Journal l'information n 006

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UNE ÉDITION POUR TOUS EDPRA

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Du 21 au 22 juillet 2013 | # 6 | Abonnement : 100 G. le mois

EDITORIAL TROIS PRIX ELEVES EN POLITIQUE

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n politique, trois actes coûtent un prix dont il est difficile d’évaluer le montant à l‘avance. C’est le fait de se surestimer. C’est l’imprudence de mépriser ses adversaires. C‘est l‘outrecui-dance de blesser publiquement l‘amour-propre de quelqu’un. On a beau lire Machiavel. On pense toujours que la politique se ramène à rabaisser les hommes, sans s‘imaginer que lui il faisait référence à des voyous, des canailles, des chenapans et qu‘il distingue le Prince de ces énergumènes, de ces fumiers endimanchés, appelé que ce dernier est, à accomplir des actes notoires de noblesse. L’exquise courtoisie des manières, le langage châtié, la générosité d‘un cœur compatissant. Voilà par quoi un Chef affirme une autorité et imprime ses empreintes à la mémoire du temps. La politique n‘est que bassesse là que la flatterie et la sordidité attribuent la prééminence et les faveurs, instaurant le règne du mensonge, de l‘hypocrisie, de l‘occultation. Par contre, elle exalte la grandeur, le courage, la vérité, là que la sincérité, le franc-parler, la conviction témoignent du respect des engagements, acceptent la divergence comme un droit naturel, le consensus comme un devoir indispensable. Consensus n‘est ni aliénation, ni allégeance. C‘est une mise en un fonds commun. C‘est le patrimoine intangible qui enrichit l’État et rend prospère la société des hommes et des femmes.

Prix : 10 G.

REBONDISSEMENTS DANS L’AFFAIRE DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH LE PRESIDENT MARTELLY DEMENT TOUTE PARTICIPATION LA VILLE DE L’ESTERE EST SUR PIED DE GUERRE

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’affaire du juge Jean Serge Joseph bouscule toutes les actualités et se hisse aux premières préoccupations de l‘opinion publique. Alors que son cadavre se trouve au Canada, transporté depuis mercredi 17 juillet par sa famille, pour subir une autopsie et être inhumé, le Président de la République M Joseph Michel Martelly a cru bon de monter en première ligne pour nier sur les ondes de Signal Fm et radio-télé Métropole toute rencontre avec le juge décédé. Le dossier passionne. De plus en plus de secteurs s‘impliquent, se disant intéressés à faire luire la vérité. Cette vérité risque de se suite page 7

A partir du 15 juillet, L`INFORMATION sera sur la toile : www.journallinformation.net


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Ma position sur les grandes questions de l’heure l’Armée, la Diaspora, la souveraineté nationale, notre géopolitique, la légitimité du régime actuel par le Professeur Gérard Bissainthe suite du # 5

SUR LA SOUVERAINETE NATIONALE Si des nations de la communauté internationale ont encore en Haïti une politique de tutelle, c’est parce qu’elles peuvent compter sur la complicité servile de tout un secteur de la société haïtienne qui, sans réelle base populaire, ne peut prendre et garder le pouvoir que grâce à un système de tutelle étrangère et d’élections frauduleuses. SUR NOTRE GEOPOLITIQUE Il est souhaitable que se regroupent ensemble, au moins de manière informelle dans une sorte de cercle de pensée, tous ceux qui comprennent que rien de sérieux n’est possible en Haïti si ce n’est avec une vision géopolitique souverainiste, anti-tutélaire et partenariale. C’est ce qui constitue “la Mouvance Souverainiste”. Comme c’est l’esprit qui mène (“Mens agitat mollem”), le jour où nous serons intellectuellement accordés le pouvoir nous tombera dans les mains comme un fruit mûr. Et le “Nous” ce n’est pas moi, ce n’est pas vous, c’est un courant de pensée. Aujourd’hui la pensée dominante c’est la pensée tutelliste, servile

