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Côte d’Azur DE SAINT CYR SUR MER À MENTON
SOMMAIRE LES BATEAUX
Nos 20 coups de cœur
Nous protégeons votre rêve. p 28 à 42
Naviguez...
LES PORTS p 4 à 26 et p 44 à 65 A la découverte de nos escales
LIVRES DE BORD
p 66
l’esprit libre APRIL Marine assure et finance votre bateau
Cabotages est édité par la SARL Bastaque Editions, 16 rue Garenne, 34200 Sète Alain Pasquet, gérant - Tél : 04 67 17 14 30 / Fax : 04 67 17 14 32
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43°10’767”N - 5°41’076”E
SAINT CYR SUR MER
Là où disparaissent villes et dinosaures Bien plus que la ville-port, c’est la baie des Lecques qui raconte l’histoire de Saint Cyr et de la Madrague. Les paysages et les roches y racontent des millions d’années. Et d’étranges disparitions…
S Saint Cyr is a modern harbour in a recent seaside resort. It’s delightful because of where it is in La Ciotat Bay.
S
aint Cyr (Sanctus Syrius) was until 1828 part of the same locality as Cadière (Cathedra), which can be seen high up: after the fall of the Roman Empire and the end of the Pax Romana, barbaric invasions and pirate attacks were frequent, forcing the people to take refuge in the hills. It was not until the 10th century that the port and its hamlet San-Ceri began to develop, as indeed did all the seaside localities along the Mediterranean. Going back further in time, historians believe that the first inhabitants of Saint Cyr lived during the Neolithic period four thousand years ago, and that afterwards Saint Cyr was inhabited by Celto-Ligurians before becoming one of the numerous Greek “trading posts” on the coast around 600BC.
4 - Cabotages Méditerranée
i vous venez de Marseille, l’entrée de la baie se fait par le Bec de l’Aigle, remarquable autant par sa géométrie que par sa matière : c’est un poudingue. Comme le pudding anglais – gâteau dont la pâte fait un ciment entre des fruits – le massif du bec de l’Aigle et l’île Verte juste à côté sont constitués de galets ronds amalgamés par du grès. Un fleuve qui existait ici il y a une centaine de millions d’années a charrié des alluvions qui se sont accumulés et consolidés. Cette composition particulière fait que l’érosion de la mer, de la pluie et du vent use la roche en lui arrachant galet après galet, la sculptant comme le sable durci sur une plage. Vous contournez ensuite l’Île Verte, qui porte bien son nom. C’est la seule île boisée de Pro-
vence. Vous pouvez tenter le mouillage dans sa petite baie au nord. Une balade jusqu’au sommet conduit à une table d’orientation et, par temps dégagé, on voit tous les massifs de l’arrière-pays. Cela vaut la peine, car, comme l’indique Georges Bronner dans son Guide Géonautique « des calanques de Marseille à la Madrague de Saint Cyr, un caboteur pourra parcourir 70 millions d’années de sédiments » (un livre magnifiquement illustré à recommander à tous ceux qui ne veulent pas naviguer idiot !) ESCAMOTÉS, LES DINOS ! Si vous arrivez au contraire par le cap Sicié et Bandol, en entrant dans la baie des Lecques (lèque = dalle de calcaire) vous doublez la pointe Grenier. Juste avant, sur quelques mètres, vous avez fait un saut d’environ cent cinquante millions d’années, passant pardessus la tête des dinosaures, la période qui va de leur apparition à leur extinction, autrement dit pour les savants, du beau milieu du Trias à la fin du Crétacé. Pour trouver trace de dinos, il faut retourner naviguer devant Bandol. Pour ceux pour qui l’histoire de la Terre est trop abstraite, voici du concret : à la pointe Grenier se trouvait une importante mine de gypse, une usine de production de plâtre et un petit port d’embarquement dont les bâtiments existent encore en partie. La tour carrée est un vestige de fortin. L’endroit est parfait, tant pour surveiller que pour défendre la baie. Une batterie y fut installée lors de la dernière guerre mondiale. Et savez-vous d’où vient le nom de Grenier donné à cette pointe qui ferme la baie ? C’était l’endroit où les habitants de Saint
Cyr cachaient des provisions au cas où des invasions les obligeraient à quitter le port. Même préoccupation pour les fondateurs de la Cadière (Cathedra), que l’on aperçoit là haut (magnifique vue depuis l’autoroute !) et qui constituait jusqu’en 1825 une seule et même commune avec Saint Cyr (Sanctus Syrius) et Bandol (Bendorium) : après la chute de l’Empire romain et la fin de la Pax Romana, invasions barbares et attaques de pirates ne cessent pas, obligeant les gens à se réfugier sur les hauteurs. Il faudra attendre le Xe siècle pour que le port et son hameau de San-Ceri recommence à se développer, comme ce fut le cas pour toutes les communes maritimes de la Méditerranée. De la même manière, les historiens pensent que les premiers Saintcyriens vivaient au néolithique il y a quatre mille ans et que Saint Cyr, habité ensuite par des CeltoLigures avant de devenir l’un des multiples “comptoirs” grecs de la côte vers - 600. DISPARUE, TAUROENTUM ! Mais ce qui est plus original est Tauroentum, “Atlantide” de la baie des Lecques ! Vers l’an Cent de notre ère, les Romains construisirent entre l’actuelle Madrague et le quar-
tier du Plan de la Mer une “villa” de grande taille : habitations, domaine agricole, centre d’artisanat et de fabrication d’amphores, etc. Près de deux mille personnes auraient vécu autour. Et, soudain, un mauvais jour du IIIe siècle, survient un cataclysme : raz de marée, effondrement géologique, les deux, l’un suivant l’autre ou le contraire… en tout cas, Tauroentum disparaît. Les fouilles menées au XXe siècle ont mis à jour cette ville engloutie, son port, ses amphores, ses ateliers, ses murs. À terre, visitez donc le musée qui lui est consacré. Dernière devinette avant de rentrer dans l’un des deux ports de Saint Cyr (le vieux et le nouveau), à propos du troisième port de la baie, la Madrague : que signifie ce nom que l’on retrouve à Saint Tropez (la maison de B .B.), à Giens et en bien d’autres endroits ? C’est le nom d’un filet de pêche au thon et, par extension, du lieu ou ce très grand filet était stocké et réparé, les poissons préparés. Il fallait, pour en posséder un, disposer d’une lettre-patente royale et payer une taxe. À propos de taxe, maintenant que vous êtes arrivé et qu’on vous a remis Cabotages, il ne vous reste plus qu’à payer la vôtre à la capitainerie… Bonne virée à terre !
Du 18 juin au 30 septembre 2012 Postez votre photo pour avoir la chance de remporter un lot de rêve ! Cette année les 3 thèmes sont : SPORT en mer PAYSAGE de mer L’INATTENDU en mer Participez en postant votre photo : www.salonnautiqueparis.com
4 pas à terre
Liberté !
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ous des platanes centenaires au cœur du village place Portalis se trouve une curiosité : la réplique, de dimension plus modeste, de la statue de la Liberté de New York, œuvre de Bartholdi. Réalisée en fonte recouverte d’une fine couche dorée elle fut offerte à la ville en 1913 par un mécène, Ana-
Avec le soutien de
tole Ducros, pour l’inauguration du premier réseau d’eau de la ville. À partir du petit port de la Madrague, deux randonnées pédestres intéressantes. L’une vous emmènera jusqu’à Bandol par le sentier qui longe les falaises du littoral en passant par la pointe Grenier et la baie d’Alon (bonnes chaussures et beau temps exigé), l’autre est un sentier à thème, dit «sentier des vignes» qui vous conduira plus directement à la baie d’Alon à travers les terres de Bacchus.
Règlement consultable sur www.salonnautiqueparis.com
43°7’904”N - 5°45’593”E
BANDOL
Ni barbares, ni pucerons, ni locomotives… Plusieurs fois, Bandol a failli mourir. Invasions, parasite de la vigne, chemin de fer ne sont pas venus à bout de sa vitalité. À chaque fois, Bandol a tiré parti de ses malheurs.
Q
ue l’on vienne de la Ciotat ou du cap Sicié via les Embiez, on ne voit qu’une chose en direction de Bandol : les barres d’immeubles blancs démesurément allongées, incrustées comme des pans de falaises stratifiées dans le vert des collines qui dominent la baie. Beaux ou laids – c’est selon – ils affichent la vocation de Bandol : accueillir une population nombreuse pour dynamiser la commune. Douze mille habitants l’été mais quand même pas loin de neuf mille le reste de l’année. Ce qui, pour une station balnéaire, est une proportion raisonnable. Il faut dire que ce fut longtemps un désert. Depuis la fin de l’Empire romain, l’ancien Bendorium, livré aux envahisseurs et aux pillards barbaresques, avait vu ses habitants fuir vers la Cadière (Cathedra), village bien à l’abri en haut de la colline qui domine la mer. Ils ne sont revenus que quelque mille deux cents ans plus tard, en 1715. Et pas en masse : sept familles pionnières installées là sous la protection du seigneur du lieu, François Boyer de Foresta dont l’ancêtre, Antoine Boyer, avait été anobli par Henri IV pour sa bravoure au cours des guerres de religion. Il se vit également attribuer le fort de Bandol (voir le tableau de Vernet). LE JEU DES SEPT FAMILLES Ces sept familles et leurs descendants ont créé le vignoble de Bandol dont le vin est servi à la table de Louis XV ! C’est la réussite. Le port, qui était déjà un bon abri naturel, voit sa sûreté renforcée par un môle de neuf mètres pour abriter les bateaux et leur précieuse cargaison. Alors 6 - Cabotages Méditerranée
que la révolution éclate, à peine deux générations après celle des pionniers, il y a déjà 1 200 Bandolais. En réalité, Bandol n’a jamais été un grand port de pêche, à part une activité saisonnière de capture des thons rouges quand ils passaient près des côtes, avant que… mais c’est une autre histoire. Sa principale activité était l’exportation des produits de l’arrière pays, vin principalement mais aussi huile d’olive. Sous le second Empire, Bandol exporte près de dix mille fûts et fait travailler trois cents tonneliers. Du coup, quand la crise de la vigne surviendra avec le phylloxéra, puceron ravageur de la vigne, ce sera le coup de grâce pour l’activité portuaire. L’arrivée du chemin de fer en 1859, ruine le commerce maritime. Les grandes tartanes restent en rade. La seconde mort de Bandol ? N o n , s o u s l ’i m p u l s i o n d e quelques vignerons avantgardistes, le vignoble arraché, replanté, amélioré, se lance dans la recherche de la qualité. Bandol devient l’un des précurseurs du concept d’Appellation d’Origine Contrôlée. En 1941, ses vins, avec deux autres, deviendront la première AOC de France. Mais, malgré la renaissance du terroir d’appellation Bandol qui s’étend autour de la Cadière et du Castellet, la vocation maritime de la ville ne trouvera plus de quoi se déployer. Sauf à travers le yachting auquel se livrent les riches vacanciers qui commencent à affluer vers la Côte d’Azur. Le chemin de fer amène Thomas Mann, Aldous Huxley, Marcel Pagnol, Catherine Mansfield,
© René Crossansdigue
4 pas à terre
L’île de Bendor
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our faire vos 4 Pas à Terre embarquez exceptionnellement sur un autre navire, celui qui relie Bandol à la petite île de Bendor en quelques minutes. Ce petit territoire privé, acheté en 1950 par Paul Ricard, n’était qu’un rocher désertique. C’est maintenant un jardin méditerranéen avec des maisonnettes multicolores, un petit port un peu décor
B d’opérette… Eau turquoise, falaises escarpées, rochers blancs, tout y est pour la carte postale. Dans le port, face au débarcadère, se dresse une statue du sculpteur Louis Puget (né en 1620 à Marseille ou il mourra en1694), commandée par Paul Ricard au tout début de l’aménagement et réalisée par Louis Botinelly, avec cette inscription : « nul bien sans peine ». L’île est apprécié des gens de Bandol en été comme un havre de paix, le soir quand les touristes sont repartis et que l’agitation règne encore sur le continent en ville.
Bandol is a typical Côte d’Azur resort with a harbour surrounded by a million tourist shops. The streets that lie “behind” are quieter.
andol is as famous for its wine as Cassis is. But the wines here are mostly reds, and were the first in France to be officially designated (AOC) in 1941. As you near the harbour, you pass in front of Bendor island which, like Les Embiez, belongs to Paul Ricard and is dedicated to artists. In the 19th century, the railway brought Thomas Mann, Aldous Huxley, Marcel Pagnol, Catherine Mansfield, Raimu etc. here. In 1923, Bandol was classified as a “climate resort”. The harbour currently accommodates more than 1,600 boats, yachts and motor yachts of all sizes. The town has two projects underway: one to group all the fishing vessels (“barquettes”, “bettes” and traditional “pointus”) along one quay; and the other to redevelop a second quay for the large cruise ships.
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300 TONNELIERS À 200 TONNEAUX Le port offre son abri à des navires jusqu’à 200 tonneaux. Il accueille aujourd’hui plus de 1 600 bateaux, voiliers et yachts à moteurs de toute taille. Deux projets en cours : regrouper sur un même quai les barquettes, bettes et autres pointus traditionnels, réaménager un
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Raimu… En 1923, Bandol est classée “station climatique”.
autre quai pour les grosses unités de croisière. Alors, vous qui passez près des tourelles rouge et noire de la Fourmigue ou jaune et noire de la Cride qui en jalonnent l’approche, pensez à la devise de la ville, donnée par Ange Boyer de Foresta : “Dux est navigantium securitas” (“le guide est la sécurité du voyage”). Bandol aurait pu aussi bien avoir celle de Paris : “Fluctuat nec Mergitur”, “tangue mais ne coule pas” !
43°6’888”N - 5°48’082”E
SANARY
L’escale qui pomponne sa ville et ses pointus Si vous cherchez un vrai bourg provençal, l’escale de Sanary doit vous ravir. Des maisons aux bateaux, tout est fait pour préserver le patrimoine. Une escale haute en couleurs.
D Sanary, at the foot of the Bau Rouge cliff, is a great port of call if you love old Mediterranean ships.
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anary is picture postcard perfect. The houses are painted the colours of Provence, the quays have trees and flowers ... and the harbour realises that colourful boats are a part of what attracts tourists. Sanary understood that the “pointu” boats are symbolic of the Mediterranean and has turned its harbour into a showcase for traditional boats: one sixth of the 650 boats in the harbour are wooden and 80 of them were built between 1850 and 1930! These usually 6m long boats were made for fishing in all weathers. The hull with a double stem is perfect for sailing in Mediterranean’s short, sharp waves, the lateen handles the thirty-two winds that you encounter in Provence perfectly, and its carefully thought out round shape provides fishermen with the necessary room to work.
u large, on repère le port de Sanary grâce à cet amer remarquable qu’est la falaise du Bau rouge (du provençal “bol”, rocher à pic, comme les Baux de Provence), pointe granitique en effet d’un beau rouge à ne pas confondre avec ses homonymes sur le cap Sicié et le cap Carqueiranne. Passé cette pointe, on découvre, toujours sur bâbord, une barre d’immeubles bas construite dos à la falaise. La capitainerie, maisonnette blanche aux volets bleus, que vous aurez du mal à voir en raison de sa petite taille (qui revendique sa place de plus petite capitainerie de Méditerranée mais celles de Marseillan et de Carro peuvent s’aligner… !), se situe dans le prolongement de cet immeuble. Cet amer signale l’entrée proche du port.
Bienvenu à Saint-Nazaire, heu… à Sanary (Saint-Nazaire en provençal) ! LA VILLE SE POMPONNE Le port de Sanary soigne son esthétique. Au premier plan, quantité de barques traditionnelles, colorées, fraîchement repeintes, que le soleil illumine. Derrière le quai, l’Hôtel de ville, l’église Saint Nazaire, la Tour, l’hôtel de la Tour et toutes ces façades aux couleurs provençales… Sanary se pomponne et ça se voit dès qu’on approche en bateau. Une carte postale ? Oui, et voulue comme telle. La politique est de rénover les façades et les devantures des magasins en respectant une gamme de tons qui affirment la latinité de la cité, de créer et de mettre en valeur des promenades, des rues piétonnes et des espaces publics pour faciliter les déambulations le nez au vent, les jeux de boules, les conversations. Pour le neuf, la hauteur est limitée. Le port étant non seulement en cœur de ville mais un centre-ville en lui-même, cette vision de l’urbanisme se devait de s’étendre à la partie nautique de Sanary. « On ne voulait pas qu’une rangée de gros bateaux en plastique amarrés sur les quais barre la vue » explique Serge Sourd, commandant de port. Résultat : au premier plan les pointus, les bateaux de pêche, les élégants yachts classiques et tous les voiliers, et plus en retrait, les bateaux à moteur. POINTUS ET BARQUETTES Depuis 2004, Sanary met le paquet pour être reconnue comme site de sauvegarde du patrimoine maritime. Alors que le «pointu» (pour les Toulonnais) – ou la «bar-
8 - Cabotages Méditerranée
L’association Métisète présente quette» (pour les Marseillais) – se fait de plus en plus rare dans les ports du sud de la France, à Sanary le sixième des 650 bateaux permanents du port sont en bois, dont 80 barques anciennes. Construits pour l’essentiel entre 1850 et 1930, ces bateaux longs de six mètres le plus souvent, sont faits pour pêcher par tous les temps. La carène à double étrave est faite pour affronter les vagues courtes et sèches de la Méditerranée, sa voile latine est faite pour les trente deux vents de Provence, sa forme ronde étudiée pour offrir au pêcheur la place nécessaire pour travailler. Parmi les créateurs de ces bateaux, il y a les célébrités, comme Ruopolo dont les barquettes, il n’y a pas si longtemps brûlées sur les plages quand elles étaient trop vieilles, valent aujourd’hui, lorsqu’elles sont restaurées dans les règles de l’art, valent entre dix et quinze mille euros ! Mais il y a aussi les centaines d’artistes charpentiers inconnus qui, la plupart du temps sans autre plan que leur mémoire et leur talent, ont fabriqué ce patrimoine que l’on redécouvre aujourd’hui à partir de l’ormeau, du chêne et du frêne pour les membrures, du pin
d’Alep pour le bordage, du chêne pour la quille d’un seul tenant… Le port de Sanary compte également une vingtaine de bijoux en bois que sont les yachts classiques de Méditerranée. Certains sont classés Patrimoine Maritime. RIEN QUE DU CLASSIQUE Intarissable sur le sujet, le commandant ouvre l’épais dossier des demandes d’amarrage, étalant devant nous des photos d’élégantes embarcations, construites entre la fin du XIXe siècle et les années trente. Les bateaux en bois ont la garantie d’amarrage et des tarifs privilégiés, en échange de quoi leurs propriétaires doivent eux aussi pomponner leurs bateaux, sortir avec et participer aux événements du port. Parmi eux, la Virée, organisée depuis 2007 à l’initiative de l’association des Pointus de Sanary. Au programme, régates, sorties libres, embarquement de promeneurs… Cent vingt-trois bateaux, dont certains étaient venus du pays de Thau (Sète) y avaient participé en 2008. L’édition 2012, se déroulera du 25 au 28 mai. Une carte postale, peut-être. Un musée, non.
Du 21 juillet au 8 août - 16ème édition Théâtre de la Mer - Sète - 21h00 2 août : Electro-Swing
AXEL KRYGIER - CARAVAN PALACE 3 août : Soul & Groove session - Date unique en Europe - En partenariat avec Cosmic Groove
BLITZ THE AMBASSADOR - SLIM MOORE & THE MAR-KAYS 4 août : Blues d’Afrique
BOUBACAR TRAORE - JUJU : Justin Adams & Juldeh Camara 5 août : African kings
HUGH MASEKELA - MANU DIBANGO 6 août : Latinos singuliers, cubanos pluriels
ROBERTO FONSECA - MANOLITO SIMONET Y SU TRABUCO 7 août : Alger/Oran : chaâbi et judeo oriental
MAURICE EL MEDIONI - EL GUSTO 8 août : Reggae & Caribbean Jazz
4 pas à terre
Des balades…
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ien sûr, le port et les ruelles alentours… Pour les passionnés d’histoire et de culture, de nombreuses balades sont à faire dans Sanary même, églises, chapelles, oratoires, chemins de croix. Signalons un itinéraire original “Sur les pas des Allemands et Autrichiens en exil à Sanary, 1933-1945”, itinéraire permettant de
FRANCK NICOLAS & ALAIN JEAN-MARIE : Jazz Ka Philosophy
Jamaican Legends : ERNEST RANGLIN, MONTY ALEXANDER, SLY & ROBBIE revenir sur l’histoire d’une vingtaine d’auteurs et artistes qui quittèrent l’Allemagne pour s’installer dans la ville au lendemain de l’arrivée au pouvoir de Hitler. Plusieurs randonnées sont également à faire, souvent très faciles, comme la “Balade géologique” du Brusc à la plage de Bonnegrâce, une “balade en balcon” du Brusc à Notre-Dame du Mai, “balade botanique” à l’île de Gaou. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à rendre visite à la sympathique équipe de l’Office de Tourisme.
Bassin de Thau et quartiers sétois - 20h30 21 juillet : Poussan : ASTAN KIDA - LOS PATA E CUMBIA 28 juillet : Balaruc-les-Bains : HAMELMAL ABATE & IMPERIAL TIGER ORCHESTRA
GRUPO FANTASMA
29 juillet : Marseillan : LE CHAUFFEUR EST DANS LE PRE - CELSO PIÑA 31 juillet : Ile de Thau - Sète : CACHAÏ - FLAVIA COELHO 1er août : Plage de Sète - La Ola : SAMBATUDO - EleKtropiK Night avec DJ RKK
Informations : 04 67 74 48 44 - www.fiestasete.com Réservations : points de location habituels
L’île de Bendor à Bandol (Var) L’île de Bendor, plus petit Port abris de Méditerranée. Entrepreneur, visionnaire, Paul Ricard qui a acheté l’île en 1950, était aussi bâtisseur et mécène. Il a façonné cette île dont il a dessiné les plans et fait surgir un véritable hameau, avec ses plages, ses boutiques et son petit Port. Séparée de Bandol par un filet de mer, l’île de Bendor dispose de l’emblématique et majestueux hôtel DELOS, des restaurants, des musées de l’île et des petites boutiques des créateurs. De nombreuses manifestations artistiques y rassemblent peintres et sculpteurs.
A Bendor en saison, l’amarrage de votre bateau est offert pour tout séjour à l’hôtel DELOS. Les petites villas, dépendances du DELOS, disposent chacune d’un jardin privatif et d’un accès direct à la marina.
L’île des Embiez à Six-Fours les plages (Var) L’île des Embiez est une étape idéale pour se reposer et avitailler sur la route de la Corse. Ou encore un but de croisières pour tout ceux qui aiment la terre ferme et qui peuvent profiter des infrastructures de loisirs estivals proposés sur l’île de Paul Ricard. Le port des Embiez garantit une qualité d’accueil que tous les plaisanciers savent reconnaître et dont profitent les 700 chanceux qui ont une place à l’année. Pavillon Bleu, Label Port propre, le Port St Pierre des Embiez est le premier du Var a avoir la certification ISO 14 001 grâce à sa politique environnementale.
Le port des Embiez est à 10 milles de la Ciotat et de 4 milles de Bandol. Attention en prenant le raccourci entre les Embiez et l’île du Grand Rouveau, le chenal est étroit entre les cailloux. En approche, joindre la capitainerie canal VHF 9 (24/24 – 365) ou au 04 94 10 65 21. Longueur maxi : 40 m tirant d’eau maxi : 3 m.
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Crédits photos Sté PAUL RICARD S.A © Copyright
Bienvenue sur Les Îles Paul Ricard
LES EMBIEZ
Cinquante ans d’économie touristique verte
variété environnementale et paysagère : plages, falaises, garrigues, pinèdes, vignes et salins… On y trouve 90% des essences végétales méditerranéennes et des oiseaux en quantité : hérons cendrés, cormorans, martins-pêcheurs… qui valent à l’île d’être classée refuge par la Ligue de Protection des Oiseaux. Bien entendu, la station est labellisée Pavillon Bleu d’Europe.
UNE ÉCLOSERIE D’IDÉES Bien sûr, le tour de l’île, à pied ou en vélo, vaut le coup d’œil, pour y constater la diversité des paysages, la mesure des aménagements, et le calme de quelques Vue de la mer comme de l’inté- criques et plages. Une visite rieur, l’île apparaît peu bâtie, pré- de l’institut océanographique servée du béton qui ravage tant est recommandée, pour y voir la côte. Et pourtant, 300 000 visi- le musée et les aquariums. A teurs par an sont déversés ici par savoir aussi que l’île des Embiez les navettes que les plaisanciers axant son action sur la sensibidoivent surveiller avec attention lisation du public à la mer, des dans leur approche du port ! rencontres avec des scientifiques Heureusement, la plupart des sont organisées en juillet et août. passagers sont des excursionnistes qui ne passent pas la nuit sur place. Et, ici comme à Porquerolles, la foule ne semble pas être une nuisance lorsque que le soir n vous approchant de la côte, ne cherchez pas de fours. Le le dernier féribote a ramené sa nom est trompeur. Il y a quatre étymologies possibles à ce cargaison sur le continent.
