Kwata Magazine Numéro 013

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EDITÉ PAR Open creative service Arobiz Corporation REDACTRICE EN CHEF Fidèle Ntoogue SECRETAIRE DE REDACTION Francine Ntonga RESPONSABLE ARTISTIQUE Fredy Manyongo Didier Kamga REDACTION

Fidèle Ntoogue - Paola Yoko - Fredy Manyongo Nems - Francine -Fidjil - Prince -Mademoiselle M - Philippe Ekwe

RESPONSABLE PUBLICATION Franck-Hervé Epoupa COMMERCIALE ET MARKETING Ingrid TANGA

CRÉDIT PHOTO Kwata Mag Ultime Photography Alain Ngann Gerysann photography Yan Edimo 2P DESIGN Steve Abomo Chouchou Mpacko web COLLABORATION Rexiacap’s Make Up DIRECTION

KWATA ENTREPRISE Kwata magazine : contact@kwatamag.net

EDIT’ ART

J

adis assimilé exclusivement au graffiti dans les rues, et considéré comme activité de jeunes délinquants, aujourd’hui le Street’Art fait partie des activités incontournables dans l’industrie culturelle africaine car il intervient dans la musique, la mode, la cuisine, la danse et bien d’autres. Moyen d’expression pour les génies d’un autre genre et incompris de certains, le street art se matérialise aisément dans le dessin, la photographie, la peinture, aujourd’hui le make up (oui c’est une activité très artistique), le graphic design et bien d’autres. Les musées et les galeries sont les lieux par excellence d’exposition de ces œuvres quand cela n’est pas fait dans la rue, essence même de ce langage artistique. Ce numéro consacré au Street’Art a pour but de mettre en lumière des acteurs du Street’Art et même des promoteurs passionnés par cette activité devenue aujourd’hui incontournable. Nous ferons ainsi le tour de quelques acteurs et leurs réalisations, au travers des interviews et portraits réalisés avec soin, qui contribuent à faire rayonner cet art parfois négligé, nous vous donnerons un aperçu de ce que nous pouvons retrouver dans les musées et galeries. Bonne lecture !

no contribuable : P04861257779F La reproduction, même partielle, des articles et illustrations parus dans kwata magazine est strictement interdite, sauf accord de la rédaction.

#DIGITALMAGAZINE N*013 - 2020 - GRATUIT

EDITOR

PAOLA YOKO

Aujourd’hui le Street’Art fait partie des activités incontournables dans l’industrie culturelle africaine

PRÉCÉDENT NUMÉRO 4 Kwata Magazine www.kwatamag.net •N~013


CONTENTS COVER 18

04 DIDIER TOKO

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Didier TOKO

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42 AGENDA - KWATA EVENTS

Tous les grands évènements des prochaines semaines

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PORTRAIT

DIDIER TOKO 6 Kwata Magazine www.kwatamag.net •N~013


R

esponsable de l’entreprise SENSCOM, entreprise de production de contenus vidéos, sonores, graphiques et aussi d’évènements, Didier Toko est un jeune entrepreneur camerounais Co-fondateur en 2011 du premier festival Hip Hop camerounais ‘‘Douala Hip Hop Festival’’ aujourd’hui ‘‘Douala Music Art Festival’’. Du haut de ses multiples casquettes, Didier, né dans les années 80’, est un passionné de musique et fan d’art en général son objectif premier quand il entre dans l’entrepreneuriat a toujours été l’amélioration du secteur culturel camerounais et africain par l’amélioration des conditions de vie des artistes du continent. Un panafricain dans l’âme à travers son look, sa démarche stratégique, son approche pratique et théorique de l’art de développer la culture qui avec le temps est devenue plus qu’une passion un métier car désormais il réussit à faire rayonner ce dernier au quotidien. Chaque année, il réunit, avec tous ses pairs et collaborateurs eux aussi passionné, sur

un même plateau un panel d’artistes d’expression urbaine et autres offrant ainsi des show cases et live show inédits au grand public qui au fil des années est passé d’admirateur de culture occidentale à admirateur et fan de leur propre culture : un véritable sensibilisateur et moralisateur ! A force de nourrir sa passion par un travail quotidien acharné, il se fait une place importante dans l’univers artistique camerounais et africain et ce dans tous les secteurs où intervient l’art : La musique, la mode, l’art visuel, la danse, le streetart et bien d’autres. Didier Toko est un artiste, un architecte des cultures urbaines, initiateur du projet ZONE MASA ainsi entendu comme l’espace Street culture MASA sur le marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA Abidjan), qui se tiendra du 07 au 14 Mars 2020 au Palais de culture d’Abidjan. Il se positionne définitivement avec cette initiative comme le fédérateur des porteurs de projets culturels urbains africains.

