Aria Octobre

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OCTOBRE 2012

N°221

MAGAZINE OFFERT

CULTURE/ÉVÉNEMENT

LES AR TS DE L’ISLAM AU LOUVRE


POUR TOUT SAVOIR ET TOUT COMPRENDRE DE

L’ACTUALITÉ CORSE

UNE APPROCHE À LA FOIS CLAIRE, APPROFONDIE ET ACCESSIBLE À TOUS

UN CONCEPT UNIQUE incluant une rétrospective chronologique et thématique

QUINZE CONTRIBUTEURS SPÉCIALISTES ET JOURNALISTES ISSUS DE TOUS LES MÉDIAS INSULAIRES

EN KIOSQUE PARTOUT EN CORSE




aria

SOMMAIRE

Fondateur : Dominique Alfonsi

AIR CORSICA

PAGE 6 à 13

N° 221 Octobre 2012 SARL KYRN EDITIONS Le Ricanto Ancienne route de Sartene 20090 Ajaccio Tél. 04 95 21 51 43 Fax. 04 95 21 44 41 e-mail:ariagenda@gmail.com

ÉVÉNEMENT MUSA VIAGHJU/GHJENTI

Directrice de la publication Rédactrice en chef Sandra Alfonsi Direction technique Conception graphique Jean Christophe Alfonsi Publicité Corse du Sud ariagenda@gmail.com Tél 04 95 21 51 43 Publicité Haute Corse ariagenda@gmail.com Tél 04 95 21 51 43 Publicité région Provence Jean Michel Florand La Régie 04 42 49 97 60 Couverture Poignard à manche en tête de cheval (détail) Inde, XVIIe siècle © Musée du Louvre, dist. RMN / Hughes Dubois Maquette Kyrn Editions Imprimé par IAPCA

PAGE 14 à 18 Les Arts de l’Islam au Louvre PAGE 19 Di stagione in stagione PAGE 20 à 21 Le prêtre du Campus

© Lionel DUMAS PERINI

CULTURE

PAGE 22 à 23 L’espace Diamant fait sa rentrée

© XDR

AGENDA CORSE

PAGE 24 à 26

AGENDA PROVENCE

PAGE 27 à 29

© XDR

La reproduction et l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, des reportages et des informations, sont interdites. Les pages Air Corsica sont intégralement réalisées par la compagnie et sont sous sa responsabilité. Rédactrice en chef : Catherine Riera. Conception & réalisation graphique : Jean-Paul Filippini. Comité rédactionnel : Isabelle Jeanne, Marie-Diane Leccia, Jean-Baptiste Martini, Michel Ponzevera, Françoise Ricardoni et Ghislaine Sansonnetti. Photos Air Corsica : Roland Rouget, Michel Ponzevera, Alexandre Cadel.

© XDR

AGENDA CÔTE D’AZUR

PAGES 30 à 32

Octobre 2012 ■ aria

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DÉCOUVREZ LE MONDE avec Air Corsica Vols directs

Paris Orly

LA FLOTTE

4 AIRBUS A320 >

Lignes annuelles

Lyon

CAPACITÉ 180 sièges

Nice Marseille

6 ATR 72-500>

CAPACITÉ 70 sièges

Calvi

Bastia Ajaccio

Figari

Ajaccio NapoléonBonaparte www.ajaccio.aeroport.fr • 8 km au sud-est d’Ajaccio • Banque Info CCI : 04 95 23 56 56 • Bus : Ticket = 4,50 € Bastia-Poretta www.ccihc.fr • 25 km au sud de Bastia • Banque Info CCI : 04 95 54 54 54 • Bus : ticket : 8 €.

Calvi-Sainte Catherine www.ccihc.fr • 7 km au nord-ouest de Calvi • Informations générales : 04 95 65 88 88 Figari-Sud Corse www.figari.aeroport.fr • 27 km de Porto-Vecchio et à 21 km de Bonifacio • Banque Info CCI : 04 95 71 10 10 • Navettes à l'année vers Porto-Vecchio et Bonifacio. Tarif : 10 €

Lyon-Saint-Exupéry www.lyon.aeroport.fr • 35 km au sud-est de Lyon • Informations générales : 0826 800 826 • Départs Aérogare 2 • TRAM EXPRESS Gare TGV Ticket 13 € (23€ A/R). Départs toutes les 15 min . Vaulx en Velin et Meyzieu.

Air Corsica, VOTRE PARTENAIRE POUR LE TRANSPORT DE FRET La flotte d’Air Corsica est à votre service pour transporter vos marchandises entre la Corse et le Continent. La capacité des soutes de nos appareils et le professionnalisme de nos équipes font de notre compagnie un partenaire privilégié des entreprises et des particuliers.

Sur la ligne Paris Ajaccio/Bastia Les Airbus A320, les appareils les plus modernes de leur catégorie, peuvent emporter jusqu’à 2 tonnes de fret de et vers Orly. Notre service fret est à votre écoute pour répondre à toutes vos demandes, en étroite collaboration avec les professionnels du transit aérien, tant à Paris qu’en Corse.

Sur les lignes de bord à bord Une parfaite connaissance du marché régional permet à Air Corsica de satisfaire toutes les demandes de transport de marchandises sur son réseau bord à bord, de et vers Marseille et Nice au départ d’Ajaccio et Bastia à bord de sa flotte d’Airbus et d’ATR72-500.

Marchandises dangereuses Air Corsica dispose d’une autorisation réglementaire de transport des marchandises dangereuses à bord de ses aéronefs délivrée par la Direction Générale de l’Aviation Civile. Seuls les explosifs, à l’exception de ceux relevant de la division 1.4 S, et les marchandises dangereuses en quantité limitées sont interdites sur les vols Air Corsica.

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OCTOBRE 2012

Marseille-Provence (Bouches-du-Rhône)

www.marseille.aeroport.fr • 30 km au nord-ouest de Marseille • Informations générales : 04 42 14 14 14 • Départs : Aérogare 2/Hall 3 • Bus : Ticket : 8,50 € . • Bus Aix en Provence Ticket : 3,50 € et 7 €. • Train : navettes en bus entre l’aéroport et la gare de Vitrolles. Tarif : 4,70 €.

Nice-Côte d'Azur www.nice.aeroport.fr • 6 km à l’ouest de Nice • Informations générales : 0 820 423 333 • Départs Aérogare 2-Zone B • Bus : Ticket 4 € Toutes les 20 min. Paris-Orly Ouest www.adp.fr • 14 km au sud de Paris • Tél. aéroport : 01 49 75 15 15

CONTACT Aéroport Napoléon Bonaparte BP 505 20186 Ajaccio Cedex - cargo@aircorsica.com Tél. +33 (0)4 95 29 06 63 / 62 Fax +33 (0)4 95 29 06 67 Nos représentants fret dans les aéroports : • AJACCIO Air Fret Service - AFS Aéroport Napoléon Bonaparte Zone fret Tél. +33 (0)4 95 23 56 40 Fax +33(0)4 95 20 93 94 afs.aja@wanadoo.fr Ouvert : lundi au vendredi 8h-12h30 et 13h30-19h. Samedi 8h-12h30 et 15h-19h • BASTIA Casinc Air Fret - CAF Aéroport Bastia Poretta Zone fret Tél. +33 (0)4 95 36 03 63 Fax +33 (0)4 95 38 37 51 casincairfret@orange.fr Ouvert : lundi au vendredi 8h-13h et 14h-23h30 Samedi 8h-13h et 14h-19h

• MARSEILLE France Handling - WFS Aéroport Marseille Provence Zone fret – BP32 - 13728 Marignane Tél. +33 (0)4 42 46 77 04 Fax +33 (0)4 42 46 77 01 exploit.mrs@france-handling.fr Ouvert : lundi au vendredi 6h-19h. Samedi 6h-14h • NICE France Handling - WFS Aéroport Nice Côte d’Azur - Zone fret 06281 Nice Cedex 03 Tél. +33 (0)4 93 21 45 50 Fax +33 (0)4 93 21 45 51 fhnce@france-handling.fr Ouvert : lundi au vendredi 6h-19h. Samedi 6h-14h • PARIS ORLY Air France Cargo - AFC Aéroport d’Orly - Orly fret 687 Rue de la soie, 94394 Orly aérogare Tél. +33 (0)1 58 08 99 10 Fax : +33 (0)1 58 08 99 19 mail.agence.exploitation.ory@airfrance.fr Ouvert : lundi au dimanche 5h20-00h15


Philippe Dandrieux Président du Directoire

La Ligne Figari-Paris exploitée en propre par la compagnie régionale dès cet été. Une première… © Alexandre Cadel

Dans le cadre des Délégations de Service Public (DSP), la Compagnie régionale vient d’être seule désignée par l’Assemblée de Corse pour assurer, sous son propre code, les vols Figari-Paris Orly dès l’été 2013 ! Une ligne Air Corsica à part entière qui va permettre ainsi aux passagers de bénéficier d’une multitude d’avantages sur cet axe très fréquenté toute l’année.

Des tarifs inédits très attractifs. Une nouvelle gamme tarifaire attrayante est disponible sur notre site Aircorsica.com avec un premier prix de 99€ l’aller simple en vente. Un tarif serré, soumis à conditions.

Cette nouvelle donne préfigure une saison estivale beaucoup plus accomplie que les années précédentes avec une politique commerciale audacieuse au service des passagers, lancée par nos équipes dès le printemps prochain. Davantage de vols entre Figari et Paris. Le grand changement, c’est l’augmentation des fréquences opérées par des avions Air Corsica avec leurs équipages. Des rotations quotidiennes, bi quotidiennes, voire plus selon les périodes assureront donc la ligne Figari/Paris durant la saison Printemps Eté 2013. De nouveaux horaires appropriés : Un choix d’horaires multiples et réguliers est proposé avec jusqu’à 4 départs quotidiens en période de pointe ! ! Les allers-retours dans la journée seront désormais possibles au départ de Corse ou de Paris pour une optimisation maximale de votre séjour.

édito

Les escapades, les longs week-ends et autres séjours seront faciles à organiser avec des options de voyage variées et accompagnées d’horaires malins au départ de Figari : 7h20 et 17h05 et au départ de Paris Orly : 9h50 et 19h40 selon les périodes. Des tarifs inédits très attractifs. Une nouvelle gamme tarifaire attrayante est disponible sur notre site Aircorsica.com avec un premier prix de 99€ l’aller simple en vente. Un tarif serré, soumis à conditions. Des avions Air Corsica basés à Figari. La ligne Figari/Paris sera exclusivement exploitée par les Airbus A320 d’Air Corsica et leurs équipages, basés sur l’aéroport de Figari. C’est une grande nouveauté qui ne manquera pas de satisfaire notre clientèle habituée à rejoindre parfois un autre aéroport faute de vols… Tout est prêt pour la saison Printemps Eté 2013 ! L’offre commerciale au rendez-vous, les réservations ouvertes à la vente sur notre site aircorsica.com et notre assistance commerciale téléphonique dans les starting blocks prête à vous guider ! Pour cet été donc, des vols Figari –Paris 100% Air Corsica avec des avantages sur toute la ligne… Bon voyage en notre Compagnie… OCTOBRE 2012


BIENVENUE à bord d’Air Corsica

VOUS ÊTES ICI CHEZ VOUS Dans le cadre de notre mission de service public et afin d’agrémenter votre voyage, Air Corsica vous propose un ensemble de prestations à bord et de services offerts. Démonstration… PRESTATIONS OFFERTES A BORD

LES “PLUS” D’AIR CORSICA

Selon l’heure de la journée et la durée du vol, notre personnel de bord vous propose :

• Franchise bagages gratuite de 23 kg

• Boissons fraîches (Eaux de source corses et eau minérale naturellement gazeuse, jus de fruits, coca…)

• Équipements spéciaux gratuits (bicyclettes, sacs de golf, skis…) dès lors qu’ils sont compris dans la franchise bagages

• Boissons chaudes (Thé, café, chocolat).

• Embarquement prioritaire pour les enfants voyageant seuls, passagers abonnés, à mobilité réduite, famille…

• Biscuits sucrés ou salés (Canistrelli, etc.)

• Prise en charge gratuite des UM (Enfants seuls)

• Le quotidien Corse Matin.

