HG-Hebdo 06/2025

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Le journal professionnel de Hotel & Gastro Union depuis 1886

Lausanne, le 12 mars 2025

Gastronomie

Huit nouveaux professionnels récompensés par le Mérite culinaire suisse

Édition romande

Innovation

Aurélien Ducrey

La start-up qu’il a cofondée vient d’inaugurer une unité pilote pour transformer les sous-produits agroalimentaires en ingrédients durables, avec la volonté d’exporter le concept.

Prochaine parution le 19 mars

Promotion

marketing d’influence sous la loupe

Concours vaudois des meilleurs apprentis cuisiniers: pa lmarès

Chaque année, les Suisses consomment en moyenne 200 œufs par personne.

PÉNURIE D’ŒUFS: LA SUISSE TOUCHÉE

La grippe aviaire fait des ravages aux Etats-Unis, où des millions de volailles ont déjà dû être abattues. Mais la pénurie d’œufs ne se limite pas à ce pays: elle se fait ressentir à l’échelle mondiale, et la grippe aviaire n’en est pas la seule responsable. «La principale raison est liée à la demande», explique Daniel Würgler, président de Gallo Suisse. Depuis la pandémie de Covid-19, la consommation d’œufs par habitant a augmenté presque chaque année, à une exception près. «Par rapport à l’an dernier, on constate une hausse de neuf œufs par personne.» Une évolution qui n’aurait pas pu être anticipée, la production ne pouvant être ajustée à court terme. Malgré cette raréfaction des œufs, les fournisseurs s’organisent. Un porte-parole de

Aligro se veut rassurant: «Nous recevons les quantités nécessaires pour répondre aux besoins de nos clients, même si nous sommes confrontés à des difficultés d’approvisionnement, en particulier pour les œufs suisses.» Pour faire face à la situation, Aligro cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement et réduit légèrement la fréquence de ses promotions. Chez

Transgourmet/Prodega, le discours est similaire. «L’approvisionnement en œufs suisses en coquille est assuré grâce à des partenariats de longue date, et, pour l’instant, il n’y a pas de restrictions notables», indique Christine Strahm, porte-parole du groupe. En revanche, la situation est plus ce segment, nous sommes directement affectés par la pénurie actuelle. Toutefois, nos relations solides avec nos fournisseurs nous permettent de couvrir l’essentiel des besoins en ovoproduits indigènes.» Seul le jaune d’œuf liquide suisse subit de véritables ruptures. «Nous compensons e manque par des importations en (RMA/PCL)

Adligenswilerstrasse 22, 6006 Lucerne AZA Flex CH-6002 Luzern Response zentral Post CH AG

CONCOURS

Gagnez un bon d’achat Beliani

Combien de cuisiniers et de pâtisseries-confiseurs ont-ils été récompensés au Mérite culinaire suisse 2025?

A) Six

B) Sept

C) Huit

Beliani est synonyme de design unique et de haute qualité. L’entreprise propose plus de 100 000 meubles et accessoires jusqu’à 70 % moins chers. Les clients bénéficient également de la livraison gratuite, d’un délai de 365 jours pour retourner la marchandise et de cinq ans de garantie. De la pièce intemporelle pour un dîner traditionnel à l’article contemporain pour un salon branché, Beliani livre son mobilier dans 19 pays d’Europe et d’Amérique du Nord, tout en proposant une large gamme de meubles d’intérieur et d’ex térieur. Entreprise d’origine suisse, Beliani est également synonyme de fiabilité et de haute qualité.

Le bon d’une valeur de 100 francs est offert par beliani.ch

Merci de nous faire parvenir votre réponse d’ici au 24.3.2025 à l’adresse suivante:

Rédaction Hotellerie Gastronomie Zeitung, Case postale 3027, 6002 Lucerne, ou par e-mail: wettbewerb-hgz@hotellerie-gastronomie.ch

Le gagnant du n°04/2025 est Nicolas Bouduban, Brügg.

Mérite culinaire

suisse 2025: huit talents récompensés

Des chefs et artisans d’exception ont été récompensés pour leur engagement en faveur du patrimoine culinaire suisse.

