S I X M I L L E S E N M E R , Q UAT R E PA S À T E R R E
s e t r o M s e u g La baie d’Ai FRONTIGNAN • VILLENEUVE-LES-MAGUELONE PALAVAS-LES-FLOTS • CARNON • LA GRANDE-MOTTE LE GRAU DU ROI • AIGUES-MORTES • PORT-CAMARGUE
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Cabotages Méditerranée
Tous les sports d’eau : Voile • Surf • Canoé • Kayak Trekking • Rafting • Camping…
AU ! NOUVE ches étan les Sacs s en vente otage de Cab ie limitée en sér
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Photos non contractuelles
Spécification : Tarpaulin PVC Etanche
Quatre ans c’est court ! Seulement trois numéros avant que ce petit dernier soit déposé dans les capitaineries, les offices de tourisme et chez les shipchandlers partenaires. Quel média peut se vanter de s’être installé dans le paysage en trois parutions ? Et pourtant, cette quatrième “saison” était attendue de pied ferme par ceux qui nous diffusent et ceux qui nous lisent. Quel plus beau compliment que d’entendre « alors, il sort quand, Cabotages ? » Cet objet bizarre, mi-guide-mi-mag’, entre le Bloc Marine, le Michelin et la presse nautique a simplement comblé la brèche qui existait entre ceux qui ne voyaient dans les plaisanciers que des fanatiques du saute-vagues à voile ou à moteur et les autres qui les prenaient pour des touristes ordinaires. Le “nautourisme” est une réalité depuis que l’on navigue pour son plaisir, c’est maintenant un concept éditorial.
Quatre ans, c’est long ! Déjà quatre numéros. Quelle évolution d’une saison à l’autre ! Plus de ports, plus de pages, plus de contenus. Ceux qui nous suivent depuis nos débuts le savent, ceux qui nous prennent en route le voient : « pour un gratuit, ils se fichent pas de nous ! », second compliment qui nous va droit au cœur. Gratuit ? Financé par la publicité n’est pas tout à fait le mot exact. Il y a, certes, des entreprises du nautisme de plus en plus nombreuses qui comprennent que nous touchons le cœur de cible de ceux qui naviguent mais il y a aussi nos sponsors que sont les collectivités locales partenaires, les villes portuaires qui partagent avec nous le souci de faire sortir plus souvent les bateaux, d’aller voir dans le port d’à côté, de venir chez elles. Et nos lecteurs qui ne nous achètent pas mais nous cherchent et nous lisent d’escale en escale. Bientôt sur web-mobile ! L’été en bateau est un moment privilégié pour la lecture. Nous resterons toujours un média “papier” qu’on emporte dans son
Baie d’Aigues-Mortes
De Saint-Loup à Saint-Clair
Adminsitration, service commercial : direction@cabotages.fr Alain Pasquet, directeur de publication, directeur commercial Julia Chaine, secrétariat commercial et web : contact@cabotages.fr Thierry Dutto, partenariat publicité Méditerranée : thierrydutto@cabotages.fr Patrick Faure, partenariat publicité Provence Côte d’Azur : contact@cabotages.fr
Alain Pasquet
Julia Chaine
Thierry Dutto
Patrick Faure
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Alain Pasquet, Christophe Naigeon
80 PORTS, 10 BASSINS DE NAVIGATION
Delta du Rhône De Couronne à Croisette De Croisette à Sicié
Entre mer et étangs
Pyrénées-sur-Mer
sac marin, qu’on lit dans le soleil du cockpit. Depuis un an, nos articles pouvaient se retrouver sur www.cabotages.fr. Mais désormais l’Internet “classique” est un outil spécifique de préparation des croisières côtières : on y trouve non seulement un accès facile à toutes les escales mais, grâce à une application cartographique et météorologique, chacun pourra trouver les moments les plus opportuns et les escales les plus faciles en fonction de la force du vent, de l’état de la mer et du bateau qu’on a. Et, dernière nouveauté pour votre mobilité en avant-première mondiale, une application pour LES TÉLÉPHONES PORTABLES avec accès au web. Partout où votre téléphone “passe”, vous pourrez bientôt faire votre programme de navigation en temps réel et avoir un point de vue unique sur la Méditerranée. Bonne saison de navigation et rendez-vous en décembre au salon Nautic de Paris pour un grand événement signé Cabotages.
Toulon grande rade
La côte des Maures De Giens au Cap Nègre
Tout au long de votre navigation estivale, demandez nos 10 éditions gratuites dans les capitaineries, les offices de tourisme et chez les shipchandlers partenaires, à chacune de vos escales. Préparez aussi des croisières plus lointaines dans nos rubriques “destinations”, en Corse, aux Baléares, à Malte ou, plus simplement sur les canaux du Sud de la France. Si votre route ne vous mène pas des Pyrénées à l’Estérel, commandez l’intégrale des éditions de 2010 sur www.laboutiquedecabotages.fr (conditionnement et transport : 19, 35 €). Cabotages est édité par Bastaque Éditions 16 rue Garenne, 34200 Sète Tél : 04 67 17 14 30 Fax : 04 67 17 14 32
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Rédaction : redaction@cabotages.fr Christophe Naigeon, directeur de la rédaction, rédacteur en chef Emma Chazelles, rédactrice navigatrice Guy Brevet, rédacteur navigateur Claude Roger, rédacteur navigateur Ont collaboré à ce numéro : Sandrine Mazziotta, Marilyn Beaufour, Hélène Petit, Jeanne Chemin
bastaque editions
Christophe Naigeon
Emma Chazelles
Claude Roger
Guy Brevet
Fabrication, iconographie Emmanuelle Grimaud, maquette, infographie : studio@cabotages.fr Michel Léo Ménella, illustrateur Site web www.cabotages.fr Claude Depretz, webmaster www.cabotages.fr : claude@cabotages.fr Imprimerie : Tugrupografico - Espagne Encre : SunChemical Certified ISSN : en cours - Dépôt légal Juin 2010
Emmanuelle Grimaud
Michel Léo Ménella
Claude Despretz
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Frontignan
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Port-Camargue
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La Grande-Motte
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Le Grau du Roi
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Aigues-Mortes
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Palavas-les-Flots
Aigues-Mortes
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La Grande Motte Carnon
Le Grau du Roi Carnon Palavas-les-Flots Port Camargue Villeneuve les-Maguelone Frontignan-Plage
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s e t r o M s e u g i ’A La baie d S
i l’expression “bassin de navigation” a un sens dans le Golfe du Lion, c’est bien dans la baie d’Aigues-Mortes. D’ailleurs, le seul fait de dire “baie” souligne déjà le caractère exceptionnel du site le long d’une côte dont seuls les graus viennent rompre la rectitude. Du Mont Saint-Clair à l’Espiguette, le plaisancier qui sort du port n’est pas seulement face à un grand large dont seul l’horizon marque la limite. Il y a là “quelque part où aller” en lâchant un peu le rivage le temps d’une journée. Et, par chance, les vents sont souvent favorables. Pourvu qu’ils ne soient pas de purs Est ou Ouest, le voilier pourra faire l’aller et le retour sans trop de mal. Quant à la plus petite vedette à moteur, elle ne devrait pas avoir à affronter de mers trop difficiles entre la Grande Motte et Port Camargue, sauf grave coup de Marin. C’est aussi le bonheur pour les “petits
PETITE CAMARGUE
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canards”, les centaines de dériveurs des clubs de voile ou les flottilles de pêche-promenade qui trouvent là un magnifique terrain de jeu, partagé par les régatiers qui se déchaînent régulièrement dans ces eaux où il y a de quoi tirer des bords en rond. La liste des avantages de ce bassin de navigation n’est pas close : les fonds, de faible profondeur, autorisent le mouillage presque partout (attention aux bancs de sable entre la sortie de Port Camargue et l’Espiguette !!) et la ligne de roches parallèle à la plage à deux milles du bord environ (votre sondeur vous dira où elle est) offre des perspectives de pêche aux poissons de roche – sortez vos girellières – rarissimes dans le coin. Sans oublier un autre plaisir, plus cérébral, certes, mais qui est aussi une jouissance pour les yeux : la cathédrale de Maguelone et les tours d’AiguesMortes. Alors que les autres
Sommaire
Naviguer en Méditerranée Les ports : nouveaux rôles ? La sécurité selon d’Aboville Météo : qu’est-ce qui est utile ? Transportables, la solution ? Les sémaphores veillent Tortues de Méditerranée Rando palmée : conseils d’un pro Redoutables oiseaux pêcheurs Peintres officiels de la marine Bateaux et navigation des Romains Bibliothèque de bord / Jeux
sites du Languedoc racontent beaucoup la Renaissance et les Guerres de Religion où la couronne de France se confronta aux Espagnols, aux Anglais et même aux Autrichiens, la baie d’Aigues-Mortes nous parle du Moyen-Age et d’autres guerres de religion, celle des Barbaresques musulmans et des Croisés chrétiens. L’île de Villeneuveles-Maguelone – un ancien volcan comme le Mont SaintLoup d’Agde – fut jusqu’en 737 le redoutable Port Sarrasin fondé par l’émir Al Samh. Quant à Aigues-Mortes, même si la tour de Constance rappelle le martyr des Protestants, toute la ville témoigne du départ des chevaliers du roi Saint-Louis pour les Croisades. C’est là qu’en patientant à terre pendant qu’étaient chargés les navires qui devaient les transporter vers les terres dites impies qu’ils inventèrent les joutes, tournois où il vaut mieux ne pas porter l’armure…
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Frontignan
Escales
Viticole, industrieuse et nautique
Frontignan a des vies multiples : avec sa grande voisine, Sète, elle est industrieuse ; avec la mer, c’est un port accueillant et une belle plage protégée ; avec la terre, elle produit un nectar, le Muscat.
D
Frontignan
e loin, c’est le massif de la Gardiole que l’on voit. Séparé de la côte par la mince bande des étangs, ces collines illuminent le décor bleu et vert du blanc de la roche calcaire. La Gardiole est un domaine protégé. On le comprend. Là, dans cette garrigue, s’épanouissent une flore et une faune spécifiques, inconnues ailleurs, adaptées au climat et aux milieux méditerranéens, ouverts, lumineux, secs et chauds. Si vos pas courageux vous portent jusque là-bas, vous y rencontrerez dans les herbes sèches, les chênes kermès rabougris ou les rares buissons épineux de genêt et de cade, la Magicienne Dentelée, qui est la plus grosse sauterelle de France (17 cm), sous les pierres, le Scorpion Jaune du Languedoc, dans les airs l’Aigle de Bonelli, menacé de disparition. Au pied du massif pousse la vigne. Frontignan c’est le régime salé-sucré. Il y a Frontignan Plage, tourné vers la mer et l’étang, et Frontignan Vignes qui produit le muscat, divine douceur pour le gosier du marin gavé d’embruns au chlorure de sodium. Plus bas, vous devinez la ville. Comme beaucoup de hameaux
du Languedoc devenus villages et dont certains ont poussé en cités, Frontignan aurait été la ferme d’un Romain. Ave Frontinius! Avais-tu aussi une vigne ? Adorais-tu Bacchus ? Sans doute, car la culture du cep et la science du vin avaient été apportées ici par un dieu bien plus ancien, Dionysos, celui des Grecs qui s’installèrent ici alors que Romulus et Remus venaient à peine de sortir de dessous la louve pour fonder Rome. VIVE LE SECOND EMPIRE ! Approchez. Amenez les voiles. Adieu poésie. Ce que vous voyez, ces gros camemberts blancs, sont des réservoirs d’hydrocarbures. Ils révèlent la vie industrieuse de Frontignan la Peyrade. Au XIXe siècle et au tout début du XXe, la Compagnie Bordelaise de Produits Chimiques, la Compagnie Industrielle des Pétroles, les Ciments Lafarge et d’autres sociétés profitèrent de la proximité des quatre voies essentielles qui se rejoignent ici : route, train, canal, mer. Espagne, Italie, Europe et Afrique du Nord à portée. Ainsi s’est crée ce paysage que d’aucuns regrettent. Pas ceux,
© Siel
nombreux, qui y ont trouvé du travail. Devenue ouvrière, la ville rurale s’est aussi – corollairement – embourgeoisée et le centre ville en porte les marques architecturales. On peut lire sur les façades patriciennes les rêves juxtaposés des magnats du négoce et des capitaines d’industrie. La ville est remaniée pour répondre à son nouveau standing. On s’inspire de Paris pour reconstruire la Mairie démolie en 1895 : « La façade principale est la copie presque conforme – un peu plus chargée en décorations – de celle de la mairie du XIe arrondissement de Paris » (“Exposition sur les mairies des chefslieux de cantons de l’Hérault”). À ces demeures Second Empire, de belles traces des splendeurs passées se voient encore dans les pierres de Frontignan et en racontent l’histoire plus ancienne. PETITE SŒUR DE SÈTE Au XVIIe siècle, Frontignan était un port important. En 1630, la ville devint l’un des quatre principaux sièges de l’amirauté en Languedoc. En 1666, les Frontignanais participèrent à la créa-
tion de la ville et du port royal de Sète, décidée par Louis XIV. Ils n’en furent pas récompensés car Sète, mieux située, mieux protégée allait s’imposer comme port principal. Mais la ville n’a pas périclité pour autant. Elle est devenue la partenaire de Sète, sa petite soeur en développement. Depuis qu’on a démoli l’ancien Kursaal sur la plage de Sète pour y installer les nouveaux quais, le port de Sète déborde largement sur La Peyrade, autant pour ses activités commerciales et industrielles que pour la pêche. Quant au port de plaisance de Frontignan, il offre à la plupart des plaisanciers sétois le carénage qui leur manque cruellement chez eux. Coup de chance, il est très professionnel et très aimable. Les grutiers y transportent votre bateau comme si c’était une commode Louis XV… Avant d’entrer dans le port en virant sur tribord, jetez un œil à la côte : à l’est, le domaine naturel protégé des Aresquiers est une plage, un site très apprécié de plongée et de surfcasting. Là, plus d’industrie, c’est Frontignan Plage, votre résidence provisoire. Christophe Naigeon
LE 13e TRAVAIL D’HERCULE
G
râce au Muscat, Frontignan connaît l’âge d’or tout au long du XIXe siècle. Les plus belles maisons de la ville datent de cette période, allez les découvrir en flânant dans la vieille ville. À propos de muscat, une légende raconte que la forme torsadée de la bouteille de provient d’Hercule. En visite dans la région, le dieu tord une bouteille pour en extraire jusqu’à la dernière goutte et lui donne cette forme particulière, célèbre dans le monde entier. Joli. Vrai ?
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pas à terre
La bouteille torsadée
L
’escale de Frontignan incite à la balade hors-les-murs. Côté sel, allez vers l’est en direction de la plage des Aresquiers en longeant l’étang d’Ingril. Ou bien prenez le bus (horaires disponibles à l’Office de tourisme de la capitainerie). Au-delà du pont qui enjambe le canal du Midi, la côte est protégée. Ou passez le pont et offrez-vous une balade à cheval dans le parc protégé de la Gardiole. À vélo, le chemin de halage du canal est aussi une belle idée de promenade et une source de découvertes loin des autos. Côté sucre, il faut prendre le bus dans l’autre sens, vers Frontignan Ville. Allez tout droit à la coopérative et dégustez
certains muscats de 12 ans d’âge tels que Voltaire en réclamait comme extrême onction. En attendant ce dernier verre, à votre bonne santé !
3˚ 46,50'E
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Services Maritimes 2,5 Capitainerie 04 67 18 44 90 1, rue de la Capitainerie
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non navigable Ponton d'A ccueil
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25,80' Fl.G.4s9m9M
Cross Med 04 94 61 71 10 Postes de Secours 3 L’entrée : Imp. des Foulques
46,80'
Les Aresquier : Lieu dit St Eugène Plage du Port de Plaisance Tahiti : Impasse des plaisanciers Services Touristiques Mairie Place de l’Hôtel de Ville 04 67 18 50 00 Office de Tourisme Av des Etang 04 67 18 31 60 La Poste 04 67 46 62 10 av Frédéric Mistral Urgences Police Municipale Av Frédéric Mistral 04 67 18 49 30 Sapeurs Pompiers Av du 81ème Régiment d’Infanterie 18 La liste des médecins, dentistes et pharmaciens de garde est disponible au commissariat de police. Toutes les adresses de ravitaillement, shopping, services, etc. sont disponibles sur www.Cabotages.fr
Le Poisson Rouge
Frontignan Plage se trouve un de ces endroits raffinés et romantiques comme on les aime. Le Poisson Rouge, à cinq minutes à pied du port de plaisance en direction de Sète en longeant la plage, cet endroit à la décoration contemporaine sans chichis ni froideur est exactement dans le ton pour se prélasser sur la plage où quelques sofas sont disposés pour l’apéritif ou le dernier verre après dîner. Un accueil aimable, une cuisine raffinée, des vins à la hauteur, des prix qui ne sont pas ceux d’une cantine mais les barbares qui parlent de qualité-prix à propos du plaisir pourraient avoir raison… Il est prudent de réserver, surtout si vous
bloc marine 2009 ©
voulez une table au bord de la plage pour regarder tomber la nuit sur la mer. Tel : 06 99 04 05 53. Sinon, sur le port, notre préféré est le Barracuda, au bord du chenal de l’entrée du port.
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Port Sarrasin
Pendant trente ans, Maguelone fut barbaresque
Escales
Quand les Sarrasins s’emparent de Villeneuve-les-Maguelone, ils trouvent une île prospère, un port dynamique, un évêché. Villeneuve devient le redoutable Port Sarrasin que Charles Martel détruit entièrement en 737. Une légende est née.
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Villeneuve les Maguelone
uand on passe devant en bateau, on se demande bien comme on a pu y faire un port. Il suffit de savoir que le littoral était d’une configuration assez différente et qu’il y avait là autrefois un grau, marqué sur les cartes sous le nom de la Sarrasine, qui permettait de passer de la mer aux eaux intérieures. Au IVe siècle, les Romains en avaient fait l’un des ports stratégiques pour la conquête intérieure de la Gaule et le commerce maritime avec le Proche-Orient, la Péninsule Ibérique et l’Afrique du Nord. Les Romains partis et la pax romana terminée, sur la mer prospèrent les pirates “barbaresques”, sur terre les ”barbares“ occupent l’espace laissé libre. En Languedoc, s’ouvre l’époque des Wisigoths, beaucoup moins barbares qu’on le dit. Leur roi Lieuba remarque cet îlot sur l’étang côtier de Melgueil. Pour ce peuple de redoutables cavaliers qui n’avaient que peu d’intérêt et de compétences pour la mer, le lieu semble propice à créer une place forte, usant des étangs comme de douves naturelles plutôt que d’un bassin portuaire. C’est un lieu stratégique un peu en retrait de la via domitia (la route nationale 113 des Césars…) bien protégé des incursions pirates venues de la mer. Lieuba y créé donc le premier hameau de ce qui deviendra la cité de Villeneuve-lès-Maguelone. En 589 (première date attestée), ce roi chrétien y fait consacrer un évêque, Boèce. L’évêché de Maguelone commence sa longue et tourmentée histoire. ILS ÉPARGNENT L’ÉVÊCHÉ… Un peu plus d’un siècle plus tard, il ne s’agit plus de pirates mauresques mais d’une véritable invasion sarrasine. À partir de 711, les Wisigoths sont rapidement chassés de leurs territoires qui s’étendaient du sud de l’Espagne jusqu’à la Bourgogne et aux Pays de Loire, aux confins du royaume des Francs. En 715, les Sarrasins prennent Tarragone, Barcelone,
franchissent les Pyrénées. En 719, Narbonne tombe aux mains de l’émir Al Samh dont la domination s’étend jusqu’à Nîmes. Le long de la côte, le l’Insula Magalona avait éveillé leur intérêt dès le début de la conquête. Personne ne connaît la date de leur prise de possession du lieu, mais un peu avant 720 les troupes d’Al Samh agrandissent le port situé au sud de la cathédrale. Sur cette côte sableuse, les roches basaltiques de cet ancien volcan (comme le Mont SaintLoup à Agde) sont une précieuse ressource pour construire murs, digues et quais pour un port bien défendu. Le redoutable Port-Sarrasin était né. Il est depuis resté dans la légende, bien qu’on en sache bien peu de choses. Ce qui est sûr est que le roi franc Charles (pas encore Martel), après avoir laissé les Sarrasins piller les villes de la région au point de s’alourdir considérablement (leur force résidait dans leur mobilité et leur rapidité sur leurs petits chevaux arabes), gagne rapidement la bataille de Poitiers en 732. Le chef ennemi, l’émir Abd el Rahman est tué. C’est le début du reflux des Mahométans, aussi rapide que leur flux. En 737, les troupes de Charles reprennent Arles, Nîmes, Béziers, Avignon. Et Maguelone.
Pour Villeneuve-lès-Maguelone, l’ordre qu’il donne est “destruction totale”. Pourquoi ? Charles, certes chrétien, n’a de cesse que de s’emparer des places fortes de l’église dont il “laïcise” les biens. …MAIS PAS LE “MARTEAU” Habituellement déclaré champion de la Croix contre les Infidèles, certains le décrivent de manière moins flatteuse, comme Flodoard, chroniqueur du Xe siècle : «Ce bâtard né d’une servante n’était audacieux qu’à faire le mal envers les Églises du Christ». La Provence garde le même souvenir des exactions de
ce “nettoyeur”. Son surnom de Martel ne viendrait peut-être pas du “marteau”, la masse d’armes dont il s’était servi avec succès à Poitiers, mais de la force brutale qu’il employait à écraser autant les disciples de Mahomet que les dignitaires de l’église de Jésus… Pour Charles Le Marteau, Villeneuve est un lieu stratégique. Il faut faire disparaître les Sarrasins, les religieux chrétiens, l’Évêché et les bâtiments, fortifications et lieux de culte que les uns et les autres ont construit. Maguelone est livrée aux flammes, chaque pierre renversée. Le pays est «livré aux horreurs de la guerre, au fanatisme
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Votre quotidien vous ennuie
POURQUOI ÉCRASER LES MYTHES ? Évêque et chanoines se réfugient à Substantion (Castelnau-le-Lez), site aujourd’hui disparu. Pendant trois siècles, du XIIIe au XIe, tout le temps que sévit encore la piraterie byzantine, personne n’habite ni ne travaille à Villeneuve-lèsMaguelone. Au total, la présence musulmane à Maguelone n’aura finalement duré qu’à peine trente ans et laissé peu de traces matérielles. Pourtant, elle a fortement marqué les esprits. Port-Sarrasin est devenu un mythe que Charles en l’écrasant aura contribué à façonner.
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Villeneuve se réveillera en 1030 à l’initiative de l’évêque Arnaud qui reviendra dans l’île et bâtira une cathédrale-forteresse, l’actuelle cathédrale Saint-Pierre. Car même ruinée et détruite, la cité de Maguelone ne perd à aucun moment son prestige. Il fera aussi construire un pont reliant l’île au village sur les terres, un ouvrage audacieux pour l’époque car il mesurait presque un kilomètre. La cathédrale deviendra un bien pontifical jouissant d’une indulgence papale (Bulle de 1033 du Pape Jean XIX). Agrandie et embellie au XIIe et XIIIe siècles, la cathédrale de Maguelone devint rapidement le haut lieu de culture et de spiritualité qu’elle est toujours. Aujourd’hui, c’est un magnifique mouillage par pétole d’où il faut voir le soleil se coucher derrière la cathédrale. Christophe Naigeon
pas à terre
Au frais dans la cathédrale
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aguelone n’est pas un excellent mouillage. Il n’y a aucune protection. Vent marin, vous risquez l’échouage, vent de terre, vous pouvez retrouver votre merveille en Afrique… Par beau temps, prenez donc votre annexe et faites un tour dans l’île pour visiter la cathédrale, elle en vaut cent fois la peine. C’est un véritable trésor, d’autant plus agréable à visiter que les pierres vous en tiendront dans une ombre fraîche. En revanche, aller visiter Villeneuve-lès-Maguelone, jolie bourgade languedocienne, pourrait présenter un vrai intérêt si des moyens de transport faciles étaient à disposition et si des lotissements n’en gâchaient pas les abords. Et maintenant, peu de chance qu’un Martel vienne en renverser les parpaings…
Péchés capitaux
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des hordes musulmanes, à la merci des Francs victorieux.» (Fabrège, érudit et propriétaire de l’île dans «L’histoire de Maguelone», 1894).
Chaque jeudi chez votre marchand de journaux
Un tour au CAT
i vous restez dans l’île, visitez la boutique du Centre d’Aide par le Travail (ESAT) dont la vocation est de favoriser la réinsertion dans la vie professionnelle et sociale de jeunes et d’adultes handicapés. Leur activité se
partage entre l’exploitation du domaine agricole qui entoure la cathédrale, l’aquaculture, la pêche sur l’étang du Prévôt, et la réalisation de différentes prestations de services. Les produits sont en vente à l’entrée du domaine.
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Palavas-les-Flots
Escales
Un port 100 % pur sel Le nom même de Palavas-les-Flots est évocateur : congés payés, vacances populaires de l’après guerre, le petit train et Albert Dubout le dessinateur fou… Un cliché ? Pas si sûr.
