Actu Santé Janvier-Février 2009

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santé N°109 / janvier - février 2009 / 1€ www.defense.gouv.fr/sante

Actualités du service de santé des armées

Équipe médicale opérationnelle de la gendarmerie Quarante heures sans sommeil

La DRSSA de Brest Professionnel de santé et commando

page 4 pages 6 et 7 pages 10 à 19 page 21


Sommaire Vœux 2009

International

Vœux du directeur central du service de santé des armées page 5

Activités opérationnelles Équipe médicale opérationnelle de la gendarmerie page 4 Dépistage dentaire à bord du Floréal page 24 Médecine de l’avant à Kaboul

Action humanitaire avec la marine américaine

page 22 L’hôpital d’instruction des armées de Dakar page 25

Témoignage Professionnel de santé et commando page 21

Exercice

page 24

Les forces françaises du Cap Vert en exercice page 22

Actualités scientifiques Quarante heures sans sommeil pages 6 et 7

Vie du service

Quand coopération rime avec intégration... page 23

Quoi de neuf Livres

Colloque médecine des missions extérieures page 8 Enseigner la chirurgie en mission extérieure page 8

page 26 page 27

Réserve

Réserviste sur tous les fronts

page 9

Dossier Direction régionale du service de santé des armées de Brest pages 10 à 19

Activités techniques Pharmacien et investigateur criminel page 20

Evénement

P. 6 et 7

1 congrès international panarabe de médecine militaire page 20 er

Direction centrale du service de santé des armées Bureau communication et information Fort neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux 75614 Paris Cedex 12 - Tél : 01 41 93 27 77 Mél : bcissa@sante.interarmees.defense.gouv.fr www.defense.gouv.fr/sante Directeur de la publication : Médecin général inspecteur Joël Marionnet Rédacteur en chef : Médecin chef des services Anne Robert Secrétaire de rédaction : Infirmier anesthésiste cadre de santé Alexandre Schauer

P. 10 et 11

Maquettiste PAO : Secrétaire médical de classe normale Irina Toussaint ép Vincent Impression : Pôle graphique de Tulle BP 290 - 19007 Tulle Cedex - Tél : 05 55 93 61 00 Edition : DICOD 14, rue Saint-Dominique 00450 Armées Abonnements : ECPAD 2 à 8 route du Fort 94205 Ivry sur Seine Tél : 01 49 60 52 44 Numéro de commission paritaire : N°0211 B05691 ISSN : 1165-2268 Dépôt légal : Décembre 2007 Tirage : 17 300 exemplaires 6 numéros annuels

Service de Santé des Armées

P. 22 et 23 Actu Santé - N°

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Activités opérationnelles

Équipe médicale opérationnelle de la gendarmerie 1 gendarmes mobiles en mission de maintien de l’ordre 2 manifestation violente dans les rues de Rennes

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L'un des aspects, souvent méconnu, de l'activité médicale et paramédicale en gendarmerie nationale consiste dans la mise en place d'Equipes médicales opérationnelles de la gendarmerie (EMOG). Ces équipes constituées d'un médecin, d'un infirmier et d'un conducteur soutiennent les escadrons de gendarmerie réquisitionnés par les autorités administratives.

L

e service médical de la région de gendarmerie de Bretagne, à Rennes, est régulièrement déployé pour assurer le soutien santé d'opérations de maintien de l'ordre ou d’escadrons de gendarmerie encadrant des rave-parties. En décembre 2005 à Rennes, les autorités préfectorales interdisent un teknival. Cette décision est à l’origine

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de manifestations au cours desquelles des forces de police et de gendarmerie sont déployées. Quatre jours durant, une équipe médicale soutient le dispositif regroupant quatre escadrons de gendarmes mobiles et deux compagnies républicaines de sécurité. Placée au contact direct du commandant du sous-groupement opérationnel, l'EMOG accompagne ainsi les escadrons dans toutes les opérations (évacuation du centre ville, affrontement treize heures durant avec les manifestants, levée de barrage,...), permettant au rédacteur de cet article de connaître son baptême de lacrymogènes. Contrairement aux affrontements lors des manifestations de marins-pêcheurs de 1995, peu de victimes sont à déplorer. Depuis trois ans, ce type de soutien a été réactivé régulièrement : manifestations anti-CPE, mouvements sociaux agricoles et de marinspêcheurs. En mai dernier, lors d’une manifestation à Quimper, le soutien a été réalisé dans un cadre interarmées associant un médecin du Centre de sélection et d’orientation (CSO) de Rennes à du personnel paramédical du service médical de la région de gendarmerie. Actu Santé - N°

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® photos : Région de gendarmerie de Bretagne

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Le soutien santé des forces de l'ordre déployées lors de teknival est plus calme, mais tout aussi chronophage. A cinq reprises, des raves-parties autorisées, ont nécessité le déploiement d'escadrons et la mise en place d'une EMOG. La particularité de ces soutiens, auxquels chaque médecin et infirmier de la région de gendarmerie aura participé à tour de rôle, réside dans le contact avec une population alcoolisée et intoxiquée par tous types de produits (du classique H au cocktail éther-gazole). Bien que cette population soit prise en charge par les moyens secouristes et les sapeurspompiers, la présence de l'EMOG se justifie par la préoccupation permanente du commandement de faire face à tout débordement. L'exercice de médecine d'unité en gendarmerie est traditionnellement assimilé à un emploi de médecin de prévention. L’activité de ces dernières années et la mise en oeuvre de plus en plus régulière des EMOG tendent à prouver qu'il n'en est rien. Médecin en chef Philippe Guittard Région de gendarmerie de Bretagne


Vœux du directeur central

omme chaque année, à cette période de fêtes, nombreux sont ceux d’entre nous qui accomplissent leur mission sur les théâtres d’opérations, loin de leur famille et de leurs proches. Je les salue. Ils contribuent, aux côtés des forces armées, à affirmer la permanence de l’engagement opérationnel de la France. L’inscription dans la durée de celui-ci rend la mobilisation des compétences et des disponibilités toujours plus exigeante. La vôtre n’a jamais manqué au cours de l’année écoulée. Je sais que vous y répondrez tout autant en 2009.

® photo : BCISSA

C

L’année qui se termine a vu s’engager des évolutions majeures de notre outil de défense. Le Service de santé des armées en a, quant à lui, amorcé plusieurs avec la modernisation de son concept de soutien opérationnel, celle de ses équipements techniques de campagne, l’amélioration de la préparation de son personnel pour ses missions. Mais il a également entamé un programme de transformation, ambitieux parce que vital pour l’avenir de notre service, qui le porte à l’horizon 2014-2015. Il nécessitera l’adhésion et la contribution active de tous. Dès 2009, la capacité de conduite du changement que le Service de santé des armées a déjà largement démontrée sera encore sollicitée avec les modalités nouvelles du fonctionnement et du financement de nos hôpitaux, la création des centres médicaux en base de défense et la mise en œuvre effective des restructurations arrêtées à la suite de la révision générale des politiques publiques. Militaires et civils, femmes et hommes, où que vous serviez, vous êtes le moteur de cette évolution et je constate tous les jours votre dynamisme, ainsi que la solidité et la sincérité de votre sens du service. Je vous en remercie et je vous adresse ainsi qu’à ceux qui vous sont chers mes vœux les plus chaleureux de bonheur et de santé à l’occasion de cette nouvelle année.

Médecin général des armées Bernard Lafont Directeur central du service de santé des armées

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Actualités scientifiques

® photos : ADJ Bruno Gourby-IMASSA

Quarante heures sans s

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n octobre et novembre derniers, une expérience sur la privation de sommeil est menée à l’HIA Percy, par une équipe de l’Institut de médecine aérospatiale du service de santé des armées (IMASSA). L’objectif principal de cette étude est de mieux comprendre l’effet d’une privation de quarante heures de sommeil sur les réponses inflammatoires, cardiovasculaires et hormonales. Par la suite, certaines de ces réponses sont à mettre en corrélation avec la performance mentale.

