Industrie du Maroc Magazine N˚40

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DOSSI ER LA MOBILITÉ VERTE: UNE ALTERNATIVE INCONTOURNABLE POUR LE MAROC! P.21-22 w w w. i n d u s t r i e s . m a

EVENEMENT L’EUROMAINTENANCE 4 .0 S’EST INVITÉ À ANVERS !

CHIMIE|PARACHIMIE

UN SECTEUR EN PASSE DE SE RÉALISER !

P.30-31

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

P.40-41

N° 40 Octobre 2018 - Prix Maroc 120 DH

DDT N

Il est temps de lancer la dynamique Morocco Tech ! SAVE THE DATE matinees.industrie.ma

15 NOVEMBRE 2018

ORGANISE LA 2e ÉDITION DES MATINÉES DE L‘INDUSTRIE AUTOUR DE : N° 40 Octobre 2018 L’INDUSTRIE 4.0 www.industries.ma LEVIER D’EXCELLENCE INDUSTRIELLE

INDUSTRIE DU MAROC

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2 N° 40 Octobre 2018

INDUSTRIE DU MAROC

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ÉDITO HICHAM RAHIOUI

Directeur de publication redaction@industries.ma

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Il est temps de lancer la dynamique Morocco Tech !

e monde contemporain est bel et bien à un tournant décisif : « l’ère du numérique » ! Ce nouvel outil se positionne comme un levier économique sur l’échiquier mondial. Ainsi cette transformation numérique est aussi un puissant accélérateur de la croissance économique. Dès lors, dans ce grand concert des nations, se positionner comme une puissance technologique souveraine devient primordial. Les grandes puissances à savoir les EtatsUnis, la Chine, l’UE, ou encore l’Inde l’ont bien compris et ils se livrent ainsi à une réelle guerre digitale. Chacun de ces pays est engagé dans une dynamique fulgurante en termes de technologie et d’innovation. Dans ce sens, la « France en marche » d’Emmanuel Macron est réellement en marche. En effet, le pays des lumières a lancé Station F, le plus grand incubateur du monde ! Ce dernier est le plus grand campus de start-up au monde. Inaugurée en juillet 2017 par le Président Emmanuel Macron, Station F représente l’option idéale dans la stratégie du

président de positionner la France comme la nouvelle plateforme où naitra la 4e révolution technologique. Ainsi, l’enjeu est d’attirer les talents du monde entier dans le domaine de la Tech, de sorte à créer un réel mécanisme, une émulation et faire de la France une Startup Nation. Les Etats-Unis, de leur côté, font de la recherche universitaire le moteur du système d’innovation. Ainsi, la majorité des universités publiques (environ 200) utilisent plus de 60% des fonds du gouvernement fédéral pour la recherche fondamentale. Quant à la Chine, le pouvoir politique chinois place la science, la technologie et l’innovation au cœur de la réforme de son système économique, parce que l’innovation peut aider à restructurer et transformer l’économie, mais aussi à résoudre des problèmes plus structuraux qui se posent au pays, à l’instar de la recherche d’un développement inclusif et harmonieux. En somme, le monde a embarqué dans le train du numérique et celui-ci n’attendra personne. Si pour l’instant, ce sont les

grandes puissances mondiales qui le dirigent, il semble que les pays africains sont restés sur le quai ! Il est donc plus que primordial que le Maroc s’inscrive dans la dynamique « MOROCCO TECH ». L’enjeu est d’aller vers un « géant écosystème Tech », qui fera du Maroc une véritable plateforme émulatrice sur le continent Africain et sera de facto un moyen idéal pour préserver nos brillants esprits face au fléau de la fuite des cerveaux, sachant qu’à ce jour près de 8000 cadres quittent le Royaume chaque année ! Face à ce chiffre alarmant, la riposte doit être optimale et collective. Ceci dit, le continent commence à prendre conscience des enjeux mondiaux du numérique à l’instar du Maroc, qui ambitionne de se positionner comme un acteur clé sur le continent africain avec sa stratégie Maroc Digital 2020 et ses initiatives dans le domaine des IT. Un mouvement d’action commun est donc plus que nécessaire pour soutenir le Royaume et faire de l’Afrique un territoire compétitif, doté d’une économie forte !

Sont des marques de

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SOMMAI RE ACTU SIEMENS ET MASEN SCELLENT UN PARTENARIAT STRATÉGIQUE 6 BTP JET CONTRACTORS CONSOLIDE SES ACQUIS 8 ECOMONDO LE 3ÈME EUROPEAN NUTRIENT EVENT AURA LIEU POUR LA PREMIÈRE FOIS EN ITALIE 10 TMC TRENDS CONFERENCE S’INVITE À MARRAKECH POUR SA 5E ÉDITION 12 SCHENKER MAROC FÊTE SES 10 ANS D’ENGAGEMENT AU MAROC ! 14 L’AUSIM SE MET À L’ÈRE DE LA « TRANSITION DIGITALE DISRUPTIVE » 16 LA SNEP SE PRÉPARER À UNE ÉVOLUTION PÉRENNE ET COMPÉTITIVE 18

DÉPARTEMENT COMMERCIAL ET MARKETING Directrice commerciale

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Nour El Houda AZENCOD

Publicité

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Akram ESSABBAHI

Responsable système d’information Abdelaaziz RAHIOUI

Logistique

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Amine REZZOUK Abdelaziz CHELHI Fatima SAIGHE

Impression Bahi print

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Distribution Sochepress

Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse Aut. 2013 N°32

Adresse

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TRI BUN E PAR NAJIB HAMOUTI DIRECTEUR DU CAREER CENTER DE L’ESITH

Soufiane AKACHAR Rida BEN SOULTANE

Directeur développement

ITALMEC ITALMEC : SÉCURITÉ, PRODUCTIVITÉ ET INNOVATION AU SERVICE DE L’INDUSTRIE MAROCAINE

et marketing Salwa EL BELKACEMI

Responsable communication

COACH I NG PAR IKHLASS FERRANE * CNV, NOUVEL OUTIL POUR LA GESTION DES CONFLITS!

Rédaction

Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI Sahade sy ISMAILA

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DIGITALISATION L’AITEX 2018 UN CONCENTRÉ D’INTELLIGENTSIA POUR UNE DIGITALISATION AFRICAINE RÉUSSIE !

Omar ZEROUALI

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TRANSPORT & LOGISTIQUE FRETERIUM, LA SOLUTION B2B 100 % MADE IN MOROCCO QUI COMPTE RÉVOLUTIONNER LE TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES

Rédacteur en chef

IDM BUSINESS TV

CH IMI E|PARACH IMI E CHIMIE ET PARACHIMIE UN SECTEUR EN PASSE DE SE RÉALISER ! INTERVIEW ABDELKBIR MOUTAWAKKIL, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DE CHIMIE ET DE PARACHIMIE (FCP)

Nadia AYAD

Mouhssine HADEY Khalil LEBRIGUI

I N ETRVI EW SAMI MAINICH, PRÉSIDENT D’ AFRIQUE DU NORD ET LEVANT CHEZ DOW CHEMICAL

Directrice administrative et financière

Youssef BERRAK

EVEN EMENT L’EUROMAINTENANCE 4 .0 S’EST INVITÉ À ANVERS!

Hicham RAHIOUI

Infographie

DOSSI ER DOSSIER 1 LA MOBILITÉ VERTE : UNE ALTERNATIVE INCONTOURNABLE POUR LE MAROC! DOSSIER 2 LA TRANSFORMATION DIGITALE LE DIGITAL ET L’ÉMERGENCE D’UN PUISSANT LEVIER ÉCONOMIQUE MONDIAL !

Directeur Général et de publication

60

1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .

Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma

H IGH-TECH 4 N° 40 Octobre 2018

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ACTU

Energie

Siemens et Masen scellent un partenariat stratégique EN MARGE DE LA 24E ÉDITION DE LA CONFÉRENCE SOLARPACES (SOLAR POWER AND CHEMICAL ENERGY SYSTEMS), UN PROTOCOLE D’ACCORD A ÉTÉ SIGNÉ PAR MUSTAPHA BAKKOURY, PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DE MASEN, ET DIRK DE BILDE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SIEMENS MAROC, ET CE ,POUR LE DÉVELOPPEMENT DE NOUVELLES GÉNÉRATIONS DE TURBINES.

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et accord a pour objectif, de fournir un cadre de collaboration entre les deux parties, dans des domaines d’intérêt commun, incluant, entre autres, des activités de recherche pour le développement de nouvelles générations de turbines spécifiques et avancées destinées aux futures centrales solaires à concentration (CSP). À cette occasion, le Directeur Général de Siemens Maroc a déclaré : « Nous sommes très heureux de pouvoir collaborer avec Masen et développer ensemble, des solutions technologiques spécifiques, qui répondraient aux besoins des futures générations de centrales solaires.» Ajoutant : « c’est un peu notre modeste contribution auprès de Masen, qui poursuit la réalisation de l’objectif national d’atteindre 52% du mix électrique marocain à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030 ». Cette collaboration, permettra aussi,

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l’élaboration de stratégies adaptées d’exploitation et de maintenance des turbines actuelles et futures ainsi que la digitalisation des composants du système CSP. Côté formation, des programmes spéciaux seront élaborés conjointement par les deux parties pour assurer l’échange de connaissances et dispenser une formation adaptée au personnel local. Notons que les turbines Siemens équipent déjà Noor I (160 MW), Noor II (200 MW) et Noor III (150 MW), les trois premières phases du plus grand complexe solaire au monde, Noor Ouarzazate, dont la puissance totale installée sera de 582 MW. En tant que fournisseur de technologies à haute efficacité énergétique, Siemens compte à son actif, plusieurs projets au Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, ainsi que la centrale thermique à cycle combiné Tahaddart dont la capacité initiale de 384 MW a

été portée à plus de 400 MW après la révision majeure qu’elle a connue en janvier 2018. Pour rappel, Siemens SA est une filiale de Siemens AG (Berlin et Munich), groupe technologique de dimension mondiale. Depuis 170 ans, le nom de Siemens est synonyme de performance technique, d’innovation, de qualité et de fiabilité. Siemens opère dans les domaines de l’électrification, de l’automatisation et de la digitalisation et compte parmi les principaux fournisseurs de technologies à haute efficacité énergétique, qui contribuent à préserver les ressources naturelles. L’entreprise est un acteur majeur dans la production, le transport et la distribution d’énergie et un pionnier en matière de solutions d’infrastructures, d’équipements d’automatisme, de systèmes d’entraînement et de solutions logicielles destinées à l’industrie

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VOTRE CHEMIN MÈNE AU SOMMET ET VOUS EN ÊTES L’ACTEUR.

Chaque année, 27 450 employés DACHSER aident au transport de 80 millions d’envois à travers le monde. Une prouesse impressionnante qui nécessite les meilleurs esprits. Nous offrons aux forts potentiels et aux jeunes professionnels des opportunités excellentes afin de façonner l’avenir de la logistique. Chez DACHSER, vous serez en mesure d’agir comme un entrepreneur au sein de l’entreprise. Vous pourrez bénéficier de hiérarchies horizontales, d’un environnement professionnel sain et d’une culture d’entreprise qui combine une attitude amicale avec une expertise et des technologies innovantes. Êtes-vous prêts à nous rejoindre ?

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BIENVENUE DANS LA FAMILLE. N° 40 Octobre 2018 7 www.dachser.ma INDUSTRIE DU MAROC


ACTU

BTP

Jet Contractors consolide ses acquis LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DU GROUPE JET CONTRACTORS S’EST RÉUNI SOUS LA PRÉSIDENCE DE MOHAMED ADIL RTABI, AFIN D’EXAMINER L’ACTIVITÉ ET LES RÉSULTATS DE L’ENTREPRISE AU TITRE DE L’EXERCICE SEMESTRIEL DE L’ANNÉE EN COURS. AVEC UNE HAUSSE DE 29% DU CHIFFRE D’AFFAIRES ET 14% DU RÉSULTAT D’EXPLOITATION, LES RÉSULTATS DU GROUPE SONT EN NETTE AMÉLIORATION.

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u haut de ses 26 années dans le secteur du BTP, le groupe Jet Contractors poursuit sa dynamique en faisant du savoirfaire son cheval de Troie. Ainsi, Jet Contractors réalise un premier semestre 2018 dynamique avec une bonne performance des agrégats financiers. Le chiffre d’affaires consolidé a fait un bond de 29% et s’établit à 852 MDH, soutenu par les nouveaux grands projets décrochés. Le résultat d’exploitation est de 142,9 MDH, en hausse de 14% par rapport au S1 2017 et le résultat net consolidé progresse de 9% à 73,3 MDH. 8 N° 40 Octobre 2018

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Par ailleurs, la société a indiqué une prise de commande de 758 MDH au premier semestre 2018, précisant que « la dynamique des projets en cours de réalisation devrait permettre à la société de réaliser de bonnes performances en 2018 et de démarrer 2019 sous de bons auspices ». Il faut noter que le carnet de commandes global est de 2,11 Mds de dirhams avec plus de la moitié dans les projets réalisés en tous corps d’état. À titre de rappel, Jet Contractors est une entreprise générale cotée à la bourse des valeurs de Casablanca. Fort d’un savoir historique en matière d’enveloppe

et structure du bâtiment, le Groupe Jet Contractors s’est progressivement doté de l’ensemble des outils et savoirfaire requis pour donner corps aux conceptions les plus complexes et gestes architecturaux les plus créatifs. Au fil de deux décennies d’un développement principalement organique, Jet Contractors a ainsi intégré l’essentiel de la chaine de valeur pour devenir l’acteur national de référence en matière de réalisation « clés-en-mains » de bâtiment à forte composante architecturale.

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ACTU

Ecomondo

Le 3ème European Nutrient Event aura lieu pour la première fois en Italie APRÈS BERLIN ET BÂLE, LE 3E EUROPEAN NUTRIENT EVENT SE TIENDRA JEUDI 8 ET VENDREDI 9 NOVEMBRE AU PARC DES EXPOSITIONS DE RIMINI AU COURS DE LA GREEN TECHNOLOGIES EXPO DE IEG. UNE INITIATIVE SUR DEUX JOURS QUI SE TIENDRA CETTE ANNÉE POUR LA PREMIÈRE FOIS EN ITALIE DANS LE CADRE DE LA 22E ÉDITION D’ECOMONDO, LA GRANDE MANIFESTATION CONSACRÉE À L’ÉCONOMIE GREEN ET À L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE ORGANISÉE PAR ITALIAN EXHIBITION GROUP.

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insi, la communauté scientifique, les institutions et les entreprises européennes feront le point sur les solutions et les stratégies qui permettent de garantir la disponibilité du phosphore grâce à l’économie circulaire. Le sujet figure depuis longtemps au programme de la communauté scientifique et des organismes politiques internationaux. Pour faire le point sur les difficultés et les solutions, le rendez-vous de référence est le troisième European Nutrient Event co-organisé, entre autres, par l’action d’innovation européenne Horizon2020 SMART Plant, l’European Sustainable Phosphorus Platform, la Piattaforma Italiana del Fosforo et le Groupe HERA, les jeudi 8 et vendredi 9 novembre prochains au parc des expositions de Rimini. Un choix qui n’a pas été fait au hasard : cette année, la troisième édition du European Nutrient Event se concentre justement sur les pays de la région méditerranéenne, à commencer par l’Italie qui verra sous peu, comme l’a prévu la dernière loi sur le budget,

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l’institution de la Piattaforma Italiana del Fosforo (Plateforme italienne du phosphore). Celle-ci a pour objectif d’encourager une législation adéquate et de plus en plus nécessaire afin de récupérer et de réutiliser le phosphore en introduisant des modèles de gestion circulaire des cycles d’épuration des eaux usées et des déchets. Des pays tels que l’Allemagne, la Suisse, la Finlande, la Suède et le Danemark ont déjà légiféré sur l’obligation de récupérer et de gérer le phosphore de manière durable. Cette initiative est dirigée par Francesco Fatone, professeur de l’UniversitàPolitecnica delle Marche, membre du comité technique et scientifique d’Ecomondo et coordinateur du projet européen Smart-Plant. Comme le montre le projet Horizon 2020 SMART-Plant, les technologies pour la récupération du phosphore et d’autres matériaux de valeur lors du traitement des eaux usées sont aujourd’hui disponibles et elles sont en cours de validation dans des stations

d’épuration en Italie et en Europe. Les parcours de l’économie circulaire sont freinés, surtout en Italie, par les barrières ou les incertitudes législatives et réglementaires. Ces barrières et incertitudes ont récemment porté à « l’urgence boues », par exemple à travers la sentence du Tribunal administratif régional de Lombardie (le 20 juillet) qui a bloqué la réutilisation dans l’agriculture des boues produites par les stations d’épuration. En Italie, 5 millions de tonnes environ de boues sont produites chaque année par les stations d’épuration. « Aujourd’hui, la technologie durable obtenue grâce à des projets tels que Smart Plant nous montre qu’il est possible de transformer les stations d’épuration en installations de récupération de matières renouvelables qui ont de la valeur et un marché : il faut travailler pour reconnaître cette valeur économique circulaire, tout en assurant la sécurité pour la santé et l’environnement », souligne le professeur Francesco Fatone. www.industries.ma


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ACTU

Event

Tmc Trends Conference s’invite à Marrakech pour sa 5e édition POUR SA 5E ÉDITION, TMC TRENDS CONFERENCE SERA DE RETOUR LES 29 ET 30 NOVEMBRE PROCHAIN, À LA PALMERAIE DE MARRAKECH. L’ÉVÉNEMENT RÉUNIRA TOUS CEUX QUI FONT LES TENDANCES ET L’ACTUALITÉ DU MARKETING, DU DIGITAL ET DE LA COMMUNICATION.

