Ingénieux

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Le magazine des professionnels suisses de la branche depuis 1898

Ingénieux

Editorial

Les hôtels et les restaurants qui proposent une expérience s’adressant à tous les sens sont de plus en plus nombreux. On pourrait croire que tout a été dit à ce sujet. Mais il n’en est rien. C’est pourquoi nous consacrons ce numéro de notre magazine au goût, au toucher, à l’odorat, à la vue et à l’ouïe. Nous avons notamment demandé à cinq experts comment il était possible de stimuler les sens des clients. Et ils nous ont appris des choses passionnantes. Saviez-vous par exemple que le jazz permettait de vendre plus de vin que la radio? Ou que, servi dans une tasse blanche, le café avait un goût plus amer que dans une tasse noire? Notre cahier spécial commence à la page 16. Bonne lecture!

Supplément «Magazine» De temps à autre, Hôtellerie Gastronomie Hebdo est accompagné du supplément «Magazine». Intitulé «Ingénieux», ce numéro est consacré au thème «Technique & Atmosphère». Tous droits réservés. Toute utilisation des contenus doit faire l’objet d’une autorisation écrite de la rédaction. Les annonces ne peuvent en aucun cas être copiées, retravaillées ou utilisées de quelque manière que ce soit, intégralement ou partiellement, par des tiers.

Editeur

Hotel & Gastro Union

Adligenswilerstrasse 22, 6006 Lucerne

Tél. 041 418 22 22 (Lucerne)

Tél. 021 616 27 07 (Lausanne)

info@hotelgastrounion.ch hotelgastrounion.ch

Rédaction

Hôtellerie Gastronomie Édition

Adligenswilerstrasse 22, 6006 Lucerne

Tél. 041 418 24 40

info@hotellerie-gastronomie.ch hotellerie-gastronomie.ch

Direction

Jörg Ruppelt, Andrea Decker (adj.)

Impressum

Rédacteurs en chef

Jörg Ruppelt, Ruth Marending (adj.)

Responsable de la production

Ruth Marending

Vente

Josef Wolf (direction), Sebastian Schmid (Sales Consultant), Beat Unternährer (Sales Consultant), Iris Fischer (comptabilité)

Karin Huwyler (service clients annonces)

Rédaction

Patrick Claudet, Andrea Decker, Riccarda Frei, Alice Guldimann, Angela Hüppi, Ruth Marending, Daniela Oegerli, Gabriel Tinguely

Conception graphique

Pierina Bucher (direction), Sonja Demarmels (graphiste), Maike Luttenberger (polygraphe), Esther Kurmann (production des annonces)

Collaboration iconographique

Claudia Link (photographie), Monika Hansen (styling)

Révision

Antje Giovannini

Traduction

Bertrand Denzler

Impression Stämpfli AG, Berne

Sommaire

En bref

Tout savoir sur la chayote 03

Le fourneau est-il encore le cœur 04 des cuisines?

Jolies lampes sans fil 05

Concours: participez et gagnez 32

Gros plan

Des experts confirment l’importance des cinq sens dans la restauration  16

Focus

06 «Comme on fait son lit, on se couche», au sens propre

12 A Morat (FR), un voyage culinaire immersif au cœur de la lumière

26 Rénovation complète et extension: le Mürren Palace renaît

30 Couleurs, tapis et papiers peints: place à l’audace

Publireportages

10 L’expert vaisselle de Gehrig Group

11 Le sèche-cheveux Supersonic de Dyson

25 Les WC lavants de Geberit

29 Le lave-vaisselle Masterline de Miele

Pour que les clients des hôtels dorment bien, il existe des oreillers garnis de millet, d’épeautre, de duvet d’eider ou de laine de mouton.

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Prière de toucher! Avant les travaux, Beck Konzept invite ses clients à examiner les matériaux de près.

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«Dine and Light – Au chalet» allie avec brio gastronomie et art de la lumière. Nous avons assisté au spectacle sur les rives du lac Noir (FR).

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Chayote (n.f.)

La chayote est une plante exotique qui fait partie de la même famille que le concombre, la courgette et la courge. Chez nous, on peut l’acheter en hiver. essen-und-trinken.de / La chayote est pauvre en calories et riche en vitamine C, en acide folique et en fibres. Elle contient également du potassium et des antioxydants. orangenfarm.com / Dans de bonnes conditions, cette plante grimpante peut couvrir des dizaines de mètres carrés et elle est très productive. Toutes ses parties sont comestibles, y compris ses racines, qui pèsent jusqu’à dix kilos, et le noyau de son fruit. permakultur-konkret.ch / La chayote est parfaite en daube, comme légume, en salade, farcie ou gratinée. Les fruits de la chayote ont un goût très légèrement sucré. essen-und-trinken.de / La chayote, chayotte ou séchion est également appelée christophine aux Antilles françaises et en Guyane, chouchou à La Réunion, sousou à l’Île Maurice, chouchoute à Madagascar, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, mirliton en Haïti et en Louisiane. Elle est connue comme ichintal au Guatemala, chinta ou chintla au Salvador, echinta ou patastilla au Honduras et raíz de chayote au Panamá. Les chayotes sont aussi consommées en soupes, crèmes et veloutés et il existe des préparations sucrées à base de chayote, qu’il s’agisse de compotes, de confitures ou du «gâteau chouchou». fr.wikipedia.org / Les fruits des différentes variétés ont des formes, des couleurs et des tailles variées. Leur surface peut être lisse, velue ou épineuse. Bien protégée, la chayote peut être cultivée dans les zones tempérées, mais, sauf exception, uniquement en tant que plante annuelle. permakultur-konkret.ch / Une fois épluchée, la chayote évoque le chou-rave. Mais son goût est nettement plus neutre. swisshans.ch / Lors de l’achat, il faut veiller à choisir des fruits durs qui, au toucher, ressemblent à des choux-raves. La chayote a en effet plus de goût lorsqu’elle est récoltée tôt. Quand le fruit est mou, il a tendance à pourrir rapidement. essen-und-trinken.de /

chayote (angl.) / chayote (ital.) / Chayote (all.) / chayote (esp.)

Le fourneau est-il encore le cœur des cuisines?

C’est le concept culinaire qui détermine l’agencement de la cuisine et la nécessité ou non d’une cuisinière. Dans la restauration et l’hôtellerie traditionnelles, le fourneau reste la pièce maîtresse de la cuisine et il fait la fierté du cuisinier. Si l’on veut proposer des plats cuisinés à la demande ayant recours à des modes de cuisson variés, il n’est pas possible de s’en passer. Electrolux Professional produit depuis plus de 100 ans des cuisinières de précision. Nos fourneaux Thermaline sont conçus en Suisse et fabriqués sur notre site de Sursee (LU), où nous produisons aussi des appareils basculants pour le marché international du groupe Electrolux Professional, la part du marché suisse représentant 20 pour cent de la production de l’usine. En fonction du concept du restaurant, il n’est cependant plus absolument indispensable de disposer d’une cuisinière. Dans les grandes cuisines de production ou les cuisines de régénération, d’autres appareils comme les marmites basculantes, les braisières à pression ou les nouveaux steamers sont nettement plus efficaces. Nous proposons aujourd’hui des solutions très variées: induction pleine surface, friteuse, cuiseur à pâtes, plaque à frire, sauteuse multifonctionnelle ou chargrill font de nos jours partie du fourneau, qui est devenu le couteau suisse des cuisiniers et ne se limite plus à quelques plaques chauffantes.

Pour moi, la réponse ne fait aucun doute: c’est un grand «oui». Malgré les concepts inédits, les nouvelles méthodes de cuisson et les appareils modernes que l’on a vu apparaître ces dernières décennies, le fourneau continue à jouer un rôle central dans la restauration et la restauration collective. L’aménagement des cuisines et les équipements techniques ont évolué, mais la cuisinière reste essentielle. Aucun appareil n’est plus efficace et plus polyvalent qu’une plaque à induction puissante. Sans compter que, de nos jours, les cuisinières à induction ne sont plus uniquement dotées de plaques et intègrent souvent différents appareils permettant d’avoir recours à toutes sortes de méthodes de cuisson. Chez Menu System, nous proposons des modèles dont la technique moderne garantit un pilotage très précis et, par-là, une parfaite maîtrise de la consommation d’énergie. Dans les cuisines professionnelles actuelles, nombre de processus sont en effet contrôlés via le fourneau – avec une efficacité maximale. Plus de 6000 cuisinières Menu System sont aujourd’hui en service dans le monde et nous avons donc plus d’expérience que nos concurrents dans la conception de fourneaux à induction sur mesure.

Le fourneau reste le cœur de la cuisine. Mais, comme tous les cœurs, il a besoin d’un corps et n’est donc qu’une partie du tout. Dans les cuisines modernes, les cuisinières sont de plus en plus diversifiées. Fourneau central utilisable des deux côtés, modèle mural ou modulaire, stations séparées, les options sont nombreuses. Un grand fourneau central peut ne pas être rentable lorsqu’il exige la présence de deux personnes alors qu’il n’y a du travail que pour un cuisinier. Nous avons construit pour de grands chefs des cuisines compactes avec cuisinière murale. Mais même dans ces cas-là, le fourneau reste un élément central. Le modèle le plus récent de notre fourneau suisse à induction en est la preuve. Il permet de choisir entre d’innombrables combinaisons de champs et de bobines. Différents concepts de commande permettent par ailleurs de cuisiner avec des températures très précises. On peut y intégrer des friteuses, des cuiseurs à pâtes ou un gril à induction et il est possible de l’adapter à la taille des poêles utilisées et d’ajouter ou non des plaques en vitrocéramique. Tel est notre métier: en collaboration avec le client, nous analysons les processus et déterminons les techniques de cuisson les plus adaptées. Au final, chacun de nos fourneaux devient ainsi une pièce unique.

