N°
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SEPTEMBRE OCTOBRE 2021
DÉCRYPTAGE
CHASSE : LOISIR OU NÉCESSITÉ ?
COUV SOLUTIONS
MAGASINS DE PRODUCTEURS
AUTONOMIE
JUS VÉGÉTAUX FAITS MAISON
BONNES RÉSOLUTIONS Réduire son empreinte carbone
CHANVRE
L’OR VERT DE DEMAIN ?
HABITAT, AGRICULTURE, MÉDECINE… BEL/LUX 7,20 € - CH 11 FS ESP 7,40 € - DOM 7,40 € TOM 850 XPF MAR 80 MAD TUN 11,90 TND
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Éditeur SARL EKO LIBRIS au capital de 98 913 € Siège social 74A, rue de Paris - 35000 Rennes info@kaizen-magazine.fr www.kaizen-magazine.com Magazine bimestriel numéro 58 Septembre-octobre 2021 Imprimé sur papier certifié PEFC Fondateurs Cyril Dion, Yvan Saint-Jours, Patrick Baldassari et Pascal Greboval Directeur de la publication Patrick Baldassari Rédacteur en chef Pascal Greboval Rédactrice en chef adjointe Sabah Rahmani Secrétaires de rédaction Emmanuelle Painvin Élise Lejeune Journalistes multimédias Maëlys Vésir Marius Gouttebelle Directrice administrative et financière Céline Pageot Attachée commerciale Aurore Gallon Community manager Joséphine Pierre Gestionnaire service abonnements Delphine Le Louarn Stagiaires pour ce numéro Alicia Blancher Léopold Picot Marie Thomazic Abonnements et commandes 74A, rue de Paris - 35000 Rennes abonnement@kaizen-magazine.fr Tél. 02 23 24 26 40 Direction artistique, maquette et mise en pages • www.hobo.paris hobo.paris - hobo@hobo.paris Tél. 06 12 17 87 33 Photo de couverture © Danil Nevsky Impression Imprimerie SIEP ZA des Marchais - Rue des Peupliers 77590 Bois-le-Roi SIRET : 539 732 990 000 38 • APE : 5814Z Commission paritaire : 0322 K 91284 Numéro ISSN : 2258-4676 Dépôt légal à parution Régie de publicité et distribution dans magasins spécialisés AlterreNat Presse • Tél. 05 63 94 15 50 Distribution MLP Vente au numéro pour les diffuseurs Destination Média • Tél. 01 56 82 12 00 contact@destinationmedia.fr Aucun texte ni aucune illustration ne peuvent être reproduits sans l’autorisation du magazine. Merci.
EDITO
Pascal G reboval
#PASSEPLANÈTE : CAP OU PAS CAP ?
ÉDITO V
endredi 20 août, Morbihan. Le soleil interrompt une semaine automnale à l’image d’un été déréglé. Je profite de cette irruption solaire pour m’asseoir sur la grève et contempler l’horizon. La mer est calme, des enfants jouent sur la plage, au loin quelques voiles ondulent sur la houle. Mon regard divague… Soudain surgissent quatre scooters des mers. Je perds toute forme d’équanimité : « Quelle bande de crétins ! », tempête mon cerveau. Le précepte « tu ne jugeras point » vole en éclats devant le brouhaha des engins. N’ont-ils pas entendu l’alerte du GIEC, le 9 août ? N’ont-ils pas compris que le climat se dérègle vraiment, avec des conséquences dramatiques ? Il est vrai que les médias mainstream ont traité ce nouveau rapport avec beaucoup plus de légèreté que la Covid-19 ou l’arrivée de Messi au PSG. D’ailleurs, pourquoi deux poids deux mesures ? Ce sont sur des bases scientifiques – via le bien nommé conseil scientifique – que le gouvernement gère la crise sanitaire. Pourquoi n’entend-il pas les injonctions des scientifiques sur le climat ? Certains diront que je suis rabat-joie : si on ne s’amuse pas l’été, quand le ferons-nous ? Mais le degré d’urgence à agir a changé. Le rapport du GIEC est sans appel : « Ça va être chaud ! » On ne peut plus émettre du CO2 pour le plaisir. Bien sûr, si ces touristes avaient préféré le pédalo au scooter des mers, cela n’aurait pas été assez. Les gouvernements, les collectivités, les entreprises ont plus de responsabilités, de leviers à actionner pour protéger le climat que les individus. (À ce propos, notez que nous préparons un hors-série « Grand Format » spécial entreprises.) Faire sa part est certes insuffisant… mais nécessaire ! Raison pour laquelle nous vous proposons dans ce numéro de rentrée des pistes concrètes pour réduire vos émissions. Septembre, l’époque des bonnes résolutions… L’intention est de créer une forme de pression politique par le bas. Plus nous serons nombreux à manger bio, plus l’utilisation de pesticides diminuera. Et puisque cela ne suffira pas, pourquoi ne pas mettre en place un #passeplanète ? À chacun de nos achats, l’équivalent CO2 est enregistré sur une application. Arrivé aux 2 tonnes annuelles, objectif de l’accord de Paris, on ne peut plus consommer ! Un #passeplanète a le mérite d’être juste. Ce sont les classes sociales les plus défavorisées qui émettent le moins de CO2. Et chacun a la liberté de gérer son « budget carbone » comme il l’entend : scooter des mers si le cœur lui en dit, mais après ce sera vélo pour aller au boulot ! Alors, Emmanuel Macron, cap ou pas cap ? Au début de votre mandat, vous déclariez « make our planet great again ». La fin arrive, il est temps de passer à l’acte ! n
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SOMMAiRE RENCONTRE Marie-Monique Robin
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EN CHIFFRES 12 Faut-il chasser la chasse ?
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LA NATURE MISE À NU 18 Les fouines, la curiosité est un joli défaut
CHANVRE, L’OR VERT DE NOS CAMPAGNES ? 20
DOSSIER
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CHRONIQUE Gilles Farcet Résolument objectifs
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D.I.Y. Farine de pois chiche, un savon naturel
SOMMAIRE
CHRONIQUE Quitterie de Villepin Réparer la démocratie : expérimentons !
ENQUÊTE Sable, une ressource bientôt épuisée ?
ET SI ON LE FAISAIT ENSEMBLE ? Le Chardon, vive les magasins de producteurs !
EN QUÊTE DE SENS 52 Pierre Leroy, du soin des hommes au soin du territoire
BONNES RÉSOLUTIONS RÉDUIRE SON EMPREINTE CARBONE OBJECTIF : 2 TONNES PAR PERSONNE
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MOTS CROISÉS Le jeûne : à quoi ça sert ?