que l’on retrouve avec des variantes et de subtiles formes d’hypocrisie chez tous ceux qui refusent une armée nationale-indigène-péyi et chez tous ceux qui renvoient les élections dans la Diaspora aux calendes grecques. SUR LA LEGITIMITE DU REGIME L’ACTUEL Le régime actuellement au pouvoir en Haïti a été mis en place par des élections chaotiques innommables organisées sous le contrôle de cette nébuleuse qui se donne pour nom “la Communauté Internationale” et dont l’instrument géopolitique est l’Organisation des Nations Unies dominées par les grandes puissances militaroindustrielles. Ce régime fait partie de ces régimes sans bases constitutionnelles ou légales qui doivent leur existence à l’imperium onusien et que l’on peut ainsi appelé “de droit impérial onusien”, comme on disait autrefois “de droit divin” dont ils tirent une forme de légalité, qui en réalité n’est pas d’un ordre différent de la légalité qu’a eue autrefois le “Code Noir”. Un tel régime “légal” ne pourra se légitimer qu’en conquérant l’adhésion populaire par une politique qui serve les intérêts du peuple et non

ceux des tuteurs internationaux. Le régime actuel a jusqu’ici montré à l’égard de ses tuteurs une trop grande docilité et une trop grande servilité qui l’empêchent de se lancer dans une lutte politique de cette nature. La bonne stratégie pour le changement est : a.- d’une part de tout faire pour tenter encore de convertir les tenants du régime actuel à une politique souverainiste saine qui légitimera leur pouvoir. b.- de participer à la mise sur pied d’une force politique souverainiste parallèle autonome dont le nom proposé et déjà accepté par plusieurs est la Mouvance Souverainiste Municipaliste. C’est à chaque Haïtien(ne) à la construire en lui / elle-même, en son âme et conscience. Gérard Bissainthe 14 juillet 2013

AVI Direksyon Jounal l’Information ap chèche distribiyè nan chak katye ki nan Kapital la e nan tout vil pwovens yo. Jen fi ak jen gason, ki fè sètifika ki enterese ka kontakte sant distribisyon jounal la nan 49 rue des Casernes potoprens piba Granri. Ya mande pou Gabriel Thely oubyen rele nan nimewo sa : 4735 3935 Pierre Robert Auguste Direktè


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MAUVAIS ETAT D’ESPRIT AU SEIN DE LA PNH Françoise Giraud, éditorialiste de l’hebdoma-daire L’EXPRESS disait si bien: « L’excès d‘ordre est un esprit de désordre » Cette pensée recouvre les agissements de certains policiers peu enclins aux règles de courtoisie, de service public et de protection civile. Ils se comportent mal, manifestent une prédisposition à la violence et donnent l‘impression qu’ils sont des militaires en état de guerre et que leurs ennemis sont les citoyens qu‘ils croisent au travers des rues. L’incident tragique qui est intervenu, mardi 16 juillet à Port-auPrince devant IHEC, un centre universitaire en dit long. Un banal accident entre le véhicule d’un étudiant et une motocyclette de la police montée par deux agents a vite tourne vite en altercations et bagarres marquées par des jets de pierres et de bouteilles. En fonction de quoi, un policier peut s’arroger le droit de saisir les titres d’un véhicule (carte d’enregistrement, police d‘assurance, etc. ou fort souvent d’arracher la plaque d’immatriculation, empor-

ter le permis de conduire d‘un automobiliste, le garder des jours par devers lui, le perdre même à dessein ou non sans avoir à rendre compte. Les informations recoupées en notre Rédaction de plusieurs sources font ressortir que des contraventions sont décidées pour des raisons fantaisistes. On suppose que le conducteur ait la science infuse, devant savoir par exemple que telle rue est à sens unique, alors qu‘aucun panneau ne le signale. Le port de la ceinture de sécurité devient une exigence discriminatoire, applicable dans la région métropolitaine à Pétion-Ville et facultative dans les autres communes avoisinantes. Qui doit prévaloir dans ce cas. La coutume. Ou la règle. Dans les villes de provinces, il faut payer directement dans les Commissariats des frais d’au moins 500 G pour tout transfert de véhicule. Ce qui est anormal. Si les postes de police doivent percevoir de l’argent, un acte administratif doit les habiliter.

