de haut niveau un instrument de pilotage stratégique de la relation bilatérale. Ils sont ainsi convenus d’en consolider le volet opérationnel autour des cinq pôles thématiques définis lors de la RHN de 2015, qui couvrent tous les champs de la coopération bilatérale
: dialogue politique et stratégique ; sécurité ; compétitivité économique ; dialogue des sociétés ; développement durable. Suite à la tenue de la RHN de 2017, il a été décidé que les acteurs de ces domaines stratégiques et pôles thématiques se réuniront de manière régulière pour assurer le suivi des actions de coopération engagées dans
ce cadre. Ce suivi se fera sous l’autorité des secrétaires généraux des ministères des affaires étrangères des deux pays qui se réuniront avant chaque RHN, un état des lieux en sera établi, assorti de recommandations opérationnelles.
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des activités de l’AFD dans le secteur social dans le cadre de sa nouvelle stratégie d’intervention au Maroc 20172021 est d’ailleurs éloquente. S’agissant des politiques visant le renforcement des systèmes de santé, les deux pays souhaitent la poursuite de l’appui de l’initiative 5% à ces politiques, en renforcement du Fonds mondial. La France et le Maroc renforceront leur coopération dans les domaines des droits des femmes, de la famille, de l’enfance, du développement social, de l’intégration sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap. Ils approfondiront les échanges d’expérience, d’expertise et de bonnes pratiques, y compris en matière d’égalité de genre. Dans ce dernier domaine, l’AFD étudiera la contribution qu’elle pourrait y apporter. Les deux pays sont convenus de réunir le groupe de travail relatif à la portabilité des droits sociaux des retraités marocains souhaitant s’installer durablement à l’étranger. Ils poursuivront cette coopération avec la mise en application de la déclaration d’intention signée le 2 février 2017 et se réjouissent de la finalisation en cours des programmes de coopération dans les domaines du travail et de l’emploi.
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AFRIQUE
Harmonisation fiscale en Afrique : l’urgence de dépasser les clivages pour parachever le travail et accélérer l’émergence du continent La convergence des systèmes fiscaux est une nécessité pour les Etats dans une perspective de mondialisation accrue. L’Afrique, malgré toutes ses bonnes volontés et comme en atteste la mise en place de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), bute encore sur quelques obstacles de fonds et de formes qu’elle tente vaille que vaille de déblayer. En finir avec les systèmes fiscaux désuets et complètement à la rue, comparés à ceux des Etats occidentaux qui dominent l’économie mondiale. Tel est le rêve qu’incarne le continent à travers l’OHADA. Un rêve partagé par le Maroc qui entend y adhérer et se servir de l’instrument pour jouer pleinement un rôle de locomotive économique. Etats des lieux d’une harmonisation au processus et contexte peu reposants. «Heureuses les sociétés appliquant les bons principes comptables internationaux, le royaume des marchés sera à elles ». Cette phrase « d’évangile » de J. Greling (2000) souligne la nécessité d’universaliser les principes fiscaux et comptables afin de faciliter l’accès des économies aux marchés et places financières internationaux. L’Europe a accompli des progrès significatifs dans ce sens. Ce qui lui permet, entre autres, et avec une monnaie forte de continuer à occuper une place de choix dans
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l’échiquier économique et commercial international. Mais quid de l’Afrique ? Depuis quelques années l’Afrique connait une croissance salutaire. Malgré le récent ralentissement de l’économie mondiale et l’affaiblissement des résultats économiques de l’Afrique avec ce que cela implique pour l’inclusion et la durabilité, les perspectives de croissance à long terme du continent restent prometteuses. Malgré cet essor, le continent gagnerait avantage à aller et parachever sa mue structurelle en
général et fiscale entre autres. En effet, le continent dispose – à travers ses Etats - des systèmes fiscaux pour la plupart désuets et peu attractifs, et connait également des disparités en la matière – à travers ses différentes régions qui contribuent au renforcement des inégalités socio-économiques et favorise le retard. Le processus de mondialisation, mais surtout le processus d’intégration africain, a suscité un large débat sur des questions majeures telles que l’harmonisation fiscales ou de façon plus
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AFRIQUE
générale l’OHADA. La peur de la perte de la souveraineté : une considération qui ralentit le processus Demander aux Etats de lâcher du lest sur une manne fiscale au bénéfice d’une communauté régionale est un acte solidaire auquel n’adhèrent pas forcément tous les gouvernements. Mais l’Afrique qui émerge de façon pérenne est celle qui sait se donner la main. Créée par le Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis, et révisé au Canada, le 17 octobre 2008, l’OHADA a pour principal objectif de remédier à l’insécurité juridique et judiciaire existant dans les Etats Parties en modernisant et en harmonisant le droit des affaires dans les différents Etats membres. Le projet a connu des réserves dubitatives explicables ou du moins expliquées. Selon l’expert guinéen, le Docteur Sandaly Keita « si le marché unique doit supprimer tout obstacle à la mobilité des marchandises, du capital et du travail, le maintien de systèmes fiscaux nationaux distincts engendrera des distorsions telles que des délocalisations et des détournements de marchandises. » Selon le Dr. Keita, il n’y a pas trentesix mille voies possibles si l’on sait que face à la mondialisation et des politiques d’intégration, les individualités étatiques ne permettent pas d’asseoir une véritable politique
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fiscale de développement en Afrique. « La solution serait l’adoption d’une fiscalité africaine unique qui signifierait que les Etats nations abandonnent à un gouvernement africain une grande part de leur souveraineté. L’Afrique étant loin de ce stade d’unification politique. Cette solution est exclue à court et moyen terme ». Mais sans trop rêver, il pointe du doigt la réalité de terrain. « La baisse généralisée des recettes fiscales qui pourrait en résulter obligerait les gouvernements à faire des arbitrages très difficiles et aurait des conséquences néfastes sur le plan de l’équité puisqu’elle serait concentrée sur les bases d’imposition les plus mobiles. Ces risques ont paru trop importants pour ne pas préférer la solution de l’harmonisation négociée », souligne-til. Le Pr Jules Roger Feudjo, Professeur des universités en sciences de gestion, Département de comptabilité et finance et membre du LAREGO (laboratoire de Recherche en Economie et Gestion des organisations) FSEG de l’Université de Ngaoundéré Cameroun, quant à lui souligne que le problème est aussi fondamental qu’identitaire. « Les normes comptables OHADA et les pays membres de cette organisation sont confrontés à plusieurs défis : le défi de la normalisation et de l’harmonisation des langages des affaires, d’une part, et le défi de l’attractivité économique d’autre part », rappelle-t-il. Relever ces deux défis
revient, selon lui, à se donner les atouts indispensables pour son intégration, sa sécurité juridique et judiciaire et son développement économique. Pr. Jules Roger Feudjo précise tout de même que « huit ans après l’entrée en vigueur dans leur intégralité des normes comptables OHADA et après l’adoption par l’Europe des normes comptables internationales (par exemple), concomitamment à l’adhésion des grands pays émergents, comme la Chine, aux normes de l’IASB, il est légitime de s’interroger sur les similitudes et les dissemblances de la normalisation comptable OHADA par rapport aux normes internationales, avant de mener une réflexion sur les évolutions d’avenir qui l’interpellent ». L’OHADA une véritable stratégie de développement en Afrique Le Professeur Dorothé C. Sossa, ancien ministre de la Justice de la République du Bénin et aujourd’hui Secrétaire Permanent de l’OHADA - était d’ailleurs en « visite de travail » au Maroc du 11 au 16 septembre dernier, - lui insiste sur la contribution de l’OHADA au renouveau économique en Afrique. Comme d’ailleurs ce que confirme l’expert sénégalais Idrissa Ndiaye dans une de ses thèses. Ce dernier rappelle que « face à la mondialisation et des politiques d’intégration, les individualités étatiques ne permettent pas également d’asseoir une véritable politique fiscale
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AFRIQUE de développement en Afrique ». Et de conclure qu’ « une nouvelle stratégie de politique fiscale pour le développement dans les Etats membres de l’espace OHADA est nécessaire. Elle passe par une politique d’élargissement des règles d’assiettes fiscales. Une redéfinition de la politique des exonérations fiscales des codes d’investissements. Il faut donner à l’administration fiscale des moyens matériels et humains suffisants pour jouer son véritable rôle. Enfin, développer la coopération entre administrations fiscales des Etats membres pour tenir compte de l’évolution de la politique fiscale. L’harmonisation fiscale est devenue une véritable stratégie de développement en Afrique ». Le Professeur Dorothé C. Sossa confirme en précisant que « s’il existe aujourd’hui un renouveau économique en Afrique, l’Ohada y a beaucoup contribué. Dans certains pays, la croissance était peu importante et elle a augmenté de façon considérable. À titre d’exemple, le Mali n’était pas présent sur le plan minier en 1993. Depuis, de nombreux investissements ont été réalisés et, en dépit des difficultés politiques de ces dernières années, le Mali est devenu le troisième pays de la
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zone Ohada à attirer ces investissements. De la même façon, au Niger beaucoup d’actions ont été mises en œuvre pour favoriser l’implantation de sociétés minières et le crédit bancaire et ainsi les activités économiques du pays. Avec un cadre juridique fiable et harmonisé, le droit Ohada aide à développer le secteur privé par le biais des investissements.»