• Choix du siège (site aircorsica.com)

• Le magazine de bord mensuel ARIA

• Un site internet très dynamique proposant des offres à mini prix

• Le magazine pour enfants, bilingue franco corse « Yatou »

• Un dispositif de fidélité pour les meilleurs clients : www.jegagne1billet.com

• Coussins et couvertures à votre disposition ainsi que des lingettes rafraîchissantes. Si vous prenez pour la toute première fois un vol de notre Compagnie, l’équipage aura le grand plaisir de vous remettre un Certificat de Baptême de l’air, dédicacé par le commandant de bord, alors manifestez-vous auprès de nos équipes…

• Pas de frais bancaire • Une assistance commerciale 7/7 jours • Des formules Avion+Voiture à des prix les plus compétitifs du marché • Offre Booking : une large gamme d’hôtels dans le monde entier.

Air Corsica vous accompagne en cas d’urgence ou pas ! Air Corsica vous propose une véritable « assistance en ligne ». Nos conseillers clientèle vous accueillent du lundi au dimanche de 08h00 à 20h00 au 0825 35 35 35 (0,15€ TTC/min.). Aircorsica.com, c’est aussi une équipe performante et chaleureuse à votre écoute.



En partenariat avec

RENDEZ-VOUS PARTENAIRES MUSIQUE 24ÈMES MUSICALES DE BASTIA Du 03 au 07 octobre à Bastia Tél.04 95 32 75 91

p Couœur de c

www.musicales-de-bastia.com

www.bleurcfm.com

EVENEMENTS LA SEMAINE DU GOÛT Du 15 au 21 octobre à Ajaccio Domaine des Milleli Tél.04 95 10 06 91

CORSICAN CIRCUIT ECHECS 2012 Du 27 octobre au 04 novembre A Ajaccio et Bastia Tél.04 95 31 59 15 www.opencorsica.com

www.ajaccio-tourisme.com

4ÈME FESTIVAL DES MUSIQUES DU MONDE « NAUTIC & MUSIC » Du 12 au 21 octobre à Bonifacio Tél.04 95 73 70 18 fred@festival-nautic-music.org

BASTIA VILLE DIGITALE Festival sur les métiers du multi média et de l’audiovisuel D’octobre 2012 à mai 2013 à Ajaccio et Bastia

SALON DU MARIAGE Du 27 au 28 octobre à Ajaccio Palais des Congrès Tél.04 95 10 70 74

www.ville-digitale.com

www.ajaccio-tourisme.com

CINEMA 14mu FESTIVALE DI U FILMU TALIANU Du 13 au 21 octobre à Ajaccio p Couœur de c Tél.04 95 51 17 75

FESTIVENTU-FESTIVAL DU VENT Du 27 au 31 octobre à Calvi Tél.01 53 20 93 00

www.iffa.fr

www.lefestivalduvent.com

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OCTOBRE 2012

p Couœur de c

JOURNEES DE LA POMME Foire à Tolla du 05 au 06 novembre Tél.04 95 28 71 83 www.ajaccio-tourisme.com

p Couœur de c





CULTURE/ÉVÉNEMENT

LES AR TS DE L’ISLAM AU LOUVRE C’est un événement culturel d’une importance considérable : le plus célèbre et le plus grand musée du monde, le Louvre, au cœur de Paris, ouvre un nouveau département consacré aux Arts de l’ Islam. Cet espace de 2800 m2 sur deux niveaux est l’ aboutissement du plus vaste chantier ouvert au musée depuis les travaux du Grand Louvre il y a vingt ans. Grâce à l’ inventivité des architectes Rudy Riciotti, Marco Bellini et à la mise en lumière du muséographe Renaud Piérard, les collections d’ arts islamiques du Louvre, les plus riches du monde occidental complétées par un dépôt de près de 4000 pièces du Musée des Arts Décoratifs trouvent ici un écrin à leur démesure. Le rez-de-cour du département des Arts de l’Islam, musée du Louvre Verrière © M. Bellini – R. Ricciotti / Musée du Louvre © 2012 Musée du Louvre / Philippe Ruault


Voulu par le Président Jacques Chirac en 2003, réalisé pendant le mandat du Président Nicolas Sarkozy et inauguré par le Président François Hollande, le département des Arts de l’ Islam, huitième département patrimonial du musée du Louvre, est ouvert au public depuis le 22 septembre dernier. Si les Arts de l’ Islam sont présents dans les collections françaises depuis plusieurs siècles, jamais encore on ne leur avait offert un espace muséal aussi intelligemment conçu, et aussi complet, présentant la civilisation islamique dans son immense diversité, de l’ Espagne à l’ Inde du Nord, sur plus de douze siècles, et sur trois continents. Posé au centre de la Cour Visconti, le bâtiment de verre et de métal est recouvert d’une toiture spectaculaire, véritable « tapis volant » composé de 2350 triangles d’ aluminium doré auquel le soleil donne un relief et des reflets changeants.

Vase au nom du sultan d'al-Malik al-Nâsir, Salâh al-Dîn Yûsuf , dit "vase Barberini" Syrie, 2e quart - 3e quart du XIIIe siècle Métal (alliage cuivreux) martelé, décor repoussé, gravé, incrusté d'argent regravé. H.46 cm, D. max. 36 cm Musée du Louvre, département des Arts de L'Islam. OA 4090. Anc. Coll. (du pape Urbain VIII ?) Barberini, Rome ; Achat, 1899 © Musée du Louvre, dist. RMN / Hughes Dubois

Bassin dit « Baptistère de Saint Louis »

Porche d'époque mamlouke (détail)

Égypte ou Syrie, première moitié du XIVe siècle Alliage de cuivre, incrustations d’or, d’argent et de pâte noire. D. 50,5 cm ; H. 23,2 cm

Égypte, Le Caire, seconde moitié du XVe siècle Vue de la voûte « en éventail ». Calcaires jaune et blanc sculptés, grilles modernes en fer forgé et cadre en châtaignier, H. 250 cm, L. 300 cm, l. 250 cm (dimensions totales du porche)

Musée du Louvre, département des Arts de L'Islam Inv. LP 16. Anciennes collections royales, © Musée du Louvre, dist. RMN /Hughes Dubois

Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam.Acheté au Caire par G. de Saint-Maurice avant 1887. Dépôt, musée des Arts décoratifs, Paris, 2006, AD RI 2003/26-1 © Musée du Louvre, dist. RMN / Hervé Lewandowski


Cet immense chantier, d’un montant total de 100 millions d’ euros, à été financé à hauteur de 30 % par l’ Etat Français. La majeure partie du financement à été fournie par de généreux mécènes, au premier rang desquels la Fondation du Prince Al Walled Bin Talal, donateur principal, le Roi du Maroc, l’ Etat du Koweit, le Sultanat d’ Oman et la République d’ Azerbaïdjan. De grandes entreprises françaises et des donateurs privés ont également apporté leur concours. A l’ intérieur de cette nacelle aussi imposante que délicate, c’est un voyage en quatre temps, en quatre étapes chronologiques qui attend le visiteur, avec des effets d’ombre et de lumière particulièrement intéressants : s’ils mettent en effet en valeur les collections, c’est le but premier, ils induisent aussi un rapport d’intimité avec les objets, en réussissant à conjuguer cohérence muséographique, clarté du propos et simplicité d’ une promenade tout en fluidité.

Pyxide au nom d’al-Mughira Espagne, Cordoue, 968 Ivoire sculpté, H. 16 cm, D. 11,8 cm Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam,OA 4068. Acq. 1898 © Musée du Louvre, dist. RMN / Hughes Dubois

Page de frontispice : lecteur au manteau composite. Signé Muhammad Sharif (lecteur) et Murad Muhammad Samarqandi (marges) Ouzbékistan, Boukhara, vers 1600-1615 Gouache et or sur papier Musée du Louvre, département des Arts de l'Islam OA 7109. Legs G. Marteau, 1916 © Musée du Louvre, dist. RMN / Raphaël Chipault

Lion de Monzón Espagne, XIIe-XIIIe siècle Bronze moulé, décor gravé H. 31,5 cm ; L. 54,5 cm Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam OA 7883. Anc. coll. M. Fortuny y Marsal, E. Piot puis L. Stern ; legs Mme Louis Stern, 1926 © Musée du Louvre, dist. RMN / Hughes Dubois


Aiguière aux dragons Iran, fin XIIe siècle - début XIIIe siècle Céramique (pâte siliceuse), décor de lustre métallique sur glaçure opacifiée. H. 39 cm ; D. max. 18,6 cm Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam MAO 444. Don Société des Amis du Louvre, 1971 © Musée du Louvre, dist. RMN / Hughes Dubois

Quatre espaces-temps donc, pour aller à la rencontre d’une civilisation majeure dans sa riche complexité, dépassant de très loin les frontières du seul monde arabe : de la Fondation à l’Empire ( 632-1000 ); rupture et recomposition du monde islamique ( 1000 – 1250 ); le deuxième souffle de l’Islam ( 1250-1500 ); les trois empires modernes de l’ Islam ( 1500-1800 ). On découvre avec enchantement les raffinements des cours Umayyades de Damas ou d’Espagne, des califats Abbassides de Bagdad, des Fatimides d’ Egypte, les splendeurs Mameloukes, Mogholes, Ottomanes ou Safavides, le long d’ un parcours ponctué d’ animations multimédia et de panneaux explicatifs. Le visiteur dispose ainsi de plusieurs clés de compréhension et d’ approche : innovations techniques, écriture, calligraphie, initiation aux langues arabe, turque et persane. Des pièces maîtresses jalonnent chaque espace, illustrant la maîtrise des artistes et la symbolique attachée à chaque objet. Outre la spectaculaire beauté du porche égyptien du XVe siècle, d’ époque Mamelouke, entièrement restauré, ou celle du mur Ottoman de 12 mètres de long, composé de 2000 carreaux polychromes, on retiendra tout particulièrement la merveilleuse finesse, l’ originalité et l’ élégance de tous les objets, céramiques, tapis ou bronzes venus d’ Iran et plus généralement de l’ Empire Perse. Ils portent à sa quintessence l’intelligence de l’art islamique, avec souvent, au cœur d’une luxuriance très orientale, des compositions graphiques d’une stupéfiante modernité. Ce nouvel espace nous rappelle ainsi très utilement l’apport fondamental de ces arts islamiques à nos arts occidentaux et européens, évoquant un temps où de nombreuses communautés, unies par le même destin, étaient constitutives d’une civilisation en perpétuelle évolution, nourrie de leurs influences diverses. Dans le très beau catalogue co-édité par le musée et les éditions Hazan, Henri Loyrette, président-directeur du Musée du Louvre, écrit d’ailleurs « (...) ce nouveau département des Arts de l’ Islam s’impose comme un espace et un lieu à la fois témoin et carrefour d’une compréhension mutuelle ; une passerelle entre Orient et Occident, qui parleront de leurs différences, mais aussi de leur histoire commune, de leurs interpénétrations mutuelles tout au long des siècles(...) ». Ce à quoi répond presque en écho, dans le même ouvrage, la phrase de Sophie Makariou, directrice de ce nouvel espace « (...) C’est cette immensité de contributions, ce creuset de peuples que nous avons voulu présenter, dans un projet architectural ambitieux et intellectuel. » Et bien c’est réussi : la grandeur des arts de l’ Islam illustre ici magistralement la grandeur de la civilisation qui les a vu naître. Sandra Alfonsi Informations pratiques www.louvre.fr

Mur ottoman ou mur du temps (détail). « Mur de céramique ottomane » reconstitué dans les salles du Louvre Turquie, XVIe-XIXe siècles Vue de la cimaise centrale. Céramique peinte sous glaçure. Dimension totale du mur : H. 3.50 m, L. 12 m (environ) Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam © Musée du Louvre, dist. RMN / Raphaël Chipault


CULTURE/ÉVÉNEMENT

LE PROJET ARCHITECTURAL

LE CHANTIER

Le projet architectural du département des Arts de l'Islam Musée du Louvre Architectes : Mario Bellini et Rudy Ricciotti Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam OA 7883. Anc. coll. M. Fortuny y Marsal, E. Piot puis L. Stern ; legs Mme Louis Stern, 1926 © M. Bellini – R. Ricciotti / Musée du Louvre

