04 Sommaire 05 Edito
Interview 6 Steven’s 20 LE KWAT RENCONTRE SALATIEL
Lifestyle 10 LE MOOD DE FIFY 12 LE PRIX QUE VALENT NOS AWARDS
Mode
14 LE BOMBER SE VEUT ‘WAX’ 28 la STREETWEAR A LA SAUCE CAMEROUNAISE
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EDITO L’ère de la révolution ! Une ère où la musique africaine connaît un grand boom ! Oui un boom continental et même international . Jadis peu médiatisée , aujourd’hui elle arrive à influencer la musique d’ailleurs . Au Nigeria , l’industrie existe et est bien implantée avec des labels tels que MARVINS RECORD de Don Jazzy et bien d’autres. Les résultats sont là, bien visibles de tous. Il en est de même au Ghana, au Bénin, au Burkina Faso. Comment parler de cette révolution sans évoquer la musique urbaine camerounaise , qui aujourd’hui a bon nombre d’ambassadeurs . Ces derniers représentent le Cameroun dans toute l’Afrique et même dans le reste du monde. Depuis 2013 on a bien observé des évolutions jusqu’à aujourd’hui où Franko , Maahlox , Magasco, Reniss, Locko et les autres continuent de porter le flambeau très haut . La qualité audio et visuelle a pu atteindre un niveau qui respecte les normes internationales. C’est beau , c’est encourageant , ça fait rêver … Au regard de tous ces efforts fournis par les acteurs de cette culture , il y’a juste une petite poignée qui réussit à tirer son épingle du jeu. Est-ce par chance? Par acharnement au travail? En faisant de la lèche ? Cette dernière hypothèse est à mûrir ! Et s’il y’a juste une poignée qui y arrive , pourquoi les autres sont à la traîne ? Manque de moyens ? Anarchie ? Désordre organisationnel ? Tous les jours des labels naissent , des producteurs s’auto proclament comme tels, des blogueurs naissent sur la toile, des managers sans expérience surgissent , des artistes opportunistes viennent, ambiancent les foules et s’en vont... Émergence 2035!!! Oui l’État a la vision globale, peut être en 2035 ils poseront un regard sur les opportunités que pourraient offrir cette culture à notre pays et agiront en conséquence en ne dirigeant pas les fonds prévus pour la cause au fond de leurs poches. Bref il y’a encore beaucoup à faire. Pendant ce temps qu’on monte, qu’on descende on va seulement coller la petite et on va yamoh même si c’est laid avec les différents labels de référence qui nous servent encore la bonne sauce.
Edité par : Open creative service - Arobiz Corporation
Redacteur en chef : Fidele NTOOGUE
Cellule de rédaction Fidele NTOOGUE - Poala YOKO Fredy MANYONGO - Merline Claude - Felix MBETBO
Responsable de publication Franck EPOUPA fepoupa@kwatamag.com
Service Commerciale : Contact@kwatamag.com
Credit Photo : Alain Ngann (Cameroun) Francis Atsuvi (ghana)
KWATA ENTREPRISE Kwata magazine : info@kwatamag.com no contribuable : P04861257779F
PAOLA YOKO
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teven’s Music Entertainment (SME) is an international record label with subsidiaries in Douala - Cameroon and Charlotte, North Carolina in the USA. SME started in 2013 to fill a void in the music industry. There was no authentic Cameroon urban sound. We wanted to be a player in shaping what will become the urban music scene in Cameroon. We are excited of increasingly carving a place in the Afrobeat area for Kamer urban. Our sound is more defined now and we have a team that works everyday to ensure that we are at the forefront of what’s happening in the Cameroon music scene. Pearl Louma and Dr. Nkeng Stephen jointly lead all our ventures as GM Commercial and GM Production respectively; with Pearl Louma focusing on the general management and promotion of the company while Dr. Nkeng Stephen 4leads on the production and distribution of thé group’s ventures . They are backed by a 5 men management team that leads with strategy and execution of various projects. Our strategy is simple: Make Good Music. We believe strongly that good music cannot be ignored. We paix attention to our output, making sure our music is original, carries a message and that the production fills industry standard. We currently have 3 artists in our label. M-Pro, a rapper/ singer who is currently running up the chart with his hot new single “Show Biz”. M-Pro’s has great potential and has a body of work that as we continue to put out, will make the word see why we call him the next big thing in kamer. We also have Shura. Her voice is pure and sultry and her first two releases “Gweme Bo Za” and “Te Be Kwi” continue to impress industry insiders. There is a space in the industry for Shura who adds a lot of folklore and traditional sounds in her music. She is unique. Our leading act is Daphne.
