n o l u o T e d e d a r e d n a r g La DE SICIÉ À CARQUEIRANNE gratuit
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CETTE ANNÉE, CABOTAGES SE DÉDOUBLE POUR VOUS !
Papier et téléphone, un nouveau service pour le plaisancier 5 ANS ! Voici un joyeux anniversaire que bien peu nous prédisaient… Dès avant d’exister, en juin 2007, il en s’en est même trouvé pour nous dire carrément « vous êtes morts !». Il est vrai que des indépendants sans appui institutionnel, des idéalistes sans le soutien d’un groupe financier, ça avait de quoi faire peur. Qu’une petite maison d’édition puisse offrir gratuitement ce que d’autres proposaient contre subvention, voilà qui était inquiétant. Et pourtant, grâce à nos lecteurs qui nous ont découvert puis réclamé d’année en année dans les capitaineries, grâce aux maîtres de ports qui ont compris que ce cadeau fait aux plaisanciers arrivants participait à l’amélioration de l’accueil, grâce aux villes portuaires, départements et régions de la côte Méditerranéenne qui ont vu que Cabotages incitait à voyager, à découvrir et à aimer, et aussi grâce à nos annonceurs qui ont vu qu’un fort tirage, un grand soin rédactionnel et un ciblage précis étaient un bon présage pour leurs ventes, nous sommes cette année en mesure de faire plus et mieux. Comme nous vous l’annoncions l’an dernier, Cabotages Méditerranée est maintenant un média double, écrit et électronique, toujours entièrement gratuit. Nous avons sorti de la partie “papier” tout ce qui occupait trop de place sans apporter un service satisfaisant. Maintenant, SUR TOUS LES TÉLÉPHONES PORTABLES – pas
seulement les smartphones – vous trouverez les annuaires complets du nautisme et du tourisme, tous les agendas des fêtes, festivals et festivités de plus de 80 ports, avec leurs photos satellite et une météo exclusive ! Sans avoir besoin de parcourir toute la côte pour obtenir l’intégrale des fiches-ports avec leurs agendas et les bonnes adresses des escales, vous aurez tout en poche, à tout moment. Et, quand vous serez installé dans votre cockpit où à la terrasse d’un café, vous pourrez déguster les articles de Cabotages Méditerranée “papier”. Et, avec le retour de la traduction anglaise des fichesports, vous pourrez vous exercer à la langue des marins de Sa Majesté. Et, avec le retour de la traduction anglaise des fiches-ports, vous pourrez vous exercer à la langue des marins de Sa Majesté. Et, pour continuer à rêver de la mer quand la saison sera finie, restés branchés sur www.cabotages.fr et abonnez-vous au trimestriel Cabotages Magazine dont vous pouvez vous procurer le n°1 paru en avril dernier en allant sur notre site : www.cabotages.fr. Le n°2 est en vente à partir de juillet dans les kiosques de la côte. Bonne navigation compagnie !
en
notre
Alain Pasquet et Christophe Naigeon
Cabotages est édité par la SARL Bastaque Editions, 16 rue Garenne, 34200 Sète Alain Pasquet, Christophe Naigeon, gérants associés - Tél : 04 67 17 14 30 / Fax : 04 67 17 14 32
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Imprimerie : Tugrupografico - Espagne ISSN : 2109-5116 - Dépôt légal Juin 2011 Papier : PEFC libre de chlore
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LE CAP SICIÉ
Métisète présente
43°02’43“N - 5°51’32“E Magnifique sculpture rocheuse aérienne et sous-marine, le “Cap Horn“ de la Provence est à admirer de loin par vent fort.
P 25 juillet au 8 août - 15 ème édition Théâtre de la Mer - Sète - 21h00 2 août : Congo très très chaud !
ZAO - STAFF BENDA BILILI 3 août : Buena vista Africa / Cuba
GEMA 4 - AFROCUBISM 4 août : Afrobeat / Afrofunk
EBO TAYLOR - SEUN KUTI 5 août : Roots, Occitanie / Réunion
LO CÒR DE LA PLANA - DANYEL WARO 6 août : Le temps des Balkans
LE CHAUFFEUR EST DANS LE PRÉ - GORAN BREGOVIC 7 août : Afro-Cuban Superstars
Juan de Marcos & THE AFRO-CUBAN ALL STARS CHUCHO VALDES & The Afro-Cuban Messengers 8 août : Soul & Funk Revue - En partenariat avec Cosmic Groove
BETTY HARRIS + The Dynamites feat. CHARLES WALKER
MACEO PARKER
our les marins, le Cap Sicié est la marque de Toulon, qu’on y arrive ou qu’on en parte. Cette barre Nord-Sud qui se termine par un pic de 365 m est un obstacle majeur sur la route des navires dans leur progression le long de la côte. Terrible accélérateur de vents et générateur de vagues croisées, ce cap est une belle sculpture à frôler par beau temps, un danger à éviter de deux milles dès que le vent souffle fort. À son aplomb, les fonds sont à l’image de la côte : jusqu’à 60 m de distance et à 10 m de profondeur, c’est un bloc rocheux très pentu, parsemé de blocs de toute taille et de zones d’éboulis avec ses failles et ses surplombs. Entre le cap et les îlots des Deux Frères, les zones de coralligènes sont exceptionnelles. Provence’s own “Cape Horn” is a magnificent rocky sculpture lying above and under water, and you should admire it from a distance in strong winds.