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BD Aude Picault Végétaliser une façade
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PORTFOLIO
OLIVIER DONNARS PAS DE JO DANS MON JARDIN ! 38
JE VAIS BIEN, LE MONDE VA MIEUX 74 Hatha yoga, trouver son équilibre en douceur EN CHIFFRES Vidéo à la demande, le t(r)op de l’écran ?
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VIVRE EN OASIS « Avec La Kambrousse, nous avons inventé notre mode de vie »
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BD Mathilde Ruau Stento Au potager ! Les abris pour hérissons
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CUISINE Cet ingrédient bio, j’en fais quoi ? Le shiitaké En mode zéro déchet ! Jus végétaux
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SÉLECTION KULTURELLE
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CHRONIQUE 98 Dominique Bourg Qu’est-ce qu’un commun ?
Origine du papier : Allemagne Taux de fibres recyclées : 0 % Ptot : 0,017 kg/t Pour les abonnés : une relance de fin d’abonnement
Un don ponctuel ? Un don mensuel ? * www.okpal.com/soutenir-kaizen-magazine * Dons déductibles d’impôt à 66 % 4
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Collecte de dons
Soutenir KAIZEN,
c’est s’engager dans un monde de solutions
R e ncon t r e
BIO EXPRESS 1960 Naissance à Gourgé (Deux-Sèvres) 1984 Diplômée du Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Strasbourg) 1995 Prix AlbertLondres pour Voleurs d’organes. Enquête sur un trafic 2009 Étoile de la Scam et prix RachelCarson pour Le Monde selon Monsanto 2014 Prix Greenpeace du Festival du film vert (Suisse) pour Sacrée croissance ! 2019 Nouvelle cordée, documentaire sur l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » 2021 La Fabrique des pandémies (livre) et préparation du film éponyme
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DÉCRYPTAGE
Maël ys Vésir Sol èn e Ch ar rasse
MARIE-MONIQUE RENCO ROBIN Et si la protection de la biodiversité était le meilleur antidote aux épidémies virales ? C’est l’objet de l’enquête menée par Marie-Monique Robin auprès de soixante-deux scientifiques pour son ouvrage La Fabrique des pandémies. La journaliste d’investigation y décortique les liens entre biodiversité et santé et appelle à repenser notre rapport à la nature pour éviter une « épidémie de pandémies ». « Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science. » Ces mots du philosophe et ancien ministre Luc Ferry introduisent votre enquête. Comment expliquer que le lien soit difficile à établir ? Depuis plusieurs années, nous prenons conscience des services écosystémiques que nous offre la biodiversité : capter le carbone, filtrer l’eau, fournir des plantes médicinales, etc. Ce qui n’est pas intégré en revanche, c’est la pression de nos activités humaines sur la biodiversité qui crée des conditions favorables à l’apparition de nouveaux virus alors que cette même biodiversité est capable de réguler des maladies infectieuses encore inconnues. Des scientifiques l’attestent depuis plus de vingt ans, n’en déplaise à l’ancien ministre de l’Éducation, Luc Ferry. Le virus du sida, Ebola, la grippe H1N1, Zika, le chikungunya et aujourd’hui la Covid-19… Toutes ces maladies ont en commun d’être des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles sont transmises par des animaux aux humains. Elles ont littéralement explosé en cinquante ans : dans les années 1970, l’OMS comptait une nouvelle pathologie infectieuse tous les quinze ans. Depuis les années 2000, on est entre
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une et cinq maladies infectieuses qui émergent par an ! Concrètement, comment cette explosion des zoonoses est-elle induite par la destruction de la biodiversité ? Les zones tropicales, abritant une diversité d’animaux sauvages, de plantes et de micro-organismes, sont des niches écologiques qui hébergent un nombre important d’agents pathogènes (virus, bactéries et parasites). Ces derniers tiennent dans un équilibre écosystémique et opèrent à bas bruit. Or, la déforestation, identifiée comme le premier facteur d’émergence des maladies infectieuses, bouleverse profondément cette harmonie. Lorsque l’on détruit des forêts, on fait disparaître les gros mammifères ainsi que les prédateurs, comme les rapaces ou les renards qui se nourrissent principalement de rongeurs. Ces derniers, premier réservoir d’agents pathogènes après les primates et les chauves-souris, peuvent alors se multiplier et augmenter les probabilités de transmission de virus à un animal domestique et aux humains. Lorsqu’on ajoute à cela l’implantation de monocultures, le développement de réseaux routiers, les exploitations minières et le flux
DÉCRYPTAGE
ONTRE
“REPENSER NOTRE RAPPORT À LA NATURE ÉVITERA D’AUTRES PANDÉMIES."
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e n ch iffres Fan ny Co s t es J ust in e L e J o n c o u r
Faut-il chasser la chasse ? DÉCRYPTAGE
Entre des chasseurs se déclarant « premiers écologistes de France » et des associations de protection de la nature les considérant comme des ennemis du monde animal, difficile d’évaluer les impacts réels de cette pratique traditionnelle répandue. Mise au point chiffrée.
INFOG
3 e LOISIR APRÈS LE FOOT ET LA PÊCHE !
TROP D’ESPÈCES CHASSABLES ?
On compte en France en 2020 91 en France, dont 38 pour le gibier + DE 1 M de chasseurs licenciés, d’eau et 64 pour les oiseaux (contre un effectif divisé par 2 depuis 1975, 24 en moyenne dans l’UE). sur la troisième marche du podium 3 au moins sont menacées de des loisirs, après le football et la pêche. disparition : lapin de garenne, bécassine des marais, sarcelle d’été. On trouve également des espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts » : ragondin, mais aussi, de manière controversée, fouine, renard ou geai des chênes.
ENTRE 25 ET 30 M D’ANIMAUX SONT CHASSÉS PAR AN 31 % de grand gibier (cerf,
sanglier, chevreuil…)
1 % de petit gibier de montagne
32 % de petit gibier sédentaire (lapin de garenne, lièvre d’Europe, faisan commun, fouine, renard…)
(marmotte, grand tétras…)
3 % de grand gibier de montagne (isard/chamois…) 20 % de migrateurs terrestres
13 % de gibier d’eau (canard siffleur, canard
(corneille noire, grive…)
souchet, poule d’eau, oie rieuse, ragondin…)
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UNE NÉCESSITÉ POUR RÉGULER DÉCRYPTAGE LES POPULATIONS ? EN THÉORIE, OUI… Pour certaines espèces n’ayant plus ou peu de prédateurs et dont la prolifération est incompatible avec les activités humaines (agriculture, sylviculture, circulation routière), comme les sangliers ou cervidés.
GRAPHIE
EN PRATIQUE, C’EST PLUS NUANCÉ… 6 À 8 M des animaux chassés proviendraient d’élevages.
1/3 de ces animaux « produits » sont destinés à l’export et 2/3 lâchés… pour être chassés.