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Palavas-les-Flots
itué à l’estuaire du Lez et au débouché naturel des étangs du Méjean et du Grec, le port de Palavas les Flots, gagné sur la mer, en est indépendant. C’est un port en eau claire (sauf si le vent et la mer repoussent le cours du Lez vers l’intérieur), en eau profonde (assez pour les grandes unités avec 4 à 5 m) et en eau parfois agitée – à entrée – lorsque souffle le Marin. UN OVNI ET UN TRAIN C’est aussi un port facilement reconnaissable avec sa longue et puissante jetée d’enrochements, mais surtout grâce à un amer remarquable : le Phare de la Méditerranée. L’ancien château d’eau de la ville, transformé en restaurant panoramique, sorte de soucoupe volante aux couleurs changeantes, surmontée d’une fusée clignotante du plus bel effet la nuit…
L
Malgré cette apparence futuriste, le site est ancien. Pavallanium serait “le domaine de Papilus” riche Romain. Pour d’autres, l’origine du nom viendrait plutôt de palus, marais, en latin, comme dans paludier, paludisme… Rien d’étonnant. D’abord réduit à quelques cabanes de pêcheurs, le bourg est devenu une station balnéaire en vogue bien avant le Front Populaire. La preuve ? Son célèbre Petit Train entre Montpellier et Palavas a été déclaré d’utilité publique par Napoléon III en 1872, 64 ans avant les Congés payés ! Il circulera jusqu’en 1968. Son histoire est racontée à côté du musée Albert Dubout, célébrité locale qui a immortalisé dans ses dessins humoristiques une population de vacanciers franchouillards et gouailleurs. Clin d’œil à l’histoire : un tramway tout neuf devrait arriver ici dans quelques années… Fera-t-il aussi
e petit train de Palavas, déclaré d’utilité publique par Napoléon III, reliait la station à Montpellier et fonctionne de 1872 à 1968. Aujourd’hui, il ne reste que la locomotive numéro 81 exposée à l’entrée Sud de Montpellier. Les officiels l’ont inauguré le dimanche 5 mai 1872. La distance totale, 11,5 km, s’effectuait normalement en une demi-heure, arrêts compris. Le succès fut immédiat. Du 5 mai à la fin du mois de juillet 1872, le train transportait 130.844 passagers. Au plus fort, il drainait 2 millions de voyageurs par an. En 1968, la compagnie traversait d’importants soucis d’exploitation et le petit train, quasiment centenaire, disparut. Les locomotives ont été recyclées en Alsace et à l’écomusée de Marquèze dans les Landes, sauf deux. La locomotive N°81 est exposée depuis 1995 à l’entrée de Montpellier au rond-point de Palavas et classée monument historique. L’autre fait partie du musée Albert-Dubout à Palavas. Ce caricaturiste génial a croqué le petit train et ses passagers dès 1922 pour notre plus grand bonheur. Musée à visiter sans faute !
bien que son prédécesseur qui drainait deux millions de passagers par an au plus fort de son succès ? Certainement, car il y a là un village plein de charme qui vit toute l’année, avec 6.000 habitants permanents (un zéro de plus pour le chiffre de l’été) dans un cadre de vie qui reste avant tout marqué par la mer, le canal et les étangs. La municipalité assume l’héritage de cette image “popu”, l’assume, en ravive même les couleurs et l’identité, valorise sa diversité architecturale que des étudiants en architecture viennent de loin voir de près. Si votre bateau est assez petit pour remonter le Lez, profitez-en pour en faire autant. UN MUSÉE ET UN CHÂTEAU Autre curiosité, moins connue : le fortin qui abrite le musée Dubout à la sortie de la ville vers Carnon était le château d’eau en lieu et place du phare actuel. Régulièrement confrontés à la piraterie, les États du Languedoc décidèrent la construction de huit tours de guet entre le Grau du Roi et le Cap D’Agde. Celle de Palavas, la redoute de Ballestras, fut édifiée en 1743 à l’emplacement actuel du “Phare”. Une communauté de pêcheurs s’est installée à ses pieds, constituant le premier embryon de population palavasienne. Au XXe siècle, la demande d’eau croissant au rythme de l’accroissement de la population, la redoute fut d’abord transformée en réservoir d’eau, avant d’être ensevelie en 1943 lors de la construction
d’un château d’eau grand format en béton. Fin 1980, la municipalité s’est intéressée à la reconversion du château d’eau et à la restauration de la Redoute. Celleci est démontée pierre par pierre par les Compagnons du Devoir, puis remontée à quelques centaines de mètres de là pour abriter le musée Dubout. TROIS PORTS Il y a trois ports à Palavas. Le premier est le port de pêche. En remontant le Lez qui coupe la ville en deux, les rives très fréquentées par les piétons sont encombrées de filets de pêche : le tourisme n’a pas tué les “petits métiers” qui, au contraire, y trouvent chaque matin un débouché pour leurs produits. Pas de vente à la criée, un contact direct avec le client ! Le second est le bassin fluvial Paul Riquet du nom du créateur du Canal du Midi, aménagé un peu en amont pour 250 embarcations à moteur qui peuvent passer sous le pont. Sur le canal du Rhône à Sète qui passe derrière, une base fluviale de pénichettes complète cette halte citadine à la croisée de la mer et des canaux. Et enfin le port de plaisance, en cœur de ville, entre restaurants et casinos, pour le plus grand plaisir des touristes assis aux terrasses. Sans compter le plaisir de voir, à côté de la capitainerie, les esquifs colorés et gréés “latin” qui rappellent que le port, amoureux des vieux gréements et un lieu très actif de la voile traditionnelle. Claude Roger Guy Brevet
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pas à terre
Dans l’Hérault , vivez les plages en toute liberté
Dubout et le transcanal “Mickey”
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una Park, jeux de plage, course camarguaise et corrida, joutes, galeries d’art, casino, animations incessantes, boutiques, restos, marché au poisson tous les matins, glaciers sur les deux rives du Lez reliées par un… téléphérique, le “Transmickey”, qui ravira les enfants... Vos quatre pas à terre pourront vous conduire en bien des lieux ! Pour avoir une vue sur la ville, les étangs, Montpellier et l’arrière pays, rien ne vaut l’ascension en ascenseur – et payante – du Phare de la Méditerranée. Le chef de cuisine du lieu venant de changer une nouvelle fois, à vous de tester si le restaurant tournant vaut le panorama ! Et bien sûr, le Musée Albert Dubout, cette “Ballestras” est accessible à pied u l d te na Sè Ca ne à ô Rh
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Cercle nautique Port de Palavas, bd Maréchal Foch 04 67 68 97 38 Les Services Touristiques Office du Tourisme Phare de la Méditerranée 04 67 07 73 34 Mairie 04 67 07 73 00 Phare Méditerranée La Poste 04 67 50 41 60 36 avde l’Étang du Grec Urgences Gendarmerie Nationale 04 67 07 01 20 Police Municipale 04 67 07 73 73 La liste des médecins, dentistes et pharmaciens de garde est disponible au commissariat de police. Toutes les adresses de ravitaillement, shopping, services, etc. sont disponibles sur www.Cabotages.fr 1,2
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la Redoute (Musée A. Dubout)
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Niveau 1 : plage surveillée, poste de secours à proximité, place de stationnement aux normes handicapées à proximité, chemin aménagé du parking à la baignade. Niveau 2 : niveau 1 + zone d’accueil en sol dur sur le sable, sanitaires adaptés à moins de 100 m. Niveau 3 : niveau 1 + 2 + Audio plage (systèmes d’indications vocales à la baignade pour personne aveugle ou mal voyante ), fauteuil de mise à l’eau (tiralo, hypocampe…) présence d’accompagnateur handiplagistes, abri contre le soleil.
Adresses
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”La mer Ouverte à Tous“ ce sont 40 accès à la plage et à la baignade pour tous, quel que soit votre handicap. Ces accès, réalisés par les communes partenaires, sont répertoriés en 3 niveaux d’accessibilité :
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mais pour se plonger immédiatement dans l’ambiance des dessins de Dubout, mieux vaut prendre le drôle de bateau à roue qui y va depuis la rive gauche.
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Capitainerie Port Fluvial 04 67 73 07 48 Affaires Maritimes à Sète 04 67 46 33 02 3˚ 55,50'E
S.N.S.M 04 67 07 73 76 A la capitainerie du Port Douanes 04 67 68 26 75 Lundi a-m, Cap du port
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ros coup de cœur pour les “Perles de fruits”, boutique savoureuse et innovante inventée par Valérie Boyer, fabricante émérite de confitures faites maison. Une liste de créations-parfums qui s’allonge, melon-framboise, rhubarbe-vanille, mi-figue-mi-raisin, pêche jaune-melon… ou banane-chocolat qui devait arriver. Cela vous fait saliver ? Le jury de l’Hérault gourmand aussi… elle en est lauréate. La cuisine-laboratoire est hébergée dans la boutique, la qualité défendue par l’auteur est soutenue par des hôtels et restaurants en quête de productions locales originales et irréprochables (Rive droite, 18 quai Georges Clémenceau). À signaler aussi l’Épicerie Chez les Filles, montée… par des filles ; y’a tout, c’est sympa et les filles aussi. A quand la table sur le trottoir pour boire un coup de
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rouge et déguster fromages ou charcuterie ? (rue Maguelone, rive droite, à deux pas du Poséidon). Autrement, essayez Les Cèdres du Liban, un restaurant oriental place du Marché. Bien préférable aux restaurants avec vue sur canal.
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Vendres Office du tourisme Tél : 04 67 37 37 82 La Nomadas Valras-Plage Office du tourisme Tél : 04 67 32 36 04 Allées Charles de Gaulle Poste de secours du Casino Poste de secours Central Sérignan Office du tourisme Tél : 04 67 76 84 00 La Maïre Portiragnes Office du tourisme Tél : 04 67 90 92 51 La Redoute Vias Office du tourisme Tél : 04 67 21 76 25 Farinette Agde - Cap d’Agde / Grau d’Agde Office du tourisme Tél : 04 67 01 04 04 Mail de Rochelongue Richelieu Ouest, accès 51 - Richelieu Est - La Roquille Le Mole - Les naturistes - Le Grau d’Agde (poste de secours) Marseillan Office du tourisme Tél : 04 67 21 82 43 La Capitainerie - Poste de secours central Mèze Office du tourisme Tél : 04 67 43 93 08 La Capitainerie Ecole de voile Village Club Thalassa Balaruc-les-Bains Office du tourisme Tél : 04 67 46 81 46 Poste de secours labellisée Sète Office du tourisme Tél : 04 99 04 71 71 Villeroy - Poste de secours central - Castellas Trois Digues - La Corniche N3 La Ola Frontignan Office du tourisme Tél : 04 67 18 31 60 impasse des Foulques - Lieu-dit “L’Entrée” Port Rive Ouest - à côté de l’école de voile impasse des Plaisanciers - Lieu-dit “Bergerie” Villeneuve-les-Maguelone Office du tourisme Tél : 04 67 69 75 87 Poste de secours principal Palavas-les-Flots Office du tourisme Tél : 04 67 07 73 34 Le Sarail labellisé Saint Maurice - L’Albatros Le Zenith - Bain de soleil - Les PEP Carnon Office du tourisme Tél : 04 67 50 51 15 Carnon Est - Les Lézards Carnon Centre, labellisé L’Ecole de Voile Les Deux Grâces - Le Canal La Grande-Motte Office du tourisme Tél : 04 67 56 42 00 Grand Travers, audioplage en cours Le couchant
Plages accessibles sur www.hérault-tourisme.com
Carnon
Un abri sûr entre dunes et potagers
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Carnon, port accueillant pour les bateaux, cultive son littoral et son arrière-pays. En sauvant ses dunes et en soignant son agriculture, il joue une carte verte qui vaut de l’or.
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Carnon
alavas a sa tour restaurant panoramique, Carnon sa grande roue, encore plus tournante, plus lumineuse. De nuit et de loin, c’est un bon amer. De près, attention, c’est une lanterne de naufrageur : foncez droit dessus, vous finirez sur la plage. Il faut chercher, un demi mille à l’ouest dans les lumières de la ville, les feux rouge et vert de l’entrée balisée aussi par le grand immeuble clair planté au débouché du chenal. Les immeubles qui entourent le bassin de la plaisance et qui vont vous abriter des vents de terre ne sont pas les habitations balnéaires “historiques“ de Carnon. Le paysage urbain typique, c’est l’alignement de “Villa Mon Rêve” d’après-guerre le long des belles plages du Travers ourlées par une dune. Avant, il n’y avait que quelques cabanons de pêcheurs installés le long du grau naturel entre mer et étang, transformés en résidences de vacances. On en trouve encore au bord des canaux. LE SABLE VAUT DE L’OR Si vous êtes arrivés par l’Ouest, vous avez observé de nombreux «épis» le long de la côte. Si vous êtes venus par l’Est, vous avez longé le plus ancien parc de “ganivelles” du Languedoc. L’un comme l’autre sont des moyens de retenir le sable, de préserver l’environnement littoral, gagnepain des stations d’été. Plus de plage, plus de sous… aujourd’hui, toutes l’ont compris et investissent dans l’économie verte ! De moins en moins riche en alluvions pour cause de domestication croissante et de bétonnage des berges, le Rhône et le courant ligure (voir www.cabotages.fr)
ne rechargent plus les côtes en sable. Alors, le peu qui reste, les stations font tout pour se le garder… Carnon, en plantant des claies faites de piquets de châtaignier il y a déjà une vingtaine d’années, a été pionnière. Disposées en casiers sur les dunes, les “ganivelles” présentent un double avantage : elles interceptent le sable transporté par le vent et préservent la dune contre le piétinement en partie responsable de la disparition de la végétation. Et ça marche. Un premier étage de ganivelles a été souvent recouvert de sable et un second a été réinstallé par dessus. Maintenant, d’Argelès à Port Camargue, leur géométrie fait partie du paysage. DE L’OR VERT CAROTTE Vous entrez maintenant dans l’avant-port, tellement grand qu’il sert de plan d’eau pour les flottilles d’Optimists de l’école de voile. Puis vous embouquez le canal dans lequel il peut y avoir jusqu’à deux nœuds de courant. Pas d’amarrage le long des berges : c’est le port de pêche, petit mais qui offre tous les matins ses produits frais aux estivants, habitants et restaurateurs de Carnon. Au bout à droite, quai d’accueil, gazole et capitainerie. Alors, le grand bassin s’offre à vous. Vous en remarquez aussitôt l’eau verte comme dans une piscine qui aurait «tourné». Ne vous y méprenez pas, elle n’est pas sale, seulement très riche en éléments organiques, micro algues, plancton et toutes sortes de végétaux qui adorent les eaux très saumâtres.
ANTI-SEL ET PORT À SEC
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l’origine, Carnon abrite quelques pêcheurs le long d’un grau naturel qui relie l’étang de l’Or à la mer. Les Montpelliérains prisent la station dès la mode des bains de mer au début du XXe siècle. Les familles pique-niquent au Kursaal sur l’avant-port ouest où un immeuble porte toujours ce nom. Les enfants pêchent des crabes dans les rochers du canal et plongent du haut des portes en bois qui servent de barrage anti-sel pour protéger l’étang. Le port l’a déplacé au fond du canal. 1970 : inauguration de la première partie du port. Les immeubles poussent comme des champignons, la Civadière, la Madrague, le Saint-Marc… Des lotissements, des villas suivent, de plus en plus habitées à l’année. En 1979, Carnon est le second port français à détenir un port à sec. Le port de Carnon est un port très protégé (quand on y est, car l’entrée par gros temps est dangereuse). Aujourd’hui, les Montpelliérains fréquentent en majorité la station et Carnon compte 3.000 habitants à l’année et reçoit 40.000 touristes chaque été.
Car, contrairement à Palavas et à beaucoup d’autres, le port n’est pas gagné sur la mer mais sur l’étang de l’Or (ou de Mauguio), non navigable, dans le déversoir duquel il se trouve. D’où la vitesse du courant et la couleur très végétale de l’eau. Couleur qui a bien plus à voir avec le nom de l’étang de l’Or qu’on pourrait le croire. Cet “Or” n’est pas jaune mais vert : estanh de l’òrt en occitan signifie “étang du jardin”. Tout s’explique : la plaine de Mauguio (commune de rattachement de Carnon) est le potager du Montpellierais. Ainsi, en plus des poissons frais, vous y trouverez d’excellents légumes. Vous vous amarrez à la place qu’on vous a assignée, entre les piquets. Côté Ouest, vous êtes au calme mais vous devez marcher
un peu, côté Est, vous êtes dans la joyeuse animation des quais. Mais toujours sur une eau calme, civilisée comme ce qui vous entoure, pur produit des grands aménagements imaginés dans les années soixante. Le port voit le jour en 1970 et devient le nouveau centre ville, les immeubles y poussent comme des champignons, la population, de 3.000 permanents, décuple l’été. Port de plaisance et plage des Montpelliérais, Carnon s’éveille dès que brille le soleil, même en hiver. Et vous, en sens inverse, vous trouverez facilement un transport public pour aller visiter la “capitale”, à deux pas. Claude Roger
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pas à terre
Montpellier, sa Comédie, son aquarium
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les ruelles du vieux centre jusqu’à la place de la Canourgue, retour place de la Comédie où vous prenez le tram (le bleu avec des oiseaux blancs) direction Odysseum. Au terminus, à côté de la patinoire, des cinémas et du planétarium, arrêt obligatoire à l’aquarium Mare Nostrum. Des espaces pédagogiques exceptionnels où les enfants peuvent “tripoter” les animaux marins avec un animateur, faire des jeux… En sortant, vous ne regarderez plus jamais ni la mer ni les “musées” avec le même œil.
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Esprit méditerranée
Mauguio-Carnon ou la remarquable diversité d’un territoire qui au-delà des lignes horticoles et de l’étang de l’or plonge dans le bleu de la Mer Méditerranée.
Adresses
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Stockage Pa de bateaux en étagères
Services Maritimes La Capitainerie Port de Carnon, 351 quai Auguste Meynier 04 67 68 14 13 Centre Nautique Sauvetage en Mer Palavas. 06 09 08 21 83 Services Touristiques La Mairie 04 67 68 10 52 Rue du Levant L’Office du Tourisme Rue du Levant 04 67 50 51 15 La Poste 04 67 07 01 45 Rue du Levant Postes de secours, en saison Carnon centre : 04 67 68 13 41 Les Roquilles : 04 67 07 73 43
Mauguio-Carnon
Parking de grass : 04 67 68 12 25 Poste d’Avranche : 04 67 50 03 88 Urgences Police Municipale Rue du Levant 04 67 50 52 52 Gendarmerie Nationale 1, rue Tramontane 34250 Palavas les Flots 04 67 07 01 20 La liste des médecins, dentistes et pharmaciens de garde est disponible au commissariat de police. Toutes les adresses de ravitaillement, shopping, services, etc. sont disponibles sur www.Cabotages.fr
© Crédit Photos : D. Merlin / a. Blanès / Mairie de Mauguio Carnon
our peu que vous comptiez les distances en temps, Montpellier est à un quart d’heure ou à une heure. Mais, puisque vous êtes à contre temps et à contre sens des flux de la ville vers la plage, le trajet en bus sera rapide. Alors, pourquoi pas une petite journée dans la capitale ? Un départ de Carnon vers 10 h, une promenade à l’ombre des platanes de l’Esplanade où on peut vous recommander l’Eden pour déjeuner au frais, une visite au musée Fabre un peu de shopping au Triangle ou dans
Esprit Terre, Mauguio, une ville qui vibre au rythme de ses traditions camarguaises et espagnoles, une cité attachante dont le patrimoine historique riche se découvre au coeur du village circulaire. Esprit Mer, Carnon offre un cadre de qualité à ceux qui souhaitent profiter des plaisirs de la mer : 7 km de plage de sable fin, des animations estivales et un port de plaisance dont les quais invitent à la promenade. Partez à la découverte d’un territoire unique.
Du Jeu 1er au Dim. 4 juillet
Festival Visions Métisses
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Musiques du Monde Mauguio & Carnon
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ntre le front de mer et le fond du port, les différents pôles d’intérêt de Carnon sont assez éloignés. Les déplacements sont toutefois facilités par un bateau navette qui les dessert à fréquence élevée. Du coup, le passage d’une rive à l’autre, faire ses courses, aller manger ou à la plage est facile et drôle. Autant en profiter pour aller au Petit Lézard en
bord de plage du côté de Palavas où le midi on vient de Montpellier déjeuner une heure avant de reprendre le boulot ! Pilotes et hôtesses de l’air souvent rencontrés là quand ils ne sont pas au Lamparo sur le chenal d’entrée du port, rappelle la proximité de l’aéroport, ce qui peut être pratique pour accueillir ou lâcher un équipier.
Du Sam 7 au Dim 15 août
Fête votive
9 jours de traditions Mauguio
Programme complet des animations disponible à l’Office du Tourisme
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Mairie de Mauguio Carnon Pl. de la Libération - BP 20 34132 Mauguio cedex Tél. : 04 67 29 05 10 www.mauguio-carnon.com
Office du Tourisme de Carnon Centre administratif rue de levant Tél. : 04 67 50 51 15 www.carnontourisme.com
La Grande Motte
Sculpture des années 1970
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On l’aime ou on ne l’aime pas. Mais on ne discute pas une œuvre. Car la Grande Motte est celle d’un seul architecte qui en a dessiné chaque immeuble, chaque fenêtre, comme une robe de Courrèges dans les années soixante-dix. Et, le matin, quand le soleil éclaire ses façades, on en est convaincu.
La Grande Motte
Une rangée de pyramides d’un blanc immaculé flotte sur la mer… Ce n’est pas un mirage, vous arrivez sur la Grande Motte et la côte basse de Petite Camargue n’est pas encore visible. Jean Balladur émerveillé par le site de Teotihuacan au Mexique, il a placé la cité sous le signe des temples du Nouveau Monde et d’un «nouveau baroque» de courbes et de géométries très Seventies. Précolombiens et contemporains se rejoignant dans l’adoration du Soleil, ces formes libèrent des espaces en degrés qui recueillent tous les rayons de l’astre solaire. Pari architectural audacieux, polémiques virulentes, mais, au bout du compte le succès. La Grande-Motte fait partie des ports languedociens issus de la “mission Racine”, (mission interministérielle pour l’aménagement touristique du littoral
Languedoc-Roussillon) mandatée dans les années 60 pour favoriser le tourisme balnéaire dans le golfe du Lion sans aligner les cubes de béton sur toute la côte. Le temps a vêtu d’une abondance d’espaces verts le béton étalé nu sur le sable des premières années. Le rideau d’immeubles du front de mer protège les arrières des nuisances salines promptes à tout brûler. Près d’un tiers de la cité est occupé par le végétal. Au point que l’association Les Écologistes de l’Euzière organise des visites de cet écosystème original dans lequel on peut circuler à pied ou à vélo par des “voies vertes” sur près de 7 km. Au fil du temps, la clientèle a évolué. Le tourisme de masse s’est dilué alentour et le standing de la station a été tiré vers le haut. La proximité de Montpellier y est pour quelque chose. Dès les premiers beaux jours, l’immense plage du Grand Travers est investie par la population des communes des alentours, y compris entre douze et quatorze heures en semaine par les employés et étudiants de l’agglomération. Qualité de vie “Sud de France” oblige !
pris l’été venu par les estivants. Ainsi, la Grande Motte évolue de station touristique à ville à part entière (8.500 hab permanents pour une capacité d’accueil estivale de 11.000). Malgré ce changement, sa cohérence urbanistique a protégé la cité des intrusions architecturales parasites qui l’auraient dénaturé. Qu’on l’aime ou pas, la Grande Motte est restée elle-même, une sculpture sur le sable. Pour la petite histoire la Grande Motte tire son nom de la dune la plus haute du littoral (plus de cinq mètres) qui se trouvait là, aujourd’hui appelée Point Zéro sur le plan de la ville. UN “SACRÉ CHANTIER” Ce fut aussi un sacré chantier ! «Quand je suis arrivé à mon poste en 1977, la construction du port était déjà entamée. En fait, il ne se termine jamais, au fil des ans, nous avons rajouté des pontons et des équipements. Il y a toujours des agrandissements» se souvient Pierre Penas, adjoint au maître de port et responsable technique au port de La Grande
Motte. Les grands immeubles en forme de pyramides étaient déjà sortis. Mais Pierre Penas assiste à la construction de tout le côté ouest, vers la discothèque La Dune et le port. «C’était un sacré chantier. Une ambiance familiale régnait à cette époque, perdue aujourd’hui. Le matin, avant de sortir les bateaux, on buvait un café tous ensemble. Les gens de l’extérieur, touristes de tous pays, se mélangeaient aux locaux» raconte encore Pierre Penas. Au départ le port prévoit 1.000 places, prises d’assaut dès la fin des travaux (aujourd’hui, 1.500 bateaux y sont amarrés et 800 vont s’y ajouter incessamment). La Grande-Motte fait figure de station balnéaire chic et branchée du Languedoc-Roussillon, appréciée des Parisiens. À la fin des années 70, les célébrités y ont leurs anneaux. «Nous avons mis à l’eau les bateaux de Thierry Lhermitte, de Jean-Pierre Foucault et de Jean-Louis Trintignant» se rappelle Pierre Penas. Le port, creusé entre 3 et 4 m de profondeur accueille des voiliers dont le plus grand fait ses 55 pieds. Bateaux à voile et vedettes à moteur se partagent à égalité la fréquentation des bassins. «Il y a 70 % de gens du coin, Gard et l’Hérault pour l’essentiel mais aussi Vaucluse et Bouches du Rhône», indique Eric Pallier, maître de port, qui précise que « la clientèle est internationale depuis le début, avec surtout des Belges, des Allemands et des Anglais ». Comme dans tous les ports récents, la zone technique, prévue confortable et bien achalandée, est particulièrement appréciée. Christophe Naigeon
D’UNE STATION, UNE VILLE Comme Port Camargue sa voisine d’en face, la Grande Motte essaie de vivre toute l’année et diversifie ses activités. Mais, ici, c’est plus facile : il faut deux fois moins de temps pour venir de Montpellier. Alors, de plus en plus nombreux sont ceux qui travaillent à la “capitale” et habitent là, au bord de la mer. Les étudiants aussi, se font des “colocs” pendant la saison d’hiver dans les studios qui seront re-
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ux portes de la ville, à quelques pas des pyramides contemporaines de la Grande-Motte, ondulent les lignes courbes d’un immense champ de dunes : étrange sentiment que celui de se sentir ici isolé, au bout du monde, à quelques encablures d’une des plages les plus fréquentées du littoral languedocien. Situé en bordure de l’étang de l’Or, vaste espace lacustre où se rassemblent au moment des migrations d’innombrables colonies d’oiseaux, le Grand Travers diffuse comme un parfum de Camargue.
