KIBLIND#34_Cahier Rhône-Alpes

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- JANV - FÉV -

Crédits photos / Marie Bienaimé

CAHIER RHÔNE-ALPES


Crédits photos / Marie Bienaimé


- ACTUVISION FÊTE DU LIVRE DE BRON + ROLAND SCHIMMELPFENNIG + SEMAINE EUROPÉENNE DE LA MARIONNETTE + PEEPING TOM + DANIEL OTERO + FESTIVAL HORS-PISTES + JAPANCONGO + LES ENFANTS DU ROCK + CHAOS DANSE + 13E PRINTEMPS DES POÈTES + 3 ANS DU FIL

- BAZART RHÔNE-ALPES NOCTURNE TANIBIS + MALADIE DE LA JEUNESSE + ÎLES JAMAIS TROUVÉES + APPARTEMENT TÉMOIN + ÉCRANS MIXTES + PASCALE MARTHINE TAYOU + ÉCHO SONORE #91 + LES TRANSVERSALES + L’EFFET SCÈNES + QUELQUES CERCLES + JESSICA WARBOYS + PARLERS D’AILLEURS + PLUG & PLAY FESTIVAL + LES NAUFRAGÉS DU FOL ESPOIR (AURORES)

- PORTRAIT TILT - III SOMMAIRE



ACTUVISION

POUR LES 25 ANS DE LA FÊTE DU LIVRE DE BRON, KIBLIND JOUE LE QUINTÉ + CULTUREL SUR L'HIPPODROME DE PARILLY ET SORT DE SON CHAPEAU SA SÉLECTION BIMESTRIELLE D'ÉVÉNEMENTS REGIONAUX. Lieu : Hippodrome de Parilly Photographies : Marie Bienaimé Infographies : Arnaud Giroud FÊTE DU LIVRE DE BRON HIPPODROME DE PARILLY 11/02 > 13/02 Visuel : Numéro 25 www.fetedulivredebron.com L’âge n’est rien, le respect c’est tout. Mais peu importe puisque la Fête du Livre de Bron combine les deux. Vingt-cinq années durant, Bron s’est octroyé le droit de devenir l’un des endroits où l’on cause, l’un de ces salons où la réflexion éclaire plus qu’elle n’éblouit. Après avoir accompagné, dès leurs premiers romans, des auteurs du calibre de JeanBernard Pouy et du groin de Marie Darrieussecq et accueilli entre autres prodiges Atiq Rahimi, Marie NDiaye, ou Jean-Claude Izzo, la Fête du Livre de Bron peut fêter son quart de siècle tranquille. D’autant que cette nouvelle édition s’annonce enchanteresse avec la présence de Charles Dantzig, Maylis de Kerangal et Antoine Volodine, entre autres. C’est pourquoi, pour sa sélection bimestrielle d’événements culturels régionaux, Kiblind a choisi, comme Bukowski, le repère des amoureux de littérature et de turf : l’Hippodrome. Entre bourrins et canassons, l’art se révèle à Bron-Parilly.

-V ACTUVISION


LE DRAGON D’OR THÉÂTRE DES CÉLESTINS – LYON 17/03 > 7/04 Visuel : Luminaire chinois www.celestins-lyon.org

SEMAINE EUROPÉENNE DE LA MARIONNETTE THÉÂTRE DE BOURG-EN-BRESSE 9/02 > 19/02 Visuel : Hand stories 2 © Yoann Pencolé www.theatre-bourg.com

- VI ACTUVISION


- VII ACTUVISION


32, RUE VANDENBRANDEN / PEEPING TOM LA COMÉDIE DE VALENCE 17 & 18/02 Visuel : Photo ©herman_sorgeloos www.comediedevalence.org

- VIII ACTUVISION


FESTIVAL HORS-PISTES BRISE-GLACE – ANNECY 23/02 > 26/02 Visuel : Élément affiche 2011 www.le-brise-glace.com

EXPOSITION DANIEL OTERO L’ATTRAPE-COULEURS – LYON 22/01 > 5/03 Visuel : Daniel Otero www.attrape-couleurs.com