Le cas du sanglier est emblématique : de plus en plus chassé, sa population augmente ! Notons que les chasseurs sont autorisés à le nourrir l’hiver (agrainage) et que 40 000 sangliers d’élevage sont lâchés chaque année.
30 M D’ANIMAUX SERAIENT AINSI “PRODUITS" ANNUELLEMENT, DONT : Faisan : 14
M
Perdrix grise et rouge : 5 M
Lapin de garenne :
100 000
Lièvre :
40 000
Canard colvert :
1M
QUELQUES AVANCÉES… Le Conseil d’État a interdit en 2021 la chasse à la glu et suspendu pour un an en 2020 et 2021 la chasse à la tourterelle des bois.
Sources : FNC ; OFB ; SNPGC ; LPO ; ASPAS ; ministère de la Transition écologique ; Le Monde, Libération ; WeDemain ; 20minutes ; 30 Millions d’Amis ; Pierre Rigaux, Pas de fusils dans la nature. Les réponses aux chasseurs, HumenSciences, 2019
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SABLE
E n q u e^ t e
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Fan ny Costes L e Cil Ver t
UNE RESSOURCE BIENTÔT ÉPUISÉE ?
ENQ
Sable et granulats sont la deuxième ressource la plus utilisée sur Terre après l’eau, et la demande s’accroît. La faute au secteur de la construction d’abord, mais aussi aux industries du pétrole, du gaz, du verre, des technologies numériques. Une gourmandise qui pourrait bien coûter cher aux paysages, aux écosystèmes et aux sociétés humaines.
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our en finir avec l’extraction irréfléchie de sable, des victoires citoyennes ont déjà été remportées. En 2009, le collectif citoyen breton Le Peuple des dunes a ainsi fait reculer le projet d’extraction de sable des groupes cimentiers Lafarge et Italcementi, entre Gâvres et Quiberon. En 2014, le travail d’investigation mené par le journaliste Denis Delestrac, qu’il a restitué dans son documentaire Le Sable : enquête sur une disparition, a été déterminant dans l’intérêt médiatique et populaire porté à nos usages de cette ressource. Pourtant, la demande en sable ne cesse de croître. En trente ans, elle a augmenté de 360 % et devrait encore grimper au cours des vingt prochaines années. Quarante milliards de tonnes de sable sont extraites chaque année, soit neuf fois plus que le pétrole. « La hausse de ces dix dernières années devrait nous alerter, prévient Éric Chaumillon, enseignant-chercheur en géologie marine à l’université de La Rochelle et membre de l’équipe de recherche « Dynamique physique du littoral » – rattachée au laboratoire LIENSs (Littoral Environnement et Sociétés) et au CNRS. Quand j’ai été interviewé pour le film de Denis Delestrac en 2013, l’extraction de sable était de 15 milliards de tonnes par an, légèrement sous la capacité de “production” de sédiments par les fleuves du monde, que l’on évalue à 18 milliards de tonnes. 14
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Aujourd’hui, ce chiffre a plus que doublé et dépasse largement le potentiel de renouvellement naturel de la ressource en sable alluvionnaire. »
PREMIÈRE COUPABLE : L’URBANISATION D’où vient cette gourmandise exacerbée en sable ? La faute d’abord à l’urbanisation galopante, répondent les experts. En Asie du Sud-Est, notamment, et de plus en plus en Afrique. Le secteur de la construction est ainsi, et de loin, le plus grand utilisateur de sable ; la Chine est actuellement le pays qui en prélève le plus pour ériger immeubles, infrastructures de transport et autres usines. D’autres secteurs économiques concourent à la croissance de la demande en sable. C’est notamment le cas de la fabrication du verre et de l’électronique. Pour ce dernier, la silice est en effet le matériau de base pour la fabrication des semiconducteurs (qui intégreront par exemple des microprocesseurs d’ordinateurs, de smartphones…), et le sable en contient naturellement une forte quantité. « Le secteur de l’énergie est aussi très demandeur dans ses processus de fracturation hydraulique, qui demandent une grande quantité de sable et d’eau pour aller capter, par exemple, les puits de gaz de schiste qu’exploitent notamment les États-Unis, explique Pascal Peduzzi, expert membre du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) et
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QUÊTE professeur à l’université de Genève. Il faut aussi citer le réengraissement des plages. La côte des États-Unis allant du Texas au Maine est ainsi régulièrement réensablée pour combler les effets de l’érosion côtière qui s’accroît face à l’intensification des tempêtes, à l’élévation du niveau des mers et à l’urbanisation du littoral. » Ne pouvant se résoudre à perdre des étendues de plages prisées des touristes et porteuses d’une grande valeur immobilière, les décideurs américains sont donc « prêts à verser des fortunes pour aller pomper du sable à plusieurs encablures et maintenir l’état des plages ».
DU SABLE AUX GRANULATS Si experts de l’ONU et journalistes parlent de sable pour simplifier les choses, il serait plus juste de parler de « consommation de granulats », souligne Éric Chaumillon : « Cet ensemble regroupe en effet du sable mais aussi des graviers, voire des débris de roches plus grossiers pouvant aller jusqu’à 12 centimètres de diamètre. Ce sont donc bien 40 milliards de tonnes de granulats qui sont consommés chaque année. » « Un béton standard, par exemple, comprendra plus de graviers que de sable, ajoute Céline Florence, responsable de la chaire Ingénierie des bétons de l’ESTP Paris. Quant à l’origine de ces granulats, elle n’est pas unique non plus. » Ils
peuvent en effet venir des fonds marins, de rivières et fleuves existants ou d’anciens lits de rivière, ainsi que de carrières, comme c’est majoritairement le cas en France. Les granulats sont alors le fruit de roches massives qui seront ensuite concassées et criblées pour obtenir la taille de grain souhaitée, puis lavées. Dans ces considérations, les multiples articles et tribunes alertant sur une possible pénurie de sable peuvent prêter à confusion. « Même s’il ne
« En trente ans, la demande en sable a augmenté de 360 % et devrait encore grimper au cours des vingt prochaines années. » faut pas exclure que certaines zones géographiques du globe puissent venir à manquer rapidement de sable – la Belgique, qui pourrait se retrouver en pénurie de sable marin d’ici soixante à quatre-vingts ans, ou des petites îles comme Singapour, par exemple –, à l’échelle globale la pénurie n’est pas pour demain. On peut toujours casser des bouts de roches pour en faire du sable et des graviers », argue Pascal Peduzzi. D’autres problèmes plus urgents sont cependant directement associés à notre besoin accru en
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DOSSIER
Al i c i a Blancher, Ma r i e T homaz i c et Ma ëlys Vési r
DOSSIER-PORTFOLIO
CHANVRE L’OR VERT DE NOS CAMPAGNES ? Rien ne se perd, tout se transforme dans le chanvre ! Alors que ses graines sont très recherchées en alimentation pour leurs qualités nutritives, ses tiges sont récoltées pour leur bois et leurs fibres très résistantes. Le bâtiment, la santé, le textile, l’énergie sont autant de champs d’activité dans lesquels ce « couteau suisse » végétal offre un panel de solutions pour répondre aux enjeux écologiques et sociaux de notre époque.