L’île des Embiez, malgré une fréquentation record, préserve son environnement. Ici, au lieu de protéger la nature “malgré“ le tourisme, on l’entretient “pour”. Une escale où il y a autant à voir qu’à comprendre.
L
’île des Embiez est une étape appréciée des caboteurs : parce qu’arriver sur une île nourrit l’imaginaire, parce que le port bien protégé est tout le contraire d’un parking à bateaux, parce que ces 95 ha sans voitures imaginés à échelle humaine laissent la part belle aux espaces naturels. Autre curiosité, ce complexe touristique écolo surgi ex-nihilo sur un îlot inhabité, est indissociable du nom de Paul Ricard. Pour “le roi du pastis marseillais”, la diversification touristique a commencé dès 1940 avec l’achat du domaine de Méjanes en Camargue, suite à la décision du gouvernement de Vichy d’interdire les apéritifs de plus de 16°. Dix ans après, Paul Ricard achète l’île de Bendor, devant Bandol. Il veut « faire de ce caillou sauvage un jardin d’Eden ». Les artistes les plus en vogue des années soixante comme Mireille Darc, Gilbert Bécaud, Salvador Dali, Melina Mercouri, Marcel Pagnol, Annie Cordy, Fernandel… viendront y faire escale. Huit ans après, en 1958, il achète l’île des Embiez. L’objectif est d’en faire un haut lieu du tourisme international.
Des animations pour les enfants sont également organisées sur le thème de la mer. Le port de Saint-Pierre-les-Embiez est la première marina créée en France. Techniquement, le chantier aussi a été innovant : pour minorer les nuisances sur l’environnement marin, le port a été creusé à sec dans les anciennes salines pendant qu’une digue provisoire contenait la mer pendant les 18 mois qu’ont duré les travaux commencés en 1963. L’Institut océanographique qui a été créé aux Embiez avec Alain Bombard en 1966 a acquis ses lettres de noblesse dans la recherche scientifique et poursuit ses missions de protection. Dernier exemple, l’île accueille depuis peu une écloserie expérimentale consacrée à l’élevage d’espèces menacées ou surexploitées : hippocampes, nacres, oursins, et algues à potentiel alimentaire. Alors, bientôt un restaurant “salades de la mer” ?
Six-fours : 6 quoi ?
LE TOURISME “ÉCOLO” Il faut dire que dès le début de l’aventure la volonté a été de créer un territoire-entreprise dont la ressource principale est le milieu naturel. Alors que les projets touristiques ont mis un demi-siècle pour consentir à limiter les dégâts collatéraux qu’ils provoquaient, certains précurseurs comme Paul Ricard ont tout de suite compris qu’un environnement préservé n’était pas seulement une satisfaction morale ou esthétique mais un outil économique. Aux Embiez, le “fonds de commerce” est un microcosme d’une incroyable
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nom qui paraît pourtant bien simple et qui fut mentionné pour la première fois en 963 en “Septem Furnos” puis en 1035 en “Sex Furnos”. Selon l’interprétation que l’on fait du bas-latin ecclésiastique médiéval cela veut dire “four” (furnus), «fort» (fortis), «feu» (focus) ou “phare” (faros)… Au choix. Tout le monde, en revanche, semble d’accord sur le nombre 6. Il y avait bien six hameaux respectivement situés à la Lône, au Brusc, au Cap Nègre, au Peyron, au Croton et, le sixième et le plus important à Six-Fours dont les frontières se sont étendues à toute la presqu’île de Saint Mandrier jusqu’en 1657. La légende raconte qu’à cause de tous ces forts et de la présence du château d’antan, le coin est plein de souterrains secrets…
Le gangui du Brusc
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LES PORTS - ESCALES
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e port du Brusc est une zone de mouillage bien abritée sauvage sur corps morts pour de nombreuses petites embarcations à très faible tirant d’eau, connu depuis l’Antiquité. C’est une ancienne “madrague”, un poste de pêche au thon avec un filet particulier. C’est aussi, dit-on, le lieu où fut mis au point un autre genre de filet, le Gangui. Voici ce qu’en raconte une habitante de Six-Fours férue d’histoire : « Le gangui serait une invention des pêcheurs du Brusc en 1580. (…) Mais cette pêche avait tellement de succès que les consuls de Toulon adressèrent une requête à la Cour des Comptes et obtinrent un décret interdisant la pêche au gangui. Les Six-fournais continuèrent à se livrer à cette pêche lucrative, les consuls de Toulon protestèrent de nouveau. Par un arrêt du 2 juin 1581, rendu à Brignoles, la cour décida d’envoyer des experts (…) qui décidèrent «qu’attendu que ces filets enlèvent une grande quantité de poissons dont ils tentent de dépeupler la mer, il fallait leur désigner un lieu à part pour y faire leur pêche sans porter préjudice aux autres engins de pêche en usage dans les mers de Toulon et de Six-Fours». Qui a dit que l’histoire ne se répétait pas ?
43°6’168”N - 5°52’984”E
LA SEYNE SUR MER
le plus grand bassin du monde Un ancien pont levant transformé en belvédère marque l’entrée d’une escale vraiment sympathique et modernisée, animée par la ville toute proche.
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es premiers chantiers navals de la Seyne sur Mer ouvrent leurs portes en 1711. Ils connaissent très vite une forte expansion, surtout à partir de la première moitié du XIXe siècle avec l’avènement de la métallurgie. Armand Béhic, le financier qui relançait en même temps les chantiers de la Ciotat frappés par la crise de la «marine en bois», crée en 1856 la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée et reprend le site de La Seyne. Ce chantier emploie alors 1.300 personnes et assemble de gros navires civils et militaires. C’est la belle époque : en 1884, un rapport désigne les chantiers seynois comme les plus importants de France. Il y a bien plus de place qu’à La Ciotat pour travailler et mettre à l’eau. Dix cales permettent de réaliser les plus grands bateaux de l’époque. Ce sont les paquebots transocéaniques qui relient l’Europe au reste du monde. En 1927, y est créé le plus grand bassin du monde. Mais la concur-
An old vertical lifting bridge marks the entrance to this really nice modernised port of call that has the nearby city for entertainment.
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o enter, you sail past the base of the old lifting bridge – nowadays unused – which the La Seyne authorities decided to turn into a watchtower, rather than seeing it scrapped. The view here is superb, especially at night, across the commercial and military ports and the city of Toulon. The marina’s pontoons and quays have been totally refitted with new equipment. The city is very lively (perhaps too noisy for a stopover), but just like La Ciotat, it’s pleasant, with a popular and friendly feel. If you don’t find a mooring there, you will definitely get one in the new harbour run by a private company with capacity for 600700 berths.
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rence mondiale fait rage et les chantiers doivent se diversifier : méthaniers, barges flottantes et équipements pour les platesformes de forage pétrolier off-shore. Malgré les bombardements de la seconde guerre mondiale, le site est rebâti et agrandi : 25 ha pour un front de mer de 1 400 m. Plus de 5 000 personnes y travaillent en 1973, à la veille du choc pétrolier qui sera fatal. Le marché, notamment des grands pétroliers et gaziers, subit un coup de frein brutal et est pris par la concurrence asiatique, notamment coréenne. Commence alors le déclin jusqu’à leur fermeture définitive en 1989. La ville met alors en place un vaste programme d’aménagement du terrain, à ce jour le plus grand projet urbanistique entre Gênes et Marseille. L’inauguration du parc Fernand Braudel a lieu en 2006. Quant au Pont Levant, emblème des chantiers navals, il vient d’être restauré.
43°4’800”N - 5°55’499”E
SAINT MANDRIER
L’île des deux Ostrogoths Entièrement rénové, un port facile d’accès et serein, duquel une navette permet de regagner l’animation des quais de Toulon.
Les navettes font de la rade un seul port
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plus tard canonisé sous le nom de Saint Mandrier. À cette époque et jusqu’au XIe siècle, Six-Fours, La Seyne et l’île de Cépet ne forment qu’un territoire, réputé grâce à une tour phocéenne transformée en chapelle en 566 et de la chapelle Saint-Honorat avec son prieuré construit un peu plus tard, en 1020. La Seyne obtient son indépendance en 1657. Elle s’étend jusqu’à la presqu’île de Cépet. Car l’île devient, entre 1630 et 1657, une presqu’île à cause de la formation de l’isthme des Sablettes. La même année, un lazaret est réalisé où les navires suspects de véhiculer des maladies exotiques demeurent en quarantaine. De grands travaux sont réalisés au XIXe siècle : des forts, un mausolée, l’hôpital maritime et le sémaphore. Aujourd’hui, de grandes écoles de la Marine investissent SaintMandrier.
The peaceful harbour that is easy to enter has been fully renovated and there is a shuttle connecting you to the entertainment along Toulon’s quays.
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ully renovated in 2009-10, Saint Mandrier harbour is a particularly welcoming site for boaters who wouldn’t dare to – or maybe just don’t want to – venture further along amidst the giant ships in Toulon’s natural harbour, or get too close to a large city. Well sheltered from all winds, easy to enter and easy to manoeuvre in, this is where you can enjoy total peace and a splendid view of the back of the natural harbour, the city of Toulon and the hinterland. At night, the quays are very lively and there are nice little bars and restaurants. To get to Toulon or La Seyne, the “water bus” is the cheapest and fastest way. Cabotages Méditerranée - 13
LES PORTS - ESCALES
l y a très longtemps, la presqu’île était formée d’une île L’Isle de Sépet, elle-même formée auparavant de trois îles très rapprochées mais distinctes. Des Phéniciens autour de 1200 av. J.-C. aux Goths dans les années 400 de notre ère en passant par les Romains, de nombreux navires et peuples voyageurs se sont abrités dans la baie dite du Creux Saint Georges qui ne s’appellera Saint Mandrier qu’au Ve siècle. Ce nom vient du patronyme de l’un des deux soldats saxons de l’armée des Ostrogoths, Mandrianus et Flavianus, qui s’installèrent dans l’Isle de Sépet. D’après Paul et Monique Béquinot, historiens locaux : « Selon une légende, Mandrianus aurait été plus proche des pêcheurs et des villageois. Ce qui expliquerait qu’il ait été choisi plutôt que Flavianus pour donner son nom au village. » Il devint religieux et fut
’hésitez pas à prendre une place dans les ports de SaintMandrier ou de la Seyne-sur-Mer. Vous y jouirez d’une vue superbe sur la rade et la ville de Toulon devant son écrin de montagnes. Et, surtout, vous ne serez pas privés de la ville puisqu’il existe un réseau de bus-de mer, les Navettes du réseau Mistral, qui, jour et nuit, vous transportent pour trois fois rien et à toute vitesse entre les trois principaux ports de la rade qui, du coup, ne font plus qu’un. Chose appréciable, le vendredi et le samedi, la dernière navette de Toulon pour regagner votre bors à Saint-Mandrier est à minuit et quart et pour la Seynesur-Mer à minuit dix. Le temps de passer une soirée dans l’animation et de rentrer se coucher au calme.
43°6’838”N - 5°55’582”E
TOULON
Une ville, un arsenal, un port On peut passer devant cent fois sans s’arrêter. Entre le cap Sicié et la Petite Passe de Porquerolles, s’écarter de sa route pour aller à Toulon, c’est un détour de presque quinze milles aller-retour ! Et puis on se dit que c’est une grande ville pleine d’autos, que les places d’accueil ne sont pas très nombreuses, que… On a tort.
S A well-sheltered marina with a row of buildings for its rampart, and a must-see maritime museum.
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he most arresting sight from the basin is that “bar” of buildings forming a wall along the quay, called the “Forehead of the Port”, lambasted because it places an opaque barrier between the city and the sea. But that is forgetting the previous line of buildings that stood here before its destruction in WW2, and that one was not nearly as architecturally harmonious. Behind lies the old red-light district known as Chicago, nowadays revamped. Stay on the quays and take a glance at the Cuverville’s statue (a pun meaning “Backside-to-town”, or, Néverlo, “Nose-tosea”as the “Mocos” (Toulon residents) refer to it) stretching his arms out to the open sea. At the end is the Maritime Museum which is unmissable. You enter the well sheltered Darse-Vieille marina with some of the few fishing boats Toulon still has.
© CCIV
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i on ne reste pas crispé sur l’idée qu’un sous-marin nucléaire va jaillir sous la coque ou qu’on va croiser dans la passe à la fois le Clemenceau et un ferry pour la Corse, la rade de Toulon est un univers de découvertes. Mais vous l’avez fait. Vous êtes arrivé dans la Darse Vieille, à cette capitainerie de village, sympathique après tant de lieux d’arrogance plaisancière. Et là, de votre place, pas loin d’un port de pêche encore plus modeste (quai du Parti !), le spectacle est étonnant. Ce que vous avez vu en premier pendant la longue navigation d’approche, sont les monts Faron et Coudon, deux massifs calcaires qui dominent la situation du haut de leurs quelque 550 et 700 m respectifs. Le Coudon est, certes, le plus haut, mais à la sortie est,
vers Hyères. Ici, on lui préfère le Faron, dossier de ce grand trône géologique sur lequel la ville est assise. Royale. Les maisons sont parties à l’assaut de ses pentes depuis longtemps. On les comprend, la vue y est superbe. Contrechamp de ce que vous avez contemplé pendant une heure de votre poste de barre, le panorama sur la rade mérite que vous mettiez dans vos projets de prendre le téléphérique. Un tour sur la corniche Marius Escartefigues s’impose, rien que pour le nom, trop beau pour être vrai. Savez-vous qu’un projet fou voudrait faire venir le téléphérique jusqu’eu centreville, même jusqu’au port ! On adorerait. La rade de Toulon, parce qu’elle va loin dans les terres, est un magnifique refuge. Contre les vents et les vagues, mais aussi
contre l’ennemi. Dès le IIIe siècle, les Romains y stationnaient leur flotte de guerre. Mais, pour les mêmes raisons, il est possible d’en fermer la sortie et de l’attaquer par le haut. Les stratèges vous le diront, une cuvette se tient par ses bords. AUTRICHIENS, SAVOYARDS, ANGLAIS… C’est là toute l’histoire de Toulon. Sa force est sa fragilité. Vauban, qui visita la ville en 1678 le comprit et munit l’arsenal de fortifications. Très satisfait, il décrivit ce travail comme « le chef-d’œuvre des ouvrages du roi et la plus belle pièce de marine qui fut en Europe ». Il mourut en 1707, l’année du “siège de Toulon”. En été de cette année-là, les coalisés Autrichiens, Savoyards et Anglais mirent à mal son système de défense en organisant, depuis la mer, un blocus de l’entrée de la rade mais surtout en occupant des positions dominantes avec 40.000 hommes de troupes terrestres et une forte artillerie. La résistance héroïque des Toulonnais les sortit de ce mauvais pas, l’assaillant reflua mais les fortifications et une grande part de la ville étaient en ruines. Toulon fut reconstruite et de nouvelles murailles édifiées. Éternel recommencement. Car Toulon n’a jamais cessé d’être convoitée, principalement par les Anglais qui ont toujours rêvé d’un second Gibraltar. On les comprend. Comme la forteresse de Carcassonne barrait l’accès de l’Aquitaine au Languedoc, Toulon tenait – et tient encore – la route de l’Espagne à l’Italie.
Mais Toulon n’est pas une citadelle. C’est un arsenal et un chantier naval qui, depuis la fin du XVIe siècle, construit, abrite, entraîne et envoie combattre la flotte de guerre française sur tous les théâtres de conflits. Pr e n d r e To u l o n c ’e s t n o n seulement acquérir une position géographique intéressante, c’est aussi mettre la main sur un outil industriel de premier plan et l’essentiel du potentiel naval français. C’est pourquoi, dès les premiers jours du siège de 1707, M. de Langeron, commandant de la marine, décida de saborder la flotte et d’envoyer par le fond dans la darse vingt-trois vaisseaux du roi : « nous avons noyé ce que l’ennemi avait voulu réduire en cendres ». Ce fut là sans doute une erreur estiment des historiens, car l’armée prouva les jours suivants qu’elle savait défendre la place. ESPAGNOLS, NAPOLITAINS, SARDES… Autre siège, en 1793. Toulon, mal administrée par les Jacobins, était tombée aux mains des contrerévolutionnaires qui avaient fait occuper la ville par mille cinq cents Espagnols, Sardes, Napolitains et… Anglais. Quand, à la tête de l’artillerie, Bonaparte – encore défenseur de la Révolution – participa victorieusement à la reprise de la ville, les coalisés, en fuyant, brûlèrent neuf vaisseaux et trois frégates. L’incendie de l’arsenal, grâce aux efforts des soldats, des Toulonnais et des bagnards, fut arrêté à temps. En novembre 1942, alors que l’armée française était
19 bâtiments de servitude, 1 bâtiment-école, 28 remorqueurs et 4 docks de levage, ont été sabordés, représentant un total de 235.000 t. Jamais prise, souvent détruite, Toulon garde aussi la mémoire de bien d’autres moments violents de l’histoire : le temps des galères, l’époque coloniale, les explosions de l’atelier des torpilles… et la peste, ennemi contre lequel aucun rempart de pierre ne peut rien.
4 pas à terre
Puis faites comme la ville, sortez de ces anciennes limites pour remonter encore un peu vers le nord, les halles et la cathédrale, puis le cours Lafayette, ancienne ceinture fortifiée, vers la place Puget et l’Opéra. Ville bourgeoise, architecture d’Empires, d’armateurs et de notables, qui raconte son histoire de rue en rue, en s’éloignant du port puis en y revenant par la place d’Armes d’où l’on retombe sur l’Arsenal. A Toulon, on n’échappe jamais longtemps à la Marine royale…
La marine, partout
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i vous traversez la barrière d’immeubles et la rue pour mettre cap au nord, vous arrivez à Chicago. C’est aujourd’hui un bien grand mot tant ce quartier n’est plus que l’ombre de ce qu’il était : le Red Light district, comme l’appelaient les matafs américains en goguette. C’était un vrai vivier de filles à matelots où les gens honnêtes ne mettaient pas les pieds. Aujourd’hui, les dernières boîtes borgnes et les sex-shops minables ont disparu avec la rénovation de ce typique quartier, miraculeusement épargné par les bombes. Cela fait partie des efforts de la ville qui se pomponne le museau pour plaire à un autre genre de touristes… Ce “carré du port“ est le noyau originel, la première ville moyenâgeuse.
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défaite, le pays occupé et que rien ne pouvait empêcher les Allemands de s’emparer des navires de guerre français, la flotte se saborda avec raison et succès, si l’on peut dire. Juste au moment où les chars du Reich prenaient position dans le port, dans un enfer d’explosions et de flammes, 3 cuirassés, 7 croiseurs, 15 contreto r p illeur s, 13 to r p illeur s, 6 avisos, 12 sous-marins, 9 patrouilleurs et dragueurs,
43°5’135”N - 6°1’172”E
CARQUEIRANNE Le hot spot de la french giant tulip
Pour les musclés, le golfe de Giens est un haut lieu de la planche à voile. Pour les romantiques, Carqueiranne est un “Pays-Bas“ de la tulipe.
S Carqueiranne closes Toulon’s natural harbour and is Hyères’ second port. This one is quieter and more flowery with all the tulips that are grown here for export the world over.
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arqueiranne is a small quiet harbour that is closer to Hyères town centre than Hyères’ own harbour. It is located on the other side of the Giens tombolo, beside Almanarre beach, a spot well known to windsurfers on Mistral days. The village is lively in summer and there are lovely restaurants on the corniche road. When the Marin wind (south-easterly) is blowing, this is an excellent shelter. Throughout the remainder of the year, Carqueiranne is famous the world over for its French Giant tulips which have been grown in the fertile plain since 1930 and mass exported to the USA. Above the corniche road, there is a huge building in the 19th century architectural style: it is worth a look as it is reminiscent of the more flamboyant Palais du Pharo in Marseilles.
i vous venez de Porquerolles par le Grand Ribaud, vous contournez la pointe qui répond si musicalement au nom d’Escampobarriou (lire Frère de la Côte de Joseph Conrad !) et arrivez soudain dans un autre monde. S’il n’y avait les hauts massifs de l’arrière-plan, on se croirait en Languedoc : le golfe de Giens et ses hauts fonds sableux, la plage de l’Almanarre et le long cordon dunaire, l’étang, derrière, fragile et riche à la fois. Sauf qu’ici c’est vers la plage que le mistral souffle, au plus grand bonheur et pour la plus grande sécurité des fadas des sports de saute-moutons. L’Almanarre (Hyères), la plage de la Salette (Carqueiranne) et tout le tombolo de Giens côté Ouest forment un Hot Spot, autrement dit un haut lieu pour les funboarders – les “planchistes qui s’amusent” – et ici ils en ont l’air. Si vous en êtes, plutôt que d’approcher au risque de vous échouer ou de jeter l’ancre frauduleusement dans les mattes de posidonies, allez au port des Salettes à C arqueiranne. Entre l’Almanarre et l’entrée du port, à peu près au milieu au dessus de la route de corniche qui joint Hyères à Toulon par la mer, vous remarquez entre les pins un bâtiment immense, à l’architecture XIXe siècle qui n’est pas sans rappeler, en moins flamboyant, le palais du Pharo à Marseille. FORT ET FOLIE Au pied du mont des Oiseaux, Le domaine San Salvadour est réputé être la plus grande demeure particulière construite à cette époque dans les environs de Hyères. Et pourtant, il y a de la concurrence dans la folie architecturale des riches ama-
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teurs de soleil d’hiver, notamment britanniques. Celui qui fit construire San Salvadour, Auguste Parent, était français – et fou quand même – et dilapida dans la seule construction du niveau bas la fortune amassée par papa dans les chemins de fer. Le patron de presse Edmond Magnier (L’Événement) poursuivit l’œuvre. Après bien d’autres péripéties, le domaine a fini par devenir un hôpital de l’Assistance Publique, ce qu’il est aujourd’hui. Regardez maintenant à droite, vers les hauteurs du site classé de la Colle Noire (“colline sombre” à cause de sa végétation), vous apercevrez peut-être le fort de la Bayarde (ne pas confondre avec Fort Boyard). Cette batterie, construite à 145 m d’altitude en 1896 était destinée à défendre la rade de Toulon. Elle fait partie de la série de forts construits après la défaite de 1870 contre les Prussiens. Les militaires sachant trouver les bons endroits d’où l’on voit loin, la vue de là haut est superbe. Mais le plus superbe est visible à partir de février et pour quelques semaines, ce sont les immenses champs de tulipes. Aussi fertile que la plaine de Hyères, le vallon de Carqueiranne qui s’étend vers le NordOuest en direction de la colline du Paradis s’est fait une très solide réputation horticole. Ce “pays bas” alluvionnaire produit 80 % des tulipes françaises, notamment la “French Giant Tulip” exportée en masse aux États-Unis. Il y a aussi le blanche “Maureen”, la rouge “Moscou” et la rose “Menton”… Alors, quand l’hiver est en train de finir, tirez quelques bords jusqu’à ce petit port bien tranquille dont l’arrière-pays mérite d’être connu.
Un fort joli turban
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ille de Protée changée en fleur par Diane pour échapper aux assiduités de l’Automne, Tulipe nous vient plus prosaïquement du persan “thouliban” qui signifie turban (ne pas penser qu’il s’agit du turban des Talibans dont le nom vient de l’Arabe “élève”). Transmise à l’occident par la cour de Soliman le Magnifique, cette fleur provoque un engouement fou en Hollande au XVIIe siècle où la tulipomania prit de telles proportions qu’il fallut légiférer pour faire cesser la spéculation sur les bulbes. Mais la tulipe ne se limite pas à une passion Hollandaise. Les Français y consacrent 8% de leurs achats en fleurs coupées. La tulipe est, après la rose, la fleur la plus cultivée en France. (Source : BIMA) À Carqueiranne, c’est à la fin du XIXe siècle que l’horticulture s’est développée avec, pour le travail, l’arrivée des migrants Italiens et, pour l’exportation, l’arrivée du chemin de fer. Les terres ne sont pas bien grasses ni très arrosées, mais cela convient aux tulipes précoces, appelées “tulipans”. D’abord sauvages, les variétés de tulipes adaptés ont été cultivées à partir de 1930 : les hâtives (Mendel ou Darwin), ou semihâtives (Triumph).
t û o A 5 2 u D au 7 Octobre 2012
Le pradet : le petit pré
CRÉATION GRAPHIQUE IMPRIMERIE SOULIÉ
En Mer
• www.soulie.fr
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peu près à michemin entre Toulon et Carqueiranne, Le Pradet se dit Loui Pradet, ou encore Lou Pitchoun Prat, autrement dit le petit pré. Vu de la mer, on a du mal à y croire. On ne voit guère qu’une haute falaise sur la grande rade de Toulon, avec de nombreuses criques et quelques plages au noms poétiques : les Oursinières, la Garonne, les Bonnettes, le Monaco, le Pin de Galle… Il n’y a que les Oursinières pour disposer d’un port, à la pointe à l’Est de la baie du Pradet, au cap Garonne. C’est un joli petit port aux places rares et aux tarifs raisonnables en haute saison : 215 places dont 80 utilisables uniquement de mars à septembre, pour des bateaux d’une longueur maximale de 11 m et de 1,60 m de tirant d’eau. Pour les caboteurs qui remorquent leurs bateaux, il y a une cale de mise à l’eau. En revanche, à l’intérieur des terres, on trouve des zones fertiles et humides au point d’être parfois inondées, déjà exploitées au XIXe siècle. Mais il n’y eu pas qu’un pré. Il y eut une mine qui est, depuis 1994, un musée. Il y eut là un modeste gisement de cuivre exploité de 1862 au 1917, essentiellement par des mineurs italiens. Ces anciennes mines demeurent un site géologique tout à fait exceptionnel. Une autre curiosité du Pradet est le château du Clos Meunier qui date de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe. En 1667, il appartenait à Joseph de Catelin, seigneur de La Garde, commune voisine. C’est aujourd’hui la propriété de la commune. Dernière chose : une villa de 1930 due à Le Corbusier et inscrite à l’inventaire des monuments historiques. Bref, si vous avez la chance de trouver une place au Pradet, il y a bien de quoi occuper une ou deux journées aux alentours des Oursinières.
