Geo plein air mai may 2015

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LES GRANDS LACS DES PLAGES À FAIRE RÊVER

GUIDE D’ACHAT 11 SACS DE COUCHAGE AU BANC D’ESSAI

TOURISME AUTOCHTONE LA TRADITION EN HÉRITAGE LES GORILLES DANS LA BRUME DU RWANDA DES ACTIVITÉS À PRATIQUER PRÈS DE L’EAU ! RAID INTERNATIONAL GASPÉSIE

LA COURSE QUI REND HEUREUX

EN PRIME

LE GUIDE DES ACTIVITÉS DE L’ÉTÉ 2015



MAI-JUIN 2015_VOLUME 27, NUMÉRO 3

REPORTAGE

LIGNES DE PARTAGE p. 25

Les communautés autochtones ont beaucoup à offrir aux visiteurs – Québécois et étrangers. Plus qu’un produit touristique, c’est une expérience unique. par_nathalie schneider

DESTINATIONS

PRÈS DE L’EAU SANS SE MOUILLER

p. 36

Nos plans d’eau ajoutent aux paysages un petit quelque chose d’estival. Admirez-les de haut ou de loin pour plonger de plain-pied dans la belle saison. par_anne pélouas

PHOTO : ANNE PÉLOUAS

Via ferrata au Fjord-du-Saguenay

HORS FRONTIÈRES

VOLCANS, GORILLES ET KALACHNICOVS

p. 48

Le parc national des Volcans, au Rwanda, est le repaire des derniers gorilles de montagne de la planète. Les observer dans leur habitat naturel est un privilège rare. par_gary lawrence


• North Bay 3 PARC PROVINCIAL KILLARNEY

QUÉBEC

ONTARIO

Ottawa •

5 PARC NATIONAL DE LA PÉNINSULE-BRUCE Lac

MAINE

Montréal •

Huron

• Barrie Oshawa •

Lac Michigan

MICHIGAN

PARC PROVINCIAL 4 PINERY

Kingston • Belleville •1 PARC PROVINCIAL Lac Ontario

Hamilton •

Détroit •

VERMONT

• Rochester

London • Lac Érié

SANDBANKS

2 PARC PROVINCIAL LONG POINT

NEW YORK

[  ] INDIANA

PENNSYLVANIE

OHIO

ESCAPADES

42

EN COUVERTURE

6 ESPRIT D’ÉQUIPE

56 SANTÉ

Échos de la rédaction, propos de chroniqueurs et autres bruits de couloir.

Cet été, soyez vigilant : la sécurité est la priorité sur l’eau. par_olivier maynard

p. 19

MA PLAGE, MA DUNE ET MA TENTE CINQ PARCS EXCEPTIONNELS DANS LES GRANDS LACS

1 Parc provincial Sandbanks 2 Parc provincial Long Point 3 Parc provincial Killarney 4 Parc provincial Pinery 5 Parc national de la Péninsule-Bruce

par_gaétan fontaine

BANC D’ESSAI

SACS À MALICES

p. 30 En duvet ou synthétique, rien ne remplace un bon sac de couchage trois saisons pour apprécier le camping. Notre expert a testé 11 modèles rien que pour vous. par_dany coulombe

ÉQUIPEMENT

Gadgets, accessoires et autres indispensables du plein air. par_félix côté

p. 62

8 GEOPLEINAIR.COM Les rubriques à consulter dans notre site Web.

59 CONSOMMATION

Les nouveautés dans le petit monde du plein air. Entrevue, tendances et agenda de saison.

Comment lutter contre l’obsolescence programmée de votre équipement de plein air ? par_jean-sébastien trudel

42 COMPÉTITION

60 TEST

12 ACTUALITÉ

C’EST «  RAID » !

Le Raid international Gaspésie rassemble des coureurs de partout dans le monde. Récit enlevant de notre collaborateur sur sa toute première expérience du genre ! par_pascal girard

54 NUTRITION Le sport d’endurance peut parfois causer des troubles digestifs. Comment les éviter ? par_anne-marie villeneuve

4 P mai_juin 2015 geopleinair.com

« Le Raid international Gaspésie est un événement privilégié pour les athlètes d’endurance qui veulent se dépasser et un trésor d’émotions pour tout photographe qui se respecte, dit Roxan Lemire, qui signe pour la première fois la photo de couverture de Géo Plein Air. On y sent une telle intensité que joie et déception sont omniprésentes tout au long du parcours. Au fil des jours, on côtoie ces athlètes et on apprend à les connaître, ce qui aide beaucoup à capter leurs émotions sur le vif. » En compagnie de Patrice Gagnon, Roxan a suivi entre autres notre collaborateur Pascal Girard et son partenaire, Dominic Guérin, durant leur toute première participation à ce raid (page 42).

Le réchaud MiniMo, de Jetboil : les plus, les moins et les conseils d’usage. par_emmanuel daigle

66 QUOI DE NEUF ? Activités, hébergements rustiques, produits nature : que nous réserve le Québec ? par_gary lawrence


CIAO BYE

Laval MontrĂŠal St-Hubert / lacordee.com


ESPRITD’ÉQUIPE par_nathalie schneider

PHOTO : LOUISE MALLETTE

SOUVENIRS DE KITCISAKIK Été 2014, réserve faunique La Vérendrye, Abitibi. Retour d’une expédition de cinq jours en canot dans les recoins sinueux du lac Victoria avec ses ambiances de vaste plan d’eau et de bayou. Nos neurones sont boostés à la beauté sauvage d’un paysage sculpté par les caprices du ciel. Le rythme cardiaque a ralenti, la tension nerveuse est au plus bas, bref, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Arrivée à Kitcisakik, au camp d’été de la communauté anishnabe. Une famille locale nous a gentiment prêté une cabane en bois, dans le village, pour faire sécher nos affaires deux ou trois nuits avant notre retour à la « civilisation ». Ici, on entre « chez vous » sans cogner, ou presque. On s’enquiert de votre santé, de « comment s’est passée la promenade en canot », on se présente simplement : une poignée de main, un sourire, un mot de bienvenue. Le reste est affaire de silences, autour du poêle à bois qui ne dérougit pas, de complicité tacite et de quelques pointes d’humour discret. Au terme de longues minutes sans malaise, on murmure quelques mots qui résument l’essentiel : il fait chaud, la nourriture est bonne, le ciel sera beau demain. Le reste ne nous appartient plus. Le lendemain, sœur Renelle Lasalle, une religieuse des Saints Cœurs de Jésus et de Marie, vient nous visiter sans façon. Une pile électrique à elle toute seule, un sourire en offrande, une présence rare. À son sillage pend une grappe d’enfants turbulents et heureux. Religion ? Non, il n’est question ici que d’humanisme, de bonté, d’ouverture d’esprit. Elle est drôle, cette sœur un peu excentrique, qui a senti un appel, un beau matin de 2005, en lisant un article sur la communauté anishnabe. Et qui a pris la route pour le village. Plus tard, c’est Monique Papatie qui nous ouvre grand la porte de sa cabane bleue et de ses histoires de sorties, à la pleine lune, avec des jeunes de la communauté qui ont un urgent besoin de parler. Et il y a les autres, de Granby ou de Farnham, qui viennent découvrir ce monde insoupçonné, à mille lieues de leur réalité quotidienne. En mars dernier a eu lieu, pour la première fois au Québec, le Congrès international du tourisme autochtone. Une occasion de s’interroger sur le caractère distinctif de ce type de tourisme. Et un sujet dont je vous entretiens en page 25.

/// NOS CHRONIQUEURS Anne-Marie Villeneuve, nutritionniste et pleinairiste

CHRONIQUE NUTRITION « Chez certains sportifs de haut niveau, l’entraînement peut conduire à des troubles intestinaux. Je vous donne quelques conseils afin de les éviter. » p. 54

Olivier Maynard,

omnipraticien, médecin d’urgence et médecin de montagne

CHRONIQUE SANTÉ « L’été, c’est aussi la saison des noyades et des problèmes d’hypothermie. Pour les prévenir, certaines règles doivent donc être suivies. » p. 56

Emmanuel Daigle,

chef d’expédition en haute montagne

CHRONIQUE TEST « J’ai scruté pour vous le réchaud MiniMo, de Jetboil, et je vous livre le résultat de mes essais. » p. 60

Jean-Sébastien Trudel,

expert-conseil, gestion du cycle de vie et développement durable, et pleinairiste

/// NOS COLLABORATEURS EMMANUEL DAIGLE Notre chroniqueur-vedette signe, à partir de ce numéro, la toute nouvelle chronique Test (page 60), dans laquelle il scrute à la loupe un équipement technique dont dépend le succès d’une expédition. « J’ai toujours aimé tester et mettre à l’épreuve le matériel de plein air. Avant de partir en expédition, je ne me fie jamais aux données techniques du manufacturier ; j’aime pousser les limites des produits. Avec les années, j’ai même contribué à l’amélioration de certains articles comme des tentes, des vêtements et des chaussures. Cette chronique vous donnera l’heure juste sur le matériel utilisé en conditions réelles. »

GAÉTAN FONTAINE Il connaît le Québec comme le fond de sa poche de Gore-Tex. Il l’a roulé, pagayé, marché et campé durant de longues années et sait tout de ses paradis secrets et autres chemins de traverse. Dans ce numéro, il dévoile ses coups de cœur pour planter sa tente et s’offrir des vacances actives sur les berges des Grands Lacs, en Ontario (page 19). « Ma première rencontre avec les Grands Lacs, il y a une vingtaine d’années, est restée imprégnée à tout jamais dans ma mémoire. Depuis, j’y retourne régulièrement pour pagayer, nager ou encore lézarder sur ses innombrables plages sablonneuses. J’y vais aussi pour sa faune et sa flore si particulières. Une visite de ces plans d’eau uniques au monde est un must. »

CHRONIQUE CONSOMMATION « Faire durer son équipement de plein air au-delà de la date prescrite, c’est possible ! » p. 59

Félix Côté, athlète d’élite en cross-country

CHRONIQUE ÉQUIPEMENT « Une lanterne alimentée par un brûleur, un lit de camp avec moustiquaire, une montre pour ultramarathoniens et des caleçons hyper confortables sont quelquesunes des nouveautés que je vous présente. » p. 62


Dans Charlevoix, laissez-vous transporter par les magnifiques paysages. Cet été, venez visiter cette région aux accents uniques et découvrez des endroits qui vous surprendront à tous coups.

tourisme-charlevoix.com 1.800.667.2276


PROCHAIN NUMÉRO

Dans les parfums des épices

En kiosque le 18 juin

LES RÉSULTATS DU GRAND VOTE PUBLIC ESCAPADES

5 camps de base pour partir en vélo de route ou de montagne

GUIDE D’ACHAT

Des matelas pour dormir sur vos deux oreilles

DESTINATIONS

Des campings pour des vacances estivales réussies

EXPÉDITION

La réserve faunique La Vérendrye en expé de canot-camping

À DÉCOUVRIR DANS

ge pleinair.com /// Escapades

/// Compétition

Île cherche Robinson Cinq îles désertes pour avoir la paix tout l’été. Misanthropes bienvenus.

Partir en diagonale L’île de la Réunion sert de cadre exceptionnel à l’une des courses les plus difficiles du monde : la Diagonale des fous.

/// Destination Le bon plan Nord Prendre des vacances sur la Côte-Nord, c’est s’assurer de disposer d’un territoire aussi vaste que ses envies d’aventures. Rendez-vous au point de fusion entre ciel, mer et vent.

/// Tendance

/// Guide d’achat

Pédale douce dans la canopée Il n’y en a que quatre dans le monde. Chanceux que nous sommes : l’un d’eux est au Québec. Cet été, osez le VéloVolant !

SUP, SVP  ! Notre expert fait le point sur les modèles de standup paddle offerts en boutique. Et vous abreuve de bons conseils.

/// Trek Dans les parfums des épices Entre le Haut-Atlas et l’Anti-Atlas, laissez-vous charmer par ce que le Maroc a de plus beau : ses montagnes, ses villages séculaires et l’âme de son peuple berbère.

Vous avez dit «  technomaniaque  » ? Les hautes technologies ont-elles leur place dans nos activités en pleine nature ?

/// Initiation

/// Santé La trousse de premiers soins : votre meilleure amie en expédition.

/// Solutions Savoir gérer l’urgence : un art… indispensable en autonomie.

Suiveznous /// UN PROF DANS L’BOIS

TREK

La traversée de la Gaspésie en longue randonnée

TEST

Que penser de la nourriture lyophilisée ?

8 P mai_juin 2015 geopleinair.com

Notre vidéaste Pascal Girard n’aime rien de plus que relever des défis. Courez, roulez, ramez (et perdez-vous) avec lui et son partenaire durant le Raid international Gaspésie. Salissant !

f


UNE SENSATION DE

FRAIPHORIE

CHANDAIL ZERO RULES POUR HOMME


EXPLOREZ VOTRE NATURE

Ambassadeurs recherchés !

Éditeur Pierre Éditeur Pierre Sormany - psormany@velo.qc.ca

Rédactrice en chef Nathalie chef Nathalie Schneider - nschneider@velo.qc.ca Directrice artistique Louise Louise Mallette - lmallette@velo.qc.ca Infographiste Infographiste Maxime Girard

Collaborateurs Collaborateurs

Bougex.com/ambassadeurs

Frédéric Berg, Félix Côté, Dany Coulombe, Emmanuel Daigle, Gaétan Fontaine, Pascal Girard, Gary Lawrence, Olivier Maynard, Anne Pélouas, Jean-Sébastien Trudel, Anne-Marie Villeneuve

Révision et correction Diane Grégoire Photo de la page couverture Roxan Lemire Publicité Jean-François Litalien - jflitalien@velo.qc.ca Publicité 514 217-3005 Claudine Mailloux - cmailloux@velo.qc.ca 514 909-4601 Nellie Létourneau - nletourneau@velo.qc.ca 514 571-5884 A Administration dministration et distribution Michèle distribution Michèle Daoust Comptabilité Mimi Comptabilité Mimi Bensaid

Chargée de projets Stéphanie projets Stéphanie Ravier marketing et partenariats

Attachée de presse Stéphanie Stéphanie Couillard

Impression Transcontinental Impression Transcontinental Interweb Distribution Messageries Distribution Messageries Dynamiques Géo Plein Air est publié par Vélo Québec Éditions. Toute correspondance doit être adressée au 1251, rue Rachel Est, Montréal (Québec) H2J 2J9 Tél. : 514 521-8356 521-8356 Téléc. : 514 521-5711 La reproduction de Géo Plein Air, en tout ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite de la rédactrice en chef.

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Géo Plein Air est imprimé sur du papier certifié FSC® (Forest Stewardship Council®), donc issu de forêts exploitées de manière écologiquement responsable.

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Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien. TH 88T H EEDDIITTII

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10 P mai_juin 2015 geopleinair.com

SERVICE AUX ABONNÉS Pour vous abonner, vous réabonner ou offrir un abonnement-cadeau : abonnement-cadeau : velo.qc.ca Pour notifier un changement d’adresse ou pour nous aviser d’un problème de livraison : livraison : changementvq@velo.qc.ca Service aux abonnés : abonnés : 1251, rue Rachel Est, Montréal (Québec) H2J 2J9 Tél. : Tél. : 514 521-8356, poste 504, ou 1 800 567-8356, poste 504


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ACTUALITÉGPA Les nouvelles fraîches du plein air par_gary lawrence

Du 24 au 31 mai 2015

FESTIVAL GO MONTRÉAL

PHOTOS : SURFSHACK

DU VRAI SURF SUR LA CÔTE-NORD Vous pensiez qu’il n’y a qu’aux rapides de Lachine qu’on pratique le surf, sur le Saint-Laurent ? Détrompez-vous. Depuis quelques années, une petite communauté d’adeptes chevauchent les vagues des environs de Sept-Îles, sur la Côte-Nord. Une petite entreprise locale, la boutique-école SurfShack, propose même des initiations et la location d’équipement. Son propriétaire, Frédéric Dumoulin, surfe ici depuis près de 10 ans, après avoir fabriqué lui-même sa première planche et débuté en face de sa maison, sur la plage de Moisie – elle fait 28 km ! –, une petite localité située à quelques kilomètres à l’est de SeptÎles. Au début, il était le seul hurluberlu à s’adonner à ce sport, exotique pour un Québécois ; aujourd’hui, ils sont une cinquantaine à le faire, dans la région. Même si les vagues de la Côte-Nord sont essentiellement de calibre débutant et intermédiaire, Frédéric et les fanas les plus mordus peuvent surfer jusqu’à 125 jours par année, bien vêtus de leur combinaison isothermique. « Mais durant l’automne, nous avons aussi de gros vents qui créent des conditions de vagues pour les surfeurs plus aguerris, et qui dépassent parfois trois mètres de hauteur ! » assure Frédéric. Sans compter que, dans ses sorties, il lui arrive de croiser fréquemment des phoques, et même des bélugas. Cela dit, les vagues de la Côte-Nord se font parfois attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et quand la banquise est présente, c’est le calme plat pendant des mois. Quant à Frédéric, il n’est pas toujours derrière le comptoir de sa boutique-école, quand il ne surfe pas – il occupe plusieurs emplois –, alors si vous comptez vous initier au surf nord-côtier, faites-lui signe à l’avance...

y www.surfshack.ca

1 semaine d’activités cyclistes et urbaines 1 opération vélo-boulot 3 tours populaires, dont le 31e Tour de l’Île 10 expériences cyclistes distinctes y www.velo.qc.ca

ENTREVUE

SCOTT JUREK, LE GÉANT VERT Star américaine de l’ultramarathon depuis 20 ans, Scott Jurek, 41 ans, continue à courir les montagnes pour découvrir de nouveaux horizons et trouver « l’accès de son âme ». Ce champion, dont le livre Manger pour gagner*, gros succès aux États-Unis, vient de paraître en français, est végétalien. propos recueillis par_frédéric berg Que vouliez-vous transmettre avec ce livre ?

Je voulais partager mon expérience, propager ma passion et, pourquoi pas, inspirer d’autres personnes. J’explique d’où je viens, pourquoi et comment j’ai fait certains choix, dont ceux du trail running il y a 20 ans et du végétalisme il y a 16 ans. Je veux démontrer qu’être végane est parfaitement compatible avec le sport de haut niveau, à condition d’être attentif. On trouve de tout dans le végétal, notamment d’excellentes protéines. Mais ce livre s’adresse à tout le monde, pas seulement aux coureurs. Je suis heureux quand j’apprends que mon livre a permis à quelqu’un de reprendre sa santé et sa vie en main. Ce sont de grandes victoires pour moi. Vous avez dominé votre sport pendant des années. Qu’est-ce qui vous fait courir encore aujourd’hui ?

Plus que n’importe quoi, je cours pour l’expérience unique que ça procure, pour défricher l’inconnu. J’aime la compétition, c’est certain, mais je cherche autre chose aujourd’hui : la découverte, l’accès à mon âme et à mon esprit. J’aime explorer de nouveaux sentiers en montagne. 12 P mai_juin 2015 geopleinair.com


PARCS

PHOTOS : MATHIEU DUPUIS

LE RETOUR DES HAUTES-GORGESDE-LA-RIVIÈRE-MALBAIE Après un an de fermeture pour cause de mise à niveau et de travaux de reconstruction du barrage des Érables, le parc national des Hautes-Gorges-dela-Rivière-Malbaie rouvrira officiellement ses guérites le 22 juin. En plus d’avoir permis l’amélioration de la route d’accès au parc, les travaux ont entraîné l’aménagement d’une passerelle piétonnière au-dessus de la rivière Malbaie, bouclant la boucle du sentier Le Riverain. Outre l’ajout d’une excursion de 6 km en canot pneumatique, le parc hérite aussi d’un nouveau sentier, celui des Rapides, qui relie en 9 km le camping Le Cran au centre de services du Draveur, via le camping Le Pin-Blanc, et dont le premier tronçon de 1,3 km sera accessible aux piétons et aux cyclistes. Du reste, la croisière en bateau-mouche, les sentiers de rando et de vélo, les excursions en canot, en kayak et en rabaska, la pêche à la journée et, surtout, l’Acropole des Draveurs seront tous de retour. y www.sepaq.com/pq/hgo

D’une certaine façon, on vient chercher son instinct quand on court dans la nature. Il faut se concentrer sur ce moment-là, débrancher son cellulaire et le reste, et se fondre dans l’environnement, comme un animal. Ce sport requiert aussi une véritable force mentale, non ?