Le Conservatoire du littoral participe avec les activités agricoles à la préservation de cette côte sableuse; le cordon dunaire est l’objet de toutes les attentions.
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Les Services Maritimes Grande Capitainerie Pyramide (64m) Esplanade Maurice s e g Place Justin 04 67 56 50 06 rd 2 t Fa No ber du 1 Oct. Ro uai e Q Plaisancier 1974 nu Plaisanciers Affaires Maritimes Ave 2 t r o uP 22 rue François Centre ed 3 Ru 2 Commercial Maillol à Palavas les MIRAMAR 2 A dragué Flots 04 67 68 01 07 à 2,7m 2 Q Douanes B 43˚33,50'N R rris C a .H Direction régionale à 3 2 ai P Qu D Bassin Montpellier Q. technique d'Honneur E 18 rue Paul Brousse O Gaz G dragué 2 N 04 67 20 44 00 à 2,7m F M 6 postes S.N.S.M - Capitainerie Casino catamarans L H K Quai Sud Plaisancie 04 67 56 50 06 r 0,5 Société Nautique Plaisancier nte Payant F.G aya Accueil P 3 Plaisancier Cale Centre nautique F.R S 1 Esplanade Jean 4 1 1,5 V I Beaumel Avant-Port 04 67 56 62 64 J 2 Fl.G. P 2,5s dragué 2 Postes de secours : à 3,7m 2,5 -résid Roses des 2,6 Fl(3) G.12s 3 43˚33,25'N Sables all Sables 3,8 2,5 04 67 56 77 38 3 -Point Zéro 705 all Fl(3)R.12s 4 Plage 3,5 4 3,5 Balisage saisonnier 04 67 56 77 45 FI.G.4s9m5M du 01/06 au 12/09 4 4 - all Alizés 4 5 4 04 67 56 76 12 300 m 4,5 -Grand Travers av Petite Motte 6 FI(2)R.6s12m7M 5 04 67 56 77 09 Mo
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Services Touristiques Office de tourisme place du 1er octobre 74 04 67 56 42 00 Mairie 04 67 29 03 03 Place du 1er octobre 74 La Poste 04 67 56 40 70 3 av Jean Bene Urgences Gendarmerie nationale av Melgueil 04 67 56 50 29 Police municipale 04 67 12 22 22 La liste des médecins, dentistes et pharmaciens de garde est disponible au commissariat de police. Toutes les adresses de ravitaillement, shopping, services, etc. sont disponibles sur www.Cabotages.fr
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Péchés capitaux Marin’sol et Estrambord bloc marine 2009 ©
B
oire en bonne compagnie dans une ambiance conviviale et musicale c’est le soir autour du comptoir du Chilinguito qui est à l’intérieur du restaurant Le Marin Sol, sans vraiment l’être d’ailleurs car la terrasse est découverte et ouverte aux étoiles les soirées estivales. Trouver cet établissement est aisé, c’est juste avant la zone technique et ses voiliers posés sur des bers en attente de soins et toilettage.
Le Marin Sol est ouvert midi et soir la plus grande partie de l’année et vous vous régalerez de plats fins et bien présentés servis avec sourire et bonne humeur par l’équipe de salle dans un décor sympathique nullement pesant, et tout cela en plus sans avoir à souffrir d’une grimace à l’addition ! A l’étage au dessus des locaux de la Capitainerie se trouve la restaurant Le Yacht Club, chic un peu cher mais excellent. La vue sur le port, la côte et la mer y est fort plaisante. Interressant aussi L’Estrambord quai Georges Pompidou avec son décor psychédélique à tendance troglodyte des années 70. C’est aussi un bar musical le soir. Adresse sympathique pour sa cuisine et son patron-cuisinier qui vous offre un pain de sa confection au moment de partir : le Bistrot du Marché rue du Casino.
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ZONE TECHNIQUE DE FRONTIGNAN
Le Grau du Roi
Escales
Marins salés, marins d’eau douce
À l’embouchure du capricieux Vidourle venu des Cévennes et au débouché de la Grande Roubine qui passe dans les salants d’Aigues Mortes, le Grau du Roi est un vivant port de pêche et une charmante petite ville.
L
Le Grau du Roi
e Grau du Roi et la passe qui mène au port sont aisément reconnaissables aux deux amers que constituent l’ancien phare, à bâbord, et les immeubles qui s’élèvent en face sur l’autre rive du chenal qui coupe la ville en deux. La ville et son port sont situés à une double embouchure : celle du Vidourle, fleuve côtier aux crues violentes et soudaines, et du canal maritime, la Grande Roubine, qui conduit à AiguesMortes. Pour entrer dans la passe, présentez-vous bien dans l’axe. Le courant étant sortant, méfiezvous des éventuels remous et bois flottants en période de fortes précipitations sur l’arrière-pays. De même, à l’entrée comme à la sortie, gardez bien à l’esprit que le Grau du Roi est surtout un port de pêche, que les chalutiers sont prioritaires et les pêcheurs conscients de leurs prérogatives. Une fois dans la passe où il n’y a pas de places d’accueil, vous devrez franchir le pont tournant pour accéder au port de plai-
sance, situé sur le Canal Maritime (consultez les horaires d’ouverture des ponts tournant et levant). Restez sur tribord, les pontons sont situés surtout à tribord (et après l’entrée du port de pêche), ainsi qu’à bâbord après le chantier naval repérable à la maison rose, et avant le pont levant. Le port du Grau du Roi, de petite capacité, présente la particularité d’être un lieu où se rencontrent marins d’eau salée et marins d’eau douce ; il constitue en effet pour ces derniers, venant d’Aigues-Mortes, la dernière étape fluviale. En décalage avec l’activité commerciale dense, surtout en période estivale, que connaît le centre du Grau du Roi, le port constitue une jolie escale. BALNÉAIRE DEPUIS 1924 Le port du Grau du Roi est historiquement lié au destin d’Aigues Mortes. Successivement Grau des Consuls, Grau Henry, Grau du Roy (vers 1630), Grau Napoléon (sous le premier empire),
Grau d’Aigues Mortes (utilisé régulièrement jusqu’en 1879, date de son autonomie de la commune d’Aigues Mortes), le nom de la localité a changé fréquemment. Le port royal a été, durant de nombreux siècles, Aigues Mortes. Pour ce faire, les navires devaient remonter un chenal à travers un étang. Un grau (passage) artificiel a été creusé en 1278. Pour maintenir cette voie navigable, stabilisée par deux môles empierrés au XIXe siècle, l’histoire d’Aigues Mortes et du Grau du Roi est indissociable d’une lutte permanente et de travaux incessants contre l’ensablement et les changements de lit du Rhône. Au débouché du Grau sur la mer, des cabanes, puis des maisons voient le jour, embryon d’un village de pêcheurs. La localité compte 500 hab en 1850, 1.000 habitants en 1900. Au début du XX e siècle, le Grau du Roi attire des touristes et des curistes à la recherche des bienfaits de l’eau de mer. Les flux s’intensifient d’abord avec la prolongation de la ligne de chemin de fer Nîmes – Aigues Mortes en 1873, puis la desserte de Grau du Roi en 1909. La commune, qui s’équipe rapidement d’instituts, de cabines de plage… devient Station Balnéaire et Climatique par décret présidentiel en 1924. C’est surtout après la deuxième guerre mondiale, avec le développement des congés payés en 1936, que la ville s’étire et se transforme. Si la pêche est toujours active comme en témoigne la présence d’une vingtaine de chalutiers dans le port, c’est le
tourisme qui marque les esprits, l’espace et l’économie, notamment avec le projet d’aménagement spectaculaire de Port Camargue. DE TERRE ET D’EAU Le Grau du Roi est le seul accès à la mer du Gard. Il s’en est fallu de peu pour que le département ne dispose même pas cette façade maritime d’une vingtaine de kilomètres ! Le découpage initial des départements n’en prévoyait pas. Prévu pour être dans l’Hérault, le canton d’Aigues-Mortes, suite aux protestations des Gardois, a été échangé contre le canton de Ganges, au pied des Cévennes, très riche à l’époque, notamment grâce au ver à soie. La soie a périclité, le tourisme prospéré. Une cité industrielle s’est endormie, un village de pêcheurs s’est éveillé. Avec le tourisme, le littoral a été l’objet d’une forte urbanisation, avec l’extension que connut le centreville, en direction de l’ouest, vers la page du Boucanet, et de l’est, avec la station de Port Camargue créée ex-nihilo. Heureusement, une bonne portion du territoire communal est préservée, au niveau de la longue plage de l’Espiguette. Cette commune grande comme la moitié de Paris intra-muros compte bien d’autres espaces naturels : un tiers de sa superficie est occupé par des zones humides. Les étangs et toute la faune qu’ils abritent ne sont jamais loin. C’est la petite Camargue qui, en bien des aspects, n’a rien à envier à la grande. Christophe Naigeon
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pas à terre
Le canal vers l’arrière-pays
L
e port est un bon camp de base pour tourner le dos à la mer, tentation que ne manqueront pas d’avoir ceux qui se lassent vite de l’enfilade de boutiques du centre-ville. Plusieurs circuits sont ainsi possibles, à pied, à cheval, en VTT, pour partir à la découverte de la Petite Camargue. Autre balade, le phare de l’Espiguette, autrefois bâti à 150 m du rivage… et dont le retrait actuel par rapport à ce dernier donne bien la mesure de l’atterrissement dont ce secteur est l’objet. Sinon, en retrait, il est une enclave de nature de 400 ha préservée entre les stations touristiques de la Grande Motte et du Grau du Roi : l’ensemble Etang du Ponant - Boucanet qui joue pleinement le rôle de “poumon vert”. En retrait d’un littoral absorbé par l’urbanisation, le bois a permis le développement d’un centre équestre depuis 1945. L’étang très recherché pour les loisirs aquatiques (voile, aviron…) est aussi exploité par les pêcheurs professionnels d’anguilles. 4˚ 08'E
Adresses
4˚ 08,25'E Pont levant
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La Poste 04 66 51 10 22 Place de la Libération
Hospice Pont mobile Ancien Phare (24)
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Urgences 43˚32,25'N Gendarmerie nationale Route d’Aigues Mortes 04 66 43 58 00 Sapeurs pompiers Rond point de l’Espiguette 04 66 51 18 18
T.A. 2m
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La liste des médecins, dentistes et pharmaciens 4,1 de garde est disponible au FI(3)G.15s 0 100 mcommissariat de police. 10m10M Services Maritimes Base Nautique du Ponan Services touristiques 3 Capitainerie Grau du Roi Résid le Golf Vermeille Offices du tourisme Toutes les adresses de ravi4˚ 08'Er Folco de Baroncelli 304˚rue 08,25'E Quai Colbert 04 66 73 55 06 720, Michel Rédarés taillement, shopping, serAffaires Maritimes 04 66 53 06 38 04 66 51 67 70 vices, etc. sont disponibles 107 quai Christian GioMairie 04 66 73 45 45 sur www.Cabotages.fr zoso, 04 66 51 40 05 Quai Colbert bloc marine 2009 ©
Péchés capitaux
Café de Paris
S
ans le connaître, vous le reconnaîtrez. Le Café de Paris, style 1900, a le charme désuet qu’on aime. Parfait à toute heure pour boire un verre et bouquiner. C’est notre lieu de prédilection pour le petit-déjeuner avec les nouvelles du jour. Dans un style diamétralement opposé, la terrasse du Café des Pêcheurs constitue un poste d’observation parfait à ceux qui ne se lassent jamais des ambiances et de l’activité des ports de pêche. Sinon, nos restaurants préférés se trouvent rive droite, en amont du pont mobile. Ce qu’on y voit de leurs terrasses au calme sur le canal est, en soi, un menu touristique d’excellence.
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Aigues-Mortes
Escales
La citadelle bâtie sur le sable
Entre Port Camargue et la Grande Motte, marinas seventies, le Grau du Roi n’offre pratiquement pas de places d’accueil. Alors, poursuivez jusqu’à Aigues Mortes, la cité où les chevaliers désoeuvrés inventèrent les joutes. Avant d’aller mourir pour la Foi.
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Aigues-Mortes
u chenal principal du Grau du Roi, vous accédez à Aigues Mortes en laissant sur bâbord l’embouchure du Vidourle, rivière capricieuse qui descend des montagnes cévenoles, célèbre pour ses folles crues, les Vidourlades. Franchissez le pont levant (se renseigner sur les horaires d’ouverture) et embouquez le chenal maritime rectiligne (tirant d’eau 1,7m) au long duquel, vous longez sur bâbord les «camelles» des Salins du Midi, montagnes de sel de plus de 20 m de haut et de 400 m de long. Et, devant, vous voyez enfin les remparts de la cité médiévale. Si vous avez un mât, le pont fixe au niveau de la Tour de Constance mettra fin à toute velléité d’aller plus avant goûter à l’eau douce ! Quoi qu’il en soit, pour l’instant, arrêtez-vous. La capitainerie d’Aigues Mortes est sur le quai des Croisades. AU MILIEU DES MARAIS Les Croisades ! C’est pour reprendre le tombeau du Christ des mains des mahométans que Louis IX (post-mortem appelé Saint Louis) fit construire la ville d’Aigues Mortes au XIIIe siècle. Chargé par le pape Innocent IV de prendre le commandement de la croisade en 1240, il lui fallait un port d’embarquement. Aucune ville du littoral Languedocien n’étant possession royale, et pour ne pas être l’obligé de ceux parmi ses vassaux qui auraient
pu en mettre à sa disposition, il trouva que le site d’un petit port perdu dans les lagunes, Aquae Mortae, était l’endroit idéal. Située sur le bord d’une immense lagune reliée à la mer par des graus et le bras du Petit Rhône par des marais, cette cité appartenait aux moines de l’Abbaye de Psalmody. Louis IX la leur échangea contre des terres dans le Sommiérois. Il fit construire une chaussée endiguée pour relier la ville à la terre ferme. Plus tard y fut la Tour Carbonnière, à fin de défense. Saint Louis embarqua à Aigues Mortes pour ses deux croisades, en 1248 et 1270. C’est au cours de la seconde qu’il mourut du typhus. De son vivant, il pût voir achevée la Tour de Constance mais seulement les fondations des remparts qui ne seront achevés que deux rois plus tard, sous le règne de son petit fils Philippe le Bel succédant à son père Philippe le Hardi. Au centre d’Aigues mortes, l’église Notre Dame des Sablons – nom donné en référence à l’environnement sablonneux des marais qui cernent la cité – est contemporaine de ces guerres menées au nom de la “vraie foi”. Les croisades finies, le port périclita au fil du temps, ensablé par les crues conjuguées du Rhône et du Vidourle. Pour des raisons politiques aussi car Marseille fut rattachée à la couronne de France en 1481 et concurrença gravement la cité languedocienne.
Il fallut attendre 1532 pour que sur ordre de François Ier un premier canal fut creusé des salines à la mer. Il finit par se refermer. Un second fut entrepris en 1725 pour relier cette fois la cité d’Aigues Mortes à la mer par le Grau dit “du Roi”. Cet ouvrage mit fin à l’étouffement du port par les sables. Et c’est en 1806, par l’achèvement du canal du Rhône
à Sète qu’Aigues Mortes devint, en plus, un port fluvial. Depuis, Aigues Mortes a débordé de son enceinte. Endormie et oubliée au XIXe siècle elle a repris vie en grande partie grâce au tourisme. La Cité historique offre avec ses remparts dominant la Camargue un des ensembles d’architecture médiévale les mieux conservés de France. CN
LES JOUTES AVANT SÈTE
C
’est en 1270, à Aigues Mortes - tout de même avec une antériorité de quelque quatre siècles sur leur officialisation à Sète - que les premières joutes eurent lieu dans le golfe du Lion. Les croisés, attendant de s’embarquer, eurent l’idée de tuer le temps en organisant des tournois où les palefrois étaient remplacés par les chaloupes qui servaient au transbordement des marchandises et des équipements vers les navires. Ainsi, sans risquer de se blesser gravement, les soldats (la piétaille, les biffins !), et les marins trouvaient alors le moyen de laver à l’eau de mer et à la manière des nobles chevaliers, le vieux linge sale qui existe de tout temps entre ces corps d’armée (l’aviation n’existait pas). Les médisants pourront dire qu’au moins, et contrairement aux Bretons, les marins languedociens savaient nager ! Et les imaginatifs pourront penser que certains chevaliers on pu voir dans cette pratique populaire le moyen de répéter quelques gestes qui leur seraient utiles au combat. Sans armure, évidemment.
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pas à terre
Vers les salins
L
a visite intra muros s’impose pour voir et accéder a tous les centres d’intérêt historiques et architecturaux, en particulier la Tour de Constance qui d’ouvrage défensif devînt prison : pour les Templiers au début du XIVe siècle, plus tard pour les Protestantes refusant d’abjurer leur foi. Du chemin de ronde sur les remparts (un quadrilatère de 1.634 m) pour ceux que les subtilités défensives de l’architecture du Moyen âge ne passionnent pas, la vue est magnifique sur les salins et les marais de la Camargue. Au centre de la place Saint Louis on peut admirer une statue monumentale du dit gaillard à sang bleu en croisé à croix rouge. Par des sentiers non balisés vous pourrez rejoindre la Tour Carbonière construite vers la fin du XIIIe, carrée, enjambant la route, elle s’élève, solitaire et imposante au dessus des marécages. C’était un lieu de péage incontournable dans tous les 4˚ 11'E 4˚ 11,50'E Sètesens du terme ! De même vous pourrez rejoindre les ruines du Fort de Peccais, 0 bâti sur les bords de l’ancien canal du Port du Roy
!
même nom qui reliait les salines à la mer. Depuis la cité sont organisées des visites des Salins du Midi en petit train, des visites de caves du fameux Vin des Sables, le Listel et des excursions en Camargue vers ces lieux entre terre et eau où vivent les chevaux blancs, les taureaux noirs et les flamands roses. Si vous désirez changer vos habitudes de loup de mer, vivez les émotions du marin d’eau douce : embarquez sur une des péniches d’excursion amarrées de300 mles remparts, vous serez comblés ! vant Services 43˚34,50'NMaritimes Capitainerie 27 quai des Croisades 04 66 73 91 35 Douanes (Nîmes) 04 66 36 35 00 Port de plaisance : M. JURADO 06 19 96 21 23 30 places visiteurs Longueur max : 15m Affaires Maritimes (Le Grau du Roi) 04 66 51 40 05
Adresses
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Evitez les plans foireux
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Services Touristiques Office de Tourisme Place St Louis 04 66 53 73 00 43˚34'N Communauté de Communes Rue Jeanne Demessieux 04 66 53 59 54 Mairie 04 66 73 90 90 Place St Louis
La Poste 04 66 35 91 90 La Viguerie rue Baudin Urgences Gendarmerie Nationale Rue Nicolas Lasserre 04 66 53 67 13 La liste des médecins, dentistes et pharmaciens de garde est disponible au commissariat de police. Toutes les adresses de ravitaillement, shopping, services, etc. sont disponibles sur www.Cabotages.fr
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120 restaurants !
’été cent vingt restaurants sont prêts à accueillir votre estomac affamé, l’hiver trois seulement ! l’incontournable adresse de toute saison – et nous ne sommes pas les seuls à l’écrire – c’est Le Café de Bouzigues rue Pasteur à la façade enluminée par un rosier liane jaune. Le décor intérieur de la salle est très coloré, tons ocres, rouges, roses et mauves, vision chamarrée de thèmes taurins surtout. Un patio agréable accroît encore le charme du lieu. Cuisine créative de goût et de saveurs du sud.
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Port Camargue
Escales
La mission d’une marina géante sans “racine” Surgie des sables vierges en 1968, Port Camargue, ville amphibie, se voue entièrement aux activités nautiques. Elle est aujourd’hui premier port de plaisance européen à la renommée mondiale.
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Port Camargue
n venant du Grau du Roi, l’amer principal est le phare de l’Espiguette. Attention, bancs de sable ! Approchez, l’architecture homogène de la marina puis la capitainerie vous guideront. La passe est large, l’accès facile, mais restez à distance des enrochements. Bienvenue dans le plus grand port de plaisance d’Europe ! Avant d’atterrir, faites le tour des marinas. Sauf en hélico, il n’y a qu’en bateau qu’on prend la mesure de cette opération de 80 hectares. Imaginez que là, à la fin des années 50, avant que l’on assèche les marais, qu’on assainisse, qu’on amène l’eau potable et qu’on reboise, ce n’était qu’un bout de côte insalubre, plus couru par les moustiques que par les touristes. Ce qui deviendra Port Camargue est encore un espace naturel, vierge de toute construction. LA FAUSSE JUMELLE « On peut affirmer que Port Camargue est le premier port de la Suisse » déclare avec malice Bernard Suzzarini, de la capitainerie de Port Camargue. Cette ville aquatique entièrement dédiée au nautisme voit le jour à la fin des années 60, n’est pas un produit de la “Mission Racine” comme sa fausse jumelle d’en face, la Grande Motte qui a pourtant le même p ère architecte, Jean Balladur. C’est l’ensablement du Grau du Roi (Port Camargue en est un quartier) qui provoque la décision d’aménager une digue. Le maire du Grau et la CCI de Nîmes décident d’un commun accord de l’implantation de Port Camargue. À construire une protection, autant en profiter pour développer un port plaisance. Nous sommes dans une époque où les décisions locales priment sur la régionalisation.
Voilà donc 240 ha de marais à draguer pour un projet des plus ambitieux, une ville aquatique, constituée de marinas où l’on circule autant par voie d’eau que par voie terrestre. Les travaux débutent en 1969 sous la direction de Jean Balladur. Ils durent dix ans. Au départ sont prévus 2.500 marinas et 4.500 appartements. Les postes à quai sont au nombre de 4.650, aujourd’hui 5.000. Port Camargue se déploie sur une superficie de 140 ha dont 78 ha de plans d’eau. Avec une profondeur de trois mètres minimum. « Port Camargue reçoit plutôt des bateaux de moyenne plaisance, de 16 à 22 m. Ses 30 % de clientèle étrangère en font le premier port d’Europe. Ces touristes viennent essentiellement du Luxembourg, de Suisse, de Belgique et d’Allemagne » explique Bernard Suzzarini. Il poursuit : « L’axe rhodanien leur permet d’accéder rapidement à la station. À titre d’exemple, Genève se trouve à 3h30 de Port Camargue ». L’aéroport de Nîmes et des compagnies low-cost ajoute à l’intérêt de l’endroit pour les étrangers. Pour les navigateurs, Port Camargue se situe idéalement à égale distance de la Corse et des îles Baléares. C’est, par coup d’Est sur la Camargue, le seul abri où l’on peut entrer sans risque car la pointe de l’Espiguette protège ce qui s’appelait autrefois la Baie du Repos. Mais attention aux bancs de sable au virage de l’Espiguette ! Passez loin du bord avant de vous engager dans la passe.
LE PLUS GRAND D’EUROPE Port Camargue compte aujourd’hui plus de 5.000 anneaux – dont 2.239 en marinas privées – et 4.500 appartements. Mille personnes y vivent à l’année. L’ancien casino a été récupéré pour en faire un Centre Européen du Nautisme et un hôtel trois étoiles doit compléter l’offre d’hébergement tandis que s’affirme le tourisme d’affaires en “pack” (sports nautiques + séminaire + hôtellerie). Pour la commune du Grau du Roi, Port Camargue est un très gros poumon économique : la station abrite 80 associations et entreprises, dont 30 sur le plateau technique et plus de 380 emplois permanents. plet. Les demandeurs d’anneaux sont en liste d’attente. À ceux qui critiquent ce port “tout béton”, Port Camargue répond par une collection de “bons points” : elle obtient le Pavillon bleu chaque année depuis sa création et elle se propose ville pilote de l’opération Port propre. Cerise sur le gâteau, 60 entreprises travaillent à l’année sur le site – dont 38 shipchandlers ! – et font de Port Camargue le premier pôle technique en Méditerranée française pour l’entretien des bateaux jusqu’à 30 m. Mais ce succès n’empêche pas la recherche permanente de développement à travers deux projets. Le premier visse le “contenant” : optimiser et agrandir le port. Le second s’intéresse au
“contenu” : développer la location de bateaux mais aussi de kayaks, de jet-skis, d’embarcations pour l’aviron et autres engins flottants de loisir car, comme le fait remarquer Bernard Suzzarini, « tout le monde ne peut pas s’acheter un bateau ». Port Camargue souffre aussi d’un hors-saison un peu désertique. Dans l’esprit de beaucoup, c’est une marina avant d’être une cité portuaire. C’est pourquoi la station cherche à développer une offre toute l’année car ses responsables savent que « C’est souvent déterminant pour le choix des vacances ». Été comme hiver, Port Camargue continue sur son esprit du départ, être “tout nautisme” et à la pointe de ce qui se fait en matière de nautisme. Christophe Naigeon
EFFORT SUR LE HORS-SAISON La station a réussi son pari. Plus d’ensablement au Grau du Roi et elle arbore une belle fréquentation. En outre, elle affiche com-
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pas à terre
Le toit de la Camargue !