MARSEILLE PROVENCE
www.officedelamer.com 04 91 90 93 93
43°4’961”N - 6°9’635”E
HYÈRES LES PALMIERS De toutes les couleurs, de toutes les folies
Bien sur Hyères a été un site préhistorique, un village antique, une place forte massaliote, un port romain, un bourg moyenâgeux… Mais Hyères est surtout une ville du XIXe siècle.
Hyères-les-Palmiers has nothing in common with its harbour area: it is old, beautiful and authentic. You simply must visit during your stopover.
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he advantage of the harbour in Hyères-les-Palmiers is that it is a large, practical modern port in an exceptional body of water from where you have to make a daytrip to the Iles d’Or. The disadvantage is that the harbour is far out of town. Still, it is worth catching the bus to the town of Hyères-les-Palmiers (just be wary of the evening rush hour). The town bears the hallmarks of life in ancient times with the Via Olbia, and the Middle Ages are seen in the castle, ramparts and grilled gates, but the 19th century defines Hyères the most, giving it the look of an operetta on every street corner: villas built in folly style like the English spa patients, princes from Eastern Europe and other wealthy eccentrics who came here for the winter.
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e qui frappe dès que l’autocar du port passe la gare et le rond-point de la via Olbia, c’est cet air d’opérette d’Offenbach. Balayés les quelque vingt-cinq siècles de civilisations qui se sont succédées sur la presqu’île, il ne reste que l’omniprésence désuète du second Empire, de la IIIe République, d’une fin de XIXe siècle très chic. Remontez l’avenue Gambetta. Si les palmiers vous ont caché les immeubles bourgeois, vous ne pourrez pas éviter, en haut, le monument à la gloire du commerce, les Dames de France, réplique locale des Galeries Lafayette. Zappez les enseignes du Mac Do pour détailler cette grande meringue vitrée construite en 1884
par Pierre Chapoulard. Signe de la prospérité cosmopolite de l’époque, un rayon de ce grand magasin proposait “des installations complètes de villas” et “des interprètes dans toutes les langues”. Ces réclames en disent plus long que tous les discours d’historiens : sous Napoléon III, Hyères construisait à tour de bras des villas somptueuses et les people du monde entier y accouraient. L’IMPÉRATRICE EUGÉNIE Mais qu’est-ce qui a bien pu faire la fortune de cette bourgade qui stagnait avec ses 6 500 habitants, sans port de commerce, sans industrie, sans chantiers navals, sans arsenal, sans rien de ce qui remplissait les caisses de communes plus grosses comme Toulon ou Marseille, plus petites comme La Seyne ? C’est justement qu’il n’y avait là rien d’industriel et que les industrieux qui faisaient fortune ailleurs aimaient à disposer de lieux tranquilles, beaux et au climat aimable où ils pouvaient se retrouver entre eux, dépenser sans compter, se faire du bien. L’impératrice Eugénie avait lancé la vogue des bains de mer, le thermalisme devenait, avec les casinos, une activité sociale. Hyères fut donc une ville climatique desservie par la gare du PLM, reliée au centre-ville par des artères droites bordées de palmiers, préférés aux platanes provençaux qui abritent les boulistes. Ici, on ne joue pas à la pétanque comme à La Ciotat, mais au golf, comme en Angle-
Les ex-votos de Saint-Paul
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’est un magnifique livre d’images que la collégiale Saint-Paul de Hyères. Quatre cent trente deux tableaux tapissent ses murs et racontent la vie quotidienne des Hyérois, du XVIe siècle à nos jours. Ce sont les “Ex-voto suscepto” (selon le vœu formulé), autrement dit les ex-votos que les pieuses personnes ont offerts à la vierge Marie ou aux saints pour les remercier de les avoir sauvés ou d’avoir épargné un membre de leur famille ou un de leurs proches de la maladie, d’un accident, d’une guerre, d’un naufrage… La collection de Saint Paul de Hyères est l’une des plus importantes qui existent en Provence. Beaucoup sont des images très naïves, certains sont de vrais tableaux d’artistes, tous sont touchants et, surtout, ils constituent une extraordinaire bande dessinée sur la vie quotidienne au cours des quatre siècles passés.
Peu remontent à l’Ancien régime. La révolution est passée par là, mais, surtout, le temps a fait son œuvre, détruisant ces objets populaires dont les supports n’avaient pas la qualité de ceux qu’on accordait aux chefd’œuvres. C’est surtout au XIXe siècle, alors que la religion revenait en force, que la pratique a repris. Le pic s’est trouvé entre 1830 et 1875. C’est une passionnante chronique de “l’accidentologie” du passé. Noyades, chutes, accidents de charrettes, de voiture ou de chasse semblent avoir été de véritables fléaux. Et les naufrages ! Même si les ex-votos représentant des accidents maritimes sont relativement peu nombreux (6%) ceux-ci valent qu’on s’y arrête. Les peintures marines y sont les plus belles. Ce qui explique en partie leur petit nombre car les voleurs savent depuis longtemps que ceux-ci ont une haute valeur marchande. Leur nombre augmentant à partir de 1825, on peut mesurer le développement considérable des échanges maritimes au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Avant, la société était essentiellement rurale et la navigation a été longtemps freinée par les différents blocus imposés par la flotte anglaise.
© Office du tourisme
FOLLES ARCHITECTURES Fleurissent les architectures les plus folles. Pierre Chapoulard, l’auteur des Dames de France, se fait construire une villa patchwork de tous les styles, indescriptible, dont les morceaux auraient autant leur place à Strasbourg qu’à Vienne, à Nice où à Montparnasse…
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LES PORTS - ESCALES
terre, on se montre sur les larges trottoirs, on se salue sur les esplanades. Les Anglais, parlons-en. Après avoir vainement tenté à au moins trois reprises d’investir Toulon en établissant des bases navales dans la baie d’Hyères, ils sont revenus en masse : en 1860, ils représentent 25% de la population. En 1877 arrive le capitaine Corbett, héros de la marine anglaise contre Napoléon 1er, qui draine avec lui la bonne société britannique et même la reine Victoria, crée trois grands hôtels : Ermitage, Albion et Costebelle. Une église anglicane de style néogothique revu par Walt Disney est consacrée en 1884 par l’évêque de Gibraltar.
Alexis Godillot, le baron Haussmann local, trace des rues, construit des édifices publics, crée de nouveaux quartiers. Les riches, selon leur plaisir et leurs fantasmes, se font bâtir des villas mauresques, grecques, romaines, andalouses... De véritables châteaux aussi, comme San Salvadour, incroyable chef d’œuvre de l’art pompier. L’école des Beaux-Arts de Paris lance des concours pour concevoir des palaces de cent chambres avec des salles à manger de plus de deux cents couverts, des salons en enfilade, un jardin d’hiver… La saison bat son plein d’octobre à mai. Ensuite, il fait trop chaud. On ne s’empile pas encore sur les plages, on ne cherche pas à avoir la peau comme un cigare de Cuba, on cherche à passer un hiver tempéré en bonne compagnie. Et puis, un jour, le vent tourne. Les Anglais s’en vont pour Cannes ou Nice, où il y a moins de mistral, peut-être, et où il y a la mer, un port pour les yachts. Hyères perd de sa superbe mais garde ses maisons folles, ses palmiers, ses orangers, ses couleurs. Arrivés au port, sautez dans le bus pour une journée dans cette ville de charme.
43°6’853“N - 6°14’774“E
LA LONDE LES MAURES Mines, torpilles et espionnage…
La Londe est une escale bien tranquille dans la baie d’Hyères. Si vous vous arrêtez dans le port tout moderne de Miramar, pensez que derrière ce décor de vacances il y a eu de bien surprenantes histoires
Q La-Londe-les-Maures is a modern, average-size, friendly harbour with nice restaurants at the water’s edge.
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hen you approach La Londe harbour, you can’t miss two places on the coast right next to it. To port, a bunker under the pine trees reminds you that there was fierce fighting on these beaches during the Provence landings in August 1944. To starboard, behind high railings topped with barbed wire, there are industrial buildings. Closer to the beach is a single-storey building with five big transom French windows, that make you think you could happily move in there and use it as a little cottage by the sea... This is a small part of the old Schneider factory, which used to make torpedoes here, and test them from a pontoon. La Londe harbour is some distance from the old town, but harbour life here is pleasant and what a view over the island...
20 - Cabotages Méditerranée
uand on approche du port de La Londe on ne peut pas ne pas voir deux point sur la côte immédiate. À bâbord, un bunker sous les pins rappelle que ces plages furent l’objet de durs combats lors du débarquement en Provence, en août 1944. À tribord, derrière une haute grille surmontée de barbelés, des bâtiments industriels. Le plus proche de la plage, une bâtisse de plain-pied avec cinq grandes portes-fenêtres à imposte laissent à penser qu’on s’y installerait volontiers un petit cottage face à la mer… C’est une petite partie de l’ancienne usine Schneider qui fabriquait des torpilles et les essayait là, à partir d’un ponton. Voici l’histoire. LES MINES DE FER Vers 1875, Victor Roux, riche financier marseillais devient propriétaire du Domaine des Bormettes dont il redécouvre et développe le filon de plomb argentifère qui s’y trouve. En 1881, il fonde la Société des Mines des Bormettes et l’exploitation des mines de l’Argentière riches en zinc et surtout démarre dès 1885, créant de nombreux emplois. Ainsi, après avoir été un territoire essentiellement forestier et agro-pastoral, La Londe entre à la fin du XIXe siècle dans une ère minière. À partir de 1890, d’autres filons sont découverts et exploités, les plus importants à La Rieille et au Verger (nord de la commune). L’exploitation s’étend alors sur une superficie qui couvrait la quasi-totalité du territoire de La Londe et même une partie des communes de Collobrières et Bormes. Ces mines sont tellement prospères que leur renta-
bilité nécessite la création d’un chemin de fer en 1899, permettant le transport des ouvriers entre les différents lieux d’extraction et l’acheminement du minerai jusqu’à l’Argentière où s’effectuaient son traitement et son expédition par voie maritime. Signe de prospérité aussi, une fonderie, dont on voit encore l’imposante cheminée-tunnel, est construite à titre expérimental en 1897 pour traiter le minerai sur place. La prospérité de la mine contribue directement à la formation du village (construction de corons, création d’un bureau de poste et télégraphe, d’une gendarmerie, ...) et à la création de la commune. À partir de 1890, le village s’ouvre aussi vers l’extérieur avec la mise en service de la ligne de chemin de fer du littoral qui effectue le trajet Toulon-Saint-Raphaël. Gagnant peu à peu son autonomie, La Londe les Maures, le second toponyme, provenant du latin “mauros” qui signifie “brun foncé”, évoquant la couleur du massif. Alors que le village croît, l’exploitation des mines des Bormettes connaît une baisse croissante de sa productivité dès 1904 et cesse toute activité en 1929. L’USINE DE TORPILLES A l’époque où l’activité minière décline, une autre activité industrielle va prendre le relais. La société Schneider implante aux Bormettes une usine d’armement, filiale des usines du Creusot, dans ce site stratégique en rade d’Hyères où il profite en plus de la main d’œuvre disponible et des structures de la mine déclinante.
Dans un premier temps, son activité sera limitée aux essais de lancement en mer de torpilles fabriquées dans les usines d’Harfleur et du Creusot. A cette fin, un îlot de lancement artificiel en béton armé, construit sur les principes de l’ingénieur Hennebique, fut implanté en 1908, au large de la pointe de Léoube (Bormes). C’est là que les premières torpilles automobiles fabriquées en France ont été testées. Puis en 1912, suite à une commande importante de torpilles pour La France et l’Italie, le bureau d’étude du Havre s’installe ici. Une véritable usine d’armement va voir le jour : en 1913, est construit l’atelier avec la toiture à sheds pour fabriquer les torpilles sur place et une fonderie est aménagée. A la veille de la 1ère Guerre Mondiale, 234 torpilles y seront exécutées. Pendant la guerre, l’usine fabrique essentiellement des pièces pour l’armée (obus, pièces d’avion...). Après la guerre et jusqu’en 1921, Toulon devenant le sanctuaire de la torpille en France, l’usine s’est reconvertie dans la fabrication de moteurs électriques. De nombreuses femmes étaient alors employées pour le bobinage qui requerrait des mains minutieuses. A partir de 1920, la société Schneider entreprend la construction d’une ligne de chemin de fer. Elle était reliée au chemin de fer du littoral qui passait au village pour le transport des ouvriers mais aussi de l’outillage, du combustible et des produits métallurgiques nécessaires à la fabrication. En 1921, l’usine retrouve sa vocation d’origine. En 1937, la société Schneider est expropriée et l’usine nationalisée et associée à celle de Saint-Tropez pour devenir la DCN. Ces deux usines, avec celle de Toulon, travaillent alors en étroite collaboration : réalisation des plans et des prototypes à St Tropez, fonte des torpilles à Toulon, assemblage et finitions à La Londe. UN NID D’ESPIONS… En 1929, la société civile vend le château à une étrange société alsacienne soi-disant holding d’entreprises de cinéma, l’Astrolabe Omnium de l’Est. Dans les années 1930, sous couvert de productions cinématographiques, cette société fait construire l’astrolabe, bâtiment aux allures
militaires de même style que le château situé en hauteur, et s’en sert de base d’espionnage des activités de l’usine de torpilles Schneider, située en bord de mer. En 1936, sur intervention des services de sécurité, les activités sont interrompues et la société expropriée. Cependant, suite à la concurrence internationale en matière d’armement et à la réduction du budget de la Défense, l’établissement des Bormettes a du fermer en 1993. Cette activité industrielle avait fait naître une cité construite entre 1913 et 1920 de 103 maisonnettes d’ouvriers et 11 villas réservées aux cadres. Ces maisonnettes, construites en alignement et prolongées par un jardin potager et une cour, donnent à l’ensemble l’allure d’un coron. Cette cité vivait en totale autonomie par rapport au village, comportant toutes les structures nécessaires aux besoins de la vie quotidienne et aux loisirs : coopérative alimentaire, fournie par les produits de deux fermes appartenant à Schneider et où on trouvait de tout à des prix défiants toute concurrence, école, garderie, bureau de poste, boulangerie, bar, salle des fêtes, kiosque à musique, et plus tard, coiffeur, douches publiques, salles de sports. Aujourd’hui encore habité par près de 80 familles, c’est un des rares exemples de cité coron en Méditerranée. Encore dynamique de part le fort tissu associatif sportif et culturel qui émane du monde ouvrier, cette cité vit chaque année à la Pentecôte à l’heure d’une fête traditionnelle, inventée par les ouvriers il y a plus de 80 ans.
43°0’180”N - 6°12’048”E
PORQUEROLLES Une pépite parmi les îles d’or
Les îles d’Or sont trois filles légendaires de l’Olympe : les Stoechades. Porquerolles, Protée, est la première. Pour les plaisanciers et les touristes qui viennent par la navette, c’est, malgré la foule de l’été, un enchantement pour l’œil et un haut lieu d’intérêt pour l’amateur d’histoire, de botanique et… d’œnologie.
S Porquerolles is one of the loveliest ports of call on the coast. It is marvellous in low season and heavily visited in summer. Reservations for the summer season are accepted in January.
F
ifteen miles from Toulon, via the Small Channel, the Petit and the Grand Ribaud and then the Petit Langoustier islands form a dazzling line-up with the 600-berth harbour which welcomes boaters under the dual surveillance of the powerful Sainte Agathe fort and its pretty wooden harbour master’s office. Before entering the port, glance one last time to portside towards Cap des Mèdes, a symmetrical filigree of rocks. Beyond, the Great Channel opens up towards Bagaud, Port-Cros, and Le Levant, which completes the archipelago of the Insulae Areaum: the Hyères Islands. The majority of the island was acquired by the State in 1971 and placed under the protection of the Port Cros National Park and the Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles. It was to be expanded and modernised in 2010.
ituée pile sur le 43e parallèle –à hauteur de la pointe du cap Corse – Porquerolles est l’escale la plus méridionale de la côte provençale. Elle concentre les navigateurs qui ne viennent que pour elle et les ingrats qui ne font que passer, sur la route d’une autre île de beauté… Protégée des vents les plus violents, les plages et les criques de sa face nord offrent au navigateur d’incomparables mouillages forains. Mais, attention, ces “eaux caraïbes”, bercent une côte escarpée, pas toujours accore, quasiment inabordable sur sa face sud. Si, côté sud, on arrive très vite sur des fosses marines, côté baie d’Hyères on reste sur le plateau continental avec des fonds d’une cinquantaine de mètres. Les bâtiments qui ont sauté sur des mines lors de la seconde guerre mondiale y sont autant de sites de plongée. Les autres navires
naufragés, en bois, garderont leur mystère. Ils ont débarqué jadis leurs lots de moines, de Sarrasins ou de pirates, car chacun en son temps a abordé ici pour construire, prier ou piller, quelquefois pour y déposer… un trésor. Comme les Grecs y ont laissé le plus beau, le plus riche et le plus durable en plantant la vigne sur cette terre convoitée. Mais, avant de vous précipiter vers les caveaux des domaines de l’Île, de La Courtade ou de Perzinsky, apprenez encore qu’une reine, Marie de Médicis, s’est arrêtée à Porquerolles que les Anglais ont occupée malgré ses forts “à la Vauban” (mais pas de lui). À partir de 1912, François-Joseph Fournier, l’Homme de Porquerolles, et le travail d’anciens soldats de Napoléon III, de veuves de guerre, de descendants de Lorrains, de pêcheurs Italiens et autres enfants de la maison de correction ont dessiné le village et les paysages agricoles qu’on peut désormais sillonner, à pied ou à bicyclette. VISITEZ L’HISTOIRE Une fois le bateau amarré, pour se baigner ailleurs que dans le port ou fuir la foule du village, il faut prendre son sac, de bonnes chaussures ou un vélo. Un conseil, partez vers huit ou neuf heures du matin, à la fraîche, et surtout avant que le gros des 10.000 visiteurs quotidiens n’ait débarqué de la navette… Porquerolles offre une arborescence de chemins qui permettent de découvrir les sentiers escarpés et les paysages tourmentés de la face sud, mais également les quatre plaines et les nombreux forts.
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Le plaisancier, tour à tour caboteur, cycliste ou randonneur a ainsi le privilège de saisir les reflets de cette perle du patrimoine naturel. L’île a été acquise pour sa plus grande partie par l’État en 1971 et placée sous la protection du Parc National de Port-Cros et du Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles. Ce dernier propose de mai à octobre la visite guidée des jardins et vergers de collection. Cette exposition permanente de plein air permet d’admirer des spécimens de palmiers du monde entier.
Vignes, figuiers ou eucalyptus apportent la fraîcheur de leurs ombrages aux ascensions vers les forts. Ces ouvrages militaires, bâtis au XVIe et XVIIe siècle, offrent au regard la rade d’Hyères, toujours d’une beauté saisissante, le matin dans la lumière ou dans le contre-jour du soir. Ils invitent aussi à en visiter l’histoire. En découvrant ces merveilles on se prend à regretter l’époque où il était possible d’acheter un tel bijou pour un million et cent francs, comme François Joseph Fournier, après enchère à la bougie…
L’ÎLE DU LEVANT Des militaires et des naturistes
U Un jardin secret posé sur la mer
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LES PORTS - ESCALES
n doublant sa pointe sud pour rejoindre la baie de Port Cros, la passe du sud-ouest conduit à l’anse de la Fausse Monnaie dont le nom éveille l’imaginaire. Puis on arrive au petit port (75 places à quai, 42 bouées). Pas de problème de tirant d’eau, le nom de Port Cros a sa profondeur pour origine (“port creux”). L’accostage autrefois périlleux par mer forte est désormais facilité par un rehaussement du quai. En bordure du port, les maisons aux couleurs pastel rose et jaune et les palmiers adoucissent la masse sombre de la forêt qui couvre 500 des 650 ha de l’île. Y compris des agents du Parc, Port Cros compte une petite cinquantaine d’habitants permanents dont l’activité est en partie liée au tourisme : un hôtel, cinq restaurants, une boutique de souvenirs, le club de plongée. On y découvre aussi une église et l’école qui accueille moins de dix élèves en classe unique. Et, si le village bénéficie de l’eau courante depuis les années soixante, il n’y a pas d’éclairage public. Alors restons là une vraie nuit quand les visiteurs – jusqu’à 3.000 par jour – ont rembarqué. Le mouillage est en grande partie interdit sur les 1.200 ha marins du site mais idéalement autorisé dans la Baie de Port Man. Pour la baignade, pas de bicyclettes pour se rendre aux trois petites plages très fréquentées à une demi-heure du village : au nord La Palud, au sud-ouest la plage du Sud, à l’est, Port Man.
n cargo échoué constitue le petit port de l’Avis réservé aux embarcations militaires, et le port de l’Ayguade est avant tout un débarcadère pour les navettes. Il convient donc de contacter la capitainerie pour savoir si une place est disponible. L’accès au village, installé sur une butte et dominé par le Fort de l’Arbousier, s’effectue par un long escalier et une marche assez sportive d’environ vingt minutes. Les terrasses de café ombragées par des arbousiers parmi les plus beaux d’Europe récompensent cet effort à ne pas sous-estimer. Une centaine d’habitants permanents constituent la communauté du village qui possède encore une église, des hôtels, des restaurants, une boulangerie et une poste qui fait également office d’établissement bancaire. Le domaine d’Héliopolis, très fréquenté, est connu mondialement. Il a été créé en 1931 par Gaston et Hervé Durville, fils d’un hygiéniste convaincu que seul le retour à la nature préserverait l’homme de la dégénérescence. La règle veut cependant qu’à l’intérieur du village la nudité soit exclue. Jetez donc dans votre sac, comme il se doit, un indispensable carré de tissu, paréo pour le jour et pour la nuit ajoutez une lampe de poche puisque ce petit paradis ne possède pas d’éclairage public. L’île est un jardin d’Eden dont la flore extrêmement originale est constituée de variétés singulières. En voici un petit catalogue curieux : “herbe aux femmes battues”, salsepareille, “herbe à la pomme”, “herbe aux trois épines”, “nombril de Vénus”.
Cabotages Méditerranée - 23
43°7’544”N - 6°21’966”E
BORMES LES MIMOSAS Le fort des présidents, la cité des fleurs
Un fort très bien défendu, un port très confortable, un village très touristique mais on comprend pourquoi… Une escale où quatre pas à terre sont des pas de géant.
S Bormes-les-Mimosas is better known for its delightful, must-see village than for its harbour, which nonetheless is excellent.
T
he new harbour at Bormes (Bormani’s) was built in 1969 in the district called La Favière, no doubt because of the broad beans that were grown here in the past. This 7 hectare body of water has 2,300m of quays and around 1,000 mooring rings, including 100 for visitors. Bormes harbour is managed by Yacht Club International and is an “eco-labelled” Blue Resort, which, as well as providing facilities for pumping out wastewater and lavatory water, has wheeled trolleys for transporting heavy items and bicycles which you can borrow. And, because they think of everything at Bormes, on La Favière and Cabasson beaches, there are “tiralos” (amphibious wheelchairs) – magical for people with reduced mobility. That’s something worth mentioning.