Elle vient en pratiquant, mais oui, elle est nécessaire. On s’aventure parfois dans des zones d’inconfort, et il faut être attentif aux signaux que nous envoie le corps pour éviter de passer la ligne jaune. Mais il est nécessaire de savoir aussi surmonter et domestiquer la fatigue, le découragement, la douleur parfois ; ces éléments font partie de ce sport. Il faut trouver le moyen d’aller au point suivant, se concentrer sur la technique. C’est effectivement très mental. Moi, je travaille cet aspect tous les jours, par la méditation et par des exercices de respiration. Vous êtes une référence du trail depuis près de 20 ans. Comment jugez-vous son évolution actuelle ?

Ce sport a connu une forte progression depuis quelques années, mais il existe depuis près de 50 ans, notamment aux États-Unis, où les premières courses ont été lancées au début des années 1970. L’évolution récente, la multiplication des courses et des pratiquants très différents et de tous les âges, cela répond sans doute à un besoin de renouer avec la nature, de partager un esprit de découverte, de défi. Le trail, c’est une façon formidable de voyager et d’explorer la nature, les montagnes, les forêts. C’est aussi, selon moi, un voyage intérieur qui permet de tester les limites de son corps, de son esprit, d’aller au-delà de ce qui semble

possible. En pratiquant ce sport, j’ai beaucoup appris, sur moi, sur les autres et sur la nature qui nous entoure. Cette démocratisation est-elle dangereuse ?

Non, je ne crois pas. Le trail et les courses de très longue distance en montagne ne sont pas dangereuses, à condition d’être bien préparé. Les gens se mettent en danger quand ils veulent brûler des étapes. Aujourd’hui, les messages de prudence sont largement relayés par les organisateurs de courses et, pour s’inscrire aux compétitions les plus exigeantes, il faut avoir terminé des courses moins longues. Le matériel est également important pour éviter d’être rattrapé par des températures trop froides ou trop chaudes, par un manque d’eau ou de nourriture. Quel est votre type d’entraînement ?

Quand je me prépare à un ultra, une course de plus de 100 km, parfois plus de 200 km, ma préparation est très minutieuse. Je fais une moyenne de 90 à 120 km de course à pied par semaine et pas seulement en sentier ; je cours aussi sur la route. J’alterne des sorties longues dans les montagnes avec des séances de vitesse de 45 minutes sur le plat ou en montée et des sorties de récupération à vitesse modérée. J’essaie de me tenir à deux jours de récupération par semaine. L’équilibre entre le travail en intensité et le repos est essentiel. Je fais aussi du yoga et de l’entraînement en parcours (cross-training) avec beaucoup de gainage musculaire, des abdominaux, notamment. Imaginez-vous arrêter de courir un jour ?

Je ne me fixe aucune limite, c’est un sport qu’on peut pratiquer très longtemps. * Eat & Run (Manger pour gagner), éditions Guérin, 2015, 320 p. geopleinair.com mai_juin 2015 P 13


ACTUALITÉGPA

par_gary lawrence

RENAISSANCE D’EXPLORAMER

ÉCOTOURISME

UN PREMIER CONGRÈS INTERNATIONAL DU TOURISME AUTOCHTONE COURONNÉ DE SUCCÈS Les 24 et 25 mars dernier, pas moins de 350 acteurs et partenaires du tourisme autochtone se sont rassemblés, pour la première fois à Québec et au Québec, afin d’échanger sur cette industrie en plein essor, dans le cadre du Congrès international du tourisme autochtone (CITA). Organisé sous la présidence d’honneur de Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, le CITA a donné lieu à une foule de discussions autour des thèmes de l’engagement, de l’authenticité, des destinations privilégiées, du marketing et des bonnes pratiques d’affaires en tourisme, le tout en présence de bon nombre de représentants des médias étrangers et d’une quarantaine de conférenciers 14 P mai_juin 2015 geopleinair.com

et leaders mondiaux du tourisme autochtone. La moitié des intervenants – dont des journalistes et blogueurs français qui rentraient, charmés, du Nunavik – provenaient ainsi d’une quinzaine de pays. Au banquet de clôture, le CITA a remis plusieurs prix à des entreprises d’ici qui « offrent des expériences touristiques d’exception et de qualité ». Entre autres lauréats, soulignons le Musée des Abénakis, l’Hôtel-Musée Premières Nations (qui vient de gagner le giron du regroupement Hôtellerie Champêtre), le festival Présence autochtone, les Pourvoiries Essipit ainsi qu’André Mowatt, responsable du volet touristique de la communauté algonquine de Pikogan, près d’Amos. En plus de permettre aux intervenants de découvrir

différents volets du tourisme autochtone dans le monde (comme en Australie, en Nouvelle-Zélande ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée), le Congrès a tenu lieu de formidable vitrine à près de 200 entreprises québécoises qui œuvrent dans ce créneau. « La demande pour ce secteur ne cesse d’augmenter : il y a 10 ans, le Québec ne comptait qu’une centaine d’entreprises dans le milieu ! » explique Patricia Auclair, porte-parole de Tourisme Autochtone Québec. Chaque année, 816 000 visiteurs (provenant pour moitié du Québec) alimentent ce secteur du tourisme québécois duquel dépendent près de 3500 emplois et qui génère des retombées économiques de 169 millions de dollars.

y www.tourismeautochtone.com

Partiellement ravagé par un incendie l’hiver dernier, le centre Exploramer, à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, sera de nouveau accessible en totalité, dès le 6 juin. Pour souligner sa renaissance – mais aussi ses 20 ans –, ce centre de sensibilisation au milieu marin du Saint-Laurent présente deux nouvelles expositions. La première traitera des baleines qui évoluent dans les eaux canadiennes et des efforts déployés pour les protéger ; la seconde portera sur le rapport qu’entretient l’homme avec les requins. Cette dernière exposition permettra notamment d’effectuer une « dissection virtuelle » : « Les visiteurs se retrouveront devant un squelette de requin et, grâce à un écran d’ordinateur qui détecte les mouvements de la main, ils pourront manipuler ses organes ; ce sera sensationnel ! » assure Pierre-Luc Pelletier, porte-parole d’Exploramer. Comme par le passé, on pourra aussi avoir accès aux bassins de contact avec les animaux marins, et prendre part aux excursions éducatives en mer, entre autres choses. y www.exploramer.qc.ca

PHOTOS : FRED DEROY (EXPLORAMER)

PHOTO : NATHALIE SCHNEIDER

POUR SES 20 ANS


DU PLEIN AIR EN

TOUT TEMPS

Quelle que soit la météo, on a un article qui vous convient.

atmosphere.ca


ACTUALITÉGPA

par_gary lawrence

À LIRE

LES INUITS RÉSISTANTS !

VÉLO

DANS LES CANTONS-DE-L’EST, ON EN MANGE, DU VÉLO ! Tourisme Cantons-de-l’Est a récemment retenu les services de Vélo Québec pour identifier, dans sa région, six itinéraires cyclables particulièrement gourmands, dans le but avoué de devenir la référence québécoise en la matière. Les circuits ont été choisis pour la joliesse de leurs paysages, les attraits et les possibilités d’hébergement dans un proche rayon et, il va sans dire, les plaisirs de la table (et les nectars qui les accompagnent) auxquels on a accès, en les empruntant. Il s’agit du Tour des Monts Sutton (96 km, deux boucles) ; de L’Estriade et de son réseau (56 km, deux boucles) ; d’Au fil de l’eau, du Memphrémagog au Massawippi (79 km, deux boucles) ; du circuit De Sherbrooke à North Hatley (51 km, une boucle) ; de la Vallée de la Coaticook (106,5 km, deux boucles) ; et du Grand Tour du lac Mégantic (55 km). La carte vélo officielle traitant de ces itinéraires est disponible dans les bureaux d’information touristique, chez les membres de Tourisme Cantons-de-l’Est ainsi que dans le site www.cantonsdelest.com.

À LIRE

CINQUANTE ANS DE CARICATURES EN ENVIRONNEMENT Cofondateur et président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), le militant écologiste André Bélisle vient de faire paraître Cinquante ans de caricatures en environnement, un ouvrage unique qui rassemble 130 dessins engagés publiés par les meilleurs caricaturistes du Québec. De Chapleau à Garnotte en passant par Bado, Aislin et Godin, ces petits trésors griffonnés de main de maître sont tous tirés de la collection du Musée McCord traitant des questions environnementales. Regroupées par thèmes, les caricatures sont aussi accompagnées d’un texte présentant leur contexte historique et les principaux enjeux du dossier qu’elles touchent. Chacune d’elles est également commentée par André Bélisle, qui en profite pour révéler des anecdotes liées à son expérience de militant dans les coulisses du pouvoir. À lire, à rire et à relire ! Cinquante ans de caricatures en environnement, par André Bélisle, Écosociété, Montréal, 2015, 180 p., 25 $ (offert aussi en format numérique, à 19 $) 16 P mai_juin 2015 geopleinair.com

En mars dernier, notre collaboratrice Anne Pélouas, également correspondante du quotidien Le Monde, a lancé un ouvrage très fouillé sur les Inuits, ce peuple confronté aux temps troubles des changements climatiques... et de tant d’autres périls qui bouleversent son mode de vie traditionnel. « Des sous-marins, des voiliers, des bateaux de croisière, des pétroliers géants en Arctique, notamment dans le passage du Nord-Ouest, seul lien vers l’océan Atlantique : voilà qui est de moins en moins du domaine de la sciencefiction, écrit l’auteure ; un drapeau russe planté à 4261 mètres de profondeur sous le pôle Nord : voilà qui fut fait en 2007 ; des activités intensives de recherche pétrolière, gazière et minière, sur terre comme off-shore : voilà ce que la fonte accélérée des glaces au pays des Inuits autorise déjà. » Si bien qu’en quelques années à peine, l’Arctique est devenu « le théâtre de grandes manœuvres géostratégiques, avec pour “comédiens” principaux ses pays limitrophes mais aussi les pays européens et même la Chine comme figurants ! » renchérit la journaliste. Mais dans ce Grand Nord méconnu où la motoneige, le iPod et les jeux vidéo font désormais partie du décor, des artistes emboîtent le pas à leurs aînés, des entreprises et coopératives 100 % locales brillent ici comme ailleurs, et tout un peuple s’affaire à trouver les moyens de vivre sa transition sans trop de heurts. Car les Inuits savent s’adapter : ils l’ont toujours fait. Sauront-ils aussi résister aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur leur avenir ? Publié dans la fort intéressante collection Lignes de vie d’un peuple, l’ouvrage d’Anne Pélouas n’est « ni un guide ni un récit de voyage, mais une grande enquête faite par une auteure qui se propose d’aller dans les coulisses d’un peuple et de partager ses émotions, ses valeurs, les passions qui l’animent, les personnes et les lieux qui l’incarnent. » Dont acte. Les Inuits résistants !, par Anne Pélouas, éd. Ateliers Henry Dougier, Paris, 2015, 144 p., 23 $


Vous savez que vous voulez un camion.

LE TOUT NOUVEAU CHEVROLET COLORADO 2015

Moteur V6 en option offrant le meilleur rendement éconergétique dans la catégorie des pick-up1 • Meilleure capacité de remorquage de sa catégorie : jusqu’à 3 175 kg (7 000 lb)2 • Connexion Wi-Fi 4G LTE en option, une exclusivité dans sa catégorie3

1 Selon les données les plus récentes sur la concurrence disponibles au moment de l’impression. Chevrolet Colorado 2015 équipé d’un moteur V6 en option. Cotes de consommation de carburant selon les essais effectués par GM conformément aux nouvelles méthodes approuvées par le gouvernement du Canada pour les modèles 2015. Détails à vehicules.nrcan.gc.ca. Votre consommation réelle de carburant peut varier. 2 Nécessite le moteur V6 de 3,6 L en option. Selon les données 2014 de WardsAuto.com pour la catégorie des petits pick-up et les renseignements les plus récents sur la concurrence disponibles. Autres véhicules GM exclus. Avant d’acheter ou d’utiliser un véhicule pour remorquer une charge, lisez attentivement les renseignements portant sur le remorquage figurant dans le guide du propriétaire. Le poids des passagers, du chargement et de l’équipement offert en option peut réduire le poids de remorquage maximal que votre véhicule peut tirer. 3 Visitez onstar.ca pour obtenir les données cartographiques et connaître les détails et les restrictions du système. Les services et la connectivité varient selon le modèle et certaines conditions. Service OnStar avec connexion 4G LTE offert sur certains modèles et dans certains marchés. Le client doit accepter les modalités et la déclaration de confidentialité d’OnStar (y compris les modalités logicielles) pour utiliser le service. OnStar agit comme lien avec les services d’urgence actuels. Après la période d’essai gratuite, un abonnement au service OnStar en vigueur est exigé (le cas échéant).



ESCAPADESGPA

MA PLAGE, MA DUNE ET MA TENTE PLAGES QUASI DÉSERTES, DUNES DE SABLE VERTIGINEUSES, EAUX CRISTALLINES, FORÊTS MATURES : LES BERGES DES GRANDS LACS ONT ÉTÉ CRÉÉES POUR ÉMERVEILLER L’AMOUREUX DU CAMPING ET DES ACTIVITÉS AQUATIQUES. LA PREUVE PAR CINQ.

texte et photos_gaétan fontaine


ESCAPADESGPA

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Lac Ontario /// Parc provincial Sandbanks UN AIR DE CÔTE EST

Planté dans un dédale de dunes sur la rive nord du lac Ontario, le parc provincial Sandbanks a de quoi faire rêver. Cet endroit transporte ailleurs, littéralement. Le sable y est omniprésent, car pas moins de trois plages ceinturent le parc. Et certains jours, lorsque le vent se pointe le museau, d’étonnantes vagues déferlantes viennent choir sur le sable blond. On se croirait sur le bord de la mer dans le Maine ! Ces journées venteuses font le bonheur des amateurs de sports aérotractés, comme la planche à voile et surtout le kitesurf. Ceux qui préfèrent la terre ferme auront le plaisir de découvrir trois sentiers qui révèlent magnifiquement les différents écosystèmes du parc. Le sentier Cedar Sands (2 km) mène à travers des marais, celui de Woodlands (3,5 km) traverse d’anciens pâturages ainsi qu’un boisé. Le plus convoité des sentiers, le Dunes Natural Trail (2 km), propulse les randonneurs sur de vastes dunes où les rares plantes basses poussent entre les arbres rachitiques qui semblent s’agripper au sol instable. Depuis le sommet des dunes, on observe un paysage vraiment hors de l’ordinaire : un mini-Sahara cerné d’étendues aquatiques. Enivrant !  NOS TROUVAILLES

Lighthall Vineyards 308 Lighthall Road, Milford y 613 767-9155 ou www.lighthallvineyards.com Ce vignoble familial situé à proximité du parc est facilement accessible à vélo. La maison privilégie une petite production pour un maximum de qualité. Dégustation sur place.

Black River Cheese Company 913 County Road 13, Milford y 613 476-2575, 1 888 252-5787 ou www.blackrivercheese.com Fromagerie positionnée à l’embouchure de la rivière Black et du lac Ontario dans un écrin de verdure. Évidemment, en terre anglo-saxonne, les cheddars ont la cote. En période estivale, un comptoir de crème glacée se greffe à la fromagerie. Excellente glace du terroir.

Hautes, les dunes

Signature de la dernière déglaciation combinée à l’effet éolien, les dunes du parc Sandbanks s’allongent sur une étroite bande d’une dizaine de kilomètres et sont enclavées entre le lac West Lake et le lac Ontario. Les plus hautes atteignent près de 25 m. Il ne manque que les chameaux !

Tant qu’à y être... Du cyclotourisme aussi

Le parc Sandbanks est situé dans la région bucolique du comté de Prince Edward. Celui-ci fourmille de routes paisibles. On y croise de petites municipalités au fil des champs verdoyants. Et, depuis quelques années, ce coin de pays s’est mis à la culture de la vigne. Voilà un cocktail tout indiqué pour une randonnée cycliste. Le relief généralement plat et une conduite automobile courtoise conviennent parfaitement à une sortie en famille.

REPÈRES

Parc provincial Sandbanks 3004 County Road 12, Picton On compte 549 emplacements pour dresser la tente, dispersés dans 5 campings aux caractères différents. Le camping Woodlands loge dans un élégant boisé de feuillus, alors que le camping Outlet se trouve à quelques enjambées de la rive sablonneuse du lac. Plusieurs services sur place, de même que des aires de jeux. y 613 393-3319, 1 888 668-7275 (réservations) ou www.ontarioparks.ca Comment s’y rendre : enfiler la route 401 et, à la sortie 566, continuer sur la 49 Sud pour rejoindre Picton. De là, poursuivre sur la 10 pour bifurquer rapidement sur la 11. Suivre ensuite les indications du parc.


Unique au monde La langue de sable de Long Point n’est pas seulement la plus importante située dans la région des Grands Lacs, elle est aussi la plus longue du monde bordée d’eau douce ! Ce lieu unique a été désigné en 1986 « réserve mondiale de la biosphère » par l’UNESCO. Elle est également reconnue comme site Ramsar.

Tant qu’à y être...

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Vélo et vignobles

Lac Érié /// Parc provincial Long Point LE SECRET BIEN GARDÉ

Le lac Érié n’est pas réputé pour être une destination à la mode. En tout cas, très peu de Québécois s’y aventurent. Pourtant, ses eaux recèlent quelques perles incomparables. Parmi elles, l’incontournable parc provincial Long Point. Son profil particulier et son isolement lui confèrent un statut de refuge faunique idéal pour de multiples espèces. Long Point se dessine comme un cordon littoral de 40 km qui pénètre les « entrailles » du lac. Cette interminable pointe ensablée – la plus longue des Grands Lacs – est ponctuée de dunes et de lagunes, ce qui en fait un environnement d’eau douce exceptionnel. Exceptionnelle également la faune qui s’y ébat, avec notamment sa pouponnière de serpents. Pas moins de 12 espèces ondulent à l’écart des foules dans les hautes herbes. Malheureusement, leur habitat se raréfie et l’avenir de plusieurs de ces reptiles inoffensifs est grandement menacé, au point qu’il n’y a pas de sentier pédestre dans le parc. La plage de Long Point se compare aux plus belles plages de la côte est du continent. Ses eaux chaudes et peu profondes invitent à la baignade et à la natation plus sportive. Ainsi qu’à de longues marches sur le sable fin. On peut aussi y pratiquer le kayak, mais ce sont surtout les campeurs qui apprécient le plus le gros carré de sable. Ces derniers ont la chance de planter leur tente entre les dunes avec vue privilégiée sur le lac Érié. Bronzage inclus dans le forfait !  NOS TROUVAILLES

Long Point Eco-Adventures 1730 Front Road, St. Williams y 877 743-8687 ou www.lpfun.ca Ce pourvoyeur organise des visites guidées en kayak dans les environs de Long Point. À recommander : l’excursion dans le Big Creek, où les pagayeurs s’aventurent dans un environnement rappelant les bayous de la Louisiane. On y propose également de la pêche en kayak (kayak fishing).

Burning Kiln Winery 1709 Front Road, St. Williams y 519 586-9858 ou www.burningkilnwinery.ca Joli vignoble établi sur un ancien champ de tabac. Favorisé par sa géographie (exposition au sud et effets modérateurs du lac Érié), le jeune vignoble se distingue par des vins d’une étonnante qualité.

