Actu Santé Hiver 2017

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Actu Santé

2017 • Hiver • 1,50 €

N° 149

www.defense.gouv.fr/sante

ACTUALITÉS DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES

DOSSIER

LES VÉTÉRINAIRES DU SERVICE DE SANTÉ

Lancement Titre 1 du Xxxxxxxx « Plan famille »

Une pépinière Titre 2 Xxxxxxxx d’innovateurs

Plan Titre MASCAL 3 à Abidjan Xxxxxxxx

Une charte Titre 4 graphique Xxxxxxxx rénovée



ÉDITO

A

© A.Thomas-Trophime - DICOD

lors que nous poussions les portes de 2018, je franchissais le cap symbolique des 100 jours comme directrice centrale du service de santé des armées. En ouvrant ce numéro 149, je souhaite donc aller au-delà des vœux traditionnels et vous faire partager ma conviction sur l’avenir du Service. Actuellement, les militaires sont constamment engagés dans des missions exigeantes, parfois au péril de leur vie, que ce soit en opérations extérieures ou sur le territoire national. Nous le savons pour partager ce quotidien en permanence mais aussi parce que nous sommes ceux qui soignons les blessés, parfois issus de nos propres rangs. Mes pensées pour 2018 sont destinées avant tout à ces blessés et leurs familles. Plus que jamais, un soutien médical robuste est nécessaire. Pour cela, nos cinq composantes doivent fonctionner en synergie grâce à un travail en réseau, seul capable d’offrir la qualité de collaboration nécessaire pour surmonter les obstacles. La solidité de ce soutien médical repose également sur l’atteinte d’équilibres au sein du SSA entre la composante hospitalière et la médecine des forces, mais aussi à l’échelle individuelle entre vie professionnelle et vie personnelle. Ces équilibres ne sont pas encore atteints et j’ai parfaitement conscience des difficultés auxquelles votre engagement vous confronte chaque jour : effectifs insuffisants, moyens limités, multiplicité des missions... Sachez qu’autour de moi et avec moi, mes équipes travaillent quotidiennement, avec acharnement, pour lever ces obstacles. Le Plan famille, porté par la ministre des Armées, met l’accent sur la conciliation de la vie militaire et familiale. 2018 doit vous apporter les améliorations nécessaires pour tendre vers cet équilibre personnel indispensable. J’y veillerai particulièrement : le Plan famille fera l’objet d’une mise en œuvre volontariste et d’un suivi attentif au sein du SSA.

Ces dernières années, le maintien d’un soutien médical d’excellence a requis, de la part de tous, efforts et persévérance. Il nous faut poursuivre dans cette voie pour garantir la pérennité de nos actions et préparer le Service à s’adapter aux contraintes nouvelles qu’il ne manquera pas de rencontrer dans le futur. L’innovation est l’une des voies qui permettra au Service de se porter vers demain : les nombreux prix remportés par le SSA au cours des derniers mois doivent encourager chacun de nous à se projeter dans cette dynamique. Parce que je considère que rien ne peut remplacer la vision directe du terrain, j’attache la plus grande importance à venir à votre rencontre pour que vous puissiez me faire part de votre quotidien et de vos idées afin de bâtir ensemble le SSA fort et résistant dont les armées ont besoin. Je formule donc le vœu que 2018 soit une année d’échanges et de travail en réseau pour forger des parcours valorisants et rétablir les équilibres indispensables à un soutien médical performant, dispensé par des professionnels épanouis tant dans leur travail que dans leur vie personnelle. Une année où nous commencerons à passer le cap des grandes difficultés. « Là où se trouve une volonté, se trouve un chemin ». Vous avez toute ma gratitude. Vous pouvez compter sur mon écoute et sur ma détermination. Je sais, pour avoir déjà échangé avec nombre d’entre vous au cours de mes déplacements, pouvoir compter sur votre engagement et votre dévouement pour faire de notre service de santé un service d’excellence au profit des forces armées et de la gendarmerie, demain encore mieux qu’aujourd’hui. Ensemble, nous allons mener le SSA sur le chemin de son avenir.  Médecin général des armées Maryline Gygax-Généro,

Directrice centrale du service de santé des armées

ACTU SANTÉ • N° 149 • Hiver 2017

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N° 149

SOMMAIRE

ACTU SANTÉ Hiver • 2017 ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA

Ravivage de la Flamme par la directrice centrale Médias et réseaux sociaux

6-7 8-9

Photo

OPÉRATIONS

Opérations du SSA et forces prépositionnées 10 Opération Taowa Crash d’Antonov à Abidjan : 11 activation du plan MASCAL ACTUALITÉS

Lancement du « Plan famille »

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INTERNATIONAL

Le SSA conseille les chefs de l’OTAN FEMMES ET HOMMES DU SSA

13 14-15

DOSSIER

7

16

DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES Bureau communication et information 60 boulevard du général Valin - CS 21623 - 75 509 PARIS Cedex 15 Tél. : 09 88 67 27 20

Les vétérinaires du service de santé INNOVATION

Le SSA : une pépinière d’innovateurs CULTURE ET SPORT

comsantearmees@gmail.com www.defense.gouv.fr/sante

26-27

➔ S uivez-nous sur les réseaux sociaux Service de santé des armées @santearmees

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VIE DU SERVICE

Faites partager votre vision du SSA : envoyez-nous vos photos ! Une charte graphique rénovée pour mettre en valeur le SSA

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© Photos couverture : A.Karaghezian/ECPAD, F.Raisin/armée de Terre

À vos appareils ! #OnCompteSurVous voir page 29

Directeur de la publication : Médecin général inspecteur Philippe Rouanet ; Directeur de la rédaction : Médecin en chef Sandra Reinenbergh ; Rédacteur : Commissaire Claire Gacioch ; Graphiste - Maquettiste PAO : Technicien supérieur hospitalier Anne-Cécile Delpeuch Impression : Pôle graphique de Tulle CS 10290 - 19007 Tulle Cedex Tél. : 05 55 93 61 00 Édition : DICOD, 60 boulevard du général Valin PARIS Abonnements payants : ECPAD 2 à 8 route du Fort - 94205 Ivry-sur-Seine routage-abonnement@ecpad.fr Tél. : 01 49 60 52 44 Régie publicitaire : Mme Christelle Touzet (ECPAD) - Tél. : 01 49 60 58 56 regie-publicitaire@ecpad.fr Numéro de commission paritaire : N°0211 B05691 ISSN : 1165-2268 ; Dépôt légal : Février 2017 ; Tirage : 9 000 exemplaires 4 numéros annuels

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ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA

Ravivage de la Flamme par la directrice centrale 6 • ACTU SANTÉ • N° 149 • Hiver 2017


© Photos : SEVG

Samedi 14 octobre 2017, la directrice centrale, la médecin général des armées Maryline Gygax-Généro, accompagnée d'une délégation du service de santé des armées, a ravivé la Flamme sur la tombe du soldat Inconnu. La cérémonie de ravivage de la Flamme a lieu tous les jours à 18 h 30 sous l’arc de Triomphe depuis 1923.

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ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA

&

Médias réseaux sociaux (TV)

(Radio)

HIA Bégin

2 ans après les attentats : Réparer les corps

Deux ans après les attentats du 13 novembre, des soignants témoignent JT 13 heures France 2 12 novembre

Emission avec le Professeur Eric Lapeyre, chef du Service de Médecine Physique et Réadaptation de l’HIA Percy Priorité Santé, RFI 13 novembre

(Radio)

Retour de la médecine de guerre à l'université Reportage au Centre d'entraînement par simulation de la médecine opérationnelle (CeSimMo - EVDG) France info - 10 novembre

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ÇA S'EST PASSÉ DANS LE SSA

28/11/2017 28/11/2017

Nutrition en cancérologie - À Begin, un chef cuisinier pour réapprendre le plaisir de la nourriture

Nutrition en cancérologie -28/11/2017 À Begin, un chef cuisinier pour réapprendre le plaisir la nourriture- À Begin, un chef cuisinier pour réapprendre le plaisir de la nourriture Nutrition ende cancérologie

Nutrition en cancérologie

Nutrition en cancérologie

À Begin, un chef cuisinier pour réapprendre le plaisir de la Nutrition en cancérologie

nourriture À Begin, un chef cuisinier pour réapprendre le plaisir de la À Begin, un chef cuisinier pour réapprendre le plaisir de la Damien Coulomb | 27.11.2017 nourriture nourriture

On estime que 40 % des patients suivis en service de cancérologie présentent Damien Coulomb | 27.11.2017 un état nutritionnel dégradé. Un état qui n'est pas sans conséquence sur la On estime que 40 % des patients suivis en service de cancérologie présentent qualité de vie et même l'efficacité des traitements. À l'hôpital Begin, le chef On estime que 40 % des patients suivis en service de cancérologie présentent un état nutritionnel dégradé. Un état qui n'est pas sans conséquence sur la étoile Akrame Benallal tente de redonner le plaisir de la nourriture. un état nutritionnel dégradé. Un état qui n'est pas sans conséquence sur la qualité de vie et même l'efficacité des traitements. À l'hôpital Begin, le chef qualité de vie et même l'efficacité des traitements. À l'hôpital Begin, le chef étoile Akrame Benallal tente de redonner le plaisir de la nourriture. étoile Akrame Benallal tente de redonner le plaisir de la nourriture.