Créé en 2020 sous l’impulsion de Josef Zisyadis et porté par la Fondation pour la Promotion du Goût, le Mérite culinaire suisse distingue chaque année des cuisiniers et artisans dont le travail fait honneur à la profession. A l’instar des précédentes, la cérémonie 2025 s’est tenue à l’Hôtel Bellevue, à Berne, en présence du conseiller fédéral Guy Parmelin. Plusieurs figures de la gastronomie suisse y ont été récompensées, aux côtés des lauréats du Mérite culinaire d’honneur, Bernard Ravet (cuisine) et Lucien Moutarlier (pâtisserie-confiserie).

Chantre de la cuisine végétale, Zineb Hattab a su imposer son style avec une approche innovante et audacieuse de la gastronomie végane à Zurich. Ancienne ingénieure en informatique, elle a réinventé son parcours pour créer une cuisine qui séduit bien audelà des cercles végétariens. De son côté, Nicolas Darnauguilhem, qui a quitté Genève

pour s’installer à la Pinte des Mossettes à Cerniat, a été salué pour sa cuisine ancrée dans les saisons et son profond respect des producteurs. Son approche sensorielle et instinctive confère une identité unique à cette table nichée en pleine nature. Chef de la Stüva Colani à Madulain, Paolo Casanova a été honoré pour sa cuisine profondément enracinée dans son environnement, tandis que Franz Faeh, chef exécutif du Gstaad Palace, a été récompensé pour son engagement en faveur des produits du terroir et son rôle de formateur auprès des jeunes talents.

La pâtisserie-confiserie aussi à l’honneur

Chez les pâtissiers-confiseurs, Lucien Moutarlier a été distingué pour son apport à la boulangerie-pâtisserie en Suisse romande. Arrivé de Nantes en 1985, il a fondé une maison réputée, aujourd’hui forte de cinq établissements. Adrien et Guillaume Charlet, eux, ont été récompensés pour la modernisation de la boulangerie familiale à Gryon. Enfin, Martin Schnyder, de la confiserie Roggwiller à Saint-Gall, a été salué pour la valorisation des spécialités locales et son engagement envers les apprentis. (PCL)

Pastry Week: sept chefs pâtissiers participent à la première édition

Recherché

Hôtel chaleureux avec une rémunération attractive et une direction bienveillante

L’agence PR & co vient de dévoiler le casting du nouvel événement culinaire qui met à l’honneur la pâtisserie du Grand Genève.

Dans une dizaine de jours, la première édition de la Pastry Week célébrera l’art de la pâtisserie à travers le talent des chefs du Grand Genève. Du 22 au 30 mars 2025, cet événement réunira sept pâtissiers de renom autour d’un défi gourmand et solidaire: revisiter un souvenir d’enfance en une création exclusive. Pour chaque pièce vendue, deux francs seront reversés à l’association Rêves Suisse, qui réalise les souhaits d’enfants malades ou en situation de handicap. Derrière cette initiative, l’agence PR & co, déjà à l’origine de la Veggie Week,

qui promeut la cuisine végane depuis 2017. Sa directrice, Pamela Bächli, souhaitait mettre en lumière l’univers sucré en donnant carte blanche aux pâtissiers.

Le Pâtissier de l’année bien entouré

Parmi les talents mobilisés figure Titouan Claudet, chef pâtissier exécutif de The Woodward Auberge, récemment élu Pâtissier de l’année 2025. Il sera accompagné de Lyece Major (Four Seasons Hôtel des Bergues), Nathanel Guigui (L’Aparté, Royal Manotel), Michaël Perrichon (Mandarin Oriental, Geneva), Christophe Renou (Pâtisseries Renou Genève), Yohan Coiffard (Tout Chocolat) et Clément Pouillotte (Hôtel Royal et restaurant étoilé Les Fresques à l’Evian Resort). Leurs créations seront disponibles tout au long de la semaine. (PCL)

Le Matin Dimanche

La Suisse, pays hostile aux femmes actives?

La Suisse se classe 26e sur 29 pays de l’OCDE pour les conditions de travail des femmes, selon une analyse publiée par Le Matin Dimanche et basée sur un classement de The Economist. Ce mauvais score s’explique par une forte proportion de temps partiel féminin, un écart salarial de 12,1%, et des rentes inférieures de 37% pour les femmes. La politique familiale suisse, libérale et conservatrice, limite l’évolution professionnelle des mères, et le congé maternité y est l’un des plus courts d’Europe. Pour améliorer la situation, la sociologue Isabelle Zinn recommande une meilleure répartition du travail domestique, des crèches abordables et des horaires scolaires adaptés. Une semaine de quatre jours pour-rait aussi aider, à condition qu’elle profite aux tâches familiales et non uniquement aux loisirs masculins.

