DOSSIER
Des Ixelloises entreprenantes Un groupe d’Ixelloises fait tourner le “GAC 1050“ (Groupement d’achats en commun), une association qui permet à 27 familles à revenus modestes d’acheter des produits de la vie quotidienne à moindre prix. Un projet 100% citoyen, anti-gaspi et solidaire ! Réaliser des achats groupés entre consommateurs et consommatrices pour faire baisser les prix au bénéfice de chacun·e. Voilà la philosophie d’un GAC. Il en existe dans le domaine de l’énergie (gaz ou mazout), des produits alimentaires ou non alimentaires. Les produits non alimentaires constituent le “fond de commerce“ du GAC 1050. Celui-ci est piloté par Hajar Aharra, Loubna Elamri ou encore Nasera Boudouasel, toutes trois membres du groupe de coordination (le “Coco“) qui compte cinq personnes. Cette sorte de “Conseil d’administration“ a été élu par toutes les personnes qui constituent le GAC, soit les représentant·e·s de 27 familles qui bénéficient des achats à prix réduits réalisés grâce à l’association. L’origine du projet remonte à 2014. “Un membre du Centre social protestant a développé le GAC, à destination de familles à faibles revenus”, explique Hajar. “Nous, nous étions membres, c’est lui qui gérait les commandes et les stocks. Quand il a arrêté, nous avons repris l’activité“. Concrètement, le “Coco“ se charge de commander des produits auprès d’un grossiste en ligne. Il négocie les prix et stocke les achats dans un local mis à leur disposition
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par la Commune d’Ixelles au stade Albert Demuyter. Il s’agit essentiellement de denrées de première nécessité non alimentaires - plus faciles à conserver - telles que du produit de vaisselle ou pour la lessive, du papier toilette, des couches pour bébé, mais aussi parfois du matériel scolaire, des produits d’hygiène ou de beauté. “On se limite à un ou deux achats par famille et par mois”, précise Nasera. “Nous ne voulons pas pousser à la consommation de produits inutiles. Nous tenons compte du nombre d’enfants dans les foyers. Nous préparons les colis que les membres viennent chercher lors de notre permanence, le lundi après-midi. Notre objectif est de réaliser des économies et d’améliorer ainsi notre qualité de vie. Cela permet aussi de réduire les déchets puisque nous rachetons des invendus qui sans cela se seraient jetés”. Depuis peu, les commerçant·e·s peuvent donner leurs invendus à des associations caritatives en étant exonérés de TVA. Il y a encore quelques mois, il leur était plus avantageux de jeter leurs produits restés dans les rayons que de les donner !
Soutenues par la Commune d’Ixelles En plus d’être économique et écologique, l’intérêt du “GAC 1050“ est aussi – surtout ! - humain. “Nous vivons toutes dans le même quartier, autour de la place Blyckaerts, mais nous ne connaissions pas ou juste de vue”,