aria MAGAZINE OFFERT
CULTURE / PATRIMOINE
NOVEMBRE 2020
INFLIGHT
ZOOM / FESTIVAL
LES GRANDES DEMEURES DE CORSE
LE PRIMED 2020
GRAND ANGLE / EXPOSITION
A GENDAS
L'ÉGYPTE ANCIENNE AU MUSÉE GRANET
# 307
CORSE/CÔTE D’AZUR/PROVENCE/PARIS
MUSÉE NAT TIONAL DE LA MAISO ON BONAPARTE
Graandes andes deme demeures ures de Corse Corse Les maisons m patricieennes p au teemps des Bonaparte 17699-1870
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aria Fondateur Dominique Alfonsi
SARL KYRN EDITIONS Le Ricanto Ancienne route de Sartène 20090 Ajaccio e-mail:ariagenda@gmail.com
Directrice de la publication Rédactrice en chef
Sandra Alfonsi Direction technique Conception graphique
Jean Christophe Alfonsi Publicité
Kyrn Editions ariagenda@gmail.com Couverture © Jean HARIXÇALDE Maquette Kyrn Editions Imprimé par IAPCA
Sommaire Numéro 307 - NOVEMBRE 2020
AIR CORSICA
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Les infos de la compagnie Découvrez le monde avec Air Corsica - L’Edito - Bienvenue à bord Rendez vous partenaires... CULTURE / PATRIMOINE
Les grandes demeures de Corse mises en lumière(s) Jusqu’au 10 janvier, le Musée National de la Maison Bonaparte, à Ajaccio, propose une exposition exceptionnelle sur un aspect méconnu du patrimoine insulaire : l’architecture civile. Intitulée Grandes demeures de Corse, les maisons patriciennes au temps des Bonaparte 1769 - 1870, cette présentation originale « décrypte » de façon inédite, dans toutes leurs spécificités architecturales, culturelles et sociétales les principaux bâtiments privés, hôtels particuliers, palazzi ou casone, qui émaillent l’ensemble de l’île. PORTFOLIO / PHOTOGRAPHIE
M. Rodriguez-Antoniotti - Chypre au plus près de la terre
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Après la Corse, son île d’origine, et la Crète, cette autre « montagne dans la mer », c’est avec un troisième territoire insulaire, Chypre, que Maddalena Rodriguez Antoniotti clôt sa trilogie photographique consacrée aux paysages de la ruralité méditerranéenne. Avant la parution de l’ouvrage éponyme - prévue en 2021 aux Editions Eoliennes cette série intitulée « Chypre au plus près de la terre » est présentée au Centre Culturel Una Volta de Bastia jusqu’au 21 novembre, dans le cadre d’une exposition collective proposée par le Centre Méditerranéen de laPhotographie. GRAND ANGLE / EXPOSITION
L'Egypte ancienne au musée Granet C'est un évènement : vingt-cinq ans après la première exposition qui lui avait été consacrée et deux ans avant le bicentenaire de la découverte des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la collection égyptienne du musée Granet d’Aix en Provence - riche de plus de 150 pièces - est présentée au public dans son intégralité à l’occasion de la grande exposition « Pharaon, Osiris et la momie », en cours in situ jusqu’au 14 février.
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PriMed 2020, images de Méditerranée Organisé à Marseille depuis 1994 par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle), le PriMed (Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen) promeut et récompense chaque année des productions audiovisuelles dont les thématiques mettent en exergue les problématiques actuelles, le patrimoine culturel ou l’histoire partagée des peuples de la Méditerranée. En partenariat avec de nombreuses chaînes de télévision, parmi lesquelles notamment France 3 Corse Via Stella, l’édition 2020 propose au public, en trois lieux (le Mucem, l’Alcazar et pour la première fois, la Mairie du 1er/7e) plus de 30 heures de projections gratuites, du 28 novembre au 5 décembre. AGENDA La reproduction et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des reportages et des informations, sont interdites. La société éditrice se réserve le droit de refuser tout ordre de publicité, annonce ou insertion sans avoir à justifier son refus. Covid - 19 : la société éditrice décline toute responsabilité quant aux éventuelles perturbations de distribution dues aux contraintes sanitaires.
Corse
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AGENDA
Provence
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AGENDA Les pages Air Corsica sont intégralement réalisées par la compagnie et sont sous sa responsabilité. Conception & réalisation graphique : Agence AGEP. Comité rédactionnel : Jean-Paul Filippini, Dominique Leca, Marie-Diane Leccia, Jean-Baptiste Martini, Michel Ponzevera et Ghislaine Sansonnetti. Photos Air Corsica : Alexandre Cadel, Michel Ponzevera, Roland Rouget.
Côte d’Azur
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AGENDA
Paris L'encart Marie Do est offert à l'association par Kyrn Editions
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SUÈDE
LE
RÉS É EAU
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ROY YA AUME-UNI
GÖTEBORG réouverture en 202 21
AIRBUS A320neo eo Capacité 186 sièges
LONDRES réouverture e en 2021 BRUXELLES CHARLEROI
AIRBUS A320ce eo
vers Ajaccio, Bastia et Calvi*
Capacité 180 siègess
AT A TR 72
PARIS CHARLES DE GAULLE
ORLY
vers Ajaccio, Bastia, Calvi* et Figari*
ve ers Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari
Capacité 70 sièges
AT A TR 42
DOLE
vers Bastia
Capacité 48 sièges
CLERMONT-FERRAND
vers Ajaccio*
LYON
vers Ajaccio, Bastia, Calvi* et Figari*
TOULOUSE
vers Ajaccio, Calvi* et Figari*
NICE
vers Ajaccio, Basstia, Calvi et Figari
MARSEILLE LLE
vers Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari
PORTO
CAL LV VI
vers Ajaccio
AJACCIIO Lignes régulières
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&
ÉD DITORIAL Luc BERENI Président du Directoire Prisidenti di u Dirittoriu
En tant que transporteur aérien, nous ne sommes mmes pas moins concernés que d’autres par la transition écologique. e. Je pense même qu’en Corse nous le sommes davantage, le patrimoine atrimoine naturel natur exceptionnel qui est le nôtre nous rendant plus conscients onscients encor encore de la nécessité de le préserver. Certes, notre activité est polluante, même si les dif différentes études internationales reconnues montrent que l’aviation on est à l’origine de moins de 3% des émissions de gaz carbonique ue tous secteurs confondus*, loin derrière l’agriculture et l’industrie..
Da traspurtadore aereu, ùn simu menu cuncernati da a transizione eculogica. Pensu chì in Corsica a simu ancu di più, per via di u nostru u patrimoniu naturale eccezziunale chì ci rende di più cuscente di a necessità di preservallu. Di sicuru, a nostra attività hè inquinante, puru sè i sfarenti studii internaziunali ricunnusciuti mostranu chè l’avviazione hè à l’origine di menu di 3% di l’emissione di gasu carbonicu, tutti i settori cumpresi*, luntanu daretu à l’agricultura è l’industria.
Invece di cresce torna e tasse ambientale – è u prezzu di u vostru Plutôt que d’augmenter encore les taxes environnementales onnementales -et bigliettu – altre soluzione sò state pensate da chì e cumpagnie le prix de votre billet- d’autres solutions sont imaginées aginées pour que aeree fessinu calà e so emissione di CO2, participendu cusì à un les compagnies aériennes réduisent leurs émissions en CO2, tout « tra rasport rtu aere reu à longu andà dà è sucia ialm lmente equitativu. » Di vera ranu, participant à un « transport aérien durable et socialement équitable.» u guvernu austriacu, chì mostra obbiettivi climatichi forti, hà pruibitu Au printemps, le gouvernement autrichien, à a cumpagnia naziunale, Austrian Airlines, qui affiche des objectifs climatiques forts, a filiale di Lufthansa, a vendita di biglietti interdit à la compagnie nationale, Austrian d’avviò à menu di 40 euri, u scopu palesu Airlines, filiale de Lufthansa, la vente de billets essendu di di scansà u « dumpin ing ambientale d’avion à moins de 40 euros, dans le but è suciale ». REVENIR À LA VERITE déclaré d’éviter le « dumping environnemental DES PRIX Numerosi altri attori di u mondu aereu anu et social ». seguitatu i u passu è anu pru rupostu a messa RIVENE À A VERITÀ De nombreux autres acteurs du monde aérien in ballu à livellu eurupeu d’un « pre ezzzu DI I PREZZI leur ont emboîté le pas et ont proposé la minimu » pè i biglietti d’avviò, un’alternativa mise en place au niveau européen d’un « prix à l’aumentu di l’ecotasse. plancher » pour les billets d’avion, comme Falla finita cù l’affissere ingannevule di alternative à l’augmentation des écotaxes. prezzi à modu di certe cumpagnie aeree pè Mettre fin aux affichages trompeurs des prix tels que les pratiquent allusingà u cliente è turnà à prezzi sinceri, permetteria d’appiegà cù certaines compagnies aériennes, et revenir à des tarifs honnêtes pertinenza i cuncetti di u RSE fissendu « di modu realista è ghjustu, envers le client, permettrait d’appliquer pertinemment les concepts u costu di u trasportu per u cunsummatore ». Sustenutu frà altru de RSE en fixant « de façon réaliste et juste, le coût du transport da u Sindicatu Naziunale di i Piloti di Linea, stu meccanisimu serve i pour le consommateur ». Soutenu entre autres par le Syndicat traspurdadori perchè « ùn infea micca e capacità d’investimentu di National des Pilotes de Ligne, ce mécanisme sert les transporteurs l’intraprese à calà l’impattu ambientale di e so attività ». car « il n’obère pas les capacités d’investissement des entreprises A questione di l’impusizione d’un prezzu cuprendu à u minimu e tasse à diminuer l’impact environnemental de leur activité. » è e spese reale merita d’esse studiata cù primura, perchè u periodu La question de l’imposition d’un tarif couvrant au minimum les di transizione chè no campemu oghje ci deve purtà à cumpurtamenti taxes et frais réels mérite d’être étudiée avec soin, car la période de sucietali è ambientali più respunsevuli, anzi più etichi. transition que nous vivons actuellement doit nous conduire à des Attraversà l’Europa cù menu di 10 euri, com’è a pretendenu certi attori comportements sociétaux et environnementaux plus responsables, di a nostra industria, sarebbe veradimente « u mondu di dumane » voire plus éthiques. chè no vulemu ? Aller d’un bout à l’autre de l’Europe pour moins de 10 euros, comme À pregavvi belli viaghji in a nostra cumpagnia. le prétendent certains acteurs de notre industrie, est-ce vraiment le « monde de demain » que nous souhaitons ? * Situ di u Ministeru di a Transizione eculogica Nous vous souhaitons de très beaux vols en notre compagnie. * Site du Ministère de la Transition écologique
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NEWS & CIE E UN AN DÉJÀ POUR LES AIR IRBUS A320NEO D’AIR CORSICA, ET UNE PRO OMESSE TENUE ! Le 29 novembre 2019, Air Corsica recevait le premie er des deux Airbus A320 de nouvelle génération, dit « neo », devenant, fièrement, la première e compagnie aérienne en France à se doter de ce tout dernier modèle de la famille A320 d’Airrbus. Les deux A320neo d’Air Corsica ont volé pendant près d’un d an sur les lignes de Service Public vers Paris Orly et Marseille à la grande satisfaction des c clients et des équipes de la compagnie. Le constructeur Airbus promettait des avancées sign nificatives en termes économiques, environnementaux et opérationnels. Force est de con nstater aujourd’hui que la promesse d’Airbus a bel et bien été tenue.
Livraison du premier A320neo d’Air Corsica, chez Airbus à T To oulouse le 29/11/19.
