Kwata Magazine Numéro 009 - Fete de la musique

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04 Sommaire 05 Edito

TRIBUTE TO DJ SUNSHINE 08 Dj SUNSHINE

CONCERT 14 17 22 26

Conxert Maahlox levibeur concert The Swoh By Orange HIPHOP IS NEW POP Concert Bolongui Spécial fête de la musique

INTERVIEW 30 34 39 44

Carole TCHAMENI FIDJIL SADRAK PONDI ATOME

UN SOURIRE BY KWATAMAG

49 Spécial fête de la musique

DOSSIER

29 Spécial fête de la musique

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EN COUVERTURE SPECIAL FÊTE DE LA MUSIQUE Photo By Felix Fokoua


EDITO Très chers lecteurs, ce numéro sera particulier car nous avons vécu ces deux derniers mois des évènements qui tournent autour de la musique et nous en avons fait un hommage. Le 21 Juin de cette année a été une journée festive pour tous les acteurs de la musique en Afrique en particulier au Cameroun. Cet art qui est actuellement l’un des plus médiatisés a été célébré dans certains coins et recoins du pays et nous vous faisons un reportage images de cela. Il y a aussi eu des soirées, des concerts et bien d’autres … Vous découvrirez. Dans l’optique d’éclairer votre lanterne sur son évolution actuelle. Nous sommes allés vers des acteurs de cette musique et nous leur avons fait des interviews. Carole Tchameni une femme vaillante des médias, Fidjil, Atome et Sadrack l’un des plus anciens artistes, sont ceux vers qui nous sommes allés et qui ont accepté de répondre à quelques de nos questions pour vous. Des nouvelles bonnes et mauvaises du Kwata vous en trouverez des masses. Il est temps maintenant de bien se tenir, de défiler tout le long du numéro avec attention. Bonne lecture !

PAOLA YOKO

KWATA MAGAZINE #DIGITALMAGAZINE N*009 - 2018 - GRATUIT HORS SÉRIE SPÉCIAL FÊTE DE LA MUSIQUE Edité par :

Fredy MANYONGO - NEMS -

Inkcreators

Open creative service - Arobiz Cor-

Guyrault - Prince - Francine Ntonga

Xavier Messina

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Kevin Yatarola

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Franck EPOUPA

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Fidele NTOOGUE

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Paola yoko

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articles et illustrations parus dans

Fidele NTOOGUE - Paola YOKO -

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interdite, sauf accord de la rédaction.

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TRIBUTE TO DJ SUNSHINE PHOTO BY KWATAMAGZINE

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THIERRY NKAKE 1981-2018

TRIBUTE TO DJ SUNSHINE

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TRIBUTE TO DJ SUNSHINE Un évènement malheureux Parmi les plus heureux Tu as été un DJ visionnaire Ta vision a été légendaire Certains t’ont connu D’autres ne t’ont pas connu Ce numéro est un numéro spécial fête de la musique Tu es surement en train de mettre du feu où tu es en musique Comment ne pas te faire hommage ? Tu as fait pour beaucoup d’artistes du parrainage Oui, un parrainage muet, qui ne dit pas forcement son nom En disent long les différents témoignages Tu as été un visionnaire du Hip Hop Tu as été un acteur du Hip Hop Tu manqueras certainement à l’industrie en plein essor, mais tu resteras à jamais présent dans nos cœurs. DJ SunShine First Rest in Peace

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EDOU 12 • www.kwatamag.net •N~009 2018 spéciale fête de la musique Hors série


Spécial fête de la musique CONCERT MAALOHX LEVIBEUR PALAIS DES SPORTS DE YAOUNDE 26-06-2018 PHOTO BY

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CONCERT

MAALOHX LE VIBEUR

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Spécial fête de la musique PALAIS DES SPORTS DE YAOUNDE 26-06-2018

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Spécial fête de la musique PALAIS DES SPORTS DE YAOUNDE 26-06-2018

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Spécial fête de la musique CONCERT THE SHOW BY ORANGE CANAL OLYMPIA, DOUALA 22-06-2018

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Spécial fête de la musique CONCERT HIP HOP IS NEW POP 23-06-2018

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Spécial fête de la musique CONCERT FÊTE DE LA MUSIQUE BOLONGUI , BALI 22-06-2018