Cap Sicié is the sailor’s marker for Toulon, both on departure and arrival. This bar running north-south with a 365m cliff at its end presents a major obstacle to shipping traffic as it progresses along the coast. The Cape forms a nice sculpture to skim past in good weather, but you should keep your distance from this hazard when winds are strong as it terrifyingly speeds up winds and generates folds of waves. At the foot of the cape, the seabed reflects the coastline: extending in places up to 60m and at a depth of 10m. It is a very steep block of rock, with all sizes of blocks and fallen earth scattered everywhere, due to its faults and overhangs. Between the cape and the ‘Deux Frères’ (Two Brothers) islands, the corallogenic zones are quite exceptional.
Bassin de Thau et quartiers sétois - 20h30 25 juillet : Agde : SEPTETO NABORI - RONA HARTNER 26 juillet : Poussan : LEILA NEGRAU - AXEL KRYGIER 28 juillet : Ile de Thau - Sète : MAMA OHANDJA - SILVERIO PESSOA & LA TALVERA 30 juillet : Balaruc-les-Bains : DA CRUZ - LOU DALFIN 31 juillet : Marseillan : FÉLOCHE - JUANA FÉ 1er août : Plage de Sète - La Ola : CARO FERRER Live + DJ RKK
Informations : 04 67 74 48 44 - www.fiestasete.com Réservations : points de location habituels
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TOULON, LA GRANDE ET BELLE RADE
C
e qu’on appelle la grande rade de Toulon est compris entre la presqu’île de Giens – plus exactement de la pointe Escampobarriou – au Cap Sicié. Entre ces deux caps se développe l’une des plus belles rades de la Méditerranée. Beaucoup de navigateurs passent de Giens à Sicié sans s’arrêter, comme pressés de passer de la Côte d’Azur Hyéroise à la Provence Marseillaise. Sans doute entrer dans la rade de Toulon est-il un détour,
une distraction sur une route côtière rectiligne. Mais ce détour en vaut largement la peine. La boucle vers le mont Faron peut avoir une cause météorologique : il y a entre Saint Mandrier, La Seynesur-Mer et la Vieille Darse de Toulon un plan d’eau abrité de la houle à défaut de l’être du vent qui prend un malin plaisir à tournoyer autour du cap Sicié et à l’engouffrer entre les montagnes de l’arrière-pays. Si Marseille, Sète, Port-la-Nouvelle et Port Vendres associent pêche,
commerce et plaisance dans des proportions variables, Toulon est le seul a être le plus grand port militaire de la Méditerranée. La présence de tous ces bateaux d’acier gris peut impressionner les plaisanciers aux coques de polyester blanc mais les Toulonnais ont appris depuis longtemps à naviguer sur cette petite mer intérieure occupée par ces géants. Sans compter les ferries jaunes de la Corsica qui ont fait de l’endroit le premier port français pour la Corse.
Saint-Mandrier est une escale très sympathique, calme et accueillante. La Seyne est plus urbaine mais d’importants travaux d’amélioration ont été entrepris. C’est de là qu’il y a la plus belle vue sur la rade. Quant à la Vieille Darse, elle n’a rien de très avant-gardiste comme équipements et services, mais on lui pardonne : elle est en pleine ville, calme le soir. Tout est sous la main, notamment le Musée de la Marine qui mérite le détour lui aussi.
TOULON DARSE-VIEILLE C 43°07’2“N - 5°55’44“E
Un port de plaisance très abrité, avec une ligne d’immeuble pour rempart, et un musée de la marine à ne pas rater.
e qui surprend vu du bassin, c’est cette «barre» d’immeubles qui fait muraille le long du quai, autrement dite «la Frontale du Port», décriée pour l’écran opaque qu’elle interpose entre ville et mer. C’est oublier qu’avant sa destruction pendant la seconde Guerre mondiale, il existait ici une autre ligne d’immeubles qui ne présentent pas la même homogénéité architecturale. Derrière, se trouve le vieux quartier chaud appelé Chicago aujourd’hui retapé. En restant sur le quai, un regard pour la statue de Cuverville (appelé “Néverlo” par les Mocos…) qui tend le bras vers le large et, au bout, le Musée de la Marine qu’il ne faut pas rater. Vous entrez dans le port de plaisance de la DarseVieille, très abrité, avec les quelques bateaux de pêche qui existent encore à Toulon. A well-sheltered marina with a row of buildings for its rampart, and a mustsee maritime museum.
The most arresting sight from the basin is that “bar” of buildings forming a wall along the quay, called the “Forehead of the Port”, lambasted because it places an opaque barrier between the city and the sea. But that is forgetting the previous line of buildings that stood here before its destruction in WW2, and that one was not nearly as architecturally harmonious. Behind lies the old red-light district known as Chicago, nowadays revamped. Stay on the quays and take a glance at the Cuverville’s statue (a pun meaning “Backside-to-town”, or, Néverlo, “Noseto-sea”as the “Mocos” (Toulon residents) refer to it) stretching his arms out to the open sea. At the end is the Maritime Museum which is unmissable. You enter the well sheltered Darse-Vieille marina with some of the few fishing boats Toulon still has.