Selon Hervé Pierret, e Membre e du Directoir e re e d’A Air Corsica, « Malgré une activité ralentie pendant la période de confi neo finement Covid-19, nos A320neo ont pu démontrer leur performance dès la reprise signiificative des opérations au mois urer de juin sur la base d’un véritable programme estival. No ous pouvons à présent mesurer les données qui sont à notre disposition et elles sont plu us que satisfaisantes. Nous nous ous réjouissons de la réussite de notre engagement stratégiq que ; elle profite à nos passagers, ers, à notre environnement et à notre Compagnie ».
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Premier atterrissage sur le sol Corse le 04/12/19, à l’aéroport de BastiaPoretta, en provenance des usines Airbus à Toulouse.
AIR CORSICA A AMÉLIORÉ SES PERFORMANCES PAR DES ÉCONOMIES DE CARBURANT ET L’ABAISSEMENT DE L’ÂGE MOYEN DE SA FLOTTE. MAIS COMMENT ? • Les moteurs des A320neo (réacteurs LEAP fabriqués par le groupe CFM International) sont innovants et conçus avec des matériaux composites et des traitements acoustiques. • La voilure et la structure de l’avion ont aussi subi des évolutions technologiques : fibres de carbone, fibre d’aramide ou fibre de verre, • Les « Sharklets » (ailettes en bouts d’aile ou extrémités de voilure) ont été sensiblement allongés (2,50 m de hauteur) pour améliorer le profil aérodynamique de l’avion. Ces atouts ont permis à Air Corsica de réduire sa consommation en carburant de 15%, voire davantage selon les situations. Outre les économies de carburant, l’intégration d’appareils neufs dans la flotte d’Air Corsica a un impact positif sur l’exploitation des vols en diminuant les éventuels aléas techniques et, in fine, les coûts de maintenance et d’assistance aux passagers. L’âge moyen de la flotte Airbus d’Air Corsica, composée de quatre Airbus A320 Ceo et de deux Airbus A320neo, passe ainsi à six ans.
AIR CORSICA PARTICIPE À LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET À LA DIMINUTION DES NUISANCES SONORES. MAIS COMMENT ? Toujours grâce à la performance des moteurs ! L’A320neo, appareil « éco-efficace », assure une diminution de 50% des émissions d’oxyde d’azote, de 20% des rejets de CO² (gaz carbonique) et une réduction des nuisances sonores allant jusqu’à 20 décibels, réduisant ainsi de moitié l’empreinte sonore au sol par rapport à la génération précédente d’A320.
AIR CORSICA A AMÉLIORÉ SON SERVICE À BORD. MAIS DE QUELLE FAÇON ? • Un nouvel agencement de la cabine a permis d’augmenter la capacité de l’avion de six sièges pour la porter à 186 places et ce, sans que cela impacte l’espace habituellement existant dans l’habitacle par comparaison aux Airbus A320ceo, pour une dimension de fuselage identique. • En sus de cette capacité supplémentaire, l’espace entre les rangées a été augmenté de près de trois centimètres grâce au nouvel agencement et à l’installation de sièges de dernière génération : des matériaux de haute qualité, fabriqués par l’équipementier GEVEN, plus modernes et ergonomiques. • Des prises USB pour charger les téléphones et tablettes ont été intégrées sous les sièges au nombre quatre, par rangée de trois sièges. • Pour les personnes à mobilité réduite, les toilettes à l’arrière ont été équipées de poignées d’accroche et d’un strapontin servant de siège de transfert entre un fauteuil roulant et le WC par exemple. • Un éclairage LED apporte une luminosité à bord immédiate, plus harmonieuse et confortable. • Le niveau sonore à bord est atténué grâce à la performance des nouveaux moteurs, moins bruyants.
ET DU CÔTÉ DES PILOTES DE LIGNE D’AIR CORSICA, QUE PENSE-T-ON DE CES AVIONS ? Emmanuel Ventura, Commandant de Bord Instructeur Airbus A320 et Directeur des Opérations Aériennes d’Air Corsica, répond : « J’ai réalisé le premier vol commercial de nos A320neo l’an dernier et la diminution de la consommation de carburant est significative. Nous avons consommé 2,8 tonnes de carburant pour un vol Ajaccio-Paris ; il se trouve que nous consommions un volume identique avec nos anciens avions Fokker100 de capacité de 109 passagers. Grâce au concours très actif des nouveaux moteurs LEAP très performants, la clef du gain de consommation est sans doute là. Nous connaissons souvent la logique d’un vendeur qui se veut accrocheuse et prometteuse, mais le constat après un an d’exploitation de nos A320neo est clair : la réduction de consommation de carburant annoncée de 15% est bien satisfaite. Par ailleurs, l’avion est plus « fin » à piloter comme on le dit dans notre jargon parce que en terme de ressenti il semble « glisser » sur l’air du fait d’une aile très optimisée. Voler sur le dernier modèle de la famille des Airbus A320 est une satisfaction professionnelle pour un Pilote de ligne. Dans une optique d’uniformisation des méthodes de travail, il nous tarde d’en acheter d’autres ». Jean-Pierre Fachinetti, Directeur Technique d’Air Corsica, confie :
« Il est aussi important de dire que les évolutions technologiques de l’A320neo ont amélioré la fiabilité de l’appareil et par conséquent la régularité pour les clients. Nous venons de mesurer la fiabilité de tous les systèmes de l’avion (hydraulique, navigation, etc.) ; nous l’avons améliorée de 15% par rapport à celle de nos autres Airbus A320, à motorisation classique. En maintenance, nous économisons en termes de temps d’intervention technique, de temps d’entretien et de temps d’immobilisation pour les visites d’entretien majeures biannuelles. En outre, la sécurité est améliorée grâce à l‘utilisation de moteurs de nouvelle génération et de nouvelle conception, et grâce aux dernières techniques de gestion de panne développées par les ingénieurs d’Airbus ». Les fameuses ailettes en bouts d’aile de 2,50m, une révolution technologique.
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EMBARQUEMENT IMMÉDIAT LE NOUVEAU TARIF RESIDENT En ligne depuis le 25 mars dernierr, le tarif Résident Corse est dédié à toutes les personnes qui résident en Corse. Accessible depuis les 4 aéroports de l’Île de beauté vers Marseille, Nice et Paris : • Tarif aller-retour entre la Corse et Paris-Orly de 199,85€ TTC* (dont 69,85€ de taxes) • Tarif aller-retour entre la Corse et Marseille de 100,91 TTC* (dont 58,91€ de taxes) • Tarif aller-retour entre la Corse et Nice de 99,34 TTC* (dont 57,34€ de taxes) • Validité de 90 J pour le Résident Corse et de 180 J pour le Résident Etudiant Corse • Pièce concept en soute: 1 Bagage pour le Résident Corse et 2 Bagages pour le Résident Étudiant Corse. • Frais de service (fees) de 3€ au lieu de 10€. • Un seul justificatif : l’extrait de l’avis d’imposition de revenu de l’année en cours + les documents requis
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Les grandes demeures de Corse mises en lumière(s) Jusqu’au 10 janvier, et dans la continuité de son travail sur le mobilier en Corse, qui fait aujourd’hui référence, le Musée National de la Maison Bonaparte, à Ajaccio, propose une exposition exceptionnelle sur un aspect méconnu du patrimoine insulaire : l’architecture civile. Intitulée Grandes demeures de Corse, les maisons patriciennes au temps des Bonaparte 1769 - 1870, cette présentation originale - accompagnée par la parution d’un catalogue éponyme aux Editions Albiana - « décrypte » de façon inédite, dans toutes leurs spécificités architecturales, culturelles et sociétales les principaux bâtiments privés, hôtels particuliers, palazzi ou casone, qui émaillent l’ensemble de l’île. A l’initiative de Jean-Marc Olivesi, Conservateur Général du Patrimoine, commissaire de l’exposition, et d’Odile Bianco, en charge des recherches et de la documentation à la Maison Bonaparte, le musée a fait appel à la sensibilité artistique et aux compétences professionnelles de Pierre-Alexandre Soulat, architecte Diplômé d’Etat, pour mettre en lumière ces édifices remarquables, grâce à des dessins et aquarelles aussi précis que raffinés, qui entrent en résonance avec les maquettes ou les documents présentés. Rencontre. INTERVIEW
PIERRE - ALEXANDRE SOULAT ARIA - Comment avez vous été contacté pour cette exposition ? Et quelle a été votre motivation pour y participer ? Pierre-Alexandre SOULAT - Pour illustrer l’important travail de recherche qu’il avait mené, M. Olivesi cherchait un architecte maîtrisant l’aquarelle afin de permettre aux visiteurs de La future exposition de se figurer ses demeures telles qu’elles étaient à l’époque. C’est ainsi qu’il m’a contacté. Etant donné mon attrait pour le dessin et le patrimoine je n’ai pas hésité un instant. En tant qu’architecte et passionné d’Histoire, Le travail de mémoire mené par le musée me parait indispensable. Le patrimoine architectural corse est d’une richesse et d’une diversité incroyable et son référencement, son relevé et son étude sont nécessaires. Beaucoup trop de ses bâtiments, témoins de la culture insulaire sont, ou disparus, ou dans des états critiques. La proposition du musée national de la Maison Bonaparte m’a permis de participer, à mon échelle, à la révélation de ce patrimoine en lui redonnant, même si ce n’est que sur papier, son lustre d’antan. ARIA - Vous avez une formation d’architecte : de quelle manière avez-vous travaillé pour rendre à ces « grandes demeures corses «, dont certaines n’existent plus, leurs caractéristiques et proportions d’origine ? Avez-vous rencontré des difficultés ou des contraintes particulières ? Pierre-Alexandre SOULAT - Pour ces treize demeures, le type et le Pierre Alexandre Soulat - Escalier de la maison Canari, Bastia - Encre et aquarelle sur papier Musee national de la Maison Bonaparte
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nombre de sources était très variables. J’ai donc dû travailler
CULTURE / PATRIMOINE
différemment pour presque chacune d’elles. Certaines comme le
Pierre Alexandre Soulat - Palais Caraffa, Bastia - Encre et aquarelle sur papier Musee national de la Maison Bonaparte
Palais Galeazzini à Bastia sont encore très proches de leur état d’origine et ont pu être dessinées directement sur place ou d’après photographies. Pour la majorité cela a été plus ardu mais j’ai pu bénéficier du travail et des ressources du musée. M. Olivesi et Mme Bianco m’ont fourni en continu de nombreux documents ( photographies, plans, élévations, détails…) qui m’ont permis de recomposer des façades impossibles à dessiner sur place car disparues ou modifiées au fil du temps. D’autres, comme la maison Bonaparte ou le Palais Caraffa, sont aujourd’hui dans des ruelles étroites et donc difficilement compréhensibles dans leur ensemble. Pour les représenter de la manière la plus juste possible j’ai dû, à l’aide de mes connaissances en architecture et des documents à ma disposition, « redessiner » informatiquement les façades avec des outils d’architectes comme les logiciels de dessin ou de 3D. Ce travail, plus scientifique, était nécessaire car l’enjeu de cette exposition n’était pas qu’artistique, le sérieux du travail de recherche de la maison Bonaparte m’imposait une représentation esthétique certes, mais surtout une représentation juste de ces grandes demeures.