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Daphne is tried,tested and has proven beyond doubt to be one of the best in the Cameroon Urban Music Scene. Since her first release, “Rastafari”, she has continued to put out hit record after hit record that have made her a household name in Cameroon. This is evident through the range nominations and awards she continues to receive. Her Debut Album “Here To Stay”had a lot of rave reviews and her next chapter is being written this moment... Be on the lookout. All the planning and strategy is nothing without a production team.
Our engine room is solidly led by Dr Nkeng Stephens. With CPE leading the Music Video market in Cameroon, we have position ourselves to be able to partner with multiple artists and labels to create beautiful videos to accompany their sound. There is a certain standard demanded of a CPE video and Dr Nkeng and his Crew (F-King and Nas Cube), continue to churn our top shelf videos on a daily basis. With CPE, (our) artists are the better for it. Most of our Music is also produced in-house. AnyKindbeats has been behind hits like “Ndolo”, “Rastafari”,
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“Gunshot”, “Show Biz” just to name a few. To ensure this, we had to build a studio in Buea that can turn out great hits. We are excited to add to our production team, a dope producer; Egbe. Egbe will team up with AnykindBeatz to continue to churn out hits. Steven’s Studio, located at CPE house, is actually open for business to anyone looking to make good music.
We’ve come a long way since 2013. Our very first single was «Kaki Mbere» followed by the smash hit «This Life» both from
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Gasha. We cherish those early days, and though Gasha has left the label, we continue to wish her well in all her endeavors having been beneficiaries of her great talent. We have since had a multiple award wining artist and video director ... and believe that, (with the current talent we have both on the artist front and the production side) truly sky is our limit. At Steven’s we strive to give our artists opportunities to advance their careers by making sure they are within distance of a studio where the live. Our management is constantly looking to book shows both at home and abroad to ensure their music is heard around theworld and most importantly that they are compensated in ways that allows them to focus more on creating great music. There is a lot ahead for Steven’s. We have new music in the pipeline for M-Pro and Shura and Daphne is about to launch the second phase of her career. We are excited about the future and are looking forward to sharing with you.
FIDELE NTOOGUE
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LE MOOD De fify DU PIMENT SUR LE “PETIT ZIZI” D’ETO’O???
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e piment-vous connaissez non? Cet ingrédient utilisé pour épicer nos sauces. En Afrique, tellement sa consommation est très apprécié que...Bah, on a tôt fait de lui accorder une place de choix dans notre vécu quotidien. On est parti de pimenter sa vie à VENDRE du piment. Le piment étant considéré ici comme cet engin que possède la femme entre les jambes et qui procure du plaisir aux hommes. Alors il s’avère que depuis peu, plusieurs de nos « soeurs » sont devenues des spécialistes de la vente du piment bien chaud si bien quelles ne sen cachent plus. Sur la toile commère, les PIMENTIERES font le grand déballage de leurs vies sexuelles en prenant souvent le soin de raconter parfois leurs escapades en donnant même parfois des détails sur les tailles des engins de leurs partenaires. Ça me rappelle ce clash virtuel que nous servent depuis ce mois de février Nathalie Noah et 10 •