©S. Toubon

Damien Coulomb | 27.11.2017

HIA Bégin Le chef étoilé Akrame Benallal tente de redonner le plaisir de la nourriture. Le Quotidien du médecin - 27 novembre Yaourt parfum de sous­bois, Thon et sabayon de céleri truffe et vanille, Volaille café aux carottes, ananas rôti et Des produits de saison pour les convives du chef Begin Akrame Crédit Photo : SEBASTIEN

Des produits de saison pour les convives du chef Begin Akrame Des produits de saison pour les convives du chef Begin Akrame Crédit Photo : SEBASTIEN Crédit Photo : SEBASTIEN

glace estragon… Yaourt parfum de sous­bois, Thon et sabayon de céleri truffe et vanille, Volaille café aux carottes, ananas rôti et Yaourt parfum de sous­bois, Thon et sabayon de céleri truffe et vanille, Volaille café aux carottes, ananas rôti et Date : 15/09/2017 glace estragon… C'est autour d'un repas étonnamment gastronomique que les patients traités en ambulatoire au service de glace estragon…

Pays : FRANCE

cancérologie de l'hôpital Begin se sont attablés. L'explication est simple : les plats ont été élaborés par le chef étoilé Edition : Val De Marne C'est autour d'un repas étonnamment gastronomique que les patients traités en ambulatoire au service de C'est autour d'un repas étonnamment gastronomique que les patients traités en ambulatoire au service de Akrame Benallal. Page(s) : 6 cancérologie de l'hôpital Begin se sont attablés. L'explication est simple : les plats ont été élaborés par le chef étoilé cancérologie de l'hôpital Begin se sont attablés. L'explication est simple : les plats ont été élaborés par le chef étoilé Diffusion : 250095 Akrame Benallal. Périodicité : Quotidien Ce dernier a constitué son menu au fil des rencontres avec les médecins du service. « Quand on sort d'une séance Akrame Benallal.

Surface : 22 % de chimiothérapie, on n'a pas envie de plat chaud, rappelle le chef Akrame au « Quotidien » et l'on a souvent un Ce dernier a constitué son menu au fil des rencontres avec les médecins du service. « Quand on sort d'une séance Ce dernier a constitué son menu au fil des rencontres avec les médecins du service. « Quand on sort d'une séance goût de métal dans le palais. C'est pourquoi j'ai travaillé sur du "froid", avec des produits de saison et des goûts de chimiothérapie, on n'a pas envie de plat chaud, rappelle le chef Akrame au « Quotidien » et l'on a souvent un de chimiothérapie, on n'a pas envie de plat chaud, rappelle le chef Akrame au « Quotidien » et l'on a souvent un assez prononcés pour que les patients puissent apprécier ce qu’ils mangent. » Le Chef a insisté pour que les goût de métal dans le palais. C'est pourquoi j'ai travaillé sur du "froid", avec des produits de saison et des goûts goût de métal dans le palais. C'est pourquoi j'ai travaillé sur du "froid", avec des produits de saison et des goûts médecins et le directeur de l'hôpital soient présents, dans une salle d'attente réaménagée en salle de restaurant. assez prononcés pour que les patients puissent apprécier ce qu’ils mangent. » Le Chef a insisté pour que les assez prononcés pour que les patients puissent apprécier ce qu’ils mangent. » Le Chef a insisté pour que les médecins et le directeur de l'hôpital soient présents, dans une salle d'attente réaménagée en salle de restaurant. Pour le Dr Serge Cremades, chef du service d'oncologie et directeur médical de l'hôpital Begin, au­delà du coup de médecins et le directeur de l'hôpital soient présents, dans une salle d'attente réaménagée en salle de restaurant.

communication, cet événement est un moyen d'attirer l'attention sur la dénutrition, un sujet insuffisamment pris en Pour le Dr Serge Cremades, chef du service d'oncologie et directeur médical de l'hôpital Begin, au­delà du coup de Pour le Dr Serge Cremades, chef du service d'oncologie et directeur médical de l'hôpital Begin, au­delà du coup de compte dans les services de cancérologie ou 40 % des patients présentent des altérations de leur état nutritionnel. communication, cet événement est un moyen d'attirer l'attention sur la dénutrition, un sujet insuffisamment pris en communication, cet événement est un moyen d'attirer l'attention sur la dénutrition, un sujet insuffisamment pris en « On a affaire à des cantines et des préparations centralisées des repas, explique­t­il au « Quotidien », la prise en compte dans les services de cancérologie ou 40 % des patients présentent des altérations de leur état nutritionnel. compte dans les services de cancérologie ou 40 % des patients présentent des altérations de leur état nutritionnel. https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2017/11/27/begin-un-chef-cuisinier-pour-reapprendre-le-plaisir-de-la-nourriture_852799 1/2 « On a affaire à des cantines et des préparations centralisées des repas, explique­t­il au « Quotidien », la prise en « On a affaire à des cantines et des préparations centralisées des repas, explique­t­il au « Quotidien », la prise en

« Le médecin Julie vit sa première opération extérieure à 31 ans après avoir fait ses études de médecine à l’École de santé des armées à Bron, dans la banlieue lyonnaise.» La voix du Nord, 28 novembre

HIA Percy

https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2017/11/27/begin-un-chef-cuisinier-pour-reapprendre-le-plaisir-de-la-nourriture_852799 1/2 https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2017/11/27/begin-un-chef-cuisinier-pour-reapprendre-le-plaisir-de-la-nourriture_852799

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Inauguration du Centre de traitement des brulés (CTB) Le Parisen, 6 décembre

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OPÉRATIONS

Opérations du SSA

et forces prépositionnées

OPÉRATIONS Grand Nord 1

Forces prépositionnées

SENTINELLE

Acronymes : AMET : Aeromedical evacuation team CMA : Centre médical des armées EM : Équipe médicale (au moins un médecin et un infirmier) EC : Équipe chirurgicale (au moins un médecin anesthésiste réanimateur et deux chirurgiens)

Maillage CMA

DAMAN 2 EM + 2 AMET

Surveillance : 4

17 Nombre de bâtiments soutenus par une équipe médicale

3

CHAMMAL

Méditerranée Occ/Cen

13 Nombre de bâtiments soutenus par un infirmier isolé

2

4 EM

Méditerranée Orientale 3

7

EAU : 1 EM

Zone Atlantique Sénégal

3

1

Zone Océan Indien Djibouti : 4 EM + 1 AMET + 1 EC

RCI : 3 EM + 1 EC Gabon : 1 EM 2

Corymbe

Zone Pacifique HARPIE 1 AMET

BARKHANE 24 EM + 5 AMET + 3 EC + 2 UDPS

RCA 2 EM

© BCISSA

2

1

MAJ S47 2017

Opération Taowa

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et destructions des matériels. Les éléments du service de santé des FAG, permanents et en missions de courte de durée, participent activement, en soutien de groupes restreints et isolés. Ainsi, en permanence 3 médecins, une quinzaine d’infirmiers et autant d’auxiliaires sanitaires sont déployés sur un terrain des plus exigeants tant sur le plan physique qu’opérationnel. Cette opération a vu la survenue de 2 incidents majeurs avec l’ouverture du feu par des orpailleurs traqués par un déploiement d’envergure. Adaptabilité et réactivité, rusticité, autant de qualités reconnues d’un SSA au service des hommes.  DIASS Guyane

© FAG

Les forces armées et de gendarmerie de Guyane sont associées au sein de l’opération dans la lutte contre l’orpaillage illégal dans le cadre très hostile de la forêt guyanaise, parcelle de l’Amazonie. Le 5 octobre, a été déclenchée l’opération TAOWA qui s'est terminée mi-décembre avec l’engagement de plus de 400 militaires, marsouins, légionnaires et gendarmes, soutenues par les forces aériennes. L’action des forces est concentrée dans la zone Est de Maripasoula, région emblématique de l’orpaillage dans l’ouest guyanais à proximité immédiate du Suriname : contrôles de zones, contrôles des flux logistiques fluviaux et terrestres, destructions des puits et des galeries, saisies


OPÉRATIONS

Crash d’Antonov à Abidjan activation du plan MASCAL

Le 14 octobre 2017 à 8h50, les rôles 1 et 2 des Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) sont mis en alerte par le Centre Opérationnel de l’Etat Major Interarmes/FFCI suite au crash d’un Antonov sur l’aéroport d’Abidjan. Le plan MASCAL (Mass Casualties) est déclenché, les 2 blocs opératoires de l’antenne chirurgicale sont activés. Le COMFOR confirme la mission : des militaires français sont à bord, nous prenons en charge tous les blessés. Une équipe médicale du rôle 1 (1 médecin, 1 infirmier et 2 auxiliaires sanitaires) est envoyée sur place afin d’effectuer la prise en charge initiale.

© MC G. Lacroix

du service de santé (DIASS) des FFCI, le Centre médical interarmées (CMIA), l’antenne chirurgicale et l’EMO santé. La rédaction des Patient movement requests (PMR) permet la prise en charge des 3 militaires français, le commandement en lien avec l’ambassade de France s’occupant du civil français et des ressortissants Moldaves. Les 4 blessés français bénéficieront d’une évacuation médicale stratégique par médicalisation de la VAM (Voie aérienne militaire) prévue pour assurer la relève des FFCI le lundi 16 octobre. En moins de 60 heures, les blessés français ont bénéficié de l’ensemble de la chaîne médicale opérationnelle : évacuation tactique, prise en charge médicale puis chirurgicale sur le théâtre, évacuation stratégique et boucle aval jusqu’au rôle 4 à l’HIA ­Percy pour traitement définitif. Un plan MASCAL bien exécuté.