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4 pas à terre CHICAGO, LE CHIC À GOGO
S
i vous traversez la barrière d’immeubles et la rue pour mettre cap au nord, vous arrivez à Chicago. C’est aujourd’hui un bien grand mot tant ce quartier n’est plus que l’ombre de ce qu’il était : le Red Light district, comme l’appelaient les matafs américains en goguette. C’était un vrai vivier de filles à matelots où les gens honnêtes ne mettaient pas les pieds. Aujourd’hui, il ne reste que quelques vestiges de boîtes borgnes mais la rénovation de ce typique quartier, miraculeusement épargné par les bombes, fait partie des efforts de la ville qui se pomponne le museau pour plaire à un autre genre de touristes… Ce “carré du port“ est le noyau originel, la première ville moyenâgeuse. Puis remontez encore un peu vers le nord, les halles et la cathédrale, puis le cours Lafayette, ancienne
ceinture fortifiée, vers la place Puget et l’Opéra. Ville bourgeoise, architecture d’Empires, d’armateurs et de notables, qui raconte son histoire de rue en rue, en s’éloignant du port puis en y revenant par la place d’Armes d’où l’on retombe sur l’Arsenal. Une autre idée de balade en ville est de suivre la piste fraiche des fontaines. La présence de sources nombreuses et abondantes sur le site de Toulon a été l’une des raisons majeures qui ont attiré ici des peuples depuis la nuit des temps. Des fouilles archéologiques ont montré qu’une importante ville romaine avec environ trois mille habitants y disposait de plusieurs aqueducs, de thermes, de bains publics et de multiples fontaines. Des vestiges romains aux architectures classiques, baroques ou néogrécques, du style républicain du XIXe siècle aux fastes de l’Empire, il y en a pour tous les goûts. Seul celui de l’eau est unique. L’histoire de ce réseau d’adduction d’eau vaut la peine d’être racontée : ce n’est qu’en 1882, à peu près deux mille ans après l’arrivée des Romains, qu’un système moderne
– et sourtout sain – a été mis en place pour apporter l’eau potable aux Toulonnais. Très longtemps, les points d’eau sont restés des objets strictement utilitaires. Personne n’avait le souci de leur attribuer une quelconque valeur esthétique. Il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour que des sculpteurs en fassent des oeuvres d’art. Toulon en comptait de nombreux qui travaillaient pour la Marine Royale, notamment pour confectionner les figures de proue et les enjolivures des navires du roi. Toulon vit ainsi fleurir de multiples fontaines sculptées en même temps que la ville s’embellissait.
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Coup de cœur
L
orsque vous quittez le bateau, premier arrêt : sur le quai de Constadt, à cent mètres de là où vous êtes amarrés, arrêtez-vous à la librairie discount Mona Lisait. Achetez Toulon Découvre son Patrimoine, de Rémi Kerfridin, éditions Extrème Eden. Sous la forme d’itinéraires et en incitant à observer l’architecture, c’est une invitation à flâner, à rêver et, sans s’en apercevoir, à se cultiver. Bien sûr, à l’autre bout du quai vers le stade, vous avez le grand centre commercial Mayol… Si vous n’êtes pas obligé d’y aller, passez la barre d’immeubles et pénétrez dans un autre monde, celui des villes de la Méditerranée : un mélange de peuples, un cocktail de couleurs et de saveurs, de sourires et de rumeurs, de mots parfois inconnus, de produits made in Mare Nostrum. Remontez le cours Lafayette, c’est tout les matins jour de marché (sauf lundi) et laissez cette ville vous prendre par la main pour vous guider dans une Provence qui ne ressemble pas aux cartes postales. Elle est plus belle, plus vivante, plus vraie. Les miels de toutes les fleurs du Sud, les huiles d’olive de toutes les variétés, les vins de tous les crus et de toutes les robes, les savons et les produits de beauté naturels pour toutes les peaux et tous les goûts, les cotonnades traditionnelles de Provence, c’est classique et indémodable. De quoi faire des cadeaux aux amis restés au pays... Mais il faut oser explorer les ruelles derrière le port où, à la place des anciennes boîtes à matelots de Chicago ont ouvert les nouvelles galeries des peintres et des sculpteurs, les ateliers des stylistes qui feront la mode de demain, les échoppes des artisans d’art. Et aussi essayer quelques-uns des multiples cafés qui offrent leur terrasse ombragée, ou encore des restaurants inattendus, au centre du marché, au cœur d’un quartier de Toulon cosmopolite comme l’est la Méditerranée depuis toujours. Pour se restaurer, il y a évidemment mille endroits dans une ville comme celle-là. Une petite préférence pour un restaurant joliment placé près d’une fraîche fontaine et au nom inattendu : l’Aubrac-sur-Mer, dont la spécialité est une collection de produits de cette province riche de viandes et de produits de terroir qui sont ici fort exotiques.
