ARIA N°308 - Décembre 2020/Janvier 2021

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aria MAGAZINE OFFERT

GRAND ANGLE / PATRIMOINE

# 308

DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

INFLIGHT

AILLEURS / PORTFOLIO

PHARES DE CORSE

IMMERSION(S) AUX MALDIVES

FOCUS / ARTS NUMÉRIQUES

A GENDAS

CHRONIQUES D'ÉTERNITÉ

CORSE/CÔTE D’AZUR/PROVENCE/PARIS



Partage et patrimoine insulaires

hè Natale à nant’à Via Stella ! Vendredi 18 décembre à 20.45 Mani è core, cabaret solidaire Artistes et artisans se mobilisent autour de Francine Massiani pour l’association Inseme

Mardi 22 décembre à 20.45 Mon Grain de Sel di Natale Marina Raibaldi est à Murato pour des recettes traditionnelles savoureuses


MUSÉE NAT TIONAL DE LA MAISO ON BONAPARTE

Graandes andes deme demeures ures de Corse Corse Les maisons m patricieennes p au teemps des Bonaparte 17699-1870

B onaparte

maison

mu usée national


aria Fondateur Dominique Alfonsi

SARL KYRN EDITIONS Le Ricanto Ancienne route de Sartène 20090 Ajaccio e-mail:ariagenda@gmail.com

Directrice de la publication Rédactrice en chef

Sandra Alfonsi Direction technique Conception graphique

Jean Christophe Alfonsi Publicité

Kyrn Editions ariagenda@gmail.com Couverture © Henri ESKENAZI Maquette Kyrn Editions Imprimé par IAPCA

Sommaire NUMÉRO 308 - DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

AIR CORSICA

Les infos de la compagnie Découvrez le monde avec Air Corsica - L’Edito - Bienvenue à bord Rendez vous partenaires...

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GRAND ANGLE / PATRIMOINE

Pleins feux sur les phares de Corse Thomas Gréjon, ingénieur des Travaux publics de l’Etat, en charge des Phares et Balises en Corse jusqu’en septembre dernier, vient de publier aux Editions Albiana, sous le titre « Phares de Corse d’hier à aujourd’hui », un ouvrage érudit et documenté qui éclaire les multiples aspects de ce sujet méconnu.

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FOCUS / ARTS NUMÉRIQUES

Chroniques d’éternité Aix en Provence, Marseille, Avignon : jusqu’au 17 janvier 2021, la nouvelle édition de « Chroniques, biennale des Imaginaires numér iques » investit plusieurs espaces emblématiques de ces trois villes pour proposer un évènement pluridisciplinaire autour de la création contemporaine et des arts numériques.

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COUPS DE CŒUR

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A lire, à s’offrir AILLEURS / PORTFOLIO

Immersion(s) aux Maldives Leur nom est évocateur de paysages paradisiaques... Henri Eskenazi, globe trotter, plongeur sous-marin et photographe réputé, nous propose une immersion en images et en couleurs au coeur de l'archipel fascinant des Maldives.

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CULTURE / PATRIMOINE

Regards croisés sur les fresques de Corse Les éditions Éoliennes, basées à Bastia, publient en co-édition avec la Collectivité de Corse une somme considérable sur les fresques des églises médiévales de Corse, ici remises en perspective grâce à l’étude du contexte géographique, historique et artistique de l’époque en Méditerranée occidentale.

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AGENDA

Corse

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AGENDA

Provence

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COUPS DE CŒUR La reproduction et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des reportages et des informations, sont interdites. La société éditrice se réserve le droit de refuser tout ordre de publicité, annonce ou insertion sans avoir à justifier son refus. Covid - 19 : la société éditrice décline toute responsabilité quant aux éventuelles perturbations de distribution dues aux contraintes sanitaires.

A découvrir, à écouter, à lire, à s’offrir

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AGENDA

Côte d’Azur

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COUPS DE CŒUR Les pages Air Corsica sont intégralement réalisées par la compagnie et sont sous sa responsabilité. Conception & réalisation graphique : Agence AGEP. Comité rédactionnel : Jean-Paul Filippini, Dominique Leca, Marie-Diane Leccia, Jean-Baptiste Martini, Michel Ponzevera et Ghislaine Sansonnetti. Photos Air Corsica : Alexandre Cadel, Michel Ponzevera, Roland Rouget.

A découvrir, à lire, à s’offrir

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AGENDA

Paris

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ÉD DITORIAL Marie-Hélène CASANOV VA-SERVA VAS Présidente du Conseil de surveillance Prisidenti di u cunsigliu di surviglianza

Le moins que nous puissions dire, c’est que la période n'est pas propice à l'optimisme, dans le secteur aérien comme me dans tous les autres. Alors que nous affrontons une deuxième vague gue de l’épidémie particulièrement agressive, Air Corsica a dû à nouveau alléger significativement son programme de vols, dès le 7 novembr novembre dernier. Une fois encore, les salariés ont unanimement accepté cepté de faire des efforts financiers, puisque l’entreprise a eu recours au dispositif d d’activité partielle ; seules les équipes dédiées à nos clientss ont pleinement poursuivi leur activité, car il n’était pas question de ralentir lentir le processus de modification et remboursement des nombreux ux titres de transport, ces opérations résultant du lourd bouleversement du programme de nos vols. Même restreinte, notre mission au service des Corses et de la Corse n’en reste pas moins essentielle à nos yeux et nous continuons de l’assurer. Sans l’activité sociale et économique de la compagnie, sans possibilité de déplacements professionnels ou médicaux, nul doute que la situation dans l’Ile serait plus éprouvante.

Ùn pari nudda à dì, l'uttimisimu ùn và incù a stonda chì no campemi, in u sittorii aereu quant'è in in l'alttriri. Allllora chì se emi di pettu à una sicond da a onda di l'epidemia particularamenti viulenti, à Air Corsica li hè toccu à calà dinò u so prugramma di voli, da u 7 di nuvembri scorsu. Una volta torna, i salariati in u so insemi ani accittatu di fà sforzi finanzi ziari rii, postu chìì l'intr trapre resa hà avutu ri ricors rsu à u di dispusititivu d'attività parziali ; solu i squatri didicati à i nostri clienti ani prusiguitu a so attività chìì ùn era ra casu di ra ralilintà u prucessu di mudifica è di rimbors rsu di d i numaro rosi titulili di tra rasport rtu, st'up upara razi zioni essendu u risultatu di u scumbugliu tamantu di u nostru prugramma di voli.

FAIRE BARRIERE AU FA RALENTISSEMENT ECONOMIQUE PA P ARÀ U CALU ECUNOMICU

Puri ristretta, a nostra missioni à u sirviziu di i Corsi è di a Corsica hè par noi di primura è cuntinuemi à assicuralla. Senza l'attività suciali è ecunomica di a cumpagnia, senza pussibilità di spiazzamenti prufissiunali è mid dicali, a situazziioni di di l'Isula sarriia più pessima, ùn ci hè nisunu dubbitu.

A sò chì tutti sti frustrazioni, sti privazioni ùn ci impidiscini nè di risista, nè di spirà. Isiè, sta strada induva ci truvemi ci pari senza sboccu è ci lampa tutti ind'è l'ansia, ma semi dicisi à sortani.

Je sais que toutes ces frustrations, ces privations ne nous empêchent ni de résister, ni d’espérer. Certes, le tunnel où nous nous trouvons nous plonge tous dans l’anxiété mais nous sommes fermement déterminés à en sortir. Si Air Corsica a se trouve pour l’heure, dans cette situation de résilience, nous y voyons la preuve de la pertinence des actions que nous menons depuis plus de trente ans, pour améliorer la desserte de l’Ile, piloter de façon rigoureuse l’économie de la compagnie, bref, assurer notre rôle d’outil régional au service du développement de la Corse. Peu de zones en Europe peuvent se féliciter de bénéficier d’un service public aérien aussi sûr, régulier et ponctuel que le nôtre. Avec l’appui de la Collectivité de Corse, toujours à nos côtés - ce qui est capital, je le rappelle - nous sommes tous conscients de ce bilan, mobilisés et prêts à avancer ensemble vers la reprise que nous espérons proche. Aussi aborderons-nous cette année 2021 forts des valeurs de rigueur et d’agilité qui nous ont conduits à résister à tant d’autres turbulences au cours de notre histoire.

Sè Air Corsica si trova par avà in sta situazioni di risilienza, prova si n'hè chì i nostri azzioni purtati dapoi più di trenta anni sò adatti pà migliurà u culligamentu di l'isula, pà cunducia di manera rigurosa l'ecunumia di a cumpagnia, via, pà assicurà u nostru rolu d'arnesi righjunali à u sirviziu di u sviluppu di a Corsica. Sò pochi i lochi d'Auropa à pudessi filicità di binifizià d'un sirviziu pubblicu aereu com'è u nostru, cusì sicuru, rigulari è puntuali. Incù u sustegnu di a Cullittività di Corsica, sempri à fiancu à noi – hè una bona di ramintalla – semi tutti cuscenti di stu bilanciu, mubilizati è pronti à avanzà insemi ver'di a ripresa chì no spiremi vicina. Tandu intrra aremi in st'annu 2021, forti for dii i valori valori d dii riig gorii è dii prunte ezza zza c ch hì ci ani purtatu à risista duranti a nostra storia dipettu à altri tribulazioni. In nomi di tutti i salariati d'Air Corsica, vi ringraziu pà a vostra fideltà è a vostra cunfidenza prighenduvi più cà mai, di cori, a saluta è a paci pà l'annu 2021 !

Au nom de tous les salariés d’Air Corsica, je vous remercie pour votre fidélité, votre confiance et vous souhaite plus que jamais di core a salute è a pace pè ll’annu core, annu 2021 !

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NEWS & CIE E AIR CORSICA NOUS OUVRE LES PORTES DE SON HANGAR TECHNIQUE POUR DECOUVRIR LA « GRANDE VISITE D’ENTRETIEN » D’UN ATR72. Cette visite est appelée dans le jargon aéronautique la « check C ». Elle intervient cet hiver dans le hangar de la compagnie à l’aéroport d’Ajaccio sur un ATR72 de sa flotte pour une durée de cinq semaines. p Elle est assurée par les T Te echniciens d’Air Corsica, dont le savoirr--faire technique est reconnu par l’Autorité (DGAC GA : Direct re tiion Générra ale de l’Aviation vi ti Civile) iv le de ep puis 1993, année au cours de laquelle la compagnie a obtenu l’agrément nécessaire pour la maintenance d’avions de type ATR (modèles 42 et 72), puis en 2002 en ce qui concerne les Airbus de la famille A320 (A318-A319-A320-A321). Dans la période de la visite « check C », il est procédé à de nombreux démontages (sièges, planchers, carénages…) pour permettre d’accéder aux zones d’inspection. Quand on pénètre pénètre dans le hangar pendant une « check C », » on est stupéfait de voir un avion mis à nu. nu A l’intérieur comme à l’extérieur, tous les éléments qui constituent l’avion sont passés au crible. Chaque jour, deux équipes de sept Te Techniciens qualifiés accompagnés de leurs apprentis se répartissent les tâches et œuvrent par roulement, du petit matin jusqu’en fin de soirée pendant cinq semaines. Certains travaillent en binôme et opèrent sur les moteurs, les hélices, les trains d’atterrissage, l’empennage, les ailes, pendant que d’autres s’attèlent à démonter l’intérieur de l’avion. Les sièges, les planchers, les parois isolantes sont déposées pour permettre les inspections complètes de la structure. Les inspections sont visuelles et/ou par méthode de contrôle non destructif (ultrasons, courant de foucault ou radiographie). Le cockpit est aussi méconnaissable (sièges et habillages déposés), un Technicien effectue des inspections sur les armoires électriques et leurs câblages. Un second procède à des contrôles des câbles de commandes de vol, et effectue des tests divers définis par l’avionneur. Finalement, on ne visualise plus que le fuselage de l’avion dans une coque avec des conduits, tuyauteries et fils électriques. On comprend à présent le travail minutieux et conséquent qui est accompli par les T Te echniciens de maintenance sur l’ensemble de l’avion. Les Chefs d’équipe et Contrôleurs de production assurent le suivi et la traçabilité des interventions dans une totale coordination et gestion du temps. Des métiers qui parmi tant d’autres composent la Direction Te Technique d’Air Corsica et assurent la sécurité des vols.