- IX ACTUVISION


FESTIVAL LES ENFANTS DU ROCK ESPACE MALRAUX – CHAMBÉRY 17/02 > 20/02 Visuel : Rodolphe Burger - no sport www.espacemalraux-chambery.fr

EXPOSITION JAPANCONGO LE MAGASIN - GRENOBLE 6/02 > 24/02 Visuel : Moke www.magasin-cnac.org

CHAOS DANSE THÉÂTRE ASTRÉE – VILLEURBANNE 15/03 > 1/04 Visuel : Affiche 2011 http://culture.univ-lyon1.fr

-XACTUVISION


- XI ACTUVISION


13E PRINTEMPS DES POÈTES THÈME : D’INFINIS PAYSAGES 7/03 > 21/03 Visuel : Affiche 2011 www.printempsdespoetes.com

LES 3 ANS DU FIL LE FIL (HORS LES MURS) – SAINT-ETIENNE 27/01 > 29/01 Visuel : Logo www.le-fil.com

- XII ACTUVISION




BAZART R-A PANORAMA DE L'ACTUALITÉ CULTURELLE DE LA RÉGION Textes / M. Gueugneau

MALADIE DE LA JEUNESSE Lyon

NOCTURNE TANIBIS Lyon

Comme chaque 3e jeudi du mois, la librairie spécialisée en bande dessinée Expérience propose sa fameuse Nocturne saucisson/vin rouge. Rien à voir avec un message politique à tendance corporatiste, mais plutôt l’occasion pour les bédéphiles de croiser les auteurs et éditeurs autour de chaleureuses séances de dédicaces. Ce jeudi de mars accueillera donc les éditions Tanibis, avec quelques-uns de ses chantres : Ivan Brun, l’auteur du virulent Lowlife (2005), actuellement en lice à Angoulême avec son terrible War Songs ; Alexandre Kha, qui a publié cinq ouvrages chez Tanibis, dont L’Attrapeur d’images (2009) ; Sylvie Fontaine, remarquée en 2007 avec son Poulet du dimanche (deux autres titres ont également paru chez l’éditeur) ; et Aurélien Maury, dont Le Dernier cosmonaute viendra juste d’arriver (sortie mi-mars). De quoi faire le point en bonne compagnie sur dix années d’édition.

Les errances d’une génération face à un avenir qu’elle ne conçoit pas déconcerte, à un âge où le désir ne devrait être que la seule et unique voie qui vaille. Ferdinand Bruckner, dès 1926, scrute ainsi l’inertie des générations d’aprèsguerre en Allemagne. Maladie de la jeunesse est la pièce qui ressort de ces pérégrinations et fait le constat que la rivière du bel âge n’est plus qu’un ru sec et amer. Étrange similitude avec notre époque qui, pourtant, n’a connu ni guerre ni famine, mais dont le regard terne de la jeunesse exprime plus que n’importe quel pis-aller rhétorique de nos gouvernants. L’histoire de Marie, trompée puis cadenassée dans un polygone de relations étouffantes, sonne étrangement juste plus de 80 ans après sa parution. Mathieu Gérin et la compagnie le Chœur des Fous reprennent en 2011 le diagnostic d’une maladie de la jeunesse dont les symptômes deviennent de plus en plus éclatants. Maladie de la jeunesse, de Ferdinand Bruckner, mis en scène par Mathieu Gérin. Du 19 au 26/02 au Théâtre de l’Elysée à Lyon. www.lelysee.com

Nocturne Tanibis à la librairie Expérience, jeudi 17/03 à partir de 18h www.librairie-experience.com ; www.tanibis.net

Le Rize dresse le portrait de la ville en travailleuse pour sa prochaine exposition Villeurbanne, la laborieuse ? du 10/02 au 14/05 à Villeurbanne.

