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4-2016 www.batitech.ch

ELECTROTECHNIQUE

«automatisation des bâtiments»



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(Source: Fotolia)

éditorial

Bâtiments intelligents et intelligence artificielle Séoul L’actualité du début du mois de mars a été marquée par le coup médiatique de Google et la victoire de son logiciel AlphaGo qui a battu le champion du monde du jeu de go, Lee Se-Dol. Tout récemment encore, beaucoup de spécialistes et de scientifiques prétendaient qu’au vu de la difficulté, l’ordinateur ne pourrait battre l’homme à ce jeu. Les réactions sont contrastées: à l’enthousiasme des uns s’oppose la peur des autres de voir un jour les machines intelligentes se révolter contre les hommes, à l’image de ce que l’on peut lire dans certains romans de science-fiction.

Zurich Cette compétition de jeu de go avait été annoncée et commentée lors d’une journée des planificateurs organisée en février à Zurich et ayant pour thème la numérisation du bâtiment. Un des messages importants transmis lors de ce séminaire est le suivant: nous sommes passés d’une vitesse linéaire du développement de l’humanité, à une vitesse exponentielle. Tout va de plus en plus vite, pas uniquement au jeu de go. La numérisation du quotidien bat son plein, le bâtiment n’y échappe pas.

Lausanne On a également pu s’en apercevoir tout près de chez nous, lors du séminaire Smart home organisé à Lausanne le 8 mars dernier et qui a donné lieu à des échanges particulièrement intéressants (voir page 14). Nous disposons actuellement de solutions techniques formidables. Il existe des sociétés capables de réaliser de magnifiques projets ou de proposer des solutions pour Monsieur et Madame Toutlemonde. Tout va bien et pourtant... Le bâtiment intelligent fait-il peur? Certains architectes auraient-ils peur de perdre un peu de leur aura?

Toujours est-il que le débat sur la lenteur de la propagation de systèmes intelligents dans l’habitat a été soulevé. Nous nous bornons à vous soumettre deux points de réflexion: • Les personnes vivant dans une maison intelligente sont enthousiasmées, elles feront envie. • Le développement exponentiel des techniques concerne également l’habitat. Il suffit de voir comment il est possible aujourd’hui de piloter une maison suivant ses besoins avec un smartphone ou une tablette. Autant s’y atteler très vite, le progrès n’a jamais récupéré ceux qui sont restés à attendre sur le quai. Et aujourd’hui, nous le rappelons, le rythme est exponentiel.

Chez vous En ce qui nous concerne, nous n’avons pas tergiversé. Nous avons modifié le contenu de ce numéro pour nous adapter à l’actualité et vous proposer des temps forts autour de l’automation du bâtiment. Formation, séminaires, nouveautés, étude de l’Office fédéral de l’énergie, lancement de nouveaux systèmes. Vous avez bien lu «temps forts», profitez-en pour étudier l’intégralité de ce numéro. Pour terminer, un message entendu à la radio: l’intelligence artificielle, c’est du calcul mis à disposition de l’homme pour le seconder et ça reste du calcul. Alors autant l’utiliser à bon escient. Smart home, sweet home!

Pierre Schoeffel

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Technologie de pointe Avec l’assortiment metalplast®, Walter Meier offre une palette complète, performante et de qualité qui assure aux utilisateurs une installation ainsi qu’un fonctionnement qui répondent à toutes les exigences. Metalplast® compact-neo 20, avec une hauteur de mise en œuvre de seulement 20 mm, est la solution spécifique idéale pour les assainissements et rénovations. Vous en saurez plus sur ce thème et sur des objets de référence actuels ainsi que sur d’autres nouveaux produits de Walter Meier en lisant le nouveau numéro de la «Blue Gazette», joint au Bâtitech. Walter Meier (Climat Suisse) SA Z.I. de la Veyre B, St-Légier 1800 Vevey Tél. 021 943 02 22 ch.climat@waltermeier.com www.waltermeier.com

4 Réservé aux performances exceptionnelles dans la branche du sanitaire 6 Une climatisation aussi puissante qu’imperceptible 8 Grundfos reçoit le prix de l’innovation 10 Premier immeuble autosuffisant en énergie au monde 12 Un nouvel élan pour l’automation du bâtiment 14 Grand intérêt pour l’habitat intelligent à Smart Home 2016 15 F. Hoffmann-La Roche opte pour Siemens 16 Hepia Genève, manufacture de créativité en bâtiment

produits

19 La douche à l’italienne pour les espaces réduits 20 A chacun son style 22 Le modulateur TA et le TA-Slider 24 L’optimisation énergétique: une nécessité pour les entreprises suisses 26 Une robinetterie aux utilisations multiples 27 Des possibilités de conception illimitées 28 Chauffe-eau ultraperformants

partie techniqueI 44

29 Quand l’élégance influence l’achat 30 Câbles monomode avec nouvelles fibres 30 Régulateur d’énergie réactive connecté 31 Gamme StandardDue KNX 31 Des boîtiers de table dotés d’un design séduisant 32 Intégration OCA pour une communication sans faille avec les systèmes multimédias 33 PUNCTOLED COB – pour agir en un tour de main 33 Eltako: le système radio des bâtiments. Série 14

partie technique

34 Protection contre le feu: plus de responsabilités personnelles 38 Des générateurs de chaleur efficaces et un concept de chauffage innovant 40 Entretien avec Robert Gemelli 42 Réflexions sur la mise en réseau des bâtiments 44 Pourquoi l’automation des bâtiments n’est-elle pas toujours née comme ici? 48 Intégration de la protection solaire dans la gestion technique du bâtiment


sommaire

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partie technique I 48 exposition

52 Dätwyler Cabling Solutions est le sponsor principal de la Com-Ex 53 Le rendez-vous du secteur romand de la sécurité

associations

54 Excellent bilan d’exploitation pour le projet pilote 56 Essai d’étanchéité et de résistance des installations d’eau 59 Perspective Acier 60 Lumière et ombre de la branche solaire 61 Minergie pense plus loin

formation

62 Training cérébral pour apprenants et spécialistes

64 Questions et réponses sur la NIBT

toit d’or

66 Toit aux lignes claires et arêtes tranchantes

carnet

69 Pallier la pénurie de personnel qualifié 70 Des constructions en acier innovantes donnent le ton 72 Profiter du programme Automation des bâtiments KliK

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Prix Geberit

Réservé aux performances exceptionnelles dans la branche du sanitaire Geberit attache une importance toute particulière à la formation et à la formation continue dans la branche du sanitaire. Les jeunes professionnels ainsi que les cadres de la branche du sanitaire ont été récompensés pour la cinquième fois consécutive pour leurs excellentes performances dans la formation et la formation continue. C’est dans une ambiance festive que le prix réservé aux performances exceptionnelles dans la branche du sanitaire a été remis le 4 novembre 2015 dans la Maag Halle à Zurich. Le triple roi de la lutte Jörg Abderhalden était l’orateur invité de cette cérémonie. Son exposé expliquant un chemin pas toujours facile pour atteindre le sommet a fortement impressionné les hôtes. Le prix Geberit réservé aux performances exceptionnelles dans la branche du sanitaire fut lancé en 2010 à l’occasion du 10e anniversaire du centre d’information Geberit GIZ (Geberit Informationszentrum à Jona). Ce prix avait été doté d’une somme de 250 000 francs pour une durée de quatre ans. Depuis son lancement, le montant du prix de CHF 250 000 a été attribué à plus de 400 lauréats. Compte tenu des réactions positives et des expériences faites, Geberit a décidé l’année passée de continuer son œuvre et de relancer le prix Geberit réservé aux perfor-

mances exceptionnelles dans la branche du sanitaire pour quatre années supplémentaires (jusqu’en 2018) avec la même somme de CHF 250 000.–.

La fierté suscitée par la relève en sanitaire Accompagnés de leurs formateurs, parents et amis, les lauréats se présentèrent en grand nombre dans la Maag Halle pour une remise de prix festive. Ont été récompensés, les meilleurs apprentis par canton ayant obtenu leur certificat fédéral de capacité CFC dans les disciplines

Walter Brändle, adjoint de la direction de Geberit Distribution SA, remit personnellement la récompense à chaque lauréat.

Le triple roi de la lutte et Suisse de l’année 2007, Jörg Abderhalden, captiva les hôtes avec son récit, à savoir comment il est parvenu au sommet. (Photos: Ben Huggler)

installateur sanitaire, planificateur en technique du bâtiment secteur sanitaire ainsi que leurs entreprises formatrices pour la grande contribution à leur réussite ainsi qu’aux nouveaux maîtrisés (diplôme fédéral d’installateur et de planificateur sanitaire) au bénéfice des meilleures qualifications ainsi qu’aux diplômés des hautes écoles professionnelles. Walter Brändle, adjoint de direction de Geberit Distribution SA, se chargea à nouveau de remettre personnellement les récompenses aux lauréats. Il félicita la relève du sanitaire au nom de Geberit: «Les jeunes professionnels peuvent être très fiers d’eux – ils ont réalisé des perfor-


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mances exceptionnelles, en maîtrisant leurs examens finaux avec succès et constituent un gain inestimable pour la branche du sanitaire. Ils assurent la relève des professionnels et des cadres dans la technique du bâtiment.»

La recette du champion: le succès grâce à la discipline A également réalisé des performances exceptionnelles, l’orateur de cette remise de prix festive, le triple roi de la lutte et Suisse de l’année 2007, Jörg Abderhalden. Dans son impressionnant exposé, il expliqua que la route conduisant à l’objectif et au sommet ne chemine pas toujours en ligne droite. Et c’est en persévérant, malgré les graves blessures, qu’il lui fut possible d’atteindre des performances sportives exceptionnelles et de réaliser ce que personne n’avait réussi avant lui: le titre de triple roi de la lutte. Avec ce succès et bien d’autres, Jörg Abderhalden est aujourd’hui encore considéré comme étant le meilleur lutteur de tous les temps. Le couronnement de tels succès nécessite – conformément à la recette de Jörg Abderhalden – un environnement parfait, de la discipline et une volonté à toute épreuve. Cette persévérance est également présente chez les lauréats du prix Geberit réservé aux performances exceptionnelles dans la branche du sanitaire.

Les meilleurs de leur canton: CFC d’installateur sanitaire et de planificateur en technique du bâtiment, secteur sanitaire.

La branche du sanitaire est également gagnante L’objectif du prix Geberit est de soutenir la formation et la formation continue des professionnels et des cadres dans la branche du sanitaire et d’encourager la relève aux bonnes performances. En sa qualité de partenaire fiable de la branche, Geberit désire promouvoir l’image de la branche du sanitaire et renforcer continuellement la collaboration avec ses partenaires, écoles professionnelles supérieures, étudiants, centres de formation, entreprises formatrices et apprentis. Un niveau de formation élevé des professionnels et des cadres dans la branche du sanitaire est indispensable au succès durable et à l’existence de la branche dans l’actuel contexte économique toujours plus exigeant. ■

Geberit Distribution SA 8645 Rapperswil-Jona www.geberit.ch

Grandement associés au succès de la formation sont aussi les formateurs. Ils furent également bénéficiaires du prix Geberit remis par Walter Brändle.

Les lauréats de la formation continue: installateur sanitaire avec maîtrise fédérale, planificateur sanitaire avec maîtrise fédérale, bachelor en technique du bâtiment HLKS.

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Walter Meier

Une climatisation aussi puissante qu’imperceptible Le superbe Business Center Marin, au bout du lac de Neuchâtel, exigeait une solution de climatisation impeccable. B-Tech a relevé le défi avec une solution proposée par Walter Meier: des poutres climatiques actives signées Halton. Plus de 60 d’entre elles ont été installées. Elles délivrent – en toute discrétion – un confort optimal.

Salon.

Un restaurant aux généreux volumes pouvant accueillir 250 couverts, un espace VIP pour une douzaine de personnes et une splendide salle de conférence de 1200 m3 offrant 140 places assises. Le Business Center Marin tient à offrir une expérience harmonieuse et élégante à ses clients. Et cela passe aussi par la climatisation. «Les exigences du maître d’œuvre Migros Neuchâtel-Fribourg étaient très élevées, confirme Roland Chapuis, du bureau technique Btec.ch. Ils ont demandé une

Salle de conférence 1.

climatisation puissante et rapide, mais aussi invisible, silencieuse et imperceptible!» Paradoxalement, l’ingénieur n’a pas eu à réfléchir longtemps pour trouver la solution idéale. Seules les poutres climatiques actives Halton – dont Walter Meier est le distributeur suisse exclusif depuis plusieurs années – répondaient aux contraintes du projet. Dans ces poutres climatiques actives, intégrées au faux plafond, l’air est refroidi au contact d’un tuyau d’eau à 14 degrés et s’échappe par des évents latéraux. Par induction, l’air ambiant est aspiré au centre de la poutre. La pression est faible et les flux verticaux restent imperceptibles grâce à un effet Coanda. Cette discrétion n’est pas à la portée de toutes les solutions: les différents espaces du Business Center Marin sont en effet soumis à de brusques changements de conditions – plusieurs dizaines de personnes peuvent y entrer ou sortir en même temps. «Les poutres climatiques actives étaient le seul système capable de réagir très rapidement sans que l’on ressente de grosses différences de température ou des courants d’air, explique Roland Chapuis. Le confort est optimal.»


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Salle de conférence 2.

Le silence est une autre qualité convaincante de la solution. Cela se vérifie tout particulièrement dans la salle de conférence, conçue pour accueillir aussi des concerts de musique classique. Aucun bruit de moteur ou de ventilateur ne vient troubler l’acoustique soignée des lieux. Même quand la climatisation fonctionne. Au total, plus de 60 poutres actives ont été installées. Puisqu’elles sont disponibles dans toutes les couleurs et alignées au plafond, on ne les voit pas. Ce qui ravit Ken Mollard, manager du projet à Migros Neuchâtel-Fribourg: «Nous avions exigé que rien ne Business Center Marin vienne perturber l’harmonie des Lieu: lieux, et c’est le cas! Le résultat est Marin-Epagnier (NE) réussi.» Maître d’œuvre: Confort et esthétique ne devaient Société coopérative bien sûr pas se payer en terme Migros Neuchâtel-Fribourg d’efficience énergétique. Mais, là Bureau technique: BTech encore, les poutres Halton se réSystème de climatisation: vèlent optimales. Avec leur eau à 14 degrés, température plus éleWalter Meier vée que celle d’autres solutions, Equipements installés: elles sont moins gourmandes climatisation intégrée, en énergie. Elles sont gérées par comprenant des poutres un système autonome qui, noclimatiques, free cooling, tamment, baisse leur puissance récupération des rejets à 10–20 % quand les espaces ne thermiques, pompes à sont pas utilisés. chaleur en cascade, panPar ailleurs, Walter Meier a aussi neaux solaires. fourni des équipements de free cooling et de récupération des rejets thermiques. La climatisation du Marin Business Center optimise ainsi les échanges d’énergie, notamment avec un fitness-spa voisin. «La climatisation est efficace, nous n’avons jamais d’impression de chaud-froid. Elle est complètement silencieuse et visuellement parfaitement intégrée, résume-t-on chez le maître de l’ouvrage. Nous sommes très heureux de ce choix.» ■ www.waltermeier.com


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Alpha3 de Grundfos

Grundfos reçoit le prix de l’innovation

La version du modèle à rotor noyé conçu pour la compensation hydraulique simple et le plus vendu dans le monde a reçu le label de qualité Plus X Award 2016 dans les catégories innovation, qualité supérieure, fonctionnalité et écologie. Le

compensation hydraulique. Alpha3 est, comme le modèle sœur Alpha2, une pompe de recirculation à rotor noyé hautement efficace et à réglage électronique avec un moteur à aimant permanent et la technologie AudoAdapt, mais en sortie usine, elle est préparée pour la communication avec Alpha Reader. Le Reader disponible comme accessoire séparé est fixé sur la tête de la pompe pour la lecture des données d’exploitation et transfère, en temps réel, le courant volumique, la

Plus X Award est un prix d’innovation reconnu à l’échelle internationale pour les produits industriels des domaines de la technologie, du sport, du lifestyle et se caractérise par sept différentes catégories de produits complets. Le jury a été convaincu entre autres par le concept innovateur avec lequel la pompe peut être utilisée comme capteur pour la

hauteur de pompage, la consommation énergétique et d’autres données par interface bluetooth sur un smartphone ou une tablette. Grâce à l’application Grundfos-App GO Balance, il est possible de procéder à la compensation hydraulique de tous les corps de chauffage à la maison à l’aide de l’appareil mobile. Lors du processus, le logiciel exécute les différen-

La pompe de recirculation de chauffage Alpha3 de Grundfos a reçu le prix de l’innovation Plus X Award.

tes étapes et effectue les calculs nécessaires. «Alpha3 permet, à moindre coût et ce même dans les installations plus petites, d’effectuer une compensation hydraulique précise qui est conforme aux normes et aux exigences de pompage», explique Martin Palsa, directeur régional DACH chez Grundfos. « Il s’agit d’une solution orientée sur la pratique et destinée aux professionnels, elle contribue ainsi à une exploitation plus efficace d’un plus grand nombre d’installations de chauffage. Par conséquent, nous nous réjouissons du fait que notre concept innovant ait reçu le célèbre prix Plus X Award.» En plus des fonctions spéciales pour la compensation hydraulique, la nouvelle Alpha3 est équipée d’un système hydraulique et des dernières innovations de la série des pompes de chauffage. A cela s’ajoutent un moteur à aimant permanent extrêmement performant, la technologie AutoAdapt avec une courbe caractéristique à ajustement automatique et des fonctions pratiques pour un fonctionnement en toute fiabilité, parmi lesquelles une protection contre la marche à sec avec contrôle de la situation de charge et un démarrage sécurisé pour éliminer les dépôts de salissures après une longue période d’inactivité. A l’instar de la gamme Alpha2, la nouvelle gamme Alpha3 affiche les meilleures performances de sa catégorie avec un indice d’efficacité énergétique (EEI) inférieur ou égal à 0,15 (modèle Alpha3 25-40 180). ■



Alpiq construit la pièce maîtresse

Premier immeuble autosuffisant en énergie au monde

Le premier immeuble autosuffisant en énergie, sans raccordement au réseau électrique, est en cours de construction à Brütten (ZH). Sa pièce maîtresse est une batterie d’accumulateurs d’Helion Solar, une entreprise du groupe Alpiq. Cet accumulateur spécial ne couvre pas seulement les besoins quotidiens en énergie, il assure aussi le flux d’énergie dans l’immeuble. Avec ce projet tourné vers l’avenir, Alpiq se positionne comme fournisseur de solutions éprouvées dans la production et le stockage décentralisés d’énergie. Alpiq étend ses activités de prestations de services énergétiques dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie du groupe. La maison du futur est un immeuble autosuffisant en énergie de neuf appartements à Brütten, dans le canton de Zurich. Ce bâtiment unique en son genre n’a besoin d’aucun approvisionnement énergétique externe et n’est par conséquent pas raccordé au réseau électrique. Les premiers habitants emménageront à l’été 2016. Ils se fourniront exclusivement en énergie solaire qui sera produite par

les modules photovoltaïques disposés sur le toit et la façade. Cette maison du futur est un projet pionnier et une inspiration pour les bâtiments économes en énergie.

Alpiq se positionne dans l’efficacité énergétique L’efficacité énergétique est un facteur clé de la mise en œuvre de la Stratégie énergétique 2050 et un marché en pleine

croissance pour l’industrie solaire. Helion Solar, qui appartient au groupe Alpiq, est la plus grande entreprise suisse d’installation de systèmes photovoltaïques pour la production d’électricité et le stockage de l’énergie. Avec cette entreprise spécialiste de l’énergie solaire, Alpiq se positionne sur les marchés en pleine croissance de l’efficacité énergétique et de l’industrie solaire. L’entreprise propose des solutions


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complètes dans les domaines smart energy, enveloppe de bâtiment et remplacement de toiture, photovoltaïque pour le chauffage et batteries d’accumulateurs.

Un accumulateur intelligent pour les besoins à court et à moyen terme L’immeuble de Brütten est un projet phare d’Umwelt Arena Spreitenbach. Helion Solar prend en charge la planification, la fourniture et l’installation de la pièce maîtresse de ce projet unique au monde. L’accumulateur emmagasine le courant produit pour qu’il soit utilisé à court et à moyen terme. L’installation est en outre responsable de la gestion du flux d’électricité dans le bâtiment, de la totalité de la planification de l’approvisionnement en électricité et de la constitution de réserves de courant suffisantes. En été, une heure de temps ensoleillé suffit déjà pour alimenter l’immeuble en électricité pendant une journée. La capacité de l’accumulateur a été choisie de manière à lui permettre de fournir à l’immeuble une quantité d’énergie suffisante pour trois à quatre jours.

Accumulateur longue durée avec pile à combustible pour les journées froides sans soleil Un système sophistiqué, composé de différents éléments d’accumulation, garantit que le bâtiment disposera d’une quantité d’énergie suffisante même pendant les périodes de mauvais temps. En effet, cet immeuble autosuffisant en énergie doit être capable d’assurer sa propre fourniture en électricité pendant un hiver de trois mois froids et sans rayonnement direct du soleil. Dans ce cas de figure exceptionnel, l’immeuble puisera son énergie dans un accumulateur longue durée placé dans le sol. L’installation sophistiquée d’Helion Solar utilise pour cela l’énergie solaire en excédent pour produire de l’hydrogène par hydrolyse à partir d’eau. L’hydrogène produit est stocké et transformé en cas de besoin en énergie électrique et thermique dans une pile à combustible. ■ www.alpiq.com

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Programme Automation des bâtiments de la Fondation KliK

Un nouvel élan pour l’automation du bâtiment

Réduire les coûts d’énergie dans les bâtiments existants, gagner en confort et sécurité tout en augmentant la valeur des biens immobiliers? C’est possible grâce à la modernisation des systèmes d’automation du bâtiment. Un nouveau programme de soutien devrait stimuler ce potentiel encore trop peu considéré. Gaëlle Fumeaux *

Après l’enveloppe du bâtiment, l’automation Malgré un prix de l’énergie actuellement bas, l’assainissement énergétique du parc immobilier suisse reste une priorité. Il y a plus de 10 ans déjà, la Fondation Cen-

time Climatique lançait son premier programme de soutien dans ce domaine, le fameux Programme Bâtiments. C’était à ce moment-là l’isolation de l’enveloppe du bâtiment qui était au centre de toutes les attentions. En 2010, la Confédération a repris ce programme. Un milliard de CHF a été investi dans quelque 80 000

projets d’assainissement. Depuis peu, c’est aussi l’automation du bâtiment, comprenez la régulation et l’interconnexion de la technique du bâtiment, qui est soutenue. La Fondation KliK qui a repris les activités nationales de la Fondation Centime Climatique a créé un programme de soutien afin de donner un nouvel élan à la branche de l’automation du bâtiment. Les technologies liées à l’automation du bâtiment sont matures et disponibles sur le marché. Reste que lors d’assainissement, cette thématique est malheureusement encore trop souvent mise de côté. ➜

Le Chablais Centre Migros d’Aigle vient notamment de moderniser l’automation du chauffage, de l’aération et du refroidissement afin de passer de la classe D à la classe B. Ce projet sera présenté dans le cadre d’un séminaire organisé à Genève le 27 avril et présenté en page 72. (© Migros Vaud)


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Gain en efficience et diminution des coûts énergétiques Bâtiments selon la norme SIA 386.110. Une surface commerciale qui est modernisée de la classe d’efficience en automation D à B consomme 47 % d’énergie en moins, selon la norme. (Source: Fondation pour la protection du climat et la compensation CO2 KliK)

La norme SIA 386.110 comme point de départ Afin de s’intégrer au mieux dans les mécanismes existants, le programme d’automation des bâtiments de la Fondation KliK se base sur la norme de référence en matière d’automation des bâtiments en Suisse, à savoir la norme SIA 386.110. Cette norme répartit les systèmes d’automation des bâtiments en quatre classes de performance, A, B, C ou D (voir graphique). Le programme soutient l’assainissement de bâtiments existants tels que des immeubles résidentiels, des bureaux, des surfaces commerciales ou encore des hôpitaux permettant de passer de la classe de performance D ou C à la classe B ou A. Pour atteindre les classes B et A, différentes mesures d’optimisation sont à mettre en œuvre dans les domaines suivants: chauffage, refroidissement, ventilation, eau chaude sanitaire et gestion technique du bâtiment. Tous les critères détaillés sont disponibles sur le site internet dédié:

Le Chablais Centre Migros à Aigle,un exemple de projet à succès Le Chablais Centre Migros, à Aigle, a été l’un des tout premiers projets à bénéficier de ce programme de soutien. Constamment à la recherche des meilleures solutions permettant l’amélioration de l’efficacité énergétique de son parc immobilier, Migros Vaud a choisi d’intégrer un système d’automation du bâtiment complet lors de la rénovation de son centre MMM d’Aigle. Une amélioration de la classe de performance D à B a ainsi pu être obtenue pour cette surface commerciale de plus de 23 000 m2. La Fondation KliK soutient ce projet à hauteur de plus

de 140 000 CHF, le montant de subvention étant une fonction de la surface chauffée, du type d’utilisation du bâtiment et de l’amélioration de la classe de performance.

