EN COUVERTURE AUDREY MONKAM - TENOR Make-Up Rexiacap’s Stylisme Ténor : Maryel couture, Habillerie Manyongo Audrey : israël b, Habillerie Manyongo
Photo By Studio9 Douala
04 Sommaire 05 Edito
Portrait 6
Rachel-diane cusiac-barr
TO-WEAR
10 Internal Summer
Cover 18 cover 19 Tenor 24 Audrey Monkam
TENDANCE
32 Choix Au Kimono
MOOD DE FIFY 44 Je suis dans L’eau
INTERVIEW
37 Stanley Enow 40 Tchop Tchop 42 Blanche Bailly
SPORT
50 Basket Ball 52 Volley-Ball
Agenda
53 calendrier sur les événements 4 • www.kwatamag.com • JUILLET - AOÛT 2017
EDITO DIVERSITE ET FORTUNES DANS LE SHOWBIZ
L
e showbiz au Cameroun est actuellement diversifié, au point de pouvoir faire des heureux. Par heureux, on sous - entend ceux-là qui réussissent à se démarquer. La plus grande fortune que nous puissions avoir, est que, tous les acteurs du mouvement soient unis. De ce fait, en couverture nous avons allié mannequinat et musique urbaine. Et oui, Audrey Monkam ( Miss Beach 2017 ) et Tenor ( Auteur du titre Kabagondo ) sont en couverture pour ce numéro. En parlant de grandes fortunes dans ce numéro, nous voulons lever l’équivoque selon laquelle, l’art ne paie pas. Quelque soit le domaine, on finit de nos jours, par trouver son compte si on fait bien, ce qu’on a à faire. C’est pour cette raison que nous sommes allés, vers quelques «grosses têtes», pour avoir d’amples informations sur l’évolution de leur carrière, en particulier sur le plan financier. Ont - ils fait fortune depuis le temps ? Comment dépensent - ils leur fortune? Vous trouverez en intégralité les interviews de Stanley Enow le bayangui boy , de Tchop Tchop et de Tenor. En faisant une petite ronde dans certains métiers comme la photographie ,le mannequinat , on vous propose un éditorial mode. Des domaines en plein essor au pays, qui feront de nouveaux heureux. Dans cette grande diversité, on se demande si le tourisme ne serait pas un levier ? La rubrique «Dans mon bled», offre une petite balade dans une zone du pays, peu connue, mais qui est bel et bien un endroit à visiter.
Edité par : Open creative service - Arobiz Corporation
Redacteur en chef : Fidele NTOOGUE
Responsable Artistique: Fredy MANYONGO
Rédaction Fidele NTOOGUE - Paola YOKO Fredy MANYONGO - Felix MBETBO - Nems - Else ATOK
Responsable de publication Franck EPOUPA fepoupa@kwatamag.com
Service Commerciale & Marketing : Paola yoko contact@kwatamag.com
Crédit Photo :
Studio9 Douala Reflex Studio Chrisalide Photography Studio XL Alain Ngann
KWATA ENTREPRISE Kwata magazine : info@kwatamag.com no contribuable : P04861257779F
PAOLA YOKO JUILLET - AOÛT 2017 • www.kwatamag.com • 5
PORTRAIT JULIE-RAMEAU BOY photo by Studio 9 Douala
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PORTRAIT
J U L I E - R A M E AU BOY JUILLET - AOÛT 2017 • www.kwatamag.com • 7
“Je suis optimiste , Afro optimiste ”
E
lle , s’appelle JULIE – RAMEAU BOY , jeune femme entrepreneur, ambitieuse et forte , de nationalité française. Elle est aujourd’hui présentée comme l’une des stars de la communication en Afrique. Son aventure commence il y a quelques années quand il y a quelques années elle obtient le poste de responsable clientèle de l’ Agence AG Partners Gabon. Et quelques temps après elle va occuper le poste Directrice générale ( DG ) de cette même agence pendant des années , ceci par son dynamisme notoire. Dès ce moment, elle commence à réaliser des prouesses du métier telles que l’introduction en bourse du SIAT avec l’acquisition de AIRTEL comme client et l’observation de l’évolution de ses
équipes : « les petits sont devenus grands » . « Curieuse et passionnée de digital et de techniques » , elle décide de s’installer au Cameroun où elle ouvre une agence digitale et médias classiques pour proposer aux clients une approche stratégique autour de l’expérience consommateur à travers les médias sociaux. DMS agence digitale dont elle en est la fondatrice , se positionne aujourd’hui comme une start-up et elle compte bien relèver le challenge qui est de convaincre les investisseurs d’ici à explorer les opportunités que offrent le digital pour leurs affaires. Optimiste et afro optimiste , elle compte bien ouvrir d’autres DMS en Afrique pour ne pas être bien loin de la sole qui est son plat préféré camerounais. felix mbetbo - Paola yoko
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to-wear eTERNAL SUMMER Brice Dippah, Audrey Monkam, Adamma Bazil , lesly djon
photo by chrisalide photography
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eTERNAL SUMMER
Photo: chrisalide photography DA/Stylisme : Fredy Manyongo Models: Brice Dippah, Audrey Monkam, Adamma Bazil , lesly djon Make Up: Joan pour Niki Heat Coiffure: keri spa Lieu: Hôtel Seme beach (limbe)
Short taille haute : Valgnifik mode
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A gauche Brice bermuda fleuri: Deidoboy A droite Adamma Bas de bikini taille haute: israël b
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À gauche Brice Slip de bain: speedo Au milieu lesly T-shirt: Deidoboy Bas de bikini: Habillerie Manyongo Foulard en wax: valgnifik mode Créoles : Freman’s Au sol Adamma Bandeau : H&M Short : Deidoboy
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A gauche Brice Short: Nanawax Collier et bracelet : Freman’s A droite Adamma Robe filet : Habillerie Manyongo Bas de bikini : H&M Accessoires : Valgnifik mode Au sol Lesly Short: kryst forb’s Collier en wax: kryst forb’s 14 • www.kwatamag.com • JUILLET - AOÛT 2017
A gauche Adamma Body en coton stretch : Melanyn’n Paréoen mousseline: Habillerie Manyongo B.O et tour de taille en perles: Freman’s Au milieu Audrey Maillot de bain: Israël b Paréo en mousseline : Habillerie Manyongo Couronne de fleurs: Freman’s A droite Lesly Trikini : Habillerie Manyongo Paréo en mousseline : Habillerie Manyongo Lunette: Esprit Bracelets : Freman’s
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A droite Lesly Crop-top à volant : valgnifik mode Visière à noeud en wax : kūltural B.O et bracelets : Freman’s Au milieu Brice Bermuda : Deidoboy Foulard : H&M A gauche Audrey Crop-top à volant : Israël b Short taille haute en wax : valgnifik mode Visière à nœud en wax : kūltural B.O et manchette or : Freman’s