LA VERRIÈRE

Montage de la verrière de la cour Visconti Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam Architectes : Mario Bellini et Rudy Ricciotti © M. Bellini – R. Ricciotti / Musée du Louvre © 2011 Musée du Louvre / Antoine Mongodin

LA COUR VISCONTI

La couverture de la cour Visconti vue de l’intérieur Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam Architectes : Mario Bellini et Rudy Ricciotti © M. Bellini – R. Ricciotti / Musée du Louvre © 2012 Musée du Louvre / Antoine Mongodin

La verrière ondulante Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam Architectes : Mario Bellini et Rudy Ricciotti © M. Bellini – R. Ricciotti / Musée du Louvre © 2012 Musée du Louvre / Philippe Ruault

Les façades de la cour Visconti Musée du Louvre, département des Arts de l’Islam Architectes : Mario Bellini et Rudy Ricciotti © M. Bellini – R. Ricciotti / Musée du Louvre © 2012 Musée du Louvre / Antoine Mongodin


MUSA Yves Battini, natif du village de Marignana, auteur dans la revue littéraire Rigiru de poèmes en langue corse et d'éditoriaux à caractère philosophique dans U ghjurnalucciu di Marignana - également auteur-compositeur de chansons en langue corse - nous propose régulièrement de nouveaux textes, destinés aux corsophones comme à ceux qui ont une pratique du corse moins courante ou occasionnelle, voire pas de pratique du tout ! Les annotations et les expressions traduites permettent ainsi à tous de profiter de la richesse dʼune langue subtile, musicale et imagée. Découvrons ensemble aujourdʼhui une variation littéraire qui salue la fin de lʼ été et le début de lʼ automne…

« Nous sortons d’un été caniculaire et l’automne s’installe petit à petit. Finies les vacances, la plage et la montagne pour petits et grands. Les écoliers reprennent le chemin de l’école avec toujours la même appréhension, teintée d’impatience dans la perspective d’une année scolaire favorisant de nouvelles rencontres et riche d’acquisition de connaissances et savoirs multiples… »

DI STAGIONE IN STAGIONE LʼIstatina si nʼera ghjunta una matina È sparghjia u sole i sò raghji in la cunfina Tandu ver di a muntagna mʼattipavu u mè compare È tù sò chʼella ti piacia di stà ti ne à lingua di mare Di tuttu què u cuntrastu ùn ʻ hè micca un affare Qualsiasi a stagione ugnunu face ciò chì li pare In tempi di sullioni semu stati à bastanza È ne vuliamu sorte era a nostra spiranza Mà avà o cari hà da ghjunghje lʼAuturnu Si hè fattu tantu aspittà mà hà da esse u sò tornu Ellu hè cumu omu sà a stagione di i frutti Quistʼannu, cusì pare à mè, ci ne sarà ancu da tutti O cumà o cumpà accindite mi stu fornu Da fà coce bastelle è torte à lu spuntà di lu ghjornu In soprapiù si manghjarà pane casgiu è fichi maturi Si biarà vinu di sottu scala è cusì chʼella duri Intantu, mi ! cocenu bastelle è torte in lu fornu È quì in paese ne sarà cuccagna par ogni ghjornu O sculari appruntate penne cartelle è cartulari Chì hà da cummincia a scola sò i vostri affari Sappiti chì à i ghjorni dʼoghje ci vole a struzzione Chì abre a porta di lʼavvene è di a prumuzione. A vi dicu è a vi turnaraghju à dì sempre è dinò In latinu diciaristimu “ mens sana in corpore sano ”.

Iviu BATTINI

Di stagione in stagione ■ dʼune saison à lʼautre ■ lʼistatina : lʼété ■ ghjunta : arrivée ■ sparghjia : répandait ■ i sò raghji : ses rayons ■ cunfina : contrée ■ ver di : vers ■ mʼattipava : je gravissais, je montais ■ cumpare : compère ■ cumare : commère ■ piacìa : plaisait ■ stà ti ne : tʼen rester ■ à lingua di mare : au bord de la mer ■ cuntrastru : conversation ■ qualsiasi : quel que soit ■ in tempi di sullioni : par temps de canicule ■ semu stati à bastanza : nous sommes restés assez ■ avà : maintenant ■ hà da ghunghje lʼauturnu : lʼautomne va arriver ■ aspittà : attendre ■ tornu : tour ■ vindemie : vendanges ■ quistʼannu : cette année ■ cusì pare à mè : il me semble ■ forse : sans doute ■ accindite mi stu fornu : allumez moi ce feu ■ bastelle : sortes de chaussons contenant bettes, courges, oignons hachés et cuits ■ à lu spuntà di lu ghjornu : au lever du jour ■ in soprapiù si manghjarà pane casgiu è fichi maturi : en plus on mangera pain, fromage et figues mures ■ si biarà vinu di sottu scala : on boira du vin de la réserve ■ è cusì chʼella duri : et que cela dure ainsi ■ cuccagna par ogni ghjornu : cocagne, bombance chaque jour ■ sculari : écoliers ■ appruntate pene, cartelle, cartulari : préparez plumes, cartables et serviettes ■ à i ghjorni dʼoghje : de nos jours ■ turnaraghju à dì : je le dirai de nouveau ■ diciaristimu : nous dirions


VIAGHJU/GHJENTI

Le prêtre du

Campus Lionel Dumas Perini, jeune globe trotter corse, parcourt la planète à la découverte de territoires différents, souvent méconnus. Au cours de ses voyages, il fait des rencontres surprenantes...Il nous présente aujourd'hui un prêtre aussi atypique qu' attachant, qui "officie" au coeur de l' université d' Athlone, en Irlande...

UNE PETITE VILLE EN PLEIN CŒUR DE L’ÎLE DONT L’UNIVERSITÉ FAIT LA FIERTÉ DE SES HABITANTS. Je ne suis pas en train de vous parler de Corte, mais d’Athlone, une petite ville du comté de Westmeath, en plein centre de l’Irlande. C’est dans cette ville que j’ai eu la chance de partir en échange Erasmus il y a quelques années, puisque l’Université de Corse et l’Athlone Institute of Technology sont partenaires. Un pub tous les cinquante mètre, jusque-là, rien de déroutant. Une rue

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aria ■ Octobre 2012

principale aux bâtiments colorés pour rompre avec le gris permanent du ciel, quelques bureaux de paris sportifs, pour jouer sur les courses de chevaux ou de lévriers dont les irlandais sont si friands, la rivière Shannon qui sépare la ville en deux parties, une jolie église et des habitants chaleureux. Le décor est planté. Dans ce pays bien connu pour ses moutons, ses roux, sa bière et sa verdure, se trouve une Université des plus banales. Sauf peut-être pour des étrangers. Car s’il est très probable d’y trouver des étudiants,


VIAGHJU/GHJENTI

Shay avec les etudiants du campus

des professeurs, des amphithéâtres, une cafétéria… Il est moins évident de trouver un pub -un véritable pub (!) au sein même de la fac. Et encore moins d’y rencontrer un prêtre en train de boire son thé en demandant aux étudiants si la soirée de la beuverie de la veille était mémorable. Father Shay officie à la chapelle du campus depuis vingt-cinq ans, où il donne une messe tous les jours. Mais il serait bien réducteur de penser que son travail ne consiste qu’en cela. En effet, Shay, comme tout le monde l’appelle ici, est bien plus qu’un simple prêcheur. Il sillonne le campus à la recherche de petits moments de vie, de discussions ça et là, de nouvelles rencontres, et surtout, de personnes ayant besoin de parler, de se confier. Ce qui lui permet de boire une moyenne de dix tasses de thé par jour, ne refusant aucune invitation. Après avoir passé deux ans en mission en Afrique, Shay est rentré au pays suite à une maladie qu’il lui fallait traiter au plus vite. Une fois guéri, il enseigna pendant huit ans, avant de devenir chapelain à l’Athlone Institute of Technology, où il exerce encore aujourd’hui. « Je suis le chapelain qui a servi le plus longtemps, de toute l’Irlande ! Peut-être même du monde. Ils ne survivent pas aussi longtemps. Ils aiment les promotions ! ». S’il est toujours là, c’est parce qu’il s’y sent bien. « J’aime rencontrer les étudiants internationaux. Apprendre d’où ils viennent, écouter leurs histoires… Et voir le monde avec leurs yeux, leurs points de vue. » L’AIT accueille chaque année environ quatre cent étudiants du monde entier, notamment grâce au programme d’échange Erasmus, qui permet aux étudiants européens de passer une année dans un autre pays de l’Union. « Voir des allemands, des français, des italiens, des polonais s’asseoir ensemble, boire un coup, faire la fête… Alors que leurs grands parents se faisaient la guerre ! C’est quelque chose de fantastique ! ». Il arrive souvent que Father Shay intervienne

pour aider des étudiants à trouver un logement. Et si d’aventures quelqu’un se retrouve à la rue : « Je l’héberge ! ». Sa maison est occupée en permanence par quatre ou cinq étudiants irlandais ou étrangers, qui l’aident au quotidien. « On cuisine ensemble, on discute… Je fais partie d’une famille nombreuse, et c’est important pour moi d’avoir du monde à la maison quand je rentre le soir. Même s’ils sont parfois un peu trop bruyants ! Mais peu importe, c’est toujours mieux que de se sentir seul. Et puis… Ce sont eux qui font le ménage ! ». Un personnage haut en couleurs et toujours souriant qui sert de famille à toute la communauté étudiante, de toutes les nationalités et de toutes les confessions. « Certains étudiants ne savent pas toujours comment se comporter face à un vieux bonhomme d’une soixantaine d’années. Ils ne sont pas habitués à rencontrer un prêtre qui déambule sur le campus tous les jours. Il faut parfois briser un peu la glace avec quelques blagues… Puis je finis invité dans toutes les soirées ! ». Le prêtre participe chaque semaine à une émission de radio pour les jeunes, où les présentateurs osent toutes les questions, et Shay toutes les réponses. « C’est important pour les jeunes de savoir qu’ils peuvent parler en toute liberté, sans le poids du rapport avec l’église, souvent trop sacralisé. » La chapelle n’est d’ailleurs pas l’endroit de prédilection pour rencontrer les étudiants, qu’il a plutôt tendance à côtoyer au Scribes, le fameux pub intra-muros. Dont il est le copropriétaire ! Et quand on lui demande s’il a déjà eu des regrets sur son choix de vie, sa voix s’emplit de fierté : « C’est très gratifiant de se dire qu’on accompagne les étudiants dans les différentes étapes de leurs vies. Ils sont ma famille, je ne les échangerais pour rien au monde ! » Texte et photos Lionel Dumas Perini Contact lionel@viaghju.com - Site internet www.viaghju.com

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CULTURE

L’ESPACE DIAMANT

FAIT SA RENTRÉE La nouvelle saison culturelle d’Ajaccio s’annonce cette année encore placée sous le signe de la diversité, de la création, de la transdisciplinarité et de l’ ouverture à d’ autres horizons. Avec, toujours, un subtil équilibre entre têtes d’ affiche, jeunes talents, propositions grand public, innovantes ou plus classiques…Et ce pour tous les publics. Marie-Jeanne Nicoli, directrice des affaires culturelles de la ville, répond aux questions d’ ARIA.

