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ÉDITO SOMMAIRE B.HERRMANN COMPOSER TOOLKIT 5 XILS-LAB POLYM : 14 FLUFFY AUDIO DOMINUS CHOIR: EVENTIDE FISSION

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EMBERTONE JOSHUA BELL VIOLIN

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KV331 AUDIO SYNTHMASTER ONE: 47 SYMPHONIC STRINGS EVOLUTIONS: 54 ARM VS X86:

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KORG GADGET LE:

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KONTAKT 5: TIPS

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LOGIC PRO X: LE FLEX PITCH

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DP9: PRISE EN MAIN PART 2

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Le second numéro de Planet Home-Studio vient tout juste de sortir (iil est tout chaud) ! Après le succès rencontré par notre tout premier «bébé», mais aussi les nombreux messages de soutiens reçus pour nous féliciter du travail accompli, nous ne pouvions nous arrêter en si bon chemin ! Nous n’avons donc pas chaumé afin de vous proposer encore et toujours, toute une série de tests, mais aussi de tutoriels sur Kontakt, Logic et Digital Performer, etc ! Ce mois-ci nous avons tenté de deffricher un sujet épineux, et qui risque de bouleverser le monde de l’informatique (et par la même occasion celui de la MAO): l’arrivée des processeurs ARM. Nous arrivons à la croisée des chemins et depuis peu, les choses s’accélèrent ! Qui tirera son épingle du lot pour finalement ressortir grand vainqueur de ce bras de fer ? Nous avons posé les premières reflexions afin que vous puissiez vous faire votre propre idée. Des nouveautés vont arriver dans un futur proche afin d’améliorer encore un peu plus le contenu proposé, et plus globalement, l’expérience que vous pourrez faire en lisant ce magazine numérique. Nous comptons sur vous pour en parler autour de vous, et faire en sorte que Planet Home-Studio puisse profiter à tous et toutes (ça serait dommage ...c’est gratuit !) ;-)

Rédacteur / Testeur/ Illustrations sonores : Alexandre Charon.Nos remerciements à : Spitfire Audio, XILS-Lab, Eventide, Embertone, KV331 Audio, et Fluffy Audio, pour nous avoir permis de tester leurs produits. Mention spéciale à Laurent, Chrys et Jonathan pour leur collaboration ainsi que leur soutien. N’hésitez pas à «liker» notre page facebook ou encore à nous laisser vos impressions / suggestions. Retrouverez ci-dessous les liens qui vous permettront d’être informés de notre actualité. Vous êtes annonceur ? Contactez-nous à l’adresse suivante: contact@planethomestudio.com pour plus d’informations.



> BANC DE TEST BANC DE TEST

BANC DE TEST Chaque mois, nous vous proposons une série de tests regroupant les dernières nouveautés du moment en terme d’instruments virtuels, et de plug-ins en tous genres. En lisant nos articles, vous pourrez y découvrir nos impressions, mais aussi et surtout, écouter des démos qui vous permettront d’appréhender un peu mieux les produits en question.

> LOGIC NATION « LE MAG » / N°1

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> BANC DE TEST / B. HERMANN COMPOSER TOOLKIT

BERNARD HERRMANN COMPOSER TOOLKIT SPITFIRE AUDIO S’ATTAQUE À UN GROS MORCEAU, QUE DIS-JE … UNE LÉGENDE DE LA MUSIQUE DE FILM ! BERNARD HERRMANN EST LE COMPOSITEUR DE NOMBREUSES MUSIQUES À SUCCÈS (CITIZEN KANE, VOYAGE AU CENTRE DE LA TERRE, TAXI DRIVER, VERTIGO, ETC). AVEC QUELQUES AUTRES, IL EST SANS NUL DOUTE, DEVENU UNE SOURCE D’INSPIRATION INCONTOURNABLE. AUJOURD’HUI, L’ÉDITEUR ANGLAIS NOUS PROMET UNE SORTE DE «BOITE À OUTILS» GRÂCE À LAQUELLE VOUS POURREZ BÉNÉFICIER DE, « LA PATTE » SI CARACTÉRISTIQUE DU MAÎTRE. ALORS VÉRIFIONS TOUT CELA DE PLUS PRÈS ;-)

SPITFIRE AUDIO B. HERRMANN COMPOSER TOOLKIT:

Spécifications : banque orchestrale dédiée au compositeur B. Herrmann. Représente 146,6 Go de données soit 186742 échantillons. Lecteurs supportés : Kontakt et Kontakt Player (sur Mac et PC). Tarif : 509€

> PLANET HOME-STUDIO / N°2

Bernard qui ? Les plus novices se poseront certainement cette question, bien qu’ayant certainement déjà eu l’occasion de visionner des films sur lesquels à travailler le compositeur. Bernard Herrmann est un compositeur né en 1911 et qui développa dès son plus jeune âge, des aptitudes affirmées dans le domaine de la composition. Il fut énormément influencé par le traité d’instrumentation et d’orchestration modernes d’Hector Berlioz qu’il considérait comme son livre de chevet. C’est sans l’ombre d’une doute, que l’on peut dire qu’il a été marqué par ce dernier, de par son utilisation d’instruments dits « non conventionnels » dans ses compositions. De façon générale, Bernard Herrmann est attiré par tout ce qui est singulier , et utilisera même des formules rythmiques et harmoniques inédites. Il côtoiera et travailler avec de très grands noms de la musique comme Edward Elgar, Charles Ives où encore George Gershwin. C’est en 1939, (date de son départ pour Hollywood), que la carrière de Bernard Herrmann prendra son envole. Il fera ses grands débuts avec un film qui est devenu une référence cinématographique : Citizen Kane d’Orson Welles.

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Pour beaucoup, cette œuvre marque un tournant dans l’histoire de la musique de film. Oscarisé dès sa deuxième musique de film pour « Tous les biens de la Terre », la carrière d’Herrmann explosera avec des collaborations toutes aussi prestigieuses les unes que les autres (Robert Wise, Alfred Hitchcock, Joseph L. Mankiewicz, etc), et une quantité impressionnante de films passés à la postérité (Psychose, la mort aux trousses, Taxi Driver, L’homme qui en savait trop, etc). Marqué par une soif de découverte insatiable, Bernard Herrmann s’intéressera aussi à des instruments électron-

iques singuliers comme le Thérémine par exemple. L’expérimentation est aussi dans l’ADN du compositeur comme l’overdubbing ou encore la peinture sur bande. Pour le film les oiseaux d’Alfred Hitchcock, Bernard Herrmann ira jusqu’à ce passer de musique pour se contenter d’un assemblage de sonorités synthétiques ou encore échantillonnées (ça n’avait jamais été fait encore). Bref, avec lui, plus rien ne sera comme avant car sa créativité lui imposera de bouleverser le monde de la musique de film et d’en poser inconsciemment les jalons modernes.

Une banque sons qui pèse son poids ! Vous le saviez surement, chez Spitfire Audio quand on se met dans la tête de sortir un tout nouveau produit, on ne fait pas dans l’économie de moyens. Une fois n’est pas coutume, cette librairie est gargantuesque ! Que ceux dont l’espace disque n’est pas digne de ce nom rebroussent chemin. Une fois installée, Bernard Herrmann Composer Toolkit occupera pas moins de 146,6 Go ! Et pour l’installer, soyez large, parce qu’il vous faudra près de 294 Go au total ! Comme je dis toujours : « un

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produit comme ça, ça se mérite ! ». Au total, vous bénéficierez de 186742 échantillons, ce qui vous laisse imaginer le travail considérable effectué par l’éditeur anglais. Autre « bon point » de cette librairie, cette dernière restera utilisable quelque soit la version de Kontakt utilisée (version complète ou gratuite Player). Un bel effort qu’il fallait souligner puisque cela représente un coût que l’éditeur n’hésite pas à supporter et ce sur la quasi totalité de son catalogue.

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Une interface toujours aussi efficace ! Si vous êtes déjà l’heureux possesseur d’un produit Spitfire Audio, la GUI de Bernard Herrmann Composer Toolkit ne vous effraiera pas du tout ! Et pour cause, cette dernière est reprise sur la quasi totalité des produits du catalogue. Sur cette librairie, vous retrouverez 3 fenêtres différentes, toutes faisant référence à une section particulière. La fenêtre « overview » : il s’agit d’un panneau de contrôle simplifié qui vous permettra d’un simple coup d’oeil, d’accéder aux éléments les plus essentiels de votre librairie. Vous y retrouverez la section « Easy Mix » qui vous permettra de modifier la proximité de vos sonorités par rapport à l’auditeur, la gestion des paramètres de dynamique, de vibrato, de release, mais aussi de réverbération et d’expression. La fenêtre « General Controls » : ici vous irez au fond des choses avec des fonctions plus détaillées comme : la gestion des différentes positions de micros, le niveau de round-robin, le vibrato, le release, la réverbe, etc. Les articulations disponibles se trouvent en bas de chaque panneau de contrôle et ce quelque soit le patch sélectionné. La fenêtre « Ostinatum » : c’est une fonctionnalité dont seul l’éditeur anglais a le secret. Son intérêt ? Vous permettre de créer un ostinato en deux temps trois mouvements ! On pourrait comparer l’ostinatum à une sorte de séquenceur, d’arpéggiateur, ou tout simplement, à une véritable boîte à inspiration !

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> BANC DE TEST / B. HERMANN COMPOSER TOOLKIT

Mercury Synth : le cadeau bonus ! Une quatrième fenêtre vous fera accéder à une sorte de synthétiseur disposant de 30 patches de synthés, tous inspirés par la façon dont Bernard Herrmann utilisait les siens conjointement à son matériel d’orchestre. L’interface du Mercury Synth se distingue par un agencement particulièrement ingénieux offrant un accès instantané aux fonctionnalités les plus essentielles. Tous les contrôleurs disponibles sur la GUI pourront être assignés par exemple à la surface de contrôle de votre choix. Ainsi vous bénéficierez d’un contrôle total de votre son sans avoir à utiliser votre souris d’ordinateur. Mais ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas d’un instrument au rabais ! Vous disposerez d’un ensemble d’éléments aussi variés qu’une enveloppe ADSR, des filtres, des effets (Chorus, Délai, Distorsion, Phaser, EQ 3 bandes, etc) et bien plus encore. Côté sons, au premier abord j’ai été plutôt déçu (rien de bien transcendant qu’un synthétiseur virtuel ne puisse reproduire). Mais en jouant avec les nombreux effets proposés (Delay, Phaser, Chorus, EQ, filtres et compagnie), j’ai pu obtenir des résultats très convaincants ! Dommage que les presets ne mettent pas en valeur le potentiel intrinsèque du Mercury Synth.

Une organisation soignée. Quand on voit la quantité de samples énorme que représente cette librairie, on espère bien que tout ce petit monde sera convenablement à sa place. Et bien c’est le cas, et ça va même plus loin ! En effet, Spitfire Audio a repris la même philosophie appliquée à d’autres produits de son catalogue. Tout est soigneusement hiérarchisé avec par exemple, un répertoire dédié aux articulations individuelles (Individual Articulations), un autre spécialisé dans la technique du Legato (Legato Techniques), celui dédié au Mercury Synths pour les patches de synthés, « Other Patches » qui propose des versions économiques des patches disponibles et moins gourmandes en terme de ressources, « Advanced » pour bénéficier de sortes de « multis » regroupant un certain nombre d’articulations. De quoi rapidement se mettre au travail pour se consacrer à une seule et unique chose : la création !

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> BANC DE TEST / B. HERMANN COMPOSER TOOLKIT

Une librairie hors normes ! Ce qui participe à la richesse de cette librairie, c’est la grande variété d’articulations et d’instruments. Vous y retrouverez tous les éléments qui constituent un orchestre digne de ce nom (cordes, cuivres, bois, percussions, harpe, etc), mais aussi des ondes Martenot et même des synthés. Pour couronner le tout, Spitfire Audio a eu l’excellente idée de recréer des ensembles d’orchestre. Vous y retrouverez des accords (majeurs, mineurs, etc), mais aussi des clusters, et des effets de différentes natures pour ne citer qu’eux. Pour assurer une qualité sonore au delà de tous soupçons, l’éditeur a mis les petits plats dans les grands en effectuant ses enregistrements dans le studio 1 de Air Studios à Londres. Dès les premières sonorités, vous

serez immédiatement immergé dans le monde de la musique de film. Mais attention, Bernard Herrmann Composer Toolkit n’est pour autant cantonnée à un usage spécifique. Tous les compositeurs pourront y trouver leur compte. Certes son domaine de prédilection annonce la couleur d’entrée de jeu, de part le patronyme du célèbre compositeur. Les effets (clusters, etc) sont impressionnants de réalisme, et les ensembles sont tous plus saisissants les uns des autres ! Une telle librairie viendra en complément de n’importe quelle autre puisqu’elle est unique et ne sonne comme aucune autre. Si Bernard Herrmann était encore parmi nous, il applaudirait lui-même le travail remarquable effectué par Spitfire Audio !

CONCLUSION C’est encore une fois un coup de maître de la part de nos amis anglais. Bien plus qu’une simple librairie qui fournirait quelques éléments musicaux pour copier ou plutôt feindre la couleur musicale de Bernard Herrmann, c’est un vrai travail d’orfèvre qui a été fait. Rares sont les librairies spécialisées à atteindre un tel niveau de détail capable de confondre l’auditeur mais aussi d’envouter le compositeur. Spitfire Audio fait preuve d’intelligence (ils sont musiciens avant tout), en proposant un outil tel que celui-ci. Contrairement à quelques grands compositeurs de musiques de films modernes, le travail de Bernard Herrmann lui a survécu. Son influence est telle que des compositeurs comme John Williams, Danny Elfmann revendiquent cet héritage. Bernard Herrmann c’est un son, une esthétique, une vision de la musique, une signature musicale qui a embarqué des générations de compositeurs dans le monde entier. Cette librairie « sonne juste ». La qualité et le soin méticuleux apporté à la renaissance des ensembles créés par ce génie du 20ème siècle, est tout simplement magique. > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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> BANC DE TEST / B. HERMANN COMPOSER TOOLKIT

Seul détail que l’on pourrait reprocher à Spitfire Audio: ne pas proposer le manuel dans une autre langue que celle de Shakespeare. Un effort mériterait d’être fait car c’est une mauvaise habitude qui se répète inlassablement, et c’est à notre humble avis, une situation intolérable (après tout on paye non?). Pour le reste, tout est dit, et l’excellence est au rendez-vous ! Proposée au prix de 509€, Bernard Herrmann Composer Toolkit pourrait sembler un poil excessif, mais comme je dis toujours : « la qualité a un prix » ! Et ici, vous vous paierez un aller simple pour une immersion complète dans le monde du célèbre compositeur ;-)

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

le son de Bernard Herrmann ! la variété des articulations / orchestrations une interface toujours aussi efficace le Mercury Synth ! l’ostinatum devenu indispensable ! la compatibilité avec Kontakt Player le support du format NKS

Inconvénients ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

300Go pour l’installation pas de manuel en français ! les sons du Mercury Synth un peu décevant de base le prix ?

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> BANC DE TEST / B. HERMANN COMPOSER TOOLKIT

Démo Bernard Herrmann Composer Toolkit (Cliquez sur l’image de votre choix ci-dessous pour lancer la vidéo)

High Strings

High Strings Octaves

High Strings Half Section

Piccolo & Flutes

Flutes & Clarinets

Low Winds

Cor Anglais Clarinets Trumpets

Trumpets & Xylophone

Horns

Oboe Bassoons Horns

Mid Brass

Trombones & Timpani

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> BANC DE TEST / B. HERMANN COMPOSER TOOLKIT

Studio Orchestra

Harp & Celeste

Harp & Vibraphone

Ondes Martenot

Percussion

Timpani

Mercury Synth

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> BANC DE TEST / B. HERMANN COMPOSER TOOLKIT

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

XILS-LAB POLYM DANS LES PAS D’UNE LÉGENDE ON NE PRÉSENTE PLUS L’ÉDITEUR GRENOBLOIS TANT SA CONTRIBUTION AU MONDE DU SYNTHÉ VIRTUEL EST AUJOURD’HUI RECONNUE DE TOUS. APRÈS LE POLYKOBOL III QUE NOUS AVIONS DÉJÀ TESTÉ ET QUI NOUS AVAIT MIS DES ÉTOILES DANS LES YEUX, XILS-LAB NOUS PRÉSENTE LE POLYM. ENCORE UN PATRONYME QUI NE LAISSERA PAS INDIFFÉRENT LE FAN DE MACHINES MYTHIQUES QUE JE SUIS ! MAIS EST-CE QUE LE RAMAGE SE RAPPORTE À SON PLUMAGE ? C’EST LA QUESTION À LAQUELLE NOUS ALLONS ESSAYÉ DE RÉPONDRE;-).

« Le Poly quoi ? » XILS-LAB POLYM

Spécifications : Synthé virtuel émulant le Moog PolyMoog. Compatibilité : Mac et PC (32 et 64 bits). Formats supportés : Audio Unit/ VST/ RTAS/ AAX natif (32 et 64 bits). Tarif : 149€

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L’analogie avec un grand nom du monde du synthé est finalement évidente. En effet, et en y regardant d’un peu plus près, on s’aperçoit que le PolyM n’est autre qu’une version virtuelle du célèbre PolyMoog. Sorti des usines de Moog Music, ce synthétiseur polyphonique analogique vit le jour en 1975 et était le descendant d’un projet appelé « constellation ». Le PolyMoog bénéficiait d’un clavier de 71 notes et d’une polyphonie pouvant atteindre toute l’étendue du clavier (révolutionnaire pour l’époque). Qui dit instrument à la pointe, dit forcément prix prohibitif. Pour s’offrir « ce précieux », il fallait en avoir les moyens et être capable de se délester de 5295$ (une fortune en 1975 !). Mais le PolyMoog connu quelques soucis de fiabilité, et reçu aussi quelques critiques concernant sa programmation limitée. Hélas, 5 ans plus tard, la production de cette machine s’arrêta.