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DOSS
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© South Agency
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DOSSIER
CHANVRE : L'OR VERT DE NOS CAMPAGNES ?
DOSSIER-PORTFOLIO
LE CHANVRE
AU QUOTIDIENDOSS Dans l’assiette, l’armoire à pharmacie ou en cosmétique, le chanvre peut devenir un allié bien-être de taille. Il existe sous plusieurs formes, aux atouts et usages divers.
LES GRAINES ENTIÈRES ET DÉCORTIQUÉES
L’HUILE DE CHANVRE
ATOUTS Comme le soja et le quinoa, les graines de chanvre contiennent les huit acides aminés essentiels et sont très riches en protéines. Elles sont sans OGM, sans gluten, sans lactose ni allergène, et ne contiennent pas de THC. USAGES Les graines décortiquées sont moins riches en fibres que les graines complètes, mais renferment davantage d’acides gras et de protéines. Les graines entières doivent être broyées pour une meilleure assimilation dans l’organisme. L’astuce est de les faire toaster dans une poêle, sans ajout de matière grasse, quelques minutes à feu modéré. En y ajoutant du sel, on peut alors confectionner un gomasio, par exemple. C’est également à partir des graines entières que l’on peut réaliser une boisson végétale mais aussi des graines germées. [Voir les recettes sur notre site Internet.] OÙ LES TROUVER ? Généralement dans les magasins bio ou directement auprès des producteurs, où elles seront moins chères.
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ATOUTS Extraite à partir du pressage du chènevis (graines), l’huile de chanvre est composée d’acides gras essentiels tels que les oméga-3, 6 et 9, bénéfiques pour le bon fonctionnement des systèmes cérébral, hormonal et cardio-vasculaire. USAGES L’huile de chanvre, qui peut rappeler celle de noisette, arrosera parfaitement les salades en vinaigrette. Il est conseillé, en raison de sa forte teneur en acides gras, de l’utiliser dans sa forme crue pour en préserver la qualité. Sa richesse en vitamine E, un antioxydant naturel, lui confère des propriétés anti-âge. OÙ LA TROUVER ? Généralement dans les magasins bio.
DOSSIER-PORTFOLIO FAIRE POUSSER DU CHANVRE DANS SON JARDIN : POSSIBLE ? Il est obligatoire de se fournir auprès d’organismes agréés, comme la Coopérative centrale de producteurs de semences de chanvre (CCPSC), puis de faire enregistrer sa culture auprès de la Fédération nationale des producteurs de chanvre. Sans oublier de faire de même auprès de la gendarmerie locale. On garde également bien en tête que l’utilisation et la commercialisation de fleurs ou de feuilles de sa propre production restent interdites en France.
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POUR ALLER PLUS LOIN • Linda Louis, Super chanvre & CBD : botanique, culture, bienfaits + 50 recettes hyperprotéinées, Alternatives, 2020
LA FARINE DE CHANVRE
L’HUILE DE CBD
ATOUTS Issue du pressage à froid des graines entières, la farine de chanvre est intéressante par son apport en protéines, qui présentent un faible potentiel allergique par rapport au lait ou aux œufs. Elle peut donc constituer une alternative pour les personnes sensibles.
ATOUTS Extraite des fleurs du chanvre, l’huile de CBD est dosée selon différents pourcentages, de 5 % (faible concentration) à 40 % (forte concentration). Elle est reconnue pour être un antidouleur et lutter contre l’anxiété, le stress ou encore l’insomnie.
USAGES Avec son goût intense, elle s’incorpore à raison de 10 à 20 % en complément d’une autre farine – de 80 à 90 grammes de farine de blé pour 10 à 20 grammes de farine de chanvre, par exemple. À conserver dans un lieu frais. OÙ LA TROUVER ? Généralement dans les magasins bio ou sur Internet.
USAGES Il est conseillé de commencer par une petite dose jusqu’à obtenir l’effet désiré. L’idéal est de procéder à quelques essais afin de déterminer la dose adaptée. Il est possible de l’administrer de plusieurs manières puisqu’elle existe sous forme de gélules, de gouttes, d’huile de massage, etc. PRÉCAUTION L’huile de CBD n’est pas recommandée pendant la grossesse, car elle peut altérer le bon fonctionnement du placenta. OÙ LA TROUVER ? Les fleurs séchées de CBD mais aussi les dérivés (infusions, e-liquides, gélules) s’achètent en ligne ou dans les CBD shops.
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BONNES RESOLUTIONS
RÉDUIRE SON EMPREINTE CARBONE SOLUTIONS
OBJECTIF : 2 TONNES PAR PERSONNE
BONNES RÉ
La présentation du premier des trois nouveaux rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en plein mois d’août est passée sous les radars médiatiques. Pourtant, l’heure n’est plus aux discours mais aux actes… forts et collectifs. Pour mémoire, afin de respecter l’accord de Paris, la France doit réduire son empreinte carbone de 80 % par rapport à sa consommation actuelle. C’est beaucoup ! Mais impératif pour limiter le réchauffement climatique bien en deçà des 2 °C d’ici à 2100. Ce défi de taille ne pourra être relevé sans la contribution de l’État et des entreprises, qui ont un rôle de premier ordre à jouer pour assurer
la transition. Les trois quarts de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont en effet de leur responsabilité. Seul un quart des efforts de réduction est du ressort des citoyens. Traduction : faire sa part n’est certes pas suffisant, mais nécessaire. En manque d’idées ? Voici quelques pistes, réparties par thèmes. Et parce que l’écologie ne se limite pas à diminuer les émissions de GES, nous vous proposons plusieurs astuces pour lutter contre la pollution de l’eau, protéger la biodiversité, etc. En adoptant ces (nouvelles) habitudes et en réduisant le gaspillage, il est possible de préserver à la fois sa santé, son budget et la planète. La preuve par huit !
Pour calculer votre empreinte carbone : nosgestesclimat.fr ou
CO2e L’équivalent CO2 (CO2e) est une unité créée par le GIEC pour mesurer les impacts des divers GES au cours d’une période de temps donnée. Il attribue ainsi à chacun d’eux un potentiel de réchauffement global (PRG). Selon le GIEC, 1 tonne de méthane a un PRG vingt-huit fois plus élevé que 1 tonne de CO2 sur une période de cent ans. Cet outil simplifié permet de comparer activités et comportements à partir d’une unique base, et évite donc de détailler systématiquement la part de chaque GES.