Les conseillers de projet accrédités sont là pour vous soutenir

Caractéristiques principales des quatre classes d’efficience d’automation du bâtiment A à D. (Source: Fondation pour la protection du climat et la compensation CO2 KliK)

Qui dit programme de subvention, dit parfois travail administratif conséquent. Afin de libérer les propriétaires d’immobilier de cette charge, la Fondation KliK a accrédité plus de 80 conseillers de projet actifs dans toute la Suisse qui récoltent notamment les données nécessaires à la détermination de la classe de performance selon la norme SIA 386.110. Le conseiller de projet accrédité accompagne le propriétaire de projet pour toutes les démarches administratives, de la clarification de l’éligibilité du

* Gaëlle Fumeaux est responsable Suisse romande et Tessin auprès de la Fondation pour la protection du climat et la compensation de CO2 KliK.

projet à l’obtention de la subvention. La liste actuelle des conseillers de projet accrédités est disponible sur le site internet du programme et renseigne sur les cantons concernés par leurs activités.

Demandes de projets à déposer jusqu’à fin 2017 Le programme s’échelonne sur une période de temps restreinte, les demandes de projet doivent être formulées rapidement. Celles-ci doivent parvenir à la Fondation KliK avant la prise de décision d’investissement qui est souvent symbolisée par la commande de l’installation d’automation. Les demandes peuvent, dans un premier temps, être déposées jusqu’à fin 2017. La prolongation de ce programme de soutien dépend de l’évolution de la politique climatique suisse post-2020. ■ www.automationbatiments.klik.ch

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Séminaire et exposition

Grand intérêt pour l’habitat intelligent à Smart Home 2016

Organisé par Electrosuisse en partenariat avec le GNI/IRB, l’USIE et le VSRT, le séminaire Smart Home à drainé un public de plus de 130 personnes vers le SwissTech Convention Center de Lausanne, le 8 mars dernier. Intitulée «La maison communicante», la manifestation avait pour objectif de traiter la thématique de la diversité des structures de communication ainsi que les divers protocoles existants dans l’univers domotique. Elle a mis en évidence

des exemples instructifs de réalisations dans ce domaine et complété les présentations par la présence d’exposants. Grâce à la diversité des conférenciers et de leur intervention, l’ensemble des enjeux de l’habitat intelligent a été abordé.

Force est de constater que les technologies disponibles actuellement permettent de réaliser des prouesses non seulement pour des villas haut de gamme mais également des appartements tout à fait courants. Les orateurs ont exposé de manière pragmatique l’importance du travail accompli par l’intégrateur, un métier plein d’avenir. Il est chargé de comprendre l’ensemble des différentes fonctions techniques d’une habitation, telles que le chauffage,

(Photo: Défi Technique SA)


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l’éclairage, le fonctionnement des stores, mais également l’installation multimédia. Sa mission consiste à assurer la globalité de la gestion des techniques présentes dans l’habitat. C’est lui, le chef d’orchestre étant en charge de l’interopérabilité des technologies et des solutions.

Pourquoi une maison intelligente? S’il faut effectuer un choix parmi la liste bien fournie des avantages que peut procurer un smart home à ses occupants et qui ont été exposés, on citera spontanément les fonctions d’assistance au quotidien. Extinction de toutes les lumières quand on quitte la maison, programmation de scénarios d’éclairage, régulation du chauffage en fonction des besoins effectifs. En rester là serait très réducteur,

en effet, une maison intelligente s’adapte à la météo, aux prévisions, aux habitudes et souhaits des occupants. Son fonctionnement devient pilotable à distance, à l’aide d’une tablette, d’un ordinateur ou d’un smartphone. Les utilisateurs confirment que l’on ne peut plus se passer de ces fonctions quand on a pris l’habitude et ils relèvent un autre point important: une maison intelligente s’adapte à l’évolution des besoins des habitants. Des prises de courant non disponibles à l’endroit souhaité, des commandes de points d’éclairage mal placés, tout le monde connaît, sans parler des besoins et habitudes des enfants qui se transforment continuellement. Le savoir-faire présenté par les intervenants force l’admiration. Dommage que trop souvent, il est méconnu ou non pris

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(Photo: Cynthia Hengsberger)

en compte par les architectes. C’est l’un des constats qui a été fait par le public présent à Lausanne. Il reste du chemin à parcourir à ce sujet et c’est un défi à relever par l’ensemble des protagonistes de la branche électrique. ■

F. Hoffmann-La Roche opte pour Siemens La société pharmaceutique suisse F. Hoffmann-La Roche a commandé des systèmes de protection incendie et d’automatisation du bâtiment chez Siemens pour la construction de nouveaux bâtiments sur le site de Kaiseraugst près de Bâle. La commande porte sur un montant de 1,5 million d’euros. Les travaux devraient être terminés en été 2017. Au cours des années à venir, F. Hoffmann-La Roche compte agrandir son site avec plusieurs bâtiments. L’un d’entre eux sera le nouveau bâtiment d’accueil, qui abritera notamment des bureaux de sécurité, un café-bar et un centre de remise en forme. Un second bâtiment abritera trois auditoriums pouvant accueillir 650 personnes au total, ainsi qu’un parking souterrain. La division Building Technologies de Siemens équipera les bâtiments représentatifs de ses détecteurs d’incendie Sinteso. De plus, Siemens s’est vue attribuer le contrat pour l’automatisation du bâtiment, qui sera réalisée avec la plateforme Desigo. Cela inclut également la régulation intelligente du chauffage, de la ventilation et de la climatisation dans chaque local (Total Room Automation; TRA), ce qui contribuera largement à créer des

(Photo: Siemens)

conditions ambiantes agréables pour les personnes qui se trouvent dans les bâtiments. ■

www.siemens.ch/buildingtechnologies

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Opération portes ouvertes

hepia Genève, manufacture de créativité en bâtiment Les 11 et 12 mars derniers, un public nombreux et intéressé a profité de l’opération portes ouvertes organisée par hepia, la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève. La direction parle d’un franc succès, tant du point de vue fréquentation que du point de vue imagination. La créativité des élèves surprend chaque année, aussi bien le personnel de l’école que le public et les partenaires.

Il faut des ingénieurs capables de les conseiller dès le début du projet.» La Haute école a vu très juste lorsqu’elle a décidé de mettre ce cycle de formation en place. Il correspond à un besoin urgent du marché. Compte tenu de l’évolution ultrarapide des technologies, il faut des spécialistes dotés d’une vision large de la technique du bâtiment et capables d’appréhender l’ensemble des fonctions. Démonstration en a été faite lors des portes ouvertes et si la direction met l’accent sur la créativité et l’imagination des élèves, c’est qu’elle compte bien veiller à ce que la région garde, voire améliore encore sa capacité d’innovation. Il s’agit d’une nécessité à l’échelle du pays.

Pour que la Suisse reste numéro un mondial

Opération portes ouvertes avec un «fil rouge» bien visible partout.

Pierre Schoeffel * Il est vrai que l’Ecole fait de plus en plus parler d’elle dans le monde professionnel. En effet, elle dispose de quatre départements proposant au total neuf filières de formation aux élèves. Le département Construction et environnement offre à lui seul les quatre possibilités suivantes: Architecture, Architecture du paysage, Génie civil, Technique des bâtiments. Cette dernière filière est unique en Suisse romande et est centrée sur l’énergie et le développement durable. Elle permet une vision globale du bâtiment et de son environnement, en réunissant plusieurs do-

(Source: hepia)

maines de compétences dans un cursus interdisciplinaire. Celui-ci est proposé en tant que formation professionnelle à temps partiel sur une durée de 4 ans. Cette formation permet à des personnes actives dans le secteur de l’électrotechnique, de la CVC, ou travaillant dans la conception architecturale, d’accéder au métier d’ingénieur. Le cycle d’études débouche sur un diplôme de Bachelor of Science HES-SO in Energy and Building Technology accrédité au niveau suisse et européen. Claude Willemin, collaborateur scientifique de l’école, décrit la finalité du cursus avec beaucoup de pragmatisme: «Les maîtres d’ouvrage sont parfois hésitants.

Les remous déclenchés par la décision de Banque Nationale Suisse, en début 2015, de mettre fin au taux plancher par rapport à l’euro ont quelque peu bouleversé l’économie suisse et par voie de conséquence, ont eu des influences inévitables sur les investissements dans le bâtiment. Les stratégies ou recettes à mettre en place par les entreprises pour rester compétitives ne sont pas nombreuses. Parmi les chances de réussite, les grands chefs d’entreprise ont notamment mis l’accent sur la capacité d’innovation pour faire face. On ne le sait vraisemblablement pas assez: d’après l’Indice Mondial de l’Innovation, la Suisse arrive en tête du classement. L’Indice Mondial de l’Innovation (GII), est publié chaque année depuis 2007, conjointement par l’Université Cornell, l’INSEAD et l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI, une institution spécialisée des Nations Unies). Le GII fait notoirement figure de référence parmi les indices de l’innovation. Il évalue continuellement les facteurs de l’innovation en renseignant sur le profil de 141 pays, les données concernant le classement, les points forts et les points faibles à travers


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79 indicateurs. Il ‹agit d’un précieux outil de comparaison qui permet aux décideurs, aux chefs d’entreprise et à l’ensemble des acteurs de la vie économique de jauger la capacité d’innovation d’un pays et d’évaluer en permanence les progrès accomplis. Si la Suisse est numéro un mondial, cela est pour une bonne part dû à son sys-

faite conformité avec les besoins des occupants et à consommer uniquement l’énergie strictement nécessaire. Les spécialistes des automatismes du bâtiment sont bien placés pour confirmer qu’il y a lieu de pallier ce manque, car il faut pouvoir assurer à grande échelle la concordance technologique et la planification entre les différents corps de métier.

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3e année. Le contenu du cours de domotique a été minutieusement préparé par Georges Berweiler du bureau d’ingénieur Efficience, Energie & Habitat, qui assure le rôle d’enseignant. L’ensemble du cours de domotique s’articule autour de KNX, qui a été choisi en tant que standard indépendant des constructeurs. Georges Berweiler propose une

La filière Technique du bâtiment a été à l’honneur avec sa «maison en carton».

tème éducatif ainsi qu’à la qualité et à la proximité de la pratique, de l’enseignement dispensé dans ses écoles.

La bonne formule pour la technique du bâtiment Pour l’avenir du secteur d’activité du bâtiment et en vue d’affronter les aléas dus aux soubresauts de l’économie, hepia a assurément opté pour la bonne formule. La nouvelle filière en Technique des bâtiments qui travaille en partenariat avec l’illustre Haute Ecole Spécialisée de Lucerne (HSLU) remédie à une lacune en matière de formation en Romandie. En effet, les ingénieurs disposant de la compréhension et de la maîtrise de l’ensemble des métiers des techniques du bâtiment ne sont pas légion. Pourtant, à l’heure où la numérisation du bâtiment bat son plein, il faut disposer de connaissances étendues pour optimiser l’exploitation des bâtiments, leur consommation énergétique. Il faut surtout être capable de créer des solutions innovantes amenant le bâtiment à fonctionner en par-

Par ailleurs, le fait de réunir architectes et ingénieurs au sein d’une même école est une démarche bien en phase avec la réalité du marché. Aujourd’hui, trop peu de projets sont considérés dans leur globalité, lors de la phase de conception, faute d’un dialogue précoce entre architectes et automaticiens. Le concept hepia va contribuer grandement à faire évoluer les mentalités. A la clé, une meilleure capacité d’innovation, une source de créativité et d’imagination, permettant de continuer à faire figurer la branche d’activité du bâtiment parmi l’élite mondiale.

L’automatisation du bâtiment en bonne place On a donc réservé une place de choix à l’automatisation du bâtiment dans le cadre du programme de formation de la filière Technique du bâtiment. Pour assurer l’enseignement de la domotique aux élèves, l’école prévoit un module «Systèmes électriques, Domotique et Eclairagisme» en 2e année, puis un module «Systèmes techniques et sécurité» en

approche approfondie du sujet. A la sortie de l’école, les ingénieurs disposeront des outils et connaissances nécessaires pour bien gérer un projet KNX.

Pratique à l’honneur Le cours d’automation des bâtiments est bien entendu articulé autour de travaux pratiques effectués sur un banc d’essai modulaire construit à l’aide de composants multifournisseurs intégrant les principales fonctions domotiques imaginables. Parmi les nombreuses fonctions à maîtriser par les élèves durant leur formation, on peut citer: • la gestion des scènes d’éclairage • les commandes centralisées (éclairage, stores, chauffage et ventilation) • la protection solaire avec optimisation en fonction de l’éclairage naturel ou la priorité au chauffage • la régulation constante de l’éclairage en fonction de la présence et de l’éclairage ambiant

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Présentation des Hautes Ecoles en Suisse: un sujet attirant un large public.

Banc d’essai d’automatismes du bâtiment: étalage de nombreuses fonctions.

• la modification des consignes de chauffage en cas d’absence ou d’ouverture des fenêtres • l’aération contrôlée selon les besoins (présence et qualité de l’air) • la surveillance des lumières, ouvrants, équipements techniques et consommations • la gestion des alarmes La plupart de ces fonctions ont fait l’objet de démonstrations au cours de l’opération portes ouvertes.

Les fenêtres doivent très souvent présenter d’excellentes qualités acoustiques. Leur ouverture doit avoir des conséquences sur le fonctionnement du chauffage, de la climatisation ou de la ventilation.

Facile, intuitive, la visualisation attire tous les futurs propriétaires.

De quoi donner envie aux jeunes . . . . . . et moins jeunes désireux de se perfectionner dans la technique du bâtiment et les automatismes. C’est d’ailleurs la filière Technique des bâtiments qui a été à l’honneur pour cette édition. Elle a déployé son savoir-faire au travers d’une «maison en carton» au service de l’énergie. En particulier, le passage dans la salle de cours de domotique a permis de bien appréhender le sujet. Les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir les diverses possibilités offertes par la gestion de l’éclairage, des stores et ouvrants. Pour la mise en évidence des avantages de l’interconnexion des fonctions, une démonstration ludique effectuée à l’aide d’une cabine de douche a été très suivie. En fonction de la qualité de l’air mesurée dans la cabine en temps réel, la couleur de l’éclairage s’est modifiée du vert au rouge en passant par diverses nuances. Cette démonstration

permet de comprendre aisément les conséquences et avantages d’une intégration complète des fonctions et des différentes techniques dans un bâtiment. Pour couronner le tout, la visualisation de l’ensemble de l’installation via tablette, smartphone et PC et le monitoring en temps réel, notamment de la consommation énergétique, ont eux aussi suscité bien des envies.

Un avenir bien tracé La formation de Bachelor of Science HES-SO in Energy and Building Technology s’adresse à des personnes dans la vie active, donc expérimentées et prêtes à investir deux soirs par semaine et la journée entière du vendredi. On peut s’attendre à ce que la première promotion sortant en juin de cette année fournira des ingénieurs convoités ou pouvant s’attendre à une belle promotion dans leurs entreprises respectives. Claude Willemin et Georges Berweiler sont persuadés, à forte raison, de s’être engagés dans un pari gagnant. Dans le milieu du bâtiment, on parlera très vite des ingénieurs hepia sortants. A l’avenir, la demande sera forcément très soutenue, stimulée par l’état d’esprit gagnant des responsables: «L’école s’adapte et corrige en fonction des retours d’information en provenance du milieu professionnel. Nous devons rester en phase avec le marché.» ■

* Rédacteur électrotechnique


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«Walk In Vario»

La douche à l’italienne pour les espaces réduits La nouvelle série de douche Artweger 360° offre des solutions pour toutes les salles de bains. Avec la «Walk In Vario», Artweger propose une douche à l’italienne, particulièrement adaptée pour les salles de bains à espace réduit. La caractéristique de la «Walk In Vario» est le grand panneau de verre, qui fournit une protection adéquate contre les éclaboussures. Pas de cadre, pas de porte, pas de barrières, voilà une utilisation généreuse de l’espace. La «Walk In Vario» comprend une grande vitre fixe et une petite vitre mobile. Equipée de la charnière pivotante TWIN, la petite vitre prend le rôle de la porte d’entrée, s’ouvrant à 180° des deux côtés.

Cette porte peut donc être complètement replié – une nouveauté absolue, pour laquelle un brevet a été déposé. Les avantages pour le spécialiste sanitaire et l’utilisateur sont évidents: la nouvelle «Walk In Vario» permet une utilisation optimale et flexible de l’espace. S’agissant de deux vitres de tailles plus réduites, celles-ci sont aussi plus faciles à transporter et à installer. «La ‹Walk In Vario› de Artweger est une de plusieurs déclinaisons de notre gamme de douche Artweger 360°», souligne le directeur général Bruno Diesenreiter. «En plus, nous proposons aussi des douches Artweger 360° sur mesure prenant en compte les demandes du client et les exigences des espaces, comme par exemple des inclinaisons ou des hauteurs inhabituels.

Nous livrons des vitres avec des tailles sur mesure selon les besoins». ■ www.artweger.at

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Série «Harmonieux».

Style sobre et élégant.

Série «Créatif».

Gétaz-Miauton

A chacun son style Son propre style de décoration n’est pas toujours facile à définir. D’autant plus qu’en matière de salle de bain, le choix de produits disponibles est immense et qu’il faut savoir les assortir. Pour aider ses clients à choisir, Richner a créé cinq univers de style pour la salle de bain. On le sait bien, des goûts et des couleurs... Pour se sentir bien, chacun aime avoir un environnement personnalisé aménagé selon ses goûts. Certains apprécient le minimalisme avec peu de meubles, des formes claires et expressives et beaucoup d’espace. D’autres préfèrent un cadre sensuel avec des formes rondes et douces ainsi que des couleurs tendres. D’autres encore rêvent d’une ambiance créative et décalée avec des couleurs vives. En s’appuyant sur sa longue expérience dans le domaine des sanitaires, du carrelage et du parquet, Richner a créé cinq univers de style pour la salle de bain qui ont chacun leur particularité. Ils

aident le maître d’ouvrage à associer rapidement et sans hésitation les produits qui correspondent à son style et lui suggèrent aussi des possibilités d’aménagement concrètes.

Epuré Pour la salle de bain minimaliste, au style sobre et élégant, nous avons misé sur l’essentiel. L’espace a été conçu pour créer une atmosphère ouverte et dynamique. Des produits design soigneusement sélectionnés apportent une touche de raffinement. Le style épuré convient aux personnes ayant une préférence pour les installations pratiques. Il s’agit de laisser le plus d’espace libre possible: les accessoires sont très peu présents, les produits de soin rangés dans des armoires de toilette et le réservoir de la chasse d’eau directement encastré dans le mur. La palette de nuances se limite principalement à des tons noirs, gris et blancs. Les éléments de design raffinés de couleur cuivre sont particulièrement bien mis en valeur dans cet environnement. Ce style privilégie les

angles et arêtes sans pour autant exclure les arrondis.

Créatif Des éléments surprenants et fantaisistes – mis en scène par des formes inhabituelles, des éclairages raffinés et des couleurs vives – contribuent à une ambiance créative. Etre créatif signifie exprimer ses idées et sentiments, mais aussi oser les combinaisons pour créer une ambiance de salle de bain unique. Les détails originaux attirent l’attention. Dans ce style, les couleurs jouent un rôle important: le rouge, l’orange et le jaune apportent de la joie et du dynamisme mais aussi un sentiment de sécurité et de chaleur, alors que les tons verts et bleus ont un effet apaisant et relaxant.

Harmonieux Dans la salle de bain harmonieuse, le naturel tient une grande place. Un éclairage doux fait ressortir les couleurs terre et les formes arrondies. Ainsi se crée une véritable oasis de bien-être. La planète Terre


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sert d’inspiration: le brun et le vert olive sont synonymes de confort, tandis qu’un vert vif apporte de la fraîcheur. Les éléments comme le bois et la pierre soulignent le rapport à la terre. La forme de nombreux sanitaires s’inspire de la nature: les vasques et baignoires rappellent des sources d’eau naturelles et les robinetteries évoquent des branches noueuses ou bien des pétales courbés.

Sensuel Comme son nom le laisse deviner, la salle de bain sensuelle constitue un cadre idéal pour le plaisir des sens. Les éléments sobres tout en courbes s’associent aux couleurs douces. Ici, les équipements s’effacent pour laisser place aux expériences sensorielles. De délicates formes équilibrées vous invitent à faire une pause dans un quotidien très stimulant. Symboles de légèreté et de douceur de vivre, le blanc et les tons pastel s’installent sur de grandes surfaces. Des nuances toniques de rouge bordeaux et rouge baies complètent la

Série «Sensuel».

palette de couleurs. Enfin, des bougies, abat-jour, fleurs et autres accessoires viennent parfaire la décoration. La promesse de moments absolument délicieux.