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

Une édition virtuelle remarquable ! Afin de remettre la vérité dans son contexte, sachez que le PolyMoog, bien que considéré lors de sa sortie comme étant un instrument à la polyphonie illimité, sachez qu’il n’en est rien. Certes comparé à des synthés monophoniques ou aux 8 voix de l’époque, les 71 voix disponibles font passer ce synthé pour un véritable extra-terrestre ! De plus, chaque note bénéficiait de son propre filtre, son propre VCA, etc, ce qui marquait une véritable révolution en son temps. On imagine donc assez

bien le travail qu’a pu représenter le développement d’une machine aussi mythique à la sauce virtuelle. Au total, les développeurs grenoblois ont passé près de 2 ans à disséquer la bête. Après la phase d’analyse, de test (et assurément de prise de tête), XILS-Lab est fier de présenter sa toute dernière réalisation. D’ailleurs, nos frenchies annoncent la couleur d’entrée de jeu : le PolyM est l’un des meilleurs (sinon le meilleur) synthétiseur virtuel basé sur cette technologie.

Et si on parlait technique ? Dans le détail, le PolyM est la réplique exacte de la grosse bébête de Bob Moog, mais en version beaucoup plus musclée ! Il bénéficie de 2 oscillateurs Top Octave Divider (T.O.D) qui ont été légèrement désaccordés afin de bénéficier d’un effet de phasing assez incroyable, ainsi que d’un générateur d’enveloppe très spécial profitant de 2 modes (Legacy et ADSR), pour permettre au cœur du PolyM de battre comme au premier jour. Pour aller au fond des choses, il faut savoir que le Poly-

Moog était une machine de conception hybride. En effet, Bob Moog est parti du design d’un orgue synthé puis lui a rajouté 3 banques de filtres, dont un filtre en échelle auto-oscillant bénéficiant d’une pente à 24 db piloté par une enveloppe monophonique. Les deux autres banques (Acoustic et Resonator) sont également de la partie. Chaque note possède son propre filtre 12db, modulé par sa propre enveloppe ADSR.

Le PolyMoog original utilisait la technologie des oscillateurs Top Octave Divider. Le PolyM reste donc fidèle à la philosophie initiale, mais en repousse les limites, et se permet même d’y ajouter une modulation de la largeur d’impulsion polyphonique. Les 2 oscillateurs peuvent fonctionner sous deux modes différents (FREE et LOCK), soit pour obtenir les fameux effets de phasing tant appréciés du PolyMoog, soit pour produire une

modulation de phase au lieu d’une modulation de fréquence. D’ailleurs les possibilités de modulations sont vraiment énormes avec le PolyM. En effet, vous pourrez faire moduler le pitch des 2 oscillateurs grâce au LFO (possibilité de le verrouiller au tempo). L’oscillateur carré pourra lui aussi faire moduler en largeur son impulsion par le biais du LFO (lui aussi synchronisable au tempo).

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

Le clavier est divisé en 2 (Lower et Upper). Pour chaque partie, différents paramètres pourront être ajustés indépendamment les uns des autres (PWM, Waveform Mix et Envelope Decay). Vous pourrez également basculer d’un type de filtre à un autre (passe-bas, passe-haut et passe-bande). Le PolyM offre également des modèles sonores prédéfinis. Vous les reconnaîtrez très facilement grâce aux boutons de couleur bleu. En cliquant sur celui de votre choix, le mode de filtre correspondant sera automatiquement sélectionné.

« The resonators » est une fonctionnalité elle aussi particulièrement interessante. Cette section propose une banque de 3 filtres paramétriques. Ils vous seront particulièrement utiles pour ajouter des formants à vos sonorités pour imiter des voix ou encore des instruments acoustiques. Détail important : les filtres disponibles peuvent être de type passe-bas, passe-haut et passe-bande (6 ou 12 db). Vous pourrez user et abuser de la section « The Resonators » pour l’appliquer tout ou partie de votre clavier. Vous pourrez également le désactiver si besoin. Vous aurez surement remarqué la présence d’un écran, immédiatement à gauche du clavier virtuel. En cliquant dessus, vous pourrez accéder via un panneau de contrôle supplémentaire, à un certain nombre de fonctions avancées. Ces dernières apparaîtront sur la partie supérieure de la fenêtre principale. Vous y trouverez pas moins de 9 points d’insert de modulation, mais aussi les paramètres des effets vintages intégrés au PolyM (Delay, Phaser, Reverb et Chorus symphonique).

Des possibilités de modulations infinies ! Le PolyM a été pourvu de capacités de modulation assez impressionnantes. Pour y accéder, il vous suffira d’ouvrir le panneau des paramètres avancés (le même qui vous permet de jouer avec les différents effets mis à disposition par l’éditeur). 3 emplacement (Slots) sont dédiés aux sources standards (Foot ou Aftertouch, Modulation Wheel et Velocity), et 6 autres concernant les noeuds de modulation. Pour chaque slot, vous pourrez déterminer une source et une destination, ainsi que le niveau de modulation à affecter en jouant avec le potard « AMNT ». Une source monophonique pourra moduler aussi bien une destination monophonique que polyphonique. En revanche, une source monophonique / polyphonique ne pourra moduler qu’une destination de même type. Les possibilités de modulation offrent une très grande variété de sonorités et vont bien au delà de ce que le modèle d’origine était capable.

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

Un browser à revoir !

Si les qualités intrinsèques du PolyM ne font aucun doute, je regrette depuis un certain temps qu’un tel produit ne puisse pas bénéficier d’un navigateur de presets digne de ce nom ! Même si l’on peut accéder à tous les presets en utilisant les différents encarts de tri pour atteindre la sonorité de notre choix, autant être clair : ergonomiquement parlant, c’est tout simplement d’un autre temps ! Ici pas de champ de recherche par exemple pour trouver un preset en particulier. J’aimerais pouvoir vous dresser un portrait plus glorieux du « browser maison », mais quand on compare avec ce que fait un autre acteur géographiquement très proche

de leurs locaux (Arturia pour ne pas le citer), on se dit qu’il serait certainement judicieux de s’en inspirer de toute urgence. Quand on passe un certain temps avec le PolyM et qu’on se délecte de ce qu’il a à offrir, je peux vous assurer qu’au bout d’un moment, je peux vous assurer que votre patience sera mise à rude épreuve si vous allez à la pêche aux presets ! La présence de la fonction « A - B » est quant à elle pertinente pour pouvoir switcher entre deux modifications et ainsi vous permettre de comparer rapidement deux réglages d’un même preset. De ce point de vue là, on espère qu’un effort sera fait très prochainement.

Sinon ça sonne ou pas ? Même si vous vous en doutez, je n’ai pu comparer le modèle original avec son pendant virtuel, j’ai quand même fait ma petite « enquête » en cherchant de par le web, des extraits sonores de cette machine de légende. Avec le PolyM, on retrouve le caractère sonore propre à la machine d’origine. Les accords etles pads sonnent de telle manière qu’il doit être le seul à pouvoir parvenir à un tel résultat. Je ne vous parle même pas des basses ou des leads qui impressionnent eux aussi. Le PolyM est livré d’entrée de jeu avec près de 200 presets. Les passer tous en revue va mettre vos nerfs à rude épreuve (pour les raisons évoquées plus haut), mais vous vous ferez rapidement une idée du potentiel sonore de cette îcone des années 70 !

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

Des effets intégrés en plus ! Chez XILS-Lab on aurait pu se contenter de fournir la traditionnelle panoplie d’effets numériques mais pas du tout ! L’éditeur a fait l’effort de proposer des effets vintages du meilleur cru pour un surcroît d’authenticité (ce qui est toujours bienvenue). Vous retrouverez donc un Délai, un Phaser et une réverbe qui seront en accord avec le son de l’instrument de l’époque, mais aussi un Chorus « Symphonique » particulièrement bien réalisé. Finalement, on évite les fautes de goût du côté de Grenoble en respectant une certaine authenticité, ce qui finalement, représente un atout non négligeable !

Le sujet qui fâche … XILS-lab (société française se trouvant à Grenoble), ne propose pas de manuel en français, alors que ce dernier est disponible en anglais ET ... en russe ! Les allergiques de la langue de Shakespeare devront dont se faire violence, ou tout simplement passer leur chemin ! Vous m’accorderez qu’il est pour ainsi dire inacceptable de la part d’une entreprise française (quelle qu’elle soit d’ailleurs), de « bouder » sa langue nationale, tout en fournissant à nos amis anglais et russes ce auquel nous n’avons pas droit !

CONCLUSION C’est sans surprises que nous pouvons vous dire que ce PolyM est bien le digne héritier du savoir-faire de XILS Lab ! Je pousserais même le bouchon encore plus loin en disant que Si Bob Moog était encore de ce monde, il aurait certainement salué le travail exceptionnel de l’éditeur grenoblois. Avec le PolyM vous retrouverez toute l’essence du PolyMoog mais …. en mieux ! En effet, bien que fidèle comme deux gouttes d’eau au modèle original, vous en aurez encore plus et pourrez profiter des bonifications apportées par son éditeur.

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

Côté son, c’est aussi le sans faute ! Autant être clair : ça sonne, et même de fort belle manière (finalement comme le ferait un PolyMoog des années 70). Fans de gros sons, cet instrument vous en donnera pour votre argent ! D’ailleurs à ce propos, le PolyM est proposé au prix de 149€, ce qui reste sommes toutes, un tarif plutôt attractif vu les capacités de la bête. Compatible avec les formats les plus courants du marché (VST / AU / et AAX 32 et 64 bits), vous pourrez en profiter sans modération, aussi bien sur Mac que sur PC !

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Le son ! Les possibilités de modulations quasi infinies ! Le prix contenu Les effets intégrés de qualité Consommation CPU optimisée Compatible 32 et 64 bits

Inconvénients ▪▪ Pas de version standalone (Hôte obligatoire) ▪▪ Pas de manuel en français (INADMISSIBLE) !

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

Démo XILS-Lab PolyM Cliquez sur l’image ci-dessous pour lancer la vidéo

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> BANC DE TEST / XILS-LAB POLYM

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> BANC DE TEST /DOMINUS CHOIR

DOMINUS CHOIR LA VOIX DU MAÎTRE ? APRÈS NOUS AVOIR PROPOSÉ DERNIÈREMENT UNE LIBRAIRIE DÉDIÉE AUX INSTRUMENTS DE LA RENAISSANCE, L’ÉDITEUR ITALIEN FLUFFY AUDIO REMET LE COUVERT AVEC UN TOUT NOUVEAU PRODUIT BAPTISÉ « DOMINUS CHOIR ». ENTIÈREMENT CONSACRÉ AUX VOIX, CETTE LIBRAIRIE AU FORMAT KONTAKT SEMBLE DÉJÀ SUR LE PAPIER BIEN ALLÉCHANTE. MAIS QU’EN EST-IL EN RÉALITÉ ? C’EST CE QUE NOUS ALLONS CHERCHER À SAVOIR DE SUITE !

Fluffy Audio ? L’éditeur qui monte ! FLUFFY AUDIO DOMINUS CHOIR

Spécifications : Instrument virtuel dédié aux voix (2 choeurs disponibles). 30 Go de données enregistrées en 24bit / 48khz stéréo). Compatibilité : Kontakt 5.6.8 minimum (non compatible Kontakt Player). Tarif : 379€

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Rares sont les éditeurs à marquer aussi rapidement les esprits dans un secteur aussi concurrentiel que celui des banques sons. Le catalogue de Fluffy Audio fait non seulement dans la qualité, mais aussi dans l’originalité (avec Rinascimento par exemple). Mais « Dominus Choir » semble bien vouloir jouer les troubles faits sur un créneau ou les places se vendent chèrement. En effet, East West, Cinesamples et quelques autres proposent déjà des produits très complets et ayant depuis un certain temps pignon sur rue.

Un positionnement clair. « Dominus Choir » joue cartes sur table en jetant son dévolu aux voix que l’on pourrait communément retrouver dans des ensembles se produisant dans des lieux sacrés. Vous pourrez donc accéder à un ensemble vocal au grand complet et au sein même de Kontakt. Pour produire « Dominus Choir », Fluffy Audio s’est offert les services de Mario Lanaro avec lequel l’éditeur avait déjà eu l’occasion de travailler à l’université de Vérone en Italie.

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> BANC DE TEST /DOMINUS CHOIR

Réputé pour être un chef de choeur mais aussi un organiste et compositeur brillant, ce dernier était LA personne toute trouvée pour mener à bien ce projet ambitieux.

La qualité sans compromis ! C’est un élément qui aura joué un rôle déterminant dans le développement de « Dominus Choir ». Pour ce faire, Fluffy Audio a enregistré 2 ensembles vocaux différents. Un choeur de voix féminin de 11 éléments (l’ensemble « La Rose »), et un second masculin de 14 individus (« Novecento »). Mais pour valoriser encore un peu plus ces deux formations, encore fallait-il disposer d’un écrin à la hauteur. C’est la célèbre sala Giardino à Crema en Lombardie qui a finalement été sélectionnée pour ses qualités acoustiques.

Rentrons dans le vif du sujet ! Une fois avoir récupéré la librairie, j’ai eu le réflexe d’ajouter cette dernière via le bouton « Manage Libraries » anciennement « Add Libraries » sur la version 5.7.0 de Kontakt. Mais ne pouvant y accéder par ce biais, c’est via la fonction Quick Load que la chose fut finalement possible. Dès le premier lancement, on découvre une interface utilisateur très épurée (certains diront plutôt austère). Elle se divise en deux grandes sections: à gauche la partie réservée aux keyswitches qui vous permettra de façonner vos mots, à droite, celle via laquelle vous pourrez sélectionner / ou pas, la formation vocale de votre choix, mais aussi influer sur quelques autres paramètres. En effet, il vous sera possible de jouer sur la quantisation de chaque mot (pour que chaque mot soit aligné sur le temps), ainsi que sur le paramètre « release / legato ». Si vous rejouez la même note, celle-ci fera automatiquement un legato de transition avec la suivante. Quand vous arriverez à la fin d’un mot, un release sera systématiquement appliqué. Ces deux éléments sont très intéressants et offrent une marge de manoeuvre intéressante.

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> BANC DE TEST /DOMINUS CHOIR

La fonction « Preroll » apporte une subtilité supplémentaire aux mots que vous jouerez en vous permettant d’entendre une consonne momentanément avant le temps, comme cela pourrait être le cas dans la « vraie vie ». Dernier élément à souligner: la fonction « Velocity Lock ». C’est par son action que vous aurez le choix d’ajuster avec précision le volume de chaque note à l’intérieur du choeur. Fluffy Audio propose également 3 configurations (Layouts Keyboard) baptisés « Real Notes », « Spaced » et « Overlap ». Le premier conserve préserve un octave réel pour chaque type de voix (même si cela pourrait donner en définitive, l’impression d’une voix non naturelle). « Spaced » propose une répartition des voix spécifique avec dans la partie basse du clavier, les voix masculines, et en haut les voix féminines. La dernière configuration (« Overlap ») c’est encore très différent car les voix féminines doublent les masculines à l’octave supérieur, ce qui permet d’avoir un rendu particulièrement intéressant.

Deux autres éléments graphiques se trouvant dans la partie droite de l’interface principale, concernent le passage d’une syllabe au legato de voyelle (Syllabe - Vowel Legato), ainsi que le niveau de dynamique appliqué à l’élément joué (ça fait penser à l’interface d’Orchestral Tools car la représentation est similaire). Petit détail qui même s’il n’est pas bloquant, reste quand même disgracieux : la taille de l’interface, bien supérieure à la dimension standard d’un instrument Kontakt lambda. Il serait bon (à mon avis), de corriger la chose, même si ça n’est que purement esthétique et que ça n’a pas d’incidence néfaste sur le fonctionnement de la librairie, et de kontakt.

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Le coeur du système reste caché ! Les plus perspicaces auront certainement remarqué dans la partie supérieure de l’interface graphique, 3 petits onglets baptisés « Engine », « Mix », et « Word Edit ». Le premier étant celui qui nous permet d’obtenir la fenêtre de base, intéressons-nous aux deux autres. « Mix » vous fera découvrir les 4 positions de micros disponibles (Spot, Close, Mid et Far), mais aussi la fonction « Choir Balance » qui via la réglette de gauche, jouera sur la répartition (plus ou moins marquée), d’une formation vocale au détriment de l’autre. La seconde réglette à droite, contrôlera l’équilibre (intensité) entre chaque voix individuelle. En situation réelle, les tessitures supérieures des deux choeurs sonnent toujours plus fort, les tenors et les sopranos développant un volume sonore plus important que les Altos et les basses). Ce paramètre sera essentiel pour atteindre un résultat sonore plus naturel. Fluffy Audio a eu l’excellente idée d’intégrer une réverbe à convolution au sein même de son produit. De bonne facture, elles sont au nombre de 13 et vous offriront un choix assez vaste d’environnements (église, cathédrale, salle de concert, théâtre, cave, etc). Il vous sera même possible d’ajuster le temps de réverbération afin que ce dernier puisse correspondre à vos exigences.

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Un éditeur de mots dédié. L’onglet « Word Editor » est à lui seul, le pilier de cette librairie. En effet, c’est ici que vous pourrez construire vos propres mots. Dans les faits, les choses sont relativement simples: ▪▪ Vous vous positionnez sur un keyswitch vide. ▪▪ Vous choisissez une figure de note parmi celles proposées. ▪▪ Vous sélectionnez la syllabe de votre choix.

Automatiquement, le mot que vous venez de construire sera attribué au keyswitch qui se trouve à gauche de l’éditeur de mots. Si vous le souhaitez, vous pourrez également réassigner à posteriori, la note de votre / vos keyswitches en cliquant tout simplement sur la note déjà attribuée puis en appuyant sur celle de votre choix. Une grande variété de syllables sont disponibles, ce qui vous permettra de bénéficier d’un grand nombre de combinaisons possibles. Pour gagner du temps, plusieurs dizaines de mots pré-construits (accessibles via le menu « presets ») sont disponibles. J’ai mis quelques minutes à comprendre comment construire le mot « benedictus ». En voyant les syl> PLANET HOME-STUDIO / N°2

labes disponibles je me suis dit: « ça va être simple pour obtenir mon mot ». Et bien non ! Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que l’éditeur intégré vous demandera de sélectionner les syllabes suivantes « Be + Ene + Edi + Ictus » pour parvenir à vos fins. Je ne saurais vous dire le pourquoi du comment, mais j’imagine que c’est pour une histoire de Legato puisque lorsque l’on clique sur ces différentes syllabes, on s’aperçoit que la première voyelle de chaque syllabe ajoutée est supprimée dans l’éditeur de mot. Bref, personne ne vous le dit dans le manuel qui de ce point de vue là, est réduit à sa plus simple expression (5 pages seulement et en comptant la couverture). :-( 26


> BANC DE TEST /DOMINUS CHOIR

Autre détail que j’ai trouvé particulièrement ennuyeux : l’impossibilité de déplacer un Keyswitch dans la section de gauche de la fenêtre principale. Autrement dit, si vous avez supprimé par mégarde un élément et que vous souhaitez réorganiser votre liste, et bien cela vous sera tout bonnement impossible.

