// LE MOT DU COMITÉ Chères lectrices, Chers lecteurs, Nous vous offrons, en ce début d’avril, la dernière édition de l’année 2014-2015. J’aimerais prendre le temps de remercier ceux sans qui le journal aurait très probablement été une histoire du passé. Pour ceux qui ne le savent pas, pour la première parution, nous n’étions plus que trois membres du comité en comparaison à six ou sept l’année précédente. Nous avons remonté nos manches et sommes partis à la recherche de nouveaux intéressés. Le recrutement a finalement porté fruit et le journal se reconstruit sur des bases que je peux considérer relativement solides. Merci donc à Jean-François Bourdon, Michaël Cliche, Alexandre Prioletta, Clara Canac-Marquis, Anthony Fournier, Gabriel Rocheleau, Viengxay Matthayasack, Zacharie Routhier, et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à différentes éditions. Bon, fini le flafla! En ce printemps fébrile, Clara nous partage un fait vécu qui prote à réflexion dans son texte Les marginaux et Mathieu nous offre une critique théâtrale de la société. Parlant de critique, Mathilde se demande s’il y a du « gentil, gentil » en foresterie. Aux acériculteurs en herbe, Michaël revient avec un article sur les évaporateurs! Et à tous les futurs forestiers et forestières, nous présentons la version non abrégée de la lettre ouverte écrite par un groupe de 4e années en réponse aux trois lettres de Richard Desjardins parues dans le Journal de Montréal. Après tout ce branle-bas le combat, Mathilde nous offre une chronique littéraire qui ne sert alors que d’excuse pour parler de câlins, Félix nous fait rêver avec son projet estival et Amélie nous raconte son dernier été en Colombie Britanique! Lisez-nous ! Écrivez-nous ! Le comité de L’Arbritibi, votre journal étudiant Pour tout commentaire ou nous proposer un article, n’hésitez pas à nous contacter par courriel ou via notre page Facebook ! Retrouvez également les versions électroniques du journal sur notre site internet. larbritibi@ffgg.ulaval.ca larbritibi.ffgg.ulaval.ca /larbritibi Présidente : Mathilde Routhier Collaborateurs : Clara Canac-Marquis, Amélie Adam, Olivier Beauséjour, Mathieu Gagnon, Mathilde Routhier, Anthony Fournier, Marie-Laure Lusignant, Félix BernardBrouillard. Michaël Cliche, Gabriel Cliche et Zacharie Routhier Infographiste : Zacharie Routhier Crédit photo (page couverture) : Zacharie Routhier Tirage : 120 exemplaires Distribution : pavillons Abitibi-Price et Gene-H.-Kruger
Imprimé sur du papier Rolland Enviro100
La réalisation du journal est rendue possible grâce à la contribution financière du Fonds d’enseignement et de recherche de même que du Fonds d’investissement étudiant. Merci !
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Explore… ton pays
par Amélie Adam, étudiante à la maîtrise en sciences géographiques avec mémoire L’année passée, c’était à Vancouver, CB : ces grands espaces verts, ces plages mais toujours près d’un centre-ville vivant (sauf la nuit…) et cette année, on va essayer que ce soit à Moncton, NB, un peu d’air salé marin et d’acadiens!
Après nos 5 semaines de cours/activités, on avait aussi la possibilité de participer au programme Languages at Work. Ils ne prenaient que 15 personnes mais j’ai eu la chance d’être choisie et j’ai donc passé 7 semaines de l’autre coté de notre continent à travailler dans une auberge de jeunesse et rencontrer encore plus de gens en améliorant toujours mon anglais.
C’est pourquoi, cet été, je vais encore essayer de parLe programme Explore est un programme gouverne- ticiper au programme Explore mais cette fois-ci en mental de bourse d’immersion intensive en anglais inversant les rôles: j’aimerais être animatrice pour ou français, selon votre langue maternelle, d’une du- ceux qui viennent améliorer leur français! D’un bout à rée de 5 semaines offert à tout les étés et ce, partout l’autre du pays, qu’à cela ne tienne, pour 2015 je vise à travers le Canada. Se faire pleins de nouveaux amis le Nouveau-Brunswick! Bon, rien n’est encore gagné, et visiter une autre partie de notre grand pays tout en j’attends toujours les résultats de mon entrevue mais améliorant sa langue seconde, quoi de mieux?! je croise les doigts et invoque tous les saints possible en attendant… Restons positifs qu’une autre belle et C’est donc dans cette optique que j’ai moi-même unique expérience m’attende! voulu m’y inscrire l’année passée. Bon, c’était aussi pour m’occuper un peu l’été après la fin de mon bacc et repousser le moment où je devrais sérieusement me trouver un emploi. Tsé, histoire d’éviter le blues post-bacc (oui, oui c’est bien un truc). J’ai donc participé au dernier et plus gros (nous étions environ 300 anglophones et francophones réunis) programme d’Explore de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) au printemps dernier. En plus des cours, j’ai pu visiter Whistler, Banff, le Lac Louise, Seattle, touuuuuut Vancouver et même Los Angeles, tant qu’à être rendu à l’autre bout! Mais ça c’est une autre histoire…(les parents de mon chum y habitent. Héhé!) Sinon, on avait aussi la possibilité d’aller à Tofino, Victoria, etc. J’ai même des amis qui sont revenus au Québec sur le pouce! Parle-moi d’une expérience de vie! Nous devant nos résidences à notre toute dernière journée (Snif, snif…)
