Portfolio julien lafontaine

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portfolio julien lafontaine


julien.lafontaine@laposte.net julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine 8 rue Lacroix, 75017 06.11.22.71.01


Sommaire.

.Curriculum Vitae

.1

.Architecture : Parrêsia

.2

.Architecture : Urbicande Ryokan

.2

.Urbanisme - Architecture : Poly-scénique, écriture théâtrale pour un territoire rural, Cantal

.3

.Urbanisme : Athènes, conditions migrantes et force de travail

.4

.Urbanisme - Architecture : Montpellier, cluster pharmaceutique

.5

.Expérimentation : Dionysiaques, errances nocturnes dans l’aire de jeu céleste de nos banlieues

.6

.Vidéo / film : Mythologies périphériques, relecture de R.Smithson dans notre nuit périphérique

.8

.Recherche : Mémoire, Entropie / Néguanthropie, l’architecture peut-elle ou doit-elle survivre à la société automatique

.9

.Transversal (diplôme) : Théâtres périphériques, L’inconscient urbain, un paysage de l’absurde - scénario pour une r-évolution écologique et La tragédie automatique, Variations sur En Attendant Godot de Samuel Beckett

.Pour plus de détails, de projets, de recherches et d’expérimentations, je vous invite à visionner le site ( www.julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine ).

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Curriculum Vitae

julien lafontaine julien.lafontaine@laposte.net julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine 8 rue Lacroix, 75017 06.11.22.71.01 09.06.1994

Diplômes / études. .Master mention Recherche en architecture à l’école de Paris-Malaquais - 2015-2017 Mémoire mention Recherche, domaine d’étude Théorie, Histoire et Projet, encadré par Dominique Rouillard Entropie / Néguanthropie. L’architecture peut-elle, doit-elle survivre à la société automatique. Recherche articulée autour des travaux du texte «Traité de Nomadologie : la machine de guerre», G. Deleuze, F. Guattari, de textes de G. Bataille, M. Blanchot, et B. Stiegler Diplôme dans le domaine d’étude Ville, Architecture et Territoire en 2016-2017, Périphéries urbaines, périphéries de l’esprit ; scénographie d’archéologies de futurs à l’abandon.

.Licence en architecture à l’école de Clermont-Ferrand - 2012-2015 .Baccalauréat Scientifique européenne anglais, mention Très Bien - 2012

Pratiques. .Stage assistant de recherche, d’une durée de cinq mois, LIAT, Laboratoire Architecture

Infrastructure et Territoire - 2017

.Scénographie, organisation, et médiation de l’exposition Megaports : Shipping, Sea and

forgotten territories, Espace d’exposition Ensapm - 2017

.Scénographie, organisation, et médiation des Journées Portes Ouvertes de l’école nationale

supérieure d’architecture de Paris-Malaquais - 2017

.Stage de pratique professionnelle, d’une durée de deux mois, dans l’agence AWP - 2016 Awp est une agence transdisciplinaire d’architecture, d’urbanisme, de paysage et de scénographie

.Stage de pratique professionnelle, d’une durée d’un mois, à l’Atelier Jacqueline Osty et

Associés - 2015

.Résidence au Parapluie (lieu de création du Festival International de théâtre de rue d’Aurillac)

dans le cadre du Workshop Instant city - 2015

Construction et mise en performance de mobilier pour le festival

.Organisation de l’événement ça va faire boom, événement / parcours présentant les travaux

de jeunes artistes - 2014

http://www.boomstructur.fr/ca-va-faire-boom


.Bénévolat pour le festival Vidéoformes, festival d’art vidéo et de cultures numériques - 2014 .Membre organisateur d’évènement dans le Bureau des Etudiants de l’école d’architecture de

Clermont-Ferrand - 2012-2015

Organisation d’événements culturels, festifs, d’informations ou d’échanges (débats)

.Emploi saisonnier, commis de cuisine, à l’Auberge d’Aijean (15) - 2013-2014-2015 .Emploi saisonnier, employé en manufacture, à BasMaison (63) - 2012

Compétences. .Logiciels :

Illustrator

Autocad

Indesign

Rhino

Photoshop

Archicad

Première

Qgis

Artlantis

.Développement et assistance à la recherche scientifique .Développement de projet urbain, architectural ou scénographique .Langues : Anglais (bon), Allemand (moyen) .Permis de conduire (2013)

Intérêts. .​ Littérature Michel Houellebecq, Bret Easton Ellis, Jonathan Franzen, John Fante, Albert Camus, Samuel Beckett, Antonin Artaud, Maurice Blanchot...

