Diplôme Design Urbain # 2014

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de sign urb ain

Institut d’Urbanisme de Grenoble Projets de Fin d’étude _ 2014


Design Urbain _ Projets de Fin d’Etudes _ 2014 Design Urbain est une formation de deuxième année du master « sciences du territoire », spécialité « Urbanisme et Projet Urbain » de l’Institut d’Urbanisme de Grenoble (IUG). Plus d’information sur le blog du master : http://designurbaingrenoble.wordpress.com/


Sommaire

6 Projet

Reconversion de l’hôpital de Crest 48 Projet

Nouvelle entrée de ville pour Bellegarde 52 Projet

La reconversion du quartier de Perrache 56 Recherche Diane Peyre KompleXKapharnaüM au Carré de la Soie 60 Recherche Eléonore Pigalle Le projet artistique : nouveau paradigme du projet urbain ?

24 Recherche Edith Chezel Les paysages de l’énergie

La fabrique des territoires contemporains à l’ère numérique 68 Recherche Maïlys Toussaint Les itinéraires de Jean-Yves Petiteau

Thomas Correard Un avenir durable pour les Arcs 1600 ?

36 Projet

64 Recherche Zeynep Sener

Bénédicte Ciry Reconversion de la base aérienne Francazal

32 Projet

Mélissande Miagkoff

Maël Camus Insertion urbaine du cimetière grenoblois

28 Projet

Minhoo Lee

Hugo Bruyant L’enjeu du commerce aux portes de Valence

20 Projet

Antoine Lapostolle

Joannie Boussarie L’urbanisme moderne de dalle : Mériadeck

16 Projet

44 Projet

Laura Achard & Laura Boucou Expérimentations agri-urbaines en vallée du Rhône

12 Projet

Confluer vers la place nautique

Édito Processus & protocole

Diane Jurdic

Anne-Catherine Faure Reconversion industrielle à Villard Bonnot

72 Projet

Xiao Ying Wang Johannesburg, le devenir d’un marché et d’une communauté

Design Urbain _ PFE, 2014

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40 Projet


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Édito Design Urbain est une formation de niveau master 2 de l’Institut d’Urbanisme de Grenoble (IUG). Plus précisément, c’est un parcours de la spécialité « Urbanisme et Projet Urbain » du master « sciences du territoire ». Cette formation est co-construite et animée par l’IUG, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble (ENSAG), la Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture de Genève (HEPIA), l’Institut de Géographie et Durabilité de l’Université de Lausanne (IGD-UNIL) et l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy (ESAAA). L’objectif de ce master est double : répondre aux profondes mutations du territoire et au contexte de crises (économiques, écologiques, démocratiques…) déstabilisant les modalités courantes de la fabrique urbaine tout en réunissant les acteurs de la filière urbanisme-architecture-paysage pour former des professionnels capables de comprendre, d’expérimenter et de fabriquer les territoires de demain. Ce parcours souhaite aussi doter les étudiants d’une solide culture tant sur la ville contemporaine que sur les modalités de sa fabrique. La maîtrise des outils de représentation (dessin, cartographie, film, maquette...) est par ailleurs l’une des ambitions de cette formation. La question de la représentation est en effet indispensable si on la considère - non comme une finalité - mais comme un potentiel atout d’expérimentation. Enfin, recherche et pratique, étroitement mêlées au sein de la formation, participent de cette initiation aux fabriques urbaines contemporaines. La formation, ouverte cette année, se décompose en deux semestres distincts. Alors que les enseignements du premier semestre se fondent sur des temps de séminaires et d’ateliers, le second semestre est pour sa part consacré à un stage. En parallèle de celui-ci les étudiants élaborent un projet de fin d’étude, travail personnel dont le sujet - construit par l’étudiant – répond à une problématique contemporaine du design urbain. Dans le cas d’étudiants poursuivant une mention « recherche », ce travail de fin d’étude donne lieu à la rédaction d’un mémoire de recherche. Pour les autres, il s’agit de concevoir un projet urbain. Véritable tour d’horizon des productions de la promotion 2013-14, le présent document retranscrit et synthétise l’ensemble des sujets et des démarches élaborés dans le cadre de ce travail de diplôme. Jennifer Buyck, responsable du parcours Design Urbain


Etapes de diplôme Cinq échéances intermédiaires, étapes officielles, ponctuent l’avancement des réflexions. Elles ont pour but d’imposer un rythme et d’établir des objectifs dans l’établissement du projet, de manière à ce que l’ensemble des étudiants arrive à un niveau de projet homogène pour l’étape du mois de juillet. Pour chaque étape intermédiaire est établi un niveau de définition du projet. Il est demandé aux étudiants d’atteindre les objectifs prédéfinis. Cependant, de par la diversité des thématiques étudiées, chaque projet nécessite des recherches et des fondements analytiques différents. La validation d’une étape se fait au regard, non seulement des objectifs prédéfinis, mais également en fonction des difficultés potentielles rencontrées.

Encadrement du diplôme Un accompagnement est proposé aux étudiants tout au long de l’élaboration du projet de fin d’étude, c’est à dire durant l’intégralité du second semestre. Le directeur d’étude, choisi par l’étudiant, a pour rôle de suivre le candidat pendant toute la durée du développement du projet. Ce rôle consiste, outre à renforcer la détermination et l’enthousiasme de l’étudiant, à l’aider à respecter les étapes fixées, cadrer avec lui l’objet précis de son diplôme, l’orienter dans sa recherche d’informations, à avoir des échanges critiques et constructifs sur le projet.

Design Urbain _ PFE, 2014

Environnement du diplôme Durant l’élaboration de leur projet, les étudiants sont amenés à déterminer les conditions et contexte de leur démarche, afin de démontrer leur capacité à établir une problématique, puis à conceptualiser une proposition urbaine (parcours « professionnel ») ou théorique (parcours « recherche »). La démonstration de leurs compétences sensibles et techniques doit également être soutenue par une maîtrise du vocabulaire et des savoirs de l’urbain.

Processus & protocole Le projet de fin d’études constitue l’essentiel du travail du deuxième semestre et vient clore la formation du master 2 Design Urbain. Le thème et le terrain d’intervention de ce projet est choisi par chaque étudiant à l’issue du premier semestre. Cependant, les sujets abordés doivent répondre à des préoccupations contemporaines en matière de conception de lieux nécessaires à l’activité des hommes. La réflexion investie dans la problématique de diplôme par chaque étudiant doit au final proposer une contribution aussi pertinente que possible à la contextualisation de la question initiale. Le recours aux différentes techniques de représentation – permettant de se situer, de réagir et d’interagir – est essentielle dans ce travail. Ceci contribue à la formulation et à la clarification d’une pensée qui se veut précise, exigeante et inductrice de la justesse et de l’accomplissement d’un projet.

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Jury de diplôme A la fin du semestre, au début du mois de juillet a lieu, pendant deux jours, le jury des diplômes. Cette période particulière est l’un des temps forts de l’année sur le plan pédagogique. Chaque étudiant présente son projet devant un jury composé de 5 à 8 de membres. Le temps imparti pour la soutenance est de 40 mn, présentation et discussions incluses. Un temps d’évaluation et de délibération à huis-clos clôt chaque journée de jury. Les résultats sont proclamés à l’issue des deux jours, en présence des étudiants, du jury et du public. Le président du jury fait une synthèse des avis du jury et dresse un bilan de l’ensemble de la session. Ce bilan est pour le master un indicateur essentiel sur les orientations et inflexions pédagogiques des promotions suivantes.

Mémoires de diplôme L’exercice du mémoire diffère selon la finalité du diplôme. Dans le cas des étudiants poursuivant une mention « recherche », il est la concrétisation de tout leur travail. Pour les autres, il s’agit d’une simple introduction. Dans tous les cas, ce document doit être le témoin du parcours de conception du projet de diplôme. Il doit permettre en particulier de comprendre la problématique, le type de recherches effectuées, les références ainsi que les choix opérés. Il est également une contribution à la « mémoire » de l’institut d’urbanisme. Il est donc très important que ces connaissances, réflexions, savoir-faire soient cumulatifs et deviennent matière d’oeuvre pour les successeurs.