Traces Vives © XDR

Bronx © XDR

ARIA - Quelle est la tonalité de cette nouvelle saison ? MARIE-JEANNE NICOLI – Notre programmation est toujours très variée, plurielle et nous essayons de présenter tous les genres, les styles, dans une couleur grave ou drôle, mais on ne peut pas vraiment y trouver une tonalité dominante, je dirais plutôt que c’est une invitation au voyage, un désir de départ à la rencontre de l’autre, d’autres cultures, d’autres langages. Un voyage hors du temps ordinaire, un lieu où se qui s’entend, se voit provoque du plaisir, de la joie, du rêve, de la pensée, une autre manière de comprendre le monde. ARIA - La création et les artistes ont toujours été au coeur de la programmation ajaccienne. Est-ce encore le cas cette année ? MARIE-JEANNE NICOLI - Oui bien sûr, c’est un choix déterminé et nous ne cessons d’amplifier cette démarche qui nous paraît essentielle, dans le monde dans lequel nous vivons comment se passer des artistes et de leurs créations ? Ils sont porteurs de formes nouvelles, de langages inédits qui bousculent, questionnent, imaginent d’autres possibles, et sollicitent notre imaginaire et notre intelligence. Je crois vraiment à la fonction émancipatrice et critique de l’art et de la culture. Un territoire vit aussi grâce aux regards des artistes qui s’y inscrivent et qui le

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Les gitans du Rajasthan © XDR

racontent participant aussi à son dynamisme. La Ville d’Ajaccio s’est résolument engagée depuis des années à soutenir la création prioritairement insulaire bien sûr mais aussi celle qui nous vient d’ailleurs et parfois de très loin comme cette année, par exemple, de l’Argentine avec la Cie de Romina Paula. C’est à Ajaccio qu’est installée la majorité des Cies de théâtre insulaires et beaucoup d’entre elles ont une reconnaissance nationale voire internationale, nous en sommes fiers. Cette saison nous réaliserons quatre résidences de création en accueillant Créacorsica avec la chorégraphe Pat’obine et le metteur en scène JM Roperts, qui ouvrent la saison avec Traces Vives, la Cie Nénéka avec Louison de Musset montée par F. Orsoni et la Cie l’Equipe de nuit dans une performance Théâtre Danse Corso Portugaise avec A. Buresi, et aussi durant tout le mois de janvier La Cie Agence de voyages imaginaires qui investira tout l’espace , arrivant à la fin de son périple méditerranéen (Maroc /Espagne) pour nous présenter Le Cid dans une version inattendue. Ce projet retenu par Marseille Provence 2013, nous permettra de nous inscrire dans ce grand évènement mais aussi de multiplier (comme dans le cadre de chaque résidence) les rencontres avec les scolaires et de partager de nombreux moments d’échanges avec les artistes.


CULTURE

ARIA - Quelle est la place offerte aux spectacles jeunes publics ? A la langue corse ? MARIE-JEANNE NICOLI - L’éducation artistique et la promotion de la langue et de la culture Corses sont des priorités énoncées par l’équipe municipale qui souhaite que nous les renforcions chaque année un peu plus, et nous qui déclinons les orientations de politique publique de la Culture données par nos élus, nous nous efforçons de leur donner corps :ainsi nous multiplions les spectacles jeune public (8 cette année) avec une représentation chaque fois réservée au public scolaire (et la demande est très forte), les ateliers de pratiques, nous participons activement au programme d’éducation à l’image et pour encore amplifier notre action nous avons l’an dernier signé une convention de partenariat avec l’Education Nationale. Il en va de même pour ce qui est de la langue et culture corses, nous favorisons la production et la présentation des spectacles de théâtre en langue corse, nous accueillons des groupes de chanteurs et musiciens confirmés ou au début de leur parcours pour qu’ils rencontrent le public, nous mettons en place de nombreux ateliers en langue corse : 20 spectacles sur les 52 présentés cette saison sont des productions régionales. Autour de la saison de spectacle vivant nous proposons aussi un cycle de conférences ou nous recevons des auteurs, des historiens, des anthropologues, des linguistes.. qui nous donnent leur éclairage sur la Corse d’aujourd’hui. ARIA - Plus généralement, quelles sont les passerelles artistiques ou éducatives entre l' Espace Diamant et les autres lieux culturels de la ville ? MARIE-JEANNE NICOLI – Avec le Palais Fesch/Musée des Beaux arts et le réseau des bibliothèques médiathèques, nous oeuvrons en collaboration à développer des actions de médiation cohérentes et lisibles, nous travaillons aussi avec d’autres services de la ville (Jeunesse, Politique de la Ville …) afin que tout le territoire de la ville soit irrigué par nos propositions et qu’elles touchent un public le plus large possible. Permettre l’accès de tous aux biens et aux pratiques artistiques et culturelles est un de nos objectifs premier. Ces passerelles artistiques et culturelles ont pour objet, bien sûr la confrontation aux œuvres et la rencontre avec les artistes mais aussi et c’est pour nous très important la participation et la prise en compte de la parole de nos concitoyens, les ajacciens sont partie prenante du développement culturel et nous menons des actions ou leurs mémoires individuelles et collectives, leurs récits de vie sont sollicités parce que l’ identité d’aujourd’hui de notre territoire se constitue aussi de cette manière , à travers ce type de travail qui crée du lien social. Dans ces autres établissements culturels, nous organisons aussi des spectacles avec les Dimanches en Musique au Palais Fesch ( 8 concerts cette année de musique classique mais aussi contemporaine)de la danse et aussi du théâtre et des lectures dans le réseau des bibliothèques et médiathèques, nous proposons également des représentations dans les maisons de quartiers…

ARIA - Cette programmation est encore une fois très riche, très éclectique et très équilibrée. Comment réussissez vous le « tour de force » de proposer à la fois des spectacles grand public et des oeuvres plus pointues, avec la même exigence de qualité et… un budget forcément limité ? MARIE-JEANNE NICOLI - J’espère qu’elle est comme vous le dites, riche, éclectique et équilibrée, (il y aura en effet 52 spectacles pour 76 représentations en théâtre musique et danse ) c’est ma feuille de route, et si c’est le cas, je pense que ce n’est pas un tour de force ,je crois que c’est surtout un métier : une programmation à élaborer c’est faire en sorte que les attentes des élus et les aspirations du public dans sa diversité soit satisfaites –au moins en partie- c’est être guidé par le souci de la qualité artistique des propositions et la pluralité des langages afin que le paysage dessiné soit au plus près de la production contemporaine d’ici et d’ailleurs, et cela mêle en effet des spectacles grand public (c'est-à-dire le plus souvent ceux ou sont présents des artistes célèbres) et des œuvres plus innovantes avec des nouveaux talents, des formes moins convenues souvent pluridisciplinaires , la diversité n’est pas l’incohérence et c’est le rôle d’un théâtre municipal, service public, que de présenter cette multiplicité. Et puis je récuse un peu cette idée qu’il y aurait des spectacles populaires et d’autres difficiles, il faut savoir susciter de la curiosité pour ce qui est moins connu. Et comme vous le savez en ce qui concerne les budgets de la culture, ils semblent toujours pour les acteurs culturels que nous sommes comme devant être augmentés !! Mais quant on sait la crise que nous traversons et les difficultés financières de l’ensemble des institutions nous pouvons considérer qu’il nous permet aujourd’hui de remplir les missions qui nous sont confiées. ARIA - S'il y a vraiment une spécificité de la programmation culturelle à Ajaccio, comment la définiriez vous ? MARIE-JEANNE NICOLI – Y a-t-il une spécificité de la programmation culturelle ajaccienne ? Il y a en tout cas une volonté d’offrir une programmation régulière (au mois un spectacle par semaine) pérenne, pluridisciplinaire, assortie d’actions de sensibilisation et de formation avec une politique tarifaire très attractive. Il y a une détermination à diversifier les propositions puisque nous proposons aussi un programme d’expositions et un cycle de cinéma d’auteurs. Il y a un souci de cohérence, nous collaborons activement avec l’Aghja (autre lieu de diffusion ajaccien) pour proposer des saisons complémentaires et des opérations communes. Il y a le désir d’associer les populations et le monde associatif à la construction du développement artistique et culturel. Est-ce que cela constitue une spécificité ? Cela démontre juste l’ambition collective de la Ville d’Ajaccio de faire vivre une politique publique de la culture dynamique , en mouvement , en perfectionnement progressif...

Propos recueillis par Sandra Alfonsi Programme et infos pratiques sur www.ajaccio.fr

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AGENDA CORSE la retraite de Russie de l’armée Napoléonienne 200 ans après et de confronter le spectateur à l’art contemporain dans un lieu chargé d’histoire. Commissaire d’ exposition Madeleine Filippi.

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EXPOSITION Jusqu’ au 10 octobre

1812 – 2012 LUCIEN MURAT INSTALLATION

Musée national de la Maison Bonaparte, 18 rue Saint Charles Renseignements 04 95 21 43 89 www.musee-maisonbonaparte.fr Le 13 octobre à 21h

NADÉAH/AUSTRALIE POP/ROCK

© XDR

Le Musée national de la Maison Bonaparte ouvre ses portes à l’art contemporain ! L’exposition 1812-2012 proposée dans le cadre des Journées du Patrimoine prend en effet la forme d’une carte blanche à Lucien Murat dans un lieu à la fois symbole de l’Histoire nationale, insulaire et personnel à l’artiste. Artiste protéiforme, Lucien Murat, né en 1986, propose un univers chaotique emprunté à la tradition carnavalesque et caricaturiste où se mêle des figures emblématiques de l’Histoire et de l’imagerie populaire. Il détourne et exagère l’opinion de la doxa et dépeint un monde cynique. La puissance du travail de Lucien Murat est de parvenir à réinterpréter la mythologie de nos sociétés contemporaines et parler ainsi au subconscient de chacun. Suite à sa résidence de création dans la cité impériale, l’artiste proposera une œuvre inédite pour l’exposition 1812-2012. Inspirée du poème Les Expiations de Victor Hugo, l’installation « La retraite, sans passer par Moscou. Vous ne toucherez pas 20 000 euros ! », sera composée de près de 300 soldats disposés dans la salle de bal de la Maison Bonaparte. Cette œuvre est l’occasion pour l’artiste, descendant de Joachim Murat, de revisiter

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Dès l’adolescence, Nadéah a appris en autodidacte à se servir d’une guitare et de ses cordes vocales pour célébrer ses joies ou évacuer ses peines. Ainsi, sa musique se confond avec la vie et ses compositions racontent le parcours mouvementé de cette Australienne qui, née de parents immigrants (une mère indienne, portugaise et serbe, un père italien), n’a jamais tenu en place. C’est en Angleterre, qu’elle fonde son premier groupe, The Lovegods qui se produira très vite en première partie de Nick Cave ou de Franz Ferdinand. Quelque temps plus tard, elle débarque à Paris, se remet à écrire et à se produire dans des clubs. Bâties comme des courtsmétrages ou des scènes de théâtre, ses compositions sont habillées d’étoffe éclatante, d’arrangements entraînants et de formes séduisantes. Envoûtante et torride, Nadéah met le feu à chacun de ses concerts. Aghja, 6 chemin de Biancarello Renseignements 04 95 20 41 15

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EVÉNEMENT

PASSION CINÉMA 2012

Organisé par l'association Ciné 2000, le désormais incontournable festival «Passion cinéma», se déroule cette année du lundi 1er au samedi 6 octobre 2012 à l'Espace Diamant. Pas moins de 23 longs métrages sont projetés durant cette semaine parmi lesquels 13 films présentés au Festival de Cannes 2012 en compétition officielle ou dans les sections parallèles («Cosmopolis«, «La part des anges«, «On the road», «Holy motors», «Laurence Anyways», «Adieu Berthe»...) et 6 avant premières nationales. L’ événement accueille une invitée de marque : l'actrice belge Emilie Dequenne, récompensée en 1999 pour son tout 1er rôle d'un prix d'interprétation pour «Rosetta» et cette année d'un autre prix d'interprétation (Section Un Certain Regard) pour «A perdre la raison». Et peutêtre même d'autres invités surprises ! Au cœur de la programmation, toujours très éclectique, de nombreux temps forts. Les avant premières : - Jeudi 4 Octobre, 18h30 : «In another country» de Hong Sangsoo présenté en sélection officielle à Cannes avec Isabelle Huppert, Yu Junsang et Jung Yumi - Vendredi 5 Octobre, 21h00 : «Amour» de Michael Haneke, Palme d'or du festival de Cannes 2012, avec Jean- Louis Trintignant, Emmanuelle Riva et Isabelle Huppert - Samedi 6 Octobre à 19h00 : «The Hunt» de Thomas Vinterberg, Prix d'interprétation masculine et prix du Jury oeucuménique au festival de Cannes 2012, avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Annika Wedderkop - Samedi 6 Octobre, 21h00 : «Après mai» de Olivier Assayas, Prix Osella du meilleur scénario à la Mostra de Venise 2012, avec Clément Métayer, Lola Creton et Félix Armand - Une soirée en présence de l’actrice Emilie Dequenne : le mercredi 3 octobre - 18h30 : «Ecoute le temps» de Alanté Kavaïté (choix de l'artiste) - 21h00 : «A perdre la raison» de Joachim Lafosse Après la séance de 21h00 la discussion avec l’actrice sera animée par Joëlle Orabona Les enfants ne sont pas oubliés : 3 séances scolaires proposées autour d'un film La couleur de peau : miel de Jung et Laurent Boileau et le désormais incontournable ciné-goûter du samedi après-midi avec 4 films proposés dont 2 avant premières : - 10,11,12 Pougne le hérisson (enfants de 4 à 8 ans), - Le petit Gruffalo ( à partir de 4 ans), - Les contes de la ferme (enfants de 2 à 3 ans), - Les enfants loups Ame et Yuki (à partir de 9 ans). Mais aussi beaucoup d’ autres films de référence en projection tout au long de la semaine : « De rouille et d’os » de Jacques Audiard, « Les enfants de Belle Ville » de Asghar Farhadi, « Les femmes du bus 678 » de Mohamed Diab…. Du 1er au 6 octobre – Espace Diamant – Programme détaillé sur www.cine2000ajaccio.com


