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EDITÉ PAR Open creative service Arobiz Corporation REDACTEUR EN CHEF Fidele Ntoogue RESPONSABLE ARTISTIQUE Fredy Manyongo Didier Kamga REDACTION
Fidele Ntoogue - Paola Yoko - Fredy Manyongo - Nems - Francine Guyrault - Prince
RESPONSABLE PUBLICATION Franck Epoupa COMERCIALE ET MARKETING Paola Yoko
CRÉDIT PHOTO Studio9 Doula Willams Slai xavier Messina Reflex Studio Web COLLABORATION Rexiacap’s Make Up DIRECTION
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#DIGITALMAGAZINE N*010 - 2018 - GRATUIT
ED’S NOTE
THE UNDERSIDE OF AFRICAN SHOWBIZ
U
ne année mouvementée dans le show-business camerounais et africain. Des collaborations inattendues et foudroyantes, des signatures de petits artistes de quartier devenus internationaux avec des labels internationaux, des révélations prometteuses et tout ceci enveloppé dans un mythe industrialo-social en pleine essence en Afrique et dont les dessous sont parfois mitigés. Le show - business camerounais et africain actuellement animé par les acteurs du Hip Hop, du cinéma, de la photographie et autres regorge des artistes, acteurs, producteurs et bien d’autres sur qui l’opinion est souvent basé sur des préjugés, car ils sont vus à distance. Nous sommes allés à la rencontre de quelques-uns d’entre eux qui sans cesse ne grimpent et font rêver plus d’un au Cameroun et en Afrique. Ce numéro Kwata Magazine est assez spécial et nous révèle les dessous du show business africain en ressortant l’identité profonde des visages que nous regardons en général sur nos chaines de télévision nationales et internationales.
Au-delà des apparences comme celle qu’évoque la « cover » de ce numéro, se cache des personnes et personnalité avec des histoires peu communes. Retrouvez aussi les grandes dates ou ils seront tous accessible en consultant l’agenda. Bonne lecture à toutes et à tous et excellente fin d’année !
EDITOR
PAOLA YOKO
Des révélations prometteuses et tout ceci enveloppé dans un mythe industrialosocial en pleine essence en Afrique
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CONTENTS COVER
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06 WILLIAMS NSAI
22 FREMO RAFAL
William est un vrai magicien. Ses oeuvres font parfait écho de ses talents de photographe...
Électronicien et informaticien de formation, Fermo Rafal devient réalisateur par vocation....
36 SUSPECT 95
« Enfant de boss c’est boss ». Ça donne presque envie de danser, mais un peu de retenue Kwata Peeps. Le titre à succès de Suspect 95...
AGENDA - KWATA EVENTS
Tous les grands évènements de cette fin d’année
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PORTRAIT
NSAI RAW TALENT
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rès sollicité de par la qualité de ses travaux, William est un vrai magicien. Ses oeuvres font parfait écho de ses talents de photographe. Il suffirait de jeter un regard sur ce qu’il a baptisé ‘’La joconde africaine’’, une collaboration avec la make-up artist professionnelle Spechelle et le mannequin de renom Ivana Ononino, premier rôle du titre à succès ‘’Sawa Romance’’ de Locko. Dans cette oeuvre, on peut voir une fille couchée sous l’eau, le regard fixé sur l’objectif. Définitivement une oeuvre de haute facture ! A croire qu’il tirerait cette force de sa nature réservée - nature qu’il tiendrait de son grand-père dont il hérite le patronyme Nsai. Ses premiers pas se font alors dans la vidéo et la réalisation de clips pour artistes. Puis vient la rencontre avec le mannequin professionnel Kathy Mingele pour une séance photo et de là donc nait le déclic. Il redécouvre sa créativité, découvre en la photographie un nouveau mode d’expression, à travers les oeuvres de grands noms de la photographie - Annie Leibovitz et Tim Tadder- qui ont largement inspiré son parcours. Séduit par l’originalité des photos sous-marines, Il s’est donc créé un style général ‘’LIFSTYLE’’ stimulé par son goût du challenge, son audace et sa perspicacité. Il ne recule pas devant ce qui parait impossible, et laisse transparaître l’émotion enfouie à l’intérieur de chacun sur le moindre cliché.
satisfait de ses oeuvres et peut leur trouver quelques petits défauts encore!! Et c’est parti pour une retouche, ou deux... Bière à la main (son péché mignon). Toutefois, il n’hésite pas a collaborer avec ses confrères, uniques également de par leur style et leur histoire. A l’image des aînés qui ont marqué des générations, il compte être cette relève qui inspirera de même la nouvelle génération de jeunes et les incitera à réaliser leurs rêves en travaillant d’arrache-pied car ‘’on ne travaille pas pour soi-même mais pour une nation entière’’, une philosophie de sir William. Cela n’empêche pour autant pas qu’il soit disponible plus tard pour sa future famille et qu’il encadre ses enfants du mieux qui puisse être. Au grand bonheur de son élue, qui le lui rend surement bien, surtout si elle cuisine bien le taro, son plat traditionnel préféré. Bientôt le premier film de William. Le parcours est encore long même s’il est assez fier de ce qu’il a déjà pu accomplir jusqu’ici et continue d’y croire, de s’ouvrir malgré son imperturbable discrétion autour de sa vie privée, et de vivre chaque difficulté comme une opportunité.
FRANCINE NTONGA
Ultra perfectionniste, William n’est pas toujours •N~010 www.kwatamag.com Kwata Magazine 7
NSAI LE PHOTOGRAPHE SOUS-MARIN
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BEAUTÉ DES FLEURS Tendance Make Up pour les fêtes
PHOTOS : PRINCE A PHOTOGRAPHY DA: FREDY MANYONGO MUA: ANOUAR BONI MAKE UP. MODELS: JMA INTERNATIONAL ( AUDREY, THERESA, CLAUDIA, SAHARA)
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Sourcils Il se définiront moins dessiner pour ces fêtes, Juste balayés et crayonnés pour un effet plus naturel
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Paupières Elles seront très à l’honneur pendant ces fêtes. Osez les couleurs, glitez, soulignez, feutrez... Attention!!! tout ceci dans une certaine harmonie.
