Bulletin d'information régional en Éducation et Promotion de la Santé N°11 - 03/2015
Bonjour à tous, Une nouvelle année commence avec surement des résolutions, des nouveaux projets, des idées, alors n’hésitez pas à les partager avec nous. L’équipe du pôle de compétences sera heureuse de pouvoir vous aider à réaliser vos rêves, et oui cela est possible… Nous avons choisi de commencer ce numéro avec une présentation du seminaire Vivre en Santé à La Réunion puis de l’ORS Réunion, Observatoire Régional de la Santé, un de nos partenaires incontournables. Et pour ce onzième numéro, nous vous proposons de revenir sur les Journées de l’Education et de la Promotion de la Santé qui se sont déroulées en fin d’année 2014. Deux journées, riches, intenses, accessibles qui ont permis d’aborder la thématique des technologies de l’information et de la communication en promotion de la santé à La Réunion. Pour cette édition, nous avons innové en rendant accessible en live le déroulement des journées et en réalisant des interviews vidéos avec des participants et les intervenants. Nous consacrons donc notre dossier à ce sujet en retraçant le contenu des différentes sessions.
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Dans ce numéro, découvrez la présentation du Séminaire "Vivre en Santé à la Réunion" du 15 décembre dernier et la présentation de l'Observatoire Régional de la Santé de La Réunion. (ORS) p. 1 - 2
La rubrique dédiée au Centre de ressources présentera les outils numériques d’éducation pour la santé disponibles à ce jour. Enfin, vous découvrirez la programmation pour 2015. Rendez vous pour le prochain GLOBAL d'ici quelques mois, son dossier abordera le sujet de la parentalité. Bonne lecture
Retrouvez des outils d'éducation pour la santé numérique (site internet, DVD Rom, ...) p. 14 - 16
Le Chiffre
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PARTICIPANTS À LA JEPS 8
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Actualité du pôle VIVRE EN SANTE A LA REUNION : « La démocratie participative : mobiliser les habitants pour co-construire les politiques locales de santé publique. » Lundi 15 décembre 2014 Le pôle régional de compétences en éducation et promotion de la santé (PRC-EPS), porté par l’IREPS Réunion, a organisé le lundi 15 décembre dernier la 4ème journée « Vivre en santé à La Réunion ». Destinée aux élus locaux, cette journée vise à faciliter l’implication des collectivités dans le développement de démarches de promotion de la santé, à valoriser les expériences menées sur les territoires, à créer un réseau et un espace d’échanges dédiés aux élus et à leurs préoccupations en matière de santé publique.
En 2014, la journée a revêtu une nouvelle forme. Le mode séminaire a laissé place à une journée plus interactive, plus formative avec un nombre de participants restreint. La priorité a été mise sur les échanges et les débats introduits par des présentations de partenaires sur les dispositifs, les actions et/ou les expériences sur le territoire. Cette année, le sujet central a été consacré à la mobilisation et l’implication des habitants dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques en santé. Avec la présence exceptionnelle du Dr Jean Louis LAMBORAY, fondateur de « Constella-
tion » et auteur du livre « Qu’est ce qui nous rend humains ? »*. Au regard des nouvelles politiques sanitaires et sociales, nous constatons que la place des habitants, des usagers du système de santé figure comme prioritaire dans les textes. La démocratie sanitaire et le droit des usagers est l’un des 3 piliers de la nouvelle loi de santé, la participation des habitants comme premier axe de la réforme de la nouvelle politique de la ville. Autant de signes annonciateurs de l’importance de prendre en compte aujourd’hui la voix des habitants et de co-construire des politiques publiques partagées. Plus d’une trentaine de personnes dont 7 élus représentant 6 communes réunionnaises ont pu questionner, échanger, s’exprimer sur la notion de démocratie participative, ses fondements, ses enjeux. De nombreuses interventions ont traité de l’importance de repérer les compétences des habitants, des moyens et des méthodes pour les mobiliser, de la pertinence de l’implication de tous. Outre la présence du Dr Lamboray, nous avons pu compter sur l’intervention de nombreux partenaires comme la Préfecture, l’ARS-OI, le CISS-OI, la SIDR, la commune de Saint Denis et de l’association ATCHOUM pour illustrer largement ce thème. Cette année encore, cette journée a répondu aux attentes des participants. La richesse des interventions d’une part et la diversité des échanges ont largement contribué à
alimenter ce thème plus que jamais au cœur de nos réflexions. La nouvelle forme de cette rencontre « Vivre en santé à la Réunion » a également été soulignée comme très intéressante, plus concrète et plus efficace en regard d’un séminaire. De nouvelles idées ont émergé à l’issue de cette journée et nous tâcherons de les mettre en œuvre pour la prochaine édition 2015.
* Dr Jean Louis LAMBORAY a travaillé 13 ans à la conception et à la mise en oeuvre de la réforme des services de santé au Zaïre, puis comme conseiller en santé à la Banque Mondiale à Washington. Il a participé aux négociations ayant mené à la création d’ONUSIDA, programme auquel il a contribué entre 1995 et 2004. Depuis 2004, il anime Constellation, un réseau qui favorise les capacités de plus d’un million d’acteurs locaux dans plus de 15 pays. Sa méthode peut paraître simple mais reste complexe à mettre en oeuvre, et se base sur la capacité à « mettre les personnes au centre des solutions ».