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lus de 100 entreprises et marques sont attendues pour cette 5e édition de la TMC TRENDS CONFERENCE. Cette manifestation se veut être une occasion de débattre de l’actualité du marché du marketing avec des personnalités et via des prismes qui sortent du cadre strict. C’est également un rendez-vous d’affaires, d’inspiration et de networking… Réservé aux leaders du marketing, l’événement avait réuni plus de 200 participants sur les 4 dernières éditions, 30 partenaires fournisseurs de solutions proposant les solutions les plus innovantes sur le marché. Cette année, le programme sera riche et prévoit 8 keynotes, top speakers, 2 tables rondes et 4 présentations influenceurs,

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ainsi que des rendez-vous one to one organisés entre participants, speakers, influenceurs, partenaires, représentatifs du marché et/ou innovants, et décideurs, sélectionnés selon leur profil et leurs projets d’investissements. Des startups marocaines innovantes seront également présentes lors de l’événement pour encourager la créativité digitale chez les jeunes. Enfin, de nombreux moments de convivialité tout au long de l’événement, notamment l’incontournable soirée de clôture à la palmeraie de Marrakech spécialement privatisées pour l’occasion qui réservera cette année de nouvelles surprises… Pour rappel, TMC TRENDS CONFERENCE a été créé en 2014 par

TIMLOG SOLUTIONS, et s’érige en tant que véritable lieu d’inspiration et de networking pour accélérer son business ou développer sa stratégie de communication.TMC TRENDS CONFERENCE propose un programme riche sur 2 jours qui allie inspiration, business et networking dans un cadre prestigieux. Par ailleurs, TIMLOG SOLUTIONS est l’un des acteurs majeurs de la formation professionnelle au Maroc et spécialiste en développement de compétences qui conçoit des solutions pédagogiques innovantes et animées par les meilleurs experts du domaine. L’enjeu étant de contribuer au développement des ressources humaines pour améliorer la performance des entreprises

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ACTU

Logistique

SCHENKER Maroc fête ses 10 ans d’engagement au Maroc ! SCHENKER MAROC A CÉLÉBRÉ SES 10 ANS ET A ORGANISÉ À CET EFFET UN ÉVÉNEMENT DANS LE BUT DE RASSEMBLER TOUS LES SUPPORTS MÉDIATIQUES SPÉCIALISÉS EN B TO B ET INDUSTRIES

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our son 10e anniversaire, la conférence de presse a été animée par deux intervenants : Eric THIZY Directeur Général de SCHENKER Maroc et Cyril CARUSO Directeur Commercial de SCHENKER Maroc. Créée en 2008, SCHENKER Maroc est une filiale de DB SCHENKER et a pour ambition d’occuper la première place au Maroc en matière de logistique. Ainsi, SCHENKER Maroc est le 1er opérateur de logistique à avoir obtenu le certificat OEA «Opérateur Economique Agréé Sureté». Pour rappel de l’historique de l’entreprise, en 2007 DB SCHENKER a crée une nouvelle filiale au Maroc suite au rachat de MEDTRANS Maroc, avec

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qui l’entreprise travaillait depuis 1987. Mais c’est officiellement en 2008 que l’agence acquière la dénomination sociale SCHENKER Maroc. Ces dernières années, l’entreprise a amélioré sa visibilité en augmentant son capital social et en passant en SAS. Dans ce sens, Eric THIZY Directeur Général de SCHENKER Maroc a déclaré: « notre vision de la prestation de services c’est tout d’abord l’écoute de nos clients et du marché ». Pour sa part Eric THIZY, Directeur Général de SCHENKER Maroc a relevé que « l’agence DB SCHENKER de Casablanca, répond aux besoins de transport routier national et international avec

un engagement durable et des actions concrètes». Notons que DB SCHENKER est la division transport et logistique de la Deutsche Bahn. DB SCHENKER est l’un des principaux acteurs du monde de la logistique. Ses centres logistiques intégrés, points névralgiques des flux mondiaux de marchandises, tissent une toile reliant les acteurs du transport, offrant ainsi une large gamme de services à valeur ajoutée. DB SCHENKER, c’est plus de 2000 agences et 95.000 personnes à travers le monde, N° 1 européen en fret Routier, N° 2 mondial en fret Aérien, N° 3 mondial en fret Maritime et N° 4 en logistique.

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Systèmes d’information

l’AUSIM se met à l’ère de la « Transition digitale Disruptive » LA 5E ÉDITION DES ASSISES DE L’AUSIM (ASSOCIATION DES UTILISATEURS DES SYSTÈMES D’INFORMATION AU MAROC) S’EST DÉROULÉE À MARRAKECH DU 25 AU 26 OCTOBRE, AVEC LA PARTICIPATION DES SOMMITÉS DU DIGITAL AU MAROC ET À L’INTERNATIONAL.

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’événement a coïncidé avec le 25ème anniversaire de l’AUSIM qui par la même occasion a présenté sa nouvelle identité visuelle. Ainsi pour cette 5ème édition, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid ALAMI a procédé à l’inauguration en présence de Mohamed Saad, Président de l’AUSIM et d’autres personnalités du secteur public et des institutionnels. La présence des membres du gouvernement démontre une prise de conscience forte par le Gouvernement, que la digitalisation de l’économie, ses enjeux et ses impacts est la preuve tangible de la détermination de l’AUSIM à vouloir marquer de son empreinte une «transition digitale DISRUPTIVE » en plein cœur des visions majeures du royaume. Aussi, les Assises 2018 organisées au Palais des Congrès du PGP à Marrakech ont accueilli plus de 650 participants. Des panels, workshops et tables ronde permettront aux participants durant ces deux jours de donner un souffle de 16 N° 40 Octobre 2018

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réflexion fort par le biais des thématiques diverses et constructives abordées. Les Assises 2018 de l’AUSIM sont donc un signal fort de la détermination de l’AUSIM à vouloir épouser de plus belle l’élan novateur que veut une « transition digitale DISRUPTIVE » en plein cœur des visions majeures du royaume. À cette occasion, l’AUSIM a avancé : « Nous l’avons voulu ainsi, car nous militons depuis toujours pour une utilisation accrue des technologies afin d’apporter un service et des expériences meilleurs pour les utilisateurs et le citoyen, d’encourager l’amélioration de la productivité des organisations du secteur public et privé, et contribuer au développement d’un secteur économique dont la matière grise est la ressource de base ». Ces assises ont également été une opportunité d’échange, de partage des connaissances et de networking entre les professionnels des Systèmes d’Information (SI). Elles se veulent aujourd’hui comme le point de rencontre d’une panoplie d’experts et

d’acteurs des SI, et du digital de manière plus générale, qui ont présenté les dernières tendances et perceptions des experts marocains et étrangers. Chacun y contribue par son savoir-faire et son expertise pour discuter de l’aisance que peut apporter la digitalisation et les SI à l’ensemble de la population en facilitant le processus administratif et en luttant contre la corruption, mais aussi pour expliciter les socles à asseoir en vue de favoriser l’essor de l’économie nationale. Pour rappel, l’Association des Utilisateurs des Systèmes d’Information au Maroc (AUSIM) est une association à but non lucratif créée en avril 1993. Comptant parmi ses adhérents nombre de structures de premier plan, tant au niveau organisationnel que managérial (Offices, Banques, Assurances, Entreprises Industrielles,…), l’AUSIM œuvre activement dans l’esprit de développer et de vulgariser l’usage des Technologies de l’Information au Maroc. La vision de l’AUSIM est baptisée « DISRUPT » et s’articule autour de sept piliers. www.industries.ma


Forum Roadshow Roadshow2018 2018 IDC IT Forum Transformation numérique: numérique: Transformation Stratégies pour pour l'automatisation, l'automatisation, l'innovation et et de de l'intelligence l'intelligence l'innovation #IDCITFORUM #IDCITFORUM

22 Novembre Novembre 2018, 2018, Sofitel Sofitel Hotel, Hotel,Casablanca Casablanca La nouvelle nouvelle économie économie numérique numériquecrée créedes desopportunités opportunitésrévolutionnaires révolutionnairespour pourles lesorganisations organisationsprêtes prêtesà àexploiter exploiter et à adopter adopter la la transformation transformation numérique numérique (DX). (DX).De Denombreuses nombreusesorganisations organisationsà àdifférents différentssecteurs secteursadoptent adoptentlala robotique robotique et et l'intelligence l'intelligence artificielle artificielle afin afin de de permettre permettre une une automatisation automatisationsans sansprécédent, précédent,tant tantauauniveau niveaududu back-office back-office que que de de l'interface l'interface client. client. Puisque Puisque ces cestechnologies technologiesde derupture rupturevont vontaccélérer accélérerDX DXetetcréer créerdedetoutes toutes nouvelles nouvelles opportunités, opportunités, elles elles vont vontégalement égalementamener amenerde denouveaux nouveauxdéfis défisen enmatière matièrededecompétences, compétences,dedesécurité sécurité et de gouvernance. et de gouvernance. La La clé clé du du succès succès est est le le développement développement de de compétences compétencesqui quifavorisent favorisentune uneplus plusgrande grandeinnovation, innovation,permettant permettant d'intégrer d'intégrer de de nouvelles nouvellesidées idéesaux auxsystèmes systèmesetetààl'architecture l'architectureexistante existantesans sansperturber perturberles lesopérations opérationscommerciales commerciales

ou ou l'expérience l'expérience client. client. En En effet, effet,IDC IDCestime estimeque quelelesuccès succèsprofessionnel professionnelde del'informatique l'informatiquedudufutur futurseront serontjugés jugéspar par leur capacité à gérer toutes les disciplines reliées de façon continue tout en anticipant les changements futurs dans leur capacité à gérer toutes les disciplines reliées de façon continue tout en anticipant les changements futurs dans l'écosystème l'écosystème informatique. informatique.

Thèmes Thèmes abordés: abordés:

www.idc-cema.com/itforumcasa2018 www.idc-cema.com/itforumcasa2018

•• Transformation Transformation numérique: numérique: stratégies stratégiesd'automatisation, d'automatisation,d'innovation d'innovationetetd'intelligence. d'intelligence. •• Adopter Adopter la la transformation transformation numérique numériqueavec avecune unegestion gestionoptimisée optimiséedes desidentités. identités. • • • • • • • •

Comment l'adoption de l'IoT accélère la transformation numérique. Comment l'adoption de l'IoT accélère la transformation numérique. Garder l'infrastructure alignée avec la transformation numérique. Garder l'infrastructure alignée avec la transformation numérique. Menaces croissantes pour la sécurité dans le processus de transformation numérique. Menaces croissantes pour la sécurité dans le processus de transformation numérique. Bâtir des villes intelligentes - Réunir les technologies pour la transformation numérique urbaine. Bâtir des villes intelligentes - Réunir les technologies pour la transformation numérique urbaine.

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si vous êtes intéressé à assister à l'événement, veuillez contacter : www.industries.ma si vous êtes intéressé à assister à l'événement, veuillez contacter : Nadine Mounir, Assistante Conférence, nmounir@idc.com | +20 235 357 276 | Nadine Mounir, Assistante Conférence, nmounir@idc.com | +20 235 357 276 |

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+20 12 74 90 66 26 +20 12 74 90 66 26


ACTU

Electrolyse

La SNEP se prépare à une évolution pérenne et compétitive LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SNEP, RACHID MOHAMMADI, A PRÉSENTÉ L’HISTORIQUE DE LA FIRME ET A RETRACÉ LE PARCOURS DE LA SOCIÉTÉ DEPUIS SA CRÉATION EN 1973, SES RÉSULTATS FINANCIERS AINSI QUE SES PLANS D’INVESTISSEMENTS.

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ans une croissance fulgurante, l’évolution de la SNEP a été bouleversée par une baisse de la croissance entre 2011 et 2015 qui a engendré une chute drastique des ventes et des bénéfices. Cette période a été occasionnée par l’augmentation des flux d’importations de PVC venant des Etats-Unis, du Mexique et de l’UE à des prix défiants toute concurrence. À ce sujet, Rachid Mohammadi directeur général de la SNEP a affirmé: « C’est une situation de discrimination commerciale et pour la contrer il faut des mesures antidumping ». Cependant grâce à l’action des autorités en faveur de la mise en place des mesures antidumping, la SNEP a pu dépasser cette période trouble. Sa croissance à donc retrouver son cours habituel (évolution des bénéfices). Résultats 2018 Il convient de rappeler que la SNEP a fait l’objet d’un contrôle fiscal durant l’année 2018, et qui a été dénoué en signant un protocole d’accord avec la Direction générale des impôts pour le règlement définitif et irrévocable d’un montant de 10,5 MDH. Le CA a également connu 18 N° 40 Octobre 2018

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une hausse et est passé à 9 ,2%. Le résultat d’exploitation, quant à lui, a affiché un accroissement de 7,5%, tandis que le résultat net présente une hausse de 4,1%. Les mesures antidumping Concernant la concurrence déloyale, la SNEP opte pour les mesures de sauvegardes comme dispositif de protection du secteur. Et à ce sujet le management dispose d’une formule stratégique en cas de situation de discrimination commerciale : « quand il y’ a dumping, on a des mesures antidumping », martèle le DG de la société. Par rapport à la décision de reconduire ou pas les mesures de sauvegarde, Rachid Mohammadi à été clair et précis en disant que cela « n’impacte absolument pas « la mise en place du programme d’investissement. Et il ajoute « la deuxième partie du programme d’investissement va être exécutée nonobstant le résultat de la requête de reconduction des mesures de sauvegarde ». Plan d’investissement Il a aussi été question des défis de la

SNEP dans le secteur. La SNEP envisage d’augmenter sa production de PVC et de soude liquide en 2022, soit 120 000 T pour la PVC et 115 000 pour la soude liquide. L’exportation à l’international est aussi une priorité pour la SNEP qui souhaite exporter 15 à 20% de sa production de PVC en Europe méditerranéenne (Espagne, Portugal), en Turquie jusqu’aux pays de la CEDEAO. En ce qui concerne son chiffre d’affaires, la firme projette d’atteindre 1 ,69 milliard de DH en 2022 et 1 ,71 milliard de DH en 2024. Il faut rappeler que la société couvre à ce jour 44% des besoins du marché national en PVC et 71% en soude. La demande en PVC devrait croître au Maroc en 2024, pour atteindre près de 140 000 tonnes. Cependant ce plan d’investissement prend en compte aussi l’option modernisation. « Augmenter la capacité et modernisé l’outil en même temps », déclare le DG de la SNEP. Ainsi la société dans l’élan vers l’industrie 4.0, prend en considération le digital et souhaite faire de celui-ci un atout primordial.

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Développement durable

La mobilité verte : Une alternative incontournable pour le Maroc ! Réalisé par Asmae BOUKHEMS, Sarah MAACHE LE SECTEUR DU TRANSPORT JOUE UN RÔLE CLÉ POUR LE DÉVELOPPEMENT DE TOUT PAYS. LA MOBILITÉ A CONNU UNE FORTE ÉVOLUTION, MAIS CELA N’EST PAS SANS CONSÉQUENCE, PUISQUE LE TAUX DE POLLUTION A AUGMENTÉ EN PARALLÈLE. LA TRANSFORMATION DU TRANSPORT VERS UNE MOBILITÉ DURABLE CONSTITUE DONC UNE COMPOSANTE NÉCESSAIRE. DANS CE SENS, LE MAROC N’EST PAS INDIFFÉRENT FACE À CETTE QUESTION ET AFFICHE UNE RÉELLE VOLONTÉ DE S’INSCRIRE DANS UNE DÉMARCHE DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE. DÉCRYPTAGE…

C

ontexte général : La mobilité verte au centre des débats Dans un monde où le taux de pollution ne fait qu’augmenter avec 26% des gaz à effet de serre, ce qui induit un poids important dans la balance du réchauffement de la planète, et donc mettre en place une option préventive s’impose. D’où l’utilité «de la mobilité verte», qui se présente comme une politique d’aménagement et de gestion du territoire qui favorise une mobilité pratique, peu polluante et respectueuse de l’environnement. Elle s’applique à l’urbanisme, aux infrastructures et à l’organisation du réseau de transport. Ainsi, la question de la mobilité verte est devenue une priorité vu qu’elle se présente comme une alternative meilleure de sauvegarde du climat et de résolution des problèmes liés à la pollution. Dans ce sens, on observe à ce jour dans le monde la nécessité réelle de mener des actions pour lutter contre la pollution. À ce sujet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé la pollution de l’air extérieur comme cancérogène pour l’homme. Les polluants atmosphériques, et en particulier les particules, représentent un enjeu sanitaire majeur, car elles sont toxiques pour l’Homme mais aussi pour nos écosystèmes. De ce fait, les dispositions des grandes nations ne se font pas attendre. La Commission européenne a dévoilé en 2017 un paquet de mesures en faveur de la mobilité propre. Cette action vise à améliorer la qualité de vie des Européens, à renforcer la compétitivité

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des entreprises européennes, et à accentuer la transition vers les voitures propres. Quant au continent africain, la question de la mobilité verte est d’actualité et le Maroc s’est positionné comme la plate -forme tournante des échanges sur la mobilité durable à travers notamment le salon Pollutec et ses innovations technologiques dans le domaine des énergies. Ainsi, le Royaume poursuit sa volonté de trouver des alternatives efficaces pour résoudre le fléau de pollution en menant des actions précises. Dès lors, par le biais de ses organismes en charge du secteur énergétique à savoir l’IRESEN (Institut de recherche en énergie solaire et énergie nouvelle), l’AMEE (Agence marocaine pour l’efficacité énergétique), FAAR Industry et MASCIR, le pays a mis en place un cadre de réflexion pour échanger sur «Les défis d’une transition vers une mobilité durable au Maroc». D’autre part, le Maroc a signé un protocole d’accord avec le groupe BYD pour la réalisation d’un écosystème de transport électrique. À travers ce partenariat stratégique, le Royaume s’associe à un acteur pionnier dans le secteur des énergies renouvelables et de la mobilité électrique et intègre, pour la première fois en Afrique, la filière du transport électrique dont la production sera destinée tant à l’export qu’au marché local. Le lancement de ce projet d’envergure conforte l’engagement du Maroc en matière de développement durable qui constitue désormais un pilier indissociable du modèle économique marocain et participe à réaliser les

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DOSSI ER engagements internationaux pris par le Royaume en termes de dé-carbonisation des transports. À cet égard, le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a indiqué que le projet précurseur de BYD qui introduit de nouvelles spécialisations dans le Royaume inscrit résolument le pays dans la dynamique à l’œuvre au niveau mondial consistant à développer de nouvelles formes de transport alliant efficacité et respect de l’environnement. L’écosystème organisé autour de BYD, a-t-il ajouté, conforte ainsi les choix stratégiques du Maroc, sous le leadership

de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Mode opératoire : Focus sur la mobilité durable . Dans son rapport annuel de 2017 paru en septembre 2018, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à renforcer la gouvernance durable par le développement des modes de transports à énergie propre et la mise en place d’une politique nationale pour la mobilité verte. En effet, le secteur du transport figure parmi les principaux contributeurs aux émissions de Gaz à Effet de Serre. Et si la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique a accordé une attention particulière au transport de

marchandises et à la logistique urbaine, le Maroc a besoin d’établir une politique nationale dédiée à la mobilité verte sur tout le territoire, intégrant des actions de sensibilisation, la rationalisation de la demande en transport, ainsi qu’une adaptation du système productif, du cadre réglementaire et de l’infrastructure nécessaires pour développer aussi bien l’offre que la demande de modes de transport plus propres. En effet, le CESE dans une analyse consacrée à la situation environnementale stipule que le secteur du transport figure parmi les principaux contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique a accordé une attention particulière au transport de marchandises et à la logistique urbaine, avec le besoin d’établir une politique nationale dédiée à la mobilité verte sur tout le territoire, préconise le rapport. Le Conseil envisage de mener des actions de sensibilisation, la rationalisation de la demande en transport, ainsi qu’une adaptation du système productif, du cadre réglementaire et de l’infrastructure nécessaires pour développer aussi bien l’offre que la demande de modes de transport plus propres. Du côté du ministère de l’Equipement, du transport et de la logistique, celui-ci a élaboré et mis en œuvre la politique du gouvernement en matière de transports qui vise à promouvoir la mobilité électrique à travers les actions suivantes: • Définir un plan de promotion de la mobilité électrique par modes et groupes d’utilisateurs (en premier lieu: deux et trois roues, mobilité partagée bus électriques, administrations, services communaux). • Fixer un objectif en mobilité électrique pour le parc de l’état (taux proposé par les sondés pour les véhicules légers varie entre 10% et 100% en 2030) et commencer par les deux roues. • Intégrer l’exigence «faible / zéro émission» dans la demande publique pour des prestations à véhicules légers et fixer un calendrier. • Définir une subvention dégressive pour l’acquisition des véhicules électriques par

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les collectivités territoriales et grouper les achats en faveur des conditions et du service après-vente… Le «Green Mobility Forum» : un premier pas du Maroc vers la transition énergétique La ville ocre a abrité le «Green Mobility Forum» sur le thème «Les nouvelles technologies de la mobilité urbaine». Organisée par l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN), FAAR Industry, l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et la Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Reserarch (MASCIR), cette plateforme de discussion se projette sur l’avenir de la mobilité au Maroc dans un cadre de partage d’expériences, démontrant les meilleures pratiques et les approches visionnaires par pays, villes et entreprises. À l’ouverture, le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, a souligné l’importance de la mobilité durable dans la mise en œuvre de la stratégie 22 N° 40 Octobre 2018