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Pommettes Parties essentielles pour un look Make Up car Assurent le côté bonne mine... Elles seront assez glow pour ces fêtes.
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Teint Hâlé et moins contouriné .. On misera sur un effet peau nue
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les lèvres Souriez au bonheur et à la joie des fêtes et la vie vous le rendra... Surtout si vos lèvres sont très biens habillées d’un lipstick nude ou sur des tons rosés.
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COVER
Z-TRA EL CHAKO PHOTOS BY STUDIO 9 DOUALA
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Z-TRA
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GREEN DOLL
Femme forte et fidèle à ses principes, UNISSE GUEKEUH aka Z-tra est une lionne de la scène urbaine 237. La qualité de son parcours lui vaut parfaitement le surnom de ‘’bombe à retardement’’ du showbiz camerounais. Après son passage aux ‘’Urban Ladies’’, elle électrise plus d’une centaine à Canal Olympia avec son titre ‘’Z-tra peut’’. Malgré les brefs rapports avec de très proches collaborateurs dont Dexter Timberlake aka M.Buzz, elle ne lâche point prise. Quel est son secret? Confidences de Z-tra, en exclusivité sur ce 10e numéro autour des dessous du showbiz en Afrique.
Z-tra. Un pseudo plutôt ‘’electric’’! Était-ce un choix stratégique ? Mon pseudo Z-tra vient de mon grand frère avant qu’il n’aille aux États-Unis il y’a 11 ans. L’actrice principale d’un film qu’il avait regardé s’appelait Xetra en fait. Plus tard en studio chez Z-lex, il me propose plutôt Z-tra comme pseudo et j’ai validé. Tes premiers pas dans la musique. Était-ce ce à quoi tu t’attendais? Comme dans tout ce qu’on entreprend au départ, c’est pas toujours facile. J’entre en studio en 20082009 par là si j’ai bonne mémoire. Mon frère Switt m’amène chez Z-lex cette même année, on a bossé ensemble jusqu’en 2012. On a travaillé sur un projet d’album qui n’est jamais sorti. Par la suite, Dante fox m’a proposée de bosser avec lui. Du coup on a bossé de 2012 à 2015 et par là sont nés les singles ‘’Boom Boom Bay’’ et ‘’Tamzaku’’ qui n’ont pas vraiment eu le succès que j’attendais. En 2015, j’ai commencé à bosser avec Dexter Timberlake dans le cadre de management. Ensuite il a proposé d’enregistrer le titre ‘’Z-tra peut’’ qui m’a révélée au public national et international à ma grande surprise. ‘’Z-tra peut’’. Quelqu’un t’aurait-il fait croire le contraire ? Non. Personne ne m’aurait fait croire le contraire
car je suis une fille très très optimiste. Je crois toujours en ce que je fais que ça marche ou pas. Et je crois que c’est ce que M.Buzz a vu en moi avant de donner ce titre a cette chanson là. En plus à cette période là, j’étais tellement abattue me voyant recommencer à zéro après Dante fox. Il me dit ‘’non moi je te connais comme une femme forte, une femme qui ne baisse jamais les bras... tu vas leur montrer que tu peux.’’ Du coup, il s’est inspiré aussi de la campagne publicitaire ‘’Eto’o peut’’. Il a donné le titre en studio direct Eto’o peut, Z-tra peut. Les réalités du showbiz africain. Penses-tu avoir qualité d’exprimer une opinion sur le sujet du fait de ta fraîcheur dans le milieu? D’ailleurs en quoi ces réalités constituent un obstacle ? Moi déjà, je ne connais pas le showbiz étranger. Dans tout ce qu’on entreprend dans la vie, il y a des obstacles, que ce soit au bureau ou ailleurs. C’est vrai que les femmes sont souvent confrontées à certaines propositions indécentes. Moi mon petit conseil aux jeunes filles et aux jeunes garçons parce qu’aujourd’hui ça va dans tous les sens - c’est si tu te compromets avec une personne une fois, ce sera indéfiniment et c’est ton image qui va prendre un coup. C’est mieux d’avoir ses principes et de les respecter. Moi c’est ce qui me maintiens et qui fais ma personnalité aujourd’hui.
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“C’est mieux d’avoir des
plans B en dehors de la musique, sinon tu seras la marionnette de tous les gars du showbiz...“
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Ta collaboration avec Dexter Timberlake. Une histoire qui a vite tourné au vinaigre. Comment en arrives-tu là ? Peux-tu partager ton expérience (leçons tirées, conseils etc) Mon histoire avec Dexter. Je dirais que c’est une très très belle histoire. Comme dans toutes les histoires, il y’a des hauts et des bas. En tant que personnages publics, on a été victimes de nos statuts. Le conseil que je peux donner à des jeunes, c’est de croire en eux et de ne pas écouter l’extérieur. Ce qui me sépare de Dexter aujourd’hui, c’est l’avis des gens de l’extérieur. Dexter, c’était mon meilleur ami carrément. C’est vraiment dommage qu’on soit séparés aujourd’hui et qu’on ne travaille plus ensemble. Mais sinon je garde le meilleur. Les dessous du showbiz africain. En as-tu fait les frais? D’ailleurs qu’y a t-il en dessous? D’après toi d’où vient l’amalgame? Comment changer les choses? Les dessous, il y en a partout dans tous les domaines. Le seul conseil que je peux donner c’est de ne pas se compromettre. Il y a sexe partout! Excuse-moi l’expression. Il y aura toujours quelqu’un pour te faire du chantage. Surtout pour nos jeunes frères et soeurs. C’est à toi l’artiste ou la personne de rester zen et de te dire que tu peux y arriver au risque de voir le bouche-à-oreille compromettre ta réputation. Faut juste rester soi-même et avoir confiance en soi. Tu ne vas pas voir une fille qui n’a pas été victime. Moi j’ai été victime piang!! Mais j’ai mes principes, je suis une bosseuse. Surtout qu’il n’y a pas vraiment de maisons de production au 237. C’est mieux d’avoir des plans B en dehors de la musique, sinon tu seras la marionnette de tous les gars du showbiz.