Vue de l'exposition © Musée national de la Maison Bonaparte
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ARIA - Quid du choix de l’aquarelle, un genre artistique en l’occurrence plutôt inattendu, comme modus operandi principal ? Pierre-Alexandre SOULAT- La demande initiale du musée portait sur des dessins de façades aquarellés, le choix n’est donc pas le mien. Je pense qu’il se prête parfaitement à un travail historique, il donne une certaine réalité à ces représentations. La couleur fait pleinement partie de l’Histoire de l’Architecture et il est intéressant de pouvoir le montrer. Aujourd’hui nous voyons les bâtiments anciens en pierre brute ou recouverts d’enduits passés, abîmés. Mais il ne faut pas oublier que les grecs déjà peignaient les façades de leurs temples et que depuis, la couleur a toujours fait partie de l’architecture. Ce travail de représentation n’avait pas comme but d’esthétiser la ruine, le temps passé, comme a pu le faire Piranese dans ses gravures mais bien de se figurer ces demeures telles qu’elles étaient à l’époque, la couleur y participe. ARIA - La palette de couleurs utilisée, justement, toute en subtilité, apporte douceur et harmonie à l’ensemble : où avez-vous trouvé l’inspiration pour la composer de la sorte ? Pierre-Alexandre SOULAT - Premièrement, le paysage corse, que j’ai beaucoup dessiné, qu’il soit architectural ou géographique, présente une palette naturelle très inspirante. Elle est toute en nuance, faite de variations subtiles. C’est le cas de la roche, de la terre et par ruissellement des enduits de façades et des tonalités des villages. Ensuite, je pense que ma palette s’est également développée grâce à différentes références, différents artistes, qu’ils soient classiques Pierre Alexandre Soulat - Maison Giubega - Encre et aquarelle sur papier Musee national de la Maison Bonaparte
ou contemporains. N’ayant pas eu d’enseignement de l’aquarelle j’ai en quelque sorte développé ma manière de peindre et de créer mes couleurs en observant les œuvres de Noël-Joseph-Thomas Clérian par exemple, aquarelliste du XIXe siècle, ou encore Nicolas de Crecy, et Hugo Prat qui m’ont fait découvrir la force que peut prendre la couleur alliée à la plume et l’encre de Chine.L’enjeu pour moi était d’arriver à représenter la subtilité des variations de couleurs. Il m’a fallu créer une palette de base à laquelle, en fonction des demeures, j’ajoutais une légère touche de couleur caractéristique du sujet. Des treize façades présentées dans l’exposition, aucune n’a la même teinte, pourtant il fallait qu’elles aient une certaine homogénéité pour être présentées ensembles. Car c’est aussi le but de l’exposition : montrer les différences de ces maisons patriciennes, mais également ce qu’elles ont de commun. ARIA - A titre personnel et professionnel, qu’est-ce que cette collaboration avec le musée national de la Maison Bonaparte vous
Pierre Alexandre Soulat - Palais Galeazzini, Bastia - Encre et aquarelle sur papier Musee national de la Maison Bonaparte
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a permis de découvrir ou d’envisager ?
CULTURE / PATRIMOINE
Vue de l'exposition © Musée national de la Maison Bonaparte Pierre-Alexandre SOULAT - Cette proposition de collaboration de la Maison Bonaparte a était un réel élément déclencheur. Cela faisait déjà quelques temps que je songeais à développer mon activité dans le dessin et le fait qu’une institution comme celle-ci me fasse confiance pour un travail de cette importance m’a décidé. Puis ce fut le moment de faire ces aquarelles, et le plaisir pris n’a plus laissé de doute. J’ai donc fait le choix de moduler mon temps autour des deux activités : l’architecture et le dessin. Depuis je réponds à des commandes de dessins et ai plus de temps pour m’initier à de nouvelles techniques et me perfectionner. Comme je l’ai souvent dit, je suis arrivé à l’architecture par le dessin, si je la quitte ce sera pour le dessin. Mais aujourd’hui, et grâce à des collaborations comme celle que m’a proposé la Maison Bonaparte c’est avec un grand bonheur que je mêle mes deux passions. Pour cela et pour la confiance accordée je tiens à remercier le musée de la Maison Bonaparte et en particulier M. Olivesi. n PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI INFORMATIONS WWW.MUSEE-MAISONBONAPARTE.FR
Pierre Alexandre Soulat - Hôtel Sebastiani, Ajaccio (détruit) - Encre et aquarelle sur papier - Musee national de la Maison Bonaparte
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FOCUS UNIVERSITÉ
UNIVERSITÉ DE CORSE, QUAND LE DOCTORAT DEVIENT UN « PASSEPORT » VERS L’ENTREPRISE À travers des conventions industrielles de formation par la recherche, l’École doctorale de l’Université de Corse œuvre pour donner un aspect professionnalisant plus marqué au parcours de ses étudiants doctorants.
Photo Universita di Corsica / Raphael Poletti
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ntreprises et docteurs universitaires ont longtemps
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industrielle de formation par la recherche », ce dispositif national,
constitué deux mondes relativement étanches. Il y a
initié dès 1981, fait son chemin sur le campus de Corte. « Le
encore quelques années, rares étaient les titulaires d’un
doctorat est une formation en pleine mutation qui peut apporter
doctorat à être passé dans l’univers de l’entreprise, des collectivités
des compétences et une plus-value à une société privée ou à une
locales ou du monde associatif. Et si ce modèle-là, qui a prévalu
collectivité, considère Alain Muselli, le directeur de l’École doctorale.
durant des décennies, touchait à sa fin ? Donner à la thèse,
Le plus bel exemple concerne l’inscription du doctorat au répertoire
longtemps perçue comme très académique, un aspect plus
national des certifications professionnelles (RNCP), validée en
professionnalisant, c’est l’un des credo de l’Université de Corse.
2018, elle est perçue comme un premier pas vers une reconnaissance
Depuis plusieurs années, son École Doctorale « Environnement
du diplôme par le monde de l’entreprise. Ainsi, le doctorat n’est
et Société » mise sur cette forme « d’alternance » adaptée au
plus uniquement la porte d'entrée vers des carrières académiques,
parcours de ses étudiants. Baptisé CIFRE, pour « convention
il devient un passeport pour l’entreprise ».
COMMUNIQUÉ
Le concept est simple : il consiste à allier l’esprit scientifique et l’esprit entrepreneurial. Une organisation, privée comme publique, s’appuie sur un doctorant pour développer, durant la période de sa thèse, un projet de recherche et de développement. Pour cela, les entreprises, associations ou collectivités partenaires de l’Université bénéficient d’aides financières. Pour le compte du ministère en charge de la Recherche, l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT) leur verse une subvention annuelle durant trois ans pour la signature d’un contrat de collaboration avec un doctorant. Les coûts restants à leur charge peuvent, par ailleurs, être éligibles au Crédit impôt recherche. De leur côté, les étudiants disposent d’un contrat de travail avec un salaire annuel et ont le statut de doctorants-salariés. Encadrés par leur directeur de thèse et un responsable scientifique en entreprise, les doctorants bénéficient ainsi de conditions optimales pour préparer leur insertion professionnelle. Les entreprises ont d’ailleurs dessillé les yeux sur ce vivier que forment les « bac + 8 » pour apporter une plus-value à leur structure. Xavier Vitrac en a fait l’expérience. Directeur commercial de Phenobio, une start-up bordelaise spécialisée dans les cosmétiques et la fabrication d’extraits végétaux, ce docteur en biologie a fait, dès 2013, le pari de collaborer avec l’Université
Campus Grimaldi - Photo Universita di Corsica / Sylvia Flore
de Corse à travers l’accueil d’étudiants en CIFRE. « Du fait de ses diverses activités, une entreprise n’a pas toujours beaucoup
l’Université et d’une collectivité publique, permet d’associer
de temps à consacrer à l’innovation, explique Xavier Vitrac. Le
véritablement la théorie et la pratique, estime Ange-Marie
fait d’accueillir des doctorants permet d’intégrer de nouvelles
Pasquali. Cette double expérience apporte une approche
compétences pour répondre à des besoins et développer un
différente, tout en mettant nos connaissances au service d’un
projet de recherche bien précis avec une visée économique ».
projet de développement ».
Ces projets de recherche mis en œuvre par un doctorant de
Longtemps cantonnées au domaine des sciences dures, les
l’Université de Corse au sein de Phenobio ont d’ailleurs débouché
CIFRE s'ouvrent d’ailleurs de plus en plus aux autres disciplines
sur un dépôt de brevet. C’est dire si la présence d’un expert
: un quart d'entre elles relève désormais du champ des sciences
dans une organisation constitue un atout majeur. Pour les
humaines et sociales. Un pari qui se révèle d’ailleurs gagnant
étudiants, c’est aussi un autre appel d’air. Ange-Marie Pasquali
pour bon nombre de doctorants qui ont choisi d’emprunter
l’a bien compris. En cours de convention CIFRE, ce doctorant
cette voie. « Des études ont démontré que le temps d’accès à
en biochimie alimentaire a intégré les équipes de l’Office du
l’emploi d’un doctorant CIFRE était moindre vis-à-vis des
développement agricole et rural de Corse (ODARC), l’un des
doctorants conventionnels, fait savoir Alain Muselli. En moyenne,
satellites de la Collectivité de Corse. Ses recherches, initiées
90 % d’entre eux trouvent un emploi six mois après la fin de
par l’ODARC et axées sur la qualité du lait de brebis de race
leur stage et le taux d’insertion professionnelle est proche de
corse ont ainsi pu bénéficier de l’expérience, du laboratoire et
100 %. Il s’agit là d’un véritable tremplin, puisque près de 40
de la logistique offerte par les services de l’office, en sus,
% des doctorants CIFRE sont embauchés dans l’organisation
l’INRAE-LRDE ( Laboratoire de recherche sur Développement
partenaire de leur contrat ».
de l’Elevage ) accompagne scientifiquement l’étude. « Le fait d’évoluer dans deux mondes aux exigences distinctes, celui de
Pour tout renseignement www.universita.corsica
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@ MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
@ MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
PORTFOLIO / PHOTOGRAPHIE
Chypre sud Près du col de Papousa (1200 m), district de Limassol, République de Chypre. Vignobles en terrasses dans le massif du Troodos avec le sommet culminant de Chypre encore enneigé. @ MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
@ MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
Chypre sud Entre Panagia et Kannaviou, versant sud du massif du Troodos, district de Paphos, République de Chypre.
Chypre nord Non loin de Skylloura (Yilmazköy), district de Nicosie (Lefkoşa), Ré publique turque de Chypre du Nord.
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© MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
© MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
Héraklion, en Crête, ville natale du célèbre écrivain Nikos Kazantzakis, fait partie cet hiver des destinations desservies en direct par Air Corsica, au départ de Bastia, du 25 au 28 janvier 2018.
Chypre sud Aux abords de Kissousa, district de Limassol, République de Chypre.
PORTFOLIO / PHOTOGRAPHIE
MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
CHYPRE AU PLUS PRÈS DE LA TERRE
Chypre nord A l’ouest de Kyrenia (Girne), République turque de Chypre du Nord. Est perceptible sur la photo (à flanc de montagne), le gigantesque drapeau turc (de 400 m de long) visible sur des dizaines de kilomètres de puis le Sud, notamment depuis Nicosie.
@ MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI © MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI © MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
© MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI © MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
@ MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI
Une Chypre « intérieure », forte de ses APRÈS LA CORSE, son île d’origine, et traditions agricoles et paysannes, à la la Crète, cette autre « montagne dans la nature inlassablement façonnée par la mer », c’est avec un troisième territoire main et le travail de l’homme. Situé à insulaire, Chypre, que Maddalena Rodriguez l’entrée de la Méditerranée orientale, au Antoniotti clôt sa trilogie photographique coeur du bassin Levantin, Chypre reste consacrée aux paysages de la ruralité le seul pays européen traversé par une méditerranéenne. Avant la parution de ligne de démarcation, avec une capitale l’ouvrage éponyme prévue en 2021 aux également divisée en deux parties. Selon Editions Eoliennes cette série intitulée ses propres termes, « sans mésestimer « Chypre au plus près de la terre » est cette déchirure, loin de là », Maddalena présentée au Centre Culturel Una Volta RodriguezAntoniotti a « décidé de lire de Bastia jusqu’au 21 novembre, dans le l’île comme un tout, en sillonnant la cadre d’une exposition collective proposée Héraklion, en Crête, ville natale du célèbre écrivain Nikos Kazantzakis, fait partie cet hiver des destinations desservies en direct par Air Corsica, au départ de Bastia, du 25 au 28 janvier 2018. République du Nord aussi bien que celle par le Centre Méditerranéen de la du Sud et en pénétrant même dans la Photographie. Un ensemble de 25 zone tampon sous contrôle de l’ONU ». photographies couleur ( épreuves L’ensemble compose une invitation inédite à la découverte argentiques, impressions jet d’encre ) réalisées comme les et à la réflexion, hors des sentiers balisés. séries précédentes avec un appareil argentique Voigtländer ( modèle Brillant ) dedutype 6 x 6Kazantzakis, datant fait departie 1938 Héraklion, en Crête, ville natale célèbreReflex écrivain Nikos cetnous hiver des destinations desservies en direct par Air Corsica, au départPHOTOS de Bastia, du&25LÉGENDES au 28 janvier DE 2018. donne ainsi à voir une île de Chypre très éloignée des clichés MADDALENA RODRIGUEZ-ANTONIOTTI INFORMATIONS UNA-VOLTA.COM touristiques habituels, dans toute sa simplicité existentielle.