Retrouvez plus d’informations sur le site du Pôle Régional de Compétences, dans la rubrique « Politique Régionale », onglet « séminaire collectivité » ou à cette adresse => www.polecompetencesante974.re
GLOBAL, Bulletin d’information régional en Education et Promotion de la Santé, numéro 11- Mars 2015 Directeur de la publication : Comité de pilotage du Pôle de Compétences • Rédaction en chef : Cédric PEDRE • Comité de Rédaction : Comité de pilotage et Groupe Communication du pôle • Conception : François DUVARD • Dessinateur : Olivier RIVIERE • Coordonnées : IREPS Réunion - Animateur du pôle - 13 rue Roland Garros - 97460 SAINT PAUL - Tél : 0262 71 10 88 - Fax : 0262 71 16 66 - email : contact@polecompetencesante974.re
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Actualité du pôle L’OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE : UN OUTIL AU SERVICE DE LA SANTE PUBLIQUE La connaissance de l’état de santé de la population est une nécessité dans l’élaboration d’une politique de santé comme dans son évaluation. C’est au début des années 1980, dans le contexte de la décentralisation, que les Observatoires Régionaux de Santé (ORS) ont été créés, en réponse à l’insuffisance d’informations sur l’état de santé de la population à l’échelle régionale. L’ORS Réunion a été créée en 1983 avec un statut d’association loi 1901. Il a pour mission de produire et de mettre à disposition des indicateurs sur l’état de santé de la population réunionnaise et ses déterminants. Cette mission s’inscrit dans un cadre d’aide à la décision. Une vision globale de la santé L’observation en santé peut se définir comme l’utilisation de méthodes et d’outils adaptés pour fournir une image globale, ou thématique, à un moment donné, de l’état de santé des populations. L’observation de la santé prend en compte les multiples facettes et s’attache à produire des indicateurs sur l’état de santé (mortalité, morbidité, incapacités et handicaps) et sur ses déterminants, pour une approche globale de la santé. Le champ d’actions de l’ORS concerne tous les domaines de la santé : les pathologies et leurs facteurs de risques (habitudes de vie, caractéristiques socio-économiques …) ; la santé de certains groupes de populations (femmes et enfants, personnes âgées, personnes handicapées, personnes en situation de précarité…) ; les relations entre la santé et l’environnement ; les services de santé … Les territoires d’observation peuvent être multiples : région, territoires de santé, communes…
Pour répondre à sa mission, l’ORS mobilise des compétences multidisciplinaires et met en œuvre différentes activités : - La valorisation des données existantes : l’ORS rassemble, valide, analyse différentes données et les diffuse sous forme d’indicateurs, de documents synthétiques (tableaux de bord), de rapports ou de communications lors de colloques ou de conférences. - La production de connaissances nouvelles : lorsque l’information est insuffisante ou inexistante, l’ORS réalise des études et enquêtes, de type quantitatif et/ou qualitatif. - La réalisation de diagnostics sur des thématiques ou des territoires (pour les contrats locaux de santé par exemple). - La mise à disposition d’expertise et de ressources en Santé Publique : l’ORS développe un centre de documentation qui assure une veille documentaire et propose des ressources documentaires sur différents thèmes en Santé Publique et sur les thématiques prioritaires de la région.
L’ORS propose une aide méthodologique à la mise en place de projets d’études ou d’observation et participe à la sensibilisation et à la formation en Santé Publique des acteurs régionaux ainsi qu’à l’élaboration et au suivi des politiques régionales de santé. Il réalise également des évaluations de dispositifs ou d’actions. La force d’un réseau Cette observation se construit grâce à un réseau d’échanges, de partenariats et d’interdisciplinarité avec les différents acteurs de la santé de la région et les autres ORS, tant pour sa mise en œuvre que dans l’utilisation des résultats et surtout dans la mise en place d’actions.
Emmanuelle RACHOU, Directrice de l’Observatoire Régional de La Santé de La Réunion
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Les diaporames des interventions et les vidéos (session et émissions) sont accessibles sur le site des journéees : www.jeps.re
Sommaire du dossier special :
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8ème édition des journées de l’éducation et de la promotion de la santé
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Interview de Cécile ALLAIRE
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Session 1: LES TIC à la Réunion, enjeux et perspectives en promotion de la santé
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Session 2 : Les outils numériques
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Session 3 : Il était une fois les réseaux sociaux
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Session 4 : Accessibilité à tous
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Session 5 : Docteur Web ou la Santé 2.0
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8ème édition des journées de l’éducation et de la promotion de la santé Technologie de l’information et de la communication , quels enjeux pour la promotion de la santé à la Réunion ? Ces journées qui se sont déroulées le 27 et 28 novembre à Saint Gilles ont réuni respectivement 140 et 100 acteurs du champ de la promotion de la santé. Organisées par l’IREPS Réunion et ses partenaires dans le cadre du Pôle de compétences en éducation et promotion de la santé, ces journées visent à: - contribuer au développement d’une culture partagée en promotion de la santé, - valoriser les projets locaux, - favoriser l’échange sur les pratiques Elles ont été ouvertes par le Dr Benjamin BRYDEN, président de l’IREPS, qui a rappelé que le thème de cette année fait suite aux propositions des participants aux journées 2013. Il a précisé que, même si ces nouvelles technologies peuvent avoir un côté inquiétant et qu’il faut être prudent par rapport aux dérives possibles, ce sont des outils aujourd’hui incontournables dans le champ de la promotion de la santé. M. Nicolas DURAND, directeur adjoint de l’ARS OI, a poursuivi en évoquant le projet PLEXUS (programme : territoire de soins numériques) ainsi que le projet de GPS Santé (plate-
forme multimédia accessible à tous) dans le cadre de la nouvelle loi de santé et a souligné la composante TIC de presque tous les projets santé menés par les acteurs du champ de la promotion de la santé, soutenus par l’Agence. Pour terminer ces allocutions, Mme Cécile ALLAIRE représentante de l’INPES, a quant à elle annoncé la sortie du Baromètre santé DOM en janvier 2015, et a évoqué les nouvelles possibilités qu’apportent les TIC pour son institution, à savoir : une prévention plus ciblée, une offre de services au plus près des usagers, des actions plus adaptées à des publics spécifiques ainsi que la possibilité de former à distance de multiples professionnels d’horizons variés via le E-learning Enfin, Mme ALLAIRE a annoncé que ces journées réunionnaises étaient relayées sur le « tout nouveau » compte twitter institutionnel de l’INPES. En effet, cette année, professionnels libéraux, d’institutions, d’associations, bénévoles…. ont pu participer à « une grande première » : les journées en direct sur le WEB ! via le site de la JEPS.re, grâce au partenariat avec M. Christophe JAURAND (Animateur social média) des Chroniques de l’Avenir* en Métropole.
et partager leurs expériences (études, outils, actions…) avec les participants. À l’issue de chaque session, un temps d’échange et d’interview a été mené par M. JAURAND avec trois à quatre personnes concernées (intervenants, participants, chargés de projets de l’IREPS…). Une autre nouveauté pour ces journées : la dématérialisation du questionnaire d’évaluation accessible sur le site des journées jeps.re, et la possibilité pour les participants munis d’un smartphone d’aller directement remplir le questionnaire en ligne pendant les journées, via le QR code affiché dans la salle.