AGENDA CORSE Le 26 octobre à 21h

SAMSKLEJAH BURKINA FASO 1ÈRE PARTIE : JAM

© XDR

Au Burkina Faso, Sam’sk le Jah est un artiste musicien engagé qui, pendant plus d’une décennie, a animé les célèbres émissions Roots Rock Reggae et Zion Vibes. Ses émissions, écoutées dans toute l’Afrique, par le biais de CD et de cassettes piratées, et dans le reste du monde en streaming, comptaient de plus en plus d’auditeurs. Sam a toujours dénoncé les travers du pouvoir en place. Ses émissions musicales, faites d’un mix de chansons reggae très militantes, traduites en simultané et parfois commentées par lui, lui ont valu plusieurs remontrances de la part du Conseil Supérieur de la Communication dans son pays…et même un licenciement l’ année dernière ! Sa présence charismatique, sa voix, ses messages, l’influence traditionnelle des musiciens qui l’accompagnent sur scène, font de ses prestations un véritable cocktail de sons, images et rythmes qui enflamment toutes les salles africaines et européennes dans lesquelles il se produit. Aghja, 6 chemin de Biancarello Renseignements 04 95 20 41 15

EVÉNEMENT Le 30 octobre à 19h30

MARDI CABARET AVEC SAM’ SK LE JAH Quelques jours après son concert, Sam’sk le Jah revient à l’Aghja pour un Mardi Cabaret consacré à son pays. Sam nous invite à une rencontre avec le Burkina Faso - le « pays des hommes intègres » - au travers de son histoire, et avec des extraits d’œuvres d’auteurs burkinabés. Il lira essentiellement des textes de

Thomas Sankara, Président du Burkina Faso du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, jour de son assassinat. Sankara est en premier lieu un des chefs du Mouvement des nonalignés, les pays qui durant Guerre froide ont refusé de prendre parti pour l’un ou l’autre des deux blocs. Il est considéré par certains comme le Che Guevara africain.« Rarement président africain aura autant incarné la dignité et la volonté

AJACCIO

EVÉNEMENT

LA MÉDITERRANÉE DES 5 SENS

© XDR

d’exister d’un continent meurtri. Assassiné le 15 octobre 1987, le président du Burkina Faso, Thomas Sankara, est devenu un symbole et une référence politique majeure pour toute l’Afrique. Les points cardinaux de son action, durant ses quatre ans au pouvoir, étaient : lutte contre la corruption, développement autocentré, condamnation du néocolonialisme, éducation et santé pour tous, émancipation des femmes. Dans tous ces domaines, il a adopté des mesures concrètes comme la réduction du train de vie de l’État (à commencer par le sien propre), interdiction de certaines importations de produits alimentaires et réforme agraire, campagnes de scolarisation et de vaccinations (pour lesquelles il a reçu les félicitations de l’Organisation Mondiale de la Santé), dénonciation des ingérences françaises, interdiction de la polygamie et lutte contre l’excision, etc. (…) » ( Le Monde Diplomatique ) Aghja, 6 chemin de Biancarello Renseignements 04 95 20 41 15 Entrée libre

Deborah Isnard Luciani et l’association ajaccienne « Vox Mediterranei », présidée par Liza d’ Orazio, ont été choisies pour porter le projet « Ghjuvani in Mossa », proposé et financé par la Collectivité Territoriale de Corse. Dans ce cadre, l’évènement « La Mediterranée des 5 sens », organisé en partenariat avec la Ville d’Ajaccio, nous offre une occasion de rencontres et de découverte transdisciplinaire des multiples richesses culturelles du bassin méditerranéen. Cette année, cette jeune et dynamique association se lance donc le défi de créer une véritable « journée méditerranéenne » grâce au soutien de nombreux partenaires. La mémoire et les conflits seront au cœur du débat avec en toile de fond une réflexion sur 1962 et l’indépendance de l’Algérie. Programme de l’événement « La Méditerranée des 5 sens ». 16h : Atelier de cuisine avec les enfants autour d’un buffet antique et oriental réalisé par Leria Martinetti et Séverine Filippi, docteurs en archéologie en collaboration avec l’association Atlas. 18h : Conférence de Didier Rey, docteur en histoire contemporaine, professeur et maître de conférences à l'Université de Corse sur « les rapatriés d’Algérie en Corse ». Un documentaire de l’INA « Les rapatriés d’Algérie , 5 Colonnes à La Une » datant de 1962 sera diffusé à cette occasion.20h30 : Projection en avant-première du film « Ce que le jour doit à la nuit », inspiré du roman de Yasmina Khadra et réalisé par Alexandre Arcady. Le réalisateur sera également présent pour l’événement et le débat. Mais aussi : des animations, une exposition photo, un buffet oriental préparé par l’ association Atlas... Le samedi 13 octobre de 16h à 23h – Espace Diamant ( Entrée gratuite ) Renseignements : www.voxmediterranei.com Octobre 2012 ■ aria

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AGENDA CORSE CORTE

AJACCIO

EXPOSITION

EXPOSITIONS

MARIO SÉPULCRE - VANITÉS

Jusqu’ au 5 décembre

L’ AMOUR À MORT

© XDR

Hervé Gauville conçoit une exposition à partir d’une sélection d’œuvres de la collection. Le FRAC Corse poursuit un dialogue régulier avec de nombreux critiques et historiens de l’art, que ce soit dans le cadre d’expositions, de conférences, ou de la rédaction de textes pour les catalogues. Le point de vue de ces spécialistes apporte un éclairage particulier et original qui génère une réflexion sur la collection, à partir des lignes directrices proposées par l’institution, dans le cadre de sa politique d’acquisition. C’est ainsi que le FRAC invite Hervé Gauville. Critique, écrivain et historien de l’art, Hervé Gauville a été, pendant de nombreuses années, responsable de la rubrique Arts du journal Libération. Il est l’auteur d’ouvrages de référence sur l’art moderne et l’art contemporain. Œuvres présentées Philippe Cazal, Vincenzo Cabiati, Serge Comte, Dominique Degli Esposti , Joan Fontcuberta , Agnès Fornells, Jacques Fournel, Alicia Framis, Valérie Jouve, Ange Leccia, David Nebreda, Hugues Reip. Salles d’exposition du FRAC Corse, la Citadelle. Renseignements 04 95 46 22 18 Jusqu’ au 30 décembre

LES SPORTS EN CORSE – MIROIR D’UNE SOCIÉTÉ L’ importance des sports en Corse n’est plus à démontrer.

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Certains, comme le football par exemple, sont même de véritables phénomènes de société, comme en atteste la formidable réussite des équipes corses toutes catégories confondues…Avant que l’ île n’ accueille comme il se doit le départ du prochain Tour de France cycliste, cette exposition proposée par le Musée de la Corse de Corte, musée régional d’ anthropologie, revient utilement sur cette passion insulaire pour les activités sportives, et lui donne quelques « lettres de noblesse » scientifiques supplémentaires…Vu ici d’un point de vue historique, culturel et ethnologique, l’ engouement des insulaires pour des pratiques individuelles ou collectives est décrypté, analysé et décrit de façon à la fois rigoureuse et ludique grâce à de nombreux documents d’ archives et à plus de 350 objets insolites ou familiers, évocateurs de grands moments de communion sportive : articulée en quatre sections thématiques et chronologiques, l’ exposition offre un tour d’ horizon complet, des pionniers aux enjeux de demain en passant par les infrastructures, les clubs et leurs supporters ou encore les liens entre sport, tourisme et économie de l’île… Le jeune public n’est pas oublié, avec Sport en Scène, une exposition dédiée, qui réussit la rencontre originale entre deux espaces : celui d’ un musée et celui d’un stade sportif. Musée de la Corse, Citadelle de Corte - Renseignements 04 95 45 25 45

Mario Sépulcre, La résurection de Lazare 120cm x 120cm - 2009 © XDR

Mario Sépulcre, In pesu Huile sur toile 130cm x 80cm © XDR

Jusqu’ à fin octobre, à l’Espace Diamant, on découvrira l’univers de l’artiste peintre Mario Sépulcre, une partie de son univers qui célèbre la permanence des choses et l’illusion du réel. Création qui révèle la profondeur de l’âme- ou le néant- sous l’apparence, la surface du réel. 30 toiles. Des huiles sur toile, des grands formats (100x120, 150x150), quelques triptyques… que l’on retrouve dans le catalogue préfacé par Jérôme Camilly. Et des citrons. Vestiges du bonheur perdu. Citron, obsession. Des œuvres récentes peintes entre 2009 et 2012 inspirées à la fois par les pensées métaphysiques du XVIIème siècle et de l’hindouisme, la mythologie grecque, l’Ancien et le Nouveau Testament. Œuvres inspirées où, au delà de l’apparence, tout se joue dans l’inconscient pour révéler l’absolu. Mardi 9 octobre, à 18h30, l’exposition débute par un vernissage théâtral. Sur les musiques qui accompagnent le travail de l’artiste, la comédienne Marianna Nativi interprète ses textes, en décalage et décodage de ses œuvres.Une exposition originale par la disponibilité de l’artiste puisque Mario Sépulcre recevra les scolaires et le public lors de journées dédiées à la rencontre et l’échange autour du processus créatif, de l’inspiration, de l’histoire de l’art… Du 9 au 29 octobre–Espace Diamant (Entrée gratuite) Vernissage théâtral le mardi 9 octobre à 18h30


AGENDA PROVENCE MARSEILLE

AIX EN PROVENCE

EXPOSITIONS

DANSE

Du 6 au 21 octobre

D'après Albert Camus. Conception / chorégraphie Emio Greco et Pieter C. Scholten. Avec Emio Greco. Coproduction Compagnie Emio GrecoIPC, Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, Théâtre du Jeu de Paume. Production déléguée Théâtre du Jeu de Paume. Délégation de production tournée 2013/2014. Emio Greco danse les mots d'Albert Camus avec la force d'un corps engagé, dans un univers clos et suffoquant, dans Emio Greco © XDR la chaleur d'une Algérie lumineuse et bruyante où un homme revendique sa liberté et son droit à la différence. Après avoir mis au coeur de leur travail le scénario de Pier Paolo Pasolini, Théorème et le texte mythique de Dante Alighieri, La Divine Comédie, le danseur Emio Greco et le chorégraphe-dramaturge Pieter C. Scholten ont répondu à l'invitation qui leur a été faite de travailler à partir de L'Étranger le très célèbre roman d'Albert Camus, prix Nobel de littérature en 1957. Questionnant depuis de nombreuses années la place du corps humain dans la société, ils veulent transposer en mouvements, en musique et en lumière les mots du héros dont l'histoire traverse ce roman. Un héros ambigu, un héros qui ne cherche pas à plaire, qui dit « sa » vérité même si elle risque de lui coûter très cher, même si elle risque de le mettre à la marge de la société. Un héros, Meursault qui refuse de justifier ses actes et se retrouve immanquablement en conflit avec les normes sociales et donc avec les institutions chargées de les faire respecter. Corps abandonné, corps engagé, corps stimulé par l'esprit, corps sensuel et pensant, corps magnifié pour rester au plus près d'un homme de fiction dont son créateur disait : « Il est étranger à la société où il vit, où il erre, en marge, dans les faubourgs de la vie privée, solitaire, sensuelle ». Dominique Bluzet a eu cette riche idée d'adapter le texte mythique non pas avec des mots mais avec le langage chorégraphique. La rencontre ne pouvait que se faire avec le duo Emio Greco/Pieter C. Scholten qui aime à défier les grandes oeuvres littéraires. Du 6 au 9 novembre à 20h30 – Théâtre du Jeu de Paume - Renseignements 08 2013 2013

