2024, une année difficile pour le secteur agricole helvétique
Lausanne, le 8 janvier 2025
Perspectives d’avenir
L’avis des responsables de la branche
Édition romande CXL e année
Hotel & Gastro Union Oliver Schärli
Le nouveau secrétaire général de Hotel & Gastro Union tire un premier bilan à la suite de son entrée en fonction en septembre dernier et livre quelques confidences.
Prochaine parution le 22 janvier
Café
Portrait de Christos Sotiros
Les stations helvétiques ont fait le plein durant les fêtes de fin d’année
SE JETER À L’EAU (FROIDE)
Longtemps inimaginable sous nos latitudes, le bain hivernal dans les lacs et rivières connaît aujourd’hui un véritable engouement. Se baigner dans u ne eau proche de zéro degré est devenu un loisir très tendance. Ces bains présentent des bienfaits reconnus pour la santé: ils stimulent le système cardiovasculaire et la respiration. Une pratique qui n’a rien de nouveau, puisqu’elle remonte aux Scythes, un peuple nomade des steppes eurasiennes actif entre 700 av. J.-C. et 200 apr. J.-C. Dans les pays nordiques, se baigner à basse température reste une activité régulière et i ntégrée aux modes de vie. Dans un sujet consacré au phénomène, la RTS soulignait il y a quelque temps déjà les nombreux bienfaits attribués à la
baignade en eau froide (renforcement du système immunitaire, meilleure qualité de sommeil, sensation d’euphorie liée à la libération d’adrénaline et d’endorphines), non sans préciser que cette pratique devait être bien encadrée en raison de ses dangers potentiels. Ainsi, les experts recommandent de consulter un médecin avant de commencer, de ne ja-
mais se baigner seul et d’être accompagné par une personne expérimentée, toujours selon la RTS. En Suisse, cette tendance s’intègre en tous les cas au tourisme hivernal. Ainsi, Genève organise la célèbre Coupe de Noël, qui invite les participants à un plongeon revigorant, avec plus de 4400 participants en fin d’année dernière. A l’autre bout de la Suisse, Thurgau Tourismus met en avant des accès spécifiques au lac de Constance. Sans oublier les spas des hôtels suisses, qui incluent de plus en plus des bassins d’eau froide dans leur offre, à l’instar de l’Alpina Gstaad (BE), du Seedamm Plaza à Pfäffikon (SZ) ou du Schweizerhof de Flims (GR). Enfin, Arosa Tourismus propose, du 9 au 12 janvier, un atelier alliant méditation et baignade en eau froide. (RMA/PCL)
CONCOURS
Gagnez 4 × 1 entrée et un bon d’achat
Quel poisson a-t-il été élu poisson de l’année en Suisse pour 2025?
A) sandre
B) truite
C) féra
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Merci de nous faire parvenir votre réponse d’ici au 20.01.2025 à l’adresse suivante:
Rédaction Hotellerie Gastronomie Zeitung, Case postale 3027, 6002 Lucerne, ou par e-mail: wettbewerb-hgz@hotellerie-gastronomie.ch
La gagnante du n° 33/2024 est Barbara Müller, Würenlos.
L’année dernière a été marquée par des conditions météorologiques extrêmes, dont l’agriculture a ressenti les effets. LID
2024, une année difficile pour l’agriculture suisse
Un hiver doux, un printemps pluvieux et des intempéries estivales marquées: l’année écoulée a mis la production agricole suisse à rude épreuve.
Les conditions difficiles ont entraîné une hausse des coûts et un recours accru aux mesures de protection dans tous les domaines, selon une analyse publiée par le Service d’information agricole (LID), association regroupant environ 80 organisations de l’agroalimentaire suisse, dont la mission est d’informer le public sur l’agriculture.
Dépendance accrue aux importations
En production végétale, le bilan est contrasté. Si les conditions humides et la pression des ravageurs ont affecté les cultures fruitières, les récoltes de pommes et de poires ont néanmoins été abondantes. Les maraîchers, eux, ont dû composer avec des champs difficiles à travailler, une recrudescence de maladies et des prix bas. La production céréalière a traversé une année
branche. Mon job.»
Une semaine de ski
particulièrement difficile: selon le LID, les excès de pluie et le manque de lumière ont conduit à la plus faible récolte de blé panifiable depuis 25 ans. Les cultures fourragères, comme l’orge et le triticale, ainsi que le colza, ont également connu des baisses importantes, avec pour effet d’augmenter la dépendance aux importations.