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uinze mètres ! Tel est le point culminant de Camargue à deux pas des dunes de l’Espiguette fières de leurs 12 m. Un vrai atout qui offre une perspective rare dans la platitude du delta du Rhône et fait découvrir un paysage particulièrement surprenant. L’Espiguette, à l’ouest de la Petite Camargue, constitue la limite entre une nature sauvage et l’urbanisation touristique du Grau du Roi et de Port-Camargue. C’est l’action combinée des vents et des courants marins qui a façonné cette côte au fil des siècles. Des formations Dunaires exceptionnelles par leur taille, leur diversité et leur dynamique s’y observent : dunes embryonnaires, blanches, grises, boisées à genévrier de Phénicie et à pin pignon, steppes salées, sansouires, lagunes… Les grandes étendues de sable donnent à ces lieux une véritable allure de désert. Le carac6,3 tère 8,2 insolite de ce site est renforcé par
4˚ 06,50'E
4˚ 07,50'E
4˚ 07'E
la présence d’un phare ensablé à plus de 500 m du rivage. Le site de l’Espiguette est particulièrement intéressant pour comprendre le processus d’évolution du trait de côte. La pointe, située à l’ouest engraisse de manière conséquente (plusieurs mètres par an) alors que la partie orientale du site est attaquée par la mer et régresse. La mobilité incessante du terrain rend toute installation d’une végétation pérenne extrêmement difficile. Casino 0,2
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Route des Marines
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Camping de l'Espiguette
400 m
PortCamargue
4˚ 07,50'E
4˚ 08'E
4˚ 08,50'E
Services Maritimes Capitainerie Av du Centurion 04 66 51 10 45 Services touristiques 43˚31'N Offices du tourisme 30 rue Michel Rédarés – Grau du Roi 04 66 51 67 70 Mairie 04 66 73 45 45 Quai Colbert Grau du Roi La liste des médecins, dentistes et pharmaciens de garde est disponible au commissariat de police. Toutes les adresses de 43˚30,50'N ravitaillement, shopping, services, etc. sont disponibles sur www.Cabotages.fr
bloc marine 2009 ©
Péchés capitaux
La maison des vins
E
ntre les cordons dunaires, la mer s’introduit parfois et y dépose des coquillages (surtout des tellines). Le matin, de l’Espiguette au Petit Rhône, des professionnels, les telliniers, ramassent en mer ce bivalve enfoui dans le sable à l’aide d’un petit chalut tiré à la ceinture à la force des reins. L’exploitation de cette ressource fort appréciée en Camargue conduit à rechercher le coquillage de plus en plus au large, les telliniers devant alors tracter leur engin sous l’eau et respirer avec un tuba ! Seule une grosse chambre à air flottant à la surface pour recueillir la récolte permet alors de les localiser. Un délice. Pour les accompagner, allez à la Maison Méditerranéenne des Vins, route de l’Espiguette. Cette an-
cienne cave propose plus de 15.000 produits gastronomiques : vins, muscats, huiles d’olive, confitures et confiseries, plats cuisinés, riz et fleur de Sel de Camargue.
www.cabotages.fr - Cabotages Méditerranée - 21
Destination Canal du Midi
Béziers, canal bucolique
Destination Canaux
Voici une croisière sans vague ni courant, avec une côte visible autant sur bâbord que sur tribord et de quoi s’amarrer à tout moment : une navigation fluviale sur le canal du Midi.
L
Canal du Midi
es beaux jours d’automne sont là. Voiliers qui faisaient les fiers dans les vents chauds de l’été, vedettes qui taillaient leur route houleuse sur la mer ouverte, mâtés, quillards, gros, pressés et puissants, passez votre chemin ! Ici, il faut être bas, plat et tenir trois nœuds pendant des heures sans fâcher au moteur. Vous êtes sur un canal. Avec le bateau ad hoc, le capitaine muni du permis fluvial (la location en dispense... bizarre), parti du bassin de Thau ou de Cap d’Agde, peut aller à la découverte de l’arrière-pays, le nez en l’air, sans GPS ni anémo, sans ligne de mouillage, sans autre souci que ses pare battages qu’il aura, pour une fois, le droit de laisser pendre au ras de l’eau. Faisant la haie sur le passage les platanes et tous les arbres qui aiment avoir les pieds dans l’eau sauront, selon la saison, porter ou retirer leurs feuilles pour cacher ou laisser passer la lumière vers les eaux vertes. VILLENEUVE-LES-BÉZIERS Et, puis, quant à partir sur l’eau douce, autant opter pour un port résolument fluvial. Sautons donc l’escale d’Agde encore très maritime - mais profitons de sa superbe et unique écluse ronde - et filons lentement vers Béziers. Loin des zones urbanisées et des flonflons de la côte, le canal du Midi serpente mollement Photos Gilles Deschamps - CABM
ou un jour, Béziers mérite très largement le léger inconfort portuaire. La cathédrale Saint Nazaire, l’église de la Madeleine, le théâtre à l’italienne, les arènes romaines et quantité de musées jalonneront des balades au hasard des villes qui rappellent autant l’époque antique que le Moyen-Âge, la Renaissance, les Lumières, l’essor du XIXe siècle... entre marais salés et vignobles, se glisse sous les voies rapides, frôle quelques villages. Première escale : la petite halte portuaire de Villeneuve-les-Béziers, patrie de la poésie de langue d’Oc chantée par Jean Laurès, ancienne ville romaine développée sous Charlemagne avant que son élan ne soit brisé par un incendie au Moyen-Âge. POINT DE VUE SUR BÉZIERS Le feu fut si impressionnant et les destructions si grandes que la ville garda jusqu’en 1631 le nom expressif de Villeneuve-la-Crémade ! Puis, sous son nouveau nom, la ville a retrouvé sa splendeur. Pour vous en convaincre, faites le parcours en deux étapes que propose l’Office de tourisme avant de reprendre le fil de la croisière. Le temps de passer sous l’autoroute A9 pour se convaincre - s’il était nécessaire - qu’on a fait le bon choix de locomotion, et on arrive à la seconde curiosité technique du parcours : le pont-canal qui franchit l’Orb douze mètres plus haut. Superbe, ces plans d’eau qui se chevauchent Mais, hélas, impossible aux pénichettes de passer directement du canal au fleuve. Le dragage du bras de l’Orb qui faisait autrefois la jonction est
en projet. On peut espérer un jour rejoindre le canal depuis Valras. Si l’on sait que Béziers vient du celte Baeterrae qui désigne un passage à gué, on comprend la dimension fluviale de la ville, bien avant que Pierre-Paul Riquet ne vienne tracer cette folle ligne d’eau pour relier les deux mers. L’arrivée à Béziers par la voie fluviale donne l’impression de découvrir une ville inconnue tant le “point de vue canal” change la perspective. Après tant d’horizontalité, le site presque trois fois millénaire prend une majesté toute particulière quand les lumières chaudes de l’automne, coupantes de l’hiver ou floutées du printemps jouent avec les vieilles pierres sur la hauteur. LE PORT NEUF À RÉNOVER Les responsables du tourisme le reconnaissent, le port fluvial de Béziers n’est pas à la hauteur des splendeurs de la ville. L’étape de Béziers a mauvaise réputation chez les bateliers. Mais la communauté Béziers-Méditerranée a décidé de changer les choses. Dès la saison prochaine, les premiers effets des investissements consentis à sa rénovation vont se faire sentir. Mais, dès maintenant, ne faites pas comme ces milliers de navigateurs qui passent sans s’arrêter. Le port est presque en cœur de ville. Pour une heure
LE PLUS GRAND VIGNOBLE Et souvenons-nous aussi que la vigne a fait entrer Béziers deux fois dans l’histoire. Une première fois pour son formidable essor qui a fait la fortune des “châteaux”. Ce fut là le plus grand vignoble de France. Mais c’est aussi de Béziers que partit la grande révolte des vignerons avec un premier rassemblement de 120.000 personnes le 12 mai 1907. Au hasard des librairies, cherchez les œuvres de Gaston Baissette ou de Marcellin Albert, deux écrivain très engagés. ÉCLUSES DE FONSÉRANES Après la crise de la surproduction, le vignoble biterrois s’est réformé et une visite des chais s’impose si votre rayon d’action de marinier devenu piéton vous le permet. En tout cas, une pénichette est le bon moyen pour transporter quelques bonnes bouteilles... Et, en quittant Béziers, ne manquez pas de franchir les écluses de Fonséranes qui sont sans doute, parmi bien d’autres merveilles techniques et esthétiques du canal du Midi, l’un des points les plus spectaculaires. Constitué à l’origine de dix écluses en enfilade, il n’en resta «que» sept en service. Les écluses sont une attraction qui attire des dizaines de milliers de visiteurs. Alors, les franchir en bateau est un “must” un Éverest de la batellerie !
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Relancer l’économie par le canal, une idée pas du tout barge
L
’aménagement de la côte languedocienne a commencé comme ça dans les années soixante : des centaines de milliers de vacanciers de toute l’Europe passaient sur la route du Languedoc-Roussillon vers l’Espagne sans s’arrêter. Embouteillages, nuisances, frais d’entretien, peu de retombées économiques. Pour les arrêter en chemin, on a créé une offre touristique massive sous la forme de stations balnéaires comme La Grande Motte, Saint Cyprien, Gruissan, Canet en Roussillon... Sur le canal du Midi à Béziers passent en moyenne annuelle près de 10.000 bateaux, de location à 80%. Pendant la saison qui dure 22 semaines et concentre la quasi-totalité des passages aux écluses, c’est près de 400 bateaux par jour. Seulement un sur deux fait halte à Port Neuf. L’idée est donc simple : faire s’arrêter sinon la totalité des pénichettes, en tout cas le plus possible. Mais tout aussi évident est le “facteur limitant” inhérent à ce projet : il n’y a que 28 places d’accueil. Rien ne sert donc de promouvoir l’escale de Béziers si le nombre d’anneaux ne suit pas. Si on ajoute à cela la mauvaise réputation du Port Neuf considéré comme vétuste, mal équipé, rendant peu de services, peu
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sûr... il saute aux yeux que la première chose à faire est une refonte quantitative et qualitative du pour dont le principal et capital atout est d’être presque en centre-ville. Une première étude a été rendue en 2001 et préconise de faire de Port Neuf la “vitrine fluviale de Béziers”. Des places et des services en plus, certes, mais il ne s’agit pas seulement de faire un beau parking à bateaux. Ce que font aujourd’hui les ports de plaisance qui ont la chance d’être en cœur de ville, le port fluvial de Béziers veut le faire : une porte d’entrée du canal vers la ville mais aussi un lieu d’intérêt et d’animation touristique pour les touristes à pied. Légèrement en amont, la fameuse écluse de Fonsérane attire 300.000 visiteurs par an, mettant ce monument de la technique du XVIIe siècle au niveau des grands sites touristiques de la région. L’autre dimension du projet est de faire le lien entre les écluses et le port en créant un ensemble touristique proprement fluvial, donnant ainsi à la ville où naquit Pierre-Paul Riquet l’image fluviale qu’elle mérite. Les recettes attendues de cette politique sont évaluées à près d’un million d’Euros par an.
pas à terre
Visitez les caveaux et les chais
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i vous n’avez pas de bateau et si la location d’une pénichette que vous devrez piloter et où vous devrez faire ménage et cuisine vous rebute, faites une croisière sur une péniche-hôtel. La péniche Les Anges d’Eux est particulièrement raffinée Une autre idée est de faire du vélo sur le chemin de halage qui est aujourd’hui aménagée en piste cyclable sur presque toute sa longueur. Une manière économique et sportive - légèrement de découvrir le canal du Midi. La communauté de Béziers propose de nombreuses idées de randonnées à partir du canal. Consultez pour cela et bien
d’autres choses le site internet suivant : http://www.beziersmediterranee.com. Et, bien entendu, n’oubliez pas de visiter les caveaux et les chais où vous pourrez déguster et acquérir les vins de la région qui - vous pourrez le constater si vous êtres assez vieux pour cela - ont fait d’énormes progrès depuis les révoltes des vignerons de 1907... !
Votre escale à
Les
Musées 4 musées ouverts toute l’année : Espace Brassens, Musée Paul Valéry, Musée International des Arts Modestes et Centre Régional d’Art Contemporain
Les
FestiVaLs 7 festivals jusqu’à la mi-août + vos billets réservés à l’avance déposés à l’entrée du spectacle au Théâtre de la Mer
+ la nouvelle grande exposition « Dufy en méditerranée » au Musée Paul Valéry, du 13 juin au 31 octobre 2010
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Le
City Pass*
Une île singulière à découvrir avec les itinéraires audioguidés et les visites à thèmes comme la visite de la criée aux poissons
Un forfait de découverte en 4 formules juxtaposables : Solo, Duo, Junior (10-18 ans), Pitchoun (moins de 10 ans,
+ les joutes tout l’été, le Grand Pardon de la Saint Pierre du 1 au 5 juillet et la fête de la Saint Louis du 18 au 24 août
+ 30 à 50 % de réduction par rapport au tarif individuel des prestations
gratuit)
*Disponible à l’Office de Tourisme, peut être utilisé tout au long de votre séjour quelle que soit sa durée.
Photos Gilles Deschamps - CABM
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OFFICE DE TOURISME HHHH 60 grand rue Mario Roustan Tél. 04 99 04 71 71 - tourisme@ot-sete.fr Ouvert 7j/7 et jours fériés
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Escales des saveurs
Produits des terroirs littoraux
Palavas rouille pour nous ! © Donovan Govan
Sandrine Mazziotta-Bastien
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Produits des terroirs littoraux
alavas regorge de restaurants, sur le port de plaisance et sur les deux rives du canal. Attention ! Le meilleur y côtoie le pire. Mais, pour le meilleur, il y a la célèbre Rouille palavasienne. La rouille est une recette méditerranéenne typique, qui tire son origine des savoirs faire des pêcheurs et matelots des catalanes qui rentraient de la pêche au thon et qui se partageaient le poulpe préparé sur le pont. Ce plat se réalise traditionnellement dans la région de Sète, du Grau-du-Roi et de Palavas. Il existe même la Confrérie de la Rouille Palavasienne qui fait la promotion de ce plat composé de poulpes ou de seiches, de lard, de vin blanc, d’ail, d’oignons, de tomates, de pommes de terre et de crabe.
Recette : la Rouille palavasienne Ingrédients pour 6 personnes : 2 kg de seiches ou de poulpes 12 crabes Petit salé 1 ou 2 pommes de terre par personne 1 oignon 1 branche de céleri 1/2 boîte de tomates concentrées 1 verre d’armagnac 1/2 l de vin blanc 1 l d’eau 125 g de beurre 1 piment de cayenne Sel Pour la sauce aïoli: 10 gousses d’ail 1 jaune d’oeuf 20 cl d’huile d’olive 1 cuillère à café de vinaigre ou de jus de citron Sel, poivre
Faites rendre l’eau aux seiches (ou poulpes) en les cuisant dans une cocote avec le beurre et le vin blanc. Laissez cuire jusqu’à ce que les seiches deviennent tendres. Enlevez-leur la peau. Épluchez les pommes de terre, coupez-les en gros morceaux et faites-les cuire dans l’eau des seiches. Faites roussir dans une seconde casserole oignon, céleri et petit salé. Ajoutez les crabes coupés en deux. Une fois le tout bien roussi, flambez à l’armagnac. Versez la 1/2 boîte de tomates concentrées. Ajoutez le vin blanc et le litre d’eau. Faites cuire le tout pendant 20 à 25 mn. Salez et pimentez.
Passez le tout à la moulinette afin d’obtenir une sauce épaisse puis passez-la au chinois. Mettez le tout dans une marmite avec les pommes de terre et laissez cuire 10 mn environ. Avant de servir, montez un aïoli que vous mélangerez à la préparation. Pour préparer l’aïoli, pressez les gousses d’ail en purée dans un mortier. Puis salez. Ajoutez le jaune d’oeuf. Versez un filet d’huile d’olive en tournant le pilon toujours dans le même sens. Ajoutez le vinaigre ou le jus de citron et sans cesser de remuer, versez le reste de l’huile d’olive. Vous saurez que votre sauce est prête lorsque le pilon tiendra droit dedans.
Draguez les tellines en Camargue
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l existe une manière politiquement correcte de draguer sur les plages de petite et de grande Camargue : avec une combinaison de plongée, dans l’eau jusqu’à la taille ou la poitrine, en tirant un chalut-râteau. C’est moins habituel que les Ray-Ban et le peigne dans le slip comme les Aldo Maccione des années 60, mais c’est plus classe. On n’est pas un ringard mais un Tellinier !
Recette : les spaghetti aux tellines Triez et rincez les coques à l’eau claire (il y a plein de sable dedans) Ingrédients pour 4 personnes : 400 g de tellines ou de coques 400 g de spaghettis 2 tomates 3 gousses d’ail 1 bouquet de ciboulette 2 cuil. à soupe d’huile d’olive Sel, poivre du moulin Pelez et hachez l’ail. Rincez, essorez et hachez la ciboulette. Pelez les tomates après les avoir La telline est ce joli petit coquillage bivalve de 2-3 centimètres maximum qui vit en bordure de mer, sous quelques centimètres de sable mouillé. Il est récolté de façon originale le long des plages de Camargue, du Grau du Roi et de l’Espiguette en particulier, surtout depuis les années 60. Le pêcheur (le tellinaire), vêtu d’une combinaison de plon-
gée, immergé jusqu’à la taille, tire à reculons, quel que soit le temps, un chalut-râteau là où rompent les premières vagues. Une courroie passée autour de sa taille l’aide à tracter cet équipage, les manches en bois permettant de régler la pénétration de l’engin dans le sable. Comme la telline se reproduit à l’âge d’un an, alors que sa taille
ébouillantées pendant 2 min, puis plongées dans l’eau froide. Coupez-les en deux, épépinezles et découpez la chair en petits dés. Faites revenir l’ail dans l’huile d’olive pendant 2 min puis ajoutez les tomates, la ciboulette et les tellines. Laissez mijoter pendant 5 min. Faites cuire les spaghettis dans un grand volume d’eau salée. Servez les spaghettis avec la sauce tomate aux tellines et dégustez. avoisine le centimètre, malgré la pêche intensive pratiquée, cette espèce n’est pas menacée. Profitons-en pour ne pas la mettre en danger et consommer avec modération. La telline est souvent servie en apéro ou en hors d’œuvre, préparée avec de l’ail. N’en mettez pas trop pour ne pas masquer le délicieux goût de mer de ce délicat coquillage !
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Lou biou, taureau de Camargue es amoureux de la mer et de son infinité ne resteront pas insensibles aux terres de Camargue. Ce vaste territoire que le Rhône serre dans ses deux bras s’étend sur les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône. Les seigneurs de ces terres sont les taureaux, élevés avec les chevaux en semi-liberté sur un mode extensif, ce qui contribue au maintien de la biodiversité notamment par la limitation de l’accroissement de certaines espèces végétales envahissantes et par l’apport de matières organiques. La viande de Taureau camarguais a été la première viande à recevoir, en 1996, le label A.O.C. Elle est issue des races Camargue et Brave. Les éleveurs se voient imposer un cahier des charges aux conditions très strictes telles
que l’obligation de faire pâturer les taureaux six mois en zone humide. Les négociants en viande doivent eux aussi respecter un cahier des charges. Sont exclus de l’A.O.C. les animaux qui se produisent en spectacles taurins. La viande de Taureau de Camargue, qui est d’un rouge intense, est une viande très goûteuse et peu grasse. Elle est déclinée sous plusieurs formes et vous pourrez ainsi déguster des pavés, des côtes, des filets, des steaks hâchés de taureau... Vous pourrez aussi vous régaler d’un saucisson ou d’un pâté de taureau. Mais surtout, ne manquez pas la spécialité culinaire locale, la Gardiane de taureau, une daube au vin que vous pourrez accompagnée de riz...de Camargue bien sûr!
Port de Plaisance
Canet-en-Roussillon
Plaisirs de la mer et pôle de compétences !
© Ville de Canet-en-Roussillon
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Pôle Nautique
Recette : la Gardianne de taureau Ingrédients pour 4 personnes : 2 kg de viande de Taureau de Camargue Petit salé 1 litre de vin rouge 2 oignons 3 carottes 1 branche de céleri 4 gousses d’ail 1 zeste d’orange Farine, sel, poivre
Faites mariner la viande la veille dans le vin mélangé aux carottes et au céleri coupés en petits morceaux, aux oignons émincés, à l’ail pilé et au zeste d’orange. Le lendemain, faites revenir le petit salé dans une marmite. Roulez chaque morceau de viande coupée en cube dans un peu de farine et faites les revenir à feu vif dans la marmite. Rajoutez la marinade, couvrez et laissez cuire durant quatre heures.
Canet-en-Roussillon,
au Coeur du Pays Catalan ! À quelques milles des criques, en bordure d’une plage de sable fin, le Port de Canet-en-Roussillon offre un véritable confort. Ce lieu de plaisance dédié aux amoureux de la mer est également une plate-forme de compétences grâce à la qualité et à la diversité des professionnels exerçant leurs activités sur l’espace technique et le pôle nautique en cours de réalisation. Pour une escale technique ou une escale « loisir », tous les équipements sont prévus pour accueillir des navires jusqu’à 35 mètres. N’hésitez pas à venir nous rendre visite !
France
Nice Cannes
Montpellier Sète
Toulouse
Marseille 170 milles
100 milles
Canet-en-Roussillon
Espagne
Empuriabrava
Roses
160 milles
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Corse
Girona Vers Barcelone
© E. Grimaud
Bastia 240 milles
310 milles
Ajaccio
Vers Baléares Vers Sardaigne Renseignements : SCEREM (Société Canet-en-Roussillon Économie Mixte) Capitainerie • BP 210 • 66141 Canet-en-Roussillon Cedex • France ✆ +33 (0) 4 68 86 72 73 • Fax : +33 (0) 4 68 86 72 72 • contact@scerem.fr • www.scerem.fr
Méditerranée :
La trop bonne réputation Dans cette édition 2010 de cabotages, il est beaucoup question de sécurité et de responsabilité. Les bateaux, les équipements, la science de la météo… Pour ouvrir ce chapitre qui ne se referme jamais, nous avons demandé à deux grands marins, un amiral de la Royale et un champion de voile, de nous dire ce qu’est pour eux l’esprit «marin» de la Méditerranée. Nous retranscrivons ici la substance de leurs propos. Mais commençons par une voix du passé récent, Jean-François Deniau, ancien ministre et académicien :
Jean François Deniau, fondateur des Écrivains de marine, “voileux” de toujours :
De vrais pêcheurs et de grands marins
Bien que n’en étant pas originaire, j’ai lutté contre les appréciations peu flatteuses concernant son caractère maritime du style : « ce n’est pas une vraie mer », définition du pêcheur marseillais : « c’est le mari de la femme qui va chercher le poisson à la gare », « Sainte Vierge, protégez les marins qui sont au port, les autres qu’ils se démerdent » dit avec l’“assent” bien sûr.
Parce qu’il y a du soleil, on croit qu’il fait toujours beau. Mer à part, certes, mais mer capricieuse et d’une grande violence exigeant parfois plus de qualités maritimes que l’océan. Elle ne prévient pas. L’empereur Charles Quint a fait, à propos de ses dangers, l’une des plus belles remarques maritimes que je connaisse : « il n’y a que deux bons ports en Méditerranée, Car-
thagène et le mois de juin». J’ai navigué à la voile (Ndlr : en Méditerranée) sur mon petit yawl Laërtes pendant plus de dix ans (…). J’ai rencontré de vrais pêcheurs et de grands marins. » Extrait “Méditerranée” du Dictionnaire Amoureux de la Mer et de l’Aventure, Plon, 2002.
Laërtes, le “petit yawl” de Jean-François Deniau
Vice-amiral d’escadre Yann Tainguy, préfet maritime de la Méditerranée :
La carte postale est trompeuse
La Méditerranée a l’image d’une carte postale : des calanques à l’eau transparente, des plages, une mer bleue et calme… Vous ne
verrez jamais ni Mistral ni coup d’Est. Curieusement, l’Atlantique des cartes postales a des vagues, du vent, des phares dans la tempête. L’image de la Méditerranée auprès de ceux qui viennent y naviguer pendant l’été – et ils sont plus nombreux qu’ailleurs – est la cause de bien des imprudences. C’est très préoccupant. De mars 2009 quand j’ai pris mes fonctions, à mars 2010, nous avons fait 2.600 interventions de sauvetage impliquant 5.800 personnes parmi lesquelles il y a eu 27 morts et 6 disparus. Un mort tous les dix jours pour la côte méditerra-
néenne française et la Corse. Les causes sont de trois ordres qui se ramènent – presque – toutes à la question du temps du vacancier, essentiellement citadin, en tout cas pas marin. Il veut profiter tout de suite : pas de préparation matérielle ou physique. C’est surtout vrai pour la plongée qui connaît de plus en plus d’accidents, non pas à cause des clubs, très professionnels, mais des pratiquants. Il veut profiter le plus longtemps : la météo devrait imposer sa loi au calendrier des vacances, or c’est le contraire qui se produit. Les
plaisanciers commettent des imprudences pour “être à l’heure”. Il veut aller vite : la vitesse, avec les grands yachts comme avec les jetskis, les gens vont trop vite. Lors d’une opération «coup de poing» que nous avions menée dans la baie de Saint-Tropez, il y avait tellement d’infractions que nous n’avions pas assez de personnel pour verbaliser tout le monde ! Un gros travail de prévention à mener et ce travail – notamment grâce aux médias – doit être mené en amont, pour corriger l’idée que les gens se font de la Méditerranée.