ARMÉNIE, LA FOI DES MONTAGNES Conçue par l’Œuvre d’Orient avec la collaboration de JeanPierre Mahé, membre de l’Institut, orientaliste, cette exposition sera présentée pour la 1ère fois à Marseille. La foi

déplace les montagnes (Mt 17, 20), mais les montagnes fixent la foi. En Arménie, premier État chrétien du monde, l’Évangile s’enracine dans une antique civilisation du Proche-Orient et résiste, jusqu’au martyre et même au génocide, à tous les assauts de l’histoire. Aujourd’hui on compte 8 millions de chrétiens arméniens dans le monde, majoritairement apostoliques mais aussi catholiques et évangéliques. En Arménie, ils représentent 98% de la population. Ce parcours didactique et largement illustré nous entraine aux sources d’une histoire nationale, à la rencontre d’un peuple et d’une culture toujours bien vivante.Une invitation aussi à mieux connaître l’Œuvre d’Orient et ses missions, aux côtés des évêques, des prêtres et des communautés religieuses d’Arménie et des paroisses arméniennes dans tout le Moyen-Orient depuis plus d’un siècle. Basilique Notre Dame du Rosaire, avenue du Prado Jusqu’ au 31 octobre

L’ ART DES PLIS Alors que la mode contemporaine met les plis à l'honneur, n'oublions pas que la technique du plissé est un

art ancestral dont on fit grand usage depuis l'Antiquité. Le chiton de lin plissé à l'ongle et le pli sculpté de la Grèce, la fraise portée en Europe occidentale aux XVI et XVII èmes siècles, l'art baroque dont le propre était le pli à l'infini, montrent combien les plissés ont toujours fasciné artistes et créateurs et sont utilisés comme symboles même de mode et de raffinement. Comme un véritable emblème de haute couture, Mario Fortuny invente le pli éponyme, Coco Chanel et Madeleine Vionnet, avec toujours pour objectif de libérer les corps, usent du pli à l'envie, Madame Grès s'inspire de l'Antiquité et ose des plis ingénieux... Plus tard, le Japonais Issey Miyake renoue avec les plis et leur capacité à laisser respirer les courbes du corps. Mais si « L'Art des Plis » est un des secrets de la mode, seuls les plisseurs connaissent tous les mystères de ces savants pliages de carton appelés « métiers ». A Marseille. Claire Raphaël à l'initiative de ce projet et sa soeur Véronique Arbué, ont hérité de ce savoirfaire familial très particulier et devenu si rare. L'exposition visitera bien d'autres horizons que ceux du plissé du tissu qu'il soit celui du hakama japonais, du kilt celte, de la jupe Miao de l'Asie centrale ou encore du costume de scène contemporain, elle investira aussi les champs de la création en s'accompagnant d'une gamme élargie de matières : papier, cuir, bois, métal, terre, résine... qui se prêtent avec magie aux infinies ressources du pliage. Maison de l'Artisanat et des Metiers d'Art - 21, Cours d'Estienne d'Orves - Entrée libre

L’ÉTRANGER

Jusqu’ au 18 novembre

RENÉ SEYSSAUD, L’ IVRESSE DE LA COULEUR

La Fo.ge au peintre marseillais René Seyssaud (1867-1952) en lui consacrant une grande rétrospective. Peintre de paysages, scènes champêtres, natures mortes et marines, son œuvre illustre une ardente et puissante personnalité. Elle se situe, entre le Fauvisme, pour l'intensité de ses coloris, et l'Expressionnisme, pour l'extrême force de sa vision de la nature, tout en restant essentiellement réaliste, soulignant, sans le transformer, le vrai des émotions directes de l’artiste.René Seyssaud fut élève à l’École des Beaux-arts

René Seyssaud, Le faucheur © XDR

de sa ville natale, puis dans l’atelier de Pierre Grivolas, à l’école des Beaux-arts d’Avignon en 1885. Il s’initie à l’Impressionnisme, au Pointillisme et ne délaisse pas la manière des maîtres comme

Corot ou Courbet. Aux côtés de Joachim Gasquet, Jean Lorrain et Jean Lombard, René Seyssaud créa le groupe des Jeunes, avant d’aller à Paris, en 1892, débuter au Salon des artistes indépendants où il présenta les Châtaigniers en Vaucluse, toile déjà imprégnée par l’éclat des couleurs, l’abondance de la pâte et l’envergure des touches. En 1895, Seyssaud rencontre François Honnorat, courtier en huiles à Marseille et collectionneur de Monticelli, qui devient son financier et son marchand pendant 27 ans. Seyssaud peut alors travailler en toute sérénité et entreprend de se faire connaître à Paris.

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AGENDA PROVENCE

Mais il doit commencer par se soigner et se rend fréquemment au bord de la mer, au Lavandou, à La Ciotat, à Bandol, à Martigues, à Giens, à Agay, au Trayas, ou à Cassis. Il exposa en 1897 chez les galeristes Le Barc de Boutteville, d’où il est jugé novateur, puis en 1900 chez Bernheim-Jeune, année où Ambroise Vollard s’intéressa à lui. Deux ans plus tard, le peintre se retire à SaintChamas, près de l’étang de Berre, pour y vivre désormais en solitaire, limitant ses participations publiques à des envois réguliers au Salon d’automne, puis au Salon des Tuileries.La hardiesse de sa facture et de ses tonalités plaça Seyssaud avec Valtat parmi les authentiques précurseurs du fauvisme. L’utilisation qu’il fait de la pâte sera l’élément fondamental de sa gloire posthume. Seyssaud est un créateur de tonalités et de formes dans ces colorations. Il confectionne lui-même la plupart de ses coloris et les applique directement. Palais des Arts, Place Carli Renseignements www.regardsde-provence.org

THÉÂTRE JEUNE PUBLIC Le 25 octobre à 19h et le 26 octobre à 17h

CONTES CHINOIS Textes choisis de Chen Jiang Hong : le prince tigre . le cheval magique de Han Gan. Mise en scène François Orsoni. Textes dits par Estelle Meyer / Suliane Brahim - de la Comédie Française (en alternance). llustrations Chen Jiang Hong. Musique Rémi Berger & Thomas Landbo. Scénographie & vidéo Pierre

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aria ■ Octobre 2012

Nouvel. Régie générale François Burelli. Production Théâtre Nénéka. Chen Jiang Hong écrit de belles histoires pour enfants qu'il illustre de dessins stylisés à la manière des estampes peintes à l'encre de Chine. Histoires d'enfants et d'animaux, histoires mystérieuses et fantastiques, histoires fortes et prenantes que François Orsoni a voulu raconter sur le plateau du théâtre en restant le plus fidèle possible au récit, aux images, à l'univers artistique de l'auteur. Ce sont les livres qui s'ouvrent et qu'on feuillette pendant qu'une narratrice fait découvrir les aventures du « Prince tigre » et du « Cheval magique de Han Gan ». Le livre s'anime, la musique enveloppe le récit, les dessins, souvent simples traits de pinceau, emmènent petits et grands dans une Chine d'illusions pleine de poésie. Tout se crée et s'efface au plus près des spectateurs-lecteurs de ces aventures venues d'ailleurs. Le théâtre comme un livre qu'on feuillette pages après pages, dessins après dessins, en écoutant ces histoires fantastiques d'hommes et d'animaux venus d'une Chine mystérieuse et merveilleuse.

AIX EN PROVENCE

SPECTACLE ÉQUESTRE

BARTABAS LE CENTAURE ET L’ ANIMAL

« Le Centaure et l'Animal a été directement façonné par Bartabas et le danseur butô Ko Murobushi. Un spectacle qui a la pureté obsédante du cauchemar. » Le Figaro. Théâtre Équestre Zingaro. Conception, mise en scène Bartabas. Chorégraphie Ko Murobushi et Bartabas avec Bartabas, Ko Murobushi et les chevaux Horizonte, Soutine, Pollock, Le Tintoret. Avec la participation de Raveendran Peringaden. Musique Jean Schwarz. Lumière Françoise Michel.Scénographie Bartabas.Textes © XDR de Lautréamont extraits des Chants de Maldoror dits par Jean-Luc Debattice. Dans les rêves de tout cavalier apparaît un centaure. Dans les hantises secrètes de chaque homme surgit un animal... Pour sa nouvelle aventure, Bartabas s'affranchit des codes du spectacle équestre et engage, avec Ko Murobushi, un des plus grands artistes de butô, un cérémonial en clair-obscur, en noir et blanc. Les mystérieux et dérangeants Chants de Maldoror de Lautréamont rythment la danse de Murobushi et la force du geste équestre de Bartabas, dans ce spectacle hors du temps, d'une irradiante beauté. « Guidé par l'homme lors d'un long apprentissage que l'on nomme dressage, le cheval accède à « la connaissance » ; ainsi l'homme et l'animal deviennent centaure. À l'inverse, l'homme possède l'instinct animal à l'origine de sa création qu'il cherche à faire ressurgir comme une évolution à rebours, une régression vers les couches profondes de son être. » BARTABAS Du 31 octobre au 6 novembre à 20h30 – Grand Théâtre de Provence -Renseignements 08 2013 2013

Théâtre du Gymnase, rue du Théâtre Français - Renseignements 08 2013 2013

MONTPELLIER

EVÉNEMENT Jusqu’ au 14 octobre

HERVÉ DI ROSA YHAYEN Héros, avec Robert Combas, du mouvement de la Figuration Libre, figure sétoise parmi les plus célèbres, fondateur du MIAM à Sète (Musée International des Arts Modestes), Hervé Di Rosa est l’un des artistes français les plus populaires et également l’un des plus bouillonnants. Séduit par le côté atypique du lieu, comme par le fait de confier le commissariat d’exposition à son ami François Bebing, Hervé Di Rosa présentera son exposition « Yhayen (procession) » jusqu’ au 14

© XDR

octobre 2012 à Montpellier, dans l’ancienne église néogothique du Carré SainteAnne. Ce sera la première fois que l’artiste exposera à Montpellier. La configuration du lieu et sa dimension sacrée ont immédiatement guidé le projet de l’exposition. Un très grand nombre des sculptures africaines de Di Rosa, fétiches géants (jusqu’à 3 mètres de hauteur) issus de son imaginaire et réalisés selon la technique africaine traditionnelle du « bronze »,

© XDR

sera aligné dans la nef de Sainte-Anne, comme une foule en procession. Le chœur accueillera quant à lui 2 bâches immenses de 8 mètres par 3 réalisées par l’artiste pour l’occasion. Une exposition qui va conjuguer la célébrité d’un nom au caractère inattendu des œuvres présentées. Carré Sainte-Anne, Espace d’art contemporain de la Ville de Montpellier - Rue Philippy Renseignements 04 67 60 82 11 - Entrée libre.


AGENDA PROVENCE AIX EN PROVENCE

EXPOSITION Du 13 octobre au 16 décembre

BERNARD PLOSSU LA MONTAGNE BLANCHE Le musée Granet, institution culturelle de la Communauté du Pays d’Aix, présente du 13 octobre au 16 décembre, sur plus de 100 m2 d’espace muséal, l’ensemble des photographies de la SainteVictoire de Bernard Plossu intitulé La Montagne blanche.

