41
no
41
novembre décembre 2018
QUELLE PLACE POUR
L’ANIMAL ? couv DOSSIER
LES ANIMAUX, DES THÉRAPEUTES PLUS HUMAINS ? PORTFOLIO
L’ANIMAL : UN HUMAIN COMME LES AUTRES ?
ENTRETIEN > DOMINIQUE BOURG
« IL EST L’HEURE DE SE BOUGER »
LES BONNES ADRESSES
PARIS 2E
Belgique 7,20 € - Suisse 11 CHF
Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 142 720 € Siège social 19, rue Martel - 75010 Paris info@kaizen-magazine.fr www.kaizen-magazine.com
Édito
Magazine bimestriel numéro 41 Novembre-décembre 2018 Imprimé sur papier certifié PEFC Fondateurs Cyril Dion, Yvan Saint-Jours, Patrick Baldassari et Pascal Greboval Directeur de la publication Patrick Baldassari
édito Un chat ou un chien
sous le sapin de Noël ?
Rédacteur en chef Pascal Greboval Rédactrice en chef adjointe Sabah Rahmani Secrétaires de rédaction Diane Routex Sarah Touzeau Emmanuelle Painvin Journaliste multimédia Maëlys Vésir Abonnements et commandes Camille Gaudy abonnement@kaizen-magazine.fr Tél. 01 56 03 54 71 (de 14 h à 18 h) 19, rue Martel - 75010 Paris Attachée commerciale Cyrielle Bulgheroni Stagiaires pour ce numéro Solène Peillard Marion Mauger
Et si, pour Noël, vous offriez un chien, un chat, un poisson rouge ou un cochon d’Inde ? Évitez les serpents, les tigres, les tortues : c’est interdit. Au mieux, choisissez un joli petit poney. Je vous vois déjà maugréer : « C’est un cadeau empoisonné, on ne peut pas imposer un animal à une personne qui n’en veut pas ! » L’inverse est vrai aussi : pourquoi imposer un humain à un animal ? D’aucuns sortiront d’autres arguments : « Cela crée une dépendance affective » ou « le business des aliments pour animaux domestiques n’est pas un allié pour le climat » ou « les chats sont de vrais prédateurs, ils tuent un milliard d’oiseaux par an ». Tout ceci est en partie vrai. En réalité, l’invitation provocatrice sous-jacente est : à Noël, offrez du vivant ! Ou, dit autrement, sommes-nous prêts à ne pas offrir de biens de consommation et, en retour, ne pas en recevoir ? Les études se multiplient 1 et Dominique Bourg [lire page 6] le résume très bien : notre modèle reposant sur la consommation met en péril l’habitabilité de notre planète. Rien de moins ! Alors, dans dix ou vingt ans, quand nos enfants auront des chambres débordantes de jouets mais que nous traverserons notre crise de collapsologie – si rien n’est fait –, aurons-nous le courage de leur dire : « Si j’avais su, en 2018 à Noël, j’aurais évité de t’offrir un puzzle Notre curcuma provient de 2 zones de et une tablette venue de Chine. » Radical ? Peut-être ! Mais c’est à l’innovation. Madagascar, labelisées moins une invitation production à l’ascèse qu’à Le vivant peut se décliner sous bien d’autres formes. ;Le vin nature, par exemple,solidaire Biopartenaire gage d’un engagement favorise le développement de l’agriculture biologique et l’économie et durable avec nos partenaires producteurs. locale. Un plant de fraises ou de framboises, un pas vers l’autonoAu lagoût et à lapour qualité remarquables, le mie. Un vélo, un pas vers résilience les enfants et les adultes. Offert, en achat collectif, c’est un pas vers la coopération. Maisérents curcuma COOK est disponible en diff comment être cohérent et résister aux appels des sirènes ? Par conditionnements, seul ou dans ces mélanges. exemple, dans ce magazine, nous vous invitons à offrir un abonnement. Naïvement, je me laisse penser qu’il a le double avantage d’offrir un témoignage d’amour tous les deux mois à celles et ceux que vous avez abonnés et de sensibiliser ceux et celles qui se demandent comment renouer avec le vivant. En attendant je vais écouter les rossignols…
Du curcuma malgache
Direction artistique, maquette et mise en pages • www.hobo.paris hobo.studio - hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Photo de couverture Laurent Baheux Prépresse Schuller-Graphic 18, rue de l’Artisanat 14500 Vire Tél. 02 31 66 29 29 Impression Via Schuller-Graphic Corlet Roto (Imprim’Vert) ZA Les Vallées 53300 Ambrières-les-Vallées SIRET : 539 732 990 000 38 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0322 K 91284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse • Tél. 05 63 94 15 50
bio & équitable
Distribution Presstalis Vente au n° pour les diffuseurs Groupe HOMMELL • Tél. 01 47 11 20 12 diffusion-hommell@sfep.fr Aucun texte ni aucune illustration ne peut être reproduit-e sans l’autorisation du magazine. Merci.
arcadie.bio blog.arcadie.fr
1 Entre autres : Will Steffen et al., « Trajectories of the Earth System in the Anthropocene », Proceedings of the National Academy of Sciences (USA), 2018.