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ÎLES JAMAIS TROUVÉES Saint-Étienne

Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ? Ce fameux enclos nommé Utopia, où les albums Thriller du (très) regretté Michael Jackson s’empilent comme autant d’Anna Gavalda, est au cœur de l’exposition présentée en ce moment même au Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne. Îles Jamais Trouvées rassemble les œuvres de trente-cinq artistes portant sur l’idée des voyages, véritables ou intérieurs, à la recherche de l’espace d’inspiration personnelle. Gilbert & George, Jan Fabre, Louise Bourgeois, Latifa Echakhch et d’autres livrent ainsi un travail intime sur le processus de création artistique. De retour de ce périple, ils nous racontent leurs souvenirs comme autant de réflexions sur la place de l’artiste dans la société. Fascinant. Îles Jamais Trouvées jusqu’au 17/04 au Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne. www.mam-st-etienne.fr

APPARTEMENT TÉMOIN Lyon

Michel de Certeau avait déjà dit quelques mots de l’usage personnel des dispositifs imposés au travers du « savoir-faire » que déploie l’individu dans sa vie quotidienne. L’Appartement Témoin confectionné par le Turak Théâtre au Musée Gadagne de Lyon joue de cela. Reprenant en pratique la présentation style multinationale suédoise d’une chambre, d’une salle de bains, d’une cuisine et d’un salon, la compagnie lyonnaise engage les spectateurs à une pratique unique de l’espace de vie. À coup de mécaniques poétiques et d’articulations philharmoniques, ce sont quatre petits mondes qui se mettent en branle comme quatre actes du théâtre de la vie. Home sweet home. Appartement Témoin du Turak Théâtre du 12/01 au 10/04 au Musée Gadagne à Lyon. www.gadagne-musees.lyon.fr

ÉCRANS MIXTES Lyon

Dans l’insoutenable froideur des nuits d’hiver rougeoieront les braises chaudes du festival Écrans Mixtes. Point de lubricité ici, mais quelques cerveaux bouillonnants devant la qualité cinématographique que nous propose le festival gay et lesbien de Lyon. En premier lieu, une rétrospective du génial Gregg Araki, qui a fait de la désorientation sexuelle son sujet de prédilection. Mais la France n’est pas en reste, qui fête le centenaire de Jean Genet, et Écrans Mixtes avec elle. Autre facette du festival, le Panorama New Queer Cinema qui, avec une sélection de choix (Todd Haynes, Gus Van Sant, John Greyson, etc.), est l’occasion de se refaire une santé culturelle. Nul doute qu’un fauteuil de cinéma semble être une place idéale pour réfléchir au statut du genre et de l’orientation sexuelle. Festival Ecrans Mixtes du 2/03 au 8/03 au CNP Terreaux et au Cinéma Opéra à Lyon. www.festival-em.org

- XVII BAZART



PASCALE MARTHINE TAYOU Lyon

Artiste portée sur le souffle et la brutalité plutôt que sur les mignardises, Pascale Marthine Tayou renvoie à la société africaine ce que ses périples depuis son Cameroun natal lui ont permis de collecter. Son art est celui de l’expérience sensorielle, un art où le hic et nunc (ici et maintenant) du face à face entre l’œuvre et son observateur s’écrit en lettres majuscules, accompagné de quelques points d’exclamation salvateurs. Pascale Marthine Tayou recycle la matière des rebuts de l’Afrique, de ces déchets d’hommes (sacs plastiques, fripes ou bien chiffons) comme pour renvoyer le spectateur à son propre mode de vie, à sa propre conception du monde. Une exposition marquée et marquante. Allways All Ways de Pascale Marthine Tayou, du 24/02 au 15/05 au Musée d’Art Contemporain de Lyon www.mac-lyon.com

ÉCHO SONORE #91 – LOCAL HEROES Lyon

Après Danger, les Spitzer, Nil et autre Jean-Michel Jarre, la région Rhône-Alpes enfante encore et encore de nouvelles étoiles du show-business électronique. Les nouvelles tendances au pays du saucisson seront en réunion publique pour l’Écho Sonore #91, réminiscence du fameux festival Nuits Sonores. Les nouveaux noms à noter dans le calepin sont, pour ce Local Heroes vol.3, Théo de Montgeri (Propagang), Reworks (Leavelate records), Renart (Dawn records) et A_ldric (Scander records). Et comme le chauvinisme est la plus belle des vertus, ne pas aller à la Plateforme le 28 janvier serait le pire des vices. L.Y.O.N. in the place to be. Écho Sonore #91 – Local Heroes vol.3 le 28/01 à La Plateforme. www.nuits-sonores.com