EMBROUILLES ET VERITES Par ULPIEN

Ce titre que j’ai choisi ne peut être moins polémique. Catastrophant toute logique, il intrigue aux confins de la dialectique. Il

participe d’une transfiguration et donne de l‘avenir une vision pessimiste où s’englueront trois commissions qui partent à la

recherche des vérités sur les circonstances de la mort du juge Jean Serge Joseph, mais qui vont gravir d‘embrouilles en embrouilles. Il s‘agit de la commission de la Chambre des Députés, du Senat, du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. N‘importe quel témoignage contradictoire devant l‘une de ses commissions conduira dans un dédale sans fil d’Ariane. S‘en sortir demandera un tour de manège herculéen. Quand bien même les témoignages concorderaient paradoxalement, la théorie de l‘acte réputé non écrit mettrait dos à dos les uns et les autres. L‘autopsie pratiquée dans un pays étranger pour un cas survenu dans un autre pays peut-il lier la médecine légale de ce dernier et par voie de conséquence la justice domestique. La médecine légale haïtienne n‘est-elle pas, sous ce rapport, la seule compétente. Pour arriver là, le Parquet de Portau-Prince doit consentir à ouvrir une enquête criminelle comme le lui demande Me Samuel Madistin, le premier qui a révélé cette fameuse rencontre. Alors, comment le Commissaire du Gouvernement va se charger de l‘autorité pour interroger ses chefs immédiats, Président de la République, Premier Ministre, Ministre de la Justice. Nous ne sommes ni à Paris, ni à Washington où le Défenseur de la société, l‘Accusateur social dispose d‘un réel pouvoir. suite page 7

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Protestations anti-Martelly à l’Estère, des tirs de la police auraient fait plusieurs blessés

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’Estère, la commune natale du juge Jean Serge Joseph dans l’Artibonite (nord), a été le théâtre mercredi de vives protestations antigouvernementales ayant entraîné une intervention musclée de la Police Nationale, appuyée par des soldats de la mission onusienne (MINUSTAH), qui aurait fait plusieurs blessés, ont indiqué des témoins mercredi soir sur les ondes Radio Kiskeya. “Il y a eu au moins sept blessés par balle, à la gorge, au pied ou à

l’abdomen”, a raconté Carlile Mélisson Lamour, coordonnateur d’Action pour l’intégration du monde rural, une organisation membre du Conseil national des acteurs non-étatiques (CONANE) d’Edouard Paultre. Contraint dit-il de se réfugier dans un champ en raison des agissements de plusieurs dizaines d’agents de l’unité départementale de maintien d’ordre (UDMO, arrivés en provenance des Gonaïves, ce notable a vivement dénoncé la

brutalité des forces de l’ordre qui, face à l’évolution de la situation, auraient privilégié la manière forte et se seraient lancées dans une véritable “chasse à l’homme”. Arrios Charles et Anel Beaubrun, deux proches de l’ancien sénateur Youri Latortue, sont impliqués dans les violences exercées contre la population de L’Estère dans l’après midi du 17 juillet 2013 qui ont fait plusieurs victimes. Ces deux sbires ont été pris à partie par la population, dans la journée du 18 juillet 2013, au moment où ils procédaient à une opération de distribution d’argent pour le compte de la Primature,..


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Floride, ce 19 Juillet 2013

Lettre Ouverte à Monsieur Yves Jean-Bart Président de la Fédération Haïtienne de Football Monsieur Jean-Bart, Si je me permets de vous adresser cette missive c’est pour souligner l’importance que j’accorde à votre position de leader du football Haïtien et reconnaître votre contribution dans ce domaine. J’ai de précieux souvenirs de vos reportages et de votre vaste connaissance du sportroi lorsque je grandissais à Port-auPrince. Nous avons vu des moments de gloire de notre sélection et ces moments restent gravés dans notre mémoire de façon indélébile. On sent que connaissant nos aptitudes pour ce sport vous cherchez à rallumer au pays cette flamme pour la sélection nationale envers et contre toutes les circonstances malheureuses qui barrent la route à l’érection d’une structure qui peut garantir la démonstration au monde du talent footballistique, la capacité et la passion des haïtiens pour ce sport. Le potentiel pour les haïtiens de se rallier autour du thème unifiant de la sélection nationale n’est plus à démontrer. S’il y a un tremplin qui peut propulser tous les haïtiens sur la voie d’une unité nationale il n’y a pas d’autre plus efficace que le football. Avec le football on peut bien parler d’un effet papillon, c’est-à-dire quelque chose qui est apparemment insignifiant mais qui a une emprise sur un système telle que l’on peut l’exploiter à des fins bénéfiques, extraordinaires, transformatrices, et positives. J’ai reconnu la sélection nationale de 1973 dans la sélection qui joua contre le Honduras le 8 Juillet 2013