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INTERVIEW CAROLE TCHAMENI - FIDJIL - ATOME - SADRAK PHOTO BY BOTÉ PICTURE - THE STUDIO - GPS - INKCREATORS

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CAROLE TCHAMENI 30 • www.kwatamag.net •N~009 2018 spéciale fête de la musique Hors série


Carole

TCHAMENI WRITER :FRANCINE NTONGA PHOTOGRAPHER : INKCREATORS

Brave, pétillante et ambitieuse, elle est la shadow lady du milieu urbain 237. Une vraie force tranquille, image même de la jeunesse urbaine d’aujourd’hui qui séduit par son talent et sa persévérance. Carole Tchameni fait partie de ces actrices du game qui se font de plus en plus remarquer tant sur les scènes de spectacle urbain que dans les shows télés et nombreux autres évènements. Kwata Peeps, découvrons sans ambages le témoignage expert de cette étoile montante de l’univers médiatique camerounais

Qui est Carole? Hahaha je ne saurais me définir en quelques mots mais je crois que je suis une femme Africaine et très ambitieuse qui aime l’art et la culture, qui a décidé de se mettre à son service depuis quelques années. Le Cameroun a célébré le 21 juin dernier la fête internationale de la musique. Comment toi tu l’as vécue cette journée? Déjà moi, la musique, je la célèbre tous les jours. Mais particulièrement ce 21 juin, ma fête de la musique j’ai commencé à la célébrer en studio dans mon émission en partageant les tubes qui ont marqué leur époque et le soir au Bolongui à Bali, on a continué à « ya mo »(aimer). Et le lendemain on a fait les prolongations en invitant Maalhox et Jules Nya, promoteur culturel pour un débat.. En tant qu’animatrice quel constat tu fais sur l’évolution de la musique urbaine en particulier ? Ces dernières années l’industrie musicale a connu un fort taux de croissance en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Au Cameroun force est de constater qu’elle prend ces nouvelles dimensions grâce à la musique urbaine en général je parle ici du bitkussi très rythmé et du hip hop devenu afro trap aujourd’hui. S’il faille restreindre le sujet sur les

musiques à tendance hip hop, Ce serait un gros fake que de dire que depuis l’époque de NEGRISSIM, Racyne, krotal, Koppo, de Benjo ou même encore d’Ak sang grave avec leur album yaounde pour la planète on en est au même point. Dans tous les coins chauds en Afrique c’est ce genre musical qui a prit le pouvoir. Qu’est-ce-qui a véritablement changé? Sur la forme depuis l’an 2000, année où le mouvement hip hop commence véritablement à prendre forme jusqu’en 2018 y’a eu une grosse évolution. Le boom de l’afro trap avec le titre « Coller la petite » de Franco qui a inspiré toute la pléthore d’artistes qui font la fierté du monde et de tous les adeptes de ce style de MHD jusqu’à Tenor. Aujourd’hui on a Spido, Jovi, Stanley, les featurings bluffants de Mink’s et Maahlox qui réussit à faire foule au palais des sports de Yaoundé sans sponsors en faisant de la musique urbaine à tendance Hip Hop. Dans tout ceci les femmes ne sont pas en reste et le chiffre suit. Aujourd’hui ces artistes vivent de leur art et font vivre les autres acteurs de cette industrie. Il faut juste hiérarchiser les choses aujourd’hui. Ça urge vraiment parce qu’à travers les signatures malheureusement ou heureusement de nos artistes Tenor, Teety Tezano, et Locko chez les majors, les projecteurs sont de nouveau braqués sur nous.

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Tu as marqué de ta présence pour ce qui est un évènement majeur pour cette année le concert de Maahlox au palais des sports. Tu nous racontes ? En effet, oui j’ai été témoin de l’un des concerts les plus historiques et émouvant qu’a connu le milieu urbain ces 10 dernières années. Faire partie du mouvement aujourd’hui et surtout de me voir confier la présentation d’un concert comme celui de Maahlox le 26 Juin dernier c’était un grand honneur pour moi. Cette musique a été tellement fustigée, les artistes de ce genre musical tellement méprisés et incompris. De savoir que la jeunesse a su percevoir son message et se ramener aussi nombreux sincèrement c’était agréable. Voir l’ancienne génération et la nouvelle célébrer cette musique c’était géant. Aujourd’hui Maahlox nous a prouvé qu’avec le travail, la volonté et la foi en ce qu’on fait on peut briser les rochers les plus résistants. Que reste-t-il à faire pour qu’un artiste puis véritablement vivre de son art ?

