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couverture COMPRENDRE ¦ DÉCRYPTER ¦ VIVRE LA QUANTIQUE
SOUFFLE QUANTIQUE DE LA MATIÈRE À L’ESPRIT, TOUT EST LIÉ DU SMARTPHONE À L’INTUITION, TOUT EST QUANTIQUE
DES TÉMOINS
Étienne Klein Philippe Guillemant Jérôme Ferrari Basarab Nicolescu
DES BD DES EXPÉRIENCES
3 Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 142 720 € Siège social 19, rue Martel - 75010 Paris info@kaizen-magazine.fr www.kaizen-magazine.com Hors-série n° 10 Souffle quantique Novembre 2017 Imprimé sur papier certifié PEFC Fondateurs Cyril Dion, Yvan Saint-Jours, Patrick Baldassari et Pascal Greboval Directeur de la publication Patrick Oudin
Édito
Directrice d’EKO LIBRIS Françoise Vernet Rédacteur en chef Pascal Greboval
LA QUANTIQUE ?
ours + QUESTION editoD’EXPÉRIENCE !
Rédacteur(trice) en chef adjoint(e) Sabah Rahmani Charles-Maxence Layet Secrétaires de rédaction Diane Routex Emmanuelle Painvin Éditeur Web Simon Beyrand Abonnements et commandes Camille Gaudy abonnement@kaizen-magazine.fr Tél. 01 56 03 54 71 (de 14 h à 18 h) 19, rue Martel - 75010 Paris Comptabilité Patricia Lecardonnel Attachée commerciale Cyrielle Bulgheroni Direction artistique, maquette et mise en pages • hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Photo de couverture © Michel Leynaud Prépresse Schuller-Graphic 18, rue de l’Artisanat 14500 Vire Tél. 02 31 66 29 29 Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières-les-Vallées
SIRET : 539 732 990 000 38 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0322 K 91284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse • Tél. 05 63 94 15 50 Distribution Presstalis Vente au n° pour les diffuseurs Groupe HOMMELL • Tél. 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.
Sortir de sa zone de confort. C’est, en creux, la vertu du questionnement quantique. Portée par des concepts déroutants, la quantique interroge la science autant que notre conscience. Elle bouscule nos façons de penser, nos cartes mentales. En la portant sur les fonts baptismaux, ses pères fondateurs débordaient déjà du champ purement scientifique : « Dieu ne joue pas aux dés ! » lance Albert Einstein au congrès de Solvay, en Belgique, en 1927. « Qui êtes-vous, Albert Einstein, pour dire à Dieu ce qu’il doit faire ? » lui répond Niels Bohr. Que Dieu existe ou pas n’est pas la question ! Qu’il joue aux dés non plus ! Ce hors-série sonde plutôt les convergences entre physique et spiritualité. La science du XXIe siècle est-elle de la « science pure » ou renvoie-t-elle aux sagesses anciennes ? La frontière entre ces deux mondes est plus ténue qu’on ne le croit. En jeu : la question du lien. Sommes-nous tous reliés ou n’est-ce qu’une métaphore ? Et le Tout ? Se comporte-t-il comme ces éléments invisibles, atomes, électrons, quanta, qui le composent ? Nous n’avons pas l’ambition, ici, de trancher. Nous souhaitons simplement vous donner matière à réfléchir et à douter. D’autant que la quantique ne se comprend que par l’expérience. Mais comment l’expérimenter à notre échelle ? Comment toucher du doigt les quanta ? J’ai la faiblesse de penser que la méditation est la porte la plus abordable. C’est ainsi que j’y accède… de loin. La méditation, zone de confort ? Pas sûr ! Mais elle nous offre la possibilité de mettre de côté, un temps, nos vieux réflexes mentaux… Pour mieux comprendre le Monde – visible ou non – ou pour… accepter de ne pas le comprendre ! À vous de trouver l’expérience qui vous mènera aux quanta. À vous de trouver le souffle quantique. Pascal Greboval Rédacteur en chef
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Présentation des auteurs
KAIZEN HORS-SÉRIE 10
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Elles, ils ont inspiré, expiré le Souffle quantique AUTEURS
DESSINATRICES
Claire Eggermont
Art-mella (BD)
Charles-Maxence Layet
Cécilia Pepper (expériences)
Morvan Salez
PHOTOGRAPHES
Collaboratrice de Pierre Rabhi depuis 2005, j’ai décidé de placer ma propre plume au service de l’éveil des consciences. Dans tout ce que j’écris, il me tient à cœur de tisser des liens entre la compréhension profonde et subtile de notre univers et ce que chacun peut en faire en soi et dans son quotidien. Pacifier notre être intérieur pour créer un monde meilleur, tel est mon précepte ! www.claireeggermont.wordpress.com Journaliste depuis plus de vingt ans, adepte d’une infor mation socialement responsable, j’arpente les lignes de force de notre planète, racontant les mondes visibles et invisibles des énergies, reliant traditions et nano technologies, histoire des sciences et prospective. J’ai créé la revue Orbs, un tour d’horizon des arts, sciences, humanités et consciences, rassemblant éclaireurs, vision naires et pionniers « cosmodernes ». www.orbs.fr Docteur en astrophysique, j’ai travaillé d’abord au JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA à Pasadena, puis au CNRS, surtout à l’Observatoire de Paris. Mon principal champ d’ex pertise, la radioastronomie, recourt aux lois quantiques : pour décrypter les signaux des molécules de l’espace, pour concevoir les instruments qui les détectent. Depuis 2012, je mène une activité d’auteur et conférencier, et travaille sur divers projets de vulgarisation scientifique.
Curieuse de la vie et de ses mystères, je suis à la recherche du mode d’emploi de l’humain et… de l’univers en général ! Pourquoi ? Parce qu’il y a quelques années, je n’aimais pas du tout ma vie. Criblée de peurs et de blocages, j’ai décidé de chercher des solutions. De précieuses découvertes ont changé ma vie, et j’aime les partager en BD pour les rendre accessibles au plus grand nombre. http://conscience-quantique.com
présentat
Quand on me demande : « Depuis quand tu dessines ? », je réponds que tous les enfants dessinent ; moi, c’est juste que je n’ai pas arrêté. Après des études de sculpture à Paris, où je suis née, et de cinéma d’animation en Norvège, je suis devenue illustratrice, notamment pour Kaizen, Actes Sud ou encore L’Âge de faire. Je suis aussi décora trice pour le dessin animé, croqueuse professionnelle et carnettiste au quotidien… www.ceciliapepper.com
Michel Leynaud (formes)
J’invoque la beauté et l’unité de la création, le visible et l’invisible des règnes, des éléments et des énergies. Je pratique deux approches photographiques complémen taires : d’une part la mise en œuvre d’expériences desti nées à révéler des images inédites des phénomènes lumi neux, d’autre part la simple rencontre du vivant dans la fraîcheur de l’instant. Je propose mes images comme médias vers les univers qui sont en nous avec des expositions, des livres, etc. www.michel-leynaud.fr • www.mandala-photo.com
Patrick Lazic (portraits p. 29, 79 et 89)
Photographe depuis plus de vingt ans, ce qui me touche pro fondément, par la grâce de mon métier, c’est d’aller à la ren contre de l’Autre. Cet autre, c’est l’Homme, cet inconnu. Appréhender toute cette humanité avec laquelle je vis est au cœur de mes préoccupations et, pour moi, la photographie est l’outil naturel pour entrer en dialogue avec elle – parfois silencieusement, mais toujours de manière privilégiée. www.patricklazic.com Crédits photographiques : 10 : Louis Monier ; 16, 35, 42, 63, 68, 94, 115 : DR ; 38, 64, 90, 116 : F. Vouaux ; 53 : Patrick Evesque ; 107 : PhotoPQR/La Dépêche du Midi/Maxp.
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Sommaire ÉDITO
KAIZEN HORS-SÉRIE 10
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—
ELLES, ILS ont inspiré, expiré le Souffle quantique
INTRODUCTION La petite histoire des quanta
8
—
4
PRÉFACE de Basarab Nicolescu
Chapitre 1
Corps quantique
10
Rencontre
16
— La quantique expliquée par Art-mella
Philippe Guillemant : L’espace : un saut dans le vide ? —
20
La quantique expliquée par Art-mella
L’espace virtuel
—
—
Que dit la science ?
Que dit la science ?
La jonction Josephson : l’effet tunnel qui écoute les mondes invisibles ?
22
La nature est-elle quantique ?
24
Portrait
28
Nutrition : nos aliments sont vibratoires !