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TO WEAR FORCE DE SACS

PHOTOS : GERYSANN PHOTOGRAPHY DA: FREDY MANYONGO DAA: KRYS EB. MODÈLES: ASHTAR, MAXIMILIEN, PATRICK, AFANE MUA: FM TOUCH EN COLLABORATION AVEC LA GALERIE AFROPOLITAINE.

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SAC À MAIN EN WAX ET CUIR: NZINGA BAGS

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DUO DE SAC À MAIN EN NDOP ET CUIR : NZINGA BAGS

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SAC À MAIN EN BOGOLAN MALIEN ET CUIR: NZINGA BAGS

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MAXI BAGAGE EN WAX ET SIMILICUIR : E-KING

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SAC À DOS EN WAX ET SIMILICUIR : E-KING

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ENSEMBLE BAGAGE, SAC À DOS, BANANE EN WAX ET SIMILICUIR: E - KING

ENSEMBLE BAGAGE, SAC À DOS, BANANE EN WAX ET SIMILICUIR: E-KING

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DUO DE BANANES EN BOGOLAN: E-KING

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COVER

GUY KOUEKAM PHOTOS BY ULTIME PHOTOGRAPHY

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MAKE-UP REXIA CAP’S


Camerounais d’origine, Guy Kouekam est un professionnel du ‘’Street Art’’ et du ‘’Digital Art’’ qui en effet, n’ont aucun secret pour lui. Et pourtant l’histoire avec le street art démarre à peine. Non adepte de la monotonie, il pousse sa créativité toujours plus loin et se permet à chaque fois d’oser. Non rien ne l’arrête, car pour lui la seule règle c’est de n’en respecter aucune. En exclusivité pour vous Kwata Peeps, bonne inspiration.

Bonjour Guy KOUEKAM, merci d’avoir accepté cette interview…Alors dis nous… Qui est Guy KOUEKAM? Je suis un artiste camerounais aux multiples facettes mais cependant, très porté sur le Street Art et le Digital Art entre autre chose. Je vais éviter de m’étaler sur les informations très personnelles. L’essentiel pour moi est de me faire connaître par ce que je crée Depuis quand exerces-tu cet art et, par extension, quelle a été ta première œuvre ? En ce qui concerne le street Art j’ai réellement commencé à l’explorer il y’a à peine deux ans, ma première oeuvre murale a été realisée sur le mur d’une amie, je voulais crée un background sympa et atypique pour une séance photo. Quelles sont tes principales inspirations ? Où puises-tu ta créativité ? Ma créativité et mon inspiration me viennent de pratiquement tout ce qui m’entoure. Des expériences que je vis, des personnes que je rencontre, des interactions quotidiennes… Quels sont les principaux messages que tu véhicules à travers le street art ?

partage et les invite à comprendre, c’est de toujours oser, de se rendre aussi loin que leur volonté le peut elle même. De se permettre de rêver grand et plus important, de réaliser leurs rêves et aspirations. Cet état d’esprit permet d’accomplir de grandes et belles choses, ce, peut importe le domaine. Quelle est la différence entre le graffiti et le street art ? À mon sens il n’en existe aucune. Le graffiti illustre une tendance qui consiste à agencer des lettres qui ne respectent pas le code conventionnel de l’alphabet tel que nous le connaissons. Le street Art englobe cette pratique et ouvre le champ à une multitude d’autres techniques. Le street Art est un courant artistique à part entière et le Graffiti une de ses nombreuses articulations. Arrives-tu à vivre à 100% du street art ou exerces-tu une activité annexe ? Pour le moment je ne vis pas de street Art à 100% non. Je suis Graphic Designer et Directeur Artistique. Je travaille sur divers projets en parallèle du street Art. Et il en sera toujours ainsi. Je fais une allergie chronique à la monotonie. Je serai incapable de ne vivre qu’en pratiquant une seule et même activité.

Mes principaux messages tournent autour du “DARE TO…“. Mon travail me permet de partager mes sentiments avec ceux qui le voient. Et ce que je

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“ En ce qui

concerne le street Art j’ai réellement commencé à l’explorer il y’a à peine deux ans “

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As-tu déjà mis en place des collab’ avec d’autres street artistes ? Si oui, lesquels ?

démarche artistique, son talent et ses projets très souvent sociaux.