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énergétique nationale. Le secteur du transport représentant plus de 40% de la consommation énergétique au Maroc, plusieurs actions sont prévues: «Nous avons commencé par une fiscalité plus intéressante toutes les nouvelles technologies électriques et hybrides n’ont plus de droit de douanes et ne payent plus de taxes et de vignette. Et cela dans le but de promouvoir l’efficacité énergétique dans le transport», a-t-il déclaré. Le directeur général de l’AMEE a aussi rappelé que l’État s’est engagé dans un processus d’exemplarité en matière de mobilité durable avec une initiation de plusieurs programmes nationaux visant à instaurer une politique d’économie d’énergie et de réduction de gaz à effet de serre qui impacte aussi la santé des citoyens. Pour sa part, le directeur général d’IRESEN, Badr Ikken, a présenté les chiffres sur l’évolution de la mobilité électrique au Maroc et au niveau mondial, démontrant l’évolution rapide qu’a connue le secteur durant

les dernières années. Il a aussi souligné que, d’après les projections de l’Agence internationale de l’énergie et les études menées par IRESEN, et compte tenu de la baisse drastique des prix des batteries (principale cause de la hausse des prix des véhicules électriques), les prix des véhicules électriques allaient devenir très compétitifs dans les cinq années à venir. D’après le DG d’IRESEN, cette transition pourra offrir d’excellentes opportunités pour le Maroc, mais plusieurs défis restent encore à relever, à savoir l’impact sur le réseau de distribution électrique, la stratégie de recharge, mais aussi les réglementations et incitations qu’il faudrait mettre en place les premières années pour encourager l’adoption de cette technologie… Quant au président de la commission «Nouvelle Économie Climat » de la CGEM, Said El Hadi, il a recommandé l’implication de toutes les parties prenantes pour le développement de la mobilité durable au Maroc. Cet évènement aura rassemblé 300 personnes www.industries.ma


DOSSI ER (politiques, institutionnels, industriels et universitaires marocains et étrangers) pour discuter de ces opportunités et défis lors des quatre panels qui ont constitué le workshop. Les meilleures innovations, services et orientations politiques pour l’avenir de la mobilité durable ont été ainsi évoqués avec pour objectif de faire des résultats de ce workshop un outil de base pour répondre aux besoins croissants du Maroc en termes de transport vert, afin d’accélérer la croissance du secteur et capitaliser sur ses possibilités économiques. Ainsi, cette rencontre interactive s’est articulée autour de cinq piliers principaux à savoir «Visions stratégiques du gouvernement Marocain pour le développement de la mobilité durable», «Défis et ambitions au Maroc vus par les professionnels», «La Recherche et développement au service de la mobilité durable» et «Les technologies au service de la mobilité : Solutions, témoignages et expériences vécues». Cette journée a également été l’occasion pour tous les acteurs nationaux et internationaux de partager leurs expériences et leurs successstories dans le domaine de la mobilité électrique et durable et de démontrer les meilleures pratiques et les approches visionnaires. Une volonté commune qui devient réalité : Le Maroc passe au vert ! Le Royaume, à travers sa volonté de transition énergétique, pose des actions dans ce sens. Ainsi, le projet «Green miles», par exemple, consiste à équiper l’axe autoroutier Tanger-Agadir de bornes de recharge. À travers ce projet, les deux principaux promoteurs, en l’occurrence l’IRESEN et Schneider Electric, essayent de sensibiliser les distributeurs de carburants et leurs différents partenaires sur la nécessité de basculer vers les énergies renouvelables. Par ailleurs, rappelons que le Maroc a signé plusieurs protocoles d’accord avec de grandes entreprises dans le secteur de l’automobile. À cet effet, le géant BYD spécialisé en véhicules électriques faisait partie de la liste. Cela est attribuable aux nombreux atouts du Maroc, notamment son positionnement affirmé comme une plateforme compétitive de production automobile et l’implantation d’opérateurs leaders dans des secteurs de pointe, tels que les www.industries.ma

matériaux composites, l’éclairage ou encore la connectique. Ce partenariat représente également un avantage en termes de transition énergétique efficace et surtout un facteur de création d’emploi. L’implication des grandes entreprises Les grandes entreprises nationales ont aussi rapidement saisi la nécessité de se mettre au vert. Aussi, la Société des Brasseries du Maroc a doté son usine de Tit Mellil d’une centrale photovoltaïque conçue et réalisée par la filiale marocaine du groupe français GreenYellow. Cette installation composée de 2.208 panneaux sur une surface de 7.500 m2 permettra certes de couvrir plus de 17% de la consommation électrique du processus de fabrication de SBM, mais elle permettra surtout d’éviter l’émission de près de 700 tonnes de CO2 par an. Une enveloppe de plusieurs millions de dirhams a été allouée à ce projet qui s’inscrit dans une démarche globale du Groupe Castel. En outre, le secteur du bâtiment est passé à dépollueur net -au vu de sa contribution à l’élimination des déchets produits par d’autres secteurs- pour devenir un producteur d’environnement en 2014. La création de parcs éoliens a permis d’éviter 375.000 tonnes de CO2. Les émissions de CO2/ tonne de ciment sont aujourd’hui de 592 kg alors qu’elles étaient de 680 kg dans les années 2000. Les cimentiers marocains enregistrent ainsi de meilleures performances que celles de leurs confrères européens qui sont à 670 kg de CO2 par tonne. La démarche environnementale du secteur a démarré en 1997 avec un engagement du secteur et des investissements réalisés depuis estimés à quelque 3 milliards de DH. L’implication des organismes : L’IRESEN adopte une stratégie de financement Le financement joue un rôle essentiel dans l’aboutissement des processus d’innovation et reste indispensable à chaque étape de développement d’un hub de recherche scientifique et innovation. La phase initiale, qui s’étend du moment de l’élaboration effective de la technologie, du produit ou du procédé jusqu’au moment où il est commercialement viable, est généralement la phase pendant laquelle le financement est le plus

difficile à obtenir. À ce stade, faute de financement, de nombreux chercheurs ne sont pas en mesure de poursuivre le processus d’innovation qui pourrait aboutir à la mise au point de produits commercialement rentables. Plusieurs projets collaboratifs R&D, financés et soutenus par IRESEN depuis 2012, se trouvent actuellement en phase de maturité et ont permis, à travers l’exploitation des résultats de la recherche appliquée, le développement de nouveaux produits, services et process innovants avec un fort potentiel de commercialisation sur le marché marocain et africain. Cependant, l’évolution du nombre de brevets attribués au Maroc montre une stagnation ainsi qu’une prédominance de brevets déposés par les entreprises étrangères qui déposent leurs brevets au Maroc, pour des mesures de sécurité. À cet effet, IRESEN lance un nouvel appel à projets dédié à l’innovation «Green InnoBOOST», pour soutenir des porteurs de projets en phase d’incubation ou d’accélération, ayant déjà développé un produit, service ou process innovant à fort potentiel de commercialisation dans différentes thématiques couvrant les domaines des énergies renouvelables et énergies nouvelles. Par ailleurs, Green Inno-BOOST vise le soutien des entrepreneurs (jeunes entreprises et PME) qui veulent innover, en partenariat avec une université ou un centre de recherche, en développant de nouveaux produits, procédés ou services, à forte valeur ajoutée. Cela implique de prêter attention à la technologie, mais aussi aux questions relatives au marché, à la propriété intellectuelle, et aux défis financiers qui pourraient impacter la réussite du projet. A titre d’exemple, les thématiques de l’appel à projet, Green Inno-BOOST comprennent : Les énergies renouvelables (nouveaux développements technologiques, nouvelles applications visant l’intégration industrielle et sociale, nouvelles adaptations aux changements climatiques) ; L’efficacité énergétique dans le bâtiment, l’agriculture, le transport et l’industrie ; La Mobilité durable (route de demain, véhicule de demain, transformation du trafic routier en énergie).

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DOSSI ER Badr IKKEN, Directeur général d’IRESEN

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ous avons commencé par plusieurs projets pilotes, des études socio-économiques pour tester les composantes par rapport à l’impact de la température. Après les projections de l’Agence internationale de l’énergie et les études menées par IRESEN, et compte tenu de la baisse drastique des prix des batteries (principale cause de la hausse des prix des véhicules électriques), les prix des véhicules électriques allaient devenir très compétitifs dans les cinq années à venir. Cette transition pourra offrir d’excellentes opportunités pour le Maroc, mais plusieurs défis restent encore à relever : Quel impact sur le réseau de distribution électrique ? Quelle stratégie de recharge ? Quelles réglementation et incitations faudrait-il mettre en place les premières années pour encourage l’adoption de cette technologie… Dans ce sens, plusieurs projets sont en cours et visent à développer des solutions de mobilité durable, innovantes et adaptées au contexte marocain. Le premier projet a concerné la mise en place d’un réseau de voitures électriques à Benguérir, utilisé par des associations de la région, tout en développant des infrastructures de recharge, en adaptant les stratégies de recharge pour éviter la surchauffe des batteries pendant les périodes de canicule 24 N° 40 Octobre 2018

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et en menant une étude socio-économique sur un modèle de réseau de voitures électriques adapté au Maroc. Cette première expérience a contribué à l’émergence du groupe de recherche à l’IRESEN, «eTECHMobility», spécialisée dans la mobilité électrique qui accompagne aujourd’hui plusieurs ministères et acteurs du secteur, tels que le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, l’AMEE, ADM… « eTECHMobility » développe plusieurs projets pertinents, notamment «Green Miles», en partenariat avec Autoroutes du Maroc, Schneider Electric et les distributeurs de carburants pour équiper le tronçon Tanger-Agadir, dans les deux sens, de bornes de recharge électrique rapide et un système d’information pour la collecte et l’analyse des données. Ce projet de développement et de démonstration s’inscrit pleinement dans les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie, qui préconise l’implémentation des bornes de recharge électriques rapides tout au long des autoroutes comme incitation à la mobilité électrique, mais nous permet d’étudier aussi l’impact des types des modèles de recharge sur le réseau électrique. IRESEN participe également à l’étude nationale sur la mobilité durable, menée par la Fédération de l’énergie et collabore avec l’AMEE sur le développement de stratégies, de modèles et de projets pilotes pour la mobilité durable dans les villes, incluant les deux roues, les triporteurs, les voitures, etc. IRESEN est aujourd’hui un centre de recherche appliquée de référence au Maroc, spécialisé dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Nous contribuons à créer des ponts entre nos universités et le monde socio-économique. Nous avons soutenu financièrement et techniquement les cinq premières années à travers nos appels à projets et nos projets pilotes des activités de recherche de plusieurs universités et mis en place plusieurs laboratoires couvrant les thématiques nationales prioritaires, et ce, afin d’améliorer l’environnement de la recherche. Plus de 540 chercheurs et doctorants ont été soutenus par IRESEN et profitent de nos installations et plateformes, telles que le Green Energy Park et bien évidemment des centrales et projets de Masen. Cela constitue aujourd’hui un pôle de compétences dans le domaine des énergies renouvelables pour nos entrepreneurs et décideurs de demain. Dans notre nouvelle feuille de route à l’horizon de 2027, nous visons à consolider les autres maillons de la chaine de valeur pour passer de la recherche à l’innovation et permettre l’émergence de startups, de nouveaux produits et services innovants dans le domaine des technologies vertes. IRESEN est reconnu aujourd’hui au niveau international, participe à plusieurs grands projets de recherche et aspire à faire profiter ses partenaires africains de son expertise et de son savoir et savoir-faire. Et c’est la raison pour laquelle nous avons initié la création du Green Africa Innovation Network (GreenAIN). » www.industries.ma


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«Green Mobility»

Où en est le reste du monde ? EUROPE : L’ALLEMAGNE LANCE UN CENTRE DE RECHERCHE SUR LES BATTERIES « BAYBATT »

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urope : l’Allemagne lance un centre de recherche sur les batteries « BayBatt » Le centre de recherche bavarois sur les batteries a été inauguré le 6 septembre dernier à Bayreuth dans le nord de la Bavière par la ministre d’État bavaroise pour la science, Marion Kiechle. Elle a insisté sur la centralité de la thématique de recherche pour la Bavière. La recherche sur les batteries est un composant important des thématiques de mobilité électrique, avec une dimension particulière dans une région

dotée d’une forte industrie automobile. Marion Kiechle a également insisté sur la transdisciplinarité de la nouvelle entité qui regroupera des chercheurs de quatre facultés de l’Université de Bayreuth: physique, chimie, informatique et ingénierie. Cette particularité rend le centre unique en Allemagne. Le gouvernement bavarois a prévu un investissement de 25 millions d’euro sur cinq ans. En outre, le centre est concerné par la formation des étudiants : à partir de 2021 seront mis en place des cursus

de licence et de master sur cette technologie. D’ici-là seront mis en place de nouveaux postes de professeurs (douze sont prévus), un groupe de recherche pour jeunes chercheurs et un laboratoire. Plus largement, le centre a vocation à favoriser l’émergence d’un écosystème autour des batteries, en favorisant les contacts avec le tissu industriel, le transfert de technologie et la création de start-ups, comme paru sur le site du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.

USA : LE MINISTÈRE DU TRANSPORT AMÉRICAIN OPTE POUR DES NORMES D'ÉCONOMIE DE CARBURANT

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es normes CAFE sont réglementées par la NHTSA (National Highway Traffic and Safety Administration) du DOT qui définit et applique ces normes, tandis que l’Environmental Protection Agency (EPA) calcule les niveaux d’économie de carburant moyens des constructeurs et définit également les normes correspondantes en matière de GES. La NHTSA établit les normes CAFE en vertu de la loi sur la 26 N° 40 Octobre 2018

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politique énergétique et la conservation de l'énergie (EPCA) de 1975, telle que modifiée par la loi de 2007 sur l'indépendance et la sécurité de l'énergie (EISA), tandis que l'EPA établit des normes d'émissions de GES en vertu de la loi sur la qualité de l'air. Conformément aux directives du président Obama en date du 21 mai 2010, la NHTSA et l'EPA ont publié des règles finales communes pour les

réglementations relatives à l'économie de carburant moyenne et aux émissions de gaz à effet de serre des entreprises de voitures de tourisme et de camionnettes construites à partir des modèles 2017 et suivants. En 2012, la NHTSA a établi les normes CAFE définitives pour les voitures de tourisme et les camionnettes pour les années modèles 2017-2021. Les projets de l'agence nécessiteront en 2021, en

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DOSSI ER moyenne, une économie de carburant combinée de 40,3 à 41,0 mi / g pour l'ensemble du parc. Dans le cadre de la même action de réglementation, l’EPA a publié des normes sur les GES harmonisées avec les normes d’économie de carburant de la NHTSA, qui devraient nécessiter 163 g / mile de dioxyde de carbone (CO 2 ) au cours de l’année de modèle 2025. L’EPA réexaminera les normes de GES pour le modèle années 2022-2025 et la NHTSA établira de nouvelles normes CAFE pour ces années modèles au cours des deux prochaines années, sur la base des meilleures informations disponibles à ce moment-là. S’agissant des mormes d'efficacité du carburant des véhicules moyens et lourds au-delà de 2018,le président Obama avait demandé à la NHTSA et à l'EPA d'élaborer et de publier la prochaine phase ("phase 2") des normes d'efficacité du carburant des véhicules de poids moyen et lourd et des normes de gaz à effet de serre (GES) à mars 2016. Selon ce calendrier, les agences prévoient actuellement publier un avis de proposition de réglementation (NPRM). Cette deuxième série de normes d'économie de carburant s'appuiera sur les toutes premières normes jamais établies pour les véhicules de poids moyen et lourd (années modèles 2014 à 2018). La NHTSA a également proposé d’exiger des badges, des étiquettes et des informations du manuel du propriétaire pour les voitures particulières, les véhicules lents et les camions légers neufs d’un poids nominal maximal de 8 500 livres, afin de sensibiliser davantage les consommateurs à leur utilisation et les avantages des carburants de remplacement. La règle proposée mettrait en œuvre des obligations légales spécifiques imposant aux constructeurs d’identifier: chaque véhicule capable de fonctionner avec un carburant

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de remplacement au moyen d’un affichage permanent bien en évidence apposé à l’extérieur du véhicule; ajouter le texte proposé décrivant les capacités et les avantages de l'utilisation de carburants de remplacement aux manuels du propriétaire fournis pour les véhicules à carburant de remplacement; et identifiez chaque véhicule capable de fonctionner avec un carburant de remplacement au moyen d'une étiquette dans le compartiment de remplissage de carburant. Ainsi, les nouvelles normes CAFE

amélioreront non seulement l'efficacité énergétique de la flotte du pays, mais contribueront aussi à : • Réduire notre consommation de pétrole • Augmenter la disponibilité des véhicules à carburant de remplacement • Promouvoir l'avancement des technologies innovantes • La réduction des émissions de gaz à effet de serre contribue à atténuer les changements climatiques et à améliorer la qualité de l'air. (U .S .Department of transportation).

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The Green Mobility

Entre transport durable et préservation de l’environnement

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epuis la COP 22, le Maroc cherche à mettre en place un écosystème de mobilités électriques et hybrides concrétisant son engagement international en termes de décarbonisation du transport. En effet, la mobilité durable est plus qu’un outil répondant aux besoins croissants du Royaume en matière de transport non polluant, mais un levier de préservation de l’environnement favorisant moins d’émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, plus de 40% de la consommation énergétique revient au secteur du transport. Renverser la donne nécessite plus qu’une mobilisation citoyenne, mais plutôt un véritable plan stratégique de mobilité durable répartissant les actions et les responsabilités entre l’ensemble des parties prenantes du domaine du transport durable. Si les technologies électriques et hybrides bénéficient d’avantages douaniers et fiscaux, la promotion de l’efficacité énergétique dans le transport ne peut s’opérer efficacement sans un pilotage opérationnel des actions de mobilité durable. Le chef de file du projet «Green Mobility» ne devrait être que le ministère de tutelle, premier responsable de la politique publique «Transport durable», qui lui incombe d’instaurer un mécanisme de coordination entre les différents corps de la chaine (AMEE, IRSEN, SIE, MASEN, Groupements professionnels des transporteurs, Syndicats, Société civile, etc.). Dans le même ordre d’idées, l’émergence d’une politique d’économie d’énergie, conjuguée par l’utilisation des transports électriques et hybrides, est profitable à l’économie marocaine dans la mesure où cela permettra d’atténuer l’effet de la facture énergétique du Royaume, qui impact négativement la balance commerciale des biens. Quant aux mesures de réduction du gaz à effet de serre, celles-ci favoriseront la préservation de notre environnement contre les changements climatiques actuels, engendrant des perturbations dans le rythme normal des précipitations, en l’occurrence le dérèglement climatique. Dans le même sillage, les émissions de carbone émanant des véhicules et engins de transport à énergie fossile forment un danger potentiel sur la santé des citoyens, au regard des éjections carboniques émis des tuyaux d’échappement des moteurs, impactant négativement l’organe respiratoire humain. A titre d’exemple, la population casablancaise souffre de maladies fréquentes d’asthme dues à la pollution du climat délimité par le périmètre urbain de transport. De ce fait, la «pollution mobile» au niveau des métropoles, causée par les transports utilisant des énergies fossiles, présente un danger potentiel sur la santé des populations urbaines. Au-delà de l’engagement civique, les collectivités territoriales ont un rôle prépondérant à jouer en matière de conscientisation et de sensibilisation, en incitant à la rationalisation des trafics et en organisant des journées d’information et de communication au profit des habitants des différentes communes urbaines. Quant aux pouvoirs publics, leur responsabilité est engagée au niveau de l’organisation de la circulation (l’ingénierie des routes et des voies), en vue d’optimiser les trajets et de 28 N° 40 Octobre 2018

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préserver les espaces verts et les habitations des émissions à carbone élevé. Par ailleurs, la baisse drastique des prix de batteries des véhicules électriques favorise la compétitivité des transports verts, et par conséquent l’adoption de cette technologie durable catalyseur de l’économie verte. Néanmoins, la présente transition technologique nécessite un cadrage en termes d’utilisation de la distribution électrique, spécifiquement les opérations de recharge électriques des véhicules et engins verts. Il ne s’agit pas seulement de développer des stations électriques publiques, mais d’en assurer des stocks électriques suffisants pour les opérations de ravitaillement. L’accélération de la croissance du secteur du transport durable, à travers les nouvelles technologies de mobilité électrique, est tributaire de la mobilisation de tous les acteurs nationaux (décideurs publics, chercheurs, investisseurs marocains, acteurs de la société civile…) au service de la mobilité responsable et durable. Le «Morrocan Solar Race Challenge», course de voitures solaires, en est un bon exemple puisque le Maroc était le premier pays africain à avoir organisé cette manifestation en 2013. Dès lors, la plateforme «Green Energy Park» dédiée à la recherche et au développement des énergies renouvelables consolide les acquis de l’écosystème du savoir en faveur d’une nouvelle économie verte gisement de productivité et de développement durable. L’innovation dans le domaine de la mobilité verte devra être appuyée davantage au niveau des universités et écoles œuvrant en la matière. Sans R&D orienté domaine transport durable, le Maroc ne pourrait se positionner sur le pourtour de la méditerranée, d’une part, pour l’amélioration de son climat et sa compétitivité urbaine et, d’autre part, en vue de hausser sa compétitivité logistique au niveau international.