de ces objectifs suppose la mise en place dans leurs Etats d’un droit des affaires harmonisé, simple, moderne et adapté, afin de faciliter l’activité des entreprises, poursuit le ministre, notant que ce droit doit garantir la sécurité juridique des activités économiques en vue de favoriser l’essor de celles-ci et encourager l’investissement.
L’OHADA un modèle en évolution. L’OHADA est engagée dans un vaste processus de réformes visant la modernisation en s’inspirant des bonnes pratiques internationales et en actualisant les concepts du droit des affaires, a-t-il expliqué, indiquant que l’OHADA regroupe 17 Etats et s’assigne pour objectif d’harmoniser le droit des affaires entre ses membres en instituant la primauté d’un droit uniforme sur les droits nationaux. Le préambule du Traité OHADA énonce que les « Etats Parties » sont déterminés à accomplir de nouveaux progrès sur la voie de l’unité africaine et à établir un courant de confiance en faveur des économies de leurs pays en vue de créer un nouveau pôle de développement en Afrique, a-t-il fait valoir. Les « Etats Parties » sont persuadés que la réalisation
Par ailleurs, il importe de souligner que depuis 2010, les textes de l’OHADA ont su évoluer avec notamment des révisions des dispositions ayant trait au droit commercial général et au droit des sûretés, et une uniformisation du droit des sociétés coopératives, entre autres. En 2014, des réformes de pointe ont été introduites en droit des sociétés commerciales, mais aussi dans le Règlement de procédure de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) afin d’améliorer l’accessibilité et l’efficacité de la Cour. Dans le projet OHADA, le recours à l’arbitrage est envisagé comme une réponse aux insuffisances des systèmes judiciaires nationaux. Le droit comptable et le droit des procédures collectives d’apurement du passif sont en cours d’actualisation.
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AFRIQUE
Adhésion du Maroc à l’OHADA pour la performance et la sécurité des investissements du Royaume en Afrique. Après son retour dans l’Union africaine (UA) en début d’année, et en attendant sa prochaine adhésion à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Maroc scrute vers l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) regroupant aujourd’hui 17 pays, essentiellement d’Afrique subsaharienne. A l’heure actuelle, il est question de « rapprochement » sur demande persistante des milieux d’affaires marocains de plus en plus présents sur la zone économique subsaharienne concernée. Le Secrétaire permanent de l’OHADA, Dorothé Cossi Sossa est d’ailleurs venu à la rencontre des instances marocaine, mi-septembre dernier. Lors de cette visite de travail, il a été question de promotion du droit OHADA
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dans ce pays et d’un rapprochement entre l’OHADA et le Maroc ». Créée par le Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis, et révisé au Québec au Canada, le 17 octobre 2008, l’OHADA a pour principal objectif de remédier à l’insécurité juridique et judiciaire existant dans les Etats Parties en modernisant et en harmonisant le droit des affaires dans les différents Etats membres. Cette adhésion serait bénéfique aux investisseurs marocains qui auront le même référentiel comptable, les états financiers seront établis suivant les mêmes règles que dans les pays du continent où certaines de leurs filiales sont implantées. De plus, en cas de litige, ils pourront recourir à la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’OHADA (CCJA), dont le jugement prévaut sur celui des tribunaux nationaux des pays membres. « L’adhésion du Maroc permettra également une meilleure
sécurité juridique et judiciaire aux entreprises marocaines implantées en Afrique ainsi qu’une meilleure visibilité et garantie de leurs investissements », a expliqué le président en exercice du Conseil des ministres de l’OHADA, Cheick Sako, par ailleurs, ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des Sceaux de Guinée. Le droit OHADA et le droit marocain sont homogènes en termes de sources, puisque s’inspirant principalement du droit français et du système romanogermanique. L’adhésion annoncée du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) facilitera le rapprochement entre les deux systèmes juridiques, lesquels peuvent se fondre en un même et unique droit. Une fois cette adhésion effective, le droit OHADA deviendra de facto le droit marocain.
N° 32-33 Janvier-Février 2018 49 INDUSTRIE DU MAROC
Afrique
Le marché de l’agrobusiness en Afrique de l’Ouest : mal desservi, le plus grand marché alimentaire d’Afrique offre encore de belles opportunités La ruée des opérateurs marocains sur les marchés d’Afrique subsaharienne ces dernières années est loin de s’estomper. C’est l’avis d’experts qui s’accordent - encore une fois de plus - sur la sous-exploitation de plusieurs secteurs d’activités économiques et filières. Le secteur de l’agrobusiness, qui en est un et malgré sa croissance exponentielle ces dernières années, offre encore de belles opportunités de marché, surtout en Afrique de l’Ouest.
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algré une production agricole régionale qui répond à près de 80 % aux besoins alimentaires, l’Afrique de l’Ouest reste très dépendante encore des importations de produits agricoles bruts ou transformés. L’Afrique de l’Ouest fait face à une demande en très forte croissance, avec une population qui devrait passer de 290 millions de personnes à plus de 400 millions en 2020, et 500 millions en 2030. Hausse démographique et des prix – eu égard à la flambée du pétrole dans le monde -, la sous-région a engagé depuis quelques années une grande offensive pour la
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production agricole et contre la faim. Ce qui remet l’agriculture au centre des préoccupations et triple par la même occasion les importations de produits alimentaires dans la région en dix ans. Pour poursuivre sa dynamique de croissance et parachever son émergence, l’Afrique doit impérativement passer par non seulement l’autosuffisance agricole, mais parvenir à faire de l’agrobusiness un secteur pilier de son économie. Une orientation stratégique prônée par toutes les grandes institutions internationales (ONUDI, FAO, PNUD, BM, FMI) et régionales (UA...), mais aussi inscrite dans la politique des organismes
sous-régionaux (CEDEAO, UEMOA, CEMAC..) et Etats du continent. L’Afrique de l’Ouest est une région de plus en plus dépendante des importations alimentaires. Un marché ouvert par nécessité Le secteur de l’agriculture, qui représente 35 % environ du PIB de la région et 60 % de sa population active, est au cœur de la sécurité alimentaire et d’une croissance économique à grande échelle. Les exportations agricoles génèrent près de 6 milliards de dollars par an, soit 16,3 % de l’ensemble des produits et services exportés depuis la sous-région.