Il y’a encore quelques mois je vous aurais répondu non, mais grâce à l’énergie positive de Didier Toko j’ai eu l’opportunité de travailler avec l’artiste camerounais Keulion ainsi que Maliciouz, une street Artiste venue du Canada dans le cadre du DOMAF (Douala Music Art Festival). De nouveaux projets ont vus le jour suite à cette collaboration et je peux vous dire que le meilleur est à venir, STAY TUNED !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans le street art ?

Avec quel street artiste camerounais, ou étranger, adorerais-tu t’associer ?

Je lui dirai que la seule règle c’est de ne respecter aucunes règles. L’art de façon géneral est une expression libre. Alors il faut être soi-même et se lâcher ! Un mot pour la fin …un message pour nos lecteurs…. DREAM BIG !!!!!

Sans hésiter, une collaboration avec l’artiste JR serait pour moi un pur bonheur tant j’apprécie sa

MADEMOISELLE M

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INTERVIEW

MAREME MALONG 22 Kwata Magazine www.kwatamag.net •N~013


Bercée par l’art dès le bas âge,son statut de Consul n’a pas su la détourner de sa voie. En effet,derrière la galerie ‘’MAM’’ se cache son Excellence. Qui l’eut cru!?, L’Art n’a pas de limites et s’est infiltrée dans la vie de notre belle sénégalaise, qui fait dorénavant UN avec le Cameroun. Elle croit en l’art, et veut changer le regard que le monde pose sur lui. Quel défi ! Et pourtant, elle ne recule pas. Kwata Peeps, sans plus tarder, suivons les pas de la très brave Dame MALONG qui nous reçoit dans son salon. À tout de suite! Bonjour Mme Malong, pouvez-vous s’il- vousplait vous présentez à nos lecteurs ? Ce n’est jamais facile de se présenter soi-même mais ce que je peux dire c’est que je suis impliquée dans l’art et dans une moindre mesure et depuis moins longtemps dans l’agriculture parce que j’ai un credo, les deux se conjuguent au propre et au figuré. J’ai vécu la plupart de mon temps au Cameroun bien qu’étant d’origine sénégalaise. D’où vous vient cette passion pour l’Art ? Elle est née sans que je ne m’en rends compte puisque cela vient de ma mère qui était toujours entourée d’artistes, ce qui m’agaçait profondément, et qui me traînait dans les musées. Somme tout il y a dû avoir un impact indéniable puisqu’au décès de ma mère je me suis demandée qu’est ce qui pourrait la représenter mieux qu’une galerie. Tout ça s’est fait de façon intuitive et spontanée, c’est après avec le recul que j’ai pu analyser pourquoi j’avais fondé cette galerie. Je crois quand vous baignez dans la culture et je pense que WILLIAM MPAH DOOH ne va pas me contredire, je suis presque sûre de ce qu’il va dire !... Mais quand vous baignez dedans, c’est presque naturel. Comment arrivez-vous à gérer vos différentes casquettes (Cheffe d’entreprise, Consul du Senégal, promotrice culturelle) ? Je crois, le plaisir, le bonheur de faire, la foi dans ce qu’on fait ça porte. Et une organisation pas bonne mais potable on va dire ! C’est complémentaire pour moi je ne cloisonne pas mes activités c’està-dire que je pense que tout est imbriqué. Je veux dire à la ferme Mara, il y’ a une dimension sociale, au Consulat il y’ a une dimension sociale et une dimension aussi (On aime bien les grands mots) … Diplomatique. Mais moi je ne le vois pas tellement sous cette angle, je le vois plutôt comme un ancrage