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, BONNES RE SOLUTIONS
SOLUTIONS : ALIMENTATION L’IDÉAL EST DANS LE LOCAL Si les Français se targuent souvent d’avoir la meilleure gastronomie au monde, ils n’ont pas vraiment de quoi s’enorgueillir quand il s’agit d’écologie. L’alimentation représente en effet entre un tiers et un quart de l’empreinte carbone d’un foyer, et un quart de sa consommation d’eau.
BONNES RÉ
ÉTAPE 1
ÉTAPE 2
ÉTAPE 3
CONSOMMER DE SAISON, LOCAL ET BIO
ACHETER EN VRAC, MANGER MOINS DE VIANDE ET DE POISSON
CULTIVER SON JARDIN OU GLANER AU MARCHÉ
Consultez le site Internet de Greenpeace, qui propose un calendrier des fruits et légumes de saison (greenpeace.fr/guetteur/calendrier), et abstenez-vous de consommer des produits importés, suremballés et cultivés aux engrais chimiques. Manger de saison, c’est écouter son corps : les apports nutritionnels des végétaux en hiver ou en été s’accordent aux besoins de l’organisme pendant ces périodes. En achetant aux producteurs du coin (vente directe, marché), vous limitez par ailleurs le transport inutile et soutenez l’économie locale. Manger bio réduit l’utilisation de pesticides et évite l’accumulation nocive de ces substances dans l’organisme. Si ces produits dits « phytosanitaires » sont inoffensifs à faible dose, leur combinaison a des conséquences néfastes sur la santé.
Pourquoi ne pas faire un groupement d’achat avec vos voisins ? En vous rapprochant des producteurs locaux, vous pourrez acheter plusieurs kilos de nourriture en une fois. Vous réduirez ainsi les emballages et réaliserez des économies. Pour ceux qui veulent passer au vrac, de nombreux magasins se sont spécialisés. Diminuez aussi votre consommation de viande et de poisson en les invitant moins souvent à votre table. La viande consomme énormément d’eau : 1 kilo de viande rouge nécessite l’utilisation de plus de 600 litres d’eau. Acheter une bonne bavette bio par semaine plutôt que plusieurs steaks hachés est à la portée de tous !
« Cultiver son jardin est un acte politique », dixit Pierre Rabhi. Pour une autonomie totale, on estime qu’il faut entre 50 et 75 mètres carrés de potager par personne. Si vous n’avez pas de bout de terre à cultiver, plusieurs options : les jardins partagés, les associations vous mettant en relation avec les propriétaires de jardin qui ne jardinent pas (ou plus). Les plus courageux pourront récupérer les invendus des marchés et, s’ils le souhaitent, se rapprocher d’associations pour les distribuer aux plus démunis.
QUEL RÉGIME ALIMENTAIRE POUR DEMAIN ? Le scénario « Ten Years for Agroecology » (TYFA), mis au point par l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) et le bureau d’études AScA, imagine une nouvelle agriculture européenne pour permettre une réduction des GES de 47 %. Voici le régime alimentaire quotidien que les auteurs du scénario, Pierre-Marie Aubert et Xavier Poux, préconisent pour atteindre ces objectifs d’ici 2050.
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Type d’aliment
2010 (g/pers./jour)
2050 (g/pers./jour)
Fruits et légumes
268
400
Légumineuses
5
30
Céréales
278
300
Oléagineux
34
34
Produits de la mer
27
10
Œufs
20
10
Viande
173
92
Produits laitiers
505
300
Sucre
36
23
Pommes de terre
116
80
56
, BONNES RE SOLUTIONS
SOLUTIONS
VACANCES : DU TOURISME FRÉNÉTIQUE AU VOYAGE ÉCOLOGIQUE Chaque année, 8 % des émissions mondiales de CO2 sont dues au tourisme. Bien que les transports constituent une grande part de la pollution touristique, il ne faut pas oublier les services associés : hébergement, restauration, activités, achats.
ÉTAPE 1
BONNES RÉSOLUTIONS ÉTAPE 2
ÉTAPE 3
PRIVILÉGIER ÉCOLABELS ET SÉJOURS CHEZ L’HABITANT
ADOPTER UN AUTRE TYPE DE VOYAGE
À VOTRE VÉLO, PRÊT ? PÉDALEZ !
Le logement est responsable de 20 % de la pollution liée au tourisme. Pourquoi privilégier chaînes d’hôtels et villages-vacances, acteurs de la pollution environnementale et visuelle, alors qu’il est possible de s’immiscer au cœur des traditions et coutumes locales tout en respectant l’écosystème que l’on vient visiter ? Des labels écologiques existent pour les logements, à l’image de Clef Verte qui certifie 624 établissements en France. Par le biais de différents sites, vous pouvez choisir l’hébergement qui vous convient tout en étant sûr que sa consommation énergétique respecte au maximum l’environnement.
Quoi de mieux pour alimenter sa soif de nature et de liens sociaux que d’être logé et nourri par un habitant en échange d’une aide dans ses champs ? Le wwoofing propose de vous faire travailler en ferme biologique à l’autre bout du monde ou près de chez vous, en échange du gîte et du couvert, fournis par l’agriculteur. Économique, écologique et immersif, ce tourisme radical vous plonge dans l’ambiance du pays et permet de tisser des relations durables. Amoureux de la nature, vous pouvez également devenir bénévole auprès d’associations de protection de la biodiversité, telles que l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), et ainsi associer randonnée et actions de surveillance environnementale.
Le transport aérien représente 40 % des émissions de CO2 liées au tourisme ; la voiture 32 %. Parcourir routes et sentiers à vélo permet de profiter de vacances sans pollution et d’alléger le budget alloué aux déplacements, mais également de découvrir son pays, sa région, son département sous un autre angle. Les itinéraires cyclables (ou véloroutes), de plusieurs centaines de kilomètres, ne manquent pas sur le territoire français et en Europe. Retrouvez-les tous sur les sites France Vélo Tourisme et EuroVelo. Si vous êtes allergique au vélo, pourquoi ne pas partir en randonnée avec un âne ?
VOYAGE, VOYAGE… TROP LOIN ET TROP CARBONÉ
COMPARATIF POUR UN ALLER DE PARIS À MARSEILLE SELON LE MOYEN DE TRANSPORT UTILISÉ Pour un trajet de 775 kilomètres environ (week-end de septembre) 162 kg de CO2e
Les vacances sont l’occasion de
135 € (essence et péages)
s’échapper de son quotidien et d’admirer des paysages inédits.
95 kg de CO2e par personne
Le hic : voyager pollue. Il faut
65 €
donc apprendre à s’évader
40 kg de CO2e par personne
moins loin et, si le lointain est
38 €, prix moyen par personne
obligatoire, à rester sur place plus longtemps pour réduire son empreinte carbone.