Demande record pour les œufs
La production animale a montré une certaine stabilité. Le cheptel de vaches laitières est resté constant, et les prix du lait, après une période de baisse, se sont stabilisés. La production de viande de bœuf a légèrement progressé, tandis que celle de veau, de mouton et de chèvre a reculé. En revanche, la viande de volaille continue de croître de manière significative. Après deux années marquées par une surproduction et une pression sur les prix, le marché porcin suisse s’est normalisé. Le marché des œufs a enregistré une demande record, nécessitant une augmentation des importations, entre autres pour les œufs bio. Parallèlement, les producteurs ont dû faire face à des coûts élevés, notamment pour l’alimentation animale et d’autres dépenses. (AGU/PCL)
encore plus chère cette année en Suisse
Les prix moyens pour une semaine de vacances à la neige augmentent de 6 % par rapport à 2024, mais pas pour tous les types de clientèle.
Les dépenses totales des familles diminuent de 4 %, selon une étude de la Banque Cler et de l’institut BAK Economics. Une famille de quatre personnes dépensera en moyenne 5604 francs cette année, contre 5832 francs l’an dernier. A l’exception des cours de ski, tous les postes de dépenses – hébergement, forfaits et location de matériel – sont légèrement moins chers pour elles. En revanche, les couples doivent prévoir environ 13 % de plus pour une
semaine de ski durant la première semaine de mars. Le coût moyen passe de 4764 à 5400 francs comparé à l’année précédente.
Les couples et les étudiants désavantagés
Globalement, les prix des hébergements ont augmenté de 11 %, mais de manière inégale selon les différentes catégories de clientèle. Tandis que les familles bénéficient d’une baisse de 5 %, les couples paient 20 % et les étudiants 10 % de plus pour une semaine d’hébergement. Parmi les destinations les plus coûteuses figurent Zermatt, Verbier, St-Moritz et Gstaad. De leur côté, Engelberg-Titlis, Adelboden-Lenk et Andermatt-Sedrun offrent des options plus abordables. (SDA/AGU)
Avertissements sur les bouteilles d’alcool?
Le médecin-chef des USA, Vivek Murthy, appelle à inclure des avertissements sanitaires sur les bouteilles d’alcool pour alerter sur les risques de cancer. L’alcool, responsable de 100 000 cas et 20 000 décès par cancer chaque année aux USA, est lié à sept types de cancer, même à faible consommation. D’où l’idée de revoir les limites journalières et d’ajouter des messages similaires à ceux mis en place en Corée du Sud et en Irlande.
Le Matin Dimanche
Le débat sur le sucre relancé au Parlement
Fin décembre, Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE) a déposé un postulat exigeant un rapport sur les mesures prises jusqu’ici et appelant à des actions plus fermes, comme une taxe sur le sucre, explique l’hebdomadaire. Selon l’élue, l’autorégulation des producteurs, initiée en 2015 avec la Déclaration de Milan, n’a pas porté ses fruits. Trop d’entreprises n’y participent pas ou avancent à leur rythme, et les produits phares conservent une teneur excessive en sucre, dit-elle en substance. L’exemple du Fanta illustre le problème. En Grande-Bretagne, où une taxe est en place, un demi-litre contient 23 g de sucre, contre 51,5 g en Suisse. Pourtant, Coca-Cola Suisse, producteur du Fanta, est signataire de la Déclaration de Milan. La gauche s’appuie sur l’expérience de 80 pays où de telles taxes ont réduit la consommation de sucre. Mais pour le Conseil fédéral, une approche volontaire reste prioritaire, à condition d’assurer des progrès réguliers.
Le Courrier
Emballages plastiques pas (encore) interdits
Les emballages en plastique pour les repas à emporter auraient dû être interdits à Genève à compter du 1er janvier. A cause d’un recours déposé il y a plus d’un an par de grandes enseignes telles que Migros, Coop ou Manor, la loi a finalement été suspendue à fin décembre, explique le quotidien genevois.