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Transformation Digitale

Réalisé par Sahade sy ISMAILA

Le Digitale, l’émergence d’un puissant levier économique mondial ! LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE S’ENCLENCHE DANS LE MONDE : LA FRANCE, LES USA, LA CHINE ET L’INDE FONT DE CET OUTIL UN VÉRITABLE LEVIER DE DÉVELOPPEMENT POUR LEURS ÉCONOMIES. LE MAROC, QUANT À LUI, POURSUIT -TANT BIEN QUE MAL- SA STRATÉGIE DE DIGITALISATION (MAROC DIGITAL-2020). 30 N° 40 Octobre 2018

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La France bien décidée à prendre le train en marche !

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’heure est à la transformation. Un nouveau modèle économique a surgi, marqué par l’avènement du progrès technique. Ces innovations technologiques qui sont le produit de l’activité économique viennent se positionner comme le levier primordial de la croissance économique. Aujourd’hui, pour certains pays moins en avance dans le domaine technologique, la recherche économique rentable n’est plus une option mais plutôt une nécessité. Quant aux grandes puissances à savoir les EtatUnis, la Chine, l’UE, celles-ci se livrent à une réelle compétitivité. Chaque pays est engagé dans une dynamique fulgurante en termes de technologie et d’innovation. Dans ce sens, la France est décidée à saisir le train en marche. En effet, le pays des lumières a lancé Station F, le plus grand incubateur du monde ! Ce dernier est le plus grand campus de start-up au monde. Situé à Paris, ce projet de Xavier Niel va accueillir tout un écosystème entrepreneurial sous un seul et même toit, avec 3.000 postes de travail disséminés sur trois étages. Pour autant, ce n’est pas Station F qui assure l’accompagnement de toutes ces www.industries.ma

start-up, l’organisation est allée chercher des partenaires parmi les grandes entreprises et les géants du web, de Facebook à Thalès et de Microsoft à TF1, qui y installe aujourd’hui son Medialab, pour accompagner des start-up dans toutes les disciplines de la production vidéo et du divertissement. Au total, Station F abrite aujourd’hui 26 programmes d’incubation. Inaugurer en juillet 2017 par le Président Emmanuel Macron, station F représente l’option idéale dans la stratégie du président de positionner la France comme la nouvelle plateforme où naitra la 4e révolution technologique. Ainsi, l’enjeu est d’attirer les talents du monde entier dans le domaine de la Tech, de sorte à créer un réel mécanisme, une émulation et faire de la France une Startup Nation, un projet de campagne qui se met en action. Emmanuel Macron, à travers cette vision, souhaite que la France, dans les prochaines années, devienne une puissance technologique incontournable. Il est donc question d’encourager au travers d’actions bien précises, le développement des startups dans le domaine de l’innovation et des

technologies. Pour arriver à cela, il s’est fixé 4 grands défis : •L’urgence du passage à l’échelle Le passage à l’échelle étant un processus difficile et couteux pour les startups le Président de la République l’incorpore dans ses priorités. À ce sujet, il affirme: «Passer à l’échelle et accélérer le décollage, de «scale-up» comme on dit en bon français». Pour cela, le cœur du sujet, c’est d’avoir l’écosystème qui permet d’avoir cette croissance. Et en particulier l’écosystème de financement. •Le recrutement des talents étrangers et la question de la formation En ce qui concerne la formation, la France envisage l’incorporation de «l’Edtech», dans le domaine de l’éducation. «Nous envisageons 10.000 formations dans le numérique», a-t-il déclaré. Par ailleurs, le Président de la République rassure par rapport au recrutement de talents étrangers. Il déclare à ce sujet : «Le 1er mars prochain, date à laquelle le gouvernement va lancer un nouveau Visa Tech très simplifié qui permettra d’attirer les talents du monde entier de manière beaucoup plus simple, beaucoup plus puissante, beaucoup N° 40 Octobre 2018 31

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DOSSI ER plus rapide. Ça c’est absolument indispensable ». •Des normes plus flexibles «Le troisième défi pour moi, c’est qu’on invente un écosystème dont les valeurs et les modes de fonctionnement soient un peu différents», a déclaré Emmanuel Macron. «Vous n’allez pas créer des startup qu’on pouvait créer il y a 15 ou 20 ans. Et vous êtes tous et toutes porteurs de valeurs qui doivent aider à changer le deal». Pour lui, le défi environnemental

et celui de la Tech for good passeront «aussi par l’écosystème que vous représentez, les règles qu’on se donne collectivement et la capacité à réussir entre nous». De ce fait, conscient des externalités qui représentent les effets imprévus d’une activité économique (la pollution),le Président rassure les startups sur des normes plus souples et flexibles. •Les enjeux des Marchéseuropéens Pour Macron, il faut un marché unique

et souverain du Digital où il ya un respect des règles, des droits individuels et des choix collectifs. Il ajoute : «Je crois en l’Europe et il y a une possibilité souveraine d’y arriver.» Tandis que les Etats-Unis et la Chine représentent des marchés uniques, l’UE c’est plusieurs marchés. Emmanuel Macron est conscient des atouts que représente un marché où règne l’action collective.L’enjeu est donc de faire de l’Europe un marché incontournable.

La recherche et l’innovation technologique, une véritable priorité pour les Etats-Unis !

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a recherche universitaire est le moteur du système d’innovation aux Etats-Unis. La majorité des universités publiques (environ 200) utilisent plus de 60% des fonds du gouvernement fédéral pour la recherche fondamentale. Les universités consacrent par conséquent moins de ressources pour la recherche appliquée. Mais, depuis le «Bayh-Dole Act», la création de startups au sein des universités et l’activité de valorisation des technologies ont considérablement augmenté. Nous pouvons citer l’exemple de la boisson «Gatorade» que la plupart des coureurs ingèrent pour tonifier leurs efforts et qui est directement issue des recherches de l’Université de Floride. De même, les algorithmes qui ont rendu célèbre le moteur de recherche Google proviennent directement de travaux universitaires (Université de Stanford). Autre illustration : les molécules pharmaceutiques. De nombreux principes actifs de médicaments ont été caractérisés dans des laboratoires 32 N° 40 Octobre 2018

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universitaires avant d’être transférés dans le domaine privé, soit via la délivrance d’une licence, soit via la création d’une startup. Les universités ont également des centres de recherche public-privé et des consortia qui comprennent agences fédérales, grands groupes et laboratoires nationaux. Les I/UCRC («Industry/University Collaborative Research Center»), lancés en 1996, sont des centres collaboratifs de recherche entre des chercheurs académiques, des industriels et la NSF («National Science Foundation»). Le centre est le plus souvent abrité par une université. Mais le programme est «collaboratif» : un I/ UCRC est majoritairement financé par plusieurs partenaires industriels, qui ont un droit de regard sur les projets conduits par les équipes de recherche. La volonté de la NSF est en effet de créer des centres qui soient viables sur le long terme sans exiger des financements récurrents de la part du gouvernement fédéral. La NSF présente l’utilité des centres I/UCRC de

la façon suivante : pour un dollar versé par le gouvernement fédéral dans un de ces centres, dix dollars sont versés par l’industrie et les retombées économiques sont estimées à cent dollars. Ainsi, depuis quelques années, la recherche translationnelle (transformation des nouvelles technologies biomédicales en produits –médicamentscommercialisables) connaît aux Etats-Unis un fort développement grâce au soutien du gouvernement fédéral. De nombreux centres de recherche translationnelle se sont développés au sein des universités grâce notamment au financement du NIH. Ces centres sont organisés de façon à permettre un travail efficace en partenariat avec les chercheurs industriels. Selon le Dr. Kaitin, directeur du «Center for Study of Drug Development» à l’université de Tufts (Boston), ils peuvent presque être assimilés à des unités d’affaires («quasi business units»). À titre d’illustration, nous pouvons www.industries.ma


DOSSI ER citer le MIT, une des universités Américaines qui constitue une réelle référence technologique mondiale : Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) a choisi une approche plus commerciale. Dans son histoire, dans ses départements et ses cursus, le MIT est très tourné vers l’ingénierie, et a donc davantage développé une philosophie entrepreneuriale. Pour mémoire, le MIT dépense environ 700 millions de dollars de R&D (88% proviennent du gouvernement fédéral). L’activité de recherche mobilise env. 5 000 personnes, dont un peu plus de 1.000 professeurs. Le bureau de TT, disposant donc d’importants moyens, est divisé en plusieurs équipes : le «sponsored collaboration research», comptant une vingtaine de personnes, traitant les questions de partenariats avec l’industrie ; l’équipe «liaison» de taille équivalente s’occupe de mettre en relation les industriels avec les chercheurs du MIT. Enfin, l’équipe «licensing» (TLO), la plus importante

(une trentaine de personnes), s’occupe de toutes les questions de brevets, de licences et de commercialisation d’inventions. La valeur ajoutée de TLO est liée à l’étude d’opportunité de déposer ou non des brevets et de valoriser les relations avec les industriels pour ce qui est des 3.000 brevets détenus en portefeuille. Les dépenses de TLO liées aux brevets ont doublé entre 2001 et 2010, passant de 7,1 à 15,3 millions. Le principe directeur de TLO est que la PI appartient exclusivement au MIT et que seules les licences sont négociables. En 2011, le TLO/MIT a effectué 632 déclarations d’invention, obtenu 150 brevets et négocié quelque 79 licences. 26 JEI ont vu le jour grâce à des technologies du MIT dont les licences ont été négociées par TLO. Le chiffre d’affaires brut de TLO est d’env. 85 millions de dollars, réalisé grâce à trois types de contributeurs d’égale d’importance qui versent des redevances : les inventeurs (entrepreneurs du MIT), les départements (génie, sciences, etc.)

et le fonds de réserve et d’investissement du MIT (« endowment »). L’activité de TLO connaît des hauts (80,7 millions de CA en 2001, 89,1 en 2008) et des bas (moins de 40 millions en 2002, 2003 et 2004) mais ses coûts sont globalement à la hausse depuis 2001. La Directrice de TLO, Mme Lita Nelsen, a l’habitude de présenter publiquement ses chiffres avec la plus grande modestie, confirmant que l’activité liée aux licences, même au MIT, était très aléatoire en plus de consommer un grand volume de ressources. En revanche, Lita Nelsen ne tarit pas d’éloges sur la capacité du MIT/TLO à contribuer à l’écosystème d’innovation de Boston et, au-delà, à la richesse nationale. Son propos s’appuie sur une étude d’impact de 2009 qui avait placé le MIT au même niveau que le Brésil en termes de production de valeur, peut-on lire dans le Rapport de l’Ambassade de France aux Etats-Unis sur les Enjeux et défis du transfert de technologie aux USA.

L’Empire du Milieu : Un géant de l’innovation et de la technologie

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e pouvoir politique chinois place la science, la technologie et l’innovation au cœur de la réforme de son système économique, parce que l’innovation peut aider à restructurer et transformer l’économie, mais aussi à résoudre d’autres problèmes qui se posent à la Chine, à l’instar de la recherche d’un développement inclusif, harmonieux et vert, le vieillissement de la population et le piège du revenu moyen». L’objectif est de faire de la Chine un pays axé sur l’innovation d’ici à 2020. Le programme qui doit lui permettre de réaliser cette ambition est le Plan national à moyen et long termes pour le développement de la science et de la technologie. Afin de faciliter la mise en œuvre de ce plan, les ministères gouvernementaux ont conçu des stratégies pour contribuer à bâtir un système national d’innovation centré sur l’entreprise : incitations fiscales pour les entreprises novatrices, priorité accordée aux entreprises nationales de pointe pour les achats publics, encouragement à l’assimilation et à l’innovation www.industries.ma

secondaire à partir des technologies importées, protection renforcée des droits de propriété intellectuelle, etc. Cette trajectoire n’est pas nouvelle, depuis vingt ans la stratégie s’est axée essentiellement sur le développement expérimental, au détriment de la recherche appliquée et surtout de la recherche fondamentale. L’accent mis sur le développement expérimental

est encore plus prononcé depuis dix ans, puisqu’il compte pour 85% de l’ensemble des dépenses de recherche en 2013, contre 74% en 2004. Dans le même temps, la part de la recherche fondamentale a reculé de 6% à 4,7%, avec pour résultat que les entreprises chinoises réalisent plus des trois quarts de l’ensemble des dépenses consacrées à la recherche. N° 40 Octobre 2018 33

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DOSSI ER Par ailleurs, la Chine réalise des progrès rapides en ce qui concerne un certain nombre d’autres indicateurs. Elle a récemment dépassé les États-Unis en nombre de chercheurs : 1,484 million équivalent plein temps en 2013, contre 1,265 million pour les États-Unis (2012). Cependant, si l’on considère le nombre de chercheurs par million d’habitants, la Chine, avec 1 071 chercheurs, est proche de la moyenne mondiale (1.083) et loin de rivaliser avec les États-Unis (3.984). C’est dans la science des matériaux, la chimie et la physique que résident ses atouts traditionnels. Selon l’Institut chinois d’information scientifique et technique, la contribution du pays à l’ensemble des articles publiés en sciences des matériaux et en chimie s’élève à environ 25%, à 17% pour les articles publiés dans le domaine de la physique entre 2004 et 2014, contre seulement 8,7% pour les articles traitant de biologie moléculaire et de génétique, comme indiqué sur le site de l’Unesco dans le Rapport sur la science vers 2030. Dans ce sens, le Conseil des Affaires d’État

a publié une circulaire dans laquelle sont définies les tâches qui incombent aux gouvernements locaux et aux différents ministères pour mettre à niveau l’esprit d’entreprise et l’innovation de masse du pays. Selon la circulaire, l’entrepreneuriat de masse et l’innovation seront modernisés afin de créer des emplois et d’intégrer les ressources d’innovation nationales et internationales. Dans le même temps, le pays se retroussera les manches pour créer davantage de pôles d’innovation de haute qualité, améliorer la transformation des acquis scientifiques et promouvoir l’intégration des grandes, moyennes et petites entreprises dans la chaîne de valeur de l’entrepreneuriat et de l’innovation. En outre, le pays améliorera également le système de crédit social afin de permettre une meilleure supervision, d’assurer que les entreprises de l’économie du partage assument leurs responsabilités et de mettre en place un mécanisme efficace de gestion des nouveaux modèles d’activité. Afin de faciliter l’esprit d’entreprise

et l’innovation, le pays accélérera la construction d’une plateforme de services gouvernementaux à l’échelle nationale et optimisera son système de partage et d’échange de données, a indiqué la circulaire. Il a également appelé à davantage de soutien dans les politiques fiscales et fiscales et dans les études sur la réduction des primes d’assurance sociale. À l’avenir, les acheteurs individuels seront exonérés de l’impôt sur les actions de la National Equities Exchange et les cours achetés sur le marché secondaire. Les pépinières d’entreprises technologiques provinciales et les parcs technologiques universitaires, ainsi que les espaces réservés aux fabricants, seront exemptés des taxes foncières et de la taxe sur la valeur ajoutée. En outre, le pays améliorera également son système d’évaluation et de contrôle des risques liés aux droits de propriété intellectuelle et renforcera la protection de ces droits grâce à l’identification en ligne, au suivi en temps réel et au traçage des origines.

L’Inde mise sur un écosystème d’innovation inclusif dans le pays !

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’Inde a pour sa part bien compris que l’innovation implique de penser différemment, de manière créative et perspicace pour créer des solutions qui ont un impact en termes de valeur sociale et économique. Ainsi, le pays lance la création du Conseil national de l’innovation (NINC) afin de discuter, d’analyser et d’aider à mettre en œuvre des stratégies d’innovation inclusive en Inde et de préparer une feuille de route pour l’innovation. Les NINC seraient la première étape dans la création 34 N° 40 Octobre 2018

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d’un système transversal qui fournirait des politiques, des recommandations et des méthodologies se renforçant mutuellement pour mettre en œuvre et stimuler les performances en matière d’innovation dans le pays, comme précisé par le Conseil national de l’innovation, Gouvernment of India. Ainsi dans cette dynamique, l’Inde s’est positionnée comme «le troisième plus grand écosystème pour les strartups», a déclaré Nirmala Sitharaman, l’exministre d’État pour le commerce et l’industrie (à l’occasion de la première édition de l’Industry Meeting Day). Et d’ajouter : «En Inde et je l’appelle ainsi parce que 1,25 milliard de citoyens vivent en Inde et que nous avons presque couvert 90% d’entre eux qui ont aujourd’hui une connexion numérique. Pour ce faire, nous avons adopté 3 lettres : la lettre G pour le genre, ce qui signifie que chaque citoyen a un compte bancaire lié à un numéro d’identité numérique, la lettre A pour Aadhaar, où les données biométriques de cet individu sont stockées, et la lettre M qui concerne

toutes les transactions en termes d’argent perçu par le gouvernement comme les subventions ou l’argent qu’il a sur son compte et qu’il a gagné. Tous ses paiements et toutes ses taxes seront opérés à travers son téléphone portable. Donc vous avez un compte pour tout G, qui en fait est tout citoyen, vous avez un numéro Aadhaar qui est une carte d’identité qui est le A et le téléphone mobile qui est le M. Tout est disponible sur le téléphone mobile, le citoyen n’a même plus besoin de carte guichet pour aller à une banque retirer son argent et son mobile est suffisant pour traiter ses affaires. GAM a été essentiellement la manière dont nous avons atteint tous les citoyens de notre pays et aujourd’hui nous pouvons dire que chaque activité financière est maintenant suivie.» L’Inde se positionne donc comme un acteur en termes transformation numérique et crée des dispositions pour développer l’innovation avec ses écosystème. Cela représente un véritable atout en termes de croissance économique.

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Quid de la digitalisation au Maroc ?