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Lundi 3 novembre : journée d’adaptation 15h00. Quentin, Nicolas, Christophe et Matthieu arrivent à l’hôpital Percy. Tous sont de jeunes militaires, techniciens de l’armée de l’air, doctorant en neurosciences ou encore parachutiste d’essai et se portent volontaires pour participer, durant cinq jours, à une étude sur une privation de quarante heures de sommeil. Au total, 12 volontaires, répartis en 3 sessions participent à cette expérience, menée dans le service de médecine physique et réadaptation de l’HIA Percy. Pourquoi une telle expérience ? « En condition militaire opérationnelle, les situations comportant des privations de sommeil plus ou moins prolongées, ainsi que des perturbations du rythme veille-sommeil, sont courantes, explique le commandant Mounir Chennaoui, qui dirige la manipulation. C’est aussi le cas dans les services de médecine de garde des hôpitaux militaires.» Ainsi, une meilleure connaissance des conséquences de la fatigue sur l’état de santé permet de développer des méthodes de protection des personnels. A peine installés, les sujets sont équipés de systèmes ambulatoires permettant le recueil de signaux électroencéphalogramme (EEG), électrocardiogramme (ECG) et de la température centrale. 23h00, extinction des feux. « Cette journée d’adaptation est vraiment importante, raconte Christophe, l’un des volontaires. La première soirée est un peu difficile car on n’est pas chez soi et on est gêné par les électrodes. Mais finalement, on s’habitue assez vite. »

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Mardi 4 novembre : journée de référence Les volontaires sont réveillés à 7h00, pour un petit déjeuner équilibré mais… sans caféine, ni théine ! Les apports alimentaires seront strictement contrôlés pendant toute la durée de l’expérimentation. A partir de 8h30, et ce toutes les trois heures jusqu’à 22h30, les volontaires sont soumis à un prélèvement sanguin, mais aussi à des tests de vigilance et de performance mentale. Ces tests de performance mentale sont des tests cognitifs standardisés, qui ont été développés par la recherche civile (test Simon) et l’OTAN (batterie de test STRES, Standardized Tests for Research with environmental Stressors). Ils mesurent la réactivité des sujets, leur mémoire ou encore leur capacité à traiter un conf lit de nature spatiale. Des explorations fonctionnelles vasculaires

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sont également réalisées : un laser doppler associée à la iontonphorèse (technique d’administration de substances pharmacologiques sous l’effet de faibles courants électriques), permet de mesurer la réactivité vasculaire. «Nous souhaitons savoir si la privation de sommeil perturbe la réactivité vasculaire, explique le médecin des armées Fabien Sauvet, chercheur à l’IMASSA. Car cette perturbation est responsable à court terme, d’une diminution de la capacités d’adaptation aux agressions environnementales et à long terme, d’une augmentation du risque de survenue d’une pathologie cardiovasculaire.» L’ensemble des prélèvements et des mesures physiologiques pris au cours de cette journée serviront de référence à ceux pris après la privation.


Actualités scientifiques

s sommeil

Mercredi 5 novembre : journée de privation Un seul prélèvement sanguin est effectué à 8h00. Pour prévenir les biais et étudier précisément l’effet du manque de sommeil, aucun stress supplémentaire n’est inf ligé aux volontaires. A ce stade, les expérimentateurs ont prévu des activités pour maintenir le groupe en éveil toute la journée et la nuit. Au programme : jeux de société et partie de poker. Mais vers 5h00 du matin, les effets de la fatigue se font fortement ressentir. Heureusement, les chercheurs ont prévu une promenade nocturne à l’air frais, pour motiver le groupe avant une journée qui s’annonce bien remplie.

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Jeudi 6 novembre : journée post-privation La première prise de sang a lieu à 8h30. A la fin de la manipulation, l’analyse des prélèvements permettra d’évaluer la réponse immunitaire et inf lammatoire à la privation de sommeil. En termes de prélèvements et de mesures physiologiques, cette journée est strictement identique à la journée témoin. Les volontaires n’ont toujours pas fermé l’œil et la matinée s’avère de plus en plus difficile pour Quentin, Nicolas et Christophe. Seul dans une pièce noire pour réaliser le

test de performance, Christophe est sur le point de s’endormir. Son état est immédiatement détecté sur l’enregistrement EEG et un expérimentateur le rappelle à l’ordre. Si l’après-midi est dans l’ensemble mieux vécu, pour Matthieu, qui éprouvait moins de difficultés que ses camarades, le « coup de barre » commence à se faire sentir. A 23h00, après une journée de tests et de prélèvements, les sujets peuvent enfin gagner leur lit. Ils n’ont pas dormi depuis quarante heures.

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Vendredi 7 novembre : journée de récupération Après une bonne nuit de sommeil et une dernière prise de sang, les volontaires sont raccompagnés à l’IMASSA. Un week-end de repos sera nécessaire. Mais pour les chercheurs, c’est une autre histoire qui débute. Ils doivent désormais trier, étudier et analyser la quantité de données obtenues. D’autres nuits blanches en perspective ?

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à son arrivée, Mathieu est équipé d’électrodes des parties de Poker et jeux de société sont organisés afin de maintenir les sujets en éveil tout au long de la nuit le « Test Simon » a pour but d’évaluer la capacité à traiter une désorientation spatiale analyse des prélèvements sanguins

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Emmanuelle Chartier EVDG - Cellule de formalisation des projets de Recherche

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Vie du service

Colloque médecine des missions extérieures Le 26 novembre, pour la deuxième année consécutive, un colloque a clôturé le Brevet de médecine des missions extérieures (BMMEx).

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rente-deux internes de médecine générale des hôpitaux des armées, appelés à servir dans l’armée de terre, et dixhuit médecins militaires en provenance de différents pays d’Afrique, de Mongolie, d’Ukraine, du Cambodge, de Moldavie et de Colombie ont assisté à ce symposium. Cette manifestation scientifique rassemble des médecins, des vétérinaires, des dentistes et des pharmaciens, majoritairement praticiens des forces. Son objectif est

de mieux faire connaître, à travers des expériences de terrain, la spécificité de la médecine des missions extérieures, de valoriser les travaux accomplis par nos camarades et de motiver les jeunes médecins à produire des travaux scientifiques indispensables à leur formation médicale continue. Au total vingt-six communications orales et quinze posters ont été présentés au cours de cette journée. Les premières interventions ont traité, de récentes prises en charge médicales dans des situations opérationnelles,

notamment un afflux saturant de blessés au Tchad et l’évacuation de blessés en Afghanistan par MoRPHEE 1. D’autres thématiques ont été développées sous forme de présentations d’études liées à l’impact des pathologies médicales hors guerre dans les troupes françaises stationnées à Kaboul ou aux conséquences opérationnelles des pathologies buccodentaires. Médecin en chef Alain Todesco IMTSSA - Bureau des études

MoRPHEE : Module de réanimation pour patient à haute élongation d’évacuation.

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Enseigner la chirurgie en mission extérieure Le Cours avancé de chirurgie en mission extérieure (CACHIRMEX) a été créé en 2007 sous l’égide de la chaire de chirurgie de l’école du Val-de-Grâce. Cette formation à la chirurgie pratiquée en OPEX répond notamment à la nécessité de maintenir une certaine polyvalence des praticiens militaires.

Médecin chef des services François Pons EVDG - Titulaire de la chaire de chirurgie

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Un cours en cinq modules Module 1 : généralités sur la chirurgie de guerre - organisation du SSA en opération Module 2 : traumatismes des membres et des parties molles Module 3 : tête - cou - thorax - rachis Module 4 : abdomen - pelvis - échographie Module 5 : grandes hémorragies - aide médicale aux populations

GMC de Kaboul

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® photo : CCH Tabone-SIRPA Terre

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nclus dans la formation initiale des praticiens confirmés et des internes en chirurgie, ce cours est également ouvert aux praticiens certifiés, aux officiers commissionnés et aux réservistes. Découpé en cinq modules de deux à trois jours chacun, l’enseignement regroupe des cours théoriques et des travaux pratiques visant à faire effectuer les gestes d’urgence de toutes spécialités en utilisant le matériel en dotation dans les formations chirurgicales opérationnelles. A chaque module des chirurgiens récemment rentrés d’OPEX rapportent leur expérience. Cinquante-quatre stagiaires ont suivi un ou plusieurs modules : trente assistants et internes de chirurgie, neuf assistants d’anesthésie-réanimation et quinze chirurgiens, dont six réservistes. A l’issue du premier cycle deux viscéralistes, un orthopédiste, et deux urologues ont validé les cinq modules, participé à l’examen final et reçu le 15 octobre dernier le diplôme décerné en fin de cursus. L’un d’eux, en opérations extérieures, a bénéficié d’un examen délocalisé à Abidjan.


® photo : MC (R) Bernard Meunier

Réserve

Réserviste sur tous les fronts Médecin réserviste, j’ai vécu deux missions au Liban à quelques années d’intervalle, fort différemment.