Pascal Greboval Rédacteur en chef
kaizen 2018 • 3 • novembre-décembre Retrouvez nos produits Cook et L’Herbier de France dans votre boutique bio et sur arcadie.fr
Produits transformés et conditionnés dans le Gard
Sommaire • Kaizen n 41 • novembre-décembre 2018 o
ELLES-ILS PENSENT 6
11
14
Rencontre Dominique Bourg : « Les personnes engagées dans une démarche de résilience n’ont pas de frustration » Les pièces du puzzle Les pétitions : des armes de mobilisation massive ?
ELLES-ILS FONT
JE CHANGE
sommaire 32 Portraits Jeux coopératifs, apprendre à coopérer au lieu de s’affronter 34
Dossier
Médiation animale : l’humain aux petits soins
Portfolio
Laurent Baheux L’animal : un humain comme les autres ?
66 Je vais bien, le monde va mieux La méthode Feldenkrais, une prise de conscience en mouvement 70 Do It Yourself Des luminaires tout en récup’ 75 Nos bonnes adresses Paris, 2e arrondissement 80
Cuisine
Le genévrier commun : notre résineux-épineux aux « baies » épicées
50 Vent d’ailleurs En Argentine, l’agroécologie porteuse d’espoir dans les bidonvilles 55 Politisons ! Cyril Dion 24 Créateurs de culture Le théâtre, un tableau vivant pour toutes les matières 28 La voie du Kaizen Christophe André 30 Une nouvelle Le cactus et le crime d’eau, imaginée par Emmanuel Dongala
4 • kaizen • numéro 41
56 Et si on le faisait ensemble ? Une mairie en paille construite par les habitants
87 Le sourire de Roukiata Ouedraogo
60 Le goût de l’enfance Crèche et maison de retraite sur le même palier
88 Les rendez-vous Kaizen
65 Écologie intérieure Gilles Farcet
94 La chronique de Pierre Rabhi
92 La Fabrique des Colibris
© Hélène Tobler
rencontre
6 • kaizen • numéro 41
Rencontre
Dominique Bourg
rencontre
« Les personnes engagées dans une démarche de résilience n’ont pas de frustration » Dominique Bourg est philosophe, vice-président de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) et professeur à l’université de Lausanne. Il milite pour un changement de paradigme profond, reléguant le principe de croissance cher à l’économie néolibérale dans les livres d’histoire au profit d’une écologie intégrale. Selon lui, sans changement radical, l’habitabilité de la Terre est remise en cause. Texte : Pascal Greboval, Sarah Touzeau En quoi le dérèglement climatique change-t-il l’histoire de l’humanité ? Les changements sont déjà en cours. Si l’on continue à laisser dériver les choses – et peut-être dériverontelles sans même qu’on le veuille expressément –, on dépassera le seuil des 2 °C d’augmentation de la température, seuil susceptible de conduire à une planète chaude. La raison est un emballement possible du système climatique. Un seul exemple : quand, à cause du surplus de CO2, il fait plus chaud, cela veut dire que vous avez plus d’évaporation donc plus de vapeur d’eau ; si vous avez plus de vapeur d’eau, vous avez plus d’effet de serre et plus de chaleur ; plus de chaleur, plus de vapeur d’eau, etc. C’est le scénario horrible, on n’en est pas là, mais si l’on ne réagit pas très fermement et à une échelle internationale, on n’évitera pas un changement notable des conditions d’habitabilité de la planète. Difficile d’imaginer pire. Ce qui nous amène là, c’est un consumérisme stupide qui ne rend même pas les gens heureux. À l’origine, les fruits de la croissance étaient l’augmentation du bien-être, la réduction des inégalités, le plein-emploi. Aujourd’hui, la croissance est complètement disjointe de ces fins. La croissance nous amène à la ruine, sans plus nous livrer ses fruits. Nous aurons une planète plus difficilement habitable, et tout cela pour, finalement, un leurre ou en tout cas une machine qui désormais s’emballe et n’accroît les intérêts financiers que d’une petite minorité mondiale.