Classique La tradition et la convivialité caractérisent la salle de bain classique. L’utilisation de couleurs claires permet de créer une ambiance accueillante et lumineuse. Les tons pâles tels que le blanc et le gris clair ap-

Série «Classique».

portent une touche joyeuse à la salle de bain et lui confèrent une impression de grandeur. Source de calme et de sérénité, les nuances bleues complètent la décoration globale. Le design discret des éléments pratiques et élégants laisse une grande marge de manœuvre concernant le choix d’accessoires tels que les distributeurs de savon colorés ou les plantes. ■ www.getaz-miauton.ch

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IMI Hydronic Engineering lance deux nouveautés sur le marché

Le modulateur TA et le TA-Slider Comment économiser de l’argent et de l’énergie avec une soupape de régulation intelligente? Pour pouvoir créer une température agréable et stable dans les locaux d’un lieu d’habitation ou de travail, il faut pouvoir disposer d’une régulation précise. Si la technique de régulation d’un chauffage ou d’une installation de climatisation est approximative, cela génère inévitablement des écarts de température désagréables, des bruits dérangeants, sans compter une consommation d’énergie accrue, autant de facteurs qui mécontentent les utilisateurs. IMI Hydronic En-

Les écarts de température et une consommation élevée d’énergie sont généralement dus à des vannes de régulation surdimensionnées ou sous-dimensionnées, à des débits trop élevés ou trop faibles, à des pompes mal réglées ou encore à des vannes de régulation non adaptées à l’usage qui en est fait. Il arrive également

Le modulateur TA, une nouvelle vanne de régulation constante couplée au dispositif d’actionnement numérique TA-Slider 160 de IMI Hydronic.

gineering dispose désormais d’une solution élégante pour résoudre ce problème: le nouveau modulateur TA, une vanne de régulation extrêmement précise et indépendante de la pression, qui peut être couplée au TA-Slider, un dispositif d’actionnement numérique entièrement configurable. Ces deux produits combinés représentent une solution révolutionnaire permettant de délivrer la quantité exacte d’énergie pour créer le confort parfait dans tout type de local.

souvent que les soupapes soient inappropriées, ce qui a pour conséquence qu’elles ne sont pas en mesure d’assurer le débit nécessaire. Tous ces facteurs font que la température souhaitée n’est pas atteinte ou ne reste pas constante. De telles lacunes ne doivent pas être sous-évaluées: en effet, si, en hiver, la température n’est que de 1 degré Celsius trop élevée, cela entraîne une augmentation de la consommation annuelle pouvant aller de 6 % à 11%. Dans le do-

maine des installations de climatisation, les chiffres sont encore plus impressionnants: 1 degré de moins que nécessaire équivaut à une augmentation des coûts énergétiques allant de 12 % à 18 %. Les systèmes de chauffage et de production du froid ne font état d’aucun rapport linéaire entre consommation d’énergie et débit. Ainsi, pour un rendement de 50 %, il faut compter avec un débit d’environ 20 %. La plupart des installations de climatisation sont surdimensionnées pour pouvoir supporter, durant quelques jours par année, les pics de puissance qui leur sont demandés – cela signifie qu’un débit de 100 % n’est que rarement requis. Compte tenu de cela, il peut être établi que, durant 80 % de la durée de la période de chauffage ou de climatisation, seul environ un quart du débit est requis. Les vannes de régulation à dispositif d’actionnement à deux points actuellement utilisées fournissent soit 100 % de leur rendement ou alors sont fermées. Les écarts affichés au niveau des besoins en matière énergétique peuvent être comparés avec la consommation de carburant d’une voiture. Lorsqu’un conducteur accélère à pleins gaz avant de freiner à fond à chaque fois que cela est nécessaire, le réservoir de carburant de son véhicule se videra clairement plus vite que si ce même chauffeur roule à vitesse la plus constante possible.

La précision est primordiale Etant donné qu’il suffit d’apporter une correction minime au débit pour pouvoir maintenir à une valeur constante et durablement la température souhaitée dans un local, cela signifie que la précision constitue la condition essentielle du fonctionnement idéal de toute vanne de régulation et de tout dispositif d’actionnement. C’est donc sur cette même précision que l’accent a été porté quand il s’est agi de mettre en œuvre une nouvelle vanne au niveau du modulateur TA. Ses caractéristiques EQM, uniques dans leur genre et pour lesquels une demande de brevet a été déposée, font qu’il est possible d’atteindre, à parité de débit, une course jusqu’à six fois plus élevée que les vannes linéaires, ce qui permet d’afficher


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une capacité de régulation du débit exceptionnelle et ceci presque jusqu’à une valeur nulle. Le modulateur TA fait partie de la catégorie des «vannes de régulation constante indépendantes de la pression». Le régulateur de pression intégré protège la vanne des écarts de pression qui se produisent dans l’installation, veille à maintenir une régulation extrêmement stable de la température et minimise le nombre de mouvements du dispositif d’actionnement, ce qui contribue à en prolonger significativement la durée de vie. De plus, il protège l’installation de tout débit excessif, veille à assurer une compensation hydraulique automatique, simplifie la mise en service et permet d’économiser jusqu’à 40 % des coûts énergétiques au niveau des pompes. Contrairement aux autres produits disponibles sur le marché, le modulateur TA permet de mesurer aussi bien la pression que le débit effectif au niveau de la vanne, ce qui facilite significativement le

réglage correct des pompes, réduit les frais énergétiques et permet de localiser et de réparer toute erreur ou dysfonctionnement susceptible de survenir dans l’ensemble de l’installation. Selon le domaine d’application, la vanne peut être régulée par l’intermédiaire des nouveaux dispositifs d’actionnement numériques TA-Slider ou au moyen des dispositifs d’actionnement thermiques EMO-TM. Les nouveaux dispositifs d’actionnement TA-Slider, qui peuvent être totalement configurés au moyen d’un smartphone ou d’un PC, peuvent être montés dans toute installation disposant ou non d’une communication BUS. Avec plus de 200 options différentes au niveau du réglage et de la programmation, le TA-Slider permet d’innombrables possibilités de mise en œuvre d’un mécanisme de régulation intelligent et de compensation hydraulique. Quant à la planification, plus simple et plus rapide, ainsi que le temps d’installation réduit de moitié notamment grâce à une détection amé-

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liorée des erreurs, ce ne sont que deux des multiples avantages que présente ce système. Enfin, cette nouvelle technologie profite pleinement aux planificateurs, aux maîtres d’ouvrage et aux propriétaires de biens immobiliers: les planificateurs peuvent en effet désormais faire l’impasse sur des processus de planification chronophages et complexes, car l’efficacité énergétique maximale est garantie par l’utilisation d’une solution technologique des plus modernes. Les installateurs, quant à eux, profitent d’un fonctionnement stable et fiable du système, ce qui évite toute réclamation de la part des clients. Enfin, les utilisateurs des bâtiments peuvent apprécier des températures parfaites dans les différentes pièces et également réaliser de substantielles économies sur les frais de fonctionnement. ■

www.imi-hydronic.com

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LPTherm, Heig-VD

L’optimisation énergétique: une nécessité pour les entreprises suisses La HEIG-VD étend son offre de formation dans le domaine de l’énergétique (thermique et électrique) pour les industries et les entreprises afin de répondre à deux besoins essentiels des acteurs économiques de la région: la difficulté des entreprises à faire face à la compétitivité, notamment en raison du franc fort ainsi que les impératifs dictés par la stratégie énergétique 2050 de la Confédération. Il en résulte un accroissement de la demande en personnel qualifié capable d’implémenter des solutions d’optimisation énergétique rentables et efficaces. Gabriel Chauvet, Pierre Krummenacher, Nicolas Weber Conçue pour les ingénieurs et techniciens de l’industrie et des entreprises mais également pour les prestataires d’audits et de services en efficacité énergétique, cette formation continue fournit aux participants les clés pour identifier les opportunités et mener à bien les dé-

marches d’optimisation énergétique, à savoir: – Connaître les procédés, les installations, les technologies énergétiques industrielles et leurs caractéristiques; – Diagnostiquer les situations existantes par la planification et la réalisation de campagnes de mesures et par une analyse critique des résultats obtenus; – Identifier et quantifier les pertes énergétiques;

– Concevoir les concepts d’optimisation (MCR, schéma hydraulique, etc.) et quantifier les potentiels d’économies thermiques et électriques; – Connaître différentes méthodes d’optimisation et savoir spécifier le cadre et les conditions de leur application Depuis de nombreuses années déjà, les industries et entreprises mettent en place des solutions visant à abaisser leur intensité énergétique et les mesures prises jusque-là ont mené à de bons résultats. Désormais, les pressions économiques et politiques nécessitent l’engagement de d’avantage de ressources par l’implémentation de solutions nouvelles. Il a été constaté, lors de l’analyse de sites ayant déjà été soumis à des actions d’optimisation énergétique, que certaines mesures n’étaient pas pertinentes du point de vue de l’investissement, de l’économie d’énergie réalisée ou encore dans le choix de la technologie. L’expérience a mis en exergue le fait qu’il n’est plus suffisant d’agir sur des éléments individuels, ciblés, mais qu’il faut considérer un processus, une ligne de production ou un site dans son ensemble.

Les actions d’optimisation énergétique pas toujours maîtrisées Par exemple, se contenter de renouveler le moteur d’une chaîne d’entraînements est peu pertinent, dès lors que cette dernière présente des rendements de transmission médiocres ou une régulation inadéquate. Surtout si une amélioration des rendements de l’ensemble aurait mené à un choix de moteur différent, moins gourmand en énergie. ➜

Info et inscriptions

Banc de test: moteurs et pompes hydrauliques.

(Source: HEIG-VD)

Formation continue CAS en optimisation énergétique dans les industries et les entreprises www.optimisation-energetique.ch nicolas.weber@heig-vd.ch


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Une formation orientée pratique et solutions Cette formation, assurément orientée pratique et solutions, introduit notamment des outils informatiques permettant une approche systématique et globale de l’optimisation énergétique. Les installations des laboratoires d’électricité et de thermique de la HEIG-VD offrent la possibilité aux participants de tester et diagnostiquer des installations afin d’y appliquer différentes mesures d’optimisation énergétique.

Banc de test: échangeurs de chaleur.

Un partenariat entre les différents acteurs du tissu économique régional La mise sur pied de cette formation continue est le fruit d’une collaboration étroite entre les milieux de l’industrie et des entreprises, le département cantonal de l’énergie et l’office fédéral de l’énergie. Du côté des entreprises, l’échange a permis d’identifier les besoins en compétences de leur personnel et ceci par secteur d’activité. Du côté du DIREN, cette formation intègre pleinement les objectifs de la stratégie énergétique 2050 et son soutien au travers du programme cantonal des «100 millions pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique» offre au canton la perspective d’une réduction de la charge énergétique de nos entreprises tout en améliorant leur compétitivité. ■ LPTherm, HEIG-VD

(Source: HEIG-VD)


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Le mitigeur Aquafit peut être très facilement complété par la fonction automatique de rinçage hygiénique.

Aquafit peut être complété par un prolongement de levier très pratique pour une personne handicapée.

Robinetterie aux formes sobres et raffinées, dans sa version avec protection thermostatique antibrûlures.

Franke Water Systems SA

Une robinetterie aux utilisations multiples La robinetterie Aquafit est à la fois polyvalente et économe en eau. Son mitigeur à levier, disponible en trois exécutions, s’adapte très facilement pour une utilisation accessible à chacun. Dans un design raffiné, ce mitigeur Aquafit fournit fidèlement une eau potable irréprochable. Conçue selon le principe des deux sens (toucher et vision), cette robinetterie de Franke Water Systems est

aussi idéale pour les personnes handicapées: un levier contrasté assure l’orientation visuelle alors qu’un embout de levier ergonomique légèrement bombé constitue une aide pour la préhension. Un régulateur de débit intégré assure un volume de flux constant de 6 litres/minute et, par là, une consommation d’eau parcimonieuse. Différentes exécutions de mitigeurs sont proposées: une variante confort munie d’une protection thermostatique antibrû-

lures empêche toute sortie d’eau à plus de 40 °C. La butée de température de la version standard assure un réglage très simple et s’utilise tant pour l’eau chaude que pour l’eau froide. Une unité hygiénique peut aussi compléter la robinetterie par un rinçage automatique ainsi qu’une désinfection thermique, afin d’exclure les risques d’infection par les légionelles. ■ www.kwc.ch


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Flachglas Schweiz

Des possibilités de conception illimitées définir très simplement des accents colorés – sur l’intégralité de la surface ou partiellement, comme vous l’entendez. La transformation à l’aide de pigments céramiques vous permet de surcroît de décorer nos éléments en verre à l’aide de décors exclusifs ou d’icônes individuelles, de photos et d’inscriptions. La conception de votre choix peut se limiter à une vitre individuelle ou être exécutée en s’étendant sur plusieurs bandes de verres. Ainsi, nos verres profilés pour le bâtiment sont d’une part un outil de style architectural pour les façades ou les vitrages industriels inondés de lumière et d’autre part de véritables éléments design qui se montrent aussi convaincants à l’intérieur. ■ Profilit T Color Design et Profilit T Color Design Decor vous offrent de nombreuses nouvelles possibilités de conception. Vous avez désormais la possibilité de

Flachglas (Schweiz) AG 4806 Wikon Tél. 062 745 00 30 www.flachglas.ch

(Photo: artecover.com)


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Syncro de Domotec établit une nouvelle norme de référence

Chauffe-eau ultraperformants Dans les grands lotissements, les installations sportives, les hôpitaux ou les hôtels, il peut exister, aux heures de pointe, un besoin en eau chaude pouvant atteindre 100 000 litres. Le chauffe-eau ultraperformant Syncro de Domotec est une installation qui est en mesure de couvrir de tels besoins de manière fiable. Les grands lotissements, les installations sportives, les hôpitaux et les hôtels ont un point commun: ils doivent pouvoir répondre à un besoin extrêmement important en eau chaude aux heures de pointe. C’est une condition que le système ultraperformant de production d’eau chaude Syncro de Domotec remplit avec fiabilité.

Les informations principales en un clin d’œil Le chauffe-eau ultraperformant Syncro est une installation compacte, prête à être raccordée, dont les interfaces avec le

approvisionnement suffisant en eau chaude, même en cas de puissance de chauffe réduite.

Surveillance des installations Syncro au moyen de systèmes de gestion pourvus par l’utilisateur Les logiciels BACnet ou RCO-view permettent d’assurer la régulation au moyen de différents systèmes de gestion technique du bâtiment (GTB). Domotec met à disposition le fichier EDE. Il suffit pour cela qu’avant la mise en service de l’installation, le partenaire responsable en GTB lui fournisse les adresses IP correspondantes.

Les différentes versions

Syncro contrôle.

chauffage et les installations sanitaires et électriques sont clairement définies. En raison de leur énorme rendement, les accumulateurs employés sont de dimensions nettement plus réduites. Il en résulte logiquement, et avec un effet positif, des pertes d’arrêts moindres et une intégration plus simple dans le local de chauffage. Durant tout le processus de chargement, le système Syncro assure un captage de puissance constant, ce qui prévient les courts cycles de brûleur, défavorables d’un point de vue écologique et donc à éviter. Dans ce contexte, la commande et la surveillance électroniques des circuits primaires et secondaires optimisent l’échange thermique et garantissent un

blement plus courts que les systèmes de chauffe-eau conventionnels, de même qu’un captage de puissance constant durant tout le processus de chargement. Il suffit d’un seul démarrage de brûleur par chargement, ce qui a un effet positif sur le rendement et sur les coûts d’exploitation et de maintenance.

Montage facile et travaux d’entretien effectués sans interruption du fonctionnement La mise en place du système Syncro consiste en résumé à raccorder l’installation à la source de chaleur, au réseau hydraulique et à l’alimentation électrique. Ces travaux peuvent s’effectuer en moins d’un jour. La maintenance relève d’une approche tout aussi pragmatique: l’échangeur thermique, situé sur la partie extérieure de l’appareil, peut être remplacé sans que l’accumulateur ne doive être vidangé. En résumé, on peut retenir que le système Syncro représente une possibilité extrêmement moderne, respectueuse de l’environnement et conviviale d’assurer un approvisionnement élevé en eau chaude, à un niveau constant. ■

Le chauffe-eau Syncro est disponible en différentes versions, de 500 à 2000 litres. Grâce à leur émaillage résistant aux changements de température, les accumulateurs sont protégés contre la corrosion. Le groupe de chargement est muni de Domotec SA toutes les composantes nécessaires au 4663 Aarburg chargement de l’accumulateur et prêt à Tél. 062 787 87 87 être raccordé directement à la source de www.domotec.ch chaleur. Si plusieurs unités Syncro sont raccordées à une centrale (chauffage urbain, réseau de chaleur à distance), il est préférable de les charger en même temps. Cela permet de faire en sorte que, même en dehors de la période de chauffage, la chaudière puisse développer sa puissance maximale. A ce propos, la puissance de la chaudière et le rendement global du système Syncro peuvent être accordés de façon optimale. Par ailleurs, le système Syncro garantit des temps de chargement considéra- Syncro avec coquille. Syncro sans coquille.


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ELECTROTECHNIQUE

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Automation du bâtiment

Quand l’élégance influence l’achat Avec la famille de produits theMova, ThebenHTS réalise une nouvelle performance dans la commande d’éclairage automatique à grande efficacité énergétique, destiné aux zones de passage intérieures. Le nouveau design en forme de goutte du détecteur de mouvement theMova s’inspire du design des détecteurs de présence thePrema.

La nouvelle famille de produits theMova de thebenHTS, élégante et équipée de la technique la plus moderne.

Le design en forme de goutte d’eau se différencie dès le premier regard des modèles classiques du marché de forme ronde. Avec cette nouvelle forme, il ne s’agit pas seulement d’un nouvel élément de design fixé au plafond, mais bien de technique, qui a de l’allure et qui pose de nouveaux jalons dans ce secteur.

Technique et beauté conjuguées La famille de produits theMova existe en version performance «P» et en version standard «S». La zone de détection de la gamme theMova P atteint 24 m de diamètre, à des hauteurs de montage jusqu’à 6 m. Si nécessaire, la zone de détection peut être limitée via des clips enfichables. On mentionnera ici tout particulièrement la consommation propre des détecteurs theMova P, qui place la barre très haut ou devrait-on dire ici très bas? Le détecteur theMova P consomme en effet moins de 0,2 W, ce qui correspond à une consommation annuelle de 1,5 kWh environ. L’associer à une commande de lampes à LED très économes est judicieux. Grâce au relais haute performance à contact renforcé en tungstène, il est possible de raccorder sans problème des solutions d’éclairage basées sur les LED. Il est ici

aussi possible d’économiser de l’énergie via des temps d’arrêt très courts. Deux possibilités de montage: encastré dans un boîtier de taille 1 ou en saillie avec un cadre 110 A. La plaque de montage en plastique se monte rapidement. La fixation s’effectue avec des clips coulissants faciles à manipuler, situés de part et d’autre du détecteur. Avant de verrouiller le couvercle avec la fermeture à baïonnette, il est possible de régler confortablement par le bas les potentiomètres de réglage. La nouvelle famille de produits theMova de thebenHTS, élégante et équipée de la technique la plus moderne. Actuellement, le logiciel Relux permet de planifier l’éclairage et les capteurs dans des locaux isolés ou des bâtiments entiers. Ce logiciel intègre l’ensemble de la gamme de détecteurs de présence et de mouvement de ThebenHTS.

Pour le détecteur theMova P, le paramétrage peut être effectué confortablement via la télécommande utilisateur «theSenda S», la télécommande d’installation «theSenda P» ou pour toutes les fonctions possibles via la télécommande de gestion «SendoPro».

Champs d’application Destinés aux zones de passage de bâtiments administratifs, hôtels et établissements scolaires, gymnases et entrepôts, parkings à étages et souterrains, entre autres. Un montage est également possible dans des pièces humides grâce à l’indice de protection IP54 (version en saillie). Il existe aussi une version KNX. ■ Theben HTS SA 8307 Effretikon Tél. 052 355 17 00 www.theben-hts.ch

La revue professionnelle des planificateurs, installateurs et ingénieurs

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produits

ELECTROTECHNIQUE

Réseaux CIT / Câbles à fibre optique

Câbles monomode avec nouvelles fibres

Rayons de courbure réduits, propriétés d’atténuation et une meilleure qualité de transmission: ce sont les avantages déterminants que Dätwyler Cabling Solutions offre à ses clients en passant à deux fibres monomodes.

Les câbles «FO Indoor», qui étaient dotés jusqu’à ce jour des fibres monomode ITU-T G.657.A1, sont désormais proposés par Dätwyler en version standard avec des fibres G.652.D (BLO) ayant des propriétés d’atténuation et de courbure optimisées. Il est également possible d’opter pour la fibre optimisée ITU-T G.657.A2 p. Cette dernière est une fibre éprouvée dans des réseaux FTTx ainsi que dans les centres de données; elle offre des rayons de courbure très faibles de 10 à 7,5 mm et ainsi plus de sécurité d’utilisation pour l’exploitation. Les câbles «FO Universal» et «FO Outdoor» ne sont plus proposés avec la fibre ITU-T G.657.A1. Ils sont livrés avec la fibre G.652.D (BLO), la fibre ITU-T G.652.D faisant également parie de l’offre. BLO signifie «Bend Losses Optimized». Cette nouvelle fibre convainc par ses propriétés d’atténuation améliorées, par exemple ≤ 0,21 dB/km à 1550 nm

(installée). Elle combine également les avantages essentiels de la «vieille» fibre, à savoir le diamètre du mode fondamental comparativement important du G.652.D et la faible perte de courbure du G.657.A1. Des planificateurs et des opérateurs de réseaux LAN, des centres de calcul, des réseaux FTTx et réseaux urbains en profitent en utilisant des câbles avec la nouvelle fibre G.652.D (BLO) dans la mesure où il ne faut plus planifier les pertes d’atténuation qui se créaient jusqu’à présent en connectant des fibres de différents diamètres du mode de base. Pour l’entreprise d’installation, cette fibre offre une meilleure marge de sécurité. ■

Dätwyler Cabling Solutions SA 6460 Altdorf Tél. 026 46617-34 www.cabling.datwyler.com

VarPlus Logic de Schneider Electric

Régulateur d’énergie réactive connecté Facile à intégrer dans un système de gestion du bâtiment, le régulateur d’énergie réactive VarPlus Logic connectable permet d’effectuer des mesures détaillées et une gestion d’alarme évoluée. Les coûts en matière de consommation de puissance réactive s’en voient efficacement réduits. La nouvelle série VarPlus Logic dispose de tous les atouts nécessaires pour obtenir d’une installation de compensation d’énergie réactive, le meilleur facteur de performance possible. Les coûts en matière de consommation de puissance réactive s’en voient efficacement réduits. Les régulateurs intelligents avec reconnaissance automatique des seuils, possibilités de mesures détaillées et gestion des alarmes sont faciles à paramétrer et à mettre en service. Ils mesurent, comman-

dent et surveillent simultanément l’énergie réactive d’une installation électrique.