Bruno Jeanjean, capitaine du port de Palavas, détenteur du Trophée Jules Verne :
Il faut de grandes courses à la voile Ici, c’est une mer casse-bateaux. La houle est courte, le vent violent et imprévisible en force et en direction. Il ne faut pas la prendre à la légère, c’est un fait que ceux qui naviguent régulièrement en Méditerranée ont compris. Le plaisancier a des abris à peu près partout pour se mettre en sécurité. Mais la côte peut être un danger et il faut savoir s’en méfier, ce que les gens de la course au large savent paradoxalement très bien !
Quant à dire qu’il y a moins d’esprit “marin“ en Méditerranée… je dirais que la voile est devenue un sport majeur pour les Bretons. Même en hiver, sur l’Atlantique comme sur la Manche, vous verrez tous les week-ends des bateaux sortir. Ici, regardez, un jour comme aujourd’hui (ndlr : début du printemps, soleil, force 4 de Nord-Ouest), on voit deux voiles dans toute la baie d’AiguesMortes. Si on retire les écoles de voile qui font sortir leurs élèves…
Pour arriver à donner une image et à créer un esprit marin, il faudrait qu’on puisse organiser en Méditerranée de grandes courses à la voile où de grands marins s’engageraient sur de beaux projets. Mais, pour l’instant, nous n’avons pas de course référente et que des petites organisations. Regardez l’image maritime que les villes atlantiques qui sont devenues les points de départ des grandes courses ont acquise !
26 - Cabotages Méditerranée - www.cabotages.fr
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CÉSAR
le Rhône pour mémoire Buste de Jules César, marbre Ier siècle avant J.-C. (fouille L. Long, DRASSM) / Musée départemental Arles antique © J.-L. Maby
20 ANS DE FOUILLES DANS LE FLEUVE À ARLES
M U S É E D É PA R T E M E N TA L A R L E S A N T I Q U E 24 OCTOBRE 2009 / 19 SEPTEMBRE 2010 Presqu’île du cirque romain 13200 Arles 04 90 18 88 88 - arles-antique.cg13.fr Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la culture et de la communication / Direction des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’Etat.
cg13.fr
Les ports :
Tapis rouge vers la ville, tapis bleu vers la mer
De nombreuses réflexions sont menées pour renouveler la vocation des ports de plaisance et faire évoluer les capitaineries vers des fonctions plus diversifiées. Lesquelles ? Pour l’instant, il est surtout question d’inciter le plaisancier à contribuer davantage à l’économie des villes portuaires et de l’arrière-pays. Et la mer, dans tout ça ? À ce déséquilibre, Cabotages répond par la notion de nautourisme® où l’eau, le ciel et la terre sont le monde où nous naviguons.
I
l est dans l’air du temps que les ports ne soient pas que des parkings à bateaux à l’année ou à la journée. En échange du loyer : une place, parfois une aide à l’amarrage, un bulletin météo, de l’eau, de l’électricité, des toilettes propres et une douche chaude. Métier ingrat que celui de maître, capitaine ou directeur de port ! En saison, il distribue les clés des “chambres”, veille à la paix et la sécurité des pontons, fait face avec le sourire aux demandes multilingues des passagers chez qui la moyenne mondiale de casse-pieds est respectée. Les neuf autres mois, il administre, gère les listes d’attente, répare pontons, bornes et sanitaires, cherche des anneaux supplémentaires dans tous les recoins, veille sur les bateaux abandonnés pour l’hivernage, se paye les tempêtes quand les propriétaires sont au chaud à l’autre bout de la France, fait face aux usagers permanents chez qui la moyenne nationale des mauvais coucheurs… Les choses changent. Sans l’avoir demandé, le ports se voit doté d’une ambition nouvelle : porte
d’entrée de la ville, antichambre de l’arrière-pays, ambassadeur du terroir. TU VIENS, BEAU MARIN ? Des marchés paysans le matin ou des concerts sur les pontons à l’heure de l’apéro, pourquoi pas ? Mais il ne s’agit pas d’offrir un service au plaisancier ou de rendre son escale plus douce. Il faut faire entrer dans l’économie locale ce nomade considéré par les économistes comme des “CSP++”, catégorie socioprofessionnelle haut de gamme. Tout ce qui compte de fournisseurs de biens et services à terre s’intéresse à celuilà qui débarque de la solitude et du silence, forcément frustré de ne pas avoir pu consommer dans le grand désert bleu, avide, glouton, impatient d’acheter, de se jeter dans la foule qu’ils a cherché à grand prix à fuir ? «Tu viens, beau marin !», on entend ça dans tous les ports du monde depuis que le premier navire s’y est amarré... Au plaisancier, la terre fait de l’œil. Mais qu’est-ce qu’un plaisancier à terre ?
Un piéton qui a du mal à marcher droit. À part ça, il se fond dans la masse des touristes, dans le nombre des consommateurs. Il va au restaurant, fait ses courses, un peu de shopping… Mais sa belle CSP qui le rend si sexy aux yeux des cités portuaires est en priorité employée à entretenir sa danseuse. Son bateau. Que lui reste-t-il à terre ? Les dépenses d’un plaisancier n’y sont pas différentes de ceux d’un estivant motorisé. Numériquement, les touristes venus par la mer sont population négligeable : les voyageurs d’un seul TGV représentent un plus gros potentiel de dépense qu’un mois entier de passage dans un port moyen de Méditerranée.
nombre qu’ils sont dans une cité balnéaire où des dizaines de milliers de personnes s’amusent et consomment.
PAS UN CROISIÉRISTE Sans doute la plaisance contribue-t-elle à faire vivre les producteurs de fromages du Larzac, de charcuterie de Corse ou de vin de Cassis, mais pas plus que le même nombre de camping-caristes, plagistes et autres fantassins du tourisme. Les plaisanciers ne représenteront jamais plus que le très petit
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Autre illusion : la découverte de l’arrière-pays. On-t-ils déjà navigué ceux-là qui affirment qu’à peine arrivés à Port Camargue le plaisancier va partir visiter le Pont du Gard, à Sète Carcassonne, à Bandol les gorges du Verdon ? Qu’il va tourner la clé de la première voiture de location et se jeter dans les embouteillages de l’été à la découverte des églises romanes et des éleveurs de brebis ? C’est oublier que passer ses vacances en bateau est un choix radical : l’itinérance nautique qui pousse les marins à partir et arriver avec le même bonheur, à vivre la mer avec passion et la terre avec plaisir. Pour les vacances au moins, ces terriens changent d’apparence, de langage, de véhicule, d’identité. Marcher, pédaler, pourquoi pas. Une voiture, un bus, un train, finie l’aventure. Deux stations de métro à Marseille quand on est amarré au Vieux Port, c’est comme une apnée souterraine dans cet autre monde qu’on croyait avoir quitté. La plaisance n’est pas La Croisière s’amuse où trois mille passagers sont pris en main par les tour-operators. LE PORT OUVERT SUR LA MER Et pourtant, il est vrai que le plaisancier n’est pas seulement un obsédé de vent, de vagues et de soleil. Le navigateur est à sa manière un touriste, curieux des trois mondes qu’il côtoie : le ciel, le vent et les oiseaux ; la mer, les fonds et les poissons ; la côte, les
ports, les villes d’escale. C’est le mélange subtilement équilibré de ces trois univers qui fait le charme du cabotage. Pourquoi les capitaineries ne seraient pas davantage des portes se sortie sur la mer, les antichambres du grand large, les ambassadrices de la vie marine et sous-marine ? On pourrait se prendre à rêver que les ports soient davantage impliqués dans la sensibilisation à la sécurité, à l’environnement, à l’esprit marin, qu’on les aide à faire de la pédagogie, à être les lieux d’échange d’expérience, des centres de ressources équipés de moyens pour préparer les escales futures, croisières lointaines ou sorties d’un jour. LE NAUTOURISME ? Cabotages a inventé le terme de Nautourisme® pour désigner ce tourisme complet, fait de curiosité pour les autres marins et les autres bateaux, la nature et la culture, de respect pour la vie marine et les autres usagers, du monde aquatique et littoral. S’il est demandé aux capitaineries de dérouler sur les pontons un tapis rouge vers la ville, nous adorerions qu’on les aide à déployer aussi un tapis bleu vers le large : à inciter les plaisanciers à sortir les bateaux plus souvent, à les faire partir à la découverte des autres ports, à élargir le rayon des ronds dans l’eau du dimanche. Offices du Nautourisme ?
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Christophe Naigeon
Sécurité
Gérard d’Aboville
“La réglementation déresponsabilise” (Gérard d’Aboville) Avec le Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques, celui qui a été le premier à traverser l’Atlantique à la rame lutte pour simplifier la réglementation nautique et remettre au goût du jour solidarité et bon sens marin.
L
’histoire commence en 1967 alors que la plaisance décolle. Dans les solitudes du grand large, Éric Tabarly remporte six régates internationales avec Pen Duik III. Dans les foules parisiennes, le Salon Nautique de Paris explose dans les 25 hectares du bâtiment pourtant révolutionnaire du CNIT à la Défense. Depuis vingt ans, la fameuse école fondée en 1947, le Centre Nautique des Glénans, était devenue l’ENA des apprentis navigateurs, le Label Rouge des marins élevés au grain breton, et faisait des petits sur toutes les côtes. La voile légère avait pris son envol populaire avec les Caravelle, Vaurien, 420… et la croisière côtière marchait dans son sillage avec le Corsaire (1953, Herbulot) puis le Muscadet (1963, Harlé) et l’Arpège (1967, Dufour) en tête de ligne. LES “PETITS BAIGNEURS”
équipement, douanes, affaires maritimes… Chaque ministère, chaque administration, chaque député fait son règlement, ses normes, son décret, sa loi. L’AFFAIRE “PAVILLON BELGE” Il faut coordonner : en 1967 un décret du troisième gouvernement Pompidou instaure le Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques qui, statutairement, a «une vocation de conception, de coordination, de concertation et d’impulsion» et «émet (…) des propositions et recommandations transmises aux ministres concernés». En d’autres termes, un organe consultatif, le genre d’institution qui justifierait l’adage «la démocratie, c’est cause toujours». Sauf que… lorsque l’outil, aussi peu affûté soit-il, est mené par un homme déterminé, du travail est abattu. « Nous sommes en partie un organisme de lobbying » résume
Gérard d’Aboville, son actuel président. Depuis quinze ans, celui qui fut le premier à traverser l’Atlantique puis le Pacifique à la rame n’est pas de ceux qui renoncent. Comme «l’Affaire du Pavillon Belge», dossier emblématique. « La première année, ils étaient 50, ils étaient 500 la seconde et 5.000 la troisième, il fallait faire quelque chose » se souvient-il. Il y avait les six catégories de navigation, chacune avec ses équipements obligatoires. « On ne pensait plus à la sécurité mais à l’inventaire à présenter aux contrôles. Le plaisancier se disait « j’ai tout, il ne peut rien m’arriver». Il y a un moment où la réglementation déresponsabilise ». Ainsi, après des années de palabres, le CSNPSN a pu obtenir une législation plus proche de celle de nos voisins européens et, surtout de l’esprit de la marine : prévoyance et responsabilité. Un radeau pour deux personnes est désormais suffisant s’il n’y a que deux embarqués dans un
bateau de six places, mais en cas de méchant vent, il sera toujours plus dangereux de risquer une entrée à la volée dans un port étroit et mal protégé que de se mettre à la cape ou en fuite, loin de la côte, hors de la zone autorisée. Victoire du bon sens marin. LA RADIO POUR TOUS Autres dossier en cours : la généralisation de la VHF. « Le certificat actuel obligatoire pour utiliser la radio du bord est obsolète. Il faut quelque chose de plus pratique qui incite les gens à en avoir une à bord ». Gérard d’Aboville argumente : « c’est pétole. Un voilier encalminé veut rentrer au moteur. Ça ne démarre pas. Il n’a pas d’autre moyen de communication que la fusée rouge. Les sauveteurs vont prévoir le pire et dépêcher un navire de la SNSM, un hélico. C’est disproportionné. Si le capitaine avait pu expliquer à la radio de quoi il retournait, un autre plaisancier ou un pêcheur
Bref, la navigation de plaisance devient une activité économique porteuse, un loisir accessible pour les uns, une machine à rêver pour les autres. La régate est lancée entre les architectes pour tirer le meilleur parti possible du polyester. En 1967 se tourne à Chichoulet, secret port “sauvage” de l’embouchure de l’Aude un film culte, Le Petit Baigneur, où Louis de Funès incarne avec tumulte l’un de ces patrons de l’industrie naissante du moule-à-gaufres qui, grâce à cette matière très plastique, va permettre la production nautique de masse. Cela ne va pas sans poser des tas de problèmes : sécurité, infrastructures portuaires, équipements des navires, coexistence avec la pêche et le commerce… bientôt la pollution, la surpopulation portuaire. La navigation de plaisance est une longue traversée horizontale de l’administration française : sports, transports, industrie, environnement, pêche,
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Le Conseil général des Bouches-du-Rhône
agit au quotidien pour la protection et la valorisation
du milieu marin
• Plan de gestion global de l’Ile Verte, du Mugel aurait pu lui porter un jerrycan, le remorquer. La VHF, c’est donner la possibilité d’être entendu de tous, d’expliquer ce qui se passe et d’obtenir la réponse appropriée. C’est diminuer les alertes “de confort” et ramener la solidarité entre marins ». Enrichir l’État et les marchands de radios marines ? La dépense serait compensée par l’exonération de la redevance et la suppression des fusées-parachute – les plus chères – des équipements obligatoires. « Notre travail étant d’apporter les arguments et de faire pression pour changer la loi, de dos-
et de leur environnement marin (baie de La Ciotat) :
sier VHF est de ceux dont nous nous chargeons avec la SNSM et tous les services chargés de la sécurité ». Parmi les arguments en faveur de la radio : une expérimentation de bulletins météo en boucle sur le canal 16. Une idée à soumettre au CSNPSN ? Passez par l’un de ceux qui y sont représentés. Christophe Naigeon
‹ Mouillages écologiques pour les plongeurs ‹ charte de partenariat avec les clubs de plongée et la Prud’homie de pêche
‹ Diffusion d’outils de communication spécifiques
‹ Conception de sentiers découverte
Fusée ou matériel électronique, des solutions pour lesquelles la VHF est une alternative ou un complément en cas de problème.
terrestres
• Optimisation de la qualité environnementale des 8 ports départementaux : équipements portuaires, intégration paysagère, soutien à la pêche professionnelle…
• Soutien technique et financier : ‹ aux structures de concertation ou de gestion (GIPREB, Parc marin de la Côte Bleue, GIP des Calanques, Parc Naturel Régional de Camargue …)
‹ aux associations de protection et d’éducation à l’environnement
• La diffusion d’études départementales
Comment saisir le CSNPSN ?
nécessaires pour sensibiliser et porter à connaissance, voire d’aide à la décision :
‹ Inventaire départemental des macrodéchets sur le littoral des Bouches-du-Rhône
‹ Etude de l’évolution du trait de côte du littoral © : scorsonelli
Le Conseil est constitué de reremonter par l’une des fédéraprésentants de neuf ministères ! tions sportives agréées (voile, Mais aussi d’administrations motonautisme, sports sous-macomme les Voies Navigables de rins, ski nautique, canoë-Kayak, France, le Conservatoire du Litaviron, pêche en mer) ou les astoral ou le comité Olympique… sociations concernées par le suainsi que de la Fédération des jet représentés au CSNPSN (Les Industries Nautiques et la FéGlénans, la SNSM, le Yacht-Club dération Française des ports de de France, la Fédération des Plaisance. Si vous êtes porteur Pêcheurs Plaisanciers, l’Union Nationale pour la Course au d’une idée susceptible d’avoir des répercussions réglemenLarge…). Pour en savoir plus, rendez-vous sur la toile : taires ou législatives, faites-la www.csnpsn.developpement-durable.gouv.fr
des Bouches-du-Rhône au regard de l’érosion marine.
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Météo à bord :
Quels instruments sont vraiment utiles ? La mer n’est jamais mauvaise. Le méchant, c’est le vent. Celui qui déchaine les vagues, qui pousse à la côte, qui amène le grain violent, qui déchire les voiles. Celui de Méditerranée est redouté de tous les marins sérieux. Ceux qui n’en ont pas peur sont des inconscients. Un seul remède, la météo. Voici quelques conseils pour avoir ce qu’il faut, mais pas plus, qui est trop.
S
oyons bien d’accord : les prévisions ne se réalisent pas toujours. La fiabilité du bulletin est de 70% « la dépression pouvant être plus creuse »… Un vent de Nord force 5 fraichissant est annoncé, et c’est finalement du Sud, force 2. Cependant, tout caboteur un tant soit peu conscient du risque d’un changement brutal de temps ne peut tourner le dos aux diverses aides à la navigation avant de quitter le port et que Radio-Ponton ne saurait en aucun cas remplacer. L’outil le moins onéreux est le bulletin météo affiché à la capitainerie. Si vous avez une VHF complétez avec les bulletins réguliers. Mais la consultation indispensable et régulière de ces aides ne suffit pas : il vous faut un carnet et un crayon pour noter ce qu’il en était hier et la tendance prévue pour demain et après-demain. La mémoire est souvent défaillante. L’EXPÉRIENCE ET LE “PIF” Autre instrument indispensable et obligatoire et tout aussi gratuit : votre “nez”, votre expérience pour sentir l’évolution de la météo. Et sans vous laisser influencer par les on-part-on-partpas de votre équipage, les décisions du voisin, l’avis du vieux pêcheur indigène. Car c’est à vous, capitaine, de tenir compte de la tendance passée et à venir, du comportement antérieur de votre équipage dans le vent qui monte avant de décider de rester au port ou d’aller voir ailleurs quel temps il fera demain ! Mieux vaut une journée
de navigation perdue qu’une menace de divorce et/ou de vente forcée du bateau… Pour aller plus loin, essayons de distinguer les instruments incontournables et/ou obligatoires des utiles ou même des futiles… INSTRUMENTS DE FRIME Éliminons d’entrée tous ceux qui, certes performants, sont superflus pour une navigation côtière : tous les instruments d’acquisition de documents au large, cartes avancées de pression, de vents, d’isobares en surface et en altitude par télécopie, Navifax ou Seafax et autres fac-similés. De même pour les systèms satellitaires de communication type Immarsat et autre Iridium ou Thurya : utiles pour la navigation hauturière et/ou en solitaire mais pas vraiment nécessaires pour le cabotage, d’autant que chaque équipement revient coute entre 2.000 et 3.000 € et impose de grosses antennes difficilement logeables sur nos généralement petites unités. LES INCONTOURNABLES Obligatoires ou non, sont incontournables le baromètre à aiguille ou enregistreur ou même électronique (on peut aller jusqu’à la petite station météo du commerce terrestre) : de 30 à 100 e. Ce sont ses variations qu’il faut surveiller : chute brutale, attention les dégâts ; chute lente, on va incessamment de-
voir revoir le programme des jours suivants… La VHF : plus qu’indispensable puisqu’elle assure également la sécurité via la surveillance du canal 16 par les CROSS et tous les sémaphores, et qu’elle assure des liaisons de quelques milles à quelques dizaines de milles. Maintenant couplée à un GPS, elle donne la position par appel automatique de détresse d’un numéro international du Système Mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM). La veille est la meilleure garantie contre les surprises d’un changement de temps entre les trois bulletins quotidiens. Le long de la Côte d’Azur, les bulletins des Cross sont répétés en boucle sur le canal 63 en dehors d’heures de rendez-vous et il serait souhaitable que cette expérience se généralise. Comptez entre 100 et 200 € pour une VHF fixe, idem pour une portable,
bien utile lors des arrivées de port, en annexe ou même dans le cockpit. Le GSM, notre téléphone portable quotidien. Météo France a un système par département et nos bateaux sont très souvent à portée de réseau. Avant de partir ou en cours de route faites le numéro 0892 6808 suivi des deux numéros du département. C’est payant mais ce n’est pas volé. Et cela présente l’avantage d’avoir la météo du point d’arrivée alors que la capitainerie que vous quittez ne donne que le bulletin de zone de départ. Un conseil, si vous partez de Marseille vers les Saintes-Maries, écoutez aussi la météo de Guissan. Ce qui se passe là-bas pourrait bien être une précieuse indication sur ce que vous pourrez trouver demain ou après-demain. À force de naviguer, on se fait ainsi sa propre interprétation, fruit de l’expérience.
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Places disponibles ! Le récepteur radio grand public : en navigation côtière, de très nombreuses stations émettent des bulletins sur GO, PO et FM. Un autoradio à bord fait d’autant l’affaire qu’il est fixe et a un lecteur pour vos CD audio préféré. Plus chic et entre nécessaire et utile : le récepteur BLU (Bande Latérale Unique - oui, la voie de Donald le canard), obligatoire en hauturier pour recevoir la météo du et au large. S’il vous vient l’idée de naviguer plus ou moins loin de votre bassin habituel, emportez-le : il vous permettra d’avoir des nouvelles de votre port d’attache car multi-bandes, il permet de capter sur grandes ondes de nombreux émetteurs français ainsi que Radio France Internationale partout dans le monde ! (entre 100 et 300 €). Prévoir alors une bonne antenne… LES SIMPLEMENT UTILES L’anémomètre. Si vous n’avez pas d’anémomètre en tête de mat, pourquoi pas un à main ? Utile pour départager entre les avis (« ça monte, ça monte pas ») ! Et malgré le côté rigolo à manipuler, en impose un peu aux novices… De 50 à 150 €, selon qu’ils sont autonomes (mécaniques) ou à piles (électroniques et affichages de diverses informations). Très courant sur nos bateaux : le Navtex pour recevoir sous forme de petits messages les avis urgents aux navigateurs, des bulletins météo, des avis de coups de vent via des satellites, près et loin de la côte. Comptez 500 €. Tout aussi courant maintenant, l’ordinateur et la liaison Internet : pas un réel besoin pour nos navigations le
plus souvent estivales et proches des côtes. Mais il existe une foultitude de sites météorologiques selon les activités pratiquées et votre degré d’addiction… Pour des traversée plus lointaines (Corse, Tunisie, Baléares), Météo France par exemple propose un abonnement au logiciel Navimail pour récupérer les données météo marines valables pour votre position et les mailles géographiques voisines. Durée et coût variables à consulter sur le site de Météo France. Mais tout cela risque d’être vite périmé avec l’arrivée de l’Ipad …et ses promesses. LES ACCESSOIRES
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Si vous naviguez dans une zone dont vous ne maitrisez pas bien la langue : le glossaire ! En météo, les mots ont leur importance et une traduction approximative peut modifier le sens d’une prévision. Sans oublier l’indispensable Guide marine de Météo France disponible en capitainerie et téléchargeable : mis à jour chaque année, vous y trouverez entre autres renseignements utiles, lexique, glossaire, cartes des zones météo nationales et internationales, listes des émetteurs VHF et BLU et horaires d’émission. L’ENNEMI : LE CALENDRIER ! L’ennemi du marin, c’est le calendrier. Se croire obligé d’arriver à tel endroit tel jour est le meilleur moyen de perdre tout discernement, toute prudence. Demandez à la SNSM. Il y a un pic de sauvetages les jours de mauvais temps en fin de semaine, aux dates où il faut rendre les bateaux loués, où il faut prendre un train pour retourner au boulot… En mer, le temps (chrono) se plie au temps (météo). Claude Roger Face à un ciel que l’on a du mal à interpréter, rien ne vaut le croisement des informations que peuvent donner les différents outils météo de bord, sans oublier le bulletin affiché à la capitainerie.
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Le transportable :
solution pour les nomades ? Avoir son bateau à l’anneau et à l’année est un rêve de plus en plus inaccessible. Prendre l’avion ou le train et louer un bateau n’importe où dans le monde est une pratique de plus en plus répandue pour la croisière à voile. Nomadiser en remorquant son esquif comme d’autres leur caravane est, pour une navigation strictement côtière et le plus souvent à la journée, une idée tentante.