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n matière de digitalisation, le Maroc mise sur la digitalisation des services publics. Ainsi, ceuxci constituent en soi la finalité de l’action de l’administration et doivent être délivrés dans la transparence, l’égalité d’accès pour tous, avec célérité et efficacité. Les contraintes internes à l’administration ne doivent, sous aucun prétexte, avoir un impact, ni sur l’usager ni sur la qualité du service délivré ; les responsables et les agents en charge des services publics, doivent être en permanence à la recherche des moyens et des améliorations pour alléger les démarches et les formalités que doivent accomplir les usagers pour bénéficier d’un service ou d’une prestation. Les efforts de simplification et de clarification, administratives sont un levier essentiel dans la relation qui lie les services publics à leurs usagers. Dans cette optique de simplification des démarches au bénéfice de l’usager, le Conseil considère que de nombreux services assurés par l’administration et les collectivités locales, et qui n’entrent pas dans le cœur de leurs missions fondamentales, comme, à titre d’exemple, la légalisation de signature, les preuves de vie, la perception des redevances, ainsi que d’autres actes administratifs qui représentent une charge pour les usagers et pour l’administration, gagneraient en efficacité, en célérité et en optimisation des moyens, si leur couverture était élargie, à très brève échéance, à des

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prestataires de confiance (tels que la Poste, les banques, les notaires, les avocats agréés près de la cour de cassation...). Les expériences réussies, dans ce sens, permettent de montrer qu’une telle ouverture de couverture de prestations de masse, à des prestataires de confiance, tout en maintenant les canaux traditionnels pour les citoyens qui le souhaitent, apporte de réels bénéfices, sans que cela n’affecte la qualité du service ou porte atteinte aux droits des citoyens. La simplification, avant d’aller vers le reengineering des processus, pourrait commencer par l’abandon de certains actes administratifs, tels que la certification conforme des documents qui pourrait être simplement remplacée par la présentation de l’original devant l’agent de l’administration responsable du service demandeur de la copie. Toujours dans une perspective de simplification, les pouvoirs publics peuvent unifier le canal de paiement de tous les actes qui en requièrent un (impôts et taxes, amendes et pénalités, droits d’enregistrement et de timbre, taxes judiciaires, etc.), et utilement en déléguer la gestion à ces mêmes profils de prestataires de confiance cités plus haut, à titre d’exemple. Ces derniers représentent un réseau beaucoup plus dense et donc plus facile d’accès que les structures spécialisées de l’administration, notamment en milieu rural ou en périphérie des villes. Surtout qu’aujourd’hui, les modalités de règlement des droits dus à la collectivité

sont rendues largement accessibles et sécurisés grâce à l’ensemble des canaux offerts par les nouvelles technologies de l’information, et des expériences, y compris au Maroc, en ont démontré l’efficacité, ainsi que le gain en temps et en coût, aussi bien pour l’administration que pour l’usager. Par ailleurs, et grâce au processus de libéralisation des télécommunications lancé au Maroc depuis 1997, le secteur s’est très fortement développé pendant les 15 dernières années, avec une très large couverture du territoire, une densification des infrastructures et une forte pénétration du mobile et plus récemment celle d’internet particulièrement grâce à la 3G et 4G. Aujourd’hui, ledit secteur concrétise de plus en plus les objectifs d’inclusion et de démocratisation de l’accès à la téléphonie et à internet. En effet, les chiffres à fin 2016 confirment cette tendance avec un taux de croissance annuelle de 17,9%, le parc Internet s’étant établi à plus de 17 millions d’abonnés, portant son taux de pénétration à 50,4% de la population. Cette croissance a été stimulée par le dynamisme de l’Internet mobile dont le parc d’abonnés s’élève à 15,8 millions à fin 2016, marquant une progression annuelle de 18,6%. Pour la téléphonie mobile, le parc se stabilise à 41,5 millions d’abonnés à fin 2016, pour un taux de pénétration de 122,6%. Un fort dynamisme a été constaté également dans l’usage des services mobiles. N° 40 Octobre 2018 35

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DOSSI ER Pour la formation au numérique, il est important de relever que malgré les programmes lancés depuis les années 2000, le Maroc continue à souffrir de l’insuffisance des Ressources humaines qualifiées dans le numérique ; seuls 3.000 ingénieurs et techniciens IT sont formés par an, soit 3 ingénieurs pour 10.000 habitants, à comparer par exemple avec la Turquie qui en forme 11 et la Malaisie 19 par 10.000 habitants. Le Maroc a encore beaucoup d’effort à faire pour assurer aux citoyens et aux entreprises, les conditions favorables à une transformation digitale réussie. L’observation montre que si l’usage de l’Internet mobile s’envole au Maroc, avec 90% des individus (âgés de 12 à 65 ans) équipés en accès internet mobile, en font usage pour les sites web et réseaux sociaux, seuls 5,7% l’utilisent pour des transactions financières ou commerciales. Ainsi, la digitalisation des services de l’administration ne peut réussir que si certaines contraintes inhérentes à toute opération de dématérialisation sont traitées de façon probante. En effet, les contacts physiques étant supprimés, ou fortement réduits,

il faut pouvoir définir de nouveaux systèmes de contrôle pour continuer d’assurer les services dans des conditions de sécurité et de confiance maximum. Cela pose des questions auxquelles il faut apporter des réponses fiables : •Comment authentifier un utilisateur qui accède à un système d’information pour assurer la confidentialité des informations, et en particulier celles à caractère personnel ? •Comment sécuriser, l’accès, les opérations et les transactions ? •Comment authentifier les actes numériques, comme alternative au contrat papier, avec signature et légalisation ? •Comment donner un caractère probant aux documents et informations obtenus à travers le net, pour qu’ils puissent être utilisés par des tiers ? •Comment apporter les preuves nécessaires qu’une information est bien parvenue à son destinataire sans avoir recours aux lettres recommandées, avec accusé de réception ? Il s’agit en fait de faire accompagner la mutation digitale des services aux citoyens par l’instauration des

instruments de la Confiance numérique, qui doivent progressivement se substituer aux contrôles et processus liés aux transactions physiques d’aujourd’hui. De même et pour asseoir une approche globale, il sera nécessaire de mettre en place les fondements indispensables au renforcement de la qualité des services publics par leur décloisonnement et l’allègement des charges que les citoyens et usagers sont appelés à supporter (sur un plan matériel, de délais et de pression psychologique), quand ils ont recours à un service public, et particulièrement quand ce dernier fait intervenir plusieurs administrations, selon le rapport du Conseil économique social et environnemental du Maroc. Cependant, le continent africain n’est pas indifférent face à cette question du numérique. Le Royaume chérifien se positionne comme un acteur clé sur le continent africain avec sa stratégie Maroc Digital 2020 et ses initiatives dans le domaine des IT. Un mouvement d’action commun est donc nécessaire pour soutenir le Maroc et faire de l’Afrique un territoire compétitif et doté d’une économie forte.

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L’Euromaintenance 4 .0 s’est invité à Anvers ! À LA VEILLE DE LA 4E RÉVOLUTION INDUSTRIELLE, LA 24E ÉDITION D’EUROMAINTENANCE A PRIS PLACE À ANVERS (BELGIQUE) DU 24 AU 27 SEPTEMBRE. CE SYMPOSIUM À ÉTÉ ORGANISÉ PAR LES ASSOCIATIONS DE MAINTENANCE BELGE BEMAS ET L’EFNMS.

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EVEN EMENT

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’Euromaintenance 4.0, véritable tremplin vers une maintenance plus réussie Le monde de l’industrie au fil du temps a subi des mutations impressionnantes : le passage de la force physique à l’apparition de la machine à vapeur, puis le recours aux sources d’énergie (l’électricité, le gaz et le pétrole), et l’avènement du nucléaire. Ces différentes mutations ont impacté la vie humaine et ont révolutionné le monde de l’industrie en termes de performance, de productivité et d’innovation. À ce sujet, l’auteur Klaus Schwab dans son dans son livre « la quatrième révolution industrielle « stipule : « qu’une révolution industrielle correspond à l’apparition de nouvelles technologies et de nouvelles manières de percevoir le monde, qui déclenchent un profond changement dans les structures économiques et sociales. » Aujourd’hui plusieurs experts sont unanimes sur l’amorcement d’une nouvelle révolution industrielle : « industrie 4.0.» Ainsi à l’aube de cette nouvelle ère, l’internet des objets et la maintenance prévisionnelle apportent des possibilités inédites en matière de maintenance, de fiabilité et de surveillance de l’état des biens. C’est alors dans ce contexte, qu’intervient l’Euromaintenance 4.0

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dans l’objectif d’offrir un programme destiné aux directeurs techniques, aux gestionnaires d’actifs, aux ingénieurs, responsables de maintenance et aux spécialistes de la surveillance des matériels. Le symposium, se concentre sur les technologies de rupture sans omettre les bases essentielles et les meilleures pratiques dans le domaine de la maintenance, de la fiabilité, de la surveillance et de la gestion d’actifs. Euromaintenance 4.0 : « Focus sur l’activité « L’euromaintenance 4.0 a regroupé près de 106 conférenciers, 50 analyses de rentabilisation , 20 ateliers et une exposition ciblée avec 60 innovations. Elle fut la plateforme idéale pour apprendre comment la maintenance, la fiabilité et la gestion des actifs peuvent contribuer de manière optimale à une bonne combinaison de bonnes pratiques et de nouvelles solutions intelligentes. Pendant cette 24e édition les sujets abordés s’articulaient autour de ces quatre grands axes : Maintenance 4.0 - L’Internet industriel des objets (IIoT) et la surveillance : détection intelligente, informatique avancée, intégration de périphériques de terrain, connectivité, interfaçage, sécurité, plateformes IoT,…

- Maintenance prévisionnelle, analyse de données massives (big data), apprentissage en profondeur (deep learning), analyse de contenu cognitif, modélisation de la fiabilité, prévision de vie utile restante, prise de décision ... Fondamentaux de la maintenance et de la fiabilité - Management de travaux: planification des tâches, planification, exécution et suivi des tâches, ... - Surveillance et gestion de l’état des biens: techniques de surveillance de l’état, bilan de santé des biens, dégradation des biens, ... La gestion d’actifs - Management de la performance des biens: indicateurs de performance (KPI), benchmarking, reporting financier, PDCA, ... - Gestion du portefeuille d’actifs: gestion du cycle de vie, optimisation des coûts du cycle de vie, obsolescence, prise de décision en matière d’investissement et de démantèlement, ... Moteurs 4 .0 - Évaluation de la santé motrice: capteurs, tests, systèmes de surveillance, modèles prévisionnels et analyse de données, ...

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EVEN EMENT - Gestion du cycle de vie du moteur et performances Pour rappel, Euromaintenance est la plus importante conférence européenne de maintenance depuis 1972. L’événement été organisé pour la première fois en Belgique en 2008. Jusqu’à présent, Euromaintenance 2008 était la conférence de maintenance la plus réussie en Europe, avec plus de 750 participants de 51 pays du monde entier (Euromaintenance vise à dépasser ce succès). European Maintenance Manager 2018 : Le prix reste à Envers ! L’European Maintenance Manager Award a récompensé le prix européen le plus prestigieux pour une réalisation extraordinaire dans le domaine de

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la maintenance. Ce prix est accordé tous les deux ans par la Fédération européenne des sociétés nationales de maintenance (EFNMS) et la Fondation Salvetti. Le prix reconnaît les performances exceptionnelles dans le domaine de la maintenance, en appliquant et en promouvant de nouveaux concepts, les technologies et les meilleures pratiques. Pour cette 24e édition le prix à été décerné à « Marc De Kerf », expert mondial de la gestion des actifs et de la maintenance de la division pétrochimique de BASF. Marc De Kerf a travaillé à la fois au développement de concepts innovants en maintenance et en gestion d’actifs et à l’application de ces concepts aux opérations quotidiennes de maintenance sur le terrain dans différentes usines de BASF

à Anvers. Récemment, il a été promu à un poste à responsabilités mondiales afin de déployer de nouveaux concepts et meilleures pratiques en matière de maintenance et de gestion d’actifs dans toutes les usines pétrochimiques de BASF à travers le monde. Ses engagements dépassent aussi les limites de l’entreprise pour laquelle il travaille: il est très actif comme bénévole pour la BEMAS, l’organisation belge à but non lucratif dans le domaine de la maintenance et de la gestion d’actifs, où il anime des présentations primées en Belgique et à l’étranger. Dans les universités, il encadre les étudiants dans leurs projets finaux et échange ses expériences et ses idées avec d’autres responsables de la maintenance et de la gestion d’actifs.

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EVEN EMENT des partenaires. Nous étions très ravis des réactions et pour nous le but était de faire comprendre la différence entre l’ancienne façon de réfléchir et de parler de l’industrie 3.0 et ce que peut signifier le 4.0.

Wim Vancauwenberghe, Director at BEMAS & Dirk Denutte, Managing Director van Allied Reliability Group International at BEMAS

« La conférence Euromaintenance 4.0 est axée sur les technologies de rupture en cours d’installation dans tous les types d’équipements du monde entier, mais également sur les bases essentielles et les meilleures pratiques. » IDM : Comment s’est déroulée la conférence Euromaintenance 4.0 ? Vancauwenberghe : L’euromaintenance est la plus grande conférence d'Europe sur la maintenance et la gestion d'actifs et cette édition était une excellente initiative qui a pu rassembler tous les acteurs dans le marché de la maintenance. Ainsi, nous avons pu mettre en exergue l’importance, mais surtout le potentiel de tout ce qui concerne l’industrie 4.0. et que l’opportunité du 4.0 est très vaste. En effet, à la veille de la 4e révolution industrielle, l'IdO et l'analyse prédictive offrent des possibilités inédites en matière de maintenance, de fiabilité et de surveillance de l'état. Par conséquent, la conférence Euromaintenance 4.0 est axée sur les technologies de rupture en cours d’installation dans tous les types d’équipements du monde entier, mais également sur les bases essentielles et les meilleures pratiques. De plus, nous avons eu l’occasion d’animer des keynotes durant 3 sessions. Là aussi, nous avons eu beaucoup de réactions très positives, non seulement sur nos idées, mais aussi sur les solutions intégrées avec ceux www.industries.ma

IDM : Quel était pour vous le moment marquant de l’Euromaintenance 4.0 ? Vancauwenberghe : Le moment le plus marquant de cette édition est sans aucun doute, lors de la soirée de l’élection de "l’euromaintenance manager européen". C’était un moment très intéressant et très stratégique dans le sens où c’est quelque chose non seulement d’important pour la Belgique mais aussi au niveau Européen. Nous avons su corréler les idées et les pensées autour du 4.0 , en mettant en concurrence 4 candidats très forts : la Croatie, la Suède, l’Espagne et notre propre pays la Belgique. Et c’est finalement la Belgique qui a gagné avec « Marc De Kerf », qui est un expert de la maintenance de la division pétrochimique chez BASF. L’un des points forts de cet expert et qui lui a valu ce prix , est le fait qu’il a su rendre d’une façon très simple et très pragmatique quelque chose qui parait très complexe. De plus, il a prouvé qu’on peut changer les choses de façon simple grâce à des solutions pragmatiques. IDM : Comment pouvez expliquer la maintenance 4.0 ? Vancauwenberghe : L’homme a toujours tendance d’agir ou réfléchir de façon linéaire, tandis que ce qui touche au 4.0 reflète une philosophie plutôt exponentielle. En matière de maintenance 4.0, nous sommes amenés à enrichir les data qu’on trouve aujourd’hui et sur lesquels nous travaillons avec beaucoup d’informations. Nous vivons vraisemblablement dans un monde de Big Data qui représente un premier défi et donc des interrogations s’imposent, à savoir : C’est quoi le Big data? et Comment analyser ces data ? Ainsi, il y’a des nouveaux défis qui se présentent et cela nous pousse à aller audelà de ces questionnements. De plus, une fois que l’on dispose de ces Big data, il faut savoir créer une bonne visibilité, c’est à dire les rendre dans un format de sorte qu’on puisse entreprendre des actions très pragmatiques, mais également très simple aussi bien au niveau du maintenancier, qu’au niveau de l’opérateur.

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INDUSTRIE DU MAROC


I N ETRVI EW

Sami Mainich, Président Afrique du Nord et Levant chez Dow Chemical

Nous voulons donner la chance à l’expertise marocaine car nous croyons en son potentiel existant. DOW CHEMICAL A RÉCEMMENT ANNONCÉ LA NOMINATION DE SAMI MAINICH AU POSTE DE PRÉSIDENT POUR LA RÉGION AFRIQUE DU NORD ET LEVANT. AVANT DE REJOINDRE DOW, MAINICH ÉTAIT DIRECTEUR GÉNÉRAL D’ALCOCHIM MAROC ET DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT D’ALLIANCE CHIMIE ALGÉRIE, TOUTES DEUX FILIALES DE BRENNTAG MAGHREB, DISTRIBUTEUR DE PRODUITS DE BASE ET DE PRODUITS CHIMIQUES DE SPÉCIALITÉ POUR DES SOCIÉTÉS MULTINATIONALES TELLES QUE DOW CHEMICAL, GENERAL ELECTRIC ET BASF. Propos recueillis par Sarah MAACHE

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DM :Dow Chemical est un géant mondial de l’industrie de la Chimie, parlez-nous de vos ambitions stratégiques pour le Maroc… Sami Mainich : Dow nourrit de grandes ambitions pour la région de l’Afrique du Nord et du Levant et plus particulièrement pour le Maghreb qui sera indubitablement un levier de croissance incontournable. Ma nomination il y a quelques semaines à la tête de cette région me permettra, entre autres, de poursuivre, sur une plus grande échelle, un chantier que j’avais entamé il y a quelques années lors de l’ouverture du bureau de Casablanca. Notre présence dans le pays sera marquée dans les années à venir par plusieurs projets stratégiques ainsi qu’un plan de 42 N° 40 Octobre 2018

INDUSTRIE DU MAROC

croissance accéléré s’articulant autour trois leviers majeurs : Le développement humain, le déploiement de projets stratégiques et opportunités d’affaires et La responsabilité sociétale. Notre objectif est très clair, doubler notre chiffre d’affaires dans la région de l’Afrique du Nord à l’horizon 2021. IDM : Pensez-vous que cela soit réalisable ? Sami Mainich : Nous sommes conscients du potentiel du Maroc dans ses secteurs les plus porteurs, ainsi que de l’avancée réalisée dans des industries à dimension globale telles que l’automobile, les énergies renouvelables, la construction ou

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I N ETRVI EW encore la parachimie pour lesquelles Dow dispose de solutions - adaptées aux attentes spécifiques du marché local. En alliant expertise et innovation à des infrastructures d’envergure déployées partout dans le monde, nous disposons d’un avantage non négligeable pour accompagner l’industrie locale dans son développement et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.

LE MAROC SERA NOTRE NOUVELLE PLATEFORME D’EXPERTISE ET D’EXCELLENCE TECHNIQUE. IDM : Justement, en quoi consistent les moyens dont vous avez besoin pour atteindre vos objectifs dans la région ? Sami Mainich : L’Afrique du Nord a toujours été une région stratégique pour Dow. Aujourd’hui, un plan de développement pérenne s’impose pour capitaliser sur les nombreuses opportunités que la région peut nous offrir. Nous avons une vision claire des moyens à mettre en œuvre sur le court, moyen et long terme - notamment, à travers l’accélération du développement de notre capital humain, ainsi qu’un plan d’investissement réaffirmant notre solide engagement vis-à-vis du Royaume. Notre démarche consiste à accompagner la dynamique économique dans laquelle s’inscrit aujourd’hui le Maroc, notamment dans le cadre du plan d’accélération industrielle, en continuant à soutenir plusieurs secteurs prioritaires pour lesquels nous disposons de solutions sur mesure. Notre fluide caloporteur DOWTHERM™ est une innovation parmi tant d’autres permettant de soutenir les objectifs ambitieux du pays

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dans le domaine des énergies renouvelables, permettant à la station Noor 1 d’Ouarzazate, l’une des plus grandes centrales solaires au monde, de fournir plus de 580 mégawatts d’électricité au cours des deux prochaines années. Par conséquent, mon rôle est de donner à cette région une visibilité réaliste en démontrant son potentiel grandissant dans tous les secteurs de l’économie et en développant de manière durable notre courant d’affaires, tout en restant le plus possible proche des clients et des employés. IDM : Comment pensez-vous réaliser ces investissements? Sami Mainich : Personnellement, je crois très profondément au potentiel national en tant qu’un atout qu’il est nécessaire de développer. Nos investissements au Maroc auront pour objectif de supporter les différentes industries marocaines en offrant un service de proximité à nos clients et en assurant, grâce à notre expertise technique, une assistance sur mesure pour les projets les plus complexes. Dow met un point d’honneur à l’innovation en lançant entre 600 à 700 brevets par an, contribuant à près de 20% de notre chiffre d’affaire global. Nos projets d’investissement auront donc avant tout une portée technique et scientifique, favorisant les innovations axées sur le développement durable et permettant le transfert de connaissances et une adaptation de nos solutions aux besoins du marché. Sur un autre registre, nous investissons également dans des actions d’ordre RSE en nouant des partenariats avec des établissements de renom. Nous avons par exemple cette année sponsorisé Enactus Maroc afin d’encourager l’entreprenariat social et de façonner, à terme, un monde meilleur et durable. Le Maroc est un pays qui réalise de grandes avancées grâce à la détermination et la créativité de ses acteurs. De plus, c’est l’un des pays les plus flexibles dans la région en matière d’accueil d’IDE. La stratégie de positionnement du Maroc en tant que pôle d’excellence et hub africain lui confère une longueur d’avance dans la coopération Sud-Sud et converge parfaitement avec le politique de DOW, qui assure sa présence dans le continent avec neuf bureaux à ce jour.