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Afrique Si le secteur continue d’être handicapé par une faible productivité et des défis écologiques majeurs avec la baisse de 25 % des précipitations au cours des 50 dernières années ayant de graves conséquences sur les zones arides, de nouvelles alternatives permettent aujourd’hui de dédramatiser et de donner un nouveau souffle au secteur. Malgré le potentiel agricole de l’Afrique et sa croissance économique de l’ordre de cinq pour cent en moyenne sur les dernières années, son mode de croissance ne semble pas être durable à moyen et long termes. La croissance du PIB -essentiellement fondée sur les exportations de pétrole, de minéraux et de produits de base agricoles- impliquant peu ou pas de transformation, n’a pas conduit à une réduction soutenue de la pauvreté. D’où la nécessité d’emprunter une trajectoire alternative valorisant les ressources naturelles et utilisant des procédés de production innovants afin d’accélérer une croissance et un développement durables. Si toutefois, la sous-région prend à bras-le-corps le challenge (comme en attestent la relance de la production locale, la croissance des importations et multiplication des investissements technologies), beaucoup de facteurs laissent entrevoir des opportunités pour les opérateurs agro-industriels du Royaume. Une aubaine pour les agroindustriels marocains La demande évolutive et exponentielle de l’Afrique de l’Ouest en produits alimentaires est en coïncidence heureuse avec le besoin d’extension des opérateurs marocains, qui voient en la sous-région un marché de proximité à fort potentiel de croissance. Puis, le « made in morocco » y a déjà bonne réputation, comme en atteste la notoriété certes embryonnaire mais forte de plusieurs marques : le couscous dari, la charcuterie koutoubia ou encore le beurre El Jadida. Nombre de pays ouest-africains souffrent de la variabilité climatique, ainsi que d’une forte dégradation des sols, qui du coup, s’appauvrissent en nutriments et s’avèrent plus sensibles à l’érosion. Ce qui ouvre de belles opportunités pour les
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fabricants de fertilisants et producteurs de solutions agricoles en terres infertiles. D’autant plus que la sous-région a le potentiel pour produire des engrais phosphatés, grâce aux 2,23 milliards de tonnes de phosphate naturel que recèle son sous-sol. La région a un vrai potentiel sousutilisé en grande partie. Les terres ne manquent pas en Afrique de l’Ouest ; seuls 28 % des terres arables étaient cultivées en 2005. Les terres irrigables sont estimées à quelque 8,9 millions d’hectares, dont moins de 10 % (soit 920.000 hectares) sont cultivées, pour la production de riz, de canne à sucre et de légumes. Tous les pays de la sousrégion, exception faite du Cap-Vert et du Burkina Faso, ont des ressources d’eau potable supérieures à la norme internationale de rareté. Des conditions adéquates pour les opérateurs ayant une expertise agricole de pousser la réflexion sur les possibilités d’une base agricole sur place même. Ainsi, l’espace ouest-africain est considérépar les pays et les acteurs comme l’espace pertinent pour construire une stratégie de développement du secteur agricole. A cela s’ajoute le fait que certaines conventions bilatérales avec certains pays comme le Sénégal facilitent les conditions d’implantation et d’exploitation agricole. Les gouvernements œuvre tous à transformer l’agriculture en moteur de création d’emplois, d’amélioration des revenus et d’accès à une meilleure alimentation. Le secteur halieutique n’est pas du reste. Les ressources halieutiques de l’Afrique de l’Ouest sont également considérables. Mais les unités de transformation de poisson sont insuffisantes, et les pêcheurs sont souvent forcés d’encaisser de fortes pertes. Un certain nombre de pays de la région sont également enclavés avec aucune ouverture sur la mer (Mali, Burkina Faso…). Au-delà de l’industrie de la transformation, la pisciculture est un secteur à explorer. Des mécanismes d’accompagnement pour le développement des chaînes de valeur agricoles En Afrique de l’Ouest, les investissements vont croissant et les agro-industries, les institutions financières et les investisseurs
témoignent, plus que jamais, d’une volonté de travailler avec les petits exploitants et les PME, pour accroitre les opportunités le long des chaînes de valeur agricoles. Le développement agro-industriel permettra de maximiser la création d’emplois et la diversification économique. Plusieurs gouvernements et institutions encouragent les projets agricoles innovants. Pour la Banque africaine de développement, l’agriculture, l’agroalimentaire et la sécurité alimentaire ont toujours été une priorité. La BAD compte actuellement plus de 100 projets nationaux et multinationaux actifs dans son portefeuille agricole, représentant 12 % de l’ensemble des opérations de la Banque. Ces engagements sont évalués à plus de 2,97 milliards de dollars EU. Elle a également lancé une nouvelle politique et stratégie agricoles (2015-2019), axée sur la transformation agricole à travers le soutien au développement des chaînes de valeur agricoles dans les domaines prioritaires définis dans la stratégie décennale 2013-2022. Cette ligne directive suivie par les gouvernements ouest-africains et leurs partenaires et plaçant l’agriculture au cœur de leurs stratégies de développement a accouché d’un environnement propice à l’implication du secteur privé. Et ce, comme ont dû le ressentir les opérateurs marocains déjà dans le domaine et sur ce marché. L’Agro-industrie comme le levier de l’intégration régionale A l’heure où il est question de l’intégration du Maroc à la CEDEAO, l’agriculture, ou du moins l’expérience marocaine en la matière doublée de l’essor industriel du Royaume, pourrait être un argument de taille. Encore faudraitil bien appréhender les spécificités des pays et du marché sous-régional. L’essor des échanges commerciaux entre le Maroc et ses homologues du continent est gage de confiance. Les exportations du Maroc vers l’Afrique de l’Ouest ont triplé depuis 2008. L’Afrique de l’Ouest est le premier partenaire commercial du Maroc en Afrique avec une part de 58,2% en 2016. Les exportations marocaines vers la région ont plus que triplé entre N° 32-33 Janvier-Février 2018 51 INDUSTRIE DU MAROC
Afrique 2008 et 2016, passant de 3,2 milliards de dirhams à 10,2 milliards (€ 927 millions). L’industrie agroalimentaire tient une place de choix dans ces échanges. Au niveau des fournisseurs du Maroc, l’Afrique de l’Ouest se situe à la deuxième place (28%) derrière l’Afrique australe (50%). Les principaux clients du Maroc dans la région sont le Sénégal (19%), la Mauritanie (17%), la Côte d’Ivoire (14%) et le Nigéria (14%). Les principaux fournisseurs du Maroc sont le Nigeria (37%), la Guinée (21%), la Côte d’Ivoire (10%) et le Togo (9%). En huit années, l’industrie chimique a ravi la première place à l’industrie
agroalimentaire dans les exportations marocaines vers l’Afrique de l’Ouest. Elles représentent 29,2% des exportations du Maroc (contre 12% en 2008) et celles de l’industrie agroalimentaire 23,7% (contre 37,2% en 2008). Se place en troisième position la fabrication de machines et appareils électriques (10,2%). En revanche, pour l’Afrique de l’Ouest, les exportations vers le Maroc sont largement tournées vers l’agroalimentaire et l’agriculture. Ainsi, la part de l’industrie alimentaire est passée de 39% en 2008 à 65,5% en 2016, premier poste d’exportation tandis que l’agriculture arrive en deuxième position
avec 16% mais en net recul par rapport à 2008 (43,8%). Aujourd’hui tous les indicateurs sont favorables pour permettre à la région d’émerger en relevant son défi premier : celui de l’autosuffisance alimentaire. Au-delà des efforts internes et soutiens externes des institutions internationales, les marchés sont balisés pour permettre aux opérateurs privés d’y exceller. L’agroindustrie marocaine a une belle carte à jouer dans les années à venir. Encore faudrait-il qu’elle sache capitaliser sur ses acquis et atouts pour s’imposer dans ce marché d’extension naturel.
Quelques barrières encore résistantes dans la sous-région Si le marché de l’Afrique de l’Ouest semble bien être à la portée des opérateurs, force est de constater que la région a aussi ses réalités qu’il ne faut point négliger. Dans le coin, certaines pratiques ont la dent dure. Comme souvent en Afrique, l’exploitation des terres reste un domaine sensible auquel l’Etat peut se heurter à la réticence des populations. Aux opérateurs de faire en
sorte de ne pas se retrouver au milieu. La problématique de main-d’œuvre agricole qualifiée peut également se poser en Afrique de l’Ouest rurale où le développement des compétences techniques est un besoin. Certains pays trimbalent encore des obstacles non tarifaires. Les mesures d’intégration des marchés de services par des réformes réglementaires harmonisées, afin de surmonter les obstacles qui entravent l’intégration commerciale régionale et
de faciliter la circulation des biens et des services sont toujours en gestation. Il importe de souligner également que les mesures d’atténuation du changement climatique ne sont pas forcément prises tant au niveau national que régional et donc se pose toujours l’épineuse question des capacités d’adaptation et de résistance climatique des systèmes de production.