LES TRANSVERSALES Saint-Priest

Amateur de jet-lag et d’international, le Centre Culturel Théo Argence de Saint-Priest efface les frontières et révèle notre humanité artistique commune. Les Transversales servent ainsi de point d’ancrage pour le public et des artistes qui veulent réfléchir à leur identité, à celle des autres ainsi qu’aux fruits de leur rapprochement. Seront à l'honneur trois pièces, qui dépassent, bien évidemment, les vulgaires frontières françaises : Le Monde merveilleux de Dissocia d’Anthony Neilson mis en scène par Catherine Hargreaves, Contrôle d’Identité d’Alexandra Badea et Polyptique Mexicain de Ximena Escalante mis en scène par Sylvie Mongin Agnan. Lieu d’analyse et de communion, Les Transversales s’annoncent surtout comme un temps de théâtre indispensable. Les Transversales, du 15 au 22/03 au Centre Culturel Théo Argence de Saint-Priest www.cctheoargence-saint-priest.fr

- XIX BAZART



L’EFFET SCÈNES Grenoble

Les scènes nationales de théâtre sont les piliers de la décentralisation culturelle que le laïus fréderico-mitterrandien « culture pour chacun » met actuellement en danger. Le festival des scènes nationales L’Effet Scènes, organisé par la MC2 vient remettre quelques pendules à l’heure, proximité suisse oblige. Pour les 20 ans de leur création, Grenoble met en place un événement visant à faire reconnaître leur travail de diffusion d’une culture à contre-courant où la qualité artistique prend le pas sur la recherche de rentabilité. En tout, c’est plus de soixante-dix scènes nationales accueillant 3,5 millions de spectateurs annuels qui sont à l’honneur. Pour ce faire, trois spectacles sont programmés spécialement : Noli me tangere de Jean-François Sivadier reprenant le mythe de Salomé ; Lux, chorégraphie de Daniel Larrieu ; et un répertoire de Fauré pour musique de chambre, par le quintet du pianiste Eric Le Sage. L’Effet Scènes pour se raccrocher à ce qui peut l’être encore.

Brooklyn, New York en direct de Gerland, c’est possible avec le punk de Japanther le 27/01 au Grrrnd Zero Gerland à Lyon.

Festival L’Effet Scènes du 14/03 au 20/03 à la MC2 Grenoble. www.mc2grenoble.fr

QUELQUES CERCLES Lyon

Nouvelle venue dans le paysage lyonnais, l’association Quelques Cercles entend enrôler le public lyonnais dans une proximité évasive avec la musique. Une espèce d’espace où l’auditeur, au plus près du ou des musiciens, percevra les petits riens qui font le grand tout des musiques classiques et contemporaines. Après une soirée d’inauguration de choix le 16 janvier où Quelques Cercles a accueilli le percussionniste français Lê Quan Ninh, l’association d’Aline Valdenaire et Thierry Mathias enchaînent au rythme d’un concert tous les mois. « Opus #2 » laissera ainsi place à l’incongruité électrique du duo guitare-piano de Sophie Agnel et Olivier Benoît. Opus #2 avec Sophie Agnel et Olivier Benoît le 20/02 à 17h au Palais Bondy, à Lyon. www.quelquescercles.fr

Pour ceux qui ne l’ont pas oubliée, Skunk Anansie, la femme au crâne qui brille, sera au Transbordeur le 13/02.

- XXI BAZART



JESSICA WARBOYS Lyon

À partir du 21 janvier, la BF15 présentera les pièces récentes de Jessica Warboys, dont certaines créations inédites réalisées in situ. Trace indélébile d’un souvenir marquant, indices épars d’une histoire lointaine, les œuvres proposées ouvrent la voie vers de nouvelles investigations esthétiques, entre peinture, images mobiles et sons. Résultat d’un long processus de feedback entre paysages et teintes poétiques, la série Sea Painting rassemble des toiles montées comme les photogrammes d’un film. Le cadre de la Forêt de Faintainebleau sera justement l’occasion de présenter le nouveau court-métrage silencieux de l’artiste, tourné en 16mm couleur. Puis, la pièce sonore Inner Pocket Suit Jacket permettra d’entendre la voix de Richard Foreman sur un poème de Jessica Warboys, entouré des dessins de l’artiste réalisés lors de sa résidence aux XXIVe Ateliers internationaux du FRAC des Pays de la Loire. Sentir, imaginer, entendre, jusqu’au 19 mars. Te Mututapu A Taikehu, Jessica Warboys, 21/01 au 19/03 Visuel : Ouroboros O Glorious, 2010. www.labf15.org