Et concrètement ça donne quoi ? Finalement c’est à l’usage que l’on prend la mesure d’une librairie telle que « Dominus Choir ». Ayant déjà en ma possession Symphonic Choirs Platinum d’East West, je m’attendais à quelque chose qui serait dans la même veine. Et bien c’est à une approche différente que j’ai été confronté. En effet, et même si Symphonic Choirs et Dominus Choir font appel à des éditeurs dédiés pour construire leurs propres mots, on notera que ces deux librairies ne s’utilisent pas de la même façon et ne sonnent pas de la même façon. Symphonic Choirs Platinum va plus loin avec un système phonétique qui permet, en dehors des presets de mots et de phrases disponibles, d’en créer une plus grande variété. Vous pourrez y jouer chaque syllabe et déterminer la façon dont vous les enchainerez. Avec « Dominus Choir », le concept est différent.

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Vous disposerez de mots pré-définis, mais jamais de phrases entière. Il vous faudra pour cela, construire vos keyswitchs un par un et leur attribuer un mot spécifique pour produire au final une phrase intégrale. L’objectif de Fluffy Audio a été certainement d’offrir un rendu qui soit le plus réaliste et naturel possible. On joue un accord ou une note, et immédiatement, le moteur interprète le mot qui correspond avec les valeurs rythmiques attribuées à chaque syllabe. Le résultat obtenu est remarquable, et bluffera votre auditoire. Mais l’atout principal de cette librairie réside avant tout dans sa qualité sonore. Que vous souhaitiez l’utiliser par exemple pour de la musique sacrée, ou pour ce côté « épique » très recherché par bon nombre de compositeurs, « Dominus Choir » sera le compagnon idéal.

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> BANC DE TEST /DOMINUS CHOIR

CONCLUSION Fluffy Audio nous gratifie d’une librairie vocale qui ne manque pas d’intérêt ! La couleur sonore des deux formations vocales (masculine et féminine), offrent un rendu qui saura agrémenter vos créations de la plus belle façon qui soit. Les compositeurs évoluant dans les domaines de la musique de film, de la TV, ou des jeux vidéos, y trouveront un compagnon de premier ordre. Reste que certains détails évoqués précédemment, mériteraient d’être corrigés. Finalement, mon seul regret réside dans le fait de ne pas pouvoir créer de toute pièce certains mots. J’ai voulu vous proposer à l’occasion de ce banc de test, quelques mesures d’un requiem de Mozart utilisant les mots « Confutatis Maledictis », mais sans succès. Espérons que dans un futur plus ou moins proche, Fluffy Audio puisse proposer sous forme d’extensions, un complément de mots et de phrases qui pourraient apporter un plus à ce tout premier opus. Proposé à 379€, le tarif est à peu près similaire à la concurrence (Voxos Epic Choirs de Cine Samples est à 349$, Symphonic Choirs d’East West est à 399$ pour ne citer qu’eux), mais encore une fois, c’est la qualité sonore qui vous fera choisir « Dominus Choir ». Et si finalement, c’était bien là tout ce qui compte ? ;-)

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Qualité sonore des 2 formations GUI plaisante et qui va à l’essentiel Les nombreux presets (+ de 200 au total) La réverbe à convolution

Inconvénients ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Taille non standard de la GUI dans Kontakt Impossibilité de réorganiser les Keyswitches Impossibilité de créer certains mots Une approche plus « programmation » que jeu Live Documentation très minimaliste Pas de compatibilité NKS

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plus simple expression (5 pages seulement et en

comptant la couverture). :-( Démos Dominus Choir

Autre détail que j’ai trouvé ennuyeux: l’impossibilité de déplacer un Keyswitch dans la section de gauche de la fenêtre principale. Autrement dit, si vous avez supprimé par mégarde un élément et que Cliquez sur l’image ci-dessous pour lancer une vidéo vous souhaitez réorganiser votre liste, et bien cela vous sera tout bonnement impossible.

Et concrètement ça donne quoi ? Finalement c’est à l’usage que l’on prend la mesure d’une librairie telle que « Dominus Choir ». Ayant déjà en ma possession Symphonic Choirs Platinum d’East West, je m’attendais à quelque chose qui serait dans la même veine. Et bien c’est à une approche différente que j’ai été confronté. En effet, et même si Symphonic Choirs et Dominus Choir font appel à un éditeur dédié pour construire leurs propres mots, on notera que ces deux librairies ne s’utilisent pas de la même façon. Symphonic Choirs Platinum propose un éditeur de mot, mais aussi un système phonétique qui permet, en dehors des presets de mots et de phrases disponibles, d’en créer une plus grande variété. Vous pourrez jouer chaque syllabe et déterminer la façon dont vous les enchainerez. Avec « Dominus Choir », le concept est différent. On va pouvoir disposer de mots pré-définis, mais jamais de phrases entière. Il vous faudra pour cela, construire vos keyswitchs un par un et leur attribuer un mot spécifique pour produire au final une phrase intégrale. L’objectif de Fluffy Audio a été certainement d’offrir un rendu qui soit le plus réaliste et naturel possible. On joue un accord ou une note, et immédiatement, le moteur intégré interprète le mot qui correspond avec les valeurs rythmiques attribuées à chaque syllabe. Le résultat obtenu est remarquable, et bluffera votre auditoire. Mais l’atout principal de cette librairie réside avant tout dans sa qualité sonore. Que vous souhaitiez l’utiliser par exemple pour de la musique sacrée, ou pour ce côté « épique » très recherché par bon nombre de compositeurs, « Dominus Choir » sera le compagnon parfait.

CONCLUSION Fluffy Audio nous gratifie d’une librairie vocale qui ne manque pas d’intérêt ! La couleur sonore des deux formations vocales (masculine et féminine), offrent un rendu qui saura agrémenter vos créations de la plus belle façon qui soit. Les compositeurs évoluant dans les domaines de la musique de film, de la TV, ou des jeux vidéos, y trouveront un compagnon de premier ordre. Reste que certains détails évoqués précédemment, mériteraient d’être corrigés. Finalement mon seul regret,réside dans le fait de ne pas pouvoir créer de toute pièce certains mots. J’ai voulu vous proposer à l’occasion de ce banc de test, quelques mesures d’un requiem de Mozart utilisant les mots « Confutatis Maledictis », mais sans succès. Espérons que dans un futur plus ou moins proche, Fluffy Audio puisse proposer sous forme d’extensions, un complément de mots et de phrases qui pourraient apporter un plus à ce tout premier opus. Proposé à 379€, le tarif est à peu près similaire à la concurrence (Voxos Epic Choirs de Cine Samples est à 349$, Symphonic Choirs d’East West est à 399$ pour ne citer qu’eux), mais encore une fois, c’est la > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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> BANC DE TEST / EVENTIDE FISSION

FISSION VOYAGE AU COEUR DU SON ! DEPUIS QUELQUES TEMPS, LA MARQUE AMÉRICAINE S’ILLUSTRE DE LA PLUS BELLE MANIÈRE EN PROPOSANT UNE GRANDE VARIÉTÉ D’EFFETS AUX FORMATS PLUG-INS. DERNIÈREMENT, EVENTIDE A PRÉSENTÉ FISSION, UN OUTIL AU NOM PLEIN DE PROMESSES, MAIS QUI DEVRAIT D’APRÈS SON CRÉATEUR, TROUVER UNE PLACE DE CHOIX AUPRÈS DES SOUND-DESIGNERS POUR SES VERTUS CRÉATIVES. INFO OU INTOX ? C’EST CE QUE NOUS AVONS SOUHAITÉ VÉRIFIER PAR NOUS-MÊME !

Eventide ne fait pas que du hardware ! EVENTIDE FISSION

Spécifications : Multi-effets au format plug-in (Delay, Tap Delay, Phaser, Reverb, Gate, EQ, Compresseur / limiteur, Expandeur, Tremolo, Pitch-Shift). Compatibilité : Mac et PC, Audio Unit / VST2 / AAX natif (nécessite un compte iLok). Tarif : 179$.

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Même si depuis le début des années 70 la marque reste emblématique et une référence dans le monde de l’enregistrement, c’est en 1975 qu’Eventide révolutionna l’industrie de l’audio avec le tout premier effet audionumérique disponible à la vente : l’Harmonizer H910. Le reste fait parti de l’histoire, et s’apparente plutôt à une success story. Se succédèrent toute une série de produits (H949, Omnipressor, H3000, H3000se, H3500, et consorts), mais aussi un certain nombre de pédales, ainsi qu’une belle brochette de plug-ins. Autant dire qu’Eventide ne fait pas QUE dans le hardware ! D’ailleurs pas mal de plug-ins (Octavox, Ultraverb, Ultrachannel, etc), sont couramment utilisés sur quantité de hits de par le monde. Cela s’explique par la qualité indéniable des produits, mais aussi par le savoir-faire maison à transposer les capacités sonores des produits hardware sur leurs pendants virtuels.

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> BANC DE TEST / EVENTIDE FISSION

Fission : un concept novateur ! En prenant de la bouteille, on a tendance à ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu’on nous raconte. C’est donc avec une certaine circonspection que j’ai entrepris de découvrir cet outil plein de promesses. Eventide inaugure une approche du traitement originale. Je parle d’approche car Fission se doit d’analyser avant de traiter. En effet, le

plug-in va scinder votre matériel audio en une multitude de transitoires distinctes, mais va aussi en extraire la partie tonale. Post traitement, l’outil aura décomposer l’élément que vous lui aurez confié pour ENSUITE, lui appliquer les modifications de votre choix.

Comprendre qui fait quoi ! C’est là que les choses deviennent intéressantes justement ! Après une analyse structurelle du matériel sonore que vous lui aurez confié, Fission mettra à votre disposition différents outils pour le resculpter / remodeler. La fenêtre principale est segmentée en 3 parties. Chaque section est activable (ou non), et sera dévolue à une fonction bien précise. La première partie (Transient Effects), vous donnera accès à 6 effets de transitoires.

On y retrouve un Delay synchronisable au tempo, un Tap Delay lui aussi synchronisable mais qui sera particulièrement utile des délais appliqués à des rythmiques par exemple. Le paramètre « Dynamics » pourra combiner un compresseur / limiteur et un expandeur / gate. > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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> BANC DE TEST / EVENTIDE FISSION

Le phaser pourra quant à lui être contrôlé via un LFO ou une enveloppe, et la Réverbe vous donnera la possibilité de jouer avec les espaces sans pour autant avoir à être confronté à un phénomène de Slap Back. Pour en finir avec cette section, un Gate + EQ a lui aussi été intégré. Il s’agit en fait

d’un Gate suivit d’un égaliseur 3 bandes. Le bouton « Warp » va vous permettre d’obtenir des effets similaires à un Tap Echo ou un Glide. Vous pourrez également verrouiller ou non le tempo. En désactivant cette option, vous pourrez obtenir des effets de polyrythmies parfois très intéressants.

«Structural Split» Cette seconde section sera dédiée à l’analyse structurelle du son. Un code couleur permet de distinguer la partie transitoire (en bleu) de la partie tonale (en vert). Un slider baptisé « Focus » sera dévolu à l’ajout / réduction du nombre de transitoires ou d’éléments de tonalité. La fonction « Source Type » vous permettra de sélectionner le type de matériel sonore à analyser pour une plus grande justesse dans le résultat final.

Deux boutons « Smoothing » et « Trans Decay » viennent parfaire la panoplie de fonctionnalités disponibles dans cette section. Le premier aura une influence sur la vitesse de décision de l’algorithme d’analyse. Alors à quoi cela va bien pouvoir nous servir me direz-vous ? Et bien tout simplement à supprimer ou encore lisser certaines transitoires. Le second bouton quant à lui, va jouer sur le flux

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des transitoires avec pour effet de préserver l’énergie de votre source audio. Vous arriverez même à donner plus de corps à vos queues de transitoires. Notez qu’une fois désactivée, cette section va transformer le slider « TRANS » en « SEND », ce qui veut dire que ce dernier servira à envoyer plus de transitoires ou plus de tonalité vers les sections concernées.

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> BANC DE TEST / EVENTIDE FISSION

«Tonal Effects»

Troisième et dernière section, ici vous profiterez de 7 effets distincts avec : ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

un compresseur / Limiteur un Chorus multi-voix avec modulation aléatoire un EQ 3 bandes un Delay synchronisable au tempo une réverbe un pitchShift à 3 voix très pratique pour accorder une batterie, créer des harmonies, etc. un Tremolo pilotable par un LFO conjointement avec une Envelope

Et concrètement ça donne quoi ? C’est en conditions réelles d’utilisation qu’on arrive finalement à ressentir les premières impressions. Vous avez certainement fait la mauvaise expérience (comme beaucoup d’autres, et moi le premier), de tester des outils qui sur le papier tenaient toutes les promesses mais qui dans les faits, n’assuraient pas le dixième de ce qu’ils avançaient. De ce côté là, chez Eventide on ne s’est pas foutu du monde ! Il aurait été vraiment de mauvais goût qu’il en soit autrement quand on connaît le pédigrée de la marque ! Bref, c’est en jouant avec que j’ai pris toute la dimension du produit. En terme de sound-design, on s’aperçoit assez rapidement qu’il

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est possible d’obtenir quelque chose de très original. Au premier abord, et aussi bizarre que cela puisse paraître, Fission pourra s’appliquer avantageusement sur des voix pour ajuster certaines subtilités (réduction d’emphase ou de sibilance), à des choses beaucoup plus drastiques comme le passage d’une voix très puissantes à de simples murmures. L’utilisation de plusieurs instances de Fission pourra également vous amener à des résultats particulièrement créatifs. Vous pourrez ajuster de façon indépendante les éléments de tonalité et de transitoire pour effectuer une sorte de morphing.

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> BANC DE TEST / EVENTIDE FISSION

Dernier détail qui a marqué ce test : Fission ne façonnera pas les transitoires comme c’est le cas pour un outil standard du même genre. Le plug-in va plutôt séparer les transitoires pour ensuite en ajuster les éléments de tonalité et de transitoire.

CONCLUSION Finalement, Fission porte très bien son nom, et vous ouvrira les portes d’un nouveau monde (que vous soyez ingénieur du son ou sound-designer). Inaugurant un concept novateur mais aussi particulièrement créatif, ce plug-in trouvera sa place dans différents contextes mais surtout vous fera bénéficier de perspectives de traitements encore jamais vues dans le monde de l’audio. Capable d’opérer dans des situations très diverses, cet outil risque fort de devenir rapidement le prolongement de votre inspiration. Proposé à 179€ / 179$, Fission représente une excellence affaire eu égard aux prestations dont il est capable. Un MUST HAVE, sans l’ombre d’un doute !

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

le concept novateur et créatif la variété des traitements disponibles l’empreinte CPU plutôt contenue les possibilités de sound-design la qualité des effets proposés

Inconvénients ▪▪ rien à dire !

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> BANC DE TEST / EVENTIDE FISSION

Démo Eventide Fission Cliquez sur l’image ci-dessous pour lancer la vidéo

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> BANC DE TEST / EVENTIDE FISSION

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

JOSHUA BELL VIOLIN UN STRADIVARIUS DANS VOTRE DAW ! NOUS AVIONS DÉJÀ EU L’OCCASION DE TESTER L’EXCELLENT BUNDLE BAPTISÉ INTIMATE SOLO STRINGS D’EMBERTONE. CE DERNIER NOUS AVAIT D’AILLEURS FAIT FORTE IMPRESSION. AUJOURD’HUI, L’ÉDITEUR NOUS REVIENT AVEC UNE TOUTE NOUVELLE LIBRAIRIE DÉDIÉ AU VIOLON LE PLUS MYTHIQUE DE L’HISTOIRE DE LA FACTURE INSTRUMENTALE : UN STRADIVARIUS. MAIS ATTENTION, S’ATTAQUER À UN TEL MONUMENT N’EST PAS CHOSE FACILE, ET LE DROIT À L’ERREUR N’EST MÊME PAS ENVISAGEABLE. VOYONS UN PEU SI CETTE LIBRAIRIE TIENT TOUTES SES PROMESSES ;-)

Un peu d’histoire ... JOSHUA BELL VIOLIN

Spécifications : Librairie du violon Stradivarius joué par Joshua Bell au format Kontakt. 8,86 Go. Compatibilité : Kontakt 5.4.1 mini (version full), Player 5.6.8 (version gratuite), NKS. Tarif : 199€.

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Antonio Giacomo Stradivari était un luthier italien d’exception, mondialement connu, né à Crémone en 1644. Doté d’un savoir-faire qui encore aujourd’hui force l’admiration, il aura produit une quantité impressionnante d’instruments. Jugez-en plutôt : 600 violons, 50 violoncelles mais aussi 12 altos et même 3 guitares. Près de trois siècles après sa mort (en 1737), ses réalisations font toujours rêver les instrumentistes du monde entier. Reste que pour s’offrir ce « Saint Graal », il vous faudra débourser plusieurs millions d’Euros.

Un violon pas comme les autres … L’instrument dont s’est servi l’éditeur est exceptionnel à plus d’un titre. Outre une paternité qui en fait sans conteste un véritable chef d’oeuvre, son histoire est elle aussi exceptionnelle. Le Stradivarius « Huberman » (c’est ainsi qu’il a été baptisé) est certainement l’exemplaire le plus célèbre. En effet, ce dernier a été dérobé deux fois à son ex propriétaire (le violoniste polonais Bronislaw Huberman).