Les possibilités de pratiquer différentes activités physiques étant peu nombreuses dans le parc, profitez-en pour découvrir la Waterfront Trail (www.waterfronttrail.org), l’équivalent ontarien de la Route verte, à seulement 5 km du parc. Enfourchez votre bécane et roulez sur un bitume de qualité pourvu d’un bel accotement. Au fil des kilomètres, vous croiserez d’invitants vignobles. Vous pouvez aussi faire du beau vélo de montagne tout près, à Turkey Point (www.tpmbc.com). Au menu : 40 km de singletrack dans une nature surprenante.

REPÈRES

Parc provincial Long Point 350 Erie Blvd, Port Rowan Le parc compte 4 campings pour un total de 253 emplacements, et tous sont situés à proximité de la plage. Plusieurs services sur place. Agréables terrains de jeux ensablés pour les petits. Au camping Cottonwood, les radios sont interdites. Un secteur de la plage est réservé aux chiens. y 519 586-2133, 1 888 668-7275 (réservations) ou www.ontarioparks.ca Comment s’y rendre : filer sur la 401 jusqu’à la sortie 232, à Woodstock. Continuer sur la 59 Sud, puis rejoindre le parc, localisé à l’extrémité de cette route.

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Terre de transition Ce parc est le lieu de convergence entre la forêt du sud et celle du nord. Ce point de bascule forestier est dominé entre autres par de splendides feuillus comme les chênes rouges et des essences plus nordiques de type résineux. Les pins y trouvent un sol et un climat parfaits pour prospérer. Cet arbre est justement l’emblème du parc.

Tant qu’à y être... Un éden pour le kayak

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Lac Huron /// Parc provincial Killarney L’APOTHÉOSE Situé dans la baie Georgienne, le parc provincial Killarney est l’un des parcs ontariens les plus mythiques. On y vient pratiquement en pèlerinage. Et pour cause : ses paysages hors du commun ont profondément inspiré les fameux peintres du Groupe des Sept. Celui-ci se divise en deux secteurs distincts. La portion sud du parc baigne dans des eaux cristallines où un chapelet d’îles et d’îlots se détache d’une spectaculaire côte hachurée. Sur la rive escarpée, des pins gigantesques aux formes sculpturales prennent racine sur des promontoires de granit orangé. La perspective sur le lac Huron donne le vertige tant le spectacle est grandiose. Le second secteur se déploie à l’intérieur des terres. Le paysage, radicalement différent de la côte, se distingue par son relief. Les montagnes La Cloche Range, une enfilade de grosses collines blanchâtres composées de roches de gneiss, ornent le tableau. Pour accéder à ce splendide terrain de jeu, le parc englobe un réseau de sentiers (de courte ou de longue randonnée) qui invitent les marcheurs à découvrir soit la rive du lac, soit les collines La Cloche. Pour les intrépides, un parcours de canot-camping avec portage amène les canoteurs aux confins du parc. Du beau à la puissance mille.

NOS TROUVAILLES  Killarney Outfitters 1076 Highway 637, Killarney y 1 888 222-3410 ou www.killarneyoutfitters.com Cette belle boutique de plein air, près du parc, propose des tours guidés en kayak dans la baie Georgienne et en canot dans le parc. Location d’embarcations. Sorties d’un jour avec des canots super légers pour les portages.

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Killarney Museum 29 Commissioner Street, Killarney y 705 287-2424 ou 1 888 597-2721 Petit musée en bois rond relatant la vie locale d’autrefois. On y retrace l’histoire depuis la présence amérindienne, puis de l’arrivée des coureurs des bois à la fondation du premier poste de traite de fourrures jusqu’à sa transformation en village de pêche.

Au nord du lac Huron, dans la baie Georgienne, Killarney est le paradis du kayak. Sa géographie si particulière en fait un haut lieu pour pagayer. Sa côte déchiquetée et ses innombrables îles pratiquement dénudées offrent un spectacle mémorable. La plupart des terres sont publiques ; on peut pagayer pendant des jours. Mise à l’eau à la municipalité de Killarney.

REPÈRES

Parc provincial Killarney 960 Highway 637, Killarney Le parc ceinture le sentier La Cloche Silhouette, une boucle de 78 km qui s’effectue en une semaine environ. On compte trois sentiers de courte randonnée et un camping de 142 emplacements forestiers, dans le secteur du lac George. Camping rustique dans l’arrière-pays. Six yourtes en location. Baignade. y 705 287-2900, 1 888 668-7275 (réservations) ou www.ontarioparks.ca Comment s’y rendre : en voiture, prendre la Transcanadienne jusqu’à la route 637 (environ 30 km au sud de Sudbury), virer à gauche et suivre les indications du parc. Sans voiture, la compagnie de transport par autocar Parkbus (www.parkbus.ca) dessert, en période estivale, le parc Killarney depuis Toronto. Quelle bonne idée !


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Lac Huron /// Parc provincial Pinery VAGUES ET PLAGES

Orné des eaux turquoise du sud du lac Huron, le parc provincial Pinery se démarque par son complexe de dunes et sa belle forêt carolinienne. Sous sa luxuriante végétation, un enchevêtrement de dunes pénètre jusqu’à 3 km à l’intérieur des terres. Sur le bord de la superbe plage de sable fin, longue d’une dizaine de kilomètres, les dunes sont encadrées de pins sculptés par les vents du large. D’autres arbres rabougris s’enracinent dans les dunes, alors que dans le sable de la rive ne survivent que de petites plantes robustes comme l’hydraste du Canada. Les grosses vagues font aussi partie de ce décor enchanteur. Pour preuve : c’est l’un des rares endroits des Grands Lacs où on pratique le surf ! D’une superficie d’à peine 22 km2, le parc bourdonne pourtant d’une biodiversité étonnante. On y recense une cinquantaine d’espèces de papillons et des plantes rares comme le buchnera d’Amérique, une grande fleur mauve qu’on ne retrouve nulle part ailleurs au pays. Pour apprivoiser cet antre naturel unique en Ontario, le parc dispose d’un instructif réseau pédestre thématique qui révèle les différents aspects de sa nature abondante. Grâce à une vingtaine de kilomètres de beau bitume sur un relief ondulé, les cyclistes trouvent également leur compte. Il est également possible de faire du kayak sur le canal Old Ausable, qui se faufile à travers les dunes.  NOS TROUVAILLES  Endless Surf 83 Main Street, Grand Bend y 519 238-2813 ou www.endlesssurf.ca Vous n’avez jamais surfé ? Voici l’occasion d’essayer ! Vous pouvez louer une planche de surf à cette boutique et même profiter des leçons d’experts pour maîtriser la technique. Également en location, des kayaks et des vélos de type cruiser.

Tant qu’à y être... Un brin d’histoire

Tout près du parc, à une quinzaine de kilomètres au nord et accessible en vélo, on peut découvrir le village de Saint-Joseph, sur la rive du lac Huron, peuplé à l’origine par des Canadiens français venus y cultiver les terres. Son plus illustre représentant, Narcisse Cantin, est considéré comme l’un des principaux promoteurs du développement de la voie maritime du Saint-Laurent. Pour en savoir plus : www.stjosephmuseum.ca

Twin Pines Orchards & Cider House 8169 Kennedy Line, Thedford y 519 296-5556 ou www.twinpinesorchards.com À la fois cidrerie et vignoble, cette entreprise située à proximité du parc est réputée pour ses cidres de grande qualité, dont un cidre de glace très prisé, de même que le Crack Willow et le Cyser, deux cidres originaux.

La forêt carolinienne Type forestier propre à l’État de la Caroline du Sud, cette forêt consiste en une savane de chênes. Au Canada, on en trouve des parcelles sur les pourtours des lacs Érié et Huron. Géographiquement, le parc Pinery est situé à la limite septentrionale de ce genre forestier en fort déclin.

REPÈRES

Parc provincial Pinery 9526 Lakeshore Road (route 7), Grand Bend Dans ce parc, on compte pas moins de 1000 emplacements spacieux pour camper sous les chênes, incluant des secteurs silencieux sans radio, en plus de 12 yourtes. Onze sentiers de randonnée entre 0,8 km et 14 km. Location de kayaks, de canots et de vélos. y 519 243-2220, 1 888 668-7275 (réservations) ou www.ontarioparks.ca Comment s’y rendre : emprunter la 401 jusqu’à la sortie 183, à London, et poursuivre sur la 402. Prendre la sortie 34 et enchaîner sur la 21. Rejoindre la 7 et tourner à droite. L’entrée du parc est à une quinzaine de kilomètres.

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DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

5 camps de base pour le vélo

Tant qu’à y être... Les fonds marins

Allez faire un petit crochet au parc marin national Fathom Five, à Tobermory, un lieu de prédilection pour la plongée sous-marine, permettant l’exploration des nombreuses épaves. Pour les autres, un service de navette rejoint l’île Flowerpot, où les randonneurs découvrent des rochers en forme de pot de fleurs, semblables à ceux du parc de l’Archipel-de-Mingan. Les honneurs

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Lac Huron /// Parc national de la Péninsule-Bruce UN PAYSAGE AU SCALPEL

Sauvage et pittoresque, ce parc national occupe la partie nord de l’escarpement du Niagara. Sa rive, qui borde la baie Georgienne, constitue une longue suite de falaises de 40 m de haut, modelées par les glaciers et rongées par l’eau et les vents. Au fil du temps, ce balayage géologique y a laissé des traces : grottes, arches, ravins, formations rocheuses tourmentées et aussi petites baies agrémentées de plages vierges. La flore de la péninsule est émaillée de fleurs sauvages rares dont 43 espèces d’orchidées. Sur les falaises, des thuyas plusieurs fois centenaires s’agrippent aux parois crayeuses. C’est en chaussant ses bottes de randonnée qu’on accède le plus facilement à cet éden. Les marcheurs bénéficient d’un beau réseau de 55 km de sentiers à travers différents écosystèmes incluant des passages forestiers, des milieux humides et, surtout, quelques grottes. Les kayakistes sont également nombreux à venir explorer ce littoral escarpé. Enfin, le parc propose aussi l’escalade de blocs rocheux.

NOS TROUVAILLES  Bruce Anchor Cruises 7468 Highway 6, Tobermory y 519 596-2555, 1 800 591-4254 ou www.bruceanchorcruises.com Des croisières sur des bateaux à fond plat vitré permettent d’admirer les épaves du parc marin Fathom Five, incluant une intéressante tournée géologique à l’île Flowerpot avec accès aux 4 km de sentiers de l’île.

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Thorncrest Outfitters 7441 Highway 6, Tobermory y 519 596-8908 ou www.thorncrestoutfitters.com Vous n’avez pas de kayak ? Vous pouvez en louer à Tobermory. Vous n’avez pas beaucoup d’expérience sur l’eau ou vous aimeriez voir les plus beaux spots ? Des sorties guidées sont aussi offertes.

En 1990, l’UNESCO désignait l’escarpement du Niagara (seule formation géologique de ce type en Amérique du Nord) « réserve mondiale de la biosphère ». Cette spectaculaire arête rocheuse de calcaire s’incurve vers le nord-ouest depuis les célèbres chutes et s’étend sur une distance de 725 km. En raison de ses efforts pour réduire l’influence de la pollution lumineuse, la péninsule Bruce a été désignée « réserve de ciel étoilé ».

REPÈRES

Parc national de la Péninsule-Bruce 120, rue Chi sin tib dek, Tobermory Basé dans le secteur principal du lac Cyprus, on y offre 242 emplacements de camping sous couvert forestier. Peu de services sur place. Baignade au lac Cyprus. Le principal sentier, la Bruce Trail, longe le littoral. Les sentiers du lac Marr (3 km), du lac Horse (1 km) et du lac Cyprus (5 km) sont accessibles depuis le camping. y 519 596-2233 ou www.parcscanada.gc.ca/bruce Comment s’y rendre : en voiture, prendre la 401 jusqu’à la sortie 342, ensuite la 10 et continuer jusqu’à Owen Sound. Poursuivre sur la 6 en direction ouest. Le parc est au bout de la route. Sans voiture, Parkbus offre durant l’été un service de navette en autocar directement depuis Toronto. y 1 800 928-7101 ou www.parkbus.ca


LIGNES DE PARTAGE

REPORTAGEGPA

LE TOURISME EST-IL UNE VOIE D’AVENIR POUR L’ÉPANOUISSEMENT DES COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES ? texte et photos_nathalie schneider

Guide inuit et visiteur au parc Kuururjuaq, au Nunavik


REPORTAGEGPA LE CANOT D’ARMAND « Cinq mille ans qu’on occupe ce territoire », me dit Armand Niquay, un aîné de Manawan, au campement Matakan, une presqu’île posée sur le lac Kempt, dans Lanaudière. « Un jour, une Anglaise est venue ici ramasser des pointes de flèche et les a envoyées à un musée. Maintenant, le gouvernement dit qu’il n’y a plus de preuves que les Atikamekw étaient là il y a des milliers d’années. » Tout en me causant, Armand occupe ses mains à confectionner un petit canot d’écorce. Un miniature, mais fait en tous points pareil aux grands. Il n’a même pas besoin de penser à ce qu’il fait, ses mains connaissent la musique par cœur : elles ont déjà aplani la feuille de bouleau du printemps, celle qu’on gratte délicatement pour faire apparaître des dessins en relief. Et elles ont fait la petite structure avec des tiges de cèdre, bien souples, pour la courbure du bateau. Le bûcheron d’autrefois fait désormais dans la dentelle. « Les gars d’Ushuaïa, l’émission de télé française, sont venus ici pour filmer le campement. Et les Français ont commencé à arriver pour vivre une “aventure d’Indiens”. Depuis, on leur explique d’où on vient et on leur dit qu’on est fiers d’être Atikamekw. » Le petit canot d’écorce est en train de prendre vie sous ses mains puissantes. Il coud la feuille d’écorce sur la structure de cèdre avec de la ficelle faite en racine d’épinette. Pas de colle, pas de clou. Tout est fait comme autrefois, quand on s’approvisionnait sur les « rayons » de la nature. Tout y était. Et on savait arrêter avant l’épuisement des stocks. Armand dépose un peu de gomme d’épinette sur les jointures du canot, pour l’étanchéité, exactement comme sur les grands. Comme sur celui de 28 pieds que la communauté a construit en 2001, pour la commémoration de la Grande Paix, le 300e anniversaire du traité signé entre la France et les nations autochtones. Douze jeunes Atikamekw avaient em-

barqué et ramé de Trois-Rivières à Montréal. Et le National Geographic avait suivi l’expédition. La communauté, à Manawan, est en pleine prise de conscience : après l’acculturation forcée vient la nécessité de se réapproprier sa culture et son espace. « Le défi, m’explique Thérèse Niquay, directrice des services et projets communautaires pour le Conseil des Atikamekw, c’est d’encourager les jeunes à se former ailleurs puis à revenir ici pour aider à développer les activités. La seule façon de nous en tirer, c’est de revenir à nos traditions, et le tourisme peut nous y conduire. »

Le petit canot d’écorce est en train de prendre vie sous ses mains puissantes. Il coud la feuille d’écorce sur la structure de cèdre avec de la ficelle faite en racine d’épinette. Pas de colle, pas de clou. Tout est fait comme autrefois, quand on s’approvisionnait sur les « rayons » de la nature. Tout y était. Et on savait arrêter avant l’épuisement des stocks. UNE BASE DE TRADITIONS Le mot « tradition » revient comme un leitmotiv dès qu’il est question de tourisme avec des membres des Premières Nations. Au point que celle-ci apparaît vite comme au cœur même du concept. Mieux, comme son essence. « Le tourisme est une façon de réactiver et de perpétuer nos valeurs et nos traditions, comme la pêche », dit André Mowatt, de la communauté anishnabe de Pikogan, et qui dirige depuis longtemps l’entreprise Bercé par l’Harricana. « Non seulement au bénéfice des visiteurs, mais aussi pour celui des jeunes de la communauté à qui on n’a pas toujours transmis nos valeurs. »

Feu et bannique en partage

Étude de la carte avant de partir à la découverte du territoire 26 P mai_juin 2015 geopleinair.com

La pêche, une tradition essentielle


HORSFRONTIÈRES

Du caribou et du saumon au menu (Mushuau-nipi)

André est un « vieux de la vieille » en matière de tourisme autochtone, un de ceux qui parlaient déjà de développement économique en favorisant le canot ou le tipi quand d’autres y voyaient une activité marginale. Aujourd’hui, le principe semble généralement admis ; guides et pourvoyeurs en tourisme autochtone se développent un peu partout en région. En Abitibi, notamment, où l’association touristique régionale investit dans cette avenue au point d’engager une personne à temps plein, Caroline Lemire, qui travaille sur le volet autochtone du projet Culturat, dont la mission consiste à développer la région à partir de l’identité, de l’art et de la culture. André Mowatt, lui, organisait déjà, au début des années 2000, des circuits avec des guides anishnabe formés en technique de canot, mais aussi en histoire grâce à la collaboration d’Archéo 08, une association abitibienne d’archéologues spécialisés dans l’histoire des Abi-

tibiwinnik. Durant ces expéditions d’une ou de plusieurs journées, les guides amenaient les visiteurs dans une découverte à la fois spatiale et temporelle du territoire marqué par l’occupation des Anishnabe et les invasions mohawks.

LA RÈGLE DE L’AUTHENTICITÉ C’est en effet dans l’histoire que le tourisme autochtone, en essor depuis quelques années, puise ses racines, avec des produits à saveur culturelle en milieu urbanisé, comme le Centre d’interprétation de Kahnawake ou l’exposition d’artefacts à Wendake. Mais c’est en région et en milieu naturel que l’offre prend une dimension nettement orientée vers

Dans ces territoires éloignés, l’aventure commence avec le transport

Jeune guide inuit mimant sa première rencontre avec un ours polaire


REPORTAGEGPA

Pêche à la mouche au camp Matakan

Anne-Marie St-Onge André, au Mushuau-nipi Le canot, une tradition enracinée (rivière Dumoine, au Témiscamingue)

l’interaction et le partage. « À condition de maintenir une parfaite authenticité », insiste Sébastien Desnoyers Picard, conseiller en marketing à Tourisme Autochtone Québec. Parce que la tentation d’en rajouter dans l’iconographie peut finir par pervertir le produit. « Il faut veiller à ne pas tomber dans le pittoresque pour rendre la tradition plus séduisante, prévient André Mowatt en écho. Le réel n’est pas glamour, mais c’est le réel qui garantit l’authenticité d’une expérience touristique. » Plus « expérience » que « produit », le tourisme autochtone doit effectivement composer avec la façon de vivre et les caractéristiques socioculturelles des Premières Nations. Comme la notion d’imprévisibilité, par exemple, qui conditionne fondamentalement les expériences en territoire naturel : conditions météo, passage des troupeaux de caribous ou observation d’empreintes, « autant d’éléments qui font de nos séjours au Mushuau-nipi, le site ancestral innu, une expérience de vie de campement sans programmation ni horaires », explique Jean-Philippe L. Messier, cofondateur, avec Serge Ashini Goupil, du Mushuau-nipi, un OBNL qui offre un lieu de partage culturel dans ce territoire ancestral situé au bord de la rivière George, sur le passage migratoire des caribous, au nord du 56e parallèle. Dans les faits, cette imprévisibilité vient avec une notion du temps (et de l’espace) qui peut sembler déroutante quand on n’y est pas préparé : « Avec des guides inuits, il faut être prêt à vivre l’inattendu et à sentir un leadership un peu plus mou, moins directif que celui d’un

guide blanc, mentionne France Brind’Amour, agente de séjour au parc national Kuururjuaq, au Nunavik, et passionnée par tout ce qui touche la culture inuite. Un Inuit, fut-il guide touristique, ne te dira jamais quoi faire. En revanche, il mettra toute son attention à s’assurer de ta sécurité, parce qu’il connaît bien son territoire et qu’il est habitué, depuis toujours, à en relever les pièges. » Le visiteur avide de comprendre et d’apprendre tirera le meilleur de l’expérience vécue dans le Grand Nord, à la façon inuite. Une condition à cela, pourtant : « Que les entreprises concernées forment adéquatement leur personnel en relation avec le public, précise Nancy Crépeau, coordonnatrice du Service Premiers Peuples à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et responsable d’un microprogramme d’études, développé en 2012, à l’intention des entrepreneurs autochtones en tourisme. Cette formation inédite au Québec est en cours d’intégration au premier cycle universitaire à l’UQAT.

