LE JASEUR
BORÉAL
MARS 2018 | VOL.7 NO.3
LE MOT DU COMITÉ
COMITÉ C O O R D O N N AT R I C E
Anne Voyer C O L L A B O R AT R I C E S
Béatrice Côté Emma Côté
Une nouvelle année, une nouvelle session, et une nouvelle édition du Jaseur Boréal! Encore une fois, notre journal vous gazouille à l’oreille les réflexions et expériences de nos collègues de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique. Nous tenons à remercier chaleureusement tous les gens passionnés qui contribuent à enrichir chaque publication et vous encourageons vivement à joindre votre voix à la nôtre. Vos textes sont toujours bienvenus! La prochaine date de tombée est le 25 mars. D’ici là, bonne lecture!
Nadia Larocque Lemay Marimay Loubier Samuel Jalbert Sébastien Dumont Marc-Élie Adaimé GRAPHISTE
Viviane Samson P H O T O D E L A PA G E C O U V E R T U R E
Martine Lapointe TIRAGE
90 exemplaires DISTRIBUTION
pavillons Abitibi-Price et Gene-H.-Kruger La réalisation du journal est rendue possible grâce à la contribution financière du Fonds d’investissement étudiant et de vos associations étudiantes. Merci ! LEJASEURBOREAL@FFGG.ULAVAL.CA
lejaseurboreal.ffgg.ulaval.ca Imprimé sur du papier Rolland Enviro100
TABLE DES MATIÈRES LES DÉBUTS D’UN PÉRIPLE EN SUÈDE Béatrice Côté
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PETITE INCURSION DANS LE MONDE INTERNATIONAL DE L’ENVIRONNEMENT... À MONTRÉAL! Catherine Ruest
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NOUVELLE CONCERNANT LE COMITÉ IFSA IFSA
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SOMMET DU G7 DANS CHARLEVOIX Raphael Delobbe
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LA PONSSE SCORPION, UNE LONGUEUR D’AVANCE SUR LA COMPÉTITION Samuel Jalbert
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LA SEMAINE DES SCIENCES FORESTIÈRES 2018 Comité de la semaine des sciences forestières
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ACRONYMES ET BIÈRES Julien Villettaz Robichaud
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Les débuts d’un périple en Suède
BÉATRICE CÔTÉ Étudiante en environnements naturels et aménagés
Comme vous le savez sûrement, nos programmes nous offrent la possibilité de partir pour une session à l’étranger. Pour ma part, je voyais le fait d’aller étudier ailleurs comme une opportunité incroyable d’en apprendre sur ma société d’accueil et de comprendre sa vision sur tout ce qui touche le domaine de l’environnement. C’est donc dès ma première session que j’ai commencé à y penser afin de planifier mon cheminement en conséquence. Ce n’est que peu de temps après que mon choix s’est arrêté sur la Suède. J’allais non seulement pouvoir perfectionner et pratiquer mon anglais, mais aussi adopter le temps de quelques mois le mode de vie d’un pays scandinave et ainsi voir de mes propres yeux s’il mérite bel et bien son statut de pays « propre ». UPPSALA Depuis le 11 janvier dernier, je me trouve donc à Uppsala, ville étudiante d’environ 200 000 habitants, située à une heure au nord de Stockholm. Je dois dire que les premiers jours n’ont pas été de tout repos : je me suis promenée en ville pour acheter un matelas (deux nuits à dormir sur un sommier quand tu es sur le décalage horaire, je vous dis que c’est long longtemps), un oreiller, de la nourriture (la seule épicerie que je connaissais était minuscule et super chère, et je me suis vraiment demandé comment j’allais survivre cinq mois sans être obligée de manger des pâtes au beurre tous les jours), des articles de cuisine (voulez-vous me dire qui peut se passer d’un grille-pain ? En tout cas, pas moi.), une carte SIM et plein de trucs auxquels je n’avais pas trop pensé. J’ai aussi été surprise lorsque je suis allée à l’épicerie (car oui, j’ai trouvé une épicerie plus abordable que la première) : tout, mais vraiment tout, est en suédois. Aucune trace d’anglais. Bon, c’est facile de voir qu’une pomme c’est une pomme, mais quand vient le temps de distinguer les sortes de fromages, de cafés ou de farines, disons que c’est un peu plus difficile. Au moins, les Suédois parlent presque tous anglais et ils sont généralement très gentils quand vient le temps de t’aider (je dis « généralement », car une Suédoise m’a déjà regardé croche lorsque je lui ai demandé de me traduire les termes écrits sur la laveuse…). SLU Quatre jours plus tard, j’ai commencé les cours à la Swedish University of Agricultural Sciences communément appelée SLU. Il faut savoir que le système d’éducation en Suède est assez différent du nôtre : la session se divise en deux blocs, soit de mi-janvier à fin mars et de fin mars à début juin. Durant chaque bloc, on peut faire un ou deux cours selon leur nombre de crédits. Ça
permet ainsi de se concentrer sur nos cours et d’approfondir davantage nos connaissances, ce que je trouve vraiment bien. SLU étant une petite université (environ 4000 étudiants), ma classe se compose seulement de dix étudiants, nous donnant l’opportunité de créer rapidement des liens entre nous, mais aussi avec le professeur. De plus, l’université accueille beaucoup d’étudiants internationaux, donc ça te donne aussi la chance d’en apprendre davantage sur d’autres cultures, tout ça évidemment autour d’une bonne bière. ENVIRONNEMENT Comme je l’ai dit plus tôt, l’une des raisons qui m’ont poussée à partir était de constater par moimême les efforts des Suédois pour adopter un virage vert. En termes de transport, je suis servie : Uppsala accueillant deux universités regroupant environ 50 000 étudiants, le vélo est le principal moyen de transport. Toutes les grandes artères sont longées par des chemins asphaltés, délimités au 2/3 pour les cyclistes et le 1/3 restant pour les piétons, alors qu’un accotement assez large est réservé aux
cyclistes dans la majorité des rues plus étroites. Tout le monde y goûte : étudiants, fonctionnaires, grands-parents, etc. On voit même très souvent des parents amener leur enfant à la garderie dans un porte-bébé ! Évidemment, le climat étant moins rigoureux qu’à Québec (les températures varient entre -5 et -10 degrés), le transport actif est plus attrayant ici, mais ça démontre tout de même que lorsque les infrastructures nécessaires sont présentes, ça incite les gens à les utiliser. Une bonne partie des autobus roulent aussi au biodiesel : il est composé de 5 à 10% de biocarburant (obtenu à partir des boues d’épurations, des résidus forestiers n’ayant pas d’autre débouché, etc.) et le reste de diesel. Pour les parcours plus courts, certains autobus sont hybrides de sorte qu’ils utilisent l’énergie de freinage qui est ensuite convertie en partie en électricité. Un professeur m’a expliqué que cette électricité produite par des condensateurs est beaucoup plus verte que l’utilisation de batteries, car ils ont la même durée de vie que les autobus, alors que les batteries doivent être remplacées jusqu’à quatre fois pour la même période de temps.
