Journal édition Spéciale Handicap International-Septembre 2013

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Protégeons les civils contre les restes de guerre Edition spéciale Septembre 2013

rendez-vous à la pyramide de chaussures samedi 5 octobre 2013 Place d'Armes à luxembourg Avec les soutiens f inanciers de

www.fb.com/hiluxembourg

www.sousmunitions.lu


© C.Chibaeff / Handicap International

Éditorial

Martin Lagneau

Contre les mines, les bombes à sous-munitions, et tous les restes de guerre

Directeur

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Avec vous à ses côtés, Handicap International lutte depuis 30 ans pour que des armes aussi barbares que les mines antipersonnel et les bombes à sousmunitions disparaissent. Ensemble, nous avons déjà accompli de grandes choses : deux traités interdisant ces armes ont vu le jour, à Ottawa en 1997 et à Oslo en 2008, alors qu’au plus près des communautés touchées par ces fléaux nos équipes se déploient pour porter assistance aux victimes et faire disparaître la menace.

de l’utilisation de bombes à sous-munitions, des armes explosives dites conventionnelles (grenades, mortiers, bombes en tout genre) sont déversées en ce moment sur une population prise au piège, sans aucune distinction entre les civils et les combattants. Pour ces hommes, femmes et enfants, l’arme dont ils sont victimes importe peu. Et les restes de guerre laissés après les combats représenteront un danger permanent pour leur vie même lorsque la paix sera revenue.

Cependant, si nous pouvons être fiers des victoires remportées, nous ne pouvons pas encore relâcher nos efforts. Trop d’États n’ont pas encore renoncé à produire, stocker et utiliser ces « armes des lâches ». Trop de terres restent contaminées et dès lors in accessibles pour les comm un autés qui y vivent. Trop de victimes ne reçoivent pas l’assistance dont elles ont besoin. Trop d’enfants jouent encore sous la menace de ces engins de mort.

Des lois internationales existent pour empêcher ces crimes. Et s’il le faut, nous pouvons en créer, comme le démontre le récent Traité sur le commerce des armes signé en juin 2013 par le Luxembourg. Plus que jamais, notre combat est celui de la protection des civils, contre les mines, les bombes à sous-munitions, et contre tous les restes de guerre. Plus que jamais, nous devons poursuivre sans relâche nos efforts en matière d’éducation aux risques de ces armes, de dépollution des terres contaminées, de destruction des stocks existants, d’assistance aux victimes et d’universalisation des deux traités d’interdiction des mines et des bombes à sous-munitions.

Plus grave encore, nos équipes sur place constatent chaque jour que la barbarie des hommes n’a définitivement pas de limites. En Syrie, pour ne parler que du conflit le plus actuel, à côté

Sommaire Editorial p. 2 Maintenir la mobilisation p. 3 Un fléau toujours actuel pour les populations civiles p. 4 Conflit syrien : Une population sous la menace des bombes p. 6

Contre l’indifférence p. 8 Campagne 2013 p. 9 Pyramide de Chaussures p. 10 Pétition p. 11 Proté contrgeons les c de gu e les reste ivils s erre

MOBILISEZ-VOUS ! La 14 ème Pyramide de Chaussures se tiendra sur la Place d’Armes le samedi 5 octobre ! L’occasion pour chacun de se mobiliser contre les mines, les BASM et les restes explosifs de guerre.

Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

Rendez-vous page 10 pour agir !

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Luxembourg, 2012

© A. Massolin-Toussaint / Handicap International

À la Chambre des Députés, le Président Laurent Mosar reçoit Handicap International et Song Kosal, Cambodgienne victime de mine antipersonnel et aujourd’hui l’une des ambassadrices de la Campagne Internationale pour Interdire les Mines.

Maintenir la mobilisation L’actualité nous rappelle chaque jour que les mines antipersonnel, les bombes à sous-munitions (BASM) et autres restes explosifs de guerre sont une triste réalité. Malgré les Traités d’Ottawa et d’Oslo interdisant respectivement les mines et les sous-munitions, les victimes sont encore beaucoup trop nombreuses. Lors de sa visite au Luxembourg en septembre 2012, Song Kosal, Cambodgienne victime de mine antipersonnel, portait la voix des survivants et des jeunes militants internationaux contre les mines. La vie de Song Kosal a basculé à l’âge de 6 ans. Alors qu’elle travaillait dans une rizière avec sa mère, dans un village calme proche de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, elle heurta une mine. Sa jambe droite, sévèrement touchée, dut être amputée. À 12 ans, Song Kosal est devenue active au sein de la Campagne Cambodgienne pour Interdire les Mines, membre de la Campagne Internationale pour Interdire les Mines (ICBL). Désormais, elle voyage à travers le monde pour convaincre les États d’interdire les mines. Aujourd’hui, 81 pays sont encore affectés par les mines antipersonnel et les BASM. Conflits récents de Syrie ou de Libye, ou conflits plus anciens du Cambodge, du Laos ou de Bosnie entre autres, tous frappent, trop souvent les populations civiles. Chaque semaine de nouvelles victimes sont recensées. 19 États ont utilisé des BASM depuis 1965 (dont les États-Unis, la France, Israël, le RoyaumeUni ou la Russie). En 2012, des BASM ont été