Rôle des jurys Le président du jury anime les débats, questionne les candidats et donne la parole aux différents membres du jury. Il dirige aussi les délibérations lors de l’évaluation de l’étudiant une fois l’intervention de ce dernier passée et le débat clos. Les membres du jury interviennent pour poser au candidat toutes les questions qui leur paraissent nécessaires, pour éviter d’utiliser en délibération toute critique sur laquelle le candidat n’aurait pas été amené à s’expliquer pendant la soutenance. Ils contribuent à l’enrichissement des débats autour de chaque sujet. Les directeurs d’étude se tiennent à la disposition des autres membres du jury pour les éclairer sur le déroulement de l’étude et les difficultés qu’a pu connaître le candidat pendant son élaboration. Les candidats sont entièrement responsables du choix du thème d’étude, du projet, de sa présentation... Ils ont à introduire leur sujet de la façon la plus synthétique possible, à développer ensuite leur argumentation pour convaincre le jury de la pertinence de leur proposition. Ils doivent répondre aux questions du jury et participer à l’enrichissement du débat sur leur thème d’étude. Les candidats, s’ils le souhaitent, peuvent avoir un invité spécialiste du problème abordé. Cet invité, qui n’est pas membre du jury du point de vue des délibérations, participe par contre à la présentation et au débat où il peut intervenir autant qu’il le souhaite. Le public est libre d’assister aux présentations dans le mesure où les soutenances sont publiques. Y assistent en particulier tous les étudiants du master 2 Design Urbain actuel et à venir.


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7 Laura Achard & Laura Boucou Expérimentions agri-urbaines

C’est dans le cadre de notre premier atelier, que nous avons fait la connaissance du Rovaltain, territoire au fort potentiel, situé au cœur de la vallée du Rhône. Entre arpentage, échanges et découvertes, notre immersion in situ, nous a permis de recueillir des données à la fois objectives et subjectives, essentielles au projet, que l’on a pu tester concrètement lors d’ateliers publics in situ. Lors de ces moments précieux et riches en échanges avec les habitants, le projet s’est révélé intéressant, élaborant de véritables pistes pour le devenir du territoire. Enrichies des vérités intrinsèques qui qualifient le Rovaltain et des attentes des habitants, nous avons décidé de poursuivre ce travail pour aboutir à notre proposition du devenir local du Rovaltain en 2040.

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Expérimentations agri-urbaines en vallée du Rhône Le cas des berges de Valence Sud

Projet

Laura Achard achard.laura@gmail.com & Laura Boucou lauraboucou@gmail.com


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Le Rovaltain ne s’apparente pas à un territoire connu, il est peu identifiable et son nom ne dit rien. Il s’agit en effet de la contraction des noms de ville Romans sur Isère, Valence et Tain l’Hermitage, trois communes de la Drôme en région Rhône Alpes, pour l’appellation et la définition du périmètre d’influence du SCOT Rovaltain Ardèche-Drôme. 300 000 habitants, 103 communes, 1500 km, Le Rovaltain est aujourd’hui une institution politique en quête de projet de territoire. Situé au centre de la vallée du Rhône entre Lyon et Marseille, au cœur du sillon alpin et à cheval entre deux départements, le Rovaltain ne demande qu’à être mis sur le devant de la scène. Cette centralité oubliée, au carrefour de l’Europe révèle un territoire singulier.

Une composition territoriale par le vide A la confluence de deux cours d’eaux, au carrefour des influences climatiques du Massif Central - des Alpes - de la Méditerranée, le Rovaltain s’observe comme un territoire d’interface. Cette situation, en plus d’offrir une diversité de paysages, est à l’origine d’une structuration de l’espace original. L’agriculture et les espaces dit naturels représentent 90 % de l’occupation des sols (57% par l’agriculture), faisant du Rovaltain un réel poumon agricole. Le Rovaltain s’identifie plus par son « cœur vide » (appellation désignant l’occupation par l’agriculture) que par son armature urbaine, bien que remarquable elle aussi par sa configuration triangulaire et le poids de Valence, communément désignée comme « la porte du midi ». Valence qui se localise aux abords du Rhône, s’identifie comme ville méridionale de la vallée du Rhône, entre Lyon et Marseille, et dont son influence extraterritoriale actuelle l’amène à se positionner pour un devenir urbain de métropole intermédiaire. Les diversités entre paysages ardéchois et drômois, milieu urbain et rural, pôles urbains majeurs et secondaires, se retranscrivent dans les dynamiques du fonctionnement et des pratiques du territoire.


9 Laura Achard & Laura Boucou Expérimentions agri-urbaines

Comment percevoir le Rovaltain en 2040, entre développement métropolitain, positionnement dans l’économie globale et développement local ? Au vu des différents éléments présentés ci-dessus ; il nous est apparu essentiel de considérer l’ensemble des questions suivantes : Comment réinvestir le fleuve pour qu’il soit porteur d’un nouveau dynamisme territorial ? Comment mobiliser les potentiels locaux pour créer une nouvelle synergie urbaine pour demain ? Comment concilier l’avenir métropolitain de Valence et son devenir local ? Comment une production agro-fluviale peut-elle être une solution locale novatrice ? Ainsi, nous avons choisi les berges de valence Sud comme site d’expérimentation, pour la mise en place de notre stratégie de prospective territoriale : l’établissement d’un parc agriurbain, dont voici les trois composantes.

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Un territoire multi scalaire Le positionnement stratégique du Rovaltain et plus précisément celui de Valence, a conduit rapidement à un fort développement d’infrastructures de poids, telles que l’A7 et la LGV. Ces infrastructures de flux continuent de structurer le développement urbain autour de cet axe longitudinal et de conditionner les représentations et pratiques du territoire. Ce couloir Nord-Sud présente des échelles spatiotemporelles locales et supra locales où vitesse, infrastructures et économie de marché rythment le paysage et les sentiments peu agréables d’un temps du quotidien. Le rapport au fleuve, bien que central dans cette situation, se révèle en parfaite dichotomie avec les activités économiques qu’il engendre. En effet, ce décalage entre les temporalités du territoire est ainsi accentué par le Rhône lui-même. En effet on distingue d’un côté, les monts ardéchois au paysage vallonné, au fort sentiment d’appartenance, et de l’autre, sur la rive Est du fleuve, la drôme où agriculture intensive et infrastructures d’importance se prolongent à perte de vue. De fait, la dissonance entre dynamiques territoriales et pratiques du territoire par les habitants (usages locaux), observables dans la singularité du rapport au fleuve et à l’agriculture sont à l’origine de notre réflexion.


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Mettre en place un réseau agri urbain - les friches de la zone de fret de Portes lès Valences pour recevoir la plateforme de conditionnement des denrées - le port de commerce de valence pour accueillir la plateforme de distribution urbaine avec la mise à l’eau et le début du trajet de péniches maraichères en direction du marché flottant - des lieux d’arrêts, nouvelles centralités pour le territoire, où un support de vente à quai est également prévu. Tout cela va permettre de développer de nouveaux usages, résultats visibles de l’économie locale que le réseau aura permis d’insuffler. En effet, au-delà de la mobilisation de l’agriculture qui se révèle par ailleurs comme une véritable ressource territoriale, les activités directes et indirectes créées par le réseau permettront de former de nouvelles aménités pour le territoire, dans le cadre de vie, l’attractivité et l’économie résidentielle, facteurs clés de la réussite de notre économie territoriale de demain. Rendre les berges accessibles à tous On veut ici drainer les flux vers les berges, doter ses dernières de micro centralités qui concentreront et centraliseront ses flux. Les promeneurs pourront alors accéder facilement au bord du fleuve et ainsi vivre le Rhône. Dans cette volonté, le fleuve se dotera notamment d’un circuit fluvial assuré par des navettes avec des arrêts tout au long du parc. Mettre en place une trame écologique L’objectif est de préserver le paysage et les potentiels vert du site au maximum, notamment au travers d’espace tampon. Cela notamment en qualifiant et donnant une épaisseur à la lisière, interface entre les pleins et les vides. Aussi, en connectant ou développant une continuité paysagère les discontinuités urbaines observées sont fortement atténués. Ces deux actions


11 Laura Achard & Laura Boucou Expérimentions agri-urbaines

Finalement l’accumulation des 3 stratégies et leurs déploiements propose une prévisualisation du notre prospective territoriale : Les berges de valence Sud en 2040, un parc agriurbain fédérateur pour Le Rovaltain. Lui-même mis en scène : Le Rovaltain en 2040, laboratoire urbain de la vallée du Rhône entre économie locale et globale, espace vécu et territoire métropolitain.

Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

permettront de mettre en place un vrai maillage sur la totalité du site. Quelques éléments programmatiques viendront garantir une gestion globale du site, avec par exemple un parcours botanique, un centre de dépollution, un parc ornithologique.