dernier. La touche de balle des joueurs, leur niveau technique, leur capacité a pénétrer une défense et a se créer des occasions de buts, les avaient présentés comme de vrais grenadiers n’ayant peur de personne et pouvant semer la panique chez toutes les autres équipes de la Gold Cup. Les analystes de la Télévision Américaine eux aussi étaient surpris et malgré notre défaite malheureuse dans ce match allaient jusqu’à parler d’une sélection qui pouvait bien être la révélation de la coupe. Le potentiel de cette sélection rend encore plus drastique et dramatique son élimination de la Gold Cup sur une erreur catastrophiquement grossière d’arbitrage. Il était clair qu’il n’y avait pas de consensus même au sein du corps d’arbitrage car l’arbitre principal avait vu la situation comme une sortie anodine de but alors que son juge de ligne lui signala un penalty qui a été produit par lui par prestidigitation, créé ex nihilo. Naturellement je suis déçu de la prestation de l’équipe qui certainement pouvait beaucoup mieux et je mets en question la préparation mentale et tactique de nos joueurs. Il était clair que les joueurs ne jouaient pas avec l’urgence et la détermination de gagner le match. Il incombait à l’entraîneur d’insuffler à son équipe le désir de gagner et de la motiver a ne pas rééditer l’expérience malheureuse avec cette même nation du Salvador qui nous arrêta cruellement dans notre course vers la qualification pour la coupe du monde de 1970. Cela n’a pas

été fait. Nous avions joué dangereusement au bord de l’abîme et quoique la sélection salvadorienne n’était pas arrivée à nous y plonger, l’arbitre s’était mis de la partie et nous a poussés vers notre perte de ses propres mains. Et nous voila pour la énième une fois en dehors d’une compétition, une que nous avions la chance de gagner, parce que l’équipe opposante a reçu de l’aide du corps d’arbitrage. Nous avons certes mal joué mais l’arbitre n’avait aucun droit de nous pénaliser et de récompenser l’équipe opposante qui n’avait pas su profiter de la maladresse bien atypique de cette sélection haïtienne de 2013. J’ai noté votre lettre de protestation à la CONCACAF et je salue votre initiative. Elle est justifiée. J’ai révisé la vidéo de l’incident qui nous a valu le penalty à plusieurs reprises et il n’y avait aucune base pour accorder un penalty car le joueur haïtien n’avait même pas touché le salvadorien. C’était un cas flagrant de nullité absolue du corps arbitral en donnant le match au Salvador. Malheureusement je doute que la CONCACAF prendra aucune mesure de réparation. J’ai aussi noté qu’Haïti a eu d’autres déconvenues du même genre et cet organisme n’a jusqu’à présent rien fait pour réparer les dommages ni mettre en place une structure qui veille a ce que l’effet délétère d’arbitrages piètres sur les équipes et plus particulièrement sur Haïti soit stoppé une fois pour toutes. Haïti a une opportunité de démontrer son leadership dans ce domaine. Les erreurs d’arbitrage du genre de celle qui a coûté à Haïti son élimination de la Gold Cup sont parmi les maux les plus dévastateurs du football. Haiti en a assez souffert. Fort heureusement ce problème a été en grande partie résolu dans d’autres sports grâce à la technologie moderne. La FIFA n’arrive pas à se décider sur l’arbitrage vidéo jusqu’à présent mais cette


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CE QUI NE VA PAS CHAUFFEURS NUISIBLES

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e ne sont pas seulement des policiers mal intentionnés ou indélicats qui causent des problèmes à la circulation, du moins dans la région métropolitaine. Beaucoup d‘automobilistes et motards indisciplinés causent beaucoup d‘ennuis. Conducteurs de véhicules officiels, de transports en commun, notamment, ceux des compagnies Dignité et Service Plus. Par ailleurs, qui s‘occupe des feux de signalisation. Pourquoi belle lurette, ils ne fonctionnent à l’intersection de Christ Roi et Bourdon, au Boulevard Jean Jacques Dessalines à Port-auPrince. Une circulation bien règlementée est le miroir d‘un peule policé. Ne le sait-on pas. QUI SURVEILLE LES SERVICES DE LA DIGICEL

Depuis que la Digicel a absorbé la compagnie Voilà, la qualité de ses services n‘est plus la même. C‘est la débandade électronique. Des bonis de minutes additionnelles sont annoncés au profit de la clientèle. Mais ils n‘augment pas la capacité d’appel réel contrairement aux sms. La protection des usagers du téléphone mobile n‘est pas le cadet des soucis du CONATEL. S’il est là pour réguler le système, la DIGICEL parait plutôt le contrôler. NATCOM AUSSI ARRIERE QUE LE COMMUNISME Compagnie issue du Vietnam du Nord pour amasser capitaux dans le pays capitaliste le plus rétrograde de la Caraïbe, NATCOM donne l‘image d‘une arriération à la hauteur du communisme qui domine dans son pays d‘origine.

