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Cabotages Coastwise

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2009

SIX MILLES EN MER, QUATRE PAS À TERRE - SIX MILES OFFSHORE, FOUR STEPS ASHORE

LE BASSIN DE THAU Gratuit

MARSEILLAN - MÈZE BOUZIGUES - BALARUC

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Idéalement situées au cœur du village lacustre de Port du Roy, magnifiques marinas avec vue dégagée sur le canal, dans résidence sécurisée. Possibilité d’appontement privé pour goûter aux joies de la plaisance. :heVXZ YZ kZciZ Zi k^aaV Y Xdg Z hjg h^iZ / AV BVaVbdjhfjZ " (%''% 6><J:H"BDGI:H

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faut aussi les bateaux et les matériels pour cela. Le plaisancier côtier un vrai marin : Qu’est-ce qui est le plus difficile : se faire porter des jours et des jours par les Alizés dans le désert bleu, ou naviguer au gré des trente-deux vents de Méditerranée, entre caps, roches affleurantes, bancs de sable, chalutiers et ferries ? Qu’est-ce qui est le plus dangereux quand survient le coup de vent : la pleine mer qui offre toujours de l’eau à courir ou la côte pour s’y faire drosser ? Qu’est-ce qui demande les plus grandes qualités de manœuvrier : une longue route au pilote automatique ou des bords à tirer d’ici à là, des ports encombrés d’où il faut entrer et sortir tous les jours, des calanques étroites ou des hauts-fonds sableux pour y jeter l’ancre ? Cabotages va vous accompagner pour la troisième saison le long de cette bande des six milles, la plus complexe, la plus spectaculaire, la plus riche des zones de navigation. Et aussi pour les quatre pas que vous ferez à terre, à la découverte des trésors des villes d’escale, entre amusement, culture et gourmandise. Bonne navigation !

par Christophe Naigeon, Alain Pasquet Vous n’avez pas devant vous une année sabbatique, pas de yacht préparé “TDM”, pas envie d’affronter les quarantièmes rugissants ou les typhons de la mer de Chine ? Vous êtes comme nous, comme 95% des plaisanciers. Cabotages.Coastwise et Cabotages.fr sont là pour vous donner envie de sortir du port plus souvent, d’aller en week-end jusqu’à l’escale ou au mouillage d’à côté, de partir pour des raids côtiers à la découverte d’univers qui changent mille après mille. Cerbère – Sainte Maxime par la route des côtes n’est pas Saint Malo – Pointe à Pitre de la Route du Rhum. Pourtant, la plaisance de cabotage est affaire de navigateurs. Il faut la technique et le coup d’œil, une vigilance constante, savoir anticiper les caprices de la météo, négocier sans cesse sa route avec les autres. Il

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Une ville dans chaque port… Plans, bonnes adresses et découvertes 14-19

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Le bateau idéal… 20

Les bons équipements… 22

Pourquoi pas un sixty-forty ?

Pour caboter en sécurité.

Environnement 21

Energie 23

Des idées pour naviguer propre

Bien gérer vos batteries

* En Juillet et en Août

• Photos : © E.Jondreville • 04/09

AU FIL DE…

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34 Cabotages.Coastwise et la

Des côtes : 24-25

De l’air : 30-31

Librairie Maritime Outremer

Les aires protégées

Les goélands

L’eau : 26-29

Du temps : 32-33

convient tous les caboteurs à participer au

La pêche des “amateurs”

Des vins, des amphores,

Récifs artificels

des bateaux

Cabotages.Coastwise est publié par Bastaque Éditions 16 rue Garenne, 34200 Sète. Directeur de publication, dir. commercial : Alain Pasquet Dir. de la rédaction, rédacteur en chef : Christophe Naigeon Rédaction : Emma Chazelles, Jeanne Chemin, Guy Brevet, Claude Roger. Agenda : Julia Chaine Maquette : Emmanuelle Grimaud, Richard Moris

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Partenariat publicité : Patrick Faure, Thierry Dutto Imprimerie : Gieza Services - Espagne Encre : SunChemical Certified Publicité : contact@cabotages.fr Rédaction : redaction@cabotages.fr Tél : 04 67 17 14 30 - Fax 04 67 17 14 32 ISSN 1969-3222 - Dépôt légal mai 2009

Contact Météo France : serpc@meteo.com

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nos coups de cœur

LE JEU DE

LES CABOTEURS

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rocks, sand banks, trawlers and ferries? Which is more dangerous when there’s a sudden gust of wind: the open sea where there’s always plenty of water to sail in or the coast that you can drift towards? Which requires the greatest qualities of manoeuvre: a long journey on automatic pilot or tacking here and there, jammed ports that you have to enter and exit every day, narrow creeks and sandy shallows for casting anchor? Cabotages will be your guide for the third season running, along this sixmile long strip of the most complex, most spectacular and richest navigation areas, and also for the four paces that you will travel on land, to discover the treasures in the nearby towns, including amusement, culture and gourmet food. Enjoy your sailing!

LE BASSIN DE THAU 4-5 MARSEILLAN 6-7 MÈZE 8-9 BOUZIGUES 10-11 BALARUC 12-13

SOMMAIRE

Poisson clown aÔ lÕaquarium !

You’re not taking a gap year, don’t have a yacht equipped for a round-theworld trip, you don’t fancy facing the roaring forty or the China Sea typhoons? In that case, you’re just like us, like 95% of pleasure-boaters. Cabotages.Coastwise et Cabotages.fr are there to encourage you to leave the harbour more often, to take off for the weekend to the next port of call or berth, to go off on coastal treks to discover an area that changes mile by mile. Cerbère – Sainte Maxime by the coast is not the same as Saint Malo – Pointe à Pitre by the Route du Rhum, and yet, the pleasure of coastal navigation is a matter for seafarers. You need to have technique and a quick eye, be permanently vigilant, know how to anticipate the whims of the weather, constantly negotiate your journey with the other seafarers. You also need the boats and equipment for that. The coastal pleasure-boater is a real sailor! Which is hardest: being carried for days on end by the trade winds in the blue desert, or navigating according to the thirty-two winds of the Mediterranean, between capes, underwater

PRIX THÉTIS

de la nouvelle maritime

ouvert à tous les écrivains de plus de 16 ans, amateurs ou ayant déjà été édités. Les trois meilleures nouvelles gagneront des bons d'achat à la Librairie Maritime Outremer. Les 40 meilleures seront publiées sur notre site web. Règlement à consulter sur www.cabotages.fr


Le bassin de Thau

Petite mer, usine de vie marine… Le bassin de Thau est un monde. Une croisière de quelques jours est un bonheur pour les yeux et les papilles. Mais, si vous voulez y caboter plus malin, voici quelques informations utiles pour comprendre comment marche cette «machine de vie» qui fait si bien pousser les huîtres.

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ne grande pierre bleue ovale sertie entre quatre griffes vertes : collines de la Mourre et mont Saint Loup au SudOuest, massif de la Gardiole et mont Saint Clair au Nord-Est. Une petite mer de vingt kilomètres de long sur quatre à cinq, séparée de la grande par un cordon de sable de onze kilomètres, le lido, plage de Sète. Trois cent quarante millions de mètres cubes, son volume d’eau, lui vaut de porter le titre de bassin. Et pourtant, le terme d’étang est souvent employé alors que l’eau n’y est pas stagnante, bien au contraire. C’est plutôt une lagune. Quoi qu’il en soit, d’Argelès au Grau du Roi, c’est le plus grand plan d’eau côtier. Et aussi le plus profond. La preuve ? Prenez votre calculette : avec une superficie de 7.500 ha, sa profondeur moyenne est de quatre mètres cinquante, alors que les autres en dépassent rarement trois. DEUX CANAUX, QUATRE MERS Navigable, donc. Seule la rive Sud-Est, le long du lido, est à éviter. Les fonds remontent brutalement de cinq mètres à quelques dizaines de centimètres… Les zones marécageuses et humides des alentours dites “gourds“ sont des réserves naturelles de grand intérêt. Navigable, donc navigué. Le bassin de Thau est la jonction salée entre les eaux douces du canal du Midi et du canal de Rhône à Sète, et, par ces deux voies, celle de quatre mers d’Europe : Atlantique, Méditerranée, Mer du Nord, Baltique. La preuve ? Voyez les couleurs arborées par les voiliers qui remâtent après avoir franchi le continent par les voies d’eau intérieures : îles britanniques, côtes wallonnes, bataves, germaniques ou scandinaves. On trouve même de lacustres Helvètes… Carrefour mondial très fréquenté, y compris par les marins d’un été qui pilotent des pénichettes rembourrées comme des auto-tamponneuses et les considèrent comme telles ! Mais le plan d’eau est sûr. Quand le vent s’y lève, la mer reste couchée. Les dangers sont bien signalés, les chenaux balisés. La nuit, en revanche, attention à ne pas vous frotter aux installations conchylicoles, non signalées. Pour notre plus grande gourmandise, le quart de la superficie est occupé par les “tables“ à huîtres… qui garnissent celles de nos cockpits. La pointe courte

MER DU NORD ET MER ROUGE Le bassin de Thau est le berceau de la conchyliculture, l’huître en est la reine et Bouzigues son palais. La région fournit l’essentiel du naissain pour la France entière et la renommée de la “Bouzigues” déborde largement le cadre national, n’en déplaise à ceux qui ne jurent que par les atlantiques ! Pourquoi cette excellence ? L’huître pousse en eau salée mais profite d’une eau plus douce pour s’affiner. L’essentiel de l’eau du basin provenant de la mer, elle est salée, mais il suffit de déguster en hiver puis en été pour sentir que le degré de salinité varie beaucoup entre les saisons, passant de la mer du Nord à la mer Rouge : entre vingt-sept et quarante grammes de sel par litre. L’été, le bassin est plus salé que la mer. Sous la double action du soleil et du vent, en particulier du mistral – sec –, cent dix millions de mètres cubes s’évaporent chaque année, laissant environ 3,3 millions de tonnes de sel dans l’eau qui reste. C’est beaucoup – le tiers – par rapport aux quelques 10 millions de tonnes que contient la totalité de l’eau du bassin. Un second phénomène s’ajoute : plus l’eau est salée, plus elle est “lourde“. Lestée par le sel ainsi abandonné, l’eau de surface “coule“ vers les couches inférieures où poussent les huîtres. Voilà donc pourquoi, en été, le bassin est plus salé que la mer ouverte (40g/l contre 35g/l). Mais il est bien plus doux l’hiver (27g/l contre 35g/l). Pourquoi ? GOUTTE D’EAU DANS LA MER Le principe est simple et bien connu : une goutte de pluie dans la mer ne la change pas. Dans un espace restreint comme le bassin de Thau, ce n’est plus tout à fait vrai. Les 640 litres par mètre carré (6.400 m3 par hectare) qui tombent en moyenne chaque année, essentiellement de l’automne au printemps, représentent, sur les 7.500 ha du bassin, 48 millions de mètres cubes, soit la moitié de ce qui s’en évapore l’été. À cela il faut ajouter ce qui tombe sur ce qu’on appelle le “bassin versant“, la zone alentour de récupération des précipitations. Celui de Thau couvre, selon les calculs de l’IFREMER, 25.000 ha qui reçoivent donc, selon les nôtres, 160 millions de mètres cubes de pluie. Si, comme l’indique la même institution, un tiers s’infiltre ou s’évapore, il en revient à la lagune 106 millions. Ajoutez à cela la dizaine de millions que représentent les apports “invisibles“ des sources sous-marines, comme celle du Gouffre de la Bise, entre Balaruc et Bouzigues, une résurgence à 20°C qui jaillit à trente mètres de fond. En revanche, les

canaux du Midi et du Rhône à Sète ne comptent pas pour grand chose car l’eau n’y circule que très peu. Le bassin recevrait donc bon an mal an la moitié de son volume total en eau “nouvelle“ et douce (164 millions de m3) pour l’essentiel entre octobre et mars, alors qu’il en perdrait un tiers (110 millions de m3) par évaporation, principalement en saison chaude et ventée. Ces “gouttes d’eau“ sont assez nombreuses pour faire l’objet de contrôles permanents pour prévenir d’éventuelles pollutions agricoles et industrielles : la qualité du milieu préféré des huîtres et notre santé en dépendent. TROIS ÉTROITS ENTONNOIRS Quant à parler du renouvellement de l’eau… selon les “sources“ les plus sérieuses (IFREMER, Thau Agglomération, Écologistes de l’Euzière…) cela va de cinq mois à… plusieurs années. Heureusement, ces querelles de chiffres n’ont pas de sens. Quel rapport entre le fond de la lagune vers Marseillan et les abords de la Pointe Courte où le courant peut atteindre deux nœuds ? Et quel rapport entre la couche d’eau marine superficielle et récente, la couche des mélanges et celle plus stagnante du fond ? Elles se remplacent et glissent en tous sens en permanence… En fait, c’est la marée qui cause les plus grands mouvements d’échange. À Sète, le marnage est en moyenne de 40 cm. À chaque marée montante, le bassin de Thau va se remplir par les trois étroits entonnoirs que sont le grau de Pisse-Seaume, le chenal des Quilles et les canaux de Sète. Évidemment, pendant les six heures et demie que cela dure avant que le mouvement ne s’inverse, le bassin n’aura pas le temps de se mettre à niveau. Selon que les vents accélèrent ou ralentissent le mouvement, la “marée“ dans la lagune varie entre un et cinq centimètres. C’est peu, dites-vous ?

Balaruc-les-Bains

Prenez encore votre calculette : 1 cm de hauteur sur 7.500 ha, cela fait… 750.000 m3. Pour un marnage de cinq centimètres, on arrive à 3.750.000 m3 à écouler en six heures, dont l’essentiel sous les ponts de la Pointe Courte. Grosso modo 150 m3/s : une piscine chaque seconde ! Et cela quatre fois par cycle de 24 heures 50 minutes et 28 secondes, cycle de la lune. Quant à savoir si c’est de l’eau “neuve“ ou bien si c’est en grande partie la même qui fait le va-et-vient entre les bassins du port de Sète et les Eaux Blanches… il faudrait justement la colorer… Maintenant, vous pouvez ranger vos affaires et aller vous y baigner. Pas l’hiver : la température y est deux fois moindre qu’en pleine mer (7° en moyenne). Mais l’été, elle peut monter à 28°C. Les Caraïbes ! Profitez-en car, selon certains experts, le lido, malgré les efforts pour le conserver, devrait disparaître pour cause de hausse du niveau de la mer. Le bassin de Thau deviendrait le golfe de Thau. Selon d’autres savants, au contraire, le bassin entame une nouvelle période d’ensablement et va se combler… Claude Roger et Christophe Naigeon

Alors, ça se comble ?

Silting up?

Sans remonter à 40 millions d’années en arrière au cours desquelles se sont constituées les montagnes environnantes et la cuvette du bassin, sachez qu’il y a 15 à 18 000 ans, la mer est remontée jusqu’à la chaîne de la Gardiole. À l’époque romaine, le mont Saint Clair est encore une île. Mais entre cet obstacle et le volcan d’Agde, les courants marins littoraux vont déposer du sable qui petit à petit va isoler l’étang de la mer. La construction du lido actuel est donc de l’histoire récente. La preuve ? Au XVIIe siècle, le grau du Quinzième existe encore et celui de Pisse Saume à Marseillan-Plage n’est rouvert que dans les années 70. Un nouveau cycle de sédimentation du bassin aurait repris sur le temps géologique mais l’actuel remontée de la mer lui en laisserat-il le temps ?. .

We don’t need to go back 40 million years to when the surrounding mountains and lagoon basin were formed, to find out that 15,000 to 18,000 years ago, the sea went as far up as the Gardiole hills. In the Roman era, Mont Saint Clair was still an island. But coastal currents started depositing sand between there and the Agde volcano, which little by little separated the lagoon from the sea. The formation of the current lido is therefore actually quite recent. How do we know that? In the 17th century, Le Grau du Quinzième passage was still there and Le Grau de Pisse Saume passage at Marseillan-Plage was only re-opened in the 1970’s. A new cycle of sedimentation in the lagoon is working against the geological clock, but will the current rise in sea levels give it enough time?.

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A mini sea and a live oyster factory The Bassin de Thau is a world of its own, where visual and culinary delights are just waiting to greet you. Here’s a bit of useful information to help you plan your trip there, and to give you an idea of how this highly successful ‘live oyster factory’ works. It is a large round blue rock held in place by four green claws: the Mourre hills and Mont Saint Loup to the south-west, and the Massif de la Gardiole and Mont Saint Clair to the north-east. A mini sea twenty kilometre long by around four or five kilometre wide, separated from the Mediterranean by an eleven kilometre sand bar, the lido, which forms Sète beach. It holds three hundred and forty million cubic metres of water, which is why it gets called a ‘bassin’ (basin). But it is often thought of as more of an ‘étang’ or small lake, even though its water is far from stagnant. Quite the opposite in fact. It is really a lagoon. Either way, it is the largest and deepest coastal body of water between Argelès and Le Grau du Roi. It has a surface area of 7,500 ha and an average depth of 4.50 metres (15 ft) while the other lakes in the area are rarely deeper than 3 metres (10 ft). TWO CANALS, FOUR SEAS The bassin is therefore totally safe for sailing - but just avoid the south-eastern bank along the lido. There the bottom rises sharply from 5 metres (16 ft) to just a few tens of centimetres. The boggy wetlands around there are called ‘gourds’ by the locals and they form important nature reserves. You can sail down it, so people do. The Bassin de Thau is the saltwater junction between the freshwater Canal du Midi and the Rhône – Sète Canal, and therefore between the four European seas: the Atlantic, the Mediterranean, the North Sea and the Baltic Sea. Just look at the flags flown by the yachts that put their masts back up after crossing the continent on inland waterways – they’ve come here from the British Isles, and the coasts of Belgium, Holland, Germany and Scandinavia. Even landlocked Switzerland has representatives here. This is a busy global crossroads, complete with summer sailors who sail their padded houseboats like bumper cars! But it’s a safe stretch of water. Even when the wind gets going here, the sea stays calm. Hazards are clearly signposted, and channels are marked. At night, though, be careful not to bump into the shellfish farming facilities which are not marked. A quarter of the lagoon’s surface area is devoted to feeding our culinary habit and the “tables” which they use to grow oysters… which might just find their way onto your own table! NORTH SEA AND RED SEA The Bassin de Thau is the cradle of shell-fish farming. The oyster is king here and Bouzigues is his palace. This area is the main supplier of oysters for the whole of France, and the reputation of “Bouzigues” stretches way beyond those borders, to the chagrin of those who won’t eat anything but Atlantic oysters. What makes it so special? Oysters need salt water but fresher water helps them get a more refined flavour. Most of the Bassin’s water is seawater that is on its way down from the North Sea to the Red Sea, but you just have to try oysters in winter and then in summer to know that its degree of saltiness varies a great deal from season to season, ranging from twenty-seven to forty grams of salt per litre. In summer, the lagoon is more salty than the sea. With the sun, and in particular the dry mistral wind, one hundred and ten million cubic metres evaporate every year, leaving about 3.3 million tonnes of salt in the remaining water. That’s a lot – a third of the 10 or so million tonnes contained by the entirety of the water in the Bassin. And a second phenomenon comes into play here as well - the saltier the water is, the “heavier” it becomes. The surface water ‘sinks’ to the bottom where the oysters grow, weighed down by the remaining salt. And that’s why, in summer, the basin is more

salty than the open sea (40g/l as opposed to 35g/l). But in winter, it is a lot less salty (27g/l as opposed to 35g/l) Why’s that? A DROP IN THE OCEAN It’s a simple principle that we all know well – a drop of rain in the ocean makes no difference. But in a limited area like the Bassin de Thau, things are different. The 640 litres per square metre (6,400 m3 per hectare) which fall on average each year, mainly between autumn and spring, equals 48 million cubic metres mixing into the basin’s 7,500 hectares, i.e. half the amount that evaporates in summer. And don’t forget the rain that falls in the lagoon’s surrounding ‘catchment area’. According to IFREMER calculations, the Bassin de Thau’s catchment area is 25,000 ha which we reckon must mean that it collects about 160 million cubic metres of rain. If, as the same organisation suggests, a third of this seeps into the water table or evaporates, 106 million cubic metres will still end up in the lagoon. Add to that the ten or so million that come from ‘invisible’ underwater springs, like the Gouffre de la Bise located between Balaruc and Bouzigues, a 20°C spring 30 metres below the surface. On the other hand, the Canal du Midi and the Rhône-Sète Canal don’t really make any difference, because the water there barely moves. So year in year out the Bassin receives half its total volume in ‘new’, fresh water (164 million m3), mainly between October and March, while it loses a third (110 million m3) by evaporation, mainly in the hot, windy summer. These ‘drops’ are significant enough to need to be continually monitored for agricultural or industrial pollution – the quality of the oyster’s favourite environment and our health depend on it. THREE NARROW FUNNELS As for the rate at which the water is renewed, the best sources (such as IFREMER, Thau Agglomeration, the ‘Écologistes de l’Euzière’ environmental group,) say that that takes anything from five months to…several years. Fortunately, these statistical debates don’t really matter. What is the relationship between the bottom of the lagoon near Marseillan and the banks near La Pointe Courte where the current reaches two knots, and what is the link between the recent surface seawater layer, the mixed layer and the more stagnant layer on the bottom? They are continually swapping places and changing direction. In fact, it is the tide that causes the largest water movements. In Sète, the tidal range is 40 cm on average. With each high tide, the Bassin de Thau fills up via its three narrow funnels - Le Grau de Pisse-Seaume, the Quilles channel and the Sète canals. Of course, over the six and a half hours before the tide turns, the Bassin does not have time to level out. Depending on whether the winds accelerate or restrain this movement, the lagoon ‘tide’ can vary between one and five centimetres. Not much you reckon? Back to the calculator: a 1 cm rise over 7,500 ha - that makes... 750,000 m3. A tidal rise of five centimetres gives 3,750,000 m3 which has to run off in six hours, most of which flows under the bridges of La Pointe Courte. At roughly 150 m3 per second – that’s a swimming pool’s worth every second! And that happens four times every 24 hours 50 minutes and 28 seconds (i.e. each lunar cycle). As for whether this is ‘new’ water or basically the same water moving between the Bassin du Port de Sète and the Bassin des Eaux Blanches – well all we need to do to find that out is add some pigment to it… Okay, class over, tidy your things away and go for a swim. But not in winter. The temperature here is half that of the open sea (on average 7°C). But in the summer, it can reach 28°C. You’d think you were in the Caribbean! And make the most of it, because some experts reckon that despite efforts to preserve it, the lido will disappear with the rise in sea levels. The Bassin de Thau will become the Thau Gulf. But then, other experts say the opposite. They claim the lagoon is entering a new period of sedimentation, and is going to silt up…

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Marseillan

Port du vin et patrie du Vermouth La porte d’entrée du Bassin de Thau par la porte fluviale ! A vous le canal du Midi et l’Atlantique au Nord, la Méditerranée et la côte d’Azur au sud ! Un lieu d’échange, un peu le bout du monde donc où la vie coule tranquille…

T

out au fond sud-ouest de l’étang de Thau, il est un petit port pittoresque, Marseillan. N’y cherchez pas un canal, c’est un cul-de-sac ! Pour y entrer ou sortir de la “petite mer du Languedoc”, il faut aller à plus d’un kilomètre vers le sud au fond du bassin de Thau. Le grau de Pisse Saume dragué à deux mètres offre un accès à la mer pour les embarcations de moins de trois mètres de tirant d’air pour passer sous les ponts routiers à Marseillan-plage. Et, tout à côté à la Pointe des Onglous signalée par une tourelle blanche à chapeau rouge, le Canal du Midi offre la possibilité de regagner la mer à Port la Nouvelle via le canal de la Robine. Le petit phare rouge à bande verte qui signale port, se remarque bien. Deux courts épis d’enrochement derrière un autre parallèle au rivage encadrent l’entrée d’un bassin-chenal. La profondeur ne dépasse guère les deux mètres. Entre l’entrée et l’épi sur la gauche, un bassin d’un mètre vingt de profondeur accueille des bateaux à l’année sur pieux. De nuit, des feux signalent les diverses extrémités de cette géométrie un peu alambiquée. QUAI RICHE, QUAI PAUVRE Le caboteur est donc amené à pénétrer dans ce port couloir jusqu’à trouver sur sa gauche la capitainerie à clocheton dont

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on dit qu’elle serait la plus petite du monde construite en dur ! Les quelques pontons sur ce bord sont en général complets. On s’amarre le plus souvent à couple le long du quai rive Est. Côté “pauvre“. Car ce port présente une particularité : rive Ouest, les riches, rive Est, les pauvres. Côté riches, deux grands négociants tiennent tout le pavé. Côté pauvres, les habitations, plus nombreuses et plus modestes, se trouvent au-dessus de rez-de-chaussée à haute porte charretière, consacrés au travail. Et comme Marseillan a été – par la superficie – le second port de l’Hérault après Sète pour les vins et spiritueux, certaines demeures ont encore fière allure, témoignant que du sang très bourgeois coulait dans ses veines. Mais aussi du sang républicain : place de la République se trouve la première Marianne jamais érigée en France, dès 1878, en souvenir de la résistance des Marseillanais contre le coup d’État, en 1851, de Louis napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. Pour mettre fin à la lutte des classes, disons que c’est à la Royauté que Marseillan doit sa naissance et son essor. Ses premiers quais émergèrent au XVIIIe alors que se construisait le Canal du Midi. Et grâce à lui.

steps ashore pas à terre

En ville, beaucoup de choses à découvrir en flânant. Des maisons patriciennes, des docks, des chais, un théâtre à l’italienne avec ses colonnes imposantes… La pierre basaltique noire tirée du volcan d’Agde leur ajoute un cachet particulier dans une région où les pierres jaunes de calcaires dominent. Marseillan a su conserver son âme tout en restaurant l’essentiel : ça sent encore la bourgeoisie et le cossu du commerce de vin. L’égli-

se Saint Jean Baptiste et son orgue du XVIIe comme la place du marché couvert méritent le détour. La belle ancienne maison du Château du Prieuré transformée par les Pourcel concourt à la renommée du lieu ! Un peu au nord du bassin de plaisance, derrière deux petites jetées, s’abritent les bateaux de pêche et des services conchylicoles dans le Bassin Tabarka. Divisé en deux et entouré de terre-pleins comme un grand, il a tout d’un port miniatu-

Quand Paul Riquet imagina le tracé de cette véritable folie d’architecture, le port de Marseillan n’était pas le centre du village. Il n’y avait là qu’une poignée de maisons. En bout d’étang, peu profond, sujet à l’envasement, il fallait périodiquement le draguer et le curer. VINS ET SPIRITUEUX A TOUS LES ETAGES… Par chance, l’endroit fut retenu pour être le débouché au canal du Midi. Avec l’ouverture du canal, du jour au lendemain Marseillan ne fut plus au bout du monde mais à un carrefour commercial de première importance. Au XIXe siècle avec de déve-

re mais mal mis en valeur par les constructions qui l’entourent. Une balade vers le sud le long du chemin de halage mènera jusqu’à la Pointe des Onglous et le départ du canal du Midi et, au-delà, à la réserve naturelle du Bagnas. Take a stroll around the town there are loads of things to explore. Aristocratic houses, the docks, wine cellars and an Italian-style theatre with imposing columns. Their black basalt rock from the Agde volcano gives them a unique style in a region where yellow limestone tends to dominate. Marseillan has held on to its soul while restoring what really matters – it still oozes that well-to-do middle-class feeling that come with the wine trade. The

loppement de la viticulture et l’essor des apéritifs à base de vin, le port connut un boom considérable. Ici furent inventés et fabriqués le Quinquina, l’apéritif Mignon et le Noilly Prat. Ce dernier est d’ailleurs toujours produit dans un chai au fond du port dont la visite est agrémentée par une dégustation. On y admirera des alambics et autres instruments d’époque. Puis, avec les crises successives de la viticulture du Midi et l’engouement pour d’autres boissons à l’heure de l’apéro, fabriques et négoces de Marseillan ont périclité pour s’éteindre presque totalement dans les années 50-60. Marseillan aurait pu retourner à son sommeil d’antan, son port aux vases d’autrefois. Mais la fée Tourisme est passée par là. Pas de plage à perte de vue, pas de station balnéaire champignon, pas de cabanes à frites. La plaisance et la croisière fluviale ont donné à Marseillan un second souffle dans les années 70. Sa situation exceptionnelle payait une seconde fois. Son plan d’eau magnifique a attiré la prestigieuse école de voile des Glénans, donnant à la rombière vieillie en fûts de chêne des allures de skipper bronzé… Les anciens chais se sont transformés en boutiques et en restaurants, le “château“, rive Ouest, est devenu un “gastro“ des frères Pourcel. Et le potentiel de développement est grand tant les chais et petits bâtiments industriels sont encore nombreux dans les rues de deuxième et troisième rang derrière les quais. Mais il ne faudrait pas que Marseillan en perde son âme. Elle est forte et belle. Claude Roger

Saint Jean Baptiste church with its 17th century organ, and the covered market square are worth a visit. The beautiful old Château du Prieuré, transformed by the Pourcel brothers is almost as famous as the town itself! A little to the north of the yachting area, behind the two little breakwaters, is the Bassin Tabarka where the fishing and shellfish farming boats moor up. Divided in two and surrounded by harbour yards, it is a genuine miniature port which is somewhat obscured by the structures that surround it. Stroll south along the towpath and you will come to La Pointe des Onglous and the beginning of the Canal du Midi and beyond, the Bagnas nature reserve.