Marlène Emvoutou...Deux sulfureuses femmes. Pour la première, Marlène « la fille de Mendoze » était jalouse parce qu’au lieu de “culbuter le 6 renversé”, elle se contentait de Kameni: deux pro de notre sélection nationale. L’un étant le gardien des Lions et ce fameux 6 renversé (le 9)...Samuel Eto’o. “La bêtise insiste toujours a t’on pu lire entre temps sur un des post du Goleador! Quel événement ! Apprendre que la belle Marlène n’était aucunement intéressée par l’engin du joueur d’Antalya, puisse quelle explique que sur ce côté là, “Dieu n’a pas été très charitable envers lui...Tu nous connais nous les filles Bulu”. Une histoire de petit et gros zizi alors entre Samuel et Idriss Carlos? Mais c’est plus que du #revengePorn çà ! Plusieurs mecs en train de mesurer les leurs sexe en ce moment, pour ne pas passer à la #ZiziFashion_Police. Pourtant je croyais que dans ces affaires là, la taille ne compte pas? Oui oui, seul
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le cash importe sachez-le mesdames ! Le piment ! Eto’o! Le piment ! De toutes les façons les filles aiment bien que les « people » écrasent leur piment non? Autre cancan pimenté : Laura Dave. Sur la toile commère, nous apprenons que notre talentueuse présentatrice tv est passée sur la pierre à écraser du joueur. Ekié ! K_amer_a1 dit sur Instagram qu’il va tout déballer sortir le cv de la jeune Davide Laure. Hum ! Selon cette page, Eto’o financerai les voyages de l’animatrice et serait même en train de construire une maison pour la maman de Laura. On fait comment avec le genre là ? On répond comme Malhox ? En tout cas si c’est moi ein ? Je mange l’argent d’Eto’o là PIANG et je place comme on dit chez nous ! Parce qu’il faut quand même penser à sa retraite ! Et puis les kwatapeeps, ce n’est pas donné à tout le monde de vendre son piment ein ? Pensez-y ! Allez à la prochaine pour un autre Kongossa !
Dynastie le Tigre reclamme 500 000 à Miss Cameroun
JULIE CHEGUE la miss Cameroun élue en juillet 2016 a été destituée et jusqu’ici, les raisons évoquées par le COMICA restent floues. Le Cameroun a donc une nouvelle miss choisie, notamment la 4ème dauphine ! Et oui ! Le linge sale de cette organisation se déballe désormais et des histoires étranges les unes
comme les autres, j’aillissent de partout. Cette fois, c’est l’artiste Dynastie le Tigre ( auteur de Dingue de toi) qui fait le grand déballage. Invité sur un plateau télévisé, l’artiste laisse entendre qu’il n’a jamais perçu le cachet de 500 000 CFA, soit pas de 769 euros de sa prestation lors de la finale de ce concours de beauté. Une
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grosse honte pour tout un pays - En plus, Dynastie le Tigre se plaint de ce qu’au lieu de régler sa note, le COMICA la envoyé réclamer la dite enveloppe auprès du ministère de la culture. L’affaire reste en suspens pour l’instant, tandis que de son côté, le COMICA n’a pas encore répondu à ces accusations.
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WHATSAPP pique les « stories » de SNAPCHAT A
u courant de ce mois, WhatsApp l’application de messagerie instantanée a annoncé une mise à jour de sa fonctionnalité « Statut » ; une idée copiée chez son conçurent jaune, Snapchat. Le but est carrément le même : créer une animation de son activité qui sera disponible durant 24 heures. Pour être plus explicite, cette fonctionnalité permet désormais aux utilisateurs de diffuser des photos et des vidéos à leurs contacts durant cet espace horaire là.
Ce que nous avions déjà chez Snap avec plein de fonctionnalités rigolotes. Un besoin d’écraser son adversaire qu’éprouve Marc Zuckenberg le nouvel promoteur de WhatsApp ? On se souvient qu’en fin 2013, Snapshap avait refusé une offre d’achat de la part de Facebook à hauteur de 3 milliards de dollars ; depuis, le géant des réseaux sociaux qui possède aussi Instagram avait promis la guerre. En 2016, c’est Instagram qui lance les « Stories » comme sur Snap. Puis, c’est autour de facebook d’avoir ses « lenses » sur Messenger. On y voit des personnes vomir des arcs en ciel, ou des personnes avec des oreilles de chiens. Il y a donc définitivement un peu du Snapshap en chacun de ces réseaux sociaux. Comme quoi, Zuckenberg ne veut aucune concurrence. Il veut la place de leader et non de suiveur des réseaux sociaux.