E
ntre deux et douze ans, voire plus, pour obtenir une place à flot dans un port de Méditerranée… Les ports à sec, tout le monde n’aime pas et, pour beaucoup, cela revient cher. Alors, une solution est d’avoir soi-même son port à domicile, pourvu que l’on dispose d’un hangar, d’un garage ou simplement d’un abri bâché au fond de son jardin. Sans oublier une remorque et une voiture capable de tirer le tout. Et, enfin – c’est évident – d’un endroit adapté pour mettre le bateau à l’eau, garer la voiture et la remorque en lieu sûr pendant qu’on est sur la mer jolie. Lorsque toutes ces conditions sont réunies, avoir son port d’attache à la maison est une option que 95% des propriétaires de semi-rigides choisissent. Mais pas forcément si simple ou si économique que cela. TRÈS SOPHISTIQUÉS Si hisser son Laser sur deux poutres installées en mezzanine dans son garage au-dessus de la voiture familiale ne pose guère de problème de place ou de manutention, ranger un semi-rigide de six mètres cinquante est une autre affaire. Certains, comme Jean-Louis Attard, responsable des relations
extérieures du site www.pneuboat.com, en arrivent même à découper le mur et la porte d’entrée de leur garage pour faire passer leur dernière acquisition, forcément plus grande. Car, pour un “pneuboater” comme pour un marin “rigide”, le proverbe selon lequel il manque toujours un mètre à son bateau, reste vrai. D’autant plus que la différence entre les deux commence à s’estomper. Les “gonflables” d’aujourd’hui ne se dégonflent plus d’un été à l’autre. Cela évite d’infliger des faux plis aux boudins. Leurs postes de pilotage, leurs fonds, leurs sièges moelleux, leurs arceaux, leurs coques profilées, leurs bastingages et leurs moteurs puissants sont de plus en plus luxueux, à mille mille des saucisses-mobylettes qui ont permis autrefois à tant de gens de jouir de la mer comme des milliardaires et qui ne sont plus maintenant que des annexes. Entre 25.000 € (rarement moins) et 50.000 € (parfois bien plus) l’engin, l’option semi-rigide transportable n’est plus une option d’économie à l’achat. Et à l’usage ? Si l’on est un expert-comptable, on doit compter l’amortissement du garage, calculer le préjudice subi par la voiture qui couche dehors… Si l’on ne calcule que les coûts directs, pour une trentaine de
sorties annuelles et une centaine d’heures de navigation, il faut compter entre 500 et 1.200 litres d’essence (650 à 1 .600 € selon la puissance, plus 200 à 300 €pour l’hivernage et l’entretien courant et ajouter en moyenne 10 € par mise à l’eau. MISES À L’EAU TRÈS CHÈRES Car mettre son bateau à l’eau a maintenant un prix. Extrêmement variable : de 5 à 8 €
à Frontignan, jusqu’à 278 € à Porto Ottioli en Sardaigne ! « Il est compréhensible qu’on fasse payer de 5 à 10 € car créer des rampes de mise à l’eau et des parkings a un coût » admet Jean-Louis Attard, qui poursuit « mais nous participons largement à l’économie du tourisme local et du nautisme qui étouffe faute de places à l’eau, alors, il faut que les prix restent raisonnables. Pour les milliers de personnes qui ont des petits bateaux de 3 ou 4 m, payer plus de 10 € à chaque fois est très cher ». Cher et rare. De plus en plus rare, même, car contrairement à ce que l’on pourrait penser, les communes hésitent de plus en plus à créer des cales de mise à l’eau. Une raison est qu’elle transforment les zones portuaires – hautement touristiques et où chaque usage est calculé – en disgracieux parkings que les attelages squattent à la journée – voire plus – en consommant deux places. Une autre raison est l’embouteillage que chaque fin de journée provoque sur le quai à l’heure où les vacanciers se promènent avant l’apéro. Pas bon pour l’image balnéaire. LE JET-SKI, UNE NUISANCE ? Mais la troisième raison est la plus forte : jet-skis et autres scooters des mers, de plus en plus nombreux, sont resentis comme de vraies nuisances, pas seulement sur l’eau mais dans les ports : vrooom-vrooom des moteurs pour frimer ou rincer les turbines, circulation anarchique dans les ports… Cette plaisance-là est de plus en plus vécue comme une déplaisance
CHER NOMADISME NAUTIQUE ! Le nomadisme nautique peut coûter cher. Pour aller en Corse, paradis des pneumarins et de tout ceux qui ont leur bateaux en remorque, il faudra débourser jusqu’à 1.000 € rien que pour traverser en ferry : 4 personnes, une voiture, une remorque en période haute.
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et les communes commencent à en mesurer l’impact négatif. À cause du comportement de certains, dans toute l’Europe, les ports luttent contre ce motonautisme en fermant les cales de mise à l’eau. L’Allemagne et l’Angleterre ont fermé plus d’une centaine de rampes… Du coup, les usagers plus raisonnables que sont les pneumarins organisés en font les frais. L’Association des usagers des cales de mise à l’eau de Méditerranée (AUCMED) qui a établi une charte de comportement (voir l’encadré), regrette cette limitation de l’accès à la mer : « au-delà du mécontentement grandissant des plaisanciers, le tourisme et l’activité des industries du nautisme se trouvent largement affectés : 70% des immatriculations de la plaisance concernent des embarcations de moins de six
mètres (…) cette “plaisance sur remorque” n’est pas représentée dans toutes les instances concernées (…) ce qui entraine des décisions qui ignorent ou vont à l’encontre de l’usage de ces cales ». Ces mots, extraits d’un rapport remis en 2009 au Conseil supérieur de la navigation de plaisance et des sports nautiques (CSNPSN), montrent tout de même que la question est à l’ordre du jour à “l’interministérielle” pour chercher des solutions. Tâche difficile car, comme disent certaines mauvaises langues « pour construire une cale de mise à l’eau, il faut consulter 7 ministères ». Et pourtant, depuis un édit de François 1er, les communes littorales doivent accès à la mer libre et gratuit. Une loi à rafraîchir… Christophe Naigeon
NOUVEAU SUCCÈS POUR LE SALON DU SEMI-RIGIDE DE PORT-BARCARÈS
D
u 21 au 24 mai s’est tenu au port de plaisance de Barcarès le second RIBMED, salon du bateau semi-rigide, premier du genre en France.
Les plus grandes marques étaient représentées, exposant une soixantaine de bateaux, aussi bien à terre qu’à flot, pour permettre aux visiteurs intéressés de faire des essais en mer ou sur l’étang, selon la météo. Bénéficier de ces deux plans d’eau est un atout majeur du site de Barcarès pour une telle manifestation qui fait suite au RIBEX de Cowes (Grande-Bretagne) et place Barcarès en seconde place européenne pour ce type de bateau.
Le but du salon est de présenter les nouveautés mondiales dans ce secteur en pleine évolution, de faciliter les essais et les ventes, mais aussi de faire se rencontrer les spécialistes, professionnels et organisations d’utilisateurs. Le premier salon, lancé à l’initiative de Joëlle Ferrand, Maire de Barcarès, avait mobilisé les équipes de la municipalité, de l’Office de tourisme, de la Capitainerie pour en faire un événement certes très “pro“ mais très convivial dès sa première édition.
LA CHARTE DE L’AUCMED Tout usager de cales de mise à l’eau se doit de : - Respecter la signalétique mise en place par les mairies ou les gestionnaires de ports - Ne pas gêner et donner la priorité aux professionnels de la mer - Préparer son embarcation en dehors de la cale, aussi bien pour mettre à l’eau qu’en sortir - Restreindre l’utilisation de la cale à la seule mise à l’eau et sortie - Ne jamais stationner sur la cale ou l’encombrer - Stationner véhicule et remorque sur les aires et parking prévus à cet effet - Ne pas utiliser les équipements portuaires destinés aux usagers résidents du port (point d’eau, borne électrique aire de carénage) sauf si compris dans les prestations de la capitainerie pour les usagers sur remorques - Veiller à la sécurité de tous les usagers en ayant une conduite adaptée et en effectuant des manœuvres avec douceur et maîtrise, sur la cale et dans le port.
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Pour cette seconde année, le succès ne s’est pas démenti, montrant que le semi-rigide, par sa facilité de transport et de mise à l’eau, par ses qualités marines et son confort, est un bateau à part entière capable de satisfaire les plus exigeants sur toutes les eaux.
Rendez-vous en 2011 pour le week-end de Pentecôte !
LES EXPOSANTS ET LES MARQUES Bear Marine Plaisance (Port Vendres) : Zodiac, Lomac, Joker Boat, Sea Hank, Pacific Craft Barcarès Yachting (Barcarès) : Capelli Marine Center (Barcarès) : Sacs Clinique du Bateau : Bombard, Black Fin Zar France : Zar Yachting Spirit (Canet) : BWA CG Info Service : Aqua dream, Vaillant Remora : Semi-rigide électrique Rafales (La Haye-Fouassière) : Rafale Barcelone Marina Port-Vell / SNSM / Société Générale
Communiqué
actualité :
Les sémaphores veillent à nouveau sur nous La Marine nationale s’est décidée à réhabiliter les sémaphores. Sur le point d’être abandonnés, ils sont maintenant rénovés, équipés, gardés 24 heures sur 24. Descendants lointains des tours de guet romaines, génoises ou sarrasines, et plus proches des ancêtres équipés du télégraphe de Chappe (un mât, quatre bras et 301 positions possibles), les sémaphores centralisent aujourd’hui toutes les missions de surveillance (voir en page de droite) en liaison avec tous les services concernés par la circulation maritime, le sauvetage, la pollution, les pêches, le trafic de drogue et de clandestins… Selon l’endroit où il se trouve, chacun a un rôle particulier, mais aussi une architecture, une histoire, une position géographique… et des guetteurs sémaphoriques, marins bien particuliers. Un exemple parmi les 19 de Méditerranée française, Capo Grosso, en Corse.
Cap Corse : “au-delà du bout du monde”
buissons qui veulent bien pousser dans la pente ! ». Le Libeccio monte encore. Il faut rentrer dans la salle abritée. Le veilleur de quart est en train d’appeler un cargo, à peine visible sur la ligne d’horizon embrumée. Identité, longueur, jauge, cargaison, destination… Puis un grand yacht. Puis un autre cargo. La minutieuse routine. UN INTENSE TRAFIC
Le sémaphore du Capo Grosso, à l’extrême pointe de la pointe du cap Corse gère un intense trafic commercial et fait face à des conditions météorologiques dantesques… dans une situation de solitude et d’isolement uniques. Un endroit où il faut s’accrocher.
T
empête. Gris comme le ciel et blanc comme la mer ce jourlà. Tempête, c’est la mascotte du sémaphore du cap Corse, un chat venu un jour y élire domicile. Le Libeccio monte, monte. Il ne reste plus qu’un voilier en vue, grand largue, en fuite vers la partie abritée du cap, côté Mer Tyrrhénienne, où le coup de vent annoncé ne lève pas de houle, où l’on peut mouiller face à la côte en sécurité. Devant la porte du sémaphore, Tempête, entre les pieds du maître Stéphane Duprez miaule comme le vent dans les antennes. Dedans, le premier maître gille Azara prépare le café sans chichis. « Faites vos prises de vues extérieures maintenant, ditil, on va devoir bientôt amener les couleurs à cause du vent ». Photos, donc du sémaphore planté sur le Capo Grosso, tour
de contrôle sur un mamelon dénudé, sous un plafond de nuages gris et ondulants, réplique mouvante de la falaise de schiste qui tombe à pic dans une mer qui moutonne déjà serré. En plein mois d’août. « Si vous voulez monter sur le chemin de ronde, c’est le moment. À partir de force 7, ce sera interdit ». Photos, donc sur l’étroit balcon qui domine une houle maintenant profonde. « Les nouveaux qui arrivent ici sous-estiment la hauteur des vagues. À 110 mètres, il faut regarder les bateaux passer dans la vague pour apprécier le vrai état de la mer » commente encore Gilles Azara. Et ici, ça monte vite. Encore plus vite et encore plus fort que partout ailleurs en Méditerranée. Plus qu’au cap Béar, disent-ils. Un effet venturi exceptionnel sur ces falaises du cap Corse. « Quand la météo annonce force 8, on a 9 ou 10 ». Le record de vent a été établi à 214 km/h, dernier chiffre donné par l’anémomètre avant qu’il ne soit emporté… Ceux qui ont installé les éoliennes sur les
sommets juste derrière ont mesuré jusqu’à 240 km/h. Et 300 jours de vent pas an. « À Bonifacio, ils en ont 365, plaisante Stéphane Duprez, mais les records de puissance sont pour nous ! » Au point que les équipes peuvent rester enfermées sans autorisation de mettre le nez dehors, mêmes sur les marches du perron, pendant trois jours de suite. Seule exception pour la relève. « Sinon on devient fous ! » DES POSIDONIES À 110 M ! Sur la passerelle de veille, tout bouge, les vitres plient sous la force du vent. Lors des grosses tempêtes, les posidonies et le sel viennent se coller dessus et bouchent la vue. Un comble ! À la moindre accalmie, l’équipe de veille sort gratter ce qu’elle peut. Mais ça recommence aussitôt. « Vous voyez, le parking en bas, on a mis un muret côté au vent et une glissière sous le vent. Trois voitures avaient été emportées dans la mer, dont celle de la femme du chef de l’époque, retenue par miracle par les quelques
Sur l’écran de l’ordinateur, la carte de ce coin de Méditerranée au trafic commercial intense : golfe de Gènes, Provence et Côte d’Azur, jusqu’à la Toscane. L’homme de quart met des noms sur les points signalés par le radar. Vers le sud et sur le versant occidental du cap Corse, les signalements sont peu nombreux. Essentiellement des yachts. Au nord et côté oriental, les points sont les uns sur les autres. « C’est le Canal de Corse, entre la Corse et les îles italiennes, Capraia et Elbe. Qu’ils viennent du nord ou du sud, de Marseille, de Gènes, de Livourne, de Naples, de Malte, tous passent par là. Il y en a plus de 80 par jour » explique le premier maître. Gérer ce trafic est la mission principale du sémaphore du Cap Corse, en relation avec celui de Sagro, un peu plus au sud, vers Bastia. Ce n’est pas le rail d’Ouessant mais peu s’en faut. D’ailleurs, devrait être bientôt signée une convention tripartite France-Italie OMI (Organisation Maritime Internationale) qui instaurera une “recommandation de route” aux navires de commerce. Ces recommandations ne seront obligation que pour les navires des deux pays signataires mais elles permettront d’engager la responsabilité des bâtiments des autres nationalités qui n’en tiendraient pas compte et entreraient en collision.
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L a collaboration entre les deux rives de la Mer Tyrrhénienne est indispensable et ancienne. Elle s’en trouvera renforcée. D’ailleurs, un cours de langue de Dante est donné aux nouveaux arrivants pour favoriser les échanges avec les nombreux navires italiens qui naviguent sur cet autoroute maritime. Les autres missions, à part la surveillance du respect des eaux territoriales par les pêcheurs, sont les mêmes que pour les autres sémaphores : sauvetage, lutte contre les pollutions, le pillage des sites archéologiques marins, signalement de navires suspects de contrebande, trafic de clandestins, terrorisme… la routine, quoi. En bas, le café attend. Plusieurs étages à redescendre. D’abord l’escalier métallique en hélice peint en bleu “cabine de plage à Deauville” par les équipes qui en sont fières, puis dans la avec salon partie ancienne du bâtiment dont le toit en ogive a été conservé un élégant escalier de tomettes rouges, presque bourgeois, qui contraste avec la batterie d’ordinateurs façon Star Trek ancienne version. Au plafond, on devine encore l’ancienne ouverture par laquelle on passait la “marionnette” articulée du télégraphe Chappe d’antan. ECRANS PLATS, JEUX VIDÉO Encore quelques marches et on arrive à la partie consacrée à la vie des équipages, aux allures de pavillon de banlieue : cuisine nickel, coin salon avec canapés simili, TV et console vidéo. « Aux guetteurs sémaphoriques de ma génération, la Marine nationale envoyait des livres. Maintenant, c’est des écrans plats et des jeux vidéo… ».
Avec en permanence deux équipes de trois de service pour trois jours et qui se relaient par quarts de quatre heures, il faut rompre la monotonie de la vie dans ce sémaphore «au-delà du bout du monde» comme l’appelle le premier maître Azara. Ici, à 10 km du premier hameau, à 30 km de Macinaggio, ville bien calme en dehors de la saison touristique, à une heure de Bastia, il n’y a RIEN. Juste un bout de lande maigre et la mer. Et le vent. Autrefois, le chef et son adjoint vivaient ici avec leurs familles. Sans école, sans loisirs, sans vie sociale. Trop dur. Tous vivent maintenant à Bastia. Même si, comme pour le maître Duprez, le compagne travaille aussi dans le sémaphore.
L’équipe de Capo Grosso et le chat Tempête
Alors que les phares se vident de leurs gardiens, les sémaphores « qui ont leurs lumières à l’intérieur » comme le dit Gilles Azara, ont besoin d’hommes et de femmes efficaces, motivés et heureux de faire ce travail, même dans des coins aussi reculés, ventés, superbement solitaires que le Capo Grosso. Le Libeccio est monté d’un cran de plus. Le drapeau a été amené. Le chat Tempête est bien au chaud, au sec et au calme. Sur la route de retour quelques marcheurs inquiets du sentier des Douaniers se hâtent vers le petit port de Centuri. C. Naigeon
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Tortue verte © Mila Zinkova
Tortues de Méditerranée, les dinosaures de la mer A
vec la poule, c’est une descendante des dinosaures. Comme la poule, elle avait des dents et les a perdues au profit d’un bec. Comme la poule et les dinos, elle pond des œufs. La comparaison s’arrête là. Bien que rare, c’est la tortue que vous aurez le plus de chances de rencontrer en mer. Dans ce cas, voici ce que vous pouvez savoir à propos des Chélonidae :
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LA TORTUE CAOUANNE : DES AMOURS EN CROISIÈRE
LA TORTUE VERTE : LE LIÈVRE DES TORTUES
en Méditerranée : la Tortue Caouanne et la Tortue Verte. D’autres nous rendent visite en passant par Gibraltar, comme l’énorme Tortue Luth.
Celle que vous avez le plus de chances de rencontrer est la Tortue Caouanne ou Caretta-Caretta qui peut dépasser 1 m de long et 150 kg. Sa tête, très large, est pourvue de deux écailles préfrontales et d’un bec orné. Sa carapace en forme de cœur arbore une dossière brun-rouge et un plastron jaune pâle tâché d’orange. Ses pattes à deux griffes font office de nageoires à l’avant et de gouvernails à l’arrière. Carnivore, elle ne néglige ni les éponges ni les algues en complément des mollusques, crabes et poissons. Elle atteint sa maturité vers l’âge de dix ans et, toutes les deux ou trois saisons entre avril et septembre, pond jusqu’à quatre à sept fois de 60 à 200 œufs. Au lieu de s’accoupler comme les autres sur les lieux de ponte (Turquie, Chypre, Libye, Sicile, plus rarement en Corse), c’est au cours de ses croisières qu’elle se fait féconder... Entre 60 et 75 jours plus tard, les petites tortues nées dans le sable iront rejoindre la mer en se repérant au bruit des vagues, de nuit de préférence. Mais il arrive que les lumières artificielles du rivage les attirent. On raconte qu’en Calabre, quelques soixante-dix jeunes éblouies se retrouvèrent… sous les tables d’un restaurant de plage. La côte, l’été, est bien un lieu de perdition !
La Tortue Verte, omnivore quand elle est petite, devient herbivore à l’âge adulte. Les herbiers qu’elle ingurgite lui donnent sa couleur (serait-elle rose comme les flamants si elle mangeait des crevettes ?). Très légèrement plus petite que la Caouanne, c’est la plus rapide de toutes, capable d’atteindre 35 km/h grâce au profil aplati de sa carapace. Elle ne possède qu’une seule griffe sur chaque nageoire. La zone d’alimentation étant le plus souvent éloignée du site de ponte, les tortues de mer parcourent jusqu’à 2.000 km. Comme les oiseaux migrateurs, elles naviguent grâce à leur perception du champ magnétique terrestre. Des scientifiques de Montpellier se sont livrés à un deux expériences. Des capteurs satellite ont été placés sur le dos de tortues vertes capturées dans l’Océan indien puis relâchées loin de leur destination. Avec leur compas intégré, elles ont retrouvé leur point de destination, mais en nageant bien plus que nécessaire. Leur instrumentation de bord n’indique que le cap, pas la position. Elles ne pouvaient pas évaluer la dérive due aux courants. On leur a aussi mis un aimant sur la tête pour leur faire perdre le Nord. Mais elles sont quand même arrivées à destination. Ont-elles un système de compensation dans leur compas ?
a tortue est le plus vieux reptile de la planète (200 millions d’années). Ces corps massifs, si harmonieux et rapides dans l’eau, peinent sur le sable car bien que pélagiques (pelagos, la haute mer) les femelles doivent aller sur les plages pour pondre. On en recense huit espèces qui ont en commun la détestation de l’eau froide. Il y en a donc dans toutes les mers du globe sauf dans les océans Arctique et Antarctique. Ceci expliquant peut-être cela, sachez que le genre mâle ou femelle de la tortue dépend de la température de l’eau lors d’une phase embryonnaire délicate au quarantième jour d’incubation des œufs : à entre 27° et 31° (l’idéal à 29°), l’équilibre des sexes est maintenu. Mais plus il fait chaud, plus il y a de filles, et inversement. Damned ! Le réchauffement climatique pourrait avoir raison des mâles. Deux espèces se reproduisent
LA TORTUE LUTH : LA DURE À CUIR Celle-là, si vous la voyez en Méditerranée au cours de vs navigations, c’est presque un miracle. On en observe pas plus d’une par an ! La Tortue Luth ou Tortue cuir, est la seule à ne pas posséder l’armure classique d’écailles mais de petits osselets imbriqués recouverts d’une épaisse couche de graisse et d’une peau de cuir. Elle pèse sa tonne pour deux mètres de long et se gave de méduses qu’elle peut aller chasser jusqu’à 900 m de fond. On se prend à souhaiter qu’elle prolifère pour nettoyer nos rivages lors des invasions de ces gelly-fish (poissons-gelée, comme disent les Anglais) mais, alors qu’elle pourrait être notre meilleure alliée, nous sommes son pire ennemi : elle confond les sacs en pastique que nous jetons avec les méduses et meut d’occlusions intestinale. Bien que toutes les tortues marines soient protégées en France depuis 1991 et dans bien des pays au monde, l’Homme a bien d’autres manière de nuire aux tortues, Luth, Vertes, Caouanne et autres : filets de pêche, pollutions chimiques et par hydrocarbures, braconnage des œufs, perturbation de ses lieux de ponte par l’urbanisation, fabrication de soupe de tortue, de lunettes et de bijoux d’écaille, souvenirs touristiques… Guy Brevet avec Abigaël Silva (10 ans), conseillère technique
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HANDISPORTS NAUTIQUES DANS LE GARD
VOUS AVEZ DIT MOBILITÉ RÉDUITE ? Grâce à des cours d’eau qui se prêtent à tous les jeux aquatiques et malgré une minuscule façade maritime qui, heureusement débouche sur un magni�ique plan d’eau, le département du Gard a développé une véritable spécialité de sports nautiques pour les personnes que l’on dit pourtant à mobilité réduite. Pas sur l’eau ni dedans, en tout cas. Loin s’en faut ! Tour d’horizon :
V
ous avez dit réduite ? Regardez Emmanuel Senin faire un looping sur son wakeboard, voyez Christophe Van Leynseele et les dériveurs aménagés de Voiles pour Tous à la gîte régatant dans la brise, suivez les canoës et les kayaks dans les rapides des folles rivières du Gard ou plongez avec eux dans la baie d’AiguesMortes… vous changerez votre façon de voir.
Le Gard a choisi de faire les choses en grand et à fond. En huit ans, de 2002 à 2010, le budget consacré au handisport a été presque multiplié par six, passant de 60.000 € à 340.000 €. Une progression aussi spectaculaire que les résultats sportifs et les réalisations. Publi-rédactionnel
CANOË-KAYAK, PLONGÉE, SKI…
En eau douce, des embarcations d’apparence identiques mais aménagées à l’intérieur avec de sièges-baquets ont été développées et, surtout, un ponton a été installé pour faciliter l’embarquement à Comps à l’embouchure du gardon dans le Rhône. Des raids sont organisés sur le canal de Camargue.