*Chronique d’Avenir : www.chroniquesdavenir.com
Cinq sessions, sur les deux jours, ont été proposées aux participants. Elles ont réuni une cinquantaine d’acteurs et ont abordé la question des enjeux et perspectives à la Réunion, des outils numériques, des réseaux sociaux, de l’accessibilité ainsi que de la santé 2.0. Pour développer ces sujets, des professionnels sont venus présenter
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Interview de Mme Cécile ALLAIRE Chargée de l’accessibilité, publics handicapés à l’INPES. Mme Honorine BERNARD : Bonjour Mme Cécile ALLAIRE, le pôle de compétences vous a invité aux deux journées de l’éducation et de la Promotion de la santé, qu’est-ce que vous en avez retenu ? Mme Cécile ALLAIRE : J’étais particulièrement heureuse, au nom de l’Inpes, de pouvoir participer à ces journées. Les actions que mène l’Institut sur le territoire national, qu’il s’agisse des campagnes de prévention en santé publique ou des études sur les comportements en santé des Français, n’ont de sens que si elles sont relayées et enrichies par les actions menées au niveau des territoires. Ces journées autour des technologies de l’information et de la communication en promotion de la santé à la Réunion en est un bel exemple. L’occasion de partager les particularités de votre département, géographiques, culturelles, en termes de santé, d’utilisation des technologies… mais aussi la dynamique associative et institutionnelle particulièrement créative et riche en partenariats. En témoignent les initiatives présentées autour de l’accompagnement des patients, l’éducation à la santé en milieu scolaire, l’accueil des publics illettrés ou la coordination entre professionnels.
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HB : Vous êtes intervenue dans la session 4 « Accessibilité à tous aux outils de l’information et de la communication » pouvez-vous rappeler l’objet de votre intervention ? CA : Depuis 2008, l’Inpes a développé une démarche d’accessibilité de l’information pour les publics en situation de handicap. En dépit de l’hétérogénéité de leur situation, ces publics se caractérisent généralement par des indicateurs de santé dégradés et un accès difficile à la prévention et aux soins (santé mentale, santé bucco-dentaire etc.). Cette démarche a été impulsée en cohérence avec la loi du 11 février 2005 et s’est développée dans le cadre d’un partenariat avec la CNSA. Nous avons commencé par travailler pour les personnes déficientes visuelles et auditives. En pratique, ces publics ont des rapports différents aux modes de communication, à l’information et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les associations et personnes handicapées ont été associés à l’ensemble du processus d’élaboration des supports d’information. Ainsi avonsnous proposé des brochures en gros caractères ou en braille, des supports sonores ou en LSF ( Langue des Signes Française), sur des thèmes comme la nutrition, la santé sexuelle, la vaccination ou les urgences sanitaires. La question de l’accès à l’écrit est apparue cruciale, pour les publics sourds notamment. Nous avons donc élaboré les contenus avec l’aide des publics destinataires et avons fait en sorte que les illustrations puissent se suffire à elles-mêmes. Notre expérience a été réunie au sein de deux guides pratiques à l’attention
des communicants et acteurs de santé publique: « Informer les personnes sourdes ou malentendantes » et « Informer les personnes aveugles ou malvoyantes », un partage de bonnes pratiques pour créer et diffuser des outils de prévention adaptés à tous. Le résultat de ces supports adaptés a mis en évidence l’intérêt pour un plus large public et notamment les
personnes illettrées. C’est ainsi naturellement que nous poursuivons nos travaux dans une démarche de conception universelle : les outils sont testés auprès d’autres publics pour lesquels l’accès à l’information en santé ne coule pas de source en raison d’obstacles physiques, linguistiques ou culturels (publics migrants, détenus, Roms, personnes déficientes intellectuelles, etc.). HB : Aujourd’hui, selon vous les technologies de l’information et de la communication sont-elles un atout en promotion de la santé ? CA : L’émergence du « web 2.0 », avec l’explosion des réseaux sociaux, oblige à repenser les échanges avec les publics. Les adolescents par exemple, sont exposés à d’innombrables messages avec des stratégies de communication innovantes, notamment sur Internet. La santé
publique doit prendre en compte ces éléments pour sensibiliser aux enjeux de santé. Les nouvelles pratiques liés aux réseaux sociaux permettent par exemple de diffuser des messages de prévention directement auprès de petites communautés d’internautes, en s’adaptant aux contextes culturel ou social, et améliorent considérablement la réception du message. C’est l’exemple pour l’Inpes de la webserie Puceau, vue plus de 4 millions de fois, ou de Fantastic Capote, les modes d’emplois des préservatifs interactifs destinés aux jeunes inter-
nautes, vu plus d’un million de fois. Les nouvelles technologies permettent aussi de développer une offre de service plus proche des besoins des usagers : c’est le site mangerbouger.fr avec la Fabrique à menus ; un coaching individualisé sur tabac Info Service ou encore des actions en direction de publics éloignés de l’information, de la prévention et des soins, comme les personnes en situation de handicap, des publics illettrés ou avec des difficultés de compréhension (exemple des vidéos en langue des signes, vidéos pédagogiques par-
tagées sur Youtube ou Dailymotion, publication d’une information auprès d’une communauté sur Facebook comme les enquêtes menées auprès de personnes sourdes, etc). N’oublions pas non plus la formation à distance – le e-learning - qui vise à développer les compétences en promotion de la santé, qui a aussi un avenir prometteur compte tenu de la diversité des publics à former et aux contraintes de temps et de moyens.
