NUMÉRO 13 MARS - AVRIL 2014
LE MAGAZINE DES INITIATIVES POSITIVES
POUR CONSTRUIRE UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ
QUELLE FRANCE ? AGRICULTURE TRANSPORTS, ÉNERGIE, IMMIGRATION...
DEMAIN, UN AUTRE MONDE SE LÈVE
LE BON PLAN PARIS 18e MONTMARTRE M 05148 - 13 - F: 5,90 E - RD
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| JAN.- FÉVRIER 2014 |
BE/LUX 6.50 € IT/ESP/GR/Port Cont 6.90 € DE 7.50 € Canada 9.75 $C
UN NU M À FAIR ÉRO E À VOS LIRE ÉLUS
SOMMAIRE
13 mars-avril 2014 05 Édito 07 Ils sont Kaizen
40 Portfolio
Muriel Despiau La symphonie des gouttes
63 La voie du Kaizen Christophe André : Quai de gare
64 Portraits
08 Le journal des actus positives
Green chef : ils cuisinent avec ethique
10 Si on le faisait
Paris 18e, un sacré cœur vert
66 Le bon plan 70 Do It Yourself
Une épicerie solidaire à la fac
14 Ensemble on va plus loin
50 Idée remuante L'immigration, une chance pour la France ?
Sauver l'oasis de Chenini
18 Yes they can La forêt dans l'assiette
20 Désenfumage Avons-nous besoin des OGM pour nourrir le monde ?
56 Infographie Le bénévolat : du temps à offrir
Léonard et son jardin : un destin tout pointé
74 Sauvage & délicieux La violette odorante
58 Créateurs de culture Le théâtre de la vie
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Dossier Ces maires qui changent la France
81 Les Rendez-vous Kaizen 83 Le sourire d’Yvan 88 Colibris reporters 90 Le regard de Pierre Rabhi | mars - avril 2014 |
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Editeur SARL EKO LIBRIS au capital de 59 000 €. 95, rue du Faubourg-Saint-Antoine 75011 Paris www.kaizen-magazine.com
Directeur de la publication Patrick Oudin Directeur de la rédaction Cyril Dion Rédacteur en chef Pascal Greboval Directeur Artistique Yvan Saint-Jours Secrétaire de rédaction Lucile Vannier Contact contact@kaizen-magazine.fr Abonnements abonnement@kaizen-magazine.fr Comptabilité et administration administration@kaizen-magazine.fr Rédaction redaction@kaizen-magazine.fr Couverture Aldo Sperber / Picturetank Maquette et mise en page Schuller-Graphic SIREN : 539 732 990 APE : 5814Z Commission paritaire : 0317 k 92284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières les vallées Régie de Publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse, Sandrine Novarino Tél. 05 63 94 15 50 Distribution Presstalis Distribution export : Export Press Vente aux N° pour les diffuseurs : Alexandre Campi Groupe HOMMELL Tél : 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte et illustration ne peuvent être reproduits sans autorisation du magazine. Merci.` En supplément à ce numéro « 11 magazines pour voir et vivre le monde autrement » (abonnés uniquement).
CHANGEONS NOS VILLES
ÉDITO KAIZEN “Changer le monde pas à pas”
A l’heure où vous lisez ces lignes, les élections municipales approchent ou viennent d’avoir lieu (si vous êtes un retardataire !). Dans ce nouveau Kaizen, nous nous sommes demandé sur quoi les élus que nous allons porter aux commandes de leurs communes devraient plancher en priorité. Alors que la confiance en nos responsables politiques s’est érodée au-delà du raisonnable, l’engagement territorial - et particulièrement celui des maires et des responsables d’agglomération est peut-être celui où la politique garde le plus de puissance. Nous sommes donc partis à la rencontre de dix territoires, parfois très urbains, parfois plus ruraux, où des initiatives courageuses, profondément utiles ont été mises en place. A dessein, nous avons choisi des communes françaises pour nous redonner un peu de moral ! Il aurait été facile d’aller puiser dans les nombreux exemples européens particulièrement vertueux. Mais il est aussi bon de voir qu’ici également, les villes bougent et que les français ont le ressort de changer. Alors, n’attendez plus, portez d’urgence ce numéro à vos candidats ou à votre maire fraichement élu, et regardez avec lui et avec tous ceux que vous trouverez pour vous aider, comment transformer l’endroit où vous vivez ! L’avenir dépend d’elle ou de lui, autant que de vous. Bon printemps à tous ! Cyril Dion Directeur de la rédaction
Kaizen késaco ? Kaizen est un mot japonais qui signifie littéralement “changement bon”. Mais c’est également une méthode : celle du changement par les petits pas. La perspective de changer brutalement, de passer du tout au tout, réveille nos peurs et attise nos résistances. Commencer par un petit pas, prendre courage, en faire un second puis toute une multitude, chaque jour, avec régularité, peut nous conduire aux plus grandes transformations. Cela s’est déjà vu dans l’histoire et c’est ce que nous espérons, à nouveau.
© Michel Leynaud
Magazine bimestriel numéro 13 Mars - Avril 2014 Imprimé sur papier recyclé blanchi sans chlore
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UNE TEXTE ET PHOTOS STÉPHANE PERRAUD
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ÉPICERIE SOLIDAIRE C A F A L À
ET SI ON LE FAISAIT ?