Mais la croissance flatte les instincts primaires de l’être humain, alors que la sobriété heureuse sollicite une réflexion plus complexe… Les gens engagés dans la démarche de « résilience » n’ont pas de frustration. C’est plutôt le contraire. La croissance, les gadgets incessants, la pression, c’est frustrant. Maintenant, là aussi, les choses ont un peu changé. Les gens ont compris que la consommation ne les rendait pas heureux. C’est déjà pas mal. Cela ne veut pas dire qu’ils sortent de l’addiction. Mais ils savent au moins que c’est une addiction. Si nous avions des gouvernants avec un peu de courage et de lucidité, et surtout d’intelligence et de morale – c’est beaucoup demander semble-t-il –, l’orientation, le signal serait clair. Et vous ne pouvez pas aller vers des modes de vie moins destructeurs sans resserrer les inégalités. Pourquoi n’y a-t-il pas de réactions pour inverser la tendance ? Pour le moment, la société s’arc-boute sur le passé et n’enregistre pas les changements et les menaces qui pèsent au-dessus d’elle. Ces vingt dernières années, on a annoncé des catastrophes climatiques pour la fin du siècle. Et quand on parlait de climat, on parlait de ppm (parties par millions), de molécules de dioxyde de carbone dans un volume de molécules d’air, de température moyenne : ce message n’était pas audible, car il n’était pas relié à une expérience kaizen • novembre-décembre 2018 • 7
Portfolio
portfolio
L’animal : un humain comme les autres ? Photos : Laurent Baheux - Propos : Audrey Jougla, recueillis par Pascal Greboval
Dans leur ouvrage à quatre mains, Animalité. 12 clés pour comprendre la cause animale, Audrey Jougla et Laurent Baheux ont conjugué leurs travaux pour susciter une prise de conscience des enjeux de la cause animale. Les photos de Laurent Baheux nous donnent à voir les animaux comme de vraies personnes, prises sur le vif, tandis que les propos d’Audrey Jougla nous invitent à la réflexion sur notre rapport aux animaux. Quelle différence entre l’animal et l’humain ? Différence de degré ou de nature ? Il est important de maintenir la frontière entre l’animal et l’humain. Ce n’est pas une opinion répandue chez les abolitionnistes de l’exploitation animale, mais pour moi, il y a une différence de nature. L’humain a des spécificités qui lui sont propres, comme la création artistique, la spiritualité, etc. qui font qu’on ne peut pas parler de différence de degré. Cette différence de nature ne justifie pas pour autant une exploitation de l’animal par l’humain. On parle de plus en plus de « conscience » chez certains animaux… Oui, et d’ailleurs, la conscience des animaux est très souvent minimisée, comme pour dire « ils n’ont pas conscience de la mort, on peut les maltraiter »… C’est une dérive ! Certes, il y a une différence de nature, mais celle-ci nous confère le devoir de prendre soin des animaux.
14 • kaizen • numéro 41
portfolio
kaizen • novembre-décembre 2018 • 15
Créateurs de culture
Le théâtre, un tableau vivant Créateur pourde toutes les matières culture
Permettre aux enseignants de donner vie aux cours de maths, de sciences, de français, d’histoire, grâce au spectacle vivant, telle est l’ambition de Qui Veut Le Programme ? Fondée en 2015, cette association utilise le théâtre comme cahier d’exercices.
© Yves Petit
Texte : Aude Raux
24 • kaizen • numéro 41
Qui Veut Le Programme ? repense les enseignements pour intéresser les élèves.
M
olière n’a pas besoin de nous. Nous n’allons pas chercher les spectacles dits “scolaires”. Ce que nous souhaitons, c’est toucher l’élève en l’emmenant voir une pièce magnifique qui va le faire rêver et lui apporter du plaisir. Contrairement à l’injonction “Tu dois lire cette pièce parce que c’est au programme”, nous revendiquons le droit d’apprendre tout en s’amusant. » Convaincue que « le théâtre mène à tout », Sheila Vidal-Louinet a créé Qui Veut Le Programme ? L’association de cette professeure de lettres modernes, mise en disponibilité par l’Éducation nationale en septembre 2016 pour se consacrer à ce projet, gère une plateforme numérique éponyme. Les enseignants, du CM1 à la terminale, y trouvent des fiches pédagogiques consacrées à des spectacles contemporains, à l’affiche pendant l’année scolaire. Toutes les pièces ont été sélectionnées par l’association, composée d’une trentaine de membres actifs : des professeurs et des comédiens. Les fiches foisonnent de renseignements. Sur celle dédiée à La Dernière Saison du Cirque Plume, les enseignants saisissent tout de suite le public ciblé, en l’occurrence les classes de seconde et les cycles 3 (CM1, CM2, sixième) et 4 (classes de la cinquième à la troisième), et les disciplines convoquées, telles les sciences physiques et chimiques, le français, l’enseignement moral et civique, les arts plastiques et les sciences de la vie et de la terre (SVT). Suivent les indications de durée, un calendrier des représentations en France, un résumé, des extraits vidéo ou encore les mots du metteur en scène, Bernard Kudlak. La fiche décline ensuite, dans le détail, toutes les ressources pédagogiques adossées à ce spectacle. Par exemple, « Le trapéziste doit-il fournir de l’énergie à son trapèze pour maintenir son mouvement ? » destiné au cours de sciences physiques ou « Comment donner du sens aux apprentissages et permettre une interrogation sur soi, les autres et le monde ? » pour l’enseignement moral et civique.