L’Agrofood west africa, l’évènement qui déplace le hub vers le Ghana Le Ghana, troisième puissance économique de la sous-région et deuxième puissance agricole, veut s’ériger en hub agricole régional et a, de ce fait, lancé il y a quatre ans Agrofood West Africa. Co-organisée avec l’agence allemande faitrade, du 5 au 7 décembre 2017 au Centre international de conférences d’Accra au Ghana, cette grande messe ouest-africaine de l’agrobusiness regroupera une centaine d’exposants de 21 pays, avec cinq pavillons nationaux d’Algérie, de France, des Pays-Bas, de Pologne et du Sri Lanka… Des pays qui comprennent les opportunités qu’offre le marché régional. Cette année, l’événement est parti pour battre ses propres records et se conforter dans ses habits de salon phare du secteur en Afrique subsaharienne. Cette 4e édition du salon agrofood &
plastprintpack West Africa se déroule sur fond de données économiques positives car les chiffres de l’OMC et de la VDMA indiquent une nette tendance à la hausse des indicateurs du secteur de l’industrie de l’agroalimentaire et du plastprintpack. Exception faite au géant nigérian, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal demeurent les plus grands importateurs d’aliments finis mais aussi de technologies agricoles, agroalimentaires et d’emballage dans la sous-région ouest-africaine. Les importations alimentaires ouestafricaines sont passées à 14,4 milliards de dollars US en 2015 contre 13,1 milliards de dollars US en 2014, soit une augmentation de 10% (OMC). Les chiffres des importations alimentaires en hausse montrent que l’Afrique de l’Ouest - bien qu’étant le plus grand marché alimentaire du continent-, demeure encore sous-approvisionnée.
Les importations ouest-africaines de machines et d’équipements agricoles se sont élevées à 187 millions d’euros en 2016 (source : Fédération Allemande de l’Ingénierie VDMA). Les importations ouest-africaines de technologies de transformation et d’emballage alimentaires sont passées de 506 millions d’euros en 2015 à 556 millions d’euros en 2016 (VDMA), soit une hausse de 10%. L’Afrique de l’Ouest a importé des matières plastiques d’une valeur de 142,9 millions d’euros en 2016, l’imprimerie et le papier de 121,8 millions d’euros et l’emballage de 240,2 millions d’euros. L’augmentation des importations de technologies confirme les investissements massifs dans la transformation, le plastique et les équipements d’emballage et indique une reprise de la production locale et un développement à moyen terme extrêmement prometteur.
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Afrique
Entretien Martin MAËRZ, Président de fairtrade et organisateur délégué de
Agrofood & Plastprintpack West Africa 2017
«L’Afrique de l’Ouest offre une opportunité exceptionnelle aux opérateurs marocains de l’agro business, de l’emballage et de la plasturgie » Qu’est-ce que des événements comme Agrofood et Plastprintpack peuvent apporter de plus aux échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest et le reste du monde ? Agrofood et Plastprintpack peuvent offrir beaucoup aux économies sousrégionales et à celle du Ghana en premier. En plus de renforcer le positionnement économique du Ghana comme hub sousrégional légitime de par sa force agricole, industriel, etc., l’événement permet une connexion entre opérateurs nationaux, sous-régionaux et internationaux. Au-delà de l’indispensable transfert de technologies dans le domaine, il s’agit de s’offrir un temps de réflexion et d’échanges pour de meilleures stratégies de coopération entre opérateurs publics et privés. La question de la croissance et les défis majeurs tels que l’alimentaire sont l’affaire de tous. Agrofood et Plastprintpack West Africa fait coïncider aussi, et c’est important, le besoin vital de la sous-région avec l’offre internationale ou le besoin des opérateurs européens, asiatiques à se développer sur d’autres marchés émergents comme celuilà.
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Ces événements peuvent-ils aider à l’autosuffisance alimentaire rêvée par la plupart des pays de la sous-régions ? Comment ? Oui, bien sûr. C’est un des passages parmi tant d’autres que d’aller à la rencontre des leaders mondiaux du secteur, ou tout simplement de s’ouvrir à ceux qui peuvent apporter aux uns et aux autres de la valeur ajoutée. Et vice versa. Aussi imposantes que puissent être les politiques de relance et investissements du secteur, elles ne sauraient être performantes sans le regard comparatif et l’échange avec l’extérieur (les voisins immédiats du continent, mais aussi les opérateurs internationaux des secteurs concernés). En permettant de mettre en lumière les modèles qui marchent, on favorise et démocratise la réussite un peu partout. Et c’est de cette manière qu’on réussit la croissance inclusive. Comment l’Europe peut-elle aider ? Y a-til des programmes prônés ou valorisés à travers cet évènement ? Lesquels ? L’Europe a une expérience agricole et industrielle d’exception qui inspire déjà et peut aider les pays africains à prendre des raccourcis. On peut parler de transferts de
compétences, de technologies ou encore et tout simplement de co-développement renforcé puisque toutes les deux parties ont besoin l’une de l’autre pour poursuivre leur dynamique de croissance. Qui sont les partenaires à cette 4e édition et qu’apportent-ils ? Agrofood & Plastprintpack West Africa 2017 est soutenue par le ministère ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture, le ministère du Commerce et de l’Industrie, la Délégation de l’industrie et du commerce allemands au Ghana AHK et l’Association française agroalimentaire (Adepta). Après trois éditions réussies, comment appréhendez-vous cette 4e édition? Y aura-t-il des changements ou évolutions majeurs ? A quels niveaux ? Nous préparons cette 4e édition avec excitation, dans la mesure où nous sommes partis pour réussir l’une des plus belles éditions. Cette année, plus de 90 exposants de 21 pays seront présents, ce qui en fera la plus grande édition. Les exposants viennent d’Afrique du Sud, d’Algérie, d’Allemagne, de Chine, de Corée du Sud, d’Egypte, des Émirats arabes
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Afrique unis, d’Espagne, de France, du Ghana, de Grande-Bretagne, d’Inde, d’Iran, d’Italie, du Nigeria, des Pays-Bas, de Pologne, du Sri Lanka, de Taïwan, de Thaïlande et de Turquie. En plus de ces exposants individuels, les pavillons officiels en cours sont ceux de : •Algérie : Les exposants présentent leurs technologies et solutions dans le secteur agroalimentaire ; •La France, pavillon organisé par Adepta qui permettra de mettre en lumière le savoir-faire et la technologie française, dédiés l’agriculture, l’élevage et la production alimentaire par le biais de huit exposants ; •Les Pays-Bas, sous le slogan « Holland-
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Ghana Growing together », présentent des produits issus des domaines des semences, des plantes, des produits alimentaires transformés et de la culture cellulaire ; •La Pologne est représentée par 12 exposants, lesquels saisissent l’opportunité pour offrir de la nourriture et du matériel ; •Sri Lanka Tea Board avec cinq exposants proposant le thé de Ceylan Quel message lancez-vous à l’endroit des opérateurs marocains qui peuvent être intéressés et avoir un intérêt à y prendre part ? Je dis aux opérateurs marocains qu’Agrofood & Plastprintpack West Africa
2017 offre une opportunité exceptionnelle. C’est l’un des événements les mieux organisés dans la zone ouest-africaine. C’est organisé presque à leur porte et qu’ils devraient saisir cette opportunité et donner un réel coup d’accélérateur à leurs programmes et business dans le marché subsaharien. Ils y trouveront des opérateurs mondiaux importants, mais aussi leurs homologues du continent, représentants des pays voisins qui peuvent être leurs marchés de prolongement naturel. Avec l’intégration du Royaume à la CEDEAO en gestation et pour bientôt, les opérateurs marocains du secteur agroindustriel ne devraient pas rater l’occasion.