Manger ou étudier ? Des épiceries solidaires se montent sur les campus pour éviter aux étudiants précaires de cumuler cursus universitaire et emploi salarié. Reportage.
D
es œufs, du fromage, du lait, de la compote, du chocolat, de la charcuterie, des stylos… Le caddie d’Anaïs est bien rempli. Montant du ticket de caisse : 3,79 euros. « Dans n’importe quel magasin, j’en aurais eu pour 20 euros. Ici, tout est cinq ou six fois moins cher. » Bienvenue à l’épicerie solidaire de l’Université Lyon 1, un lieu que cette étudiante en biologie de 21 ans fréquente régulièrement. « Avant, je mangeais des pâtes et des saucisses sous vide tous les jours, faute de moyens. C’était complètement déséquilibré. Aujourd’hui, je me nourris mieux pour moins cher. Le pot de yaourt coûte 4 centimes, la bouteille d’huile d’olive 75 centimes et la viande moins d’un euro. Du coup, je me suis mise à cuisiner. » Pour proposer pareils tarifs, l’association étudiante Gaelis qui gère l’épicerie travaille avec de nombreux partenaires, dont la Banque alimentaire, la grande distribution, des associations de réinsertion, l’Association nationale de développement des épiceries solidaires et la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), à l’origine du projet. Le but est de proposer les produits indispensables à la vie étudiante
- alimentation, hygiène et fournitures scolaires - à des prix 80 à 90 % moins chers qu’en grande surface. L’épicerie lyonnaise a vu le jour en octobre 2011. Depuis, six autres sont nées sur les campus de Nice, Lille, Brest, Nancy, Paris Orsay et Strasbourg et une dizaine sont en projet.
« On est parti d’un constat sur la précarité étudiante : ceux qui connaissent des fins de mois difficiles ont tendance à sacrifier l’alimentation. Pour se nourrir, un sur deux travaille à l’extérieur. Au-delà de 12 heures hebdomadaires, cette activité salariée n’est plus compatible avec les études.
PRÉCARITÉ ÉTUDIANTE Selon l’Observatoire de la vie étudiante, le budget mensuel moyen d’un étudiant s'élève à 681 euros. Soit en dessous du seuil de pauvreté. Pour ceux qui ne vivent plus chez leurs parents, le logement représente 425 euros, avec des disparités selon les villes. La somme restante doit suffire pour manger, se soigner, s’habiller, se divertir… 15 % des étudiants disent renoncer aux soins pour des raisons financières. Ceux qui sont suivis par la Fage disposent en moyenne de 4 euros par jour pour se nourrir. Quand on sait qu’un repas au resto U coûte plus de 3 euros, on mesure l’ampleur du problème. Résultat : près d’un étudiant sur deux travaille à l’extérieur pendant l’année universitaire. 51 % considèrent que cette activité salariée est indispensable pour vivre, mais aussi 20 % qu’elle nuit à leurs études. Elle diminue leur assiduité en cours (3h de moins) et leur travail universitaire (2 heures de moins). 44 % des étudiants qui travaillent connaissent des symptômes d’épuisement et 60 % de déprime. Cela entraîne des échecs aux examens, des retards dans le cursus et l’arrêt des études. (Enquête nationale OVE réalisée auprès de 200 000 étudiants au printemps 2013) | MARS - AVRIL 2014 |
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Ensemble on va plus loin
Défi
sauver l’oasis
de Chenini Texte Teycir Ben Naser-Barbouch / photos Thierry Brésillon
Située dans un environnement aride, l’oasis tunisienne de Chenini constitue un écosystème original dont l’équilibre est aujourd’hui menacé. Rencontre avec ceux qui luttent pour sa sauvegarde.
A
ssis dans un coin de sa véranda, Salah, une chéchia sur la tête, prépare le thé : « C’est le plus corsé de la journée ! ». Il est à peine six heures du matin. « Ma femme est jalouse parce que dès l’aube je viens ici et je ne rentre que pour le dîner. L’amour de la terre, je l’ai dans le sang ». Nous sommes à Chenini1, dans le Sud-Est de la Tunisie. Ancien paradis de la biodiversité saharienne2 selon les mots de Salah, on y pratique la culture à étages : la strate supérieure est constituée de palmiers dattiers qui jouent à la fois le rôle de parasols et de coupe-vent pour les autres arbres. Au niveau de la strate moyenne, différents arbres fruitiers permettent de réguler l’humidité de l’air et d’apporter de l’ombre. Enfin, la strate basse est composée de différentes cultures maraîchères et fourragères. L’air est frais en ce matin d’automne et les paroles de Salah résonnent comme un hymne à la
─ Nous ne pouvions pas être témoins des dégradations et rester les bras croisés ─ Terre. Il fait partie de ces agriculteurs de l’oasis de Chenini qui se battent depuis des décennies pour sa sauvegarde. « J’ai refusé tout ce que la modernité a voulu nous imposer : je fais comme j’ai vu faire mon père, c’est tout. Mais c’est un combat quotidien car mes fruits et légumes sont sans pesticides, "bio" comme vous dites, et je suis obligé de les vendre au même prix que ceux issus de l’agriculture conventionnelle. Quand il s’agit de leur porte-monnaie, les gens se moquent bien des engrais chimiques qui se retrouvent dans
leur assiette ». Aux côtés de l’Association de Sauvegarde de l’Oasis de Chenini (ASOC) depuis ses débuts, Salah est un infatigable défenseur de la terre : « J’ai été témoin de la détérioration de notre oasis… un véritable cauchemar. Je lutterai jusqu’à mon dernier souffle pour protéger Chenini et Dieu merci j’ai réussi à transmettre cela à mes enfants ».