Plaine d’Athienou, zone tampon La buffer zone contrôlée par l’ONU est un territoire réputé inaccessible mais pourtant habité et cultivé. NOVEMBRE 2020
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GRAND ANGLE / EXPOSITION
L’ Egypte ancienne au Musée Granet
C’
est un évènement : vingt-cinq ans après la première exposition qui lui avait été consacrée et deux ans avant le bicentenaire de la découverte des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la collection égyptienne du musée Granet d’Aix en Provence est présentée au public dans son intégralité à l’occasion de la grande exposition « Pharaon, Osiris et la momie », en cours in situ jusqu’au 14 février. Ce fonds riche de plus de 150 pièces, dont certaines exceptionnelles, vient par ailleurs de retrouver tout son éclat grâce à une remarquable campagne de restauration menée par la Ville. Destinée à une large assistance, cette présentation, qui mêle scénographie élégante et dispositifs multimédia de dernière génération bénéficie en outre du soutien sans faille du musée du Louvre. Elle propose ainsi aux visiteurs plus d’une quarantaine de chefs d’oeuvre du musée parisien, mis en perspective avec la collection aixoise. En partenariat étroit avec le musée Granet et son directeur Bruno Ely, l’exposition « Pharaon, Osiris et la momie » a été conçue par Christophe Barbotin, conservateur général au département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre. Entretien.
Stèle d'Isetemdinakht Vers la première moitié du VIIe s. av. J.C. Calcaire peint et doré 46,4 x 30,5 cm. Aix-en-Provence, Musée Granet © 2019 Musée Granet / Hervé Lewandowski
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GRAND ANGLE / EXPOSITION
INTERVIEW
CHRISTOPHE BARBOTIN
ARIA - Cette exposition a pu voir le jour grâce à un partenariat exceptionnel entre le Musée du Louvre et le Musée Granet. De quelle manière, et quel est le propos général de cette présentation ? Christophe BARBOTIN - Le partenariat entre le musée du Louvre, auquel j’appartiens, et le musée Granet a été facilité par le lien très ancien que j’entretiens avec celui-ci, où j’ai commencé ma carrière en 1985 et monté une première exposition en 1995. L’exposition de 2020 présente la totalité de son fonds égyptien dans le but de faire redécouvrir ce trésor oublié au public, notamment aux habitants du pays d’Aix, et d’offrir en même temps une approche originale de la civilisation pharaonique. ARIA - L’ancienne Egypte est ainsi mise à l'honneur à Aix en Provence, dans une ville qui lui a toujours porté un grand intérêt. Quelle est justement l'origine, et quelles sont les spécificités du fonds aixois dans ce domaine, au regard d'autres collections ? Christophe BARBOTIN - Le fonds égyptien d’Aix-en-Provence, numériquement peu nombreux (153 objets), se distingue de nombreuses autres collections pharaoniques de région par la très grande qualité des œuvres qui la constituent, certaines étant même exceptionnelles. Il provient pour l’essentiel de quatre grandes collections des XVIIIe et XIXe siècles réunies par des
CI-DESSUS : Tête d'un pharaon attribuée à Apriès (589 -570 av. J. C.)XXVIe dynastie . Probablement règne
membres éminents de la noblesse de robe de l’Ancien Régime
d’Apriès (589-570 avant J.-C.).Diorite 22,8 x 24 x 21,5 Aix-en-Provence, Musée Granet © 2019 Musée Granet / Hervé Lewandowski
et de la bourgeoisie aixoise. Le plus important, celui de François Sallier qui fut maire d’Aix sous le Premier Empire, a été étudié par Jean-François Champollion lors de son voyage vers l’Egypte ( 1828 ) puis à son retour ( 1830 ).
CI-DESSOUS : Momie de Varan du Nil
Epoque ptolémaïque 106 x 17 x 15 cm Aix-en-Provence, Musée Granet © 2019 Musée Granet / Hervé Lewandowski
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GRAND ANGLE / EXPOSITION
ARIA - L’exposition est organisée en plusieurs salles et séquences : comment avez-vous déterminé les thématiques des différentes sections et leurs articulations scénographiques ? Christophe BARBOTIN - Les salles de l’exposition reprennent les trois thèmes évoqués par le titre de l’exposition : Pharaon, Osiris et la momie, chacune avec une couleur qui lui est propre. Après une salle d’introduction dévolue aux grands collectionneurs ( murs peints en vert pour rappeler les intérieurs des hôtels particuliers d’Aix-en-Provence ), le visiteur rencontre Pharaon à travers lequel sont évoqués la royauté égyptienne, le monde des grands dignitaires à son service et l’écriture hiéroglyphique qui assurait leur pouvoir ( murs peints en rouge rappelant le désert égyptien ). Par Osiris, il accède à la mythologie de ce grand dieu des morts puis à celle de nombreuses autres divinités importantes, avec une représentation particulière du culte des animaux qui leur étaient consacrés. Et avec la momie enfin, il se confronte aux croyances funéraires égyptiennes (murs peints en bleu profond comme certains plafonds de tombes royales). Cette dernière partie distingue la chapelle, espace public où l’on venait rendre le culte aux morts, et le caveau où étaient inhumés la momie, le sarcophage et l’ensemble du matériel funéraire. ARIA - Parmi le nombre considérable d'objets et de documents présentés ici, quelles sont à votre avis les pièces les plus remarquables ou les plus significatives ? Christophe BARBOTIN - Les deux-cents et quelques objets présentés au musée Granet comptent quelques œuvres majeures, dont certaines
Statue d'Osiris fin XXIIe-XXVIe dynastie environ (deuxième moitié VIIIe-VIe siècle avant J.-C.) Bronze 84,5 x 9,5 x 17,5 cm. Aix-en-Provence, Musée Granet © 2019 Musée Granet / Hervé Lewandowski
n’avaient pas été exposées depuis des décennies tel le colosse royal du Louvre, jusqu’ici en dépôt au musée des Beaux-Arts de Dijon. Deux grands bas-reliefs contemporains de la Grande Pyramide de Khéops ( vers 2600 av. J.-C. ), propriété du musée Granet, frappent le visiteur par leur beauté et leur monumentalité. Apportés en Provence dès la fin du XVIIe siècle, ils constituent le fleuron du fonds égyptien du musée. Un haut de stèle figurant à la fois le monde du jour et celui des morts, avec Osiris et les divinités qui l‘accompagnent, également au musée Granet, frappe par sa très grande beauté ( vers 1300 av. J. -C.). Une momie de varan, lézard géant qui vit aujourd’hui encore sur les bords du Nil, est quant à elle unique au monde ( vers 300-200 av. J.-C. ). On signalera enfin le merveilleux Livre des morts d’une prêtresse d’Amon, appartenant au Louvre, qui conduit le visiteur à une découverte des conceptions égyptiennes de l’au-delà sur dix-huit mètres de long (vers 300-200 av. J.-C.). Il
Livre des Morts de la dame Tabaakhet Epoque ptolémaïque (IVe-Ier siècle av. J.‐C.) 40,5 x 1800 cm Paris, Musée du Louvre © 2013 Musée du Louvre – Dist. RMN Grand-Palais / Georges Poncet
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n’avait jamais encore été exposé dans sa totalité.
GRAND ANGLE / EXPOSITION
Faucon Horus sur son pavois, enseigne miniature Basse époque. Bronze 17,9 x 2,1 x 5,9 cm Aix-en-Provence, Musée Granet © 2019 Musée Granet / Hervé Lewandowski
Cercueil de Ptahirdis (et momie) Cercueil intérieur de Ptahirdis, momie et bandelettes Date du cercueil : XXVe dynastie ou début de la XXVIe dynastie (VIIe siècle avant J.-C.)Date de la momie et des bandelettes : Xe-IXe siècle av. J. –C 185 x 51 cm Aix-en-Provence, Musée Granet © 2019 Musée Granet / Hervé Lewandowski ARIA - Cette exposition bénéficie de dispositifs multimédia novateurs qui favorisent une véritable "'immersion" du public au coeur de la période évoquée : l'interactivité des supports, au sens large, est-elle selon vous l'une des pistes à approfondir pour faire "vivre" différemment les propositions muséales, en particulier auprès des jeunes publics ? Christophe BARBOTINI - Le dispositif multimédia le plus original présenté au public pour cette exposition est la tomographie de la momie de varan du Nil. La tomographie est une technique d’imagerie médicale qui permet de visualiser en trois dimensions l’intérieur d’un corps humain ou animal. Le visiteur peut donc, sur un très grand écran, examiner la momie du varan dans ses différentes strates et la faire bouger à son gré. Ce type d’appoint est précieux comme complément à la connaissance des objets, cela pour tous les publics, jeunes et moins jeunes. n PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI INFORMATIONS MUSEEGRANET-AIXENPROVENCE.FR
Statuette d'Isis allaitant Vers la XXVIe dynastie (VIIe-VIe siècle avant J.-C.)Bronze plein, anciennement doré21 x 6 x 9 cm. Aix-en-Provence, Musée Granet © 2019 Musée Granet / Hervé Lewandowski NOVEMBRE 2020
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ZOOM / FESTIVAL
PriMed 2020, images de Méditerranée Organisé à Marseille depuis 1994 par le CMCA (Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle), le PriMed (Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen) promeut et récompense chaque année des productions audiovisuelles dont les thématiques mettent en exergue les problématiques actuelles ( géopolitique, société, environnement…), le patrimoine culturel ou l’histoire partagée des peuples de la Méditerranée, au sens large. En partenariat avec de nombreuses chaînes de télévision, parmi lesquelles notamment France 3 Corse Via Stella, le festival décerne plusieurs Prix et favorise les rencontres, contribuant ainsi à la coopération et au dialogue entre l’ensemble des pays concernés. L’édition 2020 propose au public, en trois lieux (le Mucem, l’Alcazar et pour la première fois, la Mairie du 1er/7e) plus de 30 heures de projections gratuites, du 28 novembre au 5 décembre : 23 films sélectionnés en provenance de 13 pays - parmi les 397 reçus - 13 films inédits en France, 12 films réalisés ou co-réalisés par des femmes et 22 séances en présence des réalisateurs. Une attention particulière est toujours portée aux jeunes de Méditerranée, avec des Prix dédiés, des échanges pédagogiques et des actions spécifiques dans divers pays. Trois questions à Valérie Gerbault, déléguée générale du CMCA. INTERVIEW
VALÉRIE GERBAULT
ARIA - Quels seront les temps forts et les thématiques principales de cette édition 2020, forcément perturbée par la crise sanitaire mondiale ? Valérie GERBAULT - Nous avons décidé cette année, de tenir le festival, malgré les difficultés dues à la pandémie. Les enjeux méditerranéens n’ont malheureusement pas disparus pendant cette crise sanitaire mondiale. Alors que tout le monde regarde ailleurs, la guerre en Syrie se poursuit, les migrants continuent de mettre en péril leurs vies pour trouver un hypothétique eldorado européen, le conflit israélo-palestinien ne s’apaise pas. Pour le PriMed, il est primordial de permettre au public de continuer à suivre ces événements et à donner des clés de compréhension à travers les documentaires et reportages proposés. La jeunesse, la place des femmes, la résistance face aux dictats des politiques dans les différents pays, la recherche de ses racines, les histoires oubliées, la lutte contre la pollution dûe au tourisme de masse, etc… sont quelques unes des thématiques de cette édition. Différents temps forts sont au programme : les rencontres et débats avec les réalisateurs, la remise des prix, la journée d’ouverture le 28 novembre au Mucem avec en début d’après midi, le Prix du public pour choisir le meilleur court métrage, suivi d’une soirée spéciale « Arte » autour de la décolonisation. Ces moments forts étant tributaires de l’évolution de la maladie et de la possibilité de faire le voyage jusqu’à Marseille.