« L’approche est alors différente, toutefois toujours utile et enrichissante »

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remière expérience, nous faisons une campagne de mesures en Méditerranée orientale sur le d’Entrecasteaux, bâtiment océanographique de la marine. Durant les quatre jours d’escale à Beyrouth, en tant que médecin d’unité, j’assure le soutien santé et l’accompagnement de la centaine de marins et scientifiques du bord. Quelques années plus tard, et pour plusieurs mois, je reviens comme médecin de la FINUL, au sein du détachement français stationné près de la frontière israélienne. L’assistance médicale au profit des populations de cette région et la médecine d’unité dans un régiment du Génie sont mes principales missions. L’approche est alors différente, toutefois toujours utile et enrichissante. Après avoir servi au sein de la marine et l’armée de terre, il m’est donné de

renforcer mes camarades d’active sur une base de l’armée de l’air près de chez moi, à Avord. Nouvelle expérience qui me permet de vivre une autre réalité militaire tout en retrouvant l’ensemble de mes repères du ser vice de santé. Ce qui ne m’empêche pas de rallier le service médical de l’école navale et de la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic plusieurs fois par an, voire d’embarquer pour une mission ponctuelle.

« Puiser de nouvelles forces pour affronter sa propre existence » La grande souplesse d’emploi permet ce large choix d’activités interarmées dans la réserve opérationnelle. Toutes ces unités ont en commun une population jeune, la trentaine, et ardente. Vivre épisodiquement à leurs côtés, c’est puiser de nouvelles forces pour affronter sa propre existence, la vieillesse et la fin de vie, auxquelles nous assistons quotidiennement dans notre monde civil de la santé. Actu Santé - N°

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L’essentiel est de servir avec efficacité. Ces expériences vécues si différentes, si captivantes et si enrichissantes sont source de motivation. Avec un peu d’organisation, j’arrive à les concilier avec mes activités de praticien pneumologue hospitalier exerçant depuis vingt-sept ans, très enraciné dans la même ville du centre de la France. A l’heure où j’écris ces lignes, je suis pour deux mois médecin-chef du bataillon français de l’OTAN au Kosovo. Je vis un nouvel engagement, dont je suis déjà sûr du caractère positif, sans toutefois imaginer toutes les surprises qu’il fera naître. Les restructurations actuelles au sein des armées, en particulier d’une réserve rénovée, et du service de santé, appellent plus encore à la participation des professionnels civils de santé, en complément de leur activité principale. Exceptionnelle convergence de l’intérêt général et des intérêts particuliers. Médecin en chef (R) Bernard Meunier DRSSA Brest

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Dossier

DRSSA de Brest

® photo : ICaS Gisèle Breton

La direction rég du service de santé de

DRSSA de Brest

de Brest

® photo : MP Christophe Bombert

Les Brestois disent volontiers que la pointe du Finistère est plutôt le début de la mer que la fin de la terre. L’implantation finistérienne de la Direction régionale du service de santé des armées (DRSSA) peut laisser croire que sa zone de compétence est plus maritime que terrestre. Il n’en est rien.

Évacuation d’un blessé hélitreuillé vers l’hôpital

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a jeune DRSSA de Brest, née en 2005, est l’héritière des directions du service de santé en région terre Nord-Ouest, région maritime Atlantique et région aérienne Nord. Elle est interarmées et exerce son action sur un très vaste territoire. Son originalité : avoir été créée sur un nouveau site, dans une nouvelle infrastructure et avec des personnels de diverses origines. Elle relève avec succès son premier défi de mise en place et de fonctionnement harmonieux. Le poids humain de « l’ouest militaire » sur lequel cette direction veille représente, tous établissements et unités de la défense confondus, 80 000 militaires et civils.

® photo : SIRPA Marine

Des défis qui mobilisent les énergies

Base navale de Brest

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Il faut « gommer » les distances de l’immense région ouest. La cinquantaine de personnels de la DRSSA, militaires et civils, doit se montrer présente et réactive vis à vis des différents services placés sous sa tutelle technique, dont plus de la moitié est située entre 250 et 750 km de Brest. Le bon usage des nouvelles technologies d’information et de communication, la réactivité des personnels, les visites sur site et la mise en place prochaine d’un bulletin d’information sont les outils d’une communication de proximité. L’éparpillement régional, les ressources


DRSSA de Brest

égionale des armées

Dossier

Rouen

600

km

42 0k m

Brest

La DRSSA de Brest, en chiffres, c’est : 52 services médicaux d’unité, 17 centres de médecine de prévention, 4 secteurs vétérinaires, 1 service vétérinaire d’unité, 3 secteurs dentaires.

humaines limitées, la volonté de cohésion et d’entraide entre Services médicaux d’unité (SMU) sont à l’origine d’actions de dynamisation des dix-sept secteurs médicaux interarmées dont le découpage préfigure le contour des futures bases de défense.

Un comité collégial de coordination Les diverses composantes du service de santé implantées à Brest ont à cœur, tout en respectant leurs subordinations, de travailler transversalement et de se mobiliser ensemble sur des objectifs communs à la mission duale de l’institution. C’est ainsi que le directeur régional a créé cette année un comité collégial de coordination. Chaque mois, il réunit les managers de la DRSSA, de l’HIA Clermont-Tonnerre, des deux chefferies santé des forces maritimes et de la pharmacie magasin du port. Cette instance est ouverte à tout personnel du service désireux de contribuer à un sujet d’intérêt collectif. Ce comité, qui a fait ses premiers pas à Brest, a désormais vocation à s’étendre à la région sur des thématiques comme la formation des personnels des SMU aux urgences, la participation des praticiens des forces au comité pédagogique de l’HIA, la prise en compte des risques NRBC, les liens avec les universités ou les IFSI, et le réseau de santé. Les articles de ce dossier sont quelques reportages flash qui illustrent par leur provenance, l’étendue de la région et par leur contenu, la grande diversité des métiers exercés par les praticiens et paramédicaux dans le soutien santé des forces armées. Ils témoignent

Bourges Fontenay-le-Comte

également du lien particulièrement fort qui unit le SSA et le commandement. Ils sont aussi le reflet de l’implication des SMU au profit du service public. Une place particulière est accordée au nouveau centre médical unique de la base navale de Brest, véritable laboratoire d’essai avant la mise en place prochaine des centres médicaux de base de défense. Médecin général inspecteur Bruno Pats

Conditionnement d’un blessé hélitreuillé

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La direction est interarmées et exerce son action sur un très vaste territoire couvrant les 5 régions et 20 départements du grand ouest, de Brest à Bourges ou Montargis et de Fontenay-le-Comte à Rouen, en frôlant les frontières de l’Île-de-France.

® photo : SIRPA Marine

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Dossier

DRSSA de Brest

Une chaîne de l’eau sécurisée Ce groupe participe aux réunions organisées dans le cadre de l’OTAN. Il rédige les documents destinés aux différents acteurs de la chaîne de l’eau que sont le commandement, le service d’infrastructure de la défense, le commissariat de l’armée de terre et le SSA. Lors d’une contamination de l’eau par des polluants dans une unité en métropole, après l’évaluation des risques et l’identification des causes, il peut proposer d’interdire ou de limiter l’utilisation de l’eau, à l’usage sanitaire par exemple. Dans l’hypothèse le plus probable où la défaillance du système de traitement de l’eau est à l’origine de

la contamination, des actions correctives sont préconisées. L’essentiel des activités concerne les situations opérationnelles : bâtiments à la mer, environnement du déploiement sur un théâtre, groupes de combat isolés, aéronefs… Le groupe de travail mène régulièrement des missions d’évaluation sur les théâtres d’opération, afin d’aider le commandement à choisir la filière de traitement de l’eau la mieux adaptée. Les membres du groupe interviennent lors de stages au CP OPEX et l’école du Val-de-Grâce.

Le bureau vétérinaire de la Direction régionale du service de santé des armées (DRSSA) de Brest pilote d’un groupe d’experts de la sécurité sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine. epuis 2006, le groupe de travail « eau » regroupe des vétérinaires, des pharmaciens et des ingénieurs du Service de santé des armées (SSA). Grâce à leurs expériences et leurs compétences, les différents aspects de la maîtrise de la qualité sanitaire de l’eau (toxicologie, biologie, technologie, techniques de laboratoire, réglementation), en métropole comme en OPEX, sont mis en commun.

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Conseiller de prévention : UN

Le conseiller de prévention a un rayonnement interarmées depuis Brest, au profit de 16 000 civils de la défense et 22 000 militaires soumis à des risques professionnels.

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FORT

RAYONNEMENT

postes de travail, métrologie) et à la toxicologie (bilan des produits utilisés, soutien à la réalisation des mesures de concentration atmosphérique ou prélèvements biologiques…). Il suit l’évolution de la réglementation. Il informe et sensibilise (bruit, travail sur écran...). Si un ouvrier est exposé accidentellement à des projections de peinture, le conseiller de prévention demande un dosage d’indice biologique d’exposition du produit toxique incriminé. Un défaut d’application des mesures de sécurité est retrouvé dans 80% des cas d’accident.