utilisées en Syrie et de forts soupçons pèsent sur leur utilisation au Soudan. Le rapport 2012 de l’Observatoire des Mines dénonce par ailleurs l’utilisation de mines en Syrie ; 12 États ont été suspectés d’en produire encore en 2012. Pour interdire ces armes barbares, le Traité d’Ottawa (1997) contre les mines antipersonnel, ratifié par 161 Etats et le Traité d’Oslo (2008) contre les sous-munitions ratifié par 83 Etats, sont indispensables pour garantir la sécurité des civils vivant dans les zones contaminées ainsi que pour accompagner efficacement les victimes touchées. En effet, après un accident, une nouvelle vie doit se mettre en place pour le blessé et toute sa famille (soins, réinsertion socio-professionnelle ou scolaire,etc.). Les enjeux sont de taille pour celles et ceux dont la vie a basculé et qui méritent de revivre normalement et de retrouver leur autonomie. C’est pour les victimes, pour toutes les souffrances inutiles qui leur seront épargnées, que le combat contre ces armes barbares doit continuer. Une mobilisation sans répit, pour un monde sans victimes de mines, de BASM ou de restes explosifs de guerre, c’est aussi le défi que Handicap International invite à relever. Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

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Mines antipersonnel & bombes à sous-munitions

© J-J. Bernard / Handicap International

Un fléau toujours actuel pour les populations civiles

Mali, 2013 Dans le secteur de Diabaly, sous un soleil de plomb, les démineurs détectent, centralisent et détruisent ces engins pour rendre les terres aux habitants.

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Les mines antipersonnel et les bombes à sousmunitions (BASM) font un nombre considérable de victimes dans le monde même en temps de paix. Si elles survivent, les victimes sont gravement blessées et mutilées. À la douleur physique du handicap s’ajoute la souffrance psychologique, la perte d’estime de soi et souvent même la marginalisation face à la société.

Trotz der beiden Verträge, welche diese Waffen verbieten, werden weiterhin Menschen Opfer von Antipersonenminen und Streubomben, sogar in Friedenszeiten. Opfer, welche eine Explosion überleben, sind oft schwer verletzt oder verstümmelt. Zu dem körperlichen Leid kommt die psychische Belastung, der Verlust des Selbstwertgefühls und oft die Ausgrenzung aus der Gesellschaft.

Largement utilisées à partir de la Seconde Guerre mondiale dans presque tous les conflits, les mines antipersonnel sont constituées d’une boîte qui contient un explosif et d’un mécanisme qui la déclenche. Fabriquée pour mutiler, la mine est activée par la victime elle-même qui la fait exploser

Antipersonenminen, die massiv während des 2. Weltkriegs verwendet wurden, bestehen aus einem Container, der den Sprengstoff enthält und einem Mechanismus, der ihn zur Explosion bringt. Die Explosion wird durch das Opfer selbst ausgelöst, indem es auf die Mine tritt oder mit dem Fuß an einem Kabel hängenbleibt, das den Explosionsmechanismus auslöst. Antipersonenminen sind so konstruiert, dass sie ihre Opfer verstümmeln. Diese Waffen unterscheiden nicht zwischen Soldaten und Zivilisten und verstoßen somit gegen die Konventionen des Kriegsrechts. 1997 wurden sie vom Vertrag von Ottawa verboten, der von rund drei Viertel aller Staaten unterzeichnet wurde. Dennoch werden Antipersonenminen weiter produziert, gelagert und eingesetzt von Ländern, die den Vertrag noch nicht unterschrieben haben, und gefährden die Menschen in gut 80 Ländern dieser Welt.