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Wine port and home of Vermouth This is the river access into the Bassin de Thau, from where you can connect to the Canal du Midi and the Atlantic to the north, the Mediterranean and the Côte d’Azur to the south! It’s a meeting point, a place where time moves slowly by...

Marseillan Plage

Un havre de calme C’est vrai qu’on peut préférer Marseillanville, mais cette escale, pour ceux qui en ont assez de voir des falaises de béton où s’empilent par milliers des habitants troglodytes et de dormir au milieu de luna-parks, cette minuscule station est un havre de calme. À moins d’avoir moins de 2,70 m de tirant d’air, le petit port de Marseillan est sans issue vers l’étang de Thau. Alors, autant profiter de la tranquillité de cet endroit où il n’y a, sur la rive droite du grau de Pisse-Saumes, qu’un petit hôtel planté au milieu de rien près du port et, rive gauche, quelques villas. Des travaux sont en cours et ce pourrait devenir un charmant petit endroit pour se reposer

At the south-western end of the Bassin de Thau you will find a picturesque little port called Marseillan. Don’t expect to find a way through there, it’s a dead-end! To get in or out of the “little Languedoc sea”, you need to go about a mile south to the end of the Bassin de Thau. The Grau de Pisse Saume has been dredged two metres deep and provides access to the sea for vessels with under three metres of mast clearance, so that they can get under the road bridges at Marseillan-plage. And just nearby, at the Pointe des Onglous marked by a red-topped white turret, the Canal du Midi is the way back to the sea at Port la Nouvelle via the Canal de la Robine. The little red lighthouse with the green stripe which marks out the harbour is clearly visible. Two short swathes of rip rap, which run parallel to the bank one behind the other, form the entrance to the channel basin, which is barely deeper than two metres. Between the entrance and the left-hand groyne, a 1.2 m (4 ft) deep basin offers year-long moorings on stakes. At night, lights mark the opposite ends of this area, with its strangely convoluted shape. RICH MAN, POOR MAN Sailors are directed in to this corridor port with the harbour master’s office and its little steeple on the left, which is said to be the smallest permanent harbour master’s building in the world! The few jetties on this side are generally full up, so you usually end up mooring on the eastern side of the docks, which is the “poor” side. You see, there is one unusual thing about this port: the rich are on the west bank, the poor are on the east bank. On the “rich” side, two big merchants own the whole front. On the poor side, the more numerous and modest dwellings are built on top of first-floor workshops with high carriage entrances. And since Marseillan, after Sète, was the second largest port in the Hérault region for wines and spirits, some houses still have that proud look about them, as if they are determined not to forget that bourgeois blood once ran in their veins. It was Republican blood as well: the first ever Marianne statue in France was erected on Place de la République here back in 1878 to mark the resistance of the people of Marseillan to the coup d’état, in 1851, by Louis Napoleon Bonaparte, who went on to become Napoleon III.

les yeux et les oreilles après un cabotage dans toutes ces stations très populeuses. Malheureusement, les environs immédiats - route, luna-park, zone commerciale - ne sont pas particulièrement bucoliques. Alors, il faut aller plus loin, vers le nord, mettre le cap là où votre bateau ne passe pas, vers l’étang, les bord du canal du Midi, la réserve naturelle du Bagnas. Un paradis pour les oiseaux. Si vous optez pour un périple plus citadin, la station de MarseillanPlage, si elle ne présente pas d’intérêt culturel évident, n’en demeure pas moins un lieu bon enfant où une jolie soirée d’escale à la fraîche est envisageable.

So as note to take sides in the class struggle, let us also mention that Marseillan owes its birth and growth to Royalty. Its first docks were built in the 18th century at the same time as the Canal du Midi was being built. When Paul Riquet was planning the route for this architectural folly, the port of Marseillan was not at the centre of the village. There were just a handful of houses there. It was situated at the end of the Bassin, where the water was not very deep and was vulnerable to silting up, so it regularly had to be dredged and cleaned. WINES AND SPIRITS EVERYWHERE YOU TURN… By chance, this place was chosen as the end of the Canal du Midi. When the canal opened, it immediately turned Marseillan from a little village on the way to nowhere into an important commercial crossroads. In the 19th century, with the development of winegrowing and the increasingly popularity of wine-based aperitifs, the port experienced boom times. This is where the quinine based aperitifs, Mignon and Noilly Prat were invented and produced. The latter is still made here in a cellar at the end of the port - they do a great tour with a tasting session at the end. You can see the stills and other wine-making tools from the period. With successive crises in the wine industry in the south of France and an increasing interest in other aperitif drinks, Marseillan production and trade went downhill to finally almost entirely collapse in the 1950s and 1960s. Marseillan might very well have returned to its former slumber, and its harbour might have slipped back into the mud, but for the fact that the Tourism fairy waved its magic wand. Here there is no endless beach, no booming seaside resort, and no chip vans. It is yachting and river cruising that gave Marseillan a second birth in the 1970s. Its exceptional location saved it once again. Its water is magnificent for sailing, and this attracted the prestigious Glénans sailing school, tarting up the tired old with jaunty boating life. The old wine cellars were transformed into fancy shops and restaurants, the “château”, on the west bank became a classy restaurant run by the Pourcel brothers. And there is plenty more room for development, with lots of old wine cellars and manufacturing buildings still available two or three roads back from the quayside. But Marseillan must not lose its soul, which has withstood the test of time.

A haven of tranquillity You might well prefer Marseillan-ville, but for those who have looked at enough concrete cliffs inhabited by thousands of people in pigeon holes and slept long enough in the midst of Luna-parks, if you stop here, you will find this tiny resort a haven of tranquillity. Unless you can manage with less than 2.70 meters head room, there is no way out from the little port of Marseillan into the Etang de Thau. So make the most of this calm location where, on the right bank of the Grau de Pisse-Saumes, there is only one small hotel right in the middle of nowhere, close to the port, and a few villas on the left bank. Work is currently underway and this could become a charming little place for a

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complete rest after sailing through all those busy resorts with all their sights and sounds. Unfortunately, the surrounding area - the road, Luna-park, the commercial area do not make this a particularly pastoral setting. So, you must go even further in a northerly direction, heading for where your boat cannot pass through, towards the lagoon, the banks of the canal du Midi, and the nature reserve of Bagnas. A paradise for birds. If you prefer a more town-oriented trip, the resort of Marseillan-Plage, while lacking anything of any evident cultural interest, is still a friendly place where you can envisage having a pleasant time in the cool of the evening.


Mèze

Oeufs, coquilles, futailles et régates Étape fluviale pour les pénichettes plutôt négligée au profit de Marseillan, Mèze est aussi une escale pour caboteurs plaisanciers à la recherche d’un certain art de vivre au calme.

D

u milieu du Bassin de Thau, en regardant vers Mèze, jetez un œil à l’arrière-pays avant d’être trop occupé par les manœuvres d’approche : là où pousse aujourd’hui le Picpoul de Pinet vivaient au crétacé supérieur (70-65 millions d’années avant notre ère) des colonies de dinosaures. Importantes si on en juge par la quantité de traces, d’os et surtout d’œufs et de nids découverts dans les années 90 à quelques kilomètres du centre-ville de Mèze. Un brachiosaure de 25 m de long qui pesait 50 t trône au Musée-parc des Dinosaures, aménagé pour faire découvrir ce trésor aux visiteurs. C’est le plus grand squelette complet du monde. Il y a là aussi l’une des plus grandes «couveuses» d’œufs jamais découverte magnifiquement conservés dans la vase et le sable. Juste avant leur extinction massive, on trouve ici une très large gamme de ces animaux, herbivores et carnivores de toutes tailles, qui peuplaient la région, gigantesque plaine au climat tropical humide.

Regardez maintenant la petite hauteur derrière la ville. Vous vous transportez en -600 avant J.-C. Lieu élevé d’où monte une fumée… ce serait le sens antique du nom de Mèze, autrement dit “Mansa” dans la ­langue des Phocéens qui ont fondé le bourg en même temps que Marseille et Agde. En ces temps sans phares ni balises, sur cette côte incertaine, des feux sur des monticules faisaient office de repères à la navigation. MÈZE CULTIVE DES HUÎTRES ! À l’ère des GPS, le seul danger est la zone des tables ostréicoles autour desquelles il faut enrouler large pour entrer dans le large chenal d’accès. La nuit, il n’y a pas de signalisation. À part cet inconvénient, les espaces ostréicoles sont plutôt de fort bon augure. Ils annoncent des plateaux de coquillages à déguster en ville. Car contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’huître dite de Bouzigues pousse très largement dans les eaux territoriales de Mèze ! En croisant le long de ces belles géométries, dites merci aux navigateurs qui, entrés ici il y a vingt-cinq siècles, ont apporté la culture de l’huître. Le passage entre les tables permet de voir la ville de Mèze de loin. Son clocher carré émerge des toits. C’est l’église Saint Hilaire qui mérite un crochet, ca-

pitaine ! Avec sa nef unique à quatre travées, ses voûtes d’ogives en brique, elle aurait été érigée en collégiale dès 446. Puis on découvre la tourelle blanche au musoir d’une jetée coudée. Passée la capitainerie moderne, vous vous amarrez rive Ouest à des pontons ancrés sur le quai Augustin, ou bien sur poteaux rive Est. N’allez pas au fond, c’est réservé à la flottille de pêche. Vous y trouverez aussi le bateau bigarré d’un marin lui-même très haut en couleur, même s’il dit être Vert avant tout (voir l’encadré). MÈZE ATTIRE LES FOUDRES ! Mèze n’a rien d’une station bétonnée. Elle vit toute l’année et a conservé sa personnalité. Comme Marseillan, le port a longtemps profité de l’activité maritime de Sète vers l’intérieur avec une batellerie tournée entièrement vers l’économie viticole. Difficile d’imaginer les quais du tranquille port de Mèze encombrés de fûts, résonnant des coups de marteaux des tonneliers. C’est à ce rythme qu’a vécu ce gros bourg du XVIIIe au XIXe siècle : premier port du Languedoc avant Sète, cité prospère et industrielle à partir des années 1700, c’est là que se stockaient et s’exportaient les vins de la plaine de l’Hérault. La ville des tonneaux et foudres en tous genres de toutes tailles comptera jusqu’à 5.800 hab. en 1886. Une multitude de métiers participaient à la vie économique

«vinophile» tournée vers une clientèle plus nationale et internationale que locale : courtiers, tonneliers, charrons, maîtres de chais, distillateurs, transporteurs, transitaires… rivalisaient d’activité, même après la crise du phylloxera de 1876 et la Grande Guerre. Le déclin est arrivé quand les négociants ont loué leurs futailles au lieu de les faire fabriquer sur place. Délocalisation… Puis sont arrivés les “pinardiers”, bateaux-citernes, ­camions-citernes, ­camions-citernes… et le coup de grâce, le décollage du port de Sète. À la fin des années 40, les derniers tonneliers ont fermé boutique. Sans l’ostréiculture, le port serait totalement tombé dans l’oubli. MÈZE MET LES VOILES ! Puis la plaisance et la voile légère ont apporté leur écot. La voilerie Begot s’y est installée. Comme à Marseillan, la qualité vélistique du plan d’eau – beaucoup de vent, peu de vagues – est un formidable atout. Entre croisières à la «pépère» et compétitions musclées, on est ici dans la capitale de ceux qui régatent «dans une baignoire» comme aiment à se moquer leurs confrères de mer. Mais attention, Mèze a des régatiers redoutables, terriblement affûtés par les nombreux évènements nautiques qui s’y déroulent en toute saison et par tout temps ! Claude Roger

de Mèze d dinosaure Le plus gran

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steps ashore pas à terre

Quelques pas à terre vous mèneront au fond du port dont la partie nord débouche sur le basin des Nacelles, tout en longueur au pied d’un vieux rempart. Les petites embarcations et bateaux de pêche y trouvent la tranquillité d’un abri parfait. Suivez la rive sud ouest : peut-être avezvous remarqué lors de votre entrée dans le port à 500 m de la passe, deux petites jetées en enrochement. Elles abritent Port Taurus, la base nautique de sport qui accueille

également quelques voiliers de croisière chanceux d’y avoir trouvé un mouillage paisible tout en étant proche du centre. De toute façon, le vieux Mèze est un gros bourg sympathique ramassé autour de son port. Il a conservé une belle personnalité qu’il fait bon de découvrir le nez en l’air sans guide en suivant son instinct : le marché couvert, la place, une maison de maître ou un ancien chai attireront votre attention.

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Eggs, shellfish, barrels and regattas Mèze is a river stop for houseboats, and now tends to be less popular than Marseillan, which makes it a great stopover for sailors who are looking for a bit of peace and tranquillity.

Take a look at the countryside behind Mèze from the middle of the Bassin de Thau before you get too focussed on your landing manoeuvres. In the Late Cretaceous period (70-65 million years ago), colonies of dinosaurs once lived where the Picpoul de Pinet grapes now grow. There must have been a lot of them, judging by the number of footprints, bones and especially eggs and nests that were found in the 1990s just a few miles from the centre of Mèze. A 25-metre Brachiosaurus which weighed 50 tonnes is exhibited for visitors at the Musée-parc des Dinosaures. It is the biggest complete skeleton in the world. The museum also hosts one of the largest egg ‘incubators’ ever unearthed, which has been magnificently preserved in mud and sand. This area was once a huge tropical plain where a great variety of herbivores and carnivores of all shapes and sizes used to live just before they became extinct. Now look up at the little hill behind the town, and imagine yourself back 600 years B.C. “A high place where smoke rises” - this is the ancient meaning of the name Mèze, or “Mansa” in the language of the Phocaen people who founded the town at the same time as Marseilles and Agde. In those days, with no lighthouses or markers, beacons on hill tops were the only navigational aids they had. MÈZE PRODUCES OYSTERS! In the days of GPS, the only danger we face are the oyster “tables” which you need to keep well clear of as you head into the wide access channel. At night, they are not marked. Apart from this inconvenience, the oyster areas are a really good thing. They mean that there are some great seafood dishes to try in the town. Because despite what you might think, the so-called Bouzigues oyster grows extensively in the waters off Mèze! As you make your way through the mathematically beautiful squares, be grateful to the sailors who

A THRIVING WINE TRADE! Mèze is far from being a concrete jungle of a modern resort. It’s full of life all year round, and has managed to hold on to its traditional character. Like Marseillan, the port benefited for a long time from ships on the way inland from Sète, with a host of river traffic that was devoted exclusively to the wine trade. It is hard to imagine the quayside of this quiet Mèze port, loaded with casks and resonating with the sounds of coopers’ hammers on barrels. That was the way this large town used to be in the 18th and 19th centuries, when it was the biggest port in the Languedoc region ahead of Sète. It became wealthy in the early 1700s, and it was here that the wines of the Hérault region were stored and exported. This town which made casks and barrels of all shapes and sizes had a population of as many as 5,800 people in 1886. A host of trades supplied the wine industry which targeted more of a national and international market than a local one: brokers, coopers, wheelwrights, winehouse merchants, distillers, transporters, freight forwarders all in stiff competition with one another, even after the phylloxera grape pest crisis of 1876 and the Great War. Decline began when the merchants started renting barrels instead of having them made locally, which took business away from Mèze. That was when the wine carrier ships came on the scene, tanker ships, tanker trucks and all that, followed by the straw that broke the camel’s back, the opening of Sète port. At the end of the 1940’s, the last coopers shut up shop. If it weren’t for oyster farming, this port would have come to a complete standstill. MÈZE GOES SAILING! Then pleasure boating and yachting came to the rescue. The Bergot sail loft was set up here. Like Marseillan, the water here is perfect for sailing, with lots of wind and few waves, and it’s a big draw. With everything from a pleasant Sunday outing to full-blown competitions, this is the place to be for those who do their boat racing “in a bath” as their sea-loving colleagues like to joke. But be careful, Mèze has some pretty sharp and well practised sailors, what with the number of sailing regattas that take place here throughout the year whatever the weather!

Cap sur Montpellier ! Offrez vous une escale à Montpellier, et goûtez aux charmes de la capitale languedocienne.

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To visit the city by yourself, try the Montpellier City Card A short walk takes you to the end of the port, the northern part of which opens into the Nacelles basin, which runs along the bottom of an old fortress. Small vessels and fishing boats lie peacefully anchored there. Follow the south-western bank. You might have noticed two little rip-rap breakwaters on your way into the port about 500 yards from the channel. They form the Port Taurus watersports centre

which also hosts the few lucky yachts that manage to find a quiet anchorage there close to the centre of town. Old Mèze is a lovely big village which huddles round its harbour. It has managed to hold on to its character which is best explored without a guide, just following your nose. Explore the covered market, the square, a cellar master’s house or an old wine cellar.

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Petite sélection de grands moments à partager ! Le Festival des Architectures Vives

18 - 21 juin

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19 juin - 4 juillet L’exposition Alfons Mucha

20 juin - 13 septembre La chasse aux trésors géante !

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Office de Tourisme de Montpellier - Anatome - Crédits photo : E. Carrau, E. Ortiou Campion, J-L. Girod - mai 2009

arrived two and a half thousand years ago, bringing oyster farming with them. As you do so, you can see the town of Mèze in the distance, with its square bell tower that rises above the roofs. That’s the Saint Hilaire church, which is well worth a visit! It was built by the local priests in 446 AD, with its single nave with four bays and brickwork vaults. Next you’ll see the white turret at the head of an angled jetty. Carry on past the modern harbour master’s offices and tie up on the jetties on the west bank attached to the St. Augustin dock, or use the stakes on the east bank. Don’t go right down to the end, that is reserved for fishing boats, and the brightly-coloured boat of a colourful seafaring character, who claims to be more Green than any other colour (see insert).


Bouzigues

Pas vraiment un port, tout à fait un régal ! Vous passez les ponts de la Pointe Courte à Sète et entrez dans le bassin de Thau. À moins d’une heure de là, faites une première escale à Bouzigues. Un tour en ville et mettez-vous devant une table à huîtres !

© Jean Brel

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ouzigues ! Un nom qui fait rêver et saliver à la fois. Celui d’un village comme un romancier aimerait en inventer pour faire “Sud“, celui d’un grand cru d’huîtres qu’on remercie chaque jour les marins Phocéens d’avoir apporté ici, même si cela n’est pas bien certain. Ce qui est sûr, c’est que la fameuse et unique conchyliculture bouzigote y a été mise au point au début du XXe siècle et a démarré à grande échelle après la seconde guerre mondiale. Le traditionnel ramassage de clovisses et de palourdes en apnée par six à huit mètres de fond a incité quelques précurseurs à se lancer dans l’ostréiculture et – innovation également importante – l’aquaculture du loup. DEUX FOIS MERCI, LES GRECS ! Après le déclin de la viticulture – autre apport des Grecs ! – l’élevage de l’huître a sauvé le bassin de Thau. Aujourd’hui, d’où que vous veniez, Bouzigues se signale derrière la géométrie transparente des tables ostréicoles auxquelles sont suspendues de longues cordes où sont fixées les huîtres (voir l’encadré). Contrairement à celles de l’Atlantique, les «Bouzigues» ne sont pas mises à l’air par la marée basse. Jamais privées d’eau et de nourriture, elles grossissent trois fois plus

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© Céline Cabaye

vite, sans forçage. Les ressources nutritives du bassin, la qualité et les écarts de salinité de son eau (voir l’article p 4 et 5) n’y sont pas non plus pour rien. Thau exporte son naissain vers tous les autres bassins conchylicoles français. Mais Bouzigues crée plus d’envies qu’il ne lui est possible d’en satisfaire. Les plus de 2.000 tables ostréicoles du bassin de Thau ne suffisent pas à combler la demande. Même si on ajoutait la production de Leucate. Heureusement, il y a la pleine mer. Les caboteurs le savent : entre le Cap d’Agde et Sète, ils doivent s’écarter à plusieurs reprises de la route directe pour contourner les grandes fermes conchylicoles. Ils savent qu’en dehors

steps ashore pas à terre

Les Saintes peuvent rebuter par Comme Balaruc et Mèze, l’arrière pays n’offre guère de possibilités de belles balades à pied sauf à faire nettement plus de 4 pas ! Peu importe. Flâner le long de la rive permet d’apprécier le charme et la tranquillité de l’escale. L’incursion dans les ruelles du vieux village de pêcheurs ou pousser jusqu’aux installations conchylicoles ravira tout

un chacun sans demander un exploit physique ! Plus d’un caboteur se satisfait d’humer les parfums de l’étang en regardant les boulistes dans l’attente que le soleil fasse jouer les couleurs au fil des heures. Vous avez envie de tout savoir sur l’huître et sa production ? A vous la visite organisée des fermes ostréicoles ou du Musée de l’Etang de Thau. Une belle scénographie

des passages balisés, la navigation y est non seulement interdite mais dangereuse du fait des nombreuses bouées et bouts flottants. UN QUAI PLUS QU’UN PORT Le village de Bouzigues est bien visible le long d’une falaise, derrière les tables dont vous longez le coté Est. A l’ouest, le capharnaüm de pontons, de grues, de tapis roulants et de cabanes assez incompréhensible vu de loin, signale la zone technique des conchyliculteurs. Deux courtes jetées s’avancent sur l’étang ouvrant sur deux passes : à droite, le bassin de pêche et des petites embarcations à moteur, à gauche le mini port de plaisance et un ponton central. En règle générale, il n’y a pas de place pour accoster autrement qu’à couple d’une pénichette le long du quai sur la gauche par 1,80 m d’eau en moyenne. Un ponton flottant à l’extérieur augmente la capacité d’accueil en belle saison. Il s’agit plus d’un quai que d’un port. Ici, dans les pires moments, la tempête ne lève jamais d’énormes vagues. Grâce à la pointe de Balaruc, Bouzigues est mieux abrité du clapot d’Est à Sud-Est que Mèze et Marseillan. Pour les pêcheurs et les conchyliculteurs, la nécessité de créer d’importantes infrastructures portuaires ne s’est pas faite sentir. Cependant, le “port” de Bouzigues a profité de l’âge d’or du commerce de la vigne. A partir de 1671, les Bouziguauds s’unirent pour construire un premier quai et creuser sur 80 m de long pour accueillir les bateaux chargés des barriques qui s’échangeaient ici. En 1682, fut entreprise la construction de deux jetées, à l’Est et à l’Ouest, pour pro-

téger le quai du vent marin. Dix ans plus tard elles furent allongées et consolidées. Encore davantage en 1820 et 1840. Mais comme les autres ports commerciaux du bassin, l’activité de transport vinicole par voie maritime s’effondre à la fin du XIXe siècle avec les arrivées successives du phylloxéra, du train, des transports routiers. LES HOMMES DES TAVERNES Maintenant, les barques plates – les sapinous – filent à toute la vitesse de leur hors-bord vers leur propre quai plus à l’ouest. L’engouement pour la plaisance dans les années 70 a poussé à un curage du port autour de deux mètres pour accueillir une dizaine de pénichettes et offrir quatre-vingts anneaux d’amarrage. Les premiers habitants de Posygium ou Bosygium ou “terre-en-friche”, l’ancien nom de Bouzigues, nichaient dans des grottes naturelles aménagées dans la petite falaise qui borde toute la rive de Bouzigues. Aujourd’hui tout le long de la rive au pied des anciennes grottes les ostréiculteurs, devenus hommes des tavernes, ouvrent des lieux de dégustation, restaurants plus ou moins finis, plus ou moins sophistiqués, mais souvent bien sympathiques où il convient, en toute saison, de retenir sa place ! Car dès qu’apparaît un rayon de soleil hivernal, les Montpelliérains viennent ici en terrasse déguster leurs plateaux. Et l’été, le musée de l’Étang de Thau, à deux pas du quai d’accueil, la beauté du site et sa renommée n’attirent pas que les caboteurs gourmands et curieux que nous sommes ! Claude Roger

y fait découvrir les diverses techniques de production et les divers aspects des métiers des agriculteurs de la mer. A l’occasion des premières fêtes de l’huitre, le Foyer Rural a promu une grande exposition au début des années 1980 dont le succès a été tel qu’elle est devenue permanente à partir de 1985. De fil en aiguille, un musée a été imaginé. Inauguré en 1991, il présente sous un angle ethnologique mais pour petits et grands, les activités vivantes des ostréiculteurs et des pêcheurs. Une mine de connaissance fort bien présentée et fort ludique avec aquariums, vidéo, animations et reconstitutions.