Tourisme: bilan positif en Suisse
Les fêtes de fin d’année ont offert au tourisme suisse un excellent démarrage de la saison hivernale, selon une enquête de Suisse Tourisme (ST) menée auprès des prestataires. Les nuitées en montagne ont augmenté de près de 3 %, avec des hébergements souvent complets, tandis que les excursions d’un jour ont aussi progressé. En ville, les marchés de Noël et expositions d’art ont attiré de nombreux visiteurs, avec des nuitées stables. Du côté des étrangers, les ventes du Swiss Travel Pass ont bondi de 22 %, et le voyagiste Switzerland Travel Centre a enregistré une hausse de 20 % en termes de nuitées. Martin Nydegger, directeur de ST, salue une météo idéale et une forte fréquentation permettant de dynamiser l’hiver suisse sur de nouveaux marchés. (HGH)
Bénévoles actifs en montagne
Les bénévoles de l’Aide suisse à la montagne ont fourni environ 10 000 heures de travail en 2024, soit 25 % de plus que les années précédentes. Cette forte hausse s’explique par le programme d’impulsion solaire, qui s’est achevé fin 2024 et a engendré une forte demande. Les experts bénévoles, qui assurent l’évaluation des projets sur place, ont consacré 3000 heures supplémentaires à ce programme, offrant un soutien rapide et ciblé aux petites entreprises en montagne. L’Aide suisse à la montagne continuera dès 2025 à financer des installations solaires lorsque les fonds propres et subventions disponibles sont insuffisants. Les entreprises peuvent désormais soumettre leurs demandes via la procédure régulière. En 2024, plus de 1000 projets ont été soutenus, dont 470 liés au programme solaire. (HGH)
Nouveau chapitre pour Fassbind
Hotels by Fassbind enrichit son offre à Genève avec l’acquisition de l’Hôtel Tiffany by Fassbind, situé rue de l’Arquebuse. Ce nouvel établissement de 65 chambres, avec spa, restaurant et salles de réunion, complète la présence du groupe dans la cité de Calvin. L’achat amorce aussi une transition générationnelle: Guillaume Fassbind, représentant de la huitième génération hôtelière de la famille, prend la direction du groupe. Avec 890 chambres à Genève, Lausanne et Zurich, et une a nnée record de plus de 295 000 nuitées, 2024 confirme l’essor du groupe Fassbind. (HGH)
Stations de ski: un record pour les fêtes
Les stations helvétiques ont connu des fréquentations historiques grâce à des conditions exceptionnelles.
d’informations: seilbahnen.org/fr
D avantage
Pendant les fêtes, les stations ont battu des records de fréquentation et de ventes. A Anzère (VS), le président de Télé Anzère, Sébastien Travelletti, parle d’une fréquentation «la meilleure de tous les temps». Deux fois entre Noël et Nouvel An, la station a surpassé son précédent record journalier de 5723 entrées, établi en 2019. Même dynamisme à Grimentz-Zinal (VS), où le directeur Pascal Bourquin évoque «le meilleur mois de décembre» jamais enregistré, tandis que Verbier accueillait jusqu’à 20 000 skieurs par jour.
Les Alpes vaudoises ont également été prises d’assaut, notamment grâce à une neige parfaite et
un ensoleillement constant. A Villars-Gryon-Diablerets, le directeur Martin Deburaux souligne u ne fréquentation supérieure à l’année dernière, qui était déjà une année record. En Valais, Valais Wallis Promotion prévoit une hausse des nuitées d’environ 1 % par rapport à 2023, portée par des réservations de dernière minute.
Même les stations de basse altitude, comme les Prés-d’Orvin ( BE), ont profité de conditions exceptionnelles. Le président Marc-André Léchot se réjouit d’un chiffre d’affaires doublé par rapport à l’année précédente, mettant fin à deux années déficitaires. Toutefois, il souligne la nécessité de diversifier les activités estivales face à la rareté croissante des bonnes conditions hivernales. En Suisse alémanique, la neige a également fait des heureux: Hoch-Ybrig (SZ) a battu tous ses records depuis 55 ans. (ATS )
Janvier sous le signe de l’alimentation végane
Depuis quelques années, janvier s’est imposé comme le mois du «Veganuary», une initiative pleine de potentiel pour la gastronomie.
d’informations: aidemontagne.ch
Davantage
Mot-valise formé les termes « vegan» et « January », le Veganuary encourage les particuliers à adopter une alimentation végétalienne durant tout le mois de janvier. «Les participants reçoivent chaque jour, gratuitement, un bulletin d’information contenant des recettes, des conseils et des astuces pour rendre leur mois végétalien aussi passionnant que possible», explique l’association Swissveg sur son site.
Des entreprises participent également à l’initiative en élargissant temporairement leur offre végane. C’est le cas du fabricant de produits de boulangerie surgelés Bridor, qui propose une sélection de viennoiseries et de pains entiè-
L’initiative vise à promouvoir l’alimentation à base de plantes. PEXELS
rement végétaliens à cette occasion, ou du spécialiste de la restauration de collectivité SV Group. Créée en 2014 au RoyaumeUni, l’organisation caritative Veganuary a vu ses adeptes passer de 3000 à 630 000, répartis dans 200 pays. En Suisse, le mouvement, motivé par des enjeux environnementaux, éthiques et sanitaires, dispose d’un fort potentiel, notamment en gastronomie, où la cuisine végane reste peu développée, selon Swissveg. (RMA/PCL)
BRÈVES
Retraite
Dès ce mois, l’âge de la retraite des femmes sera peu à peu relevé pour atteindre 65 ans d’ici à 2028. Le peuple a adopté du bout des lèvres le projet AVS21 en 2022.