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Le cockpit de l’ATR72

Les travaux réalisés font partie d’une liste de tâches de maintenance élaborées par l’avionneur (ATR ou AIRBUS pour la flotte Air Corsica) et d’exigences (Consignes de Navigabilité) émises par les Autorités régissant le transport aérien national et international. Ils sont systématiquement détaillés pour conserver une traçabilité de toutes les tâches d’entretien, celles-ci étant par ailleurs vérifiées lors des audits internes et externes selon un planning annuel. Au niveau réglementaire, cette visite d’entretien de type « check C » prévoit des : - Tâches d’inspection et de tests fonctionnels protocolaires liées au Programme d’Entretien de l’avionneur, - Tâches de maintenance obligatoires liées aux Consignes de Navigabilité des Autorités et de l’avionneur, - Modifications d’un système avion ou d’un équipement pour fiabiliser l’installation ou pour répondre à des exigences réglementaires, - Travaux supplémentaires (retouche de peinture, réparation structurale…). - Actions correctives des défauts pouvant être constatés lors de la visite. La « grande révision », c’est aussi l’occasion d’améliorer l’avion par des équipements nouveaux à l’initiative de la compagnie. A titre d’exemple, en 2019, Air Corsica a procédé au changement des sièges de ses ATR plus ergonomiques pour accroître le confort de ses passagers et bénéficier d’un gain de poids. L’éclairage LED a également été installé en cabine passagers pour donner une meilleure luminosité et réduire les coûts de maintenance.

LE SAVIEZ-VOUS ? Depuis 2004, Air Corsica est un centre de formation agréé. Elle est habilitée à dispenser des formations en interne et externe aux Techniciens de maintenance pour les appareils de type ATR42-ATR72, Airbus A319-A320. La compagnie a ainsi misé sur la formation en interne de jeunes apprentis insulaires. Ces dernières années elle a recruté 21 apprentis (7 en 2016, 11 en 2019, 3 en 2020) qu’elle intègrera à l’équipe technique d’Air Corsica à l’obtention de leur examen. Devenir Technicien de maintenance qualifié nécessite six années de formation : 2 années en école pour l’obtention du BAC Pro aéronautique en alternance école/centre de maintenance, en l’occurrence le centre de maintenance d’Air Corsica à Ajaccio + 1 année en école pour l’obtention de la Mention Complémentaire aéronautique en alternance + 3 années dans le centre de maintenance pour travailler en binôme avec un tuteur jusqu’à l’habilitation finale. Air Corsica a formé 52 de ses 73 Techniciens de maintenance soit 71% de l’effectif actuel et leur a permis d’accéder aux spécialités aéronautiques des « métiers support » comme Aide mécaniciens, Chaudronniers aéronautiques, Techniciens cabine, Techniciens d’atelier roues et blocs frein, Techniciens de logistique, Techniciens de Bureau d’Etude, Chefs d’équipes et Contrôleurs … DECEMBRE 20 JANVIER 21 10

PALMARES DU SAVOIR-FAIRE TECHNIQUE Depuis son premier vol en 1990, Air Corsica n’a eu de cesse d’accroître son savoir-faire technique en se positionnant sur des normes et agréments internationaux de renom dans le milieu aéronautique mondial : • 1993 : obtention de l’agrément « PART 145 » autorisant Air Corsica à assurer la maintenance de ses avions ou sur des appareils de même type pour d’autres compagnies aériennes. • 1996 : obtention de la Certification « ISO 9002 », gage de l’efficacité et de la qualité des prestations techniques en matière de maintenance aéronautique. • 2004 : obtention de l’agrément « PART 147 » autorisant Air Corsica à dispenser de la formation technique diplômante. • 2005 : obtention de l’agrément « PART M » autorisant Air Corsica à assurer le suivi de Navigabilité des avions de sa flotte. • 2009 : Obtention de la Certification « IOSA », label qui atteste du niveau le plus élevé de sécurité pour l’exploitation des vols.



EMBARQUEMENT IMMÉDIAT LE NOUVEAU TARIF RESIDENT En ligne depuis le 25 mars dernierr, le tarif Résident Corse est dédié à toutes les personnes qui résident en Corse. Accessible depuis les 4 aéroports de l’Île de beauté vers Marseille, Nice et Paris : • Tarif aller-retour entre la Corse et Paris-Orly de 199,85€ TTC* (dont 69,85€ de taxes) • Tarif aller-retour entre la Corse et Marseille de 100,91 TTC* (dont 58,91€ de taxes) • Tarif aller-retour entre la Corse et Nice de 99,34 TTC* (dont 57,34€ de taxes) • Validité de 90 J pour le Résident Corse et de 180 J pour le Résident Etudiant Corse • Pièce concept en soute: 1 Bagage pour le Résident Corse et 2 Bagages pour le Résident Étudiant Corse. • Frais de service (fees) de 3€ au lieu de 10€. • Un seul justificatif : l’extrait de l’avis d’imposition de revenu de l’année en cours + les documents requis

pour les enfants et les étudiants. *Exemple de tarif TTC au départ d’Ajaccio. Le montant des taxes variant selon les aéroports de départ et d’arrivée.

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&


GRAND ANGLE / PATRIMOINE

Pleins feux sur les phares de Corse Territoire insulaire, la Corse compte plusieurs dizaines de phares, tourelles en mer, balises ou « feux » d’importances diverses sur l’ensemble de son littoral. Parfois à immédiate proximité d’une tour génoise, souvent dans des lieux d’exception, au coeur de panoramas à couper le souffle, ces édifices entièrement dévolus à la signalisation maritime conjuguent beauté et fonctionnalité. Quels que soient leurs statuts respectifs dans un contexte technologique en permanente évolution, ils constituent des éléments patrimoniaux de premier plan, sur lesquels, curieusement, peu de chercheurs ou d’historiens se sont penchés. Thomas Gréjon, ingénieur des Travaux publics de l’Etat, en charge des Phares et Balises en Corse jusqu’en septembre dernier, vient de publier aux Editions Albiana, sous le titre « Phares de Corse d’hier à aujourd’hui », un ouvrage érudit et documenté qui éclaire les multiples aspects de ce sujet méconnu. Illustré par de magnifiques photos réalisées par l’auteur lui-même, ce livre nous invite à une découverte historique, architecturale mais aussi intime, de ces ouvrages d’art remarquables, consubstantiels à la navigation maritime. Entretien. INTERVIEW

THOMAS GRÉJON

ARIA - Tout d'abord, quel est le point de départ de cet ouvrage ? Thomas GRÉJON - Mon métier au service des Phares et Balises à Ajaccio m’a permis d’avoir accès à de nombreux documents et archives ( plus ou moins récents ) qui s’y trouvaient. En cherchant une information sur le phare de Senetosa dans le cadre d’un projet de rénovation, je me suis retrouvé face aux plans d’origine du phare. Il s’agissait de superbes plans aquarellés de 1890, accompagnés de divers documents tous plus intéressants les uns que les autres, ainsi que des échanges entre les gardiens du phare et l’ingénieur en charge du service m’ayant précédé, des dizaines d’années plus tôt. Cette mine d’informations et d’anecdotes me passionna immédiatement. Par la suite, en cherchant à me documenter sur les phares de Corse, je me suis rapidement rendu compte que peu de choses existaient sur le sujet, que ce soit dans des livres ou sur internet. Par ailleurs, étant passionné de photographie et ayant pris des clichés de l’ensemble des ouvrages lors de diverses visites, l’idée de rassembler les photos dans un livre, accompagné de quelques documents d’archives fit son chemin. Au départ simple livre de photo, le projet fut enrichi de quelques détails historiques pour finalement se transformer au fil de mes recherches et découvertes en quelque chose de beaucoup plus En couverture, le feu de Scoglio Longo, à Propriano © Thomas GRÉJON

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détaillé et exhaustif.


GRAND ANGLE / PATRIMOINE

ARIA - En l'absence d'une abondante bibliographie sur le sujet, de quelle manière avez vous procédé pour collecter l'ensemble des documents présentés dans le livre ainsi que les éléments historiques indispensables ? Au cours de ces recherches, avezvous été surpris par certaines découvertes ? Thomas GRÉJON - La quasi-totalité des informations et documents historiques présents dans le livre proviennent des archives. L’indéniable avantage des documents relatifs aux travaux publics est que tout y est rédigé, trié et stocké systématiquement. Ainsi chaque phare a généralement son ou ses dossiers propres et on y trouve aisément toutes les informations nécessaires pour retracer l’histoire de l’ouvrage jusqu’ à la provenance des matériaux. Le plus compliqué fut peut-être de repérer où étaient stockés les dossiers de chaque phare… J’ai finalement réussi à mettre la main sur l’ensemble des dossiers d’archive correspondant à chaque phare ou feu, répartis dans les différents centres « phares et

La superbe optique de Fresnel BBT, de 0,30 m de distance focale du phare d’Alistro © Thomas GRÉJON

balises » de Corse ( Ajaccio, Bastia et Bonifacio ) ainsi qu’une grande partie aux archives départementales de Corse-du-Sud. Le seul dossier d’origine manquant était celui du phare des Lavezzi, le travail fut donc plus compliqué pour collecter les informations. Les archives nationales m’ont aussi énormément aidé à retracer cette grande histoire, notamment grâce aux comptes-rendus de la commission des phares et à certains plans, contemporains de ceux disponibles localement mais quelque peu différents. Ces recherches m’ont par ailleurs permis de dater et qualifier certaines pièces stockées dans les entrepôts ou les phares, leur redonnant ainsi une valeur insoupçonnée. C’est par exemple le cas d’une lentille de Fresnel de toute première génération, sauvée d’une dégradation certaine, qui sera peut-être demain dans un musée. Les archives correspondant aux dates de la seconde guerre mondiale sont aussi particulièrement prenantes et nous replongent dans cette période au travers de la vie des phares et des gardiens. Ce n’est que rapidement balayé par le livre, qui se concentre plus

Bastia, la DEL VO équipant l’optique d’horizon en verre taillé du feu du môle génois © Thomas GRÉJON

sur les ouvrages, mais il reste un grand nombre de faits passionnants à relater sur la vie dans les phares, celle des gardiens et du personnel des « Phares et Balises » en général. ARIA - L'iconographie est particulièrement spectaculaire, et permet également de pénétrer dans l'intimité des lieux en visualisant de près certains détails techniques ou architecturaux : au delà de la démarche strictement scientifique et patrimoniale, quel parti pris artistique le passionné de photographie que vous êtes a t'il choisi pour restituer la beauté des édifices sélectionnés ici ?