© CCIV
24 - Cabotages Méditerranée
’il n’appartient pas à la rade, le Fort de Brégançon e s t i n d i s s o c i a b l e m e nt lié à l’histoire de Bormes les Mimosas auquel il est rattaché administrativement. Le piton rocheux adossé à la colline que vous apercevez à l’Ouest du cap Bénat est le site d’un antique comptoir grec, fondé vers -400 av. J.-C. par les Phocéens de Marseille, Pergantion. C’est là qu’a été construit le fort de Brégançon, villégiature estivale des présidents de la France depuis 1968. Une révolution locale ! Mais revenons à nos moutons que le vent d’Est les lève sur la mer et faisons route vers ce rocher que les marins phocéens connaissaient bien. I ls s’y
mettaient à l’abri quand la houle du large était telle qu’ils ne la souhaitaient même pas à la pire des galères ennemies. De surcroît, ce promontoire qui offre une vue imprenable sur l’archipel des îles d’Or a toujours été un guet. LA VIE INTENSE DE BRÉGANÇON Ainsi, dans la suite du comptoir d’Hyères (Olbia, l’heureuse), les marins grecs de Massalia décidèrent que cet accueillant creux à l’ouest de la presqu’île de Brégançon deviendrait un port d’escale pour l’exportation du plomb argentifère des Maures et du grenat des mines de la Verne et de Collobrières. Mais avant eux, il y avait eu
les hommes du néolithique, et beaucoup d’autres. Il y eut aussi le peuple Salyen, des terriens issu du métissage des Celtes et des Ligures dont les tribus investirent la côte et l’arrière-pays. Le marin grec Prôtis, fondateur de Marseille, rencontra les Ségobriges sur le massif de Marseilleveyre (la “vue sur Marseille”). À Brégançon (du celte briga = élevé) vivaient les Bormani. Les Romains s’installèrent à “Pergantium” deux siècles avant notre ère. Lorsque leur empire sombra et que la Pax Romana fut rompue, le lieu fut investi par des pirates, des Sarrasins (vers 730), des Corsaires (en 1393), des Maures, des Génois… La peste en 1482, les guerres de religion au XVIe siècle, les convoitises anglaises, espagnoles… écrivirent l’histoire de ce lieu. En 1793, Napoléon Bonaparte, capitaine d’artillerie chargé de réarmer les côtes pour protéger Toulon et Hyères, restaura les défenses d’une première forteresse qui y avait été bâtie au XIe siècle. Après la Grande Guerre, le fort fut démilitarisé en 1919 puis classé en 1924 comme site… pittoresque. L’État en est propriétaire depuis 1963. POUR UNE NUIT, POUR TOUJOURS… Un jour d’août 1964, le Général de Gaulle qui venait sur les lieux du débarquement des forces alliées en Provence pour en commémorer le vingtième anniversaire, décida d’y passer la nuit. On aménagea
26 - Cabotages Méditerranée
Brégançon dans l’urgence. René Georges Laurin, député du Var et commissaire-priseur de profession, s’employa à améliorer et faire classer l’austère construc tion en “résidence officielle d’été du Président de la République”, avec Pierre-Jean Guth, architecte de la Marine nationale et Grand prix de Rome. De Gaulle n’y aura passé que cette seule nuit. Les Pompidou y apporteront leur passion pour l’art contemporain, les Giscard d’Estaing y viendront pour des séjours rituels. Mitterrand préférera toujours sa maison des Landes mais Chirac y viendra assez régulièrement, sans pourtant aimer cet endroit. L’actuel président lui préfère la résidence de sa belle-famille au cap Nègre. Au milieu de chênes verts, le fort garde son aspect d’origine du XVIIe siècle : un donjon et la tour Ouest, un corps de bâtiment avec un belvédère qui domine la falaise côté continent, en surplomb d’une très belle plage baignée d’une eau paradisiaque. La sécurité est assurée par au moins un patrouilleur de la Marine nationale qui ne doit pas vous inquiéter outre mesure si vous ne portez pas de cagoules en plein été en approche sur votre bateau et que vous n’entrez pas dans la zone rapprochée, interdite. Par vents de Nord à Ouest, en revanche, faites le tour du cap Bénat et allez vous abriter dans le nouveau port de Bormes (chez les Bormani), construit en 1969 dans le quartier qu’on appelle la
Favière, certainement en raison des fèves cultivées ici autrefois. Le plan d’eau de 7 ha dispose de 2 300 m de quais et d’environ 1 000 anneaux dont 100 pour le passage. Géré par le Yacht Club International, Station bleue “écolabellisé” le port de Bormes offre, en plus des facilités pour le pompage des eaux grises et
noires, des chariots à roulettes pour le transport des choses lourdes et propose des vélos. Et Bormes qui fait bien les choses propose aussi sur les plages de la Favière et de Cabassson, des fauteuils roulants amphibies, ces “tiralo“ si magiques pour les personnes à mobilité réduite. Cela mérite d’être dit.
4 pas à terre
tiques, l’Acacia Déalba, fut employée dès cette époque par les parfumeries de Grasse et les savonneries locales. Le mimosa se plaît sur ce sol. Il s’est mis à pousser hors des jardins. On le retrouve à l’état sauvage, érigé, buissonnant, pleureur. Le Tanneron, à la frontière du Var et des Alpes Maritimes, en est la plus grande forêt d’Europe. En bas du village, Gérard Cavatore propose 160 variétés agréées par le Conservatoire français des collections végétales. Alors promenez-vous dans les ruelles fleuries, en savourant leurs noms et visitez le musée d’Art et d’Histoire et l’église Saint Trophime (XVIIIe, inspiration romane). Attendez la fraîcheur pour vous aventurer, vers la chapelle romane Notre Dame de Constance dont les vitraux relatent la vie du Christ.
La marine, partout
Q
uatre pas de géants car le village est à 4 km. Là aussi 1968 fut la révolution ! Un Flower Power médiéval : 700 espèces florales, dont 90 variétés de mimosas parmi les 1 200 répertoriées dans le monde ! Ce petit arbre – une légumineuse – a été planté, après 1860, par des Anglais fortunés qui occupaient de charmantes demeures avec de splendides jardins. Au XIXe siècle on ne venait pas dans le Midi pour y mourir de chaleur. On s’y rendait l’hiver quand Albion devenait trop triste. Merveille, le mimosa fleurit de décembre à mars avec un pic somptueux et odorant en janvier et février… Mais c’est Joséphine de Beauharnais qui introduisit le mimosa en France. Elle envoya dans différents jardins botaniques – dont celui de Toulon – des boutures que le capitaine Cook avait rapportées d’Australie en 1770. Il faudra attendre la naissance de la “Côte d’Azur” pour acclimater cet acacia. L’une de ses espèces rus-
À VOILE OU À MOTEUR Bien choisir son caboteur
Naviguez en Méditerranée est un plaisir sans cesse renouvelé : climat ensoleillé, calanques, ports de charme, plages, îles… cette mer nous offre tout ce dont peut rêver le caboteur. Un impératif : bien choisir le bon bateau ! Les conseils d’Emmanuel van Deth pour vous y aider. ment insupportables en navigation au près serré ou au moteur vent de face.
En Méditerranée, les conditions météo changent très vite. Votre coque doit pouvoir supporter les pires traitements.
E
n Méditerranée, il fait souvent beau et chaud, on y préfère le bimini qui protège le cockpit du soleil à la capote ou le pare-brise enveloppant qui coupe du vent et des embruns… océaniques. Preuve que les bateaux ne sont pas tout à fait les mêmes. Mais la Méditerranée sait se montrer méchante : Mistral, Tramontane et Marin soufflent parfois fort. Nos bateaux doivent être assez solides pour résister à ces conditions difficiles assorties d’une mer très courte. Mais aussi capables de se déhaler pendant quelques dizaines de milles dans une mer d’huile : moteur efficace obligatoire. UNE CARÈNE TOUS TEMPS Sous le cagnard et la pétole, toutes les coques se valent… C’est dans le gros temps qu’on fait la différence entre un bon et un mauvais bateau. Et en Méditerranée, le vent souffle souvent très fort : à Collioure, on compte tout de même 130 jours 28 - Cabotages Méditerranée
par an avec un anémomètre qui dépasse les 30 nœuds. Et pas au large, non, à quelques encablures des côtes... Votre embarcation doit être non seulement solide, mais également ne pas taper dans les vagues, et si possible, ne pas mouiller. On évitera
toutes les constructions approximatives, les engins trop légers ou si vieux qu’ils ont perdu toute rigidité – c’est le cas de certaines unités en polyester des années 1960. Certains catamarans de la première génération, avec leur nacelle très basse, sont égale-
TIRANT D’EAU Ici, pas de marée ou presque : les dériveurs, lestés ou intégraux perdent tout ou presque de leur attrait sur les côtes de l’Océan et de la Manche. Les propriétaires privilégient logiquement l’appendice le plus simple et le plus efficace, cette bonne vieille quille fixe, la plus profonde possible pour assurer une raideur maximum et un bon angle de remontée au près. Certains caboteurs apprécient toutefois de musarder au ras du sable. Un exercice réservé aux plus petits voiliers et aux bateaux à moteur les plus modestes. Il reste indispensable de prévoir un mouillage arrière afin de se déhaler rapidement si le vent se met à tourner. Un cas relativement fréquent l’après- midi, à la faveur d’un effet de brise. PLAN DE VOILURE Sur la Grande Bleue, il est indispensable d’adapter son plan de voilure rapidement aux condi-
Un très faible tirant d’eau permet de s’approcher au plus près de la plage… Mais la plupart des mouillages affichent plus de deux mètres d’eau au sondeur.
tions du moment. Le système de ris, automatique ou non, de la grand-voile doit fonctionner parfaitement, sans frottements ni efforts excessifs. Quant au génois, un équipage familial optera logiquement pour un enrouleur, mais ce dernier restera toujours moins fiables que les bons vieux mousquetons. Prévoyez une voile de brise efficace et testez votre tourmentin, en particulier l’angle de tire des écoutes. Sur les grosses unités, l’étai largable et la meilleure formule pour combiner enrouleur de génois et trinquette de gros temps. PLAN DE PONT De mai à septembre, surtout au sud du bassin Méditerranéen, rester à cuire dans le cockpit est insupportable aux heures chaudes de la journée. Votre bateau, à moins de ne sortir qu’à la journée – et encore – doit vous offrir une protection. Rigide ou toile, peu importe ! L’ancre doit être fonctionnelle : on mouille souvent en Méditerranée. Un guindeau est une aide précieuse pour un équipage familial/et ou 30 - Cabotages Méditerranée
un bateau relativement lourd. L’annexe, indispensable sur la Grande Bleue, peut-être tirée d’une calanque à l’autre. Mais dès que la distance excède 20 milles ou si la mer se lève, il faut l’amarrer sur le pont… Si c’est possible ! Sinon, on la dégonfle
avant de la stocker dans un coffre. EMMÉNAGEMENTS On se souvient tous d’être rentré dans un bateau tout fermé en pleine journée… un four ! On comprend vite l’inté-
rêt d’une aération efficace : chaque cabine et plus encore le carré doit être équipé de deux ouvertures de façon à créer des courants d’air. Par vent faible, la manche à air en n ylon donne de très bons résultats. Sinon, pour les grosses unités, il y a la
Se protéger du soleil est indispensable pendant les longues navigations.
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Une bonne aération permet de maintenir une température supportable à l’intérieur.
clim… Pas très caboteur, tout ça ! En croisière, faites le point des rangements disponibles et tenter de centrer les poids autant que faire se peut. Une cuisine fonctionnelle sera apprécié au mouillage… surtout quand il est désert. MOTORISATION Le moteur ? Indispensable en Méditerranée ! D’abord parce que les calmes blancs sont peut-être aussi fréquents que les coups de vent. Et il faut bien une sérieuse mécanique pour vous déhaler à 20 ou 30 milles. Ne comptez pas trop sur la propulsion électrique, dont l’autonomie est encore bien trop juste. Privilégiez plutôt un classique diesel, fiable et économe. Les plus petites embarcations se contenteront d’un hors-bord. Sur les voiliers, attention au positionnement du moteur, qui ne doit pas caviter dans le clapot. Prévoyez large en carburant, à l’aide de bidons – de 10 litres, plus faciles à manutentionner : les traversées au moteur non stop vers la Corse ou la Sardaigne ne sont pas rares.
ET LA PLACE DE PORT, ALORS ? Ce n’est pas une nouveauté… Dénicher une place de port sur nos rivages du Midi tient de la gageure. Et quand on a une, ce n’est pas donné ! Autant de données qui impliquent de s’adapter. Des anneaux sans liste d’attente interminable, ils en restent dans certains ports du
Votre moteur doit être régulièrement entretenu. Et pensez à faire le plein !
Languedoc. Certes, ce n’est pas la zone de navigation la plus séduisante, mais c’est déjà la Méditerranée. Pensez également aux ports à sec, en plein essor en Languedoc-Roussillon et près de Marseille… et les autres pays bordés par la Grande Bleue : Tunisie, Turquie et Grèce offrent d’excellentes prestations – chan-
tiers, commodités, mouillages attrayants – doublées de tarifs attractifs. Pour les tarifs, se souvenir qu’un petit bateau à une coque coûte bien moins cher qu’un grand catamaran. Ce dernier a décidément sa place en navigation et au mouillage, moins au sein de nos infrastructures congestionnées !
Le port à sec – ici à Port Corbières, près de Marseille – est une formule qui convainc de nombreux plaisanciers.
32 - Cabotages Méditerranée
PARIS PORTE DE VERSAILLES 8 > 16 dĂŠcembre 2012 www.salonnautiqueparis.com Professionnels, toutes les informations et commande de badge sur www.passportnautic.com
PLAISIR, CONFORT, SÉCURITÉ Nos 20 coups de cœur À VOILE
À MOTEUR
Solenn 32 Dufour 36 Performance Bi-loup 30 J111 Astus 18.2 Hanse 385 First 25.7 Lagoon 380 Django 670 Petit Monde
Cap-Ferret 752 DC Anytech 750 Bénéteau Barracuda 9 Sessa C32 Nomad Fjord 40 Cap Camarat 6.5 CC Style Quicksilver Activ 605 Open Ocqueteau 695 Bavaria 31 Sport Open
Classique et élégant Solenn 32 ort du succès du Solenn, FGrand Franck Roy a tenté au dernier Pavois une déclinaison croiseur de son petit day boat. Les 10 m de coque se jouent des codes établis, mariant avec malice un tableau à l’ancienne et sa longue voûte avec une étrave droite, des entrées d’eau très fines et des appendices dignes des croiseurs les plus affûtés… Résultat, un voilier particulièrement élégant avec ses hiloires de rouf et son bout-dehors en acajou assorti de performances très convaincantes : le Solenn 32 se révèle en effet raide à la toile – il peut sans complexe louvoyer contre 30 nœuds de Mistral – et particulièrement plaisant dans les petits airs, si fréquents en Méditerranée. Au débridé, tiré par son gennaker, ce croiseur
Fiche technique : Chantier : Marée Haute Architecte : Pierre Rolland Longueur de coque : 6,70 m Longueur à la flottaison : 6,70 m Largeur : 3,00 m Tirant d’eau : 0,50/1,60 m Poids : 1 000 kg Lest : 450 kg Surface de grand-voile : 19,00 m2 Génois : 18,00 m2 Moteur : hors-bord 4 à 6 ch Prix : 41 500 €
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flirte avec les 7 nœuds dès 10 nœuds de vent. Le diesel de 14 ch est assez puissant pour se sortir d’un mauvais pas et filer à 6 nœuds sur mer plate, le tout avec une consommation très raisonnable d’un litre/heure. Le plan de pont est très simple, pas de manœuvres compliquées à redouter, un accastillage tout Harken d’excellente facture et des taquets escamotables du plus bel effet. En revanche, le modèle présenté à La Rochelle n’était pas équipé de filières ni balcons. C’est incontestablement plus joli, mais réclame un peu d’attention à l’heure de préparer le mouillage. Mais pas de craintes en navigation ; le foc monté sur enrouleur et le gennaker sur emmagasineur se manoeuvrent depuis le cockpit,
A
près le succès du Django 770, élu il y a un peu moins de deux ans voilier de l’année par notre confrère Voile Magazine, le chantier Marée Haute transforme l’essai et annonce pour les prochains salons d’automne un séduisant bolide. Le concept de base est très proche de celui du Yaka 650 : on prend une carène de Mini qui marche et on la transforme en voilier de croisière (très) rapide. C’est donc la coque du D2 qui fait office de support au Django 670, coiffée d’un rouf proche de celui du 770. 20 cm de plus, mais toujours trois mètres de largeur pour une puissance maximum, même en équipage réduit. En revanche la quille fixe très profonde du Mini
lequel est profond et sécurisant. A l’intérieur, un carré avec une table mobile – basse pour l’apéritif, haute pour les repas –, quatre couchettes et des boiseries très soignées.
Fiche technique : Chantier : CN Franck Roy Architecte : Mortain/Mavrikios/ Chabaud Longueur de coque : 9,90 m Longueur à la flottaison : 7,90 m Largeur : 2,75 m Déplacement : 2 890 kg Lest : 922 kg Tirant d’eau : 1,70 m Surface de grand-voile : 24,80 m2 Surface de génois : 15,80 m2 Moteur : IB diesel 14 ch Prix : 164 800 €
Pétillant Django 670 laisse place à une quille sabre dotée d’un bulble : le tirant d’eau se réduit à 50 cm pour faciliter les opérations de grutage, de transport (le bateau roulera “gîté” pour ne pas excéder le gabarit routier soit 2,55 m)… et les explorations au fond des criques. Le chantier proposera également une quille fixe classique. Plutôt léger – une tonne lège – et propulsé par près de 40 m2 de toile au près, le 670 devrait affoler les speedos… Le tout sans exiger beaucoup de l’équipage grâce à un accastillage très complet : le chantier de Tregunc, à deux pas de Concarneau, maîtrise en effet parfaitement la préparation des plans de pont. A l’intérieur, le strict minimum pour vivre une semaine à bord.
Au final, un engin idéal pour s’enivrer seul ou à deux à haute vitesse… à l’occasion de traversées semi-hauturières vers les Baléares ou la Sardaigne. Avant de musarder d’une cala à l’autre.
35e
ANNIVERSAIRE
11-16 SEPTEMBRE 2012 VIEUX PORT & PORT PIERRE CANTO
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Très classieux Dufour 36 Performance P résenté en Méditerranée aux Nauticales de La Ciotat, ce nouveau 36 pieds entend bouger les lignes de la gamme Performance du chantier Dufour. Entendez une ligne nettement plus sportive que les Grand Large, dédiés à la croisière : étrave droite, bouchain marqué à l’arrière et plan de voilure élancé. Les bonnes recettes pour naviguer avec aisance dans les premiers souffles d’air, mais surtout une classe toute italienne. Pas très étonnant puisque l’architecte, Umberto Felci est basé sur le Lac de Garde! Et le chantier a surjoué la carte du design avec un mât, des taquets et des filières noirs. Même les drisses sont toutes grises – avec
Fiche technique : Chantier : Wrighton Architecte : Richard Wrighton Longueur de coque : 8,90 m Longueur à la flottaison : 7,70 m Largeur : 3,00 m Tirant d’eau : 1,10 m Déplacement lège : 3,00 t Lest : 1,20 t Surface de grand-voile : 18,00 m2 Surface de génois : 28,00 m2 Moteur : 14 ch diesel Prix : 82 545 €
un discret code couleur tout de même pour les reconnaître. Un voilier qui pourra sans complexe s’afficher dans des ports aussi prestigieux que Cannes ou Saint-Tropez. Pour optimiser les performances, optez bien sûr pour le lest long de 2,20 m, qui rentre dans toutes les calanques ou presque, et offrez-vous de belles voiles pour cavaler des îles du Levant vers la Corse ou les Baléares… Car le Dufour 36, sous ces allures de racer, est un bon vivant : carré cossu, rangements partout et cabines confortables invitent l’équipage à prolonger la croisière. A bord, de nombreuses astuces à l’image de la table à cartes adaptée à un ordinateur portable ou une tablette et des
F
36 - Cabotages Méditerranée
Fiche technique : Chantier : Dufour Yachts Architecte : Umberto Felci Longueur de coque : 10,99 m Longueur à la flottaison : 10,21 m Largeur : 3,61 m Déplacement : 6 400 kg Lest : 1 900 kg Tirant d’eau : 2,20 m Surface de grand-voile : 40,60 m2 Surface de génois : 31,50 m2 Moteur : 30 ou 40 ch diesel 141 128 €
Confortable et rassurant Bi-loup 30
ranchement, il fait figure d’intrus en Méditerranée avec ses deux quilles, ce Bi-loup 30 ! Il est parfait pour s’échouer au fond des rias et des ports à marée de l’Atlantique, mais ses deux appendices semblent inutiles dans les profonds mouillages méditerranéens… Il faut croire que non : le chantier Wrighton vend en effet la moitié de sa production française sur les rivages du Sud. « Nos clients apprécie le faible tirant d’eau pour s’approcher au plus près des plages, le rouf panoramique et la facilité de manœuvre de nos Bi-loup », constate Mederic Thioux, le patron du chantier. Le 30 est la première nouveauté du jeune repreneur. La philosophie de chantier – costaud
Familial et facile Hanse 385 C e tout nouveau 385 adopte le design élégant et affirmé des plus grands modèles de la gamme… sans en afficher la longueur et le coût ! Cette coque de moins de 11 m, assez haute de franc-bord, offre des prestations de confort très convaincantes pour un équipage familial désireux de passer quelques semaines – ou plus – à caboter en Méditerranée : grande cuisine en L près de la descente, deux ou trois cabines, des rangements nombreux et bien répartis, finition nette et carré transformable (en option) en couchette double d’appoint. Sur le pont, les passavants sont un peu étroits… Pour le reste, on apprécie les manœuvres qui reviennent
éléments démontables –table et coffres de cockpit. A l’évidence, le bureau d’études s’est creusé la tête pour offrir au plaisancier des solutions innovantes sans oublier les grands classiques de la maison comme le ramassemiette. Des petits détails qui changent tout !
toutes au cockpit, les mains courantes en inox sur le rouf et les deux barres à roues. Mais les deux vrais plus du 385 sont ailleurs : au mouillage ou cul à quai, on met en place en quelques secondes une immense plage arrière. Un équipement bien plus agréable que la traditionnelle jupe arrière car il n’empiète pas sur le cockpit et offre une surface bien plus grande. Second atout, le foc autovireur. Le chantier, sur cette nouvelle génération, a reculé et allongé encore le mât. La surface de voilure au près est comparable aux autres croiseurs de la catégorie… mais on vire sans toucher à rien ! Le 385 se révèle véloce même dans les petits airs : le génois à faible recouvrement
et confortable – reste de mise, mais désormais assortie d’un niveau de finition comparable à celui des autres unités de grande série. En Méditerranée, les propriétaires apprécient la jupe arrière équipée d’une échelle de bains avec de larges marches en polyester. Rien à voir avec une échelle en inox ! Sous voiles, les performantes sont honnêtes, il faut juste s’accommoder d’un génois à fort recouvrement – toujours pénible à border plat. Bien défendu par un franc-bord important, le Bi-loup 30 mouille très peu. A l’intérieur, 1,86 m de hauteur sous barrots et une belle cuisine en L près de la descente. Le carré dînette permet à quatre convives de s’attabler. Une ral-
longe porte la table à 80 x 136 cm pour atteindre la banquette bâbord. Pour la nuit, possibilité d’aménager une couchette double d’appoint.
ne sera retenu que par les régatiers. Les caboteurs, eux, peuvent s’en passer. Mais nous vous conseillons le grand tirant d’eau pour des performances optimum aux allures près du vent.
Fiche technique : Architecte : Judel/Vrollijk Constructeur : Hanse Yachts Longueur : 10,90 m Longueur à la flottaison : 10,40 m Largeur : 3,88 m Déplacement : 7 600 kg Lest : 2 200 kg Tirant d’eau : 1,62 ou 1,99 m Surface de grand-voile : 44 m2 Surface de génois : 30 m2 Moteur : 27 ch diesel Prix : 116 610 €
Naviguez-vous avec une carte
à jour? 44XG
49XG
22000 changements
10500 changements
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18000 changements
Changements pendant une année
Navionics apporte des milliers de changements à sa cartographie chaque année et de plus de naviguer avec des cartes tenues à jour est une préconisation de la Division 240. En Europe en 2011 nous avons apporté plus de 60000 changements, comprenant les Avis aux Navigateurs et les nouvelles éditions des cartes des Services Hydrographiques.
En France uniquement pour 2011 c’est: - plus de1080 changements provenant des Avis aux Navigateurs et des nouvelles éditions de cartes ;
- plus de 500 corrections de données existantes.
Les nouvelles cartes bénéficient des mises à jour hebdomadaires gratuites pendant 12 mois*. En faisant la mise à jour d’une carte Gold XL9 ou une Platinum+ vous pourrez télécharger gratuitement l’Application PC Navionics dans votre ordinateur (PC, MAC).