Sauver l’écosystème de l’oasis L’ASOC, créée il y a bientôt 20 ans, est née de la rencontre entre plusieurs habitants de l’oasis et Pierre Rabhi à la fin des années 80 lors d’un séminaire sur la sauvegarde des oasis. Le cas de Chenini, qui s’étend sur 165 hectares, y est longuement soulevé. Cette oasis était la zone de résurgence des plus de 400 sources naturelles qui alimentaient en eau celle de Gabès (750 ha), unique oasis maritime au monde. Mais l’implantation du GCT (Groupe Chimique Tunisien), qui a débuté au début des années 70 et dont l’activité consiste à exploiter le phosphate brut, a eu des conséquences désastreuses sur Chenini en l’espace de quelques années : pénurie d’eau, morcellement des terrains, affaiblissement des sols, destruction du système de solidarité, etc. « Ça a été une catastrophe ! Au départ les habitants étaient enthousiasmés par le nombre d’emplois créés, et puis ils avaient le sentiment de s’ancrer dans la modernité. Mais ils ont vite déchanté : leur oasis se dégradait à vue d’œil », raconte Issam Jebri, vice-président de l’ASOC. Ainsi, en 1992, les habitants de Chenini, avec le soutien du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), lancent un programme de réhabilitation de l’oasis : application de techniques agronomiques respectueuses de | mars - avril 2014 |
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La TEXTE cHriStelle Gerand
F
aire ses courses en forêt… Pas uniquement en ramassant des châtaignes ou des myrtilles, mais aussi en y cueillant tous les fruits et légumes bios dont on a besoin : Tel est le principe de la Beacon Food Forest de Seattle, à l’extrême nord-ouest des Etats-Unis, près de la frontière avec le Canada. S’étendant sur 3 hectares, ce qui n’était jusqu’à présent qu’une pelouse vallonnée en sortie de la ville est en train de devenir la plus grande forêt comestible du pays. Dès l’été 2014, tous les habitants seront invités à se servir dans ce jardin d’abondance situé à trois kilomètres du centre-ville, dont on aperçoit les buildings depuis la colline. « De la nourriture gratuite produite par 18
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dans A Seattle, des centaines de bénévoles s’activent pour planter arbres, légumes et plantes médicinales. Leur objectif : créer la plus grande forêt comestible des Etats-Unis.
les habitants pour les habitants, c’est sans précédent », s’enthousiasme Barbara Jefferson, l’une des bénévoles sans lesquels le projet né en 2009 n’aurait pu voir le jour. Du labour à la plantation, ils ont été plus d’une centaine d’habitants à s’investir bénévolement, au moins une fois par mois. La forêt comestible a été pensée à l’image d’une forêt naturelle, avec des plantes et arbres à différentes hauteurs, formant un écosystème qui ne nécessitera plus d’intervention humaine. Toutes les strates de végétation seront comestibles. A l’ombre des châtaigniers et des noyers pousseront les arbres fruitiers, au pied desquels on trouvera aussi bien des baies que
des légumes, épices et herbes médicinales. Nulle règle pour la cueillette. Les fondateurs du projet misent sur « la grandeur de la nature humaine » et une pratique de la « récolte éthique ». L’expérience des nombreux jardins communautaires de la ville semble leur donner raison : ils sont très peu vandalisés ou pillés. Jacqueline Cramer, l’une des fondatrices, espère que « les habitants ne prendront que ce qu’ils peuvent manger sur le champ ou ce dont ils ont besoin chez eux. » Son projet relève aussi de l’expérimentation sociale : le respect et le partage vontils primer sur l’égoïsme ? Elle en est convaincue. Certains bénévoles,
Avons-nous
besoin des
OGM
?
pour nourrir
le monde
Texte Cyril Dion / dessin julie graux
Et si la question pouvait se résumer à cela ? Sans même chercher à savoir si les OGM sont bons ou mauvais, dangereux ou inoffensifs, ne pourrait-on pas déjà se demander si on en a réellement besoin ? Tour d’horizon pour tenter de répondre à cette question complexe.
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Dossier
Nantes Loos-en-Gohelle
CES MAIRES
Lons le saunier
QUI ChANGENT la AGRICULTURE, ÉNERGIE, TRANSPORTS... DES ÉLUS MONTRENT L'EXEMPLE.