Je n’aurais pas la prétention de donner des leçons à qui que ce soit. Mais à mon humble avis, pour qu’un artiste puisse véritablement vivre de son art - s’il le fait déjà par passion - faut juste taffer dur, s’entourer de professionnels, travailler les prestations scéniques véritablement lorsqu’ils sont en concert. Aussi, saisir les opportunités qui s’offrent à eux surtout les plus avantageuses. Selon toi s’il fallait faire un classement d’artiste selon leur prestation scénique qui serait ton numéro un ? Mon numéro un en matière de prestation scénique ? Ça c’est un bon comparatif ; Si on parle de musique urbaine en général je vous dirais Coco Argentée en premier mais s’il faille restreindre aux artistes hip hop camerounais y’a deux ex-æquo Maahlox le vibeur et Stanley Enow. Ces 2 là leurs scènes sont toujours très chaudes surtout les 5 premières minutes et en communication ça, ça compte.

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“Ces dernières années l’industrie musicale a connu un fort taux de croissance en Afrique en général et au Cameroun en particulier.“

Dans 10 ans comment tu visualises l’industrie de la musique urbaine sur ses différents plans ? (rentabilité, concert, production, blogging…) Si on professionnalise davantage l’industrie musicale au Cameroun, je crois que dans 10 ans - sur tous les plans cités- on aura que du meilleur en terme de qualité. Je pense humblement que pour y arriver aujourd’hui, faut que chaque acteur comprenne quel est le combat que nous menons et l’intègre véritablement. Qu’il y’ait beaucoup plus de structures professionnelles pour gérer tout ce qui s’y passe. En outre, en étant unis et en associant chaque acteur sur des projets, en les traitant à leur juste valeur on fera des choses merveilleuses. Dans 10 ans, nous serons à un niveau très élevé.

Un conseil pour les plus jeunes qui vous admire et aimerais devenir comme vous ? Waouuh ! Devenir comme moi ? Hahaha je ne suis encore qu’à l’autre partie de mes débuts hein. Je ne veux pas très vite m’ériger en modèle mais ce que je sais c’est que pour s’en sortir dans ce milieu tout commence par un rêve, qui s’articule autour d’une passion, et on travaille dur pour y arriver. D’ailleurs j’y travaille encore (rires) et pour les croyants GOD sera un bon allié.. Un mot de fin ? One culture, one music, one love… LOVE Y’ALL, bisouu !

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FIDJIL 34 • www.kwatamag.net •N~009 2018 spéciale fête de la musique Hors série


FIDJIL

WRITER : FRANCINE NTONGA PHOTOGRAPHER : GPS

Kwata Peeps, eh oui ! Les petits plats dans les grands, déguster du Fidjil dans ce dossier spécial ‘‘fête de la musique’’ ne fera aucun mal à nos sens. Acteur d’une présence multiforme dans le milieu, son énergie et son dynamisme auréolent chacune de ses œuvres. Sa réputation le précède et son background est sans précédent. Pas étonnant qu’il rugisse de plus belle au ‘’Show by Orange’’. De Urbaniz à Play 237°, l’investissement de notre Radio & TV host dans le game sous sa règle des « 3P » choque, marque et interpelle. Le profil idéal pour passer au crible cette 37e édition de la fête de la musique. Qui est FIDJIL ?

m’appelait.

Merci KWATAMAG pour l’intérêt que vous me portez… Je m’appelle Anyouzoa Benoît Yannick (ABY), Fidjil c’est un nom d’emprunt. J’ai 31 ans et originaire de la région du CENTRE Cameroun. Je suis radio & tv host, host events, pigiste, acteur professionnel de voix off, modèle pub…Je suis aussi le founder de la première WebTV du Cameroun www.tharatv.com et de ABY Prod, une startup axée sur la production audiovisuelle, ce qui fait de moi un jeune producteur audiovisuel, car je produis des capsules d’émissions pour ma web tv mais aussi mes programmes PLAY 237 degrés diffusés sur Stv tous les Mercredis à 18h et tous les Samedis sur ABK radio 89.9 entre 15h & 17h. Je suis très impliqué dans le Hip Hop, j’y ai consacré toute ma vie…Ma vie privée reste privée.