Intégration aisée dans le système de gestion du bâtiment Le régulateur est équipé d’une interface RS485-Modbus qui lui permet de trans-

mettre facilement les données électriques à un système de gestion du bâtiment de hiérarchie supérieure qui pourra les traiter. Le régulateur intelligent VarPlus Logic dispose également d’un capteur de température intégré. Par ailleurs, les régulateurs peuvent être utilisés dans des dispositifs 4 quadrants (p. ex. photovoltaïque) et sont disponibles pour six ou douze seuils au choix. ■ Schneider Electric (Suisse) SA 8810 Horgen Tél. 44 728 72 24 www.schneider-electric.com


produits

ELECTROTECHNIQUE

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La tradition rencontre le futur

Gamme STANDARDdue KNX Les interrupteurs et les prises de courant de la gamme Standard de Feller, vendus des millions de fois, sont très certainement les appareils électriques les plus répandus en Suisse. Le design de ce classique continue toujours de séduire aujourd’hui tout autant les architectes que les maîtres d’ouvrage. Pour cette raison, il a été bien préparé pour l’avenir. Avec de nombreuses fonctions modernes tel le nouveau poussoir KNX RGB STANDARDdue. Il allie design intemporel et technique d’automation de bâtiment innovante, grâce à laquelle l’éclairage, les stores, les ambiances d’éclairage complètes, ou encore la température ambiante peuvent être réglés tout à la convenance de l’utilisateur.

dans les installations KNX comme capteurs pour enclencher et déclencher différentes charges, varier la luminosité de lampes, commander des stores, enregistrer et appeler des scènes et/ou appeler des séquences. Ils possèdent des LED RGB qui sont capables de représenter 6 couleurs de base ainsi que 4 couleurs utilisateur librement définissables. La température ambiante peut être mesurée avec le capteur de température intégré et émise sur le bus KNX avec un objet à 2 octets. ■

Domaine d’utilisation du poussoir KNX RGB STANDARDdue Les poussoirs KNX RGB STANDARDdue sont des unités d’entrée qui sont utilisées

Feller SA 8810 Horgen Tél. 044 728 72 72 www.feller.ch

Connexion des postes de travail

Des boîtiers de table dotés d’un design séduisant Les boîtiers de table PanConnect mettent fin au manque de prises et aux enchevêtrements de câbles en fournissant des solutions fonctionnelles, le tout dans un design élégant. Le fabricant tchèque PanConnect propose des boîtiers de connexion modernes, fonctionnels, bien pensés et bon marché pour les tables et les planchers. Les boîtiers confectionnés à la main, en métal de grande qualité, permettent d’intégrer les connecteurs pour le raccordement de périphériques tels que projecteurs, écrans, visualiseurs et haut-parleurs. Ils trouvent leur place dans des bureaux, des salles de réunion ou des salles de classe directement dans les tables ou le plancher. Des interfaces HDMI, VGA, DisplayPort, des prises jack (audio), des prises 230 V et des touches pour envoyer des signaux de commande sont notamment disponibles. La gamme standard couvre à elle seule plus de 40 combinaisons de connecteurs et boîtiers pour une installation encastrée

ou apparente. Ils permettent de se connecter facilement et directement au réseau électrique et informatique des salles de formation, des bureaux et des salles de conférence. La gamme offre des solutions pour tous les besoins. Le modèle «Mini» est conçu pour être monté sous le plateau de la table. A l’inverse, les modèles «Flat», «Move» et «Cord» sont prévus pour être encastrés. Les modèles «Move» et «Cord» incluent un couvercle élégant pour offrir

une esthétique haut de gamme au mobilier en cas d’absence de cordon. En plus du large éventail de la gamme standard, il est possible d’obtenir des solutions individuelles sur mesure chez PanConnect. ■

Ceconet AG, 5506 Mägenwil Tél. 062 887 27 37 www.ceconet.ch

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produits

ELECTROTECHNIQUE

Beckhoff Automation AG

Intégration OCA pour une communication sans faille avec les systèmes multimédias Beckhoff a participé pour la première fois à l’ISE, salon européen incontournable de la technologie de la communication, de l’audiovisuel, de l’éclairage et des manifestations, qui s’est déroulé du 9 au 12 février dernier à Amsterdam. Le spécialiste de la technique de commande basée sur PC a présenté sur son stand son portefeuille produits diversifié et son éventail de solutions: sa plateforme d’automatisation, complète et cohérente, dispose de toutes les interfaces nécessaires à la prise en charge des systèmes

des machines à la commande des parcs éoliens et à l’automation des bâtiments. La technologie de commande est ouverte et évolutive et permet l’intégration de tous les protocoles importants dans le domaine des médias et de la scénographie. Raison pour laquelle elle est désor-

OCA est un standard pour les systèmes audio et vidéo.

multimédia, audiovisuels et d’éclairage. Ceci permet l’interconnexion optimale entre technologie des médias, commande d’éclairage, automatisation des bâtiments et logique de commande. Beckhoff développe une fois de plus ses compétences dans le secteur de la technologie des médias, en s’appuyant sur OCA (Open Control Architecture), un standard indépendant de tout fabricant, pour les systèmes audio et vidéo. Depuis 1980, les solutions sur base PC de Beckhoff ont fait leurs preuves dans le monde entier, dans les branches et applications les plus diverses, de la commande

mais également indissociable des techniques des médias, de la scène et des divertissements. Les PC industriels robustes équipés du logiciel d’automatisation très complet TwinCAT agissent en tant que «cœur» de la commande. Associés à EtherCAT, le bus de terrain en temps réel basé sur Ethernet, ils forment une plateforme puissante qui intègre la commande API, la visualisation, la technique d’entraînement, la technique de sécurité et la technique de mesure. Les systèmes Beckhoff-E/S traitent les données de l’ensemble des capteurs et des actionneurs: plus

de 400 types de signaux sont disponibles pour la connexion des signaux standards numériques et analogiques, de la technologie d’éclairage, de la commande de mouvement et des fonctions de sécurité selon SIL 3 jusqu’à la maintenance préventive. Pour satisfaire aux exigences d’une commande ultra précise des objets en mouvement, Beckhoff dispose d’une large palette de composants de technique d’entraînement évolutifs.

Diversité d’interfaces DALI/LON: pour le raccordement flexible de systèmes et d’appareils Grâce à la prise en charge d’OCA, DMX, SMPTE TimeCode, Crestron, Bang & Olufsen, Art-Net™ et Streaming ACN (sACN), tous les appareils et tous les systèmes essentiels pour la technique scénique et des médias peuvent être intégrés dans la plateforme d’automatisation Beckhoff. Pour la gestion technique des bâtiments, Ethernet, KNX/EIB, DALI, BACnet, M-Bus, MP-Bus et SMI-Bus peuvent également être intégrés. «Grâce à l’implémentation d’OCA, notre système modulaire gagne encore en flexibilité et permet désormais également la commande et le pilotage à distance de systèmes audio professionnels», souligne Michel Matuschke, Directeur du secteur Technique scénique et de divertissement chez Beckhoff. La programmation et la configuration des différents secteurs et de leurs fonctionnalités sont réalisées par un seul et même logiciel TwinCAT. Une suite de différents blocs logiciels est disponible pour optimiser et simplifier de manière significative la phase d’ingénierie. ■ Beckhoff Automation AG 1442 Montagny-près-Yverdon Tél. 024 447 27 00 www.beckhoff.ch


produits

ELECTROTECHNIQUE

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Produit de remplacement LED pour les plafonniers halogènes traditionnels

PUNCTOLED COB – pour agir en un tour de main

La PUNCTOLED COB a été conçue pour faciliter la transition des plafonniers halogènes haute tension aux plafonniers LED. Ces LED permettent le remplacement direct de plafonniers halogènes haute tension de 35 W / 50 W / 75 W. Elles peuvent être installées sans modifier la découpe

dans le plafond (68 mm), avec des profondeurs d’encastrement plus faibles, et présentent la même intensité lumineuse et le même angle de rayonnement (36°). L’utilisateur sera séduit par leur durée de vie pouvant atteindre 30 000 h et conquis par la rapidité d’amortissement, leur bal-

last électronique intégré et leur bon indice de rendu des couleurs (Ra › 80). ■ OSRAM AG 8401 Winterthour info@osram.ch www.osram.ch

Réseaux bâtiment

Eltako – Le système radio des bâtiments – Série 14 Eltako ouvre un nouveau chapitre du montage centralisé des actionneurs radio EnOcean. Les actionneurs de la série 14 permettent une installation facile, centrale et intelligente de la distribution dans le bâtiment, pour une commande centralisée des consommateurs. A la base du système se trouve le bus Eltako RS485. Le module antenne bidirectionnel FAM14 avec adaptateur réseau 12 V DC intégré en amont des appareils de commutation transmet les signaux radio entrants des émetteurs au bus RS485 et commande les appareils. Le retour direct des actionneurs est possible grâce à la bidirectionnalité. Jusqu’à trois modules antennes radio de réception FEM supplémentaires en mini-boîtier peuvent être placés à un endroit quelconque du bâtiment, si besoin est, et connectés au bus. Ces modules élargissent la portée du système radio des bâtiments.

La fonctionnalité du système offre un spectre de fonctions d’automatisation bien plus vaste que les anciennes possibilités d’installation. Les appareils radio en série de la série 14 permettent d’exploiter tous les processus de commutation, variation, commande et réglage dans le bâtiment. La combinaison avec de nombreux capteurs pour le montage intérieur et extérieur donne un système de domotique sans faille. Demelectric est depuis plus de 20 ans le représentant général d’Eltako Electronics en Suisse. Une nouvelle brochure «Eltako – Le système radio des bâtiments N° 3»,

avec e-no, est disponible auprès des grossistes. ■ Demelectric SA 8954 Geroldswil Tél. 043 455 44 00 www.demelectric.ch

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partie technique

Plus grande flexibilité dans le choix des concepts de protection contre les incendies et les systèmes d’extinction

Protection contre le feu: plus de responsabilités personnelles

A la journée du sanitaire 2015, les participants ont été informés sur les nouveaux règlements obligatoires en Suisse de l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI) depuis le 1er janvier 2015. La branche de la construction a besoin partiellement de connaître les nouveaux concepts. En outre, les exigences pour les paramètres de bâtiment et les responsabilités ont été redéfinies en matière de protection contre les incendies dans la phase de planification. Manuel Fischer Dans le secteur de la construction il se passe à peine une année avant que n’entrent en vigueur de nouvelles normes et réglementations qui doivent être définies et respectées. Les nouveaux termes et définitions applicables doivent être compris et appliqués par les divers professionnels de la construction. Matteo Brandt, ingénieur et spécialiste de la protection contre les incendies, membre AEAI à Berne, a parlé des nouvelles directives de protection d’incendie de l’AEAI. Qu’y a-t-il de nouveau: ce sont partiellement les termes, les exigences dans les constructions, les définitions de la géométrie du bâtiment, les classifications et les responsabilités

Matteo Brandt de l’AEAI explique à la présentatrice Christa Rigozzi la «philosophie» de la nouvelle réglementation contre l’incendie: «Une grande partie des bâtiments doit pouvoir être planifiée sans aucune formation formelle en tant que spécialiste ou expert de la protection contre l’incendie.»


partie technique

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définies pour l’assurance de la qualité de la sécurité en cas de feu, ceci déjà dans la phase de planification.

Le concept standard, l’approche basée sur les objets Dans le cadre de l’application de planification, la création est une distinction entre les concepts standard (concept de développement, concept des systèmes d’extinction), où les mesures de protection contre les incendies sont prescrites en détail, et l’approche dite «orientée objet». La majorité des bâtiments continue à être traitée selon un concept classique, il en va autrement des bâtiments spéciaux ayant des besoins particuliers et qui devront présenter une approche basée sur le concept objets. Une telle approche peut inclure une combinaison équilibrée de mesures structurelles, techniques et organisationnelles en protection contre les incendies. L’autorité délivrant le permis de construire est le point de sortie, en équivalence à l’approche standard. «Ainsi, une plus grande responsabilité est transmise au concepteur ou maître d’ouvrage. En retour, nous nous attendons à ce qu’il puisse démontrer un concept de protection incendie plausible.» C’est ainsi que M. Brandt a expliqué l’idée du nouveau concept. Pour cette raison, la nouvelle directive de protection contre les incendies a été appelée «méthodes de preuves en protection incendie», elle réglemente les exigences de la norme de protection incendie reprises dans cette directive et qui apparaissent sur fonds grisés. ➜

En concepts standards, les objectifs de protection seront, a) pouvoir être atteints par des mesures structurelles de protection contre les incendies. Utiliser le cadre de mesures de protection contre les incendies; des techniques peuvent être nécessaires en plus. En plus du concept structurel, b) comprendra un concept d’extinction avec des systèmes extincteurs fixes reconnus par AEAI. Les mesures de protection de remplacement contre l’incendie sont approuvées comme une solution unique, à condition que les objectifs de protection atteints soient équivalents pour l’objet individuel. L’équivalence décide des services contre le feu.

Pour de tels bâtiments, une occupation plus importante n’est acceptée que dans un rez-dechaussée (évacuation facile). Le bâtiment ne doit pas être utilisé comme crèche.

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partie technique

de neuf étages et une hauteur totale de plus de 30 mètres. De tels bâtiments ne sont plus accessibles depuis l’extérieur avec l’équipement habituel du service du feu.

Les nouveaux matériaux (précédemment 305 classifications) sont classifiés en fonction de leur comportement au feu dans les groupes de comportement au feu suivant RF (réaction au feu). Répartition: RF1 (pas de contribution de feu); RF2 (faible contribution au feu); RF3 (contribution admissible au feu); RF4 (contribution inadmissible au feu). Comme matériaux ayant un comportement critique [abrégées = de cr (comportement critique)]. Les matériaux avec comportements critiques peuvent produire, en cas d’incendie, des effets inadmissibles au feu, en raison de leur fumée et/ou des gouttelettes brûlantes et/ou corrosivité.

Définition de la géométrie du bâtiment Dans la protection incendie, les catégories d’objets ont été simplifiées. Il y a cinq nouveaux types d’objets, qui sont valables pour deux règlements assouplis. Bâtiments et installations sont redivisés

Obturation de la traversée

ce type d’objet sont en fonction de la prise de conscience que l’enveloppe du bâtiment de tels objets peut être rapidement atteinte par chaque service local de pompiers. • Le bâtiment de moyenne hauteur est une construction généralement de

Elément de construction formant compartiment coupe-feu Les traversées réalisées pour faire passer des câbles et des tuyaux doivent être remplies de matériaux RF1 et complètement fermées. Par exemple: – plâtre, mortier, béton, béton léger – laine minérale RF1, point de fusion 1000 °C, masse volumique 40 kg/m3 épaisseur 50 mm – autres matériaux en accord avec l’autorité de protection incendie

Obturation

Elément de construction formant compartiment coupe-feu

Obturation reconnue par l’AEAI, par exemple manchette coupe-feu Elément de construction formant compartiment coupe-feu

Obturation reconnue par l’AEAI, par exemple obturation combinée

Au travers des compartiments coupe-feu, les percements et fourreaux pour le passage des tuyauteries doivent se faire selon les directives. Les détails sont montrés dans la section 3.5 de la directive de protection contre les incendies «distances de sécurité incendie, systèmes porteurs et compartiments coupe-feu».

en trois catégories de hauteur. La division est mesurée par la possibilité d’entrée du feu. • Le bâtiment de faible hauteur est une construction généralement d’un à trois étages et 11 mètres de hauteur totale*. Les règles partiellement atténuées dans

quatre à huit étages avec une hauteur globale de 30 mètres. Ces bâtiments doivent pouvoir être atteints avec l’équipement des spécialistes du service du feu (par exemple avec des véhicules avec nacelles). • Le bâtiment élevé a généralement plus

En outre, une autre catégorie a été formée. Le «bâtiment de taille réduite» a un maximum de deux étages hors terre et, au maximum, un niveau en dessous du sol. La somme totale de toutes les surfaces au sol doit être inférieure à 600 m² (sous-sol compris), pas d’utilisation pour faire dormir des personnes, à l’exception d’un appartement, ainsi que pas d’utilisation comme crèche pour petits enfants. Des locaux recevant un nombre important de personnes sont autorisés uniquement au rez-de-chaussée. Une cinquième catégorie est pour des bâtiments annexes, à savoir bâtiments d’un étage, qui ne sont pas destinés à un séjour permanent de personnes (cabanons de jardin, garages, abris de voiture, etc.).

Quatre groupes de résistance au feu Les matériaux sont classés au moyen de tests normalisés ou autres procédures AEAI reconnues. Les principaux critères sont notamment la réaction au feu, la fumée et les gouttelettes enflammées. Les matériaux sont répartis en quatre groupes, en fonction de leur comportement au feu: de RF1 à RF4 (RF = réaction au feu; RF étant valable en allemand et en français). Avec le critère supplémentaire «comportement critique» (cr en français), c’est une sorte d’alerte pour des propriétés négatives supplémentaires de matériaux de construction, comme de la fumée particulièrement épaisse, des gouttelettes enflammées en cas d’incendie: cela peut être des critères d’exclusion. La répartition détaillée des matériaux de construction, en conformité avec la norme européenne EN 13501-1 et de leur comportement au feu, peut être regroupée en utilisant des nouvelles tables de groupes de résistance au feu.

Deux notions: «résistance au feu», «combustibilité» En outre, M. Brandt a expliqué d’autres termes. La «résistance au feu» (R, EI, REI et E) se compte sur la durée (par exemple B 30/60/90 min) au cours de laquelle une partie d’un bâtiment en cas d’incen-


partie technique

die doit conserver sa fonction. Dans les structures verticales telles que piliers, le critère R est habituellement le seul critère. Pour les parties formant un compartiment coupe-feu comme des dalles d’étages, les murs, les voies d’évacuation horizontales et verticales (comme les couloirs, les cages d’escalier, etc.), il y a d’autres critères à observer, tels que l’«étanchéité» (E), (la propriété d’un composant, afin d’empêcher la propagation du feu à d’autres parties du bâtiment) et «isolation thermique» (I). Ces trois critères sont décisifs dans le choix des composants et leurs «inflammabilités» (ou leurs propriétés à réagir à l’oxygène pour libérer la chaleur).

Voies d’évacuation Les exigences relatives au choix des matériaux pour les voies d’évacuation sont différentes en cas de voies verticales ou horizontales. Pour les voies d’évacuation horizontales, elles sont utilisées pour s’échapper à l’intérieur de l’étage, elles sont en partie moins strictes que pour les voies d’évacuation verticales qui servent à l’évasion sur plusieurs étages. Enfin, les règlements de protection contre les incendies se prononcent également sur l’organisation et la formation en cas d’incendie. Bien que dans chaque cas, un responsable de la protection contre les incendies doive être déterminé. En fonction de la taille et de la complexité des bâtiments et lors de la planification des immeubles de grande hauteur et d’hébergement (hôpitaux, hôtels), des professionnels formés pour la protection contre les incendies et les experts en protection contre les incendies sont nécessaires. L’idée est qu’une grande partie des bâtiments sont planifiés sans qu’aucune personne ayant la formation en tant que spécialiste de la protection contre l’incendie ou expert ne soit présente, ainsi l’aspect économique de ce secteur important est limité. Et M. Brandt de résumer: «Avec moins de mesures, une haute protection intelligente contre les incendies peut être atteinte, sans forcer le budget de la construction.» ■

* Définition: La hauteur totale est la plus grande différence d’altitude entre le point le plus élevé de la structure du toit et les points sous-jacents à la verticale dans le terrain déterminé.

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partie technique

Assainissement du chauffage de la Tour d’Ivoire à Montreux

Des générateurs de chaleur efficaces et un concept de chauffage innovant Le chauffage de la Tour d’Ivoire, un impressionnant édifice de 27 étages au cœur de Montreux avec des appartements en copropriété, a été entièrement assaini. Deux chaudières mazout à condensation intégrale Straton XL ont été installées dans sa chaufferie. L’installation pour la préparation de l’eau chaude sanitaire, elle, a été intégralement refaite. Au total, il en résulte des économies d’énergie allant de 30 à 35 % Jean Haag, rédacteur spécialisé RP Avec sa population de plus de 26 000 habitants, Montreux est la troisième ville du canton de Vaud. Nichée dans une baie du lac Léman, elle bénéficie d’un climat

quasi méditerranéen. Destination touristique en vogue, le Montreux Jazz Festival est célèbre au-delà des frontières du pays. La Tour d’Ivoire avec ses 27 étages, construite en 1969, est un édifice marquant du panorama urbain de la ville.

Introduction à l’aide d’un hélicoptère Outre le remplacement des générateurs de chaleur et des préparateurs d’eau chaude sanitaire, l’installation a été dotée d’un nouveau système de réglage et de

Avec ses 27 étages, la Tour d’Ivoire, dont le chauffage a été assaini, est un édifice marquant du panorama urbain de Montreux.


partie technique

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pompes de circulation hautement efficaces. De nouvelles vannes de réglage ont aussi été installées. Il n’y a pas eu de travaux de modernisation au niveau de l’enveloppe de l’immeuble. La planification et la mise en œuvre de la nouvelle installation de chauffage ont été attribuées à la société CGE Maintenance Technique Sàrl, de Bursins. Pour la production de chaleur, le choix s’est porté sur la chaudière à mazout à condensation intégrale Straton XL 350 avec sa technique low Nox à triple parcours et échangeur thermique intégré pour les gaz d’échappement, une nouveauté que Elco a lancée sur le marché fin 2015. Elle est disponible en six niveaux de puissance différents, soit 150 kW, 210 kW, 270 kW, 350 kW, 450 kW ou 600 kW et elle est équipée du nouveau brûleur à flamme bleue à deux allures, Vectron Blue 30/35 Duo et 40/45 Duo, qui est adapté à la puissance de la chaudière. L’une des caractéristiques particuUn travail de précision à une altitude vertilièrement utiles de la Straton XL est sa gineuse. Grâce à ses dimensions très comconception très compacte. Selon Robert pactes, la Straton XL a pu être introduite dans l’immeuble sans difficultés majeures. Gemelli, le propriétaire de la société CGE, «c’était un avantage lorsqu’il a fallu introduire les chaudières dans l’immeuble à l’aide d’un hélicoptère, parce que l’accès à la chaufferie, qui se trouvait au 25e étage, était relativement étroit». En effet, du fait que le tube de combustion ainsi que le deuxième et troisième parcours sont superposés, sa surface au sol ne dépasse pas les 1,1 à 2,0 m2 en fonction du modèle choisi. Tous les raccords hydrauliques sont placés sur le haut de la chaudière. De plus, les deux raccords pour les circuits de chauffage HT (haute température) et BT (basse température) sont séparés. Ses performances de con- Il a fallu transporter les deux générateurs de chaleur par hélicoptère, car la chaufferie se trouvait densation maximales permettent aux au 25e étage de la tour. chaudières d’atteindre des taux de rendement particulièrement élevés, à savoir 98 (Hs/Ho) et 104 % (Hi/Hu). rectement approvisionnés en eau chaude Pour la production de l’eau chaude, quadepuis la chaufferie. Avant les travaux, tre nouveaux chauffe-eau de 800 litres Chauffage et eau chaude sanil’eau était chauffée à la demande, sans chacun ont été installés – deux dans la taire en fonction des besoins accumulateur, par un système de prépara- sous-station et deux dans la chaufferie. Lors de la planification des installations tion instantanée de la marque Uranus Le circuit primaire n’a plus besoin d’une techniques, le concept du chauffage a été qui imposait le maintien de la tempéra- température aussi élevée qu’auparavant. entièrement revu et redéfini. La chaleur ture du circuit primaire entre 75 et 85 °C. Pour préparer de l’eau chaude sanitaire à produite est transférée via le circuit pri- Aujourd’hui, les générateurs de chaleur 55 °C, par exemple, il suffit d’une tempémaire de la chaufferie à la sous-station si- montés en cascade travaillent vraiment rature du primaire de 60 à 65 °C. Les catuée au rez-de-chaussée inférieur, où un en fonction des besoins réels. Ainsi, si le pacités offertes par les chauffe-eau, assoéchangeur de chaleur à plaques transfère besoin d’eau chaude est entièrement cou- ciées au choix des registres, des brûleurs l’énergie thermique aux trois groupes de vert à un moment donné, les générateurs et des réglages des paramètres des syschauffage et préparent l’eau chaude pour se mettent en arrêt, laissant les tempéra- tèmes de régulation, réduisent le nombre les logements des douze premiers étages. tures baisser jusqu’à atteindre la tempéra- des cycles marche-arrêt des générateurs Quant aux niveaux supérieurs, ils sont di- ture de départ des circuits de chauffage. de chaleur. «Ce concept avec des tempé-

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partie technique

Les nouveaux générateurs de chaleur, en d’autres termes le concept de chauffage innovant dans son intégralité, offrent une réduction considérable de la consommation d’énergie. Les premières mesures réalisées, qui englobent aussi les données météorologiques générales, ont révélé une économie de l’ordre de 30 à 35 %, un résultat qui frôle la fourchette supérieure de l’estimation établie par les planificateurs. Au final, cette nouvelle installation procure des avantages évidents, non seulement financiers, mais aussi écologiques, car l’installation respecte l’environnement en fonctionnant avec du mazout pauvre en soufre, combustible préconisé pour les Straton XL. ■ La pièce maîtresse de cette installation de chauffage moderne au sein de la Tour d’Ivoire: deux chaudières mazout à condensation Straton XL 350.

Données relatives à l’assainissement de chauffage Ancien système de chauffage Chaudière à mazout conventionnelle à basse température Eau chaude sanitaire en continu, sans ballon d’eau chaude

Vue partielle de la sous-station, au rez-de-chaussée inférieur de la Tour d’Ivoire avec le vase d’expansion, les trois groupes de chauffage et les nouvelles pompes de circulation à haute efficacité.

ratures de départ plus basses offre des avantages non seulement au niveau de la consommation d’énergie, mais aussi de la durée de vie de l’installation; en effet, les cycles de marche du brûleur sont mieux modulés. Par conséquent, les changements de température sont moins brusques», ajoute R. Gemelli.