.Philosophie, particulièrement des sciences et techniques, des systèmes, de l’esprit, et la

métaphysique

Bernard Stiegler, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Donna Haraway, Georges Teyssot, Gilbert Simondon, Ludwig von Bertalanffy, Georges Bataille, Friedrich Nietzsche...

.Membre de l’association ARS INDUSTRIALIS Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit.​

.Cultures architecturales Didier Fiuza Faustino, Bernard Tschumi, AWP office for territorial reconfiguration, Andréa Branzi, radicalisme italien et suisse, Team X...​

​ .Arts plastiques, vidéographiques, cinématographiques, vivants​

Robert Smithson, Pablo Valbuena, Hélio Oiticica, Bob Wilson, David Claerbout, Bruce Nauman...

.Voyages ​ elsinki, Tampere, Rotterdam, Amsterdam, Utrecht, Athènes, Thessalonique, Ammouliani, Madrid, Barcelone, La Corogne, H Valence, Porto, Lisbonne, Coimbra, Braga, Rome, Naples, Londres, Berlin, Stuttgart, Munich, Freiburg...



Parrêsia, le mensonge en projet. De la recherche fondamentale au projet. Travail issu d’une recherche fondamentale (épistémologique) sur les termes de plan et de parasite, donnant lieu en second temps à une mise en application à travers la réfection de l’espace historique de l’école des Beaux-Arts de Paris, à travers un questionnement sur la vérité du plan. Projet en collaboration en second temps avec Daein Cheong.

Le projet est le résultat d’une série d’expériences sur la notion général de «plan» confrontée à deux notions dites «opérateur de déplacement» respectivement celle de «parasite» et de «non-coïncidence». Il s’agissait de problématiser une notion-clef liée à la conception architecturale. En 1ère phase, la confrontation des notions s’est élaborée de manière libre au travers de manipulations, productions graphiques et tridimensionnelles. La synergie entre les problématiques soulevées d’une part, hôte / parasite, destruction / prolifération, perturbation /commensalisme, d’autre part des approches plus géométriques à partir d’une très grande attention portée sur des décalages très ténus, a produit toutes sortes de possibilités par rapport aux spécificités du site. L’échange entre principes conceptuels et les caractéristiques du site spatiales, géométriques, historiques, d’usage, … ont permis d’interroger la notion de palimpseste inhérente au site. Le site pouvait se parasiter par lui-même par ses propres tracés existants. En effet une analyse très précise du site, a révélé que celui-ci, malgré son apparente orthogonalité et symétrie, était en réalité construits suivant 5 axes ni perpendiculaires, ni parallèles entre eux. Le dernier architecte, Auguste Perret, a eu recours à des tromperies géométriques pour faire croire à une symétrie des axes et des perspectives. Ici intervient la notion de parrêsia. Le courage de la vérité de Foucault est un appui théorique qui nous mène à mettre en avant et à exacerber le mensonge monumental des extensions produites par Perret, et par des opérations mathématiques, de rétablir une symétrie réelle en manipulant le plan comme un objet, comme parasite de lui-même, à l’image d’un palimpseste accéléré. Une série d’opérations très précises intégrant ré-axement et effacement-reconstruction du site sur lui-même a permis à la fois de décomposer l’obstacle de l’escalier monumental tout en démultipliant les dimensions spectaculaires et fonctionnelles de celui-ci.