Allocations
Depuis cette année, les rentes AVS et AI augmentent de 2,9 %. La rente minimale passe de 1225 à 1260 francs par mois, et la rente maximale de 2450 à 2520 francs par mois.
Climat
La loi sur la protection du c limat, acceptée par le peuple en juin 2023, est entrée en vigueur le 1 er janvier, avec en ligne de mire l’objectif zéro net carbone d’ici 2050.
Tourisme d’achat
Depuis le Nouvel An, les achats à l’étranger de plus de 150 francs par jour et par personne, y compris les enfants, sont soumis à la TVA. La limite supérieure était auparavant de 300 francs.
Le sandre élu poisson de l’année
Le sandre a été désigné «poisson de l’année 2025» par la Fédération suisse de pêche (FSP). Ce choix est motivé par «la nécessité de créer davantage d’habitats aquatiques naturels, afin que les poissons indigènes sauvages soient à nouveau plus nombreux pour la pêche». Le sandre est très apprécié des pêcheurs professionnels, ainsi que des pêcheurs à la ligne. «Ses filets blancs et sans arêtes séduisent tous les cuisiniers étoilés», relève la FSP. Cette dernière regrette que seules 10 tonnes environ puissent être pêchées chaque année dans les eaux suisses. La forte demande ne peut être satisfaite que par l’aquaculture et les importations. «Cela doit nous faire réfléchir», déclare Daniel Jositsch, président central de la FSP, cité dans le communiqué. Les professionnels ne tarissent pas d’éloges au sujet de l’élu aux nageoires: «Superbe comme une créature mythique, impitoyable comme un fougueux prédateur, le sandre est apprécié à la pêche comme en cuisine. Il est un des poissons les plus fascinants des eaux suisses.» (ATS)
Migros célèbre son centenaire
LE CHIFFRE
L’année du 100 e anniversaire devrait sourire à Migros en termes de chiffre d’affaires. Mario Irminger, président de la direction générale de la Fédération des coopératives Migros (FCM), s’attend à une augmentation des ventes. Les licenciements devraient toutefois se poursuivre. «Le chiffre d’affaires de Migros en 2024 devrait être supérieur aux 32 milliards de francs de l’année précédente», a déclaré Mario Irminger dans une interview publiée lundi dans les journaux de CH Media. Le patron du géant orange s’attend à ce que le résultat opérationnel soit «aussi bon, voire meilleur, qu’en 2023». Pour rappel, le grand distributeur avait présenté en 2023 un bénéfice de seulement 175 millions, un de ses pires résultats, en raison d’amortissements spéciaux. Migros transforme en outre son nom en «Merci» pour ses 100 ans, pour remercier la Suisse de sa fidélité. (ATS)
d’informations: igeho.ch
D avantage
Igeho à la recherche de nouveaux
Le prix Igeho Rising Star revient en 2025 pour récompenser les start-up innovantes de la branche.
Lancé par la foire professionnelle bâloise, le prix Igeho Rising Star tiendra sa deuxième édition en 2025. Cette initiative vise à mettre en lumière des start-up suisses et liechtensteinoises proposant des solutions novatrices et durables dans les domaines de la technologie alimentaire et des
talents
services. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 janvier 2025. Les jeunes entreprises créées après le 1er janvier 2020 peuvent postuler dans cinq catégories: sciences alimentaires, services alimentaires, technologies pour les consommateurs, livraison et chaîne d’approvisionnement.
Un partenariat avec le réseau Swiss Food & Nutrition Valley (SFNV) enrichit cette édition. SFNV apportera son expertise pour sélectionner 15 start-up qui bénéficieront d’une vitrine lors de Igeho 2025. (DOE/PCL)
C’est le pourcentage de clients en plus en ce début d’hiver par rapport à l’année précédente, selon les informations relayées par les Remontées mécaniques suisses. Comparé à la moyenne des cinq dernières années, la fréquentation a même augmenté de 31 %, selon l’association. Les chutes de neige en novembre et juste avant Noël ont entraîné de nombreuses réservations de dernière minute et attiré un grand nombre de visiteurs d’un jour.
