5 minute read

leS HOMMeS l’actualité

MouvEMEnts

Charles Dorémus arrive à la présidence de la romainville.

Patrick Aulard est nommé président du Centre culinaire conseil de rennes.

Jean-François Bels pilotera l’activité food service de la division MCOf de vandemoortele.

Valérie Sené devient directrice adjointe en charge des affaires économiques du syndicat Culture viande.

Philippe Faur rejoint la Compagnie des desserts.

the Peninsula Paris nomme Vincent Pimont au poste de directeur général.

Julia Dionisi prend la direction générale des Maisons taillevent.

Lucien Debever occupe désormais le poste de délégué général du gie la boîte boisson.

niCoLas JEannE I l p o r t e u n e r e s t a u r a t i o n s a i n e , a c c e s s i b l e e t r o b o t i s é e

« Si dans dix ans, j’ai pris des parts de marché au fast food, j’aurai réussi ma mission d’entreprise. » À écouter Nicolas Jeanne, 28 ans, envisager les perspectives de bolk, sa cantine robotisée, on aurait tôt fait de le prendre pour un doux rêveur. À ceci près que sa solution, permettant de composer automatiquement en 45 secondes chrono un plat froid, ou à réchauffer, parmi plus de 300 recettes, a déjà convaincu des investisseurs – des entrepreneurs reconnus de la food, tels Adrien verhack (dejbox), thomas battistini (Jour) et Anthony bourbon (feed), des fonds (Kima ventures) et des business angels de référence. À ceci près, aussi, que Nicolas Jeanne a déjà ramené sur son projet pas moins de 15 ingénieurs, dont ludovic Houchu, ancien directeur technique de Softbank robotics. et que, visant d’abord un déploiement maîtrisé, 40 robots installés en ile-de-france en 2022, il pourrait ensuite

etit_PHOtOgrAPHie ArC_P © M sérieusement l’accélérer, évoquant déjà une seconde levée de fonds, autrement plus conséquente. une hypercroissance annoncée pour la start-up, qui a un air de déjà-vu pour Nicolas Jeanne. Avant bolk, ce rouennais d’origine, diplômé du bbA edhec entrepreneurship, s’était associé avec deux amis, pour faire croître AOS, spécialiste des appels d’offres dans le btP. de 10 salariés, la start-up en était à plus de 120, dix-huit mois après son arrivée… « Sur le fond néanmoins, j’avais besoin d’une activité où je m’y retrouve plus. J’ai toujours eu un côté très produit, concret. » et une sensibilité à l’alimentaire, acquise dans une famille commerçante, un grand-père boucher, l’autre boulanger. C’est autour du bien-manger qu’il s’est trouvé un but, plus précisément au déjeuner. « une majorité de personnes aspire sur ce moment à se nourrir de façon équilibrée, qualitative, sans trouver d’option au bon prix, et à proximité. » le cœur de la promesse de bolk, et ses plats réalisés avec des produits frais – et préparés dans sa cuisine francilienne –pour 7,50 € en moyenne. Avec, à la clé, un potentiel conséquent pour sa solution, au cœur des entreprises, dans les allées de la gMS, sur les lieux de flux… « Aujourd’hui, l’enjeu est d’apporter une qualité de service à nos premiers clients, mais à terme, Bolk pourra s’exprimer partout où il y a un besoin, une prise et 2 m2 disponibles… Sa force, contrairement à la plupart des projets robotiques, est de disposer d’un seuil de rentabilité assez bas. » À suivre. Y. N.

© blOCK

SOdexO Hèque t A edi © M delPOrte li A Ag © M soDExo, DE PiErrE à soPhiE BELLon

Avec le décès, le 31 janvier, du fondateur et président d’honneur de Sodexo, Pierre bellon, c’est une sacrée page de la restauration qui se tourne. Ce visionnaire passionné, ce bâtisseur hors pair, inventeur de la restauration d’entreprise, avait un rêve, « pas tant celui que nous soyons numéro un, mais que Sodexo vive très longtemps ». et de fait, l’aventure du géant qu’il a bâti grâce à un actionnariat familial, une internationalisation forte et une croissance interne est sous bonne garde… Présidente du conseil d’administration du leader français de la restauration collective depuis 2016, sa fille, Sophie bellon, devient en février 2022 sa directrice générale, les administrateurs ayant estimé qu’elle avait « mené avec succès la phase de transition de ces derniers mois » et qu’elle était « la mieux placée pour conduire le groupe dans cette nouvelle étape de son histoire », grâce à l’ « atout majeur de sa connaissance en profondeur des activités » de Sodexo. Concernant l’avenir, Sophie bellon nous confiait (Néorestauration n° 600) : « Nous sommes à la fois une entreprise globale et un acteur des territoires, présent à la maille la plus locale. Nous contribuons au tissu et au lien social. Mon ambition est […]que nous puissions, un jour, contribuer à la qualité de vie d’un milliard de personnes. » E. B.

CaMiLLE saint-M’LEux L e m a î t r e d e l ’ é p u r e

de ses origines malouines, Camille Saint-M’leux a conservé son amour de la mer et de ses ressources. il met un point d’honneur à les valoriser depuis qu’il est aux commandes de la villa9trois, à Montreuil (Seine-Saint-denis). formé à l’école ferrandi, le jeune chef de 26 ans affiche un parcours ponctué d’expériences dans de grandes maisons (taillevent, george v…) et de voyages, notamment en Australie. lorsqu’il rentre au pays, c’est la pandémie, et les projets sont mis s en e sommeil. so e . Pas as question quest o pour pou autant auta t de de se se croiser c o se les es bras, Camille Saint-M’leux m ociétémet à profit cette période pour créer à Nantes une so de crème glacée. très v stauration.vite, un appel le remet sur le chemin de la re « En découvrant la a Villa9Trois à M uil,ontreu je suis tombé sous le charm me et perçu ç le potentiel qu’il offrait. J’a ai donc saisi l’occasion ! », raconte-t-il. e le restaurant e connu auparavant po our sa cuis u ine bourgeoise et généreuse, , s’oriente avec e le jeune chef vers une cuisi ine ép purée. « Les ssourcesres sont au centre de l’assiette, sans forcément les accompagner d’une garniture, précise-t-il. L’idée étant de valoriser un produit dans son entièreté, et que cela constitue un plat. » Secondé par Curtis fallourd, venu le rejoindre dans l’aventure, le duo compte déjà plusieurs plats signatures tels que le bœuf de Châteauneuf et œufs de hareng fumé. « Notre cuisine est portée sur l’iode et le fumé, l’iode utilisé comme un sel et le fumé comme un poivre. » et pour continuer d’enrichir sa cuisine de saveurs nouvelles, le chef dispose désormais d’une serre pour cultiver des agrumes et d’un potager. E. B.

This article is from: