225, rue du centre, Port-au-Prince, Haïti (W.I.) 1er étage
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UNE ÉDITION POUR TOUS EDPRA
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Du 16 au 17 juillet 2013 | # 4 | Abonnement : 100 G. le mois
EDITORIAL NATIONALISME PEU CONVAINQUANT
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ombreux intellectuels se sont prononcés avec vigueur contre l‘ouverture, le 28 juillet, du carnaval des fleurs
qui cumuleront en trois jours de bamboche jusqu‘au 30. Réaction compréhensible voulant dépouiller cette date du 28 juillet de tout caractère festif. Car, 28 juillet 1915, les américains avaient envahi et flétri le sol national. Ils ont raison. Placée dans le contexte actuel, cette réaction avoisine une contestation, un rejet d‘une tendance trop prononcée de ce pouvoir au sybaritisme, aux jouissances. Les dirigeants ont intérêt à en tenir compte même si le peuple, le gros peuple ne parait prédisposé à s‘en abstenir. Tambours, vaccines, rythmes décuplés par des décibels ne lui ont jamais déplu ,non plus, l‘empêché, le lendemain, de descendre dans les rues contre les commanditaires de ces bamboches populaires. En 1989, on en a fait l‘expérience sous le gouvernement du General Prosper Avril.
Prix : 10 G.
CADAVRE ENCOMBRANT Impedimenta! C‘est le mot qu‘utilisaient souvent les romains lorsqu‘il y a eu une trop grande charge pour eux, un lourd fardeau, un cas qui les dépasse. A la nouvelle du décès, survenu samedi 13 juillet, du juge Jean Serge Joseph, victime d‘un violent accident cérébral, c‘est le cas de dire que c‘est un cadavre encombrant pour le gouvernement Martelly-Lamothe. Juge d‘instruction au Tribunal de première instance de Port-au-Prince, homme de caractère, le juge Jean Serge Joseph s‘est vu confier le dossier instruit par les avocats Newton St Juste et André Michel contre la femme du Chef de l‘État et leur fils Olivier pour fait de corruption. Quel est le poids de cette accusation qui commençait à passionner l‘opinion ?
Ce n‘est pas tout. Penser qu‘une simple pétition désapprobatrice peut ressusciter l‘âme nationale accouchera d‘une vue nébuleuse, fumeuse, lunatique. Entre nous, les intellectuels, nous devons nous enfermer dans un premier examen de conscience, nous désavouant notre lâcheté
Contre toute attente, du moins, des plus sceptiques, le juge Jean Serge Joseph a décidé de faire venir à la barre pour témoigner le Premier Ministre Laurent Lamothe, les Ministres des Finances, des TPTC, de la Jeunesse etc. La citation à comparaitre a soulevé de contradictoires interrogations jurisprudentielles. De leur propre chef, les
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A partir du 15 juillet, L`INFORMATION sera sur la toile : www.journallinformation.net
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HAITI REVISITE A TRAVERS DEUX SOCIETES DIFFERENTES
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e suis restée 12 mois dans ce pays, et j’ai pu constater qu’un nouveau pays se redressait des ruines et des décombres du tremblement de terre... Si quelqu’un décidait d’entreprendre un voyage en ignorant tout sur sa destination excepté le nombre de victimes d’un tremblement de terre ou d’une épidémie de choléra, avec pour tout bagage quelques livres de José Marti, d’Alejo Carpentier, d’Aimé Césaire et d’Enrique Vila Mata, quelques vieux vêtements, un appareil photo et une petite image de la Vierge de la Caridad del Cobre - pour se protéger des catastrophes - ; si pour comble cette personne décidait de miser sur l’optimisme et la curiosité à l’idée de partir à la recherche de la beauté dans les choses simples de la vie, sans doute vivrait-elle l’expérience que j’ai vécue à mon arrivée en Haïti. J’atterris pour la première fois à Port-au-Prince par une journée torride d’un mois de décembre caribéen. Depuis deux ans, la situation du pays faisait la une de toutes les agences de presse, que ce soit à cause du séisme, de l’épidémie de choléra, ou du nombre de personnes qui mourraient quotidiennement pour une ou l’autre de ces raisons. Quelle qu’en soit la cause, les nouvelles d’Haïti étaient toujours désastreuses. Tout indiquait qu’une gigantesque fatalité, hors de contrôle, s’était emparée du pays pour briser tout signe d’espérance.