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 55 INDUSTRIE DU MAROC
FORMATION
ENTRETIEN Sylvain ORSAT, Directeur Général de l’EIGSI
«56 % ont un emploi à la sortie de l’EIGSI, 93% sont en activité en moins de 4 mois.» En juillet 2017, la Commission des Titres d’Ingénieurs étend l’accréditation de l’EIGSI à son campus de Casablanca. Une première pour les écoles françaises d’ingénieurs. L’EIGSI devient ainsi la 1re école française d’ingénieur à délivrer un diplôme d’ingénieur français au Maroc. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Monsieur ORSAT, parlez-nous de l’EIGSI L’EIGSI est une école d’ingénieurs française. Elle dispose de deux campus, un situé à La Rochelle (France) et l’autre à Casablanca (Maroc). Fondée en 1901 à Paris, l’EIGSI est désormais installée à La Rochelle depuis 1990 et à Casablanca depuis 2006. Ecole d’ingénieurs généraliste, l’EIGSI diplôme des ingénieurs pour tous les secteurs d’activités à dominante industrielle (aéronautique, automobile, ferroviaire, énergie, environnement, ingénierie...). Le réseau des alumni compte plus de 8.500 diplômés depuis la création de l’école et contribue au rayonnement de l’école dans le monde professionnel. L’école accueille 1.200 étudiants sur ses deux campus. Elle recrute ses futurs étudiants directement après le baccalauréat ou après un bac +2 ou +3, à l’issue des classes préparatoires aux grandes écoles, licences scientifiques et technologiques. La formation d’ingénieurs EIGSI s’articule autour d’un
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tronc commun généraliste garant du savoir-faire pluridisciplinaire de ses ingénieurs : des sciences fondamentales de l’ingénieur à la mécanique et énergétique en passant par l’informatique, automatique, électrique, management, langues et last but not least, les sciences humaines. Le choix d’un enseignement de dominante en fin de cursus permet de préciser le projet professionnel de l’étudiant. Pour ce faire, plusieurs options sont proposées : Bâtiment et Travaux Publics, Management & Ingénierie des Systèmes Industriels, Energie & Environnement axe bâtiment ou axe transport, Conception & Industrialisation des Systèmes Mécaniques, Intégration des Réseaux & des Systèmes d’information, Mécatronique, Management et Ingénierie des Systèmes Industriels, Entreprise du futur, Management des Systèmes d’Information & de la Supply Chain, Logistique et Organisation des Transports.
Les deux campus disposent d’une gouvernance unique et bénéficient des accords internationaux et des partenariats entreprises identiques. Dans la mise en place de son campus marocain, l’EIGSI a souhaité conserver la maîtrise complète du projet en termes de ses choix stratégiques, de ses valeurs, de son projet de formation et de la maitrise de l’excellence de sa formation. L’EIGSI a mis en œuvre le même référentiel de compétences sur ses deux campus : le programme de formation, le calendrier et le suivi pédagogique, les laboratoires d’enseignement à la pointe de la technologie équipés de logiciels d’entreprise, les critères d’obtention du diplôme sont identiques sur les 2 campus. Tous ces critères remplis ont démontré que l’EIGSI pouvait délivrer le même diplôme français d’ingénieurs sur les 2 campus C’est ce qu’a reconnu la commission des titres d’ingénieurs du ministère français de l’Enseignement supérieur, en autorisant l’extension de la délivrance du diplôme français d’ingénieurs sur notre campus de Casablanca. Et c’est une première dont nous sommes fiers. Qu’en est-il du projet pédagogique de l’EIGSI ?
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FORMATION
Le projet pédagogique de l’EIGSI s’inscrit dans la continuité des 5 années de la formation et ouvre de très nombreuses trajectoires de par les choix opérés par les étudiants : dominante, stages, projets, semestre à l’international, parcours bi-diplômant. À l’EIGSI, la proximité avec le monde des entreprises est inscrite dans les gènes de la gouvernance de l’école, issue pour partie du secteur de l’industrie automobile et aéronautique. Près de 300 h de projets et 50 semaines de stages obligatoires tout au long du cursus participent à construire le savoir-faire et savoir-être des ingénieurs EIGSI. Pour construire leur projet professionnel, ils bénéficient de la proximité des entreprises au sein de l’école. 2/3 des enseignements de fin de cursus sont assurés par des interventions de professionnels experts. Quels que soient leurs choix, ils sont passionnés et empruntent des trajectoires réfléchies et accompagnées par l’EIGSI tout au long de leur formation : coaching individualisé, dispositif PPE (parcours personnalisé vers l’emploi), séminaires et conférences métiers… L’offre internationale de l’école se concrétise aujourd’hui par plus de 70 partenariats actifs sur les 5 continents pour la mobilité en semestre d’études dont 40 parcours bi-diplômants à l’étranger en Allemagne, Chine, Angleterre, Brésil et Belgique. Quelle est la place de l’interculturalité dans votre école ? Nos étudiants sont formés à l’interculturalité et évoluent dans un environnement international. Ils apprécient l’ouverture de l’école à plus de 20% d’étudiants étrangers venus de tous les horizons de la planète ; ils sont également encadrés par un corps professoral interculturel de 8 nationalités différentes. Ce n’est pas tout : 8 langues sont enseignées www.industries.ma
dont 2 obligatoires et une 3e optionnelle. L’EIGSI propose aussi une adaptation de la scolarité aux élèves-ingénieurs sportifs de haut niveau (SHN) et leur donne la possibilité de réaliser chacune des années de la formation en deux ans. La vie associative des campus s’organise autour d’activités artistiques, sportives, culturelles et événementielles. Elle valorise particulièrement l’engagement, l’envie d’entreprendre et l’esprit d’équipe. A l’EIGSI, s’impliquer dans une activité périscolaire est une condition d’obtention du diplôme. Les 4 700 m2 du campus de Casablanca, ouvert en 2016, sont implantés dans le quartier Oasis, idéalement situés face à une station de tramway, à 200 m de la gare et proche de logement étudiants, du parc entreprise et du campus universitaire de Casablanca. Qu’en est-il des possibilités de poursuite d’études ou débouchés professionnels ? Les campus de l’EIGSI sont effectivement idéalement situés et procurent chacun un cadre d’études propice à la réussite et à l’épanouissement. Les possibilités de poursuite d’études sont nombreuses avec des possibilités de doubles diplômes en France, au Maroc ou dans plus de 30 pays où l’EIGSI a des accords de partenariat. Parmi ces possibilités nommons : le diplôme MIND double compétence et le programme grande école avec ESC La Rochelle- le Mastère spécialisé Innovation et transformation avec Centrale et plusieurs diplômes de spécialisation avec Centrale Supélec – les Master Systèmes avancés et robotique avec l’université Marie Curie - le diplôme d’ingénieur-architecte – le Joint Master’s Degree in Sustainable Automotive Engineering avec 4 grandes universités européennes.
Quant au débouché, l’EIGSI a pour vocation de former des ingénieurs généralistes. L’objectif majeur de l’EIGSI est de former de futurs cadres responsables, dotés de compétences scientifiques, techniques et humaines en adéquation avec les besoins des entreprises. Cette formation vise non seulement à rendre opérationnel le jeune diplômé dès son insertion professionnelle, mais surtout à lui donner les capacités à évoluer dans l’exercice de ses fonctions, en France, au Maroc et à l’international. Les ingénieurs EIGSI sont amenés à spécifier, concevoir, intégrer, valider et produire des produits, des systèmes ou des services complexes, à forte valeur ajoutée technologique, qui requièrent la mise en réseau de compétences multiples et diversifiées. Les résultats de l’enquête premier emploi réalisée auprès des diplômés des dernières promotions montrent cependant que le secteur aéronautique, automobile, ferroviaire et naval l’emporte sur les choix de carrières de nos ingénieurs et représente presque 1/3 de nos diplômés. Suivent les secteurs du BTP (22%) de l’énergie (11%), des technologies de l’information (13%), les bureaux d’études, ingénierie (8%). 19% exercent dans l’ensemble des autres secteurs dont 3% industries agro-alimentaires, 4% banque-finance. L’enquête emploi affiche également une insertion immédiate sur le marché de l’emploi et des salaires se situant dans la fourchette 34500€-40000€. 56 % ont un emploi à la sortie de l’EIGSI, 93% sont en activité en moins de 4 mois et 21% entament leur carrière à l’international.