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

Pendant près de 50 ans, l’instrument n’a plus fait parler de lui et beaucoup pensaient qu’il serait définitivement perdu. Mais l’histoire fera resurgir le fameux violon, grâce à l’épouse du violoniste Julian Altman qui était l’auteur du vol et qui s’est confié à elle sur son lit de mort. Après sa disparition, sa veuve fit authentifier l’instrument et pris contact avec les autorités compétentes. L’instrument fut finalement vendu au célèbre violoniste Norbert Brainin qui lui aussi, revendit le précieux

instrument à un investisseur qui souhaitait en faire une pièce de musée. C’est là que Joshua Bell fit son entrée dans l’histoire de ce violon. Ne pouvant se résoudre à voir un tel instrument se taire à jamais, il acheta le Stradivarius pour la modique somme de 4 millions de dollars (une paille quoi !). C’est ainsi que le Stradivarius « Huberman » devint l’instrument principal de ce soliste de légende. Belle histoire non ? ;-)

Joshua Bell : une véritable légende ! A violon d’exception, instrumentiste d’exception ! De ce point de vue, Embertone n’a pas fait de détail en s’offrant les service d’une référence en la matière : Joshua Bell. Récompensé par un Grammy, cet artiste multi-facettes a enregistré près de 40 CDs du répertoire classique, mais aussi participé à de nombreuses bandes originales de films oscarisées. Vous l’aurez compris, seule une collaboration de prestige pouvait tirer partie d’un instrument aussi mythique !

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

Une librairie pour tous ! Bien souvent, les librairies haut de gamme sont réservées aux possesseurs de versions complètes de Kontakt. Ici, il est important de le souligner, l’éditeur a voulu permettre à tous de pouvoir profiter de Joshua Bell Violin. Les heureux utilisateurs de la version gratuite de Kontakt (Player), pourront donc sans aucune restriction, bénéficier « des bienfaits sonores » de ce Stradivarius de plus de 300 ans.

Une interface aux petits oignons ! C’est un atout supplémentaire non négligeable : Joshua Bell Violin offre une interface utilisateur non seulement de toute beauté (l’aspect global est très classieux), mais aussi d’une efficacité redoutable. En effet, je ne cesse de le répéter, on apprécie la GUI d’un produit à son accessibilité. Ici tout a été pensé pour vous faciliter la vie et donc l’usage de cette librairie. Différentes pages de l’interfaces vous permettront de naviguer parmi les nombreux réglages disponibles, afin de les ajuster plus finement.

Et maintenant on ouvre le capot ! Une fois installée, on s’aperçoit que la librairie ne pèse pas si lourd que ça (un peu moins de 9 Go). C’est très raisonnable quand on sait que de nos jours, le moindre instrument virtuel sérieux fait facilement 15 ou 20 Go. N’ayant pas d’apriori sur ce genre de détail, j’entrepris avec une certainement impatience, de voir (ou plutôt d’entendre), ce que Joshua Bell Violin avait dans le ventre. Et de ce point de vue là, je n’ai vraiment pas été déçu ! Dès les premières notes on est impressionné par la qualité sonore. Les transitions sont impressionnantes de réalisme (c’est pourtant là que bien souvent le bas blesse). Le script maison développé par Embertone n’est sans doute pas étranger à sa redoutable d’efficacité. J’apprécie toujours de jouer en live les produits qui me passent entre les mains, et ici, une grande partie des articulations sont détectées à la vitesse de l’éclair on fonction de votre jeu sur le clavier. Je reste encore aujourd’hui stupéfait par les progrès réalisés par certains éditeur en l’espace de si peu de temps. Pour atteindre un tel niveau de « legato » (True Legato), on peut facilement imaginer le travail considérable qu’il a fallu fournir lors de l’enregistrement des échantillons de cette librairie. D’ailleurs, Embertone a poussé le bouchon si loin, que vous pourrez profiter de 12 styles de jeu différents (Bow change, Slur, Portamento, Staccato, Spiccato, Tremolos, trilles, harmoniques, etc), avec pour chacun d’eux, des variations de vitesse mais aussi de dynamique ajustables via votre molette de modulation. > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

La discipline avant tout ! Les articulations sont toutes organisées suivant un code couleur précis, afin que vous puissiez d’un simple coup d’oeil, identifier qui fait quoi. Petit bonus (si vous êtes l’heureux possesseur d’un périphérique de la série Komplete Kontrol ou Maschine), sachez qu’Embertone supporte désormais le format NKS. Ainsi vous pourrez voir directement sur votre clavier les différentes assignations de keyswitches avec le code couleur correspondant, mais aussi profiter de l’intégration des différentes fonctions de la librairie via les éléments de contrôle proposés par les périphériques de Native Instruments. Concernant les différentes couleurs justement, la répartition se fait de la manière suivante :

▪▪ Le bleu est réservé aux notes qu’il vous sera possible de jouer. Vous disposerez d’une étendue allant du Sol 2 ou Sol 6 (étendue correspondant à celle de l’instrument luli-même). ▪▪ Le jaune représente un keyswitch momentané. J’entends par là qu’il vous faudra maintenir ce dernier pour pouvoir bénéficier de l’articulation escomptée. ▪▪ Le vert lui correspond à un keyswitch instantané. Dès que vous appuierez sur celui de votre choix (et que vous le maintiendrez), une articulation sera automatiquement assignée et ne sera interrompue qu’une fois ce dernier relâché. Petit détail important, une fois relâché, c’est le dernier keyswitch rouge sélectionné qui s’appliquera. ▪▪ Le rouge vous permettra de changer d’articulation en sélectionnant le keyswitch de votre choix. Une simple pression suffira contrairement aux keyswitches jaunes par exemple, qui nécessitent eux, le maintien de la note pour que l’articulation soit produite.

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En cliquant sur le « globe central », vous pourrez accéder aussi bien aux différentes articulations, mais aussi à la possibilité de modifier le positionnement de l’archet lorsqu’il vient au contact des cordes (Sordino, Sul Pont, et Sul Tasto). On s’aperçoit finalement que rien n’a été laissé au hasard, ce qui permet d’obtenir une librairie et un instrument virtuel de très grande qualité ! Reste que les « lauriers de la gloire » sont à partager avec l’instrumentiste qui a permis de capter les

qualités sonores de l’instrument. Vous comprendrez aisément qu’avoir la voiture de Michael Schumacher ne ferait pas de vous un pilote capable de battre le record du tour !;-) Et bien c’est finalement la même chose lorsqu’il s’agit d’enregistrer un instrument quel qu’il soit. Joshua Bell (propriétaire de ce superbe Stradivarius), a su tirer la quintessence de son violon, et ça s’entend ! Pour l’anecdote, Embertone s’est alloué les services d’un lieu mythique : le studio A d’Avatar à New York.

Vous aurez certainement noté que 3 annotations figuraient dans la partie basse de l’interface. Ces 3 onglets vous permettront d’accéder à des panneaux de contrôle distincts. Jetons-y un coup d’oeil justement ! Le premier (« Character »), va vous donner la possibilité d’interagir sur deux éléments importants du son : la tonalité (« Tone »), et l’espace dans lequel il va pouvoir évoluer (« Space »). Le premier vous permettra de choisir parmi 7 sonorités distinctes, allant de la sonorité la plus sombre, à la plus brillante et délicate. Quant à la section « Space », elle sera entièrement dédiée à la sélection d’un environnement via lequel votre violon pourra s’exprimer. Si dans bien des cas, les effets intégrés sont de qualité moyenne, force est de constater qu’Embertone a su soigner aussi cet aspect avec 8 espaces différents allant du simple studio à la cathédrale en passant par différentes salles de concert.

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

Le second onglet baptisé « Intuition » m’a laissé de prime abord plus perplexe. Mais en y regarde un peu plus près, on s’aperçoit qu’il fait référence à deux éléments différents : l’humanisation et l’automation. 7 paramètres relatif à l’instrument lui-même sont disponibles. Vous pourrez y ajuster les variations de l’archet au contact des cordes, mais aussi celles du vibrato, jouer sur la dynamique du mouvement de l’archet, la justesse de plusieurs paramètres (pitch, attaque, etc), mais aussi la vitesses des attaques de jeu Multi-Stop. Si vous êtes du genre à « chercher la petite bête » sur certains détails, Joshua Bell Violin satisfera les plus pointilleux ;-) Comme dans toutes les librairies au format Kontakt, un certain nombre de Keyswitches ont été assignés par défaut. Ainsi vous pourrez sélectionner le style de jeu de votre choix, mais aussi modifier les commandes CC, la vélocité, la vitesse de jeu, le pitch bend et beaucoup d’autres paramètres. D’ailleurs, l’onglet « Control » va vous laisser le loisir d’effectuer vos propres assignations pour que les éléments de contrôle disponibles puissent être utilisés comme bon vous semble.

One more thing ? Comme si cela ne suffisait pas, Embertone a inclus un dernier panneau de contrôle via lequel vous aurez accès à différents éléments comme : le « Round-Robin », la possibilité d’activer / désactiver le Legato, mais aussi modifier le release des échantillons ou encore supprimer la résonance des pizz. La vitesse du vibrato pourra également être modifiée. Une table de dynamique (Dynamics Table) vous donnera l’opportunité de définir l’étendue, mais aussi la courbe de dynamique qui sera appliquée aux échantillons.

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

CONCLUSION Avec cette librairie, Embertone frappe fort deux fois. Tout d’abord avec la possibilité de disposer d’un violon d’exception dans votre DAW favori (ce qui n’est pas rien). Certes ça n’est pas le premier du genre (en effet l’éditeur Garritan et son instrument virtuel « Stradivari Solo Violin » a l’antériorité puisque sorti bien avant). Mais en terme de sonorités et de jouabilité, Joshua Bell Violin est à ce jour ce que j’ai pu tester de mieux. Le script développé par l’éditeur est redoutable d’efficacité en jeu Live et vous fera profiter d’un rendu encore jamais atteint par le biais d’un instrument virtuel. Si

l’Intimate Solo Strings était une réussite, Joshua Bell Violin repousse encore un peu plus loin les limites d’une librairie virtuelle dédiée au violon solo. Dernier point important : le prix. Quand on voit ce qu’offre le package global de cette librairie, on pourrait s’attendre légitimement à ce que Joshua Bell Violin coûte un bras (voir les deux). Et bien que nénni ! C’est même plutôt bon marché, eu égard à la qualité du produit ! En effet, vous pourrez vous l’offrir pour la somme de 199€ seulement ce qui reste une excellente affaire.

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Un stradivarius joué par un musicien de renom La qualité sonore à tomber ! La variété des articulations proposées Une interface simple et très bien pensée Les possibilités de customisation des contrôleurs Le prix étonnement bas pour cette qualité ! Les effets intégrés de bonne facture Compatibilité NKS assurée

Inconvénients ▪▪ Euh … Vous plaisantez-là ? :)

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

Démo Joshua Bell Violin (Cliquez sur l’image ci-dessous pour lancer une vidéo)

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> BANC DE TEST / JOSHUA BELL VIOLIN

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> BANC DE TEST / SYNTHMASTER ONE

SYNTHMASTER ONE L’HÉRITIER DU BOSPHORE ! KV331 AUDIO A PRÉSENTÉ IL Y A PLUSIEURS MOIS DE CELA, L’INSTRUMENT VIRTUEL SYNTHMASTER ONE. DÉCOULANT DE SON CÉLÈBRE AINÉ (SYNTHMASTER), L’ÉDITEUR TURC A VOULU CETTE VERSION PLUS ACCESSIBLE (CERTAINS DIRONT MÊME PLUS « SIMPLISTE »), MAIS TOUTE AUSSI RICHE EN TERME DE FONCTIONNALITÉS ET DE SONORITÉS. MAIS QUE VAUT RÉELLEMENT CETTE NOUVELLE MOUTURE ? ET BIEN C’EST CE QUE NOUS ALLONS TENTER DE DÉCOUVRIR GRÂCE À CE BANC DE TEST !

Un ADN bien trempé ! KV331 AUDIO SYNTHMASTER ONE

Spécifications : Synthé virtuel à table d’ondes. Compatibilité : MAC/PC, (32 et 64 bits) Formats supportés : Compatible VST, Audio Unit Tarif : 79€ seulement.

En développant SynthMaster One, l’éditeur ne partait pas d’une feuille blanche. En effet, étant déjà à l’origine du fameux SynthMaster (premier du nom), l’équipe de KV331 Audio aurait eu bien tort de ne pas en reprendre les atouts. C’est d’ailleurs ce qu’il advint puisque SynthMaster One reprend le moteur sonore de son grand frère, tout en lui ajoutant de toutes nouvelles fonctionnalités. Plusieurs éléments montrent bien l’évolution de ce tout nouveau produit par rapport à son glorieux aîné : une interface entièrement revue et bien plus accessible, la présence de synthèse à table d’ondes, ainsi qu’une librairie gargantuesque de presets.

Une architecture semi-modulaire. Les caractéristiques du SynthMaster One parlent d’elles-mêmes puisque chaque instance du plug-in pourra bénéficier de 2 oscillateurs et de 2 sub oscillateurs.

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Les 2 oscillateurs sont stéréo et pourront profiter de 16 voix « unison ». En faisant appel à différents paramètres (« voices mix », « detune curve », « detune spread », etc), chaque oscillateurs pourra générer des sonorités de type « supersaw » particulièrement riches. Les sub oscillateurs pourront se connecter aux oscillateurs de 5 façons différentes ce qui vous laissera de nombreuses possibilités comme les utiliser comme simples sub oscillateurs ou encore, par le biais de modulations complexes (Modulation en anneaux, Modulation par amplitude, Modulation de phase, ou Modulation de fréquence). En complètement, vous profiterez également de 2 filtres, 4 enveloppes ADSR, et de 2 LFOs. Au passage, sachez que les 4 catégories de filtres ont été développées en faisant appel à la technologie dite « Zero Delay Feedback Filters ». Grâce à une sélection de paramètres spécifiques, vous pourrez facilement obtenir un son analogique grâce aux filtres intégrés. Autrement dit, vous aurez largement de quoi faire !

Tous à table ! C’est une nouveauté majeure qui distingue le dernier né de la famille, de son ainé le SynthMaster. C’est d’ailleurs un apport suffisamment conséquent pour que vous puissiez atteindre de nouveaux horizons en terme de sound-design. Si vous êtes un utilisateur du célèbre Sylenth 1 de Lennar Digital, vous lui trouverez de grosses similitudes. Même au niveau du layout, SynthMaster One s’en inspire avec un même positionnement des différents éléments. Contrairement à son aîné, SynthMaster One vous donne l’opportunité d’importer vos propres fichiers wave (s’ils contiennent des tables d’ondes), et de pouvoir les réutiliser dans vos projets. Outre cette possibilité, SynthMaster One est dores et déjà proposé avec une librairie plus que conséquente !

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Un Step Arpeggiateur / séquenceur intégré !

SynthMaster One propose d’entrée de jeu un step arpeggiateur à 16 pas. Chaque pas de l’arpeggiateur pourra bénéficier de ses propres paramètres comme sa propre vélocité, la longueur de note, le slide, etc. On retrouve également un certain nombre de modes classiques d’arpeggiateur (Up, Down, UpDown, etc) qui pourra dans la majorité des cas vous permettre d’obtenir le résultat souhaité. Un

petit séquenceur est également proposé (même s’il s’avère plutôt minimaliste). En réalité il vaut mieux le considérer comme une solution d’appoint qui vous permettra de l’inclure dans votre DAW favori pour par exemple, bénéficier des différents modes d’accords (Chords) et d’arpèges. De toutes les façons, vous ne pourrez pas lui en demander plus. Petit bémol : la fenêtre de l’arpeggiateur est vraiment ridiculement petite à mon goût. En testant le logiciel, j’ai très vite trouvé ça vraiment « tout rikiki », ce qui est vraiment dommageable parce qu’on arrive à se faire rapidement plaisir avec (pourquoi ne pas utiliser toute la surface d’affichage au lieu de la moitié?)! Peut-être qu’il serait bon d’envisager la possibilité d’une fenêtre désolidarisable pour plus de souplesse dans son utilisation.

Quand le tuning passe par la Scala ! Et non il ne s’agit pas du célèbre théâtre d’opéra Milanais, mais bien du logiciel permettant d’expérimenter différents accordages (tuning) se rapportant au domaine musical. Alors vous allez me dire : « mais qu’est-ce que ça vient faire dans cet article ? ». Et bien sachez justement que les fichiers générés par cet utilitaire pourront être importés dans SynthMaster One. Vous pourrez même profiter d’un accordage différent pour chaque preset (au lieu que ce dernier soit appliqué de façon globale par exemple). Quand on sait ce qu’il est possible d’envisager musicalement avec l’application (échelles microtonales, macrotonales, etc), on se dit qu’une porte supplémentaire pourra s’ouvrir à vous en terme de créativité.

Tu me fais de l’effet ! L’éditeur n’a pas mégoté sur la question avec pas moins de 11 effets intégrés. Au premier coup d’oeil, on ne dirait jamais qu’il y en a autant puisqu’il faut en réalité, faire un clic droit sur un effet pour accéder à un menu déroulant qui les listera tous. Au programme : distorsion, LoFi, Phaser, Compresseur, Vocodeur, Tremolo, Reverbe, Chorus, Ensemble, Délai, et EQ 6 bandes. Disposer d’un tel choix ne pourra que satisfaire les plus exigeants et simplifier la création de sonorités dans SynthMaster One (il n’est jamais très constructif de devoir faire des allers / retours entre un synthé virtuel et des effets externes dans un DAW). > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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Vous en voulez encore ? Dans la partie inférieure de la fenêtre, vous retrouverez 2 matrices de modulation, lesquelles présentent une certaine particularité. Vous pourrez en effet, faire un drag and drop (glisser / déposer), des paramètres à moduler. Généralement habitué à utiliser une matrice, je dois reconnaître qu’on s’y fait rapidement et que ce mode opératoire est plutôt simple et efficace. On accède en cliquant sur le bouton « Settings », à la fonction « background noise ». Je me suis interrogé sur sa présence et

sur son intérêt, et finalement, je me suis aperçu qu’il s’agissait d’une modélisation de circuits analogiques. 4 règlages vous seront proposés avec « Off » pour la désactivation de ce paramètre, mais aussi « Analog Fate Hiss », « Analog BassTation Hiss » et « Analog Miny20 Hiss ». Ici l’annotation « Noise » n’est pas vraiment appropriée selon moi puisqu’il s’agit plus d’un « esprit » (celui des machines ayant servies pour offrir ces modélisations), qu’à un bruit à proprement parler.