Roland Astner Head of Sales, Electrolux Professional, Sursee (LU)
Walter Nef Directeur des ventes, Menu System SA, Saint-Gall
Reto Hugentobler
Directeur, Hugentobler Systèmes de cuisson SA, Schönbühl (BE)
PHOTOS DR

Elégance compacte

Sans fil, la lampe de table Manhattan a été conçue par Space Copenhagen. Son pied est en aluminium bruni et son abat-jour en toile. andtradition.com

Champignon portable

Cette joyeuse lampe de table portable signée Jaime Hayon s’appelle

Seta, un mot qui signifie champignon en espagnol. einzigart.ch

Heures dorées

Baptisée Bell, cette lampe portable griffée Tom Dixon se distingue par le jeu formel entre son pied et son abat-jour en forme de cloche. tomdixon.net

A chaque table sa jolie lampe

Clochette lumineuse

Conçue en 1980 par Verner Panton et aujourd’hui fabriquée par Verpan, la lampe de table Pantop illustre le style de Panton à la fin du 20 e siècle verpan.com

TEXTE Andrea Decker PHOTOS  DR

La lumière a rendez-vous avec le design: ces lampes créent une atmosphère agréable et font plaisir à voir. Lignes épurées ou forme surprenante, il y en a pour tous les goûts et toutes les tables.

Tout en rondeurs

La lampe Vuelta est en verre opalin. Son arc sculptural évoque les colonnes antiques et sa surface est cannelée. fermliving.de

Deux tiers des Suisses et des Suissesses s’endorment sur le côté. Plus les dormeurs sont âgés, plus ils sont nombreux à privilégier la position latérale.

Comme on fait son lit

Les clients sont unanimes: à l’hôtel, le plus important est de bien dormir. Or, même si la qualité du sommeil dépend de nombreux facteurs, il est clair que l’oreiller joue un rôle décisif.

Comment dorment les Suisses et les Suissesses? En 2021, les spécialistes de l’institut Link Marketing Services SA se sont intéressés de près à cette question. A la demande de Bico (Hilding Anders Switzerland SA), ils ont interrogé 1100 personnes sur leurs habitudes en matière de sommeil pour rédiger la première grande étude nationale sur le sujet. On y apprend notamment que, parmi les personnes interrogées, 85 pour cent dorment sur un sommier à lattes et un matelas, 11 pour cent préfèrent les sommiers à ressorts et 4 pour cent ont recours à un canapé ou à un autre couchage. Cela dit, il existe des disparités régionales. En Suisse alémanique et en Suisse romande, le score des sommiers à ressorts est respectivement de 10 et de 9 pour cent, alors qu’il atteint 27 pour cent au Tessin.

30 degrés sous la couette

Comme la literie, le climat de la chambre à coucher a lui aussi un impact direct sur la qualité du sommeil. Quand il fait trop chaud, nous avons en effet du mal à nous endormir. Les experts recommandent une température ambiante comprise entre 16 et 18 degrés et un taux d’humi-

Bon à savoir:

On sait que, pour se sentir bien, il faut bien dormir. Et que nombre de personnes ont du mal à s’endormir. Mais le réveil est lui aussi un processus complexe. L’irrigation sanguine du télencéphale doit passer en mode diurne et d’autres régions du cerveau doivent être réactivées. Notre organisme a besoin d’environ 20 minutes pour être complètement opérationnel. Les lampes simulant le lever du soleil ainsi que la lumière du jour, l’air frais ou les douches froides aident notre corps à être performant plus rapidement.

dité de 40 à 60 pour cent. La température dans la «niche» constituée du matelas, de la couette et du pyjama devrait quant à elle se situer aux alentours de 30 degrés et rester constante toute la nuit.

Lits sur mesure

«Comme on fait son lit, on se couche», dit l’adage. A la maison, chacun peut disposer d’un couchage correspondant à ses attentes. Mais, dans les hôtels, les lits doivent satisfaire de très nombreux dormeurs. Les établissements Kempinski ont résolu cette équation en propo - →

Éclairage longue durée - temps de charge réduit :

Les lampes LED sans fil Zelda & Nour

5 h de charge et 14 h d‘autonomie

16 couleurs variables

Fabriquées en aluminium de haute qualité

Contrôlables par télécommande

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Millet, épeautre, sarrasin & co. Les oreillers garnis de céréales sont très appréciés, car, tout en offrant un bon soutien, ce matériau naturel et vegan s’adapte parfaitement à la forme de la tête du dormeur ou de la dormeuse. Ces modèles sont perméables à l’air et garantissent donc un échange thermique optimal, un atout de taille pour les personnes qui transpirent beaucoup pendant leur sommeil.

Eider

Le duvet de l’eider, un canard qui vit au Canada, au Groenland, en Sibérie et en Islande, est le duvet le plus chaud et le plus cher du monde. Extrêmement moelleux, il est utilisé par la maman cane pour garder sa nichée au chaud. Il est ensuite récupéré par les agriculteurs lorsque les oiseaux abandonnent leurs nids. Pour remplir un duvet, il faut trouver environ 150 nids. Les duvets en plumules d’eider bien garnis peuvent coûter jusqu’à 25 000 francs.

Laine de mouton

Ecoresponsables, les oreillers et duvets en laine de mouton suisse ont une longue durée de vie. La laine absorbe puis relâche l’humidité, ce qui lui permet de contribuer à une bonne régulation de la température, garantissant ainsi un meilleur sommeil. La laine de mouton résiste aux acariens, aux moisissures et aux bactéries. Elle est donc hypoallergénique.

Arole

On considère que les duvets et les oreillers partiellement ou entièrement garnis de copeaux d’arole sont bons pour la santé. Diffusant un parfum agréable, l’huile essentielle d’arole a de fait des vertus antibactériennes prouvées et des effets positifs attestés sur le système cardiovasculaire. L’arole permet ainsi de mieux dormir et de récupérer plus vite.

TECHNIQUE DE LAVAGE PROFESSIONNELLE

POUR DES FÊTES BRILLANTES

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Matières synthétiques et IA

On trouve sur le marché toutes sortes d’oreillers en matières synthétiques, qu’il s’agisse de polyester, de polyuréthane, de mousse à mémoire de forme ou en encore de technogel. Selon le matériau, ces oreillers ont des propriétés thermorégulatrices, chauffantes ou même légèrement rafraîchissantes. Récemment, lors du CES de Las Vegas, un fabricant a présenté le Motion Pillow, qui utilise l’IA pour aider les dormeurs à moins ronfler. Lorsqu’il détecte des ronflements, le coussin se gonfle de manière à ce que le dormeur tourne la tête sur le côté – et cesse ainsi de ronfler. Bonne nuit!

sant à leurs clients d’indiquer lors de leur réservation en ligne le type de sommier, de matelas, d’oreiller et de linge de lit qu’ils préfèrent.

Différences culturelles

Toutes les chambres des hôtels Kempinski sont équipées de matelas haut de gamme. Cependant, leur niveau de fermeté varie d’une région à l’autre. En Asie, les clients affectionnent généralement des matelas assez durs, alors qu’en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (région EMEA), ils sont nombreux à plébisciter des modèles plus souples. «Nous utilisons donc différents matelas à ressorts ensachés garnis de mousse et/ou de latex», explique Anke Schwarz, Director of Procurement chez Kempinski Trading. «Actuellement, nous privilégions les modèles produits par Simmons et par Hilding Anders et nous nous efforçons d’améliorer les conditions de sommeil de nos clients dans tous nos établissements. Nous accordons aussi beaucoup d’importance à la durabilité et à la recyclabilité des matelas, que nous remplaçons en moyenne au bout de huit à dix ans de bons et loyaux services.»

Fermeté pour la nuque, moelleux pour le confort

Habituellement, les chambres des hôtels Kempinski sont équipées de deux oreillers par lit. Celui de devant est plus mou que celui de derrière, qui est un peu plus grand. Les deux oreillers contiennent pour la plupart 90 pour cent de duvet et 10 pour cent de plumes, un mix qu’apprécient beaucoup les clients si l’on en croit

ETUDE SUR LE SOMMEIL

La première étude d’envergure nationale sur le sommeil s’intitule «Les habitudes de sommeil en Suisse». Elle a été réalisée à la demande de Bico et peut être téléchargée gratuitement à l’adresse suivante: bico.ch/fr/etude-sur-le-sommeil/

leurs retours. Un bon oreiller doit bien soutenir la nuque, mais être assez moelleux pour que l’on puisse y enfoncer la tête. «Pour satisfaire nos exigences élevées, le garnissage des oreillers que nous achetons doit être flambant neuf et bien blanc. Et son origine doit être attestée. Il faut par ailleurs que le duvet et les plumes se distinguent par une résistance, un gonflant et une opacité optimales», poursuit Anke Schwarz.

En plus des deux oreillers standard, les hôtels Kempinski proposent à leurs clients sept autres modèles afin de répondre aux besoins et aux souhaits les plus divers. Au Kempinski Palace Engelberg, l’oreiller le plus demandé est le coussin de soutien de la nuque Conform. Le rouleau cale-nuque Imprima, garni de fibres creuses antiallergiques, fait lui aussi partie des modèles les plus appréciés. Très ferme, il est parfait pour se détendre et pour lire au lit, une activité très prisée des Suissesses et des Suisses: 26 pour cent des personnes interrogées dans le cadre de l’étude citée ci-dessus affirment en effet lire quelques pages le soir pour trouver le sommeil. •

Puissance et suissequalité

TEXTE ET PHOTO

Gehrig Group

Grâce à ses innovations, Gehrig Group ne cesse d’améliorer les performances de ses lave-vaisselles.

Un atout majeur en ces temps de pénurie de personnel.

Système à double panier pour un lavage plus efficient: Ariane GTW 3300 et Ariane GTW 5700.

parfaitement propre et sans la moindre trace, les verres ne devant même pas être polis. Bref, l’Ariane GTW 3300 est l’équipement idéal pour les établissements qui doivent laver rapidement beaucoup de vaisselle et de verres.