il pas trop provocateur? En quoi révèle t-il ta personnalité ? Z-tra, c’est une artiste polyvalente c’est-à-dire qui s’adapte. S’il faut regarder mes 1ers singles ‘’Boom Boom Bay’’ et ‘’Tamzaku’’, c’est un personnage complètement différent. Donc voilà, je ne peux pas chanter ‘’Z-tra peut’’, ‘’C Koment’’, ‘’Sassayé’’ et je m’habille comme une Charlotte Dipanda ou bien comme une soeur. Je ne suis qu’une actrice. Maintenant si Z-tra doit chanter du gospel, elle va se mettre dans la peau de ce qu’elle chante. Comme par exemple dans mon single ‘’Gigolo’’, il y a moins de trash, moins de provocation que dans les autres songs, car c’est une musique complètement différente aussi. Le point commun de ces personnages là, c’est mon côté fofolle. Hors des projecteurs, quel est le regard que tu poses sur toi-même? Penses-tu être une bonne ambassadrice de la gent féminine ? Très très bonne question. Hors des projecteurs moi je verrai Z-tra comme une fille d’ambiance. Une fille lorsqu’on a des soucis, des problèmes et qu’on veut se détendre, on peut écouter sa musique pour un peu s’évader, pour rigoler. En vrai, c’est ce côté que j’énonçais plus haut, c’est mon côté fofolle. Je pense que je le reflète un peu aussi dans mes chansons. Oui moi je pense que c’est ça hein!!? Hors des projecteurs, moi je pense être une bonne ambassadrice. Pourquoi pas ambassadrice de l’enjaillement (rires), ambassadrice de l’anti-stress en fait. Moi c’est comme ça que je vois.
Ton personnage. Qu’est ce qui fait la personnalité et l’originalité de Z-tra? Ton style n’est-
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“Mon objectif principal, c’est de faire parler de moi dans le monde entier...“
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Tes projets pour le showbiz 237. Que comptestu apporter de frais dans le showbiz d’ici les 5 prochaines années ? Comment comptes-tu y arriver plus concrètement? Mon objectif principal, c’est de faire parler de moi dans le monde entier. C’est peut-être très grand pour certaines personnes ce que je vais dire, pour moi c’est que Beyonce reste un jour comme ça chez elle un jour et qu’elle se dise qui est cette fille qu’on appelle Z-tra. D’ici 5 ans, je me vois être boss d’une maison de production ici au Cameroun car il y’a tellement de talents. Et ensuite continuer dans la même lancée, faire des featurings avec des artistes super connus de la musique camerounaise et à l’échelle internationale. Je compte y arriver en bossant dur comme je l’ai toujours fait et comme je continue de le faire. Des dates en vue? Si oui, lesquelles? Quelques dates de prévues pour Novembre et Décembre mais rien de vraiment arrêté. Je ne pourrais les communiquer pour l’instant.
Ton conseil aux plus jeunes qui s’identifient à toi et aimeraient suivre tes pas. Patience et confiance en soi. Surtout faut pas etre pressé, sinon tu seras obligé de te compromettre, d’aller à l’encontre de tes principes. N’écoute pas les on-dit, les gens qui vont chercher à te déstabiliser et tout. Donc voilà. Ton mot de fin. Merci à vous Kwata Magazine de m’avoir reçue, merci pour ce que vous faites pour la jeunesse et pour le showbiz 237. Bon voilà ! A la prochaine et j’invite tout le monde à liker mes différentes pages, mes différents réseaux | @fcbk: Z-tra la poupée verte | @insta/twitter: Z-tra official | @snapchat: Z-tra Z-tra | @youtube: Z-tra. Merci encore pour cette interview. J’espère que ça va aider certains jeunes et que ça va éclairer la lanterne d’autres personnes qui me voient d’une autre façon.
FRANCINE NTONGA •N~010 www.kwatamag.com Kwata Magazine 23
EL CHAKO I AM NOT LUCKY, IM BLESSED
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Unique par son style et son sex-appeal, Tzy Panchak est un artiste ambitieux et très entreprenant. Premier artiste afro à diffuser les vibes de l’Afrobeat en Corée du Sud et à prester sur l’impressionnante scène du ‘’Echostage’’ à Washington D.C, scène qui a vu la furie de Beyoncé et entendu le flow de Jay-Z; pointures ultra marquantes du showbiz Américain. Sur les traces de cet artiste dont le succès tient à merveille la promesse du talent, explorons de fond en comble sa personnalité, révélée ligne après ligne dans cet échange privilégié centré sur le thème ‘’les dessous du showbiz’’.