© ISG1 S. Mangel

R

apidement le bilan du crash est confirmé : 4 décédés, 6 blessés : 2 BRAVO et 4 CHARLIE. À 9h25, les pompiers ivoiriens de l’aéroport déposent un blessé BRAVO au centre médical. La procédure d’accueil des traumatisés sévères est mise en œuvre : radiographies thoracique et bassin, bilan sanguin prédéfini, FAST échographie. Le patient accueilli en état d’hypothermie est immédiatement réchauffé par couverture auto-chauffante. Le blessé est classé T2 après le triage et hospitalisé au rôle 2 en attente du reste du triage et de son passage au bloc opératoire. Après la séquence de triage médico-chirurgical par le médecin anesthésiste réanimateur et les chirurgiens, l’absence d’urgence vitale (T1) est confirmée. L’équipe médicale sur la zone de crash rend compte qu’il n’y a plus de blessés. La prise en charge des patients T2 au bloc opératoire est débutée à 11h10 et va nécessiter deux heures de chirurgie pour le premier patient et une heure pour le second. Les 4 autres sont classés T3, ils présentent des plaies superficielles suturées au rôle 1 et surtout un traumatisme psychologique lié à l’accident et aux décès des quatre autres membres de l’équipage qui n’ont pu s’extraire de l’avion. L’activation de la MEDEVAC est lancée conjointement avec le Directeur interarmées

 MC Guillaume Lacroix

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ACTUALITÉS

Lancement du « Plan famille » : « Il n’y a pas de

Ce plan, prévu sur 5 ans avec 300 millions d’euros de crédits nouveaux, contient 26 mesures principales destinées à améliorer la conciliation entre un engagement exigeant et une vie familiale épanouie. Il a été conçu grâce à un travail collaboratif avec les différentes instances militaires de concertation. Ciblant prioritairement les plus fragiles, il est centré sur les questions de disponibilité, d’absences opérationnelles et de mobilité et ancre la garnison au cœur de la vie familiale et sociale. En 2018, 70% des actions prévues seront mises en œuvre. Il prévoit notamment 20% de places supplémentaires en crèche, le déploiement du wifi en tout lieu et en permanence (en garnison comme en opérations), l’absence d’avance de fonds lors des déplacements en mission, une amélioration des conditions d’hébergement pour les célibataires et célibataires

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géographiques, une augmentation du nombre de logements (+ 660 entre 2018 et 2020) ou encore des dispositifs facilitant la prise en compte des déménagements. Il porte une attention particulière à l’accompagnement des militaires blessés, de leurs familles ainsi que des familles endeuillées. Le SSA sera non seulement l’un des bénéficiaires de ce plan famille, mais également l’un des acteurs essentiels. En effet, certaines mesures comme l’amplification du soutien moral et psychologique avant, pendant et après les missions, la facilitation à l’accès au soutien psychologique ou encore l’ouverture prioritaire des HIA aux familles de militaires et aux civils du ministère des Armées seront directement portées par le SSA. De plus, en tant qu’employeur, le SSA mettra en œuvre l’ensemble des mesures nécessaires à l’amélioration de la prise en compte des familles et développera une politique d’optimisation de la mobilité (établissement précoce des ordres de mutations et visibilité sur la durée d’affectation).

LE PLAN D’ACCOMPAGNEMENT DES FAMILLES ET D’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES MILITAIRES 2018-2022

Retrouvez toutes les informations sur Intradef

© DICoD

F

lorence Parly, ministre des Armées, a présenté le « Plan famille », destiné à l’accompagnement des proches et à l’amélioration des conditions de vie des militaires, le 31 octobre à Balard (Paris). Soulignant « l’exceptionnel engagement des militaires » et « l’importance d’une vie familiale et équilibrée », elle fait ainsi des conditions d’exercice du métier des armes, l’une de ses priorités pour la prochaine Loi de programmation militaire.

© P. Mayon / DICoD

soldats forts sans familles heureuses » Florence Parly

Le plan famille c’est… • 6 axes déclinés en 26 mesures • 5 ans • 300 M€ de crédits nouveaux • 70  % des actions prévues mises en œuvre en 2018


INTERNATIONAL

Le SSA conseille les chefs de l’OTAN

Le « NATO International Military Staff Medical Advisor (IMS MEDAD) », conseiller médical de l’état-major militaire de l’OTAN, est un poste au sommet de la hiérarchie de la médecine militaire dans l’OTAN. Après les Pays-Bas, ce poste clé a été confié à la France pour 3 ans.

Affecté à Bruxelles (Belgique), l’IMS MEDAD doit s’assurer que le soutien médical des forces de l’OTAN est conforme au contrat opérationnel de l’Alliance. Pour cela, il coordonne les travaux des conseillers médicaux des deux états-majors stratégiques (Allied Command Operations, SHAPE à Mons en Belgique et Allied Command Transformation implanté à Norfolk aux Etats-Unis). Il s’assure ainsi que les décisions médicales prises au niveau stratégique sont conformes à la politique de l’OTAN. Il est également responsable du développement capacitaire dans le domaine médical, soutenant et coordonnant les efforts des nations alliées dans la réalisation de leur contrat opérationnel. Par exemple, il aide et guide plusieurs nations à développer et mettre en œuvre leurs propres « forward surgical capability » (la version otanienne du module de chirurgie vitale français) ou « rapidly deployable outbreak investigation team », une capacité projetable d’investigation et de contrôle d’une épidémie.

Un travail en équipe multinationale

L’IMS MEDAD est secondé par un médecin en chef, actuellement danois. Dans le même couloir de l’état-major, un troisième médecin en chef, néerlandais, s’occupe quant à lui du comité des directeurs centraux des services de santé de l’OTAN (COMEDS). À eux trois, ils sont donc l’interface pour tous les sujets

© NATO

Les missions de l’IMS MEDAD

en lien avec la médecine militaire entre les directeurs centraux, les chefs militaires et civils de l’Alliance et les bureaux médicaux des états-majors stratégiques.

Un poste d’influence

Dans l’Alliance, toutes les décisions sont prises avec l’approbation des 29 nations. Cela veut dire qu’en amont, un long travail d’explication, de négociation et de compromis est nécessaire pour trouver un consensus qui permettra à tout le monde de développer ou de mettre en œuvre une doctrine ou une capacité interopérable. Occuper le poste d’IMS MEDAD permet de s’assurer que la vision, la doctrine et les capacités de la France ont été correctement prises en compte tout au long de ce processus décisionnel. C’est ainsi que

le futur système de surveillance épidémiologique de l’OTAN sera basé sur le système français, ou que les descriptions otaniennes des structures de traitement médicaux (Role 1, 2, 3 et 4) restent compatibles avec l’organisation du SSA en opération. Pour occuper un tel poste, il est nécessaire d’avoir une connaissance complète des services de santé de l’Alliance, de l’organisation et du fonctionnement de l’OTAN. Mais les qualités requises sont surtout la patience, la compréhension des enjeux, nationaux et internationaux et la persévérance pour parvenir aux bons compromis. En cinq mots, il faut « être diplomate en toutes circonstances ».  MC Benjamin Queyriaux

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FEMMES ET HOMMES DU SSA

M. Ouamar, IDEF, Chef de l’Unité Prototypage Instrumentation et Calcul Scientifique (PICS) au sein du Département des plateformes et recherche technologique de l’Institut de Recherche Biomédicale des Armées

particulièrement stimulant, d’autant plus que les domaines étudiés à l’IRBA sont variés. L’équipe de PICS a ainsi été sollicitée pour proposer des solutions innovantes afin de réaliser des expérimentations sur les environnements extrêmes (en centrifugeuse par exemple) mais aussi en neurosciences (études sur le stress post-traumatique). Au quotidien, je coordonne l’équipe autour des

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projets, j’identifie nos intervenants pour répondre aux demandes, et je participe aussi au choix des solutions proposées. Au CRSSA puis l’IRBA depuis 12 ans, je connais bien le fonctionnement de la recherche ».

Avec l’ouverture prochaine de la chambre bioclimatique à l’IRBA ou en vue des futures expérimentations prévues sur les effets des blasts, il est certain que M. Ouamar et son équipe vont avoir plus d’un défi à relever.  SACE Gabrielle Gabelle, IRBA

© IRBA

« Un des enjeux majeurs pour la recherche est, d’après moi, de traiter toutes les données issues des expérimentations pour en extraire une information pertinente. »

© C. Morgado / IRBA

« Q

ui dit projet scientifique, dit très souvent soutien en termes de réalisation mécanique, électronique, informatique et calcul scientifique. Les unités de recherche de l’IRBA sollicitent mon équipe pour développer un plateau technique et son système de mesures (par exemple pour le projet de développement d’un robot qui assistera un blessé psychique). Il s’agit à chaque fois d’un véritable défi. En phase de conception, pendant la réalisation du programme ou même ensuite quand il s’agit d’analyser les données, nous devons être inventifs et trouver des techniques adaptées. Un des enjeux majeurs pour la recherche est, d’après moi, de traiter toutes les données issues des expérimentations pour en extraire une information pertinente. C’est


FEMMES ET HOMMES DU SSA

L’infirmière cadre de santé paramédicale Sophie, une femme de dialogue L’INF CaSP Sophie, cadre de santé paramédicale de l’HIA Robert Picqué à Bordeaux, membre du Conseil de la fonction militaire du service de santé des armées (CFMSSA) depuis novembre 2016, a été nommée membre du Conseil Supérieur de la Fonction Militaire (CSFM) le 1er décembre 2016 pour une durée de 2 ans.