® photo : CMP Brest

e conseiller de prévention définit avec le médecin les axes de travail et le calendrier des actions prioritaires à réaliser comme l’analyse des produits chimiques et cancérogènes dangereux et le suivi des personnels exposés à l’amiante. Il organise leur mise en œuvre, en associant le personnel infirmier dont la légitimité d’action sera renforcée, à terme, par l’obtention du diplôme universitaire de santé au travail. Il participe aussi au retour d’information au profit des chefs d’organismes, en proposant notamment l’amélioration des conditions de travail.

Vétérinaire en chef Gilles Bornert Chef du bureau vétérinaire

Le cœur du métier Le conseiller de prévention s’intéresse à l’ergonomie et à l’organisation du travail (risques d’apparition de troubles musculo-squelettiques, facteurs psychosociaux, aménagement des

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A la croisée des chemins A la croisée des chemins entre médecins, employeurs et salariés, le conseiller de prévention apporte des éléments d’analyse objectifs ainsi que Actu Santé - N°

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des conseils à l’ensemble des unités de la région. Ses interventions sur le terrain sont l’occasion pour lui de rencontrer les salariés et tous les acteurs de prévention. Médecin chef des services Benoît Legoux Chef du bureau médecine de prévention


DRSSA de Brest

Dossier

Entre janvier et juillet 2008, 27 missions d’évacuation héliportées ont été réalisées

Service public en L’aide médicale en mer nécessite de solides connaissances en médecine d’urgence et un bon pied marin.

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epuis plus de trente ans, les hélicoptères de sauvetage, Lynx, Super-Frelon ou Dauphin, basés à Lanvéoc, sont médicalisés. Médecins et infirmiers interviennent de jour comme de nuit pour porter assistance aux marins en difficulté ou aux victimes de naufrages au large du Finistère. En alerte permanente, les équipes décollent en moyenne quatre fois par mois. Les affections vont de l’accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique avec patient intubé et ventilé, à la fracture de jambe, en passant par l’hypothermie comme celle dont souffrait le survivant de La petite Julie, chalutier breton qui a sombré en début d’année. Dotées de matériels médicaux spécifiques, les équipes sont entraînées à l’hélitreuillage et à la survie en mer. De solides connaissances en médecine d’urgence et un bon pied marin sont nécessaires pour remplir ces missions inhabituelles.

® photo : Louis Frédéric Dunal

haute mer

17 octobre 2007, le Centre régional opérationnel de secours et de sauvetage (CROSS) de Brest demande à la base aéronavale de Lanvéoc de faire décoller un hélicoptère médicalisé. A bord d’un navire-usine de quatrevingt mètres, l’état de santé d’un marin de vingt-cinq ans nécessite une évacuation d’urgence. Le bateau est situé à cent soixante nautiques des côtes. Le déclenchement de l’opération fait suite à une cinquième consultation par radio avec le Centre de consultations médicales maritimes (CCMM) de Toulouse. Avant le décollage du Super-Frelon, le médecin d’alerte demande au CCMM le bilan médical du patient. Après une heure et demie de vol, l’hélicoptère reste en position stationnaire au dessus du pont du navire. Compte tenu de la distance et des conditions de vent, il ne dispose que de dix-huit minutes d’autonomie sur zone. Juste le temps nécessaire pour hélitreuiller le plongeur, le médecin et la civière afin de préparer Actu Santé - N°

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l’évacuation du malade. Une fois à bord de l’aéronef, l’équipe médicale poursuit la prise en charge du patient. Le bilan initial, caractérisé par un syndrome abdominal évoluant depuis six jours, se complique d’une asthénie majeure et de troubles de la conscience chez un patient qui a perdu dix kilos au cours de l’été. Devant le tableau de collapsus avec déshydratation, le diagnostic d’acido-cétose diabétique est avancé et confirmé par un test rapide. La réhydratation débute. Une heure et quart après son hélitreuillage, le marin est admis dans le service de réanimation médicale du CHU de Brest. Médecin principal Christophe Bombert École navale et groupe des écoles du Poulmic

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Dossier

DRSSA de Brest

Un centre médical UNIQUE Dès le milieu des années 90 germe l’idée de mutualiser les différents services médicaux du port de Brest. L’unité de lieu paraît essentielle pour optimiser l’action des médecins et des infirmiers. Cette évolution s’intègre dans la création en cours des bases navales. Il faut alors concevoir un projet, original et novateur, de centre médical commun.

® photos : Anne Varela

Centre médical unique de Brest

ans un souci d’optimisation et d’efficacité, l’état-major de la marine et la direction centrale du service de santé des armées décident le regroupement des services médicaux d’unité en un centre unique dans l’emprise de la base navale. L’emplacement retenu est situé à Laninon, face au quai des flotilles. Sa position médiane, la proximité des marins pompiers, la facilité d’accès notamment pour les urgences et surtout le voisinage des bâtiments des forces déterminent ce choix. Le 18 juin 2007, les six infirmeries des forces sousmarines, de la force d’action navale et de la base navale sont regroupées au sein du centre médical unique, tournant ainsi une longue page de l’histoire du port de Brest pour en ouvrir une autre, frappée du sceau du modernisme. Modernité sur la forme, mais aussi sur le fond car si les acteurs se connaissent, ils n’ont jamais travaillé conjointement. L’ensemble ainsi constitué s’est enrichi de la variété des expériences, sans pour autant porter atteinte aux spécificités.

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Mutualiser et innover Le bâtiment, original tant dans sa forme que dans son aspect, possède un plateau technique commun très performant à la mesure des besoins et de la qualité du personnel médical et paramédical. Il est également doté d’un Poste d’accueil des blessés radio-contaminés (PABRC) et d’une salle d’anthroporadiamétrie (1). La gestion informatisée des 6000 livrets médicaux stockés dans cinq automates rotatifs assure leur traçabilité dans les différents départements. La mutualisation et l’accueil unique des patients améliorent la gestion du flux des consultants. Ce centre garantit une meilleure qualité de l’offre de soins par une rationalisation des moyens médicaux qui prend en compte la déflation des personnels, les missions embarquées et les OPEX. Ce concept résolument novateur préfigure ce que pourrait être un centre médical de base de défense.

Médecin en chef Pierre Le Gall Centre médical de la base navale de Brest (1) Anthroporadiamétrie : installation nécessaire à l’identification de la présence de contamination interne radioactive.

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DRSSA de Brest

Dossier

Médecinetd’formateur unité L’évolution récente des études médicales a créé une filière d’enseignement de la médecine générale où les médecins d’unité jouent un rôle essentiel. Le médecin en chef Anne Le Coat, désignée maître de stage référent du comité pédagogique de l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Clermont-Tonnerre, apporte son témoignage.

En quelques mots, quel est votre parcours ? près l’école d’application du Val-de-Grâce, j’ai été affectée à Olivet, au 6-12e régiment de cuirassiers, puis au centre d’instruction naval de Brest. J’ai participé à trois OPEX au Kosovo et en Côte d’Ivoire en 2001, 2003 et 2006. Les exigences des contextes opérationnels ont développé mon intérêt pour la médecine d’urgence. J’ai pris conscience de la nécessité de préparer les équipes médicales à la prise en charge des blessés en toute circonstance. Pour cela, j’ai suivi l’enseignement des CITERA de Metz et de Brest. Je suis titulaire de la capacité de médecine d’urgence.

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Comment avez-vous intégré ce rôle de formateur ? Tout simplement, en assurant à trois reprises la fonction de maître de stage pour le troisième semestre des internes en médecine générale. C’est un rôle

passionnant, où se mélangent une activité de tutorat au quotidien, dans les différents aspects de la médecine d’unité, et un enseignement plus formel de la réglementation médicomilitaire.

Quelle place avez-vous dans les équipes de l’HIA Clermont-Tonnerre ? Médecin senior au service d’accueil des urgences, je participe chaque mois aux gardes au cours desquelles j’encadre un interne. Je suis également membre d’un groupe de travail DRSSA/HIA qui réfléchit au contenu des stages du CITERA et met au point des ateliers pratiques où s’entraîneront médecins d’unité et spécialistes hospitaliers.

Avez-vous des liens avec l’université ? Depuis deux ans, la faculté de médecine de Brest propose, dans le cadre d’un certificat optionnel, une initiation à l’exercice professionnel dans le service de santé des armées. Chaque intervenant expose une facette d’emploi au sein du service. Dans

l’avenir proche, il est envisagé que les maîtres de stage référents des comités pédagogiques des HIA puissent intégrer le département de médecine générale des universités.