Tzy Panchak. Une signification particulière? L’histoire derrière ce pseudo. ‘’Tzy’’ vient de mon vrai nom TAMBE et ‘’ PANCHAK’’ veut dire ‘’respect’’ en thaïlandais. Pour la petite histoire, mes parents m’appellent TZY depuis tout petit, alors c’est resté depuis lors. Dis-nous en plus sur toi. Ton enfance, tes projets, une anecdote peut-être... J’ai grandi à KUMBA mais j’ai fait mes études d’ingénieur informatique au Nigeria. Je suis quelqu’un d’assez réservé. J’aime beaucoup écouter de la musique, la comédie, les jeux vidéos. J’ai eu à faire beaucoup de collaborations cette année, avec NABILA, STANLEY ENOW et pour la suite, une grosse collaboration se prépare avec plusieurs artistes africains. Sans oublier de nouveaux singles personnels en vue. Ma 1re fois aux USA, je suis entré dans un restaurant qui proposait des buffets à volonté à 20$ et j’étais tellement content. Malheureusement pour moi, tout ce que je goûtais était tellement sucré que je suis finalement ressorti affamé, le coeur brisé. ‘’Ta place dans le showbiz 237. En quoi es-tu spécial dans le game? Quel est ton apport? Ma place dans le showbiz est assez spéciale du fait de mon parcours. Généralement pour être bien vu et évoluer dans le showbiz, il y’a des étapes impératives à suivre comme passer sur Trace etc. Moi j’ai plutôt usé de mes propres moyens avec la team que j’ai formée et grâce à l’aide impérative des médias de mon pays pour arriver à me faire connaître dans le monde. J’ai eu des shows aux USA, en Asie et dans quelques semaines en Europe. Je suis le 1er artiste Camerounais à prester à guichet complet à Maryland aux USA et le 1er artiste africain à donner
un concert Afrobeat en Corée du Sud. Sans oublier également que je suis le 1er artiste camerounais à prester à ‘’ECHOSTAGE’’ avec l’artiste Davido, ECHOSTAGE le lieu de référence où ont presté de grands artistes comme Beyoncé, Jay Z etc.Tout ceci pour vous dire que ce que j’apporte, c’est de faire comprendre à mes jeunes frères qu’il faut toujours y croire, malgré le système implanté et qu’il est toujours possible d’y arriver sans suivre la foule. - Tes rapports avec les autres artistes. Qu’est ce qui définit tes choix en matière de collaboration ? Comme je l’ai dit plus haut, je suis quelqu’un d’assez réservé et d’ouvert, à fond dans ma musique. Généralement, je m’entends bien avec tous ceux qui ont le même état d’esprit que moi, le reste, chacun de son côté. Donc voilà, je suis assez simple comme personne. Pour le choix de mes collaborations, cela dépend de la musique, du texte car j’aime la bonne musique. Tes impressions sur Tenor et Maalhox. A ton avis, méritent-ils vraiment la place qu’ils occupent dans le game aujourd’hui ? Je ne connais pas Tenor personnellement car je ne l’ai encore jamais rencontré, mais il y’a un song à lui que j’aime “Bad things”. Maalhox, je ne le connaîs pas personnellement non plus mais j’ai déjà eu à discuter avec lui. C’est une personne vraie qui dit toujours ce qu’elle pense, et j’aime ça. Je pense que tout le monde mérite la place qu’il occupe aujourd’hui, car il y a du travail derrière et chaque travail mérite salaire .
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“Mes chansons s’adressent
à tous les amoureux de bonne musique....“
Que penses-tu de Numerica. Avec quels artistes pourrais-tu difficilement collaborer? Les thèmes de mes chansons sont effectivement des histoires personnelles mais pas seulement. Aussi Numerica est un mec bien et talentueux. J’ai déjà eu des choses qui arrivent à des proches et de ce que à le rencontrer et à collaborer avec lui. Il est égale- je vois. ment très respectueux et s’habille bien. Je pourrais difficilement collaborer avec les artistes qui font du Ta cible. A qui tes chansons s’adressent exactebikutsi car cela ne va pas vraiment avec mon style ment ? musical. Mes chansons s’adressent à tous les amoureux de Les thèmes de tes chansons. Des histoires per- bonne musique. sonnelles ? 26 Kwata Magazine www.kwatamag.com •N~010
Ton duo avec Grâce Béthel. Quelle était l’am- que j’aime la douceur de sa voix et elle a du soul. biance en studio ? Pourquoi pas Blanche Bailly? Un conseil pour les plus jeunes qui t’admirent En studio, tout s’est bien passé car Grâce Béthel et aimeraient devenir comme toi. savait quoi faire, c’était très agréable et on s’est bien amusés. Pourquoi pas Blanche Bailly? Juste parce Toujours y croire et ne jamais abandonner en metque ce n’était pas moi qui décidais. C’est l’organisa- tant toujours DIEU devant tout ce que vous faites. tion qui nous avait appelés et mis en duo. Un mot de fin ? La voix féminine qui te fait craquer. Quand tu J’aimerais remercier KWATA Magazine pour cette l’entends tout s’arrête. Un secret à livrer ? interview. PEACE & LOVE Celle de NABILA. Non il n’y a pas de secret, juste
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“le milieu artistique africain, ivoirien miné par plein de problèmes. Faire du Hip Hop, c’est copier la culture américaine...“
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FREMO RAFAL ENTRE OMBRE ET LUMIERE
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Électronicien et informaticien de formation, Fremo Rafal devient réalisateur par vocation. Animé par la passion, il compte à son actif plus d’une cinquantaine de vidéo clips et une myriade de projets à l’horizon. Ce jeune autodidacte n’y va pas de main morte et passe facilement de responsable post production pour la série télévisée ‘’Les terreurs du territoire’’ à scénariste de son propre long métrage, prémice de ses oeuvres dans l’univers du cinéma africain. Une polyvalence et un dynamisme louables et exemplaires.