S

i elle est légitimement fière d’être l’une des quatre femmes à avoir été élue membre permanent du CSFM et membre du Conseil de la fonction militaire du service de santé des armées (CFMSSA) par tirage au sort, l’INF CaSP Sophie n'oublie pas que cette mission n'est pas une aventure solitaire. Avec sa nomination à la Commission Rémunération qui traite spécifiquement des régimes indiciaires ou indemnitaires des pensions, elle a pour mission d’être un vecteur de communication entre les personnels de terrain de la communauté militaire et la ministre des Armées via son administration. « La concertation et le dialogue sont clairement inscrits dans la réforme du CSFM de 2016 ; d'une part, en professionnalisant 45 membres issus des 9 Forces armées et des formations rattachées (42 personnels d’active et 3 retraités), d’autre part en transformant le système de concertation grâce à l’interface que nous exerçons entre la communauté militaire et le CSFM. Pour moi, il s’agit d’un défi passionnant. Je vais utiliser toute mon expérience pour être un véritable capteur d’ambiance et faire remonter les propositions de terrain ». Engagée dans l’armée en qualité d’infirmière titulaire du Diplôme d’Etat (DE) en juin 1990,

l’INF CaSP Sophie détient une vaste expérience professionnelle de cadre de santé au sein du SSA. En 1993, elle prend le virage du dialogue, de la formation et de la concertation. Elle devient successivement instructrice, directrice adjointe au centre de formation des aides-soignants militaires, puis cadre de santé référent, responsable du comité pédagogique paramédical. Depuis 2014, elle est membre titulaire du comité social de la base défense de Bordeaux Mérignac.  Pascale Meeschaert

Profil d’un membre du CSFM issu du SSA Élu par les membres du CFMSSA, avec un mandat de deux ans pouvant être prolongé à 4 ans à sa demande, le membre du CSFM suit une formation initiale au Centre de formation au management du ministère de la défense (CFMD). Avec un ancrage local, en tant que vecteur de communication il est à l’écoute de la communauté militaire du SSA, des membres du CFMSSA et de son réseau de confiance pour porter la voix de la communauté du SSA. Porteur d’une lettre de nomination ministérielle et d’une lettre de mission, il se distingue par le port de l’insigne du CSFM.

EN SAVOIR ➔ Posez vos questions Tous les militaires peuvent s’adresser directement, en dehors de toute voie hiérarchique, au CSFM pour poser des questions d’intérêt général (et non personnelles) concernant le statut et la condition militaire. CONSEIL SUPERIEUR DE LA FONCTION MILITAIRE Ecole militaire - 1 Place Joffre - Case 57 - 75700 Paris SP07 tél. : 01 44 42 44 41 courriel Intranet : csfm.sg.fct@intradef.gouv.fr courriel Internet : csfm@defense.gouv.fr site Intranet : www.csfm.defense.gouv.fr • site Internet : www.defense.gouv.fr/csfm ACTU SANTÉ • N° 149 • Hiver 2017

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DOSSIER

© SSA, armée de Terre

LES VÉTÉRINAIRES DU SERVICE DE SANTÉ

D

éjà rattachés au service de santé des armées en 1945, les vétérinaires des armées l’ont quitté en 1961 du fait de leurs activités de commandement des groupes cynotechniques militaires en Indochine et en Algérie, exclues du champ d’application des conventions de Genève. Ils ont alors constitué un service autonome rattaché à l’état-major des armées : le service biologique et vétérinaire des armées. Après une gestion transitoire du corps des vétérinaires biologistes des armées par l’armée de Terre en 1967, le décret du 18 février 1977 officialisa leur rattachement au service de santé des armées à compter du 1er janvier 1978. Tout en restant fidèles au monde animal et à la spécificité de leur

formation, toujours attachés à l’expertise, au traitement et au bienêtre des effectifs animaux des armées, les vétérinaires des armées se sont vus confier de nouvelles missions dans le domaine du soutien de l’homme rassemblées sous le vocable de santé publique vétérinaire. Enfin, la plus grande fierté pour l’inspecteur technique du service vétérinaire est de voir grandissante la demande des armées et plus récemment de la direction centrale du service de santé pour la participation des vétérinaires à des fonctions d’expertise et de management, dépassant ainsi le concept de rattachement de 1978 vers celui d’intégration.  Vétérinaire général Philippe Ulmer

Professeur agrégé du Val-de-Grâce Inspecteur technique des services vétérinaires des armées

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DOSSIER

Histoire, missions et organisation des services vétérinaires des armées

Si l’image des vétérinaires des armées reste fortement associée au monde animal, héritage d’une histoire marquée par le soin aux chevaux, la réalité est bien plus complexe. Les vétérinaires des armées participent directement au soutien médical des forces en exerçant notamment de nombreuses missions de santé publique.

Les vétérinaires des armées, 250 ans d’histoire

© Aquarelle : M. Devautour

La création des vétérinaires militaires remonte à septembre 1769 lorsque le duc de Choiseul, secrétaire d’Etat à la guerre, décide de l’envoi de cavaliers à l’école vétérinaire d’Alfort pour être instruits dans l’art vétérinaire. Depuis cette date, les vétérinaires contribuent au soutien des armées françaises. Leurs activités, initialement centrées sur les soins aux chevaux des troupes à cheval se sont étendues dès 1876 au contrôle des viandes, puis des autres denrées alimentaires et enfin, depuis 2005 à celui des eaux destinées à la consommation humaine. Le développement de la cynotechnie militaire lors de la première guerre mondiale, et surtout après 1945, a diversifié le panel des animaux soutenus par les vétérinaires des armées. Depuis deux décennies, la multiplication des opérations extérieures en nombre et en durée a montré toute l’importance que revêtaient, pour la santé du combattant, la connaissance de l’environnement biologique et la maitrise de la qualité et de la sécurité sanitaire des eaux. La professionnalisation des armées a conduit à d’importantes évolutions d’un soutien reposant en grande partie sur la conscription. C’est ainsi qu’ont été créés à partir de 1997 des postes de techniciens vétérinaires (personnels civils et

Définition « Santé publique vétérinaire » : contribution de la connaissance et de l’application de la science vétérinaire au bien-être physique, mental et social de l’homme.

Elève militaire à l’école vétérinaire d’Alfort (1782)

sous-officiers) pour assister les vétérinaires dans leurs missions. Ce sont actuellement 71 vétérinaires des armées et 32 techniciens vétérinaires qui assurent le soutien vétérinaire des forces armées.

Des missions variées au profit des forces armées

Les vétérinaires des armées et les techniciens vétérinaires assurent maintenant des missions de santé publique vétérinaire au profit des forces armées en France et sur les théâtres

d’opérations extérieures. Exerçant une activité de contrôle officiel de l’hygiène des aliments (1 300 organismes d’alimentation) et de contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine, ils apportent leur expertise dans ces domaines et participent également à l’évaluation sanitaire des fournisseurs de denrées alimentaires du ministère des Armées. Ils s’assurent également de la santé et du bienêtre des 2 500 chiens et 1 400 chevaux du ministère des Armées, avec notamment, la réalisation des soins vétérinaires aux animaux mais aussi la mise en place des opérations de prophylaxie adaptées à ces effectifs ainsi que la mise en condition des chiens projetés sur les théâtres d’opérations extérieures. Les vétérinaires des armées participent aussi à la maîtrise de l’environnement biologique des militaires, en particulier sur les théâtres d’opérations où l’hygiène en campagne, la prévention des zoonoses et la lutte antivectorielle sont essentielles au maintien de l’aptitude opérationnelle. ACTU SANTÉ • N° 149 • Hiver 2017

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Les vétérinaires du service de santé

Dans le cadre de l’organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD), les vétérinaires des armées peuvent être amenés à apporter leur concours dans la gestion de crise sanitaire comme ce fut le cas au début de 2017 avec l’intervention de huit vétérinaires des armées dans la lutte contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP H5N8) dans le Sud-Ouest.

Organisation du soutien vétérinaire

En métropole, le soutien vétérinaire des forces armées et des organismes relevant du ministère des Armées est assuré par un maillage de dix-huit groupes vétérinaires (GV). Chaque GV est une antenne spécialisée d’un centre médical des armées qui peut couvrir plusieurs bases de défense sur une superficie allant jusqu’à douze départements. En fonction du nombre de formations soutenues, les effectifs d’un GV varient généralement entre un et trois vétérinaires et un et trois techniciens vétérinaires civils et militaires. Trois groupes spécialisés, les 23e GV, 26e GV et 41e GV assurent un soutien spécifique des unités ayant des effectifs animaux conséquents. Le 24e GV a une organisation mixte et assure également un soutien vétérinaire territorial. Un vétérinaire, chef de service vétérinaire des armées, actuellement affecté dans chaque DRSSA organise, coordonne et évalue l'exercice des compétences vétérinaires. Il assure également des missions de contrôle interne et exerce les fonctions de responsable qualité régional dans le cadre du système de management intégré des activités vétérinaires. Outre-mer, au sein des forces de souveraineté ou de présence, le soutien vétérinaire est assuré par un vétérinaire ou un technicien vétérinaire affecté dans chaque Direction interarmées du service de santé (DIASS). Il en est de même sur les théâtres d’opérations extérieures où le DIRMED dispose d’une cellule vétérinaire armée d’un vétérinaire, renforcé le cas échéant d’un technicien vétérinaire. Plusieurs vétérinaires apportent leur expertise