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L’histoire de la citadelle de Shali et la nature humaine
par Olivier Beauséjour, étudiant en environnements naturels et aménagés Projetons-nous au XIIIe siècle. La citadelle de Shali, située dans la ville de Siwa en Égypte, vient d’être érigée. Cette région désertique n’est que très rarement touchée par la pluie, ce qui incite l’utilisation d’un nouveau matériau pour la construction des demeures. Méthode sans doute révolutionnaire, on a conçu des briques de sel recouvertes de terre glaise et de plâtre, nommées kershef. Cette technique était sans failles, puisqu’il ne tombait pas une goutte d’eau dans la région. À travers le temps, la cité échappa impérativement aux foudres de Mère Nature. Puis, l’année 1926 fut celle où la Grande Dame se réveilla et condamna la cité à 3 longs jours de pluie. Nul besoin d’un doctorat en chimie des solutions pour deviner que le sel s’est dissous dans l’eau et que la cité entière, vide de ses habitants, s’est transformée en ruine. Comme un château de sable emporté par la marée, la citadelle de Shali n’a pu résister aux forces de la nature. Par la suite, on entreprit de reconstruire la ville en béton, ayant compris qu’il était mieux de ne pas danser avec la Grande Dame. Apparemment, nous devenons plus sages durant les temps suivant une tragédie. Puis plus tard, sous le coup de l’impulsion plus que
la raison, on décida de retourner au matériau de construction traditionnel : le kershef. On y construit ainsi toutes nos demeures, jusqu’à ce que la prochaine pluie s’abatte. Telle est probablement la nature humaine: apprendre de ses erreurs pour mieux les répéter. Ainsi en est-il avec la Grande Guerre. La Der des Ders1 s’était-on dit? Ainsi en est-il avec la politique. Particulièrement chez nous, il semblerait. Printemps 2012 : Les étudiants prennent d’assaut les rues de la Belle Province, le couteau entre les dents, n’ayant nul autre que le premier ministre Jean Charest comme cible. S’en suit une mobilisation nationale, et c’est peu dire. La lutte initiale contre la hausse des frais de scolarité ne fut par la suite qu’un prétexte pour faire entendre toute son indignation à l’endroit de la gouvernance néolibérale. C’est une casserole à la main et des idéaux progressistes dans la tête que nous avons expulsé les libéraux de l’Assemblée nationale. Le PQ n’ayant même pas mis le pied dans la porte, les libéraux ont repris le pouvoir comme si rien ne s’était passé. On peut dire que dans ce cas, la sagesse du peuple suivant la tragédie n’a été que de courte durée. Aujourd’hui, nous voilà exactement à la même place qu’il y a 3 ans. Cette fois-ci, c’est une pluie de coupures qui s’abat dans les services publics de notre cité. Les services aux citoyens se voient directement affectés. On ressent notamment les effets en éducation où le nombre d’élèves par classe ne cesse d’augmenter laissant ainsi les enseignants à eux-mêmes. L’éducation supérieure n’est pas épargnée non plus. En plus de certains programmes qui sont abolis, les coupures agissent au niveau facultaire. Ainsi c’est la qualité de l’enseignement qui est la première touchée, entre autres parce que des chargés de cours se retrouveront sans contrat. Quelles seraient donc les alternatives au kershef? Plutôt qu’atteindre artificiellement le déficit zéro, pourquoi ne pas profiter d’une économie au ralenti
Yann Arthus-Bertrand
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pour faire la transition vers une économie verte qui, Libéraux entretiennent une idéologie de privatisaà long terme, sera beaucoup plus profitable que les tion. présentes mesures d’austérité. Enfin, les pluies diluviennes causées par le gouvernement Couillard ne cessent de s’abattre sur notre cité. Une autre solution : La nationalisation des ressources Il est maintenant à nous de décider : reconstruisonsnaturelles. Le Québec regorge de ressources, telles nous notre cité en kershef en pensant que la pluie que la forêt, et possède une expertise sans nom dans est terminée, encore une fois? Ou bien cette fois-ci, le domaine. Cette solution, même si souhaitable, apprendrons-nous de nos erreurs? n’est pas près de voir le jour, dans un contexte où les
Les marginaux
par Clara Canac-Marquis, étudiante en aménagement et environnement forestiers L’autre soir, j’ai connu Bri- Deux questions qui me sont sans réponse : gitte : une femme aux joues Est-ce que j’aurais dû appeler la police? creuses et au regard évasif, Est-ce qu’on devrait « droguer » mon frère? qui sanglotait sur le trottoir d’une rue sombre en basseville de Québec. Fidèle à mon habitude, je l’ai saluée – ignorer les itinérants et autres gens m’horripile. À ma grande surprise, Brigitte m’a répondu et m’a demandé de l’aider. Que faire alors? Ignorer la détresse qui suintait, qui empestait à m’en irriter les yeux? Libre d’horaire et d’obligations (outre un cours à 8h30 le lendemain), j’ai tendu la main à cette femme. Je lui ai d’abord demandé où elle habitait : « au chemin de l’enfer » (hourra! un morceau de robot!) Puis, j’ai Dans mon pays, on a toute la misère du monde à gétâté ses poches pour trouver son portefeuille : niet. rer nos marginaux. Brigitte m’a approchée et m’a enlacée; j’ai accepté de lui partager un peu de ma tendresse. Hon. On les drogue « juste un p’tit peu », on les sacre à l’hôpital ou on les interne sans possibilité de remise en Devant moi, j’avais une femme qui implorait de l’aide liberté (youpi!). On les dégage de notre vue pour les et ne faisait que s’effondrer et se relever péniblement, oublier, puis on marche tranquillement. incessamment, mais aléatoirement dans l’espace. J’ai appelé la police. Mon frère est un infirme aux yeux du système scolaire. Il fait partie d’une large communauté étudiante : ces TDAH qui ne sortent pas du bon moule, ces billes fourchues qui font chier à l’usine. Mais le médecin est un magicien! Hourra! Il lui a prescrit du Vyvanse®. En bon français : on le bourre d’une p’tite dose de SPEED tous les jours. Ça doit être vertueux puisque c’est légal. Vol. 4 n°6