Etat des lieux Mines (juin 2013) 73 pays et territoires pollués par les mines antipersonnel en juin 2013. Au moins 350 victimes de mines antipersonnel et de restes explosifs de guerre par mois, soit une victime toutes les 2 heures. 72% des victimes recensées sont des civils, dont 42% des enfants. Au moins 500.000 survivants d’accidents par mines antipersonnel et restes explosifs de guerre dans le monde. 12 pays encore recensés comme producteurs de mines antipersonnel (environ 50 en 1999). Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

Seit 1943 setzten deutsche und sowjetische Truppen Streubomben ein. Dabei handelt es sich um einen Behälter, der viele kleinere Bomben enthält: die Streumunition. Diese werden von Flugzeugen abgeworfen oder vom Boden aus abgeschossen. Ihr Ziel ist es den Vormarsch feindlicher Soldaten zu stoppen oder ein militärisches Ziel zu zerstören. Die Streumunition verteilt sich über ein meist sehr großes Gebiet. Zwischen 5 und 40 Prozent


en marchant dessus ou en se prenant les pieds dans un câble. Incapable de faire la différence entre un civil et un militaire, ces armes aveugles bafouent les conventions qui régissent le droit de la guerre. En 1997, elles ont été interdites par le Traité d’Ottawa, signé par près de ¾ des États. Les mines antipersonnel continuent pourtant d’être produites, stockées et utilisées par des pays non signataires du Traité et de polluer près de 80 pays dans le monde.

dieser Streumunition explodiert nicht beim Aufprall auf dem Boden. Die Munition bleibt scharf und gefährdet so die Bevölkerung. Trotz ihres Verbots durch den Vertrag von Oslo im Jahre 2008, wurden Streubomben massiv in den vergangenen Konflikten eingesetzt, wie im Irak, in Afghanistan, im Libanon, in Kambodscha, in Libyen, in Syrien und im Sudan. Genauso wie die Antipersonenminen verseuchen sie bewohnte Gebiete noch lange nach dem Ende des bewaffneten Konflikts. Ihnen fallen mehr Zivilisten zum Opfer als Militärs.

Utilisées dès 1943 par les troupes allemandes et soviétiques, les bombes à sous-munitions (BASM) sont composées d’un conteneur regroupant, selon les modèles, quelques-unes à plusieurs centaines de petites bombes : les sous-munitions. Larguées par voie aérienne ou tirées par voie terrestre pour interdire le passage des troupes ou détruire un objectif militaire, les sous-munitions se dispersent sur une très grande surface afin de saturer une zone lors de leur explosion au sol. Entre 5 et 40% n’explosent cependant pas au contact du sol et restent une menace et un risque d’accident pour les populations même lorsque la paix est revenue.

Diese Waffen töten auch dann noch, wenn schon längst wieder Frieden herrscht. Dieses Damoklesschwert hängt noch lange über der Zivilbevölkerung. Weltweit zählt man rund 500.000 Überlebende von Minen, Streubomben und anderen explosiven Überresten von Kriegen. Diese Waffen verursachen schwere Verletzungen, die dramatische körperliche, seelische und gesellschaftliche Konsequenzen haben. Verstümmelungen führen zu erheblichen Beeinträchtigungen der körperlichen Fähigkeiten und die psychischen Folgen hindern die Opfer oft daran ihre Rolle in der Gesellschaft spielen zu können. Ohne die angemessene Unterstützung schließt die Familie oder die Gemeinschaft den Menschen mit Behinderung oft aus, weil sie durch die Situation selbst oft in Schwierigkeiten kommen und mit Ausgrenzungen zu kämpfen haben.

Etat des lieux BASM

Les restes explosifs de guerre : une menace croissante La menace que font peser les mines et les BASM sur les civils ne représente malheureusement que l’aspect le plus frappant du problème que posent les restes explosifs laissés après la guerre. Handicap International constate ainsi tous les jours sur le terrain que, de plus en plus, des millions d’armes explosives conventionnelles sont utilisées dans les zones urbaines fortement peuplées sans qu’il ne soit fait de distinction entre les civils et les combattants. Les civils restent les principales victimes de ces armes explosives destructrices, obus, grenades, mortiers, bombes en tout genre, déversés sur les zones peuplées et les centres urbains. Ces restes de guerre continuent, tout comme les mines et les bombes à sous-munitions, de représenter un danger permanent pour leur vie même après un conflit lorsque la paix est revenue. Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

5 Sources : Cluster Munition Coalition / Human Rights Watch / Rapport 2012 de l’Observatoire des Mines / Handicap International