© Jérômine Derigny, collectif Argos
«
Créateur de culture
Les réalités du terrain Fondée en février 2015, Qui Veut Le Programme ? a pour ambition de « prendre appui sur le spectacle vivant, et plus particulièrement la création contemporaine, pour les mettre au service des enseignants des classes de CM1, CM2, collège et lycée. Un professeur, c’est cinq classes et cent-cinquante élèves qui seront touchés. Notre rôle consiste ainsi à relier les établissements scolaires aux théâtres », explique Sheila Vidal-Louinet. Son association, qui intervient pour l’instant dans les académies de Paris et de Poitiers, vise l’ensemble des académies de France. Coût de l’inscription à la plateforme : 45 euros par établissement scolaire. Sheila Vidal-Louinet est partie d’un double constat : « Les notions enseignées à l’école, qui tiennent peu compte des réalités de terrain, sont souvent trop éloignées des préoccupations quotidiennes des élèves. Conséquence : la majorité s’ennuie. Certains même sont en décrochage scolaire. » La fondatrice de Qui Veut Le Programme ? pointe également du doigt le fait que « les programmes réclament beaucoup de préparation aux enseignants. De plus, prévoir des projets périphériques est souvent difficile à mettre en œuvre en raison, notamment, du manque de temps, alors que les enseignants doivent avoir terminé les programmes en juin. » kaizen • novembre-décembre 2018 • 25
Dossier
dossier Médiation
animale L’humain aux petits soins
On s’en étonne tous les jours. On découvre leur incroyable intelligence, on développe des méthodes de médiation animale pour soigner notre mal-être, on étudie l’automédication des singes pour fabriquer des médicaments, on observe leur tolérance, leur empathie. Loin des idées reçues que l’on se transmet depuis des siècles, les têtes de piaf et de cochon ont bien des choses à nous apprendre ! Texte : Yolaine de la Bigne, Maëlys Vésir Photos : Éléonore Henry de Frahan, collectif Argos
© Antoine Boureau / Biosphoto
(sauf mention contraire)
dossier
Dossier
Médiation animale : l’humain aux petits soins
La médiation animale : quand les animaux soignent les maux
dossier
Nouvelle pratique pour aider les humains à gérer leurs souffrances grâce aux animaux, la médiation animale est étonnamment efficace mais peine à se faire reconnaître par le milieu médical. Elle est pourtant riche de promesses dans de multiples domaines.
D
es prisonniers à qui l’on confie des pitbulls sortis de refuges, des ados en détresse qu’on laisse dans un pré avec des chevaux en liberté, des lapins qui font des câlins aux personnes âgées dans un Ehpad… L’animal domestique est de plus en plus sollicité pour régler nos problèmes. C’est en 1953 que le psychiatre américain Boris Levinson reçoit dans l’urgence un de ses patients, également autiste non-verbal. Ayant oublié de faire sortir son chien, il assiste à une scène étonnante : le garçon se précipite près du chien, échange avec lui et, surtout, parle pour la première fois. Les séances suivantes, il réclame le chien. C’est le début de « la médiation avec l’animal ». Le secret selon Boris Levinson ? « L’animal ne nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être. » Pour tous les rejetés de la société, les personnes handicapées, malades, âgées, « moches »… c’est un miracle !
Le contact avec les animaux apporte réconfort et apaisement.
Au-delà de la science Le soin par l’animal est devenu un phénomène de mode qui époustoufle les uns et fait sourire les autres. Les résultats sont étonnants, pourtant peu de preuves scientifiques valident ces indéniables avancées et n’importe qui peut s’improviser médiateur animal en débarquant chez vous avec son chihuahua. Car, en France, nos méthodes scientifiques sont parfois imperméables à tout nouveau courant. L’efficacité thérapeutique d’un chien ne se démontre pas comme pour une substance chimique. La bonne formule tient dans une rencontre, une autre forme de communication, une bienveillance, des moments de bonheur et de complicité qui redonnent confiance et stimulent les défenses immunitaires. Peut-on prouver l’amour ou l’amitié ? Pour paraphraser Pascal, le cœur provoque des miracles que la raison ne peut expliquer. kaizen • novembre-décembre 2018 • 37
Dossier
Médiation animale : l’humain aux petits soins
Le chien, meilleur ami de l’être humain
dossier
C’était déjà une évidence mais les expériences et découvertes récentes montrent à quel point nos chiens s’avèrent particulièrement doués pour sentir comment améliorer notre santé physique et psychique. Quel talent, nom d’un chien !
D
Le chien est un moyen de briser la solitude.
42 • kaizen • numéro 41
epuis la fin du xxe siècle en Europe, les chiens sont de plus en plus formés dans des centres pour venir en aide aux personnes handicapées. Le chien sait aussi divertir des personnes âgées ou rassurer des personnes malades d’Alzheimer. Il est même un moyen pour lutter contre la solitude en ville, en recréant du lien entre les habitants. Baladez-vous avec votre chien et vous verrez comme il est facile d’engager la conversation avec des inconnus ! C’est pourquoi le Comité OKA, qui lutte pour la préservation animale, s’est donné pour mission de réhabiliter le chien citadin 1 car « une ville sans chien est une ville sans âme ». « Le chien, c’est du bien-être, du plaisir, de la joie. Il capte nos émotions sans jamais nous juger, ce qui est capital pour des gens dégradés, malades, vieux ou mal dans leur tête », constate Isabelle de Tournemire. Elle connaît bien le sujet avec son association Parole de chien qu’elle a créée il y a seize ans à Paris, pour adoucir la vie et la terrible solitude des personnes âgées ou handicapées. Le principe de l’association : faire venir des bénévoles tous les quinze jours dans les hôpitaux et les Ehpad avec leurs chiens pour amuser, attendrir, divertir à coups de langue et de tendresse ceux que l’on oublie trop souvent. Une façon aussi de déclencher des émotions et des souvenirs. « Je me souviens d’un monsieur insupportable dans un hôpital de Boulogne, raconte Isabelle de Tournemire. Très colérique, il arrachait le papier peint, hurlait et faisait peur à tout le monde. Un jour, je suis venue avec une jeune bénévole qui avait un golden. Du jour au lendemain, il a commencé à changer, à se
© Sylvia Stampone
vent d’ailleurs
Vent d’ailleurs
En Argentine, l’agroécologie porteuse d’espoir dans les bidonvilles Connue pour ses cultures d’OGM transgéniques aux conséquences désastreuses pour l’environnement et la santé, l’Argentine promeut en parallèle depuis plus de vingt ans une agroécologie familiale et communautaire. Une véritable politique d’agriculture urbaine qui touche plus de trois millions de personnes à travers le pays. Texte : Pauline Bandelier
50 • kaizen • numéro 41
© Jean Christophe Magnenet
et si on le faisait ensemble ? Et si on le faisait ensemble ?