EN FINIR AVEC LES MYTHES Il va sans dire que cette imprévisibilité impose au visiteur de démontrer une certaine souplesse, quand ce n’est pas une franche ouverture d’esprit. « Certains de nos visiteurs français sont amenés à confronter l’image mythique qu’ils ont des “Indiens” avec la réalité, ajoute Serge Ashini Goupil. Nous ne jouons pas un rôle : nous sommes des Innus de 2015, ancrés dans le XXIe siècle. Le Mushuau-nipi n’est pas une reproduction

LE LABEL DE TOURISME AUTOCHTONE QUÉBEC Pour être considérée comme une entreprise « autochtone », 51 % des parts doivent être détenues par un ou des propriétaires issus des Premières Nations. Le produit doit revêtir un cachet, développer une activité traditionnelle et refléter la réalité culturelle sans la travestir. Tourisme Autochtone Québec re28 P mai_juin 2015 geopleinair.com

présente ces entreprises (pourvoiries, artisans ou événements) dans toutes les régions et les aide à développer leurs activités. On y retrouve autant de petits acteurs en développement que de grandes entreprises établies (comme Essipit, dans Manicouagan, qui possède 32 condos, 15 chalets,

6 pourvoiries, qui offre des croisières aux baleines et qui est maintenant partenaire de Mer et monde écotours). L’organisme TAQ était responsable de l’organisation, en mars dernier, du 4e Congrès international du tourisme autochtone, qui a eu lieu pour la première fois au Québec.

Pour vivre une expérience authentique, dont les retombées profitent réellement à la communauté, on consulte le site de l’organisme : www.tourismeautochtone.com (voir Repères)


ni un musée ; pour s’y rendre, il faut passer par Shefferville, où on ne peut manquer d’être frappé par une forme de détresse sociale. On ne peut pas cacher ce bout-là, mais celui-ci peut aider à mieux comprendre les besoins concrets de la communauté. » L’authenticité a sa part de rudesse. En écho, Claude Boivin, propriétaire d’Aventure Plume blanche, à Mashteuiatsh, parle de démythification de la culture autochtone, de « défolklorisation » de l’Indien aux yeux des Européens pour qui le mythe autochtone a la vie dure. « Pour les Québécois aussi, semble-t-il, mais en sens inverse, précise Claude Boivin. Des Québécois, qui avaient gagné un séjour sur son site traditionnel, ont exprimé franchement leur étonnement de voir un lieu « propre », à l’opposé de ce à quoi ils s’attendaient. « Ils sont repartis avec moins de préjugés sur notre façon de vivre et plus de connaissances sur notre culture », se réjouit le guide innu. Une fois les préjugés aplanis, le touriste québécois peut même réaliser à quel point il partage certaines traditions avec les membres des Premières Nations. « Il existe un métissage culturel entre Blancs et Autochtones, même si on n’en est pas vraiment conscients : les uns et les autres sont des amoureux du bois, de la chasse, de la pêche, explique Jocelyn Tremblay, gérant du Club Odanak, une pourvoirie de la Mauricie, lauréate des Grands Prix du tourisme en 2013 et 2014. D’ordinaire, les clients ne viennent pas ici pour le volet autochtone, mais quand ils repartent, c’est avec une meilleure perception de la réalité atikamekw, notamment en ce qui a trait à l’appartenance au territoire. C’est ce qu’ils retiennent de leur expérience – et c’est aussi ce qui les fait revenir. »

RÉSULTAT : LA SOLIDARITÉ Outre les retombées économiques et la transmission des valeurs, le tourisme est une façon, pour la communauté, de retrouver identité et fierté, selon Serge Ashini Goupil. « Surtout pour les jeunes Autochtones qui ne vont pas souvent sur le territoire, comme le Mushuau-nipi, et qui comprennent mieux, une fois sur le terrain, ce que signifie être Autochtone et revendiquer une certaine fierté. » Grâce à ses activités touristiques, Trek aux monts Torngat (parc Kuururjuaq)

notamment avec les Européens, la Corporation du Mushuau-nipi trouve les moyens financiers de poursuivre une mission d’économie sociale qui consiste à reconnecter les jeunes au territoire et à renforcer leurs liens avec des aînés par des séjours communs sur le site traditionnel. Plus largement, ces expériences permettent une profonde réappropriation culturelle identitaire intergénérationnelle. Un pari audacieux, mais combien stimulant, qui fait de cette activité tournée vers l’autre une source de valorisation et d’enrichissement – sur tous les plans. P

REPÈRES Tourisme Autochtone Québec rassemble les principaux acteurs œuvrant dans toutes les régions du Québec concernées. Le magazine Origin(e), publié par l’organisme, est une bonne source d’information (édition imprimée ou version électronique). y 418 843-5030, 1 877 698-7826 ou www.tourismeautochtone.com Tourisme Manawan, camp Matakan y 819 971-1190, 1 877 971-1197 ou www.voyageamerindiens.com Bercé par l’Harricana, Pikogan y 819 732-3350 ou www.abitibiwinni.com/berce_fr.html

Mushuau-nipi, rivière George  y 418 609-0491, 418 293-2548 ou www.mushuau-nipi.org Parcs Nunavik y 819 337-5454 ou www.nunavikparks.ca Aventure Plume blanche  y 418 275-6857 ou www.aventureplumeblanche.com Club Odanak  y 819 523-8420 ou www.clubodanak.com Essipit  y 418 233-2266, 1 888 868-6666 ou www.essipit.com


SACS À MALICES ONZE SACS DE COUCHAGE TROIS SAISONS, EN DUVET OU SYNTHÉTIQUES, ONT ÉTÉ TESTÉS PAR NOTRE ÉQUIPE DE CAMPEURS EXPERTS. RÉSULTAT ET CONSEILS D’ACHAT. texte et photos_dany coulombe


BANCD’ESSAI

Faire l’essai de sacs de couchage, c’est partir en camping avec plusieurs modèles dans le coffre de l’auto. C’est aussi accepter les limites d’une telle expérience. Un exemple parmi d’autres : l’évaluation de la capacité isolante d’un sac dépend de plusieurs facteurs. Par exemple, le testeur est-il un homme ou une femme ? Est-il bien reposé ou complètement vanné ? Quel est le type de matelas de sol utilisé ? Et c’est sans parler des positions adoptées pendant le sommeil, qui peuvent influencer l’impression d’être coincé ou non dans le sac. C’est donc dire qu’un tel essai est inévitablement empreint d’une certaine dose de subjectivité. Si le sac de couchage est déterminant pour la qualité de notre nuit en plein air, il n’est pas le seul élément. Coucher à la belle étoile, dormir dans un sac bivouac ou à l’abri dans une tente sont trois expériences très différentes, où le confort peut varier entre autres en raison de la présence ou non de vent ou de rosée matinale, ou même de l’évacuation de la transpiration. L’utilisation d’un matelas de sol adéquat est aussi une variable importante dans l’équation, non seulement pour le confort, mais aussi pour le degré d’isolation. Cela étant dit, certains éléments doivent être examinés de près avant un achat.

LA FORME

Un sac rectangulaire priorise l’espace pour bouger à l’intérieur – génial pour les claustrophobes –, mais c’est au détriment de la performance. Il est volumineux, plus lourd et moins performant. Il peut être tout indiqué pour les tropiques ou l’auberge de jeunesse. Le sac momie, dont la coupe suit les courbes du corps (plus étroit aux pieds et plus large aux épaules) et qui est muni d’un capuchon, est sans nul doute le plus adapté aux activités de plein air. Certains montrent une coupe très ajustée (performant mais plus contraignant), et d’autres, une coupe un peu plus ample. Enfin, le sac baril se trouve à mi-chemin entre les deux types. La longueur du sac doit aussi être adaptée à la taille de l’utilisateur : inutile de réchauffer un volume excessif aux pieds, de porter un sac lourd et encombrant et, en plus, de payer plus cher. Choisir un sac petit, régulier ou long, en fonction de son gabarit, s’avère donc judicieux.

LA COTE DE TEMPÉRATURE

Deuxième critère d’importance, la cote de température est ce qui permet de catégoriser les sacs d’été, d’hiver ou trois saisons. Mais, comme on l’a mentionné précédemment, il s’agit d’une notion assez relative ; il

ANTARES HD DE THERM-A-REST Type de sac Momie, coupe ajustée Cote de température -3 °C à -9 °C Isolant Duvet 750+ avec traitement hydrophobe Nikwax Matériaux Coquille en polyester micro-ripstop 20D

MICRO MC III DE SEA TO SUMMIT Type de sac Momie, coupe ajustée Cote de température -2 °C (4 °C à -18 °C) Isolant Duvet 850+ avec traitement hydrophobe Ultra-Dry Down Matériaux Coquille en nylon 20D avec déperlant 2D NanoShell,

avec traitement déperlant, doublure en polyester 20D avec membrane ThermaCapture réfléchissant la chaleur Poids 0,9 kg (régulier) et 0,98 kg (long) Volume (comprimé) n.d. (sac de rangement : 18 cm x 31 cm)  Prix 500 $ à 530 $ selon la taille

doublure en nylon Poids 0,680 kg à 0,755 kg (selon la taille ) Volume (comprimé) 5 l  Prix 470 $ à 490 $ selon la taille

Particularités Deux sangles cousues en dessous pour fixer un matelas de sol, bourrelet coupe-froid, fermeture éclair pleine longueur, petite collerette, pochette extérieure pour menus articles Commentaires Avec le sac Antares, Therm-a-Rest vise le campeur exigeant et… fortuné. Le duvet est de belle qualité, les tissus sont légers tout en étant résistants et, au toucher, la sensation est très agréable. Un bonheur ! La coupe ajustée nous a plu. Il faut apprendre à bouger avec le sac, et non dans le sac. La collerette est efficace et, surtout, peu encombrante. Somme toute, un sac léger, compact et performant, qui entre dans la même gamme que l’UltraLite (p. 35), de Western Mountaineering. Un plaisir à trimballer en rando ou à vélo. En revanche, il n’est pas certain que les deux sangles dorsales fassent long feu : au mieux, leur utilité nous a semblé douteuse. www.cascadedesigns.com

Particularités Bourrelet coupe-froid, fermeture éclair pleine longueur YKK no 3, section des pieds qui se ferme par une cordelette et un nœud mécanique (possibilité de ventilation et d’ouverture du sac pour faire une couette), pochette intérieure de bonne dimension Commentaires Encore ici, la qualité du duvet est surprenante (et se paie). Vraiment trois saisons, et léger avec ça ! Unique, la section des pieds s’ouvre avec une tirette et permet de ventiler les extrémités tout en facilitant l’ouverture du sac pour en faire une couverture. L’absence de collerette, la taille minimaliste du bourrelet, les tissus et la fermeture éclair légère en font un sac au poids plume même si la coupe n’est pas si ajustée que ça, après tout. Ouvert, il peut s’attacher à un autre Micro pour obtenir un sac double. Grâce au sac de compression fourni, il n’occupe qu’un petit volume. Très polyvalent, il sera génial pour plusieurs activités. La robustesse n’est toutefois pas sa force. www.seatosummit.com geopleinair.com mai_juin 2015 P 31


BANCD’ESSAI

L’ISOLATION

La nature de l’isolant est le troisième critère dont il faut tenir compte. On a généralement le choix entre un isolant synthétique ou en duvet, même si certains sacs sont hybrides et proposent les deux types dans le même modèle. Parler d’isolant, c’est toucher au cœur de ce qu’est un sac de couchage ; ça peut être particulièrement complexe. Ce n’est pas le but premier de ce banc d’essai. Pour simplifier, disons que l’isolant synthétique (peu importe son nom de commerce, et Dieu sait qu’il y en a de toutes sortes) est généralement moins compressible, moins durable et plus lourd que le duvet. Toutefois, c’est le choix idéal pour le canot-camping ou toute autre activité durant laquelle le sac risque d’être mouillé. L’isolant synthétique, une fois mouillé, a moins tendance à s’aplatir et à perdre ainsi sa capacité isolante. Le duvet, qu’il soit d’oie ou de canard, se différencie des plumes par sa forme tridimensionnelle, ce qui permet d’emprisonner l’air et, par conséquent, de mieux isoler. La capacité isolante du duvet demeure optimale considérant sa masse et son volume. D’ailleurs, les fabricants font généralement grand cas de la capacité gonflante de leur duvet en mentionnant le volume, en pouces cubes, qu’occupe une once de plumules. Un duvet coté 550+ est considéré comme un seuil minimal, alors qu’un duvet de 850+ ou même de 900 est le nec plus ultra. Le duvet, s’il est bien entretenu, est aussi très durable. Depuis quelques années, les fabricants publicisent le fait que leur duvet a subi un traitement pour le rendre plus hydrophobe et antimicrobien. C’est une caractéristique qu’on n’a pas pu vérifier dans ce test, mais qui, si c’est le cas, rend le produit très intéressant.

Enfin, la zone de températures dans laquelle on peut dormir confortablement semble beaucoup plus grande pour le duvet que pour le synthétique. La quantité d’isolant placée entre les enveloppes est aussi à considérer. Et on ne parle même pas de la longueur des fibres de l’isolant synthétique et de la méthode d’assemblage (en cloisons, piqués de bord en bord ou non, etc.).

ET D’AUTRES CRITÈRES

Puis viennent les autres détails, comme la nature des tissus de la coquille (extérieure) et de la doublure (intérieure). Généralement en nylon ou en polyester, la coquille a parfois subi un traitement déperlant, et les tissus peuvent être fabriqués d’une trame antidéchirure (ripstop) et d’une pellicule servant à réfléchir la chaleur vers l’intérieur. La doublure, quant à elle, également de nylon ou de polyester, sera évaluée en fonction de la facilité à s’y glisser, de sa capacité à évacuer l’humidité et de sa texture agréable au toucher. L’épaisseur des tissus, associée à la notion de deniers (20D étant plus mince que 30D), a un impact sur la résistance et la masse (poids). D’ailleurs, l’isolant joue aussi un rôle important sur la masse, ainsi que les fermetures éclair. Par exemple, une glissière pleine longueur (par opposition à une trois quarts) et aux dents plus robustes (YKK no 8 plutôt que no 3) est forcément plus lourde à porter. Il faut également tenir compte des détails de confection : une collerette épousant la forme du cou et des épaules est efficace pour éviter la déperdition de chaleur, mais augmente le poids du sac et, dans certains cas, la sensation d’être coincé. Un bourrelet coupe-froid qui fait la longueur de la fermeture éclair est un must pour un sac trois saisons (il est à noter que son volume peut varier beaucoup d’un modèle à un autre). Un capuchon qui s’ajuste facilement (dans le noir et alors qu’on a les mains à l’intérieur du sac), avec des tirettes de formes différentes, qu’elles soient élastiques ou non, est un autre critère fondamental, tout comme la présence obligatoire d’une bande anticoincement efficace empêchant la fermeture éclair de mordre dans la doublure. Enfin, il faut aussi considérer… le prix. Comme toujours, on paie pour ce qu’on a. Il s’agira de faire coïncider son budget avec le degré d’exigence des activités pratiquées.

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PHOTO / DAN HOLZ

convient donc de considérer ce critère comme un indicateur et non une limite précise. Évidemment, le sac trois saisons est le plus polyvalent. C’est souvent le premier qu’on achète habituellement. Il doit permettre de dormir au chaud jusqu’à l’occasionnel point de congélation sans provoquer de sudation pendant les chaudes nuits de juillet. C’est beaucoup demander ! Chaque fabricant a sa façon de tester et d’indiquer la zone de confort, qui peut d’ailleurs présenter une plage de températures très large. À titre indicatif, donc.

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ALWAYS SUMMER DE MARMOT Type de sac Momie, coupe ajustée Cote de température 1 °C à 6 °C Isolant Duvet d’oie 650+ avec traitement

RATIO 15 DE MOUNTAIN HARDWEAR Type de sac Momie, coupe confortable Cote de température -4 °C à -11 °C Isolant Duvet d’oie 650+ avec traitement

Down Defender Matériaux Coquille en nylon ripstop 30D et doublure en nylon 30D Poids 0,82 kg (taille régulière) Volume (comprimé) n.d. (sac de rangement : 17,8 cm x 35,6 cm)  Prix 210 $ à 230 $ selon la taille

Q.Shield Matériaux Coquille et doublure en nylon 30D Poids 1,14 kg Volume (comprimé) n.d.  Prix 260 $

Particularités Deux bourrelets coupe-froid, forme trapéizoïdale aux pieds Commentaires Le sac Always Summer semble davantage conçu pour des conditions estivales que pour trois saisons. Comparativement à l’Electrum (p. 35), sa coupe plus ajustée et le fait qu’il soit tout duvet le rendent plus léger et compact, malgré les tissus et une fermeture éclair identiques. La quantité de duvet utilisée nous a semblé un peu faible, et la fermeture éclair s’est coincée à quelques reprises, malgré la présence non pas d’une mais de deux bandes anticoincement, qui ne sont ni très larges ni très rigides. Ce sac semble une bonne introduction au duvet. La qualité des matériaux est là, mais pour la moitié du prix d’autres sacs en duvet, il faut s’attendre à faire des compromis. www.marmot.com

Commentaires Le Ratio 15 est un sac de duvet figurant parmi les plus lourds des sacs testés. La solide fermeture éclair pleine longueur, les tissus robustes et une bonne quantité de duvet 650 (plutôt que 850, par exemple) expliquent probablement ce fait. Il n’en demeure pas moins que la coupe, serrée aux pieds et ample aux épaules, a plu à plusieurs et a semblé représenter un beau compromis entre efficacité et confort. Le tissu de la doublure est agréable pour s’y glisser, et la fermeture éclair, ô joie, ne coince pas. Dans l’ensemble, un beau et bon sac, économique (pour un duvet), mais qui souffre un peu trop d’« embonpoint » pour être transporté en rando. www.mountainhardwear.ca

Particularités Bourrelet coupe-froid, fermeture éclair pleine longueur YKK no 5

LAMINA 20 DE MOUNTAIN HARDWEAR Type de sac Semi-rectangulaire (avec capuchon) Cote de température -7 °C Isolant Synthétique Thermal.Q Matériaux Coquille en nylon micro-ripstop 40D et doublure en polyester Poids 1,33 kg Volume (comprimé) n.d.  Prix 200 $

Particularités Bourrelet coupe-froid, fermeture éclair pleine longueur YKK no 8, collerette avec cordon de serrage, tirettes de formes différentes pour le capuchon, pochette extérieure pour menus articles Commentaires Ce sac est moins lourd que le Perseus, de MEC (p. 35), mais il présente tout de même un poids notable. On oublie donc le cyclotourisme ou la randonnée en montagne. Avec une fermeture éclair no 8 (qui ne coince pas) et des tissus de 40 deniers, le sac est solide et ne craint pas trop les bivouacs sur le bord de l’eau, sans tente. Sa couple ample semi-rectangulaire pourrait plaire aux campeurs de fort gabarit qui n’aiment pas se sentir coincés et qui demandent à leur équipement d’être résistant et sans entretien. Une particularité intéressante à exploiter dans vos longues soirées près du feu : il peut s’ouvrir complètement et faire une couverture. www.mountainhardwear.ca

Photos : © BL, Jack Wolfskin, Mountain Hardwear

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CAT’S MEOW 20° DE THE NORTH FACE Type de sac Momie, coupe ample Cote de température -7 °C (-1 °C à -14 °C) Isolant Synthétique, combinaison de fibres

SPARK SP I DE SEA TO SUMMIT Type de sac Momie, coupe ajustée Cote de température 8 °C (-5 °C à 12 °C) Isolant Duvet 850+ avec traitement