à mon pays et par exemple aussi à travers certains artistes c’est aussi un ancrage, ma manière de m’affirmer. Si j’expose par exemple un artiste comme SOLY CISSE dans ma galerie c’est ma fibre sénégalaise qui va jouer, au niveau du Consulat, c’est la même chose. Je fais les choses comme je les sens parfois de manière très intuitive après je rationalise donc je fais après je rationalise. Par exemple quand j’ai monté le Salon littéraire au départ ça ne devait pas être sur cette forme là,mais finalement de fil en aiguille on l’a fait sous cette forme actuelle. Pouvez-vous nous parler de la Galerie MAM et la résidence d’artiste de Souza ? On veut toujours catégoriser les choses mais encore une fois c’est un ensemble complémentaire qui communique. Il y a vraiment de la communication entre la galerie et la Fabrique. A la Fabrique de Souza, il y a des résidences d’artistes certes mais il y’a aussi cette dimension communautaire, ce coté Havre de paix. On veut que ce soit un creuset de réflexion mais pas que. L’idée es partie des ateliers de la pensée à Dakar et une rencontre avec ACHILLE MBEMBE. Donc on s’est dit les ‘Ateliers de la pensée’ c’est bien et même extraordinaires mais est ce qu’on pourrait décliner à Souza, une idée qui a été discuté et étudié et sortir de là avec deux trois idées pratiques qui puissent bénéficier à la jeunesse. On a impliqué des étudiants, des auteurs, des économistes et des gens impliqués dans l’agriculture et on s’est réunis pendant 4 jours. A coté de cela, il y’a une ferme biologique. Nous avons des ateliers jeunesse et des résidences d’artistes là bas et ensuite ils sont exposés dans la galerie. Lors de la dernière résidence, l’idée est née de faire une journée de la Poésie et peut être même une semaine avec l’artiste Capitaine Alexandre à la galerie.

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Comment un jeune artiste peut-il faire pour être exposé à la Galerie MAM, ? Il n’y a pas de hiérarchie c’est juste une émotion, un feeling quand on voit les travaux d’un artiste qui compte le plus. D’ailleurs quel regard portez-vous sur le paysage artistique africain en général et camerounais en particulier ? Il y a un vrai intérêt pour l’art africain aujourd’hui. Nous espérons que ce ne soit pas un effet de mode , espérons que ce ne soit pas par la force des choses parce que quelque part l’Occident n’a pas vraiment le choix la puissance de ce continent ,ne serait ce que démographique, veut que nous soyons incontournable , pour reprendre ACHILLE MBEMBE, « L’évolution doit aller dans ce sens là, cela n’a plus le choix …On est mal accepté à l’ Occident mai on a dû mal à circuler dans notre propre continent » Il faut qu’on travaille sur nous-mêmes , qu’on abaisse les barrières. A la limite nous pourrions nous suffit , on a pas besoin d’être accepté ou adoubé par l’Occident. Nous avons par exemple, le Nigéria qui est 24 Kwata Magazine www.kwatamag.net •N~013

un fabuleux marché, nous n’avons pas besoin de regarder en dehors du continent. Les artistes africains aujourd’hui sont pluridisciplinaires, tout est mélangé quand on prend par exemple un artiste comme FRED EBAMI qui est dans le digital, la poésie, la musique avec les sonorités de ses tableaux mais aussi bientôt dans le design… C’est notre richesse en Afrique de ne pas être dans ce cloisonnement et cette catégorisation. Il Faudrait qu’on évite de tomber dans ce travers très occidental. Le marché camerounais est réduit à sa plus simple expression,c’est pour cela que nous sommes entrain de monter une association des gens qui ne sont pas forcément dans l’art mais qui sont intéressés à l’activité artistique pour montrer que l’Art est un investissement rentable. Il faudrait changer l’image des artistes sur notre continent car pour moi ce sont eux qui sauveront notre continent.


Vous avez pu travailler avec l’artiste SIAKA SOPPO qui est notamment un « Street Photographe » comment s’est faite cette collaboration ? Ce sont des rencontres, c’est du partage. On s’est rencontrés à une biennale de Dakar, j’ai été interpellé par son nom SIAKA SOPPO TRAORE, SIAKA et SOPPO ont un coté du Cameroun, l’un de l’ouest l’autre du littoral et Traoré de l’Afrique de l’Ouest. Je me suis dit Wouah!!! On a parlé, j’ai vu ses œuvres et je suis donnée en amour de ses photos notamment une photo qui me rappelait la Renaissance italienne, j’ai donc acheté cette photo et lui ai proposé d’exposer dans ma galerie. Avez-vous des conseils / recommandations pour ces jeunes artistes ? Avoir de l’humilité et faire attention aux mirages de ces galeries qui sont basées à Paris, à Londres qui viennent un peu faire leur marché en Afrique et qui font monter la cote parfois artificiellement de certains artistes et puis qui les abandonne comme des Kleenex.