Malgré leur interdiction par le Traité d’Oslo en 2008, des BASM ont été utilisées lors des derniers grands affrontements, en Irak, en Afghanistan, au Liban, au Cambodge, en Libye, en Syrie et Die Bedrohung durch diese Waffen verhindert auch au Soudan. Tout comme les mines antipersonnel, den Zugang und die Nutzung der Ackerflächen, der elles continuent de polluer les zones habitées Infrastrukturen und der natürlichen Ressourcen, wie même lorsque le conflit a cessé. Elles font plus Trinkwasser. Diese Waffen stellen ein Hindernis bei der de victimes civiles que militaires. Rückkehr von Flüchtlingen und dem wirtschaftlichen Wiederaufbau nach einem bewaffneten Konflikt dar. Ces armes indiscriminantes font peser une menace constante sur les civils. On compte plus de 500.000 (au 05/06/2013) survivants d’accidents par mines, BASM et autres 94% des victimes recensées sont des civils. restes explosifs de guerre dans le monde. Ces armes 40% de ces victimes sont des enfants. causent des blessures graves qui entraînent des conséquences physiques, psychologiques et sociales 40 pays et territoires affectés par la présence dramatiques qui peuvent empêcher la personne de sous-munitions non explosées en 2012. de jouer un rôle au sein de la société. La famille et la communauté, elles-mêmes fragilisées par le 440 millions de sous-munitions déversées contexte, peuvent rejeter la personne handicapée, depuis 1965. qui se retrouve exclue. 19 Etats ont utilisé des bombes à sous-munitions La menace de ces armes empêche également depuis 1965. En 2012, soupçons d’utilisation l’accès et l’utilisation des terres agricoles, des en Syrie et au Soudan. infrastructures, et des ressources naturelles telles que l’eau potable. Elles constituent un obstacle 17 Etats suspectés d’avoir encore produit des à la réinstallation des populations réfugiées et sous-munitions en 2011. déplacées et au redressement économique dans les périodes d’après conflit.


Conflit syrien

Une population

© G. Dubourthoumieu / Handicap International

La Syrie, ravagée par les combats et les bombardements quotidiens qui s’intensifient dans les zones urbaines fortement peuplées, connaît une violence extrême qui continue de tuer, de mutiler des civils et de violer les principes de distinction entre combattants et civils tels que codifiés par les Conventions de Genève. Malgré l’existence des Traités d’Ottawa et d’Oslo, des armes interdites telles que les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions ont été utilisées, notamment pour ces dernières au nord du pays par l’État syrien dès juillet 2012.

Jordanie, 2013

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Mohamed, kinésithérapeute pour Handicap International dans le camp de réfugiés de Zaatari, au nord de la Jordanie, écoute et console Fatima, une réfugiée syrienne de 75 ans. En mars 2013, elle a fui les bombardements à Daraa, au sud de la Syrie, avec 15 membres de sa famille.

La menace pour les populations civiles est écrasante. Toutes ces armes explosives font des victimes immédiates, hommes, femmes et enfants, mais représentent également un danger à long terme pour la population en raison de la présence d’engins non explosés dans et autour des zones de combats et des zones résidentielles. Même après les combats, chacun de ces restes de guerre représente un piège mortel pour les civils. Quand la mort rode, les populations n’ont pas d’autre choix que de fuir : plus de 100.000 morts depuis mars 2011, près de 5 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie ou réfugiées aux frontières du pays au Liban, en Jordanie. Des milliers de Syriens affluent chaque jour vers les camps de réfugiés laissant derrière eux leurs vies et leur quotidien. La situation politique et militaire continue de s’enliser, le pire est en train de se produire. Quotidiennement des dizaines de civils blessés, victimes du conflit, en particulier les femmes, les enfants et les personnes isolées arrivent auprès des équipes de Handicap International pour être pris en charge (centres de réhabilitation, appui des hôpitaux et des cliniques au Liban et en Jordanie, équipements de réadaptation et organisation de séances de kinésithérapie pour les patients). Des opérations d’identification des personnes les plus vulnérables sont indispensables afin d’évaluer leurs besoins et d’y apporter une réponse. L’éducation Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

A ce fléau s’ajoute l’utilisation indiscriminée d’armes conventionnelles contre les civils : tirs de sniper prenant les enfants pour cible, usage d’engins explosifs dans les zones urbaines, bombardements ciblés d’écoles, d’hôpitaux et d’habitations, etc. aux risques liés aux armes et restes explosifs de guerre est aussi une priorité car le nombre d’armes et d’engins explosifs augmente chaque jour que le conflit s’enlise ; il faut sensibiliser la population sur les dangers de ces armes qui pollueront encore les zones résidentielles lorsque le conflit cessera.

Le double traumatisme de Reem Le 5 janvier 2013, la maison de Sana et de sa fille Reem a été touchée par un bombardement. Immédiatement transportées dans un hôpital jordanien derrière la frontière syrienne, Reem a dû subir plusieurs opérations chirurgicales. Elle a perdu plus de deux centimètres de sa jambe gauche. Pour apprendre à remarcher, Reem reçoit désormais des soins de Handicap International dans le camps de Zaatari en Jordanie, où elle s’est réfugiée avec sa mère et ses cousines depuis mai 2013. Le traumatisme de la guerre est encore très présent. « Ma fille me parle tous les jours du bombardement. Chaque nuit, elle fait des cauchemars. Dès qu’elle entend un avion, elle court vers moi et cherche ma protection » explique Sana. Afin de guérir ces blessures invisibles, Reem participe également à des séances collectives avec d’autres enfants afin de soulager sa détresse psychologique et de prévenir le développement de troubles mentaux sévères.