Le feu de la Madonetta à Bonifacio © Thomas GRÉJON L'escalier du phare d'Alistro, sur la Côte Orientale © Thomas GRÉJON DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

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GRAND ANGLE / PATRIMOINE

Le phare de la Revellata, dans le golfe de Calvi © Thomas GRÉJON

Le feu de la jetée du Dragon et le feu du môle génois, sur le Vieux-Port de Bastia © T. GRÉJON

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Le remarquable escalier en colimaçon du phare d'Alistro © Thomas GRÉJON


GRAND ANGLE / PATRIMOINE

Thomas GRÉJON - Mon objectif concernant les photos illustrant le livre était de mettre en valeur les phares ainsi que les paysages de l’île de beauté, pour que ce ne soit pas qu’un simple catalogue retraçant l’histoire des édifices. Pour ce faire, j’ai pris soin de chercher les meilleurs points de vue afin de mettre en scène les phares dans leurs décors majestueux. Le drone ayant ses limites, j’ai fait une tournée aérienne de l’ensemble des sites afin de les photographier sous leurs meilleurs profils. La météo et l’heure de la journée ont aussi été importantes, car les phares s’allument et s’éteignent automatiquement lorsque le soleil se lève ou se couche. La fenêtre horaire permettant d’avoir un phare allumé et un lever ou coucher de soleil photogénique était donc très courte et nécessitait un repérage préalable du point de vue. Pour certaines photos, j’ai dû retourner au même endroit plusieurs soirs de suite jusqu’à avoir l’ambiance souhaitée. Enfin pour l’intérieur des édifices, je me suis appliqué à repérer les pièces techniques les plus esthétiques, ce qui est notamment le cas des optiques

Ajaccio, phare des Sanguinaires, vue de la lanterne actuellement en place © Thomas GRÉJON

composées de multiples lamelles de verre, ou encore des classiques escaliers en colimaçon menant à la lanterne. ARIA - S'il fallait en donner une définition générale, quels seraient les aspects originaux, ou en tout cas les caractéristiques significatives des phares et feux de Corse ? En comparaison avec leurs homologues méditerranéens ou continentaux par exemple ? Thomas G R É J O N - Les spécificités des phares corses sont étroitement liées à la topographie des côtes : pour atteindre les portées voulues, il est possible de profiter de l’altitude des terrains plutôt que de construire des tours immenses. Les premiers grands phares de l’île étant édifiés sur des sites pouvant aller jusqu’à plus de 80m au-dessus du niveau de la mer, tout en restant

Le feu du Dragon, sur le vieux port de Bastia © Thomas GRÉJON

proches du rivage. Des ouvrages de taille modeste peuvent alors

Thomas GRÉJON - À l’instar des tours génoises pourtant plus

suffire. C’est pourquoi les phares de Corse peuvent sembler plus

anciennes, ces ouvrages semblent toujours avoir été là et ne sont

trapus que leurs cousins de l’Atlantique. Pour le reste, quelques

pas pour autant spécialement mis en valeur, ce qui est probablement

spécificités furent prévues pour tenir compte du climat ou encore

imputable au fait qu’ils restent fermés au public. Rendre certains

de l’insalubrité des lieux, dans les secteurs autrefois marécageux

phares visitables et faire connaître leur histoire ne pourrait que

de la partie orientale de l’île.

redonner de l’importance à ces édifices. Le Conservatoire du littoral a déjà initié le changement avec le phare de Senetosa, qui prend

ARIA - Comment expliquez vous le fait que, malgré l'insularité

depuis quelques années une nouvelle dimension. Peut-être que

si prégnante par ailleurs, les phares et feux de Corse - pour la

dans la foulée, ceux de la Chiappa, de Pertusato, des Sanguinaires

plupart d'entre eux de véritables ouvrages d'art implantés sur

ou de la Pietra pourront être ouverts à tous sur le même schéma

des sites maritimes exceptionnels - soient aujourd'hui si

et ainsi retrouver une place dans le cœur des corses, des amoureux

méconnus du grand public, et pour certains, totalement tombés

de la mer et du patrimoine.. n

dans l'oubli ?

PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI

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FOCUS ARTS NUMÉRIQUES

Chroniques d’éternité Aix en Provence, Marseille, Avignon : jusqu’au 17 janvier 2021, la nouvelle édition de « Chroniques, biennale des Imaginaires numériques » investit plusieurs espaces emblématiques de ces trois villes pour proposer un évènement pluridisciplinaire autour de la création contemporaine et des arts numériques. A dimension internationale, ce projet porté par de nombreux partenaires institutionnels et privés présente cette année plus d’une soixantaine d’oeuvres réalisées par les artistes invités, issus d’une dizaine de pays : installations plastiques, vidéo, et/ou sonores, réalité augmentée ou virtuelle, projets transdisciplinaires, mapping, live audiovisuel… Favorisant l’interactivité et les expériences immersives, Chroniques explore cette année la thématique de « l’éternité », et met à l’honneur un pôle culturel et technologique d’exception : Taïwan. Entretien avec Mathieu Vabre, co-directeur de la biennale et commissaire d’exposition.

INTERVIEW

MATHIEU VABRE

ARIA - Tout d'abord, quel est le propos général de l'événement, et, plus précisément, qu'entendez-vous par "imaginaires numériques » ? Mathieu VABRE - SECONDE NATURE et ZINC travaillent depuis de nombreuses années à promouvoir et faire émerger la création contemporaine, comprendre le monde en régime numérique et aider les publics à s’approprier les technologies pour développer la créativité et l’émancipation. Dans ce cadre, les deux associations portent CHRONIQUES, un événement à l’échelle de la région qui se veut fédérateur de la filière numérique, à la fois outil de décryptage pour nos publics de notre société en régime numérique, et opportunité d’interroger et de déconstruire les idéologies portées par ces mêmes outils numériques. ARIA - La biennale propose plusieurs installations et expositions immersives, en différents lieux dédiés d'Aix en Provence, Avignon ou Marseille ainsi que dans l'espace public. De quelle manière opérez vous la sélection des œuvres présentées ? Et comment le maillage territorial s'effectue t'il selon les artistes et les lieux partenaires ? The Biennale of Digital Imagination — Guest of Honour Taïw a an Ex xhibitions

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Shows

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Live

Conce rts r

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Workshops

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Professional Partenaires media - Media partne rs

Imaginé par - Imagined by

Partenaires- Partne rs

Forum

Mathieu VABRE - La sélection des oeuvres commence par les appels à projet internationaux via notre plateforme de production puisque son jury réunit (notamment) de nombreux partenaires

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FOCUS ARTS NUMÉRIQUES

régionaux (le 3bisF, le Fonds de Dotation EDIS, gmem…). C’est donc une co-construction avec nos partenaires, en respectant leurs identités artistiques, programmatiques, territoriales, mais également leurs publics. Notre Biennale se veut pluridisciplinaire, puisqu’elle propose des oeuvres dans les différents champs de la création artistique, art contemporain, théâtre, danse, performance... ARIA - L'événement promeut l'interactivité entre créateurs et publics, avec une dimension internationale (re)affirmée : de quelle façon cette interactivité et ce rayonnement international se manifestent-ils in situ, pendant la biennale, mais aussi au delà ? Mathieu VABRE- Le pays invité en 2018 était Québec, cette année nous avons décidé de travailler avec Taïwan, l’île technologique. Ce qui se manifeste par la venue d’artistes et de professionnels au sein de la Biennale (nous espérons que ce sera possible lors du week-end de clôture !). Nous avons également noué un partenariat avec l’Institut Français afin de porter à la connaissance de ce réseau international la dynamique artistique que nous souhaitons incarner, ce qui se traduit par de nombreux rendezvous entre artistes et structures culturelles internationales. Comme vous le voyez, la Biennale propose ainsi une "place de marché » pour faire découvrir les artistes et augmenter leur diffusion à travers le monde.

Infection Series, Installation plastique © Chuang Chih-Wei ( Taïwan )

Millennium Ginseng Project, Installation vidéo © Ku Kuang-Yi ( Taïwan ) DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

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FOCUS ARTS NUMÉRIQUES

Cheng Hsien-Yu ( Taïwan ) © 7 LIVES

Kyil Khor, Installation @ Félicie d'Estienne d'Orves ( France ) © Photo David Dronet

ARIA - La thématique retenue pour cette année 2020 est "l'éternité" et l'invité d'honneur de cette nouvelle édition est l'île de Taïwan, avec onze artistes présents. Pourquoi ces choix ? Mathieu VABRE - Quand on a fait le choix de la thématique de l’Eternité, nous ne pensions pas correspondre à ce point à l’actualité ! A travers cette thématique, il est en effet question d'imaginer notre futur commun, entre transhumanisme et collapsologie, grâce au progrès qui est la source même de la menace qui pèse sur l’humanité. Quant au choix de Taïwan, c’est une scène artistique peu représentée en Europe et en France et pourtant très en pointe sur ces questions au niveau international et proche de nos valeurs de décryptage critique dans ses productions actuelles. Howto, Installation vidéo © Elisabeth Caravella ( France )

ARIA - La crise sanitaire inédite que nous connaissons au niveau planétaire s'impose à tous, y compris dans le domaine culturel. Cette situation, en particulier dans le cas des "imaginaires numériques", peut-elle vous amener à conceptualiser de nouveaux "formats" à pérenniser, en termes de création bien sûr pour les artistes, mais aussi d'organisation ? Mathieu VABRE - Nous nous adaptons forcément à la situation en proposant des ressources en ligne et la virtualisation des expositions, mais bien que nous nous occupions d’arts numériques, nous travaillons depuis 20 ans à proposer des expériences sensibles, immersives, et il est important que nous puissions continuer à maintenir des propositions IRL pour vivre collectivement ces découvertes numériques. n Modernological Urbanscape, Installation vidéo @ Hung Wei-Hsuan ( Taïwan )

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PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI PROGRAMME & INFOS CHRONIQUES.ORG


COUPS DE cŒur A L I R E

LA FEMME QUI VOULAIT ÉCRIRE DES ROMANS D’AMOUR

Après « Une famille corse, 1200 ans de solitude « ( Plon, collection « Terre Humaine » ), fresque historique foisonnante récompensée par le Prix du Livre Corse en 2018, finaliste du Prix Renaudot essai la même année, Robert Colonna d’Istria nous offre aujourd’hui un « puzzle » biographique intimiste autour de la personnalité singulière de Léonie Bruel, écrivain et artiste à la recherche d’elle même. Ancienne voisine de l’auteur, qui habite désormais son appartement d’Ajaccio, cette femme discrète mais ambitieuse a choisi la Corse pour y (re)faire racines, après avoir épisodiquement fréquenté le monde des lettres parisien. Fascinée par la beauté de l’île, elle y mène une vie non pas marginale mais « en marge » de la bonne société ajaccienne, non loin de la plage Saint François. Pour faire oeuvre de ses mains, d’abord, comme ses ancêtres de Monthey, en Suisse francophone. Pour écrire, ensuite, à la mesure de ses rêves. Des romans d’amour ? Quid de l’amour justement ? Mariage que l’on devine raté, puis relation quasi pathologique avec Bernard, un amant-ami à la psychologie tourmentée, devenu sculpteur sur bois en Corse à ses côtés : l’écriture viendra enfin pallier, pour Léonie Bruel - que les affres d’une enfance hantée par des deuils successifs ont condamnée à « avoir peur de tout » - les insuffisances d’un quotidien affectif peu exaltant. En 1966, elle connait un succès d’estime avec son premier livre, publié aux Editions de Minuit. Puis la romancière - de plus en plus solitaire - s’enferre dans des impasses littéraires et philosophiques, dénonçant dans ses écrits la vacuité d’un monde en perte d’idéal dans lequel elle ne veut, ni surtout ne peut « s’encastrer »… Avec ce récit original, Robert Colonna d’Istria trace un portrait de femme nuancé, sans porter de jugement sur l’itinéraire atypique de son ancienne voisine. Aussi sensible à sa souffrance existentielle qu’à ses qualités littéraires, il lui rend ici, par la grâce d’une écriture toute en subtilité, un lumineux hommage. EDITIONS MATERIA SCRIT TA - 136 PAGES - 14 EUROS