PROFIL

Sami MAINICH Est titulaire d'une licence en ingénierie des polymères de l’École Européenne de Chimie, Polymères et Matériaux de Strasbourg. Il a également complété un MBA pour cadres de l’École Supérieure Algérienne des Affaires. De nationalité française, algérienne et marocaine, il a de l'expérience dans de nombreuses industries, notamment le pétrole et le gaz, le traitement de l'eau, les aliments, les revêtements, les produits pharmaceutiques et les polyuréthanes. Il a travaillé pour un certain nombre de sociétés de premier plan telles que Daimler Chrysler, BP, Amoco et la société mondiale de produits de grande consommation, Procter & Gamble.

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INDUSTRIE DU MAROC


CH IMI E | PARACH IMI E

Chimie et Parachimie Réalisé par Sarah MAACHE

Un secteur en passe de se réaliser ! LES INDUSTRIES CHIMIQUES ET PARACHIMIQUES (ICP) OCCUPENT UNE PLACE IMPORTANTE DANS L’ÉCONOMIE MAROCAINE. EN EFFET, CE SECTEUR ACCAPARE, À LUI SEUL, 30,4% DES INVESTISSEMENTS INDUSTRIELS ET FÉDÈRE PAS MOINS DE 950 ENTREPRISES QUI GÉNÈRENT 63,5 MILLIARDS DE CHIFFRE D’AFFAIRES AVEC 58 .000 PERSONNES EMPLOYÉES. ET LE SECTEUR AMBITIONNE DE PORTER CES CHIFFRES ENCORE PLUS LOIN D’ICI 2020.

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n secteur en pleine expansion Au Maroc, le secteur chimieparachimie a connu un développement soutenu entre l’année 2003 entre 2012. Ce secteur se trouve au cœur du développement d’une multitude d’autres branches à savoir l’agriculture, la fabrication de produits alimentaires, au bâtiment et à la

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construction… Globalement, 5 acteurs majeurs (hors industrie pharmaceutique) occupent le devant de la scène, selon une étude réalisée par la Fédération de la chimie et de la Parachimie. Aux côtés de l’Office Chérifien des phosphates, on retrouve procter & Gamble, spécialisé dans les produits de soins et de beauté, le

spécialiste des fertilisants CharafFertima, le groupe minier Managem et enfin Unilever spécialisé dans les produits de grande consommation. Pour soutenir sa croissance, deux écosystème ont été lancés dans le secteur des industries chimiques , en décembre 2015, à Rabat , lors d’une cérémonie présidée par Moulay Hafid www.industries.ma


CH IMI E | PARACH IMI E Elalamy , ministre de l’Industrie du Commerce , de l’Investissement et de l’Economie Numérique et Mohammed Boussaid , ministre de l’Economie et des Finances ,et en présence de Mamoune Bouhdoud, ministre délégué chargé des petites entreprises et de l’intégration du secteur informel. Ainsi, l’écosystème « Chimie Verte » , qui se positionne en aval du plan Maroc Vert et englobe 5 filières distinctes (Extraits de plantes aromatiques ,Extraits de caroube , Colorants naturels ,Arômes & fragrances ,Cosmétiques bio)permettre de répondre aux défis de compétitivités se posant encore à ses acteurs qui doivent faire face à la faible qualité et l’irrégularité d’approvisionnement en ressources végétales et à la dépendance vis-à-vis des importations (entreprises de l’amont de filière ), pesant sur les coûts de production et le besoin en fonds de roulement , à un positionnement sur des activités d’extraction à faible valeur ajoutée , c’est le cas des entreprises nationales principalement (elles représentent 6% du CA du secteur contre 25% pour les activités de formulation (cosmétiques , arômes & fragrance ), et à un faible niveau de structuration et une prépondérance de l’informel qui constitue un frein au développement de la filière. Une stratégie sectorielle sur mesure et des organismes dédiés Afin de développer les écosystèmes du secteur, une convention-cadre de partenariat a été signée le 02 avril 2014 entre le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP). Dans ce sens, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique dévoile que l’objet de cette convention-cadre est le développement de filières industrielles de valorisation du phosphore dans le giron de l’OCP, entreprise locomotive dans le domaine. Aussi, 2 contrats de performance ont été conclus entre les ministères en charge de l’Industrie, des Finances et la Fédération de la chimie-parachimie afin d’accompagner le déploiement de 2 écosystèmes structurés à ce jour dans les www.industries.ma

filières de la chimie verte et de la chimie organique. Ces 2 premiers écosystèmes contribueront d’ici 2020 à créer 12.430 nouveaux emplois directs stables et 20.570 emplois indirects, générer un C.A. additionnel de 14,6 milliards de dhs, une valeur ajoutée additionnelle de 3,8 milliards de dhs ainsi qu’un C.A. à l’export additionnel de 9,8 milliards de dirhams. S’agissant des aides et accompagnement, les entreprises des écosystèmes des industries chimiques bénéficient d’un appui ciblé visant à l’appui à l’investissement, à travers le Fonds de Développement Industriel (FDI), à un taux variant entre 15 et 30% du montant global investi, l’appui à la compétitivité des TPME et autoentrepreneurs, l’accompagnement des entreprises pour la conclusion de contrats de performance mais aussi l’accès au foncier à prix attractifs (39,6 Ha et 60 Ha réservés respectivement aux écosystèmes « Chimie organique » et « Chimie verte »). La formation fait aussi partie des préoccupations du gouvernement à travers la mise en place d’une offre de formation au profit des 12.430 futurs emplois directs générés par le secteur de la chimie à l’horizon 2020. Elle sera déployée au niveau des établissements de formation professionnelle et en ingénierie (OFPPT, Ecole Mohammadia d’Ingénieurs, Ecole Hassania des Travaux Publics, Ecole Nationale de l’Industrie Minérale) dont la capacité de formation en génie des procédés, notamment sera augmentée, Par ailleurs, le secteur dispose d’une association professionnelle dédiée à savoir la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP). Cette dernière a mis en place des objectifs de développement pour le secteur à savoir la réalisation du Plan d’action commun de la FCP avec le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique mais également la mise en place du Centre Technique de la Chimie, ainsi que la création d’une zone Industrielle Classe 1 pour abriter les Industries du secteur de la Chimie et de la Parachimie. Pour mener à bien sa mission, la FCP regroupe de sociétés adhérentes et six associations professionnelles à savoir: Association marocaine des industries

de peintures , d’encres , de colles et adhésifs, Association marocaine de détergent, Association marocaine de l’industrie pharmaceutique ,Association marocaine des gaz industriels et médicaux, Association marocaine des négociants ,importateurs et formulateurs de Produits phytosanitaires ,Association Cosmétiques Maroc et Association marocaine des importateurs et fabricants d’engrais. À travers la Fédération, le Maroc a été officiellement accepté en tant que membre du « Responsible Care », qui est l’initiative mondiale de l’industrie chimique pour l’amélioration continue des performances dans les domaines de la santé, de la sécurité et de l’environnement (HSE). Ainsi, la Fédération a organisé la signature officielle du « Responsible Care » le 17 Février 1998 à Casablanca et actuellement, 26 Sociétés ont adhéré et signé la charte « Responsible Care ». Le Maroc est ainsi le 2ème pays en Afrique, après l’Afrique du sud, a avoir adopté le « Responsible Care ». Récemment, la Fédération a organisé une rencontre la conférence Africaine pour la gestion responsable des produits chimiques, visant à promouvoir les bonnes pratiques pour une gestion responsable des produits chimiques en Afrique à travers le « Responsible Care », jeter les bases pour la création d’une future confédération Africaine de la chimie et à communiquer autour des Ecosystèmes de la chimie lancés sous la houlette du ministère de l’Industrie. Ainsi, la FCP a réuni autour de cet événement, plus de 500 participants, du Maroc et de pays africains dont une dizaine de représentants de fédérations de chimie ou de patronats d’Afrique francophone ( Algérie, Tunisie, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali..), des intervenants et experts européens et américains ainsi que des représentants des Nations-Unies ( UN Environnement), de la Confédération mondiale de la Chimie (ICCA) et de la Confédération Européenne de la Chimie ( CEFIC). La conférence a également connu la participation d’intervenants marocains à l’instar du président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, ainsi que des représentants du groupe OCP ; Lesieur, BASF et Unilever.

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INDUSTRIE DU MAROC


CH IMI E | PARACH IMI E Dans ce sens, la confédération internationale a souhaité profiter de notre expérience pour promouvoir l’initiative dans les pays africains francophones à partir du Maroc. Aussi, l’objectif de cet événement est principalement de partager l’expertise marocaine, mais également de démontrer l’intérêt du concept Responsible Care en matière de gestion de produits chimiques. C’est aussi l’occasion de savoir où en est l’initiative Responsible Care à l’échelle mondiale et connaitre l’état d’avancement du Maroc dans ce sens. La Conférence africaine pour la gestion responsable des produits chimique a ainsi réuni une douzaine de pays africains, venus bénéficier non seulement de l’expérience marocaine et internationale en matière de Responsible Care, mais aussi de saisir les opportunités de networking et de promotion des partenariats d’affaires entre opérateurs du secteur.

Abdelkbir Moutawakkil, président de la Fédération de chimie et de parachimie (FCP) Propos recueillis par S.M

« Nous représentons une fédération très active avec des aspirations solides en matière de durabilité. »

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DM :Pouvez-vous nous parler de l’événement organisé par la FCP, les 27 et 28 serptembre, autour de la gestion responsables des produits chimiques ? Abdelkbir Moutawakkil : Aujourd’hui, nous sommes réunis autour d’un événement important pour la chimie au Maroc et en Afrique, à savoir la « Conférence africaine pour la gestion responsable des produits chimiques », organisé par le Fédération de la Chimie en collaboration avec l'International Council of Chemical Association (ICCA). La confédération internationale a souhaité via le groupe Responsible Care (RCLG), de profiter de l’expertise marocaine en matière de chimie responsable. En effet, nous avons lancé cette initiative il y a 20 ans, et nous sommes le 2ème pays en Afrique à l’avoir mis en place. Actuellement, notre secteur est très actif et nous comptons à peu prés une quarantaine d’entreprises signataires du Responsible Care. 46 N° 40 Octobre 2018

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IDM : Ambitionnez-vous toujours de créer une Confédération de la chimie et de la parachimie africaine ? Abdelkbir Moutawakkil : Effectivement, nous avions dans l’ambition, au travers de la rencontre entre nos partenaires et nos invités africains, à créer une Confédération de la chimie et de la parachimie africaine. Mais nous pensons qu’il est encore tôt pour ce projet, étant donné que le secteur de la chimie en Afrique demeure encore à un stade embryonnaire. Aussi, dans la plupart des pays africains, il n’existe pas encore de fédérations de chimie ou d’associations professionnelles avec lesquelles nous pouvons communiquer. La plupart des intervenants présents à cet événement, sont du patronat, et donc ils ne sont pas à même de prendre une décision pour la création d'une confédération africaine de la chimie. Ceci dit, nous avons noué des contacts pour pouvoir concrétiser ce projet et nous pouvons envisager de le mettre en place dans les mois à venir. IDM :Peut-on dire que le Maroc est « leader » dans la région africaine en matière de chimie responsable? Abdelkbir Moutawakkil : Selon les témoignages des experts de l’Organisation des Nations Unis (ONU) qui ont assisté a l’événement, ceux-ci ont approuvé le travail intéressant fait au niveau de la fédération de chimie marocaine, et son dynamise. Il faut dire qu’en Afrique, il existe trois fédérations de chimie qui sont très actives et parmi celle-ci figure le Maroc. Nous sommes une fédération très active avec des aspirations solides en matière de durabilité, que nous affichons clairement. Nous essayons ainsi de promouvoir une gestion responsable de nos fabrications et de notre gestion des produits chimiques. www.industries.ma


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TRANSPORT & LOGISTIQUE

Freterium, la solution B2B 100 % made in Morocco qui compte révolutionner le transport routier de marchandises PLUS QU’UN PROJET COMMUN, FRETERIUM C’EST D’ABORD LA VOLONTÉ DE DEUX INGÉNIEURS, MEHDI CHERIF ALAMI ET OMAR EL KOUHENE, DE CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET À LA COMPÉTITIVITÉ DU MAROC ET PLUS LARGEMENT, DU CONTINENT AFRICAIN. ILS AURAIENT PU SE CONTENTER DE MENER DES CARRIÈRES TRANQUILLES EN ENTREPRISE, MAIS LEUR PASSION POUR LA TECHNOLOGIE ET LEUR EXPÉRIENCE DANS LE SECTEUR DU TRANSPORT ET DE LA LOGISTIQUE, LES ONT POUSSÉS À CRÉER FRETERIUM !

Omar El Kouhene et Mehdi Cherif Alami, Fondateurs de Freterium

Propos recueillis par Sarah MAACHE

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TRANSPORT & LOGISTIQUE

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irer profit de la technologie autour d’un concept unique, c’est le pari réussi de Mehdi Cherif Alami et Omar El Kouhene. Face à une croissance économique au ralenti dans un monde en constante évolution, l’amélioration de la performance et de la satisfaction client par le digital sont des enjeux d’actualité, sur lesquels les deux compères entendent bien surfer ! Mehdi Cherif Alami, diplômé de l’université McGill et de l’ESSEC Business School, et Omar El Kouhene, diplômé de Supélec Paris, ont d’abord travaillé en tant que consultant en stratégie dans la région Afrique-Moyen-Orient pour l’un, et en tant que responsable affrètement dans le transport maritime à l’OCP pour l’autre. Ayant côtoyé plusieurs grandes entreprises industrielles au Maroc et en Afrique, le constat n’a pas tardé à se faire. La plupart de ces acteurs accusent une difficulté de contrôle sur leurs transporteurs routiers partenaires et un manque de visibilité. En effet, les méthodes de communication et de gestion utilisées demeurent vétustes, creusant ainsi l’écart entre les besoins des donneurs d’ordres et les prestations de leurs transporteurs.

Freterium, une plateforme conçue pour répondre à une problématique structurelle du marché C’est suite à de multiples entretiens menés auprès de professionnels du transport et de la Supply Chain (directions Supply Chain, organisations professionnelles, transporteurs routiers) qu’une déficience évidente s’est révélée. La problématique identifiée étant la suivante : «Le marché marocain est composé de donneurs d’ordres cherchant à avoir une plus grande visibilité sur leurs flux de transport afin de maitriser leurs risques, d’améliorer la performance de leur Supply Chain, d’informer leurs clients en temps réel en cas de retard ou d’aléa et de pouvoir mesurer les taux de qualité de leurs transporteurs de façon plus fiable et plus précise», affirme Mehdi Cherif Alami, CEO et co-fondateur de Freterium. Et d’ajouter que «le marché du transport demeure très fragmenté : la capacité disponible est entre les mains d’une multitude de petites entreprises qui disposent d’un parc de moins de 5 www.industries.ma

véhicules en moyenne. Un donneur d’ordres est donc nécessairement amené à travailler avec un nombre important de transporteurs pour gérer la totalité de ses flux». Par ailleurs, «le secteur est peu informatisé, de telle sorte que moins de 5 % des transporteurs disposent de logiciels de gestion et de systèmes de tracking à bord de leurs véhicules». Face à cette absence de technologies et l’hétérogénéité des systèmes et des pratiques, il est extrêmement complexe pour un donneur d’ordres d’échanger des informations efficacement avec l’ensemble de ses transporteurs. Les échanges se font donc encore régulièrement par téléphone et email, entraînant des pertes de productivité importantes de la part des équipes d’exploitation et créent un syndrome de «boîte noire» sur les flux de transport. Ces processus manuels et ce manque de visibilité nuisent à la performance de la supply chain, impactent la satisfaction client et in fine pèsent sur le résultat de l’entreprise, martèle Omar El Kouhene.

FRETERIUM PERMET DE SUIVRE TOUS LES ORDRES DE TRANSPORT, DE LA CRÉATION DE LA COMMANDE JUSQU’À SON ARRIVÉE CHEZ LE DESTINATAIRE FINAL.

Le digital au service de la logistique ! Conçu pour les industriels, les acteurs de la grande distribution ainsi que les logisticiens, Freterium est destiné à toute entreprise qui expédie de la marchandise quotidiennement via un parc de véhicules en propres ou des transporteurs affrétés, quel que soit son secteur d’activité. Freterium permet de suivre tous les ordres de transport, de la création de la commande jusqu’à son arrivée chez le destinataire final. C’est une solution simple dotée d’une flexibilité hors pair qui permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque entreprise. Comme le confirme son CTO et co-fondateur, Omar El Kouhene:

«Freterium est une solution simple et collaborative intégralement disponible dans le cloud qui permet de gérer et de suivre en temps réel tous les flux de votre Supply Chain.» Ainsi, cette solution de tracking collaboratif en temps réel permet à tout donneur d’ordres de suivre l’activité de ses transporteurs grâce à une plateforme web (mode SaaS) et une application smartphone. Inutile d’équiper les camions d’un nouveau système dédié: Freterium se branche sur les solutions existantes d’informatique embarquée ou est accessible aux transporteurs via l’application mobile. De plus, la solution est gratuite pour les transporteurs : le payeur est l’initiateur de l’ordre de transport sur la plateforme, c’est-à-dire un industriel ou un distributeur, après s’être acquitté d’un abonnement. Des ambitions à revendre... Pour l’heure, Freterium compte bien s’imposer sur le marché national comme une plateforme intelligente de gestion et de suivi des opérations de transport routier. Mais si la perspective actuelle de développement demeure nationale, une appétence régionale n’est pas à écarter ! Ainsi, quand on les interroge sur leur stratégie d’expansion, les deux associés ne cachent pas leur envie d’ailleurs… «Nous avons naturellement commencé par proposer notre solution aux entreprises marocaines, mais elle sera également disponible dans d’autres pays de la région. Les problématiques sont similaires dans la plupart des pays émergents qui s’industrialisent. Freterium a été conçu pour pouvoir s’adapter aux marchés les plus complexes», soutient Mehdi Cherif Alami. Si l’aventure laisse bien envisager un développement à l'international dans le futur, Omar El Kouhene tient à préciser -en tout bien, tout honneur- que tout cela serait impossible sans l’abnégation d’une vraie équipe derrière le projet: «Nous avons pu développer une plateforme de haute qualité utilisant les dernières technologies en un temps record grâce une équipe technique de superstars 100 % marocains. »

Nous ne pouvons que leur souhaiter bon vent !