TALUS TS II DE SEA TO SUMMIT Type de sac Momie, coupe confortable Cote de température -10 °C (-3 °C à -28 °C) Isolant Duvet 750+ avec traitement

longues et continues Climashield et fibres courtes Heatseeker Pro Matériaux Coquille et doublure en nylon Poids 1,22 kg (taille régulière) Volume (comprimé) 11 l  Prix 190 $ à 220 $ selon la taille

hydrophobe Ultra-Dry Down Matériaux Coquille et doublure en nylon 10D Poids 0,35 kg à 0,39 kg selon la taille Volume (comprimé) 1,55 l  Prix 319 $ à 339 $ selon la taille

hydrophobe Ultra-Dry Down Matériaux Coquille en nylon 20D avec déperlant 2D NanoShell, doublure en nylon Poids 0,975 kg à 1,17 kg selon la taille Volume (comprimé) 7 l  Prix 440 $ à 470 $ selon la taille

Particularités Bourrelet coupe-froid qui se prolonge en collerette sur le devant du cou seulement, fermeture éclair pleine longueur, pochette intérieure Commentaires L’appellation ne date pas d’hier. J’ai un vieux sac datant des années 1990 qui porte ce nom. Fidèle à lui-même, le Cat’s Meow est un sac sans prétention, qui fait le travail. La qualité est honnête, mais les performances ne sont pas au rendez-vous. La fermeture éclair est solide et ne coince pas trop, et les tissus sont résistants, même sans avoir de trame antidéchirure. Assez lourd et volumineux, il sera davantage à sa place dans les activités où la robustesse et l’économie priment sur le reste. Le tissu intérieur bleu pâle nous a semblé facile à tacher. Mais la collerette partielle est un bon compromis entre chaleur et poids. Un sac simple et honnête. www.thenorthface.com 34 P mai_juin 2015 geopleinair.com

Particularités Aucun bourrelet coupe-froid ni collerette, fermeture éclair YKK no 3 sur une longueur de 53 cm (même pas trois quarts !) Commentaires Ce n’est pas un sac trois saisons, à moins que vous n’acceptiez de vous coucher bien habillé avec des pochettes chauffe-mains sous les aisselles. C’est assurément le sac le plus minimaliste du lot. Mais wow ! quel modèle compact ! Tout, dans ce sac, a été pensé pour épargner du volume et du poids : tissus ultra légers (mais peu robustes, il va sans dire), fermeture éclair aux dents très fines, aucune collerette ni coupe-froid, et conception avec coutures de bord en bord. Pour qui est prêt à faire des concessions et à mettre le prix, c’est LE sac à apporter en rando ou en vélo, l’été… Il faudra savoir en prendre soin, cependant. www.seatosummit.com

Particularités Bourrelet coupe-froid, fermeture éclair pleine longueur YKK no 5, collerette ajustable avec cordon élastique, pochette intérieure Commentaires Plus traditionnel dans sa coupe et ses composantes, le Talus est isolé avec un duvet haut de gamme, même s’il est moins gonflant que celui de ses deux cousins mentionnés précédemment, le Micro et le Spark. La coupe est plus ample, les tissus et la fermeture éclair, plus robustes et lourds ; c’est un sac aux dimensions compactes qui est à la frontière entre le duvet et le synthétique. Le prix est encore ici costaud et se justifie probablement par les matériaux de qualité. Ce modèle semble un bon choix pour un utilisateur qui recherche le confort d’un duvet sans vouloir faire les compromis propres à un sac plus performant, comme l’UltraLite, l’Antares ou même le Micro. www.seatosummit.com


PERSEUS -7 °C DE MEC Type de sac Momie, coupe ample Cote de température -2 °C à -12 °C Isolant Synthétique, Hyperloft Eco de MEC Matériaux Coquille en polyester avec traitement

ULTRALITE -7 °C DE WESTERN MOUNTAINEERING Type de sac Momie, coupe ajustée Cote de température -2 °C à -12 °C Isolant Duvet d’oie 850+, cloisonné Matériaux Coquille et doublure en nylon ripstop

déperlant, doublure en taffetas de nylon Poids 1,93 kg (taille régulière) Volume (comprimé) 14,3 l  Prix 163 $ à 173 $ selon la taille

de moins de 20D Poids 0,820 kg (taille régulière) Volume (comprimé) 7 l  Prix 470 $ à 500 $ selon la taille

Particularités Collerette, bourrelet coupe-froid, tirettes de formes différentes, pochette de rangement intérieure Commentaires Le Perseus est un sac économique dont le prix est honnête. Le plus volumineux et le plus lourd du test, il est davantage adapté aux activités de camping où l’auto demeure près de la tente qu’à une activité de rando. On a bien aimé la bande anticoincement large et rigide, très efficace. Son prix intéressant, la qualité des matériaux et des coutures ainsi que sa coupe ample en font un bon choix pour une utilisation occasionnelle. www.mec.ca

Particularités Collerette, bourrelet coupe-froid, fermeture éclair pleine longueur YKK no 5 Commentaires L’UltraLite représente une norme dans le milieu des sacs de haute performance. Sachant allier performance et confort, il propose des compromis sensés. Par exemple, bien qu’il se veuille compact et léger, comme en font foi les tissus et le duvet 850+, il offre tout de même une fermeture éclair pleine longueur, aux dents assez robustes pour une durabilité accrue, une facilité d’usage et de ventilation. La coupe, bien qu’elle soit ajustée, n’est pas serrée. Les tissus sont agréables au toucher, et le capuchon est très bien dessiné. Somme toute, un sac onéreux, mais dont le prix est justifié. On aurait bien aimé le garder. www.westernmountaineering.com

ELECTRUM 20 DE MARMOT Type de sac Momie, coupe ample Cote de température -1 °C à -25 °C Isolant Duvet d’oie 650+ avec traitement Down Defender sur le dessus et bourre synthétique SpiraFil pour le dessous Matériaux Coquille en nylon ripstop 30D et doublure en nylon 30D Poids 1,23 kg (taille régulière) Volume (comprimé) n.d. (sac de rangement : 21,6 cm x 45,7 cm)  Prix 220 $ à 240 $ selon la taille

Particularités Bourrelet coupe-froid, sac hybride combinant les propriétés du duvet et d’un isolant synthétique Commentaires L’Electrum 20 est la polyvalence même. Avec son duvet 650+ traité contre l’humidité sur le dessus, sa bourre synthétique en dessous, ainsi que ses tissus robustes de 30D, on a eu du plaisir à l’utiliser dans les sorties de canotcamping. Passe-partout, sa coupe confortable convient à ceux qui bougent en dormant. La solide fermeture éclair a malheureusement tendance à se coincer à l’occasion, et les tirettes du capuchon, placées plus à l’intérieur que sur le rebord, laissent un bourrelet encombrant (même si on ne sent pas la cordelette, qui n’est pas élastique). www.marmot.com

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texte et photos_anne pélouas


DESTINATIONSGPA SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN

LAURENTIDES

De toutes les via ferrata du Québec, celle-ci attire les superlatifs : la plus impressionnante, la plus surprenante et celle qui offre le cadre le plus exceptionnel qui soit. Le fjord est à nos pieds ! Le parcours débute au fond de la baie Éternité, dans le parc national du Fjord-du-Saguenay, et propose trois niveaux d’ascension, de 250 à 850 m. Après une courte marche d’approche le long de la baie, on attaque sérieusement la paroi sud du cap Trinité pour ne plus la quitter, si ce n’est pour graver son lot d’images dans la mémoire : la vue sur la baie, le cap Éternité, le défilé des anses et autres caps sur le fjord. Le parcours intermédiaire offre un bon défi physique, avec 200 m de dénivelé, des sections quasi verticales, suivies de courts passages à l’horizontale, principalement sur roches dénudées, pour parvenir à un long pont népalais. L’apogée se matérialise par la grimpette dos contre roche d’une vraie échelle inversée de 9 m, plantée dans le roc à la verticale. Vue d’en dessous, on croit à peine possible de la monter ; une fois dessus, on ne peut que se réjouir de cette installation originale et profiter, en gravissant les barreaux, d’un panorama vraiment spécial en contre-plongée sur le fjord, l’anse et les tout petits kayaks qui entament leur sortie sur l’eau. La descente comprend quelques sections elles aussi assez impressionnantes, mais se termine en douceur.

Pas besoin d’être un pro pour faire du canot-camping. Dans cette « forêt habitée », qui compte 36 km de beaux sentiers pour la randonnée pédestre, sont blottis quatre plans d’eau formant un drôle de croissant : le lac Bonnet, le lac à la Truite, le lac du Cordon et le lac Renversi. Le plus grand ne fait pas plus de 5 km de circonférence. Parfait pour les sorties en famille ! L’objectif étant de varier les plaisirs, on peut installer sa tente au camping familial ou sur l’un des sites de canot-camping, se baigner, pêcher, faire un tour sur un sentier d’interprétation de la nature bien balisé, sur le parcours d’hébertisme ou la longue passerelle de bois sur l’eau. Les autres sentiers de randonnée valent le détour, car la forêt a été bien préservée. Ne ratez pas le sentier panoramique qui, avec 2,7 km seulement, donne un point de vue en plongée sur le lac du Cordon. À défaut de camper, il est possible de dormir sur place dans l’une des 10 cabanes dans les arbres, récemment construites avec un minimum d’empreintes écologiques. Bien intégrés à la végétation, ces « refuges perchés », équipés en prêt-à-camper, sont accessibles seulement en canot ou à pied, mais sont à moins de 1 km de l’accueil.

VIA FERRATA SUR LES PAROIS DU FJORD

REPÈRES Parc national du Fjord-du-Saguenay

91, rue Notre-Dame, Rivière-Éternité Trois parcours de via ferrata : deux intermédiaires (2 h 30 et 4 h), un difficile (6 h). y 1 800 665-6527 ou www.sepaq.com/pq/sag

CANOT (OU RANDO)-CAMPING AU CENTRE TOURISTIQUE ET ÉDUCATIF

REPÈRES y 1 800 868-6344 ou www.sentiernotredame kapatakan.org Hébergement

Dans le parc : en camping, chalet,

refuge ou prêt-à-camper.

Route des via ferrata du Québec

À l’Auberge du presbytère :

Le Passeport donne droit à des rabais. y www.viaferrataquebec.com Sentier Notre-Dame Kapatakan  Ce petit « Compostelle » de 215 km relie Rivière-Éternité à Lac-Bouchette.

sans prétention, avec plusieurs chambres de type dortoir. y 418 608-8890 ou www.aubergedupresbytere.com

Centre touristique et éducatif des Laurentides

5000, chemin du Lac-Caribou, Saint-Faustin–Lac-Carré Camping et canot-camping, location d’embarcations (obligatoire pour aller sur l’eau). Mon coup de cœur de canotcamping : le site privé Cap de roche, au lac du Cordon.

y 1 866 326-9072 ou www.ctel.ca Hébergement

Les Refuges perchés

y 819 681-4994 ou www.refugesperches.com


REPORTAGEGPA

LAURENTIDES

LANAUDIÈRE

Depuis qu’une bonne partie du réservoir Kiamika, dans les Hautes-Laurentides, a été intégré au parc régional, plus question de camper sur ses îles et ses plages en toute liberté comme avant. Cela dit, les sites de camping y ont gagné sur le plan de l’aménagement, de la conservation et… de la propreté. Le côté sauvage a été bien préservé. Dès qu’on s’éloigne un peu du sud du réservoir pour filer vers le nord, la nature reprend ses droits. On longe la petite île de la Perdrix ou on en fait le tour. Les sites de camping rustique, aménagés côté nord sur des emplacements de choix, rivalisent d’intérêt avec ceux de la partie sud de sa voisine… aussi nommée « île de la Perdrix blanche ». Un arrêt s’impose pour camper sur une presqu’île bordée d’une jolie anse, où il fera bon se baigner à l’abri du vent et profiter de la lumière mordorée au coucher du soleil. Et pourquoi pas une balade sur l’eau, à une autre occasion, pour découvrir de belles roches lisses portant les marques caractéristiques des différents niveaux d’eau du « réservoir », des troncs surgissant des eaux, des souches-sculptures et de petites îles charmantes. En plus, pour accompagner nos coups de pagaie, des huards et de grands hérons à profusion. Un pur délice !

On connaît bien ce site de Saint-Côme pour ses écogîtes dont l’aménagement intérieur réalisé par le maître des lieux mériterait un prix de design rustique ! En contrebas coule la sinueuse rivière de la Boule, et c’est tout près de là qu’un nouvel écogîte, La Rive, a été construit, tandis que quatre sites de camping rustique ont été nouvellement aménagés. D’un côté, on peut se baigner dans un endroit vraiment sécuritaire (peu profond), et de l’autre, partir en randonnée : on a le choix. Sans compter l’accès au poulailler, surtout à l’heure du petit-déjeuner, où on peut ramasser soi-même quelques œufs tout chauds sous les plumes d’une poule. Du site de Chez Roger l’Ermite, on atteint facilement le secteur sudest du parc régional de la Chute-à-Bull, un terrain de jeu particulièrement varié pour les randonnées en forêt, au bord de la rivière et jusqu’à l’impressionnante chute… à Bull. Les amateurs de descente de rivière en canot se rendent tout près aussi, dans le village, où l’entreprise Au Canot volant loue des kayaks et organise des sorties guidées de différents niveaux sur la rivière L’Assomption. De l’eau, toujours de l’eau…

KAYAK-CAMPING AU PARC RÉGIONAL KIAMIKA

CAMPING-RANDO CHEZ ROGER L’ERMITE

REPÈRES

REPÈRES

Parc régional Kiamika

Chez Roger l’Ermite

Chemin du Lac-Kiamika, Rivière-Rouge y 819 278-5402 ou www.reservoirkiamika.org

335, 48e avenue de la Rivière-de-la-Boule, Saint-Côme y 514 993-3567 ou www.chezrogerlermite.ca

Location de canots et de kayaks. y 819 275-2386 ou www.cecaurel.ca

y 450 883-2730 ou www.parcsregionaux.org

Centre d’interprétation de la drave à la pourvoirie Cécaurel

Parc régional de la Chute-à-Bull Au Canot volant

y 450 883-8886 ou www.canotvolant.ca


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DESTINATIONSGPA ÉTAT DE NEW YORK

VÉLO DE MONTAGNE ET RANDONNÉE PRÈS DE LAKE PLACID Ce duo enlevant au cœur des Adirondacks permet de prendre de la hauteur pour apprécier les plus beaux plans d’eau de la région, ceux de Lake Placid et de Saranac Lake. Dans le premier cas, c’est en enfourchant un vélo de montagne qu’on découvre le parc Henry’s Woods, à 5 km de Lake Placid. Idéal pour les débutants, mais les plus aguerris trouveront aussi leur compte dans l’ascension du sommet. Les sentiers en boucle débutent par une piste verte assez large, en gravier. Le sentier du Plateau se rétrécit pour grimper facilement en forêt jusqu’à une zone plate. La piste rouge est nettement plus sportive, avec de bons virages dans une zone humide jusqu’au sommet du parc, avec fenêtre ouverte sur le lac Placid et son voisin, le lac Mirror. Pour la rando, direction Saranac Lake. À hauteur du Middle Saranac Lake commence le sentier qui mène au mont Ampersand, à 1022 m d’altitude. On marche d’abord sur le plat dans une forêt mature, avec ses curieux arbres « pieuvre » et leurs racines découvertes. La montée suivante, abrupte, durera une bonne heure, majoritairement sur roches, dans le lit d’un ruisseau. Après un premier sommet, on redescend un peu. La dernière montée appelle au ravissement : on déambule sur un sommet tout en rondeurs, avec tous les « High Peaks » des Adirondacks et les trois lacs de Saranac pour décor.

REPÈRES Henry’s Woods

Hébergement

Old Military Road, Lake Placid y 518 523-3061 ou www.lakeplacid.com/do/hiking/

Dartbrook Lodge, Keene

henrys-woods

Campground

Ampersand Mountain

y www.reserveamerica.com

Route 3, Saranac Lake Stationnement à 5 km environ après le camping d’État Saranac Lake Islands : compter deux heures de marche en aller simple. y www.lakeplacid.com/do/hiking/ ampersand-mountain

ADK Cafe, Keene

y www.dartbrooklodge.com Saranac Lake Islands State

y www.theadkcafe.com Location de vélos Placid Planet Bicycles

y www.placidplanetbicycles.com

www.moisduvelo.quebec concours | calendrier | trucs et conseils Vélo Québec

40 P mai_juin 2015 geopleinair.com


SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN

RANDONNÉE SUR LE SENTIER DES POÈTES Ce sentier linéaire, aussi nommé sentier des Caps, part de l’eau (celle du fjord du Saguenay) pour mieux y arriver... C’est à partir d’une anse un peu à l’écart du village de Petit-Saguenay qu’on amorce la randonnée, en grimpant gentiment à flanc de colline pour aboutir 10 km plus loin, au bout du quai de L’Anse-Saint-Jean, toujours au bord du fjord. En chemin, on l’aura quitté quelquefois pour s’enfoncer dans une forêt touffue. Portés par le nom local du sentier, on s’éveille à la poésie de la nature ; on goûte aux clapotis de l’anse avant de perdre tout repère dans la forêt sombre. De roche en roche, de tapis de mousse en parterre de lichen, on marche encore sur de grosses racines, puis sur de longues dalles de pierre. Après avoir longé un lac qui semble bien perdu, on rejoint finalement une éclaircie. C’est l’heure de la pause au soleil, face au fjord retrouvé, sur une planche faisant office de sentier, et de banc pour l’occasion. Plus loin, il faut grimper sur un gros rocher pour profiter du point de vue sur les eaux du fjord. Pour les deux derniers kilomètres, on repartira dans le bois avant d’aboutir sur un chemin forestier. La récompense ? Un mur de framboisiers sauvages, aux fruits bien mûrs, à se mettre dans le bec avant de retrouver la civilisation. Pour dormir, en camping, dans un chalet rustique ou une yourte, rendez-vous sur le joli site de Rivière-Petit-Saguenay, paradis des pêcheurs de saumon. Un court sentier y longe la rivière, et on peut descendre celle-ci en canot. Bucolique !

REPÈRES Sentier des poètes / Sentier des Caps

Hébergement Rivière-Petit-Saguenay : chalets,

Courte randonnée du parc national du Fjord-du-Saguenay : 10 km. Prévoir quatre heures pour un aller seulement, et l’idéal étant d’avoir deux autos. Départ du quai de PetitSaguenay et arrivée à la marina de L’Anse-Saint-Jean, au bout de la rue Saint-Jean-Baptiste, ou inversement. y www.lanse-saint-jean.ca/tourisme/ circuit-des-panoramas et www.sepaq.com/pq/sag/annexes/ randonnee_pedestre_courte.dot

camping et yourte. y 1 877 272-1169 ou www.petitsaguenay.com Restauration Auberge du jardin, Petit-Saguenay

y 1 888 272-3444 ou www.aubergedujardin.com

geopleinair.com mai_juin 2015 P 41


Lyne Bessette Olympienne en vélo de route

COMPÉTITIONGPA

Une équipe à l’œuvre durant un moment de transition

T S E ’ C

»!


COMPÉTITIONGPA HORSFRONTIÈRES UN PREMIER RAID, C’EST TOUJOURS UN PEU INTIMIDANT. SURTOUT QUAND LE CALIBRE S’ANNONCE SOLIDE ET QUE VOUS N’ÊTES PAS AU MIEUX DE VOTRE FORME. LE SECRET : GARDER LE SOURIRE ET AVOIR L’ESPRIT D’ÉQUIPE. texte_pascal girard photos_roxan lemire et patrice gagnon

L’équipe Ford Mauger — Coin du pédaleur Repentigny tirant son canot dans la baie des Chaleurs, à marée basse.


COMPÉTITIONGPA

Le premier 100 km : au matin, il faut parcourir 12 km en canot sur la Cascapédia. La journée s’est terminée avec un 13 km de canot supplémentaire.