Des économies considérables Les principaux artisans de l’assainissement du chauffage de la Tour d’Ivoire (de gauche à droite): Patrick Droz, conseiller à la clientèle Elco, Oleksandr Shornikov et Robert Gemelli, patron de CGE Maintenance Technique Sàrl.

Les coûts du chauffage de la Tour d’Ivoire ne sont pas calculés sur la base de la consommation, mais en fonction du nombre de millièmes et d’un tableau de répartition pour l’eau chaude et le chauffage.

Nouvelle solution de chauffage 2 chaudières à mazout à condensation intégrale Straton XL Puissance thermique nominale à pleine charge 340,3 kW / charge partielle 280,5 kW Brûleur à flamme bleue Vectron Blue 40.420 DUO 4 chauffe-eau sur pieds Cipag Vario ELC 800 / R503 / 800 litres chacun Maître d’œuvre Communauté de propriétaires par étage de la Tour d’Ivoire 1820 Montreux Planification / mise en œuvre CGE Maintenance Technique Sàrl Robert Gemelli, ingénieur ETS 1183 Bursins (VD) Conseil Patrick Droz Vente externe Neuchâtel Elcotherm SA, Centre régional Crissier


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Entretien avec Robert Gemelli

«Des chaudières à mazout et à condensation dotées d’une technologie pionnière» Robert Gemelli, ingénieur ETS/HES, est propriétaire de la société CGE Maintenance Technique Sàrl à Bursins, responsable de la planification et de la mise en œuvre de l’assainissement du système de chauffage de la Tour d’Ivoire. Monsieur Gemelli, dans quels domaines votre entreprise est-elle principalement active? Robert Gemelli: En plus du conseil, de la planification et de la réalisation d’installations de chauffage et sanitaires, nous nous occupons aussi beaucoup des problèmes liés à la gestion de l’énergie et nous faisons des analyses d’installations de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. Le plus important, c’est d’avoir le concept le mieux élaboré pour bénéficier des avantages techniques et des économies futures. L’investissement financier ne se fait qu’une fois, s’il est bien choisi – par contre, les économies, elles, se répercutent chaque année. Pour quelle raison avez-vous opté pour une chaudière à mazout à condensation intégrale Straton XL lors des travaux d’assainissement du chauffage de la Tour d’Ivoire? Pour la simple bonne raison que la Straton XL est la seule chaudière à être dotée d’une technologie pionnière dans cette catégorie de puissance. Tous les éléments qui entrent en contact avec les gaz de combustion ou les condensats sont en acier inox de qualité supérieure. Le niveau de condensation et les taux de rendement des chaudières sont les plus élevés du marché actuel. Il en résulte de faibles coûts énergétiques et une réduction des émissions polluantes. De plus, elle est facile à monter et à installer. Avez-vous eu des réactions par rapport à ce nouveau système de chauffage? Depuis la mise en service du système de chauffage et de la préparation d’eau chaude sanitaire en automne 2015, nous

sainissement du chauffage, ils ont juste dû renoncer à la production de l’eau chaude sanitaire durant 48 heures. Pour nous, les installateurs, cela représentait un énorme défi! A votre avis, quel est le rôle du service, comme Elco le propose à ses clients, en tant qu’argument de vente? Aujourd’hui, ça ne dépend plus uniquement des produits, mais davantage de la qualité du service. Si l’on veut évaluer la qualité d’un fournisseur, ces deux éléments sont indissociables. Je dirais même que la qualité du service est très importante pour le client. En cas d’anomalie sur une installation, le client a besoin d’un partenaire professionnel qui pourra régler le problème en un minimum de temps.

Robert Gemelli, ingénieur ETS.

n’avons eu aucune plainte des copropriétaires, que ce soit pour l’un ou l’autre de ces services, ce qui est très bon signe. Nous avons eu un retour très favorable de la part de l’exploitant de la tour. Il faut préciser que les habitants de l’immeuble n’ont quasiment pas été touchés par l’as-

En tant qu’expert en la matière, comment évaluezvous les prestations d’Elco? Je suis extrêmement satisfait des prestations d’Elco – ce n’est pas par hasard que je collabore avec cette entreprise depuis de nombreuses années. Notre collaboration est excellente, la qualité des prestations de service est très professionnelle à tous les niveaux, notamment sur la Riviera. ■

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Les techniques de numérisation permettent l’interconnexion des installations à l’intérieur du bâtiment pour une meilleure efficacité et favorisent l’échange d’informations à grande échelle. (Source: Fotolia)

Réflexions sur la mise en réseau des bâtiments Les 20 ans d’activité de l’Initiative Réseau Bâtiment (IRB), sont propices à une analyse du chemin parcouru et de l’ensemble des actions organisées pour faire connaître les standards et protocoles de communication. Dans les bâtiments, ces derniers régulent les échanges d’information entre appareils et installations et il va sans dire qu’ils ont révolutionné l’interactivité homme-habitat. Pierre Schoeffel * En l’espace de ces 20 ans – qui ne représentent en vérité que quelques secondes, si on les compare au temps consacré par l’humanité à construire des murs et des toits, et à ériger des maisons, des palais et des tours – des milliers de bâtiments ont été automatisés. Nous pouvons nous pencher avec fierté sur cette révolution, qui a donné une véritable impulsion au développement: les bâtiments automatisés disposent d’une plus-value manifeste par rapport aux bâtiments traditionnels, ils sont évolutifs, plus sûrs et plus confortables.

Succès et controverses Tout n’est bien sûr pas parfait. Actuellement, de plus en plus de voix s’élèvent contre l’abondance de technique dans les bâtiments et il faut bien le reconnaître, elles proviennent souvent de la part d’architectes. Il convient de faire un bref retour en arrière sur le parcours de la «jeune automation du bâtiment». Dans

les 20 à 30 dernières années, les bâtiments ont de plus en plus été équipés avec de l’électronique, des systèmes de bus, des réseaux et des écrans, après avoir connu durant des siècles, uniquement le matériel en dur, du «hardware». La possibilité d’atteindre plus de flexibilité, d’interactivité, de confort et de sécurité, grâce à l’utilisation de logiciels, a ouvert de toutes nouvelles perspectives. Que les automaticiens du bâtiment se soient investis comme des adolescents, avec plein d’énergie et de dynamisme, est compréhensible. Ils réalisaient de beaux projets, qui ne suscitaient qu’émerveillement. Le monde de la technique du bâtiment ne semble toutefois pas être tout à fait parfait. Peut-être est-ce lié à l’excès de zèle de la jeunesse. On voulait tout automatiser et on a, dans certains cas, oublié l’aspect humain. Aujourd’hui encore, on formule le reproche que des lumières s’allument et s’éteignent, sans que les utilisateurs le souhaitent, ou que des stores se ferment pour protéger le bâtiment contre la chaleur, alors qu’on souhaite

profiter du soleil. Bon nombre de personnes en arrivent alors à la conclusion que la technique n’est finalement pas nécessaire. Leur solution consiste à construire des bâtiments super-isolés ne nécessitant pas d’installations techniques de chauffage ou de ventilation. Trois questions se posent autour de cette thématique: • Combien de fois et avec quelle intensité voit-on la lumière du soleil dans un «bâtiment bunker», qui doit s’en sortir sans technique? • Quel serait un bon compromis entre confort pour l’utilisateur et efficacité énergétique et exploitation durable du bâtiment? Est-il toujours identique ou varie-t-il en fonction de l’emplacement du bâtiment et de l’heure? • Les utilisatrices et utilisateurs savent-ils que la branche de l’automation du bâtiment est capable, depuis longtemps déjà, de résoudre simplement ce type de problématique?

Utiliser efficacement l’automation des bâtiments Depuis sa création, il y a 20 ans, l’IRB s’est intéressé aux avantages et aux inconvénients des systèmes de bus et des protocoles et en a régulièrement informé le marché. L’objectif premier est toujours de montrer quel est le potentiel et l’utilité de l’automation des bâtiments, par exemple


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sa capacité d’adaptation aux besoins des utilisateur. C’est une caractéristique primordiale. Un autre défi consiste à promouvoir la nouvelle génération. Ces prochaines années, l’IRB veut axer sa mission sur les trois thématiques, réseaux, savoir et énergie: sur la mise en réseau des bâtiments et également celle des hommes, sur la transmission de savoir par le biais d’informations et de formations, ainsi que sur la nécessité de rendre les bâtiments plus efficaces énergétiquement, indépendamment des décisions politiques. En matière d’énergie, l’IRB se fonde sur le principe: pas d’utilisation sans bénéfice et sans raison. Le chemin sera encore long et passionnant. Il est également judicieux de réfléchir à la quantité de technique nécessaire pour réaliser des constructions encore plus équilibrées et plus confortables. Il existe une recette pour concevoir efficacement l’automation des bâtiments. Elle est très simple, et pourtant elle est encore trop rarement appliquée: il s’agit d’établir très tôt un dialogue entre maître d’ouvrage, architecte et automaticien du bâtiment. On compare toujours le bâtiment à une voiture. La question provocante serait ici: un fabricant d’automobiles aurait-il l’idée d’intégrer l’ABS, le GPS et toutes les fonctions high-tech dans la voiture, seulement après qu’elle ait été développée, ou de la programmer individuellement deux heures avant que le client ne vienne la chercher au garage? Que pourrait-on lire dans ce cas, sur les fonctions logicielles de cette voiture? Justement. Dans le secteur de l’automation des bâtiments, cette situation incroyable se présente très souvent. Les automaticiens se voient souvent obligés de travailler dans l’urgence et voient leurs efforts mal reconnus.

Exemple de la bibliothèque centrale de Zurich. Optimisation énergétique grâce à l’automation et à la technique du bâtiment. Malgré l’augmentation constante des visiteurs et du nombre de jours d’ouverture, la consommation énergétique baisse. Non visible sur la courbe: l’amélioration du confort.

Une plus-value, elle est de taille!

Paradoxalement, en ce début du 21e siècle où le développement de la digitalisation s’accélère à vitesse grand V, le secteur du bâtiment semble faire de la résistance. Pourtant la contribution de la technique et de l’automation des bâtiments à l’accroissement de la plus-value du bâtiment est gigantesque. Il reste beaucoup de travail d’information de base à effectuer par les associations professionnelles concernées. Il portera également sur la facilité et l’efficacité avec laquelle il est possible actuellement de mettre les bâtiments en réseau. ■

* Directeur, IRB, Initiative Réseau Bâtiment, www.g-n-i.ch


Le parc des éléphants: exceptionnel et exemplaire pour le bon déroulement de la planification.

(Source: Zoo Zurich, photo Jean-Luc Grossmann)

Planification optimale des installations

Pourquoi l’automation des bâtiments n’est-elle pas toujours née comme ici? L’automation des bâtiments (ou GTB, Gestion technique des bâtiments) est actuellement au centre de nombreuses discussions en rapport avec l’efficacité énergétique et la stratégie énergétique de la Confédération. Son potentiel a été reconnu par les politiques et les associations, mais en pratique, tout ne fonctionne de loin pas encore aussi bien. Où se situent les problèmes? Cet article en fait état, illustré par un exemple probant – le parc aux éléphants du Zoo de Zurich. Pierre Schoeffel * La branche de l’automation du bâtiment est-elle enfin arrivée à se positionner correctement face à son potentiel? Ce potentiel est-il suffisamment mis en relation avec l’accroissement de l’efficacité énergétique et du développement durable? Les architectes et maîtres d’ouvrage ont-ils conscience que certaines de leurs idées et souhaits ne sont réalisables qu’avec l’utilisation de solutions d’automation? Quand on travaille dans cette branche et qu’on rencontre fabricants, ingénieurs, intégrateurs-systèmes et installateurs, les

réponses à ces questions sont malheureusement parfois douloureuses.

Une question de temps Avant l’ouverture d’un bâtiment, on se rend parfois compte que le système de GTB ne fonctionne pas de manière optimale. Pourquoi il en est ainsi, est simple à déterminer pour les acteurs de la branche: au début du projet, en établissant le planning, on a accordé suffisamment de réserves de temps pour la mise en œuvre de la GTB. Pendant la construction, des retards ont été enregistrés. La date d’inauguration du bâtiment est toutefois restée inchan-

gée, bien que le temps à disposition pour une mise en œuvre propre de la GTB ne soit pas suffisant, ceci malgré des interventions le week-end. Le scénario fictif suivant illustre clairement ce problème: dans une grande et belle salle de spectacle (le bâtiment) doit avoir lieu un concert. Les meilleurs musiciens (les appareils) et un chef d’orchestre confirmé (l’intégrateur-système) sont mandatés, mais on ne leur laisse pas de temps pour des répétitions. Après le premier concert, les spectateurs quittent la salle, déçus. Les critiques sont accablantes. Pour les concerts suivants, la salle reste vide. ➜


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Une association spécialisée, pour remédier à ce problème En raison de cette problématique, l’Association de Planificateurs d’Automation des Bâtiments MEGA intervient sur l’ensemble de la planification. Elle prend les mesures nécessaires pour que tous les participants définissent ensemble et en temps et en heure, les exigences en matière de GTB et pour qu’ils tiennent compte des objectifs techniques et horaires. Le coordinateur technique ou planificateur d’automation du bâtiment est censé planifier la GTB depuis le début du projet, la tester avant la mise en service et la valider, mais pas seulement sur le papier! Avec une planification et une coordination adéquates, il est possible de réaliser des bâtiments énergétiquement efficaces, intelligents et durables, basés sur des solutions de GTB professionnelles.

Un exemple probant Le parc des éléphants du Zoo de Zurich est certes une construction inhabituelle, mais il s’agit d’un exemple très représentatif de projet de GTB réussi. Il fourmille de matériel high-tech qui fonctionne très bien et est exploité avec succès depuis plus d’un an. Cela signifie que le maître d’ouvrage a rassemblé suffisamment d’enseignements durant ce temps, pour se forger une opinion solide sur les solutions techniques utilisées. Dans le parc des éléphants et dans les espaces extérieurs Kaeng Krachan vivent

huit pachydermes, dans différentes zones. Un nombre incalculable de visiteurs vient quotidiennement observer les deux mâles, cinq femelles et un jeune, prendre leur bain, leur repas ou faire leurs exercices. Dans le bâtiment lui-même, les exigences sont très élevées, que ce soit en matière d’exploitation durable, de confort des animaux, de conditions climatiques pour les plantes ou d’atmosphère agréable pour les visiteurs. Le toit de 80 mètres de diamètre et de 6800 mètres carrés est spectaculaire à tous points de vue et interpelle immédiatement l’œil du visiteur. A l’intérieur du pavillon, le jeu d’ombre et de lumière évoque une forêt de feuillus. Un artifice qui est atteint grâce à 271 ouvertures de forme différente, chacune étant une pièce unique. Le toit est autoportant et posé sur la façade. Il ne contient aucun arceau traversant. Pour le passage des différents médias, un espace vide sert de niveau d’installation. Canaux, tuyaux, appareils et câbles y sont intégrés. Roger Schmidli, directeur de projet chez K. Schibli SA, qui a réalisé l’installation électrique: «Ce toit contient un nombre invraisemblable de produits high-tech.»

Une surveillance constante Des sondes de mesure du taux d’humidité du bois sont destinées à la surveillance du toit. Ses mouvements éventuels sont aussi enregistrés et des balances de charge pour la neige ont été installées

Testé auparavant dans le Mok-up: le raccordement de l’installation électrique. (Source: Hans K. Schibli SA)

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afin de réagir à temps. Dans la zone intérieure et extérieure du pavillon des éléphants, il y a de nombreuses chutes d’eau, cours d’eau et bacs de baignade. Des capteurs surveillent à tout moment la qualité de l’eau. Les exigences en matière d’aération et d’éclairage sont aussi très élevées. Animaux et visiteurs doivent se sentir bien dans ce bâtiment. Ici aussi, des sondes de surveillance interviennent. La commande de l’installation électrique s’effectue par l’intermédiaire de nombreuses fonctions d’assistance connectées, comparables à l’ABS, l’ARS ou à la climatisation dans un véhicule. Les animaux sont nourris à intervalles irréguliers grâce à des programmes horaires.

Une planification en plusieurs étapes Dans le cadre des travaux de planification, et afin de rassembler des expériences concernant la tenue statique et la construction, une maquette du toit a été réalisée à l’échelle 1:200. Les résultats obtenus grâce à ce modèle réduit ont été pris en compte dans les calculs. Plus tard, un prototype du toit (également appelé Mok-up) comprenant la structure complète et incluant l’étanchéité et les ouvertures a également été construit à l’échelle 1:1. Les ouvriers responsables de l’intégration des différents médias ont été impliqués dans le processus d’essai et d’optimisation. Ralph Brokhues, membre de la Direction de l’entreprise de planification électrique Schmidiger + Rosasco de

Pour les ouvriers, les travaux sur le toit étaient un défi majeur. L’ensemble de l’installation électrique devait rester invisible. (Source: Hans K. Schibli SA)

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L’impression de se trouver au milieu d’une forêt de feuillus.

Les 271 lumières zénithales ont toutes une forme différente. (Source: Pierre Schoeffel)

Zurich, affirme que cette étape a été primordiale: «Toutes les conduites pour le courant, l’aération et la récupération de l’eau de pluie ont été intégrées fidèlement à la réalité, afin de savoir clairement tout ce qui était nécessaire et quelles difficultés étaient susceptibles d’être rencontrées. Les conduites ne devaient en aucun cas se croiser. Nous pouvions suggérer des améliorations à apporter et définir le temps nécessaire pour les travaux de montage.» Ceci a été décisif pour l’établissement des plannings et le déroulement sans heurts de la logistique. La maîtrise d’ouvrage, et en particulier le service technique, profite encore à ce jour de ces travaux de préparation, parce qu’ils ont livré des données essentielles pour l’entretien et la maintenance. La société Schmidiger + Rosasco SA était responsable de toute la planification de l’installation électrique. Ralph Brokhues déclare: «Les exigences du maître d’ou-

vrage étaient pour nous essentielles. Au départ, nous avons pensé pouvoir nous en sortir avec des moyens simples. Mais cela n’a pas du tout été le cas.» L’installation devait pouvoir être adaptée ultérieurement, mais son invisibilité était aussi un facteur important. Schmidiger + Rosasco ont planifié l’alimentation énergétique, l’éclairage de secours, la lumière régulière et artificielle de la lune, l’automatisation des 20 portails pour les éléphants, la commande des ouvertures de circulation d’air dans la façade qui régulent le climat, le système d’extraction de la chaleur sur le toit, l’alimentation en courant des installations de chauffage, aération et climatisation, le traitement des eaux usées, l’alimentation électrique sans interruption ainsi que l’ensemble des capteurs de surveillance du hall et du toit.

Réalisation de l’installation électrique Transposer les plans sous forme d’installations à courant faible et à courant fort a été la mission de l’entreprise Hans K. Schibli SA, Spreitenbach. Pour le responsable du projet Roger Schmidli, le

(Source: Pierre Schoeffel)

dialogue entre maître d’ouvrage, centre de coordination et entreprises participantes était capital, tout comme la coordination avec les différents artisans. La mission bien particulière du câblage des sondes de mesure s’est rajoutée à l’installation des appareils et des dispositifs dans le pavillon des éléphants. Durant la phase de construction, afin d’assurer la sécurité des monteurs, des capteurs ont été installés aux emplacements où le toit repose. Ces capteurs auraient enregistré immédiatement tout mouvement non désiré du toit et ils s’en chargent d’ailleurs toujours.

Interaction parfaite entre toutes les installations L’exemple du pavillon des éléphants est certes exotique, mais il arbore tout de même un grand nombre de similitudes avec des projets de construction «normaux». L’architecture fascinante se trouve là où elle doit être: au premier plan. L’automation des bâtiments permet aux animaux et aux hommes de se sentir à l’aise dans les différents espaces et zones climatiques, mais elle reste invisible, à l’arrière-plan.


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Au Zoo de Zurich, l’automation, autrement dit l’interaction sans heurts des différentes parties de l’installation est assurée entre autres par l’entreprise Sigren Engineering SA de Glattbrugg. Pour atteindre ce résultat final parfait, il a fallu instaurer très tôt un dialogue régulier avec le maître d’ouvrage. D’après Hans Rudolf Sturzenegger, directeur de Sigren, ses directives étaient claires et allaient jusqu’à préciser la technologie à utiliser. Le système d’automation devait être réalisé en tant que solution BACnet. Le maître d’ouvrage tenait à ce système, car il répond à une norme européenne. Avec BACnet, le Zoo de Zurich n’est pas non plus lié à des produits ou à des fabricants définis. Le fait que les entreprises de planification et celles en charge de la réalisation aient été intégrées très tôt au projet, qu’elles aient pu réaliser une partie des tâches de coordination et qu’un dialogue continuel ait existé entre tous les participants a mené à la réussite de ce projet. Le maître

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d’ouvrage en profite: le nombre de visiteurs a fortement augmenté, comme il se doit.

Appel aux maîtres d’ouvrage et aux architectes L’intégrateur-système a disposé pour ce projet de grande envergure de suffisamment de temps pour le fignolage de l’installation. Cela a fortement joué en faLe public se réjouit et se sent bien. (Source: Pierre Schoeffel) veur de la réussite du projet. C’est en ce sens que nous appelons tous les maîtres d’ouvrage et tous les architectes à utiliser le potentiel de l’automation du bâtiment et à donner aux entreprises mandatées le temps nécessaire pour la planification, l’intégration et * Directeur IRB, Initiative Réseau l’installation. Ils transforment ainsi votre Bâtiment, www.g-n-i.ch bâtiment en une belle œuvre. ■

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Automatismes et supervision

Intégration de la protection solaire dans la gestion technique du bâtiment La Société Griesser SA, installée à Aadorf, est le principal fournisseur de produits de façade et de commandes de protection solaire de qualité en Suisse. Pour intégrer la protection solaire dans la gestion technique des bâtiments, les automaticiens disposent désormais d’une nouvelle solution à la fois élégante et efficace.

La protection solaire prend de plus en plus d’importance chaque année et est une affaire de spécialistes.

Pierre Schoeffel Ces trente dernières années, sous les effets de l’informatique et de la numérisation, la vie privée et la vie professionnelle des hommes ont connu des transformations profondes. Les modes de production, les techniques de travail et les voies de communication ont été entièrement repensés. Machines à écrire et planches à dessin font désormais figure de pièces de musée. Même les PC sont progressivement remplacés par les smartphones et les tablettes. Il semblerait que désormais, tout communique avec tout. Un changement significatif s’est également opéré au niveau des bâtiments qui sont de plus en plus automatisés et donc intelligents. Le développement dans ce domaine a progressé de manière fulgurante, tout au moins dans le secteur tertiaire. Développement toutefois freiné par le fait que chaque projet de construction est unique et conçu par des acteurs très différents. Dans le secteur de la construction, on travaille depuis toujours avec des fonctions et des éléments séparés et distincts les uns des autres: fondations, murs, éléments de façade, isolation, toiture. Même la technique s’articule autour de domaines différents qui nécessitent chacun l’intervention d’un spécialiste. Chauffage-ventilation-climatisation, éclairage et électricité sont planifiés séparément. Et il en va de même pour la protection solaire et l’ombrage. Lorsqu’on a commencé à automatiser chaque fonction technique, parce que les exigences en matière de flexibilité, d’efficacité et de sécurité ne cessaient de croître, l’«allrounder» n’existait pas encore. Chaque fonction (CVC, électricité, etc.) était planifiée et automatisée séparément. Les progrès étaient certes rapides dans


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Grâce au système de management Evolution, la commande de stores peut être intégrée facilement dans le système de gestion du bâtiment. L’exploitant dispose de toutes les fonctions de commande. (Source: KellerKomm)

tous les domaines, mais la pensée interdisciplinaire n’était pas encore née. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, un rattrapage est nécessaire. En dépit des efforts considérables de l’ensemble des protagonistes de la branche, les solutions de gestion complètes, parfaitement élaborées, relèvent encore de l’illusion dans de nombreuses réalisations.