Une mairie en paille construite par les habitants À Viens, dans le Luberon, un chantier participatif a été organisé pour ériger un nouvel hôtel de ville unique en France. Partage, convivialité et art de vivre ensemble ont soudé les habitants autour de cette « maison commune » faite de bois et de paille. Texte : Jean Christophe Magnenet
S
eptembre est là, mais l’été tarde à tirer sa révérence en Provence. Sur l’une des collines du parc naturel du Luberon, épinglé dans le ciel d’azur, un soleil de plomb grille les vieilles pierres du village de Viens. Malgré les quelque 600 mètres d’altitude, il fait chaud au pied des remparts de cette bourgade plus que millénaire. Pas de quoi ôter à Mireille Dumeste son grand sourire. À la tête de l’équipe municipale, cette ancienne institutrice
56 • kaizen • numéro 41
prépare l’inauguration de la nouvelle mairie, une « maison commune » pour les six cents habitants. Une bâtisse simple, a priori : fenêtres, baie vitrée, pergolas et toit de tuiles surplombé d’un drapeau tricolore. À l’intérieur, première surprise : il fait frais « alors qu’il n’y a pas de climatiseur », glisse la maire. Des puits de lumière trouent le plafond de la salle des archives pour éviter de chercher l’interrupteur et côté bureaux, un poêle à granulés attend la
Le goût de l’enfance
Crèche et maison de retraite sur le même palier À Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, de part et d’autre d’un même patio, tel un trait d’union entre deux générations, une crèche et une maison de retraite cohabitent. Visite de cet établissement intergénérationnel où bambins et anciens s’apportent de la joie.
goût de l’enfance
Texte : Aude Raux - Photos : Éléonore Henry de Frahan, collectif Argos
60 • kaizen • numéro 41
je vaisJe vais bien le bien, le monde monde va mieuxva mieux La méthode Feldenkrais, une prise de conscience en mouvement
Activité douce par excellence, la méthode Feldenkrais entraîne ses pratiquants à prendre conscience de leur corps par le mouvement. Une gymnastique très lente qui permet à chacun de se mouvoir avec plus de légèreté et de souplesse dans la vie de tous les jours. Texte et photos : Véronique Bury
N
«
e cherchez pas à reproduire ce que vous voyez… Ressentez ce que vous faites. » C’est le conseil que Paule Rigaud, praticienne de la méthode Feldenkrais, prononce souvent dans le dojo du Carreau du Temple à Paris, où elle enseigne cette technique, imaginée par un physicien dans les années 1940-1950. Pour cette ancienne salariée d’une ONG, c’est une façon de rappeler au fil des séances le fondement de cette activité douce et non 66 • kaizen • numéro 41
traumatisante. On est loin des salles de fitness où l’on sculpte les corps en suivant le rythme effréné d’un éducateur sportif. Ici, on ne montre pas les mouvements à effectuer. On guide du bout des lèvres, avec la parole, les gestes des élèves. « La méthode Feldenkrais est une forme de travail corporel à la recherche de ses sensations en mouvement, afin d’essayer de changer d’attitude vis-à-vis de soi », résume la praticienne. L’être humain utilise en effet
diy
70 • kaizen • numéro 41
je change
DIY
Do It Yourself
Des luminaires tout en récup’ Chaque année, un Français jette en moyenne 600 kilogrammes de déchets, parmi lesquels des matières premières (bois, papier, tissu…). Autant de trésors qui ne demandent qu’à être réutilisés. S’il est un objet de la maison facile à créer à moindre coût, il s’agit du luminaire. Bricoleurs amateurs ou chevronnés, voici un petit guide pour vous lancer.
diy
Texte : Aurélie Aimé - Photos : Jérômine Derigny, collectif Argos
P
our commencer, comment trouver facilement et à moindre coût des matériaux de récupération ? Le mieux est évidemment le circuit court : faire avec ce que l’on a chez soi ! Pensez alors à vous aménager un espace pour entreposer des éléments réutilisables. Le papier, le carton, le tissu, le verre sont des matériaux de choix pour créer une lampe ou tout autre élément de décoration. Ainsi, une boîte d’œufs ou des cartons sont transformables facilement avec la méthode du papier mâché. Ensuite, misez sur les vide-greniers où vous trouverez des objets insolites : un vieux projecteur, une passoire en métal ou une belle bouteille en verre deviendront un abat-jour ou un socle pour une lampe, par exemple. La récup’ demande d’imaginer comment un élément peut remplir, par sa forme et sa composition, plusieurs fonctions… Cette technique demande aussi de savoir remettre au goût du jour plutôt que de jeter. Une tendance en vogue, par exemple, consiste à suspendre une simple ampoule apparente avec un cordon décoratif. Vous pourrez alors le personnaliser avec quelques chutes de laine, de tissu, etc. Enfin, n’hésitez pas à vous fournir auprès d’entreprises, dont certaines ne demandent qu’à se débarrasser de leurs déchets, et notamment de palettes, un matériau de qualité à coût nul. Elles pourront remplacer la structure d’un luminaire, devenir une tête de lit, parer un mur entier, servir à la construction d’un abri de jardin ou d’un poulailler… Les possibilités sont infinies.