FREMO RAFAL est-ce ton nom à l’état civil ? « Fremo Rafal » c’est un pseudonyme, sinon à l’état civil je suis « N’GUESSAN Ephrem Adoubah ». Que représente t-il ? Au-delà d’être juste un pseudonyme il est assez important parce qu’en lui on retrouve tout ce en quoi je crois, en tout cas ça été fait en sorte qu’il représente ma personne, mes convictions, mes croyances religieuses. Ce n’est donc pas juste un nom d’emprunt. Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées au début de ta carrière de réalisateur ? (rire) J’étais encore étudiant quand je commençais, la difficulté se situait au niveau de l’accès au matériel performant quand on sait que faire de la vidéo demande beaucoup en terme de ressources. Jusqu’à une époque c’était un véritable calvaire de bosser... DIEU merci c’est du passé. Qu’est-ce-qui t’as motivé à ne pas lâcher prise? A la base je suis un très gros passionné et j’avais personnellement un défi à relever. Réussir à faire comme, sinon mieux que les vidéos que je voyais à l’époque, c’était un peu insensé de me mettre une telle pression mais bon ça m’a servi je crois. Une anecdote dans ton parcours. j’échangeais avec une productrice, une artiste bien connue lors d’un tournage. C’était d’ailleurs sur le tournage d’un clip du groupe de rap qu’elle produisait, et elle me dit « j’ai entendu parler de toi, je vois ce que tu fais, félicitations. et franchement
je pensais venir trouver une personne arrogante qui la grosse chopper la tête mais ce n’est pas le cas » ... je parle de cette anecdote pour la première fois parce que les gens on vite fait de devenir des montres (rire) pour montrer la petite gloire qu’ils ont, je pouvais donc comprendre les raisons de ses craintes... Ta plus grande tristesse dans ta vie d’artiste? Les artistes pour qui on bosses n’ont pas encore compris l’importance du visuel dans leur carrière, surtout les plus connu. C’est triste quand tu vois qu’ils sont encore à demander « fait un truc! faut juste qu’on me voie » … on fait beaucoup de sacrifices pour qu’ils saches qu’on peut tout faire, mais ça va de mal en pis … Rire. Ta plus grande joie ? Les messages que je reçois de ces jeunes (généralement d’Afrique francophone) pour qui mes réalisations sont une source de motivation. Certains sont même prèts à quitter leur pays pour venir apprendre. Quand tu vois leurs messages tu flippe s un peu. pour ces jeunes je n’ais plus droit à l’erreur. je n’ai plus le droit à faire n’importe quoi... merci à eux. quand ils liront ses lignes ils ce reconnaîtront. As-tu reçu une formation pour devenir réalisateur ? Non du tout. J’ai plutôt fait des études d’électronique puis d’informatique... La réalisation c’était juste une passion qui a fini par prendre le dessus... mais après faut dire aussi qu’internet m’a permis d’apprendre ce que je sais de la réalisation de vidéo clip.
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“le milieu artistique africain, ivoirien miné par plein de problèmes. Faire du Hip Hop, c’est copier la culture américaine...“
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Est-ce-que FREMO RAFAL vit essentiellement de la réalisation de vidéogramme ? Actuellement non, a 70% je dirais… après les autres 30% proviennent de la vidéo. Quels sont tes projets à court et à long termes ? Fermo continue de réaliser des vidéos clip. Après j’interviens comme responsable de la post-production pour une série télévisée ‘‘LES TERREURS DU TERROIRE’’ de 13 épisodes qui est en cour de réalisation, l’occasion pour moi de faire un clin d’œil à mes amis Charles Landry AGBADOU (producteur) et Hervé ACHi (réalisateur) tout deux initiateur du projet. Actuellement je finalise l’écriture de mon premier long-métrage le tournage débutera en fin d’année. Finir dans le septième art voici ce a quoi j’aspire vraiment... combien de vidéos clip comptes-tu déjà à ton actif ? Un peu plus d’une cinquantaine depuis 2014, Après faut dire que je ne fais pas dans la course aux chiffres. Si je dois refuser de réaliser une vidéo pour quelles que raisons que ce soient, je décline l’offre, Il est arrivé des cas comme ça. J’ai commencé avec cette exigence et aujourd’hui encore j’y tiens.
déjà en s’attelant à réaliser de belle vidéo pour ces artistes la... le visuel fait vendre et ça été prouvé. Quels sont les artistes francophones que tu écoutes ? Je ne fais pas vraiment de fixation sur les artistes en particulier. Je découvre un morceau, J’écoute. Dire quel artiste j’écoute, je vais te citer les noms qu’on connaît déja. Les plus médiatisés je veux dire. Un conseil pour les plus jeunes qui t’admirent et aimeraient devenir comme toi ? les gens ont tendance à dire que c’est le travail qui paie. oui ça paie (rire) mais pas seulement. Tu peux travailler 24/24, si le cœur n’y est pas, c’est zéro. L’envie de réussir, d’être différent est tout aussi important. Je les encourage à chercher à être différents. Un mot de fin ? Merci à vous Kwata Magazine de m’avoir reçue, merci pour ce que vous faites pour la jeunesse et pour le showbiz Africain.
Comment se porte le showbiz de l’Afrique francophone selon toi ? Je ne sais pas si ça rapporte, mais on sent en tout cas une certaine effervescence dans le showbiz francophone et c’est déjà bon. De par ma position , je vois un peu ce qui se passe dans ces capitales francophones. Maintenant faut que ça fasse rentrer du blé. le cœur y est mais est ce que l’argent suis ? Toi en tant réalisateur, quel pourrait être ton impact dans son évolution ?