Mme Malong, ce fut un plaisir…Un dernier mot pour nos lecteurs s’il-vous- plaît ? Mon credo : un livre de ‘Décolonisons les arts’ et moi je dis décloisonnons les Arts « Il faudrait presque déconstruire la manière dont cette interrogation est formulée, il n’y a pas de champs artistiques, les Arts sont un en quelque sorte et font même un tout avec la vie et la société. En histoire de l’Art comme en Anthropologie ou en Géographie, on cherche à classifier à séparer et à hiérarchiser les hommes et les productions de l’esprit. Le cloisonnement dans des catégories relèvent d’un système marchand, cataloguer c’est la forme politiquement correcte de raciser. La culture dite urbaine le Street Art, le graphisme, la couture voisineraient avec l’illustration, la gravure, les stamps , les arts appliqués , culinaires, l’installation , les arts dit beaux. Il n’y aurait donc ni culture d’en haut ni culture d’en bas mais une circulation.

MADEMOISELLE M

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INTERVIEW

FRED EBAMI PHOTOS BY ALAIN NGANN

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L’enfant chez lui est roi et victime, le digital son média de prédilection et le ‘’Pop Art’’ son domaine de définition. Kwata Peeps, sans plus tarder invitons nous à l’univers de Fred Ebami, l’un des artistes les plus pointus de sa génération.

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Bonjour Fred EBAMI, merci d’avoir accepté cette interview... Alors dis-nous... Qui Est FRED EBAMI ?

De plus le digital est mon média de prédilection

Bonjour Kwatta , Merci à vous de m’y avoir invité ,FRED EBAMI est un artiste pop art, Qui adore poser des questions, apparemment ça s’appelle le dérangement, j’ai fait Un bac littéraire, j’ai été barman, je n’ai pas vraiment une formation spécifique, juste D’avoir pris des cours d’infographie, le reste est purement autodidacte. Statut marital ???? Il, y aurait-il. Des demandes en mariage ? Lol, je suis marié à l’ART, je suis né en France en 1976.

Généralement, la société, les hommes, nos réactions, nos faiblesses, notre capacité à voir les Choses et créer nos rêves, mes racines, mes coups de gueule, mon dérangement lol ... L’enfant ... L’enfant chez moi est roi et victime. (TOY SOLDIER)

Quel type d’art te décrirait le mieux ? POP ART , je ne suis pas un street artist comme beaucoup me confonde souvent , pour la simple Raison , que je n ai pas commencé dans la rue, je m’inspire du street art et des graffitis, mais je n’ai jamais évolué dans la rue, c’est d’autres codes, une tout autre expérience. (Énormément de respect pour eux)

Quels sont les thèmes que tu explores ?

Pourquoi l’ordinateur dans la création de tes œuvres ? Car je ne savais pas peindre, l’ordinateur m’a aidé à faire mes mélanges de peinture sans peinture. Mais aussi, pour que mes travaux aient l’air finis, je pense que j’étais déjà avant-gardiste dans mes choix, je voulais un média qui soit facile à l’envoi et rapidement visible, le digital a été une aubaine, J’ai fait d’une pierre trois coups, éducation, réalisation, partage.

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Si Fred Ebami ne devait choisir qu’une seule de ses créations, laquelle choisirait-il et pourquoi ? Aujourd’hui , le YES WE KANYE, ce visuel a traversé l’univers des proches de Kanye l’ont vu (Olivier Roustoueing BALMAIN) Il a été copié , quelques années après quand il annonce sa candidature aux US presidential Elections de 2020, on me traite de sorcier lol... C’est ça le pouvoir de l’art, ce visuel. M’a montré que je pouvais créer un tsunami Une anecdote sur ton parcours d’artiste ... Première Biennale, où je suis invité (DAKAR 2012), je voyage avec mes visuels sous verres (Erreur de Debutant) À l’arrivée, tout est cassé, gros stress, mais tout s’est arrangé à la fin, et j’ai passé. Une superbe biennale à la fin Avec l’expérience que tu as, quel serait pour toi le projet de rêve ?