RTS Info

Restaurants nombreux à changer de main Près d’un tiers des 1963 cafés-restaurants genevois ont changé de propriétaire en 2023, explique le média public. La concurrence est rude, ce qui explique que 40 % des établissements ferment après deux ans, selon Nadège Perdrizat du Groupe Fondeco. Pourtant, certains réussissent, à l’instar d’une pizzeria près de Cornavin, élevée au rang d’exemple emblématique, qui dure depuis 70 ans grâce à la simplicité et la régularité du concept et des prestations.

LE CHIFFRE

2,5 %

C’est le recul du volume de nuitées enregistré dans l’hôtellerie fribourgeoise, qui atteint 484 516 nuitées. Cette baisse s’explique principalement par le repli observé dans les districts de la Sarine et du Lac, touchés par des fermetures d’hôtels temporaires ou définitives, selon l’Union fribourgeoise du tourisme. A l’inverse, la Gruyère progresse de 4,4 %.

Zineb Hattab a marqué la scène culinaire suisse avec sa cuisine végétale créative et engagée. DR
Davantage
d’informations: meriteculinaire.ch
ANNONCE

Uccelin:

soutien actif à la relève

Jusqu’au 31 mars, les jeunes talents de la cuisine et du service peuvent postuler aux bourses de la Fondation Uccelin, créée par Andreas et Sarah Caminada. Chaque année, vingt lauréats partent cinq mois en immersion dans sept établissements partenaires et au Schloss Schauenstein (GR), la table triplement étoilée du chef grison. Le programme inclut deux semaines sur place, suivies de stages en restaurants et chez des producteurs. La fondation fête ses 10 ans avec 89 boursiers et 1,3 million de francs investis. Candidatures sur uccelin.com. (ADE/PCL)

Twint, une habitude suisse

Plus de la moitié des Suisses utilisent Twint, une application lan-

Concours vaudois: victoire de Bruno Schneider

Huit finalistes, un défi de taille et un lauréat: la 27 e édition du Concours vaudois du meilleur apprenti cuisinier a mis en lumière l’engagement de la relève culinaire.

Bruno Schneider, apprenti à l’Ecole professionnelle de Montreux (EPM), a remporté la 27 e édition du Concours vaudois du meilleur apprenti cuisinier, qui s’est tenue le 1er mars dernier à Montreux. Il devance Quentin Parmentier, également de l’EPM, et Solal Besnier, du COFOP – Gymnase d’Etoy. Organisé par l’EPM, l’Amicale vaudoise des cuisiniers et Aligro, soutien de la première heure, ce concours met en avant la relève du métier en offrant aux jeunes une plateforme où ils peuvent exprimer leur savoir-faire et toute leur créativité.

Un défi relevé en cinq heures

Les huit finalistes sélectionnés ont disposé de cinq heures pour préparer un plat principal à base de volaille à pattes noires de la Gruyère, ainsi qu’une soupe de chalet avec malakoffs, dont la recette leur a

Patricia Moreira, Lou Koenig et Raphaël Cossetto. Le jury de dégustation, quant à lui, comptait des personnalités comme Guy Ravet, Thierry Fischer, Didier Sidot et Reto Walther, ainsi que quatre invités de marque: Frédéric Borloz, conseiller d’Etat, Laurent Wehrli, conseiller national, François Genoud, préfet de la Veveyse, et Nicolas Casselles, de Aligro

réseau de soutiens dont bénéficie le concours. «Nous avons la chance d’avoir des sponsors fidèles et engagés. Sans eux, organiser ce concours serait impossible. L eur aide motive aussi les jeunes, qui voient qu’on valorise leur travail», relève Martial Stoky. Un dynamisme qui se traduit aussi par l’implication des maîtres d’apprentissage. «Les employeurs