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Organisation du soutien vétérinaire 18 groupes vétérinaires (GV) 5 services vétérinaires des armées (SVA) SVA METZ 27e GV Metz,10e GV Strasbourg, 21e GV Besançon, 24e GV Suippes SVA LYON-TOULON 542e GV Lyon, 51e GV Nîmes, 1er GV Toulon SVA BORDEAUX 22e GV Bordeaux, 25e GV Poitiers, 541e GV Toulouse, 26e GV Gramat SVA BREST 31e GV Brest, 32e GV Rennes, 33e GV Tours SVA SAINT-GERMAIN-EN-LAYE 28e GV Paris Ecole militaire, 29e GV Palaiseau, 41e GV Fontainebleau, 23e GV Paris Garde républicaine

à des structures spécialisées : Laboratoire du commissariat des armées d’Angers (microbiologie des aliments), centre d’expertise de la restauration et de l’hébergement interarmées (CERHéIA) de Lyon, Centre d’expertise des programmes navals (CEPN) de Toulon (conception des installations vivres-restauration des bâtiments de la marine), Economat des armées (EdA). La diversité des missions des vétérinaires des armées et les exigences accrues en matière de compétences ont conduit à mettre en place un système de management de la qualité basé sur les principes de la norme NF EN ISO CEI 17020. Il a également fallu développer un réseau d’experts vétérinaires pour chaque domaine d’activités. Ce dispositif original permet, avec des effectifs relativement restreints, de répondre aux besoins d’expertise des armées. Les vétérinaires des armées développent ainsi des compétences dont tout le Service peut bénéficier. Fidèles à ce qui fut la devise historique du service vétérinaire de l’armée, « SERVIR », les vétérinaires des armées n’ont jamais cessé de s’adapter pour répondre aux besoins des forces et contribuer au soutien médical.  Vétérinaire en chef (VEC) Emmanuel Dumas, chef du bureau « activités vétérinaires » de la DCSSA (Pré-DMF)

© BCISSA

DOSSIER

En savoir plus sur les groupes vétérinaires Lors du changement d’appellation des centres médicaux des armées et de leurs antennes, les antennes vétérinaires ont repris le nom et les numéros des groupes vétérinaires, unités emblématiques du soutien vétérinaire aux armées créés après la seconde guerre mondiale. Ces formations du service vétérinaire étaient dotées de pelotons spécialisés adaptés aux différentes missions alors dévolues au service : centre cynophile, traitement et évacuation des chevaux, élevage de petits animaux de laboratoire, instruction… La cynotechnie relevant alors du service vétérinaire, les groupes vétérinaires implantés en Algérie ont eu un rôle particulièrement important sur le plan opérationnel. Parmi ces groupes, le 541e GV est l’héritier de l’ambulance vétérinaire 541 qui, en 1943, a fait la campagne d’Italie avec le corps expéditionnaire français puis a débarqué en Provence en août 1944 avec la 1re armée française qu’elle a soutenu jusqu’en Allemagne.


DOSSIER

Management

des activités vétérinaires Depuis plus de dix ans, les services vétérinaires des armées se sont engagés dans une démarche de management des activités vétérinaires par la qualité. L’approche « processus », développée par les normes de la série ISO 9000, a été adoptée et la modélisation a ainsi pu commencer. Il est vite apparu nécessaire de créer une cellule qualité vétérinaire, aujourd’hui armée par un vétérinaire des armées et un technicien vétérinaire.

D

e manière concomitante, la refonte du corpus réglementaire européen relatif à la sécurité sanitaire des aliments a renforcé les exigences applicables aux services qui en assurent le contrôle officiel. Afin de garantir aux autorités européennes et nationales que les armées bénéficient d’un service de contrôle qui respecte ces exigences de qualité, le choix a été fait d’engager une démarche d’accréditation des activités d’inspection en sécurité sanitaire des aliments selon la norme NF EN ISO CEI 17020. L’accréditation des services vétérinaires des armées a été obtenue le 1er avril 2010 et est renouvelée chaque année à l’issue d’un audit réalisé par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC). À cette fin, il a été indispensable de se doter d’un outil adapté permettant d’assurer notamment les travaux de formalisation des

activités ainsi que la gestion documentaire (logiciel Qualigram ® puis Pyx4®). Via cette application sont accessibles aux vétérinaires et techniciens vétérinaires des armées une centaine de procédures et instructions avec plus de 800 documents techniques associés qui couvrent l’ensemble des domaines de compétence vétérinaire et leurs différentes conditions d’exercice (métropole, opex, outremer). Cette base documentaire est tenue à jour par la cellule qualité vétérinaire grâce à une veille réglementaire permanente et aux travaux des experts et référents (cf. schéma). Le renforcement ou le développement de l’expertise des différents domaines de compétences ont amené à identifier un réseau d’experts vétérinaires rattachés aux processus identifiés. C’est ainsi qu’a été créée une organisation d’expertise vétérinaire dite « transverse » comprenant cinq pôles constitués de

groupes d’experts pilotés par un référent. Le management des activités vétérinaires et la mise en place du contrôle interne ont fait évoluer le pilotage des activités vétérinaires. Les objectifs d’activités sont définis par l’échelon central en comité de direction vétérinaire (CODIR) et pris en compte dans une programmation annuelle par les structures vétérinaires. La réalisation des objectifs est suivie aux échelons local, régional et national par des tableaux de bord spécifiques. Le bilan de la réalisation des objectifs fixés aux structures vétérinaires ainsi qu’aux groupes d’experts fait l’objet d’une revue de direction annuelle.  VEC Olivier Cabre Responsable qualité

Organisation des pôles d’expertise vétérinaire Pôle « Système de management intégré » - Cellule qualité - Experts - Auditeurs internes - Superviseurs

Référents

Pôle « Santé publique vétérinaire » - Référent Eau - Référent Restauration - Référent Fournisseurs - Référent Epidémiologie animale - Référent NRBC et résilience

« Réglementation »

Pôle « Bien-être et santé animale » - Référent Médecine équine - Référent Médecine canine - Référent Expérimentation animale - Référent Bien-être animal - Référent Pharmacie vétérinaire

« Systèmes d’information »

Pôle « Activités Opérationnelles » - 4 référents Opérations - 2 référents Forces de présence - 3 référents Forces de souveraineté - 1 Référent Exercices Pôle « Formation » - 4 experts issus de chacun des autres pôles

« Radioprotection »

« Histoire & traditions »

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DOSSIER

Les vétérinaires du service de santé SANTÉ PUBLIQUE VÉTÉRINAIRE

Le contrôle officiel

de l’hygiène des aliments

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a sécurité sanitaire des aliments relève de la responsabilité de l’exploitant des établissements de restauration, qui est chargé de l’application de la réglementation dans ce domaine et doit mettre en œuvre les éléments de maîtrise de la sécurité des aliments, décrits dans un plan de maîtrise sanitaire (PMS). Le contrôle officiel de la sécurité sanitaire des aliments au sein des établissements de restauration du ministère des Armées et des formations militaires (gendarmerie, brigade des sapeurs-pompiers de Paris…) est assuré par les vétérinaires du service de santé des armées (article L. 231-2 du code rural et de la pêche maritime). Il est réalisé par des inspecteurs, qui sont des vétérinaires des armées et des techniciens vétérinaires. Les techniciens vétérinaires sont des personnels civils (IEF ou TSEF) ou des militaires, qui ont été récemment intégrés au corps des techniciens supérieurs hospitaliers (statut MITHA). Le contrôle officiel vise à s’assurer de la conformité de l’établissement aux prescriptions réglementaires, de la pertinence et de la mise en œuvre de son PMS. Sa réalisation repose sur une inspection sur site, permettant de contrôler l’état des installations (conception, L’affichage du niveau d’hygiène

maintenance, Le contrôle des températures propreté) et le fonctionnement de l’établissement (état de santé, comportement, tenue et formation du personnel, surveillance des températures aux différents stades de production, réalisation effective des autocontrôles prévus et des actions correctives la norme NF EN ISO CEI 17020* et font l’obassociées, etc.), avec signification des écarts jet depuis 2010 d’une accréditation par le à l’exploitant. Lorsque cela est nécessaire, COFRAC reconnaissant ainsi la compétence les inspecteurs disposent d’outils répressifs, des services vétérinaires des armées. comme le retrait de la consommation de denrées alimentaires, l’obligation de mise en Depuis 2017, les résultats des contrôles œuvre de mesures correctives ou l’arrêt partiel officiels des organismes d’alimentation font ou total des activités d’un établissement. l’objet d’une information du consommateur Le contrôle officiel est effectué selon des sous la forme d’un affichage obligatoire de procédures spécifiques. Les inspecteurs leur niveau d’hygiène. Cet outil de transpadisposent d’un référentiel (vade-mecum de rence et d’émulation des professionnels vise l’inspecteur et guide méthodologique). Ces à renforcer la sécurité sanitaire des aliments activités d’inspection sont organisées selon et la confiance des consommateurs.  VEC Régis Lamand référent « sécurité sanitaire des aliments – restauration »

* Evaluation de la conformité – Exigences pour le fonctionnement de différents types d’organismes procédant à l’inspection

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DOSSIER

Contrôle et expertise des eaux destinées à la consommation humaine

Depuis 2005, le contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) a été confié aux vétérinaires des armées par arrêté ministériel. C’est ainsi que de nouvelles compétences ont dû être acquises, développées et mises en pratique par les vétérinaires et les techniciens vétérinaires. Il convient de rappeler que les EDCH ne comprennent pas que les eaux utilisées pour la boisson mais toutes les eaux servant aux usages domestiques (cuisine, vaisselle, douche, etc.).