FRANCINE NTONGA
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AÏCHA
KAMOISE 34 Kwata Magazine www.kwatamag.com •N~010
Comédienne et productrice 237, Aïcha Kamoise est une vloggeuse atypique. Son rôle dans le Blanc d’Eyenga 2 la consacre parmi les meilleures actrices du pays. Même si ‘’Cameroun Tag’’, la vidéo qui l’a révélée au public reste la découverte la plus édifiante. Elle y étayait alors les méandres de la vie à l’étranger. Que de vérité et d’humour! Le commun de plusieurs mbenguistes enfin au grand jour! Des pas qui marquent sa place dans le showbiz et qui lui permettent aujourd’hui de révéler ce qui s’y cache et de partager son expérience avec ces jeunes qu’elle inspire au quotidien. Qui est Aïcha Kamoise ? Aïcha kamoise est une actrice comédienne et productrice. Pourquoi ce nom d’artiste ? A l’état civil, je m’appelle Aïcha et Kamoise c’est un diminutif de Cameroun. Comme on appelle les filles d’Abidjan les abidjanaises, les filles de Kinshasa les kinoises, j’en déduis donc que les camerounaises, on doit les appeler les kamoises. Ta 1re vidéo est le catalyseur de ta carrière. D’où te vient l’idée de cette vidéo? Comment se sont passées les choses ensuite ? Aucun obstacle sur le chemin ? La première vidéo qui a fait le Buzz c’est Cameroun tag. C’était ma première fois de faire une vidéo et de la poster sur le net. Bizarrement, les internautes ont découvert mon côté humoristique et m’ont poussée à faire plusieurs vidéos. C’est ainsi que je me suis lancée. Ton rôle dans le blanc d’Eyenga 2. Quelles ont été tes motivations ? De bons rapports avec Jeanne Mbenti ? Quand Thierry Ntamack m’a contacté pour le blanc d’Eyenga, je me suis dis qu’il avait sûrement un petit rôle pour moi. Quand je suis arrivée au lieu du rendez-vous, il me fait comprendre que je vais remplacer Jeanne Mbenti. Honnêtement je ne m’y attendais pas. Je me demandais si j’avais les compétences et le talent pour pouvoir remplacer un personnage aussi fort que Jeanne. Grâce à Dieu j’ai relevé le défi. J’ai pas de rapport avec Jeanne, on n’a jamais eu l’occasion de se rencontrer. Une anecdote dans ton parcours.
Mon parcours n’a pas du tout été facile. Au tournage du blanc d’Eyenga 2 à Kribi, j’étais enceinte de 5 mois. C’était la 1ère fois que mon fils me donnait des coups dans le ventre. Je croyais qu’il voulait sortir. Je pleurais. Je suis allée voir Lucie Memba lui expliquant ce qui se passe. Étant déjà une maman elle me rassure que ce n’est que normal car le petit est en train de se développer. C’est alors que j’ai arrêté de pleurer. Ta plus grande tristesse dans ta vie d’artiste? Je pense que ma plus grande tristesse c’est d’avoir appris le décès de ma tante. C’est une personne à qui je tenais énormément et qui est partie un peu trop tôt même d’ailleurs. Mais bon tout ce que Dieu fait est bon. Ta plus grande joie ? La venue de mon fils au monde. C’est quelque chose que je ne vais jamais oublier. Des fois quand je ferme les yeux ça défile. Du moment où j’ai eu mes contractions jusqu’à ce qu’il est sorti de mon ventre, c’est comme un film dans ma tête. Donc j’ai encore des flashbacks qui reviennent. C’est quelque chose qui reste gravé dans un coin de ma tête. Mon fils c’est ma plus grande fierté, ma plus grande joie Est-ce-que Aïcha vit essentiellement de la comédie? Le cinéma pour moi, c’est un investissement à long terme. C’est un investissement fructueux mais à long terme. Je ne vis pas du cinéma pour l’instant mais je sais que dans l’avenir ce sera mon gagnepain. Raison pour laquelle j’investis en attendant que ce soit fructueux. Un peu comme dans l’agriculture tu travailles et tu attends de récolter. Je travaille dans l’hôtellerie restauration. C’est ça qui paie mon loyer les fins du mois. Je vis de ça. •N~010 www.kwatamag.com Kwata Magazine 35
Quels sont tes projets à court et à long terme ? Des collaborations en vue ? Après le blanc d’Eyenga, j’ai produit une série qui s’appelle ‘’secret tabou’’. Ce n’est pas une web-série. C’est une série télévisée de 52 épisodes de 26min qui a pour intrigue l’inceste. Les 13 épisodes de test sont disponibles sur YouTube pour ceux qui veulent avoir un aperçu. C’est une comédie dramatique jouée par des acteurs camerounais. J’ai voulu travailler avec des acteurs locaux. J’ai le projet de créer une web-série en France avec des acteurs camerounais. On dit souvent que hiiiin, fais tes choses le résultat se
chargera de faire le bruit. Parce que vraiment j’ai l’impression que quand tu dis tes choses trop tôt ça ne marche pas. Enfin bref voilà quoi. Quels sont tes projets à court et à long terme ? Des collaborations en vue ? Il faut dire que moi je suis un petit peu casanière. Je connais tout le monde, on se connait, mais on ne se fréquente pas. Mis à part Marcelle Kuetche qui joue dans ma série ‘’secret tabou’’, on a un peu tissé quelques liens. Mais le reste on se connaît on peut travailler ensemble, mais on n’a pas des affinités tant que ça. 36 Kwata Magazine www.kwatamag.com •N~010
Dans ta peau de réalisatrice, tu as déjà 2 web-séries à ton actif. Comment se font les castings ? Comptes-tu t’arrêter ?
divertir le public, donner de la bonne humeur.
Généralement, moi je donne l’opportunité à tout le monde de pouvoir s’exprimer surtout pour ceux qui ont besoin de visibilité parce qu’au jour d’aujourd’hui, on ne va plus dire qu’Aicha cherche la visibilité. En général, je lance des castings sur mon compte et ma page facebook,du bouche-à-oreille aussi. Voilà. Moi je donne l’opportunité à tout le monde de pouvoir s’exprimer, de faire valoir son talent.
Mon inspiration vient de mon quotidien, mon inspiration vient de ce qui m’entoure, de ce que je vois. Alors je m’inspire de ça pour créer des scènes, des histoires et y insérer un peu d’humour pour donner le sourire à chacun.