Si vos connaissances en bricolage ne vous permettent pas de vous lancer seul, ou si vous souhaitez apprendre de nouvelles techniques et rencontrer d’autres bricoleurs, les cours de récup’ fleurissent partout en France. Les Ateliers Chutes Libres à Paris récupèrent du bois, issu du démontage d’expositions de musées parisiens, et des chutes fournies par les artisans alentour. Les fondateurs proposent des ateliers ouverts à tous. À L’Établisienne, vous trouverez un accompagnement pour la conception d’un projet, la restauration d’un meuble ou pour apprendre le travail des matériaux… Il est également possible de troquer l’un de vos vieux meubles contre des heures d’atelier en libre-service. Autre exemple : à Lyon, il est possible de se former auprès de L’atelier éco-récup pour donner une seconde vie à des matériaux destinés à être jetés, en les transformant en objets de décoration, mais aussi en bijoux, accessoires… Enfin, les Ressourceries sont en plein essor. La plupart collectent des objets dont les usagers n’ont plus besoin, puis les revalorisent (réparation, dons à des associations, revente à prix solidaire…) et sensibilisent à l’écologie. Beaucoup initient à la récup’, à la création et à la personnalisation de meubles ou d’objets de décoration. n POUR ALLER PLUS LOIN • www.atelierschuteslibres.com • www.letablisienne.com • www.latelier-ecorecup.com • www.ressourcerie.fr
kaizen • novembre-décembre 2018 • 71
je change
Nos bonnes adresses
bonnes adresses
L’assiette vire au vert à Paris 2e Heureux les enfants du 2e arrondissement parisien qui mangent dans les cantines des écoles des produits issus de l’agriculture biologique (à 86 %) et sans OGM ni huile de palme. Adultes, ne soyez pas jaloux, les adresses pour manger sainement sont légion dans cet arrondissement. Le sentier du changement s’élargit. Texte et photos : Pascal Greboval - Dessin : Manu Thuret
kaizen • novembre-décembre 2018 • 75
ÉCOLO TOUR
BIEN VIVRE Et si vous visitiez Paris avec un regard « vert » ? « Vers » quoi ? Vers tous ces lieux connus ou insolites, emblématiques de l’écologie dans la capitale. Tous les mois pendant deux heures, Laurent vous propose une ÉCOBALADE pour découvrir, dans un arrondissement, des sites variés où consommer écolo ou bio, mais aussi des ressourceries-recycleries, des jardins partagés, des stations de mesure de la pollution atmosphérique… avec en filigrane la protection de la biodiversité et les liens entre l’écologie et l’histoire des lieux. Et ça tombe bien, en novembre, Laurent vous invite à visiter le 2e arrondissement. LA RESSOURCERIE L’ALTERNATIVE
bonnes adresses
En plein centre de Paris, LA RESSOURCERIE L’ALTERNATIVE symbolise la capacité citoyenne à changer le cours des choses ! En 2017, des habitants du quartier regrettent la fermeture de la ressourcerie qui occupait ce très bel espace de 600 m2. Ils déposent un projet au budget participatif de la mairie du 2e pour ouvrir une nouvelle ressourcerie et contrer un projet plus commercial. Leur proposition reçoit le plus grand nombre de votes de l’arrondissement et la mairie de Paris se penche sur sa faisabilité. Neuf mois plus tard, en septembre 2018, la ressourcerie 76 • kaizen • numéro 41
ouvre ses portes et la gestion est confiée à Emmaüs Alternatives. Elle appuie sa vision sur quatre piliers : collecter, trier, redistribuer, sensibiliser. Comme toutes les ressourceries, on peut donc y déposer et acheter textiles, livres, jeux, DVD, vaisselle, à des prix très modestes – démarche garante des trois premiers piliers. Pour la vocation à sensibiliser, Héloïse et Léo, coresponsables du lieu, organisent des animations et ateliers comme des repair cafés 1, ou accueillent les éco-charlie 2 autour de l’espace cafétéria ouvert toute la journée, où l’on peut prendre thé, café et boissons sans alcool. Ainsi, avec l’équipe de bénévoles, ils veillent à entretenir la vision de l’abbé Pierre, fondateur d’Emmaüs : « Le contraire de la misère, ce n’est pas la richesse. Le contraire de la misère, c’est le partage. » Dans ce même espace, sont exposés les travaux incroyablement beaux et originaux de l’association LES RÉSILIENTES X EMMAÜS ALTERNATIVES. À partir de biens destinés à la décharge, l’équipe, composée de salariés en voie de réinsertion professionnelle et de bénévoles en période de reconversion, réalise de nouveaux objets utiles et esthétiques. Misant sur la capacité inventive de chacun, la dynamique Eugénie aide à la formation et à l’insertion par le design, en appliquant le principe de l’upcycling, « le recyclage par le haut ». L’objectif consiste à réutiliser un objet ou un matériau d’une façon nouvelle, sans en dégrader la matière, pour le transformer en produit de valeur supérieure. Une démarche créatrice et esthétique qui se conjugue avec une volonté de tendre vers le « zéro déchet ». Pour Noël, si l’objectif zéro cadeau est inaccessible, pensez cadeaux intelligents.