Augmentation des nuitées en janvier

L’hôtellerie suisse a enregistré une progression des nuitées de 3,5 % en janvier, soit 108 000 de plus qu’un an plus tôt, atteignant un total de 3,2 millions, selon l’Office fédéral de la statistique. Cette hausse est portée par la clientèle étrangère, qui a comptabilisé 1,5 million de nuitées, en hausse de 8,5 %. En revanche, les Suisses ont été légèrement moins nombreux à séjourner à l’hôtel, avec une baisse de 0,7 % à 1,6 million de nuitées. Les Allemands restent la clientèle la plus nombreuse avec 291 518 nuitées, un léger recul de 0,5 % sur un an. Ils sont suivis par les Améric ains (177 483 nuitées, +12,2%) et les Britanniques (131 248, –0,1%). Par continent, l’Europe domine avec 948 134 nuitées, en hausse de 3 %, devant l’Amérique (294983, +14 %) et l’Asie (228 433, +18,3 %). Ces chiffres confirment une tendance positive pour le secteur, portée par le retour progressif des visiteurs internationaux. (ATS)

Trop peu de femmes à Berne

L’administration fédérale ne compte pas assez de femmes par rapport aux objectifs visés, malgré une augmentation de ces dernières dans le domaine de la défense et les classes salariales les plus éle-

Bruno Schneider, lauréat de l’édition 2025, en plein travail. DR

ProSeed mise sur l’upcycling

La start-up valaisanne inaugure une unité pilote pour transformer des sous-produits agroalimentaires en ingrédients durables.

Transformer des sous-produits agroalimentaires en ressources précieuses: c’est l’ambition de ProSeed, une start-up née à la HES-SO. Son unité pilote, inaugurée le 30 janvier dernier à Martigny, marque une avancée majeure pour l’upcycling alimentaire. A travers une technologie innovante, l’entreprise propose aux industries de valoriser des résidus comme les drêches de brasserie ou l’okara de soja pour créer des ingrédients riches en protéines et fibres. Cette initiative trouve son origine dans le parcours académique d’Aurélien Ducrey, cofondateur et CEO. «L’idée est née lors de mon master en technologie alimentaire. Une brasserie était installée à côté de mon école et j’ai voulu comprendre ce que devenaient ses résidus. Ce travail de recherche s’est transformé en projet d’entreprise.»

Aujourd’hui, les industriels paient pour éliminer ces sousproduits considérés comme des

déchets. Avec ProSeed, ils peuvent désormais les revendre comme matières premières durables, tout en réduisant leur impact environnemental. L’unité développée permet en effet d’étendre la durée de conservation des sous-produits de 4 heures à 18 mois, avec une consommation énergétique divisée par deux par rapport aux méthodes classiques.

«Ce projet est né lors de mon master en technologie alimentaire»

AURÉLIEN DUCREY, CEO ET COFONDATEUR DE PROSEED

Déjà adoptée par plusieurs opérateurs, la solution suscite un fort intérêt, notamment dans le secteur brassicole. «Nous collaborons avec la Brasserie Valaisanne, qui fait partie du groupe Carlsberg. Ces entreprises cherchent à intégrer des pratiques plus durables.»

La start-up développe aussi des projets avec de grands distributeurs, notamment dans le but de valoriser l’okara de soja, résidu de la fabrication de tofu, et l’intégrer dans de nouvelles gammes.

L’unité de ProSeed se présente sous forme de conteneur maritime, selon un concept qui

peut être déployé directement sur les sites de production. «Notre ambition est d’installer des centaines d’unités à la sortie des brasseries, fabricants de laits végétaux ou producteurs de jus et vins.» Le secteur de la meunerie bénéficie aussi de cette innovation. Groupe Minoteries, deuxième plus grande meunerie de Suisse, a intégré des ingrédients issus des drêches de brasserie transformées par Pro Seed dans un nouveau mélange de farines bientôt disponible.

Au-delà de son unité pilote, ProSeed s’inscrit dans une dyna-

mique de recherche et développement pour maximiser la valorisation des sous-produits agroalimentaires. En collaboration avec l’EPFL, l’entreprise explore de nouvelles approches, comme la fermentation pour améliorer la digestibilité et le profil nutritionnel des matières recyclées. Cette démarche s’inscrit dans une vision plus large d’économie circulaire, où chaque résidu alimentaire devient une ressource précieuse, afin de réduire le gaspillage et d’optimiser l’utilisation des terres agricoles. PATRICK CLAUDET

ProSeed et gastronomie

Pour démontrer le potentiel gustatif des ingrédients upcyclés, P roSeed a organisé une expérience culinaire en collaboration avec le chef étoilé Gilles Varone. Lors de cet événement, il a imaginé des bouchées raffinées intégrant ces nouvelles matières premières, pour le plus grand bonheur des professionnels conviés à la dégustation.