* Du fait d’une réglementation particulière les données cartographiques danoises ne sont pas concernées
Textes et visuels non contractuels PO/MAJ/FR/0112
11000 changements
Fiche technique : Chantier : J Composites Architecte : Alan Johnstone Longueur de coque : 11,00 m Longueur à la flottaison : 9,97 m Largeur : 3,29 m Déplacement : 4 250 kg Lest : 1 570 kg Tirant d’eau : 2,19 m Surface de grand-voile : 37,00 m2 Surface de génois : 33,00 m2 Moteur : IB 21 ch diesel Prix : 179 000 €
S
i le J105 a fait le bonheur de nombreux skippers de la côte Est américaine et du Sud de l’Angleterre, ses emménagements plutôt rustiques et surtout la faible hauteur sous barrots ont pu dissuader les plaisanciers méditerranéens… C’est aujourd’hui une histoire ancienne avec le 111 : plus haut de francbord, il arbore également un rouf plus volumineux. Sans être douillets, les emménagements permettent désormais de vivre à bord une bonne semaine en famille. Deux cabines doubles, un grand cabinet de toilette, un vaste carré, une cuisine en L, il ne manque rien. Certes, les boiseries blanches manquent de fantaisie et l’ambiance vieille marine
Aventurier Astus 18.2 U n petit trimaran pour la Méditerranée ? Et pourquoi pas ? Facilement transportable – grâce à ses bras de liaison télescopiques - derrière une voiture de petite cylindrée, vous pourrez facilement l’embarquer sur le ferry et enchaîner un tour de Corse ! Au programme, haltes la nuit dans les calanques les plus étroites et dodo sur les trampolines, juste à l’abri d’un taud ou d’une petite tente Queschua. Car à bord de l’Astus 18.2, il y a juste un grand coffre pour garder matériel et vêtements au sec, rien de plus. Un engin taillé pour les navigations estivales, mais surtout capable de vous offrir la grande aventure. Le tout sur un support ludique et abordable
Fiche technique : Chantier : Lagoon CNB Architectes : Van Peteghem/ Lauriot Prévost Longueur de coque : 11,55 m Longueur à la flottaison : 11,55 m Largeur : 6,53 m Tirant d’eau : 1,15 m Poids lège : 5,90 t Surface de grand-voile : 47 m2 Surface de génois : 30,40 m2 Moteur : IB 2 x 18 ou 28 ch diesel Prix neuf : 224 848 € Prix occasion : à partir de 125 000 €
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nancièrement – moins de 15 000 fi euros en version Open. Les amateurs de performances opteront pour la déclinaison Sport, sensiblement plus toilé avec 20 m2 au près contre 17 pour l’Open. On gagne également des voiles en mylar, une bôme, un rail de chariot d’écoute à bille et un accastillage plus complet. Solidement assemblé et doté de flotteurs très volumineux (400 l chacun pour un déplacement de 260 kg lège), l’Astus 18.2 offre de vraies qualités marines. Certes, au-delà de 25 nœuds de vent, il faut bien penser à relâcher… comme pour la plupart des monocoques de 18 pieds. L’atout principal de ce petit trimaran, c’est d’être capable de glisser à plus de 10
C
’est le seul catamaran habitable de cette sélection méditerranéenne… Et il n’a pas volé sa place ! Diffusé à près de 700 exemplaires, il est devenu un incontournable bestseller de la catégorie et bat tous les records : le 380, plus petit catamaran du chantier Lagoon, est au catalogue depuis plus de 10 ans. Aucun autre modèle n’a connu une telle longévité chez le constructeur bordelais ! Quel est son secret ? Un volume exceptionnel pour une unité de moins de 12 m qui permet de loger sans encombre deux familles pendant plusieurs semaines. La disposition des cabines – elles occupent les extrémités des coques – assurent une excellente intimité
Excitant et performant J111 répond aux abonnés absents… Mais ce n’est pas le confort de la maison que l’on vient chercher à bord du J111 : ce qu’on adore ici, c’est avant tout le plaisir de barre offert par cette grande roue ultrasensible de 1,30 m de diamètre, la raideur à la toile assurée par les 1 570 kg de lest – soit 37% du déplacement concentré dans un bulbe à plus de deux mètres sous la surface -, le plan de pont parfaitement étudié… sans oublier bien sûr les performances hors normes de cette machine à avaler les milles. Parfait pour agrandir son rayon d’action et s’enhardir le long des côtes italiennes, sans craindre les petits airs tant le 111 s’anime au moindre souffle. Certes, dans le
cockpit, un bimini serait du plus mauvais effet… alors c’est chapeau et crème solaire en navigation : on installera le taud de bôme au mouillage !
nœuds pendant de longues heures et de se passer de moteur jusqu’au calme plat. Là, il faudra bien jouer du lanceur. Le chantier a prévu une chaise moteur en option. Un simple hors-bord de 2 ou 3 chevaux suffit à propulser cette libellule…
Fiche technique : Chantier : Astus Boats Architecte : Perspective Yacht Design Longueur de coque : 5,49 m Longueur à la flottaison : 5,35 m Largeur : 2,50/3,85 m Tirant d’eau : 0,20/1,25 m Déplacement lège : 260 kg Grand-voile : 12,00 ou 13,50 m2 Foc : 5,00 ou 6,50 m2 Moteur : hors-bord 2 à 4 ch Prix : à partir de 14 400 €
Incontournable Lagoon 380 et la nacelle particulièrement volumineuse offre une convivialité maximum, même quand tout l’équipage est présent. Ajoutez une circulation fluide, une vision panoramique et une cuisine bien placée contre le cockpit, voilà les ingrédients du succès du 380. Sans oublier le rouf à casquette et les hublots verticaux, très efficaces pour limiter l’effet de serre aux heures les plus chaudes. Sur le pont, le cockpit est fonctionnel avec sa grand table et ses deux jupes arrière, bien appréciées à l’heure de la baignade… mais aussi pratiques pour grimper dans l’annexe. Certes, un catamaran de près de 6 tonnes – soit le même déplacement qu’un monocoque de même longueur
ne se déhale pas si facilement en dessous de Force 2… Mais dans la brise, ça marche fort. Reste à caser l’engin dans un port : possible en Grèce, Turquie ou Espagne, plus compliqué sur nos côtes. L’idéal est donc de partir à bord !
Aventurier Petit Monde L
la sérénité dans le très mauvais temps – le bateau se redresse encore chaviré à 140° là où les autres croiseurs restent quille en l’air dès 120° –, découvertes de zones mal pavées, remontées de rivières… Ce quillard, capable d’engloutir plus d’une tonne de charge utile, se comporte d’ailleurs bien mieux en configuration voyage que lège, configuration où il manque de raideur à la toile. Plutôt bien toilé grâce à une delphinière qui déporte l’ancrage de l’étai, ce croiseur atypique se comporte plutôt bien par petit temps et le contrôle est excellent depuis que l’unique pelle a été remplacée par un double safran. Mais les rails de foc très excentrés et les grandes
barre de flèche interdisent de border plat le génois : pas bon pour le cap au près. A l’intérieur, confort minimum avec une seule cabine double, mais beaucoup de rangements et une hauteur sous barrots généreuse. Un petit voilier pour grands voyageurs. "PETIT MONDE" CARACTÉRISTIQUES
GÉNÉRALES
Longueur de coque
= 8 m 80
Longueur au pont Longueur hors tout
= 9 m 30 = 9 m 90
Longueur flottaison
= 8 m 46
Largeur au pont
= 2 m 95
Largeur hors tout Largeur flottaison
= 3 m 00 = 2 m 23
Déplacement en charge
= 4.360 kg
Poids en ordre à vide
= 3.300 kg
Poids du lest plomb
= 1.100 kg
Réservoir Gazole Charge admissible
= 120 l. = 1200 kg
Catégorie navigation
SURFACES Grand - Voile Génois
: 21 m² 00 : 27 m² 00
HAUTEURS Grand mât Tirant d'air
: 11 m 30 : 12 m 50
= A (en cours)
Fiche technique : Architecte : Jean-Pierre Brouns Chantier : Méta Longueur de coque : 8,80 m Largeur : 3,00 m Déplacement : 3 300 kg Lest : 1 100 kg Tirant d’eau : 1,60 m Surface de grand-voile : 21,00 m2 Surface de génois : 27,00 m2 Moteur : IB 14 à 30 ch diesel ou hors-bord Prix : à partir de 120 000 € barre en main
CG CGlest lest1000 1000kg kg
GO GO==80 80litres litres
STRONGALL R Echelle 1/1
8mm
e p r e m i e r Pe t i t M o n d e construit ? C’est l’histoire d’une longue réflexion de Patrice Passinge, actuel responsable du chantier Méta et du coup de foudre d’un moustachu bien plus connu pour son engagement politique que ses talents de navigateurs. Et pourtant… c’est bien José Bové qui a pris la barre de son baroudeur en alu un 1er avril à Hyères – histoire de faire un pied de nez. Son voilier bleu, réalisé en aluminium épais (coque de 8 mm d’épaisseur !) est absolument indestructible. C’est sans doute le plus petit croiseur en aluminium homologué en catégorie A. Le Petit Monde est donc parfaitement adapté à des périples exigeants : à vous
Présentation Echelle 1 / 66.66
Fiche technique : Chantier : Bénéteau Architecte : Groupe Finot Longueur de coque : 7,50 m Longueur à la flottaison : 7,35 m Largeur : 2,76 m Tirant d’eau : 0,85/1,85 m ou 1,45 m Poids lège : 2 300 kg Lest : 650 kg Surface de grand-voile : 19,20 m2 Surface de génois : 17,00 m2 Moteur : IB diesel 10 ou 14 ch Prix occasion : à partir de 19 000 € Prix neuf : 46 764 €
M
oins diffusé que son petit frère – le fameux 210/211/21.7/21.7s – le First 25.7s poursuit une carrière très honorable : voilà 17 ans qu’il figure au catalogue du premier fabricant mondial de voiliers. D’abord diffusé avec une quille pivotante, il est proposé depuis quelques années en quille fixe également. Un choix logique pour les plaisanciers méditerranéens, qui s’accommoderont facilement d’un tirant d’eau de 1,45 m et surtout d’un appendice moins coûteux et surtout sans entretien. Sous voiles, le First 25.7 est rapide à toutes les allures mais la barre – avec double safrans – est lourde et présente souvent un peu de jeu. Dommage. Elégant
Alu Epais
HYPER-ROBUSTE
Indétrônable First 25.7s Une exclusivité de META
sur l’eau, ce petit First adopte une disposition d’emménagements à l’ancienne : comprenez que l’architecte, Jean-Marie Finot, a fait l’impasse sur la cabine arrière au profit de grands coffres – ils sont capables d’engloutir annexe, moteur hors-bord, pagaies, mouillage arrière, pare-battages et tout le toutim –, mais surtout préserve un cockpit confortables avec de vraies banquettes. Le plan de pont est convaincant, avec un antidérapant efficace et un accastillage simple et robuste. A l’intérieur, la table à cartes dos à la route et la petite cuisine sont un peu chiches… mais presque généreuses comparée à la cabine double nichée à l’étrave : pincé par la carène aux
lignes d’eau très fines, le matelas est réservé à un couple de petit gabarit. Mais le carré est quant à lui bien plus convaincant. Et il est possible d’installer à tribord une couchette double pour la nuit. Un excellent voilier sûr et costaud pour découvrir les joies du cabotage.
Séduisant Bénéteau Barracuda 9 N ront. Bénéteau propose une motorisation hors-bord – mono ou bimoteur – pour limiter les coûts et de nombreuses options pour personnaliser le bateau : la timonerie peut ainsi être coiffée d’un fly bridge – dont l’échelle d’accès rogne malheureusement sur des passavants déjà étroits -, d’une cuisine extérieure ou encore d’un bain de soleil avant. La plage avant et le cockpit sont remarquablement protégés par des pavois assez haut pour se passer de bastingage. En navigation, la motorisation maximum, 2 x 200 ch, permet d’accrocher les 40 nœuds… au prix d’une consommation exorbitante de 150 litres heures. C’est aux alentours de 20 nœuds qu’on obtient
la meilleure autonomie, soit près Fiche technique : de 350 milles avec les 400 l de Constructeur : Bénéteau carburant. La carène n’est pas Longueur de coque : 7,98 m nouvelle : c’est celle de l’Antarès Largeur : 2,98 m 880, qui n’a rien perdu de ses Déplacement : 3 200 kg qualités. On apprécie la quasi abTirant d’eau : 0,50/0,80 m sence de cabrage lors des accéPuissance moteur maxi : 2 x 200 ch lérations et la gîte très modérée, Prix sans moteur : 60 158 € même en virage très serré.
Bénéteau/Jérôme Kélogapian
Cabotages Méditerranée - 39
DOSSIER BATEAUX
ouvelle gamme… et gros succès pour le chantier vendéen avec ce Barracuda 9, présenté au dernier salon de Cannes. Son timonier s’est vendu en moins d’un an à une centaine d’exemplaires et son petit frère de 7 mètres est déjà dans les cartons. Le programme est plus axée sur la pêche et la ballade que les Antarès, délibérément typée croisière. Mais la présence de la timonerie, équipée d’une couchette double, d’un cabinet de toilette et d’un coin carré/ repas modulable (comme dans un camping car, avec des sièges qui pivotent à 180°) permet au final tous les usages, avec en prime une vue parfaite sur l’extérieur, les caboteurs apprécie-
Fiche technique : Constructeur : Sessa Marine Longueur de coque : 9,50 m Largeur : 3,00 m Déplacement : 5 200 kg Tirant d’eau : 1,09 m Moteur : 2 x 200 ch diesel ou 2 x 270 essence Prix : à partir de 173 420 €
O
uvert ? Fermé ? C’est vous qui voyez… Le remplaçant du C30 vous permet de naviguer au soleil et cheveux au vent ou protégé par une toile noire qu’on actionne manuellement. Elégant et sobre dans sa robe blanche, le C32 en jette un peu plus dans sa robe noire ou
Habitable Nomad C ’est vrai qu’à ce prix-là, on peut s’acheter une maison… Mais ce Nomad est sans doute un des seul bateau du marché prévu avant tout pour la vie à bord. Les volumes proposés dans le carré, la cuisine et les deux cabines sont ceux d’un confortable appartement, doublés de deux balcons… et d’une immense terrasse ! Les concepteurs ont retenu la configuration catamaran, avec des coques symétriques (un seul moule, donc des coûts en moins) et très fines pour consommer le moins possible. Le programme, jusque-là, tient du subtil croisement du bateau de rivière et la vedette. Mais le chantier a tenu à mettre en avant une construction particulièrement
Fiche technique : Constructeur : Hanse Yachts Longueur : 11,90 m Largeur : 3,99 m Déplacement : 7 700 kg Motorisation : 2 x 270 ou 435 ch Capacité carburant : 1 000 l Vitesse de croisière : 27,5 l Prix : 299 200 €
40 - Cabotages Méditerranée
robuste assortie d’une finition rustique, façon bateau de travail : écubiers XXL, bande molle de protection et gros taquets en aluminium. A l’arrière, le Nomad est équipé d’une vaste plateforme ; le tableau arrière bascule pour un accès parfait au quai, à l’annexe… ou à l’eau. Le fardage ne semble pas trop gêner le Nomad lors des manœuvres… En réalité, c’étaient les ailerons qui lui manquaient ! Rapportés à l’issue des premiers essais, ces appendices permettent au bateau d’évoluer avec précision grâce à ses deux moteurs. Volontairement sous-motorisé, le bateau peut atteindre 10 à 12 nœuds avec des hélices adaptées. Mais il faut plutôt tabler sur une vi-
L
e comble, pour un chantier suédois, ne serait-ce pas de produire des bateaux séduisants au design… furieusement italien ? C’est en tous cas le premier bateau lancé par le chantier après son rachat par le constructeur de voilier allemand Hanse. Echappant à tous les codes établis, le Fjord 40 décline
Décapotable Sessa C32 métallisée (en option). Ce cabin cruiser compact parvient à caser deux vrais couchages doubles – une belle mid cabine dont le matelas est certainement plus grand que celui sur lequel vous dormez chez vous, à la maison et celui du carré, dont la table s’abaisse pour la nuit. Avec près de 1,90 m de hauteur sous barrots, une cuisine américaine le long du bordé bâbord et un grand cabinet de toilette, les emménagements permettent donc de caboter à quatre dans d’excellentes conditions de confort, d’autant que la finition est flatteuse. Juste à bâbord et derrière le poste de pilotage, le cockpit en donne beaucoup : banquette inclinée puis table
face à une cuisine extérieure et plate-forme de bains. A l’avant, un grand solarium s’étend de la baille à mouillage à la naissance du pare-brise. Mais comme souvent sur les bateaux à moteur, les passavants sont très, très étroits – moins de 15 cm. Dire que le double paraît encore insuffisant à bord d’un voilier ! Sur l’eau, propulsé par deux diesels (de 200 à 270 ch), le C32 enchaîne les virages à loisirs mais affiche une gîte sensible. C’est à 20 nœuds que le nouveau Sessa affiche le meilleur rendement : avec les 515 litres de carburant, vous disposez d’une autonomie de 280 milles. De quoi rallier toutes les îles sans crainte de la panne sèche.
tesse de croisière de 8 nœuds. Certes, c’est deux ou trois fois moins rapide que tous les autres bateaux à moteur de cette taille, mais le rendement grimpe à 0,58 mille par litre de gazole, soit une autonomie de 700 milles. Le fardage ne semble pas trop gêner le Nomad lors des manœuvres… En réalité, c’étaient les ailerons qui lui manquaient ! Rapportés à l’issue des premiers essais, ces appendices permettent au bateau d’évoluer avec précision grâce à ses deux moteurs.
Fiche technique : Constructeur : CN Fernand Hervé Longueur de coque : 14,75 m Largeur : 4,85 m Tirant d’eau : 0,9 m Poids : 13 000 kg Motorisation : 2 x 115, 144 ou 150 ch Prix : 944 840 €
Très italien Fjord 40 le concept Open (ce modèle est également décliné en cabin cruiser) dans une taille jusqu’alors inusitée dans la grande série. Ajoutez un design radical et épuré – mis en valeur par la relative étroitesse du bateau - avec une étrave droite, des pavois rehaussés, un tableau arrière complètement ouvert : nous voilà bien sur les plates-bandes de Wally. C’est un peu comme si Renault lançait une Ferrari ! La bonne surprise, à bord du Fjord 40, c’est que les standards des voiliers ont pris place : taquets escamotables et même de garde, passavants larges, prises et mains courantes sont au rendez-vous. Autre surprise : les emménagements qu’on pourrait imaginer succints
sont en fait très confortables et parfaitement finis. Le pont se divise en trois zones : rouf et passavants à l’avant, poste de pilotage au centre et vaste cockpit avec table et bain de soleil à l’arrière. Sur l’eau, le chantier a opté pour des motorisations puissantes – 2 x 370 à 425 ch – équipées du système IPS. Quand on prend un virage très court, les gaz sont automatiquement réduits pour faciliter le pilotage… Les qualités de la carène sont indéniables : souplesse dans le clapot, gîte modérée en courbe. Il faut juste s’accommoder lors de l’accélération d’un angle de cabrage critique qui masque la vue vers l’avant. Un parfait épicurien pour la Méditerranée.
Abordable Cap Camarat 6.5 CC Style C ’est le successeur du 625, un incroyable bestseller du chantier Jeanneau présent dans tous les ports ou presque… Elégant – le design est estampillé Garroni –, sobre et diablement efficace, le 6.5 CC (pour console centrale) est dans la digne lignée des Cap Camarat – 30 ans que ça dure, tout de même ! Le point fort de cette unité, c’est son prix : la coque nue est proposée à partir de 17 000 €, ce qui en fait un choix tout indiqué pour les caboteurs qui démarrent et veulent un bateau neuf. Une coque Open dépouillée, certes, mais tout de même capable d’emmener sept adultes en ballade sur l’eau. Le plan de pont, très simple, fait la part belle au farniente avec de
Fiche technique : Constructeur : Quicksilver Longueur : 6,12 m Largeur : 2,40 m Déplacement : 950 kg Puissance moteur conseillée : 115 ch Puissance moteur maxi : 150 ch Prix avec un 115 ch : 25 890 €
vastes assises à l’avant et à l’arrière (matelas en option), un passage aisé autour de la console et deux sièges – pilote et co-pilote – confortables et prévus pour la position debout. Toute la sellerie peut prendre place dans le coffre central, à l’exception du dossier de la banquette arrière. Une échelle de bains escamotable est prévue. Au cinquième mouillage de la journée, le Nautourisme pestera peut-être contre la baille un peu exiguë : y tasser la chaîne et le câblot demande une certaine habitude. Et si le feu rouge/vert à l’avant de la console est plus économique (une seule ampoule et un seul câblage) que deux feux latéraux, il fait mal au dos… Le pilotage est très précis
U
Fiche technique : Constructeur : Jeanneau Longueur : 6,23m Largeur : 2,48 m Déplacement sans moteur : 1 050 kg Motorisation conseillée : hors-bord 150 ch Motorisation maxi : 200 ch Prix avec un 150 ch : 28 000 €
Efficace Quicksilver Activ 605 Open
ne belle coque signée Carsten Astheimer, un plan de pont tout simple qui fait la part belle au confort en navigation, un moteur de puissance raisonnable pour limiter le coût d’achat et la consommation, tels sont les atouts de ce 605,
Anti frime Ocqueteau 695 C
695 suit la droite ligne du chantier : pas de frime, rien que des solutions éprouvées. Le résultat pourrait séduire de nombreux Méditerranéens lassés du show off, des gadgets clinquants et des coûteux pleins à la pompe. Un choix de crise, d’overdose, de raison, c’est comme vous voulez… n’empêche que le 695, avec son immense cockpit – 2,45 x 2,25 m – , ravira les contemplatifs comme les pêcheurs. Qui apprécieront la stabilité de la carène en navigation comme à l’arrêt. Et les jours de Mistral, la timonerie offre un abri impeccable tout en offrant une vue panoramique imprenable grâce aux grandes baies vitrées. Sans compter les 1,98 m de hauteur
le plus récent de la gamme qui compte déjà un 555 et un 675. La carène bien pleine assortie de virures agressives et d’un bouchain marqué offre un excellent comportement marin : vous ne serez pas pris en défaut aux commandes, même par mer formée. Le 115 ch franchit allègrement les 30 nœuds : le 150 ch ne semble pas indispensable au caboteur, qui préfèrera jouer tout doucement avec la manette des gaz pour mieux profiter des calanques de Cassis ou des roches rouges de l’Esterel… Chacun son truc ! Sur le pont, les deux banquettes en vis-à-vis devant la console font office de carré extérieur ou de bain de soleil – il suffit de glis-
ser un panneau et son matelas ad-hoc. A l’arrière, derrière les deux sièges, la partie bâbord de la banquette pivote pour libérer un accès direct vers l’eau. Le constructeur a pensé aux rangements : des coffres, il y en a partout. Pour se protéger du soleil, possibilité de commander un bimini, une option facturée 910 euros. Les amateurs de camping nautique opteront pour la version Sundeck : la plage avant surélevée forme un grand bain de soleil presque carré. Et juste en dessous, un matelas de plus de deux mètres par 1,60 de largeur permet à un couple de passer une nuit à bord. On n’est pas obligé de rentrer, après tout !
sous barrots ! A l’intérieur, on peut également compter sur une cabine double : de quoi envisager une croisière côtière dans d’excellentes conditions. Il n’a peut-être pas le look, cet Ocqueteau, mais des qualités à revendre !
Fiche technique : Constructeur : Ocqueteau Longueur : 6,72 m Largeur : 2,65 m Déplacement : 1 750 kg Tirant d’eau : 0,83 m Moteur : 130 ou 150 ch diesel Certification CE : C8 Prix : 60354 €
Cabotages Méditerranée - 41
DOSSIER BATEAUX
e timonier construit au Sud de l’île d’Oléron est le clin d’œil de cette sélection : il s’agit au départ d’un bateau dédié à la pêche… 100/100 Atlantique, serait-on tenté d’écrire ! Les carènes du chantier sont testées dans des conditions terribles, dans le très redouté Pertuis de Maumusson. Lors des tous premiers essais, face à des vagues gorgées de sable, ça passe ou ça casse ! Du coup, les responsables d’Ocqueteau sont sereins : ils savent que leurs vedettes ne connaîtront jamais un pire traitement. Design sobre qui laisse le pas à l’ergonomie, puissance moteur raisonnable – même si un bloc Yanmar de 150 ch a été préféré au 130 ch Nanni – , le
grâce à la direction hydraulique alors que la manette des gaz se révèle plus ferme. En revanche, le comportement de la carène est remarquable dans toutes les conditions de mer : dans le clapot court typique de la Méditerranée, la coque ne tape pratiquement pas et se joue des plus gros paquets de mer. Un petit qui sait jouer les gros bras quand il faut !