De petits détails qui font la différences. C’est à mon sens un point d’ergonomie qui méritait d’être souligné : la possibilité de modifier les courbes graphiques par un simple « cliquez – maintenez - déplacez ». De nombreuses courbes présentes sur l’interface sont modifiables d’un simple clic de souris. C’est à l’usage qu’on se dit qu’une chose aussi simple vous fait gagner du temps et offre une approche simplifiée et donc plus efficace dans la création / modification de sonorités.

Et si on écoutait tout ça ? Bien au delà du simple énoncé de toutes ces considérations techniques, vous devez vous demander si le ramage se rapporte au plumage ! Avant de trancher sur la question, sachez que l’éditeur a mis le paquet en proposant pas moins de 750 presets ! Les premières impressions sont d’ailleurs assez saisissantes puisque ça sonne d’enfer ! Finalement ça n’est qu’à moitié étonnant puisque KV331 Audio a fait appel à une multitude de sound-designers de classe mondiale (Arksun, Vandalism, Xenos Soundworks, Vorpal Sound, Nori Ubukata, Rob Lee, etc), pour achalander la bibliothèque sonore de son SynthMaster One. > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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Globalement, c’est très inspirant, et ce sur une grande variété d’instruments. On retrouve même des similitudes (signature sonore), communes avec le Sylenth 1 de Lennar Digital. Si vous évoluez dans le milieu de la musique électronique (tous styles confondus), vous ne serez jamais déçus. Reste qu’en dehors de ses terrains conquis, le SynthMaster One n’en reste pas moins très attachant (et à plus d’un titre !). On s’attend parfois à une consommation déraisonnable des ressources de nos machines. Ici c’est justement l’inverse : SynthMaster One reste particulièrement sobre, ce qui est une bonne chose !

CONCLUSION KV331 Audio propose avec le SynthMaster One, un excellent produit, aussi bien au niveau de la qualité sonore qu’au niveau des fonctionnalités disponibles. Si vous êtes déjà l’heureux possesseur d’un Sylenth 1 vous n’aurez peut-être pas interêt à jeter votre dévolu sur la dernière création du développeur turc. Pour le reste, je ne rentrerai pas dans les considérations / comparaisons qui n’ont pas de réel intérêt. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’affirmer que tel synthé sonne « plus froid, plus clean » (ou autres), n’a de sens que dans l’esprit de celui qui exprime son opinion. Certes, nous avons tous nos propres références et nos propres affinités musicales, et par conséquent, nous avons égale-

ment développés notre « palet musical » grâce aux machines / logiciels que nous avons eu l’occasion d’utiliser. Par souci d’honnêteté (ce qui me semble plus « équitable » finalement), je dirais que SynthMaster One reste un excellent instrument virtuel capable de produire des sonorités d’une grande richesse, et qui pourrait même (pour bon nombre d’entre nous), devenir une pièce maîtresse de votre arsenal sonore. Mais la force du SynthMaster One réside également ailleurs. En effet, proposé à seulement 79$ (et même à 39$ pendant le mois de novembre 2017), c’est à notre humble avis, une affaire qu’il ne faudra laisser passer sous aucuns prétextes !

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

le son les fonctionnalités disponibles l’interface simplifiée les effets intégrés les possibilités de modulations le rapport qualité / prix excellent !

Inconvénients ▪▪ à ce prix-là, rien du tout !

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Démo SynthMaster One Cliquez sur l’image ci-dessous pour lancer la vidéo

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SPITFIRE SYMPHONIC STRINGS EVOLUTIONS L’ÉDITEUR A AJOUTÉ DERNIÈREMENT À SON CATALOGUE, UN TOUT NOUVEAU PRODUIT BAPTISÉ « SPITFIRE SYMPHONIC STRINGS EVOLUTIONS ». BÉNÉFICIANT DE LA TECHNOLOGIE MAISON « EVO GRID » BASÉE SUR UN « MOTEUR D’ÉVOLUTION SONORE », CETTE TOUTE NOUVELLE LIBRAIRIE VOUS PROMET DE CRÉER À PARTIR D’ARRANGEMENTS TRÈS SIMPLES, UNE MUSIQUE PARTICULIÈREMENT SOPHISTIQUÉE. EST-CE QUE LE CÉLÈBRE ÉDITEUR ANGLAIS A TENU ENCORE UNE FOIS DE PLUS SES PROMESSES ? C’EST CE QUE NOUS ALLONS VOIR DANS CE BANC DE TEST !

Répondre aux besoins des compositeurs avant tout ! SYMPHONIC STRINGS EVOLUTIONS

Spécifications : Librairie de cordes au format Kontakt. 27,7 Go soit 4703 échantillons au total. Compatibilité : Kontakt 5 (version complète), Kontakt 5 Player (version gratuite), NKS. Tarif : 309€

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Les progrès techniques ont indéniablement repoussé les limites de l’orchestres symphoniques virtuelles. Mais certains éditeurs (et en particulier Spitfire Audio), ont développé de nouvelles approches pour produire de la musique. Comme vous le savez certainement, les aspects les plus complexes de la composition en MAO sont sans hésitations la réalisation de transitions progressives permettant de passer d’un état à un autre. Fort de ce constat, l’éditeur anglais a développé le concept « Evo Grid » et sa « grille magique » pour venir en aide aux compositeurs les plus exigeants.

Spitfire Symphonic Strings Evolutions : l’héritier ! Les premières versions d’Evo Grid (v1 et 2), avaient bouleversé la façon dont les compositeurs travaillaient avec des articulations de cordes longues. Le principe de la grille reste très simple : l’éditeur a enregistré pour chaque articulation un certain nombre de notes (plus ou moins longues), mais qui évoluent au fil du temps sur votre clavier.

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Ainsi vous pourrez assigner différentes évolutions (appelées aussi Evos) à différents registres. Ainsi Spitfire Audio offre de nouvelles possibilités à ses utilisateurs, en leur proposant un instrument à part entière, capable de façonner dynamiquement (et au fil de votre jeu), les échantillons qui seront joués.

Une librairie d’envergure ! Fidèle depuis toujours à Kontakt de Native Instruments, sachez que « Spitfire Symphonic Strings Evolutions » sera également accessible à la version Player (donc gratuite) du célèbre logiciel. Depuis toujours, l’éditeur met un point d’honneur à ce que ses produits soient (autant que possible), compatibles avec Kontakt Player. Pour le reste, c’est du Spitfire Audio tout craché ! Point de librairie au rabais, c’est caviar pour tout le monde, ou rien ! On se retrouve donc avec une librairie pesant près de 28 Go (27,7 Go pour être précis), mais il vous faudra disposer du double, soit 55,4 Go, pour que le produit puisse être installé. Il vous faudra bien ça pour pouvoir profiter des quelques 4703 échantillons mis à disposition par l’éditeur.

Evo Grid : la grille du bonheur !

Au premier abord, l’interface graphique pourrait paraître un peu complexe voir même abstraite. Mais rassurez-vous, quand on y regarde de plus près, il n’en est rien ! D’ailleurs toute ressemblance avec le mythique synthé VCS3 d’EMS ne serait vraiment pas fortuite ! Et pour cause, l’éditeur anglais s’en est inspiré pour développer l’Evo Grid. Pour le reste, Spitfire Audio a orchestré toute une série « d’évolutions » (Evos) lesquelles sont toutes constituées de très longues notes qui changent dans le temps. Ensuite, l’éditeur à enregistré ces mêmes orchestrations en partant des registres les plus bas

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au registres les plus haut. C’est ainsi qu’a pu naître cette toute nouvelle librairie. Mais ça ne s’arrête pas là ! En effet, Spitfire Audio a intégré sa fameuse grille (Evo Grid), laquelle travaille sur deux axes (X et Y). Horizontalement, vous disposerez au choix de différentes évolutions (48 au total), et verticalement, de notes (Notes centre) sur une plage donnée. N’allez pas penser que cette librairie ne propose qu’une étendue de 12 notes ! L’annotation « Note Centre » n’étant pas très explicite, sachez qu’en cochant la case correspondante, pour chaque note de la grille, vous bénéficierez en réalité de 5 notes. Exemple : en cochant la case A4 (donc le La au 4ème octave), vous pourrez jouer également le Sol 4, Sol# 4, le La 4, le La# 4 et le Si 4. La note sélectionnée sur la grille est toujours à distance d’un ton de la note la plus basse et la plus haute de sa propre étendue. C’est un concept qui peut paraître compliqué au prime abord, mais qui prend tout son sens.

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En effet, si l’éditeur avait notifié toute les notes disponibles sur la grille, vous seriez dans l’obligation de scroller de façon incessante sur la grille, ce qui n’est pas très heureux niveau workflow. 3 autres paramètres faisant référence aux effets «(FX), au volume (Vol) et au panoramique (Pan) ont leur place parmi les réjouissances. Côté utilisation, c’est simple comme un loto ! Vous cliquez sur le ou les points de votre choix sur la grille en choisissant votre Evo, puis sur ceux qui correspondent aux notes que vous souhaitez jouer. Vu le nombre de points disponibles sur la grille, je vous laisse imaginer la multitude de combinaisons possibles ! Toutes les Evos sont répertoriées par sections avec un code couleur spécifique : ▪▪ Jaune pour « traditional » ▪▪ Bleu pour « episodic » ▪▪ Rouge pour « extreme » Spitfire Audio a eu également la bonne idée de vous assister dans le choix des Evos / Notes, en incluant une fonction de randomisation très pratique et parfois bien utile. Vous pourrez laisser le système choisir pour vous en faisant une sélection totalement aléatoire, mais aussi restreindre la randomisation à une section en particulier. Deux autres options permettront quant à elles, de ne randomiser que ce qui est visible sur la grille dans l’interface ou encore uniquement par colonne.

Micros, contrôleurs et effets ! Comme dans tous les autres produits de la marque, Spitfire Audio a intégré plusieurs positions de micros (3 au total), des contrôleurs pour ajuster la dynamique (Dynamics) mais aussi l’expression. On retrouve la traditionnelle enveloppe ADSR, ainsi que 3 effets / modulateurs intégrés (Reverb Delay et Tape Saturator). On retrouve du Midi Learn un peu partout ce qui vous laissera le loisir d’assigner comme bon vous semble, n’importe quelle fonction à l’élément physique de votre choix. Petit détail intéressant, l’éditeur vous permet également d’affecter le signal de chaque micro à une sortie spécifique de Kontakt. C’est une possibilité qui vous permettra si besoin, de faire passer le signal dans des traitements additionnels (ça peut toujours être utile).

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Qui peut le plus peut le moins ! Outre la précieuse grille proposée par cette librairie, Spitfire Audio a également pourvu son produit de deux autres répertoires baptisés « Curated presets » et « Individual evolutions ». Le premier vous propose une sélection maison concoctée par l’éditeur, et le second (comme son nom l’indique), vous permettra de disposer des Evos individuelles. Après tout, pourquoi charger la grille complète avec tous les éléments disponibles si vous n’en avez pas vraiment besoin ? D’ailleurs niveau ressources, votre machine vous en sera certainement reconnaissante ! Mais dans ce cas de figure, vous ne pourrez profiter de la grille. Seule une interface simple bénéficiant des différentes positions de micros, de quelques contrôleurs (dynamics, Reverb, Expression), et de la fonction « Round Robins » sera disponible.

À l’épreuve des oreilles … Quand un tout nouveau produit rencontre une librairie phare, on peut se dire en toute légitimité qu’un tout nouveau bijou devrait en sortir. C’est le cas ici ! Spitfire Audio a su judicieusement compiler son savoir-faire incontestable en terme de qualité sonore, mais aussi y adjoindre un moteur tel que celui du concept Evo Grid. Qu’on ne me parle pas d’une pseudo compilation car nous n’en sommes pas là. L’éditeur anglais n’a pas cédé à la facilité et nous propose un vrai produit « tout neuf » qui apporte une véritable plus value en terme de création. La grande difficulté de certaines compositions, réside bien souvent dans la réalisation de transitions qui font à la fois illusion de part leur qualité sonore, mais aussi leur faculté à produire l’effet suffisant pour à la fois occuper l’espace sonore,

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mais aussi souligner sans trop en faire, l’ambiance à illustrer. La grande variété des articulations, des ambiances, etc, contribuera à vous assurer un rendu qui bluffera celui qui aura l’occasion d’écouter le fruit de votre travail. Outre les qualités que je viens de souligner, sachez qu’un tel outil vous fera gagner un temps précieux (surtout si vous êtes toujours sur le fil avec des dead-line ultra-serrées). En deux temps trois mouvements, vous produirez avec « Spitfire Symphonic Strings Evolutions », ce que vous mettriez des heures à obtenir avec d’autres outils. Si la prise en main peut-être déroutante au prime abord, après quelques essais, vous prendrez rapidement la mesure des capacités de cette librairie.

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CONCLUSION Spitfire Audio nous sort encore une fois une bien belle pépite (décidément c’est une habitude) ! Capable de produire des textures d’une très grande qualité mais aussi d’une très grande richesse, Spitfire Symphonic Strings Evolutions s’appuis sur une librairie sonore de haut vol (Spitfire Symphonic Strings), en boostant ses atouts du moteur maison « Evo Grid ». Le résultat ? Un outil de création puissant et doté d’un potentiel de production très important (les combinaisons possibles

sont impressionnantes). Même si ce produit pourrait dans un certain contexte se suffire à lui-même, je vous laisse imaginer ce qu’il pourrait donner, couplé à d’autres banques symphoniques. C’est à mon humble avis, la meilleure façon d’en tirer la quintessence. Proposé à un prix plutôt contenu, eu égard aux possibilités offertes (309€), il fera sans l’ombre d’un doute, le bonheur des compositeurs / producteurs évoluant dans la musique de film, le jeu vidéo, ou encore la TV.

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

la qualité sonore à tomber ! Le concept Evo Grid le potentiel créatif la compatibilité NKS les effets / modulateurs intégrés la qualité des mixs

Inconvénients ▪▪ R.A.S

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> APPS / LES APPS DU MOIS

APPS DU MOIS Les smartphones et autres tablettes sont devenus quasiment incontournables dans le monde de la MAO, et rencontrent un franc succès auprès des artistes en manque de mobilité. C’est pour cela que nous vous proposons dans chaque numéro, une sélection d’applications susceptibles de vous aider dans votre processus créatif.

> LOGIC NATION « LE MAG » / N°1

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> APPS DU MOIS / NOTRE SÉLECTION

Les Apps du Mois CES PÉRIPHÉRIQUES DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS INCONTOURNABLES QUE VOUS SOYEZ MOBILE OU PAS. ILS FONT DÉSORMAIS PARTIS DE NOS OUTILS DE CRÉATION À PART ENTIÈRE. RETROUVEZ DANS CHAQUE NUMÉRO DE VOTRE MAGAZINE, UNE SÉLECTION D’APPLICATIONS DÉDIÉS À LA MUSIQUE SUR TABLETTES ET SMARTPHONES.

Neo-Soul Keys Studio Enfin une version iOS de cet instrument virtuel dédié au piano électrique ! Cette version contient tous les presets, effets et fonctionnalités de son aîné. Encore plus fort, si vous possédez la version Desktop, vous pourrez même échanger vos presets avec la version iOS. Côté son, Neo-Soul Keys Studio est considéré comme une des meilleures émulations dans son domaine. Autre bonne surprise, si la version desktop coute 199,99$, sachez que vous pourrez vous offrir la version iOS pour seulement 29,99$.

Quantum Sequencer Il s’agit là d’un séquenceur MIDI plutôt performant qui offre une approche de la composition qu’on appelle aussi « noodling ». Si le concept en déroutera surement plus d’un, l’utilisation de ce séquenceur reste particulièrement créative. De plus, Quantum propose une multitude de contrôleurs qui vous permettront via la fonction Midi Learn d’être assignés à une surface de contrôle ou un contrôleur Midi. Proposé à un prix particulièrement bas (9,99$), cet outil pourrait bien vous ouvrir de nouvelles perspectives musicales.

> PLANET HOME-STUDIO / N°2

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> APPS DU MOIS / NOTRE SÉLECTION

Ripplemaker Encore un synthé modulaire sur iOS mais cette fois-ci à la sauce « West Coast » ! Même si vous n’êtes pas particulièrement familier avec ce genre de synthétiseur, le point fort de Ripplemaker c’est d’offrir des modules pré-câblés. Evidemment, vous pourrez effectuer vos propres liaisons, mais cette application a été pensée pour que vous ne vous perdiez dans les méandres de la technique et que son interface intuitive puisse vous permettre de créer vos propres sonorités le plus facilement du monde. Côté tarif, il ne vous en coutera que 8,99$.

Shaper Cette application n’est autre qu’un multi-effets qui va vous donner la possibilité de redéfinir voir même déstructurer complètement n’importe quelle source sonore. Utilisé dans votre workflow, Shaper pourra s’appliquer sur votre équipement externe via des applications inter-app audio ou Audiobus, mais aussi dans Garageband ou tout autre DAW compatible iOS. Doté d’une interface simple et conviviale, cette petite application trouvera certainement sa place dans votre arsenal musical mobile. Son prix est de 5,99$.

Groovebox Encore une app gratuite qui mériterait d’être payante ! Vous y retrouverez tout ce qu’il faut (synthés et drum machines), pour créer en un clin d’oeil, vos premiers beats et mélodies. Vous pourrez même étendre la collection interne de votre Groovebox en vous procurant des instruments complémentaires sur le store. Autant dire que les créateurs de Launchpad vous proposent un outil avec lequel vous produirez de la musique à la vitesse de l’éclair sur iPhone mais aussi sur iPad. Une application de cette qualité gratos, ça ne se refuse pas !

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> APPS DU MOIS / NOTRE SÉLECTION

Korg iMono / Poly Après l’ARP Odyssey, la Wavestation et quelques autres gloires de la marque, Korg nous présente la version iOS du Mono / Poly. Sorti en 1981 au même moment qu’un certain Polysix, le Mono / Poly était apprécié pour ses sonorités très « fat ». Aujourd’hui vous allez pouvoir en profiter sur votre iBidule préféré (iPhone ou iPad) pour un tarif qui sommes toutes, reste particulièrement attractif pour une machine aussi mythique (32,99€). Si vous possédez déjà d’autres produits de la marque nipponne, vous ne pouvez pas passer à côté du iMono / Poly.