Au Grau-du-Roi, la piscine de la Communauté de Communes des Terres de Camargue est totalement adaptée aux personnes handicapées qui disposent aussi d’un ascenseur pour pro�iter du jacuzzi… L’hiver c’est à Nîmes, une fois par mois, le Club Subaquatique des pompiers du Gard les fait plonger dans une fosse de 11 mètres et, l’été en mer. En 2003, l’activité ski nautique s’est développée sur le bassin de Thau. Bien qu’il ne soit pas dans le Gard, ses eaux ont paru suf�isamment propices pour abolir les frontières ! Il y eut d’abord eu une association de ski nautique, puis le wakeboard est arrivé en force avec la première coupe de France organisée. Il a fallu inventer et fabriquer du matériel homologuable. Tout a commencé dans un garage puis une société de Toulouse est venue en renfort. Prochaine étape, le premier téléski nautique entièrement adapté aux personnes à mobilité réduite sera installé dans le Gard en 2011. D’un ponton, on pourra se lancer sur les skis ou le wakeboard et être remorqué par un câble. Au lieu de 150 € l’heure avec un bateau, c’est 17 € ! Lancement en 2011 ou 2012. VOILE DE COMPÉTITION
En voile, l’une des plus belles réalisations est le Néo 495, successeur du Néo 391, un voilier de sport spécialement conçu par un architecte avec un siège en forme de coque et des commandes à portée de mains pour qu’une personne habituellement en fauteuil puisse participer à des compétitions ou simplement faire des ronds dans l’eau devant Port Camargue où trois potences existent aujourd’hui pour faciliter l’accès
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aux cockpits de cette belle machine équipée d’une quille pour la rendre plus raide à la toile. Pour limiter la gîte, il existe aussi, bien sûr, des trimarans. L’activité de voile a été con�iée à la Société Nautique de Port Camargue qui a organisé sur la plan d’eau d’Aigues-Mortes le premier championnat d’Europe de voile pour sportifs handicapés. PÔLE NAUTIQUE TOUS NIVEAUX
Le projet est à terme de créer un véritable pôle nautique avec la Maison d’Accueil Spécialisée d’Aigues-Marines au Grau-du-Roi comme support. Avec un encadrement par un moniteur Brevet d’État de voile, serait créée une école de voile unique en France, d’abord tournée vers le loisir mais avec une vocation à accompagner vers la compétition ceux qui le souhaiteraient. Le dernier volet étant un centre d’entraînement pour la voile de haut niveau. On le voit, l’excellence est le niveau où la barre est placée pour tout. Cela n’empêche pas de penser à ceux qui veulent pratiquer de manière moins hautement sportive : à Aigues-Marines il y a une plage aménagée avec des tiralos et des pédalos adaptés…
Rando palmée, chasse sous-marine Conseils d’un pro du “snorkeling” Pas besoin de bouteille pour connaître l’ivresse des fonds marins ! De la plage, du rocher ou du bateau au mouillage, la tentation est toujours forte d’aller voir de plus près ce qui se passe à un, deux ou trois mètres de profondeur, là où il y a encore de la lumière et des couleurs, là où on peut faire “un canard” sans être un apnéiste entrainé. N’y résistons pas. Voici les conseils avisés de Julien Collet, rédacteur en chef de Tribu Snorkeling :
d’éponges encroûtantes, d’algues, d’anémones prendra du temps pour se reconstituer. En snorkeling vous avez la possibilité de visiter la plupart des réserves marines intégrales, interdites aux plongeurs en bouteille, aux pêcheurs et au mouillage. Privilège extraordinaire que l’on ne mesure qu’in situ. LA PECHE SOUS-MARINE Même si arbalètes et tridents parsèment les allées des hypermarchés dès le début mai, quelques règles doivent être rappelées : Il n’est plus nécessaire d’avoir une autorisation des Affaires maritimes ou une licence sportive pour pratiquer la pêche sous-marine, seule une attestation d’assurance, couvrant cette pratique, peut-être exigée. La pêche sous-marine est autorisée à partir de l’âge de 16 ans. Il est interdit d’utiliser une lampe et de pêcher entre le coucher et le lever du soleil. La bouée de signalisation est obligatoire. Il est interdit de maintenir une arbalète sous-marine armée hors de l’eau. Il est interdit de cueillir les oursins de mai à octobre à peu près partout. Enfin et surtout, chaque espèce de poisson bénéficie d’une taille minimale en dessous de laquelle il est interdit de la capturer (rouget 11 cm, sar 15 cm, loup 20 cm, etc.) Faites-vous un devoir de consommer ce que vous avez capturé. Julien Collet
E
nfiler palmes, masque et tuba pour partir à la découverte du monde sous-marin, si proche sous la surface, est une habitude presque ancestrale pour beaucoup. La découverte des fonds sableux (plus vivants que l’on imagine), des herbiers de posidonie (poumons et nurseries de la Méditerranée) ou des innombrables formes de décor rocheux se prête à des randonnées plus ou moins longues, parfois à la cueillette, voire à la prédation d’une friture pour améliorer l’apéro. Tout cela semble si naturel que l’on en oublie parfois que certaines règles, de prudence comme légales, doivent être respectées. LA RANDO PALMEE Toute balade palmée doit se faire équipé d’une bouée de signalisation surmontée d’un drapeau “alpha” (10 € en grandes surfaces). Cette obligation est plus que salutaire, la multiplication des
engins motorisés et des comportements “débridés” impose cette mesure minimale. Toute embarcation devrait rester à une distance de 100 m de votre bouée de signalisation ; en pratique c’est souvent moins, il est donc prudent de limiter la corde qui permet de la tirer à 25 m au maximum. Cette bouée permet d’emmener avec soi toutes sortes de choses et, in fine, d’être utilisée comme base de repos ! Dans l’eau, la déperdition de chaleur est très rapide et la contemplation d’un groupe de rougets ou d’un ballet de castagnoles fait vite oublier toute notion de temps ! Une combinaison est particulièrement utile aux enfants, moins armés pour l’homéothermie et plus insouciants des dangers du soleil. Les écosystèmes marins méditerranéens sont fragiles et fragilisés. Il faut éviter de toucher, s’appuyer ou se mettre debout sur les fonds rocheux : la vie fixée constituée
BIEN CHOISIR SON MATERIEL
Le masque Lorsque vous essayez un masque, il doit se maintenir sur votre visage, sans la sangle, par une sorte de léger effet ventouse (en aspirant par le nez et en prenant soin que vos cheveux ne viennent se glisser sous les bords du masque). Aucune partie rigide ne doit vous gêner, notamment au bas du front et à la base du nez. La jupe (la partie souple du masque) peut-être en pvc, en caoutchouc ou en silicone, plus confortable et qui vieillit le mieux. Attention, les jupes translucides, plus seyantes, laissent entrer la lumière sur les côtés et provoquent des reflets. Evitez les verres en plastique et tous les modèles ne répondant pas aux normes françaises. Si vous vous aventurez sous l’eau, vous devrez pouvoir pincer aisément vos narines (compensez la pression de l’eau exercée sur vos tympans en pinçant votre narines et en soufflant par le nez bouche fermée). Le tuba Habituez-vous à utiliser un modèle simple, dépourvu de siphon ou de valves permettant l’évacuation “automatique” de l’eau. Les tubas sont souvent légèrement galbés pour mieux épouser la forme de la tête. L’embout sera plus souple et agréable en bouche s’il est en silicone. Les palmes Il n’existe pas de palmes idéales. Tout dépend de votre stature, de votre force, de votre condition physique et de l’usage que vous désirez en faire. L’ensemble de la palme doit être léger. La voilure, souple, présente un effet ressort perceptible lorsqu’on la plie. La partie chaussante est solidaire de la voilure, et l’ensemble suffisamment rigide. Le port de chaussons en néoprène protège votre pied des ampoules que pourrait provoquer une partie chaussante trop rigide. Le chausson ne doit pas serrer pour ne pas gêner la circulation sanguine. Selon l’épaisseur du chausson, choisissez une ou deux pointures au-dessus de la vôtre.
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Daniel Mercier et les Guides de la Mer Quand on naît en 1931 à Clamart, près de Paris, rien ne prédispose à devenir un gourou de la plongée. Et pourtant, tout de suite après la guerre, alors qu’il a 16 ans, Daniel Mercier fait sa première plongée à Antibes. À 30 ans, sa première descente en scaphandre. En 1966, il crée le Spondyle Club. En 1967, il est moniteur d’Etat et, en 1968, il crée l’Association Nationale des Moniteurs de Plongée. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est la création des Guides de la mer en 1973 et le lancement du Festival Mondial de l’Image Sous-Marine un an après. Comme les lecteurs de Cabotages, les élèves de Daniel Mercier et des Guides de la mer sont des touristes, curieux et respectueux, qui considèrent la plongée comme une activité sportive mais aussi culturelle.
Comment est partie l’idée des Guides de la mer ? Dans les années soixante-dix, il y avait surtout la nage avec palmes et le tir au fusil sous-marin sur cible. Du sport qui n’intéressait guère le grand public. Or, j’étais persuadé que le lieu où ces sports se pratiquaient, la mer, les premiers mètres sous la surface et en dessous, la biologie, l’archéologie, la photographie sousmarines étaient capables de passionner les gens. En 1973, nous avons eu l’occasion de le prouver. Avec Guy Poulet (Ndlr : grand alpiniste doublé d’un pionnier de la plongée), nous avons eu l’idée d’installer des stands sur les aspects “culturels” de la plongée et l’image sous-marine. Très gros succès de ces premières Journées subaquatiques qui se sont ensuite déroulées tous les ans. Cela a donné naissance à deux choses : les Guides de la mer, moniteurs embarqués pour expliquer aux gens les poissons, les oursins, les anémones de mer… et, un événement d’imagerie subaquatique qui, au fil des années est devenu le Festival Mondial de l’Image Sous-Marine. Navigation et plongée sontelles compatibles ? Ce n’est pas facile. Entre plongeurs et plaisanciers, la cohabitation est parfois difficile. J’avais demandé que la navigation soit interdite à moins de cinq cents mètres des côtes, mais je ne l’ai pas obtenu. Alors, il faut se
contenter de faire respecter la signalisation. En revanche, un plaisancier peut facilement et utilement devenir lui-même un plongeur, avec ou sans bouteilles. D’abord, il est utile de pouvoir aller décrocher une ancre, se défaire d’un filin pris dans l’hélice ou gratter des coquillages qui masquent le sondeur. Ensuite, découvrir les fonds autour de son bateau incitent au respect lors du mouillage. Dans un mètre d’eau, il y a des paysages magnifiques. Du coup, faire la découverte d’une bouteille en plastique dans un joli creux de rocher frappe plus que tout discours. Cela, nous pouvons le faire aussi grâce à l’image. Cela ne risque-t-il pas de faire venir trop de monde ? Il faut que cela s’accompagne d’éducation. Les coups de palme sur les rochers, s’accrocher au coraux… tout cela doit être connu comme des gestes à ne pas faire. Cette éducatin est possible. Moi qui suis aussi un montagnard, je peux vous dire que les huit millions de personnes qui pratiquent la montagne ne l’ont pas dégradée. Les milliers de personnes qui plongent peuvent aussi être tolérées si on parvient à construire une véritable organisation de professionnels. Propos recueillis par C.N.
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Cormoran et Sterne : redoutables oiseaux-pecheurs Rien de commun entre ces deux oiseaux si ce n’est qu’ils sont des plongeurs experts ! Le cormoran est un grand oiseau noirâtre vu de loin mais avec des reflets bronzés magnifiques. La sterne est blanche, toute fine et vive en perpétuelle agitation. Mais tous les deux attirent immanquablement le regard. Et sont de redoutables chasseurs !
L
’un nage en semi immersion et fait des “canards” pour aller chercher ses proies, l’autre vole et plonge en piqué sur les poissons qu’elle a repérés du ciel. L’un est sombre, l’autre blanche et noire, l’un est pataud hors de l’eau, l’autre vole comme un petit avion de chasse, l’un fait de longues siestes immobiles, l’autre semble en perpétuelle agitation. Le cormoran est sédentaire, la sterne est migrante. On les aime tous les deux même s’ils sont de féroces concurrents pour la friture du soir.
CORMORAN : UNE TORPILLE Contrairement à de nombreux oiseaux, peu de doute sur l’identification du cormoran. Quand il nage, on ne voit pas son corps mais seulement son long gracieux cou qui dépasse… et disparaît soudain en plongée pour réapparaitre bien plus loin après une longue apnée. Il peut plonger jusqu’à quarante mètres et rester sous l’eau pendant une minute. Mais la littérature scientifique nous raconte qu’il se contente de dix mètres en une demi-minute.
Le cormoran, de la famille des Phalacrocoracidés (où les scientifiques vont-ils chercher des noms pareils ?) et donc cousin des pélicans, a trois occupations principales visibles de tout un chacun. Soit il nage comme un canard qui adurait l’air d’être trop lesté, le cou dressé en relevant sa tête et son bec fort et crochu, comme si il n’arrivait pas à respirer en flottant ; soit il vole au ras de l’eau à sa manière, à la force des ailes au ras de l’eau, le cou tenu un peu au dessous de l’horizontale (en groupe, ils se mettent en ”V” comme les oies) ; soit il fait du “bronzing”, les ailes écartées sur un rocher, un pieu, une branche, une bouée de corpsmort. Pourquoi a-t-il toujours l’air d’être accroché sur un fil comme du linge mouillé ? C’est que le cormoran, n’a pas le plumage imperméable et doit se sécher au soleil après une séance de plongée. Il y aurait aujourd’hui quelque cent mille individus en France, ce qui en fait la bête noire des pisciculteurs, aquaculteurs et… des chercheurs de l’Ifremer. Il trouve ses 500 à 800 g se poisson quotidiens par jour de poisson qu’ils trouvent en mer, en rivière, dans les étangs intérieurs et… dans les bassins d’élevage. Il y a 40 ans, il était en voie de disparition et a donc été classé espèce protégée. Bien protégée puisqu’il pullule aujourd’hui au point que des battues administratives avec quotas sont organisées pour limiter la population, comme pour les sangliers. Mais sa chair est beaucoup moins prisée et la motivation des chasseurs moindre… Du coup, la destruction des nids près des rivières où il aime se reproduire devient d’actualité.
STERNE : UN MISSILE Aïe ! Là c’est plus coton de distinguer nos sternidés des laridés, ces derniers comprenant nos mouettes. Aïe encore ! Dans le langage courant, ces dernières mélangent allégrement le goéland, plus robuste, aux ailes larges, aux pattes souvent jaunes, plus longues et palmées qui lui permettent de marcher sur les pontons avec la mouette rieuse, à tête noire et bec rouge, plus vive, rarement au sol pour montrer ses trois doigts rouges. Eh oui, la mouette tridactyle de Gaston Lagaffe pour les BDéistes, n’est ni un goéland – bien que de la même famille – ni une sterne… La sterne est généralement un oiseau migrateur. La variété arctique vole huit mois par an pour passer de l’Arctique à l’Antarctique ! La Sterne pierregarin ou Sterna hirundo ou encore hirondelle de mer, hiverne dans le golfe du Mexique et au sud de la Floride, avant d’aller vers le Nord en été. C’est celle que nous trouvons généralement dans nos régions Quelques signes pour distinguer notre hirondelle des mers… D’abord, elle est le plus souvent en bande au dessus d’une “chasse”. Les pêcheurs savent bien qu’elles signalent une concentration de poissons chassés par des bars ou des thons et mettent plein gaz dans leur direction pour participer à la curée ! Ensuite, la bande est bruyante au plus fort de sa razzia au dessus du banc : encore pour les amateurs de BD, le fameux “Pirrlouittt” du compagnon de Johan ! Enfin, c’est fin, c’est svelte c’est vif, ça plonge en piqué avec des ailes étroites orientées vers l’arrière et la queue fourchue qui dessinent un W tendu : le vol est très gracieux, quasi sur place avec des battements secs avant le plongeon le plus souvent couronné de succès à en juger par le reflet argenté dans le bec englouti immédiatement au retour dans les airs.
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Chantier Naval – Port Napoléon
C h a n t i e r N a v a l S h i p y a r d
“Une gamme complète de services techniques dédiés à votre bateau, de sa préparation, à son entretien, sa customisation jusqu'à son hivernage" Sterne © Pierre Garin
L’observation de plus près ajoute des détails pour confirmation : la tête ne porte pas une cagoule noire comme la mouette mais seulement une casquette noire, laissant le front plus blanc en hiver ! Le bec, souvent coloré de
rouge, est très mince et très pointu, plutôt orienté vers le bas. Les pattes courtes ne permettent pas la marche : ça vole ou ça flotte ! Plusieurs espèces visitent nos côtes l’été mais certaines hivernent ici. Citons pour le charme de son nom la guifette : moustache noire, bec rouge, petite taille, voltiges acrobatiques en prime ! Claude Roger
LE GREBE : UN SCHNORKEL Voilà encore un oiseau plongeur familier de nos côtes dont l’observation sera l’occasion d’un jeu de bord pour nos jeunes (et les autres) ! Il ne marche pas, vole peu mais nage vite en tendant un long cou avec une tête terminée par un long bec rosé vers le ciel, comme le schnorkel d’un sous marin. Après de multiples tours sur l’eau sans apparentes raisons, Hop ! il plonge brutalement… un long moment. Pour réapparaitre où ? Entre quel bateau ? Près de quel ponton ? Suspens… souvent sans réponse car il est capable de rester sous l’eau de nombreuses minutes… Souvent en couple, c’est encore plus drôle : entre diverses figures compliquées et mouvements de cou spectaculaires, ils plongent chacun de leur côté pour ressurgir séparément avant de revenir flirter ensemble… Le grèbe huppé est exclusivement aquatique, plongeur et nageur expert, au bec pointu et sans queue visible. Ses pattes non palmées sortent très en arrière. Ses rares vols s’effectuent au ras de l’eau avec des ailes à battements rapides, une silhouette au cou long tendu, un corps allongé et les pattes trainant derrière. Vous le verrez facilement sur les plans d’eau intérieurs, les estuaires et les côtes abritées, les ports et les digues.
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Electricity - Electronic - Rigging Saddlery - Antifouling - Mecanic Insurance work
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MMarine
Chantier Naval – Shipyard
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Peintres officiels de la marine “De l’eau de mer autour du cœur et sa couleur dans les yeux” D’escale en escale, vous trouverez cent galeries où s’exposent des “marines”. Art d’amateurs, art de vacances, art mineur ? Il est de grands peintres inspirés par la mer, les bateaux, les ports, les marins. Il en est même d’officiels qui portent le nom de POM.
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l y a quelque chose de désuet là-dedans : Peintre Officiel de la Marine. Peintre de marine, on connaît : des œuvres des barbouilleurs du dimanche au Radeau de la Méduse, la gamme est vaste de ceux que la mer inspire. Les POM, c’est autre chose. «La peinture maritime est souvent considérée comme ringarde. C’est un défi pour nous de prouver que c’est aussi un art contemporain», affirme Dirk Verdoorn dont les coques de fer et les ports de la Mer du Nord donnent lieu à des œuvres fortes,
bien loin des reflets des barques au coucher du soleil… Reportezvous au catalogue du dernier du Salon de la Marine au Palais de Chaillot l’hiver dernier (www. musee-marine.fr), vous n’y verrez rien de mièvre. PEINTRES POMPONS ? Pourquoi qualifier cette peinture de “marine” ? Dit-on que Van Gogh a fait de la peinture “de Provence” ou Monet “de campagne” ? Et pourtant, des peintres se revendiquent et se réunissent sous
l’appellation de Peintres Officiels de la Marine, les POM. Confrérie, club, lobby ? Une académie, comme dit encore Dirk Verdoorn (voir l’interview). Joseph Vernet fut honoré du titre de ”peintre de la marine du roi” mais le corps des Peintres Officiels de la Marine n’a été créé qu’en 1830. C’est tout de même le collectif d’artistes le plus ancien. Les POM ne sont pas que des gens de peinture. Il y a parmi eux des photographes (Philip Plisson, Jean Gaumy) et des sculpteurs (Richard Texier, Jean Lemonnier) ou des illustrateurs (Titouan Lamazou) qui, à leur manière, sont des témoins et des historiens de la mer, dans tous ses états : « À l’étendue de la science, à l’acuité de la vision, à la liberté d’interprétation, l’observation du réel permet l’heureuse et juste représentation du sujet, maritime en l’occurrence » écrit le site des POM. Il n’est pas nécessaire d’être un grand marin, mais, comme l’écrivit l’un d’entre eux il faut avoir « l’eau de mer autour du cœur et sa couleur dans les yeux ». Et souvent être né près des bateaux, comme Patrick Ca-
mus : « je suis né à Brest, mon regard d’enfant s’est promené sur les navires de la marine marchande et de la Marine nationale ? Ce fut un point de départ, la mer et la peinture allaient se rejoindre ». Après avoir été nommé plus de quatre fois consécutives “peintre agréé” (nommé pour 3 ans avec le grade de lieutenant de vaisseau), on devient «titulaire» au grade de capitaine de corvette. Si le statut ne donne pas droit à traitement, il permet le port de l’uniforme et l’embarquement sur les vaisseaux de la Royale pour continuer à témoigner. Les œuvres d’un POM sont reconnaissables à une petite ancre marine à l’arrière de sa signature. De date plus récente, en 2003, a été créé le corps des Écrivains de Marine par Jean-François Deniau (lire absolument La Mer et Ronde). On y côtoire Didier Decoin, Patrick Poivre d’Arvor, Michel Déon, Bernard Giraudeau, Titouan Lamazou (également POM), Erik Orsenna, Yann Queffélec, Pierre Schoendoerffer… du beau monde. Christophe Naigeon et Claude Roger
Dirk Verdoorn : marinier, marin, POM de Hollande On a connu dans l’histoire d’autres peintres Hollandais qui ont élu domicile dans le Sud… SAns avoir du sacrifier une oreille, Dirk Verdoorn vit aujourd’hui en Italie. Après avoir été médaillé de bronze au Salon de Paris en 2001 puis d’or en 2003, il est POM agréé depuis 2005. C’est aussi un «voileux» pour qui les traversées méditerranéennes sont monnaire courante. Pourquoi veut-on devenir Peintre Officiel de la Marine ? J’ai toujours considéré cela comme un honneur. Être POM, c’était pour moi être reconnu par d’autres peintres pour lesquels j’avais toujours eu de l’estime et qui sont seuls habilités
à choisir les membres de cette sorte d’académie française. Car c’en est une : quand on y est, c’est comme sous la Coupole, on n’en ressort que les pieds devant ! Quels avantages y trouvezvous à cette officialisation ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire au premier abord, le fait qu’il n’y ait pas de salaire ni de commandes officielles est un grand avantage : nous restons totalement indépendants, personne ne nous oblige à produire ceci ou cela. En revanche, c’est pour nous une ouverture exceptionnelle pour embarquer sur tous les bateaux et toutes les mers du monde, dans des conditions magnifiques pour travailler.
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Le “POP”, peintre officiel des ports de louis xiv Il fallut dix ans à Vernet pour réaliser quinze chefs-d’œuvre, riches de détails anecdotiques et architecturaux, témoins d’une époque. Anecdote : il détestait Sète, ville qu’il décrivait comme peu accueillante, puante, laide… et il avait hâte de retourner à Bordeaux. C’est pourquoi sa toile sur Sète est la seule à être une vue de loin, à représenter une tempête, très peu le port. Chef d’œuvre quand même car Vernet est un grand peintre à qui on pardonne cette faute de goût touristique. Voici ce que dit sa biographie : « Peintre réaliste, il n’hésite pas un jour, au cours d’une tempête, à se faire attacher au mât d’un navire pour mieux contempler les éléments déchaînés ». Si l’une des caractéristiques des POM actuels est d’être des “reporters” de la marine, Joseph Vernet en était bien un.
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POM bien avant l’heure, Joseph Vernet occupe une place particulière. Au Musée de la Marine à Paris, la salle qui lui est consacrée est immense car ses toiles le sont. Il ne s’agit pas simplement d’œuvres d’artiste : Louis XIV préoccupé du développement et de la défense des ports français, lui passa commande d’une vingtaine de tableaux destinés à représenter avec précision le bassin, les bâtiments, les fortifications, tout ce qui pouvait intéresser l’état-major, les finances, l’équipement et toutes les administrations concernées. Un itinéraire précis fut établi. Les ports les plus importants devaient comporter plusieurs tableaux et les premiers plans montrer dans le détail les activités propres à chaque région.
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N’est-ce pas aussi une sorte de “label” ? Oui, c’est une sorte de label qui se retrouve dans la petite ancre que nous aposons à côté de notre signature.Il ne faut pas nier l’avantage de la notoriété et des conséquences commerciales qu’il y a à être POM. Par exemple, cela m’a permis d’être engagé par des armateurs grecs, italiens, français pour voyager sur leurs bateaux et les peindre. Comme ça, j’ai pu voyager au Japon, au Canada… complétant ainsi les grands voyages faits avec la avec la Marine nationale française. Autrefois, les artistes officiels du roi travaillaient pour la Cour, ils y gagnaient la sécurité de l’emploi, les voyages… ils ont réalisé des chefs-d’œuvre.
Comment êtes-vous venu à être peintre de mer ? Je suis fils de marinier. Mon père a navigué sur tous les canaux de France. J’en ai fait autant, puis je suis devenu marin sur des caboteurs du côté de la Mer du Nord, de la Baltique, autour de Hambourg. J’ai ensuite monté une affaire de navigation fluviale. Puis, en 1982, j’ai cessé de travailler sur l’eau. J’ai été décorateur de théâtre, animateur, professeur de dessin… En peinture, je suis autodidacte. Quand j’ai commencé à en vivre à partir de 1997, je suis allé naturellement vers les images de mon enfance. Une sorte de nostalgie. Et même aujourd’hui, quand je crois m’en éloigner en peignant l’Inde plus que les mers froides, il y a encore de l’eau, la mer. C.N.
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...venez les decouvrir ● Culture et patrimoine : Fauvisme, Aristide Maillol, traditions catalanes... ● Gastronomie de la mer, vins de Banyuls et de Collioure... ● Nature préservée : oliviers, vignes en terrasse, mimosas, eucalyptus... ● Fêtes : de la St-Vincent, des pêcheurs, des vendanges, de la St-Sauveur, de l’orange. Avec le soutien de la Chambre de commerce et d’industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, des municipalités, des offices de tourisme et des quatre ports de la côte Vermeille.
Tél. : 04 68 35 90 99 - Mél. michelle.sans@perpignan.cci.fr
Les cargos romains, leurs cargaisons, leurs passagers Le trafic commercial est considérable lorsque Rome est à son apogée. Les progrès techniques de la navigation et de la construction navale permettent de transporter à peu près tout à peu près n’importe où. Les navires de guerre veillent sur les précieux convois marchands et la spéculation va bon train.
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are Nostrum est imprévisible et dangereuse. Comme les flottes de guerre, les navires marchands ne naviguaient que de mi-mars à mi-septembre, sans instruments, en suivant les périples, instructions nautiques de l’époque qui se transmettent oralement, de capitaine en capitaine. Le calcul astronomique, la science des vents et des courants s’associaient au courage et à l’impérieuse nécessité d’approvisionner l’Empire et les colonies. Le transport de commerce qui s’effectuait depuis toujours le long des côtes avec des cabo-
teurs portés autant par les vents que le courant ligure, connait un essor remarquable avec les nouveaux itinéraires de navigation hauturière ouverts grâce à la découverte de l’étoile polaire grâce aux Phéniciens. L’une des routes les plus connues, celle du Commerce du Levant, passait par la Sicile et les Baléares pour rejoindre l’Espagne et ses mines d’argent. Il y avait sur la mer autant de voiliers qu’à l’époque moderne de la navigation de plaisance. Les besoins étaient immenses.