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Adamma : Combi-pantalon encolure a sequins: Melanyn’n Accessoires : Freman’s Lesly Robe en mousseline imprimée et taffetas : Melanyn’n Foulard en wax: valgnifik mode Brice Top : Habillerie Manyongo Bermuda : Deidoboy Accessoires : Freman’s Audrey Kimono en mousseline imprimée: Melanyn’n combinaison a imprimée abstraits multicolore : Melanyn’n Accessoires : Freman’s
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cover
tenor - audrey monkam photo by sTUDIO 9 dOUALA
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COVER
“Je ne dépense pas mon argent pour des bouteilles de champagne” JUILLET - AOÛT 2017 • www.kwatamag.com • 19
COVER TENOR
A 19 ans, le petit jeunot d’Akonolinga est déjà comme il le dit, millionnaire avec S. Mais lors de notre rencontre, il ne parle pas que d’argent. Non! Il partage avec nous, une partie de lui. Et nous, et bien, on était comme fascine, par sa philosophie à lui, de la vie. Kwatamag: Pourquoi avoir choisi comme nom de scène Ténor ? Tenor: Pour moi, c’était un choix facile parce que plus jeune, je chantais à la chorale dans un registre de voix ténor. Et moi, j’y ai donné une autre explication: toucher l’excellence. Je savais que tôt ou tard, je serai un ténor dans mon domaine. Kwatamag: Tu es très jeune et pourtant avec déjà un certain succès. Parle nous de tes débuts. Tenor: C’est à Yaoundé que je fais mes premières années de studio, avec mon grand frère de sang et de son, qui s’appelle Laroche. C’est lui qui m’a fait découvrir game boys, avec qui, on a formé 237, avec Ramzy, qui est mon beatmaker. On a pu gravir des échelons avec War Machine qui a mis du sien aussi; et aujourd’hui je suis indépendant. Mais j’ai réellement commencé à râper, quand j’écoutais CAPITALE DU CRIME. Kwatamag: Tu as 19 ans aujourd’hui et déjà tu as réussi à suplanter ceux là qui sont dans le Game’ bien avant toi... Tenor: Le défi pour moi n’est pas de dépasser les autres, mais plutôt de me dépasser moi même, et de vendre la culture camerounaise à travers le monde. L’esprit de concurrence, n’est pas bénéfique pour la culture urbaine camerounaise. Cela tue l’esprit de solidarité, qui nous permettrait d’avancer ensemble; surtout qu’on en est encore à un stade embryonnaire, pour avoir ce genre de position. Nous devons être capable de collaborer ensemble, que ce soit avec les grands ou pas. Kwatamag: Parlons justement de collabo’; celle avec Mani Bella, est-ce toi qui en as décidé ?
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Tenor: La collaboration de #deranger avec Mani Bella s’est faite simplement. Déjà, que je voulais un feat avec elle et lorsqu’on rencontre son manager, il nous annonce que Mani Bella veut collaborer avec moi.. J’ai travaillé le son au studio avec Ramzy , j’ai envoyé la voix et Mani Bella a «surkiffé». Puis on est allé chez Bozeur, on a harmoniser le son, pour que ça ne paraisse pas comme si c’était deux esprits qui ont bossé chacun de son côté. Kwatamag: Question indiscrète : A quel âge as-tu arrêté l’école ? Tenor: A 19 ans (rires)! Normalement c’est cette année que je devais faire le bacc. Mais je ne dirai jamais à un jeune de faire comme moi parce que l’école c’est très important. C’est grâce à ça que j’écris des textes ou que je m’exprime aujourd’hui. Ça ne me surprend même pas, de mettre la musique au premier plan, parce qu’elle a toujours été mon école. Aujourd’hui, je rape sur plusieurs types de sonorités comme #Kabangondo, #DoLeDab, #Nathalie, #Deranger et bien d’autres, parce que je refuse de categoriser ma musique. Kwatamag: Au juste combien de titres tu as actuellement sur le marché ? Tenor: Euuh! Beaucoup. Aujourd’hui certaines personnes peuvent connaitre 2, ceux qui sont vraiment fans peut-être une dizaine, mais dans mon téléphone, j’en ai une vingtaine qui ne sont pas encore sortis, et dans mon cahier il y’en a une trentaine. Et au niveau de la direction artistique, j’essaie de me surprendre moi même, en cherchant ce que je peux faire de nouveau.
“Le défi pour moi n’est pas de dépasser les autres, mais plutôt de me dépasser moi même, et de vendre la culture camerounaise à travers le monde ”
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Kwatamag: Puisqu’on parle ce mois de richesses et showbiz, c’était déjà quoi ton salaire ou revenu en tant que soldat de WAR MACHINE? Tenor: Je n’étais pas un salarié du label. Nous étions partis sur une logique de construction. Chez WAR MACHINE, on ne travaille pas pour mettre l’argent en première position. Même si on avait des contrats pré-établis, on ne les regardait pas eux, mais plutôt ce qu’il y avait à faire. Comme le producteur s’y mettait vraiment financièrement pour ma carrière, c’est comme ça que j’y mettais ce que je gagnais. C’est juste que j’ai toujours voulu agir de moi-même, prendre mon envol et voir ce que je peux faire de mes idées. Kwatamag: Actuellement tu es en train d’enchainer des tournées un peu partout. Alors dis nous combien Ténor pourrait coûter pour une tournée ou un simplement un concert ? Tenor: Les chiffres ça restent un mystère. Mais pour avoir #LeFiangLeWay #LeYamo en concert, il faut débourser beaucoup de millions. Kwatamag: Ça veut dire que comme par hasard tu pourrait donner un million à Kwatamag! Mais déjà 22 • www.kwatamag.com • JUILLET - AOÛT 2017
comment tu dépenses cet argent? Tenor: Tout comme kwatamag pourrait aussi m’en donner(rires). Non, mais déjà je ne me considère pas, comme quelqu’un qui a beaucoup d’argent. Mais j’investis, je ne depense pas mon argent pour aller boire des bouteilles de champagne. Lorsque je fais une dépense c’est toujours de manière calculée, objective. Kwatamag: Et combien environs peut contenir actuellement ton compte bancaire? Tenor: (Rires) Ce que je peux dire c’est que je suis millionnaires avec S ... quand même à 19 ans! Il y’a des millions dans le compte les gars. Kwatamag: Parle nous de tes projets. Tenor: Je suis en train de travailler sur mon album où il y aura des collabo’ avec un des membres du groupe KIFF NO BEAT, un autre avec FANIKO. Bref, il y aura pas mal de surprises. Donc les gars et les cocos: RESTEZ DANS LA TENORIFICATION.