Plus d’informations : https://julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine/transversal-parresia



Urbicande Ryokan. “S-pace E-vent M-ovement” Bernard Tschumi Travail issu d’une réponse à un concours lancé par Archsharing en 2017, dont les résultats sont encore inconnus à ce jour. Projet en collaboration en second temps avec Ornella Angeli, Foutina Juan et Céline Tran.

Situé à Tokyo, dans le coeur d’Omotesando, le projet vise à repenser un « Commersidence », et présente un nouveau mode de vie. Le bâtiment est empli de lumière durant la journée. C’est une résidence pour artistes, musiciens, chercheurs et tous types de profils qui voudraient partager leur travail à travers expositions et ateliers. C’est une organisation dynamique qui encourage des relations non seulement dans le bâtiment mais également avec la ville. Le projet est conçu en compression et dilatation permettant aux visiteurs d’éprouver les espaces et les volumes. Le bâtiment entier est enveloppé dans une façade en double peau, transparence entre le bâtiment et la rue et crée une continuité entre intérieur et extérieur. A l’entrée dans le bâtiment, le chemin du visiteur est suggéré vers une bibliothèque et un café dans un espace baigné de lumière, ou un espace ouvert d’exposition. Les unités modulaires évoluent dans le projet et forment en partie haute un espace de co-working. La transition entre public et privé est produite par un filet à mi-niveau. Au-delà d’être un intermédiaire entre privé et public, le coworking est un lieu où le résident principal pourrait rencontrer ses invités, et interagissent avec le public. Les filets peuvent également jouer le rôle des filtres, indiquant une restriction de l’accessibilité. Au-dessus d’eux, l’intimité s’élève et prend la forme de trois unités accrochée à la structure en bois, accessibles par des échelles intégrées à un patio central.



Polyscénique, écriture pour un territoire rural. Scènes itinérantes et requalification de délaissés. Réponse à une demande de Fabrique artistique théatrale dans le Cantal, détournée en réhabilitation de 12 espaces publics de centrebourgs, équipement et rénovation des salles polyvalentes, mise en valeur d’espaces verts délaissés (terrain de foot en majorité), et autres interventions micro-urbaines, dans la même contrainte budgétaire. Projet en collaboration avec JALLAIS Pauline, JUILLARD Marina et MAILLARD Julie.

L’enjeu de ce projet en territoire rural, est de développer une démarche en contact direct avec les élus et politiques locaux, dans le but de répondre (ou non) à une attente proposée par la communauté de commune. La communauté de commune de Cère et de Goul en Carladès, dans le Cantal, accueille depuis déjà 7 ans la compagnie Magma Performing theatre, et souhaite ainsi construire une «fabrique artistique». Dans un territoire où la dominante en matière d’emploi est l’agriculture, et les revenus très faible, notre réponse détourne la proposition des élus pour l’adapter au territoire qui est le leur. Nous réalisons ainsi des interventions souples et légères dans tous les centres bourgs. Ce travail se veut politiquement positionné sur le rôle de l’architecte et son intervention sur un territoire doté de peu de moyen. Le programme initial étant une «fabrique artistique», elle impose une vision centralisée d’un pôle culturel à l’échelle de la communauté de commune mais aussi du département ; nous avons voulu apporter une autre manière de composer «architecture». Nous n’apportons aucune forme finie, aucun espace déterminée, mais une matrice, une multiplicité de combinaisons possibles. La dalle équipée positionnée dans tous les centres bourgs des villages du Carladès, la compagnie de théâtre peut inventer sur cette plateforme, chaque lieu, chaque mise en scène. Cependant, cet outil mis à la disposition de la troupe est aussi un élément de la vie communale. Selon les besoins, les habitants fabriquent aisément des bancs, chaises, abribus, table, jeux pour enfants, scène de concert, bar... qu’ils soient intérieurs ou extérieurs.

Plus d’informations : https://julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine/copie-de-urbanisme-cluster



Condition migrante, force de travail et urbanité. Organisme de rénovation participante à Athènes. Travail issu d’une étude globale du contexte de crise(s) à Athènes, réponse combinant l’intégration des populations migrantes sur place et la rénovation d’une partie délaissée du centre-ville, création d’une structure politique. Projet encadré par ARMENGAUD Marc et MELEMIS Steven..