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Session 1 : Les TIC à La Réunion, enjeux et perspectives en promotion de la santé Cette première session avait pour objectif d’introduire le sujet transversal des journées à savoir la place, les enjeux et les perspectives que représentent les technologies de l’information et de la communication qu’on nomme aussi « le numérique » pour la promotion de la santé. Cette première approche reste assez large et vise à envisager les différentes applications possibles de ces technologies. Plusieurs intervenants de nature et dans des postures différentes ont permis d’évoquer le champ des possibles mais aussi de faire le point sur l’existant. Mme Flavie PLANTE, chercheur à l’université de la Réunion, M. Djamil VAYID du Projet PLEXUS Agence de santé Océan Indien et M. Richard TOURET de la Société RUNWARE se sont succédés au micro pour exposer différentes facettes de la problématique, chacun de ces exposés ayant donné lieu à un échange avec les participants.
Les principales conclusions sont les suivantes : Le numérique est aujourd’hui bien présent au sein de la population réunionnaise et il influe sur différents aspects de la vie des réunionnais. Il est donc impératif que cette « révolution numérique » ait lieu également dans le secteur de la promotion de la santé. La population réunionnaise semble captive au développement du numérique et démontrent une capacité certaine à s’approprier ces nouveaux outils, mais il demeure incontournable de travailler avec la population, de l’intégrer dans les phases de développement de ces nouveaux outils pour en améliorer l’efficacité et les bon usages, il a été question à titre
d’exemple, des personnes âgées, qui si elles sont associées au développement des outils qui leur sont dédiés, peuvent en tirer le meilleur parti. On peut aussi retenir que cette question de l’usage du numérique au service de la santé mobilise également les acteurs des politiques régionales et notamment l’ARS qui porte un projet d’envergure nommé PLEXUS visant à révolutionner la coordination de l’offre de soin, la gestion des données personnelles (données patients), ainsi que l’accès à l’information en santé. Ce projet s’inscrivant dans le cadre de l’appel à projet « territoire de soins numérique » a été retenu et bénéficie d’un financement important. Les participants ont malgré tout exprimés leur crainte vis-àvis du tout numérique, d’une forme de déshumanisation de l’offre et mais aussi sur la sécurité des données. Enfin sur une note très concrète on peut retenir que le « futur c’est maintenant », en effet nous sommes témoins de l’arrivée sur le marché
de nombreux objets connectés ou d’applications (tablettes, smartphones) offrant des fonctions novatrices à l’instar des montres/bracelets connectés qui mesurent la dépense énergétiques ou encore le pèse aliment présenté par M. Richard TOURET lors de la session dont la société réunionnaise RUNWARE est la conceptrice. Ce dernier exemple met également en lumière que la Réunion peut être moteur sur le terrain des innovations sur ces questions et que cet enjeu peut finalement dépasser les enjeux de promotion de la santé mais s’inscrire plus largement dans le développement et le rayonnement de l’île de La Réunion.
Cédric PEDRE, directeur IREPS Réunion
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Session 2 : Les outils numériques (repères techniques, compétences et formations) Cette session avait pour objectif de faire découvrir les différents outils numériques les plus répendus aujourd’hui, de savoir les utiliser et aussi de découvrir quelques outils numériques de prévention en éducation et promotion de la santé. Environ 50 personnes ont participé à cette session. Au cours de la session, trois interventions ont eu lieu. Mme Joane ADAM, directrice de l’agence de communication Young&Rubicam, a présenté les outils numériques : leur définition, leur diversité, leur utilisation et leur intérêt en promotion et éducation pour la santé. En effet, aujourd’hui les téléphones portables, les tablettes et les ordinateurs permettent un accès à Internet partout et à tout moment. Ainsi, les réseaux sociaux, sites Internet ou applications offrent de nouvelles opportunités qu’il est possible d’utiliser en promotion et éducation pour la santé. En effet, une utilisation maîtrisée de ces technologies contribue au changement de comportement. EQUIPEMENT REUNIONNAIS Suite à cette présentation, les participants se sont notamment interrogés sur la co-habitation des nouvelles technologies avec les techniques traditionnelles en éducation pour la santé, c’est-à-dire de travail en petits groupes, les uns avec les autres. L’exemple de travail réalisé par le ly-
cée Vue Belle a ainsi montré qu’adroitement coordonné, les différents moyens d’action contribuent à l’évolution des comportements. En effet, Mme Pascale CHIAPINO, Mme BERGERON et M. MICHALOWSKI, professeurs au lycée Vue Belle, ainsi que quatre de leurs élèves, ont présenté un exemple d’outil numérique qu’ils ont créé : « choisir sa contraception ». Cet outil a été créé en collaboration avec les élèves. Il s’agit d’une application utilisée sur une tablette géante qui a pour objectif d’informer les adolescents sur les différents moyens de contraception (principe, coût, avantages, inconvénients, lieux d’obtention). Cet outil allie à la fois utilisation d’un outil numérique et échanges avec les participants. En effet, il s’utilise en groupe en présence d’un animateur. La tablette numérique a suscité beaucoup d’intérêt et nous avons tous eu l’occasion de la tester. La tablette et son application sont pour le moment uniquement disponibles au lycée Vue Belle. Néanmoins, le livret d’information est téléchargeable
sur le site : https://portail.vuebelle. ac-reunion.fr/cms2011/index.php/ cdile/53-projet-noel Enfin, Mme Karine BIJOUX, documentaliste à l’IREPS Réunion, a présenté trois exemples d’outils numériques réalisés par l’INPES : La fabrique à menus, c’est un site Internet destiné au grand public qui permet de composer des menus variés sur plusieurs repas pour une semaine. Attraction, le manga, un site Internet destiné aux adolescents pour la prévention de la consommation du tabac. Cet outil peut être utilisé individuellement ou dans le cadre d’un projet d’éducation pour la santé. @... social!2.0 , un jeu de plateau pour sensibiliser les jeunes aux usages et aux dangers d’Internet et des réseaux sociaux Ces deux derniers outils sont disponibles en prêt à l’IREPS Réunion.