Ces 107 photographies inédites témoignent de l’inspiration de la lumière blanche qui a accompagné l’artiste durant ses nombreuses marches au sommet et aux alentours de la montagne. Conscient de l’empreinte de ses illustres prédécesseurs peintres dans ce lieu choisi de la peinture, Bernard Plossu a dédié cette série à FrançoisMarius Granet qu’il admire énormément. Ces paysages en format 17,5 x 26,5 cm côtoient des miniatures (7,7 x 11,6 cm) du versant est, prises par grand soleil dans la région de Puyloubier. Bernard Plossu a aussi souhaité se démarquer du cadre classique par une série de photographies plus modernes de la montagne vue de loin, où apparaissent poteaux électriques ou enseignes trop bien connues, offrant ainsi une vision décalée de la Sainte-Victoire. Une sélection de photographies miniatures de la série « Le Jardin de poussière » (réalisée au Nouveau Mexique) et de livres d’artiste pourront tenir lieu de « guide du parcours »

et montrer comment Plossu aborde le paysage. Musée Granet, Place Saint-Jean de Malte – Renseignements 04 42 52 88 32

AIX EN PROVENCE

SPECTACLE JEUNE PUBLIC

UN BEAU MATIN, ALADIN

MUSIQUE/ CRÉATION Le 11 octobre à 20h30

ORCHESTRE SYMPHONIQUE DIVERTIMENTO Orchestre Symphonique Divertimento et des musiciens de l'Orchestre National d'Algérie. Direction Zahia Ziouani. Violoncelle Raphaël Pidoux. Violon Jean-Marc P h i l i p s - Va r j a b é d i a n . Coproduction MarseilleProvence 2013, Capitale européenne de la culture. Après la rencontre du Ballet contemporain d'Alger avec les danseurs de La Baraka d'Abou Lagraa en janvier, voici un pont musical entre Stains (Seine-Saint-Denis) et Alger, rendu possible grâce au travail et à l'engagement extraordinaires de la chef d'orchestre Zahia Ziouani. Cette jeune femme au parcours exemplaire s'est formée à la direction

Zahia Ziouani, Orchestre Divertimento © XDR

d'orchestre auprès du grand Sergiù Celibidache avant de créer, en banlieue parisienne, son orchestre symphonique Divertimento. Composé de musiciens franciliens, il joue aussi bien dans les quartiers sensibles que dans les plus prestigieux auditoriums. L'Orchestre Symphonique Divertimento associe des musiciens issus de tout le bassin méditerranéen pour présenter un grand programme mettant à l'honneur les rives de la Méditerranée : de l'Espagne de De Falla à l'Orient

© XDR

Conte pour enfant d'après Les Mille et une nuits. Adaptation Agnès Sourdillon et Charles Tordjman. Mise en scène Charles Tordjman. Scénographie/marionnettes Matej Forman. Avec Agnès Sourdillon et 5 manipulateurs marionnettistes musiciens. Mille et une nuits, mille et un contes, mille et un récits parmi lesquels le metteur en scène Charles Tordjman et la comédienne Agnès Sourdillon ont choisi ceux qu'ils avaient envie de faire entendre à un public le plus vaste possible. Voyage dans l'Orient odoriférant, errance d'un parcours qui réservera des surprises, en compagnie des bons et des mauvais génies bien sûr mais aussi de ces hommes et de ces femmes qui peuplent ces histoires douces ou terribles, histoires d'amour ou de désamour, histoires de la vie quotidienne magnifiées par l'imaginaire des conteurs... En compagnie d'Aladin et de sa lampe magique, nous traversons des mondes mais aussi des rêves de théâtre que les marionnettes de Matej Forman feront vivre. Personnages de bois, de métal ou de tissus, porteurs de toutes les fictions, capables de toutes les actions, se modifiant au gré des manipulations, apparaissant et disparaissant à la demande, les marionnettes peuvent tout faire, tout incarner, plus vivantes que les vivants, plus humaines que les humains. Elles seront ces êtres de légende que nous connaissons parfois sans les avoir rencontrés, ces héros venus d'ailleurs mais si présents dans nos imaginaires occidentaux. Elles surgiront sur la scène à l'évocation de leurs aventures, comme par magie ou enchantement, lorsque la conteuse les convoquera au gré de ces histoires écrites pour distraire et éduquer, pour être partagées le soir à la lumière des étoiles où dans le clairobscur d'un théâtre... Un théâtre où les songes enveloppent petits et grands spectateurs. Du vendredi 18 au samedi 26 octobre à 20h30 – Théâtre du Jeu de Paume - Renseignements 08 2013 2013 rêvé par Saint-Saëns, ou du romantisme de Chausson à la création de Salim Dada et Olivier Penard. Au programme de cette soirée : Gioachino Rossini 1792-1868 (Ouverture de Guillaume Tell) ; Salim Dada né en 1975 (Tableau d'une vie arabe, poème

symphonique) ; Olivier Penard né en 1974 (Ouverture Métaphysique d'après un poème de l'Emir Abd ElQuader) ; Camille Saint-Saëns 1835-1921 (Bacchanale de Samson et Dalila, Concerto pour violoncelle et orchestre) ;

Ernest Chausson 1855-1899 (Poème pour violon et orchestre ) ; Manuel de Falla 1876-1946 (Suite n°2 du Tricorne) ;Musiques traditionnelles de la Méditerranée. Grand Théâtre de Provence – Renseignements 08 2013 2013

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AGENDA CÔTE D’AZUR NICE

EXPOSITIONS Du 6 au 20 octobre

CATCH THE CLOUD JULIETTE-ANDRÉA ELIE

« Catch the Cloud » est une installation d’une centaine de dessins sur calque, qui se déploie sur les murs de la Maison Abandonnée. JulietteAndrea Elie, née en 1985, vit et travaille à Paris. Issue de la nouvelle génération des BeauxArts de Nantes, elle présente ici une série de travaux autour du souvenir et de la disparition. Son univers, empreint de nostalgie, témoigne d’une fascination pour les résidus, que le vécu, individuel ou collectif, pétri d’images, d’affects et de mythes, laisse derrière soi. Elle célèbre le mystère du temps dans son aspect le plus trivial, tout en traquant le monde à travers ses vestiges, à la manière d’une archéologue. Dans ses œuvres les plus récentes, JulietteAndréa Elie nous livre dessins et installations où le monde prend l’apparence d’un lointain souvenir ; un monde évanescent et volatile, prenant tantôt la forme de papillons naturalisés s’échappant d’un cœur organique, tantôt celle d’images flottantes, rassemblées en arborescence – émouvants résidus de souvenirs. On retrouvera prochainement son travail dans une édition produite par BOTOX[S] à l’occasion de la FIAC, à Paris, du 18 au 21 Octobre 2012. Maison abandonnée ( Villa Cameline ) – Renseignements www.villacameline.f/ www.julietteelie.com

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Du 19 octobre au 2 février

DENIS BRIHAT PHOTOGRAPHIES 1958 - 2001

Connu du grand public pour son travail sur les légumes, les fleurs, ou les fruits, Denis Brihat excelle dans l’art du tirage et plus particulièrement dans la science des virages qu’il pratique avec une dextérité qui frôle la perfection. Ce travail de laboratoire est unique et confère à ses photographies un caractère très spécial car il recrée chimiquement la couleur originale sur l’ensemble ou quelquefois sur une seule partie de l’image. Ainsi par l’alchimie secrète d’un virage sélectif, le noir et blanc côtoie la couleur dans un même et seul tirage. Ses images toujours très simples sur fond blanc ou noir révèlent le caractère

Coquelicot, 1997 Virage à l’or © Denis BRIHAT

précieux et unique de chacun des sujets photographiés. La délicatesse d'un pétale de coquelicot dont les couleurs retrouvées grâce au secret d’un virage semblent plus vraies que nature, la transparence d'une pelure d'oignon qui retrouve dans son esthétique et son graphisme une noblesse toute nouvelle ou encore la silhouette ciselée d’une tulipe noire dont les pétales finement découpés acquièrent la somptuosité d’une orchidée. Né en 1928 à Paris, Denis Brihat a d’abord pratiqué la photographie de reportage et d’illustration. En 1952, il rejoint l’Agence Rapho aux côtés de Robert Doisneau, Willy Ronis et Edouard Boubat. Il reçoit en 1957 le Prix Niepce pour son travail réalisé en Inde en 1955 et 1956. La découverte des images d’Edward Weston et d’Emmanuel Sougez l’incitent pourtant à arrêter le

NICE

EXPOSITION

KLEIN-BYARS-KAPOOR

Le MAMAC créé l’ événement avec cette présentation de trois artistes contemporains majeurs, autour d’une proposition « tricolore » : le bleu Klein, le blanc Byars et le rouge Kapoor entretiennent ici une surprenante et inédite correspondance. » Associer trois artistes aussi fondamentaux qu’énigmatiques qui ne se sont jamais croisés ni en personne, ni dans le monde de l’art, par le biais d’une exposition ou d’un ouvrage commun, voilà le nouveau challenge du MAMAC. Après la rétrospectiveévénement d’Yves Klein en 2000, le musée souhaitait mettre en perspective sous la forme d’un dialogue fécond cette œuvre phare qui, grâce au soutien des Archives Yves Klein, est profondément ancrée dans les collections. Yves Klein (Nice, 1928 - Paris, 1962) rencontre ici deux artistes de génération et de nationalité différentes avec lesquels il partage un attrait pour le sublime et les moments en suspens : James Lee Byars (Détroit, 1932 - Le Caire, 1997) et Anish Kapoor (Bombay, 1954). Cette association met en image leurs complicités à partir d’un point de vue bien particulier : la matière monochrome. L’immersion dans le bleu Klein se décline en propositions monochromes, objets imprégnés, pigment pur, « Tableaux- reliefs », « Cosmogonies » et « Anthropométries ». Les sculptures en marbre blanc aux formes rectilignes ou ovoïdes de James Lee Byars composent une scénographie où la blancheur immaculée triomphe de l’obscurité. L’environnement de cire rouge d’Anish Kapoor est créé à partir d’une série de maquettes de grands formats qui se constelle autour d’une pièce monumentale mécanisée. Individualisée par l’architecture même du musée, cette trilogie s’articule autour de trois salles de 400 m², chacune dévolue à un artiste et reliée à l’autre par les longues passerelles, vides et silencieuses »( Gilbert Perlein /Rebecca François). Jusqu’ au 18 mars 2013. Musée des Arts Asiatiques, 405 Promenade des Anglais Entrée gratuite métier de reporter. En 1958, après avoir vécu à Biot, il décide de s’installer définitivement en Provence, à Bonnieux dans le Lubéron où il vit encore aujourd’hui et de consacrer son œuvre essentiellement à la nature qui l’environne afin d’en traduire à travers des tableaux photographiques, toute la beauté et la richesse. Commissariat de l’exposition : Marie-France Bouhours et Pierre-Jean Amar. Théâtre de la Photographie et de l’ Image - 27, boulevard Dubouchage - Renseignements 04 97 13 42 20 Jusqu’ au 18 mars 2013

ESPRITS DU JAPON PHOTOGRAPHIES DE SUZANNE HELD – COLLECTIONS DU MUSÉE GUIMET

C’est un voyage unique dans la spiritualité japonaise que vous propose le Musée des arts asiatiques, au travers d’une rétrospective de l’artiste et grande photographe

Suzanne Held, l’une des meilleures spécialistes de l’Asie. Une sélection de ses plus beaux instantanés sera présentée, accompagnée de pièces patrimoniales du musée Guimet, pour un dialogue esthétique et spirituel entre photographies et objets d’art. Loin des clichés sur le pays du Soleil Levant, ses employés exténués, ses lolitas aux cheveux roses et ses mangas survitaminés, c’est vers un Japon de calme, de méditation et de contemplation que nous emmène ce superbe ensemble. Des temples zen et leurs jardins parfaitement agencés, censés exprimer à la fois l’ordre, le chaos de l’univers mais aussi le caractère éphémère du monde, aux sanctuaires shintô et leurs milliers de dieux, en passant par la nature, préservée, admirée, adorée, nous découvrirons, grâce à l’œil acéré et amoureux de Suzanne Held, un pays

complexe, empreint de spiritualité, où chaque animal, chaque pierre, chaque arbre, érable rouge ou cerisier en fleurs, renferme une âme. Imprégnée de son sujet, Madame Held apporte à ses œuvres un œil à la fois occidental et complice, en harmonie parfaite avec l’esprit de ce pays, où, encore aujourd’hui, les esprits sont omniprésents. Musée des Arts Asiatiques, 405 Promenade des Anglais – Entrée gratuite