sous la menace des bombes

Eine Bevölkerung lebt mit der Gefahr der Bomben

Syrien leidet unter den täglichen Kämpfen und Bombardierungen, die in dicht bevölkerten städtischen Gegenden sich sogar verstärken. Die Gewalt erreicht die Zentren der Städte. Zivilisten werden getötet oder verstümmelt und das Prinzip der Genfer Konvention, nach dem zwischen Zivilisten und Soldaten unterschieden werden muss, wird einfach ignoriert. Trotz der Verträge von Ottawa und Oslo wurden verbotene Waffen wie Antipersonenminen und Streubomben eingesetzt. Das war vor allem bei Streubomben im Norden von Syrien der Fall, wo der syrische Staat diese seit Juli 2012 eingesetzt hatte. Zu dieser Plage kommt noch der Einsatz konventioneller Waffen gegen Zivilisten hinzu: Scharfschützen schießen auf Kinder, Bomben werden in städtischen Gebieten eingesetzt, Schulen, Krankenhäuser und Wohnhäuser werden ganz gezielt bombardiert, usw. Die Bedrohung für die Zivilbevölkerung ist erdrückend. Männer, Frauen und Kinder werden oft direkt Opfer des Einsatzes dieser Waffen. Nicht explodierte Munition stellt aber auch eine langfristige Gefahr für die gesamte Bevölkerung in Wohngebieten und rund um die Kampfgebiete dar. Selbst nach Ende der Kämpfe stellt jede einzelne nicht explodierte Munition eine tödliche Gefahr für die Zivilbevölkerung dar. Diese Bedrohung bleibt auch noch nach Ende eines bewaffneten Konfliktes bestehen.

Wenn der Tod lauert, hat die Zivilbevölkerung keine andere Wahl als zu fliehen. Seit März 2011 gibt es über 100.000 Tote, 5 Millionen Binnenflüchtlinge, oder Flüchtlinge, die sich über die Grenze in den Libanon oder nach Jordanien gerettet haben. Tausende Syrer kommen jeden Tag in den Flüchtlingslagern an. Sie lassen fast all ihre Habseligkeiten zurück. Die politische und militärische Situation verschärft sich. Das Schlimmste ist gerade dabei zu geschehen. Jeden Tag gibt es Dutzende verletzte Zivilisten, Opfer des Konflikts. Vor allem Frauen und Kinder kommen zu den Teams von Handicap International um Hilfe zu bekommen (Reha-Zentren, Unterstützung von Krankenhäusern im Libanon und Jordanien, Material für Reha-Maßnahmen zur Verfügung stellen und Krankengymnastik für die Patienten organisieren). Dabei ist es fundamental wichtig, die schwächsten Menschen zu identifizieren, damit die Organisation ihnen die notwendige Hilfe zukommen lassen kann. Die Sensibilisierung für die Risiken, die von den nicht explodierten Kriegsüberresten ausgehen ist ebenfalls eine Priorität, denn die Zahl dieser steigt mit jedem Tag des Konflikts. Es ist unabdingbar die Bevölkerung über die Gefahren dieser Waffen zu informieren, die noch lange nach Ende der bewaffneten Auseinandersetzung in bewohnten Gebieten in großer Zahl herumliegen.

Das zweifache Trauma von Reem

© G. Dubourthoumieu / Handicap International

Am 5. Januar 2013 wurde das Haus von Sana und ihrer Tochter Reem von Bomben getroffen. Als sie in einem Krankenhaus in Jordanien an der syrischen Grenze ankam, musste sich Reem mehrerer Operationen unterziehen. Sie hat dadurch 2 Zentimeter ihres linken Beines verloren. Reem wird von nun an von Handicap International im Flüchtlingslager in Zaatari in Jordanien versorgt, wo sie seit Mai 2013 zusammen mit ihrer Mutter und ihren Cousinen Zuflucht gesucht hat. Es wird Reem geholfen, damit sie wieder gehen lernt. Das Trauma des Krieges steckt ihr noch tief in den Knochen. „Meine Tochter redet jeden Tag von der Bombardierung. Jede Nacht hat sie Alpträume. Jedes Mal wenn sie ein Flugzeug hört, rennt sie zu mir um Schutz zu suchen.” erklärt Sana. Um diese unsichtbaren Verletzungen zu heilen nimmt Reem auch an Gemeinschaftsveranstaltungen mit anderen Kindern teil, um ihre seelische Not zu lindern und um der Entwicklung schwerer psychischer Störungen vorzubeugen. Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

© Adeline Massolin-Toussaint / Handicap International

Syrischer Konflikt

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© A. Massolin-Toussaint / Handicap International

Luxembourg, novembre 2012 Catarina Caleja, Miguel Carvalho, Joana Duarte, Joana Ferreira, Rita Nascimiento, Marguerita Omarova et Ricardo Poeira organisent la 1ère mini-Pyramide de Chaussures au Lycée Technique du Centre

Au Luxembourg 8

Contre l’indifférence

Retour sur deux mobilisations citoyennes dans des lycées luxembourgeois… Rückmeldung zu zwei zivilen Mobilisierungen in Luxemburger Schulen...