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Gottlieb Biermann A. Wittmann
Le spectacle moderne
par Mathieu Gagnon, étudiant en aménagement et environnement forestiers Destin de l’Homme face à la nature et critique de la culture populaire Un spectacle pittoresque, silencieux, se jouant le rideau baissé, à l’abri du regard des spectateurs. Puis soudain, une voie crie : «“Dieu est mort !”». Celleci résonne dans la vaste salle comble. «“Autrefois, le blasphème envers Dieu était le plus grand des blasphèmes. Ce qu’il y a de plus terrible maintenant, c’est de blasphémer la terre !”1 Dieu n’est désormais plus une source crédible de principes moraux. Nous devons contrecarrer la perte du sens et des valeurs en l’absence du divin. Donner un but ultime à l’humanité. » Il y eut une courte pause puis la voie continua. « Le renard décide de se priver d’une jambe. S’ampute. Bravant la souffrance qu’il s’inflige. Il considère cette souffrance nécessaire afin de sortir du piège d’où il était trop peu clairvoyant pour ne pas s’y prendre. L’Homme doit, où il en est, faire des compromis, des sacrifices exaspérés pour échapper à son trépas. Pour échapper à ces parasites que sont le confort, l’abondance et les plaisirs superficiels. Vanité. Futilité. Masturbation mentale. » La voie s’arrête encore une fois, pour reprendre de nouveau.
“Laissons nos morts à la nature, qu’ils servent à quelque chose au moins”2». Le rideau se leva dès que la voie eût terminé son discours. Sur la scène, des personnages grotesques, connus de tous. Des personnalités publiques, des amuseurs de masse se pavanant dans de beaux habits. Des profiteurs, vêtus de paillettes et de dentelle. Cultivateurs de stupidité et de lâcheté, attendant la moisson pour récolter l’argent dans les poches des crétins, des stupides et des lâches de ce monde. Ces hérauts et « héros » de notre société moderne, maintenant tous sur la scène. Mais voilà. De ces idoles, certains sont des chiens espiègles d’Ésope3. Des bêtes de foire se donnant en spectacle, provoquant rires et applaudissements. Devenant faussement par célébrité, honorables. Honorables aux yeux des ânes, des coqs, des oies, des porcs, des truies, des requins et des vers nues de conscience collective et d’esprit critique. Tous, marchant en file indienne vers l’abattoir. Rappelez-vous. Ne pas confondre notoriété et gloire. Le désabusement et l’inaction s’empare vite de l’audience. Elle oublie ainsi que les êtres les plus valeureux dans le théâtre ne sont pas sur la scène, mais plutôt assis au premier rang de la salle, parmi la masse elle-même. 1. NIETZSCHE, Friedrich. 1983-1985. Ainsi parlait Zarathoustra (Also sprach Zara thustra), p.12. 2. Citation de Patrick Grainville. 3. Aesop’s The Mischievous Dog. Fable d’Ésope, écrivain grec, disponible sur artof manliness.comi
« Nous devons nous tourner vers ce qui se suffit. L’état même de la résilience mais aussi de l’adaptation. La terre. Ses enfants pourvus de vie n’aspirent qu’à survivre. Et voici ce que doit être le destin de l’humanité. Sa seule préoccupation. La terre-nourricière est impassible devant la souffrance de ses créations. Celles-ci créent leur propre mal et seront les seules responsables de leur mort. Si l’Homme doit être l’auteur de son ultime déchéance, alors je me tiendrai, debout, et dirai :
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Coeur de Caribou
par Félix Bernard-Brouillard, étudiant en environnements naturels et aménagés
www.breathoflifestudio.com
Cœur de Caribou est une expédition de canot ambitieuse qui plongera quatre aventuriers au plus profond de la nature yukonnaise et des Territoires du Nord-Ouest. Près de 1000 km seront parcourus en cinq semaines sur les rivières Hart et Peel ainsi que dans le delta du Mackenzie avant d’atteindre Tuktoyaktuk sur la côte de l’océan Arctique. Le 25 juin 2015, lorsque l’hydravion repartira vers la civilisation, l’équipe sera seule au coeur de la terre du caribou et il n’y aura plus qu’une seule direction possible : celle de l’eau, celle de la rencontre, celle de l’aventure! En plus d’être un vrai délire, cette expédition nous permettra de rapporter des images et des contes. Des images, qui sans l’ombre d’un doute, inciteront des gens à tout quitter pour partir naviguer en canot d’écorce et se laisser pousser les cheveux. Et des contes, qui quant à eux, nous permettront de nous tirer une buche au sein de l’imaginaire de ces communautés autochtoneshabitant les berges de ces rivières et de l’océan Arctique depuis des millénaires.