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Joannie Boussarie joannieboussarie@hotmail.fr

13 Joannie Boussarie L’urbanisme moderne de dalle : Mériadeck Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Adoré par ses habitants mais méconnu et parfois mal-aimé des Bordelais, le quartier de Mériadeck se présente comme une enclave en rupture avec l’architecture et l’urbanisme du centre historique classique de Bordeaux. Il est le témoignage d’une époque et d’une pensée urbanistique et architecturale dont l’heure de gloire est aujourd’hui révolue : l’urbanisme moderne de dalle.

Projet

L’urbanisme moderne de dalle Histoire d’une utopie inachevée, le cas de Mériadeck


14 Plus que tout autre quartier bordelais, Mériadeck a connu, durant plus de quatre siècles, des transformations qui lui ont donné des visages et des fonctions très différents dans le temps. L’histoire de sa construction nous montre que dès sa conception, le projet était totalement déconnecté. Aujourd’hui, on sait que ce qui a contribué à l’échec du projet : le manque d’accès et de liaisons entre la rue et la dalle ainsi qu’un manque de perspective programmatique. Ce quartier historique du paysage bordelais souffre encore aujourd’hui d’une image d’austérité, d’isolement, de vieillissement.

Pour la Ville de Bordeaux, révéler les qualités de Mériadeck tout en assurant son renouvellement et son intégration dans la ville ancienne est un enjeu essentiel. Malgré de nombreuses tentatives au cours des dix dernières années, le quartier n’a pas réussi à opérer complètement son ouverture sur la ville. Se pose alors la question de son devenir. Comment faire lien entre ce quartier et le centre historique ?


15 Joannie Boussarie L’urbanisme moderne de dalle : Mériadeck

Le but étant de créer un véritable système de parcs publics, depuis les grands espaces naturels suburbains, jusqu’aux parcs et squares. Conjugué à cela, un travail acharné de création d’accès et de liaisons entre la dalle, la rue et le toit et c’est une deuxième chance donné à l’ancien faubourg mal famé. Une liaison est alors possible entre les différents niveaux. Le dédale de béton, structuré par le végétal fait alors sens avec sa périphérie et arbore une toute nouvelle silhouette.

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Le quartier, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, a de nombreux atouts comme sa dalle piétonne et arborée et possède également de nombreuses opportunités de par ses toits plats et vastes. Dans un tel contexte urbain, une montée en jardin pourrait être possible en reliant les toits aménagés à l’esplanade Charles de Gaule. Ce serait même un atout majeur pour redonner vie au quartier. Cela ne ferait qu’accroître son rayonnement à l’échelle de l’agglomération.


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Hugo Bruyant bruyanthugo@gmail.com

17 Hugo Bruyant L’enjeu du commerce aux portes de Valence Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Le sujet de ce projet se place dans la continuité d’un travail réalisé au premier semestre avec deux autres élèves du master (Joannie Boussarie et Anne Faure) et un artiste de l’école d’Art d’Annecy (Antoine Félix). Suite à la découverte du territoire du Rovaltain à travers une marche de 3 jours en octobre 2013. Nous avons choisi de nous intéresser aux franges de la ville, composées de zones industrielles, commerciales et résidentielles. Cette démarche nous a permis de découvrir un territoire beaucoup plus riche que ce que nous pouvions penser aux premiers abords. De ce point de départ, il a été choisi d’approfondir la réflexion sur les zones commerciales et notamment, sur leur place aujourd’hui dans les nouvelles pratiques territoriales des habitants. Le choix a été de se concentrer sur une zone commerciale située à l’entrée de Ville de Valence, le long de la route de Roman : le site de « Valence 2 ».

Projet

L’enjeu du commerce aux portes de Valence Valence bis


18 « Valence 2 » est un nom que nous pouvons trouver assez original. Dans les années 1960, cette façon de nommer les centres commerciaux est courante. Ces noms qualifient souvent le désir de créer une vie en dehors du centre-ville, voire de la concurrencer avec une nouvelle pensée urbaine. Aujourd’hui, ces zones ont montré leurs limites et pour la plupart sont en crise face à de nouvelles offres (e-commerces ou les centres commerciaux régionaux). A la base construite en frange urbaine, le quartier de Valence 2, composé de zones commerciales et d’habitats, se retrouve dorénavant dans Valence, au cœur de l’agglomération mais possède toutes les caractéristiques d’une zone périurbaine.

En effet, nous sommes face à un territoire composé de multiples fractures qui favorisent son enclavement aussi bien structurellement (dimension physique, spatiale) que qualitativement (ressenti par les habitants). Face à ces enjeux urbains, la réflexion se porte sur la requalification de ce territoire qui possède par ailleurs, un potentiel qualitatif (cadre de vie) et foncier important. Sous le nom de « Valence bis », le projet est à l’image de l’itinéraire bis : un autre chemin, une alternative, un changement de rythme.


19 Hugo Bruyant L’enjeu du commerce aux portes de Valence

Le premier est la constitution d’une nouvelle trame piétonne pour baisser la dépendance à la voiture et relier les différentes zones résidentielles entre elles. Une transformation de la route est opérée pour la transformer en boulevard urbain permettant de proposer une vraie recomposition urbaine autour. Un nouveau cœur de quartier est constitué autour d’une place et d’une requalification du centre commercial qui était une barrière au quartier. Enfin, le projet propose d’élaborer une réflexion à une plus grande échelle, celle d’une ville linéaire reliant Valence à sa gare TGV sur l’armature d’un boulevard urbain esquissé dans le projet.

Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Pour enclencher un tel projet, un plan directeur est d’abord dessiné à l’échelle du site intégrant une vision temporelle allant au-delà de 2030, dont les actions sont découpées sous la forme d’un phasage. Quatre grands axes serviront de support d’action et auront un impact à la fois à l’échelle macro, de la ville voire de l’agglomération, et à l’échelle micro, la parcelle, le bâti, l’espace public de proximité.


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Maël CAMUS mael.camus@gmail.com

21 Maël Camus Insertion urbaine du cimetière grenoblois Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Originellement localisés en périphérie de la cité, les cimetières ont été rattrapés au cours des derniers siècles par une ville en plein essor. Ces lieux de cultes et de mémoires, symboliques de leurs cultures, se trouvent aujourd’hui encerclés par le monde urbain, sans pourtant s’y intégrer et semblent bloqués dans leur fonctionnement médiéval. Le cimetière grenoblois de St-Roch ne fait pas exception à la règle alors qu’il dispose d’une richesse patrimoniale certaine, mais méconnue, et d’un contexte paysager exceptionnel, avec la présence des massifs montagneux environnants et l’Isère. « Veillée urbaine » questionne ce lieu, son présent, mais plus particulièrement son futur pour sortir le cimetière de sa monofonctionnalité et lui permettre d’accueillir de nouveaux usages.

Projet

Insertion urbaine du cimetière grenoblois Veillée urbaine


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Inspiré de ses temporalités, le cimetière devient un espace de mutations urbaines, en perpétuelle évolution. Cette dernière se base sur l’acquisition ponctuelle de concessions funéraires lorsqu’elles arrivent à terme. De nouveaux espaces se composent ainsi, au gré des acquisitions et permettent la mise en place d’une nouvelle programmation plus riche : nouveaux espaces funéraires, lieux de recueillements, évènements culturels divers ou encore parcelles de production horticole participative. Cette stratégie basée sur la durée des concessions, 5 à 15 ans, justifie la promotion d’un processus de concertation et l’établissement d’une programmation adaptable aux évolutions urbaines. En parallèle de cette politique d’aménagement, qui pourrait être qualifiée de « longue », la sélection d’espaces d’intervention prioritaire permet la mise en place rapide d’un autre volet programmatique. Pour ce cimetière grenoblois, il est ici question de la création d’un axe de transition majeur, reliant le centre-ville, le campus et le CHU. Ce dernier est conçu afin de promouvoir les déplacements dits actifs, que sont la marche et le vélo. Le site se trouve alors organisé autour d’un axe principal lié à la mobilité, le développement d’axes secondaires qui permettent une meilleure perméabilité de l’espace et d’ainsi raccorder et intégrer le cimetière à son contexte urbain. Enfin le réaménagement des berges de l’Isère donne naissance à une promenade fonctionnant indépendamment du cimetière, tout en y étant intimement lié par sa programmation et sa morphologie.