FIDELE NTOOGUE
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COVER
AUDREY MONKAM 24 • www.kwatamag.com • JUILLET - AOÛT 2017
COVER AUDREY MONKAM Kwatamag: who is Audrey Monkam? Audrey Monkam is a beautiful young girl of age 22 years, a native of Bali Nyonga resident in Southwest region with a Bsc degree in banking and Finance from the University of buea, a professional Model and Miss beach 2017.
was just me, and that is what is most important, being you.
Kwatamag: Your project as Miss Beach is on marine pollution. How do you plan to go about it?
Kwatamag: How does it feel to be the ambassador of seaside tourism and culture in cameroon?
AM: With the aid of the COMB and soliciting other sponsors, I plan to come up with cleanup campaigns to clean seasides and even provide trashcans in vital areas.
AM: I feel honored to be the ambassador of seaside tourism and culture in cameroon because I’d be able to contribute to people’s welfare with my responsibility as miss.
Kwatamag: We generally know that miss beach has a cash price of one million francs cfa. Can you be considered a young millionaire? what are you going to do with this money?
Kwatamag: You were the 1st runner-up Miss Fenac 2016, today Miss beach 2017. How did you develope the love for beauty pageants?
AM: Asking if I can be considered a millionaire, it’s just a consideration so yes I can be. Though we generally have our thoughts, I would keep my figures to myself, it’s between the COMB and I (hahah). For my cash price, I’d put part of it for my masters fee.
AM: I started loving beauty pageants just past last year, when I realized I could go higher than being 1st runners-up miss Fenac. I have done two other Beauty contests before miss Fenac, Miss tourism and miss beach casting where I wasn’t taken amongst the first 5 and i lost hope but after last year’s competition I was determined to go higher. Kwatamag: We know that you are a professional. model too and now a beauty queen, for you, what do yousee the difference to be a professional model and a beauty queen?
AM: For me, I think to be a professional Model really takes a lot because you really have to be so slim and your beauty doesn’t really matter except you can catwalk well and sell the designer’s wears, but as a miss, your beauty matters too and you need a lot of expression to capture the jury and it is more adventurous to be a miss because you get to express yourself. Kwatamag: what is it that made you have the crown despite the presence of the other contestants? AM: I actually didn’t do any thing special except I
Kwatamag: what is your beauty routine? AM: I always do my hair every week tops and nails, how I love my natural nails but as a miss, I have to put on some once in a while when need be. I do my skin gommage alone at home with my own home made recipe. after every 3 days. Kwatamag: How canyoudescribeyour style? AM: I am most of the time casual and sexy, occasionally classic and I do love Fashion as a whole. Kwatamag: How can we describe you in 3 words? AM: Elegant, Charismatic and Sexy. Kwatamag: Do you have to represent cameroon in any international contest? AM: I would love to, but at the moment the COMB has not given me any program on an international contest but if I have to or if that be case it’d be an honour.
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Kwatamag: How did you feel shooting with tenor for yourcover photo? AM: it was a great experience for me to do this shooting with Tenor because he’s a greatartist and for me doingthiscover with him is something very incredible and amazing. Kwatamag: whatcanyousay to young girls who want
to belikeyou? AM: I’ve never relented my efforts in what I love best and I think no girl out there should give up. everyone can be and is a fighter and if you have passion for something go for it!! Always keep your flag up and know you are just as beautiful as anyone and an amazing person. Above all, always be you and do you.
Fredy Manyongo
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DOSSIER
GROSSES FORTUNES DU SHOwBIZ
A
entendre fortune, on se pose directement la question de savoir: quelles sont ces fortunes? Des noms défilent dans nos têtes, en attente de la réponse. Quand on jète un regard sur le showbiz camerounais aujourd’hui, on peut dire qu’il est à une phase embryonnaire. Durant les cinq dernières années, il y a eu une ébullition dans ce secteur, nous sommes allés vers certaines personnalités ( celles qui se sont démarquées pendant cette période) de ce milieu, pour qu’elles nous parlent de leur fortune. En effet, nous pensons que réussir à se démarquer et faire fortune sont synonymes, le contraire serait blasphème. D’ailleurs, nous ne nous sommes pas trompés. Stanley Enow artiste , nous a affirmé que, par rapport à ses tout debuts en 2013 aujourd’hui, il ne manque de rien; il pense à faire de grands investissements, comme construire des écoles ou encore se marier. Il se base certainement, sur la fortune amassée, lors de ses multiples tournées nationales et internationales entre 2013 et 2015. Landry Lemogo a.k.a Tchop Tchop comédien , animateur , et homme d’affaires, nous confie que le
meilleur investissement qu’il puisse faire est dans l’immobilier. En effet, il est propriétaire de quelques biens immobiliers, parmi lesquels son propre toit où il vit paisiblement, aisément avec sa petite famille. Des fortunés il y en a qui se hissent en ce moment , des musiciens , acteurs , réalisateurs , peintres, des photgraphes et bien d’autres. Ceci dit, cela reste toujours compliqué d’avoir des chiffres, ils se retiennent de dévoiler leur fortune. Peut - être à cause des moeurs des cultures ancestrales, qui veulent que les plus riches se réservent de le dire. Peut - être à cause de l’insécurité, la peur de se faire agresser ou arnaquer. Une chose est sûre, ils sont nombreux sur la liste, autant ceux qui se réclament riches, que ceux qui le sont vraiment. La fortune de nos stars est basée sur le nombre de tournées qu’ils ont eues à faire durant ces dernières années, sur leurs acquis , leurs réalisations , leur vision et leurs projets. On ne se quittera pas sans un classement les kwatapeeps .
