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La kitchenette
Sorte de laboratoire à recettes délicieuses, faciles et rapides, la kitchenette accueille chaque mois Anne Faber qui s'inspire de son livre pour améliorer notre quotidien côté cuisine!
Anne Faber
Pour 1 quiche de 30 cm Préparation: 20 min Four: 40 min
Quiche au Kachkéis
1 pâte brisée, 1 gros poireau, 20 g de beurre, 3 œufs, 2 c.à.s. de moutarde luxembourgeoise, 350 g de Kachkéis (40% de matière grasse), 100 ml de crème fraîche liquide, 100 g d'Emmenthaler ou de Gruyère râpé, sel et poivre
• Préchauffez le four à 180°C chaleur tournante. • Enlevez les extrémités du poireau. Coupez le poireau en quartiers dans le sens de la longueur, puis coupez-le en tranches pour obtenir environ 350g. Mettez dans une passoire et lavez. • Faites fondre le beurre dans une poêle et faites revenir les poireaux avec une pincée de sel pendant 4 minutes jusqu'à ce qu'ils soient tendres. Mettez de côté. • Graissez un moule à quiche de 30 cm. Déroulez la pâte brisée et mettez-la dans le moule. Pressez fermement contre le bord pour la faire coller, puis piquez la base avec une fourchette. • Tartinez la moutarde sur toute la base de la pâte, puis distribuez le poireau dessus. • Mettez le Kachkéis dans une cruche et faites chauffer au micro-ondes jusqu'à ce qu'il soit légèrement liquide et facile à remuer. Incorporez la crème fraîche liquide. Battez les œufs dans un bol et ajoutez-les au Kachkéis et à la crème dans la cruche, assaisonnez de poivre et ¼ cuillère à café de sel et mélangez. • Versez le Kachléis sur la quiche et garnissez de fromage râpé. • Enfournez la quiche au four préchauffé pendant 40 minutes. • Servez la quiche chaude ou froide.
MANGER LOCAL ET DE SAISON : 5 ALTERNATIVES DE CHOIX AU LUXEMBOURG !
Sophie Caruelle
Ginny Rose Stewart | Unsplash
Vous êtes en quête de produits frais et de saison, vous souhaitez réduire l'empreinte carbone de votre alimentation, ou soutenir les producteurs de la région? Suivez le guide, Janette vous emmène à la découverte des circuits courts, pour consommer local au Luxembourg!
Moins de transport, moins de stockage, plus de goût et de partage, manger local séduit de plus en plus les résidents. Dans le pays, les initiatives se multiplient depuis quelques années. Acheter son poulet à la ferme, récolter ses légumes avec les enfants, ou faire ses courses au sein d'une coopérative, c'est maintenant possible. On vous dit tout sur les options à votre disposition.
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Les initiatives citoyennes Portées par des projets citoyens, des initiatives solidaires visant à rapprocher les consommateurs des producteurs ont peu à peu vu le jour, comme l'épicerie de la MESA à Esch, Eis Epicerie à Soleuvre et Altercoop à Luxembourg-ville. En réduisant les intermédiaires et en privilégiant la production locale, leur objectif est d'offrir des aliments de qualité à des prix raisonnables. On y trouve des produits secs (pâtes, riz, biscuits, pains, conserves, confitures, chocolat, café…), des produits frais (œufs, fromages), des paniers de fruits et légumes, des boissons (jus de fruits, bières, vins), mais aussi des produits d'hygiène. De vrais mini-supermarchés, socialement engagés, et à prix justes! Certaines de ces initiatives sont participatives. Chez Altercoop, par exemple, il est nécessaire de devenir membre et de donner un peu de son temps au projet chaque mois, pour pouvoir faire ses courses. 02
Les coopératives maraichères Des AMAP ont été créées ces dernières années sur le territoire luxembourgeois. Alternatives à l'agriculture intensive, on y cultive des légumes de saison, biologiques, au plus près des consommateurs. Les membres de la coopérative s'engagent pour une saison, de façon à garantir aux producteurs un revenu. Il ne s'agit donc pas de payer ses achats au kilo, mais de contracter un abonnement. On apprécie les petits plus qui font toute la différence: • la découverte de nombreuses variétés de légumes tout au long de l'année; • les valeurs de solidarité, de coopération et de partage; • la possibilité de participer au quotidien de l'AMAP, en apportant son aide ou sa contribution; • et parfois même, le droit de récolter soi-même ses légumes chaque semaine, plutôt que d'opter pour un panier tout prêt! Il existe pour le moment 4 AMAP dans le pays (Terra à Luxembourg-ville, Vum Greis à Berchem, Krautgaart à Koerich et Zaïtgeméis à Beckerich). Pour les situer, rendez-vous sur le site solawi.lu.
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Les producteurs locaux Le pays regorge de fermes et de producteurs alimentaires de tous secteurs. De la viande aux fromages en passant par les pâtes artisanales, le miel et la bière, l'offre en produits du terroir est extrêmement riche. Pour trouver le producteur qu'il vous faut, le guide d'achat de la Chambre d'Agriculture recense toutes les adresses utiles sur le site souschmaacht-letzebuerg.lu («Savourez le Luxembourg»). Produits frais garantis!