Ravigny
France RÉALISÉ PAR CYRIL DION, PASCAL GREbOVAL ET JEAN-CLAUDE MENGONI
Et si les villes, villages et leurs extensions (communautés de communes) étaient les lieux idéaux pour mettre en œuvre des outils, des solutions qui offrent une qualité de vie aux citoyens, ouvrent des perspectives de « vivre ensemble » plus harmonieuses, tout en préservant le territoire ? Bref pour que le mot « politique » au sens de gestion de la cité reprenne tout son sens ? Et si les maires que vous allez élire étaient les premiers acteurs de la Transition ? Nous vous proposons un tour de France des villes, grandes ou petites, où élus et citoyens nous montrent des voies. À vous, en connaissance de cause, d’interpeller vos élus !
Ungersheim 24
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+ d'infos sur ce dossier :
www.kaizen-magazine.com/ mairies-en-france
Dossier | mars - avril 2014 |
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Loos-en-Gohelle
PRODUIRE SON ÉNERGIE RE NO U V EL AB LE
Deuxième pilier de la transition : Autoproduire son énergie en s’affranchissant des énergies fossiles. C’est à ce défi, parmi d’autres, que s’est attaqué Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle depuis 2001.
L
e premier élu de cette commune de 7000 habitants, partie prenante d’une communauté de communes de 250 000 habitants, est un militant écologiste de longue date. Avec son équipe municipale, il a engagé un projet multidimensionnel. « La question n’est pas uniquement énergétique, elle porte aussi sur la conception d’un nouveau modèle de développement. On ne peut plus se contenter de corriger les choses à la marge. Cela nous oblige à être vraiment systémiques dans notre action urbaine. Le système alimentaire, par exemple, fait tout à fait partie de la question énergétique, même si ce n’est pas évident de prime abord. »
ECO-CONSTRUCTION ET ÉCORÉhAbILITATION
Le premier chantier a consisté à diminuer la consommation. Pour cela, la ville s’est concentrée sur l’habitat privé et public, 30
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─ Cela nous oblige à être systémiques dans notre action urbaine ─ gros poste de dépense énergétique (le chauffage représentait à lui seul 85% de la consommation énergétique des foyers français en 2006 selon l’INSEE). Depuis 1997, tous les appels d’offre sont établis sur le principe de l’éco-construction. Les performances énergétiques des bâtiments sont devenues de plus en plus importantes, à mesure que les normes elles-mêmes ont évolué. Aujourd’hui elles sont de 45khW/m² et par an (contre 240 kWh/m² et par an en moyenne en France). Ainsi, l’ensemble des bâtiments publics et des logements sociaux (comme les résidences Chico Mendes, Chênelet, VillAvenir ou Cité des Oiseaux) construits depuis 15 ans ont bénéficié de ce programme. Résultat, l’un des habitants est venu voir le maire, sa facture d’électricité en main : lui et sa famille, locataires dans un T4 de la
résidence Chênelet, avaient dépensé seulement 197 euros dans l’année pour leur chauffage... L’effort de réduction de la consommation dans les bâtiments publics (notamment la mairie et deux écoles) par l’isolation et l'installation de chaudières à condensation a permis une baisse globale sur 3 ans équivalant à la consommation de 142 ménages. Du côté de la rénovation thermique, deux importants programmes ont été engagés en 2014 sur un quartier entier de la ville. Dans le même temps, la baisse de l’éclairage public et l’utilisation d’horloges astronomiques ont, là aussi, fait baisser de 20% la consommation ; l’équipe municipale envisage de la diminuer d’encore 25%. L’utilisation de véhicules GNV au gaz naturel (43% du parc de la mairie) et
UNE
ÉCO-ÉCOLE po u r d e s é co - ci to y e ns
© P Greboval
À Ravigny en Mayenne, l’instituteur et le maire conjuguent leurs efforts pour former les éco citoyens de demain. Si j’ai pu mettre en place tous les projets autour de l’école, c’est grâce à la mairie » affirme, dès le début de l’entretien, Pierre Transon, instituteur de ce petit village de 200 habitants. Passionné de nature, il stimule depuis 28 ans la curiosité de ses élèves au sujet de l’environnement et de la biodiversité, selon un crédo simple : « Émerveiller d'abord, connaître ensuite pour finalement respecter et protéger toute forme de vie animale ou végétale ». L'instituteur explique sa démarche : « Mon objectif était double : informer les enfants car ils devront éviter de reproduire nos erreurs, et sensibiliser les citoyens de la commune par capillarité, en organisant des conférences, expositions et autres projets ouverts au public. Les parents sont captivés par le travail de leurs enfants ». En 1996, au cours d’un travail sur un projet d’école de la nature, un inspecteur met Pierre en lien avec une école suédoise et une école anglaise, afin de comparer la relation à l’environnement dans ces trois pays. Différents voyages d’études - dont un avec les élèves - sont organisés. C’est à l’école de Partille près de Göteborg qu’il tire les plus grands enseignements. Renforcé dans ses convictions, il met alors en place un compost qui permettra la création d’un petit jardin et d’un observatoire dans le verger atte34
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Portfolio
laSymphonie
des
Portfolio Muriel Despiau
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Idée remuante
une
chance pour la
France
Interview de E.M. MOUHOUD par Pascal Greboval Photos Jeromine Derigny
L’immigration est un sujet récurrent dans les débats à l’approche de toutes les élections. El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine, apporte un éclairage sur la question.