Je le fais déjà ... Partager mon savoir et mes expériences avec ceux qui veulent (ateliers), mais j’aimerais. Un jour mettre ma patte sur le maillot DES LIONS INDOMPTABLES, et les timbres postaux Quel regard as-tu sur le « Street Art » d’aujourd’hui ? Beaucoup beaucoup de respect, j’échange beaucoup avec Guy Kouekam , qui me remet à la page J’ai découvert des gars comme KEULION , et des endroits comme JJ QUEST à Bonapriso ou Somewhere Vers Bonaberi, ou il y a une réelle effervescence, le street art Camerounais se diversifie , les jeunes n’ont plus Peur d’oser et c’est génial cette ébullition. Un mot pour la fin ... Un message pour nos lecteurs.... KEEP DREAMING , cause those dreams , if you believe hard enough in them , somehow they ll become a REALITY

MADEMOISELLE M

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BEAUTE Né dans les années 70 à new-york, le Street Art est devenu la nouvelle tendance dans la beauté, les grapheurs, les illustrateurs et les architectes sont devenus les nouvelles coqueluches pour les grandes marques de beauté. Les grandes maisons de beauté ont compris l’intérêt de faire appel à un Street Artist,car aujourd’hui ces acteurs sont aussi populaires que les grands créateurs de mode ou des personnalités dans le milieu de l’art. Le fait que les Street Artist repensent un objet (parfum, palette de maquillage) permet à la marque de toucher une nouvelle cible plus sensible à l’art et ainsi se procurer un objet unique de mode.

LE PARFUM DANS L’ART

Les grandes maisons de beauté ont toujours fait un clin d’œil au Street Art, car cet art urbain autrefois peu connu est aujourd’hui reconnu par tout le milieu. Les nouveaux Street Artist sont considérés comme les nouveaux génies du 21-ème siècle. C’est ainsi qu’en 2016, une célèbre maison de parfums française n’a pas hésité à faire appel au célèbre Street Artist américain JON ONE, afin de redonner un nouveau look pour l’un des plus célèbres flacons de la maison en forme d’abeille. Un design unique dont l’artiste réinvente le flacon mythique tout en partageant avec nous sa vision pour la maison de parfums mais aussi sa sensibilité.

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LA QUETE DE SENS DES DEUX MONDES

L’intervention d’un artiste dans l’univers de la beauté permet à la marque de réinventer un objet mythique (parfum maquillage etc. ...). L’artiste redonne vie à cet objet mythique en apportant sa touche et son savoir. Les consommateurs qui savent comment et par qui cet objet a été repensé, vont l’acheter pour un besoin d’esthétique mais aussi de mode. La collaboration entre une maison de beauté et un Street Artist est aussi une fusion de créativité, un partage de sensibilité,deux mondes qui n’en sont qu’un et qui proposent un objet d’un design unique.

LA COULEUR DANS L’ART

Sur les podiums ou les palettes de maquillages, l’inspiration des Street Artistne sont jamais loin. À chaque saison une apparition remarquée,le maquillage ayant un lien puissant avec le monde de la mode. Les célèbres marques de maquillage n’hésitent pas à faire des collaborations avec des chefs d’œuvres inspirés du monde d’Andy Warhol. Les collaborations des Street Artist pour le parfum sont différentes par rapport à l’univers du maquillage,car pour l’univers du maquillage l’artiste à une approche où il devra travailler les textures, mais aussi le packaging, le travail est donc plus précis et minutieux. A travers le maquillage il y’a un regain d’intérêt pour la beauté anticonformiste. Par les matières, le Street Artist appel le consommateur à créer sa propre signature.

PHILIPPE EKWE

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LE LIVE DE FIDJIL

LE LIVE DE FIDJIL 34 Kwata Magazine www.kwatamag.net •N~013


A l’occasion de la journée internationale de la femme, lydol s’est « Slamicalement » ouverte dans #Lelivedefidjil pour Kwatamag LYDOL est une slameuse camerounaise qui soigne les maux par les mots à travers une thérapie qu’elle ordonne dans son slam. Amoureuse de poésie et de théâtre, cette modératrice d’atelier d’écriture et membre du collectif 237 Paroles a glané de nombreux prix sur le plan national. Finaliste au prix découvertes Rfi 2019, la slamtrotteuse polyglotte auteure de l’album « SLAMTHERAPIE » s’ouvre à vous, à nous, dans #Lelivedefidjil pour KWATA MAG… Bienvenue LYDOL installe, toi fais comme chez-toi…

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LYDOL LA SLAMEUSE PHOTOS BY YAN EDIMO MAKE-UP : REXIACAP’S HABILLÉE PAR NOIRATA