Le projet consiste en la création d’un organisme de rénovation participante capable de gérer, grâce à la création d’un nouveau type bail locatif, la formation et l’autonomie de migrants, tout en rénovant le patrimoine bâti, sous une forme opportuniste, qui profite, aux migrants, aux locaux, à l’État, aux architectes, aux entreprises locales, et à l’environnement grâce à la mise en place d’une recyclerie. L’organisme a pour but de mettre en place une stratégie urbaine molle (souple) de réinvestissement au cas par cas, et de mettre en chantier des espaces pour les donner à vivre aux vagues de migrations, qui s’intègrent grâce aux systèmes de formation / rénovation. La stratégie de l’organisme a donc été expérimentée dans un espace métropolitain particulier, pour comprendre quelles sont les réalités avec lesquelles ce système peut s’hybrider. Le quartier Metaxourio-Keramikos est le lieu privilégié de résidence des migrants aujourd’hui. La présence de nombreux hôtels et de friches permet d’absorber momentanément la population. Le quartier se caractérise par une diversité des typologies bâties, mais aussi, par leur état, assez mauvais en général. Il est à la confluence de tous les phénomènes qui affectent le centre aujourd’hui et est donc un terrain d’une extrême complexité, et donc, d’une extrême richesse, d’espaces, et de populations. La politique de la ville d’Athènes à travers son histoire a créé des situations extraordinaires. La mixité et l’hybridité du bâti, expriment une extrême hétérogénéité des formes, des fonctions et des histoires. Le projet, politique, au lieu de tenter d’unifier la ville pour tendre à un modèle européen, cherche dans cette manière de faire ville une nouvelle conception de la fabrique urbaine, prolongeant l’hétérogénéité existante à l’échelle du bâti. En cherchant dans les formes existantes de «faire ville» dans cet espace méditerranéen, une opportunité de faire de la crise un moteur d’alternatives .

Plus d’informations : https://anticonstitutionnellement/lafontaine/urbanisme-condition-migrante



Cluster, intensité et rayonnement urbain. Réaménagement d’un site militaire désaffecté à Montpellier, création d’un cluster pharmaceutique (université, laboratoire, salle de conférence, usines, bibliothèques, jardin botanique), et aménagement d’un parc botanique public, accompagné d’une offre en logements. Projet en collaboration avec JALLAIS Pauline. L’espace de la ville en 2040 est déterminée par la prééminence de l’espace des flux sur l’espace des lieux. L’urbanisme est aujourd’hui caractérisé par sa compétitivité, modèle fragmentaire et polycentrique où la mise en réseau dicte une nouvelle façon de développer un territoire interconnecté. L’insertion de nouveaux programmes d’enseignement, de recherche et entrepreneuriat, d’infrastructures sportives et de logements permettent un rayonnement du site à toutes les échelles. La surprogrammation des sols nous permet de faire articulation avec le contexte et la ville. La mise en place des différents systèmes de sol nous permet ainsi de les déployer à plus grande échelle : l’échelle du quartier ; permettant de connecter véritablement le site à son environnement. Nous avons mis en place une dialectique linéaire à l’image de la ville linéaire des Smithsons, développant un système de branches connectées entre elles. Seul huit bâtiments sont en connexion directe avec le sol, et ce en raison de leur programmation, ils sont tous publics et rayonnants. Les branches quant à elles se voient habitées par différents types de logements, des bureaux ainsi que des laboratoires pharmaceutiques. Ce projet dévoile une vision d’une ville interconnectée, caractérisée par sa compétitivité. L’interconnexion permet de passer d’un système insulaire avec la mise en place du zoning à un système polaire avec des connexions, une multifonctionnalité et une intermodalité. C’est un noeud ou un point de croissance qui existe par son pouvoir d’attraction et non par la présence du bâti..