VC-1 Il s’agit ici d’un Chorus vintage particulièrement flexible et capable de vous offrir de nombreuses sonorités de chorus classiques. Mais ça ne s’arrête pas là puisque le VC-1 dispose également d’algorithmes pouvant offrir jusqu’à 3 niveaux de chorus par canal, mais aussi de configurations en parallèle ou en série, ainsi que d’une section d’entrée split à 3 bandes, et bien plus encore. Vous l’aurez compris, le VC-1 vous offrira une multitude de possibilités afin de bénéficier d’effets non conventionnels. Prix : 5,99$

Smart Sound Meter Cette petite application va vous permettre de mesurer le niveau réel en décibels (dB) du niveau de pression acoustique (SPL) que vous lui aurez demandé d’analyser. Smart Sound Meter utilise le microphone intégré de votre périphérique pour vous servir de référence. De nombreux appareils sous Android ont été calibrés avec ce sonomètre. Cette petite appli est à utiliser pour son côté fun et pourra présenter un intérêt certain en tant qu’outil auxiliaire. Prix: 0,99$.

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> APPS DU MOIS / NOTRE SÉLECTION

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> MATOS / HARDWARE

MATOS Parce que l’actualité de la MAO ne se limite pas au monde du logiciel, mais aussi afin de ne rien laisser au hasard, nous vous présentons dans chaque numéro, un ou plusieurs dossiers qui traiteront de différents sujets, tous en rapport avec des périphériques hardware. L’occasion peut-être d’en apprendre un peu plus sur certains sujets ?

> LOGIC NATION « LE MAG » / N°1

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> HARDWARE / ARM VS X86

ARM VS X86: QUI SORTIRA GAGNANT ? CISC, RISC, ARM, X86, ETC. AUTANT DE TERMES BARBARES QUI EMBROUILLERONT PLUS QU’AUTRE CHOSE, L’ESPRIT DES PLUS NOVICES. ALORS QUE LE MONDE DE L’INFORMATIQUE SEMBLE VOULOIR CHANGER DE CAP ET BOULEVERSER LA DONNE, ESSAYONS DE COMPRENDRE CE QUI AUJOURD’HUI, IMPACTERA LE MONDE DE DEMAIN (ET NOUS AUTRES PAR LA MÊME OCCASION).

L’explication de texte est nécessaire ! Avant de traiter du sujet qui nous intéresse, cherchons à comprendre dans un premier temps, les différences qui séparent les processeurs ARM et X86. Comme pour la construction d’une maison, les fondeurs (AMD, Intel et quelques autres), doivent s’appuyer sur des fondations. On parlera ici d’architecture, avec une distinction complémentaire spécifique. Vous avez certainement entendu parler d’architecture RISC, CISC, etc. C’est sur cette base de conception que les fabricants se reposeront pour développer leurs produits. Mais un autre élément distinctif rajoute un peu de piment dans l’histoire : l’architecture ARM est comme pour ainsi dire « ouverte ». Développée initialement par les britanniques de chez Acorn (ARM signifiant « Acorn Risc Machine »), il est possible (moyennant une licence souscrite chez ARM ltd), à n’importe qui de l’utiliser pour donner naissance à son propre processeur (ce qui n’est pas le cas pour Intel et ses X86). Voici certainement un premier argument qui permet de comprendre pourquoi ARM a eu un tel succès.

Deux mondes qui s’opposent … Chaque architecture a ses avantages et ses inconvénients, avec un propension à effectuer certaines tâches avec plus de succès que d’autres. Les processeurs (CPU) communément appelés X86 (i3, i5, i7, Xéons, etc), sont basés sur l’architecture CISC (Complex Instruction Set Computer) alors que les ARM sont de type RISC (Reduced ISC). Sans rentrer dans des détails d’une extrême complexité (et pour vous éviter un nœud au cerveau), imaginez une simple horloge avec son aiguille des secondes. La trotteuse (c’est son nom), doit faire un tour de cadran pour que l’autres aiguille (celle des minutes), comptabilise une minute en plus.

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> HARDWARE / ARM VS X86

Et bien le fonctionnement des processeurs pourrait se comparer à ce cycle. Pour traiter une information (demande de calcul, etc), un CPU devra faire un certain nombre de tour pour y parvenir. C’est là que l’architecture joue un rôle et permettra un traitement plus ou moins rapide de ce qu’on lui demande.

ARM : une conception plus simple. C’est un argument qui pèse souvent très lourd, surtout si l’on se positionne du point de vue du fabricant (fondeur). C’est un élément déterminant : l’architecture RISC est plus simple dans sa conception. Et qui dit plus de simplicité, dit forcément, un coût de fabrication moins élevé (moins de composants à intégrer, etc). Autre détail d’importance : en terme d’énergie, la consommation sera plus réduite et vous pourrez profiter d’un dégagement calorifique moindre. Vous comprendrez aisément les raisons pour lesquelles les processeurs ARM ont inondés le marché des smartphones et autres tablettes faisant passer l’architecture RISC loin devant n’importe quelle autre.

X86 : le CPU hautes performances Bénéficiant d’une architecture CISC, ce dernier a gardé et continue encore aujourd’hui, de monopoliser la très grande majorité de nos machines de bureau, des serveurs d’entreprise, etc. La complexité de l’architecture CISC la rend plus difficile à appréhender mais aussi et surtout, à fabriquer. Il faut savoir que là où le processeur ARM permet de réaliser des économies en terme de fabrication et de performance énergétique, les processeurs X86 le sont nettement moins. La faute (sans aucun doute), à une intégration extrême et aux milliards de transistors nécessaires à leur fabrication. Mais c’est au prix d’une conception complexe que les processeurs type X86 offrirent depuis déjà de nombreuses années, des

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prestations de très haut niveau. Mais la course à la performance semble avoir atteint ses limites. La loi de Moore ne semble plus avoir lieu d’être (vous savez celle qui prédisait le doublement du nombre de transistors sur une puce tous les deux ans). La faute à une technologie qui ne permet plus (à grande échelle), de graver plus finement les processeurs. Même si nous allons passer d’une finesse de gravure de 14 nanomètres (génération des processeurs Kaby Lake), à 10 nanomètres (génération Cannon Lake), il semble bien que l’optimisme de Brian Krzanich (PDG d’Intel) concernant la loi de Moore, soit quelque peu émoussé par la réalité industrielle du moment. L’avenir nous dira qui a raison

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> HARDWARE / ARM VS X86

Une vision différente. Les évolutions technologiques ont permis depuis quelques temps déjà, d’offrir aux processeurs ARM un sérieux coup de Boost. Il suffit pour s’en convaincre, de voir de quoi sont capables les processeurs A11 d’Apple, ou encore le dernier Snapdragon 835 qui équipent nos smartphones et autres tablettes. Si intel régnait en maître il n’y a pas si longtemps, il semble bien que les cartes aient été redistribuées. D’ailleurs le fondeur a senti le vent tourner et a lui aussi, développé son propre processeur basé sur l’architecture RISC et baptisé ATOM.

Demain se prépare aujourd’hui ! Après toutes ces considérations (techniques et financières), comment se positionne l’informatique d’aujourd’hui et quelles sont les anticipations des fabricants / intégrateurs. D’un point de vue du marché mobile, ça n’est un secret pour personne : les processeurs ARM règnent en maître. De ce côté là la messe est dite ! Mais les performances plus que prometteuses de ces derniers semblent annoncer certains bouleversements qui pourraient changer notre vision de la machine de demain. Même si les processeurs X86 sont capables d’atteindre une puissance encore inaccessible à un seul processeur ARM, rien ne dit qu’une cohabitation de plusieurs d’entre eux, ne serait pas LA solution au problème. Ne dit-on pas que l’union fait la force ? Pour les utilisateurs de Hackintoshs,

l’annonce d’un potentiel revirement vers des processeurs maison a jeté un froid dans la communauté des « irréductibles gaulois ». Un contrôle total des composants constituant les machines à la pomme ne laissant aucun doute sur l’impossibilité de pouvoir déguiser un PC en véritable Mac ! Apple devait avoir dans les cartons depuis un bon moment, l’idée de passer sous pavillon ARM, ce qui pourrait donner un élément de réponse sur le fait que Cupertino n’ait jamais été d’une très grande virulence contre la prolifération de sites dédiés au Hackintosh. Avec une production maison du cœur de la machine, gageons qu’il sera très compliqué (voir même impossible) de réitérer l’expérience hackintosh au grand damne des moins fortunés d’entre nous.

Apple et Microsoft dans les starting-blocks ! C’est à Cupertino qu’on a certainement envisagé avant tout le monde, de franchir le Rubicon et de faire des infidélités à Intel. Plusieurs indicateurs peuvent donner quelques éléments de réflexion sur le sujet. Depuis son passage aux processeur Intel, Apple semble ne plus trop supporter sa « dépendance » au fondeur historique. Sous l’ère Steve Jobs, la pomme se faisait un point d’honneur à proposer ce qui se faisait de mieux informatiquement parlant. On pense aussi à la connectique avec l’avènement du Firewire, l’intégration du Thunderbolt, etc. Mais en ce qui concerne les processeurs, force est de constater que ça patine sévèrement à Cupertino. Au point d’ailleurs, de voir des machines sous bannière Microsoft, motorisées par les dernières créations d’Intel, ce qui a tendance à énerver passablement les fans de la pomme. > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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> HARDWARE / ARM VS X86

Les dernières rumeurs (vérités ?), semblent dévoiler ce qui pourrait être (et sera d’après votre humble serviteur), le scénario le plus probable : un abandon d’Intel de la part d’Apple. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’Apple produit depuis un certain temps (et avec un certain succès), ses propres processeurs ARM. Ces derniers équipent non seulement ses smartphones mais aussi ses tablettes. Gageons que les choses n’en resteront pas là, et qu’à moins / court terme, il en sera de même pour ses portables (ce qui a été dit du bout des lèvres), mais aussi pour le reste de la gamme. Même si l’iMac Pro a été dévoilé équipé d’un processeur Xéon de dernière génération, ça n’est

Dès le CES 2011 ; Microsoft avait annoncé une version Windows compatible avec les processeurs X86 mais aussi ARM baptisées WOA (Windows On ARM). Mais depuis c’était un peu « silence radio » chez Microsoft quand au successeur très attendu de ce système. Finalement, (la faute aux rumeurs concernant Apple ?), Microsoft a donné des détails sur sa version de Windows 10 compatible ARM, mais aussi annoncé tout récemment, la sortie (en > PLANET HOME-STUDIO / N°2

qu’une temporisation avant le grand saut. D’autres éléments de langage laissent aussi penser que le futur Mac Pro pourrait lui aussi faire sensation. On nous a parlé de machine modulaire, ce qui laisserait envisager la conception d’une machine « ouverte » et qui permettrait (pourquoi pas après tout), qu’il soit possible d’y rajouter différents éléments. Des cartes dédiées, un CPU où plus ? Pour le moment personne ne le sait, mais quand on connaît la tendance qu’a Apple à vouloir tout contrôler et à préserver par dessus tout ses marges, on se dit que tout est possible (même l’impossible) ! La pomme s’apprête donc à concevoir et produire dans la plus complète autonomie sa future gamme de produits. Du côté du géant de Redmond, personne n’a attendu que les choses bougent pour être motivé. L’ère Satya Nadella n’y est certainement pas pour rien ! Le successeur atypique de Steve Ballmer, est loin de s’endormir sur ses lauriers. Cet ingénieur qui aura été responsable de la division AZURE (le cloud de Microsoft), n’aura pas tardé pour faire parler de lui. Son côté pragmatique et déterminé lui aura permis non seulement d’obtenir le respect de ses collaborateurs, mais aussi d’insuffler un vent nouveau. Il le dit lui-même : « les entreprises qui ne changent pas meurent ».

partenariat avec Qualcomm), d’ordinateurs portables ARM d’ici la fin de l’année. Côté hardware, ces machines seront équipées du fameux Snapragon 835 (le même CPU qui équipe le Galaxy S8 de Samsung pour ne citer que lui). Une version spécifique de Windows 10 fera office de système d’exploitation et pourra tirer partie des bienfaits de l’architecture ARM.

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> HARDWARE / ARM VS X86

Le revers de la médaille. Comme pour chaque bouleversements, les choses ne se feront pas sans « douleurs ». Du point de vue des éditeurs de logiciels, ça sera un peu « marche ou crève » avec l’obligation de portée leurs produits sur cette nouvelle architecture (faute de quoi le business s’arrêterait là). Mais pour le client final, la note pourrait être également salée ! Certes, on pourrait supposer qu’une phase transitoire puisse permettre un glissement progressif des applications que nous avons déjà en notre possession. Pour cela, Microsoft et Apple pourraient faire appel à un émulateur qui traduirait à la volée le code de nos applications préférées. Mais cette période tampon se soldera, un jour ou l’autre, par un basculement inévitable (mise à jour système par exemple), qui aurait pour conséquence d’exclure nos machines du « jeu ». C’est loin d’être une hypothèse peu plausible puisque ce genre de scénario s’est déjà produit par le passé !

Et notre interêt dans tout ça ? Même si financièrement il nous faudra nous délester encore un peu plus de nos précieux Euros, nous pourrions en tirer quelques effets bénéfiques. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées comme une autonomie concernant les machines mobiles revue à la hausse, des performances de premier ordre, des machines moins chères (on peut toujours rêver), des performances énergétiques nettement meilleures (c’est toujours bon pour la planète mais aussi pour notre portefeuille). Bref, les choses bougent et les deux acteurs que sont Apple et Microsoft n’ont pas fini de se « tirer la bourre » à coup d’annonces prometteuses, et de marketing agressif. Wait & see comme dirait l’autre !;-)

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> HARDWARE / ARM VS X86

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> FREEWARE / FREEWARE DU MOIS

FREEWARE Dans chaque numéro nous allons vous proposer un produit (instrument virtuel, plug-in audio / Midi, etc) disponible gratuitement sur la toile. Attention aux préjugés concernant les freewares car vous pourriez être agréablement surpris! Certains d’entre eux mériteraient largement d’être payants ;)

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> FREEWARE / KORG GADGET LE

KORG GADGET LE BIEN PLUS QU’UN FREEWARE APRÈS AVOIR PRÉSENTÉ SON OUTIL DE PRODUCTION MUSICALE BAPTISÉE GADGET (DISPONIBLE SUR MAC ET SUR PLATEFORME IOS), C’EST SUR LA VERSION « LE » QUE NOUS SOUHAITIONS FAIRE UNE PETITE HALTE, HISTOIRE DE VOUS FAIRE DÉCOUVRIR TOUT LE POTENTIEL DE CE DERNIER. BIEN QUE GRATUIT, VOUS POURRIEZ Y TROUVER VOTRE COMPTE ET EN FAIRE VOTRE PARTENAIRE DE JEU FAVORI. SUIVEZ LE GUIDE !

Petit mais costaud ! KORG GADGET LE:

Spécifications : solution de production musicale indépendante proposant différents modules sonores + FX. Compatibilité : MAC/PC (Mac OSX 10.8 et + Windows 7 et +). Formats supportés : VST2/VST3, Audio Unit, AAX Native. Tarif : gratuit.

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Présenté tout d’abord sur iOS, l’application a rencontré un grand succès auprès de ses utilisateurs. C’est pourquoi Korg se devait de proposer une version Mac afin de contenter tout le monde. L’engouement autour de cet outil est plus que compréhensible car il propose tout ce qu’il faut pour maquetter rapidement, mais aussi bénéficier d’atouts qui font la différence comme ses modules sonores intégrés qui pourront très largement couvrir un large panel de styles musicaux.

« Y a quoi dans la boîte ? » Vous l’aurez compris, la version gratuite portant la mention « Le », est une version allégée de son aîné. Malgré les limitations imposées (c’est une version gratuite donc ceci explique cela), vous pourrez néanmoins vous amuser avec. En effet, la version complète offre plus de 30 petits synthés et autres drum machines (d’ou le nom « gadget »). Avec la version « Le », vous n’aurez sous la souris que 5 éléments.

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> FREEWARE / KORG GADGET LE

Le séquenceur intégré présente un vrai plus lui aussi car vous pourrez profiter de fonctionnalités essentielles pour enregistrer et éditer vos créations. Reste que pour beaucoup, la limitation à seulement 5 pistes pourra sembler mesquine (c’est un peu mon avis aussi), surtout que le nombre de Songs lui ne l’est pas. L’interface graphique est quant à elle très réussie. On a tout sous la main, et sa modularité permettra aux écrans les plus modestes, de pouvoir exploiter au mieux les possibilités du logiciel. Une petite table de mixage vient également renforcer l’offre déjà alléchante de la version « Le ». Attention, elle se limite au minimum (un fader pour ajuster les niveaux, un Pan, Solo, Mute, et MIDI). Un bouton « IFX » dédié aux inserts n’est pas fonctionnel bien que disponible sur l’interface (pour en bénéficier il vous faudra passer à la version complète). Une réverbe via un potars dédié, sera le seul effet d’insert intégré à la version « Le ». Deux effets (un limiteur et une réverbe), ont été inclus et seront pleinement exploitables sur le « Master ».

Et à l’usage c’est comment ? Korg a certainement voulu mettre en avant la simplicité d’utilisation, et autant le dire tout de suite, nul besoin de lire le manuel pour prendre en main le logiciel. Dès l’ouverture du logiciel, on vous demande de choisir parmi les gadgets disponibles. Le simple fait de cliquer sur celui de votre choix, ajoutera une piste (track) dans votre mixer, et fera apparaître l’instrument en question. Pour peu que vous ayez déjà manipulé un séquenceur lambda, vous serez en terrain connu. On règle le tempo, on boucle une zone déterminée si besoin, puis on clique sur le bouton « Record ». Plus simple tu meurs ! L’ajout d’une piste supplémentaire pourra se faire de différentes façons comme par exemple cliquer sur une tranche vide du mixer (là ou se trouve le symbole « + », ou encore cliquer sur le bouton « Gadget » en bas à droite de la fenêtre pour sélectionner l’instrument (Gadget) dont vous aurez besoin. Niveau séquenceur, vous disposerez des fonctions minimales pour pouvoir éditer / Quantiser / muter ou encore modifier la résolution de la griller (Grid). On retrouve à l’extrémité du bord droit de la fenêtre 5 icônes via lesquels vous pourrez afficher ou non, certaines parties de la fenêtre (bien pratique pour les machines disposant d’un écran de taille modeste).