A

NOS FRÈRES INATTENDUS

Une île minuscule de la côte Atlantique, curieusement nommée L Antioche, reliée à la terre ferme par un passage étroit, seulement I habitée par deux personnages atypiques : Alexandre, alias Alec R Zander, dessinateur de presse, en l’occurrence le narrateur, et Eve, E qui vit coupée du monde depuis le succès de son premier - et dernier - roman en date. Surviennent alors un black-out planétaire puis des « interventions » mystérieuses sur fond de mythes antiques et de mondes parallèles, qui contraignent les deux voisins solitaires à se fréquenter malgré eux : le décor du nouveau livre d’Amin Maalouf est planté. Né à Beyrouth en 1949, le célèbre écrivain franco-libanais, membre de l’Académie française, s’inscrit avec cet ouvrage dans la lignée - mais sous forme de fiction cette fois-ci - de son essai intitulé « Le Naufrage des civilisations » ( Grasset ), Prix Aujourd’hui 2019. Au fil du texte, le récit prend la forme d’une parabole philosophique, sans négliger l’intérêt de l’intrigue qui donne dynamisme et fluidité à l’histoire. On retrouve évidemment la virtuosité stylistique et l’érudition remarquable de l’auteur, qui prend comme point de départ une déconnexion forcée de tous les réseaux informatiques connus pour livrer une réflexion originale sur les dérives ou les inconséquences de nos sociétés contemporaines, de plus en plus violentes et « a »culturées. Pour ce faire, il convoque des « frères inattendus », vigiles à la fois admirables et inquiétants, (re)venus d’un « âge d’or » oublié pour nous remettre dans le « droit chemin » au seuil de la catastrophe annoncée… Les différents personnages du roman sont ainsi autant de figures métaphoriques, de « héros » ou de témoins, la condition humaine faillible (re)mettant sans cesse en question l’opportunité du salut. L’apparition symbolique de ces « frères inattendus » signe en tout une étape majeure en forme de (re)naissance planétaire : rien ne sera plus jamais « comme avant »… Avec ce nouveau roman, qui fait écho à l’actualité mondiale - phagocytée par une crise sanitaire sans précédent - Amin Maalouf nous renvoie aux fondamentaux de notre civilisation et à son immense fragilité. EDITIONS GRASSET - 336 PAGES - 22 EUROS

A

GRANDES DEMEURES DE CORSE,

LES MAISONS PATRICIENNES AU TEMPS DES S BONAPARTE 1769 - 1870 ‘ Dans la continuité de son remarquable O F travail sur le mobilier en Corse, qui fait F désormais référence, le Musée National R de la Maison Bonaparte publie aux Editions Albiana un catalogue d’exposition I R hors normes intitulé Grandes demeures de Corse, les maisons patriciennes au temps des Bonaparte 1769 - 1870. Si elle accompagne effectivement l‘exposition éponyme d’Ajaccio cette publication est aussi et surtout une somme exceptionnelle, présentant de façon inédite, dans toutes leurs spécificités architecturales, culturelles et sociétales des bâtiments privés, hôtels particuliers, palazzi ou casone, qui émaillent l’ensemble du territoire insulaire d’Ajaccio à Bastia en passant par Bonifacio, Sartène, Corte, la Balagne ou encore le Cap Corse. Abondamment illustré, ce catalogue placé sous la direction de Jean-Marc Olivesi - Conservateur Général du Patrimoine au Musée National de la Maison Bonaparte - bénéficie de très nombreuses contributions, signées par d’éminents spécialistes, auxquelles les dessins et aquarelles de Pierre-Alexandre Soulat apportent précision et raffinement. L’ouvrage offre ainsi un éclairage complet sur un aspect méconnu du patrimoine insulaire : l’architecture civile. Il propose également un angle de vue original sur l’ensemble de la période concernée et les élites corses de l’époque, propriétaires de ces édifices, en révélant leurs goûts ou leurs modes de vie, reflets d’influences et d’ambitions diverses. EDITIONS ALBIANA - COLLECTIF - 312 PAGES - 35 EUROS

A S ‘ O F F R I R

LE SECRET DU CHÂTEAU DE LA PUNTA

Les Editions des Immortelles,basées à Ajaccio, publient un album jeunesse aussi original qu’instructif, premier d’une série thématique, pour mieux faire connaître à un large public l’architecture et le patrimoine bâti de la Corse. En suivant les traces du chat Leopold, petits et grands lecteurs peuvent ainsi découvrir « Le secret du château de la Punta », monument emblématique de la région ajaccienne, ici « décrypté » dans ses moindres détails à l’occasion d’une visite inédite. Victime de l’incendie du château des Tuileries, le 23 mai 1871, le chat Léopold, familier des lieux, se voit en effet « ressuscité »de nos jours au château de la Punta; Il y rencontre un jeune garçon, fils de l’architecte en charge de la restauration des lieux, qui lui explique leur histoire, et les liens qui les unissent indéfectiblement aux Tuileries…De façon ludique, le livre permet ainsi de rendre le patrimoine bâti et l’architecture insulaire accessible à tous, plus particulièrement au jeune public. A l’initiative de ce projet, opus initial d’une collection à venir, Katia Maîboraoda - Cesari - architecte D.P.L.G, directrice du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de la Corse-du-Sud ( CAUE 2A ) - qui s’est entourée d’une équipe de choc : Dominique Memmi pour le récit et Charles Cianfarani pour l’illustration. L’ouvrage, édité avec le soutien de la Collectivité de Corse, bénéficie également d’une version en langue corse - traduction de Marie-Dominique Predali - et offre en bonus deux versions « audio », l’une en français, lue par Katia Maïboroda Cesari et l’autre en corse, lue par Davia Bourgeois. EDITIONS DES IMMORTELLES - 44 PAGES - 16,50 EUROS DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

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AILLEURS / PORTFOLIO

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AILLEURS / PORTFOLIO

IMMERSION(S) AUX MALDIVES Ce seul nom est évocateur de paysages édéniques, où le bleu turquoise de la mer épouse le blanc immaculé du sable, tout au long de plages immenses et de lagons bordés de cocotiers, emblématiques du pays : la république des Maldives, au centre de l’océan Indien, compte presque 400 000 habitants et comprend environ 1200 îles ou ilots, réparties en 26 atolls et trois îles isolées sur environ 90 000 km2 avec 300 km2 seulement de terre ferme émergée. L’altitude maximale est de 2,3 mètres. La météo y est souvent clémente ( température entre 30 et 31°C ), particulièrement de septembre à mai avec des eaux claires et chaudes ( température entre 26 et 29°C ), ce qui contribue évidemment à l’attractivité touristique importante de la destination. Uniques au monde, les Maldives et leurs myriades d’îlots posés sur l’équateur semblent autant de minuscules paradis déclinant à l’infini mille nuances de bleu, de vert et de blanc nacré. Avec un atout supplémentaire, la richesse de leurs fonds sous-marins baignant dans des eaux cristallines. La beauté saisissante des récifs coralliens abrite en effet une faune particulièrement variée avec, au rendez-vous : requins baleines, requins, raies, tortues, napoléons, barracudas, caranges… pour ne citer que les plus gros spécimens. Sans oublier les plus colorés : clowns, anges, papillons, cochers, balistes et autres gaterins… Henri Eskenazi, globe trotter, plongeur sous-marin et photographe réputé, nous propose une immersion en images et en couleurs au coeur de cet archipel fascinant. Photographies Henri Eskenazi / www.henrieskenazi.com

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AILLEURS / PORTFOLIO

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AILLEURS / PORTFOLIO

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CULTURE / PATRIMOINE

Regards croisés sur les fresques de Corse Les éditions Éoliennes, basées à Bastia, publient en co-édition avec la Collectivité de Corse (CdC) une somme considérable sur les fresques des églises médiévales de Corse, ici remises en perspective grâce à l’étude du contexte géographique, historique et artistique de l’époque en Méditerranée occidentale. Sous le titre « Fresques de Corse et de Méditerranée occidentale, sguardi incruciati / regards croisés », ce bel ouvrage, fruit de deux ans de travail, approfondit le propos d’un colloque international organisé par la CdC en 2018, en rassemblant les contributions de nombreux spécialistes corses ou européens dans un corpus enrichi de photographies, de plans, de dessins d’architecte et d’un atlas. Ce nouvel éclairage, particulièrement argumenté et documenté, permet ainsi de porter à la connaissance du grand public des éléments d’information inédits en valorisant un patrimoine exceptionnel, qui n’a sans doute pas encore livré tous ses trésors… Entretien avec Michel-Édouard Nigaglioni, Chercheur au service de l’Inventaire (Direction du Patrimoine, Collectivité de Corse), contributeur et coordinateur de cette publication. INTERVIEW

MICHEL-ÉDOUARD NIGAGLIONI

ARIA - Comment est née l’idée de réaliser cet ouvrage, consacré aux fresques des églises de Corse ? Michel-Édouard NIGAGLIONI - Depuis plus d’une décennie, la région (CTC, puis CdC) poursuit un vaste programme de restauration de ses principales églises médiévales à fresques. On est à présent au stade où l’on cherche comment valoriser cet ensemble patrimonial si particulier. Mais pour valoriser, encore faut-il bien connaitre le sujet que l’on souhaite présenter au grand public. C’est ainsi que l’on a pris conscience que l’on connaissait finalement assez mal les fresques de Corse. Certes, on cerne bien leurs dates d’exécution et la signification de leurs cycles d’images mais, jusqu’à présent, on ne savait pas où les situer exactement dans l’Histoire de l’Art européen. Etions-nous en avance sur notre temps, étions-nous en concordance ou étionsnous en retard sur les modes, et sur les esthétiques en vigueur autour de nous, en Espagne, dans le sud de la France continentale, en Suisse et dans les diverses régions d’Italie ? C’est ainsi qu’est née l’idée d’organiser un colloque international. Le but était de réunir en Corse tous les spécialistes des fresques médiévales des diverses régions qui entourent l’île. En préalable, plusieurs mois à l’avance, un reportage photographique complet sur les fresques de Corse a été envoyé à chacun des participants. Ils ont pu ainsi s’imprégner des œuvres insulaires. Ensuite, pendant trois jours ( du 7 au 9 novembre 2018 à Corte ), les scientifiques ont confronté leurs conclusions. Nous avons recueilli précieusement le contenu de chaque