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DIGITALISATION

AITEX 2018 Réalisé par Sahade sy ISMAILA

Un concentré d’intelligentsia pour une digitalisation africaine réussie ! LA FÉDÉRATION DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DE L’OFFSHORING, L’APEBI, A ORGANISÉ LA 3ÈME ÉDITION DE AFRICA IT EXPO. CETTE ANNÉE, L’AITEX A PROPOSÉ UN CONCEPT DIGITAL À 360 °POUR LE CONTINENT AFRICAIN ET A CONNU LA PARTICIPATION DE PLUS DE 100 START-UP LANCÉES PAR LES JEUNES DU CONTINENT.

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e digital est vraisemblablement un outil incontournable qui se positionne comme un véritable levier pour le monde de demain. À l’aube de cette révolution technologique, le Maroc par le biais de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) a choisi comme fusil d’épaule, l’action d’enclencher la transformation

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INDUSTRIE DU MAROC

digitale au niveau national et positionner le royaume comme un HUB pour l’Afrique dans le secteur des IT. Les profondes mutations technologiques contemporaines poussent l’humain à créer des cadres de réflexion dans le but de mettre en place des stratégies optimales, de se donner des orientations de sorte à être en phase avec ces innovations de pointes et à tirer son

épingle du jeu dans ce grand concert des nations. C’est dans cette optique qu’intervient la 3ème édition de AFRICA IT EXPO 2018 sous le thème : « Quel digital pour l’Afrique du futur ? Cette édition 2018 honore les deux pays du Rwanda et Bénin : « Le Rwanda est un pays qui a une expérience au niveau de l’insertion des nouvelles technologies dans

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DIGITALISATION l’amélioration du quotidien des citoyens, ce sera un bon exemple pour nous » a déclaré à cet effet Saloua Karkri Belkeziz, présidente de l’APEBI. Cependant, l’Afrique doit inspirer et avoir comme ambition de se positionner comme précurseur apportant sa pleine expertise dans le domaine. L’APEBI partage cette ambition en réunissant des acteurs de premier ordre afin de soutenir des projets innovants et accélérer les objectifs en matière de développement durable dans sa dimension, humaine, économique, sociétale et environnementale. S’il est vrai que différents rapports notent des disparités régionales, comme le manque de capacités humaines et techniques appropriées, pour promouvoir les TIC, renforcer les capacités du continent en technologies et en innovation est un enjeu majeur pour la transformation économique de l’Afrique. Le développement de celleci est étroitement lié à sa capacité à déployer les innovations IT pour une transformation plus inclusive et durable. AFRICA IT EXPO 2018 : Focus sur le symposium L’inauguration de cet événement a été faite par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie et par la présidente de l’APEBI qui a assuré que « l’événement est organisé à Rabat pour être proche des administrations publiques et leur présenter les différentes solutions proposées par les nouvelles technologies pour offrir au citoyen un service de qualité en toute rapidité». Après son bref échange avec le robot humanoïde Pepper qui maîtrise 99 langues, Moulay Hafid Elalamy a répondu à la question qui préoccupe toujours autour de l’intelligence artificielle et sa capacité d’écarter l’être humain, le ministre a ainsi affirmé: « Il ne faut pas en avoir peur, il faut l’utiliser, vivre avec et faire en sorte que ce soit un véritable levier de notre avenir ». Le Ministre a aussi mis le curseur sur la question de la formation en déclarant : « Nous avons un besoin sérieux au Maroc et dans notre continent d’accompagner notre jeunesse pour une formation spécifique, rapide pas philosophique, ni métaphysique mais pratique, pour pourvoir transformer », ajoutant : « la www.industries.ma

seule façon de faire partie du concert mondial, c’est par la formation. » Par ailleurs, cette édition de l’AITEX 2018 a été aussi le lieu de rendez-vous d’actions innovantes à savoir : CitizenTech / pour une relation citoyenne innovante • L’Afrique compte plus de 70% de jeunes de moins de 25 ans, et près de 41% d’urbains. Par ailleurs, le taux d’équipement mobile a augmenté de 344% entre 2007 et 2016, et le taux d’accès au haut débit a augmenté de 58% entre 2015 et 2016. Dès lors, placer le numérique au service de la relation de proximité avec le citoyen doit être au cœur de la stratégie de modernisation de l’Afrique. Les pays africains, à la croisée des chemins, doivent entamer une mutation dans leur relation avec leurs citoyens. Cela vaut également pour le secteur privé. États, Gouvernement, Grands groupes et petits entreprises mettent dès lors l’Innovation au cœur de leur relation avec le client final (Consommateur ou Administré). Le workshop CitizenTech s’est focalisé sur les voix et moyens à mettre en œuvre pour innover dans cette relation et sur la façon dont l’Afrique peut être un laboratoire vivant pour le changement mondial entre le citoyen et les collectivités. GovTech / Pour une meilleure gouvernance des administrés • Nous assistons à un chamboulement sans précédent des besoins et des attentes des citoyens, ainsi que de la relation de l’administration publique avec ses administrés. La perception des citoyens vis-à-vis des institutions publiques est faible. Aujourd’hui grâce aux nouvelles technologies, notamment les technologies numériques, cette relation entre citoyen et administration a toutes les chances de s’améliorer et d’évoluer. Le numérique est un allié puissant permettant aux collectivités, villes et autres gouvernements d’améliorer les services aux usagers, leur offrant ainsi une communication omnicanale et des services accessibles à l’ensemble de la population. HealthTech / Une préoccupation de premier ordre • La santé en Afrique est un enjeu majeur pour l’avenir du continent. Les entreprises et autres laboratoires

exerçant dans la santé, un secteur en pleine révolution en Afrique, ne cessent d’innover et de se réinventer. Vivre et vieillir en bonne santé constitue plus que jamais une préoccupation de premier ordre. Pour l’Afrique, c’est un enjeu de taille, compte tenu de la croissance de la population et les faibles ressources tant financières qu’humaines. L’apport du numérique dans cette filière continue sa progression à travers le monde grâce à des projets faisant appel à la Big data et à l’intelligence artificielle pour un traitement intelligent des données de santé. Bon nombre de spécialistes dans le domaine étaient présent et ont traités les différents points suivant : le rapport du patient Africain à sa santé et la façon dont le numérique peut oui ou non répondre aux enjeux de santé en Afrique, ce que le numérique peut apporter à l’Afrique en termes de protection des données, de vitesse de prise en charge des malades et de lutte contre les déserts médicaux, ainsi que la progression de la télémédecine en Afrique et les leviers à actionner pou une meilleure prévention. EdTech / Un enjeu pour l’avenir • L’éducation est un enjeu fondamental pour le continent africain. D’ici à 2050, la population africaine atteindra la barre des 2 milliards d’habitants, dont 75 % auront 25 ans. Une exponentielle croissance démographique qui, par conséquent, constitue un challenge majeur pour tous les gouvernements actuels et futurs du continent, en ce sens qu’il faudra trouver les voies et moyens de répondre efficacement aux besoins divers des Africains, notamment en termes d’Education ; Défi considérable, mais aussi porteur de nombreuses opportunités à saisir. Mettre l’innovation pédagogique dans l’enseignement avec le numérique au cœur de toute stratégie de développement du continent. En réunissant DSI, patronat, grandes écoles, universités, acteurs de l’éducation, recruteurs autour de ce focus sectoriel, cette rencontre fut donc le cadre idéal de partage des expériences de réussite et d’engagement mutuel des uns et des autres pour aller plus loin et anticiper les besoins d’aujourd’hui et de demain. Un enjeu crucial pour ne pas rater le virage du digital ou plutôt ne pas rater l’opportunité de repenser l’Education N° 40 Octobre 2018 51

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DIGITALISATION en vue de l’adosser au numérique. MOOC, mobile learning, social learning, adaptive learning, réalité virtuelle... FinTech / face à des défis majeurs •L’activité bancaire à l’instar de toutes les activités fait face à des défis majeurs représentés par une montée en puissance de tous les intervenants du secteur. Ainsi, est apparue une déréglementation poussée par les banques centrales pour faire émerger de nouvelles activités, voir de nouveaux acteurs. De plus, les clients sont devenus exigeants avec une forte culture de la consommation numérique et qui exigent de nouveaux services et une «customisation » de la relation. Aussi, le m-payement devient une réalité et semble s’imposer naturellement par sa simplicité. De nouveaux entrants dont les géants du web ou encore les Fintech qui arrivent avec des innovations dans le domaine en total rupture avec les approches traditionnelles du secteur. Dans un tel environnement, quelle transformation les banques doivent-elles opérer ? Quelle approche face à une concurrence

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d’un nouveau genre ? Est-ce qu’une opportunité pour le continent africain peut accélérer l’inclusion financière pour les populations démunies Le débat s’est fondé sur ces différentes problématiques des intervenants de qualité ont donnés leurs différents avis (Banque centrale, Fintech, Banque Globale, Banque Régionale ...) . L’événement a également été ponctué de rencontres BtoB, des side events, la digital art street et l’initiative du village innovation qui a regroupé près de 100, dans l’optique d’encourager l’open innovation et la collaboration entre les grandes structures et les petites. «Quel digital pour l’Afrique du futur ?» Une thématique qui s’impose au continent… L’AITEX se positionne comme la plateforme idéale pour débattre de sujets et de thèmes auxquels est confrontée l’Afrique au niveau de l’économie numérique et de la manière dont les parties prenantes et experts peuvent contribuer à apporter des solutions dans le cadre d’un développement concerté

et de partages d’expériences. Cette rencontre a permis de mettre en avant les contributions de différents pays, et une studieuse analyse de leurs success stories ou leurs best-practices concernant les défis auxquels l’Afrique doit faire face. Elle a aussi mis en exergue le rôle que peuvent jouer tant les institutions que les acteurs privés dans la réalisation de ces travaux. Par ailleurs, il était question de séances d’échanges où des experts et des guest speakers ont partagé leurs points de vue sur les principaux défis à la fois économiques et sociétaux à relever, ainsi que les solutions à envisager. Ce symposium, a donc accueilli près de 50 intervenants et experts, tous unis autour de l’Afrique pour une digitalisation propre au continent. Ainsi dans un contexte où la transformation numérique révolutionne de plus en plus le quotidien des citoyens, l’AITEX s’est illustré comme la plateforme idéale de partage d’expérience et de savoir- faire en matière de digital.

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COACH I NG Par Ikhlass FERRANE * Consultante en Management & Communication

Q

u’est-ce que la CNV ? Depuis quelques années, une nouvelle technique de communication a intégré le monde de l’entreprise. Il s’agit de la Communication Non Violente. Considérée comme outil de communication innovant, principalement verbal, la CNV s’est orientée vers divers objectifs. Elle est également méthode d’interactions visant à créer entre les êtres humains des relations fondées sur l'empathie, la compassion, la coopération harmonieuse et le respect de soi et des autres.

Consultante en Management & Communication • Life and Executive Coach • Conférencière & Formatrice en développement personnel • Co-fondateur et General Manager de I PROGRESS Centre Maroc

CNV, nouvel outil pour la gestion des conflits ! Cette technique a vu ses bases et fondements prendre forme grâce à Marshall B. Rosenberg. En effet, ce psychologue et auteur américain à travers l’observation pratique et minutieuse de la pensée de Gandhi et de Krishnamurti, s’est inspiré de leur façon de réfléchir et donc leur manière de parler, de communiquer et d'agir. Ce qui met en avant une véritable transformation du regard porté sur le monde. Marshall B. Rosenberg à travers ses recherches, ses conférences et ses publications, met en exergue la capacité d'empathie que nous pouvons développer envers tout un chacun. De l’être humain peut également renforcer d’autres compétences et les mettre au service d'actions concrètes favorisant ainsi le changement social. Elle a été développée en France grâce à un ancien avocat Thomas d'Ansembourg (auteur de "Cessez d'être gentil, soyez vrai"). Depuis la méthode connaît un succès important et voit son champ d’application s’élargir et toucher tous les spectres de notre vie et de notre quotidien. Quels intérêts et enjeux ? En faisant le tour de tous les aspects de notre vie, nous sommes amenés à satisfaire nos besoins fondamentaux. Notre quête pour nourrir nos aspirations basiques (bonheur, qualité de relation, confiance, reconnaissance, sens…) nous suggère régulièrement de nous améliorer et d’accroitre la qualité de nos échanges et interactions avec notre entourage. La CNV vient contribuer à la concrétisation de nos besoins. Elle nous propose des situations d’équilibre, de réciprocité, de sens et de bien-être mutuel. En effet, dans des situations de désaccord, de tensions, voire de conflit, une trame concrète nous est proposée par la CNV pour maintenir le dialogue et rechercher avec l’autre une solution créative. La CNV nous encourage à développer en amont notre conscience de soi, notre estime et renforce notre autonomie. Il s’agit clairement d’assumer la responsabilité de nos choix et de renforcer la qualité de nos relations avec nous-mêmes dans un premier temps et avec les autres en conséquence. Cette démarche est utile que la personne soit initiée ou pas. Elle est d’usage pour optimiser les résultats de la relation d'aide 54 N° 40 Octobre 2018

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et des accompagnements individuels ou d'équipes. Dans le cadre de nos séances d’accompagnement et de coachings, nous avons recours à la CNV comme moyen de renforcer le potentiel de nos clients et leurs compétences en communication. Elle est également efficace dans les médiations dans la sphère sociale ou familiale ainsi que dans la gestion de confits. Nous pouvons facilement et parfaitement la combiner avec d'autres outils thérapeutiques tels que la Gestalt, l'Analyse transactionnelle, la PNL, la systémique,... Plus précisément, la pratique de la CNV nous permet : - une reconnexion à soi-même en nous reconnectant à notre intention en contact avec les autres ; - une vision plus claire de nos aspirations profondes afin de retrouver le chemin de nos vies; - un positionnement plus signifiant de nos liens avec les autres pour renforcer notre orientation solutions, résultats satisfaisants mutuellement et changements constructifs ; - un rappel de l’intérêt du vivant ici et maintenant ; - un renforcement de nos compétences d’observation ; enfin plus fins et proches de la réalité ; - une gestion optimale de nos émotions ; - un « décodage » des messages de nos interlocuteurs au-delà des propos ou des comportements qui peuvent nous déranger au premier abord ; - Le développement de notre confiance en soi (en nos ressources intérieures) ; - Et le renforcement de notre autonomie pour reprendre le pouvoir sur notre vie. Quels fondements ? Le processus de Communication Non Violente repose 3 aspects: a) communiquer avec soi-même pour élucider ce qui se passe en soi. Et c’est ce que l’on appelle de l’auto-empathie : capacité à nous accueillir dans nos émotions, nos besoins et nos demandes et nous comprendre et nous accepter ; b) communiquer vers l'autre en favorisant la compréhension et l'acceptation du message : l’empathie envers les autres. Il s’agit de notre capacité de se mettre à la place de l’autre et de www.industries.ma


COACH I NG se représenter ce qu’il ressent et pense ; c) Régler les tensions et les conflits et purifier les relations des obstacles à l’échange et à l’interactivité constructive. La CNV prend la forme d’une opération à 4 phases essentielles. D’ailleurs un modèle « Bonhomme OSBD » y fait référence en guise de simplification du processus. Il s’agit de : 1- L’Observation : c’est rapporter les faits concrets et observables en lien avec une situation ou un comportement problématique. Il est important de noter que c’est une étape descriptive qui doit être simple, sans interprétation ni jugement et encore moins une évaluation.2- Sentiment : il s’agit de décrire ce que l'on ressent. Parler de notre ressenti en mettant en avant ce qui se passe en nous de façon authentique dans l'instant présent sans chercher à rendre l'autre responsable de notre sentiment. 3- Besoin : C'est relater et détailler nos besoins. Cette étape permet de présenter les besoins à satisfaire sans expliciter les moyens de le faire ou les actions à entreprendre pour atteindre la satisfaction.4- Demande : cette phase requiert une volonté commune de trouver des solutions satisfaisantes mutuellement. Aucune forme d’exigence n’est à mettre en avant. Il s’agit de proposer des solutions acceptables pour les deux parties et qui respecte les critères suivants : réaliste, concrète, précise et formulée positivement. Les conflits : quelle réalité ? Le monde de l’entreprise n’est pas exempte de conflits. La concurrence accrue, les interactions sous pression et les changements que connait l’économie mondiale sont souvent source de tensions, de ressentis et de désagréments entre les équipes et les membres d’une organisation. Aujourd’hui,

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il est important de rappeler qu’un conflit éclate lorsque les interlocuteurs ressentent un blocage au dialogue. La tension née ainsi lorsque les forces en présence ne perçoivent plus de possibilité de s’entendre encore moins de communiquer. Ainsi de plus en plus d’entreprises aujourd’hui reconnaissent les conflits comme sujet de travail sur soi et sur la cohésion d’équipe et font appel à nos prestations dans le cadre de notre centre I PROGRESS Centre Maroc. A noter que malgré leur aspect naturel et humain, la vision que la collectivité en entreprise a développé des conflits est tellement négative qu’elle finit par provoquer des effets dévastateurs sur la performance collective et individuelle. Chargés en émotions, les conflits tels qu’ils sont perçus peuvent transformer la relation en face à face destructeur ou encore en jeux psychologiques à ne pas en finir. Limites ? La CNV demeure un outil très puissant en terme d’accompagnement. Mais malgré son apparence simple, c’est une technique qui requiert une forte détermination et beaucoup d’engagement. Elle a besoin d’être pratiquée régulièrement avec assiduité et application avant de prendre place au sein de nos interactions. En prenant en exemple les 2 dernières étapes, il y a un fort risque de confusion. Ce qui peut biaiser tout le processus. Encore, elle requiert de l’énergie et du temps pour différencier les sentiments des faits et dissocier les besoins des demandes. Par ailleurs, cette démarche exige une transparence au niveau de l’intention des interlocuteurs. Son objectif n’est pas de culpabiliser l'autre ou encore de le manipuler. Elle sert à créer et développer une relation saine avec l'autre.

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ITALMEC

Italmec Publi-redactionnel réalisé par Samia ROCHDI

Sécurité, productivité et innovation au service de l’industrie marocaine ITALMEC EST UNE CONGLOMÉRATION D’ENTREPRISES ITALIENNES QUI PROPOSENT UNE GAMME DE SOLUTIONS INDUSTRIELLES DE HAUTE TECHNOLOGIE. SA FILIALE MAROCAINE A ÉTÉ OUVERTE TOUT RÉCEMMENT. NOTRE PRODUIT PHARE, LEADER MONDIAL EST LE MANIPULATEUR DALMEC ENTIÈREMENT PERSONNALISABLE.