Le vieil indien Slow Joe est de retour en Rhône-Alpes avec le groupe lyonnais The Ginger Accident. Le 4/02 à La Bobine à Grenoble.

La toute fraîche association Nerdz by Night invite la jeunesse de notre région à danser. Beaucoup. The Sterehoes, LOOL et DJ Shogun au Drak’art de Grenoble, le 28/01.

PARLERS D’AILLEURS Lyon

Jean-Pierre Chévènement, l’homme du verbe haut et de la posture républicaine, nous l’avait bien dit : la mondialisation nous perdra. En attendant, prenons-la comme elle vient et goûtons aux plaisirs du plurilinguisme. Les Subsistances, de ce point de vue, partent du bon pied, avec l’organisation de la manifestation Parlers d’Ailleurs. D’ici ou de là, l’homme est né poussière et redeviendra poussière. Ce n’est pas Jim Morrison, héros parmi d’autres de la pièce étasunienne de Mathieu Bauer Please Kill Me, qui contredira ce constat. Mais comme le phénix, Parler d’Ailleurs fait fi de la mort et laisse place à la création : celle notamment de Marie Vialle, Les Lois de l’hospitalité, chant chorégraphique babélien sur le passage d’une langue à l’autre. À cela, les Subsistances ajoute La Reine des neiges de Jean Lacornerie pour le jeune public, une bibliothèque vivante et quarante cours de langues minute. Auf Wiedersehen. Parlers d’Ailleurs du 17/02 au 20/02 aux Subsistances www.les-subs.com

- XXIII BAZART


www.agence-klar.com


PLUG & PLAY FESTIVAL Lyon

Quel temps délicieux pour déployer les voiles sonores authentiques, faites de folk et de pop, le tout en low fidelity : bois, intestins de porc et salle de 80 places. Le Kraspek Myzik accueille et organise la première édition du Plug & Play, festival où l’acoustique est roi. Faisant de l’intimité du lieu un genre à part entière, le Kraspek développe ici une nouvelle forme de communion entre les artistes et le public, plaçant le sensible au centre de l’événement. Comment pourrait-il en être autrement quand la programmation contient des artistes de la trempe de Milkymee, Laetitia Sheriff ou encore les Islandais de Benni Hemm Hemm. En tout c’est douze formations qui se succéderont durant les six soirées du festival qui s’étale sur treize jours. De quoi voguer tout à fait tranquillement dans les volutes du folk moderne. Festival Plug & Play du 3/02 au 16/02 au Kraspek Myzik, à Lyon (1e). www.lerockepamort.org

L’association A.A.D.N., cultivatrice d’art numérique, organise son Vidéophonic #13 au ToiToï Le Zinc à Villeurbanne, le 21/01. Avec l’électro de Nekochan et les installations de Valentin Durif.