À Cuba en général, nous nous faisons une fausse idée de la réalité haïtienne. Déjà, en 1941, dans un article, intitulé Haïti, l’île enchaînée, publié par le journal Hoy, Nicolas Guillen, notre poète national, s’inquiétait de cette distance et de cette ignorance envers un pays si proche : « Pour l’ensemble des Cubains, Haïti est une terre ténébreuse, sans culture et sans esprit. Isolée par sa langue et par des préjugés raciaux, plus encore que par sa condition géographique, elle nous est étrangère, comme si elle ne se trouvait pas à quelques heures d’avion ou à plusieurs jours par mer de Cuba. » Précédée par toutes ces lectures, ces informations et ces conseils, je suis montée dans l’avion, un peu effrayée à l’idée d’arriver dans le pays des ténèbres, dans l’enfer du monde – j’ai en effet parfois des visions très apocalyptiques et enfantines de ce monde. Pas un instant je n’ai pensé que sur la terre de Toussaint-Louverture, j’allais trouver autre chose que le désastre annoncé. Ma première image d’Haïti fut du ciel, et je me souviens très bien m’être dit alors : « Ça n’a pas l’air si mal ! » J’ai alors tenté d’être pratique et objective. J’ai refusé de me laisser influencer par les a priori et je me suis efforcée de parler d’un Haïti différent, d’un pays qui ne serait pas seulement un pays accablé par le malheur et la misère. C’est alors que, progressivement, une infinité de choses merveilleuses
et réelles se sont offertes à moi. Je sais aujourd’hui, après avoir vécu un an dans le premier pays à avoir conquis son indépendance en Amérique latine, que ces merveilles ont toujours existé : dans son Histoire, dans sa culture, dans sa population, dans son mode de vie, dans ses légendes et sa religion. Je n’ai pas pour autant fui la réalité : Haïti est le pays le plus pauvre du continent, et il en porte les traces. Mais il ne souffre pas seulement de sa pauvreté, il souffre également de l’opportunisme sans pitié des grandes puissances, ainsi que de leur charité ; il souffre de ceux-là mêmes qui, historiquement, l’ont pratiquement dépouillé de tout. Haïti porte la marque des fers des gouvernements corrompus, des coups d’État, des interventions militaires, de l’oppression, du pillage, de l’agression, de la mesquinerie, du mépris, et du caractère parasitaire de l’impérialisme dominant et du capitalisme sous leurs formes les plus brutales. Je suis restée 12 mois dans ce pays, et j’ai pu constater qu’un nouveau pays se redressait des ruines et des décombres du tremblement de terre. J’ai vécu dans le downtown, rue Saint Honoré, juste derrière les ruines du Palais présidentiel, en face de l’Hôpital militaire, près du Champs de Mars, du Panthéon national, de l’Avenue du Port, des vestiges de ce qui fut la Cathédrale et la Cité Soleil, la partie basse et la plus dangereuse de Port-au-Prince. Même ainsi, je me suis sentie satisfaite de mon sort.