Et, au risque de sortir encore plus des sentiers battus par les guides touristiques, notre coup de cœur va à l’Unic Bar, Place Hubac, où on est accueilli par un homme à la moustache de Groucho et qui fait des plats du jour comme à la maison qui se situent quelque part entre le sud de la France et le Nord de l’Afrique, entre l’Espagne et l’Italie… c’est dire ! Un excellent petit bistrot avec un service stylé et souriant à deux pas du marché de la rue Lafayette. Sur le quai du port s’alignent les restaurants. Nous n’avons bien entendu pas tout testé. Salades, pizzas, poissons, viandes… le monde des bureaux (la mairie est juste derrière et l’Arsenal à côté), des commerces et des vacanciers trouvent là de tout, du pire et du meilleur. Dans la catégorie chic de bon rapport qualité-prix, avec un accueil aimable et une carte classique digne de confiance, le Mayol. Enfin, si vous revenez hors saison en voiture et que vous devez dormir à Toulon, un conseil : l’hôtel des Allées (géré par l’hôtel Jaurès, juste derrière) est un simple et superbe endroit, très propre, avec des chambres vue-sur-mer, calmes et climatisées, autour de 50 €. C’est 18 allées de l’Amiral Courbet, 04 94 92 83 04 ou contact@hoteljaures.fr.
Sélection agenda Festival de Musique de Toulon et de sa Région En juin et juillet, le Festival de Musique de Toulon et de sa Région vous propose de nombreux concerts classiques. Avis aux amateurs. Rens et billetterie au 04 94 18 53 07
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Escales
Raimu, le Marseillais de Toulon
J
uste derrière la mairie (horrible immeuble facilement reconnaissable derrière le quai de Cornstadt) se trouve une petite place aux jets d’eau où a été fort astucieusement installée une sculpture de bronze qui représente, grandeur nature, la célèbre partie de cartes du film de Pagnol. Même si la scène est sensée se passer au Bar de la Marine à Marseille, c’est Toulon qui, à juste titre, revendique Raimu, l’acteur truculent de la scène. Le passant peut ainsi s’asseoir à la table avec sa bouteille, son verre et son sandwich et pique niquer ainsi invité dans le mythe cinématographique. Les étrangers qui ne connaissement pas la filmographie provençale trouvent cela amusant, les autres se font photographier. Et les gens du quartier ont pris l’habitude de s’installer dans cette annexe du petit bistrot d’à côté. Mieux que n’importe quel buste sur piedestalle, c’est un bel hommage à l’art populaire. Mais Raimu en a reçu d’autres… En 1958, Orson Welles rend visite à Marcel Pagnol pour “voir Monsieur Raimu” qu’il considère comme le plus grand acteur de tous les temps. Mais l’écrivain-cinéaste lui apprend la mort de Jean-Auguste Muraire, alias Raimu.
Et Orson Welles, l’immense figure du cinéma, se met à pleurer. Lui qui avait mis en émoi toute l’Amérique vingt ans plus tôt en adaptant pour la radio La Guerre des Mondes de H.G Wells, ne rencontrera pas le génial acteur français. L’auteur involontaire du canular du siècle qui jeta un million de New-Yorkais paniqués par une invasion d’extraterrestres sur les routes, repartira avec ses projets de films. Déplacer les foules, ces deux géants savaient le faire. On peut imaginer ce que leur association aurait pu donner... En 1900, le jeune Auguste qui n’a que dix-sept ans, s’appelle Rallum et commence sa carrière comme comique troupier dans les bars à matelots de Toulon. Il multiplie les petits boulots : croupier à Aix les Bains, souffleur au théâtre de l’Alcazar de Marseille. Puis il devient, sous le nom de Raimu, une vedette régionale, grâce au répertoire de chansons de Polin. Mais c’est grâce à Félix Mayol, un autre Toulonnais qui le fait «monter» à Paris que la chance lui sourit, dans les revues du Concert Mayol mais aussi aux Folies Bergères, au Casino de Paris... En 1929 c’est la consécration, au Théâtre de Paris avec Marius, une œuvre marseillaise où il incarne César,
un personnage haut en couleur, né sous la plume d’un autre exilé de la Provence, Marcel Pagnol. Adapté à l’écran par le metteur en scène américain Alexandre Korda, Marius devient un des premiers succès du cinéma parlant français. Raimu tourne ensuite Fanny sous la direction de Marc Allégret et César réalisé par Pagnol, bouclant ainsi l’inoubliable Trilogie marseillaise. C’est à Toulon, sa ville natale, dans la douce fraîcheur d’une petite place homonyme que Raimu nous « fend le cœur », éternellement. On s’y réjouit de la reproduction en bronze de la célèbre partie de cartes, liée à jamais au Bar de la Marine de… Marseille. Partie de cartes qui faillit ne jamais exister, supprimée par son auteur qui la jugeait trop en gueule. En cachette, Raimu et ses comparses dont le caméraman, répétèrent la scène et l’interprétèrent sous
Photo Mairie de Toulon
les yeux de Pagnol qui, pour seul commentaire, tracera dans la loge de son acteur fétiche les quelques mots, qu’il considérera comme le plus beau compliment qu’on lui ait fait « Raimu tu es un génie » !
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Escales
LE MUSÉE DE LA MARINE Un petit détour pour un grand voyage
R TOULON PORT-ARSENAL
Un sanctuaire très convoité Il y a une sorte de paradoxe entre s’ouvrir et se murer. Un port est un abri mais aussi un lieu d’échange, de mélange et de passage, ouvert sur le monde. Toulon est tout autre. C’est un arsenal, un port de guerre, une place forte. Ouverte au monde, la ville l’est d’une autre manière. Toute son histoire est liée à l’Histoire diplomatique internationale.