30
Mon smartphone est quantique Philippe Bray : Au pied de mon arbre, j’ai posé mon attention Quand la partie abrite le Tout
32
La quantique au quotidien
Le vertige du vide quantique —
34
—
36
— Qu’en dit-elle, Claire ?
Mon corps quantique
38
52 54 56
—
Portrait
L’homéopathie, médecine quantique ?
50
—
—
La quantique au quotidien
48
—
Tout est lié ? C’est l’intrication
Que dit la science ?
Aymeric Jung Une révolution quantique de la finance
46
—
Que dit la science ?
—
Le rayonnement du corps noir : la quête du premier quantum
somm
—
La quantique au quotidien
— La quantique au quotidien
42
Portrait
—
Marion Kaplan : Pour une alimentation vivante et cohérente
L’effet Casimir ou l’énergie du vide La quantique au quotidien
— La quantique au quotidien
118
Chapitre 2
Rencontre
Jean-Louis Garillon : « Notre corps est régi par des lois d’harmonie universelle »
BIBLIOGRAPHIE
58
Portrait
Alain Maumené : « L’architecture quantique, c’est concevoir et bâtir en conscience » 62 — Qu’en dit-elle, Claire ?
Faire le vide pour mieux vivre !
64
7
Chapitre 3
Chapitre 4
Rencontre
Étienne Klein : « Qu’est-ce qui fait que le temps passe ? »
Rencontre
68
—
maire
La quantique expliquée par Art-mella
Le temps n’existe pas !
Olivier Chambon : « Nous sommes tous reliés »
72
La quantique expliquée par Art-mella
Conscience quantique —
Que dit la science ?
Que dit la science ?
74
— La quantique au quotidien
GPS : une question de temps
76
78
—
Le merveilleux mystère des synchronicités
L’intuition, une faculté quantique ?
Jérôme Ferrari : « La quantique interroge notre rapport au langage, aux concepts » 106 — La quantique au quotidien
80
Expérience de mort imminente : l’unité, derrière la lumière quantique ?
Que dit la science ?
Que dit la science ?
84
Pourquoi le chat de Schrödinger est-il à la fois mort et vivant ?
—
—
La quantique au quotidien
La quantique au quotidien
86
—
Jacques Honvault : « Découvrir l’intrication quantique a rouvert en moi le merveilleux » 88 —
Et si on changeait de souvenirs ?
Le chamanisme serait-il quantique ?
90
108
110 112
— Portrait
Portrait
Qu’en dit-elle, Claire ?
102
—
—
L’ultrabref : les nouvelles frontières du temps
100
—
—
Choix retardé : quand le présent oriente le passé
98
Portrait
Portrait
La quantique au quotidien
L’influence de l’esprit sur la matière La quantique au quotidien
—
Mariane Zahar : « Comprendre et intégrer l’éternité infinie »
94
—
—
L’horloge atomique : le temps à l’ère quantique
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Olivier Abossolo : une médecine humaine
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— Qu’en dit-elle, Claire ?
Je crée ma réalité
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“
L’être vivant ne doit pas se concevoir comme une matière animée par de l’énergie. C’est l’énergie qui préexiste à la matière
” ouverture
et qui oriente la matière vers le phénomène vital. Extrait du Ling Shu (traité de médecine chinois),
ve
siècle av. J.-C.
e le corps
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Rencontre
Jean-Louis Garillon : « Notre corps est régi par des lois d’harmonie universelle »
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— La quantique expliquée par Art-mella
Corps quantique
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— Que dit la science ?
La jonction Josephson : l’effet tunnel qui écoute les mondes invisibles ?
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— La quantique au quotidien
La nature est-elle quantique ?
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— Portrait
Marion Kaplan : Pour une alimentation vivante et cohérente
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— La quantique au quotidien
Nutrition : nos aliments sont vibratoires !
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— Que dit la science ?
Le rayonnement du corps noir : la quête du premier quantum
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— Portrait
Aymeric Jung Une révolution quantique de la finance
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— La quantique au quotidien
L’homéopathie, médecine quantique ?
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— Qu’en dit-elle, Claire ?
Mon corps quantique
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CORPS
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Rencontre
Jean-Louis Garillon « Notre corps est régi par des lois d’harmonie universelle » Conçue pour soigner les cosmonautes en orbite dans le ciel, la médecine quantique se répand sur la Terre depuis une trentaine d’années et bouleverse notre vision du corps. Notre santé serait bien plus
déterminée par des ondes et des informations subtiles que par les
gènes et la chimie. Et l’harmonie entre soi et le monde en serait la clef ! Que nous apprend la physique quantique sur la nature du corps humain ?
Explorant l’infiniment petit, la physique quantique nous apprend que nos cellules, comme tout grain de matière, sont emplies de « vide » ou plutôt d’énergies. Elles ne sont en fait qu’une condensation d’énergies en perpétuel mouvement. À chaque instant, elles fluctuent, émettant et recevant des ondes électromagnétiques emplies de particules lumineuses appelées « photons ». J’ai pu moi-même m’en rendre compte en utilisant l’appareil russe Acuvision qui permet de visualiser les points d’acupuncture de notre corps et toutes les
Itw Gu
émergences photoniques qui en ressortent. Notre corps apparaît alors comme un véritable ciel étoilé et nous pouvons constater que nous sommes vraiment des êtres de lumière ! Certaines de nos cellules – intestins, estomac, peau – vivent de quelques heures à quelques jours, d’autres au maximum sept ans – les os et les nerfs. Ainsi, une personne âgée de 70 ans aura renouvelé dix fois une très grande partie de son corps ! [Les neurones et les cellules musculaires cardiaques sont stables.] Malgré tous ces changements, notre organisme se maintient en un ensemble stable et cohérent grâce aux champs informationnels engrammés dans nos cellules. Celles-ci sont effectivement dotées de programmes et de mémoires, à la façon d’un ordinateur. Elles traitent et échangent en permanence de l’information entre elles et avec le reste du monde. Nous n’avons pas fini de découvrir l’impressionnante cohérence de la nature, mais ce qui est certain, c’est que notre corps est régi par des lois d’harmonie universelle. La maladie serait une dissonance dans cette harmonie, une fausse note qui rompt l’équilibre. Comment est apparue la médecine quantique ?
JEAN-LOUIS GARILLON est docteur en naturopathie (Québec), diplômé en santé publique (France) et certifié en médecine quantique (Russie).
C’est la conquête spatiale qui amena les Russes à développer cette nouvelle médecine dans les années 1980. Ils s’étaient aperçus que l’allopathie [médecine conventionnelle] était inefficace pour résoudre certains problèmes de santé des cosmonautes en orbite à 400 kilomètres dans l’espace. L’impesanteur, l’absence de champ magnétique terrestre et les seize rotations quotidiennes autour de la Terre faisaient que toute leur physiologie se modifiait et que seul le processus fonctionnel énergétique était invariant. En d’autres mots, seule l’énergie qui sous-tend l’activité des organes ne changeait pas. Pour soigner les cosmonautes, ils ont donc cherché à développer des technologies permettant de corriger l’information sur ce plan énergétique. C’est ainsi que
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uarillon
sont nées les premières machines capables d’identifier, puis de rectifier, par l’émission d’ondes électromagnétiques et scalaires 1, les champs énergétiques perturbés. Et c’est à partir de là que la médecine quantique s’est diffusée dans le monde. Basée sur l’utilisation des quanta [lire page 8], elle considère que notre santé est bien plus déterminée par les composantes ondulatoires et informationnelles de l’organisme que par la matière et la chimie.