En tant qu’Animateur et Entrepreneur, quel constat tu fais sur l’évolution de la musique urbaine camerounaise en particulier ? Qu’estce-qui a véritablement changé ?

Le Cameroun a célébré le 21 juin dernier la fête internationale de la musique. Comment toi tu l’as vécue cette journée? J’ai passé de superbes jours de ma vie depuis le 21 juin alors que le monde tout entier célébrait la musique…Je me sentais exister, j’étais tout excité, je sentais vivre ma passion pour la musique. C’est un peu dommage que l’on attende seulement le 21 juin pour se souvenir que le Cameroun est musicalement étoffé. Oui j’étais partout où la musique

La musique urbaine est sur la bonne voie, on vit des moments de révolution historique depuis 2012 avec des phénomènes comme Jovi, ou Stanley Enow & Gasha qui ramènent un Mtv award à la maison… Franko qui finit disque d’or après son single « coller la petite », Tenor, Locko, & Teety Tezano qui sont aujourd’hui des signatures de majors comme Universal Music Africa & Sony Music. Ou encore un Maahlox qui remplit à lui seul le PAPOSY, une nouvelle écriture de l’histoire de notre musique urbaine. Des espoirs en matière de production et de développement artistique comme Big Dreams, Steven’s music, Ach4Life, Alpha Better Records, Empire company… La révolution de la vidéo qui est montée d’un cran grâce à des réalisateurs comme Shamak, Dr Nkeng, NS Pictures, Adrenaline, Mr Tchek, Régis Talla etc.. Des collaborations de plus en plus nombreuses, des tournées internationales de nos artistes se font (meme si contestées). Mais faut reconnaitre qu’il y a encore du chemin à faire quant à l’organisation de cette pseudo industrie musicale encore embryonnaire.

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“La musique urbaine est sur la bonne voie, on vit des moments de révolution historique depuis 2012...“

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DOSSIER

Tu as marqué de ta présence sur un grand concert organisé par une société de téléphonie mobile. Tu nous racontes ? J’ai pris mon pied ! Car ce n’est pas tous les jours que ça arrive. L’agence qui s’occupait de la réalisation et de la production de ce concert m’a contacté un mois avant pour solliciter mes services. Grâce à cet évènement, je risque avoir moi aussi des dates pour certains festivals et concerts sur le continent. J’ai saisie l’opportunuité et j’ai tout donné ce que j’avais ... Que reste-t-il à faire pour qu’un artiste puisse véritablement vivre de son art ? Bah déjà je ne suis pas le messie pour apporter la solution ou la potion magique qu’il faut. Je sais qu’il reste beaucoup à faire sur plusieurs plans, faut déjà que chacun soit à sa place et fasse ce qu’il a à faire pour démarrer une véritable machine soutenue par les pouvoirs publics pour que chaque artiste vive et meure décemment. Selon toi s’il fallait faire un classement d’artiste selon leur prestation scénique qui serait ton numéro un ?

question de peur de frustrer certains… Je préfère être muet et impartial à ce sujet… Mes goûts, mes couleurs et mes classements restent dans mon casque. Dans 10 ans comment tu visualises l’industrie de la musique urbaine sur ses différents plans ? (rentabilité, concert, production, blogging…) Si on s’organise, on travaille sans relâche, on se soutient, on se cultive, on se professionnalise, on se forme, on s’informe, on se respecte bah c’est évident qu’on sera culturellement très influents. Dans 10 ans on sera incontournable…Et on le sait tous. Un conseil pour les plus jeunes qui t’admirent et aimeraient devenir comme toi ? Pas comme moi mais plus que moi. Le monde a besoin de se réinventer tout le temps. Ce que je peux leur dire c’est que le chemin est très long et parsemé d’embûches. Voilà pourquoi il va falloir être très passionné. Appliquez la loi des (3)trois P (Passion - Patience - Persévérance) et surtout priez God pour avoir la force et le courage d’aller jusqu’au bout.

Ma position ne me permet pas de répondre à cette Hors série spéciale fête de la musique N~008 2018• www.kwatamag.net • 37


Tu nous parles de ton nouveau look ? Rires !! En effet ce look était juste très temporaire, adopté pour le concert du 22 Juin dernier. Je voulais apporter une touche spéciale, marquer les esprits. J’ai réussi, puisqu’on en parle partout même ici chez KWATA MAG la preuve. En fait un EVENT HOST est un artiste d’un autre genre, un maitre de cérémonie qui doit en mettre plein la vue aux spectateurs. J’étais dans la peau d’un personnage qui devait juste jouer son rôle, et je l’ai joué c’est tout !