En collaboration avec les quatre Patros de la région de Québec et le Camp de vacances Kéno, nous réaliserons au printemps 2016 une série de conférences. Dans les quatre Patros de la région de Québec, nous présenterons le documentaire et partagerons notre expérience avec des adolescents de 12 à 17 ans pour leur inspirer le dépassement de soi, les sensibiliser à la culture autochtone de notre pays et éveiller leur conscience environnementale. De plus, nous y ferons tirer trois séjours de deux semaines au Camp de vaNous réaliserons donc un documentaire qui mettra en cances Kéno afin d’offrir l’opportunité à des jeunes isparallèle notre expédition et les légendes qui ont été sus de milieux moins favorisés de goûter à l’aventure. inspirées par ce décor grandiose. Sur notre chemin, nous irons à la rencontre de trois différentes commu- Les quatre cœurs de caribou à faire l’expédition senautés, soit Fort McPherson, Inuvik et Tuktoyaktuk. ront Phillipe Poulin, Guillaume Moreau, Étienne DesNous ramènerons de ces hameaux l’imaginaire des bois et Félix Bernard-Brouillard. Nous vous invitons à nations Gwitch’in et Inuvialuit raconté par ceux qui, consulter notre site internet ou notre page Facebook au jour le jour, s’imprègnent de ce paysage fabuleux. pour nous suivre!
ca.epodunk.com
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Trajet de la gang de coeur de carbou
coeurdecaribou.com
www.cœurdecaribou.com facebook.com/Cœur de caribou
Les évaporateurs à eau d’érable pour ceux que ça intéresse... Par Michaël Cliche Aménagement et environnements forestiers L’utilisation d’un évaporateur à eau érable est, certes, un incontournable dans la production de sirop d’érable. Bien sûr, Billy qui a entaillé 10 érables à côté de sa piscine hors terre à Charlesbourg n’en a pas vraiment besoin; il peut continuer à faire bouillir son eau d’érable dans sa friteuse. En revanche, lorsque le nombre d’érables ayant un potentiel acéricole grimpe au-dessus d’une vingtaine, l’achat d’un évaporateur peut devenir drôlement intéressant.
voir des experts comme les équipements Lapierre, LS Bilodeau, Dominion & Grimm et j’en passe. Rappelezvous cependant que le bon évaporateur sera celui qui conviendra le mieux à la main-d’œuvre dont vous disposez, qui sera efficace énergétiquement et qui aura un rapport qualité-prix suffisamment intéressant pour vous permettre, à l’intérieur de vos moyens, de produire un sirop de qualité (Fontaine, 2013). Le matériau
Le type de matériau revêt une importance particulière Il y en a pour tous les goûts ; vous pouvez en trou- étant donné qu’il sera en contact avec un produit aliver de tout petits, conçus pour de petites érablières mentaire. En outre, ce dernier doit être résistant aux à quelque centaines de dollars tout au plus, alors opérations de lavage/nettoyage/désinfection, non que d’autres coûtent quelques dizaines de milliers de corrodable, non toxique, non en état de putréfaction, dollars. Si vous êtes néophyte dans le domaine, allez non absorbant ni imperméable, inaltérable par les Évaporateurs de modèles, fonctionnement et tailles variées (LS Bilodeau) :
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produits et, finalement, fabriqué de façon à ne pas altérer les produits (Agri-Réseau, 1998). Si vous décidez d’acheter un évaporateur neuf, optez pour de l’acier inoxydable et des soudures exemptes de plomb, idéalement des soudures par fusion sous jet d’argon (TIG ou MIG) (Agri-Réseau, 1998 & OMAFRA, 2011). Ce type de soudure permet de limiter la contamination au plomb du sirop qui peut lui conférer un goût fort désagréable et, évidemment, le rendre impropre à la consommation (Agri-Réseau, 1998 & OMAFRA, 2011). Sachez que les équipements ayant plus de 20 ans (datant de 1994 et plus) ont de fortes chances d’avoir été soudés au plomb (OMAFRA, 2011). Si c’est le cas, inutile de paniquer : gardez simplement en tête que, pour minimiser les contaminations en métaux lourds (plomb et zinc essentiellement), il faut laisser les équipements le moins longtemps possible en contact avec l’eau d’érable. Ceci implique, par exemple, de faire bouillir l’eau d’érable dans les 24 heures suivant sa collecte (OMAFRA, 2011)!
pendieux que l’huile. Les évaporateurs fonctionnant au bois sont aussi généralement moins chers et nécessitent moins d’ajustements et de main-d’œuvre spécialisée. L’utilisation du bois à titre de combustible permet également de trouver une utilité au bois n’ayant aucune valeur générée par l’aménagement de l’érablière. Qui plus est, dans le cas des entreprises acéricoles souhaitant accueillir des visiteurs, ce type de système est moins bruyant et préserve l’aspect folklorique de la cabane à sucre (Boily, 2003 & Lemelin, 2014).