A

u départ, l’idée première de Dalmec était d’enlever le poids au travail. Une idée gagnante et innovatrice qui a été appliquée aux problématiques de manipulation de marchandises et de produits semi-finis au sein des chaines et des processus de fabrication et qui a fait la fierté de la

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success story de Dalmec (plus de 60 000 manipulateurs sur les 5 continents). Comme le précise Myriam Sif, North Africa Area Manager d’Italmec : « Le challenge actuel de Italmec du Maroc est de faire adhérer les sociétés industrielles marocaines au concept nouveau de manipulateur en raison du triptyque

sécurité, productivité et innovation qu’il favorise grandement. » Le manipulateur Dalmec : normes internationales pour garantir la sécurité Au Maroc, pour une grande partie des sociétés industrielles nous sommes

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ITALMEC

encore majoritairement dans l’utilisation de moyens de levage assez classiques telle que la manipulation manuelle, le Palan ou le Clark. Ces méthodes traditionnelles de levage permettent comme leur nom l’indique de lever et transporter un élément d’un point A vers un point B mais deux facteurs y font défaut : la rapidité et la sécurité. En effet, manipuler manuellement ou lever un élément via les méthodes traditionnelles crée un risque pour les opérateurs et pour le produit lui-même. Ne pas avoir d’outils de préhension (gripping tool) qui permettent d’attraper, de lever, d’orienter ou d’assembler avec la précision d’une main pour attraper un sac, un fût, un arbre métallique, un carton, un produit alimentaire ou autre, c’est prendre un risque de préjudices corporels pour l’ouvrier. Ainsi, dans un but premier de sécurité des opérateurs et du maintien des produits www.industries.ma

finis en bon état, nous proposons le manipulateur Dalmec à nos clients dans tous les secteurs de l’industrie. Un manipulateur est une solution entièrement personnalisée pour le levage et la manutention de tout type de charges jusqu’à 1500 kg avec l’air comprimé comme seule énergie. Dans notre gamme de produits, nous proposons également des solutions pour des poids beaucoup plus importants. C’est un changement radical dans les méthodes de travail qui permet aux ouvriers de travailler mieux en toute ergonomie et sécurité. Un utilisateur pourra porter un sac de 50 kg à lui seul avec une sensation de porter une plume. Aussi, Dalmec propose à ses clients au Maroc une solution simple d‘utilisation, customisée pour répondre à leurs problématiques et ne nécessitant pas un effort de maintenance ou de technicité important (contrairement aux robots par

exemple). Avec le manipulateur, nous apportons une nouvelle philosophie au sein des méthodes de travail. En effet, nous sommes là pour proposer des solutions aux problématiques de nos clients du secteur de l’alimentaire à l’aéronautique. La société industrielle communique son problème et nous proposons la solution la plus adaptée. Il faut savoir qu’un manipulateur n’est pas un robot qui nécessite un programme et une équipe d’ingénieurs/techniciens et maintenance. Le manipulateur est une interaction simple entre l’Homme et la machine, permettant à chaque opérateur de lever un produit comme il le ferait manuellement mais plus rapidement, sans poids et sans fatigue, mal de dos ou tout autre danger y afférant. La sécurité et l’ergonomie sont des concepts capitaux que Dalmec propose en plus d’améliorer la qualité, la vitesse N° 40 Octobre 2018 57

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ITALMEC

d’exécution et la productivité. Dans ce cadre, plusieurs industriels ont fait confiance à Dalmec et apprécient son approche qui leur permet d’améliorer les normes de sécurité dans leurs usines sans changer radicalement les compétences dont ils ont besoin dans leur unité. Comme vous le savez, l’industrie devient de plus en plus sophistiquée dans ses processus et ses compétences. (Exemple, développement de l’aéronautique au Maroc). Parfois nous pensons que pour aller plus vite il faut obligatoirement un robot. Ce n’est pas totalement vrai sauf si la cadence attendue est très élevée. Le manipulateur permet d’accroitre considérablement la cadence tout en étant 3 fois moins cher qu’un robot. Et nous disons cela alors que nous vendons aussi des robots dans notre palette de solutions. Au Maroc, nous avons beaucoup de femmes qui travaillent dans certains secteurs de l’industrie et pour lesquelles le manipulateur est également à leur portée. L’industrie marocaine est en train de passer à un autre niveau afin d’être compétitive et pouvoir s’exporter. Il faut donc se battre à armes égales en répondant à des standards internationaux de production en termes de normes, des règles et des processus. Beaucoup d’usines suivent des règles de sécurité et disposent des équipements de sécurité (lunettes, chaussures….), ce qui est impératif et important. Suite à nos visites des usines, nous avons constaté qu’au niveau de la ligne de production et du processus, il y a encore beaucoup à faire au niveau sécurité afin d’égaler les entreprises industrielles européennes. 58 N° 40 Octobre 2018

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La sécurité qui serait alors à acquérir est celle qui consiste à travailler mieux, plus facilement et donc plus vite ; et bien entendu réduire les accidents de travail par anticipation et par meilleur manipulation des produits. Nous pouvons noter que nos manipulateurs son certifiés EN ISO 9001, les usines ont la certification de management environnemental EN ISO 14001 et le logiciel de calcul « Prod 11 » est certifié par le TÜV Nord, pour la conception de toute notre gamme de manipulateurs. La marque CE appliquée à chaque manipulateur garantit et certifie l’adaptation des solutions Dalmec aux exigences des normes européennes, de la Directive machines 2006/42 et de la Directive Atex. Le manipulateur Dalmec : l’ergonomie pour travailler mieux et plus vite. Durant la journée de travail, la productivité varie en fonction de la répétitivité de la tâche, du poids à

manipuler, ou encore de la fatigue de l’opérateur. Ainsi, le manipulateur permet de garder une cadence linéaire au niveau de la productivité car l’abnégation du poids et l’ergonomie fait que les opérateurs peuvent effectuer le même travail répétitif plus rapidement, sans fatigue et sans risque. Le cœur de la problématique est comment augmenter la productivité sans investir dans une automatisation complète du processus de production. Aussi, Dalmec se positionne exactement entre le palan et le robot. Alors que le palan se déplace d’un point A à un point Z, un robot est fixe, rapide et s’adapte pour des cadences très élevées mais ne dispose pas de la flexibilité d’un manipulateur et nécessite une maintenance importante ainsi que des compétences techniques plus élevées avec un coût supplémentaire. Au lieu de mobiliser plusieurs opérateurs sur une tache répétitive, le manipulateur permet de passer à un scénario du type : 1 opérateur ou 2 et une personne au niveau de la maintenance ou du contrôle de la qualité par exemple. Ce qui permet de ne pas aller forcement vers une réduction de la main d’œuvre mais plus tôt vers une meilleure utilisation ou une utilisation différente de la main d’œuvre pour améliorer le processus, la productivité, la qualité du travail et surtout la sécurité. Bien que le coût de la main d’œuvre soit encore suffisamment intéressant au Maroc, ce n’est plus un argument valable pour ne pas avancer au niveau

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ITALMEC de l’ergonomie, l’amélioration des processus, une meilleure manipulation des produits et la réduction des risques d’accidents. Aujourd’hui le Maroc doit passer d’une industrie « labor intensive » vers un autre type d’industrie pour être plus compétitif, et afin d’aller vers un management plus « quality driven ». Le manipulateur Dalmec : une solution innovante pour le Maroc Avec le manipulateur nous apportons une philosophie avant tout. La particularité des manipulateurs Dalmec est cette capacité de design et de faire du sur-mesure à un prix intéressant afin d’apporter la meilleure solution à une problématique rencontrée dans une usine. C’est un clin d’œil au sur-mesure italien comme dans l’habillement. Nous sommes là pour solutionner vos problèmes. Il y autant de manipulateurs qu’il y a de clients. Ce service aux entreprises industrielles est un partenariat de long terme que propose ITALMEC à ses clients, à travers Dalmec et toute la gamme de ses produits italiens : palans, robots, convoyeurs, packaging, logistique, nettoyage. Notre ambition est d’accompagner tous nos clients marocains dans le nouveau challenge industriel du pays. Si Bombardier, Coca-Cola ou d’autres grands groupes internationaux sont implantés au Maroc c’est que notre

marché est intéressant et qu’il devient un exemple pour les autres pays Africains. Comme au football, pour jouer dans un marché au niveau international il faut jouer avec des règles internationales. Actuellement, nous avons à peu près 10 operateurs et 1 ingénieur au Maroc contre un ou deux opérateur et 8 ingénieurs en Europe et ce grâce au développement des nouvelles technologies et un meilleur contrôle du

processus en partie (industrie 4.0…). Chaque pays a ses propres problématiques et ses atouts. Il ne tient qu’à nous marocains de tirer notre épingle du jeu. Nous avons l’avantage d’être proche de l’Europe et de vouloir jouer un important rôle dans la région (carrefour entre l’Europe et l’Afrique). Le challenge selon nous est de s’accroitre en même temps pour le marché national et à l’international.

Présentation de Italmec

N

otre groupe Italmec a débuté ses activités à Singapour en 1997 en exportant des produits italiens et faisant la promotion de savoirs faire de compagnies Italiennes dans les secteurs de pointe de l’industrie. Nos disposons de 28 filiales dans le monde, dont les éférences sont worldwide dans tous les secteurs de l’industrie du « fromage à l’aéronautique». Notre filiale au Maroc a été ouverte tout récemment. Notre produit phare est le manipulateur industriel entièrement customisable de Dalmec. Nous sommes spécialisés aussi dans les applications adaptées pour l’automatisation des lignes de productions, de logistique et de maintenance. Nos intervenants sont des experts qui proposent la meilleure gamme de solutions adaptées à vos problématiques et vos contraintes (financier, cadence, production et autres). Nous sommes leader en Europe et partageons notre retour sur expérience avec nos clients et prospects au Maroc. Aussi, Dalmec c’est 60 000 manipulateurs dans l’ensemble des zones industrialisées des cinq continents, dotées d’une structure industrielle spécialisée et flexible prête à répondre aux exigences toujours croissantes liées à la manipulation de charges. Chaque projet répond aux exigences de la norme CEE 2006/42 “Directive Machine” et fait l’objet d’une scrupuleuse et systématique analyse des risques.

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TRI BUN E

Par Najib HAMOUTI Directeur du Career Center de l’ESITH

L’Emploi dans l’ère du digital

L

’emploi dans l’ère la révolution numérique s’impose au top de l’agenda. Chez les entrepreneurs et les chercheurs c’est l’euphorie et l’excitation. De l’autre côté, les politiciens et observateurs de tous bords, le sujet suscite beaucoup d’interrogations, plus souvent suspicieuses. La cause, le phénomène de migration des emplois ou des tâches vers des machines provoque un sentiment de réserve, de résistance, ou même d’angoisse. En 1589, la reine Elizabeth I fût pétrifiée quand elle a reçu la demande d’autorisation d’enregistrer la propriété industrielle d’une invention qui n’était autre que la machine à tricoter. Elle s’exclama : « Pensez à la ruine que causerait cette machine à mes sujets en les privant de leurs travail ». Dès le début, les robots ont été inventés pour remplacer les humains au travail. En 1920, l’écrivain Tchèque Karel C’apek qui a inventé le mot “robot” lui donna le nom de « robota », l’équivalent en Tchèque du mot « travail ». Pendant le dernier siècle, les machines n’ont pas cessé de remplacer les humains dans beaucoup de tâches. Pourtant, force est de constater que la technologie a créé plus d’emploi qu’elle en a détruit. La technologie a ramené une meilleure productivité dans beaucoup de secteurs en réduisant le nombre de tâches routières et en les confiant à des machines. Elle a également ouvert la possibilité d’émergence de nouveaux secteurs qui n’existaient auparavant que 60 N° 40 Octobre 2018

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dans la science-fiction. Le nombre de robots opérant dans l’industrie de par le monde a le vent en poupe. En 2019, la Banque Mondiale nous dit qu’ils seront 1,4 millions de nouveaux robots opérant dans des milieux industriels, ce qui augmentera leur nombre total à 2,6 millions. La plus forte densité se trouvant en Allemagne, Corée du Sud, et Singapour.

PLUS ON AUTOMATISE, PLUS ON SUPPRIME DES TÂCHES ET DES VOCATIONS. PLUS ON INNOVE, PLUS ON CRÉERA DE NOUVEAUX SECTEURS ET DE NOUVEAUX MÉTIERS. Et pourtant, malgré cette ruée vers la robotisation, et concernant les pays cités en haut, le taux d’emploi reste élevé. Prenant par exemple la plateforme fintech Chinoise JD Finance qui, au lieu de recruter des agents de crédits traditionnels, elle créa 3000 postes d’emplois dans la gestion des risques et des profils data analystes pour développer des algorithmes pour numériser l’emprunt.

possibilité aux gens de travailler en ligne ou en rejoignant ce qui est appelé maintenant la Gig Economie. L’exemple de l’entreprise Américaine Andela est tranchant. Cette entreprise a bâti son business model sur le challenge de la digitalisation de l’Afrique. Elle a formé 20000 développeurs africains en mettant à leur disposition des modules de formation gratuits. Quand les bénéficiaires de ce programme auront validé leur formation, ils pourront travailler directement pour Andela ou pour ses clients à travers le monde. L’entreprise ambitionne de former 100000 Africains d’ici 2024. Sachant que 90% de ces salariés vivent au Nigeria, Kenya, ou encore en Ouganda ! Pour rassurer, il est certain que l’humanité n’est pas sous la menace d’une «Jobless Society » (société sans emploi). L’espoir qui nous guide est la dialectique qui est née entre l’automatisation et l’innovation. Plus on automatise, plus on supprime des tâches et des vocations. Plus on innove, plus on créera de nouveaux secteurs et de nouveaux métiers. Un contexte qui va en parfaite symbiose avec ce quele célèbre économiste Autrichien Joseph Schumpeter décrivait comme: « La Joie pérenne de la destruction créative ».

La technologie a aussi facilité la création d’emploi en ouvrant la

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15,16

NOVEMBRE

2018

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L’Afrique en quête d’un saut infrastructurel #infrastructureafrica

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H IGH-TECH Smartwatch : la montre qui révolutionne les transactions financières ! KBC se positionne comme la première banque à autoriser les paiements via smartwatch. Ainsi , les propriétaires de cette montre intelligente de la marque Garmin pourront régler leurs achats en approchant celle-ci du terminal de paiement à partir du 23 octobre. Garmin Pay fonctionne de la même manière que les services Google Pay ou Apple Pay, en utilisant la technologie NFC (Near-field communication), qui est également employée pour les paiements sans contact par carte. Google Pay ne peut pas encore être utilisé avec une smartwatch en Belgique, tandis qu'Apple Pay n'est pas du tout disponible dans le royaume. Le lancement de Garmin Pay en Belgique offre la solution idéale pour les clients de KBC qui mènent une vie active. Sport et paiements ne sont plus incompatibles.

Nice accueille la toute première course de drone !

Traditionnellement, quand les Américains débarquent, ils ne font pas semblant. En cette brûlante journée de juin au stade 62 N° 40 Octobre 2018

INDUSTRIE DU MAROC

OPPO F9:smart, soph istiqué, fashion ! OPPO lance en grande pompe sur le marché marocain son tout nouveau F9. Matérialisant ainsi la sixième génération de la série OPPO F, ce modèle représente une nouvelle étape dans le processus d’évolution de la marque. Doté d’une fonction Selfie particulièrement efficiente, ce smartphone a déjà réussi à réaliser des percées considérables en matière de recharge rapide, de caméras arrière doubles et de design. La version de 4 Go + 64 Go sera commercialisée au Maroc prix de 3599 DH. L’équipe de OPPO a pu relever que sur le marché marocain l’autonomie de la batterie représentait le problème le plus récurent auprès des usagers. C’est principalement à cette fin que l’OPPO F9 a été équipé du système Flash VOOC. Développée par OPPO, cette technologie permet d’obtenir des vitesses de recharge qui peuvent être jusqu’à quatre fois plus importantes comparées avec celles des recharges classiques (5 V et 1 A). Grâce à une telle technologie, une recharge d’à peine 5 minutes offrira à votre smartphone une autonomie d’environ 2 heures. OPPO propose ainsi trois combinaisons de couleurs dégradées : Rouge Aube, bleu crépuscule et violet étoilé. La technologie de pulvérisation à gradient et la technologie « Frame Gradient» utilisées par OPPO permettent d’harmoniser le design de dégradé de face comme de dos, pour une expérience de visualisation unifiée. L’esthétique et les couleurs de le OPPO F9 reflètent à la fois l’idéologie de design de OPPO et l’accent mis par la marque pour offrir aux jeunes consommateurs du monde entier un produit qui soit en adéquation avec leurs gouts et attentes. Allianz-Riviera à Nice (Alpes-Maritimes), la coutume a été respectée : parmi des montagnes de matériels high-tech, des dizaines de personnes s’activent dans les travées de l’enceinte plus habituée à voir du ballon rond s’envoler dans les airs que des petits objets volants filer comme des fusées. D’ici la tombée de la nuit, cette fourmilière made in USA s’apprête à frapper un grand coup en organisant, pour la première fois dans un stade européen, la cinquième épreuve de The Drone Racing League (DRL). Ce Championnat du monde opposant 18 pilotes de drone professionnels réunit chaque année 55 millions de spectateurs dans 75 pays selon les organisateurs qui restent très discrets sur le budget total. Cependant, la réputation écornée du drone, souvent assimilé à un espion et même à une menace potentielle, semble s’envoler. On assiste au fil du temps à une adaptation et à une flexibilité progressive par rapport aux contraintes légales.

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METALLURGIE

ENERGIE UN PARC INDUSTRIEL DÉDIÉ À L’ÉNERGIE, LA CHIMIE ET LA MÉTALLURGIE, SIGNÉ MEDZ • 1er et seul parc industriel au Maroc, dédié aux industries de 1ère catégorie. • Infrastructures aux normes internationales.

• Emplacement stratégique, à proximité d’un port en eau profonde. • Connectivité directe à la voie ferrée. • Implantation dans une région industrielle dynamique.

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OFFRE DE TERRAINS INDUSTRIELS VIABILISÉS ENTRE 2 000 ET 200 000 M²

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INDUSTRIE 4.0 LEVIER INCONTOURNABLE DE L’EXCELLENCE INDUSTRIELLE Jeudi 15 Novembre 2018

PROGRAMME

HÔTEL FARAH CASABLANCA

LES DÉBATS SERONT ANIMÉS PAR :

Othman EL FERDAOUS

Secrétaire d’Etat chargé de l’Investissement auprès du ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie Numérique

Jean LUC ROISIN

Ouafa KATHIR

Steve PEGUET

Directeur de l'Innovation Head of prorams UNITED NATIONS World Bank MEA ICT Senior Advisor ATOS

Mehdi CHERIF ALAMI

Directeur Général et co-fondateur de Freterium

Mohamed LACHAM

Mouhsine LAKHDISSI

PhD. International consultant, Digital Expert, Entrepreneur, Professor

8h30

10h45 - 11h15

9h30 - 10h15 SÉANCE INAUGURALE

PARTENAIRE RÉGIONAL

keynote: Steve PEGUET, Directeur de l'Innovation ATOS France et Membre de la Communauté Scientifique d’ATOS

14h00 - 15h30

marocaine à travers les nouvelles technologies entre utopie et réalité. Retour d’expérience de l’industrie 4.0 sur des réels modèles dans l’industrie marocaine».

PARTENAIRE GOLD

Président INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE

10h15 - 10h45

Othman EL FERDAOUS Secrétaire d’Etat chargé de l’investissement auprès du ministère de l’Industrie.

1 PANEL : «Renouveau de l’industrie

Hicham RAHIOUI

Responsable maintenance BEMAS

10h45 - 11h15 ER

Directeur Filiale chez Groupe ALTEN

Samira BENALI

Najib HAMOUTI

OUVERTURE OFFICIELLE

Head of prorams UNITED NATIONS World Bank MEA ICT Senior Advisor President of arab women & IT network

Amine ZAROUK

Directeur général ATOS ITS NEARSHORE

Directeur SKATYS

Directeur du Career Center de l’ESITH

Hicham RAHIOUI Président et Fondateur INDUSTRICOM GROUP Présentation des résultats de l’enquête sur « l’industrie du futur ».

keynote: Ouafa KATHIR,

Fouad ARIOUA

Karim CHEIKH

Président du GIMAS

9h15 - 9h30

CAFÉ D’ACCUEIL

Redouane MABCHOUR

Directrice générale par intérim de l’agence du développement du digital

President of arab women & IT network

Administrateur Gérant BENEFIK SPRL

Président de l’AMICA

Khouloud ABEJJA

2

PANEL : L’expérience marocaine de l’industrie 4.0 à travers la formation et financement. Quelles stratégies et quels financements pour reprendre un avantage concurrentiel ? Ressources humaines induites par la nouvelle économie et formation. ´ÉME

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64 N° 40 Octobre 2018

INDUSTRIE DU MAROC

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AVEC LE SOUTIEN

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