Comment se porte le showbiz de l’Afrique francophone selon toi ? Le showbiz aujourd’hui c’est vraiment compliqué dans la mesure où le cinéma camerounais n’a pas encore atteint son apogée. Il est encore en cours de développement si j’ose le dire. On est obligé de produire tout par nous-mêmes. On est obligés de prendre le taureau par les cornes car si on reste là à dire qu’on aura une subvention ou un financement on ne l’aura jamais. J’ose espérer que d’ici là les choses vont changer, que le ministre de la culture va un peu mettre l’accent sur la valorisation de la culture camerounaise et de l’art surtout au niveau de l’audiovisuel. Toi en tant que comédienne, quel pourrait être ton impact dans son évolution ? Honnêtement c’est pas moi qui vais impacter quoi que ce soit. Déjà faudrait que nos dirigeants changent de mentalité. Tout pour eux rien pour les autres. Moi je fais juste ce que j’ai à faire c’est-à-dire
Où trouves-tu l’inspiration au quotidien ?
Un conseil pour les plus jeunes qui t’admirent et aimeraient devenir comme toi. Soyez vous-même. Ne faites pas les choses pour plaire aux autres. On t’aime pour ce que tu es et non pour ce que tu veux refléter. Donc il faut tout simplement être naturel. Soit on m’aime soit on m’aime pas. Je ne suis pas là sur la toile pour donner une image de moi qui n’est pas moi, pour faire plaisir aux autres. Je suis la pour être moi quitte à ce qu’on m’aime quitte a ce qu’on me déteste. Un mot de fin. J’espère que le peuple camerounais va se familiariser avec l’art c’est-à-dire que le peuple camerounais va acheter des DVD pour lutter contre la piraterie, aller dans des salles de cinéma pour inciter les cinéastes à faire encore plus de films. Parce qu’il faut dire que nous vous divertissons et pour pouvoir vous divertir on a besoin de financement et le financement va venir de vous nos admirateurs. Et c’est ainsi que nous ferons grandir l’univers du cinéma camerounais et l’industrie du cinéma camerounais.
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BOP DE NARR GOD OF PUNCH LINE
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‘’L’Afrique est le berceau de l’humanité’’, Bop de Narr ne manque pas de nous en faire le rappel. Comment donc être indifférent aux oeuvres d’une aussi belle promesse du Hip Hop africain? Artiste chanteur, auteur, compositeur, son titre ‘’Vilain’’ était sans nul doute prédestiné à être un succès et les petites anecdotes autour sont d’autant plus surprenantes. Son secret en exclusivité sur cette 10e série du Kwata Magazine.
Qui est bop de narr? BOP DE NARR est un Artiste Chanteur Auteur Compositeur qui évolue dans son propre style musical qui porte son nom. Pourquoi avoir choisi ce surnom comme nom d’artiste BOP était le petit surnom à l’adolescence. Quand j’ai commencé la Musique, j’avais un style particulier qui faisait discuter les auditeurs. Pour d’autres je faisais du rap, pour d’autres je ne faisais pas du rap, pour d’autres je parlais tout simplement. Je voulais qu’on retrouve ce mélange dans mon nom, tout ça regroupe la narration. Et comme BOP DE LA NARRATION était long Comme pseudo, j’ai abrégé narration. Du coup ça fait BOP DE NARR. Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées au début de ta carrière d’artiste ? A Mon niveau, Mon style a été très bien accueilli dès le départ. Je ne veux pas traiter certaines situations comme étant des difficultés, je les considère comme des expériences. Quelles ont été tes motivations ? La passion est source de motivation. J’aime ce que je fais, alors je m’amuse à le faire, je prends plaisir à le faire Une anecdote dans ton parcours
Je me demandais comment entrer en contact avec lui auparavant vu qu’il était mentionné dans ma chanson . Et par coup de chance Le voilà . On l’a filmé Direct. Ç’a alimenté la crédibilité et le buzz autour de Mon morceau. Ta plus grande tristesse dans la vie ? Pas de tristesse. J’ai toujours une infinité de raisons d’être heureux. Ta plus grande joie ? Ma plus grande joie je ne saurais le dire. Mais une chose est sûre , je suis toujours animé de Joie. Es-ce-que BOP DE NARR vit essentiellement de la musique ? On dit bien Show business, la Musique rime avec beaucoup de buisiness autour Quels sont tes projets à court et à long termes ? Je préfère vous laisser découvrir. Ton dernier single fait bouger beaucoup de monde et fais couler beaucoup d’encre, peuxtu nous dire comment cela à commencé ? (de l’écriture à sa sortie) J’ai eu l’idée, C’est venu naturellement, j’ai enregistré, j’ai balancé. Je fais tout naturellement.
En plein Tournage du clip de mon titre intitulé «VILAIN». Le footballer Aristide Bance stationne juste à côté du lieu de Tournage sans Le savoir. •N~010 www.kwatamag.com Kwata Magazine 39
Comment se porte le showbiz de l’Afrique francophone selon toi? Le showbiz de l’Afrique francophone évolue progressivement. Il y’a du progrès. Toi en tant qu’artiste comment le développer d’avantage ? Je compte apporter ma contribution à travers mon esprit créatif. Quelle est la punchline qui te définit le mieux ? Jai l’embarras du choix Ou tu vas chercher tes punchlines ? C’est un DON Quels sont les artistes francophones que tu ecoutes ? 40 Kwata Magazine www.kwatamag.com •N~010
Je ne veux pas citer de noms au risque de frustrer certains. En gros, tout ce qui est bonne Musique me va droit au cœur Un conseil pour les plus jeunes qui vous admire et aimerais devenir comme vous ? J’ai juste envie de leur dire que l’Afrique est le berceau de l’humanité Un mot de fin ? Continuez à me suivre, abonnez-vous sur mes comptes suivants : YouTube / BOP DE NARR TV Facebook / BOP DE NARR Instagram / BOP DE NARR Twitter / BOP DE NARR Snapchat / bopdenarr
FRANCINE NTONGA
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SUSPECT 95 ENFANT DE BOSS C’EST BOSS
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« Enfant de boss c’est boss ». Ça donne presque envie de danser, mais un peu de retenue Kwata Peeps. Le titre à succès de Suspect 95 – jeune rappeur de la Côte d’Ivoire peut également faire office d’adage. Son talent et son influence dans le milieu urbain ivoirien ont constitué un choix stratégique pour notre modeste enquête autour du showbiz en Afrique Francophone. Qui est Suspect 95 ?