Frontaliers et home-office
En début d’année est entrée en vigueur une base juridique visant l’imposition des revenus des frontaliers lorsqu’ils travaillent à domicile. La base est ainsi créée pour permettre aux frontaliers d’être imposés même s’ils effectuent du télétravail à l’étranger. En règle générale, les revenus sont imposés dans le pays où l’on travaille. Si les frontaliers passent au home-office, leurs revenus seraient donc i mposés dans le pays où ils résident. Les changements se limitent aux cinq pays voisins de la Suisse. Les frontaliers en France peuvent aujourd’hui travailler à domicile jusqu’à 40 % de leur temps d’activité; en Italie, le seuil est de 25 %. (ATS)
MONIKA KÖNIG
Comment la branche aborde 2025
Face aux nombreux défis actuels, les dirigeants des principales organisations du secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme mettent en avant l’importance d’une collaboration étroite pour mieux préparer l’avenir.
Nicole Brändle
Hotelleriesuisse, directrice
Avec quel objectif ou souhait commencez-vous 2025?
Chaque moment est propice à la transformation de ses résolutions en actions. Mon objectif reste de soutenir au mieux le secteur face aux nombreux défis structurels auxquels il fait face.
Quels sont les thèmes que vous placez en tête de vos priorités? En 2024, nous avons réorganisé notre secrétariat général, et il s’agit maintenant de mettre en œuvre ces changements. Nous accueillerons également trois nouveaux membres de la direction, que je vais accompagner dans leur intégration.
Quid de votre organisation?
Afin d’adapter nos actions aux attentes de nos membres, nous réalisons une enquête annuelle, le Hospitality Trend Report, dans lequel nous abordons les principales tendances du secteur. De plus, un Hospitality Future Board, qui réunit de nombreux experts, discute de sujets pertinents pour le secteur sur la base du rapport précédemment évoqué. Cette année, l’accent est également mis sur les modifications apportées à notre système de classification des hôtels. Nous menons en outre différentes activités dans le domaine de la durabilité, qui portent sur le cadre stratégique, le benchmarking et la sensibilisation des établissements.
Le secteur est-il bien préparé pour l’avenir ou doit-il faire des efforts?
Le secteur a montré sa capacité à anticiper et à réagir activement. Si nous anticipons les tendances et les changements et que nous développons ensemble des solutions et des moyens de mise en œuvre, nous serons bien armés pour les défis qui nous attendent.
Qu’est-ce qui vous ferait dire dans onze mois que 2025 a été une bonne année?
Si nous avons atteint nos objectifs et apporté un soutien concret à nos membres, l’année pourra être qualifiée de réussie. Cela inclut des avancées significatives dans la collaboration au sein de la branche, une représentation efficace sur la scène politique et un renforcement du secteur en matière de formation initiale et continue.
Pascal Scherrer Gastrosuisse,
Avec quel objectif ou souhait commencez-vous 2025?
Nous sommes un secteur qui crée émotions et expériences, un aspect que nous souhaitons valoriser. En Suisse romande, une r écente campagne avec le chef Franck Giovannini a rencontré un franc succès. Cependant, une campagne ne suffit pas à améliorer l’image d’un secteur. Cela doit être complété par des actions concrètes, ce que nous ferons.
Quels sont les thèmes que vous placez en tête de vos priorités?
Je souhaite améliorer l’image de notre secteur et renforcer la collaboration avec les associations cantonales. Notre objectif est de fournir à nos membres les meilleures conditions pour qu’ils puissent travailler avec succès et rester compétitifs à l’avenir.
Quid de votre organisation?
Un thème essentiel pour nous est celui des pourboires. Nous travaillons à trouver les meilleures solutions pour nos membres. Nous œuvrons également pour que le débat sur la prolongation du taux réduit de TVA pour les prestations d’hébergement se conclue en faveur de nos membres.
Le secteur est-il bien préparé pour l’avenir ou doit-il faire des efforts?
Notre secteur est bien positionné, mais il reste à faire. Certaines questions, comme les défis numériques, sont mieux résolues par le marché et ses entrepreneurs agiles. Mais sur la pénurie de maind’œuvre qualifiée et la formation, nous estimons qu’il est de notre devoir de prendre les devants.
Qu’est-ce qui vous ferait dire dans onze mois que 2025 a été une bonne année?
Nous aurons vécu une bonne année si je constate que chacune de nos actions a apporté une réelle valeur ajoutée à nos membres. Que nous avons contribué de manière significative à améliorer l’image de notre association et du secteur. Que nous avons fait progresser le partenariat social dans le cadre de la CCNT et travaillé avec les partenaires concernés sur des solutions d’avenir. Et, enfin, que nous avons avancé avec succès dans la gestion des défis liés à notre école hôtelière de Zurich.
Martin Nydegger
Suisse Tourisme, directeur
Avec quel objectif ou souhait commencez-vous 2025?
Je souhaite que la confiance et l’audace retrouvent leur juste place. Globalement, beaucoup de choses fonctionnent très bien en Suisse: les institutions sont solides, l’économie est performante et résiliente, et le paysage politique reste stable. Nous avons tout intérêt à envisager l’avenir avec optimisme, en le préparant avec anticipation et courage.