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En ce qui concerne les déchets, autant l’université que les résidences possèdent différents contenants pour le tri. Verre transparent et coloré, plastique, métal, restes de table et papier ont tous leur compartiment bien identifié. À la cafétéria de SLU, on trouve même une liste très exhaustive de tout ce qu’on peut y mettre. Par contre, elle est tellement longue que je crois être l’une des rares à l’avoir consultée. En effet, surtout en résidence, les gens mettent un peu n’importe quoi dans les bacs sans trop se poser de questions. Alors au final, des initiatives de sensibilisation et d’information seraient nécessaires pour que les efforts de recyclage des différentes matières portent réellement fruit.
Puis, comme au Québec, je vois malheureusement beaucoup de suremballage et de plastique dans les épiceries. Il reste donc beaucoup de travail à faire! Malgré tout, je pense souvent à vous qui êtes passablement envahis par la neige ces jours-ci et je ne peux qu’avoir hâte de revoir des visages familiers et d’entendre à nouveau notre bel accent québécois! Je vous souhaite une bonne session chers environnementalistes, forestiers, géographes et géomaticiens!
CATHERINE-ÉVA RUEST BÉLANGER Candidate à la maîtrise en sciences forestières Catherine-eva.ruest-belanger.1@ulaval.ca photo : Liz Wass
Petite incursion dans le monde international de l’environnement… à Montréal ! BONJOUR L’ABITIBI ! En décembre dernier, je représentais, avec Liz Wass, étudiante en foresterie à PrinceGeorges, l’IFSA au groupe de travail spécial intersessions à composition non limitée sur l’article 8j de la CDB à Montréal. La que quoi ? Bon, reprenons les choses une à une. L’IFSA : Ok, je ne vous décrirai pas c’est quoi l’IFSA, j’assume que vous connaissez déjà le comité local de l’organisation internationale des étudiants en foresterie. Mais j’en profite pour souligner que c’est une des belles opportunités que nous offre l’IFSA : assister à des conférences d’envergure internationale ! Groupe de travail spécial intersessions à composition non limitée : Bon, d’accord, cette fois-ci ce n’était pas des conférences internationales, mais bien un IMMENSE groupe de travail interplanétaire ! Ok, juste planétaire. Wow ! N’est-ce pas encore mieux qu’un colloque international ? Oui et non… À ce groupe de travail, sont conviés tous les pays et organismes signataires de la CDB (j’y reviens à celle-là !) et ce ne sont pas des petites pointures ! À la table en avant de nous, y’avait le Nature Conservancy et au cocktail, j’ai échangé des blagues avec un sous-ministre de l’environnement népalais. Not bad. Mais le côté un peu plus « sec » d’assister à un groupe de travail, c’est que, eh bien, ça travaille. Et on ne parle pas de votre travail de sylviculture à 7 coéquipiers. Oh non ! On parle du Mexique qui s’obstine avec le reste du monde (littéralement) parce que, « dans le document, là là, monsieur, où on parle de SDG , on devrait pas parler de contraintes des SDGs. Les SDGs, c’est bénéfique sous tous les angles. Parlons plutôt de synergies! » Je ne trouvais pas ça fou. Mais ç’a pas passé. Ou en tout cas, après une heure de discussions, le Mexique avait toujours pas convaincu qui que ce soit d’autre. Je ne saurais vous donner la conclusion exacte VOL.7 | NO.3
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de ce débat, parce qu’il semblerait qu’à un certain point, je sois partie m’acheter des mochis dans le quartier chinois, qui était dangereusement près du Palais des congrès . La seule observation pertinente que j’aie pu faire dans ce genre de situation, c’est que la Bolivie était particulièrement bonne médiatrice. Quand un passage d’un document était conflictuel, elle pondait rapidement un petit quelque chose pour plaire à tout le monde. Bravo Bolivie ! La CDB (CBD en anglais) : soit la Convention sur la diversité biologique. Ceux qui ont quelques sessions au ABP dans le corps, vous savez de quoi je parle ! Vous savez, quand on vous parle du développement durable et qu’on commence toujours en vous parlant du Sommet de Rio? Ah, le Sommet de Rio ! C’est là, en 1992, que les parties membres de l’ONU se sont assis ensemble et ont décidé d’être sérieux par rapport à la santé de notre planète. C’est là que la CDB a été adoptée, pour faire exactement comme son nom l’indique : protéger la diversité biologique. Plus précisément, c’est un traité contraignant pour les 196 pays qui l’ont ratifié. Aux articles initiaux du traité se sont ajoutés, au cours des années, divers programmes de travail, lignes d’action, lexiques, protocoles, etc. pour aider les parties à avancer dans la réalisation de ce beau projet de conservation. Ah oui, et fait intéressant, le secrétariat de la CDB est situé à Montréal! (Apparemment, en 1992, le Canada avait le goût de faire un petit cadeau à sa bien-aimée province de Québec…) Avis aux gens qui s’intéressent aux enjeux environnementaux à l’échelle planétaire mais qui aiment ça être revenus à temps pour le souper de famille du dimanche, le secrétariat de la CDB offre des stages, des emplois et il est possible d’assister à des événements comme celui dont je vous parle 2-3 fois par année ! Et le dernier mystère qui nous reste à résoudre : l’article 8j, c’est quoi ça ? C’est un article de la CDB qui sert à promouvoir le rôle des peuples autochtones et des communautés locales dans la conservation de la diversité biologique. On y parle entre autres de reconnaître, d’inventorier et, si nécessaire, de rapatrier les savoirs de ces groupes. Sauf que « inventorier » des savoirs locaux appartenant à des communautés autochtones, c’est