Qualité irréprochable et coûts maîtrisés

Gehrig Group propose des appareils professionnels de qualité suisse fabriqués de façon à ménager au mieux les ressources naturelles. A l’utilisation, les lave-vaisselles Gehrig sont également très écoresponsables. C’est ainsi que le système de filtration intégré maintient la propreté de la solution de lavage plus longtemps, si bien qu’elle doit être remplacée moins souvent. Associée à une consommation minimale d’eau et d’électricité, cette particularité permet de réduire les coûts d’exploitation sans qu’il soit nécessaire de faire la moindre concession en matière de propreté.

Grâce à la longue expérience de Gehrig Group dans le domaine de l’ingénierie et à la prise en compte des retours des clients, les modèles Ariane constituent des solutions optimales pour toutes les cuisines professionnelles. Dans la restauration, l’hôtellerie, le domaine des soins ou les hôpitaux, les machines Gehrig garantissent une vaisselle immaculée, des verres sans traces ainsi qu’un lavage écoresponsable et peu coûteux. •

CLEAN PLUS:

ENCORE PLUS SIMPLE

Installé à Glattbrugg (ZH), Gehrig Group est depuis 1946 synonyme de compétence. Leader suisse des fournisseurs d’équipements pour la restauration, Gehrig est le partenaire privilégié des restaurateurs et des hôteliers, qui sont très nombreux à apprécier son expertise et sa longue expérience en matière d’appareils professionnels et de produits de lavage pour la restauration classique et la restauration hospitalière.

Jusqu’à 60 paniers à l’heure

Constamment à l’écoute des professionnels du secteur, Gehrig Group ne cesse d’innover pour améliorer encore les performances de ses lave-vaisselles, ce qui constitue un atout décisif en ces temps de pénurie de personnel. Grâce aux ap -

pareils Gehrig, celles et ceux qui travaillent en cuisine peuvent ainsi consacrer plus de temps à leur cœur de métier. Les lave-vaisselles de la gamme Ariane ont par exemple été conçus dès le départ pour optimiser les processus opérationnels. Et les chiffres prouvent qu’il ne s’agit pas là de promesses en l’air: avec son élévateur de paniers vertical automatique, breveté par Gehrig Group, l’Ariane GTW 5700 peut laver jusqu’à 52 paniers à l’heure.

Plus petit, le modèle Ariane GTW 3300 n’en est pas moins encore plus impressionnant puisque, avec ses deux paniers, il atteint les 60 paniers à l’heure. Il va sans dire que la vaisselle en ressort

Pas le temps de gérer les stocks de détergent? Le système d’abonnement Clean Plus s’en charge. Dès que les réserves baissent, Clean Plus passe automatiquement commande, ce qui permet de gagner du temps et de faire des économies. Parfaitement adaptés aux appareils professionnels, les détergents de la marque Aqualyt prolongent sensiblement la durée de vie des machines, empêchent les dépôts de calcaire et de silicate et assurent des résultats de très haut niveau. Pour les pros – par des pros.

CONTACT

Gehrig Group SA Bläulerwisenstrasse 1 8152 Glattbrugg gehriggroup.ch

Un game-changer pour les hôtels

A la fois puissant et silencieux, le sèchecheveux Dyson Supersonic révolutionne les soins capillaires.

Il permet aussi aux hôtels de se distinguer de leurs concurrents.

de leurs cheveux tout en les ménageant. Il contribue ainsi à leur bien-être, ce qui n’est pas anodin. Il faut en effet savoir que la salle de bain et ses équipements jouent souvent un rôle important lors de l’évaluation d’un établissement par la clientèle. Dans ce contexte, le Dyson Supersonic rend les salles de bain des hôtels plus luxueuses et montre aux clients que l’hôtelier est attentif aux moindres détails.

Durabilité et efficience

Le Supersonic a également de réels atouts en matière de durabilité. Grâce à son efficience, il consomme moins d’énergie que les sèche-cheveux conventionnels, ce qui est bon pour l’environnement et pour le budget des hôtels. On sait que les établis-

sements évoluent de nos jours dans un contexte très concurrentiel. Pour sortir du lot, ils doivent investir dans tout ce qui augmente la satisfaction des clients. C’est pourquoi, en Suisse, de plus en plus d’hôtels haut de gamme, dont le Mandarin Oriental Palace de Lucerne, optent pour des sèche-cheveux Dyson. Ce choix leur permet de proposer à leurs clients une expérience inoubliable. Il est temps que davantage d’hôtels suisses sautent le pas et mettent le cap sur l’excellence. •

CONTACT

Dyson SA business@dyson.ch Tél. 0848 807 817 dyson.ch

La marque Dyson est célèbre pour ses technologies résolument innovantes. Et le sèche-cheveux Supersonic s’inscrit dans le droit fil de cette tradition. Doté d’un moteur plus rapide et plus silencieux à commande numérique, il propose aux clients des hôtels un séchage rapide, mais sans la chaleur et le bruit auxquels nous ont habitué les modèles conventionnels.

Design et fonctionnalité

Avec sa ligne épurée et moderne, le Supersonic est à la fois séduisant et très fonctionnel. Son très beau design permet d’éviter les dommages causés par les chaleurs extrêmes, tout en garantissant un jet d’air parfaitement contrôlé. Grâce à ce sèche-cheveux d’exception, les clients des hôtels peuvent donc soigner la beauté

Peu gourmand en énergie, le Dyson Supersonic réduit les coûts et ménage les cheveux.
TEXTE
Dyson
PHOTO
Jakob Ineichen

Le spectacle «Dine and Light – Au chalet» propose aux convives un voyage culinaire immersif agrémenté d’une pointe d’humour et de fantaisie.

Une idée lumineuse

Simon Neuhaus, qu’est-ce au juste que le Murten Licht Lab?

Avec son Murten Licht

Lab, la ville de Morat innove en matière de promotion touristique. Le projet «Dine and Light» constitue en effet une expérience gastronomique peu commune au cœur de la lumière.

Le menu est composé de quatre plats.

Bricelets singinois, cuchaule au safran ou fondue moitié-moitié à base de Gruyère AOP et de Vacherin Fribourgeois AOP: la cuisine fribourgeoise tient au corps. «Oui, mais nos environs directs occupent une partie du Seeland, qui est le potager de la Suisse. Nous mangeons donc aussi beaucoup de légumes», précise Simon Neu-

haus, directeur adjoint de Morat Tourisme et responsable du Murten Licht Lab, fondé en 2021. «Cette richesse gastronomique nous a donné l’idée de faire se rencontrer cuisine fribourgeoise et spectacle lumineux.» C’est comme cela qu’est né le projet «Dine and Light – Au chalet», lancé mi-octobre à l’Hostellerie am Schwarzsee, sur les rives du lac Noir.

Le spectacle «Dine and Light – Au chalet» a lieu dans quatre chalets qui, dans le cas de l’Hostellerie, sont installés au bord du lac, en face de l’étaTEXTE

Simon Neuhaus: Le Murten Licht Lab, dont on pourrait traduire le nom par Lab Lumière Morat, regroupe tous les projets de Morat Tourisme dans le domaine de la lumière, dont le Morat Festival des Lumières, créé en 2016.

Quel est l’objectif de ces manifestations en lien avec la lumière?

Nous voulons faire de Morat la capitale suisse de la lumière. Depuis le début, nous sommes convaincus que nos différents projets en rapport avec la lumière sont en mesure de valoriser à long terme, notamment en hiver, la région du lac de Morat.

Et cela se vérifie-t-il?

Oui, tout à fait. Depuis la création du Morat Festival des Lumières en janvier 2016, le nombre de nuitées a augmenté de 126 pour cent, ce qui n’est pas rien.

Actuellement, vous êtes en train de lancer votre nouveau projet «Dine and Light – Au chalet». Comment avez-vous eu cette idée originale et ... lumineuse?

Ruth Marending

Simon Neuhaus

Directeur adjoint de Morat Tourisme, Simon Neuhaus est responsable de tous les projets de cet organisme en rapport avec la lumière. Gestionnaire en tourisme, il a rejoint Morat Tourisme il y a huit ans, après avoir été responsable du marketing dans un hôtel quatre étoiles.

Cela fait plusieurs années que nous nous disons qu’il faudrait imaginer un projet mêlant gastronomie et lumière. Les shows culinaires sont très appréciés et la plupart des gens adorent déguster un dîner qui sort de l’ordinaire. L’idée des chalets nous est venue il y a deux ans au cours d’un atelier qui se déroulait... dans un chalet! Le but du jeu est, d’une part, de proposer aux visiteurs quelque chose de vraiment spécial qui ne ressemble à rien de ce qui existe déjà en Suisse. Et, d’autre part, de mettre en scène la richesse de notre patrimoine culinaire et de faire connaître les spécialités de notre canton.

Vos chalets seront installés dans trois restaurants ou hôtels situés en dehors de Morat. Quel est leur rôle?

Les trois établissements qui participent au projet sont responsables du volet culinaire. Ce sont eux qui préparent les plats et qui les servent, ce qui se fait à vrai dire très naturellement. Nous avons choisi des établissements certes différents les uns des autres, mais qui se distinguent tous par la qualité de leur offre gastronomique. Les mets sont partout

les mêmes, avec une fondue moitié-moitié en guise de plat principal, mais les cuisiniers ont la possibilité d’ajouter leur touche au menu. Selon l’accord qui nous lie, ils sont obligés de préparer leur menu avec au moins 80 pour cent d’ingrédients provenant du canton de Fribourg. Mais, pour le reste, ils sont assez libres.

Et comment cela se passe-t-il d’un point de vue technique?

Les chalets sont livrés clé en main. Les restaurateurs n’ont plus qu’à brancher le projecteur et à lancer le spectacle lumineux.

Combien de convives attendez-vous?

Au total, jusqu’au printemps prochain, nous comptons sur un taux d’occupation des chalets avoisinant les 50 pour cent et espérons recevoir environ 1000 personnes. Mais c’est une estimation. Il est difficile de connaître à l’avance le nombre de clients, surtout que les chalets ne peuvent être réservés que par des groupes de quatre à six personnes, sachant que nous ne mélangeons pas les groupes. L’an dernier, notre premier projet «Dine and Light – Odyssée des sens» a attiré plus de 2500 convives.