La protection solaire: une affaire de spécialistes Dans le secteur bien spécifique de l’ombrage, la société Griesser s’est forgé une solide réputation avec ses solutions KNX interdisciplinaires. Des solutions d’automation haut de gamme, avec des stratégies d’ombrage avancées, sont à disposition des clients. Elles sont adaptées aux bâtiments de toutes tailles et équipées de nombreuses fonctions telles que le suivi de la trajectoire du soleil et la limitation de l’horizon. Griesser optimise continuellement ses produits. Par exemple au niveau de leur forme, afin que la lumière du jour puisse entrer de manière optimale dans une pièce sans éblouir, ou au niveau de la perforation des lamelles et de la structure mécanique. Les nouvelles techniques visant à simuler l’influence du vent sur le bâtiment font également partie du savoir-faire de la société qui maîtrise de mieux en mieux la sécurité des installations et le positionnement des capteurs.

Solutions techniques Le standard KNX est à la base de ces solutions d’automation. Via l’interface GTS, la centrale de protection solaire pilote les actionneurs MSX, qui communiquent par KNX avec le reste de l’installation d’automation du bâtiment. Ce concept flexible permet non seulement des commandes simples mais aussi une solide automation de la protection solaire d’installations à grande échelle. L’avantage réside dans la gestion centralisée de tous les programmes d’automatisme importants qui permet de réaliser simplement des interdépendances entre

Propriétés et avantages du système de gestion Evolution • Raccord direct via la passerelle GTS Griesser par protocole Modbus TCP • Manipulation graphique des secteurs (avantage pour service technique, car entièrement graphique) • Temps de mise en œuvre court via GTS (registres Modbus et modèles complets dans le système Evolution) • Possibilité d’implantation dans des installations existantes • Evolutif via plusieurs interfaces Flex et GTS • Toutes les commandes standards P0-P4, verrouillage local, positions de nettoyage fenêtres/stores, etc. sont intégrées


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automatismes d’ombrage, de température ou de temps. A l’image de tous les fournisseurs de la branche de l’automation, la société Griesser SA a également participé au développement spectaculaire du monde numérique, mais pas uniquement: elle a fait en sorte de pouvoir terminer cette course en position de leader du marché. Pour la communication entre ses produits de protection solaire et le monde extérieur, elle s’appuie certes sur Internet et IP, mais pour leur gestion et pour l’affichage, elle a développé ses propres solutions, pour des raisons d’efficacité. Cette décision s’est avérée juste et précieuse. Néanmoins la situation décrite plus haut est toujours vraie: l’intégration des installations d’ombrage dans un système de gestion de bâtiment existant, assurant la supervision de l’ensemble des fonctions techniques, n’est pas possible ou alors uniquement au prix de nombreuses adaptations. Or, Griesser fait partie des entreprises favorables à la planification et à l’automatisation intégrales des bâtiments qui permettront, elle en est convaincue, d’améliorer encore la qualité des installations.

Pour l’utilisateur, il est important de prendre la priorité sur la commande centralisée en cas de besoin. Cela est pris en compte dans la stratégie de commande Griesser. (Source: Keyboost Marketing)

Nouveau bond en avant pour plus de facilité d’utilisation

Formes étudiées des lamelles pour une diffusion efficace de la lumière, commande par télécommande individuelle ou par un système de gestion centralisée en fonction de l’heure, de la météo ou de la position du soleil.

Les actionneurs sont commandés par la centrale de protection solaire et communiquent avec l’installation KNX via l’interface GTS. (Source: Griesser)

En ce qui concerne l’utilisateur final, sur sa liste des défauts de l’automation des bâtiments, figure le réglage automatique non souhaité de la position des stores. On déplore en effet souvent que les stores soient fermés par beau temps, alors qu’on souhaiterait profiter du soleil. La société Griesser fonctionne sur le principe selon lequel l’individu doit pouvoir définir personnellement son environnement – jusqu’à une certaine limite. Toutes ces considérations ont abouti à l’élaboration d’une solution innovante issue d’un partenariat d’entreprises. En effet, dès à présent, intégrer les commandes de stores Griesser dans un système de gestion du bâtiment facile à mettre en place, sera à la portée des Facility Managers. Ceci grâce au système de gestion web Evolution, basé sur le système Evolution de l’entreprise allemande IPAS. En Suisse, la société KellerKom SA en assure la distribution. Le système de gestion se caractérise par une structure simple et conviviale. Grâce à des modèles astucieux et bien conçus, le système peut

être intégré en quelques heures à l’installation. Si on le souhaite, il est possible d’implémenter toutes les fonctions du bâtiment, autrement dit concrètement, les installations HVAC, l’éclairage et bien sûr l’ombrage.

Parfaitement intégré et facile à utiliser Toute personne qui par le passé a voulu combiner plusieurs secteurs de façades, par exemple pour des travaux de maintenance ou pour des paramétrages spéciaux de l’installation d’ombrage, sait combien l’accès aux actionneurs KNX nécessite de temps. Désormais, une interface graphique est à disposition, adaptée au bâtiment et qui représente de manière claire les fenêtres et les secteurs. Les fonctions disponibles jusqu’à présent sont «visibles» et faciles d’accès. Le système de gestion Evolution est un pas supplémentaire bienvenu en direction de bâtiments intelligents et conviviaux, dont les fonctions techniques sont entièrement interconnectées pour augmenter considérablement le confort des habitants. ■



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exposition

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Nouveau salon à Berne

Dätwyler Cabling Solutions est le sponsor principal de la Com-Ex Dätwyler Cabling Solutions est le principal sponsor du salon professionnel suisse pour l’infrastructure de la communication Com-Ex. Ce faisant, la société renforce son engagement pour l’exposition qui se tiendra pour la première fois sur le terrain de Bernexpo du 20 au 22 septembre. Au sujet de la Com-Ex (www.com-ex.ch) La Com-Ex est la nouvelle exposition professionnelle suisse pour l’infrastructure de la communication. Elle s’adresse aux utilisateurs et aux fournisseurs d’infrastructures de centres de données et de LAN, aux opérateurs de réseaux câblés (CATV), aux usines de production d’électricité, aux villes et municipalités, aux prestataires de services de communication M2M, aux utilisateurs de logiciels pour la planification, la gestion et surveillance des réseaux de communication ainsi qu’aux fournisseurs de solutions dans les domaines Smart Metering, Smart City et FTTx.

Au sujet de Dätwyler Cabling Solutions

La société d’Altdorf s’était engagée fermement pour la Com-Ex. Dätwyler fait partie du groupe des douze sociétés importantes de l’industrie TIC qui ont initié la nouvelle exposition au printemps dernier. Avec les autres initiateurs, Dätwyler s’engage dans le conseil consultatif pour un développement fructueux de la Com-Ex. En s’engageant comme sponsor principal, Dätwyler apporte une contribution importante à un événement de haut niveau dont toute la branche profitera. Christian Scharpf, responsable du mar-

ché suisse de la société Dätwyler Cabling Solutions AG, donne plusieurs raisons pour lesquelles il soutient la nouvelle exposition professionnelle: «La Com-Ex a un objectif thématique clair et devient une des réunions les plus importantes de l’industrie TIC suisse. L’organisation de l’exposition est indépendante des grands organisateurs d’expositions et peut réagir avec souplesse aux évolutions du marché. Les demandes des exposants seront prises en compte et, si elles sont faisables et sensées, elles seront immédiatement réalisées.»

Dätwyler Cabling Solutions est un fournisseur au niveau international de produits de haute qualité, de solutions de systèmes et de services pour les infrastructures électriques et de communication dans les bâtiments fonctionnels et les centres de calcul ainsi que pour les réseaux FTTx. Cette société, solide et fiable, qui peut être fière d’une histoire centenaire, est leader dans les domaines d’application des réseaux TIC, de la sécurité et des ascenseurs. ■ Dätwyler Cabling Solutions SA, 6460 Altdorf Tél. 041 875 12 68 www.cabling.datwyler.com


exposition

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Securité Lausanne 2016

Le rendez-vous du secteur romand de la sécurité

Après trois éditions couronnées de succès, le salon Sécurité Lausanne et le Forum Sécurité, qui se tient en parallèle, se sont forgé une excellente réputation auprès du secteur romand de la sécurité. Pour sa 4e édition, qui aura lieu du 2 au 4 novembre 2016, Sécurité Lausanne va à nouveau s’imposer comme un rendez-vous incontournable.

Sécurité Lausanne bien fréquenté en 2014.

sanne 2016 sont en cours. Le salon, qui se tiendra du 2 au 4 novembre 2016, pourra de nouveau compter sur le soutien des principales associations professionnelles. La demande en surfaces de stand est déjà importante et de nombreuses entreprises réputées se sont inscrites. A l’heure actuelle, 25 % d’entre elles vont participer pour la première fois. En 2016, Sécurité Lausanne sera donc à nouveau en mesure de couvrir dûment tout l’éventail des thèmes du salon, ce qui en fe-

ra un rendez-vous incontournable pour les spécialistes romands de la sécurité.

Forum Sécurité 2016: savoir d’expert et points de formation L’un des piliers du salon est le Forum Sécurité, organisé en marge. En 2014, quelque 900 auditeurs se sont inscrits pour écouter différentes interventions passionnantes, faisant du Forum le plus grand congrès spécialisé de ce type jamais organisé en Suisse romande. Cette année encore, une attention minutieuse a été accordée à la qualité des exposés. Les principales associations professionnelles collaborent à l’élaboration des blocs thématiques, et nombre d’entre elles accorderont des points de formation pour la participation à Forum Sécurité 2016. Actuellement en préparation, les programmes détaillés paraîtront à l’été 2016 au format papier, ils pourront également être consultés sur www.securite-expo.ch. La participation aux exposés est gratuite pour les visiteurs du salon. ■

Le salon Sécurité Lausanne est aujourd’hui reconnu comme une plate-forme de qualité réputée pour son transfert de connaissances dans le secteur romand de la sécurité. Lors de la dernière édition, en 2014, 75 exposants de renom ainsi que des associations et éditeurs ont présenté leurs produits sur quelque 1500 mètres carrés de surface nette, attirant ainsi plus de 2000 spécialistes et participants au forum.

Sécurité Lausanne 2016: le niveau des inscriptions est satisfaisant Sur le parc d’expositions d’Expo Beaulieu Lausanne, les préparatifs de Sécurité Lau-

Des conférences très intéressantes au Forum Sécurité 2014.

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associations

PPP Neumatt à Berthoud

Excellent bilan d’exploitation pour le projet pilote

Après trois années d’exploitation du complexe administratif Neumatt à Berthoud, tous les acteurs sont hautement satisfaits, et en particulier les utilisateurs. Pour mener à bien ce projet, le canton de Berne a choisi d’innover: Neumatt est en effet le premier partenariat public-privé réalisé selon des standards internationaux en Suisse. Tous les participants recommandent d’examiner la possibilité d’un PPP lorsque les projets s’y prêtent. L’Association PPP Suisse a élaboré une brochure et produit une petite vidéo afin de mettre les expériences tirées de ce partenariat à la disposition d’un public plus large intéressé par ce type de coopération. «Le premier projet de PPP en Suisse a aujourd’hui clairement fait ses preuves.» C’est à cette conclusion qu’est parvenu Urs Bolz, président du réseau d’experts de l’Association PPP Suisse et chef de projet de la première partie de l’étude qui vient de paraître sur le bilan des trois premières années d’exploitation. Cette étude s’accompagne d’une brève vidéo qui comprend une introduction aux PPP, une présentation de la collaboration entre les divers

acteurs impliqués dans la réalisation et enfin un premier bilan. Lors d’une séance d’information publique organisée à Berne, Urs Bolz a constaté que la phase de démarrage du projet de PPP a été une grande réussite et s’est déroulée comme prévu. David Wüest-Rudin, coauteur de l’étude, a ajouté que ce projet n’a occasionné ni dépassements des coûts de construction ni suppléments financiers pour le canton, ni problèmes d’exploita-


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tion importants. «Les objectifs économiques sont également conformes aux prévisions pour les deux partenaires, et tous les participants, en particulier les utilisateurs, sont extrêmement satisfaits.» Architecte cantonale du canton de Berne au moment de la réalisation du centre administratif Neumatt et aujourd’hui présidente de la commission du contrat, Doris Haldner considère que le premier bilan de Neumatt est positif. Elle a souligné que les atouts des PPP ont pu être saisis grâce aux contrats adaptés au quotidien et au travail de tous les jours des partenaires publics et privés, qui entretiennent une collaboration avisée, constructive et orientée solutions. «Le PPP Neumatt de Berthoud est vécu au quotidien par tous les participants et le canton peut profiter pleinement des nombreux avantages en termes de financement et de personnel.» Ralf Nagengast de la société BAM PPP Deutschland GmbH, qui s’est regroupée avec Marti Holding AG pour créer l’entreprise Zeughaus PPP AG – le partenaire contractuel du canton de Berne –, a estimé pour sa part que «le travail minutieux, à la fois exigeant et fastidieux, pendant la préparation du projet et la procédure d’adjudication a été le principal facteur de réussite». Il a ainsi permis d’identifier précocement les problèmes potentiels, d’en discuter et de définir les répartitions de risques appropriées au plus tôt. Pour Ralf Nagengast, «cette approche systématique sur le cycle de vie, de même que l’optimisation économique globale de la construction et de l’exploitation qui en résulte, constituent également la différence majeure par rapport aux projets conventionnels». En matière de financement, le projet se révèle robuste et solide sur le long terme. Ni la crise financière, ni aucun autre facteur n’ont pour l’instant eu de répercussions négatives sur la situation économique du partenaire privé. Anton Luginbühl, chef de la section Exploitation des immeubles au sein de l’Office des immeubles et des constructions (OIC) du canton de Berne, a vu toutes les attentes satisfaites: «Au niveau du canton, nous sommes très satisfaits à titre de donneur d’ordre et de partenaire contractuel. Le partenariat est vécu au quotidien, tous les participants comprennent et assument parfaitement leurs rôles.» L’implication et la participation des exploitants ont permis d’obtenir une haute qualité de construction avec de nombreuses solutions techniques sophistiquées sur de multiples aspects. Il estime que l’exploitation se déroule sans problème. Anton Luginbühl a souligné les avantages de son point de vue: une rentabilité à long terme, une répartition des risques judicieuse, une réalisation rapide et, enfin, une bonne collaboration de tous les acteurs impliqués. Responsable de l’Intendance des impôts du canton de Berne pour le district Emmental-HauteArgovie qui est installée aujourd’hui à Neumatt, Annemarie Daepp considère que la réussite du projet s’explique par le fait que le canton «a été obligé de concevoir et de réfléchir en détail à notre exploitation dans le nouveau bâtiment, en amont de la construction. Cette manière de procéder constitue un grand avantage et est également à recommander pour les projets ‹conventionnels›. Tout au début, nous étions très sceptiques. Aujourd’hui, nous le voyons bien: cela fonctionne parfaitement.» Remo Leibundgut, procureur en chef du Ministère public régional de l’Emmental-Haute-Argovie, recommanderait «de toujours recourir à un PPP, ou du moins d’étudier à chaque fois sa faisabilité». Le fait que l’utilisateur ait pu s’impliquer dès la phase d’offre a joué un rôle déterminant pour lui. Il a estimé

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que les préjugés vis-à-vis des PPP, selon lesquels le secteur privé souhaiterait uniquement faire des bénéfices et ne se préoccuperait de rien, le personnel changerait constamment, etc., ne se sont clairement pas confirmés, bien au contraire. «La convivialité et l’engagement sont très élevés.» Les besoins des utilisateurs sont traités «dans des délais extrêmement courts» grâce aux processus prédéfinis. Pour Lorenz Bösch, président de l’Association PPP Suisse, Neumatt montre qu’un PPP a également sa place en Suisse. Il est par conséquent judicieux de toujours examiner la possibilité d’un PPP lors d’investissements importants. Les partenariats public-privé sont le seul modèle à intégrer systématiquement l’étude des coûts du cycle de vie et à créer des incitations financières pour leur optimisation. ■ www.ppp-schweiz.ch/fr/

Le projet de partenariat public-privé Neumatt/Berthoud Le centre administratif cantonal Neumatt regroupe sur un seul site depuis 2012 un total de 19 services cantonaux différents, soit près de 450 postes de travail. Il a été réalisé sur 18 700 m2 de surface utile pour un volume d’investissement d’environ 150 millions de francs. Le projet de partenariat public-privé Neumatt a été réalisé selon le modèle de propriétaire. Dans ce cas, les pouvoirs publics restent propriétaires de l’objet pendant toute la durée du contrat. La conception, la construction, le financement et une partie de l’exploitation des bâtiments et des installations sont confiés à la société de projet pour une période de 25 ans. Cette dernière fournit l’ensemble des prestations et assume la responsabilité à long terme de l’entretien ainsi que de l’exploitation des bâtiments et des installations envers le canton. La société de projet obtient en contrepartie une indemnité d’utilisation qui permet de payer les frais d’investissement, de financement, d’entretien et d’exploitation sur une durée de 25 ans. Le versement de cette indemnité a été exigible pour la première fois dès la mise en service des bâtiments et des installations. Aucun acompte n’a été versé pendant la phase de construction. Les prestations de la société de projet sont définies dans un contrat détaillé.

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Notice technique

Essai d’étanchéité et de résistance des installations d’eau

Selon la directive W3 de la SSIGE, toutes les conduites d’eau doivent être soumises à un essai d’étanchéité et de résistance tant qu’elles sont encore visibles. C’est également ce qu’indiquent les fabricants des différents systèmes de tuyauterie dans leurs instructions de montage. La directive W3 décrit la façon de procéder de manière générale. Quant aux indications des fabricants, elles varient parfois fortement. Afin de définir une procédure uniforme, on a constitué un groupe de travail réunissant des spécialistes de suissetec, un représentant de la SSIGE et des experts techniques des trois fournisseurs suivants: Geberit, GF, JRG Nussbaum

tres gaz inertes. Enfin, des matériaux défectueux ou une mise en œuvre incorrecte peuvent entraîner des explosions. Le risque de gel ne devrait pas être une raison de recourir à d’autres fluides pour les essais. Selon les circonstances, il faut envisager l’utilisation d’un chauffage de chantier. Lorsque plusieurs semaines ou mois s’écoulent entre l’essai de pression et la mise en service, les conduites devraient être vidangées. Dans tous les cas, l’ensemble du réseau de conduites doit être suffisamment rincé à l’eau potable avant la mise en service et la remise au maître de l’ouvrage.

Essai d’étanchéité et de résistance (1–8) L’essai d’étanchéité et de résistance est un contrôle obligatoire, exigé dans la directive W3 de la SSIGE comme dans les consignes générales des fabricants. Il doit être effectué tant que les conduites sont encore visibles, à savoir avant la fermeture des gaines et le rhabillage des entailles après les installations du gros œuvre. Il permet de prouver au mandant l’étanchéité et la résistance de l’installation réalisée.

Procès-verbal En complément de la présente notice, un procès­verbal sur l’essai d’étanchéité et de résistance des installations d’eau a été élaboré. Il peut être utilisé pour tout type de matériau (acier, matière synthétique, tube composite, installations mixtes, etc.). Ce document est reconnu par la SSIGE, les fabricants susmentionnés ainsi qu’Uponor. L’installateur devrait informer les autres fournisseurs lorsqu’il utilise ce document.

Qualité de l’eau / fluide L’essai d’étanchéité et de résistance ne doit être effectué qu’avec de l’eau potable. Conformément à la directive W3 de la SSIGE, tout essai avec de l’air comprimé est interdit. En effet, les compresseurs qui produisent l’air comprimé sont en règle générale lubrifiés par huile. En outre, les essais avec une pression supérieure à 150 kPa (1,5 bar) doivent être considérés comme dangereux, que celle­ci soit produite à base d’air, d’azote ou d’au-

Etanchéité Un raccord peut être étanche lors d’une pression élevée, mais ne plus l’être lors d’une pression de service plus basse. C’est pourquoi l’essai devrait avoir lieu dans des conditions similaires à celles de service. Cela permet de détecter les raccords non sertis ou insuffisamment vissés. Afin que l’eau (généralement 7–10 °C) puisse atteindre la température ambiante, l’égalisation des températures est obligatoire. Si la température ambiante est supérieure à celle de l’eau potable, la pression augmentera en raison de la dilatation lors du réchauffement. Au contraire, si la température ambiante est inférieure à celle de l’eau de remplissage, la pression baissera. Pendant l’égalisation des températures, il convient de procéder au contrôle visuel de l’installation. Afin de détecter les moindres fuites, les raccords peuvent également être soumis à un contrôle tactile. Résistance Dans un deuxième temps, il s’agit de tester la résistance, à savoir la qualité des matériaux et la mise en œuvre. Cet essai doit être


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effectué avec une pression atteignant 1,5 fois la pression de service, mais au minimum 1500 kPa (15 bars). Il est conseillé de tester les fluides séparément et indépendamment les uns des autres. Cette technique permet par exemple de détecter à temps une erreur (croisement) au niveau des raccordements d’eau chaude et d’eau froide. La pompe à essai devrait être placée au point le plus bas de l’installation.

Essai final (9–11) Cet essai supplémentaire est une recommandation et devrait être effectué au terme des travaux (après le montage des appareils). Il n’existe aucune prescription de la part des fabricants ou de la SSIGE à ce propos. Chaque entrepreneur peut donc décider s’il souhaite l’effectuer ou non. Il convient cependant de souligner que l’essai final sert l’assurance qualité et profite ainsi à l’installateur comme au mandant et au client final. Proposition de procédure Raccorder un manomètre à une batterie. Fermer les vannes au niveau du distributeur, laisser ouverts les robinets équerres, les raccords réglables et les robinets flotteurs, fermer les robinets des appareils. En fonction de la situation, procéder à l’égalisation des températures. Vérifier le manomètre à la pression de service. On détecte les fuites à la baisse de pression. En plus d’observer continuellement le manomètre, il faudrait effectuer

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un contrôle visuel des flexibles, des raccords, des robinets équerres, etc. Même si le réservoir de chasse perdait de l’eau, le robinet flotteur ferait chuter la pression. Cet essai permet de détecter des dommages causés par des tiers mais aussi des défauts causés durant le montage final, ce qui empêche d’importants dommages consécutifs et, partant, des réparations conséquentes. Cela évite également des interventions ultérieures afin d’éliminer les défauts de garantie (fuites aux raccords, etc.).

• Le fluide de remplissage doit présenter une qualité équivalente à celle de l’eau potable. Le cas échéant, il est recommandé de travailler avec des filtres. • Les appareils d’essai doivent être bien entretenus. Les robinetteries et tuyaux utilisés pour remplir des installations d’eau potable ne doivent pas être utilisés pour d’autres installations (circuits solaires, systèmes de chauffage, etc.). • Les pompes manuelles doivent être entretenues et maintenues propres.

Autre recommandation Une copie du procès­verbal doit être remise à la direction des travaux; les originaux doivent être conservés dans les documents d’exploitation.

Instruments et équipements appropriés • Le manomètre doit être suffisamment précis pour y relever une baisse de pression.

Filtre hygiénique Geberit: il retient les substances indésirables lors de l’essai de pression et lors du premier remplissage.

REMS Multi-Push: il appartient à l’utilisateur de garantir une hygiène parfaite.

Renseignements Le responsable du domaine Sanitaire | eau | gaz de suissetec se tient à votre disposition pour tout autre renseignement: tél. 043 244 73 38, fax 043 244 73 78. Auteurs La présente notice a été élaborée par un groupe de travail composé de spécialistes de suissetec, de la SSIGE et de fournisseurs.

Pompes manuelles Rothenberger: à maintenir parfaitement propres.