Veillée urbaine propose donc aux usagers différents parcours dans ce lieu emplit de symboles. Celui transitoire, avec le franchissement fonctionnel du site, mais offrant sur ses abords des visions singulières. Celui de la déambulation, invitant à se perdre dans les espaces nouvellement composés qui détonnent par leurs agencements tout comme par la


23 Maël Camus Insertion urbaine du cimetière grenoblois

Veillée urbaine, un cimetière ouvert et intégré au monde urbain, ou mémoires et nouveaux usages cohabitent pour en faire un moteur du développement urbain singulier.

Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

variété morphologique funéraire que l’on y retrouve. Enfin le parcours programmé, véritable visite touristique, guidé ou non, où patrimoine et installations contemporaines se mélangent pour susciter curiosité et intérêt du visiteur.


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Édith CHEZEL edith chezel@hotmail.com

25 Édith Chezel Les paysages de l’énergie Design Urbain _ PFE, 2014 Recherche

Les paysages de l’énergie nous interrogent sur nos manières d’habiter. L’exploitation des ressources naturelles comme l’eau, le vent, le soleil et la terre n’est pas nouvelle, pas plus que ne l’est l’utilisation quotidienne de l’électricité. Pourtant, les nouvelles formes technologiques d’exploitation des énergies renouvelables posent fréquemment la question du paysage et le mettent en débat. La Frise du Nord est une région entre terre et eau. Son caractère spatial très ouvert, la fluidité de son littoral et de ses frontières ainsi que le passé épique des Frisons esquissent les contours d’un paysage atypique. Depuis les années 1980 et surtout depuis les années 2000, les éoliennes le caractérisent également. En 2011, elles étaient 627 à produire 904 mégawatt, appartenant presque toutes aux habitants de Frise dans le cadre de Bürgerwindpark, de parcs éoliens citoyens. De quoi attirer notre attention.

Recherche

Les paysages de l’énergie Des parcs éoliens citoyens en Frise du Nord


26 Notre mémoire s’inscrit dans le travail de recherche COLLENER1 et le sujet qui l’anime, à savoir les collectifs sociotechniques au cœur de la transition énergétique contemporaine. Partant du postulat que le potentiel de développement des énergies renouvelables ne réside pas seulement dans les différentes technologies et leurs valeurs sur le marché de l’électricité, mais aussi dans les processus sociaux qui sous-tendent sa mise en place, notre mémoire propose d’étudier sous cet angle les paysages de l’énergie émergents et d’en chercher une ou des définitions.

Nous nous appuyons à la fois sur les principes de l’archéogéographie (Gérard Chouquer) et de l’anthropologie socioculturelle (Tim Ingold) considérant qu’ils se rejoignent dans l’école de pensée qui n’oublie pas de placer tant la vie que les paysages dans des processus temporels, évolutifs. Au-delà des mots, nous avons voulu que notre méthode de travail soit elle aussi en mouvement et avons proposé un protocole de transect pour arpenter le territoire et pour ouvrir, avec nos autres outils théoriques, les questions suivantes :


27 Édith Chezel Les paysages de l’énergie

Le paysage de l’énergie a-t-il un caractère particulier du fait de sa ruralité ? Le paysage de l’énergie signifie-t-il une transformation ou un renouveau des campagnes ? Qu’avonsnous à partager dans l’exploitation des ressources ? L’exploitation privée mais commune des ressources constitue-telle une garantie de mise en valeur du territoire ? …

Design Urbain _ PFE, 2014 Recherche

Que signifient aujourd’hui le paysage de l’énergie pour les Frisons et pour ceux qui les regardent ? Que nous disent les éoliennes sur ce territoire ? Symbole du vent ? De modernité ? D’industrie ? De richesse ? De destruction ? De partage ? Comment ce territoire nous interroge-t-il de manière plus large sur notre rapport aux ressources naturelles ? Quels rôles jouent les agriculteurspaysans-exploitants d’éoliennes dans les possibles requalifications de ce rapport ?


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Bénédicte CIRY cirybenedicte@yahoo.fr

29 Bénédicte Ciry Reconversion de la base aérienne Francazal Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

La base aérienne Francazal est ancrée dans l’histoire du territoire toulousain. Lieu d’origine des débuts de l’aéronautique, elle a vu décoller les premiers avions, avions qui allaient devenir un véritable fleuron industriel pour la ville de Toulouse. D’abord utilisé de manière informelle par les premiers aviateurs, le site de Francazal obtiendra plus tard le statut officiel d’aérodrome d’abord civil puis militaire avec l’installation des soldats dans ses murs. Pendant de nombreuses années, pôle stratégique de défense militaire, son histoire s’achève en 2010. La fermeture de la base BA101 laisse un vide dans l’agglomération. Se pose alors la question de son devenir.

Projet

Reconversion de la base aérienne Francazal Toulouse


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Que faire de ce lieu ? Certains y projettent une base de loisirs, d’autres des studios de cinéma, mais ces deux propositions seront rejetées. Quatre années après sa fermeture le sort de Francazal n’est pas scellé et la question de sa reconversion reste en suspend. Située à 15 minutes du centre ville de Toulouse, elle profite d’une situation géographique particulière. Implantée dans la plaine agricole du Volvestre, qui s’étend jusqu’au piémont pyrénéen, elle se situe sur la margelle de la première terrasse de la Garonne, en surplomb par rapport à la vallée. D’un point de vue urbain, elle s’insère dans un tissu lâche et très hétérogène mêlant habitat, activités, agriculture et espaces naturels. L’absence de contraintes géographiques fortes a favorisé l’accroissement de la métropole et notamment sous la forme pavillonaire, générant aujourd’hui des déséquilibres territoriaux. Ce phénomène est plus qu’ailleurs caractéristique de la métropole toulousaine qui est qualifiée de périurbaine. En effet, le pôle urbain a tendance à se densifier mais ne s’agrandit pas, alors que simultanément l’aire urbaine s’étend. Dans un tel contexte, l’opportunité d’agir sur le morceau de ville que constitue la base aérienne de Francazal est une opportunité pour engager une recomposition territoriale et impulser une dynamique nouvelle dans ce contexte de ville diffuse.


Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Bénédicte Ciry Reconversion de la base aérienne Francazal

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Thomas Correard thomascorreard@hotmail.fr

33 Thomas Correard Un avenir durable pour les Arcs 1600 ? Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

AgRiCulture est un projet d’urbanisme élaboré en montagne dans la vallée de la Tarentaise. Il propose un travail sur reconversion de la station de ski d’Arc 1600, en un lieu de production agricole. Les rapports successifs des climatologues s’affinent de plus en plus. Ils s’accordent à reconnaître les impacts toujours plus alarmants du réchauffement climatique. Les zones de montagnes sont particulièrement sensibles à ce phénomène. Cette vulnérabilité s’explique par la complexité des écosystèmes et des processus naturels liés aux températures. Le réchauffement climatique qui engendre la hausse des températures et l’évolution des précipitations produit des changements profonds sur les milieux : recul des glaciers, fonte du permafrost, diminution de la couche neigeuse, impact sur l’hydrologie, modification de la distribution des espèces animales et végétales...

Projet

Un avenir durable pour les Arcs 1600 ? AgRiCulture


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Ces évolutions vont entrainer sur le territoire alpin des mutations profondes. En effet le tissu socio-économique composant les vallées alpines est en grande partie tramé sur des activités directement liées à la montagne et à l’inscription de l’Homme dans son territoire (agriculture, tourisme...). Il est en effet primordial de définir des stratégies permettant de réduire au tant que possible l’impact de nos sociétés sur le changement climatique, mais il est également indispensable de cerner quelles évolutions ont déjà eu lieu sur le territoire et quelles sont celles à venir. Cette évaluation permet par la suite de réfléchir à la mutation de ce même territoire, de manière à pouvoir réagir le mieux possible sur son organisation en accompagnant la société qui le compose. Les domaines skiables sont directement dépendants des conditions d’enneigement. Ils constituent une ressource économique extrêmement importante à l’échelle de la vallée. La réduction de la durée d’enneigement a d’énormes répercutions sur l’économie. Ces conditions climatiques gèlent des milliers postes qui gravitent autour des activés saisonnières (location de ski, restauration, hébergement, animation , pisteur, école de ski, etc). Face à ce constat de nombreuses stations s’abandonnent dans une fuite en avant technologique pour palier au manque de neige. On voit ainsi de nouveaux téléphériques dérouler leurs câbles toujours plus haut sur des sommets qui étaient jusque là encore préservés. On assiste à une course à l’armement de la montagne par l’implantation de canons à neige qui viennent fleurir les pistes de ski. Cette possibilité « d’adaptation technologique » n’est en réalité que de la poudre aux yeux. Combien de temps, ces l’investissements techniques seront encore rentables économiquement ?