délicat. Et c’est justement de ça qu’on jasait pendant le groupe de travail. Ces savoirs appartiennent aux communautés desquels ils sont issus et il importe de respecter cette propriété intellectuelle. Parce que sinon, changements climatiques ou pas, ce n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme de colonisation. Ainsi, le secrétariat a émis un protocole pour l’inventaire et le rapatriement des savoirs locaux, de manière à ce que ça se fasse à l’avantage et dans le respect des communautés impliquées. On a également jasé de lexique pour accompagner l’article, de manière à préciser certains termes propres à celui-ci (on y retrouve par exemple les termes « droit coutumier », « site sacré », etc.). Et ensuite les pays ont discuté de l’avancement de l’inclusion des peuples autochtones et communautés locales dans la conservation, et de comment ils pouvaient s’améliorer. Bon, j’ai déjà épuisé votre attention juste à décrire le nom de l’événement, mais je me permets en terminant de glisser quelques mots sur mes impressions : Je vous avouerais que mes moments préférés, c’était les side-events, soit des conférences organisées à l’heure du midi par différents organismes, pour présenter leur point de vue ou leur expérience par rapport à l’article 8j. Ces conférences étaient vraiment informatives et permettaient de mieux comprendre ce qui se passait pendant le groupe de travail. Par exemple, on a assisté à une conférence sur les droits humanitaires et la biodiversité. Un conservateur pur et dur nous y a dit « pas de conservation si ça ne respecte pas, à prime abord, les droits de l’homme ». Ce qui est vraiment plein de bon sens, surtout quand on connait l’existence des « réfugiés de la conservation », ces gens qui sont expulsés de leurs terres au nom de la création d’aires protégées. Sinon, honnêtement, écouter près de 200 pays jaser de points-virgules (en fait, c’était pas mal toujours les 10-15 mêmes qui parlaient), c’est assez épuisant mentalement. Parce que derrière chaque intervention, il y a un message politique, et pour le comprendre, il faut aussi être au courant de comment ce pays gère la conservation de la diversité biologique chez lui.
Plein de délégués réunis pour jaser de l’article 8j photo : Liz Wass
Ce qui me rappelle que la diplomatie, ce n’est pas de la foresterie, ou de l’environnement. D’ailleurs, bel adon, pour revenir à Québec j’ai covoituré avec quelqu’un qui avait déjà travaillé en relations internationales pour le Canada. Après notre jasette, je suis plus que jamais stressée par l’idée qu’au-dessus de nous, ce sont des gens d’affaires et des diplomates qui jonglent avec la protection de notre environnement. (Bon, vous me direz, y’a pire, genre un monsieur qui gère son armement nucléaire à coups de messages twitter…) Ce qui m’amène à vous laisser sur deux conclusions 1) À la fin, quand tout le travail a été fini, que tous les pays étaient d’accord avec le résultat final, on s’est applaudi. Et j’ai eu des frissons à penser qu’il y avait là presque tous les pays et pleins d’organismes importants qui s’étaient réunis pour travailler à sauver notre planète. C’est beau non ? 2) Il y a le niveau international, mais il y a aussi, et surtout, le niveau d’action local. Et y’a rien qui me réchauffe le cœur comme de penser que l’AbitibiPrice est peuplé de jeunes gens qui se remplissent la tête de grands concepts pour pouvoir s’occuper de notre planète du mieux possible. Merci gang !
PS :Si vous voulez un compte-rendu beaucoup plus détaillé de notre passage au groupe de travail de la CDB, je vous invite à consulter l’article qu’a écrit Liz Wass sur le blog de l’IFSA ! https://blogifsa. wordpress.com/2017/12/19/10th-meeting-of-thead-hoc-open-ended-working-group-for-article-8jtraditional-knowledge-of-indigenous-peoples-localcommunities/ Sustainable Development Goals: C’est une série de 17 objectifs lancés par l’ONU auxquels se rattachent plusieurs cibles que tous les pays membres doivent travailler à atteindre. Le but des SDG étant d’améliorer la condition humaine à travers un développement durable. On y parle d’enrayer la faim, la pauvreté et les inégalités homme-femme notamment. Bon bon bon, avant de me chicaner parce que je n’ai pas fait ma job de déléguée à 100%, considérez que, rendu à 4h pm, après avoir passé la journée à se concentrer en anglais et en espagnol pour essayer de comprendre des messages politiques, y’avait pu grand-chose qui rentrait (sauf des mochis).
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Nouvelles concernant le comité IFSA | International Forestry Students’ Association UN RÉPERTOIRE INTERNATIONAL DE CONTACTS BIENTÔT DISPONIBLE POUR VOUS Le comité IFSA se construit un nouveau service pour tous les étudiants en génie du bois, en environnement et en foresterie. Il a, depuis un certain moment, le souhait de construire un répertoire de pays et d’universités où un ou des professeurs sont connus par un professeur d’ici. Les étudiants ayant fait un échange ou un stage ailleurs pourront aussi nous aider à compléter cette banque de données.