Q
ue vous soyez arrivé par les Embiez ou les îles d’Or, vous avez observé sur les hauteurs, dans les anfractuosités des rochers, camouflés dans les à-pics, des fortins, des échauguettes, des affûts de canons. Vous avez aperçu des portes blindées et des escaliers taillés dans la roche, vous avez deviné des tunnels et des passages dérobés, vous avez même imaginé, tant le lieu porte à le croire, que la construction postmoderne au pied du cap Sicié était la base ultrasecrète du Dr No. La rade de Toulon, parce qu’elle va loin dans les terres, est un magnifique refuge. Contre les vents et les vagues, mais aussi contre l’ennemi. Dès le IIIe siècle, les Romains y stationnaient leur flotte de guerre. Mais, pour les mêmes raisons, il est possible d’en fermer la sortie et de l’attaquer par le haut. Les stratèges vous le diront, une cuvette se tient par ses bords.
C’est là toute l’histoire de Toulon. Sa force est sa fragilité. Vauban, qui visita la ville en 1678 le comprit et munit l’arsenal de fortifications. Très satisfait, il décrivit ce travail comme « le chef-d’œuvre des ouvrages du roi et la plus belle pièce de marine qui fut en Europe ». Il mourut en 1707, l’année du “siège de Toulon“. Le premier, car le second eut lieu en 1793. Le jeune Bonaparte s’y illustra en participant au sauvetage de la ville à la tête de l’artillerie. Puis il y eut les événements dramatiques de 1942, avec le sabordage de la flotte. Jamais prise, souvent détruite, Toulon garde aussi la mémoire de bien d’autres moments violents de l’histoire : le temps des galères, l’époque coloniale, les explosions de l’atelier des torpilles… et la peste, ennemi contre lequel aucun rempart de pierre ne peut rien.
attaché au grand musée national de la marine qui se trouve au Palais de Chaillot à Paris, le musée de Toulon est, certes, plus petit, mais joue sur l’effet de proximité. Beaucoup de ce que l’on peut y voir trouve un écho dès qu’on en est sorti, en ouvrant les yeux sur la cité, la rade, les navires qui s’y trouvent. Tout a commencé en 1796, trois ans après que la ville eut été reprise par les troupes de la république aux coalisés européens qui s’y étaient installés. Après ces troubles militaires et politiques, Toulon reprenait
férentes thématiques sont abordées tout au long de la visite avec toujours le bateau pour fil conducteur : la construction navale et la charpenterie de marine, la navigation, la vie quotidienne à bord, le bagne, la pêche… D’excellents conférenciers arrivent à capter l’attention des enfants en faisant vivre les objets exposés. Chose utile, car les habitudes des visiteurs de musées ont changé, la muséographie a considérablement évolué, rendant les parcours plus actifs, plus “participatifs“. Le musée y répond désormais. La visite du plaisancier s’impose.
vie. Un maître sculpteur de l’Arsenal, Félix Brun, décida alors de regrouper dans son atelier les sculptures en bois et les maquettes de bateaux qui se trouvaient dans les bâtiments de la Corderie. Mais c’est à la fin du règne de napoléon que ceci va prendre la forme d’un véritable musée patrimonial, doublé d’une école de dessin, gravure, modelage et ornement dirigée par le sculpteur Pierre Puget. Après la seconde guerre mondiale, les collections dispersées sont regroupées et inventoriées et c’est en 1962 que rouvre le Musée Naval. En 1981, il devient Musée National de la Marine de Toulon ce qui permet de bénéficier de l’appui de son grand frère de Paris et de ses cousins de Rochefort, Port-Louis et Brest pour organiser des expositions temporaires de très haute qualité. Rénové au début de l’année 2011, il propose de tout nouveaux parcours pédagogiques à travers lesquels dif10 - Cabotages Méditerranée - www.cabotages.fr
Escales
SAINT-MANDRIER
LE MOURILLON
PORT DES FERRIES
PORT MILITAIRE DARSE-VIEILLE
LA BASE DE SAINT MANDRIER Quarantaine et formation des marins Face à Toulon, vers 1670, fut construit par les bagnards l’hôpital Saint Louis, destiné à accueillir les équipages des navires mis en quarantaine. Le bâtiment est resté un hôpital jusqu’en 1936, date à laquelle il abrite l’Écoles des Mécaniciens, Chauffeurs et Scaphandriers de la Marine nationale. Aujourd’hui, la Base Aéronavale de Saint-Mandrier accueille ici sur plus de 80 ha le plus grand centre de formation de la marine, le Centre d’Instruction Naval. LA BAIE DU LAZARET La conchyliculture un peu anachronique C’est une chose curieuse que de voir, au milieu de la baie, ces cabanes sur pilotis et ces parcs à moules qui semblent d’un autre âge et totalement incongrus dans cette rade où croisent les bateaux de guerre. On pourrait croire que les moules qui y sont produites depuis la fin du XIXe siècle sont polluées comme elles l’ont été après le sabordage de la flotte en 1942. Or, en y réfléchissant, on comprend qu’elles sont, au contraire, un bon indicateur d’écotoxicité. Si les analyses des services sanitaires les déclarent bonnes à la consommation, alors… Un grand projet “gastro-nautique“ va faire de ce lieu un superbe mouillage pour les gourmets ! LA CORNICHE MICHEL PACHA La vie de pacha sur la corniche La vue est superbe de ce bout de route en bordure de la Baie du La-
zaret. On y voit ce qu’est, pour les croiseurs, la face cachée du cap Sicié mais aussi la rive boisée de Pin Rolland et les cabanes sur pilotis. Cette route que l’on aperçoit très facilement d’un mouillage dans la baie (attention aux fonds et aux autorisations !) est la partie avancée d’un projet que l’on doit à Michel Pacha, ancien maire de Sanary, qui consistait à imaginer un vrai projet urbain pour cette zone prévoyant notamment d’aménager l’isthme et le passage de la Seyne sur Mer vers les Sablettes. Le témoignage contemporain de ce projet est la persistance de belles villas bourgeoises.