PAOLA YOKO
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DOSSIER TOP 10 Des artistes les mieux payes
Le classement ci-dessous se base sur une enquête que nous avons menée et il est fonction du nombrede shows officiels réalisés par ces artistes ( tournées nationales et internationales ) sur une période allant de Juin 2016 à Juin 2017.
La fortune de ces différents artistes observe une courbe croissante car ils sont prisés de plus en plus par des marques et leur cachet en moyenne est de 2.000.000 Fcfa
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MODE
TENDANCE Aicha Yadih ( Miss Nguon) - Mohamed Nzembu photo by reflex studio & sTUDIO 9 dOUALA
C’est l’une des tendances veste depuis quelques temps et pas que dans les grandes capitales de mode, le kimono semble s’être fait une place de choix dans les placards des modeurs et modeuses du kwata.
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CHOIX AU KIMONO JUILLET - AOÛT 2017 • www.kwatamag.com • 33
Loin du costume traditionnel ‘’Nippon’’ (japonais), le kimono est aujourd’hui revisité au point de devenir ‘’LA’’ veste à adopter pour notre street-look du jour. Diminutif des mots Kiru et Mono qui signifie « chose qu’on porte sur soi », le kimono est cette veste unisexe et atemporel qui se situe à mi-chemin de la mode sleepwear et de la mode sportwear. Très tendance et actuel, le kimono ne cesse de faire des adeptes chez des peoples tels que : l’animatrice TV Ordy bitschong ou la bloggeuse amena Tanoh... Bien qu’il existe de réelles similitudes en termes de forme, des différences entre les kimonos féminins et masculins sont à noter, notamment sur les matières de confection des kimonos mais également sur les couleurs et imprimés. Des jeunes designers et marques du 237 tels que : MELANYN’N ou encore Alexander Akande suivent la tendance et proposent des pièces uniques et assez originales, pour certaines essentiellement en version wax. Long ou court, qu’on soit une meuf ou mec, il n’existe pas de réel mode d’emploi pour porter un kimono, mais toujours estil qu’il voudrait mieux pour les novices d’aller dans un esprit classique et simple qui fonctionne à tous les coups pour les mecs(Jean, marcel, ou t-shirt, basket...) et meufs(slim, caraco, nu-pied...). Mais pour les plus tendancieux qui peuvent aussi se la jouer audacieux, un freestyle est permis. Pour la gente féminine le kimono pourrait être porté en blouse ceinturé à la taille, ou porté avec un pantalon flashy. Et pour les mecs, essayez de rester dans une harmonie de couleur, imprimés, et jeu de longueur pour éviter un facile dérapage vestimentaire.
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Fredy Manyongo
Boris Kimono en wax: Melanyn’n Aïcha Kimono en mousseline: Melanyn’n
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INTERvIEW STANLEY ENOW - TCHOP TCHOP - BLANCHE BAILLY photo by Studio xl & sTUDIO 9 dOUALA, ALain ngann
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INTERVIEW STANLEY ENOW
“Je n’accorde pas de l’importance à l’argent”
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C’est dans un café huppé de la ville de Douala que le petit Bayangui devenu aujourd’hui le kingkong de la musique nous accueille. Un cadre excellent pour nous parler du «showbiz man» qu’il est devenu en seulement 4ans.
Kwatamag : On a constaté un grand boom dans ta carrière depuis 2013 jusqu’à ce jour ; est-ce qu’on peut en dire autant pour ce qui est de tes finances ? Stanley Enow : De façon honnête, je peux dire qu’hier j’avais quelques difficultés financières, mais aujourd’hui je ne peux manquer de quoi prendre une glace par exemple. En 2013, j’étais à l’Université, je faisais des voix off. Aujourd’hui je ne peux pas dire que je vis bien parce que c’est relatif. Moi je ne travaille pas pour me servir, mais pour servir les autres. Kwatamag : En 4 ans seulement, tu as fait ce que plusieurs n’ont pas fait. Tu as quand même été ambassadeur de beaucoup de grandes marques
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! Comment as tu vécu cette expérience ? Est-ce que tu te considères aujourd’hui comme un mastodonte ? Stanley Enow : Je pense que ce n’est pas le terme que j’emploierai à ce jour, parce que j’ai encore beaucoup d’échelons à grimper. Je suis encore à mes débuts, donc je pense ne pas m’arrêter là. Kwatamag : Tu es un de ces rares artistes camerounais qui enchainent constamment des featuring avec des artistes étrangers ; le dernier en date, c’est avec Mr Eazi dans le titre «Adore you». Alors Est-ce toi qui va souvent chercher ces colabo’ ou alors on vient vers toi ?
INTERVIEW STANLEY ENOW Stanley Enow: Disons qu’actuellement il y’a beaucoup d’artistes au Nigeria qui me veulent en collaboration. Sauf que présentement c’est un peu difficile d’enregistrer en studio vu que je suis en pleine promo’ et j’ai mon album qui arrive. Pour certains artistes c’est purement du bizness les featuring. Mais quand tu fais un son avec quelqu’un qui est sur la même plateforme que toi, ou qui joue dans la même league que toi, c’est un peu plus facile en fait. Je ne paye pas Mr Eazi, lui non plus ne me paye pas; j’ai un gros son avec Fally Ipupa euuh...il m’aime bien et J’aime sa musique. Mais je n’ai pas encore fais ma collabo’ avec Tupac et Mikael Jackson (rires) ! Kwatamag : Quelles sont les sources financières de Motherland le label que tu gères Stanley Enow : On n’a pas encore atteint nos objectifs en terme de de finances. Mais par rapport à nos débuts, on est mieux structuré. C’est vrai que c’est moi qui gère à la base, mais on a un CEO, un manager...On fait partie de ceux-là qui pensent qu’il y’a matière à créer des fonds. Kwatamag : C’étaient quoi les objectifs fixés à la base par Motherland Empire? Stanley Enow : Créer un label camerounais puissant ; créer une tendance à travers les t-shirts depuis #HeinPere. Un concept très gros quand même qui avait été piraté par les chinois. Maintenant on est à un niveau où on veut organiser notre propre concert qui verra la participation des artistes qui montent et les autres. Il y’a beaucoup de choses à faire comme construire les écoles. On a vu des exemples comme ça avec nos frères les MAGIC SYSTÈME qui au delà de la musique, font de grandes choses. C’est d’ailleurs ce à quoi s’attèle la fondation Stanley Enow.