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USI N E
ENTRETIEN JEAN LUC Rochefort, Directeur Recherche Ingénierie Laboratoires et directeur Etablissement ACOME
« Notre ambition est de continuer à développer cette usine nouvellement créée dans le Royaume, poursuivre le partenariat que nous avons scellé avec l’Etat et l’administration marocaine mais également tisser de nouveaux partenariats avec des organismes marocains privés. » Pouvez-vous nous en dire plus sur le groupe Acome ? Je suis directeur Recherche Ingénierie Laboratoires et directeur Etablissement chez Acome ; et à ce titre, je pilote toute l’activité recherche développement et industrialisation du groupe. Nous sommes basés en Chine, au Brésil, en France depuis une vingtaine d’années et plus récemment au Maroc. Il s’agit de notre première filiale en Afrique avec une capacité de production annuelle estimée à 1,5 million de km de fils et câbles. Le groupe Acome est spécialisé dans la fabrication des câbles pour trois grands secteurs : l’automobile, les réseaux data et télécoms ainsi que le bâtiment. S’agissant de l’automobile, nous fabriquons les fils pour faisceaux automobiles, tels que les câbles mono et multiconducteurs, les câbles de batteries, ou encore les câbles HEV. Pour la partie télécoms & infrastructures, Acome agit sur le déploiement du Très Haut Débit (THD) : réseaux longue distance, réseaux de collecte, réseaux de desserte, câblage des immeubles et des logements....
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Notre dernier domaine d’activité est lié au secteur du bâtiment pour lequel nous produisons des câbles de transmission télécoms appelés câbles LAN cuivre et optiques, mais aussi des systèmes de chauffage à base d’hydraulique. Dans ce sens, le groupe Acome est classé 1er Fabricant européen de solution de câblage télécoms ainsi que de fils et de câbles automobile de haute technicité et 3e de fibre optique. Le groupe Acome a inauguré récemment son premier site industriel dédié à la production de câbles automobiles à la Zone franche de Tanger (TFZ). Que pouvez-vous nous en dire ? En effet, nous nous sommes récemment installés à Tanger dans le cadre de la création d’un site dédié à la production de câbles automobiles. Il s’agit d’une usine destinée à fabriquer du fil de câblage automobile pour les équipementiers câbleurs qui fournissent les faisceaux aux constructeurs automobiles. En ce sens, le Maroc fournit 25% des faisceaux automobiles sur toute la plateforme Europe Middle East & Africa (EMEA). De plus, le pays a fait le choix
d’impulser son activité autour de l’automobile surtout dans la région de Tanger où est installé l’essentiel des équipementiers et de nos clients. Autant de raisons qui ont motivé notre désir de nous y implanter. Au Maroc, nous ciblons la création de fils de haute technologie à grande performance pour lesquels nous utilisons des matières plastiques spécifiques que nous définissons nous-mêmes et que nous mettons au point en Normandie. Dans la région, Acome vise des clients potentiels se trouvant au Maroc mais aussi sur toute la plateforme EMEA. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits de ce positionnement et notre ambition est de continuer à développer cette usine nouvellement créée dans le Royaume, poursuivre le partenariat que nous avons scellé avec l’Etat et l’administration marocaine mais également tisser de nouveaux partenariats avec des organismes marocains privés.
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N° 32-33 Janvier-Février 2018 59 INDUSTRIE DU MAROC
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ENTRETIEN RACHIDA MALIKI, Directrice générale du programme INMAA Parmi les vestiges salutaires du Pacte national pour l’émergence industrielle, nous retrouvons le programme INMAA. Lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2011, INMAA aide les entreprises dans leur quête vers l’excellence opérationnelle et le renforcement de leur compétitivité. Il s’agit de la première usine modèle en Afrique et au Moyen Orient. Grâce aux principes innovants du «Lean manufacturing », ce programme a permis à quelque 350 entreprises opérant dans divers secteurs d’activité à l’instar de l’agroalimentaire, la mécanique et métallique, la chimie, le textile, l’électrique et électronique, l’automobile, ou encore l’aéronautique, d’atteindre l’amélioration opérationnelle. Industrie du Maroc Magazine a voulu en savoir plus, décryptage avec la Directrice générale du programme…
« Les entreprises ayant bénéficié du programme INMAA, ont pu atteindre une moyenne d’augmentation de la productivité de 40%, dans les zones transformées » Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours professionnel ? Après un diplôme d’ingénieur d’Etat de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs en Conception et Fabrication Mécanique et un master en Ressources Humaines à l’Institut Supérieur d’Administration des Entreprises, j’ai commencé mon parcours professionnel au sein de l’entreprise St Microelectronics, où j’ai occupé le poste de Process & Projects Manager pendant 7 ans. En 2011, j’ai rejoint INMAA en tant qu’Expert Lean senior, un poste que j’ai pourvu pendant 2 ans. Depuis 2013, j’y occupe la fonction de Directrice Générale. Dans ce sens, ma mission est de définir la stratégie globale d’INMAA et de veiller à son déploiement. Quel est le principe de l’usine modèle et du « Lean manufacturing » ? 60 N° 32-33 Janvier-Février 2018 INDUSTRIE DU MAROC
Le « Lean manufacturing » est une méthodologie reconnue dans l’industrie, qui permet aux entreprises d’améliorer leur compétitivité de façon durable en éliminant toutes les activités n’ayant pas de valeur ajoutée. Ainsi, son objectif est de changer la façon d’améliorer un processus en dépensant moins d’énergie et en réduisant la part de gaspillage dans le travail. Le « Lean manufacturing » prône le principe de travailler mieux et non pas plus. La transformation opérationnelle Lean repose sur trois principaux axes : le système opérationnel à travers le diagnostic des systèmes et la mise en place d’outils opérationnels adaptés, l’infrastructure de management qui inclut l’allocation de ressources, l’amélioration du management, et enfin l’état d’esprit et le comportement. Ce sont les trois piliers de notre démarche,
laquelle est orientée vers le développement d’une culture d’entreprise prônant l’excellence opérationnelle, la dissémination d’un état d’esprit tourné vers la résolution de problèmes et d’amélioration continue de la performance. Qu’en est-il de la démarche de déploiement du programme INMAA en entreprise concrètement ? Dans le cadre du déploiement du programme INMAA en entreprise, nous entamons le processus de transformation en ciblant une problématique principale avec des objectifs ambitieux de gains opérationnels, d’amélioration de la productivité, de réduction de coûts et d’accélération de flux. Ensuite, nous dédions l’équipe qui se chargera de piloter le projet et qui participera aux modules de formation dans l’usine modèle
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I NTERVI EW INMAA. Ainsi, 2 à 3 personnes par entreprise sont formées à travers des modules théoriques et pratiques. Ceux-ci sont au nombre de 6 modules à raison de 2 jours de formation par mois pendant 6 mois. Les modules sont espacés d’un mois, ce qui permet aux équipes de mettre en œuvre ce qu’elles ont appris et de bénéficier d’un suivi régulier des experts d’INMAA au sein de leur entreprise pour les coacher et les aider à suivre les impacts de cette transformation. Ce qui caractérise ce programme, c’est la possibilité pour les entreprises participantes de travailler dans l’usine modèle d’INMAA qui est conçue comme un environnement réel de fabrication avec une section processus, constituée de machines pour simuler une production automatique mais également une section
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assemblage pour visualiser les impacts des outils du Lean. En quoi consiste l’impact du programme INMAA pour les entreprises ? Le principal impact du programme INMAA pour les entreprises est l’amélioration de leur productivité. Ainsi, les entreprises ayant bénéficié du programme ont pu atteindre une moyenne d’augmentation de leur productivité de 40%. D’autres impacts ont été observés comme l’amélioration de taux de service et la réduction du taux de non-qualité. Il est à noter qu’à partir du 2ème module, l’entreprise commence à constater les premiers impacts de cette transformation. Grâce à cet important impact sur leur activité, plusieurs entreprises ayant bénéficié
du programme INMAA, ont étendu la démarche à leurs entités dans d’autres zones du Royaume avec notre appui. Quelles sont vos perspectives ? Six ans après son lancement, le programme INMAA a atteint des résultats impressionnants qui montrent clairement que le « Lean Manufacturing » est un levier indispensable pour l’amélioration de la performance d’une entreprise. Nous avons pu observer cela en accompagnant 11 régions du Maroc ainsi qu’un pays subsaharien. Notre stratégie à venir est de lancer un nouveau programme de formation et d’accompagnement afin d’étendre le Lean à d’autres secteurs mise à part l’industrie, par exemple les services et la logistique.