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Quelle âme donnes-tu à ton slam ? Je veux dire comment tu le décrirais ? Le Slam pour moi c’est une thérapie. Je ne le dis pas que pour faire joli ou commercial. Sérieusement, l’écriture et la déclamation m’ont aidée à traverser les périodes les plus tristes et douloureuses que j’ai eu à connaître. Introvertie et très timide petite, c’est par le biais de l’écriture que j’arrivais à vraiment m’exprimer. C’est parti du simple journal intime au recueil de textes et poèmes pour aboutir à ce style qui m’était étranger au départ. Au départ, le but était juste de me sentir bien jusqu’à ce que je me rende compte que les histoires que je racontais étaient aussi celles de beaucoup de personnes autour de moi et que mes mots pouvaient toucher plus d’un. Entre slam, Poésie,théâtre et comédie que tu manipules aisément, où est-ce-que tu te sens le mieux à l’aise ? Pourquoi ? Le Slam pour moi est un mélange de cinq disciplines et c’est ce que je précise en général lors d’ateliers : poésie, Musique, Rap, Théâtre et Conte. Et en fonction de l’émotion qu’on veut transmettre, de la thématique à aborder ou tout simplement du public qu’on a en face, on choisit quelle discipline est à mettre en avant. Personnellement, j’essaye d’apprendre et me former dans chacune de ces disciplines afin de m’améliorer tant sur le plan de l’écriture et de la performance. Je suis slameuse mais à côté j’essaye d’ajouter des cordes à mon arc.

Récemment avec Ulrich Takam j’ai essayé l’humour et depuis je me suis dit pourquoi pas… J’apprends aux côtés de comédiens professionnels et en plus je travaille en m’amusant. Les slameurs camerounais existent certainement, mais pas médiatisés puisqu’ils passent le clair de leur temps dans des ateliers de slam, d’écriture, et surtout des scènes restreintes… N’est-ce-pas un gros handicap pour ce mouvement ? Et que fais-tu pour sortir le slam camerounais de sa torpeur ? Les ateliers de Slam ne sont pas des handicaps bien au contraire « Practice makes perfect ». C’est pendant les ateliers qu’on échange, qu’on apprend, qu’on essaye, qu’on se trompe et qu’on s’améliore. Maintenant le côté marketing du Slam, c’est toute autre chose. Aujourd’hui être un bon slameur ne suffit pas, il faut COMMUNIQUER parce que s’il n’y a personne pour écouter nos textes, assister à nos spectacles et acheter nos albums, c’est sûr que le mouvement mourra. Il faudrait juste qu’au-delà de nos cadres de réflexion qu’on s’ouvre davantage au monde et qu’on mette sur pied plus d’initiatives qui permettront de faire plus connaître le Slam au Cameroun. Aujourd’hui, on a quelques collectifs de Slam tels 237 Paroles ou entre 2 vers. On a des festivals, Slam’Up, Slameroun et des compétitions Science Slam Cameroun, Grand Slam National maintenant, on doit travailler davantage pour leur donner de la crédibilité et de la visibilité.

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“ À chaque fois que j’entends Street Art, je pense à la LIBERTÉ “

“ Le Slam pour moi est un mélange de cinq disciplines et c’est ce que je précise en général lors d’ateliers : poésie, Musique, Rap, Théâtre et Conte “

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Kwata mag pour ce numéro axe sa réflexion sur le Street art…Qu’est-ce-que ça t’évoque le Street art ? À chaque fois que j’entends Street Art, je pense à la LIBERTÉ. Au pouvoir de s’exprimer librement et de pouvoir jouer avec l’espace. C’est briser toutes les barrières et mettre l’art au contact de ces personnes qui n’ont pas toujours accès aux salles de spectacle ou halls d’exposition. Le slam peut-il être considéré comme un art de la rue selon toi ? Si oui dans quelle mesure ? Sinon pourquoi ? Le Slam est un art de partout. C’est de la Poésie Urbaine et tout ce qui est urbain peut se faire dans la rue. En ce moment, le défi est de déconstruire les idées préconçues qui pèsent sur le slam. Des propos tels, « C’est un art élitiste » « Le Slam, c’est pour une catégorie de personnes » « Il faut avoir

un certain niveau d’étude pour pouvoir faire du slam » Tout cela est FAUX. On a déjà organisé des spectacles avec des enfants de la rue qui pour la plupart ne savaient même pas écrire ou lire, mais la profondeur de leurs textes et les émotions qu’ils transmettaient pouvaient être perçues même par un sourd. Abordons dans cette dernière partie d’interview des questions un peu perso et embarrassantes auxquelles t’es pas obligée de répondre… On comprendra. Quels mets sais-tu préparer les yeux fermés ? Et quels mets ne sais tu pas préparer ? Mon plat préféré, c’est celui que je prépare le mieux pilé de plantains murs avec du haricot. Pour le moment honnêtement, le Taro me menace encore un peu HiHihihi