Quels sont les thèmes que vous placez en tête de vos priorités?
A titre personnel, je souhaite continuer à m’intégrer dans ce magnifique secteur professionnel et à perfectionner dans le même temps mes compétences en italien.
Quid de votre organisation?
Nous souhaitons nous concentrer davantage sur les besoins de nos membres, en ajustant nos activités et services en conséquence. Not re mission principale reste notre engagement en matière de politique professionnelle pour des métiers de l’hôtellerie-restauration attrayants. Notre devise: «Faire les choses justes, et bien les faire.»
Le secteur est-il bien préparé pour l’avenir ou doit-il faire des efforts?
Je suis encore nouveau dans le secteur et je n’ai pas encore une vue complète sur tous les défis. Ce que j’observe, c’est que des projets innovants et prometteurs ont été lancés, notamment dans les domaines de l’écologie et de la d igitalisation. La principale priorité reste toutefois la pénurie de m ain-d’œuvre qualifiée. Il est impératif de proposer des modèles d ’emploi innovants et des conditions de travail attractives pour attirer des talents. Un partenariat social efficace est, à mes yeux, essentiel pour garantir un avenir prometteur.
Qu’est-ce qui vous ferait dire dans onze mois que 2025 a été une bonne année?
Il est crucial que les associations d’employés et d’employeurs se réunissent de nouveau pour discuter des défis du secteur. L’année 2025 sera une réussite pour nous tous si nous parvenons, ensemble, à trouver des solutions viables et tournées vers l’avenir.
Avec quel objectif ou souhait commencez-vous 2025?
Je souhaite que le secteur soit de nouveau perçu par la population pour ce qu’il est réellement: le visage accueillant de la Suisse à l’étranger.
Quels sont les thèmes que vous placez en tête de vos priorités?
Le financement fédéral, sans aucun doute. Notre mission est de convaincre le Parlement que chaque franc investi dans Suisse Tourisme est bien dépensé et qu’il permet de développer un tourisme sain et prospère.
Quid de votre organisation? Nous concevons notre marketing selon la devise «Travel Better ». Cette nouvelle stratégie oriente nos activités mondiales. Elle met l’accent sur un équilibre essentiel entre les voyageurs et ceux qui les accueillent, ainsi qu’entre les destinations phares bien établies et les trésors encore méconnus, tout au long de l’année.
Le secteur est-il bien préparé pour l’avenir ou doit-il faire des efforts?
La durabilité, envisagée au sens large, englobe de nombreux défis auxquels les professionnels sont confrontés, qu’ils soient de nature écologique, économique ou sociale. Dans le cadre de notre stratégie marketing, notre mission est d’attirer les bons visiteurs, au bon moment et dans les bons lieux. Cela permet de développer un tourisme durable tout au long de l’année, de promouvoir toutes les saisons, d’allonger la durée des séjours et de créer des emplois stables et attractifs.
Qu’est-ce qui vous ferait dire dans onze mois que 2025 a été une bonne année?
Le maintien de bons résultats et l’évolution vers un tourisme axé sur un «meilleur voyage». Mais aussi la mobilisation de nos capacités d’accueil toute l’année, la mise en valeur des saisons creuses, la découverte de joyaux cachés par de nouveaux segments de clientèle, l’allongement de la durée de séjour et la satisfaction des communautés locales. Si je peux cocher en décembre 2025 de nombreux objectifs sur cette liste, alors le secteur du tourisme suisse aura accompli un excellent travail.
Philipp Niederberger
Fédération suisse du tourisme, directeur
Avec quel objectif ou souhait commencez-vous 2025?
Mon objectif est de continuer à développer le tourisme suisse avec nos partenaires et de défendre efficacement ses intérêts.
Quels sont les thèmes que vous placez en tête de vos priorités? Nous nous engageons à garantir un financement durable du tourisme, malgré des finances fédérales tendues. Il me tient à cœur que nous représentions les intérêts touristiques de manière unie. Pa r ailleurs, je me réjouis de deux événements majeurs organisés par la Fédération suisse du tourisme (FST): notre assemblée générale et la troisième édition des Sustainable Tourism Days
Quid de votre organisation?
La priorité est de renforcer notre profil en tant qu’organisation faîtière. Il est primordial de consolider la représentation politique des intérêts du secteur, la durabilité, ainsi que le développement de notre réseau. En matière de politique touristique, nous visons à pérenniser les progrès réalisés dans la professionnalisation de la représentation des intérêts et à mieux communiquer ces avancées. Par ailleurs, avec le Centre de compétences pour la durabilité (KONA), nous voulons offrir un soutien à tous les acteurs du tourisme dans leur développement durable.