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ZOOM / FESTIVAL
ARIA - En fonction des catégories et des Prix décernés, comment les films présentés au public sont ils sélectionnés ? Toujours dans cette perspective, de quelle manière le jury est-il composé chaque année ? Valérie GERBAULT - Au PriMed, nous souhaitons poser le débat sur des sujets souvent sensibles et aider ainsi les spectateurs à avoir des clés de compréhension, charge à eux de se faire leur propre avis. C’est pour cela que nous voulons que les réalisateurs soient présents pour répondre aux questions du public. Le choix des films ne se fait pas forcément par la qualité ou la créativité des œuvres. Ce sont les sujets qui nous importent : rarement traités ou trop rapidement dans les journaux télévisés, ce qui est souvent le cas des enjeux méditerranéens, originalité du sujet, du regard du réalisateur, qualité des archives essentiellement dans les films de mémoire, force des témoignages…Les membres du jury viennent souvent du monde de l’audiovisuel, journaliste, directeur de programmes, réalisateur,
Non.Oui - Film de Mahmoud JEMNI @ DR
producteur, mais également du monde culturel ou universitaire,
One More Jump (Encore un saut) Film de Emanuele GEROSA @ DR
comme Yasmina Khadra, Antoine Sfeir, Benjamin Stora entre autres. Dans notre festival, il y a également des Prix à la diffusion qui sont remis. C’est pourquoi les représentants des chaînes qui les remettent participent tous les ans au jury. C’est le cas des représentants de France 3 Corse Via Stella, 2M (chaîne marocaine) et la RAI (chaîne italienne) ARIA - Le CMCA et le PriMed portent une attention particulière aux jeunes de Méditerranée, à travers plusieurs actions phares ( Prix dédiés, partenariats avec des établissements scolaires, escales dans différents pays ). Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Valérie GERBAULT - Les jeunes font partie prenante du PriMed, je
Los que buscamos (Ceux que nous cherchons)- Film d'Oscar BERNACER @ DR
pourrais même dire qu’ils sont essentiels dans notre dipositif. Depuis 10 ans, nous avons choisi de rapprocher les lycéens des deux rives
après avoir visionné les films, votent pour celui qui recevra le Prix
de la Méditerranée. Qu’ils viennent du sud de la France ou d’Alger,
des Jeunes de la Méditerranée. Le PriMed fait aussi escale en Egypte,
Tunis, Casablanca, Beyrouth, etc… ils sont tous confrontés aux mêmes
à Alexandrie, Le Caire, Port Saïd, et en Italie à Palerme pour aller à
problématiques. Notre but : éveiller leur conscience aux enjeux
leur rencontre. Ils sont jurés du PriMed, mais pas seulement. Grâce à
méditerranéens, les faire réfléchir à leur citoyenneté méditerranéenne,
un partenariat avec Canal France International ( du groupe
leur donner une éducation à l’image, éveiller leur sens critique, les
audiovisuel « France Media Monde » ), nous leur proposons de
sensibiliser aux dangers des réseaux sociaux etc.... Grâce à un
devenir réalisateur pour concourir au prix « Moi, citoyen
partenariat avec le Rectorat d’Aix Marseille, de nombreux lycéens de
méditerranéen ». Ils doivent réaliser une œuvre d’une minute
filières généralistes ou professionnelles visionnent des films en
sur smartphone. Chaque année, une thématique différente est
classe et débattent entre eux lors de matinées organisées pendant
choisie. Pour cette 24ème édition nous leur avons demandé de
la semaine du PriMed. Ce même travail se fait en partenariat avec la
nous raconter leur passion. n
RAI en Italie, la Bibliotheca d’Alexandrie en Egypte, les lycées français à l’étranger ou les lycées étrangers qui enseignent le français. Ils sont près de 2000 lycéens des deux rives de la Méditerranée, qui,
PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI INFORMATIONS & PROGRAMME COMPLET WWW.PRIMED.TV
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ARIA NOVEMBRE 2020
AGENDA CORSE
n AJACCIO n EVÉNEMENT / RENCONTRE
(
LE 13 NOVEMBRE À 18H
)
Histoires d’Oeuvres reçoit Pierre Assouline L’écrivain, journaliste, membre de l’académie Goncourt Pierre Assouline est l’invité d'Histoires d'Oeuvres, une initiative culturelle de Racines de Ciel conçue et dirigée par Mychèle Leca. Avec Sandra Alfonsi, ils évoqueront notamment son dernier livre "Tu seras un homme, mon fils" (Ed.Gallimard 2020). Contributeur régulier de nombreux journaux ou magazines, auteur d'une trentaine d'ouvrages, Pierre Assouline est également homme de radio (France Inter, RTL). Il produit des séries et des adaptations théâtrales sur France Culture. Professeur, il enseigne depuis vingt ans l’écriture à Sciences Po-Paris. Dans le cadre de cette rencontre, un temps d’échange autour de la traduction poétique est prévu avec Jean-François Rosecchi, agrégé de philosophie enseignant à Ajaccio, traducteur de littérature en langue corse (Murtoriu Marc Biancarelli - Actes Sud 2012 - et A Timpesta Shakespeare - Colonna Éditions 2018-) et de philosophie en langue anglaise. Musée Fesch - Palais des Beaux Arts, rue Fesch - Entrée libre ( nombre de places limité à 80 ) - Réservation obligatoire par mail exclusivement : lesamisderacinesdeciel@gmail.com - Séance de signature en partenariat avec la librairie La Marge d’Ajaccio
n CORTE n EXPOSITION / EVÉNEMENT
(
JUSQU’AU 31 MARS 2021
)
A citadella di Corti, une citadelle pour horizon Expériences immersives La citadelle de Corte, de sa construction à son avenir, racontée par une pluralité d’intervenants et illustrée par le fonds de plans du Service historique de la Défense. Cette exposition convie le visiteur à vivre une expérience immersive qui évoque la place de ces fortifications dans l’histoire de la Corse et leurs transformations. Une installation exceptionnelle, sous la forme d’un spectacle audiovisuel et graphique, éclaire ce patrimoine architectural et paysager et laisse entrevoir ce que pourrait être le futur de la citadelle. A cette occasion, les visiteurs peuvent découvrir sous la forme de reproduction et de projections, une partie de la collection de plans consacrés à la place forte de Corte du Service historique de la Défense, Centre d’archives du Ministère des Armées. Une série d’interviews, projetée autour d’une maquette en relief, raconte la citadelle de Corte, de sa construction à son avenir. Pour vivre également l’expérience en extérieur sur le site, un nouveau parcours de visite, enrichi d’une expérience de réalité augmentée, est ouvert sur le chemin de ronde ouest pour permettre au visiteur de découvrir des lieux méconnus du site et de prendre toute la mesure de son potentiel. Deux déclinaisons viennent compléter ce spectacle et ce parcours : "In Terra d’Omi », Exposition photographique d’Armand Luciani ( Textes de Marie Ferranti & Jean-Yves Acquaviva ) et "Derrière les murailles », un espace pédagogique et interactif dédié au jeune public ( 6-11 ans ). Musée de la Corse, la Citadelle - Renseignements 04 95 45 25 45
n AJACCIO n EVÉNEMENT / EXPOSITION
(
JUSQU'AU 10 JANVIER
)
GRANDES DEMEURES DE CORSE, LES MAISONS PATRICIENNES EN CORSE AU TEMPS DES BONAPARTE ( 1769-1870 ) - DESSINS DE PIERRE-ALEXANDRE SOULAT.
lll Le témoignage d’Honoré de Balzac visitant la Maison Bonaparte est lapidaire : « Je suis allé voir la maison de Napoléon, et c’est une pauvre baraque ». Il s’oppose au regard de l’historien contemporain Michel Vergé-Franceschi : « Graandes andes deme demeures ures l’immense maison Bonaparte ». C’est que la maison Bonaparte, comme beaucoup de maisons patriciennes corses, surprend le visiteur qui ne dispose pas de grille de lecture pour l’étudier. Des façades très dépouillées, quasiment sans modénature, de Corse Corse Les maisons m patricieennes p les distinguent rarement des immeubles d’habitation voisins. Seuls un portail élaboré et des armoiries de marbre les au teemps des Bonaparte signalent au passant. La structuration ornementale, ou Concatenatio, de la façade ne viendra vraiment qu’avec le Second 17699-1870 Empire. On est loin du palais Spada à Rome ou de nombre des palais de Gênes dessinés par Rubens. Ainsi les maisons de notables dans des villages riches, et certaines demeures urbaines surprennent à la fois par leur simplicité et leur taille considérable. Cette exposition présentera donc des plans, élévations et coupes d’époque ainsi que des dessins d’architectes, et en particulier des aquarelles de Pierre-Alexandre Soulat, des photographies contemporaines qui témoigneront de l’enrichissement des familles insulaires, de la position qu’elles chercheront à tenir dans la société corse, et enfin de l’image que cette classe sociale voudra donner à ses visiteurs venus de l’extérieur. Les modèles traditionnels ( corses ou génois ), les influences françaises ( Paris, Provence ), les influences italiennes (des palais de Rome aux maisons de plaisance de Toscane ou de l’île d’Elbe napoléonienne), et plus tard des modèles parmi les plus somptueux de l’Angleterre victorienne ( probablement connus au travers des magazines illustrés), tout cela réuni donne aux demeures patriciennes corses de ce B temps cette intégration parfaite dans le paysage ( rural ou urbain ) et le charme tout particulier des créations qui font appel aux modèles les plus originaux. S’il n’a pas l’homogénéité des hôtels et châteaux français, ou celle des palais et villas italiens, le corpus des demeures patriciennes corses de ce temps offre toute la diversité de la société insulaire de cette époque agitée, mais passionnante ». ( Jean-Marc Olivesi, conservateur général du Patrimoine,Musée national de la Maison Bonaparte ) Musée National de la Maison Bonaparte, rue Saint Charles - Renseignements 04 95 21 43 89 MUSÉE NAT TIONAL DE LA MAISO ON BONAPARTE
maison
onaparte
mu usée national
AGENDA CORSE
ARIA NOVEMBRE 2020
n BASTIA n PHOTOGRAPHIE / EXPOSITION
(
JUSQU’AU 21 NOVEMBRE
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Filippo Brancoli Pantera - Lola Reboud - Maddalena Rodriguez Antoniotti Exposition proposée par le Centre Méditerranéen de la Photographie ( CMP ). Après « Corse, éloge de la ruralité » ( 2010 ) et « Terre de Crête » ( 2014 ), la série « Chypre au plus près de la terre » ( 2019 ) - ouvrage à paraître en 2021 aux Éditions Éoliennes - constitue le troisième et dernier volet que Maddalena Rodriguez-Antoniotti consacre au paysage insulaire méditerranéen. Munie de son modeste appareil photographique Voigtländer datant de 1938, elle a sillonné l’île de Chypre de la République du nord à celle du sud, jusqu’à pénétrer dans la zone tampon contrôlée par l’ONU. Maddalena Rodriguez-Antoniotti a pris le parti donner à voir cette île dans l’ordinaire du paysage. En 2017, Photolux Festival de Lucca en Toscane et le Centre méditerranéen de la photographie en Corse ont initié un programme de résidences d’artistes dans le cadre d’une collaboration durable qui propose d’encourager la recherche et l’échange culturel pour la jeune photographie émergente sur le plan international. Filippo Brancoli Pantera ( Toscane ), lauréat des lectures de portfolio à l’édition de Photolux 2017, a sillonné la Haute-Corse au printemps 2018 et nous présente son « Paesaggio rurbano dell’Alta Corsica ». Filippo Brancoli Pantera a photographié l’architecture urbaine qui s’est déplacée depuis plusieurs années dans les villages et à la campagne. Lola Reboud ( Corse ), choisie par le jury de Photolux parmi dix dossiers proposés par le Centre méditerranéen de la photographie a travaillé sur le territoire de la Versilia en Toscane et nous invite à découvrir « Dans le marbre blanc de tes yeux ». Lola Reboud a parcouru la ville de Viareggio et ses environs réalisant des portraits de jeunes et photogra- phiant des paysages, imprimés pour certains sur des morceaux de marbre provenant de Pietrasanta...Ces trois artistes interrogent avec leur sensibilité propre un paysage méditerranéen tel qu’il apparaît aujourd’hui, façonné et malmené peu ou prou par la main de l’homme... Centre culturel Una Volta, espace Merlin, rue César Campinchi - Entrée libre - Informations 04 95 32 12 81
n AJACCIO n RÉSIDENCE / THÉÂTRE
Pourquoi les lions sont-ils si tristes ?