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Not really a harbour but you’ll love it! Head under the bridges of La Pointe Courte in Sète and into the Bassin de Thau. It will take you less than an hour from there to get to Bouzigues. Stroll into town and order a plate of oysters! Bouzigues ! It’s the stuff that dreams are made of and the home of untold culinary delights. The name “Bouzigues” sounds like a village invented by a novelist to give that ‘South-ofFrance’ feel. The very name evokes gourmet oysters for which we owe our deepest thanks to the Phocaen sailors who introduced them here. At least we think they did. What we know for sure is that the unique approach to shellfish farming here that has become so famous was developed at the beginning of the 20th century and took off in a big way after the second world war. There was a tradition of collecting cockles and clams by free-diving to a depth of six or eight metres, which gave some pioneers the idea of starting oyster and – an equally important innovation – sea bass farming. THANK YOU TO THE GREEKS – TWICE OVER! After the decline in winegrowing – also brought over by the Greeks! – oyster farming saved the Bassin de Thau. Today, no matter which direction you are coming from, Bouzigues can easily been seen thanks to the transparent squares of the oyster “tables”. Long ropes are suspended from them to which the oysters are attached (see insert). Unlike Atlantic oysters, “Bouzigues” oysters are not exposed to the air at low tide, so they are never without water and food, and grow three times quicker, without artificial stimulation. The Bassin’s nutritional resources and the water quality, with its varying salt content (see article p. 4 and 5), also play an important role. Thau exports seed oysters to all the other shellfish farming areas in France, but more people want Bouzigues oysters than can be supplied. The 2,000 plus oyster tables in the Bassin de Thau are not sufficient to meet demand, even if you include the Leucate production area. Thankfully there is also the open sea. We sailors know about that – between Cap d’Agde and Sète you have to change course several times from the direct route in order to avoid large shellfish farms. Outside the marked routes sailing is not only prohibited but is also dangerous because of the numerous buoys and floating paraphernalia.

and what there is dates from the golden age of the wine trade. In 1671, the people of Bouzigues first came together to build a dock and deepen the bay over a stretch of 80 metres so that they could welcome boats loaded with the barrels that were traded here. In 1682 they began construction of two breakwaters to the east and to the west, to protect the dock from the sea wind. Ten years later these were extended and strengthened, and then again in 1820 and 1840. But like the other trade ports in the Bassin, the wineshipping business collapsed at the end of the 19th century with the successive arrival of phylloxera grape pest, the train, and road transport. THE TAVERN MEN Nowadays the flat boats they call “sapinous” fly past with their outboard motors at full throttle towards their own dock further west. The harbour was dredged two metres deep in the 1970’s to satisfy the increase in yachting, and it now has room for ten houseboats, as well as offering twenty other mooring berths. The first inhabitants of Posygium or Bosygium (the ancient name for Bouzigues which apparently means “wasteland”) lived in natural caves formed in the little cliff face that lines the water’s edge here. Now, at the foot of those same caves, oyster farmers have turned their hand to hospitality, and have opened up eating places and restaurants that vary in sophistication and finesse, but are often very pleasant. It’s worth making a reservation whatever the season, because as soon as there is a ray of winter sunshine, people come down from Montpellier to sit out on the terraces and sample these dishes. In the summer, the Bassin de Thau museum, just a short walk from the landing dock, the beauty of the area and its fame attract many visitors alongside us gourmet sailors!

MORE OF A DOCK THAN A HARBOUR The village of Bouzigues can be seen along a cliff, behind the oyster tables which you pass to the east of. To the west, the jumble of jetties, cranes, conveyor belts and huts, which are all a bit of a blur from a distance, mark the shellfish farming industrial area. Two short breakwaters stretch into the lagoon, creating two channels: to the right, the fishing and light motor vessel lake, to the left, the small pleasure harbour and central jetty. There is often nowhere to tie up other than alongside a houseboat along the left quayside, which has an average depth of 1.8 m (6 ft). A floating jetty further out provides more mooring places in high season, but it’s more of a dock than a harbour. Even in the worst weather, the storms never create big waves here. Thanks to La Pointe de Balaruc, Bouzigues is better sheltered from the east-south-easterly swell than Mèze and Marseillan. Fishermen and shellfish farmers have never felt the need to build large harbour structures,

Les Saintes can be off-putting, due Like at Balaruc and Mèze, there isn’t much in the way of beautiful walks in the surrounding countryside unless you’re really ready to go hiking! But no matter. Take a stroll along the water’s edge and enjoy the charm and tranquillity of this little stopover. You will love exploring the little streets of the old fishing village or heading right through to the shellfish farming areas, and you can do all that without expending lots of energy! Many a sailor has contented himself with the scents of the lagoon while watching the boules players and the colours of the sun playing on the water. If you want to find out more about oysters and oyster farming, go on the guided tour of the oyster farms or to the Bassin de

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Thau museum. Some great installations there will give you an overview of the various production techniques and different aspects of this profession. During the first “Fêtes de l’Huître” oyster festivals at the beginning of the 1980s, the Community Centre set up a big exhibition which was so successful it became permanent in 1985. One thing led to another, and somebody had the idea of creating a museum. It was opened in 1991 and tells of the life and work of oyster farmers and fishermen from an anthropological perspective which both children and adults will enjoy. It is a gold-mine of information which is well presented and a lot of fun, featuring aquariums, videos, activities and reconstructions.

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Balaruc

Un drôle de port en plein changement Balaruc n’est pas une étape courante. Baraluc les Usines, le port d’accueil des “trois ville”, a un charme… spécial. Et une histoire peu banale dont la fin est encore loin d’être écrite.

L

es canaux de Sète sont un splendide accès au bassin de Thau pour les voileux qui n’entendent pas démâter et aller sur les canaux. Une croisière citadine «royale» même si le canal de ce nom n’est pas navigable au-dessus de deux mètres de tirant d’air. Malgré ce petit regret, la traversée de Sète reste un rare régal ! Il faut embouquer le canal maritime, attendre un peu dans le bassin du Midi, puis prendre le canal transversal… et aussi passer les ponts qui tournent, pivotent, se lèvent, spécialement pour nous. Il y a même un pont ferroviaire où on pourrait croire que les TGV s’arrêtent pour nous laisser passer… Les horaires que communique la capitainerie de commerce par VHF 12 doivent tenir compte du Chaix… À Sète, rien n’est banal. ARRÊT À LA POINTE COURTE Le second bonheur est l’arrêt à la Point Courte. Un monde en soi. Un petit quartier résidentiel qui, dans une ville normale, n’aurait pas vraiment la cote : une voie de grande circulation le surplombe au sud, tout comme une voie ferrée où passent nuit et jour des trains sur un pont de fer, des usines en ligne de mire et le fond marécageux du bassin au Nord-Est. Mais Sète n’est pas une ville ordinaire. La Pointe Courte est donc un quartier extraordinaire. Et, de plus, rendu célèbre par Agnès Varda qui a donné son nom à son premier film, tourné en 1955 avec Sylvia Montfort et Philippe Noiret et qui y a sa “traverse”. Le long du canal, vous pouvez vous amarrer (attention aux fonds au bord du quai et au courant, souvent fort) et prendre le premier café de la journée au bar du Passage où vous trouverez des photos du tournage. Profitez-en pour aller voir le petit port de pêche des Nacelles de l’autre côté. Les barques, les filets, les cabanes… un poème. La Pointe Courte était, à l’origine, un village de pêcheurs. UN NOUVEL UNIVERS Cap sur Balaruc. L’entrée du bassin par l’étang des Eaux Blanches entre la pointe du Barrou et celle de Balaruc est tout aussi grandiose. Vous entrez dans un nouvel univers entre le mont Saint Clair de Sète, les collines boisées de l’arrière-pays et le mont Saint Loup du Cap d’Agde. En face, la tourelle de Roquerols émerge d’un haut fond qui déborde une pointe où se trouve Balaruc-les-Bains. Là, on peut aller droit vers la tourelle où l’on pourra choisir entre Bouzigues et Mèze selon

qu’on passera à sa gauche ou à sa droite. Pour Balaruc, il faut bifurquer tout de suite à l’Est et suivre le chenal balisé qui rejoint le Canal du Rhône à Sète. Sur la rive gauche du chenal, vous pouvez apercevoir les quelques pontons de ­Balaruc les Bains d’où vous pourrez visiter Balaruc le Vieux. Balaruc les Bains est la seconde station thermale française avec près de 2.000 touristes par jour. Et ceci depuis les gallo­romains qui déjà trouvaient la source thermale à 40° mélangée aux boues marines, excellentes contre les rhumatismes. Balaruc le Vieux, à quelques encablures de là vite parcourues en bus, est un ancien village médiéval en circulade à l’intérieur de ses remparts a su conserver tout son charme. La citadelle domine le fond du Bassin et de ses remparts, la vue est superbe. Sur la droite, vous voyez des usines, en particulier une vieille cimenterie à moitié à l’abandon, au fond de l’étang des Eaux

Blanches, séparé de l’étang de Thau par un étranglement d’un kilomètre de large. Au fond, Balaruc les Usines où se trouve le port. UN PORT EN DEVENIR ? Un drôle de port que celui de Balaruc les Usines. D’abord son histoire et le statut qui en découle. L’histoire d’abord : cette partie du bassin de Thau, l’étang des Eaux Blanches, est propriété privée des Raffineries du Midi. Cette grosse société de raffinage et de stockage de carburants s’est installée ici à la fin du XIXe siècle après avoir fait creuser un bassin entre 5 et 6 m de profondeur et baliser un chenal d’accès depuis Sète. Toute activité a cessé en 1990. Depuis, peu à peu et d’une façon sauvage, la plaisance a grignoté le plan d’eau de la raffinerie qui s’est spontanément transformé en port franc. Un squat à bateaux autogéré : pas de capitainerie, pas d’eau ni d’électricité, pas d’appontements et, par conséquent, ni taxe ni redevance. L’Association des Pêcheurs Plaisanciers de Balaruc les Bains s’est créée en 1996 et

a joint ses efforts avec l’Association Sportive pour obtenir un droit d’occupation légale, au moins temporaire, pour gérer le “port” et, surtout, le faire dépolluer. C’est urgent car les hydrocarbures remontent et menacent tout le bassin dès que les vases du fond sont agitées. Un gros risque car les 250 bateaux qui y sont actuellement mêlent ancres, piquets, passerelles et coques à l’abandon derrière un barrage flottant peu esthétique mais qui a le mérite de contenir la nappe de pollution depuis 2007. Pour combien de temps ? Quand on connaît les enjeux économiques autour de la propreté des eaux dans un bassin qui vit essentiellement de la conchyliculture, de la plaisance et du tourisme, cette poche “sale” est une bombe à retardement. Mais ne vous laissez pas impressionner. L’escale a son charme propre et, dans quelques années, aura vraisemblablement un tout autre aspect comme le laissent imaginer les nouveaux immeubles qui dominent le port. Alors, patience. Claude Roger

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A strange port where The winds of change are blowing Balaruc is not your standard layover. Balaruc les Usines is the port of the three Balaruc “towns” and has, shall we say, an unusual charm and an interesting history which is far from over yet. The Sète canals are a splendid way in to the Bassin de Thau for sailors who are not intending to take their masts down and head inland down the canals. A “royal” city cruise, although you can only sail down the Canal Royal if your mast clearance is less than two metres. Nevertheless, for those who can do it, crossing Sète in a boat is a real treat! You need to go down the sea canal, wait for a short while in the Bassin du Midi, and then take the link canal…going through the bridges that turn, pivot and open just for you. There is even a railway bridge where you could almost believe that the TGVs stop to let you through. The opening times transmitted by the harbour master on VHF radio channel 12 must take the train timetables into account...In Sète, nothing is commonplace. STOP OFF AT LA POINTE COURTE Next you need to stop off at La Pointe Courte, which is a world of its own. It is a small residential area which in any normal town would not be particularly desirable - it is overlooked by a main road to the south and a railway where trains pass night and day over an iron bridge, and has a view over factories and wetlands of the lagoon to the north-east. But Sète is no ordinary town and La Pointe Courte is a wonderful place to visit. It was made famous by Agnès Varda who named her first film after this place in 1955. She filmed with Sylvia Montfort and Philippe Noiret and the town then returned the favour by naming a street after her. Along the canal, you can moor up (watch out for the deep water next to the jetty and the current which is often strong) and get your morning cup of coffee in the Bar du Passage where you will find photos of the film shoot. Take the opportunity to go and see the little fishing port of Nacelles on the other side. Boats, nets, huts… it’s like something straight out of a book. La Pointe Courte started life as a fishing village. A NEW WORLD Balaruc ahoy! The entrance into the lagoon via the Etang des Eaux Blanches between La Pointe du Barrou and La Pointe de Balaruc is just as spectacular. Between Sète’s Mont Saint Clair with its backdrop of wooded hills and Cap d’Agde’s Mont Saint Loup, this is a magnificent place. Ahead, the Roquerols turret rises out of the shallows which surround a promontory where Balaruc-les-Bains is located. Head straight towards the turret, and then pass to its left or right to go to either Bouzigues or Mèze. To get to Balaruc you need to take an eastward heading straightaway and follow the signposted channel which joins the Rhône-Sète Canal.

On the left bank of the channel, you can see the jetties of Balaruc-les-Bains, from where you can visit Balaruc-le-Vieux. Balaruc-les-Bains is the second-largest French thermal spa, with nearly 2000 tourists a day. And that’s been the case, ever since the Gauls of the Roman era discovered the 40° hot spring, mixed with sea mud, which is excellent for rheumatism. Balaruc-le-Vieux, not far away by bus is an old fortified medieval village built in the round, which seems almost untouched by modern life. The citadel overlooks the Bassin and the view from its walls is superb. On the right, you can see the factories on the other side of the Etang des Eaux Blanches, in particular an old half-abandoned cement factory, all separated from the Bassin de Thau by a narrow kilometre-wide strip. Behind that is Balaruc-les-Usines where the port is. A PROPER PORT ONE DAY? The Balaruc-les-Usines port is a strange one. But first we need to explain its history, and why it is a little different. This part of the Bassin de Thau, the Etang des Eaux Blanches, belongs to the ‘Raffineries du Midi’ oil company. This huge oil refinery and storage business set up here at the end of the 19th century, had a pool of between 5 and 6 m deep dug and marked out an access channel from Sète. Its operations closed down in 1990. Since then yachting use has eaten into the refinery’s harbour slowly but surely, but without any overall planning. The area has basically turned into a free port, a self-managed boater’s squat, with no harbour master, no running water, electricity or jetties and, therefore, no duties or fees. The Balaruc les Bains amateur fishing association was formed in 1996 and has added its efforts to those of the sports association to try and make legal mooring rates apply, at least temporarily, in order to manage the «port», and start cleaning it up. The need is urgent, because when the mud on the bottom is disturbed, oil rises to the surface and threatens the whole Bassin. The risk is considerable, since there are 250 boats anchored there at the moment with an array of anchors, stakes, gangways and abandoned hulls behind a floating barrage which is not pretty but has managed to contain the layer of pollution since 2007. But how long much longer will it continue to hold? If you think how important water purity is for the economy of the Bassin that basically lives off shellfish farming, pleasure boating and tourism, this ‘dirty’ zone is a time bomb waiting to go off. But don’t be put off. The port has its own special charm, and in a few years it will likely look entirely different, as the new residential blocks that have been built around the port suggest. We just need to be patient!

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Mystérieux hippocampe Il s’agit ici plutôt de quatre coups de palmes… car il n’y a pas que des huîtres et des moules dans le bassin de Thau ! Ici comme à Mèze, des clubs de plongées organisent des « safaris » à l’hippocampe, ce drôle de petit poisson qui conserve bien des mystères. Le bassin de Thau est un monde singulier à l’écologie fragile. Parmi les êtres qui en peuplent certains, l’hippocampe n’est pas le moins curieux. Pour les scientifiques, les deux principales familles de ce “cheval de mer” qui vivent en Méditerranée, à savoir Hippocampus hippocampus et Hippocampus guttulatus, appelés hippocampe à nez court et hippocampe moucheté, sont des indicateurs de l’état de notre environnement. Qu’ils soient nombreux dans les lagunes côtières, notamment dans le bassin de Thau, est un gage de préservation du milieu. Mais, en réalité, ce poisson (car c’en est un) recèle encore de très nombreux mystères. Peu étudié par les scientifiques, il est encore en bien des points une énigme : on ne sait pas vraiment où est la limite entre les espèces tant il peut exister de différences de taille et de couleur entre des individus supposés être frères ou cousins. On ne connaît que très mal ses moeurs et son habitat sinon que les plongeurs le trouvent généralement dans les herbiers sous marins à faible profondeur. Mais on en trouve aussi dans les rochers... La même espèce se rencontre à deux mètres

de profondeur dans les algues du bassin de Thau et à trente mètres sur des fonds de coraux. De quoi y perdre on latin.

Silting up? Time to pull your flippers on, because there is more than just oysters and mussels in the Bassin de Thau. Here, as in Mèze, the diving clubs organise seahorse ‘safaris’, in search of that funny little mysterious aquatic creaturesThe «bassin de Thau» is a very unusual world with a delicate eco-balance. One of the more unusual creatures found living in some of these bodies of water is the seahorse. According to scientists, the two main families of this “sea horse” found living in the Mediterranean, that is Hippocampus hippocampus and Hippocampus guttulatus, known as the Short-snouted Sea Horse and the Speckled Sea Horse, are an indication of good environmental conditions. The fact that there are a lot of them in the coastal lagoons, and in particular in the Bassin de Thau, is evidence that their habitat has been maintained. But the truth is that this little fish still holds a great many mysteries. The seahorse is something of an enigma and has not been the subject of many scientific studies. It is difficult to subclassify the species because there are such great variations in size and colour between individual specimens that are assumed to be siblings or cousins. We know very little about their habits and habitat except that divers generally find them in shallow, underwater sea grass beds, and also amongst the rocks... The same species may be found at a depth of two metres amongst the algae of the Bassin de Thai and then at thirty metres on the coral beds. This is just very confusing!


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Route de Sète - Marseillan Plage 09 77 82 97 24 1,1

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Capitainerie 1 quai de Toulon 04 67 77 34 93 Affaires Maritimes à Sète 04 67 46 68 40 Douanes à Agde 04 67 94 21 68 Sauvetage CROSS MED 04 94 61 71 10 Poste de Secours Central Rue Mérou, Bord de Mer 04 67 21 96 41 Poste de Secours Robins Chemin baigneurs 04 67 21 90 11 Météo France 08 92 68 02 34 Services Touristiques Office de Tourisme Av de la Médtierranée 04 67 77 97 20 Mairie Rue Général De Gaulle 04 67 77 97 10 Service Locations Saisonnières à la Mairie 04 67 21 97 27 locations@marseillan.fr La Poste Place Théâtre 04 67 01 79 90

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Le Santa Cruz

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hot spots points chauds Au fond du port à quelques centaines de pas, une visite « historique » et attrayante vous attend : les chais Noilly Prat. C’est ici que s’élabore une gamme variée de vermouths un peu passés de mode mais finalement encore plein de (bonnes) surprises. Pendant des siècles, les barriques de vin étaient transportées par bateaux à même le pont, exposées aux embruns et au soleil, ballotées au fil du voyage. Et qu’on découvrit l’effet bénéfique du traitement sur le goût et la robe. Au début du XIXe siècle, un certain Joseph Noilly eut l’idée de recréer ce processus naturel par un procédé de fabrication original avec une formule de vermouth sec à la française dans les chais de Marseillan. Succès mondial qui perdure, à découvrir par une visite agréable dont on vous laisse deviner la conclusion…

If you take a short walk down to the end of the port where an “historical” and really tempting tour of the Noilly Prat cellars is on offer. Here you will find a variety of vermouths that are now a bit out of fashion but nonetheless still full of (great) surprises. For centuries, barrels of wine were transported on boat decks, exposed to the spray and the sun, and tossed around through the journey. This was found to have a positive effect on both flavour and body. At the beginning of the 19th century, a certain Joseph Noilly had the idea of recreating this natural process using an original manufacturing procedure for a dry French vermouth in the wine cellars of Marseillan. This was a worldwide success which is still enjoyed today. Take the tour there, which ends, as you might expect with... 14 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr


le plan de l’escale : MÈZE 36,40'

Port des Nacelles

3˚ 36,50'E

Alengrin Philippe

29 r Sadi Carnot 04 67 43 76 14 B.C.D

1 rte Montpellier 04 67 43 55 43

25,40'

Baptiste

25,40'

Boulangerie La Fournée

100 m

Guitard

Desco rnut

0

L’assiette des anges

11 r Marie Curie uniquement le lundi matin. 06 09 68 57 46

Quai

n A u g u st i

Le Chevalet 5 av Gén De Gaulle 04 67 43 44 50 1,7 Marchés Traditionnel : Jeudi et dimanche matin sur l’esplanade - toute l’année Artisanal : Jeudi matin sur la place de la Mairie et nocturne sur le port - juillet-août Puces : Pour les puces, contacter M. Gomez - Tél. : 04 67 51 53 68, Samedi - Le matin Traiteurs

2,4

Laurent Traiteur

12 r Pierre Auguste Massaloup 04 67 18 23 46 Les plaisirs de la table

2,1

r Frères Argand 06 29 41 45 09

2,6

Tielles DR

7 av Montpellier 04 67 43 12 98 Vit’ Pret Traiteur

Qu a i

11 av Montpellier 04 67 89 72 05 Presses

2,9

Rouquette

Centre de vacances

2,6

Fl.R.4s 2,1 2,2

43˚25,25'N

Adresses Nautisme

2,2 Sports Nautiques ALPHA MARINE

7 r Loge – Mèze 04 67 43 24 47 BLAZQUEZ THIERRY

12 quai Augustin Descournut – Mèze 04 99 02 39 26 ECOLE VOILE LE TAURUS

52 r Méditerranée – Mèze 09 63 25 81 71 FIL D’AIR

52 r Méditerranée BP 72 – Mèze 06 10 25 22 58

2,5

YACHT CLUB DE MEZE

52 r Méditerranée – Mèze 04 67 43 59 51 Vente et Réparation de bateaux MIDI PLAISANCE

19 chem Etang – Mèze 04.67.43.81.74 Voilerie

Point Presse

Fl.G.4s8m7M

VOILERIE BEGOT

19 bd Mar Foch – Mèze 04 67 43 74 19 Services Maritimes Capitainerie Quai Jean Baptiste Guitard 04 67 43 58 94 Affaires Maritimes à Sète 04 67 74 25 38 Douanes à Sète 04 67 18 64 90 Sauvetage 04 67 43 54 75 Poste de Secours de la plagette (été) 04 67 78 49 14 Poste de Secours Village de vacances (été) 04 67 78 18 40 Société Nautique du Bassin de Thau 04 67 43 56 84 Yacht Club de Mèze 04 67 43 59 51

Services Touristiques Mairie Place Aritside Briand 04 67 18 30 30 La Poste Av du Général De Gaulle 04 67 51 66 90 Urgences Gendarmerie Nationale 04 67 43 80 11 2,7 Police Municipale 04 67 43 51 11 Sapeurs Pompiers 04 67 43 52 08 Centre Hospitalier Intercommunal du Bassin de Thau bd Camille Blancà SETE 04 67 46 57 57 Autres Services Pharmacies Pharmacie Corbière & Nevet

12 rue Paul Entéric 04 67 43 80 02

Pharmacie Du Centre

4 rue du Dr Magne 04 67 43 82 76 3,2 Médecins Cabinets Médicaux 04.67.43.92.07 04.67.43.82.98 ou 04.67.43.33.05 04.67.43.83.13 04.67.43.61.81 04.67.43.80.07 04.67.43.68.23 04.67.43.64.45 04 67 51 00 19 04.67.43.70.37 Dentistes

3,4

Cabinets Dentaires

04.67.43.66.93 04.67.43.81.36 04.67.43.63.76 04.67.43.80.31 04.67.43.20.99 Ambulances HP Ambulances

04 67 47 80 33 Transports Taxis Abby’s Taxi

06 28 49 00 77 Taxi du Pays de Thau

06 32 44 40 65

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 15

Losypresse

14 r Paul Enteric. Tél.04 67 89 55 01

3 43˚25,25'N

2,6

3˚ 36,25'E quelques bonnes adresses

14 r Paul Enteric 09 71 24 77 74

36,40' Taxi Bénézech

Chez pascale

06 62 79 41 41

Taxi-ambulance

04 67 43 80 33 Location de voitures Renault Rent

04 67 43 66 43 Hertz à Sète

04 67 51 69 90

(Epicerie Fine) r Sadi Carnot 06 50 73 99 73

3,3

Avitailler – Se Ravitailler

Intermarché

(Alimentation générale) av Gén De Gaulle 3,4 04 67 51 64 70 (Epicerie Fine) 6 r Doct Magne 04 67 43 55 37

bloc marine 2009 ©

Supermarché Champion

Boulangerie Pâtisserie Barès

3,4 (Poissonnerie)

Barnes Hugues

04 67 43 66 23

35 r Sadi Carnot 04 67 18 86 40

30 bd Port 04 67 18 85 93 Discothèque

3,6

L’aventurier

511 rte Nationale 113 06 66 90 04 21 Distributeurs bancaires Crédit Agricole du Languedoc

8 r Loge

Crédit Lyonnais

25 r Sadi Carnot

Crédit Maritime Mutuel

2 bd Paul Valéry

Le Hameau du Centre 50 rte Montpellier 04 67 18 77 93 Le Fournil du Larzac

Halles Centrales r Paul Enteric

Mendoza Sylvie

16 rte Montpellier

Marsala Régis

(Boucherie) 4 r Pépin 04 67 43 18 01 (Alimentation générale) rte Montpellier 04 67 18 68 28

6 Bis rte Montpellier 09 75 49 45 17

BNP Paribas

(Boucherie) 41 r Sadi Carnot 04 67 43 89 06 Boulangeries

PHIL

Herrada Jean Claude

Tabac Du Port

Leneuve Lydia

04 67 53 19 11 EuropCar à Sète

3˚ 36,50'E

imm Courrier Printemps bât A r Juliette et Edouard Massal 04 67 18 85 80 Tabacs

Courrier r Juliette et Edouard 4,1 Massal 04 67 46 16 33

Société Générale

1 Bis pl Baptiste Milhau Caisse d’Epargne

1 av Gén De Gaulle Cyber Café

4,4

La Vigneronne

24 av de Pèzenas 06 18 15 62 81

3,8 hot spots points chauds Vous avez l’embarras du choix pour déguster les coquillages. On peut dire qu’il sont bons partout. Mais un 3,6 bon conseil : évitez certaine grande «usine à fruits de mer» que le fond de port offre aux touristes en même temps que la passage des voitures. Cherchez plutôt les petits troquets… Nous avons essayé le Res’Thau, typique restaurant «du dimanche» qui annonce une cuisine familiale. Sans trop savoir ce que cela peut bien vouloir dire, on peut traduire après essai : plus de goût que de saveurs, des sauces plus que des épices et des herbes. Une autre année, on avait bien aimé Les Copains d’Abord, rive Est. L’avantage des terrasses de ce quai-ci est que les tables sont sur la quai au bord de l’eau et non pas de la rue. Essayez encore le long de la petite plage, derrière la capitainerie. Pas de voitures, une ambiance encore plus «vacances».

If you want to eat shellfish, then there is plenty to choose from. And everything is good. But here’s a piece of advice: avoid those big “seafood factory” type places designed for tourists that are at the end of the harbour next to the road. See if you 4,6 We tried “le Res’Thau”, a typical can’t find a little café instead. “Sunday” restaurant which says it does homely food. We didn’t know quite what that meant, but now we can tell you that it means that it’s nice and tasty, featuring sauces rather than spices and herbs. In the past, we have also enjoyed ‘Les Copains d’Abord’, on the east bank. The great thing about the terraces on this quayside is that the tables are on the docks next to the water and not the road. Try further down the little beach, behind the harbour master’s. There are no cars there, and even more of a “holiday” atmosphere.


3

,9

le plan de l’escale : bouzigues BOUZIGUES

Maison rem.