Le secteur est-il bien préparé pour l’avenir ou doit-il faire des efforts?
Les associations professionnelles font déjà un travail considérable. En tant qu’organisation faîtière, notre rôle est de garantir des conditions-cadres optimales pour permettre au tourisme de se développer et de renforcer la compétitivité des entreprises tout au long de la chaîne de valeur. Ensemble avec les associations professionnelles, nous travaillons à la mise en œuvre des objectifs de durabilité. Qu’est-ce qui vous ferait dire dans onze mois que 2025 a été une bonne année?
Ce sera une année réussie si nous parvenons, ensemble, à développer le tourisme suisse de manière continue dans toutes les dimensions de la durabilité: sociale, économique et écologique.
directeur
Oliver Schärli Hotel & Gastro Union, secrétaire gén.
Christos Sotiros ambitionne de changer le monde du café
Champion suisse des baristas à deux reprises, le Vaudois d’adoption veut faire bouger les choses en participant à des concours.
A 18 ans, Christos Sotiros servait du café comme saisonnier en Grèce, son pays natal, tout en suivant son premier cours de barista. Aujourd’hui, double champion suisse des baristas à 34 ans, il a fait du café sa passion centrale. Formé comme barista et expert en analyse sensorielle, il est aussi certifié Q Grader, un titre qui lui permet de juger la qualité des cafés a rabica. Sur le plan professionnel, il travaille pour Nestlé Professional depuis huit ans. Il a débuté en Grèce, principalement comme formateur auprès des clients du secteur café, notamment dans la restauration. «C’est à cette période que j’ai pu approfondir mes connaissances sur le café, sa production, la chaîne d’approvisionnement et la création de valeur.»
Formation et développement
Il y a cinq ans, il a rejoint la Suisse
pour créer de nouveaux produits ou optimiser et améliorer les machines à café.» Son travail implique de nombreux déplacements, que ce soit sur les différents sites de Nestlé, chez les producteurs de café ou lors d’événements liés au café à travers le monde. «Gérer mon emploi du temps n’est pas toujours facile», reconnaît-il. Sa passion pour le café est son moteur. «J’apprécie les rituels et les moments de convivialité que le café évoque naturellement. Je suis tout autant fasciné par la richesse des savoirs et des sciences qu’il englobe, ainsi que par le dynamisme d’une industrie en constante évolution.»
«Depuis mes débuts, le monde du café a changé»
CHRISTOS SOTIROS, SWISS BARISTA CHAMPION 2025
Animé par l’envie de contribuer à cette dynamique, Christos Sotiros consacre beaucoup de temps aux compétitions de café. En octobre dernier, il a remporté pour la deuxième fois le titre de cham
est plus résistante et adaptable, ce qui en fait une candidate pro metteuse face aux défis du chan
RECETTE
La création gagnante de Christos Sotiros
Ingrédients pour 4 boissons 2 d oubles shots d’expresso (mélange arabica-liberica)
2 0 g c aramel écossais
4 0 ml i nfusion de nibs de cacao e t de vanille 1 glaçon
2 c s m ousse de betterave
Préparation
Pour le caramel écossais, faire cuire 400 g de crème de coco, 130 g de margarine et 300 g de sucre jusqu’à obtenir un caramel crémeux. Pour l’infusion, faire bouillir 100 g de nibs de cacao et une gousse de vanille dans un litre d’eau pendant dix minutes à 80°C. La base de l’émulsion de betterave est un cordial composé de sucre, d’eau et d’acide citrique. Ensuite, 200 g de betteraves rouges cuites et coupées en dés sont infusées dans un sac sous vide pendant 24 h avec ce mélange.
Christos Sotiros a occupé plusieurs postes dans la branche pendant ses études. DR
ANNONCE
PORK ON A FORK
CONCOURS DE CUISINE, LE 5 MAI 2025
S’INSCRIRE MAINTENANT
Viande Suisse cherche des talents de la cuisine
Enthousiasme le jury avec tes créations à base de porc suisse. Tu trouveras notre mise en place et toutes les informations sur lcdj.ch
OLIVER SCHÄRLI « J E POSE UN REGARD NEUF SUR LES CHOSES»
JAKOB INEICHEN
Le nouveau secrétaire général de Hotel & Gastro Union (HGU) tire un premier bilan et livre quelques confidences.
HGH: Oliver Schärli, vous êtes depuis quatre mois le nouveau secrétaire général de HGU. Quelle impression avez-vous de la structure que vous avez rejointe?