anti-inflammatoires. Plus récemment, un appareil français permettant de rééquilibrer les glandes endoctrines par des hautes fréquences a été mis au point. Alors qu’elles sont largement utilisées en Russie et dans certains hôpitaux américains, en France ces technologies sont encore en phase d’expérimentation. L’IRM [imagerie par résonance Au-delà de son champ d’application dans le ciel, sous magnétique], basée sur le principe d’image en tranches, quelle forme cette médecine s’est-elle vulgarisée sur est le seul outil de type quantique qui se soit généralisé chez la Terre ? nous. Utilisant les ondes magnétiques et radio, elle permet Les principes de la médecine quantique ont donné naisd’investiguer les structures de sance à de nombreuses machines différents organes et leurs évendont le but n’est pas de traiter le « La médecine quantique tuels dysfonctionnements qui corps physique de l’individu, mais le champ électromagné- cherche la cause du problème demeuraient invisibles sur les radiographies et les scanners tique qui l’entoure et le pénètre à dans une vision globale. » standard ! la fois. Ces machines émettent différents types d’ondes, acousEn quoi l’approche quantique de la santé change-t-elle tiques ou lumineuses, de basse ou haute fréquence, qui sont naturellement liées à l’activité vitale de nos cellules. le bilan et la prise en charge médicale ? Cela change tout ! La médecine conventionnelle cherche à Leurs émissions permettent donc d’influencer favorableidentifier la maladie et à stopper le symptôme même si elle ment l’activité des cellules en la stimulant, en l’inhibant ou n’en trouve pas toujours la cause. Au contraire, la médecine en la rééquilibrant. À titre d’exemple, la photobiomodulaquantique cherche la cause du problème dans une vision tion consiste en l’utilisation d’ondes lumineuses modulées globale de l’individu, prenant en compte le visible, mais surà des fréquences très spécifiques. Associée à d’autres protout l’invisible. Elle entend ensuite corriger l’information cessus quantiques comme l’effet tunnel, elle permet de faire dysharmonieuse par un apport d’énergie spécifique. Après pénétrer la lumière jusqu’à 13 centimètres dans les tissus quoi, chaque praticien en médecine quantique va avoir revivants. Ce procédé est utilisé depuis les années 1980 en cours à des outils particuliers. Personnellement, pour établir hématologie, en ophtalmologie et en chirurgie réparatrice le diagnostic, j’utilise un Physioscan qui me permet d’évaluer et esthétique pour ses propriétés cicatrisantes et
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La quantique au quotidien
L’HOMÉOPATHIE,
MÉDECINE QUANTIQUE ? Née il y a plus de deux cents ans en Allemagne et pratiquée sur
l’ensemble de la planète, la médecine homéopathique reste source de controverse. En cause : ses principes d’élaboration qui restent indémontrables par la science classique. L’approche quantique ouvre de nouvelles pistes d’explication, cohérentes.
L
’homéopathie est une vieille médecine, née en 1796 d’un médecin-chimiste allemand, Samuel Hahnemann, soucieux de rénover les croyances de son époque, à base de purges et de saignées. Dispensant des conseils d’hygiène de vie, il délivre de petites quantités de remèdes qu’il prépare lui-même. Ulcérés et se sentant attaqués sur leur terrain, les pharmaciens multiplient les plaintes à son encontre et l’obligent à déménager régulièrement. Hahnemann finit sa vie à Paris, en 1843, à 88 ans. Depuis ce dernier foyer parisien, la pratique de l’homéopathie s’est diffusée dans près de quatre-vingts pays. En Europe bien sûr, mais aussi jusqu’en Inde, qui a légalisé l’homéopathie en 1973 et compte plus de 185 000 praticiens. Un Indien sur deux utilise désormais cette médecine douce, bon marché et personnalisée. PRINCIPE DE SIMILITUDE
L’homéopathe ne se préoccupe pas de la maladie, mais des symptômes manifestés par le malade. Il prescrit alors des remèdes correspondants. Pour être plus précis : il traite la maladie par des doses infinitésimales de substances animales, végétales ou minérales dont la prise, par un sujet en bonne santé, reproduirait des symptômes similaires à la maladie à soigner. Ce principe de similitude est le fondement de l’homéopathie. C’est d’ailleurs de là que vient son nom, des mots grecs homeo et pathos qui signifient « semblable » et « souffrance ». Conscient que le fonctionnement interne de l’organisme lui était inaccessible, mais que l’observation des symptômes lui permettait de voir comment le corps fonctionne, Hahnemann testa sur lui-même des substances comme la quinine ou la belladone, puis généralisa ce principe de similitude à l’ensemble de sa thérapeutique. Contraint de diluer ses remèdes les plus toxiques avec de l’eau, Hahnemann formula le principe des hautes dilutions. Dans ces dilutions à répétition, le remède devient indétec-
l’homéo table par la chimie. Il n’y a plus aucune molécule active, il ne reste que de l’eau. C’est ici qu’intervient le dernier pilier de la pratique : le principe de dynamisation qui, en secouant le remède dilué, permet de « raviver », d’activer ou d’améliorer son efficacité. Agiter avant d’agir ? C’est la fameuse succussion, série de secousses que l’on donne au remède homéopathique entre chaque dilution, en ne conservant après chaque dilution et dynamisation qu’un dixième (DH) ou un centième (CH) de la substance initiale. UNE NANOMÉDECINE DES HAUTES DILUTIONS
Que penser de l’efficacité réelle de ces dilutions infinitésimales qui sont la marque de fabrique de l’homéopathie ? Contestée par les médecins tenants d’une approche classique – et qui ne voient en elle, pour les plus bienveillants, qu’une méthode sans fondements, fabriquant de simples et inoffensifs placebos –, l’homéopathie a vu se développer au cours des trente dernières années de nouveaux soutiens… Physique quantique et nanosciences à l’appui.
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opathie Impossible de ne pas évoquer, à ce stade, les travaux de Jacques Benveniste, chercheur à l’Inserm sur l’immunité, et connu notamment pour ses travaux sur la mémoire de l’eau. Un certain nombre de faits scientifiques ont été mis en évidence grâce à lui, à savoir que l’eau d’une préparation homéopathique ne reste « informée » qu’en étant conservée à des températures inférieures à 70 °C et préservée des champs magnétiques ou d’ultrasons trop envahissants. Autant de traits qui permettent à des médecins italiens de l’université de Vérone passant en revue la littérature scientifique disponible sur les effets des hautes dilutions d’avancer l’idée de « nanopharmacologie ». « La pharmacologie des hautes dilutions émerge comme un sujet pionnier dans le domaine de la nanomédecine et rend plus plausibles les déconcertantes revendications de l’homéopathie », résument ainsi Paolo Bellavite et ses collègues 1.
réside dans l’eau. Intégrant les enseignements de la « seconde quantification » qui, après les particules, a formulé la théorie quantique des champs, il postule l’existence de « domaines de cohérence de phase » où les molécules d’eau, le vide et les photons piégés dans ces champs de force vibrent de concert et se comportent comme une seule chose, une seule entité cohérente, partageant une même information. À la manière d’un vol d’étourneaux ou d’un banc de poissons qui conservent leur forme d’ensemble malgré la diversité des mouvements individuels. Cette cohérence de phase quantique se produit sur une échelle de 100 nanomètres, ce qui représente onze millions de molécules d’eau, explique cet enseignant-chercheur dans une conférence donnée en mai 2017 2. « C’est probablement là, dans ce mécanisme quantique subtil qui donne naissance aux domaines de cohérence de l’eau que doivent être recherchés le stockage et le décodage de l’information homéopathique. » Au-delà de la querelle d’experts, qui perdure finalement depuis Hahnemann, force est de constater que l’homéopathie, médecine globale, mais singulière, et reposant sur des doses infinitésimales de remèdes « semblables », met en œuvre deux fondements du quantique : l’immatériel et la non-séparabilité. Dès lors, faut-il s’étonner qu’elle suscite autant de polémiques que les premières théories quantiques ? l — 1
DES DOMAINES DE COHÉRENCE DE L’EAU
Le chimiste et professeur d’université français Marc Henry va plus loin. À ses yeux, l’homéopathie est une médecine quantique par excellence, mais le secret de l’homéopathie
Paolo Bellavite et al., « High Dilution
Effects Revisited », Homeopathy, vol. 103 (1), 2014. 2
« Quantum Physics & Homeopathic
Medicine », conférence du 2e colloque Dyhom, 2017.
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Chacune des parcelles du tissu [de la nature] révèle l’organisation de la tapisserie tout entière. Richard Feynman, La Nature de la physique, Seuil, 1980.
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ouverture
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Rencontre
Philippe Guillemant : L’espace : un saut dans le vide ?
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Philippe Bray : Au pied de mon arbre, j’ai posé mon attention
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Tout est lié ? C’est l’intrication
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Le vertige du vide quantique
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— Portrait
Alain Maumené : « L’architecture quantique, c’est concevoir et bâtir en conscience » 62 — Qu’en dit-elle, Claire ?
Faire le vide pour mieux vivre !
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Rencontre
Philippe Guillemant L’espace : un saut dans le vide ? Quel est le pouvoir de notre conscience sur la perception de l’espace ? Et le vide, de quoi est-il fait ? De quantités d’énergie, de matière
virtuelle ? Le physicien et ingénieur de recherche Philippe Guillemant nous ouvre les portes de nouveaux espaces. D’un nouveau monde… Comment décrire ou définir l’espace du point de vue quantique ? Quelles sont ses propriétés fondamentales ?