GABRIELLE CÔTÉ comité IFSA
Par conséquent, tout étudiant voulant faire un échange ou un stage à l’étranger pourra aller rencontrer un membre du comité pour connaître le ou les professeurs et étudiants pouvant leur donner un coup de pouce pour la réalisation de leur projet. Par exemple, si un étudiant désire voyager en Amérique du Sud un été et combiner son voyage avec un stage, nous pourrions lui donner le nom des professeurs ayant des contacts au Chili. Cela peut grandement aider aux projets et ouvrir des possibilités pour les étudiants, les professeurs et la faculté. Cette mission cadre particulièrement bien avec le mandat du comité IFSA qui veut promouvoir les échanges entre étudiants forestiers. Si vous êtes un(e) professeur(e) ou un(e) étudiant(e) qui a fait un échange et que vous voulez participer à la construction de notre répertoire, veuillez nous contacter à l’adresse ci-bas. Pour tous les autres étudiants, nous espérons que ce service vous sera utile. Le projet est très récent, mais n’hésitez pas à venir nous voir. Déjà, par la participation à de multiples évènements internationaux, le réseau de contacts global du comité s’étend sur tous les continents.
DES OPPORTUNITÉS EN LIEN AVEC L’INSTITUT FORESTIER DU CANADA (IFC) L’Institut Forestier du Canada se veut la voix de tous les travailleurs forestiers du Canada et rassemble autant des ingénieurs forestiers que des techniciens forestiers, des biologistes, des géographes, des enseignants et plusieurs autres œuvrant dans un domaine lié à la foresterie. Les membres de cet Institut ont entre autres accès à plusieurs activités de formation continue et de sensibilisation et ont l’opportunité d’entrer en contact avec des professionnels de la foresterie et des ressources naturelles de leur région. Du 18 au 20 septembre 2018, quatre étudiants de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval auront la chance d’aller assister et participer à l’AGA 2018 (Assemblée générale annuelle et conférence 2018) qui se tiendra à Grande-Prairie en Alberta et qui rassemblera les membres de l’IFC. Entre autres, les étudiants pourront côtoyer des professionnels de la foresterie et participer à un
Jeu-questionnaire avec des étudiants du Canada et les délégués de la conférence. L’AGA 2018, dont le thème est “Sustaining Resources and Enhancing Communities : by Looking Back and Going Forward”, est une excellente opportunité de réseautage et permettra d’en apprendre davantage sur la foresterie canadienne, le tout en ayant accès à du financement de la part de l’IFC. Si vous êtes intéressés à représenter l’Université Laval à l’AGA 2018, veuillez nous contacter à l’adresse présentée ci-bas. À noter que votre participation pourra être en partie financée par IFSA et IFC, et qu’un processus de sélection pourrait s’avérer nécessaire dans le cas où plus de quatre étudiants manifestent leur intérêt. Contactez-nous en personne, par Facebook (Ulaval-IFSA) ou par courriel : Ifsa.ul@ffgg.ulaval.ca
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Sommet du G7 dans Charlevoix Comme la plupart d’entre vous le savez déjà, le sommet du G7 de 2018 se déroulera au Québec dans la magnifique région de Charlevoix. Les dignitaires des sept pays les plus développés seront tous réunis au Fairmont-Manoir Richelieu à la Malbaie pour discuter de plusieurs enjeux internationaux, notamment sur l’économie, l’égalité des sexes, les changements climatiques et la paix et la sécurité dans le monde (G7 2018- Charlevoix, 2018). Toutefois, il faut dire qu’un événement de cette envergure n’est pas sans impacts sur le territoire qu’il occupera. RAPHAEL DELOBBE Étudiant en géographie
LA RÉGION DE CHARLEVOIX Charlevoix est une destination touristique de choix pour tous les Québécois, mais aussi pour bien des visiteurs étrangers. Le fleuve Saint-Laurent, les montagnes, le territoire agricole et le territoire forestier sont des éléments qui façonnent le paysage unique de Charlevoix. C’est une région qui s’est développée au 19e siècle principalement grâce au circuit de La Croisière du Saguenay (une croisière touristique qui fait découvrir Charlevoix, une région en retrait de l’industrialisation de l’époque) (Gautier, 1999 : 3). En effet, La Croisière du Saguenay a fait connaître le paysage de la région, ce qui a grandement favorisé le tourisme de villégiature, en apportant de forts investissements états-uniens et ontariens (Gautier, 1999 : 3). Aujourd’hui, près de 70 % de la population dépend de l’industrie touristique. De plus, beaucoup d’artistes se sont inspirés de ces paysages et la région est aujourd’hui un attrait culturel fort dans le milieu artistique. Le tourisme gastronomique s’est également développé grâce à une bonne appropriation des produits du terroir (Tourisme Charlevoix, 2018). CHARLEVOIX ET LE G7 Charlevoix est une région qui est habituée au flux touristique en saison estivale. Sa population peut facilement tripler entre les mois de juin et septembre; l’industrie touristique occupant une place dominante dans l’économie de la région (Tourisme Charlevoix, 2018). Il faut donc comprendre que l’été 2018 sera particulièrement achalandé avec l’arrivée du G7 les 8 et 9 juin. Un grand nombre de touristes viendront prendre d’assaut les petites auberges des villages autour du Manoir Richelieu, qui offrent une expérience unique d’hébergement traditionnel. Les restaurants, les boutiques et les axes routiers de la région (principalement la route 138 pour Québec) ne seront pas non plus épargnés par le flux touristique du G7. Selon les prévisions du gouvernement fédéral, les commerces de la ville de Québec seront également plus occupés, car pour moins de deux heures de route, beaucoup
Source: Bohos.ca , 2017
de visiteurs voudront explorer la Capitale nationale (Gouvernement du Québec, 2017). Les retombées économiques se feront ainsi sentir dans toute la province (Couture, 2017). Les différentes municipalités devront surmonter plusieurs défis avant, pendant et après le sommet. En effet, le sommet annuel des sept dirigeants va apporter avec lui un raz-de-marée de journalistes qui voudront couvrir l’événement, et feront du même coup la promotion de la région dans le monde entier. Cependant, à cause du relief très prononcé, les ondes cellulaires ont toujours eu du mal à bien fonctionner dans la région. Un investissement important du gouvernement fédéral a toutefois été octroyé (près de 15 millions) pour la construction de nouvelles antennes relais qui permettront une meilleure couverture des signaux (Radio-Canada, 2018), ce qui devrait, nous l’espérons, permettre d’assurer une bonne couverture de l’événement.