Manomètre digital Nussbaum: pour l’essai d’étanchéité et de résistance avec une eau jusqu’à 85 °C.


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ASCA – 10e Journée du commerce de l’acier et de la technique du bâtiment 2015

Perspective Acier

Le 19 novembre 2015 a eu lieu à Pfäffikon SZ pour la 10e fois la Journée du commerce de l’acier et de la technique du bâtiment. C’est ainsi que la Suisse centrale est devenue la Mecque du commerce suisse de l’acier et de la technique du bâtiment ainsi que de ses fournisseurs. Les 120 participants et participantes de la branche et des organisations proches ont discuté cette année, sous la devise «Perspective Acier», des défis de la branche suisse du point de vue des clients. Trois éminents conférenciers et une active participation ont fait de cette manifestation une parfaite réussite, pour le plus grand plaisir de tous. Un programme bien ficelé a fait de cette journée un évènement réussi. Dans son allocution de bienvenue, le président de l’ASCA Christoph Weber a accueilli les conférenciers ainsi que les participants et participantes. Il a décrit de manière impressionnante les défis auxquels le commerce suisse de l’acier et de la technique du bâtiment doit faire face depuis le 15 janvier 2015. Une chute des prix et une érosion des ventes caractérisent la situation actuelle. De plus, la politique réserve quelques défis au commerce, notamment la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration de masse et les relations futures avec l’UE. Les incertitudes restent élevées et rendent encore plus compliquée l’activité économique sur un marché en difficulté.

Le marché suisse de l’immobilier à l’intersection du marché et de la politique Le secteur de la construction constitue aujourd’hui encore un pilier important de la branche. Si par le passé, ce secteur a été gâté par le succès, il s’avère aujourd’hui que le haut niveau ne peut se maintenir en permanence. De nombreuses initiatives politiques mettent sous pression le secteur de l’immobilier. L’initiative sur les résidences secondaires ou la loi sur l’aménagement du territoire n’en sont que des exemples. A cela viennent s’ajouter des directives plus strictes sur l’octroi des prêts hypothécaires. Le professeur Donato Scognamiglio de CIFI SA a décrit de façon magistrale les mutations sociales qui ont conduit à notre actuelle structure de l’habitat et les conflits qui en résultent. De même, il a évoqué des solutions possibles, à savoir comment la densification des constructions pourrait permettre de résoudre certains problèmes et quelles solutions très pratiques pourraient se présenter. En même temps, il a montré aussi que le potentiel peut fortement varier d’une région à l’autre et qu’aujourd’hui encore, il existe en Suisse des régions et des types de bâtiments qui promettent des scénarios positifs.

Le point de vue des clients – Faire face à la désindustrialisation et accepter les défis lancés à une place industrielle Dans son exposé, Oliver Müller a expliqué clairement que les petites et moyennes entreprises qu’il représente dans l’association Swissmechanic font face à des défis autrement plus importants. En Suisse, la production subit une pression de plus en plus forte. Or la délocalisation n’est pas possible pour de nombreuses petites entreprises, lesquelles risquent alors de disparaître. Le principal problème résultant du 15 janvier 2015 est un

Christoph Weber (président de l’ASCA), Pirmin Helbling (président FK1), Marcel Locher (président FK4), Urs Lützelschwab (président FK3).

préjudice majeur en termes de coûts. Non seulement les coûts de la main-d’œuvre sont 25 % plus élevés qu’en Allemagne par exemple mais encore les entreprises suisses ne peuvent pas bénéficier des mêmes conditions d’achat dans l’UE. Oliver Müller voit donc l’avenir de ses 1400 membres dans une spécialisation systématique et une focalisation impérative sur une qualité supérieure. En outre, il importe de poursuivre également un perfectionnement ciblé. Mais dans tous les cas, la branche va subir une restructuration.

Nouvelle réalité sur le marché de l’acier – Tendances actuelles en Allemagne et en Europe L’ASCA a accueilli comme dernier conférencier Oliver Ellermann de l’association allemande consœur, le BDS. Dans son exposé divertissant, Oliver Ellermann a expliqué aux participants qu’en matière de fixation des prix, le commerce de l’acier a du retard à rattraper et que de nombreux problèmes sont d’ordre interne. Il est bien évident qu’il convient de voir dans la numérisation croissante un défi dont on ne doit pas avoir peur: «Lorsque les télécopieurs sont apparus, nous les avons installés et utilisés à notre avantage et sans crainte.» Mais Oliver Ellermann a aussi expliqué qu’il n’y a guère de raisons d’être euphoriques. Les prix sont certes au plus bas et il ne faut pas s’attendre à une prochaine amélioration. Le cas échéant, ils pourraient même encore baisser. Cet évènement réussi aura de nouveau lieu en 2016. En effet, le 10 novembre 2016, l’ASCA vous accueillera à la 11e Journée du commerce de l’acier et de la technique du bâtiment. www.sshv.ch

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En pleine transition et personne ne le remarque

Lumière et ombre de la branche solaire

La 14e Conférence nationale sur l’énergie photovoltaïque a eu lieu les 22 et 23 février passés à Berne dans le contexte d’un marché en plein développement. Cependant la production et la consommation de courant solaire sont actuellement sur la sellette en Suisse – la stratégie énergétique 2050, qui est censée faire du photovoltaïque le fer de lance de la politique énergétique nationale est loin de pouvoir être considérée comme une affaire réglée. Selon l’association Swissolar, plusieurs compagnies d’électricité se révèlent notamment être des freins au déploiement de l’énergie solaire. Afin de compenser le courant d’origine atomique qui manquera à la fin de la prochaine décennie selon la stratégie énergétique, les 35 700 demandes pour la rétribution de l’injection de courant à prix coûtant (RPC) ne suffisent pas. Le double de ce qui a été installé en 2015 (280 à 300 MW) serait nécessaire annuellement. La conférence à Berne a montré que des obstacles administratifs ainsi que des restrictions arbitraires de la part de

à la caisse pour couvrir les coûts du réseau. Cela nuirait énormément à la branche du solaire selon l’ex-conseiller national Rudolf Rechsteiner qui argumente que le courant photovoltaïque, considérant les chiffres de production actuels, a un effet négligeable sur le réseau. Les entreprises électriques représentées par l’AES ne sont pas du même avis et avancent que seul un changement de loi permettrait d’assurer le financement du réseau électrique. Selon Beat Hotz-Hart, professeur en économie politique, les coûts sont décisifs pour juger du potentiel des énergies renouvelables et du photovoltaïque en particulier. Devant les 550 participants de la conférence, il a mis en garde contre une surestimation du coût total de la transition énergétique. Cette surestimation provient d’une fausse comparaison avec le scénario «poursuite de la politique actuelle» dont les coûts propres ne seraient pas considérés. Selon lui seuls 40 milliards répartis sur 25 ans seraient nécessaire contrairement aux 100 milliards avancés par d’autres collègues économistes: la transition énergétique coûterait donc environ le même montant que le projet ferroviaire NLFA et ne causerait presque aucun ralentissement de croissance. Dans cette optique, Christian Breyer, un professeur à

A propos Le conseiller national Roger Nordmann, président de Swissolar, animateur de la 14e Conférence nationale sur l’énergie photovoltaïque.

fournisseurs électriques isolés empêchent la croissance. Le plus grand souci concerne le prix de rachat du courant solaire. Un nouveau site (www.pvtarif.ch) rend attentif à sa tendance à la baisse ainsi que son impressionnante fourchette de fluctuation – suivant le fournisseur de 4 à 20 centimes par kilowattheure. Certains des fournisseurs offrant le plus bas tarif de reprise sont, dans certains cas, aussi ceux qui revendent le plus cher avec une marge allant jusqu’à 100 %. Les producteurs d’électricité solaire se voient également menacés par un potentiel changement de loi qui les forcerait à passer

Les organisateurs de la conférence photovoltaïque édition 2016 étaient l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), l’Association des Entreprises Electriques Suisses (AES) et l’Association Suisse pour l’Energie solaire (Swissolar). Plus de 550 participants ont assisté à la conférence de deux jours avec 35 exposés, 38 stands d’entreprises et 24 posters scientifiques. La 15e Conférence nationale photovoltaïque aura lieu du 23 au 24 mars 2017 à Lausanne.


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l’université finlandaise de Lappeeranta, a présenté son modèle d’un système global d’approvisionnement en énergie n’incluant que des sources renouvelables qui serait réalisable avec des coûts acceptables. De nombreux exemples pratiques ont aussi été présentés pendant la conférence. Beaucoup d’entre eux n’ont pas besoin de subventions. La coopérative Migros-Aare a construit par exemple un grand nombre d’installations dédiées à la consommation propre et elle investit ainsi un total d’environ 20 millions de francs – sans aucune aide étatique. A Frenkendorf à Bâle ou au nord de Zurich, de grands lotissements d’appartements à louer sont directement approvisionnés en électricité solaire. Et selon les responsables des projets, ils entretiennent de bonnes relations avec les fournisseurs d’électricité locaux. Roger Nordmann, président de Swissolar et conseiller national socialiste s’est voulu encourageant, considérant la transition énergétique irréversible. Les deux jours de conférence ont été parachevés par un regard sur la recherche dans le domaine du solaire en Suisse. Ce qui avait été annoncé l’année précédente

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pour le photovoltaïque intégré aux bâtiments semble être sur le bon chemin. De nombreux produits de photovoltaïque intégré aux façades sont à présent disponibles dans différentes couleurs. Pour l’instant l’application reste encore limitée à des cas isolés mais le prochain grand projet est le nouveau bâtiment administratif d’une entreprise du secteur du bâtiment (Sika) en ville de Zurich. La start-up Flisom veut commencer la production de modules PV flexibles utilisant le procédé imprimerrouler en 2017. D’autre part, la recherche suisse est en train d’assurer sa réputation à l’international grâce à des projets pionniers dans des instituts tels l’EMPA à Dübendorf ou le CSEM à Neuchâtel. Le bilan qui peut être tiré de cette conférence photovoltaïque annuelle est le suivant: si l’assemblée nationale poursuit avec la stratégie énergétique et si les cantons suivent systématiquement les recommandations de mise en œuvre dans le droit cantonal dans les domaines de la construction et de l’énergie, le déploiement du photovoltaïque pourrait presque se faire de luimême. ■

Minergie se renouvelle

Minergie pense plus loin

La nouvelle Direction de Minergie a commencé la révision des labels bien implantés que sont Minergie, Minergie-P et Minergie-A. Avec la participation de professionnels de la branche, des nouveautés majeures sont actuellement développées. Les nouveaux produits seront introduits au 1er janvier 2017. Andreas Meyer Primavesi, directeur de l’Association Minergie, a rassemblé un nouveau comité de direction qui, aidé par une équipe d’experts techniques, se consacrera à ce processus de renouvellement. L’Association Minergie est face à une époque dynamique. Minergie symbolise le confort, la qualité et l’efficience énergétique. Comme marque de référence dans le domaine de l’énergie, Minergie veut maintenir sa position de pionnier et couvrir de nouveaux champs d’application. Désormais, la tâche la plus importante de la direction consiste à réviser complètement les labels Minergie, Mi-nergie-P et Minergie-A. Les adaptations se basent sur un large sondage effectué durant l’automne 2015 et intégreront les développements rapides de ces dernières années sur les

plans techniques et législatifs. Les adaptations et les compléments nécessaires aux labels du bâtiment et de l’énergie sont actuellement en discussion auprès d’experts. La Confédération et les cantons sont étroitement associés à ce processus. Une attention particulière est aussi apportée à la relation entre la consommation de courant et la production photovoltaïque. Les avantages et les désavantages de nouvelles technologies, telles que les batteries de stockage, seront attentivement discutés et analysés. Ces nouveautés seront présentées en premier lors de l’Assembée générale du 16 juin 2016 à Fribourg. Leur lancement se fera dès le 1er janvier 2017. Ainsi renouvelée et adaptée aux évolutions de pointe, Minergie continue d’écrire sa «success story». ■

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ELECTROTECHNIQUE

Training cérébral pour apprenants et spécialistes

Brain Food

L’outil et les moyens d’exploitation ne sont pas uniquement la carte de visite du praticien, ils sont également déterminants pour la qualité du travail. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de les manipuler avec soin et d’en assurer l’entretien. Le quotidien du planificateur électricien est marqué par des questions en relation avec des termes courants tels que «Descriptif», «Prestations accessoires», «Article de prestation». Rico De Boni, Marcel Schöb Traduction: Pierre Schoeffel

Exercice 540 Après une utilisation prolongée, il se crée des points faibles aux éléments électriques de l’outillage électrique. Où peut-on les trouver?

Exercice 541 Cette échelle a été vue sur un chantier. Que peut-on remarquer à son sujet? Quels sont les points à contrôler sur une telle échelle double?

Exercice 542 Le tambour de câble est utilisé avec le câble enroulé en partie. Voici que la protection intégrée coupe régulièrement le circuit. Quelle est l’origine du déclenchement et que se serait-il passé si l’enrouleur n’avait pas été protégé?

Pratique d’installation Les questions suivantes font partie des objectifs évaluateurs du plan de formation de l’installateur électricien CFC: • Plan de formation L2 / 2.4.1: Les personnes en formation entretiennent l’outillage et les appareils de telle manière que l’utilisation soit garantie pour un travail soigné et effectué dans les règles de l’art et sans accident. • Plan de formation L3 / 2.4.2: Les personnes en formation exécutent dans leur domaine de travail l’entretien mécanique et électrique des machines selon des directives. • Plan de formation L2 / 2.4.3: Les personnes en formation jugent l’état des câbles de raccordement, des rallonges, des enrouleurs, introductions, points raccordements ainsi que les tableaux de chantier et elles entreprennent des dispositions appropriées.

Exercice 543 Le câble LNPE enroulé sur le tambour de câble est défectueux. Une réparation n’est plus justifiée. Il reste suffisamment de câble flexible TD 3 × 1 mm2 en stock. Ce câble représente-t-il un bon choix pour ce but? Exercice 538

Exercice 544 Le trépan pour perçage à percussion est dans cet état après le travail. Quel est le problème?

Exercice 545 Quels sont les contrôles à effectuer périodiquement ou après une réparation sur l’outillage électrique? Dans quelle norme les détails sont-ils listés?

Exercice 538

Exercice 546

Ce disque de meuleuse n’est certes pas utilisé souvent. Pourtant il est dangereux dans cet état. Pourquoi?

Après la réparation de la machine, on mesure la résistance du conducteur de protection et la résistance d’isolement. Quelles sont les valeurs correctes?

Exercice 539 Ce petit distributeur de chantier a été retourné en stock après achèvement des travaux. Que faut-il contrôler pour qu’il puisse être remis à disposition pour le prochain chantier?

Exercice 547 Quels travaux d’entretien faut-il effectuer régulièrement sur un perforateur électrique?

Exercice 539


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ELECTROTECHNIQUE

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tions de planification, on utilise fréquemment le terme de «Prestations accessoires». Que signifie ce terme, ou que comprenons-nous par prestations accessoires en relation avec la rétribution dans l’esprit de la SIA 108?

Exercice 550

Exercice 541

Avant de commencer la rédaction du descriptif des prestations à fournir (Descriptif), il faut disposer de tous les documents. Citez les documents servant de base au descriptif des prestations. (env. 6 ex.)

Exercice 551 Planification électrique

Exercice 548 Qu’est-ce qui est régi précisément dans la SIA 451?

Exercice 549 Dans le cadre de la rétribution de presta-

Pour effectuer les chiffrages, on forme une liste des composants (nomenclature) pour chaque article de prestation. Le matériel qui y figure est listé avec les accessoires d’installation et le petit matériel. Quels sont les éléments qui doivent figurer dans un article de prestation CAN?

Exercice 544

Les solutions aux exercices figurent sur le site internet www.bâtitech.ch, rubrique Brain Food ■

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ELECTROTECHNIQUE

Questions et réponses sur la NIBT

Know-how NIBT 30

Toutes les demandes d’installation émises après le 30 juin dernier à un exploitant de réseau doivent bien entendu être réalisées dans la pratique, en tenant compte de la NIBT 2015. La NIBT 2010 est-elle entièrement révolue pour autant? Non, pour les anciennes installations, on sait que la règle de la protection de l’équipement existant est en vigueur. Si on effectue des vérifications périodiques d’installations réalisées d’après les règles de la NIBT 2010, il est évident que c’est la NIBT 2010 qui s’appliquera. David Keller, Pius Nauer Traduction: Pierre Schoeffel

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Alimentation en parallèle: couleur du conducteur neutre et PEN

Nous sommes en train de planifier un centre commercial, dans lequel il est prévu un système d’alimentation électrique de remplacement. Il s’agit d’un générateur entraîné par un moteur Diesel. Du fait que la commutation de retour du courant doit s’effectuer sans interruption, les deux sources sont mises en parallèle pendant une brève période de temps. Le générateur doit disposer d’une puissance apparente d’environ 150 kVA, nous partons d’une valeur de 200 A et prévoyons une section des conducteurs de 95 mm2 pour les conducteurs polaires. Maintenant se pose une question concernant les conducteurs neutre, de protection et PEN. Quelle identification de couleur devons-nous utiliser et peut-on réduire la section de ces conducteurs? (L. A., par e-mail) Dans le cas d’une alimentation multiple, un conducteur PEN isolé devrait relier les deux points étoile (transformateur et générateur) et ne doit être raccordé qu’en un seul point au conducteur de protection, resp. au conducteur d’équipotentialité mis à la terre. La NIBT 2015 précise dans l’article 4.4.4.4.6.2 et dans le schéma correspondant que les conducteurs du point étoile sont à concevoir en tant que conducteur PEN et donc à identifier en conséquence. Par conséquent, à partir de la distribution principale, vous menez en tant que conducteur PEN un conducteur de couleur jaune-vert vers le générateur, jusqu’au point étoile et vous repérez son extrémité avec la couleur bleue (claire). Vous menez un second conduc-

teur de couleur jaune-vert en tant que conducteur de protection, depuis la barre de terre de la distribution principale jusqu’au carter métallique du générateur. Si vous utilisez des conducteurs séparés pour réaliser cela, le repérage par les couleurs ne posera aucune difficulté. S’il s’agit d’un câble, cela sera un plus compliqué, parce qu’il est difficile de se procurer un câble avec deux conducteurs jaunevert. C’est là que se pose effectivement la question de savoir si le conducteur du point étoile peut également être repéré par la couleur bleue. Du point de vue technique, ce conducteur (liaison entre le point étoile du générateur vers la barre PEN de la distribution principale) n’a pas de fonction de protection est sert uniquement de conducteur neutre. Vu ainsi, le repérage avec la couleur bleue serait à nouveau correct. De plus, une commutation (simultanée) du conducteur neutre serait possible. Par contre la commutation du conducteur PEN est proscrite (NIBT 4.6.1.2.1.2). Le dimensionnement des conducteurs devrait être effectué de telle manière que le conducteur du point étoile (PEN ou N) présente au minimum la même section que les conducteurs polaires, pour autant qu’on ne prévoie pas de mesure de réduction du troisième harmonique. Dans le cas contraire, il faut absolument augmenter la section de 25 %. Par contre, le conducteur de protection (PE) peut être réduit comme d’habitude, à 50 % des conducteurs polaires. (NIBT 5.4.3.1) (dk)

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Fosse de travail dans une maison individuelle

Un propriétaire dispose d’une fosse de réparation dans le garage de sa maison individuelle. Faut-il prévoir une ventilation pour

cette fosse, ou bien dans le domaine privé, n’est-elle pas considérée en tant zone EX? Quelles sont les normes en vigueur pour les fosses de travail privées? (M. H., par e-mail) Dans le document d’information 2153.f de la Suva sont réunis des exemples de classification des zones EX. On trouve des indications sur les fosses de travail à la page 115. Par principe, de telles fosses sont à classer dans la zone 1, dans la mesure où l’aspiration n’est pas asservie aux équipements électriques. Avec un asservissement, aucune zone EX n’est définie. Dans le document d’information de la Suva, sous le titre, Fosse de travail, on a annoté que ceci est valable par exemple pour les ateliers de réparation d’automobiles. Si dans le domaine privé, on utilise de telles fosses de travail, le contexte est le même que celui d’un atelier de réparation automobile. Dans le domaine privé, les vapeurs d’essence sont également plus lourdes que l’air et sont en mesure de pouvoir s’accumuler au fond de la fosse. (pn)

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Recouvrir les points d’emplacement de lampes non utilisés?

Pour la réception d’un appartement dans une nouvelle construction, nous avons raccordé provisoirement des douilles E-27 munies de lampes halogènes incandescentes aux points d’emplacement des lampes non utilisés. Maintenant se pose la question de savoir si cela est vraiment en conformité avec les règles à appliquer, car dans la salle de bain, ça a l’air plutôt un peu dangereux. (M. W., par e-mail) Suite à nos premières réflexions, il nous semble qu’il n’y ait rien d’anormal à cela. Le fait que la remise des appartements


formation

ELECTROTECHNIQUE

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Récepteur

Conduites conductrices (eau, chauffage, ventilation, etc.)

Barre principale de mise à la terre Système d’alimentation électrique de remplacement

Alimentation multiple avec point de mise à la terre central ZEP.

soit précisément effectuée de cette manière tient vraisemblablement d’un usage très largement répandu. Par contre, si on étudie les photos de la salle de bain que vous nous avez fait parvenir, il se produit au minimum un froncement de sourcils. En considérant les zones classifiées d’une salle de bain, un luminaire doit, comme tous les autres équipements électriques, présenter un degré de protection minimal de IP X4, donc être étanche aux projections d’eau. A titre de rappel, les luminaires sont à nouveau autorisés en zone 1, d’après la NIBT 2015. Par contre, non seulement le raccordement d’une douille pour lampe effectué à l’aide de fils T ne satisfait pas du tout à l’exigence du degré de protection IP dans une salle de bain, mais encore, il est contraire au principe conceptionnel établissant que la protection principale doit être complétée par la protection en cas de défaut. Les conducteurs à isolation simple réalisent tout juste la protection principale, pas davantage. Du coup, votre question est justifiée, à savoir si une telle configuration est autorisée en général, c’est-à-dire dans les locaux autres que la salle de bain. D’après l’OIBT, art. 16, les personnes non initiées à l’électricité ont le droit de monter et démonter les luminaires se trouvant dans le logement qu’ils occupent en propre. Par contre, cette autorisation ne signifie pas pour autant qu’ils puissent déroger aux normes. L’ordonnance ne fait pas la distinction de l’utilisation du local. Dans la NIBT 2015, on précise dans l’article 5.1.A.1.3 que les installations provisoires peuvent être réalisées plus simplement, au regard de la durée d’utilisation courte. Cependant, la

Luminaire provisoire dans la salle de bain.

sécurité des personnes et des objets doit être garantie. Plus loin, on précise également que «les dispositions concernant les influences extérieures sont toutefois à respecter sans restriction». En principe, cela signifie donc qu’on n’a pas le droit de raccorder des douilles pour lampes avec des fils T aux points d’emplacement des lampes. Un couvercle IP2X serait impératif d’après la norme. Si dans la norme on évoque la notion de durée d’utilisation courte en relation avec les installations provisoires, peut-on alors considérer les raccordements E27 décrits comme étant provisoires? Si l’on part du principe que le locataire du logement remplacera cette douille E27 par un luminaire installé définitivement, cela va certainement être le cas. (Certes, si un électricien emménage, il faudra peut-être avoir une «vue un peu plus large», pour faire abstraction de cette durée.) Par contre, si la norme exige que les prescriptions sur les influences extérieures doivent être respectées sans restriction, ces dispositions provisoires ne sont assurément pas adaptées aux zones 1 et 2 situées dans des locaux comportant des équipements de bain ou de douche. Soit, lors de la remise du logement, on a monté au préalable un luminaire avec degré de protection IP X4, soit le point d’emplacement de la lampe est recouvert par un couvercle IP X4. Cependant, la première variante est à favoriser, car si une personne non avertie se procure elle-même un luminaire, elle tiendra peut-être plutôt compte du prix ou du design que du degré de protection IP. A titre d’alternative, on pourrait également planifier le point d’emplacement

des lampes à l’extérieur des zones (par exemple à une hauteur supérieure à 2,25 m à partir du sol). (dk)

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Eclairage de sécurité dans un cabinet médical

Nous sommes actuellement occupés par la planification d’un cabinet médical comportant trois salles de consultation et d’examen. Du fait que dans ces locaux, on administrera au mieux une piqûre de temps à autre, nous estimons que d’après la NIBT, ils sont assignés au groupe 1. Se pose donc la question de savoir si nous pouvons utiliser une lampe à accumulateur pour l’éclairage de secours. Qu’en pensez-vous? (S. B., par e-mail)

Vous trouverez en NIBT 7.10.5.6.6.2.1 les exigences générales relatives aux sources de courant pour services de sécurité des groupes 1 et 2. On lit ici que les éléments primaires (batteries) ne sont pas admissibles pour des services de sécurité. Par conséquent, les accumulateurs, autrement dit les éléments secondaires, ne sont pas interdits. Pour les petits cabinets médicaux, la remarque sous NIBT 7.10.5.6.9 est toutefois intéressante. On lit ici: «Les locaux à usages médicaux du groupe 1 en dehors des cliniques ou des établissements comparables ne nécessitent pas l’installation d’une alimentation électrique pour services de sécurité si une panne d’alimentation ne compromet pas la fin du traitement médical et l’évacuation des locaux à usages médicaux.» C’est précisément dans les petits cabinets médicaux généralistes que cette partie de la norme peut être utilisée de manière sûre. (pn)

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«toit d’or»

Les lignes claires et nettes du bâtiment se découpent du contour des Alpes valaisannes.