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1,4 kg de CO2e 38 €
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SOLUTIONS HYGIÈNE : DOUCHE FROIDE POUR LA PLANÈTE Toutes les minutes, en France, sont vendus 360 gels douche et 650 shampoings. Nous nous lavons, beaucoup, au mépris de la planète, et parfois même de notre peau. De la conception à la consommation, les produits cosmétiques ont un impact sur l’environnement : fabrication qui souille sols et nappes phréatiques, eaux contaminées, transports polluants, ce qui nous lave n’est pas propre… Changer ses habitudes est un premier pas vers le respect de l’environnement et de son corps.
ÉSOLUTIONS ÉTAPE 1
ÉTAPE 2
ÉTAPE 3
CHOISIR DU VRAC ET DU SOLIDE
FABRIQUER SON SAVON
DU ZÉRO DÉCHET AU ZÉRO SAVON ?
Les gels douche et shampoings renferment des dizaines de substances néfastes pour la santé et l’environnement. En fin de vie, ils produisent des dizaines d’emballages plastiques tous les mois. La solution ? Le savon solide ! Économique, écologique et vertueux pour la peau, il s’inscrit dans une démarche zéro déchet. Il va de soi qu’il faut acheter des marques labellisées et reconnues. À noter : « savon artisanal » ne signifie pas toujours moins chimique, car seul le procédé de fabrication varie, pas la composition.
Acheter du savon solide, c’est bien… Le fabriquer soi-même, c’est encore mieux ! Vous aurez ainsi le contrôle sur l’origine de chacun des ingrédients qui le compose tout en respectant la nature et vous-même. Si les recettes sont innombrables, le processus de fabrication, la saponification, reste le même et demande un certain savoir-faire. Elle nécessite des huiles ou des beurres végétaux, de la soude caustique, un liquide aqueux et un mois de repos. Dans tous les cas, comme pour le dentifrice maison ou le déodorant, ne vous arrêtez pas à votre premier essai !
Oserez-vous le no soap (« zéro savon ») ? En d’autres termes : de l’eau, et seulement de l’eau. Se savonner trop souvent modifie le pH naturel de la peau, l’agresse et détruit le film hydrolipidique, dont le rôle est de protéger des mauvaises bactéries, des germes et des champignons. Revenir à un autre temps, qui reste encore actuel pour de nombreux pays, est plus sain pour le corps qu’on ne le pense. La peau garde ainsi tous ses lipides indispensables, s’autorégule et devient plus douce. Non, les odeurs ne restent pas ; il faut uniquement passer un cap psychologique un peu compliqué…
GEL DOUCHE : PRINCIPAUX INGRÉDIENTS NÉFASTES POUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ DÉTERGENT
AGENT PARFUMANT
AGENT NETTOYANT/MOUSSANT
SOLVANT ORGANIQUE
ÉMULSIFIANTS
AGENT DE CHÉLATION
AGENT MOUSSANT
STABILISANT
Sodium laureth sulfate : tensioactif décapant et polluant PEG (polypropylène-glycol), PPG : difficilement biodégradables
AGENTS FILMOGÈNES
Styrene/acrylates copolymer : peu ou pas biodégradable Polyquaternium : toxique pour la faune aquatique et polluant
Benzyl salicylate : soupçonné d’être un perturbateur endocrinien Glycol distearate : polluant faiblement biodégradable Polysorbate : composé éthoxylé Ammonium lauryl sulfate : tensioactif irritant
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Disodium laureth sulfosuccinate : tensioactif moyennement irritant Tetrasodium EDTA : reste dans l’organisme, difficilement biodégradable Benzophénone : perturbateur endocrinien
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AUTONOMIE
FARINE
D.I.Y. Sy l vie Ha m p i ki a n O l ivie r D e g o rc e et A m a n d i n e Ge e r s
DE POIS CHICHE D.I UN SAVON NATUREL Connue sous les noms de besan ou gram flour, la farine de pois chiche est un ingrédient incontournable de la cuisine indienne. Elle est également omniprésente dans les soins de toilette et de beauté inspirés de l’ayurvéda, où elle est surtout employée pour ses propriétés nettoyantes. IL ÉTAIT UNE FOIS Les pois chiches figurent parmi les légumes les plus anciennement cultivés par l’être humain, à tel point qu’on ne les rencontre plus à l’état sauvage. Des traces d’usage des pois chiches vieilles de 7 500 ans ont été découvertes au Moyen-Orient (Palestine, Turquie). Divers documents indiquent qu’ils étaient également consommés dans la Grèce et l’Égypte antiques. Les pois chiches sont aussi mentionnés vers l’an 800 dans le Capitulare de Villis, ouvrage qui répertorie les plantes dont la culture était encouragée dans le royaume de Charlemagne. On ne connaît pas d’usage médicinal traditionnel du pois chiche en Occident. En revanche, les médecins perses Razi et Avicenne, aux x e et xie siècles après J.-C., ont mentionné son intérêt pour le traitement des affections cutanées grâce à ses vertus adoucissantes. En Inde, la farine de
OÙ LA TROUVER ? La farine de pois chiche (besan) se trouve aisément dans les magasins bio, au rayon alimentaire. Un peu plus rare, la farine de lentilles, qui a des propriétés et usages similaires, peut remplacer le besan. On la trouve principalement dans les épiceries indiennes.
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pois chiche, appelée besan, est considérée comme l’un des principaux ingrédients des recettes traditionnelles de beauté.
LE POIS CHICHE SOUS LA LOUPE Le pois chiche est riche en amidon et en fibres. Il apporte des oligo-éléments, notamment du zinc, du manganèse et des vitamines du groupe B. Il contient également des saponines, composés aux propriétés tensioactives naturelles, légèrement moussantes (responsables de la mousse qui se forme lors de la cuisson). En cosmétique, sa farine possède des propriétés exfoliantes douces (en aidant à éliminer les cellules mortes), gommantes et nettoyantes. Également adoucissante et absorbante, elle gaine les cheveux, les rend brillants et permet de lutter contre les pellicules. En Inde, la farine de pois chiche représente l’un des composants majeurs des gommages corporels traditionnels (ubtan). On l’emploie aussi dans les masques pour le visage (lepa), contre l’acné en particulier, et dans les soins capillaires, comme des shampooings et des masques. Son usage peut s’apparenter à celui d’une « argile végétale ». Très douce, la farine de pois chiche est tolérée par toutes les peaux, à tous les âges. Toutefois, il est conseillé aux personnes allergiques aux fabacées (dont les arachides) de faire un test au préalable, en appliquant un peu de farine humectée d’eau dans le creux du poignet. n
AUTONOMIE
I.Y
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71
JUS
cui sin e
AUTONOMIE
, E N M, OD E ZE R O D E CHET ! Linda Louis
VÉGÉTAUX CUISINE
Plus digestes que le lait de vache et plus économiques que les laits conditionnés en Tetra Pak, les jus végétaux maison sont une solution zéro déchet gourmande et nourrissante. Avec l’okara, résidu sec obtenu après pressage, à vous les recettes antigaspi !