C’est une question qui est loin d’être simple. L’espace classique, tel qu’il nous apparaît, suppose le principe de localité selon lequel des objets distants ne peuvent s’influencer directement l’un et l’autre. L’espace quantique mathématique brise cette localité et suppose la présence d’états superposés, comme si une infinité d’espaces s’imbriquaient les uns dans les autres. C’est ainsi que la théorie quantique des mondes parallèles, formulée à la fin des années 1950 par Hugg Everett, a fini par s’imposer. Elle flirte même aujourd’hui avec une autre théorie cette fois-ci cosmologique, celle du multivers qui rassemble tous les univers possibles. Mais pour concevoir intuitivement ce que devient alors l’espace en matière de réalité physique et non plus de mathématique, il vaut mieux penser qu’il n’existe pas. La notion d’espace au sein duquel les objets existeraient réellement est rendue d’autant plus illusoire que l’espace-temps vibre et qu’il est non local, troué et courbé par la matière.
Thibault
D’autres théories relativement solides, telles que formulées par les physiciens Lee Smolin et Carlo Rovelli sous le qualificatif de « gravité quantique à boucles », ajoutent même que l’espace serait discontinu, composé de « grains » d’espace similaires aux pixels ou aux grains d’une image. L’espace ainsi « pixélisé » par de petits atomes d’espace appelés « quanta du champ gravitationnel », ne peut par conséquent contenir qu’une densité d’information limitée. Prenons l’image d’un écran. En le regardant de très près, ses défauts – pixels, courbures et vibrations – nous apparaissent. Pour l’espace que nous percevons, c’est la même chose. L’espace que nous voyons est comme un écran, infiniment vaste certes, mais ce n’est pas la réalité. Il en découle que l’espace tel qu’il se donne à voir est une reconstruction, une illusion similaire à une projection holographique.
Comment se peut-il que l’espace que nous percevons soit une reconstruction ? PHILIPPE GUILLEMANT est un ingénieur physicien français diplômé de l’École centrale Paris et de l’Institut de physique du globe. Docteur en physique du rayonnement, il a reçu plusieurs distinctions dont le Cristal du CNRS. Il mène aujourd’hui une recherche sur la conception de l’espace-temps. Son dernier ouvrage, Le Pic de l’esprit, propose une randonnée initiatique dans le territoire de la pensée. www.guillemant.net
Notre perception des quatre dimensions de notre monde « classique » – les trois dimensions de l’espace et la quatrième du temps – s’apparente à une représentation « anthropomorphe » du réel ; c’est le mot qu’emploie Werner Heisenberg dans son Manuscrit de 1942, texte philosophique sur les niveaux de réalité. C’est-à-dire que notre représentation de l’espace-temps découle de notre appareillage sensoriel et de la conscience que nous en avons. La physique de l’information, un courant qui se développe aujourd’hui parallèlement à la physique quantique et à la thermodynamique, part du principe que la réalité est toujours
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Damour constituée d’une certaine densité d’information. Elle considère Est-ce que cette « densité d’information » du réel rejoint que tant qu’elle n’a pas été observée, la réalité reste sous-inforla notion de « vide quantique » ? La science fait-elle enmée, c’est-à-dire de moindre densité, et se présente en consécore une différence entre le vide et le vide quantique ? quence comme une superposition quantique de tous les cheOui, dans la mesure où le vide contient encore de l’informamins ou états possibles de plus grande densité. C’est un grand tion, mais sous forme d’énergie. Le vrai vide « de matière » mystère que ce rôle de l’observation n’existe pas, car il contient toujours en physique. Qui sont les observade l’énergie-information qui peut se « Notre représentation teurs ? La conscience joue-t-elle un manifester sous forme de particules rôle ? Si oui, quels membres du col- de l’espace-temps découle virtuelles. Le principe d’incertitude lectif de consciences participent à la d’Heisenberg (lire page 80) nous de notre appareillage réalité ? Une simple cellule peut-elle enseigne en effet qu’il est possible sensoriel. » en faire partie ? d’emprunter de l’énergie au vide penÀ supposer que le réel se réduise dant un temps très court, engenainsi à de l’information dépendant des observateurs, on peut drant une potentialité minimale de manifestation. Cette alors comprendre sa densité d’information limitée. Si l’on énergie minimale reste potentielle, il s’agit d’une probabilité. compare notre système visuel à une caméra, nous ne pouMais du fait de ce minimum, le vide ne peut pas être vide. Il vons voir qu’une certaine quantité d’images par seconde. fluctue et c’est cela qu’on appelle le vide quantique et qu’il C’est pourquoi un film va nous paraître fluide alors qu’il s’agit serait peut-être plus juste d’appeler le « non-manifesté ». d’une succession d’images, renouvelées entre cinquante et Là où les choses se corsent, c’est que si le vide est ainsi défini deux cents fois par seconde. Notre cycle visuel ne permet comme « non manifesté », nous sommes obligés d’y inclure pas d’observer une densité d’information plus importante. un peu de vraie matière, c’est-à-dire non virtuelle. La matière
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Que dit la science ?
L’EFFET CASIMIR
OU L’ÉNERGIE DU VIDE C’EST L’UN DES PHÉNOMÈNES LES PLUS IMPORTANTS DÉCOUVERTS AU XXE SIÈCLE. CETTE EXPÉRIENCE MONTRE QUE LE VIDE EST REMPLI D’ÉNERGIE ! Vous pensiez que le vide, c’était l’absence de matière, et donc « rien » ? C’est faux, selon la théorie quantique des champs, que l’on doit au physicien britannique Paul Dirac 1. Ce vide bouillonne de particules élémentaires — dont des photons de lumière — qui surgissent ex nihilo par paires, mais retournent presque immédiatement au néant. C’est au prix de cette « éphémérité » que ces particules peuvent exister — existence toute relative, puisqu’elles ne survivent pas et demeurent inobservables, ce pour quoi on les qualifie de « virtuelles ». Si le bouillonnement incessant du vide quantique n’est pas directement observable, ses effets en revanche sont décelables à partir de certaines échelles. Or c’est précisément à ces échelles que s’aventurent désormais nos nanotechnologies, pour réaliser des dispositifs aux dimensions de plus en plus
ENTRE DEUX SURFACES CONDUCTRICES PROCHES, CERTAINES ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES N’ONT PLUS LA PLACE POUR EXISTER. IL S’ENSUIT UNE DÉPRESSION DU VIDE QUANTIQUE ENTRE CES SURFACES, QUI LES ASPIRE L’UNE VERS L’AUTRE. PRÉDIT EN 1948, CET « EFFET CASIMIR » EST DEVENU MESURABLE À L’ÈRE DES NANOTECHNOLOGIES.
petites, tels les nanosystèmes électromécaniques (NEMS) servant de capteurs, de gyroscopes, d’accéléromètres. Un des effets du vide quantique pouvant affecter de tels dispositifs fut prédit en 1948 par le physicien néerlandais Hendrik Casimir 2. Voici en quoi il consiste : prenez deux plaques métalliques non chargées, de dimensions et de masse extrêmement réduites, dont les surfaces se comportent comme des miroirs ; positionnez-les parallèlement, à moins d’un millième de millimètre de distance. Une pression s’exerce alors sur les plaques, de l’extérieur vers l’intérieur, d’autant plus forte que les plaques sont proches. C’est l’effet Casimir statique. Vous avez sûrement observé un phénomène analogue quand deux bateaux maintenus parallèles à petite distance s’attirent inexorablement jusqu’à se coller, du fait qu’il y a moins de vaguelettes entre les bateaux qu’autour d’eux. Dans le cas de l’effet Casimir, ce qui tient lieu de vaguelettes, ce sont les photons du vide quantique, dont la densité est moindre entre les plaques qu’à l’extérieur d’elles 3.
expérience e
DU VIDE NAÎT LA LUMIÈRE Cette force de Casimir, attractive, Steve K. Lamoreaux est parvenu à la mesurer en laboratoire en 1997 sur une nanocavité formée de deux minuscules miroirs 4. Mais, revers de la médaille, ce qui faisait la joie des physiciens est devenu la bête noire des ingénieurs concevant les dispositifs nanoscopiques, car la force de Casimir affecte le fonctionnement de ces derniers. Une piste
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pour la contrecarrer est de la rendre répulsive, en jouant sur le choix des matériaux et sur l’architecture des nanocavités 5. En rendant la force de Casimir répulsive, on s’en fait même une alliée : à la façon d’un coussin d’air, elle lubrifie les pièces mobiles d’un nanodispositif mécanique. Mais la force de Casimir offre d’autres perspectives passionnantes… À présent, bougeons rapidement l’un des miroirs d’une nanocavité à des vitesses proches de la vitesse de la lumière ; une partie des photons virtuels se métamorphosera alors en photons réels ! Faire osciller la nanocavité comme un accordéon la transforme en « pompe » arrachant des photons au vide, et émettant de la lumière !
effet casimir
C’est l’effet Casimir dynamique, prédit en 1970 par le physicien Gerald Moore, et qui a été mesuré en 2011 par une équipe internationale à l’université de Chalmers, à Göteborg en Suède. En oscillant des milliards de fois par seconde, ce dispositif a généré de la lumière correspondant aux prédictions. De véritables photons ont été extraits du néant quantique ! Des physiciens voient là la promesse de puiser à volonté dans cet océan d’énergie électromagnétique qui danse, invisible, sous la surface du monde. l
— 1
Paul Dirac, « The Quantum Theory of the
3
Astrid Lambrecht, « La force qui vient du
Emission and Absorption of Radiation »,
vide physique », La Recherche (376), 2004.