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CULTURE / PATRIMOINE

conférence. Il a fallu deux ans de travail pour tout mettre par écrit ; pour rédiger le contenu des propos dans un souci de vulgarisation tout en restant scientifiquement très précis ; pour traduire en français les interventions qui ont été faites en espagnol ou en italien ; pour dresser des cartes géographiques afin de situer les différents lieux mentionnés et enfin pour rassembler un très grand nombre de photographies, de plans, de dessins d’architecte, tout cela pour illustrer fidèlement les arguments et les rendre concrets. Il en est résulté ce bel ouvrage de 350 pages.. ARIA - De nombreuses contributions, dues à des spécialistes originaires de Corse ou d'ailleurs ont constitué ce riche travail collectif. Cet ouvrage permet aujourd'hui d'apporter un éclairage nouveau sur les fresques de Corse, quelles en sont les conclusions générales ? Michel-Édouard NIGAGLIONI - Lors du colloque, 16 spécialistes se

Aregno, chapelle de la Trinité. Saint Michel Archange © CdC / Direction du Patrimoine

sont succédés à la tribune (historiens de l’art, historiens, restaurateurs, architectes, conservateurs du patrimoine). Ils ont été amenés à s’exprimer sur les fresques de leur région et sur celles de la Corse. Ils ont présenté leurs conclusions quant aux ressemblances et aux originalités des unes et des autres. Le colloque a ainsi métamorphosé le regard que l’on portait sur ces peintures. On peut, désormais, les situer dans la complexité de leur contexte historique et géographique, au cœur de la Méditerranée occidentale.On sait à présent qu’il faut abandonner l’idée communément admise que les programmes décoratifs corses n’étaient vraisemblablement qu’un reflet servile de l’esthétique des fresques de l’Italie continentale. En effet, on s’attendait à retrouver en Ligurie et en Toscane, le même type de décors que dans l’île. Dans la réalité des faits, il apparaît qu’en Corse, les peintres et les commanditaires font perdurer des compositions héritées directement de l’Antiquité tardive. Ces modèles ont été inlassablement repris, de génération en génération. Cette situation

Gavignano, chapelle Saint Pantaléon. Le lion de Saint Marc. © CdC / Direction du Patrimoine

de «région fossile» (résistant à l’intrusion de toute modernité), ne se retrouve que dans peu d’endroits, et notamment dans les hautes vallées de la Suisse. On constate donc que les Alpes, comme la mer Méditerranée, créent des barrières naturelles propices à la résistance aux changements de modes.On s’attendait également à rencontrer quelques échos hispaniques dans l’île. La situation des différents états de la péninsule ibérique s’avère cependant bien différente. Au XVe siècle, à l’époque où fleurissent la plupart des fresques corses qui sont parvenues jusqu’à nous, l’art de la peinture murale est en train de disparaître en Espagne car on accorde de plus en plus d’importance aux retables de bois sculpté, dorés et peints. L’hypertrophie exponentielle des retables de cette époque porte déjà en elle les germes du style baroque espagnol.

Brando, oratoire de la confrérie Santa Croce.Traces de décors partiellement dégagés.

Valle di Campoloro, chapelle Sainte Christine. Décor de 1473 : le donateur, détail.

© CdC / Direction du Patrimoine

© CdC / Direction du Patrimoine DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

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CULTURE / PATRIMOINE

Aregno, chapelle de la Trinité. Les Quatre Docteurs de l’Église : Saint Augustin, Saint Grégoire, Saint Jérôme, Saint Ambroise. Inscription : + HOC OPVS FECIT FIERI CHILARDVS MANUELLIS DE SANCTO ANTONINO MCCCCLVIII DIE XVII MADII. © CdC / Direction du Patrimoine

ARIA - Vous-même, vous êtes un spécialiste de la peinture corse du

la période médiévale. En établissant des statistiques à partir de

XVIe au XIXe siècle. Quel a été votre apport à cette étude consacrée

ces textes, on peut estimer qu’il y avait environ 200 édifices à

aux peintures tardo-médiévales ?

fresques, sur l’ensemble du territoire de la Corse, à la fin du XVIe

Michel-Édouard NIGAGLIONI - Très concrètement, je me suis

siècle. En considérant qu’il ne reste aujourd’hui qu’une vingtaine

consacré au dépouillement et à l’analyse de documents datant

de grands décors, on déduit que le patrimoine actuel ne représente

de la fin du XVIe siècle, conservés dans les archives du Vatican. Il

plus que 10 % de ce qu’il était. On peut donc dire que les fresques

s’agit d’une série d’inventaires et de rapports de visite, dressés

actuellement visibles ne constituent guère plus que le sommet

dans les églises et chapelles de divers diocèses de Corse. Ces

émergé d'un iceberg…Ces chiffres ne sont cependant pas aussi

documents ont été commandés par le pape Sixte V qui souhaitait

catastrophiques que ce qu’ils ne le paraissent. Ils sont susceptibles

avoir un rapport général sur l’état des paroisses de l’île. C’est

de s’améliorer car des peintures disparues vont vraisemblablement

Monseigneur Nicolò Mascardi, évêque de Mariana et Accia qui fut

réapparaître dans les années à venir. Ce fut le cas en 2014, quand

missionné pour réaliser cette enquête. Certes, ces documents ont

deux importants décors, dissimulés sous plusieurs couches de

été écrits au XVIe siècle, mais ils décrivent un patrimoine qui

badigeons, ont été rendus à la lumière. Il s’agit des fresques de

date des siècles précédents. Tous les écrits de Monseigneur

l’église paroissiale d’Omessa, et de celles de l’oratoire de la confrérie

Mascardi ne nous sont pas parvenus, mais ceux qui nous restent

de Poggio Marinaccio. Les écrits de Monseigneur Mascardi dressent

concernent 460 églises et chapelles. Cet ensemble d’un millier

une longue liste d’édifices susceptibles de conserver des fresques

de pages traite, grosso-modo, de la moitié des paroisses de l’île.

cachées sous plusieurs couches de repeints. Ces documents

Ce corpus nous donne une sorte de «photographie» de ce qu’était

constituent une «carte aux trésors». Leur étude permettra

le patrimoine corse dans les années 1580. Il permet de répondre

certainement de retrouver de multiples décors disparus. n

à beaucoup de questions que se posent les historiens de l’art de

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PROPOS RECUEILLIS PAR SANDRA ALFONSI


AGENDA CORSE

ARIA DÉCEMBRE 2020 /JANVIER 2021

n AJACCIO n EVÉNEMENT / EXPOSITION

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JUSQU’AU 10 JANVIER 2021

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Grandes demeures de Corse, les maisons patriciennes en Corse au temps des Bonaparte ( 1769-1870 ) Dessins de Pierre-Alexandre Soulat

Berny. pour Déa Communication

Le témoignage d’Honoré de Balzac visitant la Maison Bonaparte est lapidaire : « Je suis allé voir la maison de Napoléon, et c’est une pauvre baraque ». Il s’oppose au regard de l’historien contemporain Michel Vergé-Franceschi : « l’immense maison Bonaparte ». C’est que la maison Bonaparte, comme beaucoup de maisons patriciennes corses, surprend le visiteur qui ne dispose pas de grille de lecture pour l’étudier. Des façades très dépouillées, quasiment sans modénature, les distinguent rarement des immeubles d’habitation voisins. Seuls un portail élaboré et des armoiries de marbre les signalent au passant. La structuration ornementale, ou Concatenatio, de la façade ne viendra vraiment qu’avec le Second Empire. On est loin du palais Spada à Rome ou de nombre des palais de Gênes dessinés par Rubens. Ainsi les maisons de notables dans des villages riches, et certaines demeures urbaines surprennent à la fois par leur simplicité et leur taille considérable. Cette exposition présentera donc des plans, élévations et coupes d’époque ainsi que des dessins d’architectes, et en particulier des aquarelles de Pierre-Alexandre Soulat, des photographies contemporaines qui témoigneront de l’enrichissement des familles insulaires, de la position qu’elles chercheront à tenir dans la société corse, et enfin de l’image que cette classe sociale voudra donner à ses visiteurs venus de l’extérieur. Les modèles traditionnels ( corses ou génois ), les influences françaises ( Paris, Provence ), les influences italiennes (des palais de Rome aux maisons de plaisance de Toscane ou de l’île d’Elbe napoléonienne), et plus tard des modèles parmi les plus somptueux de l’Angleterre victorienne ( probablement connus au travers des magazines illustrés), tout cela réuni donne aux demeures patriciennes corses de ce temps cette intégration parfaite dans le paysage ( rural ou urbain ) et le charme tout particulier des créations qui font appel aux modèles les plus originaux. S’il n’a pas l’homogénéité des hôtels et châteaux français, ou celle des palais et villas italiens, le corpus des demeures patriciennes corses de ce temps offre toute la diversité de la société insulaire de cette époque agitée, mais passionnante ». ( JeanMarc Olivesi, conservateur général du Patrimoine, Musée national de la Maison Bonaparte ) Musée National de la Maison Bonaparte, rue Saint Charles - Renseignements 04 95 21 43 89

MUSÉE NATION NAL DE LA MAISON BONAPARTE B

Gran ndes demeu ndes d meu de ures ures de Corse C se Cor Les maisons m p patricien nnes au tem mps des Bonaparrrte te 1769--1870

B onapar o p rte

maison

musée natio onal


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AGENDA PROVENCE

ARIA DÉCEMBRE 2020 /JANVIER 2021

n MARSEILLE n ART CONTEMPORAIN/EXPOSITION

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JUSQU’AU 7 FÉVRIER 2021

) n AIX EN PROVENCE n EXPOSITION / EVÉNEMENT

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JUSQU’AU 4 FÉVRIER 2021

Local Heroes - Marseille & Berlin Pharaon, Osiris et la momie Dans le cadre de la Biennale d’Art contemporain Manifesta 13 à Marseille, le Musée Regards de Provence organise l’exposition « Local Heroes. Marseille & Berlin » labélisée dans le programme collatéral Les Parallèles du Sud. Cet évènement a pour ambition de mettre en scène des regards croisés artistiques, urbains et architecturaux entre Marseille et Berlin et d’illustrer les traits d’union.s. entre la ville et l’habitant, la création contemporaine et l’habitat au quotidien, la couleur dans la ville et dans les ateliers d’artistes. Il ne s'agit pas d'une exposition de graffitis purs, mais d'une exposition d'art contemporain, d'artistes qui ont acquis leur formation et leur pratique dans la rue. Local Heroes fait référence à la division géographique du monde de l'art entre le domaine institutionnel et la scène parallèle ou souterraine. Cependant, toutes les positions montrent le langage d'un art jeune, vivant et contemporain qui exige et mérite une visibilité institutionnelle. Bien que le mouvement graffiti se soit étendu des Etats-Unis à toute l'Europe, la France et l'Allemagne font actuellement partie des pays où les scènes sont les plus actives et les styles les plus variés. Les aperçus de leur histoire décrits ici sont très différents et ne sont en aucun cas représentatifs d’un aperçu universel exhaustif. Cette sélection hétérogène montre intentionnellement à quel point l'histoire des graffitis est complexe, en fonction du lieu, de la situation politique et des acteurs individuels. Musée Regards de Provence, Allée Regards de Provence - Informations 04 96 17 40 40