RECETTES DE BASE
Vous trouverez dans le tableau ci-contre diverses combinaisons gourmandes pour vos recettes de jus végétaux. Prévoyez le temps de trempage avant de vous lancer ou optez pour une recette sans trempage si vous êtes pressé. 1. Faites tremper les ingrédients de base selon le temps indiqué (cette étape n’est pas utile si les céréales sont déjà cuites). Égouttez-les et rincez-les bien. 2. Dans un blender ou au mixeur plongeant, mixez-les avec l’eau filtrée, le sucre ou le produit sucrant et les autres ingrédients pendant 30 secondes. 3. Filtrez le jus obtenu à travers une passoire recouverte d’un linge fin et pressez au maximum. Vous pouvez aussi utiliser un « sac à lait végétal » (en vente en magasin bio). 4. Versez-le dans une bouteille en verre et conservez-le jusqu’à 3 jours au réfrigérateur. Avant chaque utilisation, secouez bien la bouteille.
BOISSON TROP LIQUIDE ? Si vous trouvez que votre jus n’est pas assez épais, mettez un peu moins d’eau dans la recette. Vous pouvez également ajouter 1 c. à c. de graines de lin moulues en poudre fine ou de psyllium. 88
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INGRÉDIENT(S) DE BASE
EAU FILTRÉE
TREMPAGE
SUCRES (FACULTATIF)
AUTRES INGRÉDIENTS
AMANDE
100 g d’amandes entières
900 ml
12 h
1 c. à s. de miel de fleur d’oranger
1 c. à s. d’eau de fleur d’oranger
AVOINECAJOU
100 g de flocons d’avoine
800 ml
4h
1 c. à s. de sirop d’agave ou 20 g de raisins secs*
70 g de purée de noix de cajou
CHANVRE
200 g de graines de chanvre entières
750 ml
10 h
1 c. à s. de sucre de canne
1 pincée de vanille en poudre
CHÂTAIGNEAMANDE
150 g de châtaignes cuites
800 ml
Aucun
1 c. à s. de sucre de canne
1 c. à s. de purée d’amandes complètes
NOISETTECHOCO
100 g de noisettes décortiquées
850 ml
12 h
2 c. à s. de sucre de canne complet ou ½ banane séchée*
1 c. à s. de cacao en poudre
PETIT ÉPEAUTRENOISETTE
70 g de petit épeautre cuit et 50 g de noisettes
850 ml
8h
1 c. à s. de sucre de canne
1 pincée de cannelle
RIZCHANVRE
70 g de riz cuit (ou 40 g de riz cru) et 50 g de graines de chanvre décortiquées
850 ml
Aucun (8 h si riz cru)
1 c. à s. de miel ou 2 abricots secs*
1 pincée de cannelle
SARRASINNOIX
50 g de sarrasin et 50 g de cerneaux de noix
900 ml
4h
1 c. à s. de miel de sarrasin
1 pincée de cannelle
*À faire tremper avec les céréales et les oléagineux.
RECETTE EXPRESS Mixez 1 grosse cuillerée (40 g) de purée oléagineuse (amandes, noix de cajou, noisettes) avec 300 ml d’eau filtrée, et c’est prêt !
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AUTONOMIE
CUISINE
BOISSON AU SOJA INGRÉDIENTS POUR 1 L
• 150 g de graines de soja jaune dépelliculées • 1 l d’eau filtrée
Dans un saladier, faites tremper les graines pendant 24 heures. Rincez-les abondamment et mixez-les avec l’eau jusqu’à obtenir un liquide épais. Faites cuire dans une casserole haute (ou une petite marmite) pendant 30 minutes, en couvrant à moitié et en surveillant, car le liquide peut déborder. Filtrez ensuite à travers un linge fin et pressez au maximum. Vous pouvez multiplier la recette par quatre ou cinq, utiliser une grande marmite et congeler la boisson dans des briques alimentaires de récupération, lavées à l’eau bien chaude (remplies aux trois quarts). Variante : pour une crème fluide, divisez simplement la quantité d’eau par deux.
QUE FAIRE AVEC L’OKARA ?
L’okara est riche en fibres et en protéines. Son goût n’est pas trop prononcé, et sa texture moelleuse et fibreuse permet de l’utiliser comme de la farine. Vous pouvez l’ajouter, humide ou séché, dans les gâteaux pour remplacer un quart ou la moitié de la farine.
PANCAKES À L’OKARA DE SARRASIN ET DE NOIX Cassez 2 œufs. Fouettez les jaunes avec 1 yaourt (ou 1 banane mûre) et 100 ml de jus végétal. Incorporez 100 g de farine (blé, riz), 1 c. à c. de poudre à lever et 100 g d’okara frais. Montez les blancs en neige avec 20 g de sucre, puis incorporez-les à la pâte. Déposezen 5 ou 6 c. à s. dans une poêle huilée et préchauffée. Faites cuire à feu doux pendant 3 minutes. Dès l’apparition de bulles à la surface, retournez les pancakes et prolongez la cuisson de 1 minute. Procédez de la même façon avec le reste de pâte.
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SÉLECTION KULTURELLE AUTONOMIE LI VRES
FILM LA MÉTAPHYSIQUE DU BERGER
HYPNOSE & AUTOHYPNOSE
Michaël Bernadat, sortie le 28 juillet
Au cœur d’un voyage pour votre santé Dr Claude Virot, Robert Laffont Destiné au grand public, écrit par un médecin psychiatre spécialiste du sujet depuis trente ans, l’ouvrage présente différentes techniques. Bénéfique pour des cas cliniques ou pour améliorer son bien-être au quotidien, l’hypnose place l’individu au cœur de sa conscience en réconciliant corps et esprit.
SÉLECTION KULTURELLE
PARFUMER ET ASSAINIR SA MAISON AU NATUREL
Plus de 40 idées pour toute la maison Nathalie Boisseau, Alternatives Quarante recettes naturelles et faciles à réaliser, à base d’ingrédients simples, pour adoucir son environnement olfactif tout en luttant contre la pollution intérieure.
CHOCOLAT VÉGÉTAL
Clémence Catz, Solar Basiques, biscuits, petits ou grands gâteaux à partager, entremets, confiseries, boissons, etc. Voici réunies soixante recettes vegan et variées pour ne pas priver les gourmands qui aiment le chocolat… sous toutes ses formes.