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Pascal Greboval : Comment expliquez-vous que l’immigration soit toujours connotée de façon péjorative ? Pensezvous que cela puisse venir de l’enseignement scolaire ? El Mouhoub Mouhoud : Durant les périodes de crise, les peurs se multiplient sur tous les fronts. Tout ce qui peut être utilisé pour justifier des difficultés va être détourné de son sens. Le problème en France est que l’immigration est constamment instrumentalisée, y compris par des partis qui ne sont pas situés à l’extrême droite de l’échiquier politique : tous les gouvernements craignent ce que représente l’immigration dans l’esprit de leur électorat potentiel. Lors du débat des dernières élections présidentielles on est même allé jusqu’à faire admettre qu’il y avait trop d’immigrés en France, ce qui statistiquement est faux. Leur nombre est ici l’un des plus faibles de l’OCDE. En termes de flux, l’accueil d’immigrés permanents se situe entre 160 000 et 180 000 personnes par an si l’on considère l’ensemble de ceux qui viennent s’installer, ce qui représente 0,2% de la population française contre 0,67% pour la moyenne des pays de l’OCDE (voir encadré).
Pourquoi, dans ce contexte, l’immigration est-elle un sujet clivant dans le débat politique ? Les positions des politiques économiques sur l’immigration ne sont pas si divergentes. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait eu le mérite d’évoquer la mise en place d’une économie de l’immigration et de flux raisonnés en première partie de mandat mais sa position a radicalement viré à mi-parcours, devenant bien plus dure et plus ferme. Immigration, intégration, identité nationale : tout a été mélangé, sans tenir compte des chiffres effectifs - en pleine période de crise économique naturellement. Les débats politiques se sont polarisés autour de la notion d’identité nationale pour mieux peser sur l’opinion des électeurs. Par la suite la gauche a voulu rompre avec ses 52
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prédécesseurs, mais là encore la crise économique est venue complexifier la situation : établir une politique de l’immigration est aux yeux des décideurs politiques difficilement compatible avec la gestion d’un chômage de masse… Dès lors, on a maintenu les flux à leur taux minimum. S’il y a eu rupture, c’est uniquement en termes de régularisation et dans la mise en place d’une valorisation des talents. Cela ne fait pas une politique d’immigration.
migrés, mais qui représentent seulement une minorité de l’ensemble des immigrés ou enfants issus de l’immigration sur le territoire Français. C’est en fait la politique d’aménagement du territoire qui a échoué et même favorisé la concentration des populations vulnérables dans des zones vulnérables. Ces bassins sont également mis au rebut par des phénomènes d’éviction dans la mesure où seuls les plus riches peuvent s’en extraire. Mais on ne regarde que le lampadaire focalisé en permanence sur les banlieues où s’accumulent les pro-
─ L'intégration des musulmans se déroule très bien, on le voit par l’explosion du nombre de mariages mixtes ─ Vous parlez d’identité : La confusion entre intégration et immigration pourrait-elle être due au fait que les précédentes vagues provenaient de pays plus proches géographiquement et culturellement de la France (Italie et Belgique notamment), permettant une assimilation plus facile que celle de personnes arrivant aujourd’hui de pays musulmans bien plus stigmatisés dans nos sociétés ? Aujourd’hui l’Islam résonne plus violemment que lors des précédentes vagues d’immigration - encore que les propos tenus à l’encontre des migrants italiens, de confession catholique, ou bien des polonais, étaient déjà d’une grande violence comme l’a écrit l’historien Gérard Noiriel. Or, l’intégration des musulmans se déroule très bien, on le voit par l’explosion du nombre de mariages mixtes ces dernières années, c'est un indicateur très fort. Malgré cela, notre vision de l’immigration reste faussée. Dans l’histoire du capitalisme français, les inégalités ont été de nature sociale, familiale et salariale. A partir du milieu des années 1980 elles se sont accrues en superposant iniquités sociales, territoriales et ethniques, créant des poches résiduelles difficiles où l’on trouve certes une majorité d’im-
blèmes, or la majorité est bien intégrée sur le marché du travail, là où on ne la voit pas.
Est-il pour autant possible de tirer une valeur bénéfique de ces flux sur la vie d’un pays ? Les travaux d’économistes qui ont fait le point sur toutes les facettes de l’immigration sont probants : ses effets sur les salaires et le chômage des autochtones sont extrêmement faibles. Si concurrence il y a, c’est au sein des différentes vagues d’immigration et non entre immigrés et autochtones. Prenons le cas des immigrés recourant aux structures de protection sociale : ce sont principalement les enfants et les retraités qui reçoivent une aide. Mais la population en âge de travailler contribue plus qu’elle ne reçoit. Au final le résultat est neutre, voire légèrement positif. Autre exemple : l’idée souvent répandue selon laquelle des personnes au chômage pourraient exercer les emplois peu qualifiés occupés par les immigrés est irréaliste. Souvent leur niveau de qualification effective et leur disponibilité ne sont pas adaptés à ces métiers qu’ils ne demandent d’ailleurs pas ; en outre, certains métiers pour lesquels la France éprouve des difficultés de recrutement ne sont pas attractifs car non valorisés socialement. L’immigration contribue à combler les déséquilibres sectoriels et régionaux de demande de travail par les
THÉÂTRE
DE
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LA
Créateurs de culture
Quoi de mieux qu’un peu de mise en scène contre les petits et grands soucis de l'existence ? Pour ne pas laisser ceux qui souffrent dans l’isolement, Théâtre forum les invite à monter sur les planches. Texte Aude Raux Photos Jeromine Derigny
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PAris 18,
e
coeur Vert
UN sACrÉ TEXTE ET PHOTOS PAsCAl GrebOVAl
Dans cet arrondissement où cohabitent des mondes si différents, depuis les villas chics de la Butte Montmartre aux marchés africains de la Goutte d’Or en passant par le quartier touristique de Pigalle, des acteurs en quête d’un monde plus harmonieux et plus humain déploient toute leur énergie au service du bien commun.