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Le downtown, l’un des quartiers les plus populaires de Port-auPrince, est un lieu déconcertant. Submergé constamment d’une vapeur moribonde, c’est la zone des petits commerces - une vingtaine par quartier – qui restent ouverts 24h sur 24. Le jour, les rues sont bondées : l’on perçoit parfois une énergie dévorante de bruits, de hautparleurs diffusant de la musique, de motocyclettes, de voitures, de bars, de marchands et de vendeurs ambulants de médicaments, de chaussures, de vêtements et de tout ce qui peut être vendu. La nuit, le calme est apparent. Peu de gens circulent dans la rue, peut-être à cause de la légende vaudou sur l’apparition nocturne de zombies. Le taux de délinquance et de violence est directement proportionnel à l’avancée de la nuit. Aux coins des rues, à la tombée du soleil, des jeunes filles, en majorité haïtiennes, viennent se prostituer ; les jeunes Dominicaines, en revanche, sont destinées aux maisons closes qui offrent un peu plus d’intimité. Les lieux les plus riches sont situés au sommet des montagnes. Le statut d’une personne est d’autant plus important qu’elle réside sur un lieu élevé. À mesure que l’on monte l’avenue Delmas ou la Panaméricaine (ce n’est pas son vrai nom, mais c’est ainsi que tout le monde l’appelle), on aperçoit les différences sociales. En Haïti, il y a des endroits pour pauvres et d’autres pour les millionnaires, mais ce qui est caractéristique, c’est l’immense
abîme qui sépare les uns des autres. On trouve de nombreux commerces, des boutiques, des marchés énormes, propriété exclusive de Syriens qui offrent des produits de haute qualité, et surtout de la sécurité, que l’on doit payer très cher à notre époque. À Pétion-Ville – l’un des quartiers les plus populaires – se trouvent les ambassades, les entreprises, les hôtels de luxe, et cette « autre vie » à laquelle beaucoup aspirent. Même si Port-au-Prince fut le centre principal de toutes mes observations, j’ai eu l’occasion de parcourir le pays tout entier. Les médecins cubains sont répartis dans des communes, des localités, dans les montagnes et les zones les plus reculées des dix départements haïtiens. J’ai décidé d’aller à leur rencontre pour observer la qualité humaine de leur travail, ce que l’on ne peut estimer qu’en parcourant les couloirs d’un hôpital communautaire de référence (HCR), le seul endroit où la population a accès à des soins gratuits. Par ailleurs, à travers le dévouement et l’altruisme de la coopération cubaine, j’ai découvert des histoires intéressantes et différentes dans chaque lieu. De là sont nés tous les témoignages et toutes les chroniques parus dans le journal Granma en 2012 ; Ils prétendaient plus que tout autre chose modifier certains points de vue sur la réalité haïtienne. Il y avait également des articles sur la présence de Cuba sur une terre si proche. Ce fut l’objectif essentiel de ce séjour qui se révéla fructueux et révélateur à bien des égards.
Parcourir Haïti, vivre parmi ses gens, parler en créole, français, anglais et parfois en espagnol, tenter de comprendre leurs raisons d’agir, connaître leur désespoir, leur pauvreté, les zones obscures, mais aussi leur sourire, leur reconnaissance, leur patience et la persévérance avec lesquelles ils font face aux problèmes, m’a permis de forger ce que j’appelle « mon point de vue haïtien de la réalité ». D’aucuns penseront qu’il s’agit probablement d’une question de perspectives, et c’est vrai. Je ne le nie pas. Ma vision sur Haïti est très particulière, et il ne saurait en être autrement. C’est la meilleure façon que j’ai de remercier ce pays pour tout ce qui a marqué ma personnalité. Les expériences que j’y ai vécues m’ont amenée à faire face à des réalités inconnues, à sortir de ma coquille et à me retrouver moi-même, je dois l’avouer. Je dédie cette compilation d’articles à ce pays où le temps n’existe pas, aux mouvements inattendus et aux choses invisibles, où tout est exacerbé et où les puissants contrastes ne permettent aucune comparaison. Comme tant d’autres, je ne prétends que redonner sa place au cœur de la fierté latino-américaine à cet État qui a affirmé la lutte pour l’indépendance, qui s’est fait respecter, et qui a apporté un héritage inestimable sur la façon de faire les révolutions. Amelia Duarte de la Rosa La Havane. 4 Juillet 2013
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UNE ALLIANCE NATIONALE DES COOPERATIVES HAITIENNES EST NESCESSAIRE «L’inter-coopération pour développer des coopératives fortes dans tous les secteurs de l’économie haïtienne » Par Nonais Derisier Saincelair
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e samedi 6 Juillet 2013, les coopérateurs du monde entier célèbrent la journée internationale des coopératives. L’ACI, Alliance Internationale des Coopératives a retenu pour cette journée le thème suivant : «La coopérative, une entreprise qui reste forte en temps de crise ». L’ACI a fait choix de ce thème pour faire ressortir l’avantage et la capacité de résilience du modèle entrepre-neurial coopératif.L’ACI démontre que ce modèle est le meilleur qui existe pour sa durabilité écono-mique, sociale et environne-mentale. «Les modèles d’entreprises détenus par leurs investisseurs accordent plus d’importance aux retours financiers ». Ils sont attirés par les gains à court terme et ont tendance à privatiser les bénéfices et à socialiser les pertes, affirme l’ACI dans son message pour la journée internationale des coopératives de l’année 2013 ». Ce modèle souffre « actuellement d’une crise de non durabilité économique, sociale et environnementale », d’après l’ACI.