Berny. pour Déa Communication
Conception et mise en scène Karim Hammiche. Co-écriture Leïla Anis et Karim Hammiche. Avec Carole Maurice, David Seigneur, Éric Charon. Réalisation Portraits vidéo Karim Hammiche. Production Compagnie de L’Œil brun. À l’issue de 10 jours de travail à l’Aghja autour de leur nouveau projet de création, la Compagnie de l’Oeil brun nous propose une restitution sous forme de « sortie de résidence ». Pensée comme une étape de travail, cela permet au metteur en scène et à toute son équipe de tester une partie de leur spectacle en espace public et d’échanger librement avec le public. Jean est journaliste, un hôpital l'appelle brusquement au chevet de son père Georges, 85 ans, en fin de vie. Il se confronte au rôle d'aidant à domicile, après quinze ans d’absence. Gabrielle, la fille de Jean, a 23 ans, elle est infirmière urgentiste à l'hôpital public, elle rencontre la réalité actuelle de son métier quand elle apprend la nouvelle. Paul, voisin et ami de Georges, a été chargé de la restructuration de grandes entreprises, jusqu'à un bouleversement de vie. Il a été le seul proche de Georges ces dernières années. Sur scène, trois acteurs. Le spectacle interroge la place du Travail dans ces trois générations, les combats menés, les filiations bosselées et leur réparation. « Pourquoi les lions sont-ils si tristes ? » est un appel à la vie et au présent. Aghja, 6 chemin de Biancarello - Spectacle gratuit - Réservations indispensables au 04 95 20 41 15
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LE 6 NOVEMBRE À 20H30
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ARIA NOVEMBRE 2020
AGENDA PROVENCE
n MARSEILLE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
Du débardeur au jogging en passant par le bleu de travail, le kilt et l’espadrille, l’exposition « Vêtements modèles » propose de suivre le parcours de cinq pièces qui ont traversé le temps et les modes.Comment le débardeur ou le bleu de travail, conçus pour habiller des métiers, se sont-ils imposés comme des sources d’inspiration ou comme des « basiques » de l’industrie de la mode ? Pourquoi le kilt et l’espadrille, associés à des géographies bien précises, ont-ils connu une diffusion mondiale jusqu'à être adoptés dans le vestiaire courant ? Quels chemins le jogging emprunte-t-il pour s’affranchir de l’usage sportif et devenir l’un des emblèmes de la culture urbaine ? À rebours de l’image d’une mode appuyée sur le cyclique et l’éphémère, ces itinéraires s’inscrivent dans un temps long de plusieurs siècles. Riches de leur épaisseur historique et symbolique, ces « vêtements modèles » sont au cœur d’une grammaire vestimentaire qui préfère le style à la tendance. À l’heure où l’on s’interroge sur la notion de durabilité, ils permettent également de mettre en lumière les notions d’artisanat et de patrimoine vivant dans leurs interactions avec les sociétés, et d’évoquer les enjeux de conservation et de sauvegarde qui les accompagnent. Le textile est évidemment au cœur de cette exposition qui présente environ 200 pièces : prêt-à-porter, haute couture, mais aussi sous-vêtements, sélection de matériaux à toucher… Ces ensembles sont présentés en dialogue avec des dessins, estampes, photographies, films, clips, archives ; soit une iconographie riche et variée, permettant de parler du vêtement comme d’un véritable phénomène de société. MuCEM, Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, ( Bâtiment GHR ) - Renseignements 04 84 35 13 13
Exposition
JUSQU’AU 6 DÉCEMBRE
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À partir du 29 juin 2020 Fort Saiint-Jean
Vêteme Vê ents mo odèles Jacques Henri Lartigue, Renée, Juan-les-Pins, mai 1930. Photog graphie J. H. Lartigue © Ministère de la Culture (France), MAP-AAJH HL
Vêtements modèles
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Mucem m
n AIX EN PROVENCE n EXPOSITION / EVÉNEMENT
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JUSQU’AU 31 JANVIER 2021
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Sud-Est, Le constructivisme en héritage : Europe de l’Est et Amérique du Sud Sélection d'œuvres de la collection du Centre Pompidou, Paris. Dans le cadre de sa collaboration avec le musée national d’Art moderne - Centre Pompidou, la Fondation Vasarely présente une sélection d’une vingtaine d’œuvres d’artistes d’Amérique du Sud et d’Europe de l’Est.On a parfois dit que l’art optico-cinétique en France avait essentiellement résulté de l’arrivée à Paris de jeunes artistes sudaméricains venus y rencontrer un hongrois, Victor Vasarely. La thèse, si elle est un peu caricaturale, possède néanmoins une part de vérité. De fait, Paris a été un lieu de rencontre entre artistes, que préoccupaient les questions du dynamisme, de la lumière et plus généralement de la vision, venant d’Europe de l’Est et d’artistes sud-américains. L’exposition « Sud-Est » est construite autour de ce thème. Sont réunies pour cette exposition des œuvres de : Carmelo Arden Quin, Antonio Asis, Henryk Berlewi, Martha Boto, Carlos Cruz-Diez, Horacio García Rossi, Julije Knifer, Stanislav Kolibál, Gyula Kosice, Piotr Kowalski, Juan Melé, Vera Molnár, István Nádler, Nicolas Schöffer, Jesús Rafael Soto, Henryk Stazewski, Victor Vasarely et Jan Ziemski. Fondation Vasarely, Jas de Bouffan - Informations 04 42 20 01 09
n AIX EN PROVENCE / AVIGNON / MARSEILLE n ARTS NUMÉRIQUES / BIENNALE
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DU 12 NOVEMBRE AU 17 JANVIER
CHRONIQUES - BIENNALE DES IMAGINAIRES NUMÉRIQUES lll Une soixantaine d’oeuvres présentées au public sur Aix-en-Provence, Marseille et Avignon dès le 12 novembre à travers neuf expositions et un grand week-end d’ouverture, c’est la programmation alléchante de Chroniques, un événement qui fait la part belle à la création numérique contemporaine avec cette année un invité de marque : Taïwan et une thématique évocatrice, l’éternité. Durant ce week-end d’ouverture, le spectacle sera dans l’espace public : au niveau du bassin du MUCEM notamment avec les oeuvres monumentales de Joanie Lemercier (une installation son et lumière sur un gigantesque mur d’eau), Grégory Chatonsky & Goliath Dyèvre, et Guillaume Marmin, ou encore sur la place des Prêcheurs à Aix-en-Provence avec un mapping géant signé du collectif turc NOHLAB ou dans les allées provençales avec la compagnie KompleX KapharnaüM. Cette ouverture donnera accès durant plusieurs semaines à sept autres expositions simultanées, à la Friche Belle de Mai côté Marseille, et côté Aix-en-Provence au 21 bis Mirabeau ( Espace Culturel Départemental ), au Musée du Pavillon de Vendôme, à la Fondation Vasarely, au Lieu 9 ( à l’Office de Tourisme ), au 3bisf ( lieu d’art contemporain ), à la Galerie Zola. C’est tout le territoire qui sera gagné par les arts numériques, qui ont la particularité d’être très souvent interactifs, permettant au public une expérience immersive surprenante autour de la thématique de l’éternité. Un programme de médiation et de d’accompagnement à la découverte des oeuvres en respect des mesures sanitaires sera proposé pour découvrir Chroniques en solo, entre amis ou en famille, ainsi qu’une série d’ateliers de pratiques créatives. Cette année, la présence de 11 oeuvres taïwanaises grâce au soutien du C-Lab et du Ministère de la Culture illustrera la vitalité créative de ce territoire, invité d’honneur de la Biennale. Des rencontres professionnelles rassembleront également lors du week-end d’ouverture une délégation internationale de l’Institut français, un Marché international de l’art numérique avec Elektra-Montréal, une masterclass exceptionnelle soutenue par le programme Europe créative de l’Union Européenne, mais aussi des conférences et débats en partenariat avec la French Tech Le Grand Bain Programmation & informations pratiques chroniques.org
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AGENDA PROVENCE
ARIA NOVEMBRE 2020
n MARSEILLE n EXPOSITION / ÉVÉNEMENT
L’Orient sonore À partir de la richesse exceptionnelle des collections de la Fondation Amar, basée à Beyrouth, au Liban, l’exposition « L’Orient sonore » donne à voir et à entendre l’histoire des traditions musicales arabes menacées et de leur sauvegarde. Des maisons de disques d’hier aux vidéos d’aujourd’hui, elle nous mène à la redécouverte d’un patrimoine oublié. L’exposition s’intéresse d’abord à la première « sauvegarde » du patrimoine sonore arabe du début du XXe siècle à travers l’histoire de maisons de disques occidentales qui, à partir de 1903, date du premier enregistrement de musique arabe, avaient étendu leurs marchés au monde arabe avant d’être rapidement suivies par des sociétés levantines. On découvre ainsi une sélection de 60 disques rares (78 tours) couvrant une grande variété de genres musicaux. À partir de 1930, la forme de la musique arabe commence à changer radicalement et ces disques, avec la musique qu'ils transportent, tombent dans l'oubli. La numérisation entreprise par la Fondation Amar à partir de 2009 permet aujourd’hui de redécouvrir ces enregistrements.L’exposition présente en outre, sous forme d’installations vidéo, douze traditions musicales orales menacées de disparition pour lesquelles un travail inédit de recherche, de documentation et de captation a été mené sur le terrain entre 2016 et 2019. De l’Irak à l’Afrique du Nord en passant par le Golfe, elles témoignent de la diversité des sons, des chants et de rythmes des musiques arabes, qu’elles soient profanes ou sacrées, d’origines populaire ou savante. Celles-ci sont aujourd’hui fragilisées du fait des guerres et des bouleversements politiques, de la persécution de minorités ethniques ou religieuses, ou encore de la mondialisation et de l’évolution des mœurs. L’exposition propose ainsi une réflexion sur la préservation d’un patrimoine culturel multiséculaire en péril et sur les possibilités offertes par les nouvelles technologies pour la sauvegarde de cet héritage. MuCEM, Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, ( J 4 - niveau 2 ) - Renseignements 04 84 35 13 13
( J4 Exposition
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JUSQU’ AU 4 JANVIER 2021
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À partir du 22 juillet 2020
L ’Orient sonore M usiques oubliées, Musiques vivantes
© Fadi Yeni Turk (détail), Fondation Amar / Mucem
Mucem Avec le soutien de
n MARTIGUES n PHOTOGRAPHIE / EXPOSITION
Alain Sauvan - Productions et dépossessions Alain Sauvan arpente le territoire de l’étang de Berre depuis l’enfance. Il y revient dès les années 1970 et commence à fixer en photographie les rapports que la population développe avec l’industrie. Une première exposition en 2007 au musée Ziem, puis une présentation dans le cadre de Marseille-Provence 2013, permettent d’apprécier l’évolution de son travail. Aujourd’hui, après plus de 40 années d’observation, le photographe nous invite à porter un regard sur un espace en pleine mutation. Avec près de 103 photographies, l’exposition Alain Sauvan. Production et dépossessions propose non seulement un constat mais soulève aussi de nombreuses interrogations. Entre témoignage et recherche plastique, le travail du photographe apparaît avant tout comme un hommage à l’étang, à son histoire et à ses habitants. Musée Ziem, Boulevard du 14 juillet - Informations 04 42 41 39 60
n MARSEILLE n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN
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JUSQU’AU 29 NOVEMBRE
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LE REFUGE : DANS L’ATTENTE DE NOUVEAUX DÉPARTS lll Exposition organisée dans le cadre de la Biennale d'art contemporain "Manifesta 13" et du programme "TRAITS
D’UNION.S ». En 1940, pendant l’occupation allemande, communistes, juifs et membres de la Résistance se réfugient dans une bastide de la région, la Villa Air-Bel, tenue par le journaliste américain Varian Fry. La Villa AirBel a ainsi temporairement accueilli certains des artistes et penseurs les plus éminents du XXe siècle, comme Wifredo Lam, Jacqueline Lamba, Victor Serge, Anna Seghers, Max Ernst, André Breton et Marcel Duchamp. Pendant une courte période, elle fut un havre de paix pour les dissidents politiques unis dans l’incertitude. Dans un temps comme suspendu, ils participèrent à des jeux et des expérimentations artistiques, trompant la morne réalité qui était la leur alors qu’ils attendaient les papiers leur permettant de fuir vers les Amériques. Aujourd’hui, presque rien ne subsiste de cet ancien sanctuaire de temps de guerre, ni monument ni mémorial. Ces dernières décennies, le Musée Cantini a constitué, de façon presque obsessionnelle, une collection d’images du pont transbordeur, construit en 1905 pour faire traverser le port de Marseille aux personnes et aux marchandises. En 1944, il fut détruit par les nazis qui tentaient de faire échouer la libération de la ville. Il ne vit aujourd’hui que dans sa mémoire collective. Cette présentation prend ces deux précédents historiques comme points de départ pour faire le récit de différentes formes d’isolement et de refuge. Ainsi, on y imagine comment la construction de nouveaux liens sociaux et géographiques pourrait ouvrir vers des mondes différents et nous aider à avancer au-delà des structures qui dominent notre réalité. Participants : Marc Camille Chaimowicz (1947, FR), Trinh T. Minh-ha (VN/US/FR) et Lynn Marie Kirby (US), Hannah Black (1981, GB) Reena Spaulings. Avec des œuvres historiques de : Hannah Arendt (1906 – 1975, US), Victor Brauner (1903 – 1966, RO), André Breton (1896-1966, FR), Marcel Bovis (1904-1997, FR), Anita Conti (1899-1997, FR), Frédéric Delanglade (1907-1970, FR), Oscar Dominguez (1906-1957, ES/FR), Max Ernst (1891-1976, DE/FR), Florence Henri (1893-1982, US), Jacques Hérold (1910-1987, RO), Germaine Krull (1897-1985, DE/FR/NL), Wifredo Lam (1902-1982, CU), Jacqueline Lamba (1910-1993, FR), Ergy Landau (1896-1967, HU/FR), André Masson (1896-1987, FR), Ken McMullen (1948, UK), László Moholy-Nagy (1895-1946, HU/US), Man Ray (1890 – 1976, US). Musée Cantini, 19 rue Grignan - Informations 04 13 94 83 30
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AGENDA CÖTE D’AZUR
ARIA NOVEMBRE 2020
n MONACO n MUSIQUE / OPÉRA
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LES 20, 22 & 24 NOVEMBRE
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Opéra de Monte-Carlo - Carmen De Georges Bizet. Nouvelle production, en co-production avec le Théâtre du Capitole de Toulouse et l’Opéra de Marseille. Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo – Chœur d’enfants de l’Académie Rainier III, Orchestre Philharmonique de MonteCarlo. Et si le succès de « Carmen » ne résidait pas en la rencontre d’un compositeur doué mais aux bonheurs inégaux – que seraient aujourd’hui sans « Carmen » l’assez faible « Jolie Fille de Perth » ou les tout de même meilleurs « Pêcheurs de perles ? » – transcendé par le génie du sujet. Il faut dire que Prosper Mérimée s’y connaît dans les portraits de femmes fortes, indépendantes face au destin. De Colomba à la gitane Carmen, ses héroïnes sont libres et ne cèdent en rien aux conventions littéraires ou bourgeoises de l’époque. L’échec de l’œuvre à sa création devant le public familial de l’Opéra-Comique allait peser lourdement sur la santé de Bizet, qui décéda peu après à l’âge de 36 ans. L’ampleur de sa déception ne devait avoir d’équivalent que la conscience d’avoir enfin réalisé un pareil chef-d’œuvre. Si la critique parisienne éreinte « Carmen », Wagner, Brahms ou Nietzsche reconnaîtront immédiatement le génie de l’opéra de Bizet : « D'ici dix ans, « Carmen » sera l'opéra le plus célèbre de toute la planète. » L’histoire aura donné raison à cette prédiction de Tchaïkovski. Pour notre plus grand bonheur ! Grimaldi Forum, Salle des Princes - Représentations à 20h00 ( les 20 & 24 et à 15h le 22 ) - Renseignements www.opera.mc
n SAINT PAUL DE VENCE n EXPOSITION / ART CONTEMPORAIN
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JUSQU’AU 22 NOVEMBRE
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Jacques Monory La Fondation Maeght propose la première exposition monographique de Jacques Monory depuis sa disparition en 2018 et lui rend ainsi hommage. Intitulée simplement « Jacques Monory », l’exposition présente soixante ans de carrière et revisite l’œuvre de cette figure majeure de la Figuration Narrative, constamment tendu par la modernité et par la singularité de ce bleu qui l’a rendu célèbre. Organisée par Laurence d’Ist, commissaire de l’exposition, cette traversée se fait le long d’un parcours non chronologique, mais qui tente de faire jouer à plein, d’une salle à une autre, les échos et les écarts de cette œuvre singulière qu’il est temps de revisiter. De tous les peintres dits de la Figuration Narrative, Monory aura sans doute été le seul à être pleinement narratif. Parfois hyperréalistes, les scènes énigmatiques qu’il peint et qu’il juxtapose forment comme le journal de bord hanté d’un peintre qui chaque jour s’interroge sur la réalité du monde. Le bleu qui l’a rendu célèbre, qu’il soit monochrome, ou qu’il accueille d’autres couleurs du spectre, est la couleur de ce doute. Il agit comme un voile onirique et comme une mise à distance. Monory ne donne pas de leçon, il s’interroge et nous interroge : comment vivre dans un monde violent, déraisonnable, illogique, surprenant et souvent faux ? Sa peinture, qui se fait l’écho d’une modernité dont il conjure la violence en lui donnant libre cours nous revient aujourd’hui en pleine face, comme un très long métrage dont on aimerait pouvoir isoler chaque plan tout en se laissant emporter par la puissance d’un montage impitoyable. Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes - Informations 04 93 32 81 63
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n NICE n CULTURE / EVÉNEMENT
JUSQU’AU 30 NOVEMBRE
NICE ET LE SECOND EMPIRE LE VOYAGE DE NAPOLÉON III ET EUGÉNIE EN 1860 Il y a 160 ans, ces 12 et 13 septembre 1860 à Nice, c’est l’effervescence des grands jours. C’est que l’événement est d’importance, exceptionnel même, pour cette cité qui compte alors à peine 40 000 habitants. En effet, l’empereur Napoléon III et son épouse l’impératrice Eugénie viennent passer deux jours à Nice au cours de leur long voyage dans le midi de la France. Un couple impérial à Nice, c’est une première ! Le bruit de leur venue avait couru dès le mois de juin, après que le vote des Niçois eût entériné le choix de leur nouvelle souveraineté : à savoir que l’ancien comté de Nice jusqu’alors lié à la Maison de Savoie soit réuni à la France et forme le nouveau département des AlpesMaritimes. Rappelons qu’en échange de l’aide militaire et diplomatique apportée par l’empire français au royaume de Sardaigne pour unifier l’Italie et chasser les Autrichiens de la péninsule, les provinces de Savoie et de Nice lui furent données. Un nouveau destin s’ouvrait désormais pour Nice. Un destin international voulu par l’empereur dès sa visite en 1860 puisqu’il veut faire de Nice la capitale d’hiver de l’Europe pour les têtes couronnées et les gens de bien. Avec l’arrivée du chemin de fer et le développement des infrastructures routières, avec de lourds investissements financiers placés dans lll
l’économie d’accueil et la construction de propriétés luxueuses, Nice va passer en dix ans d’une vie quasiment rurale à celle d’une station balnéaire à la mode. Elle connaît une croissance démographique et économique exceptionnelle, attirant à son tour des milliers de français, d’italiens et de bien d’autres nationalités, venus pour y trouver du travail. Tout s’accélère…Paris, capitale des Arts et des mondanités, donne le ton. Toute l’Europe suit et, en 1860, Nice entre dans ce bal qui va tourbillonner jusqu’en 1914. A l’occasion de cet anniversaire, dans le cadre Empire prestigieux des salons de la Villa Masséna, les visiteurs sont conviés à retrouver les fastes de la visite impériale de 1860. Ici, les documents d’archives, les gravures et les photographies reprennent vie entre crinolines et dolmans, porcelaines et argenteries, papiers peints fleuris et plantes exotiques. Du cabinet de lecture parviennent des airs de musique, du jardin d’hiver s’échappent des effluves, enivrants. De cette belle rencontre entre Nice, la ville fleur, et le Second Empire français va s’épanouir un nouvel art de vivre, délicieux et raffiné, celui de la villégiature. Villa Masséna, 65 rue de France - Entrée gratuite - Renseignements 04 93 91 19 10libre - Renseignements 04 92 29 37 00
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AGENDA PARIS n IER ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT / EXPOSITION (
JUSQU’AU 18 JANVIER 2021
ARIA NOVEMBRE 2020
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Le Corps et l’Âme De Donatello à Michel-Ange, sculptures italiennes de la Renaissance Grâce à plus de 150 oeuvres, cette exposition, organisée avec le musée du Castello Sforzesco de Milan, dégage les principales lignes de force qui cheminent dans toute l’Italie durant la seconde moitié du Quattrocento pour aboutir, au début du 16e siècle, à un moment d’apogée de la sculpture de la Renaissance. La représentation de la figure humaine dans la diversité de ses mouvements prend alors des formes extrêmement novatrices. Ces recherches sur l’expression et les sentiments sont au coeur des démarches des plus grands sculpteurs de la période, depuis Donatello jusqu’à l’un des créateurs les plus célèbres de l’histoire, Michel-Ange. L’exposition propose également d’aller à la découverte d’artistes moins réputés, d’admirer des oeuvres difficilement accessibles de par leur lieu de conservation (églises, petites communes, situation d’exposition dans les musées), afin de les remettre en lumière, mais aussi en contexte. « Le Corps et l’Âme » fait suite à l’exposition « Le Printemps de la Renaissance » présentée en 2013 au Louvre et au Palazzo Strozzi et consacrée aux prémices de l’art de la Renaissance à Florence dans la première moitié du Quattrocento. L’exposition est organisée par le musée du Louvre et par la Ville de Milan-Surintendance du Castello Sforzeco et sera ensuite présentée au Castello Sforzesco à Milan. Commissaire(s) : Marc Bormand, musée du Louvre ; Beatrice Paolozzi Strozzi, Florence ; Francesca Tasso, Castello Sforzesco, Milan Musée du Louvre ( Hall Napoléon ) rue de Rivoli - Renseignements 01 40 20 53 17
n IER ARR. n EXPOSITION/ARTS DÉCORATIFS
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( PROLONGATION JUSQU’AU 4 JANVIER 2021 )