Laure, chez UnisVersLocal : une bonne adresse pour la santé et l’alimentation dans le quartier 66
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ViVre ensemble En 2001, Chantal Mainguené se retrouve seule pour élever ses deux filles et prend conscience de la difficulté à mener de front vie professionnelle et vie familiale : budget serré, manque de solutions de garde adaptées - en particulier pour les familles monoparentales. Elle fonde alors môm’Artre, un mode de garde accueillant les enfants de 6 à 11 ans, proposant des tarifs alignés sur les revenus des parents (0,10 cts à 10 euros/ heure) et des horaires d’ouverture élargis. Chaque fin de journée, de 16h30 à 20h00, une quarantaine d’enfants du CP au CM2 partagent le goûter et font leurs devoirs avec l’aide des bénévoles. Ils rejoignent ensuite l’un des deux ou trois ateliers artistiques encadrés par les artistes salariés. Car voilà bien le cœur du projet de Môm’Artre : ici tout est mis en place pour éveiller l’enfant aux pratiques artistiques et culturelles dans un cadre ludique. Cette approche a le mérite de tisser du lien - entre parents aussi - dans un quartier aux classes sociales hétéroclites. Et l’idée fructifie : les parents ont mis en place de façon autonome un « troc de garde » : le vendredi soir, une famille, différente chaque semaine, vient à Môm’Artre accueillir les enfants des parents voulant profiter d’une soirée rien que pour eux. « On évite ainsi les baby-sitters et les enfants retrouvent leurs copains ; et puis le matériel du local leur permet de passer une bonne soirée » confirme la directrice du lieu. Fort de son succès, Môm’Artre a essaimé dans d’autres arrondissements. En 1994, un groupe d’habitants forme le projet de changer, d’améliorer la vie de son micro-quartier, une zone du 18e encla-
vée entre le Boulevard des Maréchaux et le périphérique. Ils créent une association, le Petit ney, puis fondent le journal local du même nom. En 1995, profitant du classement « Politique de la ville » du quartier, l’association s’investit et participe avec enthousiasme à sa mise en œuvre. Elle monte alors un projet de café littéraire dans le but de proposer une offre culturelle et de permettre la rencontre entre habitants petits et grands. Et voila presque 20 ans que ça fonctionne ! Difficile de recenser les multiples activités et évènements qui se tiennent au Petit Ney, tant l’énergie déborde. Citons tout de même les ateliers « plaisir de lire », qui ont lieu quatre matins par semaine, à destination des enfants de 0 à 3 ans et animés par des lectrices professionnelles ; les soirées jeux une fois par mois (le samedi) ; le café chantant un samedi par mois, à l’occasion duquel les spectateurs deviennent chanteurs ; les ateliers cuisine proposés par Ona, etc. Outre ses nombreux ateliers, le Petit Ney s’inscrit aussi dans une démarche d’économie sociale et solidaire. Depuis 2013 ce café atypique héberge une accorderie (système d’échanges de services entre individus, voir kaizen 141) et une AMAP. Enfin les produits vendus au Petit Ney sont issus du commerce équitable, ou bio. Un vrai petit paradis pour tous ! Autre lieu tout aussi dynamique : le shakirail. Au bord des voies ferrées de la gare de l’Est, dans un ancien bâtiment de la SNCF, un collectif d’artistes, le Curry Vavart, a élu domicile. Au cœur de ces
LE BON PLAN
Au Petit Ney, parmi de nombreux ateliers, les cours de cuisine dispensés par Ona...