S

ur le territoire national comme en opération extérieure, les vétérinaires des armées participent à la maîtrise de toute une filière technique, du captage jusqu’au robinet utilisé par l’usager. En France, les vétérinaires des armées assurent l’instruction des dossiers d’autorisation des captages du ministère des Armées et les présentent pour avis au conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) préalablement à la décision d’autorisation qui est officialisée par arrêté du ministre des Armées. Ils exercent le contrôle sanitaire de ces captages afin de s’assurer que les dispositions réglementaires relatives à la sécurité sanitaire des eaux, définies par le code de la santé publique, sont respectées (inspection des installations, vérification du respect des

Les vétérinaires et techniciens vétérinaires participent à la maîtrise de la filière « eau » : homologation et définition des mesures de protection de la ressource, définition du traitement des eaux, réalisation d’audits réguliers des installations, réalisation de prélèvements pour analyses effectuées en partie sur le terrain avec le matériel de la dotation vétérinaire et expédition des prélèvements pour analyses plus complètes en métropole. Vétérinaires et techniciens vétérinaires participent également à la prévention des actes de malveillance (water defense), essentielle à la sécurité des approvisionnements en eau.

Contrôle des conditons de stockage des eaux embouteillées

limites de qualité et de l’efficacité des mesures correctives en cas de non-conformités). Par des évaluations régulières des sites, ils apportent également leur expertise aux pilotes de processus « eau » (PPE) des formations reliées au réseau public pour les EDCH comme pour les eaux chaudes sanitaires (maîtrise du risque « légionelles »). Sur les théâtres d’opérations, avec une ressource qui peut être rare, la satisfaction des besoins qualitatifs et quantitatifs en eaux, composante majeure de l’hygiène en campagne, est essentielle pour préserver la santé du combattant.

Ils sont également impliqués en amont dans toutes les actions qui concourent à fournir au combattant une eau de qualité maîtrisée sur les théâtres d’opérations et participent à la définition des éléments de doctrine, aux formations dispensées dans le domaine de l’eau, aux processus d’acquisition des matériels de production, de stockage ou d’embouteillage destinés à être déployés en opération (définition du besoin, spécifications techniques, essais et validation). Cette implication récente des vétérinaires dans le domaine de l’eau, sans équivalent en dehors du ministère des Armées, est un bon exemple de ce que peuvent apporter les compétences vétérinaires dans le domaine de la santé publique.  VEC Jean-Marc Deniau

référent « Eaux » ACTU SANTÉ • N° 149 • Hiver 2017

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DOSSIER

Les vétérinaires du service de santé

Maîtrise de l'environnement biologique en opérations

L

es agents zoonotiques, agents infectieux d’origine animale, sont responsables de 2/3 des maladies infectieuses humaines. En opérations, les militaires y sont particulièrement exposés du fait de la prévalence élevée des zoonoses dans les zones de déploiement et de la proximité des forces avec les vecteurs animaux que ce soit par contact direct ou indirect (par l’intermédiaire des denrées d’origine animale). Le risque rabique est un exemple emblématique : négligeable en métropole, il devient majeur dans de nombreux pays d’Asie, d’Afrique et en Amérique du Sud. Pour protéger les forces déployées, les cellules vétérinaires (vétérinaires et techniciens vétérinaires) participent à des études épidémiologiques afin de mieux connaître les risques, réalisent des actions d’éducation sanitaire pour informer et sensibiliser les militaires, médicalisent les animaux mascottes autorisés et conseillent le commandement sur des actions de prévention plus spécifiques.

Réalisation de prélèvements sur des animaux autochtones dans le cadre de l'évaluation des risques

Pour les cellules vétérinaires, la maîtrise de l’environnement biologique inclut également la lutte antivectorielle (insectes, acariens), la neutralisation d’animaux dangereux, la maîtrise de la densité des populations animales domestiques et sauvages mais aussi l’hygiène en campagne. Les plans de maîtrise sanitaire opérationnels (PMSO) ont pour objectif de préserver le territoire métropolitain d’agents infectieux qui pourraient gravement impacter la santé des populations humaines (arboviroses), animales (fièvre aphteuse) ou l’environnement (espèces invasives, ravageurs des végétaux). Ces plans sont élaborés par des vétérinaires Proximité avec le monde animal : des véhicules militaires spécialisés en épidémiologie sont transportés en même temps que des chèvres animale. À partir d’une analyse

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des dangers, ils définissent sous forme d’un guide les mesures de maîtrise des risques, principalement du domaine « 3 D » (désinfection, désinsectisation, dératisation), qui sont appliquées aux matériels sur les théâtres par des équipes dédiées. Le rôle des structures vétérinaires s’inscrit donc dans des actions d’expertise et de conseil, dans la réalisation d’actes vétérinaires et également dans des actions de contrôle et de supervision. Ces missions sont réalisées en étroite synergie avec les autres composantes du service car il s’agit essentiellement de domaines de compétences partagées relevant de la santé publique.  VEC Jean-Lou Marié

coordonnateur du pôle « santé publique vétérinaire » et référent « épidémiologie animale »


DOSSIER

Expertise vétérinaire

au profit des forces D

u fait de leur expertise dans les domaines de la sécurité et de la qualité des aliments, de la conception des installations de restauration et de la technologie des eaux, plusieurs vétérinaires des armées apportent leur expertise à des organismes autres que ceux du service de santé des armées : - le Centre d’expertise des programmes navals (CEPN) qui relève de l’Etat-major de la Marine ; - le Centre d’expertise de la restauration et de l’hébergement interarmées (CERHéIA), créé en 2015 au sein du service du commissariat des armées (SCA) ; - l’Économat des armées (EdA), établissement public industriel et commercial. C’est également un vétérinaire des armées qui assure la direction du laboratoire du commissariat des armées d’Angers spécialisé dans le domaine des aliments, des eaux et de la physique-chimie industrielle (textiles, balistique). Ces experts nous présentent leurs missions et leur quotidien. Le VEC Stéphane, vétérinaire

expert marine du CEPN

Je suis en charge des aspects de santé publique vétérinaire à bord des bâtiments. J’interviens notamment dans la spécification des besoins, le choix des installations et les essais contractuels de recette des installations. Dès que le bâtiment est en service actif, en étroite collaboration avec les groupes vétérinaires, j’effectue un suivi de ces installations afin d’indiquer au

service de soutien de la flotte quelles sont les actions de maintenance à prioriser.

Le VEC Sébastien, conseiller vétérinaire du CERHéIA

Dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, j’assure la collecte et l’analyse des données issues des contrôles officiels du SSA et du contrôle interne sanitaire du SCA afin d’optimiser leur prise en compte dans les organismes de restauration. J’interviens en appui technique à l’exploitant afin de faire progresser les organismes en matière de locaux et d’équipements ainsi qu’en matière d’organisation et de fonctionnement (accompagnement, formation du personnel). Ma mission est également orientée vers la « sûreté alimentaire » ou « Food Defense » qui peut être définie comme l’ensemble des mesures à mettre en place et suivre au quotidien pour permettre la protection de la chaîne alimentaire contre les risques d’actions malveillantes, criminelles ou terroristes. Les restaurants disposent d’un recueil des mesures et des modes opératoires à mettre en œuvre pour maîtriser les risques du choix des fournisseurs jusqu’à la distribution des repas : sécurisation des accès aux sites, contrôle des personnels, gestion des stocks et maîtrise du processus de fabrication vis-à-vis des contaminations intentionnelles, sécurité des systèmes informatiques, etc. Ce document s’inscrit pleinement dans la démarche de la direction centrale du SCA qui vise à unifier et à améliorer les mesures de maîtrise de la sûreté de la chaîne alimentaire en France métropolitaine, outre-mer et à l’étranger. Compte

tenu de l’évolution de la menace, les mesures de sûreté alimentaire, indissociables et complémentaires de celles de sécurité sanitaire des aliments que les vétérinaires contrôlent, sont essentielles pour préserver la santé des militaires et la capacité opérationnelle des forces armées.

Le VEC Vincent, conseiller vétérinaire de l’EdA

L’Économat des armées (EdA) a pour vocation la fourniture de biens et de services au profit des armées. Outre les prestations d’approvisionnement en denrées en métropole et à l’étranger, notamment sur les théâtres d’opérations extérieures, les activités de l’EdA recouvrent des diversifiés : prestations logistiques, fourniture de marchandises diverses y compris les aliments secs des chiens militaires, restauration collective, ingénierie, traitement et distribution des eaux destinées à la consommation humaine, gestion multiservice de camps militaires, etc. Détaché auprès du directeur général de l’établissement, j’exerce des fonctions de conseiller dans les domaines de la santé publique vétérinaire. Garant de la bonne maitrise des risques sanitaires, j’interviens de façon transverse aussi bien pour la branche dédiée à l’international et aux opérations que pour le département chargé des vivres en métropole et de la restauration : veille réglementaire et technique, contribution au bon déroulement des marchés (cahier des charges, notices techniques, sélection et suivi des fournisseurs, gestion des litiges), suivi de la restauration collective, actions de formation, démarches de certifications… ACTU SANTÉ • N° 149 • Hiver 2017

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DOSSIER

Les vétérinaires du service de santé

Soutien des

effectifs canins

Opération de neurochirurgie au 24e GV

132e bataillon cynophile de l’armée de Terre, dans l’emprise duquel il est implanté. Véritable « hôpital vétérinaire », il assure la prise en charge et le traitement des cas complexes. Il joue régulièrement le rôle de structure d’accueil pour les animaux évacués pour raison sanitaire d’un théâtre d’opération extérieure.