Plus d’informations : https://julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine/copie-de-architecture-isomorphisme-1



Hypersurface, interface urbaine. Hôtel, Laboratoires, Salles de conférence, Bureaux, Logements, espaces communs; L’hypersurface, travail de la paroi construite comme interface, entremêle actualité, virtualité et prolonge ainsi un édifice dans le domaine de l’information. Les milieux -puisque ceux-ci sont multiples- incitent à penser en termes d’interdépendance, d’échange et d’interaction : ils sont de l’ordre des coexistences. Un nouvel espace composite où s’entremêle le local, le lointain, le téléprésent, l’interactif et le virtuel. C’est une membrane architecturale particulière, à l’entre deux entre média et objet, dans laquelle les identités, les représentations, les consciences, l’économie et la technologie sont densément et profondément entremêlés. Ce travail sur la transition de la ville dans l’ère digitale a engendré un dessin à l’imaginaire technologique, où le mouvement, la cinétique, l’incertain et l’irrégularité indique un tracé singulier pour chacun des lieux. La mise en place de panneaux articulés équipés de capteurs permet d’offrir à l’intérieur une luminosité optimale et crée ainsi en façade une hypersurface, composition de l’image singulière de chaque panneau dans une représentation générale. Le système serait alors basé sur la création d’une application qui permettrait de faire fluctuer la représentation. Ces recherches m’ont mené à établir un tracé linéaire, qui correspond au désir de fusion des infrastructures de l’architecture ( tout comme la ville linéaire des Smithson ). Sur la surface créée par cette artère, est mis en place de travail de membrane liée à l’hypersurface. Les autres programmes viennent alors ce greffer sous forme de module à cette artère créant une multiplicité de lieu. L’artère change alors d’usage et donc de traitement en cohérence avec les modules qui y sont intégrés. L’artère offre alors de nombreux services complémentaires à chacun des programmes et à pour but d’être approprié par tous. Différentes séquences permettent de créer des seuils entre chacune des entités modulaires.

Plus d’informations : https://julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine/copie-de-architecture-isomorphisme



Dionysiaques, errances nocturnes dans l’aire de jeu céleste de nos banlieues. Série de parcours organisés et réalisés dans la banlieue commerciale et industrielle de Clermont-Ferrand . Ces parcours «expérimentaux» sont associés au projet de diplôme, aux expérimentations Para-site et Mythologie périphérique, et au travail de recherche Périphéries urbaines, périphéries de l’esprit. Lien vers la publication en ligne associée aux parcours Lien vers la vidéo de restitution des parcours

Parcours nocturnes de banlieues industrielles et commerciales, les dionysiaques sont une tentative de révélation de la dramaturgie interne à ces lieux d’un inconscient urbain. En parcourant une série de site, en dérive, nous nous approprions un territoire inhospitalier par la danse, la lecture, la projection de vidéo... ​ Les Dionysiaques sont une étude du milieu libidinal de l’architecture, à la recherche d’une écologie de la culture architecturale, pour dépasser l’automatisation et le générique. C’est avant tout la capacité de différencier et de singulariser des savoirs-habiter (en tant que savoirvivre) qui peuvent permettre à l’architecture de militer pour une sortie de l’Anthropocène, et ainsi lutter contre l’épuisement de «l’énergie d’existence». Il s’agit donc bien d’un «prendre soin» des individus à travers la construction de leur habitat, mais aussi, de leur regard et de leurs désirs, dans un environnement et une territorialité singulière, au delà d’une compétitivité et d’une normativité systémique. Aussi, c’est chacun en tant que singulier ou multitude qui peut, va, doit, durant les dionysiaques, exprimer son vécu, son ressenti, ses expériences, et individuer la problématique de l’automatisation en tant que sienne. Il s’agit là d’affirmer son existence dans un milieu industriel qui la nie. Plus d’informations : https://julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine/dionysiaque-s



Mythologies périphériques, relecture de Robert Smithson dans notre nuit périphérique. Travail vidéographique de recherche et d’expérimentation sur l’onirique et l’abstraction du paysage périphérique, et donc sur la mythologie qui en subsume . Ces pièces sont associées au projet de diplôme, aux expérimentations Para-site et Dionysiaque (s), et au travail de recherche Périphéries urbaines, périphéries de l’esprit. Le texte associé est une traduction du texte «A tour of the monument of Passaic» de Robert Smithson. Lien vers la vidéo de restitution des parcours