En contrepartie, l’efficacité de combustion et la vitesse de démarrage de la fournaise au bois sont moindres que celles d’un système fonctionnant à l’huile. Ce type d’alimentation demande également plus de main-d’œuvre, plus d’espace (mais pas besoin d’un permis contrairement à une réserve d’huile supérieure à 4000 L) et plus d’entretien qu’un système utilisant de l’huile. Du côté de la qualité du sirop, la finition est inégale, dû aux fluctuations de tempéraLe choix du combustible tures occasionnées par l’ouverture et la fermeture de la fournaise. Finalement, un système au bois offre Un des critères les plus importants d’un évaporateur très peu d’automatisation et présente des risques est l’efficacité énergétique. En termes de tempéra- plus élevés d’incendie (assurance bâtiment plus életures, pour l’huile et le bois (besoin d’une cheminée), vée). Pour cette raison, il ne faut JAMAIS partir faire on devrait s’attendre à une valeur aux alentours 500 autre chose lorsque l’évaporateur au bois fonctionne à 650° F (Boucher, 2008). Par ailleurs, Il est important (Boily, 2003 & Lemelin, 2014). de posséder des mécanismes pour contrôler cette température, car une température trop élevée peut Ensuite, depuis quelques années, les évaporateurs non seulement endommager le système à long terme électriques ont fait leur apparition sur le marché. Évi(production excessive de suie), mais elle constitue demment, ces derniers sont plus chers (les plus gros également une perte d’efficacité du système (Bou- peuvent avoisiner les 100 000$), mais ils possèdent cher, 2008). Voici d’ailleurs un tableau comparatif quelques avantages des plus intéressants. D’abord, entre l’utilisation de bois et de l’huile (Boily, 2003) : ils sont beaucoup plus efficaces au niveau énergéCe qu’il faut retenir de ce tableau : le bois, pour une tique. Ensuite, le système à l’électricité est de loin même énergie de combustion libérée, est moins dis- le plus simple et le plus facilement automatisable. Écologiquement parlant, ce système n’émet pas gaz à effet de serre, ce qui constitue une amélioration considérable (Gosselin, 2014). De plus, à défaut d’être moins abordable, la main-d’œuvre nécessaire au fonctionnement de ce type d’évaporateur est de beaucoup réduite. Finalement, j’ai entendu certains propriétaires Vol. 4 n°6
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dire (et cela n’engage que moi) que, malgré le fait que le sirop produit à l’électricité respectait les critères de qualité du marché, il y avait un je-ne-sais-quoi dans ce sirop qui le rendait moins bon, mais bon, on m’a aussi souvent dit qu’il y avait plein de cougars en Beauce...
Conclusion Cet article n’est pas une panacée pour trouver LE bon évaporateur. Toutefois, s’il a réussi à piquer votre curiosité, j’aurai atteint mon objectif. Sur ce, bonne saison 2015! *Sources en dernière page
Gentil gentil, la foresterie?
Par Mathilde Routhier, étudiante en Aménagement et environnements forestiers Un récent échange avec un autre étudiant en foresterie m’a donné le goût de vous parler des projets, initiatives, organismes en lien avec la foresterie qui méritent une mention et un soutien. Ce dernier hurlait et criait son indignation concernant le manque de proactivité de « la foresterie » quant au rapprochement citoyen-forêt et à l’image projetée par l’industrie. Si l’agriculture a ses promoteurs de jardins en ville, la foresterie a elle aussi ses promoteurs des arbres en ville. J’avais d’ailleurs assisté à une table ronde sur l’importance des arbres en ville et leurs bénéfices pour la société1. Elle traitait des différentes actions actuellement en branle pour conserver et protéger les espaces verts déjà présents à Québec, de même que des impacts de la présence d’arbres en ville.
Les impacts positifs de ces géants verts sont réels et quantifiables. Certains experts ont établi la valeur nette des bénéfices d’un arbre à 40 ans : 4 531 $. Là n’est cependant pas l’objet de cet article. Le point est que des projets rapprochant l’homme de la forêt, il en existe et dans notre entourage, le projet de Claude en est la preuve. Elle n’est cependant pas la seule. Dans le thème des forêts nourricières, il existe le projet Au coin de ma rue, une forêt qui nourrit. Il s’agit d’une initiative citoyenne qui propose l’implantation de potagers forestiers. Les raisons de la création de ce projet sont multiples, mais se résument en « l’urgence de doter nos milieux de vie d’espaces verts bien intégrés et pouvant répondre à plusieurs besoins tant sur le plan humain (alimentation, éducation, solidarité sociale) que sur le plan environnemental (protection
Claude Durocher aborde elle aussi ces thèmes dans son projet de fin d’étude portant sur la réalisation d’un verger à noix dans sur le campus de l’Université Laval. Dans son document, elle traite des avantages environnementaux, sociaux et économiques des forêts urbaines2. Sont mentionnés une amélioration de la qualité de l’eau par une meilleure gestion du cycle de ce dernier; une amélioration de la qualité de l’air; de même qu’une augmentation de la biodiversité des cités urbaines qui aurait un impact positif sur la santé mentale et physique des humains.