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ENTRETIEN avec Saad El Mernissi, Associé chez DLA Piper Casablanca Saad El Mernissi est, depuis 8 mois, l’associé en charge de la pratique Finance and Projects au sein du cabinet DLA Piper Casablanca. Au cours de ses dix années d’expérience, il a acquis une expertise importante en matière structuration de projets d’infrastructures publiques et privées de grande envergure (énergie, transport urbain, portuaire, eau) et d’arbitrage.
Nous envisageons un plan très ambitieux pour tout ce qui a attrait au secteur portuaire au Maroc d’ici 2030, avec l’objectif d’une augmentation des capacités dans ce sens. À ce titre, nous avons entamé un grand projet, le port de Nador West-Med qui est actuellement en cours de construction. Pouvez-vous nous en dire plus sur le cabinet DLA Piper ? DLA Piper est l’un des plus grands cabinets d’avocats dans le monde, avec 90 bureaux dans 40 pays et plus de 4200 avocats. Le cabinet accompagne notamment des entités publiques, des opérateurs privés, des banques et institutions financières internationales dans la structuration des différents montages liés à la réalisation et au financement de grands projets d’infrastructures dans des domaines variés tels que les énergies conventionnelles et renouvelables, les transports urbains, le portuaire, les activités de traitement de l’eau, ainsi que les infrastructures, la construction et les transports. Notre équipe est composée de spécialistes en financement de projets, marchés publics, questions réglementaires, droit de l’environnement et de la construction. En Afrique, nous disposons de deux grands bureaux : Casablanca pour la partie Maghreb, Afrique Centrale et de l’Ouest, ainsi que celui de Johannesburg ayant pour vocation de développer l’Afrique du Sud et de l’Est.
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En quoi consiste le métier d’avocat d’affaires en relation avec les infrastructures et les énergies ? Dans le cadre de notre métier, nous accompagnons trois grands types d’acteurs : les autorités publiques, les développeurs privés et les prêteurs. Ce sont des métiers différents mais notre cabinet a la spécificité de pouvoir travailler avec l’ensemble de ces acteurs. Nous les accompagnons surtout sur le volet contractuel, c’est-à-dire tout ce qui touche à la structuration de projets, mais nous pouvons également intervenir en matière d’arbitrage. En ce qui est d’accompagner les autorités publiques, il s’agit d’aider cette dernière à structurer son projet au moment du lancement de l’appel d’offre. Ceci passe par la connaissance du contexte légal et réglementaire, le type de structuration à choisir, l’accompagnement juridique et la rédaction de l’ensemble de la documentation de l’appel d’offre. Ensuite nous les assistons dans le dépouillement des dossiers et la sélection du soumissionnaire puis la finalisation des documents de projets avec le soumissionnaire
retenu. Quand il s’agit d’accompagner des développeurs privés, nous les renseignons sur le cadre juridique du Maroc puisque ce sont principalement des opérateurs étrangers. Ensuite nous préparons la documentation d’appel d’offre ou la documentation contractuelle et nous les aidons à structurer et à monter le projet. Enfin pour le cas des prêteurs, nous agissons dans le cadre d’un financement de projet en révisant tous les documents relatifs au projet pour nous assurer de sa « bancabilité ». Cela veut dire savoir si le projet générera suffisamment de « cashflow » pour s’acquitter du remboursement du crédit mais aussi dégager des marges pour l’opérateur. Puis nous procédons à la rédaction de la documentation de financement que sont les contrats de crédit et toutes les sûretés et garanties qui seront apportées au projet. Pouvez-vous nous donner des exemples de projets structurants que vous avez accompagné au Maroc ? Le dernier projet que j’ai accompagné a été celui de la centrale à charbon propre de Safi.
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I NTERVI EW Pour ce dernier, j’ai intervenu au niveau du conseil aux prêteurs pour le financement de cette centrale d’une puissance de 1320 MW ainsi que du terminal charbonnier du nouveau port de Safi pour un montant de 26 milliards de dirhams et qui est actuellement en cours de construction. J’ai également eu l’occasion de travailler sur le projet du parc éolien de Tarfaya qui est à ce jour le plus grand projet éolien en exploitation en Afrique avec une capacité de 300 MW. J’ai également été impliqué dans des projets dans secteur le portuaire sur les mises en concessions des terminaux portuaires avec le Groupe Tanger Med (TMSA). Côté autorités publiques, j’ai aussi accompagné le déploiement de l’exploitation du tramway Rabat Salé. Quelles sont vos perspectives de développement au Maroc ? Nous envisageons un plan très ambitieux pour tout ce qui a attrait au secteur portuaire au Maroc d’ici 2030, avec l’objectif d’une augmentation des capacités dans ce sens. À ce titre, nous avons entamé un grand
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projet, le port de Nador West-Med qui est actuellement en cours de construction. Pour les énergies renouvelables, le Maroc s’est fixé deux grands objectifs: en 2020 le pays compte porter à 42% la contribution des énergies renouvelables à la production électrique et à 52% en 2030. Notre cabinet compte bien entendu suivre la tendance nationale pour la réalisation de cette ambition, mais nous exprimons quelques réserves quant à l’atteinte de ce chiffre en 2030. Parallèlement, il y a un grand projet en préparation et pour lequel nous attendons le lancement de l’appel d’offre. Il s’agit du projet « Gas to Power », le gaz étant une bonne alternative quant aux problématiques d’intermittence générées par les énergies renouvelables, le Maroc est en train de faire le choix des modalités de fourniture du gaz naturel liquéfié. Une fois que cette décision sera prise, un terminal GNL sera construit au port de de Jorf Lasfar ainsi que deux centrales à cycle combiné d’une capacité de 1200 MW chacune. Avec un investissement de 4,6 milliards de dollars, ce projet sera
sans doute plus important de l’histoire du pays dans le secteur. Quid de l’Afrique ? DLA Piper est déjà en discussion sur des projets dans des régions africaines notamment en Algérie, en Côte d’Ivoire et au Sénégal… Il faut dire que les indicateurs dans la région sont favorables. En témoignent le retour du Maroc dans l’Union Africaine et bientôt la validation de l’entrée du Maroc dans la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). De plus, le royaume a entamé des discussions en vue de rapprocher son corpus juridique des pays de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Ce sont là des signes positifs qui laissent entrevoir un réel développement en Afrique, et les opérateurs marocains manifestent un réel intérêt vis-àvis de ce marché. D’ailleurs les acteurs opérant dans les télécoms et le bancaire l’ont déjà investi et à l’avenir les secteurs du BTP et des énergies vont suivre.
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ENTRETIEN avec abdelhamid souiri, Président De Fédération Des Industries
Métallurgiques, Mécaniques Et Électromécaniques (Fimme)
Les entreprises de la région de Souss-Massa bénéficieront d’une part importante de l’écosystème « travail des métaux » qui vise le développement de 150 projets à l’horizon 2020 ainsi que la création d’un chiffre d’affaires additionnel de 2 Md de DH et de 2500 emplois directs. Comment se porte actuellement le secteur des industries métallurgiques et mécaniques au Maroc ? Le secteur des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques compte un grand nombre d’activités industrielles (Transformation des métaux, construction métallique, galvanisation, Construction navale, Sidérurgie, fonderie, usinage, etc.). Il regroupe environ 1600 entreprises avec un chiffre d’affaires de 36 Md DH et environ 80000 emplois. 180 d’entre elles sont adhérents à la FIMME. Notre secteur est soumis à une forte concurrence internationale des pays émergents, à l’augmentation du prix des matières premières et à une demande intérieure relativement faible et très concurrentielle. A cela s’ajoutent les difficultés à accéder au marché à l’export. Pour accompagner le développement de notre secteur, nous avons signé trois contrats de performance, avec le ministère de l’Industrie et le ministère de l’Equipement, dans le cadre du PAI, pour la création de 4 écosystèmes liés directement à notre secteur d’activité. Ces écosystèmes permettront à l’horizon 2020 de mobiliser 2 Md de DH d’investissement, de générer 11 Md de DH de chiffre d’affaires et de créer environ 13000 emplois. Dans quelle mesure la FIMME contribuera-t-elle au déploiement de la région de Souss-Massa, dans le cadre de la déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle (PAI) ? Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé, le 28 janvier 2018 à Agadir, la cérémonie de
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présentation de la déclinaison régionale du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 dans la région de Souss-Massa. Cette cérémonie a vu la signature de plusieurs conventions de développement du projet pour la région, notamment pour l’écosystème naval dont le contrat de performance a été signé entre la FIMME, le ministère de l’Industrie et le ministère de l’Equipement le 13 juin 2017. A travers cet écosystème, des engagements mutuels ont été pris entre la FIMME et l’Etat, pour le développement et la mise à niveau de l’infrastructure de réparation et de construction navale dans la région de Souss-Massa. Ainsi que le développement des compétences métiers pour cette filière et la mise en place des outils de financement pour accompagner les entreprises de la filière navale. Par ailleurs, les entreprises de la région de Souss-Massa bénéficieront d’une part importante de l’écosystème « travail des métaux » qui vise le développement de 150 projets à l’horizon 2020 ainsi que la création d’un chiffre d’affaires additionnel de 2 Md de DH et de 2500 emplois directs. Quelles seront les nouveautés de la 11e édition du SISTEP, organisé par la FIMME du 12 au 15 avril 2018 ? La 11e édition du salon international de sous-traitance, d’approvisionnement et de partenariat « SISTEP » est organisée, du 12 au 15 avril 2018, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le roi Mohamed VI et sous le thème « Industries, vecteur de développement en Afrique ».