Bistrot cherche bistrotier

L’unité pilote de ProSeed de Martigny, première étape vers un déploiement international. DR

Pasquale Altomonte, un esprit curieux au service de la gastronomie

Après une première carrière d’ingénieur, une reconversion dans la cuisine et une quarantaine de concours, le Genevois enseigne certaines techniques avantgardistes et lorgne la street food.

La dernière fois qu’on l’avait croisé, c’était dans les grandes halles de Palexpo Genève, où il disputait pour la deuxième fois la Sélection suisse du Bocuse d’Or. Un concours de plus pour celui qui en a fait une quarantaine depuis sa reconversion professionnelle? Pas vraiment. Depuis toujours, il considère le Bocuse d’Or comme le Graal culinaire, et, dans les gradins lyonnais où s’affrontent les 24 meilleurs cuisiniers du monde, il s’est souvent laissé emporter par la frénésie de ce concours em-

par exemple, ce n’est pas juste sa pulpe: on peut utiliser les fanes pour une huile verte, la peau pour un sel aromatisé, les racines pour un condiment.» Idem pour le céleri, dont chaque partie peut trouver un usage culinaire.

«Il y a trop d’aliments qui partent à la poubelle dans les cuisines»

PASQUALE ALTOMONTE, CHEF DE CUISINE

Les techniques qu’il enseigne permettent d’aller encore plus loin. Ainsi, Pasquale Altomonte montre comment, en jouant sur la température et le temps de cuisson, la cellulose d’un légume se déstructure, ce qui permet d’obtenir une texture onctueuse sans ajouter de matière grasse. Autre approche clé: la décomposition des aliments en leurs différentes strates gustatives. «Si on centrifuge une tomate, on obtient plusieurs couches distinctes: une eau translucide, une pulpe plus dense, une écume parfumée. Chacune de

Davantager d’informations: kitchenlabfood.com i nstagram.com/kitchenlab_food

énergie, suffit pour réaliser des économies significatives. Dans la même logique, il encourage l’utilisation des œufs lyophilisés en pâtisserie, qui garantissent un dosage au gramme près et suppriment les risques sanitaires liés aux œufs frais. «Avec ces techniques, on réduit le gaspillage, on maîtrise mieux les coûts et on gagne en régularité», résume-t-il.

Toujours en quête de nouveaux défis, Pasquale Altomonte a lancé fin 2024 son propre food truck, sorte d’extension roulante de sa philosophie culinaire. Contrairement à celle des camions classiques, la carte change entièrement chaque mois, avec trois plats salés et deux desserts de saison. Côté design, son véhicule, conçu en aluminium et inox, rappelle une cuisine professionnelle. «Tout est ouvert et visible, j ’aime l’idée de pouvoir le faire visiter à tout moment», dit-il. Deux jours par semaine, il apprécie aussi l’interaction avec les clients: «Les retours sont immédiats, c’est une autre manière de continuer à progresser.»

PATRICK CLAUDET

Bio express

MARKETING D’INFLUENCE: ENTRE

ENGOUEMENT ET

RÉALITÉ

Les réseaux sociaux transforment le secteur. Hôtels et destinations misent sur les influenceurs pour accroître leur visibilité et booster les réservations, mais cette stratégie est-elle efficace? Quel outil offre le meilleur retour sur investissement? La réponse à travers quelques chiffres et études.

L’industrie de l’hospitalité investit de plus en plus dans le marketing d’influence. Elle le fait non pas à la faveur d’une tendance éphémère, mais en l’envisageant comme une stratégie durable. Hôtels de charme, resorts de luxe ou destinations touristiques collaborent avec des créateurs de contenu pour toucher leur public de manière authentique et émotionnelle. Le marché est en pleine expansion, mais quelle est l’efficacité réelle de cette approche? Certains établissements enregistrent une nette hausse de leur visibilité et de leurs réservations grâce à des campagnes ciblées, tandis que d’autres s’interrogent sur leur rentabilité. Quelles plateformes privilégier? Quels indicateurs suivre? Et quel est l’impact à la fois des microinfluenceurs et des macroinfluenceurs sur la promotion d’une marque?