Quai des Nacelles

1

Ducs d'Albe

43 ˚26,90'N

Ducs d'Albe

1,6 2,1

0

100 m 3 ˚ 39,75'E 2,5

quelques bonnes adresses Adresse nautisme Vente et Réparation de bateaux DELBOS FREDERIC

Gendarmerie de Mèze Av de Pézenas – 34140 Mèze 04 67 43 80 11 Hôpital de Sète Bd Camille Blanc – 34200 Sète 04 67 46 57 93 Autres Services :

14 r Jeanne d’Arc 09 63 42 38 90 - Bouzigues

Pharmacie

Services Maritimes :

Pharmacie E. ROSAY

Capitainerie Quai du Port de Bouzigues 04 67 53 39 84 Affaires Maritimes 16 rue Hoche – 34200 Sète 04 67 46 33 00 Services Touristiques : Mairie 33, rue République 04 67 46 62 90 La Poste 15 av Alfred Bouat 04 67 78 30 00 Urgences : Sapeurs Pompier Chemin du Cimetière 04 67 78 32 57 Samu 15 Police Municipale 04 67 78 30 12

6, rue Seguin 04 67 78 33 63 Médecins

12 Grand rue Etienne Portes Bouzigues 04 67 43 76 69 Tabac L’Elixir

6 av Alfred Bouat : 04 67 78 75 98 Loisirs

3,2

Ferme Zoo

Cabinet Médical de Bouzigues

8, rue du 8 Mai 1945 04 67 78 31 50 Dentiste Hugot Didier

923, route Départementale 613 04 67 51 35 85 Transports Bus

Hérault Transport 08 25 34 01 34 Avitailler – se Ravitailler Epicerie OC’API

Alimentation générale Place Georges Clemenceau 04 67 78 36 36 Mitcho Pizza

Boulangerie Les Thau Pains

Place de la Golette Téléphone : 06 24 92 88 21

450, chemin des Aiguilles 04 67 53 32 74 / 06 81 72 99 25 ferme.zoo@free.fr Site : http://ferme.zoo.free.fr/ accueil.htm Activité : animaux de la ferme, animaux rares, aire de jeux, goûter d’anniversaire, promenade à poneys. Musée de l’Etang de Thau Quai du Port de Pêche 04 67 78 33 57 04 67 78 32 10 Le musée est ouvert tous les jours sauf le 1er Janvier et le 25 Décembre. Musée du Sapeur Pompier Caserne - Z.A. de la Gare Téléphone : 04 67 78 32 57 Le musée est ouvert tous les jours du 15 juin au 15 septembre, de 14h à 18h.

3,6

3,4

hot spots 4,4 points chauds La première quinzaine d’août se tient La Fête de l’Huître : dégustation monstre au milieu de la foule, ambiance des animations, etc. À ne pas rater si vous tracez votre sillage dans le coin ! Parmi tous les restaurants qui vous proposent des huître, forcément bonnes, deux préférés : Les Jardins de la Mer ou chez La Tchèpe, producteurs et restaurateurs.

In the first week or two of August the ‘Fête de l’Huître’ oyster festival is held – they hold a huge oyster tasting session for the crowd, and run all kinds of activities. Don’t miss it if you happen to be in the area! Of the many restaurants that serve oysters, which will all be excellent, we have two favourites: Les Jardins de la Mer or La Tchèpe, which both serve up oysters that they have produced themselves.

4,4 16 - Cabotages.Coastwise - Edition 2009 - www.cabotages.fr


le plan de l’escale : balaruc

FSJF

quelques bonnes adresses

MF

Sports Nautiques

#O

ECOLE DE VOILE

N

av Gare 04 67 48 55 63 Vente et RĂŠparation de bateaux SPEED MARINE

&OUSFQÔUT 1ÊUSPMJFST

16 Zone ActivitĂŠ Economique 04 67 48 39 40

FRANCE PLAY BOAT (SARL)

23 r Trimarans 04 67 48 85 41 Services Maritimes

‚ h/

Centre Nautique Municipal Av de la Gare 04 67 48 55 63

Services Touristiques Office de Tourisme Square Docteur Bordes, pavillon SĂŠvignĂŠ 04 67 46 81 46

‚ h&

Æ ‚

h %SBHVÊ Æ N

Mairie Av de Montpellier 04 67 46 81 00

MFT CBM

#"-"36$

Adresse du nautisme

h

Taxi Balarucois

04 67 43 07 07 Taxi Patrick Garcia

6 av Thermes Romains 04 67 48 91 43 Traiteurs Rodriguez Roque

7 chem Tamaris 04 67 74 05 53 MarchĂŠ en plein air Les mardis et vendredis matin Tabac

06 22 12 14 67

Cornut Cedric

Ambulances 04 67 48 61 73 04 68 78 20 55 04 67 73 28 19

Pressing

SNCF Sernam 04 67 06 34 34 AĂŠroport AĂŠroport Montpellier MĂŠditerranĂŠe 04 67 20 85 85

9 av Montpellier 09 65 02 25 67 Pressing le Thermal

40 av Raoul Bonnecaze 04 67 43 33 74 Discothèques Dancing Le Nostalgia

av Gare 04 67 80 24 21 Ainsidanse

21 T r Romarins 06 83 62 80 96

Avitailler- Se ravitailler

Distributeurs bancaires

Urgences

EcomarchĂŠ

Gendarmerie Saisonnière 04 67 48 50 04 Gendarmerie Nationale Av de Montpellier à Gigean 04 67 78 72 66

les 16 ĂŠditions de Cabotages/Coastwise 2009 sur Cabotages.fr

hot spots points chauds

CMPD NBSJOF ÂĽ

Profiter de l’escale pour une cure ? Mais ici, vos vieilles articulations font l’objet de soins ĂŠtalĂŠ sur plusieurs jours et non de traitement ponctuel ou de bains de boue relaxants. Autant profiter de l’Êtang, apprĂŠcier les variations de couleur et de luminositĂŠ au fil des heures, commenter les mouvements des plates et embarcations de pĂŞche qui le sillonnent en permanence. Ou, si votre rĂŠgime l’autorise, retenir un autre style de cure Ă â€œLa Cure gourmandeâ€?, une fabrique de bonbons installĂŠe Ă deux pas, dans l’ancienne gare. Sa dĂŠcoration style XIXe cache une crĂŠation plus rĂŠcente : 1989. Mais les produits (biscuits, chocolateries, confiseries) et leurs emballages jouent le look “douceurs d’antanâ€?. Fancy unwinding in the thermal spa? Unfortunately this spa is specially designed for joint complaints and only provides treatments over several days, not a one-off soak or a relaxing mud bath. You’d be better off sitting in the lagoon, and watching the changes in colour and light through the day, and the continual coming and going of the punts and fishing boats. Or, if your waistline allows, you could try another kind of “treatmentâ€? at “La Cure Gourmandeâ€?, a sweet factory just down the road in what used to be the station. Its faux 19th century dĂŠcor hides the fact that it was founded much more recently, in 1989. But its wares

www.cabotages.fr - Edition 2009 - Cabotages.Coastwise - 17

Transports

Le Paniol

av De la gare 06 26 34 59 12

(biscuits, chocolates, sweets) and their packaging have the look of “yesteryear�.

Dentistes 04 67 48 63 83 04 67 48 51 29

av Gare 04 67 48 41 42

Loisirs

☛ Commandez

Autres Services Cabinet MĂŠdical 13, av du port 04 67 48 54 00

Galzin Languedoc

VĂŠlo attitude

04 67 46 57 57

4 av Pasteur 06 78 91 41 60

Location vĂŠlos

Polyclinique Ste ThÊrèse à Sète

Chez Bernard

Etablissement Thermale de Balaruc-les-Bains AllĂŠe des sources BP 45 04 67 51 76 00

Police Municipale 04 67 80 92 13

44 av Montpellier 04 67 18 43 80

BNP

Boulangerie

CrĂŠdit Agricole

Lou Croustet

3 av Thermes Romains

33 av Serpentins 04 67 18 76 68

Caisse d’Epargne

Route Montpellier

Rond-Point Gare


Agenda

Sous réserve de modification. Renseignements à l’office du tourisme ou à la mairie

MARSEILLAN Sports Tout au long de l’été de nombreuses activités et tournois sportifs à Marseillan Plage Renseignements à l’Office de Tourisme – 04 67 21 82 43 * Loisirs

L’artiste Tété - © Lisa Roze

Concours de châteaux de sable Les lundis 15 et 29 juin – 13 et 27 juillet – 10 août - Poste central - Marseillan-plage * Balade Vigneronne Tarif : 2,5 €uros (gratuit pour les enfants) Renseignements : 06.71.23.16.70 RDV cave coopérative Vendredi 19 juin – 9h - Marseillan-ville * 9h00/12h00 - Réserve du Bagnas : Découverte de la faune et de la Flore 9h45/13h - Découverte de l’étang de Thau et de la conchyliculture 22h45 - Feu d’artifice - Marseillan-plage Mardi 7 juillet * Festival « Destination Soleil » Du10 au 12 juillet - Dès 19h30 - Espace Plein air - Maison de Tourisme - Marseillan-Plage Tarif : De 12 à 15 € (+ frais de location) en pré-vente Renseignements - Maison De Tourisme : 04.67.21.82.43

* Fête Nationale 22h00 Retraite Aux Flambeaux- Départ mairie de Marseillan 22h30 Feu D’artifice - Port Marseillan 23h00 Bal avec L’orchestre Lagayet Place de la République Marseillan Lundi 13 juillet * Fête Nationale 10h00 Défilé Du Capelet - Départ devant la mairie 11h00 Cérémonie Officielle - Place de la République 12h00 Apéritif - Offert par la municipalité à la Grille 15h00 Capelet des vétérans et des jeunes (10/13 ans) Port de Marseillan 19h / 20h Apéritif concert avec KYPTON 22h00 Bal avec Krypton - Place du 14 juillet Marseillan * «Bal guinguette » Mercredi 15 juillet et 19 août- Dès 21h Place Du Marché - Marseillan-plage * Journée Portes Ouvertes A La Cave Cooperative - Marseillan 14h30 Joutes : Championnat De Ligue : Tournoi Lourds /Moyens Port - Marseillan-ville - Samedi 18 juillet * 10h / 18 h : Tournee D’été Gulli - Tiji - Canal J - Plage d’honneur - Marseillan-plage 11h00 Défilé des jouteurs 12h00 Arrivée du défilé et apéritif offert par la municipalité à la grille Marseillan-ville 14h30 Joutes : Championnat De Ligue : Tournoi Seniors – Port - Marseillan-ville 15h00 Concours de pétanque en triplette non-stop : Challenge Marco Ballester allées du Général Roques 17h00 « Rencontre-Accueil »- Maison de Tourisme - Marseillan-plage Dimanche 19 juillet *

Fête Des Vacanciers 10h / 18h - Animation Hérault sports : parc multi-activites 21h00 Corso Géant - Cœur de la station Marseillan plage - Mercredi 22 juillet * Fête Des Vacanciers 20h30 - Tournoi De Joutes - Port 23h00 Feu D’artifice - Plage d’honneur * 23H00 Grand Bal avec L’orchestre Octane Marseillan-plage Jeudi 23 juillet * 18h / 23h30 - « Les Quais De L’art », marché de l’art (peintures et sculptures) Quai Antonin Gros 22h00 - Grand Bal avec Paul Parking du Théâtre – Marseillan-ville Jeudi 30 juillet * Dès 19h - « Marché artisanal nocturne » Cœur de ville Dès 17h - Fête de l’huître - Port de Marseillan 21h30 - Concert avec l’Orchestre U.F.C gratuit – port - Marseillan-ville Vendredi 31 juillet * Fête de Marseillan-plage 08h30 - Promenade en mer organisée par Le Yacht-Club et le Loup Marseillanais - Port 10h/18h - Tournoi de Sand Ball 12h00 - Apéritif offert - Place du marché 20h30 - Tournoi de joutes - Canal de pissesaumes 22h45 - Feu d’artifice - Front de mer 23h00 - Grand Bal avec L’orchestre Abraxas Dimanche 2 août * Feu d’artifice Mercredi 12 août - 23h00 * Election de Miss Marseillan-plage 2009 Jeudi 13 août - 21h00- parking maison de tourisme - Marseillan-plage * Fête Locale De Marseillan Du 15 Au 18 Août * Grand Bal avec Les Succès Fous Samedi 15 août - 21h00 - Place de la République * 10h30 Défilé du capelet – Cœur de ville 15h00 Capelet Traditionnel et capelet des jeunes (14/18 ans) - Port 17h00 « Rencontre-Accueil »- Maison de Tourisme - Marseillan-plage 21h30 Bal avec Sergio Music & Sosie Mylène Farmer – place de l’Eglise Dimanche 16 août * 21h00 - Corso Géant 23h00 - Bal avec L’orchestre Champagne Lundi 17 août * 19h/21h - Apéritif Concert avec PAUL SELMER - Parking du théâtre 22h00 - Feu D’artifice - Port 23h / 2h - Grand Bal Avec Paul Selmer Mardi 18 août * 18h00 Passage des Brescoudos 18h30 « Rencontre-Accueil » - Maison de Tourisme Dimanche 6 septembre - Marseillan-plage * Fête Des Vendanges Dimanche 20 septembre - Toute la journée – CAVE COOPERATIVE - MARSEILLAN * Concerts Fête De La Musique – Marseillan Plage Podium jazz avec Jazzinade - des 18h30 quai de la résistance « PINA COLADA » dès 19h - animation musicale déambulatoire Podium de la musique - des 20h30 Grand bal avec l’orchestre Alise Dimanche 21 juin – Dans toute la ville * « CHOUBIDOU BAND» - Animation musicale déambulatoire Mercredi 24 juin - Dès 19h Marseillan-plage * FETE DE LA SAINT-PIERRE Marseillan-ville 9h45 Départ du défilé avec musique et drapeaux accompagnant la barque de SaintPierre

10h00 Messe en musique avec l’Harmonie Bédaricienne -Eglise St Jean-Baptiste 11h00 Départ du cortège vers le port 11h30 Embarquement sur l’eau, bénédiction et dépôt de la gerbe 12h15 Vin d’honneur offert par la municipalité - allées Général Roques 13h00 Brasucade monstre offerte par les conchyliculteurs marseillanais - Allées Général Roques 13h30 Repas des anciens marins - réservations : 06.08.84.19.17 - Salle Paul Arnaud Dimanche 28 juin * «COULEURS SOLEIL» Animation musicale déambulatoire Marseillan-plage Mercredi 1er juillet - Dès 19h * « PARADIX » Jazz New-Orleans - Animation musicale déambulatoire Mercredi 8 juillet - Dès 19h - Marseillan-plage * Récital « Jean-Pierre Virgil chante Sardou » Vendredi 17 juillet - 21h30 place de la République * Spectacle : « Duos De Légende » au profit de la recherche médicale Mardi 21 juillet - 21h30 – port * Grand Bal avec l’Orchestre MERCURY – Samedi 25 juillet - 21h00 - Place de l’Eglise * Embarquement Immédiat - Soirée concerts gratuits. Possibilité de repas sur place, au bord de l’eau. Dimanche 26 juillet - Dès 19h30 Port de Marseillan * Concert de Guitare Classique avec Bruno Al Monte Mardi 28 juillet - 21h30 Eglise de Marseillan * « PINA COLADA » Animation musicale déambulatoire Mercredi 29 juillet - Dès 19h * « Soirée Mousse » Vendredi 7 août - 21h30- place de l’Eglise * « PARADIX » Jazz New-Orleans - Animation musicale déambulatoire Mercredi 26 août - Dès 19h * Sports Duathlon Mercredi 15 juillet - Dès 14h Marseillan-plage * Concours de pétanque en doublette non-stop Samedi 1er août - 15h00 - allées du Général Roques - Marseillan-ville * Tournoi De Joutes Avec Les Copains D’abord Vendredi 28 août -18h00 - port *

Mèze

Expositions Durant tout l’été Expositions à la Chapelle des Pénitents et au château de Girard Tous les mardis à 21h au Château de Girard Loto Tous les jeudis à 11h en l’Eglise Saint Hilaire Concert « Les grandes heures de l’orgue » et de 20h à minuit sur le port Marché nocturne * Loisirs Causerie philosophique avec Michel Negrell « Le mythe de l’individu » Mardi 2 juin – 18h – Château de Girard * Gala de l’association Culturesud. Mardi 9 juin – 18h - Foyer municipal * 2e Rassemblement de multicoques classiques qui ont fait la légende des grandes courses au large dans les années 70 et 80. Du 11 au 14 juin – Sur le port *

Traversée de l’Etang à la voile ouvert à tous les voiliers. Samedi 13 juin – l’Etang record * Gala de danse de l’association « Blues Calypso ». Les 13 et 14 juin – 20h30 – Gymnase de la poste * 3e salon du bien être « Quintessence » Dimanche 14 juin – Toute la journée – Foyer municipal * Gala de l’école de musique Samedi 20 juin – 18h – Gymnase de la poste * Fête de la musique Dimanche 21 juin * Gala de danse de l’association ASCM Les 26 et 27 juin – 20h30 - Gymnase de la poste * Fête de la Saint Pierre A 15h – Foyer municipal – Goûter dansant Dimanche 28 juin – Dès 10h – Chapelle des Pénitents et sur le port * Fête nationale Retraite vénitienne, fête foraine, bals, feu d’artifice Les 13 et 14 juillet – Esplanade * 19e Festival de Thau Concerts de musiques du monde, forum des associations humanitaires et environnementales « Cap aux Suds », expositions, débats, projections de films, restauration sur place Du 23 au 26 juillet – Aire des festivités * Fête du patrimoine Dimanche 2 août * Fête de l’huître Dégustation de coquillages et autres plats régionaux, soirée musicale Vendredi 7 août– Aire des festivités * Concert de Médéric «Guitare Andalouse » Mardi 11 août - Eglise Saint Hilaire - Entrée 8 € * Grande fête locale Sortie du boeuf et du chevalet, bals gratuits tous les soirs, fête foraine, tournois de joutes, pétanque et tambourin, diverses animations, grand feu d’artifice... Du 14 au 19 août – Aire des festivités et Esplanade * Fête des associations Journées Europeénnes du patrimoine – Visites guidées de la ville Goûter dansant un dimanche par mois Samedi 5 septembre – Toute la journée – Esplanade *

Bouzigues Loisirs Salon de Printemps Exposition de peintures et sculptures, par l’Atelier Arts Plastiques de Bouzigues. Maison des Gens de l’Etang, sur le port. Entrée gratuite. Samedi 13 au Dimanche 21 Juin 2009 * La Saint Pierre Fête traditionnelle en hommage à St Pierre, le patron de la Mer, et à tous les Hommes disparus en Mer. Messe en l’Eglise Saint Jacques de Bouzigues suivit d’un cortège d’enfants vêtus en habits de marins et de languedociennes. Jeté de couronnes de fleurs sur les flots à bords des bateaux et bénédiction. A la nuit tombée, une barque est brûlée sur la digue du port. Bal public la place du Belvédère.

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Balaruc

Loisirs Marché artisanal Le mardi 3 juin – Les 24, 15 juillet – Les 05, 26 août - Journée - Pavillon Sévigné * Fête de la Saint Jean Repas musical et bal Mercredi 24 juin - Quartier des Usines * Brocante et Nocturnes des commerçants 20 h - Centre ville Les vendredis 19 et 26 juin Les vendredis 03, 10, 17, 24, 31 juillet Les vendredis 07, 21,28 août * Animation Enfants Les lundis 6, 13, 20, 27 juillet - 17h Parc Thermal Les lundis 3, 10, 17, 24 août - 17h Parc Thermal * Bal Dimanche 12 juillet - A partir de 19 h -Parc Charles de Gaulle * Retraite aux Flambeaux Lundi 13 juillet - 21h30 - Mairie * Bal disco Lundi 13 juillet - 22h - Place du Mail * Puces Mardi 14 juillet - Matin - Place des Fêtes * Défilé Mardi 14 juillet - 11 h - Rues du centre-ville * Feu d’artifice Mardi 14 juillet - 22h - Plan du Port * Bal mousse Mardi 14 juillet - 22h30 - Place du Mail * Bal musette Mardi 14 juillet - 22h30 - Place Lucien Salette * Village des Jeux Mercredi 22 et Jeudi 23 juillet - Parc Charles de Gaulle * Journée des enfants Animations, spectacle, bal Dimanche 02 août - 21h - Théâtre de verdure *

Pétanque – Grand prix de la Ville Jeudi 6 et Vendredi 7 août - Boulodrome et Parc Charles de Gaulle * Journées espagnoles Samedi 08 et Dimanche 09 août Parc Charles de Gaulle * Boule lyonnaise Concours quadrette mixte Dimanche 09 août – Boulodrome * Du 12 au 16 août FÊTE DE LA VILLE Mercredi 12 août -Concert Trompette 18h45 - Eglise -Bal 22h - Place du Mail * Jeudi 13 août -Jeux pour enfants 9h30 - Pavillon Sévigné -Bal 22h - Place du Mail * Vendredi 14 août -Repas 20h - Théâtre de Verdure -Bal 22h - Place du Mail * Samedi 15 août -Concours de Tennis-ballon 9h - Terrain de tambourin -Animations nautiques pour enfants 9h30 - Bassin du port -Tournoi de joutes Lourds – Moyen 15h - Plan du Port -Retraite aux Flambeaux 21h30 - Mairie -Bals 22h - Place du Mail et Place Lucien Salette * Dimanche 16 août -Course garçons de café 10h - Plan du Port -Tournoi de belote 14h - Pavillon Sévigné annexe -Tournoi de joutes Juniors - Seniors 10h et 14h30 - Plan du Port -Bal disco 22h - Place du Mail * Jeu Lyonnais Grand prix de la Ville Vendredi 14 et samedi 15 août Boulodrome * Boule lyonnaise Challenge des disparus Samedi 22 août - Boulodrome * Soirée classique film Lundi 24 août 21h30 - Parc Charles de Gaulle * Cascadeurs de l’extrême Vendredi 28 août 20h30 - Place des Fêtes * Pétanque Concours départemental Samedi 29 août - 14h - Parc Charles de Gaulle * Concerts

Apéro-concert avec Ricoune * Dimanche 12 juillet - 19h Spectacle « Les Muscadins » Parc Charles de Gaulle Dimanche 30 août - 21h . Théâtre de Verdure * * Spectacle musical – hommage à Dalida En scène Mercredi 15 juillet - 21h30 Théâtre de Verdure Cirque * Jeudi 02 juillet - Soirée - Place des Fêtes Spectacle musical – Fanny chante Piaf * Vendredi 17 juillet - 21h30 Spectacle cabaret Théâtre de Verdure Dimanche 26 juillet - 21h30 - Parc Charles * de Gaulle Concert de Jazz * Mardi 21 juillet - 21h30 - Théâtre de Verdure Pièce de théâtre – « Marius » de Pagnol * Mardi 4 août - 21h30 - Théâtre de Verdure Opérette “Le tour du monde de Francis Lopez” * Vendredi 24 juillet - 21h30 Théâtre – « Fanny » de Pagnol Théâtre de Verdure Mardi 11 août - 21h30 - Théâtre de Verdure * * Fiesta Balaruc Cirque Spectacles musicaux – musiques du monde Mardi 18 août - 20h30 - Place des Fêtes Mercredi 29 juillet - 21 h * Parc Charles de Gaulle Cirque * Mardi 25 août - 20h30 - Place des Fêtes Concert de Stéphane Petit * Vendredi 31 juillet - 21h30 Sports Théâtre de Verdure * Beach Lutte : tournoi de lutte sur sable Concours lyrique Samedi 20 juin - Terrain de Beach Samedi 01 août - 21h30 * Parc Charles de Gaulle Championnat de Nage avec Palmes * Dimanche 21 juin - Plan d’eau Concours de variété * Mercredi 05 août - 21h30 Régate – Tour Thau Parc Charles de Gaulle Dimanche 05 juillet - Plan d’eau * * Steel Band Tournée Hérault Sport Spectacle musical Lundi 13 juillet - Matin - Terrain de beach Mercredi 19 août - 21h30 - Parc Charles de * Gaulle Pétanque – Grand Prix du Casino * Jeudi 16 et Vendredi 17 juillet - 14h - Parc Spectacle musical avec Acte Chanson Charles de Gaulle et boulodrome Vendredi 21 août - 21h30 - Théâtre de * Verdure Balaruc Beach Soccer * Tournoi de beach soccer Spectacle musical avec Orchestral Samedi 18 et Dimanche 19 juillet - Terrain Samedi 22 août - 21h30 -Théâtre de Verdure de beach * PUB 1Cabotages 120x170 1/01/22 15:47 Page 2 * Soirée classique Dimanche 23 août - 21h30 Tournée Hérault sport Parc Charles de Gaulle Mardi 11 août - Matin - Terrain de Beach

LES PREPAREZ VOS ESCA EE EN MEDITERRAN

Fête de la Musique 21 juin Dès 17 h - Dans toute la ville * Pépé Gips Vendredi 03 juillet - 21h30 - Théâtre de Verdure * Concert de la chorale Allgre’Thau Dimanche 05 juillet - 21h30 - Théâtre de Verdure * Concert de Pierre Lemarchal Mardi 7 juillet - 21h30 - Théâtre de Verdure * Du 8 au 11 juillet FESTIVAL DES MUSIQUES D’AILLEURS - Mercredi 8 juillet L’Equateur 21h30 - Parc Charles de Gaulle - Jeudi 9 juillet l’Indonésie 21h30 - Parc Charles de Gaulle - Vendredi 10 juillet Tango argentin 21h30 - Théâtre de Verdure - Samedi 11 juillet Kenya 21h30 - Parc Charles de Gaulle *

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Cabotages.fr

es M a i s a u s s i qdu e s ru b ri q u e s p ra ti

Cartes-En-Main (Sadik F. 2009)

Dimanche 28 Juin 2009. Accès gratuit. Journée des Peintres dans la Rue Peintres, amateurs ou professionnels viennent « croquer », peindre ou dessiner Bouzigues avec un thème imposé. Renseignement en Mairie : 04.67.78.30.12 Dimanche 5 Juillet 2009 * Fête Nationale Lundi 13 juillet : Discours de M. le Maire. Mairie – 21H Retraite aux flambeaux dans les rues du village au son de la péña. Vers 22h30 feu d’artifice sur le Port. Bal - Place du Belvédère. * Mardi 14 juillet : 10h Nombreuses animations dont la pêche aux canards dans le port (avec de vrais canards !) … sur le port. Brasucade par les ostréiculteurs - Place du Belvédère. En soirée Bal du 14 juillet, place du Belvédère * La Saint Jacques - Vendredi 24, Samedi 25 et Dimanche 26 Juillet 2009. Fête traditionnelle à Bouzigues en hommage à St Jacques, Patron de la Ville. - Dimanche 26 juillet : Cortège devant la Mairie, groupe musical de type «peña», vers à l’Eglise St Jacques. En soirée, fête foraine et bal sur le port. Accès gratuit. * 24e édition La Foire aux Huîtres et Autres Produits du Terroir Samedi et dimanche : animations, artisanat, produits du terroir et coquillages. Concert le soir Dimanche 9 août : spectacle Pyrotechnique Renseignements au : 06.29.21.71.72 Samedi 8 et Dimanche 9 Août 2009. *

bateau � Acheter/vendre un formations ois/ � Annonces d'empl � Sites utiles toral � Immobilier du lit � Puces marines ers � Bourse des équipi sionnels es of � Retrouver les pr escales du nautisme de vos Cabotages/Coastwise est une production de Bastaque éditions 16, rue Garenne, 34200 Sète Tél. 04 67 17 14 30 - Fax. 04 67 17 14 32 Email. contact@cabotages.fr


Les caboteurs

Le bateau idéal pour caboter :

un “sixty-forty” de moins de 11 m à salon de pont ? Quel est le bateau idéal pour caboter ? Pour aller jusqu’au port d’à côté, il suffit souvent d’un pêche-promenade de quatre mètres ou même d’un dériveur de plage. Mais, lorsqu’il s’agit de passer de Sète à Marseille ou de Port Vendres à Hyères via les Saintes Maries, quand on a l’intention de vivre à bord, il faut envisager des unités plus importantes. À quoi peut ressembler le bateau idéal pour la croisière côtière ? Vaste débat que nous ouvrons ici pour le poursuivre avec nos lecteurs sur Cabotages.fr.