locaux, peintres, photographes, musiciens, plasticiens et sculpteurs travaillent – et pour certains vivent – selon un principe de sobriété heureuse : toilettes sèches panoramiques avec vue sur les trains qui passent, petit potager et autres gestes destinés à réduire leur empreinte écologique. Soucieux de s’inscrire dans une démarche d’éducation populaire, le collectif organise une fois par mois les soirées « Restons calme ». Un concept orignal est sympathique qui s’ouvre sur une conférence portant sur une problématique environnementale, se poursuit avec un dîner et se conclut dans un bal, le tout à prix libre ! « Si l’on propose seulement un débat sur des questions écologiques, on se retrouve avec 8 personnes déjà convaincues dans la salle, argumente Antoine, membre actif du collectif. Avec ce concept nous arrivons à réunir presque 200 personnes à chaque fois. Pour accéder à la soirée, les gens doivent d’abord assister à la conférence… ça génère également des conversations spontanées pendant le dîner et le bal au sujet du thème évoqué ». Simple, pas cher et efficace. Plus conventionnel mais non moins actif, voilà l’UnisVers local, une association qui a mis en place l’achat groupé de produits biologiques et locaux. Contrairement à l’AMAP, les commandes se font par internet et chaque adhérent peut choisir ce qu’il souhaite. Les produits sont vendus à prix coûtant et le paiement s’effectue lors de la récupération des marchandises. Le collectif dispose d’un lieu de stockage autogéré pour les produits secs : c’est le Cellier Collectif. La bonne organisation de l’UnisVers Local tient en partie à l’énergie et l’engouement de Laure. Après une formation de Naturopathe, elle ouvre en 2012 la boutique Unis Vert nature, grâce 1
Parution mai 2014 | mars - avril 2014 |
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Cuisine SAUVAGE &DÉLIcIEUX !
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REcettes
Timidement, elle annonce l'arrivée du printemps en embaumant les chemins de campagne de ses effluves. Cette fleur coquette embellit autant qu'elle parfume nos assiettes. Texte et Photos Linda Louis
D
ans le langage des fleurs, la violette symbolise l'humilité, l'innocence ou un amour caché. Il est vrai qu'elle se fait bien discrète à la fin de l'hiver sur les bords des chemins et les talus. Elle épanouit au départ ses feuilles en forme de cœur, puis ses petites fleurs teintées de pourpre ou de nacre. Lorsqu'une douce brise vient la caresser, elle exhale son parfum singulier et attire irrésistiblement le promeneur. Si vous la respirez trop longtemps, son parfum disparaîtra. L'ionone, substance active qu'elle sécrète, a l'étrange pouvoir d'anesthésier vos nerfs olfactifs ! Il suffit de s'éloigner un temps et d'attendre que l'ardeur de l'odorat revienne. En cueillette, faites confiance à vos sens et essayez en outre d'analyser toutes les parties du corps de Viola odorata pour confirmer son identité botanique. En effet, la demoiselle n'est pas la seule violette parfumée à jouer les vedettes. D'autres, plus rares ou moins connues, comme la violette suave, la violette admirable ou la violette des collines, dégagent une fragrance délicieuse. Les spécialistes les observent à la loupe car souvent l'identification ne peut être arrêtée qu'à partir de l'éperon (petit sac nectarifère derrière la fleur) ou des stipules (pièces foliaires situées à la base du pétiole de la feuille).
Et le sirop de violette ? Au risque de vous décevoir, ce n'est pas la recette la plus intéressante au plan olfactif. Elle exige déjà une certaine quantité de fleurs (minimum 250 g... soit 3 /4 d'heure de récolte, pour seulement 1 l de sirop !). Surtout, ce sirop ne sera pas aussi parfumé que le sucre de violette puisqu'on passe par une étape de cuisson/macération dans de l'eau bouillante. La quasi-totalité des sirops vendus dans le commerce sont enrichis d'arôme artificiel ! Une recette à retenir toutefois pour les problèmes de toux.
Partez de préférence le matin, entre onze heures et midi et munissez-vous d'un petit panier ou mieux, d'un sachet kraft pour éviter que ses parfums se volatilisent. De retour à la maison, traitez votre précieuse récolte le plus rapidement possible. Les vrais amoureux de la violette ne se contentent pas en effet du plaisir éphémère d'un petit bouquet. Sucre parfumé, fleurs cristallisées, vinaigre floral, meringues... permettent de prolonger, un temps, la rencontre printanière qui les a tant charmés.
Identification de Viola odorata L. (Violacées) • Plante vivace poussant sous forme de touffes (5 à 8 cm de hauteur) reliées par les stolons assez longs (comme le fraisier). • Feuilles ovales, presque aussi larges que longues, en forme de cœur à la base, disposées en rosette basale, vert foncé et légèrement pubescentes (poils courts). • Fleurs violet foncé à pourpre*, composées de 5 pétales, d'un éperon de couleur plus sombre, très parfumées. • Fruits formés dans une capsule à trois loges et expulsés après dessèchement. • Habitat sur les bords des chemins, les talus, à mi-ombre. • Récolte des fleurs de février à fin mars (la floraison d'avril à mai étant moins parfumée), des feuilles de février à octobre.