Le texte « A tour of the monuments of Passaic, New Jersey » est un récit d’une visite que Robert Smithson effectue en 1967. Entremêlant description objective, expérience personnelle, observation du site et lecture de textes, mythologie et analyse esthétique du paysage, le voyage de Smithson s’articule autour de la découverte de « différents monuments » de la surburb industrielle américaine. Il y rencontre d’abord un pont en structure métallique, une route en construction qui s’indistingue d’une ancienne infrastructure... L’espace géographique est devenu un espace cartographique ; à travers son récit, Smithson transforme la réalité physique de Passaic en une forme de double sans modèle, dans la représentation d’elle-même, suggérée par l’absence de temps ; « l’espace lui-même est une icône sans modèle ». Et c’est dans cet espace de la périphérie, dans ces lieux dépourvus de représentation « d’espaces et de temps en continuelle transformation », «où les nouveaux monuments semblent nous faire oublier le futur ». Ce territoire permet donc d’échapper à une fausse nature archaïque, et permet à Smithson de formuler de nouvelles questions et d’y apporter de nouvelles réponses, notamment celle de l’entropie. C’est en modifiant les rapports qu’entretiennent nos perceptions, nos esprits et nos territoires que se situent les possibilités réelles d’un projet, d’un changement, et c’est dans ces lieux d’un inconscient urbain, périphérie de l’esprit, que nous pouvons observer les ruines à-venir, les futurs à l’abandon. Plus d’informations : https://julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine/mythologie-peripherique



Mémoire, entropie / néguanthropie, l’architecture peut-elle ou doit-elle survivre à la société automatique. Encadré par ROUILLARD Dominique, CHABILLAND Nathalie, GAUSSUIN Bérénice Mémoire mention Recherche, département Théorie, Histoire et Projet. La publication finale en ligne aura lieu suite à la soutenance de mention recherche en juin 2017, cette version est provisoire. «Automatisation : 1. Industr : Substitution d’une ou de plusieurs machines à l’homme pour réaliser de manière automatique un programme déterminé d’opérations. 2. Psychol : Processus permettant d’acquérir un comportement spontané dans lequel la conscience et l’intelligence n’interviennent plus.» Définition du Centre National de ressources textuelles et lexicales.

«​En dépit de toutes les «idées modernes» et de tous les préjugés du goût démocratique, ne se pourrait-il pas que la victoire de l’optimisme, la prédominance de la rationalité, de l’utilitarisme théorique et pratique (avec la démocratie qui lui est contemporaine) soient un symptôme de force déclinante, de proche vieillesse, d’épuisement physiologique.» ​ NIETZSCHE Friedrich, La naissance de la tragédie, La Flèche, folio essais, 1986.

Cette vaste question que nous posons -L’architecture doit-elle / peut-elle survivre à la société automatique- est l’occasion de proposer une étude de l’architecture au regard d’un nouveau régime de valeur, celui de l’entropie et de la néguanthropie, développé notamment par Bernard Stiegler dans La société automatique. A travers les champs littéraires de Georges Bataille, Maurice Blanchot, puis de Gilles Deleuze et autres, nous définirons pourquoi l’automatisation engage une rédéfinition complète de la discipline et de sa pratique, mais aussi, pourquoi nous devrions aujourd’hui encourager sa disparition. Plus d’informations : https://julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine/entropie-neguanthropie



En attendant Godot

Acte I

Partie 1 Partie 2 Partie 3 Partie 4 Partie 5 Partie 6 Partie 7 Partie 8 Partie 9 Partie 10 Partie 11 Partie 12 Partie 13 Partie 14 Partie 15 Partie 16 Partie 17 Partie 18 Partie 19

Partie 1 Partie 2 Partie 3 Partie 4 Partie 5 Partie 6 Partie 7 Partie 8 Partie 9 Partie 10 Partie 11 Partie 12 Partie 13

Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3

Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3 Version 1 Version 2 Version 3

Texte #254

Rond Point ZI Ladoux

Stade de Foot - Les Vegnes

ZI Ladoux

La Plaine (Place)

Parking Auchan Nord

Château des Vergnes/ Tour

Déchetterie

Zone de destockage trains

Hangar et circulaire SNCF Parking de Leclerc Parking de Casino Les Pistes Michelin Parking extérieur militaire Parc militaire (ouverture) Ancienne sucrière Station d’épuration/ Bassin Puy de Goudron Menhir de Beaulieu Carrière de Gandaillat

Plateau de Cournon

Limite Lempdes - Puy

Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 4 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 4 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2

Décor 1

Décor 1 Décor 2

Décor 1

Mehnir

Bout de ville

ZAC Cournon

Puy de Crouël

Parcours # 101

Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2 Décor 1

Décor 1 Décor 2

Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2 Décor 3 Décor 1 Décor 2

Décor 1 Décor 2

Décor 1 Décor 2

Parking de Auchan

Parking de Leclerq Parking de Décathlon

La Pardieu (Tramway)

Mise en scène # 434

Col de Bancillon

Déchargement trains

Sanatorium - école d’archi

Parking Auchan Nord

ZI Ladoux

Rond Point ZI Ladoux

Stade de Foot - Les Vegnes

La Plaine (Place)

Déchetterie

Zone de destockage trains

Château des Vergnes/ Tour

Les Pistes Michelin

Parking de Casino

Parking de Leclerc

Hangar et circulaire SNCF

Parking extérieur militaire

Ancienne sucrière

Parc militaire (ouverture)

Menhir de Beaulieu

Puy de Goudron

Station d’épuration/ Bassin

Carrière de Gandaillat

Plateau de Cournon

Limite Lempdes - Puy

Bout de ville

ZAC Cournon

Mehnir

Parking de Auchan

Parking de Leclerq

Puy de Crouël

Parking de Décathlon

La Pardieu (Tramway)

Incinérateur

Plateau d’Aubière

Vignobles d’Aubière

Autoroute - Zénith

Rond Point Cournon

Interventions structurelles Interventions paysagères Interventions éphèmères

Périphérie clermontoise

Les périphéries de villes moyennes en France sont aujourd’hui peuplées d’objets autistes au fonctionnement strictement interne. Boîte en tolle, autoroutes, usines, hangars désaffectés, terrain vague, station d’épuration, déchetterie, incinérateur, centre commercial, casse automobile, zones d’activités... constituent le paysage de ce qui n’est déjà plus la ville. La logique qui nous semble chaotique d’aménagement de ces territoires limites témoigne d’un système inhérent à notre société : le refoulement vers l’extérieur, vers la périphérie, dans l’inconscient de ce que l’on ne veut pas voir. C’est dans ces territoires (et spécifiquement, la périphérie de Clermont-Ferrand) que nous allons chercher les traces de cet inconscient, et observer une écologie complexe, où les dialectiques qui construisent les tissus classiques (ville/nature) se trouvent annulées, déplacées. Aussi, nous montrerons pourquoi, c’est dans ces lieux même d’une périphérie désabusée, et non face à une fausse nature archaïque, que nous pouvons formuler des questions essentielles de la contemporanéité. L’émergence de ce paysage alternatif existe à travers la création de temporalités autres à celle, polarisées et monofonctionnelles des zones industrielles et commerciales. C’est une nouvelle forme de théâtre périphérique, représentation d’un décor déjà constitué, qui engage une r-évolution éco-logique.

Partie 14

Valéry Paul.

Partie 15

«Et nous voici comme dans un pays tout inconnu au sein même du réel pur.» ​

Partie 16

Travail vidéographique, d’écriture théâtrale, et de performances in situ. Développement d’un programme de théâtre située et multi-site dont la scénographie est fabriquée par la dramaturgie interne à l’objéité périphérique. Ces pièces sont associées aux expérimentations ParaSite, Mythologie périphérique et Dionysiaque (s), et au travail de recherche Périphéries urbaines, périphéries de l’esprit.