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La nature de tes relations avec CYSOUL ? TAKAM ? CYSOUL, c’est mon Roma, ULRICH TAKAM, c’est mon Yélé. De magnifiques personnes que j’ai la chance d’avoir à mes côtés. T’es plutôt FACEBOOK, TWITTER, INSTA, SNAP ? Pourquoi ? Facebook et Instagram. Ce sont les réseaux sociaux que je maîtrise le mieux et c’est plus facile pour moi de créer un véritable lien avec ma communauté. Sur les autres réseaux, j’essaye d’être présente, mais le lien est moins étroit. Perruque ou greffe ? Pourquoi ? 40 Kwata Magazine www.kwatamag.net •N~013

Ni l’un ni l’autre. NAPPY ou « CONGOLIBON » ? Pourquoi ? Natural and Happy NAPPY MAAHLOX ou STANLEY ? Pourquoi ? 2 artistes que je respecte. Merci LYDOL d’être passé par ici Merci à vous de vous intéresser à notre art et de nous donner de la force au quotidien. On y croit #LeSlamYArrivera

FIDJIL


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LES WAKAS D’UNE TCHOPEUSE

Street Food… Good Food?!Pour ce numéro de Kwatamagazine, #Mateamtchopeur je vous invite à redécouvrir la Street Food Made In 237 .... Mais au fait ... Qu’est-ce que la Street Food ? ... (Oui vous vous dites sans doute ekie elle explique quoi ? C’est la nourriture de rue non ? Mais je vais quand même expliquer, c’est ma rubrique !Lol...) Donc oui la Street Food c’est cet éventail de plats que vous pouvez acheter au coin de la rue ... Ce phénomène existe depuis Kalakala !... Dans la Grèce antique déjà on vendait du poisson frit dans la rue (Eh oui !) ... Ne diton pas que rien ne se crée tout se transforme ? ... La Street Food est devenue tendance , gourmet et même glamour sous d’autres cieux notamment grâce à l’apparition de Food truck .... Mais chez nous au Mboa c’est une institution depuis des lustres .... La Street Food accessible à toutes les bourses est clairement ancrée dans notre culture .... Alors parce que les images valent plus que des mots …Petit tour d’horizon.

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1. Véritable emblème de notre belle capitale économique ... Le poisson braisé ...Oui à chaque fois que j’ai un visiteur c’est toujours la première question ‘On mange le bon poisson braisé où ?’...Bon c’est vrai qu’il y a tellement d’endroits mais moi quand l’envie me prend je fonce à la Rue KING AKWA. 2. La viande est un autre incontournable de nos rues ... A chacun sa préférence en brochettes ou découpée.... Moi j’aime le « Soya » original bien découpé avec un peu de leur piment là et un bon Top! Je m’arrête souvent à Shell New Bell pour me régaler ! 3. La seule raison pour laquelle j’ai toujours aimé la saison pluvieuse ce sont les prunes et le maïs ... Mais récemment j’ai découvert les prunes avec le plantain ... Le goût de ça ! Mon coin est en face du Musée Maritime de BONANJO. 4. Je crois chacun d’entre nous a son beignetariat ou sa Mamy Makala! Le BHB comprenez Beignet Haricot Bouillie est une institution... Ma Mamy Makala à moi est du côté de Makepe pas loin du Centre d’Etat civil... 5. Pour finir ce tour d’horizon nous avons le poulet ... Je ne suis pas une exception comme beaucoup de noirs j’aime le poulet ! Lol ...Un coin sympa pour en manger c’est l’Aquarium à Akwa... 44 Kwata Magazine www.kwatamag.net •N~013


NOS WAKAS - CONCERT TZY PANCHAK PHOTO BY YAN EDIMO 2P DESIGN

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NOS WAKAS - CONCERT STANLEY ENOW PHOTO BY UTIME PHOTOGRAPHY

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NOS WAKAS - FRIENDS FOODS

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AGENDA - KWATA EVENTS NOUS FONT 01 ELLES DANSER

02 BREAKFAST WITH SISTAS ACT I 03 MALTAVATOR

07 JOURNEE INTERNATIONAL DE LA FEMME

05

CAMER COMEDIE CLUB

LES JOURNEES DE L’ENTREPRENEUR ET PORTE OUVERTE

06 08 HUMOUR CINE SHOW

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