Quel prix doit encore payer l’environnement (compaction des sols, érosion, perturbation du régime hydrique et de la faune...), en plus du réchauffement climatique, pour accueillir l’étalement des domaines skiables ? Ce projet s’ancre à son territoire en s’appuyant sur la forte identité forgée par l’agriculture et par le patrimoine architecturale. Il propose de reconvertir Arc 1600 en un pôle agricole. Cette proposition développe une filière maraichère très peu développée dans la vallée. Elle favorise la production alimentaire de proximité en nourrissant Arc 1600, Bourg-Saint-Maurice et les villages alentour. Cette idée renforce également l’élevage autour de la filaire du Beaufort en soutenant l’implantion de nouveaux éleveurs et en facilitant le renouvellement des exploitants. Ce projet est également un projet de paysage qui permet de lutter contre la déprise agricole.


Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Thomas Correard Un avenir durable pour les Arcs 1600 ?

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Anne-Catherine FAURE annecfaure@hotmail.fr

37 Anne-Catherine Faure Reconversion industrielle à Villard Bonnot Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

La friche industrielle des papeteries de Lancey se situe aux contreforts des balcons de Belledonne, dans la vallée du Grésivaudan. La papeterie a été créée par Monsieur Aristide Bergès en 1869 à Villard-Bonnot. Choisi pour sa promiscuité avec Belledonne, la présence de l’eau permettant une formidable production d’énergie ainsi qu’une alimentation en matière première, le bois, Villard-Bonnot est aussi un bassin de main d’œuvre important, car les agriculteurs sont nombreux dans la vallée et les balcons. Aujourd’hui, la friche est une dent creuse au milieu de la ville, mais aussi, un extraordinaire potentiel foncier et de développement. La stratégie d’aménagement s’inscrit donc dans la nécessité de faire de ces contraintes une force et de magnifier les atouts d’un tel site.

Projet

Reconversion industrielle à Villard Bonnot Papetoutvert


Pour cela, la temporalité du développement du projet laisse une place importante à la concertation habitante, profitant du temps long de la dépollution. Une telle volonté s’explique par l’importance du tissu social lié à l’ancien site industriel qui était le centre de la vie locale pendant un siècle et demi. Placer les habitants de Villard-Bonnot au centre du projet, outre une nécessité, c’est le rendre plus fort et meilleur.

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Le schéma d’aménagement du projet suit une forme simple, des espaces centraux renouvelés, reliés entre eux par des connections réactualisées laissant une large place à la marche et au vélo. Entre ces connections prennent place des espaces tampons, qui sont aujourd’hui des parcelles attenantes à la friche qui n’ont pas d’usage précis. Ces surfaces laissées à quelques petits groupes d’habitants et d’étudiants pendant la durée des travaux, se verront dotées d’aménagements éphémères proposés par les groupes, qui s’ils fonctionnent, seront pérennisés. Le caractère de « tampons » découle de leur usage, celui de réorienter les habitants vers les intérieurs de la ville et ainsi sortir du schéma de ville rue en conquérant l’Isère et Belledonne. Les espaces centraux sont eux destinés à mettre en place un système de ville résiliente. Une production énergétique plus importante centralisée sur l’usine hydroélectrique et une ferme maraichère au niveau du bâtiment principal de la papeterie. Celle-ci aura aussi une fonction centralisatrice, puisque les céréales, fruits à coque, produits de l’élevage, créés dans la vallée et dans les balcons y seront stockés. La vente des aliments se fera au niveau d’une halle marchande, nouvelle place centrale, jusque-là manquante dans la ville.

La réhabilitation de la friche industrielle des papeteries de Lancey offre la possibilité de créer un schéma mettant l’eau et la montagne, qui ont fait jusqu’aujourd’hui prospérer la commune, au cœur du tissu urbain villardien. Mais aussi, de se servir de ces atouts et contraintes pour créer une forme de développement unique tournée vers des


39 Anne-Catherine Faure Reconversion industrielle à Villard Bonnot Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

ressources que l’industrie a utilisées et amenuisées. Enfin, le projet replace les habitants, acteurs majeurs de la réussite passée de l’usine, au centre du développement du projet. Ainsi, les usages qui en découlent seront en cohérence avec leurs attentes et besoins, rendant le projet efficient.


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Diane JURDIC di.jurdic@gmail.com

41 Diane Jurdic Confluer vers la place nautique Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

La ville de Lyon est, de par son histoire et sa situation géographique, une ville d’eau. Traversée par le Rhône et la Saône, la ville a entrepris depuis quelques années, le réaménagement de ses quais, pour ainsi se tourner vers son fleuve et sa rivière, et reconquérir ces espaces publics singuliers. A la confluence de ces deux cours d’eau, se développe depuis quelques années le quartier du même nom : Confluence. Pôle d’habitat et d’activités, le quartier se veut être un véritable prolongement de l’hyper-centre lyonnais situé au Nord de la presqu’île. Accrochée à la Saône, réel bras de rivière à l’intérieur de Confluence, la Place Nautique, dessinée par Michel Desvigne et François Grether, s’étire sur prés de 4 Ha, dont 2 Ha de plan d’eau. A partir de la toponymie de ce lieu, un questionnement est apparu. En quoi, cet espace fait-il « place » et en quoi est-il « nautique » ?

Projet

Confluer vers la place nautique Où le nautique devient public


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Partant du constat que les usages de la Place Nautique n’étaient que peu liés à son nom, le projet développé s’est attaché à penser de nouveaux usages d’espace public et de nautisme pour ce lieu, allant du plus nautique côté Saône, au plus urbain côté cours Charlemagne. Le projet se décline en cinq séquences : le port, la base nautique, le filtre, la piscine et le miroir. Les usages actuels des quais hauts sont conservés, le projet se développe principalement sur les aménagements au bord de l’eau et sur l’eau, pour favoriser l’accès, la traversée et la proximité directe avec l’eau. Le port, initialement présent, conserve ses fonctions existantes permettant aux différents bateaux de s’amarrer. Seul l’embarcadère du Vaporetto est modifié est vient prendre place dans cette séquence. Ainsi, les usagers sont directement connectés au pôle de loisirs et à la passerelle mode doux existante. La base nautique, accueille diverses activités telles que pédalos, barques, paddles, etc. L’avancement des quais en gradin vers l’eau permet aussi de moduler cette séquence en accueillant par exemple une scène flottante. Le filtre, opère la filtration nécessaire à l’eau provenant de la base nautique et allant dans la piscine. De plus, il permet aussi la traversée du plan d’eau. La piscine d’une surface quatre fois plus grande qu’un bassin olympique permet de multiplier les usages. Sa profondeur est variable et permet ainsi de nager ou de patauger. La nouvelle largeur des quais bas permet de s’y allonger, de plonger, etc. Cette séquence trouvera des alternatives selon les saisons, pouvant ainsi accueillir des bains chauds ou autres espaces de détente.

Enfin, le miroir, référence directe au Miroir d’eau bordelais pensé par Jean-Max Llorca, est la séquence la plus modulable en fonction des évènements ou des saisons. Les usages ordinaires sont créés, l’eau devient place publique. L’eau est conservée dans sa plus simple apparence,


43 Diane Jurdic Confluer vers la place nautique

emmarchements situés à l’Est deviennent observatoires de spectacles (projection cinématographique,...).

Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

un voile d’eau. L’hiver, celle-ci laisse place à la glace. Et selon les évènements les usages deviennent extraordinaires, les


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Antoine lapostolle lapostollea@gmail.com

45 Antoine Lapostolle Reconversion de l’hôpital de Crest Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

La reconversion des anciens centres est un phénomène de plus en plus présent dans les problématiques de la ville. En effet l’inadéquation des bâtiments hospitaliers les plus anciens à l’activité médicale est une réalité de plus en plus criante confrontée au vieillissement et à la vétusté progressive des équipements et infrastructures. Les services hospitaliers sont le plus souvent transférés dans des locaux modernes situés en périphérie et plus adaptés à des contraintes sanitaires et techniques croissantes. Les hôpitaux ainsi délaissés représentent d’importants espaces vacants soumis à une forte pression foncière et dont les enjeux ne cessent de croitre. C’est dans ce contexte que l’ancien hôpital de Crest (26) a été déplacé en 2010 du centre ville en périphérie. Le centre historique s’appuie sur une crête rocheuse dominée par un donjon médiéval, ce site ne pouvait répondre à une demande de soins de plus en plus grande. Ainsi se pose la question de sa reconversion.