Le musée Granet possède l'une des plus grande collection d'art égyptien ancien. Vingt-cinq ans exactement après la première exposition qui lui avait été consacrée, deux ans avant le bicentenaire de la découverte des hiéroglyphes par JeanFrançois Champollion, la collection égyptienne du musée Granet est intégralement présentée au public dans le cadre de l’exposition « Pharaon, Osiris et la momie », soit plus de 200 pièces de très grande qualité qui seront complétés par des œuvres prêtées par le musée du Louvre. On pourra ainsi voir dans cette exposition tout à fait exceptionnelle des pièces majeures comme des bas reliefs de la grande pyramide de Khéops, plusieurs stèles de premier ordre, un sarcophage et sa momie, l'extraordinaire momie de varan du Nil et, entre autre pièce monumentale, le colosse royal de la lignée des pharaons Ramsès. Cette exposition est complétée par de nombreux dispositifs numériques accessibles à tous les publics sur les grandes thématiques égyptiennes. En fin de parcours, petits et grands ont accès au dispositif éducatif "Discovery tour Assassin's creed, Égypte antique" édité par Ubisoft. Commissariat : Christophe Barbotin, conservateur général du patrimoine au département des Antiquités égyptiennes du Louvre et Bruno Ely, conservateur en chef du musée Granet. Musée Granet, Place Saint Jean de Malte- Informations 04 42 52 88 32

n AUBAGNE n ART CONTEMPORAIN / EXPOSITION

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JUSQU’AU 20 FÉVRIER 2021

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Souffle

L’exposition Souffle - réalisée grâce aux prêts du Musée Réattu d’Arles et du Centre National des Arts Plastiques (CNAP) - a pour ambition de montrer la visible immatérialité de l’air au travers d’une cinquantaine d’oeuvres sonores et visuelles. Associant différents médiums, on y retrouvera de la photographie, du dessin et de l’art sonore. Si les deux premières disciplines sont courantes, l’art sonore est plus rare. L’exposition se veut aussi multisensorielle, immersive et expérimentale. Elle permettra de franchir les frontières entre sensibilité, science et art. Hanna Hartman, artiste sonore, performeuse et compositrice suédoise, reconnue internationalement et primée à l’occasion de festivals spécialisés, présentera trois pièces sonores : Acoustic Catacombs, Cratère et Longitude. Née à Uppsala, elle travaille à Berlin depuis les années 2000. En se focalisant sur les sons naturels, Hanna Hartman collecte son matériel de création à même le paysage. Acoustic Catacombs, créée en 2010, est une pièce sonore qui, via un plancher équipé de haut-parleurs, convoque tout le corps, qui se mue en une caisse de résonance vibrant au rythme des pulsations de la ville d’Arles. Les photographies de Corinne Mercadier, Jacqueline Salmon et Luca Gilli, exposées aux Rencontres de la photographie d’Arles, et les dessins, ô combien merveilleux, de Jacques Réattu, artiste contemporain de la Révolution Française, révèlent la possible matérialité de l’air. Au total on trouvera une vingtaine de photographies, et une vingtaine de dessins de Jacques Réattu dont une peinture en « grisaille » de 6 mètres de long, prêt exceptionnel du musée arlésien. Centre d’art contemporain Les Pénitents Noirs, Les Aires, chemin de Saint Michel - Entrée libre et gratuite.

n MARSEILLE n ARTS DÉCORATIFS / EXPOSITION

SORTILÈGES AU CHÂTEAU - ANNIE BASCOUL lll Annie Bascoul investit le château Borély pour y installer des oeuvres qui résonnent avec les décors et l’architecture

de « la plus belle des bastides » de Marseille: les « Sortilèges » sont le fruit de cette rencontre. Annie Bascoul est une artiste plasticienne dont l’oeuvre tient tout autant de l’enluminure que de la sculpture. Son travail est une défense de l’ornementation, qu’elle décline à travers la dentelle, la broderie, le dessin, la sculpture ou la vidéo. Elle puise son inspiration dans le règne végétal, les arts décoratifs, les beaux-arts et la mode. Elle joue sur les motifs classiques du XVIIIe siècle pour les intégrer dans des compositions monumentales et cependant aériennes, que le spectateur est invité à traverser. D’autres installations montrant des « robes », posées au sol ou suspendues, sont faites de matériaux naturels, artificiels et organiques dont les propriétés plastiques lui permettent de suggérer l’idée d’un corps. Elle a forgé sa propre calligraphie, qu’elle décline en broderie, mine de plomb, fil de fer ou de laiton. Ses créations sont le fruit de la recherche d’un processus technique de fabrication, nourri mais aussi affranchi des savoir-faire traditionnels. A la lisière de l’artisanat et des nouvelles technologies, elle étudie ainsi les possibilités créatives de l’impression 3D appliquée à la céramique : grâce à ce procédé, elle obtient des pièces uniques aux effets de texture étonnants. Inspirée par les collections du château Borély et par sa situation entre parc et plages, Annie Bascoul propose un parcours original, permettant une nouvelle approche du musée. Elle présente œuvres anciennes et créations récentes, dont une installation spécialement créée pour l’occasion. Les œuvres, déployées sur les deux niveaux du musée, côtoient les collections permanentes et dialoguent avec elles : ses robes en crinoline de fer évoquent en effet tout autant les jardins à la française que certains modèles de stylistes contemporains de la collection de Mode du musée. Musée Borély - Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode - 132 avenue Clot Bey - Infos 04 91 55 33 60

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JUSQU’AU 11 AVRIL 2021

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COUPS DE cŒur A D É C O U V R I R

LES PIEDS DANS LE PLAT

LES L ES PIIEDS DANS DA A S LE P AT PLA T

Contributeur régulier du magazine ARIA, Henri Eskenazi est un globe trotter et un photographe reconnu. Il est également l’au100 0 RECETTE ES teur de nombreux livres sur la nature, ses merveilles, ou encore les richesses insoupçonnées des fonds sous-marins. Il nous propose aujourd’hui, de façon plus inattendue, un recueil de recettes humoristiques, qui concilie l’amour de l'auteur pour les mots et pour la gastronomie, ici associés de façon ludique. « Les pieds dans le plat » - c’est le titre de cet opus un peu « déjanté » - nous offre ainsi pas moins de cent recettes « insensées », à prendre évidemment au second degré : glace au concombre, anchoïade au raisin et à la figue, couscous japonais aux oursins de Bouzigues, courgette boomerang du Château d’If, roulade de pissenlits… On l’aura compris, la majorité des « assortiments » gustatifs présentés - plus fantaisistes les uns que les autres - fleure bon le sud en général et la Provence en particulier. Henri Eskenazi agrémente ces propositions insolites de petits textes d’accompagnement mêlant considérations sur l’art culinaire et ses similitudes avec l’art d’écrire… Joliment illustré et mis en pages, photos et couleurs vives à l’honneur, cet ouvrage réjouissant - préfacé s’il vous plaît par Michel Portos, Chef consultant, 2 macarons Michelin en 2009, Cuisinier de l’année Gault et Millau en 2012 - s’articule avec une gaieté communicative autour du typique fondateur « comestibilité, originalité, humour ». Tout un programme ! 83 PAGES - 19, 90 EUROS - WWW.HENRIESKENAZI.COM - EN VENTE À LA LIBRAIRIE PRADO - PARADIS ( MARSEILLE ) COMESTIBIL LITÉ, ORIGINALITÉ, HUMOUR

HENRI ESKENAZI

A É C O U T E R

Il est l’une des « icônes » de la chanson corse : avec un plus d’un demi-siècle de carrière à son actif, Antoine Ciosi a marqué plusieurs générations d’insulaires grâce à ses titres emblématiques, au-jourd’hui devenus « cultes », selon la formule consacrée. Depuis ses premiers contrats professionnels et ses débuts sur scène à Paris dans les années 50 jusqu’à ses derniers albums, l’enfant de Sorbo Ocagnano porte fièrement en étendard les couleurs de son île, la beauté de sa langue et de sa culture… Dans le prolongement de son « ultimu giru », grande tournée scénique unanimement saluée, Antoine Ciosi poursuit ainsi de façon originale son oeuvre de transmission et de partage avec les jeunes - ou moins jeunes - artistes corses. Duetti, son nouveau double album, réalisé en étroite collaboration avec son fils Jérôme, propose une sélection de 27 titres, entièrement revisités, et réunit plus d’une vingtaine d’invités pour ces duos au sommet : Jean-Claude Acquaviva, Andria Aitelli, Léa Antona, Feli, Jérôme Ferrari, Patrick Fiori, Jean-Luc Geronimi, Arnaud Giacomoni, Jean-Pierre Marcellesi, I Muvrini, Maxime Merlandi, Christophe Mondoloni, Doria Ousset, Jean-Charles Papi, Jean-Paul Poletti, Anghjula Potentini, Diana Saliceti, Jean-Vincent Servetto, Jean-Louis Simonpieri, Tao-By, Francè Zito DOUBLE CD - 25 EUROS - INFORMATIONS WWW.ANTOINE - CIOSI.COM / WWW.OKIDJO.COM

A A

TESTAMAURA

« Quand le luxe rencontre le bio » : Xavier S Torre a fondé la Maison Testa Maura en 2008. ‘ O Elaborées à partir de matières premières F entièrement naturelles ses eaux de parfums, F huiles et bougies haut de gamme sont R directement inspirées par les paysages et les senteurs de sa Corse natale. Toute la I R production de la marque est d’ailleurs réalisée @ Philippe PIERREANGELI dans son atelier de Haute Parfumerie implanté à Carticasi, en Castagniccia. Conjuguant créativité, innovation et modes de fabrication respectueux de l’environnement, Testa Maura est aujourd’hui pionnière dans son domaine. Son créateur, également président de la fédération Corsica Cosmetica travaille avec différentes filières pour identifier les be-soins de matières premières utiles à la fabrication. Aujourd'hui les parcelles de récolte dédiées à la marque contribuent à préserver certaines zones naturelles et leur biodiversité, comme c’est le cas pour le ramassage des immortelles au dessus de Capo di Feno, point de départ de la ligne éponyme. D’autres approches durables sur les agrumes par exemple - richesse de l’ile et matière emblématique de la parfumerie - sont en développement. La Maison Testa Maura propose plusieurs collections thématiques, ainsi que Corsica Chic, une ligne d’huiles de beauté aux qualités bienfaitrices pour la peau et les cheveux, déclinée en trois senteurs qui fleurent bon les embruns, l’immortelle ou la suavité des soirées estivales, à utiliser tout au long de l’année pour prolonger les plaisirs olfactifs des vacances. INFORMATIONS, CATALOGUE ET BOUTIQUE EN LIGNE WWW.TESTA MAURA.COM

ANTOINE CIOSI DUET TI

L I R E

LA TENTATION DU PARDON

Le 27e opus des aventures du commissaire Brunetti nous emmène une nouvelle fois à Venise, théâtre éternel de toutes ses enquêtes. Originaire de la ville, le commissaire en connaît les moindres recoins, l’âme, le coeur et l’esprit, loin des clichés touristiques. A partir de la visite d’une amie et collègue de son épouse Paola, qui s’inquiète pour son fils adolescent, Brunetti démonte un système de malversations bien rôdé, sur fond d’honorabilité factice, de trafics en tous genres et d’abus de faiblesse caractérisé, jusqu’à un étonnant dénouement. Fausses pistes, affaires parallèles, personnages pittoresques, touchants ou mystérieux, les ingrédients sont réunis pour composer une intrigue prenante, au cours de laquelle le héros de Donna Leon pourra compter sur l’aide de ses « complices » habituels : le lieutenant Vianello, la commissaire Claudia Griffoni ou encore la signorina Elettra, spécialiste en piratages informatiques plus ou moins réguliers, mais toujours pour la bonne cause…Sans oublier cette fois-ci une alliée plus inattendue, l’Antigone de Sophocle… En nous livrant au passage quelques considérations désabusées sur l’évolution de sa ville natale, Brunetti, commissaire gastronome, méditatif et cultivé, grand lecteur comme son épouse Paola, professeur de lettres anglaises, mène l’enquête avec philosophie, sans jugement hâtif ou péremptoire, conscient de la part d’ombre et de lumière inhérente à chacun…Tout aussi distrayant que les épisodes passés, cette aventure donne à voir une Venise insoupçonnée, véritable labyrinthe où la brume hivernale semble presque dissimuler à dessein les sombres manigances et autres petits arrangements des protagonistes… COLLECTION POINTS POLICIER - 312 PAGES - 7,90 EUROS

DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

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ARIA DÉCEMBRE 2020 /JANVIER 2021

AGENDA CÖTE D’AZUR

n NICE n PHOTOGRAPHIE / EXPOSITION

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JUSQU’AU 24 JANVIER 2021

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Pentti Sammallahti - Miniatures La miniature est une peinture de petite dimension, dont le rendu précis fait appel au geste lent du moine copiste, courbé sur son ouvrage, tel un orfèvre du « minuscule ». C’est cette même finesse, cette même délicatesse, lente et irradiante, qui affleure la surface des photographies de Pentti Sammallahti, né à Helsinki en 1950. Petit-fils d’une des premières femmes photographe en Finlande, Hilldur Larsson (1882-1952), il s’intéresse à la photographie dès l’âge de 9 ans, alors que son père l’emmène voir l’exposition itinérante « The Family of Man » présentée par Edward Steichen au Taidehalli à Helsinki, en 1959. Il commence à prendre ses premières photographies à l’âge de onze ans et rejoint Helsinki Camera Club. Il construit son propre agrandisseur et expérimente le développement, la prise de vue et le tirage. Il étudie l’Histoire de l’Art, la musicologie et les mathématiques. En 1970, il présente sa première exposition personnelle et commence, quatre ans plus tard, il devient enseignant à la Lahti Art School, puis à l’Ecole Supérieure des Arts et du Design, à Helsinki où il enseigne la photographie et l’impression. En 1991, bénéficiant d’une bourse d’État de quinze ans, il met fin à ses enseignements, fonde un atelier et multiplie ses expéditions photographiques dans divers pays d’Europe et d’Asie. Arpentant d’immenses territoires, souvent reculés, et de vastes espaces vierges ou peu peuplés, il laisse libre cours à sa quête d’une lumière particulière ou d’un horizon insoupçonné, usant du format panoramique, dont il est un des maîtres incontestés, de sa science des contrastes subtils et d’une palette exceptionnelle des tonalités du noir et blanc. Parfois qualifié de « Bruegel de l’art argentique », Pentti Sammallahti parvient, par son génie du paysage, à « substantialiser » l’hiver qui, sous son regard, semble plus matière que saison. Musée de la photographie - 1, Place Pierre Gautier - Renseignements 04 97 13 42 20

n MONACO n ART / EXPOSITION

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JUSQU’AU 31 JANVIER 2021

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Artifices Instables, Histoires de Céramiques L’exposition présente un parcours d’expérimentations explorant la diversité non seulement des formes et des décors, mais aussi des processus de fabrication de la céramique. A partir des premières productions des Poteries artistiques de Monaco (18711918) et au travers de plus de 120 pièces d’artistes internationaux, l’exposition plonge les visiteurs dans des histoires de céramiques dans les espaces de la Villa Sauber. A travers une sélection de plus de 120 pièces d’artistes internationaux, Cristiano Raimondi, commissaire-invité de cette exposition, a pensé une scénographie à mi-chemin entre atelier et cabinet de curiosités, conçue avec l’aide de deux designers, le Suisse Adrien Rovero pour les tables et le Chypriote Michael Anastassiades pour les lumières produites par Flos. « La céramique n’est pas une futilité », déclarait Paul Gauguin qui, pour s’être lancé dans le grand feu vers 1887, prophétisait qu’on lui reconnaîtrait un jour le mérite d’avoir élevé cette pratique au rang d’art. Ainsi libérée des classifications, elle a poursuivi son émancipation durant le siècle suivant. Elle n’a cependant jamais cessé d’interroger sa propre genèse, questionnant le rapport de l’objet d’art à la marchandise, et investiguant toujours plus le champ d’une métaphysique propre au médium. Ces considérations produisent entre les œuvres les échos subtils que conte cette exposition. Avec les Poteries artistiques de Monaco ( 1871-1918 ) et Aaron Angell, Eugène Baudin, Chiara Camoni, Johan Creten, Albert Diato, Simone Fattal, Ron Nagle, George Ohr, Pablo Picasso, Brian Rochefort, Magdalena Suarez Frimkess. Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber 17, avenue Princesse Grace - Infos + 377 98 98 16 62

n NICE n EVÉNEMENT / EXPOSITION

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JUSQU’AU 28 MARS 2021

LES AMAZONES DU POP - SHE-BAM POW POP WIZZ ! lll Une exposition-événement pour les 30 ans du MAMAC. Au début des années 1960, des héroïnes de papier sortent des cases pour explorer un monde interdit. Elles ont pour noms Barbarella, Jodelle, Pravda la Survireuse… Elles sont libres, puissantes et sensuelles telles des amazones. Nées d’une culture adolescente, elles incarnent un nouvel idéal qui impulsera une révolution des mœurs sans précédent. À côté de ces représentations de papier, d’autres héroïnes, bien réelles, participent à l’invention d’un langage artistique nouveau – sans doute le plus populaire de la seconde moitié du XXème siècle : le POP. Leurs œuvres, à l’image des bandes dessinées, regorgent de couleurs arc-en-ciel et vibrantes. Par des voies plurielles, elles envisagent un monde autre, aux formes rêvées et parient sur la construction d’un monde meilleur plutôt que sur une amnésie artificielle des heures sombres du passé. Jusqu’à 1973, le futur progressiste semble réalisable (émancipation sexuelle, droits sociaux, pacifisme, imaginaires extra-terrestres, etc.), et leurs œuvres le clament : Love is all we need ! Pour autant, les artistes sont lucides quant aux obstacles qui jonchent cette bulle temporelle de 1961 à 1973, notamment avec les guerres impérialistes, les polarités géopolitiques, la course effrénée à la consommation, etc. Dans ce sens, le Pop des amazones devient complexe, grinçant…et teinté d’un humour rageur. She-Bam Pow Pop Wizz !, retrace pour la première fois à cette échelle, l’histoire ouverte d’une génération

de femmes européennes et nord-américaines qui ont contribué avec audace et flamboyance, à une autre facette, plus méconnue, du Pop international. Pour les 30 ans du MAMAC, l’exposition met en valeur un axe majeur de sa collection – le face à face entre le Nouveauréalisme et le pop art – et une de ses figures charismatiques : la franco-américaine Niki de Saint Phalle. Dans son sillage, c’est la contribution essentielle des femmes à l’histoire du pop qui est ici déployé.Artistes et Amazones : Evelyne Axell, Barbarella, Brigitte Bardot, Marion Baruch, Pauline Boty, Martine Canneel, Lourdes Castro, Judy Chicago, Chryssa, France Cristini, Christa Dichgans, Rosalyn Drexler, Giosetta Fioroni, Jane Fonda, Ruth Francken, Ángela Garcia, Jann Haworth, Dorothy Iannone, Jodelle, Jacqueline De Jong, Sister Corita Kent, Kiki Kogelnik, Kay Kurt, Nicola L., Ketty La Rocca, Natalia LL., Milvia Maglione, Lucia Marcucci, Marie Menken, Marilyn Monroe, Louise Nevelson, Isabel Oliver Cuevas, Yoko Ono, Ulrike Ottinger, Emma PeelL, Pravda la survireuse, Martha Rosler, Niki de Saint Phalle, Carolee Schneemann, Marjorie Strider, Sturtevant, Hannah Wilke, May Wilson…Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le Ministère de la Culture. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État. Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain ( MAMAC ), place Yves Klein Renseignements 04 97 13 42 01

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COUPS DE cŒur A

LES TOURS DU LIT TORAL DE LA CORSE

SENTINELLES DE LA MER, XVIE - XVIIIE SIÈCLE S Antoine-Marie Graziani est professeur des ‘ O Universités à l’Université de la Corse Pascal F Paoli et Membre honoraire de l’Institut UniF versitaire de France. Auteur de plusieurs artiR cles et ouvrages traitant de la Corse et de la I Méditerranée occidentale, il a obtenu de nomR breux prix et distinctions pour la qualité de ses travaux. On lui doit notamment - chez l’éditeur ajaccien Alain Piazzola - une somme considérable, fruit de trente années de recherches, sur l’histoire des tours qui jalonnent le territoire insulaire. Sous le titre « Les Tours du littoral de la Corse, sentinelles de la mer ( XVIe - XVIIIe siècles ) », ce livre remarquablement illustré nous convie à une découverte approfondie de ces silhouettes familières, éléments patrimoniaux de première importance. L’ouvrage revient, à travers une approche synthétique inédite, sur l’origine, la fonction et les spécificités de ces sentinelles de pierre construites entre le début du XVIe siècle et les années 1620. Du nord au sud de l’île, grâce à l’analyse détaillée de documents d’archive remarquables provenant de fonds publics ou de collections privées, ici remis en perspective avec le contexte historique et les enjeux de l’époque, Antoine-Marie Graziani nous explique les objectifs, les évolutions techniques et les statuts respectifs de ces édifices, au nombre d’une centaine environ, postes d’observation de première importance, initialement conçus pour alerter les populations face à une menace protéiforme venue de la mer. EDITIONS ALAIN PIAZZOLA - 276 PAGES - 34 EUROSS

A D É C O U V R I R

LE GOLF EN ( LANGUE ) CORSE

Contributeur régulier du magazine ARIA, Henri Eskenazi est un « globe-trotteur » et un photographe reconnu. Auteur de nombreux livres sur la nature, ses merveilles, ou encore les richesses insoupçonnées des fonds sous-marins, il est également passionné de golf, sport qu’il pratique fréquemment en Corse. D’où l’idée originale de ce nouvel opus, co-écrit avec son cousin bastiais Denis Aben. Le golf en ( langue ) Corse, c’est son titre, propose ainsi, agrémentée de pastilles humoristiques, la traduction en langue corse de plusieurs termes ou expressions, généralement d’origine anglaise, couramment utilisés sur le « green » au cours des différentes phases du jeu. Ce « lexique » inédit, qui manie volontiers la « macagna » et le second degré, rend aussi hommage, en images - photos signées Henri Eskenazi bien sûr - à la beauté de l’île et à la variété de ses paysages. On peut même y trouver quelques recettes typiques ( et sérieuses ) à déguster après l’effort ( storzapreti, migliacci, fiadone ou encore panzarotti, au choix…). Le livre, destiné aux « passionnés de 9 à 99 ans « donne également quelques adresses utiles et répertorie les principaux parcours insulaires. Pour ne pas faire les choses à moitié, les auteurs - avec la complicité de K@Th pour les dessins et celle de Féli pour l’aide à la traduction en Corse - ont aussi pensé aux golfeurs étrangers qui viennent régulièrement sur l’île : le livre propose en annexe une traduction en anglais et une traduction en italien 100 PAGES - 12 EUROS - INFORMATIONS WWW.HENRIESKENAZI.COM