Proceedings of the Royal Society, vol. 114
4
(761), 1927. Republié in Julian Schwinger
the Casimir Force in the 0.6 to 6 μm
(ed), Selected Papers on Quantum
Range », Physical Review Letters, vol. 78
Electrodynamics, Dover Publications, 1958. 2
Hendrik B. G. Casimir, « On the
Steve K. Lamoreaux, « Demonstration of
(1), 1997. 5
Gerald T. Moore et al., « Quantum Theory
Attraction Between Two Perfectly
of the Electromagnetic Field in a
Conducting Plates », Proceedings of the
Variable-Length One-Dimensional
Royal Netherlands Academy of Arts and
Cavity », Journal of Mathematical Physics,
Sciences, vol. 51 (7), 1948.
vol. 11, 1970.
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L’EFFET CASIMIR COMME SOURCE DE LUMIÈRE ? EN FAISANT OSCILLER TRÈS VITE LA TAILLE D’UNE CAVITÉ ÉLECTROMAGNÉTIQUE, ON PEUT « POMPER » DES PHOTONS VIRTUELS DU VIDE QUANTIQUE ET LES RENDRE RÉELS. CET « EFFET CASIMIR DYNAMIQUE », PRÉDIT EN 1970, A ÉTÉ OBSERVÉ EN 2011.
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Portrait
Alain Maumené « L’architecture quantique, c’est concevoir et bâtir en conscience » Architecte écologique depuis plus de quarante ans, Alain Maumené a découvert l’infiniment petit en lisant l’histoire d’Albert Einstein. L’apprentissage des quanta a bouleversé son exercice professionnel et fait de lui un « architecte quantique ». Si cette approche fait écho au feng shui ou à la géobiologie, la pratique est plus large. Et directement reliée au savoir-faire de l’architecte.
T
out lieu influence en profondeur les personnes devient un « outil thérapeutique », connecté à l’essence qui y vivent, travaillent ou s’y ressourcent. des choses et permettant à chacun de guérir ses relaL’architecte a donc une importante responsations à tous les niveaux. bilité dans son art de bâtir, dans les réponses « La disposition des pièces, la position d’éléments comme spatiales des projets « habités » qu’il érige. « Notre rôle l’entrée, la cheminée, l’escalier, les circulations, les pasest de tisser des liens avec tout ce qui nous entoure, et sages feront que les échanges d’énergie seront fluides avec nos semblables. Il est par conséquent nécessaire de ou non. Les proportions, les ouvertures, les matériaux “travailler” sur l’interaction existant entre un lieu et ses retenus – pierre, béton, bois, zinc, cuivre… – et les textures occupants », précise Alain Maumené, architecte (diplômé de ces matériaux – lisses, dures, molles, granuleuses… –, d’État) écologique et quantique installé en région paritout aura son importance, car rien n’est neutre. » sienne. « La première des interactions se produit lorsque le dessein devient dessin, et que les espaces de vie ou de « LA QUANTIQUE A CHANGÉ MON EXISTENCE · travail s’intriquent avec justesse et en conformité avec la demande initiale. Cette première “onde de forme” aura Au-delà de son métier, qui l’a amené à travailler tant sur son influence sur la vie des personnes. » des maisons individuelles neuves ou à rénover que sur L’architecture quantique, telle des crèches ou des maisons de que la pratique et la transmet retraite, des bureaux, des usines, Tout lieu influence Alain Maumené, c’est concevoir la compréhension de la quanen profondeur et bâtir en conscience. Dans la tique a profondément transforles personnes qui y vivent. mé les pratiques quotidiennes conscience des règles du métier bien sûr, mais aussi dans la d’Alain et de sa famille. « La déconscience des intrications et des interdépendances couverte des lois quantiques, intemporelles et univerprésentes entre l’habitat et l’habitant. Et dans la selles, m’a fait prendre conscience que dans notre monde conscience également de l’évolution globale du projet, et dans l’univers, tout se tient, tout est lié, tout est interdepuis la prise de données et la reconnaissance du terdépendant. Cela m’a engagé vers une plus grande resrain jusqu’à la déconstruction future du bâtiment. Ainsi, ponsabilité de mes actes et de leurs conséquences dans inspirés et reliés aux mondes de l’invisible, les architous les aspects de ma vie », complète Alain. tectes engagés dans cette démarche quantique se dis« Naturellement, notre manière de vivre est devenue un tinguent par leur écoute des dimensions sensible, art de vivre ou une philosophie de vie fondés sur une “écopsychologique, intuitive et spirituelle de la vie du bâtilogie humaniste et planétaire”, nous amenant à une vision globale et holistique de l’être, dans notre alimentation ment « habité ». « Un moyen de capter ces résonances, 100 % bio et principalement végétarienne, ou vers les souligne l’architecte, est, par exemple, de réaliser une analyse complète et minutieuse comme celle enseignée médecines alternatives dans le domaine de la santé. par la démarche Biologie de l’habitat [BDH]. » Dès lors, L’intégration des paradigmes quantiques me permet de sous l’influence de ces « médecins des murs », l’habitat vivre plus en harmonie avec ma nature profonde. » l
alain maumen
né architecte S O U FFL E Q UANTIQ U E
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Voir un monde dans un grain de sable Et un paradis dans une fleur sauvage,
ouvertur
Tenir l’infinité dans la paume de ta main Et l’éternité dans une heure. William Blake, Augures de l’innocence, in Georges Bataille, Œuvres complètes, Gallimard, 1979.
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re temps
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Rencontre
Étienne Klein : « Qu’est-ce qui fait que le temps passe ? »
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— La quantique expliquée par Art-mella
Le temps n’existe pas !
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— Que dit la science ?
L’horloge atomique : le temps à l’ère quantique
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— La quantique au quotidien
GPS : une question de temps
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— Portrait
Mariane Zahar : « Comprendre et intégrer l’éternité infinie »
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— La quantique au quotidien
Le merveilleux mystère des synchronicités 80 — Que dit la science ?
Choix retardé : quand le présent oriente le passé
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— La quantique au quotidien
L’ultrabref : les nouvelles frontières du temps
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— Portrait
Jacques Honvault : « Découvrir l’intrication quantique a rouvert en moi le merveilleux » 88 — Qu’en dit-elle, Claire ?
Et si on changeait de souvenirs ?
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Rencontre
Étienne Klein « Qu’est-ce qui fait que le temps passe ? » La quantique a facilité l’émergence d’outils qui bousculent
notre rapport au temps, comme les smartphones et les GPS. Mais qu’est-ce que le temps ? D’où vient-il ? Où va-t-il ? Qu’est-ce qui fait que le temps passe ? Est-il physique, philosophique ? Étienne Klein nous éclaire…
Comment définissez-vous le temps ?
On ne peut pas le définir ! Le temps est un concept que l’on définit à partir de caractéristiques qu’on suppose qu’il a. Par exemple, on va dire que le temps, c’est « ce qui passe », donc l’idée de passage serait une façon de saisir le temps. Mais on voit bien que dans ces tentatives-là, on ne saisit jamais le temps lui-même. On le métaphorise à partir d’images qui lui sont liées, ce qui n’est pas tout à fait la même chose que le définir. Ça pose aussi la question de savoir qui a autorité pour parler du temps. Les historiens, les psychologues, les philosophes qui ont fabriqué des systèmes ? Ou bien les physiciens qui, depuis Newton, ont mathématisé le temps ?
ÉTIENNE KLEIN est physicien, direc teur de recherches au Commissariat à l’énergie atomique et docteur en philo sophie des sciences. Spécialiste du temps, il est professeur à l’École centrale Paris.