Merci KWATA MAG pour cette opportunité. C’est dommage que dans un pays comme le nôtre qu’on ne sache pas encourager des jeunes qui s’investissent à apporter quelque chose de neuf…Vraiment dommage ! Mais bon comme dit ma sœur Sanzy Vianny « ossou » les gars. Courage ! Merci aussi à vos nombreux et fidèles lecteurs. Dieu est Paix et Amour, FIDJIL aussi …

Un mot de fin ?

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SADRAK Hors série spéciale fête de la musique N~008 2018• www.kwatamag.net • 39


SADRAK

WRITER : FRANCINE NTONGA PHOTOGRAPHER : BOTÉ PICTURE

Phénomène de la musique urbaine 237 aux couleurs Négrissim’, Sadrak fait partie de la lignée des précurseurs de la culture Hip Hop en Afrique Centrale. En mode écrivain à cette 37e édition de la fête de la musique, la plume est incontestablement son 7e élément. La dédicace de son livre ‘’ Un mélange de l’art et des gens’’ fera couler encre et salive certes mais d’une oreille attentive, soyons les témoins des raisons de cette transition historique en cette période de fête. Sadrak en 3 mots. Pour ceux qui ne te connaissent pas, que doivent-ils retenir ? En trois mots français hein ? Je suis mortel En trois mots bassa : Mè yé manyan!!! Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées au début de ta carrière d’artiste ? J’avais une vraie difficulté à rencontrer des difficultés. Tout allait si naturellement. Je suivais le cours de la vie sans me soucier du lendemain. La joie de vivre et d’avoir plein d’amis passionnés de rap sublimait tout. Quelles ont été tes motivations ? L’amour des ami(e)s chanteurs, breakers, rappeurs et les défis, la concurrence, les challenges qui vont avec. L’amour du maniement érotique, politique et ‘’poéthique’’ de la langue... Le kif pour le bon son. Une anecdote dans ton parcours. Une anecdote dans ton parcours. Le premier concert avec NeGriSsiM’ à DaKar. On a mis un feu pas possible. À la fin du concert nous avons réussi à faire en sorte que chaque personne dans le public tienne les mains de ses voisins en criant le mot « MusanGo » qui signifie « la paix » en langue Duala. C’était un moment énorme d’émotion. Le lendemain tous les

grands titres de la presse sénégalaise ont fait des articles wandayants à notre gloire et à la gloire de grands artistes camer tels que Francis Bebey et Jean Miché Kankan. Ta plus grande tristesse dans ta vie d’artiste? La perte tragique de mon pote Aleba avec qui je suis parti animer un projet en 2013 en Allemagne. Sa disparition m’a beaucoup attristé. Il repose en paix à présent. Ta plus grande joie ? Je sais quelle est ma plus grande joie en tant qu’artiste. C’est d’avoir rencontré EVINDI, SUNDJAH, BRICE SASS, WISE OCLOCK, KWALO’O, BOUDOR. Ma plus grande joie c’est NEGRISSIM’ LA FAMILLE. Est-ce-que Sadrak vit essentiellement de la musique ? Oui je n’ai pas une autre source de revenus que la musique, la littérature. Quels sont tes projets à court et à long terme ? Publier un nouveau livre et sortir mon full album ‘’PUZUMPUGU’’ ici au pays et à l’international.

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“On ne dirait pas mais Le show biZ se porte de mieux en mieux ici...“

Comment se porte le showbiz au Cameroun selon toi? Quel pourrait être ton impact dans son évolution? On ne dirait pas mais Le show biZ se porte de mieux en mieux ici. Les labels se structurent petit à petit, les artistes sont de mieux en mieux écoutés. Un certain nombre s’exporte. Le paysage s’améliore. Mon impact dans son évolution est déjà énorme et il va continuer de l’être. Dès le milieu des années 90, j’ai initié avec mon groupe NeGriSsiM’, le mouvement qui a permis au rap camerounais de se décomplexer définitivement. À l’époque, presque tout le monde rappait avec un accent français ou américain sur des musiques venues d’ailleurs... Les thèmes des chansons n’avaient pas grand chose à voir avec le Cameroun et l’argot qu’on speakait entre nous jeunes au mboa. NeGrissiM’,dont certains membres sont nés à paname, est venu et à servi de transition parfaite entre un rap tourné vers l’exté-