Le modèle coopératif est, lui, caractérisé par sa viabilité à long terme. Il est intéressé aux besoins humains. Il a démontré à plusieurs reprises qu’il est résistant en temps de crise. C’est un modèle qui marche, encore et toujours, selon l’ACI. S’inspirant du thème de l’ACI, nous proposons un thème national pour les coopératives haïtiennes qui célèbrent la journée internationale du 6 Juillet 2013 : «L’inter-coopération pour développer des coopératives fortes dans tous les secteurs de l’économie haïtienne ». L’objectif est de renforcer les liens et la coopération entre les coopératives quel que soit leur type pour contribuer à la création et au développement de coopératives dans tous les secteurs de l’économie haïtienne. En effet, en Haïti, le mouvement des coopératives souffrent d’un manque de lien formel ou de partenariat entre les différentes formes de coopératives. Il n’y a pas assez de lien entre le secteur financier et le secteur productif du mouvement coopératif. L’intercoopération est faiblement développée entre les caisses. Elle l’est encore moins entre les caisses et les autres formes de coopérative. Par ailleurs, les
caisses populaires ont connu un développement intéressant pendant ces quinze dernières années. Elles ont pignon sur rue. Mais les autres formes de coopératives n’ont pas suivi cette lancée. Il n’y a pas ou presque pas de coopérative de transport, de consommation, d’assurance, de logement… Les caisses sont plus d’une centaine et desservent près de cinq cent mille sociétaires. Elles donnent du travail à des milliers d’employés et gèrent plus d’un milliard de gourdes de crédit. Elles sont les premières à faire du crédit agricole, les premières à permettre à des petits fonctionnaires d’avoir un terrain ou une maison. Cependant les caisses populaires ne suffisent pas pour répondre à tous les besoins d’un coopérateur, d’une coopératrice. Il nous faut des coopératives dans toutes les activités de la vie économique pour satisfaire les besoins multiples des sociétaires. Il nous faut des coopératives de travailleurs, des coopératives de transport, des coopératives scolaires, des coopératives funéraires, des coopératives de consommation... Celles-ci ont été louées par l’ACI dans son message de cette année pour « leur capacité à offrir des produits alimentaires et autres produits essentiels aux consommateurs à un moindre prix, à l’heure où les portefeuilles personnels subissent des cures d’amaigrissement, voire disparaissent ».