LES NAUFRAGÉS DU FOL ESPOIR (AURORES) Lyon

Librement inspiré d’un mystérieux roman posthume de Jules Verne, Les Naufragés du Fol Espoir (Aurores) est une histoire de voyage, de bateau, puis de naufrage, d’île déserte, d’émigrants et finalement de fol espoir. Mais avant tout une histoire dans l’histoire. Car ces naufragés, partis de Cardiff en 1895, sont à présent filmés dans une ginguette parisienne de début de siècle, aménagée en studio amateur. À la veille de la première guerre mondiale, le réalisateur se sert de l’anecdote du naufrage pour monter une fable politique pleine d’espoir, d’utopie, destinée à l’éducation des masses. « Et si nous y allions ? Si nous cherchions la lune sur la terre ? De quoi aurait-elle l’air ? Elle serait blanche, brillante et vierge. Ce serait une île. Imaginons. On pourrait y tracer le modèle de l’humanité future. On dessinerait la démocratie idéale trois mille ans après Eschyle. » Un voyage extraordinaire, orchestré par Ariane Mnouchkine. Les Naufragés du Fol Espoir (Aurores), du 29/01 au 20/02 au Palais des sports Lyon Gerland Une création collective mi-écrite par Hélène Cixous, librement inspirée d’un mystérieux roman posthume de Jules Verne, sur une proposition d’Ariane Mnouchkine, avec la musique de Jean-Jacques Lemêtre. Avec la participation du Théâtre Les Célestins. www.mjc-oullins.com

- XXV BAZART


Texte / O. Trias

- F. FOUILHÉ / J.-B. LAUDE / É. VIGNAL -

TILT Lorsque l’on a l’habitude de vivre comme un vampire et que l’on a à peine entraperçu une lueur durant les dernières 48 heures, il n’y a rien de mieux que d’écrire 3 000 signes sur TILT, un groupe de créateurs-éclairagistes. Ce collectif est né en 2001 à l’initiative de François Fouilhé, l’actuel directeur, et JeanBaptiste Laude, conseiller artistique et technique, auquels se joint, en 2006, Éric Vignal, responsable fabrication, exploitation. Il faut dire qu’en matière de lumière, ces trois larrons en connaissent un rayon. À l’origine, ils sont tous issus du spectacle vivant. Ils se rencontrent au théâtre de Valence et par le biais de la compagnie Transe Express. Après des formations et différentes expériences dans la régie du spectacle, et, passionnés par l’éclairagisme et dotés d’une âme de « bricoleurs », ils décident, comme bon nombre de croyants le recommandent, d’avancer vers la lumière… Ils commencent, modestement, avec une série de bocaux lumineux, qui semblait être, à l’époque, une sacrée prise de risque : « c’était la fin du monde d’acheter des bocaux ». Les membres de TILT s’engagent alors sur la rampe de la création artistique et sont invités, en 2004, à participer pour la première fois à la Fête des Lumières à Lyon, puis au festival Les Vieilles Charrues, à Carhaix en Bretagne, où ils gagneront une « extraball » pour les années suivantes. Aujourd’hui on fait beaucoup plus appel à eux. « On fait très peu de démarchage », et leurs réalisations s’exportent même à l’international, comme en octobre 2010 pour la Fête des Lumières de Singapour et une nouvelle participation au festival du film international de Doha au Qatar. Depuis 2005, ils sont installés près de Crest dans la Drôme (dont ils sont originaires), dans un vaste local de 1 000 m2, un espace permettant à la fois la fabrication et le stockage des différentes créations. Et en ce qui concerne les tâches, il s’agit d’un vrai travail d’équipe : « tout le monde participe aux différentes étapes », mais généralement « les idées viennent de François », qui « cogite dans son pieu », « puis on en discute entre nous ». Outre la conception et la réalisation de luminaires, les projets sont variés : scénographies pour des lieux culturels, installations pour des évènements artistiques, ou mises en lumières pérennes pour des lieux privés ou institutionnels ; « on jongle entres différentes activités ». Ce qui semble leur convenir parfaitement puisqu’ils aiment « faire un peu de tout », en espérant toujours « que les gens se retrouvent dans [leurs] trucs ». Mais le quotidien des concepteurs lumières c’est surtout montage / démontage, puis remontage / redémontage. Et ce, qu’il vente ou qu’il neige, comme à Mâcon en décembre dernier, ou même la nuit d’un 31 décembre, comme cette année pour le festival Dépayz’arts à Melun. Un sacrifice peutêtre plus facile à accepter en sachant qu’ils s’envoleront pour le Light Festival de Dubaï en février. En espérant que, à force de trop remuer, les lumières ne s’éteindront pas et que les membres de TILT ne finiront pas leur course au fond du trou. www.t-i-l-t.com http://tilt-lumiere.blogspot.com

- XXVI PORTRAIT



CAHIER RHÔNE-ALPES

- JAN - FÉV -


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