L

es statistiques le prouvent, le plaisancier-type n’est pas un jeune capitaine (60% de plus de 50 ans). Quand il acquiert un bateau pour les 10 ou 15 ans qui viennent, il doit prévoir de naviguer en renonçant à faire le singe dans les haubans ou à border le foc avec les dents… En revanche, dans les décennies à venir, le climat ne gagnera pas en sagesse : vents plus forts, pétoles caniculaires, ora-

ges à tendance cyclonique… La Méditerranée sera plus extrémiste que jamais. Donc – surpopulation nautique aidant – les occasions se multiplieront de prendre des coups dans les mauvaises mers, les cailloux ou les ports. UN SOIXANTE-QUARANTE Il faut donc un bateau sûr. Plus personne ne navigue à la voile sans moteur. Mais,

Un fifty classique

What is the ideal boat for coasting ? Which boat is ideal for coasting? If you want to go to the next harbour, you often only need a 4-metre long sightseeing fishing boat or even a sailing dinghy. But, when you need to sail from Sète to Marseilles or from Port Vendres to Hyères via Les Saintes Maries, when you intend to live onboard, you need to consider using larger boats. What does the ideal boat for coastal cruising look like? This will undoubtedly give rise to a huge debate which we intend to pursue with our readers on Cabotages.fr. The average yachtsman is not a young captain (60% are over the age of 50). When they buy a boat for the next 10 to 15 years, they have to envisage a sailing approach which will not require them to clown around in the shrouds or haul in the jib using their teeth… On the other hand, in the decades to come, the climate will not calm down: there will be stronger winds, scorching calm periods, cyclonic storms… The Mediterranean will be more extreme than ever. Thus – due to nautical overpopulation – the chances of receiving knocks in bad seas, boulders or harbours will increase. A SIXTY-FORTY We will thus need a reliable boat. Nobody uses sailing boats without a motor any more. However, the contrary is not danger-free. Listen to Channel 16 and count the number of PanPans! due to mechanical problems. So we will need a sail and a motor. A hard-wearing motor, which consumes little fuel and which sails at 6 to 8 knots is sufficient (4 to 5 8 hour-sessions at sea between Cerbère and Mention). Hybrid solutions or electricity alone may suffice as there is often the possibility of recharging at a quay. As far as the sails are concerned, the boat must be well-sailed for calm weather (in the Mediterranean, either there is not enough wind) but easy to reduce in the event of squalls (or there is too much wind) and which beat up well to windward (or it is against you!). Everything on the reel and everything transmitted to the cockpit to sail with a reduced crew. A typical coaster does not need experienced crew members for night watches and often transports passengers with few skills … An electrical anchor windlass and bow thrusters replace strongarmed crew members easily during anchoring and the boat hooks in ports! The concept is a “sixty-forty” (60% sails and 40% motor) rather than a traditional fifty, which is often a “floating caravan”, inadequate for sailing and a poor yacht and motorboat. And what about its size? Not too big for our tightly-packed harbours, sufficiently long for our short waves, leaving room for two passengers (and occasionally more) to live in comfort: 33 to 36 feet. Less would probably suffice but more could become a handicap.

SAILING SHELTERED The coaster is not a single holiday season sailor (50% of them are retired). They must be able to sail sheltered from the cold and rain. An interior steering station is a solution on large boats. Remote controls using mechanical or electronic means are less expensive and take up less room. And, in any case, harbour manoeuvres are carried out outside. The consequence is that the road, the coast, trawlers, ferry boats, cargo boats and other yachtsmen must be visible from the inside. The deck saloon is a must for life onboard. It is the main living area: dining room, lounge, library … which prevents passengers from spending their holidays in a submarine when the landscape and ports of call are so breathtaking. Despite the fact that it is very fashionable, the deck saloon is often inadequate: passengers cannot see anything when they are sitting. On the other hand a pilot house like a brake cabin is too small. In order to live and sail sheltered from bad weather, we have to find the right ceiling height (storage units underneath) which raises the height of the eyes without raising that of the deckhouse too much. There is no need to increase the number of bunks like in rentals. In the event of a temporary increase in the number of passengers, the solution would be to use the saloon as additional sleeping area. This is perfect during beautiful summer nights when the boat is moored. Wide and long bench-chests are most welcome in particular as they favour aperitifs with your pontoon neighbours. To gain room, we can reduce the size of drinking water reservoirs, do without a desalination unit and generating set as we can berth as soon as necessary. As far as the construction is concerned, each future owner will choose their materials but the solution of a sailing dinghy or twinkeeler is of interest in our small ports where the low draughts are often rewarded. In any event, the boat must be “clean”, without discharge of waste in the harbour and during mooring. This is a major difference with roundthe-world boats which can degas in millions of cubic meters of water merely for their bacteria… To be followed on www.cabotages.fr!

l’inverse n’est pas sans danger. Écoutez le Canal 16 et comptez les Pan-Pan ! d’origine mécanique. Voile et moteur, donc. Un moteur endurant, peu consommateur, qui pousse à 6-8 nœuds suffit (4 à 5 étapes de 8 h entre Cerbère et Menton). Les solutions hybrides ou électricité seule peuvent convenir grâce à la possibilité de recharger souvent à quai. Côté voiles, le bateau doit être bien toilé pour le petit temps (en Méditerranée, soit il n’y a pas assez de vent…) mais facile à réduire dans les coups de tabac (… soit il y en a trop…) et qui remonte bien (… soit on l’a dans le nez !). Tout sur enrouleur et tout renvoyé au cockpit pour naviguer en équipage réduit. Le caboteur-type n’a pas besoin d’équipiers expérimentés pour les quarts de nuit mais transporte souvent des passagers peu compétents… Guindeau électrique et propulseur d’étrave remplacent avantageusement des gros bras au mouillage et les gaffes dans les ports ! Le concept est un “sixty-forty” (60% voile, 40% moteur) plutôt qu’un fifty à l’ancienne, souvent “caravane flottante”, peu marin, mauvais voilier, mauvaise vedette. Sa taille ? Pas trop grand pour nos ports serrés, assez long pour nos vagues courtes, laissant de la place pour y vivre confortablement à deux et occasionnellement davantage : 33 à 36 pieds. Moins peut bien sûr faire l’affaire, plus peut devenir un handicap. NAVIGUER À L’ABRI Le caboteur n’est pas le marin d’une seule saison de vacances (50% sont retraités). Il doit pouvoir naviguer à l’abri du froid et de la pluie. Un poste de barre intérieur est une solution sur les grosses unités. Un renvoi de commande ou une télécommande de pilote est moins onéreux et moins mangeur d’espace. Et, de toute manière, les manœuvres de port se font de l’extérieur. Conséquence : route, côte, chalutiers, ferries, cargos et autres plaisanciers doivent être visibles de l’intérieur. Le salon de pont est un must pour la vie à bord. C’est le lieu de vie principal : salle à manger, salon, bibliothèque… qui permet de ne pas passer ses vacances dans un sous-marin alors que le paysage et les villes d’escale sont si beaux à voir. Pourtant très à la mode, le «deck saloon» est souvent raté : on ne voit plus rien quand on est assis. En revanche un «pilot house» du genre guérite est trop petit. Pour vivre et naviguer à l’abri, il faut trouver la bonne hauteur de plancher (rangements dessous) qui élève la hauteur des yeux sans monter trop celle du rouf (fardage et vue bouchée !). Inutile de multiplier les couchages comme pour la location. En cas de surpopulation temporaire, un carré où on peut cabaner lors des belles nuits d’été au mouillage fait l’affaire. Des coffres-banquettes larges et longs sont bienvenus, d’autant qu’ils favorisent les apéros avec les voisins de panne.

Pour gagner de la place, on peut réduire la taille des réservoirs d’eau potable, se passer de désalinisateur et de groupe électrogène puisqu’on peut être à quoi dès que c’est nécessaire. Pour la construction, chacun choisira son matériau mais la solution du dériveur ou du biquille est intéressante dans nos petits ports où les faibles tirants d’eau sont souvent récompensés. En tout cas, le bateau doit être «propre», sans rejets au port et au mouillage. Grande différence avec les bateaux TDM qui peuvent dégazer dans des millions de mètres cubes d’eau rien que pour leurs bactéries… À suivre sur www.cabotages.fr ! Christophe Naigeon

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Restez propre Vous n’aurez pas tous les jours l’occasion de laver un oiseau mazouté. Mais si c’est bon pour les cormorans sauce marée noire, cela ne peut pas être mauvais pour la faune et la flore aquatiques. Voici donc une idée de produit «à tout faire» à bord, un détergent écologique totalement biodégradable (100%) et conforme contact alimentaire (norme CEE) : Kitz liquide 2l une formule à base d’extrait végétal et minéral. Pur ou dilué selon les usages, KITZ Marine s’utilise à la main, sans gants et lave, dégraisse, détache, désodorise et assainit tous les supports : tissus, bois, plastiques, stratifiés, du pont aux voiles. DES ANTIFOULINGS INNOVANTS La peinture antisalissure (ou antifouling) classique contient et diffuse des biocides, substances «tueuses de vie» retardant la fixation des organismes et de leur larves. Les plus utilisés sont les oxydes de cuivre dont certains effets avérés pour les êtres vivants sont : fièvres, irritations de voies aériennes, troubles gastriques, insuffisance rénale, lésions cellulaires... Il existe des revêtements sous-marins efficaces et respectueux de l’environnement. Peu de fournisseurs les proposent et peu de chantiers savent les appliquer mais il faut insister : les zones techniques des ports finiront par s’adapter. L’un des plus intéressants est à base de silicone. Il crée une surface très lisse où les organismes ne peuvent se maintenir

lorsque le bateau navigue. Sinon, un nettoyage à l’éponge est suffisant. Avantage : il est non polluant, non toxique et améliore la glisse du bateau. Inconvénient : ils est plus fragile. Contact fournisseur : Plasticoque commercialise Ecosil et Ecoprim (label Echo-Gestes). UN NABLE QUI NE REFOULE PAS Un litre de carburant pollue 2.000 m2 d’eau. Sachant qu’il s’en renverse chaque année quelques millions de litres dans les ports, faites le calcul... c’est à peu près 200.000 ha ! Le plein d’un bateau pollue parce qu’un réservoir doit dégazer à l’air libre, par l’évent, obligatoire. Quand le il est plein, le carburant suit le chemin de l’évent et, par conséquent, déborde. Ce système ne provoque pas la coupure du débit du pistolet car il ne crée pas la contre-pression nécessaire. Même dans les ports équipés de pistolets à arrêt automatique, cela ne sert à rien. Une société française a mis au point un réservoir intermédiaire à installer sur le tuyau de l’évent, appelé Écoplein. Il permet, lors du remplissage du réservoir, de récupérer le surplus avant qu’il ne sorte à l’extérieur. Le carburant monte dans cette réserve jusqu’au flotteur, au contact de celui-ci un buzzer et un voyant rouge prévient que le réservoir est plein. L’autre invention s’applique au nable. C’est Éconab, qui, par un système qui renvoie le carburant en surplus vers le réservoir et non vers l’évent, crée la contre-pression nécessaire à l’arrêt automatique du pistolet. Contact commercial : Econab, D.R Diffusion / info@ecoplein.com / Tél : 01 60 54 92 72

Pour que vos rêves d’évasion deviennent une réalité… …la Caisse d’Epargne vous aide à les concrétiser ! Grâce à un crédit simple, souple et sûr, à taux attractif, vous pouvez financer 100 % de votre opération, à partir de 35 000 € et sur une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans. Exemple : pour 35 000 € empruntés sur une durée de 8 ans au TEG (Taux Effectif Global) annuel fixe de 6,30 %*, 96 mensualités de 457,89 €, hors assurance facultative. Frais de dossier : 350 €. Coût total du crédit : 9 259,44 €.

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Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter un conseiller Caisse d’Epargne, en appelant le Stay clean A MULTI-PURPOSE DETERGENT You will not have every day an opportunity to wash a bird oiled with fuel. But if it’s good for cormorants “oil slick sauce”, it can’t be bad for aquatic fauna and flora. Here is a “doit-all” product idea to be used on board, a totally green biodegradable detergent (100%) and food contact compliant (CEE norm): 2l Kitz liquid, a formula based on plants and minerals extracts. Pure or diluted according to the needs, Marine KITZ can be used with bare hands, without gloves : it washes, degreases, takes the sp ots out, deodorizes and cleans up all surfaces: fabrics, woods, plastics, laminated, from deck to sails. INNOVATIVE ANTIFOULINGS Classic anti-stain (or anti-fouling) paints contain and disperse biocides, “life-killer” substances delaying the fixation of organisms and their larva. The most frequently used biocides are copper oxides whose some proven effects on living beings are : fever, respiratory tracks irritation, stomach upset, kidney failure, cellular injury... There are now efficient and environmentally friendly submarine coatings. Few suppliers propose them and few sites know how to apply them, but stress should be put : the service areas of ports eventually adapt themselves. One of the most interesting ones is based on silicone. It creates a very smooth surface where the organisms cannot remain when the ship sails. If not, cleaning with a sponge is enough.

Advantage: it is non-polluting, non toxic and improves significantly the glide of the boat. Drawback: it is more fragile. Supplier contact: Plasticoque markets Ecosil and Ecoprim (both with the Echo-Gestes label. A NEW TYPE OF SCUTTLE HOLE One single liter of fuel pollutes 2000 m2 of water. Bearing in mind that a few million liters are spilled every year in the ports service stations, do the calculation...it gives more or less 200.000 hectares. A boat tank generates pollution because the tank of a vessel mandatorily needs degassing in the open air through a vent. When the tank is full, the fuel follows the path of the vent, and therefore, overflows. This system does not shut-off the flow of the gun because it does not provide the necessary back-pressure. So, even in ports equipped with automatic shut-off guns, it becomes useless. A French company has developed an intermediate tank to be installed on the vent pipe, called Écoplein. It allows, when filling the tank, to collect the excess before it spills outside. Fuel goes in this reserve up to a ball in contact with a buzzer and a red light warning when the tank is full. The other invention relates to the scuttle hole. It is Econab, which replaces the original plughole, and which, through a system that sends back the fuel in excess to the tank and not to the air vent, creates the necessary backpressure for the automatic shut-off of the supply through the gun. Commercial contact: Econab, DR Diffusion / info@ecoplein.com / Tél: 01 60 54 92 72

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Quel que soit votre rêve, prenez le large avec la Caisse d’Epargne !

Crédit à la consommation distribué par la Caisse d’Epargne et de Prévoyance du Languedoc-Roussillon - Banque coopérative régie par les articles L512-85 et suivants du Code Monétaire et Financier - SA à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance au capital de 177 801 000 euros. Siège social : 254 rue Michel Teule - BP 7330 - 34184 Montpellier Cedex 4. RCS Montpellier n° 383 451 267. Intermédiaire d’assurance immatriculé à l’ORIAS sous le n° 07 005 729.

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Les caboteurs

Quels équipements de navigation ? Le strict nécessaire pour caboter en sécurité

Bientôt plus personne ne saura ce qu’est un sextant. Moins romantique que la bonne vieille navigation «à l’estime», le GPS est toujours mieux que la plaisance “au pif”, source de tragédie dès que le temps change. Vous pensez que rester dans la zone des six milles dispense de tout instrument ? Erreur. Fatale, peut-être, un jour.

U

n jour d’été au mouillage dans une calanque de Cassis… un nuage froid nous saisit. En cinq minutes, on ne voit plus à vingt mètres. Un GPS “rando” de première génération avec les waypoints de tous les caps et passages utiles nous a fait rentrer à Marseille en deux heures ! Un équipement manuel, sans carto, à moins de 200 € ! C’est aujourd’hui le GPS de secours. De secours, car le point faible de l’électronique, c’est la panne. Celle de l’appareil, celle de l’alimentation. Un GPS cartographique mixte route-mer (autant le rentabiliser) qui s’alimente sur le 12 v, ou plus simplement, le “vieux basique” Furuno GP32 sans carto sera complété par un autre, portable, à piles (en avoir toujours !!!). JAMAIS SANS CARTE MARINE ! Et, quoi qu’il en soit, les cartes marines sont indispensables. À tout moment, vous pouvez reporter votre position

indiquée par le GPS, mieux que sur un grand écran ! En revanche, mieux vaut mettre ses sous dans la VHF. Un jour, elle vous sauvera la vie ou celle d’un autre. Être vivant ou être un héros valent bien de passer la licence. D’autant que si elle est reliée au GPS, la touche “distress” donnera automatiquement votre position à tous les centres de secours. Puisqu’un caboteur navigue près des côtes, un sondeur est indispensable. Pas besoin de savoir si on a 800 ou 802 mètres d’eau sous la coque ! Ce qui compte, c’est ± 30 cm dans la zone de 0 à 3 m de fond. Une alarme réglée à un mètre du “touché” et vous voilà tranquilles quand, par mistral violent, vous devrez longer la Camargue en rasant les plages et les bancs de sable du Rhône. Un sondeur de pêche vous permettra aussi de voir tous les poissons que vous aurez ratés, c’est bon pour le m ­ oral ! L’idéal est un sondeur qui «voit ­devant». Cela existe. Le Twinscope à balayage vertical et horizontal permet de se frayer un chemin entre les cailloux sans faire appel à une vigie sur le bout-dehors. Pour plus de 3 200 € ! Bon, on garde la vigie.

Un pilote ? Indispensable pour naviguer seul. Pas besoin qu’il soit relié au GPS, à l’anémomètre… Un «gardeur de cap» est suffisant pour aller en toute sécurité vaquer à l’intérieur ou à l’avant du bateau. Une télécommande du pilote permet aussi de rester au chaud (ou au frais) quand le cockpit n’est plus un lieu fréquentable. Au total ? Un GPS fixe à 400 €, un de secours à 200 €, une VHF à 400 €, un sondeur à 150 €, une mer-veille à 350 €, un pilote pour 400 € vous voici en toute sécurité pour moins de 2 000 €. C’est vrai que cela fait beaucoup. Alors, un peu chaque année, en commençant par le GPS de secours. Et un téléphone portable pour appeler la SNSM. Et, surtout une grande dose de prudence et de sens marin. Christophe Naigeon

PAS DE COURSE À L’ÉQUIPEMENT Un radar ? On dirait plutôt que c’est superflu. Pourtant, à l’approche de Marseille ou de Toulon, en sortie du golfe de Fos, quand la visibilité est mauvaise ou en pleine nuit quand nos petits feux nous semblent bien désuets, on en connaît qui font des prières. Ferries, cargos, pétroliers, chalutiers qui entrent et sortent à toute vitesse sont parfois des terreurs. Ne comptez pas trop sur les réflecteurs cylindriques accrochés dans les haubans. Une solution est un détecteur de radar «mer-veille» qui sonne quand il est dans le champ d’un radar et en indique la direction.

What equipment do you need to coast in safety? Soon nobody will know what a sextant is. Less romantic than the good old “dead reckoning”, the GPS system is still better than “guesswork” boating, which is a source of tragedy as soon as the weather changes. Do you think that because you stay in the six-mile zone you do not need any instruments? This is a huge mistake which could perhaps one day be fatal.

One summer day while we were moored in a calanque (deep narrow creek) in Cassis… a cold cloud came over us. We could not see further than twenty metres within five minutes. A first generation “hiking” GPS system with the waypoints of all the capes and useful routes enabled us to return to Marseilles in two hours! Manual equipment without cartography at less than €200! It represents today the back-up GPS system. Only a back-up system, mind you, as the weak point of the electronics is the possibility of a failure. Either that of the machine or the power supply. A dual road-sea cartographic GPS system (might as well get the most from it) which feeds on the 12 v, or more simply, the “old basic” Furuno GP32 without cartography which will be accompanied by another portable battery-operated system

(also ensure that you have the required batteries on hand!!!) INDISPENSABLE NAUTICAL CHARTS! And come what may nautical charts are indispensable. You will be able to transfer your position indicated by the GPS at any moment better than on a big screen! On the other hand, you are better placing your money in the VHF radio. It will save your life or that of another person one day. Being alive or being a hero is worth obtaining the licence. Particularly since if it is linked to the GPS, the distress button will automatically give your position to all the rescue centres. Since a coaster sails near the coasts, a sounder is indispensable. There is no need to know whether you have 800 or 802 metres of water under the hull! What matters is ± 30 cm

in the 0 to 3 metre deep zone. An alarm which is set at one metre from the «touched area» will ensure that you feel more comfortable if violent Mistral winds force you to hug the Camargue, skimming over the beaches and the sand banks of the Rhone. A fishing sounder will also enable you to see all the fish that you would have missed, it is good for morale! Ideally you need a sounder that «sees ahead». It exists. The Twinscope with a vertical and horizontal scanning mode enables you to make your way between the stones without using a lookout on the boom. Its cost however is more than €3,200! Okay, okay, we’ll keep the lookout. NO RACE FOR EQUIPMENT A radar? We would say that it is rather superfluous. However, when you sail near to Marseilles or Toulon, coming out of the Gulf of Fos, when visibility is poor, we know of some people who pray. Ferry boats, cargo boats, oil tankers and trawlers which enter and exit at all speeds are sometimes

real terrors. Do not rely too much on the cylindrical reflectors which are hooked in the shrouds. One solution is a “sea-watch” radar detector which rings when it is in the presence of marine radar signals and indicates the direction of them. A pilot? Indispensable when sailing alone. It is unnecessary for it to be linked to the GPS system, to the airspeed indicator… A “cape keeper” is sufficient to sail in full security and to go about your work inside or outside the boat. A pilot remote control also enables you to keep warm (or cool) when the cockpit cannot be used. All in all? A fixed GPS system at €400, a backup system at €200, a VHF radio at €400, a sounder at €150, a sea-watch at €350 and a pilot for €400. You can be in full security for less than €2,000. Yes, it does indeed represent a lot of money. So the best idea is to buy a little each year beginning with the back-up GPS system. And a mobile to call the SNSM lifeboats. And in particular you need a good dose of caution and good sailing sense.

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Energie : gérer la réserve Qui subirait sans sueur froide le refus du moteur de se mettre en route ? Pour que cela n’arrive pas, le bon capitaine dédiera un peu de sa paranoïa sécuritaire à surveiller de près ses batteries. Quelques conseils. Évitez de la même manière de faire fonctionner votre frigo trop longtemps sur le 12 volts. Profitez que vous êtes à quai pour congeler des packs de liquide réfrigérant ou achetez de la glace.

Une batterie est, par construction, conçue pour être chargée-déchargée entre 100 et 1.000 fois, selon sa technologie. Ce qu’on appelle un cycle charge-décharge correspond à une décharge de 80% de la capacité de la batterie ou bien à deux décharges de 50% ou à quatre décharges de 25%, avec, à chaque fois, une recharge à 100%. Donc, une batterie qui n’est jamais déchargée à plus de 25% de sa capacité aura une durée de vie quatre fois plus grande qu’une autre toujours déchargée à 80%. Investir dans un indicateur de charge est non seulement une sécurité (jamais de batterie à plat) mais aussi une économie (on recharge dès qu’on est en dessous de 25%). Mais, dans tous les cas, il faut recharger totalement. Un cycle de recharge de huit heures est souhaitable et facile à mettre en œuvre : vous arrivez à l’escale en fin de journée, vous branchez le chargeur sur la borne du quai, vous débranchez le lendemain matin en partant. Si vous alternez mouillages forains et nuits à quai, sachez que les éclairages intérieurs classiques (ampoules à filament) sont énergivores. Remplacez-les par des ampoules LED partout où vous pouvez, notamment sur les feux de position.

PRIORITÉ AU MOTEUR De toute manière, veillez à ce que votre batterie de démarrage moteur ne soit pas affectée par votre consommation de service (confort à bord et instruments de navigation et de communication). La priorité absolue va au démarrage du moteur. Le second niveau va à la VHF et au GPS, qui peuvent par ailleurs fonctionner sur piles ou dès que l’alternateur du moteur aura remis du jus dans les batteries à plat. Pour calculer sa consommation d’énergie et avoir le parc de batteries adapté à ses besoins, c’est relativement facile : pour chaque appareil, vous prenez sa notice (ou vous lisez sur les ampoules) et vous regardez sa consommation en ampères (A). Un pilote automatique qui consomme 5 A consommera 50 ampères s’il fonctionne 10 heures par jour. Également 50 ampères pour un frigo qui pompe 3,5 A pendant 60% du temps. Ajoutez les consommations de tous vos appareils, multipliez par deux (pour ne pas décharger en dessous de 50%). En moyenne, un bateau consomme 200 A / jour. Il faut donc un parc de 400 A. Sachez pour finir que les batteries à spirale peuvent être déchargée occasionnellement en totalité sans en souffrir alors que les batteries traditionnelle perdront irrémédiablement une partie de leur capacité après avoir été mises à plat.

Energy : sound management of your reserves Who would react to a motor refusing to start without breaking out into a cold sweat? To avoid this happening to you, a good captain would dedicate a little of their safety paranoia to a close supervision of their batteries. A few words of advice. Generally speaking a battery is designed to be charged-discharged between 100 and 1,000 times according to its technology. What we call a charge-discharge cycle corresponds to an 80%-discharge of the battery capacity or two 50%-discharges or four 25%-discharges, with, on each occasion, a 100%-recharge. Consequently, a battery which is never discharged at more than 25% of its capacity will have a life span which is four times greater than another battery which is always discharged at 80%. Investing in a charge indicator is not only a safety measure (you will never have a flat battery) but is also a saving (you recharge as soon as you are below 25%). But, in all events, you must recharge the battery fully. An eight-hour recharge cycle is preferable and easy to implement: supposing you reach your port of call at the end of the day, you plug in the charger on the quay terminal and you unplug it the following day when you leave. If you alternate open roadsteads and nights at berth, please note that traditional interior lighting (filament bulbs) are energy-intensive. Replace them with LED bulbs wherever you can, in particular on the position lights. In the same way avoid running your fridge for a long time on the 12 volts. Take advantage of the time spent at berth to freeze liquid cooling packs or buy ice blocks.

priority must be given to the motor starter. Right behind is the VHF radio and the GPS system, which can moreover work with batteries or as soon as the motor alternator has put some energy back in the flat batteries. It is relatively simple to calculate your energy consumption and to have the number of batteries required for your particular needs at your disposal: for each appliance, you must read its operating instructions (or read it on the bulbs) and note down its consumption in amps (A). An automatic pilot which consumes 5 A will consume 50 amps if it runs for 10 hours per day. 50 amps will also be used by a fridge which consumes 3.5 A during 60% of the time. Add up the consumptions of all your appliances and multiply by two (so as to avoid discharging below 50%). On average, a boat consumes 200 A/day. You will thus need a 400 A stock of batteries. Last but not least, please note that spiral cell batteries may occasionally be discharged in full without any particular consequences whereas traditional batteries would immediately lose part of their capacity after becoming flat. You must recharge the battery fully

PRIORITY TO THE MOTOR In all events, ensure that your motor starter battery is not affected by your consumption of utilities (onboard comfort and navigation and communication instruments). Absolute

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Faire cohabiter 12.000 plaisanciers et 120.000 huîtres… © Céline Cabaye

L’étant, encore appelé «bassin» de Thau est un monde en lui-même. C’est aussi un lieu de mini-croisière magnifique. En un seul week-end, faire Sète – La Pointe Courte, Balaruc les Bains, Bouzigues, Mèze et Marseillan, dormant et dînant ici, déjeunant là, se baignant partout est un enchantement.