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Qu’est-ce qui empêche aux sociétaires des caisses populaires d’avoir leurs propres magasins coopératives pour acheter leurs produits alimentaires et leurs produits de première nécessité, d’avoir leurs pharmacies pour acheter leurs médicaments, leurs boulangeries pour acheter du pain, leurs assurances pour se prémunir des risques de la vie, leurs écoles pour former leurs enfants ? Les caisses populaires doivent être à l’avant-garde de ce nouvel élan coopératif. Elles doivent contribuer à la création, au développement et au financement des coopératives de consommation. La loi doit aussi autoriser les Caisses à créer des filiales, comme les banques, pour répondre aux besoins de leurs membres. Ces derniers doivent
avoir l’opportunité d’acheter dans leur propre magasin des produits de meilleure qualité et probablement à moindre coût. Le gâteau sur la cerise : ils partageront les profits au prorata des transactions effectuées. Le mouvement des coopératives souffrent aussi de représentativité. Il existe certes des unions et des fédérations sectorielles et régionales. Mais, il n’y a pas de structures nationales regroupant toutes les formes de coopératives. Il est donc nécessaire d’aboutir à la Création d’une Alliance Nationale des Coopératives haïtiennes (ANCH) à l’instar de l’ACI. Cette alliance aura pour mission de défendre les intérêts des coopératives en générale et fera de la promotion pour la création et le développement de toutes formes de coopératives en
Haïti pour satisfaire les besoins multiples des coopérateurs et coopératrices. Elle travaillera aussi pour doter le pays d’une politique nationale de coopération. Ainsi, pourrions-nous aboutir à un mouvement coopératif en Haïti aussi fort en temps normal qu’en tant de crise, comme le constate l’ACI sur le plan international. L’union fait la force ! Vive la coopération ! Vive l’inter-coopération ! Vive Haïti, une république sociale, solidaire et coopérative ! Economiste Contact : nderisiers@yahoo.fr
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AVIS BRH SUR LA COMPENSATION ÉLECTRONIQUE DES CHÈQUES Communiqué de la Banque de la République d’Haïti Dans le cadre de la modernisation du système de paiement, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a mis en place un système de compensation électronique qui permet depuis le 1er juillet 2013, la compensation en deux jours sur tout le territoire national, toutes les fois que les chèques respectent les nouvelles normes de standardisation (chèques standardisés). Les chèques qui ne respectent pas les nouvelles normes destandardisation (chèques non-standardisés) continueront à être compensés selon les délais antérieurs, savoir cinq jours pour Port-au-Prince et dix jours pour les provinces. Cependant, ces derniers ne seront pas admis à la compensation à partir du 1er septembre 2013. A compter de cette date, ces chèques devront êtrenégociés à la banque tirée. Par conséquent, la BRH encourage fortement le public à réclamer auplus vite les nouveaux chéquiers standardisés à leur succursale de banque afin qu’ils puissent jouir pleinement de tous les bénéfices du nouveau système de compensation. La BRH s’engage à poursuivre l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience accrues du système de paiement. Charles Castel, Gouverneur
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NOU PA VLE KANAVAL DAT SA Pòtoprens, 10 jiyè 2013
Kanaval 28 jiyè se krache sou memwa pèp ayisyen
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ou menm sitwayen ayisyen ki siyen petisyon sila a estomake gouvènman an chwazi dat 28 jiyè a ki se anivèsè Okipasyon ameriken (se 28 jiyè 1915 merin ameriken yo te antre nan peyi a) pou dat inogirasyon Kanaval dè flè li a. Pas ankò gouvènman an chwazi depanse nan kanaval alòs gen bezwen lajan pou òganize eleksyon e pote solisyon nan pwoblèm popilasyon an k ap soufri. Pas ankò gouvènman an bliye oswa fè kòm si li bliye nan ki kontèks gouvènman Divalye a te vin ak lide kanaval dè flè a. Men pou li chwazi dat 28 jiyè se manke respè pou sitwayen ki te konbat premye okipasyon an, se manke respè pou peyi a ki bezwen reflechi ki jan pou li soti anba okipasyon n ap viv jodi a. Jounen 28 jiyè a se yon jounen refleksyon ak souvni li dwe ye, pou sa pa rive
ankò. Nan yon peryòd tout moun nan peyi a ap leve vwa yo pou mande depa MINISTA, si prezidan an, premiye minis la, minis Edikasyon nasyonal la, minis Kilti a ak tout gouvènman an wè se banbòch dat senbolik sa a merite, yo gen dwa fè l an prive, men yo pa gen dwa mobilize resous peyi a pou vòlè dwa nou pou sèvi ak dat sa a pou nou reflechi sou listwa n ak reyalite n ap viv jodi a. Nou mande pou gouvènman an chwazi yon lòt dat pou òganize kanaval dè flè a. Nou mande medya yo pou prezante nan dat sa a emisyon ki gen karaktè istorik ak pedagojik, ki ankouraje refleksyon sou sans jounen 28 jiyè a. Nan non moun ki te konbat Okipasyon an. Nan non timoun yo nou pa gen dwa leve nan liyorans ak lendiyite.