Elle n‘accepte pas de paiement par carte bancaire, traite mal son personnel : salaires dérisoires, avantages sociaux presque nuls, horaires éreintants. Il faut veiller que dans un pays virtuellement de libertés, la NATCOM ne devienne un camp de pénitence pour les employés haïtiens. LE CLEARING SE PAIE A LA BRH Il faut prend garde. La BRH fait payer pour le clearing. Sur chaque émis et parvenu au service de compensations, une gourde est prélevée ou bien un dollar américain sur chaque chèque, soit qu‘il soit libellé en gourde ou en dollars américains.

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suite de la page 1

REBONDISSEMENTS DANS L’AFFAIRE DU JUGE JEAN SERGE JOSEPH LE PRESIDENT MARTELLY DEMENT TOUTE PARTICIPATION LA VILLE DE L’ESTERE EST SUR PIED DE GUERRE diluer,se perdre dans des dédales d‘intérêts contradictoires qui pourraient se transformer en une bataille politique dont l‘enjeu tournera autour du départ du gouvernement et de la convocation des élections générales. On s‘éloigne au fur et à mesure du cadre judiciaire. Les scènes de troubles pourraient continuer grandissant sur l‘axe couvrant l’Estère à Pont Sondé .

Déjà ,dès mercredi, le bastion du juge Jean Serge Joseph, l’Estère s‘est mis sur pied de guerre. Jusque fort tard dans la nuit, des tirs d‘armes automatiques retentissaient. La police a dû faire toute la journée usage de gaz lacrymogènes, incommodant plusieurs personnes, victimes de malaise respiratoire. Trois bébés de 3 mois en souffrent jusqu’au moment de boucler cette édition, ce jeudi soir. On a dénombré aussi plusieurs blesses par balles: - à la rue Julien Beauplan, Charité Blanc et Gorry; - à la rue Josaphat, Cénoble Clerson, Joseph Marcel et Robenson ainsi connu. Située au cœur du Haut et du Bas Artibonite, l‘Estère, plaque tournante des échanges commerciaux, l‘un des plus grands marchés du pays (les mardis et vendredis) connait des moments névralgiques rythmés de troubles,

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de protestations et manifestations violentes accompagnées de barrages routiers. Fort souvent, ces troubles sont exploites par des politiciens et des hommes de main de bas étage qui tout en les entretenant s‘interposent pour faire de l‘argent et obtenir des faveurs politiques. Manne maudite à laquelle on transmet toutes les odeurs de sainteté. Les spéculations vont bon train. On conjecture des enchères alléchantes, misant sur la détermination d‘un faisceau d‘irréductibles qui prétendent maintenir, en signe de vengeance, la mobilisation jusqu‘au départ du gouvernement Martelly-Lamothe. La ville de l‘Estère sera-t-elle, comme Gonaïves en 1986 et en 2004, la ville qui aura provoqué la chute d‘un autre gouvernement. suite de la page 3

EMBROUILLES ET VERITES Plus il y aura embrouilles, plus il y aura de vérités, plus le dossier se regèlera en dehors du cadre judiciaire. La politique s‘en est déjà saisie et ne le lâchera pas. Les proches croient que le carnaval aura la vertu de l‘évacuer. Leurs adversaires tablent sur cette tactique pour montrer qu‘on ne veut point faire la lumière sur la mort subite du juge Jean Serge Joseph. Reste la monnaie d‘échange que représentent les élections reprogrammées avant l‘heure. Encore, faut-il que de grosses tètes tombent en sacrifices expiatoires.