« Informer les jeunes sur ce qui se passe dans „ Die jungen Menschen zu informieren über das, was d’autres pays et pour faire réfléchir sur les in anderen Ländern passiert und um über die Opfer victimes et les problèmes rencontrés dans d’autres nachzudenken und die Probleme, die es in anderen pays » tel était l’objectif de Catarina, Miguel, Ländern gibt” , war die Zielsetzung von Catarina, Joana, Marguerita, Ricardo, Rita et Joana en Miguel, Joana, Marguerita, Ricardo, Rita und Joana novembre 2012 lorsqu’ils ont lancé un appel à im November 2012 als sie ihren Appell zur zivilen la mobilisation citoyenne au Lycée Technique Mobilisierung gegen Antipersonenminen und Streubomben du Centre, contre les mines antipersonnel et les im Lycée Technique du Centre lancierten. bombes à sous-munitions. Schüler, Lehrer und das Personal des Lycée haben sich Elèves, enseignants et personnel du lycée se für diese erste Mini-Schuhpyramide in Luxemburg stark sont mobilisés pour cette 1 ère mini-Pyramide gemacht. In einer einzigen Woche sammelten sie über de Chaussures au Luxembourg. En une semaine, 200 Unterschriften für das Verbot dieser grausamen plus de 200 pétitions d’interdiction de ces Waffen. Die Schuhsammlung, Symbol für die Ablehnung armes cruelles ont été signées. La collecte de dieser Waffen und der Verstümmelungen, die durch sie chaussures, symbole du rejet de ces armes et de verursacht werden, hat alle Erwartungen übertroffen. leurs mutilations, dépassait la quantité prévue „Man darf nicht wegschauen. Man darf nicht gleichgültig pour la structure mise à disposition. « Il ne faut pas laisser tomber. On ne peut pas rester bleiben” , erklärten sie.

indifférent », expliquaient-ils.

C’est le même message que por te Madame Pascale Petr y, directrice du Lycée technique Michel Lucius de Luxembourg, qui accueillait pour la 1 ère fois les ateliers de sensibilisation au déminage humanitaire en 2013. Il est important de « connaître l’autre et de s’engager pour l’autre ». Au-delà d’une sensibilisation aux conflits et à la misère, il s’agit d’une prise de « conscience mondiale » et d’une « responsabilité sociale » expliquait-elle. Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

Nicht gleichgültig bleiben ist auch für Pascale Petry, Direktorin des Lycée Technique Michel Lucius in Luxemburg, von fundamentaler Bedeutung. In dieser Schule fanden zum ersten Mal 2013 Workshops zur Sensibilisierung für das Minenräumen statt. Es ist wichtig „den anderen zu kennen, um sich für den anderen zu engagieren”. Über eine Sensibilisierung für Konflikte und Armut hinaus, geht es um eine „ globale Bewusstseinsbildung” und eine „ gesellschaftliche Verantwortung” , erklärte sie.


Campagne 2013

Protégeons les civils contre les restes de guerre

Protéger les civils Les mines antipersonnel, les bombes à sous-munitions et tout autre engin explosif de guerre sont une menace po u r l e s po p u l a t i o n s pendant un conflit mais le restent également des décennies après.

Antipersonenminen, Streubomben und andere explosive Kriegsüberreste stellen eine ständige Bedrohung für die Bevölkerung dar, sowohl während der Konflikte als auch noch Jahrzehnte nach ihrem Ende.

Cette année, la campagne de mobilisation luxembourgeoise met l’accent, avec trois visuels, sur la menace que les mines antipersonnel, les bombes à sous-munitions et de manière plus globale tout reste explosif de guerre représentent pour les populations civiles subissant un conflit armé.

In diesem Jahr legt die Luxemburger Kampagne ihren Akzent auf verschiedene Thematiken, wie die Bedrohung durch Antipersonenminen, Streubomben und ganz allgemein auf die explosiven Überreste von Kriegen, die für die Zivilbevölkerung während und nach Kriegen gefährlich sind.