Projet

Reconversion de l’hôpital de Crest Nouveaux liens à la ville, nouvelles temporalités


46 Accueillant partiellement une maison de retraite et un centre d’auto-dialyse, le site reste sous exploité, monofonctionnel, délaissé par la population locale et par la population touristique visitant la tour de Crest pourtant à proximité. Ce site possède pourtant de nombreux atouts de par sa proximité avec un élément structurant comme le donjon et du centre ville. Sa situation de promontoire ainsi que la quantité d’espaces publics disponibles autour laissent imaginer de multiples possibilités. Le projet doit donc répondre à différentes temporalités et échelles.

Le projet s’appuie notamment sur une approche privilégiant la mixité. Le site doit pour cela accueillir de nouveaux acteurs afin de suturer sa coupure avec la ville et retrouver une pluralité d’usagers. La préservation de la fonction de maison de retraite doit être pensée de façon cohérente avec le site. Réduire l’offre de la maison de retraite afin d’assurer un meilleur service permettrait alors de dégager un bâtiment en réponse à un besoin local de logement. Sur l’ancien bâtiment de l’hôpital et son parking, l’implantation de nouvelles activités peut ainsi répondre aux nouveaux enjeux locaux créés mais aussi ceux de la ville.


47 Antoine Lapostolle Reconversion de l’hôpital de Crest

On passe alors d’un site délaissé à une synergie d’acteurs et d’activités qui créé de la vie en lien avec les différentes temporalités de la ville.

Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Face à un manque d’infrastructure générale, la création de salle pour les associations et de concertation se cale parfaitement à l’échelle urbaine. Compléter cette offre par une salle d’exposition et une brasserie, le site pourra aussi accueillir le flux touristique qui passe à proximité du site. Afin pour d’encrer durablement le site avec le donjon, la billetterie de la tour de Crest est placé sur le site en réutilisant le parking silo situé sur le parvis.


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Minhoo lEE hooooomin@gmail.com

49 Minhoo Lee Nouvelle entrée de ville pour Bellegarde Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Bellegarde-sur-Valserine est une commune localisée dans le Sud-Est de la France, dans le département de l’Ain, région Rhône-Alpes, juste à la frontière avec la Suisse. À la confluence de la Valserine et du Rhône, cette ville se situe au cœur d’un noeud de communication important, qui lie de grandes métropoles telles que Paris, Genève, en passant par Lyon, grâce notamment à son infrastructure autoroutière et ferroviaire ainsi qu’à son pôle multimodal TGV-TER reliant Paris, les pays méditerranéens et Genève. Le territoire en question, proche du pays Genevois, présente toutes les caractéristiques des espaces périurbains en pleine expansion. Bien que Bellegarde soit une commune rurale de faible population, elle connaît aujourd’hui de profondes mutations en devenant cité-dortoir, véritable entrée dans l’espace métropolitain du Grand Genève.

Projet

Nouvelle entrée de ville pour Bellegarde Nouvelle entrée du Grand Genève


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Bellegarde-sur-Valserine recense environ 11 500 habitants pour 81 % d’actifs, mais avec également une part relativement importante de chômeurs, près de 18 %. En effet, la ville voit son taux de chômage augmenter chaque année. Au-delà des travailleurs, chômeurs, personnes âgées, et étudiants participent ausis à la vie de la ville. Cependant, il manque des établissements de rencontre, offrant la possibilité de créer des activités. Donc en créant des lieux de liens sociaux, il pourrait y avoir de nouveaux échanges intergénérationnels conduisant à la création de nouvelles activités. Un espace écologique a déjà été programmé, une nouvelle gare comprenant des panneaux solaires, une serre bioclimatique (le fameux dôme), des puits canadien (géothermie), dont le but est de réguler la température de cette infrastructure en été comme en hiver, et ce, sans avoir recourt ni au chauffage ni à la soufflerie. En renforçant le lien avec la gare SNCF, par une organisation des flux, le projet sera le deuxième endroit écologique dans la ville : la place Victor Bérard, située dans le centre ville, en bas de la rue de la République - rue la plus commerçante de Bellegarde - et de la rue de Paul Painlevé. Nous pouvons y accéder par la route qui passe par le centre-ville et la rue Paul Painlevé. En déplaçant la circulation de la rue de la République, nous pourrions avoir une rue exclusivement piétonne, ajoutée à la place Victor Bérard, grand espace public de la ville. Autrefois, cette place avait une vocation commerçante, mais aujourd’hui, elle a changé de forme. Dans le futur nous pourrions imaginer une nouvelle forme, écologique bien entendu. En ayant ce nouvel espace public de qualité, l’économie de Bellegardesur-Valserine connaîtrait peut-être un renouveau, et les bellegardiens auraient ainsi un nouveau cycle de la vie ?


Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Minhoo Lee Nouvelle entrĂŠe de ville pour Bellegarde

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Mélissande MIAGKOFF m.miagkoff@gmail.com

53 Mélissande Miagkoff La reconversion du quartier Perrache Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Lyon est une des rares villes de France à posséder une autoroute en plein coeur de ville. L’autoroute A7, ou encore autoroute du soleil, relie Paris à Marseille en passant par Lyon, ce qui lui procure une envergure à l’échelle nationale voire européenne. Seulement, comme dirait Charles Delfante en 2003, architecteurbaniste de Lyon « Jamais l’autoroute n’aurait dû passer là ». Turbulente, massive, minérale, elle vient fragmenter la presqu’île Lyonnaise en deux parties distinctes. Une position géographique qui fait débat depuis sa conception, car des impacts environnementaux, sociaux et économiques viennent nuire au bon développement de ce territoire. De plus, depuis 1976 un étrange objet architectural est posé en plein coeur de ce quartier, entre la Saône et le Rhône, sur le prestigieux cours de Verdun. Une mégastructure, traversée par 7 voies de communication dont l’autoroute.

Projet

La reconversion du quartier Perrache L’autoroute entre deux rives


54 Aujourd’hui, penser la reconversion du quartier de Perrache c’est penser sa transformation à plusieurs échelles. Le Grand Lyon propose le bouclage du « ring » lyonnais avec le projet « Anneau des sciences ». Un périphérique actuel qui ne se boucle pas, perturbé par le passage de l’autoroute en plein coeur de ville. Le projet sera de contourner l’A7 grâce à la finalisation du boulevard périphérique lyonnais. Un projet aux conséquences multiples, puisque de nouveaux pôles multimodaux et parking relais, vont venir s’implanter sur le ring venant petit à petit remplacer celui de Perrache. Penser à l’échelle de l’agglomération apporte des bienfaits à l’échelle du quartier. Alors, afin de faciliter ce changement, des aménagements locaux doivent être réalisés. Trois objectifs sont proposés pour le projet.

Création d’un pôle multimodal doux Garder le fonctionnement du centred’échange de Perrache sans les inconvénients d’aujourd’hui. Sept nouveaux pôles multimodaux placés tout autour de la ville, vont venir se substituer à ce dernier. Doucement, les bus se délocalisent, les trajets se modifient et Perrache se vide. Alors, pour ne pas le laisser mourir, son devenir doit être repensé avec de nouveaux usages.


55 Mélissande Miagkoff La reconversion du quartier Perrache

Une colline métaphorique Depuis plusieurs années Lyon se voit proposer divers projets urbains afin d’améliorer les déplacements en centreville. Celui du téléphérique venant relier la colline de la Croix-rousse, la colline de Fourvière et le centre-d’échange de Perrache, est particulièrement intéressant. Deux collines reliées à un pôle multimodal et la naissance d’un triangle urbain... Alors pourquoi ne pas transformer le quartier de Perrache en une véritable colline ? Trois concepts complémentaires. Une colline qui porte en elle le traitement des différentes échelles sur le territoire lyonnais. Une transformation totale du paysage perrachois. Un projet de reconversion densifiant l’espace et connectant le quartier.

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Une reconversion du tronçon autoroutier Le contournement va laisser un vaste espace de voirie au coeur de Lyon. Alors, comment venir civiliser ces espaces délaissés ? L’ancien tracé de l’autoroute sera la base de nombreuses connexions entre Perrache et les pôles multimodaux périphériques. Une voie déjà tracée permettant de tisser des liens avec l’extérieur mais aussi avec la ville en proposant une promenade piétonne.