Stanley Enow : Dans le bling : les bijoux, téléphone, les chaussures...mais sincèrement je n’accorde pas d’importance à l’argent. Je respecte mes acquis. Je pourrai par exemple me souvenir de ce que m’a coûté mon micro, mais pas de mes factures de shopping. Kwatamag : Mais si tu n’accordes pas d’importance aux finances, ça veut dire que tu peux facilement décaisser un million FCFA pout KWATAMAG ? Déjà combien il pèse actu’ ton compte en banque ? Stanley Enow : Oui je pourrai bien le faire parce que c’est la jeunesse et qu’il faut encourager. Sinon je ne garde pas d’argent en banque. Ceux qui me connaissent savent qu’on ne touche pas à mon sac, parce que c’est là que je mets mon argent. Hier j’ai guetté par exemple et j’ai vu qu’il m’en restait 100 000 FCFA (Rires). Kwatamag : Parle-nous de tes projets futurs. Stanley Enow : Je dois me marier parce que j’ai trouvé ma femme. Elle a tout ce que je recherche. Il y’a l’album qui arrive, le concert géant avec les autres artistes ; on va construire des écoles... Bref, on a du pain sur la planche.
FIDÈLE NTOOGUE
Kwatamag : Comment est-ce tu dépenses ton argent ?
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“Etre riche c’est rester utile pour les autres”
C’est à un homme très occupé que notre équipe a pu tendre le micro. Entre la grosse paperasse de son entreprise Arty Studio qu’il doit gérer et celle de son concept de télé réalité CAMEROON TOP MODEL (qui lui a coûté cette année 250 millions sur la facture), TChop TChop ou Landry LEMOGO, nous parle de son amour pour le showbiz, mais aussi pour l’immobilier.
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INTERVIEW TCHOP TCHOP Kwatamag : Pourquoi avoir choisi le surnom de TChop TChop ? TChop Tchop : Tchop chez nous veut dire fétiche mais avec un M devant. C’est mon grand père qui me la donné parce que jetais très résistant aux maladies contrairement aux autres enfants. Puis j’ai rajouté TChop une seconde fois pour que ça fasse «double fétiche». Kwatamag : On rappelle qu’à la base, tu es un comédien devenu aujourd’hui un baron du showbiz. Revenons d’abord sur tes premiers amours avec le théâtre et la comédie. TChop Tchop : Je viens d’une famille très joviale, très blagueuse. Ma mère était une chanteuse de groupe traditionnel et ma grand-mère chantait et racontait souvent de belles blagues. Moi à l’école primaire, j’ai été repéré par mon maître qui trouve que j’ai une capacité à tenir un discours en public. C’est ainsi qu’il me copte pour lire un texte lors des journées culturelles. Puis au collège, je deviens le partenaire d’abord hors scène de mon oncle LEMOGO NKALA à qui je donnais souvent la réplique. J’entre alors tout doucement dans la scène théâtrale, puis je deviens un comique grâce à mon frère aîné. Je parviens des années après à rencontrer mon idole ONCLE O’STAMA. Kwatamag : Mais tu parles de cet univers là avec tellement de passion ! Alors, pourquoi avoir arrêté ? TChop Tchop : Je n’ai pas arrêté ! Je fais de la comédie à la radio. Déjà au collège, je suis parti de l’enseignement technique pour la filière comptable. Mais je me suis rendu compte une fois en classe de Première, que je suis passionné par le journalisme. C’est ainsi que je vais rentre en Seconde D’et après mon bac c général, je décide de me former et de rester toujours dans le théâtre avec plein de comédiens. J’ai envie de revenir sur scène mais je n’ai pas droit à l’erreur aujourd’hui. Je prépare mon comeback sur les planches. Ça me manque la scène ; c’est un moment de jouissance inexpliqué qu’on ressent quand on est sur scène. Kwatamag : Aujourd’hui on peut dire que tu te sens plus à l’aise financièrement ! Question Indiscrète : combien il pèse approximativement ton compte en banque ? (Rires) TChop Tchop : C’est clair que vous voulez m’attirer des ennuis (rires) ! La fortune d’un homme n’est pas que basée sur les espèces. Pour moi être riche
c’est rester utile pour les autres, ne pas vivre dans la misère et aider les autres à sortir de la misère. La plus grande richesse c’est celle qui se partage. Aujourd’hui j’ai un toit qui m’appartient, j’ai le minimum, je vis de ma passion et je m’éclate avec. Çà aussi c’est la vraie richesse. Beaucoup échouent parce qu’ils n’ont pas compris que dans la vie il ne faut pas faire qu’une seule chose. Il faut en faire plusieurs. Tu peux être à la fois pharmacien et vendeur par exemple, ou faire des formations autres que celle que tu as reçu. Kwatamag : Et combien environ te rapporte JAMBO par semaine ? TChop Tchop : Seul le service commercial peut y répondre. Mais elle rapporte quand même. Je n’aime pas très souvent parler d’argent. Mais il faut quand même parfois en parler, parce qu’en Afrique, on nous a élevé dans une pudeur certaine. On a tellement mystifié l’argent chez nous, alors qu’il faut en parler ! L’enfant doit connaitre l’argent et son utilité. Moi je parle d’argent quand je l’investi. terminer avec la première saison de CAMEROON TOP MODEL qui a coûté une bagatelle de 250 millions. J’ai eu des promesses de sponsoring de 85 millions et jusqu’ici je n’ai même pas encore encaissé les 30% de ces promesses. Mais j’ai produit l’émission. Actuellement on prépare la saison 2. alors qu’il faut en parler ! L’enfant doit connaitre l’argent et son utilité. Moi je parle d’argent quand je l’investi. Kwatamag : Sinon en dehors de Jambo et de ta casquette de présentateur de plusieurs grands événements, tu es le directeur d’une entreprise ! TChop Tchop : Oui, ARTY STUDIO. C’est la maison qui produit Jambo. Nous faisons également des films publicitaires. On en a fait avec Charlotte Dipanda, Gohou Michel et Nastou. Nous faisons aussi dans la location du matériel audiovisuel... Kwatamag : Et comment tu places ton argent ? TChop Tchop : Je fais dans l’immobilier. J’achète des terrains et des maisons. Il faut investir sur ce qui va mettre long. J’investis aussi dans la production audiovisuelle. Là par exemple je viens de terminer avec la première saison de CAMEROON TOP MODEL qui a coûté une bagatelle de 250 millions. J’ai eu des promesses de sponsoring de 85 millions et jusqu’ici je n’ai même pas encore encaissé les 30% de ces promesses. Mais j’ai produit l’émission. Actuellement on prépare la saison 2.