VEC Dulieu

Le 24e GV et le 26e GV situé au sein du Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG) à Gramat sont des groupes spécialisés en santé animale canine. Outre les missions précédemment décrites, ils assurent : - un rôle d’instruction pour les

Evaluation comportementale

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24e GV

L

e soutien vétérinaire des 2 500 chiens du ministère des Armées et de la Gendarmerie est assuré par les vétérinaires des armées au travers du maillage territorial des Groupes vétérinaires (GV). Ce soutien consiste à : - contrôler les conditions d’hébergement des chiens et s’assurer du respect de la réglementation relative au bien-être animal ; - participer à la formation des maîtres-chiens des trois armées ; - réaliser les opérations de prophylaxie (vaccinations, vermifugations) et s’assurer de l’aptitude médicale à l’emploi des animaux (mise en œuvre de visites systématiques annuelles) ; - assurer la mise en condition opérationnelle des chiens avant départ outre-mer ou en opération extérieure ; - traiter les animaux malades. Lorsque les moyens disponibles localement sont dépassés, des structures spécialisées peuvent prendre le relai. Les chiens peuvent alors être dirigés vers la cellule santé animale spécialisée du 24e GV à Suippes. Disposant d’une structure d’hospitalisation et d’un service de garde 7 jours sur 7, 24h sur 24, il est armé par des vétérinaires des armées et des maîtres-chiens du

gendarmes (26e GV) et les vétérinaires français ou étrangers ; - un rôle d’expertise dans l’achat des chiens pour la gendarmerie (26e GV), les armées, certaines administrations et l’Etat français au profit de tiers comme des armées étrangères (24e GV). Cette expertise avant achat comprend un examen clinique, des examens vétérinaires spécialisés (ophtalmologie, cardiologie, dentisterie) et des radiographies (hanches et coudes) réalisées sous anesthésie générale. Ce soutien constant permet le maintien en bonne santé nos compagnons d’armes à quatre pattes afin qu’ils remplissent leurs missions au profit des forces armées et de la population, tant en France que sur les théâtres d’opérations extérieures.  VEC Jacques Ginesta, 24e GV

VEC Virginie Andreo, 26e GV


DOSSIER

Cellule audiovisuelle du CNSD

Soutien des

L

effectifs équins

Intervention chirurgicale sur un cheval

es vétérinaires des armées assurent le soutien de plus de 1 400 chevaux militaires, de l’armée de Terre et de la G endarmerie. Les chevaux répartis sur tout le territoire métropolitain dans une vingtaine de sections équestres militaires sont soutenus par les groupes vétérinaires territorialement compétents. Pour deux unités disposant d’importants effectifs équins, le régiment de cavalerie de la Garde républicaine (480 chevaux) et l’Ecole militaire d’équitation (240 chevaux), ce soutien est exercé de manière exclusive et spécialisée par deux groupes vétérinaires dotés de plateaux techniques plus conséquents (bloc opératoire, box de réveil,…).

vétérinaires mis à disposition par la Gendarmerie, qui assurent la permanence des soins tous les jours de l’année. Le soutien vétérinaire de ces grands effectifs de chevaux militaires implique une grande disponibilité afin de faire face aux urgences, nombreuses dans cette espèce (coliques, traumatologie…). Les vétérinaires accompagnent également les effectifs équins lors de missions Nivellement dentaire spécifiques du régiment, telles que les escortes de chefs d’Etat ou les déplacements à l’étranger.

Le 23e groupe vétérinaire soutient les chevaux de la Garde républicaine. Situé à Paris, il veille au caractère opérationnel des chevaux du régiment de cavalerie, aussi bien pour les patrouilles à cheval quotidiennes que pour le défilé du 14 juillet. Il est armé par une équipe de quatre vétérinaires et sept auxiliaires

Le 41 e groupe vétérinaire est implanté à Fontainebleau, au sein de l’Ecole militaire d’équitation. Son rôle est

d’assurer un soutien vétérinaire spécialisé au profit des chevaux de l’Armée de terre. L’expertise des vétérinaires est mise à profit dans le soutien des chevaux de sport (concours complet et saut d’obstacle notamment) et les visites préalables à l’incorporation des chevaux de l’armée de Terre. L’équipe est constituée par trois vétérinaires et deux auxiliaires vétérinaires mis à disposition par l’armée de Terre. Elle peut être sollicitée à tout moment par les vétérinaires des armées devant référer un cheval nécessitant des soins lourds. Les activités vétérinaires se partagent entre médecine, chirurgie, prophylaxie et expertise. Les techniques d’imagerie (radiographie, échographie) sont souvent mises en œuvre, notamment pour l’exploration des boiteries et les visites d’incorporation. Le maintien de la bonne santé des chevaux nécessite la mise en œuvre d’actes de médecine vétérinaire préventive tels que les vermifugations régulières et les soins de dentisterie (nivellements dentaires).  VEC Benoît Tainturier, 23e GV

VEC Jérôme Arnauld des Lions, 41e GV

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INNOVATION

Le SSA : une pépinière d’innovateurs

Le MC Pierre s’est vu décerner par le SGA le Grand Prix de l’Innovation Défense 2017, catégorie transformation numérique pour le projet 3D-SC1

L

ors de la journée « les innovateurs au cœur des opérations » organisée le 5 octobre à Balard par la Mission pour le développement de l’innovation participative (MIP), sur les 40 innovations présentées, 7 venaient du SSA. Toutes ces innovations ont vocation à améliorer le soutien médical opérationnel que ce soit avant, pendant ou après les opérations. Ainsi, le garrot textile pré-positionnable à déclenchement simplifié, conçu par le MC Nicolas, pourrait à terme être intégré directement au sein des treillis pour faciliter l’arrêt des hémorragies. ORACLE, l’unité mobile et Multiplace d’Oxygénation Hyperbare développée par l’équipe du MC Jean-Michel, est destinée à favoriser

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© O. Ravenel - armée de l'Air

Florence Parly, ministre des Armées, a placé l’innovation au cœur de son action, estimant, lors des universités d’été de la Défense en septembre 2017, qu’il était « vital que l’innovation inspire l’ensemble de la communauté de défense ». Le SSA s’inscrit pleinement dans cette dynamique comme le montrent les nombreuses distinctions reçues par notre personnel au cours du dernier trimestre 2017.

un traitement plus rapide des accidents de décompression. Cette innovation, actuellement testée par l’équipe de recherche océanographique de Tara Expéditions, s’était d’ailleurs vue décerner, peu de temps auparavant, le prix « Innovation Team Best Practices 2017 » dans la catégorie santé par le Club de Paris des directeurs de l’innovation et l’Université Panthéon Sorbonne. Les 14 et 15 novembre, le SSA, fortement représenté au sein des ateliers participatifs « Innovons pour nos blessés », s’est une nouvelle fois distingué. L’IRBA notamment y présentait deux projets : Accompagnimage, du MP Damien, destiné à faire utiliser au

blessé la photographie comme moyen de réappropriation de son image et de développement de ses relations avec autrui et Ram’up, système de gamification immersive (auditive et visuelle) couplé à un rameur d’appartement proposé par le LV(R) Charlotte dont le but est d’accompagner à la reprise et au maintien d’une activité sportive, dans une perspective de réadaptation psychique voire physique des blessés. Le coup de cœur du public est allé à l’équipe qui portait le projet « court métrage sur l’Etat de stress post traumatique » au sein de laquelle se trouvait le MC Laurent de la direction centrale du SSA. La semaine DEF’INNOV, du 20 au 23 novembre 2017, avait pour but de valoriser les initiatives innovantes contribuant à la simplification administrative et à la modernisation de l’administration et des soutiens du ministère des Armées. Une fois de plus, les innovateurs du SSA ont répondu présents. De nombreux experts du Service participaient aux tables rondes thématiques rassemblant les acteurs de l’innovation autour de thèmes aussi variés que le numérique, la fonction achat ou la prise en charge des blessés. Les deux projets du SSA qui concouraient pour les différents prix DEF’innov ont tous les deux étaient été primés ce qui montre bien la qualité des innovations au sein du SSA. En remportant le prix DEF’i 2017 « relation soutenant-soutenu » pour son travail sur l’optimisation et la simplification de la


INNOVATION

Comme le prouvent ces quelques événements, au sein de chacune de ses composantes, le SSA porte en lui de nombreuses et nombreux innovateurs. Si vous n’en faites pas encore partie, osez franchir le pas pour apporter votre pierre à l’édifice. Bien souvent, les idées les plus simples peuvent déboucher sur de grands projets. Partez du terrain, regardez autour de vous puis lancez-vous dans l’aventure !

Focus sur le PLYO, une innovation qui a fait ses preuves

Le PLYO est préparé exclusivement par le CTSA. Il a toutes les qualités d’un plasma thérapeutique. Il est, à l’avant, l’équivalent du plasma frais congelé. Universel, reconstitué en moins de 6 minutes, il est le traitement idéal de l’urgence hémorragique grave tant en secteur militaire que civil car disponible sans délai, en tout temps, tout lieu et toute circonstance. Le PLYO permet à des établissements ou unités, de disposer de plasma en cas d’isolement extrême ou de logistique difficile. Il est disponible en OPEX au niveau des rôles 1, R2, R3 et lors des MEDEVAC. Tous les HIA disposent d’un pack de transfusion massive. Le PLYO a été mis à disposition du secteur civil (évènements particuliers comme l’Euro de football en 2016) et une convention vient d’être signée avec l’EFS pour gréer les établissements régionaux.

© BURGER/PHANIE

préparation opérationnelle odontologique, le CDC Bertrand a démontré l’importance que le SSA attache à l’amélioration continue de la qualité du soutien qu’il offre aux forces. Le projet 3D-SC1, pour Sauvetage au combat de niveau 1 en 3D, porté par le MC Pierre, s’est vu décerner, par le SGA, le Grand Prix de l’Innovation Défense 2017, catégorie transformation numérique.