Comment va évoluer ce projet?

Entre fin février et fin mars, nous installerons les chalets sur un quatrième site, mais celui-ci n’est pas encore déterminé. Ensuite, nous déciderons si nous voulons poursuivre ce projet l’an prochain et, si oui, sous quelle forme. •

«Nous voulons faire de Morat la capitale suisse de la lumière.»
Simon Neuhaus, directeur adjoint de Morat Tourisme

blissement. Lorsque Simon Neuhaus a demandé à Peter Roodbeen, le patron de l’Hostellerie, s’il avait envie de participer au projet, celui-ci a tout de suite accepté: «C’est vraiment une super idée», nous confirme Roodbeen avec enthousiasme. «Et pour nous, au niveau opérationnel, ce n’est pas plus de travail que quand il y a un mariage.»

Chaque chalet peut accueillir jusqu’à six convives. Le spectacle est dit «immersif», un adjectif qui est apparu à l’époque du boom des jeux vidéo, lorsque pour la première fois, les joueurs plongèrent dans des mondes virtuels afin d’en devenir des acteurs à part entière.

Dans le cas de «Dine and Light – Au chalet», l’objectif poursuivi est le même et les clients partent pour un voyage imaginaire à travers le canton de Fribourg. Les images et jeux de lumière sont projetés sur la nappe. L’héroïne principale de l’histoire est la vache Vanda, qui commence par survoler les Alpes fribourgeoises en ballon, avant de faire une chute spectaculaire suite à un violent orage. Elle atterrit alors au beau milieu des champs de légumes du Seeland. Chassée par les cultivateurs, elle met le cap sur Morat, où elle participe de façon inopinée à une course à pied et finit par la remporter.

En tournée

Le spectacle «Dine and Light – Au chalet» est hébergé par l’Hostellerie am Schwarzsee jusqu’au 17 novembre. Ensuite, il part en tournée. Du 21 novembre au 20 décembre, les quatre chalets seront installés sur le site du Château Salavaux (VD). Puis, du 27 décembre au 22 février 2025, on les retrouvera sur celui du restaurant Gurtners, sur les pentes de la colline du Gurten, à côté de Berne. «Dine and Light – Au chalet» est la deuxième déclinaison d’un même concept. Le premier projet, baptisé «Dine and Light – Odyssée des sens», a vu le jour pendant la saison d’hiver 2023/2024, en coopération avec l’hôtel Bad Murtensee à Montilier (Muntelier en allemand), dans le canton de Fribourg. Il a attiré 2500 personnes, un chiffre qui a largement surpassé les attentes des organisateurs. A partir du 1er novembre, ce projet va être relancé, parallèlement à la nouvelle version. «Avec «Dine and Light – Au chalet», qui va prochainement sortir des limites du canton, nous exportons pour ainsi dire la marque Murten Licht Lab dans les cantons voisins. Ce spectacle nous permet de rendre plus visibles la ville de Morat et sa stratégie hivernale, qui tourne principalement autour du thème de la lumière», nous explique Simon Neuhaus en guise de conclusion. •

Les chalets peuvent accueillir jusqu’à six personnes, les groupes n’étant pas mélangés.

Bon à savoir: Avec la nouvelle politique régionale (NPR), la Confédération et les cantons soutiennent les esprits audacieux et les entreprises innovantes qui souhaitent développer à long terme les zones rurales, les régions de montagne et les régions frontalières en tant que lieux de vie et de détente et en tant qu’espaces économiques. Le projet «Dine and Light» a reçu 130 000 francs dans le cadre de la NPR du canton de Fribourg.

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SILENCIEUX – EFFICACE – PROPRE
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La magie des cinq sens

Goût, toucher, odorat, vue, ouïe: dans la restauration, les cinq sens jouent un rôle décisif. Mais peut-on amplifier les sensations agréables qu’éprouvent les convives? Nous avons interrogé cinq experts qui nous ont appris toutes sortes de choses passionnantes et très utiles.

TEXTES

1 Riccarda Frei

2 Ruth Marending

3 Alice Guldimann

4 Daniela Oegerli

5 Angela Hüppi

ILLUSTRATIONS

Sonja Demarmels

Bon à savoir

Charles Spence est professeur de psychologie expérimentale. Voici ce qu’il a constaté dans le cadre d’une étude menée avec la Fundació Alícia, en Espagne:

• La même mousse glacée à la fraise était jugée plus sucrée de dix pour cent, plus aromatique de quinze pour cent et globalement plus savoureuse lorsqu’elle était servie sur une assiette blanche plutôt que noire.

• Au Groenland, la même expérience a donné des résultats encore plus spectaculaires. Mais c’est parce que la forme des assiettes variait elle aussi. C’est ainsi que les Groenlandais interrogés trouvaient le même dessert meilleur quand il était présenté sur une assiette ronde plutôt que carrée.

1 LE GOÛT

Les formes et les couleurs modifient l’expérience gustative

Quand il s’agit de rouge, on sert les vins charnus dans des verres à Bordeaux et les crus fruités dans des verres à Bourgogne. En ce qui concerne les blancs, on utilise des verres à Chardonay pour les vins puissants et des verres à Riesling pour les cuvées aromatiques. C’est une question de tradition et de style. Mais ce n’est pas un hasard. Car la taille et la forme des verres ont bel et bien un impact sur les sensations éprouvées. Il va de soi qu’un simple verre ne suffit pas à transformer une piquette en grand cru. Mais le contenant peut magnifier le contenu. Les verres dits «ballons» facilitent la perception des arômes et atténuent un peu l’acidité. Les verres allongés concentrent quant à eux le bouquet, qui est dès lors plus intense.

Un même café dans trois tasses différentes

Le vin n’est pas la seule boisson dont le goût diffère en fonction du récipient dans lequel elle est servie. La saveur du café change en effet elle aussi suivant la taille, la forme, le matériau et même la couleur de la tasse utilisée. Milo Kamil en sait quelque chose. Spécialiste du café, patron du Coffee Lab et du coffeeshop indonésien Warung Kopi à Zurich, il nous explique:

«Dans le cadre de mon menu ‹Flight›, je sers le même café dans trois tasses différentes, ce qui modifie sensiblement la perception de la douceur, de l’acidité, de l’amertume et de la texture du café.»

Cet état de fait est d’ailleurs confirmé par de nombreuses études internationales. Milo Kamil nous en résume les grandes lignes: «Les petites tasses concentrent les arômes, si bien que le café a un goût plus intense. Dans les grandes tasses, le café refroidit plus vite et perd de son intensité. La forme de la tasse influe également sur la manière dont le liquide arrive sur la langue. Il faut noter que, le café restant chaud moins longtemps, les tasses larges peuvent renforcer l’acidité et l’amertume. Au final, le même café a généralement un goût plus doux dans les tasses plutôt plates et un goût plus intense dans les tasses hautes et étroites, la concentration des arômes permettant aussi de mieux percevoir les nuances.»

Des tasses sombres pour des cafés plus doux

La plupart des tasses à café sont en céramique ou en porcelaine. Ceci s’explique par le fait que ces matériaux conservent bien la chaleur et qu’ils sont gustativement neutres. Les tasses en acier peuvent donner un léger goût métallique à la boisson et fausser la perception des arômes. Souvent utilisés pour la vente à emporter, les gobelets en papier et en plastique modifient eux aussi la façon dont nous percevons les arômes et la texture du café. La couleur de la tasse joue également un rôle, même s’il est souvent sous-estimé. Une enquête a ainsi montré que la plupart des amateurs évaluent différemment le goût d’un même café selon qu’il est servi dans une tasse blanche, sombre, colorée ou transparente. Dans les tasses blanches, les participants à l’enquête affirment que le café est plus amer et plus intense que dans les autres tasses. Dans les tasses sombres ou colorées, ils trouvent ce même café plus doux et plus rond. •

Bon à savoir

Voici ce que dit Nicole Gottschall au sujet des différents matériaux disponibles et des dernières tendances en date:

• Si on choisit du bois, la finition est décisive. Actuellement, on voit beaucoup de vernis très mats. Plus on traite les sillons et les veines du bois en profondeur, plus le bois a un aspect rustique.

• De nos jours, les éléments métalliques sont généralement brossés ou peints, car cela confère de la profondeur au matériau et le rend plus chaleureux. Les métaux chromés sont passés de mode parce qu’ils sont froids et salissants (traces de doigts).

• On assiste à un retour en force de la pierre naturelle, dont le marbre, qui est à nouveau très utilisé. Mais, ici aussi, les surfaces sont traitées ou poncées de manière à être mates.

• Les textiles sont doux et naturels au toucher. Ils sont donc parfaits pour créer un aménagement chaleureux, sensuel et accueillant.

2 LE TOUCHER

L’haptique au service de l’aménagement intérieur

Quelles sensations nous procurent la chaise sur laquelle nous sommes assis, le sol sur lequel nous marchons, les draps du lit dans lequel nous dormons? Le bien-être dépend souvent des matériaux choisis pour l’aménagement intérieur.

On appelle «perception haptique» la stimulation résultant de nos mouvements d’exploration tactile. Le mot «haptique» vient du grec ancien «haptikós», qui signifie «capable de toucher». Nicole Gottschall, architecte d’intérieur, Head of Design et propriétaire de la maison Go Interiors Sarl à Zurich, connaît l’importance de cette science du toucher dans le domaine de la décoration: «De nos jours, dans l’hôtellerie, il faut tenir compte des cinq sens et inviter les clients à établir une relation plus profonde avec les espaces dans lesquels ils évoluent.»

On nomme ce concept «Cross-Sensory», car il s’adresse en même temps à tous les sens, ce qui permet de rendre l’expérience plus marquante et plus durable. En ce qui concerne le toucher, les professionnels de l’aménagement jonglent avec différents matériaux afin d’encourager les clients à interagir avec leur environnement et avec le design dans une sorte

de dialogue tactile. «Le jeu avec les surfaces et les matériaux est l’une des tendances récentes les plus suivies dans le domaine de l’aménagement intérieur des hôtels. Les différents espaces sont ainsi devenus plus sensuels et plus émotionnels», explique Nicole Gottschall.