trée de la rade. Efficace à l’époque de sa construction contre les “barbaresques“, ce système se révèlera insuffisant plus tard, sous Louis XIV, quand ces deux tours, qui n’auront pas été révisées par Vauban, seront de peu d’utilité dans les sièges que la ville connaîtra. LES VIEUX CHANTIERS DU MIDI Les premiers pas de l’industrie navale Parmi les ancêtres des chantiers navals de la Seyne sur Mer, les vieux chantiers du Midi sont un témoignage de l’ancienne activité de construction navale, commencée vers 1711, au lendemain du grand siège de Toulon de 1707, lorsqu’il fallut reconstruire de nombreux navires et embarcations, grandes et petites, qui avaient été détruites, brûlées ou sabordées. Les chantiers du Midi, qui n’ont jamais construit de grandes unités mais plutôt des
LE FORT DE BALAGUIER Le roi joue la tour contre les fous Les pirates ! Terreur de tous les habitants des côtes de Méditerranée. Ces “fous sanguinaires“ qui hantaient l’imaginaire de la population étaient aussi un danger bien réel que les La rade de Toulon est un plan d’eau assez grand pour que des voiliers habitables puissent y faire autorités n’eurent de une croisière d’un week-end cesse que de combattre par des fortifications, des tours de guet, des forts armés pour se défendre au canon. Le fort de Balaguier, à la pointe du même nom, fut édifié en 1636, sous Louis XIII, sur ordre de Richelieu. Elle fait face à la Grosse Tour, sur la pointe de Pipady, construite un siècle auparavant, et termine ainsi le dispositif de défense de l’en-
chalutiers et des grands yachts, laissent encore de beaux bâtiments, témoins d’une époque hélas révolue. LA POINTE DE L’ÉGUILLETTE Le troisième verrou de Toulon La pointe de l’Éguillette est, avec Balaguier et la Grosse Tour de Pipady, le troisième point du dispositif de surveillance et de protection de la rade du temps des pirates “barbaresques“. Sur ce petit cap fut construit un fort en 1680 qui, à distance d’environ 0,8 milles nautiques de la pointe de Pipady, permettait, sinon de croiser les tirs des canons, en tout cas de croiser les feux et de surveiller ainsi la passe la plus étroite de l’entrée de la rade. À défaut d’être capable de défendre Toulon contre une escadre importante et puissamment armée, ce triangle de surveillance et de protection suffit à dissuader les forbans.
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La Rade de Toulon LA SEYNE-SUR-MER PORT DES MAXI-YACHTS
LE BRÉGAILLON Roll-on et Roll-off sont dans un bateau…. C’est la zone dédiée à l’industrie et au commerce. Deux chiffres pour en mesurer l’importance : en 2005, presque Un million de tonnes de marchandises et un million de passagers débarqués/embarqués. Autrefois bassin d’eaux dormantes consacré à la conchyliculture, le terminal possède aujourd’hui un quai de 215m et d’un autre de 240m. LA TOUR ROYALE Vauban n’a pas été écouté Sur la pointe de Pipady, la Grosse Tour fut le premier ouvrage de guet et de lutte contre les pirates. Construite sous Louis XII (achevée en 1524) la Grosse Tour, ou Tour Royale, fut modernisée et munie de 22 canons en même temps que furent édifiées, un siècle plus tard, les tours de Balaguier et de l’Éguillette. Vauban, sous Louis XIV, demanda que ces dispositifs soient “remis aux normes“ de la guerre moderne, mais rien ne fut entrepris et ces trois ouvrages fermant la rade ont gardé leur allure de forts du XVIIe siècle.
jetées dont la plus grande, longue d’un kilomètre et demi, se termine par le petit phare qui est le signe du «bonjour» ou «au revoir» Toulon pour tous les marins. Elle ralentit les bateaux et surtout brise la houle de sud-est. À sa base se trouve le môle des Torpilles qui tient son nom de ce qu’après la guerre, on y essayait les torpilles. Depuis, il existe d’autres moyens de le faire et l’endroit à retrouvé sa sérénité. C’est une grande terrasse sur pilotis avec vue sur la mer pour suivre la trajectoire des projectiles. LE FORT DES VIGNETTES Héros du siège de 1707 Ce fort, qui s’appelle aujourd’hui Saint Louis, fut construit peu
LE GRANDE DIGUE ET TORPILLES Contre la houle et l’excès de vitesse La grande digue délimite ce qu’on appelle la Petite Rade. À la fin du XIXe siècle furent construites trois www.cabotages.fr - Cabotages Méditerranée - 13
de temps après celui de l’Éguillette. Il venait compléter, dans une version plus moderne, les trois forts “anti-pirates“. Son but était de défendre l’anse des Vignettes qui aurait pu être un abri pour des navires ennemis. Au cours du siège de 1707 (voir l’article) ce fort, grâce à son artillerie et au courage de ses défenseurs, joua un rôle clé dans l’échec de la tentative de prise de Toulon par les anglo-austrosavoyards. Presque totalement détruit, il fut reconstruit presque à l’identique, sous le nom de fort Saint Louis. Ce qui surprend vu du bassin, c’est cette barre d’immeubles qui fait muraille le long du quai. La Frontale du Port, extrêmement décriée pour l’écran qu’elle interpose entre la vieille ville et la mer. C’est oublier qu’avant sa destruction presque totale pendant les bombardements de la seconde Guerre mondiale, il existait ici une autre ligne d’immeubles qui ne présentait pas la même homogénéité architecturale. Derrière, se trouve le vieux quartier chaud autrefois appelé Chicago, aujourd’hui retapé et branché.