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Diane PEYRE diane.peyre@gmail.com

57 Diane Peyre KompleXKapharnaüM au Carré de la Soie Design Urbain _ PFE, 2014 Recherche

Ce mémoire de recherche fait suite à un stage de 4 mois, effectué au sein du laboratoire de sociologie EMC2, « émotion-médiationculture-connaissance » à Grenoble. Au delà de la corrélation entre art et urbanisme, j’ai été amenée à étudier le rôle et la place de la compagnie KompleXKapharnaüM installée depuis une quinzaine d’années au Carré de la Soie, quartier en cours de réaménagement urbain, à Villeurbanne. Il s’agit d’une recherche exploratoire qui a porté notamment sur la manière dont ces artistes des arts vivants en espace public donnent du sens à l’espace urbain et sur la façon dont ils orientent et participent au projet urbain.

Recherche

KompleXKapharnaüM au Carré de la Soie Le rôle et la place de la compagnie


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Mon protocole de recherche s’est orienté de deux manières : tout d’abord un suivi d’observations des différentes actions artistiques qu’ils réalisent au sein du quartier du Carré de la Soie ainsi que l’observation de leur création « figures libres ». De plus, j’ai conduit des entretiens d’enquêtes semi-directives auprès de la compagnie et des différents acteurs du territoire du Carré de la Soie. Après l’analyse des interviews et des recherches documentaires, j’ai organisé mon mémoire, sous trois formes, à savoir : Une analyse de KompleXKapharnaüM portant sur la description du collectif et de son identité. Cette compagnie de spectacle de rue, à la croisée de plusieurs disciplines, mène un travail d’écriture sur la ville, sa mémoire, ses formes, ses habitants, et revendique l’espace urbain comme décor naturel. L’étude du rôle et de la place de KompleXKapharnaüM dans l’espace public urbain et de sa capacité à se l’approprier. L’exemple des parcours pédestres qu’ils ont créés illustre leur capacité à dessiner l’espace, à interrompre le temps, et à interpeller les spectateurs. Leurs interventions artistiques modifientelles l’imaginaire collectif en créant une nouvelle identité et influent-elles sur les usages dans l’espace en proposant aux spectateurs un nouveau regard ? En racontant une histoire, l’artiste ne joue-t-il pas un rôle social en révélant les mémoires du quartier et en donnant une nouvelle lecture de l’espace public susceptible d’apporter un éclairage aux professionnels de l’urbanisme ?


59 Diane Peyre KompleXKapharnaüM au Carré de la Soie

acteur à part entière dans la fabrication du projet urbain de la Communauté Urbaine du Grand Lyon ? Au regard de sa collaboration avec cette structure et de la rencontre avec les professionnels du réaménagement du quartier n’assure-t-il pas simplement un rôle de “connecteur” en tant que partenaire naturel de la politique urbaine ?

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L’étude du processus de projet urbain du Carré de Soie dans lequel intervient KompleXKapharnaüM. Elle comporte la définition du projet urbain et de son évolution compte-tenu des contraintes liées aux problèmes de temporalité et au montage de projets négociés avec le secteur privé. Dans ce cadre, KompleXKapharnaüM est-il un


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61 Éléonore Pigalle Le projet artistique : Praille-Acacias-Vernets

À l’heure où l’art se démocratise et s’institutionnalise depuis la disparition du mouvement squat à Genève et où le contexte est toujours en profonde mutation : enjeux de spéculation immobilière, de pression foncière et économique qui en découle. Les projets artistiques deviennent-ils partie intégrante de la vie de l’espace public ? Le projet artistique est-il le nouveau paradigme pour penser la fabrique urbaine métropolitaine du XXIème siècle ?

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Le projet artistique : nouveau paradigme du projet urbain ? Le cas emblématique du projet Praille-Acacias-Vernets à Genève

Recherche

Éléonore PIGALLE pigalle.eleonore@gmail.com


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63 Comment Espace Temporaire se positionne-t-il face à la culture dominante ? Ces projets artistiques sontils devenus de véritables arguments de vente réduisant la culture alternative à une culture de consommation ? Si oui, alors, cet art « subversif » deviendrait uniquement esthétique. Alors, les projets artistiques annoncent un changement, un changement dans la manière de faire projet. Le projet urbain se réinvente...

Éléonore Pigalle Le projet artistique : Praille-Acacias-Vernets

l’influence de philosophes et d’artistes du 20ème siècle, comme Michel de Certeau, Hannah Arendt ou Joseph Beuys, Espace Temporaire questionne la thématique des « Off Spaces », les réserves inexploitées de la ville, c’est-à-dire les espaces qu’il est encore possible d’imaginer, de réinventer, de se réapproprier ou de défendre.

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L’intéressant ici est la convergence entre deux phénomènes : l’un dans un contexte où l’art dans l’espace public est caractérisé par la commande publique, elle-même sous l’influence d’un urbanisme que Laurent Matthey qualifie de « fictionnel », l’autre, par l’appel du situationnisme. Une problématique qui plonge le collectif Espace Temporaire et son projet « Off Spaces » dans un rapport entre sophistication de dispositifs de contrôle pour agir dans l’espace public et l’exercice de son droit à placer de nouvelles expériences qui encouragent à percevoir notre manière de vivre consciemment. Pendant dix jours, Espace Temporaire s’est installé dans l’espace public du périmètre du projet PAV, l’une des premières grandes zones industrielles et artisanales de la périphérie de Genève, créée dans les années 1960 et qui se destine à être le futur centre de Genève. Né sous


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Zeynep SENER zeysener@gmail.com

65 Zeynep Sener La fabrique des territoires contemporains Design Urbain _ PFE, 2014 Recherche

Aujourd’hui nous vivons dans une ère complètement différente, une ère numérique dans laquelle nous redéfinissons les rapports sociaux, spatiaux et temporels. Les développements technologiques ont profondément changé notre mode de vie. Que ce soit sur le plan des modes de communication et d’échange, que sur les modes de représentation et de modélisation du monde réel. Les villes, les territoires sont devenus des espaces augmentés, connectés, mobiles, des plates-formes d’innovation. Des enjeux politiques, économiques, urbains, culturels s’y croisent grâce au monde numérique qui nous entoure. Le monde numérique crée des nouveaux moyens de relation entre les gens, les territoires, les villes. Il redéfinit les rapports sociaux, spatiaux et temporels. Aujourd’hui, il est intéressant de considérer les villes comme une synthèse entre les territoires physiques et le monde numérique, et leurs hybridités qui créent une complexité différente.

Recherche

La fabrique des territoires contemporains _ à l’ère numérique


66 En prenant en compte la complexité de la ville d’aujourd’hui, en ajoutant les enjeux de participation au sein des projets urbains, les outils numériques peuvent devenir des vrais supports de pensée de territoire pour de nouveaux projets.

Comment les outils numériques peuventils alimenter la pensée de la fabrique des territoires contemporains ?


67 Zeynep Sener La fabrique des territoires contemporains

numériques comme les professionnels du territoire croisent les échelles, les disciplines, les méthodes et leurs propres outils. Ces croisements révèlent la complexité des territoires d’aujourd’hui. Le travail interroge spécifiquement trois outils numériques de représentation spatiale, NoiseTube, Projet Aléthéïa et Carticipe autour de trois enjeux de la fabrique des territoires contemporains : donnée, représentation et participation.

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Depuis les années 40, une quantité d’outils, de matériels, de logiciels sont développés en s’appuyant sur la révolution de l’informatique, de l’électronique et des systèmes de télécommunication. Toutes ces technologies permettent de rechercher, de stocker, de traiter et de transmettre des informations sous des formes de données diverses : les textes, les sons, les images fixes ou mouvantes, etc. Ces données peuvent être croisées au sein des outils


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Mailys Toussaint maypaotey@gmail.com

69 Mailys Toussaint Les itinéraires de Jean-Yves Petiteau Design Urbain _ PFE, 2014 Recherche

Au cours de mon stage au laboratoire Cresson, j’ai pu participer à l’édition d’un livre, en collaboration avec l’école d’art d’Annecy, sur la méthode des itinéraires de Jean-Yves Petiteau, sociologue et chercheur au CNRS. Cet ouvrage traite de la méthode des itinéraires, et tout particulièrement, de son application dans la réalisation d’itinéraires auprès des dockers de Nantes, réalisés autour de 1990, ainsi que la reconduction de ces itinéraires auprès des mêmes dockers, cette fois-ci en 2013.