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LE PRIX QUE VALENT NOS AWARDS Plusieurs artistes et acteurs culturels essayent de déverser leur courroux sur cette 11ème édition des Canal d’Or, certains accusant les organisateurs de ne pas tenir compte des réalités culturelles actuelles dans plusieurs catégories. Pendant ce temps nous ? Eh bien on en profite pour faire le tour de certaines cérémonies de récompenses d’ici et d’ailleurs. On s’est penché sur leur fonctionnement. A quoi elles servent vraiment? Comment les prix sont-ils attribués? Ont-ils une valeur financière? Artistique? - Les Canal d’Or (actuellement la plus « prestigieuse » des cérémonies offertes au Cameroun) on se retrouve avec une centaine d’artistes regroupés dans 17 catégories. - Les Balafons Music Awards (rendu à leur 4ème édition) de Cyrille Bojiko qui donnent droit à une douzaine de catégories ; certaines récompensant le meilleur arrangeur, l’artiste tradi-moderne, l’artiste de musiques sacrée, le meilleur featuring, les balafons d’honneur qui ne sont pas en compétition et l’album de l’année. Combien ça vaut ? 250 000 FCFA par catégorie - Les KORA qui comptabilisent à eux seuls, 22 catégories ;parmi elles : La chanson la plus téléchargée de l’année Meilleur(e), qui donne droit en plus du trophée à 20 000 $ USD - l’ Artiste du Continent Africain : 1 000 000 $ USD – des enveloppes chargées de 20 000 $ USD pour le Meilleur(e) Artiste Espoir, Meilleur(e) Artiste de la Diaspora Africaine, Meilleur Artiste Hip Hop et Meilleur Artiste de Musique Urbaine...et 50 000 pour la Legendary Award, - Un vent d’innovation qu’on retrouve un peu avec les AFRIMA (All Africa Music Awards) -33 catégories pour des artistes des 5 régions du continent – une course pour un trophée qui vaut en lui-même 23.9 carat. - Et comment ne pas mentionner les MTV Africa JMusic Awards (MAMA) qui récompensent les artistes dans 17 catégories ? Une cérémonie qui a lieu à Durban et qui récompense aussi les meilleurs artistes rock et alternatifs, sans compter les meilleures performances. - Les Grammy Awards créés en 1958 pour récompenser les meilleurs groupes, artistes et techniciens de l’année précédente, principalement américains mais pas
que - les Grammy possèdent 78 catégories. Parmi elles, celle du meilleur enregistrement (décerné, contrairement à la meilleure chanson, à l’interprète du titre, son producteur et son ingénieur du son). L’année passée plus de 40 millions de téléspectateurs aux Etats-Unis, l’ont vécu en direct. Et en être lauréat fait grimper les ventes d’albums: on appelle ça le «Grammy Effect». - Les Brit Awards : l’équivalent anglais des Grammy Awards crée en 1977. Les nominations et une partie des votes sont confiées à la Brits Academy composée de mille personnes issues du monde de la musique (labels, éditeurs, managers, producteurs, journalistes, promoteurs...) choisies par la BPI et quelques autres organismes de l’industrie de la musique. Le reste est confié au public ou à un panel de critiques musicaux pour le Critics’ Choice Award. - Le Mercury Prize : Une récompense créée il y a vingt ans comme alternative aux Brit Awards et décernée au meilleur album britannique ou irlandais de l’année. Les labels envoient la liste des groupes dont ils s’occupent et qu’ils souhaitent voir nominés, accompagnée de 25 exemplaires de leur album, des articles et autres retombées promo que ces groupes ont eus en Angleterre. A partir de là, un petit panel composé d’une dizaine de journalistes, musiciens et autres personnes issues de l’industrie de la musique anglaise et irlandaise choisit la liste des douze nominés. Une victoire au Mercury Prize rapporte au gagnant £20.000 et pèse lourd dans la balance des ventes d’albums.