AGENDA CÔTE D’AZUR MENTON

EXPOSITION Jusqu’ au 3 décembre

BERNARD MONINOT DESSINS DANS L’ ESPACE

une pratique assidue du dessin qui, s’affranchissant du support papier traditionnel, se déploie dans l’espace et constitue un nouveau terrain d’expérimentation artistique. Après Jean Sabrier qui inaugura l’espace d’exposition temporaire du musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman en novembre 2011, Bernard Moninot propose quatre installations et plusieurs séries de dessins dans une scénographie spécialement conçue pour le bâtiment. Musée Jean Cocteau - Collection Séverin Wunderman, 2, quai de Monléon

CANNES 3 - Bernard Moninot © Roland HALBE

Jean Cocteau doit être envisagé comme l’un des pères de l’art contemporain. Pour son inextinguible soif de liberté, son refus des limites et sa recherche constante de nouvelles formes de création, il a souvent été qualifié de « génial touche à tout ». Auteur de poésie, de dessins, d’estampes, de peintures monumentales, de céramiques, de tapisseries, de théâtre, de cinéma, de « films libres », il peut à juste titre être considéré comme l’un des premiers artistes multimédia du XXème siècle. Son goût de l’expérimentation, de la nouveauté, du travail manuel, assimile l’ensemble de son œuvre à une pratique d’atelier constamment renouvelée, dont le processus créatif est le principal objet. Dans l’objectif de perpétuer l’esprit expérimental de Jean Cocteau et d’interroger la création à l’œuvre, le musée Jean Cocteau invite des artistes contemporains à prendre possession, physiquement et poétiquement, de l’espace d’exposition temporaire pour y installer leur atelier. L’objectif de chaque exposition étant de donner à voir la gestation d’une idée, l’expérimentation d’un geste, la naissance d’une forme, de mettre en lumière une pratique d’atelier. Les artistes invités, s’ils utilisent tous différents médiums (peinture, sculpture, photographie, vidéo, installation) ont en commun

EVÉNEMENT/EXPOSITION Du 27 octobre au 20 janvier 2013

ANDRÉ VILLERS 60 ANS DE PHOTOGRAPHIE

André Villiers © XDR

André Villiers © XDR

Le Centre d'Art la Malmaison à Cannes présente à partir du 27 octobre 2012 des inédits du laboratoire photographique de l'artiste André Villers. Après avoir découvert cet été au Centre d'Art son travail réalisé de concert avec son ami Picasso, nous vous proposons un focus sur plus de 60 ans de

MENTON

EXPOSITION

MICHEL EISENLOHR

D’UN PALAIS À L’ AUTRE… UNE VISION DU PALAIS LONGCHAMP DE MARSEILLE « Construit entre 1862 et 1869 par l’architecte Henri Espérandieu, le Palais Longchamp est un monument symbolique glorifiant l’arrivée de l’eau de la Durance à Marseille en 1849. Autour de ce château d’eau, la municipalité phocéenne a souhaité organiser un programme multiple, musée des Beaux-Arts, Museum d’Histoire naturelle, jardin public, auxquels se sont adjoints au cours du temps une chapelle des Carmélites, un parc zoologique et un observatoire. Espérandieu a pleinement réussi cette commande qui en fait encore aujourd’hui un lieu de référence pour les marseillais qui aiment s’y balader en famille et dont les souvenirs peuplent les allées et les arcades du nymphée. Auteur photographe professionnel, Michel Eisenlohr a réalisé ce travail de manière spontanée durant les années 2005 et 2007. Dans ce travail sur le Palais Longchamp c’est tout autant l’édifice monumental qu’il a souhaité magnifier que l’envers du décor plus secret et méconnu, comme la chapelle Carmélite, l’intérieur du château d’eau et les espaces des deux musées : réserves, salles en cours de réaménagement, escaliers de service, salle d’archives. Il a ainsi arpenté les lieux au fil des saisons, captant le palais aux beaux jours comme sous un manteau de neige, dans la lumière du midi ou durant ses nuits mystérieuses. Ce travail en noir et blanc offre une nouvelle dimension à cet ensemble, château d’eau, musée, jardin public et observatoire. Il donne à relire ce signe urbain majeur de la ville de Marseille. En miroir, le Palais Carnolès, élément essentiel de l’histoire de Menton et de son architecture, offre un cadre familier à ces représentations. Musée à musée, palais à palais, les images se mêlent, les styles se complètent. L’eau, souvenir historique du jardin de Carnolès ancien petit Versailles, coule des flots de la Durance au Palais Longchamp. Parc, sculptures, musées, escaliers, corniches, plafonds, tous ces éléments se répondent. L’atmosphère intime des photographies de Michel Eisenlohr permet ce rapprochement de deux lieux aux proportions si différentes ». Musée des Beaux Arts, Palais Carnolès – Entrée libre – Renseignements www.menton.fr son travail de recherche autour de ces collages réalisés à partir de ses photos. Jamais montré au

public, la présentation de ses oeuvres permet d'appréhender la démarche artistique originale et unique

développée par André Villers. Centre d’ Art la Malmaison – 47, bd de la Croisette – Renseignements 04 97 06 44 90

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AGENDA CÔTE D’AZUR MONACO

EXPOSITIONS Jusqu’ au 25 novembre

KEES VAN DONGEN L’ ATELIER

L'accrochage des œuvres de Van Dongen proposé aujourd'hui au rez-de-chaussée de la Villa Sauber part d'une volonté du NMNM de mieux faire connaître ses collections, au-delà de sa politique d'expositions. Le NMNM a hérité des fonds, régulièrement valorisés au sein de la programmation, de l'ancien Musée des Beaux-Arts de Monaco (1935-1958), du dépôt permanent des costumes de scène et des maquettes de décor de la Société des Bains de Mer et de la collection Galéa. Le musée poursuit également une politique d'acquisition d'œuvres d'art historiques et contemporaines en fonction de ce patrimoine.Les chefs-d'œuvre de Van Dongen, qui vécut à Monaco entre 1949 et sa disparition en 1968, ont été acquis par la Principauté entre 2004 et 2008 auprès de sa famille. Des œuvres dont l'artiste ne s'était jamais séparé et qui l'ont côtoyé au fil de ses vagabondages, d'atelier en atelier, preuve de l'attachement qu'il y portait. Les photographies des ateliers permettent de jeter un regard sur l'évolution des œuvres que le peintre a été souvent tenté de reprendre, de retoucher, de transformer, selon l'évolution de son tempérament. Certaines dates données sur les cartels donnent ainsi des fourchettes chronologiques d'exécution. Pour exemple, le Tango ou le Tango de l'archange a été peint entre 1923 et 1935.Ce fonds, qui resterait évidemment à compléter pour constituer un véritable parcours de référence, demeure néanmoins fondamental, permet de naviguer dans l'œuvre, et a été montré dans les dernières grandes expositions organisées à Monaco, Montréal, Barcelone, Rotterdam et Paris ces quatre dernières années. Nouveau Musée National de Monaco – Villa Sauber

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aria ■ Octobre 2012

Jusqu’ au 11 novembre

THOMAS SCHÜTTE HOUSES

S'inspirant de l'architecture de l'après-guerre en Allemagne et transformant le langage de l'architecture publique, Thomas Schütte change sa vision de notre époque et place ses modèles architecturaux sur des tables-socles, les élevant au rang de monuments de notre civilisation. En tant que métaphores architecturales, ils constituent une allégorie de sa vision du monde. À travers

Thomas Schü tte Holzturm Vue d’exposition, villa Paloma Bis, Verre © NMNM, 2012

son “journal intime du monde” sous forme de modèles architecturaux, Schütte porte un regard acerbe sur la société contemporaine et les mécanismes qui la font fonctionner, à la fois politiquement et culturellement. Le Musée comme four crématoire, le modernisme interprété comme

Thomas Schü tte Tempel II Vue d’exposition, villa Paloma Peinture métallisée sur résine, plexiglas fluorescent © NMNM, 2011

EVÉNEMENT

MENTON

COLLOQUES DE MENTON 2012

Depuis 1999, la Ville de Menton organise les Colloques « Penser notre temps ». Ce sont des conférences-débats tout public, qui ont lieu chaque samedi du mois d’octobre au Palais de l’Europe à Menton. Les Colloques permettent d’approfondir différents sujets au cœur de l’actualité selon quatre thématiques successives : « Rencontres sur les Origines », « Quelle Philosophie pour notre Temps ? », « La Cité des Hommes » et « Science et Conscience ». Samedi 6 octobre 2012. Thème « Rencontre sur les origines » : « L’émergence du sens de la Beauté ». Intervenants : Henry de Lumley, Membre correspondant de l’Académie des Sciences et de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Directeur de l’Institut de Paléontologie Humaine Fondation Albert 1er Prince de Monaco ; Jean-Marie Le Tensorer, Directeur du Département de Préhistoire, IPNA, à l’Université de Bâle ; Christine Sourgins, Historienne de l’Art ; Gérard Onoratini, Chargé de recherche Première Classe au CNRS – antenne de l’Institut de Paléontologie Humaine de Aix-en-Provence. Samedi 13 octobre 2012. Thème « Quelle philosophie pour notre Temps ? » : « De l’absurde à la quête de sens ». Intervenants : Michel Maffesoli, Membre de l’Institut Universitaire de France, Professeur de sociologie à la Sorbonne, Directeur du CEAQ (Paris Descartes), Directeur du CRI (MSH), Administrateur du CNRS, Membre de l’Académie Européenne des Sciences et des Arts ; Pascal Bruckner, Romancier et Essayiste; Père Sylvain Brison, Institut Catholique de Paris – Theologicum, Institut supérieur de Théologie Nice Sophia Antipolis. Samedi 20 octobre 2012. Thème « La cité des Hommes » : « De crise en crise, où va l’Europe ? ». Intervenants : Jean-François Mattei, Docteur d’État ès-Lettres, Agrégé de Philosophie, Diplômé de Sciences politiques, Professeur émérite de l’université de Nice-Sophia Antipolis, Professeur de philosophie politique à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence, Chevalier de la Légion d’Honneur ; Alain-Gérard Slama, Essayiste, Journaliste, membre du comité éditorial du Figaro, Historien ; Jean-Hervé Lorenzi, Economiste, Président du Cercle des Economistes, Conseiller du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, Membre du Conseil d’analyse économique. Samedi 27 octobre 2012. Thème « Science et Conscience » : « Peut-on légaliser l’euthanasie ? ». Intervenants : Jean Leonetti, Député des Alpes-Maritimes, Maire d’Antibes, Ancien ministre chargé des affaires européennes, Rapporteur de la loi Leonetti de 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie ; Mylène Botbol-Baum, Professeur de philosophie et de bioéthique à l’Université de Louvain en Belgique, membre du centre de recherche Santé et Société Jacques Ricot, Professeur de bioéthique au département de philosophie de l’Université de Nantes, Membre du bureau de l’association Philosophia, Délégué pour le Diocèse de Luçon, Intervenant pour l’évêché de Nantes, Auteur de « Dignité et euthanasie », « Le mourant » et « La tentation de l’euthanasie ». Les samedis 6, 13, 20 et 27 octobre à 14h30 – Palais de l’ Europe - Renseignements : 04 92 10 50 83 ( Entrée libre ) forme de terrorisme, des temples menaçants et des Maisons pour une seule personne, à la fois retraite et prison... Au cours de ces dernières années, certains de ces modèles sont devenus des bâtiments réels, grâce à la curiosité de particuliers, qui les utilisent comme lieux de vie.

Un portfolio de 27 gravures, documentant plus de 30 ans de travail de l'artiste sur l'architecture, accompagne la visite de l'exposition qui présente les modèles de One Man Houses, un film sur la construction de la Ferienhaus en Autriche ainsi que de nouveaux projets jamais

montrés auparavant, tels que le monumental Sculpture Hall qui accueillera la collection privée des propres œuvres de Schütte. Commissaires de l’ exposition : Andrea Bellini et Dieter Schwarz. Coproduction avec le Castello di Rivoli, Turin. Nouveau Musée National de Monaco – Villa Paloma






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