OLIVER SCHÄRLI: C’est une formidable organisation qui regroupe des professionnels fiers et engagés. HGU abrite sous son toit cinq
sociétés professionnelles, ce qui la rend très diversifiée. Il n’est pas toujours facile de concilier les différents intérêts, mais c’est une t âche passionnante et enrichissante à plus d’un titre.
Vous avez longtemps été membre de la direction du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Quelle est la principale différence entre votre ancienne fonction et celle que vous occupez aujourd’hui?
Les activités ne diffèrent pas tant que cela. Au sein de HGU, certaines choses sont peut-être plus faciles à appréhender. La grande différence réside dans le fait qu’ici, chaque franc dépensé doit d’abord être gagné.
Que pensez-vous apporter à HGU qu’elle n’avait pas jusqu’à présent?
Je ne crois pas que HGU manquait de quelque chose. En tant que nouveau venu, je porte encore un regard neuf sur beaucoup de choses, et je reste ouvert sur de nombreuses questions. Par ailleurs, au SECO, tout était structuré de manière très précise, avec des processus et des règles bien formalisés. Cela peut être excessif, mais des structures claires aident une organisation à atteindre efficacement ses objectifs. Je peux apporter ce savoir-faire.
Avez-vous déjà établi des contacts avec les responsables des différents partenaires
d’informations: hotelgastrounion.ch
sociaux du secteur de l’hôtellerie-restauration?
Oui. Lors de notre assemblée des délégués cet automne, j’ai accueilli les présidents de Gastrosuisse et de Hotelleriesuisse à l’occasion du dîner de gala. Cela montre que le dialogue social est bien vivant.
Beat Imhof, président de Gastrosuisse, a annoncé vouloir relancer les négociations sur la CCNT. Le croyezvous sur parole?
Absolument. C’est un objectif clair de Beat Imhof, que nous saluons pleinement. Je suis convaincu qu’en 2025, nous pourrons à nouveau nous asseoir à la table des négociations avec les associations patronales. L’hôtellerie et la restauration font face à de grands défis: pénurie de main-d’œuvre, numérisation accrue, ou évolution des habitudes des consommateurs. Rester bloqué entraînerait u ne paralysie que nous ne pouvons nous permettre. Nos revendications ne sont pas démesurées, mais essentielles pour garantir l’avenir de la branche. Si j’ai bien compris Beat Imhof, il partage cette vision.
En toute franchise: parmi les métiers de l’hôtellerie-restauration et de la boulangerie, lequel correspond le mieux à vos aptitudes personnelles?
Le niveau de nos professionnels est incroyablement élevé. Vu mes activités quotidiennes, je dirais que mes affinités sont avec la Société professionnelle Hôtel, Administration & Management Suisse.
Et dans quel domaine êtesvous le moins doué?
Quand j’observe comment les professionnels de la restauration tiennent en équilibre plusieurs assiettes bien remplies dans leurs mains en traversant le restaurant, sans rien renverser, pour les présenter au client, cela m’impressionne toujours. Je n’ai pas leur coordination ni leur calme.
De manière générale, qu’appréciez-vous le plus chez une personne?
La capacité à ne pas se prendre trop au sérieux et à rire de ses propres défauts.
Et qu’est-ce qui vous exaspère le plus?
Je perds rarement mon calme, sauf au volant, où cela arrive régulièrement. Par ailleurs, je suis mal à l’aise face à ceux qui refusent d’assumer leurs erreurs et cherchent des boucs émissaires.
«Ce que j’apporte, c’est un savoir-faire en matière de processus et de structures clairs»
Mer ou montagne?
Idéalement, une montagne avec vue panoramique sur la mer. Plus sérieusement, j’adore la mer, mais je suis fondamentalement un homme de montagne, ayant grandi dans les Préalpes.
Bière ou vin?
Pourquoi choisir quand on peut avoir les deux? J’aime les bières brunes, mais un bon vin est indispensable pour accompagner un bon repas.
Lève-tôt ou couche-tard?
Plutôt couche-tard de nature, ce qui est parfois un problème, il faut bien le dire, quand je dois me lever tôt le lendemain matin.
Lait de vache ou alternative?
Lait de vache, sans aucune hésitation. J’ai essayé une fois une boisson à l’avoine, mais je n’ai aucune envie de recommencer.
Romans ou ouvrages de non-fiction?
Je ne me lasse pas des bons romans, mais j’apprécie aussi les essais et autres livres pratiques.
Imprimé ou numérique? J’ai une préférence personnelle pour le papier, mais j’apprécie aussi la disponibilité du contenu numérique. (RUP/PCL)
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Oliver Schärli: «Notre mission est de faire avancer les métiers de l’hôtellerie-restauration.»