« J’ai vu votre vidéo, les gars, vous êtes pas mal drôles. Je suis certain que vous allez la terminer cette course… la semaine prochaine ! » nous dit Mononc’ Claude en nous accueillant aux inscriptions du Raid international Gaspésie. Son rire est contagieux : mon partenaire, Dominic Guérin, et moi rions à notre tour, mais un peu jaune. Il a peut-être raison : c’est notre premier raid et, pour couronner le tout, un virus m’accable d’une telle congestion que j’en suis étourdi. La présentation des 36 équipes a lieu dans un auditorium plein à craquer. Parmi les « raideurs » se trouvent des champions de courses d’aventure, des triathloniens Ironman, des cyclistes professionnels, des ultra-marathoniens, des coureurs de Coupes du monde en vélo de montagne... Ils proviennent d’Argentine, du Brésil, d’Uruguay, du Costa Rica, d’Irlande, d’Italie, d’Angleterre, de la France, des États-Unis, d’Afrique du Sud et du Canada, qui compte aussi une équipe du Nunavik. Comment ne pas se sentir intimidé devant cette brochette d’athlètes au VO2 max si élevé que respirer doit être optionnel dans leur cas.

dos. Comment vais-je survivre à cette fin de semaine ? Une fois à vélo, mes poumons congestionnés semblent se dilater. J’ai un regain d’énergie, comme si la machine venait d’enclencher. Notre rythme continue d’accélérer durant la course à pied, ce qui m’encourage. Nous courons comme deux gamins dans le bois, mais cette excitation nous fait perdre notre azimut. « Ne suivez pas une équipe, même la plus forte ; elle peut aussi se tromper », nous avait pourtant conseillé un habitué des raids. Cette erreur de débutant nous fait perdre près d’une heure et demie. Après avoir corrigé le tir, nous retrouvons rapidement le sommet du mont Saint-Joseph pour une épreuve de rappel. Le gars devant moi hésite longuement au bord d’une paroi rocheuse ensevelie sous une brume épaisse. Des rafales de pluie glacée me râpent le visage. Grelottant, j’ai envie de crier : « Let’s go ! Je me les gèle ! » Mais je m’oblige à rester poli. Nous terminons cette journée avec beaucoup de retard, mais loin d’être découragés : maintenant, nous entrevoyons davantage ce qui nous attend.

20 KM EN GUISE D’ÉCHAUFFEMENT

100 KM : AUJOURD’HUI, C’EST POUR DE VRAI

De jeunes élèves de la région nous accompagneront dans la première section, baptisée « les 20 km du prologue ». La pointe Tracadigash se révèle sous un ciel morne, et une pluie glaciale nous transperce. Nous avons tous hâte d’entamer le parcours. 3, 2, 1... C’est parti ! D’ordinaire, 2 km de course, c’est un simple échauffement, mais mon cœur palpite déjà et je sens des sueurs froides de grippe couler dans mon 44 P mai_juin 2015 geopleinair.com

Un soleil radieux semble faire fondre nos dernières inquiétudes, et aussi ce virus que je traîne depuis le début. Le départ s’effectue dans un concert de déclics d’appareils photo. Je m’élance, confiant : la journée sera favorable. « Merde, j’ai laissé le passeport dans le canot. » Je récupère le passeport et je rejoins Dominic pour retrouver notre place de la veille, la dernière. Toutefois, nous réglons nos azimuts sur


HORSFRONTIÈRES

Départ du premier 100 km

La dernière journée du raid : l’arrivée à la transition après une succession de montées bourbeuses interminables.

UOe I ? rs, les équipes (de deux , Cau’EtrésSor quiTs’efQ ssole. Tout au long du parcou RAmeID CE peu t l’aid de cartes et d’une bou à ue fect te (road book). Celui-ci doi com une chasse descriptions du carnet de rou

C’est un . trôle (PC) en suivant les sur le temps final de course t trouver des points de con est sanctionné par une pénalité vé ou quatre coureurs) doiven trou non e res trôl aut re con ent de t nt san r fournis nt de contrôle. Un poi s les transitions (TR), en leu être poinçonné à chaque poi soutien pour les assister dan de ipe équ à la course à pied. Le raid une ou r ot voi can d’a au us currents passent du vélo Les participants sont ten con les où (tyront me mo le si que des activités de cordes transitions sont aus ot de mer et de rivière, ainsi nourriture et boissons. Les can de , gne nta mo de vélo e, de trekking, de comporte des sections de nag suspendu, etc.). t pon , lienne, escalade, rappel

la boussole et ne tardons pas à rattraper les équipes de queue, et même à les dépasser une fois dans notre canot. Douze kilomètres plus loin, nous abandonnons notre embarcation pour une course en sentier le long de la rivière. Nous gagnons l’autre rive en tyrolienne et piquons à travers la forêt pour trouver un point de contrôle au sommet d’une montagne. Nous concluons chaque point de contrôle par une fameuse tape virile dans les mains. Notre équipe de soutien retrouvée, je gobe la moitié d’une soupe, et nous voilà repartis à vélo sur des sentiers de quatre-roues. Les pistes traversent des forêts de conifères matures, grimpent des collines de feuillus et nous amènent à portager nos vélos sur des rivières. Plus les kilomètres défilent sous mes roues, plus je suis surpris de mon degré d’énergie. Je m’amuse tellement que j’oublie mes angoisses passées. L’itinéraire nous ramène finalement à notre canot pour une dernière section de 13 km sur la rivière Cascapédia avec deux improbables passagers : nos vélos. « Vite, Doum, fais un appel ! – Un quoi ? » Je corrige du mieux que je peux, mais nous arrivons trop rapidement et frappons de plein fouet les roches au centre du rapide. Le canot instable chavire d’un coup avec nos bécanes. Dans une eau à 50 °F, nous entonnons un « Waouh ! » en chœur. Heureusement nous n’avons rien perdu. Les tambours indiens du Camp Micmac résonnent à notre arrivée. Nous sommes frigorifiés, mais très fiers d’avoir terminé cette première vraie journée.

100 KM : ÇA ROULE, ÇA ROULE !

Je tousse et me racle la gorge, comme pour expulser ce qui reste de mon virus. Je m’extrais de ma tente et aperçois sur le toit une fine pellicule de glace. Il fait un froid de canard ce matin, mais le ciel est dégagé et le soleil irradie déjà à l’horizon. La journée débute par 14 km de canot dans la baie des Chaleurs. Nous connaissons un excellent départ, et chaque coup de pagaie me confirme que je suis dans mon élément. Une transition n’attend pas l’autre : nous troquons nos pagaies contre nos vélos, puis les échangeons à leur tour contre des chaussures de course. En dévalant en rappel la chute Le Grand Sault, je commence à croire qu’un raid n’est pas un raid si nous ne sommes pas mouillés dans les minutes qui suivent le départ. Nous partageons une partie du chemin avec la sympathique équipe sud-africaine et atteignons à nouveau le sommet du mont Saint-Joseph. Dominic ne peut s’empêcher de chanter Waka Waka (This Time for Africa) chaque fois que nous les croisons. Vous aurez compris pourquoi j’aime courir avec lui. Au sommet du mont Saint-Joseph, nous sommes surpris de voir autant de membres de la communauté de Carleton-sur-Mer venir encourager les équipes. L’hospitalité gaspésienne est légendaire. Le temps de prendre quelques provisions, direction le parc éolien. « Tourne à gauche. – C’est plus loin, il me semble. » C’est dans ces moments d’hésitation que nous perdons le plus de temps. Nous gagnons finalement le littoral après quelques heures à geopleinair.com mai_juin 2015 P 45


COMPÉTITIONGPA Deux joyeux lurons, fiers d’avoir terminé le raid !

s’évertuer dans un véritable labyrinthe. La marée est basse, impossible de pagayer. Nous devons tirer le canot dans une boue épaisse et froide sur la majorité des kilomètres qui nous séparent du prochain point de contrôle. En guise d’apothéose à notre état – mouillés, sales et fatigués –, il reste encore une très rude montée à vélo pour atteindre un point de contrôle au sommet d’une montagne. Finalement, nous rentrons au centre de plein air Les Arpents verts beaucoup plus tôt que nous l’aurions cru. Mon sourire est aussi gonflé que mes cuisses.

NUNAVIK

80 KM… UNE SEMAINE D’AVANCE

Est-ce à cause de la fatigue ou de la pluie qui est tombée toute la nuit, ce matin, l’ambiance est aussi sombre que le ciel. Une fois donné le départ à vélo, nous constatons illico les dommages causés par la pluie. Une boue épaisse colle à nos pneus et les sentiers sont assiégés par de grosses flaques brunes. Qu’importe, nous roulons à fond de train en évitant ces barbotières autant que possible. « Serré » par plusieurs cyclistes, je pousse mon deux-roues à travers une gigantesque flaque. Le trou est si profond qu’il stoppe mon échappée, d’un coup de claque aquatique, et me projette dans un superbe plongeon qui se termine au fond de la mare. Les coureurs se tordent de rire. Dominic rit si fort qu’il peut à peine parler. « C’était de toute beauté, mon homme. » Mais les rires cessent aussitôt que nous amorçons une succession de montées bourbeuses interminables. Rendu à la énième colline, j’en

ai ma claque. C’est fini : après ce raid, j’aurai prouvé ce que j’avais à prouver. Mais ma petite voix intérieure me susurre : « C’est pas vrai, cinq minutes après que tu seras rendu au sommet, tu auras le goût de recommencer... » Cette idée m’incite à pousser davantage. Maculés d’une épaisse crasse, nous accédons à notre prochain point de contrôle, dans une fosse à saumons. L’eau est bigrement froide ; néanmoins, je me libère de cette couche croûtée. « Pascal, je crois que j’ai perdu le road book. – Tu me niaises ? DUPLESSIS

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Vous avez été plus de 50 000 personnes à voter pour votre municipalité coup de cœur ! Mont-Tremblant

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• Notre-Dame-des-Bois •Rigaud MONTÉRÉGIE • Magog-Orford • Coaticook • Sutton

Votre participation et les témoignages que vous avez laissés dans notre site ont permis de mieux faire connaître l’offre des municipalités du Québec en matière de plein air. Merci de votre appui ! Les gagnants du concours organisé en collaboration avec Radio-Canada ont été dévoilés le 20 avril dernier, en même temps que la municipalité classée au10e rang de ce top 10. Les noms des autres municipalités que vous avez choisies seront ensuite dévoilés à raison d’une par semaine : la 9e position ayant été révélée le 27 avril dernier, la 8e position le sera le 4 mai, la 7e le 11 mai, et ainsi de suite. Suivez ce palmarès chaque semaine à radio-canada.ca ou geopleinair.com.

46 P mai_juin 2015 geopleinair.com

Forestville •

Saguenay • • Saint-Fulgence • L'Anse-Saint-Jean Tadoussac •

ABITIBITÉMISCAMINGUE

•Matane

Les trois municipalités ayant obtenu le plus de votes seront dévoilées le18 juin prochain, à la parution de notre numéro de juillet-août.

Percé •


– C’est pas grave, on est des profs de maths, on va se débrouiller. » Je ne sais pas d’où Dominic tire sa théorie, mais je ne lui en veux pas : j’ai commis mon lot d’erreurs aussi. Plus de peur que de mal : Dominic l’avait tout simplement oublié à notre dernière transition. Il nous reste quelques kilomètres à parcourir à vélo, à la course et en canot. Nous trouvons un point de contrôle sur une plage, un autre au fond d’un tuyau et un autre au sommet d’une tour que nous devons ensuite descendre en tyrolienne. Même si nous avons ralenti la cadence, tout semble défiler à un bon rythme. Ensemble, nous poinçonnons le dernier point de contrôle sur l’île au Pique-Nique. À la ligne d’arrivée, nous voilà ravis de prouver à Mononc’ Claude que nous terminons ce raid une semaine plus tôt qu’il l’avait prévu. Après la joie et la fierté vient un petit pincement au cœur : c’est terminé. Et j’ai déjà hâte de recommencer. Je dois être guéri ! P À DÉCOUVRIR DANS

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f

REPÈRES Le Raid international Gaspésie 2015 se tiendra du 10 au 13 septembre. Départ : Carleton-sur-Mer, au cœur de la baie des Chaleurs.  ÉPREUVES  Il s’agit d’un raid par étapes que des équipes de deux ou quatre coureurs doivent réaliser sur une période de quatre jours. Deux distances sont proposées : 150 km et 300 km. Chaque équipe doit avoir une équipe de soutien.  INSCRIPTIONS  695 $ par personne (inscription avant le 15 juin) et 795 $ par personne (inscription après le 15 juin) ; les taxes sont incluses. Date limite : 15 août 2015. y www.raidinternationalgaspesie.com  HÉBERGEMENT   Durant le raid, les concurrents campent sur les sites assignés et font leurs repas. Pour toute information relative à l’hébergement avant et après le raid, consultez le site de Tourisme Gaspésie (www.gaspesiejetaime.com) ou profitez de l’un des hébergements partenaires suivants : Le Manoir Belle Plage 474, boul. Perron, Carleton-sur-Mer y 418 364-3388, 1 800 463-0780 ou www.manoirbelleplage.com Hostellerie Baie Bleue 482, boul. Perron, Carleton-sur-Mer y 418 364-3355, 1 800 463-9099 ou www.baiebleue.com

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La visitationde-Yamaska

Saint-Léonardd’aston

SaintE-Perpétue

2015 en partenariat avec

3 au 5 juillet

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veloquebecvoyages.com geopleinair.com mai_juin 2015 P 47


RWANDA VOLCANS, GORILLES ET KALACHNIKOVS DANS LE NORD-OUEST DU RWANDA, LE PARC NATIONAL DES VOLCANS NE FORME PAS SEULEMENT L’UN DES SITES NATURELS LES PLUS GRANDIOSES D’AFRIQUE, C’EST AUSSI LÀ OÙ ÉVOLUENT CERTAINS DES DERNIERS GORILLES DE MONTAGNE DE LA PLANÈTE. KARIBU* AU PAYS DES MILLE COLLINES ET DES COLOSSES AU DOS ARGENTÉ !

* Bienvenu !

texte et photos_gary lawrence


HORSFRONTIÈRES


« EMMANUEL, TU ES TOUJOURS LÀ ? – GRRRRRRRRR... – EMMANUEL ? – WOOOOSH... CRRRRAC ! » Après deux heures à talonner mon guide, celui-ci venait tout juste de disparaître de mon champ de vision quand j’ai entendu un inquiétant grognement, suivi d’un brassage de fourré et d’un brusque cassage de branches. Venais-je de perdre celui qui m’ouvrait la voie dans la foisonnante végétation rwandaise, et de pénétrer sans autorisation sur le territoire de Kwitonda, puissant mâle aux sourcils naturellement froncés, et dont j’espérais malgré tout croiser le regard ?

« GRRRRRRRRR...

– Ah ! c’est toi qui grognes, Emmanuel ! – Chut, nous approchons, je leur signale notre présence... » Au détour d’un gros buisson, sous un soleil écrasant qui délave toute chose, une maman gorille et son petiot velu de deux mois sont en train de se faire de gros câlins, avachis dans les feuilles vert tendre et entourés d’une nuée de grosses mouches. Notre petit groupe de randonneurs s’arrête net puis se range respectueusement sur le côté, en observant admirativement la scène. Cinq minutes plus tard, une voix tamisée vient rompre ce moment de grâce animalière. « Venez voir, Kwitonda est par ici ! » murmure un des pisteurs, partis de tôt matin pour traquer les gorilles, avant de nous guider par walkie-talkie. À quelques mètres, terré dans les broussailles, le gros mâle dominant et l’une de ses trois tendres concubines sont 50 P mai_juin 2015 geopleinair.com

eux aussi affalés dans l’herbe grasse, sur fond de sublimissimes volcans assoupis qui se découpent en arrière-plan. Très conscient de sa situation de souverain des lieux, et habitué aux intrusions de ces pauvres bipèdes aussi glabres que blêmes que nous sommes (« Pfff... ils n’ont que deux mains », semble-t-il se dire), Kwitonda nous ignore totalement et royalement, tandis que sa femelle nous toise de l’air désinvolte de celle qui n’entend pas se laisser amadouer à la première approche. Pendant que le poilu couple princier somnole sous les 20 degrés, deux de ses rejetons profitent du relâchement de la surveillance parentale pour faire des pitreries et des cabrioles dans l’arbre voisin, se chamaillant à menottes que veux-tu avant que l’un d’eux ne chute sur papa – l’immense quadrumane de 200 kilos. Irrité, le colosse au dos argenté se lève alors, dévoilant avec superbe pendant quelques secondes ce pelage qui confirme son qualificatif de silverback. Ce sera la dernière fois que nous lui verrons la tronche tout autant que le grisonnement : tout de suite après, il nous tournera le dos pour de bon, durant toute l’heure que nous passerons en sa compagnie et celle de son groupe de 17 individus.

MATER LES PRIMATES Dans l’une de ses chroniques de La frousse autour du monde, Bruno Blanchet raconte qu’il trouve presque ennuyeuse l’observation des gorilles, parce que « après 15 minutes d’ébahissement et 200 photos [...], je réalise que, aussi fascinante que puisse sembler la rencontre de deux espèces dont l’ADN ne diffère que de 3 %, je préfère encore aller à la rencontre des miens. C’est beau, mais c’est plate, un gorille. Il fait ce qu’il a à faire, c’est-à-dire qu’il mange, il digère ou il dort. Dans l’ordre ou le désordre. Puis il se gratte. Et le cycle recommence. »


HORSFRONTIÈRES Il n’a pas tout à fait tort, le grand voyageur à la chevelure hirsute. Surtout quand on paie 750 $ US pour jouir de ce privilège. S’il est vrai que certains peuvent se lasser de faire le pied de grue devant ces carcasses poilues remplies d’une masse de muscles, il est plus qu’impressionnant de s’en tenir à si courte distance. Mais il est aussi fort agréable d’observer les jeunes se chamailler, d’apercevoir un gros spécimen secouer un arbre alors qu’il en descend, ou de céder le passage à une femelle qui sort de nulle part avec son petit accroché au cou. Et s’il est interdit de s’approcher à moins de sept mètres des gorilles, rien n’empêche ceux-ci de nous passer sous le nez : nous sommes ici chez eux. Cela dit, il arrive que de légers incidents se produisent. « Un jour, une femme a posé un geste qui, sans le vouloir, a provoqué un gorille, qui l’a ensuite poussée, raconte Amani Egide, mon guide rwandais. Vu la grande force du gorille, la dame a été projetée dans les airs et s’est retrouvée le derrière dans le feuillage... » Que faire pour éviter pareille situation ? « Quand tu es invité chez le président de la République, tu gardes le profil bas, tu ne gesticules pas et tu ne bouges pas pour n’importe quoi, explique Amani. Dans la forêt, le gorille, c’est lui le président... » En règle générale, les anecdotes rapportées par les visiteurs sont cependant plus rigolotes. « Un jour, une femme et son fils sont tombés sur trois bébés gorilles, se rappelle Amani. L’un d’eux a alors sauté dans les bras de la femme, l’a prise par le cou et ne l’a plus lâchée, sous l’œil indifférent de la maman gorille. Une autre fois, un homme s’est fait soulever par un gros mâle, qui l’a transporté cinq mètres plus loin, l’a déposé comme un colis et l’a observé d’un air pensif pendant de longues minutes... » Des 18 groupes de gorilles qui fréquentent le parc national des Volcans, jusqu’à 10 peuvent être « rencontrés » par les visiteurs, à raison d’un maximum de 80 par jour, séparés en 10 groupes de 8 personnes. Certaines communautés de gorilles sont si rapprochées de l’enceinte du parc qu’on les croise parfois avant même d’y pénétrer ; d’autres sont si

éloignées qu’il est possible que la randonnée dure huit ou neuf heures... et que les visiteurs rentrent bredouilles. « Mais c’est très rare que ça arrive, assure mon guide. Car c’est ici, au Rwanda, qu’on a le plus de chances de rencontrer ces bêtes dans leur habitat. » Aujourd’hui, on estime à environ 880 le nombre de gorilles de montagne qui subsistent dans le monde, et tous se trouvent dans la région. La plus grande partie de la population habite les Virunga, la chaîne volcanique où est situé le parc national des Volcans, qui est à cheval sur la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Rwanda ; l’autre partie vit dans le parc de Mgahinga et dans la Forêt impénétrable de Bwindi, en Ouganda. Qu’on croise ou non du plantigrade, le seul fait de randonner dans la dense forêt équatoriale est enivrant, entre jacarandas, forêts de bambous et eucalyptus. L’aventure est d’autant plus exaltante que les sentiers qu’on emprunte sont « aménagés » par des éléphants de montagne et des buffles – dont on voit souvent les traces au sol –, d’où la présence de deux gardes armés de AK-47, « pour faire peur aux bêtes en tirant en l’air », assurent ceux-ci, la main serrée autour de leur kalachnikov. Du reste, et parce que les gorilles se déplacent beaucoup, il faut souvent se frayer un passage là où peu de bêtes passent, à coups de machette