Escales
D
e Six-Fours les Plages à l’ouest, jusqu’à Mandelieu La Napoule à la frontière des Alpes Maritimes, le littoral varois offre une palette de destinations d’une grande richesse. L’adhésion à France Station Nautique récompense un cahier des charges exigeant en matière de prestations touristique et nautiques. Un beau moyen pour attirer et de fidéliser de nouvelles clientèles, mais aussi pour fédérer les acteurs des sports et loisirs nautiques autour d’une volonté commune.
Six-Fours Île des Embiez *** Des plages de Six-Fours aux réserves naturelles de l’île des Embiez, la station nautique jouit d’une variété de situations qui lui donne tout son charme. De l’île des Embiez au port du Brusc et Brutal Beach, renommée dans le monde la glisse, la palette est large. © C.Roger
Fréjus* L’ancien grand port gallo-romain renoue avec son passé avec la construction de Port Fréjus, Mais surtout Fréjus dispose du plus grand parc public en bord de mer de la côte varoise avec 40 ha protégés et une plage de sable de 4 kilomètres de long. Fréjus est aussi une des premières stations de Méditerranée à avoir dédié un espace à la pratique du kitesurf.
À quelques milles nautiques des îles du Levant, Bormes les Mimosas est un site idéal pour la pratique de tous les sports nautiques sans exclusive. Le port de Bormes les Mimosas a été primé aux trophées de l’Escale 2010. Bormes est aussi un lieu recherché pour la qualité de ses plongées sous-marines.
Bormes les Mimosas* Cavalaire sur Mer a réussi à concilier des pratiques nautiques aussi diversifiées que la plongée sous-marine ou le jet-ski. La station nautique a été une des premières à mettre en place des actions de sensibilisation aux risques des différentes pratiques nautiques à destination des jeunes qui s’impliquent ainsi dans la vie de leur cité.
Cavalaire sur Mer***
Soucieuse de conserver ses traditions maritimes, Saint-Raphaël est aussi une station en pointe dans la protection de l’environnement. La baie d’Agay a été un des premiers sites où l’on a expérimenté les mouillages à vis pour protéger les posidonies, de même qu’un processus de lutte contre l’érosion des plages.
Saint-Raphaël*** À l’ouest de la baie de Cannes, Mandelieu La Napoule a choisi de mettre les sports de pleine nature à l’honneur. Les activités nautiques y ont donc toute leur place : outre les six ports de plaisance, la base nautique offre une large gamme d’activités et le club d’aviron est un des plus dynamiques de l’hexagone.
Mandelieu - La Napoule* Les 9 engagements qualité des Stations Nautiques :
POUR EN SAVOIR PLUS : www.station-nautique.com
Une organisation locale concertée, un accueil permanent et facilement accessible, une information claire, valide et adaptée, une offre nautique multiple et permanente, des services et des infrastructures adaptés, des animations nombreuses et diversifiées, une démarche de respect de l’environnement, une commercialisation organisée, une écoute au service de la qualité
© Thierry CRON
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LA SEYNE-SUR-MER P 43°6’10“N - 5°52’58“E
Un ancien pont levant marque l’entrée d’une escale vraiment sympathique et modernisée, animée par la ville toute proche.
our y entrer, vous passerez au pied de l’ancien pont-levant aujourd’hui inutile mais que plutôt que le détruire, les responsables Seynois ont décidé de le transformer, levé, en tour d’observation. La vue y est splendide, surtout le soir, sur les ports de commerce et militaire, la ville de Toulon. Le port de plaisance a été totalement réhabilité, pannes et quais, avec de nouveaux équipements. La ville est très vivante (peut-être un peu bruyante pour l’escale) mais vraiment sympathique, comme la Ciotat, par son côté populaire et bon enfant. Si vous n’y trouvez pas de place, vous en trouverez certainement dans le port nouveau géré par une société privée et qui va ouvrir 600 ou 700 places. An old vertical lifting bridge marks the entrance to this really nice modernised port of call that has the nearby city for entertainment.
To enter, you sail past the base of the old lifting bridge – nowadays unused – which the La Seyne authorities decided to turn into a watchtower, rather than seeing it scrapped. The view here is superb, especially at night, across the commercial and military ports and the city of Toulon. The marina’s pontoons and quays have been totally refitted with new equipment. The city is very lively (perhaps too noisy for a stopover), but just like La Ciotat, it’s pleasant, with a popular and friendly feel. If you don’t find a mooring there, you will definitely get one in the new harbour run by a private company with capacity for 600-700 berths.