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- Les NRJ Music Awards : Qui récompensent les meilleurs artistes, groupes, clips et chansons de l’année français et internationaux. Les vainqueurs sont nominés par le public qui peut voter par SMS et sur Internet. La dernière édition comptait 13 catégories. - Les Victoires de la musique : Une cérémonie qui récompense les meilleurs artistes et groupes français de l’année précédente. Entre leur création en 1985 et 1994, les Victoires récompensaient à la fois les artistes de variétés, de jazz et de musique classique. Le nombre de catégories varie pratiquement à chaque édition. - Le BBC Sound of... Chaque année, la BBC demande à plus de cent quatre-
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vingt tastemakers britanniques (critiques, présentateurs radio, présentateurs, bloggers, producteurs...) De donner une liste de trois espoirs pour l’année à venir classés par ordre de préférence. Ces tastermakers se doivent de privilégier la qualité du groupe à ses ventes d’albums. Les quinze groupes qui obtiennent le plus de voix forment la liste. Le groupe qui a remporté le plus de voix est désigné vainqueur. Voilà ! En gros, ces awards servent à flatter l’ego des critiques musicaux ; rassurer sa maman sur le fait qu’auteur/compositeur est un vrai métier ; booster la carrière des groupes Révélation de l’année ou avoir un effet sur les ventes ; Réunir toute l’industrie de la musique ; occuper les bookmakers pendant un mois.
Le bomber se veut ‘’WAX”
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la base destiné à combattre les températures très élevées, le bomber s’est au fil des décennies détourné de sa fonction première militaire pour se faire une place de choix dans le culture populaire internationale. Aujourd’hui devenu un basique unisexe de la mode, le célèbre blouson n’est plus juste calqué à son classicisme en cuir puisqu’on le retrouve dans toutes les sauces, car les désigners et les stylistes le personnalisent ou déclinent sous toutes les formes et couleurs dont la tendance la plus courante ces derniers temps est en WAX. Connotation ethnique, choix insatiable de motifs, qu’il soit bi-matière ou en patchwork, c’est le “must-have” que le dressing de tous les tendancieux se doit de compter. Le bomber wax qu’il soit mis avec un jean serré et des Dr Martens montantes, avec un baggy et des converses ou sur une robe moulante et des yeezy, sa simplicité et versatilité feront à ce que vous puissiez avoir un large choix stylistique, tout en apportant une attitude “coolissime” à votre street look du jour que vous voudriez arborer. Alors au plaisir les flashs... fredy manyongo
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LABELS Empire…non pas Empire Records de Lucius Lyon – Juste, Empire comme Empire Company, Motherland Empire, Engeniering Empire…des noms de quelques labels camerounais. On est bien loin des Zomloa recordz de Dj Bilik, Mapane Records de Louis Tsoungui, Big boss de Rostand Ekeng, So Sound de Dj René Cool, Ajajent de Jean Laurent Nkembé alias Ajajo, Black Ship de Frank Fotso et Ndabott de Krotal. Mais ce choix serait peut-être pour confirmer sa suprématie ? D’ailleurs d’où partent ces labels ? Quel est leur bizness model ? Autant de questions que l’on se pose. Car en effet, diriger un label demande de grandes capacités managériales, financières et techniques.
1- Blue Diamond avec FANIKO Créé depuis quelques années déjà, mais ses activités ont pris effet courant 2016 avec la signature de l’artiste béninois FANIKO, artiste chouchou du label aux dires d’Aviral Aho manager du label avec lequel on sait entretenu – l’artiste est auteur de « Tourne ca bien» et « m’embrouiller ». Juste à côté, le label a signé pour la coproduction intégrale avec le label Fanga Musik, d’Almok du Togo. Sinon, « on préfère se concentrer sur un artiste et bien faire sur un long terme avant d’envisager d’autres signatures. Mais nous saisirons des opportunités évidentes suivant le talent et la rentabilité » lâche le manager. A rappeler qu’il s’agit avant tout d’un label de production. « On part sur la base de la signature de talents révélés que sur la détection pour le moment » dévoile Aviral Aho. Blue Diamond se veut label indépendant, qui réunit tous les secteurs, du Beatmaking à la vidéo en passant par le studio photos. Son bizness model à ce jour, se base sur la production, l’édition, les spectacles…Une stratégie à 360° selon le manager. Le studio audio et vidéo ultra-moderne, ouvrira ses portes à Cotonou en cours d’année.