Frédérique MADÉ, chargée de projets IREPS Réunion
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Session 3 : Il était une fois les réseaux sociaux : Avantages, limites et enjeux Cette session a réuni près de 70 personnes et s’est articulée autour de 4 interventions. Afin d’apporter un éclairage général sur les réseaux sociaux, M. Xavier LAMBERT Responsable de l’IRVE (Institut Régional de Veille et d’Etudes) a présenté un historique, les outils et les usages. Il a cité le WEB 3.0 qui aura « un caractère collaboratif poussé encore plus loin ». Plutôt que réseaux sociaux, M. Lambert a évoqué les médias sociaux qui « désignent l’ensemble des services permettant de développer des conversations et des interactions sociales sur internet ou en situation de mobilité » (déf. de Fred Cavazza), les réseaux étant englobés dans les médias sociaux. Il a précisé concernant les 200 médias sociaux répertoriés à ce jour, que nous sommes dans un paysage en recomposition permanente autour de 3 piliers que sont Facebook, Twitter et Google+. En termes d’usages, plus de 50 millions de français seraient sur les médias sociaux, activité N°1 sur le WEB. Pour les professionnels, M. LAMBERT a insisté sur l’importance d’avoir une stratégie de communication et sur la question de fond pour les acteurs présents : comment utiliser au mieux ces outils dans l’objectif de faire passer des messages autour de la santé ? Pour faire écho à cette question, deux témoignages ont suivi. Mme
Frédérique GONTHIER Directrice du CRIJ (Centre Régional d’Information Jeunesse) a présenté leur utilisation des réseaux sociaux, en particulier dans le champ de la santé, qui va de la publication d’informations pratiques au partage d’informations des partenaires et d’éléments d’actualité, en passant par le post de petits messages et de questions (pour initier le débat entre internautes). En plus des astuces pour mieux communiquer, Mme GONTHIER a partagé des conseils pour éviter les mauvaises pratiques, qui sont : « ne pas utiliser de propos moralisateurs, ne pas condamner, ne pas stigmatiser, ne pas être brutal et ne pas se prendre pour un médecin ou un infirmier, sauf si on en est un ! » Mme GONTHIER a terminé par l’importance de repérer les pratiques des jeunes via les réseaux sociaux, pour pouvoir adapter les messages (en termes de contenu mais aussi de moment de publication et de fréquence). Mme SOCOLIMGOM de l’Association le Poids des mots, association de patients dont la mission est la prévention et l’accompagnement des personnes en surpoids et obèses, a évoqué pour sa part le passage d’un
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blog à Facebook il y 2 ans, pour augmenter la visibilité de l’association, « pour suivre la tendance et par ce qu’il est gratuit ». Facebook permet à l’association de communiquer sur ses activités et ses projets, de transmettre des informations et conseils, d’échanger avec les internautes mais aussi d’être en lien et relayer les informations de ses partenaires. Mme SOCOLIMGOM a insisté sur l’importance de la confidentialité : « bien choisir ce que l’on va publier, gérer notre page comme il faut ». Elle a évoqué en dernier lieu le projet de création d’un site internet qui permettrait de toucher le public qui, selon elle, a encore des réticences à utiliser les réseaux sociaux. Dans les échanges qui ont suivis, des risques comme la cyberintimidation, la diffamation, la divulgation de données personnelles ont été évoqués. Des conseils ont donc été donnés par les intervenants tels que l’attention particulière à apporter à ce que l’on publie, avec ce message évocateur : « ce qui est en ligne reste en ligne » et « vous êtes ce que vous publiez » mais également l’importance de revoir régulièrement ses paramètres de confidentialité.
Restant dans le sujet des pratiques et des comportements liés à l’utilisation des réseaux sociaux, Mme Sandrine MARIN, Coordinatrice d’appui à SAOME (Santé Addictions OutreMer) a ensuite évoqué le concept de « cyberaddiction », en précisant qu’il n’existe pas aujourd’hui de données disponibles au niveau de l’addiction aux réseaux sociaux. Mme MARIN a toutefois cité une étude réalisée par l’ORS en 2011 auprès des étudiants de
l’université sur demande de la commission « Addictions sans produits », ceci pour avoir un début de visibilité sur l’usage d’internet et des jeux vidéo. Selon Mme MARIN, les résultats sont intéressants et permettent une première approche mais sont pondérés par les opérateurs eux-mêmes qui évoquent entre autre, l’absence à l’heure actuelle, de consensus sur les concepts et les outils.
Pour conclure, ont été citées des démarches de prévention notamment vis-à-vis du public jeune mais également adulte et en particulier les parents avec la création d’outils pédagogiques qui permettent de travailler sur les pratiques et comportements. Enfin, des réflexions seraient menées par des enseignants pour intégrer dans les cours d’éducation civique, « la citoyenneté on line » !
Nathalie PAGEAUX, chargée de projets IREPS Réunion
Session 4 : Accessibilité à tous aux outils de l’information et de la communication Cette session a permis à la fois d’expliciter et d’illustrer le concept d’accessibilité pour tous. Pour commencer cette session, nous avons pu voir la vidéo réalisée par l’INPES sur la question de l’accessibilité des supports d’information et de prévention aux personnes handicapées (visuels, auditives..) Elle nous a permis d’appréhender les difficultés de lecture et de compréhension de certains publics sur les campagnes de communication existantes en promotion de la santé. Ensuite, Mme Cécile ALLAIRE, Chargée
de l’accessibilité pour les publics en situation de handicap à l’INPES a explicité le travail engagé sur la création et/ou l’adaptation de brochures pour les déficients visuels et auditifs. Elle a parlé des vidéos faites pour les personnes qui comprennent la langue des signes. L’ensemble des recommandations sur la réalisation de supports adaptés aux déficients visuels et auditifs ont été compilés dans deux ouvrages disponibles sur internet.