Comment utiliser quels matériaux?

Les surfaces trop lisses reflètent trop fortement la lumière et l’aménagement, ce qui, selon Nicole Gottschall, peut provoquer une surstimulation sensorielle, notre cerveau tentant d’organiser toutes ces informations. «Pour apaiser notre âme et notre intellect, il faut opter pour des proportions harmonieuses, des lignes claires et des surfaces agréables. A contrario, imaginez une chambre d’hôtel aux murs couverts de miroirs. Personne ne s’y sentirait bien et il serait très difficile d’y trouver le sommeil», affirme-telle. C’est pour cela qu’elle privilégie les surfaces mates, voire ternes, très peu réfléchissantes. Elle n’hésite cependant pas à les mélanger à des éléments bling-bling, notamment métalliques, afin de créer du contraste et de rendre le tout plus vivant. Cela dit, la plupart des maîtres d’ouvrage insistent sur d’autres critères, comme la robustesse et la facilité d’entretien – et elle leur donne raison.

En tant que décoratrice d’intérieur, son objectif premier est d’émouvoir les gens et de leur procurer de la joie: «J’aimerais que les clients des hôtels dont je m’occupe puissent échanger via tous leurs sens avec les espaces dans lesquels ils se trouvent.» Or, de ce point de vue, le toucher joue un rôle essentiel, les matériaux haptiquement agréables permettant de créer des liens avec l’environnement et, par-là, de se sentir bien et en parfaite sécurité, comme dans un cocon. •

Les parfums comptent au nombre de nos souvenirs

les plus intenses

Patrick Stebler, il y a deux ans, vous vous êtes fait connaître en tant que premier sommelier d’air de montagne de l’histoire. Pouvez-vous nous raconter comment a débuté cette aventure?

Patrick Stebler: Je dirige une droguerie-parfumerie à Coire. Les parfums me passionnent et, aux Grisons, cela se sait. Un jour, j’ai été contacté par une agence de communication zurichoise qui était à la recherche d’un sommelier d’air de montagne pour le compte de Grisons Tourisme. Séduit par l’idée, qui me correspond bien, j’ai accepté de jouer ce rôle.

Vous êtes donc parti à la recherche de l’identité olfactive de sept régions de vacances. Comment avez-vous procédé?

Dans la nature, les odeurs dépendent beaucoup de la végétation et de l’altitude. Y a-t-il davantage de feuillus ou de conifères? Quelles plantes poussent ici? Y a-t-il beaucoup de cours d’eau? J’ai demandé aux responsables du tourisme des différentes régions de me dévoiler les spécificités de la leur. Genévrier, rosier des Alpes, arole ou épicéa – dans chaque région, nous nous sommes mis d’accord sur trois profils olfactifs.

Et comment ces profils ont-ils été utilisés pour promouvoir le tourisme?

En collaboration avec Grisons Tourisme, nous avons imaginé dans chaque région une promenade permettant de découvrir différentes senteurs. Les régions ont par ailleurs organisé des visites guidées au cours desquelles je présentais les parfums naturels aux participants et leur transmettais quelques connaissances.

Quel rôle jouent les odeurs lorsque l’on découvre une nouvelle région, un nouveau pays?

Les parfums comptent au nombre de nos souvenirs les plus intenses. A mon avis, seule la musique peut rivaliser avec eux de ce point de vue. Les odeurs sont captées par la muqueuse nasale, transportées par les cellules olfactives et transmises au système limbique. Celui-ci est capable de mémoriser et de reconnaître plus d’un million de molécules odorantes. Or le système limbique est une partie du cerveau qui joue un rôle important dans diverses émotions ainsi que dans la formation de la mémoire, si bien que les odeurs sont liées à nos expériences et à notre vécu.

Quel est votre plus beau souvenir olfactif?

Il y a longtemps, j’ai fait un voyage en Tunisie. Depuis, quand je sens la fragrance du jasmin, tout me revient. Dans mon magasin, je constate souvent à quel point les souvenirs olfactifs sont puissants: les parfums que nous vendons le plus ont tous un lien avec la

mer et avec les vacances. Dans l’autre sens, les touristes nous achètent du parfum d’arole pour se souvenir des Grisons lorsqu’ils rentreront chez eux.

Où en est le marketing olfactif en Suisse?

A vrai dire, je suis surpris qu’il ne soit pas plus utilisé. En Asie et en Amérique, on y a très fréquemment recours. Des études ont montré que les clients restent plus longtemps dans les magasins et consomment plus quand ils apprécient le parfum qui y est diffusé. Mais il ne faut pas exagérer non plus. Le parfum en question doit être agréable et reconnaissable, mais il ne doit pas devenir envahissant.

Et qu’en est-il dans l’hôtellerie et la restauration?

Il y a un vrai potentiel, surtout dans l’hôtellerie, aussi bien à la réception que dans les chambres ou les espaces bienêtre. Les parfums permettent d’ancrer durablement des souvenirs dans la mémoire des clients. A vrai dire, la diffusion de parfum via l’aération ou la climatisation devrait être prévue dès la construction. Mais il existe aussi des solutions simples et de petits appareils tout à fait efficaces. •

Patrick Stebler

Expert en parfums, Patrick Stebler dirige depuis 30 ans à Coire (GR) la droguerieparfumerie Stebler, fondée par ses parents. En 2016, il a créé avec une associée une entreprise de conseil en parfums d’intérieur. Il a aussi lancé la marque de parfums Odur – l’odeur des Grisons.

La bonne lumière stimule l’appétit des convives

La lumière influe sur le rythme quotidien de tous les êtres vivants, dont les humains, et elle a un véritable impact sur leur bien-être. Dans ce contexte, l’alternance jour-nuit est particulièrement importante. C’est ici qu’intervient la notion de «rythme circadien», un terme qui décrit les rythmes biologiques possédant au moins un cycle par période de 24 heures. Le plus connu d’entre eux est l’alternance veille-sommeil chez l’homme et il est directement lié à l’intensité de la lumière. Quand il y a beaucoup de lumière, comme c’est le cas en milieu de journée, nous avons tendance à être éveillés. Lorsqu’il fait sombre, il arrive que nous nous assoupissions, même si la lumière artificielle nous permet de prolonger nos journées et de continuer à être actifs la nuit.

Dans les restaurants et les hôtels, il faut que la lumière soit agréable pour les clients et qu’elle permette aux collaborateurs de travailler dans de bonnes conditions. Or, pour y parvenir, il faut jouer avec les différentes sources lumineuses disponibles. Reto Keller, concepteur d’éclairages chez Vogtpartner à Winterthur (ZH), conseille surtout d’adapter le système à la situation. «Il faut créer des scénarios d’éclairage sur mesure», souligne-t-il. «Dans les hôtels et les restaurants, on a par exemple besoin d’une lumière différente la journée, le soir et la nuit. La nuit, les couloirs qui mènent aux chambres ne doivent pas nécessairement être fortement éclairés. Il vaut donc la peine d’installer un dis-

positif permettant de régler l’intensité lumineuse – et, au passage, de réduire la consommation de courant.»

L’éclairage correspond au concept du restaurant «Généralement, l’éclairage correspond au concept du restaurant», dit Adi Aicher, planificateur d’éclairages et cofondateur de la société Sektor4 à Zurich. «Dans les cantines, la lumière est homogène et uniforme. Dans les restaurants japonais, on renforce par contre les contrastes, afin de mettre l’accent sur les tables et sur la nourriture. Dans les fast-foods, on ne souhaite pas que les clients s’attardent trop et la lumière est donc rarement agréable.»

Adi Aicher conseille à celles et ceux qui prévoient une transformation ou la construction d’un nouvel établissement de ne pas négliger l’éclairage. «La planification telle que je l’entends est un processus global qui tient compte de tous les aspects de l’éclairage», poursuit-il. «La lumière joue un rôle décisif. Elle contribue grandement au bien-être des clients des hôtels et des restaurants. Sans compter qu’ils consomment plus lorsque la lumière est agréable. Ils restent en effet plus longtemps à table et commandent volontiers un dessert ou un verre de plus.»

«La scénographie lumineuse permet de modifier les espaces et de créer des atmosphères.»

Selon certaines études, les convives donneraient même de meilleures notes aux plats lorsqu’ils sont servis dans une atmosphère à la lumière tamisée. D’après une autre étude, la couleur de la lumière a elle aussi un impact sur la perception du goût des aliments. C’est ainsi que les personnes testées ont nettement mieux noté le même vin quand la lumière était rouge ou bleue que quand elle était verte ou blanche, ce qui signifie que, d’une manière

Bon à savoir

La notion de couleur de la lumière fait référence à la perception de l’œil humain. En fonction de sa température de couleur, du type d’ampoule et de sa composition spectrale, la lumière nous apparaît en effet dans différentes couleurs.

La température de couleur désigne la couleur de la lumière diffusée par une source lumineuse et elle est exprimée en kelvins. Plus la valeur en kelvins est basse, plus la lumière paraît chaude et jaune. Plus elle est élevée, plus la lumière semble froide et bleutée.

La température de couleur a une grande influence sur l’atmosphère qui règne dans une pièce. C’est ainsi que les lumières chaudes nous donnent envie de nous détendre, tandis que les lumières froides ont plutôt tendance à nous stimuler.

générale, l’éclairage influence pour de bon notre ressenti et, plus largement, notre humeur.

Les sources lumineuses ont différentes fonctions

Spécialiste américain de l’éclairage architectural, Richard Kelly fondait son approche sur la distinction qualitative de trois types de lumières. «Le premier type d’éclairage était ‹la lumière pour voir›, la lumière fonctionnelle, celle dont nous avons besoin par exemple pour lire», explique Adi Aicher. Le deuxième type était «la lumière pour faire voir», un éclairage attirant l’attention sur un tableau ou sur un détail de l’architecture. Et le troisième type était «la lumière à regarder», comme une belle lampe décorative trônant au milieu de la pièce. «On pourrait ajouter une quatrième catégorie, celle de

Adi Aicher, planificateur d’éclairages, Sektor4

‹la lu mière informative›. Je pense ici notamment aux enseignes lumineuses et aux écrans. Le concepteur d’éclairages a pour mission de trouver le bon équilibre entre ces différents éléments ainsi qu’avec l’espace concerné et sa fonction», déclare le patron de Sektor4.