Un marché en plein essor

Selon une étude de Statista, le marché du marketing d’influence en Suisse atteint aujourd’hui quelque 150 millions de francs et devrait croître de 30 % d’ici à 2027 1. Une enquête de l’agence Kingfluencers révèle que 55 % des entreprises suisses ont déjà recours aux influenceurs, et 12 % supplémentaires envisagent de s’y mettre. Instagram, TikTok et

YouTube se taillent la part du lion, car ces plateformes misent sur l’image et la vidéo, impactant directement les émotions des visiteurs potentiels 2

L’influence, un impact mesurable?

Mais le succès des campagnes est-il quantifiable? Une étude de Influencer Marketing Hub indique que les entreprises obtiennent en moyenne un retour sur investissement (ROI) de 5,8:1 – autrement dit, chaque franc investi génère 5,80 francs de chiffre d’affaires 3 Cependant, ce chiffre varie en fonction des objectifs. Certains établissements cherchent à générer des réservations immédiates, t andis que d’autres visent la notoriété ou la fidélisation. Le fait que 70 % des marketeurs considèrent que la mesure du ROI est leur principal défi⁴ rend l’évaluation du succès plus complexe. Heureusement, des outils existent: les codes promo et liens dédiés permettent de suivre les conversions, a lors que les interactions sur les réseaux et l’analyse du trafic Internet donnent des indications sur l’efficacité des campagnes.

Un levier marketing qui a un prix

Un marketing d’influence réussi repose sur une stratégie bien définie. Le choix de la plateforme est crucial: TikTok, Instagram

Chiffres clés

ROI de 5,8:1

Chaque franc investi dans le marketing d’influence génère 5,80 francs de chiffre d’affaires.

Nano-influenceurs: ils affichent une interaction quatre fois s upérieure à celle des macro-influenceurs.

90 %

des consommateurs font confiance aux recommandations personnelles – les influenceurs figurent parmi les trois formes de publicité les plus crédibles.

64 % de la population mondiale utilise activement les réseaux sociaux.

et YouTube dominent, tandis que Facebook perd en attractivité. TikTok affiche l’engagement le plus élevé avec un taux moyen de 9,38 %, suivi d’Instagram (3,86 %) et YouTube (2,5 %) 5

Le coût des campagnes varie selon l’audience, le format et le modèle de collaboration. Les nanoinfluenceurs (jusqu’à 10 000 abonnés) travaillent souvent sur la base d’un échange de services, comme une nuit offerte en hôtel. Les macro-influenceurs (plus de 100 000 abonnés) facturent entre 500 et 10 000 francs par publication. Une campagne complète oscille entre 15 000 et 50 000 francs, incluant honoraires, production, publicité et frais d’agence. Les événements privés et partenariats longue durée avec des célébrités font grimper la facture.

Des opportunités et des risques

Malgré ses nombreux atouts, le marketing d’influence présente aussi des risques. Parmi eux, les faux influenceurs et l’achat d’abonnés: selon les estimations, un créateur de contenu sur cinq utilise des chiffres d’engagement artificiellement gonflés. C’est pourquoi les entreprises doivent recourir à des outils de suivi comme Hype Auditor ou Upfluence pour vérifier si un influenceur dispose bien d’une communauté authentique. Un autre

défi est le contrôle limité sur les contenus. Contrairement aux publicités classiques, les influenceurs restent autonomes dans leur communication. Cela peut poser problème si leurs publications ne correspondent pas au message souhaité par la marque. Il existe également un risque de bad buzz, notamment si l’influenceur exprime publiquement son mécontentement ou si son audience critique la campagne.

Attention à l’aspect légal

Au-delà des enjeux de contenu, la législation suisse impose des règles précises. Les influenceurs doivent clairement identifier la publicité, qu’il s’agisse d’une rémunération financière ou d’un séjour sponsorisé. Tout manquement peut entraîner des avertissements et des amendes. Les hôtels doivent formaliser leurs collaborations avec des contrats détaillés, précisant les droits d’utilisation des contenus, les attentes et la rémunération. Il est essentiel d’encadrer la réutilisation des vidéos et photos produites. Enfin, la question de la protection des données est évidemment cruciale. Les influenceurs ne doivent collaborer qu’avec des hôtels respectant les normes en vigueur, notamment en obtenant le consentement des clients visibles sur leurs contenus. (ADE/PCL)

Hugo Reitzel: nouvelle identité audacieuse

La marque centenaire se réinvente en 2025 avec une identité visuelle forte et de nouvelles recettes pour le secteur Horeca.