C’est-à-dire ?
Définir le temps conduit à ce que Paul Valéry appelle un « nettoyage de la situation verbale ». Il y a beaucoup de phrases qui utilisent le mot temps en lui donnant un sens qui pourrait être porté par un autre mot. On utilise le mot temps pour dire autre chose que le temps. Si je vous dis « je n’ai pas le temps », vous comprenez parfaitement ce que je veux dire, mais le mot temps, dans cette phrase, signifie que la disponibilité qu’il me faudrait pour faire ce que vous me demandez de faire, je ne l’ai pas, précisément parce que le temps passant contraint mon emploi du temps. Donc c’est parce qu’il y a du temps que je n’ai pas le temps ; et le mot temps, dans « je n’ai pas le temps », veut dire « liberté » ou « disponibilité ». « Je n’ai pas la disponibilité », ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Vous signifiez par ailleurs que vous avez tout à fait le temps de faire autre chose que ce qui vous est demandé. C’est donc une façon d’asseoir sa liberté que de dire « je n’ai pas le temps ». Donc si vous faites le pari que le temps, introduit par Newton et repris par Einstein, est une représentation du temps qui a le plus à voir avec la réalité, alors c’est la physique qui, pour vous, a autorité pour dire le temps. Si, au contraire, vous pensez que le paramètre des physiciens est un temps amaigri, incomplet, idéalisé, qui n’est pas le vrai temps tel qu’on peut le penser, compte tenu de la cinétique de nos vies, etc., alors le discours des physiciens est un discours que vous pouvez relativiser.
etienne
Mais qu’est-ce qui fait que le temps passe ?
C’est ce que j’appelle la question du moteur du temps. Soit le temps dépend de la conscience, soit il est indépendant de la conscience, il a une autonomie par rapport au sujet. Si vous considérez que le temps dépend de la conscience, vous tombez sur un énorme problème. L’univers a au moins
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13,7 milliards d’années, la Terre existe depuis 5 milliards n’y a pas de moteur, donc que le temps ne passe pas : c’est d’années, l’être humain depuis 2 ou 3 millions d’années : par une illusion. Mais dire, sous prétexte que le moteur du temps rapport à l’âge de l’univers, ça fait un rapport de 1 000 à n’a pas été identifié et qu’il n’y en a pas dans les équations, 7 000 ! Ça veut dire que l’univers a passé le plus clair de son que le temps n’existe pas, c’est, selon moi, aller un peu vite temps sans nous. Donc si le temps a besoin d’un sujet et en besogne ! Pour dire que le temps n’existe pas, il faut savoir d’une conscience pour passer, ce qu’il est. C’est comme quand comment le temps a-t-il pu passer « On utilise le mot “temps” vous dites « Dieu n’existe pas » : ça avant que le sujet qui le fait passer suppose que vous connaissez Dieu. pour dire autre chose apparaisse ? C’est ce qu’on appelle Or s’il n’existe pas, c’est difficile de que le temps. » le paradoxe de l’ancestralité. On est le connaître ! Si le temps n’existe donc obligés de considérer que le pas, alors il faut expliquer pourtemps ne dépend pas de la conscience ; c’est un paramètre quoi notre esprit a fabriqué l’idée qu’il existe. Comment le disons « physique ». On retombe alors sur les questions cerveau a-t-il pu produire un fantôme sans aucune contre« quel est le moteur du temps ? », « qu’est-ce qui fait qu’il partie physique ? Ce n’est pas si simple. passe ? » Quand Newton met sa flèche sur l’axe du temps, elle signifie que le temps a un cours, et elle dit deux choses. Est-ce que la physique quantique modifie cette notion Premièrement, vous ne pouvez pas rester présent au même du temps ? instant présent, au contraire de l’espace. Dans l’espace, vous Plus que le temps, les expériences quantiques remettent en pouvez maintenir votre position à l’identique, mais dans le cause la séparabilité spatiale que nous imaginons temps, ce n’est pas possible, vous êtes obligé de suivre le cours entre les objets. En particulier les expériences du temps. D’autre part, vous ne pouvez pas voyager dans le dites EPR, pour Einstein-Podolsky-Rosen, temps, c’est-à-dire que vous ne pouvez pas revenir vers un [élaborées par ces trois physiciens, leur but instant que vous avez déjà traversé. Ce que dit Newton, c’est était de réfuter l’interprétation de que cette flèche a une origine inconnue à propos de laquelle Copenhague, lire page 110] : vous avez des il ne « feint pas d’hypothèses » [hypotheses non fingo] : le particules qui s’éloignent l’une de l’autre temps passe sans dire d’où il vient. En résumé, si le temps dépend de la conscience, vous tombez sur le paradoxe d’ancestralité et, s’il n’en dépend pas, vous tombez sur une difficulté qui est : « qu’est-ce qui fait qu’il passe ? » On n’a pas identifié le moteur du temps ! Des physiciens émettent l’hypothèse que le temps n’existe pas pour cette raison. Dès lors que le moteur n’est pas dans les équations, on dit qu’il
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Le temps n’existe pas ! Est-ce que tu crois que tout est écrit d’avance ou que l’on est maître de son destin ? Pourquoi tu me poses la question ?
Parce que, tu comprends, si tout est déjà écrit, à quoi ça sert que je fasse des efforts pour m’améliorer ?
Ben, tu sais, c’est Sophie qui me disait de prendre ma vie en main. Je pense qu’elle a raison...
... mais bon, avant de prendre des décisions radicales, je me posais la question...
Ben, d’après le physicien Philippe Guillemant, le destin existe d’avance, et le libre arbitre aussi !
Ha, ha ! C’est sûr !
bd arm Hein ?? Comment c’est possible d’être maître de son destin s’il est écrit d’avance ??
Wow wow... stop ! Alors là, c’est trop compliqué pour moi !
En fait, LE TEMPS N’EXISTE PAS ! En tout cas, pas tel qu’on l’a appris ! Présent Passé
Futur
Mais si, tu vas comprendre ! Philippe Guillemant explique ça super bien !
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C’est comme si tu faisais de la randonnée, et que tu avais un itinéraire... OK
Non, effectivement... C’est plutôt logique... Ben, ça ne te choque pas de penser que le chemin que tu as déjà parcouru existe toujours derrière toi... et que les montagnes que tu vas passer existent déjà... Hmn... Donc mon itinéraire existe déjà, ma destinée est déjà tracée...
Pas vraiment, car à tout moment tu peux décider de prendre un autre itinéraire...
Eh bien ! imagine que le temps, c’est le même principe : ton passé (chemin parcouru) existe en même temps que l’endroit où tu te trouves et que l’endroit où tu comptes aller... Et si l’itinéraire que tu souhaites n’existe pas, tu peux le créer sur mesure.
mella Autres itinéraires possibles
Tous les possibles existent déjà... en même temps ! Si ! C’est pour ça que tu as un GPS naturel en toi !
Waaah... Mais alors, tu ne risques pas de te perdre aussi des fois ? Tu visualises qui tu souhaites devenir, les situations que tu veux vivre... comme si elles étaient déjà arrivées, en ressentant toutes les émotions que ça te fait... Et hop ! Destination validée !
Comme ça, quels que soient les chemins que tu prends, l’univers recalcule l’itinéraire pour t’amener où tu veux aller. Ah bon ?? J’étais pas au courant ! Et comment je fais ça ??
Trop bien, la technologie quantique !
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Vous n’êtes pas une goutte dans l’océan, vous êtes l’océan dans une goutte. Rumi,
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Rencontre
Olivier Chambon : « Nous sommes tous reliés »
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— La quantique expliquée par Art-mella
Conscience quantique
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— Que dit la science ?
L’influence de l’esprit sur la matière
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— La quantique au quotidien
L’intuition, une faculté quantique ?
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— Portrait
Jérôme Ferrari : « La quantique interroge notre rapport au langage, aux concepts »
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— La quantique au quotidien
Expérience de mort imminente : l’unité, derrière la lumière quantique ?
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— Que dit la science ?
Pourquoi le chat de Schrödinger est-il à la fois mort et vivant ?
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— La quantique au quotidien
Le chamanisme serait-il quantique ? 112 — Portrait
Olivier Abossolo : une médecine humaine
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— Qu’en dit-elle, Claire ?
Je crée ma réalité
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Rencontre
Olivier Chambon « Nous sommes tous reliés » Sommes-nous matière ou conscience ? Les expériences de conscience modifiée sont, selon Olivier Chambon, l’expression des principes
fondamentaux de la physique quantique : intrication, non-localité. Ceux-ci ouvrent la porte à un autre monde… en conscience ! Comment avez-vous fait connaissance avec la quantique ?