Fiche technique : Constructeur : Bavaria Yachtbau Longueur de coque : 9,61 m Largeur : 3,31 m Déplacement : 5 470 kg Tirant d’eau : 0,73/1,21 m Moteur : 2 x 260 ou 320 ch essence, 2 x 220 ou 260 ch diesel, 370 ch diesel Prix : à partir de 118 284 €
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Elégant et pas cher Bavaria 31 Sport Open
e chantier allemand, un an après le lancement de sa 34 Sport Open, lance une vedette à peine plus courte. Look quasi identique, nombreux éléments en commun, la recette de la grande série pour faire baisser les coûts. Et Bavaria propose de très nombreuses motorisations : deux gros blocs essence de 260 ou 320 ch, deux diesels de 220 ou 260 ch ou encore un seul diesel de 370 ch. C’est cette version que choisiront les caboteurs, économie de carburant oblige… Parce qu’avec les 85 l/h de la version essence la plus motorisée en régime de croisière – 25 nœuds – , l’autonomie n’excède pas 150 milles. Insuffisant pour rallier les Baléares direct depuis Sète,
il faudra refaire le plein des 520 litres du réservoir à Barcelone. Derrière le poste de barre, une banquette en U assortie d’une table amovible et un grand bain de soleil qui fait également office de coffre. Toute la proue du 31 est prolongée par une imposante plate-forme rapportée (une option indispensable pour profiter des beaux jours !). Pas de pavois pour défendre les passavants qui mènent vers l’étrave et son guindeau, le pont est rehaussé au niveau du liston pour offrir un maximum de volume à l’intérieur : le chantier est parvenu à installer deux cabines doubles – celle de l’avant est plus précisément un lit breton, elle peut être isolée grâce à un simple rideau. A
Extrême et rustique Anyteck 750 SPD A mateur de bains de soleil bercés par le chant des cigales, passez votre chemin… A bord, pas de table de cockpit ni bain de soleil. La vedette présentée ici est réservée aux amateurs de sensations fortes qui aiment s’aventurer dans les eaux remuantes des Bouches de Bonifacio par fort Mistral… Bref un engin tous temps taillé pour les pires conditions de mer. Construit en aluminium par le chantier suédois Anytec, basé à Öregrund, en mer Baltique, le 750 SPD affiche des qualités marines hors normes grâce à un dessin de carène particulièrement réussi. Le bateau se montre particulièrement à l’aise par mer formée, une embarcation par-
Fiche technique : Constructeur : B2 Marine Longueur : 6,95 m Largeur : 2,48 m Déplacement : 1 300 kg sans moteur Puissance moteur maxi : 250 ch Vitesse de croisière : 22 noeuds Prix : 45 972 euros avec un 150 ch
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faite pour les commandos de la Marine ! Les tôles en aluminium de 4 mm forment d’ailleurs un double fond : un vrai coffre-fort, cet Anyteck. Avec un 350 ch, il est possible d’accrocher les 54 nœuds, mais le pilotage à cette vitesse devient un métier… Contentez-vous d’un 150 ch, ce sera bien suffisant pour musarder à la découverte des îles et des cailloux. Le plan de pont est particulièrement bien étudié : une porte mène à un cockpit avant – accès facile aux taquets et à la baille à mouillage, coffres sous les banquettes et équipets – , les deux sièges baquets sont confortables et parfaitement protégés du vent et des embruns grâce au grand pare-brise incliné coiffé
I
d’un bimini et le cockpit arrière offre tout de même une vraie banquette. Deux plate-formes de bains sont aménagées de part et d’autre du moteur. Pas si sauvage que ça, l’Anyteck !
l’arrière, les banquettes sont modulables, elles forment deux lits simples ou un double. Le carré de la mid cabin est décalé sur bâbord, face à une cuisine américaine et au cabinet de toilette. Bref : du style et un prix serré.
Fiche technique : Constructeur : Anyteck Longueur de coque : 8,03 m Largeur : 2,32 m Tirant d’eau : 0,55 m embase relevée Déplacement sans moteur : 1 120 kg Puissance moteur : 150 à 350 ch hors-bord Vitesse de croisière : 25 nœuds Carburant : 230 l Homologation CE : C 6 personnes Prix sans moteur : 54 680 € Prix avec moteur 300 ch : 86 590 €
Polyvalent Cap Ferret 752 Day Cruiser
l est tout petit, ce bateau amiral du chantier B2 Marine ! On mesure ici les différences des deux façades maritimes : pour le chantier bordelais, qui vend une bonne partie de sa production (petits voiliers dériveurs et vedettes) sur le Bassin d’Arcachon et les lacs aquitains, une vedette de 7 m est déjà un bateau respectable ! En Méditerranée, elle permet tout juste d’envisager le cabotage. En réalité, c’est évidemment une vue de l’esprit… La 752, certifiée en c até g o r i e C, permet déjà de
jolis vagabondages le long des côtes. La carène est efficace, elle ne tape pas et vire court sans déraper. Le 150 ch monte à 35 nœuds (il faut plus de 200 ch pour dépasser les 40 nœuds). Mais c’est la vitesse de croisière et la consommation qui intéressent les Nautouristes : 22 nœuds au GPS pour 27 litres/ heure. A bord du 752, on apprécie les quatre espaces bien marqués : le poste de pilotage surélevé offre une vue imprenable, même lors du cabrage, le cockpit autovideur est équipé de nombreux coffres et d’une cuisine – conforme à un usage estival -, le bain de soleil avant est ceinturé par des passavants bien étudiés, comprenez qu’il
est enfin possible d’atteindre sans difficultés la plage avant, son davier (électrique) et ses deux taquets… Quant à la cabine, elle offre un vaste couchage à l’avant de 2 m de longueur par 1,60 de largeur à la tête, un autre couchage d’appoint dans le carré et un vrai cabinet de toilette. Le chantier propose en option un gel coat de coque gris anthracite du plus bel effet et de nombreuses possibilités pour se protéger du cagnard : bimini quatre arceaux avec housse et supports arrière, cabriolet avec joues latérales, taud de soleil avec son arceau alu et même des toiles de tour. S avec tout ça vous attrapez des coups de soleil…
Le Port - 444 postes d’amarrage en centre ville - 20 postes dédiés à l’accueil des passagers - 8 postes dédiés à la Grande Plaisance (30m) - Tirant d’eau maximum : 3.50 à 7.00 mètres - Téléphone : cabines publiques - Météo : affichée tous les matins - Prestations : eau douce / électricité distribution sur tous les postes Sanitaires / Douches : Blocs douches et toilettes disponibles 7/7 accès avec badges électroniques - 1 grue 8T - Aire de carénage : mise aux normes effectuée en 2012
Nos services
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LES INCONTOURNABLES Réservation par téléphone, VHF 9, fax, courrier, ou directement par email Accueil des navires : mise à disposition d’un agent d’accueil pour toutes assistances durant les heures d’ouverture. Aide à l’amarrage du navire. Départ du navire : sur demande, aide au largage des amarres
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Navigation Situation géographique : Longitude 3°, 42 E - Latitude 43°, 22 N SHOM 6839 - 7053 – 7054 – 7072 Navicarte : 508 - 509
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LES BASIQUES Prestations fluides (eau douce / électricité) distribution sur tous les postes à quai du port Téléphone : cabines publiques Météo : la capitainerie affiche la météo tous les matins. VHF 9 Météo marine : tel. 0 892680834 / 0 892680234 Ramassage des ordures ménagères : Containers disponibles sur les quais. Le ramassage est effectué tous les jours avant 06h00. Sanitaires / Douches : Blocs douches et toilettes disponibles 7/7 accès avec clés électroniques.
LES PLUS L’assistance portuaire (mise à disposition sur demande) : Assistance nautique / Remorquage de bateau Sécurité : fermetures des accès aux pontons (voir horaires à la capitainerie)
PORT ST CLAIR - SETE Môle Saint Louis 34200 SETE France Capitainerie : 04 67 74 98 97
Fax : 04 67 74 15 57 Mail : portstclair@portsuddefrance-sete.fr
43°8’146”N - 6°22’327”E
LE LAVANDOU La ville aux douze sables
Entre cap Nègre et le port de Bormes les Mimosas, le Lavandou est une remarquable succession de plages et de pointes rocheuses, évanescence au bain du massif des Maures.
D Le Lavandou has been able to resist the temptations of going upmarket; it is still a family resort where you can bowl a good old game of French “boules”...
T
he harbour is at the foot of Mount Saint Clair. The hamlet of the same name can be made out in the pine forest. The eponymous chapel owes its fame to its “roumérage”, an annual procession dedicated to Saint Clair, the patron saint of seamstresses and healer of the blind. Lou Roumérage which means “journey to Rome” in Provençal is applied to any pilgrimage, including from one end of the village to the other. Until 1909, Le Lavandou belonged to Bormes and was merely its fishermen’s neighbourhood. There are three ways to interpret the name. Lavender is an obvious, but unlikely answer: its Latin name Lavanda Stoeochas is called “queirélé” in these parts. The town is very lively but in the evening stillness falls in the port where you can enjoy the very beautiful view of the natural harbour.
ouze kilomètres de littoral, douze plages, douze sables. De quoi rendre fou les “arénophiles” autrement dit les collectionneurs de sables qui, pour le seul Lavandou, en trouveront douze différents : silice, gypse, quartz, bauxite, mica, blanc, noir, doré, rouge, avec ou sans paillettes… de quoi occuper ceux qui mettent les plages du monde entier dans des bocaux (www.arenophile. fr) comme les amateurs de fantaisies géologiques. Quant à la faune “psammophile” – se dit des êtres qui vivent dans le sable – de votre bord, elle pourra assortir ses draps de plage aux douze couleurs différentes des sables du Lavandou. Et vous, pauvre capitaine maniaque comme nous le sommes tous, vous aurez à en balayer dans les fonds de vos navires les douze granulométries. Si vous faites partie des Experts, à vous de trouver sur quelle de plage vos équipier(e)s ont pris des coups de soleil… en compagnie des 125 000 autres estivants qui s’agglomèrent l’été aux 5.800 habitants permanents de la station ! UN PETIT VOYAGE À ROME Le port est au pied du mont Saint Clair. Le hameau du même nom se devine dans la pinède. La chapelle éponyme doit sa célébrité à son roumérage, procession annuelle dédiée à Saint Clair, patron des couturières qui guérissait de la cécité. Lou Roumérage qui signifie “voyage à Rome” en Provençal s’est étendu à tout pèlerinage, y compris d’un bout du village à l’autre. Jusqu’en 1909, le Lavandou, a dépendu de Bormes dont il était simplement le quartier des pêcheurs. Trois interprétations à ce nom. La lavande, évidente mais
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peu probable : Lavanda Stoeochas de son nom latin, se dit ici queirélé. La moins discutée est la thèse de Frédéric Mistral, dans Trésor du Félibrige qui défend une origine liée au lavoir, le lavador où les Lavandouraines, femmes de pêcheurs lavent et battent leur linge sur de larges pierres plates dans ce bassin public. Une troisième hypothèse plus maritime évoque la situation du quartier par rapport à la mer et au vent d’Est, lévent dur. À vous de choisir. En 1882 est enregistrée une première demande de « distraction de la section du Lavandou » d’avec Bormes. La séparation est officialisée par le président Raymond Poincaré en 1913 et le Lavandou devient une commune dont le territoire de 3 000 ha est compris entre la Pointe de Gouron à l’Ouest, la ravine de Fontalde à Pramousquier pour l’Est, et la rivière de la Môle au Nord. En 1736 vivaient là une dizaine de familles, pêcheurs descendant de Génois et de Catalans. En 1855, on comptait une trentaine de bateaux, cent cinquante en 1906. BAUDOUIN, ROI DES POINTUS ! Vous entrez dans le nouveau port et passez devant le vedettes des îles puis le vieux port construit en 1880 où barbotent encore quelques pointus, émouvants et pimpants bateaux des pêcheurs à l’ancienne. Ils ont navigué à la voile jusqu’à la Grande Guerre. Puis ce fut la révolution mécanique ! Certains reçurent des moteurs de voitures, les Citroën B 12 puis B14. Mais en 1921 fut lancé un vrai moteur marin, le fameux monocylindre Baudouin Y 1 de 5cv à 1000t/mn. Au Lavandou, il
équipa en premier deux pointus chanceux aux noms hautement historiques, le Poilu et le Jean Jaurès. Le Lavandou a occupé la place de premier port de pêche du Var : en 1901, ses Pescadous ou pèd d’escaus (littéralement va nupieds), y ont fait peser 134.845 kg de poissons. Les Borméens (habitants du village “du haut”) se moquaient volontiers des Bachichins (ceux du hameau du bas) qui travaillaient durement, partaient souvent pêcher vers les îles où ils dormaient dans les cabanons de Port Cros. Bien avant les estivants des congés payés qui firent ultérieurement la fortune du Lavandou, le Levant attirait les touristes de toute l’Europe qui fréquentaient
la Côte d’Azur : c’était déjà une zone naturiste. La guerre de 14-18 à peine terminée, des navettes assuraient les traversées à la voile. Bastin Pins, pêcheur et marin, ancien garde côte à Terre Neuve avant de devenir directeur de la Compagnie des Îles d’Or, proposa dès 1930 la location pour dans promenades en mer, de petites barques à fond plat les bettes. LA RÉSURRECTION DU BARBECUE Pour les pêcheurs, le repos c’était à la Saint-Pierre. Trois jours sans sortir en mer, où ils jouaient aux boules, devenue en 1907 le jeu à pétanque, à pieds tanqués, fixes. À ce propos, là où on peut voir à l’ombre des palmiers les
boulistes concentrés sur le tiréplacé, a disparu à l’occasion de la construction du quai la trace d’un pied légendaire. Celui de Francesco Martotillo, moine calabrais aux dons de guérisseur, mandé en 1481 par Louis XI, malade. En ces temps la Provence toute entière l’était de la peste ! Marseille et Toulon refusèrent d’accueillir l’équipage du moine qui dût faire halte au Cap Gouron, à Bormes. Le moine descendît alors de son embarcation – laissant son empreinte sur le sol – et s’approcha d’un groupe de pêcheurs qu’il bénit. Puis il prît un poisson qui cuisait sur la braise et le posa sur une vague. Le poisson se mit alors à frétiller puis à nager vers le large. On ne sait
si les pêcheurs apprécièrent de voir leur dîner retourner à la mer, mais les talents de thaumaturge du moine étaient évidents ! Le prince Pierre de Grasse fit rouvrir les portes du village et demanda à ce curieux visiteur « d’arrêter le bras courroucé du Tout Puissant » auquel on attribuait le fléau. La pesta s’éloigna et le Moine devînt le patron des Borméens sous le nom de Saint François de Paule. Voilà pour la légende. Pour l’Histoire, il ne parvînt pas à sauver Louis XI, mort à 60 ans en 1483. Au village de Bormes, une chapelle romane construite en 1560 lui est dédiée. Une sculpture, représentant le saint homme fut érigée en 1791. Allez la voir à Bormes. Entre mille autres choses.
4 pas à terre
LES PORTS - ESCALES
Balade architecturale
B
aladez-vous dans les ruelles du Lavandou, ou, simplement, faites une partie de boules sur l’esplanade devant l’Office de tourisme qui est un site touristique en lui-même. Le “Château” ancienne maison du Sieur Honnoraty, apothicaire toulonnais qui embarquait du Lavandou pour herboriser à Port Cros est une réalisation architecturale surprenante dont les travaux de construction, terminés en 1881, ont duré quarante ans ! Il faut dire que certains murs de la bâtisse, connue aussi comme la Villa Louise, atteignent huit mètres d’épaisseur !
Cabotages Méditerranée - 45
43°10’393”N - 6°32’212”E
CAVALAIRE
Du port des Ligures à la force Roméo Cavalaire est un bon mouillage (organisé) et un port aux pontons d’accueil calmes malgré l’animation des quais le soir. Si ce n’est pas un village “typique”, c’est une station qui “ne se la joue pas”. Rare.
S Cavalaire-sur-Mer is a relatively remote harbour on the coast between Le Lavandou and Saint-Tropez. There’s a warm welcome in this port of call.
C
avalaire has a good (organised) mooring along the fine sandy beach, and also a harbour with visitor jetties that are quiet in spite of the evening entertainment on the quays. Although it is not a “typical” village, this is one resort that doesn’t “show off ”. Somewhat of a rarity then. Sailors were using the port in 2000BC, and it was later called “Heraclea Caccabaria” during the time of the Greek colony, and then was known as “Caccabaria” in the GalloRoman period. Excavations have brought to light the Montjean Oppidum (fortress) 460m above the current port, where the Ligurians lived around 800BC; and a Roman villa at Pardigon, very near to the beach where perhaps due to a lack of space in the harbour, you will have to moor on the buoys. You should also know that this was also a critical site for the Allied landings in Provence.
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ur ce genre de côte, soit on navigue à plus d’un mille du bord pour voir le splendide arrière-pays des Maures, soit on rase des cailloux à portée de cigale pour profiter des criques transparentes, odorantes et stridulantes. Attention aux roches traîtresses au Dattier, à la Malpagne et au cap Nègre ! Autrement, sauf dans les zones protégées entre la pointe du Trésor et celle de Cavalaire et entre les plages de Gigaro et de Pampelonne on voit surtout des villas qui ont poussé partout et que les pins parasols masquent autant qu’ils le peuvent. Dans le premier cas, de là-haut, trois cents millions d’années vous contemplent… Que le nom de Maures vienne de la couleurs brun-rouge des terres (même étymologie que marron), des Sarrasins (les Mauresques, la Mauritanie) qui occupèrent l’endroit au cours des VIIIe et le IXe siècles ou du mot également arabe Al Manara (le phare) qu’on retrouve à l’Almanarre près de
Hyères, peu importe. La position élevée, la teinte des roches ou l’histoire convergent pour décrire cette crête de roches très anciennes, bouleversées par des compressions titanesques, cuites et recuites par le volcanisme, qui culmine à La Sauvette (780 m) pour s’abaisser au-dessus de Cavalaire jusqu’à environ 500 m. LE ROI DES MAURES Le roi des Maures, c’est le chêneliège dont certaines forêts possèdent des spécimens de plusieurs siècles. Grâce à leur écorce dont on fait les bouchons, ils résistent au feu et protègent ainsi les massifs de ce fléau. C’est pourquoi les incendiaires qui travaillaient à faire déclasser les zones agricoles en terrains constructibles œuvraient juste après le démasclage quand le tronc est nu. Mais cela n’existe plus… Et, en bord de mer, le prince est le somptueux, l’immense et fragile pin parasol, autant
Le débarquement de Provence
dire une allumette géante dans des vapeurs d’essence lorsque le plein été exhale les sucs du maquis et les résines des troncs. Avant le carénage annuel, venez arpenter les Maures au printemps quand les orchidées sauvages, les cistes, les genêts et les asphodèles mettent de vives et éphémères couleurs dans ce vert éternel. Que vous veniez juste de doubler le cap Lardier ou le cap Cavalaire, vous découvrez soudain une baie avec une large plage en arc jaune et, après la nature sauvage, l’urbanisme de villégiature, ici plutôt réussi. DE L’OUBLI AU RÉVEIL Mais vous qui vous apprêtez à débarquer pacifiquement à Cavalaire-sur-Mer, sachez qu’avant de s’appeler “Heraclea Cacabaria” du temps d’une petite colonie grecque, “Cacabaria” à l’époque gallo-romaine, le port était déjà utilisé par des marins deux mille ans avant notre ère. Des fouilles ont mis en évidence l’Oppidum de Montjean à 460 m au dessus du port actuel, où vivaient des Ligures, vers -800 et une villa romaine à Pardigon,
tout près de la plage ou peutêtre faute de place au port, vous devrez mouiller sur les coffres. Mais c’est au Moyen-âge que ”Cavalairo“ eût son heure de prospérité : très bon abri par mistral comme par vent marin (la Marinade, dit-on ici) c’est là que viennent mouiller un grand nombre de bateaux. Malgré les pirates barbaresques qui rôdent dans les parages comme à regret de leur présence permanente passée, malgré la peste noire qui frappe à plusieurs reprises ici comme ailleurs sur la côte, Cavalaire survit. Et prospère, même. Jusqu’à ce que la colonie Génoise importée à Saint-Tropez ne fasse de cette commune presque morte une cité si bien protégée, un port si moderne et une concurrente commerciale si dynamique que Cavalaire s’endort dans l’oubli. Comme pour Sainte Maxime, il lui faudra attendre la mode des bains de mer sous le Second Empire puis l’arrivée du train dans les premières années du XXe siècle pour que le tourisme balnéaire lui offre l’occasion de redorer son blason en forme d’hippocampe.
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Cabotages Méditerranée - 47
LES PORTS - ESCALES
ifficile de ne pas remarquer dans cette zone de navigation, un monument commémoratif de la grande opération militaire qu’a été le débarquement de Provence mené à partir du 15 août 1944 entre Toulon et Cannes. Je me souviens parfaitement que mes premiers exploits de petit apnéiste amateur au tout début des années 50 sur les plages des opérations, étaient plus que sévèrement encadrés avec interdiction absolue de toucher ou de ramasser quelque chose sous l’eau, les munitions étant alors plus nombreuses que les coquillages… À Cavalaire, dans la nuit du 14 août, la plage de Cavalaire – La Croix-Valmer a été le théâtre de la première vague d’assaut avec la Force Roméo composée de commandos français d’Afrique sous les ordres du lieutenant-colonel Bouvet avec en particulier pour mission de détruire les défenses nazies du Cap Nègre. Au total, 880 navires anglo-américains, 34 français et 1.370 “péniches” de débarquement furent engagés. Ce débarquement préparé contre la volonté de Churchill sous la pression des Américains, dirigée par le général Alexander Patch avec l’appui de la France libre et le général De Lattre de Tassigny visait à remonter vers le Rhône pour assurer une jonction avec les forces du débarquement Overlord, de Normandie. De Cavalaire à Saint Raphaël, plusieurs forces seront engagées à partir de plus d’un millier de navires et le parachutage de 5.000 hommes. Le succès rapide rencontré favorisera le déclenchement de l’insurrection parisienne dans la foulée des libérations de Toulon libéré le 23 août et de Marseille le 29. Le 12 septembre, la jonction souhaitée des forces armées de libération s’opère du côté de Montbard. Parmi d’autres, l’opération Anvil Dragoon dans le secteur du Cap Camarat a eu une ampleur certaine avec un bombardement intense autour du viaduc de la voie ferrée à Agay et plusieurs débarquements sur diverses plages des alentours. La petite histoire a également retenu que c’est à Agay que SaintExupéry rédigera en partie “Citadelles” chez sa sœur qu’il aurait salué lors de son dernier vol avant de disparaître en mer vers Marseille.
43°16’348”N - 6°37’969”E
SAINT TROPEZ Naviguez-y loin des sillages battus
C’est un roc ! C’est un pic ! C’est un cap ! C’est une péninsule ! pourrait dire Cyrano de la presqu’île de Saint-Tropez. C’est aussi un monde étonnant, loin des clichés qui l’ont rendue si inexactement célèbre.
L Saint-Tropez is a wonderful port of call from mid-September to the end of May. At these times, the bay and the town are more accessible to families on holiday.
S
aint-Tropez isn’t the “charming little fishing port” the public have rumoured since the resort became fashionable after WW2. The village retains its charm despite the transformations and sophistication brought in by the Saint-Tropez’s new natives. In the 18th century, it was one of the French Mediterranean’s largest commercial and shipbuilding ports. Long before that, it was a harbour refuge more for galleys and pirate ships than the “pointu” boats of the “Pescadous” (fishermen). Saint-Tropez is a delightful marina outside the summer months when you won’t find a place to moor. Especially as the Gulf is stirred up by the out of place wake of the yachts that mock maritime traditions.