L

’Étang de Thau est le plus vaste (7.500 ha) et le plus profond des étangs de la région Languedoc-Roussillon. A l’inverse des lagunes littorales languedociennes, cet étang a une origine tectonique. Il a également pour particularité d’être situé entre le Mont Saint Clair (Sète) et les anciens volcans d’Agde (Mont Saint Loup et Mont Saint Martin). Les trois graus (ouvertures sur la mer) de cet étang sont permanents et lui donnent des caractéristiques physico-chimiques et biologiques quasi-marines. C’est pourquoi l’étang est traditionnellement utilisé pour la conchyliculture. LA PLUS GROSSE PERLE DU CHAPELET Long de vingt kilomètres et large de quatre, l’étang de Thau est la plus grosse perle du chapelet des lagunes litto-

rales. L’étang s’ouvre à l’est sur le canal du Rhône et à l’ouest sur le canal du midi, relié à l’Atlantique, d’où arrivent chaque année 12.000 plaisanciers, ce qui ne va pas sans poser des problèmes dans un milieu pour lequel la pureté des eaux est promordiale. L’été, la lagune est plus salée que la mer car l’eau s’évapore plus vite qu’elle ne rentre par les graus. L’hiver, elle se dessale en recevant le tribut des ruisseaux côtiers qui drainent un bassin versant de 32.000 ha. Il faut une année à l’étang pour renouveler ses 300 millions de m3. L’étang de Thau fait vivre plus de 750 ostréiculteurs qui élèvent les fameuses huîtres dites de Bouzigues même si elles viennent de Mèze, et de nombreux pêcheurs. Le poisson abonde, loups, rougets, dorades, soles, seiches et mulets qui l’hiver, quitte les eaux refroidies de la lagune pour rejoindre la mer et y rentrent au printemps avec l’eau salée, alléchés par la tiédeur de l’étang et la saveur du phytoplancton. Signe de la propreté des eaux du bassin, la présence de l’hippocampe, fragile animal et parfait indicateur d’éco-toxicité. Les coquillages y “poussent” très bien. Il suffit de regarder la

coque des bateaux après l’hivernage : chaque plaisancier devient conchyliculteur malgré lui… Les huîtres, quant à elles, grandissent fixées à des cordages pendus à des poutres, les fameuses “tables” de 50{m sur 12. Ce sont 2.750 “tables” que l’on trouve dans l’étang de Thau et sous chacune grossissent 120.000 huîtres ! DES PROJETS ENCOURS Sur le pourtour du Bassin de Thau, le Conservatoire est peu intervenu jusqu’à présent à l’exception du Bagnas, à son extrémité sud. Sur la rive nord, il s’est cependant porté acquéreur de près de 50 ha sur le Pré de Baugé, prairie humide bocagère, milieu rare sur le littoral languedocien. A terme, 200 ha de zones humides autour de ce bocage, enclavé entre des propriétés agricoles intensives (blé, melons), devraient être sous protection du Conservatoire. Ce site, jusqu’alors classé Réserve naturelle volontaire, est un site de nidification mais aussi un site de gagnage, c’est à dire un lieu où les oiseaux, principalement les canards, viennent se nourrir du soir au matin, étroitement lié aux sites importants de nidification proches (Bagnas, Salins du quinzième).

Making 12000 amateur sailors live together with 120000 oysters… The pond, also named Thau “basin”, is a complete world by itself. It is as well a gorgeous place for a mini-cruise. In the course of a single weekend, going from Sète-La Pointe Courte, to Balaruc les Bains, Bouzigues, Mèze, and Marseilllan, sleeping and dining here, having lunch there, and swimming everywhere is an enchantment at any time. The Etang de Thau is the largest (7500 ha) and the deepest pond of the Languedoc-Roussillon region. Unlike Languedoc coastal lagoons, it is of tectonic origin. An other distinctive feature is that it is located between Mont Saint Clair (Sète) and Agde ancient volcanoes (Mont Saint Loup and Mont Saint Martin). Its three graus (sea inlets) are permanent, so this confers to it physico-chemical and biological characteristics that are almost marine ones. This explains why it is traditionally used for shellfish farming purposes. THE BIGGEST PEARL OF THE ROSARY Twenty kilometers long and four kilometers wide, Thau pond is the biggest pearl of the rosary formed by the coast lagoons. The pond opens east to the Rhône sluice, and west to the Midi sluice, the latter being connected to the Atlantic Ocean, from which 12000 amateur sailors arrive every year. This does not go without problems in an environment where water purity is of the essence. In the summer time, the lagoon is saltier than the sea itself, as the quantity of evaporated water is superior to the one supplied by the graus. During winter, salinity decreases, due to the contribution of coastal streams that drain a catchment basin covering 32000 ha. It takes a year for the pond to renew its 300 millions cubic meters. More than 350 oyster-farmers earn their living from Thau pond, raising

the well-known oysters named after Bouzigues appellation, even though they come from Mèzes. Many fishermen work here as well. Fish is found in abundance, such as sea basses, red mullets, sea brams, soles, cuttlefishes, and grey mullets that leave the lagoon cooled waters in winter to reach the sea, and then come back in spring with saltwater, being attracted by the mildness of the pond and the taste of phytoplankton. The telltale sign of water cleanliness is the presence of the sea horse, a delicate animal that gives a perfect indication of ecotoxicity. Shellfish “sprouts” there very well indeed. Just take a look at the hulls of boats after wintering: each sailor unwillingly turns into an oyster bed worker… As to the oysters themselves, they are grown attached to ropes hanging from beams, the wellknown “tables” that measure 50 m by 12 m. There are no less than 2750 “tables” in the Thau pond, and under each of them, 120000 oysters grow ! RUNNING PROJECTS All around Bassin de Thau, the Conservatory has not stepped in much so far, with the exception of Bagnas, at the south end. However, it has purchased nearly 50 ha on the North bank, in a place called Pré de Baugé. It consists in wet grasslands in bocage style, which is a rarity on the Languedoc coast. At completion, 200 ha of wetlands around this bocage, hemmed in by intensive agriculture farms ( wheat, melons ), should fall under the Conservatory protection. This area has been classified until now as a voluntary natural reserve; it is a nesting site but also a food plot, which means a place where birds, mostly ducks, come to feed themselves from the evening to the morning. It is closely linked to the important nesting sites in the vicinity (Bagna, Salins du quinzième).

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Mouillages ne pestez plus contre les bouées ! Ne le niez pas, cela vous est arrivé au moins une fois  : vous remontez l’ancre et, à la charrue, pendent des paquets d’herbes vertes. Des posidonies que vous avez arrachées du fond. Sans parler des gorgones. Ou, pire, des Caulerpa Taxifolia, l’algue tueuse qui se répand en se repiquant d’un mouillage à l’autre.

Q

ue l’on détruise les bonnes ou qu’on aide à la prolifération des mauvaises, le résultat est le même : les fonds sous-marins sont malades de nos mouillages. Les socs arrachent les racines, les chaînes fauchent les feuilles des herbiers, qui offrent abri, gîte et couvert à de très nombreuses espèces qui y vivent et s’y reproduisent. Sur les sols rocheux ou les éboulis, le mécanisme n’est pas le même mais le résultat est identiquement catastrophique pour la flore et la faune qui vit accrochée à la roche, principalement la famille des coraux. Contrairement à ce que l’on croit souvent, il ne suffit pas d’interdire les ancres et de les remplacer par des bouées sur corps-morts. C’est même parfois pire : pour 10m de fond, autour du bloc de béton immergé, 2m de chaîne dormante de diamètre de 20 plus 25 m de chaîne de 14 assurent un rayon d’évitage en surface d’environ 23 m. Au fond, le cercle totalement ravagé la chaîne a au moins 15m de rayon.

TIRE-BOUCHON OU PLAQUE VISSÉE Les ancrages écologiques, qu’ils soient adaptés aux sols meubles ou durs, au sables ou aux herbiers, reposent tous sur le même principe : une fixation définitive

non agressive et l’absence de chaîne ou de cordage au niveau du sol. Une bouée de fond, située à environ un mètre du fond, maintient l’amarre verticale. De là repart une seconde portion de l’amarre qui mène à la bouée proprement dite, en surface. Outre le fait que le rayon d’évitage réduit de moitié permette une densité d’amarrage plus grande, l’intérêt réside dans le système d’accroche dans le sol. Sur le sable, c’est une grande tige, comme une vis à large hélice, qui est enfoncée et résiste à un effort de plus de 3 t, soit l’équivalent d’un corps mort de 6 t de béton. Sur la roche, c’est une platine en inox boulonnée par des tirants scellés (0,1 m2 pour un bateau de 20m) . Dans les posidonies, c’est un tire-bouchon de large diamètre, qui est enfoncé délicatement et qui ne détruit ni le substrat ni les racines, gardant à la végétation son intégrité et au sol sa résistance physique. Un seul ancrage, dans la matte vivante, supporte un effort de près de 2,5 t (un voilier de 50 pieds soumis à un vent de force 10 génère une traction de 1,5 t seulement). Depuis dix ans, les ancrages écologiques ont fait leurs preuves. Alors, plaisanciers, ne râlez plus quand on vous fait payer 5 ou 10 € une nuit sur un tel mouillage !

Ground tackles : stop cursing buoys Do not deny it, it did happen to you at least once : you lift the anchor up and bundles of weed are hanging from the plough. These are posidoniae you have pulled up from the seabed. Not mentioning sea fans. Or, worse, Caulerpa Taxifolia, the killer seaweed that spreads pricking out from one mooring to the other. Whether we destroy the good ones or help the proliferation of bad ones, the result remains the same : the moorings makes our seabed sick. The shovels dig up the roots, chains mow down leaves of sea grasses that provide shelter for many species living and reproducing there. On rocky grounds or fallen earth, the mechanism is not the same one, but the result is equally devastating for the flora and the fauna that live attached to stones, mainly the corals family. Contrary to what one might often think, it is not sufficient to prohibit anchors and replace them with mooring buoys. It is sometimes even worse: at 10 m depth, around the immersed concrete block, 2 m of diameter 20 still chain plus 25 m of 14 chain provide a surface turning radius of around 23 m. At the bottom, the radius of the circle that is completely destroyed by the chain is at least 15 m.

Ecological anchorages, adapted to either soft or hard soils, to sands or seaweed, are all based on the same principle: a definitive non-aggressive fixation and absence of chain or rope at ground level. A plain-sea buoy, located at around one meter from the bottom, maintains the lashing vertically. From there, an other portion of the lashing leads to the buoy itself, at sea level. Besides the fact that the turning radius, when reduced by its half, allows a stronger belaying, the interest lies in the hooking system into the sea-bottom. On sand, it is a long rod, the like of a screw with a large helix, which is imbedded and can stand an effort of more than 3 tons, the equivalent of 6 tons of concrete mooring buoy. On rocks, it is a stainless steel plate bolted by sealed rods ( 0.1 sq.m for a 20 m long boat ). In posidoniae, it is a corkscrew with a large diameter, which is gently plugged and does not destruct the bedrock or the roots, keeping the vegetation in its integrity and the physical resistance of soil. Only one anchoring, in the alive mat, stands an effort of nearly 2.5 t ( a 50 feet sailing ship, when submitted to a force 10 wind, generates a mere 1.5 t traction ). For ten years, ecological anchorage has proven itself. Therefore, amateur sailors, stop moaning when you have to pay 5 to 10 Euros a night on such moorings.

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Fishing Amateurs and professionals in the same boat?

Pêche

Amateurs et armateurs, pas dans le même filet Il y avait déjà les restrictions de taille. Maintenant, on parle de permis, de quotas et de périodes d’interdiction. La pêche maritime «amateur» est en voie de se soumettre à des règles de plus en plus strictes, proches – toutes proportions gardées – de celles des professionnels. Mais tout réside, justement, dans les proportions. Alors, pour vous faire une idée, voici mis en parallèle quelques chiffres à méditer. En regardant tremper le fil.

C

atégorie amateurs : 15.000 t. Professionnels : 1.000.000 t (dont 400.000 t rejetées, morts, à la mer). Écrasante victoire des hommes aux cirés jaunes dans leurs chalutiers, fileyeurs et autres palangriers face aux concurrents à casquette, glacière et moulinets, dans leurs barcasses ou assis sur leurs pliants. Faut-il une autre preuve que les mouilleurs de bouchons, trempeurs de dures américaines ou autres remorqueurs de rapalas sont de petits bras ? Facile : 11 kg de poissons (hors coquillages et céphalopodes) est la moyenne annuelle pêchée par chacun des 2,5 millions de membres que comptent les familles Péchapied et Péchalo, père, mère, enfants et grandsparents confondus ; 50 t est celle que sort de l’eau chacun des 12.000 employés de la pêche professionnelle ! Et alors, ça prouve quoi ? Toute la question est là.

UNE ENQUÊTE OBJECTIVE « Nous voulions contrer des rumeurs et des fausses informations qui exagèrent les prélèvements sur la ressource par la pêche de loisir » déclarait en 2006 Jean Kiffer, président de la Confédération Nationale de la Plaisance et de la Pêche en Mer (CNPPM) alors qu’il venait de commander une enquête indépendante à l’institut BVA associé à l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer).

Les résultats aujourd’hui partiellement disponibles ne manquent pas d’intérêt. Surtout lorsque l’on aborde les questions économiques. Alors que les criées françaises vendent bon en mal an pour un milliard d’Euros, le poisson “gratuit“ de l’amateur en rapporte le double ! En trois temps ? Acte un : l’investissement. Un pêcheur dépense en moyenne 70 €/ an en matériel et appâts et 17€ en livres, guides, revues spécialisées. Total : 250 millions d’Euros. Acte deux : le bateau. Là, ça peut aller jusqu’à 4.000 €/an pour les pêcheurs les plus acharnés, mais la moyenne n’est “que” de 1.700 €/an pour chacun des 235.000 bateaux utilisés pour la pêche. Total : 400 millions d’Euros. Acte trois : les à-côtés. Chaque sortie de pêche induit une dépense moyenne de 28 € (déplacement, frais de bouche et hébergement compris). Pour 50 millions de sorties par an, on arrive à un troisième total de 1,4 milliard d’Euros dépensés. Additionnez les trois totaux, on arrive à 2 milliards. Bien sûr, la pêche professionnelle fait aussi vivre les marchands de gazole, de filets, d’accastillage, de bateaux et

d’électronique marine, des grossistes, des conservateurs, des transporteurs, des poissonniers, des restaurateurs… jusqu’aux marchands de brosses à dents. Les valeurs ajoutées de toute la filière dépassent largement le budget de la pêche “du dimanche”. Mais, même si on ne peut pas toujours tenir compte de ce que l’économie de la moule fait pour celle de l’huile à frite, l’enquête BVA-IFREMER fait prendre la mesure de ce que 15.000 t prélevées produisent dans le secteur du loisir et du tourisme, sans qu’il soit nécessaire d’y mettre subventions, détaxes et aides à la casse. LE POIDS ÉCONOMIQUE Si la CNPPM a voulu ainsi montrer le poids économique de l’activité qu’elle représente, mission accomplie. Au moment où les inquiétudes légitimes sur la raréfaction des ressources halieutiques tendraient à faire partager à tous les pêcheurs confondus des règles de limitation, il était utile que les amateurs montrent leur “poids” dans les prélèvements. Mais ce n’est pas nécessairement parce qu’ils prélèvent quarante fois moins que les amateurs sont exactement proportionnellement responsables. Ils ne pêchent pas aux mêmes endroits, aux mêmes moments, les mêmes espèces… On ne compare pas le dégazage sauvage d’un pétrolier au large et les 10 t de caca rejetés en une saison dans une petite calanque par 60 bateaux sales. Et pourtant, il s’agit bien de la même chose, au fond. Le respect.

Restrictions on the size of fish caught have existed for a while Now licences, quotas and closed season periods are being proposed. ‘Amateur’ sea-fishing is facing increasingly strict regulations that, all things being equal, are somewhat similar to those applying to commercial fishermen. The problem is that things are far from being equal. Here are a few statistics to get you thinking, while you’re waiting for the fish to bite. Amateur fishermen catch 15,000 t of fish a year. Commercial fishermen catch 1,000,000 tonnes (of which 400,000 t are thrown back dead into the sea). That’s an overwhelming victory for the men in yellow oilskins on board their trawlers and long-line fishing vessels against their flatcapped competitors, equipped with coolbox and fishing reels, perched in old fishing boats or on camp stools. Isn’t it obvious that these amateurs with their floats, hard bait or crankbait are in an entirely different league? On average, each of the 2.5 million members of the angling and leisure sea-fishing family – including mums, dads, kids and grandparents – catch 11 kg of fish a year (excluding shellfish and molluscs). Each of France’s 12,000 commercial fishing employees catches an annual average of 50 tonnes! So what does that prove? Well, that is the question. AN OBJECTIVE SURVEY “We want to counter-act the rumours and misinformation which exaggerate the environmental impact of amateur fishing” said Jean Kiffer in 2006, President of the CNPPM (French National Amateur Sea Fishing Confederation), on the commissioning of an independent survey by the BVA research institute and the IFREMER sea exploitation research centre. And the initial results are fascinating. Especially if you look at the economics. While French fish markets sell €1 billion worth of fish a year whatever the weather, the amateurs’ ‘free’ fish brings in twice that for the economy! How’s that you say? Well, simply put, it works like this: First, the investment. An amateur fisherman spends on average €70/year on equipment and bait, and €17 on books, manuals and specialist magazines. That makes € 250 million. Next, the boat. A boat can cost up to €4,000/ year for the keenest fishermen, but the average is ‘only’ €1,700/ year for each of the 235,000 boats used for fishing. Total: €400 million. And then there’re the extras. A fishing trip costs an average of € 28 (including transport, food and accommodation expenses). 50 million trips a year gives us a third figure of € 1.4 billion spent. Add up the three totals, and it comes to € 2 billion.

companies, as well as wholesalers, cold storage companies, transporters, fishmongers, restaurateurs… right down to toothbrush salesmen. The added value of the entire industry far outweighs the ‘Sunday’ fishing budget. But, even if we can’t calculate the impact of the fish industry on the chip fat industry, the BVA-IFREMER report gives us an idea of the positive impact of the 15,000 tonnes of ‘amateur’ fish caught on the leisure and tourism sector, without the need for grants, tax relief and other financial support. If the CNPPM was looking to demonstrate the economic impact of the leisure activity it represents, then it has undoubtedly succeeded. At a time when legitimate concerns on the reduction of fishing resources tend to produce legislation to limit fishing, the amateurs needed to show where they fit in the fishing chain. But just because they fish forty times less doesn’t mean that they should be held responsible for a fortieth of the problem. They do not fish in the same places, at the same times, or target the same species. You can’t compare large-scale oil dumping at sea and the 10 t of waste left in a little cove by 60 dirty boats during one season. Nonetheless, at the end of the day, it’s all about the same thing. Respect. And the survey shows that amateur fishermen know all about that - 90% of them favour ‘ecological rest’ periods where fishing is temporarily prohibited; 84% accept catch quotas for endangered species and 82% are for the implementation of poaching inspections. As for fishing licences, 60% of them are against the idea, but understand that they might be necessary for certain species. So, are ‘amateurs’ really irresponsible? Well, either way, they are certainly ready to stand up for themselves, with figures to back them up.

KNOCK-ON EFFECTS Of course, commercial fishing also provides business for other industries – oil companies, net makers, ship outfitters, boat-sellers, marine electronics

L’enquête a montré que les pêcheurs de plaisance le comprenaient : 90% d’entre eux sont favorables à l’instauration de périodes d’interdiction pour “repos biologique”, 84% acceptent une limitation des prises par sortie pour les espèces en danger et 82% l’instauration de contrôles contre le bra-

connage. Quant au permis de pêcher, ils sont contre à 60% mais l’accepteraient pour certaines espèces. Alors, irresponsables les “amateurs” ? Armés pour se défendre, disposés à agir, en tout cas. Christophe Naigeon

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Plongée

Sous le bateau et plus… Une pendille dans l’hélice, des moules collées au sondeur, une ancre coincée… autant d’occasions de regretter de ne pas avoir ce qu’il faut pour plonger, ne serait-ce que cinq minutes, sous son bateau ! Quelques conseils avant de se jeter à l’eau.

P

récision d’importance : pas question ici de se substituer à un manuel et encore moins à un moniteur de plongée. La plongée en apnée ou en bouteilles est un sport à prendre au sérieux, à pratiquer dans les clubs, avec des professionnels. Cela dit, ne nous voilons pas la face, il est bien des cas où plonger de son bateau est une nécessité. Pas de moniteurs diplômés en vue, pas d’encadrement. Souvent, pas besoin de bouteilles. Si c’est pour déboucher un passe-coque où rendre visite à son hélice, un masque, un tuba, éventuellement des palmes, suffiront. Un conseil, lestez-vous. Si vous n’avez pas d’effort à faire pour descendre, vous économiserez votre souffle et pourrez rester plus longtemps. Et vous serez dans une position de travail bien plus confortable si votre corps est vertical, pieds en bas. LESTEZ-VOUS UN PEU Pas d’enclume autour du cou ! Un, voire deux pains d’un kilo de plomb autour de la taille suffiront à compenser l’air embarqué dans le masque et dans vos poumons, certainement gonflés à bloc. Un peu plus lourd que l’eau, vous descendrez doucement, dans dépenser votre oxygène. Vos palmes, avec de légers mouvements, vous équilibreront et vous feront remonter rapidement. Un bon truc : attachez à un chandelier et jetez à l’eau un bout lesté (un grappin, un seau avec des galets…). Vous pourrez vous en servir pour descendre et remonter, vous immobiliser verticalement. Il arrive fréquemment que vous ne deviez vous immerger à vingt ou trente centimètres plus profond que la longueur du tuba ne vous le permet. Du coup, vous avalez de l’eau dès que vous penchez la tête pour travailler. Une astuce : prolongez le tuba d’un demi-mètre de tuyau d’arrosage (bien ajusté ou collé au silicone). À très faible profondeur, la pression n’est pas suffisante pour vous empêcher de respirer. À condition d’avoir un équipier à plat ventre sur

le pont qui tient l’extrémité libre du tuyau, vous pourrez bricoler tout le temps nécessaire. Mais attention, jamais plus profond que 30 cm !! Si vous devez utiliser du matériel respiratoire, la règle numéro un est d’avoir appris les rudiments de la plongée-bouteille. Quelques leçons en piscine, un premier degré suffiront. Règle numéro deux, on ne plonge jamais seul. Sauf… si on reste à proximité de son bateau et qu’on est surveillé par un tiers, resté à bord ou, encore mieux, qui nage au-dessus de vous avec masque et palmes et pourra intervenir si nécessaire. 30 MN ET 10 M MAXI Comme pour l’apnée, bien se lester pour être facilement en position «debout», immobile, condition indispensable pour travailler à son aise. Ne jamais rester plus d’une demi-heure et ne jamais descendre en dessous de dix mètres. De cette manière, vous pourrez remonter à tout moment, lentement (jamais plus vite que ses propres bulles, une minute pour 10 m), mais sans faire de paliers de décompression. Pour vous garantir de respecter ces règles, ayez à bord une bouteille de petite taille (20 mn d’autonomie) peu encombrante. Pour la profondeur, si vous n’avez pas de profondimètre, regardez votre sondeur avant de vous mettre à l’eau et sachez que c’est vers dix mètres que les couleurs commencent à disparaître pour laisser la place au “monde bleu”. Dernier conseil : pratiquez la “vraie” plongée d’exploration dans un club.

Diving Under the hull and deeper… A mooring line in the propeller, mussels stuck to the soundeur, a jammed anchor, all these are occasions to regret lacking the necessary to dive under a boat, if only for a few minutes! Some tips before you take the plunge. An important precision : here, it is by no way question to replace a manual, and even less a diving instructor. Snorkelling or scuba-diving are sports to be taken seriously, to be practiced in clubs, with professionals. This being said, let’s not look the other way, there are many instances where diving from one’s boat is necessary. No qualified instructor in sight, no coach. Often, there’s no need for dive tanks. If it is for unclogging a through-hull or pay a visit to the propeller, a swimming mask, a snorkel, and possibly a pair of fins, will be sufficient. Ballasting oneself is a good tip. If you do not have any effort to do for going down, then you will save your breath and will be able to stay a bit longer. And you will be in a much more convenient position to work if your body is vertical, feet below. WEIGHT YOURSELF A BIT No anvil around the neck! One, or even two lead blocks of a kilogram each around the waistline will be enough to compensate for the air taken in the mask and into your lungs, fully filled for certain. A little heavier than water, you will go down slowly, without wasting your oxygen. Your fins, with slight movements, will help you keeping your balance and rise back to the surface quickly. A good trick : tighten to a crutch a rope ending with a ballast and throw it in the waters ( use a grapple, or a bucket filled with pebbles... ). You’ll be able to

get advantage of this for going up and down, or stabilize yourself vertically. Quite often, you will not need immersion at more than one meter depth. Extend your tuba with a length of garden hose ( well tightened or glued with silicone paste). At low depths, the pressure is not high enough to prevent you from breathing with this very simple means. Provided you have a teammate lying on his belly on the deck whike holding the free end of the duct, you will be able to stay all the necessary time, your head being at 30 to 50 cm from the surface. If you must use a breathing equipment, rule number one is to have learned the basics of diving with scuba tanks. All you have to do is to take some lessons in a pool or apply for a first degree. Rule number two : never dive alone. Except ... if you stay close to the boat and that a third party watches you, remaining on board, or, even better, swimming above you with mask and fins and able to step in. 30 MN and 10 M MAX Like for snorkeling, position cleverly enough weight to remain easily in a “standing” position, still, a prerequisite to work comfortably. Never stay more than half an hour and never go below ten meters. This way you’ll be able go back up slowly to the surface at any time, (not faster than your own bubbles, one minute for 10 m) thus avoiding decompression stages. To ensure complying with these rules, keep on board a small air tank (20 minutes running time), not too bulky. For the depth, if you do not have a depth gauge, watch your sounder before you get into the water and bear in mind it is at about ten meters that colors start to disappear and give way to the «blue world». Last advice: practice the «real» scuba diving exploration in a club.