Pierre Buteau Georges Castera Syto Cavé Lyonel Trouillot Evelyne Trouillot Guy Gérald Ménard Mireille Pérodin Jérôme Michel Philippe Lerebours Wooly Saint Louis Jean Fritz Deshommes Jean Lhérisson Kettly Mars Josaphat Robert Large Jean Hénold Buteau Guertchang Bastia Lovely Kermonde Fifi Coutechève Aupond Olsen Séïde Luckens Legros Lise Darline Ménard Sadrak Charles Jean Mino Paul Stéphane Linouze Barthélemy Cherlson Ermoza Divenson Daltrius Marc Endy Simon Jhon Picard Byron Paule Andrée Louis Byron Makenzy Orcel Rodney Saint-Eloi Rolando Etienne. Journal l’Information
(fondé en 1983)
Direction : Pierre Robert Auguste Redaction - Garry Augustin - Briol Dorcé - Marc Eudes Pierre - Joinès Clairzius - Wednor Noël - Robens Jean Distribution - Gabely Thély Production - Frantz Freda
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face à certaines dérives, devant le spectacle ahurissant d‘une déshumanisation de l‘hu-manité haïtienne sous la pression croisée d‘aides étrangères, d‘invasion de soit disant experts internationaux qui ne le sont fort souvent que dans les annotations de curriculum.
gens aptes au mépris, à l‘arrogance crasseuse vis-à-vis de ceux qui sont privés de connaissances, d‘idées, de références intellectuelles. Il faut cesser de recher-cher en nos pairs des tares, des travers, des lacunes pour nous en délecter sans charité, ni compassion. Un long fossé sépare un intellectuel haïtien d‘un autre, toujours, lui enclin aux délations vengeresses.
Le nationalisme ne peut plus se manifester aujourd‘hui, comme au 19e siècle, dans un isolement total, un repli général sur soi, en un mot, une xénophobie qui irait à l‘encontre même de l‘humanité comme nous le voyons tristement dans certains camps extrémistes aux États-Unis d‘Amérique ou dans la République française. L‘expression de l‘âme nationale doit s‘accommoder de l‘intégra-tion de notre pays dans la grande communauté internationale. Élites que nous sommes d‘abord, nous devons renoncer à ce ridicule système de différenciation sociale, qui fait de nous des
Un nationalisme qui ne part à la recherche, la conquête du consensus majoritaire est un sectarisme démobilisateur. Notre nationalisme ne vaudra, ne deviendra important, respectable, respecté que dans la mesure où nous nous résolvons de construire le consensus national sur le fondement de la générosité individuelle, de la sensibilité et solidarité sociales pour mettre fin aux dérives d‘un État qui tangue dangereusement entre les mains de prédateurs, amateurs inconscients volontairement aveugles.
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EDITORIAL
FICHE D‘ABONNEMENT Nom : Prénom : Compagnie : Adresse : Téléphones : E-mail : Type d‘abonnement :
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CADAVRE ENCOMBRANT membres du gouvernement et les hauts responsables de l‘Administration publique ne peuvent se présenter devant la justice sans l‘autorisation du Chef de l‘État. La situation s‘envenimait plus embarrassante. Le juge instructeur avait nommément demandé au Président de la République de prendre un acte administratif pour soumettre à son autorité ces hiérarques. Une partie de bras de fer se dessinait entre l‘Exécutif et le judiciaire. Personne ne pouvait en prévoir l‘issue. Sur ces entrefaites, Radio Quisqueya, en primeur, a annoncé samedi une convocation houleuse du juge Jean Serge Joseph, suivie de son admission urgente à l‘hôpital Bernard Mews ( Portau-Prince ) pour cause d‘un accident cérébral, suite d’ une poussée artérielle . Arrivé dans l‘après-midi comme tous les vendredis à l‘Estère, sa commune d‘origine, le juge Jean Serge Joseph , qui a vécu des années au Canada avant de se rapatrier, a dû rebrousser chemin, accompagné de sa femme Rachelle, vers la Capitale où il était attendu d‘urgence. Brouilles, altercations auraient marqué cette rencontre avec des personnalités politique haut placées, font exploser le tissu nerveux du juge et sa résistance cérébrale. Il a succombé dans la soirée.
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