Par rapport au thème des journées, les TIC, des éléments ont été également précisés sur leur utilisation comme des outils accessibles à tous et complémentaire à l’existant. En effet, les vidéos, les sites internet sont aujourd’hui des outils numériques de prévention qui sont adaptés au plus grand nombre. Après, un temps d’échange a permis d’aller plus loin sur des aspects techniques et sur le fond des messages transmis par ces supports de communication adaptés. En effet, simplifier un support de communication pour le rendre
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Session 4 : Accessibilité à tous aux outils de l’information et de la communication (suite) accessible et compréhensible à tous pourrait laisser croire qu’il manque des informations. Hors ces supports
ont vraiment été travaillé sen gardant à l’esprit le fond du message de prévention et en prenant en compte les besoins des publics (taille de police, couleurs, mots utilisés…). Puis, Mme Frédérique MADE, Chargée de projets à l’IREPS Réunion a présenté deux outils réalisés sur l’éducation alimentaire qui ont été construits pour le grand public mais qui peuvent aussi être accessibles de façon numérique à des personnes en difficultés de compréhension. Dans un premier temps, elle nous a parlé de Kossa nou mange, c’est un jeu interactif sur internet permettant de classer des aliments selon les 9 repères du PNNS. Ce site internet apporte aussi des éléments théoriques et pratiques sur l’alimentation. L’autre outil d’éducation pour la santé présenté est Rondo, un conte bilingue créole-français, qui est composé d’un DVD-Rom interactif. Celui-ci permet une lecture dynamique et accessible aux non lecteurs et aux déficients visuels.
Ces outils démontrent qu’aujourd’hui certains supports de prévention numériques construits pour le grand public peuvent aussi être adaptés à des publics avec des déficiences, il suffit à l’animateur de construire sa séance différemment. Ensuite, M. Pascal SOUPE, Chargé de mission régional ANLCI (Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme) au sein du CARIF OREF Réunion, nous a présenté la situation de l’illettrisme à la Réunion et les freins rencontrés en matière d’accès aux soins et à la prévention pour les personnes illettrées, notamment par des illustrations de campagnes de prévention locales. Malgré ce constat un peu inquiétant, des dispositifs existent à la Réunion afin d’aider les personnes dans leurs démarches. Ces propos démontrent qu’aujourd’hui les acteurs de la promotion de la santé à la Réunion doivent d’autant plus adapter leurs supports de communication afin de les rendre accessibles à tous.
Pour illustrer ces propos, Mme DULLUL, Directrice Financière et gestion de La Poste, nous a expliqué le travail réalisé entre eux et l’AREP afin de faciliter l’utilisation des tablettes numériques et la gestion de compte bancaire à des personnes en difficultés face à l’écrit, au numérique… Enfin, Mme Charlotte VERDURE, directrice de l’ARPS, nous a présenté le projet Cécilove, ce projet qui consiste entre autre à la création d’une malette pédagogique d’éducation à la vie affective et sexuelle pour les déficients visuels. Cela a permis de découvrir comment aujourd’hui grâce au numérique, des supports d’information sont transformés pour être adaptés à un public spécifique. Pour cette malette des supports papier existants type brochures ont été transformés en version audio. L’ARPS nous a présenté leur vidéo du projet Cécilove. Le support vidéo a été choisi comme un moyen de communication sur le projet, il donne un coté dynamique et interactif. Cette session a permis de comprendre qu’aujourd’hui les TIC peuvent être un atout en matière de promotion de la santé pour des personnes qui ont une déficience ou un accès plus difficile à la lecture. Il existe déjà des supports, d’autres sont à créer, mais de façon concertée pour être aux plus près des besoins de chacun.
Honorine BERNARD, chargée de projets IREPS Réunion
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Session 5 : Docteur Web ou la santé 2.0 Avant de clôturer cette 8ème édition des journées de l’éducation et de la promotion de la santé, nous avons échangé autour de l’épineuse question de l’influence de l’e-santé sur les comportements des usagers et les pratiques des professionnels de santé. Au sommaire de cette session figurait également la recrudescence des sites d’information santé sur Internet et l’impact de ceux-ci sur la relation Professionnel de santé – Patient, la véracité des messages donnés, leur fiabilité et leur exactitude, l’émergence des consultations médicales en ligne, .
Vérifier un diagnostic, un traitement, une posologie, se renseigner sur le médicament à prendre pour se soigner sans consulter son médecin, bénéficier d’une consultation médicale en ligne ou encore s’intéresser aux nouveaux objets connectés en santé, autant de thèmes couverts dans cette session. Avant toute chose, il semblait essentiel de poser ensemble des mots sur la notion d’e-santé. Quelle définition ? Quels sujets s’inscrits dans ce concept ? Quels enjeux aujourd’hui et dans les années à venir, pour les professionnels et les usagers ?