* Il existe une forme à fleurs blanches, également parfumées, reconnaissables à leur éperon mauve clair - contrairement à la violette blanche (Viola alba), à l'éperon jaune clair. Autres violettes parfumées... •V iola suavis, proche de viola odorata, aux fleurs bleu/ parme, aux stolons plus courts et épais, aux feuilles un peu plus allongées. • Viola mirabilis, aux fleurs lilas pâle, grandes, avec un éperon vert pâle, sans stolons, aux feuilles vert clair et développant des tiges uniquement après la floraison. •V iola collina (espèce protégée), proche de viola hirta, car uniformément recouverte de minuscules poils. | mars - avril 2014 |
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Agenda Kaizen 13 – mars/avril 2014
LES RENDEZ-VOUS Mars Du 3 au 4 mars – École militaire – amphi Louis – Paris 7e 12ème Forum mondial du Développement durable – entrée libre – inscription obligatoire « Lutter contre le changement climatique peut-il être source de progrès, de stabilité et de sécurité ? » Contact : 01 43 56 62 57 5 mars Université Les chênes – Cergy Pontoise (95) « Upcycling day » – Développement durable et nouvelles formes de recyclage. Conférence, ateliers, animations. Contact : 06 73 00 87 98 7 mars Parc des expositions – Le Mans (72) Salon Bio « Respire la vie » – 5 euros – gratuit pour moins de 12 ans. Contact : 02 41 38 60 00 exposer@respirelavie.fr 13 mars – Parc des expositions – Saint-Etienne (42) Salon « Bois Energie » Contact : www.boisenergie.com Du 14 mars au 17 mars – Parc des expositions – Colmar (68) Salon « Energie habitat » Contact : s.juen@colmar-events.com www.energiehabitat-colmar.fr Du 14 mars au 17 mars – Parc des expositions – Reims (51) Salon « Tendance nature » Contact : 03 26 84 69 69 www.tendance-nature.fr Kaizen partenaire et présent Du 14 mars au 16 mars – Eurexpo – Lyon Chassieu Salon « Primevère » – Rencontre de l’écologie et des alternatives. Contact : 04 74 72 89 90 www.primevere.salon.free.fr Du 15 au 16 mars – Espace Saint-Ernel – Landerneau (29) – Foire Bio association Diwan Landerneau.
Contact : 02 98 20 48 98 www.foirebio-landerneau.fr Du 20 au 30 mars 2014 – 9ème Semaine pour les alternatives aux pesticides. Du 21 au 23 mars – Complexe sportif les Blaquières – Grimaud (83) 12ème édition Salon « La Vie Autrement » Contact : 04 94 43 20 87 www.bio-logiques.fr Du 21 au 24 mars – Les Amanins – La-Roche-sur-Grâne (26) Week-end « Pause partagée » avec Pierre Rabhi. Contact : 04 75 43 75 05 info@lesamanins.com - www.lesamanins.com Kaizen partenaire et présent Du 21 au 24 mars – Parc Floral – Métro Château de Vincennes – Paris 27ème édition Salon « Vivre autrement » Contact : www.spas-expo.com Du 22 au 23 mars – La Tuilerie – Bédarieux (34) « L’orbio » – Salon de l’agriculture biologique, de l’environnement et des produits naturels. Contact : 04 66 62 07 16 www.goral-expo.com Du 28 au 31 mars – Parc des expositions – Nîmes (30) 22ème édition « Sésame », salon de l'agriculture biologique, de l'environnement et des produits au naturel. Contact : 04 66 62 07 16 www.goral-expo.com
Avril Du 1er au 7 avril – Semaine du développement durable. Du 3 au 6 avril – Alpexpo – Grenoble (38) 12ème édition « Salon du bois et de l’habitat durable » Contact : f.lhomme@ecomaisonbois.fr Du 11 au 13 avril – Espace Chanorier – Croissy-sur-Seine (78) 2ème édition Salon « Jardins et Saveurs » Château et espace Chanorier. Contact : www.facebook.com/jardinsaveurs
Passons à l’acte Terre et Humanisme Lablachère (07) 04 75 36 65 40 www.terre-humanisme.org Stages : • Du 31 mars au 04 avril : Une approche de la permaculture • 19 et 20 avril : Plantes sauvages comestibles Amanins La Roche-sur-Grâne (26) 04 75 43 75 05 www.lesamanins.com Stages : • 3 mars : La pédagogie coopérative • Du 12 au 14 mars : Formation « Animation de réunions et d’équipes coopératives », par la Compagnie Alter Ego Les jardins de Champeroux La Grande Verrière (71) lesjardinsdechamperoux@gmail.com Stage Permaculture : • 28 au 30 mars Les marcheurs de la terre Massif des Calanques (13) 04 92 31 50 87 www.lesmarcheursdelaterre.fr Découverte des plantes : • Du 19 au 21 avril 12 avril – Ekobio à Peaugres (07) et théâtre d’Annonay « La bio dans les étoiles ». Conférence, débats avec Vandana Shiva et Pierre Rabhi, José Bové. Contact : 04 75 32 74 10 contact@naturevivante.com Du 18 au 20 avril – Centre de Congrès – Saint-Etienne (42) Festival de films « Curieux voyageurs » Contact : curieuxvoyageurs.com Du 19 au 21 avril – Centre des Congrès d’Aix-les-Bains (73) 29ème Forum Terre du ciel : Tables rondes, échanges, musiques, etc. Pierre Rabhi, Princesse de Polignac, Jean-Marie Pelt, Marc Vella. Contact : 03 85 60 40 33 www.terre-du-ciel.org/ 20 avril – Limogne-en-Quercy (46) 7ème festival « EcoLot toi-même » Contact : http://coquelicausse-over-blog.com Du 26 au 27 avril – En régions 15ème édition Opération portes ouvertes « La France de ferme en ferme » organisée par les CIVAM (Centre d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural). Contact : www.defermeenferme.com/ | MARS - AVRIL 2014 |
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