Zoom sur le projet 3D-SC1 : Grand Prix de l’Innovation Défense 2017, catégorie transformation numérique

Soutenu financièrement par la MIP en 2014, coproduit par le service de santé des armées et Medusims, une start-up française, le projet intitulé 3D-SC1 est un serious game dont le but est d'améliorer l'entraînement des combattants aux procédures qui permettent d'assurer la survie du blessé de guerre jusqu'à sa prise en charge dans une unité médicale opérationnelle. Utilisé dans les Espaces d'instruction collective (EIC) des unités de l’armée de Terre depuis 2015, 3D-SC1 vient renforcer la formation classique par simulation physique. Il permet, en immergeant complétement le participant dans un environnement virtuel, de répéter les procédures utilisées dans le sauvetage au combat de niveau 1. « Ce qui est innovant dans le projet, souligne le médecin en chef Pierre, anesthésiste-réanimateur, c'est le support pédagogique proposé, qui est une sorte de jeu vidéo. Pour une population jeune, il apparaît particulièrement stimulant. Il mime à la fois des choix tactiques, c’est-à-dire du sauvetage qui se déroule sous le feu ennemi, et des choix de sauvetage plus classiques du type : à quel moment est-ce que je mets un garrot tactique? Faut-il le réévaluer ? Dans quelles positions dois-je mettre le blessé en attendant son évacuation ? ». Utilisés en simulation médicale universitaire, notamment pour former aux gestes qui sauvent en cas d’arrêt cardiaque, les serious games offrent une multitude de déclinaisons possibles. « La suite serait de proposer d'autres scénarios au profit des armées et de prolonger l'aventure pédagogique vers le sauvetage au combat de niveau 2 qui concerne les auxiliaires sanitaires, puis de niveau 3 pour les binômes médecin-infirmier des unités militaires. D’autres adaptations peuvent encore être réalisées dans des partenariats interministériels, au profit par exemple des équipes civiles de premier secours. » En effet, dans le contexte de menace terroriste, la déclinaison du serious game pourrait les aider à mieux se préparer à prendre en charge des blessés de guerre sur le territoire national.

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CULTURE ET SPORT Les vaccins pour les nuls, une collaboration

IRBA/Institut Pasteur

En quoi la vaccination a-t-elle été une révolution dans la médecine contemporaine ? Comment le vaccin nous protège-t-il ? Pourquoi soulève-il tant de questions ? Ce livre retrace l’épopée du vaccin, depuis la découverte du principe de la vaccination par Louis Pasteur, jusqu’aux recherches les plus récentes. Frédéric Tangy, directeur de recherche au CNRS et chef de l’Unité de Génomique Virale et Vaccination à l’Institut Pasteur, et le Médecin en chef Jean-Nicolas Tournier, chef du département des Maladies Infectieuses à l’IRBA, se sont associés pour faire découvrir la nature de tous les vaccins courants, l’industrie du vaccin et discuter dix idées reçues sur la vaccination. Dans un contexte où la vaccination suscite de nombreuses interrogations, ce livre, écrit par des scientifiques reconnus de l’institut de recherche biomédicale des armées et de l’institut Pasteur, constitue un ouvrage indispensable pour tous ceux qui veulent pouvoir se forger une opinion construite sur les vaccins.

Médecin en Afghanistan,

Journal de marche d'un médecin militaire ordinaire en opération extérieure MC Etienne Philippon Engagé en Afghanistan d'octobre 2010 à avril 2011 avec une OMLT*, le médecin en chef Etienne Philippon décrit dans son journal avec spontanéité et franc-parler le quotidien de sa mission. Il explique sans détour le sens de son action de soutien médical et de formation d'une section médicale afghane, le rôle particulier du service de santé des armées en tous lieux et en toutes circonstances au service et avec les combattants. Ce livre propose l'histoire de ces hommes envoyés loin de chez eux pour conseiller et appuyer sur le terrain cette jeune armée nationale afghane pour plus de stabilité. *OMLT : operational mentoring and liaison team : équipe opérationnelle de liaison et d'encadrement d'un bataillon afghan.

Le blessé par attentat terroriste MC Pierre Pasquier

Avec Le blessé par attentat terroriste, 120 acteurs de la chaîne des secours et des soins se sont associés pour nous livrer un ouvrage riche en enseignements et en conduites pratiques. Découpé en trois grandes parties, cet ouvrage reconstitue indirectement, de chapitre en chapitre, le parcours de la victime le long de la chaîne des secours et des soins, du lieu de l’attentat à sa prise en charge médicochirurgicale et/ou médico-psychologique dans les services hospitaliers spécialisés. Principalement destiné à un public médical et paramédical, l’ouvrage est également intéressant et accessible, en bonne partie, aux secouristes. Loin de se limiter à des protocoles médicaux, il propose en effet une approche globale du sujet et présente en outre, à chaque chapitre, des fiches de synthèse et des fiches pratiques.

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La diagonale des fous

Félicitations aux 3 ultratraileurs de la DIASS Réunion, finishers de « la diagonale des fous » raid de 165 km et plus de 9 500 mètres de dénivelé positif. Il se sont élancés parmi 2 573 concurrents, et 1 830 « fous » ont rallié l’arrivée parfois au bout de 66 heures d’effort ! Cette course fait partie de l’Ultra Trail World Tour et est considérée comme l’une des plus dures au monde avec cette année un taux d’abandon de près de 30 %. De droite à gauche : MC Stéphane 3e participation 46h37mn 735e ISG1 Frédéric 1re participation 45h06mn 597e CC1 Jean 2e participation 43h37mn 482e


VIE DU SERVICE

Faites partager votre vision du SSA : envoyez-nous vos photos ! Vous faites partie du SSA, que vous soyez civil ou militaire d’active ou de réserve, personnel médical, paramédical, administratif ou technicien, faites connaître votre vision du SSA et de votre métier au travers de photographies de qualité. Participez à l’élaboration de l’image institutionnelle du SSA en contribuant au renouvellement de notre banque de photographies. Afin d’illustrer articles, brèves et plaquettes, nous collectons les clichés portant sur vos activités quotidiennes, en OPEX comme sur le territoire national, sur votre établissement, ou encore sur des éléments illustratifs du SSA (insignes, stéthoscopes, petit matériel, uniformes…), bref, sur tout ce qui peut représenter le SSA.

Pour fêter la parution du numéro 150 d’Actu Santé au printemps 2018, un numéro spécial sera réalisé. À cette occasion, nous souhaitons publier vos plus belles photos. Merci de nous les envoyer en suivant la procédure cicontre avant le 5 mars 2018.

À vos appareils ! #OnCompteSurVous

Pour que vos photos soient utilisables, voici la procédure à respecter : • Quelques exigences techniques : - bonne qualité (1 Mo/photo minimum) - résolution 300 dpi - format : .jpg - légende (où, quand, qui, quoi ? et tout commentaire que vous jugerez utile) - autorisation - crédits (grade, prénom et nom du photographe, affectation actuelle) • Une autorisation de diffusion à remplir (disponible sur Intrasan/ Communication - BCISSA, assortie, le cas échéant, de l’autorisation des personnes reconnaissables sur les fichiers pour diffusion des photos • Envoi du dossier complet (5 photos max par envoi avec légendes et crédits photos + autorisation signée) par Internet à

comsantearmees@gmail.com

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VIE DU SERVICE

Une charte graphique

rénovée pour mettre en valeur le SSA Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi vous étiez capables d’identifier au premier coup d’œil la publicité d’une marque ou d’une institution sans que son nom y figure ? Cela vient d’un travail minutieux sur une charte graphique : un assemblage de couleurs, d’éléments visuels et de logo qui constituent une identité visuelle spécifique destinée à transmettre certaines valeurs et permettre une reconnaissance facile.

P

our faciliter la reconnaissance du SSA et transmettre une image cohérente avec ses valeurs, le BCISSA a mis au point une charte graphique rénovée qui sera progressivement déployée sur tous les vecteurs de communication. Le choix de cette nouvelle identité visuelle repose sur une volonté de conserver des éléments clés porteurs de l’histoire et des valeurs du Service tout en apportant un souffle nouveau montrant l’esprit d’innovation du SSA, son caractère profondément interarmées et respectant l’ensemble des cinq composantes. Ainsi, le logo, la signature « votre vie, notre combat » et la couleur amarante ont constitué

les fondations. Puis une recherche sur les couleurs a permis de retenir, sur fond de blanc prédominant, le bleu « interarmées » et ses déclinaisons, le vert « médical » (que l’on retrouve notamment sur les champs opératoires et les masques utilisés par toutes les professions médicales) et quelques touches de gris pour apporter des nuances à l’ensemble de cette palette. Pour les éléments graphiques, les courbes du caducée ont servi de base à l’élaboration d’un entrelacs de 5 courbes représentant les cinq composantes du Service. Les jonctions de ses courbes, déclinées pour certaines en œillets, figurent les interconnexions existantes entre nos différentes composantes et au sein du vivant en général.

Éléments graphiques et couleurs présents dans la nouvelle identité visuelle Courbes (caducée)

5 composantes

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connexions

le vivant, la science

Le nouveau masque de présentation Powerpoint ®, validé par la directrice centrale et téléchargeable depuis début décembre sur Intrasan, est la première illustration de cette nouvelle charte graphique. Progressivement, tous les vecteurs de communication du Service bénéficieront de ce « lifting ». Attendez-vous à du changement pour le prochain Actu Santé !



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