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Les jardins communautaires Pour les courageuses, les passionnées ou les résilientes qui souhaitent s'impliquer dans la production de leur alimentation, il est possible de rejoindre un jardin communautaire. À la différence des jardins communaux ou des parcelles de jardins de ville, ils sont cultivés et gérés par un groupe d'habitants. À vocation productive ou pédagogique, ils rassemblent les citoyens d'un même quartier autour d'un projet commun: l'envie de cultiver ou d'apprendre à jardiner de façon écologique. Ces jardins connaissent un tel succès qu'il est parfois nécessaire de s'inscrire sur une liste d'attente! Vous trouverez plusieurs jardins communautaires à Luxembourg-ville (Pfaffenthal, Bonnevoie, Pétrusse, Grund, Limpertsberg, Beggen) et dans les autres villes du pays (Sanem, Junglinster, Oberkorn, Niederkorn, Differdange, Bettembourg…). Les sites integratioun.lu et eisegaart.cell.lu listent leurs emplacements ainsi que les personnes de contact. 05
Les points de vente qui privilégient le local Entreprises sociales d'insertion par le travail, magasins bio, ou services de livraison à domicile, plusieurs acteurs de la distribution alimentaire au Luxembourg sont spécialisés dans la vente de produits locaux. On peut dorénavant identifier en un clin d'œil ces points de vente sur le site changeonsdemenu. lu, créé à l'initiative de SOS Faim. Le site répertorie tous les distributeurs proposant des alternatives responsables au Luxembourg, et vous permet également de calculer l'empreinte environnementale de votre alimentation.
De façon régulière ou ponctuelle, à vous de choisir les options qui correspondent le mieux à vos besoins, vos envies et vos habitudes de vie. À vos cabas, on se retrouve là-bas!
Sexperte Sophie Pilcer, sexologue
SEXUALITÉ ET HANDICAP OU COMMENT ALLER AU DELÀ DES APPARENCES?
Handicap et sexualité, voilà deux termes qui ne semblent pas faire bon ménage. Quand on pense sexualité, quand on imagine une sexualité épanouie, quand on fantasme sur des scènes de sexe, qui imagine une personne vivant avec un handicap en plein ébat sexuel? Personne me direz-vous, ou ceux qui fantasmeraient sur des scènes où le handicap est au centre du jeu sexuel seraient taxés de pervers…
Soyons honnêtes, les personnes vivant avec un handicap ne sont pas représentées dans l'univers érotique. Une société normée où l'imaginaire collectif considère que la sexualité n'est compatible avec aucun défaut corporel prône qu'il faut être blonde, grande et à forte poitrine. Et du côté masculin, on attend une musculature gonflée à l'hélium. Ces images pornographiques ne laissent aucune place aux tordus, pas beaux, trop gras, trop grosses, manchots, aveugle, disgracieux, borgne, psychotique, en fauteuil roulant, vieux, vieilles, pas beaux, pas belles… On arrête ou on continue? Alors ces mots, ces images… Vous en voulez encore ou vous imaginez que ça n'a rien à faire dans une chronique de sexperte qui est sensée vous permettre un peu d'évasion, un peu de rêve? Pourtant, nombreux sont ceux ou celles qui vivent avec un handicap et qui ressentent du désir, de l'excitation, du plaisir et des orgasmes, qui ont un univers érotique très riche et qui souvent - faute de partenaire - pratiquent la masturbation quand leur corps le permet. Pour d'autres, ni partenaires ni masturbation et de la frustration. Ils ont besoin d'assistance sexuelle et l'interdit les enferme, les emprisonne, les marginalise, les condamne à une vie de douleur et d'exclusion érotique et sexuelle.
Alors, ouvrons les yeux, changeons nos représentations! Chère Janette, cher Jano, le handicap ne rend l'acte sexuel ni honteux, ni pervers , ni sale. Le désir n'a pas de jugement, pas d'injonction. Il est, c'est tout et il éclot dans l'excitation sexuelle qui est une réaction physiologique universelle! Une femme ou un homme vivant avec un handicap ne se réduit pas à son handicap. Il ou elle, comme vous et moi, rêve de rencontre amoureuse, affective, sensuelle et sexuelle. L'acte charnel, c'est déjà le contact d'une peau sur sa propre peau. Le peau à peau, le baiser, les caresses, l'éteinte, chavirer, vibrer, sentir l'autre, ressentir son émoi, se sentir aimé(e), désiré(e)… Tout cela doit aller au-delà des apparences et des préjugés. Il n'y a pas de diktat érotique. Osez, si vous êtes en situation de handicap, séduire, regarder, charmer celui ou celle qui vous fait rêver. Et vous, chers valides, ouvrez les yeux, osez aller audelà de vos blocages. Regardez celui ou celle qui est différent de vous! Rencontrer, parler, échanger, partager… À ce moment-là, aucun besoin d'anticiper une relation sexuelle avec ce questionnement technique: «at-il des érections?», «pourra-t-elle ressentir un orgasme?», «jusqu'où va son handicap?»…
Toutes ces questions, vous ne pourrez pas y répondre avant d'entrer dans la découverte charnelle de l'autre qu'il y ait handicap ou non. Tentez l'aventure, n'ayez pas peur de vous! Et rappelez-vous ce magnifique film «les intouchables» où l'amour, le désir, le plaisir, l'érotisme sont totalement présents, libres, ouverts et inventés! La créativité et l'inventivité seront de toute façon les ingrédients de toute rencontre amoureuse!