Ne pas oublier les collaborateurs

Il n’est pas toujours facile de répondre à la fois aux besoins des clients et à ceux du personnel. «Les clients des bars apprécient généralement la lumière tamisée. Mais, derrière le zinc, les bartenders doivent bien sûr voir ce qu’ils font et ce qu’ils mettent dans les cocktails», observe Reto Keller. «Pour résoudre ce problème, on peut installer un ruban LED derrière le comptoir. La lumière qu’il diffuse ne dérange pas les clients, mais elle est suffisante pour pouvoir travailler sans s’emmêler les pinceaux ou s’abîmer les yeux.»

L’équation est un peu la même pour les personnes travaillant dans l’intendance, qui ont besoin de suffisamment de lumière pour le nettoyage. «Dans tous les espaces des hôtels et des restaurants, il faut impérativement installer une lumière de travail et de nettoyage», confirme Adi Aicher. En cuisine, les spécialistes de l’éclairage n’ont par contre que rarement leur mot à dire. «Les concepteurs de cuisines professionnelles intègrent eux-mêmes les lampes à l’aménagement qu’ils imaginent», affirme Reto Keller. Pourtant, il faut ici aussi tenir compte des besoins des clients. La cuisinière ou le cuisinier devrait en effet être en mesure de savoir à quoi ressemblera son plat, par exemple en ce qui concerne les couleurs, lorsqu’il sera servi en salle, où la lumière a une teinte très différente. «Pour ce faire, il est possible d’installer une lampe dédiée au niveau du passeplats», suggère Adi Aicher.

Ne rien laisser au hasard en cas de construction ou de transformation

Lorsque l’on transforme un établissement ou que l’on en construit un nouveau, il est évidemment essentiel de ne rien laisser au hasard et de se préoccuper de l’éclairage qui, comme on l’a vu, a un im-

«Les restaurateurs et les hôteliers savent quel éclairage est adapté à leur établissement.»

Reto Keller, concepteur d’éclairages, Vogtpartner

pact important sur le bien-être des clients et sur leur comportement en termes de consommation. «Au moment de choisir les lampes, il faut veiller à ce que la reproduction des couleurs soit satisfaisante et à ce que l’intensité lumineuse puisse être réglée. De plus, il est vivement recommandé d’opter pour des ampoules qui ont une longue durée de vie», remarque Reto Keller. «Il ne faut pas oublier non plus que les lampes doivent être bien conçues. Si l’on doit faire appel à un professionnel à chaque fois que l’on doit changer une ampoule, cela peut vite coûter cher!»

L’automatisation simplifie les choses

De nos jours, nombre de processus peuvent être automatisés et pilotés de façon centralisée, chaque lampe de chaque pièce pouvant être programmée séparément. Dans les hôtels et les restaurants, ces systèmes simplifient les choses. C’est ainsi que les lampes de la salle, de l’office ou des bureaux peuvent s’éteindre automatiquement le soir tard, de manière à ce que le personnel n’ait pas besoin de s’en charger en fin de service,

après une longue journée de travail. «En jouant avec les différentes sources lumineuses, on peut aussi programmer différents scénarios d’éclairage», ajoute Reto Keller. «Dans les chambres, on peut par exemple opter pour une lumière chaude, tout en laissant la possibilité aux personnes qui se chargent du nettoyage d’activer à l’aide de leur carte un éclairage de travail adéquat.»

«Ces systèmes doivent être programmés sur place par des spécialistes. Mais je conseille toujours aux responsables de l’établissement d’être présents, car ils connaissent mieux que quiconque les besoins de leurs clients et de leurs collaborateurs», complète Reto Keller. Les deux spécialistes sont d’accord pour dire qu’il faut dans tous les cas former le personnel. «Même quand il n’y a pas de risques de ‹casse›, il est indispensable que les collaborateurs sachent quel type d’éclairage choisir à tel ou tel moment», dit Adi Aicher. Et Reto Keller de conclure: «La plupart des restaurateurs et des hôteliers que je croise disposent de solides connaissances en matière d’éclairage. Habituellement, ils savent parfaitement quelle lumière est adaptée à la salle de leur restaurant, au lobby et aux chambres de leur hôtel ou aux autres pièces de leur établissement.» •

La musique adoucit les mœurs et booste le

chiffre d’affaires

Daniel Stoiber, pourquoi n’entend-on pas la même musique dans les hôtels de ville et dans les établissements de montagne?

Daniel Stoiber: Il y a bien sûr des exceptions, mais, à vrai dire, c’est assez logique. L’environnement n’est pas le même et on n’y passe pas les mêmes vacances. En ville, les clients sont généralement actifs, ils sortent beaucoup. Souvent, ils ne passent pas beaucoup de temps à l’hôtel. A la montagne, ils veulent plutôt se détendre, profiter du spa et faire durer les repas. De plus, la musique fait partie du design intérieur. On ne diffuse pas la même musique dans un bâtiment au design futuriste et dans un chalet en bois.

Quelle est la fonction de la musique dans l’hôtellerie et la restauration?

C’est un aspect sous-estimé, mais, à mon avis, la première fonction de la musique est de créer de l’intimité. Lorsque l’on

discute avec des clients ou sa famille au restaurant ou dans le lobby, on n’a pas forcément envie que les autres clients entendent tout. Et on n’a pas envie non plus d’entendre tout ce qu’ils disent. Pour le reste, la musique contribue évidemment à créer une certaine atmosphère. Peut-on imaginer un restaurant italien sans musique? Ou, pire, un restaurant italien qui passe des chansons françaises? Impossible! Je suis d’ailleurs convaincu que les gens consomment davantage quand la musique est en harmonie avec l’ambiance de l’établissement.

A l’époque de Spotify, est-il encore nécessaire d’avoir un concept musical?

C’est comme pour le reste de l’aménagement intérieur: si tout a été conçu de façon coordonnée, il y a un fil rouge. En outre, cela permet d’éviter de diffuser la même musique partout. On ne passe pas la même musique dans le bar et dans le restaurant. Et on peut aussi choisir de monter le son dans le bar quand le restaurant ferme, pour y attirer les clients. Il ne faut pas oublier non plus qu’il est illégal d’utiliser les

plateformes de streaming comme Spotify à des fins commerciales.

Faut-il de la musique partout?

Non, pas forcément. A mon avis, il faut en diffuser dans toutes les salles où on boit et où on mange et là où les clients passent du temps, comme les lobbys et les salons. Dans les toilettes, la musique crée aussi un peu d’intimité. Ensuite, c’est une question de point de vue. D’aucuns pensent qu’il faut absolument de la musique rythmée dans les salles de sport, alors que d’autres avancent que les usagers ont leurs propres écouteurs et que la musique d’ambiance peut donc les déranger. Dans les spas, la musique peut aider les gens à se détendre. Mais on est aussi en droit de penser que le silence fait encore plus de bien. En ce qui me concerne par exemple, j’adore la musique, mais je suis content qu’il y ait des lieux sans musique où je peux reposer mes oreilles.

La qualité de la sono est-elle importante?

Daniel Stoiber Agé de 48 ans, Daniel Stoiber est Chief Creative Officer de l’entreprise allemande Radiopark. Il crée des profils sonores pour des marques opérant dans le tourisme, la restauration ou le commerce de détail. L’idée est d’inventer un environnement sonore unique qui s’inspire du caractère de la marque ainsi que de l’atmosphère et de l’architecture des espaces concernés.

«La musique modifie le comportement des consommateurs. Ils achètent plus de vin quand ils entendent du jazz plutôt que la radio.»
Daniel Stoiber, Radiopark

Oui, très importante. Lorsque l’amplificateur et les enceintes ne sont pas de bonne qualité, celle de la musique ne passe pas vraiment. Dans les grands hôtels ou sur les paquebots de croisière, il arrive assez souvent que la musique soit diffusée sur les haut-parleurs destinés aux annonces d’urgence. Or, dans la plupart des cas, la qualité sonore est désastreuse,

car ils ont été conçus pour la voix, si bien que les aigus et les graves font cruellement défaut. De nos jours, il existe pourtant d’excellents systèmes en mesure de diffuser la musique de manière à ce qu’elle procure du plaisir aux clients.

Les bons systèmes sont-ils nécessairement onéreux?

Non, pas tous. Le choix est vraiment immense: de la petite enceinte Bluetooth à 100 francs aux sonos haut de gamme coûtant des dizaines de milliers de francs, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Il faut donc bien défi nir ses besoins. Les hautparleurs peuvent-ils être visibles ou doivent-ils être dissimulés? Quelle est la taille de

l’espace concerné? Voilà le genre de questions qu’il faut se poser avant de se décider.

Les hôtels et les restaurants reçoivent des clients venant du monde entier. Doit-on tenir compte de leurs préférences?

Il peut être judicieux de s’adapter au groupe cible que l’on vise. De nos jours, la plupart des clients ont beaucoup voyagé et savent quelle musique on écoute au Cap ou à Tokyo. De plus, grâce au streaming, chacun a plus de 80 millions de morceaux dans sa poche. Les établissements ont donc plutôt intérêt à être fidèles à euxmêmes. Les clients n’exigent pas d’écouter de la musique africaine quand ils sont en Suisse. Selon le concept, on peut cependant aussi utiliser la musique pour montrer que l’on est ouvert et cosmopolite.

Est-ce que, selon la musique diffusée, les clients restent plus ou moins longtemps à table?