Que retenez-vous de ces activités de formation ? Elles sont avant tout source d’enrichissement personnel parce qu’elles exigent de consolider ses propres connaissances avant de pouvoir les enseigner. Elles offrent l’opportunité de développer ses qualités pédagogiques. Elles sont aussi l’occasion de nombreux contacts avec les confrères hospitaliers civils et militaires. Il s’agit d’un véritable compagnonnage, au profit des paramédicaux, des internes et des médecins, qui renforce les liens entre les différentes composantes du Service et nous prépare à nos missions spécifiques. Propos recueillis par le médecin en chef Serge Perchoc Bureau médecine d’armée

® photos : MC Anne Le Coat

Séances d’enseignement pratique et théorique à la gestion des urgences médicales

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Dossier

DRSSA de Brest

Dialogue et

confiance

Le soldat que l’on engage dans une opération doit être préparé dans ses deux dimensions : son être et son état. Si l’être est du ressort du commandement pour obtenir le meilleur de lui, l’état est du domaine du médecin. C’est pourquoi, il est plus que jamais nécessaire de rechercher, promouvoir et entretenir la confiance mutuelle, la cohésion indéfectible et le respect entre le chef et son « toubib ».

A

ujourd’hui, le soldat qui s’engage dans nos rangs arrive avec la relative faiblesse physique d’une jeunesse qui a parfois perdu le sens de l’effort, la fragilité psychologique d’un monde quelque peu en perte de repères et l’individualisme d’une société aussi solidaire que souvent solitaire. Ce constat impose au médecin d’unité d’élargir son champ de compétence, car il est fréquemment le seul à sentir, comprendre et traiter les maux souvent invisibles, dont souffre le militaire qu’il reçoit. Ainsi, le lien qui doit s’établir entre le médecin et le commandement doit être d’autant plus fort que, chacun dans sa partie, se prononce sur l’aptitude du militaire à servir son pays, en toute confiance.

important corps médical, considérant que le soldat irait plus volontiers au combat s’il se savait soutenu. Il a développé une relation très étroite avec ses médecins, très écoutés et qui participaient à la prise de décision opérationnelle. On se souvient des célèbres Rochambelles qui ont, par leur courage, contribué à la victoire. Aujourd’hui, la 2e brigade blindée, que ce soit en garnison ou en opération, conserve la tradition et essaie de maintenir les bons usages qui ont fait la force de cette division. La relation entre le médecin d’unité et le commandement est étroite, chacun respectant les contraintes et le rôle de l’autre, par un dialogue permanent et des actions concertées.

L’empreinte du général Leclerc

Avec la création des bases de défense, les médecins mutualisés devront œuvrer en synergie, au-delà du simple acte médical, pour poursuivre cette

Un mot-clef : coopération Une exigence : la confiance

Inauguration conjointe par le préfet maritime et le directeur régional du SSA du centre médical de la base navale de Brest

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® photo : DRSSA Brest

Le général Leclerc, lors de son épopée salvatrice durant la Seconde Guerre mondiale, a voulu s’entourer d’un

Au seul service de l’Homme

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relation si nécessaire à la compréhension mutuelle au seul service de l’Homme. Tel est le grand défi qui se présente à nous tous dans les mois qui viennent, chefs et médecins. Le cas d’Orléans est à ce titre remarquable et pourrait servir d’exemple dans l’avenir proche, grâce à l’investissement, le professionnalisme et le sens du dialogue du médecin-chef de secteur interarmées. In fine, seules des relations saines et confiantes entre le médecin d’unité et son commandement, ainsi qu’une coopération quotidienne à chaque niveau de responsabilité, sans fauxfuyant ni corporatisme d’un autre âge, permettront de maintenir nos soldats en ordre de marche. Saint-Exupéry avait raison, les relations humaines sont ce qu’il y a sur terre de plus important. Général de division Pierre de Villiers Ancien commandant de la 2e brigade blindée

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, une Américaine décide de former une unité sanitaire de première ligne en inculquant la discipline militaire à des femmes bien nées. En France, s’inspirant de ce modèle et baptisé Rochambeau, en souvenir du compagnon de La Fayette, un groupe de 44 femmes est intégré à la 2 e Division blindée (DB) du général Leclerc alors au Maroc. Ces ambulancières sont connues sous le sobriquet de Rochambelles.


DRSSA de Brest

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Cadre de santé en DRSSA unir et construire Depuis juillet 2007, un Infirmier cadre supérieur de santé (ICaSS) est affecté à la DRSSA de Brest. Des acteurs de terrain témoignent de son action.

Infirmier de classe normale Barelle, base aérienne 105 d’Evreux : « L’infirmier-major d'un service médical d'unité de base aérienne, distant de plus de 500 km de Brest, se pose de nombreuses questions. Le correspondant paramédical de la DRSSA de Brest, l’ICaSS Maugé, apporte des réponses tant pour la gestion technique des personnels que pour leur formation ou le respect des règles d'hygiène. Le cadre de santé tient le rôle de médiateur, de conseiller. »

Infirmier de classe supérieure Klein, centre médical de la base navale de Brest : « Le cadre de santé est le lien indispensable entre notre service médical et la DRSSA. Au moment de l’ouverture du nouveau centre médical de la base navale de Brest, il a rédigé un ensemble de procédures d’organisation des soins et des fiches de poste. C'est aussi et surtout l'interlocuteur privilégié et avisé de l'infirmier-major comme aide à la gestion du personnel paramédical afin d'optimiser le ratio emploi et compétences. »

Médecin en chef Guittard, région de gendarmerie Bretagne à Rennes : « La présence d'un cadre de santé à la DRSSA de Brest est une avancée incontestable. Il est l’interface incontournable dans toutes les questions touchant à la réglementation et à la technicité des MITHA. Sa participation aux visites techniques des services médicaux de la région de gendarmerie de Bretagne, ciblée sur l’analyse de l’organisation des soins des paramédicaux, et la mise en œuvre d’une démarche qualité valorisent le travail de ces personnels. »

Repères activité paramédicale en unité couvre un vaste champ professionnel qui doit être organisé et normé aussi bien dans sa dimension collective (qualité du service médical rendu et qualification sanitaire opérationnelle) que dans sa composante individuelle à travers l’évaluation des pratiques professionnelles. Il est nécessaire de concevoir, d’organiser et d’évaluer l’activité des paramédicaux dans les services médicaux des unités avec des outils inspirés de ceux en vigueur à l’hôpital mais adaptés à un contexte d’emploi particulier.

L’

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Médecin en chef Maresca, école supérieure et d’application du matériel à Bourges : « Particulièrement à l'écoute des contraintes professionnelles spécifiques d’une école militaire, le cadre de santé assure le rôle de conseiller privilégié du médecinchef pour la gestion technique des infirmiers. A Bourges, il analyse les postes de travail pour une meilleure adéquation entre les compétences de chacun, les fonctions qu’il occupe et la mise en œuvre d’une démarche d’harmonisation des procédures et des protocoles de soins dans une logique totalement interarmées. Dans le domaine de l'infrastructure, il met à profit les expériences antérieures des divers cabinets médicaux, pour améliorer, par exemple, les circuits des consultants et des urgences. »

Un cadre de santé est affecté dans trois des six directions régionales. Cette organisation, qui sera étendue en 2009 aux trois autres DRSSA, revêt une dimension essentielle alors que le Service s’engage résolument dans la vaste réforme qui conduira à la mise en place des centres médicaux des bases de défense, et que se dessinent les premières études des parcours professionnels des MITHA servant dans les forces. Médecin en chef Bernard Miquélajauregui DCSSA – Bureau gestion du personnel militaire

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Dossier

DRSSA de Brest

Fin de journée explosive au quartier 4 octobre 2007, vers17h00. Une explosion se produit au sein du 18e régiment de transmissions de Caen. Je me rends immédiatement avec mon équipe médicale dans le bâtiment où le sinistre s’est déclaré. Des jalonneurs nous orientent. Une fumée dense envahit tout l’étage. De nombreux débris jonchent le sol et les cloisons des pièces attenantes au lieu de l’explosion sont éventrées. Sept victimes sont à déplorer. Dans des conditions difficiles, je trie les blessés. J’identifie deux urgences absolues. Un premier blessé est en état de choc hémorragique avec amputation des deux cuisses. Le second présente un important délabrement de jambe et une plaie hémorragique fémorale de l’autre jambe. La prise en charge des blessés est immédiate. Je communique ce premier bilan au SAMU 14. Prenant des gardes comme médecin urgentiste au sein de ce service, j’en connais parfaitement les procédures. Après un contact avec le réanimateur, nous décidons du départ immédiat de deux antennes médicales et de l’envoi de sapeurspompiers afin de monter un poste médical avancé. L’évacuation des sept blessés est terminée en soixante-dix minutes.