cuisine Cuisine
Le genévrier commun Notre résineux-épineux aux « baies » épicées Ses petites baies aromatiques, bleutées et pruineuses, agglutinées sur des branches épineuses, se reconnaissent facilement au détour d’une balade. Indispensables dans la choucroute, les plats d’hiver ou autres recettes réconfortantes, elles se révèlent également très utiles dans notre pharmacie. Textes et photos : Linda Louis
N
on, toutes les épices ne viennent pas d’Inde ou du Moyen-Orient ! Nous en avons une chez nous, très réputée depuis l’Antiquité, tant pour ses usages culinaires que médicinaux : la baie de genévrier. Croquez dans une fraîchement cueillie, vous serez étonné par sa saveur sucrée et son 80 • kaizen • numéro 41
arôme camphré aux notes chaudes légèrement amères. Le genévrier est un champion trop méconnu. C’est le conifère le plus répandu en Europe, il s’étend du nord au sud 1, affiche selon certaines espèces une longévité record pouvant atteindre plus de mille ans,
je change
IDENTIFICATION DE JUNIPERUS COMMUNIS L. (CUPRESSACÉES)
Arbuste ou arbrisseau résineux et épineux, souvent de 1 à 6 m de hauteur et prostré au sol en zones montagneuses, venteuses ou sur les pelouses calcicoles sèches ; parfois de 6 à 12 m de hauteur et à port pyramidal ou cylindracé dans les sols fertiles et frais. • Feuilles atteignant 2,5 cm de long, très étroites et progressivement rétrécies en pointe acérée (aiguilles), verticillées * par trois, vert glauque comportant un petit sillon blanc, parfumées. • Fleurs dioïques (mâles et femelles sur des pieds séparés) en chatons très petits à l’aisselle des feuilles ou terminaux. • Fruits : cônes composés d’écailles ovulifères charnues soudées formant des galbules bleuâtres à noirâtres, recouvertes d’une pruine cireuse à maturité au bout de deux-trois ans. • Habitat très varié, toujours ensoleillé. • Récolte des baies entre octobre et novembre. L’arbuste étant classé NT (quasi menacé) dans le Nord-Pas-de-Calais, évitez de le cueillir dans cette zone **.
supporte les sécheresses et le froid, prospère jusqu’à 4 500 mètres d’altitude, résiste aux attaques des herbivores… Indifférent à la nature minéralogique du sol, le résineux aux aiguilles acérées a ainsi développé une grande faculté d’adaptation. Le genévrier commun, espèce qui nous intéresse ici, pousse aussi bien sur les pelouses sèches calcicoles du Berry que dans les tourbières des Vosges ou les landes de l’Anjou. Sa seule exigence, c’est la lumière, à l’instar des pionniers, comme la ronce et le bouleau, qu’il côtoie. Arbuste semper virens 2 appartenant à la famille des cyprès, il présente des ports variables selon ses conditions de vie et donne parfois une allure inquiétante aux paysages à la tombée de la nuit. Les pieds mâles sont souvent coniques, tandis que les pieds femelles aiment s’étaler et former des buissons touffus qui produisent les fameuses « baies » de genièvre. Comme l’arbuste est bisannuel, vous trouverez des baies vert-jaune (âgées de 1 an) et des baies bleu-noir (âgées de 2 à 3 ans) sur le même arbre. Pour les ramasser, il suffit de disposer un drap au sol ou un parapluie à l’envers en dessous et de taper doucement les branches avec un bâton : les baies mûres tomberont !
cuisine
À NE PAS CONFONDRE AVEC…
Le genévrier oxycèdre ou « cade » (Juniperus oxcycedrus L.) reconnaissable à ses aiguilles munies de deux sillons blancs (contre un pour le genévrier commun) et ses fruits rouges ; utilisé pour son huile, noire et épaisse comme du mazout, connue pour ses vertus cicatrisantes et antiparasitaires (notamment contre la gale sur les pattes des poules, des ovins et des équidés).
En cuisine
Les baies sont avant tout utilisées comme condiment dans des plats du terroir à base de gibier ou de volaille, dans la choucroute, les pâtés, terrines et marinades. Dans les recettes végétariennes, elles parfument les plats d’automne et d’hiver à base de champignons, courges, châtaignes, choux et les desserts aux pommes, poires, chocolat, fruits secs. La baie est connue pour être un composant essentiel du gin, de l’hypocras ou de ratafias digestifs. Quand on broie les baies fraîches dans un plat, elles dégagent une saveur légèrement amère qui disparaît un peu à la cuisson.
Vertus médicinales
Les baies sont réputées pour être toniques du système nerveux, des voies digestives et utérines, antiseptiques des voies respiratoires, digestives et urinaires… rien que cela ! Elles sont fortement diurétiques (éliminent les toxines par accroissement de la production d’urine).
* **
Tournant en étoile autour du pétiole. Source : INPN (Inventaire national du patrimoine naturel).