Harper’s Bazaar, premier magazine de mode À l’occasion de la réouverture des galeries de la mode, entièrement rénovées grâce au mécénat de Stephen et Christine Schwarzman, le Musée des Arts Décoratifs présente jusqu’au 4 janvier 2021 une grande exposition consacrée au célèbre magazine de mode américain Harper’s Bazaar. Soixante créations de couture et de prêt-à-porter, issues essentiellement des collections du musée, ponctuées de prêts de pièces iconiques prestigieuses sont présentées en correspondance avec leur parution dans ce magazine. Le regard des grands photographes et illustrateurs qui ont fait le renom de Bazaar est ainsi mis en perspective pour résumer un siècle et demi d’histoire de mode. Man Ray, Salvador Dali, Richard Avedon, Andy Warhol, ou encore Peter Lindbergh ont, en effet, contribué à l’esthétique hors pair du magazine. « Harper’s Bazaar, premier magazine de mode » retrace les moments forts de cette revue mythique, son évolution depuis 1867, en rendant hommage aux personnalités qui l’ont façonnée : Carmel Snow, Alexey Brodovitch et Diana Vreeland. Tous trois, à partir des années trente propulsent le magazine dans la modernité de la mode et du graphisme instaurant une exigence qui fait encore école. La scénographie, tout comme la rénovation et l’aménagement des galeries, a été confiée à l’architecte et designer Adrien Gardère. Musée des Arts Décoratifs , 107 rue de Rivoli - Informations 0144 55 57 50
n VIIÈME ARRONDISSEMENT n PHOTOGRAPHIE / EXPOSITION
( JUSQU’AU 17 JANVIER 2021 )
Man Ray et la mode Explorant pour la première fois l’œuvre de Man Ray sous l’angle de la mode, l’exposition met en lumière ses travaux réalisés pour les plus grands couturiers – Poiret, Schiaparelli, Chanel – et les plus grandes revues – Vogue, Vanity Fair et Harper’s Bazaar. Alors que la photographie de mode balbutie encore, Man Ray développe dès 1921 une esthétique nouvelle et moderne, faite d’inventivité technique, de liberté et d’humour. Ses expérimentations et ses clins d’œil surréalistes brouillent les frontières entre l’art et la mode et font de lui l’un des inventeurs de la photographie de mode contemporaine. Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et la Ville de Marseille. Commissaire général : Xavier Rey, directeur des musées de Marseille. Commissaires scientifiques : Alain Sayag, conservateur honoraire au Musée national d’Art moderne ; Catherine Örmen, conservateur, historienne de la mode. Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard - Informations 01 40 13 62 00
n XVIÈME ARRONDISSEMENT n PHOTOGRAPHIE / RÉTROSPECTIVE
MARC RIBOUD - HISTOIRES POSSIBLES lll À l’occasion du legs de toute son œuvre au musée, le MNAAG organise la première rétrospective Marc Riboud (1923-2016). Dès son adolescence, Marc Riboud, silencieux, regarde. D’abord à Lyon, sa ville natale, puis en Europe, et bientôt vers l’Orient, l’homme aux semelles de vent traverse sans œillère et avec un profond intérêt pour l’Homme un siècle tourmenté. Il rejoint l’agence Magnum. Témoin privilégié, humaniste, il frôle les événements cardinaux ou dramatiques à travers le monde et toujours laisse à penser que la lumière peut arriver du cœur de l’homme. Une grande partie de ses voyages ont pour destination l’Asie. L’exposition consacrée au photographe Marc Riboud marque ici l’entrée de l’intégralité de son œuvre dans les collections nationales, conformément à son souhait. Figure éminente de la photographie, Marc Riboud a marqué la seconde moitié du 20e siècle par son regard profondément personnel sur le monde. Photographe plus que reporter, il laisse derrière lui plus de 50 000 photographies (négatifs, diapositives et épreuves sur papier) où l’Asie domine. Qui d’entre nous ne s’identifie pas à telle ou telle image qu’il a toujours connue, et n’a le sentiment ainsi de feuilleter avec l’album du monde celui de sa famille ? De l’immédiat après-guerre à la Chine atemporelle des monts Huang Shan, c’est à un parcours de plus de cinquante ans sur tous les continents, avec une place privilégiée pour l’Asie, qu’invite cette exposition rétrospective sur l’œuvre de Marc Riboud. Musée national des arts asiatiques - Guimet, 6 place d’Iéna - Information 01 56 52 54 33
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DU 4 NOVEMBRE AU 1ER MARS
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AGENDA PARIS
ARIA NOVEMBRE 2020
n VIIÈME ARRONDISSEMENT n PHOTOGRAPHIE / EXPOSITION
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JUSQU’AU 10 JANVIER
Aubrey Beardsley (1872-1898) Aubrey Beardsley disparaît à l'âge de vingt-cinq ans, en pleine ascension. La grande diffusion de l'œuvre de cet artiste prolifique en a fait un acteur incontournable de la scène londonienne des années 1890. Cette exposition est la première monographie en France consacrée à ce créateur original, la première d'importance même en Europe depuis celle du Victoria & Albert Museum en 1966. A vingt ans, Aubrey Beardsley reçoit sa première commande importante de l'éditeur J.M. Dent : l'illustration de La Mort d'Arthur de Thomas Malory, pour laquelle il réalise plusieurs centaines de dessins et qui lui permet de vivre désormais de son art. Revues, recueils, poésie, romans, en quelques années, son travail se diffuse à travers la production éditoriale anglaise. Les illustrations qu'il réalise pour Salomé d'Oscar Wilde figurent parmi les plus célèbres de l'artiste. Les dessins de cette figure originale de l'Angleterre fin-de-siècle, dessins vifs et virtuoses, en noir et blanc, mettent en scène un univers étrange, audacieux et anticonformiste. Son style très personnel, aisément reconnaissable, allié à la large diffusion de ses travaux, font de lui un phénomène, à tel point que le critique Max Beerbohm qualifie les années 1890 à Londres de "Beardsley Period". L'exposition déroulera le parcours de cet artiste d'exception, de ses premières réalisations publiées en 1891 jusqu'à ses dernières œuvres en 1898. Outre une centaine de dessins originaux d'Aubrey Beardsley, seront présentés quelques exemples des éditions originales de ces illustrations ainsi qu'une sélection d'affiches, afin de montrer les conditions de la diffusion de l'œuvre de cette figure hors-normes. Exposition organisée par les musées d'Orsay et de l'Orangerie, Paris, et la Tate Britain, Londres. Musée d’Orsay - 1, rue de la Légion d'Honneur - Informations 01 40 49 48 14
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n VIIIÈME ARR. n EXPOSITION/PHOTOGRAPHIE
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DU 12 NOVEMBRE AU 4 JANVIER
Noir & Blanc : une esthétique de la photographie Collection de la Bibliothèque nationale de France Intemporel et résolument contemporain, le noir et blanc incarne l'essence de la discipline par sa force esthétique et plastique. Terrain d’expression des plus grand(e)s photographes, il est sollicité aujourd’hui encore pour la richesse de ses nuances et sa radicalité. Le Grand Palais vous invite à découvrir 300 tirages emblématiques des collections de la BnF à travers ce thème qui embrasse l’histoire de la photographie du XXe siècle et explore l’esthétique d’une technique puissante et engagée. Parmi plus de 200 photographes, des tirages de Nadar, Man Ray, Ansel Adams, Willy Ronis, Helmut Newton, Diane Arbus, Mario Giacomelli, Robert Franck, William Klein, Daido Moriyama, Valérie Belin, Brassaï, et Cartier Bresson sont présentés. Exposition réalisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et la Bibliothèque nationale de France. Grand Palais ( Galerie sud-est ) 3, avenue du Général Eisenhower - Infos 01 44 13 17 17
n XIVÈME ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT/EXPOSITION
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JUSQU’AU 29 NOVEMBRE
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Alberto Giacometti - L’homme qui marche L’œuvre la plus célèbre de Giacometti, l’Homme qui marche, plus qu’un chef- d’œuvre, est une icône de l’art du XXe siècle. Cette exposition réunit pour la première fois les différents modèles grandeur nature, ainsi que la plupart des variations sculptées et dessinées. Accompagnée de nombreux documents et dessins inédits, elle retrace la généalogie du motif, depuis la Femme qui marche de la période surréaliste, jusqu’aux icônes créées en 1959-1960. Ces œuvres, à mi-chemin entre l’image et le signe, entre la figuration et l’abstraction, témoignent de la quête inlassable de l’artiste pour représenter l’essentiel de l’être humain. Leur dimension intemporelle et universelle leur confère une puissance symbolique, aux résonnances particulièrement fortes en ce moment de redémarrage de notre vie sociale. Commissaire : Catherine Grenier. Commissaire associé : Thierry Pautot. Institut Giacometti - 5, rue Victor Schoelcher - Renseignements 01 56 52 54 33
n XIXÈME ARRONDISSEMENT n ART CONTEMPORAIN / EXPOSITION
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JUSQU’AU 13 DÉCEMBRE
DAVID DOUARD - O’ TI’ LULABY mutation. Pour son exposition au Plateau, David Douard Le Plateau Paris - FRAC île de France transforme l’espace en y intégrant des éléments architecturaux présente une exposition personnelle de David – grilles, voilages, écrans, cloisons, stores – qui ne sont Douard intitulée O’ Ti’ Lulaby, regroupant principalement pas sans évoquer les surfaces des écrans dans un rapport des nouvelles productions, installations, pièces sculpturales quasi virtuel à l’espace, ou encore les playgrounds grillagés et sonores ou éléments architecturaux. Mêlant plusieurs de certains interstices urbains. Ces espaces multiples se registres de langage, objets quotidiens et matériaux à jouent de la superposition et de la transparence, avec force la fois issus du low-tech, de la culture populaire et trames et calques qui accentuent l’effet ondulatoire et mouvant mainstream, les œuvres de David Douard provoquent des images, des objets et des corps. Le lieu se revêt ainsi des glissements de sens générateurs de poésie et de d’un patchwork de peaux sensitives et architecturales, tel fiction. Les fragments de poésie collectés sur Internet un corps dont les zones vitales sont alternativement en éveil associés à des formes tourmentées, abîmées, découpées David Douard - O’ Ti’ Lulaby © David Douard ou en sommeil et activées par des flux multiples. Commissaire et rapiécées donnent naissance à des pièces sculpturales de nature hybride. Récoltant indifféremment les scories du monde, ses installations de l’exposition : Xavier Franceschi. – composées de matériaux dont les caractéristiques organiques et anarchiques FRAC Île de France - Le Plateau, Paris, 22 rue des Alouettes - Entrée libre - Informations font écho à celles des mouvements sociaux – nous donnent à voir des corps en 01 76 21 13 41
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Passez à l’hybride
CLIO, CAPTUR & MEGANE
Découvrez la mobilité électrique de Renault : Nouvelle CLIO E-TECH Hybride, Nouveau CAPTUR et Nouvelle MEGANE E-TECH Hybride Rechargeable. Nouvelle CLIO E-TECH HYBRIDE : consommations mixtes min/max (l/100 km) (procédure WLTP) : 4,3/4,4. Émissions de CO2 min/max (g/km) (procédure WLTP) : 98/99. Nouveau CAPTUR E-TECH HYBRIDE RECHARGEABLE : consommations mixtes min/max (l/100 km) (procédure WLTP) : 1,5/1,7. Émissions de CO2 min/max (g/km) (procédure WLTP) : 36/37. Nouvelle MEGANE E-TECH HYBRIDE RECHARGEABLE : consommations mixtes min/max (l/100 km) (procédure WLTP) : 1,3/1,6. Émissions de CO2 min/max (g/km) (procédure WLTP) : 29/36. Consommations et émissions sous condition d’homologation définitive.
AJACCIO AUTOMOBILES Route de Campo dell’Oro - Tél. 04 95 23 90 90 www.reseau.renault.fr/ajaccio