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es évènements tragiques illustrent une nouvelle fois qu’il est essentiel pour les médecins d’unité de se former pour affronter le pire, même en métropole. La préparation et l’entretien des lots de matériels d’urgence sont particulièrement importants. Mais en situation critique, lorsque chaque seconde compte, disposer de matériels performants ne suffit pas. Les procédures doivent être clairement définies et parfaitement connues, les équipes entraînées et soudées. Les capacités de médecine d’urgence et de catastrophe sont incontournables pour apprendre à gérer efficacement les situations critiques. La pratique régulière de la médecine d’urgence au sein de structures hospitalières de proximité, civiles ou militaires, et les remises à niveau ponctuelles lors de Exercice de prise en charge de blessés

® photo : CITERA HIA Desgenettes

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stages dispensés notamment par les CITERA permettent à chacun d’entretenir ses compétences. Les liens noués par les médecins militaires avec leurs confrères civils leur donnent une parfaite connaissance du maillage préhospitalier et hospitalier du secteur d’implantation de leur unité, garants d’un gain de temps considérable en cas d’urgence. Une démarche d’auto-évaluation constructive, associée à des exercices réguliers, de l’ensemble de l’équipe du service médical permet de s’assurer de la fiabilité des moyens disponibles et d’entretenir la motivation du personnel. Médecin principal Pierre-Marie Brun 18e régiment de transmissions - Caen


DRSSA de Brest

Dossier

L’école des hautes études de la santé publique, vivier de la réserve Depuis trois ans, le service propose à une vingtaine d’élèves des promotions de directeur d’hôpital, de directeur d’établissement médico-social et de directeur de soins de l’École des hautes études de la santé publique (EHESP) à Rennes, de devenir officiers de réserve du Service de santé des armées (SSA). Cette démarche est soutenue par l’association nationale des officiers de réserve du corps technique et administratif du SSA.

es intéressés reçoivent un enseignement théorique sur les différentes composantes du Service, puis suivent la formation militaire initiale du réserviste réalisée avec le concours des écoles de Coëtquidan. Ce cycle est complété par une visite à Brest, de la direction régionale et de l’HIA Clermont-Tonnerre. Enfin, ces professionnels de santé bénéficient, pour la plupart, d’une affectation dans les établissements hospitaliers et de formation du Service. Ils apportent une analyse et une expertise de haut niveau. Chaque année, l’accueil chaleureux des responsables de l’EHESP, les candidats de plus en plus nombreux, l’enthousiasme dont ils font preuve comme réservistes, témoignent de la qualité des liens tissés grâce à l’école de Rennes, entre le Service et les futurs responsables de la santé publique.

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Médecin général Jean-Yves Duval Directeur-adjoint

Un service médical aux confins de la région L’activité du service médical de la base aérienne 702 Capitaine Georges Madon d’Avord, située à vingt kilomètres à l’est de Bourges, se caractérise par son éloignement des HIA et la pénurie d’offre de soins en milieu civil. loigné des HIA parisiens, le Service médical d’unité (SMU) s’est rapproché du système de soins local pour les examens complémentaires biologiques, radiologiques et fonctionnels. Il travaille surtout avec le centre hospitalier de Bourges et les spécialistes privés installés dans les environs. La collaboration avec le SAMU 18 et les Services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) du Cher est entretenue lors des divers exercices mettant en jeu la chaîne santé. Le meeting de l’air du 13 juillet 2008 a été l’exemple réussi d’un soutien commun par le SAMU, les SDIS et le SMU des 30 000 personnes présentes lors de cette manifestation. Les dix-huit personnes du SMU veillent au quotidien sur la santé de 2 400 militaires et civils. L’offre de soins s’est adaptée à la pénurie locale en praticiens civils. Le matin, les médecins reçoivent sur rendez-vous, à l’exception de l’un d’entre eux qui assure les urgences et les consultations non programmées. Les après-midi sont réservés aux visites systématiques, aux activités de prévention et de formation du personnel. La Base aérienne (BA) 702 a également une activité aéromédicale riche, spécifiquement dévolue au médecin du personnel navigant. En effet, elle héberge l’école de l’aviation de transport et l’escadron de détection et de contrôle aéroporté et ses quatre avions-radars Awacs. ® photo : ESIS BA 702

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Exercice de désincarcération à bord d’un Xingu.

La BA 702 abrite un Dépôt d’armes et de munitions spécialisées (DAMS) qui assure la maintenance et met en œuvre les missiles porteurs de l’arme nucléaire. Elle accueille régulièrement un escadron de Mirages 2000 N des forces aériennes stratégiques. Cette mission de dissuasion nucléaire justifie la présence d’un Point d’accueil pour blessés radiocontaminés (PABRC). La connaissance, par l’ensemble de l’équipe médicale, des mesures de décontamination nucléaire est régulièrement testée lors d’exercices. Au moins trois exercices sont organisés tous les ans, un obligatoire et d’ampleur nationale, et deux internes à la base.

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Médecin en chef Ronan Martin Base aérienne d’Avord

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Activités techniques

Pharmacien et investigateur criminel

armi les nombreux matériels présentés, les tentes de l'unité gendarmerie d'identification des victimes de catastrophe et le laboratoire mobile de l'unité nationale d'investigation criminelle ont attiré beaucoup de visiteurs. Les pharmaciens de l'IRCGN ont présenté un ancien bus de la gendarmerie transformé en laboratoire mobile. Ce véhicule est équipé afin d’amener au plus près d’une scène de crime des instruments d’analyse performants. Lors de la manifestation, le bus était équipé avec des hottes pour la révélation des empreintes digitales, deux spectrophotomètres à ultraviolets et à infrarouges pour l'identification des substances organiques, et un macroscope de comparaison destiné à l'étude des étuis de projectiles d’armes à feu. Des chirurgiens-dentistes de réserve ont animé un espace « reconstitution faciale » et « identification des victimes de catastrophe ».

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Macroscope de comparaison (deux étuis de munition sont prêts à être comparés)

® photo : IRCGN

A l’occasion des journées de la sécurité intérieure organisées les 18 et 19 octobre 2008 sur l'esplanade des Invalides, les pharmaciens de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont contribué à l'animation de l'espace « experts scientifiques et nouvelles technologies ».

® photo : IRCGN

Comparaison entre une dentition reconstituée et un panoramique dentaire

Pharmacien en chef Martine Perrin Chef du département toxicologie de l’IRCGN

Evénement

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1 congrès international panarabe de médecine militaire Une délégation française a participé au 1er congrès international panarabe organisé à Alger sous l’égide du comité international de médecine militaire du 27 au 31 octobre 2008. Deux grands thèmes ont été abordés : la médecine de soins et la médecine de catastrophe. Des exposés ont alimenté les débats sur les retours d’expérience en médecine de catastrophe, dans un pays soumis au risque sismique permanent. Les autres délégations du Maghreb ont fait part de leur pratique lors d’engagements multinationaux comme en Somalie, au Kosovo ou en république démocratique du Congo. Des praticiens algériens ont présenté des études rétrospectives sur leur savoir-faire acquis durant la décennie d’insécurité

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subie par leur pays, très proche de la médecine en situation de conflit armé. La participation de la France s’est faite en langue arabe avec un exposé intitulé « Patient Evacuation and Coordinating Center in Kabul » (1) qui a ouvert le débat sur le soutien des forces en opérations. Le prochain congrès panarabe se tiendra en 2010 en Arabie Saoudite. Médecin principal Patrick Herbeaux 1er régiment médical - Metz (1) cellule de coordination des évacuations sanitaires

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Exercice

Les forces françaises

duCap Vert en exercice La réactivité du service de santé des forces françaises déployées au Pays-Vert a pu être testée lors des violents événements qui ont agité cette nation d’Afrique de l’Ouest, du 25 septembre au 1er octobre 2008. ans ce pays côtier, l’armée française dispose d’une force prépositionnée de 1100 hommes. Depuis plusieurs mois une crise, économique et politique, couvait dans le pays.Le 25 septembre l’assassinat d’un haut représentant religieux amorce le début d’une situation quasi-insurrectionnelle qui durera six jours. Le 26 septembre un Poste de commandement interarmées (PCIA) est mis en place sur la base aérienne française. Sous l’autorité de la Direction interarmées du service de santé (DIASS), l’OCTASSA et le vétérinaire s’y relaient 24h/24 et servent

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International

d’interface entre le commandement et les Services médicaux des unités des trois armées. Le 29 septembre la Section de ravitaillement sanitaire (SRS) approvisionne, sous escorte, les trois postes de secours en Lots de projection initiale (LPI). Un militaire français, grièvement blessé par des manifestants, est extrait avec sa famille de son domicile par une section en véhicules blindés accompagnée d’un brancardiersecouriste. Le blessé est évacué par hélicoptère vers le bloc chirurgical du Centre médical interarmées (CMIA) en moins de deux heures. Le 30 septembre le Centre de

planification et de conduite des opérations (CPCO) décide l’envoi d’une antenne chirurgicale qui arrive dans la nuit. Elle est déployée en douze heures sur le terrain de sport de la base. Le 1er octobre les négociations entre manifestants et gouvernement paysverdien aboutissent. Le retour au calme est immédiat. Cet exercice a permis au service de santé des FFCV d’évaluer son aptitude opérationnelle et de rappeler le rôle clé de chacun des intervenants : DIASS, SRS et services médicaux d’unité. Vétérinaire principal Florence Calvet DIASS FFCV

Action humanitaire

avec la marine américaine Pour la première fois, en octobre 2008, la DIASS Antilles a participé à l’action humanitaire « continuing promise », initiée par l’armée américaine.