Néanmoins, malgré un engouement envers la région, certains résidents ne cachent pas leur inquiétude par rapport à la tenue de cet événement. Plusieurs soulèvent le manque de mobilité qu’il y aura dans la région, car ils devront se soumettre à des contrôles routiers et les dignitaires devront emprunter les mêmes routes que les résidents (Racine, 2017). Selon le directeur général de l’événement, des dédommagements financiers seront versés aux entreprises qui subiront des impacts négatifs en lien avec le Sommet (Racine, 2017). Les citoyens semblent donc être entre de bonnes mains! Ils pourront profiter de l’événement et de ses retombées exceptionnelles dans la région.
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BIBLIOGRAPHIE COUTURE Pierre, (2017) Sommet du G7à La Malbaie : des dizaines de millions $ en retombé économique à prévoir, Journal de Montréal, 2017, consulté le 10 février 2017. http://www.journaldemontreal.com/2017/05/27/sommet-du-g7-a-la-malbaie-des-dizaines-de-millionsen-retombees-economiques-a-prevoir GAUTHIER Serge (1999), Charlevoix ou la création d’une région-réserve, Revue d’histoire de Charlevoix, Numéro 31, Réserve mondiale de la Biosphère, 28 pages. GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2017) Québec 511 – Distances routières, Ministère des transports, mobilité durable et électrification des transports, consulté le 10 février 2018. http://www.quebec511.info/fr/distances/resultats.asp?cmbFrom=1230&cmbTo=1213&Pair=12131230 &TableNo=558&FromName=La%20Malbaie&ToName=Qu%E9bec G7 2018 – CHARLEVOIX (2018) Thèmes canadiens du G7, en ligne, consulté le 10 février 2018.https:// g7.gc.ca/fr/presidence-g7/themes/ RACINE Jean-François (2017) Sommet du G7 : la sécurité préoccupe les citoyens, Journal de Québec, consulté le 10 février 2018. http://www.journaldequebec.com/2017/11/22/sommet-du-g7--la-securite-preoccupe-les-citoyens RADIO-CANADA (2018) Amélioration des communications cellulaires en vue du G7, consulté le 10 février 2018. http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1078155/communications-cellulaires-ameliorations-sommet-g7-charlevoix TOURISME CHARLEVOIX (2018) Découvrir Charlevoix, consulté le 10 février 2018.https://www. tourisme-charlevoix.com/decouvrir-charlevoix/
La Ponsse Scorpion, une longueur d'avance sur la compétition SAMUEL JALBERT Étudiant en aménagement et environnement forestiers
Comme plusieurs d'entre vous le savent déjà, j'ai passé près d'une dizaine d'années à travailler comme opérateur d'abatteuse-façonneuse au sein de l'entreprise familiale avec mes parents. Pour cette session d'hiver, je vous propose d'aborder quelques thèmes qui me semblent pertinents au sujet des opérations de récolte en bois court. Je vous présente, dans cette édition, l'équipement forestier à la fine pointe de la technologie que j'ai eu la chance d'opérer pendant mes deux dernières années comme opérateur. PONSSE, UNE ENTREPRISE FAMILIALE REMARQUABLE Ponsse est un manufacturier finlandais d'équipements forestiers de haute qualité. L'entreprise a été fondée en 1970 par Einari Vidgrén, fils d'entrepreneur forestier, qui a dû quitter l'école à 14 ans pour aider son père sur les chantiers. Après avoir travaillé avec des équipements peu fiables et coûteux d'entretien pendant plusieurs années, Einari et son ami Erkki Tarvainen, décide en 1968, de concevoir leur propre machine pour effectuer le débardage du bois tronçonné. L'usine de fabrication est établie à Vieremä dès 1970, grâce à une collaboration avec la municipalité. En 1983, le légendaire porteur S15 est conçu, avec un châssis partiellement composé d'aluminium, pour diminuer le poids de l'équipement et ainsi, réduire l'orniérage dans les sentiers de débardage. Après avoir testé plusieurs têtes d'abattage existantes sans satisfaction, Ponsse se lance dans la conception de sa première tête d'abattage, la H520, au printemps 1985. En 1994, l'entreprise devient le premier constructeur d'équipements forestiers à recevoir la certification ISO 9001 (management de la qualité) dans le monde. Au tout début, Ponsse promettait de réparer tous les défauts de leur machine. Cette attitude de support étroit envers leurs clients existe toujours dans l'entreprise aujourd'hui, et il s'agit de l'une de leur plus grande force pour garder la confiance de leur clientèle. La philosophie de l'entreprise se base encore sur les idées avantgardistes d'Einari qui affirme que « La pratique est la meilleure façon d'apprendre
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Ponsse PAZ fut la première machine à être produite en
La Scorpion est très maniable dans les terrains accidentés -
série par le fabricant - Source : www.ponsse.com
Source : www.ponsse.com
et les meilleurs spécialistes sont les opérateurs de machine. » Dans les dernières années de sa vie, Einari demande à ses ingénieurs de repousser les limites en concevant une machine qui ne ressemble en rien à ce qui a déjà été fait auparavant et qui surpasse tout ce qui existe sur le marché. Les concepteurs ont alors commencé à imaginer la Ponsse Scorpion qui sera lancée en 2013, quelques années après la mort du fondateur de l'entreprise. Depuis 2010 c'est Juha, le fils d'Einari, qui est président du conseil d'administration. Nous avons eu le plaisir de rencontrer Juha et ses frères lors du 40ième anniversaire de Hydromec (voir le dernier paragraphe) à Dolbeau-Mistassini, en 2015. Ce sont des gens très sympathiques, qui démontrent un réel intérêt et une écoute attentive envers leurs clients. PERFORMANCE ET ERGONOMIE MAXIMALE Après des dizaines d'années à travailler avec des machines sur chenilles dans les terrains accidentés, les opérateurs se retrouvent souvent avec des problèmes de dos à cause de la vibration et des chocs qui les secouent lors des déplacements dans les montagnes rocailleuses. Pour résoudre ce
