INTERVIEW
BIOGRAPHIE
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Né le 23 mars 1986 à Frameries.
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À l’âge de 20 ans, il se présente pour la 1ère fois aux élections communales de Mons.
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Photo by Nathalie Bidoul
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Titulaire d’un Master en Droit, finalité Droit public à l’ULB. Avocat, il a été Assistant et Chargé d’Exercices en Droit aux Universités de Namur et de Mons.
En 2012, il mène la liste communale pour le Mouvement Réformateur. Il devient alors Échevin des Finances et du Budget, de l’Emploi, du Développement durable à la Ville de Mons jusqu’en avril 2016, lorsque le PS rejette le MR dans l’opposition. En 2014, en remplacement de Jacqueline Galant, Ministre fédérale empêchée, il preste serment comme Député wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En 2019, il devient Sénateur coopté du MR. Depuis novembre 2019, il est le plus jeune Président que le Mouvement Réformateur ait connu. Fan de sports moteurs, il est également l’auteur d’un livre intitulé « L’aurore d’un monde nouveau », qui propose 10 réformes politiques pour changer de modèle de société. La plus connue étant l’allocation universelle.
GEORGES-LOUIS BOUCHEZ Interview du nouveau Président du MR
Le 29 novembre 2019, Georges-Louis Bouchez fut élu à la présidence du MR suite à une élection interne bien rythmée. Le Piccolo Mag est allé interviewer «GLB» pour vous sur la place des jeunes dans notre parti, le futur de notre pays, les challenges pour la Wallonie, le MR bruxellois, les militants dans les sections locales, le bilan de l’ancienne présidence et du fun via des questions décalées pour terminer l’exercice.
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urant la campagne présidentielle, tu as indiqué que le MR devait accorder une place plus importante aux jeunes au sein du parti et de son organe décisionnel. Concrètement, quelles mesures vas-tu prendre pour mieux inclure les Jeunes MR ? La question, c’est de faire des espaces via les débats, les prises de parole et pas nécessairement avoir quelque chose dans des organes régulièrement. Juste être présent à une table, ce n’est pas ça qui va faire la différence. Ce qui fait la différence, c’est de donner l’opportunité. Par exemple lors des vœux, il y a 4 intervenants. 3 sont Jeunes MR puisqu’en l’occurrence, je suis membre des Jeunes MR (rires), il y aura le Président de Fédération Jeunes MR qui animera et une jeune élue locale qui exprimera un message pour le public avec une mise en évidence. Même chose pour les débats internes qu’on va organiser, également dans les fonctions que nous attribuons. Il y a eu la désignation du nouveau président de l’UVCW 1, il a 36 ans, ça fait à peine un an qu’il a quitté les Jeunes MR. C’est vraiment au quotidien dans la recherche de renouvellement, de nouveauté, qu’il y a la recherche de mise en évidence des Jeunes MR. C’est facile d’inviter quelqu’un à une réunion où il est un parmi d’autres. C’est aussi une prise de responsabilité dans la mise en évi-
dence sur les listes, je l’avais déjà indiqué et aussi dans le pilotage de certains débats internes pour arrêter la position du MR.
Étant donné la situation actuelle du gouvernement fédéral, quelles sont les pistes à envisager pour trouver rapidement un exécutif opérationnel ? Y a-t-il des partenaires politiques à privilégier ou plutôt à défavoriser ? Non, nous c’est le projet qui compte et uniquement le projet. Il y a un lien fort avec l’OpenVld et je souhaite qu’on se présente comme famille libérale, c’est essentiel. D’ailleurs j’aimerais que ce soit plus présent du côté bruxellois et de manière globale. L’OpenVld est un partenaire sans être un partenaire car nous sommes membres de la même famille politique. Deuxièmement, il n’est pas question de favoriser l’un ou l’autre en la matière. Il faut surtout un projet qui défendra les classes moyennes et populaires. À ce titre, il faut une meilleure récompense du travail, un meilleur lien entre le bien-être au travail et l’association vie privée / vie professionnelle. Par rapport aux jeunes, il faut offrir des perspectives pour pouvoir choisir sa vie et les possibilités de faire ses choix et les assumer. Pour ça, il faut un enseignement de qualité. C’est là que l’égalité des chances se fait. Il faut, dans le parcours professionnel
1. Maxime Daye, nouveau président de l’Union des Villes et Communes de Wallonie asbl
et dans les politiques que nous mettons en œuvre (par exemple en matière fiscale), permettre à des jeunes de se développer, de s’épanouir sans être tenus par des contraintes qui maintiennent les individus parfois au sol et qui les empêchent de se déployer.
Que pensez-vous de la déclaration gouvernementale wallonne ? Est-elle à la hauteur des challenges qui attendent la Wallonie ? Cette déclaration de politique régionale est avant tout le fruit d’un compromis entre des partenaires qui ne le sont pas nécessairement au naturel. Ou en tout cas des partenaires qui le souhaitaient au début du gouvernement. Mais qui travaillent bien ensemble et sont loyaux les uns vis-à-vis des autres. Donc bien sûr, on pourrait toujours considérer qu’on aurait pu être un peu plus ambitieux d’un côté ou de l’autre selon que l’on soit plus de gauche ou plus libéral. C’est un fait que ce n’est pas nécessairement ce qu’on aurait écrit si nous avions été seuls. Mais nous ne sommes pas seuls et c’est certainement le meilleur point de compromis par rapport aux défis qui sont les nôtres et dans le respect des partenaires. Donc c’est une bonne déclaration de politique régionale mais comme toute déclaration politique, il faut veiller à sa bonne application dans le suivi de toute une série de dossiers.
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