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ette mission se déroule avec la collaboration des armées canadienne, hollandaise, brésilienne, française, l’ONG américaine Project Hope et les pays hôtes. Son objectif est de renforcer la solidarité du continent américain avec les nations des Caraïbes. Depuis la Martinique, un médecin et une infirmière de classe normale Virginie Coste ont rallié l’USS Kearsarge lors de son étape en République Dominicaine du 3 au 17 octobre. Ce bâtiment, dont la vocation première est l’assaut amphibie, a utilisé sa

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ressource en hélicoptères et ses chalands, mais aussi son hôpital, au profit de la population lors son mouillage au large de Santo Domingo. Quotidiennement, des équipes pluridisciplinaires composées de médecins généralistes et de pédiatres, de dentistes, d’opticiens, d’infirmiers, de pharmaciens, mais aussi et surtout d’interprètes, sont projetées. Ils ont reçu plus de quatre cent patients par jour sur chacun des trois sites (Santo Domingo, Bayaguana, Las Calderas). Des actions de santé publique ont aussi été dispensées au travers de l’éducation à la santé et des soins vétérinaires. Actu Santé - N°

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Afin de répondre aux besoins en chirurgie générale et ophtalmologique, certains patients sont rapatriés à bord de cet hôpital flottant d’une capacité de treize lits de réanimation, quarante lits d’hospitalisation et six blocs opératoires. Parallèlement à l’action médicale, une mission de génie civil est menée afin de participer à la rénovation de plusieurs établissements scolaires du pays. Médecin en chef Bruno Rosier Infirmière de classe normale Virginie Coste DIASS Antilles


Exercice

Quandcoopération rime avec intégration... ® photos : MP Christophe Descarpentries

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u 14 au 23 septembre 2008, le ser vice médical du 6 e BIMa, unité des Forces françaises au Gabon (FFG) participe à un exercice médico-militaire francogabonais dans la région du Woleu Ntem autour des villes de Mitzic, Oyem et Bitam. Cet exercice répond à un double objectif. Le service de santé militaire gabonais doit être capable de déployer, avec notre soutien logistique, une structure sanitaire de type Hôpital mobile militaire de campagne (HMMC) afin de répondre à une situation d’urgence ou de crise humanitaire. La gestion d’une épidémie à fièvre hémorragique virale de type Ebola est retenue comme thème. Assurer une aide médicale aux populations constitue la seconde partie de l’exercice. Le dépistage de la tuberculose, du diabète et du SIDA en sont les axes principaux de travail. Cette action est complétée par une campagne de vaccinations.

Les acteurs en apprentissage L’exercice débute par une formation de trois jours à la gestion d’une épidémie. Des médecins, des cadres de santé militaires et civils des hôpitaux et dispensaires de la région, des bénévoles de la Croix-Rouge gabonaise composent l’auditoire. Les cours sont dispensés par des formateurs de l’OMS, des chercheurs du centre international de recherches médicales de Franceville, des biologistes et des épidémiologistes militaires gabonais et français. Plusieurs thèmes sont abordés tels que les outils de la surveillance épidémiologique, la notion de soins renforcés et l’approche socioculturelle dans la gestion des victimes et la sensibilisation des populations aux risques épidémiques. Une présentation de l’organisation d’un centre d’accueil de victimes est faite aux autorités politiques et militaires.

Une consultation très riche Après avoir rejoint l’HMMC gabonais installé au sein de l’hôpital de Bitam, l’équipe médicale du 6e BIMa débute dès le lendemain matin l’aide médicale aux populations. Le poste de secours est installé. Les personnels, associés à deux médecins militaires gabonais, reçoivent en quatre jours cinq à six cents patients. La consultation médicale est multiple et variée : cure chirurgicale d’hernie abdominale, patients sidéens, parasitoses diverses dont accès palustres et filarioses lymphatiques. La gériatrie, la pédiatrie et les

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infections sexuellement transmissibles représentent environ 60% des consultations. 20 à 30% des consultants souffrent de pathologies cardio-vasculaires. L’exercice Wolleu-Ntem 2008 a renforcé les liens déjà tissés entre nos deux services de santé des armées. Il permet d’établir un socle solide dans le cadre de la récente création d’une école d’application destinée aux médecins militaires d’Afrique centrale. Médecin principal Christophe Descarpentries 6e BIMa - Libreville

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Activités opérationnelles

Dépistage dentaire à bord du Floréal L’isolement du personnel embarqué sur un bâtiment à la mer nécessite une prévention accrue avant tout départ en mission. La visite médicale d’aptitude avant embarquement impose un examen particulièrement soigneux de l’état dentaire qui peut être complété, au besoin, par l’avis d’un chirurgien-dentiste.

À

La Réunion, depuis déjà deux ans, la frégate de surveillance Floréal peut compter sur l’expertise d’un chirurgien-dentiste réserviste. Chaque année, une journée spéciale « dépistage bucco-dentaire » est organisée à bord au profit de tout l’équipage. Elle est réalisée par ce praticien de réserve. L’exploitation des clichés panoramiques dentaires demandés préalablement à cette journée et l’examen attentif en bouche permettent de prescrire les soins à effectuer dans des délais compatibles avec le départ en mission. Le temps consacré à chaque marin varie de cinq à quinze minutes, au cours desquelles il bénéficie de conseils. L’expérience montre que peu de soins sont à réaliser au décours de cette campagne annuelle de dépistage. En revanche, tous les marins du Floréal ont parfaitement compris l’intérêt qu’ils peuvent retirer de cet examen préventif et indolore. Outre l’aspect pédagogique de l’examen bucco-dentaire, le chirurgien-dentiste de réserve contribue également à améliorer l’aptitude du médecin et de l’infirmier du bord à faire face aux urgences en utilisant les matériels du coffre dentaire. Médecin principal Arnauld Michel Frégate de surveillance Floréal

® photo : MP Arnauld Michel

Médecine de l’avant à Kaboul U

ne rencontre internationale s'est déroulée le 9 novembre 2008, au camp Warehouse à Kaboul. Organisée par le groupement médico-chirurgical français, cette réunion a regroupé trente-cinq praticiens venus des Etats-Unis, d’Allemagne, de Belgique, de Bulgarie et de République tchèque autour du thème fédérateur de la médecine de l'avant. Les présentations, portant sur le traumatisme psychique, la transfusion de sang total en situation d'exception ou bien encore les évacuations médicalisées (MEDEVAC) lors d'afflux de blessés, ont été l'occasion de fructueux échanges entre médecins évoluant au sein de postes de secours comme de formations chirurgicales dans le contexte multinational de l'OTAN.

® photo : MC JM Giraud

Prise en charge de blessés au GMC de Kaboul

Médecin Jean-Baptiste Pohl

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International

L’hôpital d’instruction des armées de Dakar D

Héritier de l’ambulance militaire inaugurée en 1884, l’hôpital principal de Dakar (HPD) vient d’acquérir le statut d’hôpital d’instruction des armées. Il constitue, avec l’hôpital militaire de Ouakam, le groupe hospitalier militaire dakarois.

L’HIA de Dakar 349 lits 1 193 personnels dont 30% de militaires 16 militaires partis en OPEX en 2007 12 coopérants français dont 7 officiers du SSA 18 stagiaires du SSA en 2008

Activité 2007 15 200 hospitalisés 101 000 consultants 37 400 passages au SAU 3 400 accouchements Plus d’infos : www.hopitalprincipal.sn

epuis 2000, deux conventions francosénégalaises ont organisé le transfert progressif des postes de direction et de chefs de service, tenus jusqu’alors par des officiers du service de santé français, aux autorités sénégalaises. En juillet 2008, le médecin colonel Boubacar Wade, professeur agrégé du Val-de-Grâce, a succédé au médecin général inspecteur (2S) Francis Klotz à la tête de l’établissement. S’inspirant très largement de l’IM 500*, l’organisation de l’HPD est calquée sur celle d’un HIA français. L’établissement propose à des patients, essentiellement civils, un large éventail de spécialités médicales et chirurgicales, un service d’accueil des ® photos : MC Lionel Clerc

urgences et une maternité. Il est équipé de deux scanners et d’une IRM. Des nouveaux services, aux standards les plus récents, seront prochainement livrés : réanimation avec postes d’hémodialyse et lits de brûlés, bloc opératoire et psychiatrie. Pôle de référence pour la prise en charge des pathologies en zone tropicale, l’HPD est le lieu privilégié de formation du personnel médical et paramédical du service de santé des forces armées sénégalaises. C’est le seul établissement hospitalier dakarois accueillant des urgences, notamment polytraumatisées, 24h/24. Depuis 2000, des missions de courte durée sont organisées dans le cadre d’actions de formation ou d’expertise, notamment en neuro-chirurgie, urologie, arthroscopie et dermatologie. A terme, elles se substitueront à l’affectation de coopérants au fur et à mesure que le ser vice de santé sénégalais pourvoira l’ensemble des postes. Ces missions maintiendront la longue tradition d’échanges entre nos deux services de santé. Médecin en chef Lionel Clerc DCSSA – Bureau relations internationales * IM 500 : instruction de 2005 portant règlement général des hôpitaux d’instruction des armées.