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2- Big Dream avec LOCKO Date de création : 1er janvier 2015 Nombre d’artistes : 3 en production et 4 en management Le label fait dans le développement artistique et positionnement/repositionnement des artistes. « Nous préférons prendre à la base et faire grandir la carrière des artistes » nous glisse Gervais Ngongang, manager de Locko qui a récemment été victime d’un accident de circulation. A ce jour, bien que toute une pléthore de labels naît chaque jour avec des talents majestueux, Big Dream ne considère aucune de ces structures comme concurrente ; d’ailleurs selon le Big Dream-Manager «notre force réside dans le professionnalisme et la stratégie marketing. En termes de perspectives, il est question dans un premier temps, d’agrandir le label, s’investir encore plus dans le milieu de l’Entertainment en Afrique.
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3- Empire Company avec NAMI NAMI CYRIUS Nombre d’artistes : 3 (Magasco, Pitt Baccardi et Nami Nami Cyrius). Avec le titre Empire Bombattak sortie en 2006, le rappeur avait déjà sans doute pensé à tracer sa route dans le domaine de la production artistique. Après des albums solo et des collabo’ avec plusieurs artistes de renoms, l’auteur de « si loin de toi » fait son come-back au pays où il produit des artistes locaux comme X Maleya, Duc Z d’abord, puis Magasco avec lequel, il tourne énormément.
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4- ACH4LIFE Avec MINK’S Qui est piloté par Achille Djoumsie – Auparavant manager de Duc-Z, Achille s’est fait une place de choix dans l’univers du hip hop camerounais et même, africain. Avant de créer le concept Urban Ladies pour les meilleures rappeuses et surtout « clacheuses hip hop » du pays (Vincent Eteme, Adoùine Messame, Nickdave…), Achille avait commencé à imprimer son nom il y a de cela une dizaine d’années avec la serie de concerts qui regroupait sur un même plateau, les meilleurs artistes de la scène urbaine. Des années après, il met sur pieds le HIP HOP TALENT SEARCH qui a dévoilé plusieurs artistes tels que Nelly Moukoko, Mink’s et bien d’autres. Achille c’est surtout un accompagnateur qui a comme on dit au pays, l’œil. Aujourd’hui, il enchaine des tournées avec Mink’s
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D’autres labels : - SONOLIVE PROD avec Francko – propriétaire : PADOU TOUKAM au départ vendeur de matériels sonorisé. Le label nait à la suite de la signature avec Franko - Manager: Davy Lessouga - WARMACHINE avec Tenor – Propriétaire : Dex Willy – Manager : Thaphis - MOTHERLAND EMPIREempire créé en 2013 par Stanley Enow; Hope music crée en 2012 ; XM crée en 2015 par le groupe X-Maleya et New-Bell Music parrainé par Jovi. A noter que plusieurs labels n’ont pas voulu que nous parlions d’eux et de leur bizness model.