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jardin_de_fleurs_-_Bois_de_Coulonge.jpg
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des milieux, biodiversité, qualité de l’environnement) ». Ils sont d’ailleurs constamment en recherche de bénévoles. Si cela vous intéresse, consultez le http:// www.potagerforestierqc.org.
100% autonome financièrement, la Forêt Montmorency est le plus bel exemple d’aménagement intégré de la forêt. Alliant opérations forestières, plein air, récréotourisme, protection et mise en valeur et activités de découverte et sensibilisation, la Forêt En ce qui concerne la sensibilisation de la popula- Montmorency ne peut que permettre aux citoyens de tion quant à l’importance des arbres en ville, Qué- s’approprier la forêt tout en offrant une image plus bec-arbre a une « mission de nature éducationnelle réelle positive de l’exploitation forestière. Pour plus et scientifique, elle encourage une plus grande d’information, visitez le www.foretmontmorency.ca. appréciation des arbres, et fait la promotion de la recherche, la technologie et de la pratique profes- Plus généralement l’ensemble des parcs nationaux sionnelle de l’arboriculture par le biais d’activités offre de multiples services de récréotourisme et de rassembleuses ». D’ailleurs, leur site fournit une foule découverte du milieu forestier (faune et flore). Pour d’informations en ce qui concerne l’arboriculture. plus d’informations, visitez le www.sepaq.com. Allez le visiter : www.siaq.org ! Il reste vrai que nous avons bien des défis à relever Vous connaissez le mont afin de vivre d’une foresterie durable. Il faudrait Wright? Il s’agit d’une d’abord considérer la forêt dans l’ensemble de ses initiative de l’Associa- possibilités (production ligneuse, récréotourisme, tion forestière des deux production de produits forestiers non ligneux, chasse rives (AF2R) qui a pour et pêche…). Il faudrait aussi repenser nos villes afin mission de « promou- d’en verdir le plus d’espace possible, car les arbres voir l’importance de l’arbre et de la forêt auprès de ont beaucoup plus d’impacts positifs sur la populala population par la mise en valeur, l’éducation et la tion qu’on ose le croire. Mais des projets, il y en a plusensibilisation ». Pour plus d’information, visitez le sieurs et les initiatives, elles naissent tous de gens www.af2r.org. Notez qu’ils envoient gratuitement, à motivés. Dans ce petit texte, je n’ai abordé qu’un cenqui veut le lire, un bulletin électronique mensuel. Ce time des possibilités de revitalisation de l’image de la dernier traite d’informations diverses sur le milieu foresterie. Il faut donc rester à l’affut et embarquer forestier régional. dans ceux qui nous stimulent et/ou mettre notre grain de sel un peu partout où nous irons. Et la rivière St-Charles, ça vous dit quelque chose? Saviez-vous que lors de la revitalisation de ses berges, ce sont des centaines d’herbacés de d’arbres qui furent plantés pour remplacer tout le béton qui fut enlevé? Maintenant, un parc linéaire en borde les berges. Ce dernier peut être visité tant à pied qu’à vélo et plusieurs activités de découverte de la nature y sont réalisées. Pour plus d’information, visitez http://www.societerivierestcharles.qc.ca.
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Clara Déry
Si on fait quelques pas à l’extérieur de la ville, d’autres types d’organismes permettent aux citoyens de s’approprier la forêt. En lien avec l’Université, mais - 11 -
Lettre ouverte de la relève à Richard Desjardins Par un regroupement d’étudiants de la faculté de foresterie, géographie et gématique Le cynisme affiché dernièrement par M. Desjardins à l’égard des forestiers et de la foresterie en général est percutant. Personne ne peut nier qu’il a su, dans les années 1990, relever plusieurs lacunes du domaine forestier québécois. La commission Coulombe et un nouveau régime forestier en ont indirectement découlé. Évidemment, il reste du chemin à faire. La foresterie, qui est un domaine très complexe, ne se « vire pas sur un dix cennes ». Un nouveau régime forestier associé à la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier a été adopté en avril 2013. Ça ne fait même pas deux ans, donnons-nous le temps! M. Desjardins écrivait donc dans sa chronique du 11 mars dernier cette phrase plutôt surprenante : « on se serait aussi attendu à ce que l’Université Laval, qui forme nos professionnels forestiers [...] utilise ce cash pour insuffler une bonne dose de sciences écoforestières à son cursus scolaire au lieu de continuer à faire de ses étudiants des extracteurs professionnels de mètres cubes de bois. » Pour pouvoir affirmer une telle chose, il lui faudrait VRAIMENT connaître la matière abordée dans les cours, les professeurs qui les dispensent, ainsi que la variété des sujets des innombrables discussions académiques. Or, depuis les dernières années passées à fréquenter la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, jamais M. Desjardins ne nous a fait l’honneur de sa présence! Nous nous demandons donc comment il peut être au courant de toutes les notions qu’on nous inculque, nous, étudiants en foresterie. Parce que notre formation est définitivement multidisciplinaire. En effet, ce sont autant de notions fauniques, récréatives, politiques, sociales et écologiques que nous combinons à des notions forestières