Während der vergangenen Konflikte Preuve par les derniers conflits, ist der Unterschied zwischen la distinction entre victimes zivilen und militärischen Opfern civiles et milit aires est de immer weiter verschwommen. moins en moins respectée. Il Deswegen ist es wichtig gegen est essentiel de lutter contre diese Ungerechtigkeit gegenüber c e t t e i n j u s t i c e e n v e r s l e s der Zivilbevölkerung anzukämpfen, populations civiles victimes die oft Opfer dieser barbarischen d ’ a r m e s b a r b a r e s . I l e s t Waffen wird. Es ist wichtig sie impor t ant de les protéger. zu schützen. Die Opfer können Les victimes ne peuvent pas nicht warten. attendre. Um diesen Alptraum zu stoppen, Pour arrêter ce cauchemar, la muss die weltweite Mobilisierung mobilisation mondiale contre gegen diese Waffen weitergehen, ces armes doit se poursuivre d a m i t d i e S t a a t e n u n d d i e a fi n q u e l e s É t a t s e t l e s bewaffn eten Gruppen endlich groupes armés cessent enfin aufhören, diese unmenschlichen d’avoir recours à ces armes Waffen zu benutzen. inhumaines. Um die verseuchten Gebiete Pour sécuriser et dépolluer les weltweit zu räumen, darf das zones contaminées à travers Engagement der Regierungen und la planète, l’engagement des der humanitären Hilfsorganisationen gouvernements et des acteurs nicht nachlassen. humanitaires ne doit pas faiblir. Um den Opfern die Hilfe zukommen Pour apporter aux victimes zu lassen, damit sie wieder aufrecht l’assistance qui leur permettra gehen können, muss der Einsatz de revivre debout, le combat gegen den Schrecken und die doit continuer afin qu’après Ungerechtigkeit weitergehen. l’horreur et l’injustice, elles Die Opfer müssen wieder in den puissent jouir de nouveau de vollen Besitz ihren Grundrechte leurs droits fondamentaux. kommen.

Retrouvez l’intégralité de la campagne 2013 s u r w w w. s o u s m u n i t i o n s . l u

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Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013


© B. Faucheux / Handicap International

Pour la 14 ème année consécutive, Handicap International invite le public à se mobiliser, le temps d’une journée, contre les mines antipersonnel, les armes à sous-munitions et tous autres restes explosifs de guerre. Tout au long de la journée, de 10h à 17h, Handicap International accueillera les visiteurs à travers différents stands et animations : atelier de mobilisation, pétition, animation pour les enfants, musique, démonstration de déminage et bien sûr la Pyramide de Chaussures… autant d’occasions de sensibiliser et d’informer les citoyens de tous âges sur la barbarie de ces armes et de leur permettre de mieux mesurer la réalité d’une situation qui reste tragique pour de nombreux civils.

Mobilisezvous ! Samedi 5 octobre 2013 Place d’Armes / Luxembourg-ville

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© B. Faucheux / Handicap International

© A. Jacopucci / Handicap International

© A. Jacopucci / Handicap International

Programme de la Pyramide

Consultez le programme de la journée mis régulièrement à jour sur : www.sousmunitions.lu

w w w. s o u s m u n i t i o n s . l u facebook.com/hiluxembourg

Editeur responsable : M. Lagneau Comité de rédaction : C. Chibaeff, M. Lagneau,A. Massolin-Toussaint Réalisation : A. Massolin-Toussaint Traduction : Handicap International / S. Osorio Impression : Imprimerie Saint-Paul Tirage : 29.000 exemplaires - Septembre 2013 Visuel campagne : Dechmann Communication | www.dechmann.lu

twitter.com/hi_luxembourg

HANDICAP INTERNATIONAL asbl Matricule 1997 01 02 048 - ONG agréée MAE

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Ce document a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne et de la Direction de la Coopération au développement du Ministère des Affaires étrangères luxembourgeois. Les opinions représentées dans la présente publication n’engagent que leurs auteurs et ne peuvent en aucun cas être considérées comme reflétant la position de l’Union Européenne ou du Ministère des Affaires étrangères luxembourgeois. Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013


Protégeons les civils contre les restes explosifs de guerre ! La vie de milliers de civils est quotidiennement menacée par les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions, mais aussi par l’utilisation d’armes explosives conventionnelles en zones peuplées. Ces armes n’explosent pas toujours à l’impact et deviennent des restes de guerre qui menacent les civils et sont un frein au développement, des décennies même après la fin des conflits.

Les Traités d’Ottawa et d’Oslo interdisant les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions sont indispensables pour changer la vie des communautés affectées et empêcher de nouvelles victimes. Malheureusement, ces deux traités, tout comme les autres règles du droit international de la guerre, sont encore trop souvent bafoués ! Aujourd’hui, le conflit syrien en est l’exemple le plus dramatique !

© P. Grappin / Handicap International.

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Pétition

En cette veille d’élection, appelons ensemble solennellement le Gouvernement luxembourgeois à :

- Promouvoir les Traités d’Ottawa et d’Oslo auprès des États non signataires et redoubler d’effort pour une interdiction effective des investissements dans la production de ces armes.