Je me suis intéressé à la physique quantique lors de l’écriture de mes livres Psychothérapie et chamanisme [2012] et Expériences extraordinaires autour de la mort [2012]. Dans un cas, il s’agissait d’expliquer ce qui se passe dans les expériences de mort imminente, où il n’y a plus ni temps ni espace, et où les personnes se sentent fusionner avec la conscience, avec le fameux « être de lumière ». Lorsqu’elles sont dans cet état de pure conscience, elles savent tout, sont pure lumière, mais d’une lumière qui ne brûle pas, et elles se sentent baignées d’un amour infini. Parallèlement, les pratiques que j’explorais – le chamanisme, le yoga, le qi gong, la méditation, etc. – m’avaient exposé à la présence des états dits modifiés de conscience. En réalité, ces techniques élargissent la conscience. Il n’y a pas d’état « rétréci » de la conscience. Dans le chama-
OLIVIER CHAMBON est psychiatre et psychothérapeute, cofondateur du diplôme universitaire de psychothérapie intégrative (Lyon I). Il est également conférencier, auteur ou coauteur de plusieurs ouvrages, dont L’Homme quantique, Vers une nouvelle compréhension de nos potentiels de guérison (Guy Trédaniel éditeur, 2017).
nisme, par exemple, celui qui voyage a toujours conscience de lui et, en plus, des autres mondes qu’il visite. En m’intéressant à ces mondes, j’ai vu que les capacités dites quantiques de la conscience, c’est-à-dire les capacités non locales, indépendantes du temps et de l’espace, s’exprimaient à plein régime dans ces mondes où le temps et l’espace n’existent pas, et où tout est relié.
Itw Cha
Ces autres mondes seraient reliés à la conscience, car eux-mêmes faits de conscience. En changeant de conscience, on changerait donc de monde ?
Continuons l’exemple du voyage chamanique. Avec la vision à distance – qui correspond à la capacité quantique de la conscience de voir des mondes parallèles –, on traverse des mondes avec des proportions de matière et de conscience qui diffèrent. Dès lors que la part de conscience prédomine, la souplesse et la fluidité sont plus grandes. La pensée et l’intention ont une puissance d’action plus importante que dans notre monde physique, rigide, où c’est la dose de matière qui est supérieure. Ces mondes parallèles ont des « substances d’univers » qui varient, comme le dit le physicien Emmanuel Randsford. Pour ce philosophe des sciences, qui développe depuis une dizaine d’années son propre modèle de la conscience quantique, il existe une matière avec des proportions d’endo- et
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d’exocausalité différentes du nôtre. L’exocausalité est une causalité déterministe, linéaire, externe, rigide et matérielle. Et l’endocausalité, ce que l’on choisit soi-même, où l’on crée sa propre réalité, opère parmi plusieurs options… Les propriétés des mondes chamaniques et des mondes rencontrés dans les expériences de mort imminente se décrivent très bien avec les lois quantiques : le rôle de la conscience dans l’observation, l’espace et le temps sans division, le « tout relié », l’intrication, la dualité onde-particule, les sauts quantiques… Mais, au-delà de l’interprétation, il s’agit surtout d’une expérience vécue. Je sais ainsi que nous sommes dans un océan de conscience non matérielle. Une substance débordante d’amour, pas forcément visible dans la matière, mais qui est là en arrière-plan. C’est fantastique. De plus, quand l’on sait le rejoindre, on peut provoquer des changements dans la matière.
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Vous insistez sur le vécu, c’est-à-dire sur l’expérience directe. Qu’en est-il de la conscience corporelle justement ?
Descartes, on le sait, avait distingué le res cogitans, l’âme, et le res extensa, le corps. On se demandait depuis comment l’un et l’autre pouvaient interagir. C’est maintenant terminé. Le monisme quantique dissipe le dualisme cartésien. Selon
le modèle philosophique du monisme, porté par des philosophes aussi divers que Parménide, Spinoza, Leibniz, Bergson et bien sûr Teilhard de Chardin, tout l’univers est baigné et traversé d’une même conscience immanente en expansion et à l’origine de l’univers – que l’on peut appeler Dieu si l’on veut. Cette grande conscience a semé des gouttelettes y compris dans les plus petites particules. Comment les particules réagissent-elles à l’observation ? Comment font-elles pour choisir de devenir ondes ou particules ? Comment font-elles justement pour se « particulariser », au sens propre du terme ? Sans l’apport de la conscience, ces comportements très bizarres mis en évidence par la physique quantique restent incompréhensibles. Si la matière du corps a déjà de la conscience en elle, elle dispose de capacités de décision, d’autodétermination, de choix qui n’obéissent pas au déterminisme. C’est le propre d’un fonctionnement quantique. Ceci implique que ce n’est pas le cerveau qui est quantique, mais tout le corps. Je distingue en réalité deux consciences dans le corps. La première est pour moi celle du corps
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La quantique au quotidien
EXPÉRIENCE DE MORT IMMINENTE : L’UNITÉ, DERRIÈRE LA LUMIÈRE QUANTIQUE ?
Un nombre croissant de personnes déclarent avoir vécu une expérience de mort
imminente, appelée aussi en anglais NDE : near death experience. Cette expérience et les recherches en la matière ne sont pas sans rappeler certains préceptes
fondamentaux de la physique quantique. Le moment de faire la lumière sur le sujet !
I
l y a tout d’abord une phase de flottement, de sortie hors du corps, pendant laquelle « l’expérienceur » observe le corps et son abord immédiat. Puis la traversée d’un tunnel, d’une lumière au-delà des mots, et la présence, parfois, de parents décédés. Enfin la redescente, avec le retour dans son corps… Peu importe leur âge, leur sexe, leur profession, leur ethnie ou leur religion, pour relater leur expérience de mort imminente, les « revenants » emploient les mêmes mots et décrivent ce même déroulé avec, en gros, quatre ou cinq étapes communes. La prise de conscience collective de la NDE (near death experience) est à rapprocher de La Vie après la vie, ouvrage du psychiatre américain Raymond Moody paru en France il y a quarante ans. Ce livre au succès planétaire, vendu à plus
de 30 millions d’exemplaires depuis, a popularisé cette expérience limite, auparavant tue. Dans ce texte fondateur – un véritable choc pour la culture occidentale – Moody consigne plusieurs dizaines de témoignages de victimes de mort clinique ou de coma profond qui, toutes, disent être revenues de l’au-delà. Les similitudes sont flagrantes.
?????????
QUEL LIEN AVEC LA QUANTIQUE ?
Concernant les conséquences de la NDE, les observations concordent encore… Car nul ne sort indemne de l’expérience : la personnalité est transformée. Généralement dans le bon sens : vers plus d’attention, de présence, de conscience pour ses proches, d’amour du prochain, d’empathie et de gratitude pour la vie. Bye bye l’anxiété ou les petites mesquineries du quotidien ! L’apaisement, la maturité, la sagesse vécue prennent le dessus. Surtout, il y a cette conviction – totalement neuve pour certains – d’être « relié ». D’être relié à l’autre côté bien sûr. Ou plus simplement d’être relié aux autres, d’être relié au monde qui nous entoure. Ce sentiment de plénitude et de fusion avec le tout, éprouvé durant la NDE elle-même et qui pourrait s’apparenter à une extase mystique, n’est pas sans rappeler les principes quantiques de la non-séparabilité et de l’intrication. Le lien quantique se fait aussi à travers les multiples anecdotes, plus ou moins spectaculaires, de perception étendue, « non locale », rapportées par les expérienceurs. Citons par exemple le cas de la chanteuse américaine Pamela Reynolds qui, au réveil d’une lourde opération chirurgicale, la respiration et le cœur à l’arrêt, son cerveau non irrigué, dans un état de mort clinique provoqué durant 1 heure 30, a raconté en détail les propos et les instruments utilisés par l’équipe
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La quantique au quotidien
LE CHAMANISME
SERAIT-IL QUANTIQUE ? Depuis des millénaires, aux quatre coins de la Terre, ceux que l’on appelle
« chamanes » entrent en état expansé de conscience et voyagent dans les mondes invisibles. Ils savent que là se cache la source de la création et de la connaissance… Guidés par leurs instincts, auraient-ils découvert, bien avant nous, la réalité quantique du monde ?