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“Je coûte au moins 500 milles FCFA pour un concert”
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INTERVIEW BLANCHE BAILLY
De retour d’une tournée hors du Cameroun, la belle qui rêvait d’être avocate, nous parle de sa passion pour la musique, de ses débuts en tant que femme du showbiz. Mais surtout, aborde l’aspect financier dans sa carrière. Kwatamag: Blanche Bailly c’est réellement ton nom?
Tu peux crâner.
Blanche Bailly: Bailly c’est mon nom et Blanche je l’ai adopté parce que plusieurs personnes m’appelaient déjà ainsi.
Kwatamag: Alors tu sais que pour ce numéro de juillet nous parlons de richesses et de show bizz. Du coup sachant que tu sors d’une tournée hors du Cameroun, j’ai envie de te poser la question de savoir quel était ton cachet?(rires)
Kwatamag: Alors comment tu entres dans le show biz? Blanche Bailly: Il faut dire que depuis ma tendre enfance ma grande passion était la musique. Mais en Europe où je résidais, j’étais plus «focus» sur mes études. Puis après mon Baccalauréat, je me suis dit qu’il faut vraiment que je m’y mette. Donc en 2015, je sors mon premier single qui n’a pas vraiment eu de l’impact auprès du public.
Blanche Bailly: (Rires) je ne vais pas quand même te le dire! Des bandits pourraient me coincer après ca. Sinon pour avoir Blanche Bailly actuellement sur une scène c’est pas moins de 500 milles FCFA qu’il va falloir débourser. Je dois payer une équipe, prendre soin de moi( ongles, cheveux...), bref voilà en quelques sortes. Kwatamag: Donc en fait du pèse lourd financièrement!
Kwatamag: Actuellement tu as combien de singles ? Blanche Bailly: 3 singles et un feat avec Minks Kwatamag: Justement d’où est partie l’idée dune collabo’ avec lui? Blanche Bailly: En fait c’est moi qui suis aller voir Minks pour #Mimbayeur. Au début j’ai posé la voix et je le suis dit qu’il manquait quelque chose. Ça s’est fait facilement parce mon équipe cherchait à contacter Minks et son manager à lui cherchait aussi à me contacter pour le concept URBAN LADIES. Kwatamag: Si je ne me trompe pas, #Mimbayeur est en quelque sorte une reprise d’une des chansons de Nicole Mara? Blanche Bailly: Non! (Rires) C’est vrai qu’il y’a une phrase de sa chanson qui revient et la mélodie est la même, mais ce n’est pas une reprise. Quand je dis «ndjomba nous ne married» on pense qu’il s’agisse là, du même sujet abordé par Nicole dans sa chanson. C’est que tu traverses une situation et tu veux la raconter en chanson. Kwatamag: Donc en fait, #Mimbayeur c’est une histoire vraie...la tienne?
Blanche Bailly: Je ne vais pas dire oui pour qu’on vienne me chercher après. Sinon je suis confortable dans ma position. Je pense que ce n’est pas le but pour moi d’exposer ce que j’ai comme bien. Kwatamag: En tant qu’artiste, comment est-ce que tu épargnes ton argent? Blanche Bailly: Je crois que la meilleure façon de placer son argent, c’est d’acheter des terrains. Pour moi c’est un bon investissement. Maintenant il y’a aussi mon look qui défini ma personnalité publique. Kwatamag: Petite confidence: TChop TChop pense que tu es une battante. Pourquoi à ton avis? Blanche Bailly: Parce qu’il voit tout le travail que je fais. Laisser ma famille pour m’installer au Cameroun sans boulot. Là, je gère toute une équipe à mes propres frais. C’est pas évident mais je tiens.
FIDÈLE NTOOGUE
Blanche Bailly: Oui! Je suis sortie avec un homme pendant longtemps ; et après la rupture, je commence à entendre des choses pas jolies du tout. C’est pourquoi je dis #Mimbayeu n’est ce pas le ndolo est fini? JUILLET - AOÛT 2017 • www.kwatamag.com • 43
LE MOOD De fify
“Je suis dans l’eau”
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LE MOOD DE FIFy
F
ranchement mes kwatapeeps j’entre directement dans le débat ! JE SUIS DANS L’EAU. Comment en sommes nous arrivés là ?