PARCS NATIONAUX Outre le parc des Volcans, le Rwanda compte deux autres parcs nationaux. Celui de l’Akagera, traversé par le fleuve du même nom, est situé dans l’est, près de la frontière tanzanienne, et son relief de savanes tient lieu de refuge aux éléphants, girafes, zèbres, impalas, hippopotames et autres léopards. Quant au parc de Nyungwe, il forme la plus grande réserve de forêt d’altitude en Afrique de l’Est. Situé dans le sud-ouest du pays, non loin du lac Kivu, on y a découvert la source la plus éloignée du Nil, et on peut y observer 250 espèces d’oiseaux et 13 de primates. geopleinair.com mai_juin 2015 P 51


HORSFRONTIÈRES dans le fouillis végétal, à travers lianes envahissantes et plantes urticantes, ce qui ajoute un élément d’exploration en terrain quasi vierge. Entre deux bosquets, des trouées dans la verdure permettent d’apercevoir les extraordinaires volcans éteints du parc. Sur la droite s’élèvent le Gahinga (3474 m) et le Muhabura (4127 m) qui, même s’il n’est pas le plus élevé, est le plus ardu des volcans rwandais à gravir à pied. Droit devant et sous mes pieds s’étend le Sabyinyo (3674 m), alias « l’édenté », vu sa cime splendidement irrégulière et crénelée. Sur ma gauche trône sa majesté le Karisimbi, qui domine le pays du haut de ses 4507 m, où les nuages en assiette se déposent souvent et dont on peut atteindre le sommet, parfois enneigé, en deux jours aller-retour, avec bivouac. Enfin, dans un plus proche rayon, le sommet du Bisoke est chapeauté par un éblouissant lac de cratère entouré de séneçons géants et de lobélies, et qu’on peut atteindre en deux à quatre heures de marche, selon l’état des sentiers – qui sont souvent assez abrupts. La base du Bisoke a par ailleurs servi de dernier logis à la primatologue Dian Fossey, rendue célèbre par le film Gorilles dans la brume, et à qui on doit la survie des gorilles de montagne, encore de nos jours. « Pendant le génocide, ceux qui se cachaient dans la montagne n’avaient rien à manger, et il leur arrivait de chasser les gorilles, m’ex-

plique Amani. Mais les gardes formés par Dian Fossey continuaient de les protéger, au péril de leur vie ! » Quant aux braconniers qui, hier encore, traquaient les gorilles pour leur viande, leur tête ou leurs mains – souvent considérés comme des trophées ou des porte-bonheur –, certains sont devenus gardes-chasse ou... danseurs guerriers Intore, dans le village culturel Iby’Iwacu voisin. Car tous ont compris qu’au Rwanda un gorille vivant vaut désormais bien plus qu’un gorille mort... P

ALIMENTER LES I ÉES POUR LE TEXTE ET LE CONTEXTE

52 P mai_juin 2015 geopleinair.com


RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

LE RWANDA PRATIQUE Air Canada (www.aircanada.com) et Brussells Airlines (www.brusselsairlines.com) relient Montréal à Kigali en environ 16 heures de vol, via Bruxelles. À deux minutes des volcans, le Kinigi Guest House offre 11 chambres un peu défraîchies mais confortables, et le resto propose de bons petits plats (kinigi2020@yahoo.fr). À Musanze, le propret et accueillant Amahoro Guesthouse dispose de chambres à 50 $ US en occupation double avec p’titdéj’ (www.amahoro-guesthouse.com). Enfin, le Virunga Lodge trône entre lacs et volcans dans un site ex-tra-or-di-naire, mais les chambres y sont hors de prix (www.volcanoessafari.com).

Basée à Musanze, Amahoro Tours organise des safaris d’observation aux gorilles, aux primates ou aux singes dorés, des forfaits de tourisme responsable, des séjours d’immersion culturelle ou chez l’habitant, etc. (www.amahoro-tours.com). Au Québec, Luce Viens est probablement la meilleure conseillère en voyages sur le Rwanda : 514 808-0592
ou luce.viens@live.ca L’école de métiers de Kayonza, codirigée par la Québécoise Hélène Cyr, organise pour sa part des séjours de bénévolat. Des programmes de voyage d’échange culturel à vocation humanitaire peuvent compléter ce séjour, avec visites du pays. (www.projetkayonza.ca) Constant et agréable à l’année, le climat rwandais est à son mieux de juin à septembre – la haute saison touristique. En avril, mai, octobre et novembre, les pluies se font plus abondantes.

Parc national ■ des Volcans Lac Kivu

• Goma

OUGANDA Forêt impénétrable de Bwindi ■ Parc national de Mgahinga Chaîne volcanique des Virunga •Musanze ■ Parc national de l’Akagera RWANDA Kigali• Kayonza•

Gitarama•

TANZANIE

Lac Victoria

•Kibungo

Parc national de Nyungwe •Butare BURUNDI

Plus de 20 ans après le génocide, on considère le Rwanda comme l’un des pays les plus stables et les plus sûrs d’Afrique. Les conflits ethniques ont disparu, mais depuis 2010, des attaques à la grenade ont lieu de temps en temps, dont à Musanze et à Kigali. L’armée est très présente dans ce pays dirigé d’une main de fer par le controversé président, Paul Kagame. Les 12 millions de Rwandais parlent le kinyarwanda, mais le français et l’anglais (de plus en plus) sont relativement répandus.

Le visa, obligatoire, est délivré à l’aéroport de Kigali (30 $ US), avec un formulaire qu’on obtient à l’adresse www.migration. gov.rw. Un certificat de vaccination contre la fièvre jaune peut être exigé à l’arrivée, et la malaria est présente par endroits.  À LIRE   Le Petit Futé Rwanda (2012), www.petitfute.com  INFO  www.rwandatourism.com Sur les gorilles de montagne : www.gorillafund.org L’auteur était l’invité du Rwanda Development Board, d’Amahoro Tours, de Projet Kayonza, d’Air Canada et de Brussels Airlines.

Spectacles gratuits tout l’été !

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tourismesaintdonat.com geopleinair.com mai_juin 2015 P 53


NUTRITIONGPA

par_anne-marie villeneuve, nutritionniste et pleinairiste

QUAND LE SPORT EST INDIGESTE Les troubles digestifs augmentent avec le stress. Comment faire pour éviter ces malaises durant un demi-marathon ?

Certains sportifs souffrent de malaises digestifs durant leur entraînement. En effet, de 30 % à 50 % des sportifs d’endurance (triathloniens, coureurs, cyclistes, etc.) éprouveraient des symptômes gastro-intestinaux durant l’exercice (nausées, vomissements, crampes intestinales, diarrhées). Ce nombre augmente considérablement lors d’événements se déroulant en conditions extrêmes (ex. chaleur intense). Pour quelles raisons souffre-t-on de problèmes gastro-intestinaux durant l’exercice ? Cela serait occasionné par les changements physiologiques exercés dans le tube digestif en raison Évitez la consommation de l’activité physique, durant lad’aliments riches en fibres la quelle on observe une diminution veille et les jours de compétition. de l’activité digestive et de l’absorpPar exemple, le matin de la tion des nutriments (ex. glucides). compétition, changez vos rôties Par contre, ces changements phymultigrains pour un bagel blanc. siologiques sont moindres durant Évitez la consommation les activités pratiquées à faible ind’aliments riches en fructose tensité, comme le yoga. La posture durant la course tels que les jus et les impacts reçus durant le sport de fruits, le miel, les pommes, peuvent aussi influencer le foncles dattes, les gels énergétiques à tionnement du système digestif. base de fructose, le Powerade, etc. Par exemple, les coureurs souffrent En revanche, les boissons pour davantage de symptômes digestifs sportifs qui ont une combinaison que les cyclistes, car le corps subit de fructose et de glucose plus d’impacts en course à pied (Ironman Perform, GU Brew) sont qu’à vélo. généralement bien tolérées par L’alimentation avant et penles personnes qui ont les intestins sensibles. dant le sport peut aussi influencer

la digestion. En effet, les fibres, les matières grasses, les protéines et le fructose sont susceptibles d’augmenter les risques de problèmes digestifs durant la pratique d’un sport, puisqu’ils sont plus longs à digérer. Finalement, le degré d’hydratation peut également influencer le système digestif. Les personnes qui souffrent de déshydratation sont plus à risque d’avoir des symptômes incommodants comme la nausée et les vomissements durant l’exercice.

COMMENT PRÉVENIR CES MALAISES DIGESTIFS ?

1

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54 P mai_juin 2015 geopleinair.com

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Préférez les liquides aux solides avant l’exercice, car les liquides sont plus rapidement absorbés. De plus, les liquides consommés au préalable contribuent à obtenir un degré d’hydratation optimal au moment du défi sportif.

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Évitez de prendre de l’aspirine et de l’ibuprofène (Advil) avant et durant la course pour soulager les douleurs, car cela augmenterait la perméabilité gastro-intestinale et entraînerait des symptômes gastrointestinaux, comme la diarrhée.

5 Bien vous hydrater avant,

pendant et après la course. En effet, la déshydratation peut augmenter les symptômes gastro-intestinaux. On recommande de boire

500 ml d’eau deux heures avant l’événement et de boire de 5 à 7 ml d’eau par kilo de poids corporel durant l’exercice physique.

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Lorsque vous consommez des gels énergétiques ou des aliments riches en glucides durant la course, assurez-vous de boire suffisamment d’eau pour éviter que la concentration de sucres soit trop élevée dans l’estomac et ainsi réduire les risques de troubles digestifs. Règle d’or : essayez toujours les nouveaux aliments durant l’entraînement dans le but d’éviter les malaises digestifs au moment des compétitions. P


Saviez-vous que le jus de cerise acidulée (variété Montmorency) aiderait à diminuer les UN dommages muscuSUPERALIMENT laires, l’inflammation LA CERISE et le stress oxydatif occasionnés par l’entraînement d’endurance ? En effet, la cerise est riche en composés anti-inflammatoires et en antioxydants, ce qui permet de ralentir le processus inflammatoire. De plus, selon certaines études, ce petit fruit améliorerait la récupération après l’entraînement. On a aussi observé que le contenu en mélatonine de la cerise pourrait aider à réguler le sommeil et à combattre l’insomnie. Avec tous ces bienfaits, pourquoi ne pas ajouter quelques cerises à votre yogourt grec après l’entraînement ?

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La recette d’Anne-Marie Le riz est un aliment fréquemment consommé par les athlètes japonais avant les compétitions dans le but d’améliorer la performance. Facile à digérer, de plus en plus de cyclistes et de coureurs l’utilisent pour leurs longues sorties.

BOULETTES DE RIZ, CERISES ET CHOCOLAT Donne 12 boulettes

❏ 250 ml (1 tasse) de riz collant cuit ❏ 375 ml (1 ½ tasse) d’eau ❏ 15 ml (3 c. à thé) de cerises confites

Photos : Diane Dufresne et Yvan Monette, François Poirier

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Pensez vélo! Amérique

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Baie GeorGienne 5 au 12 juillet, 16 au 23 août

BourGoGne 8 au 23 août

niaGara 11 au 17 juillet

haMBourG-coPenhaGue 14 au 29 août

nouvelle-Écosse 11 au 18 juillet

slovÉnie 21 août au 5 septembre

Mille-Îles 19 au 25 juillet

PuGlia 1er au 16, 15 au 30 septembre

Île-du-Prince-Édouard 19 au 25 juillet

la rochelle-Bordeaux 3 au 18 septembre

FinGerlakes 19 au 26 juillet

alsace-chaMPaGne 15 au 30 septembre

les rocheuses, JasPer-calGary 23 au 30 juillet

PiÉMont 27 septembre au 12 octobre

ou en purée

❏ 60 ml (¼ tasse) de chocolat noir

en morceaux Cuire le riz dans l’eau jusqu’à évaporation complète. Laisser reposer jusqu’à ce que le riz soit à la température de la pièce. Dans un bol, mélanger le riz, les cerises confites et le chocolat noir. Avec les mains, former 12 boulettes, puis les envelopper de pellicule plastique. Les conserver au réfrigérateur jusqu’au moment de servir.

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SANTÉGPA

par_olivier maynard, médecin d’urgence et médecin de montagne

SÉCURITÉ SUR L’EAU Prévenir la noyade : les règles élémentaires de sécurité pour garder la tête hors de l’eau.

estivale, les 500 000 lacs et 5000 rivières du Québec seront accessibles, sans oublier les 300 000 piscines de la province qui seront prêtes à vous rafraîchir. L’eau est un des thèmes récurrents des vacances et de plusieurs loisirs. Pourtant, on compte chaque année de 25 à 45 décès par noyade accidentelle au Québec, et plus de 400 au Canada. Selon l’Organisation mondiale de la santé, il s’agit de la troisième cause de décès par traumatisme non intentionnel, et elle touche principalement les jeunes gens.

PRÉVENTION Canot, kayak, plongée, pêche, canyonisme, escalade, ski de fond (!)... ces activités qui vous mettent en contact avec l’eau comportent certains risques. Suivez ces conseils avant et pendant vos expéditions : ❱ Portez votre veste de flottaison individuelle (VFI) en tout temps. Cela peut sembler contraignant, mais 80 % des décès pourraient être prévenus par le port d’une VFI. ❱ Ne surestimez pas vos capacités. À première vue, le kayak de mer semble si paisible et zen. Pourtant, les courants peuvent être forts, les vagues hautes ou sournoises, et l’orientation très difficile. ❱ Obtenez vos certificats de qualification. La plongée étant considérée comme une activité dangereuse par la plupart des compagnies d’assurances, les formations sont rigoureuses. Ne peut pas se procurer un équipement de plongée qui veut : il faut généralement au préalable attester ses compétences. Ce contrôle des aptitudes est possiblement un des facteurs qui expliquent que les décès en plongée représentent moins de 1 % des décès par noyade. ❱ Évaluez les dangers autour des plans d’eau. Les fractures des membres inférieurs et du bassin sont monnaie courante chez les adeptes du canyonisme. Sachez évaluer convenablement les obstacles sur les plans d’eau et souvenez-vous que les sauts et les plongeons constituent la princi56 P mai_juin 2015 geopleinair.com

pale cause de traumatisme médullaire (communément appelé « cas de colonne »). ❱ Méfiez-vous du soleil. La réflexion des rayons solaires sur l’eau est sournoise. Les coups de chaleur sont fréquents et affaiblissent eux aussi les facultés et les capacités. Restez hydraté, buvez régulièrement, car la sensation de soif est souvent masquée. Et, surtout, protégez vos yeux avec des lunettes de soleil, et votre peau avec un écran solaire adéquat. ❱ Évitez l’alcool. S’il est important de s’hydrater, méfiez-vous de l’alcool. Cette règle peut aussi vous paraître contraignante, mais la consommation d’alcool est liée à une forte proportion des décès. ❱ Soyez prêt à faire du tintamarre ! En plus de toujours porter votre VFI, ayez sur vous un sifflet pour être en mesure d’alerter vos compagnons en cas de danger. ❱ Sachez reconnaître les lieux susceptibles d’être inondés. Souvenez-vous de la crue impressionnante et soudaine des eaux au pied des cascades de glace de Pont-Rouge, l’hiver dernier. La nature peut être aussi imprévisible que surprenante.

HYPERVENTILATION VOLONTAIRE Utilisée en plongée, l’hyperventilation volontaire est une succession de cycles inspiration-expiration (profonde ou non) rapides et rapprochés, effectués avant de retenir consciemment son souffle. Évitez-la et ne tentez pas de retenir votre respiration le plus longtemps possible. La raison en est fort simple : le contrôle autonome et automatique de la respiration est lié au taux de gaz carbonique (CO2) et non au taux d’oxygène (O2) dans votre sang. Or, l’hyperventilation n’a pas pour effet d’augmenter l’oxygène disponible dans votre sang. Ainsi, si vous hyperventilez et tentez ensuite de battre un record d’apnée, vous abaisserez transitoirement votre taux de CO2, et vous n’éprouverez pas l’envie urgente de respirer. Le cerveau ne reconnaîtra pas le manque d’oxygène, et vous risquez l’évanouissement en situation immergée.

PHOTO : FOTOLIA

Le solstice d’été est sur le point d’arriver. À l’aube de la saison


DANGER D’HYPOTHERMIE Même sous les tropiques, la température de l’eau limite souvent le temps qu’on peut passer dans celle-ci. Imaginez dans nos régions nordiques ! Portez des vêtements adéquats (oubliez le coton). Si vous ne pouvez pas regagner un endroit sec et sécuritaire rapidement, restez près de votre embarcation, refermez les jambes et les bras en position fœtale, regroupez-vous entre camarades pour limiter les pertes de chaleur : ces dernières sont cinq fois plus rapides dans l’eau que dans l’air !

PREMIERS SECOURS : QUESTION DE LOGIQUE On réagit plus vite et plus efficacement en posant des gestes simples. ❱ Si vous devez intervenir auprès d’une victime encore submergée, assurez-vous d’abord de votre propre sécurité. Il faut que vous soyez en mesure de regagner un endroit sûr en fournissant des efforts pour vousmême et pour la victime. ❱ Dans les cours de réanimation cardiorespiratoire (RCR), on préconise dorénavant d’effectuer un massage cardiaque en priorité. Toutefois, dans le cas d’une noyade, l’intervention la plus importante est certainement la ventilation. Il est déconseillé et très difficile de pincer le nez et de pratiquer une ventilation efficace sur une victime toujours en eau profonde, alors imaginez faire des poussées thoraciques… Amenez la victime en eau peu profonde et donnez-lui d’abord de l’air. Poursuivez ensuite votre RCR de la façon habituelle avec les poussées thoraciques. ❱ Veillez à réchauffer la personne et acharnez-vous : plus votre réanimation sera bien exécutée et prolongée, plus elle sera salvatrice. Gardez courage.

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Au Québec, la formation des sauveteurs qui assurent la sécurité sur les plages que vous fréquentez est assurée par la Société de sauvetage. Bon an, mal an, près de 14 000 sauveteurs SAUVER reçoivent un brevet (médaille de bronze, croix DES VIES : de bronze ou sauveteur national), dans tous les UN SPORT ? groupes d’âge. Cette organisation donne aussi des formations ponctuelles adaptées aux interventions en piscine, en eau vive, etc. Mais la Société de sauvetage chapeaute un autre volet : le sauvetage sportif. À ma connaissance, c’est le seul sport dont le but est de sauver des vies ! C’est d’ailleurs un sport très populaire en Australie, où ses plus grands représentants sont aussi admirés que nos hockeyeurs québécois ! Le sauvetage sportif est reconnu par le Comité international olympique (CIO). Bien qu’aucune épreuve ne soit actuellement disputée aux Jeux olympiques, on présente aux Jeux du Commonwealth des épreuves standardisées en piscine (portage et remorquage de mannequins, lancer de la corde, course de nage à obstacles, etc.) et des épreuves de plage. Enfin, le sauvetage sportif présente aussi des compétitions scénarisées : dans un temps donné, diverses situations hypothétiques de sauvetage sont proposées aux équipes participantes, qui doivent démontrer leur organisation et leurs aptitudes techniques.

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L’auteur tient à remercier Diane Théberge pour les renseignements fournis sur le sauvetage sportif (www.sauvetage.qc.ca).