Devant la chaîne des montagnes valaisannes

Toit aux lignes claires et arêtes tranchantes

La station de ski et de randonnées de Haute-Nendaz a réalisé un rêve vieux de 30 ans et s’est offert une nouvelle salle de gym polyvalente dans les matériaux durables béton, bois et zinc-titane devant un panorama inouï. Bernard Trächsel, maître ferblantier dipl. Au nord-est de la salle polyvalente s’ouvre un panorama à couper le souffle. Cette salle est aussi un balcon sur la plaine du Rhône. Désormais, la station de Haute-Nendaz possède un outil pour ses sportifs, ses sociétés et ses spectacles. A vu le jour un bâtiment moderne, aux lignes claires et nettes, avec matériaux durables, noblement planifiés par les architectes du Bureau BFN Architectes Sàrl de Martigny. Le Bureau BFN a été soutenu dans la conception de l’exigeante toiture

par Gérald Déglise, maître ferblantier et conseiller de Tech-Toit à Romanel-surLausanne. Les travaux ont été exécutés par l’équipe spécialisée en revêtement d’immeubles de l’entreprise de ferblanterie Jean-Michel Sarrasin d’Orsières.

Descriptif de l’objet et commentaire du jury Tous les participants au chantier étaient du même avis: il est préférable de ne pas devoir résoudre les problèmes à la fin, sur le chantier. Et ils étaient nombreux à participer à ce chantier. Les architectes

indigènes de BFN Architectes Sàrl avec le soutien du conseiller Gérald Déglise de Tech-Toit étaient responsables de ce bâtiment. Afin de partir sur de bonnes bases dès le départ et d’assurer une bonne planification, les architectes ont donné un mandat au Bureau d’études Tech-Toit à Romanel-sur-Lausanne pour la planification et l’appel à soumission des travaux de ferblanterie. Les travaux ont été attribués finalement à l’entreprise JeanMichel Sarrasin à Orsières. La mission était, pour cette toiture considérée «comme une cinquième façade», vue depuis l’extérieur, de trouver des solutions à tous les détails techniques et physiques dans le but d’obtenir le résultat envisagé. Le défi fut de définir avant de couler la dalle tous les points de raccordements et percements, de sorte


«toit d’or»

que lors de la pose du placage en zinctitane, ces éléments soient axés au milieu des bandes de tôle et que la symétrie de chaque côté des garnitures ainsi que des bandes soit parfaite. Pour certaines exigences, de nature esthétique, il fallut trouver des solutions originales, comme par exemple le fait que les retombées ou gouttes pendantes devaient être épurées, que la tôle ne devait pas redescendre avec une goutte pendante comme à l’accoutumée sur les façades en béton naturel, ou encore il fallait trouver des solutions spécifiques et envisager tous les détails pour les capteurs solaires et les lanterneaux plus l’exutoire de fumée. De la vision à l’exécution par l’équipe des ferblantiers de Jean-Michel Sarrasin: un grand défi a été de rectifier la dalle en pente avec un béton coulé sur place avec forte tolérance de +2 cm. Cet exercice bien maîtrisé avec compensation adéquate dans les couches de la toiture a permis d’effectuer un placage parfait sans bosses avec les lignes pures et rectilignes recherchées. Un deuxième défi fut la division des bandes de tôle: il n’était pas envisageable de modifier la division, même un seul millimètre par bande, pour respecter l’entraxe des éléments traversant la toiture. Une planification rigoureuse et détaillée, une bonne collaboration entre tous les partenaires ont permis d’obtenir de beaux résultats. Selon un partenaire: «Cet exercice de collaboration devrait se faire plus souvent, cela éviterait de devoir

trouver sur place des solutions de compromis au dernier moment . . . » Eh oui, c’est ainsi. Les grandes surfaces avec bonnes pentes de 15° d’un côté et 18° de l’autre sont couvertes en placage à double agrafage. Cette technique traditionnelle est appréciée en montagne et dans les constructions modernes; les toits agrafés sont durables et sans entretien, ils sont adaptés aux toitures de toutes les formes grâce à la malléabilité de la tôle fine. Les bandes peuvent être très longues; dans le cas de la salle polyvalente, on a prévu un ressaut permettant de raccourcir les bandes et d’intégrer de manière esthétique et techniquement appropriée l’installation des capteurs solaires hydrauliques, de même que l’évacuation de l’eau de pluie derrière et sur les côtés de l’installation. Cette séparation permet la dilatation illimitée des bandes supérieures, sans tension sur les raccords de l’installation solaire. Et l’eau de pluie est évacuée là où elle s’accumule. Le toit est construit et comporte les couches suivantes: • Construction porteuse, dalle de béton; barrière de vapeur, lé de bitume polymère LL Multi GG4 Flam; isolation en panneaux de polystyrène expansé swisspor EPS 30, épaisseur 40 mm; isolation en mousse dure de PU swisspor Tetto, épaisseur 200 mm, avec sous-toiture intégrée avec raccords étanches. • Contre-lattes avec bandes d’étanchéité continues sous les lattes et les clous;

Gérald Déglise, maître ferblantier et conseiller Tech-Toit, Romanel-sur-Lausanne, avec le contremaître du bâtiment Christian Prétôt.

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Les patrons et exécutants de Jean-Michel Sarrasin SA, Orsières, de gauche à droite: Yannick Sarrasin, maître ferblantier, le doyen Jean-Michel Sarrasin, Johnny Sarrasin, maître ferblantier, et Serge Sarrasin, maître installateur sanitaire.

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«toit d’or»

Panneau de chantier Objet: Salle de gymnastique et polyvalente, Haute-Nendaz Construction toiture: Placage ventilé en zinc-titane, 0,7 mm, et capteurs solaires Matériau ferblanterie: Rheinzink prePatina clair 0,7 mm

Lignes architecturales conséquentes avec passage du zinc-titane au béton.

lambris avec épaisseur 27 mm, planches ajourées de 10 mm; couche de séparation structurée AIR-Z et finalement • Couverture à double agrafage Rheinzink prépatiné clair (nouveau prePatina clair), avec profil clip et hauteur des agrafes de 38 mm, coupées sur mesure selon le calepinage architectural, entraxe final visible 400 mm. Le bâtiment se dressant sur le flanc de la montagne, il est important que le revêtement ait une fixation souple permettant la dilatation et rétraction des bacs, tout en restant complètement résistant au vent et conçu en fonction des charges de neige à supporter. Le placage particulièrement réussi a su répondre aux défis techniques et esthétiques, stipulés au préalable, et finalement bien maîtrisés par tous les partenaires. Les idées des architectes représentent souvent un défi,

autant pour la planification que pour l’exécution des travaux. Dans le cas présent, les architectes voulaient des lignes absolument claires, nettes et droites. En conséquence, le béton va jusqu’à l’arrête du toit au haut de la façade, les raccords d’étanchement et la ferblanterie commencent «derrière l’arrête», ils sont donc invisibles ou cachés. Le faîte avec sortie de ventilation a été réalisé de manière spéciale et décalé, afin qu’on ne le voie pas depuis le devant du bâtiment; l’exécution définie permet de clôturer optiquement le corps du bâtiment au faîte également par une ligne claire et intransigeante. Au-dessus de l’installation solaire, un barre-neige décharge l’enneigement du chéneau derrière le solaire et répète la ligne de séparation similairement au ressaut en dessous de l’installation, ce qui donne au toit un effet de «matrix» voulu et maîtrisé. Les conduites sanitaires du

Participants Maître d’ouvrage: Commune de Haute-Nendaz Planning ferblanterie: Tech Toit Sàrl, Maître ferblantier Gérald Déglise, Romanel s/L. Exécution ferblanterie: Jean-Michel Sarrasin SA, Maîtres ferblantiers Yannick et Johnny Sarrasin, Orsières Architectes: BFN Architectes Sàrl, 1920 Martigny; Aude-Bornet-Fournier, Stéphanie Fornay-Farquet et Geneviève Nanchen

solaire sont menées sur les côtés à l’intérieur et derrière les garnitures de ferblanterie. Pour le jury, un beau bâtiment réussi. Le volume semble au premier abord «simple et facile», mais l’ensemble, y compris les surfaces et ouvertures, est bien proportionné et plaisant à l’œil. La silhouette du corps du bâtiment est sobre, sans compromis, et se découpe des montagnes environnantes. Les images, plans et croquis laissent reconnaître un bon partenariat entre tous les participants. Bravo pour la belle réalisation. ■


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Careerplus élargit sa spécialisation dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie

Pallier la pénurie de personnel qualifié Careerplus recrute désormais spécifiquement dans les domaines «bâtiment» et «industrie». Une mesure qui permet à la société spécialisée dans le recrutement de personnel qualifié de cibler de manière encore plus précise les candidats issus de ces métiers.

passif. Cela augmente les chances de trouver les candidats idéaux», déclare Eric Flury, directeur New Businesses chez Careerplus.

Spécialisation accrue, dans le domaine IT également Dans cet élan de développement, Careerplus est notamment en train de constituer une équipe de recrutement pour le domaine de l’IT à Berne, qui commencera ses activités le 1er mars 2016. Jusque-là, une telle équipe n’existait qu’en Suisse romande. Careerplus est spécialisée depuis plus de 20 ans dans le recrutement de personnel qualifié dans les métiers de la finance et de la comptabilité, des RH, de la vente, du bâtiment, de l’industrie et de l’IT. La société dispose d’équipes de spécialistes pour chaque groupe de mé-

Jusqu’à aujourd’hui, Careerplus recrutait le personnel qualifié issu de ces deux secteurs dans un pool unique appelé «technique». A partir de mars 2016, la société – spécialisée dans le recrutement de personnel qualifié dans des domaines spécifiques – divisera ce pool en deux spécialisations: «bâtiment» et «industrie». La section «industrie» se concentrera sur le recrutement de profils hautement qualifiés tels que responsables R & D, constructeurs, application engineers, ingénieurs qualité, responsables supply chain et techniciens de maintenance, etc. La division «bâtiment» quant à elle sera dédiée aux domaines tels que CVC, énergie, électricité et construction. Elle se chargera

du placement de représentants MO, chefs de projets, dessinateurs/constructeurs, directeurs de travaux, techniciens SAV, etc. Grâce à cette nouvelle spécialisation, Careerplus sera à même de répondre encore mieux aux besoins du marché, avec des équipes de recrutement spécifiquement formées pour les métiers concernés. Du fait de la pénurie de personnel qualifié, il est impératif qu’une société de recrutement dispose non seulement de connaissances spécialisées poussées, mais également d’un très bon réseau qui servira à trouver les candidats adéquats pour une entreprise. «Nos équipes sont ancrées localement et nous recrutons aussi bien sur le marché actif que

Pour tout complément d’information Careerplus «bâtiment»: http://www.careerplus.ch/fr/candidats/metiers/batiment-construction Careerplus «industrie»: http://www.careerplus.ch/fr/candidats/metiers/industrie Careerplus «IT»: www.careerplus.ch/fr/candidats/metiers/it

tiers ainsi que de vastes réseaux de candidats compétents et d’employeurs intéressants. Careerplus interviewe annuellement plus de 8000 spécialistes qualifiés et rend visite à quelque 5500 entreprises. ■

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Les projets gagnants du Prix Acier Student Awards sont connus

Des constructions en acier innovantes donnent le ton Les bâtiments en acier sont conçus techniquement de façon innovante et durable. Les concurrents du Prix Acier Student Award ont été appelés à reconnaître les avantages structuraux, économiques, environnementaux et esthétiques de l’acier et à les intégrer dans leur travail. Les prix ont été attribués à des travaux de master et de bachelor dans lesquels l’acier a été utilisé de manière convaincante pour un ouvrage ou une partie déterminante d’un bâtiment. Les projets gagnants ont été présentés et récompensés le vendredi 15 janvier 2016 dans le cadre de la Swissbau à Bâle. Le concours a été remporté par Julia Doris Hemmerling pour son travail intitulé «City Station». Le discours de félicitations a été donné par Dieter Schwarz (arch. dipl. ETH/SIA/SWB). Le Prix Acier Student Award a été décerné par Promotion Acier Suisse, en collaboration avec le Centre suisse de la construction métallique (SZS), aux étudiants en architecture et en génie civil pour récompenser d’excellents travaux de master et de bachelor qui mettent en avant les avantages architecturaux, la performance technique et l’efficacité des ressources de l’acier comme matériau de construction. La remise du Prix Acier Student Awards permet de promouvoir le mode de construction durable de l’avenir. Près de 30

Projet «City Station».

travaux attractifs ont été remis et le jury composé d’ingénieurs en construction et d’architectes réputés avait pour tâche ardue de récompenser les meilleurs travaux. Le jury a remis une distinction à Raphael Sommer pour son travail «Ferienhaus in Stahlbau». La troisième place a été attribuée à Nicolas Othmar Müller pour son travail «Wohnen und Arbeiten über einer Busgarage», la deuxième place a été attribuée à Elia Notari pour son projet «Nuova passarella ciclo-pedonale alla foce del

Vedeggio» et le concours a été remporté par Julia Doris Hemmerling pour son travail intitulé «City Station». Dieter Schwarz a récompensé «City Station» en prononçant les mots suivants: «Le travail de master «City Station» est consacré au thème d’un Carpark au Sihlquai de la ville de Zurich. La grande qualité de ce travail repose sur la profonde réflexion sur tous les thèmes architecturaux: de la situation urbanistique du toit à la cohérence du lieu de réalisation, de son bon fonctionnement à l’extension


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Evaluation et jury Le jury était chargé de présélectionner et de nominer les candidatures. L’évaluation des projets nominés a été réalisée par le jury spécialisé indépendant après une visite des travaux effectués. Le jury spécialisé se compose de personnes issues des domaines de l’architecture et du génie civil. Le président du jury est Peter Berger, architecte dipl. ETH/HTL, BSA, SIA. Il est professeur en théorie de conception et technique de construction à la Haute école spécialisée bernoise de Burgdorf et associé et partenaire du bureau d’architectes Theo Hotz AG à Zurich. Les autres membres du jury sont: Daniel Meyer, ing. dipl. ETH/SIA/SWB, Alain Nussbaumer, Prof. ing. dipl. EPF/SIA, Dieter Schwarz, arch. dipl. ETH/SIA/SWB et Daniel Holenweg, ing. dipl. HTL/SIA. Le concours a été remporté par Julia Doris Hemmerling pour son travail intitulé «City Station».

constructive de la structure portante avec un niveau de détail clair et adéquat.» Andreas Steffes, président-directeur de Promotion Acier, s’est montré enthousiaste lors de l’apéritif suivant la cérémonie: «Je suis bien sûr particulièrement ravi que nous ayons pu motiver une relève engagée à réaliser autant de travaux de grande qualité. Nous espérons désormais que la relève pourra reconnaître dans la pratique les avantages des constructions en acier et métalliques et réalisera à l’avenir des projets correspondants.» Patric Fischli-Boson, directeur de SZS et membre du comité directeur de Promotion Acier se réjouit également de la première remise du prix Student Awards: «Tous les projets remis étaient de grande qualité. Cela montre aussi que le matériau acier offre de très nombreuses possibilités comme moyen d’expression architectural.» Andreas Steffes compléta: «L’esthétique est vraiment remarquable. Mais il faut surtout noter que ces matériaux de construction sont presque entièrement recyclables.» ■ www.stahlpromotion.ch

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ELECTROTECHNIQUE

Séminaire pour exploitants, investisseurs, architectes et automaticiens

Profiter du programme Automation des bâtiments KliK quatre classes de performance (A, B, C ou D). Les systèmes équipant les bâtiments existants correspondent en règle générale

Séminaire GNI/IRB

Le programme d’automation des bâtiments de la fondation KliK lancé en 2015 encourage la modernisation de l’automation des bâtiments par le versement d’une aide financière. La norme SIA 386.110 répartit les systèmes d’automatisme des bâtiments en

Comment profiter du programme Automation des bâtiments Date: 27 avril 2016, à partir de 17 h Lieu: Starling Geneva Hotel & Conference Center A l’issue des présentations sera organisée une visite des installations techniques du Starling Geneva Hotel

à la classe de performance C. Afin de participer au programme, un bâtiment doit être amené de la classe de performance D ou C à la classe B ou A. Ce programme est encore très méconnu, raison pour laquelle l’IRB, Initiative Réseaux Bâtiment, organise un séminaire d’information. Sera notamment présenté un projet ayant bénéficié de subsides importants: la modernisation du Migros Chablais Centre à Aigle. Conscients de l’importance des défis énergétiques et climatiques futurs, les responsables du projet acceptent de partager leur expérience avec d’autres exploitants de bâtiments. ■

www.g-n-i.ch

Les Experts Maison pour revaloriser les métiers de la construction

Quatre associations professionnelles vaudoises lancent une marque et un site internet communs pour attirer les jeunes. Pour répliquer à la mode du «Faites-le vous-même!» dans le monde de la construction, quatre associations profession-

nelles vaudoises (Fédération vaudoise des entrepreneurs [FVE], Association cantonale vaudoise des installateurs électriciens [ACVIE], Fédération vaudoise des maîtres ferblantiers, appareilleurs et couvreurs [FVMFAC] et Association vaudoise des installateurs de chauffage et ventilation [AVCV]) ont décidé d’unir leurs for-

ces et de créer une marque destinée à revaloriser leurs professions: les Experts Maison. La formation délivrée en Suisse dans le domaine de la construction est une des meilleures du monde. Il est donc très important d’assurer la promotion des métiers du bâtiment et de sensibiliser la population à l’importance de faire appel à de vrais professionnels. Lancé récemment, le nouveau site internet présente ainsi vingt-cinq métiers de la construction. En mai prochain, les Experts Maison iront à la rencontre des Lausannoises et Lausannois en proposant des démonstrations et des concours en plein centreville. L’expérience sera ensuite renouvelée annuellement dans d’autres localités du canton. ■ www.experts-maison.ch


impressum/registre

bâtitech: Parution: 10 fois par an, prix de l’abonnement: Fr. 95.– (à l’étranger port en sus) ISSN 1421 6704 Tirage et diffusion (Authentification WEMF/SW 2015) Tirage 5700 ex*., Tirage diffusé: 5027 ex., Tirage vendu 1210 ex. * sont compris: ex. à l’essai, ex. de promotion, de manifestations et de foires. Rédaction: Bernard Dätwyler et Michel Hottinger Potteilaz 123, 1030 Bussigny, natel 079 310 99 80 batitech@batinfotec.ch, www.batitech.ch Responsable électrotechnique: Pierre Schoeffel, tél. 061 485 90 80 pierre.schoeffel@keyboost.ch Edition, Copyright: © AZ Fachverlage AG Zeitschriften, Neumattstrasse 1, 5001 Aarau tél. 058 200 56 50, fax 058 200 56 61, www.az-verlag.ch Directeur général: Roland Kühne Editrice: Ratna Irzan Marketing: Valentin Kälin, valentin.kaelin@azmedien.ch Direction de la vente: Jürg Rykart, juerg.rykart@azmedien.ch Régie des annonces: Rolf Niederberger, tél. 058 200 56 18 (CVS) rolf.niederberger@azmedien.ch André Fluri, tél. 058 200 56 27 (E) andre.fluri@azmedien.ch Personne compétente: Nicole Lüscher, tél. 058 200 56 42 nicole.luescher@azmedien.ch Layout: Toni Zürcher, toni.zuercher@azmedien.ch Impression: Vogt-Schild Druck AG Gutenbergstrasse 1, 4552 Derendingen, www.vsdruck.ch Droits d’auteur et de traduction: Avec l’acceptation des manuscrits par la rédaction et le paiement d’éventuels honoraires aux auteurs par l’éditeur, ce dernier acquiert le copyright et tous les droits de traduction et de publication des articles, soit dans d’autres revues éditées par l’éditeur, soit pour la publication de tirages à part. Un produit de Editeur: Peter Wanner CEO: Axel Wüstmann Participations importantes de AZ Medien AG en vertu de l’article 322, al. 2 du CP: AZ Anzeiger AG, AZ Verlagsservice AG, AZ Fachverlage AG, Atmosphären Verlag GmbH, AZ Management Services AG, AZ Regionalfernsehen AG, AZ TV Productions AG, AZ Zeitungen AG, FixxPunkt AG, Belcom AG, Media Factory AG, Mittelland Zeitungsdruck AG, Vogt-Schild Druck AG, VS Vertriebs GmbH, Weiss Medien AG, Dietschi AG, TrisCom-Media AG, Radio 32 AG, AZ Vertriebs AG, Zofinger Tagblatt AG Association: USTSC Union suisse des professionnels de la technique sanitaire et chauffage VSSH, Hubrain 10, 8124 Maur, tél. 044 908 40 89, info@vssh.ch suissetec: Association suisse et liechtensteinoise de la Technique du bâtiment (suissetec), Secrétariat romand, rte des Longues Raies 11, CP 251, 2013 Colombier tél. 032 843 49 50, fax 032 843 49 55 romandie@suissetec.ch www.suissetec.ch REPRODUCTION INTERDITE

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Registre des annonceurs Beckhoff Automation AG 11 Brugg Rohrsystem AG 9 Buderus Heiztechnik AG 25 Debrunner Koenig Management AG 9 Demelectric AG 43 Domotec AG 68 Hälg & Co. AG 23 Helios Ventilatoren AG 51 Inter Protection SA 9 Keramik Laufen AG 21 Krüger + Co. AG Page de couverture 2 Ohnsorg Söhne AG 35, 67 R. Nussbaum SA 57 Sanitas Troesch AG Page de couverture 4 Schmid AG, energy solutions 49 Schweiz. Elektro-Einkaufs-Vereinigung 63 Siemens Schweiz AG 7 Solu’Tubes SA 71 Suva 26 Techniques Laser SA 51 Testo AG 37 Theben HTS AG 3 Triflex GmbH 27 Trox Hesco (Schweiz) AG 47 Wilhelm Schmidlin AG 19

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Encarts Walter Meier (Climat Suisse) SA



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