Nos artistes ne sont plus nos portes étendard ? Nos valeurs sont tellement bafouées au quotidien et de la plus belle manière par ces modèles choisis par nous-mêmes. Je sais qu’à l’entame de ce papier, il y’en a qui commenceront par me jeter des pierres parce qu’obnubilés par leur soif de protéger leurs «stars»... alors je vais citer des noms. MAAHLOX LE VIBER. Un nom qu’on connait. Un artiste qui ne cesse de faire parler de lui dans le bon et le mauvais ! J’ai longtemps fouillé pour comprendre comment le gars réussi à attirer toute sa fan base dans un concept complètement HIV (Humanity Is Vanishing) comme le définissait si bien JOVI dans son premier album. Nous avons tous vécu le mois dernier le décès tragique d’un Abbé camerounais - mais comment en sommesnous arrivés là ? INSULTER un mort ! MAAHLOX lui l’a fait et ça a buzzé à mort sur la toile commère au point où l’artiste a été supprimé de certains groupes influants de Facebook notamment (Le Cameroun C’est Le Cameroun). A suivre ce genre de modèle c’est tout simplement dire que nous avons perdu nos repères... Notre humanité. La vraie décadence morale et cérébrale de notre environnement on l’a connu récemment via les réseaux sociaux. En 72 heures (depuis l’annonce du décès de Mgr Balla), tout et rien a été pronostiqué sur ce décès et tout est allé à vol l’eau. D’abord il y’a eu un MAAHLOX insultant fermement le corps inerte de «l’homme de Dieu» ; ensuite, il y’a eu le CODE accusant le régime Biya d’avoir fait tuer et jeter dans les eaux L’abbé Bala, puisqu’il s’agit de lui. JE SUIS DANS L’EAU. Mais au final, tellement d’informations, de polémiques sur un seul mort ; sans compter le fait qu’une semaine après, c’est Xavier Messe le boss du groupe l’Anecdote qui vient annoncer aux lecteurs que notre cher Abbé, avait été mutilé et donc tué selon une autopsie. Vérité ? Nous au Kwat, on n’a aucune source. Mais une chose demeure : nous avons perdu notre
HIV au bled et ce, depuis longtemps. Des gens au cours d’une cérémonie de deuil font des selfies devant le cercueil du défunt, filment des accidentés baignant dans leur sang sur le macadam. D’autres violent et publient sans vergogne des vidéos de leurs forfait - comme s’il s’agissait de trophées de chasse ! Ça me rappelle justement que je devrais passer un coup de fil à mon Ami des Experts de Miami (Orasio), pour qu’il me dise si jamais en procédant comme nous le faisons actuellement, face à de pareilles situations, nous sommes dans le bon droit. Le camerounais s’en fou ! Faisons un test les kwatapeeps. Assistez à ce qui se déroule autour d’un accident de moto par exemple. Quelle est la chose que la victime perd en premier ? Son argent bien sûr, dérobé par les premiers secouristes. LE SECOURISME - Mais c’est quoi encore ce concept, si ma voisine du quartier se presente chaque matin devant le «beigneterat” du coin avec des bleus et que je n’ose d’aucune manière intervenir ?»Laisse ma sœur, c’est encore la porte qui m’a cogné ce matin» HUM Chaque jour copine ? Je passe sans transition - Qu’est ce qui a le plus choqué la communauté nationale et internationale dans l’affaire Monique Koumateke ? Des exemples comme celui-ci sont légions au bled et personne n’ouvrent le petit bec - POURQUOI ? Eh Bien, A CHACUN SA CHACUNE comme aime souvent le répéter mon ami JUMPER du groupe STV - BOOM TV...ou «CHACUN SENT QUE A LUI» comme le disent mes frères des Grassfields. Tchop Tchop a été victime d’un cambriolage. Plusieurs choses ont été dérobées dans sa voiture et qu’est-ce qu’on lui dit sur la toile ?» Bandit» «voleur»...Daphné qui fait un accident et la toile commère trouve que sur son lit d’hôpital, elle est en train de faire les yeux doux à Numerica qui est venu en visite. LA CLAQUE. Bref, sujet clos - sans intérêt culturellement update, diriez-vous mes chers, tandis que moi assoiffée de reponses, je ferme mon clavier pour retrouver mon verre de matango. Oui ! JE SUIS DANS mon EAU, et je compte y rester toute dégoutée, en attendant la prochaine parution du mag. Mais à votre santé mes chers! FIDÈLE NTOOGUE
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DANS MON BLED
Aux merveilles de nkongsamba
S
ituées à Nkongsamba dans le département du Moungo, le village Melong abrite les chutes d’EKOM KAM et les lacs jumeaux à BANGEM dans le Sud-Ouest. L’association Kenek discovery a entrepris de faire découvrir ces différents sites à quelques personnes. La chaine de montagnes majestueuses qui caractérise cette zone est une des merveilles que Le Cameroun a à offrir dans cette localité située à 2h de la ville de douala. Le samedi 24 juin 2017 s’annonçait donc un week-end pleins de surprises dès la matinée. Si la beauté du voyage à travers le paysage passionne, c’est peu de le dire comparé à l’immense beauté que nous a réservé les chutes d’EKOM KAM. Dans une descente aménagée par le Ministère du Tourisme il y’a quelques années, permet d’arriver devant la chute située à environs 300 mètres à pied. La partie avant de la chute est à proximité, 10m environs, et les visiteurs peuvent ressentir des fines gouttelettes renvoyées par ce jet d’eau dont 5000m3 sont déversées par secondes avec 30m de 46 • www.kwatamag.com • JUILLET - AOÛT 2017
large et 80m de haut. Rassasiés de ce décor après près de 2h admiré, direction le bassin de la chute où s’y déversent toutes ces eaux avec juste en bas la première attraction, un ensemble d’ilots de pierres amassées les unes sur les autres de couleur grise juste fantastique. Sur le site un mini jardin est aménagé, avec un espace parfait pour pique-niquer où nous avons pu déguster du jus de corossol local fait sans colorant ni sucre ajouté de façon naturel. Jus réalisé par un GIC local pour une parfaite dégustation. Direction MBOUROUKOU pour la villa Kleber véritable espace de quiétude où nous pouvons nous reposer. La particularité de ce lieu est un espace avec un confort moderne fait avec du matériel local. Après une sieste méritée, une piscine s’impose et le soir direction restauration avec un menu typiquement local accompagné de vin, suivit d’une karaoké party pour se lâcher et découvrir les talents d’interprètes en nous.
Le dimanche matin séance de sport en groupe au petit matin avec au menu de la danse et des étirements physiques pendant une heure. Après un bain et un copieux petit déjeuner qui a été confectionné par la maison hôte, nous avons pu déguster aussi le café produit par la villa Khollier Klebert, véritable chef d’œuvre de Nkongsamba, avant de prendre la direction des montagnes pour une visite des lacs jumeaux situés à 2h et demie de route. Sur place, nous sommes accueillis par un décor paradisiaque. Une plaine d’une verdure à nulle autre pareil, le soleil qui berce même s’il est à son zénith et une centaine de bœufs nous tiennent compagnie. Le
lac mâle, moins accessible se laisse dompter par nos appareils photos tandis que le lac femelle plus accessible nous laissa y tremper nos pieds et ressentir la fraicheur qui s’y dégage. Nous sommes stupéfaits devant tant de beauté naturelle et c’est avec plaisir que nous repartons tout émus devant la nature qui nous a accepté pendant ce voyage. De retour à la ville de NKONGSAMBA, direction Douala pour un retour à nos activités. Sur les hauteurs de Manengouba nous y étions et c’est avec plaisir que nous préparons la prochaine excursion.
ELSE ATOK
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HI-TECH
Enfin des emojis kamer !