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INTERVIEW
LE KWATT RENCONTRE SALATIEL
notre devise c’EST D’ABORD LA BONNE ZIC... Il est jeune, talentueux, swagg et surtout, il est le boss d’Alpha Better Records un label qui n’est plus inconnu de nos disqueries locales. Avec Mr Leo, il ne cesse de nous proposer des tubes qui déchainent des torrents de passions en nous. Lover mais aussi une vrai pépite d’or qui nous rappelle dans certaines de ses œuvres, qu’effectivement la musique qui vient du Cameroun, a de bonne souche. Rien que pour cela, nous avons décidé de faire la causette avec lui, pour qu’il nous en dise un peu plus sur ce label officiellement créé en 2013. Kwatamag : Comment est né Apha Better Records ? Salatiel : Il faut dire que tout part de 2010. A l’époque je faisais encore partie du groupe DA THRILL, vainqueur de Nescafe African Revolution, qui a eu lieu juste après celle qui avait consacré le groupe BAM, auquel appartenait Ziniah. A l’époque j’étais avec Myra laquelle, j’ai chanté « Bouger là-bas ». Rappelons que je travaillais à ce moment-là à M1 Studio que beaucoup ont connu à Buea ; et c’était un studio beaucoup plus à caractère commercial. Là-bas j’ai eu la chance de travailler avec plusieurs artistes comme Narcisse Prize, One Rocky, Annie Anzouer…A un certain moment je me suis dit que je dois faire quelque chose pour moi-même. J’ai commencé avec mon propre studio en 2012, c’était à la maison. En 2013, je décide de lui donner un nom, pour qu’il passe de studio à la dimension d’un label qui encadre les artistes. Et la per-
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sonne la plus proche de moi pour ce projet n’était autre que Mr Leo avec qui je travaillais depuis 2007. Donc j’ai commencé à bosser avec lui, puisque j’étant sous contrat avec Nescafé je ne pouvais rien faire de solo. Entre temps, avec Mr Leo on avait déjà commencé à enregistrer les chansons depuis 2010 et son premier single à lui a été lancé en 2013. Ainsi est né Alpha Better Records. ing classic, lui aussi est régi par certaines normes dont le standard va du 40 au 52, bien que les tailles les plus sollicitées partent du 42 au 46; il faut avoir un minimum d’ 1m73, être dotée d’une silhouette harmonieuse , svelte et surtout avoir une peau ferme. Seulement, ce secteur peine encore à se rallier aux mœurs des standards de la mode internationale - on note au moins l’espoir d’un mouvement qui serait de voir toutes les morphologies plus présentes lors des plus grandes fashion week aussi bien en Afrique que dans le monde.
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Kwatamag : Et combien d’artistes compte Alpha Better Records ? Salatiel : Pour le moment, A B Record a 3 artistes déjà signé et confirmés. Il y’a donc Mr Leo le premier, Salatiel donc moi-même le créateur du label et enfin il y’a Askia avec laquelle nous avons signé en fin d’année dernière. Kwatamag : Juste 3 artistes, pourtant le label commence à graver ses lettres d’or et peu partout. Alors on a plutôt l’impression que son extension a été plus que rapide ! Salatiel : (Rires) Il s’agit d’un jeune label qui est parti de rien pour être en quelque sorte au top chez nous au Cameroun. Nous avons commencé en mars 2013 avec « i go better » le single de Mr Leo. Alors que ce single avait déjà pris une certaine ampleur, nous avons sorti sa vidéo le 1er novembre de 2014 ; le même mois, je gagne la compétition MTN make the Musik avec le son « FAP KOLO ». C’est à ce moment que je vais vers les managers et ceux-là qui géraient le groupe DA THRILL pour me détacher du contrat qui me liait encore à eux, vu que je voulais une carrière solo. « FAP KOLO » sort donc en mars 2015 et juin 2015, on sort avec l’audio de « On va gérer » de Mr Leo. Alpha Better Records commence donc à grandir.
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Après une tournée européenne entre juillet et septembre 2015, on sort le vidéogramme de « ON VA GÉRER » le 1er novembre 2015. Et je crois cette chanson a été le plus grand hit de Alpha Better Records. Avec cette expansion, on a eu des ouvertures ici au Cameroun et hors du pays. Nous avons décidé de ne pas nous arrêter là, c’est pourquoi en 2016, nous avons lancé avec «ça se passe ici » de Salatiel, qui était comme un rappel musical, après il y a eu « KEMAYO » de Mr Leo, « BOUGEZ LA-BAS » et nous avons terminé l’année avec « JAMAIS JAMAIS ». Entre temps, il y a eu plusieurs featuring. Kwatamag : Et à ce jour, c’est quoi le bizzness model de Alpha Better Records ? Salatiel : D’abord notre devise c’est « d’abord la bonne musique et le travail d’équipe. Ça c’est notre force. C’est toute une équipe faite d’artistes, des partenaires, des communicateurs en ligne, hommes de medias qui bosse avec nous. Notre bizzness modèle c’est : musique, promo, spectacles et rencontres avec les fans. Parce qu’il faut échanger avec le public. C’est des modèles que nous voyons ailleurs chez Don Jazzy ou Pit Baccardi par exemple. Kwatamag : On remarque que beaucoup de vos vidéos sont signées par le même réalisateur en la personne de Dr Nkeng. Pourquoi ?