M. Xavier LAMBERT, président de l’Institut Régional de Veille et d’Etude (IRVE) a introduit cette session en tentant de positionner la santé 2.0, notion « fourre-tout » selon lui qui se caractérise par au moins 3 dimensions : • Une technologie électronique pointue et accessible comme par exemple les objets connectés, les applications mobiles, … ; • Des nouvelles postures et relations avec la question du couple à 3 ? Médecin – web – Patient. Le positionnement d’Internet comme expert avec une multiplicité de sites d’information en ligne ainsi que des relations sociales virtuelles qui permettent d’échanger sur une pathologie, un traitement, un mieux vivre au quotidien ; • Des enjeux particuliers avec, en tête de liste, la crédibilité et le contrôle des informations diffusées. La contradiction apparente entre la confidentialité des données et le ciblage des patients. Pour conclure, M. LAMBERT nous interpelle sur l’importance de se concentrer sur les relations humaines/technologies qui apportent des bénéfices notables pour maintenir, améliorer les liens entre professionnels de santé et usagers. Pour tenter de répondre à certaines interrogations posées plus haut, Mme Claudie APAYA-GADABAYA nous a
présenté le rôle de l’Assurance Maladie dans le développement de sites internet d’information en santé. Par le biais de l’exemple du site Ameli. fr, Mme APAYA-GADABAYA a soulevé l’importance de pouvoir apporter aux usagers du système de santé des informations variées, claires et précises. Que ce soit pour des informations classiques touchant une pathologie, un traitement ou pour des informations plus précises sur des structures proposant des programmes d’éducation thérapeutique, des groupes d’échanges le site Ameli. fr se veut avant tout être un outil complémentaire à l’apport que propose le médecin généraliste. L’apposition du logo HONcode sur le site Ameli.fr permet de vérifier la qualité des informations qu’il propose. La vérification de ce logo sur les sites traitant de la santé est un des outils possibles pour éviter de se retrouver face à des informations erronées ou incomplètes. Attention cependant à ne pas faire de ce critère une fin en soi et toujours consulter son médecin pour toutes questions relatives à une pathologie ou un traitement.
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Session 5 : Docteur Web ou la santé 2.0 (suite) Des illustrations de terrain ont ensuite été apportées par des professionnels de santé, les Docteurs Hugues RAYBAUD et Claude LE GALLIC ainsi que Mme Véronique DEUNINCK, infirmière libérale représentant l’URPS infirmier. Globalement, si les patients interrogent de plus en plus Internet à des fins informatives et complémentaires, il n’en demeure pas moins que la relation aux médecins reste largement prédominante sur notre territoire. Les patients « experts » sont minoritaires à La Réunion et viennent contredire ou préciser le diagnostic posé par le médecin du fait d’une lecture d’article Internet ou de témoignages sur des forums. En revanche, Mme DEUNINCK précise que les patients sont de mieux en mieux informés de leur maladie et de leur traitement notamment ceux affectés par une pathologie chro-
niques. Ce constat positif s’intègre dans la volonté de rendre les patients acteurs de leur maladie et autonome dans leur traitement. Selon une enquête INPES menée chez les jeunes de 15 – 30 ans, 45% ont eu recours à l’internet santé dans les 12 derniers mois. Devant ce constat, M. Guillaume ARRIBAUD, vice-président Etudiant de l’Université de la Réunion a pu réagir en témoignant de l’importance que les étudiants accordent à la consultation physique auprès des professionnels de santé. La présence du service de médecine préventive universitaire est un lieu privilégiée où les étudiants peuvent bénéficier de conseils et d’orientation personnalisée lorsqu’ils ne peuvent pas se rendre chez leur médecin de famille (éloignement, horaire, …). Il semble donc que les chiffres de cette
enquête ne soient pas véritablement vérifiés à La Réunion, ou mériteraient d’être confirmés localement. Pour finir cette session, nous avons souhaité ouvrir les débats sur les perspectives qu’offre le web dans le développement de l’e-santé. À ce titre, M. Mathieu DAVID, doctorant a orienté son intervention sur les différentes catégories de consultations en ligne et leurs principes de fonctionnement. Trois actes se distinguent : 1. Les échanges au sein de forums de discussion sur des problèmes physiques, physiologiques entre internautes ; 2. Les analyses de symptômes. Après avoir renseigné certaines catégories, des sites proposent d’établir un pseudo diagnostic ou bilan orientant vers des pathologies possibles, le concept d’appel à la peur a également été développé ; 3. La consultation à distance (ou cabine de consultation) sur les bases de la télémédecine proposant une variété de tests et d’examen pour des bilans complets Enfin, M. David interroge sur la nécessaire évolution des pratiques professionnelles pour les médecins et autres professionnels de santé dans l’usage des nouvelles technologies d’information et de communication.
Sébastien SANJULLIAN, chargé de projets IREPS Réunion
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Outils d’éducation pour la santé numérique Site : La fabrique à menus « La fabrique à menus » est un générateur de menus sur Internet qui permet à tous de composer des menus variés pour manger équilibré toute la semaine en accord avec les repères nutritionnels du Programme National Nutrition Santé. www.mangerbouger.fr/bien-manger/la-fabrique-a-menus.html
Outil d’intervention : Avec Arthur et Lisa, bien choisir les aliments, c’est facile Le jeu se présente en 2 grandes parties : d’une part des rubriques narratives où l’enfant trouve les informations utiles pour obtenir un score maximal, et d’autre part un grand jeu pour tester les connaissances. Ce jeu permet aux enfants d’assimiler les règles de base pour avoir une alimentation saine et équilibrée Public : Enfants ; Professionnels www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=23
Outil d’intervention : Quiz Addict Le «quiz Addict» invite les joueurs dans plusieurs univers pour aborder les problématiques liées aux conduites addictives : consommation de produits psycho-actifs, troubles de conduite alimentaire, dépendance aux jeux ... . D’une source émerge de nombreuses questions auxquelles les joueurs devront répondre; dans l’espace «Forêt» ils trouveront des informations pour actualiser leurs connaissances; du volcan jaillissent des propositions d’animations ou de débats. Plusieurs modules sont proposés en fonction de l’âge du joueur. Public : Enfants ; Adolescents ; Jeunes Adultes ; Adultes ; Professionnels www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=542