Hôpital principal de Dakar

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Quoi de neuf Le Chèque emploi service universel (CESU)

Les animaux-soldats de 14-18 A l’occasion de la cérémonie du 11 Novembre 2008, au Thoronet (Var), le vétérinaire en chef de réserve Marc Verneuil a rendu hommage aux animaux-soldats, auxiliaires et compagnons d’infortune des Poilus. Sur 1 800 000 chevaux engagés dans la guerre 14-18, les pertes ont été de 60%. Un tiers des 15 000 chiens mobilisés furent tués ou portés disparus. Quant aux 60 000 pigeonsvoyageurs employés, la moitié périt sous les balles.

Pansement d’un chien sanitaire blessé ® photo : Musée EVDG

Hommage à un pionnier du SSA

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Pour renforcer la campagne nationale, la CNMSS, en partenariat avec la Mutuelle des sapeurs pompiers de Paris (MSPP) et l’Association générale de prévoyance militaire (AGPM), offre à certains de ses ressortissants une aide complémentaire au sevrage tabagique (100 €). Cette action s’adresse : ● aux malades hospitalisés dans un hôpital d´instruction des armées. La demande doit intervenir pendant l´hospitalisation ou dès la sortie du malade. Une fiche d´information sur cette offre est insérée dans les livrets d´accueil des HIA; ● aux personnes exonérées du ticket modérateur pour certaines affections de longue durée dont notamment les affections respiratoires et les maladies coronaires. Le volontaire au sevrage concerné par cette action doit contacter le service Prévention de la CNMSS afin de recevoir une prise en charge.

Plus d’information : Numéro azur : 0 810 00 80 20 Sites : www.cesu-fonctionpublique.fr et les sites intranet et internet du SGA

Rectificatif Une erreur s’est glissée dans la page 15 du n°108 d’actu santé. Bien évidemment, les particules alpha ne parcourent dans l’eau que 40 à 60 micromètres et non pas mètres.

Contacts : 04 94 16 39 65 ou 04 94 16 36 55 serviceprevention@cnmss.fr

Prix de l’audace 2008

® photo : DCSSA

Le 11 novembre dernier, une plaque commémorative a été posée sur la maison où vécut le Médecin général inspecteur Alexandre Lasnet, à Champlitte (Haute Saône). Il appartenait à la première promotion de l’école principale du service de santé de la marine et des colonies (1890). Figure marquante du service de santé militaire colonial, il est à l’origine de l’assistance médicale indigène à Madagascar, qui s’étendit ensuite à l’Indochine puis à l’Afrique noire. Pour avoir montré ses talents d’organisateur pendant la Grande Guerre, en particulier lors des hécatombes du Chemin des Dames en 1917, il est rapidement nommé médecin général. La paix revenue, il consacre sa vie à parfaire l’organisation des soins médicaux outre-mer et à l’enseignement. Membre de l’académie de médecine, son nom a été donné à la promotion 2004 de l’ESSA de Bordeaux.

La CNMSS se mobilise pour l’arrêt du tabac

Un départ en mission opérationnelle, une hospitalisation de plus de quinze jours, avez-vous pensé au CESU Défense ? Cette prestation sociale est destinée à aider les familles qui se trouvent en difficulté du fait de l’absence prolongée d’un personnel militaire ou civil. Elle permet de rémunérer des services à la personne. Le CESU Défense ne doit pas être confondu avec les CESU interministériels existants pour les gardes d’enfants jusqu’à six ans.

Remise du prix santé par le MGI Marionnet Plus d’info : http://www.defense.gouv.fr/dga/dossiers/bie nvenue_a_la_mission_innovation

Actu Santé - N°

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Le 19 novembre dernier, a eu lieu la cérémonie bisannuelle de remise du prix de l’audace, dont l’organisation était assurée par la mission pour le développement de l‘innovation participative du ministère de la défense. Le prix « santé » a récompensé le médecin en chef Thierry Fusaï de l’IMTSSA pour le projet DoPalTest/Tetrapal. Sous forme de bandelettes, ces tests simples et utilisables sur le terrain détectent la présence, dans les urines, des molécules antipaludiques, notamment la doxycycline. Ils permettent ainsi de vérifier la prise du traitement prophylactique et par là, la bonne protection des militaires.


Livres Le service de santé aux armées pendant la Première Guerre mondiale Par l’ampleur de ses combats, sa durée inattendue, le conflit de 14-18 a fait peser de nouvelles et redoutables exigences sur le service de santé aux armées. Quelques mois vont suffire aux équipes soignantes pour réorganiser entièrement, moderniser leurs moyens d’assistance et de secours auprès des combattants. De cette épreuve va naître l’un des meilleurs services de santé des nations engagées. Le corps des médecins militaires va établir des principes d’intervention qui restent, aujourd’hui encore, valables. C’est l’histoire de cette adaptation des méthodes et des hommes qui est proposée dans cet ouvrage.

L'Armistice du 11 novembre 1918 S'appuyant sur des objets, documents et souvenirs, ce livre valorise le patrimoine militaire lié à cet événement majeur du XXe siècle qu'est l'armistice du 11 novembre 1918. Cet ouvrage évoque l’année 1918 à travers des éléments inédits provenant des collections de quatre musées de la Défense. Il offre ainsi une nouvelle approche du premier conflit mondial. Avec la collaboration de : Xavier Tabbagh, Antoine Prost Prix : 15€ Éditeurs : Gourcuff / Gradenigo / SGA

Auteurs : Alain Larcan, Jean-Jacques Ferrandis Prix : 49 € Éditeur : LBM

Arsenaux de marine en France 1918, le dénouement Tous les épisodes militaires du dénouement de la tragédie dans laquelle ont été entraînés nos grands aînés sont retracés dans cet ouvrage, coédité par la DMPA et B e r n a r d Giovanangeli Éditeur. Au début de 1918, après plus de trois années d’une guerre devenue totale, l’issue est plus que jamais incertaine. Tous les belligérants, bien qu’épuisés, sont résolus à combattre jusqu’au bout. L’Allemagne, libérée du front russe, est déterminée à dicter à ses ennemis une paix victorieuse par les armes. Le temps, en effet, joue en faveur de la France, de l’empire britannique et de leurs alliés, depuis que les Etats-Unis sont entrés dans le conflit à leur côté.

Une puissance maritime se doit d'entretenir des arsenaux pour construire sa flotte et la maintenir en condition de navigation. Complexes industriels sans équivalent au temps de la marine en bois, les grands arsenaux des XVII e et XVIII e siècles faisaient vivre des milliers de travailleurs : ingénieurs, charpentiers, gréeurs ou avitailleurs, etc. Porté par une riche iconographie, cet ouvrage retrace l'évolution des bâtiments de la Royale puis de la Marine, des premiers vaisseaux amiraux aux sousmarins nucléaires lanceurs d'engin. Auteur : François Bellec Prix : 39 € Éditeurs : Chasse-marée / Glénat / SGA

L’éthique du soldat français, la conviction d’humanité

Auteurs : Bernard Giovanangeli, Éric Labayle, Henri Ortholan Prix : 38€ Éditeurs : B. Giovanangeli / SGA

Exécution d’un « coupeur de routes » en Côte-d’Ivoire (affaire Mahé), massacre d’Hadithab en Irak, sévices de la prison d’Abu Graïb… Les bavures des soldats de toutes nations suscitent une légitime émotion dans l’opinion publique tant il est vrai que le respect de la dignité humaine est une des principales préoccupations des citoyens d’aujourd’hui. A travers vingt témoignages inédits, le colonel Benoît Royal expose et défend les thèses éthiques de l’humanisme militaire français. Auteur : Benoît Royal Prix : 18 € Editeur : Economica

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