rieur et une façon d’être bien d’ici, qu’il était urgent de valoriser. Nous l’avons imposée avec magie lors des soirées à African LogiK. C’est devenu une institution qui tient jusqu’à nos jours à travers de nouvelles icônes comme MinK’s, Jovi, Ténor, Maahlox. Tout ça c’est l’école de NeGrissiM’. And if you don’t know, now you know! Mon prochain travail va consister à élever le niveau des prestations scéniques. Je suis déjà entrain de le faire. Y a encore flop de work. Nous sommes encore faibles. Très peu de hiphoppeurs de Douala ou Yaoundé peuvent prétendre pouvoir entretenir une foule pendant 2h à Bamenda, à Tokyo ou à Moscou. C’est mon prochain challenge. Nous avons le potentiel pour devenir des performeurs nationaux et internationaux PLEINS. Je vais continuer de contribuer à réaliser ce potentiel. Et continuer de «faire cahier» les réalisateurs pour faire des clips toujours surprenants.

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Ton 1er livre, ‘‘un mélange de l’art et des gens’’. Quelques mots sur cette reconversion. Était-ce une façon convenable de célébrer la musique ? Publier un livre, ça coule de source pour moi. C’était prévisible. Littérature et Musique sont deux cousines du Ya Mo. Elles sortent ensemble tous les soirs ces salopes bien aimées. e concert de Maalhox. Était ce un sacre ? Si oui en quoi ? Dans le cas contraire, qu’est ce qu’il aurait fallu pour qu’il en soit un ? Oui le concert de Maahlox au Paposy était un sacre. Il a consacré ce que j’ai souvent call « HipHop de la brousse ». Les beats de Maahlox sont de vrais bijoux de Hip-Hop de la brousse. Je ne parle même pas de son ton ni de la façon dont il amène ses thèmes. À travers ce CONCERT, il a réalisé avec force une idée qui m’a toujours habité : les tons, les mots, les accents, les expressions, les rythmes, les ways du pays sont une FORCE. - Rapports Old School-New School. Y’a-t-il un

break ? Comment créer l’harmonie ? Le break est normal. Il est dû à des excès d’égo des deux côtés. C’est dommage. Tout le monde perd. Les grands frères ont intérêt à transmettre le bon fruit de leurs expériences en toute humilité sans bouffer les petits ni les humilier. Les plus jeunes gagnent à être reconnaissants. C’est tout bénef pour eux d’apprécier les dons de leurs devancière et faire valoir leur propre originalité oklm. Sinon le break est inévitable. Tu hia non ? Parallèlement, Un conseil pour les plus jeunes qui t’admirent et aimeraient devenir comme toi. Si le 2e nom de Dieu c’est le temps, dites-vous que c’est VouS la plus belle oeuvre de tous les temps. Un mot de fin ? PuZumPuGu. C’est le nom d’une fleur (que j’ai rencontrée au BurKina Faso, en pays sérère au Sénégal et à Djingliya au Nord Cameroun). Elle soigne beaucoup beaucoup de maladies dèh. PuZumPuGu.

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ATOME 44 • www.kwatamag.net •N~009 2018 spéciale fête de la musique Hors série


ATOME

WRITER : FREDY MANYONGO PHOTOGRAPHER : THE STUDIO

Blogueur spécialisé dans la musique, il fait partie de la grande famille des jeunes dynamiques de l’heure au 237. Gagnant en 2017 du prix du meilleur bloggeur camerounais, on le mange à toutes les sauces et même à la sauce Gombo. Pour ainsi dire qu’il est très prisé dans la blogosphère de part son génie et son professionnalisme.