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e pouls de Saint-Tropez c’est la mer, sa force le vin, sa respiration le grand jardin des Maures. Mais la carte postale d’un charmant-petit-port-depêche occulte le passé singulier de l’un des plus grands ports de commerce et de construction navale du XVIIIe siècle. Loin des paillettes estivales, “aux ailes de saison” comme on dit si joliment dans la langue du tourisme, Saint-Tropez raconte une histoire étonnante. Dès l’Antiquité, la presqu’île d é ro u t a i t d é j à m a rc h a n d s étrusques et grecs… Comment résister à cette magnifique extravagance naturelle, toute en caps, en pointes, en criques, en anses et en baies ombrées de pins d’Alep, de chênes-lièges, de chênes verts, de pins parasols et d’arbousiers ? Une presqu’île aux trésors encore aujourd’hui
convoités par des pirates. Cap sur Saint-Tropez à bâbord ! À 150 m du rivage, l’îlot de la Moutte (43°16’0» N / 6°41’6“ E) est annoncé du large par sa tourelle cardinale est (43°16’25“ N / 6042’36“ E). Le caillou, une butte granitique d’à peine 30 m2 surmonté d’une croix, a été habité à l’âge du bronze et au début de celui du fer. Cousin lilliputien des îles d’Hyères, il appartient aussi au massif des Maures, vestige du continent pyrénéo-corso-sarde dispersé lors de l’expansion de la Thétys, la Méditerranée. Il en est un sommet émergé. Une branche de corail cueillie ici fut donnée en cadeau à Catherine de Médicis en route pour ses noces lorsqu’elle fit halte à SaintTropez en 1600. En surplomb de la plage, au coeur du somptueux parc planté
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à Saint-Tropez. Les Canebiers en étaient le port secondaire, pour les navires en quarantaine, les bateaux de commerce, de guerre et… de contrebande.
de vignes et d’une palmeraie désormais plus que centenaire, on reconnaît, façade sable et volets roses, le château de la Moutte, ancien domaine d’un ministre de Napoléon III, doyen de l’Académie, Émile Ollivier (1829-1913), aujourd’hui propriété du Conservatoire du Littoral. UNE POINTE ET UNE BAIE La pointe qu’on aperçoit plus au sud est celle des Salins avec sa plage fermée par la pointe du Capon. Au loin, le berceau de la baie de Pampelonne et derrière les rangées de yachts au mouillage (180 ha de posidonies ravagés par les ancres, révèlent les satellites !), on devine les plus célèbres : Tahiti Beach, Coco Beach, Kay West, club 55, Bora Bora et Kon Tiki. Pour bronzer en regardant la planète people, c’est là ! Aux salins, les vrais oiseaux rares nichent dans la dernière zone humide du golfe, l’étang des Salins. Cet ancien marais salant romain est une ressource exceptionnelle pour le maintien de la faune et de la flore terrestre et aquatique. Nous dépassons la Pointe de la Rabiou (43°16’ 44“ N / 6°40’40“E) et la petite plage des Parcs de Saint-Tropez, bijou paysager où Borelli fit construire peu avant 1900 un château oriental que l’on aperçoit au-dessus des pins parasols. À l’ombre des lauriers roses, dans le parfum des eucalyptus et des roses anciennes, jouxtant des débauches architecturales, on devine les plus dis50 - Cabotages Méditerranée
crètes villas des années soixante qui conservent quelques arpents de vigne. LE VIN ET LE CANNABIS Au large, par 33 m de fond gît l’épave d’un navire romain du 1er s av. J.-C. chargé de plusieurs centaines d’amphores de vin. Les romains avaient planté ici le cep et joué leur partition dans la folle épopée du commerce du vin, commencé trois siècles plus tôt par les Phocéens, fondateurs de Marseille et grands amateurs du jus de la treille… Brisons-là l’amphore. On identifie déjà la Pointe Saint Pierre (43°16’34“ N / 6°40’10“ E), Lo cap de la vit en provençal. Ce lieu stratégique autrefois gardé permettait de surveiller les bateaux des envahisseurs qui, durant des siècles, ont rôdé sans répit dans les parages. Le 15 juin 1637, vingt et une galères espagnoles furent repérées par un certain Gaspard Martin. L’alerte qu’il donna lui valut une récompense de 21 livres… Chaque année le 15 juin, une “bravade”, fête populaire avec force tambours et de tromblons, commémore la victoire des tropéziens sur les Espagnols. Voilà l’anse des Canebiers, sa plage et son mouillage. Son nom vient de cannabis sativa, canebe en provençal – qui a donné Canebière, à Marseille –, le chanvre cultivé à partir du XVe siècle pour les vêtements, mais aussi des cordages et des voiles des bateaux de commerce qui affluaient alors
PIÉGER LES THONS DE LA CÔTE Côté est, se cache la villa sans doute la plus célèbre du monde et la plus modeste du lieu : la Madrague (43°16’19“ N / 6°40’10“ E). Bien avant les années cinquante, la Nouvelle Vague et initiales BB, c’était le lieu dévolu à la pêche à la «madrague», long filet utilisé pour piéger les bancs de thon en migration le long des côtes. Ils y étaient nettoyés avant de partir pour Toulon et Nice. L’exploitation d’une madrague par un «patron», le Roy (Rey en provençal) était soumise à la bonne volonté du Roi de France qui délivrait une lettre-patente. Sur la rive ouest de l’anse, au ras de l’eau, le Cimetière Marin. Bannou Pan Deï, épouse hindoue du célèbre tropézien le Général Allard y regarde la mer aux côtés de Roger Vadim et Eddy Barclay. À gauche de la villégiature de «ceux qui passent la mort en vacances» comme chantait Brassens, la petite plage des Graniers et les vestiges du bar de la série Sous le Soleil. Au-dessus, la Citadelle édifiée au XVIe siècle. Il n’en persiste que ce qui est visible côté mer. La citadelle n’a pas toujours été chère au cœur des Tropéziens qui se la sont vue imposer, ont exigé et obtenu sa destruction, l’ont
vue reconstruire, puis transformer par Louis XIV en asile pour les vieux soldats et les invalides. C’est aujourd’hui le Musée Naval. Ça sent l’écurie… une première vue sur la ville en passant devant La Ponche (la Pointe) et ses deux tours qui enserrent la plage du vieux port des pêcheurs : d’abord la Vieille, puis le Portalet (43°16’26“ N / 6°38’20“ E) qui a accueilli Roger Vadim et Brigitte Bardot pour le tournage du mythique Et Dieu Créa la Femme en 1956. Et enfin le môle Jean Réveille – hydrographe de renom –, grand bras-promenade qui enlace le vieux port. Le Phare Rouge (43°16’21“ N / 6°37’57“ E), inauguré en 2001, reproduit à l’identique celui qui inspira, à la fin du XIXe siècle, le peintre et marin Paul Signac. PÊCHEURS ET MENTEURS La capitainerie est à tribord, dans sa tour du Quai de l’Épi. Après les formalités, vous pouvez profiter de carte postale : au fond, les jolis pointus du port des pêcheurs, dont quelques-uns encore en activité écoutent les conversations des anciens qui farnientent sur le “banc des mensonges”. Et, derrière la rangée des yachts – et heureusement aussi des superbes voiliers classiques –, la palette de maisons à l’italienne, ocres, sienne, jaunes, d’où émerge le clocher paroissial et son délicat campanile. Vous êtes arrivé à Saint-Tropez !
43°18’372”N - 6°38’293”E
SAINTE MAXIME
La prospérité qui vient à toute vapeur Alors que Saint Tropez a eu son heure de gloire grâce à la marine, Sainte Maxime doit la sienne au chemin de fer qui est venu lui apporter la manne touristique.
C Sainte-Maxime is Saint-Tropez’s neighbour across the bay, but it’s more family-oriented and less ostentatious. A really beautiful location with views over Ramatuelle and Gassin.
A
t first, it’s the promenade in Sainte-Maxime that strikes you, with its planted palm trees, mimosas, strawberry trees and the large interesting Maure wild park containing umbrella pines, cork oaks, rockroses, myrtles etc. We love its mild climate. The locality really took off when the railway arrived. While it had never been able to compete with Saint-Tropez as a commercial port and shipyard, it finally got its revenge. At the end of the 19th century, the shipping trade declined while the train brought life and prosperity wherever it passed through. And it went for the north bank of the gulf: first of all Paris to Fréjus, then Toulon to Saint-Raphaël and Hyères to Saint-Raphaël in 1890. The Toulon-Hyères line finally opened in 1905.
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hacun sa pointe. Saint Tr o p e z a l a R a b i o u , Sainte Maxime celle des Sardinaux. En arrière-plan la “petite corse” – les contreforts du massif cristallin des Maures – protège mieux Sainte-Maxime du mistral. À 134 m en surplomb de la pointe, le sémaphore. Il fut équipé, comme tous ses cousins de “type Béar”, du dispositif du télégraphe Chappe utilisé à partir de 1807 en remplacement de la ligne continue de vigies “à pavillon” créées par la Marine à partir de 1795. À l’époque romaine, on allumait des feux sur les 3 200 tours de guet étalées sur les 5 600 km du littoral, des Pyrénées à l’Italie. Chacun sa tour. Saint Tropez a le Portalet à la base de son môle,
Sainte Maxime la Tour Carrée, dans l’axe du quai central. Elle fut fondée vers l’An Mille par les moines de Lérins qui évangélisaient les communes du littoral pour croiser les feux avec sa voisine d’en face et mettre en échec les envahisseurs. LE PONT SUR LE PRÉCONIL Mais l’exclusivité de Sainte Maxime est un pont blanc en forme d’arc. Entre la masse immaculée d’un grand immeuble à sa droite et la grande plage de sable fin de la Croisette à sa gauche, visez le pont. En plus d’être un amer, ce pont est un pivot qui organise le plan de la ville : du nord au sud il fait le lien entre l’arrièrepays et la mer par le cours du Préconil, d’est en ouest il porte
dans le maquis, elle avait créé en 1758 un embarcadère pour les produits locaux dont elle tirait subsistance : bois, liège, céréales, huile d’olive, vins et canne de Provence. Mais l’ancien mouillage de l’Antiquité n’atteignit jamais une activité importante. LE TRAIN SAUVE SAINTE MAX’ C’est le chemin de fer qui lancera la commune. Alors qu’elle n’avait jamais pu rivaliser avec Saint Tropez comme port de commerce et chantier naval, elle prit enfin sa revanche. À la fin du XIXe siècle, le commerce maritime déclinait tandis que le train apportait vie et prospérité partout où il passait. Et c’est la rive nord du golfe qu’il choisit : d’abord Paris-Fréjus, puis Toulon - Saint Raphaël et Hyères - Saint Raphaël en 1890. La ligne Toulon - Hyères est enfin ouverte en 1905. En 1907, le guide Pol décrit les maisons fleuries de Sainte Maxime mises à la location. Cela n’existe pas encore à Saint Tropez ! Le temps de la villégiature a sonné. On attribue désormais le nom de villa, non plus aux fermes romaines mais aux réalisations néo-provençales des architectes René Barde, Henri Bret ou Léon Bailly. Précurseur encore, Sainte Maxime propose ses bains d’eau chaude ! Eau courante et gaz sont partout. La société de la Belle Epoque fréquente l’hiver son palace Le Grand Hôtel qui propose un garage pour les voitures automobiles, des chambres avec salle de bains et… une chambre noire pour la nouvelle activité en vogue : la photographie. La photo est
tellement à la mode qu’on trouve des établissements sans salle de bains, avec chambre noire. On aime la promenade, plantée de palmiers, le mimosa et l’arbousier et le grand parc sauvage et inquiétant des Maures avec ses pins parasols, chênes liège, cistes, myrtes… et surtout on adore la douceur de son climat. En 1935, avec ses nouveaux ponts, Sainte Maxime peut de nouveau accueillir
sur sa promenade d’élégantes estivantes en pantalons, avant que les vacanciers de 1936 ne découvrent le charme des congés pays au soleil. Sainte Maxime compte sept plages et une calanque. Au Nord de la pointe des Sardinaux, les âmes d’enfants choisiront celle des Éléphants qui doit son nom à Jean de Brunhoff. Il y écrivit le premier album de Babar.
4 pas à terre
second étage. On y trouve aussi d’intéressantes maquettes de bateaux. Tour dîmière de l’Abbaye du Thoronet, elle a été construite en 1520. Elle s’est trouvée augmentée d’un étage en 1560 puis d’un dernier en 1857. Elle accueillit la mairie jusqu’en 1935.
Faisons la tour du musée
L
a tour Carrée est aujourd’hui un musée consacré à l’histoire et aux traditions locales. Au dernier étage, le seul possédant des fenêtres, on accroche les toiles de peintres locaux. Au rez-de-chaussée se trouve exposée une maquette, représentant le Golfe à l’époque romaine quand il portait le nom de Golfe des Sambres. On peut aussi y découvrir nombre d’affiches mémoires de tous les artistes de génie qui se sont succédé ici pour exposer leurs œuvres. L’archéologie occupe le
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la route du front de mer. C’est un Bow-string en béton armé, ouvrage révolutionnaire quand il remplaça en 1934 un pont routier construit 45 ans plus tôt et emporté en 1932 par une crue mémorable du Préconil, petit fleuve côtier long seulement de 14 km mais dont on craint ici des colères dantesques. En 1932, les pluies diluviennes avaient dévalé sans frein des Maures privées peu avant de leur manteau végétal par un grave incendie. Le Préconil et ses deux affluents, le Couloubrier et le bien nommé Bouillonnet, a p p o r t è re n t d e s a m a s d e branchages qui s’empilèrent contre le pont trop bas. Un barrage se forma qui, après avoir inondé l’amont, céda en emportant tout en aval. Au matin, après une nuit de fin du monde où se sont succédé avec la même brutalité crue et décrue, on trouva les habitants en chemise sur les toits de leur maison et le Casino Municipal les pieds dans l’eau. Le Grand Hôtel avait été vidé de ses meubles qui se mélangeaient sur la plage aux épaves des barques. On retrouva jusque sur les plages de Saint Tropez, madriers, bastaings et mille objets emportés par le fleuve et rejetés par la mer. Mais, place de l’église, les micocouliers, plantés en 1852 au milieu des mûriers ancestraux étaient toujours là. Pas de miracle pour le pont métallique du chemin de fer qui reliait Saint Raphaël à Toulon. Emporté. La station balnéaire très prisée depuis les années 20 se trouvait de nouveau isolée. L’isolement, c’est l’asphyxie de Sainte Max’. Sans autre voie de communication que des chemins
43°25’371”N - 6°45’806”E
SAINT RAPHAËL
Sur les traces de Napoléon Saint-Raphaël était déjà une ville néolithique. Mais la ville révèle au promeneur un visage qui évoque l’Empire et les rêves architecturaux des milliardaires de la Belle Époque.
43°24’955”N - 6°46’427”E
C
’est ici que Bonaparte débarqua en 1799 de retour de la campagne d’Egypte. C’est là aussi que Napoléon rembarqua pour Elbe en 1814 ! Mais il s’agissait du vieux port, où vous n’avez quasiment pas de chances de trouver une place. Alors re-
Saint-Raphaël has a similar flamboyant 19th century architectural style as that seen in Hyères. Only more showy.
B
onaparte landed in Saint-Raphaël on his return from the Egyptian campaign in 1799. And it was from there that he once again set sail for Elba in 1814! But that was the old port, where you have precious little chance of getting a mooring. So then, put your trust in Santa Lucia, the patron saint of the new port’s jetties. What is striking is the flamboyant, Baroque style of this 19th century seaside resort. Greek Revival, rococo, Belle Époque, Modern Style, «Noodle» style, Norman-style chalets, and half-timbered façades of sculpted stone, painted stuccoes, forged iron, or glazed tiles, with golds, yellows and ochres, reds and blues, and flowers and palm trees everywhere... everything to amaze the ordinary folk. 54 - Cabotages Méditerranée
mettez votre sort entre les mains de Santa Lucia, la patronne des pontons du port-neuf. Port moderne de 1 550 places au Sud-Est à moins d’un mille de Saint-Raphaël, Santa Lucia est protégé par une grande jetée derrière lesquels deux bassins ont
été gagnés sur la mer. Les visiteurs y trouveront souvent une place même tard le soir au mois d’août du fait d’une parfaite gestion des disponibilités, iront au bassin sud sauf avis contraire de la capitainerie ou de l’accueil en mer. Compte tenu de la disposition générale le long d’une longue jetée de nombreux postes d’amarrage, ils auront souvent à faire quatre pas à terre – voire plus – pour profiter des services et attractions de la station où côté culture, sont proposés deux musées : préhistoire et d’archéologie sous-marine. Mais quand on regarde c e t t e v i l l e, r i e n n’é vo q u e ce passé riche qui ne laisse pas de traces visibles pour le nautouriste moyen. Ce qui frappe, c’est le style baroque flamboyant de la station balnéaire du XIXe siècle. Néo-grec, rococo, Belle époque, Modern style, Style ‘‘nouille’’, chalets à la normande, façades à colombages... de la pierre sculptée, des stucs peints, des fers forgés, des tuiles vernissées... des ors, des jaunes et des ocres, des rouges et des bleus, des fleurs et des palmiers à profusion... tout y est pour épater le populo.
Le résultat est très plaisant, c’est comme une sorte de musée de l’apogée de l’ère industrielle d’avant que l’Europe ne se déchire par une succession de guerres mondiales et que la plage des milliardaires ne devienne celle des péniches de débarquement. L’un des joyaux de cette architecture est l’église Notre Dame de la Victoire. C’est en 1883 que fut posée sa première pierre et en 1887 qu’elle fut consacrée, pour être finalement élevée au rang de basilique en 2004. Son style à moitié Byzantin, à moitié gothique en passant par quelques tentations romanes en fait un bâtiment singulier qui, finalement s’accorde très bien à cette ville de grande liberté architecturale... Saint-Raphaël qui doit sa prospérité à la construction de la ligne de train qui partait de Toulon est en cela semblable à SainteMaxime ou encore à Hyères : ce furent de très importantes “colonies” britanniques, comme en témoignent les églises très british qu’on y trouve. Un peu folles, elles aussi ! Exactement comme on aime !
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43°25’185”N - 6°45’059”E
FRÉJUS
Sur les traces de Jules César Fréjus a occupé une place de premier plan dans l’Empire romain. La situation de son port dans l’embouchure de l’Argens fait sa sûreté et son originalité.
F Following its devastation in 1959 when the Malpasset barrage burst, Fréjus has re-emerged as a charming town.
F
réjus, as its Latin-sounding name indicates, is a Roman city. Founded in 100BC, the town was laid out in Roman times into terraces, with an inland port connected to the sea by a canal. History tells us that Emperor Julius Caesar, headed for his rival Pompey’s occupied Marseilles, stopped at Fréjus in 49BC and established the «Forum Julii» (one translation is Julius’ Market). And Tacitus informs us that Anthony and Cleopatra’s fleet was sent to Fréjus after its defeat by Octavian. This Roman past merits a visit as much as the 19th century villas, the renovated old village and its arts and crafts tour, the Episcopal site and the baptistery.
réjus, qui, comme son nom à terminaison latine l’indique, est une cité romaine. Fondée cent ans avant notre ère, elle était au temps des Romains une ville aménagée en terrasses et disposait d’un port intérieur relié à la mer par un canal. L’histoire raconte que l’empereur César, sur la route de Marseille occupée par son rival Pompée qu’il partait assiéger, fit halte à Fréjus et fonda (49 av. J.-C.) le ‘‘Forum Julii’’, que l’on peut traduire par la Place ou le “Marché de Jules’’. Et c’est Tacite qui nous apprend que juste après sa défaite devant Octave, la flotte d’Antoine et de Cléopâtre fut envoyée à Fréjus. Cette grande base militaire des Romains a été un port longtemps plus grand que Massalia : il en reste la seconde concentration de sites romains après Arles. Ce passé romain peut justifier l’étape d’autant
© Claude Roger
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que les villas du XIXe siècle, le vieux village bien (trop ?) rénové, léché avec son circuit des artisans-artistes, le site épiscopal et le batisphère . L’ensemble vaut Quatre pas à terre ! Le Fréjus moderne a connu des hauts et des bas avec ses traditions portuaires (grande base aéronavale française de 1911 à 1995), de catastrophes (2 décembre 1959 : la rupture du barrage de Malpasset provoque près de 500 morts), de camps d’internement (pendant la seconde Guerre mondiale et en 2001 avec 900 réfugiés kurdes). Et le port moderne ? Il est l’un des rares à n’être pas gagné sur la mer. Creusé dans les terres plates près de l’embouchure de l’Argens au pied du début du Massif de l’Estérel, il est tout au fond du Golfe, entre deux courtes jetées massives d’enrochement. Les superstructures des grands yachts amarrés dans l’avant-port puis les hauts mats des grands voiliers signalent l’entrée du vaste bassin. Ici tout est grand : les bateaux, la vigie de la capitainerie sur tribord, les immeubles qui entourent le port avec leur déco style Floride et Louisiane de balustres, balcons et stucs de diverses couleurs plus ou moins pastels. Au fond du port, là où les bateaux plus modestes trouvent leur place, une passerelle de laquelle le vieux Fréjus est visible pile dans l’axe ainsi que l’ensemble du bassin et ses 700 places. Une grande station de loisirs que certains apprécieront…
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43°25’820”N - 6°51’504”E
LA RADE D’AGAY
Rien que des mouillages propres Presque à la frontière entre le Var et les Alpes Maritimes, la rade d’Agay est un magnifique mouillage aux ancrages écologiques réservés aux bateaux propres.
Agay natural harbour is on the boundary between the Var and Alpes Maritimes regions. For sizeable cruisers, it’s a place to anchor. Tidy!
J
ust east of Cap Drammont, this deep natural harbour among red rocks bends at the back into one of the finest sandy beaches on this stretch to Baumette headland and its lighthouse to the east. Its excellent mooring has been known for a long time: Aegytna was the former capital of the Oxybiens, a Celto-Ligurian tribe from the Estérel massif; the Greeks visited this Agathon too, finding there a sure shelter where they could trade. Much later, Richelieu strengthened the fortifications of this maritime facade. This was also where the reinforcements disembarked during the 1944 Allied landings in Provence after heavy bombardment of the railroad and Corniche d’Or coast road.
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O
u Baie… Juste à l’Est du Cap Drammont, cette rade profonde au milieu de roches rouges s’incurve au fond par une des plus belles plages de sable fin du secteur jusqu’à la pointe de la Baumette et son phare à l’Est. La qualité de son mouillage est connue de longue date : ancienne capitale des Oxybiens, une tribu celtoligure dans le massif de l’Estérel Aegytna, les Grecs fréquentaient aussi cet Agathon, où ils trouvaient un abri sûr pour leurs échanges commerciaux. Bien plus tard, Richelieu y renforça les fortifications de cette façade maritime. C’est là également que déchargèrent les renforts du débarquement de Provence en août 1944 après de forts bombardements de la voie ferrée et de la route de la Corniche d’or. L’arrière pays varois respire le calme en dehors des hordes touristiques et Agay demeure une petite station estivale
modeste, gage de calme pour les amateurs. Avec son mètre d’eau et ses petits pontons Port-la-Chapelle est strictement réservé aux barques, mais des zones de mouillage libres et d’autres organisées sur bouées vous permettront d’assister aux jeux de lumières des couchers et levers de soleil sur le rouge des porphyres de l’Estérel. Mais, depuis 2004, des zones de mouillage sont organisées de juin à septembre pour assurer la protection des posidonies, la qualité des eaux et ordonner un peu l’anarchie estivale. Comme à PortCros, les mouillages sont vissés avec flotteur pour ne pas raguer le fond ; navette, ramassage des ordures et zone d’attente complètent les services. Il reste encore des zones libres et gratuites de mouillage mais la régie du port de Saint-Raphaël qui gère la rade souhaite donner rapidement la priorité aux bateaux propres équipés de cuve de rétention.
LA NAPOULE
43°31’305“N - 6°56’646”E
Le château fort est devenu musée Au fond Ouest du Golfe de La Napoule entre la Pointe de l’Aiguille et celle de La Croisette, face à Cannes, une étape agréable où le plaisancier est bien accueilli.
À
la limite des roches rouges de l’Estérel et adossé au Massif du Tanneron et ses mimosas, sous un imposant et curieux château fort du XIVe siècle rénové au XXe siècle par des Américains, cet ancien port de pêche a joué avec succès la carte de la plaisance sans tomber dans les extrêmes. Paysages, équipements, fêtes du mimosa et de l’aviron en font une agréable station estivale. Mandelieu et La Napoule ont été réunis sur des traces d’occupation ancienne du côté de la Butte Saint-Cassien. Celles plus proches sur la colline de San-Peyre qui domine le site, ne sont pas probantes. Les caboteurs avides de tranquillité trouveront des mouillages et des places dans les ports plus modestes de Théoule-sur-mer, La Rague, Figuerette et La Galère, aux alentours… Si vous vous êtes engagés dans le Golfe de La Napoule pour faire escale face à Cannes et SaintRaphaël, gageons que les foules estivales cosmopolites ne sont pas votre fort. Théoule-sur-Mer et Mandelieu-La-Napoule sont
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C
oincée entre l’Estérel et le Taneron, Mandelieu est la capitale du mimosa en février ! Mais en allant vers Théoule à la recherche d’ombrages et fraicheurs de sous-bois en été, le sentier botanique du SanPeyre est également un régal de nature même sans être un féru de botanique. L’OT vous fournira la carte d’accès puis des pancartes en bois vous guideront au cœur du massif parmi les chênes lièges, les cades dont on ne se lasse pas de l’odeur et
les arbousiers dont les fleurs s’épanouissent en même temps que les feuilles à l’automne. Si vous avez le courage et les jambes, continuez de monter le chemin de gauche vers le sommet et la Chapelle Saint-Pierre, histoire de profiter pleinement du panorama… Et pour les amateurs de golf, sachez que vous êtes à portée d’un des parcours les plus célèbres du monde, le Golf Old Course créé en 1891.
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At the western back of the Gulf of La Napoule between Pointe de l’Aiguille and Pointe de la Croisette, opposite Cannes, this is a pleasant port of call where boaters receive a warm welcome.
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ou’ll find this ancient fishing port at the end of the Estérel’s red rocks where it backs onto the Tanneron massif with its mimosas, and beneath the imposing, strange 14th century fortified castle that the Americans renovated in the 20th century. It has thrown its hat into the pleasure boating ring, but without going to extremes. Landscapes, equipment, and the mimosa and rowing festivals make this a pleasant summer resort. Mandelieu and La Napoule were built on the foundations of ancient settlement over towards Saint Cassien mound. The traces found closer at hand on San Peyre hill which overlooks the site are less significant. Coasters who love the quiet life will find moorings and berths in the more modest ports of Théoule-sur-mer, La Rague, Figuerette and La Galère, not far away...
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LES PORTS - ESCALES
Balade en verdure
deux charmantes stations estivales au pied de l’Estérel où les promoteurs immobiliers ne sont pas absents mais sur des projets modestes. Vous n’avez pas pu manquer de voir l’imposant château qui domine l’entrée de l’ancien port de pêche qu’était La Napoule avec ses deux massives tours du XIVe siècle en pierres rouges, seules vestiges médiévaux d’un ancien château fort. Le reste n’a pas de style parfaitement défini et pour cause : un sculpteur américain un peu fantasque passionné d’art et d’histoire, Henri Clews, l’a restauré un peu à son goût. Son épouse, Marie Clews, y a implanté en 1951 La Napoule Art Fondation pour préserver le château et les œuvres de son mari et dont on fête les 60 ans cette année. Ce centre d’art international, lieu de rencontre et de résidence d’artistes et d’expositions, doté d’un beau jardin et d’une terrasse accueillante, lieu d’ouverture pédagogique, propose de nombreuses animations pour tous les âges. A ne pas manquer !