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LONGÉVITÉ PROGRAMMÉE

Sept astuces pour améliorer la durée de vie de votre équipement de plein air. Au début de l’été dernier, j’ai eu une mauvaise surprise en préparant le matériel de notre première excursion. Notre tente ne tenait plus

debout. Les sacs de couchage étaient si sales que c’en était gênant. Et mes bottes de marche en cuir souffraient d’un manque flagrant d’amour. Comme tout équipement spécialisé, le matériel de plein air coûte cher. Il est vrai que, au cours des 20 dernières années, il a fait des progrès remarquables. Plus léger. Plus facile à manipuler. Mieux conçu. Par contre, comme le reste des produits de consommation, ces améliorations incluent maintenant une obsolescence programmée. Autrement dit, les designers conçoivent les produits pour qu’ils brisent plus rapidement, nous forçant à les remplacer plus souvent. La preuve : quand j’ai acheté mon sac à dos à 16 ans, il venait avec une garantie à vie. Ce sac a été malmené :

1. ÉVITEZ LA SÉCHEUSE Même lorsqu’un vêtement est conçu pour la sécheuse, cette dernière accélère considérablement la détérioration d’un produit. La chaleur intense et le frottement usent les tissus, particulièrement les tissus synthétiques. Les vêtements techniques sont traités avec des produits chimiques qui leur confèrent certaines propriétés : anti-odeurs, imperméable, etc. Ils se dégradent après un seul passage dans la sécheuse, limitant rapidement ce pour quoi ils ont été conçus. La meilleure solution consiste donc à les étendre à l’intérieur ou sur une corde à linge.

2. PRENEZ GARDE À L’HUMIDITÉ Qu’il s’agisse de vêtements, de skis, de couteaux, de bottes, bref, à peu près tout ce que vous apportez en expédition réagit très mal en présence d’humidité. Avant de l’entreposer (dans un endroit sec), votre équipement doit d’abord être bien séché. Cela signifie, par exemple, de sortir la tente de son sac une fois à la maison

pour l’aérer. Il faut également essuyer avec une serviette les piquets, les arceaux et le mât de toit (même en aluminium). Il en va de même pour les carres des skis, le cadre d’un vélo, les pagaies et les ceintures de sauvetage, la gamelle et les ustensiles, l’intérieur de vos chaussures, et j’en passe. Une fois que la rouille ou des champignons (sur les tissus) se développent, il n’y a souvent plus beaucoup de solutions.

3. UTILISEZ LES BONS NETTOYANTS La plupart des détergents à lessive sont trop forts pour les vêtements techniques. Vous pouvez ruiner une coquille en un rien de temps. La plupart des magasins de plein air vendent des produits nettoyants spécialisés. Rares sont ceux qui les achètent, les trouvant trop chers. Ce raisonnement ne tient pas la route. Payer 20 $ pour un nettoyant qui vous permettra de doubler la durée de vie d’un vêtement ou d’une botte à 400 $ est un investissement.

il m’a suivi dans tous mes voyages, du fin fond de la baie James par -55 oC jusqu’aux forêts tropicales reculées d’Amérique centrale par 45 oC. Près de 25 ans plus tard, je n’ai aucune intention de le remplacer. En revanche, ma tente avait à peine quatre ou cinq printemps. Mon plus long séjour avec elle a été un voyage de canot de sept jours. Rien d’extrême. Pourtant, elle tombait en ruine. En observant de près ses différents problèmes, on pouvait bien voir que cela était planifié par le fabricant. C’est ainsi. S’il est utopique aujourd’hui de trouver un sac de voyage qui vous suivra jusqu’à la fin de vos jours, il est toutefois possible de réduire votre empreinte environnementale et de ménager votre portefeuille en suivant quelques règles pour étirer la pérennité de l’équipement de plein air.

4. LAISSEZ VOTRE MATÉRIEL « RESPIRER »

6. PROTÉGEZ VOTRE ÉQUIPEMENT

Entreposer le matériel de plein air correctement prend de la place. Même si tout votre matériel tient dans un sac à dos de 50 litres, vous ne devriez jamais le ranger de cette manière. Votre sac de couchage ne doit pas être compressé. Accrochez-le plutôt sur un cintre dans une garde-robe. Le matelas autogonflant doit être déroulé et ouvert. Assemblez les arceaux de la tente pour éviter d’étirer l’élastique, et la tente sera plus heureuse si elle est entreposée dans un gros bac.

Sous-plancher de tente, sac de transport, sac d’étanchéité, cire, enduit protecteur UV… Nombreux sont les produits offerts sur le marché pour vous aider à protéger votre investissement (au propre comme au figuré). Vous pouvez en abuser, ce n’est pas un luxe.

5. REMPLACEZ LES FERMETURES ÉCLAIR Que ce soit sur un manteau, un sac de couchage ou un sac à dos, c’est la pièce d’équipement qui brise le plus fréquemment. C’est particulièrement vrai des fermetures éclair imperméables. C’est pourtant assez simple à remplacer et ça vaut le coup. Mieux encore, vérifiez la garantie auprès du fabricant, elle couvre souvent ce genre de défaut.

7. ÉVITEZ DE LANCER VOTRE MATÉRIEL Qui n’a pas lancé au sol son sac à dos trop lourd ? Combien de fois avez-vous laissé tomber votre casque de vélo ? Et comment résister à quelqu’un qui dit « Lance-moi le sac de tente qui est derrière toi » ? Le matériel de plein air est généralement robuste. Le jeter par terre ne pose pas de problème, croit-on. C’est faux. Soyez plus doux avec votre matériel, il vous le rendra bien.

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TESTGPA

par_emmanuel daigle, chef d’expédition en haute montagne

Le couvercle souple permet de boire directement à même la casserole, ce qui est bien pensé. Par contre, ce matériau devient assez rigide quand il fait froid, et il devient donc plus difficile de l’enlever.

RÉCHAUD À LA MODE

MINIMO, DE JETBOIL La tendance est aux réchauds « tout-en-un », compacts et légers, conçus pour de courts séjours, très souvent en refuge. J’ai testé l’un d’entre eux ; voici le fruit de mes observations.

CONDITIONS DU TEST Les tests ont été effectués à l’extérieur, alors que les températures oscillaient entre -10 oC et -29 oC (parfois avec facteur éolien). Une partie des tests a été menée à l’intérieur, à 21 oC.

Lorsque la flamme fonctionne à plein régime, celle-ci résiste très bien au vent. Mais je suggère d’utiliser un paravent pour éviter que la flamme ne s’éteigne, surtout si vous voulez cuire à feu doux. Attention : ne collez jamais le paravent trop près du réchaud, car cela pourrait occasionner une surchauffe et, par conséquent, l’explosion de la cartouche de gaz.

IMPORTANT Jetboil ne recommande pas l’utilisation de ce produit à des températures inférieures à -6 oC.

À PROPOS DES SPÉCIFICATIONS DU MANUFACTURIER

Les pattes du trépied sont recouvertes de caoutchouc, ce qui assure une stabilité, même si la surface n’est pas parfaitement horizontale.

1 La casserole peut effective-

ment contenir 1 litre, mais à ras bord. Si on veut faire bouillir l’eau à gros bouillons, il ne faut guère excéder 750 à 800 ml pour éviter les dégâts. Le temps d’ébullition est exact : les tests ont révélé un temps de 2 min 10 s pour 500 ml d’eau très froide (ce qui est logique lorsqu’on prend l’eau directement d’un ruisseau). Le poids réel de l’ensemble est de 445 g (excluant la bonbonne de gaz) et non 415 g tel que mentionné par le manufacturier.

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Ce système compact, conçu pour une ou deux personnes, conviendra parfaitement aux amateurs de simplicité. 60 P mai_juin 2015 geopleinair.com

L’isolant fonctionne bien, mais attention aux rivets qui tiennent la poignée, car ceux-ci peuvent devenir très chauds. L’ajustement de la flamme m’a particulièrement impressionné : il est très facile de la maintenir à feu doux. Un réel atout pour les chefs tatillons.

CARACTÉRISTIQUES

MON APPRÉCIATION GÉNÉRALE

POIDS  445 g (excluant le carburant)  VOLUME DE LA CASSEROLE  1 litre  TEMPS D'ÉBULLITION  2 min  PUISSANCE  6000 Btu  PRIX  140 $

Très bon choix pour ceux qui ne veulent pas se tracasser avec l’entretien d’un réchaud. Le MiniMo est facile à utiliser, il assure une très bonne fiabilité pour ce qui est de l’ajustement de la flamme, et tous les accessoires sont bien pensés. L’ajout d’un dispositif piézoélectrique pour l’allumage le rend encore plus convivial. Le poids et le volume total sont très raisonnables.

Même si ce réchaud est fait pour des températures chaudes (trois saisons), je l’ai aussi testé au froid. J’ai même fait fondre de la neige pour évaluer son efficacité, et j’ai été très surpris. Pour arriver à faire bouillir 1 litre d’eau à gros bouillons à partir de la neige, le temps nécessaire est de 7 min 30 s, ce qui est très respectable pour ce genre de réchaud. Ce réchaud fonctionne avec n’importe quelle marque de carburant (Brunton, GigaPower, MSR, Snow Peak ou Primus). Nul besoin de rechercher la marque Jetpower, du fabricant Jetboil. Seul point négatif : la cartouche de carburant a une capacité de 100 g. Or, les modèles les plus courants sont de 230 g ou de 450 g. À moins de partir pour un très court séjour, attendez-vous à devoir réserver une place dans votre sac à dos pour du carburant supplémentaire. À titre informatif : une cartouche de 230 g (modèle le plus courant) permet de faire bouillir environ 15 litres d’eau. Si la cartouche gelait, vous n’auriez qu’à la placer dans votre manteau près de votre corps pendant plusieurs minutes afin de la rendre utilisable à nouveau.


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CHAUFFEZ-VOUS LA COUENNE

Le besoin de se faire chauffer le dos ou l’arrière-train pourrait bien faire des heureux. Le matelas Heatsync Zone, de Brunton, offre trois intensités de chaleur : faible (38 °C), moyenne (45 °C) et élevée (55 °C). Le système électrique est alimenté par un chargeur Brunton à prise USB, qu’il faut cependant se procurer en extra. Le fabricant recommande d’utiliser ses modèles Revolt 4000 ou 9000, qui fournissent respectivement 4000 et 9000 mAh, et tous deux 2,1 ampères. Le modèle 4000 garantit jusqu’à 7 heures d’autonomie à 38 oC, et le modèle 9000, jusqu’à 16 heures. Les dimensions du matelas sont de 34,3 cm x 96,5 cm, ce qui est plus petit que les traditionnels matelas de sol, mais assez grand pour couvrir le banc d’une table à pique-nique. Le tout ne pèse que 145 g et est imperméable.    Prix  85 $ y www.brunton.com

Il y a quelques mois, BioLite présentait son nouveau brûleur minimaliste qui, grâce à la simple combustion de brindilles, peut recharger des appareils électroniques tout en réchauffant un repas. Le même fabricant propose maintenant l’ensemble d’éclairage NanoGrid, qui se recharge grâce à l’action des flammes du brûleur BioLite. La lanterne fournit, sur 360 degrés, un éclairage d’une intensité de 200 lumens, et la lampe de poche peut quant à elle fournir 250 lumens. Une extension est reliée à deux lampes secondaires, lesquelles peuvent être disposées en hauteur afin d’éclairer l’intérieur d’une tente ou, même, un camp de base. Le tout se recharge à l’aide d’un fil USB et, inversement, il est également possible d’y recharger ses propres gadgets électroniques.   Prix  110 $ y www.biolitestove.com

LONGUE VIE !

La nouvelle montre Garmin Epix possède un écran couleur tactile de 1,4 po qui permet d’afficher des cartes. Disposant d’une autonomie digne des ultramarathoniens les plus endurants, elle fonctionne 4 mois en mode montre, 50 heures en mode UltraTrac et 24 heures en mode GPS. À l’achat, des cartes de la plupart des pays y sont enregistrées, et un abonnement d’un an au service BirdsEye est inclus. Sa mémoire interne de 8 Go permet de télécharger des cartes supplémentaires. La montre est compatible ANT+, et peut être localisée à la fois sur GPS et GLONASS. Elle remplit une multitude de fonctions, dont celle de calculer la distance parcourue, l’allure, mais aussi de calculer la VO2 max et la foulée. Elle contient même une boussole et un altimètre. En plus d’afficher l’heure !   Prix  700 $ y www.garmin.com Page 1 2-17 20:25 e FR 15-0

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LES BRAS À L’AIR

Nous étions probablement aussi dubitatifs que vous devez l’être en ce moment devant cette nouveauté de The North Face. Un manteau imperméable à manches courtes ? C’est bien cela. Présenté ici dans sa version féminine, le manteau Ultra Lite WP est un produit destiné aux coureurs qui recherchent une protection imperméable à la fois légère et respirante. Avec un imperméable traditionnel, la sueur a tendance à se loger sur les bras, rendant les manches collantes et inconfortables. Cette veste-ci est dotée des mêmes propriétés qu’un imperméable traditionnel, excepté que ses manches sont courtes. Et pourquoi ne pas choisir une veste sans manches ? Les manches courtes apportent tout de même une protection supplémentaire aux épaules, et ce modèle possède un capuchon.   Prix  180 $ y www.thenorthface.com

BLINDAGE MULTICOUCHE

Le fabricant canadien Arc’teryx se lance dans la fabrication de bottes de randonnée. En tout, huit nouveaux modèles de bottes et souliers s’ajoutent au catalogue. Parmi ceux-ci, voici la botte Bora2 Mid GTX, conçue en deux parties distinctes. La coquille extérieure est constituée d’un tissu imperméable, mais aussi respirant, comparable à du caoutchouc. Un bottillon en GoreTex, complètement fermé et indépendant de la coquille, s’insère à l’intérieur. Contrairement aux bottes traditionnelles, on ne trouve aucune languette dans sa composition. L’espace d’air entre le bottillon et la coquille agit comme un isolant supplémentaire et aide l’évacuation de l’humidité. La semelle en mousse EVA est antidérapante.   Prix  300 $ y www.arcteryx.com

DORMEZ EN PAIX

Dormir à la belle étoile en séduit plus d’un : autant le campeur qui s’émerveille du spectacle d’un ciel étoilé que les hordes de moustiques qui salivent à l’idée d’un festin d’humain endormi. Parfait pour dormir dans la brise nocturne sans avoir à subir les assauts des maringouins, le lit de camp LuxuryLite peut désormais recevoir un abri moustiquaire spécialement conçu pour lui. La moustiquaire Cot Bug se monte aisément au moyen d’arceaux, sans supports extérieurs. Ce filet procure une excellente visibilité et une parfaite ventilation. Il est également possible de ranger des objets dans les pochettes prévues à cet effet. (Le lit de camp est vendu séparément.)   Prix  150 $ y www.cascadedesigns.com/ therm-a-rest watkin_pub_tier_geo_Layout 1 15-02-16 10:57 Page 1

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ÉQUIPEMENTGPA EMMITOUFLEZ-VOUS

Le Puffin, de Nemo Equipment, ce n’est pas un sac de couchage, mais presque. Cette couverture de 218 cm x 153 cm est conçue de la même manière que les traditionnels sacs de couchage, c’est-à-dire avec un isolant intérieur (synthétique dans ce cas-ci). Elle peut aussi bien servir à l’intérieur qu’à l’extérieur, puisque son revêtement en nylon est imperméable et déperlant. Le bas de la couverture se rabat et les coins s’attachent de manière à créer une pochette pour envelopper des pieds gelés.   Prix  100 $ y www.nemoequipment.com

À PORTÉE DE MAIN

CHEVILLÉ AU CORPS

Mes attentes étaient très élevées à propos de ce bas qui a reçu moult éloges. La chaussette Aspire Four, de Swiftwick, se destine principalement aux coureurs et aux cyclistes, mais aussi à tout autre sportif qui recherche un bas à la fois léger, performant et confortable. La confection, exempte de coutures, compresse le pied en suivant l’arche plantaire. Il est offert en six tailles de cheville : 0, 1, 2, 4, 7 et 12 po. J’ai essayé le modèle de 4 po, soit un des formats les plus répandus dans le monde du vélo, et ça s’est avéré un des bas les plus confortables jamais essayés. D’abord, l’ajustement est parfait, ensuite le tissu synthétique est bien élastique et s’enfile comme un gant. En pleine activité, le bas demeure collé au pied et n’irrite pas la peau, même lorsque ce dernier transpire. Vendu en plusieurs couleurs, des plus sobres aux plus voyantes.   Prix  22 $ y www.swiftwick.com j Ajusté et confortable A j Aucune irritation, même dans des conditions humides j Choix varié de couleurs

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Voici un chef-d’œuvre du design. La montrebracelet Tread, de Leatherman, rassemble 25 outils, répartis sur les 9 pièces articulées que compte l’ensemble. Ces outils comprennent une panoplie de tournevis et de clés à boulons, et même un ouvre-bouteille. Tous les morceaux sont constitués d’acier inoxydable. Les voyageurs aimeront aussi que le format soit conforme aux normes de sécurité aérienne : donc, pas de souci pour garder la montre au poignet dans la cabine. Avec sa garantie de 25 ans, cela laisse suffisamment de temps pour essayer toutes ses options.   Prix  150 $ ou 200 $ (selon le modèle)  y www.leatherman.com

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À DÉCOUVRIR CET ÉTÉ AU QUÉBEC

LAURENTIDES/OUTAOUAIS  À Notre-Dame-du-Laus, le parc régional du Poisson blanc hérite de trois nouveaux sentiers boisés de 1 à 4 km, accessibles uniquement à partir des berges du réservoir. Celui-ci forme un grand lac intérieur où sont aménagés plusieurs sites de camping rustique sur des îles isolées. (www.parcdupoissonblanc.com)

LANAUDIÈRE   SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN   La rivière aux Écorces, où on ne pratiquait plus le rafting commercial depuis les années 1990, verra de nouveau défiler les embarcations pneumatiques cet été, puisque Adrénaline Rafting, une nouvelle entreprise locale, y offre désormais des descentes. Basée à Chicoutimi, celle-ci propose également de suivre le cours des rivières Ashuapmushuan et Mistassibi, que ce soit en rafting, en luge d’eau, en kayak d’eau vive ou en sportyak. (www.adrenalinerafting.com)

Au cours de l’hiver dernier, la Pourvoirie St-Zénon s’est dotée d’un observatoire astronomique et d’astrophotographie, exploité conjointement avec le club d’astronomie Les Vagabonds du ciel de Lanaudière. Dès le mois de juin, les visiteurs pourront y observer le firmament et y prendre leurs propres clichés, avec leur équipement ou avec celui fourni sur place. Non loin de là, un refuge rustique a été aménagé près du sentier Zen’nature, qui traverse le territoire de la pourvoirie. (www.pourvoirie-stzenon.com)

MONTRÉAL  Jusqu’au 31 octobre, la plus grande tyrolienne urbaine en Amérique du Nord s’étirera au-dessus du bassin Bonsecours, dans le Vieux-Port de Montréal. Haute de 25 m, elle permettra de glisser sous un câble de 400 m de longueur, offrant du coup des panoramas uniques sur la ville. (www.urbanziplinemtl.com)

QUÉBEC   Dans la région de la Vieille Capitale, le parc de la Chute-Montmorency dispose maintenant d’une tyrolienne double de 250 m de longueur, ce qui permet à deux amis – ou à un couple – de longer côte à côte la chute... et de sentir son « effet brumisateur ». (www.parcdelachutemontmorency.com)

GASPÉSIE  Avis aux campeurs et « glampeurs » de tout acabit : le parc national Forillon dispose désormais de 15 tentes oTENTik, dont plusieurs sont situées côté mer, dans le secteur nord (du côté de la péninsule de Forillon, qui borde le golfe du Saint-Laurent). (www.pc.gc.ca) 66 P mai_juin 2015 geopleinair.com

PHOTO : JOHN RATHWELL (CAMP FORTUNE)

OUTAOUAIS  Le Camp Fortune prend de l’ampleur avec le Défi aérien Fortune, qui comprend un nouveau parcours avec 24 obstacles formé d’installations plus hautes et plus rapides, dont des passerelles suspendues, des ponts de corde, des couloirs en filet et sept nouvelles tyroliennes. (www.campfortune.com)


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