pour qu’il en résulte un aménagement forestier dit « intégré ». De plus, les notions écologiques, soit le fameux « écosystémique », font partie intégrante de l’enseignement de l’aménagement du territoire. Oui, nous voulons optimiser la variable « bois » dans nos aménagements, puisque sans produits du bois, il n’y a pas de foresterie. Mais ça, c’est après avoir considéré tout un paquet de variables et d’enjeux tant écologiques, économiques que sociaux. Dans notre jargon de forestier, on appelle ça l’harmonisation et l’aménagement multi-usages. Ce n’était pas nécessairement le cas dans les années 1990. Mais ça, ça fait plus de 20 ans. On a avancé depuis. La nouvelle génération de forestiers est plus ouverte et plus consciente que jamais de son environnement. Le dynamisme rencontré à l’intérieur des murs de la faculté est saisissant. La population entière peut le constater, entre autres, lors de l’annuel Salon de la forêt, un événement gratuit constituant une véritable vitrine d’informations sur tous les domaines rattachés à la forêt. Pourtant, malgré la passion de M. Desjardins pour le domaine forestier québécois, jamais sa présence n’a pu être constatée lors de cette initiative 100 % étudiante… Écrivez-le tous à votre agenda de l’année prochaine, car ce sera du 13 au 14 février 2016 à l’Université Laval. De plus, malgré plusieurs invitations dans plusieurs cours universitaires, jamais M. Desjardins n’a daigné répondre par l’affirmative. En rencontrant la relève pour de vrai, peut-être changerait-il sa conception de celle-ci? Il s’apercevrait vite qu’il est loin de la réalité! D’ailleurs, dans un contexte où la participation du domaine privé est activement sollicitée pour la contri-
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bution à la formation de la relève, nous sommes heureux de pouvoir compter sur des installations modernes permettant aux étudiants en génie du bois de perpétuer leurs études et projets de recherche sur le matériau bois. Le bois est, rappelons-le, un matériau à privilégier dans le cadre de la lutte aux changements climatiques. Le fameux pavillon Kruger permet le développement de nouveaux procédés de transformation du bois, dans le but de le substituer à l’acier et au béton. Ce pavillon s’avère un véritable modèle pour la construction en bois et un précurseur dans ce type d’ouvrage qui en aura inspiré plus d’un. Nous en sommes très fiers. Ce sont les étudiants qui en sont les réels bénéficiaires et ce, sans « vendre leur âme » à une quelconque compagnie… Enfin, en tant que futurs acteurs de la foresterie québécoise, nous nous devions de réagir : parce qu’il est absurde de dire que les forestiers ne sont formés qu’à être des extracteurs de mètres cubes de bois, parce qu’il y a des changements dans l’industrie, parce qu’il y a des changements chez les jeunes. Monsieur Desjardins, bienvenue en 2015.
Simon Boivin-Dompierre ing.f. Étudiant à la maîtrise en sciences forestières Mathieu Bouchard ing.f Étudiant à la maîtrise en sciences forestières Samuel Gagnon Finissant au baccalauréat en aménagement et en- vironnement forestiers Guillaume Leclerc Finissant au baccalauréat en aménagement et en- vironnement forestiers Nicolas Roy Finissant au baccalauréat en aménagement et en- vironnement forestiers Marie-Hélène Sauvé Finissant au baccalauréat en aménagement et en- vironnement forestiers Pierre-Yves Tremblay Finissant au baccalauréat en aménagement et en- vironnement forestiers
Chronique littéraire : Une quétaine qui parle de Kathleen Keating Par Mathilde Routhier, étudiante en Aménagement et environnements forestiers Dans la salle de bain, il y avait un livre qui trainait parmi d’autres dans la pile de trucs à lire pour passer le temps. Un petit livre blanc avec du vécu. Dessus, des ours roses, dedans, des ours blancs. Le titre? Le petit livre des gros câlins1 (onnnnnn que c’est cutiiiiiiie) par Kathleen Keating. Je l’ai ouvert, j’ai lu les premières pages. « Manifestation d’amour, d’affection, de compassion et de joie, les câlins ne sont pas seulement délicieux, ils sont nécessaires. » Oui, ok, d’accord. Puis, je me suis souvenue d’une amie : « Vous ne faites pas de câlins à Québec. À Montréal on en fait tout le temps, ça me manque. » C’était vrai. C’est vrai. Je ne généraliserai pas à l’ensemble de la ville de Québec, mais si je me base sur ma vie, l’affection, elle existait chez mes parents et au camp. Ailleurs, les contacts physiques, c’est comme un tabou. Et ceux qui osent… ouh là Vol. 4 n°6
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qu’ils entrent dans notre bulle. Qu’est-ce qu’ils ont à nous toucher ceux-là? Le problème, c’est que les câlins, c’est dont vrai que ça fait du bien… ça rend heureux, ça dissipe la solitude, ça sèche les larmes, ça aide à surmonter la peur, c’est bon pour l’estime, ça rend les bonnes journées encore meilleures et aide à supporter les mauvaises (K. Keating 1987). Et dans le pire des cas… ça fait un malaise. Et les malaises n’ont jamais tué personne.