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> FREEWARE / KORG GADGET LE

Mais ça sonne d’enfer ! La désignation « Freeware », laisse certains particulièrement dubitatifs quand à la qualité finale. Et bien vous risquez d’être surpris parce que chez Korg, on n’a rien laissé au hasard ! D’un autre côté, quand on a une réputation comme celle du fabricant nippon, on se doit d’être à la hauteur. FInalement ça tombe bien puisque Korg est une des marques japonaises les plus mythiques avec Roland et Yamaha. Bien que pourvue de seulement 5 instruments, ces derniers sonnent particulièrement bien ! Si vous évoluez dans la musique électronique, le hip-hop, la house ou je ne sais quel autre style, Gadget Le vous fournira une qualité sonore rare pour un produit gratuit. Korg a su intégrer 5

éléments suffisamment variés pour que vous puissiez bénéficier d’une palette sonore assez large : une drum machine baptisée « London » vous distillera des sonorités percussives PCM, et le module « Dublin » vous fera faire un petit tour du côté des semi-modulaires avec un synthé monophonique. « Marseille » et « Phoenix » sont quant à eux des synthétiseurs polyphoniques (le premier PCM et le second Analogique). Pour fermer la boucle, « Chicago » est un instrument dédié aux sonorités de basses. Tous les instruments livrés dans Gadget Le proposent une belle variété de paramètres afin de pouvoir éditer la multitude de presets disponibles (et qui sonnent particulièrement bien).

Même dans votre DAW ! Là ou beaucoup pourraient se dire que Gadget est une application strictement autonome, sachez qu’il est parfaitement envisageable d’utiliser les Gadgets directement dans votre DAW préféré ! Compatible avec différents formats AU / VST / AAX, (et uniquement en 64 bit), vous allez vous régaler de pouvoir exploiter les 5 petites pépites incluses dans Gadget Le ! A l’heure ou nous écrivons ces lignes, sachez que Logic Pro 9 / Logic Pro X, Garageband 10 / Cubase Pro 8.5 / Cubase Pro 9 / Digital Performer 8 et 9 / Studio One 3 / Bitwig Studio 2 / Protools 11 et 12 / et Ableton Live 9 sont annoncés comme 100% compatibles avec Gadget. La prise en charge du format NKS est elle aussi prévue et devrait arriver prochainement.

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> FREEWARE / KORG GADGET LE

La carte famille nombreuse ! Le fabricant / éditeur nippon a eu la très bonne idée de rendre compatible son application vedette avec d’autres périphériques physiques de la marque. Quoi de plus naturel que d’utiliser les différents contrôleurs maison comme le nanoKEY Studio ou le nanoKONTROL Studio pour tirer partie de Gadget ou de Gadget Le ? Quand on connaît la qualité de ces périphériques et leurs tarifs particulièrement accessibles, on se dit qu’il serait vraiment dommage de s’en priver.

Le sens du partage. Encore un bon point pour Korg, Gadget vous permet de partager votre musique via de nombreux services de partage de musique en ligne. Des icônes dédiés se trouvant en haut à gauche de la fenêtre sont là pour ça ! Au passage, Gadget est la première application à supporter « Allihoopa », service via lequel vous pourrez, avec d’autres utilisateurs, remixer ou encore arranger vos créations (le collaboratif est à la mode en ce moment). De nombreuses possibilités d’exports vous permettront également de récupérer vos créations sous d’autres outils (Midi file, Ableton Project, iCloud, Ableton Link, Dropbox, et iTunes). Autre détail d’importance : si vous possédez la version iOS de Gadget, sachez que vous pourrez par exemple, entamer un projet sur la plateforme de votre choix (iOS ou Mac), et le poursuivre comme bon vous semble sur le périphérique votre ordinateur ou votre tablette.

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> FREEWARE / KORG GADGET LE

CONCLUSION Korg est depuis de nombreuses années, un acteur majeur en terme de développement d’outils logiciels. On pense en premier lieu au bundle regroupant la Wavestation, le M1, le Monopoly, le MS20 et quelques autres, mais les applications iOS ne sont pas en reste (les développeurs japonais ayant réédités bon nombre de ces machines à succès au format virtuel). Avec Gadget, Korg dispose d’un outil de production musicale plutôt bien armé, et capable de fort belles choses ! La version « Le », bien que nettement moins fournie en terme d’instruments et d’effets, n’en reste pas moins très interessante de part ses qualités sonores indéni-

ables. On lui trouvera un côté très pratique avec son séquenceur intégré, mais ses possibilités d’interaction avec un DAW externe, lui redonne un intérêt supplémentaire. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer avec, et en dépit des fonctionnalités basiques proposées par le séquenceur interne. Mais ce côté minimaliste m’a permis de me focaliser sur l’essentiel : la création musicale, et de ce point de vue, Gadget et sa version « Le » sont de redoutables outils dotés d’un très fort degré d’inspiration. Je ne peux que vous recommander d’essayer de toute urgence ce logiciel, mais attention, c’est loin d’être un « Gadget »;-)

Avantages ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Qualité sonore Simplicité d’utilisation Séquenceur intégré Portabilité des projets entre les versions iOS et Mac Les possibilités d’exports Le côté collaboratif (Allihoopa) L’interaction externe possible (DAW, nano série,etc)

inconvénients ▪▪ Seulement 5 gadgets (version gratuite oblige) ▪▪ Mériterait d’être payant !

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> FREEWARE / KORG GADGET LE

Démo Korg Gadget Le Cliquez sur l’image ci-dessous pour lancer la vidéo

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> MATOS / HARDWARE

TUTORIELS Posséder des outils c’est bien, mais les maîtriser c’est mieux ! D’où l’intérêt d’une rubrique dédiée qui vous permettra d’être accompagnés sur différents logiciels. Nous essayerons au fur et à mesure des publications, de vous offrir un panel assez large afin que le contenu de ce magazine puisse s’adresser au plus grand nombre.

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> TUTORIELS / KONTAKT 5: QUICKLOAD PART 2

KONTAKT 5 QUICKLOAD PART 2 ! NOUS VOUS AVIONS DÉJÀ PRÉSENTÉ CETTE PRÉCIEUSE FONCTIONNALITÉ CONCERNANT CE LOGICIEL DE CHEZ NATIVE INSTRUMENTS. DANS CE TOUT NOUVEAU NUMÉRO, NOUS REMETTONS LE COUVERT POUR ALLER ENCORE UN PEU PLUS LOIN SUR LE SUJET, ET VOUS FAIRE DÉCOUVRIR D’AUTRES ASPECTS, EUX AUSSI TRÈS UTILES, DE CET INCONTOURNABLE VENU D’OUTRE RHIN ! VOUS VERREZ QUE BIEN MAÎTRISÉ, IL AMÉLIORERA SENSIBLEMENT VOTRE WORKFLOW !!

Si la fonction « Quickload » représente une alternative de choix pour les banques sons ne pouvant être intégrées directement dans le browser latéral gauche de Kontakt, il faut savoir qu’elle n’est pas cantonnée à ce seul usage. Justement, regardons tout ça d’un peu plus près !

Une question d’approche. L’onglet « Libraries » est sans conteste, particulièrement utile lorsque l’on utilise une multitude de banque sons. Mais son côté pratique reste assez limité pour une raison essentielle : si l’onglet « Libraries » vous permet de trouver facilement vos sonorités par catégories, c’est hélas uniquement valable au sein même de chaque banque. Certes, Native Instruments a judicieusement intégré dans l’onglet « Database » une sorte de moteur de recherche, via lequel vous pourrez (moyennant l’utilisation de quelques tags), retrouver vos petits rapidement. Mais niveau workflow, ça reste assez fastidieux (surtout si votre temps est compté !). Bref, c’est dans ce cas de figure que « Quickload » va nous sauver la mise ! Si vous n’êtes pas encore convaincu par ses bienfaits, dites vous que ça n’est qu’une question de temps, car si l’approche est différente, sachez qu’à l’usage, elle est beaucoup plus pratique.

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> TUTORIELS / KONTAKT 5: QUICKLOAD PART 2

Un musicien organisé en vaut deux ! La fonction « Quickload » présente un avantage certain : grâce à elle, vous pourrez par exemple, mettre la main d’un simple clic, sur toutes les basses, guitares, etc, contenues dans vos banques sons Kontakt. De cette façon, vous y gagnerez en fluidité au moment de vos recherches, et tout cela, au bénéfice de votre créativité ! Cependant, le revers de la médaille (si je peux m’exprimer ainsi), c’est qu’il va vous falloir organiser les choses. Ainsi vous pourrez à n’importe quel moment, et très rapidement, remettre la main sur votre « configuration personnelle ». Dans les faits, vous n’aurez qu’à le faire une seule et unique fois ! Le mode opératoire reste similaire à l’ajout d’une librairie Kontakt ne pouvant être ajoutée dans le browser. Ouvrez « Quickload » en cliquant sur l’icône suivant : Créez un nouveau répertoire en faisant un clique droit dans la partie gauche de la fenêtre qui est apparue, puis choisissez l’option « Add Folder » (ajouter un répertoire en français). Evidemment, vous pourrez créer autant de répertoires que nécessaire (ici pour l’exemple nous n’en utiliserons qu’un seul). Donnez lui le nom de votre choix (ici nous allons utiliser le mot « Guitar » afin de regrouper toutes les guitares de toutes les banques disponibles). Ensuite nous allons nous rendre dans l’onglet « Database » de Kontakt 5. Vous remarquerez qu’en cliquant sur l’option « Instr », un certain nombre de mots clés vous sont proposés. En sélectionnant le mot clé « Guitar », je vais pouvoir lister toutes les guitares contenues dans l’ensemble de mes librairies, mais il me sera également possible (et sans spécifier de « type »), de taper celui de votre choix dans le champ de recherche juste en dessous, pour que Kontakt vous propose tous les presets contenant la précieuse mention. Ici je ne vais pas choisir de « type », et vais me contenter de taper le mot « guitar » dans le moteur de recherche (image ci-contre). Ensuite, rien de plus simple : soit vous choisissez d’importer la totalité des éléments trouvés, soit vous effectuez votre propre sélection puis glissez le tout dans le répertoire que vous avez créé précédemment par un simple glisser / déposer.

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> TUTORIELS / KONTAKT 5: QUICKLOAD PART 2

Une sauvegarde pour dormir tranquille ! C’est souvent un peu trop tard (alors que l’on est déjà les deux pieds dans la caca), que l’on prend en compte ce genre de considération. Alors pour ne pas vous faire surprendre, je vous propose d’effectuer un backup de votre catalogue «Quickload » une fois que ce dernier aura été constitué ! L’opération reste simple et plutôt rapide ce qui vous donne une deuxième raison de ne pas vous en priver. L’opération se fait en 2 étapes :

Sur Mac : Rendez-vous dans le finder puis tout en maintenant la touche « Alt » de votre clavier, cliquez sur « Aller » puis choisissez l’option « Bibliothèques ». Pour info, la touche « Alt » vous permettra d’afficher l’option « Bibliothèques », laquelle restera masquée dans le cas contraire. Ensuite suivez le chemin suivant : Application Support/ Native Instruments/ Kontakt 5. Un dossier « Quickload » s’y trouve. Il vous suffira de copier ce dernier vers la destination de votre choix pour que l’ensemble de votre catalogue soit sauvegardé.

Sur PC : Dans votre explorateur (raccourci touche Windows + E), ouvrez le disque C puis rendez vous dans le répertoire : Utilisateurs/ Nom de votre machine/ AppData/ Local/ Native Instruments/ Kontakt 5. Copiez le dossier « Quickload » qui s’y trouve pour le mettre « en lieu sur ». En cas de problèmes (crash système, panne de disque dur, réinstallation de Kontakt, etc), remettez la sauvegarde du dossier « Quickload » à l’endroit adéquat (un des deux emplacements cités ci-dessus suivant la plateforme que vous utilisez), et le tour est joué !

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> TUTORIELS / KONTAKT 5: QUICKLOAD PART 2

Les écrans les plus modestes vous diront merci ! Pour finir je voulais vous parler d’un autre avantage non négligeable de cette fonction finalement assez peu utilisées. En effet, Quickload va vous permettre de gagner de la place sur votre écran. En général, la majorité des utilisateurs de Kontakt gardent la configuration de base qui consiste à avoir sur la partie gauche le Browser (là ou se trouvent toutes les librairies), et à droite, les instruments chargés dans l’application. Mais lorsque vous avez plusieurs instances de Kontakt à l’écran (ainsi que d’autres plug-ins ou instruments virtuels), il devient rapidement assez compliqué de s’y retrouver. Mais

Native Instruments a mis à disposition de ses utilisateurs, une petite fonction qui va vous permettre de masquer les éléments que vous ne souhaitez pas voir dans la fenêtre de Kontakt. Pour cela, il va falloir tout simplement cliquer sur cet icône:

Un autre icône va quant à lui avoir pour effet de réduire à sa plus simple expression, l’espace alloué à votre instrument dans Kontakt.

J’en vois déjà se poser la question suivante : « mais comment vais-je faire pour choisir mes sons si je n’ai pas le browser d’ouvert ? ». Et bien là encore, vous allez voir, c’est très simple. Sachant que vous avez créé votre propre « Template Quickload» avec des répertoires spécifiques correspondant à vos besoins, il ne vous restera plus qu’à cliquer sur le petit triangle se trouvant à gauche du nom du patch chargé, pour accéder à tous les répertoires / sonorités se trouvant dans la fenêtre « Quickload ». ça n’a l’air de rien, mais ces trois astuces vont vous permettre de gagner du temps et d’optimiser au mieux votre workflow ! Comme seule la musique compte, n’hésitez surtout pas à dépenser un peu de votre temps pour configurer votre environnement dans Kontakt et ainsi, gagner un temps précieux !;-)

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> TUTORIELS / KONTAKT 5: QUICKLOAD PART 2

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> TUTORIELS / LPX: LE FLEX PITCH

LOGIC PRO X LE FLEX PITCH DANS CE TOUT NOUVEAU NUMÉRO NOUS ALLONS EXPLORER UNE FONCTIONNALITÉ PARTICULIÈREMENT INTERESSANTE DE DE LOGIC PRO X : LE « FLEX PITCH ». DANS LOGIC PRO 9 NOUS AVIONS PU DÉJÀ PROFITER DU « FLEX TIME », LEQUEL NOUS PERMETTAIT DÉJÀ DE POUVOIR MODIFIER DE FAÇON TEMPORELLE (RYTHME ET DURÉE), NOS DONNÉES AUDIO. AVEC LE « FLEX PITCH », APPLE S’ATTAQUE À UN TOUT AUTRE ASPECT : LA JUSTESSE (AUTREMENT DIT LA HAUTEUR DE NOTE). JETONS DONC UN COUP D’OEIL SUR CET OUTIL QUI POURRAIT BIEN VOUS SAUVER LA MISE !;-)

Les utilisateurs de Logic réclamaient un « melodyne like » depuis fort longtemps, et c’est un peu sur le tard, qu’Apple s’est finalement décidée à satisfaire ses fidèles clients. Comme je vous le disais précédemment, les fonctions « Flex Pitch » et « Flex Time » sont complémentaires. Le « Flex Pitch » va vous donner les moyens d’influer finalement sur plusieurs paramètres (au delà du fait de pouvoir modifier la hauteur d’une ou plusieurs notes). En effet, vous pourrez également envisager d’influer sur le vibrato, le gain, le portamento, les formants, etc. Un outil très créatifs si vous prenez un peu de temps pour le découvrir !

Activez-moi tout ça ! Tout comme le « Flex Time », le « Flex Pitch » s’active piste par piste. Autrement dit, si vous souhaitez utiliser cette fonction sur plusieurs tracks, il va vous falloir activer le « Flex Pitch » individuellement. Nous allons accéder au « Flex Pitch » en deux étapes (assurez-vous préalablement d’avoir une ou plusieurs pistes audio dans la fenêtre arrangement de Logic): La première, activer la fonction « Flex », laquelle est commune au « Flex Pitch » et au « Flex Time ». Pour se faire deux options : utiliser le raccourci clavier « Commande + F » (Pomme +F), soit cliquer tout simplement sur l’icône concerné. Ensuite, vous devriez voir apparaître le même icône (en bleu), dans votre entête de piste. Il vous faudra cliquer dessus pour que ce dernier passe en bleu comme sur l’image ci-contre.

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> TUTORIELS / LPX: LE FLEX PITCH

Un petit menu déroulant se trouvant juste en dessous de l’icône du « Flex », va vous permettre de choisir différentes options. En l’occurence, et si vous deviez vous servir de la fonction « Flex Time », vous pourriez également sélectionner le type d’algorithme à utiliser en fonction du matériel audio à éditer (polyphonique, monophonique, etc). Ici nous n’allons pas rentrer dans le détail, mais juste nous assurer de choisir la toute première option disponible : « Flex Pitch » Dès que vous l’aurez fait, vous pourrez vous apercevoir que Logic Pro X aura analysé votre fichier audio pour en extraire certains éléments déterminant (formants, hauteur de notes, vibrato, etc). C’est grâce à ce traitement que vous allez pouvoir modifier les paramètres de votre choix.

Une utilisation simple et efficace !

Une fois décortiqué, votre piste audio va révéler un certain nombre d’informations comme la hauteur d’une note (matérialisée par un cube bleu), mais aussi le gain, les formants, etc. Toutes ces infos pourront évidemment être modifiées et ce d’une façon très simple. En effet, si vous sélectionnez un cube, vous vous apercevrez qu’il offre 6 petits points, tous faisant référence à un paramètre distinct : ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

« Fine Pitch » qui se réfère à la hauteur de note. « Vibrato » pour ajuster le vibrato (permet de modifier une voix qui chevrote aussi). « Gain » pour jouer avec le volume de l’audio. « Pitch Drift » (en haut à gauche et à droite) concernent le portamento et la fin de l’attaque. « Formant Shift » fait référence aux formants acoustiques.