Pour toi, qu’est-ce qu’un bloggeur appliqué au contexte camerounais ? Salut et Merci pour cet échange. Je dirai avant tout qu’un blogueur c’est celui qui maitrise le langage de son activité, qui comprend et pratique régulièrement le blogging. C’est-à-dire du contenu de qualité, une plateforme présentable, une audience qui atteste et approuve l’apport que celui-ci offre. Le blogging constitue-t-il un métier à part entière ? Si oui comment ? Pour moi oui. C’est encore difficile de l’affirmer dans notre contexte. En Afrique francophone, il y a très peu qui en font un métier. Pour beaucoup, c’est une activité alternative suppléée. Maintenant, pour certains c’est un métier, le blog est un média en ligne, une vitrine pour vendre une expertise. Du moment où on y met un investissement et construit un modèle de rentabilité. Mais ce n’est pas chose facile d’en faire un métier. Il faut beaucoup de courage et de patience. Un bloggeur peut-il vivre du blogging ? Comment tu y arrives ? Comme je l’ai dit plus haut, c’est possible. Mais on ne s’y jette pas en espérant gagner gros dès le début. Il faut d’abord montrer ce que l’on fait, investir dans le matériel, les charges autour de la plateforme, puis développer une audience via son contenu. En ce qui me concerne je suis passé par ces étapes, aujourd’hui j’ai une entreprise

et j’offre des services de consultant en Solutions de communication/ PR/ Conseil/ Social Média. Parallèlement, mon blog me donne de l’argent par des articles commandés/ sponsorisés, des bannières publicitaires, des promotions de produits, des couvertures d’événements. Tu as récemment lancé un deuxième blog « Atome Blog », quelle différence avec l’ancien Blog « voilà moi ? » ? La différence entre ‘’Atome Blog’’ et ‘’Voilà Moi’’ est très simple. ‘’Voila Moi’’ est un blog culturel/ musical où je ne parle que de ces domaines. Alors que sur www.atomeblog.com , c’est un partage de contenus plus personnels et ouverts en termes de sujets. Je voulais mettre en avant, l’autre côté de moi et partager les histoires de mon vécu avec les gens qui me lisent. Ce blog raconte ma vie et offre aux lecteurs des émotions différentes, il n’a pas de frontières. Par ailleurs sur Atome Blog, je fais aussi du Personal branding en me positionnant comme un produit à part entière (Le blogueur Atome). Quelle différence fais-tu entre un journaliste et un bloggeur du point de vue du traitement de l’information ? En termes de traitement de l’information, je dirai que le blogueur a plus de latitude et de possibilité de personnalisation. Il peut impliquer son avis, son regard, un peu comme un journaliste d’opinion ou spécialiste qui évalue une situation à partir de son regard.

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“ j’ai pu participer au développement de la musique à travers mes articles ... ”

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Enfin, Tu as pris tout récemment des locaux, est-ce à dire qu’une équipe ‘’Voila Moi’’ est déjà mise sur pied ? Oui en effet. Mais pour moi, avoir des bureaux n’est pas synonyme de meilleures conditions. Je n’y vais même pas d’ailleurs tout le temps. C’est surtout pour mes rendez-vous et réunions. Quant à une équipe, bien sûr il y’en a une, mais tous ne sont pas à Douala. Ma plus proche collaboratrice Lovia Renett réside à Buea. Nous sommes très peu nombreux car il est très difficile pour quelqu’un de normal de suivre le rythme que mon travail impose. Mais on va peu à peu vers une stabilité, mon domaine est nouveau donc je suis formateur avant tout. Penses-tu que le Blogging peut contribuer au développement socio-économique du Cameroun ? Bien sûr, et je crois même qu’il le fait depuis très longtemps. Les papiers des anciens blogueurs ont participé à édifier et éduquer plusieurs Camerounais. Ils ont renforcé le contenu web au profit de la destination Cameroun. Moi en particulier, rien que de part

mon travail, j’ai pu participer au développement de la musique à travers mes articles, à l’éducation du public en édifiant touchant des dizaines de milliers de personnes jusqu’ici. Du point de vue économique, il y a l’entreprenariat, le personal média, car on a fait naitre un métier en voie de construction. Un conseil pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans le blogging et qui hésitent ? S’ils hésitent, qu’ils ne le fassent pas, c’est important d’être sûr avant de se lancer. Le blogging demande énormément d’assiduité, de régularité et d’application si l’on veut le faire dans les normes. Sinon, vous deviendrez une épine au pied pour ce secteur qui a besoin de vrais passionnés et engagés aujourd’hui au Cameroun. Merci. C’est moi qui remercie votre équipe.

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UN SOURIRE 08 MARS 2018 OFFERT PAR

LE BOLONGUI COMPTOIRE COLONIAL

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