problème, les ingénieurs de Ponsse ont littéralement placé l'opérateur au centre de la machine et de leurs préoccupations, pour la conception de la Scorpion, qui est l'une des premières abatteusefaçonneuses modernes à 8 roues motrices. Ils ont conçu un châssis en trois parties indépendantes les unes des autres (contrairement à deux parties pour les châssis articulés traditionnels), pour être en mesure d'installer un système de mise à niveau automatique de la cabine, qui a un angle d'inclinaison de ± 12° dans le sens transversal et de ± 15° dans le sens longitudinal. Cette mise à niveau automatique assure à l'opérateur un confort et une stabilité incomparable, même dans les terrains les plus difficiles. L'autre caractéristique la plus innovante de la Scorpion est sa flèche, qui se divise en deux parties à sa base, pour maximiser la visibilité de l'opérateur de chaque côté de la cabine. Cette amélioration a plusieurs avantages, comme celui de faciliter la sélection et le maniement des tiges dans les travaux de coupes partielles. Lors d'une période de plusieurs semaines à effectuer des traitements de CPI au nord de Baie-Comeau à l'hiver 2016, nous avons été l'équipe avec la moins grande diminution de production du chantier par
Le châssis articulé en trois parties - Source : www.ponsse.com
Aucune autre abatteuse-façonneuse n’offre un champ de vision comparable à celui-ci Source : www.ponsse.com
rapport à notre production dans les traitements de CPRS. Considérant que beaucoup d'entrepreneurs forestiers sont réticents à se lancer dans les travaux d'éclaircies à cause de la diminution de production (et donc de revenus) que cela leur occasionne, le choix d'un équipement adapté à ce type de travaux, fait certainement partie de la solution. La vision optimale des deux côtés de la cabine, favorise aussi l'abatage bidirectionnel des tiges. En effet, avant d'opérer une Scorpion, j'ai presque toujours abattu les arbres d'un seul côté, pour les façonner ensuite du côté opposé, ce qui occasionne une perte de temps lorsque, par exemple, on prend un arbre à l'extrémité de la portée de la flèche du côté droit du sentier, pour venir le façonner du côté gauche du sentier. Après quelques semaines sur la nouvelle machine, je me suis rapidement adapté pour utiliser une méthode d'abattage en "X". Les cercles numérotés dans le dessin ci-haut représentent les arbres avec leur ordre d'abatage respectif. En façonnant l'arbre #1 vers la gauche, on se rapproche de l'arbre #2, et en façonnant ce dernier vers la droite, on se rapproche de
l'arbre #3, et ainsi de suite. En procédant de cette manière, il y a presque toujours un arbre dans la tête multifonctionnelle en train d'être soi abattu, soi façonné. Il n'y a presque plus de temps improductif pour le déplacement de la flèche d'un arbre à l'autre, ce qui permet d'augmenter la productivité de manière considérable, lorsque les conditions du peuplement et de la topographie le permettent. Par exemple, dans un peuplement d'épinettes noires de faible diamètre moyen et de densité élevée, sur un parterre complètement plat, j'ai réussi à abattre avec cette méthode 2 817 arbres marchands, en 11 heures machine productive, ce qui représente un temps de cycle de 14 secondes par arbre. C'est presque le double d'une production normale, qui varie généralement entre 100 et 200 arbres par heure. Depuis que la Scorpion est arrivée sur le marché, les autres grands fabricants ont dû réagir pour tenter d'offrir à leur clients un modèle équivalent et ainsi rester compétitifs. John Deer, Komatsu et Tigercat ont tous développer un modèle d'abatteusefaçonneuse à 8 roues avec la mise à niveau de la cabine, dans les dernières années. VOL.7 | NO.3
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UN ÉQUIPEMENTIER IMBATTABLE La marque Ponsse est distribuée au Québec depuis 2004 par une autre entreprise familiale, Hydromec, fondée en 1975 à Dolbeau-Mistassini. Hydromec a gagné à deux reprises le prix du meilleur distributeur Ponsse au monde, en 2007 et 2014. Le support offert à ses clients, par Jean Trottier et son équipe, est incomparable dans ce domaine. La part de marché de Ponsse au Québec a massivement augmentée depuis qu'ils en sont devenus les représentants. Une autre succursale est située à Chicoutimi et ils offrent un excellent service dans l'ensemble du territoire Québécois, à partir du Saguenay-Lac-Saint-Jean. RÉFÉRENCES : www.ponsse.com www.facebook.com/admin.hydromecPonsse news (2007) samuel.jalbert.1@ulaval.ca
Méthode d'abattage en "X" - Source : dessin personnel
Semaine des sciences forestières COMITÉ DE LA SEMAINE DES SCIENCES FORESTIÈRES
Encore une fois cette année, le comité de la Semaine des sciences forestière (SSF) a travaillé d’arrache-pied à vous préparer une semaine haute en couleurs pour l’édition 2018. Cette année, la SSF s’est tenue du 12 au 18 mars. Nous vous proposons un aperçu des évènements qui ont animé notre faculté, au cours de la dernière semaine. JOURNEE DE LA RECHERCHE Cette nouvelle activité était dédiée à la présentation des projets étudiants, soit des projets de fin de baccalauréat, en matinée, et des projets de maîtrise et de doctorat, en après-midi. Les présentations, sous forme de kiosques et d’affiches, se sont faites à la cafétéria du pavillon Abitibi-Price. De plus, l’heure du midi était consacrée à de courtes conférences, portant sur les récentes innovations de différents acteurs du milieu de la recherche en sciences forestières, soit Domtar, le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, le Centre d’étude de la forêt et le Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy. Ces conférences ont été présentées au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Un cocktail a également été organisé en fin de journée, afin de créer une occasion de réseautage pour les étudiants et les professionnels invités de plusieurs centres de recherche et compagnies. De plus, l’événement était gratuit et ouvert à tous! SOIREE CONTE ET LEGENDE Adeptes de contes et de légendes ont été servis avec Ken Villeneuve, ancien travailleur forestier s’étant réorienté en littérature. Mardi le 13 mars, il nous a fait découvrir des contes et légendes à saveurs forestières, dans une soirée mélangeant folie, humour et fantastique. COLLOQUE KRUGER Le colloque Kruger est organisé par la SSF, dans le but d’offrir aux étudiants des conférences sur des thèmes importants pour leur future carrière d’ingénieur forestier. Les professionnels invités exposent une vision actuelle des problématiques qui touchent la foresterie et les solutions futures possibles.