Depuis plus d’un siècle, Hugo Reitzel incarne la passion du goût et l’exploration des saveurs du monde. En 2025, la marque franchit une nouvelle étape en dévoilant une identité visuelle audacieuse et un engagement renforcé pour une alimentation durable. Ainsi, le jaune curry, couleur emblématique puisée dans les

archives de la maison, habille désormais les produits et symbolise l’héritage du fondateur, voyageur passionné et curieux des traditions culinaires. Cette refonte marque un tournant, qui vise à renforcer l’image de Hugo Reitzel sur le marché suisse avant son déploiement international. Si l’identité évolue, les engagements de la marque restent intacts. Pionnière du cornichon certifié Fairtrade, Hugo Reitzel soutient les producteurs à travers un système de prix minimum garanti et de primes versées sur le volume vendu. Aujourd’hui, cette démarche s’étend au maïs en épis, certifié selon les mêmes critères

équitables. L’inclusion des femmes dans les coopératives et l’égalité salariale font également partie des priorités affichées par l’entreprise.

Les professionnels de la restauration découvriront en 2025

des nouveautés adaptées à leurs besoins: des oignons rouges en lamelles, parfaits pour rehausser burgers et salades, ainsi que des baby carottes aigres-douces en bocal, idéales pour l’apéritif. En parallèle, toutes les étiquettes afficheront désormais un Eco-score et l’origine des matières premières principales, garantissant une transparence accrue. Ce renouveau traduit la volonté de Hugo Reitzel de rester fidèle à son ADN tout en s’adaptant aux attentes contemporaines. «Continuer à faire voyager par les saveurs tout en innovant, c’est rester fidèle aux valeurs intrinsèques de la marque. Ce renouveau nous rapproche encore plus de nos clients soucieux de savoir ce qu’ils consomment tout en leur faisant vivre de nouvelles expériences gustatives», souligne Olivier Camille, directeur de Reitzel Suisse. (HGH)

LAVORAZIONE ARTIGIANALE

Hero: pâtes fraîches, goût maison

LAVORAZIONE ARTIGIANALE

NOUVEAU

Des pâtes comme faites maison!

Les pâtes sont synonymes de bonne humeur! Tout le monde en ra ole – de préférence fraîches et faites maison. Le summum? Les pâtes farcies! Choyez sans plus tarder vos hôtes en leur proposant les pasta ripiena.

Disponibilité saisonnière à partir de mars

Les pâtes – un plaisir inimitable

Pâtes aux formes généreuses avec 50 % de farce

Fabrication en Suisse

Avec des oeufs d’élevage en plein air suisse

Pâtes al dente

Grâce à une teneur élevée en oeufs et à l’absence de pasteurisation, la pâte conserve tout son mordant

Surgélation

Surgelées en vrac pour une fraîcheur ultime et donc faciles à doser

Préparation

À la casserole: verser les tortelli congelés dans de l’eau bouillante légèrement salée et laisser cuire en douceur. Goûter, à partir de 4 minutes, si la cuisson est al dente selon vos préférences..

Au steamer: cuire pendant environ 4 minutes au cuiseur-vapeur à 90°C avec 100 % de vapeur.

Fabriquées en Suisse selon des recettes traditionnelles, les pâtes Pa rmadoro Pasta Ripiena se caractérisent par un goût proche du fait maison. Avec plus de 50 % de farce et une cuisson en quatre minutes, elles simplifient le service tout en garantissant une qualité irréprochable. Elles se déclinent en plusieurs versions raffinées comme fromage/poire ou brasato, et restent al dente même après un bain-marie prolongé. Surgelées en vrac, elles permettent en outre un portionnement flexible. gastro.hero.ch/fr

Hug: nouvelles tartelettes véganes

DR

Hug Food Service enrichit sa gamme Classic avec des tartelettes croustillantes en forme de fleur. Fabriquées avec des ingrédients 100 % végétaux, elles conviennent aux desserts véganes et garantissent une longue tenue en vitrine. Idéales pour les buffets et la restauration, elles supportent aussi la congélation et le décongélation. Produites à Malters, elles sont disponibles chez les grossistes régionaux et nationaux. hug-foodservice.ch/ch-fr

Un revêtement pour hôpitaux et EMS

DR

Le linoléum de Naturo Swiss allie écologie, durabilité, robustesse et facilité d’entretien tout en étant antibactérien. Le modèle Select s’adapte à tous les sols, notamment dans le secteur de la santé, où la résistance aux produits chimiques est essentielle. Disponible en version adhésive à trois couches et hydrofuge, adaptée aux zones humides, il existe aussi en version à poser avec un système de clips, garantissant une installation rapide et efficace. naturo.swiss DR