Oui, c’est sûr. Cela dit, la musique ne fait pas tout. Il va de soi que le bien-être des clients dépend également de l’atmosphère, de la cuisine, du service, de la décoration, des odeurs et ainsi de suite. Mais comme nous ne pouvons pas fermer nos oreilles, nous entendons tout en continu et savons donc si la musique est en harmonie avec le reste. Cette harmonie est plus importante que les goûts musicaux. Quand je mange des pâtes accompagnées de chianti, j’apprécie la musique italienne, même si je n’en écoute pas à la maison.

Les goûts musicaux n’ont donc aucune importance?

Je le crois. Regardez ce qui se passe à Munich pendant l’Oktoberfest. Je ne connais personne qui écoute en privé la musique qui y est diffusée. Mais, sur place, elle est parfaite, tout le monde adore l’atmosphère. Notre cerveau nous dit que cet environnement est cohérent.

Est-ce que certains styles sont plus appréciés que d’autres?

Des études ont montré que les playlists qui comprennent 50 à 60 pour cent de morceaux connus sont évaluées positivement. Quand on reconnaît une chanson, on se sent un peu chez soi, on n’est plus un étranger. Ce sentiment peut inciter les clients à rester plus longtemps et à commander autre chose. Tendanciellement, ils dépensent en tout cas plus quand ils reconnaissent la musique.

Vous conseillez donc la pop?

Dans les bars et les restaurants, si on veut faire de bonnes affaires, surtout le soir, il faut miser sur des titres déjà populaires. Sauf par exemple si on a un concept particulièrement innovant. Dans ce cas, mieux vaut passer des nouveautés. Mais c’est plutôt rare. On n’est pas obligé non plus de se cantonner à David Guetta et aux Weather Girls, on peut aussi diffuser des chansons moins connues d’artistes connus ou des remixes de tubes.

Quelles autres possibilités offre la musique?

Si on veut que les clients ne s’éternisent pas, notamment dans le domaine de la vente à emporter ou dans les passages, je conseille de diffuser de la musique à la mode, mais rapide, et des titres courts. Une étude sur le comportement

des clients chez les cavistes nous donne de précieuses indications. Ils sont tellement influencés par la musique qu’ils achètent plus de vin quand ils entendent du jazz de qualité plutôt que la radio. Et davantage de vin français quand on leur fait écouter de la musique française. Il est intéressant de constater que ces mêmes clients n’ont rien remarqué. Généralement, malgré son impact, la musique est en effet perçue inconsciemment.

Et quelle est votre musique préférée dans un restaurant?

Comme la musique est mon quotidien et que j’écoute toutes sortes de styles très différents, j’essaye d’aller dans des endroits où passe de la musique que je ne connais pas. Comme ça, je suis surpris et je découvre les dernières tendances en date. •

«C’est un aspect sous-estimé, mais la première fonction de la musique est de créer de l’intimité. Par exemple dans les restaurants et les lobbys, ou aux toilettes.»

Daniel Stoiber, Radiopark

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Les WC lavants, un atout majeur

Les voyageurs sont de plus en plus nombreux à apprécier le confort des WC avec douchette, ce qui constitue une vraie chance pour les hôtels.

Pour se nettoyer après les selles, l’eau chaude remplace avantageusement le papier de toilette. C’est pourquoi nombre de clients des hôtels apprécient le confort des WC équipés d’une douchette, aussi appelés WC lavants. Dans les établissements haut de gamme, les modèles Geberit AquaClean se sont rapidement imposés, notamment grâce à leur magnifique design et à leur technique innovante. Aujourd’hui, Geberit lance la version AquaClean Alba, moins onéreuse et idéale pour les hôtels trois étoiles. Ce WC est facile à installer dans les salles de bain existantes, généralement sans travaux de transformation. Et il représente un investissement très rentable, les WC avec douchette améliorant sensiblement le confort des chambres. Il faut par ailleurs savoir que, dès 2025, ces WC seront pris en compte par Hotelstars Union (HSU) dans le cadre de sa classification des hôtels. Les établissements dont au moins 30 pour

cent des WC sont lavants se verront ainsi attribuer cinq points, soit autant que pour des chambres équipées d’une machine à café ou d’un système de divertissement multimédia. «Le nouveau WC AquaClean Alba permet aux trois-étoiles de se distinguer de la concurrence», confirme Lukas Kalbermatten, président de l’association Top 3 Star Hotels of Switzerland.

Agrément et simplicité

Aussi élégant que les modèles Geberit sans douchette, le WC AquaClean Alba séduit également par son prix avantageux. Il est en effet disponible à partir d’environ 1000 francs avec jet d’eau WhirlSpray et TurboFlush, une technologie de rinçage silencieuse et très efficace. En matière de

design, de convivialité et de service aprèsvente, l’AquaClean Alba propose bien évidemment la qualité que l’on est en droit d’attendre d’un produit Geberit. Il n’est par contre pas doté de fonctions supplémentaires et est donc livré sans séchoir ni chauffage de lunette, ce qui le rend particulièrement facile à utiliser. A peine plus cher qu’un WC conventionnel en céramique, il est en tous points parfait pour les hôtels trois étoiles. •

CONTACT

Geberit Distribution SA Schachenstrasse 77 8645 Jona Tél. 055 221 61 11 geberit.ch/fr

Propreté et fraîcheur par simple pression sur une touche: le WC

lavant AquaClean Alba.
TEXTE ET PHOTO
Geberit

La tradition revit enfin

TEXTE

Ruth Marending

PHOTOS DR

Inauguré en 1874, le

Mürren Palace est le plus ancien palace de Suisse. Ces dix dernières années, il n’ouvrait que de temps à autre en tant qu’hôtel pop-up.

Mais il va bientôt revivre: il est en train d’être entièrement rénové et agrandi grâce à la construction d’une extension.

L’histoire du palace de Mürren (BE) débute en 1874. C’est en effet à cette date qu’il ouvre ses portes sous le nom de Grand Hôtel des Alpes. Pourtant, il ne reste rien de ce premier établissement, qui a brûlé à plusieurs reprises. Le bâtiment actuel a été construit en 1928, après un grand incendie. Avec son architecture typique des grands hôtels de l’époque, il évoque les débuts du tourisme alpin, qui a profondément transformé le village. «Mürren est le berceau des sports d’hiver», nous confie Samuel Bichsel, maître d’ouvrage, futur directeur du nouveau Mürren Palace et ancien directeur de l’Office du tourisme et du Centre sportif alpin de la station.

Aucun problème de

recrutement

Le Mürren Palace va rouvrir vers la mi-décembre et il emploiera 38 personnes. A deux mois de l’inauguration, Samuel Bichsel a déjà réussi à pourvoir presque tous les postes. «Je ne sais pas exactement pourquoi nous avons eu autant de chance, alors que tout le monde se plaint de la pénurie de personnel. Mais j’ai ma petite idée. Les atouts de notre hôtel sont nombreux. D’une part, c’est le plus ancien palace de Suisse. D’autre part, c’est un tout nouveau quatre-étoiles plus.» Cela dit, les conditions de travail n’y sont sans doute pas pour rien non plus. Bichsel propose principalement des contrats à l’année, auxquels viennent s’ajouter de nombreux avantages: «Nous payons une partie des abonnements de portable et offrons à nos

Bon à savoir:

La façade et la salle de bal sont classés monuments historiques. Mais, outre les autorités de protection du patrimoine, nombre d’autres services devaient eux aussi approuver la transformation de l’hôtel. C’est pourquoi le maître d’ouvrage a choisi la procédure par ateliers, dans le cadre de laquelle toutes les parties prenantes, riverains compris, ont collaboré jusqu’à ce que le projet soit accepté par tous.

employés des forfaits pour les remontées mécaniques, été comme hiver.» Il va de soi que les collaborateurs sont aussi hébergés. «Autrefois, c’était plus simple. On versait un salaire à ses employés et ils s’occupaient du reste. Mais les choses ont changé.» Afin qu’il y ait de la place pour tout le monde, l’hôtel a loué plusieurs appartements dans le village.

Un projet très bien accueilli

Depuis l’automne 2023, le bâtiment principal fait l’objet d’une rénovation complète, qui lui permettra de répondre pleinement eux exigences de notre époque. Patrimoine historique, la façade et la salle de bal, vestige du premier hôtel da-

L’extension est la plus haute construction en bois de cinq étages de l’Oberland bernois. Elle forme avec le bâtiment historique un tout harmonieux.

La renaissance du Mürren Palace est le fruit de l’engagement d’investisseurs très attachés au village. «Parmi eux, on trouve de nombreux propriétaires de résidences secondaires.» Ces derniers ne se sont pas contentés d’investir chacun environ un million pour acheter l’un des 14 appartements et suites senior de la nouvelle extension Palace Ellipse, ils ont aussi participé au financement de la rénovation du bâtiment principal. Au total, le projet coûtera à terme quelque 30 millions de francs. «Les acheteurs jouent uniquement le rôle d’investisseurs et ils recevront des intérêts indexés sur la marche des affaires», explique Bichsel. «La location et l’entretien sont de notre responsabilité.»

La population locale est elle aussi favorable au projet. C’est ainsi que le nouveau plan de quartier a été approuvé à l’unanimité par la commune et que le permis de construire a été accordé sans aucune opposition.

Des coulisses parfaitement conçues

Un projet de cette ampleur offre la possibilité de repenser non seulement les chambres, mais aussi tous les autres locaux. Bichsel tenait notamment à ce qu’il y ait au sous-sol un espace central pour les produits de nettoyage. «D’ici, des conduits acheminent les liquides jusque dans la zone de la cuisine dédiée à la vaisselle et jusqu’à la machine à laver les verres du bar», souligne -t-il. Un autre conduit relie le local à la blanchisserie, si bien que seuls les employés d’étage doivent descendre à la cave avec leur chariot pour remplir leurs bouteilles. Lorsque l’on fait le tour de l’hôtel, on comprend que le futur

→ tant de 1911, seront conservées. La salle, qui va devenir le centre culinaire de l’hôtel, abritera une cuisine de démonstration, un bar et un salon. La réouverture se fera en deux temps. A partir de la mi-décembre, 49 chambres avec 120 lits seront disponibles. Puis, à partir de la fin janvier, toutes les chambres seront opérationnelles.