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Ces conférences complètent et enrichissent le parcours académique des étudiants. De plus, la place ouverte aux questions et la discussion à la table ronde sont des opportunités uniques d’être en contact avec des professionnels et de leur exposer ses idées. La participation étudiante fait le succès de ce colloque et cette interaction avec le monde professionnel est bénéfique pour faire avancer notre réflexion sur la foresterie actuelle, ainsi que d’en inventer une autre plus proche des aspirations des jeunes ingénieurs forestiers que nous allons devenir. Cette année, suite au rapport du Vérificateur Général du Québec sur les travaux sylvicoles, le colloque avait pour thème l’efficacité et l’avenir des travaux sylvicoles du Québec. Le manque de main-d’œuvre en foresterie au Québec et les forts investissements dans les travaux sylvicoles nous ont amenés à réfléchir sur ces deux points. Les professionnels invités ont présenté un état des lieux et ont débattu des pistes d’avenir possibles des travaux sylvicoles, lors de la table ronde. Cette thématique est importante tant dans le domaine public que privé; en tant que futurs ingénieurs forestiers nous devrons savoir comment investir le capital qui nous sera confié. L’événement s’est tenu mercredi le 14 mars 2018. Il a eu lieu au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Afin d’offrir un meilleur accès aux conférences, il était possible, cette année, de visionner gratuitement à distance le contenu, en direct et en différé, de l’ensemble des conférences qui avaient lieu durant la journée. Pour la webdiffusion et plus d’information sur la programmation, connectez-vous au site de la ssf : http://ssf.ffgg.ulaval.ca/colloque-kruger/ GENIE EN ARBRE La soirée Génie en Arbre du 15 mars est un évènement réalisé en partenariat avec l’Ordre des Ingénieurs forestiers du Québec (OIFQ) et
constitue une occasion parfaite pour rassembler étudiants et professionnels. Elle est constituée de différents jeux qui opposent huit équipes, formées chacune de deux ingénieurs forestiers et deux étudiants en foresterie. Cette année, elle s’est déroulée en trois parties distinctes. Nous avons commencé la soirée avec une partie questionnaire, pour poursuivre avec la partie style « Guerre des clans » et finalement, nous avons terminé avec un jeu final surprise. L’équipe gagnante de ces épreuves a reçu de magnifiques prix, offerts par l’OIFQ et il y avait aussi des prix de participation qui ont été donnés sous forme de tirage à la fin de la soirée. Également, de la pizza a été offerte gratuitement, gracieuseté de l’OIFQ, et évidemment, de la bière était en vente tout au long de la soirée. En d’autres mots, ce fut une activité super trippante, où autant les participants que les gens du public ont pu s’amuser! SALON DE LA FORET Le salon de la forêt est, sans aucun doute, l’événement le plus attendu de la SSF. Le salon s’étend sur deux jours au pavillon AlphonseDesjardins et regroupe près d’une trentaine d’exposants, œuvrant dans divers secteurs de la foresterie et de l’environnement. En plus des exposants, on retrouve au salon, des conférences, des activités pour les plus jeunes, des projections de films, des jeux forestiers et plus encore! CONFERENCES Le Salon de la forêt a présenté plusieurs conférences gratuites, mettant en lumière les multiples richesses de la forêt. Notamment, le samedi, le Club des ornithologues de Québec a présenté les oiseaux de nos forêts et jardins, suivi du professeur André Fortin qui a expliqué les nouvelles applications de la symbiose mycorhizienne. De plus, dimanche, M. Pierre Dulude, guide à la Forêt Montmorency, a
cinéma forestier- Source : http://www.videoenpoche.info)
exposé les différents champignons comestibles et les particularités liées à leur récolte, suivi du groupe Écotierra, qui a dévoilé son projet de crédit carbone sur terres privées et son intérêt économique.
la séquestration de carbone, ont été abordés. Les projections ont eu lieu le samedi 17 mars, de 9h à 17h, et le dimanche 18 mars, de 10h à 16h. CONCOURS PHOTO
JEUX FORESTIERS Les jeux forestiers ont été présentés le samedi 17 mars entre 10h et 17h, dans la cafétéria ouest du pavillon Alphonse-Desjardins. Il s’agit d’une compétition amicale de défis forestiers, regroupant différentes écoles de la foresterie francophone. Passant par des épreuves comme le godendart, le sciotte, le souque à la corde et quelques autres, les équipes ont compétitionné pour remporter les grands honneurs! Un classement cumulatif des épreuves a couronné les vainqueurs en fin de journée. Plusieurs prix ont également été offerts aux meilleures équipes ainsi qu’aux participants.