LE MOURILLON 43°6’21“N - 5°56’12“E
P
etit port à l’est de la rade, le Mourillon est sans doute le coin le plus «in» de Toulon. Il n’y a pas de port pour vous, sauf si vous avez une barque avec moins de 50 cm de tirant d’eau. Il n’y avait là que des bois et des vignes jusqu’à ce que la Marine y fasse son quartier des officiers qui firent bâtir pour leurs familles des maisons cossues entourées de jardins aux essences exotiques ramenées de lointaines expéditions. Vous pourrez cependant trouver un mouillage entre le Mourillon et la grande digue des Torpilles. Le “petit train“ qui passe là vous conduira en ville.
Coin branché, le Mourillon ne vous offrira pas de mouillage adéquat, mais à quelques encablures, le train pour la ville vous attend.
Le Mourillon is a cool hangout but doesn’t have enough moorings; however, the train into town is waiting for you just a few hundred yards away. Le Mourillon is a little harbour to the east of the natural harbour, and is surely Toulon’s coolest spot. There’s no harbour here, not unless the draught of your boat is less that 50cm! This was all just woods and vineyards before the Navy moved its officers’ quarters here, building their families posh houses surrounded by gardens filled with exotic plants repatriated from faraway expeditions. You will, however, find a mooring between Le Mourillon and the great Torpilles seawall. Catch the “little train” from there into the city. 16 - Cabotages Méditerranée - www.cabotages.fr
LE PRADET L
43°5’9“N - 6°01’11“E Le port du Pradet, ce sont les Oursinières, réservé aux barques à faible tirant d’eau. Un agréable lieu de pique-nique et de baignade.
e Pradet se dit Lou Pitchoun Prat, le petit pré. Il n’y a que les Oursinières pour disposer d’un port, à la pointe à l’Est de la baie du Pradet, au cap Garonne. C’est un joli petit port aux places rares et aux tarifs raisonnables en haute saison : 215 places dont 80 utilisables uniquement de mars à septembre, pour des bateaux d’une longueur maximale de 11 m et de 1,60 m de tirant d’eau. Pour les caboteurs qui remorquent leurs bateaux, il y a une cale de mise à l’eau. Bref, si vous avez la chance de trouver une place au Pradet, il y a bien de quoi occuper une ou deux journées aux alentours des Oursinières. À l’intérieur des terres, on trouve des zones fertiles et humides au point d’être parfois inondées, déjà exploitées au XIXe siècle. Le Pradet’s harbour is Oursinières, useable only by boats with a low draught. A lovely spot for a picnic and a swim.
Le Pradet is called “Lou Pitchoun Prat”, the “little meadow”. Oursinières is the only harbour on the headland east of the Bay of Le Pradet, at Cap Garonne. This pretty little harbour has only a few berths available but they are reasonably priced in high season: of 215 berths, 80 are useable only between March and September by boats no longer than 11m with 1.6m draught. There is a slipway for coasters who tow their boat. In short, if you are lucky enough to get a mooring in Le Pradet, you’ll find more than enough to occupy a day or two around Oursinières. Inland, there are fertile areas, humid to the point of being flooded and farmed since the 19th century.
C
arqueiranne est un petit port tranquille plus proche du centre-ville de Hyères que son propre port. De l’autre côté du tombolo de Giens, à côté de la plage de l’Almanarre célèbre pour être un spot de planche à voile les jours de Mistral, c’est un village animé en été, avec de charmants restaurants en corniche. C’est un excellent abri quand souffle le Marin. Mais, le reste de l’année, Carqueiranne est célèbre dans le monde entier pour ses tulipes, les fameuses French Giant Tulips, cultivées dans la plaine fertile depuis 1930 et exportées en masse aux Etats-Unis. Autre point remarquable, audessus de la route de corniche un bâtiment immense, à l’architecture XIXe siècle qui n’est pas sans rappeler, en moins flamboyant, le palais du Pharo à Marseille. Carqueiranne closes Toulon’s natural harbour and is Hyères’ second port. This one is quieter and more flowery with all the tulips that are grown here for export the world over. Carqueiranne is a small quiet harbour that is closer to Hyères town centre than Hyères’ own harbour. It is located on the other side of the Giens tombolo, beside Almanarre beach, a spot well known to windsurfers on Mistral days. The village is lively in summer and there are lovely restaurants on the corniche road. When the Marin wind (south-easterly) is blowing, this is an excellent shelter. Throughout the remainder of the year, Carqueiranne is famous the world over for its French Giant tulips which have been grown in the fertile plain since 1930 and mass exported to the USA. Above the corniche road, there is a huge building in the 19th century architectural style: it is worth a look as it is reminiscent of the more flamboyant Palais du Pharo in Marseilles. www.cabotages.fr - Cabotages Méditerranée - 17
CARQUEIRANNE
43° 5’11“N - 6°4’45“E Carqueiranne qui ferme la grande rade de Toulon est le second port de Hyères, plus calme et plus fleuri grâce aux tulipes qu’on y cultive pour le monde entier.
6Sep-t.120111 ge & Charter om assportnautic.c adge sur www.p
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