«Secteur4emestade» - c’est le nom donné à cette application qui épouse désormais les codes langagiers propres à l’argot camerounais. Ce sont en effet, des personnalités très connues telles que Samuel Eto’o, Paul Biya, Ngando Picket et bien d’autres, qui y sont utilisés pour égayer nos conversations virtuelles. Loin des «émoticônes» servies actuellement sur les plateformes de Marc Zuchenberg, ici il n’y a rien à dire, on se sent comme à la maison avec des expressions telles que «MOUF»- une injure très
usuelle du kamer -, «LE FIANG LE WAY» - du jeune rappeur TENOR -, ou dans cette sauce, «DIEU EST AU CONTROLE» et «NGUE CHOBI» du sorcier EZA BOTO que l’on retrouve aussi parmi ces quelques personnages. Pour Felix Fokua son concepteur, l’utilité de ce concept, réside dans le constat suivant : d’après lui, les stickers proposés sur la toile ne traduisent pas fidèlement nos émotions, nos expressions communes. Un utilisateur pourrait par exemple, insérer un emoji de «VOS MAMANS» avec comme personnage MALHOX, ou simplement celui où l’on voit ALEXANDRE SONG donner un coup de coude à un joueur ; ce qui traduirait aisément le degré d’énervement de cet utilisateur. Sinon, il y’a aussi l’émoticône PINGUISS qui renvoie au débordement de joie ! Une application drôle et même plus! Seulement, la difficulté est que, cette application bien que gratuitement téléchargeable, ne fonctionne cependant que sur Telegram messenger. «Ce n’est disponible que sur cette plateforme pour le moment parce que c’est la seule qui permette cela» rappelle son concepteur, qui est également ce que l’on nomme aujourd’hui «illustrateur digital» . Néanmoins Felix Fokua compte pousser plus loin et chercher des solutions avec des partenaires pour porter «Secteur4emestade”, vers d’autres applications. FIDÈLE NTOOGUE
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STREET BASKET DKC UN SANG NEUF Pour LE BASKET-BALL
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SPORT BASKET-BALL
L
e basketball a longtemps été un sport pas très vulgarisé, vu la domination que le football a sur les autres sports, et surtout avec ses multiples fans. Mais avec la venue des jeux universitaires, la création des clubs de sport dans les entreprises, la participation de l’équipe nationale de basketball dans des tournois internationaux, la présence dans des équipes étrangères de joueurs camerounais, et l’organisation des évènements tels que le DKC (Douala Kwata Challenge), le basketball intéresse de plus en plus le public camerounais. communautés, sur le plan social ;et surtout pouvoiraméliorer les différentes aires de jeu de basketball, sur le plan infrastructurel.Et les organisateurs comptent bien innover dans les prochaines éditions dans ce but, et pourquoi nepas s’étendre sur le plan national voire international.
Le DKC est « une rencontre amicale autour d’un sport, d’une même passion qu’on a tous, le basket » nous livre le Secrétaire du DKC, MUKOKO MI LISSOUNGA ANTA. Cet évènement met en compétition les équipes de basketball de différents quartiersde la ville de Douala, autour d’une compétition à la NBA,à travers une saison régulière suivit de play-off. « Dans chaque quartier de la ville de Douala il y a ce qu’on appelle communément le «bonbon» »,qui est un moment de divertissement et de partage entre les équipes de basketball d’un même quartier les Mercredis, Vendredis, Samedis et Dimanches. « Et dans le but de pouvoir associer ces équipes autour d’un tournoi ou d’une compétition,est né le Douala Kwata Challenge » affirme MUKOKO ANTA. Le DKC aujourd’hui est un tournoi qui interpelle les garçons, et les filles, avec une ramification du concept appelé DKC GIRLS. Cette compétition a pour objectif de consolider et développer les différentes
En ce qui concerne le calendrier des matchs, ils se déroulent les week-ends,principalement le dimanche selon un planning, qu’ils communiquent au fur et à mesure, sur leurs différents comptes réseaux sociaux: - Facebook : @doualachallenge237 - Instagram : DOUALA KWATA CHALLENGE
La FECABASKET et laligue régionale de basketball restent les entités, qui gèrent et organisent, les compétitions nationales et régionales. La ligue régionale soutient cette initiative, qui motive la jeunesse à vivre et à partager ensemble leur passion. NEMS JUILLET - AOÛT 2017 • www.kwatamag.com • 51
SPORT VOLLEY-BALL
YVAN KODY Un Rêve, une carrière
E
lle est sans doute l’une des meilleures nouvelles du sport Camerounais ou peut ton dire du volley-ball camerounais en particulier. Ce mois, le volleyeur professionnel camerounais KODY BITJAA Yvan Arthur vient de signer un contrat de 02 ans Avec Piacenza (série A1) un club qui occupe la 6e position sur 14 équipes au dernier classement du championnat italien de volley-ball, une première pour un camerounais. Durant ces 3 dernières années à jouer pour «volley tricolore Reggio Emilia « (seria A2), le pointu de 25 ans est parvenu à réaliser des records personnels mais aussi des records au sein de la fédération italienne de volleyball. 37 points marquer au cours d’un match de 3 sets gagné 3/0 contre Aversa en phase de retour, réalisela performance de 40 points marqués au cours d’un match de 5 sets gagné 3/2 contre Mondovì (6e position au top 10 des best performer au cours d’un match de série A). Il finit sa saison dernière avec un total de 613 points marqués sur 27 matchs effectués ce qui lui permet d’occuper la position du 2e meilleur marqueur de l’année, et devient ainsi le tout 1er camerounais a réalisé une telle prouesse. Cette nouvelle aventure en A1 ouvre un nouveau chapitre dans sa carrière et joint ce rêve d’enfance, qui était de jouer au volleyball de haut niveau à l’étranger surtout en Italie, actuel meilleur championnat de volleyball au monde. Àprésent jouer en superlega est son objectif majeur. L’équipe national Camerounaise n’est pas en reste car le jeune Yvan KODY discutera du 22 au 30 octobre prochain du côté de l’Egypte la Coupe d’Afrique des nations, où les 3 premiers seront qualifiés pour les championnats du monde 2018. Jusqu’où est ce qu’il compte briller ? Aussi loin que son travail et sa passion le propulseront, nous confie-t-il... ‘’Mes rêves à présent sont de me faire un nom assez solide dans le milieu et devenir un des joueurs étrangers qui comptent sur le marché’‘. Alors nous ne pouvons que lui souhaiter beaucoup de courage pour la suite. Fredy Manyongo
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