- Renforcer sa contribution à l’assistance aux victimes et la dépollution des territoires affectés. - Peser de tout son poids pour que le droit international visant la protection des civils soit appliqué, et en particulier pour que les armes explosives ne soient pas utilisées contre les civils et en zones peuplées. Si vous l’exigez, le Luxembourg a la capacité d’agir. Signez maintenant notre appel ! Et rejoignez-nous à la Pyramide Chaussures le samedi 5 octobre 2013 sur la Place d’Armes à Luxembourg ou découpez et renvoyez-nous cette page remplie avant le 5 octobre 2013 à : Handicap International / 140, rue Adolphe Fischer / L-1521 Luxembourg

 Nom: _____________________________________________ Prénom: __________________________________ Adresse: _______________________________________________________________________________________ CP: ______________ Ville : ___________________________________ Date de naissance : __ / __ / ______

Signature: _____________________________________ Nom: _____________________________________________ Prénom: __________________________________ Adresse: _______________________________________________________________________________________ CP: ______________ Ville : ___________________________________ Date de naissance : __ / __ / ______

Signature: _____________________________________ Nom: _____________________________________________ Prénom: __________________________________ Adresse : _______________________________________________________________________________________ CP: ______________ Ville : ___________________________________ Date de naissance : __ / __ / ______ Signature: _____________________________________ Nom: _____________________________________________ Prénom: __________________________________ Adresse: _______________________________________________________________________________________ CP: ______________ Ville : ___________________________________ Date de naissance : __ / __ / ______ Signature: _____________________________________ Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

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Petition

Die Ver träge von Ott awa und Oslo, welche Antiperson enmin en und Streubomben verbieten, sind von fundamentaler Wichtigkeit um das Leben der betroffenen Menschen zu verändern und neue Opfer zu verhindern. Leider werden diese Verträge, wie auch die anderen Regeln des internationalen Kriegsrechts, heute viel zu selten beachtet, ja gar mit den Füßen getreten! Der aktuelle Konflikt in Syrien ist dafür ein dramatisches Beispiel! Jetzt, vor den Wahlen, appellieren wir an die Luxemburger Regierung:

- Für die Verträge von Ottawa und Oslo bei den Ländern zu werben, die sie noch nicht unterzeichnet haben und die Anstrengungen zu verstärken die Investitionen in die Produktion dieser Waff e n nachhaltig zu verbieten.

- Den Beitrag für die Opferhilfe und die Minenräumung der betroffenen Gebiete zu erhöhen. - Sich stark zu machen, damit das internationale Recht, das die Zivilbevölkerung schützen soll, auch effektiv umgesetzt wird, insbesondere in Bezug darauf, dass explosive konventionelle Waffen nicht gegen Zivilisten und nicht in bewohnten Gebieten eingesetzt werden. Wenn Sie es fordern, hat Luxemburg die Fähigkeit zu agieren. Unterzeichnen Sie unseren Appell!

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Und kommen Sie zur Schuhpyramide am Samstag, dem 5. Oktober 2013 auf den Place d’Armes in Luxemburg, oder schneiden Sie diese ausgefüllte Seite aus und schicken Sie sie uns vor dem 5. Oktober 2013 an : Handicap International / 140, rue Adolphe Fischer / L-1521 Luxembourg

 Name: _____________________________________________ Vorname: __________________________________ Adresse: _______________________________________________________________________________________ PLZ: ______________ Stadt: ___________________________________ Geburtsdatum: __ / __ / ______

Unterschrift: _____________________________________ Name: _____________________________________________ Vorname: __________________________________ Adresse: _______________________________________________________________________________________ PLZ: ______________ Stadt: ___________________________________ Geburtsdatum: __ / __ / ______ Unterschrift: _____________________________________ Name: _____________________________________________ Vorname: __________________________________ Adresse : _______________________________________________________________________________________ PLZ: ______________ Stadt: ___________________________________ Geburtsdatum: __ / __ / ______ Unterschrift: _____________________________________ Name: _____________________________________________ Vorname: __________________________________ Adresse: _______________________________________________________________________________________ PLZ: ______________ Stadt : ___________________________________ Geburtsdatum: __ / __ / ______ Unterschrift: _____________________________________ Edition Spéciale Handicap International - Septembre 2013

Das Leben von Tausenden Zivilisten wird täglich von Antipersonenminen und Streubomben gefährdet, aber auch vom Einsatz von konventionellen explosiven Waffen in bewohnten Gebieten. Diese explosiven Kriegsüberreste sind eine Bedrohung für die Zivilbevölkerung und behindern die Entwicklung, noch Jahrzehnte nach dem Ende eines Konflikts.

© P. Grappin / Handicap International.

Schützen wir die Zivilbevölkerung gegen explosive Kriegsüberreste!


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