La gamme de Hugo Reitzel compte plus de 100 produits. DR
Tortelli Ricotta/épinards
sachet à 2 kg
Tortelli Fromage/poire
sachet à 2 kg
Tortelli Brasato
sachet à 2 kg
Tortelli Funghi 2 sachet à 2 kg
Tortelli Limone 2 sachet à 2 kg
Tortelli Asperges 2 sachet à 2 kg

Formations & events 2025

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA RÉGION SUISSE ROMANDE DE HOTEL & GASTRO UNION

24 mars 2025

Vivier Technology Park 1690 Villaz-Saint-Pierre

PLUS D’ARÔMES AVEC LA FERMENTATION DE 6 À 48 HEURES

1 er et 2 avril 2025

Centre Richemont Yverdon-les-Bains

DÉCOUVERTE DE LA DÉGUSTATION PAR L’ECOLE DU VIN DE CHANGINS

CRÈME GLACÉE –COURS DE BASE

10 avril ou 2 juin 2025

Ecole du vin de Changins Nyon

En complément des élections statutaires, la présidente Lindsay Smith dressera un bilan de l’année écoulée. Evénement gratuit mais inscription obligatoire auprès de Hotel & Gastro Union: hotelgastrounion.ch

Tarif préférentiel pour les membres de Hotel & Gastro Union (à annoncer lors de l’inscription). Détails et inscription auprès de Richemont: richemont.swiss/fr/education

Tarif préférentiel pour les membres de Hotel & Gastro Union (à annoncer lors de l’inscription). Détails et inscription auprès de l’Ecole du vin de Changins: changins.ch

29 avril 2025

Centre Richemont

Yverdon-les-Bains

SERVICE ET GASTRONOMIE (PRÉREQUIS: INITIATION À LA DÉGUSTATION)

26 mai 2025 Ecole du vin de Changins Nyon

Tarif préférentiel pour les membres de Hotel & Gastro Union (à annoncer lors de l’inscription). Détails et inscription auprès de Richemont: richemont.swiss/fr/education

Tarif préférentiel pour les membres de Hotel & Gastro Union (à annoncer lors de l’inscription). Détails et inscription auprès de l’Ecole du vin de Changins: changins.ch

Inscrivez-vous en ligne à nos events et découvrez-en d’autres via le code QR ci-contre. Pour vous inscrire aux cours, prière d’aller directement sur les sites de nos partenaires.

LE PAQUET D'AVANTAGES

POUR 2025 :

▪ Des formations continues subventionnées pour les salarié-e-s

▪ Généralement avec versement à l’employeur d’une indemnité pour absence au travail

▪ Un gain pour l'ensemble de l'hôtellerie-restaurationgrâce à la CCNT

Concours dédié aux apprentis

Scanner pour s’inscrire aux événements Hotel & Gastro Union

Le 29 avril 2025, la relève culinaire bénéficiera d’une journée d ’immersion exceptionnelle, réservée exclusivement aux apprentis. Dans le cadre du concours «Voyage au cœur de la Gastronomie», elle se rendra au Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, où le chef Franck Giovannini lui fera visiter son établissement. Au programme, la découverte des cuisines, de la salle de restauration, de la cave à vins ainsi que du musée retraçant l’histoire du lieu. Un échange direct avec le chef leur permettra d’appréhender les exigences d’une table triplement étoilée. Par la suite, au Millennium, le chef Fabien Foare présentera son parcours et dévoilera les secrets de la gestion événementielle. Inscription jusqu’au 4 avril et infos via le code QR ci-contre. (HGH)

Fermentation à Chivrageon

Raphaël Gétaz, ancien chef passé par l’Arpège d’Alain Passard, organise un atelier sur la fermentation aux Jardins de Chivrageon à Aubonne (VD), le 12 mai 2025. Destiné aux cuisiniers professionnels, il mêle théorie et pratique pour maîtriser cette technique. Au programme: histoire, sécurité alimentaire, dégustation et expérimentations. Chaque participant repartira avec cinq bocaux, une boisson fermentée et un vinaigre en cours de fabrication. (HGH)

Cuisine cuisinier

Pour des relations gourmandes.

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