43°32’809“N - 7°1’011”E
CANNES
La plaisance avant tout Cannes est un excellent abri à condition de se méfier des cailloux des îles de Lerins et d’éviter la saison des bouchons…
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Luxe ou vieilles pierres ?
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nous les clichés de luxe, Rolls, casinos, palaces et Croisette ! Mais ce serait faire fi d’une réalité plus souriante : un port charmant dans un site agréable, des avenues au look californien, encore quelques belles villas à demi cachées dans
une verdure luxuriante, certes entre des erreurs architecturales de promoteurs sûrs d’eux et de leur béton. Le vieux port adossé au Suquet surmonté de sa tour de guet, appelle à la flânerie le long du quai SaintPierre et ses façades pastel à la découverte de prestigieux voiliers plein de cuivres ou des plus luxueux yachts avec à l’arrière son immense vase et sa gerbe de fleurs… Si vous avez du amarrer à Port Canto, le nouveau très grand port de Cannes, suivez la Croisette pour visiter le vieux Cannes.
annes revendique avec Port Camargue le statut de premier port de plaisance d’Europe. Nous trancherons d’autant moins que rien n’est comparable entre une marina conçue d’un seul bloc et trois ports distincts au pied d’une grande ville : Cannes-marina, Cannes-la-Bocca et Cannes Vieux-Port. Ce dernier, au cœur de la ville, est presque inaccessible l’été, totalement lors des grands événements mondains qui s’y déroulent : le festival du cinéma, le salon nautique et le grand prix de Formule 1 de Monaco. Le reste du temps, cela vaut la peine d’y faire escale pour profiter de l’indéniable charme de cette ville quand elle vit “normalement”. La Croisette mérite vraiment la promenade et la vieille ville invite à la flânerie. Autre invitation ! Elles sont bien tentantes ces iles de Lérins si proches si vertes… Certes il y a foule qui lorgne vers leur fraicheur et l’émeraude de leurs eaux en été mais incontournables avec votre bateau ou celui d’une des compagnies qui les desservent au départ de
Cannes is an excellent shelter provided that you are wary of the rocks of the Lerins islands and that you avoid gridlock season...
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annes, along with Port Camargue, claims to be Europe’s top marina. We’ll leave it by saying that there is no comparison between a marina designed in one block and three separate harbours at the foot of a great city: Cannesmarina, Cannes-la-Bocca and Cannes’ Old Port. The latter, in the city centre, is almost inaccessible during summer and completely so during the big global events that take place here: the film festival, the boat show and the Monaco F1 Grand Prix. At other times, it is worth stopping off here to enjoy the undeniable charm of this town when it’s living life “as normal”. It’s definitely worth a stroll along the “Croisette” (Cannes’ promenade) and the old town is made for wandering. 60 - Cabotages Méditerranée
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la gare maritime dans le vieux port. L’île Sainte Marguerite est la plus grande. Le fort Royal édifié par Richelieu puis renforcé par Vauban a été prison. On visite les salles de casernement et les cellules dont celle supposée du Masque de fer. Un peu plus loin de belles salles voutées abrite le Musée de la Mer qui rassemble les trouvailles de fouilles locales et de naufrages. Un sentier botanique balisé et pédagogique apprend à identifier et distinguer les variétés de pins, de chêne et de diverses plantes méditerranéennes. La seconde île, St Honorat, est le domaine privé d’un monastère qui, en théorie a été contraint à s’ouvrir aux navettes mais la question de l’accès n’est pas définitivement tranchée : seule la navette de l’abbaye a droit d’accoster. La navigation autour et entre les îles nécessite une bonne carte et de l’attention car les fonds remontent à plusieurs endroits et même deviennent écueils – balisés si non visibles. La clarté des eaux de couleurs changeantes appellera plus d’un au snorkeling.
43°35’462“N - 7°7’903“E
ANTIBES
Histoire, port et jazz À l’est du Cap d’Antibes, au pied d’une vieille cité cernée de remparts sous le Fort Carré et des fortifications de Vauban, un des plus grands ports de plaisance d’Europe.
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as de souci pour repérer l’entrée : le phare de la Garoupe sur le promontoire du Cap signale l’extrémité ouest de la Baie des Anges. Pas de souci de navigation en approche : profondeur, largeur, dimensions des bassins permettent la circulation des plus grands yachts. Antipolis ou la “ville d’en face” : le port est lové dans un site exceptionnel entre deux anses de rêve. Il aurait été créé dès le IVe ou Ve siècle par les Phocéens venus de Marseille la grecque. Plus tard, les Romains en font une cité autonome. Une fois à poste, vous voilà donc à pied d’œuvre pour remonter l’histoire, suivre les traces du Grand Sydney Bechet pour une promenade Dans les Rues d’Antibes ou admirer les panoramas somptueux du Chemin du Littoral dit de Tirepoil. La réputation historique d’Antibes n’est plus à faire ni sa vocation touristique où se mêlent traditions et plaisirs, histoire et patrimoine, festivals et jazz (“Dans
les rues d’Antibes”…), musées et Marineland, etc. Bien difficile de faire un choix lors d’une courte escale ! Cap Antibes est un promontoire rocheux couvert de pins et de villas de luxe, dominé par le phare de la Garoupe et creusé de nombreuses anses et plages très agréables. Une invitation à suivre le Chemin du Littoral – 25 Km de côtes ! Port Vauban est inséré dans l’Anse Saint Roch au creux du début de la Baie des Anges. Malgré ses dimensions, il n’a pas l’aspect de grande marina/ parking à bateaux. Sa partie la plus ancienne est restée typique avec ses pointus ; la partie la plus moderne, près de la capitainerie, est réservé aux yachts des milliardaires de toutes nationalité, jusqu’à… 150 m et plus Un tour de port s’impose donc. Il est dominé par le Fort Carré de Vauban donc, et ses restes de remparts. De la Porte de la Marine, prendre le bord de mer et admirez d’un côté le Cap, de l’autre, le littoral jusqu’à Nice.
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Après le port, l’art
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n enchantement pour les amateurs, une découverte pour les autres. En 1946, Picasso tomba un peu amoureux d’Antibes et cherchait un grand atelier pour peindre des toiles de grandes dimensions. Le conservateur du musée archéologique d’Antibes eut la bonne idée de lui proposer une de ses salles d’exposition. La générosité du Maître est bien connue : il a offert de très nombreuses toiles rassemblées maintenant dans l’ancienne demeure des Grimaldi qui avait été maison épiscopale, au cœur de la vieille ville. Un cadre digne de la
collection qui s’est enrichie de céramiques et d’œuvres d’art contemporain d’artistes divers dont Miro, Calder, Léger, Nicolas de Staël – qui a mis fin à ses jours six mois après le début de son séjour. Des sculptures monumentales en terrasse surplombent la mer. Quand je vous disais visite incontournable…
One of Europe’s biggest marinas lies east of Cap d’Antibes, at the foot of an old town surrounded by ramparts under Fort Carée and Vauban’s fortifications. o difficulty finding the entrance: the Garoupe lighthouse on the cape’s promontory marks the western edge of the Baie des Anges. Navigating your approach is stress free also: the depth, width and size of the basins allow even the largest yachts to move around. Antipolis or the “city opposite”: the harbour curls around an exceptional site between two dream coves. It had been established in the 4th or 5th century by the Phocaeans from Greek Marseilles. Afterwards, the Romans made it an autonomous city. Once moored, you’re hard at work going back through time, follow in the footsteps of the great Sydney Bechet Dans les Rues d’Antibes (along Antibes’ streets) or admire the sumptuous panoramas of the coastal path, known as the Tirepoil. Cabotages Méditerranée - 61
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© Thierry CRON
Aidez-nous à vous sauver. DONNEZ. Les Sauveteurs en Mer sont tous bénévoles et dépendent de vos dons pour acheter des bateaux, du carburant, des équipements de secours et former les jeunes nageurs sauveteurs.
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43°41’450“N - 7°17’352“E
NICE
Amalgame entre moderne et ancien L’animation y est assurée par la cohabitation de la plaisance et des ferries. Mais le magnifique bassin Lympia réservé aux caboteurs permet une escale dans la 5e ville de France chargée d’histoire et de vie !
L
’entrée du port est un peu difficile à reconnaître du large mais une fois le musoir repéré, le bassin est au fond, en contrebas d’une belle promenade bordée de vieux platanes. Nissa la belle, adossée au Mercantour au fond de la Baie des Anges accueillait déjà les bateaux de la Grèce antique à l’abri de son cap. Montagnarde de part sa géographie et son rattachement au Comté de Savoie jusqu’en 1860, elle a toujours été résolument tournée vers la mer. Dès 1748 le bassin Lympia a été creusé au pied du château qui domine à l’est la vieille ville. Une occasion de (re)découvrir les ruelles de la vieille ville et ses belles places, les spécialités culinaires, l’accent sur les marchés… sans oublier la fameuse Promenade des Anglais ! Cinquième ville de France par sa population, coincée entre la mer et les monts, riche en histoire et
patrimoine, en couleurs et en accent, c’est toujours un plaisir renouvelé de faire étape à Nice. Déjà au XVIIIe siècle, Nice attirait les riches touristes avides de “se refaire la santé“ physique et morale sur la Riviera ! Ce qui explique les villas luxueuses et casinos ou palais extravagants qui remplacèrent les modestes villages isolés par de profonds vallons entre des pitons dominants la mer, qui sont aujourd’hui autant de quartiers différents avec leurs caractéristiques propres et leurs populations diversifiées. Et tout en restant tout près de la plage, on passe du vieux Nice au Nice de la Belle Époque du centre ville aux folies architecturales plus modernes des Cimiez et du Mont Boron. D’un côté, la campagne provençale, de l’autre une baie ourlée par la fameuse Promenade des Anglais ; un formidable brassage d’ancien, de contemporain et de modernité.
There’s guaranteed drama here with the ferries and boaters having to live together. However, the amazing Lympia basin, for coasters only, lets you stopover in France’s fifth largest city, one that is full of history and life!
Pour l’amour de l’art
T
outes les tendances de l’art contemporain, en particulier le Nouveau Réalisme y sont représentées avec Arman, César, Klein Christo et Spoerri entre autres. La réflexion s’est renouvelée à partir de 1960 puis 1970 autour d’autres artistes pour le moment moins reconnus © Fotolia mais pourtant connus : sculpteurs
(Venet), utilisateurs de supports les plus divers pour une expression minimaliste (Buren, Toroni) ou graphique (Ben). C’est donc notre choix : consultez internet ou l’OT et suivez votre inspiration ou allez directement au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (le MAMAC en français nissard) ou/et au musée des Beaux-Arts et/ou le Musée Matisse. Regardez les abords du port Lympia : les façades qui l’entourent appellent à descendre à terre, là où bus et tramway vous emmèneront. Il y a trop à voir, à faire, à aller pour un conseil…
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t can be hard to make out the entrance to the harbour from the open sea, but once you’ve located the pier head, the basin is at the back, at the foot of a lovely promenade lined with old plane trees. “Nissa la bella” (Nice the beautiful), backing onto the Mercantour park at the back of the Baie des Anges was already hosting ancient Greek vessels in its sheltered cape. This geographical highlander belonged to the County of Savoy until 1860, but it had always steadfastly faced the sea. The Lympia basin was excavated from 1748 on at the foot of the castle that dominates the old town to the east. A chance to (re) discover the narrow streets of the old town and its pretty squares, the culinary specialities, the accents heard in the markets, not forgetting the famous Promenade des Anglais!
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LES PORTS - ESCALES
4 pas à terre
43°41’971“N - 7°18’621“E
VILLEFRANCHE SUR MER Arts et sciences
Ocre des rochers, des vieilles façades en étages, vert des pins de la presqu’ile de Saint-Jean Cap Ferrat, bleu du ciel et de l’eau de la rade : un site exceptionnel.
À
l’ouest, le Cap de Nice, à l’est, le Cap Ferrat. Au fond, la citadelle et la vieille ville : un site exceptionnel où les paquebots de croisière y débarquent leurs passagers. L’escale vous permettra de découvrir une très vieille implantation portuaire militaire et stratégique attestée depuis l’antiquité, renforcée à partir de 1809, et confirmée par la location du port à la Marine Russe au milieu du XIXe siècle puis après 1945, par la présence de la Marine US jusqu’à notre sortie de l’OTAN ! À voir : l’ancien bassin de radoub, les bâtiments dévolus aux sciences de la mer par le CNRS, la citadelle et la vieille ville étagée avec sa “rue obscure”, les chantiers artisanaux encore en activité, la chapelle décorée par Jean Cocteau… Une profonde rade avec à tribord la presqu’ile toute verte de St
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Quelques gourmandises… Ochre rocks, the old, high facades, the green of the pines on the Saint Jean Cap Ferrat peninsula, the blue sky and water in the natural harbour: an outstanding location.
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ap de Nice lies to the west and Cap Ferrat lies to the east. At the back are the citadel and the old town: an outstanding location where the cruise liners disembark their passengers. This stopover lets you discover an ancient military and strategic harbour installation recorded since ancient times, built on since 1809, and confirmed when the harbour was leased to the Russian navy in the mid-19th century and once again after 1945 with the presence of the US navy until France’s exit from NATO! Things to see: the former dry dock, the CNRS marine science buildings, the citadel and the old high town with its “rue obscure” (roofed street), the craftsmen still at work in their workshops, the chapel decorated by Jean Cocteau…
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etite halte à La Baleine, restobar sans prétention en bord de l’eau, annexe de la capitainerie (clés de douche et de lave-linge sur demande) qui pour les paresseux du matin gourmands de pain frais et/ou de croissants prend les commandes… Suivent de beaux ateliers anciens d’artisans de la marine toujours actifs. Suite de la visite selon vos goûts : soit on monte par la citadelle, soit on la longe le long de l’eau et du rempart. Et on arrive dans la vieille cité, ses placettes et escaliers. Mais même si vous suivez votre nez, ne ratez pas le détour incontournable de la Rue Obscure : au fil des ans, les autres maisons l’ont recouverte au point d’en avoir fait une étrange cache voutée, abri contre les envahisseurs.
Jean Cap Ferrat, une vieille ville du XVIIe étagée au fond dominée par une puissante citadelle, un vieux port à bâbord où l’accueil est aussi aimable qu’efficace… Une étape rare qu’un ou deux paquebots de croisière au mouillage déversant ses touristes en navettes incessantes ne doivent pas vous décourager d’aller pointer votre nez ! Le coin est connu depuis l’antiquité pour sa sécurité marine, a même été loué à la marine russe au milieu du XIXe siècle puis à celle des USA et de l’OTAN après la Seconde Guerre mondiale… Tout commence par le tour du port, sa vieille jetée et son ancienne darse, restes de l’ancien arsenal royal. Puis les anciennes corderies, longs bâtiments d’ocre qui abritent des laboratoires océanographiques du CNRS.
Facile à trouver mais plutôt le matin : suivez la côte depuis le port de la Vieille Darse jusqu’au port de la Santé, là où débarquent les hordes. Dans une ambiance très italienne, quelques vieux pêcheurs typiques ont subsisté : vous y trouverez de vrais poissons qui bougent encore ! Plus difficile non pas à localiser car sur les quais mais pour trouver la clé : la chapelle St Pierre dite Chapelle Cocteau car celui-ci en a réalisé la décoration, est souvent fermée et gardée par des cerbères pas toujours aimables….
43°46’615“N - 7°30’698”E
MENTON
Deux ports avant la frontière Menton, dernier port avant la frontière italienne est une escale de charme, tranquille après le bling-bling vroumvroum plus à l’ouest
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français, ceux-ci exigent que les cimetières soient construits hors de la ville. Le château est rasé et on y enterre les Mentonnais dès 1807. À partir de 1840 on commence à y recevoir des extérieurs, puis, à partir de 1859, des défunts venus de tous les horizons y sont accueillis. Il suffit de lire les noms sur les tombes pour voir à quel point la ville attirait les étrangers qui venaient en nombre pour s’y faire soigner des maladies respiratoires, principalement la tuberculose. Du cimetière, laissez-vous descendre vers l’ouest de la ville par les ruelles qui vous mèneront d’une ville typiquement italienne à une cité balnéaire Belle Époque. La Mairie, sur une jolie place avec les inévitables palmiers est un monument à elle seule. Lorsque vous aurez fini la boucle, en revenant au port, passez par la tour carrée à quatre tourelles aux toits ronds en tuiles vernies qui se trouve à la base du môle. Construite au XVIIe siècle, elle était destinée à lutter contre les pirates, mais elle est répertoriée sur les cartes comme le fortin ‘‘Cocteau’’... L’artiste, de passage à Menton pour y décorer la salle des mariages municipale, avait remarqué ce bâtiment, ancienne prison à l’abandon, et demandé à y faire son musée. Une extension est prévue du côté du marché.
Menton, the final port before the Italian border, is a delightful stopover, and quiet after the bling and vroom-vroom farther west.
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here are two harbours in Menton: Garavan and the Old Port. Although Garavan is close to the centre, we prefer the Old Port even if it is less well sheltered from the strong easterly winds. Reception here is efficient and friendly, the harbour is quiet and the town right beside. And what a town! From afar, you make out the bells of its churches and the two cemeteries which you have to visit: the Russian, English, American and German names found there speak of the past of this town which became part of France in the referendum of 1861. The tower on the breakwater’s base is an old Genoese lookout now transformed into the Cocteau museum. The covered market is worth a look for its produce and architecture. A lovely colourful town and a nice port of call.
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Un palais à l’italienne…
À
Menton, les meilleurs restaurants sont tenus par des Italiens. Tout près du port, place du Cap, on se souvient de la Coquille d’Or, une
carte gastronomique à des prix raisonnables, et de la pizzeria La Tavernatta, excellents chacun dans son domaine. Mais notre coup de cœur va au bar à vins – le midi seulement – d’Yves Bosio, peintre, photographe, passionné de belle marine, et de voitures de sport des années 1970. Ça s’appelle La Mandragore et c’est place aux Herbes, à deux pas du marché.
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enton a deux ports : Garavan et le Vieux-Port. Bien que Garavan ne soit pas loin du centre, le Vieux Port a notre préférence bien que moins bien abrité des vents d’est violents. L’accueil y est efficace et sympathique, le port est calme, la ville attenante. Et cette ville ! De loin, on aperçoit les clochers de ses églises et ses deux cimetières où une visite s’impose : les noms russes, anglais, américains, allemands qui s’y trouvent en racontent toute l’histoire de cette ville, française par référendum en 1861. La tour à la base du môle est un ancien guet génois transformé en musée Cocteau. Le marché couvert vaut pour ses produits et son architecture. Une belle ville en couleurs, une belle escale. La plus belle heure pour voir Menton de la mer est le matin, quand le soleil excite les couleurs des façades des maisons qui grimpent à l’assaut des hauteurs. De la baie, on distingue très bien les deux niveaux de collines et on devine que le sommet de la plus basse est occupé par deux grands cimetières qui laissent voir d’imposants monuments funéraires. La visite s’impose, d’autant que, de là-haut, la vue sur la ville et le port est superbe. Là se trouvait le château médiéval, peu à peu abandonné. Lorsqu’en 1793 la ville est administrée par les révolutionnaires
LIVRES DE BORD Les Sémaphores de Méditerranée Djinn et Christophe Naigeon Éditeur : Gerfaut 100 pages 22 x 22 cm : 19 € Les phares, tout le monde connaît. Mais qui sait ce que sont les sémaphores, à quoi ils servent et qui sont les guetteurs qui les habitent ? Alors que les phares sont automatiques, dans les sémaphores, 24 h / 24, des équipages de la Marine se relaient pour veiller sur tout ce qui navigue, militaire ou civil, de com-
merce ou de plaisance, du Charles de Gaulle au kitesurf, du supertanker au chalutier, du rafiot des boatpeople au go-fast des trafiquants. Et nous, plaisanciers, ils nous observent avec leurs puissantes jumelles, ils nous écoutent quand nous les appelons sur le canal 16 de la VHF et ils centralisent les informations utiles à tous les services de sauvetage si survient une fortune de mer. Ce livre est une croisière tout le long de la Méditerranée continentale et de la Corse la rencontre des dix-neuf sémaphores et de leurs équipages. Un carnet de bord qui révèle des sites extraordinaires, des histoires de mer, des hommes et des femmes qui font l’étrange métier d’être des marins immobiles.
Sémaphores de Méditerranée Une croisière en Roussillon, Languedoc, Provence, Côte d’Azur et Corse à travers les dix-neuf sémaphores de la Méditerranée française
Je vous écris des bords de mer Sabine Arqué, Marc Walter Editeur : La Martinière 288 pages 28 x 24 cm - 42 € Ce livre est un voyage littéraire autour du monde à travers les récits des plus grands écrivains, illustrés de photographies anciennes, de reportages contemporains, et de pages d’albums de voyageurs : Victor Hugo, Chateaubriand, Maupassant, Pierre Mac Orlan, Dickens, Raymond Dorgelès, Pierre Loti, Hemingway, Jack London, Virginia Woolf, Paul Claudel, Thomas Mann, Hermann Hesse, Marcel Proust, Marguerite Duras, Albert Camus, Michel Tournier, Yann Queffélec, Le Clézio... De tout temps les grands auteurs ont écrit sur la mer, vécu au bord de la mer, trouvé en elle l’une de leurs sources d’inspiration. Les bords de mer – de toutes les mers du globe – sont des lieux privilégiés de villégiature, de mémoire et d’aventure.
Traversées atlantiques ou pacifiques, jours de tempête ou de calme plat, vagabondages dans l’océan Indien, flâneries le long des rivages de la Méditerranée, séjours dans les ports et les grandes stations balnéaires d’Europe et des États-Unis, escales à Madagascar, à Maurice, en Polynésie, aux Antilles, à Coney Island... ce livre propose au lecteur de retrouver quelques-unes des plus belles pages écrites sur ce thème inépuisable. Un voyage en littérature accompagné de photographies “vintage” et actuelles, et de documents touristiques pour revivre en images les belles heures des bords de mer. Nous, on a adoré. Ce n’est pas le genre de “beau livre” qu’on feuillette distraitement et qu’on abandonne. C’est un livre de chevet qu’on grappille au gré des ports... où l’on aimerait aller, le plus souvent. Et, chose rare, il donne envie de lire les originaux intégraux de ces ouvrages. Ne vous en privez pas ! La Côte d’Azur à la lumière de ses régates C. Aubry / Photos de P. Gauthey Modopublishing.com 54 pages, 30 x 30 cm, 600 € Un “livre-bijou” imprimé sur des pages d’argent pur... Le cadeau Bling-bling de la rentrée à 40 € le kilo ! Si les fêtes et la crise vous ont laissé de l’argent à jeter par-dessus bord, allez-y ! Voilà, c’est dit.
LES SÉMAPHORES DE MÉDITERRANÉE
Djinn et Christophe Naigeon
POUR LES MOUSSAILLONS
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Tentacules de la science à la fiction Pierre-Yves Garcin, Michel Raynal Éditeur Gaussen Collec. Les Musées de l’Imaginaire 144 pages, 20 x 26 cm, 29 € De Jules Verne et son “ Vingt mille Lieues sous les Mers” aux films de série B comme “Méga requins contre Maxi calamars”, les bêtes marines à tentacules fichent la trouille, inspirent les écrivains et scénaristes, intéressent les scientifiques. Ce livre, qui fait la part belle aux oeuvres de fiction, est aussi une enquête sur la réalité de ces animaux à haute valeur fantasmatique. À recommander à tous ceux qui ont gardé un coeur d’enfant !
Bienvenue au Port de Bandol Welcome - Benvenuti
Abri naturel connu depuis l’antiquité, le port de Bandol, avec ses 1600 places, est aujourd’hui le 9ème port de France de par sa capacité. Cent soixante places de passage sont mises à la disposition des bateaux en escale, et ce pour des unités jusqu’à 40 mètres de long. Fortement fréquenté en période estivale, il reste très actif toute l’année avec une station carburant ouverte 24h/24H et 7j/7, une zone de carénage pouvant accueillir des bateaux jusqu’à 35 tonnes. Tous les corps de métiers sont représentés sur ce site qui tourne été comme hiver.
Lauréat du Pavillon Bleu depuis 1998, le port dispose des équipements requis pour vidanger les eaux noires, grises et les huiles moteur. Le Quai d’Honneur dispose à présent de nouvelles installations électriques avec des bornes délivrant 125 ampères par prise, plus en adéquation avec l’accueil régulier de grosses unités. Les 17 hectares du port sont désormais couverts par le WIFI et une vingtaine de caméras assurent une vidéo surveillance 24H/24.
Capitainerie du Port - 83150 Bandol -
e-mail :
tél. +33 494294264 fax +33 494299320
port-bandol@wanadoo.fr www.bandol.fr
Le port accueille depuis 17 ans le « Salon du Nautisme de Bandol » qui reste, après ceux de Marseille et de Cannes, la plus importante exposition, à terre et à flot, de bateaux de la région. Port situé en bordure de la ville il offre plus de 200 commerces ouverts toute l’année, dimanche inclus, ainsi qu’un Grand Casino …
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