La décoration intérieure a été confiée à Francesca Alder, de la maison Bofor Design, et à l’architecte Numa Varley, qui connaît bien Mürren.

Les chambres se distinguent par de jolis détails: le bouquetin qui orne l’abat-jour ne se voit que quand la lampe est allumée.

La nouvelle extension abrite 14 suites et suites senior de 60 mètres carrés. Classées suites senior de luxe, trois d’entre elles sont équipées d’un jacuzzi dans la loggia.

L’HISTOIRE DU PALACE DE MÜRREN

L’hôtel a été inauguré en 1874 tout en haut de la terrasse naturelle de Mürren, à 1650 mètres d’altitude.

1874

Après cinq ans de travaux, le Grand Hôtel des Alpes ouvre ses portes.

1928

L’hôtel est ravagé par un incendie. On le reconstruit autour de la salle de style Art nouveau, qui a survécu.

1983

L’hôtel est partiellement détruit pour laisser place au Centre sportif alpin

2023

Depuis l’été 2023, l’hôtel est entièrement rénové. Une nouvelle extension est construite.

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directeur n’a rien laissé au hasard. Depuis la salle réservée aux collaborateurs et depuis la blanchisserie, on jouit par exemple d’une magnifique vue sur l’Eiger. «Et j’ai veillé à ce que l’on y installe des fenêtres basculantes, pour pouvoir aérer», dit Bichsel. Tous les étages disposent désormais de trappes à linge sale. Aux abords du spa, il a fait dissimuler sous l’escalier,

Le Mürren Palace offre une vue saisissante sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau.

derrière une porte, le couloir menant à la blanchisserie. «Je ne voulais pas que les clients aient une vue directe sur le linge sale», dit le maître des lieux, dont le pragmatisme est entre autres le fruit de son expérience à la tête du Centre sportif alpin de Mürren. •

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transport, de stockage et d’élimination des bouteilles en PET sont supprimés. Il suffit par ailleurs de disposer d’un système de remplissage des bouteilles, ce qui est désormais le cas de nombreux établissements, pour pouvoir proposer à ses clients de l’eau du robinet, une eau qui, en Suisse, est d’excellente qualité.

Afin d’être en mesure de garantir un lavage parfaitement hygiénique des bouteilles en verre, Miele a mis au point un nouveau panier spécial qui peut accueillir douze bouteilles, placées tête en bas. Pour nettoyer l’intérieur des bouteilles jusque dans ses moindres recoins, ce panier est doté de buses d’injection développées par Miele et directement inspirées de ce qui se fait dans les laboratoires pour désinfecter les éprouvettes. Autant dire que la propreté et l’hygiène sont ainsi vraiment irréprochables. •

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Les bouteilles sont placées tête en bas dans le panier.
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Jouer avec les couleurs

Comment choisir les couleurs, les tapis et les papiers peints lors de la rénovation d’un restaurant ou d’un hôtel? Jeannine Müller, de chez Beck Konzept, nous en dit plus.

INTERVIEW Jörg Ruppelt PHOTOS  DR

En début d’année, Pantone a annoncé que la couleur de l’an 2024 serait la teinte «Peach Fuzz». Qu’en pensez-vous en tant qu’architecte d’intérieur?

Jeannine Müller: Même si les modes ne durent pas, nous en tenons compte. Et force est de constater que la couleur pêche s’est effectivement imposée dans la mode et la déco. Il faut dire qu’elle est parfaite pour ajouter des touches colorées ici ou là.

Où utiliseriez-vous cette couleur dans un hôtel ou un restaurant?

La teinte «Peach Fuzz» peut contribuer à créer une atmosphère chaleureuse et accueillante. Elle est idéale pour certains accessoires, qu’il s’agisse

de vases ou de coussins décoratifs. On peut aussi l’utiliser pour les murs, par exemple pour mettre en valeur certains espaces. Mais il est essentiel que le concept général de l’architecture intérieure reflète l’identité de l’établissement et que les couleurs et les matériaux soient adaptés à la pièce et à sa fonction. On ne peut pas se contenter de suivre la mode. Il est beaucoup plus important d’imaginer un concept cohérent que de s’adapter aux tendances du moment.

L’hôtellerie-restauration est-elle aujourd’hui moins frileuse en matière de design et de couleurs?

Absolument! La fonctionnalité n’est plus l’unique critère. De nos jours, le concept doit aussi raconter une histoire. Les associations inhabituelles et

«Il est beaucoup plus important d’imaginer un concept cohérent que d’utiliser les couleurs à la mode.»

Jeannine Müller, responsable de l’architecture intérieure, Beck Konzept SA

innovantes entre différentes couleurs et divers matériaux ont beaucoup de succès. Pour sortir du lot, il faut réussir à inventer un concept authentique qui crée une atmosphère originale.

Où peut-on être le plus audacieux?

J’ai l’habitude de dire que l’on doit être particulièrement créatif et courageux dans les toilettes. Il faut que les clients soient agréablement surpris et qu’ils en sortent en disant aux autres: «Eh, allez voir les toi-

lettes!» Dans un restaurant italien, on peut même imaginer la diffusion d’un cours de langue par exemple. Il est important d’exploiter toutes les possibilités du concept choisi, de manière à ce que les toilettes restent gravées dans la mémoire des convives.

En janvier dernier, vous avez été nommée responsable de l’architecture intérieure chez Beck Konzept. Quel est le bilan de ces premiers mois?

J’adore notre équipe d’architecture intérieure, qui compte sept personnes. Grâce à la diversité de nos caractères et de nos approches, chaque projet que nous concevons est unique en son genre. Une graphiste a rejoint notre équipe en août dernier, ce qui élargit encore nos perspectives créatives. Outre l’élaboration d’un concept d’architecture intérieure cohérent, nous voulons en effet que toute l’identité visuelle de chaque client soit vraiment unitaire, du logo à la signalétique, en passant par la carte des mets.

Quel est le principal atout de Beck Konzept?

Notre approche globale. Nous nous chargeons à la fois de l’architecture intérieure, de la maîtrise d’œuvre et des travaux de menuiserie. En tant qu’architectes d’intérieur disposant de notre propre atelier de menuiserie, nous pouvons développer des solutions sur mesure parfaitement adap -

Un moodboard avec différentes couleurs et divers matériaux qui ne demandent qu’à être touchés.

Bon à savoir:

Beck Konzept SA dispose d’une bibliothèque d’échantillons baptisée «Haptique». Cette collection comprend plus de 10 000 échantillons que les clients peuvent toucher pour découvrir les sensations qu’ils procurent. La bibliothèque «Haptique» ne cesse d’être complétée et mise à jour. Outre des moodboards, elle présente aussi différents concepts avec des visualisations détaillées grâce auxquelles le maître d’ouvrage peut découvrir de façon très parlante à quoi ressemblera l’aménagement proposé.

tées aux besoins de chacun de nos clients. Cette relation étroite entre design et mise en œuvre nous permet de créer des espaces intérieurs de qualité, à la fois fonctionnels et esthétiques. De plus, cela veut aussi dire que nos clients n’ont qu’un seul interlocuteur, ce qui rend les processus plus fluides. Ceci ne signifie bien sûr pas que nous privilégions systématiquement le bois. En matière de conception et de choix des matériaux, notre département d’architecture intérieure n’a aucune obligation.

Admettons qu’un restaurant de 50 places veuille rénover sa salle. Combien de temps va-t-il devoir

Les papiers peints permettent de changer très rapidement l’apparence d’une pièce, ce qui constitue leur principal avantage. Aujourd’hui, on a souvent recours aux papiers peints avec des images de grande taille, qui confèrent à la pièce un look plus moderne et qui peuvent l’agrandir visuellement. Les papiers peints avec de petits motifs répétitifs sont encore utilisés, mais surtout dans les contextes classiques, car elles ont quelque chose d’un peu nostalgique.

Qu’en est-il des tapis?

Dans l’hôtellerie et la restauration, les tapis sont désormais plus fréquents que les moquettes, car ils permettent de délimiter différentes zones, par exemple un coin salon cosy et confortable. De plus, les tapis contribuent à améliorer l’acoustique, sans compter que nombre de fabricants proposent de nos jours des modèles produits de façon écoresponsable qui jouent avec de belles couleurs. Notamment sur les terrasses, les tapis d’extérieur offrent eux aussi de nombreuses possibilités et ils permettent de créer une atmosphère agréable et accueillante.

Quels sont les matériaux les plus en vogue?

fermer et combien de temps devra-t-il attendre le mobilier?

La durée de la fermeture dépend de nombreux facteurs, notamment de l’envergure du projet de rénovation et des délais de livraison des matériaux. D’une manière générale, je dirais qu’il faut compter environ un mois de fermeture. En ce qui concerne le mobilier, l’attente est d’à peu près huit à dix semaines car, dans ce domaine, il est souvent produit à la commande.

Nous n’avons pas évoqué les tendances en matière de papiers peints.

De plus en plus de fabricants de matériaux misent sur la durabilité et les produits recyclés, mais nous ne disposons pas encore de beaucoup de recul pour une évaluation à long terme. Il est donc crucial d’examiner très attentivement les innovations et de tester soi-même les nouveaux matériaux avant de les utiliser. Et il ne faut pas oublier qu’au final, c’est souvent le mélange des matériaux qui confère son originalité au concept général. •

CONTACT

Beck Konzept SA Gewerbezone 82 Tél. 041 929 68 25 beck­ konzept.ch

Participez et gagnez

QUESTION 1 De quelle plante potagère la chayote est-elle une proche parente?

QUESTION 2 Dans quel canton est née l’idée du spectacle «Dine and Light»?

QUESTION 3 Quel est le goût du café dans les tasses blanches?

QUESTION 4 Comment s’appelle la science du toucher?

QUESTION 5 Quel type d’hôtel va bientôt rouvrir à Mürren?

MOT-MYSTÈRE

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Architecture d‘intérieur pour l‘hôtellerie, la gastronomie, l‘aménagement de magasins et les habitations

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