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Outil d’intervention : Trivial Prévention Santé Le « Trivial Prévention Santé » est un jeu interactif d’éducation et de prévention. Il traite de 3 sujets différents : les accidents de la vie courante (accidents de loisirs, de la maison...) ; l’hygiène de vie (hygiène bucco-dentaire, corporelle, alimentation...); les comportements à risques (consommation de tabac, d’alcool, de médicaments, de drogues...). Public : Enfants ; Adolescents ; Professionnels www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=141
Outil d’intervention : Trivial Prévention Dopage Le « Trivial Prévention Dopage » est un jeu multimédia conçu principalement pour travailler avec des adolescents et de jeunes adultes, sportifs ou non. Il peut aussi être utilisé comme support d’évaluation dans le cadre d’une session de formation pour adultes. L’outil offre la possibilité de tester ses connaissances sur 3 niveaux de difficulté, comportant chacun 40 questions. Lors d’une séance de jeu, les enfants peuvent former jusqu’à 6 équipes de joueurs. Les questions et les réponses sont «mises en scène», illustrées par des vidéos, des images 3D, des diaporamas, des animations... Pour renforcer le côté ludique et interactif, deux personnages, Albert et Gus, accompagnent le public tout au long de la partie. Albert, un vieux savant génial et amateur de sport, est le fil conducteur du jeu. Gus, naïf et espiègle, est le sympathique assistant d’Albert Public : Adolescents ; Jeunes ; Adultes ; Professionnels www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=582
Outil d’intervention : Trivial Prévention Drogues Le « Trivial Prévention Drogues » est un jeu multimédia destiné à un public de lycéens et de jeunes adultes. Conçu sous forme de quiz, il aborde le thème des conduites addictives. Il est proposé aux joueurs de réfléchir sur: les produits psychoactifs ; la loi et la réglementation ; les comportements et la prévention; l’histoire et l’actualité. L’outil offre la possibilité de tester ses connaissances sur 3 niveaux de difficulté, comportant chacun 40 questions. Lors d’une séance de jeu, les enfants peuvent former jusqu’à 6 équipes de joueurs. Les questions et les réponses sont «mises en scène», illustrées par des vidéos, des images 3D, des diaporamas, des animations... Public : Adolescents ; Jeunes ; Professionnels www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=584
Outil d’intervention : Trivial Prévention Sport et Handicap Le « Trivial Prévention Sport et Handicaps » est un jeu interactif dont l’objet est de promouvoir les activités physiques et sportives en faveur des personnes en situation de handicap. Public : Personnes en situation d’handicap ; Professionnels www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=586
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Outil : @...Social ! 2.0 - Prévention et usages des réseaux sociaux @...Social ! 2.0 » est un jeu de plateau pour aborder les réseaux sociaux. Il propose à chaque joueur de manière ludique et agréable de valoriser son image numérique tout en ménageant son capital « prudence ».Il s’agit à partir d’un profil déterminé à l’avance, de publier sur son mur ou sur celui des autres, à l’aide de cartes « publication ». Chacun cherche à augmenter ses points de « popularité » sans perdre ses ponts « prudence ». Au fil du parcours, les cartes questions interrogent sur le paramétrage de compte, sur les droits et devoirs, et sur la culture des réseaux sociaux. L’ensemble permet d’aborder de nombreuses questions sur les usages des outils numériques en particulier le droit à l’image, l’intimité, l’e-réputation, les pièges de la géolocalisation ou de la diffusion de délits. Public : Adolescents ; Jeunes adultes www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=669
Outil d’intervention : Attraction – le manga Outil d’intervention et de prévention du tabagisme auprès des jeunes.
Le manga interactif se déroule à Tokyo en 2040 : dans un club mystérieux, trois adolescents vont être confrontés à l’univers séduisant du tabac. Pour ne pas succomber, ils devront déjouer les pièges tendus par un personnage mystérieux et charismatique, prendre des initiatives et faire leurs propres choix Public : Adolescent et jeune adulte ; Médecins et infirmières scolaires ; Professionnels de l’éducation pour la santé www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=675
Outil d intervention : Droguestory Le CD-Rom « Droguestory » contient 11 clips vidéo de prévention et un extrait de film, des fiches sur les différents produits (licites comme illicites), des définitions, carte interactive sur le trafic et consommation des drogues, des quiz, des tests d’autoévaluation. Il permet aux jeunes de s’interroger sur leurs comportements, de les informer sur les drogues et les risques liés à leurs consommations, d’identifier des adultes de proximité ou des structures auxquels ils peuvent s’adresser. Il permet aux adultes d’ouvrir le dialogue avec les jeunes. En milieu scolaire, « Droguestory » peut s’intégrer dans les programmes de nombreuses disciplines d’enseignement. Il peut être utilisé pour des interventions ciblées de courte durée. Nombreuses rubriques (textes en PDF) peuvent être imprimées pour préparer l’animation et/ou pour distribuer des documents aux jeunes avant/pendant l’action de prévention. Public : Adolescents ; Jeunes ; Professionnels www.irepsreunion.org/docoutils/product_info.php?products_id=431
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Le pôle de compétences remercie tous ses adhérents et ses partenaires
Pour 2015 nous vous réservons encore de belles actions : Formations, kfé communautaire, rencontres outils, label outil péi, journées de l’éducation et de la promotion de la santé, séminaire collectivité Si vous aussi vous souhaitez adhérer au pôle, pour pouvoir partager les valeurs de la promotion de la santé il suffit de compléter et retourner la charte d’adhésion à l’IREPS Réunion.
Pour télécharger la charte : www.polecompetencesante974.re/charte-du-pole/ L’équipe de l’IREPS Réunion : animateur du pôle de compétences
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Ce bulletin peut participer, en fonction de la place disponible, à la diffusion des actualités des acteurs du Pôle de Compétences (manifestations, forums, concours, conférences, …). Il suffit pour cela de faire parvenir vos documents (affiches, flyers, communiqués …), à l’adresse email suivante: contact@polecompetencesante974.re. Vous souhaitez participer à cette plateforme de ressources, contactez l’IREPS de la Réunion pour obtenir la charte d’adhésion. Pôle de Compétences IREPS Réunion Animateur du pôle 13 rue Roland Garros 97460 SAINT PAUL Tél : 0262 71 10 88 Fax : 0262 71 16 66 contact@polecompetencesante974.re
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