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Artificial reefs or housing estates for fish

Les récifs artificiels, des “lotissements” pour les poissons

À moindre frais, les ports peuvent devenir des usines à produire des poissons, tout comme des récifs artificiels s’ils sont conçus comme un véritable habitat adapté. Les Japonais font ça avec succès depuis plus de trois siècles. Dépassé le vieux dicton pseudochinois : « donne un poisson à un homme, il mangera un jour ; apprends-lui à pêcher, il mangera tous les jours ». L’homme a tellement bien appris à pêcher que, bientôt, il ne mangera plus du tout. Il a tout raclé. L’aquaculture ? Une alternative, certes, mais qui ne va pas sans poser des questions : concentration, alimentation, “additifs”… comme un élevage de poules. 28Alors, on arrête de pêcher et on attend les bras croisés que la nature veuille bien se refaire une santé ? Non, répondent les Japonais depuis le XVIIe siècle. Pendant qu’en France, Voltaire écrivait « il faut cultiver son jardin », les pêcheurs du Soleil levant disaient « il faut cultiver la mer » : ils remplissaient de pierres les vieux bateaux qu’ils coulaient devant leurs ports. Ils savaient que la création d’abris favorisait la production. DU PARKING À L’USINE « Aujourd’hui, le Japon investit chaque année environ 500 millions d’Euros à la création d’un habitat artificiel pour les poissons », explique Sylvain Pioch, ancien champion de chasse sous-marine, apnéiste, ingénieur en aménagements maritimes qui a fait sa thèse là-bas. « Les pêcheurs y participent en fonction du surplus de pêche réalisé grâce à ces aménagements. Si ça ne marche pas, ils ne paient pas », précise-t-il. La méthode porte à réfléchir. Dans Cabotages.Coastwise 2008, nous avions montré, avec les chercheurs de l’aquarium Mare Nostrum de Montpellier que les ports créaient un milieu favorable à la prolifération de toutes sortes d’êtres marins (voir www.cabotages.fr). Le défi est de faire passer les ports de l’ère du parking à bateaux à celle de la production marine. La généralisation des Ports Propres incite à aller plus loin, à y organiser un écosystème adapté aux espèces, à l’âge, à la position des uns et des autres sur l’échelle de la prédation. Fort de l’expérience séculaire des Japonais et de ses observations personnelles, Sylvain Pioch propose aux ports non seulement de limiter l’empreinte écologique des constructions mais de faire en sorte que l’impact en soit positif pour la production halieutique. Cela, affirme-t-il, pour un coût qui ne représente guère que 1% du coût total des aménagements portuaires. Pour Gérémy Pastor, thésard au CNRS-EPHE Université de Perpignan, les protections en enrochements permettent d’attirer, bon an mal an, de 30 à 109

ette Maqu

fois plus de juvéniles que les habitats naturels et, a fortiori, qu’une digue à l’ancienne, lisse comme un quai. Mais ce qui n’est qu’un bénéfice collatéral peut être amélioré. L’empilement de blocs standard ne correspond pas à une véritable gestion du milieu : les poulpes et les congres y vivent confortablement et se régalent des petits sars, loups et daurades qui croient y trouver abri. Une digue comme l’épi Delon à Sète, les quais de Port la Nouvelle, les bords cimentés du Grau du Roi, ce sont des kilomètres de béton à transformer en “HLM” à faune et flore marines selon les besoins de chacun ; des kilomètres de fonds sableux où immerger des plaques de ciment superposées (voir photo) pour en booster la production ; des dizaines d’émissaires en mer à fixer par des cavaliers de béton (voir photo) où viendraient s’abriter les langoustes, les mérous… L’ÉCO-INGÉNIÉRIE L’éco-ingéniérie consiste à organiser des habitats pour répondre aux besoins d’un écosystème local : les petits dans des zones abritées peu profondes,

Un “appartement témoin” à Mare Nostrum ? L’aquarium Mare Nostrum de Montpellier a procédé en avril dernier à l’immersion d’un récif artificiel dans l’un de ses bassins ouverts au public. Le but de l’opération, monter qu’il y a “des idées qui marchent” pour renouveler la ressource halieutique. Interview de Nicolas Hirel responsable scientifique de l’aquarium : Des récifs artificiels dans un aquarium… Ne le sont-ils pas déjà ? Cette fois nous ne reconstituons pas un décor sous-marin. Nous

les grands dans des cavernes à leur taille, les carnivores ici, les brouteurs là, tenir compte de ceux qui aiment la lumière ou l’ombre, l’eau calme ou plus agitée, les besoins des femelles qui pondent. C’est un travail de précision. Finis les récifs artificiels de première génération, à base de buses et de poteaux télégraphiques. Le premier suivi de récifs artificiels aux formes plus complexes réalisé devant Valras Plage a permis de vérifier que chacun produisait 200 kg de poissons par an et que le coût (environ 7.000 €) était amorti en quatre ans. La multiplication de ces aménagements aboutit rapidement à une augmentation mesurable des prises par les petits métiers de la pêche et à la création d’emplois là où les ports permettent à des guides privés d’amener les amateurs pêcher à la ligne sur les sites. Sans parler des clubs de plongée qui y trouvent là des paysages certes artificiels mais une faune et une flore sous-marines bien vraie. Aménager les fonds pour réamorcer la machine à fabriquer des poissons ? Pourquoi pas.

Ports can become fish-producing factories at little cost, in the same way as artificial reefs, if they are designed like a true adapted habitat. The Japanese have been doing this successfully for more than three centuries. The old pseudo-Chinese saying: “give a man a fish and he’ll eat for a day; teach him to fish and he’ll eat every day” no longer applies. Man has learnt to fish so well that soon there will be nothing left to eat. He has emptied the sea. What about aquaculture? It is indeed an alternative but does not come without its own set of problems: concentration, food, “additives”… like chicken rearing. So, are we to stop fishing and wait with our arms crossed for nature to get back on its feet? The Japanese have been saying no since the 17th century. While in France, Voltaire wrote “you must cultivate your garden”, the fishermen from the Land of the Rising Sun answered “you must cultivate the sea”: they filled old boats with stones that they sunk in front of their ports. They knew that by creating shelters they would favour production. FROM A CAR PARK TO A FACTORY “Japan currently invests approximately 500 million euros each year to create an artificial habitat for fish”, said Sylvain Pioch, a former underwater hunting champion and a great apnoea diver who prepared his thesis there. He is now an engineer in maritime development. “The fishermen contribute in line with the fishing surplus gained thanks to these developments. If it doesn’t work, they don’t pay”, he added. The method is worth thinking about. In Cabotages.Coastwise 2008, with the researchers at the Mare Nostrum aquarium of Montpellier, we highlighted the fact that ports create a favourable environment for the proliferation of all sorts of marine species (see www.cabotages.fr). The challenge will be to transform ports from the era of parking areas for boats to marine production. The generalisation of “Clean Ports” encourages us to go even further and organise an ecosystem there which is adapted to the species, to their age and to the position that each hold on the predation ladder. Taking full advantage of the age-old experience gained by the Japanese to which has been added his long personal experience, Sylvain Pioch suggests that ports should not only limit the ecological footprint of their constructions but ensure that the effects are positive for fish production. This he confirms would only represent 1% of the total cost of port installations. For Gérémy Pastor, a PhD student at the CNRS-EPHE

University of Perpignan, rockfill protections on average attract from 30 to 109 times more young fish species than natural habitats and even more than an old-fashioned straight sea wall. MORE THAN A COLLATERAL BENEFIT But what is only a collateral benefit can be improved. The standard piling up of blocks of rocks does not correspond to a true management of the environment: the octopus and congers live there comfortably and thrive on the white bream, sea perches and sea bream that think they are sheltered there. A sea wall like the Delon groyne at Sète, the piers of Port la Nouvelle, the cemented verges of the Grau du Roi are examples of the miles of concrete which can be transformed into “council houses” for marine fauna and flora in line with individual requirements; kilometres of sandy sea bed where you could immerse superimposed concrete slabs (see the photograph) to boost production; tens of marine outfalls which could be fixed by concrete staples (see the photograph) where crayfish, groupers… could shelter. Eco-engineering means organising habitats to meet the needs of a local ecosystem: small fish in sheltered zones which are not very deep, the larger fish in caves adapted to their size, the carnivores here, the grazer species there, taking into account those which like light or darker areas, calm or rough sea and the needs of the female fish which are laying. This work requires a great deal of precision. The days of firstgeneration artificial reefs made from pipes and telegraph poles whose results were most uncertain. The first monitoring of the artificial reefs built in complicated shapes in front of Valras Beach highlighted the fact that each produced 200 kg of fish per year and that the cost (approximately € 7,000) was recouped within four years. The multiplication of these reefs will quickly lead to a measurable increase in the catches of small fishing boats and to the creation of jobs in ports where private guides can take amateurs angling on the sites. Not to mention the diving clubs which will be able to take advantage of the landscape. Although it is not quite “natural” it nevertheless represents real underwater fauna and flora. So, planning the bottom of the sea so it is able to reboot the fish-producing machine – why not?

Christophe Naigeon

montrons un objet industriel imaginé par des scientifiques pour répondre aux besoins des poissons, sans tenir compte de l’esthétique et montrer aux visiteurs qu’il existe des «choses qui marchent». Un aquarium a-t-il vocation à se préoccuper de la pêche professionnelle ? Notre vocation n’est pas seulement ludique – montrer de beaux poissons – ou pédagogique – expliquer le milieu marin – mais aussi informative : faire savoir que des gens cherchent des solutions, faire comprendre ce qu’ils proposent, ouvrir des perspectives sur l’avenir. Est-ce une sorte d’appartement témoin à l’échelle 1/4 pour prévoir la

faisabilité de la future implantation à Valras en novembre prochain ? Non. Ce n’est pas une expérience scientifique. Les conditions de lumière, de courant, de nourrissement et tant d’autres encore ne ressemblent en rien à celles du

milieu naturel. Ces blocs attirent l’attention des visiteurs qui posent des questions. Nos bornes les informent. Nous ne sommes ni un musée ni un sanctuaire, mais un lieu de contact entre la mer et ceux qui l’aiment.

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Questions des internautes

Hérault

sur cabotages.fr

Pour trouver l’origine de l’eau de mer salée, il faut remonter dans le temps à l’époque de la toute première jeunesse de notre planète Terre. Il y a 4 milliards d’années, l’activité volcanique terrestre était très forte. L’atmosphère avait alors un tout autre aspect, elle était riche notamment en vapeur d’eau, dioxyde de carbone et autres gaz composés de chlore et soufre. Puis au bout d’un certain temps, environ 100 millions d’années, la terre s’est refroidie et la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère s’est condensée. Cette vapeur d’eau, en précipitant, a emporté avec elle de nombreux autres gaz de l’atmosphère. Cette combinaison entre la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone ou encore le dioxyde de soufre est à l’origine de la formation de pluies acides. Ces dernières sont responsables du phénomène d’érosion, qui arrache à la croûte terrestre, aux éléments qui la composent, des fragments de leur structure, notamment des sels. Les sels sont des composés chimiques constitués à partir de l’assemblage d’un acide et d’une base. Ces sels issus de l’usure des roches par les pluies acides sont ensuite entraînés dans les rivières et les fleuves pour être conduits jusqu’à ces grandes étendues d’eau que sont les mers et océans. Contrairement aux fleuves et rivières qui s’écoulent continuellement, les mers et

Question from a young reader of Cabotages: Why is sea water salty? To understand the origins of salty sea water, we have to go back in time to the very beginning of our planet – Earth. 4 billion years ago, there was a great deal of volcanic activity on land. The atmosphere was quite different from what it is like now. It was filled with water vapour, carbon dioxide and other gases comprised of chlorine and sulphur. Then after a certain time, approximately 100 million years, the Earth cooled down and the water vapour in the atmosphere condensed. This water vapour, in precipitating, took with it numerous other gases from the atmosphere. This combination between the water vapour and the carbon dioxide or even the sulphur dioxide is at the origin of the formation of acid rain. Acid rain is responsible for a phenomenon of erosion which tears from the earth’s crust and from the elements that comprise it, fragments of their structure, and in particular salt. Salt is a chemical compound formed by a chemical reaction between an acid and a base. This salt which comes from the erosion of the rocks by the acid rain is then swept along in the rivers

océans représentent des étendues d’eau plus stables et sont donc soumis à une plus forte évaporation. Or au cours de l’évaporation, s’élèvent principalement dans l’atmosphère les molécules d’eau. Le sel reste alors dans la mer et au fur et à mesure de l’évaporation qui touche l’ensemble de l’étendue des eaux, sa concentration augmente. C’est le principe même des marais salants qui extraient le sel marin par l’évaporation complète de petites quantités d’eau de mer. Mais au sein des mers et océans un équilibre s’est installé entre l’eau apportée par les cours d’eau et celle qui s’évapore, ce qui rend à peu près stable la salinité de ces éléments à notre échelle. Cependant cette salinité n’est pas uniforme sur l’ensemble des étendues d’eau de notre planète. Certaines mers connaissent une salinité exceptionnelle, la mer Morte par exemple, tandis que d’autres parties d’océan possèdent une eau très peu salée. Les icebergs ont aussi leur part de responsabilité dans la salinité de l’eau, puisqu’ils sont constitués d’eau douce. La fonte de ces derniers à grande échelle pourrait entraîner une modification de la salinité des océans. Cécile Pérol

and streams and taken to the great stretches of water which we call the seas and oceans. Contrary to rivers and streams which flow continuously, the seas and oceans represent more stable stretches of water and are thus subjected to a stronger rate of evaporation. However, during evaporation, the main elements which are evaporated are water molecules. The salt consequently remains in the sea and as the evaporation progresses affecting all stretches of water, the concentration of salt increases. This is the very principle of the salt marshes which extract the sea salt by complete evaporation of small quantities of salt water. However in the seas and oceans a balance has been created between the water brought by the waterways and the water that evaporates. This means that the salinity of these elements at our scale is more or less stable. Nevertheless, such salinity is not uniform on all stretches of water on our planet. Certain seas have an exceptional salinity, for example the Dead Sea, while other oceans areas have water with a poor salt content. The icebergs are also to blame for the salinity of water as they are comprised of fresh water. Their largescale melting could well lead to a change in the salinity of ocean water.

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L e

L a n g u e d o c

© Gilles Deschamps

Question d’un jeune lecteur de Cabotages : pourquoi l’eau de mer est-elle salée ?

LE VIN, MON HERAULT Forte d’une histoire plusieurs fois millénaire, l’art de la vigne imprègne les admirables paysages de l’Hérault. En parcourant les vignes du Minervois, de Saint-Chinian, de Faugères et des Coteaux du Languedoc, vous découvrirez bien des merveilles. Quel chemin, depuis l’implantation des premiers plants par les Etrusques et les Grecs, voilà 6000 ans ! Nos vignerons font naître sous le soleil du Midi et les brises méditerranéennes des nectars de qualité. À force de travail, les plus opiniâtres ont vite décroché leurs titres de noblesse, des AOC à la réputation sans frontières à des Vins de Pays rien moins que sublimes… Sur ce territoire posté en balcon au-dessus des longues plages de Méditerranée, la vigne est beaucoup plus qu’une tradition. C’est une affaire de civilisation. Alors la belle santé des vins a de quoi réjouir tout un terroir. Et quel décor pour ces réussites ! Accrochées au moindre arpent de terre, les vignes composent des paysages somptueux. C’est un délice d’arpenter le terroir. Des vallons de Faugères – avec vue sur mer s’il vous plaît !- aux plaines gréseuses de Montpellier, des contreforts arides du Pic Saint Loup aux coteaux de Lunel, les vents de l’histoire ont semé les domaines et les châteaux comme autant de joyaux accrochés au cou de l’Hérault. Comment s’étonner au final que le tourisme vigneron soit ici à la hausse ? Découverte des chais, dégustations au caveau, balades dans les vignes, sentiers balisés VTT et pédestres, chambres d’hôtes viticoles : la palette de l’œno-tourisme s’est étoffée ces dernières années et l’Hérault en est l’un des précurseurs. Le Comité Départemental du Tourisme de l’Hérault édite plusieurs circuits buissonniers « Un jour, une route, un terroir » (www.unjourunterroir.com), parfaits sésames pour qui a le goût de la rencontre de l’émotion et du partage.

Comité départemental du tourisme de l’Hérault, Maison du tourisme avenue des Moulins, 34184 Montpellier cedex 4 - Tél. 04 67 67 71 71 www.herault-tourisme.com - Email info@cdt-herault.fr


Le goéland, splendide fléau Espèce protégée, le “gabian” est pourtant dans le collimateur… Gabian, le Retour. À la fin du XIXe siècle, il avait disparu. Dans les années 20, 120 couples sont arrivés à Marseille. En 2001 on en comptabilisait 23.000 sur les 120 000 couples de la Méditerranée occidentale (10% de la population mondiale !). L’espèce qui progresse de 8% par an est un colonisateur si efficace qu’il en vient à perturber l’écosystème. Et fait aujourd’hui l’objet de «contrats»… Pour les navigateurs, c’est le signe que la terre est proche. Pour les caboteurs, c’est l’“escort bird” des bateaux de pêche. Pour les plaisanciers, c’est la certitude de nettoyages fréquents… Pour les enfants et les poètes, c’est ce magnifique voilier qui corrige les pires embardées d’un petit battement d’aile ou d’un imperceptible mouvement de sa gouverne. Cet aigle de mer (1,5 m d’envergure !) une fois posé sur l’eau devient un gros canard pataud (parfois 70 cm pour le poids d’un poulet moyen !). Car c’est tout sauf un pêcheur : il ne sait plonger ni en piqué comme la Sterne, ni en “canard” comme le Cormoran. Tout au plus parvient-il à s’imVoitures grises visées.. Au Canada il est fréquent que les gens portent plainte pour les salissures que le Goéland occasionne. En Europe, la Zurich Insurance a fait une étude des problèmes liés aux déjections d’oiseaux car les automobilistes Anglais dépensent chaque année 57 millions de Livres pour le nettoyage des fientes du “yellow-legged Gull”. Ses conclusions : achetez des voitures vertes, les moins visées alors que 92% des voitures grises sont les cibles préférées des escadrilles de Gabians…

merger une seconde à vingt centimètres pour récupérer une sardine morte ! Il nage mieux qu’il ne marche mais ses terrains de prédilection sont les îles rocheuses et les falaises côtières. Terrien, il suit aussi les tracteurs et les camions de poubelles. Moins romantique… Kleptomane et opportuniste, il vole les proies des autres et adapte son régime à ce qui se présente : petits poissons, œufs et oisillons, charognes, déchets de nos pêcheries et de nos villes. Les décharges à ciel ouvert ont largement causé sa formidable expansion. D’espèce protégée (directive 79/409), il est devenu une nuisance. Premiers visés, les autres oiseaux. Les Gabians mangent les œufs des Puffins et des Faucons pèlerins, croquent à leur envol les petits d’Océanites tempêtes. Dans les zones de nidification, ce colocataire sans scrupule élimine ses voisins dont il n’hésite pas à attaquer les femelles couveuses à coups de bec pour les forcer à quitter le nid et gober leurs œufs… Danger pour l’avifaune, le Goéland finit par modifier l’écosystème. Par ses fientes, d’abord. Si la récolte de guano est une ressource pour les îles du Pérou qui exportent cet engrais «bio»

Les juvéniles n’ont pas encore la couleur blanche des adultes

Le goéland ne plonge pas profond, il prend les sardines mortes jetées par les pêcheurs

riche en phosphates et en nitrates, sa présence massive modifie la chimie du sol : les plantes locales disparaissent, des espèces “nitrophiles” les remplacent. Du coup, la faune change : lapins de garenne et rats noirs prolifèrent (île Riou) finissant de détruire la flore autochtone. L’incessant piétinement des palmes, le “nettoyage” permanent du sol et les prélèvements des végétaux pour construire les nids (15 variétés prélevées pour les construire), désertifie les zones d’habitat dense. Et, en ville, il peut devenir un danger. Les couvreurs qui les délogent sont agressés. Bref, la perturbation est si massive qu’elle motive des interventions pour en limiter la population. Première méthode : fermer les décharges. L’incinérateur de Toulon est, estiment les scientifiques, en grande partie responsable de la diminution de 17% de la population de Goélands dans les Îles d’Hyères depuis 1982. Pour les décharges qui existent enco-

The gull, a wonderful scourge Although a protected species, the “gabian” is in the firing line… For seafarers, it is a sign that the land is nearby. For coastal navigators, it is the “escort bird” for fishing boats. For pleasure-boaters, it is a sure sign of frequent cleaning... For children and poets, it is a magnificent soaring seabird that rectifies the worst swerves with a tiny flap of its wings or an imperceptible movement in its direction. Once it lands on the water, this sea eagle (wingspan of 1.5 m!) becomes a large lumbering duck (sometimes 70 cm for the weight of an average chicken!) In fact, it is anything but an expert at fishing: it doesn’t know how to dive, whether by picking like Terns, or in “duck-style” like Cormorants. At the very best, it manages to go twenty centimetres underwater for one second, and comes up with a dead sardine! It swims better than it can walk, but its favourite haunts are the rocky islands and coastal cliffs, and as an earthling, it also follows tractors and dustbin lorries. Not so romantic… Kleptomaniac and opportunist, it steals prey from other birds and adapts its diet to whatever

re, les couvrir avec des filets qui empêchent les oiseaux d’atterrir. Frontignan a employé ce moyen pour interdire certaines zones où le Goéland était indésirable. Seconde méthode : stériliser les œufs. Détruire les nids ne sert à rien. Le Goéland refait aussitôt une couvée. Alors, pour tromper l’oiseau couveur, une huile minérale pulvérisée sur les œufs empêche l’air de pénétrer les pores de la coquille et asphyxie l’embryon. Pas facile d’atteindre les nids ! Le Grau du Roi et Gruissan s’y Mouette ou goéland ? La mauwette, une mauviette ? Peut-être l’étymologie normande le ferait-elle croire. Mais le celtique gwelan – pleureur, en référence à son cri – ne doit pas se avec tous ces drôles d’oiseaux de mer qui cohabitent sans s’hybrider. “Notre” Goéland leucophée est facile à reconnaître : c’est le plus grand (58 à 68 cm), à l’âge adulte (4 ans et jusqu’à 32 ans) son dos et ses flancs sont gris, sa tête, son

sont risqué avec un certain succès. Mais là, pas de falaises ni de rochers inaccessibles. Troisième méthode : la poudre et le plomb. Pendant 60 jours en 2008, sur les Îles Sanguinaires, au sud d’Ajaccio, le tir au fusil a été autorisé au personnel de l’Office National de la Chasse. Mais le Gabian jouit encore d’un statut de “protégé”. N’essayez pas de faire un ball-trap depuis votre bateau ! Ne les nourrissez pas non plus, il pourrait vous en coûter 400 € ! Emma Chazelles cou, son ventre et sa queue blancs, les bouts des ailes noirs. Ses pattes à pieds palmés sont jaunes comme son bec qui porte une tache rouge. Et quels yeux ! Le cercle orbital rouge tranche avec l’iris jaune. Les petits de l’année, les «grisards» atteignent rapidement la taille adulte mais ont un plumage beige-gris, un bec sombre, des pattes et des palmes roses. On le confond alors avec le Goéland brun, le Goéland d’Audouin ou la Mouette mélanocéphale.

Return of the Gabian At the end of the 19th century, it had disappeared, but 120 couples arrived in Marseilles in the twenties. In 2001, there were 23,000 couples out of the 120,000 couples of the western Mediterranean area (10% of the worldwide population!). The species, which progresses by 8% each year, is such an efficient coloniser, that it is actually disturbing the ecosystem, and is currently the subject of “contracts”...

is on the menu: small fish, eggs and fledglings, rotting carcasses, waste from our fishing areas and our towns. Open-air tips are the main cause of its incredible growth, and from protected species (directive 79/409), it has become a nuisance, its first victims being other birds. Gabians eat the eggs of wandering Falcons and Puffins, and munch small Storm-Petrels as they take off. In nesting areas, this unscrupulous lodger eliminates its neighbours, attacking the brooder females with pecks, forcing them to leave the nest, and then swallowing their eggs… As a danger to the avifauna, the Gull is ending up by changing the ecosystem, primarily by its droppings. Although gathering guano is a resource for the islands of Peru which export this “organic” fertiliser enriched with phosphates and nitrates, its mass presence is changing the soil’s chemical substance: local plants are disappearing to be replaced by “nitrate-loving” species. As a result, the wildlife is changing, with an abundance of wild rabbits

and black rats (Riou island) that are destroying the native flora. The constant stamping of the webbed feet, the permanent “cleaning” of the earth and the removal of the plants used for making nests (15 types removed for making them), is leaving areas of high habitat, empty. In towns, they can even become dangerous, as roofers who dislodge them are attacked. In short, the disruption is so great that it has given rise to operations to limit the population. First method: close the tips. Scientists believe that the incinerator in Toulon is largely responsible for the reduction by 17% of the Gull population in the Hyères Islands since 1982. The remaining tips need to be covered with nets to prevent the birds from landing. Frontignan has used this method to ban certain areas where the Gull was “ersona non grata”. Second method: sterilise the eggs. Destroying the nests is useless, as the Gulls just start up a new brood immediately. So, in order to mislead the brooder birds, a mineral oil is sprayed on

the eggs, preventing the air from penetrating via the pores of the shell and thus suffocating the embryo. But it’s not easy to reach the nests! Grau du Roi and Gruissan took the risk, with a certain degree of success, but they don’t have to contend with cliffs or inaccessible rocks. Third method: powder and lead. For 60 days in 2008, rifle shooting was permitted on the Sanguinaire Islands, to the south of Ajaccio, for personnel from the National Hunt Office. However, the Gabian still has the status of “protected species”, so don’t attempt a clay-pigeon shooting from your boat! And don’t feed them either, as it could cost you a fine of €400!

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Voiles latines Du carré au triangle

Bas relief - © CCJ - CNRS

T

outes les parties du monde et toutes les époques ont eu leurs voiles. Avec les moyens du bord et les matériaux disponibles, les navigateurs ont cherché à utiliser au mieux les vents de leur zone de navigation. En se sophistiquant, la voilerie s’est adaptée aux programmes des navires : traversées hauturières, cabotage lourd, guerre de manœuvres, course commerciale… La carène est un élément déterminant. Mais un même bateau avec des voiles plus appropriées sera plus performant. Ce fut par exemple le cas des Schooners (goélettes) américains au voiles auriques : par leur agilité à louvoyer entre les îlots elles battaient les navires anglais qui faisaient le blocus des côtes du Massachusetts avec des navires gréés carré pour traverser l’Atlantique. L’archéologie a révélé que les premières voiles étaient rectangulaires. Des “draps” portés en haut du mât par une vergue en “T” sur les gros navires, une livarde sur les petits. Toute la Méditerranée est pleine de représentations ou d’épaves de tels bateaux. Et pourtant, la voile dite «latine»

est triangulaire avec une antenne inclinée comme un étai de foc. Question : comment est-on passé de l’une à l’autre ? Une réponse possible – fort vraisemblable – est donnée par Robert Roman, docteur en archéologie, spécialiste d’archéologie navale antique méditerranéenne au CNRS d’Aix en Provence. Il explique que les voiles, à la manière des stores vénitiens, étaient manœuvrées par des cargues, cordages passés à travers des anneaux. En bordant inégalement ces cargues certaines parties de la voile se relevaient plus que les autres. On pouvait ainsi relever totalement la toile à une extrémité de la vergue et la laisser entièrement déployée à l’autre, créant ainsi une forme triangulaire. Ce triangle pouvait ensuite pivoter en inclinant la vergue. Et enfin, en abaissant cette dernière le long du mât, on obtenait ce qui ressemblait de très près à une flèche de voile latine. Ainsi, les navires de commerce pouvaient effectuer les grandes traversées au portant avec toute la puissance d’un gréement carré et louvoyer le long des côtes en configuration triangulaire. Certes, une voile latine taillée d’origine en triangle est plus efficace (pas de plis) pour les allures contre le vent, mais un triangle pointe en bas offre moins de surface au vent portant qu’un vrai carré. C’est le choix des pêcheurs pour qui bien manœuvrer par tous les vents est plus important que d’aller vite en ligne droite. Christophe Naigeon

Voile latine - © CCJ - CNRS

From the square to the triangle How did the square sails of antiquity become the triangular lateen? Every part of the world and every era has had its own kind of sail. Using what they had on board and the materials available, sailors sought to make the best possible use of the winds in their sailing area. As they were perfected, sails were adapted to the ships’ needs: sea crossings, coastal trading in heavy goods, tactical warfare, trading voyages... The hull is a determining factor. However, the same boat will perform better with more suitable sails. For example, this was the case with the gaff rigged American schooners when Massachusetts was blockaded by the English; they used their agility to tack around the islets and beat the heavy square riggers that the English used to cross the Atlantic. Archaeology has revealed that the first sails were rectangular. “Sheets” were hung from the top of the mast by a “T” shaped yardarm on large ships, and from a sprit on small ones. The Mediterranean is full of portrayals and wrecks of this kind of boat. However, the sail known as a “lateen” is triangular, with a slanting yard like a jib stay. Question: how did the change from one to the other take place?