Corbita © Navistory
BON PORT, BONNE CARÈNE Tant que les ports n’étaient pas nombreux, il fallait utiliser des navires échouables, à fond plat, qui tapaient et se brisaient souvent dans la tempête. Avec la multiplication des ports équipés de quais d’accostage, les bateaux purent avoir des quilles structurantes qui constituaient aussi d’utiles plans anti-dérive lorsque les bateaux marchaient près du vent de travers. Tous redoutaient les attaques des pirates et naviguaient en convoi. Mais, malgré ses aléas et ses dangers, la voie maritime restait incomparablement plus rapide que le routage terrestre, également peu sûr. Armer un navire pouvait faire gagner rapidement beaucoup d’argent. La spéculation allait bon train pour ces marchandises assurées par des banquiers. Ces bateaux aux ventres ronds souvent recouverts d’une feuille de plomb contre les attaques des vers, avaient deux ou trois mâts gréés en carré et disposaient de deux gouvernails pour les manœuvres, un sur chaque bord. Ils étaient chargés de dolia – citernes de terre cuite – et d’amphores pour le vin, pour l’huile, les fruits secs, les poissons séchés et le garum – sauce à base
de poisson, proche du Nùoc Mam vietnamien – de sacs de céréales mais aussi parfums et de produits manufacturés : vaisselle fine, tissus, objets et métaux précieux. ONENARIA, CORBITA, PONTO L’Onenaria fut longtemps le cargo standard dont s’inspira la Corbita, plus massive. Avec ses 55 m de long pour 14m de large, elle portait 40.000 amphores et souvent jusqu’à 400 passagers pour un poids total de 2.000 t. Navigant souvent en escadre, elles bénéficiaient de la protection de la flotte militaire pour parer aux attaques des pirates. Autres temps, même mœurs… Le Ponto, massif navire de charge était, comme son nom l’indique, entièrement ponté. Deux gigantesques mâts aux voiles carrées de grande taille assuraient une puissante marche hauturière et le fond plat permettait la remontée des fleuves. Il était orné d’une figure de proue en col de cygne et possédait un rostre où pouvait figurer un taureau, un bouc ou un sanglier. Cet appendice, outre la protection de l’avant lors de l’échouage présentait l’avantage d’accroître la stabilité de route. Ces bateaux marchands transportaient vraiment de tout : il y
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OSTIA ANTICA ET SES NAVIRES Si vous accostez à Ostia (Ostie), juste à côté, visitez Ostia Antica, sur le Tibre, ancien port de Rome, ses entrepôts, ses magasins, ses bureaux et, au sol, les publicités en mosaïque des armateurs. Ostie connaissait un trafic fou. Rome avait presque un million d’habitats sous Auguste. Son ravitaillement en blé exigeait plus de cent navires marchands transportant chacun 100 à 150 t de céréales depuis l’Afrique. Au portant, ils filaient 4 nœuds, maximum 7. D’Ostie à Alexandrie il fallait une à deux semaines à l’aller deux ou trois mois au retour. Il n’y avait qu’une rotation par saison.
ponto © Navistory
avait d’impressionnants porteobélisques, comme celui de Caligula, livrant le marbre pour la construction d’Ostie, il y avait les Hippago, spécialement conçus pour transporter les chevaux, et bien d’autres curiosités. Rien ne semblait impossible aux na-
vigateurs antiques et, lorsqu’il s’agissait de remonter le Rhône, ils savaient en franchir les bancs de sable, en remonter le courant, transborder, gruter, gérer des cargaisons qui venaient de partout et allaient partout. Emma Chazelles
Mouillages grecs, ancres romaines Les Grecs savaient qu’un bon mouillage était un mouillage lourd. D’autant que les chaînes n’étaient pas utilisées. À une grosse pierre, ils ajoutaient des “crocs” en bois pour accrocher au fond (droite). Les Romains ont joué davantage sur l’effet “charrue” en inventant l’ancre à jas, véritable ancêtre de la nôtre. Le poids était un “T” de métal lourd à 90° par rapport au “V” d’ancrage en bout de hampe, permettant à l’ensembe d’être bien orienté et facilitant l’enfoncement dans le fond (ci-dessous).
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Les passagers avaient la vie dure Comme cela se fait aujourd’hui, les cargos romains pouvaient transporter des passagers. Dans des conditions de confort et de sécurité pour le moins précaires…
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out est bon pour que les armateurs et les banquiers rentrent dans leurs frais. Les bateaux marchands transportent des hippopotames, des crocodiles, des autruches, et, pour plaire à la foule des théâtres, des lions et des léopards. Il n’y a guère que les éléphants… Il y a aussi des passagers. Magistrats et fonctionnaires en mission pour la cité, passagers contraints comme les esclaves, obligés comme les soldats ou indésirables comme Sénèque, exilé en Corse, voyageaient sur la mer violette1. Érudits et riches héritiers désœuvrés qui surmontent leurs peurs et satisfont à leur curiosité naviguent à la découverte du monde. On ne saurait oublier nos explorateurs, géographes et historiens préférés et célèbres tels que Pythéas, Strabon et Pline qui nous permettent d’en écrire quelque chose à notre tour. Pour douze oboles – trois jours du salaire d’un ouvrier – le passager est provisionné en eau potable. À part cela, aucun confort, aucun aménagement spécifique. Le passager qui ne connaît ni le moment de son embarquement – météo et armement du navire obligent – ni sa date d’arrivée à destination, doit emporter sa nourriture, son brasero, sa vaisselle et sa natte. Il dort sur le pont quand il y en a un et, pour les gens bien nés, la dunette du capitaine peut être partagée.
PAS D’EAUX NOIRES JETÉES ! Quand il faut trouver place dans la cale, au milieu des marchandises, il faut supporter la soutine : c’est là, en fond de cale, que croupissent les eaux noires car on répugne à souiller la mer, royaume de monstres invisibles et des dieux, en y rejetant ordures et excréments. Il est également interdit de se couper les ongles et les cheveux… et de faire l’amour, par respect pour Vénus. Par beau temps, loin des côtes et lassé de contempler l’horizon, on s’occupe à la pêche, en parties de cartes ou de dés. On chante en s’accompagnant d’instruments de musique. On s’ennuie dans le meilleur des cas car si le temps
Pour ne pas facher les dieux (ici Neptune), on ne rejetait aucun déchet à la mer
est mauvais le cauchemar commence. Il faut courir d’un bord à l’autre pour équilibrer le navire ou on se retrouve dans la cale puante à caler la cargaison. Quand on est enfin invité à la manœuvre, le pire est là. Elle consiste en effet à jeter par-dessus bord tout ce qui peut alléger l’embarcation : d’abord les objets personnels et, parfois, le passager lui même. Les esclaves sont les premiers à passer à l’eau. Les passagers ne doivent pas montrer qu’ils ont des biens. Hérodote raconte que le poète Arion, embarqué sur un navire corinthien, avait demandé à chanter un dernier poème avant de disparaître dans les flots avec ses objets précieux pour ne pas être détroussé par l’équipage. Il sera sauvé par un dauphin… C’est parfois le mal de mer qui invite à plonger pour rejoindre la côte, comme le fit Sénèque, en petite tenue, après avoir prié le pilote de s’en approcher au plus près. Quand l’eau vient à manquer on utilise la recette suivante, transmise par Pline l’Ancien : « On étend autour du navire des toisons qui s’humectent en absorbant les exhalaisons de la mer, et l’eau que l’on exprime est douce ou encore, on plonge dans la mer avec des filets des boules de cire creuses ou des récipients vides et bouchés : l’eau recueillie à l’intérieur est douce : le fait test que sur terre l’eau de mer filtrée par l’argile devient douce… ». On est loin de La Croisière s’amuse… Emma Chazelles 1 «Sur la Mer Violette. Naviguer dans l’Antiquité» de Claude Sintes, directeur musée de l’Arles Antique, Signets – Belles Lettres, 2009).
Comment Rome se constitua une marine de guerre Autant ses légions semèrent très tôt la terreur, autant sa marine se ridiculisa longtemps face aux ennemis et aux tempêtes de ce qui n’était pas encore Mare Nostrum. Mais Rome apprît vite et, après avoir copié les autres, inventa une nouvelle façon de combattre en mer et créa les bateaux pour cela.
NAVIS ACTUARIA Le navis actuaria entièrement découvert, à voile et à rames (pas moins de dix-huit avirons) sert tout ce qui doit être rapide, transport des hommes comme une reconnaissance, port de message urgent et ne participe jamais au combat naval.
PENTÉCONTORE La célèbre Pentécontore, est une des plus vieille galère déployée par Rome pour son propre compte. Cette unité légère, à coque évasée qui mesure 30 m de long pour moins de 4m de large est une monoris, c’est à dire qu’elle ne possède qu’un seul rang de 50 rameurs. Elle est utilisée comme navire éclaireur et de liaison et pour le transport rapide des troupes, ordres et dépêches, à l’instar de la frégate ou du croiseur plus tardifs. Elle est abandonnée en 50 av. J.C. au profit des Liburnes, inspirées de navires pirates Illyriens, plus rapides et plus maniables.
BIRÈME ET TRIRÈME IMPÉRIALE La birème impériale romaine ou Dikrotus, très répandue de –300 à 50 après J.-C., file 6 nœuds. Plus légère et plus puissante que le Pentécontore, elle se distingue par un étagement d’apostis, ouvertures permettant le passage des avirons. Elle est dotée d’un petit auvent, une diacta, et parfois d’une sculpture dorée. En chêne, elle reste plus lourde que son équivalente grecque. La Trirème a deux mâts gréés en permanence, même durant le combat. Sous l’Empire, la grand-voile arbore Aigle, lauriers et le fameux S.P.Q.R. La voile de beaupré s’orne du nom du vaisseau et des insignes du capitaine et à l’arrière se trouve le porte-enseigne de la Légion. Elle file 7 à 8 nœuds propulsée par 170 rameurs payés issus des classes sociales les plus basses (pas esclaves comme chez les Grecs) auxquels il faut d’ajouter une vingtaine de marins et une cinquantaine d’hommes de troupe.
LES UNITÉS OFFENSIVES Les unités offensives, selon leur vogue – le nombre de rangs de nage ou de rameur – sont des Trirèmes de 35 x 6 m, quadrirèmes ou quinquérèmes assez comparables aux navires grecs. Mais le rostre de bronze n’a pour les romains qu’une seule vocation artistique, l’éperonnage restant une manœuvre typiquement grecque. La technique de nage complexe nécessitait quant à elle un entraînement de huit mois par an pour un rameur à plein temps.
LES DECERIS La Deceris était longue de 45 m et large de 8 m. Son équipage était composé de 600 marins et de 300 fantassins. Ce navir de guerre avait généralement des tours en bois à l’avant et à l’arrière, pour observer et pour mettre les archers en position haute. Sous la République il n’y avait pas encore d’escadre régulière. C’est le chef des troupes terrestres qui commande également la flotte. Sur chaque navire se trouve un capitaine, un pilote et des décurions qui commandent l’équipage. Au début les capitaines étaient des affranchis grecs. 1
Le travail vient à bout de tout (Virgile)
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n demi-siècle avant notre ère, la guerre civile fait rage à Rome. Pompée et César s’affrontent pour le pouvoir. Le conflit s’étend hors les murs, chacun cherche des appuis dans les villes de l’Empire. La Provence – province chérie de Rome – est au cœur du bras de fer entre ces deux géants, prétendants au poste de Consul. Massalia, devenue romaine depuis le déclin des fondateurs grecs, prend parti pour Pompée. César ne peut laisser faire. Il veut soumettre la ville. Ses légions terrestres l’entourent, mais la mer reste ouverte. Il faut barrer la baie. Il faut des bateaux. César n’en a pas. Pompée les lui a volés. Qu’à cela ne tienne, c’est d’Arelate – Arles – qui le soutient, que la plus incroyable opération de construction navale connue va se dérouler. DOUZE GALÈRES EN UN MOIS !
Un jour de printemps de –49 av. J.-C., l’officier Decimus Junius Brutus entre dans les navalia, ateliers de charpente de la rive droite et annonce la commande de César : douze galères. On imagine un dialogue à la Astérix avec le maître-charpentier gaulois : « Pour quand, oh, grand Decimus Junius Brutus ? ». « Dans un mois ». « Mais… C’est imposs… ». « Labor improdus omnia vincit1. Les arènes d’Arelate viennent de recevoir de nouveaux lions d’Afrique… Avé ! ». L’histoire ne dit pas quelle potion prirent les ouvriers, mais le miracle s’accomplit. Decimus Junius Brutus n’avait pas sous-estimé le talent des charpentiers de marine gaulois. En un temps record, sans même prendre le temps de sécher le bois coupé à la hâte dans les forêts qui poussaient dru dans le delta du Rhodanus, ils construisirent douze galères qui devaient mesurer entre cinquante et soixante-dix mètres comme on les faisait à l’époque ! Cette armada de bois vert, peu manœuvrante, menée par des novices et chargée de fantassins et d’armes, résiste à la descize, la descente à la voile des 30 km qui mènent à l’embouchure, cingle vers le Cap Couronne, longe la Côte bleue et vient s’ancrer devant l’île de Ratonneau. Ces sortes de barges à rame, formant une muraille flottante, complètent ainsi le blocus terrestre du Lacydon. Le 21 juin, avec dix-sept navires faits pour la mer et le combat naval, Pompée tente de forcer le blocus. Mais les légionnaires d’élite de César, capturant les embarcations assaillantes avec des grappins, transforment la
bataille navale en un combat au corps à corps où ils excellent. Avec trois bateaux coulés et six capturés, Pompée perd la Bataille de Marseille. Une grande partie des terres de Massalia sont confisquées au profit d’Arelate la fidèle. En –46, César pardonnant à ces Gaulois celto-ligures d’avoir brûlé Rome en –390, accordera à Arles le statut de Colonie de droit romain et y installera les vétérans de la VIème Légion. ROMAINS, PAS MARINS Trois siècles auparavant, avant sa lutte contre Carthage – conflit en trois épisodes connu sous le nom de Guerres Puniques dont l’enjeu n’était rien de moins que la maîtrise de la Méditerranée Occidentale – Rome ne possédait pas de marine de guerre. Quand Rome voulut s’opposer à la colonisation de la stratégique Sicile par les Phéniciens et mena le premier combat naval de son histoire, elle utilisa les navires et des “consultants” grecs. Quand elle se dota de ses propres bâtiments, en bonne copiste, elle s’inspira des navires étrusques, italiques ou carthaginois qu’elle adapta à ses besoins et à son goût. Cette flotte romanisée était sous commandement d’excellents pilotes, issus des états conquis. Le navire militaire type était conçu pour aller vite : au portant grâce à ses voiles carrées, le reste du temps avec ses rameurs. Long, fin et léger, il pouvait être remisé sur les plages ou tiré sur des rampes de halage. Il n’en existe pas de vestiges, à la différence des puissants cargos de commerce dont on a retrouvé, conservées dans les sédiments, nombres d’épaves lestées par leurs cargaisons. Mais les sources indirectes écrites et les représentations – mosaïques, bas-reliefs, peintures sur céramique - que nous ont laissés les artistes, donnent à comprendre, mais aussi à rêver. COMBAT TERRESTRE EN MER Partis de rien, les Romains ont vite appris. César, dans la Guerre des Gaules décrit sa Galère–Amirale de 70m qui transporte des centaines d’hommes, rameurs et combattants. Elle possède deux tours d’archers, des dauphins, pointes de plomb hissées sur les vergues, des armes de jet lourdes : catapultes et balistes et son pont complet favorise la lutte à l’abordage grâce à cette fameuse invention romaine dite corvus ou corbeau. Ce pont mobile est une passerelle d’assaut articulée à partir du mât qui se
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Marseille, bâtie et fortifiée du temps des Grecs (ci-dessus) fut pour les Romains, une place forte très convoitée. Pompée s’y perdit...
fiche par des crocs sur le pont du navire ennemi, empêchant sa manœuvre, notamment le redoutable éperonnage, par ailleurs sans effet sur les impénétrables bordés en chêne que les charpentiers gaulois leur faisaient. Le bateau de guerre romain n’est pas une torpille à rame comme la galère grecque au rostre pointu, c’est une forteresse, un morceau de champ de bataille flottant. Car le Romain, piètre marin, est un as de l’infanterie et un fin stratège. Il utilise sur le navire abordé les techniques de combat du plancher des vaches, comme pour prendre les forteresses en bois des Gaulois d’Armorique (par Toutatis !). Les romains ont aussi mis au point l’ancre à jas telle qu’on la connaît – presque – aujourd’hui et, pour se protéger des redoutables frondeurs des Baléares qui bombardaient les navires, ils revêtirent leurs coques de cuir, inventant les premiers “cuirassés”.
Si l’incompétence fût à l’origine de la disparition au large de Tunis de la première flotte romaine, et la tempête celle du naufrage de la seconde au large de la Sicile, un lobby de riches propriétaires terriens et commerçants de la province de Campanie, inquiets des menaces carthaginoises sur le stratégique détroit de Messine, finança les quelques centaines de vaisseaux de la troisième. On connaît la suite… Après la conquête de la Sicile, de la Corse, de la Sardaigne et de Carthage contre Scipion l’Africain en –146, Rome se rendra maîtresse de la Méditerranée Occidentale. Retournement de l’histoire, ceux qui étaient considérés par les Grecs comme des barbares, devinrent ainsi respectables au point d’être invités à participer pour la première fois cette même année aux jeux Olympiques. La nouvelle Civilisation Gréco- romaine voyait le jour. Emma Chazelles
DES BATAILLES TITANESQUES Les batailles navales antiques étaient gigantesques : la bataille du Cap d’Ecnore (Sicile) qui eut lieu en –256 entre Romains et Carthaginois vit s’opposer à nombre presque égal de part et d’autre, près de 300.000 hommes sur 700 navires ! Scipion l’Africain engagea pour sa part 35.000 soldats sur 50 Pentécontores et 400 navires de transport pour la bataille de Zama en –202 contre Hannibal.
page réalisée par
Pour les capitaines… Un Air de Sète (Relié) de Jacques Rouré et Michel Descossy Editeur : Equinoxe (4 avril 2006) Collection : Impressions du Sud Prix : 28 € Un air de Sète propose un hommage à la ville de Sète à travers des créations littéraires : récit, roman, nouvelles, etc. de J. Rouré et des photographies. Il vous dévoile les coins et recoins de cet incontournable port méditerranéen. Les romans des îles : L’Ile mystérieuse ; Seconde Patrie ; L’Ecole des Robinsons ; L’Ile à hélice (Broché) De Jules Verne Editeur : Omnibus Prix : 26 € Les quatre romans d’aventures qui forment ce volume mettent en scène des îles tantôt inquiétantes, délirantes, initiatiques ou nourricières, sur lesquelles des hommes tentent de survivre contre vents et marées. Belem : Le Temps des Naufrageurs (Album) de Jean-Yves Delitte Editeur : Chasse-Marée Prix : 13 € Le récit du dernier voyage du célèbre voilier long-courrier français, qui appareille de Nantes le 31 juillet 1896. Il fait escale à Montevideo, puis à Belém et revient finalement à son port de départ le 26 janvier 1897 après 46 jours d’une traversée difficile. Un ouvrage qui se lit comme une aventure aux multiples rebondissements, avec pour toile de fond le quotidien rude des matelots de la voile. Albatros de Kiley/Holmes Editeur : Phébus (17 septembre 1998) Collection : Phébus Libretto Prix : 10 € Un yacht pris dans la tempête... cinq passagers promis à la mort qui vont
se déchirer, pour aboutir à la survivance de deux d’entre eux, après avoir dérivé sur l’Océan pendant des jours. Une histoire de violence et d’horreur en raison des difficultés rencontrées mais aussi des caractères des naufragés Seule la Mer s’en Souviendra de Isabelle Autissier Editeur : Grasset & Fasquelle (3 juin 2009) Prix : 18 € En 1969, Peter March, un marin anglais, inventeur de systèmes électroniques pour voiliers, décide de participer à la première course autour du monde en solitaire et sans escale. Il entend ainsi prouver l’excellence de ses inventions. Peter est terrifié lorsqu’il découvre une grave avarie sur l’un des flotteurs du trimaran. Il décide alors de tricher, en faisant escale. Prix Amerigo Vespucci 2009. Ciel ! Mon Mari veut Naviguer... de Christine de Bonviller Editeur : Editions L’Ancre de Marine Prix : 20 € Lyonnaise d’ascendance ardéchoise, l’auteure se retrouve sur l’Echappée Belle avec son breton de mari et leurs enfants pour une croisière transatlantique. Son récit plein d’humour commence évidemment par la construction du voilier... La Petite Bibliothèque Maritime idéale de Stéphane Heuet Editeur : Arthaud; Collection : Beaux Livres Prix : 24 € Stéphane Heuel, né à Brest, a longtemps navigué avant de faire escale à terre pour se lancer dans l’adaptation en bande dessinée d’A la recherche du temps perdu de Proust (Delcourt). Les cinq premiers albums ont rencontré un franc succès. Tout en continuant à son pas cette oeuvre titanesque. Il écrit et dessine sa bibliothèque maritime idéale.
Amour de Plaisance de Jean Mauviel Editeur : Le Télégramme - Pêcheur d’images Collection : GUIDES Les différents sujets et thèmes préoccupant la vie du marin : faire son sac, les cartes et le GPS, le pavillon, la psychologie du bord, la nourriture, le mouillage, les soins à apporter au bateau, porter assistance, rester humble avec les éléments naturels, etc.
Léocadie, le Roman de la Grande Pêche de Serge Deschamps Editeur : Éditions des Falaises Prix : 18 € Léocadie est un trois-mâts goélette armé à Fécamp qui part en 1922 pour la brume des bancs de terre-Neuve. À l’issue d’une tempête d’anthologie, une partie des doris ne revient pas à bord. Leurs équipages vont aller au bout de leurs forces pour rallier la terre groenlandaise et pour y survivre. Pendant ce temps, le capitaine du Léocadie les cherche désespérément. Une magnifique histoire de voile, de corde et de mer glacée et, surtout, de solidarité marine.
…et les moussaillons La Princetta et le Capitaine D’Anne-Laure Bondoux Éditeur : Livre de Poche Jeunesse Prix : 6,50 € Pour échapper à un mariage arrangé avec le prince d’Andemark, Malva, 16 ans, héritière du trône de Galnicie, s’enfuit de nuit, avec la complicité de son précepteur l’Archonte. En s’embarquant sur les mers, elle finit par rencontrer le capitaine Orfeus McBott qui a fuit la Galnicie à la mort de son pirate de père. Un roman d’aventure passionnant qui ravira les passionnés d’aventure et de grand large. Un Chaton à la Mer ! de Ruth Brown Anne Krief (Traduction) Editeur : Gallimard-Jeunesse Prix : 12,50 € En 1838, bravant la tempête, Grace Darling, fille du gardien du phare de Longstone en Angleterre, sauva de la mort les passagers d’un navire en détresse. Parallèlement, Lizzie, une chatte, tente de sauver son chaton de la noyade. Une histoire de courage dans un phare au milieu de l’océan. Océans - Petites Histoires des Fonds Marins (livre et CD) de Stéphane Durand et Marc Boutavant Jacques Perrin (Narrateur) Editeur : Seuil Jeunesse (22 octobre 2009) Collection : Crea.Jeuness Prix : 18 € Minuscule et invisible comme une goutte d’eau dans l’océan, le jeune corail vagabondait par le vaste monde, émerveillé par mille splendeurs et risquant mille périls. Un jour, il eut envie de trouver un
endroit où se poser. Des contes pour plonger au cœur des océans à la rencontre de ses incroyables habitants, à lire ou à écouter ! Mon Encyclo de la Mer de Patrick Louisy Editeur : Milan Jeunesse Collection : Albumsnature Prix : 16 € Cette mini-encyclopédie présente plus de 150 photos d’animaux, d’activités et de paysages marins. Elle permet aux plus jeunes de découvrir la richesse des océans, à travers des textes simples et des photos spectaculaires, amusantes et étonnantes. Odyssée, Tome 1 : La Malédiction des Pierres Noires de Michel Honaker Editeur : Flammarion Prix : 5,70 € Il y a longtemps, bien trop longtemps maintenant, qu’Ulysse a quitté le rivage de son cher royaume d’Ithaque pour partir à la guerre. Pénélope et Télémaque espèrent chaque jour son retour. Mais le voyage n’est pas fini. Ainsi en ont décidé les Dieux... Depuis dix ans, la ville de Troie est assiégée par l’armée grecque. Elle compte parmi ses généraux le héros aux mille ruses, Ulysse. Le destin de tout un peuple repose entre ses mains. Mais pour l’accomplir ne devra-t-il pas renoncer à sa vie de simple mortel ?
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– Photo : ©Direction de la Communication d’après la création de Claude Marre. Direction de la communication de l’Hérault - Conception :
Le Département De L’HérauLt aime La Lecture
Bibliothèques de plage
En juillet et en août, romans adultes et jeunesse, bandes dessinées, albums, tourisme local, presse, plus de 2 000 livres sont à votre disposition pour votre plaisir et votre découverte, ainsi que des animations et lectures. Comment ça marche ? Tout simplement. Choisissez un bon bouquin, installez-vous sur la terrasse et offrez-vous un moment de détente et d’évasion, face à la mer. Retrouvez toutes les infos sur herault.fr
Lire à la mer est une initiative du Département de l’Hérault
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