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technologie aurait pu sans l’ombre d’un doute nous épargner un but injuste qui nous a chassés de la compétition. Il est grand temps que cette technologie soit mise en œuvre pour éviter ce sort cruel manufacturé par des arbitres incompétents contre des équipes comme la nôtre. Cette technologie peut éviter des malheurs aux petites équipes comme Haïti qui n’apportent pas de grands profits à la FIFA mais qui pourraient fleurir sans les interventions inopportunes et injustifiées des arbitres machòkèt. Puisque la FIFA tarde encore a se statuer sur ce sujet critique qu’est l’ arbitrage vidéo, Haïti peut agir en nation responsable, en victime continuelle de ces failles d’arbitrage, en leader et en éclaireur tenace et lucide pour mettre la FIFA devant un fait accompli et débuter une étudepilote de cet arbitrage dans le but de publier pour le monde entier les résultats bénéfiques d’une telle initiative. J’ai pris le temps de consulter sur la Toile les divers arguments offerts contre et en support de l’arbitrage vidéo et je peux vous assurer que les arguments contre ne tiennent pas dans la majorité des cas et les problèmes qu’ils soulèvent ont tous des solutions opportunes. L’arbitrage vidéo a été implémenté en Basketball, en Football américain et en Tennis sans pour autant affecter négativement ces sports. La capacité d’attraction de ces sports n’a pas diminué et les décisions des arbitres sont plus justes, plus fiables, plus efficaces et plus scientifiques. Nous ne sommes plus en 1950 où cette technologie n’existait pas, donc il faut en prendre avantage aujourd’hui et améliorer de façon extraordinaire ce jeu tant aimé et apprécié dans tout le globe. Je vous propose donc d’avertir la FIFA que due à l’expérience malheureuse de notre pays avec

beaucoup d’arbitres et pour offrir quelque chose de substantiel au monde du football la Fédération Haïtienne de Football a décidé à titre d’essai de faire l’implémentation de l’arbitrage vidéo avec certains de ses matchs et publiera sous forme de livre les résultats de cette étude. Il faut faire ce geste pour montrer au peuple que ses sacrifices pour ses Grenadiers n’auront pas été en vain. En général il ne faut pas laisser les arbitres prendre le jeu en otage. Croyez-moi cher Mr. Jean-Bart les fédérations de Basket-ball et de Football des USA regorgent de compétences et d’outils qui peuvent être exploités à ces fins et elles les mettront volontiers à votre disposition pour la réalisation d’un tel projet. Dans un premier temps l’équipe à l’étude du projet pourrait se pencher sur deux aspects majeurs: l’arbitrage vidéo et la gestion de l’horloge du match. Ces deux domaines ont été maîtrisés par ces fédérations. En Basket-ball l’horloge est gérée avec la plus grande précision et efficacité avec des résolutions à la milliseconde près. Avec un peu d’imagination et de l’emploi judicieux de la technologie, Haïti peut offrir au monde du football une solution archi-originale. La gestion de l’horloge permettra un meilleur contrôle des arrêts de jeu et du temps mort introduit par l’arbitrage vidéo. Dans un premier temps l’arbitrage vidéo pourra mettre pleins feux sur les situations de penalties et sur les balles qui traversent la ligne de but. Avant d’accorder un penalty qui n’est pas évident l’arbitre se donnerait pour devoir de réviser l’incident par vidéo. Pour les balles qui traversent la ligne de but, en plus de l’arbitrage vidéo, de solutions originales peuvent être envisagées en analogie au Tennis. Utilisez la diaspora pour supporter un tel projet. Je vous conseillerais aussi de profiter de la fraîcheur de la

blessure de l’élimination pour entamer dans le plus bref délai des consultations sur la faisabilité du projet. Il est aussi à noter que c’est peut-être l’opportunité pour des entrepreneurs de débuter une industrie mais vous conviendrez avec moi qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. En attendant de lire dans nos journaux qu’un débat sur ce sujet est entamé je vous prie cher Mr. Jean-Bart de recevoir l’expression de mes salutations distinguées. Pour le bonheur de la patrie commune, Marc-Arthur Pierre-Louis Genyen moun ki fè listwa; genyen tou listwa fè. Dènye kalte moun sa yo ta dwe retounen donn nan bay listwa si pou lavi kontinye boujonnen. Se paske listwa te bezwen reboujonnen ki fè l te fè yo. Il y a des gens qui font l’histoire; il y en a que fait l’histoire. Ces derniers doivent lui rendre la réciprocité si le cycle de vie doit continuer. C’est en les créant que l’histoire se recrée. There are people who make history; there are those made by history. The latter must return the favor if the cycle of life must continue since it is by creating them that history recreates itself. MAPL

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