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> TUTORIELS / LPX: LE FLEX PITCH

Après la théorie, la pratique ! Bien que vous puissiez rester dans la fenêtre arrangement pour effectuer vos réglages, je vous conseille néanmoins de double cliquer sur votre région audio afin que cette dernière s’ouvre dans le piano Roll.

Note importante : si les différents éléments (blocs, courbes, etc), n’apparaissaient pas, vérifiez préalablement que vous êtes bien dans l’onglet « Piste » et non « Fichier ». Ainsi vous pourrez opérer sur votre région audio avec plus de précision. Pour modifier la hauteur d’une note, il vous suffira de cliquer sur celle de votre choix, puis d’utiliser le point central du haut du bloc bleu. Tout en maintenant ce dernier avec le clic de votre souris, effectuez un mouvement vers le haut pour « pitcher » la note vers le haut, ou vers le bas pour obtenir l’effet inverse. En cas de « fausse manip », sachez que rien n’est irréversible et que vous pourrez en faisant un « ctrl + clic » sur le bloc bleu concerné, accéder à un menu contextuel via lequel vous pourrez profiter de 4 options distincts : ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Régler sur la tonalité d’origine Régler sur la tonalité parfaite Réinitialiser la courbe de tonalité Tout réinitialiser

Petit détail qui peut avoir son importance : un « ctrl + clic » ailleurs que sur un bloc bleu vous permettra d’accéder à 3 des options proposées présentées précédemment, mais avec une application globale sur l’ensemble des notes analysées par la fonction « Flex Pitch ». NB : pour les autres « points », le principe reste le même. > PLANET HOME-STUDIO / N°2

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> TUTORIELS / LPX: LE FLEX PITCH

Aller plus loin avec la fenêtre Piano Roll ! En éditant votre audio dans le Piano Roll vous avez certainement remarqué une sorte « d’inspecteur interne » juste à gauche du clavier virtuel regroupant 4 paramètres distincts : ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

« Correction Tonale» « Quantification du temps » « Gain » « Quantification de la gamme »

Correction tonale. Ce petit curseur pourra être utilisé de façon globale en sélectionnant tous les blocs analysés par la fonction « Flex Pitch », mais aussi individuellement (d’où l’intérêt de cette fonction). Plus la valeur induite sera élevée, et plus la précision tonale sera élevée. Attention néanmoins à ne pas tomber dans certains excès qui pourra avoir un effet néfaste sur le côté naturel (vous pourriez obtenir un effet « Auto-Tune » plutôt désagréable).

Quantification du temps. Grâce à cette option, vous pourrez quantifier votre ou vos notes dans le Piano Roll une fois l’analyse du Flex Pitch effectuée. La fonction de quantification a pour but premier de « remettre dans le temps » ce qui ne l’est pas. D’ailleurs le « Flex Pitch » et ses options associées, joue un peu dans la même catégorie que le « Flex Time ». Mais attention, ne confondez pas l’option « Quantifier » qui se trouve dans l’inspecteur et qui s’appliquera globalement à votre fichier audio, et la fonction « quantification du temps » qui elle pourra s’appliquer à une ou plusieurs notes. Pour utiliser cette option, rien de plus simple : ▪▪ sélectionnez la ou les notes à quantifier ▪▪ choisissez la figure de note à utiliser ▪▪ ensuite, ajustez si besoin le curseur « Force » pour la précision de la quantification

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> TUTORIELS / LPX: LE FLEX PITCH

Gain. On retrouve ici le même usage qu’avec le petit point qui lui est dévolu. Vous pourrez ajuster individuellement ou globalement le gain des régions audio analysées par la fonction « Flex Pitch ».

Quantification de la gamme. Pour aller encore plus loin, et si vous en avez le besoin pour X raisons, vous pourrez également limiter les ajustements de votre quantification à une gamme / mode donné. Pour cela, 2 menus sont à votre disposition. Dans le premier, vous déterminerez la note de départ (tonique) de votre gamme, et dans le second le mode souhaité (mineur, majeur, mixolydien, phrygien, chromatique, etc). Une fois ces deux éléments ajustés, cliquez sur les notes de vos choix pour que la quantification soit appliquée.

Et les formants dans tout ça ? Voilà un élément sur lequel je suis resté plutôt discret jusqu’à présente. Mais loin de moi l’idée de faire passer au second rang cet élément essentiel (au contraire). Mais avant de rentrer dans les possibilités offertes à ce sujet par Logic Pro X, expliquons un peu de quoi il s’agit réellement. Les formants peuvent être de différentes natures, mais ceux qui nous intéressent sont dits « acoustiques ». Pour un instrument ou une voix, ils représentent sa signature acoustique ou son ADN pour utiliser un terme peut-être plus parlant. D’ailleurs c’est de cette façon que nous sommes en mesure de différencier les instruments, les voix, etc. Mais pour les oreilles les plus aiguisées, il sera même envisageable de distinguer deux instruments de même nature (deux guitares classiques, deux violons, etc). Certains musiciens parleront de « Grain ».

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Si l’on analyse le signal émis par un instrument par exemple, on va s’apercevoir qu’il est constitué d’un mélange de différents composants (sinusoïdes, etc). Si l’on se penche sur le spectre du signal en luimême, on remarquera des « zones énergétiques » amplifiées par un résonateur (la caisse d’un violon, d’une guitare, etc). Ces zones sont appelées « zones formantiques » et définissent par extension « le formant » de l’instrument (donc sa signature sonore, son grain spécifique). Dans Logic Pro X, vous bénéficiez de 3 options directement accessibles dans l’inspecteur (icône représentant un « i » entouré d’un cercle) : « Piste des formants » : c’est un paramètre sur lequel bon nombre d’utilisateurs de Logic Pro X se posent des questions. Apple nous dit qu’il permet de déterminer l’intervalle de détection des formants sur un signal. Mais dans les faits, lorsque l’on fait varier ses valeurs entre 0 (minimum) et 2.0 (seuil maximum), on reste assez dubitatif sur l’intérêt de cette fonctionnalité. « Décalage des formants » : voilà une fonction particulièrement interessante car elle va vous permettre d’être à la fois créatif (on peut obtenir des choses assez délirantes), mais aussi d’influer sur le caractère propre à l’audio que vous souhaiterez modifier. De base (valeur à 0), les formants seront ajustés par rapport à la tonalité de l’élément. En jouant avec ses valeurs, la fonction « décalage des formants » déterminera la façon dont les formants s’ajusteront aux modifications de la tonalité. « Formants » : par défaut, l’option « toujours traiter » est sélectionnée, mais vous pourrez également opter pour l’option « Conserver les formants sourds ». Ces deux éléments influeront sur la façon dont sera lue la piste sélectionnée.

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Une dernière pour la route ? Toujours dans le Piano Roll, l’option se trouvant dans le menu « édition » et intitulée « Créer une piste MIDI à partir des données de Flex Pitch » vous offrira de nouvelles perspectives de créations. Après tout, pourquoi ne pas appliquer les modifications apportées à une voix à un instrument virtuel quelconque ? Tout est possible et les plus curieux / aventureux, y trouveront certainement leur compte ! Les seules limites à l’usage de cette fonctionnalité seront celles de votre créativité ! :)

CONCLUSION En prenant le « Flex Pitch » en main, vous vous retrouverez avec un outil puissant, tout comme pouvait l’être le Flex Time. Apple a eu le nez creux en joignant à son outil de modification temporelle, un autre spécialisé dans l’ajustement de la hauteur tonale. Mais attention à ne pas pêcher par excès car vous pourriez dénaturer complètement votre matière sonore. Sauf si votre but est justement d’aller chercher l’impensable à des fins créatives. De ce point de vue, l’expérimentation est toujours source de découvertes et ne pourra que vous être bénéfique !;-)

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DIGITAL PERFORMER 9 PRISE EN MAIN PART 2 APRÈS UN PREMIER « DÉBROUSSAILLAGE » QUI VOUS AURA PERMIS (JE L’ESPÈRE), DE VOUS METTRE LE PIED À L’ÉTRIER SUR DIGITAL PERFORMER 9, JE SUPPOSE QUE VOUS DEVEZ AVOIR HÂTE D’EN APPRENDRE D’AVANTAGE. DANS CETTE SECONDE PARTIE NOUS ALLONS JUSTEMENT EN PROFITER POUR DÉTAILLER CERTAINES FONCTIONNALITÉS TRAITÉES DANS LA PREMIÈRE PARTIE DE CE TUTORIEL PARU DANS LE NUMÉRO 1 DE PLANET HOME-STUDIO. TOUT LE MONDE EST PRÊT ? ALORS C’EST PARTI !

Au doigt et au clic ! Une valeur métronomique reste essentielle dans bien des cas, mais sachez qu’avec Digital Performer, tout est configurable ! Pour cela, faites un « Alt + clic » sur l’icône du métronome qui se trouve dans la barre de transport. Il est également possible d’accéder au même panneau de configuration en allant dans le menu: Digital Performer -> Preferences -> Click La fenêtre qui vous est proposée, regorge d’options qui trouveront une utilité suivant le contexte dans lequel vous vous trouverez. Mais détaillons un peu tout ça ! La section « Type of Click » vous permettra de sélectionner la nature de votre clic : ▪▪ Audio (avec un son par défaut disponible dans DP) ▪▪ Midi (DP déclenchera une sonorité via MIDI) ▪▪ Visual Punches (pour ajouter au clic un signal visuel synchronisé)

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Mais ça ne s’arrête pas là puisque chaque option est elle-même customisable à souhait ! La partie Audio vous donnera le choix de la sortie à utiliser pour votre clic mais aussi de sélectionner la sonorité à jouer pour les clics accentués ou normaux. Notez également la présence d’un potard de volume se trouvant au bout de chaque menu déroulant (afin d’ajuster le niveau de chaque clic), mais aussi d’un volume global pour les deux types de clic. La partie MIDI pourra même vous permettre de dissocier les clics accentués des clics normaux. Ainsi il vous sera possible de déterminer quel périphérique produira vos sonorités, mais aussi en déterminer le Pitch, la vélocité, et même le Gate (autrement dit la durée du clic). Sous l’option « Visual Punches » deux éléments vont vous permettre de customiser deux aspects métronomiques spécifiques : vos accents et le clic « normal ». Ainsi vous pourrez associer une couleur à utiliser pour un clic accentué ou normal, ainsi qu’une taille déterminée.

La section « Options » vous offrira également 4 options intéressantes : « Always click » : ici vous pourrez entendre votre clic aussi bien au moment du décompte des « X » mesures, mais aussi lorsque DP joue en playback votre projet ou encore lorsque vous enregistrez des évènements MIDI / Audio. « Only during countoff » : cette option est particulièrement explicite car si vous la cochez, vous n’entendrez votre clic qu’au moment du décompte. Par exemple si vous avez configuré un décompte de 2 mesures pour rien, DP activera le clic pendant cette période puis le désactivera une fois cette phase achevée. « Only when recording » : le clic se fera entendre pendant l’enregistrement d’évènements (MIDI / Audio), mais aussi dans l’éventualité ou vous auriez également activé l’option de décompte de mesures. « No accent » : en cochant cette option, le clic ne marquera pas les accents.

PS : une case à cocher et qui se trouve en dessous de la section « options » vous permettra d’entendre ou non, le résultat des réglages effectués (pratique dans l’absolu).

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La fenêtre « Click Defaults » : On va rentrer encore un peu plus dans le détail et vous allez découvrir une section qui est loin d’être dénuée d’intérêt. En effet, c’est ici que vous allez pouvoir déterminer la configuration par défaut de votre métronome. J’en vois déjà me faire des yeux ronds et se demander quelles peuvent être les différences entre la partie précédente et celle que je leur présente maintenant. Pour faire simple, un métronome standard va décomposer le temps (pour un 4/4), en 4 battements égaux (4 clics scrupuleusement identiques). Mais vous aimeriez peut-être (pour une raison ou pour une autre), que votre métronome batte les deux premiers temps à la noir, puis les 2 suivants à la croche. Une telle option peut présenter plusieurs intérêts comme par exemple simplifier un passage en particulier (subdiviser est dans certains cas la seule solution viable). Et bien avec DP vous allez pouvoir customiser votre 4/4 (ou n’importe quelle autre signature rythmique), grâce à différentes options disponibles. Des patterns pré-configurés sont proposés par MOTU, mais vous pourrez également créer les vôtres et même les sauvegarder pour les réutiliser ultérieurement si besoin. Si vous ne souhaitez pas faire appel à un pattern spécifique, sachez que vous pourrez utiliser tout simplement l’option « beat value » ainsi que la figure rythmique qui vous conviendra le plus. Grâce aux boutons « Add » et « Delete », il vous sera possible d’ajouter ou de supprimer autant d’éléments que vous le souhaiterez. Encore une fois, l’option « Audition Click » vous sera d’une grande utilité car une fois que vous aurez modifié les paramètres de votre choix, vous pourrez en avoir une représentation audio immédiate.

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Configurez votre décompte !

Encore une fonctionnalité que vous pourrez customiser à souhait ! Toujours dans la fenêtre « Preferences and Settings » (ou en faisant un « alt + clic » sur l’icône du décompte), vous accèderez à la rubrique dédiée au « countoff ». Ici encore, vous pourrez déterminer le type de clic par défaut, mais aussi sélectionner le pattern de votre choix (parmi ceux déjà disponibles ou que vous aurez déjà créé). Mais la customisation pourra aller bien au delà ! La section « Options » vous donnera le choix de modifier / activer / désactiver, 4 éléments distincts. En premier lieu, vous pourrez déterminer le nombre de mesure pour rien avant que votre enregistrement / playback ne commence. Pour cela rien de plus simple, vous modifiez la valeur du champ réservé à cet effet. Juste en dessous vous pourrez même configurer le nombre de battements en complément du nombre de mesures qui seront jouées avant que votre séquence d’enregistrement / playback ne démarre. Les deux cases juste en dessous vous permettront respectivement d’activer le décompte uniquement en phase d’enregistrement d’évènements (Audio / Midi), et d’activer le décompte que si la fonction d’enregistrement automatique « Punch In » est effective. Toujours présente, la fonction « Audition Countoff » est également disponible. La section «Countoff Visuals Output » concernera (vous l’aurez compris), le décompte visuel. En effet, et comme pour le clic, Digital Performer vous donne le choix entre un repère audible et / ou visuel. Je ne vais pas aller plus loin dans le détail parce que je prévois dans un futur proche de vous proposer un tutoriel dédié à la musique à l’image, lequel nous permettra de traiter le sujet de façon concrète.

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Créez toutes vos pistes d’un simple clic ! Si dans la majorité des DAWs, la création de pistes en grand nombre peut parfois ressembler à un vrai parcoure du combattant (sauf pour ceux qui travaillent avec des templates). Dans DP vous pourrez aussi bien créer vos pistes une par une, mais aussi bénéficier d’une fonction qui vous permettra d’en créer une multitude en quelques clics ! Pour cela, rendez-vous dans le menu : Project -> Create Tracks C’est via cette fenêtre qui vient de s’ouvrir, que vous allez pouvoir faire votre « recette de cuisine » ! 4 onglets sont à votre disposition, et concernent tous des éléments distincts. « Track Type » va définir la nature de votre piste (piste audio stéréo, Mono, Midi, Instrument, Auxiliaire, etc). Si vous créez une piste MIDI, vous pourrez même dans certains cas, lui assigner le presets de votre choix ! « Settings » ou « Default patch » sont deux options qui vous permettront d’assigner au type de piste sélectionné (via l’option juste avant), un élément de votre choix (instrument virtuel, presets Midi, etc). « Assign to Input » : ici on attribuera une entrée (celle de votre choix) à votre piste. « Assign to Output » : même chose que pour le choix de l’entrée mais pour la sortie. Une fois les différentes options renseignées, il suffit de cliquer sur le bouton « Add » pour que votre sélection passe en attente de création dans la fenêtre juste en dessous. Procédez ainsi autant de fois que vous le souhaiterez pour créer toutes vos pistes d’un seul coup une fois que vous aurez validé vos choix via le bouton « OK ». Petit détail qui a son importance : vous pourrez même modifier le nombre de piste à créer dans la colonne « quantity » dans l’éventualité ou vous auriez finalement besoin de plus de pistes d’un certain type que prévu. Pour ce faire rien de plus simple : vous double cliquez sur le champ en question puis vous tapez le chiffre désiré.

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3 options supplémentaires en bas de la fenêtre sont elles aussi très importantes car vous pourrez grâce à elles :

« Consecutive output » et « Consecutive Input » vont vous permettre de créer vos pistes avec des entrées / sorties qui se suivent (fonction qui peut s’avérer bien pratique à l’usage et qui vous fera gagner du temps ultérieurement). En sélectionnant une des deux (les deux), les entrées et les sorties seront ré-attribuées les unes par rapport aux autres. Une fois que vous êtes satisfait (vous pourrez également supprimer des éléments non désirés via le bouton « Delete »), cliquez sur le bouton « OK » et toutes vos pistes seront créées d’un seul coup !

Vos boucles au doigt et à l’oeil ! Nous avons déjà vu comment importer des boucles au sein même de Digital Performer. Reste qu’en fonction du tempo spécifié dans votre projet, et dans l’hypothèse ou votre boucle ne serait pas à la bonne vitesse métronomique, comment faire en sorte de mettre tout ce petit monde en parfaite harmonie rythmique ? Et bien tout simplement en faisant concorder le tempo original de votre boucle à celui de votre projet (ou inversement). Regardons un peu comment procéder pour y parvenir. Dans un premier temps, il va falloir demander à DP d’analyser notre matériel audio afin qu’il détermine avec précision le tempo de votre boucle. Pour cela, sélectionnez la boucle à analyser puis rendez-vous dans le menu: Audio -> Soundbite Tempo -> Analyze Soundbite Tempo Une fois que vous aurez cliqué sur cette option, vous vous demanderez si il s’est passé réellement quelque chose. En effet, rien ne vous indiquera que l’analyse ait été faite. Mais ne vous inquiétez pas plus que cela: c’est tout à fait normal.

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