Acte II

Théâtres périphériques. L’inconscient urbain, un paysage de l’absurde - scénario pour une r-évolution écologique.


VLADIMIR. - (Un temps.) VLADIMIR. - (il cherche le contraire de sauvé) ESTRAGON. - Je m’en vais. (Il ne bouge pas.) VLADIMIR. - (Un temps.) . VLADIMIR. - (Un temps.) ESTRAGON. - (Un temps.) VLADIMIR. - Ils étaient là tous les quatre. Et un seul parle d’un larron de sauvé. Pourquoi le croire plutôt que les autres ? ESTRAGON. - Les gens sont des cons. Il se lève péniblement, va en boitillant vers la coulisse gauche, s’arrête, regarde au loin, la main en écran devant les yeux, se retourne, va vers la coulisse droite, regarde au loin. Vladimir le suit des yeux, puis va ramasser la chaussure, regarde dedans, la lâche précipitamment. VLADIMIR. - Pah! (Il crache par terre.) Estragon revient au centre de la scène, regarde vers le fond. ESTRAGON. - (Il se retourne, avance jusqu’à la rampe, regarde vers le public.) (Il se tourne vers Vladimir.) Allons-nous-en. VLADIMIR. - On attend Godot. ESTRAGON. - (Un temps.) VLADIMIR. - (Ils regardent l’arbre.) VLADIMIR. - (Il se reprend). ESTRAGON. - Et s’il ne vient pas? VLADIMIR. - Nous reviendrons demain. VLADIMIR. - (Se fâchant.) VLADIMIR (regard circulaire). VLADIMIR. - (se tournant vers le public) ESTRAGON. - Tu es sûr que c’était ce soir? VLADIMIR. - (Un temps.) VLADIMIR. - (Il fouille dans ses poches, archibondées de saletés de toutes sortes.) VLADIMIR (regardant avec affolement autour de lui, comme si la date était inscrite dans le paysage). ESTRAGON. - (Un temps.) Taisons-nous un peu, tu veux ? VLADIMIR (faiblement). - (Estragon se rassied. Vladimir arpente la scène avec agitation, s’arrête de temps en temps pour scruter l’horizon. Estragon s’endort. Vladimir s’arrête devant Estragon.) (Silence.) (Silence.)


Théâtres périphériques. La tragédie automatique, variations sur En attendant Godot, de Samuel Beckett. Adaptation et mise en scène d’une série de variation à partir d’En attendant Godot. Dans le même mouvement que le développement du parcours théâtral et de mise à jour de décors existants, le diplôme est l’occasion de proposer une adaptation de la pièce de Samuel Beckett. Grâce à un travail de démembrement successif, le texte se trouve dans son état le plus dépouillé réduit à des didascalies. Les différentes versions du texte permettent un jeu de variation, et ainsi, de proposer une mise en scène associée au projet dont la durée est de 900 jours environ. Durant cette représentation, le texte n’est jamais joué ni exactement de la même façon, ni avec le même décor. C’est dans ce décalage léger, toujours identique et pourtant jamais le même, que nous retrouvons une extension de l’éternel retour, au territoire étudié. Et c’est ici, dans la répétition, dans un territoire générique, que nous cherchons à créer dans un premier temps une temporalité alternative. Cette représentation a pour but de produire chez le spectateur une r-évolution perceptive des espaces traversés, qui lui sont familiers, et pourtant profondément étranger dans le point de vue qu’il adopte alors. A mi-chemin entre l’expression minimum d’un théâtre et du théâtre, cette mise en scène est l’occasion de proposer une nouvelle forme de théâtre militant, par l’émergence d’un paysage alternatif à partir d’un réalisme concret dans une abstraction déjà existante. Épuisement de l’espace périphérique pour le construire comme objet indépendant et alternatif à une vision de ville et de nature qui ne posent plus les questions essentielles de notre époque.


8 rue Lacroix, 75017 06.11.22.71.01 julien.lafontaine@laposte.net julienlafontaine.wixsite.com/lafontaine


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