Fatigue, perte d’appétit, digestion, troubles intestinaux, règles douloureuses ou absentes, bronchites, cystites : infusion de 20 à 30 g de baies concassées par litre d’eau bouillante (10 minutes), 3 tasses par jour OU vin apéritif/tonique à base de baies concassées (20 g), jeunes rameaux coupés (20 g) et vin blanc (1 l), macération (4 jours), puis filtrage et ajout de 30 g de sucre, 1 verre de 150 ml/jour 3. Courbatures, arthrite, arthrose, rhumatismes et infections cutanées : 3 à 4 gouttes d’huile essentielle diluées dans une huile neutre. Baies contre-indiquées pour les femmes enceintes, les personnes souffrant des reins. n Sauf en Crète et dans les îles Baléares. Toujours vert, caractéristique des résineux. 3 Source : Pierre Lieutaghi, Le Livre des arbres, arbustes et arbrisseaux, 1969, rééd. Actes Sud, 2004. 1
2
kaizen • novembre-décembre 2018 • 81
Rendez-vous L’AGENDA NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2018 KAIZEN PRÉSENT ET PARTENAIRE Octobre 2018 à juin 2019 / Dunkerque (59) Dimanches des arts urbains : laboratoire créatif, espace de transition, conversations, concerts, performances, marché. Initiés par le Learning center Ville durable. Halle aux sucres 9003, route du Quai-Freycinet 3 www.halleauxsucres.fr
NOVEMBRE 1 au 3 novembre / La Roche-sur-Grane (26) Stage : Pédagogie de la coopération. Niveau 2 : la gestion mentale. Ce stage de trois jours, organisé par le centre agroécologique des Amanins, vise à découvrir les principaux concepts de la gestion mentale et à se doter d’outils pour mobiliser ces processus en situation d’éducateur, d’enseignant ou d’accompagnant. www.lesamanins.com
10 novembre / La Roche-sur-Grane (26) 3e journée du cycle d’accompagnement à la parentalité, organisée par l’association Les Amanins. Isabelle Peloux, Anne Fruchaud et Marie-Christine Bonnaud proposent un accompagnement pour parler de la relation avec vos enfants. Au programme de cette troisième journée : comment améliorer le vivre-ensemble au sein de la fratrie ? Comment proposer une écoute active, des médiations entre frères et sœurs, une écoute de leurs émotions ? www.lesamanins.com 13 et 14 novembre / La Roche-sur-Grane (26) Initiation à la sociocratie : Découvrez, par l’expérimentation, l’esprit et les outils du mode de gouvernance sociocratique. Animée par Hélène Dorval. www.lesamanins.com
Échange salon
KAIZEN PRÉSENT ET PARTENAIRE 3 au 11 novembre / Paris Salon Marjolaine : le plus grand marché du bio en France. Parc floral de Paris - 75012 www.salon-marjolaine.com 5 au 9 novembre / Montaigut-sur-Save (31) Stage Potager écologique organisé par Terre et Humanisme. Ferme éco-citoyenne de la Bouzigue www.terre-humanisme.org/formation/ le-potager-agroecologique CONFÉRENCE KAIZEN 6 novembre à 19 h 30 / Paris Peter Wohlleben : la vie secrète des arbres. Entrée payante : 6 euros. Palais de la Femme 94, rue de Charonne - 75011 Réservations : www.kaizen-magazine.com/ participer-a-nos-evenements
6 au 9 novembre / La Roche-sur-Grane (26) Formation : Projets et installations agricoles collectives, cultiver une approche agroécologique du collectif agricole. Cette formation de quatre jours en itinérance, organisée par le centre agroécologique des Amanins, explore les enjeux inhérents à une installation collective agricole dans le champ de l’agroécologie. www.lesamanins.com
88 • kaizen • numéro 41
14 novembre / La Roche-sur-Grane (26) Atelier école du Colibri et pédagogie de la coopération : Un atelier de deux heures avec Isabelle Peloux, directrice et fondatrice de l’école du Colibri, suivi d’un déjeuner « du jardin à l’assiette ». Vous seront présentés la pédagogie et les outils mis en œuvre au sein de l’école du Colibri : éducation à la paix, coopération, gestion mentale… www.lesamanins.com 16 et 17 novembre / La Roche-sur-Grane (26) Pratiques de constellation d’organisation : Module de pratiques de constellation d’organisation pendant deux jours, animé par Marine Simon, facilitatrice, consultante et formatrice en intelligence collective. www.lesamanins.com KAIZEN PARTENAIRE 16 au 19 novembre / Lyon (69) Salon Vivez Nature : le salon du bio, du bien-être et de l’habitat sain à Lyon. Eurexpo Lyon www.vivez-nature.com/lyon 23 au 25 novembre / Poitiers (86) Salon Respire la vie. Parc des expositions www.respirelavie.fr KAIZEN PRÉSENT ET PARTENAIRE 24 au 25 novembre / Saint-Étienne (42) Salon Tatoujuste : le rendez-vous des solutions heureuses. Parc expo hall B www.tatoujuste.org 26 novembre au 2 décembre / La Roche-sur-Grane (26) Stage : Créer son écoprojet. Des experts et des structures expérimentées réunies pour accompagner des porteurs d’écoprojets. Retours d’expériences, témoignages et expertises issues d’écoprojets existants. www.lesamanins.com