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Salatiel : Dr Nkeng c’est un viel ami, C’était d’abord un musicien; il chantait avec le groupe Ridings. Il a tourné la vidéo de “ Fap Kolo”. Il a cette force la de créer un beau scénario pour les histoires que nous créons. Il le fait exactement. Nous avons décidé de signer un partenariat avec lui. On aime les meilleurs chez nous. Et il est meilleur dans son domaine. Kwatamag : Et quelles sont les projets en vu du label? Salatiel : AB records voit au delà de l’Afrique et au delà du monde (rires). Nous on se mesure aux meilleurs du monde, c’est pourquoi on essaie de mettre des ingrédient qui pourraient permettre a notre musique de se mesurer a celle d’ailleurs. Avec les petits que j’ai fait a travers le monde, j’ai pu rassembler des sonorités que nous essayons d’utiliser au sein du label. Pour l’instant, comme on dit la charité commence par soi-même. Donc nous essayons de conquérir le public local, le reste viendra après. Ce n’est pas l’argent qui nous motive, mais plutôt la musique.
FIDELE NTOOGUE a fait la causette
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LE STREETWEAR à la sauce camerounaise S
ouvent vu comme la mode qui sort des rues et dédiée aux boys du kwata, le Streetwear est un style qui est difficile à définir. Apparu dans les années 70-80 à New-York, ce style urbain gagne le monde au fil des décennies et évolue avec des influences aussi bien musicales que sportives. Le début des années 2000 marque son entrée au bled, dont seuls les acteurs du mouv «HIP HOP» arborent ce style aux vêtements amples avec jeux de longueurs. Suite à cela des pseudos marques pionnières naissent au Cameroun: offishall private, Suprême foboer, Negro actif... Ou l’une des plus constant aujourd’hui Deidoboy - mais ces marques se résumaient à des articles floqués brandissant des logos ou identités désignant des kwatas du mboa. L’initiative lancée, On assiste depuis près de 5ans à la naissance d’une vague «nouvelle génération» de marques avec une étiquette stylistique propre à chacune d’elles. French kind : fantasque et nostalgique; heartbeat237 :jeu d’imprimé et couleurs; system tchakap: coupes décalées et actuelles; Defend cameroun :jeune et minimaliste; Dnd, AKN..... Sans oublier les lignes de certains labels tels que: Motherland clothing. Les designers de ces marques nous proposent un cocktail de l’essentiel des articles Streetwear ( sweat-shirts, bombers, t-shirts, casquettes, jeans, sliders, espadrilles...) Mais d’autres ne se limitent plus aux produits basics et poussent les codes au point d’être nommés «Street créateurs « s’organisant en système de collection dont 2 à 3 sont présentées par an soit lors des pop up Shop, ventes privées, défilés officiels ou sur les réseaux sociaux; meilleur moyen d’exposition et de mise en valeur. On note de plus en plus d’adeptes au style car le public semble accrocher et les célébrités ne sont pas en reste, et d’autres s’érigent même en égérie à l’instar des artistes du label NewbellMusic pour la marque French kind. Certaines marques (Deidoboy, French kind..) Ont même ouvert des concept-stores dédiés à la distribution exclusive de leurs collections et produits dérivés devenant ainsi de réels acteurs de la «MODE’’ et de l’entreprenariat made in #237. Concernant les chiffres d’affaires, l’on peut estimer à des centaines de milliers de francs CFA que certaines de ces marques peuvent se faire par an et d’autres avoisinent même les 5millions FCFA de par an, compte tenu des ventes-produits, des travaux privés et des commandes exclusives de certains particuliers. Le chemin est long pour un réel essor de la mode et surtout du Streetwear au Cameroun, mais un souffle d’espoir semble avoir vu le jour car le mouvement a pris. fredy manyongo
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