Du rêve à la réalité, comment donner corps à sa quête de sens ? À son mode de vie et à son métier ? Après des études de philosophie, Boris a choisi de devenir berger sur les hauts plateaux du Vercors, loin de la société moderne et de sa technologie dévorante. Au rythme des saisons et de ses poèmes, on suit le jeune homme dans son quotidien de paysan modeste. De l’élevage de brebis aux chevaux, cet amoureux de la nature observe le vivant avec conscience et humilité. Du bonheur aux épreuves, Boris s’adapte et agit avec sagesse tout en douceur. À la naissance de son fils, son mode de vie est remis en question ; il s’interroge de nouveau et fait face à la réalité et à ses contradictions, quitte à mettre à mal ses idéaux… Un documentaire sensible, poétique et réaliste qui interroge avec pertinence les enjeux de nos comportements quotidiens. 25eheure.com/la-metaphysique-du-berger >>>>>>>>>
SOS SOPHRO
Sommeil, stress, confiance en soi : 60 techniques de sophrologie pour vivre mieux au quotidien Émilie Pernet, illustré par Sam illustre, First Éditions
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C h r o n ique
d o m iAUTONOMIE nique bourg P HILOSOP HE
Bast ien D u b o i s
QU’EST-CE QU’UN COMMUN ? CHRONIQUE
LDOMINIQUE ’expression de « commun » est de plus en plus employée, en des sens diffé rents mais non nécessairement incompatibles. J’aimerais attirer l’attention sur une acception aussi forte que particulière de ce mot, laquelle renvoie à une réalité singulière, ayant la propriété d’en conditionner d’autres, sans laquelle ces autres n’existeraient pas. Telle est, nous le ver rons, le cas entre autres du climat. Il convient au préalable de rappeler à quel point la modernité a rendu difficilement pensable l’idée même de com muns. Nous sommes en effet les enfants d’une civili sation profondément individualiste. Civilisation née de l’avènement de la physique moderne et du mécanisme, qui a soudainement fait apparaître le monde comme un pur et simple agrégat de particules, à part les unes des autres, sans intériorité ni esprit, exclusivement maté
sens, elle les précède, chacune ou chacun ne pou vant s’exprimer de façon précise sans disposer du trésor d’une langue donnée. Sans la richesse et la diversité lexicale des langues, nous serions, comme l’imaginait le linguiste Ferdinand de Saussure, réduits à ne penser que d’une façon indistincte et confuse. La langue conditionne, rend ainsi possibles les expressions plus ou moins précises que nous produisons. Il en va ainsi, mutatis mutandis, pour le climat. Le climat, c’est en effet la chaleur et l’humidité, et donc les condi tions à l’épanouissement de la vie. Audelà de 4045 °C, toutes les plantes cessent leur activité photosynthétique. Si chaleur et humidité montent de conserve, nous ne pouvons plus évacuer la première par la transpiration, elle s’accumule en nous et nous mourons. Le climat conditionne ainsi l’épanouissement de nos vies, et la qualité de nos existences sur Terre. La richesse du vivant, la biodiversité, constituent aussi en ce sens un autre commun. Voter contre le climat, lui préférer l’enrichissement économique sont des absurdités, on l’aura compris, temporaires… Ce sens très particulier n’interdit nullement de parler de commun en un sens moins exigeant. Pour Elinor Ostrom, un commun est un bien du type pâturage ou système d’approvisionnement en eau douce, possédé et géré par un collectif de propriétaires s’étant doté de règles de gestion strictes, assorties de sanctions en cas d’abus. Pour Dardot et Laval, toute forme de bien gérée par un collectif peut être qualifiée de commun. Le célèbre article de Garrett Hardin, « The Tragedy of the Commons », témoigne du fait que les com muns au sens d’Ostrom étaient sortis des radars, bien que toujours existants : il n’était pour Hardin de gestion possible d’un bien que privée ou éta tique. Le chemin de la prise de conscience du caractère vital des communs est encore long… n
BOURG
« Le climat conditionne la qualité de nos existences sur Terre. » rielles, reliées entre elles par une loi simple. Hobbes en a tiré les conséquences quant à la société : il n’est point à l’origine d’ordre social ni quoi que ce soit de commun entre les individus, mais seule ment des gens isolés, hostiles les uns aux autres. Cette fiction individualiste est désormais contre dite par tout ce que nous savons, tant sur le plan anthropologique, archéologique, biologique que philosophique. Elle n’en a pas moins déployé ses fruits au cours des siècles et s’est notamment diffusée avec la figure d’Homo economicus. Or cette idée nous a rendus aveugles à l’existence de communs au sens évoqué plus haut. Consi dérons la langue. Une langue n’appartient à aucun de ses locuteurs, aucun ne l’a produite. En un 98
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Prénom
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HS 13 Avez-vous l’esprit nomade ? HS 15 L’âge d’or : vivre mieux, en bonne santé, et plus longtemps HS Spécial Anniversaire Pierre Rabhi - Édition 2018 enrichie
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K1 Vers la ville comestible K4 L’économie est à nous K5 De l’eau pour tous, comment faire ? K6 Se soigner sans médicaments K7 Les dessous du vêtement éthique K9 Cosmétique bio, la nature sur la peau K10 Pourquoi a-t-on besoin des arbres ? K11 Plus forts ensemble K12 Faut-il suivre le modèle suédois ? K13 Quelle France ? Demain, un autre monde se lève K14 Tout va vite ! Et si on ralentissait ? K15 Faites la fête autrement K16 Soyons positifs K17 Peut-on encore manger du poisson ?
K20 La beauté sauvera le monde K21 Tous en selle ! K22 Que dit la quantique ? K23 Demain, comment vivrons-nous ? K24 La terre, source de bien-être K26 Voyager autrement K27 La lumière, clef du vivant, énergie de demain K28 Biomimétisme, le vivant comme modèle K29 Gratuité, le temps du partage
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K30 Demain, quelle agriculture ? K31 Démocratie, aux actes citoyens ! K32 Transition écologique, l’hymne de nos campagnes
K33 Le couple, une quête d’harmonie K34 Vers le zéro déchet K36 Le sport, l’allié de notre bien-être K37 Semences, quelles graines pour demain ? K38 Migrants, changer de regard, changer d’accueil K42 Magasins coopératifs, faites le plein de vie K43 Le rire peut-il changer le monde ? K45 Marche et rêve K49 Vers la ville verte K50 Rénovation énergétique, un pilier de la transition K51 Océans, alerte et solutions
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HS 17 Comment devenir autonome T. 4 Jardiner à la ville, à la campagne HS En quête de sens. Trouver un travail, une activité qui correspond à vos valeurs HS Numérique responsable. L’informatique peut-elle être écologique ? HS Oasis. Un nouveau mode de vie
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