Nous souhaitons que cette édition reflète l’importance, la diversité et l’innovation industrielle de notre secteur au Maroc et en Afrique. Nous espérons faire de cet événement un rendez-vous incontournable pour la concrétisation des partenariats entre donneurs d’ordre, fournisseurs et sous-traitants de notre secteur. Le SISTEP 2018 sera la vitrine de l’offre industrielle marocaine. Cette 11e édition sera caractérisée par l’organisation de plusieurs conférences sur des thèmes scientifiques afférents au secteur. Des intervenants spécialisés et experts dans leur domaine présenteront les dernières innovations. Cet événement sera placé sous le thème « L’industrie, vecteur du développement en Afrique ». Dans ce sens, quels sont les enjeux et les perspectives du développement de l’industrie en Afrique ? L’Afrique est au cœur de la stratégie marocaine de coopération et notre pays a accéléré ces dernières années son déploiement économique vers les pays africains. La volonté politique et les outils nécessaires ont été mis à la disposition de notre secteur pour lui permettre de présenter des offres compétitives à l’export. Nos entreprises saisiront évidemment ces nouvelles opportunités. Je rajouterais que la coopération Sud-Sud est une réalité que nous devrons développer.
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high-tech
WhatsApp lance WhatsApp Business L’application de messagerie mobile vient d’annoncer le lancement de WhatsApp Business, une application destinée aux propriétaires de petites entreprises. L’objectif de cette application est de faciliter la communication entre les sociétés et leurs clients. Parmi les fonctionnalités de WhatsApp Business, nous retrouvons l’option réponses rapides qui permet d’enregistrer des messages type et de les envoyer en appuyant sur une seule touche. Les entreprises auront aussi accès à des statistiques et pourront gérer cette messagerie depuis un ordinateur avec WhatsApp Web. Pour les clients, il n’y aura pas de changements en revanche dans la mesure où ils n’ont pas besoin d’installer de nouvelle application pour communiquer avec les profils professionnels.
L’application payante la plus achetée sur l’App Store en 2017 est… Apple a présenté son bilan de l’App Store en 2017 et l’application payante la plus téléchargée est iScanner. Cette application permet de scanner des documents et de les envoyer en quelques clics. Quant aux téléchargements gratuits, l’application iPhone gratuite la plus téléchargée en 2017 est Snapchat. Du côté de l’iPad, c’est Netflix qui arrive en tête des téléchargements. S’agissant des jeux, le jeu le plus téléchargé est Super Mario Run.
800 millions d’emplois dans le monde disparaitront dans 10 ans ! Selon le McKinsey Global Institute, les technologies d’automatisation vont faire disparaître un tiers des emplois aux États-Unis et même jusqu’à 800 millions de postes dans le monde, au cours de la prochaine décennie. Pour répondre à ces prévisions alarmantes, Marc Benioff, le patron de Salesforce, appelle les chefs d’entreprises à prendre leurs responsabilités pour ne pas créer un monde inégalitaire avec des millions de personnes défavorisées à travers la planète. «Un défi aussi vaste et complexe ne peut pas être laissé aux seuls politiciens. Les chefs d’entreprise ont une responsabilité unique. En effet, l’entreprise ne peut pas se contenter de faire des profits, nous devons veiller à ce que nos produits et nos richesses réduisent les inégalités», explique-t-il.
Emojis 2018, une version bêta dévoilée Unicode vient de dévoiler la liste complète des nouveaux emojis de 2018 : la collection s’enrichit d’une face intoxiquée, de super-héros et de super-héroïnes, de roux et des chauves, ainsi que des coupes bouclées brunes et des cheveux blancs. Il y a aussi l’apparition de l’émoticône bagel et cupcake. Par ailleurs, nous assistons à la suppression d’autres emojis comme le smiley aux deux points d’interrogation. Il ne s’agit là que d’une version bêta, la liste officielle sera diffusée en janvier prochain.
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high-tech
Alphabet ambitionne de connecter 50 millions de personnes
La maison mère de Google, Alphabet, ambitionne d’aider les Etats les plus pauvres à accéder à Internet. Pour ce faire, les ingénieurs d’Alphabet déploient une nouvelle technologie : la communication optique en espace libre (free-spaceoptical communication, FSOC). Basée sur un réseau de lasers positionnés en haut des bâtiments, cette technique viendra à l’aide de l’Andhra Pradesh, 8e Etat le plus peuplé de l’Inde avec plus de 50 millions d’habitants. La communication optique en espace libre est « comme de la fibre optique, mais sans le câble », affirme Baris Erkman, un ingénieur d’Alphabet.
Vivo et Synaptics lancent le premier smartphone avec un lecteur d’empreintes sous l’écran Vivo, la marque de téléphonie proposant des appareils haut de gamme, commercialisés en Asie et l’un des cinq plus gros constructeurs de smartphones au monde, sera le premier constructeur à concevoir un mobile doté d’un lecteur d’empreintes digitales qui sera placé sous l’écran, en collaboration avec Synaptics. C’est le blogueur américain Patrick Moorhead via son compte Twitter qui a partagé deux photos : un écran avec le logo d’une empreinte digitale et un lecteur. Il ajoute aussi qu’il ne mesure que 7 millimètres d’épaisseur, qu’il fonctionne sous un écran OLED et un lecteur très rapide. Pour le reste de la fiche technique, il n’a pas encore été divulgué.
L’être humain, vraisemblablement menacé par la technologie...
Selon un rapport du McKinsey Global Institute, les machines pourront plausiblement remplacer les êtres humains dans de nombreuses sphères du travail. Ainsi, environ 50 % du temps consacré à des activités de travail humain dans l’économie mondiale pourrait aujourd’hui faire l’objet d’une automatisation, bien que les tendances actuelles évoquent un pourcentage maximum de 30 % d’ici à 2030, en fonction de la vitesse d’adoption des nouvelles technologies. D’ici à 2030, le MGI estime que 400 à 800 millions d’individus auront besoin de trouver de nouveaux emplois, dont certains n’existent pas à ce jour. Le rapport énonce également que l’automatisation n’est pas seulement souhaitable, mais également irréversible. L’introduction rapide des nouvelles technologies amènera à une destruction tout aussi rapide et en grand nombre des emplois. Dans ce contexte, le MGI préconise de lier les salaires des employés à la hausse de la productivité.
Préparez-vous pour accueillir la 5G ou l’ultra haut débit mobile ! Les opérateurs téléphoniques se préparent sans relâche pour basculer vers la cinquième génération de connexion. Dix à vingt fois plus rapide que la 4G actuelle, les abonnés pourraient en bénéficier d’ici 2020. Réunis récemment à la grand-messe de la technologie, le CES Las Vegas, les opérateurs de téléphonies mondiaux ont dressé les tendances technologiques de demain en matière d’objets connectés tels que les caméras de surveillance, les capteurs de température ou de qualité de l’air…. À cette occasion, le principal opérateur sud-coréen, KT, a même montré par exemple comment les prochains Jeux olympiques de Corée seront visibles grâce à la 5G. 66 N° 32-33 Janvier-Février 2018 INDUSTRIE DU MAROC
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