D
e l’Afrique à l’Amazonie, de l’Australie à la Mongolie, tous les peuples premiers, bien que très éloignés les uns des autres, décrivent avec une étonnante similarité leurs expériences et compréhensions de l’invisible. Pour eux, il ne fait aucun doute qu’il existe différents plans de réalité, des plus subtils aux plus denses, tous interreliés dans une circularité. Les chamanes seraient des intercesseurs entre ces mondes, capables de s’y déplacer à leur gré dans un état de conscience expansé. D’après Paul Degryse, initié au chamanisme depuis de longues années, « ils savent comment quitter leur corps physique et voyager dans le réservoir infini de toutes les énergies et informations contenues dans l’Univers. Dans ce champ de conscience, tout existe encore et tout existe déjà, simultanément, mais à l’état potentiel et chaotique. Les chamanes y puisent ce dont ils ont besoin pour créer ou remodeler la matière à tout instant. » Appelé Nagual chez les Toltèques ou Sé chez les Indiens kogis, en Colombie, ce monde de tous les potentiels se retrouve aussi chez les Aborigènes d’Australie pour qui le « temps du rêve » désigne l’ère précédant la création de la Terre où tout n’était que spirituel et immatériel. « Pour eux, le temps du rêve n’est pas révolu et demeure accessible à travers l’activité onirique. Ils perçoivent leurs ancêtres comme vivant non pas dans le passé, mais dans une réalité coprésente, consubstantielle à la nôtre. Avec leur aide, ils reçoivent en rêve de nouveaux chants et de nouveaux rituels qui, une fois matérialisés, ont des répercussions très concrètes sur leur équilibre tribal », nous explique Romuald Leterrier, chercheur en ethnobotanique. Ce monde des visions expérimenté par les chamanes de tous les continents fait étrangement penser au champ du point zéro décrit par certains physiciens quantiques. Leurs caractéristiques sont semblables : un univers informationnel, dans lequel tout est relié, en dehors du temps et de l’espace. « Chez les Shipibos au Pérou, j’ai vu des chamanes retrouver grâce à leurs visions des personnes disparues,
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ou encore se relier à des confrères décédés il y a des siècles, de qui ils reçoivent de l’enseignement, de l’aide ou des remèdes. De la même manière, le chamane Pablo Amaringo décrit dans ses peintures son travail à distance en collaboration avec des maîtres africains ou tibétains, chacun dans sa bulle, mais tous unis au sein de cette même réalité collective », poursuit Romuald Leterrier.
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Qu’en dit-elle, Claire ?
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Je crée
ma réalité N
ous sommes nombreux à avoir été percutés par des schémas qui se répètent au fil de notre chemin de vie, voire de notre lignée familiale. Triste fatalité qui nous donne l’impression de subir notre passé, notre karma, notre destin… Le nouveau paradigme de pensée quantique abolit cette illusion d’impuissance. Il nous replace au volant de notre véhicule en tant que créateur de notre réalité, et nous ouvre la porte de tous les possibles. Points clefs pour mieux comprendre et mieux agir. Pour commencer, gardons bien en tête que la nature de notre réalité – tout ce que l’on vit, tout ce que l’on voit, tout ce que l’on est – n’est pas matérielle, mais informationnelle. Stéphane Drouet, coach et psychopraticien neuroquantique, m’explique que « nos pensées émises par nos différents cerveaux — de la tête, du cœur et du ventre — envoient des ondes qui se dispersent dans le vide. Ce sont des champs d’informa-
tions qui se propagent autour de nous comme des bulles invisibles. » Par un effet de résonance quantique, les personnes et les situations que nous rencontrons chaque jour sont conditionnées par nos champs informationnels. En étant attentifs à ce que nous disent notre corps et notre quotidien, nous pouvons avoir accès à ces informations, les « décoder », puis, par notre intention, les transformer. Deuxième point clef : le paradigme quantique nous interpelle sur l’idée de réalités multiples. Nous vivons un scénario de vie, mais des tas d’autres sont possibles et même « disponibles » à l’instant présent. « De multiples réalités probables coexistent dans des “états superposés” et elles resteront à l’état de potentiels tant que nous ne les avons pas mesurées, c’està-dire choisies », détaille le formateur en accompagnement Patrick Poinsenet. En d’autres mots : c’est nous qui, par notre attention et notre intention, sélectionnons le scénario que nous « attirons » dans notre vie. Évidemment, si nous portons en nous la conviction selon laquelle la vie est dure et qu’il faut se battre pour survivre, il est peu probable que nous puissions imaginer l’éventualité d’une vie plus douce et plus légère… Il nous incombe donc de travailler sur les croyances que nous portons, de manière souvent inconsciente, et qui limitent notre accès à certains possibles.
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REPRENDRE NOTRE RESPONSABILITÉ
Le nouveau paradigme de pensée quantique fait la part belle au libre arbitre. Finie la posture de victime accusant les autres ou la société ! Pour Patrick Poinsenet, reprendre la responsabilité de tout ce que l’on vit est le premier réflexe à adopter pour une attitude quantique au quotidien. Il nous invite à percevoir toute expérience inconfortable non plus comme un problème, mais comme un défi, une invitation à grandir, puis à identifier les pensées et les croyances qui l’ont engen-
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S O U FFL E Q UANTIQ U E
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drée. Pourquoi ai-je vécu cela ? Quelle est la croyance qui a engendré cet événement dans ma réalité ? Stéphane Drouet confirme : « Si nous voulons changer notre quotidien, il faut d’abord transformer le contenu de nos bulles d’information, quitter nos autoroutes inconscientes et créer de nouveaux chemins neuronaux. » Mais alors, comment faire pour sortir de l’autoroute et prendre le chemin de traverse ? « Il s’agit de se déterminer dans ce que l’on veut vivre maintenant, et diriger le faisceau de notre attention de ce qui ne va pas vers les solutions probables », répond Patrick Poinsenet. Et pour cela, il conseille de prendre le temps d’émettre des intentions claires et de nous imaginer, de nous visualiser, de nous rêver, de nous ressentir dans le meilleur scénario possible. « Une intention du type “Je suis celui qui
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La clef se trouve donc dans notre capacité à allier détermination et lâcher-prise… Persévérer sans s’attacher. ressent de la joie dans mon travail ou dans mon couple” est un moyen puissant d’attirer la réalité désirée », nous dit-il. Stéphane Drouet insiste sur l’importance de lâcher le mental et de revenir au corps. « Si vous avez envie de changer de vie, vous allez commencer à envoyer des pensées, des émotions et des désirs qui peu à peu vont densifier certains potentiels. Passer par le corps est essentiel. Abandonnez-vous à tous les scénarios possibles, même l’échec. Quand le corps se relâche, le courant peut passer, l’information se diffuse. De l’intérieur vers l’extérieur, vous lâchez votre projet dans le champ quantique comme une bouteille à la mer, avec confiance en la vie. »
La clef se trouve donc dans notre capacité à allier détermination et lâcher-prise… Persévérer sans s’attacher. Car finalement, « tout converge vers notre plus grand bien pour notre évolution », soutient Patrick Poinsenet. Et nous devrions donc être attentifs aux synchronicités, aux ressentis, émotions et pensées qui surviennent quand nous nous penchons sur un projet, vivons un événement ou rencontrons quelqu’un, car « tout cela nous informe et nous montre le meilleur chemin à suivre. Nous sommes venus dans cette réalité physique pour nous réinformer et ouvrir de nouveaux chemins créatifs pour nous et pour le Tout. » l
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SOUFFLE QUANTIQUE COMPRENDRE • Des entretiens avec des spécialistes : Étienne Klein, Olivier Chambon, Jean-Louis Garillon, Philippe Guillemant, Basarab Nicolescu • Des BD pour résumer les concepts clefs
4e de couv
DÉCRYPTER • Un éclairage sur les expériences fondamentales
VIVRE AVEC LA QUANTIQUE • Des portraits de femmes et d’hommes qui la vivent au quotidien • Ce qu’elle change dans nos vies : homéopathie, GPS, alimentation, smartphone... Science jeune, la quantique a bousculé nos représentations. En théorisant les quanta en 1900, Max Planck ne se doutait pourtant pas qu’il révolutionnerait nos existences un siècle plus tard. Sans quanta, pas de smartphone, pas d’IRM ni de GPS par exemple. Si les pères fondateurs de cette science n’avaient peut-être pas pour ambition de changer nos vies, il reste que la quantique interroge notre façon de penser et de voir le monde : • Sommes-nous tous reliés ? • La matière possède-t-elle les caractéristiques des électrons et des photons qui la composent ? • Quantique et relativité sont-elles compatibles ?
979-10-93452-24-1
Éclairer les changements liés à la compréhension de la dimension quantique, telle est l’ambition de ce hors-série.