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en bref l'actu
from LABRIOUT N° 29
Sources : Time Israël et Israël Science Info
LES PLANTES « PARLENT », l’Université de Tel-aviv les a enregistrées
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Les plantes n’ont pas de cerveau mais elles ont des sens et communiquent entre elles.
Une étude israélienne publiée dans la prestigieuse revue scientifique Cell affirme avoir identifié des « mots » et découvert que les différentes espèces parlaient dans des « langues » différentes.
Les sons, sortes de cliquetis émis à des fréquences élevées mais inaudibles pour l'homme, diffèreraient selon les espèces des plantes et leur niveau de stress.
Elles peuvent en effet, sous l’effet du stress, changer physiquement d’aspect, de couleur, de goût ou émettre des odeurs pour signaler un danger aux plantes de la même famille. Elles réagissent également au son et enfin la concentration en sucre de leur nectar peut varier pour attirer les pollinisateurs bruyants à proximité.
Globalement, plus la plante est stressée, plus elle émettra des sons.
Une plante calme sera plus silencieuse.
Des plants de tomates, par exemple, émettaient très peu de bruit lorsqu’ils étaient arrosés, mais privés d’eau quelques jours, le nombre de sons augmentait à mesure que les plants se desséchaient.
La professeure Lilach Hadany, de la School of Plant Sciences and Food Security de l’université, qui a codirigé l’étude, explique que ces sons pourraient être utilisés par l’homme, s’il dispose d’outils adéquats pour les entendre, pour signaler par exemple aux cultivateurs le moment où les plantes doivent être arrosées. Une avancée, à l’heure où l’écosystème et le dérèglement climatiques inquiètent.
Pour l’heure, la diversité des caractéristiques de ces sons entre les espèces reste à étudier. Le monde végétal, finalement, pas si silencieux que ça...
CANCER DU SEIN : redonner de l’espoir aux femmes porteuses du gène BRCA1
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mLe gène humain BRCA1 régule notamment l’activité de multiplication cellulaire.
La présence de ce gène muté expose à des risques importants de cancers du sein (80% des cas), des ovaires (39 à 46%) et de la prostate.
mPour les femmes, cela contraint à prendre des décisions compliquées à savoir subir une double mastectomie préventive des seins (ablation) et des ovaires alors qu’elles sont saines, tant ce gène est prédictif de cancers graves.
Cette intervention chirurgicale lourde est actuellement le seul moyen d’assurer une protection totale en détection précoce. « En Israël, cela signifie une mammographie une fois par an et une IRM une fois par an », déclare Rachel Michaelson-Cohen, gynécologue et directrice de l’unité de génétique prénatale à Shaare Zedek en charge de l’étude ci-dessous.
Un essai international actuel (incluant 8 pays dont Israël) vise à déterminer si le Denosumab (médicament actuellement prescrit en 2ième intention dans l’ostéoporose post-ménopausique avec risque élevé de fractures) pourrait enrayer la maladie et ainsi éviter la mastectomie préventive.
Israël présente en effet un taux important de femmes concernées (les juifs ashkénazes présentent un risque de 2,5% d’être porteurs de ce gène).
Cet essai espère montrer que la voie moléculaire RANKL, qui provoque la dégradation des os, se trouve également dans le tissu mammaire et provoque la formation et la progression des tumeurs.
Les premiers essais sont concluants (taux de réussite de 35 à 40 %), ce qui donnerait de l’espoir et une raison supplémentaire de faire confiance au suivi (IRM et mammographies annuelles).
Réguler soi-même
SES SYMPTÔMES DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Il existe un certain nombre de traitements pour les troubles du stress post-traumatique, mais aucun ne présentait jusqu’alors de technologie non invasive pour autoréguler l’activité cérébrale.
GrayMatters Health affirme avoir reçu l’autorisation de la FDA pour commercialiser Prism , un dispositif israélien non invasif qui apprendra aux patients à réguler euxmêmes l’activité de la partie du cerveau qui contrôle leurs émotions.
Ce système permet d’aider les patients à contrôler l’activité de l’amygdale, région du cerveau associée au système limbique qui relie les émotions à la mémoire et déclenche les réactions de stress.
Le dispositif est composé de deux parties : un système d’électrodes portées par le patient et une interface audiovisuelle interactive unique, destinée à l’aider à moduler son activité cérébrale grâce à une boucle de rétroaction positive.
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Talma Hendler, Professeure de neurosciences et de psychiatrie à l’Université de Tel Aviv et directrice de l’Institut Sagol du cerveau au Centre hospitalier Sourasky de Tel Aviv qui a développé cette technologie, explique que lorsqu’un patient actionne le système à plusieurs reprises, il acquiert une stratégie mentale lui permettant de ramener son système émotionnel à un état plus calme. Ce dispositif prometteur sera vendu aux cliniques ambulatoires et privées dont le personnel aura été formé à son utilisation.
Les patients (notamment soldats, victimes d’attentats...) pourront bénéficier de 15 séances d’une demi-heure avec cet appareil.
Réguler soi-même ses émotions pourrait permettre de réduire le nombre de dépressions ou de psychopathologies liées à ces événements traumatisants...En Israël , en décembre dernier, pas moins de 5 000 personnes étaient reconnues par le ministère de la Défense comme souffrant de troubles de stress post-traumatique.
Ce système conviendrait particulièrement , en complément de thérapies psychologiques, à un public jeune, friand de réalité virtuelle.
mALZHEIMER : des souris guéries par un mécanisme moléculaire différent
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Même si on est encore loin d’atteindre ces résultats chez l’homme, des neuroscientifiques de l’université Ben Gurion ont constaté que 30 souris atteintes de la maladie d’Alzheimer se sont rétablies et ont retrouvé toutes leurs capacités cognitives.
Ces résultats ont été obtenus en injectant aux souris une molécule qui a pour fonction de normaliser l’activité mitochondriale de la cellule (les mitochondries sont de petits organites qui fournissent de l’énergie à nos cellules). En régulant la surproduction d’une protéine appelée VDAC1, on réduirait les signes de la maladie.
Le principe : la molécule se lie à la protéine VDAC1, régule sa surproduction, empêchant ainsi la mort de cellules nerveuses (les neurones), la neuro-inflammation et les désordres métaboliques liés à la maladie.
Cette découverte intéressante ne s’attache pas, contrairement aux autres, aux plaques qui se forment dans le cerveau mais à l’activité des mitochondries cellulaires qui, régulée, pourrait réduire les plaques, phénomène qu’on pense être lié à la maladie d’Alzheimer.
L’étude a porté sur cinq mois et les souris qui affichaient une perte de mémoire et une altération des capacités cognitives ont retrouvé à la fin de l’expérience, les mêmes capacités que les souris non atteintes d’Alzheimer, soutient l’étude.
La molécule a donc empêché la mort des cellules neuronales et, par là même, les autres changements associés à la maladie d’Alzheimer, dont l’inflammation neurologique et les dysfonctionnements neurométaboliques.
Cette molécule prometteuse doit poursuivre son chemin d’études et d’essais (estimé entre sept à dix ans) pour aboutir à un traitement.