A possible – and highly probable – answer is provided by Robert Roman, a doctor of archaeology and a specialist in ancient Mediterranean nautical archaeology at the CNRS [National Centre for Scientific Research] at Aix-en-Provence. He explains that sails were operated using brails, or ropes passed through rings, rather like Venetian blinds. By brailing up the sails unevenly, some parts of the sail were raised higher than others. This technique could therefore be used to completely raise the cloth at one end of the yardarm and leave it completely unfurled at the other, thereby creating a triangular shape. This triangle can then be turned by tilting the yardarm. And finally, by lowering the latter along the mast, they could obtain something that very closely resembled the arrow shape of a lateen topsail. This was how trading ships could make lengthy crossings with a following wind and all the power of a square rig and then tack along the coasts with the sail in its triangular configuration. Of course, a lateen that has been cut into the shape of a triangle to start with is more efficient when sailing into the wind, as it has no folds, but an inverted triangle offers less surface area to a following wind than a true square. This is why fishing boats have triangular sails, as it’s more important for them to have good manoeuvrability than it is to be able to go fast in a straight line.

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Les pinardiers de l’antiquité

Petite histoire du vin, des amphores et des navires qui les transportaient Dès que le déluge cessa, dit la Genèse, Noé «planta la vigne, but le vin et connut l’ivresse». Dionysos, né – la seconde fois – de la cuisse de Jupiter, dieu grec des sucs vitaux, a donné la vigne aux hommes, comme Osiris l’Égyptien et Bacchus le Romain. Mais c’est avec Neptune – Poséidon, dieu des océans, que le vin est le plus lié. L’histoire de la navigation en Méditerranée est d’abord celle du commerce du vin et l’architecture navale est affaire de potiers. Embarquement sur les pinardiers de l’Antiquité.

S

ix cents ans avant note ère, des navigateurs Grecs après avoir colonisé et couvert de ceps et d’oliviers la Sicile et l’Italie du Sud, fondent Massalia, la première ville “française”. Marseille, bientôt florissante cité maritime, sera donc phocéenne, oléicole et viticole. L’union des tribus autochtones avec les nouveaux arrivants fut scellée par une coupe d’eau fraîche offerte par la belle ­Ligure Gyptis à Prôtis, capitaine de l’escadre Phocéenne qui apportait la science d’une boisson autrement plus dyonisiaque… La fouille sous-marine, née de l’invention du scaphandre autonome par le Cdt Cousteau, est venue bouleverser l’archéologie à la Indiana Jones. Les récits des hiéroglyphes, des mosaïques et des textes anciens sont confirmés, précisés, prolongés par la découverte d’épaves qui racontent la vie, les techniques et les fortunes de mer de toutes les époques. Mare Nostrum donne, reprend, et parfois rend…

Ce n’est qu’un début. Aujourd’hui, on fouille à ­soixante-dix mètres. Demain cent, deux cents. Les gisements sont immenses, dans les alluvions du Rhône, les sables du Languedoc, les fosses de Provence, mais aussi sur les routes fluviales, le Rhône, l’Hérault, Arles, Agde… Les galères sont rares La plupart des épaves retrouvées sont cel- les de bateaux de commerce C aux formes arrondies. Qua- siment pas de trace des fins bateaux de guerre que l’on voit sur les vases et les murs des palais. Trop légers, chargés de rameurs et de guerriers qui tombaient à la mer, ils coulaient en se disloquant et s’éparpillaient sur le fond, vite recyclés. Les navires de commerce, lourdement chargés et costauds s’enfonçaient avec leur cargaison dans la vase, se recouvraient de sable. Conservés ainsi presque intacts jusqu’à ce qu’un caprice des courants ne

Maquette du musée de l’Ephèbe au Cap d’Agde

les remette à nu ou qu’un plongeur chanceux… Phéniciens, Grecs et Romains feront naviguer des bateaux de plus en plus grands aux charpentes et aux cargaisons de plus en plus phénoménales. Chacun établit ses comptoirs sur les routes maritimes et des corporations se développent comme en témoignent les mosaïques d’Ostie (port de Rome) où des enseignes devant des “bureaux” de commerce figurent notamment Narbonne et les Bouches-duRhône. Pourquoi par la mer ? C’est que les voies terrestres sont encore moins sécurisées. Durant quatre siècles que dure la Pax Romana (entre -200 et +200) les fondateurs d’Olbia, d’Agde, de Narbonne, de Lattes et de Marseille profitent de la surveillance de la mer par les galères impériales. Après le déclin de la Grèce, c’est le triangle Espagne – Italie – Gaule romaine qui concentre l’essentiel du commerce maritime.

Amphores - © CCJ - CNRS

Ancient wine carriers A tale of wine, its amphora containers, and the ships that carried them. The book of Genesis records that as soon as the flood receded, Noah “planted a vineyard. And he drank of the wine, and was drunken.” Dionysus, the Greek god of wine, born, the second time, of the thigh of Jupiter, gave the vine to men, as did Osiris for the Egyptians and Bacchus for the Romans. But wine is actually most closely associated with Neptune – Poseidon, god of the sea. The history of Mediterranean shipping began with the wine trade, and naval architecture involved the potters who made the wine jars. Join us on board these wine carriers of ancient times.

Around 600 B.C., Greek sailors founded Massalia, the first ‘French’ city, having colonised Sicily and Southern Italy, covering them with vines and olive trees. Populated by the Phocaens, Marseilles soon became a vibrant harbour city, famous for its olives and wine. The union between the indigenous peoples and the new arrivals was sealed with a cup of fresh water given by Gyptis, the beautiful daughter of a Ligurian chief, to Protis, captain of the Phocaen fleet, who brought with them the secrets of a much more Dionysian drink. Underwater exploration, born with the invention of the aqualung by Captain Cousteau, has started to replace Indiana Jones style

archaeology. The tales told by hieroglyphics, mosaics and ancient texts have been confirmed, clarified and elaborated by the discoveries of shipwrecks which tell of the lives, technologies and fortunes of seafarers down the eras. ‘Mare Nostrum’ gives and takes away, and sometimes gives back… We’re only at the beginning. Today the digs are at depths of seventy metres. Soon they will be at a hundred metres, then two hundred. And there is a vast treasure trove hidden in the alluvia of the Rhone, the sands of the Languedoc, the trenches of Provence, and also on the river routes down the Rhone and Hérault, past the towns of Arles, Agde, amongst others.

Wine and oil, not war The majority of shipwrecks that have been found are commercial ships with their rounded shape. There is hardly a trace of the sleek, thin warships that can be seen on vases and palace walls. They were light and loaded with rowers and warriors who jumped into the sea, so the boats came apart as they sank and spread out on the bottom, where they were soon recycled. Heavily loaded big commercial ships got stuck with their cargo in the mud, and were covered with sand. And there they remain preserved almost untouched until a current happens to reveal them, or a lucky diver stumbles across them. The Phoenicians, Greeks and Romans began launching ever larger ships

Les navires sont longs de 40 m et pèsent jusqu’à 400 t, comme La Madrague de Giens retrouvée dans les années 70, lestée de six mille amphores. Ces bateaux sont avant tout des “pinardiers”, qui, jusqu’au 1er siècle vont transporter le vin d’Italie vers la Gaule et, ensuite, de la Gaule vers l’Italie. Flux et reflux des marchés… jetable et traçable Les récipients d’argile purifiée cuite sont les quasi uniques contenants des denrées liquides (rarement solides). L’amphore, avec sa forme fuselée, son col étroit et ses deux anses élégantes symbolise les antiques libations. Mais il en existe autant de types différents que de lieux où elle est produite, autant de formes et de volumes with more and more phenomenal architecture and cargoes. They all set up their trading posts along sea routes and developed corporations, of which the mosaics of Ostia (Rome’s port) tell the story. Signs in front of trading ‘offices’ include mentions of Narbonne and the Bouches-duRhône. Why all this trade by sea? Because land routes were even less safe. During the four centuries of the Pax Romana (between 200 B.C. and 200 A.D.) the founders of Olbia, Agde, Narbonne, Lattes and Marseilles benefited from protection at sea by the imperial galleys. After the decline of Greece, the triangle of Spain – Italy – Roman Gaul was where the majority of sea trade was to be found. The ships were 130 ft (40 m) long and weighed up to 400 tonnes, like La Madrague de Giens found in the 1970s, loaded with six thousand amphorae! These boats were primarily wine carriers, which until the 1st century shipped Italian wine to Gaul, and later, Gaulish wine to Italy. That’s the ebb and flow of the markets!

que de denrées qu’elle contient. Utilisée pour le stockage dans les entrepôts et comme contenant pour le transport, c’est un emballage jetable. Vidée, elle est pilée et mise en poudre ou brisée au mortier pour devenir matériau de construction, son col parfois utilisé comme élément de canalisation. C’est aussi une unité de mesure très précise : 19,56 l à Athènes et 26,26 l à Rome qui conserve une amphore-étalon au Capitole. L’amphore est aussi un support de communication. Comme sur les conteneurs maritimes d’aujourd’hui où l’on trouve des signes ésotériques pour le profane, dans l’argile de l’amphore est gravé un véritable bon de fret maritime. L’opercule de mortier qui sert de bouchon porte le plus souAmphorae: disposable and traceable containers These baked purified clay containers were almost the only containers used for liquid (and occasionally solid) foodstuffs. The amphora, with its tapered shape, narrow neck and two elegant handles stands as a symbol of ancient libations. But there were as many different types as places where they were produced, as many shapes and sizes as the foodstuffs that they contained. Used for storage in warehouses and as a transport container, they were disposable packaging. Once emptied, they were ground into powder or broken down to be used as a construction material, with their necks sometimes being used for pipes. They were also a very precise unit of measurement. An amphora held 19.56 litres in Athens and 26.26 litres in Rome, which kept a standard amphora at the Capitol. The amphora was also a means of communication. Just as today’s sea containers carry the mysterious marks of a secular society, a genuine sea-carriage delivery

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vent un cachet, l’épaule un timbrage, une estampille, ou des sceaux gravés à la pointe ou encore des marques peintes qui permettent de dater très précisément la fabrication de l’amphore, de retrouver l’adresse de l’atelier du potier où elle a été fabriquée mais aussi d’identifier le Mercator, le commerçant, son contenu, son origine et sa destination. La traçabilité est totale. Une chance inouïe pour l’archéologue qui se retrouvera fort dépourvu quand le tonneau de bois gaulois – réutilisable et putrescible – remplacera, vers le 3e siècle, les indestructibles récipients de terre. Ainsi, une amphore n’est jamais perdue en route. À cette époque, les déroutages son fréquents. La météo n’est pas une science, la Méditerranée déjà capricieuse, la navigation empirique. Les marques servent à la redistribution des cargaisons sur des navires de cabotage plus petits (20 t comme La Cavalière, retrouvée dans la baie qui lui donne son nom). Parmi les treize épaves phocéennes retrouvées devant Marseille, deux d’entre-elles, les plus anciennes, longues de 8 m seulement, rappellent les “barquettes” et contenaient une trentaine d’amphores.

et le pont. Certains navires pouvaient en contenir quinze ! L’arrimage délicat et la solidité toute relative de ces énormes jarres de terre font courir un risque aux navigateurs. Au point que Robert Roman, chercheur en charpenterie de marine antique à la MMSH d’Aix en Provence pense que ce système a dû être abandonné en moins de deux siècles pour des raisons de sécurité… Tout aussi savant est le chargement des amphores qui, en cas de tempête, ne doivent pas briser les dolia. La forme de l’amphore permet de les caler sur trois ou quatre niveaux à partir d’un premier rang pris dans un rack. La stabilité du chargement est confortée par quelques fagots glissés dans les interstices. Quand un dolium se brise en route, c’est une catastrophe pour l’équilibre du navire. Leur état fait l’objet de tous les soins. Beaucoup d’entre eux ont des fissures colmatées par des joints de plomb… Quant au remplissage ou au vidage de ces bateaux-citernes, on peut laisser aussi libre cours à son imagination, penser à la cohorte d’esclaves portant chacun une amphore sur le dos, une main au dessus de l’épaule tenant l’anse et l’autre, sur les reins, agrippant la pointe ? ou à deux, comme un palanquin, des tiges passées entre les anses ? allant et venant entre ces navires et d’immenses entrepôts pendant que le capitaine surveillait d’un oeil l’arrimage de la cargaison, de l’autre l’état du ciel.

Quatre cents tonnes ! Quatre cents tonnes, vingt tonnes, cinq tonnes… Quarante mètres, vingt mètres, huit mètres… les épaves racontent le commerce de gros, demi-gros ou détail, de haute mer, de cabotage ou de porte-à-porte comme l’a mis en évidence Luc Long, archéologue plongeur, Emma Chazelles conservateur en chef du patrimoine au DDRASSM de Marseille. Sur ces “pinardiers”, pas de cabines, MMSH : Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme la dizaine d’homme d’équipage dort à la belle étoile. Il n’y a dans la cale que DDRASSM : Département Recherches Archéologiques Subaquatiques Sous-Marines les réserves de vie, l’eau douce et une cambuse. Priorité à la cargaison. Les Acratopotes, autrement dit buveurs de vin rouge, sont si nombreux à cette époque que le “vin de table” va être bientôt être transporté en vrac, dans d’énormes jarres appelées dolia, alors que les amphores sont réservées aux “grands crus”. Le dolium, également en terre cuite, peut contenir jusqu’à 2.500 l, être haut de 1,70 m pour 1,20 m de diamètre. Installé à poste fixe au centre de la carène, ce n’est pas un “jetable”. Le bateau est construit à sa mesure. On cale les dolia dans la coque en construction avant de poser les barrots Dolia au musée de l’Ephèbe au Cap d’Agde

document was engraved into the clay of the amphorae. The mortar lids which corked the containers usually bore a seal, their shoulders a stamp, a date-stamp, or seals engraved with a sharp implement or other painted marks which make it possible to precisely date the manufacture of an amphora, to find the address of the potter’s workshop where it was manufactured but also to identify the Mercator, the merchant, the contents, along with its source and destination. 100% traceability! This is an unimaginable opportunity for archaeologists, who lose a great deal of information when the Gaulish wooden barrel – reusable and perishable – replaces these indestructible earthen vessels, towards the 3rd century. All this meant that an amphora could never be lost en route. At that time, routes were often changed. The science of meteorology did not exist, the Mediterranean was unpredictable as it is now, and navigation was empirical. The marks were used for the distribution of cargo on smaller local trading vessels (20 tonnes like La Cavalière, found in the bay which gave it its name). Among the thirteen Phocaen wrecks found off Marseilles, the two oldest were only 26 ft (8 m) and were more like little fishing boats, which could carry about thirty amphorae.

Four hundred tonnes, twenty tonnes, five tonnes…130 foot, 65 foot, 26 foot – these wrecks tell the story of trade at all levels, on the high seas, plying down the coast or stopping doorto-door as Luc Long, the archaeologist diver, head cultural preservationist at the DDRASSM in Marseilles has shown. These ‘wine carriers’ had no cabins, and their crews of about a dozen men slept under the stars. The hold carried no more than the bare essentials, freshwater and a store-room. Cargo was the priority. Ships’ bellies stuffed with wine So many people drank wine in those days that ‘vin de table’ was soon transported in bulk, in enormous jars called dolia, while the amphorae were reserved for the ‘vintage’ stuff. Dolia were also made of baked clay, but could contain up to 2,500 l, and be as tall as 5 ½ ft (1.7 m) with a diameter of nearly 4 ft (1.2 m). Fixed to the centre of the hull, this was no ‘disposable’ packaging. The boat was made to fit them. The dolia were wedged into the hull while it was being built, before the cross-beams and the bridge were fitted. Some ships carried fifteen of them! The delicate job of securing these enormous earthenware jars and their rather uncertain strength incurred extra risks for sailors. Robert

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Voiles, ancres, GPS… Les bateaux de commerce antiques sont à voile. Contrairement aux galères militaires, l’aviron ne sert qu’aux manœuvres de port. Les deux pelles-gouvernail de part et d’autre de la coque ne seront remplacées qu’au 13e siècle par le gouvernail d’étambot, dans l’axe de la quille. Les navires ont un, deux voire trois mâts, celui de l’avant étant très incliné. Les voiles sont carrées. On ne tire pas de bords, seules sont possibles les allures portantes. On réduit la toile en utilisant des cargues, comme sur un store en tissu. Mais en carguant un seul côté de la voile et en inclinant la vergue, on arrive à un plan de voilure qui se rapproche sensiblement de la voile latine et permet de remonter un peu au vent. Ainsi, pour les bateaux qui devaient louvoyer entre caps et îles, le triangle a pu devenir la règle au détriment du carré, plus efficace sur les grandes routes hauturières. Les mouillages, d’abord assurés par de grosses pierres armées de dents en bois sont ensuite sécurisés par des ancres en bois avec un «jas» en pierre ou en fer. Chaque bateau en a sept ou huit. Certaines sont frappées sur les flancs du navire. La navigation antique se fait sans instruments. Des chants de marins servent d’instructions nautiques. Selon certaines sources, l’Odyssée serait l’ancêtre du Bloc Marine… Prudents mais téméraires navigateurs, ils cabotent le plus

Sails, anchors and a primitive GPS system… The ancient trading ships were sailing ships. Unlike the military galleys, oars were only used for manoeuvring in port. The two steering oars on either side of the hull were only replaced in the 13th century by the sternmounted rudder, in line with the keel. The first anchors were large rocks fitted with wooden teeth, which were later replaced by wooden anchors with a stone or iron anchor stock. Each boat had seven or eight of them, and occasionally they were attached to the sides of the ship. The sailors of ancient times navigated without instruments, and sailor songs were all the

Roman, ancient shipbuilding researcher at the MMSH humanities research centre in Aix en Provence thinks that this system must have been abandoned in less than two centuries for safety reasons. Stacking the amphorae also required expertise so that they did not break the dolia under storm conditions. The shape of the amphora made it possible to stack them three or four high on top of a first row laid in a rack. For extra stability, a few fenders were slid into the gaps. If a dolium broke en route, it would have been a catastrophe for the ship’s balance, so they were very carefully maintained. Many of them are found with cracks that have been repaired with lead seals.

souvent de jour et de cap en cap, vérifiant les fonds à l’aide d’une ligne de sonde. Avec l’apparition des premiers Éphémérides nautiques et astrolabes grecs (II siècle avant J.C) s’il est possible de suivre une direction approximative, la navigation reste principalement à l’estime et côtière. La connaissance des amers et des mouillages se développe et se transmet alors que les empereurs romains, conscients de l’intérêt du commerce maritime, font construire des phares, du nom du premier ouvrage édifié à Alexandrie sur l’île de Pharos.

sailing lessons they had. According to some, the Odyssey was the ancestor of the modern day atlases and shipping guides. They were careful but intrepid sailors, who usually travelled by day from cape to cape, checking the depths using a sounding line. With the appearance of the first Greek sailing ephemeris and astrolabes (2nd century B.C.) it became possible to follow an approximate heading, but navigation remained primarily about guesswork and staying close to the coast. Knowledge of landmarks and anchorages developed and was handed down from sailor to sailor, while Roman emperors, aware of the importance of this maritime trade had ‘pharos’ lighthouses built, named after the first structure built at Alexandria on the island of Pharos.

As for filling and emptying these tankers, you can just imagine the cohort of slaves each carrying an amphora on their back, one arm over their shoulder to hold the handle, and the other behind their back, holding the bottom. Or maybe they did it in pairs, like a sedan chair, with poles threaded through the handles? They must have to-ed and fro-ed between these ships and huge warehouses while the captain kept one eye on them and the other on the heavens. MMSH: Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme – Mediterranean Humanities Centre DDRASSM: Département Recherches Archéologiques Subaquatiques Sous-Marines – Subaquatic and UnderSea Archaeological Research Department


Rose, maman et papa, et le chien Corsaire ne lui conviennent pas. Heureusement, Jules, le petit garçon de la famille, comprend le désarroi du chapeau et se déguise en pirate... Une histoire farfelue, de joyeuses illustrations pour un très joli album jeunesse.

le poulpe. Une joyeuse plongée à faire en famille sous l’eau si bleue des calanques où se vivent de curieuses aventures… Plages et calanques de Marseille : de Ponteau à Port-Pin, le guide des bords de mer Gilles DEL PAPPAS Photographies : Sylvain AGEORGES

Editeur : Editions Crès Prix : 30 € Ca vous intéresse de savoir ce qu’il y a dedans ? Forcément ! Vous trouverez dans ce livre des produits et des recettes chers aux marseillais. Il vous révèle pourquoi on ne peut pas résister aux chocolats du Panier, que les fumigènes du Vélodrome ont quelquefois des origines curieuses, que le 51 est aussi une boisson d’amoureux… Et ses pages de recettes transmises par Raymonde, Annie, Philippe, et tant d’autres, vous permettent de réaliser vous-même daube, sardines à l’escabèche, tapenade, alouettes sans tête et autres spécialités savoureuses. Un très beau livre au goût de soleil et de bonne humeur !

Contes de la Méditerranée Jeannine ANZIANI Isabelle NEGRE Arnaud TIMSIT Editeur : Lutin Malin Prix : 11 € Quatre petits contes qui relatent les aventures d’autant d’habitants de la Méditerranée : Fifi Filippi la Sardine, Pimpon le voilier rêveur, Philomène la nasse rebelle et Pouloupou

Editeur : les Beaux Jours Prix : 19 € Ce guide présente les plages et calanques des environs de Marseille : les plages du VieuxPort à Callelongue, la Côte Bleue de l’Estaque à Ponteau, les calanques de Marseilleveyre à Cassis. Chaque site est photographié et décrit de manière pratique (accès, fréquentation, douches, restauration...). 100 belles plongées à Marseille et dans sa région Didier BOGHOSSIAN, Hervé CHAUVEZ, Marie-Laure GARRIER, François SCORSONELLI Editeur : Gap - Prix : 30 € Sélection de cent sites de plongée autour de Marseille, de la Côte Bleue à La Ciotat, accompagnée de renseignements utiles pour la préparation des plongées, de descriptifs des sites et de conseils. Voyage aux calanques : l’histoire, toute simple, de six jours d’escapade en barquette entre Marseille et Cassis : et les informations pratiques pour explorer ce lieu exceptionnel Texte et photographies : Patrick MOUTON Editeur : Glénat - Prix : 15 € L’auteur propose un voyage dans l’un des plus beaux sites de la Méditerranée en suivant le parcours d’un petit bateau de pêche six jours au début de l’été. Il aborde divers thèmes comme la géographie, l’histoire, la géologie, la faune et la flore terrestre et sous-marine du lieu et

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Editeur : Gallimard Jeunesse Prix : 16 €

ouvre la porte à diverses activités : promenade et randonnée, navigation, escalade, kayak, plongée... Vents de Méditerranée : découvrir, comprendre, anticiper Juan RIGO Photographies Isabelle MOUREAU Editeur : Glénat - Prix : 20 € Cet ouvrage décrit l’histoire des vents de Méditerranée, leurs spécificités et les signes qui permettent de les détecter. Il est complété d’un cahier pratique réunissant des informations utiles : bulletins météo, zones et fréquences de diffusion, échelle de Beaufort et les principaux phénomènes à connaître pour naviguer en toute sécurité. Né d’une coédition Glénat / Météo France, richement illustré et savamment documenté, ce joli livre intelligent est à mettre absolument entre toutes les mains. Le chapeau qui rêvait d’être un pirate Orianne LALLEMAND Illustrations de Elodie COUDRAY

Ce chapeau qui rêve d’être pirate en a assez d’être porté par un épouvantail qui ne fait peur à personne. Il décide de changer de tête, mais celles de grand-mère Adélie, grand-père Léon, tante

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Editions Gramond Collection : Carnets vagabonds Prix : 19 € Carnet de bord de la jeune navigatrice marseillaise sur la transat 6,50 en solitaire. Méditerranée : à la découverte des paysages sous-marins Photographies : Frédéric BASSEMAYOUSSE Jean-Georges HARMELIN Edition : Glénat / Chasse Marée Collec. : Grand bleu - Prix : 39 € Ouvrage abordant plusieurs thématiques : visite des paysages sous-marins (bords de mer, petits fonds, grottes...) ; protection des espèces et des espaces mais aussi le coralligène, le changement climatique, les récifs articiels, la biodiversité...; catalogue de 300 espèces animales et végétales sous forme de fiches illustrées.

Affiches des compagnies maritimes Gabriele CADRINGHER Anne WEALLANS

Cela faisait des années que nous attendions qu’un tel ouvrage paraisse, plus aucun livre sur le sujet n’étant disponible. Une histoire des compagnies maritimes et de leurs paquebots à travers les affiches publicitaires, une découverte artistique, culturelle, humaine et industrielle des XIXe et XXe siècles, un hommage enfin rendu à Sandy Hook, Ottomar

Plongez dans l'univers

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L’océan dans les yeux : carnet de voyage d’une navigatrice en solitaire Luce MOLINIER

Editeur : Citadelles et Mazenod Prix : 75 €

Editeur : Gautier-Languereau Prix : 14.90 €

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C’est un de ces ouvrages qui suivent un enfant pendant des années. Il commence par être fasciné par les illustrations, puis s’intéresse aux légendes puis enfin aux textes. Il peut le lire paresseusement ou y chercher des informations pour un exposé… Celui-ci retrace pour nous l’évolution d’un port, depuis son installation dans une baie naturelle jusqu’aux quais modernes actuels. Outre les changements d’architecture, l’enfant suit aussi, au fil des pages, les évolutions techniques sur les quais ou dans les bateaux ainsi que les différents types de commerce pratiqués. En résumé : un livre incontournable !

Anton, Edouard Collin et aux dizaines d’autres artistes qui ont conçu les affiches des grandes compagnies : Cunard, Les Messageries Maritimes, Red Star Line, etc ont participé ainsi à leur entrée dans l’Histoire, un superbe livre à offrir et à s’offrir.

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Le goût des marseillais Textes : Frédéric SAILER Photos : Poisson d’Avril avec la participation photographique de Christian CRES

Un port au fil du temps : l’histoire d’un site portuaire, depuis le campement préhistorique jusqu’au grand port industriel d’aujourd’hui Texte : Anne MILLARD Illustrations : Steve NOON Traduit de l’anglais par Catherine GRIVE


RESPECTER L’ENVIRONNEMENT !

RESPECTER LES CONSEILS DE SÉCURITÉ !

Protéger les espaces maritimes et les écosystèmes marins, c’est : - utiliser des produits d’entretien biodégradables respectueux de l’environnement - ne jeter aucun déchet en mer - évacuer les vidanges dans les emplacements prévus à cet effet - respecter la faune et la flore en évitant de dégrader les fonds marins

Avant de sortir en mer : - vérifier le bon état de son embarcation et du matériel de sécurité - consulter la météo - porter son gilet de sauvetage - embarquer une VHF pour l’appel des secours (canal 16) - toujours prévenir un proche de sa sortie

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Cr茅dit photos : P. Palau

C么te du Languedoc-Roussillon

www.lesud.info


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