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Keating, K. (1987) Le petit livre des gros câlins. Le point.
d’en faire à nouveau? En faites-vous toujours à vos amis, même si vous les croisez souvent? Vous arrivet-il de figer devant un élan de tendresse? Parce qu’on va se le dire, les câlins, c’est pas comme le vélo, ça se perd avec le temps. Il ne faut jamais arrêter de pratiquer. http://images.vefblog.net/vefblog.net/4/7/472481/photos_gros/2013/11/472481138362834657_ gros.jpg
On a tendance à réserver les câlins aux relations amoureuses, ce qui n’est pas mauvais en soi… du moment que nous vivons une relation de ce type. Mais quand la relation se termine, c’est tout un monde qui s’écroule alors. Le vide prend toute la place. Pourtant, une part de ce vide peut être remplie par les bras de nos amis, non? Et ce même en relation! C’est important d’être bien avec soi-même, mais personne n’a dit qu’on ne pouvait être bien avec soi-même, tout le monde ensemble; question d’arrêter d’être tout seuls ensemble! Mais nous sommes tous si sages, si bien rangés dans notre peur de déranger. C’est gênant, un câlin, ça implique de la proximité... et puis, qui dit que l’autre a envie de ce câlin? En fait, il n’y a qu’à demander, ou proposer. Bien sûr, il faut respecter la décision. Mais au moins, vous aurez essayé, et peut-être que le simple fait de l’avoir offert sera apprécié par la personne à qui il est destiné, même s’il n’est pas réalisé. Le dit livre, écrit par rien de moins qu’une psychothérapeute, conseille 4 câlins par jour par personne pour survivre, 8 pour être bien et 12 pour péter le feu. 4 câlins par jour… vous en faites combien réellement? Et à qui? En faites-vous encore à vos parents même si vous êtes rendu grands? Et si non, seriez-vous à l’aise
Un mot de votre asso Nouveau poste à l’association étudiante : VP Développement Durable. Si vous êtes intéressé à vous impliquer dans l’association étudiante et que vous avez à coeur le développement durable de la Faculté, ce poste est tout désigné pour vous plaire. Surveillez la date de la prochaine Assemblée générale.
- Effectuer un suivi de réunion avec le comité Exécutif de l’AÉFEUL.
- Représenter et défendre les droits des étudiants au sein du comité scientifique de l’université. Prendre part aux discussions afin de déterminer les enjeux de la Forêt Montmorency qui concerne les étudiants de 1er cycle.
- Président - VP Exécutif - VP Externe - VP Institutionnel - VP académique
Si vous êtes intéressé par ce poste, il vous faut envoyer une lettre de motivation à l’association étudiante. Le poste sera attribué au courant du mois d’Avril, donc ne tardez pas trop !
Vous pouvez également vous présenter à un des Poste du Comité scientifique : Ce poste présente les autres postes disponibles lors de l’assemblée génétâches suivantes ; rale prévue à cette fin :
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- VP Communication - VP Sports - VP interne - VP Finance
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Pour plus d’informations sur les différents évènements (lieux, dates, conférenciers, etc.), consultez la page facebook de l’AÉFEUL ou le calendrier de la Faculté épinglé dans le groupe Abitibi-Price.
Marche Action-Climat 14 Avril
Si vous voulez montrez à ces ministres que la lutte aux changements climatiques est importante à vos Par Gabriel Cliche, étudiant de 1ère année en environ- yeux, joignez-vous au grand rassemblement Marche nement Action Climatique qui se déroulera le 11 avril à 13h00 devant l’Hôtel Le Concorde. Habillez-vous en rouge Le 14 avril prochain est prévue une rencontre du pour faire partie du thermomètre humain géant monConseil de la Fédération regroupant les premiers trant l’urgence d’agir! Amenez amis, pancartes, mesministres des 13 provinces et territoires du Canada. sages et de quoi faire du bruit lors de ce rassembleCette rencontre extraordinaire se déroulera à Québec ment familial, dynamique et festif! et portera sur les changements climatiques. L’année 2015 est une année charnière pour le climat qui se Pour en apprendre davantage, consultez le http:// terminera avec la Conférence de l’ONU sur le climat www.actionclimat.ca/ à Paris et le Canada doit entreprendre des mesures fortes pour sortir de sa dépendance aux hydrocar- Mesure contre l’austérité bures, comme le mentionnait la revue Nature[1] dans sa publication de janvier 2015. Les premiers ministres Le 2 avril se tiendra une manifestation contre les medes provinces doivent choisir. On ne peut lutter pour sures d’austérité du gouvernementv libéral. Le lieu de la protection du climat tout en développant le pétrole rassemblement se situe au Square Victoria au centreextrême. ville de Montréal et la marche débutera à 14h00. [1]http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/428343/etude-de-nature-le-canada-doit-renoncer-a-son-petrole
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// JEUX
SOURCES Les évaporateurs à eau d’érable pour ceux que ça intéresse...
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