Ta plus grande tristesse dans ta vie d’artiste?
A l’état civil, Suspect 95 c’est GUI K’MONTY ANGE EMMANUEL Je suis un « faiseur » de hip hop qui fait du rap ivoirien.
Ma plus grande tristesse c’est comment le milieu fonctionne ; le milieu artistique africain, ivoirien miné par plein de problèmes. Faire du Hip Hop, c’est copier la culture américaine. Les mentalités ici ne permettent donc pas d’exprimer l’esprit Hip Hop à 100 %.
Pourquoi « Suspect 95 » comme nom ? Déjà « Suspect 95 » à la base c’était mon surnom. Amateur de jeu vidéo, le personnage avec qui je jouais dans mon jeu video préféré s’appelait « Suspect ». Donc, quand j’ai décidé de me mettre au rap il y a quelques années, il me fallait un blaze et c’est celui là que j’ai choisi tout bêtement. Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées au début de ta carrière d’artiste ? Les difficultés… C’est quand tu n’es pas connu. C’est compliqué d’avoir des lucarnes pour t’exprimer. Il fallait arriver à concilier les études et la passion. Et le hip hop n’était pas bien connu à l’époque. On s’adaptait tant bien que mal. Quelles ont été tes motivations ? C’est la passion qui était ma motivation principale. Il fallait réussir et démentir ce préjugé qui dit que le milieu artistique c’est pour les ratés etc. Je voulais montrer que faire du hip hop une carrière musicale était possible alors que c’est le Zouglou et le Coupé décalé qui avaient pris le pouvoir dans le pays. Une anecdote dans ton parcours. Le succès de mon morceau « enfant de Boss » que j’ai enregistré à la volée alors que je m’ennuyais en studio. Le morceau initial sur lequel j’avais travaillé n’étant pas prêt, c’est comme ça que j’enregistre le song vite fait et le balance. Carton phénoménal, c’est le morceau même qui m’a positionné.
Ta plus grande joie ? Ma plus grande joie c’est la place qu’occupe aujourd’hui le hip hop dans le showbiz ivoirien quelque chose qu’on ne croyait pas il y a quelques années. C’est ma plus grande joie et ma plus grande fierté d’avoir participé à cette ascension du hip hop ivoirien. Est-ce-que Suspect 95 vit essentiellement de la musique ? Oui je vis essentiellement de la musique et de tous les dérivés qu’il y a autour. Je suis arrivé au stade où ça me rapporte quand même grâce à Dieu. Quels sont tes projets à court et à long terme? A court terme, on a la mixtape qui sort bientôt, KATRINE VOL 1. Sur le long terme, viser l’international, s’asseoir internationalement en diversifiant les styles musicaux pour toucher un public plus large. Tu comptes plusieurs collaborations. Pensestu que cela pourrait aider le showbiz africain à se développer ? Oui les collaborations ca aide parfaitement le showbiz c’est clair. ça ouvre d’autres horizons ca mele des publics differents et ca lance encore plus le mouvement.
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“le milieu artistique africain, ivoirien miné par plein de problèmes. Faire du Hip Hop, c’est copier la culture américaine...“
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Comment se porte le show biz de l’Afrique francophone selon toi ? Le showbiz de l’Afrique francophone est en plein essor. Honnêtement niveau mentalités, je pense que les anglophones sont beaucoup plus en avant. On commence un peu à copier la façon de réfléchir des gars. Les francophones ont beaucoup de lacunes. On a une façon de penser qui est beaucoup trop égoïste. On pense même pas business, ce qui fait qu’on ne peut pas avancer mais molo molo ça va aller. Toi en tant qu’artiste quel pourrait être ton impact dans son évolution ?
Où tu vas chercher tes punchlines ? Je transforme ce que j’observe en punchline. C’est en fonction de ce que je vis. La punchline c’est juste une figure de style une manière de dire les choses, il n’y a rien de sorcier à ça. Quels sont les artistes francophones que tu écoutes ? Personnellement je n’écoute pas beaucoup d’artistes francophones sinon je dirai Maalhox le Vibeur il a un truc qui me touche particulièrement,Serge Beynaud et Ariel Sheney. J’aime bien leur façon de développer la musique.
Apporter ma touche avec ma vision de la musique, ma vision du rap, ma vision du hip hop. Moi je suis toujours dans cette vision classique qui dit que le hip hop doit véhiculer des messages, relever encore plus le niveau du mouvement avec les faits de société que je relate. Voilà c’est un peu ça.
Un conseil pour les plus jeunes qui t’admirent et aimeraient devenir comme vous ?
Quelle est la punchline qui te définit le mieux ?
Un mot de fin ?
Euh ‘‘TANT QUE LA VIEILLE N’A PAS SA PORSCHE, FAUT PAS QUE SON FILS S’ADOSSE.’’ Ouais ça c’était dans boss des boss. C’est la punchline qui me définit le mieux.
Concentrons-nous sur l’essentiel, ayons des priorités, ayons des objectifs car un rêve sans objectifs n’est que souhait.
Merci à kwatamagazine et son équipe de rédaction pour l’interview. C’est vraiment un plaisir pour moi d’avoir participé. Bon vent au magazine, que davantage de lecteurs soient touchés
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