A

V E N I S E N ’ E S T PA S E N I TA L I E

Pour garder le sourire ( ou le reL trouver ) ce premier roman du I R réalisateur, scénariste et dramaE turge Yvan Calbérac - adapté avec succès au théâtre puis au cinéma par l’auteur lui-même offre le récit d’un voyage initiatique drôle et insolite, raconté sous forme de journal intime par son principal protagoniste, Emile, 15 ans, lycéen à Montargis. Amoureux transi de la ravissante Pauline, qui l’invite à Venise, l’adolescent est conscient du fossé qui sépare leurs deux familles : celle de Pauline, aisée et cultivée, et la sienne, peu argentée mais surtout totalement inclassable…et incontrôlable. C’est la catastrophe lorsque les parents d’Emile - dont la marotte est de lui teindre les cheveux en blond, parce que, pour eux, « il est plus beau comme ça » - décident de l’accompagner en Italie, flanqués de son grand frère, Fabrice. La famille Chamodot au grand complet entreprend alors un périple de mille kilomètres en caravane, pour s’installer dans un camping au bord de la lagune, juste en face de la Sérénissime… Tout à tour émouvant et cocasse, le voyage animé de péripéties rocambolesques - est l’occasion de découvrir Emile, garçon timide qui s’affirme peu à peu, et son entourage turbulent, certes envahissant, mais aussi terriblement attachant. Joliment écrit, ce roman dont le titre reprend celui d’une chanson interprétée en 1977 par Serge Reggiani propose ainsi une variation tout en sensibilité autour de l’adolescence, des liens familiaux et du premier amour… LE LIVRE DE POCHE - 320 PAGES - 7,90 EUROS

A S ‘ O F F R I R

ARCHITECTURE & ART DE VIVRE EN CORSE 2 - LA PIERRE ET LE BOIS

C’est une valeur sûre, un beau livre à offrir ou à s’offrir pour les fêtes ! Sur une thématique qu’ils ont été parmi les premiers à traiter sous une forme particulièrement aboutie, et après un premier opus couronné de succès en 2012, les Immortelles, maison d’édition basée à Ajaccio, ont encore élargi le propos initial avec un deuxième ouvrage intitulé Architecture & art de vivre en Corse, dont le sous-titre et fil conducteur est le mariage entre deux matériaux emblématiques de l’île : la pierre et le bois. Sans prétention au didactisme ou à l’exhaustivité, les deux auteurs, que l’on ne présente plus - la journaliste Marie-Joseph Arrighi-Landini et le photographe Jean Harixçalde nous proposent une visite guidée de plusieurs maisons de rêve situées sur l’ensemble du territoire insulaire. Enrichi par les interventions d’une quinzaine d’architectes, ce très beau livre alterne de façon équilibrée photos à couper le souffle et rédactionnels pertinents, qui donnent du sens, de la cohérence et de la profondeur à l’ensemble. EDITIONS DES IMMORTELLES - 208 PAGES - 32 EUROS

DÉCEMBRE 2020 / JANVIER 2021

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AGENDA PARIS

ARIA DÉCEMBRE 2020 /JANVIER 2021

n IER ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT / EXPOSITION

( JUSQU’AU 18 JANVIER 2021 )

n IVÈME ARR. n PHOTOGRAPHIE / EXPOSITION

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DU 6 AU 27 JANVIER 2021

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Le Corps et l’Âme Finbarr O’Reilly De Donatello à Michel-Ange, sculptures Congo in Conversation italiennes de la Renaissance Le 11e Prix Carmignac du photojournalisme – consacré à la République démocra¬tique Grâce à plus de 150 oeuvres, cette exposition, organisée avec le musée du Castello Sforzesco de Milan, dégage les principales lignes de force qui cheminent dans toute l’Italie durant la seconde moitié du Quattrocento pour aboutir, au début du 16e siècle, à un moment d’apogée de la sculpture de la Renaissance. La représentation de la figure humaine dans la diversité de ses mouvements prend alors des formes extrêmement novatrices. Ces recherches sur l’expression et les sentiments sont au coeur des démarches des plus grands sculpteurs de la période, depuis Donatello jusqu’à l’un des créateurs les plus célèbres de l’histoire, Michel-Ange. L’exposition propose également d’aller à la découverte d’artistes moins réputés, d’admirer des oeuvres difficilement accessibles de par leur lieu de conservation (églises, petites communes, situation d’exposition dans les musées), afin de les remettre en lumière, mais aussi en contexte. « Le Corps et l’Âme » fait suite à l’exposition « Le Printemps de la Renaissance » présentée en 2013 au Louvre et au Palazzo Strozzi et consacrée aux prémices de l’art de la Renaissance à Florence dans la première moitié du Quattrocento. L’exposition est organisée par le musée du Louvre et par la Ville de MilanSurintendance du Castello Sforzeco et sera ensuite présentée au Castello Sforzesco à Milan. Commissaire(s) : Marc Bormand, musée du Louvre ; Beatrice Paolozzi Strozzi, Florence ; Francesca Tasso, Castello Sforzesco, Milan. Musée du Louvre ( Hall Napoléon ) rue de Rivoli - Renseignements 01 40 20 53 17

du Congo (RDC) – a été attribué au photographe canadien et britannique Finbarr O’Reilly. Son reportage a débuté en janvier 2020, avant l’irruption de la pandémie de coronavirus et le confinement de la planète. En raison de l’aggrava¬tion de la situation sanitaire et de la fermeture des frontières, un fonctionnement différent s’est imposé. Finbarr O’Reilly et l’équipe du Prix – en lien étroit avec le jury de la 11e édition – ont repensé les contours de ce travail face à la crise. La Fondation Carmignac a ainsi l’honneur de présenter «Congo in Conver¬sation», un reportage collaboratif, réalisé avec la contribution de journalistes et photographes locaux, qui documente les défis humains, sociaux et écologiques que le Congo affronte au temps du Covid¬ 19. Basé sur un site Internet créé pour l’occasion et relayé sur les réseaux sociaux, Congo in Conversation est un flux continu et inédit d’écrits, de reportages photos et de vidéos, que les visiteurs peuvent consulter par thèmes et par contributeurs. Avec « Congo In Conversation » le Prix Carmignac offre à ces voix congolaises une tribune pour contribuer à la conversation mondiale, témoigner en commun de la situation sur le territoire de cet immense pays, et sensibiliser les opinions publiques. Avec les contributions de : Arlette Bashizi, Dieudonne Dirole, Charly Kasereka, Justin Makangara, Guylain Balume Muhindo, Guerchom Ndebo, Raissa Karama Rwizibuka, Moses Sawasawa, Pamela Tulizo, Ley Uwera, Bernadette Vivuya. Exposition sur les grilles de la tour Saint-Jacques - Informations fondationcarmignac.com

n XIVÈME ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT/EXPOSITION

( DU 12 DÉCEMBRE AU 28 MARS 2021 )

Alberto Giacometti / Samuel Beckett Rater encore. Rater mieux. Parmi les amitiés littéraires d’Alberto Giacometti (1901-1966), celle qui le lie à Samuel Beckett (1906-1989) n’est pas la plus connue, mais c’est l’une des plus durables. Elle remonte à 1937 et se développe dans l’après-guerre. Les deux artistes aiment se retrouver dans les soirées sans fin des cafés de Montparnasse, puis arpenter Paris la nuit. De profondes parentés rapprochent leurs œuvres, qui s’expriment dans une collaboration exceptionnelle : la réalisation par Giacometti d’un décor pour une mise en scène d’En attendant Godot en 1961. Pour la première fois, l’Institut Giacometti présentera les liens qui ont rapproché l’artiste et l’écrivain. L’exposition abordera leur longue amitié, leur collaboration, et l’affinité entre leurs œuvres qui ont croisé la trajectoire de l’Existentialisme. Commissaire : Hugo Daniel. Institut Giacometti - 5, rue Victor Schoelcher - Renseignements 01 56 52 54 33

n IER ARRONDISSEMENT n EVÉNEMENT/EXPOSITION

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JUSQU’AU 21 MARS 2021

UN PRINTEMPS INCERTAIN “It was an uncertain spring” écrit Virginia Woolf dans son roman The Years publié en 1937. rNotre printemps 2020 fut des plus incertains et le Musée des Arts Décoratifs a souhaité inviter à cet égard des créateurs, artistes, designers, artisans ou graphistes qui, pendant ces longs mois suspendus, n’ont cessé de créer, d’écrire, de dessiner, de collecter. « Un printemps incertain », qui mêle disciplines et générations, est une exposition qui livre par touche sensible l’intimité de ce moment qui fut pour certains, le temps de prendre la plume, de réactiver des projets en sommeil, de créer des objets de secours pour le public, des objets du quotidien pour la sphère privée. Ce fut le temps de réinterroger la création, de décaler le regard, de se placer en explorateur. Les œuvres ici exposées sont chargées d’histoire personnelle. Elles témoignent d’un moment singulier, traversé avec prudence, mais qui permit à certains de faire un pas de côté et d’emprunter des chemins oubliés comme des sentiers inconnus. Y dialoguent également des œuvres qui reflètent ce qu’a été la vie du musée en ce printemps 2020, une réflexion approfondie sur les enjeux de ses missions et de sa place dans la société, un raccrochage reporté, une commission des acquisitions repoussée, tout comme la tenue du Cercle Design qui chaque année permet au musée d’enrichir ses fonds contemporains, ce qui fait aussi la raison d’être d’un musée, son cœur battant : ses collections. Ces acquisitions récentes, qui disent aussi une autre histoire tissée avec artistes et créateurs, sont exposées pour la première fois dans les salles du parcours permanent, en en proposant une nouvelle lecture et une nouvelle visite. Musée des Arts Décoratifs , 107 rue de Rivoli - Informations 0144 55 57 50

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Affiche du film Les Impatients de Alexandre Humbert ( France 2020 )

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Cercueil de Ptahirdis (détail). XXVe dynastie ou début de la XXVIe dynastie (VIIe siècle ava ant J.-C.). 185 x 51 cm. Aix-en-Provence, Musée Granet ©H. Lewandowski

19 septem mbre 2020 > 14 février 20221

MUSÉÉE GRANET

Aix-en-P Provence


Passez à l’hybride

CLIO, CAPTUR & MEGANE

Découvrez la mobilité électrique de Renault : Nouvelle CLIO E-TECH Hybride, Nouveau CAPTUR et Nouvelle MEGANE E-TECH Hybride Rechargeable. Nouvelle CLIO E-TECH HYBRIDE : consommations mixtes min/max (l/100 km) (procédure WLTP) : 4,3/4,4. Émissions de CO2 min/max (g/km) (procédure WLTP) : 98/99. Nouveau CAPTUR E-TECH HYBRIDE RECHARGEABLE : consommations mixtes min/max (l/100 km) (procédure WLTP) : 1,5/1,7. Émissions de CO2 min/max (g/km) (procédure WLTP) : 36/37. Nouvelle MEGANE E-TECH HYBRIDE RECHARGEABLE : consommations mixtes min/max (l/100 km) (procédure WLTP) : 1,3/1,6. Émissions de CO2 min/max (g/km) (procédure WLTP) : 29/36. Consommations et émissions sous condition d’homologation définitive.

AJACCIO AUTOMOBILES Route de Campo dell’Oro - Tél. 04 95 23 90 90 www.reseau.renault.fr/ajaccio


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