Cette année, le concours photo a pour thème « Les mille et une possibilités de la forêt », afin de représenter les différentes utilisations de la forêt (conservation, mise en valeur, exploitation forestière, recherches, etc.). Les 20 photos finalistes ont été affichées pendant le Salon de la forêt et le public était invité à voter pour sa photo coup de cœur. Plusieurs prix étaient à gagner! En résumé, les activités de la Semaine des sciences forestières furent, encore une fois cette année, couronnées de succès! On se donne rendez-vous pour l’an prochain!
CINEMA FORESTIER Lors du Salon de la Forêt, plusieurs documentaires et films portant sur la foresterie et l’environnement ont été présentés successivement au public. La sélection de présentations a su plaire à un public de tous âges et de tous milieux, par ses thèmes diversifiés et son souci de livrer savoirs et divertissements. Entre autres, l’histoire de la foresterie québécoise, les enjeux de la forêt, les pompiers forestiers, les boisés du monde, ainsi que le rôle des arbres dans
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Acronymes & bières La diversification effrénée des acronymes et des bières donne parfois mal à la tête. Afin de démêler les fils de cette toile complexe, une courte liste de 12 acronymes de bières, qui tels les 12 apôtres, guideront les « beersters » vers l’alcoolémie, est ici proposée. Ne cherchez point en ce texte des raccourcis douteux tel NEIPA là; que des acronymes fonctionnels et utiles au quotidien sont décrits. BDR : bière de route. Un grand classique, à consommer de préférence hors d’un véhicule de promenade, qui accompagne les âmes errantes vers leur destination. La Guinness convient bien à cette activité, autant pour son goût que ça capacité de camouflage élevée une fois versée dans un verre à café.
PAR JULIEN VILLETTAZ ROBICHAUD Étudiant en Aménagement et environnement forestiers
BDD : bière de douche. Parfaite pour entamer une journée de débauche, peu importe sa température, elle paraît fraîche sous l’eau chaude. La Pilsner des mers de Boréal prend bien sa place avec son petit goût salé et sa capacité à descendre rapidement, le temps d’une douche. BDB : bière de bois. Que ce soit dans une sortie sur le terrain ou seulement durant une promenade contemplative, il faut rester bien hydraté. La cuivrée de Boréal rempli cet objectif tout en augmentant convenablement l’alcoolémie du buveur; la combinaison parfaite en forêt. BDS : bière de soif. Cette bière se veut un remède autant pour la soif que la « soif »; elle doit donc présenter une excellente « buvabilité ». La Ninja pale ale de Trou du diable combine effectivement ces qualités et il est bien connu qu’elle hydrate mieux que du jus de pomme. BDM : bière de Munchkin. Pour mieux performer dans ce jeu de société complexe, un peu d’alcool est de mise, d’où cette bière. La dorée de Boréal est facilement accessible et délicieuse; deux caractéristiques justifiant sa consommation lors d’une partie de Munchkin improvisée. BDL : bière de lendemain. La meilleure solution à l’état d’esprit exprimé par Phil Brach, « Une sombre envie de partir sua brosse, même si j’en relève ». La Kettle sour de Vox populi, avec son goût de mimosa et son faible taux d’alcool, permet de repartir adéquatement. BDT : bière de trop. Même le meilleur des liquides fermentés peut s’avérer fatal en fin de soirée, surtout si son taux en alcool est élevé. La Faber de La Souche
Crédit photo : Thomas Breton
tend son piège efficacement avec son goût fruité camouflant subtilement la fin prochaine du buveur. BDP : bière de pauvre. Lorsque le guichet refuse de vous prêter 20$, seul ce type de bière peut agrémenter votre soirée. La Old style pilsner de Molson offre un bon rapport emballage/prix, car tant qu’à boire la qualité la plus inférieure, il faut au moins se divertir avec des beaux dessins. BDV : bière de vaisselle. Accompagnée de votre musique préférée, cette boisson maltée est la compagne parfaite pour venir à bout de cette tâche ménagère. La Jackie Dunn de La Souche nous envoûte avec son amertume douce heureuse et elle descend aussi vite que la pile de vaisselle. BDI : bière d’île déserte. Si par un heureux hasard vous êtes un jour pris sur une île déserte, sans ballon, mais avec une seule bière disponible à volonté; laquelle choisir? La Kolschlaga de Brasseurs de quartier présente à la fois un taux d’alcool raisonnable, une « buvabilité » extrême, et un goût de foin dont vos papilles ne voudront plus se passer.
BDE : bière d’étude (d’examen). Parfois, la motivation est si difficile à maintenir que seuls les moyens les plus drastiques parviennent à tenir les livres ouverts. La Surfeurs de l’Apocalypso de Trou du diable permet de concilier détente et fin de session tout en ayant la possibilité de se géolocaliser dans un local d’examen. BDC : bière de Camp. Aux endroits mythiques et hors des temps, il est adéquat de consommer des nectars peu communs et étrangement délicieux. Pour cette dernière, aucune suggestion; le trait principal de ce type de bière est qu’on la déguste sans vraiment savoir si l’on voulait la boire initialement. *Il est à noter que les acronymes et leur référence « bièreuse » présentés plus haut sont ceux choisis par l’auteur du présent texte et que chaque individu peut concevoir d’autres types de bières pour un même acronyme. **Trou du diable = Molson :(
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Trouvez Minh !
MINH SE CACHE SUR CETTE IMAGE. Trouvez-le, et encerclez-le au crayon à minh. Prenez autant de minhutes qu’il faudra. N.b. : Ce jeu a été réalisé avec l’autorisation du principal intéressé, Minh Le, qui se trouve actuellement à Prague, si vous le cherchiez. Nous espérons que ce jeu sera considéré tel qu’il a été imaginé; comme une taquinerie amicale.