Recherche

Les itinéraires de Jean-Yves Petiteau - Entre récit personnel et ambiances partagées Les dockers de Nantes


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L’étude de cette méthode nous montrera que les individus peuvent devenir des décodeurs du territoire, à condition de savoir comment accéder à ces précieuses informations. Nous tenterons de comprendre comment la parole d’un individu peut-elle dépasser son propre récit, nous donnant alors des informations pertinentes sur lui, mais aussi sur son lieu de vie ainsi que sur les individus avec qui il partage, ou avec qui il a partagé, des ambiances. Nous verrons également comment, à l’aide de la méthode indiciaire, nous pouvons tenter d’interpréter les données et de cerner la réalité d’un territoire. En effet la méthode indiciaire

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Si les individus dépendent réellement de ces ambiances qu’ils partagent, et si ils témoignent, consciemment ou non, des ambiances dans lesquelles ils ont été plongés à un moment donné, ils nous informeraient alors, sur ce qu’on ne peut parfois pas voir, dans les territoires habités.

Mailys Toussaint Les itinéraires de Jean-Yves Petiteau

La méthode des itinéraires permettraitelle de prendre connaissance des ambiances partagées dont dépendent les individus ?

pourrait nous permettre d’élaborer des pistes à partir des indices qui nous sont transmis par les itinéraires, pour mieux comprendre les ambiances, et ainsi, mieux comprendre un territoire.

Design Urbain _ PFE, 2014 Recherche

La méthode des itinéraires, telle que la décrit Jean-Yves Petiteau, « est une démarche centrée sur une écoute sensible de ceux qui interrogent dans leur culture et expérience quotidienne le territoire réel et imaginaire qu’ils habitent ». Cette méthode consiste à suivre l’habitant et à le laisser nous guider pendant qu’il nous raconte son territoire. L’itinéraire, le parcours à travers le territoire, se déroule à pied, avec l’interviewé, le chercheur et le photographe. Au long du parcours, la personne est suivie, écoutée, enregistrée et photographiée, pour qu’ensuite, chercheur et photographe procèdent au montage du texte et des images pour produire l’itinéraire, sorte de roman photo, témoignant de cette journée. Suite à l’étude de cette méthode, et à la lecture des itinéraires de 1990 et de ceux de 2013, les travaux passionnants de Jean-Yves Petiteau m’ont amené à me questionner et à faire des recherches sur la portée possible de cette méthode d’étude urbaine :


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Xiao Ying WANG wangxiaoying1988@hotmail.com

73 Xiao Ying Wang Le devenir d’un marché et d’une communauté Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Johannesburg n’est pas seulement la capitale de l’Afrique du Sud, mais une vraie capitale économique de l’Afrique australe. Aujourd’hui, la ville rencontre un besoin urgent de se transformer dans l’objectif de se densifier. Les défis sont complexes car liés à un passé particulier. Le régime de l’Apartheid forme une structure spatiale particulière, qui impose une ségrégation sociale : Au Nord, les « gated communities » (ancienne zone où vivait la population blanche) s’étendent largement dans l’espace urbain. Les centres commerciaux et d’affaires s’installent progressivement. Au Sud, les townships, les bidonvilles avec une densité de population importante (anciennement, les quartiers résidentiels pour les noirs) qui aujourd’hui continuent de se densifier par la construction de logements sociaux. Du postapartheid jusqu’à aujourd’hui, cette situation n’a pas vraiment changé. Sauf le centre-ville de Johannesburg – Inner city, qui a connu des changements radicaux.

Projet

Le devenir d’un marché et d’une communauté Face au renouvellement urbain à Johannesburg


74 Le centre-ville de Johannesburg – Inner city – a été construit en 1886, après la découverte d’une mine d’or. La forme urbaine (système de blocs, comme les grilles à New York) a été influencée par la configuration des camps de mineurs. L’Inner city a connu son déclin après la fin de l’Apartheid. La zone où vivait la population blanche et les bâtiments ont été vite laissés à l’abandon. On voit encore partout les publicités de ces immeubles à vendre en centre-ville. Les bâtiments se dégradent et sont murés pour éviter la création de squats… Le renouvellement urbain est devenu une urgence. Certains quartiers sont en train de se transformer en nouveaux quartiers culturels grâce à la stratégie CID (City Improvment District) qui encourage le secteur privé à investir les espaces urbains. Cette stratégie a été critiquée comme étant « une autre forme de gated communities ». La question de la gentrification demande une nouvelle vision pour traiter les problématiques de

l’Inner-city. Au pied des gratte-ciels, les marchants ambulants, les mini-taxis, la masse de gens qui circulent dégagent une impression de chaos… quelques blocs plus loin, l’atmosphère change brutalement, on voit des lieux déserts, des espaces vides… Le centre-ville de Johannesburg a besoin de retrouver une identité. La question qui nous intéresse est : Comment utiliser ces espaces urbains ? A quel point pourront-ils être valorisés et expérimentés.


75 Xiao Ying Wang Le devenir d’un marché et d’une communauté

Nouveau point de repère Lisibilité & Sécurité : question de bord Espace public Espace multi-fonction /structure mobile : intégrer les acti­vités informelles Lieux de possibilité Résidence, travail, service, activité créative et économique

Design Urbain _ PFE, 2014 Projet

Site Mai Mai Market La localisation du site est intéressante parce qu’elle se trouve dans une ancienne zone industrielle du Sud-est de l’Inner city, qui est au cœur de quartiers différents : CBD( Centre business district), Maboneng, City deep, Jeepestown… Situé en-dessous des échangeurs de l’autoroute, il manque de visibilité et de sécurité. Mai Mai Market est un marché de médicaments (Zulu). Mais il a un statut particulier c’est également le lieu de résidence de ces vendeurs. Une partie du site a été squattée comme bidonville. Les problématiques de ce site sont multiples : visibilité, sécurité, informalité… Le principe du projet de Mai Mai est de faire évoluer l’espace tout en permettant aux gens de rester sur place et de créer des nouvelles opportunités :


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Équipe enseignante 2013_14 Nathalia ATFEH _ espaces & territoires José Juan BARDA _ espaces & territoires Pierre Belli-Riz _ design urbain Tiphaine Bussy _ paysage Jennifer BUYCK _ projet, représentation Antonio DACUNHA _ espaces & territoires Laurent DAUNE _ paysage Stéphanie DAVID _ design urbain Séraphin Hirtz _ paysage Catherine MAUMI _ design urbain Juliette POMMIER _ design urbain Ines RAMIREZ _ design urbain Jean-Michel ROUX _ projet Stéphane SADOUX _ design urbain, projet Didier TALLAGRAND _ projet Nicolas TIXIER _ projet Fanny VUAILLAT _ recherche Marcus ZEPF _ espaces & territoires Jury PFE 2013_14 Jennifer BUYCK _ architecte, docteur en esthétique et sciences des arts, maître de conférences à l’IUG & responsable du parcours Design Urbain Laurent DAUNE _ paysagiste, professeur à l’Hépia (Genève) & responsable du groupe de recherche « Projet de paysage » Clotilde Félix Fromentin _ designer, docteur en esthétique et sciences des arts & enseignant-chercheur à l’école des arts décoratifs de Camondo (Paris) Stéphane SADOUX _ docteur en urbanisme & enseignant-chercheur à l’ENSAG Nicolas TIXIER _ architecte, membre de Bazar Urbain, enseignant-chercheur à l’ENSAG, à l’ESAAA & à l’IUG Marcus ZEPF _ ingénieur-architecte, professeur HDR & directeur de l’IUG


Conception graphique _ juin 2014 Institut d’Urbanisme de Grenoble _ Jennifer Buyck


Design Urbain est une formation de l’Institut d’Urbanisme de Grenoble de niveau master 2. Plus précisément, c’est un parcours de la spécialité « Urbanisme et Projet Urbain » du master « sciences du territoire ». Cette formation est co-construite et animée par l’Institut d’Urbanisme de Grenoble, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble, la Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture de Genève, l’Institut de Géographie et Durabilité de l’Université de Lausanne et l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy. L’objectif de ce master est double : répondre aux profondes mutations du territoire et au contexte de crises (économiques, écologiques, démocratiques…) déstabilisant les modalités courantes de la fabrique urbaine tout en réunissant les acteurs de la filière urbanisme-architecture-paysage pour former des professionnels capables de comprendre, d’expérimenter et de fabriquer les territoires de demain. Plus d’information sur le blog de la formation : http://designurbaingrenoble.wordpress.com/


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